CANARD 679.p65 - Nigeriens de Belgique
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CANARD 679.p65 - Nigeriens de Belgique
14 ème Année: HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN E-mail:[email protected] 90.00.99.83 / 97.21.60.53 PRIX : 300 F déchaîné Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. BP:131. NIF : 11390/R. N° 679 du 23 mars 2015 Contentieux entreprise EHY-Unicef Niger Une affaire de colon ? Olivier Baillet a sans aucun doute, dans ce pays, sa propre loi, ses propres règlements et sa façon de régler les litiges et différends qui opposent l’institution honorable qu’il est censé servir avec loyauté et responsabilité, à d’autres personnes morales avec lesquelles, pourtant, l’Unicef ne devrait avoir qu’un bon commerce. C’est un colon d’un autre genre, comme on en a vu dans ce pays où, par pur laxisme des autorités, des individus Gouvernance guriste La société s’écroule … « Quand le lion aura fini de dévorer les chèvres, il s’attaquera aux hommes » cette phrase est prononcée, il y a une année, en langue nationale par le président du MODEN FA Hama Amadou au cours d’un meeting à Niamey pour désigner Issoufou Mahamadou alias Zaki (le lion). Aujourd’hui, cette phrase trouve tout son sens... gonflés à bloc par un complexe de supériorité qu’ils ont du mal à étouffer pour vivre en symbiose avec les Nigériens, pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent. Au mépris des lois et des contrats qui les lient pourtant. Olivier Baillet est un vrai colon et il n’hésite pas à le faire comprendre à ceux qui, pour leur malheur, ont affaire à lui. L’entreprise SARLU Hamani Yacouba en a fait les frais. P.4 Billet Réunion du CNDP : la renaissance ? Après une période léthargique vécue comme une agonie imposée à cet outil précieux qui a fait école dans la sous région, le Guri, dans sa volonté autocratique de s’éviter toute contradiction, a mené une guérilla politique pour anéantir toute opposition pour la remplacer par une «clique alimentaire» de collabos, corvéables, malléables et taillables à merci qui devaient dans la logique illogique du Guri répondre désormais au nom d’une opposition dont ils refusent de jouer le rôle en s’acoquinant avec le pouvoir pour ne pas avoir à endurer les affres de la vie d’opposant. Il est vrai que la voie sinueuse empruntée par un Guri en mal d’inspiration conduit, par ses labyrinthes, à un blocus contre lequel le régime bute aujourd’hui pour reconsidérer une démarche cavalière, hautement périlleuse pour la stabilité du pays, et sans doute aussi, pour la survie de son régime. Le monde qui regarde, ne peut pas suivre dans l’errance, un socialiste qui a perdu sa boussole sans être capable de la retrouver. Le Guri a-t-il mis de l’eau dans son vin rose ? Les Nigériens étaient surpris d’entendre que le CNDP s’est enfin réuni avec l’ensemble des partis politiques, y compris les indésirables qui ont choisi de donner à l’Opposition son âme et toute sa valeur symbolique dans une démocratie normale. Mais, les observateurs se posent encore ces questions : le Guri, est-il si digne de confiance pour croire qu’il s’est enfin civilisé ? Peut-on croire que pour tout le reste du parcours, il s’interdira tout autre abus qui mettrait à mal le consensus vers lequel devait conduire ces retrouvailles après la période tumultueuse de la guerre des sourds vécue entre les composantes politiques du pays ? Peut-il s’interdire de rabaisser le débat politique à l’invective, à l’injure et à la calomnie ? Dieu sait qu’une telle perception roturière de la politique était sa prédilection qui a, après quatre ans de gestion politique belliqueuse, terni l’image des Camarades. Prudence donc pour éviter des déductions trop hâtives ! Société Le RASCONI s’active à stopper les coupures d’eau et de courant Scandale d’un autre ministre de la 7ème République : Le printemps des gifles Cet acte se serait passé au Palais des Congrès de Niamey. Un Ministre qui y organisait une activité le week-end dernier, aurait porté la main sur un agent de police dans l’exercice de ses fonctions. Décidément la ‘’rage gifeuse ‘’, ce nouveau virus a pénétré le corps de certains membres du gouvernement de la 7ème République. Les ministres porteurs dudit virus se promènent dans la ville s’attaquant (pour l’instant !) au corps de la police nationale. Après une policière, il y a quelque temps, un autre agent de police en aurait fait les frais de ce qu’on pourrait qualifier de début du virus ‘’gifle’’. Comme l’a si bien dit un confrère ’’ça pète les plombs au Guri Système’’ Pour l’heure, attendons d’avoir confirmation de ce nouveau scandale ! Affaire donc à suivre… Le Premier ministre, Président du CNDP, face à l’histoire a, après avoir forcé au doute, à rassurer sur sa stature d’homme pondéré et sage, pour lequel, demain, le Niger et l’histoire retiendront une certaine image. Il peut être fier, d’être de la camarilla rose, le seul qui a pu en un temps, faire l’unanimité chez les Nigériens. Sans doute alors que le Président Issoufou avait «eu tort d’avoir eu raison très tôt et seul» pour avoir choisi un homme dont la nomination, pourtant, avait fait grincer des dents chez des jaloux de l’empire rose. Brigi Rafini est allé dans une «confrérie» qui n’était pas faite pour son tempérament et pour l’image qu’il a pu donner de luimême tout au long de sa carrière. Brigi est sans doute une chance pour le régime des Camarades. Accordant au Guri le bénéfice du doute, Le Canard veut croire qu’enfin, le Guri s’est rendu compte qu’il n’était pas sur les bons chemins et que pour l’intérêt du Niger et de son régime, il y avait des raisons de prôner l’apaisement. Le jusqu’au-boutisme est suicidaire. Les Nigériens regardent et avec eux, le monde entier sans doute dubitatif et déçu par des hommes, socialistes de surcroît, qui avaient fait croire qu’ils étaient de bons démocrates, bon teint ! Le Niger a tant besoin de ce clignotant, pour prendre un virage, et éviter le mur… A.I NATION Interpellation des journalistes en cascade Laouel Abagana de l’Actualité à la Police judiciaire Interpellé vendredi dernier dans les environs de 18 par la police judicaire alors qu’il participait à la cérémonie de mariage de son cousin, Laouel Abagana est conduit dans les locaux de la PJ. Notre Confrère est toujours gardé dans les locaux de la police judiciaire au motif que l’Actualité a écrit un article publié dans le n°297 sous le titre : ‘’ Privatisation Hôtel GAWEYE, Fonds de commerce et tentative d’escro- querie de Mme la Ministre’’. Cette interpellation, la nième intervenue ces derniers temps, vient témoigner une certaine cabale contre les journalistes dans l’exercice de leur fonction. Cet état de fait vient aussi mettre en mal l’exercice de la liberté de presse dans notre pays. C’est également une nouvelle méthode qui permet de prendre les journalistes le vendredi et les laisser passer au moins 48 heures à la police en garde à vue histoire de respecter les principes de la dépénalisation des délits commis par voie de presse Où va ce pays ? Les dérives dans le secteur de la presse sont légion et ce n’est pas la célébration festive et évènementielle d’une journée qui peut permettre de limiter les dégâts. Il faut une volonté politique de l’Etat d’abord garant de la viabilisation de tous les secteurs en difficulté mais aussi la nécessité que toutes les parties prenantes et les différents acteurs et animateurs acceptent sans contrainte de se résoudre à faire de ce métier un pilier pour accompagner et renforcer les mécanismes de l’enracinement de la démocratie, de la sauvegarde de ses acquis et de ceux de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. Mounkaila ALI Société Le RASCONI s’active à stopper les coupures d’eau et de courant Ces derniers temps, on assiste à des coupures intempestives d’eau et d’électricité sans ménagement aucun au grand dam des abonnés de manière générale. Les organisations regroupées au sein du Réseau des Associations pour les droits des consommateurs RASCONI relèvent avec une profonde désolation les conditions dans lesquelles les abonnés de la SEEN et de la NIGELEC végètent dans une grande précarité à cause des arrêts courts et momentanés de la fourniture de ces denrées de première nécessité. Dans un premier temps, il a d’abord été question de faire l’état de lieux des différentes difficultés qui découlent de la jouissance de la fourniture en eau par les populations qui sont abonnées chez ces compagnies dont celle de l’eau appartient au groupe français Veolia. En prélude à la Journée mondiale de l’eau instituée par l’Organisation des Nations Unies après le sommet de Rio en 1992, la présente édition a retenu le thème «Eau et développement durable». Ce thème stratégique se veut être un nouvel élan au terme de la décennie internationale d’action « L’eau, source de vie » afin de promouvoir l’objectif mondial : «Garantir un accès durable à l’eau pour tous » et relever le défi qui nous attend à l’horizon 2050 avec une population mondiale de plus de 9 milliards de personnes. Au Niger, malgré les reformes structurelles intervenues dans les secteurs de l’eau et de l’électricité, le calvaire des Consommateurs se poursuit. Pour cause, l’actualité nationale est rythmée par des coupures intempestives d’eau et des rationnements interminables de l’électricité, ce qui témoigne d’un malaise profond qui touche ces secteurs vitaux aggravant les conditions de vie des populations et jetant dans la détresse des milliers d’acteurs économiques et autres consommateurs qui vivent au jour le jour et qui dépendent de la disponibilité de l’eau et de l’électricité pour mener à bien leurs activités, sans oublier l’impact sur leurs conditions d’hygiène, sur l’éducation et la production économique. C’est pourquoi, plusieurs abonnés de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) filiale du Groupe Français Veolia producteur et distributeur exclusif de l’eau et la Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) se plaignent à longueur de journée auprès du Réseau des Associations des Consommateurs du Niger (RASCONI) et ses Organisations membres, des coupures intempestives de l’eau et de l’électricité. Dans certains quartiers, l’eau ne coule plus dans les robinets, ce qui semble dire que cette société des eaux éprouve de réelles difficultés pour ce qui concerne la distribu- tion d’eau aux 2.500.000 personnes, habitant les 54 localités couvertes. Cette situation très embarrassante affecte véritablement les Consommateurs car les coupures n’interviennent qu’au moment où on s’attend le moins. Les habitants sont obligés de s’approvisionner au fleuve ou aux puits. Plusieurs quartiers populaires passent des heures sans électricité et sans voir une seule goutte d’eau. Les animaux restent sans boire, plus de possibilité de faire la cuisine sans utiliser l’eau réservée dans des bidons, plus de toilettes dans les administrations publiques, plus de vaisselle et de lessive, plus de douche à certaines heures. Au même moment, la SEEN et la NIGELEC ne font rien pour fournir un service de qualité en dépit de nombreux appels à l’ordre de l’ancienne ARM, et brillent par leur traditionnel déficit de communication sur les causes réelles de ces désagréments. Lorsqu’il s’agit de leurs propres intérêts, ces sociétés s’adonnent à cœur joie dans les facturations hasardeuses, les recouvrements systématiques et s’agissant des abonnés n’omettent aucune suspension de contrat en cas de retard de paiement. La clientèle, elle, doit donc prendre son mal en patience. Vue toute cette situation, le RASCONI condamne et dénonce fermement les coupures intempestives et l’incapacité de la SEEN et de la NIGELEC à faire face à leurs responsabilités ; met en garde le Groupe Français Veolia contre son manque de volonté notoire de respecter ses engagements à travers sa filiale au Niger pour stopper les graves irrégularités constatées dans son réseau de distribution ; interpelle les plus Hautes Autorités du pays de l’urgence à résoudre cette situation qui n’a que trop duré ; exige du Gouvernement la satisfaction des droits des consommateurs en eau potable et en électricité de qualité ; et enfin lance un vibrant appel à toutes les Associations des Consommateurs, aux Syndicats, Etudiants, Médias, Opérateurs Economiques, Religieux et à tous les Citoyens excédés par les coupures intempestives et les rationnements interminables de l’eau et de l’électricité à unir leurs forces comme par le passé pour exiger du Gouvernement une réponse appropriée et une révision à la baisse du prix des hydrocarbures à la pompe afin d’atténuer les souffrances des Consommateurs. Et en définitive, le RASCONI éclaire les citoyens que seule la mobilisation agissante est l’unique moyen susceptible de garantir l’accès à l’énergie qui est un droit essentiel et inaliénable ! Mounkaila ALI Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015 Amères vérités S’il y a un sujet de grande préoccupation pour le Président Issoufou, c’est sans aucun doute la problématique des élections générales de 2016. Comment réussir des élections propres et se faire réélire dans un contexte politique que nous savons plus que critique pour le pouvoir en place ? La question n’est pas aussi simple. Et pour cause ? D’une part, le Président Issoufou sait qu’il ne peut gagner les élections générales de 2016 dans des conditions de jeu normales, c’est-à-dire dans le respect strict des dispositions de la loi électorale ; d’autre part, il est empêtré dans de sales draps avec des dossiers financiers sulfureux sur lesquels ses compatriotes attendent des explications et des justifications. Le prêt Eximbank, l’achat de l’avion présidentiel, l’enquête sur le barrage de Kandadji, etc. Un véritable dilemme existentiel ! Le Président Issoufou est, donc, pratiquement pris entre le marteau et l’enclume, incapable d’avancer sans se compromettre davantage aux yeux des partenaires extérieurs qui ont toujours joué un rôle de premier plan dans l’organisation des élections au Niger. Comment tromper la vigilance d’acteurs avisés tel que le Pnud qui veillent au grain ? Comment amener les partis membres de l’ARDR [Opposition politique] à participer à des élections alors qu’elle dit les dés déjà pipés ? Comment sortir de ce pétrin ? Un vrai cassetête chinois pour le Président Issoufou qui se retrouve enfin de compte pris dans un piège conçu au départ pour ses opposants, mais qui se referme progressivement sur lui ; comme quoi abuser des avantages et privilèges qu’octroie le pouvoir n’offre pas que des assurances. Ça peut conduire à des impasses, exactement comme dans le cas du Président Issoufou qui était loin, très loin, d’imaginer un seul instant une situation aussi catastrophique. Plus les échéances approchent, plus grande est l’angoisse qui étreint les tenants du pouvoir. Et pour cause ? Ils ignorent euxmêmes ce qui risque de se produire avec des élections dont le fondement est rejeté par une opposition qui, même à considérer son poids sur la base des dernières élections générales, ne représente pas moins la moitié de l’électorat nigérien. Ils ont cependant une certitude : ils savent une telle éventualité redoutable, mais avancent les yeux fermés, tels des kamikazes obnubilés par leurs seuls objectifs. Les élections au Niger ont pourtant une histoire. Une histoire digne d’un peuple qui n’a jamais accepté de courber l’échine devant l’injustice, la fraude et l’usurpation. Cette histoire a une épine dorsale : on a beau manœuvrer pour contrôler, par des subterfuges, ruses et autres artifices, le processus électoral, il reste qu’on n’a pas toujours toutes les cartes en main pour en imposer au peuple nigérien. Si, malgré les alertes, à la fois légitimes, justifiées et responsables, l’ivresse du pouvoir corrompt au point de ne pas voir que le chemin est parsemé d’embûches et qu’il vaut mieux, pour tout le monde, s’attarder à le rendre praticable, eh bien, bonjour les dégâts. La dernière réunion du CNDP [Conseil national de dialogue politique] a laissé entrevoir ces embûches, même si le Premier ministre, Brigi Rafini, a embouché, comme à ses habitudes, une trompette trompeuse, faite dans le genre : « vaquez à vos occupations, tout va bien comme dans le meilleur des mondes possibles ». La situation politique explosive qu’il va devoir gérer avec responsabilité et hauteur d’esprit peut pourtant conduire le Niger vers des rivages incertains. Il faut le craindre d’autant plus que l’ARDR, qui a dit et répété qu’elle récuse la Cour constitutionnelle, n’a pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds. Autant, avant-hier, elle a réclamé au Premier ministre, président du CNDP, une clarification de ce jeu pervers qui n’a que trop durer ; autant elle le fera, un jour, de façon bruyante, et gare aux écarts de conduite républicaine et démocratique. Le Président Issoufou sortira-t-il de ce piège qu’il a pensé être le tombeau de son opposition politique ? Cela est bien possible, mais à condition qu’il ne mette que le Niger en avant et qu’il accepte, en toute humilité, de perdre si tel doit être le cas. BONKANO Page 2 POLITIQUE Gouvernance guriste La société s’écroule … « Quand le lion aura fini de dévorer les chèvres, il s’attaquera aux hommes » cette phrase est prononcée, il y a une année, en langue nationale par le président du MODEN FA Hama Amadou au cours d’un meeting à Niamey pour désigner Issoufou Mahamadou alias Zaki (le lion). Aujourd’hui, cette phrase trouve tout son sens. Après avoir initié et réussi à semer la division dans les entrailles des principales formations politiques de l’opposition, le tour des partis alliés est désormais arrivé. C’était d’abord, le RSD-Gaskia qui a connu une scission ayant vu le limogeage, puis le départ de l’ancien président du Conseil de ville de Maradi Mahamane Kassoum Moctar. Actuellement, c’est le RDPJama’a qui est en passe d’effritement. L’ancien adversaire interne à la majorité du président Issoufou, Mohamed Ben Omar, est aussi entré en fronde dans son propre parti. Ben Omar, c’est un rappel, est celui-là même qui a clamé haut et fort, regretter d’avoir soutenu la candidature de Issoufou Mahamadou, avant de rentrer dans les bonnes grâces de ce dernier avec la lutte implacable contre Hama Amadou. Aujourd’hui, après un mémorandum, dont il serait vraisemblablement le principal instigateur, il est sorti publiquement assumer sa fronde contre le président de son parti, Hamid Algabid. A Doutchi, Ben Omar le Secrétaire général du RDP-Jama’a, et sa clique ont tenu un gigantesque meeting au cours duquel le personnage est « sollicité » pour se présenter à la présidence du parti au prochain congrès. Les choses sont désormais claires : Ben veut la place du « vieux » Hamid. Est-ce sa récompense pour son engagement remarqué dans « l’assaut » contre Hama Amadou ? Le singe ressemble bien à l’Homme … Pour se débarrasser du président de Lumana, alors président de l’Assemblée nationale, le régime de Mahamadou Issoufou a dû recourir aux services de Ben Omar Mohamed, 4 e Vice-président du parlement. Comme d’ailleurs, en 2008, où pour écraser le même Hama Amadou et construire le boulevard du monstre Tazartché, Tandja Mamadou avait eu recours au même Ben Omar. Pensant faire un combat personnel, Ben a fini par comprendre qu’il a juste été utilisé pour que la volonté de Albadé Abouba soit faite. Cherchant à tout prix la place de Hama au perchoir de l’Assemblée, Ben fut « obligé » de descendre dans les caniveaux avec des insultes dont la tristement célèbre phrase « Hama n’est pas né 2 fois ». Aussitôt après avoir rempli sa mission avec le départ de Hama Amadou, contraint à l’exil, Ben se rend compte qu’en vérité, le régime du président Issoufou n’avait aucune espèce d’intention de lui donner la contrepartie de ses efforts : la présidence de l’Assemblée nationale. Déception et panique s’entremêlent en l’homme qui envahit les médias pour cette fois, non pas proférer des insultes contre celui dont il voulait la place, mais pour menacer le président de la République en soutenant que les « conneries » d’équilibre régionale dans la gouvernance ne sauraient être invoquées pour lui refuser son dû. Ben utilisera même ses talents d’historien pour tenter de démontrer que telle ou telle ethnie a dirigé le pays pendant telle période sans ce prétendu équilibre. Hélas les jeux étaient déjà faits et le pauvre ne semblait avoir aucune idée de l’influence d’un certain Albadé Abouba qui tient le régime par les C…, un homme que certains le caricaturent même comme étant le Vice-président non constitutionnel de la République. Tant pis pour le SG du RDP-Jama’a ! Ni lui ni même celui qui est supposé être le candidat favori du président Issoufou en l’occurrence Hamani Harouna ne pouvait s’adjuger le marché de la présidence de l’Assemblée nationale. Albadé le voulait pour son poulain Amadou Salifou, il l’a eu. Point barre ! C’est probablement à partir de l’investiture de Amadou Salifou que Ben Omar a commencé la rédaction de son fameux mémorandum ou disons pour rire « mémo- référendum». Pourquoi Issoufou préférerait Ben à Hamid ? C’est vrai, le second est un suiviste de renommée, il ne proteste presque jamais, il est très discret, moins ambitieux et par dessus tout facile à calmer même lorsqu’il est mécontent. Le premier lui, est bouillant, bagarreur, avide mais surtout il est grand gueulard. Or, en perspective de la grande « manœuvre » de 2016, le président Issoufou a besoin de plus qu’un simple suiviste de la trempe d’un Hamid Algabid. Il lui faut quelqu’un du genre capable de lever les 2 bras au-dessus de la tête pour crier « référendum, référendum, référendum » et qui criera en 2016 « Issoufou le grand ! Issoufou l’indomptable ! Issoufou le bien-aimé ! ». Et dans ce cas, sur le marché, on ne trouvera pas meilleur que Mohamed Ben Omar. Mais alors, pourquoi ne pas lui donner un petit coup de pouce ou tout au moins, le laisser faire, au détriment de l’allié Hamid Alagabid ? Après tout, selon Bazoum Mohamed, le socialisme nigérien ne voit aucune place pour la morale dans la politique. C’est une fierté, un honneur de pouvoir diviser les autres formations politiques que la sienne. Le problème, c’est que Ben n’est pas trop fiable. Une fois le RDP récupéré, il peut aller voir ailleurs aussitôt qu’il n’est pas très satisfait ou que le vent commence à changer de direction. Et naturellement, cela inquiète certains du PNDS-Tarayya. Et selon notre analyse, c’est exactement pourquoi Ben Omar veut destituer le président du RDP. Sachant, tout le mal qui a pu faire à l’opposition politique, sa seule chance dans le cas où Issoufou Mahamadou ne revenait pas en 2016 est d’être à la présidence du parti pour pouvoir négocier avec un moyen de pression en main : le parti. La société s’effrite Les partis de l’opposition sont divisés, ceux de la majorité commencent à l’être. Les syndicats et structures de la société civile ne sont pas non plus épargnés. A l’occasion de la marche du 17 février en soutien au FDS, on a créé des scissions au sein du Hommage au cinéaste Moustapha Alassane : Le pionnier s’en est allé ! Moustapha Alassane, le pionnier, le maître du cinéma africain s’est en… allé. Symboliquement et artistiquement. Juste après que se sont éteints les lampions de la 24ème édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) et au moment où s’ouvre à Agadez, ville mythique du nord Niger, le 36ème championnat national de lutte traditionnelle, sport-roi au Niger. Parce que Moustapha Alassane, décédé ce 17 mars 2015, était un des précurseurs du FESPACO, parce qu’il était aussi l’auteur d’une légendaire bande animée intitulée « Kokowa » et dédiée à la lutte au Niger. Très symbolique. Cet homme que j’avais rencontré, au cours de ma « petite » carrière, était un maître, c’est un artiste, il est certes mort, mais il est….immortel. Autant que ses œuvres continueront à nous rappeler ce Kokowa » et « Bon Voyage Sim ». C’était qu’il fut. Quasi octogénaire, Moustapha légendaire et merveilleux. Je revois enAlassane s’en va. Sobrement. Comme core ce public multiculturel qui s’émeril a vécu d’ailleurs, malgré une filmogra- veillait à la projection des films hors comphie prolixe. Je garde encore le souve- pétition de Moustapha Alassane. Le cinir de cette dernière rencontre avec néaste venait d’être célébré par ce grand l’homme, il y a quelques années. C’était festival dédié aux meilleures productions en marge d’un festival en Espagne.En audiovisuelles d’Afrique. Je garde aussi séjour dans ce pays pour raison pro- le souvenir de l’humilité de l’homme, de fessionnelle, j’avais profité pour assis- l’artiste. Ce festival le lui avait du reste « ter au Festival de Tarifa, en pleine An- bien rendu » ! Peu de gens savent que dalousie. Festival au cours duquel 4 Moustapha Alassane était l’auteur du prefilms du cinéaste nigérien ont été proje- mier film d’animation en Afrique tés à savoir « Toula ou le génie des eaux subsaharienne. Peu de gens savent qu’il », « Le retour d’un aventurier », « y a 53 ans, Moustapha Alassane deve- Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015 MOJEN, Mouvement pour l’émergence du Niger qui avait refusé de participer à ladite marche contre « l’enveloppe qui lui a été proposée » selon ses propres termes. Ensuite, le SYNACES qui vient de se retirer du CPRASE, Cadre permanent de réflexion et d’action des syndicats de l’enseignement, une véritable division qui aura son coup sur la capacité de mobilisation de cette coalition. On a également, l’USN, Union des scolaires nigériens, une des plus vieilles et plus importantes structures organisées du pays. Aujourd’hui, l’UENUN et sa maman USN, ne sont plus en odeur de sainteté ou en tout cas, n’hésitent plus à se lancer des invectives plus ou moins directes par sorties médiatiques interposées. A la veille des élections de 2016, le Niger est profondément divisé et la société semble désormais tenir de la famille et du village. Et lorsque ces deux entités seront à leur tour touchées par le virus de la division, que Dieu nous en préserve, il n’y aura plus de société au Niger. Alors, il faut que dans un sursaut de survie, l’opposition, la majorité et tous les Nigériens décident de s’asseoir autour d’une table, pour sauver la nation et remettre les pendules à l’heure avant qu’il ne soit trop tard. Et celui à qui incombe la plus haute responsabilité reste et demeure : Issoufou Mahamadou, président de la République, chef de l’Etat, président du Conseil des ministres, magistrat suprême, chef suprême des armées. Ibrahim YERO nait le père du cinéma d’animation en Afrique avec son film « Aouré ». Autodidacte, Moustapha Alassane est arrivé au cinéma, selon ses propres mots, « presque par hasard », lorsqu’il s’initia à l’orée des années 1960 aux dessins animés sous la direction de Norman Mc Laren, un des responsables de l’Office Canadien du film.D’abord illustrateur au Musée national du Niger entre 1959 et 1962, ce natif de Zougou (Bénin) a dessiné pendant cette période le studio abritant les costumes du Niger ainsi que les armoiries, les sceaux et les décorations des uniformes nigériens. Mais c’est grâce à l’ethnologue français et précurseur du film documentaire, Jean Rouch, que l’artiste commence à troquer son pinceau pour la camera, se familiarisant ainsi aux techniques cinématographiques à une époque où le 7ème art était peu connu des masses africaines. « Le cinéma africain a démarré au Niger » affirmait Moustapha Alassane, qui a reçu dès 1962 avec son film « Aouré » la médaille de bronze au Festival du cinéma d’amateur de Cannes avant d’être primé au Festival de Saint-Cast en 1963.La même année, il confirme son talent dans le cinéma d’animation en réalisant « La mort de Gandji », récipiendaire du grand prix du court métrage, Suite page 7 Page 3 SOCIETE Contentieux entreprise EHY-Unicef Niger Une affaire de colon ? L’affaire opposant l’entreprise SARLU Hamani Yacouba à l’Unicef, ou précisément à Olivier Baillet, le chargé des travaux, qui en a fait une affaire personnelle, remonte au 31 décembre 2013, les deux parties signant ce jour-là un contrat de 94 452 910 FCFA portant sur la construction de l’extension du bâtiment abritant les bureaux de l’Unicef Niamey. Un avenant de 8 071 091 FCFA suivra ce premier contrat. Le délai imparti à l’entreprise pour l’exécution des travaux est de cinq mois fermes à compter de la notification de l’ordre de service invitant l’entrepreneur à commencer les travaux. De fait, le délai de cinq mois fixé à l’article 10 sera dépassé avant que l’entreprise Hamani Yacouba ne livre le produit. Débutés le 1er mars 2014, les travaux seront clôturés en février 2015 et la réception provisoire, intervenue le 25 février 2015, soit 12 mois après. Comment un tel retard a pu être concédé ? Rien d’extraordinaire puisque les travaux ont connu beaucoup de périodes d’interruption dues à l’Unicef. Contrairement aux pratiques d’usage de l’entrepreneur qui dispose d’un bureau d’études avec lequel elle sait pouvoir tenir dans les délais impartis, c’est l’Unicef qui lui a imposé un bureau d’ingénieur conseil. Cela peut se comprendre, mais n’empêche, l’option a ses désavantages et l’entrepreneur ne tardera pas à le constater…et à le signaler à qui de droit. Dans tous les procès-verbaux d’évaluation qui font foi, l’entrepreneur n’a cessé d’attirer l’attention de l’Unicef Niger sur les retards constatés du côté de l’ingénieur conseil à mettre à sa disposition les éléments dont il a besoin pour faire avancer ses travaux. Dans une lettre adressée, le 13 mars 2015, au Représentant résident de l’Unicef Niger, Guido Cornale, l’entreprise revient sur ces interruptions dans la conduite du projet qu’il a régulièrement rappelées à ses partenaires. EHY informe ainsi le Représentant résident qui n’est pas forcément au courant des négligences professionnelles de ses collaborateurs, « qu’après la signature du contrat et l’ordre de service de commencer les travaux, ils ont été contraints par l’Unicef de contacter le bureau d’étude GNI de Monsieur Kalipé pour les plans d’exécution car c’est lui qui a fait les plans du rez-de-chaussée. Connaissant bien Monsieur Kalipé, elle dit avoir attiré l’attention de ses vis-à-vis de l’Unicef sur les conséquences qui pouvaient découler d’un tel choix ; « car nous avons, note-telle, notre bureau d’étude sur qui nous pouvons exercer toute pression en vue d’obtenir tout ce que nous voulons en plans et détails pour un avancement normal et rapide des travaux ». L’entreprise reconnaît, certes, que Monsieur Kalipé est l’un des meilleurs ingénieurs de la place, mais il est trop sollicité et surchargé. « Rien que pour les plans d’exécution, nous avions attendu presque deux mois pour les avoir. Et il a fallu d’ailleurs l’intervention de l’Unicef pour qu’il puisse livrer les premiers documents. Pour les autres pièces et certains détails, il a encore fallu attendre plusieurs semaines ». Il n’y a pas que les retards du bureau d’études. Car, aussitôt qu’elle a entamé les travaux, EHY se rend compte de certaines difficultés pratiques liées à l’existant. Le bureau d’étude qui a préparé le dossier d’appel d’offre n’avait pas détecté certains obstacles pour en tenir compte. Or, au cours des travaux préparatoires, après la dépose de l’étanchéité, EHY explique avoir constaté et signalé que la dalle de compression a été posée sur un lit de sable ; qu’elle a été obligée de procéder à la dépose de la dalle car ne pouvant pas supporter les carreaux. Autre chose, l’entreprise qui a précédemment construit le rez-de-chaussée a fait ancrer les attentes des poteaux dans la dalle alors qu’on devrait les laisser pour une continuité. Les travaux préparatoires ont, donc, au finish, coûté un temps fou à l’entreprise EHY. Enfin, il y a les humeurs des agents de l’Unicef qui n’ont guère facilité la tâche à EHY. Trouvant incommodants les bruits engendrés par les travaux, ils ont, à maintes reprises, demandé leur arrêt durant les heures de service. Et comme si tout cela ne suffisait pas, en cours d’exécution du chantier, l’Unicef a décidé de la création d’un ou de deux poteaux non prévus au départ au niveau de l’entrée principale. EHY a ainsi dû attendre plus de trois mois le plan d’exécution des deux poteaux et celui de la construction de la rampe d’accès. Au total, rien qu’avec le bureau d’étude, EHY a accusé un retard d’à peu près six mois fermes. Six mois sur lesquels Olivier Baillet fait l’impasse totale. Que dit le contrat pour justifier un tel comportement de la part d’Olivier Baillet et de ses collègues ? Le délai d’exécution, précise l’alinéa 2 de l’article 10, tient non seulement compte des interruptions dues à la saison des pluies, mais aussi de la période d’installation, du temps nécessaire aux études de détail, à la vérification par l’Unicef des pièces remises par l’entrepreneur, aux approvisionnements ainsi que de toute autre sujétion. En outre, il est spécifié que « si, pour des raisons tech- Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015 niques, ou du fait d’intempéries exceptionnelles, l’Unicef ordonnait la suspension des travaux, le délai d’exécution serait prolongé de la durée de cette suspension sans que l’entrepreneur puisse prétendre à une indemnité ». Or, en plus des interruptions dues à la lenteur excessive du bureau d’étude, il y a eu les arrêts de travail intempestifs des agents de l’Unicef qui revendiquaient plus de calme lors des heures de travail. Les contractants sont-ils tenus de respecter scrupuleusement les clauses du contrat ? Jamais, de mémoire de Nigérien, des responsables de si haut niveau de l’Unicef n’ont exposé l’institution à des risques judiciaires. Avec Roseline Araman, le chef des opérations, Sanussi Mamane, l’ingénieur du génie civil, Olivier Baillet mène une «guerre» absurde à l’entreprise SARLU Hamani Yacouba, en dehors de tous arguments juridiques. Comme dans tous les contrats de ce genre, celui qui lie l’entreprise EHY et l’Unicef Niger prévoit une caution de garantie qui doit être restituée à l’entrepreneur à la réception définitive des travaux. C’est ce montant de 10 252 400 FCFCA, auquel il faut ajouter 18 626 509 FCFA représentant le 6 e décompte que l’Unicef refuse obstinément de payer à l’entreprise EHY malgré la réception du bâtiment. Ce 6e décompte a été adressé à l’Unicef Niger par le bureau de contrôle des travaux. À ce jour, ce décompte aussi n’a pas été payé. Incroyable mais vrai ! Tenezvous bien, alors que le contrat, en son article 11, prévoit une méthode de calcul précise pour d’éventuelles pénalités à appliquer à l’entrepreneur en cas de non-respect du délai contractant, l’Unicef, sous l’instigation d’Olivier Baillet, a opéré la retenue desdites pénalités de façon arbitraire, en violation flagrante du contrat qui lie les deux parties. Outre ce forcing qui n’honore pas une institution des Nations unies, Olivier Baillet semble mépriser un principe cardinal du contrat : «Toute contestation ou litige né de l’exécution de ce marché sera réglé à l’amiable. En cas d’échec de l’arbitrage, le litige peut être porté devant le tribunal permanent d’arbitrage de la CNUDCI » (article 18). En tranchant le litige qui l’oppose à l’entreprise EHY de façon unilatérale, l’Unicef veut-elle montrer au Niger ses biceps ? Veut-elle dire, en opérant ce coup de force qui exprime un abus de pouvoir irréfutable, qu’elle est au dessus des lois nigériennes ? Tout laisse croire qu’Olivier Baillet, qui mène la danse, est habitué du fait dans des pays comme le Niger où quelques petits toubabs pensent avoir un sauf-conduit pour se permettre tout. Un colon pareil, on en a vu à la Manutention africaine à une certaine époque. Des individus de cette espèce, le Niger n’a que faire. Les fautes de l’Unicef ne s’arrêtent pas là. L’article 16 précise, en son alinéa 2, que « L’entrepreneur ne sera pas tenu responsable des retards imputables à un cas de force majeure. Dans un tel cas, l’entrepreneur avertira le maître d’œuvre par écrit, dans les 15 jours suivant l’apparition du cas de force majeure et il donnera une estimation des retards qui en résultent ; chaque fois qu’un cas de force majeure provoquera un retard, l’entrepreneur aura droit, si le maître d’œuvre le juge réel, à une prolongation des délais d’exécution ». L’entreprise EHY est-elle «frappée» pour son excès de zèle à satisfaire son partenaire au-delà des termes contractants ? Trop gentil, c’est trop bête, dit-on. L’entreprise EHY l’aura appris à ses dépens. Elle va, dans le but d’épater son partenaire et de pouvoir inscrire leur partenariat dans la durée et le respect mutuel, entreprendre de faire plus que ce qui lui imposent les termes du contrat. C’est ainsi qu’elle a fait, à ses fais, la tyrolienne au niveau du rez-de-chaussée, le tamis anti-moustique au niveau de toutes les fenêtres, l’augmentation du nombre de gargouilles et de réceptacles d’eau, les faisant passer de quatre à huit, le remblai en sable fin de la cour, etc. L’entreprise EHY ne comprend, donc, pas cette attitude cavalière et non conforme aux dispositions du contrat qui la lie à l’Unicef. Car, si pénalité il y a, n’est-elle pas appliquée par rapport au nombre de jours de retard tout en déduisant le nombre de jours des travaux supplémentaires et suivant l’article 11 du marché ? Sans compter qu’au regard de tout ce que l’entreprise EHY a subi, la responsabilité du retard doit être partagée. Après avoir essayé toutes les voies de conciliation et de règlement de litige à l’amiable, des tentatives qui se sont toutes fracassées contre un mur de mépris. L’entreprise EHY s’est finalement résolue à contracter les services d’un huissier de la place. Celui-ci, dans un exploit daté du 17 mars 2015, a sommé l’Unicef, en ses mains et ce immédiatement, ou sous Huitaine pour tout délai, la somme de 28 878 909 FCFA représentant la retenue opérée arbitrairement et le montant du 6e décompte. Une affaire que le Canard déchaîné suivra lors de ses étapes judiciaires. BONKANO Page 4 SOCIETE Ouverture première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015 Pour un meilleur fonctionnement des activités et des différents services de l’arrondissement PELE MELE Poursuite de l’opération ‘’Mai Dounama’’ Dans un Communiqué du Ministère de la Défense Nationale lu par le porteparole des FDS, le Colonel Moustafa Michel Ledru, l’Opération Dounama, nom donné à l’offensive de l’armée nigérienne contre Boko Haram se poursuit avec un succès éclatant. Cette opération avait permis le nettoyage du secteur Doutchi-Damassak en territoire nigérian Selon le communiqué, depuis le 08 mars 2015, les Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes et Tchadiennes ont engagé des opérations terrestres et aériennes pour détruire les bases de Boko Haram à partir desquelles ce groupe terroriste menait des attaques contre certaines localités de la région de Diffa. Cette opération est baptisée «OPERATION MAI DOUNAMA», du Nom du célèbre empereur du Borno du 13eme siècle. Le bilan global provisoire s’établit comme suit : Côté Forces de Défense et de Sécurité Nigériennes: 1 mort et 8 blessés. Côté ennemi : deux cent vingt huit (228) morts; Deux (02) chars, dix véhicules et soixante quatorze (74) motos détruits; un important lot d’armes et de munitions récupéré. Cette opération se poursuivra jusqu’à la neutralisation de la nébuleuse Boko Haram et la sécurisation du bassin du Lac Tchad. Cheffou Amadou l’administration M. Boubacar amadou, maire de l’arrondissement communal Niamey 1 a présidé le mardi 17 mars dernier, la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015. A l’ordre du jour, trois points essentiels : l’examen de l’exécution du budget 2014 au 31 décembre 2014, l’examen du rapport 2014 sur l’état général de l’arrondissement communal et enfin des communications. Dans son discours, le Maire a indiqué la dotation globale attribuée pour l’exercice des compétences conférées à l’arrondissement est de 131. 813. 325 FCFA sur une prévision de 221211486 FCFA soit un taux de 59,59 %. Il a ajouté que « Au même moment, les dépenses se sont élevées a 1311813214fcfa, soit un taux d’exécution de 59,58% » a-t-il souligné. Quant au recouvrement, il totalise la somme de 339. 138. 874 FCFA sur une prévision de 688.744.815 de francs CFA soit un taux de réalisation de 49,2% au 31decembre 2014. » M. Boubacar Amadou a rappelé que c’est conformément a l’article 80 de l’ordonnance N° 2010 / 54 du 17 septembre 2010 portant code général des collectivités territoriales de la République du Niger qui stipule qu’au cours du premier trimestre de chaque année, le maire rend compte au conseil par un rapport général de l’état général de l’arrondissement , des activités et du fonctionnement des différents services de l’arrondissement, l’état d’exécution des délibérations du conseil , de la situation économique et financière de l’arrondissement communal. Au début de son intervention, M BOUBACAR AMADOU a, au nom de tous les conseillers, eu une pensée particulière à nos forces de défense et de sécurité qui se battent dans la région de Diffa contre les éléments de la secte Boko Haram, un combat qui a permis la reprise de plusieurs localités détenues par ces dernier. IL a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances et celui du conseil aux familles des victimes et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés avant d’apporter tout le soutien du conseil forces de défense et de sécurité (FDS). Enfin, le Maire a appelé les conseillers à une assiduité et une participation active aux travaux. ISAM Situation socio-éducative Le CPRASE renforce ses moyens de lutte La Coordination du CPRASE s’est réunie ce mercredi 18 mars à l’effet d’examiner sur la situation sociopolitique et académique de notre pays. A l’issue de la réunion, il a rendu publique une déclaration qui a mis à nu certaines pratiques du système d’un autre âge, c’est le moins que l’on puisse dire. Apres avoir étayé les valeurs qui fondent la lutte syndicale au CPRASE, la Coordination a regretté la décision inopportune et sans fondement du BEN/SYNACEB de claquer la porte au vu des raisons invoquées dans sa déclaration du 15 mars dernier où il mettait en cause la crise de confiance au sein du Cadre. Et pour prouver ses capacités à rester toujours fort et dynamique, le CPRASE a jaugé sa taille avec la grève récente qui a été suivie par les enseignants ce qui implique que le Cadre n’est nullement affecté par le départ du SYNACEB. Il a aussi rassuré ses militants et militantes que la lutte se poursuivra jusqu’à la satisfaction entière de leurs revendications dont le paiement des rappels de salaires aux enseignants nouvellement engagés à la fonction publique, le payement de la prime de craie aux enseignants qui n’en ont pas encore bénéficié et son rappel, l’examen et l’octroi de la grille salariale proposée par le CPRASE, le payement des pécules à terme échu aux enseignants contractuels. Par ailleurs, ce même cadre exige du gouvernement le respect strict des engagements pris dans les protocoles d’accord CPRASE/ Gouvernement, l’annulation des arrêtés portant suspension des admis du Spécial A et B promotion 20122013 et le réexamen de leur situation, la correction de toutes les irrégularités constatées dans le recrutement 2012-2013 et enfin l’affectation des membres des bureaux exécutifs nationaux des syndicats membres du CPRASE. Le mutisme des autorités en charge de la question éducative est trop grand voire suicidaire ou un acte prémédité d’enterrement des chances de l’école publique qui n’est plus la priorité de la 7ième République. Le CPRASE est revenu à la charge pour répondre au silence impérieux des autorités qui refusent de respecter les différents engagements pris sur ses doléances qui sont restées les mêmes depuis l’année écoulée et exige avec fermeté du Gouvernement la reprise des négociations avec les structures syndicales. L’école est à l’avantage de chacun et de tous. Sa dépolitisation est plus que nécessaire pour que certaines disproportions négatives et pratiques malsaines n’aient plus cours dans notre pays. Mounkaila ALI Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015 appelle à la tenue des états généraux de Le Médiateur de la République du Niger, M. Cheffou Amadou a présidé vendredi dernier une cérémonie de présentation du rapport d’activités 20112013 de l’institution qu’il dirige. En marge de cette cérémonie, il a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a recommandé un audit général de l’administration publique En effet, pour Cheffou Amadou, notre administration ‘’ne fonctionne pas bien » par conséquent il est plus qu’urgent de procéder à un audit à l’occasion de la tenue des Etats Généraux de l’administration. Il a tenu à critiquer sans complaisance notre administration, estimant qu’elle est ‘’minée par la corruption, l’absentéisme et surtout la politisation à outrance, des maux qui ne sont pas à la mesure et à la hauteur des ambitions du Niger ». Il est donc impérieux de faire l’état des lieux en mettant sur le tapis tous les problèmes afin de trouver des solutions idoines Rappelons que le Médiateur de la République du Niger est nommé pour un mandat de six ans et il est inamovible. Il dispose de ce point de vue, d’un pouvoir d’injonction et aussi, dans le cadre de sa mission, il a la possibilité de convoquer n’importe quel fonctionnaire, y compris les ministres. Et toutes les autorités ont de par la loi, obligation de lui porter assistance. Les jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA en colère ! Le vendredi 20 mars 2015, les Jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA des comités de base Gandatché et Deizeybon se son réunis à la Samaria Gandatché. A l’issue de la rencontre, ils ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont fustigé le comportement de l’opérateur économique Zakou Djibo dit Zakai. Selon la déclaration, ce dernier a trouvé une occupation depuis son intégration mal négociée dans les rangs du PNDS. Son sport favori, reste et demeure « la vente frénétique de faux ralliements politiques, de fausses illusions et autres mensonges sur la place de Niamey. « Ayant échoué à intégrer formellement le PNDS qui le décrivait comme le plus grand escroc et voleur de l’Etat, Zakai a cru bon de se muer en recruteur de militants pour le compte de ses maîtres se donnant comme objectif principal de peindre Niamey en rose avec de fausses promesses. Dieu merci, il ne rencontra qu’échec et déception car les militants de Lumana ne sont pas à vendre. Le 7 mars, Zakai poussa le culot en voulant pénétrer l’imprenable citadelle de la zone Liberté (quartiers Gandatché et Deizeybon) où il ne dut que se contenter de quelques mercenaires qui n’ont jamais milité dans le parti Lumana. Dans leur déclaration, les Jeunes et Phénix du MODEN FA LUMANA des comités de base Gandatché et Deizeybon ont réaffirmé leur attachement aux idéaux qu’incarnent leurs leaders Hama Amadou et Soumana Sanda. 36ème édition du championnat national de lutte traditionnelle La 36ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle a été lancée le vendredi 13 mars dernier à Agadez, capitale de l’Air. Le détenteur du Sabre Yacouba Adamou, a été éliminé de la course après un combat plein de rebondissements l’ayant opposé à Issaka Isssaka de Dosso. Après une semaine de combat, il ne restait plus que quatre lutteurs (2 de Niamey, 1 d’Agadez et 1 de Dosso) qui s’affronteront en demi-finales. Le dimanche matin le premier combat a opposé Issaka Issaka de Dosso à Adamou Abdou de Niamey. A l’issue de l’affrontement, c’est le lutteur Qui remporta la victoire. Le second combat a vu la victoire de Sabo Abdou de Niamey .sur Saley Daouda d’Agadez La finale a donc opposé Issaka Issaka à Sabo Abdou. Réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou Le président nigérien Mahamadou Issoufou est attendu jeudi matin à Cotonou, capitale économique bénisnoise, pour procéder avec son homologue béninois Boni Yayi au lancement des travaux de la réhabilitation de la ligne ferroviaire liant Cotonou et Parakou, la plus grande ville du nord du Bénin, d’ une longueur de 435 km, La réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou s’ inscrit dans le cadre de la réalisation de la Boucle ferroviaire, un projet intégrateur du Conseil de l’Entente (organisation de coopération régionale composée de cinq pays ouest-africain: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo). Le projet de Boucle ferroviaire vise à connecter les villes d’ Abidjan (Côte d’Ivoire), de Ouagadougou (Burkina Faso), de Niamey (Niger) et de Cotonou (Bénin) par un chemin de fer de 2.500 km. Au Bénin, le projet concerne aussi la construction d’une nouvelle voie ferrée de Parakou jusqu’à Gaya, la ville frontière du Niger, sur une distance de 574 km. Pour rappel, le 7 novembre 2013, les présidents Mahamadou Issoufou et Boni Yayi avaient procédé à Cotonou à la signature d’un mémorandum d’entente pour la réalisation de la liaison ferroviaire Cotonou- Niamey. Page 5 NATION Communiqué de Presse de l’’ARDR Affaire Garba Lompo Le samedi 2i Mars 2015, l’alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR) a rendu public un communiqué de presse dont voici la teneur : Depuis le Mercredi 18 Mars 2015, des interpellations ont cours dans les milieux des médias et des partis de l’opposition politique. Ce sont pratiquement huit (8) Directeurs de publication qui ont été convoqués à la Police Judiciaire pour se voir signifier l’ordre d’amener la copie des enregistrements de la déclaration de l’ARDR du 4 mars 2015. Puis ce fut le tour des leaders de partis politiques de l’opposition politique. Cette série d’interpellations intervient, curieusement, moins de 24 heures seulement, après une réunion du CNDP convoquée à l’initiative du Chef de File de l’Opposition. Il y a lieu de souligner que cela fait plus de six mois qu’aucune réunion du CNDP n’est été convoquée. Ce qui illustre l’attitude manifeste du régime en place à s’inscrire dans une logique de rupture du dialogue politique et de la mise à l’écart du CNDP, instrument qui a pourtant fait ses preuves en matière de prévention et de gestion de crise politique. Rappelons qu’il y a de cela seulement quelques semaines, les mêmes leaders de partis politiques ont fait l’objet d’interpellation au motif d’avoir écrit un livre blanc. Ce qui, aux yeux du pouvoir est considéré comme un crime de lèse-majesté. Aujourd’hui,en lieu et place d’une réponse claire aux interrogations du peuple Nigérien quant à la destination faite à l’appui budgétaire « l’appui budgétaire de 17 milliards de francs CFA d’AREVA » et les conditions d’acquisition de l’avion Présidentiel, le régime se lance encore dans une série d’interpellations. C’est ainsi que les leaders de l’ARDR sont convoqués à la police judicaire pour d’une part, se voir reprocher d’avoir appelé dans leur déclaration du 20 Février 2015 leurs militants et les démocrates sincères à la constitution d’un large front patriotique et Républicain « Pour barrer la route à Issoufou Mahamadou alias Charlie afin de l’empêcher de réaliser son sinistre dessein d’un hold-up électoral qui risque de nous conduire inéluctablement à la guerre civile. Ce front, patriotique et républicain doit se mobiliser et lui imposer des élections libres, transparentes crédibles et équitables au Niger. » D’autre part, on reproche à l’ARDR d’avoir cité dans sa déclaration du 4 mars 2015 un communiqué de presse de L’observatoire du Nucléaire Français en date du 3 mars 2015 qui « annonçait la confirmation de l’accusation de CORRUPTION dans l’affaire du don d’AREVA au Niger pour financer l’achat d’un avion à Issoufou Mahamadou ex employé d’AREVA » En effet, selon le même communiqué, « la Cour d’Appel de Paris suivant Arrêt n° 04 du 21 Janvier 2015, infirme le jugement en 1ère instance d’avril 2014, Arrêt qui par conséquent valide l’accusation de Corruption concernant des versements dont l’objectif est le même que des versements occultes afin d’influer sur les décisions du bénéficiaire. » Il s’agit en somme pour le régime de tout mettre en œuvre pour s’assurer une victoire en 2016 en faisant taire les actes de mauvaise gouvernance dont il en est l’incarnation sublime et, dans le même temps, affaiblir les forces politiques et sociales (Opposition politique, organisation de la société civile associations et la presse) susceptibles d’opposer une résistance significative à la dérive en cours. L’ARDR, ayant bien compris les visées hégémoniques du régime en place, ne laissera aucune chance à un projet aussi funeste. En réalité, le pouvoir sait qu’il a tout perdu. Il tente désespérément par l’intimidation et autre tactique de manipulation, à créer et entretenir la confusion, et ce, jusqu’aux élections qu’il pense gagner ainsi dans la tricherie. Pour l’ARDR les élections prochaines auront lieu Inch’Allah dans la transparence et l’équité, ou n’auront pas lieu ! Elles se tiendront sous la supervision d’institutions démocratiques neutres et impartiales ou ne se tiendront pas ! Elles se tiendront Inch’Allah avec une cour Constitutionnelle indépendante et impartiale et consensuellement acceptée par tous ou ne se tiendront pas ! L’ARDR n’entend transiger sur aucun de ces points et veillera à un fonctionnement normal des institutions de la République dans le strict respect des principes démocratiques et républicains tels que prescrits par la Constitution. C’est pourquoi tout en apportant son soutien ferme à la presse, l’ARDR en appelle à une forte mobilisation des militantes et militants, sympathisantes et sympathisants pour imposer à Issoufou Mahamadou le respect de la Constitution, des lois de la République ainsi que l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et équitables au Niger. Fait à Niamey, le 21 Mars 2015. Le Conseil des Leaders Demande d’annulation pure et simple de l’arrêté N°091 Les ORGANISATIONS de la société civile à savoir le MPCR, La voix des sans voix, le SYNCOTAXI, le CPDS, le CODDAE, l’ANPPDD, le MJR, l’ODLH et les habitants du quartier Madina 1, ont, dans une correspondance adressée au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Habitat, demandé l’annulation pure et simple de l’arrêté N°091 /MULH/ DG/UH en date du 31 mai 2011. (Voir en fac-similé ladite correspondance. Faire Part Adjudant Ibrahim Amadou Hamidou dit Mystif et Mme née Amina Hamidou ont la joie de vous faire part de la naissance d’un garçon dans leur foyer le Jeudi 19 Mars. La maman et le bébé se porte à merveille. Le baptême auquel vous étés cordialement invité aura lieu In Cha Allah le Jeudi 26 Mars 2015 à leur domicile sis au quartier Niamey 2000 troisième latérite à droite en allant vers filingué non loin de la carrière. Le Canard déchaîné N°679 du 23 mars 2015 Page 6 SOCIETE Commémoration du 45ème anniversaire de la Francophonie Le Ministère de la Population organise une conférence – débat au Collège Mariama Le vendredi 20 mars 2015, le Ministère de la Population, de la Promotion de la femme et la Protection de l’enfant a organisé une conférence débat sur le thème : « Jeunesse, environnement et climat » La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de Cabinet représentant la Ministre Dr Maikibi Kadidiatou Dan Dobi. On notait la pré- de saisir cette opportunité pour sensibiliser la jeunesse, garante de l’avenir, sur la corrélation entre l’environnement et le climat. Une fois adultes, ces jeunes d’aujourd’hui mettront en œuvre les vœux du Président de la République, son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, qui demande à chaque village d’avoir son « bois ». sence du Secrétaire général dudit ministère, les Conseillers et les Inspecteurs Généraux des services, le proviseur du Collège Mariama ainsi que de nombreux invités Dans l’allocution qu’il a prononcée, le Directeur de Cabinet de la Ministre a demandé aux participants de saisir cette journée commémorative du 45ème anniversaire de la Francophonie pour rendre un hommage mérité à ses pères fondateurs dont un des illustres fils du Niger en l’occurrence son Excellence, Diori Hamani, premier président de la république du Niger. « C’est précisément dans ce cadre que le thème de cette année « Jeunesse- Environnement et Climat »a été choisi. C’est pourquoi, il est judicieux Les participants à la rencontre constitués essentiellement des élèves du Mariama et du CEG II de Niamey accompagnés de leurs enseignants, ont suivi avec une attention toute particulière les présentations de la première partie de la conférence basée essentiellement sur la genèse de la Francophonie présentée par Hadjia Ouma Abdou et Issa Mossi, tous deux membres de l’Association des professeurs de Français du Niger. Ces deux conférenciers ont fait la genèse de la Francophonie de sa naissance en 1970 à Niamey au dernier sommet qui s’est tenu à Dakar qui a vu l’élection d’une femme, Madame Michaelle Jean, une canadienne. Ils ont ainsi parlé des pères fondateurs, de la place et de l’importance de la Francophonie dans le Monde, des pays membres, des organes et des objectifs de l’OIF, des secrétaires généraux ainsi que des Nigériens ayant marqué l’institution tels que le Professeur Dan Dicko Dan Koulodo (ACCT), Madame Hima Hadiza Mailélé (CONFEMEN) et Docteur mahaman Laouali Sériba (CIJF) La seconde partie de la conférence a été présentée par le Colonel des Eaux et Forêts, Bello Ousmane Moustapha qui a axé son intervention sur la responsabilité des jeunes face à la dégradation de l’environnement. Il a parlé notamment de la ceinture verte de Niamey, de la pres- sion qu’elle subit et des mesures appropriées prises ou à prendre pour la préserver. Le Colonel s’est surtout appesanti sur le rôle des jeunes qui doivent être des éco citoyens à la maison, à l’école comme dans la rue pour lutter contre la dégradation de l’environnement. La rencontre du Collège Mariama s’est achevée dans une note de satisfaction générale Appréciant la présence massive, l’un des organisateurs, l’Inspecteur Général des Services Yacouba Ibrahima Adamou, n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement. ISAM 45ème anniversaire de la francophonie La CNF organise plusieurs activités A l’instar des autres pays francophones, le Niger a commémoré le 45ème anniversaire de l’Organisation Internationale de la francophonie. La Journée internationale de la francophonie est une célébration mondiale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ayant lieu le 20 mars de chaque année. Cet évènement a été créé en 1988 comme un moyen pour les 70 États et gouvernements de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de célébrer leur lien commun — la langue française — aussi bien que leur diversité. Cette journée est consacrée à la langue française qui unit 220 millions de locuteurs dans le monde et rassemble 870 millions de francophones. C’est l’occasion pour les francophones du monde entier de fêter en exprimant leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité, partageant ainsi les valeurs de la Francophonie. La date choisie pour Suite de la page 3 puis « L’antilope d’argent » présenté au festival des arts nègres de Dakar en 1966.En 1973, le cinéaste lance « Toula ou le génie des Eaux », un film sur l’histoire d’une sécheresse dans le Sahel et dans lequel jouait pour la première fois feu Sotigui Kouyaté, une des grandes figures du cinéma africain. Moustapha Alassane, qui s’est retranché depuis quelques années à Tahoua où il gère un studio de fortune, a livré au cette célébration est l’anniversaire de la création de la première organisation francophone, l’Agence de coopération culturelle et technique, lors de la Conférence de Niamey en 1970. En mars, autour de cette journée, l’Organisation internationale de la francophonie et plusieurs pays organisent la Semaine de la langue française et de la francophonie. C’est ainsi qu’au Niger, la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) du Niger sise au Ministère des Affaires Etrangères plusieurs manifestations ont été organisées dans divers endroits de la capitale mais aussi à l’intérieur du Pays. On peut citer entre autres le concours des dix mots de la Francophonie, le concours de la dictée de la francophonie, le concours de la Promotion de la langue française (PROLAF), une conférence débat au Collège Mariama, un spectacle intitulé L’or du Yennega par le Carrefour international du Théâtre de Ouagadougou au CCFN Jean Rouch et enfin public « Taguimba », un film en animation consacrée à la cantatrice nigérienne du même nom, et grande voix de la musique de possession.Je garde encore le souvenir d’un homme affable, courtois, humble et d’un agréable commerce. Je garde toujours l’image d’un homme gai, au sourire célèbre et à la prévenance sans mesure. Repose en paix l’artiste ! Djibril Saidou Ancien Journaliste Dakar (Sénégal) Le Canard déchaîné N° 679 du 23 mras 2015 une soirée culinaire et culturelle dans les jardins du Ministère des Affaires Etrangères. Au cours de la soirée culinaire et culturelle, plusieurs prestations ont été suivies par un public venu nombreux. D’abord la projection du message de la nouvelle Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) Mme Michaëlle Jean, qui a exprimé l’immense fierté et surtout le grand bonheur qu’elle ressent en s’adressant au monde francophone, pour la première fois, en qualité de Secrétaire générale de la Francophonie à l’occasion de cette Journée du 20 mars. «Je sais que vous serez des millions à fêter la Francophonie et la langue française sur les cinq continents. Et j’ai envie de vous dire, savourons notre chance et notre responsabilité! Tirons-en encore plus de force, de créativité, de détermination », a-t-elle déclaré avant d’ajouter que «La Francophonie a besoin de vous pour que l’avenir nous rende ce que nous sommes prêts à lui donner, tout de suite, maintenant», teurs des différents concours ont proclamé les résultats. Le discours de clôture des festivités rentrant dans le cadre du 45ème anniversaire de l’OIF a été prononcé par M. Ousmane Abdou, Ministre de la Culture, des Arts et des Loisirs. Après la dégustations des mets par les invités, place fut donnée aux artistes afin de rendre l’utile à l’agréable : le Takamba par la communauté malienne, un sketch sur la lutte contre le terrorisme intitulé ‘’Safi, la Kamikaze’’ présentée pas la Compagnie Espoir du Niger, les danses traditionnelles par les troupes culturelles de Zongo (Niger) et de la Communauté mauritanienne. Les organisa- Directeur commercial Inoussa Dicko Arboncana 96.75.34.12 /90.00.99.83 E-mail : [email protected] ISAM Le Canard Déchaîné Hebdomadaire Satirique Nigérien Edité par le Groupe de Presse ALHERY Numéro RCCM-NI-NIA-2012- B-3284 Siège Terminus, 1er virage à gauche après l’Hôtel Terminus en venant du Rond point Grand Hôtel, tout droit jusqu’au bout de la rue. Directeur de publication Aliou Oumarou Modibo E-mail :[email protected] 97.21.60.53 Conception & Composition Le Canard Déchaîné Tirage: 1500 Exemplaires sur Les presse de la DARCYS Page 7