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MANUEL
VOL DE VELOS
Table des matières
Préface4
Introduction5
I. Diagnostique
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II. La politique de lutte contre le vol de vélos aux niveaux supralocal et local
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A. La politique au niveau supralocal
B. La politique au niveau local
1. L’approche intégrale et intégrée
2. L’élaboration de la politique
3. Le plan d’action contre le vol de vélos
a) L’analyse du phénomène au niveau local
b) La fixation des objectifs et des actions
c) L’évaluation des objectifs atteints
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III. La politique de lutte contre le vol de vélos en étapes
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A. L’infrastructure
1. Les stationnements pour vélos
a) Notions
b) Implantation de stationnements pour vélos
(1) Stationnements pour vélos dans les centres-villes
(2) Stationnements pour vélos dans les bâtiments solitaires
(3) Stationnements pour vélos dans les entreprises et écoles
(4) Stationnements pour vélos aux points de vente des transports
en commun (gares et stations de métro, arrêts de tram et de bus)
(5) Stationnements pour vélos à proximité de parkings
(6) Stationnements pour vélos lors d’événements
(7) Stationnements pour vélos dans les nouvelles constructions
c) Exigences du système de stationnement pour vélos
(1) Mesures fonctionnelles
(2) Stabilité
(3) Résistance
(4) Facilité d’utilisation
d) Exigences environnementales
(1) Accessibilité
(2) Entretien
(3) Espace
(4) Eclairage
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B. La sensibilisation
1. Cadenas pour vélos
2. Conseils à l’achat d’un vélo d’occasion
3. Déclaration de vol de vélos à la police
4. Marquage de vélos
5. Communication
6. Partenariat
C. La surveillance
D. La déclaration
E. La restitution
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IV. Les bonnes pratiques
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A. Boom
B. Bruges
C. Gand
D. Coxyde
E. Province du Limbourg
F. Zone de police Meetjesland
G. Ostende
H. Les points-vélos : Roulers
I. Saint-Nicolas
J. Province du Brabant flamand
K. Zone de police Vlas
V. Conclusion
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VI. Coordonnées utiles
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Préface
Dans un pays où le nombre de personnes qui roulent à vélo avoisinerait les 7 000 000 et
où plus de 450 000 vélos sont vendus chaque année, l’utilisation de ce moyen de transport
reste incontestablement populaire. Protéger l’environnement et maintenir un mode de vie
sain, ce sont là les deux préoccupations du citoyen d’aujourd’hui. Et le vélo peut certainement jouer un rôle important à cet égard. En effet, rouler à vélo est une forme de mobilité
durable : pas de gaz d’échappement et aucune nuisance sonore. En outre, faire du vélo est
une activité physique très saine, mais aussi un remède contre le stress, puisqu’il permet
d’éviter les files et les problèmes de stationnement. Mais ce n’est pas tout : vous économisez de l’argent, car vous ne devez plus acheter de carburant ni de tickets de parking. Et
souvent, vous parvenez plus rapidement à votre destination qu’en empruntant la voiture ou
les transports en commun, du moins en ville.
L’utilisation du vélo n’offre que des avantages, raison de plus pour encourager le citoyen
à utiliser ce moyen de transport. Mais qu’est-ce qui l’empêche donc encore d’enfourcher
sa bicyclette ? Le manque de stationnements pour vélos, le froid, la pluie ? Ou le risque
de devoir rentrer à pied à la maison parce que son vélo a été volé ? Pour ce qui est de
la météo, vous ne pouvez malheureusement rien y faire … Par contre, vous pouvez contribuer à promouvoir l’utilisation du vélo en prévoyant suffisamment de dispositifs de stationnement et en limitant les risques de vols. Vous êtes notamment en mesure d’organiser
une surveillance dans les lieux à risques et de sensibiliser vos citoyens à l’importance de
la prévention des vols de vélos. Comment ? En vous armant d’une politique efficace de
lutte contre le phénomène des vols de vélos.
Avec votre collaboration en tant qu’autorité locale, nous entendons inciter le citoyen à
prendre des mesures de prévention du vol de vélos. Nous pouvons nous-mêmes entreprendre également certaines démarches pour l’aider à cet égard, notamment en prévoyant suffisamment de stationnements pour vélos, en organisant une surveillance dans les
endroits à risque ou en lui apprenant à cadenasser correctement son vélo.
C’est parce que nous ne pouvons tolérer les plus de 36 000 vols de vélos commis chaque
année que nous avons décidé de réaliser le présent manuel. Cet outil vous fournit non
seulement des informations concrètes sur l’élaboration d’une politique efficace de prévention des vols de vélos, mais il vous propose aussi quelques bonnes pratiques mises en
place par différentes autorités et organisations à travers le pays.
Nous espérons dès lors que le présent manuel vous fournira les informations nécessaires
à l’élaboration d’une politique efficace, afin de permettre à vos citoyens d’enfourcher désormais leur bicyclette sans crainte.
Gunter Ceuppens
Directeur
Direction Sécurité locale intégrale
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Introduction
Vous soutenir dans la mise en œuvre d’une politique efficace de prévention du vol de
vélos, c’est là une des missions de la Direction Sécurité locale intégrale. C’est pour cette
raison que nous avons recueilli pour vous, dans le présent manuel, toutes les informations
pertinentes dont vous avez besoin à cet effet.
La première partie du manuel vous propose une description du phénomène des vols de
vélos en Belgique. S’agit-il d’un phénomène récurrent ? Un vol de vélo est-il punissable ?
Cette première partie vous fournira la réponse à ces questions et à bien d’autres encore.
La deuxième partie aborde la politique de prévention mise en place par les autorités supralocales. Vous y trouverez notamment des conseils en vue du développement d’une
politique de la sorte au niveau de votre commune ou zone de police, sur la base d’un plan
d’action concret.
La troisième partie vous informera en détail au sujet des cinq piliers de la politique de
prévention des vols de vélos, à savoir l’infrastructure, la sensibilisation, la surveillance, la
déclaration et la restitution. Combien de stationnements faut-il prévoir ? Quand utiliser des
vélos-appâts ? Que faire des vélos laissés à l’abandon ? Vous y trouverez en outre des
informations utiles à communiquer au citoyen, notamment en ce qui concerne le choix du
bon cadenas et l’importance de faire graver son deux-roues.
La quatrième partie est, quant à elle, consacrée aux meilleures pratiques d’autres autorités locales et provinciales. Leur approche de la problématique peut s’avérer une véritable
source d’inspiration pour vous.
En guise de conclusion, vous trouverez un aperçu des coordonnées utiles.
Vous disposez de conseils et d’astuces en matière de lutte contre le vol de vélos ?
N’hésitez pas à les partager avec vos collègues et envoyez-les par e-mail à la Direction
Sécurité locale intégrale à l’adresse suivante : [email protected].
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I. Diagnostic
De nombreuses autorités locales ont fait de la prévention des vols de vélos une priorité
dans leur Plan Zonal de Sécurité et dans leur Plan Stratégique de Sécurité et de
Prévention. En cause ? Le nombre trop important de vols de vélos – dont vos citoyens
sont eux aussi victimes.
Le vol de vélos est souvent considéré comme une forme de ‘criminalité récurrente’ ou de
‘petite criminalité’, soit parce que de nombreux citoyens en sont victimes, soit parce que la
sanction infligée à l’auteur reste plutôt légère. Or, pour la victime, ce vol est un fait grave.
Mais qu’entend-on au juste par vol de vélos ? La Police fédérale propose la définition suivante : le vol ou l’extorsion d’un vélo, avec ou sans violence, peu importe le lieu. Le Code
pénal, en son article 461, stipule qu’il s’agit d’un fait punissable : quiconque a soustrait
frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas, est coupable de vol.
(Est assimilé au vol le fait de soustraire frauduleusement la chose d’autrui en vue d’un
usage momentané.)
Nombre de vols de vélos en Belgique
39.000
38.131
37.597
36.956 36.850
37.000
36.618
35.922
35.229
34.820
35.000
Source: Police Fédérale (janvier 2012)
36.000
38.273
37.935
38.000
33.848
34.000
33.000
32.000
31.000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Chaque année, la Police fédérale enregistre plus de 36.000 vols de vélos. Or, le nombre
réel de vols est largement supérieur. Le fait est que de nombreux citoyens ne signalent
pas les faits. Pourquoi la propension à déclarer est-elle si faible ? Parce que de nombreuses victimes présument que la police ne donnera pas suite à leur plainte et qu’elles
ne reverront plus jamais leur vélo.
Il ressort des résultats de l’enquête organisée à l’échelle nationale, le ‘Moniteur de Sécurité’ 2008-20091, qu’un tiers des sondés considère le vol de vélos comme un problème
véritable et qu’un dixième en a déjà été victime. Or, seuls 46% des sondés ont signalé
1
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Source : Moniteur de Sécurité 2008-2009.
les faits à la police et 35% ont fait une déclaration. Ces chiffres prouvent que de nombreux
vols de vélos surviennent sans que la police n’en soit informée.
La méfiance du citoyen n’est pas totalement injustifiée. Il ressort en effet de la pratique
que les services de police éprouvent des difficultés à appréhender les voleurs de vélos.
Par conséquent, l’élaboration d’un bon profil d’auteur n’est pas évidente. Des tentatives
sont néanmoins entreprises à cet effet, comme le montre le tableau ci-après.
Voleur de vélo Voleur occasionnelVoleur
accidentiel
professionnel
Plusieurs fois
Toxicomane
Fréquence
Unique
Régulier
Chaque jour
But
Vente
Vente
Utilisation
Utilisation propre
propreéphémère
Lieu
Pas de contrôle Peu de contrôle
socialsocial
Partout
Parout
Moment
la nuit
Généralement la Généralement la Jour et nuit
nuit, parfois le jour nuit, parfois le jour
Type de vélos Pratique,
isolé
Pratique, cadenas léger
Vélos coûteux, tous cadenas
Modus
Pas de
Matériel léger
Matériel lourd
Operandimatériel
Tous vélos,
tous cadenas
Matériel specialisé
Il est frappant de constater que les voleurs opèrent pour ainsi dire partout, même au
domicile de leurs victimes. D’où l’importance de sensibiliser vos citoyens à cadenasser
leur vélo.
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II. La politique de lutte contre le vol de vélos aux
niveaux supralocal et local
Une politique efficace de lutte contre le vol de vélos s’articule autour de différents aspects,
que nous aborderons ultérieurement. Nous nous penchons d’abord sur le développement
d’une politique en la matière au niveau supralocal et sur la façon dont vous la mettez en
place au sein de votre commune ou zone de police.
A. La politique au niveau supralocal
Le niveau fédéral
Depuis sa création, la Direction Sécurité locale intégrale s’est surtout concentrée sur
l’aspect ‘prévention’. Ces dernières années, elle a toutefois étendu son approche dans
le but de responsabiliser également les autres partenaires de la chaîne de sécurité et
d’harmoniser les différents maillons pour aboutir à un ensemble cohérent. A cet effet,
elle noue des partenariats tant avec des instances publiques comme le SPF Mobilité et
Transports, les zones de police locale et les communes qu’avec le secteur privé, notamment des compagnies d’assurances, des organisations professionnelles coordinatrices,
… Lorsqu’elle élabore un plan d’action intégral au niveau fédéral, la Direction cherche
à se concerter autant que possible avec les partenaires locaux dans la mise en œuvre
de ses projets concrets. Si l’action porte ses fruits, elle la partage en tant que ‘meilleure
pratique’ avec d’autres communes et zones de police. Quelques-unes de ces actions sont
présentées à la fin du présent document.
Les projets que la Direction développe visent en premier lieu les autorités locales. Elle
soutient notamment ses partenaires au moyen de check-lists, brochures, dépliants et gadgets et partage son expertise dans le but d’inciter les autorités locales à se pencher sur la
prévention de la criminalité et des incendies. A noter néanmoins que le groupe cible de la
Direction générale est plus vaste que les partenaires mentionnés. En effet, elle s’adresse
également aux citoyens, aux associations professionnelles (comme la Confédération de
la Construction et Assuralia), aux associations d’intérêt (comme la Fédération des Cyclistes) ainsi qu’à d’autres autorités nationales et régionales.
Dans le cadre du dossier vols de vélos, la Direction a pour objectif de fournir aux autorités
locales les informations nécessaires leur permettant de mettre au point une politique de
prévention efficace. Elle répond par là même aux questions des autorités locales. Afin de
soutenir ses partenaires, la Direction met une série d’outils à leur disposition, notamment
des autocollants pour vélos, des accroche-vélos et des brochures, et entend faire des
bonnes pratiques existantes une véritable source d’inspiration.
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La Région de Bruxelles-Capitale
La Région de Bruxelles-Capitale a engagé un manager ‘vélos’ qui est chargé de veiller au
suivi transversal de la politique cycliste mise en place par la Région. Au sein de Bruxelles
Mobilité, ce manager dirige une ‘Task Force Vélos’ qui se penche sur différents thèmes,
notamment l’infrastructure, l’éducation, la promotion et l’aspect enforcement.
La Région de Bruxelles-Capitale mène une politique active en matière de prévention des
vols de vélos. Pour ce faire, elle a notamment recours à des actions de sensibilisation en
collaboration avec les associations et points-vélos. Lorsqu’ils aperçoivent un vélo mal sécurisé, les collaborateurs des organisations cyclistes y accrochent un petit prospectus qui
signale au propriétaire comment mieux sécuriser son deux-roues. Qui plus est, la Région
de Bruxelles-Capitale veille également à prévoir de bons stationnements pour vélos. Elle
œuvre actuellement à la mise en place d’une agence responsable de la gestion centralisée des stationnements pour vélos, ainsi qu’à la création d’un dépôt central pour les vélos
volés et retrouvés en Région bruxelloise.
B. La politique au niveau local
1. L’approche intégrale et intégrée
En tant qu’autorité locale, vous êtes confronté quotidiennement à des vols de vélos, mais
saviez-vous que de nombreuses possibilités s’offrent à vous pour faire face à ce problème ? Dans l’élaboration de vos actions, il est essentiel de tendre vers une politique forte,
basée sur une approche intégrale et intégrée. Un exemple d’action ? Un stationnement
pour vélos convivial qui fait fuir les voleurs et les vandales ! Et n’oubliez pas que vous
n’êtes pas seul dans ce combat. Vous pouvez en effet faire appel à des instances publiques comme la police, la justice et le SPF Intérieur, mais également à des partenaires
privés comme les marchands et fabricants de vélos, cadenas et abris. La collaboration
avec ces partenaires est la recette idéale d’une approche intégrée.
Il appartient aux différents acteurs de la chaîne de sécurité d’unir leurs forces. Bien entendu, d’autres intéressés peuvent également apporter leur pierre à l’édifice, dans un but
commun de travailler à la prévention, à la répression et au suivi. A cet egard, ils doivent
tenir compte de la victime (potentielle), de l’auteur et de l’environnement.
2. L’élaboration de la politique
L’élaboration d’une politique de lutte contre les vols de vélos n’est pas une sinécure. Les
étapes suivantes vous aideront dans vos démarches :
1. Réunissez un groupe de travail ‘Vols de vélos’. La direction de ce groupe de travail sera
assurée par le service de prévention de votre commune ou zone de police.
2. Tendez à une approche intégrale de la politique, en impliquant chaque acteur de la
chaîne de sécurité. Pensez notamment au service de prévention, à la police, aux acteurs sociaux locaux et au parquet.
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3. Visez aussi une approche intégrée, en associant d’autres personnes intéressées qui peuvent contribuer à lutter contre le phénomène. Songeons notamment aux services communaux en charge de la mobilité et de l’aménagement du territoire, aux marchands et fabricants de vélos, de cadenas, de même qu’aux organisations cyclistes.
4. Élaborez un plan d’action basé sur une vision à long terme et qui se décline en trois temps :
a. Analyse du phénomène ‘vol de vélos’
b. Fixation des objectifs et des actions
c. Évaluation des objectifs atteints
5. Elaborez des mesures applicables à l’échelle locale. Donnez par exemple priorité à certains lieux (le quartier de la gare ou les abords d’écoles).
6. Entourez-vous de collaborateurs motivés qui suivent, évaluent et adaptent éventuel-
lement le plan d’action sur la base d’indicateurs fiables.
3. Le plan d’action contre le vol de vélos
a. L’analyse du phénomène au niveau local
La première étape de la rédaction de votre plan d’action ? Bien cerner la problématique
des vols de vélos au sein de votre commune ou zone de police. Pour ce faire, utilisez
toutes les données quantitatives et qualitatives disponibles, comme les données chiffrées,
les plaintes des citoyens et les observations des gardiens de la paix. Vous pourrez ainsi
déterminer les lieux et les moments les plus à risques. C’est là une importante source
d’informations pour mener des actions ciblées contre le vol de vélos.
b. La fixation des objectifs et des actions
Objectif stratégique
Objectif opérationnel 1
Résultat attendu / indicateur 1.1
Résultat attendu
/ indicateur 1.2
Objectif opérationnel 2
Résultat attendu
/ indicateur 2.1
Résultat attendu
/ indicateur 2.2
Objectif stratégique :
Vous indiquez la façon dont vous souhaitez aborder la problématique des vols de vélos.
Exemple : décourager les voleurs potentiels.
Objectif opérationnel :
Vous expliquez comment l’objectif stratégique sera atteint à court terme.
Exemple : au moyen d’une brochure, sensibiliser les citoyens à bien cadenasser leur vélo,
prévoir suffisamment de stationnements pour vélos, ou assurer une surveillance dans les
lieux particulièrement à risques.
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Résultat attendu / indicateur:
Pour chaque objectif stratégique, vous indiquez le résultat souhaité et fixez l’action qui
sera entreprise pour atteindre ce résultat, de même que les indicateurs de mesure. Ces
indicateurs doivent répondre au principe SMART (Spécifique/Mesurable/Acceptable/
Réaliste/inscrit dans le Temps).
Exemple: Résultat: réalisation d’une brochure pour le citoyen
Indicateur : publication de la brochure
Résultat : présence de gardiens de la paix
Indicateur : nombre de jours ou d’heures de présence d’un gardien de la paix
Vous envisagez de mettre en place une action ? Evaluez-en toujours l’impact avant la mise
en place pour éviter un effet pervers, comme une augmentation du sentiment d’insécurité.
c. L’évaluation des objectifs atteints
Les objectifs ont-ils effectivement été atteints ? C’est au groupe de travail de le vérifier sur
la base des résultats et indicateurs préalablement formulés. S’il ressort de l’évaluation que
les objectifs n’ont pas été atteints, examinez-en les causes.
Un autre élément non négligeable dans le cadre de l’évaluation est de mesurer l’impact
de votre action. Vous avez peut-être diffusé à grande échelle une brochure contenant des
conseils, encore faut-il que le lecteur applique ces conseils.
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III. La politique de lutte contre le vol de vélos en étapes
La mise en œuvre d’une politique de lutte contre le vol de vélos s’articule autour de différents aspects. Dans cette partie, nous traiterons en profondeur de l’infrastructure, de la
sensibilisation, de la surveillance, de la déclaration et de la restitution.
A. L’infrastructure
1. Les stationnements pour vélos
Pour déjouer les voleurs potentiels, l’utilisation d’un bon cadenas est certes une première étape dans la bonne direction, mais il y a mieux : prévoir des infrastructures de
stationnement pour vélos, une tâche qui incombe aux communes, instances publiques,
organisations privées, ... Vous envisagez d’installer une infrastructure de stationnement ?
Réfléchissez bien au lieu d’implantation, ainsi qu’au nombre d’emplacements à prévoir. Le
but est en effet de permettre au cycliste de ranger son vélo dans un lieu sûr, de le garer
correctement et facilement. Si vous donnez au citoyen le sentiment que son vélo est entre
de bonnes mains, il viendra volontiers le ranger dans votre infrastructure et il sera prêt à
investir dans l’achat d’un vélo de qualité, bien équipé – ce qui ne peut que le motiver à
utiliser son deux-roues !
Qu’est-ce qui fait qu’un cycliste apprécie votre stationnement pour vélos ? Il peut attacher
son vélo à un objet fixe, il y a peu de risques que son vélo tombe ou soit endommagé, le
stationnement est proche de sa destination finale ET il y trouve suffisamment de places
disponibles.2
Bien que de nombreuses infrastructures de stationnement pour vélos se limitent actuellement à leur fonctionnalité de base, à savoir le rangement de vélos, nous constatons ces
dernières années une tendance à étendre les dispositifs de stationnement. On trouve ainsi des dispositifs pour vélomoteurs et motos, et même pour voitures. Vous avez l’intention
de prévoir un stationnement de ce type ? Prévoyez dans ce cas une entrée distincte pour
les cyclistes qui soit facilement accessible et sûre, si le parking se situe dans un bâtiment
ou au sous-sol. Vérifiez régulièrement aussi la qualité de l’air. La tendance actuelle est
également à l’augmentation des services proposés. Ainsi, les stationnements pour vélos
à proximité des gares proposent souvent un service de réparation. Une autre idée pour
l’avenir ? L’installation de pompes extérieures et de points de recharge pour les vélos
électriques.
Ci-après, vous découvrirez les types de stationnements pour vélos qui existent déjà.
a. Notions
Quand un vélo n’est pas utilisé, il est considéré comme un objet et non comme un véhicule. Un vélo ne peut donc pas être garé comme un véhicule, étant donné que la loi sur la
2 http://www.fietsberaad.nl/index.cfm?section=repository&repository=Fietsnietje+favoriet+bij+veel+fietsers
consultation 7/5/10
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circulation entend par ‘stationnement’ : un véhicule rangé par la volonté de son conducteur
au-delà du temps nécessaire au chargement ou au déchargement de personnes ou de
choses. Lorsqu’un cycliste laisse son vélo dans un parking pour vélos, il s’agit bel et bien
de le parquer. S’il le place dans une infrastructure de stationnement pour vélos, il le range
dans un abri.
Cinq concepts sont indissociablement liés au ‘rangement d’un vélo’, à savoir : le dispositif
de stationnement, le range-vélos, le système de stationnement pour vélos, le standard à
vélos et le râtelier. Ci-après, vous découvrirez les différences entre ces termes.
Un dispositif de stationnement pour vélos est un terme générique usité pour désigner
les espaces où un cycliste laisse son vélo. Il peut s’agir d’un range-vélos, d’un système de
stationnement pour vélos ou d’une combinaison des deux.
Un range-vélos est un espace délimité où les cyclistes peuvent venir déposer leur vélo.
Souvent, un range-vélos offre également une protection contre les intempéries et les vols.
Un système de stationnement pour vélos est un équipement dans ou contre lequel les
vélos peuvent être déposés et qui offre une stabilité aux vélos. Si le système permet de
fixer le deux-roues à l’aide d’un cadenas, il s’agit alors d’un système de stationnement
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avec antivol. On distingue grosso modo trois
systèmes de stationnement pour vélos : les
râteliers, les standards et les casiers.
Un râtelier est une armature qui permet
d’accueillir une grande quantité de vélos. De
nombreux râteliers disposent d’un système
d’accrochage du vélo. La plupart sont au
sol, mais il existe également des systèmes
à suspension.
Un standard de vélo est une unité individuelle pour un ou deux vélos. Si vous disposez
plusieurs standards les uns à côté des autres,
prévoyez suffisamment d’espace entre eux
pour limiter les risques de détérioration et
faciliter l’utilisation du système. On distingue
trois catégories de standards, à savoir les arceaux, les poteaux et les systèmes à roues.
Un arceau se compose d’une pièce métallique coudée permettant d’attacher deux vélos
ou plus. Ainsi, le vélo s’appuie en tout ou en partie contre l’arceau. Il s’agit d’un des meilleurs systèmes de stationnement pour vélos. Pourquoi ? Parce que le deux-roues y est
fixé solidement ET que le cycliste peut l’attacher en toute sécurité, au moyen d’un cadenas solide qui ne doit pas répondre à des critères spécifiques.
Un poteau est un dispositif permettant d’attacher un ou plusieurs porteurs. Dans ce porteur, le cycliste peut placer le cadre de son vélo et … le verrouiller. On trouve à la fois des
poteaux à fermeture mécanique et des poteaux à fermeture électronique. Dans le cas de
la fermeture mécanique, le cadre du vélo est fixé par un anneau ou un élément mobile
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qui peut être bloqué à l’aide du cadenas personnel du cycliste ou d’un cadenas standard.
Quant aux poteaux électroniques, ils se ferment automatiquement lorsque l’utilisateur insère une pièce de monnaie ou une carte à puce. Les systèmes de poteaux offrent une
protection efficace contre le vol et le vandalisme s’ils sont utilisés correctement.
Le système à roues, également appelé système paperclip, se compose d’un porteur
permettant d’attacher la roue avant du vélo. Le système peut être fixé au mur ou au sol. A
noter toutefois qu’il n’offre que peu de protection contre le vol. Autres inconvénients ? Ce
type de système peut facilement endommager les roues avant et il ne convient pas pour
les vélos à roues plus larges (comme celles des VTT (vélos tout terrain)).
Exemple d’un système à roues qui est déjà endommagé.
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Un casier à vélo est une cage fermée dans laquelle les cyclistes peuvent ranger leur vélo.
Si le système peut contenir plusieurs vélos, on parle de carrousel à vélos, comme on en
trouve souvent dans les quartiers résidentiels où il y a peu de places pour ranger un vélo
en toute sécurité.
Les casiers et carrousels à vélos sont surtout destinés aux utilisateurs réguliers comme les navetteurs
qui laissent leur vélo dans un casier à la gare, ou les
habitants qui ont peu de place chez eux pour ranger
leur deux-roues. Vous envisagez d’installer ce type de
stationnement pour vélos ? Faites-en sorte de prévoir
une partie transparente pour vous assurer que le casier
ou carrousel est bien utilisé pour le rangement de vélos
et non d’autres objets.
Exemple de l’intérieur d’un casier à vélo dans lequel on a jeté
des déchets.
Comment choisir un type de stationnement pour vélos ? Ce choix dépend du lieu
d’implantation et des utilisateurs. Il est également conseillé de tenir compte de l’espace
disponible, des risques de vols, du type de vélos qui y sera rangé, de la durée de
rangement du vélo. Prévoyez notamment une toiture pour les vélos qui y resteraient
longtemps.
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b. Implantation de stationnements pour vélos
Vous voulez un stationnement pour vélos que les citoyens utilisent volontiers et en grand
nombre ? Pour ce faire, il est important de choisir le bon lieu d’implantation et c’est souvent le plus près possible de la destination finale du cycliste (exemple : à l’entrée d’un
bâtiment), a fortiori s’il y reste brièvement. S’il gare par contre son vélo pour une plus
longue période, la distance entre le lieu d’implantation du dispositif et la destination finale
du cycliste peut être plus importante. Le cas échéant, il est essentiel d’indiquer clairement
où se trouve l’équipement de stationnement le plus proche. Plus important encore : la
proximité immédiate de pistes cyclables.
Comment rendre un dispositif de stationnement pour vélos attractif ? En prévoyant
de nombreux emplacements. Pour un cycliste, l’essentiel est la sécurité et la facilité
d’utilisation. Si c’est le cas, il reviendra volontiers, ce qui ne peut que le motiver à enfoucher sa bicyclette.
Exemple d’une rue où il n’y a pas suffisamment d’emplacements pour les vélos.
Combien d’emplacements devez-vous prévoir ? Appliquez la formule suivante :
Pour la Flandre :
Nombre maximal de visiteurs présents simultanément résidant à 0,5-5 km + 25%
2
Pour la Région de Bruxelles-Capitale et la Wallonie :
Nombre maximal de visiteurs présents simultanément résidant à 0,5-5 km + 25%
6
17
Par exemple : un centre culturel en Flandre avec maximum 150 visiteurs présents simultanément, dont un tiers habite dans un rayon de 5 km:
150 * 1/3 + 25%
2
= 25 + 6,25 = 31,25 places pour des vélos
Même situation pour un centre culturel en Wallonie ? Dans ce cas, le calcul se présente
comme suit :
150 * 1/3 + 25%
6
= 8,3 + 2 = 10,3 places pour des vélos
Pourquoi la formule utilisée pour la Flandre est-elle différente de celle pour la Wallonie et
Bruxelles ? Parce qu’elle tient compte du nombre personnes qui possède un vélo et ce
nombre est plus important en Flandre que dans le reste du pays. D’autres facteurs qui
interviennent dans la formule sont la distance idéale entre les zones cyclistes et piétonnes
ET le fait de supposer que certaines personnes utilisent leur voiture ou les transports en
commun.
Une autre possibilité d’estimer la capacité d’un dispositif de stationnement pour vélos est
par exemple de compter le nombre de vélos stationnés à des moments bien précis. Ce
comptage se fera de préférence quand le temps est au beau fixe et que de nombreuses
personnes utilisent leur vélo. Bien entendu, un comptage ne dit pas tout, car si vous prévoyez suffisamment d’équipements de stationnement sûrs, le nombre de personnes qui
se déplace à vélo sera probablement d’office plus important.
Un autre facteur de détermination de la capacité, c’est la durée moyenne de stationnement. Une simple course chez le boulanger ou le boucher prendra naturellement
moins de temps qu’une séance de cinéma ou un moment à la piscine. Dans ce dernier
cas, les places se libèrent donc moins rapidement.
Enfin, il est conseillé de tenir compte du type de lieu pour la capacité de stationnement.
Envisagez-vous d’installer un dispositif de stationnement dans le centre-ville (comme une
rue commerçante ou le marché, …), dans un lieu isolé (le centre culturel, l’hôpital, …), à
proximité d’une école, d’une entreprise ou d’une gare ?
Une fois votre équipement de stationnement installé, il est essentiel d’évaluer régulièrement la capacité de stationnement. Vous découvrirez peut-être ainsi que de nombreux
vélos ne sont pas rangés dans le dispositif à proprement parler, par manque de place ou
parce que l’infrastructure n’est pas facile d’utilisation ou mal située. Il importe par ailleurs
de vérifier combien de vols sont commis à cet endroit. S’ils sont nombreux, il y a lieu de
renforcer la surveillance.
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(1) Stationnements pour vélos dans les centres-villes
Dans les centres-villes se côtoient de nombreux bâtiments publics : hôtel de ville, bibliothèque, bureau de poste, … Beaucoup de bâtiments, cela signifie beaucoup de personnes
qui, souvent, préfèrent rejoindre le centre en vélo plutôt qu’en voiture. La capacité de
stationnement doit donc être importante dans un centre-ville. Optez de préférence pour
plusieurs équipements de stationnement pour vélos dispersés dans le centre (à proximité
des principaux bâtiments).
Un centre-ville se caractérise par la présence de bâtiments publics et de commerces,
mais aussi d’habitations. Les habitants ne disposant pas toujours de l’espace nécessaire
pour ranger leur vélo, l’installation de garages collectifs ou de carrousels à vélos est la
solution idéale. Ainsi, on évite que de nombreux vélos se retrouvent sur la piste cyclable.
(2) Stationnements pour vélos dans les bâtiments solitaires
Vous faites placer un parking pour vélos à proximité d’une bibliothèque ou d’une maison
de repos ? Opérez dans ce cas une distinction entre les employés et les visiteurs, dans
la mesure où leurs besoins sont différents en termes d’utilisation du deux-roues. Les employés rangent leur vélo pour une plus longue durée (toute une journée), ce qui explique
qu’ils préfèrent un endroit sûr et au sec. Quant aux visiteurs, ils restent moins longtemps
dans le bâtiment et veulent que leur vélo soit le plus près possible et en vue.
(3) Stationnements pour vélos dans les entreprises et écoles
De nombreux travailleurs viennent travailler à vélo.
Etant donné qu’ils le rangent pour une longue durée, il
faut prévoir une importante capacité de stationnement.
Si vous installez un système de stationnement pour
vélos à proximité d’une école, il vous est conseillé
d’opérer une distinction entre les élèves et les professeurs. Le groupe des professeurs peut être comparé
aux employés d’entreprises. Prévoyez donc suffisamment d’emplacements pour vélos. En ce qui concerne
les élèves, il existe des directives bien spécifiques.
Ainsi, une école primaire prévoira 30 à 40 emplacements pour 100 élèves et, dans le secondaire, entre 60
et 70 places. Pour ce qui est des écoles maternelles
et des crèches, on compte entre 2 et 4 places pour 10
enfants. N’oubliez pas quelques emplacements pour
les parents.
(4) Stationnements pour vélos aux points de vente des transports en commun (gares et
stations de métro, arrêts de tram et de bus)
Votre commune dispose de nombreux arrêts de tram et de bus ? Faites installer un équipement de stationnement pour vélos ! De préférence le plus près possible de l’arrêt pour
la facilité ET la sécurité des usagers. Vous calculerez la capacité sur la base du nombre
de navetteurs aux arrêts concernés.
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(5) Stationnements pour vélos à proximité de parkings
Actuellement, les stationnements pour vélos côtoient de plus en plus les parkings et garages pour voitures. Une idée qui mérite d’être soutenue. Vous voulez donner une plusvalue à votre parking de covoiturage ? Prévoyez des emplacements pour vélos de qualité
(couverts et protégés contre le vol et le vandalisme).
(6) Stationnements pour vélos lors d’événements
Les événements comme les festivals ou les foires attirent énormément de visiteurs et si
ceux-ci s’y rendent en vélo, il faut qu’ils puissent le ranger quelque part. Une infrastructure
de stationnement pour vélos est une solution idéale dans ce cas. Il ne faut pas nécessairement qu’elle soit permanente. Que penseriez-vous d’un système de stationnement mobile
que vous pouvez déplacer rapidement et facilement ?
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(7) Stationnements pour vélos dans les nouvelles constructions
Un nouveau bâtiment nécessite souvent de prévoir des équipements pour vélos, mais
quels sont véritablement les besoins en la matière ? Et combien d’emplacements prévoir ?
Cela dépend notamment de la distance que le cycliste parcourt entre son domicile et votre
bâtiment. Ainsi, la piscine communale doit par exemple être équipée de plus de stationnements que l’aéroport de Zaventem, qui accueille pourtant bien plus de visiteurs.
De quoi devez-vous encore tenir compte ? Les questions suivantes vous aideront :
• Où implanter idéalement l’infrastructure ?
• Les usagers l’utiliseront-ils pour une courte ou une longue durée ?
• Les risques de vols sont-ils importants ?
Vous n’êtes pas en mesure de répondre d’emblée à ces questions ? Examinez la situation actuelle. Bon nombre de personnes partent du principe très simple qui consiste à
installer des range-vélos là où les vélos sont déposés pour le moment, et à prévoir autant
d’emplacements qu’il y a de vélos. Au bout d’un certain temps, vous pourrez constater les
points faibles du parking et serez à même d’adapter l’infrastructure, notamment en accordant plus d’importance à la prévention des vols. En procédant de cette façon, vous mettez
en place une politique de stationnement qui répond à la demande.
Votre politique en matière de lutte contre les vols de vélos peut également être une politique de direction, par exemple si elle influence le mode de transport de vos habitants.
Vous avez décidé de prévoir un parking pour vélos de qualité et sécurisé ? Il y a de fortes
chances que davantage de citoyens optent pour le vélo. Une politique de direction modifie
aussi la façon dont les cyclistes actuels rangent leur vélo. Ils n’auront ainsi plus recours
au stationnement sauvage, si vous veillez à une bonne signalisation.
A une époque où les problèmes de mobilité figurent chaque jour à l’agenda socioéconomique et politique, il faut oser investir dans des dispositifs de stationnement pour
vélos de qualité, a fortiori si vous voulez atteindre un public cible qui habite dans un
rayon de 5 km de la nouvelle construction concernée. En Belgique, environ 1 Belge sur 2
dispose d’un vélo et l’autre envisagerait de s’en procurer un si tous les éléments perçus
comme inconvénients étaient éliminés. Un exemple ? Le manque de stationnements de
qualité est l’une des raisons citées pour ne pas utiliser son deux-roues.
Bon à savoir si vous projetez de faire construire un nouveau bâtiment…
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c. Exigences du système de stationnement pour vélos
Comment choisir le système de stationnement pour vélos le plus adéquat ? En tenant
compte de 4 facteurs, à savoir les dimensions fonctionnelles, la stabilité, la résistance et
la facilité d’utilisation.
(1) Mesures fonctionnelles
Chaque citoyen doit avoir la possibilité de ranger son deux-roues dans un dispositif de stationnement pour vélos, quel que soit le modèle de vélo et le type de cadenas qu’il utilise.
Un élément important à cet égard est de veiller à une utilisation minimale de l’espace et à
une facilité d’utilisation optimale.
Tenez certainement compte de la longueur du vélo et de la largeur du guidon, ces deux
éléments déterminant la place qu’occupe le deux-roues en stationnement. La longueur
d’un vélo est en général de 1.90 à 2 m. La largeur du guidon varie entre 0,50 à 0,65 m
(les guidons en papillon sont un peu plus larges). Et l’espace entre les différents emplacements ? Il doit être supérieur à la largeur du guidon, sauf si votre dispositif de stationnement est un système à 2 niveaux alternés. Le cas échéant, les vélos placés côte à
côte ne se chevauchent que partiellement. Ce système est toutefois moins pratique dans
la mesure où il ne convient pas à tous les guidons.
Comment déterminer la distance entre deux vélos ? Au moyen de l’entraxe, c.-à-d. la
distance entre les cadres des vélos. Pour un système à un seul niveau, il est recommandé un entraxe de 0.75 m (et une distance minimale de 0,65 m). Si vous optez pour un
système à deux niveaux alternés, prévoyez un entraxe de 0.40 m (distance minimale de
0,375 m). En cas d’arceaux, il est recommandé de laisser une distance d’un mètre entre
les boucles et de veiller à ce qu’elles ne soient pas trop élevées pour que même un vélo
d’enfant puisse être placé.
Afin de permettre aux usagers de ranger leur vélo sans difficulté, la hauteur de soulèvement ne peut dépasser 0.42 mètre pour les systèmes à deux niveaux alternés où c’est la
roue avant qui doit être fixée, et maximum 0.30 m pour les autres systèmes alternés. Dans
ce dernier cas, la différence de hauteur entre les deux niveaux doit être d’au moins
0.25 m (mais on vous recommande 0.30 m).
La surface totale que vous devez prévoir dépend du positionnement des vélos. Les
mesures ci-dessous sont au minimum recommandé :
Place verticale
A un seul niveau Système à 2
niveaux alternés
Standplaats onder 22
Distance intermédiaire
entre les vélos
0,75 m
0,40 m
Longueur des vélos
1,80 m - 2,00 m 1,80 m - 2,00 m Espace derrière les vélos
1,80 m
1,80 m
Place sous un
angle de 45°
A un seul niveau Système à 2
niveaux alternés
Place sous un
angle de 60°
A un seul niveau Système à 2
niveaux alternés
Distance intermédiaire
entre les vélos
1,00 m
0,60 m
Distance intermédiaire
entre les vélos
1,50 m
1,00 m
Longueur des vélos
1,40 m 1,40 m Longueur des vélos
1,00 m 1,00 m Espace derrière les vélos
1,40 m
1,40 m
Espace derrière les vélos
1,40 m
1,40 m
Un bon dispositif de stationnement pour vélos est équipé d’un système antivol. Il s’agit par
exemple d’un arceau auquel le cycliste peut attacher le cadre de son vélo à l’aide d’un
cadenas. Le diamètre de ce système d’attache sera de préférence de 50 mm à 60 mm.
Vous voulez faire en sorte que les cyclistes puissent également fixer leur vélo à l’aide d’un
petit cadenas ? Dans ce cas, la distance entre l’arceau et le vélo ne peut pas être trop
importante et le système sera placé à au moins 0,25 m du sol.
(2) Stabilité
Il est essentiel que les deux-roues soient solidement fixés au dispositif, même si le portebagages est bien rempli. Ainsi, une sacoche de 10 kg sur le porte-bagages ou un poids
de 7,5 kg à environ 5 cm du guidon ne peut pas provoquer la chute du vélo ni risquer de
l’endommager et ce, SANS attache ou cadenas supplémentaire.
(3) Résistance
Un dispositif de stationnement pour vélos doit être fait de matériaux durables. Demandez
au fournisseur de présenter une fiche du produit qui fournit les informations techniques
nécessaires et vous assure que le système pourra résister à l’usure et au vandalisme.
Vous optez pour un système en acier galvanisé thermiquement ? Une bonne galvanisation peut protéger votre dispositif de la rouille pendant plusieurs années. Les fabricants
belges doivent respecter certaines normes à cet égard. Pour la protection des matériaux
contre la corrosion, les normes en vigueur sont NBN I 07 et pour les barres en acier, NBN
A 25. Si votre équipement est de couleur et muni d’une couche de protection en poudre,
il est indispensable de le galvaniser d’abord. Certains composants du dispositif de
stationnement sont faits de matériaux plastiques, fragiles, qui doivent répondre à des
normes très strictes. Le dispositif est-il résistant aux chocs, au feu, etc. ?
Bien entendu, toutes ces normes s’appliquent non seulement aux équipements de stationnement à proprement parler, mais aussi aux autres éléments de fixation. Il importe
ainsi que les pièces détachées offrent également une certaine résistance. Quant aux éléments mobiles, il convient de les tester (au moins 10.000 fois) en conditions réelles pour
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s’assurer notamment qu’ils continuent à fonctionner quelles que soient les conditions climatiques et qu’il n’y ait pas trop de jeu.
En outre, le matériel doit être résistant aux actes de vandalisme, notamment à l’utilisation
de cisailles, scies, molettes, azote liquide, ... Un vandale a généralement besoin de 5
minutes pour opérer. Il faut donc aussi que le dispositif de stationnement soit solidement
fixé au sol.
Vous allez faire enduire votre équipement d’une couche de protection ? Veillez à ce que
la laque ait une bonne adhésion et une résistance suffisante aux chocs. Le revêtement
doit être lisse, non inflammable, avec possibilité d’auto-extinction, résistant aux solvants,
aux griffes et protégé contre les UV. En cas de dégâts éventuels, la laque du cadre ne
peut s’écailler.
(4) Facilité d’utilisation
Vous voulez un système de stationnement pour vélos particulièrement apprécié par les
cyclistes ? Veillez à ce qu’ils puissent fixer correctement le cadre de leur vélo. Le stationnement du vélo et la commande du système antivol ne doivent pas être compliqués, ni
nécessiter d’explication particulière.
Il est important que le système antivol soit facilement accessible, même en présence d’un
nombre très important de vélos. Si l’antivol se trouve à l’avant du vélo, il faut une distance
minimale de 0,60 m par rapport au sol. S’il est placé à hauteur du siège, cette distance
doit être d’au moins 0,50 m. Les matériaux que le cycliste frôle ne peuvent être en métal.
Prévoyez dès lors un revêtement en plastique ou une laque en poudre.
Une utilisation correcte du dispositif de stationnement ne peut en principe pas provoquer
de détérioration des vélos. Les câbles, les phares et les dynamos ne peuvent pas être
coincés et les propriétaires des vélos ou les passants ne peuvent se blesser. Evitez donc
les bords tranchants et les composantes saillantes.
d. Exigences environnementales
Comment choisir le bon endroit pour installer votre système de stationnement pour vélos ?
En tenant compte de quatre facteurs : l’accessibilité, l’entretien, l’espace et l’éclairage.
(1) Accessibilité
Il faut toujours veiller à ce que le cycliste puisse rejoindre facilement le dispositif de stationnement, c.-à-d. sans rencontrer d’obstacles, notamment des bordures de trottoir qui
l’obligeraient à descendre de son vélo en plein milieu du trafic ou des dénivellations.
S’il doit faire face à une différence de niveau, par exemple dans le cas d’un garage souterrain ou qui comporte plusieurs étages, faites installer une rampe ou un escalier avec
goulotte.
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Une rampe avec un angle d’inclinaison acceptable est préférable aux escaliers car elle est
moins raide. Une largeur d’au moins 1,20 m est recommandée, mais 2,00 m, c’est encore
mieux. Les extrémités inférieure et supérieure de la rampe doivent être reliées à un plateau de minimum 1,80 m de long. L’angle d’inclinaison sera de maximum 10 degrés. Autre
élément important : la rampe doit être suffisamment égale et rugueuse pour empêcher les
cyclistes de glisser.
Une rampe prenant beaucoup de place, de nombreuses personnes optent pour des escaliers. Or, ceux-ci sont moins pratiques pour les cyclistes qui – en raison de l’angle
d’inclinaison plus raide – doivent donner beaucoup de force pour retenir leur vélo et le
pousser vers le haut. Si vous choisissez malgré tout des escaliers, prévoyez une largeur
d’au moins 1,20 m (mieux encore : 2,00 m) entre les marches. L’angle d’inclinaison conseillé est de 10 degrés (pour des marches de 0,50 m de long et de 0,09 m de haut, ou de
0,60 m de long et de 0,10 m de haut). L’angle est supérieur à 15 degrés ? Dans ce cas,
les cyclistes auront bien des difficultés pour accéder au dispositif. Les escaliers doivent
être pourvus de goulottes des deux côtés, en béton ou en métal. Il est recommandé de
biseauter la glissière. Ainsi, les pédales des vélos ne frottent pas contre le mur. Si vous
optez pour une glissière en métal, elle doit avoir une largeur de 0,10 m et une profondeur
de 0,04 m.
(2) Entretien
Pourquoi est-il important de bien entretenir votre équipement de stationnement pour vélos ? Parce qu’une infrastructure mal entretenue peut renforcer le sentiment d’insécurité
et attirer les vandales. La conséquence ? Votre dispositif de stationnement n’attirera plus
les cyclistes. Idéalement, votre système doit pouvoir être facilement entretenu, même
en cas d’occupation maximale, et n’attirer aucun détritus. Veillez par ailleurs à ne pas
l’implanter dans un endroit sensible aux intempéries, pour empêcher qu’il soit inutilisable
par exemple suite à de fortes averses.
(3) Espace
Comment éviter le stationnement sauvage ? En prévoyant suffisamment d’emplacements
pour que chaque usager puisse y ranger son deux-roues, même aux plus grandes heures
d’affluence. Il s’agit par conséquent de trouver un bon équilibre entre l’offre et la demande.
La préférence doit être donnée aux endroits où un contrôle social est possible, notamment
à proximité de bâtiments ou dans un lieu de passage important. L’idéal est d’organiser
une surveillance de votre dispositif de stationnement, par exemple une surveillance mécanique (vidéosurveillance ou contrôle d’accès) ou formelle (assurée par les services de
police ou des gardiens de la paix).
Tenez compte des directives suivantes pour l’organisation d’une surveillance :
• moins de 5 vélos : organisez un contrôle social ;
• à partir de 5 vélos : veillez à la fois à un contrôle social et à une surveillance formelle (sporadique) ;
• plus de 20 vélos : le contrôle social doit être maximal ;
• plus de 50 vélos : visez un contrôle social maximal et une surveillance formelle régulière.
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Votre équipement de stationnement pour vélos est entouré d’une clôture ? Dans ce cas,
l’accès doit être suffisamment large pour permettre une circulation dans les deux sens.
Le passage sera idéalement d’au moins 1,30 de large et 2,20 m de haut, si vous voulez
éviter que les usagers se cognent la tête.
Si plusieurs rangées de vélos se juxtaposent, prévoyez de préférence un espace intermédiaire de 2,00 m (au moins 1,30 m) afin de laisser une marge de manœuvre suffisante et
encore plus de facilité d’utilisation.
Quand est-il conseillé de placer une toiture ou une clôture ? Cela dépend de la durée du
stationnement. Plus un vélo est rangé longtemps (une journée ou plus), plus le cycliste
sera exigeant par rapport à l’équipement de stationnement. Une bonne toiture ou clôture
doit répondre à un certain nombre de caractéristiques. Les matériaux de construction
doivent être résistants aux graffitis et au feu et il faut le moins possible d’éléments démontables qui risqueraient de se casser ou d’être endommagés. De même, la structure doit
être transparente pour vous permettre de voir à tout moment ce qui se passe à l’intérieur
et de favoriser ainsi le contrôle social.
Bien sûr, c’est vous qui décidez de ce à quoi ressemblera votre dispositif. Un conseil tout
de même : tenez compte de l’environnement. L’installation d’un système de stationnement
pour vélos dans un centre historique nécessitera de lui donner une apparence tout autre
qu’à proximité d’une nouvelle construction.
(4) Eclairage
Un bon éclairage est indispensable à l’intérieur et aux alentours d’un équipement de stationnement pour vélos. Il permet en effet d’accroître le sentiment de sécurité et la visibilité
et de réduire les risques qu’un voleur agisse sans être dérangé. Les lampes cassées
doivent donc être remplacées le plus rapidement possible et il est conseillé de veiller
régulièrement à ce que la végétation n’entrave pas l’éclairage du lieu.
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B. La sensibilisation
Depuis sa création (milieu des années 90), notre Direction Sécurité locale intégrale concentre son action sur la prévention des vols de vélos. Elle lance régulièrement des actions
à l’échelle nationale pour faire face à cette problématique. Mais au niveau local également, des démarches peuvent être entreprises afin de limiter le nombre de vols de vélos,
notamment par le biais d’un plan stratégique efficace qui implique les services de prévention locaux ainsi que les vendeurs et fabricants de vélos. De plus en plus de communes et
de zones de police suivent d’ailleurs cette tendance.
Sachant que de nombreux vols de vélos peuvent être évités si le propriétaire adopte
quelques bonnes habitudes, il ne vous reste plus qu’à sensibiliser les citoyens. Vous pouvez par exemple les inciter à utiliser un bon cadenas ou à garer leur deux-roues dans un
lieu sûr. La brochure de notre Direction vous aidera dans vos démarches. Vous pouvez
la commander via notre Centre de documentation ou la télécharger sur www.besafe.be.
Mais il y a plus. Ci-après, vous trouverez une foule de conseils à suivre pour éviter les
vols de vélos.
1. Cadenas pour vélos
L’utilisation d’un bon cadenas est cruciale dans la lutte contre le vol de vélos. Aussi longtemps que les cyclistes négligent de cadenasser leur vélo, toutes les autres mesures de
prévention sont superflues. Pourquoi un cadenas ? Pour éviter qu’une personne n’utilise,
sans autorisation, le vélo d’une autre. Le cadenas doit donc rendre le vélo inutilisable et
non déplaçable. Pour éviter qu’un vélo cadenassé soit soulevé et emporté, il doit, si possible, être toujours attaché à un objet fixe.
Un cadenas de qualité n’est certes pas bon marché, mais il coûte en tout cas moins cher
qu’un nouveau vélo. Pourtant, un cadenas n’est pas infaillible ; il n’existe aucun cadenas
qui ne puisse être forcé. Mais plus le cadenas est solide, plus le voleur aura besoin de
temps et de moyens pour l’ouvrir. Une solution encore plus sûre : utiliser deux cadenas,
car les voleurs se spécialisent souvent dans la manipulation d’un type bien précis de
cadenas. Les cadenas à chiffres sont à déconseiller à tout prix. Optez par contre pour un
cadenas qui relie le vélo à un objet fixé au sol. Lors de l’achat d’un nouveau cadenas, il
est recommandé de mettre immédiatement la clé de réserve en lieu sûr.
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Ci-après un aperçu des cadenas disponibles sur le marché :
Le cadenas antivol en U
Ce type de cadenas en forme de U est relativement lourd. Le cycliste peut
l’attacher soit à la roue, soit au cadre de son vélo pour relier le tout au râtelier
à vélos. Un bon cadenas antivol est fabriqué en acier trempé et est suffisamment large. Si le cadenas antivol est trop étroit, il pourra être forcé facilement
et empêchera le vélo d’être attaché à un objet fixe. En cas d’achat d’un antivol en U, il faut veiller à ce qu’il y ait deux points de fixation.
Conseil : la combinaison d’un cadenas en U et d’un cadenas à glissière constitue une
bonne protection contre les voleurs.
Le cadenas à glissière
Le cadenas à glissière est un bon cadenas de base qui se fixe sous la selle.
L’épaisseur de l’anneau et de la gaine de protection détermine la solidité
du cadenas. D’autres dénominations sont le cadenas en fer à cheval ou
pour cadre. Ce système ne suffit pas à dissuader les voleurs parce qu’ils
peuvent encore soulever le vélo et l’emporter. Le cycliste averti s’achètera
un cadenas supplémentaire pour attacher son deux-roues à un objet fixe.
Le cadenas à chaîne
Le cadenas à chaîne est fait d’acier trempé et muni d’une sorte de disque.
Il est souvent utilisé par les motocyclistes. La qualité du cadenas est déterminée par la robustesse des maillons : plus les maillons sont épais (au
moins 4 mm d’épaisseur), plus le cadenas offrira une
bonne protection.
Le cadenas à glissière et le cadenas à chaîne combinés
Sur les modèles de vélos récents, on trouve souvent la
combinaison d’un cadenas à glissière et d’un cadenas à
chaîne. Ils sont fixés l’un à l’autre, de sorte que le cycliste
n’a besoin que d’une seule clé. Ce système n’est efficace
que si la chaîne est de bonne qualité.
Le cadenas à câble (en spirale)
Un cadenas à câble se compose d’une série de fils de fer fins. Plus les fils
de fer sont nombreux, plus le cadenas offre une bonne protection contre
le vol. Une solution certes pratique pour fixer son vélo, mais pas vraiment
sûre : en s’armant d’un peu de patience, un voleur peut cisailler ce type de
cadenas.
Le cadenas à maillon
Cette variante du cadenas en spirale est un câble en acier recouvert d’une
gaine protectrice faite … en acier. Ce type de cadenas ne dissuade pas
non plus les voleurs.
Le cadenas pliable
Le cadenas pliable se compose de manches et est fait d’acier trempé. Le cycliste veut attacher son vélo à un objet fixe ? Il lui suffit de déplier les manches et … de cliquer. 28
Dans la lutte contre le vol de vélos, il importe non seulement d’utiliser un bon cadenas,
mais également de ranger son vélo au bon endroit. Sur un terrain public, il est préférable
de ranger votre vélo à la vue de tous, pour bénéficier du contrôle social. Sur un terrain
privé (ex. jardin, allée, garage, etc.), il est par contre conseillé de le ranger hors de la vue
des passants, a fortiori dans le cas d’immeubles à appartements et de kots d’étudiants.
Idéalement, il convient d’attacher son vélo à un point fixe, comme un râtelier, une clôture,
un élément d’ancrage. Vous éviterez ainsi qu’un voleur soulève et emporte votre vélo. Le
mieux est d’attacher le cadre et la roue (avant) au cadenas et de fixer le tout à un élément
d’ancrage. Il est conseillé de garer son deux-roues dans un dispositif de stationnement
pour vélos (surveillé) et de façon à ne pas déranger d’autres personnes. Ne laissez pas
sur votre vélo d’éléments ou accessoires, comme une pompe à vélo, une gourde, des
phares amovibles ou des effets personnels sur le porte-bagages ou dans la sacoche.
2. Conseils à l’achat d’un vélo d’occasion
Tout comme le vol de vélos, le recel est punissable. A l’achat d’un vélo d’occasion, il convient de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un vélo volé et de faire particulièrement attention
aux indices suivants :
• un cadenas à combinaison qui est fortement détérioré et qui ne fonctionne plus (bien);
• des coups dans le garde-boue et des éraflures à la peinture du cadre (à la place
habituelle du cadenas);
• des taches d’usure qui indiquent qu’un numéro de registre national gravé a été
enlevé ;
• un autocollant du fournisseur qui a été enlevé ou repeint ;
• un vélo repeint (au pistolet);
• un nouveau vélo sans cadenas à combinaison;
• un nouveau vélo dont le numéro de cadre ou le code-barre a été enlevé (en partie).
Lors de l’achat d’un vélo d’occasion, il est préférable de demander une preuve d’achat sur
laquelle le vendeur mentionne les éléments suivants:
• la description (marque, modèle, type, sorte, couleur, caractéristiques particulières, …) ;
• le numéro du cadre du vélo ou un signe de marquage ;
• le prix d’achat ;
• la date d’achat ;
• l’identité et la signature du vendeur et de l’acheteur.
Et si une personne veut vendre un vélo marqué ? Elle mentionnera expressément le marquage sur la preuve d’achat.
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3. Déclaration de vol de vélos à la police
Lorsqu’une personne est victime d’un vol de vélo, il est préférable qu’elle se rende à
la police. Si elle dénonce les faits, elle aura des chances que son vélo soit retrouvé. Il
importe à cet égard qu’elle décrive son deux-roues au mieux, en se servant notamment
du passeport-vélo qui figure dans la brochure Un vélo avec cadenas : pas de tracas.
Quelques photos du vélo peuvent aussi être utiles. Plus la victime fournit d’informations
aux services de police, plus elle augmente les chances de le retrouver. Tous vos citoyens
déclarent le vol de leur vélo ? Le cas échéant, vous connaîtrez précisément l’ampleur du
phénomène dans votre commune, ce qui vous aidera à réagir de manière ciblée.
Les données suivantes doivent être complétées par le propriétaire du vélo sur le passeport-vélo :
• Nom et prénom du propriétaire ;
• Marque ;
• Modèle ;
• Type (vélo dame, homme, enfant, …) ;
• Modèle (classique, mountainbike, citybike, vélo de course, …) ;
• Couleur (couleur principale et éventuellement couleur secondaire) ;
• Marqué via gravure ou étiquetage ?
• Numéro de registre national ;
• Numéro de cadre ;
• Caractéristiques particulières (ex. guidon spécial, nombre de vitesses, autocollants,
détériorations, …).
La déclaration peut être effectuée à la police locale ou par voie électronique sur le site
internet général www.police-on-web.be ou celui de la zone de police.
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4. Marquage de vélos
Vous voulez lutter contre la problématique des vols de vélos dans votre commune ? Encouragez vos citoyens à faire graver leur vélo, car l’apposition d’un marquage unique
permet de restituer plus facilement un vélo volé à son propriétaire. Autre avantage ? Un
vélo marqué n’est pas très attractif pour les voleurs parce qu’ils savent qu’ils ne le revendront pas facilement.
Il existe 3 manières de doter un vélo d’un marquage :
La gravure: le numéro de registre national est gravé dans le cadre et le marquage est
donc visible. Cette gravure peut être rendue plus visible encore par un autocollant, notamment celui que la Direction Sécurité locale intégrale met à la disposition des autorités
locales.
L’étiquetage: le numéro de registre national est imprimé sur un autocollant qui est particulièrement difficile de retirer. Cet autocollant est collé sur le cadre du vélo.
La puce: certains vélos sont dotés d’une puce unique au moment de leur fabrication.
Cette puce est integrée dans le cadre ou le cadenas.
Exemple d’une gravure de vélo.
De nombreuses villes, communes et zones de police organisent des actions de marquage à l’attention de leurs
citoyens. C’est souvent le service de prévention qui se
rend pour ce faire dans les écoles et sur les marchés.
Certaines zones de police et communes (p.e. la zone
de police VLAS) interpellent les cyclistes en rue ou écrivent à des entreprises (pour leur proposer d’étiqueter
les deux-roues). Si vous ne disposez pas du matériel
nécessaire, vous pouvez orienter vos citoyens vers une
ville, commune ou zone de police voisine qui est à
même d’offrir ce service.
Lors d’une action de gravure, le citoyen doit amener son vélo, ainsi qu’un document
d’identité valable où figure son numéro de registre national (comme sa carte d’identité
ou sa carte SIS). Auparavant, chaque commune gravait les vélos selon un système bien
particulier. Depuis 1997, les communes sont obligées – conformémement à une circulaire
de l’Intérieur - de toujours procéder à la gravure de la même manière, à savoir sur la base
du numéro de registre national, dans le but de favoriser les possibilités de contrôle et de
restitution.
Les avantages qu’offre la gravure de vélos sont évidents. Le numéro apposé sur le cadre
du vélo est difficile à retirer, votre service de police identifie le vélo plus facilement et le
restitue ensuite rapidement à son propriétaire légitime. A noter cependant que la gravure
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comporte aussi des inconvénients. Ainsi, quid si le propriétaire veut revendre son vélo ?
Il doit barrer ou coller une étiquette sur son numéro de registre national et le nouveau
propriétaire devra refaire marquer le vélo. Il est conseillé au vendeur de mentionner dans
le document de vente qu’il s’agit d’un vélo gravé et de transmettre l’ancien passeport-vélo
au nouveau propriétaire.
Autre inconvénient ? Certains vélos ne peuvent pas être gravés étant donné que le cadre se
compose de carbone ou que sa forme particulière empêche de placer l’appareil de gravure
sur le cadre. Certains fabricants de vélos sont en outre opposés à la gravure du cadre car ils
sont d’avis qu’elle endommage le deux-roues. Craignant une fissure (bien que les risques
en la matière soient quasi inexistants), elle fait tomber la garantie.
Vous optez pour l’étiquetage ? Le cas échéant, vous ne rencontrerez pas les problèmes
précités, mais un autre inconvénient se présentera : l’étiquette, bien que fortement adhérente, peut être arrachée avec un peu d’habileté.
Quant à la méthode de la puce à vélos, elle en est aujourd’hui encore à ses premiers
balbutiements. Aux Pays-Bas, elle est réalisée au moyen de la technologie RFID. Idéalement, c’est le fabricant de vélos qui place la puce – dotée d’un numéro unique – pendant
la fabrication. Pour lire la puce, il faut bien entendu la bonne technologie ainsi qu’une
banque de données qui reprenne les informations relatives au propriétaire du vélo. Votre
service de police a retrouvé un vélo ? Il peut alors vérifier dans la banque de données s’il
s’agit d’un vélo volé et qui en est le propriétaire..
5. Communication
Dans votre politique de lutte contre les vols de vélos, il est recommandé d’accorder une
importance suffisante à la communication à destination des citoyens. Encouragez-les à être
prudent avec leur deux-roues et informez-les des actions que vous entreprenez en ce sens.
Il est essentiel de bien réfléchir au message que vous voulez véhiculer à cet égard, sans
oublier que ce message dépend de votre public cible. Ainsi, vous vous adresserez différemment à des enfants de maternelle qu’à des adultes qui laissent leur vélo à la gare.
Il existe de nombreux moyens de communication pour transmettre un message. Vous
pouvez notamment envisager de diffuser une brochure, un dépliant, une affiche, une carte
postale ou un communiqué de presse, mais aussi des gadgets et annonces sur des sites
web. De même, les journaux spécialisés, les publications pour étudiants, les magazines
de la ville/commune sont également de bons supports d’information. Une autre solution
efficace consiste à vous adresser personnellement à vos citoyens. Vos agents de police ou
gardiens de la paix pourraient par exemple se voir confier cette tâche.
6. Partenariat
Essayez de ne pas mener seul votre action de lutte contre les vols de vélos. La collaboration avec des partenaires ne peut que renforcer votre approche. A cet égard, prêtez une
oreille attentive aux associations de cyclistes, aux commerçants et aux points-vélos, voire
aux écoles et aux sociétés de transports en commun. La sensibilisation des instances
judiciaires est tout aussi essentielle pour garantir de véritables poursuites des voleurs de
vélos. Un signal fort à l’attention des malfaiteurs, pour leur montrer clairement que leurs
actes ne resteront pas impunis.
32
C. La surveillance
La surveillance joue un rôle crucial dans le cadre de votre politique de lutte contre les vols
de vélos. La police et, éventuellement, les gardiens de la paix actifs au sein de votre commune ont les clés en mains pour ce faire. Il est essentiel que la police soit consciente de
l’ampleur du problème et qu’elle soit prête à investir dans la lutte contre ce phénomène.
Quid du contrôle permanent dans les lieux où de nombreux vols sont commis ? Les gardiens de la paix, ainsi que le personnel actif dans les points-vélos aux gares contribuent à
assurer cette surveillance. Grâce à cette vigilance accrue, vous dissuadez les voleurs de
vélos potentiels, prenez les auteurs de faits en flagrant délit tout en renforçant le sentiment
de sécurité des cyclistes. D’une pierre trois coups !
Il est conseillé de combiner la surveillance avec des actions de contrôle ciblées, pour
vérifier notamment si les vélos sont bien cadenassés ou si le numéro de registre national
correspond bien à celui du propriétaire. Dans la foulée, vous pouvez également vérifier
l’éclairage, la sonnette, les freins du vélo, etc. Le but étant d’améliorer la sécurité de
chaque cycliste au sein de votre commune.
La surveillance formelle est une chose, mais il convient d’accorder également une attention suffisante à la surveillance informelle des habitants de votre commune. Examinez
ainsi, en collaboration avec les entreprises et les sociétés de transpors en commun, comment prévoir un maximum d’équipements de stationnement surveillés.
Aux Pays-Bas, les communes agissent de manière proactive dans la lutte contre les vols
de vélos. Pour ce faire, les unités de police locale ont recours au système des vélosappâts. Vous trouverez ci-après davantage d’informations sur les vélos-appâts et leur
utilisation en Belgique.
1. Utilisation de vélos-appâts
La police néerlandaise utilise des vélos-appâts pour attraper les voleurs. En Belgique,
cette mesure n’est actuellement pas appliquée. Par le passé, la zone de police de
Bruxelles-Nord a pourtant déjà testé l’utilisation de voitures-appâts, mais une législation
détaillée sur ce type de mesures fait encore défaut actuellement.
Il n’existe pas de loi spécifique (fédérale) qui régisse le recours aux vélos-appâts. La
question se pose néanmoins de savoir si les vélos-appâts relèvent de ce qu’on appelle ‘la
provocation policière’.
Définition
La provocation est définie à l’article 30 du Code d’instruction criminelle :
“Il y a provocation lorsque, dans le chef de l’auteur, l’intention délictueuse est directement née
ou est renforcée, ou est confirmée alors que l’auteur voulait y mettre fin, par l’intervention d’un
fonctionnaire de police ou d’un tiers agissant à la demande expresse de ce fonctionnaire..”
33
La Cour de Cassation applique la définition suivante :
“La provocation incitant à commettre une infraction consiste à faire naître ou à renforcer la
volonté criminelle dans le chef de celui qui va commettre l’infraction.”
Elle précise également:
“Il n’y a pas de provocation policière lorsque l’intention de commettre l’infraction est née
en-dehors de toute intervention d’un agent de l’autorité et que celui-ci s’est donc limité à
créer l’occasion de commettre librement un fait punissable dans des circonstances telles
qu’il peut en constater l’exécution et que l’auteur a la possibilité de mettre librement un
terme à l’exécution de son intention délictueuse 3.”
En résumé : si un voleur se rend volontairement coupable d’un délit sans la moindre intervention de la police, il n’est pas question de provocation policière. Le rôle du policier doit
se limiter à créer l’occasion de commettre librement le vol.
La provocation policière dans les cas de vols dans voitures
L’utilisation de voitures-appâts a déjà été portée devant le tribunal en 2006. La police avait
placé un sac de PC portable dans une voiture-appât dans le but d’identifier les auteurs
d’un vol. Le Tribunal correctionnel de Bruxelles a estimé qu’il était effectivement question
de provocation policière, car la présence de la voiture-appât a en réalité donné lieu à
l’intention punissable4.
La Cour d’appel a cependant rejeté le jugement du Tribunal correctionnel pour les motifs suivants :
Lorsque l’intervention de la police a consisté en la mise en place d’un véhicule fermé
dans lequel se trouvait, visible pour les passants, une mallette d’ordinateur portable, les
policiers n’ont, de cette manière, fait que reproduire, sans aucun excès, une scène banale
de la vie quotidienne. En d’autres termes, la situation à laquelle le prévenu a été confronté
n’est pas différente de celle qu’il aurait rencontrée si une personne quelconque avait stationné son véhicule en laissant à son bord un quelconque objet, présentant une certaine
valeur, qui pouvait être aperçu par un quelconque passant.
Conclusion
Les vélos et voitures-appâts se situent actuellement dans une zone juridique grise. Il
convient dès lors de rester très prudent par rapport à l’utilisation de cette technique. Car si
un tribunal venait à considérer qu’un vol de vélos a été ‘provoqué’, le voleur serait libéré.
3 Cass. (2e ch.) RG P.02.0027.N, 17 décembre 2002 (B.E.) http://www.cass.be (4 février 2003); , Pas. 2002, liv. 12, 2423 et Bruxelles 7 septembre 1994, J.L.M.B. 1994, 1135 et http://jlmbi.larcier.be (11 octobre 2005); Journ. proc. 1994, liv. 268, 25, note DE VALKENEER, C., HAARSCHER, G. ; , Pas. 1993, II, 112; , Rev. dr. pén. 1995, 419.
4
« Il n’est pas exclu que le placement d’une mallette-piège a fait naître dans le chef du prévenu l’intention de commettre un vol. La présence du véhicule-piège est de nature à avoir fait naître une intention délictueuse »
Corr. Bruxelles 6 octobre 2006, Juristenkrant 2006 (reflet HERBOTS, P.), liv. 136, 2.
34
Frederic Moreels a publié un avis sur l’utilisation de véhicules-appâts dans la revue Vigiles
(année 2008, partie 2, p. 86 et suivantes), dans lequel il recommande:
• d’utiliser uniquement un véhicule-appât dans un lieu clairement délimité où de
nombreux vols de vélos sont commis.
• de ne pas créer de situations artificielles. Le véhicule-appât fait partie d’une ‘scène banale de la vie quotidienne’.
• de tenir compte de la subsidiarité et de demander l’accord des autorités judiciaires.
La ‘prudence’ reste donc de mise quant au recours à ce procédé.
2. Caméras de surveillance
La législation est univoque en ce qui concerne l’utilisation de caméras de surveillance dans les stationnements pour vélos. C’est la
loi du 21 mars 2007 réglant l’installation et l’utilisation de caméras
de surveillance qui s’applique dans ce cas. Elle prévoit notamment
un classement des parkings pour vélos en 3 catégories:
• les lieux ouverts ;
• les lieux fermés accessibles au public ;
• les lieux fermés non accessibles au public.
Lorsque des caméras sont placées dans le cadre d’une relation de
travail, la CCT 6815 s’applique accessoirement.
Lieux ouverts
La loi caméras définit cette catégorie comme ‘tout lieu non délimité par une enceinte et
accessible librement au public’. Il s’agit concrètement d’une rue, d’une place ou d’un parc.
Vous souhaitez installer des caméras de surveillance dans ce type de lieux ? Il faut alors
respecter les dispositions légales suivantes
• Consulter le chef de corps de la zone où se trouve le stationnement pour vélos ;
• Obtenir l’avis positif préalable du conseil communal compétent ;
• Notifier votre décision à la Commission de protection de la vie privée et au chef de corps compétent, au plus tard le jour qui précède l’utilisation des caméras de surveil-
lance par le biais d’une déclaration unique sur www.privacycommission.be ;
• Placer un pictogramme à chaque accès au lieu, conformément aux dispositions légales en ce qui concerne le modèle et les couleurs6. Il vous est impossible de délimiter
clairement les accès au lieu concerné ? Dans ce cas, le responsable du traitement doit désigner les endroits où les pictogrammes seront apposés afin de garantir l’accessibilité à l’information.
5
Convention collective de travail n° 68 du 16 juin 1998 relative à la protection de la vie privée des travailleurs à l’égard de la surveillance par caméras sur le lieu de travail.
6
Voir l’Arrêté royal du 21 août 2009 portant modification de l’arrêté royal du 10 février 2008 définissant la manière de signaler l’existence d’une surveillance par caméra.
35
Lieux fermés accessibles au public
La loi caméras définit un lieu fermé accessible au public comme ‘tout bâtiment ou lieu
fermé destiné à l’usage du public, où des services peuvent lui être fournis’. Exemple : des
stationnements publics pour vélos dans un centre urbain ou dans un centre commercial.
Pour le placement de caméras de surveillance dans ces lieux, il convient de tenir compte
des dispositions suivantes :
•
•
Notifier votre décision à la Commission de protection de la vie privée et au chef de corps compétent, au plus tard le jour qui précède l’utilisation des caméras de surveil-
lance au moyen d’une déclaration unique sur www.privacycommission.be.
Placer un pictogramme à chaque entrée du lieu, conformément aux dispositions légales en ce qui concerne le modèle et les couleurs7. Le responsable du traitement doit veiller à
ce que le modèle de pictogramme retenu garantisse une bonne visibilité de l’information.8
De nombreuses infrastructures de stationnement pour vélos relevant de cette catégorie,
nous estimons important de fournir les informations complémentaires suivantes:
• Le responsable du traitement est “la personne physique ou morale, l’association de fait
ou l’administration publique qui, seule ou conjointement avec d’autres, détermine les
finalités et les moyens du traitement de données à caractère personnel”.
• La déclaration auprès de la Commission de la protection de la vie privée peut être faite
en ligne sur www.privacycommission.be.
• Le responsable du traitement place un pictogramme à chaque entrée du lieu fermé accessible au public où une caméra enregistre des images.9
• Les informations suivantes sont en outre apposées sur les pictogrammes ou sur un
support contigu :
1) “Surveillance par caméra – Loi du 21 mars 2007” ;
2) le nom de la personne physique/morale responsable du traitement ou son représentant ;
3) l’adresse postale et, le cas échéant, l’adresse électronique, auxquelles le respon-
sable du traitement peut être contacté..
• Le visionnage des images en temps réel est exclusivement autorisé pour pouvoir intervenir immédiatement en cas d’infraction, de dommage ou d’atteinte à l’ordre public.
• L’enregistrement d’images est exclusivement autorisé dans le but de réunir la preuve de
faits constitutifs d’infractions ou générateurs de dommages, de rechercher et d’identifier
les auteurs des faits, les perturbateurs de l’ordre public, les témoins ou les victimes.
• Si les images ne peuvent contribuer à apporter la preuve d’une infraction ou d’un dommage ou identifier un auteur, un perturbateur de l’ordre public, un témoin ou une victime, elles ne peuvent être conservées plus d’un mois.
7
Voir l’Arrêté royal du 21 août 2009 portant modification de l’arrêté royal du 10 février 2008 définissant la manière de
signaler l’existence d’une surveillance par caméra.
8
Voir la Circulaire ministérielle relative à la loi du 21 mars 2007 réglant l’installation et l’utilisation de caméras de sur veillance, telle que modifiée par la loi du 12 novembre 2009.
9 Voir la Circulaire ministérielle relative à la loi du 21 mars 2007 réglant l’installation et l’utilisation de caméras de sur veillance, telle que modifiée par la loi du 12 novembre 2009.
36
•
•
•
•
•
Seul le responsable du traitement ou la personne agissant sous son autorité a accès aux images. Ils sont également soumis au devoir de discrétion.
Les images peuvent être transmises aux services de police/autorités judiciaires en cas
de constatation d’infractions ou lorsqu’elles peuvent contribuer à prouver ces faits.
Les images doivent être transmises aux services de police/autorités judiciaires lorsqu’ils
les réclament.
Les images ne peuvent ni porter atteinte à l’intimité d’une personne, ni viser à recueillir
des informations relatives aux opinions philosophiques, religieuses, politiques ou syn-
dicales, à l’origine ethnique ou sociale, à la vie sexuelle ou à l’état de santé.
Toute personne filmée a un droit d’accès aux images.
Lieux fermés non accessibles au public
La loi caméras définit cette catégorie comme ‘tout bâtiment ou lieu fermé destiné uniquement à l’usage des utilisateurs habituels’. A cet égard, il s’agit d’infrastructures de stationnement pour vélos où aucun service n’est offert au public et qui sont uniquement
accessibles aux usagers habituels. Nous songeons notamment à un équipement de
stationnement pour vélos sur le site industriel d’une entreprise, à un parking pour vélos
souterrain dans un immeuble à appartements, ou au garage d’une maison unifamiliale.
Pour cette catégorie de stationnements pour vélos, l’installation de caméras est également soumise à des prescriptions légales, à savoir :
•
•
La notification de la décision à la Commission de protection de la vie privée et au chef de corps compétent, au plus tard le jour qui précède l’utilisation des caméras de surveillance, au moyen d’une déclaration unique sur le site web
www.privacycommission.be Le placement d’un pictogramme à chaque entrée du lieu, conformément aux dispo- sitions légales en ce qui concerne le modèle et les couleurs.
Certaines gares de chemins de fer sont notamment déjà équipées d’un système de vidéosurveillance dans leur infrastructure de stationnement pour vélos. On peut aussi penser à
d’autres lieux comme les piscines et les complexes de cinéma.
37
D. La déclaration
Une personne a été victime d’un vol de vélos ? Il est crucial qu’elle déclare ce vol à la
police. Suite à la déclaration, la police dresse un procès-verbal simplifié (PVS) ou entame
une enquête policière d’office (EPO). La circulaire COL 08/2005 du Collège des Procureurs généraux – révisée en date du 15 mars 2007 – régit cette procédure :
En l’absence de suspect et de circonstances aggravantes (art. 463 du CP), la police
dresse un PV dans lequel elle décrit toutes les caractéristiques du vélo. Ces informations
parviennent ensuite, par le biais du système ISLP, dans la Banque nationale de données
générales (BNG). A noter que la mise hors d’usage d’un cadenas ou d’une chaîne ne
constitue pas une circonstance aggravante.
La police connaît le nom d’un ou plusieurs suspects ? Y a-t-il des circonstances aggravantes ? Le cas échéant, elle procèdera à une enquête policière d’office.
Le voleur a été attrapé ? Le parquet peut alors le poursuivre et lui infliger une peine de
travail, un arrangement à l’amiable ou d’autres mesures judiciaires alternatives. Si des
dégâts ont été occasionnés au vélo ou au cadenas et que la personne lésée est connue,
on peut procéder à une indemnisation.
La plus-value d’une déclaration de vol de vélos à la police doit être claire aux yeux du
citoyen. Tout d’abord, la police a besoin d’une déclaration de vol pour pouvoir poursuivre
les auteurs. Ensuite, cette déposition est essentielle pour la restitution du vélo volé à son
propriétaire légitime.
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E. La restitution
Chaque année, les communes collectent de nombreux vélos qui ont été volés ou laissés
à l’abandon. Le numéro de registre national du propriétaire a été gravé sur le vélo ? Ou le
vélo correspond à la description précise mentionnée dans la BNG ? Dans ce cas, la commune est en mesure de remonter au propriétaire du deux-roues.
C’est pour cette raison qu’il est si important que les propriétaires de vélo fassent graver
leur deux-roues et procèdent à une déclaration en cas de vol. Et cette méthode se renforce elle-même, dans la mesure où plus les victimes font une déclaration, plus elles ont
de chances de récupérer leur vélo et, plus la police peut restituer de vélos, plus les propriétaires auront confiance dans le fonctionnement des autorités, ce qui permet d’accroître
le nombre de déclarations de vols de vélos.
Lorsqu’une personne récupère son vélo, il est préférable qu’elle le signale à la police pour
que celle-ci puisse le retirer de la Banque nationale de données générales (BNG).
1. L’approche des vélos laissés à l’abandon
Le meilleur moyen de prévention des vols de vélos ? Veiller à ce que le citoyen cadenasse
son vélo, en tout lieu et en tout temps. Comme nous l’avons dit, il est conseillé d’utiliser
deux cadenas, dont l’un sert à accrocher le cadre du vélo, et éventuellement une roue, à
un objet fixe, par exemple un système de stationnement pour vélos. A cet effet, il est essentiel de prévoir suffisamment de places de stationnement.
Notons toutefois que la présence de nombreux emplacements pour vélos n’est pas sans
risque. Plus le système est convivial, plus les usagers auront tendance à y laisser leur
deux-roues pour un plus long moment, ce qui hypothèque bien entendu la capacité de
stationnement au quotidien.
C’est la raison pour laquelle il importe de procéder régulièrement à un enlèvement des
vélos laissés à l’abandon. En voici quelques avantages :
• Une capacité de stationnement supplémentaire est libérée pour d’autres vélos.
• Les vélos volés qui sont laissés à l’abandon ont plus de chances d’être restitués à leur
propriétaire.
• Le citoyen peut constater concrètement les efforts que vous consentez et les apprécier.
• En organisant des actions d’enlèvement de vélos laissés à l’abandon, vous exercez par
la même occasion une surveillance des vélos.
• Cela décourage les personnes de laisser leur vélo pour un long moment.
Nous vous conseillons de mettre en place une approche structurelle en matière
d’enlèvement des vélos laissés à l’abandon, a fortiori dans les endroits où de nombreux
vélos sont stationnés et où il y a un risque de manque de places. Les villes de Gand et
de Bruges ont déjà mis en place une approche qui va dans ce sens.
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Vous souhaitez faire de même ? Elaborez un document réglementaire, en tenant compte
des directives suivantes :
• Signalez l’action d’enlèvement aux utilisateurs de l’équipement de stationnement pour
vélos.
• Établissez un règlement qui précise quand et comment les vélos laissés à l’abandon
sont retirés, comment le propriétaire d’un vélo peut le récupérer et ce qu’il advient des
vélos qui ne sont pas récupérés.
• Dressez une liste des vélos retirés, en prévoyant une description et éventuellement
une photo.
• Mettez en place un point de collecte central pour les vélos ramassés.
Une démarche certes pas obligatoire mais bien utile, consiste à opérer une distinction
entre les vélos qui peuvent encore être utilisés (vélos orphelins) et les vélos irréparables
(épaves). Dans le règlement, vous pouvez éventuellement préciser que les vélos qui gênent ou sont rangés dangereusement seront retirés. Une autre possibilité est de déplacer
ces vélos vers un autre stationnement situé à proximité.
Ci-après un plan d’action pour l’organisation des enlèvements de vélos:
• Déterminez le délai durant lequel un vélo peut être laissé dans un endroit déterminé.
• Informez les usagers du parking à vélos de votre action d’enlèvement. Communiquezleur le délai, les conséquences, les possibilités de récupération des vélos enlevés ainsi
que le point de contact pour toute information.
• Fixez des étiquettes autour des rayons des roues. Si l’étiquette est encore intacte une
fois le délai indiqué dépassé, cela signifie que le vélo n’a pas été déplacé. Le cas
échéant, vous procèderez à l’enlèvement.
• Rassemblez les vélos laissés à l’abandon dans un seul endroit et conservez-les pendant une période déterminée.
• Vérifiez quels vélos peuvent être restitués à leur propriétaire légitime (connu sur la base
du numéro de registre national) et prenez contact avec ce dernier.
• Au terme de la période de conservation, libérez la place pour de nouveaux vélos et
vendez par exemple les vélos qui n’ont pas été récupérés ou offrez-les à une organisation ou à une école.
• Répétez périodiquement l’action.
Quel délais faut-il prévoir ? Laissez par exemple un mois aux cyclistes pour déplacer
leur vélo. Ensuite, le propriétaire doit disposer d’au moins six mois pour venir récupérer
son bien. Ce délai minimum est fixé par la loi du 30 décembre 1975 concernant les biens
trouvés en dehors des propriétés privées ou mis sur la voie publique en exécution de
jugements d’expulsion :
Art. 1
Quiconque, en dehors des propriétés privées, trouve un bien dont il ne connaît pas le propriétaire et s’en empare, doit le remettre, sans retard, à une administration communale,
de préférence à celle du lieu où ce bien a été trouvé.
Cette obligation ne s’applique toutefois pas aux biens placés en dehors d’une habitation
aux fins d’enlèvement ou jetés aux immondices.
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Art. 2
Les administrations communales conservent, à la disposition du propriétaire ou de ses
ayants droit, durant six mois à dater du jour du dépôt, les biens remis conformément à
l’article 1er. Elles conservent également durant six mois, à dater du jour de l’enlèvement,
les biens dont le propriétaire est inconnu, qui entravent la sécurité ou la commodité du
passage dans les rues, quais, places et voies publiques et que, dès lors, elles ont dû enlever, ainsi que les biens mis sur la voie publique en exécution de jugements d’expulsion et
que, leur propriétaire les y laissant, elles ont dû enlever pour mettre fin à l’encombrement
de la voie publique.
Vous utilisez des étiquettes ? Lisez donc attentivement ces quelques conseils :
• Apposez les étiquettes le soir, car la plupart des vélos utilisés quotidiennement ne se
trouvent généralement plus dans les emplacements en soirée. Ainsi, vous aurez besoin
de moins d’étiquettes.
• Fixez l’étiquette de manière à ce qu’elle ne puisse pas être déchirée en cas d’utilisation
du vélo.
• Optez pour des étiquettes qui résistent aux intempéries et sont de couleur vive. Prévoyez éventuellement une petite case pour y mentionner le nom de la commune. Le
cycliste saura ainsi d’où l’étiquette provient.
• Choisissez des étiquettes non réutilisables pour éviter que quelqu’un ne les suspende
à un autre vélo alors qu’il ne s’agit pas d’un vélo laissé à l’abandon.
L’enlèvement des vélos à proprement parler sera de préférence effectué par des personnes en uniforme pour que le citoyen ait l’assurance qu’il ne s’agit pas de voleurs.
Les vélos enlevés doivent être enregistrés dans une banque de données qui mentionnera
des informations importantes les concernant:
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•
•
•
•
•
•
•
la marque ;
le modèle ;
le type (vélo dame, homme, enfant) ;
la couleur ;
le marquage unique ;
le numéro de cadre ;
la date d’enlèvement ;
le lieu d’enlèvement ;
des caractéristiques particulières (sacoche, ordinateur, cadenas, …)
Vous voulez que cette banque de données soit accessible au public ? Cela permettra aux
citoyens d’y rechercher eux-mêmes leur vélo, par exemple via un site Internet.
Enfin, nous vous proposons un exemple de document que vous pouvez réaliser au sujet
de l’’enlèvement des vélos abandonnés’. Le Service Mobilité de la Ville de Gand a notamment mis au point un “Draaiboek Fietswacht” qui contient, entre autres, six étiquettes avec
des messages différents destinés aux propriétaires de vélos :
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•
•
•
•
•
•
‘Vélo rangé de manière gênante’
‘Vélo rangé de manière dangereuse’
‘Vélo laissé à l’abandon’
‘Vélo sans cadenas’
‘Ce stationnement pour vélos va être évacué’
‘Ce stationnement pour vélos va être temporairement évacué (pour cause de réparation, d’entretien, de travaux de voierie ou d’événements)’
Un bel exemple de banque de données publique est le site Internet www.gevondenfietsen.
be, une initiative de la zone de police de Brasschaat qui bénéficie, par ailleurs, du soutien
d’autres communes et zones de police.
Sur la base de quelques critères de recherche comme la marque, le modèle et la couleur
du vélo, les victimes d’un vol peuvent vérifier si leur vélo a été retrouvé. Si c’est le cas,
le site Internet leur fournit les instructions à suivre pour récupérer leur deux-roues. Elles
doivent généralement contacter la police par téléphone ou se rendre au bureau de police.
Outre cette fonctionnalité sur Internet, de nombreux services de prévention communaux
et services de police disposent de leur propre banque de données.
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IV. Les bonnes pratiques
Bon nombre de villes et communes ont déjà lancé des actions en matière de prévention des
vols de vélos. Il s’agit à la fois d’initiatives à petite échelle et de projets de grande envergure.
Elles partagent volontiers leurs bonnes pratiques avec vous. Une belle source d’inspiration !
Vous avez vous aussi de bons conseils à donner en matière de lutte contre le vol de vélos ?
Communiquez-les à notre Direction Sécurité locale intégrale et nous les diffuserons très
volontiers à vos collègues.
A. Boom
Résumé du projet
La commune de Boom est confrontée à une problématique de vols de vélos qui touche
tout particulièrement la piscine en plein air. Pour y remédier, elle fait installer de nouveaux
range-vélos, prévoit une surveillance aux moments de forte affluence et veille à ce que les
vélos non cadenassés soient fixés à un râtelier.
Comment fonctionne le projet ?
En 1994, la commune de Boom a conclu un Contrat de Prévention avec le SPF Intérieur
suite au constat de nombreux vols de vélos aux alentours de la piscine en plein air. Seules
quelques fentes dans le sol permettaient aux cyclistes de poser leur vélo, mais pas de
râteliers à vélos pour véritablement fixer les deux-roues. C’est ainsi qu’en 1997 et 1999,
l’administration communale a installé des arceaux pour permettre aux visiteurs d’y attacher leur vélo.
Depuis que la commune dispose de gardiens de la paix, elle leur a confié la tâche d’exercer
une surveillance dans les lieux où se trouvent ces range-vélos. Les gardiens de la paix
ont ainsi constaté que de nombreux vélos n’étaient pas cadenassés. En conséquence,
la commune a lancé en 2008 un projet pilote de cadenas à vélos. Lorsqu’un gardien de
la paix aperçoit un vélo non cadenassé, il y fixe une chaîne et accroche une petite carte
invitant le propriétaire du deux-roues à s’adresser au service des gardiens de la paix ou
à la caissière de la piscine pour détacher son vélo. Le propriétaire est en outre amené à
laisser ses coordonnées afin de permettre au service de prévention de lui adresser par la
suite un courrier l’invitant à cadenasser son vélo à l’avenir.
Public cible
• Les habitants de Boom qui se déplacent à vélo ;
• Les visiteurs de la piscine en plein air qui s’y rendent à vélo.
Partenaires
Les gardiens de la paix et les employés du Service des Sports.
Contact
Service de prévention Den Oogen Boom
Antwerpsestraat 44 - 2850 Boom
T 03 880 18 80
[email protected]
43
B. Bruges
Votre vélo, votre ami, ne le lâchez jamais !
Résumé du projet
Par le passé, les projets de prévention de la Ville de Bruges
visaient principalement les victimes, en mettant l’accent sur le
suivi. Aujourd’hui, Bruges a mis en place un projet intégral qui
tient compte de toutes les facettes du phénomène des vols de
vélos. La clé du succès ? La volonté et la foi de l’ensemble des
partenaires d’endiguer ce phénomène. Sur la base d’une analyse approfondie et d’une définition locale de la problématique,
l’administration de la Ville de Bruges a pu mettre trois causes
en évidence et établir un modèle de déclaration ainsi qu’un plan
d’action. Tous les 3 mois, un groupe de travail intégral se réunit
pour assurer un suivi du projet et … une chose est sûre : cette
approche porte ses fruits.
Comment fonctionne le projet ?
La Ville de Bruges s’attaque à trois aspects qu’elle considère comme pouvant être à
l’origine du phénomène des vols de vélos :
1. le manque d’emplacements sécurisés pour les vélos;
2. le principe économique de l’offre et de la demande en ce qui concerne les vélos volés;
3. le sentiment d’impunité chez les voleurs et d’impuissance chez les victimes.
1. Manque d’emplacements sécurisés pour les vélos
Un stationnement sécurisé contre le vol doit non seulement garantir une bonne protection
des vélos, mais aussi une excellente infrastructure de stationnement. Plus ces aspects
sont garantis, plus la sécurisation sera optimale.
En ce qui concerne la protection des vélos, la ville met surtout l’accent sur la sensibilisation de ses citoyens, notamment à l’utilisation de cadenas de qualité et à l’importance
d’attacher son vélo à un support fixe. Pour ce faire, elle a recours aux moyens suivants :
languettes-vélos, autocollants, gadgets qui attirent l’œil, affiches, dépliants, placement
d’un râtelier à vélos en guise d’action de sensibilisation, concours proposés dans le magazine de la ville et informations sur son site Internet. Les gardiens de la paix interpellent
eux aussi les habitants en leur demandant de bien cadenasser leur vélo et d’utiliser les
dispositifs de stationnement existants.
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Parmi les actions concrètes, citons :
• La sensibilisation des élèves de 6ème primaire au moyen d’un programme éducatif
’Fietsen zonder grenzen, grenzeloos plezier!’ (Vélos sans frontières, un plaisir sans
limites !) ;
• les actions de contrôle des vélos ‘Veilig fietsen ... hou je hoofd erbij!’ (Prudence au guidon !) à destination de tous les élèves de l’enseignement secondaire ;
• la distribution de bons de réduction à l’achat d’un cadenas, en collaboration avec les
vendeurs de vélos locaux ;
Pour optimaliser les infrastructures de stationnement, l’administration de la Ville entreprend les démarches suivantes :
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•
•
vaugmentation du nombre de stationnements surveillés ou non (gare et centre) ;
surveillance par les gardiens de paix et le point-vélo aux endroits à risques ;
installation de râteliers à vélos mobiles lors d’événements ;
examen des possibilités en matière de vidéosurveillance ;
initiatives visant à encourager les citoyens à fixer un arceau pour vélos à leur façade.
S’il n’a pas de place pour ranger son vélo à l’intérieur, le citoyen pourra l’attacher à
l’arceau prévu.
2. Principe économique de l’offre et de la demande en ce qui concerne les vélos volés
La Ville de Bruges entend mettre un frein à ce principe économique.
Comment limiter la demande de vélos volés ? En organisant une fois par mois une vente
de vélos où les citoyens peuvent s’acheter un deux-roues pour la modique somme de 15
euros. Il s’agit de vélos retrouvés/abandonnés qui, passé le délai de 6 mois, n’ont toujours
pas pu être restitués à leur propriétaire légitime. En outre, la ville met des vélos de location
à la disposition des étudiants à un prix raisonnable.
Et endiguer l’offre illégale de vélos volés ? C’est possible, notamment en instaurant un
système de contrôle des ventes d’occasion. Pour l’instant, cette piste n’a pas encore été
suivie.
3. Sentiment d’impunité chez les voleurs (potentiels) et d’mpuissance chez les
victimes (potentielles) face au phénomène
Bruges veut prouver que ce sentiment n’a pas lieu d’être et cherche ainsi à augmenter :
• le nombre de vélos restitués ;
• le nombre de voleurs appréhendés ;
• le nombre d’auteurs sanctionnés.
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L’augmentation du nombre de vélos retrouvés ET restitués est l’objectif poursuivi par la
Ville, en collaboration avec un excellent service vélo au sein de la police locale. Le travail
réalisé par ce service fournit de très bons résultats, principalement dus à l’étroite collaboration mise en place avec les gardiens de la paix, la police des chemins de fer et le
point-vélo. Concrètement, il s’agit d’actions qui permettent de faciliter la restitution d’un
vélo volé à son propriétaire, à savoir :
• le marquage de vélos ;
• la distribution de passeports-vélo ;
• la simplification de la déclaration de vol (guichet électronique et simplification de la
procédure à l’accueil) ;
• le fait d’obliger les citoyens qui ont recours au service vélo à déclarer un vol ;
• le suivi des vélos laissés à l’abandon ;
• l’utilisation d’un programme de reconnaissance des vélos entrants et retrouvés ;
• le travail systématique de recherche et de prise de contact avec le propriétaire légitime ;
• le fait de signaler rapidement au citoyen que son vélo a été retrouvé ;
• l’optimalisation du système de PV de la police.
Ce véhicule permet d’enlever des vélos laissés à
l’abandon et de sensibiliser les cyclistes à l’importance
de cadenasser son deux-roues.
Pour augmenter le nombre de voleurs appréhendés et sanctionnés, l’administration renforce les contrôles en mobilisant des surveillants anonymes, en utilisant des vélos-appâts
et en incitant, lors de contrôles préventifs, les propriétaires à faire graver leur deux-roues.
Un vélo a malgré tout été volé ? La police met alors en place un travail de recherche intensif. Elle conclut par ailleurs des accords clairs avec le parquet – dans l’espoir que ce
dernier engage des poursuites.
La Ville de Bruges entend donner une importante couverture médiatique à l’augmentation
du nombre de vélos restitués ET d’auteurs appréhendés et sanctionnés. Le but ? Encourager les victimes potentielles à prendre les mesures nécessaires et dissuader les auteurs.
46
Public cible
Le projet s’adresse à l’ensemble de la population brugeoise (+/- 117.000 habitants), mais
aussi à ses visiteurs, à savoir les navetteurs et les touristes.
La Ville concentre en premier lieu son action sur les victimes potentielles. Il ressort des
statistiques locales et d’un examen de la littérature que le groupe à risques est principalement constitué de jeunes de 11 à 20 ans, avec un pic constaté chez les 16 à 18 ans. Le service de prévention vise donc surtout les élèves des dernières années de l’enseignement
primaire, les élèves de l’enseignement secondaire et les étudiants du supérieur. L’analyse
montre en outre que les nuits de week-end et le mercredi après-midi sont des moments
à risques pour les vols de vélos et que les endroits les plus touchés sont les quartiers de
sorties et les environs de la gare. Par conséquent, le service de prévention accorde aussi
une attention particulière aux fêtards et aux navetteurs.
En deuxième lieu, le projet vise les personnes qui ont effectivement été victimes d’un vol de
vélos. A cet égard, la ville peut compter sur le service vélo qui – grâce à son système efficace
– parvient à restituer énormément de deux-roues à leur propriétaire légitime. Le vélo n’est pas
retrouvé malgré toutes les tentatives ? Dans ce cas, les victimes peuvent bénéficier d’une alternative peu onéreuse (par exemple un vélo de seconde main ou un vélo d’étudiant).
La ville suppose qu’elle est essentiellement confrontée à des voleurs occasionnels, qui
n’opèrent donc pas systématiquement. C’est pour cela que le projet s’adresse en troisième
lieu aux auteurs potentiels, notamment en mettant en location des vélos d’étudiant et en
organisant une surveillance préventive.
La quatrième cible du projet concerne les auteurs de vols. L’utilisation de vélos-appâts,
l’organisation d’une surveillance anonyme et la mobilisation active de gardiens de la paix
sont autant de démarches axées sur les voleurs de vélos. A noter que la police apporte
également sa contribution au projet. Si elle organise par exemple une action de contrôle
des phares des vélos, elle vérifiera par la même occasion si certains vélos n’ont pas été
volés.
Enfin, le projet peut également viser les receleurs, mais aucune action n’a encore été
entreprise en ce sens jusqu’à présent.
Partners
• Le service vélos ;
• Les gardiens de la paix ;
• La police locale de Bruges ;
• Le point-vélo ;
• La police des chemins de fer ;
• L’atelier à vélos ;
• La Cellule Mobilité ;
• Le SNCB-Holding.
Contact
Ariane Duthoo
Service de prévention de la Ville de Bruges
Blinde Ezelstraat 1 - 8000 Bruges
T 050 47 28 10
[email protected]
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Exemple d’un programme éducatif
C. Gand
Résumé du projet
Il ressort des statistiques de l’INS (Institut national de Statistique) et du Moniteur de Sécurité 2006 concernant Gand que les vols de vélos dans les grandes villes représentent
une part non négligeable de la criminalité contre les biens. Dans cette enquête, 34 %
des répondants ont signalé considérer le vol de vélos comme un véritable problème et
pas moins de 10 % des ménages en ont été au moins une fois victime en 2006 ! Chaque
année, la zone de police de Gand enregistre 2000 déclarations de vols de vélos.
Ce phénomène a des conséquences négatives sur le sentiment de sécurité, la qualité de vie dans les espaces publics et la sécurité routière. Etant donné la difficulté
d’appréhender les auteurs de vols de vélos, ceux-ci restent souvent impunis, ce qui
encourage plus encore les comportements hors normes. Le citoyen a donc peur et ce
sentiment d’insécurité a un impact négatif sur l’achat, la qualité et l’utilisation du vélo.
Afin de réduire le nombre de vols de vélos, la zone de police de Gand a élaboré un plan
d’action qui vise à appréhender davantage de voleurs et à restituer bien plus de vélos
volés à ses citoyens. Par ailleurs, la zone de police incite l’ensemble du corps à une
vigilance de tous les instants par rapport aux vols de vélos.
Comment fonctionne le projet ?
Chaque mois, la police exerce des contrôles visibles et ce, principalement aux hot spots
signalés par le CIO (Centre d’information opérationnel) comme lieux à risques ; citons
notamment les complexes sportifs, les centres commerciaux et les cinémas. La présence
de policiers en rue produit un effet diffuasif sur les auteurs potentiels et les contrôles
visibles ont également un impact positif sur les citoyens à vélo, qui ont le sentiment que la
police lutte réellement contre le phénomène.
En outre, la zone de police de Gand mobilise des agents en civil pour exercer une surveillance anonyme aux abords des dispositifs de stationnement pour vélos et pour observer
les passants suspects. Si des voleurs passent à l’action ? Les agents les prennent en
flagrant délit.
Dans chaque quartier, des patrouilles sont à l’œuvre et ont pour mission :
1) d’interpeller les cyclistes en leur demandant si leur vélo est gravé et s’ils disposent d’un bon cadenas. Les agents leur distribuent également un dépliant qui les informe sur ce qu’est un bon cadenas et comment il convient de le fixer au vélo. Ils tiennent un
listing du nombre de personnes qu’ils interpellent ;
2) de contrôler les hot spots et d’autres lieux à risques (dont ils dressent un inventaire avec enregistrement par quartier) et plus spécifiquement :
• de vérifier si les vélos sont attachés aux râteliers et cadenassés ;
• de vérifier si les vélos gravés pour voir sont signalés comme ‘volés’ ;
• d’observer, en civil, les personnes suspectes et de se tenir prêts à les prendre en flagrant délit si elles passent à l’acte.
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La zone de police de Gand œuvre également à la prévention des vols de vélos. Ce travail est orienté sur la tendance, la propension et les occasions de commettre un vol de
vélo. C’est sur ce dernier aspect que la police gantoise entend concentrer son action.
En collaboration avec les partenaires concernés, elle veille à prévoir suffisamment de
stationnnements sécurisés et encourage le citoyen à les utiliser. Il revient à la fois aux
propriétaires de vélos et aux partenaires d’adopter encore d’autres mesures préventives.
Ainsi, les partenaires peuvent notamment étendre les possibilités de stationnement, renforcer la surveillance et sensibiliser le citoyen qui, à son tour, achètera un cadenas de
qualité et fera graver son deux-roues.
Public cible
• les auteurs de vols de vélos et éventuellement les receleurs de vélos volés ;
• les victimes d’un vol de vélos.
Partenaires
Stad Gent dienst Mobiliteit - Fietsendepot - studentENmobiliteit VZW - Max Mobiel
Contact
Jean-Luc Vergult PZ Gent T 09 266 67 64
Chris Magerman PZ Gent T 09 266 63 60
Hendrik Sanctorum PZ Gent T 09 266 65 62
49
[email protected]
[email protected]
[email protected]
D. Coxyde
Résumé du projet
A Coxyde, le vol de vélos est un phénomène en hausse croissante. Il se produit tout au
long de l’année, mais surtout le weekend, pendant les périodes de vacances et les mois
d’été. Et … un peu partout dans la commune. La conséquence ? Le citoyen se sent de
moins en moins en sécurité. En effet, de nombreux cyclistes voient disparaître leur deuxroues et parfois même plusieurs fois par an : une situation particulièrement frustrante.
Or, toutes les victimes ne déclarent pas le vol de leur vélo. Les citoyens considèrent que
se rendre dans un bureau de police est une pure perte de temps vu le peu de probabilités
de retrouver le vélo volé. Pour faire face à cette situation, la commune de Coxyde met en
place différentes actions, dont des stands de prévention, des actions de gravure de vélos,
la location de vélos et un système de prime à l’achat d’un cadenas.
Comment fonctionne le projet ?
L’administration communale installe régulièrement des stands de prévention dans les endroits connus comme étant à risques. Sur place, les citoyens reçoivent des conseils de
prévention des vols de vélos et obtiennent une réponse à leurs questions. Ils ont également la possibilité de faire graver leur vélo. En outre, une surveillance est exercée par les
gardiens de la paix à ces endroits.
Depuis l’automne de 2004, Coxyde a mis en place un système de prime pour les cadenas
de vélos (ou motos). En achetant un cadenas, les habitants ou résidents secondaires
de la commune peuvent ainsi bénéficier d’une prime qui s’élève à 50 % du prix d’achat
(avec un plafond de € 25), du moins si le cadenas figure sur la liste de la fondation ART
(www.stichtingart.nl) des sécurisations mécaniques approuvées pour les véhicules à deux
roues.
Coxyde a également lancé un projet de ‘vélos d’emprunt’ qui permet aux victimes d’un
vol d’emprunter gratuitement un vélo pour une période de 2 mois. La seule chose qu’elles
doivent faire ? Déclarer le vol au Service Sécurité et Prévention et mentionner le numéro
de PV. L’objectif de ce projet est d’éviter que les victimes soient confrontées d’un jour à
l’autre à un problème de mobilité.
Public cible
Tous les habitants et touristes de la commune de Coxyde. Le système de prime s’adresse
à l’ensemble des habitants et des résidents secondaires.
Partenaires
Gardiens de la paix, Zone de police Westkust et CPAS de Coxyde.
Contact
Stefanie Weerbrouck
Service Sécurité et Prévention
Zeelaan 48 - 8670 Coxyde
T 058 53 38 96
[email protected]
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E. Province du Limbourg
Résumé du projet
La province de Limbourg entend réduire considérablement le nombre de vols de vélos au cours des années à venir, car s’il s’agit d’une forme de petite criminalité, les
conséquences sont néanmoins importantes (notamment sur le sentiment de sécurité
et l’utilisation de la bicyclette). C’est ainsi qu’en collaboration avec ses services de
police et de prévention, la province a mis au point un ambitieux plan d’action qu’elle
a assorti d’une campagne de prévention intitulée ‘Zo stuur je fietsdieven wandelen’
(ou ‘Comment envoyer promener les voleurs de vélos’).
Het actieplan telt zes aandachtspunten.
1. Encourager les cyclistes à protéger leur vélo en le cadenassant. Par le biais de campagnes originales, la province souhaite changer la connaissance et le com-
portement préventifs de ses citoyens.
2.Collaborer étroitement avec les marchands de vélos limbourgeois et les en-
courager dans leur mission de conseil en matière de prévention des vols de vélos.
3. Renforcer la propension à déclarer les vols de vélos et promouvoir l’enregistrement
des vélos.
4.Augmenter le pourcentage de vélos retrouvés et restitués en développant un site
Internet pour les vélos retrouvés (en collaboration avec la Province d’Anvers) ;
5. I nciter les autorités, les écoles et d’autres organisations à prévoir des station-
nements sécurisés pour vélos, notamment par l’octroi de subventions pro-
vinciales.
6. D onner aux enfants le sens des normes et valeurs dès le plus jeune âge. Dans cette optique, la province a réalisé le petit livre ‘Een fiets stelen is niet lief’ (‘C’est
pas gentil de voler un vélo’).
Comment fonctionne le projet ?
1. Encourager les cyclistes à protéger leur vélo en le cadenassant
La province entend montrer au citoyen qu’il peut adopter lui-même des mesures pour se
prémunir d’un vol de vélos. C’est ainsi qu’elle a lancé une campagne à grande échelle
qui explique aux citoyens ce qu’est un bon cadenas, comment fixer son vélo à un objet
fixe et comment le faire graver. La province véhicule ce message par le biais de différents
canaux de communication.
Affiche (format A3)
Panneau de porte
Le panneau de porte, dont le message est “We zijn open. Is uw
fiets gesloten ?10”, est suspendu aux portes de bâtiments où de
nombreuses personnes se rendent à vélo, comme les cafés, les
bibliothèques, le hall des sports, mais aussi les boulangeries, les
boucheries, les marchands de vélos, …
10
51
Nous sommes ouverts. Votre vélo est-il fermé (cadenassé)?
Panneau d’instruction
En collaboration avec l’asbl Basis – qui exploite les points-vélos aux abords des gares de
Genk, Hasselt et Saint-Trond, la province mène une campagne d’information à proximité
des stationnements pour vélos de la SNCB. Un panneau d’instruction a été réalisé dans
ce cadre pour expliquer aux cyclistes comment fixer leur vélo à un arceau.
Brochure générale
La province de Limbourg a diffusé à grande échelle une brochure sur la prévention des
vols de vélos, qui aborde le thème de manière accessible, ludique et attractive. Toute
la campagne est rythmée par les interventions du personnage “Fritz de Fietsdief”, un
chapardeur un peu maladroit.
Projet pilote équipement technique
L’administration provinciale a lancé un projet à destination des écoles secondaires de
la zone de police Beringen-Ham-Tessenderlo, en leur proposant la visite d’un marchand
local de vélos pour expliquer aux élèves comment effectuer de petites réparations sur un
vélo. Ensuite, un inspecteur de police donnait des explications sur la sécurité des vélos
dans la circulation, la prévention des vols de vélos et les actions de gravure. Le projet
pilote a été évalué positivement par l’ensemble des partenaires et sera dès lors étendu,
en plusieurs phases, au reste du Limbourg. La province prévoit déjà des sets de cadenas
pour vélos que l’inspecteur de police pourra utiliser comme matériel de démonstration.
L’Art du vélo
Le Limbourg va mettre au point un projet artistique en collaboration avec le centre artistique provincial Z33. Concrètement, un artiste créera un vélo qu’il reproduira en x exemplaires. A d’autres artistes et associations limbourgeois de l’adapter ensuite esthétiquement. Le résultat sera présenté à l’occasion de différents événements durant l’été. La
province entend inciter par ce biais les citoyens à avoir recours aux stationnements pour
vélos surveillés.
Matinée d’étude ‘Zo stuur je fietsdieven wandelen’
L’administration provinciale a présenté les différentes composantes de son plan d’action
lors d’une matinée d’étude où il a également été question de l’approche fédérale et néerlandaise des vols de vélos. Par ailleurs, une démonstration des principaux modi operandi
des voleurs de vélos a été proposée à l’occasion du « Fiets & Diefstalshow ». Deux autres
démonstrations ont également eu lieu sur la gravure de vélos et la lecture de puces (conformément à la méthode de l’inventaire néerlandais des vols de vélos).
2. Soutenir les marchands de vélos limbourgeois dans leur mission de conseil en matière de prévention des vols de vélos
Le plan d’action implique étroitement les marchands de vélos limbourgeois dans la campagne, étant donné leur rôle essentiel en tant que partenaire dans la lutte contre le vol
de vélos. Tout d’abord, eu égard à leur rôle de conseiller au moment de l’achat d’un vélo,
avec cadenas, et ensuite pour fournir au client des conseils de prévention.
52
Brochure, affiche et passeport-vélo
Les marchands de vélos reçoivent une affiche et une brochure qu’ils peuvent donner à
leurs clients pour les informer de ce qu’est un bon cadenas et comment fixer correctement
son vélo. A chaque vélo vendu, le commerçant peut également fournir un passeport-vélo
sur lequel le client mentionne les caractéristiques du vélo et qui permet à la police, en
cas de vol, de retrouver plus facilement le deux-roues et de le restituer à son propriétaire
légitime.
Concours de gravure
La province a organisé un concours destiné aux marchands de vélos. Le commerçant
qui est parvenu à convaincre le plus de clients de faire graver leur deux-roues a remporté
1500 euros d’espace-annonce publicitaire dans l’hebdomadaire de sa région.
Plus-value du commerce spécialisé
L’administration provinciale a voulu attirer l’attention des marchands de vélos sur la plusvalue (potentielle ou réelle) de leur service. Les conseils de prévention des vols et les
conseils sur les cadenas sont un service supplémentaire qu’ils offrent à leurs clients et qui
leur permettent de se distinguer des grandes surfaces.
Soirée d’information
La province a organisé une soirée d’information destinée aux marchands de vélos limbourgeois afin de leur expliquer le plan d’action et la campagne et de formuler une proposition concrète de collaboration aux commerces spécialisés. Ces derniers ont ainsi signé
une déclaration qui témoigne de leur engagement dans la lutte contre le vol de vélos et
le recel. La province a en outre informé les commerçants au sujet de la politique fédérale
mise en place en matière de vols de vélos. Enfin, les firmes ABUS et AXA-Stenman ont
eu la possibilité de présenter leurs produits aux commerçants. L’objectif ? Inciter le commerce spécialisé à proposer une vaste gamme de cadenas de qualité.
3. Renforcer la propension à déclarer les vols de vélos et encourager l’enregistrement
des vélos
En matière de vols de vélos, il s’agit souvent d’un cercle vicieux. Les victimes ne déclarent
pas le vol parce qu’elles supposent que la police ne fera rien. Conséquence du faible nombre de signalements ? La police ne dispose que de très peu d’informations pour pouvoir
effectuer des recherches intensives. Lorsqu’elle retrouve quand même un vélo volé, elle
n’est généralement pas en mesure de retrouver son propriétaire parce que celui-ci n’a pas
signalé ou fait graver son deux-roues. D’où l’importance cruciale de la gravure (au moyen
du numéro de registre national), car un vélo marqué peut être facilement restitué par la
police à son propriétaire.
Souligner l’importance de la déclaration
La province incite en permanence ses citoyens à déclarer les vols de vélos. C’est une
condition essentielle pour que les vélos volés puissent être retrouvés. Pour véhiculer ce
message, elle a recours aux brochures de campagne, aux sites Internet et à d’autres publications. Parallèlement, la province s’adresse aux services de police locale à qui il revient
de faire de la lutte contre le vol de vélos une priorité.
53
Souligner l’importance de l’enregistrement
Par ailleurs, la province de Limbourg encourage ses cyclistes à faire enregistrer leur vélo,
en leur proposant non seulement les brochures de campagne et autres publications diffusées à grande échelle, mais aussi par le biais d’actions dans les écoles.
Calendrier d’actions provinciales de gravure
Où et quand sont organisées des actions de gravure ? Pour le savoir, les Limbourgeois
sont invités à consulter le calendrier sur www.limburg.be/iksluitmijnfiets.
Tente de gravure provinciale
La province a acheté une tente de 3x3 mètres, qui porte l’inscription “Gravure gratuite de
vélos” et peut être entièrement fermée. La tente peut être empruntée par les services de
police et de prévention dans le cadre d’actions de gravure.
Achat commun de matériel de marquage
La Commission provinciale a organisé un achat commun de matériel de marquage Benchmark 460, le système le plus performant qui existe sur le marché. Elle a pu ainsi obtenir
une belle réduction sur le prix d’achat. L’administration provinciale s’est elle aussi procuré
un appareil qui peut être emprunté par les services de police et de prévention.
Actions de gravure et de prévention des vols de vélos lors d’événements cyclistes
Des actions de gravure et de prévention des vols de vélos organisées à l’occasion
d’événements cyclistes, comme les Bloesemtochten et Viva Velo ? La province y apporte
très volontiers sa contribution ! Fritz de Fietsdief se tient notamment à la disposition des
organisateurs pour attirer l’attention du citoyen et distribuer des brochures.
Label de vélo
Enfin, l’administration provinciale a également développé un label de vélo à fixer sur le
guidon de vélos non gravés.
4. Augmenter le pourcentage de vélos retrouvés et restitués
Le plan d’action limbourgeois consiste à accroître considérablement le pourcentage de
vélos retrouvés et restitués. Un outil pratique à cet effet est le site Internet www.gevondenfietsen.be, qui permet une identification et une restitution plus rapides des vélos volés.
Ce site Internet est accessible à tous et ce, même au-delà des frontières des communes
et des zones de police.
Collaboration entre les provinces d’Anvers et de Limbourg
En 2008, les provinces d’Anvers et de Limbourg travaillaient toutes deux au développement d’un même concept web. C’est ainsi qu’elles ont décidé d’unir leurs efforts et de
conclure, en avril 2009, des accords de collaboration. Le site Internet qu’elles ont lancé
est une version retravaillée, optimalisée et étendue du site existant www.gevondenfietsen.
be, une initiative de la zone de police de Brasschaat.
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Mise en œuvre en plusieurs phases
Le projet de site Internet se déroule en deux phases, dont la première consiste à montrer
aux citoyens quels vélos ont été retrouvés dans les provinces de Limbourg et d’Anvers
et leur permettre d’effectuer eux-mêmes une recherche sur la base de plusieurs critères.
Pour la seconde phase, il s’agira d’insérer sur le site Internet les vélos signalés comme volés par l’ISLP (Système d’information de la police locale), pour donner lieu à un
match automatique lorsque le deux-roues signalé comme volé a été retrouvé. L’objectif
est également de relier ce site à police-on-web, où les citoyens peuvent déclarer un vol
de vélos en ligne.
Applications
Quid si un citoyen ne retrouve pas d’emblée son vélo sur le site ? Le cas échéant, il
peut avoir recours à une application spéciale lui permettant d’être tenu au courant des
nouveaux développements éventuels. Ainsi, lorsqu’un deux-roues aux caractéristiques
identiques Le site Internet propose par ailleurs un calendrier qui mentionne les actions de
gravure organisées localement.
Contenu donné au site
Le secret d’un site Internet qui fonctionne bien ? L’alimenter et l’actualiser en permanence.
Les chefs de corps des zones de police du Limbourg et d’Anvers ont signé une déclaration
d’engagement à cet égard, mais ces objectifs ne pourront être atteints que si un nombre
important de vélos est retrouvé. C’est ainsi que les deux provinces ont conclu des accords
clairs en vue d’organiser des actions de déblayage périodiques aux abords des gares et
dans d’autres pôles d’attraction. En combinaison avec une surveillance et des recherches
plus actives, le nombre de vélos retrouvés et restitués devrait ainsi connaître une hausse.
En pratique
Les personnes qui sont amenées à travailler à l’élaboration du site Internet bénéficient
d’une formation. Le système est très facile d’utilisation et ne requiert aucun bagage
technique. L’administration provinciale a également mené une campagne de publicité à
grande échelle afin de promouvoir le site Internet auprès du grand public. Cette campagne
a été organisée deux mois après le lancement du site, à un moment où il contenait déjà
bon nombre d’informations.
5. Inciter les autorités, les écoles et d’autres organisations à prévoir des
stationnements sécurisés pour vélos
Les cyclistes doivent pouvoir ranger leur deux-roues facilement et de façon sécurisée.
C’est pourquoi l’administration limbourgeoise encourage les autorités, les écoles et
d’autres organisations à prévoir des stationnements pour vélos sécurisés, AVEC une possibilité de fixation du deux-roues puisque un bon cadenas ne sert à rien si le vélo ne peut
être fixé à un support.
Courrier aux communes et écoles
Un courrier d’information a été envoyé aux administrations communales et aux écoles
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limbourgeoises afin de les informer des possibilités de subvention existantes pour les stationnements pour vélos. Un guide contenant des exemples de bonnes pratiques (publié
par le Fietsersbond) leur a également été transmis.
Subsides provinciaux pour stationnements sécurisés
L’administration provinciale octroie aux administrations communales et aux écoles limbourgeoises des subsides qui couvrent jusqu’à 40% des frais qu’elles engagent pour
prévoir des stationnements pour vélos sécurisés. Une commune peut demander un
subside pour l’achat et le placement de stationnements pour vélos sur la voie publique
(notamment aux arrêts des transports en commun et aux pôles d’attraction supralocaux).
Le montant qu’elle peut percevoir par année budgétaire se limite à 12.500 euros. Les
écoles peuvent également obtenir des subsides pour l’achat et le placement de stationnements pour vélos, mais uniquement dans l’enceinte de l’établissement scolaire. Le montant maximum qu’elles ne perçoivent qu’une seule fois s’élève à 10.000 euros.
6. Donner aux enfants le sens des normes et valeurs dès le plus jeune âge
Le plan d’action vise également à lutter contre l’érosion du sens des valeurs au sein de
la société. Un vol de vélo ou l’achat d’un vélo volé ne sera jamais toléré, même pas si le
‘voleur’ s’est lui-même fait voler son deux-roues. La province entend par ailleurs sensibiliser
aussi les simples passants, car il est frappant de constater que les gens réagissent à peine,
voire pas du tout, lorsqu’un vélo est volé sous leurs yeux.
Livre pour enfants “Een fiets stelen is niet lief” (C’est pas gentil de voler un vélo)
La province veut donner aux enfants le sens des normes et valeurs dès leur plus jeune
âge. Dans cette optique, elle a réalisé un petit livre intitulé « Een fiets stelen is niet lief »
(Ce n’est pas gentil de voler un vélo), avec le soutien de pédagogues et en collaboration
avec plusieurs institutrices et enfants de l’école primaire Sint-Joris d’Alken. L’objectif du livre
étant de parler non seulement aux enfants mais aussi
aux parents, les premiers ont droit à une histoire accompagnée de photos et les seconds à des informations et
conseils pratiques sur la prévention des vols de vélos. A
l’occasion de l’Autoluwe Schooldag du 11 mai 2009, le
livre a pu être distribué à pas moins de 28.500 enfants
limbourgeois et à leurs parents. Les réactions ont été extrêmement élogieuses.
Public cible
•
•
•
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Public professionnel : marchands de vélos limbourgeois, services de police et de prévention, administrations communales ;
Groupes cibles spécifiques : écoles, cafés-vélos, victimes de vols de vélos, personnes
qui achètent un vélo ;
Tout Limbourgeois qui se déplace à vélo.
Partenaires
• Police:
- Police locale : les 18 zones de police limbourgeoises ;
- Police fédérale : SCA Hasselt et SCA Tongres.
• Services de prévention de Genk, Hasselt, Heusden-Zolder, Houthalen-Helchteren, Maasmechelen, Saint-Trond.
• Marchands de vélos limbourgeois.
• Secteur de l’enseignement :
- cole primaire Sint-Joris Alken pour la réalisation du petit livre pour enfants ;
-Écoles secondaires de la zone de police Beringen-Ham-Tessenderlo pour le projet pilote concernant l’équipement technique de vélos;
- Le projet vélos VEDO (projet social de mise à l’emploi sur le Campus Diepenbeek), Univer
sité d’Hasselt, XIOS Hogeschool, PHL et KHLim pour le projet étudiants.
• Autres:
- Province d’Anvers pour la collaboration de www.gevondenfietsen.be ;
- Service provincial Mobilité pour la collaboration de Velodroom & Autoluwe Schooldag ;
- ASBL Basis (points-vélos gare de Hasselt & Saint-Trond) pour les initiatives aux gares;
- Comkommer pour les conseils en termes de communication et de formation ;
- Marc Beek (consultant néerlandais en matière de vols de vélos), ABUS et
AXA-Stenman pour les avis techniques sur les cadenas.
• Guus Wesselinck (Directeur Ned. Stichting Aanpak Voertuigcriminaliteit) pour son avis général.
• Office du tourisme du Limbourg / cafés-vélos limbourgeois pour la diffusion de la
campagne au réseau d’itinéraires cyclotouristes.
Contact
Dries Wyckmans
Secrétaire de la Commission provinciale de Prévention de la Criminalité
T 011 23 80 46
[email protected]
www.limburg.be/iksluitmijnfiets
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F. Zone de police Meetjesland
Résumé du projet
Presque tous les jours, la police d’Eeklo reçoit des signalements de vélos volés. C’est
pourquoi elle a décidé de s’attaquer activement à la problématique en se fixant trois objectifs :
1. Informer et sensibiliser la population au sujet du phénomène ;
2. Agir sur les circonstances criminogènes ;
3. Limiter les conséquences négatives pour les victimes.
Comment fonctionne le projet ?
Informer et sensibiliser la population ? La zone de police le fait de différentes manières.
Ainsi, chaque école primaire d’Eeklo dispense à tous ses élèves de première année un
cours qui s’intitule Fiets op slot = dief bedot (vélo cadenassé = voleur dupé) et qui aborde
tous les aspects du phénomène des vols de vélos. Les élèves ont également la possibilité
de faire graver leur deux-roues à l’école. En outre, la zone de police distribue des affiches
et convainc les marchands de vélos d’accorder une réduction de 10 % sur les cadenas si
le client fait enregistrer son vélo.
Par ailleurs, la zone de police entend influer sur les circonstances criminogènes en prévoyant des équipements de stationnement surveillés, en organisant des actions de gravure et en informant la population au sujet des mesures de technoprévention.
Un vélo est volé malgré tout ? Dans ce cas, la police tente de le retrouver et de le restituer
le plus rapidement possible à son propriétaire légitime, dans le but de limiter ainsi les
conséquences négatives du vol pour la victime.
Public cible
Tous les habitants d’Eeklo ET les visiteurs de la ville.
Partenaires
Ville d’Eeklo
Contact
Nick Piepers
Tieltsesteenweg 18 - 9900 Eeklo
T 09 376 46 44
[email protected]
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G. Ostende
Résumé du projet
La ville d’Ostende est confrontée à un important phénomène de vols de vélos, a fortiori
pendant les mois d’été. Elle a déjà mis au point de nombreux projets afin de faire face
à ce problème. Au moyen de dépliants, de brochures et de magazines, elle fournit des
conseils utiles à ses citoyens et les encourage à utiliser leur vélo ET à le ranger dans les
infrastructures de stationnement prévues.
Comment fonctionne le projet ?
La ville encourage les Ostendais et ses visiteurs à garer leur véhicule en dehors du centre,
dans l’un des parkings de la périphérie où ils peuvent emprunter gratuitement un deuxroues pour se déplacer en ville.
Depuis plusieurs années déjà, l’administration organise l’installation de range-vélos surveillés. Lors de grands événements, elle met également deux range-vélos mobiles à la
disposition des organisateurs.
Les cyclistes peuvent faire graver gratuitement leur deux-roues à la maison communale
(et recevoir un passeport-vélo). Des actions de gravure sont en outre organisées régulièrement lors d’événements, dans les écoles et dans les quartiers.
Les gardiens de la paix ramassent les bicyclettes (et vélomoteurs) qu’ils retrouvent. Ils se
chargent ensuite de l’identification et de la restitution aux propriétaires. Si un vélo n’est
pas gravé, les gardiens de la paix le dotent du numéro de registre national du propriétaire
avant même sa restitution. Les vélos qui n’ont toujours pas été restitués au bout de 6 mois
deviennent la propriété de l’administration, qui les répare et les met en vente.
Ostende dispose d’une banque de données en ligne qui contient tous les vélos retrouvés.
Un citoyen reconnaît son vélo sur une des photos ? Le cas échéant, il peut le récupérer, à
condition de prouver qu’il en est le propriétaire légitime.
Public cible
Tous les cyclistes qui se déplacent sur le territoire de la ville d’Ostende.
Partenaires
Zone de police d’Ostende.
Contactpersonen
Koen De Ruytter, fonctionnaire de prévention à Ostende - [email protected]
Virgine Desmedt, coordinateur du service des gardiens de la paix - [email protected]
Vindictivelaan 1 - 8400 Ostende
T 059 80 55 00
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H. Les points-vélos : Roulers
En 2007, le Holding SNCB créait les premiers points-vélos dans le but de promouvoir
l’utilisation du vélo en combinaison avec les transports publics. L’objectif consiste à offrir
aux cyclistes des services-vélos à proximité immédiate d’importants carrefours pour la
mobilité. Les citoyens peuvent s’adresser à ces services pour louer un vélo ou effectuer
de petites réparations. Les collaborateurs des points-vélos gravent également des vélos
et exercent une surveillance sur les dispositifs de stationnement. Vous trouverez davantage d’informations à ce sujet sur le site web www.fietsenwerk.be.
Ci-après, une présentation du point-vélo de Roulers.
Résumé du projet
Les équipements publics de stationnement pour vélos – d’une capacité de 800 vélos avaient l’air négligé. En plus, les citoyens y abandonnaient des vélos dont ils voulaient se
débarrasser ET des détritus. Résultat ? Des dispositifs qui donnaient l’impression d’être
complètement laissés à l’abandon. En 2009, la Ville a décidé de lancer le projet Eco-Vélo,
en collaboration avec le Kringwinkel Midden-West-Vlaanderen, poursuivant ainsi trois objectifs : garantir l’ordre public, offrir un service aux cyclistes et des possibilités d’embauche
pour les demandeurs d’emploi de longue durée.
Ordre public
Les collaborateurs du point-vélo de Roulers ont pour mission de vérifier si les cyclistes
rangent correctement leur vélo et d’intervenir si nécessaire. Ils représentent en outre un
point de contact pour les navetteurs et leurs éventuelles remarques ou questions. Leur
présence permet de renforcer le contrôle social et d’inciter les navetteurs à ranger et
à cadenasser correctement leur vélo (technoprévention). Des vélos cassés, laissés à
l’abandon ou mal rangés ? Le point-vélo les retire, sous mandat de la ville et en collaboration avec la police et les services de la ville qui se chargent de la gestion des vélos
enlevés.
Service aux cyclistes
Le point-vélo soutient la culture cycliste et le rôle essentiel du vélo en ville comme moyen
de transport pratique et durable. Le point-vélo vise à promouvoir l’utilisation du vélo et
le confort des cyclistes. Parmi les actions concrètes, citons notamment la location et la
réparation de deux-roues. La ville soutient le projet Eco-Vélo dans le cadre de sa politique
de mobilité.
Offres d’embauche pour les demandeurs d’emploi de longue durée
L’exploitant du point-vélo de Roulers engage des personnes qui éprouvent des difficultés
sur le marché de l’emploi. La ville y apporte son soutien dans le cadre de sa politique en
matière d’emploi qui a notamment pour objectif la création de nouveaux emplois sociaux,
durables.
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Comment fonctionne le projet ?
L’objectif à Roulers est d’offrir un dispositif propre et bien entretenu de stationnement
pour vélos. Au moins deux fois par jour, les employés du point-vélo ramassent les détritus
laissés par les usagers. Par ailleurs, tous les vélos sont centralisés dans un seul endroit,
ce qui permet de simplifier le contrôle et donne une apparence de propreté et d’ordre aux
abords de la gare.
Des vélos qui ne sont pas rangés à l’endroit spécifiquement prévu à cet effet, sans toutefois gêner le passage et/ou présenter un danger ? Dans ce cas, ils sont munis d’une
étiquette invitant le propriétaire à ranger correctement son deux-roues. Souvent, un collaborateur d’Eco-Vélo gare lui-même le vélo au range-vélo le plus proche.
Un vélo rangé mais qui gêne le passage ? Un collaborateur le place alors correctement
dans l’équipement de stationnement. Si ce n’est pas possible, le vélo est étiqueté et, au
bout de deux semaines sans changement, enlevé d’office par un responsable. De même,
les vélos qui bloquent d’autres véhicules sont retirés d’office.
Lorsqu’un vélo a été rangé de manière dangereuse, le collaborateur le replace tout de
suite correctement. Si ce n’est pas possible, il l’enlève.
Un vélo laissé à l’abandon est étiqueté et si, passé un délai d’une semaine, il est encore
sur place et que l’étiquette est restée intacte, un responsable le retirera.
Un vélo non cadenassé qui n’a pas été volé ? Il peut être enlevé immédiatement par un
collaborateur d’Eco-vélo.
La durée de stationnement des vélos dans les équipements prévus à cet effet est limitée
à 3 semaines. Au bout d’un certain temps, les vélos sont étiquetés et au-delà du délai de
3 semaines, ils sont enlevés par un collaborateur d’Eco-vélo.
Tous les vélos enlevés par Eco-Vélo ou laissés à l’abandon par leur propriétaire sont conversés pendant six mois au point-vélo. Si le propriétaire ne s’est pas manifesté passé ce
délai, son vélo sera offert au Kringwinkel Midden-West-Vlaanderen.
Public cible
Les navetteurs.
Partenaires
• Ville de Roulers (Service Mobilité et Emploi) ;
• Zone de police RIHO ;
• Kringwinkel Midden West-Vlaanderen;
• Holding SNCB.
Contact
Eco-Vélo
Stationsplein - 8800 Roulers
T 0476 64 50 25
[email protected]
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I. Saint-Nicolas
Résumé du projet
La ville de Saint-Nicolas tente de sensibiliser ses habitants à la problématique des vols de
vélos et de les informer sur la façon d’éviter un vol.
Comment fonctionne le projet ?
Pendant sa campagne de sensibilisation, qui a lieu en début d’année scolaire et au printemps, la ville distribue, dans les stationnements à risques, des housses de selles contenant des conseils de prévention. Le but est d’encourager les cyclistes à toujours ranger
et cadenasser correctement leur vélo. Ainsi, la campagne attire, de manière ludique,
l’attention du public cible sur les risques de vols en fournissant des conseils afin de les
limiter.
Les habitants de Saint-Nicolas peuvent également remporter des cadenas en participant
à un concours ou tirage au sort :
Concours : par un mailing ou une publicité dans le journal de l’école, la ville invite les
participants à remplir une mission liée au thème du vol de vélos :
• résoudre un rébus ou un mot croisé,
• reconnaître/compter le nombre de stationnements de vélos sur le territoire de Saint-
Nicolas,
• envoyer une photo sur le thème,
• inviter des slogans ludiques contre le vol de vélos,
• citer les différents types de cadenas pour vélos.
• Tirage au sort : les citoyens reçoivent un formulaire à compléter lors d’événements et aux abords d’équipements de stationnement.
A l’occasion de la “Semaine de l’usager faible de la route”, un stand d’information est
mis sur pied dans la bibliothèque publique. Ce qui attire l’attention du public ? Un amas
de cadenas ciselés destiné à illustrer la différence entre un bon cadenas et un mauvais
cadenas pour vélos.
Sur le plan de l’infrastructure, de nombreuses actions sont entreprises :
• l’engagement d’un CTP pour garantir une infrastructure sécurisée contre le vol et son
implantation,
• des autocollants proposant un message antivol ou des conseils pour une bonne utilisation du cadenas pour vélos,
• des panneaux avec des conseils de prévention à afficher dans les équipements de
stationnement à risques.
Public cible
• Les utilisateurs de range-vélos à risques, comme ceux aux environs de la gare et du
marché ;
• Les visiteurs des actions de gravure et des ventes publiques communales de vélos
d’occasion ;
• Les écoliers ;
• Les jeunes de 12 ans à l’occasion de leur communion ou autre fête similaire ;
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• Les acheteurs de vélos (d’occasion) ;
• Les visiteurs de la journée portes ouvertes de la police.
Partenaires
• La Ville de Saint-Nicolas ;
• Un grossiste pour l’achat de cadenas antivol en U à prix avantageux ;
• Les écoles ;
• Les marchands locaux de vélos ;
• La section locale du Fietsersbond.
Contact
Sandra Vanweddingen
(fonctionnaire de prévention)
Cellule Prévention des vols de la police de Saint-Nicolas
Onze-Lieve-Vrouwplein 30 - 9100 Saint-Nicolas
03 760 65 98
[email protected]
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J. Province du Brabant flamand
Résumé du projet
Ces dernières années, la province du Brabant flamand a élaboré une offre variée de
matériel de sensibilisation concernant la problématique des vols de vélos. Tout le matériel
peut être demandé ou emprunté gratuitement par les zones de police et les communes
du Brabant flamand.
Par ailleurs, la province organise des actions de gravure et met son dispositif de gravure
à la disposition des zones de police locale.
Comment fonctionne le projet ?
La province soutient les communes et les zones de police en leur proposant gratuitement toute une panoplie d’outils sensibilisation. En voici un aperçu :
L’accroche-vélo
A l’avant figure un dessin humoristique de Quirit et à l’arrière, quelques conseils de
prévention sont fournis sous forme de quiz. Les communes peuvent annoncer leurs actions de gravure dans l’espace blanc prévu à cet effet. L’accroche-vélo est difficilement
déchirable et résiste à l’eau. Les communes le distribuent en l’accrochant au guidon des
deux-roues rangés.
Le puzzle coulissant
Ce puzzle reprend le dessin humoristique de Quirit et les conseils de prévention. Ce
gadget est utilisé dans le cadre de l’action de gravure menée durant le ‘Gordel pour les
écoles’.
La carte-concours
Outre le dessin et le quiz de prévention, cette carte contient également un talon de participation à un concours.
Les participants peuvent y noter un slogan de prévention original et remporter ainsi un cadenas ou un casque
pour vélo.
La province utilise les cartes dans le cadre d’actions
locales de gravure de vélos. Toute personne qui fait
graver son vélo se voit remettre une petite carte. C’est
généralement la Cellule de Prévention de la Criminalité
qui choisit les slogans gagnants.
Il arrive parfois qu’une main innocente tire les cartes gagnantes sur place, mais la province conserve les slogans pour une utilisation ultérieure. Ainsi, le slogan qui figure sur
les ballons (voir ci-dessous) provient d’une carte de concours.
Les ballons
Les communes demandent généralement les ballons comme gadget, avec ou sans
bâtonnet, pour attirer l’attention lors de foires et de marchés annuels. Sur les ballons
figure le slogan ‘Fiets vast, van diefstal geen last’11.
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Vélo cadenassé, Stop aux voleurs.
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Les autocollants-vélos
La Cellule Prévention de la Criminalité distribue aux communes les autocollants à apposer sur les gravures de vélos.
Le passeport-vélo
Sur cette carte, le propriétaire peut noter les caractéristiques de son vélo, ce qui facilite
la déclaration en cas de vol. Cette carte a été actualisée en 2010 et comporte à présent
un dessin humoristique de Quirit.
Avec le soutien des équipes de gravure de quelques zones de police et communes du
Brabant flamand, la province soutient les principaux points-clés du Gordel annuel.
Les membres du personnel de la Maison provinciale ont chaque année la possibilité (ou
sur demande) de faire graver leur vélo.
Public cible
En soutenant les communes et zones de police, la province du Brabant flamand entend
atteindre l’ensemble de ses habitants.
Partenaires
Les communes et zones de police du Brabant flamand.
Contact
Loesje Van Damme
Cellule de Prévention de la Criminalité
Provincieplein 1 - 3010 Louvain
019 26 78 32
[email protected]
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K. Zone de police Vlas
Résumé du projet
La zone de police mène une campagne proactive d’étiquettage des vélos.
Comment fonctionne le projet ?
Des équipes mixtes s’adressent aux cyclistes et étiquettent leur vélo sur place s’ils le souhaitent. Par ailleurs, les grandes entreprises ont la possibilité de faire étiqueter les vélos
de leurs employés par le service de prévention de la Ville de Courtrai.
Public cible
• Les cyclistes
Partenaires
• Le service de prévention de la Ville de Courtrai.
Contact
Service Prévention de la Criminalité
Zone de police Vlas
Sint-Jansstraat 9 - 8500 Courtrai
056 24 78 17
[email protected]
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V. Conclusion
Par le biais du présent manuel, nous souhaitions donner une première impulsion à la mise
en place d’une politique visant à limiter les vols de vélos. Pour ce faire, nous avons recueilli de nombreuses informations pertinentes sur les différents aspects liés à l’utilisation
du vélo, notamment la possibilité de ranger son vélo dans un dispositif de stationnement
adapté, des conseils de prévention des vols de vélos et la mise en œuvre d’une politique axée sur la problématique des vélos abandonnés. Dans le même ordre d’idées, les
bonnes pratiques présentées dans la dernière partie de ce manuel se veulent une source
d’inspiration pour l’organisation de campagnes à l’échelle locale.
Vous pouvez obtenir davantage d’informations en adressant un e-mail à [email protected]
ou par l’intermédiaire de votre responsable provincial. En outre, la Direction générale Sécurité et Prévention met gratuitement du matériel d’information à votre disposition. Vous
pouvez le commander par e-mail ou par fax auprès de notre Centre de documentation.
Toute commande de moins de 2 kg peut vous être envoyée sans frais. Les colis plus
lourds peuvent être retirés dans notre Centre de documentation.
Nous vous souhaitons bonne chance dans vos actions de lutte contre le vol de vélos !
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VI. Coordonnées utiles
Direction générale Sécurité et Prévention – Centre de documentation
Boulevard de Waterloo 76
1000 Bruxelles
E-mail : [email protected]
Numéro de fax : 02/557 35 22
Sites Internet :
www.besafe.be
www.infozone.be
www.polfed-fedpol.be
www.police-on-web.be
www.gevondenfietsen.be
www.fietsersbond.be
www.gracq.be
www.provelo.org
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