THÈS EE - Université Toulouse III
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THÈS EE - Université Toulouse III
THÈSE En vue de l'obtention du DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE Délivré par l'Université Toulouse III - Paul Sabatier Discipline ou spécialité : Cancérologie Présentée et soutenue par Marina Bousquet Le 26 Juin 2008 Titre : Identification et caractérisation de nouvelles translocations chromosomiques observées dans les hémopathies malignes JURY Mme. le Dr Françoise Moreau-Gachelin (Rapporteur) M. le Pr François-Xavier Mahon (Rapporteur) M. le Dr Pascal Barbry (Examinateur) Mme le Dr Nicole Dastugue (Examinateur) M. le Pr Georges Delsol (Président du jury) M. le Pr Pierre Brousset (Directeur de thèse) Ecole doctorale : Biologie-Santé-Biotechnologie Unité de recherche : INSERM U563 Directeur(s) de Thèse : M. le Pr Pierre Brousset Rapporteurs : Mme. le Dr Françoise Moreau-Gachelin M. le Pr François-Xavier Mahon 1 2 A ma grand-mère 3 4 REMERCIEMENTS Le travail présenté dans ce manuscrit a été réalisé au sein de l’équipe « Mécanismes moléculaires de l’oncogenèse », co-dirigé par les Professeurs Georges Delsol et Pierre Brousset, à l’INSERM U563, Toulouse. Il est de tradition de remercier les personnes ayant contribué, plus ou moins directement, à ce travail de thèse. Cependant, je me rends compte qu’il est difficile d’exprimer ma gratitude envers les personnes en qui j’ai trouvé un soutien. Connaissant mon franc parlé, soyez assurés que ces remerciements sont sincères. Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur le Professeur Georges Delsol de la confiance qu’il m’a accordée en m’accueillant au sein de son laboratoire et en me permettant d’effectuer cette thèse. Je vous remercie de votre gentillesse et de votre enthousiasme. Je remercie très sincèrement Monsieur le Professeur Pierre Brousset, mon directeur de thèse, pour son soutien et pour la relation de confiance qui s’est instaurée. Je vous remercie de m’avoir fait découvrir et aimer la recherche et d’avoir supporté mon caractère durant ces quatre années. Vous m’avez laissé la liberté nécessaire à l’accomplissement de mes travaux, tout en y gardant un œil critique et avisé. Vous avez toujours été présent dans les moments difficiles et de stress. Pour toutes ces raisons, je considère que j’ai eu la chance d’avoir l’encadrant qui me correspondait. Je remercie tout particulièrement Madame le Docteur Françoise Moreau-Gachelin, Directeur de Recherche à l’INSERM U830, dans l’équipe « Génétique et biologie des cancers » à l’Institut Curie, Paris, ainsi que Monsieur le Professeur François-Xavier Mahon, Professeur des universités praticien hospitalier à l’INSERM U876, dans l’équipe « Hématopoïèse leucémique et cibles thérapeutiques » à l’Université Victor Segalen Bordeaux 2, d’avoir accepté de juger ce travail et d'en être les rapporteurs. Je suis très sensible à la présence dans ce jury de Monsieur le Docteur Pascal Barbry, Directeur de l’institut de Pharmacologie moléculaire et cellulaire et Directeur de recherche dans l’équipe « Physiologie Génomique des Eucaryotes » à Valbonne Sophia Antipolis. Je remercie également Madame le Docteur Nicole Dastugue de participer à ce jury, mais surtout de sa contribution essentielle à ce travail. Je tiens à souligner votre enthousiasme communicatif pour la cytogénétique. Les relations que vous entretenez avec les autres centres de cytogénétique ont permis de recruter de nombreux cas et de faire avancer ce travail et sont, sans aucun doute, liées à vos qualités scientifiques et humaines. C’est pourquoi, je tiens à vous remercier de votre gentillesse, votre disponibilité, vos conseils et surtout pour votre sourire permanent. 5 Bien entendu, je remercie tous les membres de l’équipe sans qui cette thèse n’aurait pas été aussi sympathique : Cathy : ma moitié au laboratoire ! Mon amie dans la vie ! Merci pour tout, tant sur le plan scientifique que personnel. Merci pour tout ce que tu es, pour toutes les soirées partagées, pour le ‘vin’ et les gâteaux bretons aux pruneaux… Future maman, je te souhaite plein de bonheur, entourée de Arnaud et « son p’tit nez » ! JF : compagnon du début, coloc’ d’ordi. J’ai été ravie de partager ces quatre années avec toi et de notre relation. La fin est proche également pour toi, mais l’issue différente. Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite et je suis sure que tu seras excellent. Fabienne : merci pour ta disponibilité, tes conseils, ton soutien, tes relectures de dernière minute. Plein de bonheur avec Ema. Estelle et Laurence : les drôles de dames. Merci pour vos conseils et vos sourires. Eric : merci pour tes conseils toujours très justes et ta bonne humeur. Cyril : merci pour ton écoute et d’avoir été ma doublure pour tous les mails en anglais ! Julie : la jolie Julie. Merci pour ta bonne humeur, tes « Tu, tu, tu », « tac, tac » et autres bizarreries.. Etienne : notre Chabat à nous. Merci pour tous les fous rires, pour ta disponibilité et ta gentillesse. Jeannine : la fée du labo, toujours disponible pour les commandes ou relier des thèses à la dernière minute. Merci pour votre gentillesse, votre bonne humeur et vos « bonjouuur » inimitables ! Julien : le seul fan au monde de « La tour Montparnasse infernale ». Merci pour toutes les bonnes soirées et pour tes blagues (pas toujours drôles !). Au fait, « C’est trois nains… Alan : le breton. Sache que je suis la première fan de ton humour décalé et pas toujours volontaire ! Gilles : merci pour toutes nos discussions scientifiques mais aussi sur cette belle année de 1982 ! Michelle, Jeannie et Ashraf : merci pour tous vos conseils et votre disponibilité. Sylvie, Cécile et Fred : les futures mamans. Bonne chance à vous. Je remercie bien entendu tous les membres passés ou présents de l’équipe : Pascal, Florence, Nathalie, Marie, Virginie, Alex, Camille, Nais, Emilie D, Jérome, Sandrine, Laurie, Ruth, Jahouar, Marianne, Delphine, Céline, Daniel… 6 Je remercie tous les membres du laboratoire de cytogénétique (Toulouse Purpan), en particulier Blandine et Franscisca, pour leur accueil et leurs sourires. Je remercie également tous les membres des équipes de Bernard Payrastre, JeanJacques Fournié et Guy Laurent en particulier Véronique et Cécile pour leurs conseils et leur disponibilité, ainsi que les étudiants qui ont partagé le bureau avec nous (Ludivine, Samar, les Emilies,…) Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à ce travail : les différents centres de cytogénétique français, le groupe français de cytogénétique hématologique (GFCH), le centre de cytogénétique de Pérouse (Italie) et en particulier Cristina Mecucci et Roberto Rosati, les différentes plateformes de Toulouse Purpan. Je garde pour la fin les personnes de mon cœur. Je ne cesserai donc de remercier Max qui m’a accompagné, supporté et soutenu tout au long de cette thèse. Le chemin est encore long mais je ne doute pas que nous saurons surmonter les difficultés ensemble. Je remercie ma famille, ma belle-famille et mes amis d’avoir su m’entourer au cours de ces années d’une inestimable affection. J’adresse un clin d’oeil particulier à ma belle Emilie et mon cher David pour notre amitié sincère. Enfin, cette thèse n’aurait pas été aussi facile sans le soutien inconditionnel de mes parents. Je profite de cette occasion pour vous dire combien je vous aime et combien je suis fière d’être votre fille. 7 8 TABLE DES MATIERES CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ................................................................. 13 I. Les hémopathies malignes............................................................................. 15 A. Les leucémies aiguës lymphoblastiques .......................................................................... 17 1. Leucémies aiguës lymphoblastiques de la lignée B .................................................................. 17 2. Leucémies aiguës lymphoblastiques de la lignée T................................................................... 17 B. Les leucémies aiguës myéloblastiques............................................................................. 17 C. Les syndromes myélodysplasiques .................................................................................. 18 D. Syndromes myéloprolifératifs ......................................................................................... 19 II. Les anomalies chromosomiques................................................................. 21 A. Les anomalies chromosomiques ...................................................................................... 21 B. Les translocations chromosomiques ................................................................................ 22 C. Origine des translocations chromosomiques ................................................................... 22 D. Les translocations chromosomiques dans les leucémies ................................................. 23 E. Intérêt de la recherche de translocations chromosomiques.............................................. 24 1. Intérêt clinique dans la prise en charge du patient..................................................................... 25 a) Diagnostic : .......................................................................................................................... 25 b) Pronostic et traitement: ........................................................................................................ 25 c) Le suivi :............................................................................................................................... 26 2. Intérêt scientifique..................................................................................................................... 26 III. Les protéines tyrosines kinases.................................................................. 27 A. Les récepteurs à activité Tyrosine kinase ........................................................................ 28 1. Structure .................................................................................................................................... 28 2. Activation .................................................................................................................................. 28 B. Les protéines tyrosine kinase cytoplasmiques ................................................................. 29 1. Structure) ................................................................................................................................... 29 2. Activation .................................................................................................................................. 29 3. Exemple : JAK2 ........................................................................................................................ 30 9 C. Translocations chromosomiques et tyrosine kinase......................................................... 32 1. Translocations chromosomiques et RTKs:................................................................................ 32 2. Translocations chromosomiques et TK cytoplasmiques: ..................................................... 34 a) BCR-ABL .................................................................................................................. 34 b) JAK2 .................................................................................................................................... 35 (1) La translocation chromosomique t(9;12)(p24;p13)........................................................ 35 (2) La translocation chromosomique t(9;22)(p24;q11.2)..................................................... 36 (3) La mutation V617F ........................................................................................................ 37 IV. Les facteurs de transcription ..................................................................... 38 A. Protéines de fusion avec effet dominant négatif.............................................................. 39 1. La fusion TEL-AML1 (Golub et al., 1995; Romana et al., 1995):............................................ 39 2. La fusion PML-RARα ............................................................................................................... 40 B. Protéines de fusions avec un effet d’activateur transcriptionnel ..................................... 42 1. La fusion E2A-PBX1 ................................................................................................................ 42 2. La fusion NUP98-HOXA9 ........................................................................................................ 42 C. Les translocations chromosomiques impliquant la famille des gènes PAX dans les cancers humains .................................................................................................................................. 43 1. Les translocations chromosomiques impliquant les gènes PAX3 et PAX7 dans le Rhabdomyosarcome alvéolaire ..................................................................................................... 45 2. PAX8 dans les tumeurs folliculaires de la thyroïde .................................................................. 48 3. PAX5......................................................................................................................................... 50 a) Le développement B............................................................................................................. 51 b) Expression de PAX5 au cours du développement B............................................................ 53 c) Régulation de PAX5............................................................................................................. 55 d) Répression transcriptionnelle par PAX5.............................................................................. 56 e) Activation transcriptionnelle par PAX5 ............................................................................... 58 f) Rôle oncogénique de PAX5.................................................................................................. 59 (1) PAX5-IgH ...................................................................................................................... 60 (2) PAX5-ETV6................................................................................................................... 61 V. Les microARNs............................................................................................. 62 A. Découverte des microARNs ............................................................................................ 62 B. Biogenèse des microARNs .............................................................................................. 62 C. Mode d’action des microARNs ....................................................................................... 64 1. Inhibition de la traduction médiée par les microARNs ............................................................. 64 a) Régulation au niveau de l’initiation de la traduction ........................................................... 64 10 b) Les protéines Argonautes..................................................................................................... 65 c) Les protéines GW182........................................................................................................... 66 d) Les Processing Bodies (PBs) ............................................................................................... 66 e) Répression post-initiation..................................................................................................... 67 2. Dégradation des ARNm cibles .................................................................................................. 67 3. Activation de la traduction ........................................................................................................ 68 4. Questions restantes .................................................................................................................... 69 D. Prédiction et évaluation des ARNm cibles de microARNs ............................................. 70 E. MicroARNs et cancer....................................................................................................... 70 1. Mutations des microARNs ........................................................................................................ 72 2. Régulation épigénétique de l’expression des microARNs ........................................................ 72 3. Altérations des protéines intervenant dans la biogenèse des microARNs................................. 73 4. Variations dans la séquence des sites de liaisons microARN : ARNm..................................... 74 5. Translocations chromosomiques et microARNs ....................................................................... 75 CHAPITRE 2 : OBJECTIF DU TRAVAIL ................................................... 77 CHAPITRE 3 : RESULTATS EXPERIMENTAUX .................................... 81 La translocation t(8;9)(p22;p24) dans les leucémies myéloïdes chroniques atypiques................................................................................................................. 83 La translocation t(7;9)(q11;p13) dans les leucémies aiguës lymphoblastiques B 87 La translocation chromosomique t(2;11)(p21;q23) dans les leucémies aiguës myéloblastiques et les myélodysplasies.................................................................. 91 CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET CONCLUSION ..................................... 97 CHAPITRE 5 : CONCLUSION GENERALE ............................................ 119 CHAPITRE 6 : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................... 123 CHAPITRE 7 : ANNEXES ........................................................................... 153 11 LISTE DES ABREVATIONS UTILISEES ABL ADN ADNc AML1 ARN ATP BAC BAK1 BCL-2 BCR BCR BLK BLNK ChIP ELN FGFR FISH IL JAK LAL LAM LDI-PCR LEF1 LMC MB1 MDS miARN MLL NBT NLS NSE PAX pb PBD PCM1 PDGFR RACE RT-PCR siARN STAT TEL TCR Abelson Acide Désoxyribo-Nucléique ADN complémentaire Acute Myeloid Leukemia 1 Acide RiboNucléique Adénosine Tri-Phospate Bacterial Artificial Chromosome BCL-2 antagonist/killer 1 B-cell leukemia/lymphoma 2 Breakpoint Cluster Region B Cell Receptor B Lymphoid Kinase B-cell Linker Chromatin Immunoprecipitation Elastine Fibroblast Growth Factor Receptor Fluorescent in situ Hybridization Interleukine Janus Kinase Leucémie aiguë lymphoblastique Leucémie aiguë myéloblastique Long Distance Inverse Polymerase Chain Reaction Lymphoid Enhancer binding Factor 1 Leucémie myéloïde chronique Membrane bound; B lymphocyte-specific (=CD79a; Igα) Myélodysplasie microARN Mixed Lineage Leukemia Nitroblue Tetrazolium Nuclear Localization Signal Non Specific Esterase Paired Box Gene paires de bases Paired Box Domain Pericentriolar Material 1 Platelet Derived Growth Factor Receptor Rapid Amplification of cDNA Ends Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction Small interfering ARN Signal Transducer and Activator of Transcription Translocated ETS Leukemia (=ETV6) T Cell Receptor 12 CHAPITRE 1 : INTRODUCTION 13 Introduction I. Les hémopathies malignes La dérégulation de l'homéostasie hématopoïétique peut être à l'origine des hémopathies malignes (Hanahan and Weinberg, 2000; Sawyers et al., 1991). L’hématopoïèse dont le nom signifie « formation du sang » est le processus par lequel l’organisme produit et renouvelle tous les éléments figurés du sang. Ce processus s’effectue au sein de la moelle osseuse par étapes successives. Toutes les cellules sanguines sont produites à partir d’une même cellule indifférenciée : la cellule souche hématopoïétique. Cette cellule a deux propriétés essentielles : l’auto-renouvellement et le pouvoir de différenciation. En réponse à un signal exogène, elle est capable de se différencier en globule rouge (ou hématie), en globule blanc (lignée myéloïde ou lymphoïde) ou en plaquettes (ou thrombocyte). On distingue ainsi quatre compartiments (Figure 1): Les cellules souches hématopoïétiques Les progéniteurs : ils sont engagés vers un lignage cellulaire Les précurseurs : ils se divisent et maturent Les cellules matures : elles sont fonctionnelles et peuvent passer dans le sang. Figure 1 : Hématopoïèse 15 Introduction L’hématopoïèse nécessite un micro-environnement médullaire adapté et l’intervention de facteur de croissance tels que l’IL-7 (interleukine 7), l’EPO (érythropoïétine), le TPO (thrombopoïétine) ou le GM-CSF (granulocyte-monocyte colony stimulating factor). Enfin, les cellules hématopoïétiques se différencient et déterminent leur lignage sous l’influence de facteurs de transcription tels que PAX-5 (Paired-box gene 5), PU-1 ou GATA-1. La perturbation de l’hématopoïèse peut donc être à l’origine d’une hémopathie maligne. Ce dysfonctionnement peut être consécutif à une expression inadaptée ou à des altérations structurales de certains gènes suite à des mutations ponctuelles ou à des anomalies de structures telles que les translocations chromosomiques. On entend par hémopathie maligne un groupe de pathologies regroupant les leucémies et les lymphomes. Les lymphomes sont des hémopathies lymphoïdes caractérisées par une infiltration ganglionnaire ou extra-ganglionnaire, par des cellules lymphoïdes malignes et monoclonales issues soit de la lignée B (70% des cas) soit de la lignée T. La morphologie des cellules lymphomateuses et l’architecture de la prolifération définissent le type histologique du lymphome (exemple : lymphome de Burkitt, lymphome de Hodgkin) (DeVita and Canellos, 1999). Parmi les leucémies, on distingue les leucémies aiguës des leucémies chroniques. Les leucémies aiguës sont caractérisées par un blocage de la maturation des cellules médullaires. Cette immaturité traduit une anomalie de la différenciation. De plus, les leucémies aiguës diffèrent des leucémies chroniques par leur rapidité évolutive spontanée. Les leucémies sont également classées selon le type cellulaire affecté et sont, le plus fréquemment, divisées en leucémies lymphoblastiques et myéloblastiques (Rabbitts, 1991). Les hémopathies malignes sont classées en fonction de leur degré de sévérité et du stade de maturation représenté. Nous détaillerons uniquement les quatre groupes suivants: Les leucémies aiguës lymphoblastiques Les leucémies aiguës myéloblastiques Les syndromes myélodysplasiques Les syndromes myéloprolifératifs 16 Introduction A. Les leucémies aiguës lymphoblastiques 1. Leucémies aiguës lymphoblastiques de la lignée B Les leucémies aiguës lymphoblastiques de la lignée B impliquent des précurseurs lymphoïdes engagés dans la différenciation B. Ces affections touchent essentiellement les enfants (75% des cas avant 6 ans). On distingue quatre groupes de LAL-B selon le stade de blocage de différenciation des précurseurs B. La positivité pour au moins deux marqueurs parmi cCD79, CD19 et CD22 est nécessaire pour la classification en lignée B : B1: cCD79+ et/ou CD19+ et/ou CD22+ B2: cCD79+ et/ou CD19+ et/ou CD22+, CD10+ B3: cCD79+ et/ou CD19+ et/ou CD22+, CD10+/-, chaîne µ cyto+ B4: cCD79+ et/ou CD19+ et/ou CD22+, CD10+/-, chaîne µ cyto+/-, Ig cyto+ 2. Leucémies aiguës lymphoblastiques de la lignée T Elles impliquent des précurseurs lymphoïdes engagés dans la différenciation T. Ces hémopathies à précurseurs T représentent environ 15% des cas des LAL de l'enfant, retrouvées plus fréquemment chez les adolescents que chez les jeunes enfants, et touchent majoritairement les garçons. Elles représentent également environ 25% des LAL de l'adulte. B. Les leucémies aiguës myéloblastiques Les leucémies aiguës myéloblastiques sont des maladies malignes liées à la prolifération monoclonale et au blocage de la différenciation des précurseurs médullaires des lignées granuleuses, monocytaires, érythroïdes ou plaquettaires. Le caryotype est le facteur prédictif le plus important : Favorable : t(15;17), t(8;21), inv(16) 17 Introduction Défavorable : -5, 5q-, -7, anomalies 3q, t(6;9), t(9;22) et anomalies complexes Intermédiaire : caryotype normal ou avec d'autres anomalies. Le classement des LAM est basé sur des critères cytogénétiques, moléculaires et morphologiques (tableau 1). Tableau 1 : Classification OMS 2001 LAM, Leucémie aiguë myéloblastique ; AML1 : Acute Myeloid Leukemia 1 ; CBF : Core binding factor ; ETO : eigth twenty one ; PML : Promyelocytic leukemia ; RAR : Retinoic acid receptor ; MYH11 : myosin heavy chain ; MLL : Mixed Lineage Leukemia (Flandrin G, Revue Médicale Suisse, N° 2389) C. Les syndromes myélodysplasiques Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont le résultat d'anomalies qualitatives et quantitatives du fonctionnement médullaire se traduisant par des anomalies de maturation de 18 Introduction la cellule souche et par des degrés divers d'hématopoïèse inefficace. Un trouble de la production des globules rouges, des polynucléaires et des plaquettes est observé, entraînant habituellement une cytopénie périphérique malgré une moelle hypercellulaire. Les SMD évoluent fréquemment en LAM. Les SMD sont caractérisés par un taux de blastes médullaires inférieur à 20% (un taux supérieur à 20% de blastes définissant les LAM). Les SMD surviennent essentiellement chez les sujets âgés. Un nombre croissant de SMD et de LAM en tant qu’affections secondaires sont diagnostiquées, conséquence des traitements par chimio/radiothérapie des affections malignes. Différents types de SMD sont décrits selon la classification OMS : Anémie réfractaire simple (AR) Anémie réfractaire avec un excès de sidéroblastes (ARS) (Le sidéroblaste est un érythroblaste chargé de fer.) Cytopénie réfractaire avec une dysplasie multilignée Anémie réfractaire avec excès de blastes (5 à 20%) (AREB) Syndrome myélodysplasique associé à une anomalie chromosomique isolée du del(5q) Syndrome myélodysplasique, inclassifiable D. Syndromes myéloprolifératifs Les syndromes myéloprolifératifs sont des affections clonales des cellules souches caractérisées par une hématopoïèse «effective» s'exprimant par l'élévation dans le sang périphérique d'une ou plusieurs lignées cellulaires et par une moelle hypercellulaire avec une maturation (Albitar and Freireich, 2000; Dickstein and Vardiman, 1995). Contrairement aux leucémies aiguës, les SMP sont chroniques c'est-à-dire que les cellules gardent un potentiel de différenciation terminale normal ou quasi-normal. Parmi les SMP le prototype est la leucémie myéloïde chronique (LMC) Ph1 positive (BCR/ABL+). Les autres entités de ce groupe sont la polyglobulie vraie (Polycythemia vera) (PV), la myélofibrose idiopathique (MF) et la thrombocytémie essentielle (TE). L’origine de ces pathologies n’est pas toujours connue. Cependant, il a clairement été démontré que les hémopathies malignes sont fréquemment associées à des anomalies 19 Introduction chromosomiques affectant la régulation et la structure des gènes. L’identification des gènes affectés par ces anomalies a permis une meilleure connaissance de ces pathologies et une meilleure compréhension de leurs mécanismes d’apparition. 20 Introduction II. Les anomalies chromosomiques L'expression anormale de gènes normaux, l'expression de gènes anormaux soit par mutation soit par fusion entre deux gènes ou la disparition de gènes (gènes suppresseurs de tumeur) contrôlant le processus mutagène représentent les trois mécanismes principaux de la transformation maligne dans les hémopathies malignes. Ces anomalies génétiques acquises ont été généralement identifiées à partir d'anomalies chromosomiques décelables au microscope. A. Les anomalies chromosomiques Les cellules malignes contenant des anomalies chromosomiques proviennent toutes d’un même clone cellulaire (Hanahan and Weinberg, anomalies 2000). Ces chromosomiques peuvent être de nombre (perte / gain d’un chromosome) ou de structure (cassures réarrangements, suivies de d’amplifications ou de délétions) (Figure 3). Parmi les anomalies de structure, on retrouve les translocations chromosomiques qui se définissent par le transfert d’un segment d’ADN d’un chromosome vers un autre. Elles réciproques, peuvent être impliquant deux chromosomes (échange de matériel chromosomique) et équilibrées, c’est à dire sans perte de fragment d’ADN ou déséquilibrées avec perte ou duplication de matériel. Figure 3 : Anomalies de structure (d’après Huret JL, Atlas Genet Cytogenet Oncol Haematol, 2000) 21 Introduction B. Les translocations chromosomiques Les translocations conduisent à un réarrangement au niveau de l’organisation des gènes. Dans certains cas, l’expression de ces gènes peut être modifiée. En effet, certaines translocations sont à l’origine de nouveaux gènes de fusion transcrits en un ARNm chimérique, lui-même traduit en une nouvelle protéine hybride douée de propriétés oncogéniques (anomalie qualitative). La translocation d’un gène dans une région active en transcription peut aussi conduire à une surexpression de ce gène ou à une expression ectopique dans un type cellulaire où il est normalement absent (anomalie quantitative). Ces gènes donnant lieu à un avantage prolifératifs sont généralement des gènes qui contrôlent la survie et / ou la croissance cellulaire (Hanahan and Weinberg, 2000). Ainsi, les oncogènes ou proto-oncogènes ont été classiquement définis comme des gènes qui, lorsque leur expression est dérégulée ou lorsque leur structure est altérée, contribuent à l’apparition d’un phénotype malin. Actuellement, plus de 100 oncogènes différents ont été découverts et décrits dans les hémopathies malignes humaines. Ces gènes codent des protéines de fonctions très diverses. Un grand nombre code des facteurs de transcription tel que PAX5, des coactivateurs ou corépresseurs transcriptionnels comme ETV6, mais aussi des tyrosines kinases (KIT, PDGFRβ, ….), des protéines intervenant dans le contrôle du cycle cellulaire (cycline D1…) ou enfin des protéines anti-apoptotiques, comme la molécule BCL2. C. Origine des translocations chromosomiques Actuellement, il est particulièrement difficile de définir avec certitude l’origine des translocations chromosomiques. Toutefois, l’apparition d’une translocation donnée est dépendante à la fois, de la probabilité de rapprochement spatial des deux régions et de la probabilité de réalisation de cassures doubles brins. On estime ainsi que les cellules humaines génèrent environ 10 cassures ADN double brin à chaque division (Haber, 1999). L’apparition de translocation peut cependant être favorisée par certaines structures chromatiniennes (despiralisation), par des sites spécifiques de coupure des DNA topoisomérase II, par des sites hypersensibles à la DNAse I ou par des séquences répétées du type Alu (Strissel et al., 1998). Les erreurs de réparation des cassures doubles brins par le système de recombinaison homologue via des séquences de reconnaissance de type RSS (Recombination Signal 22 Introduction Sequence) ou le système non homologue (Non Homologous End Joining), peut également être à l’origine de ces translocations (Richardson and Jasin, 2000). Il est à noter que de nombreuses translocations impliquent les gènes des immunoglobulines (Ig) ou des récepteurs des lymphocytes T (TCR). L’immunité adaptative dépend de la génération d’un vaste répertoire d’Ig et de TCR exprimés respectivement par les lymphocytes B et T. La diversité de ces récepteurs antigéniques est générée grâce à un processus de réarrangement somatique par les recombinases RAG1 et RAG2 (RecombinationActivating Gene 1 et 2). Il s’agit de la recombinaison V(D)J (Variable, Diversité, Jonction) (Gellert, 1997). Ainsi, des accidents de recombinaison somatique peuvent être à l’origine de translocations chromosomiques (Hiom et al., 1998) (Exemple : réarrangement BCL2-IGH dans des lymphomes folliculaires porteurs de la translocation t(14;18). BCL2 code une protéine anti-apoptotique. Sa juxtaposition à l’enhancer des immunoglobulines conduit à une surexpression de BCL2 (Tsujimoto et al., 1984)). D. Les translocations chromosomiques dans les leucémies Plus de 300 translocations récurrentes ont été rapportées dans les hémopathies malignes. La liste de ces remaniements peut être consultée dans l’« Atlas of genetics and cytogenetics in oncology and haematology » (http://atlasgeneticsoncology.org//index.html). 23 Introduction Voici une liste non exhaustive de translocations chromosomiques fréquemment rencontrées dans les hémopathies malignes : Translocations Gènes impliqués Pathologies (1) Translocations avec MLL Translocations Gènes impliqués Pathologies (3) Translocation avec RARA t(4;11)(p12;q23) AF4p12/MLL LAL-T t(15;17)(q22;q21) t(6;11)(q21;q23) AF6q21/MLL LAM, LAL-T (4) Translocations avec E2A t(9;11)(p22;q23) AF9/MLL LAM, LAL t(1;19)(q23 ;p13) t(10;11)(p12;q23) AF10/MLL LAM (5) Translocations avec des tyrosines kinases t(10;11)(p12;q14) AF10/CALM1 LAM, LAL-T t(9;22)(q34;q11) ABL/BCR LMC, LAL t(11;19)(q23;p13.1) MLL/ELL LAM t(5;12)(q33; p13) PDGFRB/TEL LMMC t(11;19)(q23;p13.3) MLL/ENL LAM, LAL (6) Translocation avec NUP98 (2) Translocations avec AML1 (CBF) et TEL (ETV6) PML/RARA PBX1/E2A LAP LAL-B t(7;11)(p15;p15) HOXA9/NUP98 LAM DEK/NUP214(CAN) LAM IGH/c-MYC LAL t(8;21)(q22;q22) ETO/AML1 LAM t(6;9)(p23;q34) t(12;21)(p12;q22) TEL/AML1 LAL (7) Translocation avec IgH inv(16)/t(16;16)(p13; MYH11/CBFB LAM t(8;14)(q24;q32) Tableau 2 : Translocations chromosomiques et hémopathies malignes LAL : Leucémie aiguë lymphoblastique ; LAM : Leucémie aiguë myéloblastique ; LMC : Leucémie myéloïde chronique ; LMMC : Leucémie myélomonocytaire chronique ; MLL : Mixed lineage leukemia ; AF4, AF9, AF10 : ALL1 fused gene from chromosome, 4, 9, 10 ; ELL : eleven nineteen lysin rich leukemia gene ; ENL : eleven nineteen leukemia ; AML1 : Acute Myeloid Leukemia 1 ; TEL : Translocated ETS Leukemia ; ETO : eigth twenty one ; CBF : Core binding factor ; PML : Promyelocytic leukemia ; RAR : Retinoic acid receptor ; MYH11 : myosin heavy chain ; PBX1 : Pre-B cell leukemia transcription factor 1 ; BCR : Breakpoint cluster region ; ABL : Abelson ; PDGFR : Platelet Derived Growth Factor Receptor : HOXA9 : Homeobox A9 ; NUP98 : Nucleoporin 98 kDa ; IgH : Immunoglobulin Heavy chain ; MYC : Myelocytomatosis viral related oncogene E. Intérêt de la recherche de translocations chromosomiques La recherche des anomalies chromosomiques acquises dans les hémopathies malignes est un élément essentiel dans la prise en charge de ces maladies. Les anomalies sont détectées par des techniques de cytogénétique conventionnelle et moléculaire (caryotype, FISH (Fluorescent in situ hybridization)) réalisées sur prélèvement médullaire ou sang dans les leucémies, ganglionnaire dans les lymphomes. Les modifications du caryotype sont des modifications acquises (limitées aux cellules malignes), clonales (un clone se définit par deux métaphases au moins ayant le même chromosome surnuméraire ou la même anomalie de 24 Introduction structure, ou de trois métaphases dépourvues d'un chromosome identique), primaires ou secondaires, qu'elles soient numériques et/ou de structure, elles ne se font pas toujours au hasard : elles sont non-aléatoires, certaines sont spécifiques d'une entité pathologique. La découverte des anomalies chromosomiques dans les hémopathies malignes est primordiale à double titre: intérêt clinique dans la prise en charge du patient d'une part, intérêt scientifique d'autre part. 1. Intérêt clinique dans la prise en charge du patient a) Diagnostic : Les anomalies primaires observées représentent un critère majeur du classement de ces affections. Par exemple, dans la leucémie myéloïde chronique (LMC), le chromosome Philadelphie (ou Ph1) a été la première anomalie identifiée spécifique d'un processus malin (1960). C'est en 1973 que Rowley découvre que ce Ph1 est issu d'une translocation t(9;22)(q34;q11) présente dans 90% des cas. Cette translocation conduit à un réarrangement entre le gène BCR et la kinase abelson (BCR-ABL1) (Rowley, 1973). L’observation au caryotype d’un chromosome Ph1 associé à une hyperleucocytose conduit au diagnostic de LMC. La cytogénétique est une approche essentielle dans le diagnostic de ces pathologies, cependant, les techniques de biologie moléculaire sont parfois indispensables lorsqu’il s’agit d’anomalies cryptiques, comme cela est le cas dans 5% des LMC pour la translocation BCRABL1 (Pelz et al., 2002). b) Pronostic et traitement: La cytogénétique apporte souvent un paramètre pronostique et un élément de choix du traitement. Dans les cas de LAL de l'enfant, les formes associées à un Ph, à une translocation t(4;11) ou à une translocation t(1;19) ont une potentialité de rechute élevée et un espoir de curabilité faible justifiant le recours à une allogreffe de moelle osseuse dès l'obtention d'une première rémission complète. Dans les LAM, les formes avec inversion du 16 ou translocation t(8;21) ont au contraire une potentialité de curabilité importante avec la chimiothérapie seule. 25 Introduction L’identification des gènes impliqués dans ces translocations peut également permettre une orientation thérapeutique plus ciblée. Par exemple dans la leucémie aiguë promyélocytaire (APL), la translocation t(15;17)(q22;q11) est aujourd'hui reconnue comme étant associée de façon spécifique à cette pathologie. Elle juxtapose un gène appelé PML (promyelocytic leukemia) situé normalement en 15q23 au gène codant pour le récepteur de l'acide rétinoïque (RARalpha) en 17q21. La protéine hybride PML-RARα résultant de cette fusion empêche l'action des rétinoïdes endogènes sur la différenciation de la lignée promyélocytaire qui reste bloquée à un stade précoce. L’utilisation d’acide rétinoïque dans le traitement de cette affection permet de cibler spécifiquement les cellules porteuses de la translocation (Chen et al., 1996). c) Le suivi : La cytogénétique permet d'apprécier l'évolution de la maladie (maladie résiduelle ou rémission complète) et d'apprécier l'efficacité d'un traitement. Dans la LMC, au cours de l'évolution de la maladie des anomalies additionnelles peuvent apparaître témoignant d'une évolution clonale (duplication du Ph, trisomie 8, isochromosome du 17, perte de l'Y), phénomènes de mauvais pronostic. Inversement, la reprise d'une hématopoïèse Ph négative sous interféron constitue une amélioration pronostique. La cytogénétique peut également être complétée par les techniques de biologie moléculaire telle que la RT-PCR. En effet, la recherche de maladie résiduelle après traitement peut être appréhendée par RT-PCR si l’on connait la nature du transcrit de fusion résultant d’une translocation. 2. Intérêt scientifique La caractérisation de nouvelles translocations chromosomiques a toujours mis au jour des gènes importants pour comprendre l’oncogenèse (MYC, BCL2, BCL1, PML, MLL, ABL, PDGFRβ….). Nous nous intéresserons par la suite à deux grandes familles de gènes majoritairement impliqués dans les translocations : les gènes codant des tyrosines kinases et les gènes codant des facteurs de transcription. Enfin, nous nous intéresserons aux microARNs, classe de petits ARN non codants, qui manifestement pourraient jouer un rôle prépondérant en oncologie. 26 Introduction III. Les protéines tyrosines kinases Les protéines kinases représentent environ 2% des protéines codées par le génome des eucaryotes. Elles représentent la 3ème catégorie de protéines la plus commune dans le génome humain. Il existe plus de 500 protéines avec une activité kinase mais seulement 90 sont des tyrosines kinases (Manning et al., 2002). Ces dernières catalysent le transfert du dernier phosphate (en position γ) de l’ATP sur des résidus tyrosines (Tyr) de protéines cibles. Les protéines tyrosines kinases interviennent dans le contrôle du cycle cellulaire, de la migration cellulaire, du métabolisme cellulaire, de la prolifération et la différentiation cellulaire. On distingue deux types de protéines tyrosines kinases : les protéines tyrosines kinases cytoplasmiques et nucléaires et les récepteurs transmembranaires (Figure 4). Figure 4 : Les protéines tyrosine kinase (d’après Cell Signaling) 27 Introduction A. Les récepteurs à activité Tyrosine kinase 1. Structure Les récepteurs à activité tyrosine kinase sont composés de trois domaines : Un domaine extracellulaire généralement glycosylé, avec un domaine de liaison du ligand, Un domaine transmembranaire (une simple hélice), Un domaine cytosolique qui possède une activité protéine tyrosine kinase (PTK) La Figure 5 représente les différentes familles de récepteurs tyrosines kinases, classées selon leur structure. Figure 5 : Les récepteurs tyrosines kinases (RTK) (d’après Blume-Jensen P, Nature, 2001) 2. Activation L’ensemble des ces récepteurs (sauf le récepteur à l’insuline) se trouve à l’état inactif à la surface des cellules sous la forme de monomères. La présence de ligand va induire, dans la majorité des cas, une dimérisation de ces récepteurs, ce qui va entraîner une autophosphorylation des tyrosines du domaine cytosolique. Les tyrosines phosphorylées seront des sites de liaison d’une variété de molécules possédant des domaines SH2 (Src homology2) 28 Introduction ou PTB (phosphotyrosine binding) qui serviront de protéines d’ancrage pour le recrutement d’autres molécules de la voie de signalisation. B. Les protéines tyrosine kinase cytoplasmiques Les protéines kinase cytoplasmiques n’ont pas de fonction réceptrice et sont localisées au niveau du cytoplasme ou à la face interne de la membrane plasmique. On distingue différentes familles de tyrosine kinase cytoplasmiques : Tableau 3 : Famille Membres Famille Membres SYK SYK, ZAP70 JAK JAK1, JAK2, JAK3, TYK2 BTK BTK, ATK, BPK, TEK, ITK FAK FAK, PYK2 SRC, YES, FYN, FGR, Les TK cytoplasmiques. SRC FPS ABL LCK, HCK, LYN, BLK FPS/FES, FER, FLK ABL, ARG CSK, MTK, HYL, ISK, CSK CTK, HTK 1. Structure (Lewin B, Gènes VI, 1998) Les protéines kinases cytoplasmiques contiennent dans certains cas en plus de leur domaine catalytique, des domaines de type SH2 et SH3. Les domaines de type SH2 ont la particularité de se fixer sur des séquences caractéristiques contenant un résidu tyrosine phosphorylé. Les domaines SH3 interagissent avec des séquences riches en prolines. 2. Activation (Lewin B, Gènes VI, 1998) Les protéines tyrosines kinases cytoplasmiques vont être recrutées au niveau des récepteurs activés via leur domaine SH2 (Figure 6). Ces domaines jouent un rôle essentiel dans les phénomènes de relocalisation intracellulaire en reconnaissant spécifiquement les tyrosines phosphorylées. Les domaines SH2 ne présentent pas d'affinité pour des résidus non phosphorylés. Ce domaine a une structure tridimensionnelle compatible avec celle du récepteur. Pour que la fixation se fasse de manière stable, on observe au sein du domaine SH2 29 Introduction une suite d'acides aminés créant un environnement de charge positive. C'est dans cette "poche" que vient se loger le phosphate de charge négative porté par la tyrosine du récepteur. L'attraction des charges contraires assure ensuite une forte stabilité à cette association ce qui entraîne une phosphorylation des tyrosines kinases cytoplasmiques qui permet la transmission du signal. Figure 6 : Activation de la tyrosine kinase cytoplasmique Abl. Le domaine SH2 de Abl se fixe sur le résidu phosphorylé et/ ou le domaine SH3 se fixe sur les séquences consensus, entraînant ainsi une phosphorylation sur ses tyrosines 245 et 412. (d’après Cayatte PA, 2006) 3. Exemple : JAK2 JAK2 appartient à la famille des Janus kinases qui compte quatre membres : JAK1, JAK2, JAK3 et TYK2. Ce sont de grandes protéines d’environ 1000 acides aminés ayant des poids moléculaires oscillant entre 120 et 130 kDa. Leur structure est caractérisée par la présence d’un domaine catalytique (ou JH1) en position C terminale qui est responsable de la phosphorylation des substrats (Leonard and O'Shea, 1998); il est suivi d’un domaine pseudokinase (ou JH2) qui exerce une fonction inhibitrice (Chen et al., 2000; Saharinen et al., 2000; Saharinen et al., 2003). On retrouve dans la région N-terminale un domaine nommé FERM (Four-point-one, Ezrin, Radixin, Moesin) (Hilkens et al., 2001; Zhou et al., 2001) qui permet l’attachement au récepteur et qui régule également l’activité catalytique. Ce domaine est variable d’une JAK à l’autre. Finalement, les JAKs ont un domaine SH2 entre les domaines FERM et pseudokinase (O'Shea et al., 2002). 30 Introduction Figure 7 : Structure des protéines JAK. FERM : Four-point-one, Ezrin, Radixin, Moesin ; SH2 : SRC homology domain ; JH : JAK homology domain (Yamaoka K, Genome Biology, 2004) Les différentes JAKs ont généralement des fonctions non-redondantes in vivo. JAK1 est abondamment exprimée et interagit avec des récepteurs aux interleukines et facteurs de croissance tels que ceux de l’IL-2, -4, -6, -11 et –13, du G-CSF (Granulocyte colony stimulating factor). Elle se lie aussi aux récepteurs des trois types d’IFN (Liu et al., 1998). JAK2 est également largement exprimée. Elle semble essentielle à la signalisation induite par l’IL-3, le GM-CSF, l’IL-5, l’érythropoïétine, la thrombopoïétine et l’IFNγ (Liu et al., 1998; O'Shea et al., 2002). D’ailleurs, les souris déficientes en Jak2 meurent au stade embryonnaire et ceci à cause de l’absence d’érythropoïèse. JAK3 ne se lie qu’aux récepteurs de l’IL-2, -4, 7, -15 et -19 (Liu et al., 1998). Son absence chez la souris provoque un phénotype SCID. Enfin, TYK2 est impliquée dans la signalisation reliée aux IFNα/β, à l’IL-6, à l’IL-10 et à l’IL-12 (Liu et al., 1998). Le mécanisme d’activation de la voie JAK/STAT est relativement simple. Tout d’abord, les protéines JAKs sont liées aux récepteurs via leur domaine FERM. Lors de la liaison du ligand à son récepteur, il y a induction de l’oligomérisation de ce dernier. Le rapprochement des chaînes du récepteur provoque l’autophosphorylation et/ou la transphosphorylation des JAKs associées sur des résidus tyrosine. Les JAKs phosphorylent également le récepteur sur des résidus tyrosines. Ces résidus sont ensuite reconnus par des protéines contenant des domaines SH2 telles les protéines de la famille STAT. Ces dernières se fixent au récepteur et sont ensuite phosphorylées sur leurs résidus tyrosines par les JAKs (O'Shea et al., 2002). L’étape suivante est la dimérisation de deux protéines STATs phosphorylées (le domaine SH2 de l’une se liant à la tyrosine phosphorylée en C-terminal de l’autre et inversement (Kisseleva et al., 2002)) et la translocation du facteur de transcription au noyau. 31 Introduction Figure 8: Voie JAK/STAT a) A l’état inactif, les récepteurs sont sous la forme de monomères, JAK et STAT sont déphosporylés. b) En présence du ligand les récepteurs se dimérisent entrainant successivement une activation des JAKs puis des STATs par phosphorylation, une dimérisation des STATs phosphorylées, et enfin une activation de la transcription des gènes cibles des STATs (d’après Shuai K, Nature Review Immunol, 2003) C. Translocations chromosomiques et tyrosine kinase Les gènes codant des protéines tyrosine kinase sont fréquemment réarrangés dans les hémopathies malignes. Les gènes de fusion issus de ces translocations sont composés dans la majorité des cas d’une partie 5’ codant pour des domaines d’oligomérisation et d’une partie 3’ codant pour les domaines catalytiques des tyrosines kinases (Rodrigues and Park, 1994). Les domaines d’oligomérisation vont permettre la dimérisation des protéines et donc le rapprochement des domaines catalytiques ce qui va entraîner une transphosphorylation constitutive des tyrosines kinases. 1. Translocations chromosomiques et RTKs: Les gènes codant pour des récepteurs à activité tyrosine kinase sont fréquemment réarrangés suite à des translocations réciproques (Schlessinger and Ullrich, 1992). A titre d’exemple, on peut citer le récepteur PDGFRβ (Platelet derived Growth Factor) dans la leucémie chronique myélomonocytaire associé à la translocation t(5;12) (Golub et al., 1994), et le récepteur ALK (anaplastic lymphoma kinase), dérégulé suite à la translocation t(2;5) 32 Introduction dans les lymphomes non-hodgkinien (Hernandez et al., 1999; Morris et al., 1994). Les protéines de fusion résultant de ces translocations ont perdu les séquences codant pour les domaines extracellulaires des RTKs mais ont conservé les séquences codant pour le domaine catalytique. Les nouvelles séquences juxtaposées en N-terminal favorisent la dimérisation, comme dans les fusions TEL-PDGFRβ où la partie du gène TEL (ou ETV6) code pour une région "Helix-Loop-Helix" (HLH). Figure 9 : Structure de la protéine de fusion TEL-PDGFRβ dans la LMMC. LMMC : Leucémie myélomonocytaire chronique ; HLH : Helix-Loop-Helix, TM : domaine transmembranaire, TK1 et TK2 : domaines kinases. (d’après Golub TR, Cell, 1994) Ceci est également retrouvé dans les fusions NPM-ALK et TPM3-ALK où le domaine NH2 terminal contenant des hélices hydrophobes ou motifs "Coiled-Coil" est responsable de la dimérisation et de l'activation constitutive de la kinase (Bai et al., 1998). Les conséquences de ces réarrangements sont importantes pour la fonction du RTK (Blume-Jensen and Hunter, 2001). En effet, l'activation du récepteur devient constitutive, non régulée, et indépendante de la fixation du ligand. Les séquences de dimérisation engendrent une activation constitutive du domaine tyrosine kinase. La localisation peut également être affectée par la formation de la protéine de fusion. Par exemple, lorsque la chimère NPM-ALK forme un hétérodimère avec NPM, sa localisation devient nucléaire, alors que sous la forme NPM-ALK/NPM-ALK elle est cytoplasmique (Espinos, E, Hematologie, 2005). Enfin, la structure de la protéine de fusion peut également permettre l’activation de nouvelles cibles. 33 Introduction 2. Translocations chromosomiques et TK cytoplasmiques: a) BCR-ABL1 Parmi les protéines kinases cytoplasmiques impliquées dans les translocations, la fusion BCR-ABL1 est la mieux documentée. Dans les années soixante, Nowell et Hungerford observent la présence d’un chromosome court appelé chromosome Philadelphie associé à la leucémie myéloïde chronique (Nowell, 2007). En 1973, Rowley identifie ce chromosome comme étant le résultat d’une translocation chromosomique entre les chromosomes 9 et 22 (Rowley, 1973). En 1983, Reddy et coll. découvrent que cette translocation fusionne le gène BCR (breakpoint cluster region) situé sur le chromosome 22 avec le gène abelson (ABL1) situé sur le chromosome 9. Le gène de fusion BCR-ABL1 code une protéine avec une activité tyrosine kinase (Reddy et al., 1983). Puis en 1990, Daley et coll. démontrent que des souris irradiées et greffées avec des cellules souches hématopoïétiques de moelle osseuse transfectées avec l’ADNc codant pour BCR-ABL1 développent une maladie proche de la leucémie myéloïde chronique (Daley et al., 1990). A l'état normal, l'oncogène ABL1 est transcrit en un ARN messager qui produit une protéine de 145 kDa à activité tyrosine kinase (Smith and Mayer, 2002). Le gène de fusion BCR-ABL1 est transcrit en un ARNm de 8.5 kb, qui produit une protéine de 210 kDa. Cette protéine est composée du domaine d’oligomérisation de BCR et du domaine catalytique de ABL1 (Figure 10). Figure 10 : Structure de la protéine de fusion BCR-ABL. SH : Src-Homology, DBL : domaine d’homologie avec la protéine DBL, TK : domaine tyrosine kinase, NLS : séquence de localisation nucléaire, DB : domaine de liaison à l’ADN. Le domaine d'oligomérisation est crucial pour les propriétés transformantes des protéines de fusion (Golub et al., 1996; McWhirter et al., 1993). En effet, suite à leur oligomérisation, il y a activation constitutive du domaine kinase de ABL1 et stimulation des voies de transduction (Okuda et al., 1996; Voss et al., 2000). De plus, la présence de la chimère BCR-ABL1 délocalise ABL1 du noyau vers le cytoplasme. 34 Introduction Cette translocation définit la LMC. Cependant on la retrouve également dans des leucémies aiguës myéloblastiques ou lymphoblastiques (Deininger et al., 2000; Kantarjian et al., 1991). Dans certains cas, elle peut être associée à un caryotype plus complexe tel que la t(1;9;22) ou être cryptique (détectable seulement grâce aux techniques de biologie moléculaire). Enfin, c’est en 1996 que Drucker et coll. identifièrent un nouveau composé issu de la classe des phénylamino-pyrimidines agissant comme un inhibiteur spécifique de l’activité tyrosine-kinase de BCR-ABL : l’imatinib ou Glivec (Druker et al., 1996). L’imatinib est un inhibiteur compétitif car il agit en se fixant dans la poche à ATP de ABL. Il est également utilisé comme inhibiteur d’autres tyrosines kinases telles que KIT, PDGFRα ou PDGFRβ. Ce médicament est très efficace, cependant des phénomènes de résistance, liés à des mutations dans la poche à ATP de ABL, sont rencontrés dans certains cas. b) JAK2 Un autre exemple de protéine tyrosine kinase cytoplasmique dérégulée suite à des translocations chromosomiques est la protéine JAK2. (1) La translocation chromosomique t(9;12)(p24;p13) En 1997, Lacronique et coll. observent une translocation t(9 ;12)(p24 ;p13) chez un enfant de 4 ans atteint de leucémie aiguë lymphoblastique T (Lacronique et al., 1997). Par Southern blot, ils démontrèrent que le gène TEL (ou ETV6) situé en 12p13 était réarrangé avec un fragment de chromosome 9. Le gène TEL (Translocated ETS Leukemia) est un gène de la famille ETS qui code pour des régulateurs de la transcription. La protéine TEL est composée d'un domaine d'oligomérisation HLH en N-terminal et d'un domaine ETS de liaison à l'ADN. Par RACE PCR (Rapid Amplification of cDNA Ends), ils identifièrent JAK2 comme partenaire de TEL. La translocation conduit à la fusion du codon 337 de TEL avec le codon 811 de JAK2. La protéine de fusion TEL-JAK2 conserve le domaine d’oligomérisation HLH de TEL et les domaines catalytiques JH1 et pseudo-kinase JH2 de JAK2. Figure 11 : Structure de la protéine de fusion TEL-JAK2 HLH : Helix loop helix, JH : JAK homology domain (d’après Lacronique V, Science, 1997) 35 Introduction Par des expériences de co-immunoprécipitation et à l’aide de mutants, ils démontrèrent que la chimère TEL-JAK2 conservait la propriété d’oligomérisation grâce à la présence des domaines HLH de TEL (Lacronique et al., 1997). De plus, la chimère présente un fort niveau de phosphorylation, in vitro. Enfin, les propriétés transformantes furent observées dans le système cellulaire Ba/F3 (lignée murine dépendante de l’IL3). Les cellules transfectées stablement avec TEL-JAK2 prolifèrent même en absence d’IL3 et la voie STAT5 en aval de JAK2 est activée de façon constitutive (Lacronique et al., 1997). Cette translocation a été également retrouvée dans des leucémies aiguës lymphoïdes pré-B et leucémies myéloïdes chroniques atypiques (Peeters et al., 1997). En 2000, Carron et coll. établirent des souris transgéniques en clonant l’ADNc de TEL-JAK2 sous le contrôle du promoteur/enhancer EµSRα, spécifique des lignées B et T. Ces souris développent des leucémies aiguës lymphoblastiques T et meurent dans un délai de 4 à 20 semaines (Carron et al., 2000). La transduction rétrovirale de TEL-JAK2 de cellules de moelle osseuse réimplantées dans des souris irradiées conduit à un développement de leucémies mixtes myéloïdes et lymphoïdes (Schwaller et al., 1998). Enfin les souris transgéniques EµSRα-TEL-JAK2 / Cd3ε-/développent des leucémies/lymphomes B (dos Santos and Ghysdael, 2006). Les propriétés oncogéniques de TEL-JAK2 ont donc été démontrées in vitro et in vivo. Les voies de signalisation mises en jeu sont diverses (extracellular signal–regulated kinase (ERK), stressactivated protein/Jun kinase (SAPK/JNK) et p38 (Ho et al., 2002)), mais la principale demeure la voie JAK/STAT avec une activation constitutive de STAT5. (2) La translocation chromosomique t(9;22)(p24;q11.2) La translocation chromosomique t(9;22)(p24;q11.2) a été retrouvée chez une patiente qui présentait des signes cliniques de leucémie myéloïde chronique (Griesinger et al., 2005). La translocation BCR-ABL1 était suspectée, mais les résultats indiquèrent que le gène BCR était bien réarrangé mais que le gène ABL1 n’était pas impliqué dans la pathologie. La recherche de gènes candidats a permis de mettre en évidence un réarrangement entre les gènes BCR et JAK2. La protéine de fusion obtenue conserve le domaine d’oligomérisation HLH de BCR et le domaine tyrosine kinase JH1 de JAK2. La patiente traitée par imatinib n’a pas répondu du au fait que la kinase JAK2 n’est pas sensible à l’imatinib (Griesinger et al., 2005). 36 Introduction (3) La mutation V617F L’activation constitutive de JAK2 est un phénomène classique dans les translocations chromosomiques par rapprochement des domaines catalytiques de JAK2 grâce à la dimérisation des parties NH2 de la chimère (TEL ou BCR). Cependant, il a été démontré récemment qu’une mutation dans le domaine pseudo-kinase JH2 de JAK2 était à l’origine d’une activation constitutive dans les syndromes myéloprolifératifs (James et al., 2005; Kralovics et al., 2005). Il s’agit d’une mutation ponctuelle (G en T) qui résulte en la substitution d’une valine par une phénylalanine (V617F) retrouvée dans plus de 90% des polyglobulies vraies (PV), 60% de thrombocytémies essentielles et 60% de myélofibroses idiopathiques (James et al., 2005). Dans quelques cas la mutation est homozygote, en particulier dans les PV. Le mécanisme reste à éclaircir, cependant on peut penser que cette mutation lève l’inhibition exercée par le domaine JH2 entraînant une activation constitutive de la kinase. En effet, il a déjà été démontré qu’une délétion du domaine JH2 entraînait une activation constitutive de JAK2 (Saharinen et al., 2003). Figure 12 : Activation de la protéine kinase cytoplasmique JAK2. A) Inhibition du domaine kinase JH1 par le domaine JH2. B) Fixation du ligand (EPO : érythropoiétine) Changement au récepteur. conformationnel. JH2 n’inhibe plus le domaine kinase JH1. Activation de JAK2. C) La mutation V617F dans le domaine JH2 ne lui permet plus d’inhiber JH1. constitutive de JAK2. Activation (Bennett M, Journal of translationnal medecine, 2006) 37 Introduction IV. Les facteurs de transcription Un facteur de transcription se définie comme toute protéine nécessaire à l’initiation de la transcription. La plupart des facteurs de transcription agissent en reconnaissant directement des séquences cis-régulatrices au niveau des régions promotrices des gènes. Cependant, la liaison à l’ADN n’est pas toujours requise pour l’action d’un facteur de transcription. Un facteur de transcription peut ainsi reconnaître un autre facteur de transcription liant directement l’ADN, ou bien reconnaître directement l’ARN polymérase. Les facteurs de transcription sont très conservés au cours de l’évolution et jouent des rôles prédominants dans le développement et l’hématopoïèse normale. Les facteurs de transcription sont fréquemment réarrangés dans les hémopathies malignes, en particulier les protéines appartenant à la famille ETS (ex : TEL), à la famille HOX (ex : HOXA9), les protéines AML1 ou RARα (Dash and Gilliland, 2001). D’une manière générale, on peut distinguer deux mécanismes d’action de ces chimères : Effet dominant négatif sur la protéine native (Hiebert et al., 2001): - fusion entre un domaine d’oligomérisation et un domaine d’activation transcriptionnel - chimère conservant le domaine de liaison à l’ADN et perte du domaine de transactivation Activateur transcriptionnel ou facteur de transcription aberrant: - fusion entre le domaine de liaison à l’ADN d’un partenaire avec le domaine de transactivation de l’autre partenaire Nous citerons quelques exemples de réarrangements impliquant des facteurs de transcription fréquemment rencontrés dans les leucémies puis nous détaillerons l’implication de la famille de facteur de transcription PAX (Paired Box gene) dans les translocations chromosomiques. 38 Introduction A. Protéines de fusion avec effet dominant négatif 1. La fusion TEL-AML1 (Golub et al., 1995; Romana et al., 1995): Comme nous l’avons vu précédemment, le gène TEL code un régulateur transcriptionnel composé d’un domaine d’oligomérisation et d’un domaine de liaison à l’ADN. Le gène AML1 (Acute Myeloid leukemia 1 ou CBFA2 ou RUNX1) code une des sousunités du Core Binding Factor (CBF) en association avec CBFB. CBF est un facteur de transcription régulant l’expression de gènes impliqués dans la différentiation hématopoïétique normale tels que l’IL-3, le GM-CSF (granulocyte-macrophage colony stimulating factor), le récepteur au M-CSF (macrophage colony stimulating factor), le TCRβ (T-cell receptor beta) ou les IGH (immunoglobulin heavy chain). AML1 est composé d'un domaine RUNT qui lui permet de se lier à l'ADN, d’avoir une localisation nucléaire et d’interagir avec CBFb. La translocation t(12;21)(p13;q22) est retrouvée dans 20 à 25% des leucémies aiguës lymphoblastiques pré-B de l’enfant (Ferrando and Look, 2000) et fusionne les gènes TEL et AML1. La protéine de fusion TEL-AML1 comporte les domaines d'oligomérisation de TEL et le domaine RUNT d'AML1. Figure 13 : Structure de la protéine de fusion TEL-AML1 dans les LAL (d’après Romana SP, Blood, 1995) Hiebert et coll. ont montré que la protéine de fusion TEL-AML1 inhibe la transactivation d'un gène rapporteur placé sous le contrôle de l'enhancer du TCRβ et interfère avec l'activation de cet enhancer par AML1. Ainsi la protéine TEL-AML1 a un effet dominant négatif sur les propriétés normales d'AML1 et cette activité de répression est dépendante de l'intégrité du domaine HLH de TEL (Hiebert et al., 1996). Cependant, les souris transgéniques TEL-AML1 n’induisent pas de LAL-B mais une augmentation de l’autorenouvellement des progéniteurs B (Andreasson et al., 2001; Morrow et al., 2004; Tsuzuki et al., 2004), ce qui suggère que la présence de TEL-AML1 n’est pas suffisante pour induire un 39 Introduction phénotype malin sans mutations additionnelles. 2. La fusion PML-RARα La translocation t(15;17)(q22;q11.2) est retrouvée chez des patients atteints de leucémies aiguës promyélocytaires dans 95% des cas. La protéine de fusion issue de cette translocation est la protéine PML-RARα. PML, pour promyelocytic leukemia, code une protéine composée de domaines en doigt de zinc, de 2 domaines B Box (liaison à l’ADN), d’un domaine de dimérisation et d’une séquence de localisation nucléaire. PML a un effet suppresseur de tumeur, intervient dans l’apoptose et se localise au niveau de corps nucléaires (Guo et al., 2000). De plus, PML a des effets antiprolifératifs et bloque la transformation de fibroblastes embryonnaires par des oncogènes. Le gène RARα (récepteur à l’acide rétinoïque) code un facteur de transcription dépendant de la présence d’acide rétinoïque (ATRA). En absence d’ATRA, il est associé à des corépresseurs transcriptionnels. En présence d’ATRA, il s’associe avec des co-activateurs transcriptionnels tels que TIF1, CBP… (Chakravarti et al., 1996; Le Douarin et al., 1995) La protéine chimère PML-RARα bloque la fonction de RARα comme celle de PML : PML-RARα, agissant comme un mutant dominant négatif de RARα, bloque la différenciation des cellules hématopoïétiques au stade de promyélocyte (He et al., 1998). L'expression de PML-RARα conduit à la perte de la localisation de PML au niveau des corps nucléaires par la formation d'hétérodimères PML-RARα-PML. La perte de la localisation spécifique de PML au sein du noyau serait associée à une incapacité à bloquer la prolifération. Ainsi, la maladie aurait deux facettes : inhibition de la différenciation (liée à un effet dominant négatif sur RARα) et induction de la prolifération (liée à une perte du contrôle assuré par PML sur la croissance cellulaire). Le traitement par l'acide rétinoïque induit la différenciation des cellules leucémiques et provoque la dégradation de PML-RARα (Chen et al., 1996; Yoshida et al., 1996) (Figure 14). Cette dégradation est associée à la reformation des corps nucléaires PML. En association avec la chimiothérapie, l’acide rétinoïque permet de guérir environ 75 % des LA promyélocytaires (Tallman et al., 2002). De plus, certaines études ont mis en évidence un effet thérapeutique de l'arsenic chez les malades atteints par ce type de leucémie (Chen et al., 1997). Contrairement à l'acide rétinoïque, qui déclenche la différenciation cellulaire, l'arsenic induit la mort 40 Introduction programmée, ou apoptose. L’arsenic, comme l'acide rétinoïque, provoque la dégradation de l'oncogène PML-RARα, soulignant une surprenante similitude des effets de ces deux agents. Si l'acide rétinoïque agit sur la partie RARα de la fusion, l'arsenic, lui, agit sur sa partie PML (Figure 14). Ces données permettent l'élaboration d'un modèle physio-pathologique de cette maladie, dans lequel RARα contrôlerait la différenciation et PML l'apoptose. Figure 14: Structure de la protein PML-RARα et traitement. a) Le site de liaison au corépresseur transcriptionnel SMRT (silencing mediator for retinoid and thyroid hormone receptors) et le site de liaison à l’acide rétinoïque de RARα sont conservés protéine de dans fusion la PML- RARα. Pour PML, sa partie N-terminale riche en sérine, son domaine RING finger, ses domaines B1 et B2 de fonction domaine inconnue et coil-coiled son sont conservés dans la chimère. L’arsenic (As2O3) et l’acide rétinoïque ciblent respectivement PML et RARα. b) A forte concentration, l’acide rétinoïque se lie à PML-RARα entraînant un changement conformationnel qui a pour conséquences la dissociation des SMRT et le recrutement de co-activateur transcriptionnel permettant à RARα de déréprimer la transcription de ses gènes cibles. L’acide rétinoïque permet également le recrutement du protéasome entraînant la dégradation de PML-RARα. En revanche l’arsenic permet la sumoylation sur l’acide aminé 160 de PML entraînant un recrutement du protéasome 11S et donc la dégradation de PML-RARα. (Lallemand-Breitenbach V., Nature reviews cancer, 2005) 41 Introduction B. Protéines de fusions avec un effet d’activateur transcriptionnel 1. La fusion E2A-PBX1 Le gène PBX1, codant une protéine à homéodomaine, est réarrangé avec le facteur de transcription E2A, de la famille bHLH (basic Helix-Loop-Helix), dans la t(1;19) associée à des leucémies aiguës lymphoblastiques pré-B (Kamps et al., 1990). La protéine de fusion obtenue conserve le domaine de transactivation de E2A fusionné au domaine de liaison à l’ADN de PBX1. Le rôle oncogénique de la chimère a été démontré par la transformation de la lignée de fibroblastes murins NIH3T3 et le blocage de différenciation par immortalisation des myéloblastes (Kamps et al., 1996; Monica et al., 1994). Les propriétés transformantes de la protéine de fusion dépendent de la partie amino-terminale de E2A, responsable de l'activation de la transcription (Kamps et al., 1996). La chimère E2A-PBX1 active la transcription des gènes cibles de PBX1. 2. La fusion NUP98-HOXA9 Un autre exemple est la translocation t(7;11) associée à une leucémie aiguë myéloblastique, qui fusionne le gène NUP98 (codant pour une nucléoporine, un composant du complexe du pore nucléaire qui permet le transport bi-directionnel des protéines et de l'ARN entre le noyau et le cytoplasme) à un gène HOXA9 codant pour une protéine à homéodomaine (Borrow et al., 1996). Le domaine N-terminal de NUP98, impliqué dans les interactions protéine-protéine au pore nucléaire, et le domaine C-terminal de HOXA9, contenant l’homéodomaine impliqué dans la fixation à l’ADN, sont conservés dans la protéine chimère. In vitro, NUP98-HOXA9 induit la croissance de progéniteurs murins et le blocage de différenciation (Calvo et al., 2002). Dans la lignée myéloïde K562, NUP98-HOXA9 agit comme un facteur de transcription aberrant en activant la transcription des gènes cibles de HOXA9 (Ghannam et al., 2004; Kasper et al., 1999). De plus, la transplantation de moelle osseuse transduite par NUP98-HOXA9 dans des souris induit une leucémie aiguë myéloblastique (Kroon et al., 2001). 42 Introduction C. Les translocations chromosomiques impliquant la famille des gènes PAX dans les cancers humains Les gènes PAX appartiennent à la famille des gènes du développement codant des facteurs de transcription. Ils interviennent notamment au cours de l’embryogenèse en contrôlant le développement d’un grand nombre de structures telles que le tissu neural, musculaire ou lymphoïde. Ces facteurs de transcription contrôlent l’expression de gènes impliqués dans des processus cellulaires tels que la différenciation, la prolifération, l’apoptose ou la mobilité cellulaire. Il existe neuf gènes PAX caractérisés par la présence d’un domaine de liaison à l’ADN, le domaine Paired Box, très conservé au cours de l’évolution et décrit pour la première fois chez la drosophile. Ces gènes peuvent être répartis dans quatre classes différentes selon la présence ou non de deux autres motifs : le motif octapeptide hautement conservé mais de fonction inconnue et le domaine de type homeobox entier ou tronqué qui est un domaine de liaison à l’ADN. On distingue ainsi les familles PAX1/PAX9, PAX3/PAX7, PAX4/PAX6 et PAX2/PAX5/PAX8. Figure 15 : Localisation et structure des gènes de la famille PAX (Robson EJD, Nature Reviews Cancer, 2006) Cette conservation de séquence dans une même famille leur confère une fonctionnalité similaire permettant ainsi de se substituer l’un à l’autre in vivo. Cependant le profil d’expression est propre à chacun, même s’il existe de fortes similarités au sein d’une même famille (Tableau 4). Par exemple, les gènes PAX2, PAX5 et PAX8 sont co-exprimés dans le 43 Introduction système nerveux central, mais seul PAX5 intervient dans le développement de la lignée lymphocytaire B. Ainsi, une inactivation de PAX5 affecterait uniquement la lignée B. Le rôle central de la famille PAX dans le développement permet de comprendre l’importance de ces gènes dans les processus malins. Ainsi, les gènes PAX sont altérés dans différentes pathologies (Tableau 4). Gènes Expression Pathologies associées PAX1 Squelette, thymus PAX2 SNC, rein Rénal-coloboma syndrome PAX3 SNC, crête neurale, muscle squelettique Syndrome de Waardenburg, Rhabdomyosarcome PAX4 Pancréas PAX5 SNC, testicules, lignée B Lymphome B, LAL-B PAX6 SNC, yeux, pancréas Aniridie, cataracte PAX7 SNC, cranio-facial, muscle squelettique Rhabdomyosarcome PAX8 SNC, rein, thyroïde Carcinome folliculaire de la thyroïde PAX9 Squelette, cranio-facial, dent Oligodentia Tableau 4 : Expression et pathologies associées aux gènes de la famille PAX Nous nous intéresserons plus particulièrement aux translocations chromosomiques impliquant les gènes de la famille PAX. 44 Introduction 1. Les translocations chromosomiques impliquant les gènes PAX3 et PAX7 dans le rhabdomyosarcome alvéolaire Le rhabdomyosarcome (RMS) est une tumeur des parties molles dérivant des cellules musculaires striées et représente environ 7% des cancers en pédiatrie. Il existe deux types histologiques distincts : embryonnaire et alvéolaire. Ce dernier est caractérisé par la présence dans 80% des cas d’anomalies cytogénétiques telles que la translocation t(2;13)(q35;q14) ou son variant t(1;13)(p36;q14). Ces translocations conduisent respectivement à la formation des protéines de fusion PAX3-FKHR et PAX7-FKHR (Figure 16). La détection de ces translocations permet d'établir le diagnostic de RMS alvéolaire dans les cas les plus difficiles. Les gènes PAX3 et PAX7 appartiennent à la même sous-famille des gènes PAX et interviennent dans le développement du système nerveux central, de la crête neurale et du muscle (Tableau 4). Ils sont composés du paired box domaine, du motif octapeptide et d’un homéodomaine complet (Figures 15 et 16). L’implication de ces gènes dans cette pathologie a débuté en 1993 par la caractérisation de la translocation t(2;13)(q35;q14) (Barr et al., 1993). Barr et coll. ont démontré que le gène PAX3 est réarrangé entre ses exons 9 et 10. Puis, par northern blot avec une sonde PAX3, ils ont observé la présence d’un nouveau transcrit de 7,2kb dans les lignées avec une t(2;13) correspondant à la partie 5’ de PAX3 fusionnée à une partie 3’ inconnue provenant du chromosome 13. Grâce aux banques de données, une homologie entre cette partie inconnue et les gènes de la famille fork head a pu être démontrée. Cette famille est composée de facteurs de transcription caractérisés par la présence d’un domaine de liaison à l’ADN appelé le domaine fork head. Le gène identifié dans cette fusion fut donc appelé FKHR pour ForK Head in Rhabdomyosarcoma. Le transcrit de fusion PAX3-FKHR conserve les exons 1 à 7 de PAX3 et 2 et 3 de FKHR. La protéine de fusion obtenue est composée des domaines paired box, octapeptide et homéodomaine de PAX3 et d’une partie du fork head domaine de FKHR ainsi que de la totalité de son domaine de transactivation (Figure 16). 45 Introduction Figure 16 : Structure des protéines PAX3, PAX7 et FKHR et des protéines de fusion PAX3-FKHR et PAX7-FKHR. DBD : DNA Binding Domain ; TAD : Transactivation domain, PB : Paired Box domain, HD : Homeodomain ; FD : fork head domain (d’après Ahn EH, Atlas Genet Cytogenet Oncol Haematol, 2006) La translocation t(2;13)(q35;q14) avait été décrite dans 70% des cas de RMS alvéolaires, cependant une autre translocation t(1;13)(p36;q14) avait été rapportée dans quelques cas. Afin de vérifier qu’il ne s’agissait pas d’une translocation cryptique conduisant à la formation d’une fusion entre PAX3 et FKHR, Davis et al. ont recherché par RT-PCR la présence du transcrit de fusion (Davis and Barr, 1997). PAX3-FKHR n’étant présent dans aucun cas, il s’agissait d’une nouvelle translocation impliquant un autre gène en 1p36. Or, dans cette région le gène PAX7, appartenant à la même sous famille que PAX3, était présent. Des expériences de RT-PCR et de Southern blot ont permis d’identifier PAX7 comme un autre partenaire de FKHR. Le transcrit de fusion obtenu correspond à la partie 5’ de PAX7 et à la partie 3’ de FKHR sur le même modèle que PAX3-FKHR (Figure 16). La translocation t(2;13)(q35;q14), retrouvée dans environ 70% des cas, est associée à un mauvais pronostic, alors que la translocation t(1;13)(p36;q14), représentant entre 8 et 15% des cas, est de meilleur pronostic (Sorensen et al., 2002). Afin de mieux comprendre le rôle de ces protéines de fusion, l’étude a tout d’abord porté sur la capacité de transactivation de PAX3-FKHR par rapport à PAX3 sauvage. Le domaine fork head étant tronqué dans la chimère, il semble que le domaine de liaison à l’ADN important soit le domaine paired box. Des expériences ultérieures ont montré que PAX3 pouvait se lier aux séquences e5 du gène eye de la drosophile. Des expériences de cotransfections avec les constructions PAX3 ou PAX3-FKHR et un plasmide e5-CAT ont montré que les capacités de transactivation de PAX3-FKHR sont bien supérieures à celles de PAX3 (Fredericks et al., 1995). Afin de comprendre cette différence de capacité à transactiver les 46 Introduction gènes cibles de PAX3, Bennicelli et coll. ont étudié la structure de la protéine chimère ce qui a permis de localiser des régions inhibitrices au niveau du paired box domaine et de l’homéodomaine de PAX3 (Bennicelli et al., 1995). La protéine de fusion PAX3-FKHR est donc plus active que PAX3 car son domaine de transactivation est moins sensible aux régulations négatives provenant des séquences inhibitrices de PAX3. La translocation t(2;13)(q35;q14) conduit à un gain de fonction pour la chimère PAX3-FKHR. Ce gain de fonction s’est révélé identique dans le cas de translocations t(1;13)(p36;q14) conduisant à la chimère PAX7-FKHR (Bennicelli et al., 1999). Afin d’évaluer le pouvoir transformant de la chimère, des fibroblastes embryonnaires de poulet ont été transfectés par la chimère PAX3-FKHR. Un changement morphologique est observé : les cellules transfectées sont plus larges et poussent sous forme d’agrégats. De plus, elles ont acquis la capacité à former des colonies en agar mou ce qui reflète une croissance indépendante de l’ancrage (Scheidler et al., 1996). D’un point de vue thérapeutique, il est important de comprendre le mécanisme d’action de ces chimères, et notamment les gènes dérégulés, afin d’identifier des cibles potentielles. Par exemple, PAX3-FKHR régulerait positivement le gène BCL-XL, connu pour ses propriétés anti-apoptotiques (Margue et al., 2000) et le récepteur MET, impliqué dans la croissance et la motilité (Ginsberg et al., 1998). De même, les gènes PDGFRα (Epstein et al., 1998; Ginsberg et al., 1998) et le gène codant le récepteur IGF-I qui joue un rôle important dans le développement musculaire et l’étiologie des sarcomes de l’enfant serait également des cibles de PAX3-FKHR (Ayalon et al., 2001). 47 Introduction 2. PAX8 dans les tumeurs folliculaires de la thyroïde Les carcinomes folliculaires de la thyroïde représentent 10 à 20% des cancers de la thyroïde et sont généralement associés, dans 50% des cas, à la translocation t(2;3)(q13;p25). Cette anomalie chromosomique conduit à la formation d’une protéine de fusion, juxtaposant le facteur de transcription PAX8 avec le récepteur nucléaire PPARγ (peroxisome proliferatoractivated receptor γ) (Kroll et al., 2000). Le facteur de transcription PAX8 est exprimé au niveau du système nerveux central, du rein et joue un rôle central dans l’organogenèse de la thyroïde en contrôlant notamment la transcription de gènes spécifiques de la thyroïde, la thyroglobuline (TG) et la thyropéroxidase (TPO). Situé en 2q13, ce gène code une protéine composée des domaines Paired box, octapeptide et d’un homéodomaine tronqué. Le gène PPARγ, situé en 3p25, appartient à la famille des PPAR (peroxisome proliferator activated receptors) et fait partie de la superfamille des récepteurs nucléaires hormonaux. Les PPAR, une fois activés par leurs ligands spécifiques, se retrouvent sous la forme d’hétérodimères avec les récepteurs de l’acide rétinoïque (RXR) et vont pouvoir réguler la transcription de gènes cibles en se fixant sur des éléments de réponse spécifiques de l’ADN, les PPRE (Peroxysome Proliferator response element). Les PPAR interviennent principalement dans le métabolisme lipidique, l’homéostasie glucidique et la différenciation cellulaire. PPARγ, fortement exprimé dans le tissu adipeux, joue un rôle central dans la différenciation adipocytaire. De plus, il intervient dans l’homéostasie du glucose, ainsi que dans la réponse inflammatoire et immunitaire. La chimère obtenue conserve les domaines Paired Box et homeobox de PAX8 et tous les domaines de PPARγ (domaine de liaison à l’ADN, au ligand, domaine de dimérisation avec l’acide rétinoïque, domaine de transactivation) (Kroll et al., 2000) (Figure 17). Le domaine de transactivation de PAX8 est perdu. Figure 17 : Structure de la protéine de fusion PAX8-PPARγ La protéine de fusion PAX8-PPARγ concerve le domaine paired box (PD) et l(homéodomaine (HD) de PAX8 et tous les domaines récepteurs nucléaires (A à F) de PPARγ. (Kroll TG, Science, 2000) 48 Introduction Afin de déterminer la fonction de la chimère PAX8-PPARγ, les auteurs ont testé sa capacité à transactiver les gènes cibles de PPARγ en utilisant différentes constructions de PPRE associées au gène rapporteur de la luciférase, sous l’effet du ligand de PPARγ, la troglitazone. L’expérience a montré que la chimère perd sa capacité de transactivation des gènes cibles de PPARγ par comparaison avec le PPARγ sauvage. De plus, la co-transfection de PAX8-PPARγ et de PPARγ sauvage (1:1) résulte en une totale inhibition de la capacité de transactivation de PPARγ. PAX8-PPARγ agit comme un dominant négatif de PPARγ sauvage. Cependant le rôle unique de PAX8-PPARγ en tant que dominant négatif de PPARγ a été remis en question par une étude du profil d’expression des gènes dans les tumeurs de la thyroïde portant la translocation t(2;3)(q13;p25). En effet, cette étude montre que certaines cibles de PPARγ telles que l’angiopoietin-like 4 ou l’aquaporine 7, régulées positivement par PPARγ en temps normal, sont surexprimées dans ces tumeurs (Lacroix et al., 2005). L’effet de PAX8 dans la chimère a également été étudié permettant ainsi de démontrer que la transcription des gènes cibles de PAX8 tels que SLC5A5 (Solute Carrier Family 5), TPO (Thyroid Peroxidase) et TG (Thyroglobulin) était altérée en présence de la chimère (Au et al., 2006). 49 Introduction 3. PAX5 PAX5 est un facteur de transcription qui joue un rôle important dans la différenciation cellulaire et dans le développement embryonnaire. Il est localisé en 9p13 et possède deux promoteurs distincts (Busslinger et al., 1996). Les ARNm issus de ces deux promoteurs se distinguent par leurs séquences au niveau de l’exon1 (1a et 1b). PAX5b est exprimé au niveau du système nerveux central, des testicules et de la lignée lymphoïde B. En revanche PAX5a est restreint à la lignée lymphoïde B et code une protéine appelée BSAP (B-cell specific activator protein). La structure de PAX5 est semblable à celle des autres gènes de la famille PAX avec un paired-box domaine, le motif octapeptide et un homéodomaine tronqué. Sa région C-terminale contient un domaine de transactivation et un domaine répresseur (Figure 18a). Le domaine paired box est divisé en deux sous-domaines contenant un motif hélice-boucle-hélice homéodomaine-like et il est caractérisé par une séquence consensus définissant son affinité pour les promoteurs de ses gènes cibles (Figure 18b). Figure 18 : Structure de PAX5 : a) Représentation de la protéine PAX5 et de ses intéractions protéiques. b) Séquence consensus du domaine de liaison à l’ADN Paired Box de PAX5. (Holmes ML, Immunology and cell biology, 2008) La partie N-terminale de PAX5 est capable de recruter les protéines de la famille ETS au niveau du promoteur de certains gènes tel que CD79a (Fitzsimmons et al., 1996). La collaboration de PAX5 et des protéines Ets permet d’augmenter l’expression de CD79a (Nutt et al., 1998). L’activité transcriptionnelle de PAX5 peut également faire intervenir d’autres partenaires en les recrutant via son domaine central et C-terminal. En effet, PAX5 s’associe 50 Introduction au co-activateur transcriptionnel CBP grâce à son domaine de transactivation C-Terminal (Emelyanov et al., 2002). Cependant PAX5 peut également s’associer via son domaine octapeptide aux co-répresseurs de la famille Groucho entraînant une répression transcriptionnelle (Eberhard et al., 2000) (Figure 18a). PAX5a/BSAP est exprimé du stade Pro-B jusqu’au stade B mature puis son expression s’éteint pour permettre la différenciation plasmocytaire (Figure 19). Dans les souris Pax5-/-, la lymphopoïèse B est complètement stoppée au stade Pro-B suggérant ainsi un rôle majeur de PAX5 dans la différenciation B. Figure 19 : Expression de PAX5 au cours du développement B PAX5 est exprimé du stade Pro-B jusqu’au stade B mature. Il régule positivement l’expression de CD19 et réprime Notch1. Son expression s’éteint après le stade B mature pour permettre la différenciation plasmocytaire. (Holmes ML, Immunology and cell biology, 2008) a) Le développement des cellules B La cellule B dérive d’une cellule souche hématopoïétique multipotente. Son développement s’effectue au sein de la moelle osseuse chez l’adulte et dans le foie fœtal au stade embryonnaire. La première étape de différentiation se définit par l’apparition du marqueur B220 sur les cellules appelées « pré-pro-B » et par l’expression de gènes spécifiques du développement B. L’apparition du marqueur CD19, cible de PAX5, correspond au stade pro-B. A ce stade se produit le réarrangement des gènes du locus de la chaîne lourde des Ig (d’abord une recombinaison entre un segment D et J, puis un second réarrangement entre un segment V et le complexe DJ). Si ce réarrangement est fonctionnel la 51 Introduction chaîne lourde d’isotype µ est synthétisée et tout autre réarrangement du locus de la chaîne lourde est stoppé. La chaîne lourde µ intracellulaire s’associe avec une pseudo-chaîne légère, composée des 2 protéines λ5 et VpréB, et les chaînes Igα et Igβ pour former le récepteur préB (ou pré-BCR (B cell receptor)). Une fraction de récepteurs est exportée à la surface cellulaire et la cellule progresse pour devenir une cellule pré-B. L’expression transitoire du pré-BCR est le premier point de contrôle du développement B (seules 55% des cellules atteignent le stade pré-B). Puis, on observe une étape de prolifération générant de multiples cellules pré-B identiques. Chaque cellule pourra effectuer un Figure 20 : Différenciation B (d’après Winkler T) réarrangement différent au niveau des gènes de la chaîne légère. Lorsque l’arrêt de l’expression de la pseudo-chaîne légère se produit, il y a disparition du récepteur pré-B de la surface des cellules et réarrangement du locus de la chaîne légère, d’abord sur le locus κ, et s’il n’y a pas eu de réarrangement κ fonctionnel, sur le locus λ. Un réarrangement fonctionnel d’un locus de chaîne légère permet la progression des cellules vers un stade B immature. Les cellules n’ayant pas effectué un réarrangement fonctionnel sont éliminées. Les cellules B immatures expriment des IgM de surface correspondant au BCR. Ces cellules sont capables de reconnaître et de répondre à un antigène (Ag) via le BCR. Ce stade correspond également à l’étape de sélection négative permettant d’acquérir un répertoire de cellules B tolérantes. Les marqueurs CD22, CD23 et CD40 apparaissent à ce stade. Les cellules B matures naïves sont caractérisées par la présence des IgM et IgD de surface. Ces cellules circulent en permanence entre les différents organes lymphoïdes secondaires à la rencontre de l’Ag spécifique. Leur demi-vie est courte en absence de rencontre de l’Ag spécifique (3 jours). 52 Introduction Si la rencontre avec l’Ag spécifique a lieu, on passe à la seconde étape du développement dépendante de l’Ag. La coopération du LB avec le LT CD4+ Th2 spécifique du même Ag est nécessaire à la différenciation en LB effecteur. Cette collaboration fait intervenir des protéines de membranes (CD40 du LB avec CD40L du LT) et des cytokines sécrétées (IL4, IL5, IL6 et IL10). Une petite partie de ces cellules B se transforme rapidement en plasmocytes sécréteurs d’Ac de faible affinité. Une grande partie de ces cellules B vont effectuer la commutation isotypique (switch) de la chaîne lourde de l’Ig (changement de la classe de l’Ig) et l’hypermutation somatique (modification de l’affinité pour l’Ag). Les cellules B matures dont le BCR présente une maturation d’affinité pour l’Ag seront sélectionnées positivement et poursuivront leur différenciation soit en plasmocytes sécréteurs d’Ac, soit en cellules mémoires qui permettront une réponse secondaire plus rapide et plus efficace. b) Expression de PAX5 au cours du développement B La différentiation des cellules B dépend des protéines E2A, EBF1 et PAX5. En effet, l’inactivation d’un de ces gènes entraîne un blocage de différenciation précoce (Busslinger, 2004). La lymphopoïèse B est stoppée avant le stade des progéniteurs B220+ dans le foie fœtal des embryons Pax5-/-. Par contre, la différenciation B atteint le stade pro-B (c-Kit+, B220+) dans la moelle osseuse des souris Pax5-/-, suggérant une différence de régulation par Pax5 entre la lymphopoïèse B fœtale et adulte (Nutt et al., 1997; Urbanek et al., 1994). Les cellules pro-B Pax5-/- sont incapables de se différencier en cellules matures sans une restauration de l’expression de Pax5. Ces cellules peuvent être maintenues en culture sur des cellules stromales et proliférer en présence de l’interleukine IL-7. De façon surprenante, lorsqu’on remplace l’IL-7 par des cytokines spécifiques d’autres lignées, les cellules pro-B Pax5-/- sont capables in vitro de se différencier en macrophages, granulocytes, cellules Natural Killer, cellules dendritiques et ostéoclastes (Nutt et al., 1999) (Figure 21). Transplantées dans la moelle osseuse de souris porteuses, ces cellules pro-B Pax5-/- sont également capables de se renouvelées et de développer tous les types cellulaires mentionnés précédemment (Nutt et al., 1999; Rolink et al., 1999). De plus, ces cellules peuvent complètement restaurer le développement des thymocytes de souris Rag2-/- (Rolink et al., 1999) et se différencier in vitro en cellules T sur une monocouche de cellule stromale 53 Introduction OP9 exprimant DL1 (Notch ligand Delta-like 1) (Hoflinger et al., 2004). PAX5 joue un rôle crucial dans la différenciation B en inactivant les autres voies de différenciation. Figure 21 : Plasticité des cellules pro-B Pax5-/L’inactivation de Pax5 bloque la différenciation à un stade Pro-B. Ces cellules sont capables de se différencier en granulocytes, en cellules dendritiques, en macrophages, en ostéoclastes, en cellules NK et en cellules T. (Cobaleda C, Nature Immunology, 2007) Récemment, l’équipe de Busslinger a démontré que l’inactivation de Pax5 dans les cellules B matures entraine une dédifférenciation jusqu’au stade pro-B d’un pool de cellules au bout d’une semaine. Ces cellules sont également capables de reconstituer le compartiment T de souris (cellules T -) (Cobaleda et al., 2007) (Figure 22). Figure 22 : Dédifférenciation des cellules B Pax5-/- en cellules T. (Nutt SL, New England Journal of Medecine, 2008) En revanche, Pax5 n’est pas capable d’induire une différenciation B si l’on force son expression dans les cellules souches hématopoïétiques ou dans les progéniteurs erytro- 54 Introduction myéloïdes (Anderson et al., 2007; Cotta et al., 2003). Cependant, une expression précoce de Pax5 dans les progéniteurs lymphoïdes entraîne une forte différenciation vers la lignée B au dépend de la lignée T (Cotta et al., 2003; Souabni et al., 2002). Ainsi, selon le contexte, Pax5 semble dépendre d’une collaboration avec d’autres facteurs de transcription lymphoïdes pour promouvoir la différenciation B. c) Régulation de PAX5 La régulation de l’expression de Pax5 est très peu connue. La chronologie d’expression des facteurs de transcription lymphoïdes place PU.1, Ikaros, E2A et EBF1 en amont de Pax5 étant donné qu’ils sont exprimés dans les cellules Pro-B Pax5-/- (Nutt et al., 1997) (Figure 23). Figure 23 : Expression et régulation des protéines PU.1, Ikaros, E2A, EBF1 et PAX5 dans les stades précoces de différenciation B. PU.1 régule le récepteur à l’IL-7, FLT3, le marqueur B220 et EBF1. Ikaros régule FLT3. E2A régule EBF1. EBF1 régule PAX5 et la formation du pré-BCR. PAX5 régule EBF1, le marqueur CD19 et la formation du pré-BCR. (Nutt SL, Immunity, 2007) Le niveau d’expression de Pax5 est diminué dans les cellules pro-B E2a+/-,Ebf1+/- de souris (O'Riordan and Grosschedl, 1999) et l’expression de Ebf1 dans les souris E2a-/- induit une différenciation jusqu’au stade pro-B en activant Pax5 (Seet et al., 2004). Ces résultats suggèrent une régulation de Pax5 par Ebf1. De plus, EBF1 et STAT5 sont capables de se lier sur les séquences en amont de l’exon 1A de Pax5 (Hirokawa et al., 2003; O'Riordan and 55 Introduction Grosschedl, 1999). Ces résultats ont besoin d’être complétés par une caractérisation fonctionnelle du promoteur de Pax5 et des éléments enhancers pour définir précisément la régulation de Pax5. De manière intéressante, EBF1 est capable d’activer la transcription de PAX5, mais PAX5 est lui-même capable de réguler l’expression de EBF1, permettant de maintenir son expression dans les lymphocytes B (Fuxa et al., 2004; Nera et al., 2006; Roessler et al., 2007). Afin de déterminer la régulation de l’expression de Pax5, Fuxa et coll. ont mis en place un modèle de souris transgéniques dans lequel chacun des deux allèles de Pax5 contient dans sa partie 3’ non traduite un site IRES suivi soit du gène codant la GFP, soit du gène indicateur CD2 (antigène de surface des lymphocytes T) humain tronqué dans sa partie intracellulaire, permettant ainsi de suivre l’expression de chaque allèle indépendamment. Ce modèle a permis de démontrer une expression bi-allélique de Pax5 tout au long du développement, du stade pro-B jusqu’au stade B mature (Fuxa and Busslinger, 2007). d) Répression transcriptionnelle par PAX5 PAX5 joue donc un rôle déterminant dans l'ontogenèse B et dans l'engagement irréversible vers la voie de différenciation B. Le pouvoir de dédifférenciation des cellules proB Pax5-/- s’explique par la capacité de Pax5 à réprimer l’expression de gènes contrôlant les autres voies de différenciation. En effet, il est capable de réprimer la transcription de Notch1 (Souabni et al., 2002), nécessaire à la différenciation T, ou la transcription de M-CSF-R (Nutt et al., 1999) ce qui rend les précurseurs B insensibles aux cytokines myéloïdes telles que MCSF. Ce mécanisme n’est pas complètement compris, mais il a été démontré que Pax5 était capable de recruter les corépresseurs de la famille Groucho afin d’entraîner une répression transcriptionnelle. Les cibles réprimées par Pax5 ont été recherchées par l’étude du transcriptome. Delogu et coll. ont identifié 110 gènes codant des protéines impliquées dans la communication intercellulaire, dans l’adhésion, la migration, ainsi que dans le métabolisme cellulaire (Delogu et al., 2006) (Tableau 5). 56 Introduction Tableau 5 : Cibles de PAX5. En rouge les cibles réprimées par PAX5, en vert les cibles activées par PAX5. (Cobaleda C, Nature Immunology, 2007) Certains de ces gènes tel que Cd28 sont exprimés avant l’expression de Pax5 puis réexprimés lors de la différenciation plasmocytaire. Pax5 réprime l’expression de gènes codant des récepteurs de surface et des protéines de transduction de signal qui interviennent dans les progéniteurs très précoces ou dans différentes lignées hématopoïétiques. Parmi les protéines de surface on retrouve le récepteur Flt3 (Delogu et al., 2006; Holmes et al., 2006) ou la protéine Ly6a (Sca1) qui contrôlent la prolifération et la différenciation des progéniteurs hématopoïétiques, la sous-unité Ramp1 du récepteur CGRP (calcitonin gene-related peptide) qui est impliqué dans le développement myéloïde, ou le récepteur Gp49b (Lilrb4) qui est exprimé par les cellules NK (Delogu et al., 2006). Les molécules de signalisation réprimées par Pax5 comprennent la molécule adaptatrice Grap2 (Mona) du (pré) récepteur T et du récepteur M-CSF et l’adaptateur transmembranaire NTAL (Lat2) des récepteurs Fcγ et Fcε (Delogu et al., 2006). Les progéniteurs lymphoïdes modifient leurs propriétés adhésives et migratoires au cours du développement étant donné que les cellules pré-pro-B et pro-B se logent dans des niches différentes au sein de la moelle osseuse (Tokoyoda et al., 2004). En accord avec cette observation, Pax5 réprime l’expression des chimiokines CCL3 et CCL9, des récepteurs aux chimiokines CCR2 et CCR5, de la sous-unité αL du récepteur aux intégrines (Itgal) LFA-1 ou de la protéine associée aux intégrines CD47 (Delogu et al., 2006). 57 Introduction Holmes et coll. ont transduit des cellules souches hématopoïétiques avec un rétrovirus permettant l’expression de Flt3. Les auteurs démontrent que la présence de Flt3 empêche un développement B et que donc la répression de Flt3 par Pax5 est essentielle à la différenciation B (Holmes et al., 2006). De plus, l’identification de Flt3 et de M-Csf-R comme cibles de Pax5 a permis de démontrer que Pax5 était capable de réprimer ces cibles en se liant à leurs promoteurs (Holmes et al., 2006; Tagoh et al., 2006). e) Activation transcriptionnelle par PAX5 L’activation de gènes spécifiques de la lignée B est la seconde fonction tout aussi importante de PAX5. L’identification de gènes activés par PAX5 a permis de révéler un rôle essentiel de PAX5 dans le contrôle de la transduction du signal via le pre-BCR (Figure 24) et le BCR (Busslinger, 2004). En effet, PAX5 active l’expression de CD79a (MB1 ou Igα) (Fitzsimmons et al., 1996; Nutt et al., 1997), activateurs des CD19 corécepteurs et CD21 (Horcher et al., 2001; Kozmik et al., 1992; Nutt et al., 1998), du corécepteur inhibiteur CD72 (Ying et al., 1998) et de la Figure 24 : Régulation du pré-BCR par Pax5. protéine En rouge, les gènes régulés par Pax5. adaptatrice (Schebesta et al., 2002). BLNK (Holmes ML, Immunology and cell biology, 2008) L’expression de Cd19 et de Blnk semble être complètement dépendante de Pax5 étant donné que les cellules des souris Cd19-/-Blnk-/- sont bloquées à la transition pro-B/pré-B (Hayashi et al., 2003). PAX5 régule également l’expression du facteur de transcription LEF-1 (Nutt et al., 1998), la tyrosine kinase BLK ou la recombinase RAG2 et maintient l’expression de EBF1 (Fuxa et al., 2004; Roessler et al., 2007). 58 Introduction Schebesta et coll. ont comparé le profil d’expression des cellules pro-B de souris Pax5+/+ et Pax5-/- (Schebesta et al., 2007). 170 gènes sont décrits comme étant dépendants de Pax5. Cette étude confirme une régulation par Pax5 de cibles déjà décrites telles que Mb1, Cd19, Blnk ou Bcl-xL. Cette étude révèle que Pax5 régule des gènes codant des protéines de fonctions très diverses telles que des récepteurs de surface, protéines de signalisation, des protéines nucléaires. Ces protéines nucléaires incluent Spib, Irf4, Irf8, Bach2, and Ikzf3 (Aiolos), qui régulent la formation du centre germinatif B. D’autres cibles de Pax5 codent des protéines impliquées dans la régulation du cycle cellulaire, le trafic protéique, le cytosquelette, la migration cellulaire et l’adhésion. Afin de déterminer l’importance du maintien de l’expression de Pax5 dans les cellules pro-B, les auteurs ont utilisé un modèle de souris Cre-récepteur aux œstrogènes permettant de déléter Pax5 en présence d’œstrogènes. Après délétion de Pax5, beaucoup de cibles identifiées sont réprimées, confirmant les résultats obtenus. Enfin, les cellules pro-B Pax5-/- présentent un réarrangement des IgH inefficace et une absence de réarrangement des chaines légères. Pax5 est donc indispensable à la différenciation B et au réarrangement des immunoglobulines (Urbanek et al., 1994). Pax5 est essentiel tout au long de la différentiation B jusqu’au stade B mature, cependant l’extinction de Pax5 est nécessaire pour permettre la différentiation plasmocytaire. Schebesta et coll. (2007) ont étudié par RT-PCR le transcriptome des populations plasmatiques et ont démontré que la moitié des cibles de Pax5 étaient réprimées. Cependant, certaines cibles de Pax5 telles que Nedd9, Blnk et Irf4 continuent à être exprimées en absence de Pax5. Pax5 n’est donc pas indispensable au stade plasmocytaire pour maintenir l’expression de certaines de ses cibles. De plus, il semblerait que l’extinction de Pax5 soit suffisante pour permettre le passage du stade B mature vers le préplasmocyte (Kallies et al., 2007). f) Rôle oncogénique de PAX5 PAX5 est impliqué dans différentes translocations, notamment dans certains cas de lymphomes non hodgkiniens porteurs de la t(9;14)(p13;q32) où le gène PAX5 est juxtaposé au 59 Introduction gène codant pour la chaîne lourde des immunoglobulines. D’autres variantes de réarrangements de PAX5 permettent l’obtention d’une protéine de fusion, notamment PAX5ETV6 dans les LAL-B. (1) PAX5-IgH La translocation t(9;14)(p12;q32) est retrouvée dans 2% des lymphomes non hodgkiniens et plus précisément dans des lymphomes lymphoplasmocytaires (LPL). Cette translocation a tout d’abord été décrite dans la lignée KIS-1 établie à partir d’un patient atteint de lymphome diffus à grandes cellules (Ohno et al., 1990). L’étude de cette lignée a permis de démontrer que le locus de la chaîne lourde des immunoglobulines était réarrangé avec une région chromosomique située en 9p13. L’utilisation de sondes correspondant aux séquences en 14q32, proches du point de cassure, révèle la présence d’un transcrit d’environ 11kb par Northern Blot dans les cellules porteuses de la translocation t(9;14) (Ohno et al., 1990). En 1996, Busslinger et coll. démontrèrent par Southern blot que le point de cassure sur le chromosome 9 se situait à 1807 pb du 1er exon de PAX5. La translocation t(9;14) juxtapose les gènes PAX5 et IgH en sens opposé de transcription. L’exon 1A de PAX5 se retrouve à proximité de l’enhancer Eµ ce qui entraîne une surexpression de PAX5 dans la lignée KIS-1 11 fois supérieure à l’expression basale de PAX5 (Iida et al., 1996) (Figure25). Figure 25 : Structure du réarrangement PAX5-IGH. La translocation conduit à la juxtaposition de l’enhancer Eµ des IGH en amont de l’exon 1A de PAX5. (Cobaleda C, Nature Immunology, 2007) Cette translocation a par la suite été décrite dans des lymphomes du manteau, folliculaires et les lymphomes spléniques de la zone marginale. Souabni et coll. ont reconstitué la translocation t(9;14) dans des souris knock in (KI) en insérant un minigène dans le locus des IgH. Dans ce modèle, Pax5 est exprimé dans la lignée lymphoïde où il interfère avec le développement T en activant les gènes spécifiques de la lignée B et en réprimant les 60 Introduction gènes du développement T. Ces souris Igh-Pax5 développent des lymphomes T agressifs, ce qui démontre que la lignée T est très sensible à l’action oncogénique de Pax5 (Souabni et al., 2007). (2) PAX5-ETV6 La translocation dic(9;12)(p13;p13) est associée à des leucémies aiguës lymphoblastiques B. Ce réarrangement conduit à la formation d’un chromosome dicentrique (dic) qui contient deux centromères. Afin d’identifier les gènes impliqués dans cette translocation, Cazzanigga et coll. ont tout d’abord recherché quels pouvaient être les bons candidats. ETV6, situé en 12p13, au niveau du point de cassure, était déjà décrit dans de nombreux réarrangements (18 rapportés). Le réarrangement de ETV6 dans cette translocation a été démontré par FISH et Northern Blot (Tosi et al., 1998). L’utilisation de cosmides a permis de démontrer que le point de cassure se situait entre les exons 2 et 3 de ETV6. Afin d’identifier le partenaire de ETV6, les auteurs ont utilisé la technique de RACE PCR (Rapid Amplification of cDNA Ends). Après séquençage, ils ont pu identifier PAX5 comme partenaire de ETV6. La translocation dic(9;12) fusionne l’exon 4 de PAX5 à l’exon 3 de ETV6. Au niveau protéique, la chimère conserve le domaine paired box de PAX5 et les domaines de dimérisation HLH et de liaison à l’ADN ETS de ETV6. De plus, les transcrits PAX5A-ETV6 et PAX5B-ETV6, correspondant aux deux promoteurs de PAX5, ont pu être détectés (Cazzaniga et al., 2001). Le niveau d’expression de CD19, une cible de PAX5, a été évalué par RT-PCR chez les patients porteurs de la dic(9;12), mais aucune différence significative n’a pu être observée. Ce résultat suggère que PAX5-ETV6 n’a pas d’effet sur CD19 et que l’autre allèle de PAX5 est suffisant à son expression (Strehl et al., 2003). Figure 26 : Structure de la protéine de fusion PAX5-ETV6 (TEL) (Cobaleda C, Nature, 2007) 61 Introduction V. Les microARNs A. Découverte des microARNs Les microARNs (ou miARN) ont été découverts grâce à l’étude de lin-4, un gène connu pour réguler le développement larvaire de C. Elegans. Ce gène ne codait pas pour une protéine, mais conduisait à la formation de deux ARNm de 22 et 61 nucléotides. Le plus grand semblait être le précurseur du plus petit (Lee et al., 1993). Puis, il a été démontré que la séquence de lin-4 était inversement complémentaire de régions situées dans la partie 3’ UTR de l’ARNm de lin-14. La présence de lin-4 réduisait le taux de protéine lin-14 sans en affecter le niveau d’expression de l’ARNm de lin-14. Ainsi, il a été proposé que lin-4 régulait négativement la traduction de lin-14 par sa fixation sur les régions 3’ UTR de l’ARNm de lin-14. lin-4 est désormais reconnu comme appartenant à la famille des microARNs. Cette famille contrôlerait la prolifération cellulaire, la mort cellulaire, le métabolisme chez les mouche, le développement neural des nématodes, la différenciation des lignées hématopoïétiques chez les mammifères ainsi que le développement des feuilles et des fleurs chez les plantes. B. Biogenèse des microARNs Les microARNs peuvent être localisés soit dans les introns ou exons de gènes codants ou non codants, soit dans des régions intergéniques. Leur transcription est majoritairement dépendante de l’ARN polymérase II (Lee et al., 2004), mais il a également été décrit une transcription ARN pol III dépendante (Borchert et al., 2006). La génération des microARNs est initiée par la production de longs transcrits endogènes cappés et polyadénylés. Ces longs transcrits se replient sur eux-mêmes pour former une structure d’ARNdb en tête d’épingle appelée microARN primaire (pri-miARN). Lorsque les microARNs sont localisés au sein de gènes, le pri-miARN correspond au pré-messager de son gène hôte (40% des cas). Ils peuvent également être transcrits à partir de leur propre promoteur. 62 Introduction La maturation des microARNs débute par le clivage nucléaire du pri-miARN en un fragment en tige boucle de 60-70 nt, le pré-miARN, par l’endonucléase RNase III Drosha. Le pré-miARN a alors un 5’ phosphate et 2 nucléotides en 3’ sortant, caractéristique d’un clivage par une RNase III. Ce pré-miARN est ensuite transporté activement du noyau vers le cytoplasme par le récepteur exportin-5 et Ran-GTP. Le pré-miARN est ensuite clivé en microARN mature, de 20 à 23 nucléotides, par l’endonucléase RNase III Dicer (Figure 27). Les microARNs interagissent alors avec des protéines spécifiques, telles que les protéines Argonautes, pour former un complexe ribonucléoprotéique stable nommé RISC-miRNP (RNA-induced silencing complex-micro-ribonucleoprotein) (Figure 27) (Hammond et al., 2001; Hutvagner and Zamore, 2002; Martinez et al., 2002; Mourelatos et al., 2002; Tomari and Zamore, 2005). Au sein de ce complexe, le microARN, par un jeu d’appariement de bases, interagit avec les ARNm cibles. De tels appariements prennent place généralement dans la région 3’ non traduite des ARNm (ou 3’UTR), mais il a également été montré des régulations en 5’UTR (Lytle et al., 2007). Figure 27 : Biogenèse des microRNAs (d’après Marek Mráz) 63 Introduction C. Mode d’action des microARNs Les modalités d’action du complexe RISC-miRNP sont relativement mal comprises, mais semblent contrôlées par la qualité du duplex miARN-ARNm mis en jeu. Le complexe RISC-miRNP se fixe sur l’ARNm cible, au niveau de régions spécifiques plus ou moins complémentaires de la séquence des microARNs, appelées MREs pour miRNA Recognition Elements (Ambros, 2004; Bartel, 2004; Mello and Conte, 2004). Si cette complémentarité est parfaite, le complexe RISC-miRNP induit alors un clivage au milieu de l’hybride miARNARNm entraînant la dégradation rapide de l’ARNm (Elbashir et al., 2001; Hutvagner and Zamore, 2002; Liu et al., 2004; Meister et al., 2004). Ainsi, non seulement les microARNs partagent la même voie de biosynthèse que les siARNs mais, tout comme eux, ils peuvent promouvoir la dégradation de l’ARNm cible. En revanche, si cette complémentarité est imparfaite (présence de mésappariements dans le duplex miARN-ARNm), on observe alors une inhibition de la traduction de l’ARNm cible (Figure 27). 1. Inhibition de la traduction médiée par les microARNs a) Régulation au niveau de l’initiation de la traduction L'extrémité 5’ des ARNm eucaryotes possède une structure coiffe qui joue un rôle important dans l’initiation de la traduction et protège contre la dégradation précoce des ARNm. La coiffe est formée d’une guanosine modifiée par ajout d’un méthyl en position 7 (m7G). L’interaction de cette coiffe avec les facteurs d’initiation (eIFs : eukaryotic Initiation Factors) permet de recruter la sous unité 40S en 5’UTR des ARNm. Cette étape fait intervenir au moins onze facteurs protéiques (Gingras et al., 1999) dont eIF4E, eIF4G et eIF4A qui forment le complexe eIF4F, une cible clé pour réguler l’initiation de la traduction. Différentes équipes ont démontré que la coiffe et la queue poly A des ARNm cibles sont nécessaires à l’inhibition de la traduction médiée par les microARNs. (Humphreys et al., 2005; Pillai et al., 2005; Wang et al., 2006). Mathonnet et coll. ont utilisé une construction permettant la transcription d’un ARNm rapporteur avec des séquences spécifiques du microARN let-7 dans son 3’UTR et ont démontré que let-7 empêche le recrutement des ribosomes au niveau de l’ARNm rapporteur (Mathonnet et al., 2007). En revanche, l’addition 64 Introduction du complexe eIF4F lève l’inhibition ce qui démontre l’importance de la coiffe. b) Les protéines Argonautes Les protéines Argonautes (AGO) appartiennent à une famille de protéines de 95kDa qui contiennent deux motifs caractéristiques PAZ et PIWI retrouvés chez de nombreux organismes (Carmell et al., 2002). Les protéines AGO se lient directement aux microARNs et sont les protéines principales du complexe RISC-miRNP (Hammond et al., 2001; Hutvagner and Zamore, 2002; Martinez et al., 2002; Meister et al., 2004; Mourelatos et al., 2002; Tomari and Zamore, 2005). Des études de biochimie, de génétique et de cristallographie ont montré que le domaine PIWI est un domaine RNase H (Ribonucléase H) (Parker et al., 2004; Song et al., 2004; Yuan et al., 2005) et que certaines protéines AGO, telle que AGO2 ont une activité endonucléase qui catalyse le clivage du duplex miARN-ARNm (Liu et al., 2004; Meister et al., 2004). Cependant certaines expériences montrent que les protéines AGO induisent un blocage de traduction mais pas une dégradation de l’ARNm cible (Pillai et al., 2004; Pillai et al., 2005). eIF4E appartient au complexe d’initiation de la traduction. Elle s’associe directement à la coiffe des ARNm et son intéraction est essentielle à l’initiation de la traduction (Gebauer and Hentze, 2004; Richter and Sonenberg, 2005). Or, Kiriakidou et coll. ont montré que la protéine AGO2 contenait également un domaine de liaison à la coiffe m7G. Ainsi, AGO2, au sein du complexe RISC-miRNP, agit par compétition avec eIF4E afin de bloquer l’initiation de la traduction (Kiriakidou et al., 2007) (Figure 28). Figure 28 : Compétition entre eIF4E et Ago2 (Meister G, Cell, 2007) 65 Introduction c) Les protéines GW182 Les protéines GW182 ont été découvertes en 2002 comme une famille de protéines de 182kDa contenant beaucoup de répétitions glycine-tryptophane et un motif permettant de reconnaître les ARNs (RRM : RNA Recognition Motif). De plus, GW182 est capable de recruter des enzymes de déadénylation. De nombreuses études ont permis de démontrer que ces protéines, très conservées au cours de l’évolution, sont capables de s’associer aux protéines Argonaute et font partie du complexe RISC. L’équipe de Wakiyama et coll. a établi une lignée HEK293 qui surexprime AGO2 et GW182. En utilisant des ARNm biotinylés, cappés et polyadénylés contenant 6 sites spécifiques pour let-7, ils ont montré que les protéines AGO2 et GW182 étaient spécifiquement recrutées et que l’ARNm rapporteur était déadénylé de façon let-7 dépendante (Wakiyama et al., 2007). De plus, une inactivation des protéines GW182 par ARNi entraîne une diminution de la répression microARN dépendante (Jakymiw et al., 2005; Liu et al., 2005; Meister et al., 2005). Il a également été montré que ces protéines étaient localisées dans les processing bodies (PBs), tout comme les protéines Argonautes et que leur inactivation empêchait la formation des PBs (Jakymiw et al., 2005). d) Les Processing Bodies (PBs) Les PBs sont des lieux de stockage cytoplasmiques d’ARNm, enrichis en enzymes (Sheth and Parker, 2003). Les ARNm peuvent y être décappés et dégradés. Dans les cellules HeLa, Pillai et coll. ont montré que le microARN let-7 inhibe l’initiation de la traduction de son ARNm cible en le séquestrant dans les processing bodies (PBs) de façon cap-dépendante (Pillai et al., 2005) (Figure 29). Il a également été démontré que les microARNs peuvent être séquestrés dans ces PBs (Liu et al., 2005; Pillai et al., 2005; Sen and Blau, 2005) (Figure 29). Dans certaines conditions cette séquestration est réversible, par exemple dans les cellules Huh7 (hépatome humain), miR-122 inhibe l’initiation de la traduction de sa cible CAT-1 et la séquestre dans les PBs (Bhattacharyya et al., 2006). Cependant, cette inhibition est réversée quand les cellules sont soumises à un stress, ce qui entraîne le relargage de l’ARNm de CAT- 66 Introduction 1 et le recrutement des polysomes (Bhattacharyya et al., 2006). Figure 29 : Adressage des ARNm dans les processing bodies par le complexe RISC. Les ARNm ciblés par le complexe RISC peuvent être séquestrés dans les PBs de façon réversible. (Ding L, TRENDS in Cell Biology, 2007) e) Répression post-initiation La régulation de la traduction par les microARNs est désormais bien documentée au niveau de l’étape d’initiation de la traduction. Cependant, différentes études montrent que les microARNs cosédimentent avec les polysomes suggérant une régulation au stade d’élongation (Maroney et al., 2006; Nottrott et al., 2006; Olsen and Ambros, 1999; Petersen et al., 2006; Seggerson et al., 2002). Il a également été montré que les polypeptides naissants sont rapidement dégradés lorsque les ARNm sont sous le contrôle des microARNs (Nottrott et al., 2006). Enfin, certains microARNs sont capables d’inhiber la liaison des ribosomes sur l’ARNm cible (Petersen et al., 2006). 2. Dégradation des ARNm cibles Les microARNs peuvent également induire la degradation de leur ARNm cible, comme les siARN. Si la complémentarité avec l’ARNm cible est parfaite alors le microARN 67 Introduction peut induire sa degradation (Hutvagner and Zamore, 2002; Zeng et al., 2002; Doench et al., 2003). La coupure se fait toujours au même endroit entre les nucleotides 10 et 11 du microARN (Elbashir et al., 2001; Hutvagner and Zamore, 2002; Llave et al., 2002). Cependant, il semblerait que chez les mammifères, la dégradation des ARNm cibles soit moins fréquente que l’inhibition de la traduction médiée par les microARNs. En effet, la majorité des microARNs affecte le niveau de protéines sans pour autant diminuer le niveau d’ARNm. (Brennecke et al., 2003). Cependant, la dégradation des ARNm cibles peut-être une étape secondaire. Mathonnet et coll. ont utilisé une construction permettant la transcription d’un ARNm rapporteur avec des séquences spécifiques du microARN let-7 dans son 3’UTR. Ils ont démontré que le niveau d’expression de l’ARNm rapporteur ne varie pas dans un premier temps, puis que son expression diminue de façon let-7 dépendante. Ces résultats suggèrent que l’inhibition de la traduction est un évènement précoce mais que la dégradation de l’ARNm peut être une étape secondaire (Mathonnet et al., 2007). En effet, la stabilité de l’ARNm cible dépend de la structure du duplexe microARN-ARNm. Les duplexes contenant une boucle sortante (Figure 30a) conduisent à une inhibition de la traduction mais ne déstabilisent pas l’ARNm cible alors que les duplexes contenant deux boucles opposées (Figure 30b) conduisent à une dégradation de l’ARNm cible (Kiriakidou et al., 2004; Schmitter et al., 2006). Figure 30 : Dégradation secondaire médiée par les microARNs selon le duplexe miARN-ARNm a) une boucle sortante. b) deux boucles opposées (d’après Kiriakidou M., Genes and development, 2004) 3. Activation de la traduction En décembre 2007 dans Science, Vasudevan et coll. ont démontré que les microARNs n’étaient pas exclusivement des répresseurs traductionnels, mais qu’ils pouvaient également 68 Introduction jouer un rôle d’activateur traductionnel selon les stades du cycle cellulaire (Vasudevan et al., 2007). Ils ont utilisé le modèle du TNFα qui contient des séquences ARE (AU-Rich Element). Ces séquences sont situées dans les régions 3’ non traduites des ARNm comme les sites de liaison des microARNs et elles permettent une régulation post-transcriptionnelle des ARNm. Or, dans des conditions de privation de sérum et donc d’arrêt du cycle cellulaire, le complexe AGO2-FXR1 (fragile X mental retardation-related protein 1) est recruté au niveau des séquences ARE du TNFα ce qui entraîne une activation de sa traduction (Vasudevan and Steitz, 2007). AGO2 intervenant également dans le complexe RISC-miRNP, ils ont recherché les microARNs complémentaires des séquences ARE du TNFα. Parmi les candidats, ils ont pu démontrer que miR369-3 est nécessaire à l’activation de la traduction du TNFα, via sa liaison aux séquences ARE, dans des conditions de privation de sérum. Afin de vérifier si les microARNs sont capables d’activer la traduction de leurs cibles, ils ont utilisé le modèle let-7 et sa cible HMGA2 et un modèle artificiel avec un microARN synthétique et un gène rapporteur contenant dans son 3’UTR 4 sites de liaison à ce microARN. Ainsi, ils ont pu démontrer que les microARNs sont capables d’induire la traduction de leurs cibles en recrutant le complexe AGO2-FXR1 dans des conditions de privation de sérum (Vasudevan et al., 2007). Les microARNs sont donc des répresseurs traductionnels lorsque les cellules prolifèrent et des activateurs traductionnels lorsque les cellules sont bloquées en G1/G0. 4. Questions restantes On peut supposer que les microARNs agissent de façon différente selon les ARNm cibles ou selon le stade de développement. Il faut rester prudent quant aux conclusions car la majorité des études a été réalisée en utilisant des constructions contenant des gènes rapporteurs avec des MREs artificielles ou isolés. Ces rapporteurs ont été très utiles dans la compréhension des mécanismes de régulation par les microARNs, cependant ces fonctions diffèrent peut-être in vivo. Les régions 3’UTR natives contiennent peut-être des sites de liaison à des cofacteurs importants dans la régulation de la traduction par les microARNs. 69 Introduction D. Prédiction et évaluation des ARNm cibles de microARNs 474 microARNs sont annotés dans la database miRBase (http://microrna.sanger.ac.uk/) et plus de 10 000 ARNm sont de potentielles cibles de microARNs (Brennecke et al., 2005; Lewis et al., 2005; Lim et al., 2005). De nombreux programmes ont été développés afin d’identifier les cibles de microARNs. Les critères de prédiction utilisés sont le degré de complémentarité entre le microARN et l’ARNm, la stabilité thermodynamique du complexe miARN-ARNm et le degré de conservation des sites de liaison au cours de l’évolution (Zhang et al., 2006). Cependant les différents programmes n’utilisent pas les mêmes algorithmes et donc génèrent des résultats différents. Il est donc nécessaire de vérifier la validité de chaque cible prédite par des tests biologiques. La méthode la plus employée est l’utilisation de plasmide contenant un gène rapporteur (ex : luciférase) auquel on ajoute dans sa partie 3’ non traduite la séquence cible à tester. Ce plasmide est ensuite co-transfecté dans une lignée avec le microARN d’intérêt et le niveau de luciférase est mesuré. Si la cible et le microARN interagissent, on doit observer une diminution de luciférase (Voorhoeve et al., 2006). Comme contrôle, on utilise une construction contenant la séquence cible mutée. Une autre technique est l’utilisation d’inhibiteur spécifique du microARN à tester et l’évaluation directe de l’expression de la cible prédite. E. MicroARNs et cancer Chaque microARN régulerait plus de 100 ARNm différents, il est donc évident qu’une dérégulation de leur expression peut avoir de multiples conséquences biologiques. En effet, certains microARNs sont impliqués dans la différenciation, la survie ou la prolifération cellulaire. A l’heure actuelle, il a clairement été démontré l’implication de microARNs dans les cancers. On distingue les microARNs suppresseurs de tumeur et les « oncomiR » (microARNs oncogènes). En effet, certains microARNs contrôlent l’expression d’oncogènes et leur répression conduit à la surexpression de cet oncogène (ex : let-7 et RAS), ce sont les TSmiRs (Tumor suppressor miRNAs). Par contre, certains microARNs sont surexprimés dans les cancers, les oncomiRs, susceptibles d’inhiber l’expression de suppresseurs de tumeurs. Les mécanismes dérégulant l’expression de ces microARNs sont nombreux et peuvent être 70 Introduction corrélés aux mécanismes classiques de dérégulation de gènes : amplifications, translocations, délétions, mutations ponctuelles, dérégulations épigénétiques. La première description de microARNs dans les cancers a débuté par l’étude de Calin et coll. chez des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique. Cette pathologie est associée, dans plus de la moitié des cas, à une délétion de 30kb en 13q14. Or, dans cette région se situent les microARNs miR-15 et miR-16. L’évaluation de leur niveau d’expression a permis de montrer que ces microARNs sont sous-exprimés dans 68% des LLC (Calin et al., 2002). Ces deux microARNs peuvent être définis comme des TSmiRs. En effet, miR-15 et miR-16 régulent l’expression de l’oncogène BCL2. Une répression de ces microARNs induit donc une surexpression de la protéine anti-apoptotique BCL2. La transfection de miR-15 et miR-16 dans des lignées leucémiques surexprimant BCL2 permet de réverser ce phénomène par une diminution de BCL2 et une induction de l’apoptose (Cimmino et al., 2005). Récemment, Garzon et coll. ont montré que la diminution de BCL2 et RAS par le traitement à l’ATRA était corrélée à une activation de miR-15a et miR-16-1 (Garzon et al., 2007). Un autre exemple est l’implication de la famille de microARNs let-7 dans les cancers. Johnson et coll. ont montré que let-7 régulait l’oncogène RAS. Or, dans les cancers du poumon, let-7 est sous-exprimé et une forte expression de RAS est observée (Johnson et al., 2005). Il a également été rapporté une sous-expression de let-7 dans les cancers du colon (Akao et al., 2006a). De nombreuses études ont montré d’autres sous-expressions de microARNs dans les cancers tels que miR-143 et miR-145 dans les cancers colorectaux (Akao et al., 2006b), miR145 dans les cancers du sein (Iorio et al., 2005) ou miR-29b dans les LLC (Pekarsky et al., 2006) et LAM (Garzon et al., 2007). Par opposition aux TSmiRs, les oncomiRs sont souvent surexprimés dans les cancers et entraînent des effets prolifératifs ou anti-apoptotiques. L’un des premiers oncomiR à avoir été identifié est miR-155. Sa surexpression est retrouvée dans les lymphomes B diffus à grandes cellules, les LLC, les cancers du sein et du colon. Dans les souris transgéniques, la surexpression de miR-155 (sous le contrôle de l’enhancer des immunoglobulines) conduit à une leucémie aiguë lymphoblastique ou à un lymphome de haut grade (Costinean et al., 2006). O’Connell et coll. ont montré que dans des souris reconstituées, la surexpression de miR-155 conduit à des syndromes myéloprolifératifs (O'Connell et al., 2008). 71 Introduction Les membres du cluster miR-17-92 sont fréquemment surexprimés dans les lymphomes. Ce cluster comprend 7 microARNs : miR-17-5p, 17-3p, 18, 19a, 19b1, 20 et 92 et est situé en 13q31.3, locus fréquemment amplifié (Hayashita et al., 2005; Ota et al., 2004). He et coll. ont montré grâce à des souris transgéniques surexprimant c-Myc que le cluster miR-17-92 augmente la tumorigénicité en inhibant l’apoptose (He et al., 2005). Des études complémentaires ont permis de démontrer que le cluster miR-17-92 est directement régulé par c-Myc. De plus, miR-17-5p et miR-20 inhibe l’expression du facteur de transcription E2F1 entraînant une activité anti-apoptotique et une prolifération accrue (O'Donnell et al., 2005). De nombreuses études démontrent que plus de la moitié des microARNs se situent dans des régions chromosomiques fréquemment impliquées dans les cancers (Calin et al., 2004). La dérégulation de ces microARNs implique différents mécanismes : 1. Mutations des microARNs Comme nous l’avons décrit précédemment, les microARNs miR-15 et miR-16 se situent dans une région fréquemment délétée dans les LLC. Cependant, une mutation germinale a été identifiée dans le pri-miARN miR-16-1-miR-15a et dont la présence est associée à une faible expression des microARNs matures et une délétion du second allèle. Le mécanisme n’est pas élucidé, mais il semblerait que la mutation affecte la formation de la tige boucle. Cette mutation est retrouvée dans 2 cas sur 75 de LLC. 73% des patients porteurs de cette mutation ont des LLC ou autres cancers dans leur famille, suggérant une prédisposition associée à cette mutation (Calin et al., 2005). 2. Régulation épigénétique de l’expression des microARNs L’expression des microARNs peut également être modulée par les mécanismes d’hyperméthylation du promoteur ou de deacétylation des histones de la chromatine. En effet, ce phénomène a pu être observé dans certains cancers. Dans la lignée SKBr3 de cancer du sein, le traitement avec un inhibiteur d’histone déacétylase (HDAC) tel que le LAQ824 entraîne un changement significatif du profil d’expression des microARNs. Parmi les 72 Introduction microARNs dérégulés, miR-27 est réprimé et ses cibles, telles que la protéine pro-apoptotique RYBP ou le répresseur Sp1 ZBTB10, sont surexprimées (Scott et al., 2006). Saito et coll. ont également montré en utilisant différents traitements de modification de la chromatine (inhibiteur de HDAC, acide phenyl butyrique, 5-aza-2-deoxycytidine) que le microARN miR-127 est sous-exprimé dans différentes lignées cancéreuses (sein, pancréas, colon, rate, poumon, lymphome de Burkitt). Ce dernier régule l’expression du proto-oncogène BCL6, souvent surexprimé dans les lymphomes B et qui inhibe l’expression de TP53. L’activation de miR-127 par des thérapies épigénétiques permet de réprimé BCL6 en diminuant le niveau de protéines, sans affecter le niveau d’ARNm de BCL-6 (Saito et al., 2006). Une autre étude a montré que le microARN miR-124a est inactivé par méthylation de son promoteur dans différents cancers, tels que les cancers du colon, du sein, du poumon ou hématopoïétiques. La cycline-dépendante kinase 6 (CDK6), qui accélère la progression du cycle cellulaire en phosphorylant RB (Retinoblastoma), est une cible de miR-124a. En effet, l’hyperméthylation de miR-124a est associée à une activation de CDK6 et une phosphorylation de RB (Lujambio et al., 2007). Cependant, malgré le fait que ces études démontrent l’importance des régulations épigénétiques des microARNs, les traitements par des inhibiteurs de HDAC et de DNA méthyltransférases (DNMT) ne semble pas avoir d’effet dans les cancers du poumon comme le souligne l’étude de Diederichs et coll., malgré les nombreux microARNs réprimés dans ces cancers (Diederichs and Haber, 2006). Actuellement, les inhibiteurs de HDAC et de DNMT sont utilisés dans le traitement des cancers. Des études sur les cas traités permettraient de mieux comprendre l’influence de ces drogues sur l’expression des microARNs in vivo. 3. Altérations des protéines intervenant dans la biogenèse des microARNs Comme nous l’avons décrit précédemment, le pri-miARN est clivé dans le noyau par DROSHA en pré-miARN lui-même clivé par DICER dans le cytoplasme. Or, de récentes études montrent un changement du niveau d’expression de ces enzymes. Dans les cancers de 73 Introduction l’œsophage, une forte expression de DROSHA est observée et corrélée avec une courte survie postopératoire. Le mécanisme de surexpression de cette enzyme n’a pas été étudié, cependant il est à noter que le gène codant pour DROSHA est localisé en 5q12.3, une région souvent amplifiée dans ces cancers (Sugito et al., 2006). Une autre étude démontre un faible niveau d’expression de l’enzyme DICER dans les cancers du poumon associée avec une courte survie postopératoire. Or, le gène DICER est localisé en 14q qui est une région fréquemment délétée, ce qui pourrait expliquer la sousexpression observée (Karube et al., 2005). Ces études démontrent un rôle potentiel des enzymes contrôlant la biogenèse des microARNs, cependant des expériences complémentaires sont nécessaires afin de prouver que ces altérations ont des conséquences directes sur l’expression des microARNs. 4. Variations dans la séquence des sites de liaisons microARN : ARNm Une variation dans la séquence du 3’UTR de l’ARNm cible ou dans la séquence du microARN mature est un autre mécanisme de dérégulation des voies des microARNs. En effet, si le TSmiR ne peut plus se lier correctement à sa cible, la régulation négative d’oncogènes n’est plus maîtrisée. A l’inverse l’acquisition d’une mutation d’un oncomiR peut accentuer sa fonction inhibitrice au niveau de gènes suppresseurs de tumeurs ou modifier son panel de cibles. Par exemple, dans les cancers de la thyroïde, la perte de la protéine KIT est associée à une forte expression des microARNs miR-221, miR-222 et miR-146b et à un changement de polymorphisme dans la région 3’UTR de KIT dans la moitié des cas (He et al., 2005). Ce changement pourrait être à l’origine d’une dérégulation médiée par les microARNs, prédisposant à ces cancers. Une variation de la séquence d’un microARN mature a également été observée pour miR-30c-2, surexprimé dans plusieurs tumeurs solides (Iwai and Naraba, 2005). 74 Introduction 5. Translocations chromosomiques et microARNs De nombreuses études soulignent la localisation des microARNs au niveau de régions fréquemment altérées dans les cancers, suggérant un rôle de ces microARNs dans les translocations chromosomiques. Peu d’études rapportent l’implication des microARNs dans les translocations chromosomiques. Cependant, il existe quelques exemples. Le premier exemple est la translocation t(8;17). Cette translocation juxtapose le microARN miR-142 à l’oncogène MYC. Comme dans les translocations impliquant MYC et le locus des immunoglobulines, MYC se retrouve sous le contrôle du promoteur de miR-142, ce qui entraîne une surexpression de la protéine MYC dans les lymphomes B (Lagos-Quintana et al., 2002). Un autre exemple est la juxtaposition du microARN miR-125b au gène de la chaîne lourde des immunoglobulines dans un cas de leucémie aiguë lymphoblastique B (Sonoki et al., 2005). L’ARNm de ce patient n’étant pas disponible, des analyses du niveau d’expression de miR-125b n’ont pas pu être menées. Néanmoins, il est probable que ce réarrangement conduise à une surexpression de miR-125b, comme c’est le cas dans les réarrangements impliquant les IgH. Une implication indirecte d’un microARN dans une translocation a été rapportée dans l’étude des translocations impliquant le gène HMGA2. Les réarrangements au niveau du gène HMGA2, situé en 12q15, sont fréquents et retrouvés dans différents cancers (adénomes, carcinome, leucémies, lipomes, sarcomes..). Dans la plupart des cas, les trois domaines de liaisons à l’ADN de HMGA2 sont conservés dans les chimères et associés à des séquences variées (gènes FHIT, LPP, LHFP, RAD51L1, CMKOR1, EBF, RDC1, NFIB, …). Cependant, dans certains cas, le point de cassure au sein du gène HMGA2 se situe en dehors de sa région codante et est associé à une forte expression de la protéine (Geurts et al., 1997; Inoue et al., 2006; Schoenmakers et al., 1995). En 2001, Borrmann et coll. observent, en utilisant une construction contenant le gène rapporteur luciférase associé à la région 3’ non traduite de HMGA2, une sous-expression du gène rapporteur, suggérant la présence d’éléments répresseurs dans le 3’UTR de HMGA2 (Borrmann et al., 2001). De plus, les souris transgéniques surexprimant Hmga2 sauvage développent des lipomatoses abdominales, puis des lymphomes et des adénomes, autant que les souris exprimant Hmga2 tronqué (Baldassarre et al., 2001; Battista et al., 1999; Fedele et al., 2002). Or, HMGA2 contient 7 sites 75 Introduction complémentaires à let-7 dans sa région 3’UTR (Lewis et al., 2005). L’étude de Mayr et coll. a permis de mieux comprendre ces phénomènes. En effet, ils ont pu démontrer que HMGA2 est régulé par let-7 en se liant sur sa partie 3’ non traduite (Mayr et al., 2007). Les translocations conduisant à l’élimination de la partie 3’ non traduite de HMGA2, empêchent la répression par let-7, ce qui conduit à une surexpression de la protéine HMGA2. Un autre exemple d’implication indirecte de microARNs dans les translocations chromosomiques a été rapporté dans l’étude de la protéine de fusion AML1-ETO. Comme nous l’avons vu précédemment, AML1 code une des sous-unités du Core Binding Factor (CBF) qui intervient dans l’hématopoïèse. ETO, pour Eight Twenty One, code un facteur de transcription putatif, exprimé au niveau du cerveau. La translocation t(8;21) conduisant à la formation de la protéine de fusion AML1-ETO est l’anomalie caryotypique la plus fréquente des leucémies aiguës myéloblastiques. Elle est détectée dans 15% des LAM et représente 40% du sous-groupe M2. L’étude de Fazi et coll. a permis de démontrer que le microARN miR223 est sous-exprimé dans ces pathologies (Fazi et al., 2007). Des études bioinformatiques suggère la présence d’un site de liaison de AML1 au niveau du promoteur de miR-223. Par des expériences d’immunoprécipitation de chromatine, les auteurs ont pu démontrer que la protéine de fusion AML1-ETO est capable de se lier au promoteur de miR-223 suggérant une régulation de la transcription de miR-223 par l’oncoprotéine AML1-ETO. Des expériences complémentaires utilisant des constructions contenant le gène rapporteur luciférase sous le contrôle des régions promotrices de miR-223 et des quantités croissantes de AML1-ETO transfectées dans la lignée 293T, ont permis de définir précisément les sites nécessaires à la régulation de la transcription de miR-223 par AML1-ETO. AML1-ETO recrute des protéines de remodelage de la chromatine telles que des histones deacétylases ou des DNA méthyltransférases entraînant une répression transcriptionnelle de miR-223 (Fazi et al., 2007). 76 Objectifs du travail CHAPITRE 2 : OBJECTIFS DU TRAVAIL 77 Objectifs du travail 78 Objectifs du travail Les translocations chromosomiques sont fréquemment associées aux hémopathies malignes. Comme nous l’avons vu précédemment, elles peuvent conduire à des anomalies qualitatives (ex : création d’une protéine de fusion) ou quantitatives (ex : surexpression d’une protéine). L’identification et la caractérisation de ces translocations chromosomiques dans les leucémies sont des outils utiles pour le diagnostic, le pronostic, la recherche de la maladie résiduelle après traitement et l’orientation thérapeutique. De plus, la caractérisation des gènes impliqués dans les translocations a permis d’identifier un grand nombre de gènes importants en oncogenèse (MYC, BCL2, PML, MLL, ALB1, PDGFRβ….). Lors d’analyses cytogénétiques d’hémopathies en routine, de nombreux patients présentent des réarrangements chromosomiques rares, déjà répertoriés, mais dont le point de cassure n’a pas encore été caractérisé au niveau génique. Ainsi, mon travail de thèse a porté sur l’identification et la caractérisation de nouvelles translocations chromosomiques associées aux hémopathies malignes. Nous nous sommes intéressés à trois translocations chromosomiques associées à des hémopathies malignes : La translocation t(8;9)(p22;p24) dans les leucémies myéloïdes chroniques atypiques La translocation t(7;9)(p11;q13) dans les leucémies aiguës lymphoblastiques B La translocation t(2;11)(p21;q23) dans les leucémies aiguës myéloblastiques et les myélodysplasies L’identification des gènes impliqués dans ces trois translocations pourrait permettre d’identifier des oncogènes importants en cancérogénèse hématologique. En pratique médicale, l’identification des divers gènes impliqués dans ces trois translocations devrait permettre d’améliorer la classification de ces leucémies et myélodysplasies, ainsi que d’en faciliter le diagnostic. Il est clairement établi que la prise en charge thérapeutique de ces affections est conditionnée par les anomalies cytogénétiques qu’elles présentent. Ces anomalies orientent le traitement mais fournissent aussi des indicateurs pronostiques importants. Par ailleurs, la connaissance des gènes impliqués dans ces translocations doit permettre de rechercher par RT-PCR des cellules leucémiques résiduelles après traitement. Cela est le cas, par exemple, pour la leucémie myéloïde chronique (BCR-ABL1) où la recherche de maladie résiduelle est effectuée par RQ-PCR. 79 Objectifs du travail D’autre part, l’étude de ces translocations chromosomiques, même si elles sont rares, peut permettre l’identification de mutations cryptiques plus récurrentes. Dans une perspective plus thérapeutique, on peut imaginer, comme pour la leucémie myéloïde chronique, traitée par un inhibiteur de tyrosine kinase comme l’imatinib (qui bloque la poche à ATP d’Abelson), que les gènes dérégulés par ces translocations puissent servir de cibles pour de nouvelles drogues. D’autres exemples de décryptage de translocations ont permis de traiter efficacement certaines leucémies. Par exemple, la majorité des cas de leucémies promyélocytaires (LAM3) qui présentent une translocation t(15;17)(PML-RARα) sont mis en rémission par un traitement à l’acide rétinoïque qui lie la protéine chimère PMLRARα et assure sa dégradation par le protéasome, ce qui inhibe son effet dominant négatif sur la protéine PML. 80 Résultats expérimentaux CHAPITRE 3 : RESULTATS EXPERIMENTAUX 81 Résultats expérimentaux 82 Résultats expérimentaux Article 1 The t(8;9)(p22;p24) translocation in atypical chronic myeloid leukaemia yields a new PCM1-JAK2 fusion gene Marina Bousquet, Cathy Quelen, Véronique De Mas, Eliane Duchayne, Blandine Roquefeuil, Georges Delsol, Guy Laurent, Nicole Dastugue, et Pierre Brousset Oncogene. 2005 ; 24 : 7248-7252 83 Résultats expérimentaux 84 Résultats expérimentaux La translocation t(8;9)(p22;p24) dans les leucémies myéloïdes chroniques atypiques La translocation t(8;9)(p22;p24) a été observée chez deux patients atteints de leucémies myéloïdes chroniques (LMC) atypiques. La leucémie myéloïde chronique est caractérisée par la présence du chromosome Philadelphie résultant de la translocation entre les gènes BCR et ABL1. La protéine de fusion BCR-ABL1 se dimérise grâce aux domaines de dimérisation de BCR ce qui conduit à une activation constitutive de la kinase abelson. Parmi les LMC atypiques, on retrouve les réarrangements BCR-PDGFRα (Baxter et al., 2002; Safley et al., 2004; Trempat et al., 2003), TEL-PDGFRβ (Golub et al., 1994), SPTBN1-FLT3 (Grand et al., 2007), TP53BP1-PDGFRβ (Grand et al., 2004), BCR-FGFR1 (Demiroglu et al., 2001; Fioretos et al., 2001)… Comme pour BCR-ABL1, ces réarrangements conduisent à une activation constitutive d’une protéine tyrosine kinase fusionnée à une protéine contenant des domaines d’oligomérisation. C’est pourquoi nous avons recherché dans les régions 8p22 et 9p24 des gènes codant des tyrosines kinases. Or, en 9p24, se situe le gène codant pour la protéine tyrosine kinase cytoplasmique JAK2 (Janus kinase 2). Afin de vérifier si ce gène était réarrangé chez nos patients, nous avons utilisé la technique de FISH (Fluorescent in situ Hybridization). Cette technique consiste à utiliser des BACs (Bacterial Artificial Chromosomes) correspondants à des régions chromosomiques précises. Ces BACs sont marqués par nick-translation par l’incorporation de dUTP couplés à des fluorochromes, puis sont hybridés sur les lames contenant les chromosomes métaphasiques de nos patients. L’observation est réalisée au microscope à fluorescence. Cette technique nous a permis de mettre en évidence un réarrangement de JAK2 chez nos deux patients. Afin de rechercher le partenaire de JAK2 dans cette translocation, nous avons émis l’hypothèse que ce partenaire contiendrait des domaines de dimérisation ce qui permettrait une activation constitutive de JAK2, comme pour la chimère BCR-ABL. Le gène PCM1 (Pericentriolar Material 1) semblait être un bon candidat car il était situé en 8p22 d’une part et d’autre part il codait une protéine contenant des domaines coiled coil, domaines de dimérisation. PCM1 est impliquée dans l'assemblage des protéines du centrosome et dans l'organisation des microtubules. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons effectué une RTPCR avec des amorces gènes spécifiques, PCM1-JAK2 et JAK2-PCM1. Cette expérience nous a permis d’obtenir un produit PCR avec les amorces PCM1-JAK2 qui après séquençage nous 85 Résultats expérimentaux a permis d’identifier la fusion PCM1-JAK2. Nous avons confirmé ces résultats par FISH en montrant un réarrangement de PCM1 chez nos deux patients. La protéine de fusion PCM1-JAK2 obtenue conserve la totalité des domaines de dimérisation de PCM1 et du domaine kinase de JAK2. On peut supposer que cette protéine se dimérise grâce à ses domaines coiled coil, entraînant ainsi une activation constitutive de JAK2 sur le même modèle que BCR-ABL1 dans la LMC. 86 Translocation in atypical CML yields a new PCM1-JAK2 fusion gene M Bousquet et al 7249 granulocytes, 4% of blasts and 1% of erythroblasts. Bone marrow aspiration was hypercellular and exibited 54% of myeloblasts with positive peroxydase and 24% of eosinophils. No signs of myelodysplasia were observed. The diagnosis of AML M2 with eosinophilia developed on the setting of an atypical CML was made. Chromosomal analysis revealed an abnormal karyotype with an isolated t(8;9)(p22;p24) translocation. The patient was treated with a combination chemotherapy including Idarubicin and Aracytin associated with meningeal prophylaxis. He achieved a complete remission after a month. The treatment was completed with radiotherapy on solid mass diagnosed at admittance. Different FISH probes specific for ABL and FGFR1 (8p11) were tested and confirmed the lack of rearrangement of these genes in the two cases (data not shown). Therefore, we looked for the presence of candidate genes at 8p22 and 9p24. The examination of the multiple genes reported at 9p24 strongly suggested that JAK2 coding for a tyrosine kinase was involved. In addition, JAK2 had been reported in a t(9;12)(p24;p13) in a few cases of acute lymphoblastic leukaemia and chronic myeloproliferative disorders (Lacronique et al., 1997; Peeters et al., 1997). For these reasons we tested metaphase chromosomes by FISH with the corresponding JAK2 BAC probe (RP11-927H16) labelled by nick translation with biotin as already reported (Trempat et al., 2003). In both cases, a split signal was noticed: one part on chromosome 9p24 and the other part at 8p22 (Figure 1, 1a). When looking at locus 8p22, it appeared that the best candidate was the pericentriolar material 1 (PCM1) gene, which had been previously described in a reciprocal translocation generating a fusion gene with RET at 10q11 (Corvi et al., 2000). Therefore, we designed primer sets within the 30 coding sequences of JAK2 (corresponding to the TK domain) and within the 50 coding region of PCM1 and set up an RT–PCR analysis of total RNA from tumour cells of both patients. A 4 kb product was obtained with patient 1’s RNA (Figure 2). After sequencing, this product corresponded to a putative 9401 bp mRNA. The structure of the open reading frame of the chimeric PCM1-JAK2 transcript showed that PCM1 exon 37 (NM_006197) was in-frame with JAK2 exon 9 (NM_004972). This structure demonstrates the preservation of all the coiled-coil domains of PCM1 and the tyrosine kinase domain of JAK2 (Figure 3). The reverse transcript JAK2-PCM1 was detectable with the corresponding primers (Figure 2). A PCR product of approximately 700 bp was obtained from a 2363 bp long fusion in-frame transcript. As a result of an important degradation of the RNA, RT–PCR remained unsuccessful in patient 2. However, the fusion of PCM1 with JAK2 was confirmed by FISH in both patients (Figures 1b, 2a, b). Our results demonstrate that PCM1-JAK2 is a new fusion gene implicated in the development of myeloproliferative disorders. Our cases corresponded to atypical CML in which this abnormality was isolated and thus corresponded to the main oncogenic event. JAK2 is the Patient 1 A B a a b b Patient 2 Figure 1 FISH analysis: Fluorescence in situ hybridisation with the JAK2 probe (BAC RP11-927H16) and the PCM1 probe (BAC RP11-484L21) labelled with biotin and digoxigenin respectively, using the nick translation kit (Amersham pharmacia biotech) according to the manufacturer’s instructions. Patient 1: (1a) FISH with JAK2 probe (Baxter et al.), the signal is split between derived chromosomes 9 and 8 (arrows). (1b) FISH with JAK2 (green) and PCM1 (red) probes, the two signals are split (arrows: fusion signals on derived chromosomes 8 and 9). Patient 2: metaphase (2a) and corresponding FISH (2b) with JAK2 (green) and PCM1 (red) probes, the two signals are split (arrows: fusion signals). The other signals correspond to the untranslocated chromosomes 8 and 9. JAK2 and PCM1 are rearranged in the two cases predominant JAK kinase activated in response to several growth factors and cytokines such as IL-3, GM-CSF and erythropoietin (Barber and D’Andrea, 1994; Carron et al., 2000; Valdembri et al., 2002). Moreover, JAK2 has been previously implicated in rare cases of T-ALL (Lacronique et al., 1997), B-ALL and atypical CML (Peeters et al., 1997), and was found to be fused with TEL/ETV6. This fusion gene codes for a chimeric protein with oncogenic properties related to the tyrosine kinase activity of JAK2. TEL/ETV6 belongs to a family of genes with ETS DNA binding domains and helix loop helix domains that allow oligomerisation of these proteins. Indeed, TEL-JAK2 fusion entails a constitutive activation of the tyrosine kinase domains of JAK2 (Lacronique et al., 1997). It has been shown that this construct was able to induce the growth of Ba/F3 cells in an IL-3-independent manner (Lacronique et al., 1997). In addition, TEL-JAK2 activates the PI 30 Kinase/AKT pathway (Nguyen et al., 2001). Interestingly, transgenic mice for TEL-JAK2 develop fatal CD8 þ acute T-cell leukaemia with a constitutive activation of STAT1 and STAT5 (Carron et al., 2000). Recent publications have reported a high incidence of a single-activating mutation in the JH2 domain of JAK2 Oncogene Translocation in atypical CML yields a new PCM1-JAK2 fusion gene M Bousquet et al Marker Blank JAK2-PCM1 PCM1-JAK2 Marker 7250 4Kbp 700bp Figure 2 RT–PCR analysis of the chimeric PCM1-JAK2 transcript: Total RNA was extracted according to the Trizol method (Gibco-BRL) and reverse transcribed using the Marathon cDNA Amplification kit (BD Biosciences). PCR were performed with the BD advantage 2 PCR enzyme system (BD Biosciences) according to the manufacturer’s instructions. A 4 kbp product and a 700 bp PCR product were obtained with primers PcmF/JakK and JakC/ PcmO, respectively (see sequences below). Each PCR reaction was processed with a blank corresponding to mix PCR without input cDNA. The blank shown in the picture correspond to the negative control of the PCM1-JAK2 reaction PCR. PCR products were purified using the QIAquick PCR Purification kit (Qiagen). The internal primer JakF was used to sequence the breakpoint between PCM1 and JAK2, using the ABI Prism Dye Terminator kit (Perkin-Elmer Applied Biosystem). PcmF 50 -TACAGCTGT CAGCTGCTAGTGTGGG-30 ; PcmO 50 -TGGGCTCCCACCGT TTCACCTTCTT-30 ; JakK 50 -CATCTGGGCATCCATCTGGTC TTGG-30 ; JakF 50 -CTCGTCTCCACAGACACATACTCCAT-30 ; JakC 50 -ACTGGAAACGGTGGAATTCAGTGGTC-30 a (Baxter et al., 2005; James et al., 2005; Levine et al., 2005). This reinforces the implication of this kinase in the development of myeloproliferative disorders. However, this mutation is mainly observed in chronic myeloproliferative disorders other than CML or atypical CML. The situation is similar for PDGFRA which can be activated by a single mutation in gastroinstestinal stromal tumours (Heinrich et al., 2003) or by a rearrangement in some cases of chronic myeloproliferative disorders (Baxter et al., 2002; Cools et al., 2003; Trempat et al., 2003). In our study, the partner gene of JAK2 is PCM1 which encodes a 228kD protein containing several potential coiled-coil domains in its amino-terminal part (Balczon et al., 1994). This protein is localized in cytoplasmic granules referred to as centriolar satellites. Experiments aimed at blocking PCM1 activity with either anti-PCM1 antibodies or small interference RNA lead to a disorderly assembly of centrosomal proteins and microtubules organisation, suggesting that PCM1 plays a pivotal role in these processes (Dammermann et al., 2004), in particular in the progression of the cell cycle (Balczon et al., 2002). PCM1 gene corresponds to a chromosomal region frequently lost in cancers (Emi et al., 1992; Bhattacharya et al., 2003), but its implication in the t(8;10)(p22;q11) translocation in a case of thyroid papillary carcinoma has drawn our attention to its possible implication in chimerical proteins such as PCM1-RET. In addition, its partner in the latter case is a receptor with tyrosine kinase activity (Corvi et al., 2000). Since there is a relative ubiquitous expression of PCM1, it is likely that the PCM1 promoter overrides the expression of the PCM1-JAK2 fusion gene, in which the carboxy-terminus corresponds to the catalytic activity of PCM1 exon37 Jak2 exon9 CCA GTG TTA GTG AAT GAC TAT CGA GAA AAT GTC ATT GAA TAT b 6124bp 6671bp PCM1 mRNA 3’ 5’ CCD 1 2 3 4 5 6 7 8 9 9401bp PCM1-JAK2 mRNA 5’ JH2 PTK domain 3’ JH2 PTK domain 3’ JAK2 mRNA 5’ 1820bp 5097bp Figure 3 Sequence of the new fusion transcript: (a) Open reading frame of the chimeric PCM1-JAK2 gene. (b) Structure of PCM1, PCM1-JAK2 and JAK2 mRNAs. CCD, coiled coil domain; JH2, JAK homology/pseudokinase domain of JAK2; PTK, protein tyrosine kinase Oncogene Translocation in atypical CML yields a new PCM1-JAK2 fusion gene M Bousquet et al 7251 JAK2. As a result of the presence of multiple coiled-coil domains in the amino-terminal part of PCM1, it is conceivable that the PCM1-JAK2 chimera undergoes an oligomerisation resulting in an activation of the tyrosine kinase domain of JAK2. Further in vitro experiments are needed to confirm that the JAK/STAT and the PI 30 Kinase/AKT pathways are constitutively activated in response to PCM1-JAK2 autophosphorylation. We described herein two cases of a new translocation variant involving PCM1 and JAK2 genes. The identification of these two partner genes would help in further characterising new cases of myeloproliferative disorders with such a translocation and in monitoring the residual disease after treatment. The clinical presentation of our patients was slightly different, but both had a background of atypical CML. However, one patient was diagnosed in chronic phase without hypereosinophilia while the second was investigated at an acute phase (circulating immature cells from the bone marrow with blast crisis and hypereosinophilia). In a more prospective point of view, one can suspect that JAK2 will be a good target for new compounds with antityrosine kinase activity. Note added in proof During the submission of this manuscript, we have been aware of similar results published by Reiter et al. (2005). In their report, they found the same PCM1JAK2 rearrangement in seven patients with identical and distinct breakpoints. Clinically, their patients had atypical CML, chronic eosinophilic leukaemia, secondary acute myeloid leukaemia and pre-B cell acute lymphoblastic leukaemia. However, contrary to our study, they did not find reverse transcripts in all cases. Acknowledgements We thank Dr Storlazzi, University of Milano, and Dr Max Chaffanet, INSERM U119, Marseille, for the generous gift of the BAC JAK2 (RP11-927H16) and PCM1 (RP11-484L21), respectively. Special thanks to Drs Fabienne Meggetto and Jean-Pierre Jaffrezou, INSERM U563 CPTP, Toulouse, France, for critical reading of the manuscript. Grants: Cancéropole Grand Sud Ouest, Ligue contre le Cancer, Comités du Gers et de la Haute Garonne References Balczon R, Bao L and Zimmer WE. (1994). J. Cell Biol., 124, 783–793. Balczon R, Simerly C, Takahashi D and Schatten G. (2002). Cell Motil. Cytoskeleton., 52, 183–192. Barber DL and D’Andrea AD. (1994). Mol. Cell. Biol., 14, 6506–6514. Baxter EJ, Hochhaus A, Bolufer P, Reiter A, Fernandez JM, Senent L, Cervera J, Moscardo F, Sanz MA and Cross NC. (2002). Hum. Mol. Genet., 11, 1391–1397. 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Oncogene Translocation in atypical CML yields a new PCM1-JAK2 fusion gene M Bousquet et al 7252 Reiter A, Walz C, Watmore A, Schoch C, Blau I, Schlegelberger B, Berger U, Telford N, Aruliah S, Yin JA, Vanstraelen D, Barker HF, Taylor PC, O’Driscoll A, Benedetti F, Rudolph C, Kolb HJ, Hochhaus A, Hehlmann R, Chase A and Cross NC. (2005). Cancer Res., 65, 2662–2667. Oncogene Trempat P, Villalva C, Laurent G, Armstrong F, Delsol G, Dastugue N and Brousset P. (2003). Oncogene, 22, 5702–5706. Valdembri D, Serini G, Vacca A, Ribatti D and Bussolino F. (2002). FASEB J., 16, 225–227. Résultats expérimentaux Article 2 A novel PAX5-ELN fusion protein identified in B-cell acute lymphoblastic leukemia acts as a dominant negative on wild-type PAX5 Marina Bousquet, Cyril Broccardo, Cathy Quelen, Fabienne Meggetto, Emilienne Kuhlein, Georges Delsol, Nicole Dastugue, et Pierre Brousset Blood. 2007 ; 109(8) : 3417-3423 87 Résultats expérimentaux 88 Résultats expérimentaux La translocation t(7;9)(q11 ;p13) dans les leucémies aiguës lymphoblastiques B La translocation t(7;9)(q11;p13) a été observée chez deux patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique B (LAL-B). L’étude de cette translocation a été abordée par la recherche de gènes candidats au niveau des points de cassures. Or, en 9p13 se situe le gène PAX5. Comme nous l’avons vu dans l’introduction, le gène PAX5 code un facteur de transcription membre de la famille Paired Box. Il joue un rôle crucial dans la différenciation des lymphocytes B. Il est exprimé du stade pro-B jusqu’au stade B mature puis son expression s’éteint pour permettre leur différenciation en plasmocytes. PAX5 régule un certain nombre de gènes tels que CD19, BLK, MB1, LEF-1, N-MYC ou RAG2. Il peut agir en tant qu’activateur ou répresseur ; il a été démontré qu’il régulait positivement la transcription de CD19, N-MYC, MB1 ou LEF-1 et réprimait celle de PD-1. PAX5 est impliqué dans différentes translocations chromosomiques. Dans certains cas de lymphomes non hodgkiniens porteurs de la t(9;14)(p13;q32), le gène PAX5 est juxtaposé au gène codant pour la chaîne lourde des immunoglobulines ce qui entraîne une surexpression de la protéine. PAX5 est également impliqué dans la formation d’une protéine de fusion PAX5-ETV6 dans des leucémies aiguës lymphoblastiques B résultant de la translocation dic(9;12)(p13;p13). Le gène PAX5 semblait donc être un bon candidat dans la translocation t(7;9). Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé la technique de FISH, en utilisant des BACs marqués correspondants à la région chromosomique de PAX5. Lorsque l’on hybride ces sondes sur les chromosomes métaphasiques des patients porteurs de la t(7;9) on observe une division du signal entre les deux chromosomes pathologiques der(7) et der(9). PAX5 est réarrangé chez nos deux patients. De plus, l’utilisation de sondes chevauchantes, nous a permis de localiser le point de cassure au sein de PAX5 entre ses exons 7 et 10. PAX5 semble être impliqué dans la formation d’une nouvelle protéine de fusion étant donné qu’il est réarrangé au sein de son gène. La protéine de fusion obtenue pourrait être composée de la partie 5’ de PAX5 et de la partie 3’ du gène situé sur le chromosome 7, afin que PAX5 conserve son domaine PBD de liaison à l’ADN nécessaire, comme dans les autres translocations, au potentiel oncogénique. 89 Résultats expérimentaux L’éventuel partenaire de PAX5 dans cette translocation a été recherché par la technique de RACE PCR (Rapid Amplification of cDNA Ends). Cette technique consiste à retro-transcrire l’ARNm total grâce à une amorce oligo-dT couplée à une queue flottante. L’ADNc obtenu est alors amplifié par PCR en utilisant une amorce sens spécifique de PAX5 et une amorce antisens correspondant à la séquence de la queue flottante. Le séquençage du produit obtenu permet ainsi de déterminer directement le partenaire de PAX5. Cette technique nous a permis de mettre en évidence le réarrangement de PAX5 avec le gène de l’élastine (ELN). Cette translocation conduit à la juxtaposition du domaine de liaison à l’ADN de PAX5, sans ses domaines de transactivation et de répression, à la quasi-totalité de l’élastine qui est une protéine de la matrice extra-cellulaire. Afin de comprendre le rôle de cette nouvelle protéine de fusion dans la pathologie, nous avons cloné le cDNA de PAX5-ELN, puis nous l’avons transfecté dans des fibroblastes de souris (NIH3T3) ainsi que dans une lignée de lymphome de Burkitt (DG75). En microscopie confocale, nous avons observé une localisation nucléaire de la chimère PAX5ELN. Par immunoprécipitation de chromatine, nous avons démontré que PAX5-ELN garde les propriétés de liaison à l’ADN de PAX5. En effet, elle est toujours capable de se lier sur les promoteurs des gènes cibles de PAX5 tels que CD19 ou BLK. Différentes co-transfections, dans des cellules HeLa, avec les constructions PAX5, PAX5-ELN et le gène rapporteur luciférase sous le contrôle du promoteur CD19, nous ont permis de mettre en évidence un rôle de dominant négatif de PAX5-ELN sur le PAX5 sauvage. Cet effet semble se confirmer dans les cellules leucémiques des patients où l’on observe, par PCR quantitative, une diminution de la transcription de CD19 et BLK. Cependant, aucune variation d’expression n’a été observée pour les cibles de PAX5 telles que MB1, LEF-1 et BLNK dans les cellules leucémiques des patients. Enfin, la transfection de PAX5-ELN dans la lignée DG75 exprimant PAX5 de façon endogène, nous a permis d’observer une diminution de l’expression de BLNK, MB1 et LEF-1, mais aucun changement pour CD19 et BLK. Cette étude a permis de démontrer que la chimère PAX5-ELN exerce un rôle de dominant négatif sur PAX5 sauvage, dans un contexte d’haploinsuffisance. Il s’agit de la première description d’une fusion entre un facteur de transcription et une protéine structurale dans les tumeurs lymphoïdes. 90 From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. 2007 109: 3417-3423 Prepublished online Dec 19, 2006; doi:10.1182/blood-2006-05-025221 A novel PAX5-ELN fusion protein identified in B-cell acute lymphoblastic leukemia acts as a dominant negative on wild-type PAX5 Marina Bousquet, Cyril Broccardo, Cathy Quelen, Fabienne Meggetto, Emilienne Kuhlein, Georges Delsol, Nicole Dastugue and Pierre Brousset Updated information and services can be found at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/cgi/content/full/109/8/3417 Articles on similar topics may be found in the following Blood collections: Oncogenes and Tumor Suppressors (791 articles) Signal Transduction (1922 articles) Information about reproducing this article in parts or in its entirety may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/misc/rights.dtl#repub_requests Information about ordering reprints may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/misc/rights.dtl#reprints Information about subscriptions and ASH membership may be found online at: http://bloodjournal.hematologylibrary.org/subscriptions/index.dtl Blood (print ISSN 0006-4971, online ISSN 1528-0020), is published semimonthly by the American Society of Hematology, 1900 M St, NW, Suite 200, Washington DC 20036. Copyright 2007 by The American Society of Hematology; all rights reserved. From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. NEOPLASIA A novel PAX5-ELN fusion protein identified in B-cell acute lymphoblastic leukemia acts as a dominant negative on wild-type PAX5 Marina Bousquet, Cyril Broccardo, Cathy Quelen, Fabienne Meggetto, Emilienne Kuhlein, Georges Delsol, Nicole Dastugue, and Pierre Brousset 1Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) U563, Centre de Physiopathologie de Toulouse Purpan, Toulouse, France; 2Université Paul Sabatier, Toulouse, France; 3Laboratoire d’Anatomie Pathologique, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Purpan, Toulouse, France We report a novel t(7;9)(q11;p13) translocation in 2 patients with B-cell acute lymphoblastic leukemia (B-ALL). By fluorescent in situ hybridization and 3ⴕ rapid amplification of cDNA ends, we showed that the paired box domain of PAX5 was fused with the elastin (ELN) gene. After cloning the full-length cDNA of the chimeric gene, confocal microscopy of transfected NIH3T3 cells and Burkitt lymphoma cells (DG75) demonstrated that PAX5-ELN was localized in the nucleus. Chromatin immunoprecipitation clearly in- dicated that PAX5-ELN retained the capability to bind CD19 and BLK promoter sequences. To analyze the functions of the chimeric protein, HeLa cells were cotransfected with a luc-CD19 construct, pcDNA3-PAX5, and with increasing amounts of pcDNA3-PAX5-ELN. Thus, in vitro, PAX5-ELN was able to block CD19 transcription. Furthermore, real-time quantitative polymerase chain reaction (RQ-PCR) experiments showed that PAX5ELN was able to affect the transcription of endogenous PAX5 target genes. Since PAX5 is essential for B-cell differentiation, this translocation may account for the blockage of leukemic cells at the pre–B-cell stage. The mechanism involved in this process appears to be, at least in part, through a dominantnegative effect of PAX5-ELN on the wildtype PAX5 in a setting of PAX5 haploinsufficiency. (Blood. 2007;109:3417-3423) © 2007 by The American Society of Hematology Introduction PAX5 is a member of the highly conserved paired-box (PAX) domain family of transcription factors. The PAX5 gene plays an important role in both cell differentiation as well as in embryonic development, and is located on chromosome 9p13.1 This locus contains 2 distinct promoters, resulting in 2 alternative 5⬘ exons (1a and 1b).2 PAX5b is transcribed in the central nervous system and testis as well as in the B-lymphoid lineage, while PAX5a, also named B-cell–specific activator protein (BSAP), is specifically transcribed in the lymphoid lineage. PAX5a/BSAP is expressed from early stages of B-cell development up to mature B cells and is down-regulated during terminal differentiation into plasma cells.3 In bone marrow of Pax5⫺/⫺ mice, B lymphopoiesis is completely arrested at the pro-B stage, revealing the essential role of this gene in early B-cell lymphopoiesis.4 PAX5-binding sites have been identified in the regulatory sequences of a number of genes, including CD19,5 BLK,6 BLNK,7 MB1 (Ig␣), N-myc, LEF1,8 and RAG2.9 PAX5 can act as an activator or a repressor of transcription. It has been shown to activate CD19, N-myc, MB1, and LEF1 expression and to repress PD-1 transcription.8 PAX5 plays an essential role in B-cell lineage commitment by suppressing alternative lineage choices.10-12 Indeed, it represses the transcription of Notch1, which is necessary for the commitment of lymphoid progenitors to the T-cell pathway,13 and the transcription of M-CSFR, thus rendering B-cell precursors unresponsive to the myeloid cytokines such as macrophage colony-stimulating factor (M-CSF).12 Chromosomal translocations involving the PAX5 gene have been described in different types of B-cell malignancies. The t(9;14)(p13;q32) translocation in B-cell non-Hodgkin lymphoma results in juxtaposition of the complete coding sequence of PAX5 to the IGH gene cluster, and leads to elevated PAX5 expression.14,15 Moreover, PAX5 is involved in the chimeric transcript PAX5-ETV6 in patients with B-cell acute lymphoblastic leukemia (B-ALL) who have a dic(9;12)(p13;p13) translocation.16,17 The latter fusion protein retains the paired-box domain of PAX5 fused to the helix-loop-helix and DNA-binding domain of ETV6. In this case, the chimeric protein most probably acts as an aberrant transcription factor.17 The paired box is a DNA-binding domain that is highly conserved during evolution in all PAX genes.18-20 This domain is conserved in all fusion transcripts involving a PAX gene, including PAX5-ETV6 and others described, such as PAX3-FKHR21 and PAX8-PPARG1.22 PAX5 also contains a conserved octapeptide motif and a partial homeodomain. The C-terminal region contains a transcriptional activation domain, and the extreme C-terminal region acts as a repression domain.23 Furthermore, PAX5 displays aberrant hypermutation in more than 50% of diffuse large B-cell lymphomas.24 In this study, we report the molecular characterization of a new chromosomal t(7;9)(q11;p13) translocation in 2 patients with B-ALL. This translocation juxtaposes the 5⬘ region of PAX5 (at 9p13), including its paired-box domain (PBD) and almost the entire sequence of elastin (ELN) (at 7q11.3). Submitted May 23, 2006; accepted December 9, 2006. Prepublished online as Blood First Edition Paper, December 19, 2006; DOI 10.1182/blood-200605-025221. The publication costs of this article were defrayed in part by page charge payment. Therefore, and solely to indicate this fact, this article is hereby marked ‘‘advertisement’’ in accordance with 18 USC section 1734. The online version of this manuscript contains a data supplement. © 2007 by The American Society of Hematology BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 3417 From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. 3418 BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 BOUSQUET et al Patients, materials, and methods Patients Patient 1 is a 38-year-old male who presented with a B-ALL of pre-B3 phenotype (CD10⫹ C⫹). Cells were obtained from a bone marrow aspiration. The karyotype showed an isolated t(7;9)(q11;p13) translocation: 46, XY, t(7;9)(q11;p13)[17]. Patient 2 is a 16-year-old male with B-ALL of pre-B2 phenotype (CD10⫹ C⫺). Cells were obtained from a bone marrow aspiration. The karyotype displayed a balanced t(7;9)(q11;p13) translocation associated with a deletion 9p on the other chromosome 9: 46, XY, t(7;9)(q11;p13), del(9)(p11p13)[14]/46, XY[1]. In parallel, 6 other patients with B-ALL were selected to serve as controls. All these patients had a pre–B-cell phenotype (pre-B1 to pre-B4).25 Their karyotypes were as follows: C1 (pre-B4): 46,XY, del(6) (q13q23),der(19)t(1;19)(q23;p13)[10]/46, idem,der(21)t(1;21)(q12;p11)[2]/ 46, XY[4]; C2 (pre-B2): 46, XY, t(9;22)(q34;q11)[11]; C3 (pre-B1): 46, XX, t(4;11)(q21;q23)[19]/46, XX[1]; C4 (pre-B3): 46, XY, del(11)(q21), dup(21)(q?)[2]/46, XY[10]; C5 (pre-B2): 46, XX, t(1;22)(q11;p11)[10]/46, XX, t(1;22)(q11;p11), del(11)(q14q23)[1]/ 46, XX[8]; and C6 (pre-B2/3): 46, XY, t(9;22)(q34;q11)[3]/45, idem,⫺7[7]. The approval of the French equivalent of the Institutional Review Board (Comité Consultatif de Préservation des Personnes en Recherche Biologique [CCPPRB]) is not required for investigations based on archived materials that have been routinely used for diagnostic purposes. Cell lines DG75, HeLa, and NIH3T3 cells were grown at 37°C, 5% CO2, in RPMI medium or Dulbecco modified Eagle medium (DMEM; Invitrogen-Gibco, Carlsbad, CA) with 10% decomplemented fetal calf serum (FCS; InvitrogenGibco), 2 mM L-glutamine, 1 mM sodium pyruvate, 50 U/mL penicillin, and 50 g/mL streptomycin. FISH The bacterial artificial chromosome (BAC) clones spanning the PAX5 gene (RP11-243F8, RP11-297B17, and RP11-344B23) and the ELN gene (CTD-2278A11) were obtained from the Welcome Trust Sanger Institute (http://www.sanger.ac.uk). DNA was labeled with biotin-16dUTP or digoxigenin-11-dUTP (Roche, Indianapolis, IN) using a nick-translation kit (Amersham Biosciences, Arlington Heights, IL) according to the manufacturer’s instructions. Slides were observed under a Zeiss Axioplan 2 microscope (Zeiss, Jena, Germany) equipped with a 100⫻/1.3 numerical aperture (NA) oil objective. Images were acquired with a high-resolution JAIM3000 camera (Metasystems, Altlussheim, Germany) and were processed using ISIS3 software (Metasystems). 3ⴕ RACE PCR and RT-PCR Total RNA was extracted according to the TRIZOL method (InvitrogenGibco). Total RNA (1 g) from Patient 1 was reverse-transcribed into cDNA using an oligo dT-anchor primer (5⬘/3⬘ rapid amplification of cDNA ends [RACE] kit, 2nd generation; Roche). The cDNA product was used as template in a polymerase chain reaction (PCR) experiment using the BD Advantage 2 PCR enzyme system (BD Biosciences, Palo Alto, CA), a PCR anchor primer (5⬘-GACCACGCGTATCGATGTCGAC-3⬘), and a PAX5specific forward primer, PAXF (5⬘-CATAGTGTCCACTGGCTCCGTG3⬘), corresponding to the nucleotides spanning exons 4 and 5 junction of PAX5 mRNA (NM_016734, National Center for Biotechnology Information [NCBI]). PCR was carried out with a GeneAmp PCR system 9600 (Perkin Elmer, Shelton, CT) according to the following cycling parameters: 95°C initial denaturation for 2 minutes, 5 cycles of 95°C for 5 seconds, 72°C for 3 minutes, 5 cycles of 95°C for 5 seconds, 70°C for 3 minutes, and 25 cycles of 95°C for 5 seconds, 68°C for 3 minutes. A final extension was performed at 72°C for 10 minutes. The PCR product was purified using the QiaQuick PCR Purification kit (Qiagen, Valencia, CA). An internal PAXG primer (5⬘-GGTATTCAGGAGTCTCCGGTGC-3⬘) was used to sequence the PCR product using the ABI Prism Dye Terminator kit (Perkin-Elmer; Applied Biosystems, Foster City, CA). The PAX5a-ELN transcript was amplified using PAXQ (5⬘-CCCTGTCCATTCCATCAAGTCCTG-3⬘), and ELN9 (5⬘-ATGAGGTCGTGAGTCAGGGGTC-3⬘) primers; and the PAX5b-ELN transcript was amplified using PAXQ and PAXR (5⬘-CCGGCCTGCAGTCTGGAGCG-3⬘) primers. Cloning of PAX5-ELN Full-length PAX5-ELN and wild-type (wt)–PAX5 cDNA was amplified from patient 1 using PAXQ or ELN9 and PAXQ or PCR5 (5⬘-GGCTGGGCTGGGGCTGCGGTTATTT-3⬘) primers, respectively, and was cloned in the pCRII vector (TA cloning kit, Dual Promoter; Invitrogen-Gibco). After digestion with EcoRI, PAX5-ELN was cloned into a pcDNA3 vector (Invitrogen-Gibco). PAX5 was also cloned in pcDNA3 after digestion using HindIII and NotI. The constructs were sequenced and tested using the Transcend Non-Radioactive Translation Detection Systems (Promega, Madison, WI). Cell transfections Transient transfections were performed on DG75 with 15 g pcDNA3PAX5-ELN by electroporation as described previously.26 HeLa and NIH3T3 cells were transfected using FuGENE 6 Transfection Reagent (Roche). For real-time quantitative (RQ)–PCR experiments, 5 ⫻ 106 DG75 cells were cotransfected with 30 g pcDNA3 or pcDNA3-PAX5-ELN constructs and 1 g of a green fluorescence protein (GFP) expression construct (pmaxGFP; Amaxa Biosystems, Cologne, Germany). GFP positive cells were sorted, 1 day after transfection, using an EPICS ALTRA cell sorter (Beckman Coulter, Hialeah, FL). Western blotting Cells were lysed with Passive Lysis Buffer (PLB; Promega) for 30 minutes at 4°C on a rocking platform and then sonicated 3 times for 10 seconds. Total proteins were separated by 7.5% sodium dodecyl sulfate–polyacrylamide gel electrophoresis (SDS-PAGE) and then electrotransferred onto nitrocellulose membranes. The membranes were blocked with a solution of 1% milk and 1% bovine serum albumin (BSA) in TBST (0.1% Tween 20 in TBS) and probed with appropriate primary and secondary antibodies diluted in TBST. The immunoreactive bands were visualized using the enhanced chemiluminescence (ECL) lighting system (Perkin Elmer). Confocal microscopy Cells were labeled as described previously,27 24 hours after transfection, using the anti-PAX5 N-terminal rabbit polyclonal antibody (ab12000; Abcam, Cambridge, MA) or the anti-PAX5 mouse monoclonal antibody (sc-13146; Santa Cruz Biotechnology, Santa Cruz, CA) and the anti-ELN rabbit polyclonal antibody (sc-25736; Santa Cruz Biotechnology). They were then incubated with the appropriate secondary antibody (Alexa Fluor 488 anti-rabbit antibody and Alexa Fluor 594 goat anti-mouse antibody). Slides were observed under a Zeiss LSM 510 confocal inverted microscope equipped with a 63⫻/1.4 NA oil objective. Images were processed using Zeiss LSM 510 software. ChIP Chromatin immunoprecipitation (ChIP) assays were performed using a ChIP assay kit (Upstate Biotechnology, Lake Placid, NY) following the manufacturer’s instructions. Briefly, DG75 cells were transiently transfected with 15 g of pcDNA3-PAX5-ELN, pcDNA3-PAX5, or pcDNA3 alone (negative control). After 40 hours of growth, 1% formaldehyde was added directly to the culture medium to cross-link proteins to DNA. The cell pellet was lysed with SDS lysis buffer and sonicated to shear DNA to a size range between 200 and 1000 bp. After centrifugation, the supernatant was diluted 10-fold in ChIP dilution buffer and incubated and rotated overnight at 4°C with anti-ELN, anti-PAX5, mouse IgG2a (DAKO, From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 PAX5-ELN FUSION GENE IN B-ALL 3419 Carpinteria, CA), normal rabbit IgG (Upstate Biotechnology), or without antibody. Protein A agarose/salmon sperm DNA were then used to immunoprecipitate the antibody/protein/DNA complex. After washing, the complex was incubated at 65°C for 4 hours to reverse the protein/DNA cross-links. The DNA was then purified by phenol/chloroform extraction and used as a template for PCR amplification. PCR was performed using the BD Advantage 2 PCR enzyme system (BD Biosciences), CD19F (5⬘GTGGTAGTGAGAGCTGGGATGAA-3⬘), and CD19R (5⬘-CAGCTTCGCGCAGGGGATGCT-3⬘) primers to amplify the region spanning the PAX5-binding site of the CD19 promoter, BLKPrF (5⬘-GAGGCTCTGAGATCCAAGTCAAC-3⬘) and BLKPrR (5⬘-TGTGCCATCTGTGTGCACCAGG-3⬘) primers for the BLK promoter, and SERPINA1PrF (5⬘-AGCCCAGATGCTGCAATAGA-3⬘) and SERPINA1PrR (5-AGCAGGTGAGGCAAGTAAGG-3⬘) for the SERPINA1 promoter. PCR products were resolved on 2% agarose gels, visualized after ethidium bromide staining, and subsequently sequenced. Luciferase assay HeLa cells were transfected with 5 g luc-CD19, 1 g pcDNA3-PAX5, increasing amounts of pcDNA3-PAX-ELN (0.3-9.0 g), and 0.4 g pRL-CMV (Promega). Cells were lysed, 40 hours after transfection, with 1 mg/mL BSA in PLB. Firefly luciferase gene expression normalized for Renilla luciferase activity was analyzed using the Dual-luciferase Reporter assay system (Promega). Additional experiments using 5 g luc-CD19, increasing amounts of pcDNA3-PAX5 (1.3-10.0 g), and 0.4 g pRLCMV were performed as a control of specificity (Figure S1, available on the Blood website; see the Supplemental Figure link at the top of the online article). Quantitative RT-PCR cDNA was synthesized using Moloney murine leukemia virus (M-MLV) reverse transcriptase (RT; Invitrogen) according to the manufacturer’s instructions. Quantitative PCR was performed on an ABI7000 (Applied Biosystems) using qPCR MasterMix Plus for SYBR green (Eurogentec, Herstal, Belgium). CD19A (5⬘-CTTCA TCTTCAAAGAGCCCTGG-3⬘) and CD19B (5⬘-CTTTGAAGAATCTCCTGGTGGG-3⬘) primers were used to amplify the CD19 cDNA. BLKF (5⬘-CCTGGAAATGGAAAGGTGG TTC-3⬘) and BLKR (5⬘-GGAGAAGGCACCTTTGTTGGTT-3⬘) amplified the BLK cDNA. BLNKA (5⬘-CTGCCAAGATTTACAGAAGGGG-3⬘) and BLNKB (5⬘-AACGCCAGCTTC CTGTTCTGAA-3⬘) amplified the BLNK cDNA. MB1A (5⬘-CTGCTGCTGTTCAGGAAA CG-3⬘) and MB1B (5⬘GTCCAGGTTCAGGCCTTCAT-3⬘) amplified the MB1 cDNA. LEF1A (5⬘-ACACCCGTCACACATCCCAT-3⬘) and LEF1B (5⬘-CACCCGGAGACAA GGGATAA-3⬘) amplified the LEF1 cDNA. The presented data correspond to the mean of 2⫺⌬⌬Ct from 3 independent reactions, normalized to the MLN51 and S14 reference genes. Results Rearrangement of PAX5 The investigations were based on the assumption that PAX5, located at 9p13, was rearranged in the 2 patients. As PAX5 plays an important role in the B-cell lineage commitment, its deregulation could explain the differentiation blockage of the leukemic cells. We therefore tested metaphase chromosomes of the 2 patients by FISH (fluorescent in situ hybridization) with PAX5 BAC probes. When we used the probe RP11-243F8 corresponding to the entire sequence of PAX5 gene, we observed a split signal in both patients: one part on chromosome 9p13 and the other part on chromosome 7q11 (Figure 1Ai-ii). With additional probes (RP11-297B17 and RP11-344B23), we observed that PAX5 was split between exons 7 and 10 in both patients (Figure 1Bi-ii). Figure 1. Rearrangement of the PAX5 gene detected by FISH. FISH with PAX5 probes on both patients. (Ai-ii) FISH with PAX5 probe A: the RP11-243F8 BAC probe corresponds to the entire sequence of PAX5 gene. The signal of this probe is split between derived chromosomes 7 and 9 (arrows). (Bi-ii) FISH with PAX5 probe B: the BAC RP11-297B17 and RP11-344B23 correspond respectively to the 5⬘ part of the PAX5 gene up to intron 7 and the 3⬘ part of PAX5 from intron 7. FISH only shows a split of the RP11-344B23 probe. Thus, PAX5 is rearranged in both patients between exons 7 and 10. Identification of the partner of PAX5 Several lines of evidence indicated that a new chimeric gene was created, composed of the 5⬘ part of PAX5 containing the PBD domain and the 3⬘ part of another gene. To identify the partner of PAX5, we performed 3⬘ RACE PCR using primers located upstream from exon 7. A 1000-bp product was obtained from the RNA of Patient 1 (Figure 2A). Sequencing revealed that this product corresponded to the 5⬘ part of PAX5 fused to ELN. FISH confirmed involvement of ELN with a specific BAC probe (Figure 2B). For both patients, the structure of the open reading frame of the chimeric PAX5-ELN transcript showed that PAX5 exon 7 (NM_016734, NCBI) was fused in frame with ELN exon 2 (NM_000501) (Figure 3A). RT-PCR analysis revealed the presence of 2 alternative fusion transcripts, PAX5a-ELN and PAX5b-ELN, as shown in Figure 2C. However, we were unable to detect the reverse fusion transcript ELN-PAX5, which may be explained by differential promoter activity, as we observed the presence of wild-type PAX5 mRNA but not ELN mRNA (M.B., unpublished results, July 2006). The structure of the chimeric protein therefore comprised the PAX5 PBD (DNA-binding domain) and its nuclear localization sequence (NLS) fused to ELN without its signal peptide (Figure 3B). Nuclear localization of PAX5-ELN Due to the structure of PAX5-ELN, we postulated that this fusion protein should be localized to the nucleus. To confirm this hypothesis, we cloned the full-length cDNA amplified from Patient 1’s material in a pcDNA3 vector. The pcDNA3-PAX5a-ELN construct was selected for further experiments because PAX5a corresponds to BSAP, specific to the B lineage. The construct was sequenced and successfully tested in in vitro transcriptiontranslation experiments (M.B., unpublished results, October 2005). Transient transfections with this construct were performed in From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. 3420 BOUSQUET et al BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 staining, it remains difficult to categorically state that both proteins colocalized (Figure 4B). Transfection experiments on HeLa cells further support the nuclear localization of the PAX5-ELN protein (M.B., unpublished results, April 2006). Binding of PAX5-ELN on CD19 and BLK gene promoters Since PAX5-ELN is localized to the nucleus, we sought to determine whether PAX5-ELN was able to bind the promoter of PAX5 target genes. The CD19 gene was chosen because it is described as a specific target of PAX5. Therefore, we transfected DG75 cells with pcDNA3-PAX5-ELN or pcDNA3-PAX5 constructs. ChIP experiments on transfected DG75 cells were performed using anti-ELN or anti-PAX5 antibodies. PCR reactions with specific primers clearly showed that PAX5-ELN was able to bind endogenous CD19 promoter sequences, as was PAX5 (Figure 5A). The same experiments were performed for BLK promoter sequences, another known target of PAX5. We observed the same results: both PAX5-ELN and PAX5 were able to bind to BLK promoter sequences (Figure 5B). Dominant-negative effect of PAX5-ELN on PAX5 Figure 2. Rearrangement of the ELN gene. (A) 3⬘ RACE PCR was performed using a PAX5-specific primer and an anchor primer. We obtained a 1000-bp product that corresponds after sequencing to a part of PAX5 fused to the ELN transcript from its exon 2. (B) FISH analysis with the ELN BAC probe (CTD-2278A11). (C) Amplification of the 2 alternative transcripts by RT-PCR: PAX5a-ELN and PAX5b-ELN from the mRNA of patient 1. NIH3T3 cells. Because NIH3T3 cells do not contain PAX5, we used an anti-PAX5 N-terminal antibody to visualize the PAX5ELN protein. As shown in Figure 4A, we observed a nuclear localization of PAX5-ELN. This result was expected since PAX5ELN retains the nuclear localization signal of wt-PAX5. Similar results were obtained in DG75-transfected cells (Figure 4B). Conversely, DG75 cells do not contain ELN, so we used an anti-ELN antibody to visualize the PAX5-ELN protein. An antibody directed against the C-terminal region of PAX5 was used to visualize the endogenous protein. Confocal microscopy confirmed that PAX5-ELN and PAX5 were both localized in the nucleus. However, although there was an overlap of PAX5 and PAX5-ELN Given the structure of PAX5-ELN (which lacks the transactivation domain of PAX5), we postulated that the chimeric protein might block CD19 transcription. We cotransfected HeLa cells with the luc-CD19 construct,23 pcDNA3-PAX5, and increasing amounts of pcDNA3-PAX5-ELN. PAX5 alone activated the transcription of the luciferase reporter gene (Figure 6A). Concomitant transfection of the pcDNA3-PAX5-ELN led to a down regulation of PAX5driven CD19 transcription (Figure 6A). Taken together, the results of the ChIP and the luciferase assay indicated that PAX5-ELN could function in a dominant-negative manner over PAX5. Furthermore, RQ-PCR experiments on DG75 cells were also carried out to test the role of PAX5-ELN on endogenous target genes. As shown in Figure 6B, PAX5-ELN was able to down regulate BLNK, LEF1, and MB1. Unexpectedly, CD19 and BLK transcription appeared unaffected by the presence of PAX5-ELN (Figure 6B). Down-regulation of the transcription of PAX5 targets in patients’ leukemic cells To confirm our results, we extracted RNA from the marrow of 6 patients with B-ALL but with distinct cytogenetic abnormalities. RQ-PCR showed that the levels of CD19 expression were lower in PAX5-ELN–positive tumors compared with those in the other patients with B-ALL (Figure 7A). The study of another target of PAX5, the BLK gene, corroborated our results since its expression Figure 3. Schematic representation of PAX5-ELN. (A) Open reading frame of the chimeric PAX5-ELN gene. (B) Structure of PAX5, PAX5-ELN and ELN proteins. OCT indicates octapeptide; TD, transactivation domain; and RD, repressor domain. From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 PAX5-ELN FUSION GENE IN B-ALL 3421 Figure 4. Localization of PAX5-ELN by confocal microscopy. (A) Nuclear localization of PAX5-ELN in NIH3T3 cells (anti-PAX5; green) (B) Nuclear localization of PAX5-ELN and endogenous PAX5 in DG75 cells (anti-elastin [H-300] is green; anti–PAX-5 [A-11], red). was clearly lower in PAX5-ELN–positive patients compared with the 6 other patients (Figure 7B). However, contrary to results obtained from DG75 cells, BLNK, MB1, and LEF1 expression did not significantly vary in PAX5-ELN–positive patients compared with PAX5-ELN–negative cases (M.B., unpublished results, October 2006). Last, we did not find a correlation between gene transcription and CD19 protein expression. We could retrieve pellets of cells from only 1 patient (patient 1 [P1]) carrying the PAX5-ELN fusion gene and 2 patients with B-ALL previously investigated by RQ-PCR (C3 and C5). The levels of CD19 protein (detected by fluorescence-activated cell sorter [FACS]) were not significantly different in all 3 patients (Table S1). However, no definitive conclusion can be drawn from these data since only 3 patients were tested. In addition, it is worth noting that the 2 PAX5-ELN– negative patients had the lowest level of CD19 transcription in the series of control cases. Moreover, one cannot exclude differential posttranscriptional regulation of CD19 in those patients. chromosome 7 was ELN, which encodes an extracellular matrix protein. We next demonstrated that the chimeric PAX5-ELN gene was identical in the 2 patients carrying the t(7;9)(q11;p13) translocation. The 2 patients reported in this study were retrieved from a collection of 147 other patients with adult B-ALL in our chromosome bank, suggesting that the t(7;9)(q11;p13) translocation is not an exceptional event. For comparison, in a series of 250 pediatric patients with B-ALL, we could retrieve only 2 patients with a dic(9;12)(p13;p13) translocation, the incidence of which is estimated at about 1%. Larger cohorts of cases are necessary to assess the real incidence of the t(7;9)(q11;p13) translocation. However, we think that this abnormality is underestimated, and that its characterization will favor further reports. In all previously described chimeras involving PAX genes, the partner is a transcription factor. This is true in solid tumors such as Discussion Chromosomal translocations are frequently observed in cancers, particularly in leukemia. They lead to gene rearrangements and, in some instances, dramatically alter gene expression. Since PAX5 is crucial for B-cell differentiation, we postulated that in the 2 patients with B-ALL carrying a t(7;9)(q11;p13) translocation, the differentiation arrest at the pre-B stage was the result of PAX5 deregulation. By FISH analysis, we confirmed the hypothesis that PAX5 was rearranged: a genomic breakpoint between exons 7 and 10 was observed using PAX5 BAC probes. This indicated that PAX5 was involved in a chimeric gene, a part of which retained sequences coding for the DNA-binding PBD of the protein. Unexpectedly, using a 3⬘ RACE method, we found that the partner gene on Figure 5. ChIP experiments on CD19 and BLK promoters. (A) PCR amplification of the CD19 promoter fragments after ChIP: PAX5-ELN binds CD19 promoter sequences as PAX5. (B) PCR amplification of the BLK promoter. PAX5-ELN binds BLK promoter sequences as PAX5. (C) Non-PAX5 target sequence PCR control. PCR amplification of the SERPINA1 promoter. Figure 6. Repression of PAX5-dependent transactivation by PAX5-ELN. (A) The plasmids luc-CD19 (5 g), pcDNA3-PAX5 (1 g), and the reference pRL-CMV (0.4 g; transfection efficiency control) were transfected together into HeLa cells with increasing amounts of pcDNA3-PAX5-ELN. The luc-CD19 plasmid contains 3 copies of the high-affinity PAX5-binding site of CD19 upstream of the TATA box and the luciferase gene. Luciferase activity in 3 independent transfection experiments was normalized to the measured Renilla activities and are shown as average values relative to the basal activity observed with pcDNA3 alone (results are mean ⫾ SD; Student t test; *P ⬍ .05, **P ⬍ .01 compared with DG75 transfected with pcDNA3PAX5, without PAX5-ELN). (B) DG75 cells were transfected with pcDNA3-PAX5-ELN and pmaxGFP. GFP-positive cells were sorted 24 hours after transfection. CD19, BLK, BLNK, MB1, and LEF1 mRNA levels were evaluated by RQ-PCR (Results are mean ⫾ SD; Student t test: *P ⬍ .05, **P ⬍ .01). From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. 3422 BOUSQUET et al Figure 7. Comparative transcription of the PAX5 target genes CD19 and BLK by RQ-PCR in PAX5-ELN–positive and –negative patients with B-ALL. (A) CD19 mRNA levels: CD19 transcription in Patient 1 (P1) and Patient 2 (P2) is lower compared with the other patients with B-ALL (C1, C2, C3, C4, C5, and C6). (B) BLK mRNA levels: P1 and P2 display lower levels of BLK transcripts than the other patients with B-ALL. (Results are mean ⫾ SD; Student t test: *P ⬍ .05, **P ⬍ .01 compared with Patient 1). thyroid carcinoma, with the PAX8-PPARG1 oncogene,22 and in rhabdomyosarcoma, with the PAX3-FKHR21 or PAX7-FKHR proteins.28 In all of these disorders, the various chimeras may act both as transdominant-negative proteins and as abnormal and/or ectopic transcription factors. Regarding the only previously reported translocation involving PAX5 in B-ALL that yields a PAX5-ETV6 hybrid gene,16 Stehl et al17 suggested that the corresponding protein could be an aberrant transcription factor. Interestingly, in the patients reported here, PAX5-ELN expression is likely to yield an aberrant transcription factor retaining the DNA-binding properties of wild-type PAX5, but without its transactivation and repressor domains, which are replaced by ELN. The discovery of ELN as the partner gene of PAX5 was somewhat unexpected, as its product is a 72-kDa insoluble extracellular matrix protein. It is the main component of elastic fibers, which are crucial for the elasticity of structures such as skin, blood vessels, heart, lungs, intestines, tendons, and ligaments.29 ELN is composed largely of glycine, proline, and other hydrophobic residues, and contains multiple lysine-derived cross-links, such as desmosines and isodesmosines.30 A defect in elastin is implicated in several genetic disorders: Williams-Beuren syndrome (WBS), supravalvular aortic stenosis (SVAS), and Cutis Laxa. SVAS is a rare obstructive arterial disease characterized by the narrowing of the large elastic vessels.31 Patients with WBS have additional clinical manifestations, including typical facial anomalies, neurodevelopmental abnormalities, growth retardation, and cardiovascular manifestations.32 Mutations or deletions limited to the ELN gene appear to result in SVAS, whereas deletions spanning at least 114-kb around the gene lead to WBS. Moreover, ELN is implicated in other chromosomal translocations. Curran et al described a t(6;7)(p21.1;q11.23) translocation that disrupts the ELN gene with a breakpoint in exon 28 in a patient with SVAS.33 Von Dadelszen et al reported a case of SVAS with a t(6;7)(q27;q11;23) translocation and with the same breakpoint on ELN, but with different breakpoints on chromosome 6.34 In 2002, Duba et al35 described 5 patients with the same balanced translocation t(7;16)(q11.23;q13) associated with a variable expression of WBS. This translocation disrupts the ELN gene within intron 5 and creates a fusion gene with intron 1 of the TM7XN1 gene.35 However, in all these disorders, alterations of the ELN gene are transmitted in the germ line and are frequently accompanied by a defect in the organization of the elastin network. In contrast, in our observations, the rearrangement of ELN occurs in somatic cells and curiously involves cell types that do not express this gene. This may be the reason why the reverse ELN-PAX5 hybrid gene was not transcribed. The fact that the breakpoints observed in the tumors BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 are identical in the 2 patients strongly suggests that this rearrangement is not completely sporadic. Interestingly, the fact that the breakpoints between germinal and somatic alterations of the ELN gene are distinct also suggests that the mechanisms underlying these chromosomal rearrangements are completely different. Although particularly aberrant, the chimeric protein PAX5ELN is probably functional in leukemic cells. To confirm this point, we transfected Burkitt lymphoma cells (DG75) with a construct containing the full-length cDNA of the chimeric gene. Thus, we showed that PAX5-ELN was localized to the nucleus, as was PAX5. The same result was obtained in other transfected cell types (eg, HeLa cells, NIH3T3, etc). This was expected since PAX5-ELN retained the NLS of PAX5 and lost the signal peptide of ELN. ChIP experiments clearly demonstrated that PAX5-ELN was able to bind CD19 and BLK promoter sequences, as was wild-type PAX5, suggesting that it could act in a dominant-negative manner. To further demonstrate this, we then cotransfected HeLa cells with a luc-CD19 construct, pcDNA3-PAX5, and pcDNA3-PAX5-ELN. We observed a down-regulation of PAX5-driven CD19 transcription proportional to the amounts of the transfected pcDNA3-PAX5ELN construct. Thus, PAX5-ELN was able to block PAX5dependent transactivation by competing on PAX5-binding sites. However, RQ-PCR experiments (on DG75 cells) revealed that the effect of PAX5-ELN on PAX5 endogenous targets is probably more complex than expected. In our hands, PAX5-ELN was able to down-regulate BLNK, LEF1, and MB1, but failed to affect CD19 and BLK transcription. This is in agreement with the data of Nutt et al,8 showing that when transfected in RAC65 embryonic carcinoma cells, the sole DNA-binding domain (paired box) of PAX5 can act in a transdominant negative manner on luc-CD19 construct expression.8 Nevertheless, the same domain fails to interfere with the expression of the endogenous CD19 gene in B-cell lines, even if it is expressed at a 50-fold higher level compared with the endogenous PAX5 protein (Dr. Meinrad Busslinger, written personal communication, October 2006). As B-cell differentiation is not altered in Pax5⫹/⫺ animals,36 it is probable that the haploinsufficiency observed in such tumors may not alone account for the maturation blockage. Nevertheless, some degree of haploinsufficiency may be involved in this process, since 1 allele is interrupted and the transcription of PAX5 is supposed to be biallelic at this stage.36 Concerning the tumor cells, we observed that both CD19 and BLK genes were expressed at lower levels in PAX5-ELN–positive tumors compared with other patients with B-ALL with different chromosomal abnormalities, whereas BLNK, MB1, and LEF1 genes were not significantly affected (M.B., unpublished results, October 2006). These results do not correlate with the data obtained on DG75 transfected cells, suggesting that the regulation of PAX5 target gene transcription is context dependent, being different in mature (DG75 post–germinal-center B cells) and in leukemic pre-B cells. Further experiments are needed to unravel the subtle mechanisms underlying these differences. One can assume that PAX5-ELN rearrangement is, to a large extent, an early event in the process of transformation of leukemic cells. The competition of PAX5-ELN with PAX5 may interfere with the process of B-cell differentiation, which is tightly linked to PAX5 expression. Moreover, as this translocation is isolated in 1 of the 2 patients and associated with a chromosomal deletion [del(9)(p11p13)] outside the PAX5 locus in the other patient, it is probable that this phenomenon represents a key event in the process of B-cell transformation. We suspect that additional (secondary) molecular events are involved in the process of transformation of normal B cells into leukemic cells. In this From www.bloodjournal.org at BIBL SANTE on April 16, 2008. For personal use only. BLOOD, 15 APRIL 2007 䡠 VOLUME 109, NUMBER 8 PAX5-ELN FUSION GENE IN B-ALL regard, further biochemical experiments are needed to understand the consequences of the presence of ELN in the nucleus, since this protein is usually exclusively located in the extracellular compartment. In conclusion, we report herein a new chromosomal translocation in patients with B-ALL that yields a chimeric PAX5-ELN protein with a dominant-negative function on PAX5 in a background of haploinsufficiency. To the best of our knowledge, this is only the second description of such an oncogenic process involving a transcription factor and a structural protein in hematologic malignancies,37 and the first in human lymphoid tumors. Acknowledgments We thank Prof Meinrad Busslinger (Vienna, Austria) for providing the luc-CD19 construct and fruitful discussion on our results. Special thanks to Neil Ledger, Charles A. Stewart, Jean-Pierre Jaffrézou, and Brian Huntly for critical reading of the manuscript. Supported by grants from l’Institut National du Cancer (INCa), 3423 France; l’ARC contrat no. 3705; La ligue nationale contre le Cancer (Comités de Haute-Garonne et du Gers); and Cancéropole Grand Sud-Ouest. Authorship Author contributions: M.B., C.B., and C.Q. performed most of the experiments described in this study. N.D. performed and interpreted all experiments on chromosome metaphases (karyotypes, FISH). F.M. played an important role in the management of all molecular biology experiments (PCR, RT-PCR, RACE, ChIP). E.K. performed FACS analysis on leukemic cells. G.D. and P.B. designed the study and wrote the manuscript. M.B. and C.B. contributed equally to this work. Conflict-of-interest statement: The authors declare no competing financial interests. Correspondence: Pierre Brousset, Department of Pathology, CHU Purpan, Place Baylac, 31059 Toulouse Cedex, France; e-mail: [email protected]. References 1. Stapleton P, Weith A, Urbanek P, Kozmik Z, Busslinger M. 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The elastin gene is disrupted in a family with a balanced translocation t(7;16)(q11.23;q13) associated with a variable expression of the Williams-Beuren syndrome. Eur J Hum Genet. 2002;10:351-361. 36. Nutt SL, Vambrie S, Steinlein P, et al. Independent regulation of the two Pax5 alleles during Bcell development. Nat Genet. 1999;21:390-395. 37. Liu P, Tarle SA, Hajra A, et al. Fusion between transcription factor CBF beta/PEBP2 beta and a myosin heavy chain in acute myeloid leukemia. Science. 1993;261:1041-1044. Résultats expérimentaux Article 3 Myeloid cell differentiation arrest by miR-125b-1 in myelodysplasic syndrome and acute myeloid leukemia with the t(2;11)(p21;q23) translocation Marina Bousquet, Cathy Quelen, Véronique Mansat-De Mas, Christian Bastard, Eric Lippert, Pascaline Talmant, Marina Lafage-Pochitaloff, Dominique Leroux, Carine Gervais, Franck Viguié, Jean-Luc Lai, Christine Terre, Georges Delsol, Nicole Dastugue, et Pierre Brousset Manuscrit soumis à Journal of experimental medecine 91 Résultats expérimentaux 92 Résultats expérimentaux La translocation chromosomique t(2;11)(p21;q23) dans les leucémies aiguës myéloblastiques et les myélodysplasies La translocation chromosomique t(2;11)(p21;q23) a été retrouvée chez 14 patients atteints de myélodysplasies (6) et de leucémies aiguës myéloblastiques (8). Les translocations impliquant la région 11q23 sont très fréquentes dans les hémopathies malignes. En effet, elles représentent 5 à 6% des leucémies aiguës myéloblastiques, 7 à 10 % des leucémies aiguës lymphoblastiques et 60 à 70% des leucémies aiguës de l’enfant. Dans 95% des cas, c’est le gène MLL pour mixed lineage leukaemia qui est impliqué dans ces translocations. Ce gène peut former des protéines de fusions avec différents partenaires tels que AF9, AF6, ELL…Plus de cinquante partenaires de MLL ont étés identifiés à ce jour (Meyer et al., 2006). L’analyse du gène MLL par la technique de FISH a permis de conclure que ce gène n’était pas réarrangé chez nos patients, suggérant qu’il existait très probablement un autre gène important dans cette région. Nous avons donc cherché à localiser les points de cassures situés sur les chromosomes 2 et 11 pathologiques par FISH. Grâce à cette technique, nous avons pu réduire la région du point de cassure sur les deux chromosomes pathologiques. Sur le chromosome 11, l’utilisation de fosmides comme sondes nous a permis de délimiter cet intervalle à 30kb. Sur le chromosome 2, les points de cassures sont plus hétérogènes et se répartissent sur un intervalle de 300kb. Afin de déterminer plus précisément les points de cassures sur les chromosomes pathologiques, nous avons utilisé la technique de LDI-PCR (Long distance inverse PCR). Cette méthode mise au point par l’équipe de Martin Dyer permet de cloner les points de cassures de translocations chromosomiques, à partir de l’ADN des patients (Willis et al., 1997). Il est nécessaire, pour cette méthode, de connaitre une des régions du point de cassure. Le principe consiste à digérer l’ADN avec des enzymes à 6pb et à re-liguer les fragments obtenus sur eux-mêmes. Ces fragments circularisés seront ensuite amplifiés par PCR en utilisant des amorces en sens inverse correspondants à la région connue. Ainsi, on peut obtenir une amplification du fragment circularisé contenant le point de cassure. Nous disposions de l’ADN de deux patients pour lesquels nous avons pu cloner les points de cassures. 93 Résultats expérimentaux Afin de déterminer quels pouvaient être les gènes impliqués, nous avons dans un premier temps identifié les gènes situés au niveau des points de cassures. Aucun gène connu et uniquement quelques EST sont présents. Nous nous sommes donc intéressés aux gènes situés dans les régions voisines susceptibles d’être dérégulés dans ces pathologies. Nous disposions de l’ARN pour six patients (3 LAM et 3 MDS). Le niveau d’expression de BRCC2, THADA, MTA3 et STS-1 a été évalué par RT-PCR quantitative et aucune dérégulation n’est apparue. Puis, nous nous sommes intéressés à 3 microARNs situés au niveau du point de cassure sur le chromosome 11. Par RT-PCR quantitative, nous avons observé la surexpression de l’un d’entre eux : hsa-mir-125b (x 10 à x 90 chez les patients porteurs de la t(2;11) par rapport à 6 autres cas de LAM ou de myélodysplasies sans réarrangement t(2;11) et à 3 moelles osseuses saines). Cependant, miR-125b mature est transcrit à partir de deux loci dont un situé sur le chromosome 11 qui correspond à hsa-mir-125b-1 et l’autre sur le chromosome 21 correspondant à hsa-miR-125b-2. La technique de RT-PCR quantitative utilisée ne permet pas de discriminer entre les deux précurseurs, c’est pourquoi nous avons effectué des RT-PCR quantitative correspondant aux séquences EST situées de part et d’autre du microARN hsamir-125b-1 en supposant qu’il s’agissait du pri-microARN correspondant. Ces expériences nous ont permis de constater que le microARN hsa-mir-125b-1 n’est pas transcrit dans les moelles osseuses saines et dans les LAM et myélodysplasies sans réarrangement t(2;11). En revanche il est fortement exprimé dans les 6 cas de t(2;11) testées. Afin de mieux comprendre les conséquences de la surexpression de miR-125b dans ces myélodysplasies et leucémies aiguës myéloïdes, nous avons émis l’hypothèse que ce microARN jouait un rôle dans le blocage de différenciation observé dans ces pathologies. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé les lignées NB4 et HL-60 (lignée myéloblastique) qui nous ont permis d’établir un modèle de différenciation in vitro. En effet, le traitement au DMSO pendant 5 jours de HL-60 conduit à une différenciation monocytaire et le traitement à l’acide rétinoïque de NB4 induit une différenciation granulocytaire. Nous avons transfecté ces lignées avec le microARN miR-125b mature ou un microARN contrôle, puis nous les avons traité pendant 5 jours soit avec le DMSO, soit avec l’acide rétinoïque et nous avons évalué leur niveau de différenciation par différentes approches. 94 Résultats expérimentaux Pour la lignée HL-60, l’observation morphologique après coloration au MayGrunwald-Giemsa révèle un blocage de différenciation en présence de miR-125b par rapport au miR contrôle après 5 jours de traitement. Par FACS (Fluorescence-activated cell sorting), la présence du marqueur membranaire monocytaire CD14 est significativement diminuée en présence du miR-125b : 72% des cellules sont CD14+ avec le miR-contrôle alors que seulement 24% des cellules avec miR-125b sont CD14+. Enfin, l’activité enzymatique NSE (non specific esterase), spécifique de la lignée monocytaire, est détectée dans 26% des cellules avec le miR-contrôle alors que seulement 3% des cellules sont positives en présence de miR-125b. Pour la lignée NB4, l’observation morphologique après marquage au May-GrunwaldGiemsa révèle un blocage de différenciation granulocytaire en présence de miR-125b par rapport au miR contrôle. En FACS, nous avons étudié la présence des marqueurs membranaires CD11b (lignée myéloïde) et CD15 (lignée granulocytaire). Dans les cellules NB4 transfectées avec le miR-contrôle et traitées à l’acide rétinoïque seulement 7% des cellules sont encore double négatives pour CD11b et CD15, alors que 26% des cellules le sont avec miR-125b. Enfin, le test NBT (Nitroblue tetrazolium) caractéristique de la lignée granulocytaire est positif dans 95% des cellules avec le miR-contrôle contre 39% des cellules avec miR-125b. Nous avons donc démontré que la translocation t(2;11)(p21;q23) conduit à la surexpression du microARN miR-125b dans des leucémies aiguës myéloblastiques et des myélodysplasies. Cette surexpression entraine un blocage de différenciation monocytaire et granulocytaire in vitro. 95 Résultats expérimentaux 96 Myeloid cell differentiation arrest by miR-125b-1 in myelodysplasic syndrome and acute myeloid leukemia with the t(2;11)(p21;q23) translocation Marina Bousquet1, Cathy Quelen1§, Roberto Rosati2§, Véronique Mansat-De Mas1,3,4 , Roberta La Starza2, Christian Bastard5, Eric Lippert6, Pascaline Talmant7, Marina Lafage-Pochitaloff8, Dominique Leroux9, Carine Gervais10, Franck Viguié11, Jean-Luc Lai12, Christine Terre13, Berna Beverlo14, Costantina Sambani15 , Anne Hagemeijer16, Peter Marynen16, Georges Delsol1,3,4, Nicole Dastugue1,4, Cristina Mecucci2 & Pierre Brousset1,3,4 From 1INSERM, U563, CPTP, Toulouse, France, 2Cytogenetic and Molecular Genetic Unit, Division of Hematology, IBiT Foundation, University of Perugia, Perugia, Italy, 3Université Paul Sabatier, Toulouse, France and 4 Département de Pathologie et d’Hématologie Biologique, CHU Purpan 31059 Toulouse, Cedex, France. 5Département de Génétique, Centre Henri Becquerel, 76038 Rouen, France. 6Laboratoire d’Hématologie-Cytogénétique, Hôpital Haut-Lévêque, 33604 Pessac, France. 7Laboratoire de Cytogénétique Hématologique, Hôtel Dieu, 44035 Nantes, France. 8Laboratoire de Cytogénétique Hématologique, CHU La Timone, 13005 Marseille, France. 9Laboratoire d’Hématologie Cellulaire et moléculaire, site EFS-CHU, 38043 Grenoble, 10 France. Laboratoire d’Hématologie Cellulaire et Cytogénétique, CHU Haute-Pierre, 67098 Strasbourg, France. 11Laboratoire de Cytogénétique et d’Hématologie biologique, Hôtel Dieu, 75181 Paris, France. Médicale, CHU, 59037 Lille, France. 13 15 Laboratoire de Génétique Laboratoire de Cytogénétique et Transfusion sanguine, BP122, 78150 Le-Chesnay, France. MC, Rotterdam, The Netherlands. 12 14 Department of Clinical Genetics, Erasmus Laboratory of Cytogenetics, NSCR « Demokritos », Athens, Greece. 16Department of Human Genetics and VIB, KUL Leuven, Belgium. § CQ and RR equally contributed to this work Running title: Mir-125b and myeloid cell transformation, Total character counts: 17276 1 Abbreviations: FISH, fluorescent in situ hybridization; MDS, myelodysplastic syndromes ; AML, acute myeloid leukemia; LDI-PCR, long distance inverse PCR Correspondence to: Pierre Brousset, MD, PhD, Department of Pathology, CHU Purpan, Place Baylac, 31059 Toulouse Cedex, France; Phone: +33561772255; Fax : +33561777603; E-mail: brousset.p@chu-toulouse 2 Abstract Most chromosomal translocations in myelodysplastic syndromes (MDS) and acute myeloid leukemia (AML) involve oncogenes which are either up-regulated or form part of new chimeric genes. The t(2;11)(p21;q23) translocation has been cloned in 19 cases of MDS and AML. In addition to this, we have shown that this translocation is responsible for a strong upregulation of miR-125b (6 to 90 fold). In vitro experiments revealed that miR-125b was able to block monocytic and granulocytic differentiation of leukemic cells and primary CD34+ human blasts. Therefore, miR-125b up-regulation represents a new mechanism of myeloid cell transformation and myeloid neoplasms carrying the t(2;11) translocation define a new clinico-pathological entity. 3 Introduction MicroRNAs belong to a class of small non-coding RNAs of approximately 21 nucleotides (nt) which control the expression of many genes (1, 2). MicroRNAs are preferentially transcribed by RNA polymerase II and can be derived from individual microRNA genes, from introns of protein-coding genes, or from polycistronic transcripts. They are first transcribed as primicroRNAs which correspond to capped and polyadenylated transcripts of approximately 1000 nt. Pri-microRNAs are processed in the nucleus by the RNase Drosha into 70–80 nt, hairpin-shaped precursors, called pre-MicroRNAs (1, 2). They are then exported in the cytoplasm by exportin5, cleaved into mature MicroRNAs (21 nt) by the RNase III endonuclease Dicer and incorporated in the RNA-induced silencing complex (RISC) (1, 2). If the sequence alignment is perfect, the duplex microRNA:mRNA leads to degradation of the mRNA. If the alignment is incomplete, translation of the target mRNA is inhibited but its stability is not affected (1). As microRNAs are involved in the regulation of many genes, they are suggested to control fundamental processes, such as differentiation, proliferation and apoptosis. The disruption of their expression is now associated with several human diseases, including cancers (3-6). More than half of microRNAs are located at fragile sites and genomic regions implicated in cancer (7). A few reports have described chromosomal translocations that involve microRNAs (7, 8). The t(8;17)(q24;q22) translocation fuses miR-142 to the c-MYC oncogene and leads to overexpression of c-MYC in acute prolymphocytic leukemia (8, 9). Recent studies have shown that let-7 multiple target sites were located on the 3’UTR of HMGA2 (10). This is an example of suppression of an oncogene by a tumor-suppressive microRNA (10). One mechanism of oncogene activation is the occurrence of chromosomal translocations that eliminate the oncogene's 3'UTR with the let-7 target sites. This impairs the repression by let-7 4 and leads to overexpression of HMGA2 (10). To the best of our knowledge, there is no report mentioning chromosomal translocations leading to up-regulation of microRNAs in myelodysplastic syndromes (MDS) and acute myeloid leukemia (AML). Chromosomal translocations are frequent in MDS and AML and to date only rare abnormalities remain uncharacterized. Among them, the t(2;11)(p21;q23) chromosomal translocation is a rare event, although regularly reported (http://atlasgeneticsoncology.org), and specifically observed in patients with MDS and AML. In some cases, the translocation is isolated, suggesting that it could be the cause of deregulation of genes particularly relevant in myeloid cell transformation. Thus, we collected a series of 19 cases of AML or MDS carrying the t(2;11)(p21;q23) translocation. This translocation entailed an elevated expression of the microRNA miR-125b-1. In vitro transfections of miR-125b blocked the differentiation of leukemic cell lines upon chemical treatment. This property may account for the differentiation blockage observed in leukemic cells in vivo. Results and Discussion The t(2;11)(p21;q23) chromosomal translocation is a clinico-pathological entity The t(2;11)(p21;q23) chromosomal translocation was found in 19 patients with acute myeloid leukemia (AML) (n=10) or myelodysplastic syndromes (MDS) (n=9) (Fig. 1B and supplemental Table S1). The median age of patients was 60 years. The MDS were classified as refractory cytopenia with multilineage dysplasia (RCMD), refractory cytopenia with multilineage dysplasia with ring sideroblasts (RCMD-RS) and refractory anemia with excess blasts (RAEB). The AMLs were classified in AML with multilineage dysplasia in 5 patients or in AML evolving from myelodysplasia in 3 others. In 2 patients with AML, myelodysplastic signs could not be assessed. We can infer from these morphologic data that AMLs with t(2;11) were acute phases of MDS in most patients. 5 The t(2;11) translocation was observed as a single abnormality in 5 patients and associated with other changes in 14. Since the t(2;11) was found to be the only change and because it was never observed as a secondary change, we can infer that this translocation was the primary change in all karyotypes. In two patients, the normal chromosome 11 was lost and the derivative (11) was duplicated, which reinforces the critical role of chromosome 11 in the translocation. The secondary abnormalities associated with the t(2;11) translocation were the most frequent changes reported in myelodysplastic syndromes : deletion of the long arm of chromosome 5, del(5q) in 8 patients and chromosome 7 abnormalities in 4 others, either complete monosomy 7 or partial deletion of the long arm, -7/del(7q). Both del(5q) and -7 were found in one patient. There was no correlation between morphologic and cytogenetic features since the isolated t(2;11) was found both in AML and in MDS, and since the complexity of karyotypes was similar in both hemopathies. Furthermore, in all patients diagnosed either as AML or MDS, the t(2;11) translocation was present in major clones whereas normal metaphases were either absent or present in minor cell populations suggesting that the t(2;11) conferred a high proliferative advantage and was present in most dividing bone marrow cells. Both morphologic and cytogenetic data suggest that the t(2;11) translocation characterizes a single genetic entity with the phenotype either of MDS or AML. The breakpoints on chromosomes 2 and 11 cloned by FISH, long distance PCR and long distance inverse-PCR do not involve candidate genes Material for fluorescent in situ hybridization (FISH) was available in all cases whereas molecular techniques were possible in only 6 cases. MLL, located on 11q23, was not involved in the t(2;11) translocation in this type of pathology. By FISH we showed that the breakpoint on chromosome 11 was located downstream from this gene (data not shown). In order to determine the genes involved in this translocation, we progressively reduced the breakpoint regions on the two pathological chromosomes. The smallest interval was 10 megabases (Mb) 6 on chromosome 11. By FISH, using bacterial artificial chromosome (BAC) probes, we showed that the breakpoint occurred in the same chromosomal regions in all patients (n=14) (Fig. 1A and supplemental Table S2). The BAC probe RP11-382J20 mapping on chromosome 11 gave a split signal on both chromosomes, meaning that the breakpoint was within this area (on an interval of approximately 150kb) (Fig. 1C and supplemental Table S2). To reduce this interval, we used fosmids (40kb) which enabled us to shorten the breakpoint region on chromosome 11 to 40kb (Fig. 1D and supplemental Table S2). The same strategy was adopted for chromosome 2 and allowed us to define an interval of 300kb (supplemental Table S2 and supplemental Fig. S1). Unexpectedly, no known genes were shown to map to these regions. By long distance inverse-PCR (LDI-PCR) and long distance PCR (LD-PCR), we found the exact breakpoints for four patients (P6, P12, P17, P18) (Fig. 1A, supplemental Fig. S1 and supplemental Fig. S2). MiR-125b-1 is overexpressed in patients with the t(2;11) translocation Then, we tested by quantitative RT-PCR the status of genes/expressed sequence tag (ESTs) located around the breakpoint region (THADA, STS-1, BRCC2 and MTA3) that could be deregulated in these pathologies, but we did not observe significant modifications of their expression (data not shown). We focused our attention on the 3 microRNAs (miR-125b-1, let7a-2, miR-100) located near the breakpoint area on chromosome 11 (Fig. 1A). By quantitative RT-PCR, we compared their level of expression in patients with the t(2;11) translocation to 6 patients with MDS and 5 patients with AML without the t(2;11). We also compared the results with 3 bone marrow samples from healthy individuals. Among the 19 patients, mRNA was available for 6 MDS patients (P11, P12, P16, P17, P18, P19) and for 5 AML patients (P3, P7, P8, P9, P10). These experiments showed an elevated expression of the miR-125b (from 6 to 90 fold) in patients with the translocation compared to healthy individuals or individuals with MDS and AML lacking the t(2;11)(p21;q23) translocation (Fig. 2A and 2B). However, 7 the production of the mature miR-125b depends on two loci located on chromosomes 11q23 and 21q21, and the RQ-PCR technique used did not allow discrimination between them. This prompted us to determine which could be the pri-microRNA of miR-125b-1. Figure 1A indicates that many mRNAs could be at the origin of miR-125b-1. RQ-PCR confirmed that mature miR-125b was transcribed from chromosome 11 (miR-125b-1 locus) since a strong expression of the mRNA AK123947 located on chromosome 11 was observed in patients with the translocation compared with control cases (Fig. 2C and 2D). MiR-125b overexpression significantly affects blasts differentiation The mechanisms accounting for miR-125b-1 up-regulation through the t(2;11)(p21;q23) translocation remain to be elucidated. However, such a high level of expression implies that miR-125b-1 could play a pivotal role in the pathogenesis of subsets of MDS and AML. Of note, in addition to the t(2;11) translocation, 10 cases also had a deletion of the 5q31 region. However, since there were some cases (n=5) with isolated t(2;11), we suspected that this translocation was sufficient to interfere with the differentiation of myeloid cells. To address this question, we tested whether, in transfection experiments, miR-125b was able to block the differentiation of HL60 and NB4 leukemic cells upon chemical treatment. The experimental conditions allowed us to get a predominant maturation of HL60 into monocytic cells (after DMSO treatment) whereas NB4 cells treated with retinoic acid (RA) underwent characteristic granulocytic differentiation. After transient transfections, miR-125b significantly prevented the differentiation towards both lineages (Fig. 3 and 4). Regarding monocytic differentiation, the arrest of maturation was shown by both morphology (Fig. 3A, 3B and 3C) and reduced expression of CD14 in HL60 cells (Fig. 3D, 3E and 3F). These results were corroborated by those of the non specific esterase (NSE) staining (Fig. 3G). Of note, it seemed that the blockage occurred between the expression of CD11b and CD14, i.e., in late stages of monocytic differentiation. As far as the granulocytic differentiation was 8 concerned, the acquisition of CD11b was clearly affected by miR-125b transfection in NB4 cells upon RA treatment (Fig. 4D, 4E and 4F). The maturation blockage was confirmed by morphologic analysis (Fig. 4A, 4B and 4C) and nitroblue tetrazolium (NBT) staining (Fig. 4G). MiR-125b overexpression affects CD34+ primary blasts differentiation Several experimental conditions were used to transfect pools (106 cells) of human CD34+ primary blasts (4 experiments). The most significant effect was seen in transient transfections as described for leukemic cells (see above). Taking into account the criteria applied to myeloid cells in vitro, the results obtained with primary blasts revealed a blockage of differentiation particularly obvious with regard to morphological features. Roughly, we got half of differentiated cells upon miR-125b transfection compared to controls (Fig. 5). This was evaluated 8 days after induction of differentiation (upon GM-CSF treatment inducing both granulocytic and monocytic differentiation). Regarding the FACS results, in all experiments, there was a trend towards a delay in the acquisition of CD11b (variations of 510%, data not shown) but the results did not exactly fit with the morphological features as seen for leukemic cells. This clearly suggests that the effect of miR-125b is greatly dependent on the stage and the pathway of differentiation of targeted cells. As seen in HL-60 cells (with monocytic differentiation), miR-125b affected less significantly CD11b expression than in NB4 cells (upon granulocytic maturation). Among the candidate microRNAs located at fragile sites, in particular at 11q23, miR125b-1 has been already reported but its direct implication still remained hypothetical (7). A sporadic case of B acute lymphoblastic leukemia with a chromosomal translocation that rearranged miR-125b-1 with the IGH locus was reported, but no quantitative experiments were performed to determine whether this microRNA was deregulated (11). MiR125-b is 9 critical in different processes of cell proliferation and differentiation but most of the knowledge about its functions has been obtained from studies on its putative homolog lin-4 in Caenorhaditis elegans (12). In particular, mutations in lin-4 are associated with developmental defects (10, 12, 13). The potential targets of miR-125b are listed in supplemental data (supplemental Table S4). Since this miR has not been extensively studied, descriptions of target genes involved in hematopoietic differentiation are seldom. We used a bioinformatic approach based on the combination of the 4 main softwares available to date (TargetScan, RNAhybrid, PicTar and miRanda softwares). Among the list of putative targets of miR-125b, MLF2 (myelodysplasia/myeloid leukemia factor 2) and MCL1 (myeloid cell leukemia 1) look promising. The role of several microRNA sets in the molecular mechanisms that control myelomonocytic cell proliferation and differentiation has been documented (5, 14-18). In a very recent report (15), the authors demonstrated a strong repression of the myelopoiesis regulator miR-223 by the AML1/ETO chimeric protein in AML. In the latter study, the molecular event was an epigenetic silencing of that microRNA. It is noteworthy that in normal conditions miR-223 promotes myeloid cell differentiation (15, 16). In the cases with the t(2;11) translocation, there is an up-regulation of miR-125b which is directly linked to the chromosomal changes. In addition, miR-125b acts in an opposite direction by blocking the process of differentiation. This is a novel and so far unknown function for miR-125b. In the study by Garzon et al, 60 untreated AML patients were tested for microRNA transcription profiles (19). A small subset of microRNAs correlated with survival and some of them were associated with cytogenetic and molecular abnormalities (19). Eight microRNAs were up-regulated and 14 down-regulated in cases with 11q23 balanced translocations. However, these profiles corresponded to cases with t(6;11) or t(9;11) translocations, usually involving MLL gene. The fact that in the latter study (19), miR-125b was not identified as a 10 target, strongly suggests that the up-regulation observed in our patients is specific to the t(2;11) translocation. This conclusion is reinforced by the very high level of expression (6 to 90 fold) of miR-125b-1 in tumor cells carrying the t(2;11) translocation. To strengthen the hypothesis that miR-125b is a key player in myeloid cell disorders, we retrieved cases with chromosomal abnormalities involving 21q21-22 (the region containing miR-125b-2). Interestingly, in one patient with acute myeloid leukemia, we observed that miR-125b-2was strongly up-regulated (x450)(supplemental Fig. S3). We report herein the first chromosomal translocation up-regulating a microRNA in MDS and AML. The targeted microRNA miR-125b is capable of blocking the myelomonocytic differentiation of cell lines in vitro, a previously unknown function. Therefore, miR-125b up-regulation represents another mechanism of myeloid cell transformation which could be used as a diagnostic marker and therapeutic target in subsets of MDS and AML. 11 Materials and Methods Fluorescent in situ Hybridization: BAC and fosmid clones were obtained from the Welcome Trust Sanger Institute (http://www.sanger.ac.uk). DNA was labeled with biotin-16-dUTP or digoxigenin-11-dUTP (Roche), using a nick-translation kit (Amersham Biosciences) according to the manufacturer’s instructions. Long distance inverse PCR: DNA was digested with PstI or ApaI and purified by standard methods. The DNA was diluted to a concentration of 1 ng/µl and incubated at 14°C overnight in the presence of 1 unit of T4 DNA ligase. The self-ligated circular DNA was used as template in PCR experiments using the BD Advantage 2 PCR enzyme system (BD Biosciences) and primers listed in Table S2. Nucleotide sequencing of PCR products was performed with the ABI Prism Dye Terminator kit (Perkin-Elmer, Applied Biosystem). Quantitative RT-PCR on microRNAs: Reverse transcription was performed for each microRNA using the TaqMan® MicroRNA Reverse Transcription Kit (Applied Biosystems) according to the manufacturer’s instructions. Quantitative PCR was performed on an ABI7300 (Applied Biosystems) using TaqMan® MicroRNA Assays (Applied Biosystems). The presented data correspond to the mean of 2-∆∆Ct from three independent reactions, normalized to the RNU43 reference gene. 12 Quantitative RT-PCR on mRNAs: cDNA was synthesized using M-MLV reverse transcriptase (Invitrogen) according to the manufacturer’s instructions. Quantitative PCR was performed on an ABI7300 (Applied Biosystems) using qPCR MasterMix Plus for SYBR green (Eurogentec). AKf (5'agctcaacggaggattgtgcc-3') and AKr (5'-tcagtctttgtccttgcactgg-3') primers were used to amplify the AK123947 cDNA. The presented data correspond to the mean of 2-∆∆Ct from three independent reactions, normalized to the MLN51 and ACTIN reference genes. Cell lines and treatments The HL60 and NB4 cell lines were cultured respectively in IMDM medium (Gibco) supplemented with 20% fetal bovine serum and in RPMI-1640 medium (Gibco) supplemented with 10% of fetal bovine serum, -glutamine, penicillin and streptomycin. Transient transfections were performed on 3x106 HL60 and NB4 cells with 22.5 µl of PremiRTM miRNA Precursor-miR-125b (50 µM), Pre-miRTM miRNA Precursor-Negative control #1 (50 µM) (Applied Biosystems) or H2O by electroporation at 950 µF and 280 V. After 24h, HL60 and NB4 cells were differentiated into monocytes by treatment with dimethyl sulfoxide (DMSO, 1.25%, Sigma) and into granulocytes with retinoic acid (RA, 1 µM, Sigma) respectively, for 5 days. We observed that in HL60 and NB4 cell lines miR-125b was neither spontaneously up-regulated nor modulated during differentiation (data not shown). CD34+ primary blast (StemCell Technologies) were cultured in IMDM medium (Gibco) supplemented with 10% fetal bovine serum, penicillin, streptomycin, SCF (50ng/ml), FLT-3 Ligand (50ng/ml), IL-3 (10ng/ml) and GM-CSF (50ng/ml). Transient transfections were performed on 106 cells, after 5 days of differentiation, with 7,25 of Pre-miRTM miRNA Precursor-miR-125b (50 µM) or Pre-miRTM miRNA Precursor-Negative control #1 (50 µM) 13 (Applied Biosystems) by electroporation using the Human CD34 Cell Nucleofector Kit (Amaxa biosystems). Evaluation of myeloid differentiation Monocytic differentiation was evaluated by cell morphology with May-GrunwaldGiemsa-stained cytocentrifuge slides, non specific esterase (NSE) staining as described (20) and expression of CD11b and CD14. Granulocytic differentiation was evaluated by cell morphology with May-Grunwald-Giemsa-stained cytocentrifuge slides, nitroblue tetrazolium (NBT) reduction activity (21) and expression of CD11b and CD15. CD34+ primary blast differentiation was evaluated by cell morphology with May-Grunwald-Giemsa-stained cytocentrifuge slides and expression of CD11b (FACS). Tree hundred cells were counted in each reaction (NSE, NBT and morphology). For flow cytometry staining, the following antihuman monoclonal antibodies were used: CD11b-PE-Cy7 (1/100, BD Pharmingen), CD14PE-Cy5 (1/50, Immunotech), CD15-FITC (1/30, BD Pharmingen). Flow cytometry analysis was performed using an LSRII flow cytometer (BD Biosciences) and data were analyzed with the BD FACSDiva software (BD Biosciences). A minimum of 10,000 events were collected for each sample. Statistical analysis For RQ-PCR experiments, the different groups were compared by a Kruskal-Wallis test. Significance level was P<0.05. Online supplemental material In Table S1, clinical data and complete karyotypes of the 19 patients are listed. In Table S2, results of FISH in all patients are shown. In Table S3, primers used in LDI-PCR 14 experiments are listed. In Table S4, putative targets of miR-125b are listed. Fig. S1 describes breakpoint regions on chromosome 2 and shows FISH experiments on chromosome 2. Fig. S2 shows chromatograms of the breakpoint regions in four patients obtained by LDI-PCR or LDPCR. Fig. S3 shows an up-regulation of miR-125b in a case of AML with amplification at 21q. . 15 Acknowledgments We thank the “plateau technique de cytométrie en flux” of IFR30 (Dr Fatima L'Faqihi-Olive), Dr Jean-Jacques Fournié, Inserm U563 for providing antibodies. We thank Jason Iacovoni and Cécile Desjobert for bioinformatics researches and analysis of putative target genes. We thank Eric Delabesse and Cyril Broccardo for their fruitful comments on this work. Special thanks to Pr Christine Chomienne, St Louis Hospital Paris, for her comments and for providing us with NBT and Kelly Thornber for reading and correcting the manuscript. This work was supported by grants from l’Institut National du Cancer (INCa), France, l’ARC contrat N° 3705, La ligue nationale contre le Cancer (comité du Gers), la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) and Cancéropole Grand Sud-Ouest. The authors have no conflicting financial interests. 16 References 1. Bartel, D.P. 2004. MicroRNAs: genomics, biogenesis, mechanism, and function. Cell 116:281-297. 2. Esquela-Kerscher, A., and F.J. Slack. 2006. Oncomirs - microRNAs with a role in cancer. Nature reviews 6:259-269. 3. Calin, G.A., and C.M. Croce. 2006. MicroRNA signatures in human cancers. Nature reviews 6:857-866. 4. Calin, G.A., C.G. Liu, M. Ferracin, T. Hyslop, R. Spizzo, C. Sevignani, M. Fabbri, A. Cimmino, E.J. Lee, S.E. Wojcik, M. Shimizu, E. Tili, S. Rossi, C. Taccioli, F. Pichiorri, X. Liu, S. Zupo, V. Herlea, L. Gramantieri, G. Lanza, H. Alder, L. Rassenti, S. Volinia, T.D. Schmittgen, T.J. Kipps, M. Negrini, and C.M. Croce. 2007. Ultraconserved regions encoding ncRNAs are altered in human leukemias and carcinomas. Cancer cell 12:215-229. 5. Kluiver, J., B.J. Kroesen, S. Poppema, and A. van den Berg. 2006. The role of microRNAs in normal hematopoiesis and hematopoietic malignancies. Leukemia 20:1931-1936. 6. 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Growth control or terminal differentiation: endogenous production and differential activities of vitamin A metabolites in HL-60 cells. The Journal of experimental medicine 178:1995-2005. 19 Figure legends Figure 1: Identification of the breakpoints on chromosome 11. (A) Mapping of the BAC and fosmid probes on the breakpoint area and positions of the several mRNAs and microRNAs in this region. Vertical arrows show the exact position of the breakpoint for 2 patients obtained by long distance inverse-PCR (LDI-PCR). (B) FISH: chromosome painting of the t(2;11)(p21;q23) translocation in patient P1. Chromosome 2 is stained in green (biotin-streptavidin-FITC) and chromosome 11 in red (digoxigenin-anti-digRhodamin). (C) FISH with RP11-382J20 (green) as illustrated in Fig. 1A. The second BAC (red) is RP11-142I2 located at 11q23. Note that RP11-382J20 is split (Patient P1). Of note, this BAC is split in 16 out of 19 patients (see supplemental Table S1). (D) FISH with fosmid G248P85412D12 (green) as illustrated in Fig. 1A and RP11-391M15 (red) mapping on chromosome 2p21 (Patient P12). This fosmid is split in 3 patients (see supplemental Table S1). Figure 2: Overexpression of the mature miR-125b and one of its putative pri-microRNA (AK123947) in patients with the t(2;11)(p21;q23) as shown by RQ-PCR. (A) Up-regulation of the mature miR-125b in 5 AML patients with the translocation (P3, P7, P8, P9, P10) compared to controls (5 cases of AML without the t(2;11) and 3 bone marrow (BM) samples from healthy individuals). P<0.05. (B) Same results obtained in 6 MDS patients (P11, P12, P16, P17, P18, P19). Controls are 6 MDS patients lacking the t(2;11) and 3 normal bone marrow samples. P<0.05. (C) The putative pri-microRNA AK123947 is also up-regulated in the AML patients (P3, P7, P8, P9) compared to controls. P<0.05. (D) Same results in MDS patients (P11, P12, P16, P17, P18). P<0.05. 20 Figure 3: Transient transfection with miR-125b blocks the differentiation of HL60 cells induced by DMSO (A)(B)(C) Changes in morphology of May-Grunwald-Giemsa stained cells (day 5): (A) HL60 cells electroporated with water (without DMSO), (B) HL60 electroporated with the microRNA negative control (with DMSO), (C) HL60 electroporated with miR-125b (with DMSO). A representative experiment is shown. (D)(E)(F) Corresponding FACS experiments. A representative experiment is shown. (G) Non specific esterase staining (NSE). The presented data correspond to the mean from three independent experiments. Nota bene: the results obtained with HL60 alone (treated with DMSO) are shown in Fig. 3G but the morphological and FACS analysis were carried out and gave similar results to those of the microRNA negative control (data not shown). Figure 4: Transient transfection with miR-125b blocks the differentiation of NB4 cells induced by retinoic acid (RA). (A)(B)(C) Changes in morphology of May-Grunwald-Giemsa stained cells (day 5): (A) NB4 cells electroporated with water (without RA), (B) NB4 electroporated with the microRNA negative control (with RA), (C) NB4 electroporated with miR-125b (with RA). A representative experiment is shown. (D)(E)(F) Corresponding FACS experiments. A representative experiment is shown. (G) Nitroblue tetrazolium staining (NBT). The presented data correspond to the mean from three independent experiments. Nota bene: the results obtained with NB4 alone (treated with RA) are shown in Fig. 4G but the morphological and FACS analysis were carried out and gave similar results to those of the microRNA negative control (data not shown). 21 Figure 5: Transient transfection with miR-125b blocks the differentiation of CD34+ primary cells. Differentiation was evaluated by cell morphology with May-Grunwald-Giemsa-stained cytocentrifuge slides after 8 day of differentiation induced by IL-3 and GM-CSF treatment. The number of differentiated cells includes myelocytes, metamyelocytes, neutrophils, monocytes and macrophages compared with the number of undifferentiated cells (blasts, myeloblasts and promyelocytes). The presented data correspond to the mean of four independent experiments. 22 23 24 25 26 27 Supplemental tables and supplemental figures Supplemental Tables: Table S1: Clinical data and complete karyotypes of the 19 patients carrying the t(2;11)(p21;q23) translocation. Patients Sexe Age P1 M 53 Diagnosis (WHO) AML-M1 AML-M4 Karyotypes 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[15] P2 M 72 P3 F 56 P4 M 73 P5 M 57 P6 M 69 P7 M 56 P8 M 74 P9 F 71 P10 M 52 P11 P12 M M 53 71 AML with multilineage dysplasia (M0) AML with multilineage dysplasia (M4) AML evolving from a CMML AML evolving from a RAEB RAEB-1 RAEB-2 P13 M 69 RCMD-RS P14 M 62 RCMD 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[2]/46,idem,del(5)(q23q32)[10]/46,X Y[1] P15 M 60 RCMD 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[16] P16 M 54 RAEB-2 P17 F 71 RAEB P18 F 52 RAEB P19 M 58 MDS-U 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[1]/46,idem,add(7)(q32)[15] AML with multilineage dysplasia (M2) AML evolving from a MDS AML with multilineage dysplasia (M2) 47,XX,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q13q31),+21[12]/45,sl,-7,21[7]/ 46,XX[1] 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[2]/46,sl,del(5)(q23q34)[6]/46,sdl1, del(6)(q15q25)[2] AML with multilineage dysplasia (M2) 45,XY,t(2;11)(p21;q23),-7,-11, +der(11)t(2;11)(p21;q23)[20] /44,idem,-Y[3] 47,XY,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q13q32),+mar[11]/46,XY[3] 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[16] 46,XY,t(2;11)(p21;q23),del(7)(q21q36),t(18;21)(q21;q22)[1 8] 46,XX,t(2;11)(p21;q23) 46,XY,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q21q33),del(7)(q21q35)[2]/4 6,idem,t(4;17)(p11;q11)[18] 46,XY,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q21q34)[20] 46,XY,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q14q33)[10] 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[10]/46,XY,idem,del(5)(q2122q35)[8]/46,XY[2] 46,XY,t(2;11)(p21;q23)[11]/46,idem, del(5)(q23q32)[13] 46,XX,t(2;11)(p21;q23),del(5)(q14q33) 46,XX,t(2;11)(p21;q23),del(5q)[12]/46,sl,11,+der(11)t(2;11)(p21;q23)[6]/46,XX,t(2;11)(p21;q23),der( 5)del(5q)add(5)(q36),-7,+mar[2] 46,XY,t(2;11)(p21;q23) WHO: world health organization; AML: acute myeloid leukemia, MDS: Myelodysplastic syndrome, RA: refractory anemia, RAEB: RA with excess of blasts, CMML: chronic myelomonocytic leukemia, RCMD: refractory cytopenia with multilineage dysplasia, RCMDRS: refractory cytopenia with multilineage dysplasia with ring sideroblasts, MDS-U: Myelodysplastic syndrome-unclassified. 28 Table S2: Identification of the breakpoint regions on chromosomes 2 and 11 by FISH with BAC and fosmid probes. Patients FISH on chromosome 11 RP11-382J20 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18 P19 G248P85412D12 Split Split Split Split Split Split Split Split Split FISH on chromosome 2 RP11-391M15 RP11-183F15 Split Split Split Split Split chr 11 Split Split Split Split Split chr 11 Split Split chr 2 chr 11 chr 11 Split Split chr 11 Split Split chr 2 chr 2 chr 2 chr 2 RP11 are BAC probes and G248P85412D12 is a fosmid. Of note, there is no split of the BAC RP11-382J20 for patient P16 which can be explained by a deletion. Of interest, FISH revealed 2 distinct breakpoint areas on chromosome 2 (split either within RP11-391M15 or between RP11-391M15 and RP11-183F15) (See supplemental Figure.1). Table S3: Primers used in LDI-PCR experiments PCR Forward Primer PCR Reverse Primer Nested Forward Primer Nested Reverse Primer PstI digestion ApaI digestion 5'-agcagccaaaccagcactcaaatc-3' 5'-tagaggttggctagagcatatctca-3' 5'-gaagcacggctgaaggttcgatg-3' 5'-agtggccactctgccttcaggat-3' 5'-attaggaaacagcagagacacccc-3' 5'-gaagcacggctgaaggttcgatg-3' 5'-atgtgtcagtatggctgacacgc-3' 5'-aagctagtgtttgggataccctgc-3' 29 Table S4: Bioinformatic researches of miR-125b target genes using TargetScan, RNAhybrid, PicTar and miRanda softwares gene overlap symbol title 10257 targetscan,rnahybrid,pictar, ABCC4 ATP-binding cassette, sub-family C (CFTR/MRP), member 4 ATP-binding cassette, sub-family C (CFTR/MRP), member 5 10057 targetscan,rnahybrid,pictar, ABCC5 171586 targetscan,rnahybrid,pictar, ABHD3 abhydrolase domain containing 3 57406 targetscan,rnahybrid,pictar, ABHD6 abhydrolase domain containing 6 80325 targetscan,rnahybrid,pictar, ABTB1 ankyrin repeat and BTB (POZ) domain containing 1 41 targetscan,rnahybrid,pictar, ACCN2 amiloride-sensitive cation channel 2, neuronal 9507 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda ADAMTS4 ADAM metallopeptidase with thrombospondin type 1 motif, 4 rnahybrid,pictar,miranda, ADD2 adducin 2 (beta) 8165 targetscan,rnahybrid,pictar, AKAP1 A kinase (PRKA) anchor protein 1 290 targetscan,rnahybrid,pictar, ANPEP alanyl (membrane) aminopeptidase (aminopeptidase N, aminopeptidase M, microsomal aminopeptidase, CD13, p150) anthrax toxin receptor 2 119 118429 targetscan,rnahybrid,pictar, ANTXR2 63941 targetscan,rnahybrid,pictar, APBA2BP 79754 targetscan,rnahybrid,pictar, ASB13 84913 targetscan,rnahybrid,pictar, ATOH8 atonal homolog 8 (Drosophila) 517 targetscan,rnahybrid,pictar, ATP5G2 575 targetscan,rnahybrid,pictar, BAI1 ATP synthase, H+ transporting, mitochondrial F0 complex, subunit C2 (subunit 9) brain-specific angiogenesis inhibitor 1 8314 targetscan,rnahybrid,pictar, BAP1 7862 targetscan,rnahybrid,pictar, BRPF1 54014 targetscan,rnahybrid,pictar, BRWD1 bromodomain and WD repeat domain containing 1 26099 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, C1orf144 chromosome 1 open reading frame 144 55262 targetscan,rnahybrid,pictar, C7orf43 chromosome 7 open reading frame 43 286343 targetscan,rnahybrid,pictar, C9orf150 chromosome 9 open reading frame 150 amyloid beta (A4) precursor protein-binding, family A, member 2 binding protein ankyrin repeat and SOCS box-containing 13 BRCA1 associated protein-1 (ubiquitin carboxy-terminal hydrolase) bromodomain and PHD finger containing, 1 55684 targetscan,rnahybrid,pictar, C9orf86 chromosome 9 open reading frame 86 782 targetscan,rnahybrid,pictar, CACNB1 calcium channel, voltage-dependent, beta 1 subunit 64793 targetscan,rnahybrid,pictar, CCDC21 coiled-coil domain containing 21 rnahybrid,pictar,miranda, CD34 CD34 molecule 56882 947 targetscan,pictar,miranda, CDC42SE1 CDC42 small effector 1 30850 targetscan,rnahybrid,pictar, CDR2L cerebellar degeneration-related protein 2-like 1952 targetscan,rnahybrid,pictar, CELSR2 57530 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, CGN cadherin, EGF LAG seven-pass G-type receptor 2 (flamingo homolog, Drosophila) cingulin 64708 targetscan,rnahybrid,pictar, COPS7B 7464 targetscan,rnahybrid,pictar, CORO2A 10391 COP9 constitutive photomorphogenic homolog subunit 7B (Arabidopsis) coronin, actin binding protein, 2A targetscan,rnahybrid,pictar, CORO2B coronin, actin binding protein, 2B 7812 targetscan,rnahybrid,miranda, CSDE1 cold shock domain containing E1, RNA-binding 1457 targetscan,rnahybrid,pictar, CSNK2A1 casein kinase 2, alpha 1 polypeptide 256643 targetscan,rnahybrid,pictar, CXorf23 chromosome X open reading frame 23 9802 targetscan,rnahybrid,pictar, DAZAP2 DAZ associated protein 2 1639 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, DCTN1 dynactin 1 (p150, glued homolog, Drosophila) DEAD (Asp-Glu-Ala-Asp) box polypeptide 42 11325 targetscan,rnahybrid,pictar, DDX42 129563 targetscan,rnahybrid,pictar, DIS3L2 DIS3 mitotic control homolog (S. cerevisiae)-like 2 54567 targetscan,rnahybrid,pictar, DLL4 delta-like 4 (Drosophila) 25822 targetscan,rnahybrid,pictar, DNAJB5 DnaJ (Hsp40) homolog, subfamily B, member 5 85406 targetscan,rnahybrid,pictar, DNAJC14 DnaJ (Hsp40) homolog, subfamily C, member 14 10126 targetscan,rnahybrid,pictar, DNAL4 dynein, axonemal, light chain 4 5977 targetscan,rnahybrid,pictar, DPF2 D4, zinc and double PHD fingers family 2 30 10570 targetscan,rnahybrid,pictar, DPYSL4 dihydropyrimidinase-like 4 1848 targetscan,rnahybrid,pictar, DUSP6 dual specificity phosphatase 6 endothelin 1 1906 targetscan,rnahybrid,pictar, EDN1 27161 targetscan,rnahybrid,pictar, EIF2C2 eukaryotic translation initiation factor 2C, 2 1978 targetscan,rnahybrid,pictar, EIF4EBP1 eukaryotic translation initiation factor 4E binding protein 1 79071 targetscan,rnahybrid,pictar, ELOVL6 129080 targetscan,rnahybrid,pictar, EMID1 ELOVL family member 6, elongation of long chain fatty acids (FEN1/Elo2, SUR4/Elo3-like, yeast) EMI domain containing 1 9583 targetscan,rnahybrid,pictar, ENTPD4 ectonucleoside triphosphate diphosphohydrolase 4 2101 targetscan,rnahybrid,pictar, ESRRA estrogen-related receptor alpha 2104 targetscan,pictar,miranda, ESRRG estrogen-related receptor gamma 55007 targetscan,rnahybrid,pictar, FAM118A family with sequence similarity 118, member A 219287 targetscan,rnahybrid,pictar, FAM123A family with sequence similarity 123A 64855 targetscan,rnahybrid,pictar, FAM129B family with sequence similarity 129, member B 79137 targetscan,rnahybrid,pictar, FAM134A family with sequence similarity 134, member A 23344 targetscan,rnahybrid,pictar, FAM62A 6468 targetscan,rnahybrid,pictar, FBXW4 family with sequence similarity 62 (C2 domain containing), member A F-box and WD repeat domain containing 4 2263 targetscan,rnahybrid,pictar, FGFR2 2286 targetscan,rnahybrid,pictar, FKBP2 fibroblast growth factor receptor 2 (bacteria-expressed kinase, keratinocyte growth factor receptor, craniofacial dysostosis 1, Crouzon syndrome, Pfeiffer syndrome, Jackson-Weiss syndrome) FK506 binding protein 2, 13kDa 2307 targetscan,rnahybrid,pictar, FKHL18 forkhead-like 18 (Drosophila) 401172 targetscan,rnahybrid,pictar, FLJ33360 FLJ33360 protein 168455 targetscan,rnahybrid,pictar, FLJ36031 hypothetical protein FLJ36031 153129 targetscan,rnahybrid,pictar, FLJ90709 hypothetical protein FLJ90709 2319 targetscan,rnahybrid,pictar, FLOT2 flotillin 2 94234 targetscan,rnahybrid,pictar, FOXQ1 forkhead box Q1 79623 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, GALNT14 10634 targetscan,rnahybrid,pictar, GAS2L1 UDP-N-acetyl-alpha-D-galactosamine:polypeptide N-acetylgalactosaminyltransferase 14 (GalNAc-T14) growth arrest-specific 2 like 1 2686 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, GGTL3 gamma-glutamyltransferase-like 3 2697 targetscan,rnahybrid,pictar, GJA1 gap junction protein, alpha 1, 43kDa 9950 targetscan,rnahybrid,pictar, GOLGA5 golgi autoantigen, golgin subfamily a, 5 2239 targetscan,rnahybrid,pictar, GPC4 glypican 4 29841 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, GRHL1 grainyhead-like 1 (Drosophila) 54676 targetscan,rnahybrid,pictar, GTPBP2 GTP binding protein 2 10021 targetscan,rnahybrid,pictar, HCN4 3067 targetscan,rnahybrid,pictar, HDC hyperpolarization activated cyclic nucleotide-gated potassium channel 4 histidine decarboxylase 84641 targetscan,rnahybrid,pictar, HIATL1 hippocampus abundant transcript-like 1 3097 targetscan,rnahybrid,pictar, HIVEP2 57594 targetscan,rnahybrid,pictar, HOMEZ human immunodeficiency virus type I enhancer binding protein 2 homeobox and leucine zipper encoding 3223 targetscan,rnahybrid,pictar, HOXC6 homeobox C6 9592 targetscan,rnahybrid,pictar, IER2 immediate early response 2 51124 targetscan,rnahybrid,pictar, IER3IP1 immediate early response 3 interacting protein 1 3680 targetscan,rnahybrid,pictar, ITGA9 integrin, alpha 9 3728 targetscan,rnahybrid,pictar, JUP junction plakoglobin 90134 targetscan,rnahybrid,pictar, KCNH7 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, KCNS3 54442 targetscan,rnahybrid,pictar, KCTD5 potassium voltage-gated channel, subfamily H (eag-related), member 7 potassium voltage-gated channel, delayed-rectifier, subfamily S, member 3 potassium channel tetramerisation domain containing 5 9798 targetscan,rnahybrid,pictar, KIAA0174 KIAA0174 57698 targetscan,rnahybrid,pictar, KIAA1598 KIAA1598 64837 targetscan,rnahybrid,pictar, KLC2 kinesin light chain 2 3790 31 114294 targetscan,rnahybrid,pictar, LACTB lactamase, beta 81606 targetscan,pictar,miranda, LBH limb bud and heart development homolog (mouse) 8861 targetscan,rnahybrid,pictar, LDB1 LIM domain binding 1 431707 targetscan,rnahybrid,pictar, LHX8 LIM homeobox 8 4012 targetscan,rnahybrid,pictar, LNPEP leucyl/cystinyl aminopeptidase 4016 targetscan,rnahybrid,pictar, LOXL1 lysyl oxidase-like 1 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, LYPLA2 lysophospholipase II 4074 targetscan,rnahybrid,pictar, M6PR mannose-6-phosphate receptor (cation dependent) 11313 8567 targetscan,rnahybrid,pictar, MADD MAP-kinase activating death domain 256691 targetscan,rnahybrid,pictar, MAMDC2 MAM domain containing 2 11253 targetscan,rnahybrid,pictar, MAN1B1 mannosidase, alpha, class 1B, member 1 4294 targetscan,rnahybrid,pictar, MAP3K10 mitogen-activated protein kinase kinase kinase 10 4296 targetscan,rnahybrid,pictar, MAP3K11 mitogen-activated protein kinase kinase kinase 11 1432 targetscan,rnahybrid,pictar, MAPK14 mitogen-activated protein kinase 14 4139 targetscan,pictar,miranda, MARK1 MAP/microtubule affinity-regulating kinase 1 5648 targetscan,rnahybrid,pictar, MASP1 4144 targetscan,rnahybrid,pictar, MAT2A mannan-binding lectin serine peptidase 1 (C4/C2 activating component of Ra-reactive factor) methionine adenosyltransferase II, alpha 4170 targetscan,pictar,miranda, MCL1 myeloid cell leukemia sequence 1 (BCL2-related) 51586 targetscan,rnahybrid,pictar, MED15 mediator complex subunit 15 51072 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, MEMO1 mediator of cell motility 1 55669 targetscan,rnahybrid,pictar, MFN1 mitofusin 1 25988 targetscan,rnahybrid,pictar, MIZF MBD2-interacting zinc finger 8079 targetscan,rnahybrid,pictar, MLF2 myeloid leukemia factor 2 4320 targetscan,rnahybrid,pictar, MMP11 matrix metallopeptidase 11 (stromelysin 3) 4661 targetscan,rnahybrid,pictar, MYT1 myelin transcription factor 1 4685 targetscan,rnahybrid,pictar, NCAM2 neural cell adhesion molecule 2 9612 targetscan,rnahybrid,pictar, NCOR2 nuclear receptor co-repressor 2 4739 targetscan,rnahybrid,pictar, NEDD9 4741 targetscan,rnahybrid,pictar, NEFM neural precursor cell expressed, developmentally downregulated 9 neurofilament, medium polypeptide 150kDa 4758 targetscan,rnahybrid,pictar, NEU1 sialidase 1 (lysosomal sialidase) 11270 targetscan,rnahybrid,pictar, NRM nurim (nuclear envelope membrane protein) 221294 targetscan,rnahybrid,pictar, NT5DC1 5'-nucleotidase domain containing 1 9253 targetscan,rnahybrid,pictar, NUMBL numb homolog (Drosophila)-like sami,targetscan,rnahybrid,pictar, NUP210 nucleoporin 210kDa targetscan,rnahybrid,pictar, OAZ2 ornithine decarboxylase antizyme 2 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, OSBPL9 oxysterol binding protein-like 9 targetscan,rnahybrid,pictar, PABPC1 poly(A) binding protein, cytoplasmic 1 23225 4947 114883 26986 84108 targetscan,rnahybrid,pictar, PCGF6 polycomb group ring finger 6 9159 targetscan,rnahybrid,pictar, PCSK7 proprotein convertase subtilisin/kexin type 7 5127 targetscan,rnahybrid,pictar, PCTK1 PCTAIRE protein kinase 1 58488 targetscan,rnahybrid,pictar, PCTP phosphatidylcholine transfer protein phosphatase and actin regulator 3 116154 targetscan,rnahybrid,pictar, PHACTR3 1912 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, PHC2 polyhomeotic homolog 2 (Drosophila) 8929 targetscan,rnahybrid,pictar, PHOX2B paired-like homeobox 2b phytanoyl-CoA 2-hydroxylase interacting protein 9796 targetscan,rnahybrid,pictar, PHYHIP 55300 targetscan,rnahybrid,pictar, PI4K2B phosphatidylinositol 4-kinase type 2 beta 8502 targetscan,rnahybrid,pictar, PKP4 plakophilin 4 5325 targetscan,rnahybrid,pictar, PLAGL1 pleiomorphic adenoma gene-like 1 51054 targetscan,rnahybrid,pictar, PLEKHA9 1263 targetscan,rnahybrid,pictar, PLK3 pleckstrin homology domain containing, family A (phosphoinositide binding specific) member 9 polo-like kinase 3 (Drosophila) 32 5471 targetscan,rnahybrid,pictar, PPAT phosphoribosyl pyrophosphate amidotransferase 51400 targetscan,rnahybrid,pictar, PPME1 protein phosphatase methylesterase 1 5499 targetscan,rnahybrid,pictar, PPP1CA protein phosphatase 1, catalytic subunit, alpha isoform 5515 targetscan,rnahybrid,pictar, PPP2CA 7799 rnahybrid,pictar,miranda, PRDM2 protein phosphatase 2 (formerly 2A), catalytic subunit, alpha isoform PR domain containing 2, with ZNF domain 8575 targetscan,rnahybrid,pictar, PRKRA 26469 targetscan,rnahybrid,pictar, PTPN18 5792 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, PTPRF protein kinase, interferon-inducible double stranded RNA dependent activator protein tyrosine phosphatase, non-receptor type 18 (brainderived) protein tyrosine phosphatase, receptor type, F 9545 targetscan,rnahybrid,pictar, RAB3D RAB3D, member RAS oncogene family 51195 targetscan,rnahybrid,pictar, RAPGEFL1 Rap guanine nucleotide exchange factor (GEF)-like 1 RAS protein activator like 2 9462 targetscan,rnahybrid,pictar, RASAL2 221002 targetscan,rnahybrid,pictar, RASGEF1A RasGEF domain family, member 1A 221662 targetscan,rnahybrid,pictar, RBM24 RNA binding motif protein 24 55544 targetscan,rnahybrid,pictar, RBM38 RNA binding motif protein 38 10179 targetscan,rnahybrid,pictar, RBM7 RNA binding motif protein 7 5993 targetscan,rnahybrid,pictar, RFX5 regulatory factor X, 5 (influences HLA class II expression) 8625 targetscan,rnahybrid,pictar, RFXANK regulatory factor X-associated ankyrin-containing protein 89941 targetscan,rnahybrid,pictar, RHOT2 ras homolog gene family, member T2 55298 targetscan,rnahybrid,pictar, RNF121 ring finger protein 121 9810 targetscan,rnahybrid,pictar, RNF40 ring finger protein 40 6195 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, RPS6KA1 ribosomal protein S6 kinase, 90kDa, polypeptide 1 140700 targetscan,rnahybrid,pictar, SAMD10 sterile alpha motif domain containing 10 6337 targetscan,rnahybrid,pictar, SCNN1A sodium channel, nonvoltage-gated 1 alpha 23541 targetscan,rnahybrid,pictar, SEC14L2 SEC14-like 2 (S. cerevisiae) 10509 targetscan,rnahybrid,pictar, SEMA4B 54910 targetscan,rnahybrid,pictar, SEMA4C 10507 targetscan,rnahybrid,pictar, SEMA4D 10505 rnahybrid,pictar,miranda, SEMA4F 29946 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, SERTAD3 sema domain, immunoglobulin domain (Ig), transmembrane domain (TM) and short cytoplasmic domain, (semaphorin) 4B sema domain, immunoglobulin domain (Ig), transmembrane domain (TM) and short cytoplasmic domain, (semaphorin) 4C sema domain, immunoglobulin domain (Ig), transmembrane domain (TM) and short cytoplasmic domain, (semaphorin) 4D sema domain, immunoglobulin domain (Ig), transmembrane domain (TM) and short cytoplasmic domain, (semaphorin) 4F SERTA domain containing 3 23677 targetscan,rnahybrid,pictar, SH3BP4 SH3-domain binding protein 4 80851 targetscan,rnahybrid,pictar, SH3BP5L SH3-binding domain protein 5-like 51547 targetscan,rnahybrid,pictar, SIRT7 57030 targetscan,rnahybrid,pictar, SLC17A7 10999 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, SLC27A4 sirtuin (silent mating type information regulation 2 homolog) 7 (S. cerevisiae) solute carrier family 17 (sodium-dependent inorganic phosphate cotransporter), member 7 solute carrier family 27 (fatty acid transporter), member 4 113829 targetscan,rnahybrid,pictar, SLC35A4 solute carrier family 35, member A4 55334 targetscan,rnahybrid,pictar, SLC39A9 solute carrier family 39 (zinc transporter), member 9 28232 targetscan,rnahybrid,pictar, SLCO3A1 solute carrier organic anion transporter family, member 3A1 84189 targetscan,rnahybrid,pictar, SLITRK6 SLIT and NTRK-like family, member 6 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, SMARCD2 55671 targetscan,rnahybrid,pictar, SMEK1 SWI/SNF related, matrix associated, actin dependent regulator of chromatin, subfamily d, member 2 SMEK homolog 1, suppressor of mek1 (Dictyostelium) 6615 targetscan,rnahybrid,pictar, SNAI1 snail homolog 1 (Drosophila) 6272 targetscan,pictar,miranda, SORT1 sortilin 1 targetscan,rnahybrid,pictar, SP7 Sp7 transcription factor 6603 121340 92369 targetscan,rnahybrid,pictar, SPSB4 splA/ryanodine receptor domain and SOCS box containing 4 7903 targetscan,rnahybrid,pictar, ST8SIA4 ST8 alpha-N-acetyl-neuraminide alpha-2,8-sialyltransferase 4 6839 targetscan,rnahybrid,pictar, SUV39H1 suppressor of variegation 3-9 homolog 1 (Drosophila) 84787 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, SUV420H2 suppressor of variegation 4-20 homolog 2 (Drosophila) 84447 targetscan,rnahybrid,pictar, SYVN1 synovial apoptosis inhibitor 1, synoviolin 33 51616 targetscan,rnahybrid,pictar, TAF9B 23216 targetscan,rnahybrid,pictar, TBC1D1 TAF9B RNA polymerase II, TATA box binding protein (TBP)associated factor, 31kDa tafazzin (cardiomyopathy, dilated 3A (X-linked); endocardial fibroelastosis 2; Barth syndrome) TBC1 (tre-2/USP6, BUB2, cdc16) domain family, member 1 6901 targetscan,rnahybrid,pictar, TAZ 9496 targetscan,rnahybrid,pictar, TBX4 T-box 4 6996 targetscan,rnahybrid,pictar, TDG thymine-DNA glycosylase TEA domain family member 2 8463 targetscan,rnahybrid,pictar, TEAD2 11011 targetscan,rnahybrid,pictar, TLK2 tousled-like kinase 2 54732 targetscan,rnahybrid,pictar, TMED9 transmembrane emp24 protein transport domain containing 9 124842 targetscan,rnahybrid,pictar, TMEM132E transmembrane protein 132E 153396 targetscan,rnahybrid,pictar, TMEM161B transmembrane protein 161B 84141 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, TMEM166 transmembrane protein 166 64418 targetscan,rnahybrid,pictar, TMEM168 transmembrane protein 168 79847 targetscan,rnahybrid,pictar, TMEM180 transmembrane protein 180 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, TMEM77 transmembrane protein 77 84000 targetscan,rnahybrid,pictar, TMPRSS13 transmembrane protease, serine 13 7292 targetscan,pictar,miranda, TNFSF4 51499 targetscan,rnahybrid,pictar, TRIAP1 tumor necrosis factor (ligand) superfamily, member 4 (taxtranscriptionally activated glycoprotein 1, 34kDa) TP53 regulated inhibitor of apoptosis 1 28951 128338 targetscan,rnahybrid,pictar,miranda, TRIB2 tribbles homolog 2 (Drosophila) 283989 targetscan,rnahybrid,pictar, TSEN54 tRNA splicing endonuclease 54 homolog (S. cerevisiae) 23554 targetscan,rnahybrid,pictar, TSPAN12 tetraspanin 12 81619 targetscan,rnahybrid,pictar, TSPAN14 tetraspanin 14 7283 targetscan,rnahybrid,pictar, TUBG1 tubulin, gamma 1 80019 targetscan,rnahybrid,pictar, UBTD1 ubiquitin domain containing 1 unc-5 homolog C (C. elegans) 8633 targetscan,rnahybrid,pictar, UNC5C 23353 targetscan,rnahybrid,pictar, UNC84A unc-84 homolog A (C. elegans) 219333 targetscan,rnahybrid,pictar, USP12 ubiquitin specific peptidase 12 84640 targetscan,rnahybrid,pictar, USP38 ubiquitin specific peptidase 38 9924 targetscan,rnahybrid,pictar, USP52 ubiquitin specific peptidase 52 79720 targetscan,rnahybrid,pictar, VPS37B vacuolar protein sorting 37 homolog B (S. cerevisiae) 9525 targetscan,rnahybrid,pictar, VPS4B vacuolar protein sorting 4 homolog B (S. cerevisiae) 9948 targetscan,rnahybrid,pictar, WDR1 WD repeat domain 1 55625 targetscan,rnahybrid,pictar, ZDHHC7 zinc finger, DHHC-type containing 7 53349 sami,targetscan,rnahybrid,pictar, ZFYVE1 zinc finger, FYVE domain containing 1 23528 targetscan,rnahybrid,pictar, ZNF281 zinc finger protein 281 25946 targetscan,rnahybrid,pictar, ZNF385 zinc finger protein 385 51058 targetscan,rnahybrid,pictar, ZNF691 zinc finger protein 691 7629 targetscan,rnahybrid,pictar, ZNF76 zinc finger protein 76 (expressed in testis) 34 Supplemental figures Figure S1: Breakpoint regions on chromosome 2. (A) Mapping of the BAC probes. Vertical arrows show the exact position of the breakpoint for 4 patients obtained by long distance inverse-PCR or long distance-PCR (P6, P12, P17, P18). (B) FISH: split between RP11391M15 (red) and RP11-183F15 (green), patient P8. (C) FISH: split of RP11-391M15 (red), patient P5. 35 Figure S2: Sequence analysis of the breakpoints obtained in four patients (A) patient P10, (B) patient P6, (C) patient P17 and (D) patient P18 after LDI-PCR or LD-PCR. 36 Figure S3: Overexpression of miR-125b-2 in a case of AML with a 21q amplification. (Karyoptype: 47,XY,dup(21)(q?),+dup(21)(q?)[16].ish trp(21)(q11q22)(AML1x3),+trp (21)(q11q22)(AML1x3)[10] nuc ish amp(AML1x7)[90/100]) (A) RQ-PCR experiments on miR-125b. Up-regulation of the mature miR-125b (x450) in a patient with AML and amplification of the AML1 gene region (at 21q where miR-125b-2 is located) compared to controls (5 cases of AML and 3 bone marrow (BM) samples from healthy individuals). P<0.05. (B) RQ-PCR experiments on AML1 mRNA. The results show an overexpression of AML1 mRNA explained by multiples copies of the region (x7). The level of miR-125b-2 expression (x450) is not explained by the latter abnormality but rather by an intrinsic overexpression. A AML: RQ-PCR miR-125b B AML: RQ-PCR AML1 15 500 400 2-∆∆ ∆∆Ct 2-∆∆ ∆ Ct 10 300 200 5 100 0 0 x AML1 other AML healthy BM x AML1 other AML healthy BM Figure S3 37 Discussion et conclusion CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET CONCLUSION 97 Discussion et conclusion 98 Discussion et conclusion La translocation t(8;9)(p22;p24) dans les leucémies myéloïdes chroniques atypiques A ce jour, 14 cas de translocation t(8;9)(p22;p24) ont été rapportés (Tableau 6). Comme nous l’avons démontré ce réarrangement conduit à la formation d’une protéine de fusion PCM1-JAK2 qui conserve les domaines coiled coil de PCM1 et le domaine tyrosine kinase de JAK2. Cette translocation a été retrouvée dans différentes pathologies : 5 leucémies myéloïdes chroniques atypiques, 2 leucémies aiguës myéloblastiques, 2 leucémies chroniques à éosinophiles, 1 leucémie aiguë lymphoblastique B, 1 syndrome myéloprolifératif atypique avec dysgranulopoïese, 1 érythroleucémie, 1SMP/SMD et 1 lymphome T (Adelaide et al., 2006; Murati et al., 2005; Reiter et al., 2005) (Tableau 6). L’identification de la fusion PCM1JAK2 dans des pathologies lymphoïdes et myéloïdes montre qu’il n’y a pas de spécificité de lignage ce qui est cohérent avec l’idée que les pathologies associées à cette translocation soient relatifs à une anomalie des cellules souches. La translocation t(8;9)(p22;p24) est isolée dans 11 cas sur 14 suggérant que ce réarrangement est l’anomalie primaire. Les anomalies secondaires sont différentes selon les cas : ins(1;1)(p34;p36p34), del(21)(q21q22) ou del(12)(p13p13). Il semblerait que cette translocation soit préférentiellement retrouvée chez les hommes (13 cas sur 14) de plus de 30 ans (30 à 72 ans). La seule exception est le cas d’une enfant de 12 ans atteinte d’érythroleucémie associée à des tumeurs multiples des os. Les points de cassures au sein des gènes PCM1 et JAK2 sont variables. Les différents points de cassures au sein de PCM1 permettent tous de conserver la totalité des domaines coiled coil de PCM1 dans la chimère. Pour JAK2, la totalité des domaines kinase et pseudokinase est conservée, excepté pour le cas C2 où le point de cassure se situe au sein du domaine pseudo-kinase de JAK2. De plus, le domaine SH2 de JAK2 est totalement (patients A2 et A3) ou partiellement (patients A4, A5, A6 et B1) conservé selon les cas (Figure 31). 99 Discussion et conclusion Tableau 6 : Patients porteurs de la translocation t(8;9)(p22;p24) Patients A (Reiter et al., 2005) , patients B (Bousquet, 2005), patients C (Murati et al., 2005). 100 Discussion et conclusion La translocation PCM1-JAK2 est la troisième translocation impliquant le gène JAK2. Comme nous l’avons vu en introduction, JAK2 est impliqué dans les translocations t(9;12)(p24;p13) dans les LMC atypiques et LAL et t(9;22)(p24;q11.2) dans un cas de LMC atypique qui conduisent respectivement aux protéines de fusion TEL-JAK2 et BCR-JAK2. Chacun des partenaires de JAK2 contient des domaines d’oligomérisation. Des études fonctionnelles sur la protéine de fusion TEL-JAK2 ont démontré que la chimère est capable de transformer la lignée lymphoïde B murine Ba/F3 in vitro et d’induire des leucémies aiguës T dans les souris transgéniques. De plus, la fusion TEL-JAK2 induit une activation constitutive de la kinase JAK2 ce qui entraine une activation constitutive des voies JAK/STAT et PI3K/AKT. On peut donc supposer que la chimère PCM1-JAK2 a les mêmes propriétés oncogéniques que TEL-JAK2. En effet, la protéine PCM1 grâce à ces domaines coiled coil doit permettre la dimérisation de la chimère, permettant un rapprochement des domaines kinases de JAK2 et donc une activation constitutive de JAK2 comme dans le modèle bien connu de la chimère BCR-ABL dans la LMC. Des études fonctionnelles sont à envisager afin de vérifier cette hypothèse. Figure 31 : Localisation des points de cassures des différents variants PCM1-JAK2 Patients A, B, C, cf Tableau 6. Patient D, PCM1-RET. Patients E, ETV6-JAK2. STYKc, pseudo-kinase JH2 ; TyrKc, domaine kinase JH1 (d’après Murati A, Leukemia, 2005) 101 Discussion et conclusion Cependant le partenaire de JAK2 dans ces différentes translocations joue peut-être un rôle important. PCM1 code une protéine de 228 kDa qui contient dans sa partie N-terminale de nombreux domaines coiled coil, domaines d’oligomérisation (Balczon et al., 1994). PCM1 est une protéine centrosomale, localisée dans des granules cytoplasmiques appelées satellites centriolaires. Une inactivation de cette protéine conduit à un dysfonctionnement dans l’assemblage des protéines centrosomale et une désorganisation des microtubules, suggérant un rôle important dans ces processus ainsi que dans la progression du cycle cellulaire (Balczon et al., 2002; Dammermann and Merdes, 2002). La région chromosomique contenant le gène PCM1 est fréquemment délétée dans les cancers. De plus, PCM1 est impliqué dans la translocation t(8;10)(p22;q11) dans les carcinomes papillaires de la thyroïde (Corvi et al., 2000). Cette translocation conduit à la formation d’une fusion entre les gènes PCM1 et le gène RET codant une tyrosine kinase. Dans ces tumeurs, le niveau d’expression de PCM1 sauvage est fortement diminué et sa localisation subcellulaire est altérée. Une dérégulation de PCM1 résultant de la translocation PCM1-JAK2 pourrait donc avoir également une répercussion au niveau de l’organisation du centrosome et donc des conséquences oncogéniques. Cette hypothèse est renforcée par le fait que différents gènes codant des protéines centrosomales sont impliqués dans les syndromes myéloprolifératifs. En effet, les gènes CDK5RAP2 (Walz et al., 2006), CEP1 (Yamamoto et al., 2006), FOP (Popovici et al., 1999), NDE1 (La Starza et al., 2007), NIN (Vizmanos et al., 2004), PDE4DIP (Wilkinson et al., 2003) et TRIP11 (Abe et al., 1997) codent des protéines centrosomales impliquées dans différentes translocations et associées aux gènes PDGFRα, FGFR1, FLT3 et PDGFRβ. L’implication de ces protéines centrosomales dans ces translocations peut s’expliquer par leur expression ubiquitaire permettant ainsi une transcription permanente des chimères, mais aussi par la présence des domaines d’oligomérisation induisant une activation constitutive des tyrosines kinases. Cependant, comme nous l’avons vu précédemment, la présence de ces protéines centrosomales peut modifier la localisation normale des tyrosines kinases. En effet, des études ont permis de démontrer que la protéine de fusion FOP-FGFR1 se localise au niveau du centrosome (Delaval et al., 2005). Le centrosome est une organelle qui régule la division cellulaire, la polarité des cellules et la migration. Une activation constitutive de tyrosines kinases au niveau du centrosome peut donc perturber les fonctions du centrosome et la 102 Discussion et conclusion régulation du cycle cellulaire. De plus, la tyrosine kinase pourrait phosphoryler directement son partenaire de fusion et donc modifier sa fonction. Enfin, la présence d’une protéine centrosomale tronquée dans la protéine chimérique pourrait jouer un rôle de dominant négatif sur la protéine centrosomale native. 103 Discussion et conclusion La translocation t(7;9)(q21;p13) dans les leucémies aiguës lymphoblastiques B L’étude de cette translocation, nous a permis de mettre en évidence un réarrangement entre les gènes PAX5 et ELN. La chimère PAX5-ELN agit comme dominant négatif sur la protéine PAX5 sauvage. Le rôle crucial de PAX5 dans l’oncogenèse B, suspecté grâce à son identification dans les translocations t(9;12) PAX5-ETV6 et t(7;9) PAX5-ELN, a été renforcée par une publication analysant la perte d’hétérozygotie à haute densité dans 192 cas de LAL-B de l’enfant (Mullighan et al., 2007). Des mutations somatiques de PAX5 ont été retrouvées dans 38,9% des cas : • des anomalies de nombre (29,7%) • des translocations (2%) • des mutations ponctuelles (7,2%) Parmi les anomalies de nombre, on distingue les délétions mono-alléliques (53 cas), bi-alléliques (3 cas) et les amplifications (1 cas). Les délétions peuvent être restreintes au gène PAX5 (PAX5 seul ou portions de PAX5) (25 cas), toucher PAX5 et les gènes proximaux (7 cas), déléter une large partie 9p dont la partie 3’ de PAX5 (5 cas) ou déléter la totalité du chromosome 9 ou la totalité de la région 9p (19 cas). Ces anomalies aboutissent soit à une haploinsuffisance de PAX5, soit à la formation d’allèles hypomorphes ayant perdu le domaine de liaison à l’ADN ou de transactivation. Parmi les translocations chromosomiques, la fusion PAX5-ETV6, déjà identifiée, a été retrouvée chez deux patients. Cette étude a également permis de mettre en évidence deux nouveaux partenaires de PAX5 : FOXP1 et ZNF521. 104 Discussion et conclusion Parmi les mutations ponctuelles (Figure 32), la majorité se situe au sein du domaine de liaison à l’ADN ou du domaine de transactivation de PAX5. Figure 32 : Mutations ponctuelles de PAX5. Mutations faux sens (flèche) ; Insertion, délétion (rond) ; changement du cadre de lecture (carré) : Paired box domain : PD ; Octapeptide : O ; Homéodomaine : H ; Domaine de transactivation : TD-A ; Domaine inhibiteur : I. (Mullighan CG, Nature, 2007) L’étude de Mullighan est coll. dénombre 38,9% de mutations PAX5 dans les LAL-B de l’enfant. Cependant, de nombreuses variations existent entre les LAL-B de l’enfant et de l’adulte. En effet, on retrouve de façon prédominante (22%) des réarrangements TEL-AML1 dans les LAL-B de l’enfant alors que BCR-ABL est l’anomalie chromosomique la plus récurrente dans les LAL-B de l’adulte (25%). Cette divergence a conduit notre équipe vers l’étude des mutations de PAX5 dans les LAL-B de l’adulte afin de vérifier l’incidence et la valeur pronostique de ces mutations. Cette étude a été réalisée sur 117 patients (adultes) atteints de LAL-B appartenant au protocole GRAALL03. Les délétions de PAX5 ont été recherchées par PCR quantitative sur chacun des exons de PAX5 et les mutations ont été identifiées après séquençage de chaque exon. Le bilan de ce travail a permis de mettre en évidence des anomalies de nombre dans 31% des cas et des mutations ponctuelles dans 6% des cas. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par Mullighan et coll. ce qui suggèrent que les mutations de PAX5 sont généralisées à l’ensemble des LAL-B. 105 Discussion et conclusion L’ensemble de ces données démontre un rôle central de PAX5 dans les processus oncogénique B. Cependant les mécanismes transformants associés aux mutations de PAX5 dans les LAL-B ne sont pas clairement identifiés. Il semblerait qu’il existe deux mécanismes oncogéniques différents liés à ces mutations : Haploinsuffisance Les délétions totales ainsi que l’inactivation de PAX5 par mutations ponctuelles ou délétions partielles, en particulier au niveau du domaine de liaison à l’ADN de PAX5, correspondent à des situations d’haploinsuffisance. Or, les souris Pax5+/- présentent un phénotype normal suggérant que l’haploinsuffisance de PAX5 seule n’est pas suffisante pour induire un phénotype malin. Nous pouvons supposer que ces mutations sont en fait des anomalies secondaires aggravant le processus malin ou des anomalies primaires favorables au développement leucémique. Effet dominant négatif ou facteur de transcription aberrant Comme nous l’avons démontré pour PAX5-ELN, les formes mutantes peuvent jouer un rôle de dominant négatif sur PAX5 sauvage, bloquant ainsi la différenciation B. Les mutations pouvant conduire à un effet dominant négatif sont les translocations chromosomiques ou les délétions partielles aboutissant à une protéine PAX5 tronquée sans son domaine de transactivation et les mutations ponctuelles dans le domaine de transactivation ou au niveau des domaines d’intéraction avec les corépresseurs ou coactivateurs transcriptionnels. Enfin, dans les translocations chromosomiques le rôle du partenaire de PAX5 n’est pour le moment pas connu. Nous pouvons supposer que les chimères agissent comme des facteurs de transcription aberrants, régulant anormalement les gènes cibles de PAX5 ou des partenaires mais aussi de nouvelles cibles. 106 Discussion et conclusion Il serait intéressant d’étudier l’impact des différents partenaires dans la pathologie. A ce jour cinq partenaires de PAX5 ont été identifiés : ETV6, ELN, FOXP1, ZNF521 et plus récemment PML (Nebral et al., 2007) (Figure 33): Figure 33 : Translocations chromosomiques impliquant PAX5. PD, Paired box domain ; O, octapeptide ; H, homéodomaine ; TD-A et I, domaine de transactivation activateur et inhibiteur ; HLH, helix loop helix ; ETS, domaine de liaison à l’ADN Ets ; R, réticulation ; CC ou C, coiled coil ; Zn, domaine en doigt de zinc ; FH, Forkhead domaine ; BRE, SMAD et EBF, domaine d’intéraction ; RING, ’really interesting new gene’ finger ; B, B Box ; N, séquence de localisation nucléaire ; S/P, région riche en sérine et proline (d’après Mullighan CG, Nature, 2007) Comme nous l’avons vu en introduction, le gène ETV6 (ou TEL) code un facteur de transcription appartenant à la famille ETS. La protéine ETV6 est composée d'un domaine d'oligomérisation HLH en N-terminal et d'un domaine ETS de liaison à l'ADN. ETV6 est transcrit de façon ubiquitaire avec une plus forte expression dans la moelle osseuse, le thymus et la rate. Il joue un rôle important dans l’angiogenèse vitelline et dans l’hématopoïèse médullaire. Il est impliqué dans un grand nombre de translocations chromosomiques retrouvées dans les LAM, LMC, LAL, MDS. Plus de 26 partenaires de ETV6 ont été identifiés à ce jour. Dans la majorité des cas, la partie N-terminale contenant le domaine HLH de ETV6 est conservée dans les chimères conférant ainsi un pouvoir de dimérisation. Dans la 107 Discussion et conclusion translocation dic(9;12)(p13;p13), ETV6 est fusionné à PAX5 et se retrouve en C-terminal. La chimère conserve le domaine paired box de PAX5 et les domaines d’oligomérisation HLH et de liaison à l’ADN Ets de ETV6 (Figure 33). Mullighan et coll. ont utilisé le même système que nous, c'est-à-dire le gène rapporteur luciférase sous le contrôle du promoteur CD19, afin de démontrer l’effet dominant négatif de PAX5-ETV6 sur PAX5 sauvage. Les auteurs ont également utilisé la lignée murine plasmocytaire 558LµM qui n’exprime pas Pax5 et Cd79a. Cd79a est décrit comme étant une cible de Pax5 et est un des quatre composants du BCR (Cd79a, chaine lourde, la chaine légère et Ig-β). Lorsque Pax5 est transfecté dans cette lignée, il y a production d’IgM. La co-transduction de ces cellules avec PAX5 et PAX5-ETV6 ne restaure pas totalement la production d’IgM suggérant que PAX5-ETV6 est un fort compétiteur sur PAX5 sauvage (Mullighan et al., 2007). La chimère PAX5-ETV6 conserve les domaines de recrutement des corépresseurs mSinA3, NCoR et HDAC de ETV6. Récemment, Fazio est coll. ont démontré par co-immunoprécipitation que la chimère est capable de recruter mSinA3 (Fazio et al., 2008). PAX5-ETV6 serait donc un répresseur transcriptionnel exerçant une compétition « active » avec PAX5 sauvage. Les auteurs ont également observé une répression de B220, Cd19, Blnk, Mb1 et Flt3 dans des cellules pro-B de souris transduites avec PAX5-ETV6. Afin de vérifier si les cellules PAX5-ETV6 étaient capables de proliférer en absence de cytokines, ils ont transduit les cellules pré-BI de souris avec PAX5-ETV6 et les ont cultivées en absence d’IL-7. Les cellules transduites avec PAX5ETV6 semblent mieux résister à l’absence d’IL-7 que les cellules contrôles, mais finissent par mourir (Fazio et al., 2008). Ces résultats suggèrent que la présence de PAX5-ETV6 confère un avantage sur la survie mais ne permet pas une indépendance aux cytokines. Enfin, les cellules pré-BI transduites avec PAX5-ETV6 résistent au traitement au TGFβ1, cytokine ayant des effets antiprolifératif et proapoptotique (Fazio et al., 2008). Le gène de l’élastine localisé en 7q11.2 code une protéine insoluble de 72kD de la matrice extracellulaire (Rosenbloom, 1984). C’est le composant principal des fibres élastiques nécessaires à l’élasticité des structures telles que la peau, les vaisseaux sanguins, le cœur, les poumons, les intestins, les tendons et les ligaments (Gray et al., 1973). Ces fibres se présentent comme un entrelacement serré et tridimensionnel de fibrilles, intimement entrecroisées avec les fibres de collagènes. L'origine des propriétés élastiques serait liée à la présence d'un agent réticulant, la desmosine, un tétrapeptide de la lysine dont le rôle est analogue aux ponts disulfures dans les kératines, tout en étant plus flexible (Davis and Anwar, 1970). Un déficit de la fonction de ELN a des conséquences pathologiques comme la sténose 108 Discussion et conclusion aortique supra-valvulaire (SVAS), le syndrome de Williams-Beuren (WBS) et la Cutis Laxa. La sténose aortique supra-valvulaire est une maladie rare d’obturation des artères par rétrécissement des vaisseaux (Ewart et al., 1994). Chez les patients souffrant du syndrome de Williams-Beuren, la sténose est associée à des anomalies de la face, des anomalies du développement neural, des retards de croissance et des insuffisances cardiovasculaires (Ewart et al., 1993). Enfin, la Cutis Laxa est caractérisée par une peau d’aspect très lâche donnant une idée de vieillissement précoce (Tassabehji, 1998). Ces pathologies sont la conséquence de la dérégulation de la fonction de l’élastine, le SVAS serait lié à des mutations ou délétions limitées au seul gène de l’élastine alors que WBS serait associé à une délétion couvrant 114 kb dans la région génomique de ELN. Une mutation dans ELN est également responsable du Cutis Laxa. Enfin, une translocation germinale équilibrée t(7;16)(q11.23;q13) réarrangeant le gène ELN dans le cadre du syndrome de Williams-Beuren a été également rapportée (Duba et al., 2002). Jusqu’alors aucune implication de ce gène n’avait été rapportée dans des translocations somatiques. Nous décrivons ici le réarrangement de PAX5 et ELN dans deux cas de LAL-B porteurs de la translocation t(7;9)(q11;p13). La chimère conserve les domaines paired box, octapeptide et homéobox de PAX5 et la quasi-totalité de ELN sans son peptide signal (Figure 33). La chimère agit comme dominant négatif sur PAX5 sauvage. FOXP1 est situé en 3p14 et appartient à la famille de facteurs de transcription Forkhead Box (FOX) impliquée dans la régulation de gènes contrôlant le développement. FOXP1 est composé de nombreux domaines coiled coil, d’un domaine en doigt de zinc et d’un domaine de liaison à l’ADN spécifique de la famille, le forkhead domaine. Son expression est ubiquitaire, cependant une plus forte expression de FOXP1 est observée dans les stades terminaux de la différentiation B, au niveau du muscle squelettique et des tissus gastro-intestinaux. Le KO de Foxp1 dans les souris est létal au stade embryonnaire (Wang et al., 2004). Les cellules Foxp1-/- présentent un blocage de différenciation B au niveau de la transition pro-B/pré-B (Hu et al., 2006). Dans ce modèle, les auteurs observent une diminution des réarrangements VDJ et du niveau d’expression des IgM, de Rag1 et Rag2. FOXP1 est réarrangé avec le locus des IgH dans les lymphomes B diffus à grandes cellules ou de type MALT dans la translocation chromosomique t(3;14)(p14;q32) (Streubel et al., 2005). Ce réarrangement conduit à la surexpression de FOXP1. Dans la translocation impliquant PAX5, la protéine de fusion PAX5-FOXP1 conserve les domaines paired box, octapeptide et homéodomaine de PAX5 et les domaines coiled coil et en doigt de zinc, ainsi que le domaine 109 Discussion et conclusion forkhead de FOXP1 (Figure 33). Comme PAX5-ELN et PAX5-ETV6, PAX5-FOXP1 exerce un effet de dominant négatif sur PAX5 sauvage (Mullighan et al., 2007). ZNF521 est localisé en 18q11.2 et code une protéine contenant de nombreux domaines en doigt de zinc de type Krüppel et un motif de 12-AA dans sa partie N-terminale permettant sa liaison au complexe NuRD (nuclear remodelling and histone Deacetylation). Ce motif est retrouvé fréquemment dans les protéines ayant une activité de corépresseur transcriptionnel. ZNF521 est exprimé dans le cerveau, le muscle, le cœur, le rein, la rate, le placenta, le thymus et le foie fœtal. Au niveau du système hématopoïétique, il est exprimé exclusivement dans les cellules CD34+. ZNF521 inhibe l’activité transcriptionnelle de EBF1 (early B-cell factor), gène essentiel à la différenciation lymphoïde B précoce. Différentes études sur le profil d’expression de ZNF521 ont permis de mettre en évidence une expression de ZNF521 dans 71% des LAM de l’adulte (Bullinger et al., 2004), 47% des LAM de l’enfant (Lacayo et al., 2004), 57% des LAL-T et seulement 2,5% des LAL-B (Ross et al., 2003). Les souris surexprimant Evi3 (=ZNF521 humain) développent des leucémies et des lymphomes B (Hentges et al., 2005; Warming et al., 2003). Dans la translocation t(9;18)(p13;q11) retrouvée chez un patient atteint de LAL-B, ZNF521 est réarrangé avec le gène PAX5. La chimère conserve les domaines paired box, octapeptide, homéodomaine et une partie du domaine de transactivation de PAX5 et les domaines de liaison à l’ADN et d’intéraction avec les protéines BMP2, SMAD et EBF de ZNF521 (Figure 33). Il n’y a pas eu d’étude fonctionnelle pour cette protéine de fusion. Comme nous l’avons vu en introduction, PML, pour promyelocytic leukemia, code une protéine composée de domaines en doigt de zinc, de 2 domaines B Box (liaison à l’ADN), d’un domaine de dimérisation et une séquence de localisation nucléaire. Son expression est ubiquitaire et elle est localisée au niveau de corps nucléaires (Guo et al., 2000). Ces derniers régulent la transcription, l’apoptose, la réparation de l’ADN, le contrôle de la stabilité génomique, la sénescence cellulaire et la réponse antivirale (Dellaire and Bazett-Jones, 2004; Zhong et al., 2000). PML a un effet suppresseur de tumeur et intervient dans l’apoptose. Il est impliqué dans la translocation t(15;17)(q22;q11.2) conduisant à la formation de la chimère PML-RARα dans les leucémies aiguës promyélocytaires. L’équipe de Nébral et coll. ont décrit récemment l’implication de PML dans la translocation t(9;15)(p12;q24) dans deux cas de LAL-B fusionnant l’exon 6 de PAX5 à l’exon 2 de PML (Nebral et al., 2007). La chimère conserve les domaines paired box, octapeptide et une partie de l’homéodomaine de PAX5 et la totalité des domaines de PML excepté sa région N-terminale riche en proline (Figure 33). 110 Discussion et conclusion Une étude fonctionnelle sera nécessaire afin de déterminer si PAX5-PML est un dominant négatif de PAX5 sauvage. Nous pouvons souligner que dans toutes les translocations impliquant PAX5 et même dans les translocations impliquant un des gènes de la famille PAX (PAX3-FKHR, PAX7FKHR, PAX8-PPARγ), le domaine paired box est conservé dans les protéines de fusion. L’effet dominant négatif des chimères PAX5-X sur PAX5 sauvage est médié par ce domaine, associé à la perte du domaine de transactivation. En effet, lorsque l’on transfecte le domaine PBD seul, ce dernier est capable d’induire une diminution de la transactivation du promoteur de CD19 (Nutt et al., 1998). Cependant, nous ne pouvons pas exclure un rôle des partenaires dans les processus oncogéniques étant donné que certains d’entre eux sont récurrents (plus d’un cas répertorié pour ETV6 et ELN). Parmi les cinq partenaires décrits quatre sont des facteurs de transcription ou des corépresseurs ou co-activateurs transcriptionnels. Nous pouvons donc supposer que les chimères dérégulent également les gènes cibles de ces partenaires ou les fonctions biologiques des partenaires natifs. Par exemple, quels sont les effets d’une expression précoce de FOXP1 alors qu’il n’est normalement plus exprimé dans les stades terminaux de la différenciation B ? De même, quelles sont les conséquences de la présence de ZNF521 au stade pré-B alors qu’il est normalement absent ? Nous pouvons supposer qu’il exerce son pouvoir de corépresseur transcriptionnel sur sa cible EBF1, essentielle à la différenciation B dans les stades précoces, bloquant ainsi la différenciation cellulaire. D’autre part, il serait intéressant d’étudier les conséquences de la présence de PAX5-PML sur la fonction de PML. En effet, la chimère conserve le domaine de dimérisation de PML permettant peut-être la formation d’hétérodimères PAX5-PML/PML pouvant ainsi entrainer une délocalisation de PML sauvage. Or, la perte de la localisation spécifique de PML au sein des corps nucléaires a été décrite comme étant associée à une incapacité à bloquer la prolifération dans le cas des réarrangements PML-RARα. Cependant, le réarrangement de PAX5 avec ELN, protéine de la matrice extracellulaire, renforce l’idée que PAX5 est l’élément clé de ces pathologies. Le rôle des partenaires de PAX5 est surement de potentialiser l’effet transformant des chimères. Il serait donc intéressant de comparer les potentiels oncogéniques de ces chimères ainsi que des mutants PAX5 (délétions partielles ou mutations ponctuelles). 111 Discussion et conclusion L’identification de nouveaux partenaires de PAX5 permettra de mieux comprendre le rôle de ces partenaires dans la pathologie. C’est pourquoi, nous avons recherché de façon systématique les réarrangements de PAX5 par technique de FISH chez les patients atteints de LAL-B avec un réarrangement en 9p13. Cette étude nous a permis pour le moment de mettre en évidence un réarrangement de PAX5 dans cinq nouveaux cas de LAL-B. Des résultats préliminaires nous ont permis de mettre en évidence un nouveau réarrangement de PAX5 avec le gène TAOK1 chez un patient porteur de la dic(9;17)(p13;q11) ; der(20)t(17;20)(q11;q11). TAOK1 (ou MARKK ou PSK2) code une serine-thréonine kinase exerçant un rôle dans l’apoptose (Zihni et al., 2006). Les points de cassure se situent dans l’intron 6 de PAX5 en 9p13 et dans l’intron 19 de TAOK1 en 17q11. Dans cette translocation, les gènes PAX5 et TAOK1 se retrouvent juxtaposés mais en sens opposé de transcription. Il semblerait que la conséquence de ce réarrangement soit la production d’une protéine PAX5 tronquée après son exon 6. La connaissance du point de cassure en 17q11 nous permettra peut-être d’identifier la région réarrangée en 20q11. L’identification des différents mutants PAX5 (translocations, mutations, délétions) doit permettre l’étude du rôle de PAX5 dans l’oncogenèse B. Les patients porteurs de ces mutations ont leurs cellules leucémiques bloquées au stade pré-B. L’effet dominant négatif des mutants PAX5 pourrait être à l’origine de ce blocage. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons développé au laboratoire un modèle de différenciation in vitro, précédemment décrit par Rolink (Rolink, 2004). Ce modèle consiste à cultiver des cellules murines pro-B sur une monocouche de cellules stromales OP9 en présence d’IL7. Le retrait d’IL7 du milieu induit la différenciation de ces cellules jusqu’à un stade d’expression des IgM. Nous souhaitons transduire ces cellules avec PAX5-ELN et les différents mutants PAX5 et vérifier ainsi si la présence de la chimère seule suffit à induire un blocage de différenciation en absence d’IL7. L’utilisation de modèles murins est également à envisager afin de vérifier si les mutants PAX5 sont capables de développer des leucémies. Récemment, Fazio et coll. ont utilisé ce modèle de différenciation in vitro et ont démontré que les cellules pré-BI de souris, transduites avec PAX5-ETV6 et cultivées en absence d’IL7, n’exprimaient pas la chaine lourde µ des IgM, caractéristique du stade pré-BII, suggérant un blocage de différenciation (Fazio et al., 2008). 112 Discussion et conclusion Enfin, l’étude de PAX5-ELN soulève quelques points obscurs concernant la régulation des cibles de PAX5 dans le développement B. En effet, CD19 et BLK sont décrites comme des cibles spécifiques de PAX5. Or, dans notre étude, nous avons transfecté la chimère PAX5ELN dans des cellules DG75 (lymphome de Burkitt) afin d’observer l’effet dominant négatif de la chimère. Les résultats que nous avons obtenus sont une répression des cibles de PAX5, BLNK, MB1 et LEF-1 en présence de PAX5-ELN, mais pas de variation de l’expression de CD19 et BLK. Chez les patients, nous observons l’effet inverse : diminution de CD19 et BLK, pas de changements pour BLNK, MB1 et LEF-1. Ces résultats contradictoires ont été confirmés par le Pr Meinrad Busslinger, expert de PAX5 (Communication personnelle). En effet, il nous a indiqué que lorsqu’il transfectait le domaine PBD seul à de fortes concentrations (x50) dans des lignées B matures, il n’obtenait aucun changement du niveau d’expression du CD19 endogène. Ces résultats suggèrent que la régulation de certaines cibles de PAX5 diffère selon le stade de différenciation et le type cellulaire. 113 Discussion et conclusion La translocation chromosomique t(2;11)(p21;q23) dans les leucémies aiguës myéloblastiques et les myélodysplasies La translocation t(2;11)(p21;q23) avait précédemment été rapportée dans différentes publications. Au total, 20 patients dont 14 myélodysplasies et 6 LAM avaient été décrits (http://atlasgeneticsoncology.org//Anomalies/t0211ID1109.html). Pour deux d’entre eux, un réarrangement du gène MLL avait été observé. Le gène MLL, situé en 11q23, est fréquemment réarrangé, c’est pourquoi nous avons, dans un premier temps, considéré qu’il pouvait être un bon candidat. Notre étude nous a permis de définir précisément les points de cassures sur les chromosomes 2 et 11 chez nos 14 patients et donc d’exclure un réarrangement MLL. En effet, le point de cassure sur le chromosome 11 se situe à 3,7Mb de MLL dans une région pauvre en gènes. Les expériences de RT-PCR quantitative, nous ont permis d’identifier une dérégulation du microARN mir-125b-1 par la translocation. Cependant, nous ignorons encore par quels mécanismes ce microARN est surexprimé : la translocation conduit-elle à la perte d’un silencer ? A la juxtaposition de miR-125b avec un enhancer provenant du chromosome 2 ? A un changement dans la conformation de la chromatine facilitant l’accès à la machinerie de transcription au niveau du promoteur de miR-125b-1 ? Les conséquences de la surexpression de miR-125b, de x10 à x90 selon les patients, ont été étudiées en utilisant deux modèles de différenciation myéloïde. Nous avons démontré que miR-125b est capable de bloquer la différenciation monocytaire et granulocytaire induite in vitro dans les lignées HL-60 et NB4. Cependant, le rôle de miR-125b dans la différenciation ne semble pas être restreint à la lignée myéloïde. En effet, Mizuno et coll. ont démontré que la surexpression de miR-125b inhibe la différenciation ostéoblastique (Mizuno et al., 2008). D’autre part, le niveau d’expression de miR-125b augmente au cours de la différenciation neuronale (Wu and Belasco, 2005). Enfin, miR-125b semble être préférentiellement exprimé dans les cellules différenciées où il activerait la prolifération (Lee et al., 2005). MiR-125b avait été initialement décrit comme un TSmiR (tumor suppressor miR) car il est réprimé dans les cancers du sein (Iorio et al., 2005). En effet, le niveau d’expression de miR-125b est particulièrement diminué dans les cancers du sein avec une amplification ou une surexpression de ERBB2 (Mattie et al., 2006). Scott et coll. ont démontré que ERBB2 et 114 Discussion et conclusion ERBB3 sont des cibles de miR-125b (Scott et al., 2007). La surexpression de miR-125b dans la lignée de cancer du sein SKBR3 est capable de réprimer la traduction de ERBB2 et ERBB3 induisant une inactivation des voies ERK1/2 et AKT. MiR-125b est également réprimé dans les carcinomes anaplasiques de la thyroïde (Visone et al., 2007) et les cancers de l’ovaire (Yang et al., 2008). Le rôle oncogénique de miR-125b a été démontré grâce à différentes études de profil d’expression des microARNs dans différents cancers. En effet, miR-125b est surexprimé dans les cancers du pancréas (Bloomston et al., 2007), dans les tumeurs oligodendrogliales (Nelson et al., 2006), dans les syndromes de Down (Kuhn et al., 2008) et dans les cancers de la prostate. L’étude de Shi et coll. a permis de mieux comprendre le rôle de miR-125b dans les cancers de la prostate (Shi et al., 2007). En effet, ils ont démontré que l’expression de miR-125b est augmentée dans les lignées cellulaires positives pour le récepteur aux androgènes, surexprimé (x5) dans les lignées devenues androgèneindépendantes et chez la majorité des patients atteints de cancers de la prostate. Or, le traitement de ces cancers débute par une thérapie ciblant les androgènes. Cependant les cancers androgène-dépendants aboutissent tous à un cancer androgène-indépendant pour lequel il n’existe aucun traitement spécifique. Les auteurs ont démontré que les androgènes sont capables d’induire l’expression de miR-125b et que la transfection de miR-125b dans les cellules androgène-indépendantes stimule la croissance de ces cellules (Shi et al., 2007). Comme nous l’avons exposé en introduction, miR-125b est également impliqué dans la translocation chromosomique t(11;14)(q24;q32) chez un patient atteint de leucémie aiguë lymphoblastique B. Cette translocation juxtapose miR-125b au locus des IgH. Le niveau d’expression de miR-125b n’a pas été évalué chez ce patient, mais nous pouvons supposer que cette translocation aboutit à la surexpression de miR-125b comme souvent observée dans les réarrangements avec le locus des IgH. Il se pourrait que miR-125b joue également un rôle dans la différenciation lymphoïde. Afin de vérifier le rôle oncogénique de miR-125b, il serait intéressant d’établir des modèles murins. L’injection de cellules souches hématopoïétiques transduites avec miR-125b dans des souris irradiées permettrait d’observer le blocage de différenciation. Par ailleurs, il est important de préciser si la surexpression de miR-125b induit à elle seule une leucémie chez la souris par transgénèse du microARN sous le contrôle d’un promoteur soit constitutif, 115 Discussion et conclusion soit spécifique de tissu (dans notre cas de la lignée myéloïde), soit inductible (si la surexpression est létale). Enfin, il serait intéressant d’identifier les cibles de miR-125b dérégulées dans les LAM et les myélodysplasies. Comme nous l’avons vu précédemment, ERBB2 et ERBB3 sont des cibles de miR-125b, cependant leur implication dans les LAM et myélodysplasies est à exclure étant donné qu’elles n’y sont pas exprimées. Une cible intéressante est BAK1. Shi et coll. ont démontré dans les cancers de la prostate que BAK1 est une cible de miR-125b (Shi et al., 2007). Or, BAK1 code une protéine pro-apoptotique qui appartient à la famille BCL2. La répression de BAK1 associée à celle de BAX bloque l’apoptose des cellules induites par différents agents pro-apoptotiques. Chez C. Elegans, lin-4, premier microARN à avoir été identifié, est l’orthologue de miR-125b. lin-4 régule le développement de C. elegans. Le cycle de développement de ce ver comporte six stades successifs: l’embryogenèse, quatre stades larvaires (L1 à L4) et le stade adulte. Chez le nématode, à la fin du stade L1, le gène lin-4 est exprimé afin de permettre la répression de lin-14. La protéine lin-14 est un répresseur de la transition du stade larvaire L1 vers le stade L2. Le développement des mutants lin-4 est bloqué au stade larvaire L1. L’orthologue de lin-14 n’est pas connu chez les mammifères, cependant lin-28, contrôlant le stade larvaire L2 de différenciation, est une autre cible de lin-4 dont l’orthologue chez les mammifères est LIN-28. Le profil d’expression de LIN-28 chez l’homme semble être restreint aux stades précoces de développement. De plus, LIN-28 n’est pas détecté chez HL-60 (Moss and Tang, 2003) suggérant qu’elle n’est pas une bonne cible dans la t(2;11). L’anomalie génétique t(2;11) semble être l’évènement primaire dans la pathologie étant donné qu’elle est retrouvée isolée chez trois patients. Cependant, des évènements secondaires sont généralement nécessaires au développement d’un clone malin. Une translocation en soi n’est pas toujours suffisante pour le développement d’une leucémie. Par exemple, les fusions AML1-ETO et TEL-AML1 initient mais sont insuffisantes pour générer des leucémies en l’absence de lésions génétiques complémentaires (Greaves and Wiemels, 2003). Au contraire, l’activité tyrosine kinase constitutive de la protéine BCR-PDGFRA semble suffisante pour mimer une LMC humaine chez les animaux transgéniques (Daley et 116 Discussion et conclusion al., 1990). Son action est cependant restreinte puisque la progression de la LMC vers une phase aiguë avec un arrêt de la différenciation est clairement associée à des changements génétiques secondaires (Deininger et al., 2000). Ainsi, les remaniements du chromosome 5 et du chromosome 7 associés fréquemment à la translocation t(2;11) sont des anomalies secondaires qui accentuent la prolifération de ces cellules malignes. Le gène délété dans les réarrangements du chromosome 5 vient d’être identifié, il s’agit du gène RPS14 (Ebert et al., 2008). RPS14 est un composant essentiel de la sous-unité ribosomique 40S. L’haploinsuffisance de RPS14 retrouvées dans les syndromes 5q- démontre son rôle suppresseur de tumeur. 117 Discussion et conclusion 118 Conclusion générale CHAPITRE 5 : CONCLUSION GENERALE 119 Conclusion générale 120 Conclusion générale Le clonage d’une translocation récurrente d’une pathologie, même rare, et la compréhension de ses conséquences moléculaires permettent de préciser les processus physiologiques normaux et oncogéniques des gènes impliqués. De plus, l’étude des translocations peut permettre l’identification de nouveaux oncogènes ou de réarrangements cryptiques plus récurrents. Par exemple, l’étude d’un patient porteur d’une translocation t(1;4) a révélée l’existence d’une délétion cryptique sur le chromosome 4 qui conduit à la formation d’une protéine de fusion FIPL1-PDGFRα dans environ 10% des hyperéosinophilies (Cools et al., 2003). Ainsi, ce travail a permis de caractériser trois nouvelles translocations chromosomiques dans les hémopathies malignes. L’identification de PAX5 dans la translocation t(7;9)(q11;p13) a permis de renforcer l’hypothèse du rôle crucial de PAX5 dans les LAL-B et de mettre en évidence son action de dominant négatif par la fusion PAX5-ELN. L’étude des translocations impliquant PAX5 vont permettre de mieux comprendre l’ontogénie B à l’instar de l’étude de la translocation t(1;19)(q23;p13) impliquant E2A, gène crucial des phases tardives de la différenciation B. L’étude de la translocation t(8;9) souligne le rôle majeur de la protéine tyrosine kinase JAK2 dans les syndromes myéloprolifératifs. Enfin, la translocation t(2;11)(p21;q23) est le premier exemple de la surexpression d’un microARN induite par une translocation dans des hémopathies malignes. Cette étude démontre également un nouveau rôle de miR-125b dans la différenciation myéloïde. Enfin, il semblerait que cette translocation retrouvée chez 14 patients constitue une nouvelle entité morphologique. En pratique médicale, l’identification des gènes impliqués permettra la recherche par RT-PCR des cellules leucémiques résiduelles chez les patients après traitement, ce que la technique de FISH ne permet pas, étant donné le peu de cellules leucémiques. De plus, l’utilisation de la RT-PCR permettra d’identifier la translocation, même lorsqu’elle est indétectable par les techniques de cytogénétique conventionnelles (anomalies cryptiques), comme cela est le cas dans 5% des leucémies myéloïdes chroniques pour la translocation t(9;22)(BCR-ABL1). Dans une perspective plus thérapeutique, on peut imaginer que les gènes dérégulés par ces translocations puissent à moyen terme servir de cibles pour de nouvelles drogues, notamment JAK2 qui beneficie d’un regain d’intérêt actuellement du fait de son implication dans trois syndromes myéloprolifératifs chroniques, la polyglobulie primitive, la thrombocytémie essentielle et la myélofibrose idiopathique. 121 Conclusion générale 122 Références bibliographiques CHAPITRE 6: REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 123 Références bibliographiques 124 Références bibliographiques Abe, A., Emi, N., Tanimoto, M., Terasaki, H., Marunouchi, T. and Saito, H. (1997) Fusion of the platelet-derived growth factor receptor beta to a novel gene CEV14 in acute myelogenous leukemia after clonal evolution. Blood, 90, 4271-4277. Adelaide, J., Perot, C., Gelsi-Boyer, V., Pautas, C., Murati, A., Copie-Bergman, C., Imbert, M., Chaffanet, M., Birnbaum, D. and Mozziconacci, M.J. 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The presence of paternal DNA at these loci as well as at the factor IX gene (shown by heterozygous presence of the normal gene sequence) ruled out maternal isodisomy of the entire X chromosome (i.e. two copies of the same X chromosome from the mother). An explanation that is consistent with the data is that the patient has segmental isodisomy for the X chromosome, having inherited one complete X chromsome from her mother (harbouring a factor IX mutation), while the other ‘paternal’ X chromosome actually consists of maternal X chromsome from Xq27.3 down (Fig 1A). The patient would in this case still have a normal paternal factor IX sequence, so to account for the disease phenotype, X-inactivation studies were again pursued using the GRIA3 locus (at Xq25–26) (Gecz et al, 1999) (see Fig 1B). It can be seen that the modified paternal chromosome with a maternal qter is completely inactivated, suggesting that the modification has rendered the chromosome non-viable. This has allowed complete expression of the maternal X harbouring the factor IX mutation and hence the haemophilia phenotype. This is the first report of segmental isodisomy of the X chromosome. L. N. Sellner1 P. J. Price2 Departments of 1Molecular Genetics and 2Haematology, Princess Margaret Hospital for Children, Perth, Australia. E-mail: [email protected] References Gecz, J., Barnett, S., Liu, J., Hollway, G., Donnelly, A., Eyre, H., Eshkevari, H., Baltazar, R., Grunn, A., Nagaraja, R., Gilliam, C., Peltonen, L., Sutherland, G., Baron, M. & Mulley, J. (1999) Characterization of the human glutamate receptor subunit 3 gene (GRIA3), a candidate for bipolar disorder and nonspecific X-linked mental retardation. Genomics, 62, 356–368. Quan, F., Janas, J., Tith-Fejel, S., Johnson, D.B., Wolford, J.K. & Popovich, B.W. (1997) Uniparental disomy of the entire X chromosome in a female with Duchenne muscular dystrophy. American Journal of Human Genetics, 60, 160–165. 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PI3KCA encoding the catalytic subunit p110a of class IA PI3Ks is either amplified or overexpressed in tumours (Shayesteh et al, 1999) while the gene encoding the regulatory subunit p85 of PI3K is frequently mutated (Philp et al, 2001). Recent observations (Samuels et al, 2004) showed a high frequency of somatic missense mutations in the PI3KCA gene in a significant percentage of brain tumours, colon and gastric carcinomas whereas they were rarely or not observed in lung and pancreatic carcinomas. Of interest, in colorectal tumours, these mutations were much less frequent in tubulovillous adenomas than in carcinomas strongly suggesting that they arise late in tumour progression, i.e. during or just before invasion (Samuels et al, 2004). The latter mutations were clustered in exons 9 and 20 with three hot spots in residues E542 (E542K/exon 9), E545 (E545K/exon 9) and H1047 (H1047R/exon 20) (Samuels et al, 2004). More recent experiments have confirmed the oncogenic properties of these three mutations leading to constitutive phosphorylation of Akt and activation of the target of rapamycin (TOR) kinase (Kang et al, 2005). PI3Ks are also implicated in downstream signalling in lymphoid cells through B and T-cell receptors (Miller & Berg, 2002). Thus, following receptor stimulation, s a phosphoinositide 3-kinase (PI3-K)dependent increase in PIP3 levels within the cell membrane is observed (Miller & Berg, 2002). Therefore, it is tempting to hypothesise that this enzyme may play a pivotal role in the development of certain types of acute leukaemia and lymphoma by bypassing either receptors ª 2005 Blackwell Publishing Ltd, British Journal of Haematology, 131, 410–413 411 Correspondence tyrosine kinases, such as FLT3, or BCR and TCR signalling. Interestingly, PTEN, which shows an inverse effect to PI3Ks, presents somatic mutations in about 3% of primary non Hodgkin lymphoma (NHL) (Butler et al, 1999). The low incidence of PTEN mutations in these tumours suggests that the PI3-kinase-Akt signalling pathway is elevated, as the growth regulatory defect in PTEN-mutated cells resemble the PI3-kinase gain of function mutants (Kang et al, 2005). The present work screened large series of different subtypes of NHL and acute myeloid leukaemia (AML) classified according to the World Health Organization and French– American–British classifications for the presence of oncogenic mutations in the PIK3CA gene. Archived tissue of 130 cases of acute leukaemia, including 14 cases bearing the t(8;21)(q22;q22) translocation, 20 cases with an inversion of chromosome 16 (inv16) and 33 cases with an internal tandem duplication of the FLT3 gene (Table I) was studied. Eighty cases of NHL of various subtypes were tested in parallel (Table I). The three mutations of p110a described above were investigated by polymerase chain reaction (PCR) TaqMan single-nucleotide polymorphism (SNP) Genotyping Assays (TaqMan SNP Genotyping Assays are ready-to-use, TaqMan probe-based assays for genotyping single nucleotide polymorphisms) (see Supplementary Material). This product used the 5¢ nuclease assay to discriminate between two alleles of a specific SNP for use in genotyping studies. Each assay was a 20· mix of forward primer, reverse primer, 6FAMTM dye Table I. Details of the cases of NHL and AML tested in this study. Cases Number FLT3 t(8;21) inv16 AML AML1 AML2 AML4 AML5 AML Biph NHL Follicular MCL MZL B-CLL DLBCL PTC NOS ALCL -ALK+ -ALK) Rosai Dorfman Hyperplastic lymph nodes 130 54 38 25 11 2 80 11 9 7 8 18 14 13 11 2 6 4 33 17 5 7 4 0 14 2 12 0 0 0 20 5 4 11 0 0 MGB labelled probe and VIC dye – MGB labelled probe (http://www.appliedbiosystems.com/). Each probe bound preferentially to one of the alleles. Three controls cases for each mutation were run in parallel with the latter technique along with two negative controls (reactive lymph nodes) (Supplementary Material). The positive controls were three cases of colorectal carcinoma, each with one of the three mutations (determined by direct sequencing). None of the 210 tumours tested in this study presented one of the three mutations (Table S1). Ten cases in each series were randomly controlled by direct automatic sequencing. Our data strongly suggests that, in contrast to solid tumours, the PIK3CA gene is not mutated in haematological malignancies. This information does not dismiss PIK3CA as irrelevant in cell signalling, as the integrity of the PI3K-AKT pathway was reported in cell lines from haematological malignancies (Abbott et al, 2003), but suggests that other subclasses of kinases might be mutated or deregulated in haematological malignancy, namely the other members of classIA PI3Ks (p110b or p110d). Acknowledgements This study was supported by grants from l’Institut National du Cancer (INCa), France. Marina Bousquet1 Christian Recher1 Cathy Quelen1 Cecile Demur1 Bernard Payrastre1 PierreBrousset1,2 1 AML, acute myeloid leukaemia; Biph, biphenotypic; MCL, mantle cell lymphoma; MZL, marginal zone lymphoma; DLBCL, diffuse large Bcell lymphoma; PTC NOS, peripheral T-cell lymphoma, not otherwise specified; ALCL, anaplastic large cell lymphoma; ALK, anaplastic lymphoma kinase; FLT3, Internal tandem duplication of FLT3 gene; t(8;21), patients carrying the t(8;21)(q22;q22); inv16, inversion of chromosome 16; non Hodgkin lymphoma. 412 INSERMU563 CPTP, CHU Purpan, Toulouse and Department of Pathology, Toulouse Cedex, France. E-mail: [email protected] 2 References Abbott, R.T., Tripp, S., Perkins, S.L., Elenitoba-Johnson, K.S. & Lim, M.S. (2003) Analysis of the PI-3-Kinase-PTEN-AKT pathway in human lymphoma and leukemia using a cell line microarray. Modern Patholology, 16, 607–612. 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This material is available as part of the online article from http://www.blackwell-synergy.com ª 2005 Blackwell Publishing Ltd, British Journal of Haematology, 131, 410–413 413 Human Pathology (2006) 37, 1458 – 1464 www.elsevier.com/locate/humpath Original contribution Frequent detection of the JAK2 V617F mutation in bone marrow core biopsy specimens from chronic myeloproliferative disorders using the TaqMan polymerase chain reaction single nucleotide polymorphism genotyping assay. A retrospective study with pathologic correlationsB Marina Bousquet PhD1, Sophie Le Guellec MD1, Cathy Quelen MS, Françoise Rigal-Huguet MD, Georges Delsol MD, Pierre Brousset MD, PhD* Department of Pathology, INSERM U563 CPTP, CHU Purpan, 31059 Toulouse, Cedex, France Received 24 February 2006; revised 11 May 2006; accepted 16 May 2006 Keywords: JAK2; Mutation; Bone marrow core biopsy; Myeloproliferative disorders Summary A retrospective investigation of the JAK2 V617F mutation was carried out in DNA samples from 131 bone marrow (BM) core biopsy specimens corresponding to patients with polycythemia vera (PV) (n = 31), essential thrombocythemia (ET) (n = 31), chronic idiopathic myelofibrosis (CIM) (n = 18), as well as patients with normal BM and secondary reactive hyperplasia. We used the TaqMan polymerase chain reaction single nucleotide polymorphism genotyping assay to detect the specific JAK2 mutation. This technique allowed us to detect the JAK2 V617F mutation in a population containing at least 5% of homozygous mutants. Overall, the incidence of the JAK2 V617F mutation was 87% in PV, 67% in ET, and 66% in CIM. This approach proved to be reliable and more sensitive in detecting the mutation compared with that of initial studies on different materials but similar to that of recent work with various polymerase chain reaction–based techniques. Two essential findings arose from our study. First, this technique could be carried out with DNA samples, even partially degraded, from routinely processed BM core biopsy specimens. Second, after correlation with morphological features, it turned out that the characteristics of the megakaryocytes were more specific than the mutational status of JAK2 in characterizing ET and CIM. Concerning PV, as expected, the incidence of the JAK2 mutation was higher, but the morphological criteria were misleading in some cases, strongly suggesting that the combination of both histologic and molecular data would enable the characterization of virtually all cases. D 2006 Elsevier Inc. All rights reserved. B This study was supported by grants from l’Institut National du Cancer (INCa), Cancéropole Grand Sud Ouest France, and Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC): contrat no. 3705. * Corresponding author. E-mail address: [email protected] (P. Brousset). 1 These authors have contributed equally to this work. 0046-8177/$ – see front matter D 2006 Elsevier Inc. All rights reserved. doi:10.1016/j.humpath.2006.05.006 Detection of JAK2 mutation in bone marrow biopsies 1. Introduction Until the discovery of the specific JAK2 V617F mutation in the 3 main chronic myeloproliferative disorders [1-4], their diagnosis relied on several clinical, biologic, and morphological criteria [5]. Among these criteria, the bone marrow (BM) aspirate and core biopsy examination were of some help to settle the diagnosis. In particular, polycythemia vera (PV), chronic idiopathic myelofibrosis (CIM), and essential thrombocythemia (ET) share common traits such as hypercellularity and also frequently display megakaryocytic proliferation with atypia, giving rise to clusters of cells with abnormally lobulated nuclei. However, it appears that some cases of true chronic myeloproliferative disorders (CMD) lack the JAK2 mutation [1-4], whereas other cases of true CMD that cannot be clearly identified on morphological evaluation of BM core biopsy (BMCB) specimens are more seldom. Interestingly, the JAK2 V617F mutation is uncommon in cancers and in myeloid malignancies other than the CMD [6]. In this study, we carried out a retrospective study of 80 BMCB specimens with overt CMD for the presence of the JAK2 V617F mutation. In parallel, we included biopsy specimens from patients with secondary erythrocytosis or thrombocytosis. The incidence of the JAK2 mutation reported to date is around 75% in PV, 35% in ET, and 40% to 45% in CIM [1-4]. All these results have been obtained using different starting materials such as blood, BM cells, and selected cell populations obtained from blood and BM. Recent studies mainly based on polymerase chain reaction (PCR) assays reported a higher incidence of the mutation in PV but also in ET and CIM [7-12]. We carried out a retrospective study of classic CMD for which a BM biopsy had been performed. This approach combined the advantage of investigating all cell types present in the tissue samples together with the assessment of the morphological criteria usually required to make the diagnosis of CMD. 1459 nucleotide polymorphism (SNP) genotyping assay. TaqMan SNP genotyping assays are ready-to-use and contain TaqMan probe–based assays for genotyping SNPs. This approach uses the 5V nuclease assay to discriminate between 2 alleles of a specific SNP for use in genotyping studies. Each assay is a 20 mix of forward primer, reverse primer, 6FAM dye–MGB labeled probe, and VIC dye–MGB labeled probe (Applied Biosystems, Foster City, CA, http://www.appliedbiosystems.com/). Each probe binds preferentially to 1 of the alleles. Three cases included in this study, together with the HEL cell line, served as internal controls, along with 2 negative controls (reactive lymph nodes). (See Table 2 for the primer design of the G1849T JAK2 mutation.) Of note, the size of the amplified DNA fragment was 92 base pairs. This allowed us to test BMCB specimens with partially degraded DNA. (Some tissue samples were fixed in Duboscq-Brazil fixative). 2.3. Assay performance characteristics This step was designed to determine the theoretical limit of detection using irrelevant DNA (from normal BM cells), in which DNA from the HEL cell line (homozygous for the mutation) was diluted. Serial dilutions were tested: 0% (negative control), 5%, 10%, 25%, 50%, 75%, 90%, 95%, and 100% (positive control). The results are reported in Table 2. We were able to detect 5% of HEL cells diluted in unmutated cells. These results were similar to that reported by Murugesan et al [11] (Fig. 1). 2.4. Histology All samples were examined and classified with the usual criteria for CMD, in particular, according to the World Health Organization classification [5], also used by others [9]. 3. Results 2. Materials and methods 2.1. Case selection One hundred thirty-one BMCBs were retrieved from our tissue bank at Purpan Hospital in Toulouse, France. They were fixed in 10% buffered formalin and were paraffin embedded, and they corresponded to normal BM (n = 10), ET (n = 31), CIM (n = 18), PV (n = 31), secondary erythrocytosis (n = 33), secondary thrombocytosis (n = 5), and secondary myelofibrosis (n = 3). (See Table 1 for the characteristics of patients with PV, ET, or CIM). 2.2. Genotyping Deoxyribonucleic acid was extracted as already described [13] and was subjected to a TaqMan PCR single The TaqMan probe–based assay for genotyping SNPs proved to be a reliable method for detecting point mutations in human DNA obtained from formalin-fixed and paraffin-embedded blocks. In addition, it allowed the high throughput screening of samples because nearly 100 of them could be passed in 1 experiment. For this reason, all the samples could be controlled several times, thus providing straightforward results. In this study, all experiments were repeated twice. Overall, the incidence of the mutation was as follows: PV = 87% (27/31) (Fig. 2), ET = 67% (21/31), CIM = 66% (12/18) (Table 1). Ten cases (5 mutated and 5 unmutated) were selected randomly and were directly sequenced. A perfect correlation was found between the 2 techniques (not shown). As for the PCR technique, we were unable to distinguish with absolute certainty the cases with heterozygous from those with 1460 Table 1 M. Bousquet et al. Characteristics of patients with PV, ET, and CIM PV Age/sex Hb CM MEG Reticulin JAK2 Blood cells 17.7 20.5 18 23 20 18.8 15 15.1 18.2 21.6 22 19.1 18.6 17.4 19 18 21.5 17.3 20 20 21 18.9 20.3 17.8 22 18 20.3 19 16.9 21 19 40 61 40 39 37 44 37 33 46 42 40 46 35 38 37 40 64 39 59 55 65 33 40 38 40 38 45 40 37 45 39 +++ +++ ++ +++ +++ +++ o/+ ++ +++ +++ +++ ++ o/+ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ ++ o/+ +++ ++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ + o o + o + o + o o o o o o o + o o o o o o o o o o o o o + ++ Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Mutated Wt Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Mutated 27/31 (87%) LC LC + TH LC + TH Age/sex Platelets MEG Reticulin JAK2 Blood cells 21/F 72/F 72/M 76/M 69/M 56/M 58/F 52/F 57/M 64/F 65/F 74/F 84/F 61/F 66/F 75/F 74/F 35/F 37/F 730 000 833 000 600 000 1 700 000 794 000 655 000 696 000 900 000 840 000 550 000 881 000 580 000 700 000 540 000 700 000 1183 000 700 000 1 200 000 750 000 +++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ o + + + o + + o o o o o o o o o o o o Mutated Mutated Wt Wt Mutated Mutated Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Wt Wt Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Normal Normal Normal Normal Normal Normal Normal Normal Normal Erythro Normal Normal Normal Normal Normal Normal Normal Erythro Normal 1 72/M 2 78/F 3 80/F 4 51/F 5 67/F 6 68/F 7 59/M 8 74/F 9 70/M 10 49/M 11 54/M 12 52/M 13 69/M 14 70/M 15 62/M 16 71/F 17 72/M 18 56/M 19 60/F 20 73/M 21 62/M 22 70/F 23 68/M 24 58/F 25 41/M 26 52/F 26 73/F 28 68/M 29 58/M 30 69/M 31 75/F Total: mutated/all cases ET 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 LC + TH LC TH TH TH TH TH TH TH LC + TH Detection of JAK2 mutation in bone marrow biopsies 1461 Table 1 continued ET 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Total: mutated/all cases Age/sex Platelets MEG Reticulin JAK2 Blood cells 26/M 52/F 54/F 56/M 70/M 71/M 37/F 66/M 60/F 67/M 89/F 77/F 725 000 1 240 000 568 000 550 000 1 062 000 1 470 000 1 000 000 815 000 551 000 1 000 000 985 000 712 000 ++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ o o o o o o + + + + o o Wt Wt Wt Mutated Wt Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated 21/31 (67%) Normal Normal Normal Normal Normal Erythro Normal Normal Normal Normal Normal Erythro Age/sex MEG Reticulin JAK2 72/F 80/F 52/M 70/M 44/F 50/F 58/F 82/M 39/M 64/M 87/M 44/M 57/M 54/M 65/M 71/M 46/M 65/M +++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ ++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++ +/++ ++ ++ ++ +++ +++ ++ ++ ++ +++ +/+ ++ +++ ++/+++ ++/+++ + Mutated Mutated Wt Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Mutated Wt Wt Wt Wt Mutated Wt Mutated 12/18 (66%) CIM 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Total: mutated/all cases NOTE. Results of the detection of the JAK2 V617F mutation. Abbreviations: Hb, hemoglobin (in grams per liter); CM, cellular mass; MEG, megakaryocytes with features of CMD (according to the World Health Organization classification) (o, normal; +, poorly marked; ++, marked; +++, very marked); reticulin, reticulin network (o, no increase; +, slight increase; ++, moderate increase; +++, strong increase); M, male; LC, leukocytosis; F, female; TH, thrombocytosis; Wt, wild type; Erythro, erythrocytosis. homozygous mutations because of the samples being contaminated with stromal cells. Lastly, none of the reactive lymph nodes and biopsy specimens with secondary erythrocytosis, thrombocytosis, and secondary myelofibrosis scored positively for the mutation. When comparing the mutational status of the cases with the morphological features, it appeared that all cases of ET and CIM were strongly suggestive of the diagnosis (prominent megakaryocytic proliferation with cluster formation and abnormally lobulated nuclei or naked nuclei [5]). In PV, however, 3 cases without classical morphological features of CMD were JAK2 mutated. Conversely, in 4 cases with typical morphological features, the detection of mutated JAK2 remained negative. 4. Discussion The incidences of the JAK2 V617F mutation in the 3 main CMDs were higher than those published by others in different types of material [1- 4]. These data confirmed the reliability of the technique applied in this study, which, in addition, appeared more sensitive. This could be explained by the fact that the experiments were carried out on DNA 1462 Table 2 M. Bousquet et al. Primers used for detecting the JAK2 G1849T (V617F) mutation TaqMan SNP genotyping assay Forward primer Reverse primer Normal probe (VIC) Mutated probe (FAM) AAGCTTTCTCACAAGCATTTGGTTT AGAAAGGCATTAGAAAGCCTGTAGTT TCTCCACAGACACATAC TCCACAGAAACATAC PCR and sequencing Forward primer Reverse primer Primer used for sequencing GGGTTTCCTCAGAACGTTGA TCATTGCTTTCCTTTTTCACAA GCAGAGAGAATTTTCTGAACTAT NOTE. Primer sets used for the TaqMan PCR assay and for direct sequencing. extracted from routinely processed BMCB. Because of the nature of the DNA extracted from the whole biopsy specimen, one could expect to increase the sensitivity of the technique in recruiting all cell types present in the marrow. The reverse side of this issue is that all samples are contaminated with unmutated DNA from stromal cells, thus preventing to distinguish with certainty cases with homozygous or heterozygous mutations. However, in some experiments, the presence of homozygous cases was suspected because of particular patterns in which the signal of the mutated allele was significantly higher than that of the wild type (not shown). We think that this information is difficult to obtain in tissues with variable contamination with unmutated stromal cells. In their study, Murugesan et al [11] reported the detection of 5 homozygotes among 47 mutants. However, it was not indicated if the DNA was extracted from peripheral blood or from BM biopsy specimens [11]. Others have used BMCB to detect the mutation [9-11]. In the study by Jelinek et al [10], the authors investigated a short series of BMCB from patients with chronic myeloproliferative disorders together with cases of chronic myeloid leukemia, chronic myelomonocytic leukemia, acute myeloid leukemia, and myelodysplasia. They demonstrated the feasibility of this approach, but no strict correlation with morphological features was looked for, at least for PV, ET, and CIM [10]. When correlating the detection rate of the mutant JAK2 with morphological data, it appeared that the most robust marker for retaining the diagnosis of CMD was the presence of a prominent megakaryocytic proliferation with cluster formation and abnormally lobulated nuclei or naked nuclei [5]. Of interest, 10 of 31 cases of ET and 6 of 18 cases of CIM with characteristic morphological criteria lacked the JAK2 mutation. This indicated that the detection of the mutation was sufficient to make the diagnosis of ET and CIM but could miss at least one third of the cases. We agree with the results of Campbell et al [14] that the morphological features of the megakaryocytes in ET do not allow distinction between patients with mutated or wild-type JAK2. This was also the case for patients with CIM. The presence of the mutation turned out to be associated with 87% of the cases of PV (Table 1), which was similar or slightly higher than previously reported [1- 4]. In this disorder, the situation was more complex than in ET or CIM because 3 cases remained difficult to diagnose on the basis of morphological criteria, and 4 cases with typical morphological and biologic features of PV were unmutated. Two interpretations can be put forward from these data. First, the detection of the JAK2 mutation tends to confirm that morphological abnormalities of the megakaryocytes are less marked in PV compared with ET and CIM, as previously suspected [5]. Second, as for ET and CIM, there is no correlation between the mutational status of JAK2 and the morphological features, in particular, regarding the megakaryocytes, because the 4 cases with wild-type JAK2 presented with abnormal megakaryocytes, similar to those of the most mutated cases. Herein, we clearly show that the JAK2 V617F mutation can be quickly and reproducibly detected on DNA obtained from BMCB of patients with putative CMD with a TaqMan probe–based assay. In our hands, this approach appeared very sensitive when compared with the initial reports [1-4]. However, our results match up well with a number of very recent reports [7-12] using similar or different methods of detection. However, in our hands, the Fig. 1 Results of the TaqMan SNP genotyping assay in PV. Profiles of the cases obtained with the TaqMan PCR assay. Detection of JAK2 mutation in bone marrow biopsies 1463 Fig. 2 The two extreme patterns of detection of the JAK2 V617F mutation. In 1 experiment (top), 5% of DNA from HEL cells were diluted in unmutated DNA. One sees similar patterns of PCR amplification for both curves (normal and mutated alleles). At the bottom, 100% of HEL DNA was tested. Note that there is no amplification of the normal allele. Rn indicates fluorescent FAM or VIC signal normalized to ROX reference signal. 1464 TaqMan strategy proved to be efficient in all cases, even in samples with partially degraded DNA, because the template amplified for genotyping was of small size. The discussion is still open on what approach should be used to test JAK2 mutations at the routine medical practice level. Guidelines/recommendations are now being formulated for JAK2 testing [15], assuming that mutation screening for JAK2 is diagnostically most useful in the evaluation of polycythemia. The definition of an adequate sensitive mutation screening assay is that it detects at least 5% of the homozygous mutants [11,16]. The studies by Campbell et al [7], McClure et al [8], and Murugesan et al [11] presented similarities with our work because they used DNA samples from BMCB, which were tested with PCR-based methods. Although technically slightly different from the TaqMan technique, these methods also displayed similar sensitivity (5% of homozygous mutants) and the possibility to perform high throughput analysis [11]. The latter characteristic is not necessarily an advantage because routine analyses do not involve hundreds of cases at the same time. We agree that sequencing, albeit considered as the criterion standard, is time consuming and sometimes less sensitive in detection of the JAK2 V617F mutation [11]. In their review, Tefferi and Pardanani [15] designed an interesting and modern algorithm that put forward the detection of JAK2 V617F mutation. The originality of our study lies on the attempt to correlate molecular results obtained with the TaqMan technique with morphological features. In this regard, we found that the morphological characteristics of CMD were more robust than the mutational status of JAK2 in defining diseases such as ET and CIM. Regarding PV, we confirmed that the incidence of the JAK2 mutation was higher, but the morphological criteria might be misleading, suggesting that the combination of both pathologic and molecular data would enable the characterization of almost all cases. Acknowledgments We thank Neil Ledger for critical reading of the manuscript and Daniel Roda and Delphine Lhuillier for expert technical assistance. Special thanks to Prof Eric Delabesse for providing DNA samples from the HEL cell line. M. Bousquet et al. References [1] Baxter EJ, Scott LM, Campbell PJ, et al. Acquired mutation of the tyrosine kinase JAK2 in human myeloproliferative disorders. Lancet 2000;365:1054 - 61. [2] James C, Ugo V, Le Couedic JP, et al. A unique clonal JAK2 mutation leading to constitutive signalling causes polycythaemia vera. Nature 2005;434:1144 - 8. [3] Levine RL, Wadleigh M, Cools J, et al. 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Pathol. 2007;60;573-575 doi:10.1136/jcp.2005.032896 Updated information and services can be found at: http://jcp.bmj.com/cgi/content/full/60/5/573 These include: References Rapid responses Email alerting service This article cites 15 articles, 5 of which can be accessed free at: http://jcp.bmj.com/cgi/content/full/60/5/573#BIBL You can respond to this article at: http://jcp.bmj.com/cgi/eletter-submit/60/5/573 Receive free email alerts when new articles cite this article - sign up in the box at the top right corner of the article Notes To order reprints of this article go to: http://journals.bmj.com/cgi/reprintform To subscribe to Journal of Clinical Pathology go to: http://journals.bmj.com/subscriptions/ Downloaded from jcp.bmj.com on 16 April 2008 573 C D5-positive follicular lymphoma CD5-positive diffuse large B cell lymphoma arising from a CD5-positive follicular lymphoma José Vassallo, Marina Bousquet, Cathy Quelen, Talal Al Saati, Georges Delsol, Pierre Brousset ................................................................................................................................... J Clin Pathol 2007;60:573–575. doi: 10.1136/jcp.2005.032896 Follicular lymphoma (FL) is a neoplasm originating from germinal centre cells, corresponding to 25–40% of nonHodgkin’s lymphomas. Transformation into diffuse large B cell lymphoma (DLBCL) occurs in about one-third of cases. CD5 is expressed in B-chronic lymphoid leukaemia/small lymphocytic lymphoma and mantle cell lymphoma, but can rarely be expressed in conjunction with CD10 in well-documented cases of FL. In this report one case of grade 1 FL is described, which transformed into a DLBCL 6 months after initial diagnosis, with both tumours expressing CD5. In both specimens, neoplastic cells were strongly positive for CD20, CD79a, bcl-2, bcl-6 and CD5 in virtually all cells. CD10 was strongly positive in initial specimens and weakly positive in the DLBCL. Investigation using the PCR confirmed the derivation of the DLBCL from the FL as they presented the same immunoglobulin heavy chain gene rearrangement and the same BCL2-JH break point. F ollicular lymphoma (FL) is a neoplasm originating from germinal centre cells, corresponding to 25–40% of nonHodgkin’s lymphomas.1 At morphology it is mostly constituted by a majority of small cleaved lymphoid cells, with variable numbers of centroblasts with a nodular growth pattern.1 FL expresses B cell markers and CD10, whereas it is typically negative for CD5.1–5 Translocation t(14;18)(q32;q21) involving rearrangement of the BCL2 gene is present in 70–95% of the cases.1 Transformation into diffuse large B cell lymphoma (DLBCL) occurs in about one-third of the cases, mainly in patients with adverse prognostic factors or in those who do not achieve complete remission after initial treatment.6 CD5 is a molecule present in T lymphocytes and in a subset of B lymphocytes and B lymphoproliferations.1 3 4 7 Rarely CD5 has been expressed in conjunction with CD10 in cases with welldocumented diagnoses of FL.8–12 It is our purpose to describe one case of FL which transformed into a DLBCL 6 months after initial diagnosis, both tumours strongly expressing CD5, with the same BCL2-JH break point. CASE REPORT A patient in their 40s was referred to the hospital for an enlarged inguinal lymph node (2 cm), which was apparently isolated, without any other clinical and biological symptoms. The lymph node was removed and the diagnosis of grade 1 FL was made. She was considered as Ann Arbor stage I-A and was not treated. After 6 months, the patient consulted for the presence of a spinal lymph node with rapid growth. This lymph node was removed and the diagnosis of DLBCL was retained. Both tumours were then compared from phenotypic and molecular points of view. MATERIALS AND METHODS Tissue specimens were fixed in 10% formalin and embedded paraffin wax. Histological sections stained with H&E from initial diagnosis and lymphoma transformation were reviewed. Immunohistochemical staining was performed using a Ventana immunostainer (Ventana-Biotech, Tucso, Arizona, USA). The panel included antibodies to CD20, CD79a, CD3, CD5, CD10, CD21, CD23, bcl-2, bcl-6, CD138, MUM-1, cyclin D1 and Ki-67. Revelation was achieved using a streptavidin–biotin–peroxidase detection system and staining with diaminobenzidine. For genetic analysis of immunoglobulin and BCL2-JH rearrangements, 10 mm thick sections of both paraffin wax blocks were processed for PCR as described elsewhere.13 14 The sets of primers used were FR1c, FR2a and FR3a. PCR products were then sequenced to verify whether the amplified regions matched, using the procedure reported previously.15 RESULTS Histopathology of the first lymph node specimen was diagnostic of an FL, grade 1. In the specimen from tumour relapse a diffuse proliferation of large cells consistent with centroblasts was present, intermingled with frequent mitotic figures, diagnostic of a diffuse large cell lymphoma. In both specimens, neoplastic cells were strongly positive for CD20, CD79a, bcl-2, bcl-6 and CD5 in virtually all cells. CD10 was strongly positive in initial specimens and weakly positive in the DLBCL (figs 1, 2). Neoplastic cells were negative for CD3, CD21, CD23, cyclin D1, MUM-1 and CD138 in both specimens. Proliferation marker Ki-67 was expressed in ,10% of the cells in the initial biopsy and in .70% in the second biopsy. PCR investigations confirmed a common clonal derivation for both tumours with the same pattern of rearrangement for immunoglobulin heavy genes (FR1c2, FR2a+ approximate length 250 kilobase pairs, FR3a2) and BCL2-JH approximate length 190 kilobase pairs. Sequencing of PCR products showed the same pattern in both specimens, FL and DLBCL, with fusion of BCL2-JH: BCL2-MBR position 3063–JH segment J6 2951. DISCUSSION The case reported here corresponds to a rare CD5+ FL, which progressed into a CD5+ DLBCL within 6 months. The initial diagnosis of FL, grade 1, is assured by morphological features, immunoexpression of CD10 and bcl-6. DLBCL presented a germinal centre profile, CD10+/bcl-6+/MUM-12/CD1382, which is in accordance with the progression from an FL. Among reports on the expression of CD5 in FL, two reports present data from molecular analysis. In the first, expression of CD5 in 4 of 11 cases of ‘‘floral’’ FL is reported.8 In three cases, expression of CD5 was shown by immunohistochemistry, one with weak to moderate intensity on paraffin wax sections and two with weak intensity on frozen sections; no immunohistochemical expression of CD5 was shown in one case. In three cases, variable intensity of CD5 expression was detected by flow cytometry, including two also positive by immunohistochemistry. Molecular analysis demonstrated clonal heavy chain immunoglobulin gene rearrangement in three and BCL2-JH products derived from the t (14;18) translocation in all four CD5-positive cases. Abbreviations: DLBCL, diffuse large B cell lymphoma; FL, follicular lymphoma www.jclinpath.com Downloaded from jcp.bmj.com on 16 April 2008 574 Vassallo, Bousquet, Quelen, et al A B C D Figure 1 (A) Follicular lymphoma, grade I in the first specimen (H&E). (B) Expression of CD10 by neoplastic cells. (C) Only reactive T lymphocytes express CD3. (D) Strong expression of CD5 in neoplastic cells (A and B: 6200; C and D: 61000). Another report was based on three FLs, all with weak expression of CD5 both on paraffin wax sections and by flow cytometry.10 All three cases revealed clonal heavy chain immunoglobulin gene rearrangement, and two showed BCL2 gene rearrangement. These authors further supported the rarity of CD5 expression in large series of FL studied by flow cytometry. This technique was considered more suitable for this conclusion, as positivity for CD5 might be underestimated by immunohistochemistry, owing to the low intensity of staining of this marker in these FL. In contrast with these studies, our case presented strong expression of CD5 in both FL and DLBCL. At last, PCR investigations clearly showed the same A B C D Figure 2 (A) Diffuse large B cell lymphoma in the second specimen (H&E). (B) Strong expression of CD20, (C) weak expression of CD10 and (D) strong expression of CD5 (A and B: 6400; C and D: 61000). www.jclinpath.com ABSTRACT Chromosomal translocations are frequently implicated in hematological malignancies and involve oncogenes which are either up-regulated (quantitative abnormality) or form part of new chimeric genes (qualitative abnormality). The characterization of chromosomal translocations in hematological malignancies is essential for the diagnosis, the prognosis, the detection of residual disease and therapeutic choices. During my thesis, I characterized three new chromosomal translocations. The t(8;9)(p22;p24) translocation fused the PCM1 (Pericentriolar Material 1) gene to the JAK2 (Janus kinase 2) gene in cases of atypical chronic myeloid leukemia. The fusion protein conserved the oligomerization domains of PCM1 and the tyrosine kinase domain of JAK2. We can suppose that PCM1-JAK2 allows constitutive activation of JAK2 as in the BCR-ABL model. The t(7;9)(q11;p13) translocation was found in cases of B-acute lymphoblastic leukemia and fused the transcription factor PAX5 (Paired box gene) to the elastin, an extracellular matrix protein. We demonstrated that PAX5-ELN was localized in the nucleus and was able to bind promoters of several PAX5 targets. In fact, PAX5-ELN acts as a dominant negative on PAX5, accounting for the block of differentiation in leukemic cells. The translocation t(2;11)(p21;q23) found in 14 patients with myelodysplasia or acute myeloid leukemia.is the first translocation that leads to an up-regulation of a microRNA in hematological malignancies. Indeed, we showed that miR-125b was overexpressed (x10 to x90) among patients carrying the t(2;11)(p21;q23) and that this up-regulation leads to a block of myelomonocytic differentiation in vitro. In conclusion, the characterization of chromosomal translocations, even rare, allows deciphering new oncogeneic pathways in hematological malignancies. AUTEUR : Marina BOUSQUET TITRE : Identification et caractérisation de nouvelles translocations chromosomiques observées dans les hémopathies malignes DIRECTEUR DE THESE : Professeur Pierre BROUSSET LIEU et DATE DE SOUTENANCE : Toulouse, le 26 Juin 2008 RESUME : Les translocations chromosomiques sont fréquemment associées aux hémopathies malignes. On distingue des anomalies qualitatives pouvant conduire à la création d’une protéine de fusion et des anomalies quantitatives qui altèrent le taux de transcription des gènes. L’identification et la caractérisation des translocations chromosomiques dans les hémopathies malignes sont essentielles au diagnostic, au pronostic, à la recherche de la maladie résiduelle et à l’orientation thérapeutique. Ainsi, nous avons caractérisé trois nouvelles translocations chromosomiques. La translocation t(8;9)(p22;p24) retrouvée chez des patients atteints de leucémie myéloïde chronique atypique juxtapose les gènes PCM1 (Pericentriolar Material 1) et JAK2 (Janus kinase 2). La protéine de fusion obtenue conserve les domaines d’oligomérisation de PCM1 et le domaine kinase de JAK2. Nous pouvons supposer que PCM1-JAK2 permet l’activation constitutive de JAK2 comme dans le modèle BCR-ABL. La translocation t(7;9)(q11;p13) retrouvée chez des patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique B fusionne le facteur de transcription PAX5 à l’élastine, protéine de la matrice extracellulaire. Nous avons démontré que la chimère PAX5-ELN était localisée au niveau du noyau et qu’elle était capable de se lier aux gènes cibles de PAX5. Nous avons également démontré que la chimère agissait en dominant négatif sur PAX5 sauvage. Enfin, l’étude de la translocation t(2;11)(p21;q23) retrouvée chez 14 patients atteints de myélodysplasie ou de leucémie aiguë myéloblastique a permis de décrire pour la première fois la surexpression d’un microARN associée à une translocation dans des hémopathies malignes. En effet, nous avons démontré que miR-125b était surexprimé (x10 à x90) chez les patients porteurs de la t(2;11)(p21;q23) et que cette surexpression aboutissait à un blocage de différenciation myélomonocytaire in vitro et probablement in vivo. En conclusion, l’identification et la caractérisation de translocations chromosomiques, même rares, peuvent conduire à la découverte de nouveaux oncogènes impliqués dans les hémopathies malignes. MOTS-CLES : Translocations chromosomiques, hémopathies malignes, JAK2, PAX5, miR125b DISCIPLINE : Cancérologie LABORATOIRE : INSERM U563-Centre de Physiopathologie Toulouse Purpan