Les Antilles, paradis perdu du foot
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Les Antilles, paradis perdu du foot
68 EANNÉE - N° 21 693 LE QUOTID | FRANCE MÉTROPOL ITAINE IEN DU SPORT ET DE L’AUTO SAMEDI 7 MOBILE L’ A B U S DÉCEMBRE 2013 D’ALCOO L EST D ANGER EUX POU R LA SA NTÉ. À CONSO M MER AVE C MODÉ RA T I O N. @lequipe CYCLI SME En 1999 , l’Améri chassait Christo cain, alors tout puissan parce qu’il dénonç phe Basson s du pelotont, ait le dopage les deux homme . Quatorze ans s ont soldé leurs compteplus tard, PAGES 2 ET 3 s. ARMSTRO NG BAS LIGUE 1 MARSEILLE DEUXIÈME CAHIER (24 PAGES) - ÉtourdissNANTES 0-1 Canarisants PAGES 14 ET 15 BASKET RUGBY EXETER Une mêlée - TOULON (14 H 35) à démêler Éreintés les avantspar leur manager, Bernard se ressaisirvarois doivent impérativ Laporte, en Coupe d’Europe ement . PAGE 9 NANTERRE 78 LA RÉ ÉVOLUTI82O VERTE N TOUJ U OU OUR RS RS EN MAR CHE BARCELONE E L’Équipe F. Golesi / L’Équipe LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE N. Luttiau / Bernard Papon / L’Équipe SONS LA RÉCONC ILIATION HANDBALL CHAMPIONNAT DU Des bleu nouvellees génération PAGES 12 ET MONDE 13 Les champio de peu au pied ns de France ont échoué Ils peuvent de la montagne barcelon l aaise. encore ccéder ise. de l’Eurolig r aaccéder au Top rremportant 16 un de leurs ue en rem deux derniersportant matches. PAGES6 ET 7 ARMSTRONG-BASSONS, L’INCROYABLE RENCONTRE LIGUE1 NANTES DOUCHE LES ILLUSIONS MARSEILLAISES BASKET NANTERRE BATTU MAIS TOUJOURS VERT HANDBALL LES BLEUES DANS LES PAS DE LEURS AÎNÉES RUGBY LA MÊLÉE DE TOULON DOIT SE RELEVER 2,€10 Stéphane Mantey / L’Équip L’Équipe É e CYCLISME 68EANNÉE - N° 21 693 | FRANCE MÉTROPOLITAINE SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 @lequipe UN CADEAU À OUVRIR COUPE DU MONDE 2014 L’équipe de France rencontrera en juin 2014 le Honduras, puis la Suisse et l’Équateur lors du premier tour du Mondial au Brésil. Un groupe à sa portée à condition de ne pas céder à la suffisance. NOTR O E CAHIER SPÉCIAL Les Antilles, paradis perdu du foot Naguère vivier de l’équipe de France, la Martinique et la Guadeloupe ne forment plus de joueurs de haut niveau. Et le manque d’infrastructures n’explique pas tout. L’ÉQUIPE samedi : ALL 2 € - AUT 2,80 € - BEL/LUX 3,10 € - CAN 4 $C - DOM 1,60 € - ESP 3,50 € - G B 3 £ - GRE 2,30 € - ITA 3,50 € - MAR 13 MAD - P B 2 € - PORT CONT 2,30 € - SUI 4,40 FS -TUN 2,40 DIN - ZCFA 1850 CFA II SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 COUPE DU MONDE 2014 – TIRAGE AU SORT Etre digne de cette Suisse, Équateur, Honduras : au premier tour de la Coupe du monde au Brésil, l’équipe de France aura le groupe le plus doux, ou presque, qui pouvait s’envisager. LE JOUR OÙ LA CHANCE a été distribuée, Didier Deschamps n’avait pas piscine, il était là, au premier rang. Dans l’incomparable destin du sélectionneur des Bleus, il y a la part que le Basque a su provoquer et il y a cette part qui ne le quitte jamais, cette bonne étoile qui veille sur son palmarès et sur ses tirages au sort. Le meilleur tirage possible pour l’équipe de France figurait à la une de ce journal, hier matin : Suisse, Équateur, Iran. Finalement, l’Iran a été remplacé par le Honduras, et personne ne peut jurer qu’il s’agit d’une difficulté supplémentaire dans ce groupe E qui tend les bras aux Suisses et aux Bleus. La chance de Deschamps et de l’équipe de France s’est nichée jusque dans les modalités du tirage au sort, qui a envoyé l’Italie avec l’Angleterre et l’Uruguay alors que le classement FIFA initialement retenu aurait dû réserver ce tourment aux Bleus. Le reste du monde s’en est parfois ému, hier, et tout cela émarge au rang des petites et des grandes misères que le président de la FIFA Sepp Blatter inflige à son homologue de l’UEFA Michel Platini, lequel, pourtant, a autant l’air d’un complotiste que Franck Ribéry d’une carmélite. Évidemment, il suffit d’avoir un peu de mémoire pour se méfier de tout, surtout de l’équipe de France. Tenez : «Ça, c’est du pot.» C’était le titre du supplément de L’Équipe il y a quatre ans. Résultat des courses, en Afrique du Sud : un point, un but, une grève, un triomphe. Pourtant, tout était vrai, car en tombant sur l’Uruguay, le Mexique et l’Afrique du GROUPE A Sud, les Bleus avaient été épargnés par le sort. Mais il est difficile d’anticiper le parcours triomphal d’un pays qui enchaîne les premiers tours boiteux depuis son titre européen en 2000, puisqu’il a seulement remporté quatre de ses dix-huit matches au premier tour. Même si ce groupe, avec la Suisse, l’Équateur et le Honduras, rappelle le premier tour de la Coupe du monde 1998 (Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Danemark), on attendra une indispensable première victoire face au Honduras, le 15 juin à Porto Alegre, avant d’estimer que l’horizon se dégage. ÉVITER L’ARGENTINE EN HUITIÈMES DE FINALE Ce groupe s’envisage sous deux aspects, sa valeur et l’intérêt qu’il suscite. Sa valeur est douce, sinon faible : autant la Suisse est une nation émergente du foot européen, rendue plus forte par le métissage de sa société et de sa sélection lié à l’afflux de réfugiés de l’ancienne Yougoslavie, autant l’Équateur et le Honduras sont des nations de second rang. L’équipe du Mancunien Luis Antonio Valencia est un qualifié sous respiration artificielle, qui doit tout à l’indécente représentation de l’Amsud à la Coupe du monde (60% de ses membres, six pays sur dix) et à l’altitude de Quito (2 850 mètres), où elle dispute ses matches à domicile. Ailleurs, les Équatoriens font moins peur : ils ont pris 22 points sur 24 possibles à Quito, mais seulement 3 sur 24 à l’extérieur. Le Honduras a presque plus de référence : il a envoyé le Mexique GROUPE B (2-1) en barrages, en s’imposant à Mexico en qualifications, et il avait déjà tenu en échec la Suisse (0-0) au premier tour de la Coupe du monde 2010. L’intérêt spectaculaire de ce groupe E, forcément inférieur aux duels Espagne - Pays-Bas dans le groupe B ou Italie-Angleterre dans le groupe D, est à peu près préservé par l’ordre des matches et la géographie. Après FranceHonduras, le 15 juin, à Porto Alegre, une ville que les Bleus ont visitée en juin dernier face au Brésil (0-3), mais où ils avaient joué dans un autre stade, le sommet du groupe contre la Suisse, à Salvador, le 20 juin sera le point d’orgue de ce premier tour. Le troisième match face à l’Équateur, le 25 juin, aura pour cadre le Maracana de Rio, où tous les footballeurs ont rêvé de jouer un jour. Ce tirage au sort implique des obligations nouvelles. Didier Deschamps l’a reconnu sans difficulté, l’objectif minimal est de sortir du groupe. Mais l’objectif réel doit être de conquérir la première place et d’éviter éventuellement l’Argentine en huitièmes de finale, pour affronter plutôt la Bosnie-Herzégovine ou le Nigeria. La valeur des Bleus n’a pas changé, il est difficile de savoir exactement où elle se situe, sans doute quelque part entre le match aller (0-2) et le match retour (3-0) de son barrage face à l’Ukraine, mais ce tirage au sort tout doux doit donner une autre ambition à une équipe qui ne peut plus, désormais, être simplement heureuse d’être là. LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE MERCREDI 5 MARS 2014 France - Pays-Bas (amical) À Saint-Denis, Stade de France. DIMANCHE 15 JUIN 2014 France - Honduras (1re journée du groupe E de la Coupe du monde) À Porto Alegre, stade Beira-Rio. VENDREDI 20 JUIN 2014 Suisse - France (2e journée du groupe E de la Coupe du monde) À Salvador, Arena Fonte Nova. MERCREDI 25 JUIN 2014 Équateur - France (3e journée du groupe E de la Coupe du monde). À Rio de Janeiro, Maracana. Photos : Alain Mounic et Bertrand Desprez/L’Équipe VINCENT DULUC GROUPE C GROUPE D GROUPE E GROUPE F GROUPE G GROUPE BRÉSIL ESPAGNE COLOMBIE URUGUAY SUISSE ARGENTINE ALLEMAGNE BELGIQUE CROATIE PAYS-BAS GRÈCE COSTA RICA ÉQUATEUR BOSNIE-H. PORTUGAL ALGÉRIE MEXIQUE CHILI CÔTE D'IVOIRE ANGLETERRE FRANCE IRAN GHANA RUSSIE CAMEROUN AUSTRALIE JAPON ITALIE HONDURAS NIGERIA ÉTATS-UNIS CORÉE DU SUD « Et on va jouer au Maracana ! » Une opportunité à saisir « POUR ÊTRE FACTUEL, c’est un nemark) et nous étions parvenus tirage plus que favorable. Ce à en garder sous le pied. Une groupe est largement à la portée Coupe du monde, c’est un marade l’équipe de France, qui doit se thon, puis un sprint. Mais, jusqu’à qualifier avec la Suisse. Je suis présent, cette équipe de France ne donc globalement optimiste, nous a pas montré qu’elle était camême si les affiches manquent un pable d’aborder un événement en peu de piment. Après, nous som- bonne gestionnaire. Elle est dames bien placés pour savoir qu’un vantage dans la réaction que dans tirage favorable n’est pas toujours l’action. Elle a bataillé contre des équipes moyenune garantie. Je nes. Pourquoi ne suis toujours parbataillerait-elle tagé entre mon p a s c o n t re l e esprit d’observaH o n d u ra s e t teur et mon esprit l’Équateur ? Je d’ancien joueur : le crois, aussi, qu’il prem ier p ense RAZU sera vraiment que c’est le tirage ZA LI E NT BI XE important de se le plus facile, le se- DE cond que c’est le tirage le moins méfier des Suisses. Cette équipe difficile… L’obstacle, désormais, n’a plus rien à voir avec celle que pour Didier Deschamps et ses l’on a affrontée à plusieurs reprises joueurs sera de gérer ce statut de au cours des dix dernières années. favori. Le danger dans un groupe Il faut absolument changer notre sans grande difficulté serait de regard sur cette formation entraîmanquer de concentration en née par un très grand entraîneur, amont de la Coupe du monde, de Ottmar Hitzfeld, et qui est excelne pas ressentir cette trouille, cette lente, notamment sur le plan débonne trouille, qui t’aide à te sur- fensif. Mais, quoi qu’il en soit, le Portugal ou l’Italie préféreraient passer. Mais si tu es fort dans ta tête, si tu être dans notre groupe que dans le es sûr de tes forces, de ton jeu, tu leur, aujourd’hui. Et puis, nous évipeux aussi profiter d’un groupe tons l’Allemagne, le Brésil, l’Espacomme celui-là pour monter gne et l’Argentine, tous les grands tranquillement en puissance jus- favoris de la compétition. Alors, qu’aux huitièmes de finale. En même si nous avons appris à nous 1998, nous n’avions pas hérité méfier de tout, et surtout de d’un groupe très compliqué (Afri- l’équipe de France, réjouissonsque du Sud, Arabie saoudite et Da- nous du sort qui lui a été réservé. » L’ŒIL IL H OLIVIERGIROUD nous a accueillis chez lui, à Londres, pour suivre, à ses côtés, le tirage au sort. « Franchement, c’est pas mal », estime-t-il, soulagé. LONDRES – DE NOTREENVOYÉ SPÉCIAL OÙ VERRA-T-ON LES MATCHES ? Détenteur des droits après avoir garanti 130 M€ d’euros à la FIFA, TF 1 a mis en vente une partie des rencontres auprès des chaînes payantes en leur proposant 38 matches en direct et en exclusivité (sur 64) et le reste en différé. Canal + a fait une offre très éloignée du montant espéré par les dirigeants de la Une (autour de 50 M€). Et beIN sport a seulement marqué son intérêt pour la compétition, sans proposition financière, car les Qatariens ne se satisfont pas du schéma proposé. Aucun accord n’a donc été trouvé pour le moment. Mais des discussions vont bientôt s’engager. E. M. « C’EST CELUI QUE JE VOULAIS… » Olivier Giroud est soulagé. Confortablement installé dans son immense canapé, l’attaquant d’Arsenal vient de découvrir que l a Fra n c e f i g u re ra d a n s l e groupe E avec la Suisse, l’Équateur et le Honduras. Que connaît-il d’eux ? « Djourou, le Suisse, était à Arsenal, et puis je crois que le capitaine de l’Équateur, c’est Valencia, de Manchester United (voir page VII). Mais franchement, c’est pas mal comme tirage. » Très vite, il pense aux Anglais des Gunners, opposés à l’Uruguay, l’Italie et au Costa Rica (groupe D). « Bizarrement, j’étais beaucoup moins stressé que pour le tirage des barrages, soupire l’ancien buteur montpelliérain. J’étais au réfectoire d’Arsenal avec Laurent Koscielny et Robert Pires. Vraiment tendu. Et quand j’ai vu qu’on tombait contre l’Ukraine, j’ai serré fort le poing, et je pense même avoir crié : “Yes.” » Hier après-midi, Olivier Giroud n’a ni sauté de joie, ni hurlé de bonheur. Il est resté mesuré, peut-être intimidé par la présence des caméras de TF 1, qui étaient là elles aussi pendant le tirage au sort, avant qu’il n’intervienne, en duplex, dans le journal de 20 heures de la chaîne. « l y a un peu d’adrénaline quand même », poursuit-il, les yeux rivés sur l’écran. À vingt-sept ans, il espère disputer sa première Coupe du monde. « Et puis, on va jouer au Maracana ! » Les Bleus y affronteront l’Équateur, lors du troisième match, le 25 juin. « EN QUALIFICATIONS, ON A VU QU’ON SOUFFRAIT CONTRE LES NATIONS RÉPUTÉES MOINS FORTES » « Je suis content, lâche-t-il. C’est un groupe ouvert. On évite les groupes de la mort, c'est plutôt une bonne chose. Quand je vois les groupes du Brésil, de l’Uruguay ou de l’Allemagne (voir par ailleurs)... Après, il faut se méfier car, en qualifications, on a vu qu’on souffrait contre les nations réputées moins fortes. J'espère qu'on a appris et que quelque chose est né lors du barrage (au retour, face à l’Ukraine, 3-0). » Son épouse, occupée avec leur petite fille, s’enquiert du tirage. « Le séjour va durer », sourit-elle. Elle espère que les femmes des joueurs auront l’autorisation d’aller voir leur compagnon pendant la compétition. Pendant ce temps, LONDRES, CENTRE D’ENTRAÎNEMENT DE COLNEY, 30 NOVEMBRE 2012. – La Coupe du monde au Brésil, le Maracana, un groupe E qui le satisfait. Olivier Giroud s’y voit déjà. Olivier Giroud, entre deux tweets et deux photos de la composition du groupe qui défile à la télé, s’amuse à regarder quel adversaire la France pourrait affronter en huitièmes de finale. « C’est quoi le groupe F ? Argentine, Nigéria, Bosnie-Herzégovine, Iran… Ce serait bien de terminer premiers. On pourrait tomber sur le Nigeria ou la Bosnie (qui, dans son idée, termineraient donc 2es). Et en quarts ? » Didier Deschamps apparaît à l’écran. Le sélectionneur analyse le tirage et dit son bonheur de jouer au sud, dans des régions moins chaudes, moins humides et proches de Ribeirao Preto, la ville que les Bleus ont choisie comme camp de base. Olivier Giroud est attentif : « l a tout prévu. Il a tout. La bonne étoile… » L’attaquant des Gunners s’étire. Mis au repos mercredi face à Hull City (2-0), il se prépare à vivre une semaine intense avec Everton (Championnat), demain, Naples (Ligue des champions), mercredi, et Manchester City (Championnat) dans une semaine. Pour lui, la Coupe du monde est encore loin. GUILLAUME DUFY III SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 TIRAGE AU SORT – chance COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL COMMENT LA FRANCE S’EST QUALIFIÉE PHASE DE GROUPES Finlande - France : 0-1 France - Biélorussie : 3-1 Espagne - France : 1-1 France - Géorgie : 3-1 France - Espagne : 0-1 Géorgie - France : 0-0 Biélorussie - France : 2-4 France - Finlande : 3-0 2e du groupe I, avec 17 points en 8 matches : 5 victoires, 2 nuls, 1 défaite, 15 buts marqués, 6 buts encaissés (+ 9). BARRAGES Ukraine - France : 2-0 France - Ukraine : 3-0 Bilan total : 10 matches, 6 victoires, 2 nuls, 2 défaites, 18 buts marqués, 8 buts encaissés (+ 10). COSTA DO SAUIPE (Brésil), CENTRE TOURISTIQUE DE BAHIA, HIER. – Le sort a sans doute été le plus clément possible pour les Bleus. Pourtant, depuis l’Euro 2000, la France enchaîne les premiers tours laborieux en phase finale. LE GRAËT : «JE PRÉFÈRE QUAND MÊME UN PEU D’EUPHORIE… » « 7 900 LE NOMBRE DE KILOMÈTRES que vont parcourir les Bleus au premier tour, en comptant les allersretours entre leur camp d’entraînement de Ribeirao Preto (État de Sao Paulo) et les trois villes où ils disputeront leurs rencontres de la phase de groupes : le Honduras à Porto Alegre, au sud du pays, la Suisse à Salvador de Bahia, sur la côte est, et, enfin, l’Équateur, à Rio de Janeiro. Noël LE GRAËT (président de la FFF) : Une fois qu’on est au Brésil, on a envie d’y rester. On ne vient pas pour disputer trois matches et partir, ça ne peut pas être un objectif. Après, il ne faut pas être présomptueux. Il faut regarder les qualités respectives de nos adversaires. Les équipes d’Amérique latine sont très techniques, mais elles possèdent aussi des qualités physiques qu’on n’imagine pas toujours. Ce tirage va peut-être susciter chez les Français des réactions positives. Mais je préfère quand même un peu d’euphorie après des années où il n’y avait rien de bon. Didier Deschamps et son staff sont assez sages pour préparer ce premier tour sérieusement. Ils vont dès maintenant se pencher sur le profil de nos adversaires. On va organiser en fonction de cela nos trois matches de préparation, en essayant de tous les disputer en France. Et on va certainement confirmer dès demain (aujourd’hui) notre choix d’être basé à Ribeirao Preto, une zone très centrale, proche de plusieurs stades. Nos joueurs et ceux qui les J. T. suivent seront installés dans de bonnes conditions. » VALBUENA : «NOTRE PREMIER ADVERSAIRE, ÇA SERA PEUT-ÊTRE NOUS» « Mathieu VALBUENA (France) : C’est un groupe à notre portée. Si on affiche un gros état d’esprit, si on ne prend pas ces équipes à la légère, on peut se qualifier. Notre premier adversaire, ça sera peut-être nous, aussi. Il ne faut pas attendre d’être dos au mur pour réagir. Il faut réagir tout de suite. Un pays entier a envie que la France fasse une grande Coupe du monde. Rio MAVUBA (France) : Sur le papier, c’est une poule abordable. On fait presque figure de favori avec la Suisse. Le Honduras et l’Équateur, je ne connais pas trop, mais on aura le temps d’étudier ça. Il faudra conserver l’état d’esprit qui nous avait animé face à l’Ukraine (0-2, 3-0 en barrages). Une bonne étoile au-dessus de l’équipe de France ? Je ne sais pas. On avait dit la même chose pour le barrage et on avait failli «» passer à la trappe. Les gens vont s’attendre à une qualif facile mais, aujourd’hui, tous les matches sont difficiles. Encore plus lors d’un Mondial. E. T. Mathieu DEBUCHY (France) : On aurait pu tomber sur un groupe plus difficile. Après, les matches, il faut les jouer... La Suisse a beaucoup de joueurs de talent. J’ai quelques échos sur l’Équateur, on m’a dit qu’ils avaient aussi de bons joueurs. Le Honduras, en revanche, je ne connais pas… Mais chaque équipe sera à 100 %. Il faudra être prêts dès le premier match. Maintenant qu’on connaît nos adversaires, la Coupe du monde devient encore un peu plus concrète. E. T. Yohan CABAYE (France, au micro de TMC) : On a le sourire, forcément. On pouvait s’attendre à pire... On ne connaît pas beaucoup l’Équateur et le Honduras, donc il faudra se méfier et ne pas manquer de respect à ces nations. Maintenant, on va travailler et bien se préparer. Si on peut éviter l’Argentine en huitièmes, ce serait pas mal. Mais avant de se projeter, il y a trois matches de groupe et on devra avoir une grande détermination pour pouvoir les gagner. Moussa SISSOKO (France) : Je suis content. C’est un bon tirage. Maintenant, à ce niveau, tous les matches sont compliqués. Il faudra mettre tous les ingrédients pour aller loin. Que signifie “aller loin” ? Gagner la Coupe du monde ! Mais c’est le cas de toutes les équipes, non ? Tout le monde veut aller au bout. À nous de donner le meilleur de nous-mêmes parce qu’on a les joueurs pour faire quelque chose. Il faudra le démontrer. Ça passera par deux victoires lors des deux premiers matches (contre le Honduras puis la Suisse). Il faudra assurer la qualif le plus vite possible, se concentrer sur notre jeu et tout donner. E. T. Hugo LLORIS (France, au micro de RTL) : C’est un tirage plutôt favorable lorsqu’on voit les autres poules. Le premier objectif, c’est de gagner en confiance et de bien entrer dans cette compétition. Après, bien sûr, il faut avoir l’ambition de sortir de la poule. France-Ukraine (30), ça peut nous servir. Il s’est passé quelque chose d’important sur le match retour, j’espère que ce seront les bases sur lesquelles on pourra s’appuyer. Quoi qu’il en soit, il faudra un état d’esprit exemplaire. » « « » « » » « » « Viser la première place » DIDIER DESCHAMPS, le sélectionneur des Bleus, reconnaît que la France n’a pas été maltraitée par le tirage au sort. Sans doute pour tenter d’éviter l’Argentine en huitièmes, il fixe l’objectif de finir en tête de ce groupe E. D ans l’avion qui l’emmenait au Brésil, jeudi, Didier Deschamps avait croisé Cesare Prandelli, le sélectionneur de l’Italie. Les deux hommes avaient évoqué l’hypothèse de voir leurs équipes respectives basculer dans le chapeau 2, qui promettait un tirage plus compliqué. « Il y avait un risque, oui. C’est tombé sur l’Italie, qui aurait même pu être tête de série. C’est terrible pour eux. » Détendu sous l’immensetentedresséeàCostaDo Sauipe pour le tirage au sort de la Coupe du monde, le sélectionneur des Bleus a évoqué, pour L’Équipe, ses ambitions dans le groupe E. COSTA DO SAUIPE – (BRE) DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL « La France n’est pas tombée dans un “groupe de la mort”… – Soyons réalistes : on aurait pu hériter d’un tirage plus compliqué. Ce qui est bien, c’est qu’on connaît désormais nos adversaires, les dates et les lieux des matches. Il y a un rival qu’on connaît bien, notre voisin suisse. Le Honduras et l’Équateur, je ne vous cache pas qu’il va falloir qu’on planche dessus car on n’a pas vraiment l’habitude de les affronter. (Il sourit.) Rencontrer des adversaires méconnus, est-ce l’aspect le plus délicat de ce premier tour ? On a quand même du temps pour préparer ces matches. On sait notamment que le Honduras a fini troisième de la zone CONCACAF et que l’Amérique centrale se rapproche, dans le style, de l’Amérique du Sud. On disputera donc probablement un match de préparation contre un adversaire sud-américain. Contrairement à la Suisse, qui affrontera le Honduras à Manaus (le 25 juin), vous échappez à des stades situées dans des villes caniculaires et à fort taux d’humidité. Un soulagement ? – Oui, c’était ma crainte et c’était celle aussi de la plupart de mes confrères sélectionneurs. Ce n’est pas que l’Amazonie ne soit pas une belle région mais il vaut forcément mieux se trouver dans des zones où le climat est plus supportable. Sans compter qu’en plus des chaleurs et de l’humidité, il aurait fallu supporter un voyage très long, ce qui n’est jamais évident pour gérer les efforts et la récupération. Ce qui tombe bien, aussi, c’est qu’on va jouer dans un rayon géographique proche de notre camp de base de Ribeirao Preto, que j’avais validé lors de notre tournée sud-américaine, début juin. Ce qui me plaît, aussi, c’est qu’on va jouer à des horaires qui permettront à nos supporters de suivre nos matches à des horaires habituels pour eux (*). Avant le tirage au sort, auquel il a participé, Zinédine Zidane disait qu’il vaudrait mieux, pour les Bleus, tomber dans “un groupe difficile pour mieux entrer dans le vif du sujet”. Étiez-vous d’accord avec lui ? – Il faut croire que ses mains n’ont pas écouté sa tête. (Il sourit.) Je peux vous dire que les Italiens ne sont pas contents après lui. Voilà, c’est fait. On ne peut pas dire que c’est un tirage facile parce qu’on a vu ce qu’il pouvait en être face à l’Ukraine, un adversaire soi-disant facile, en barrages (0-2, 3-0, les 15 et 19 novembre). En fait, tout est compliqué. Dans une compétition, le plus important est le premier match. « LE MARACANA, ÇA RESTE UN LIEU MYTHIQUE » N’y a-t-il pas le risque que vos joueurs, comme beaucoup de leurs supporters, se disent que ce groupe E est facile ? – Je ne pense pas. Parce qu’une Coupes du monde est une compétition à part. Et, sur les dernières Coupes du monde, je n’ai pas le souvenir que la France ait gagné beaucoup de matches… Ce tirage nous donne simplement de bons espoirs et plus de possibilités d’atteindre notre objectif sportif : se qualifier pour les huitièmes de finale. D’autres nations ont l’ambition de la gagner. Nous, notre objectif est de passer ce premier tour. Il aurait été similaire si on avait eu un tirage plus compliqué. AVANT LE TIRAGE, UNE PETITE MANIFESTATION. – Un petit groupe d’employés du secteur hôtelier de l’État de Bahia, où se situe Costa do Sauipe, s’est réuni, hier, à l’entrée du complexe hôtelier où était organisé le tirage au sort. Leur action visait à contester un rythme de travail qui s’annonce très soutenu pendant la compétition et à réclamer une hausse des salaires. D’autres manifestants locaux avaient déployé des banderoles critiquant les conditions de travail imposées sur les chantiers de la Coupe du monde 2022, au Qatar. J. T. HOMMAGE À MANDELA. – Une heure avant le début du tirage au sort, la cérémonie d’ouverture de l’événement a débuté par un hommage à Nelson Mandela, disparu, la veille, à l’âge de 95 ans. Sous les applaudissements soutenus de l’assistance, des images ont défilé durant une minute trente montrant l’ancien président sud-africain pendant la Coupe du monde 2010, la première organisée sur le continent africain. Sur d’autres séquences, l’ex-leader de la lutte anti-apartheid apparaissait au côté de personnalités du football, comme Pelé ou Samuel Eto’o. J. T. En huitièmes, vous risqueriez d’affronter l’Argentine ou le Nigéria… – (Il coupe.) Ou l’Iran ou la Bosnie. Avant de penser aux huitièmes, pensons déjà à sortir de ce groupe et à viser la première place. Après, on verra. Jouer au Maracana, contre l’Équateur, le 25 juin, cela ne sera-t-il pas un petit plaisir en plus lors de cette Coupe du monde brésilienne ? – Le Maracana, je n’y ai jamais joué, je ne l’ai vu qu’à la télé. Ça reste un lieu mythique du football. Ce sera un bonheur d’y être. J’espère qu’on vivra de fortes émotions au Brésil et qu’on fera à nouveau vibrer les gens qui nous supportent, ceux qui étaient au Stade de France contre l’Ukraine comme ceux qui nous ont suivis devant leur écran. » JÉRÔME TOUBOUL (*) France-Honduras (le 15 juin) et Suisse-France (le 20) se disputeront à 21 heures, heure française. ÉquateurFrance (le 25) débutera à 22 heures. « SI JE PEUX ÊTRE LA SURPRISE DE 2014, POURQUOI PAS ? D’ABOU DIABY, le milieu d’Arsenal, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche à l’entraînement, en mars dernier. Une Coupe du monde au Brésil, c’est un événement qui fait rêver. Maintenant, j’aimerais déjà bien revenir avec mon club. Normalement fin février, début mars. Pour l’instant, je suis à Clairefontaine pour poursuivre ma rééducation. J’espère pouvoir retoucher le ballon bientôt. Quoi qu’il arrive, je prendrai mon temps pour revenir. E. T. » IV SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 COUPE DU MONDE 2014 – TIRAGE AU SORT FOOTBALL GROUPE A BRÉSIL LES MATCHES DU GROUPE Le 12-6, 22 heures, à Sao Paulo Brésil - Croatie Le 13-6, 18 heures, à Natal Mexique - Cameroun Le 17-6, 21 heures, à Fortaleza Brésil - Mexique CROATIE ESPAGNE Le 23-6, 22 heures, à Recife Croatie - Mexique LES MATCHES DU GROUPE Le 13-6, 21 heures, à Salvador Espagne - Pays-Bas Le 13-6, minuit, à Cuiaba Chili - Australie Le 18-6, 18 heures, à Porto Alegre Australie - Pays-Bas Le 18-6, minuit, à Rio de Janeiro Espagne - Chili CHILI Le 23-6, 22 heures, à Brasilia Cameroun - Brésil CAMEROUN B PAYS-BAS Le 18-6, 21 heures, à Manaus Cameroun - Croatie MEXIQUE GROUPE Le 23-6, 18 heures, à Curitiba Australie - Espagne AUSTRALIE Le 23-6, 18 heures, à Sao Paulo Pays-Bas - Chili GROUPE C COLOMBIE LES MATCHES DU GROUPE GROUPE Le 14-6, 18 heures, à Belo Horizonte Colombie - Grèce Le 14-6, minuit, à Recife Côte d'Ivoire - Japon URUGUAY Le 19-6, 18 heures, à Brasilia Colombie - Côte d'Ivoire GRÈCE Le 24-6, 22 heures, à Fortaleza Grèce - Côte d'Ivoire JAPON Le 15-6, 3 heures, à Manaus Angleterre - Italie Le 20-6, 18 heures, à Recife Italie - Costa Rica ANGLETERRE Le 24-6, 22 heures, à Cuiaba Japon - Colombie LES MATCHES DU GROUPE Le 14-6, 21 heures, à Fortaleza Uruguay - Costa Rica Le 19-6, 21 heures, à Sao Paulo Uruguay - Angleterre COSTA RICA Le 19-6, minuit, à Natal Japon - Grèce CÔTE D'IVOIRE D Le 24-6, 18 heures, à Natal Italie - Uruguay Le 24-6, 18 heures, à Belo Horizonte Costa Rica - Angleterre ITALIE Ils rêvent tous Les 32 pays qualifiés pour la 20e Coupe du monde de l’histoire, qui débutera le 12 juin prochain à Sao Paulo, espèrent un final PALMARÈS Jeudi 12 juin Vendredi 13 Dimanche 15 Colombie Grèce Stade Mineirao 18 : 00 Brasilia Stade National Gr. B Cuiaba Minuit Gr. A Natal Porto Alegre Stade Beira-Rio Gr. C Recife 1950 (au Brésil *) 2 1 URUGUAY Brésil Minuit Rio de Janeiro RF ALLEMAGNE 3 Hongrie 2 1958 (en Suède) 22 : 00 Minuit Gr. B Australie Espagne Gr. A Minuit Gr. G Allemagne Ghana 18 : 00 21 : 00 Gr. A Cameroun Croatie 21 : 00 Gr. A Brésil Croatie Arena de Sao Paulo Gr. G États-Unis Portugal 3 : 00 Gr. G Ghana États-Unis 21 : 00 Gr. C Japon Grèce 21 : 00 Gr. E Minuit Gr. B Australie Pays-Bas Minuit France Honduras Gr. H Corée du Sud Algérie 21 : 00 18 : 00 Gr. D Italie Costa Rica 18 : 00 Gr. A Croatie Mexique Gr. F Gr. B Espagne Chili 18 : 00 Gr. H Belgique Russie 22 : 00 Minuit Gr. B Arena Fonte Nova Sao Paulo 5 2 BRÉSIL Suède Gr. F Nigeria Bosnie-H. Gr. E Honduras Équateur Argentine Bosnie-H. Salvador Lundi 23 Gr. A Cameroun Brésil 18 : 00 18 : 00 Côte d'Ivoire Japon Arena Pernambuco Maracana 1954 (en Suisse) Gr. D Dimanche 22 Gr. F Argentine Iran Brésil Mexique Mexique Cameroun 18 : 00 4 2 ITALIE Hongrie 21 : 00 Samedi 21 Minuit Angleterre Italie Arena Amazonia Stade des Dunes 1938 (en France) Gr. H Uruguay Costa Rica 21 : 00 ITALIE 2 a.p. Tchécoslovaquie 1 Vendredi 20 Russie Corée du Sud Gr. F Iran Nigeria Arena de Baixada Stade Castelao Jeudi 19 Gr. C Colombie Côte d'Ivoire 18 : 00 18 : 00 Manaus 1934 (en Italie) Belgique Algérie Gr. E Curitiba Fortaleza Mercredi 18 Suisse Équateur Gr. D 4 2 Mardi 17 Gr. H Chili Australie Arena Pantanal 1930 (en Uruguay) URUGUAY Argentine Lundi 16 Gr. C Belo Horizonte Trophée Jules-Rimet jusqu’en 1970 (adjugé au Brésil pour avoir remporté l’épreuve à trois reprises) ; Coupe du monde de la FIFA depuis 1974. Samedi 14 Espagne Pays-Bas Gr. G Allemagne Portugal 21 : 00 18 : 00 Minuit Gr. E Suisse France Gr. D Uruguay Angleterre 22 : 00 Minuit Gr. B Pays-Bas Chili 21 : 00 21 : 00 18 : 00 1962 (au Chili) LES CINQ AFFICHES DE LA PHASE DE GROUPES BRÉSIL 3 Tchécoslovaquie 1 1966 (en Angleterre) ANGLETERRE 4 a.p. RF Allemagne 2 Gr. A Gr. B Gr. D Gr. G Gr. D Le 12 juin, à 22 heures à Sao Paulo (match d’ouverture). Le 13 juin, à 21 heures à Salvador. Le 15 juin, à 3 heures à Manaus. Le 16 juin, à 18 heures à Salvador. Le 24 juin, à 18 heures à Natal. 1970 (au Mexique) 4 1 BRÉSIL Italie 1974 (en RFA) RF ALLEMAGNE 2 Pays-Bas 1 1978 (en Argentine) ARGENTINE Pays-Bas 3 a.p. 1 MARACANA (73 531 pl.) STADE NATIO NAL (68 00 9 pl.) , Rio de Jan eiro ARENA DE SAO PAULO (65 807 pl.) , Brasilia 1982 (en Espagne) 3 1 ITALIE RF Allemagne 3 2 ARGENTINE RF Allemagne 1990 (en Italie) RF ALLEMAGNE 1 Argentine 0 1994 (aux États-Unis) BRÉSIL Italie t.a.b. 0 0 2002 (enCoréeduSudetauJapon) 2 0 BRÉSIL Allemagne STADE BEIRA-RIO (48 849 pl.), Porto Alegre ◊ 13-6, 1er tour : Espagne - Pays-Bas ◊ 16-6, 1er tour : Allemagne-Portugal ◊ 20-6, 1er tour : Suisse-France ◊ 25-6, 1er tour : Bosnie-H. - Iran ◊ 1-7, 1/8es de finale ◊ 5-7, 1/4 de finale t.a.b. 1 1 5 3 2010 (en Afrique du Sud) ESPAGNE Pays-Bas Salvador de Bahia ◊ 14-6, 1er tour : Uruguay-Costa Rica ◊ 17-6, 1er tour : Brésil-Mexique ◊ 21-6, 1er tour : Allemagne-Ghana ◊ 24-6, 1er tour : Grèce-Côte d'Ivoire ◊ 29-6, 1/8es de finale ◊ 4-7, 1/4 de finale 3 0 FRANCE Brésil ITALIE France ARENA FONTE NOVA (58 048 pl.), STADE CASTELAO (58 074 pl.), Fortaleza 3 2 1998 (en France) 2006 (en Allemagne) ◊ 15-6, 1er tour : Suisse-Équateur ◊ 19-6, 1er tour : Colombie-Côte d'Ivoire ◊ 23-6, 1er tour : Cameroun-Brésil ◊ 26-6, 1er tour : Portugal-Ghana ◊ 30-6, 1/8es de finale ◊ 5-7, 1/4 de finale ◊ 12-7, 3e place ◊ 15-6, 1er tour : Argentine - Bosnie-H. ◊ 18-6, 1er tour : Espagne-Chili ◊ 22-6, 1er tour : Belgique-Russie ◊ 25-6, 1er tour : Équateur-France ◊ 28-6, 1/8es de finale ◊ 4-7, 1/4 de finale ◊ 13-7, finale 1986 (au Mexique) , Sao Paulo 1 a.p. 0 (*) Cette année-là, il n’y eut pas de finale proprement dite, car il y eut une poule finale à quatre (avec aussi la Suède et l’Espagne), mais ce match, où un nul aurait suffi au Brésil pour être sacré, est considéré comme la finale. ARENA PANTANAL (42 968 pl.), Cuiaba ARENA AMAZONIA (42 374 ◊ 13-6, 1er tour : Chili-Australie ◊ 17-6, 1er tour : Russie-Corée du Sud ◊ 21-6, 1er tour : Nigeria - Bosnie-H. ◊ 24-6, 1er tour : Japon-Colombie pl.), Manaus STADE DES DUNES (42 086 pl.), ◊ 15-6, 1er tour : Angleterre-Italie ◊ 18-6, 1er tour : Cameroun-Croatie ◊ 22-6, 1er tour : États-Unis - Portugal ◊ 25-6, 1er tour : Honduras-Suisse Natal V SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 TIRAGE AU SORT – E GROUPE SUISSE LES MATCHES DU GROUPE GROUPE Le 15-6, 18 heures, à Brasilia Suisse - Équateur Le 15-6, 21 heures, à Porto Alegre France - Honduras ÉQUATEUR Le 25-6, 22 heures, à Rio de Janeiro Équateur - France HONDURAS Le 16-6, 21 heures, à Curitiba Iran - Nigeria Le 21-6, 18 heures, à Belo Horizonte Argentine - Iran Le 21-6, minuit, à Cuiaba Nigeria - Bosnie-Herz. IRAN Le 25-6, 22 heures, à Manaus Honduras - Suisse GROUPE Le 15-6, minuit, à Rio de Janeiro Argentine - Bosnie-Herz. BOSNIE-HERZ. Le 20-6, minuit, à Curitiba Honduras - Équateur FRANCE LES MATCHES DU GROUPE F ARGENTINE Le 20-6, 21 heures, à Salvador Suisse - France COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL Le 25-6, 18 heures, à Porto Alegre Nigeria - Argentine Le 25-6, 18 heures, à Salvador Bosnie-Herz. - Iran NIGERIA G ALLEMAGNE LES MATCHES DU GROUPE Le 16-6, 18 heures, à Salvador Allemagne - Portugal Le 16-6, minuit, à Natal Ghana - États-Unis Le 21-6, 21 heures, à Fortaleza Allemagne - Ghana PORTUGAL Le 22-6, 21 heures, à Manaus États-Unis - Portugal GHANA Le 26-6, 18 heures, à Recife États-Unis - Allemagne Le 26-6, 18 heures, à Brasilia Portugal - Ghana ÉTATS-UNIS H GROUPE BELGIQUE LES MATCHES DU GROUPE Le 17-6, 18 heures, à Belo Horizonte Belgique - Algérie Le 17-6, minuit, à Cuiaba Russie - Corée du Sud Le 22-6, 18 heures, à Porto Alegre Corée du Sud - Algérie ALGÉRIE Le 22-6, minuit, à Rio de Janeiro Belgique - Russie RUSSIE Le 26-6, 22 heures, à Sao Paulo Corée du Sud - Belgique CORÉE DU SUD Le 26-6, 22 heures, à Curitiba Algérie - Russie du Maracana en apothéose un mois et un jour plus tard, sur la pelouse la plus mythique de la planète, celle du Maracana, à Rio de Janeiro. Mardi 24 Mercredi 25 TABLEAU FINAL Jeudi 26 1/8ES DE FINALE Gr. D Costa Rica Angleterre Gr. G Portugal Ghana 18 : 00 Gr. C 18 : 00 Japon Colombie 22: 00 Gr. H Algérie Russie Gr. C 22 : 00 1/4 DE FINALE Samedi 28 juin 1er gr. A - 2e gr. B 18 : 00, à Belo Horizonte Vendredi 4 juillet 1er gr. C - 2e gr. D 22 : 00, à Rio de Janeiro 22 : 00, à Fortaleza Lundi 30 juin 1er gr. E - 2e gr. F 18 : 00, à Brasilia Vendredi 4 juillet 1er gr. G - 2e gr. H 22 : 00, à Porto Alegre 18 : 00, à Rio de Janeiro 1/2 /2 FINALES FINALE 1/2 FINALES 1/4 DE FINALE Mardi 8 juillett Mercredi Mercr juil 9 juillet 22 : 00, à Belo te Horizonte 0 22 : 00, Pa à Sao Paulo 1/8ES DE FINALE Samedi 5 juillet Dimanche 29 juin 1er gr. B - 2e gr. A 18 : 00, à Fortaleza 22 : 00, à Salvador de Bahia 1er gr. D - 2e gr. C 22 : 00, à Recife Samedi 5 juillet Mardi 1er juillet 1er gr. F - 2e gr. E 18 : 00, à Sao Paulo 18 : 00, à Brasilia 1er gr. H - 2e gr. G 22 : 00, à Salvador Grèce Côte d'Ivoire 1930 1er tour 1934 1/8 1/4 1938 22 : 00 Gr. E Honduras Suisse Gr. D 22 : 00 1950 Nonqualifiée Gr. E Équateur France 1962 Nonqualifiée 1970 Nonqualifiée 1974 Nonqualifiée Gr. G 1er tour 1978 États-Unis Allemagne magne 1982 1/2 (4e) 18 8 : 00 1986 1/2 (3e) 1990 Nonqualifiée 1994 Nonqualifiée Gr. F 18 : 00 1er tour 1966 22 : 00 Bosnie-H. Iran 1/2 (3e) 1958 Gr. F Nigeria Argentine 18 : 00 1er tour 1954 3e place Samedi 12 juillet 22 : 00, à Brasilia Italie Uruguay 18 : 00 LA FRANCE EN COUPE DU MONDE Vainqueurr 1998 1er tour 2002 Gr. r. H Coréee du Sud Belgique gique Fin. 2006 1er tour 2010 222 : 00 LE BALLON LA MASCOTTE Brazuca 25 Fuleco vic. 54 matches 96 buts marqués 68 buts encaissés +28 11 nuls us Photos : AP et AFP. STADE MINE IRAO (57 483 pl.) , Belo Horizo nte ◊ 14-6, 1er tour : Colombie-Grèce ◊ 17-6, 1er tour : Belgique-Algérie ◊ 21-6, 1er tour : Argentine-Iran ◊ 24-6, 1er tour : Costa Rica-Angleterre ◊ 28-6, 1/8es de finale ◊ 8-7, 1/2 finale ◊ 12-6, 1er tour : Brésil-Croatie ◊ 19-6, 1er tour : Uruguay-Angleterre ◊ 23-6, 1er tour : Pays-Bas - Chili ◊ 26-6, 1er tour : Corée du Sud-Belgique ◊ 1-7, 1/8es de finale ◊ 9-7, 1/2 finale MANAUS FORTALEZA ARENA PERNAMBUCO (42 849 pl.), NATAL Recife ◊ 15-6, 1er tour : ◊ 14-6, 1er tour : France-Honduras ◊ 18-6, 1er tour : Australie - Pays-Bas ◊ 22-6, 1er tour : Corée du Sud-Algérie ◊ 25-6, 1er tour : Nigeria-Argentine ◊ 30-6, 1/8es de finale Côte d'Ivoire-Japon ◊ 20-6, 1er tour : Italie-Costa Rica ◊ 23-6, 1er tour : Croatie-Mexique ◊ 26-6, 1er tour : États-Unis - Allemagne ◊ 29-6, 1/8es de finale ARENA DE BAIXADA (41 456 RECIFE SALVADOR DE BAHIA CUIABA BRASILIA BELO HORIZONTE pl.), Curitiba SAO PAULO ◊ 13-6, 1er tour : Mexique-Cameroun ◊ 16-6, 1er tour : Ghana - États-Unis ◊ 19-6, 1er tour : Japon-Grèce ◊ 24-6, 1er tour : Italie-Uruguay ◊ 16-6, 1er tour : Iran-Nigeria ◊ 20-6, 1er tour : Honduras-Équateur ◊ 23-6, 1er tour : Australie-Espagne ◊ 26-6, 1er tour : Algérie-Russie RIO DE JANEIRO CURITIBA PORTO ALEGRE Hôtel JP RIBEIRAO PRETO (résidence des Bleus) 18 déf. VI SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 FOOTBALL COUPE DU MONDE 2014 – GROUPE E 20 JUIN SUISSE FRANCE 21 : 00 Stade Arena Fonte Nova (Salvador) Suisse, mosaïque balkanique La nouvelle génération helvétique, nourrie de joueurs originaires des pays de l’ex-Yougoslavie, est l’une des plus prometteuses de l’histoire de la Nati. ALORS que son sélectionneur, Ottmar Hitzfeld (64 ans), a annoncé qu’il prendrait sa retraite à l’issue de la Coupe du monde, la Suisse peut déjà lui tirer son chapeau. Car, en termes de chapeau, justement, c’est bien dans le premier, celui des têtes de série, que la formation helvétique a pris position lors du tirage au sort de la phase finale, hier, en vertu de son classement FIFA (7e place il y a un mois, 8e actuellement). Le technicien allemand, en poste depuis le 1er juillet 2008, a donc réussi à retourner une opinion locale charmée par le septennat de son prédécesseur, Köbi Kuhn, et surtout déçue par une élimination au premier tour de la Coupe du monde 2010 et une non-qualification à l’Euro 2012. Mais que s’est-il passé depuis ? L’arrêt de plusieurs cadres (Alexander Frei, Hakan Yakin, Marco Streller, Ludovic Magnin, Stéphane Grichting) a permis l’émergence d’une génération brillante, la plus prometteuse de l’histoire de la Nati, selon de nombreux observateurs du pays. Pour preuve, elle a terminé première et invaincue de son groupe de qualification (7 victoires, 3 nuls), certes pas très relevé (Islande, Slovénie, Norvège, Albanie, Chypre). La Confédération helvétique, multiculturelle par essence, a naturellement engendré des équipes aux confessions variées. Et, depuis quelques années, la présence francophone s’est très nettement atténuée. Surtout, les mutations géopolitiques environnantes des deux dernières décennies ont modifié l’immigration locale. HITZFELD : « L’ALLEMAGNE SERA CHAMPIONNE DU MONDE, DEVANT LA SUISSE » Ainsi un souffle d’Europe centrale parcourt aujourd’hui l’épine dorsale de la Nati, fruit des conflits qui ont déchiré l’ancienne Yougoslavie, dans les années 90, no- Stade Arena Fonte Nova (Salvador de Bahia) tamment au Kosovo. La star montante se nomme Xherdan Shaqiri (Bayern Munich, 22 ans). Il est bien entouré par Granit Xhaka (Mönchengladbach, 21 ans), Pajtim Kasami (Fulham, 21 ans), Valon Behrami (Naples, 28 ans), Admir Mehmedi (Fribourg, 22 ans), Blerim Dzemaili (Naples, 27 ans) ou Almen Abdi (Watford, 27 ans). Cette communauté albanophone est accompagnée de Haris Seferovic (Real Sociedad, 21 ans), Josip Drmic (Nuremberg, 21) et Mario Gavranovic (FC Zurich, 24), d’origine croate ou bosnienne. Cette belle mosaïque balkanique souffre néanmoins d’un temps de jeu limité, car peu d’entre eux sont des titulaires indiscutables en club. Cependant, Hitzfeld, qui a appelé 65 joueurs en cinq ans et demi, s’est montré ambitieux au moment d’analyser cette qualification pour la Coupe du monde : «Cette équipe ne cesse de grandir et elle sera encore meilleure en 2014.» Dans l’immédiat, «elle est dans une dynamique extrêmement bonne, poursuit celui dont le successeur pourrait être Vladimir Petkovic (Lazio Rome). La jeune génération est superbe. Nous pouvons créer la sensation à la Coupe du monde.» Avant la réception amicale et victorieuse du Brésil (1-0), le 14 août dernier, Hitzfeld avait prévenu : « Tout changera en juillet prochain, quand l’Allemagne sera championne du monde. Devant la Suisse. » L’humour n’empêche pas l’ambition. FRANCK LE DORZE Inauguré en 1951, le stade de la capitale de l’État de Bahia a été utilisé jusqu’en novembre 2007, avant d’être démoli trois ans plus tard pour faire place à une enceinte moderne de 52 048 spectateurs. L’Arena Fonte Nova accueillera trois autres rencontres du premier tour ainsi qu’un huitième et un quart de finale. Photos : Freshfocus/Presse Sports, David Campbell/Portal da Copa 2014/AP SUISSE 10e participation (1934, 1938, 1950, 1954, 1962, 1966, 1994, 2006, 2010 et 2014) Meilleure performance : quart-finaliste (1934, 1938 et 1954) Classement FIFA : 8e Palmarès : néant BERNE, STADE DE SUISSE, 15 OCTOBRE 2013. – Reto Ziegler (n° 3) et Admir Mehmedi (n° 18) félicitent Granit Xhaka, auteur du seul but contre la Slovénie (1-0). Un match sans enjeu car la Suisse était déjà qualifiée. Photo Freshfocus/ Presse Sports Benaglio (Wolfsburg, ALL) Lichtsteiner Djourou Von Bergen Ric. (Juventus, (Hambourg, (Young Boys Rodriguez ITA) ALL) Berne) (Wolfsburg, ALL) Behrami Inler (cap.) (Naples, ITA) (Naples, ITA) Shaqiri Xhaka Stocker (Bayern Munich, (M’Gladbach, ALL) ALL) (Bâle) Seferovic (Real Sociedad, ESP) Sélectionneur : Ottmar Hitzfeld (ALL) Pour la France 62 buts marqués 9 nuls 15 victoires 58 buts encaissés (+4) 12 défaites L’AVIS DU SÉLECTIONEUR L’HOMME CLÉ Leur star est une doublure IL EST LE SYMBOLE de la nouvelle génération flamboyante d’une équipe de Suisse qui ne s’est jamais aussi facilement qualifiée pour une Coupe du monde. Originaire du Kosovo, ses parents émigrent en Suisse alors qu’il n’a que quelques mois. Shaqiri va rapidement s’imposer au FC Bâle, au point de devenir international sous les couleurs de la « Nati », en 2010, et d’attirer le regard du Bayern Munich, où il s’engage, en 2012, pour quatre saisons et près de 12 M€. Milieu offensif polyvalent, c’est sur le côté droit que ce joueur trapu excelle, grâce à sa science du dribble et sa frappe de balle. S’il doit encore se faire une place au sein de l’un des plus grands clubs du monde (6 matches de Bundesliga cette saison), notamment en raison de la concurrence avec Arjen Robben, au profil similaire, il est déjà la star de tout un pays. F. L. D. SUISSE (ZONE EUROPE) COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS Xherdan SHAQIRI 1,69 m | 72 kg | Âge : 22 ans Poste : milieu offensif Club : Bayern Munich (All) 30 sélections, 8 buts FRANCE Slovénie - Suisse : 0-2 ; Suisse - Albanie : 2-0 ; Suisse - Norvège : 1-1 ; Islande - Suisse : 0-2 ; Chypre - Suisse : 0-0 ; Suisse - Chypre : 1-0 ; Suisse - Islande : 4-4 ; Norvège - Suisse : 0-2 ; Albanie - Suisse : 1-2 ; Suisse - Slovénie : 1-0. 1er du Groupe E avec 24 points. Bilan : 10 matches, 7 victoires, 3 nuls, 0 défaite, 17 buts marqués, 6 buts encaissés (+ 11). LA CONFRONTATION EN COUPE DU MONDE France - Suisse, 0-0, le 13 juin 2006, match de groupes, à Stuttgart, Allemagne. 15 JUIN Hitzfeld : « Un plan spécial pour Franck… » « VOYEZ-VOUS ce groupe comme un duel entre la Suisse et la France pour la première place ? – Je ne vais pas me plaindre de ce tirage. On visera la qualification. Il y a bien sûr face à nous l’équipe de France, qui sera a priori l’adversaire le plus fort à affronter. Mais le Honduras et l’Équateur ont également beaucoup de qualités tactiques et techniques. Quand je pense à la France, un nom me vient spontanément à l’esprit, celui de Franck Ribéry. À lui seul, il peut faire la différence. M a i s la Fra nce , au - delà de Franck, possède un gros potentiel offensif avec des joueurs comme Giroud, Benzema, Valbuena. Cette équipe vient de réaliser un match exceptionnel contre l’Ukraine en barrages (3-0, le 19 novembre). Les Bleus ont aussi, avec Didier Deschamps, un entraîneur très intelligent et qui sait comment appréhender une Coupe du monde. Nous, nous sommes aujourd’hui mieux classés que la France au classement FIFA (8e contre 19e). Mais encore faudrat-il le prouver sur le terrain. Comment la Suisse peut-elle neutraliser Ribéry, que vous avez entraîné au Bayern Munich, en 2007-2008 ? – Franck a des qualités qui demanderont un plan spécial pour les neutraliser. C’est l’un des meilleurs joueurs d’Europe, voire du monde. Il faudra l’empêcher d’être influent et faire de même avec d’autres joueurs français. Comment appréhendez-vous le fait de devoir affronter le Honduras à Manaus, le 25 juin, sous une chaleur extrême ? – C’est une difficulté que nous allons devoir gérer . Il faudra s’adapter à ces conditions climatiques très particulières. On ne doit pas trop y penser dès maintenant, mais profiter du temps devant nous pour préparer ce J. T. premier tour.» HONDURAS 21 : 00 Stade Arena Beira Rio (Porto Alegre) Les bonnes ondes du Honduras Stade Arena Beira Rio (Porto Alegre) HONDURAS 3e participation (1982, 2010 et 2014) Meilleure performance : phase de groupes Classement FIFA : 41e Palmarès : néant La sélection d’Amérique centrale a créé la sensation dans la zone CONCACAF en battant les États-Unis et surtout le Mexique, à qui elle a chipé la troisième place qualificative. POUR CARLO COSTLY , c’est encore le pied. Et, cette fois-ci, il n’a pas cassé. Après avoir déjà grandement œuvré en 2010 à la qualification de la «H » (comme la lettre figurant sur le maillot des Honduriens, au niveau du cœur), cet imposant attaquant (1,90 m, 84 kg) avait dû renoncer à la Coupe du monde sud-africaine en raison d’une fracture du pied droit. Cette année, le joueur du Guizhou Zhicheng (CHN) s’en est de nouveau servi pour inscrire sept buts en treize matches de qualifications. À 31 ans, si la malchance ne lui joue plus de mauvais tour, ce buteur globe-trotter (il a déjà joué dans huit pays) marchera sur les traces de son père. Ancien défenseur central, Allan Costly était de la première épopée du Honduras dans un « Mundial ». C’était en 1982, et « Los Catrachos » (nom familier pour désigner les habitants du Honduras), champions de la Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) un an plus tôt, avaient tenu le pays hôte espagnol en échec (1-1), puis l’Irlande du Nord (1-1), avant de s’incliner de justesse devant la Yougoslavie (0-1). Sans les Costly, le Honduras a encore moins brillé en 2010 (0-1, face au Chili, 0-2 contre l’Espagne et 0-0 devant la Suisse). UNE HISTOIRE DE PALACIOS… Mais voir la « Bicolor » se qualifier pour la deuxième fois d’affilée en phase finale n’a rien d’anodin. Cela confirme l’émergence du football hondurien dans cette partie du monde. La nomination de Luis Fernando Suárez au poste de sélectionneur, en mars 2011, a accéléré ce processus. Après avoir conduit les Espoirs jusqu’en quarts de finale des JO de Londres 2012 (2-3, face au Brésil), le tech- HONDURAS (ZONE CONCACAF) COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS TROISIÈME TOUR. – Honduras - Panama : 0-2 ; Canada - Honduras : 0-0 ; Cuba - Honduras : 0-3 ; Honduras - Cuba : 1-0 ; Panama - Honduras : 0-0 ; Honduras - Canada : 8-1. 1er de son groupe avec 11 points. QUATRIÈME TOUR. – Honduras - États-Unis : 2-1 ; Honduras - Mexique : 2-2 ; Panama - Honduras : 2-0 ; Costa Rica - Honduras : 1-0 ; Honduras - Jamaïque : 2-0 ; États-Unis - Honduras : 1-0 ; Mexique - Honduras : 1-2 ; Honduras - Panama : 2-2 ; Honduras - Costa Rica : 1-0 ; Jamaïque - Honduras : 2-2. 3e du groupe avec 15 points. Bilan : 16 matches, 7 victoires, 5 nuls, 4 défaites, 25 buts marqués, 15 buts encaissés (+ 10). AUCUNE PRÉCÉDENTE CONFRONTATION. nicien colombien a puisé dans ce vivier pour réussir un mix entre vétérans et nouveaux joueurs. Son duo d’attaque Costly-Bengtson (26 ans) en constitue le symbole. Et le garant de son efficacité. Après avoir éliminé le Canada au troisième tour des qualifications sur le score de… 8-1 (le 16 octobre 2012), la « H » a battu les États-Unis (2-1, le 6 février 2013, avec notamment un but de Bengtson) et le Mexique, au stade Aztèque (2-1, buts de Bengtson et Costly, le 6 septembre dernier). Cela lui a permis de terminer troisième de la zone Concacaf derrière les États-Unis et le Costa Rica et devant le Mexique, expédié en barrages. Si la France partira largement favorite, elle devra quand même se méfier d’un Honduras qu’elle connaît très peu. L’attaquant Armando Betancourt est l’un des rares Honduriens à avoir joué dans l’Hexagone (à Strasbourg, en D 1, 1982-1984). Le milieu Wilson Palacios avait effectué un essai non concluant à Monaco, en 2007. L’histoire de son pays en Coupe du monde se résume d’ailleurs en partie à son nom de famille. En 2010, Jerry (milieu), Johnny (défenseur) et Wilson Palacios sont devenus le premier trio de frères à jouer ensemble dans la compétition. Ils auraient même pu être quatre. Mais Edwin, alors âgé de 16 ans, fut enlevé le 30 octobre 2007. Son corps fut retrouvé un an avant la Coupe du monde. Le Hond u ra s a i m era i t maintenant écrire une autre histoire. En gagnant son premier match de Coupe du monde, par exemple. BERNARD LIONS Beckeles Bernadez Figueroa (CD Olimpia) (San José, USA) (Stoke, ANG) O. Garcia (Houston, USA) Bengtson (New England Rev., USA) (Hull, ANG) Izaguirre (Celtic Glasgow, ECO) A. Peralta (Glasgow Rangers, D 3 ECO) Espinoza (Wigan, D 2 ANG) Costly (Guizhou Zhicheng, CHN) Sélectionneur : Luis Fernando Suarez (COL). Photos : Michael Mayhew/MaxPPP/ Teamshoot, Gabriel Heusi/Portal da Copa 2014/AP Parfois, il se fâche ses excuses, le buteur du New England Revolution (MLS) a été pour beaucoup dans la qualification du Honduras. Associé en pointe à Carlos Costly, son aîné de cinq ans, Bengtson a marqué neuf buts en douze matches de qualification, dont celui de l’égalisation lors de la victoire à Mexico (2-1, le 6 septembre). Le numéro (CD Olimpia) W. Palacios L’HOMME CLÉ FURIEUX d’être resté sur le banc face à la Jamaïque (2-0, le 11 juin 2013), ce fougueux attaquant de vingt-six ans avait claqué la porte de sa sélection. Sans lui, les « Catrachos » ont perdu aux États-Unis une semaine plus tard (0-1). Luis Fernando Suarez, le sélectionneur de la «H», l’a aussitôt réintégré. Et après avoir présenté Valladares (cap.) 11 du Honduras , q u i ava i t d é j à brillé aux JO de Londres en marquant trois buts en quatre matches, compte remettre ça au Brésil. B. Li. Jerry BENGTSON 1,87 m | 75 kg | Âge : 26 ans Poste : attaquant New England Revolution Club : (Major League Soccer) 40 sélections, 18 buts Situé sur le littoral de Porto Alegre, le Beira-Rio accueille les matches du Sport Club Internacional et du Grêmio. Il sera le théâtre de cinq rencontres de la Coupe du monde, dont France-Honduras et un quart de finale. Inauguré en 1969, il offre aujourd’hui 48 849 places et se distingue par son enveloppe métallique. L’AVIS DU SÉLECTIONEUR Suarez : « On peut se qualifier » « QUELLES SONT les principales qualités de votre équipe ? – Le Honduras est une équipe d’abord physiquement très forte. Ensuite, nous avons une bonne organisation tactique. On a beaucoup progressé ces dernières années. On joue quasiment tout le temps en 4-4-2. On montre beaucoup de caractère et on cherche à grandir, match après match. Mon équipe a très envie d’écrire l’histoire. Une préparation très minutieuse de cette Coupe du monde sera capitale. On tentera de jouer notre chance car on peut se qualifier. On ne viendra pas au Brésil pour disputer seulement trois matches, regarder ce qu’il se passe et repartir chez nous. Non, nous visons plus que cela. Nous viendrons avec beaucoup d’ambition. Êtes-vous contrarié, comme le sélectionneur de la Suisse, d’aller jouer dans la chaleur de Manaus ? – C’est la seule chose qui ne me plaît pas dans ce tirage. Traverser tout le pays pour jouer ce troisième match du groupe. Mais bon, il faut accepter les aléas d’un tirage au sort. Cela donnera beaucoup de longs déplacements. Quant à la canicule attendue à Manaus, elle ne me préoccupe pas plus que ça parce que nous sommes habitués aux grosses chaleurs. Et vos adversaires, ils vous plaisent ? – C’est un groupe équilibré. Il faut respecter tous nos adversaires. Je crois qu’on a une opportunité de sortir de ce groupe. Il ne faut pas penser que la France n’est plus une grande équipe parce qu’elle s’est qualifiée dans la douleur pour cette Coupe du monde. Elle reste très forte, un ancien champion du monde. Nous respecterons tous nos adversaires. Et j’espère qu’ils en feront de même.» J. T. VII SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 GROUPE E – 25 JUIN ÉQUATEUR COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL FRANCE 22 : 00 Stade de Maracana (Rio de Janeiro) Loin de Quito, point de salut ? La Tricolor n’a pas gagné une seule rencontre en déplacement lors des qualifications. Mais Reinaldo Rueda, le sélectionneur, assure avoir un plan. L’ÉQUATEUR, qui a décroché le dernier billet direct de la zone Amsud (4e sur 9), s’apprête à disputer sa troisième Coupe du monde. Encore une fois sous l’égide d’un entraîneur colombien. Avant d’envoyer la Tricolor au Japon et en Corée du Sud, en 2002, Hernan Dario Gomez, le titulaire du banc, avait réussi l’exploit de battre le Brésil lors des qualifications (1-0, le 28 mars 2001). En Allemagne, en 2006, la sélection de Luis Fernando Suarez avait atteint les huitièmes de finale, barrée par un coup franc de David Beckham (0-1) dans un match complètement fermé. Cette fois, c’est grâce au technicien Reinaldo Rueda (56 ans), natif de Cali, que l’Équateur se retrouve au Mondial, dans le groupe de la France, de la Suisse et du Honduras. Un véritable dilemme pour Rueda, qui a qualifié cette sélection pour la Coupe du monde 2010 et possède aujourd’hui la nationalité hondurienne. Issu du football amateur, Rueda, comme ses prédécesseurs sur le banc de l’Équateur, a très vite compris le bénéfice qu’il pouvait tirer de l’altitude de Quito (2 850 m), la capitale, pour les matches à domicile, où ses adversaires manquent souvent d’oxygène et finissent au bord de l’asphyxie. Daniel Passarella, l’ancien sélectionneur argentin (1994-1998), avait expliqué que tout là-haut, « le ballon ne roulait pas ». Et Alejandro Sabella, son adjoint à l’époque, qui a pris sa place aujourd’hui, de surenchérir : « Je ne sais pas s’il ne roule pas, mais, en tout cas, il roule moins bien. » Dans son stade Atahualpa donc, la Tricolor a remporté tous ses matches de qualifications, concédant seulement un nul face à l’Argentine (1-1, le 11 juin), durant lequel Lionel Messi, qui sup- StadedeMaracana(RiodeJaneiro) Sans doute le stade le plus mythique au monde. Construit pour la Coupe du monde de 1950, il a jadis accueilli plus de 200 000 spectateurs, mais sa capacité a été réduite à 73 531 places. Monument historique – sa façade d’origine a été classée au patrimoine national brésilien –, il accueillera sept matches, dont Équateur-France et la finale. porte mal les efforts en altitude, était entré en jeu à une demiheure de la fin. C’est bien à domicile que Rueda et ses troupes ont consolidé leur quatrième place (7 victoires, 1 nul). À l’inverse, loin de ses bases, l’Équateur n’est jamais parvenu à s’imposer et a concédé cinq défaites et trois nuls. UNE DÉFENSE RUGUEUSE ET EXPÉRIMENTÉE En place depuis 2010, Rueda a eu la sagesse de conserver une défense expérimentée sur laquelle les meilleurs, en altitude, se sont cassé les dents. Le capitaine Walter Ayovi (34 ans, Pachuca, D 1 mexicaine ) , Jorge Guag ua (32 ans, Deportivo Quito) et Oscar Bagüi (30 ans, Emelec) ne figureront pas parmi les relanceurs les plus performants du prochain Mondial mais, dans les duels, ils sont solides. Si Rueda sait aussi tout ce que la vitesse de Luis Antonio Valencia (28 ans), le milieu offensif de Manchester United, peut lui apporter en débordement ou près de la surface adverse (voir par ailleurs), le technicien va tester dans les prochaines semaines de très jeunes joueurs capables d’élargir l’horizon d’un football équatorien ultradéfensif. Ainsi a-t-il convoqué récemment Junior Sornoza, le petit (1,65 m) et prometteur meneur de jeu de dix-neuf ans, qui évolue dans le modeste club du Deportivo Indendiente Jose Teran. De même, l’attaquant de Tijuana, Fidel Martinez (23 ans), a été associé à Felipe Caicedo (Lokomotiv Moscou) dans l’immuable 4-4-2. Mais au Brésil, l’Équateur saura-t-il enfin prendre de la hauteur au niveau de la mer ? GUY ROGER ÉQUATEUR 3e participation (2002, 2006 et 2014) Meilleure performance : huitième-finaliste (2006) Classement FIFA : 23e Palmarès : néant Dominguez (Liga de Quito) Paredes Guagua (Barcelona) (Deportivo Quito) Erazo W. Ayovi (Barcelona) Noboa (cap.) (Pachuca, MEX) Montero (Dynamo Moscou, RUS) (Morelia, MEX) Castillo Valencia (Al-Hilal, ARS) (Manchester United, ANG) Caicedo Rojas (Lokomotiv Moscou, (Cruz Azul, MEX) RUS) Sélectionneur : Reinaldo Rueda (COL). Rueda : Plus rapide que « Il y aura beaucoup Bale et Ronaldo ! d’intensité » SELON LES CALCULS de la FIFA, Luis Antonio Valencia est considéré comme le joueur le plus rapide du monde. Ballon au pied, le milieu équatorien de Manchester United atteint une vitesse de pointe de 35,1 km/h et devance les stars du Real Madrid Gareth Bale (34,7 km/h) ou Cristiano Ronaldo (33,6 km/h), notamment. La carrière de Valencia ÉQUATEUR (ZONE AMSUD) Luis Antonio VALENCIA 1,75 m | 70 kg| e: 28 ans Nationalité : équatorien Poste : milieu droit Club : Manchester United 67 sélections , 8 buts Le début de la compétition sera plus dégagé pour l’Argentine, d a n s l e g ro u p e F , d o n t l e deuxième (a priori Bosnie-Herzégovine ou Nigeria) croisera le premier du groupe des Bleus. Le Brésil n’aura rien d’insurmontable, non plus, au premier tour, mais Neymar et ses partenaires peuvent déjà s’attendre à affronter un très gros morceau dès les huitièmes de finale : Espagne, Pays-Bas ou Chili. Meilleure sélection africaine il Équateur - Venezuela : 2-0 ; Paraguay - Équateur : 2-1 ; Équateur - Pérou : 2-0 ; Argentine - Équateur : 4-0 ; Équateur - Colombie : 1-0 ; Équateur - Bolivie : 1-0 ; Uruguay - Équateur : 1-1 ; Équateur - Chili : 3-1 ; Venezuela - Équateur : 1-1 ; Équateur - Paraguay : 4-1 ; Pérou - Équateur : 1-0 ; Équateur - Argentine : 1-1 ; Colombie - Équateur : 1-0 ; Bolivie - Équateur : 1-1 ; Équateur - Uruguay : 1-0 ; Chili Équateur : 2-1. 4e de la poule unique de la zone Amsud, avec 25 points. Bilan : 16 matches, 7 victoires, 4 nuls, 5 défaites, 20 buts marqués, 16 buts encaissés (+ 4). LA CONFRONTATION France - Équateur, 2-0, le 27 mai 2008, match amical, à Grenoble. AUCUNE CONFRONTATION EN COUPE DU MONDE « COMMENT JUGEZ-VOUS le niveau de difficulté qui vous attend dans ce groupe E ? – C’est un groupe très équilibré et compliqué, avec des équipes aux styles très différents, même si c’est le Honduras qu’on connaît le mieux. On va tenter de faire une bonne préparation et , sait-on jamais, peut-être se qualifier pour les huitièmes de finale. En tout cas, je pense qu’il y aura beaucoup d’intensité dans ce groupe. Quel regard portez-vous sur le Honduras, dont vous avez été le sélectionneur ? – J’entretiens un rapport spécial avec ce pays pour y avoir vécu de belles années. Le Honduras mérite largement de s’être qualifié pour cette Coupe du monde. À sa tête, mon compatriote Luis Fernando (Suarez) accomplit un très bon travail. C’est une équipe bien organisée, avec beaucoup de maturité dans son jeu. Contre eux, ce sera comme contre la France ou la Suisse : il sera impératif de très bien jouer si on veut les battre et avoir une chance de sortir de ce groupe. Nous aurons nos atouts, comme celui de former une sélection très harmonieuse, avec une génération très intéressante. Pour l’Équateur, cela peut-il être un avantage d’être méconnu de ses adversaires européens ? – Vous savez, au niveau international, nous nous connaissons tous. Mais là, il va s’agir d’entrer dans une étude plus approfondie de chaque adversaire. La France et la Suisse ont deux styles différents. Ce sera compliJ. T. qué. » LES AUTRES GROUPES I GROUPE H (BELGIQUE, ALGÉRIE, RUSSIE, CORÉE DU SUD) Halilhodzic : « Sur le papier, on est la quatrième équipe » Le premier tour proposera déjà des affiches savoureuses, notamment dans les groupes D et B, où l’Espagne et les Pays-Bas, finalistes en 2010, s’affronteront d’entrée. OUVERT POUR LA CÔTE D’IVOIRE, COMPLIQUÉ POUR L’ALGÉRIE en Europe a cependant tardé à décoller : remplaçant à Villarreal (2005-janvier 2006) avant d’être prêté six mois au Recreativo Huelva, en D 2 espagnole, il a fini par s’imposer en Angleterre, où, après trois saisons à Wigan (2006-2009), Alex Ferguson, séduit par sa technique et sa vitesse , l ’ a atti ré à MU . Il est aujourd’hui considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de G. R. son pays. COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS La finale au deuxième jour de la Copa America 2011, l’Uruguay de Luis Suarez et Edinson Cavani s’est affirmée, depuis quatre ans, comme l’une des sélections les plus difficiles à jouer. D’ailleurs, le véritable outsider de ce groupe brûlant est peut-être l’Angleterre, peu convaincante pendant les qualifications. «C’est le groupe le plus difficile, analyse Cesare Prandelli, le sélectionneur italien. Il faudra transpirer, il y a trois champions du monde, mais nous ne sommes pas inquiets. Quand les choses s’annoncent difficiles, on arrive mieux préparés.» L’AVIS DU SÉLECTIONEUR L’HOMME CLÉ I ÇA VA VITE FROTTER : dès les premiers jours de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet), plusieurs favoris pourraient se retrouver en position délicate, au vu de l’équilibre de certains groupes. Le tirage au sort d’hier n’a pas dégagé un «groupe de la mort» : il en a constitué deux. Au l e n d e m a i n d u m a tc h d’ouverture, Brésil-Croatie, à Sao Paulo, l’affiche du groupe B entre l’Espagne et les Pays-Bas sera déjà une revanche de la finale de la Coupe du monde 2010 (1-0 a.p.). La présence du Chili d’Alexis Sanchez et Arturo Vidal, qui vient de battre l’Angleterre à Wembley (2-0, le 15 novembre) et de tenir l’Espagne en échec (2-2, le 10 septembre), obligera aussi ces deux sélections européennes à être prêtes d’entrée. «On ne peut pas dire qu’on tombe dans un groupe facile», reconnaît Vicente Del Bosque, le sélectionneur des champions du monde, qui voulait absolument éviter le Chili, dans le chapeau 2. Raté. Ce sera aussi très compliqué pour l’Italie, éliminée au premier tour en 2010 et qui sera opposée, dans le groupe D, à deux adversaires dangereux. Demi-finaliste en Afrique du Sud et vainqueur QUITO, STADE ATAHUALPA, 11 OCTOBRE 2013. – Sous les yeux de son coéquipier Segundo Castillo (à gauche), le défenseur Frickson Erazo échappe à Luis Suarez lors de la victoire de l’Équateur contre l’Uruguay (1-0). (Photo Juan Cevallos/ AFP) JOHANNESBURG (Afrique du Sud), SOCCER CITY STADIUM, 9 JUILLET 2010. – Finalistes de la dernière Coupe du monde, l’Espagne d’Andrés Iniesta (à gauche) et les Pays-Bas de Rafael Van der Vaart s’affronteront dès la phase de groupes au Brésil. Photo Jean-Louis Fel/L’Équipe y a quatre ans (quarts de finale), le Ghana devra s’extraire d’un groupe difficile, où il retrouvera l’Allemagne, ce qui permettra aux frères Boateng, Jerome l’Allemand et Kevin-Prince le Ghanéen de s’affronter de nouveau. Mal servie lors des deux précédentes Coupes du monde (Argentine et Pays-Bas en 2006, Brésil et Portugal en 2010), la Côte d’Ivoire a eu droit, elle, à un tirage plus clément cette fois. Mais la pression sera aussi plus forte pour la sélection entraînée par Sabri Lamouchi, qui a quand même une vraie chance de passer le premier tour, dans le groupe sans doute le plus équilibré (Colombie, Grèce, Japon). Cela semble plus compliqué pour l’Algérie (groupe H), face à la Belgique, invaincue dans son groupe de qualifications, et à la Russie de Fabio Capello, qui a devancé le Portugal dans le sien. «On aurait pu tomber plus mal», a admis le sélectionneur belge, Marc Wilmots. L. D. « QUEL EST votre sentiment après ce tirage ? – Il y a des groupes plus durs et d’autres moins. Sur le papier, on est la quatrième équipe. La Belgique, en pleine confiance, est actuellement l’une des meilleures formations d’Europe. Je l’ai vue en Croatie (2-1, le 11 octobre). Ils ont démontré des qualités individuelles et une force tactique collective. Et on connaît la capacité de Fabio Capello à mener la Russie. La Corée du Sud possède un jeu très rapide, à terre, avec beaucoup de vivacité. Exactement ce qui ne nous convient pas ! Il y aura donc du travail… – Je dois surtout savoir dans quel état mes joueurs vont arriver. Car la plupart ne jouent pas dans leurs clubs. Quand ils disputent quatre-vingt-dix minutes, c’est même un événement ! Comment être performant si vous n’avez GROUPEA(BRÉSIL,CROATIE, MEXIQUE, CAMEROUN) Scolari : «Le Mexique, une pierre sur notre chemin» « « C’EST UNE SITUATION ABSURDE » FABIO CAPELLO, le sélectionneur italien de la Russie, était irrité par la présence de la Nazionale dans le chapeau 2 lors du tirage au sort, alors que les autres équipes européennes non têtes de série se trouvaient dans le chapeau 4. L’Italie affrontera, dans le groupe D, l’Angleterre, l’Uruguay et le Costa Rica. « C’est incroyable qu’une équipe qui a remporté quatre Coupes du monde ait été tirée au sort avec un tel système », a ajouté le technicien. Luiz Felipe SCOLARI (sélectionneur du Brésil) : L’ordre des matches est bon car nous affrontons d’abord une sélection européenne, ensuite nous aurons un clasico avec le Mexique, puis le Cameroun. Le premier match sera fondamental.Les Mexicains nous ont toujours créé beaucoup de difficultés. C’est pourquoi je les considère comme une pierre sur notre chemin. Henri BEDIMO (Cameroun) : Ce sera très, très compliqué… On va jouer la deuxième place mais comme on affronte le Brésil à la fin, on va disputer nos deux premiers matches à la vie, à la mort. Et puis mine de rien, tous ceux qui ont vécu l’aventure en Afrique du Sud (élimination au 1er tour) ont appris. On est plus armés cette fois. – H. P. « » » « » GROUPEB(ESPAGNE, PAYS-BAS,CHILI, AUSTRALIE) Vicente DELBOSQUE(sélectionneur de l’Espagne) : On ne peut pas dire que c’est un tirage facile. Il faut le qualifier de difficile, mais je ne crois pas que ce soit le groupe de la mort. Il y en a des groupes très forts, comme celui de l’Uruguay, l’Italie et l’Angleterre. GROUPEC (COLOMBIE, GRÈCE, CÔTED’IVOIRE, JAPON) « GERVINHO(Côte d’Ivoire) : C’est un groupe moins relevé que les deux autres fois. Mais il faut se méfier. On reste dans notre objectif d’atteindre les huitièmes de finale. Là, on se dit quand même qu’on a une chance de passer. – H.P. » GROUPED (URUGUAY, COSTA RICA,ANGLETERRE, ITALIE) « Roy HOGDSON(sélectionneur de l’Angleterre) : C’est un groupe compliqué, c’est sûr. Avec l’Italie et l’Uruguay, c’est presque comme s’il pas joué pendant six mois ? Voilà la première question. Avez-vous quand même un coup à jouer ? – Je dois expliquer d’abord tout ça au pays car beaucoup de gens nous voient plus grands que l’on est. Je parle donc d’abord de logique mais est-on capable de l’exploit ? Si je ne le pense pas, je ne vais pas au Brésil ! Je ne lâche jamais, j’y vais pour tenter un coup. Il faudra être discipliné, costaud et modeste. On n’a rien à perdre mais on peut gagner quelque chose. Cette fois, vous allez y être, en Coupe du monde… – J’étais bien au tirage au sort la dernière fois, en Afrique du Sud, et j’ai été viré ensuite (Côte d’Ivoire). Mais le président de la fédération ivoirienne s’est excusé quand je l’ai vu ici. Croyez moi, je vais y aller avec beaucoup de déH. P. termination…» y avait deux têtes de série. Mais il n’y avait pas beaucoup de scenarii qui nous auraient fait sauter de joie. On n’est pas vraiment surpris. Le côté positif, c’est que l’on n’aura qu’un seul long déplacement parce que les deux autres matches seront dans le même coin. » GROUPEF(ARGENTINE, BOSNIE-HERZÉGOVINE, IRAN, NIGERIA) « Miralem PJANIC (Bosnie-Herzégovine) : Nous sommes contents du groupe. L’Argentine est favorite mais nous pouvons faire face au Nigeria et à l’Iran et c’est bien d’ouvrir avec le favori. Jouer contre l’Argentine au Maracana est le plus grand défi. Carlos QUEIROZ (POR, sélectionneur de l’Iran) : Nous allons savourer chaque match. C’est un honneur (de jouer une Coupe du monde) et nous devrons savourer ce moment. Affronter l’Argentine sera quelque chose d’important et nous essaierons de faire du mieux possible. En Iran, ils sont tous très heureux, ils sont dingues de foot. » « » GROUPEG(ALLEMAGNE, PORTUGAL, GHANA, ÉTATS-UNIS) « André AYEW (Ghana) : C’est un groupe compliqué mais j’y crois. Il faudra déjà bien aborder le premier match contre les États-Unis. L’avenir en dépendra. On les connaît, on les avait éliminés en huitièmes de finale il y a quatre ans (2-1, a.p.). L’Allemagne et le Portugal sont les favoris logiques mais on y va pour aller le plus loin possible… – H. P. Joachim LÖW (sélectionneur de l’Allemagne) : J’accepte le verdict. Il faudra nous acclimater à l’humidité et aux températures élevées. Ce n’est pas juste des retrouvailles avec Jürgen Klinsmann (sélectionneur des États-Unis), on a aussi joué contre le Ghana au Mondial 2010 et contre le Portugal en phase de groupes de l’Euro 2012. Mais c’est vrai que d’avoir les États-Unis dans le groupe, c’est quelque chose de très spécial. « » » LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE 68EANNÉE - N° 21 693 | FRANCE MÉTROPOLITAINE L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R AT I O N. SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 @lequipe CYCLISME En 1999, l’Américain, alors tout-puissant, chassait Christophe Bassons du peloton parce qu’il dénonçait le dopage. Quatorze ans plus tard, les deux hommes ont soldé leurs comptes. PAGES 2 ET 3 ARMSTRONG BASSONS LA RÉCONCILIATION MARSEILLE - NANTES 0-1 RUGBY EXETER - TOULON (14 H 35) HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE Étourdissants Une mêlée à démêler PAGES 14 ET 15 Éreintés par leur manager, Bernard Laporte, les avants varois doivent impérativement se ressaisir en Coupe d’Europe. PAGES 8 ET 9 Canaris BASKET NANTERRE N. Luttiau / L’Équipe F. Golesi / L’Équipe LIGUE 1 Des Bleues nouvelle génération PAGES 12 ET 13 78 82 BARCELONE LA RÉVOLUTION VERTE TOUJOURS EN MARCHE Les champions de France ont échoué de peu au pied de la montagne barcelonaise. Ils peuvent encore accéder au Top 16 de l’Euroligue en remportant un de leurs deux derniers matches. PAGES6 ET 7 Joey Dorsey Johann Passave-Ducteil HAND STAR GAME AUJOURD’HUI À 17 HEURES EN DIRECT Commenté par Xavier Richefort, Grégory Petitjean et Jackson Richardson LA SEULE CHAÎNE 100% SPORT. 100% GRATUITE. L’Équipe 21 est disponible gratuitement sur le canal 21 de la TNT, sur les bouquets ADSL, Câble et Satellite : Free, Bouygues, SFR, Orange et Fransat : canal 21, Numéricable : canal 155, Canalsat : canal 145. En partenariat avec www . h a p p y d a y s d i n e r. c o m rendez-vous É EXCLUSIVIT aveclesmeilleurs 2 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 LA RENCONTRE ARMSTRONG - BASSONS « Christophe, crois-moi, j’aurais aimé LANCE ARMSTRONG et CHRISTOPHE BASSONS se sont rencontrés à Paris, hier soir, et l’Américain a demandé pardon au Français. R endez-vous avait été pris dans sa chambre duMandarinOriental, ru e d u Fa u b o u rg Saint-Honoré. Mais la rencontre a finalement eu lieu vers 20 heures, hier soir, dans un autre palace parisien, à un jet de pierre des Champs-Elysées et de l’endroit où le Tour a pris l’habitude de dresser le podium d’arrivée. Là où Armstrong avait adressé son fameux message aux «cyniques et aux sceptiques » à l’issue de son septième Tour de France victorieux, en juillet 2005. Le taxi qui l’amenait de l’aéroport, jeudi soir, était déjà passé par là. «Le chauffeur, qui ne m’avait pas reconnu, m’a demandé si je connaissais. Je luiaidit:‘’Oui,unpeu’’…Maisenfait, je ne ressens aucune émotion à fouler de nouveau les ChampsElysées…» Armstrong débarquait en provenance de Rome, où il a agrémenté son séjour italien d’un golf au Parco di Roma et d’une dizaine de kilomètres de footing le long des berges du Tibre. Hier, il a partagé un autre parcours sur les greens du golf international de Paris avec Jean-Charles Cambon, un ancien numéro un français.A son arrivée au lieu de rendez-vous, il a d’abord reculé sous les flashes des photographes. «Pas de photo, pas devidéo,a-t-ild’abordexigéavant de concéder quelques prises de vue. Lorsque j’ai rencontré Emma (O’Reilly, son ancienne masseuse), il y a eu des photos et une vidéo, et je le regrette. Ce doit être une conversation entre deux hommes, at-il insisté. Ma vie entière a été une émission de télévision. Je ne veux plus de tout cela.»Il a ensuite pris place en face de Christophe Bassons, l’homme qu’il avait dégoûté du cyclisme, quatorze ans plus tôt (voir ci-contre). Bassons, arrivé par letraindeBordeaux,enfind’aprèsmidi, s’avouait un peu excité par l’événement, mais «pas trop tendu».Les deux anciens coureurs se sont livrés à une discussion à bâtons rompus. Christophe Bassons (C.B.) : «Merci. Quand on m’a offert cette opportunité, j’ai pensé que c’était une bonne chose pour l’avenir du cyclisme. Il y a un passé, mais aussi un présent. Le passé, on l’a vécu de manière différente. Maintenant, je pense qu’on peut faire avancer la prévention et la lutte contre le dopage. Lance Armstrong (L.A.) : Toi, tu représentes un extrême, et moi, l’autre, que ce soit vrai ou non. C’est une idée puissante d’avoir cette conversation. C’est ça qui est important, pas sa médiatisation. C.B. : D’accord, mais l’intérêt de cette discussion c’est qu’on a fait des choix différents en fonction de notre passé ou de nos objectifs. Ce n ’ e st p a s u n e q u e st i o n d’image. On a eu des vies différentes. Maintenant, il faut prépa- rer tous les talents pour qu’ils puissent faire leur choix. LA : Exactement. Un peu comme une ligne qu’on trace dans le sable. C.B. : Notre histoire a duré quinze secondes. L.A : Dix. C.B. : Mais ça fait quinze ans qu’on en parle. L.A. : J’ai ma version de notre affaire, mais je crois que la tienne et la mienne ne divergent pas tant. Celle des médias est différente. Je me souviens de chaque détail. Les médias s’étaient enflammés. Il y avait un article sur le cyclisme à deux vitesses. Tu as exprimé ton inquiétude. Moi, je l’ai compris comme l’expression de quelqu’un qui n’était pas heureux d’être là. Dans la descente de Sestrières, je t’ai dit : c’est un travail difficile, un métier de merde et si tu n’es pas heureux, il ne faut pas faire ce métier. Si tu l’as ressenti différemment, je m’en excuse. Mais les médias ont reproduit que j’avais dit : “ Dégage ”. C.B. : Je l’ai peut-être ressenti comme ça. Il a été relaté que Lance Armstrong m’a fait du mal et jeté du milieu, mais ce n’est pas mon avis. L.A. : Mais si ç’a été ressenti comme ça, je veux vraiment m’en excuser. Ce n’est pas surprenant, tu sais, je l’ai fait à pas mal de gens. C.B. : C’est du passé. Ce qui est important, aujourd’hui, c’est de connaître ton état d’esprit, ta situation et la mienne. Moi, je suis heureux, papa de deux enfants, j’ai un travail qui me plaît et je n’ai pas de regrets. Je suis fier et j’ai des projets. J’aimerais savoir dans quel état d’esprit tu es, toi. La clé de la prévention du dopage se situe là. L.A. : Euh, euh. Ma vie est compliquée. Elle l’a toujours été mais plus encore aujourd’hui. Pour des raisons très évidentes. Les douze derniers mois, il a fallu que je sois prudent. Chaque fois que je parle de ce qui s’est passé, personne ne veut m’écouter. Moi, j’ai cinq enfants, je suis aussi très fier. Mais je n’ai pas de projets. Pour la première fois de ma vie, je dois apprendre à être patient. Et ce n’est pas ma première qualité. C.B. : As-tu des regrets de t’être dopé, d’avoir menti à tes proches ? L.A. : Le come-back était la plus mauvaise idée que j’aie jamais eue. Sans aucun doute. Est-ce que j’ai des regrets ? Je vais revenir un peu en arrière. Quand tu franchis cette ligne, personne ne se dit : je vais dire la vérité. Quand tu as dit non une fois, tu le dis quatre fois, seize fois, à chaque fois. Honnêtement, je ne sais pas si je changerais de décision si ce choix se représentait aujourd’hui. J’aurais aimé ne jamais la prendre. Mais selon moi, si on fait ces sept Tours de France en étant dopés, je gagne sept fois. Si on le fait sept fois avec des coureurs propres, je gagne sept fois (*). Je ne connais que trois personnes qui ont pris une décision différente : Scott Mercier, Darren Clarke et toi, Christophe. Il y en avait sûrement d’autres mais ce sont celles que je connaissais. C.B. : As-tu peur des conséquences de tout cela, notamment sur le plan de la santé ? L.A. : Je n’ai pas passé beaucoup de temps à réfléchir à cela. Je pense que la façon dont on a décrit mon dopage et le dopage en général a été très exagérée. On a parlé, à propos de l’US Postal, du programme le plus sophistiqué de l’histoire du sport. En même temps, il y avait Puerto, les révélations sur l’Allemagne de l’Est… Ce ne sont que des stratégies de communication. C.B. : Je suis persuadé que tu as des qualités physiques et psychologiques hors normes. Je pense comme toi que le classement n’aurait pas changé, dopage ou pas. L.A. : Il vaut mieux que ce soit toi qui le dises plutôt que moi. Mais j’apprécie vraiment que tu le dises. C.B. : Il est important aujourd’hui qu’on se situe au même niveau. Moi, je n’ai été pro que six ans seulement. Et ce n’est pas lance Armstrong qui m’a fait du mal. A un moment, il a même été le seul à venir me parler... L.A. : Si aujourd’hui tu étais un jeune cycliste, tu aurais seize ans de carrière devant toi. C.B. : Mais pas la vie que j’ai aujourd’hui. Une conversation comme celle-là est à mon avis plus riche que dix années de professionnalisme. Dans le cadre de mon travail, je fais de la prévention et mon rôle n’est pas de dire au sportif : ‘’Ne le fais pas’’. Je cherche justement des solutions pour être plus efficace et que les jeunes soient heureux et nourrissent des projets. « QUE TU SOIS LÀ, AUJOURD’HUI, POUR MOI, C’EST PLUS FORT QUE D’AVOIR GAGNÉ SEPT TOURS DE FRANCE » L.A. : J’en ai beaucoup parlé en privé. Il y a quinze ans ceux qui ont pris ces décisions (de se doper) étaient des animaux. Mais non, en réalité, ils étaient des hommes. Je viens de nulle part, je Et Armstrong se porta à sa hauteur… … pour dire à Christophe Bassons qu’il n’avait plus sa place dans le vélo. ment au lendemain d’un contrela-montre où les moyennes horaires dépassent parfois celles de 1998. Les non-dopés aussi, puisqu’il leur donne le sentiment de jouer au chevalier blanc et de tirer la couverture médiatique à lui. Au lendemain de la victoire d’Armstrong à Sestrières, qui scelle le succès de l’Américain, son directeur sportif, Johan Bruyneel, aurait fait passer un message à toutes les équipes : pas d’attaque pendant les cent premiers kilomètres. Il faut se ménager en prévision d’autres étapes difficiles. Mais Bassons accélère dès le baisser du drapeau. L’US ARMSTRONG DÉFIÉ SUR TWITTER Triathlète surdoué dès l’âge de treize ans, Armstrong a accepté cette semaine sur Twitter le défi d’une star de la discipline, Chris McCormack. Vainqueur de l’Ironman d’Hawaii en 2009 et 2010, l’Australien de trente-neuf ans a lancé l’idée d’affronter Armstrong : « Lance a fait des choses (...) très graves. Mais il est toujours une bête de compétition. C’est ce qui m’intéresse en lui. » Le duel se disputerait en privé puisque le Texan, qui avait repris le triathlon en compétition dès 2012, est aujourd’hui suspendu à vie de toute épreuve sportive officielle. n’ai pas fait d’études. Après ma carrière, il n’y avait plus rien quand je rentrais chez moi. Et là, des choses existaient qui allaient faire de moi quelqu’un d’autre, là, à ma portée. Dans cette situation, presque tout le monde a dit OK, sauf toi. Dans le futur, il y aura un nouvel EPO, quelque chose d’indétectable, et ceux qui devront décider, je ne sais pas ce qu’ils choisiront. Les êtres humains seront toujours confrontés à ce choix. C.B. : Tu ne crois pas qu’on peut changer ça, justement. ? Le dopage est une réponse à un besoin de reconnaissance, d’argent, d’amour… Tu ne penses pas qu’on puisse travailler avec les médias pour retranscrire le sport de manière différente ? Il est facile de faire du journalisme avec du résultat, des vainqueurs. C’est plus difficile avec les valeurs, les difficultés, les sacrifices. L.A. : Je suis presque certain de ne pas être la bonne personne pour exercer une influence à ce niveau. Les événements de l’année dernière, leurs conséquences tellement lourdes pour moi, ma famille et mon entourage font qu’aujourd’hui, j’ai le sentiment de ne plus avoir de crédibilité. J’ai demandé à l’USADA et au département de la Justice pourquoi je devais me battre comme cela. Je leur ai dit que personne ne va rien apprendre de tout cela, qu’il faut tout arrêter et se mettre d’accord pour coopérer. C.B. : Je ne suis pas d’accord quand tu dis que tu n’as plus de crédibilité. L.A. : En ce moment, si, du fait de ces sables mouvants judiciaires. C.B. : L’ensemble des gens ont compris qu’il faut faire quelque chose et aller dans le même sens. Que tu sois là, aujourd’hui, pour moi, c’est plus fort que d’avoir gagné sept Tours. L.A. : J’apprécie ce que tu dis. Mais ce n’est pas la première rencontre de ce genre que je fais. Et quelque part, c’est égoïste. Si tu m’avais dit : ‘’on se voit au café et on essaie de se dépatouiller avec ton anglais et mon français’’, j’aurais dit oui. Mais on représente les deux extrêmes. C.B. : Aujourd’hui, il y a trop de sportifs qui reviennent de suspension pour dopage et ne ressentent aucune gêne. Ils reviennent comme si de rien n’était. Depuis des années, la prévention est faite sur les risques pour la santé. Je n’y crois pas. Je crois au risque pour l’humain dans le sens d’humanité, pour l’individu. Ce milieu cycliste formate encore les personnes. On ne pourra Un passionné d’éthique L’ÉPISODE DU TOUR 1999 UN AN APRÈS l’affaire Festina, un jeune Français plein d’avenir découvre la Grande Boucle sur l’édition 99, un peu hâtivement baptisée « Tour du Renouveau ». Chaque jour, après la course, Christophe Bassons livre ses impressions dans Le Parisien. Chaque jour, l’introduction de sa chronique est la même : « Précision utile : Bassons court “à l’eau claire”, c’est-à-dire sans produits dopants ». Du haut de ses 25 ans, il se met à dos tout le peloton. Les dopés, bien sûr, puisqu’il raye la loi du silence d’une plume aiguis é e . « M a i s à q u o i s e r va i t l’EPO ? » s’interroge-t-il notam- PARIS, HIER. – Lance Armstrong et Christophe Bassons, dans un hôtel des Champs-Elysées. Le Français avait ressenti une telle pression de l’Américain lors du Tour 1999 qu’il avait quitté l’épreuve. Les deux hommes se sont réunis quatorze ans plus tard à l’initiative de l’Américain. Photo Bernard Papon/L’Équipe Postal d’Armstrong organise la poursuite. Il ramène le peloton sur le « traître ». Armstrong se porte à sa hauteur et lui signifie vertement qu’il n’a plus sa place dans le vélo, que tout le monde va lui pourrir la vie, qu’il ne gagnera plus une course… Le soir, à l’hôtel, un de ses coéquipiers aurait même voulu lever la main sur lui. Le surlendemain, miné par les critiques, Bassons jette l’éponge et abandonne le Tour. On ne le verra plus jamais sur la Grande Boucle. Il quittera le cyclisme professionnel deux ans plus tard. G. S. CHRISTOPHE BASSONS n’a rien d’un Croisé tel qu’on en rencontre parfois dans le monde de l’antidopage. Ses convictions sont intangibles, certes, mais il n’hésite pas, quand il le faut, à s’écarter des messages conventionnels lorsqu’ils sont inefficaces. Agent de l’État rattaché au ministère des Sports, l’ancien coureur multiplie les casquettes – promotion des « Sports Nature », contrôle des installations sportives… –, et cumule deux missions précises dans l’antidopage. Il est tout d’abord correspondant régional de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour la région Aquitaine. Ce qui veut dire qu’il s’occupe de la logistique des contrôles antidopage concernant une population de presque cinq cents sportifs. Accès à la localisa- tion de ceux-ci (pour les sports collectifs), management et formation d’une équipe de 16 préleveurs, il est l’un des interlocuteurs privilégiés du département des contrôles de l’AFLD. Par ailleurs, en tant que fonctionnaire du ministère des Sports (catégorie A), il est secrétaire de la commission régionale de lutte contre les trafics. Enfin, et surtout, Bassons est un réel passionné de prévention, ce qui constitue le sens réel de son engagement. Il intervient ainsi régulièrement dans le dispositif du ministère dédié à cet axe, mais multiplie aussi les initiatives personnelles. Faute de temps, il prélève 20 jours par an sur ses 48 journées de congés payés pour développer des actions préventives et intervenir sur ce sujet. Tout est dit. D.R. avancer que si on confronte des avis et des expériences différents. L.A. : Le temps est venu de faire ça. Peut-être que les anciens dirigeants de l’UCI sont encore plus diaboliques que moi. Si on veut changer les choses, il faut modifier la culture. C.B. : Tu n’es pas un diable, l’UCI non plus. Les dirigeants ont pris des décisions dans la situation du moment. Ce qui est important, c’est d’enlever l’hypocrisie et d’assainir ce milieu. L.A. : Bonne chance, alors ! Je voudrais dire une chose. Tu as parlé des anciens dopés. Ils représentent quoi, 2%, 5% de tous ceux qui se sont dopés. Les autres sont en congés payés à nos frais. C.B. : En octobre dernier, j’ai été sanctionné avant toi. L.A. (il le coupe) : Je l’ai su. C.B. : J’ai pris quatorze mois (il était accusé de s’être dérobé à un contrôle après une épreuve de VTT masters). Je me suis défendu, j’ai gagné. Je ne vais pas entrer dans le détails mais cela démontre les limites du système. Il y a toi, mais il y a aussi l’UCI, les fédérations nationales, les organisateurs. J’ai conscience que cela va être difficile, mais je reste persuadé que c’est possible, même si tu es encore diabolisé, surtout en France, ROBIN INCARNERA BASSONS AU CINÉMA Le réalisateur Stephen Frears a choisi le jeune acteur Nicolas Robin, vingt-six ans, pour jouer le rôle de Christophe Bassons dans le biopic consacré à Lance Armstrong, dont le tournage, actuellement en Europe, a commencé le 18 octobre. Les deux hommes se sont déjà rencontrés pour évoquer le film Cycling project dans lequel Ben Foster incarne le Texan, Chris O’Dowd le journaliste David Walsh et Guillaume Canet le médecin italien Michele Ferrari. Hier, Frears ajoutait au casting Dustin Hoffman, dans un rôle encore indéterminé. L.A. (en riant): Non. Tout le monde a été gentil avec moi, ici. C.B. : Mais ça peut changer parce que c’est une image. L.A. : Oui mais ce changement exige quelque chose que je ne possède pas : la patience. Bon, on verra. (il regarde les notes que Bassons a étalé sur la table) Tu as tout bien préparé. Je suis impressionné. Les trois personnes que je connais qui ont refusé le dopage étaient des gens intelligents. C.B. : Non, elles ont juste eu la chance d’avoir une vie et une éducation différentes. J’ai beaucoup pensé à toi cette année quand j’ai vu la voiture avec les multiples vainqueurs du Tour sur les Champs-Elysées. Mais au fond, le passé est du passé. On doit regarder en avant. L.A. : Nous, on a cette conversation. Mais le sport ne l’a pas eue. Peut-être que ça va changer maintenant avec le changement à la tête de l’UCI. Mais cette conversation à ce niveau n’a pas encore eu lieu. C.B. : Tu es prêt ? L.A. : J’ai toujours dit que je serais le premier mais ce n’est pas l’agence américaine qui peut résoudre un problème international. Ce n’est pas sa place. C.B. : OK, mais il faut l’initier. L.A. : J’ai le sentiment que des en- tretiens comme cela constituent un point de départ. J’aurais aimé ne pas être en mesure de prendre la décision de me doper. A la fin, de tout ce que j’ai fait pour arriver à ça, les efforts, les sacrifices, on ne retient que le dopage. Croismoi, j’aurais aimé faire autrement. C.B. : Ça m’interpelle. Que les sportifs se dopent, cela ne m’a jamais dérangé. Ce qui m’a dérangé, c’est que le milieu, et pas seulement toi, voulait m’empêcher de parler. Je disais aux autres : ‘’Vous êtes en train de préparer un cyclisme qui ne sera pas meilleur’’. Comment tu expliques cette démarche à tes enfants et comment ils la comprennent ? Tu prendrais la même décision, avec le recul ? L.A. : Ça a été comme une tempête. Il y avait des produits indétectables qui faisaient beaucoup de bien. Tu as été le seul à avoir le courage de dire non et d’expliquer pourquoi. Si mon fils portait un jour le maillot jaune et que je le voyais parler avec Bassons comme je l’ai fait, on aurait une longue, longue conversation tous les deux. C’est un épisode de ma vie que je regrette le plus. Il est normal de se battre et d’être agressif dans une course mais si ça devient personnel, on perd le « Hein a dit qu’on ne pouvait pas se permettre cela » En marge de l’entretien, LANCE ARMSTRONG a accepté de revenir sur deux épisodes de sa carrière. PENDANT LE TOUR 1999, il est contrôlé positif à des corticoïdes. Il sera sauvé par une autorisation à usage thérapeutique antidatée. Et couvert par l’UCI. « En fait, ce n’était pas très clair, expliquet-il. Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu officiellement un test positif. Mais Hein (Verbruggen, le président de l’UCI à cette date) a dit que malheureusement, un an après Festina, on ne pouvait pas se permettre ça…» Le rapport de l’USADA publié l’année dernière affirme que même en l’absence de contrôle positif, le profil sanguin d’Armstrong en 2009 laisse supposer le recours à du dopage sanguin. «Je ne peux pas prouver le contraire, affirme-t-il aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on veut dire ? Que j’ai eu recours à une transfusion avant l’étape du Ventoux ? Mais j’étais à la rue ce jour-là. Il n’existe pas de test établissant la preuve d’une transfusion mais si un jour il existe, je serai le premier à dire : “testez mes échantillons de l’époque”.» 3 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 LA RENCONTRE ARMSTRONG - BASSONS faire autrement » combat. Je n’ai pas réussi à faire cette différence dans ma communication, pendant les conférences de presse. Et c’est pourquoi on en est là aujourd’hui. Ce sont des défauts de ma personnalité. Certains champions sont très doux, parlent doucement, ça change tout… C.B. : Quand ta suspension est tombée, j’ai été sollicité par les médias pour dire mon contentement. Mais je n’étais pas satisfait. J’étais plutôt inquiet. L.A. : A quel sujet ? C.B. : Pour toi, Pour ta réaction. Je pense qu’il est plus difficile de tomber quand on est allé très haut. La clé de la prévention, pour moi, se situe là. Serais-tu prêt, à tes conditions, à mener une action forte en termes de prévention contre le dopage ? L.A. : Oui, absolument. Ça me ramène à ce que je disais. Je n’ai pas de crédibilité, pas d’influence. C.B. : Si. L.A. : J’ai demandé à l’USADA d’en profiter pour changer la culture. C.B. : Je ne crois pas aux changements par ceux qui dirigent, les hommes à cravate. L.A. : Et qui volent en première classe. C.B. : Je crois au changement par les jeunes qui arrivent. L.A. : Ça commence toujours par les racines. Si la question est : ‘’Est-ce que je veux participer’’, je dis : oui. Si la question est : ‘’Est-ce qu’on m’a déjà proposé de le fai- re’’ ? , la réponse est : non. On a dit au monde entier que Lance Armstrong ne voulait pas aider à nettoyer ce sport. Mais on ne m’a jamais offert cette possibilité. C.B. : Pourquoi ? L.A. : Le message était clair. Vous êtes encerclés, levez les bras et rendez-vous ! « NOUS, ON A CETTE CONVERSATION. MAIS LE SPORT NE L’A PAS EUE. PEUT-ÊTRE QUE ÇA VA CHANGER MAINTENANT » C.B. : Mais ça peut changer ou pas ? L.A. : C’est une autre question. En fait, c’est une question de culture. J’adore le golf, mais au golf, il y a une autre culture. Tu paries avec tes amis mais tu ne changes pas les règles. C.B. : La compétition te manque ? L.A. : C’est un sujet sensible pour beaucoup de gens. Mes détracteurs disent que j’ai cette conversation avec toi parce que je veux revenir à la compétition. J’ai 43 ans. Il n’y a pas grand chose comme compétition pour les gars de mon âge. Je voudrais courir le marathon de Paris, je ne pourrais pas. Je voudrais jouer au pingpong, je ne le pourrais pas. Nager ? Interdit. Heureusement, le golf ne fait pas partie de ce système. Mais la plus grande frustration, c’est que cyclisme n’est pas meilleur maintenant qu’il y a un an. Des gens ont la tête dans le sable, sont en congés payés, d’autres recueillent tous les mérites et ne le méritent pas. C.B. : Et font du mal aux jeunes. L.A. : Tu es probablement plus sage que moi parce que tu le penses depuis quinze ans. Tu es beaucoup plus crédible pour en parler. C.B. : Tous les deux, on le serait davantage. L.A. : Très sincèrement, je voudrais qu’on dîne ensemble, toi, moi, avec Crocodile Dundee (Jaimie Fuller, l’Australien qui a lancé le mouvement Change Cycling Now et est à l’origine de cette rencontre) et Antoine Vayer, mais de façon non officielle. C.B. : Aujourd’hui, il était impor- tant qu’il y ait une partie médiatisée. L.A. : Je plaisantais un peu mais le plus important pour moi est de te dire en privé que je suis désolé. Après une discussion sur le dopage peut être rendue publique. C.B. : Je ne suis pas d’accord pour que Lance Armstrong soit sanctionné pour tout le monde. Quand j’ai arrêté en 2001, c’était du harcèlement physique, on me mettait dans le fossé et ce n’était pas toi mais des coureurs français qui pourtant te critiquaient et ne disaient rien publiquement. L.A. : Ma vie est remplie de ce genre de p ersonnages aujourd’hui. Dans des moments comme ça, on apprend beaucoup. Ces douze derniers mois ont été très difficiles. Je sais qui sont mes vrais amis. Des gens à qui je faisais confiance à 100% ont disparu. Dans le même temps, j’ai apprécié ça à sa juste valeur. Je sais à qui j’ai affaire. Pendant la fête, tout le monde te tape sur l’épaule. Puis, d’un coup, il y a beaucoup moins de monde. C.B. : OK, on va prendre une bière. L.A. : Un bon verre de vin rouge. ” GILLES SIMON A la question d’Oprah Winfrey, le 18 janvier dernier, «Était-il humainement possible de gagner vos sept titres sans le dopage selon vous ?» Armstrong répondait : «Non, pas selon moi.» L’AGENDA DU PARDON Lance Armstrong a encore du pain sur la planche s’il veut s’excuser auprès de tous ceux qu’il a offensés. CEUX QU’IL A RENCONTRÉS George HINCAPIE « Big George », l’un de ses plus fidèles lieutenants, s’est mis à table devant l’USADA. Les deux hommes se sont rapidement réconciliés. Emma O’REILLY Son ancienne masseuse est la première à l’avoir accusé de dopage. Armstrong l’a attaquée en diffamation et traitée de « pute alcoolique ». Christophe BASSONS Voir par ailleurs. CEUX QU’IL DEVRAIT RENCONTRER Frankie et Betsy ANDREU Frankie, son ancien équipier, et Betsy, sa femme, ont témoigné que « LA » avait avoué s’être dopé aux médecins de l’hôpital de l’Indiana qui soignaient son cancer, en 1996. Armstrong les a toujours accusés de mentir. Alberto CONTADOR En 2009, l’Espagnol gagne le Tour sous le même maillot qu’Armstrong, celui d’Astana. Mais l’Américain a tout fait pour l’en empêcher. Tyler HAMILTON L’ancien lieutenant du Texan l’accusa de dopage dans la foulée de Landis. Il a été menacé physiquement par Armstrong. Floyd LANDIS Un autre ancien équipier qui est à l’origine de tous ses ennuis « judiciaires ». En mai 2010, il a allumé la mèche en accusant Armstrong de dopage. Greg LEMOND Le premier Américain vainqueur du Tour (1986) a publiquement dénoncé l’imposture. Armstrong l’a fait chasser de Trek (marque américaine de cycles) et a ruiné une bonne partie de son business. Jeff NOVITZKY L’agent de la Food and Drug Administration a mené l’enquête judiciaire qui devait aboutir à un procès d’Armstrong. Le juge a finalement décidé de laisser tomber l’affaire. Travis TYGART Le directeur de l’agence antidopage américaine, l’USADA, a mené la charge contre Armstrong et est à l’origine de sa suspension à vie. Il a été menacé de mort pendant l’affaire. Filippo SIMEONI Le coureur italien avait eu le tort de témoigner contre le docteur Ferrari, le médecin qui dopait « LA ». Comme Bassons, il avait été mis au ban du peloton. Pierre BORDRY Tout le monde se souvient du fameux tweet « Au revoir Pierre ». Armstrong est fortement soupçonné d’avoir obtenu le départ du directeur de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). David WALSH et Pierre BALLESTER Les auteurs de L.A. Confidentiel avaient dénoncé le dopage d’Armstrong en 2004. Le Texan les avait traînés dans la boue. Son « Tour de la rédemption » Moins d’un an après ses aveux tronqués devant Oprah Winfrey, le Texan a entamé une campagne de réconciliation. Le 18 janvier 2013, Armstrong accorde un entretien exclusif à l’animatrice américaine Oprah Winfrey. Photo George Burns QUICONQUE a déjà éprouvé la puissance de son regard de métal mesure le prix dont Lance Armstrong s’acquitte en prononçant le mot « excuses ». Pour ce caractère qui s’est forgé dans le défi systématique, dans l’opposition généralisée, dans la victoire à tout prix, demander pardon est aussi naturel que de tourner les talons à la première contrariété. C’est pourtant ce qu’il a fait hier soir, à Paris, face à Christophe Bassons, le Français qui était devenu un des symboles de ces coureurs hachés menu par les années EPO. Moins d’un an après avoir avoué son dopage et mégoté ses confessions sur le divan d’Oprah Winfrey, le Texan (42 ans) a vu s’éteindre l’espoir qu’on réduise sa suspension à vie par son refus de collaborer avec l’agence antidopage américaine, l’Usada. Il a donc entamé une sorte de « Tour de la rédemption », qui le voit rendre visite à ses ennemis d’hier, se fendre d’une génuflexion et implorer leur pardon. Dans quel but, exactement ? Soulager sa conscience ? Réparer une image en lambeaux ? Stopper l’hémorragie financière que lui coûtent ses aveux ? Retrouver le droit de participer à des manifestations sportives ? Peut-être les quatre, parce qu’il vit très mal sa situation de pestiféré. Parce que ses futurs revenus dépendent de l’image qu’il réussira à sauver et qu’il a besoin du sport pour restaurer son image. O’REILLY, OUI ; BETSY ANDREU, NON S’il ne l’a pas encore croisé, Armstrong a renoué ledialogue avec Tyler Hamilton, son ex-lieutenant à l’US Postal. Il a discuté en tête à tête avec Emma O’Reilly, son ancienne masseuse, à qui il a présenté ses excuses à la mi-novembre, en Floride. Mercredi, il était à Rome, où il a posé des jalons pour une future rencontre avec Filippo Simeoni, ce coureur qui avait témoigné contre le docteur Ferrari devant la justice italienne et que « LA » était allé personnellement chercher dans une échappée lors du Tour de France 2004. Après Christophe Bassons, qui sera le prochain sur la liste ? Dans l’esprit d’Armstrong, chacun d’entre eux ne représente qu’un maillon dans la longue chaîne de son mensonge, alors que son hostilité a souvent été le cadenas qui a verrouillé leur carrière. C’est probablement pour cette raison que ces rencontres sont émotionnellement bien plus fortes pour eux que pour lui. Comment savoir quelles sont, dans la démarche de l’ancien septuple vainqueur du Tour, les parts respectives de la sincérité et de la manipulation ? Christophe Bassons, à qui le rendez-vous avec Armstrong a été proposé à l’initiative de Jaimie Fuller et de son mouvement Change Cycling Now, n’est pas dupe. Mais il mesure les risques. « Si l’action d’Armstrong peut faire avancer la lutte contre le dopage, alors je ne regretterai pas de l’avoir rencontré », dit-il. Une certitude : comme autrefois sur le vélo, l’Américain calcule ses coups. Betsy Andreu, l’une de ses plus farouches adversaires, écrivait sur le site Crankpunk.com : « Lance doit se poser une question très simple : ‘’Que dois-je faire pour réparer les dommages que j’ai causés ?’’ Dans notre cas (elle parle en son nom et celui de son mari, Frankie), tout ce qu’il avait à faire était de nous rencontrer. Rien de moins, rien de plus. » Armstrong a choisi le moins ; il a annulé le rendez-vous programmé à Austin. Conclusion de Betsy Andreu : « Un menteur pathologique ne se met pas soudainement à dire la vérité. Il passe peut-être d’un énorme mensonge à une succession de petits mensonges… » G.S. ET D.R. Peut-il espérer une clémence ? EN L’ÉTAT ACTUEL des réglementations des fédérations internationales ou agences nationales antidopage, qui retranscrivent les lignes directrices du Code mondial antidopage, Lance Armstrong n’a que très peu de chances d’obtenir une réduction de suspension. Le 12 novembre dernier à Johannesburg, lors de la conférence mondiale antidopage, John Fahey, président de l’AMA, a même utilisé la notion de « miracle » pour qualifier la probabilité pour le Texan de voir sa suspension à vie commuer en une peine plus clémente. «On peut se demander ce qu’il pourrait nous fournir aujourd’hui de si précieux comme informations pour ambitionner une certaine clémence. L’USADA lui a déjà fourni la possibilité de collaborer, mais il a re- fusé. Son cas est réglé. C’est tout. » Voici donc une première appréciation qui n’augure rien de très positif pour Armstrong. Et pourtant, en théorie, il existe dans le Code mondial antidopage actuel une possibilité de réduction concernant les cas déjà traités disciplinairement. Dans le dossier qui nous concerne, Armstrong pourrait voir sa suspension réduite à huit ans si la demande était formulée par l’USADA et acceptée par l’AMA et l’UCI. Aucune de ces trois institutions ne semble cependant prête à valider ce scénario. La prochaine version du Code mondial, qui entrera en vigueur en janvier 2015, stipule que l’AMA, seule, peut décider d’annuler purement et simplement une suspension lorsque le sportif collaborera de manière exceptionnelle. Armstrong espère-t-il bénéficier d’un principe de droit dit lex mitior, qui induit qu’un condamné peut bénéficier des dispositions d’une loi pas encore promulguée si celle-ci lui garantit un traitement plus favorable ? En clair, essaie-t-il de se voir appliquée la règle d’amnistie prévue dans le prochain code ? Deux ou trois arrêts du Tribunal arbitral du sport (TAS) ont déjà validé ce principe, mais pas sur le terrain de l’antidopage. Et le dossier d’Armstrong semble bien trop lourd. Les appels sont épuisés, son cas désespéré. Ce principe de droit ne pourrait s’appliquer qu’aux suspendus dont la sanction sera prononcée durant l’année 2014. L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R AT I O N. D. R. 4 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 NATATION CHAMPIONNAT DE FRANCE – PETIT BASSIN BATEAUX Manaudou, l’homme pressé Le champion olympique du 50 m est devenu hier le nageur le plus rapide de l’histoire sur 100 m hors combinaisons. Où s’arrêtera-t-il ? UNE PROGRESSION FULGURANTE DIJON – DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ET FLORENT a fait du Manaudou. Ravivant cette délicieuse manie de se foutre des convenances et de bannir la patience de sa vie aquatique. Champion olympique du 50 m en 2012 huit mois après avoir choisi de s’y consacrer à plei n temps . Cha mpion du monde du 4 x 100 m l’été dernier un mois après son premier “vrai” aller-retour en compétition. Et champion de France du 100 m hier, avec, au bout de ses quatre coulées, le deuxième temps de l’histoire (voir chiffres), le meilleur hors combinaisons. À vingtdeux ans. Cela valait bien un coup de poing rageur dans l’eau, lui qui, une dizaine de minutes avant l’entrée en chambre d’appel, avait prévenu son entraîneur Romain Barnier qu’il visait le record du monde ! Alors, Manaudou peut-il devenir l’un des patrons du 100 m ? IL A DÉJÀ TOUT D’UN GRAND... Depuis ce titre olympique que personne n’imaginait à part lui, on le sait capable de tout. N’importe quand. « Il est hors norme, confirme le champion olympique 2008 du 100 m Alain Bernard. C’est comme quelqu’un qui saute des classes, qui arrive au CP en sachant déjà lire ou qui passe le bac avec trois ans d’avance.» À Dijon, l’élève Manaudou est arrivé sur 100 m avec un cartable tout neuf et à peine quelques leçons apprises. Son amour de la distance est récent (voir par ailleurs), son expérience encore limitée. Nulle trace avant hier dans son CV d’une autre finale nationale du 100 m. Ça ne l’a pas Depuis 2011 et son entrée en équipe de France, la progression de Florent Manaudou sur 100 m est époustouflante PETIT BASSIN 2011 : 48’’55 2012 : 47’’27 2013 : 45’’04 GRAND BASSIN 2011 : 49’’40 2012 : 49’’24 2013 : 48’’41 0’’10 DIJON, HIER. - Florent Manaudou a éclipsé tous ses rivaux pour signer en finale du Championnat de France petit bassin la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 m libre. Photo Richard Martin/L’Equipe empêché de devenir le premier de la classe. Cela fait longtemps que le milieu répète que le petit frère de Laure a tout pour intégrer, très vite, l’élite mondiale. Une puissance hors du commun mais aussi une endurance naturelle et une grande efficacité sous l’eau (encore plus déterminante en petit bassin). Sans oublier une nage techniquement irréprochable jusque dans les derniers mètres hier. Depuis longtemps, son entourage en était convaincu. À l’image de Nicolas, son frère aîné et entraîneur jusqu’en 2011. «Même après mon titre olympique, il a continué à me dire que j’étais un nageur de 100 m, que je serais meilleur sur 100 m», rappelle Florent. Au printemps, Barnier l’a poussé. Fabien Gilot, l’ancien du club, aussi. En sachant qu’il allait bénéficier d’un savoir- faire forgé au Cercle des Nageurs grâce à son expérience et celle de William Meynard (3e des Mondiaux 2011) notamment. « Il va nager dès cet été aussi vite que les temps qu’on a pu faire lancés», pronostiquait Gilot, flashé à Barcelone en 46’’90 lancé (le record du monde grand bassin est de 46’’91). Un sacré pari qui n’a plus rien d’une chimère. D’autant que Florent croit désormais en lui sur 100 m. Lui qui peut être «agaçant », dixit Barnier quand il n’a pas envie de quelque chose, ou ne s’en sent pas capable, a adopté depuis la rentrée un comportement irréprochable à l’entraînement. Heureux de travailler une course où, dit-il, « [il] arrive à maîtriser les choses, à [se] dire que là il faut [qu’il] accélère, [qu’il] ralentisse » : « Sur 50 m, on est limite spectateur.» ... MAIS IL LUI RESTE À APPRENDRE Manaudou est un curieux pas encore rassasié. «Il expérimente des terrains de jeu pour garder le côté fun de l’entraînement, analyse Barnier. Il nourrit son ambition de comprendre l’eau, de l’apprivoiser. Une partie de son ambition vient du jeu. C’est pour ça que j’ai insisté afin qu’il varie les plaisirs. » N’y a-t-il donc pas un danger que, dans sa soif de découvertes, il se disperse et s’étiole ? L’an dernier, il s’est testé sur les 50 m de spécialités et le quatre nages. Là, en plus du 100 m, il a tâté du papillon et va nager aujourd’hui le 100 m 4 nages où il vise rien moins, selon Barnier, que le record du monde ! «J’aime bien varier, dit-il. J’ai envie de changer tout le temps. C’est génial de savoir qu’on peut être ra- Le goût du cent Octobre 2012 : au meeting de Compiègne (petit bassin), il s’impose en battant son record (47’’27). A l’arrivée, il explique que, pour l’instant, il continue de se concentrer sur le 50 m. Avril 2013 : Au championnat de France (grand bassin) de Rennes, il participe au 4x100 m avec son club de Marseille. Il termine exténué après un parco u rs tec h n i q u e m e n t t rès brouillon. Juin 2013 : au meeting de Rome, il pulvérise son record personnel en série (48’’41) puis enchaîne en finale (48’’55). Il déclare pour la première fois avoir le goût du 100 m avec, en vue, le relais 4x100 m des Mondiaux de Barcelone. Juillet 2013 : il participe en tant que deuxième relayeur au triomphe du 4x100 m avec Yannick Agnel, Fabien Gilot et Jérémy Stravius. Son premier titre mondial et sans doute le vrai déclic. Décembre 2013 : il devient champion de France du 100 m petit bassin à Dijon en 45’’04, meilleur temps de l’Histoire hors combinaisons. RÉSULTATS HOMMES. 100 m : 1. Manaudou (Marseille), 45’’04 (m.p.m. 2013) ; 2. Gilot (Marseille), 46’’52 ; 3. Stravius (Amiens), 47’’44 ; 4. Metella (Toulouse), 47’’92 ; 9. Mallet (Marseille), 48’’96. 800 m : 1. Pannier (Sarcelles) et Joly (Nice), 7’44’’23 ; 50 m dos : 1. Lacourt (Marseille), 24’’30 ; 2. Stasiulis (Marseille), 24’’31. 400 m 4 nages : 1. M'Rabet (TUN), 4’11’’34 ; 2. Coton (Antibes), 4’11’’94. FEMMES. 800 m : 1. Van Rouwendaal (HOL), 8’18’’05 ; 2. Balmy (Mulhouse), 8’20’’03. 200 m brasse : 1. Lecluyse (BEL), 2’22’’20 ; 2. Deberghes (Pau), 2’24’’56. 50 m papillon : 1. Henique (Amiens), 25’’60 ; 2. Muffat (Nice), 25’’61 ; 3. Gastaldello (Nice), 26’’02 ; 5. Santamans (Nice), 26’’79. 100 m 4 nages : 1. Bonnet (Nice), 1’00’’08 ; 2. De Ronchi (Massy), 1’02’’01. EXPRESSO COUGHLIN ET ADRIAN EXPRESS. La première journée des Championnats des États-Unis (yards, petit bassin) à Knoxville, Tennessee a été marquée par la performance de Natalie Coughlin sur 50 y. La vétérante californienne s’est imposée dans l’excellent temps de 21’’51. Son camarade d’entraînement, le champion olympique du 100 m Nathan Adrian, a également gagné sur 50 y (18’’89). Sur 500 y, Katie Ledecky (championne du mondes des 400 m, 800 m et 1 500 m) a pris logiquement le dessus sur Missy Franklin (4’32’’37 contre 4’34’’63). En raison du décalage horaire, vous trouverez les résultats des finales d’hier dans notre édition de demain. pide sur beaucoup de courses. Après, il ne faut pas que je me dise que c'est acquis, qu'il faut que j'arrête de bosser. J’ai fait un très bon temps. Mais ça me motive encore plus.» S ’ i l veut encore gra nd i r , Manaudou va également devoir se frotter à la concurrence. Hier, comme il l’a élégamment reconnu, il manquait quelques clients (Agnel, Meynard, Leveaux). Cet été, à Barcelone, il avait préféré ne pas lancer le 4 x 100 m français pour prendre le deuxième relais. Jusqu’ici, il n’a donc pas de référence face aux purs spécialistes. Pas trop grave, selon Denis Auguin, l’entraîneur d’Alain Bernard : «Il faut qu’il accepte la confrontation parce que c’est en se frottant aux meilleurs qu’il va faire son expérience. Quelqu’un qui maîtrise vraiment le 100 m peut changer de stratégie de course, bien sûr en fonction de ses propres capacités. Il doit accepter de prendre des risques, tout en continuant à prendre du plaisir.» CLÉMENTINE BLONDET et JEAN-PIERRE BIDET SUR QUELLE DISTANCE AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE ?– Alors qu’on évoquait déjà avec lui la possibilité d’améliorer encore son chrono la semaine prochaine aux Championnats d’Europe petit bassin (Herning, DAN, 12-15 décembre), Florent Manaudou précisait immédiatement : « J’avais prévu de nager le 100 m ici et le 50 m aux Championnats d’Europe. Je vais peut-être le tenter, on verra ça avec les coaches. » Romain Barnier, son entraîneur, ajoutait : « Je l’avais averti… Si Florent en exprime le souhait, ce serait difficile de lui refuser, même si la polyvalence cet hiver est peut-être plus importante encore. » Un changement est encore possible réglementairement et permettrait à Manaudou de se mesurer au Russe Vladimir Morozov sur 50 m et 100 m. Un duel qui fait saliver. LE TEMPS QUI SÉPARE DÉSORMAIS FLORENT MANAUDOU, homme le plus rapide de l’histoire en textile, du record du monde d’Amaury Leveaux (44’’94), établi en combinaison polyuréthane, en décembre 2008 à Rijeka. Manaudou mène évidemment largement les bilans mondiaux, devant James Magnussen (45’’60) et Vladimir Morozov (45’’64). « JE SUIS CONTENT D’AVOIR GAGNÉ, J’AI EU DE LA CHANCE. On sait que le temps ne vaut pas grand-chose, mais c’est mieux d’être 1er que 2e. » CAMILLE LACOURT, vainqueur du 50 m dos en 24’’30 (pour un centième devant Benjamin Stasiulis) et qui retrouvera aujourd’hui sur 100 m dos son éternel rival Jérémy Stravius, 3e hier du 100 m en 47’’44 Après trois forfaits successifs, le Français débute sa saison en Allemagne. ON N’OSAIT PLUS y croire, mais Brian Joubert va tenir son premier engagement de la saison et disputer ce week-end une compétition mineure à Dortmund (Allemagne). «Je me sens bien, j’ai hâte», s’exclame le champion du monde 2007, qui vient de traverser deux mois cahotants. «Je n’utiliserai pas ce terme, corriget-il. C’est inhabituel, mais pas négatif. On préfère arriver au taquet dès les Masters (en octobre dernier à Orléans) pour accumuler de la confiance. Mais je n’étais pas prêt, j’y aurais fait une catastrophe qui m’aurait affecté mentalement.» Forfait à Orléans, Joubert l’a ensuite été pour le Skate America et la Coupe de Russie. «J’ai changé mon libre une semaine avant Moscou. Ça me trottait dans la tête depuis cet été. Je m’étais convaincu de faire un effort, mais je me suis aperçu que, si la technique allait mieux, l’envie de répéter ce programme n’était plus là.» Le Gladiator qui avait réveillé son instinct de combattant a donc été remisé. Aujourd’hui, le Poitevin va présenter le court concocté avec le Bulgare Maksim Staviski sur un tango de Piazzola, et demain une variation sur le Concerto d’Aranjuez qu’il espère truffer de deux quadruples sauts. «Ça reste difficile à l’entraînement, mais j’ai besoin de les lancer pour débrider la machine», assure-t-il. Justement, les atermoiements de Brian Joubert ont soulevé quelques inquiétudes. À vingtneuf ans, douze ans après ses débuts internationaux, dans quel état est sa motivation ? «Je comprends les questions, j’entends même que je serais dépressif... Mais je suis très motivé, plus que ces deux dernières années, estime-t-il, tout heureux I AUJOURD’HUI Piscine olympique du Grand-Dijon. Séries à 8 h 30. Finales à 18 heures. 1 500 m FEMMES, 50 m dos F, 50 m brasse HOMMES, 400 m F, 100 m dos H, 100 m brasse F, 100 m 4 nages H, 100 m papillon F, 200 m papillon H, 1 500 m H. Finales en direct sur Eurosport. GRAND PRIX (FINALE) Douche froide pour Péchalat-Bourzat L’ERREUR de synchronisation dans les twizzles ne suffit pas à justifier ce résultat. Seulement cinquièmes après la danse courte d’hier, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat espèrent encore grimper sur le podium de la finale du Grand Prix à Fukuoka (Japon), comme l’an dernier à Sotchi (Russie). Ils misent sur le délicieux libre pour grignoter les 2,27 points qui les séparent des troisièmes provisoires, les Russes Ékaterina Bobrova et Dmitri Soloviev. C.N. RÉSULTATS HOMMES. Classement final : 1. Hanyu (JAP), 293,25 pts ; 2. Chan (CAN), 280,08 ; 3. Oda (JAP), 255,96 ; 4. Machida (JAP), 236,03 ; 5. Kovtun (RUS), 233,24 ; 6. Yan Han (CHN), 232,55. COUPLES. Programme court : 1. VolosojarTrankov (RUS), 82,65 pts ; 2. Savchenko-Szolkowy (ALL), 79,46 ; 3. Pang QingTong Jian (CHN), 75,40 ; 4. Duhamel-Radford (CAN), 73,07 ; 5. Peng ChengZhang Hao (CHN), 68,87 ; 6. Moore-Towers – Moscovitch (CAN), 68,77. DANSE. Court : 1. Davis-White (USA), 77,66 pts ; 2. Virtue-Moir (CAN), 77,59 ; 3. Bobrova-Soloviev (RUS), 68,90 ; 4. Weaver-Poje (CAN), 67,68 ; 5. PéchalatBourzat, 66,63 ; 6. Cappellini-Lanotte (ITA), 61,57. PARIS, POPB, 17 NOVEMBRE 2012. – Brian Joubert -ici lors du Trophée Bompard- sera à Dortmund, ce week-end, pour honorer son premier engagement de la saison. Photo Franck Faugère/L’Équipe de préciser qu’il a reçu un coup de fil du Russe Nikolaï Morozov, qui voudrait l’aider. Il pourrait venir à Poitiers trois jours, et moi aller en Russie... C’est ma dernière ligne droite, je veux tourner la page correctement.» Cela passe par le boulot, peut-être une onzième médaille européenne à Budapest (15-18 janvier 2014), site de son premier sacre en 2004. «Mais je ne me voile pas la face pour les JO (7-23 février à Sotchi), le niveau est très élevé. Je veux simplement y faire mon travail.»C.N. Un Tour plus dense « QUELQUES changements pour passer le cap. » C’est ainsi que Yann Le Moënner, directeur général d’ASO, a introduit, hier à Paris, la conférence de présentation du troisième Tour de France « made in ASO », du 4 au 27 juillet 2014. Parmi les nouveautés de cette 37e édition de la classique estivale réservée aux équipages faite d’alternance entre étapes et parcours techniques : la date de départ, début juillet. «Pour se caler davantage avec les congés d’été afin que ce soit la fête de toutes les villes », dixit Le Moënner. Les villes hôtesses seront huit et non plus onze comme l’an passé ; Dunkerque accueillant le départ comme d’habitude, Nice se chargeant de l’arrivée, douze ans après. «Nous avons réduit la durée de quatre à trois semaines pour que l’histoire soit plus dense, mais aussi pour des raisons budgétaires », poursuit le boss. En ces temps économiques difficiles, ce n’est pas négligeable. Autre changement, de taille : l’arrivée d’un nouveau bateau, le Grand Surprise (monocoque de 9,54 m), moins coûteux, réservé aux amateurs ; les pros conservant le M 34 (monocoque de 10,34 m). Le but est de faire revenir les grandes écoles, les vrais amateurs afin de densifier un plateau limité à douze unités en 2013. Groupama, écrasant vainqueur en 2013, pourrait en être m a i s pa s fo rcém e n t avec Franck Cammas (très pris entre le circuit d’Extreme 40, l’olympisme et son projet Cup). Sodebo de Thomas Coville réfléchit. Daniel Souben (2e en 2013) est partant sur Courrier Dunkerque : «Je suis inquiet car l’an dernier on a eu une super année sur le plan sportif. Le drame serait de retomber, j’aurais bien voulu que des grands équipages s’annoncent. Notre objectif sera de jouer la victoire mais on aimerait le faire avec un plateau aussi relevé qu’en 2013. » Ak. C. PROGRAMME ÉTAPES Dunkerque-Dieppe, 130 milles. Dieppe-Granville, 177 milles. GranvilleRoscoff, 96 milles. Transfert routier de Roscoff à Roses (Espagne). Roses-Gruissan, 60 milles. Gruissan-Hyères, 160 milles. Hyères-Nice, 110 milles. 1 mille = 1,852 km. DUNKERQUE, 1er JUILLET 2012. – La flotte du Tour de France à la voile 2014 s’élancera comme ces deux dernières années du port de Dunkerque. Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe DU NOUVEAU CHEZ « SAFRAN ». – Trente-quatre ans après la deuxième victoire (1977 et 1980) sur la Solitaire du Figaro de son père Gilles (décédé en 1984), Gwénolé Gahinet participera à la classique estivale en juillet 2014. À vingt-neuf ans, le jeune homme courra lors des deux prochaines saisons en Figaro (monocoque de 10,10 m) sous les couleurs de Guy Cotten, ancien partenaire de Gilles Gahinet qui s’associe avec Safran, sponsor de Marc Guillemot. Ce dernier participera à la Route du Rhum fin 2014 sur le mono 60 pieds Safran, à la barre duquel il devrait être remplacé pour le Vendée Globe 2016 par Morgan Lagravière (26 ans), 3e de la Solitaire 2013. – Ak. C. TENNIS PROGRAMME PATINAGE ARTISTIQUE Joubert, c’est (enfin) parti ! TOUR DE FRANCE KIM YU-NA ÉTINCELLE.- Blessée au pied en septembre, la Sud-Coréenne Kim Yu-na a soigné sa première sortie en signant le meilleur score de la saison sur un programme court. Hier, lors de la Golden Spin à Zagreb, la championne olympique et tenante du titre mondial a accumulé 73,37 points, contre 73,18 points à la Japonaise Mao Asada lors du Skate America d’octobre. PATINAGE DE VITESSE. – C’était un mauvais jour pour les Français, hier à Berlin. Très loin du vainqueur américain Joey Mantia (1’45’’80), Benjamin Macé a bouclé son 1 500 m en 1’47’’92 (17e), Alexis Contin en 1’48’’77 (20e) et Ewen Fernandez en 1’52’’53 (22e en course B). S’étant bloqué le dos il y a deux jours , Contin a même failli déclarer forfait. Il s’interroge sur sa participation à la poursuite d’aujourd’hui, à moins que la France ait un besoin impératif de points pour valider sa qualification olympique, mais sait devoir s’aligner demain sur le 5 000 m. « Je ne dois pas sortir du top 6 », résume le Malouin. Tsonga travaille le premier coup APRÈS quelques jours de vacances à Miami, Jo-Wilfried Tsonga a repris l’entraînement depuis le 25 novembre, le plus souvent à Paris, avant de rejoindre Genève aujourd’hui jusqu’au 22 décembre où il s’envolera pour disputer une exhibition à Abu Dhabi avant de rallier Perth en Australie pour la Hopman Cup. Après une phase d’adaptation pour son dos et son genou sous la vigilance de son préparateur physique, Xavier Moreau, le Français monte en puissance avec trois séances quotidiennes. « Il m’a surpris par sa ca- pacité de travail, disait hier l’un de ses entraîneurs, Thierry Ascione, réputé pour ses séances exigeantes. Et si je dis ça, c’est qu’il travaille vraiment très bien. » Le thème principal des séances tennis ? « Le premier coup, dévoilait Ascione. Le service, le retour, c’est ça qui compte ! » Après l’Open d’Australie, Tsonga bossera avec Ascione au mois de février, tandis que Nicolas Escudé, l’autre entraîneur qu’il partage avec Nicolas Mahut, fera la tournée américaine à Indian Wells et Miami. F. Ra FEDERER HÉSITE. – Avec qui va travailler Federer en 2014 pour faire mieux que n° 6 mondial ? Séparé de Paul Annacone depuis octobre 2013, le Suisse n’a pas l’air d’avoir encore choisi. « Pour le moment, je ne sais pas du tout si je vais engager un nouveau coach. Séverin (Luthi, le capitaine suisse de Coupe Davis avec qui il collabore) est un coach qui m’a énormément aidé depuis longtemps. Mais je ne sais pas s’il est disposé à voyager avec moi sur le tour pendant 40 semaines. » ATHLÉTISME FRASER AUX MONDIAUX INDOOR. – Athlète 2013 de l’IAAF, la triple championne du monde (100, 200, 4 x 100m) Shelly-Ann Fraser a mis les prochains Mondiaux indoor de Sopot (7-9 mars) à son agenda. «Je n’ai jamais eu l’occasion de participer à un tel événement or j’ai beaucoup aimé ma première expérience sur 60 m l’hiver dernier (7’’04)», dit-elle. Partante hors pair, la bombe jamaïquaine planifie plus de sorties sur 200 m l’été prochain, car elle voudrait aussi y «laisser [sa] marque». Voilà sa rivale Allyson Felix avertie. Trois mois après sa déchirure à la cuisse à Moscou, l’Américaine a, elle, repris l’entraînement mi-novembre en vue de jongler entre 200 m et 400 m lors de la prochaine Ligue de diamant. RUDISHA TENTERA LE 1 500 M. – Victime d’une blessure au genou qui l’a écarté des pistes depuis juin dernier, le recordman du monde du 800 m a repris l’entraînement au Kenya et renouera avec la compétition en mai prochain. David Rudisha compte reprendre son leadership sur 800 m, où a brillé l’Éthiopien Aman en son absence, mais le Masaï indique qu’il s’attaquera aussi au 1 500 m plus tard, avant de prendre sa retraite, avec l’intention d’y briller. CONÇU PAR LE CHEF DE CAVE 8 FOIS COURONNÉ POUR SON CHAMPAGNE. Régis Camus, Chef de cave de la Maison Piper-Heidsieck, élu 8 fois Chef de cave de l’année par le jur y de l’Inter national Wine Challenge. L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N . 6 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 BASKET EUROLIGUE HOMMES – PHASE DE GROUPES – 8 e JOURNÉE Nanterre les a fait trembler Les joueurs franciliens sont passés à une poignée de secondes d’un nouvel exploit face au Barça. Mais, dans la course au Top 16, l’essentiel était ailleurs. NANTERRE 78 82 FC BARCELONE C’ÉTAIT PRESQUE comme une ambiance de fête – « Ici, c’est Nanterre ! » – et Pascal Donnadieu n’avait pas la tête de celui qui vient d’assister à un cataclysme. L’entraîneur de la JSF avait bien la mine un peu triste, mais c’était plus dû au fait d’avoir senti filer entre les doigts de ses joueurs ce qui aurait constitué un exploit gravé à jamais dans le marbre de l’histoire du basket français. Oui, après l’affront fait au Barça sur ses terres (67-71), ça aurait eu de la gueule de faire mettre aux Espagnols un deuxième genou , à terre. Et ça n’a pas été loin d’arriver, dans un match-thriller où il n’y a pas eu de happy-end. « On joue bien, très sérieux pendant trente-sept minutes, puis on a du mal pendant les trois dernières minutes, avec l’agressivité et la fierté de Nanterre. Ils ont montré beaucoup de courage, et heureusement que nous défendons bien sur la dernière action», confessait l’entraîneur catalan Xavier Pascual, soulagé. Car, quand Trenton Meacham déclencha le dernier système, à onze secondes de la fin de la possession (78-80, 40e), le Barça qui, dans un match de haute tenue (seulement 15 balles perdues pour les deux équipes) pensait avoir pris de l’aisance (63-76, 33e) n’en menait pas large. « J’aurais bien voulu un tir à trois points, mais ça ne s’est pas présenté. Ensuite Ligthy, qui fait un match énorme part en drive et après, c’est plus compliqué», décryptait le coach banlieusard sur cette dernière chance, sans rancune. Il cachait peut-être une once de déception mais concluait-il : « Difficile d’avoir des regrets. On fait un bien meilleur match qu’à l’aller et, là, on ne pourra pas dire que le Barça nous avait pris de haut.» Dommage seulement que Nanterre, qui n’avait pas son habituel instinct de tueur en première mi-temps, ait pris du retard à l’allumage. La faute à de soucis défensifs, notamment sur le jeu intérieur catalan. Et qu’il ait concédé, dans un deuxième quart où le pivot polonais Lampe régalait (10 pts à 100 %), des largesses défensives (30 pts encaissés à 77%) qui ne lui ressemblent pas. DONNADIEU : « LE PARTIZAN ME FAIT PEUR » Mais quel finish dans ces cinq dernières minutes d’anthologie ! Nanterre n’est jamais mort, car Nanterre court toujours. Et après avoir failli rattraper le Barça, la JSF court encore après sa qualification au Top 16, qui risque d’exiger qu’elle gagne encore un match. Ce pourra être à Kiev, sur qui elle possède un point-average confortable (+ 19) ou contre Fenerbahçe, en espérant que le Partizan Belgrade, qui montre à nouveau les dents, ne fasse pas un gros coup. « Oui, le Partizan me fait peur», nous confiait l’entraîneur des Verts, quand il envisageait le chemin à parcourir après la victoire face aux Serbes. Mais qu’on se rassure, après sa drôle de fin face aux Catalans, la JSF a toujours faim. Elle a échoué dans son intention et sa volonté de se mettre à l’abri dès hier soir, car, même si le Barça n’était pas un objectif prioritaire, Donnadieu et ses hommes – en témoigne leur retour héroïque – n’ont pas bradé leur match. «L’opportunité de gagner un match comme ça ne se refuse pas », insistait le coach, même s’il savait, et ses hommes avec lui, que l’essentiel est ailleurs. Quelque part entre l’Ukraine et leur salle du XIIIe arrondissement. Quelque part entre une défaite sur le fil face à une équipe qui cingle vers son quatorzième Final Four de rang et les certitudes qui en sont nées. « On était là, dans le match, dans nos valeurs, on sait ce qu’on peut proposer en Euroligue, on doit emmagasiner de la confiance avec ça », affirmait Donnadieu. En 2010, le Barça était reparti de Bercy champion d’Europe. En 2013, Nanterre veut imprimer à Carpentier son premier billet pour le Top 16. 47 LE NOMBRE DE POINTS CONCÉDÉS par la défense de Nanterre à la pause, soit le plus haut total cette saison en Euroligue. La précédente pointe (44) datait de la défaite à Istanbul face à Fenerbahce (66-83, le 14 novembre). LILIANE TRÉVISAN Qualifiés si... – Ils gagnent au moins l’un des deux derniers matches (à Kiev le 13 décembre et à domicile face à Fenerbahçe le 19) et Belgrade en perd au moins un (à Fenerbahçe et à domicile face à Moscou). Nanterre et déplacement à Barcelone) ou gagne les deux mais ne remonte pas l’écart concédé à l’aller contre Nanterre (– 19, 61-80). – Belgrade et Kiev perdent leurs deux derniers matches. – Ils perdent ses deux derniers matches, Belgrade également et Kiev ne gagne qu’un de ses deux derniers matches (réception de Et soudain, l’irrationnel… 24 NANTERRE e est la 24 et dernière équipe de l’Euroligue à la réussite aux lancers francs avec 62,2 % (61 sur 98). Et, hier soir, la JSF n’a pas amélioré son pourcentage avec un médiocre 8 sur 15 (53 %). Le rush final de Nanterre a encore fait trembler la halle Carpentier, hier soir. LE PEUPLE VERT s’était levé une première fois sur un panier de David Lighty à six minutes du gong. Comme s’il voulait donner le signal pour le grand final. « Moins neuf : comme au match aller avant le dernier quarttemps !», avait harangué le speaker à l’entame des dix dernières minutes. Pas nécessaire. La halle Georges-Carpentier n’accueille q u e so n q u a t ri è m e m a tc h d’Euroligue, mais elle n’abandonne jamais. À Nanterre, la rébellion est une culture. Déjà, rejoindre le XIIIe arrondissement de Paris se mérite car il faut vaincre les embouteillages parisiens du vendredi soir qui bloquent même le tramway. Pour s’installer ensuite sur des sièges inconfortables et garder des vêtements chauds. Mais cette équipe sait mieux que d’autres se mettre à nu. Alors, deux paniers de Meacham et surtout deux tirs dans les coins de Foster puis Lighty firent basculer le grand préau dans l’irrationnel. Il reste quarante-six secondes à jouer et le voilà qui tremble comme le couvercle d’une Cocotte-Minute. Une semaine après la défense décisive qui offrit la précieuse victoire face à Belgrade (62-61), un vacarme assourdissant fait encore dégoupiller la salle. Cette fois, c’est pour aller chercher la gagne sur la dernière attaque. Les deux derniers temps-morts s’égrènent dans une ambiance de transes. « Ici, c’est…ici, c’est…ici, c’est ? », cra- chent les enceintes. «Nanterre ! », explose Carpentier, dans un délire qui ne fait pourtant pas perdre la boule à Abrines, Navarro et les autres lorsqu’il faut contester la dernière possession, jouée tribunes battantes par Meacham et Thomas. Pas de miracle cette fois. Mais le peuple vert, qui, paraît-il, aurait pu remplir les 14 000 places de Bercy hier soir, a encore Ar. L. fait chanter Paris. NANTERRE 78 82 FC BARCELONE ARBITRES : MM. JOVCIC (SER), LOTTERMOSER (ALL), PATERNICO (ITA). - 4 500 SPECTATEURS 19-17, 18-30, 20-19, 21-16 ENTRAÎNEUR ENTRAÎNEUR P. Donnadieu X. Pascual STATISTIQUES MIN PTS TIRS 3PTS LF NOTE RB PD A. Traore Corosine Daniels Foster Jaiteh Judith Lighty Meacham Nzeulie Passave-D. D. Thomas 23 12 24 12 3 8 36 38 14 14 16 9 1 7 2 2 3 2 3 6 2 TOTAL 200 78 32|71 6|19 8|15 37 13 14 4 13 5 0 0 18 7 0 12 5 7|13 1|2 6|13 2|6 7|14 3|8 0|1 4|7 2|7 0|1 1|3 1|3 2|4 1|4 1|4 0|1 2|4 0|1 2|3 4|6 - 2 4 5 1 1 7 4 6 4 7 4 4 7 4 STATISTIQUES MIN PTS TIRS 3PTS LF 20 Abrines 12 Dorsey 19 Huertas 16 Lampe 3 E. Lorbek 15 Nachbar 25 Navarro Papanikolaou 20 14 Pullen 22 Sada 13 Todorovic 21 Tomic TOTAL 13 6 4 14 4 5 15 2 2 5 3 9 200 82 6|7 3|3 2|4 4|6 2|2 2|5 5|10 1|4 1|6 2|2 1|2 3|6 32|57 1|1 0|1 1|3 1|4 0|2 0|4 3|15 6|6 4|4 0|3 1|1 1|2 3|4 15|20 NOTE RB PD 3 9 2 2 2 1 1 3 8 31 3 1 2 2 2 1 2 3 16 7 6 4 7 4 7 4 3 4 4 7 « PARIS, HALLE CARPENTIER, HIER. – Le ballon échappe à l’ailier-fort de Nanterre Will Daniels ici à terre devant les intérieurs de Barcelone Ante Tomic (à gauche) et Maciej Lampe. Photo Stéphane Mantey/L’Équipe PASSAVE-DUCTEIL : «J’AI LA RAGE» « JOHANPASSAVE-DUCTEIL (Nanterre) : Peut-être que dans quelques jours, je pourrai me dire qu’on n’a pas fait un mauvais match et que, face au Barça, ce n’est pas si mal. Mais la vérité, c’est que là, j’ai la rage. On aurait dû la prendre cette rencontre. On a joué par à-coups et pour gagner contre une équipe comme ça, il faut jouer un match plein du début à la fin. On savait qu’ils seraient plus forts qu’au match aller. Ils avaient fait une grosse préparation physique et Navarro avait eu beaucoup de pépins et c’était le bon moment pour les prendre. Ce soir, c’était une autre équipe. On a beaucoup changé de stratégie pendant le match. On a essayé de fermer sur les shooteurs mais ils ont trouvé de l’adresse qui nous a fait mal. On n’a pas trouvé la » « Des joueurs affamés » « L’EUROLIGUE a fait un super boulot pour son développement. Mais elle n’échappe pas aux difficultés de l’époque. Certains pays, comme la France, et l’Italie – où je ne me souviens pas de quand date la dernière salle construite, tant ça fait longtemps –, souffrent d’un manque de salles. Et on arrive à des situations où une compétition de top niveau, comme l’Euroligue, se joue dans des salles moyennes. Pour autant, Nanterre ne peut pas être considéré comme un problème, ou un frein à l’évolution du bas- ON POUVAIT BATTRE CETTE ÉQUIPE. » »« MAURIZIO GHERARDINI a été le dirigeant emblématique du glorieux Benetton Trévise, ex-GM des Toronto Raptors pendant sept ans, et est l’actuel directeur des relations internationales d’Oklahoma City. Il a partagé pendant quatre jours le quotidien de Nanterre. ket. Nanterre fait partie de ces histoires dont le sport a besoin, qui aident le jeu à grandir, à se développer. Nant e r re e s t u n b o n exemple de ce que le sport peut produire quand il y a des gens compétents qui prennent les bonnes décisions, à chaque échelon, qui sont motivés par la passion, la connaissance du jeu, et qui ont des rêves aussi. Car avoir des rêves, c’est important, ça pousse à relever chaque challenge, l’un après l’autre. C’est ce que nous montre Nanterre par son parcours, très positif et inattendu en Euroligue. Nanterre peut ê t re u n e xe m p l e pour porter une autre réalité du sport, et montre qu’on peut faire vivre une autre dimension du basket, adaptée, en quelque sorte, à la situation économique que connaît l’Europe actuellement. C’est une organisation sérieuse, avec ses limites, mais où les choses sont faites avec cohérence. Bien sûr, il y a les limites des structures, mais les gens sont fiables. Pour faire leur équipe, ils ont pris des risques, sur des joueurs qui ont des choses à montrer. Et avoir des joueurs affamés n’est jamais une mauvaise recette. S‘ils continuent à ce niveau de consistance, de stabilité, je dirais qu’ils sont en train d’établir de nouveaux standards, pour beaucoup d’équipes, quant à une manière de faire les choses avec succès. » LILIANE TRÉVISAN Il y a un an... DESHAUN THOMAS, l’ailier de la JSF Nanterre – auteur de 5 points, 1 passe et 2 rebonds en 16 minutes hier soir –, estime que le début de la deuxième période a été décisif. « On leur a donné beaucoup trop de paniers faciles, on ne peut pas jouer comme ça. Si on n’a pas d’intensité, si on ne défend pas avec tout notre cœur, on se fait punir tout de suite contre une équipe qui a autant de qualités. solution. On est revenu en fin de match au courage, c’est pour ça que j’ai la rage. Malgré tout ça, on n’est pas loin de les battre. Ça m’énerve. Qu’est ce que ça m’énerve… ERAZEMLORBEK (Barcelone) : On avait bien préparé cette rencontre après notre défaite à l’aller. Je pense qu’on a fait un très bon match. On s’était fixé comme objectif de contrôler leurs shoots à la périphérie et on a bien réussi. On a contrôlé sauf dans les dernières minutes où ils ont mis la folie dans le public. C’est une grosse surprise de voir Nanterre à ce niveau-là, mais c’est surtout une surprise pour ceux qui n’ont pas joué contre eux. Nous, on a vu qu’ils ont plein de bons joueurs et beaucoup de courage. Ils ont le niveau pour aller au Top 16. Ils peuvent tout à fait gagner à Kiev (vendredi). Après, face à Fenerbahçe (le 19 décembre), ça sera dur. M. Ba. Par STEPHEN BRUN, ancien international, champion de France avec Nancy et Nanterre, consultant sur Sport +. « JE ME SOUVIENS très bien de cette période. Déjà, après les deux premiers matches, qu’on avait perdus, Pascal (Donnadieu, le coach) avait laissé entendre qu’il pourrait s’effacer pour quelqu’un de neuf avec un autre discours. On est allés plusieurs fois dans son bureau avec le capitaine Corosine pour lui dire qu’il ne fallait pas qu’il arrête et que le groupe était derrière lui. Il a su faire les bons ajustements avec, en parti- culier, l’arrivée de Trent Meacham, et ça a reboosté l’équipe. Le discours, c’était clairement d’essayer d’obtenir un maintien aisé et, pourquoi pas, de décrocher une place en playoffs . Là , vu notre mauvais départ, c’était déjà très hypothétique. Au bout de neuf journées, on était déjà un peu plus sereins et il fal- lait juste gagner encore huit ou neuf matches pour se sauver. Le déclic, c’est sans doute notre défaite en finale de la Coupe de France (74-77, face à Paris-Levallois). Si on avait gagné, on n ’ a u ra i t j a m a i s été champions. Premier trophée de l’histoire du club dans l’élite, la fête, la décompression. Là, on perd, on passe de peu à côté de quelque chose, mais on peut rebondir. La remobilisation a été immédiate et totale. Après neuf matches, personne, évidemment, ne songeait qu’on serait champions quelques mois plus tard. Oui, on pouvait se hisser en play-offs mais là, c’est autre chose. Rivaliser les yeux dans les yeux pendant quarante minutes, on pouvait faire. Mais gagner sept matches en play-offs, on n’y a pas pensé un seul instant. » J-P. B. 7 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 8 e JOURNÉE – PHASE DE GROUPES – EUROLIGUE HOMMES BASKET « J’ai vu la peur dans leurs yeux » ALI TRAORÉ, le pivot nanterrien, est convaincu que son équipe pouvait réaliser un nouveau coup hier soir. I l a noirci la feuille de stats comme dans ses grandes soirées (14 pts à 7/13, 9 rbds). Et pourtant,AliTraoré,lepivotdeNanterre, pièce rapportée débarquée en septembre, et depuis complètement intégré, gardait hier un goût amer dans la bouche. De la frustration vis-à-vis de lui-même, pour avoir «ratédeschosesfaciles»,etlacertitude bien ancrée qu’un nouvel exploit était à portée de main. « RACONTEZ la dernière action, où Nanterre a la balle pour égaliser (78-80)… – (Excité.) Il y avait pleins de mecs devant moi, donc je n’ai presque rien vu. Ça bougeait, ça hurlait dans tous les sens. David Lighty fait une séquence de malade avec un tir à 3 points et son contre sur Navarro. J’ai un regret. J’aurais vraiment aimé que l’on prenne un tir à 3 points sur la dernière action. Je ne sais pas pourquoi, et je ne sais pas si un joueur était libre, mais je sentais vraiment qu’il allait rentrer. On aurait pu faire imploser la Halle ! Barcelone avait été très vexé par sa défaite à domicile à l’aller (67-71). – Oui, là ils sont venus préparés et Fondateur : Jacques GODDET I Direction, administration, rédaction et ventes : 4, cours de l’Ile Seguin, 92102 BoulogneBillancourt BP 10302. Tél. : 01-40-93-20-20 PRO A (10e JOURNÉE) L’ÉQUIPE Société par Actions Simplifiée Siège social : 4, cours de l’Ile Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302 Président : Intra-Presse représentée par François MORINIÈRE Principal associé : SAS Intra-Presse. Orléans, tête bien faite EN ATTENDANT le déplacement de Limoges à Strasbourg, mardi, Orléans a pris seul la tête de la Pro A hier soir, à la faveur d’un huitième succès cette saison, sur le parquet de Gravelines-Dunkerque (74-69). Avec une nouvelle fois un Kyle McAlarney extrêmement efficace (25 points, 5 sur 10 à trois points). Sur la lan- cée de sa victoire mardi à Mons en Eurocoupe (85-53), le BCM menait pourtant de vingt points en début de troisième quarttemps (44-24, 24 e ), avant de s’écrouler dans cette même période (18-32). La formation nordiste reste avant-dernière au classement. Directeur général,Directeur de la publication: François MORINIÈRE Directeur de la rédaction : Fabrice JOUHAUD VENTE AU NUMÉRO : Tél : 01-40-93-21-85 [email protected] SERVICE ABONNEMENTS : Tél. : 01-76-49-35-35. Fax : 01–58–61–01–37. 69/73, bd Victor Hugo, 93585 Saint-Ouen Cedex. E-mail : [email protected] France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 162 € ; 1 an : 324 €. Lundi à dimanche, 6 mois : 186 € ; 1 an : 372 €. ÉTRANGER : nous consulter. IMPRESSION : CINP (77 - Mitry-Mory), CIRA (01 - Saint-Vulbas), CIMP (31 - Escalquens) siège social : 25 avenue Michelet 94300 Saint-Ouen CILA (44 - Héric), Nancy Print (54 - Jarville), MIDI PRINT (30 - Gallarques-Le Montueux). Dépôt légal : à parution. F. M. GRAVELINES-DUNKERQUE 69 74 ORLÉANS Quarts-temps : 18-10, 19-12, 18-32, 14-20. Arbitres : MM. Viator, Delaune et Pierre. GRAVELINES-DUNKERQUE : Akpomedah (5), Bokolo (3), Camara (2), Dumor- Publicité commerciale : AMAURY MEDIAS, Tél. : 01-41-04-97-00. tier (3), Holland (23), J. Johnson (15), M. Lewis (10), Rousselle (8). Entraîneur : C. Monschau. ORLÉANS : A. Curti (4), Dials (10), Greene (11), D. Harris (11), Lebrun (4), Loum (2), McAlarney (25), Noel (3), Raposo (4). Entraîneur : P. Hervé. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. commission paritaire n° 1217I82523 ISSN 0153-1069 HIER : GRAVELINES 69 74 ORLÉANS • AUJOURD'HUI 20 : 00 : CHALON - CHOLET • DIJON - ASVEL • LE MANS - NANCY • 20 : 30 : ANTIBES - PARIS-LEVALLOIS • DEMAIN 17 : 00 : NANTERRE - LE HAVRE • LUNDI 20 : 30 : ROANNE - PAU-LACQ-ORTHEZ (SPORT +) • MARDI 20 : 45 : STRASBOURG - LIMOGES (CANAL + SPORT) Classement : 1. Orléans, 80 % (8-2) ; 2. Limoges, 77,8 (7-2) ; 3. Nanterre, 70 (7-3) ; 4. Dijon, 66,7 (6-3) ; Le Mans, 66,7 (6-3) ; 6. Strasbourg, 60 (6-4) ; 7. Paris-Levallois, 55,6 (5-4) ; Cholet, 55,6 (5-4) ; Nancy, 55,6 (5-4) ; 10. ASVEL, 44,4 (4-5) ; Chalon, 44,4 (4-5) ; 12. Roanne, 33,3 (3-6) ; Pau-Lacq-Orthez, 33,3 (3-6) ; 14. Le Havre, 22,2 (2-7) ; 15. Gravelines, 20 (2-8) ; 16. Antibes, 11,1 (1-8). Tirage du vendredi 6 décembre 2013 : 283 879 exemplaires PROCHAINE JOURNÉE SAMEDI 14 DÉCEMBRE 15 : 5 : LIMOGES - CHALON • 20 : 00 : ASVEL - LE MANS • CHOLET - ANTIBES • LE HAVRE - DIJON • ORLÉANS - ROANNE • PARIS-LEVALLOIS GRAVELINES • LUNDI 16 DÉCEMBRE 20 : 30 : PAU-LACQ-ORTHEZ - NANTERRE • MARDI 17 DÉCEMBRE 20 : 45 : NANCY - STRASBOURG LE MANS : WOOD OPÉRÉ. – Le MSB le craignait, mais le coup est rude. Alors que sa victoire à Nymburk lui permet encore de croire à sa qualification au prochain tour d’Eurocoupe, Le Mans l’a payé cher. Les examens ont confirmé que le meneur manceau DaShaun Wood souffrait d’une fracture du deuxième métacarpe de la main gauche. Il sera opéré aujourd’hui au Mans. Le club s’est donc mis à la recherche d’un pigiste médical au poste de meneur de jeu dès que possible. I I NBA KOBE : LE RETOUR EST POUR DEMAIN « La légende continue… le 8 décembre . » C’est par ces modestes mots, et une vidéo représentant son uniforme des Lakers et son numéro 24, le tout posté sur sa page Facebook hier soir, que Kobe Bryant a confirmé son retour sur les parquets, demain à domicile face à Toronto. la superstar des Lakers n’avait plus joué depuis la rupture du tendon d’Achille qui l’avait terrassé lors des derniers play-offs, au mois d’avril. Classement : 1. Boulogne, 70,6 % (12-5) ; 2. Châlons-Reims, 66,7 (10-5) ; 3. Évreux, 64,7 (11-6) ; 4. Le Portel, 61,1 (11-7) ; 5. AixMaurienne, 61,1 (11-7) ; 6. Bourg-en-Bresse, 56,2 (9-7) ; 7. Fos-sur-Mer, 55,6 (10-8) ; 8. Saint-Quentin, 52,9 (9-8) ; 9. Hyères-Toulon, 50 (9-9) ; 10. Nantes, 50 (9-9) ; 11. Boulazac, 47,1 (8-9) ; 12. Denain, 47,1 (8-9) ; 13. Souffelweyersheim, 44,4 (8-10) ; 14. Saint-Vallier, 41,2 (7-10) ; 15. Poitiers, 41,2 (7-10) ; 16. Rouen, 35,3 (6-11) ; 17. Orchies, 29,4 (5-12) ; 18. Lille, 27,8 (5-13). NOAH REBRANCHE CHICAGO À la mi-temps, il avait plus de rebonds que l’ensemble du Miami Heat. Oui, Joakim Noah était venu jouer au basket jeudi soir. Était-ce l’annonce du décès de Nelson Mandela, qu’il a d’ailleurs honoré d’un touchant « Thank you Madiba. You will never be forgotten » sur son compte twitter. Ou la simple présence de son meilleur ennemi, LeBron James, dans le camp d’en face. Toujours est-il que Noah a fait le show, faisant oublier que les Bulls restaient sur six défaites en sept matches dans la foulée de l’annonce de la nouvelle blessure de Derrick Rose. Résultat, 15 points et 17 rebonds d’un Joakim dominateur et une victoire de vingt points pour les Bulls. « Dans cette ville, on n’aime pas le Miami Heat. Ça fait toujours du bien de les battre, a rappelé Noah. Et on en avait besoin. On a traversé beaucoup de choses depuis deux semaines. Perdre Derrick a été dur à digérer. » BROOKLYN TOUCHE LE FOND. – Le derby des « losers » entre Brooklyn (514) et New York (4-13) a tourné à la farce. Les Knicks se sont imposés sans combattre, mettant fin à leur série de 9 revers de rang avec une victoire de trente points ! Alors qu’en face, les signes de division continuaient de fleurir au sein des Nets. LES RÉSULTATS Brooklyn - New York 83-113 ; Memphis - L.A. Clippers 81-101 ; Chicago - Miami 107-87. PRO B (18e J.) HIER : AIX-MAURIENNE 90 69 FOS-SURMER • HYÈRES-TOULON 81 80 BOULAZAC • LE PORTEL 82 83 NANTES • SOUFFELWEYERSHEIM 69 76 LILLE a.p. • AUJOURD'HUI 20:00 : ÉVREUX - BOULOGNE • ORCHIES - CHÂLONS-REIMS • SAINT-QUENTIN - DENAIN • SAINT-VALLIER - BOURG-EN-BRESSE • MARDI 20:00 : ROUEN - POITIERS I LIGUE FÉMININE (11e J.) AUJOURD'HUI 20 : 00 : ANGERS-TOULOUSE • BASKET LANDES-ARRAS • LYON BF - NANTES-REZÉ • MONTPELLIER LATTES-BOURGES • NICE-CHARLEVILLE • TARBES- MONDEVILLE • VILLENEUVE-D'ASCQ - UNION HAINAUT Classement : 1. Villeneuve-d'Ascq, 90 % (9-1) ; 2. Bourges, 90 (9-1) ; 3. Montpellier Lattes, 90 (9-1) ; 4. Basket Landes, 80 (8-2) ; 5. Lyon BF, 70 (7-3) ; 6. Charleville, 50 (5-5) ; 7. Arras, 40 (4-6) ; 8. NantesRezé, 40 (4-6) ; 9. Union Hainaut, 40 (4-6) ; 10. Mondeville, 30 (3-7) ; 11. Toulouse, 20 (2-8) ; 12. Tarbes, 20 (2-8) ; 13. Angers, 20 (2-8) ; 14. Nice, 20 (2-8). ils ont fait un super match, pas comme à Barcelone, où tout le monde considère qu’ils nous avaient sous-estimés, qu’ils n’étaient pas encore rentrés dans leur saison. Si on avait gagné, cela aurait été encore plus fort qu’à l’aller. À moins 13 à cinq minutes de la fin, vous y croyez vraiment encore ? – Bien sûr, on le fait tout le temps. Au moins avec nous, les gens savent qu’il ne faut pas quitter la salle trop tôt ! On s’est dit qu’on n’avait rien à perdre, que c’était le moment de prendre des risques. Ça a marché. C’est dommage. On aurait pu les faire tomber, vraiment. J’ai vu la peur dans leurs yeux. D’ailleurs, à la fin, le fait que Navarro joue tous les ballons est un aveu. On a réussi à les déstabiliser. La halle Carpentier est restée debout les cinq dernières minutes du match. Qu’avezvous ressenti sur le terrain ? – Je suis heureux car je suis Parisien à la base et voir une ambiance pareille ici, ce n’est pas fréquent. Les gens sont contents de nous voir rivaliser avec ces grosses cylindrées. On joue crânement notre chance, le public de la JSF est naturellement chaud, et tout le monde est “engrainé”. Voir qu’ils s’éclatent et s’identifient à l’équipe, ça nous porte. Personnellement, malgré de bonnes stats, on vous a senti frustré. – Oui, de la défaite, et de quelques trucs que j’ai ratés. Je me sens encore déphasé. Je suis arrivé en septembre et je n’avais pas joué depuis six mois. Il me manque peut-être encore un peu de prépa physique. Mais si ça vient, ça va commencer à rentrer. Le match le plus important pour vous est à venir. C’est à Kiev la semaine prochaine. – On voulait se mettre un peu à l’abri ce soir, mais on n’y est pas. On va en Ukraine pour gagner, ou au minimum protéger notre matelas du match aller (victoire 80-61). Ça sera le match le plus déterminant. Autrement, on risque une mauvaise surprise. Ça serait une grosse déception de ne pas passer. C’est bien que les efforts soient récompensés, et les efforts, on en fait beaucoup. YANN OHNONA » 8e JOURNÉE GROUPE GROUPE AI LA JOURNÉE JEUDI JEUDI P. BELGRADE 76 61 BUDIVELNIK KIEV HIER CSKA MOSCOU 74 78 FENERBAHÇE NANTERRE 78 82 FC BARCELONE OLIMPIA MILAN 71 78 REAL MADRID STRASBOURG 77 76 Z. KAUNAS HIER EP ISTANBUL 78 89 BAMBERG CLASSEMENT % J. G. P. p. 1. Fenerbahçe 3. CSKA Moscou 62,5 8 5 3 580 549 37,5 8 3 5 519 561 5. Partizan Belgrade 25 8 2 6 527 565 6. Budivelnik Kiev 12,5 8 1 7 563 649 % J. G. P. p. c. 1. Real Madrid 100 8 8 0 724 525 2. EP Istanbul 50 8 4 4 617 616 3. Olimpia Milan 50 8 4 4 601 613 4. Z. Kaunas 37,5 8 3 5 594 625 5. Bamberg 37,5 8 3 5 603 671 6. Strasbourg 25 8 2 6 563 652 PROCHAINE JOURNÉE PROCHAINE JOURNÉE JEUDI 12 DÉCEMBRE 17 : 00 : CSKA MOSCOU (RUS) - FC BARCELONE (ESP) • 20 : 45 : FENERBAHÇE (TUR) - P. BELGRADE (SER) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 18 : 00 : BUDIVELNIK KIEV (UKR) - NANTERRE JEUDI 12 DÉCEMBRE 18:45 : Z. KAUNAS (LIT) - EP ISTANBUL (TUR) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20:30 : OLIMPIA MILAN (ITA) - BAMBERG (ALL) • 20:45 : REAL MADRID (ESP) - STRASBOURG GROUPE CI GROUPE DI LA JOURNÉE LA JOURNÉE JEUDI JEUDI SIENNE 60 59 ZIELONA GORA GALATASARAY 78 70 MALAGA BAYERN MUNICH 103 105 OLYMPIAKOS CLASSEMENT % J. G. P. p. 100 8 8 0 643 581 2. Galatasaray 62,5 8 5 3 556 580 4. Sienne 37,5 8 3 5 539 564 5. Malaga 37,5 8 3 5 615 578 6. Zielona Gora MACCABI TEL-AVIV 75 73 LOKOMOTIV KUBAN HIER PANATHINAÏKOS 69 63 ÉTOILE R. BELGRADE VITORIA 79 63 VILNIUS CLASSEMENT c. 1. Olympiakos 3. Bayern Munich 37,5 8 3 5 658 646 Photo : Nicolas Luttiau/ L’Équipe CLASSEMENT c. 87,5 8 7 1 677 594 2. FC Barcelone 75 8 6 2 625 573 4. Nanterre BI LA JOURNÉE 25 8 2 6 570 632 % J. G. P. p. c. 1. Maccabi Tel-Aviv 75 8 6 2 618 585 2. Lokomotiv Kuban 75 8 6 2 606 563 3. Vitoria 62,5 8 5 3 618 602 4. Panathinaïkos 50 8 4 4 631 605 5. Étoile R. Belgrade 25 8 2 6 624 639 6. Vilnius 12,5 8 1 7 540 643 PROCHAINE JOURNÉE PROCHAINE JOURNÉE JEUDI 12 DÉCEMBRE 20:00 : OLYMPIAKOS (GRE) - SIENNE (ITA) • 20:45 : MALAGA (ESP) - BAYERN MUNICH (ALL) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 19:30 : GALATASARAY (TUR) - ZIELONA GORA (POL) JEUDI 12 DÉCEMBRE 20:05 : MACCABI TEL-AVIV (ISR) - VILNIUS (LIT) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 17:00 : LOKOMOTIV KUBAN (RUS) - PANATHINAÏKOS (GRE) • 19:00 : ÉTOILE ROUGE BELGRADE (SER) - VITORIA (ESP) 8 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 RUGBY COUPE D’EUROPE – PHASE DE POULES – 3 e JOURNÉE EXETER Gare au virage La Coupe d’Europe aborde les doubles confrontations, capitales en vue de la qualification en quarts de finale. Les sept représentants français ne sont pas dans la même dynamique. SUR LA VOIE ROYALE tre les Harlequins, cet aprèsmidi, leur permettrait de virer en pole à mi-parcours. Perpignan : L’USAP jouera sans pression au Munster, dimanche. Une défaite ne ruinerait pas ses chances. Toulouse : Sa victoire aux Saracens l’a idéalement placé. Un nouveau succès face au Connacht, demain, le rapprocherait d’un quart à domicile. EN BALLOTTAGE FAVORABLE journée, pour sortir de la poule. Clermont : Les Jaunards doivent absolument battre Llanelli, si possible avec quatre essais, pour décrocher le bonus offensif et ainsi rester dans la course. Montpellier : Avec la défaite à domicile contre l’Ulster, il ne reste qu’un mince espoir… Qui disparaîtrait en cas de défaite à Leicester, dimanche. Castres : Malgré la victoire hier soir, les Tarnais devront probablement réussir un exploit à Northampton, lors de l’ultime L. C. 3e JOURNÉE I I POULE 1 LES MATCHES HIER CASTRES 15 9 OSPREYS (GAL) CARDIFF (GAL) 29 20 GLASGOW (ECO) BONUS DÉFENSIF 19:00 AUJOURD'HUI NORTHAMPTON - POULE 2 3e JOURNÉE HIER 14:35 AUJOURD'HUI EXETER LEINSTER (IRL) 8 8 5 1 4. Ospreys 2 2 0 0 3 2 0 1 2 1 0 1 3 0 0 3 38 41 40 34 16 +22 41 0 35 +5 61 -27 0 0 0 0 0 0 1 1 SAMEDI 12 OCTOBRE : CASTRES 19 13 NORTHAMPTON • OSPREYS 9 19 LEINSTER • SAMEDI 19 OCTOBRE : LEINSTER 19 7 CASTRES • DIMANCHE 20 OCTOBRE : NORTHAMPTON 27 16 OSPREYS • J. G. N. P. p. c. Diff. Bo. Bd. 1. Cardiff 2. Exeter 3. Toulon 9 6 6 5 4. Glasgow 3 2 0 1 2 1 0 1 2 1 0 1 3 1 0 2 77 60 66 68 79 -2 49 +11 47 +19 96 -28 1 0 1 1 1 1 1 0 DIMANCHE 13 OCTOBRE : EXETER 44 29 CARDIFF • TOULON 51 28 GLASGOW • SAMEDI 19 OCTOBRE : CARDIFF 19 15 TOULON • DIMANCHE 20 OCTOBRE : GLASGOW 20 16 EXETER • PROCHAINES JOURNÉES PROCHAINES JOURNÉES VENDREDI 13 DÉCEMBRE 21:00 : OSPREYS - CASTRES • SAMEDI 14 DÉCEMBRE 19:00 : LEINSTER - NORTHAMPTON • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : CASTRES - LEINSTER • OSPREYS - NORTHAMPTON • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : LEINSTER OSPREYS • NORTHAMPTON - CASTRES • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 21:00 : GLASGOW - CARDIFF • SAMEDI 14 DÉCEMBRE 14:35 : TOULON - EXETER • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : EXETER - GLASGOW • TOULON - CARDIFF • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : CARDIFF - EXETER • GLASGOW - TOULON • I POULE 3 14:35 PARME - SARACENS TOULOUSE - CONNACHT POULE 4 LES MATCHES AUJOURD'HUI - SCARLETS (GAL) RACING-MÉTRO 92 - HARLEQUINS (ANG) 16:40 (FRANCE 2) (FRANCE 2) CLASSEMENT J. G. N. P. p. c. 1. Toulouse 2. Saracens 3. Connacht 9 5 5 0 4. Parme 2 2 0 0 55 2 1 0 1 39 2 1 0 1 50 2 0 0 2 11 J. G. N. P. p. c. Diff. Bo. Bd. 1 0 0 0 0 1 1 0 1. Scarlets 2. Racing-Métro 92 3. Clermont 6 6 5 2 4. Harlequins 2 1 1 0 2 1 1 0 2 1 0 1 2 0 0 2 PROCHAINES JOURNÉES SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:00 : SARACENS - PARME • 19:00 : CONNACHT - TOULOUSE • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : CONNACHT - PARME • TOULOUSE - SARACENS • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : SARACENS - CONNACHT • PARME - TOULOUSE • ULSTER (IRL) 0 0 1 2 13:45 MUNSTER (IRL) - TRÉVISE (ITA) - MONTPELLIER - 14:00 CLASSEMENT 2 2 0 0 47 2 1 0 1 50 2 1 0 1 35 2 0 0 2 13 Diff. 24 +23 25 +25 35 0 61 -48 - GLOUCESTER (ANG) CLASSEMENT TOTAL J. G. N. P. p. c. PERPIGNAN (SPORT +) 0 1 0 0 0 1 0 0 DÉJÀ JOUÉS TOTAL Pts Bo. Bd. J. G. N. P. p. c. 1. Perpignan 2. Munster 3. Édimbourg 4. Gloucester 6 5 4 4 2 2 2 2 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1 53 49 43 37 Diff. Bo. Bd. 41 +12 39 +10 54 -11 48 -11 1 0 0 0 1 1 0 0 DÉJÀ JOUÉS VENDREDI 11 OCTOBRE : ULSTER 22 16 LEICESTER • SAMEDI 12 OCTOBRE : TRÉVISE 10 27 MONTPELLIER • VENDREDI 18 OCTOBRE : LEICESTER 34 3 TRÉVISE • SAMEDI 19 OCTOBRE : MONTPELLIER 8 25 ULSTER • SAMEDI 12 OCTOBRE : ÉDIMBOURG 29 23 MUNSTER • GLOUCESTER 27 22 PERPIGNAN • SAMEDI 19 OCTOBRE : MUNSTER 26 10 GLOUCESTER • DIMANCHE 20 OCTOBRE : PERPIGNAN 31 14 ÉDIMBOURG • PROCHAINES JOURNÉES SAMEDI 14 DÉCEMBRE 14:35 : TRÉVISE - ULSTER • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 16:00 : MONTPELLIER - LEICESTER • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : TRÉVISE - LEICESTER • ULSTER MONTPELLIER • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : LEICESTER ULSTER • MONTPELLIER - TRÉVISE PROCHAINES JOURNÉES SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:40 : PERPIGNAN - MUNSTER • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 16:00 : GLOUCESTER - ÉDIMBOURG • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : ÉDIMBOURG - PERPIGNAN • GLOUCESTER - MUNSTER • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : MUNSTER - ÉDIMBOURG • PERPIGNAN - GLOUCESTER • MARQUEURS 1 Cuthbert (Cardiff, + 1), Visser (Édimbourg), Van Der Merwe (Glasgow), Brown (Harlequins), Williams, Williams (Scarlets), Mjekevu (Perpignan), Wyles (Saracens), Mermoz, Giteau (Toulon), Médard, Huget (Toulouse), 2 essais. RÉALISATEURS 1 Halfpenny (Cardiff, + 16), 36 points. 2 Priestland (Scarlets), Biggar (Ospreys, + 9), 34 points. 4 Kockott (Castres, + 12), Hook (Perpignan), 33 points. RÈGLEMENT FORMULE Quatre points pour une victoire, deux points pour un match nul, zéro point pour une défaite. Un point de bonus à toute équipe ayant inscrit au moins quatre essais et/ou ayant été battue par un écart inférieur ou égal à sept points. PREMIÈRE PHASE. – Les vingt-quatre équipes sont réparties en six poules de quatre. Le premier de chaque poule (six équipes) et les deux meilleurs deuxièmes qualifiés pour les quarts de finale. Les troisième, quatrième et cinquième clubs classés deuxièmes de leur poule seront reversés en quarts de finale du Challenge européen. TOULON « LA PLUS MAUVAISE mêlée de France. » Mourad Boudjellal a un jugement très arrêté sur le paquet d’avants du RC Toulon à l’issue des matches aller du Top 14. Et comme le président varois n’est pas un grand patient, les tenants du titre européen ont tout intérêt à réagir dès aujourd'hui en Coupe d’Europe à Exeter. Gagner avec une mêlée conquérante semble obligatoire pour s’acheter une semaine de paix avant d’accueillir les Anglais sur la Rade. Pour les anciens, comme Thierry Louvet, « ce problème en mêlée n’est pas nouveau ». « En 2012, déjà, on perd la finale du Top 14 contre Toulouse (18-12) en se faisant défoncer en mêlée », rappelle Éric Champ. Chez les adversaires, l’analyse n’est pas aussi tranchée. « Je n’ai pas trop compris cette polémique, estime Romain Terrain, le talonneur de Perpignan, venu accrocher Toulon à Mayol (9-15), il y a deux semaines. Il n’y a pas de mêlée spécialement plus ou moins forte que le autres dans le Top 14. Tout peut changer d’une semaine sur l’autre. » L’ancien Castrais et Biarrot estime également qu’un « club qui affronte Toulon se prépare au maximum pour ne pas passer au travers, notamment en mêlée ». Mais, dans le Var, le rendement actuel du huit de devant ne suffit pas. Et les anciens ne sont pas forcément d’accord sur l’origine du problème. Louvet : « Je ne comprends pas pourquoi Boudjellal a changé d’entraîneur à la mêlée alors que le club était champion d’Europe et que le travail d’Olivier Azam (non prolongé en fin de saison dernière) commençait à payer. » Éric Champ, capitaine du titre en 1992, contrebalance : « Ne comptez pas sur moi pour accuser Jacques Delmas (l’entraîneur des avants). Dire que c’est de sa faute est un raccourci un peu rapide. On doit être capables de se dire les choses entre joueurs et dirigeants. » Dans le sens encadrementjoueurs, il s’en est dit des choses. Après la sortie de Boudjellal, Bernard Laporte a mis des noms en face des problèmes lors de la conférence de presse, jeudi. « On ne remplace pas Andrew Sheridan (cou, absent au moins un mois) et Sébastien Bruno (cervicales, absence indéterminée) comme ça. » Terrain acquiesce : « Bruno a l’expérience, ça pèse énormément sur une mêlée. Et Sheridan, une fois qu’il est placé ,tu ne le bouges plus. » LAPORTE ATTEND QUE LES JEUNES « S’AFFIRMENT » Alors Laporte a mis ses jeunes première-lignes face à leurs responsabilités. D’abord ses piliers Florian Fresia (21 ans), qui débute cet après-midi, et Xavier Chiocci (23 ans), sur le banc : « Aujourd’hui, ce sont des titulaires en puissance et il faut s’affirmer. » Ensuite, le talonneur JeanCharles Orioli (24 ans), poussé remplaçant cet après-midi, Burden prenant sa place, après le match à Paris. « Ce n’est pas pour rien si on a traîné Bruno jusqu’à trente-neuf ans la saison dernière, a encore piqué Laporte. J’entendais : “Il ne court plus, il ne fait plus ci et ça…” Il ne courait pas beaucoup, on ne va pas dire ce qui n’est pas vrai, mais dans le rôle du talonneur, c’était un véritable talonneur ! C’est ce que je dis à Jean-Charles. La saison dernière, pour les gros matches, j’étais obligé de rappeler Sébastien. Donc il faut que tu t’affirmes et un talonneur, ça doit d’abord s’affirmer en mêlée fermée. » Avec son style toujours aussi incisif, Laporte a plusieurs fois soufflé le chaud et le froid. « Je suis convaincu qu’ils vont y arriver car il y a du matos chez ces garçons », a-t-il encouragé avant de confier : « Si à un moment donné vous nous montrez trop de faiblesses… Eh bien on changera. » Le même discours s’appliquet-il à Jacques Delmas ? Boudjellal n’a jamais caché qu’il lui aurait préféré Marc Dal Maso et qu’il n’acceptait pas ce qu’il se passe en mêlée. « C'est le patron et il a le droit de s'exprimer, a confié Delmas cette semaine. Ça excite les agacés mais ça me met aussi devant mes responsabilités. Il y a certainement un manque d'investissement de notre part. Quand je dis nous, c'est collectif et je m'y englobe. Il faut davantage de travail et de fierté. » Histoire de ne pas en rajouter une couche, Laporte s’est voulu presque philosophe à l’heure de conclure, jeudi : « Ce qu’on traverse là, tous les clubs le vivent. » Peut-être, mais pas de la même manière. MAXIME MALET (AVEC B. V.) EXETER - TOULON 14 : 35 Arbitre : M. Rolland (IRL). Sandy Park Stadium. Rugby +. EXETER : 15 Arscott – 14 Nowell, 13 Dollman, 12 Shoemark, 11 Jess – 10 Steenson, 9 Lewis – 7 White, 8 Ewers, 6 Johnson – 5 Welch, 4 Mumm (cap.) – 3 Tui, 2 Yeandle, 1 Moon. Remplaçants : Whitehead (16), Sturgess (17), A. Brown (18), Hanks (19), Horstmann (20), Thomas (21), Slade (22), Whitten (23). Entraîneur : R. Baxter. TOULON : 15 D. Mitchell – 14 Palisson, 13 Bastareaud, 12 Giteau, 11 Habana – 10 J. Wilkinson (cap.), 9 Tillous-Borde – 7 S. Armitage, 8 Masoe, 6 J. Smith – 5 A. Williams, 4 B. Botha – 3 Castrogiovanni, 2 Burden, 1 Fresia. Remplaçants : Orioli (16), Chiocci (17), Hayman (18), Bruni (19), Wulf (20), Mermoz (21), Claassens (22), Suta (23). Entraîneur : B. Laporte, J. Delmas, P. Mignoni. : 40 HARLEQUINS RACING-MÉTRO 16 FRANCE 2 Machenaud-Phillips, roulement habile Le Français sera titulaire aujourd’hui avant de laisser sa place à la star galloise la semaine prochaine. RACING-MÉTRO LES MATCHES DEMAIN ÉDIMBOURG (ECO) 4. Trévise 0 0 0 0 POULE 6 16:00 8 6 4 0 Diff. Bo. Bd. 52 +7 35 +4 29 +3 56 -14 PROCHAINES JOURNÉES SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:40 : SCARLETS - CLERMONT • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 13:45 : HARLEQUINS - RACING-MÉTRO 92 • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : HARLEQUINS CLERMONT • RACING-MÉTRO 92 - SCARLETS • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : CLERMONT - RACING-MÉTRO 92 • SCARLETS - HARLEQUINS I 19:00 DEMAIN Pts 59 39 32 42 SAMEDI 12 OCTOBRE : HARLEQUINS 26 33 SCARLETS • DIMANCHE 13 OCTOBRE : RACING-MÉTRO 92 13 9 CLERMONT • SAMEDI 19 OCTOBRE : SCARLETS 26 26 RACING-MÉTRO 92 • DIMANCHE 20 OCTOBRE : CLERMONT 23 16 HARLEQUINS • POULE 5 LES MATCHES AUJOURD'HUI LEICESTER (ANG) JACK NOWELL, AILIER D’EXETER. La Coupe d’Europe est la plus prestigieuse compétition en Europe et c’est un honneur d’y participer. Il va y avoir beaucoup de grands joueurs en face de nous, mais nous allons jouer devant notre fabuleux public et son soutien est incroyable. DÉJÀ JOUÉS DÉJÀ JOUÉS VENDREDI 11 OCTOBRE : CONNACHT 17 23 SARACENS • TOULOUSE 38 5 PARME • VENDREDI 18 OCTOBRE : SARACENS 16 17 TOULOUSE • SAMEDI 19 OCTOBRE : PARME 6 33 CONNACHT • I C’EST L’UN DES PLUS GRANDS MATCHES DE L’HISTOIRE DU CLUB. TOTAL Pts 21 +34 34 +5 29 +21 71 -60 « » CLASSEMENT TOTAL Pts 1. Ulster 2. Leicester 3. Montpellier 14:35 CLERMONT 16:00 DEMAIN qui étaient titulaires lors de la déroute contre le Stade Français samedi dernier : seul le deuxième-ligne néo-zélandais Ali Williams a sauvé sa peau. Chiocci, Orioli, Hayman, Suta et Bruni sont relégués sur le banc, Gunther et Van Niekerk en tribunes. TOTAL DÉJÀ JOUÉS LES MATCHES AUJOURD'HUI UN SEUL RESCAPÉ PARMI LES JOUEURS DU PACK TOULONNAIS TOULON Pts DÉJÀ JOUÉS I 1 CLASSEMENT TOTAL J. G. N. P. p. c. Diff. Bo. Bd. 1. Leinster 2. Castres 3. Northampton Après les déclarations de Mourad Boudjellal, la mêlée toulonnaise va devoir montrer à Exeter qu’elle a bien le potentiel que ses entraîneurs lui prêtent. (RUGBY +) CLASSEMENT Pts - TOULON L’heure de MAL BARRÉ EN BALLOTTAGE DÉFAVORABLE Toulon : La relative faiblesse de la poule joue en sa faveur. Une victoire à Exeter tuerait quasiment tout suspense. Racing-Métro : Un succès con- 14 : 35 RUGBY + AU FOND, s’il n’y avait eu le sulfatage en règle entre ses deux présidents, Alain Afflelou l’ancien et Jacky Lorenzetti le nouveau, autour de son transfert et de son goût supposément prononcé pour la boisson, Mike Phillips, trente et un ans, demi de mêlée gallois aux 80 sélections, aurait fait une entrée plutôt discrète au Racing-Métro, où il a signé lundi dernier pour deux ans et demi après avoir été mis à la porte de l’Aviron Bayonnais fin octobre. Jeudi, lors de sa première conférence de presse, il a dit plusieurs fois son bonheur d’être là et a assuré, laconique, n’avoir « aucun problème avec l’alcool.» Mardi, il a assisté au cours de français, comme les autres étrangers de l’équipe, qui se sont empressés de lui faire répéter : « Je suis célibataire, vous êtes belle. » Le matin, lors de son premier entraînement, il avait fait plus ample connaissance avec son principal concurrent à la mêlée, Maxime Machenaud, 11 sélections en équipe de France à bientôt vingt-cinq ans. Aujourd’hui, à Nantes, le Français sera titulaire face aux Harlequins alors que dimanche prochain, pour le match retour, les rôles devraient être inversés. « Tous les grands clubs ont deux demis de mêlée de niveau inter- national, explique Laurent Labit, le coentraîneur. Nous avions choisi Mike Phillips pour la saison prochaine mais, après son départ de Bayonne, il y avait un risque qu’il nous échappe en signant pour une autre équipe. Nous avons donc décidé d’accélérer les choses. Maxime était au courant et nous avons eu des discussions avec lui au sujet de cette concurrence. Il a réagi de manière très positive. À l’heure actuelle, c’est le meilleur demi de mêlée du club et si on veut l’emmener dans de bonnes conditions à la Coupe du monde 2015, on doit pouvoir le faire souffler.» Maxime Machenaud confirme : «Les entraîneurs m’ont demandé ce que je ressentais par rapport à cette arrivée. Je n’y vois pas trop d’inconvénients. Le constat, c’est que je me suis déjà blessé deux fois cette saison, à la 80e et à la 75e, parce que je joue trop.» Mais a-t-il peur pour sa place ? Pourrait-il signer ailleurs ? « Ce sont les entraîneurs actuels qui m’ont fait resigner pour trois ans en arrivant. Je les crois quand ils me disent qu’ils veulent m’emmener jusqu’à la Coupe du monde. Non, la seule chose compliquée, c’est que nous sommes désormais cinq à la mêlée (avec le Sud-Africain Snyman, « sur le départ, Magnaval et Descons qui devront se contenter d’un troisième rôle, au mieux) et que ce n’est pas idéal aux entraînements. On doit tourner trop fréquemment, occuper des postes qui ne sont pas les nôtres… » Quant à sa relation avec Phillips, il compte sur le match de cet après-midi, où le Gallois sera sur le banc, pour mieux le connaître. «Si on gagne, on ira boire une bière.» Et de glisser, dans un sourire malicieux : «Et s’il faut en boire plusieurs, on en boira plusieurs…» DOMINIQUE ISSARTEL LE PLESSIS-ROBINSON (Hauts-de-Seine), CENTRE D’ENTRAÎNEMENT DU RACING-MÉTRO, MARDI. – Mike Phillips est désormais un joueur du Racing-Métro, et il a beaucoup à prouver. Photo D. R. RACING-MÉTRO 92 - HARLEQUINS 16 : 40 Arbitre : L. Hodges (GAL). Stade de la Beaujoire, à Nantes. France 2. RACING-MÉTRO 92 : 15 Hernandez – 14 Fall, 13 Estebanez, 12 Dumoulin, 11 Andreu – 10 Dambielle, 9 Machenaud – 7 Le Roux, 8 Qovu, 6 Lauret – 5 Kruger, 4 F. C. Van Der Merwe – 3 Ducalcon, 2 Szarzewski (cap.), 1 Ben Arous. Remplaçants : Lacombe (16), Khinchagishvili (17), Mujati (18), Ghezal (19), Gérondeau (20), Phillips (21), Sexton (22), Imhoff (23). Entraîneurs : L. Labit, L. Travers. HARLEQUINS : 15 M. Brown – 14 T. Williams, 13 Hopper, 12 Casson, 11 S. Smith – 10 N. Evans, 9 Care – 7 Robshaw (cap.), 8 Easter, 6 L. Wallace – 5 G. Robson, 4 Matthews – 3 Collier, 2 Ward, 1 Marler. Remplaçants : H. Allen (16), Lambert (17), DoranJones (18), Kennedy (19), Trayfoot (20), K. Dickson (21), Botica (22), C. Walker (23). Entraîneur : J. Kingston. On va affronter une équipe multimillionnaire, c’est un énorme challenge pour nous, surtout qu’on va retrouver la charnière des Lions britanniques, Phillips-Sexton. C’est très excitant mais nous avons aussi des joueurs très talentueux et nous voulons imposer notre rythme. CONOR O’SHEA, manager des Harlequins. » 9 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 e 3 JOURNÉE – PHASE DE POULES – COUPE D’EUROPE RUGBY 14 : 35 CANAL + CLERMONT « Je dois d’abord chasser les Gallois » pousser PARIS STADE JEAN-BOUIN 30 NOVEMBRE 2013. – La mêlée toulonnaise souffre en ce moment, à l’image de Jean-Charles Orioli contre le Stade Français, la semaine dernière. Le talonneur sera donc sur le banc aujourd’hui. Photo Noe/Iconsport JULIEN BONNAIRE, le troisième-ligne de Clermont, trente-cinq ans et toujours indispensable, rêve de remporter la Coupe d’Europe avant de ranger les crampons. Il se prépare à un gros combat face aux Scarlets. forme toute l’année. Plus on vieillit, plus il faut faire gaffe. CLERMONT D Julien Bonnaire 1,92 m | 102 kg | le : 20 septembre 1978. Lieu : Bourgoin (Isère). Age : 35 ans. Nationalité : française. Poste : troisième-ligne. Club : Clermont. Préc r édent : Bourgoin-Jallieu. PALMARÈS : Champion de France (2010), Tournoi des Six Nations (2004 [GC], 2006, 2007, 2010[GC]). 75 SÉLECTIONS (30 points, 6 E). PREMIÈRE SÉLECTION : Écosse-France (0-31) le 21 mars 2004 à Édimbourg. DERNIÈRE SÉLECTION : Galles-France (16-9) le 17 mars 2012 à Cardiff. « Ce serait marrant d’essayer » À l’image de ses joueuses, NADÈGE LABBEY, ancien pilier et présidente de Caen, a pris la remarque de Mourad Boudjellal à propos de sa mêlée « avec le sourire ». UN GRAND ÉCLAT DE RIRE. Voilà comment Nadège Labbey a réagi à l’évocation de la déclaration de Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, après la défaite des siens à Paris (0-23) : « Il faudrait peut-être qu’on intègre le Championnat féminin pour avancer en mêlée… » La présidente de l’Ovalie caennaise, deuxième de la poule 1 du Top 10, ancien pilier international « ne prend pas les choses au pied de la lettre ». Elle poursuit : « Je n’ai pas eu de réactions vives par rapport à ça dans le club. On sait très bien qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes, y’a pas de souci là-dessus. » Dans un nouveau rire, elle lance : « Ce n’est pas comparable, mais ce serait marrant d’essayer ! » Déjà, en terme de règles, il n’y a pas de différence entre Top 14 et Top 10. Sur la façon d’aborder l’exercice de la mêlée, « il y a le même état d’esprit sur l’épreuve de force et le défi. Quand j’étais internationale, on avait essayé la scrum machine en 2010 (machine de mêlée utilisée par les Bleus à Marcoussis) qui en était à ses débuts, ce serait intéressant de voir la différence entre les hommes et les femmes. Après, il y a sans doute un petit peu moins de vice et de ‘« patates » des deuxièmelignes qui partent… Et puis, est-ce qu’on peut vraiment comparer un sport pro à un sport amaM. MA. teur ? » 42 LA MOYENNE DE POINTS ENCAISSÉS PAR LES SCARLETS lors de leurs quatre confrontations avec Clermont, quatre lourdes défaites : 41-0 (à Llanelli) et 48-21 en 2007-2008, 49-16 et 29-0 (à l’extérieur) la saison dernière. epuis qu’il a mis un terme à sa carrière internationale, après le Tournoi 2012, Julien Bonnaire ne fait pas beaucoup parler de lui, et ça lui va très bien. Pourtant, l’ancien Berjallien est toujours aussi précieux dans l’effectif de l’ASM, toujours l’un des hommes de base de Vern Cotter. Avant de défier les Scarlets dans une compétition qu'il rêve de remporter, il s’est livré sur sa fin de carrière, sa vie actuelle et aussi ses ambitions. CLERMONT – DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL « La Coupe d’Europe est-elle le dernier grand objectif de votre carrière ? – C’est un trophée après lequel l’ASM court depuis des années. En Coupe d’Europe, on a prouvé qu’on était capables d’arriver jusqu’à la dernière marche sans la gravir (Clermont a été battu en finale par Toulon, le 18 mai dernier, 16-15) . En tout cas, moi, cette Coupe d’Europe, j’ai envie de la toucher avant d’arrêter. Vous pensez à arrêter ? – Je suis sous contrat jusqu’en 2015. Les occasions de gagner un titre vont se faire rares. Quand elles se présentent, il faut les saisir. Le plus tôt sera le mieux. On joue pour gagner des titres, peu importe l’âge. J’ai envie de gagner un ou deux titres avant d’arrêter. En tout cas, plus on approche de la fin, plus on a envie de savourer. À trente-cinq ans, n’est-ce pas trop dur de tenir le rythme ? – Pour l’instant, ça va. Mais c’est vrai que sur les trois ou quatre dernières saisons le niveau est monté, même dans notre Championnat de France. Le rugby évolue. Les impacts sont de plus en plus rudes. Il faut faire attention à la récupération, pour être en Il n’y a pas des moments où vous en avez assez ? –Il y a des jours où c’est plus difficile que d’autres. Quand il y a un temps pourri, qu’il fait froid, qu’on va faire un peu d’opposition, ce n’est pas toujours terrible. Parfois, j’ai moins envie. Il faut se faire violence. En revanche, en match, je prends toujours autant de plaisir dans tous les domaines. Sauter en touche, plaquer, aider ton pilier, faire un bon plaquage, gratter un ballon, être au soutien des trois-quarts. Pour moi, troisième-ligne, c’est un des postes les plus intéressants, car on doit savoir tout faire. « JE PEUX ÊTRE FIER DE MA CARRIÈRE » Vous êtes un des cadres de l’équipe. Vous arrive-t-il désormais de prendre la parole dans le vestiaire ? – Oui, plus qu’avant, ça c’est sûr. J’ai plus de facilité à le faire. Je n’aime pas trop ça, mais un petit encouragement, un regard, ça peut faire du bien. Je me souviens de mes débuts, quand les anciens venaient m’encourager ou me rassurer. Maintenant c’est mon rôle. Celui de l’ancien. Trente-cinq piges, quand même ! On passe un peu le témoin. CLERMONT - LLANELLI BRUNO VIGOUREUX 14 : 35 I CASTRES C’ÉTAIT UN MATCH PIÈGE. Castres, qui restait pourtant sur deux succès probants en Top 14, est tombé en plein dans la nasse. Avec une équipe largement remaniée, tant à cause des blessures que des joueurs ménagés ou en vacances à Punta Cana (Rémi Tales), le champion de France a d’abord donné raison à tous ceux qui considèrent que cette Coupe d’Europe ne figure toujours pas à son cahier des charges. Le CO a commencé son match à l’envers. Trop prévisible dans ses lancements, cafouilleux dans ses ballons portés, incapable de franchir le premier rideau, peu incisif sur certains plaquages, maladroit dans ses transmissions, coupable d’un nombre incroyable d’en- Vous allez toujours à la chasse ? – Je n’ai pas eu trop le temps ces temps ci. Mais ça fait partie de mon bien-être. Je vais peut-être y aller ce dimanche. Mais je dois d’abord chasser les Gallois samedi, et ça, c’est le plus dur. » CHALLENGE EUROPÉEN/3e JOURNÉE POULE 1. – JEUDI : WORCESTER 15 19 BIARRITZ ; OYONNAX 16 10 SALE Classement : 1. Sale, 10 pts ; 2. Biarritz, 9 ; 3. Oyonnax, 6 ; 4. Worcester, 3. POULE 2. – HIER : NEWPORT 40 24 UNION BORDEAUX-BÈGLES. AUJOURD’HUI : MOGLIANO – BATH. Classement : 1. Newport, 11 pts ; 2. Bath, 8 ; 3. Union Bordeaux-Bègles, 5 ; 4. Mogliano, 0. POULE 3. – AUJOURD’HUI : BUCAREST – BRIVE. DEMAIN : NEWCASTLE – CALVISANO. Classement : 1. Brive, 6 pts ; 2. Newcastle, 5 ; 3. Bucarest, 5 ; 4. Calvisano, 2. POULE 4. – HIER : BAYONNE 63 7 VIADANA. AUJOURD’HUI : GRENOBLE – WASPS. Classement : 1. Bayonne, 10 pts ; 2. Wasps, 9 ; 3. Grenoble, 5 ; 4. Viadana, 0. POULE 5. – AUJOURD’HUI : PRATO - LUSITANOS XV. DEMAIN : LONDON IRISH - STADE FRANÇAIS. Classement : 1. London Irish, 10 pts ; 2. Stade Français, 9 ; 3. Prato, 1 ; 4. Lusitanos XV, 0. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL 6 L’équipe de France ne vous manque pas ? – Pas du tout. Je suis monté voir France - Nouvelle-Zélande au Stade de France. Au moment des hymnes, ça me remue bien. Le match en lui-même, pas trop. Ce q u i m e p e sa i t l e p l u s ave c l ’ é q u i p e d e Fra n c e , c’étaient les stages, les tournées. Ça devenait pesant au niveau de la famille. Je n’avais plus envie. Arbitre : M. Doyle (ANG). Stade Marcel-Michelin. Canal +. CLERMONT : 6 Bonnaire – 15 Byrne – 14 Sivivatu, 13 Rougerie (cap.), 12 King, 11 Nalaga – 10 B. James, 9 Lacrampe – 7 Vosloo, 8 F. Lee, 5 Hines, 4 Cudmore – 3 Kotze, 2 Kayser, 1 Domingo. Remplaçants : T. Paulo (16), Debaty (17), Ric (18), Pierre (19), Chouly (20), Radosavljevic (21), Delany (22), Nakaitaci (23). Entraîneur : V. Cotter, F. Azéma. LLANELLI : 15 L. Williams – 14 Climo, 13 Reynolds, 12 Sc. Williams, 11 J. Williams – 10 Priestland, 9 G. Davies – 7 Barclay, 8 Turnbull, 6 A. Shingler – 5 Earle, 4 Ball – 3 S. Lee, 2 E. Phillips (cap.), 1 R. Evans. Remplaçants : Owens (16), Hopkins (17), Adriaanse (18), Kelly (19), Snyman (20), R. Williams (21), A. Thomas (22), Warren (23). Entraîneur : K. George. Une victoire et puis c’est tout 15 9 Avez-vous gardé vos maillots de l’équipe de France ? –Oui, mais pas tous. Le dernier, je l’ai échangé avec Thierry Dusautoir. Le premier, je l’ai aussi. Je ne les regarde pas. Ils sont rangés dans un carton. Ça a été huit ans de ma vie, quand même, mais maintenant j’ai plus de temps de libre, je profite de mes filles, je les conduis à l’école, je les aide à faire les devoirs, je prépare les repas. Je peux aussi prévoir des vacances à l’avance, je peux aller au mariage d’un copain. Plein de petites choses simples qui font la vie. Tout est allé vite, mais il y a eu beaucoup de travail aussi. Et puis, il y a un moment où la chance se présente et il faut la saisir. Quand je regarde dans le rétro, je peux être fier de ma carrière, content de mon parcours. Je ne peux être que satisfait. En plus, j’ai pu choisir ma sortie après le Tournoi 2012. C’est un luxe de pouvoir le faire. Pensiez-vous faire une carrière si longue ? –Je ne pensais à rien du tout. J’ai commencé à dix-sept ans pour jouer avec les copains. Je me disais que j’aimerais bien jouer à Bourgoin. Et tout s’est enchaîné avec l’équipe de France. Je suis presque étonné par ma carrière. Indigent dans tous les compartiments du jeu, le CO a longtemps balbutié son rugby avant de l’emporter grâce à ses buteurs (15-9). Il reste en vie dans cette Coupe d’Europe. CASTRES LLANELLI OSPREYS 6 avant par excès de précipitation ou après contact, il a largement contribué à maintenir les Ospreys dans le match. Même Rory Kockott s’y est mis. Le demi de mêlée sud-africain a loupé trois de ses quatre premières pénalités (quatre sur sept au total), manquant ainsi de sanctionner l’indiscipline chronique des Gallois (deux cartons jaunes écopés) . TOUJOURS PAS DE BONUS Le CO a quand même fini par accélérer en seconde période. Quand il s’est souvenu qu’il avait encore une carte à jouer dans une poule où les Ospreys, battus à trois reprises en trois matches, n’ont désormais plus aucune chance de sur- CASTRES 15 9 OSPREYS Mi-temps : 6-6. Arbitre : M. Fitzgibbon (IRL). Stade Pierre-Antoine. Temps frais. Pelouse grasse. 7 108 spectateurs. CASTRES : 5 B, Kockott (14e, 31e, 49e, 62e), Palis (77e). OSPREYS : 3 B, Biggar (5e, 22e, 74e). Cartons jaunes : Castres : Palis (80e, antijeu). Ospreys : Natoga (9e, antijeu), Lewis (61e, faute technique). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 6-6 (mi-temps) ; 9-6, 12-6, 12-9, 15-9. CASTRES : Dulin (Baï, 62e) – Garvey, Bonnefond, Cabannes (cap.), Grosso (Palis, 57e) – (o) Kirkpatrick, (m) Kockott (Tomas, 63e) – Faasalele (Caballero, 55e), Wannenburg, Diarra – Gray, Samson – Wihongi (Peikrichvili, 63e), Rallier, Lazar (Forestier, 62e). Entraîneurs : Serge Milhas, David Darricarrère. OSPREYS : Fussell (Grabham, 67e) – Hassler, Isaacs, John, Natoga – (o) Biggar, (m) Webb (Habberfield, 63e) – Tipuric, R. Jones (Allen, 77e), Ardron (Lewis, 57e) – King, A. W. Jones (cap.) – Jarvis (Suter, 57e), Baldwin (Hibbard, 50e), Bevington (D. Jones, 57e). Entraîneur : Steve Tandy. « I LE COMPTE Y EST ! ROMAIN CABANNES, CENTRE DU CO. vie, et où la qualification pour les quarts de finale de l’une des deux Coupes d’Europe (la grande ou le Challenge) se jouera donc à trois avec le Leinster et Northampton. Kockott régla enfin la mire et passa deux pénalités (49e et 62e) qui permirent à son équipe de prendre le score avant que Palis ne rajoute trois points en fin de match (77e). Mais il était écrit que les Castrais souffriraient jusqu’au bout. Recroquevillés tout près de leur ligne d’en-but, à quatorze contre quinze après un carton jaune attribué à Palis, ils sortirent presque par miracle indemnes d’un ultime pilonnage des Gallois après la sirène. Le CO peut encore croire au miracle, même sans le moindre point de bonus à son actif. Il lui faudra gagner absolument face au même adversaire, dans une semaine, à Swansea. LAURENT CAMPISTRON CASTRES, STADE PIERRE-ANTOINE, HIER. – Romain Cabannes bute sur Dan Biggar, devant Diarra, Lazar, Bornman et Kirkpatrick. Photo Jean-Louis Fel/L’Équipe KOCKOTT, DÉCISION DANS LA SEMAINE Peu à son avantage dans ce match brouillon, Rory Kockott était-il perturbé par les rumeurs autour de son avenir ? Alors qu’il a signé à précontrat avec Toulon, le CO tente de le convaincre de rester, même s’il faudra pour cela payer au RCT une indemnité estimée à 400 000 euros. Interrogé à la fin du match sur la question, Kockott a répondu : « On va voir, je vais décider dans la semaine. » Pas plus d’infos du côté de Matthias Rolland, le manager du club, qui a quand même confirmé que Castres cherchait bien à retenir son demi de mêlée sudafricain. Il fallait gagner et on l’a fait, même si on n’avait pas mis les bonnes mains pour se faire des passes. Derrière, je crois qu’on s’est tous trompés. Ça arrive. En revanche, si on répète le même match la semaine prochaine, on prend 30 points, c’est certain. » PRO D 2 ÉQUIPE DE L’ANNÉE : FOFANA AU MILIEU DES ALL BLACKS La première équipe de l’année de l’Association des joueurs professionnels a sans surprise consacré les All Blacks, qui trustent 7 postes sur 15. Seul le pays de Galles, vainqueur du Tournoi des Six Nations, tire son épingle du jeu, avec quatre représentants. Le quinze de France, qui a connu une année 2013 cauchemardesque (2 victoires en 11 rencontres), place quand même un joueur, le centre de Clermont Wesley Fofana. Parmi les autres distinctions, Kieran Read, déjà honoré par la Fédération internationale, a aussi été désigné joueur de l’année par ses pairs, et l’Australien Israel Folau révélation de la saison. L’équipe de l’année : Halfpenny (GAL) – B. Smith (NZL), C. Smith (NZL), Fofana, North (GAL) ; Cruden (NZL), A. Smith (NZL) - Warburton (GAL), Read (NZL), Messam (NZL) ; Whitelock (NZL), Etzebeth (AFS) – A. Jones (GAL), B. du Plessis (AFS), Corbisiero (ANG). e JOURNÉE BATTU lors des deux dernières journées sur le même score (25-17), à Narbonne et à domicile contre Agen, le Stade Rochelais doit absolument se reprendre à Aurillac sous peine d’être éjecté du podium. Le leader lyonnais devra se méfier de son déplacement à Tarbes, alors qu’Agen, son dauphin, jouera demain à Dax. En bas de tableau, Bourgen-Bresse est condamné à la victoire à la maison contre Colomiers. LES MATCHES AUJOURD'HUI 18:30 NARBONNE BOURGOIN AURILLAC TARBES - CLASSEMENT 13:00 PAU - CARCASSONNE (EUROSPORT) AUCH BÉZIERS LA ROCHELLE LYON DEMAIN 14:30 BOURG-EN-BRESSE - COLOMIERS EXPRESSO / 13 Commando rochelais à Aurillac 15:00 ALBI - MONT-DE-MARSAN 18:30 DAX - AGEN (SPORT +) Pts J. G. N. P. p. c. B. 1. Lyon 51 12 11 0 1 344 172 7 2. Agen 40 12 8 0 4 332 194 8 3. La Rochelle 38 12 8 1 3 294 203 4 4. Pau 38 12 9 0 3 219 221 2 5. Bourgoin 33 12 6 2 4 244 209 5 6. Aurillac 32 12 7 0 5 282 253 4 7. Colomiers 28 12 6 0 6 259 239 4 8. Narbonne 28 12 6 1 5 243 290 2 9. Mt-de-Marsan 24 12 4 2 6 219 256 4 10.Tarbes 24 12 4 1 7 249 242 6 11. Béziers 23 12 4 1 7 211 246 5 12. Dax 21 12 4 1 7 208 251 3 13. Carcassonne 20 12 4 0 8 236 306 4 14. Albi 20 12 4 1 7 230 311 2 15. Auch 16 12 3 1 8 189 302 2 16. Bourg-en-Bresse 16 12 2 1 9 223 287 6 PROCHAINE JOURNÉE 14e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 18:30 : COLOMIERS - AURILLAC • AUCH DAX • BÉZIERS - NARBONNE • MONT-DE-MARSAN - PAU • BOURGOIN - ALBI • CARCASSONNE - BOURG-EN-BRESSE • 18:40 : AGEN - LYON (EUROSPORT) • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 18:15 : LA ROCHELLE - TARBES (SPORT +) 10 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 NEIGE SKI ALPIN – COUPE DU MONDE – DESCENTE FEMMES RÉSULTATS SKI ALPIN DESCENTE HOMMES (Beaver Creek [USA]) : 1. Svindal (NOR), 1’44’’50 ; 2. Reichelt (AUT), à 0’’17 ; 3. Fill (ITA), à 0’’20 ; 4. OsborneParadis (CAN), à 0’’24 ; 5. P. Kueng (SUI), à 0’’52 ; 6. Feuz (SUI), à 0’’66 ; 7. Hudec (CAN), à 0’’67 ; 8. Heel (ITA), à 0’’85 ; 9. Paris (ITA), à 0’’87 ; 10. M. Franz (AUT), à 0’’88 ; ... 17. Poisson, à 1’’30 ; 18. Roger, à 1’’41 ; 19. Théaux, à 1’’69 ; 27. Clarey, à 2’’15 ; 45. Bertrand, à 3’’48 ; 49. Giraud Moine, à 3’’71 ; 50. Fayed, à 3’’77 ; 58. Muzaton, à 4’’31 ; 62. Bouillot, à 4’’68. – 67 classés. Coupe du monde de Descente (après 2 épreuves sur 9 ) : 1. Svindal (NOR), 150 pts ; 2. Paris (ITA), 129 ; 3. Kröll (AUT) et Reichelt (AUT), 86 ; ... 6. Théaux, 72 ; 11. Clarey, 49. PROCHAINE DESCENTE : 21 décembre, à Val Gardena (ITA). COUPE DU MONDE 2014 (après 5 épreuves sur 35 ) : 1. Svindal (NOR), 300 pts ; 2. Hirscher (AUT), 160 ; 3. Reichelt (AUT), 142 ; ... 11. Théaux, 87 ; 15. Pinturault, 80 ; 17. Missillier, 76. PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, super-G à Beaver Creek (USA). DESCENTE FEMMES (Lake Louise [CAN]) : 1. Riesch (ALL), 1’56’’03 ; 2. Abderhalden (SUI), à 0’’70 ; 3. E. Fanchini (ITA), à 1’’20 ; 4. Fenninger (AUT), à 1’’27 ; 5. Kamer (SUI), à 1’’51 ; 6. Maze (SLV), à 1’’54 ; 7. Moser (AUT) et Yurkiw (CAN), à 1’’63 ; 9. Ruiz-Castillo (ESP), à 1’’73 ; 10. Gut (SUI), à 1’’76 ; ... 20. Marchand-Arvier, à 2’’47 ; 32. Gauthier, à 2’’92 ; 40. Vonn (USA), à 3’’19 ; 51. Bailet, à 4’’24 ; 52. J. Piot, à 4’’53. – 58 classées. Coupe du monde de Descente (après 2 épreuves sur 9 ) : 1. Riesch (ALL), 136 pts ; 2. Gut (SUI), 126 ; 3. E. Fanchini (ITA), 120 ; ... 19. Marchand-Arvier, 29. PROCHAINE DESCENTE : aujourd'hui, à Lake Louise (CAN). Coupe du monde 2014 (après 6 épreuves sur 34 ) : 1. Gut (SUI), 326 pts ; 2. Riesch (ALL), 293 ; 3. Fenninger (AUT), 225 ; ... 18. Marmottan, 75 ; 21. Worley, 65. PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, descente à Lake Louise (CAN). Coup de froid sur Vonn Par une température glaciale, l’Américaine, trop diminuée, a fini loin la descente de Lake Louise. On ne skie pas avec un genou en vrac. « ON N’A PLUS L’HABITUDE DE CES RÉSULTATS. ON EST UN PEU PASSÉS À CÔTÉ » DAVID POISSON, médaillé de bronze mondial, 17e et meilleur Français de la descente hier à Beaver Creek. « On n’est pas si loin en temps, mais on n’a pas su trouver le rythme à l’entraînement. » BIATHLON SPRINT 10 KM HOMMES (Hochfilzen [AUT]). 1. L. Berger (NOR), 25’2’’ (2 tours de pénalité) ; 2. M. Fourcade à 13’’6 (0) ; 3. Bjoerndalen (NOR) à 15’’3 (1) ; 4. T. Boe (NOR) à 17’’ (0) ; 5. Sumann (AUT) à 31’’1 (0) ; ... 7. Svendsen (NOR) à 39’’7 (1) ; 19. Beatrix à 1’14’’9 (2) ; 25. Desthieux à 1’24’’6 (2) ; 28. Bœuf à 1’26’’4 (1) ; 76. Jouty à 2’56’’2 (4) ; 84. S. Fourcade à 3’18’’9 (3). COUPE DU MONDE 2014 (après 3 épreuves sur 21) : 1. M. Fourcade, 174 pts ; 2. Eder (AUT), 111 ; 3. Böhm (ALL), 97 ; 4. Ustyugov (RUS), 90 ; 5. Svendsen (NOR), 89 ;… 8. Beatrix, 81 ; 18. L. Berger (NOR), 60 ; 19. Desthieux, 59 ; 32. S. Fourcade, 35 ; 34. Bœuf, 33 ; 38. Jouty, 28. PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd’hui, à Hochfilzen (AUT). SPRINT 7,5 KM FEMMES (Hochfilzen [AUT]). 1. S. Gasparin (SUI), 23’16’’9 (1 tour de pénalité) ; 2. Vitkova (RTC) à 1’’2 (0) ; 3. Starykh (RUS) à 2’’1 (0) ; 4. T. Berger (NOR) à 6’’4 (2) ; 5. Dzhyma (UKR) à 9’’8 (1) ; ... 7. Brunet à 16’’6 (1) ; 14. Bescond à 42’’7 (2) ; 23. Soukalova (RTC) à 59’’6 (2) ; 27. Chevalier à 1’9’’4 (0) ; 34. Bolliet à 1’23’’7 (1) ; 46. Boilley à 1’41’’2 (3). COUPE DU MONDE 2014 (après 3 épreuves sur 21 ) : 1. Soukalova (RTC), 116 pts ; 2. Zaitseva (RUS), 112 ; 3. Brunet, 110 ; 4. T. Berger (NOR), 109 ; 5. Starykh (RUS), 102 ; ... 20. Bescond, 58 ; 31. Boilley, 34 ; 47. Chevalier, 14 ; 56. Bolliet, 7. PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, à Hochfilzen (AUT). 9 APRÈS NEUF DESCENTES DE COUPE DU MONDE SANS VICTOIRE, MARIA RIESCH S’EST IMPOSÉE HIER À LAKE LOUISE. SAUT À SKIS HS 100 PAR ÉQUIPES MIXTE (Lillehammer [NOR]) : 1. Japon 942,1 pts (Y. Ito, 89 m + 96,5 m ; D. Ito, 88 + 99,5; Takanashi, 91 + 100 ; Takeuchi, 104 + 100,5) ; 2. Autriche, 901,9 (Seifriedsberger, 99,5 + 85,5 ; Morgenstern, 97 + 104 ; Iraschko, 92 + 93 ; Schlierenzauer, 98,5 + 85) ; 3. Norvège, 887,5 (Lundby, 98,5 + 97 ; Velta, 89 + 98,5 ; Sagen, 84 + 89,5 ; Bardal, 93,5 + 97) ;…7. France, 829,7 (Clair, 96 + 86,5 ; R. Lamy Chappuis, 91,5 + 94,5 ; Mattel, 75 + 92,5 ; Descombes Sevoie, 88,5 + 83 ). PROGRAMME AUJOURD’HUI SKI ALPIN À Beaver Creek (USA). Super-G HOMMES à 18 h 45 (10 h 45, heure locale). Piste : Raptor/Birds of Prey. En direct sur Eurosport. FAVORIS : Svindal (NOR) ; Innerhofer (ITA) ; Mayer (AUT) ; Reichelt (AUT) ; Ligety (USA). PRINCIPAUX ENGAGÉS : Théaux, Pinturault, Tessières, Mermillod Blondin, Clarey ; Miller, Weibrecht (USA) ; Streitberger, K. Kröll, Baumann, Franz, Puchner, Scheiber (AUT) ; Feuz, Défago, Küng, Janka (SUI) ; Fill, Heel, Marsaglia, Paris (ITA) ; Guay, Hudec (CAN) ; Kostelic (CRO) ; Jansrud (NOR). AUTRES FRANÇAIS ENGAGÉS : Roger, Poisson, Bertrand, Muzaton. Coupe du monde de super-G (après 1 épreuve sur 6) : 1. Svindal (NOR), 100 pts ; 2. Mayer (AUT), 80 ; 3. Streitberger (AUT), 60 ; … 16. Théaux, 15 ; 18. Roger, 13. COUPE DU MONDE 2014 (après 5 épreuves sur 35) : voir par ailleurs. À Lake Louise (CAN). Descente FEMMES à 20 h 30 (12 h 30, heure locale). Piste : Olympique. En direct sur Eurosport. FAVORITES : M. Riesch (ALL) ; E. Fanchini (ITA) ; Weirather (LIE) ; Fenninger (AUT) ; Kamer (SUI). PRINCIPALES ENGAGÉES : Marchand-Arvier ; Vonn, Mancuso, Cook, Ross (USA) ; Maze, Stuhec (SLV) ; E. et N. Fanchini, Goggia, Merighetti, Stuffer (ITA) ; Gut, Gisin, Suter, Kaufmann-Abderhalden (SUI) ; Görgl, Fischbacher, Sterz, Moser, Schmidhofer (AUT) ; Rebensburg (ALL) ; Ruiz-Castillo (ESP) ; Sejersted (NOR). AUTRES FRANÇAISES ENGAGÉES : Piot, Gauthier, Bailet. Coupe du monde de descente (après 2 épreuves sur 9) : voir par ailleurs. COUPE DU MONDE 2014 (après 6 épreuves sur 34) : voir par ailleurs. BIATHLON À Hochfilzen (AUT). Relais 4 × 6 km FEMMES à 11 h 30 et relais 4 × 7,5 km HOMMES à 14 h 30. En direct sur Eurosport. FRANÇAIS ENGAGÉS. – HOMMES : Bœuf, Beatrix, Desthieux, M. Fourcade. FEMMES : Brunet, Boilley, Chevalier, Bescond. COMBINÉ NORDIQUE À Lillehammer (NOR). Gundersen (HS 100 + 10 km). Saut à 8 h 50, fond à 11 h 45. En direct sur Eurosport (saut) et Eurosport 2 (fond). FRANÇAIS ENGAGÉS : Lamy Chappuis, Lacroix, Braud, Laheurte, Hannon. COUPE DU MONDE 2014 (après 1 épreuve sur 17) : 1. Frenzel (ALL), 100 pts ; 2. Graabak (NOR), 80 ; 3. Krog (NOR), 60 ; … 5. LamyChappuis, 45 ; 14. Braud, 18 ; 16. Lacroix, 15 ; 24. Hannon, 7. SKI DE FOND À Lillehammer (NOR). 10 km classique FEMMES à 10 heures et 15 km classique HOMMES à 13 heures. En direct sur Eurosport (FEMMES) et en différé (HOMMES) à 16 h 45. FRANÇAIS ENGAGÉS : HOMMES. Manificat, Gaillard, Wibault, Poirrier, Iv. Perrillat. FEMMES. Jean, Aymonier, Hugue, Faivre-Picon, Dabudyk. COUPE DU MONDE 2014 (après 4 épreuves sur 28) : HOMMES. 1. Sundby (NOR), 255 pts ; 2. Vylegzhanine (RUS), 220 ; 3. Legkov (RUS), 183 ; 4. Manificat, 160 ;… 13. Gaillard, 80. FEMMES. 1. Bjoergen (NOR), 309 pts ; 2. Kalla (SUE), 261 ; 3. Johaug (NOR), 220 ; … 32. Aymonier, 26. SAUT À SKIS À Lillehammer (NOR). HS 100 HOMMES à 17 heures. En direct sur Eurosport. FRANÇAIS ENGAGÉS : Descombes-Sevoie, R. Lamy Chappuis. COUPE DU MONDE 2014 (après 2 épreuves sur 31) : 1. Biegun (POL), 113 pts ; 2. Kraus (ALL), 112 ; 3. Schlierenzauer (AUT), 100. À Lillehammer (NOR). HS 100 FEMMES à 15 heures. En direct sur Eurosport. FRANÇAISES ENGAGÉES : Mattel, Clair, Lemare. COUPE DU MONDE 2013 (classement final) : 1. Takanashi (JAP), 1 297 pts ; 2. Hendrickson (USA), 1 047 ; 3. Mattel, 823. SNOWBOARD À Montafon (AUT).Finale snowboardcross HOMMES à partir de 13 heures. FRANÇAIS QUALIFIÉS : X. De le Rue, P.-H. De le Rue, Bankes, T.Ramoin. Qualifications FEMMES à partir de 10 heures et finale à 13 heures. FRANÇAISES ENGAGÉES : Anthonioz, Moenne-Locoz, Trespeuch, Bankes, Ravel, Chapotot, Pozzo. SKI FREESTYLE À Nakiska (CAN). Finale skicross FEMMES à partir de 17 h 30 (9 h 30, heure locale) et qualifications et finale HOMMES. FRANÇAISES QUALIFIÉES : David, Berger-Sabbatel, Baron. Qualifications HOMMES à partir de 18 h 30 (11 h 30, heure locale) et finales à partir de 21 h 52 (13 h 52, heure locale). FRANÇAIS ENGAGÉS : Chapuis, B. Midol, J. Midol, Devouassoux, Bovolenta, Miaillier. PROCHAINE ÉTAPE : 14-15 décembre, à Val-Thorens La finale prévue hier a été reportée à aujourd’hui, annulant la 2e épreuve de Coupe du monde. EXPRESSO GRANGE ZAPPE LE GÉANT À VAL-D’ISÈRE Le slalom et seulement le slalom. Jean-Baptiste Grange ne disputera pas le géant de Val d’Isère la semaine prochaine. « Je ne suis pas prêt à skier à 100 % et le slalom reste l’objectif prioritaire de l’hiver, explique le champion du monde 2011 qui s’entraîne justement sur la Face de Bellevarde. Je ne fais pas une croix sur le géant. Pourquoi ne pas disputer celui d’Alta Badia (22 décembre) ? » Depuis avril 2012, Grange, désormais lesté de gros dossards, n’a disputé qu’un géant en Coupe du monde (51e de la première manche à Sölden). DOUBLÉ POUR BARTHET, PODIUM POUR AUBERT EN FIS. – Anne-Sophie Barthet a remporté coup sur coup deux slaloms FIS (3e niveau) à Val-Thorens (Savoie). Elle a devancé chaque fois sa compatriote Taïna Barioz. Sortie sur la première épreuve, Sandrine Aubert a terminé troisième du second slalom. LINDSEY VONN avait pris l’habitude des miracles à Lake Louise. L’Américaine s’y voyait volontiers défier les garçons. Ces deux dernières années, elle y avait réussi deux triplés (deux descentes, un super-G) consécutifs. Les descentes, elles les écrasait en fumant le cigare (1’’95 d’avance sur Weirather en 2011), en sortant de l’hosto (l’an passé après des maux de ventre à Aspen) ou en s’autorisant un arrêt buffet (l’an passé, après un stop spectaculaire à mi-pente). L’Alberta envisageait presque de renommer ses monts «Lake Lindsey». Un lieu à faire des pêches incroyables (14 succès !) quand on est blonde, qu’on a le cuir tanné, le Tiger au bras et le tigre qui rugit sous les skis. Seulement le Canada n’est pas Lourdes. « Lève-toi et marche », c’est bien gentil. « Lève-toi et skie», c’est une tout autre affaire. Dix-sept jours après avoir culbuté cul par-dessus tête et avoir déchiré un ligament croisé tout juste réparé en février, Vonn a voulu y croire. Dossard n° 18, elle était au départ de la descente hier. On ne comprend pas bien pourquoi. Elle avait certes assuré que son articulation était « stable», qu’elle n’avait pas mal. Elle avait d’ailleurs rechaussé et même descendu gentiment à l’entraînement mercredi. Mais une course en Coupe du monde, c’est autre chose. Un revêtement béton, surarmé au petit matin par le lancement malvenu des canons à neige par un froid polaire (– 35 °C). Le coup d’envoi en fut retardé d’une heure. Un simple répit pour la championne olympique. FINI LE BLUFF, FINIS LES SOURIRES La genouillère apparente sous son genou droit, Vonn ne s’élança pas. Elle avança à tâtons. Une courbe après l’autre. Pour voir. Qu’elle avait peur, qu’elle skiait sur une jambe, qu’elle serrait les dents à chaque cahot, qu’il n’y a pas moyen de dévaler quand le corps ne tient qu’à un fil trop ténu pour s’y laisser glisser. Rien à faire. Même pour la plus grande descendeuse de l’histoire. À l’arrivée, la quadruple lauréate du gros globe était ramenée à l’anonymat le plus commun. Hors des points, hors du top 30 (40e), à 3’’19 d’une Maria Riesch bulldozer aussi inarrêtable que sa copine Lindsey d’ordinaire. Dans l’aire, il n’y avait plus de bluff, plus de sourire. Seulement une championne venue défier la logique et ramenée à sa condition de mortelle. « J’étais un peu rouillée et plus nerveuse qu’à l’accoutumée, confiait-elle. Je n’ai pas skié en confiance. C’est ce qui arrive quand tu t’exploses le genou et que tu ne skies pas en compétition pendant dix mois. Mais je suis impatiente de recourir demain (aujourd’hui). » Pour quoi faire ? Dans soixante-huit jours, Sotchi sacrera une nouvelle reine de la descente aux Jeux. Vonn rêve encore d’être celle-là. Son miroir, hier, lui a dit que cet espoir est plus lointain que jamais. JEAN-DENIS COQUARD LAKE LOUISE, HIER. – Lindsey Vonn, masquée pour se protéger du froid, a skié « trop prudemment » pour exister dans la première descente de Lake Louise. Elle a promis de prendre plus de risques aujourd’hui. Photo NICK DIDLICK/MaxPPP I Svindal bien lancé LE GÉANT SCANDINAVE (1,96 m) passe partout et vite. Descente, super-G, géant et même en boucle dans les publicités sur Eurosp ort . A ksel Lu n d Svi n d a l (30 ans) est à la mode, même avec un sparadrap rouge sur le nez, comme il avait hier pour se protéger du froid sec du Colorado. Cinq jours après sa victoire en Super-G à Lake Louise, il s’est imposé dans la descente de Beaver Creek. « Deux victoires et deux quatrièmes places, c’est un bon début de saison. C’est excitant pour la suite », avouait Svindal qui a pratiqué un ski très « IL EST POSSIBLE QUE JE REGARDE LES JEUX À LA TÉLÉ ET QUE JE BRÛLE ENSUITE CETTE TÉLÉ DE FRUSTRATION » bronzée aux JO de Vancouver, garde son sens de l’humour alors qu’une IRM vient de révéler une rupture totale du ligament entre son tibia et son péroné gauches. Une blessure qui met entre un et trois mois à guérir et compromet sa présence aux Jeux de Sotchi (7-23 février). HOCHFILZEN (Autriche), HIER. – Malgré un sans-faute au tir, Martin Fourcade, deuxième, a été ralenti sur les skis par la neige qui s’est mise à tomber au moment de son départ. Photo EXPA/JFK q ue le Cata lan n ’ a pas eu de chance. « Les Norvégiens ont eu celle de tomber dans le début du groupe et moi à la fin », soupire Fourcade. Partant treize secondes après Berger, il sera dans une bonnepositionpourlapoursuitede demain, après avoir disputé, aujourd’hui, le relais. Car après avoir hésité, il a décidé de s’aligner par équipes cet après-midi. « Il y a des choix collectifs qui passent avant les choix individuels », conclut-il. MARC VENTOUILLAC cente. « J’ai beaucoup travaillé les épreuves techniques, notamment le géant pour gagner le gros globe », nous glissait-il en octobre à Sölden (4e du géant). Aucun Français n’a pu rivaliser hier avec lui. David Poisson, Brice Roger et Adrien Théaux se suivent à la dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième place. « C’est un bon résultat pour Brice Roger, moins pour les deux autres », analysait Gilles Brenier, le patron des Français qui seront neuf aujourd’hui en super-G pour tenter d’éclipser Svindal. My.A. Mattel en mission MARIE DORIN-HABERT, Bouthiaux. Le tirage au sort est effectuélaveilledescourses.Lesathlètes sont répartis en quatre groupes, les dix meilleurs mondiaux choisissant celui de leur choix, sachant qu’il ne peut pas y avoir plus de trois biathlètes de la même nation dans le même groupe. Estimant que les conditions de glisse s’amélioreraient au fil des partants, les meilleurs avaient choisi de se placer dans le troisième wagon. C’est à l’intérieur de chaque groupe qu’est effectué ensuite un tirage au sort. Et c’est là agressif hier. Cette année, le tracé assez tournant sur une neige compacte, naviguait entre la « Raptor » et la « Birds of Prey », où Svindal en 2007 aurait pu arrêter sa carrière sur une chute spectaculaire qui l’avait tenu hors piste pendant un an. Depuis son doublé, pour son retour en 2008, il n’a jamais quitté le Top 10 à Beaver, en super-G ou en descente. Hier, il a conforté son avance au classement général de la Coupe du monde devant Marcel Hirscher et Ted Ligety. Un objectif clairement avoué par le champion du monde de des- SAUT À SKIS Pas de chance au tirage E N F R A NC H ISSA NT la ligne, Martin Fourcade a levé les yeux au ciel avec un sourire appuyé. C’est du côté des nuages qu’il faut aller chercher l’explication de sa deuxième place du sprint, hier à Hochfilzen (Autriche). « Il s’est mis à neiger juste avant mon départ, raconte-t-il. Il y avait avant une trace lustrée qui s’est évaporée. Quand j’ai vu les conditions au moment de m’élancer, j’ai pensé à tout sauf au podium. » Avec le dossard 69, le Français n’a pas bénéficié des mêmes conditions que le vainqueur, le Norvégien Lars Berger, parti en septième position, ni même que ses autres rivaux au maillot rouge, l’inusable Björndalen (3e , dossard 47), Boe (4e, dossard 19) ou Svendsen (6e, dossard 50). « La neige qui tombait a ralenti la piste, estime le coach des Bleus, Stéphane Bouthiaux. Sur la grande descente (1 km par paliers), Martin perdait dix à quinze secondes par tour. » Au total, il estime le temps perdu à une minute alors que le Catalan a réalisé un nouveau sans-faute au tir. Comme leurs concurrents, les Français suivent de près les prévisions météo. « Mais vingt-quatre heures avant l’épreuve, il n’est pas possible de prévoir sur une fenêtre de temps aussi réduite qu’il va neiger à tel ou tel moment », explique DESCENTE HOMMES Le Norvégien a remporté la descente de Beaver Creek, sa vingt-troisième victoire en Coupe du monde. BIATHLON – COUPE DU MONDE – SPRINT 10 KM HOMMES Avec le dossard 69, le Français Martin Fourcade est parti alors que la neige commençait à tomber. Sans cela, il aurait fait mieux que deuxième. Son dernier succès dans la discipline remontait au 18 février à Sotchi (Russie). L’Allemande compte désormais quatre victoires en descente sur cette piste après 2006 et un doublé en 2010. 227 EN TERMINANT TROISIÈME DU SPRINT HIER, le Norvégien Ole-Einar Björndalen, 39 ans, a décroché le 227e podium de sa carrière en coupe du monde de biathlon. Le dernier remontait au 12 février 2012 (1er en poursuite en Finlande). La médaillée mondiale 2011 aborde cette saison avec une seule idée en tête : le premier concours olympique de l’histoire du saut féminin. DANS SA TÊTE, tout est clair. Limpide, même. « Cet été, j'avais du mal à me figurer les JO, c'était vachement loin, avoue Coline Mattel. Mais, depuis l'automne, tout ce que je fais, c'est pour les JO. À chaque fois que je pars courir, que je fais attention à ce que je mange, dans ma tête, ça s'allume : "C'est pour les Jeux". Ce n'est pas une obsession, mais ça revient tous les jours. Au lieu d'éteindre à 22 h 30, j'éteins à 21 h 30, ce sont des détails qui, mis bout à bout, sont importants. » C’est donc en pensant très fort au 11 février, date du premier concours olympique de l’histoire du saut féminin, que Mattel, 18 ans depuis un mois, va s’élancer cet après-midi du tremplin de Lillehammer (Norvège). Sans réelle appréhension pour ce début de saison : « Au fond, je ne me fais pas trop de souci, je sais que, sur la barre, j'arrive à me transcender. Ce qui me turlupine plus, c'est quel niveau j'aurai à Sotchi. » Aujourd’hui, la sauteuse des Contamines ne devrait pas, selon son entraîneur Jacques Gaillard, « être capable de jouer la gagne ». Parce que, pour le moment, « elle n’est pas encore au top physiquement. Mais elle n’est pas à la rue non plus. Elle sera là parce que, dès que la compète arrive, elle est toujours étonnante. Honnêtement, je préférerais qu’elle ne soit pas trop devant. Il faut qu’elle sente que rien n’est facile et qu’elle doit être affûtée si elle veut que ça rigole. Et elle a besoin d’être en danger pour réagir. Si elle n’est pas terrible ici, ce sera bien pour la suite. » Mattel trouvera face à elle ses rivales habituelles. Pas l’Américaine Sarah Hendrickson, encore convalescente après sa blessure à un genou en août, mais la Japonaise et vainqueur sortante du globe Sara Takanashi, l’Autrichienne Jacqueline Seifriedsberger et une nouvelle venue qui fait peur à tout le monde, la Slovène Katja Pozun. Sans oublier ses deux camarades de l’équipe de France, Julia Clair et Léa Lemare, qui, selon Gaillard, « ont progressé et lui tirent bien la bourre. En ce moment, ça n’est pas Coline la meilleure. » Cet été, le coach a organisé neuf tests en interne. Clair en a gagné cinq, Mattel et Lemare deux chaJ-P. B. (avec D. I.) cune. 11 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 AUTOMOBILE BOXE « Pas le droit de relâcher notre effort » JEAN TODT (67 ans) a été réélu hier à la présidence de la FIA pour quatre ans. Dans un monde automobile en pleine mutation, il connaît la mesure des chantiers qui l’attendent. I l a accompli son premier mandat dans l’ombre, mais avec l’exigence et l’énergie qu’il avait déjà développées tout au long de son parcours professionnel. Hier, l’assemblée générale de la Fédération internationale de l’automobile, à l’unanimité de ses 250 délégués, lui a renouvelé sa confiance pour quatre annéessupplémentaires,sanssurprise – son seul adversaire ayant jeté l’éponge. À soixante-sept ans, Jean Todt repart donc pour une nouvelle mandature avec la volontédecontinuerà«gouvernerparle dialogue et l’harmonie». « VOUS VOICI RÉÉLU, après quatre ans de mandat à la présidence de la FIA. Vous êtes au premier rang pour observer l’évolution de l’automobile et conduire en partie les changements. Quels sont aujourd’hui vos sujets de satisfaction ? – Je suis un éternel insatisfait, c’est dans ma nature. Au cours de notre premier mandat, nous avons fait beaucoup de choses avec mon équipe, tant dans le domaine du sport – où nous avons renforcé la visibilité, la stabilité et l’attractivité de nos Championnats – que dans celui de la mobilité, notamment à travers la priorité donnée au combat pour la sécurité routière mondiale. Mais face à l’ampleur et à la complexité de toutes les tâches à mener, nous n’avons pas le droit de relâcher notre effort. La FIA est une grande fédération (1), dont la mission ne concerne pas seulement le sport, mais aussi l’automobile au sens large. Surtout, elle recouvre des réalités si différentes. Par exemple, on pratique le sport auto dans des pays en guerre ! Ou dans des pays d’une grande pauvreté. Et si on prend le cas des accidents de la route, ils sont bien sûr un problème dans tous les pays, mais il se pose évidemment de manière beaucoup plus aiguë dans les pays en développement, qui concentrent 90 % des victimes de ces accidents. Or, notre devoir, c’est d’aider tous nos clubs, où qu’ils se trouvent. C’est donc une mission complexe et exigeante. « RENDRE UN PEU DE TOUT CE QUE LA VIE M’A DONNÉ... » Pourquoi avez-vous tellement pris à cœur la sécurité routière ? Max Mosley, Bernie Ecclestone n’ont pas l’air de comprendre vos incessants voyages autour du monde… – C’est Max Mosley (son prédécesseur à la tête de la fédération) lui-même qui m’avait incité à me présenter à la présidence de Jean Todt Né le Lieu Âge Nationalité 25 février 1946 Pierrefort (Cantal) 67 ans française SONPARCOURS : 1966 : débute en rallye comme copilote. 1981 : au côté de Guy Fréquelin, il devient vice-champion du monde des rallyes. 1981-1993 : président de Peugeot Sport. Obtient quatre titres mondiaux en rallye (2 pilotes, 2 constructeurs), quatre victoires au Dakar en rallyeraid, deux titres mondiaux ( 1 pilotes, 1 constructeurs) et deux victoires aux 24 Heures du Mans en Endurance. 1993-2007 : préside la Scuderia Ferrari. Obtient 98 victoires et 13 titres mondiaux (6 pilotes et 7 constructeurs). 2004-2008 : directeur puis administrateur délégué de Ferrari. 2009 : élu pour quatre ans à la présidence de la FIA. 2013 : réélu pour quatre ans à la tête de la FI A. PARIS, HÔTEL INTERCONTINENTAL, HIER. – Jean Todt, lors de l’assemblée générale de la FIA qui l’a reconduit pour quatre ans à la tête de l’institution. Photo Thierry Gromik/L’Équipe la FIA. Je conduis mon mandat comme j’ai conduit toutes les missions qui m’ont été confiées : en m’efforçant par-dessus tout de tenir mes engagements. Or, je m’étais engagé à rencontrer tous nos clubs. On ne peut comprendre nos membres, leurs défis et leurs problèmes qu’en allant les voir chez eux, sur le terrain. S’agissant de la sécurité routière, c’est un défi majeur de notre temps qui ne reçoit, de la part de la communauté internationale, ni l’attention ni les ressources qu’il mérite. Je considère qu’il relève de ma responsabilité de président de la FIA d’aider à mettre ce problème au cœur de l’agenda international en mobilisant les opinions publiques et les dirigeants mondiaux. C’est aussi pour moi une manière de rendre un peu de tout ce que la vie m’a donné … un peu comme lorsque nous avons lancé, avec mon ami le professeur Gérard Saillant, l’Institut du cerveau et de la moelle épinière qui regroupe aujourd’hui 600 chercheurs sur le site de la Pitié-Salpêtrière (à Paris). Côté sportif, ne me dites pas que vous n’avez pas quelques raisons d’être aujourd’hui satisfait… – Je suis heureux que la FIA, avec l’ACO (Automobile Club de l’Ouest), ait été en mesure de relancer un Championnat du monde d’Endurance. Nous aurons trois grands constructeurs en 2014, Porsche rejoignant Audi et Toyota, ce qui n’est pas rien. Nous avons mis en place un Championnat d’Europe de rallycross, qui débouchera l’an pro- chain sur un Championnat du monde. Le ‘’chantier’’ du rallye a été un peu retardé par des problèmes de promoteur, mais nous avons réussi à les surmonter. Nous aurons désormais une commission des épreuves sur route dont la présidence a été confiée à Ari Vatanen, et dont le but est de favoriser la sécurité des rallyes et courses de côte. Le WTCC (Championnat du monde des Voitures de tourisme) se porte bien. Enfin, nous nous apprêtons à lancer l’année prochaine une nouvelle série passionnante, la Fomula E, qui se déroulera au cœur des grandes villes partout dans le monde avec des monoplaces entièrement électriques. L’année prochaine marquera aussi l’arrivée du nouveau moteur en F 1. Donc voilà une série de constats plutôt positifs. N’est-il pas dommage que la F 1, qui ‘’vampirise’’ quelque peu le sport automobile, se trouve en conflit de dates avec d’autres disciplines majeures, rallye ou Endurance par exemple ? – Écoutez, il y a cinquante-deux week-ends dans l’année, et plus de 150 épreuves à organiser. Et, en plus, il faut tenir compte des mois d’hiver. Donc il est impossible d’éviter que certains événements ne se chevauchent. En ce qui concerne la F 1, je crois que nous pouvons avoir une bonne raison d’être satisfaits avec la signature de l’accord Concorde (2), qui renforce les pouvoirs de gouvernance de la FIA et améliore la redistribution des revenus. Mais est-il enfin signé, ce fameux accord ? – Entre la FIA et le détenteur des droits commerciaux, oui. Entre les écuries et le même détenteur, également. Reste à conclure entre les trois parties, mais cela ne saurait tarder. « RÉORGANISER DES PARCOURS CLAIRS ET COHÉRENTS POUR LES JEUNES PILOTES » La multiplication des Championnats du monde, dans différentes disciplines, a-t-elle pour but de donner une chance à de grands pilotes qui n’auraient pas pu accéder à la F 1, faute de moyens financiers ? – Il y a vingt-deux places en F 1. Et, pour schématiser, la moitié des pilotes sont excellents et payés pour courir. L’autre moitié est elle aussi d’un excellent niveau, mais doit payer pour courir. C’est en partie la conséquence de la crise économique que l’on traverse ; les sponsors des écuries ne sont pas prêts à engager les mêmes sommes qu’auparavant. Donc, oui, bien sûr, plus on proposera de Championnats de grande qualité – et plus ‘’abordables’’ financièrement –, mieux ce sera pour le sport automobile. Je vous rappelle que la FIA a entrepris de réorganiser des parcours clairs et cohérents pour les jeunes pilotes, du karting jusqu’à la F 1, notamment à travers la création de la F 4 et de la F 3. On développe désormais, dans des pays défavorisés, l’accès à la compétition et la détection de nouveaux talents. Avez-vous été surpris par la candidature de David Ward (ancien directeur de la Fondation FIA) à la présidence ? – Disons que si j’avais eu à établir une liste d’adversaires potentiels, je ne l’aurais pas placé en tête. Avant de jeter l’éponge, il a mené une campagne très agressive envers vous… – Il a pratiqué une stratégie de désinformation fondée sur les rumeurs et les attaques personnelles. Au final, s’il a renoncé, c’est parce qu’il n’avait pas le nombre de soutiens requis, ce qu’il a tenté de justifier à sa manière. Les clubs ne s’y sont pas trompés et j’ai été particulièrement touché du soutien massif qu’ils m’ont apporté. J’y vois une reconnaissance du travail accompli et de la méthode employée. J’avais dit, en arrivant à la présidence il y a quatre ans, que je souhaitais gouverner par le dialogue et l’harmonie. J’espère avoir montré la sincérité de mes intentions.» ANNE GIUNTINI (1) La FIA regroupe 139 pays,et 246 clubs dont certains comptent jusqu’à 19 millions de membres. Parmi eux, on distingue les Automobile Clubs (mobilité), les ASN (associations sportives nationales) et les ACN (regroupant sport et mobilité) CES FRANÇAIS QUI GOUVERNENT LE TOULOUSAIN Samir Ziani (23 ans, 15 victoires, 1 nul, 0 défaite) affronte Samir Kasmi (30 ans, 16 v., 1 n., 10 défaites) pour le titre vacant de l’Union européenne des super-plume, ce soir à Clichy (Hauts-deSeine). La catégorie compte deux autres Français de niveau international, Romain Jacob et Guillaume Frénois. « Tous deux n’ont jamais voulu affronter Ziani, affirme Mohammed Bennama, son entraîneur, après avoir été celui de Mahyar Monshipour. Samir est un battant, qui avance, avec moins de puissance que Mahyar, mais en mettant peut-être plus de rythme. » Entraîneur de Kasmi, Franck Mezaache estime que son protégé « sait tout faire, c’est un des meilleurs techniciens, tout en étant un guerrier qui ne lâche rien. Et je respecte beaucoup Ziani, qui n’est pas un boxeur protégé, qui a remporté des victoires à l’étranger ».A.-A. F. AUJOURD’HUI. – 19 heures, gymnase Georges-Racine. Super-welters (4 x 3) : Haoud-Kessaghli. Super-coq (4 x 3) : Messaoudene-Lemoing. Super-moyens (4 x 3) : Dominguez-Iliev (BUL). Super-welters (6 x 3) : Mokamba-Cardos (ROU). Légers femmes (6 x 2) : Hammadouche-Kopinska (POL). Super-légers (6 x 3) : Mezaache-Rio (BRE), Petijean-Yuseinov (BUL). Welters (6 x 3) : Sow-Medrano (NIC). Championnat de l’Union européenne des super-plume (12 x 3) : Kasmi-Ziani. MASSON DÉFEND SON TITRE. – Champion de France des mouche, Thomas Masson (23 ans, 10 v., 1 n., 3 d. ) affronte son challenger officiel, Redouane Asloum (32 ans, 11 v., 1 n., 1 d.), ce soir à Bruay-la-Buissière (Pas-deCalais). MONROSE EXPÉDITIF. – Jean-Marc Monrose (32 ans, 89,700 kg, 27 victoires, 7 défaites) a battu Christophe Dettinger (32 ans, 18 v., 1 nul, 4 d.) par arrêt de l’arbitre au deuxième round pour le titre vacant de champion de France des lourds-légers, hier à Massy (Essonne). Envoyé à terre, Dettinger repartait au combat, mais son adversaire ne le laissait pas récupérer et, en danger dans les cordes, il était arrêté. TOUS SPORTS La taxe Buffet élargie UN AMENDEMENT voté hier à l’Assemblée nationale va avoir des conséquences importantes pour les chaînes de télévision qui retransmettent des événements sportifs. Il concerne la taxe Buffet, une contribution de 5 % sur la commercialisation des droits audiovisuels des compétitions sportives, dont la recette (estimée à 41 millions d’euros en 2013), est reversée au Centre national pour le développement du sport (CNDS). Selon l’amendement, la taxe Buffet, jusqu’à présent acquittée seulement par les détenteurs de droits établis en France, sera élargie à partir du 1 er janvier 2014 aux organisateurs basés à l’étranger, comme l’UEFA ou la FIFA. Conséquence possible : une inflation des droits des compétitions internationales. ÉQUITATION Les quatre grandes institutions sportives ci-dessous ont actuellement un président français à leur tête. FÉDÉRATION INTERNATIONALE DE L’AUTOMOBILE : Jean Todt INTERNATIONAL RUGBY BOARD : Bernard Lapasset UNION EUROPÉENNE DE FOOTBALL ASSOCIATION : Michel Platini FÉDÉRATION INTERNATIONALE DE BASKET–BALL ASSOCIATION : Yvan Mainini Photo Jérôme Prévost/L’Équipe GOBERVILLE A DEUX AMOURS. – « La présence des chevaux, les odeurs, le bruit des sabots, toutes ces sensations m’apaisent ! » Croisée au hasard des travées du Paris Gucci Masters, au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), Céline Goberville, vice-championne olympique au pistolet 10 m l’an dernier à Londres, échange avec l’un de ses héros : le cavalier Patrice Delaveau (notre photo), argenté par équipes aux Mondiaux équestres 2010. Car, outre son amour du tir, la pistolière rêve cheval depuis longtemps. « Mon avenir professionnel, je le vois comme monitrice dans un centre équestre », glissait-elle, avant de quitter Villepinte pour l’Allemagne où la tireuse participe, aujourd’hui avec son club Ludwigsbourg, à la Bundesliga. HOCKEY SUR GLACE (2) L’accord Concorde, entre la FIA, les écuries et le détenteur des droits commerciaux (le groupe d’investissement CVC, qui a délégué la gestion de la F 1 à Bernie Ecclestone), régit le fonctionnement sportif, commercial et financier de la Formule 1. LIGUE MAGNUS (13e journée) : CHAMONIX CONFIRME. Sur la lancée de sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, mardi à Angers (3-1 a.p.), Chamonix a fait tomber Grenoble hier soir à la patinoire Pôle Sud (2-1). Les Chamois, qui ont acquis leur succès dans le dernier tiers, grâce à des buts inscrits par Hascoet et Terrier, remontent au huitième rang au classement, tandis que Grenoble reste cinquième. Dans l’autre rencontre de la soirée, Amiens s’est baladé face à Brest (11-1). F.M. 13e JOURNÉE : HIER : AMIENS 11 1 BREST • GRENOBLE 1 2 CHAMONIX • AUJOURD'HUI 17:30 : STRASBOURG - ÉPINAL • 18:30 : ANGERS - ROUEN • 20:00 : CAEN - MORZINE • DIJON - VILLARD-DE-LANS • 20:30 : GAP BRIANÇON CYCLISME Classement : 1. Rouen, 24 pts ; 2. Briançon, 18 ; 3. Dijon, 16 ; 4. Angers, 16 ; 5. Grenoble, 15 ; 6. Villard-de-Lans, 15 ; 7. Amiens, 15 ; 8. Chamonix, 12 ; 9. Épinal, 11 ; 10. Morzine, 10 ; 11. Strasbourg, 10 ; 12. Caen, 7 ; 13. Brest, 6 ; 14. Gap, 5. « Ça va, on avance bien ! » FERNANDO ALONSO était à Paris, hier, pour la remise des prix de la Fédération internationale de l’automobile. Il en a profité pour rencontrer les patrons duTour de France et faire le point sur son projet d’équipe cycliste pour 2015. UN PROJET EN BONNE VOIE. « Je suis content de la direction que prend le montage de notre équipe pour 2015. Ça avance bien ! Les idées que nous voulons mettre en place en font un beau projet, je crois. Je suis impatient. Mais il reste beaucoup de travail en termes d’organisation, de moyens ou de technologies que l’on veut importer de la F 1. Comme la télémétrie, par exemple. Elle ouvre beaucoup de possibilités. De manière plus simple, bien sûr : en Formule 1, on envoie à l’écurie 10 000 paramètres par seconde ; en cyclisme, nous aurons peut- Quand Samir rencontre Samir être besoin de cinq paramètres toutes les cinq secondes... Mais comme beaucoup d’autres sports, le cyclisme a évolué vers un très haut niveau de compétences. Cela devient difficile de créer une différence : tous les coureurs sont très professionnels, toutes les techniques de récupération, les préparations, les matériaux des vélos, le travail en soufflerie, sont très développés. C’est sur les plus petits détails qu’il faut se concentrer. Donc, les meilleures technologies qui existent, nous devrons les avoir !» UNE ÉQUIPE À SON IMAGE. - « Dans une équipe cycliste, en plus des coureurs, il y a une quarantaine de personnes. Ces gens-là aussi, il faut les recruter. Les bonnes personnes, compétentes et de confiance, car au cœur de ce projet, c’est mon image que j’engage. Mon rêve aussi. Je souhaite travailler avec des gens que je n’aurai pas besoin d’appeler tous les jours au téléphone, car je suis d’abord et je reste un pilote de Formule 1 ! Ce seront des gens que je connais de par mon expérience passée en course automobile : peut-être telle personne rencontrée chez Benetton, deux ou trois autres chez Renault, un gars de la télémétrie chez Ferrari... Je cherche à créer cette équipe autour de gens sur qui je pourrai me reposer à 100 %. Je serai très attentif à la bonne atmosphère . Nous voulons être les meilleurs, mais aussi nous faire plaisir et être heureux. » UNE LISTE DE COUREURS. « Dans quelle Division pourronsnous courir la première année, en tant qu’équipe 100 % nouvelle ? Ce n’est pas encore très clair. Peu importe, on s’adaptera. L’essentiel sera d’être le meilleur team. (...) Alberto Contador a encore deux ans de contrat au moins ; nous devons regarder les coureurs qui seront libres fin 2014 .La liste n’est pas énorme, mais on parle déjà avec quelques-uns. » PASDEREGRETSSUREUSKATEL.- « Je ne sais pas si c’est plus excitant de monter son équipe plutôt que d’en racheter une, mais une chose est sûre : c’est plus de travail ! J’étais triste à l’idée de ne pas figurer dans le peloton 2014, quand les négociations avec Euskatel ont capoté au dernier moment. Mais d’un autre côté, si ça s’était fait, nous n’aurions pas été à un bon niveau de compétition, l’an prochain. Nous étions déjà fin septembre, il était trop tard pour faire ce que nous essayons de créer actuellement. Du coup, aujourd’hui, je suis plutôt content. » UNEPASSIONPARTAGÉE.- « Je souhaitais rencontrer les responsables d’ASO et du Tour de France pour entendre leurs conseils, car nous ferons immanquablement des erreurs, et je veux les éviter au maximum. J’aime le vélo, ils aiment le vélo : c’était très agréable de partager notre passion. » STÉPHANE BARBÉ ANGERS : ALEX STEIN ÉCARTÉ. – Suite aux récentes prestations mitigées d’Angers (4e de la Ligue Magnus, avec quatre défaites en douze journées), et particulièrement l’élimination en demi-finales de la Coupe de la Ligue par Chamonix (1-3 a.p.), mardi soir, Alex Stein a été mis à l’écart vendredi du poste d’entraîneur des Ducs, que le technicien germano-canadien occupait depuis juin dernier. Pour l’heure, son ancien assistant, le Franco-Canadien Simon Lacroix, assure l’intérim, en attendant que la direction du club angevin se prononce sur l’identité définitive du nouvel entraîneur. Ce soir, Angers reçoit les Dragons de Rouen, leaders invaincus et champions de France en titre. – J.-F. M. SQUASH GAULTIER RETROUVE MATTHEW.- Pour une énième fois, Grégory Gaultier affronte l’Anglais Nick Matthew, aujourd’hui en demi-finale de l’Open de Hong Kong. Hier, le Français a éliminé l’Égyptien Tarek Momen (11-8, 8-11, 11-9, 11-13, 11-5). BADMINTON VIGNES-WARAN BATTUE.- Hier, à Dublin, Sashina Vignes-Waran (42e mondiale) a été battue par l’Irlandaise Chloe Magee (43e) en quarts de finale de l’Open d’Irlande (21-17, 15-21, 18-21). 12 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 HANDBALL CHAMPIONNATS DU MONDE FEMMES - 1er TOUR GROUPE AI 1re JOURNÉE HIER 14:45 SERBIE 28 26 JAPON MONTÉNÉGRO - CORÉE DU SUD 17:00 AUJOURD'HUI BRÉSIL FRANCE - RD CONGO 18:00 - ALGÉRIE - CHINE DANEMARK e e 2 JOURNÉE 2 JOURNÉE 16:00 DEMAIN CORÉE DU SUD - PAYS-BAS 15:45 CHINE - BRÉSIL 18:15 18:00 RD CONGO - MONTÉNÉGRO ALGÉRIE - SERBIE 20:30 20:15 REP. DOMINICAINE - FRANCE MARIAMA SIGNATE, alertée par les cris des voisins, a bien fait de rallumer sa télé au Havre, Amandine Leynaud de courir de la gare jusqu’à sa chambre d’internat à Chambéry. Ce 14 décembre 2003, les futures Bleues ont failli manquer l’un des plus fabuleux renversements de situation de l’histoire du sport : sept buts de retard remontés dans les sept dernières minutes par l’équipe de France de Valérie Nicolas à Zagreb pour rejoindre la Hongrie, la renverser en prolongation (32-29) et offrir au hand féminin français un premier titre de champion du monde. Dix ans après, la nouvelle génération aborde pour la première fois un Mondial, cet après-midi à Belgrade contre la République démocratique du Congo, sans aucune des seize jolies têtes couronnées après la retraite internationale de Raphaëlle Tervel et la non-sélection de Sophie Herbrecht. Sans même le longtemps inamovible sélectionneur Olivier Krumbholz, débarqué en juin dernier au profit d’Alain Portes. Mais pas livrées à elles-mêmes. Comme Koumba Cissé, douze ans à l’époque, que leur finale a « fait rêver », elles ont grandi bercées par ce doux souvenir, souvent aux côtés des grandes anciennes. 3e JOURNÉE 16:00 MARDI CORÉE DU SUD - RD CONGO 15:45 CHINE - JAPON 18:15 18:00 MONTÉNÉGRO - REP. DOMINICAINE BRÉSIL - SERBIE 20:30 20:15 PAYS-BAS - FRANCE DANEMARK - ALGÉRIE 4e JOURNÉE 4e JOURNÉE MERCREDI 11 DÉCEMBRE MERCREDI 11 DÉCEMBRE 16:00 15:45 REP. DOMINICAINE - CORÉE DU SUD BRÉSIL - JAPON 18:15 18:00 PAYS-BAS - RD CONGO ALGÉRIE - CHINE 20:30 20:15 FRANCE - MONTÉNÉGRO SERBIE - DANEMARK e 5e JOURNÉE 5 JOURNÉE VENDREDI 13 DÉCEMBRE VENDREDI 13 DÉCEMBRE 15:45 16:15 JAPON - ALGÉRIE RD CONGO - REP. DOMINICAINE 18:00 18:30 SERBIE - CHINE FRANCE - CORÉE DU SUD 20:15 20:45 DANEMARK - BRÉSIL MONTÉNÉGRO - PAYS-BAS GROUPE CI 1re JOURNÉE AUJOURD'HUI GROUPE DI 1re JOURNÉE 15:45 AUJOURD'HUI ANGOLA - ARGENTINE 14:45 HONGRIE - REP. TCHÈQUE 18:00 17:00 POLOGNE - PARAGUAY ALLEMAGNE - AUSTRALIE 20:15 19:15 NORVÈGE - ESPAGNE ROUMANIE - TUNISIE 2e JOURNÉE LUNDI 2e JOURNÉE 15:45 LUNDI PARAGUAY - ANGOLA TUNISIE - HONGRIE 18:00 17:00 ESPAGNE - POLOGNE 19:15 ARGENTINE - NORVÈGE AUSTRALIE - ROUMANIE 3e JOURNÉE 3e JOURNÉE 15:45 MARDI POLOGNE — ANGOLA 14:45 REP. TCHÈQUE - TUNISIE 18:00 17:00 ESPAGNE — ARGENTINE ALLEMAGNE - ROUMANIE 20:15 19:15 NORVÈGE — PARAGUAY HONGRIE - AUSTRALIE 4e JOURNÉE JEUDI 12 DÉCEMBRE Les exploits de la génération dorée leur ont offert un handball plus dynamique, des opportunités nouvelles à l’étranger. Mais la transmission entre générations reste plus délicate que chez les garçons, notamment en raison d’un phénomène classique du sport féminin où peu de championnes se destinent à la carrière d’entraîneur. Aucune des reines de 2003 (voir par ailleurs) n’a coac h é e n D 1 – o ù n ’ e n t ra î n e d’ailleurs aucune femme cette saison –, contrairement aux Bar- REP. TCHÈQUE - ALLEMAGNE 20:15 MARDI UNE RENCONTRE À LA VEILLE DU MONDIAL 14:45 4e JOURNÉE 15:45 JEUDI 12 DÉCEMBRE PARAGUAY - ESPAGNE 14:45 AUSTRALIE - REP. TCHÈQUE 18:00 jots de 1992-1995 (Gardent, Lathoud, Tristant ou… Portes), ou aux Costauds de 2001 (Cazal, Gaudin, Girault et Puigségur). Afin de resserrer le lien, Portes a profité de la célébration des dix ans du titre, dimanche dernier lors du Tournoi de Paris, pour organiser une rencontre entre ses Bleues et ces « grandes dames », dit-il. L’occasion de partager conseils, anecdotes et encouragements. « C’était génial de les voir. En 2003, je n’avais pas commencé le hand…, confie Grâce Zaadi, vingt ans. Notre sport a beaucoup changé, mais ce qui reste d’actualité, c’est qu’elles jouaient avec le cœur. » «Elles ont plus de qualités physiques et techniques que nous, qui jouions beaucoup sur la détermination, observe Véronique Pecqueux-Rolland, l’emblématique pivot de 2003. Notre finale est un exemple pour rappeler qu’il ne faut jamais baisser les bras. » Des valeurs qui ont également mené les Bleues aux deux dernières finales mondiales (2009, 2011), qui s’étaient perdues depuis le traumatisme du quart de finale olympique contre le Monténégro à Londres (22-23) et semblent revenir doucement. Privée de plusieurs cadres blessées (Dancette, Gnabouyou) ou revenant de maternité (Ayglon, Mendy), avec seulement cinq semaines de travail sous son nouveau sélectionneur, l’équipe de France ne tire pas de plans sur la comète en Serbie. « Un bon Mondial, ce serait de remporter un match couperet, à partir des huitièmes de finale, voire deux », estime Alain Portes. Cela constituerait un bon point de départ vers l’objectif annoncé, les JO de Rio en 2016. « Je leur souhaite de remporter ce que nous n’avons jamais pu obtenir : l’or olympique », lance Leïla Lejeune. Ce qui ferait d’elles le nouvel exemple à suivre. dans le groupe d’Alain Portes, n’ayant jamais disputé une grande compétition internationale seniors : Cissé, Lévêque, Niombla et Zaadi. 4 (bis) LE NOMBRE DE MÉDAILLES des Bleues lors des Championnats du monde : 1 or en 2003, 3 en argent en 1999, 2009 et 2011 LE PRONOSTIC DE POUR LE TITRE NORVÈGE MONTÉNÉGRO SERBIE FRANCE, DANEMARK HONGRIE LES DIX DERNIERS VAINQUEURS 2011 : Norvège 2009 : Russie 2007 : Russie 12 16 4 2 Amandine LEYNAUD Cléopâtre DARLEUX Amélie GOUDJO Nina KANTO 1,78 m ; 64 kg ; 27 ans. Gardienne de but. Club : Vardar Skopje (MAC). 136 sélections ; 1 but. 1,76 m ; 72 kg ; 24 ans. Gardienne de but. Club : Viborg (DAN). 114 sélections ; 2 buts. 1,73 m ; 75 kg ; 33 ans. Pivot. Club : Issy-Paris. 92 sélections ; 122 buts. 1,78 m ; 74 kg ; 30 ans. Pivot. Club : Metz. 184 sélections ; 335 buts. 2005 : Russie 2003 : France 2001 : Russie 1999 : Norvège 14 11 1997 : Danemark 1995 : Corée du Sud 1993 : Allemagne 17 18 Maakan TOUNKARA Alice LÉVÊQUE Siraba DEMBELE (cap.) Audrey DEROIN 1,64 m ; 52 kg ; 30 ans. Ailière droite. Club : Fleur-les-Aubrais. 68 sélections ; 138 buts. 1,89 m ; 79 kg ; 24 ans. Arrière gauche. Club : Mios-Biganos-Bègles. 12 sélections ; 6 buts. 1,72 m ; 64 kg ; 27 ans. Ailière gauche. Club : Vardar Skopje (MAC). 161 sélections ; 531 but. 1,76 m ; 69 kg ; 27 ans. Ailière droite. Club : Toulon-Saint-Cyr. 101 sélections ; 152 buts. YANN HILDWEIN ALLEMAGNE - TUNISIE 20:15 19:15 ANGOLA - NORVÈGE Ce que Portes a déjà changé ROUMANIE - HONGRIE 5e JOURNÉE 5e JOURNÉE VENDREDI 13 DÉCEMBRE VENDREDI 13 DÉCEMBRE 15:45 En quelques semaines, le nouveau sélectionneur a impulsé plusieurs nets changements après le long règne d’Olivier Krumbholz. 14:45 ARGENTINE - PARAGUAY TUNISIE - AUSTRALIE 18:00 UN NOUVEAU SOUFFLE. – Ce n’est pas propre au nouveau patron, mais une évidence après la fin de quinze ans sous la direction du même homme : l’arrivée d’Alain Portes en remplacement d’Olivier Krumholz, limogé en juin dernier, a rebattu les cartes en équipe de France et ouvert d’autres horizons à plusieurs individualités. Les grandes anciennes Amélie Goudjo et Maakan Tounkara sont revenues en grâce, les jeunes Alice Lévêque, Koumba Cissé et surtout Grâce Zaadi ont saisi la chance qui leur était offerte. 17:00 ANGOLA - ESPAGNE HONGRIE - ALLEMAGNE 20:15 19:15 NORVÈGE - POLOGNE ROUMANIE - REP. TCHÈQUE UN MANAGEMENT PLUS HUMAIN. – Donner confiance aux joueuses ou les pousser dans leurs retranchements : dans l’éternel dilemme de l’entraîneur, le très calme Portes penche vers la première proposition. Ce qui a aidé une équipe traumatisée par son échec en quarts des JO de Londres (22-23 contre le Monténégro). « Dans les moments difficiles, on arrive à rester concentrées, observe Alexandra Lacrabère. Alain ne crie pas comme Olivier, mais on ne peut pas le reprocher à ce dernier. Ils sont différents, mais je vous rappelle qu’Olivier a été champion du monde… » 1 13 en quête d’un titre 17:00 POLOGNE - ARGENTINE 2 16 4 LE NOMBRE DE JOUEUSES, JAPON - DANEMARK 3e JOURNÉE MARDI Pour la première fois, les Bleues se lancent dans le Mondial serbe sans aucune des championnes du monde 2003. Mais espèrent conserver leur esprit. 20:15 19:15 PAYS-BAS - REP. DOMINICAINE DEMAIN Faire fructifier l’hé GROUPE BI 1re JOURNÉE AUJOURD'HUI 12 5 16 4 15 3 7 10 6 14 9 8 11 UN JEU PLUS OFFENSIF. – Là où Krumbholz a construit son palmarès sur une défense de fer, Portes ne cache pas son goût pour un jeu d’attaque « varié, dynamique, en mouvement », à l’image de ce qu’il avait construit avec la sélection masculine de Tunisie (2009-2013). « On a lancé un grand chantier offensif dans lequel les filles prennent beaucoup de plaisir, note le sélectionneur. Peut-être est-ce un peu trop ? Le Mondial le montrera. » Car, il le rappelle lui-même, « il n’y a pas de grands résultats Ya. H. sans grande défense. » FRANCE 17 H SPORT + RD CONGO Attention à Mama Christianne 1. Myriam BORG-KORFANTY (demi- 5. centre, 35 ans) : agent administratif sur une base de loisirs de plein air du conseil général de la Gironde à Hostens. 6. Sophie HERBRECHT (demi-cen- 2. Stéphanie CANO (ailière droite, 39 ans) : kinésithérapeute en libérale, a ouvert il y a trois ans un cabinet à Pessac (Gironde). tre, 31 ans) : poursuit sa carrière à Toulon-Saint-Cyr, qu’elle a rejoint en 2012. Suit en parallèle une formation d’assistante vétérinaire et d’ostéopathe équin. 3. Isabelle CENDIER (arrière droite, 7. MelindaJACQUES-SZABO(arrière droite, 42 ans) : auxiliaire de puériculture en réanimation néonatale et pédiatrique à l’hôpital de Saint-Pierre de la Réunion. 36 ans) : aide-soignante à l’hôpital à Metz, celle que tout le monde appelle Sonia prépare en parallèle le concours d’infirmière. 4. SandrineDELERCE-MARIOT (demicentre, 38 ans) : professeur de sport au collège Diderot de Besançon. 2 13 Que sont-elles devenues ? Joanne DUDZIAK (gardienne, 41 ans) : institutrice à Nîmes depuis 2000, poste qu’elle occupait les quatre dernières années de sa carrière. 8. LeïlaLEJEUNE-DUCHEMANN(arrière gauche, 37 ans) : s’occupe de re- 5 12 16 15 consultante de Sport + et de France Télévision. crutement dans un organisme de formation associé à Pôle Emploi à la Réunion, dans les communes de Saint-Pierre et Sainte-Marie. 10. Nodjialem MYARO (arrière gau- 9. Stéphanie LUDWIG (ailière gau- che, 37 ans) : psychologue pour les structures de petite enfance de la Ville de Nice. Nommée le mois dernier présidente de la Ligue féminine de handball. che, 40 ans) : entraîneur diplômée d’État, actuellement en recherche d’une équipe à coacher dans le Championnat réunionnais. 11. Valérie NICOLAS (gardienne, 38 ans) : chargée de l’événementiel sportif à la mairie de Nice, également 1 4 9 14 3 12. droite, 37 ans) : responsable marketing et communication du Metz Handball, son club de toujours. 13. Myriame SAÏD MOHAMED (de- 16. Isabelle WENDLING (pivot, 42ans) :chargéedemissionauconseil régional de Lorraine sur les subventions aux clubs de haut niveau. Véronique PECQUEUX-ROLLAND (pivot, 41 ans) : directrice de quatre centres commerciaux en Bourgogne au sein du groupe Casino. La situation aujourd’hui des championnes du monde 2003. 11 15. Estelle GAUVIN-VOGEIN (ailière mi-centre, 36 ans) : cadre d’État au ministère des Sports, entraîneur du Pôle Espoirs de Besançon. 14. Raphaëlle TERVEL (ailière gauche, 34 ans) : poursuit sa carrière (au poste de défenseuse) dans le club… hongrois de Györ, avec lequel elle a remporté la dernière Ligue des champions. Se destine à devenir entraîneur. 6 8 10 Olivier KRUMBHOLZ (entraîneur, 55 ans) : limogé en juin dernier après quinze ans en poste, mais toujours sous contrat avec la Fédération jusqu’en décembre 2014, il supervise les structures de formation féminines et la mise en place du Mondial 2017 masculin en France DÉMARRAGEen douceur, en principe, pour les Bleues, qui se voient offrir pour leurs deux premiers matches du Mondial les deux équipes supposées les plus faibles du groupe A : la République démocratique du Congo cet après-midi, puis la République dominicaine demain. En connaisseur du Championnat d’Afrique des nations, qu’il a disputé deux fois avec la sélection masculine de Tunisie (les compétitions hommes et femmes sont organisées à la même période et au même endroit), Alain Portes se méfie tout de même des Congolaises, peu expérimentées mais « très physiques et au jeu atypique ». Et un nom suffira à éviter tout péché d’orgueil à ses joueuses : Christianne Mwasesa (1,75 m, 28 ans), la joueuse de ToulonSaint-Cyr, surnommée « l’Extraterrestre », élue meilleure arrière gauche du Championnat de France en 2010, 2011 et 2012, même si la redoutable shooteuse revient tout juste après avoir donné le jour à une petite Lola le 1er juillet dernier. « S’il lui reste des traces de sa grossesse, ça nous arrangerait ! s’amuse Siraba Dembele. À elle seule, elle peut nous faire chuter, il va falloir bien la serrer. » Ya. H. 7 FRANCE - RD CONGO 17 : 00 À Belgrade, Hala Pionir (Sport +). FRANCE. – Gardiennes : 12 Leynaud ; 16 Darleux. Joueuses de champ : 2 Goudjo ; 4 Kanto ; 6 K. Cissé ; 7 Pineau ; 9 Baudouin ; 10 Zaadi ; 11 Tounkara ; 14 Lévêque ; 17 Dembele (cap.) ; 18 Deroin ; 19 Goiorani ; 24 Signate ; 19 Niombla ; 64 Lacrabère. Entraîneur : A. Portes. RD CONGO. – Gardiennes : Makubanza (*) ; Kabamba. Joueuses de champ : Shokkos ; Luhaka ; B ayila ; Louoba ; Lusamba ; Mpemba ; Babala ; Maboulou ; Mwasesa ; Mamba ; Musonda ; Moukila ; Matutu. Entraîneur : C. Mpoua. (*) les numéros des joueuses n’ont pas été communiqués) 13 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 VOLLEY-BALL LIGUE A - 12 éritage La sensation Ajaccio AJACCIO – DE NOTRE CORRESPONDANT 7 9 Koumba CISSÉ Allison PINEAU Paule BAUDOUIN Grâce ZAADI 1,78 m ; 64 kg ; 27 ans. Arrière droite. Club : Fleury-les-Aubrais 3 sélections ; 4 buts. 1,81 m ; 66 kg ; 24 ans. Demi-centre. Club : Vardar Skopje (MAC). 138 sélections ; 326 buts. 1,72 m ; 58 kg ; 29 ans. Ailière gauche. Club : Metz. 184 sélections ; 575 buts. 1,71 m ; 66 kg ; 20 ans. Demi-centre. Club : Metz. 5 sélections ; 9 buts. 24 19 JOURNÉE L’équipe corse s’est installée pour la première fois en tête de la Ligue A grâce à un recrutement français réussi. CANNES - AJACCIO 17 H 5 e RICARDO MARTINEZ s’attendait-il à marquer autant de buts cette saison ? Le deuxième passeur du GFC Ajaccio joue toujours au volley… Mais lui comme ses partenaires étant autorisés à s’échauffer par une partie de foot les surlendemains de victoire, le plus adroit de l’effectif avec ses pieds empile forcément les buts depuis le début de la saison. Car Ajaccio a déjà gagné huit fois en onze journées. Depuis le week-end dernier, il est même leader de Ligue A, une première pour un club corse de sport de salle. L’engouement prend donc forcément en ville… « Il y avait plein de gens qui ne savaient pas qu’on était en Ligue A, sourit le libéro Steve Peironet. Maintenant, quand on nous voit avec le survêtement du GFCA, les gens nous demandent si c’est le foot (qui évolue en National) ou le volley. » Il y a bien « l’effet Palatinu », du nom de la salle flambant neuve inaugurée cet été qui attire de plus en plus de curieux et accueille un millier de personnes chaque soir de match. Mais il y a surtout ces résultats laissant espérer mieux qu’une simple accession aux play-offs, qui serait déjà une première. « Tout le monde disait que c’était le Championnat le plus relevé qu’on ait jamais connu, rappelle Dominique Exiga, le directeur sportif du GFCA. Très peu d’observateurs auraient misé un kopeck sur nous. » C’est que le club corse ne possède que l’avant- 10 29 dernier budget de Ligue A, avec 1 M€. Un budget inévitablement grevé par les coûts de transport liés à l’insularité, même si une partie de l’effectif est logé dans des résidences de vacances mises à leur disposition par un sponsor du club. FERRANDEZ : « L’ÉLÉMENT PERTURBATEUR» Le Gazélec est donc bien « l’élément perturbateur de ce début de Championnat », défini comme tel par son entraîneur Frédéric Ferrandez, mais il pourrait bien l’être encore un peu, et pas seulement parce qu’Antti Siltala, le capitaine de la sélection finlandaise, revient enfin de blessure. « Sur toute une phase aller, on ne peut pas parler d’euphorie, écarte Dominique Exiga. On n’a pas les meilleurs joueurs du Championnat à chaque poste, mais on a le meilleur collectif. » Une opinion partagée par son frère Jean-François, le libéro international de Tours… et second fils du président du GFCA, Antoine Exiga : « On les a affrontés et battus deux fois, mais c’est l’équipe qui m’a le plus impressionnée sur son fond de jeu. Elle use l’adversaire. Tu ne fais jamais le point du premier coup. » Les raisons du succès ? « On a conservé une ossature de la saison passée, alors qu’on devait changer 70% de l’effectif tous les étés, explique Frédéric Ferrandez. On a aussi eu l’avantage de faire notre recrutement tôt et d’avoir une préparation complète avec quasiment tout l’effectif, contrairement aux autres. Et pour la première fois, on a réussi à attirer des joueurs français (Emmanuel Ragondet, Tommy Senger et Yoann AJACCIO, PALATINU, 19 OCTOBRE 2013. – Le réceptionneur attaquant Emmanuel Ragondet, qui a porté le maillot de l’équipe de France, est l’un des renforts français qui ont boosté le club corse. Photo MaX/PPP Jaumel) sur le projet sportif et le nouveau gymnase. Ils ont donc pu s’adapter plus facilement… Je n’ai rien de négatif à dire sur ce groupe-là. Mais sur la phase retour, le banc devra insuffler un deuxième élan. On n’a pas les capacités pour s’endormir. » 2 DEUX CLUBS CORSES avaient déjà réussi à devenir leader de leur Championnat de Première Division. Il s’agit de l’AC Ajaccio et du SC Bastia, en football. L’ACA l’a été lors des saisons 1968-1969 (2 journées), 1970-1971 (1 journée) et 1971-1972 (1 journée). Le SCB a quant à lui été leader lors des saisons 1974-1975 (4 journées), 1976-1977 (6 journées), 1995-1996 (2 journées), 2000-2001 (3 journées) et 2012-2013 (1 journée). ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE UN RENFORT EN POINTE POUR MONTPELLIER. – Pour remplacer son pointu argentin Ivan Castelllani, toujours indisponible à la suite d’une opération du genou, le club héraultais a engagé l’Américain d’origine portoricaine Maurice Armando Torres (2 m, 22 ans), qui évoluait au club italien de Latina et a été formé à l’université américaine de Pepperdine. 12e JOURNÉE : HIER : NARBONNE 3 1 SAINT-NAZAIRE • RENNES 1 3 BEAUVAIS • AUJOURD'HUI 17 : 00 : AS CANNES AJACCIO • NANTES-REZÉ - MONTPELLIER • 20 : 00 : CHAUMONT - TOULOUSE • SÈTE - TOURS • DEMAIN 17 : 00 : PARIS LYON I LIGUE A FEMMES Classement : 1. Ajaccio, 24 pts ; 2. Paris, 24 ; 3. Tours, 23 ; 4. Beauvais, 23 ; 5. Chaumont, 21 ; 6. Montpellier, 19 ; 7. Nantes-Rezé, 16 ; 8. Toulouse, 15 ; 9. Narbonne, 14 ; 10. Sète, 14 ; 11. Rennes, 13 ; 12. AS Cannes, 11 ; 13. Saint-Nazaire, 11 ; 14. Lyon, 9. 11e JOURNÉE : AUJOURD'HUI 18:30 : ISTRES - ÉVREUX • 20:00 : HAINAUT LE CANNET • QUIMPER - BÉZIERS • TERVILLE-FLORANGE - VENELLES • 20:30 : NANTES - PARIS SAINT-CLOUD • DEMAIN 16:30 : RC CANNES - MULHOUSE PROCHAINE JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 20:00 : AJACCIO - RENNES • BEAUVAIS - CHAUMONT • LYON - NARBONNE • MONTPELLIER - SÈTE • SAINTNAZAIRE - AS CANNES • TOULOUSE NANTES-REZÉ • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 17:00 : TOURS - PARIS Classement : 1. RC Cannes, 30 pts ; 2. Mulhouse, 24 ; 3. Le Cannet, 21 ; 4. Béziers, 20 ; 5. Nantes, 17 ; 6. Hainaut, 14 ; 7. Paris Saint-Cloud, 14 ; 8. Istres, 12 ; 9. Venelles, 12 ; 10. Terville-Florange, 8 ; 11. Quimper, 4 ; 12. Évreux, 4. 64 Alain PORTES Julie GOIORANI Mariama SIGNATE Gnonsiane NIOMBLA Alexandra LACRABÈRE 1,73 m ; 73 kg ; 25 ans. Pivot. Club : Toulon-Saint-Cyr 46 sélections ; 47 buts. 1,88 m ; 84 kg ; 28 ans. Arrière gauche Club : Issy-Paris 140 sélections ; 411 buts. 1,72 m ; 65 kg ; 23 ans. Arrière droite Club : Fleury-les-Aubrais. 10 sélections ; 17 buts. 1,77 m ; 70 kg ; 26 ans. Arrière droite. Club : Mios-Biganos-Bègles. 126 sélections ; 319 buts. I 52 ans. Entraîneur. En poste depuis juin 2013. 5 matches dirigés : 5 victoires - 0 défaite. HAND STAR GAME Jeux de mains à Bercy Le premier Hand Star Game, aujourd’hui à Paris, essaiera de mettre les meilleurs joueurs de D1 au show. FRANÇAIS - ÉTRANGERS veau, qui associe un match en trois tiers-temps de vingt minutes et trois concours mettant en scène les tireurs, les gardiens et un parcours par équipe. L’organisateur, la société Sportfive, dépositaire du concept auprès de la Ligue nationale qui a sensibilisé ses clubs, a mis les moyens puisqu’un budget de 500 000 euros a été établi avec six partenaires différents et non un seul (un équipementier) comme au basket. Le tout pour un engagement de cinq ans à Bercy, sauf en 2014 p u i sque la g ra n d e salle parisienne sera en travaux. Le show pourrait donc s’exporter (Arena de Montpellier ?). « Le hand se prête à ça avec des qualités physiques et techniques assez faciles à mettre en avant. On veut aussi élargir notre cible naturelle vers le grand public », explique Florent Marty, le directeur marketing de Sportfive. Reste à essuyer les plâtres d’autant que plusieurs grands noms sélectionnés par le public, les médias et la «famille» du handball sont forfait pour blessures (Jérôme Fernandez, William Accambray, Xavier Barachet, Bertrand Gille, Edin Basic, Issam Tej) ou très incertains (Mikkel Hansen, Samuel Honrubia). « Il faut trouver le bon dosage entre l’engagement physique et le spectacle tout en respectant le jeu», résume Guigou, qui se verrait bien MVP de cette grande Ar. L. première. Weber Stephen France - 428124978 RCS Pontoise - © 3D : Pigliacampo Studio/La Manufacture Paris - MICHAËL GUIGOU attendait ça depuis longtemps. L’ailier multititré des Bleus et de Montpellier (notre photo) aborde le premier All Star Game du handball, organisé aujourd’hui à Paris-Bercy (à partir de 17 heures sur L’Equipe 21), avec l’excitation d’un jeune premier. «Depuis le temps qu’on en parle, je suis très heureux de voir ça enfin… Le hand français le méritait. Il prend de l’envergure depuis trois, quatre ans. On a des joueurs pour le spectacle et il y a une rivalité avec les étrangers. C’est un moment important pour notre Championnat », appuie le Montpelliérain, qui «prépare des trucs avec Luc Abalo» pour donner à l’expérience la part de show qui fait sa raison d’être. Copié sur le modèle du basket, qui remplit Bercy pendant les fêtes depuis onze ans et ravit les petits et les grands en NBA depuis 1951, et de la Bundesliga, le Hand Star Game devrait réunir neuf mille spectateurs (pour une jauge de quatorze mille). Pas si mal pour un concept tout nou- PROGRAMME 17 h 20 : concours « le tireur d’élite » ; 17 h 50 : match sélection des Français contre sélection des étrangers (en trois tiers temps de vingt minutes) ; 18 h 15 : concours « le dernier rempart » ; 19 heures : concours « l’équipe type ». 17 : 50 Palais omnisports de Paris-Bercy. En direct sur L’Équipe 21. FRANÇAIS. – Sept de départ.- Gardien : Genty (Cesson-Rennes). Arrières : Nyokas (Chambéry), Lamon (Dunkerque), Narcisse (Paris-SG). Ailiers : Abalo (Paris-SG), Guigou (Montpellier, cap.). Pivot : Anic (Cesson-Rennes). Remplaçants : Gérard (Dunkerque), B. Briffe (Cesson-Rennes), Saurina (Nîmes), Abily (Saint-Raphaël), Porte (Toulouse), Honrubia (Paris-SG), Detrez (Chambéry). Entraîneur : P. Gardent (Paris-SG). ÉTRANGERS. – Sept de départ.- Gardien : Djukanovic (St-Raphaël, SER). Arrières : Kopljar (Paris-SG, CRO), Olsen (Saint-Raphaël, DAN), M. Hansen (Paris-SG, DAN, cap.) ou Podsiadlo (Sélestat, POL). Ailiers : D. Gajic (Montpellier, SLV), Rivera (Nantes, ESP). Pivot : Mokrani (Dunkerque, ALG). Remplaçants : Stojinovic (Dijon, SER), Maqueda (Nantes, ESP), D. Simonet (Montpellier, ARG), Touati (Dunkerque, TUN), Ilic (Toulouse, SER), Zvizej (Toulouse, SLV). Entraîneur : P. Cazal (Dunkerque). Dinde de Noël à la rôtissoire Cest lune des recettes créatives et originales que vous pourrez réaliser avec votre barbecue Weber. Grâce à notre système de cuisson unique et notre gamme daccessoires, redécouvrez le potentiel dun barbecue et partagez avec vos proches de nouveaux instants de convivialité. Retrouvez tout Weber sur weber. L E BA R B E C U E O R I G I N A L 17e JOURNÉE 14 TABLEAU DE BORD LIGUE 1 LA JOURNÉE HIER CLASSEMENT TOTAL MARSEILLE 0 1 NANTES - J. SOCHAUX (CANAL +) 20:00 AUJOURD'HUI LORIENT VALENCIENNES REIMS SAINT-ÉTIENNE - 1 RENNES GUINGAMP NICE ÉVIAN-TG (CES QUATRE MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX) 14:00 DEMAIN BORDEAUX - LILLE (BEIN SPORT 1) 17:00 DEMAIN TOULOUSE - MONTPELLIER (BEIN SPORT MAX 3) BASTIA - LYON (BEIN SPORT 1) 21:00 DEMAIN MONACO - MATCHES G. N. P. Pts 17:00 AUJOURD'HUI PARIS-SG AC AJACCIO (CANAL +) 1. Paris-SG 2. Lille 3. Monaco 4. Nantes 5. Marseille 6. Saint-Étienne 7. Bordeaux 8. Bastia 9. Guingamp 10. Reims 11. Rennes 12. Lyon 13. Lorient 14. Toulouse 15. Évian-TG 16. Nice 17. Montpellier 18. Valenciennes 19. AC Ajaccio 37 36 35 29 27 24 24 23 22 22 21 20 20 20 19 17 15 10 9 8 20. Sochaux BUTEURS 1. Ibrahimovic (Paris-SG), 11 buts. 2. Cavani (Paris-SG), 10 buts. 3. Aboubakar (Lorient), Falcao (Monaco), 9 buts. 5. Djordjevic (Nantes), 8 buts. 6. C. Diabaté (Bordeaux), Lacazette (Lyon), E. Rivière (Monaco), Cvitanich (Nice), Nelson Oliveira (Rennes), 7 buts. 1 16 11 16 11 16 10 17 9 17 8 16 7 16 6 16 6 16 6 16 5 16 5 16 5 16 6 16 5 16 5 16 5 16 2 16 2 16 1 16 1 4 3 5 2 3 3 6 5 4 7 6 5 2 5 4 2 9 4 6 5 BUTS c. diff. p. 1 2 1 6 6 6 4 5 6 4 5 6 8 6 7 9 5 10 9 10 34 18 27 22 23 24 22 19 18 17 20 21 20 17 17 14 17 13 11 13 10 4 11 13 16 20 18 21 16 19 17 22 23 22 27 23 22 24 27 32 +24 +14 +16 +9 +7 +4 +4 -2 +2 -2 +3 -1 -3 -5 -10 -9 -5 -11 -16 -19 17:00 SOCHAUX ARBITRE : M. ENNJIMI. • PARC DES PRINCES. 22 11 2 MAXWELL LAVEZZI CONTOUT CORCHIA 14 8 THIAGO MOTTA 13 8 MATUIDI THIAGO SILVA (CAP.) 30 SIRIGU LOPY 15 10 1 SIGNORINO 4 CARLAO DOUBAÏ (CAP.) OU DIAS (7) 9 ABD. CAMARA FAUSSURIER ENTRAÎNEUR : L. Blanc. P.D. Camara (g.) (30), L. Zouma (19), C. Kanté (6), Poujol (27) ou Ilaimaharitra (33), Boumal (29), Dias (7) ou Doubaï (4), Frau (9). ABSENTS ABSENTS Digne (cheville), Rabiot (genou), Maignan (g.), Ongenda, Coman (choix de l'entraîneur). SUSPENDUS GHOULAM 24 8 18 LEMOINE 29 21 CLERC HAMOUMA 19 29 6 REMPLAÇANTS SORLIN (CAP.) G.N.P.P.G. P.P.P.P.P. En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 4. LORIENT HANSEN 20 19 SOUGOU SABALY Laquait (g.) (16), A. Angoula (17), Cambon (22), Ehret (28), Nistor (15), Escobar (23), Nsikulu (27). ABSENTS Bérigaud, Benezet (cuisse), Barbosa (clavicule), Bertoglio, M. Blanc (reprise), Salamone (g.), Durand (g.), D. Fofana, Boccara, Baouia (choix de l'entraîneur). SUSPENDU 28 7 29 GUERREIRO BARTHELMÉ PITROIPA DANZÉ (CAP.) Aucun. LES CINQ DERNIERS MATCHES N.P.G.G.P. G.N.P.P.G. En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 5. VALENCIENNES 20:00 GUINGAMP ARBITRE : M. KALT. • STADE DU HAINAUT. 21 3 11 6 CISS MASUAKU LANGIL MARTINS -PEREIRA 6 24 T. DOUMBIA KAGELMACHER 13 MANDANNE 9 18 29 MATHIS (CAP.) KERBRAT M. DA SILVA OU ENZA YAMISSI (4) 10 NÉRY M. DOSSEVI 16 NDY ASSEMBÉ MELIKSON BAHEBECK 17 14 12 15 DOUNIAMA SANKHARÉ SORBON OU FAURÉ (10) ENTRAÎNEUR : A. Jacobs. 26 25 GIRESSE LEMAÎTRE ENTRAÎNEUR : J. Gourvennec. REMPLAÇANTS REMPLAÇANTS À choisir parmi : Novaes (g.) (16), Lala (18), Ducourtioux (2), Enza Yamissi (4) ou M. Da Silva (26), P. A. Camara (11), Saez (23), Massampu (3), Chitu (8). Ma. Samassa (g.) (1), Lévêque (7), Sankoh (4) ou Cerdan (19), Dos Santos (20), Mo. Diallo (5), Fauré (10) ou Douniama (14), Alioui (17). ABSENTS Pujol (pneumothorax), Le Tallec, Mo. Traoré (ischio-jambiers), Rose (genou), Mater, Nguette (reprise), Charruau (g.), Kerjean (choix de l'entraîneur). ABSENTS Mu. Yatabaré (cuisse), Babiloni (pubis), Atik (pied), T. Keita, Guichard (g.), Delalande, Matheus (choix de l'entraîneur). SUSPENDUS Aucun. MARSEILLE SI CE N’EST PAS la crise, ça y ressemble furieusement. Pour la première fois de la saison, une partie du Vélodrome a réclamé la tête d’Élie Baup, hier soir. Les premiers appels à sa démission sont tombés du virage sud quand Saber Khalifa, qui était entré à la pause, rata inexplicablement un ballon en or que Gignac s’était arraché pour lui offrir (67e ). C’en était trop pour un public, qui, jusque-là, s’était montré très indulgent avec le spectacle consternant que l’OM avait livré. «Quand les résultats ne sont pas en adéquation avec les espoirs de début de saison ou les objectifs promis, les entraîneurs se retrouvent toujours dans cette situation. Pour moi, ça ne change rien, a tenté de «positiver» le technicien marseillais, après le match. Il va falloir être combatif jusqu’à la trêve, en essayant de ne pas se faire trop distancer par ceux qui sont devant nous, même s’ils sont déjà loin. Dans l’histoire de ce club, il y a eu des retournements de situation incroyables pendant la deuxième partie de saison. Avec la victoire à trois points, rien n’est jamais fini.» Avec la victoire à trois points, Lille, Monaco et le PSG vont surtout avoir l’occasion de prendre plus de dix longueurs d’avance sur l’OM ce week-end. Vincent Labrune avait-il senti le coup venir ? Mercredi, le président marseillais nous avait fait part de ses craintes quant aux traces laissées par la cruelle défaite à Lille (0-1) dans le temps additionnel, la veille. Dans le Nord, l’OM s’était incliné mais avait envoyé des signaux encourageants 34 24 11 30 8 1 N. OLIVEIRA FÉRET OU HUNOU (32) 9 CHAIGNEAU 2 8 L. KONÉ JOUFFRE 15 ABOUBAKAR 17 22 BACA MONNET-PAQUET ENTRAÎNEUR : S. Ripoll 22 S. ARMAND MAKOUN SUSPENDU Beauvue. LES CINQ DERNIERS MATCHES G.N.N.P.P. P.N.N.G.P. En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 6. 20 3 SI. ROMERO M’BENGUE (C. Gourcuff convalescent). Reynet (g.) (1), Gassama (25), Bourillon (6), Abdullah (13), Doukouré (31), Sunu (18), Sad. Diallo (7). ABSENTS REMPLAÇANTS C. N'Diaye (g.) (30), Emerson (27), S. Moreira (31), Pajot (26), Konradsen (23), Hunou (32) ou Féret (8), Saïd (13) ou Allée (25). MARSEILLE – DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL ABSENTS Alessandrini (cheville), Kadir (ischio-jambiers), Kana-Biyik (cuisse), Boye (pubis), Doucouré (reprise), Ab. Diallo (g.), Apam (choix de l'entraîneur). MAINTENANT, BAUP VEUT « LIMITER LA CASSE » JUSQU’À LA TRÊVE Des remontées de balle laborieuses, des placements défensifs d’une naïveté confondante comme ceux des deux latéraux, Fanni et Mendy, un bloc trop souvent coupé en deux, des attaquants qui font leur numéro les uns après les autres sans jamais faire la différence, des cadres comme Nkoulou aux abois… C’est une évidence, cette équipe-là s’est trop souvent reposée sur ses deux meilleurs éléments offensifs, Mathieu Valbuena et André Ayew, pour ne pas être à la peine quand ils manquent à l’appel. Sur le plan collectif, il y avait trois classes d’écart entre la cohérence nantaise et les approximations olympiennes. À la mi-temps, Élie Baup a bien tenté de revoir ses plans, en abandonnant son 43-3 adapté à l’absence de Valbuena mais bricolé à la va-vite pour revenir à un 4-2-3-1 plus classique, avec Payet en soutien de Gignac. Il y eut du mieux. À vrai dire, ça ne pouvait surtout pas être pire. « L’idée en 4-3-3, c’était de presser très haut, d’amener de la densité. On n’y est pas parvenus. Nantes est passé par-dessus notre défense. En seconde période, il fallait revenir au score. On a essayé avec une autre organisation sans y parvenir non plus même si on a eu plusieurs opportunités pour égaliser », analyse Baup. Hier, la faillite a été collective, mais ceux qui étaient censés prendre le relais de Valbuena ou d’André Ayew n’ont pas pesé. L’OM semble dans une impasse et aucune lueur d’espoir ne scintille à l’horizon. Impuissant après avoir changé son système et ses joueurs, le technicien olympien n’a rien d’autre à proposer que d’être « costaud jusqu’à la trêve pour limiter la casse ». Mercredi, Marseille, déjà éliminé, en terminera avec son calvaire de la Ligue des champions contre Dortmund en pensant au déplacement de Lyon (le 15 décembre). Il y a longtemps que le duel des Olympiques n’avait pas opposé deux malades. RAPHAËL RAYMOND Plus culotté, plus sûr de son jeu que les Marseillais, Nantes s’est emparé de la quatrième place du Championnat. PUNI PAR LE TRIO de tête du Championnat (PSG, 1-2 ; Monaco, 0-1 ; Lille, 0-1), sans pour autant souffrir de la comparaison, Nantes a retenu la leçon, cette fois. Le SUSPENDUS SUSPENDUS Aucun. Aucun. promu s’est même installé à la quatrième place de la Ligue 1, LES CINQ DERNIERS MATCHES hier soir, après sa victoire à MarP.N.G.G.G. N.P.N.P.G. seille (1-0). Un succès mérité qui En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 3. s’est dessiné après un premier quart d’heure culotté. Au terme d’un mouvement initié par Vincent Bessat, sur le côté gauche, N 2 Djordjevic servait en retrait BeO T BEN. MENDY ES 6 doya, aux six mètres, dont la D 3 MANDANDA UM 3 frappe était détournée par (CAP.) NKOULOU 4 A PAYET T CH 4 4 Mendy. Mandanda était CHEYROU S. DIAWARA ROMAO pris à contre-pied (0-1, 3 5 5 7 16e). 6 FANNI LEMINA GIGNAC DJORDJEVIC GAKPÉ Les Ca 7 (CAP.) 7 4 I. CISSOKHO naris gê6 DEAUX THAUVIN BEDOYA naient alors 6 6 considérableVIZCARRONDO B. TOURÉ ment l’OM, grâce à 6 7 6 RÉ. RIOU un pressing haut et BESSAT DJILOBODJI agressif. Une stratégie 6 BUTEUR ET PASSEUR audacieuse puisque ALHADHUR 0-1 : BEDOYA (16e, passe de Djordjevic) les Nantais n’hésitaient pas à venir harceler les Marseillais dans leur propre camp ; ce qui compliquait chaque sortie de Audard (g.) (dos), Al. Traoré (orteil), Quercia (pied), Coutadeur (tendon d'Achille), Reale, Pedrinho, Pelé, Wachter, F. Robert, Derrien, Azouni, Lavenant (choix de l'entraîneur). dans le jeu. Hier, sa prestation a parfois frisé le néant. « Les dernières minutes de Lille ont pesé dans les têtes et les organismes en début de rencontre. Nantes en a profité pour marquer», regrette Baup. Nantes, la victoire de l’audace COSTIL ENTRAÎNEUR : P. Montanier. NANTES LE MATCH BAKAYOKO 26 HOUNTONDJI 11 ALIADIÈRE REMPLAÇANTS SUSPENDUS K. Zouma. 26 RENNES 14 ECUELE MANGA LAUTOA (CAP.) 1 DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT ABSENTS Baysse (genou), Saadi (adducteurs), Clément, Mignot (cuisse), Valette (g.), Polomat, I. Sissoko (choix de l'entraîneur). 5 20:00 ARBITRE : M. FAUTREL. • STADE DU MOUSTOIR. 21 REMPLAÇANTS J. Moulin (g.) (30), Brison (20), F. Pogba (5), Cohade (10), Mollo (17) ou Tabanou (27), Gradel (7) ou Saint-Maximin (33), Brandao (9). ANGOUA SUSPENDUS Aucun. LES CINQ DERNIERS MATCHES 5 27 ABSENTS Pied (ischio-jambiers), Mah. Traoré (adducteurs), Pentecôte (hernie discale), Ospina (g.), Hassen (g.), Maupay (reprise), B. Constant, Honorat, Rafetraniaina, Rougeaux, Benrahma, Astier, Raheriharimanana (choix de l'entraîneur). MONGONGU ENTRAÎNEUR : P. Dupraz. REMPLAÇANTS 1 REMPLAÇANTS Placide (g.) (30), Turan (15), Albaek Cardinale (g.) (50), Amavi (33), K. (17) ou Devaux (6), Ca (21), Atar (9), Gomis (5) ou Palun (21), Abriel (7), Courtet (18), Charbonnier (14). Bauthéac (11), Eysseric (13), Bosetti (23). 30 D. KONÉ 24 ENTRAÎNEUR : C. Galtier. PENNETEAU (CAP.) 3 KOLODZIEJCZAK MENSAH CORGNET ERDING RUBEN 26 BAYAL 20 BRUINS ENTRAÎNEUR : C. Puel. 25 TIE BI L. PERRIN DIOMANDÉ (CAP.) 16 7 FORTES Aucun. B. DJA DJÉDJÉ 4 28 RUFFIER DEVAUX OU ALBAEK (17) 23 26 WASS TABANOU OU MOLLO (17) 24 DIGARD BODMER (CAP.) SUSPENDUS 18 16 VERONESE 6 MANDI ÉVIAN-TG ARBITRE : M. DELERUE. • STADE GEOFFROY-GUICHARD. 10 6 WEBER (CAP.) ABSENTS N.P.N.P.P. En direct sur Canal +. 27 12 C. Glombard, Malherbe (g.) (genou), Tacalfred (ischio-jambiers), Diego (reprise), Bastien (g.), Conte, Ghisolfi, Ghilas, Pereira, Peuget (choix de l'entraîneur). LES CINQ DERNIERS MATCHES SAINT-ÉTIENNE 20:00 22 4 N. MENDY PEJCINOVIC 12 AGASSA KRYCHOWIAK DE PRÉVILLE CVITANICH BRÜLS SUSPENDUS Aucun. G.G.G.G.P. 25 GENEVOIS ENTRAÎNEUR : H. Fournier. Pouplin (g.) (clavicule), Bakambu, K. Traoré (genou), Roussillon (pied), Boukari, Roudet (quadriceps), Guerbert (tibia-péroné), Butin, Prcic, Sauget, Eickmayer, M.L. Diallo (choix de l'entraîneur). Aucun. 15 G. PUEL 4 25 REMPLAÇANTS Douchez (g.) (1), Jallet (26), Z. Camara (6), Marquinhos (5), Pastore (27) ou Cavani (9), Lucas (29), Ménez (7). 20 F. AYITÉ ONIANGUÉ 2 16 ENTRAÎNEUR : H. Renard. REMPLAÇANTS NICE 8 M. FOFANA 25 13 CAVANI OU PASTORE (27) 13 3 CROS 5 20:00 ARBITRE : M. JOCHEM. • STADE AUGUSTE-DELAUNE. PEYBERNES 21 VERRATTI 23 VAN DER WIEL 18e JOURNÉE : VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20:30 : MONTPELLIER - SAINTÉTIENNE (BEIN SPORT 1 ET BEIN SPORT MAX 3) • SAMEDI 14 DÉCEMBRE 17:00 : RENNES - PARIS-SG (CANAL +) • 20:00 : NICE - SOCHAUX • NANTES - TOULOUSE • GUINGAMP - MONACO • ÉVIAN-TG - REIMS • AC AJACCIO - LORIENT (CES CINQ MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX) • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 14:00 : BORDEAUX - VALENCIENNES (BEIN SPORT 1) • 17:00 : LILLE - BASTIA (BEIN SPORT 1) • 21:00 : LYON - MARSEILLE (CANAL +) 19e JOURNÉE : VENDREDI 20 DÉCEMBRE 20:30 : MONACO - VALENCIENNES (BEIN SPORT 1 ET BEIN SPORT MAX 3) • SAMEDI 21 DÉCEMBRE 17:00 : SAINT-ÉTIENNE - NANTES (CANAL +) • 20:00 : SOCHAUX - RENNES • REIMS - AC AJACCIO • TOULOUSE - GUINGAMP • NICE - ÉVIAN-TG • BASTIA MONTPELLIER (CES CINQ MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX) • DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 14:00 : MARSEILLE - BORDEAUX (BEIN SPORT 1) • 17:00 : LORIENT - LYON (BEIN SPORT 1) • 21:00 : PARIS-SG - LILLE (CANAL +) REIMS 0 1 MARSEILLE – PROCHAINES JOURNÉES 17 IBRAHIMOVIC MAYUKA NOGUEIRA 24 ALEX Battus logiquement par des Nantais supérieurs collectivement, les Marseillais sont au plus mal. Et une partie du public du Vélodrome a réclamé le départ d’Élie Baup. 0 17 2 OM, droit La FFF a donné tort au FC Nantes pour avoir fait jouer Abdoulaye Touré contre Bastia (2-0, le 10 août). Les dirigeants du club attendent que la LFP prenne une sanction, qui devrait être la perte de leurs trois points, avant de saisir le tribunal administratif. PASSEURS 1. J. Rodriguez (Monaco), Ibrahimovic (Paris-SG), 5 passes. 3. Cavalli (AC Ajaccio), Jouffre (Lorient), Lucas (Paris-SG), Hamouma (Saint-Étienne), S. Aurier (Toulouse), 4 passes. PARIS-SG SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 balle. Les hommes de Michel Der Zakarian étaient même les plus dangereux, à l’image de ce corner de Bessat repris de la tête par Djilobodji et détourné du pied, sur sa ligne, par Mandanda (26e). Ce que l’entraîneur nantais a traduit ainsi : « On a fait un bon match du début à la fin. On était venus poser des problèmes à Marseille. On savait qu’ils étaient dans l’obligation de gagner, que le Stade pouvait se retourner contre eux. On a été très bons dans la récupération du ballon, très, très bons dans l’utilisation. On aurait pu arriver à 2-0 à la mi-temps, on a bien géré la deuxième.» Face au 4-3-3 marseillais, dans lequel Mario Lemina fêtait sa première titularisation avec l’OM en L 1, les Nantais n’ont effectivement jamais perdu pied. Et même la réorganisation tactique de l’OM, en 4-2-3-1 après la pause, n’a pas semblé perturber une équipe nantaise plus compacte, qui procédait alors davantage par contre-attaques. «On a été meilleurs qu’eux dans tous les domaines, a même assené Der Zakarian. On essaye de jouer, même si parfois on pour- rait être meilleur dans le jeu. On fait avec nos qualités. Et avec la confiance, tous les joueurs sont de mieux en mieux. Depuis le début, on est en nette progression.» Par des offensives souvent désordonnées, Marseille se procurait toutefois des occasions dangereuses par Payet (70e) ou Khalifa (67e), qui manquait le cadre de près, mais Nantes semblait toujours aussi sûr de ses forces. Et Djordjevic aurait même pu définitivement éteindre toute révolte marseillaise, si Mandanda n’avait pas détourné sa frappe de près (78 e ). Dans un stade frondeur, les Nantais pouvaient finalement célébrer leur succès, mérité. Quatrièmes ce matin, peuvent-ils espérer mieux ? Der Zakarian ne veut pas se bercer d’illusions et a rappelé : « La priorité, c’est le maintien, il manque encore cinq victoires pour y arriver. Si on peut faire plus, on fera plus, mais on ne va pas se prendre la tête.» BAPTISTE CHAUMIER MARSEILLE NANTES ARBITRE : M. TURPIN. MI-TEMPS 0 1 - TEMPS FROID. PELOUSE CORRECTE. 36 622 SPECTATEURS. ENTRAÎNEUR : É. Baup. ENTRAÎNEUR : M. Der Zakarian. BUTS BUT Bedoya (16e). aucun. REMPLACEMENTS e 46 : Lemina par KHALIFA (note : 3). 75e : Payet par J. AYEW. 82e : Cheyrou par IMBULA. Non utilisés : B. Samba (g.), Abdallah, Lucas Mendes, J. Morel. CARTONS REMPLACEMENTS e 64 : Bedoya par VERETOUT. 71e : B. Touré par TREBEL. 82e : Gakpé par AUDEL. Non utilisés : Zelazny (g.), Veigneau, Bangoura, Aristeguieta. CARTON 2 avertissements : Payet (61e, con- 1 avertissement : Djordjevic (55e, testation), Ben. Mendy (88e, contes- tacle à retardement sur S. Diawara). tation). 15 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 e 17 JOURNÉE – LIGUE 1 FOOTBALL dans l’impasse TOP BESSAT 7/10 Il est à l’origine du but en trouvant Djordjevic (1-0, 16 e ) et aurait pu être passeur décisif sur un corner pour Djilobodji (26e). Sur son aile gauche, l’ancien Messin a surtout profité des placements approximatifs de Fanni pour plonger dans le dos de la défense marseillaise. Infatigable travailleur, il a su jouer avec beaucoup de justesse et d’intelligence. Très précieux. RIOU MARSEILLE, STADEVÉLODROME, HIER. – Saber Khalifa s’en veut : il a trop enroulé sa frappe et vient de manquer un but tout fait qui aurait permis à l’OM d’égaliser. 6/10 Le gardien nantais a surtout été mis à contribution sur des frappes lointaines mais toutes ses interventions ont été extrêmement propres (23e, 32e). Dans le jeu aérien, il a rayonné. Son jeu au pied en a dit long, aussi, sur son assurance. Avec le FCN, il a clairement retrouvé le fil d’une carrière digne du talent qu’on lui prêtait, gamin, à Lyon. CISSOKHO 7/10 C’est le symbole le plus frappant de ces Canaris qu’on n’attendait pas si haut dans le classement. Le latéral droit a encore signé une prestation épatante de culot et de rigueur dans son couloir droit. En première période, il a maîtrisé Payet. Puis Khalifa en seconde. « C’EST UNE FIERTÉ DE L’AVOIR REMPORTÉ . JE SUIS LE SEUL À L’AVOIR GAGNÉ À L’OM, POUR LONGTEMPS ENCORE JE PENSE... » JEAN-PIERRE PAPIN qui, hier soir, à l’occasion de ses cinquante ans (il est né le 5 novembre 1963), avait été invité par l’OM et a donné le coup d’envoi de la rencontre. Le speaker venait de rappeler au public que l’ex-Marseillais avait remporté le Ballon d ‘Or en 1991. 62% 38% 19 POSSESSION FLOP MENDY 2/10 C’est vrai, ses montées dans le couloir sont parfois impressionnantes. Mais elles débouchent trop souvent sur des centres mal dosés ou imprécis. Défensivement, sa vitesse ne suffit pas à compenser son placement extrêmement aléatoire. Soutien involontaire de Bedoya sur le but nantais, il a gagné très peu de duels et a été averti pour contestation (88e). Pas au niveau. NKOULOU 3/10 Le Camerounais a beaucoup joué depuis trois ans. Trop? Cette saison, il rayonne nettement moins. Hier, il a même fait preuve d’une étonnante fébrilité jusque dans ses passes en retrait pour Mandanda. Guère tranchant dans ses interventions, il a souffert face à Djordjevic. KHALIFA 3/10 Entré à la pause à la place de Lemina, Élie Baup ayant choisi d’abandonner son 4-3-3 pour revenir à un 4-2-3-1, le Tunisien s’est positionné sur le côté gauche, celui qu’il préfère. Il s’est rarement montré à son avantage et a surtout vendangé une balle d’égalisation en or, sur un service de Gignac, seul face au but nantais (67e ). Un raté qui coûte très cher. R.R 13 10 TIRS 5 6 CORNERS 14 FAUTES « Michel DERZAKARIAN (entraîneur de Nantes) : On a fait un bon match du début à la fin. On était venus pour poser des problèmes à Marseille, on savait qu’ils étaient dans l’obligation de gagner. On les a fait douter, on a été très bons dans la récupération du ballon, on n’a pas jeté le ballon, on les a fait courir. Depuis le début de la saison, nous n’avons pas volé nos victoires. Tous les joueurs élèvent leur niveau de jeu. Ça me fait plaisir de venir gagner ici. La priorité c’est le maintien, il nous manque cinq victoires pour y arriver. Après, si on peut faire plus..., mais on ne va pas se prendre la tête. » « Souleymane DIAWARA (Marseille) : Il n’y a pas grand-chose à dire, je ne vais pas parler de faute professionnelle mais à la limite on n’a pas joué. Il manquait beaucoup de choses pour prendre les trois points. J’espère que cette défaite va nous faire ouvrir les yeux. Parce que si ça continue, on va droit dans le mur. Le coach n’est pas sur le terrain, ce sont les joueurs. Quand ça ne va pas, on s’en prend toujours à l’entraîneur. On a connu pire, notamment en octobre, mais il ne faut pas prendre l’habitude de perdre. – Ba. C. » Peu avant minuit, hier, Vincent Labrune, le président marseillais, Élie Baup, l’entraîneur, et José Anigo, le directeur sportif, étaient encore en réunion, dans les coursives du Stade-Vélodrome. Sans doute pour évoquer la situation sportive de l’OM et chercher des solutions. Lesquelles ? R. R. et Ba. C. 1092 ENTRÉ HIER À LA 82e MINUTE, L’ATTAQUANT NANTAIS JOHAN AUDEL (29 ans) n’avait pas joué le moindre match professionnel depuis le 10 décembre 2010, soit 1 092 jours. Après trois saisons blanches à cause de diverses blessures au VfB Stuttgart, il a été prêté par le club allemand l’été dernier mais continuait à souffrir de la cuisse gauche. Il était revenu mardi dernier dans le groupe, contre Valenciennes (1-0), sans sortir du banc. A. Cl. Photo Félix Golesi/L’Équipe En se projetant sur le moyen terme, l’été passé, lors de leur campagne de recrutement, les dirigeants marseillais ont délaissé la saison en cours. LE PROJET EST AMBITIEUX. Sur gue des champions. La série de le papier, au moins. L’OM a en ef- trois victoires d’affilée face à des fet choisi de s’inspirer de Dort- mal classés (Sochaux, 2-1 ; AC mund et d’Arsenal, deux cadors Ajaccio, 3-1 et Montpellier, 2-0) européens qui ont dû affiner é t a i t u n t r o m p e - l ’ œ i l . leurs stratégies pour exister D’ailleurs, certains succès, dans leurs Championnats res- comme ceux face à Sochaux ou pectifs. Marseille est allé recruter Montpellier, ne reposaient pas certains des meilleurs jeunes sur une immense maîtrise. Hier supposés évoluant en France, en soir, sans Valbuena ni Ayew, Ligue 1 ou en Ligue 2, pour rivali- l’OM, qui a dépensé 36 M€ hors bonus l’été dernier, a ser à moyen terme donc été battu par un face aux deux maspromu, un temps intodontes du Chamterdit de recrutement pionnat, le PSG et lors du dernier merMonaco, entrés dans cato. Le contraste est une autre dimencruel. Certaines imasion grâce à la ri- DE ges aussi, comme chesse de leurs pro- BAPTISTE CHAUMIER celles de Saber Khapriétaires. [email protected] Mais depuis le délifa, auteur d’un inbut de la saison, ce sont surtout croyable loupé qui aurait pu les « anciens » qui ont permis permettre à l’OM d’égaliser en de faire tourner la boutique seconde période. Comme un olympienne. Hier soir, l’OM était symbole. privé de deux d’entre eux. En Les dirigeants marseillais réclal’absence de Mathieu Valbuena, ment de la patience et du temps touché à une épaule, et d’André pour mener leurs projets à bien. Ayew, opéré d’un ménisque, Ils ont rabâché leur stratégie, l’OM est redevenu une forma- parfois même lors de réunions tion ordinaire.Quatre recrues avec certains groupes de supavaient pourtant l’occasion de porters, timides jusqu’à présent, montrer leur potentiel au coup alors même que l’OM reste sur d’envoi (Mendy, Lemina, Thau- cinq défaites en cinq matches de vin et Payet), deux autres en Ligue des champions. seconde période (Khalifa et Im- Mais, hier, les tribunes ont bula). Mais aucun d’entre eux grondé. Et pour la première n’a pu, n’a su renverser une si- fois, elles ont réclamé le départ tuation contraire, même si ces de l’entraîneur, Élie Baup. À joueurs ne peuvent pas endos- force de penser au moyen ser tous les maux actuels d’une terme, Marseille en a oublié de équipe qui s’éloigne encore un gérer le court terme. Son futur peu plus du podium et de son proche risque d’être compliqué objectif initial : se qualifier pour à vivre. Ba. C. la prochaine campagne de Li- 20:00 SAINT-ÉTIENNE beIN Sport 2 ÉVIAN-TG Erding enfin verni Freiné par une déchirure à la cuisse droite fin septembre, l’attaquant stéphanois vient d’inscrire trois buts en trois matches de L 1, bien aidé notamment par les erreurs de deux gardiens adverses. SAINT-ÉTIENNE SAINT-ÉTIENNE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL LA RÉUSSITE accompagne enfin Mevlut Erding. Profitant des erreurs de relance grossières de Luca Veronese, le gardien niçois (1-0, le 24 novembre), puis de Kossi Agassa, celui de Reims (4-0, le 30 novembre), il a inscrit ses deux premiers buts en Vert. Et mercredi, à Rennes (1-3), le club qu’il a quitté l’été dernier, il L’AVIS LABRUNE, BAUP ET ANIGO EN RÉUNION Ils ont cru que ce serait trop simple en a ajouté un troisième (1). «Ça me fait vachement de bien, souffle-t-il. Ces buts m’ont libéré. » Car, jusque-là, la malchance collait à ses crampons. Après avoir touché le poteau pour sa première titularisation avec Saint-Étienne (à Valenciennes, 3-1, le 14 septembre), l‘attaquant international turc avait raté la balle du 3-0 contre Bastia (2-2, le 28 septembre), juste après s’être blessé à la cuisse droite. «Sur un appel, je me fais une déchirure, se souvient-il. J’ai dû arrêter ma course et frapper d’où j’étais. (Mickaël) Landreau a détourné mon tir. Je suis sorti (86e) et Bastia a égalisé. » Quatre jours auparavant, Erding avait réveillé le scepticisme à son égard en laissant Faouzi Ghoulam tirer un penalty à Marseille (1-2, le 24 septembre). Preuve d’un manque de caractère ? De son incapacité à se révéler décisif lors des grands matches ? «Il y a des tireurs de penalty et de coups francs dans l’équipe, et je respecte cette hiérarchie », se défend-il. Comme il accepte de se retrouver trimbalé dans l’axe ou à droite, du terrain au banc, aussi. « C’est perturbant, mais quand tu es dans le système de l’entraîneur, tu écoutes ses consignes et tu t’adaptes, évacue-t-il. Devoir prouver à chaque match te fait progresser et c’est bien pour l’équipe. » Son bol d’air, Erding (26 ans) l’a trouvé loin du Forez, en partant en sélection une semaine après son retour sur les terrains, à Sochaux (0-0, le 2 novembre). «La Turquie étant éliminée de la Coupe du monde, ça m’a permis de jouer deux matches sans pression (2). J’ai découvert un nouveau groupe dans lequel je suis l’un des plus anciens. J’ai ramené cette confiance. Et ce qui est bénéfique pour moi l’est pour mon club. » Sixièmes de L 1, les Verts veulent négocier au mieux les trois derniers matches jusqu’à la trêve. Cela passe par une victoire ce soir contre l’Évian-TG, première équipe à avoir battu le PSG cette saison (2-0, mercredi). « Cela ne nous fait pas stresser, balaie l’ancien Parisien (2009janvier 2012). Pensons plutôt à gommer notre grosse défaite à Rennes et notre manque de constance. » BERNARD LIONS (1) Il avait aussi marqué le but de la victoire rennaise contre Reims, lors de la 1re journée (2-1). (2) Contre l’Irlande du Nord (1-0, but de Erding) et la Biélorussie (2-1), les 15 et 19 novembre. À ces hauteurs, ils planent Trois jours après leur exploit face au PSG, les joueurs de l’Évian-TG, souvent punis cette saison pour leur inconstance, se rendent à Saint-Étienne. Cela tombe bien, c’est un autre «gros morceau», selon leur entraîneur PascalDupraz. ÉVIAN-TG DES CRIS, DES CHANTS, de la joie. C’était soir d’exploit et de fête, mercredi, dans le vestiaire de l’Évian-TG. Visiblement très heureux, Pascal Dupraz a félicité ses joueurs pour leur succès contre le Paris-SG (2-0), les a remerciés «de la chaleur procurée aux supporters ». Quelques minutes plus tard, l’entraîneur présentait pourtant un tout autre visage en conférence de presse. Il avouait bien sa « fierté », mais c’était après avoir pesté, devant un auditoire surpris : « Quand notre équipe manque de constance , ça aj oute à ma colère. Quand je les vois accomplir des matches comme ça, je leur dis qu’ils sont pénibles.» Rabatjoie, Dupraz, qui glissera la consigne de limiter les sorties médiat i q u es d e ses j o u e u rs a u lendemain de la perf contre Paris ? Tacticien, plutôt. « Sur le coup, je suis dans la com avouet-il. Je suis déjà dans l’avantmatch de Saint-Étienne. Les joueurs disent toujours qu’ils ne lisent rien mais je sais qu’ils lisent tout, je tiens ces propos à dessein.» Cela fait des semaines que la question le hante. Comment résoudre le mystère d’une équipe capable de sombrer contre un adversaire de bas de tableau (0-4 contre Lorient, le 23 novembre) et de faire plier dix jours plus tard le leader de la L 1, invaincu depuis trente-six matches ? «On est comme ça, admet le milieu Olivier Sorlin. C’est pour ça qu’on est classés là (15es) et pas dixièmes. On a une équipe assez jeune, elle apprend. Quand elle sera plus régulière, on pourra peut-être viser mieux.» Persuadé que « ce n’est pas une fatalité», Dupraz a bousculé ses habitudes avant le PSG. «Chaque fois que je les lâche un peu, ils se relâchent, confie-t-il. C’est un groupe super mais usant à manager.» Mercredi, les joueurs n’ont découvert la composition d’équipe qu’au stade, une heure avant le coup d’envoi. « Pendant la causerie, il parlait par postes : «Le milieu droit fera ça, le latéral viendra bloquer là, etc.», raconte un joueur. Objectif : que tout le monde conserve une concentration maximale. Comme souvent, il n’a pas hésité non plus à titiller ses joueurs, en expliquant qu’ils seraient « la risée de l’Europe » en cas de lourde défaite. « S’il y en a un qui croyait à l’exploit, c’était bien lui, reprend Sorlin. Et, à l’arrivée, on a tous cru que c’était possible.» Un mode de fonctionnement reconduit pour le déplacement chez les Verts. « Saint-Étienne, c’est un gros morceau. Heureusement qu’après Paris on n’a pas un 32 e de finale de Coupe de France contre une PHB », sourit Dupraz. Qui n’en fait pas non plus une garantie de résultats. « Les joueurs me leurrent : les quinze jours avant Lorient, c’était peutêtre les meilleurs à l’entraînement depuis le début de saison. Quand tu vois la prestation qu’ils font derrière, tu deviens fou…» JOSÉ BARROSO MULTIPLEX LIGUE 1 PASCAL PRAUD CHRISTIAN OLLIVIER CE SOIR 19H-23H 16 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 FOOTBALL LIGUE 1 - PORTRAIT 32 ANS, NÉ LE 12 SEPTEMBRE 1981 À AJACCIO PRÉNOM NOM Poste : milieu offensif. 1,70 m ; 65 kg. Club actuel : AC Ajaccio. CAVALLI CLUBS SUCCESSIFS : Nantes (1997-janvier 2002), Lorient (L 1 puis L 2, janvier 2002-août 2003), Créteil (L 2, août 2003-janvier 2005), Majorque (ESP, janvier 2005-juin 2005), Istres (L 2, juillet 2005-janvier 2007), Watford (ANG, janvier 2007juin 2007), Mons (BEL, octobre 2007 - juin 2008), Nîmes (L 2, juin 2008novembre 2010), AC Ajaccio (L 2 puis L 1, depuis novembre 2010). PALMARÈS : Coupe de France 2002. LORIENT (MORBIHAN), STADE DU MOUSTOIR, 3 OCTOBRE 2002. – Formé au FC Nantes, Johan Cavalli a cependant disputé ses premiers matches dans l’élite avec Lorient. Notamment au premier tour de la Coupe de l’UEFA contre les Turcs de Denizlispor (0-2, 3-1). WATFORD (ANGLETERRE), VICARAGE ROAD, 3 MARS 2007. – L’aventure anglaise du milieu corse n’a pas duré longtemps : rapidement blessé à une cuisse, il ne dispute que quatre matches avec Watford, relégué en fin de saison. AJACCIO (CORSE-DU-SUD), STADE FRANÇOIS-COTY, 21 OCTOBRE 2012. – Son caractère impulsif a parfois joué des tours à Johan Cavalli : il a reçu cinq cartons rouges, Ligue 1 et Ligue 2 confondues, comme ici lors d’un derby corse qui a dégénéré en bagarre générale. Le meneur de jeu de l’AC Ajaccio, qui se déplace demain à Monaco, assume avoir du tempérament sur un terrain. Souvent horripilant pour ses adversaires, il fait le bonheur de ses partenaires. 1 2 3 Un caractère gras Photos Pascal Pochard/L’Équipe, Valéry Hache/AFP, David Wilkisnon/Offside/Presse Sports et Bernard Papon/L’Équipe PAR ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE AJACCIO – DE NOTRE CORRESPONDANT AU BOUT d’une heure et demie d’entretien dans son salon, chez lui à Ajaccio, on a demandé à Johan Cavalli s’il souhaitait faire passer un message dans le portrait que l’on préparait sur lui. « Que je n’ai jamais blessé un joueur de toute ma carrière», a répondu sans hésiter le joueur de trente-deux ans. La précision est utile, car la discussion a forcément tourné autour du tempérament bouillant montré par le milieu offensif de l’ACA sur les terrains de L 1. Prenez son match face à Bastia (1-1), mercredi dernier. On retiendra sa passe millimétrée pour Eduardo, qui déboucha sur l’égalisation du Brésilien. Mais aussi qu’à la 26e minute, sur un début d’altercation entre Mickaël Landreau et Dennis Oliech, le capitaine Cavalli était là pour mettre son grain de sel. Comme presque toujours. Et c’est pour cela que le grand public retient peut-être moins ses qualités de dernier passeur que sa réputation de joueur caractériel. «De caractère», préfère-t-il, tout en reconnaissant «faire partie des moins calmes du Championnat». L’attaquant tourangeau Andy Delort l’a côtoyé pendant trois saisons et demie, à Nîmes (2009-2010), puis à Ajaccio (2010décembre 2012). Avant de rejoindre dans le Gard celui qu’il aimait charrier pour «sa coupe à la Jean-Pierre Foucault » , Delort avait déjà eu vent du caractère de Cavalli : « J’ai un petit cousin qui avait seize ans quand il a joué un match amical face à lui. A « Il m’avait raconté avoir mis un petit pont à "Yo", qui lui avait dit en retour, en lui lançant un regard noir : "C’est la dernière fois, sinon, je te coupe en deux." Mon cousin m’avait parlé d’un petit barbu qui faisait peur !», en rigole l’attaquant. «J’ai été un petit con sur le terrain, mais je me suis assagi », assure Cavalli. Son coéquipier Mehdi Mostefa, qui l’a également connu à Nîmes et le considère aujourd’hui «comme un frère», explique : « Avant, dès qu’il y en avait un de nous deux qui avait un problème, l’autre rappliquait. Il y avait rarement un match sans qu’il y en ait un qui prenne un carton. On s’est un peu calmés. Malgré sa petite taille (1,69 m), il n’a pas peur. Parce qu’il n’aime pas l’injustice. Ce n’est pas une image qu’il se donne. Mais, attention, dans la vie, il est super généreux. » « Sur le terrain, il est tout le temps en train de râler, concède le latéral de Bastia Gilles Cioni, coéquipier de Cavalli au sein de l’officieuse sélection corse, qui se réunit une fois par an. Quand il y a un pépin, il est toujours là. Mais c’est un joueur de talent, le meilleur d’Ajaccio depuis leur montée (en mai 2011). Et, en dehors du terrain, il est posé, "tranquillou". De toute façon, tout le monde est transformé quand il joue, sinon tu te fais manger. Un match de Ligue 1, c’est un combat.» «C’est le type de mec contre qui c’est détestable de jouer, mais que tu es bien content d’avoir dans ton équipe parce qu’il ne baisse jamais les bras », résume son ancien partenaire à Ajaccio (2012-2013) Felipe Saad, qui l’avait aussi croisé en Ligue 2 en tant qu’adversaire. « Dans les matches décisifs, il est là, poursuit Mostefa. Ce n’est pas un hasard si c’est lui qui marque les deux buts qui nous UN PETIT COUSIN M’AVAIT RACONTÉ AVOIR MIS UN PETIT PONT À "YO", QUI LUI AVAIT DIT EN RETOUR, EN LUI LANÇANT UN REGARD NOIR : "C’EST LA DERNIÈRE FOIS, SINON, JE TE COUPE EN DEUX" ANDY DELORT, ANCIEN COÉQUIPIER À L’AC A » donnent le maintien à Toulouse (2-0, 38e journée, le 20 mai 2012).» Une heure avant le match, sûr de lui, Cavalli avait envoyé un message à ses proches : « Vous avez toujours été là pour me soutenir, vous allez continuer à le faire en Ligue 1. » Pour autant, et même si le brassard de capitaine lui revient quand le milieu défensif Jean-Baptiste Pierazzi ne joue pas, le meneur de jeu de l’ACA n’emporte pas la sympathie d’une partie du public acéiste. Ce leader de vestiaire n’a pas oublié sa sortie sous une bronca après avoir manqué un penalty lors d’un match décisif face à Sochaux (2-1), le 2 mai 2012. « Ça, c’est propre à la Corse, et encore plus à Ajaccio, sourit l’entraîneur insulaire Olivier Pantaloni, qui l’a dirigé pendant presque deux ans (2010-2012). Les gens y sont toujours plus sévères avec les joueurs du cru… Alors qu’il a énormément apporté au club.» En fin de saison dernière, au coup de sifflet final d’Ajaccio-Troyes (0-1, le 11 mai), un stadier a même dû l’empêcher d’en découdre avec un spectateur qui lui avait reproché de « ne pas avoir mouillé le maillot » tout en l’insultant. «Ça n’arrivera plus », coupe Cavalli, qui s’interroge : « Je ne sais pas. Il y a peut-être des gens qui me connaissent de la ville et qui ne m’ont jamais aimé ?» Lui retient particulièrement l’évolution de ses relations avec les arbitres : « Ces dernières années, ça va beaucoup mieux. Je leur parle différemment. » « Il avait des réactions épidermiques qu’il n’avait pas à avoir. Il les a beaucoup rectifiées, et ça, j’en suis fier », souligne son père, Jean-Michel. Un père entraîneur, ce qui aurait freiné la carrière du fils… « Les entraîneurs sont des adversaires entre eux. Peut-être que cette adversité a rejailli sur Johan », fait mine de se demander le technicien, actuellement sans club depuis son éviction du voisin du GFC Ajaccio, en février dernier. « Les autres coaches pouvaient se dire "va savoir ce qui peut se passer", abonde le joueur. Et puis, mon père a aussi son caractère… C’est sûr qu’être le fils d’un entraîneur m’a desservi. » En tout cas, l’éclosion du numéro 10 a été tardive, à trente ans. Et à Ajaccio, la ville où il est né. Dans son neuvième club. « C’est que l’air que je respire ici doit mieux m’aller…» Johan Cavalli a vu du pays. Plusieurs, même. Après le Gazélec d’Ajaccio, de six à onze ans – «En Corse, il était le surdoué de sa génération», témoigne Pierazzi – il y a eu Lille, une saison, pour suivre son père, qui dirigeait alors l’équipe première du LOSC. Puis l’intégration à la Jonelière. «Ç’a été sa chance, selon Jean-Michel. Douze clubs l’avaient contacté, mais j’étais certain que la philosophie de Nantes lui conviendrait très bien. C’était alors le meilleur centre de formation et il correspondait à son profil : il était technique et on savait qu’il n’aurait pas un grand gabarit. » À dix-sept ans et demi, le fils fait son premier banc en professionnels. Mais, les deux saisons suivantes, il ne joue qu’en CFA. « Je ne voyais pas arriver le contrat pro, je suis parti», commente Johan. Direction Lorient, pour un an et demi, jusqu’à l’arrivée de Christian Gourcuff, à l’été 2003. « À mon poste, il a pris (Stéphane) Pédron et m’a dit qu’il me verrait bien arrière gauche. J’avais dix-neuf ans, je n’ai pas trop accepté… J’avais été formé plus haut pendant neuf ans à Nantes par des gens qui connaissaient bien leur métier. Donc, non. » Étape suivante, Créteil (L 2), entraîné par… son père. «On l’a forcé à me prendre», explique Johan. «Je savais que ça allait être compliqué, complète Jean-Michel. Mais Créteil a été un détonateur pour lui. » Le milieu est contacté par Majorque (D 1 espagnole). Son club refuse de le libérer. Le père claque la porte. Le fils partira six mois plus tard. Sans jamais fouler les terrains de Liga. « J’étais voulu par (Luis) Aragonés. J’ai signé fin décembre, mais il est parti entraîner la sélection espagnole début janvier. Héctor Cúper est arrivé avec deux joueurs à mon poste. J’ai été mis de côté d’entrée. » Retour en Ligue 2, à Istres, pour un an et demi. Puis un nouveau départ à l’étranger… «Quelqu’un a appelé mon père pour lui dire que Watford (D 1 anglaise) s’intéressait à moi, raconte-t-il. Je voulais partir, mais je n’étais pas chaud pour un essai. J’y suis quand même allé à la "déconnade" avec mon meilleur pote, pour pas- « J’ÉTAIS VOULU PAR LUIS ARAGONÉS (À MAJORQUE). J’AI SIGNÉ FIN DÉCEMBRE MAIS IL EST PARTI ENTRAÎNER LA SÉLECTION ESPAGNOLE DÉBUT JANVIER. HÉCTOR CÚPER EST ARRIVÉ AVEC DEUX JOUEURS À MON POSTE... » ser trois jours à Londres. Pas le temps de prendre mes crampons – j’en ai emprunté à un ami – le match test était le lendemain. Avion jusqu’à Paris, puis taxi-moto, qui montait sur les trottoirs pour ne pas rater l’Eurostar. En retard quand même, j’ai commencé le match sans échauffement. Ça devait être le Bocognano-Bastelicaccia (deux villages corses) de là-bas, avec du bon jeu à l’anglaise… Match terminé, j’étais sur le point de repartir… mais le coach de Watford était bien là. Deux semaines plus tard, je jouais devant 42 000 personnes alors que mon dernier match de Championnat était devant 300 spectateurs !» Il ne portera le maillot de Watford que quatre rencontres, avant de se blesser à une cuisse. Mais suffisant pour faire dire à son paternel qu’il «a prouvé que, malgré son gabarit, il avait le physique pour jouer en Angleterre ». Car Cavalli a dû prendre l’habitude de sortir à l’heure de jeu ces dernières saisons… « Ce sont de grosses conneries, ce qu’on pense de mon physi- que, regrette-t-il. Depuis que je suis à Ajaccio, on a décidé que je ne devais jouer que soixante ou soixante-dix minutes…» Mais, en 2007, Watford descend en D 2. Le meneur découvre le « box and box » lors des matches de présaison. « Que du jeu aérien ! » Octobre, trop tard pour être transféré en France. Il peut signer en Belgique, ce sera à Mons (D 1). Puis Nîmes (L 2), l’été suivant. Mais il se rompt les ligaments croisés dès la 4e journée. Le club gardois semble promis à la descente. «Le président (Jean-Louis) Gazeau m’a appelé, raconte Jean-Michel Cavalli. Il m’a dit que ne pouvant plus utiliser le fils, il lui fallait le père. J’y suis allé pour rendre service… » Nîmes se sauve. Mais le destin de Cavalli fils se voit lié à celui du père, licencié en novembre 2010. Johan est écarté du groupe pro. Déjà intéressé au début de l’été, Alain Orsoni, le président de l’AC Ajaccio, veut l’attirer malgré un budget déjà bouclé. Cavalli fait son retour en Corse contre 2 861€ net par mois jusqu’à la fin de la saison. L’ACA monte en L 1, un Championnat que le milieu redécouvre enfin, neuf ans après les trois matches qu’il avait disputés avec Lorient. « Depuis son arrivée, il s’est affirmé comme un joueur indispensable à Ajaccio », affirme Pantaloni. L’actuel entraîneur de Tours estime d’ailleurs que Cavalli « n’a jamais été reconnu à sa juste valeur » et qu’il pourrait « sans problème évoluer ailleurs en Ligue 1 ». « Si Suaudeau – qui lui faisait confiance – n’était pas parti si tôt de Nantes, Johan aurait fait une tout autre carrière, en est persuadé son père, Jean-Michel. Il était le numéro 10 de la génération Mexès, Cissé, Penneteau en équipe de France jeunes ! » Et de poursuivre : «Il y en a qui ont eu des carrières faciles. Lui, étape par étape, il a franchi l’Himalaya. Mais on n’a pas à se plaindre. Si son caractère l’a desservi ? Pas du tout ! Heureusement qu’il l’a. Déjà qu’on lui met une étiquette sur le plan physique, s’il était en plus un légume, qu’est-ce qu’il lui resterait ?» ue du foot. sq Ce n’est pa NOU VELL E COL LECT ION LA JEU NES SE DE ot C’est du fvooirs ! u avec des po DES ROMANS D’AVENTURE À DÉVORER DÈS 9 ANS DISPONIBLES EN LIBRAIRIE. 144 PAGES. 6,90 € 17 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 17 e JOURNÉE PARIS-SG 17:00 CANAL + – LIGUE 1 FOOTBALL SOCHAUX « Nuls, nuls, nuls » ZLATAN IBRAHIMOVIC, la star du PSG, résume ainsi la prestation des Parisiens face à l’Évian-TG (0-2), qui plaident pour la thèse de l’accident. PSG AU CAMP DES LOGES, jeudi après-midi, Zlatan Ibrahimovic a lâché à un proche : « Tu n’as pas vu le match ? Tu as bien fait. On a été nuls, nuls, nuls.» Une remarque sans concession, mais prononcée avec le sourire. La star du PSG a été agacée par la défaite contre l’Évian-TG (0-2), qui a interrompu net la série d’invincibilité de 26 matches en L 1 du PSG (36, toutes compétitions confondues). Mais l’attaquant l’a rapidement occultée. Un sentiment globalement partagé par l’ensemble des joueurs parisiens et du staff. Après cet échec à Annecy, il n’y a pas eu d’éclats de voix ni de recadrage. Ces deux derniers jours, l’atmosphère au Camp des Loges n’était pas plombée, mais très travailleuse. De quoi étonner Laurent Blanc.«J’ai rarement assisté à un entraînement comme hier (jeudi), sans que je dise quoi que ce soit aux joueurs. C’est un bon signe. Les joueurs ont conscience d’être passés à côté de leur match et ils se sont remis dedans tout de suite », a confié l’entraîneur du PSG, en conférence de presse, hier. BLANC : « JE RESTE EN COLÈRE » «On n’a pas vécu ce revers tragiquement, a confirmé Marco Verratti. On sait que si on avait fait les choses comme on est capables de les faire, on aurait dû gagner. C’est ce qui nous désole, mais on est une grande équipe et on a fait de grandes choses jusqu’ici. À nous de réagir.» Cette défaite du PSG, toujours leader du Cham- pionnat, un point devant Lille et deux devant Monaco, est interprétée comme un accident. Voire une alerte bénéfique. «Ce n’était pas le but, mais on peut le prendre comme ça, poursuit Blanc. Mais j’attends une réaction et je pense qu’il y en aura une. Je reste en colère, croyez-moi, et les joueurs aussi, je crois. À nous de bien gérer cette colère intérieure f a ce à So c h a u x . Co n t re l’Évian-TG, on a eu quatre ou cinq occasions, on devait marquer et on a été très très mal défensivement. Quand mon équipe est à 100 %, elle est supérieure à quasiment la totalité des autres équipes, sans être prétentieux. Mais quand elle ne l’est pas…» Blanc a revu la vidéo du match contre l’ETG deux fois, jeudi. Plusieurs choses lui ont déplu : le manque d’investissement, de pressing ou les approximations techniques. « Certains joueurs m’ont déçu, avoue-t-il. Quand on a la chance de jouer, c’est toujours bien de la saisir. » Des changements devraient avoir lieu. En dehors d’Adrien Rabiot (coup à un genou) et Lucas Digne (coup à une cheville), qui ne font pas partie du groupe, Marquinhos et Christophe Jallet devraient être remplacés par Alex et Gregory Van der Wiel en défense. Au milieu, Thiago Motta fera son retour au côté de Blaise Matuidi et Marco Verratti. Sur le plan offensif, Ezequiel Lavezzi, jugé en méforme la semaine dernière, pourrait aussi suppléer Jérémy Ménez. Blanc pourrait en outre ménager Ibra et Cavani, en faisant jouer à ses deux attaquants chacun une mitemps, à trois jours du déplacement à Lisbonne, pour affronter Benfica, en Ligue des champions. ANNECY, PARC DES SPORTS, HIER. – Zlatan Ibrahimovic, entouré par les Haut-Savoyards Youssouf Sabaly, Eric Tie Bi, Daniel Wass et Jonathan Mensah (de gauche à droite), a hâte de passer à autre chose après la défaite face à l’ETG (0-2). Photo Alex Martin/L’Équipe « Il faudra qu’ils rehaussent leur niveau » ROY CONTOUT, l’attaquant de Sochaux, 20e de L 1, regrette le manque de caractère de certains de ses coéquipiers, qu’il juge pourtant « plus doués » que lui. ALEXANDRE CHAMORET IndéMottable Absent lors de la défaite contre l’Évian-TG (0-2), mercredi, Thiago Motta fait son retour. Une aubaine pour le PSG, nettement plus performant avec lui. TROIS RAISONS sont avancées pour expliquer la défaite surprise du PSG contre l’Évian-TG (0-2), mercredi : les conditions climatiques moins propices au jeu, la suffisance des stars parisiennes ou leur coup de mou avec la répétition des matches tous les trois jours. Mais la fin de la série d’invincibilité du club parisien (*) semble surtout liée à l’absence de Thiago Motta, touché à une cuisse. Lorsque le milieu de trente et un ans est titulaire, le PSG ne perd presque jamais. Depuis son transfert de l’Inter Milan à Paris, fin janvier 2012, Thiago Motta a disputé 39matches en L 1. Résultat ? 26victoires, 12nuls pour une seule défaite face à Lille (1-2, le 29 avril 2012). Sans lui, les Parisiens ont déjà perdu sept fois depuis un an et demi. Quand il n’est pas là, ils gagnent moins (59,4 % de victoires, contre 66,7 % avec lui), marquent moins de buts (1,9 par match, contre 2,1) et donc de points (2 par match, contre 2,3). VERRATTI : « IL EST TRÈS IMPORTANT, QU’IL AIT OU QU’IL N’AIT PAS LE BALLON » Ces statistiques soulignent l’influence considérable de l’international Italien, titularisé à douze reprises depuis le début du Championnat (10 victoires, 2 nuls). Thiago Motta n’est pas aussi spectaculaire que Zlatan Ibrahimovic. Il n’est pas celui qui court le plus vite non plus, mais il n’en a pas besoin. Sa qualité de passes et sa vision du jeu ont permis à Blanc de mettre en place un système de jeu efficace. Carlo Ancelotti, le prédécesseur du Fran- LORIENT çais sur le banc, n’avait pas eu cette opportunité, en raison des blessures répétées de l’Italien (seulement 12 matches en L 1, la saison dernière). « Son retour change tout, abonde Marco Verratti. C’est un grand joueur. Il nous donne de l’élan, il est très important, qu’il ait ou qu’il n’ait pas le ballon. » Formidable relayeur, Thiago Motta possède cette capacité à orienter le jeu, à alterner passes courtes et longues. Avec lui, Verratti, Blaise Matuidi ou AdrienRabiot peuvent davantage exprimer leurs qualités. Sur un terrain, l’Italien n’hésite pas non plus à user de vice. Il sait destabiliser l’adversaire, quitte à adopter un comportement limite, à l’image de la pression qu’il avait exercée sur Grzegorz Krychowiak juste avant que le 20:00 beIN Sport 1 milieu de Reims ne tire (et ne rate) son penalty (3-0, le 23 novembre). Thiago Motta devrait réintégrer la formation parisienne, ce soir face à Sochaux. « C’est la bonne “news” », a admis Blanc, hier. Après le match contre Lyon (4-0), dimanche dernier, où il avait disputé la première période, l’Italien ne s’est pas déplacé à Annecy. Il a profité de cette semaine pour se soigner, se reposer. Et avancer dans ses discussions avec les dirigeants parisiens en vue d’une prolongation d’un an de son contrat (L’Équipe du 29 novembre), jusqu’en 2016, avec revalorisation A. C. salariale à la clé. (*) Série stoppée à 36 matches, toutes compétitions confondues, à un match du record établi (37) par les Parisiens lors de la saison 1993-1994. UN PORTE-BONHEUR a de bonnes raisons d’être superstitieux. Propulsé dans la cage lorientaise depuis le 9 novembre, Florent Chaigneau (29 ans) n’a pas encaissé de but et le FCL va beaucoup mieux. Un nul, trois victoires d’affilée, le bilan du troisième gardien est une surprise qu’il ne souhaite pas évoquer. Son club se souvient de l’article consacré à Benjamin Lecomte, au matin de la demi-finale de Coupe de France contre l’Évian-TG (0-4, le 8 mai). Grand espoir, la doublure de Fabien Audard avait raté son match et se ressource en prêt, à Dijon (L 2). Baptiste Reynet a fait le chemin inverse, mais quand Audard a été iedsnus,enshort,RoyContout a pris place dans l’un des fauteuils de la salle de pressedepuisàpeinecinqminutes que l’on perçoit déjà, chez l’attaquant sochalien, la volonté de faire passer un message. Pour le Guyanais, la crise doubiste trouve notamment son explication dans l’absence « d’une prise de conscience » de la « gravité » de la situation. Au lendemain de la défaite face à Reims (0-2, mercredi), qui rapproche un peu plus le club de la L 2 (20e, 8 pts), l’ancien Auxerrois (28 ans) ne cache pas son inquiétude, dans un discours teinté d’amertume. SOCHAUX – DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL « VOTRE COÉQUIPIER JOSEPH Lopy regrettait mercredi, à l’issue de la défaite contre Reims (0-2), l’état d’esprit affiché par le groupe. 2004, et même plus tôt, en 2001, lorsqu’il a été sacré champion du monde des moins de 17 ans en étant titulaire. «Il était promis à un bel avenir et n’a pas fait tout ce qu’il fallait, estime L’Hostis, qui a retrouvé le gardien par hasard. On assistait à un match de la réserve (CFA) contre Le Poiré-sur-Vie et il avait fait carnaval.» JUSQU’À JANVIER POUR SE MONTRER Après avoir arrêté le foot pendant deux ans, le Vendéen s’était relancé chez lui, et a séduit Christian Gourcuff, qui l’avait côtoyé à Rennes mais ne l’avait pas reconnu… Engagé comme n° 3 en 2011, il rejoue en L 1 quand Audard et Lecomte se blessent. Son retour ne durera que trois matches car Jérémie Janot débarque en mai 2012 pour finir la saison. «Flo a pu avoir les boules, explique L’Hostis. On jouait le maintien et on n’avait plus qu’un gardien. Il nous en fallait un autre et Jérémie était disponible..» Cela n’a pas empêché Chaigneau de prolonger d’un an son contrat l’été dernier. Jusqu’au retour d’Audard prévu en janvier, il veut montrer qu’il ne sert pas qu’à faire entendre sa grosse vo i x d a n s l e vestiaire. ANTHONY CLÉMENT 20 LES TROIS DERNIERS BUTS DE GUINGAMP À L’EXTÉRIEUR en L 1 ont été marqués dans les 20 dernières minutes. 286 LE LORIENTAIS FLORENT CHAIGNEAU EST LE GARDIEN qui a disputé le plus de minutes en L 1 cette saison sans encaisser de but (286). Déjà adopté, ce « Chinois » Auteur de ses deux premiers buts mercredi, l’Argentin Silvio Romero, très apprécié, a imposé son surnom à Rennes. RENNES RENNES – DE NOTRE CORRESPONDANT SILVIO ROMERO est encore loin d’effrayer la Ligue 1. Mais le moins connu des Argentins du Championnat a déjà fait frissonner Rennes en sortant mercredi de l’ombre qui l’accompagnait depuis son arrivée en Bretagne, début septembre. Auteur d’un doublé pour sa deuxième titularisation de la saison face à Saint-Étienne (3-1), l’avant-centre prêté avec option d’achat par Lanus (prononcez «Lanousse »…) a été le héros des Rennais, fêté par tout un stade et une équipe à son remplacement par le Portugais Nelson Oliveira (82e), auquel il avait été préféré. « On était heureux pour lui parce que c’est quelqu’un de très apprécié dans le vestiaire, explique Romain Danzé, le capitaine. C’est un homme charmant, qui est arrivé sur la pointe des pieds. Il est récompensé pour son travail. Il s’est toujours accroché sans râler. » Ce n’est pas le genre de l’homonyme du gardien de Monaco, vite adopté sous son surnom de «Chino » («le Chinois »), importé d’Argentine. Si Oliveira (22 ans, 7 buts en L 1) n’est pas un marrant, c’est tout l’inverse de son suppléant, âgé de 25 ans. « Il a toujours le sourire alors que sa situation n’est pas facile, apprécie Philippe Montanier, un entraîneur qui prônait la patience avec cet attaquant polyvalent recruté pour pallier les départs de Mevlut Erding (Saint-Étienne) et Victor Hugo Montaño (Montpellier). Il (1-2, le 10 novembre), SaintÉtienne (0-0, le 2), dans le contenu, c’était très intéressant, sauf que, très souvent, on n’arrive pas à faire deux matches d’affilée comme ça… Jugez-vous que l’équipe doit être renforcée au mercato ? – Je pense qu’il faut qu’on se renforce. Après, c’est chacun son travail, ce n’est pas à moi de décider. Mais dans notre situation, tout renfort sera le bienvenu. « ÊTRE RIDICULE, C’EST DÉJÀ FAIT… » On sent des joueurs paralysés depuis deux matches… –Je ne suis pas paralysé. Même si on ne peut pas tout réussir, il y a des matches où je peux être en dessous dans le domaine technique, et dans ce cas-là il faut au moins être présent dans l’abnégation. Et vos coéquipiers ? –Je ne suis pas mes coéquipiers. J’essaie de trouver des solutions pour faire du bien à l’équipe, être au moins présent dans les duels. Il y en a qui sont peut-être plus doués que moi, mais aujourd’hui 20:00 VALENCIENNES beIN Sport 1 Le 3 leur porte bonheur LORIENT P RENNES La réapparition du troisième gardien, Florent Chaigneau, coïncide avec l’étonnant retour en forme des Lorientais. victime d’une entorse d’une cheville à Paris (0-4, le 1er novembre), le numéro 2 s’est foulé un doigt trois jours après. Chaigneau a dû jouer des matches sous tension contre Reims (0-0, le 9 novembre) et l’Évian-TG (4-0, le 23 novembre), et avait retrouvé le banc contre Nice (3-0, le 30 novembre). Mais, encore touché au dos, Audard n’a pas fini le match et le n° 3 a repris son intérim. À Montpellier (2-0, mercredi), il a gardé sa place même si Reynet était opérationnel. « C’est un peu dur pour Baptiste, mais c’est difficile d’enlever Flo… Il n’y a rien à redire, juge Patrick L’Hostis, l’entraîneur des gardiens. Avec sa grande carcasse (1,97 m, 94 kg), il est costaud dans les airs. Il joue avec son envergure. » Ces qualités étaient déjà perceptibles à 19 ans, pour ses débuts en L 1 avec Rennes en 2003- SOCHAUX Partagez-vous son opinion ? – Ici, on a un réel problème de prise de conscience. De par mon expérience, je savais que ça allait être compliqué, j’essaie par mon vécu de mettre une certaine pression depuis le début du Championnat, mais bon, on n’a pas tous été formés de la même manière. On ne prend pas tous les choses de la même façon. Malheureusement, on n’a pas tous pris conscience de la gravité de ce qui se passe. Comment l’expliquez-vous ? – Chacun a sa personnalité. Ce n’est pas le moment de juger. Dans ces moments-là, il ne faut pas trop parler et essayer de plus travailler. Quand on est moyens au foot, il faut montrer d’autres valeurs : l’abnégation, le courage et l’agressivité. Ça, on ne l’a pas assez montré. Mais n’est-ce pas tout simplement un problème de niveau ? – C’est peut-être aussi un problème de niveau. Il y a de la qualité individuelle mais on n’arrive pas être à niveau tous sur un même match. Contre Marseille vient en Europe pour jouer et il ne joue pas beaucoup. » Car, dans un club encore marqué par le souvenir des retentissants échecs de recrutement sur le marché suda m é r i c a i n ( L u c a s , Tu rd o , Fleurquin, Loeschbor), les premiers pas de celui qui ne parlait qu’espagnol à son arrivée ont d’abord été hésitants. «Il était un peu en dedans, note Montanier. Sur jeux réduits, on voyait sa capacité à marquer alors qu’il avait beaucoup plus de difficultés à s’intégrer sur de grands espaces. Mais on a vite vu ses aptitudes à com- biner. Ce qui lui manquait, c’était de faire des différences individuelles. » Ce que le natif de Cordoba, pisté l’été dernier par Nantes après le transfert de son ex-coéquipier Oswaldo Vizcarrondo, a réussi à faire face aux Verts. « J’aimerais qu’il soit encore plus mobile, espère désormais son entraîneur. Mais il est intelligent et comprend vite. Il a aussi le sens du collectif et on en a besoin. » À Lorient, ce soir, Romero pourrait d’ailleurs être plus qu’un simple recours en attaque. SYLVAIN LE DUIGOU ça ne se voit pas. Il faudra qu’ils rehaussent leur niveau de jeu si ils n’arrivent pas à avoir une mentalité de combattant. Estimez-vous que les joueurs peuvent être inhibés par le fort caractère d’Hervé Renard ? – Peut-être les plus jeunes. Des jeunes arrivés rapidement en professionnel n’ont peut-être pas fini leur formation et n’arrivent pas à accepter le côté “rentre-dedans” du coach. Moi, ça me booste. S’il y a des joueurs qui ne sont pas prêts à accepter ça, c’est qu’ils ne sont pas prêts à jouer en L 1. Je ne comprends pas qu’on puisse être tétanisé, alors que pour moi c’est que du positif. C’est la peur du ridicule qui va vous guider contre le ParisSG ? –Être ridicule, c’est déjà fait... S’il se passe quelque chose à Paris, ce sera extraordinaire. S’il y a une seule personne en France qui pense qu’on battra Paris, c’est le maximum. Mais c’est dans ces matches-là que beaucoup de joueurs se transcendent. Pourquoi pas créer la surprise ,de HUGO DELOM l’année ? » GUINGAMP VA, enfin la marche en avant ? Face à Guingamp, Valenciennes dispute ce soir son dernier match de l’année à domicile. Un de ses derniers espoirs de maintien. VALENCIENNES – GUINGAMP LES ENTRAÎNEURS PASSENT, mais Valenciennes, dix-huitième, promène toujours sa médiocrité comptable, à cinq points de Montpellier, premier non-relégable. Ariel Jacobs, successeur de Daniel Sanchez depuis le 14 octobre, a perdu quatre rencontres, toutes compétitions confondues (contre sept à son prédécesseur). Le technicien belge a modestement rehaussé sa moyenne de points en L 1 (0,85 par match au lieu de 0,44), mais cela reste insuffisant pour se maintenir. Car au contraire de son adversaire du soir – Guingamp est resté invaincu chez lui pendant sept matches de L 1, jusqu’à son revers face à Bordeaux, mercredi (0-1) –, VA ne gagne pas à domicile (un seul succès, contre Toulouse, 3-0, 1re journée). Pour les Nordistes, cette réception de l ’ En Ava n t a p pa ra î t d o n c comme l’une de leurs toutes dernières chances de croire au maintien. L’intensité de la deuxième période à Nantes, mardi (1-2), montre que les joueurs ne sont pas résignés. « À mon arrivée, j’avais parlé d’insouciance coupable, rappelle Ariel Jacobs. Là, j’ai le sentiment que le groupe est allé au bout de lui-même. Que doit-on faire maintenant ? On dépend des autres (au classement), certes, mais ils ne nous ont pas montré que la cause était perdue.» En 4-4-1-1, Valenciennes a bétonné son bloc équipe sans parvenir à conserver son but inviolé depuis quinze matches ! Or, privé de nombreux joueurs – Pujol (jusqu’à janvier), Le Tallec (ischio-jambiers), Nguette et Mater (reprise) –, VA marque peu et ne se crée pas plus d’occasions. Alors, comment imaginer un miracle si on ajoute cette impression que le stade du Hainaut empêche les joueurs de se libérer ? « Je me refuse à croire à cette pression, affirme Jacobs. Encore faut-il forcer notre destin.» POUR GUINGAMP, SANS YATABARÉ, C’EST PLUS COMPLIQUÉ Face à Guingamp ? Mercredi contre Bordeaux, les Costarmoricains (9 es ) ont été pris, eux aussi, en manque flagrant d’impact offensif.C’est le constat qu’a dressé leur entraîneur, Jocelyn Gourvennec. L’absence de Mustapha Yatabaré, le meilleur buteur du club (5 réa- lisations, 2 passes décisives), blessé à une cuisse depuis un mois et encore forfait ce soir, pèse lourd. «On a quand même fait de bonnes performances sans lui », réfute le milieu Thibault Giresse. Pourtant, les Bretons ne se sont imposés qu’une seule fois lors de leurs quatre dernières rencontres et n’ont jamais marqué plus d’un but, les deux derniers étant l’œuvre de milieux : Giresse sur penalty à Montpellier (1-1, le 23 novembre) et Sankharé, face à Nantes (1-0, samedi). « C’est un raccourci, juge Gourvennec. Face à Bordeaux, on a surtout manqué de fraîcheur après notre match face à Nantes. Contrairement à des équipes habituées à jouer la Coupe d’Europe, comme Bordeaux, on doit être au taquet pour gagner. » Dans le Nord, le technicien breton ne pourra pas, non plus, compter sur les centres d’Atik (pied) ou la mobilité de Beauvue (suspension)… « On sera mieux en termes de fraîcheur physique et mentale, annonce néanmoins Jocelyn Gourvennec. On récupère Mandanne et Diallo (retour de suspension). Ils vont déjà nous apporter du peps.» JOËL DOMENIGHETTI ET SYLVAIN LE DUIGOU 18 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 FOOTBALL LIGUE 1 – ENTRETIEN Photo Félix Golesi/L’Équipe « J’ai écouté, j’ai corrigé et je suis meilleur » RODRIGUEZ JAMES JAMES RODRIGUEZ, le milieu offensif colombien de l’AS Monaco, qui reçoit l’ACAjaccio demain, montre un autre visage depuis que Claudio Ranieri l’a recentré en meneur de jeu. Avant cela, il reconnaît que son entraîneur ne l’avait pas ménagé. C omme Radamel Falcao, en septembre dernier, James Rodriguez nous a offert vingt minutes d’interview, qui, finalement, en ont fait dix-huit, la séance photo y comprise. Dix-huitminutesdétendues,encompagnied’unjeunehommemoinscraintifet timide qu’annoncé, qui nous a demandé de lui poser «lentement les questions en français pour essayer de comprendre». Une fois sur deux, il n’a pas eu besoin de traduction. Après des débuts compliqués à l’AS Monaco, où il est resté deux mois sur le banc, le Colombien (22 ans) est en état de grâce depuis plusieurssemainesetsortdeplusieursperformances de haut vol, contre Rennes (2-0, le 30 novembre) et Nice (3-0 , le 3 décembre), où il a inscrit ses deux premiers buts, mais pas seulement. On l’avait déjà vu très bon en seconde période, à Lille (0-2) et à Nantes (1-0, le 24 novembre), et si Monaco, troisième de L 1, a repris son train d’enfer (3 victoires d’affilée), il le doit en grande partie à son gaucher colombien, acheté 45 M€ au FC Porto, l’été dernier. En veste de survêtement et short de foot, les jambes à l’air, à l’ombre d’une journée froide, ElBandido(«lebandit»)aracontécomment il avait remonté le courant sur le Rocher,oùilestdésormaisincontournable. Avec quelques bégaiements pour entamer la conversation et de francs sourires pour la poursuivre… MONACO – DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL « Depuis quatre ou cinq matches, on dirait que la L 1 découvre enfin le vrai visage de James Rodriguez… - C’est vrai, j’ai le sentiment d’être bien meilleur qu’en début de saison. Monaco gagne, j’ai envie de jouer et je joue, je fais des passes décisives et je viens même de marquer deux buts. C’est nettement mieux. « « EN FRANCE, DÈS QUE JE REÇOIS LE BALLON, J’AI TOUT DE SUITE DEUX OU TROIS ADVERSAIRES QUI ME SAUTENT DESSUS » Parce que vous n’êtes pas seul. – Oui, il y a Falcao, David (Ospina, gardien de Nice, dont il a épousé la sœur) et Joao (Moutinho), avec qui j’ai joué à Porto. Ce sont mes amis. Et puis, il y a plein de joueurs qui parlent espagnol ici, l’ambiance est excellente. C’est bon pour moi. Comment avez-vous reçu les critiques de Claudio Ranieri, qui estimait que vous ne défendiez pas et que vous ne teniez pas votre couloir ? – Quand un entraîneur dit quelque chose, la base c’est d’écouter et de respecter. S’il a dit tout ce qu’il a dit, c’est que je m’étais trompé. Il y a un moment où je ne faisais pas bien les choses. J’ai écouté, j’ai corrigé et je suis meilleur. La veille du match contre Saint-Étienne (2-1, le 5 octobre), il avait dit que vous aviez un problème de « mentalité », que vous ne faisiez pas d’ « efforts ». On pensait que vous seriez remplacé et, finalement, il vous a fait jouer… – Oui… Et c’était peut-être mon meilleur match cette saison (2 passes décisives), avec ceux contre Lille et Nice. Il m’avait mis un gros coup de pression, c’est comme ça. Ça fait partie du métier. Tu dois accepter ce genre de choses avec beaucoup de maturité. Depuis l’âge de treize ans, je joue avec des joueurs plus âgés et plus forts que moi. J’ai toujours été dans les grands clubs et on m’a toujours dit qu’il fallait que j’en fasse plus. Ce genre de pression, j’ai l’habitude, si tu ne la maîtrises pas, si elle te perturbe, tu sors, tu perds… Mais, je vous le dis, je me sens SI RANIERI A DIT TOUT ÇA, C’EST QUE JE ME TROMPAIS Comment avez-vous vécu le fait de si peu jouer en début de saison (voir chiffre) ? - Tranquillement, en espérant que le Mister (Claudio Ranieri, l’entraîneur) finisse par me donner une opportunité. J’attendais ma chance. Deux mois sans jouer, c’était long, mais je n’étais pas inquiet. Je me suis beaucoup entraîné pendant ces deux mois pour être prêt quand ce serait mon tour. Et puis n’oublions pas que j’ai été blessé au mollet lors du match contre l’Argentine (0-0, le 8 juin), regardez, ici (il montre son mollet droit ). J’ai traîné ça pendant quarante-cinq jours et le mollet, c’est compliqué. J’avais mal tout le temps. Je ne pouvais pas être meilleur avec les séquelles de cette blessure. Là, ça va, je commence à démontrer que je peux être bon. Que saviez-vous de Monaco avant de signer ? – Pas grand-chose. J’étais venu au stade Louis-II avec Porto, pour la finale de la Supercoupe d’Europe contre Barcelone (0-2, le 26 août 2011, mais il n’était pas entré en jeu). Sinon, tout était nouveau pour moi et tout prend du temps. À la fin, vous verrez, je serai totalement intégré. Je me sens fort psychologiquement et l’adaptation n’est pas un problème. » mentalement fort. Depuis combien de matches vous sentez-vous fort avec Monaco ? – Cela fait sept matches que je me sens dans le rythme. Mais si je veux garder ma place, il faut que j’en fasse plus. Vos deux passes décisives contre Saint-Étienne ont-elles constitué un déclic ? – Je pense que oui. J’ai pris confiance ce jour-là. Ça m’a lancé. Votre première passe, de l’extérieur du pied gauche pour Ferreira Carrasco, entre deux défenseurs stéphanois, était une merveille. – Oui, elle était pas mal. Depuis tout petit, j’ai le sens de la passe. C’est ça que j’aime. C’est mon jeu, on va dire que c’est moi. Quand j’arrive sur un terrain, en un, je pense à gagner, en deux, à donner des passes et en trois à marquer. Vous savez que vous êtes premier au classement des passeurs de Ligue 1 ? – Oui, j’ai vu, mais je devrais avoir plus de passes (5) que ça. (Il sourit.) Mais la passe décisive, ça dépend également du buteur… L’autre compte aussi, s’il rate sa frappe et ne marque pas. Ça arrive… Vous savez qui est premier ex æquo avec vous ? – Non. Ibrahimovic. – Ibra ? C’est bon, ça. J’espère que je vais le doubler et le battre. Il y a quand même de sacrés joueurs en Ligue 1, Ibra, Cavani, Falcao… À la mi-temps du match contre Lille, Claudio Ranieri a modifié son système en faisant de vous un meneur de jeu axial derrière deux attaquants. Et, depuis, tout a changé… – Oui, c’est vrai, tout a changé. J’ai tout de suite commencé à me sentir mieux. C’est normal, c’est à ce poste-là que je suis le meilleur. Mais si le Mister me demande de retourner sur un côté, à droite ou à gauche, j’y retournerai. Il continue de dire que vous marquerez dix buts cette saison. – Dix, onze, douze, on verra bien… J’ai mis du temps à mettre le premier et ça ne m’arrive pas souvent de marquer. J’étais tranquille quand ça ne venait pas, ça ne m’obsède pas. Jusqu’à ce coup franc contre Rennes, où le joueur dans le mur (Adrien Hunou) se baisse devant la violence de votre frappe. – Il a dû se dire que s’il ne se baissait pas, il allait retrouver sa tête par terre. Mais ce n’est pas une stratégie de viser la tête. Lors de la première journée de Championnat, contre Bordeaux (2-0), vous vous étiez retrouvé seul face à Cédric Carrasso. Au lieu de frapper, vous aviez voulu servir Falcao alors que ce choix ne s’imposait pas. – Oui, je m’en souviens, j’aurais pu marquer ce jour-là. Mais j’ai vu arriver Falcao et c’était une évidence de jouer avec lui. J’ai raté ma passe, elle était mal dosée. C’est important pour moi de le faire marquer, sinon, il est triste. Je veux tout faire pour qu’il ne le soit pas. Vous semblez inséparables, tous les deux. – On a joué ensemble à Porto, on voyage ensemble en sélection. On s’est retrouvés à Monaco. On s’entend super bien. Arrivez-vous à prendre du plaisir dans ce Championnat de France si fermé ? – Il y a beaucoup de frictions, c’est très physique. Les matches sont serrés. Je prends plus de coups qu’au Portugal. C’est exigeant comme Championnat. Dès que je reçois le ballon, j’ai tout de suite deux ou trois adversaires qui se précipitent sur moi et me sautent dessus. La Colombie va disputer sa première Coupe du monde depuis 1998. Avec quelle ambition ? – On s’est fixé beaucoup d’objectifs élevés entre nous. Mais on va y aller petit à petit pour les franchir. D’abord, passer le premier tour, après… On est « DEPUIS TOUT PETIT, J’AI LE SENS DE LA PASSE. C’EST ÇA QUE J’AIME » quatrièmes au classement FIFA, on n’a jamais été aussi haut de toute notre histoire et on a des rêves. Je ne sais pas si on va y arriver, mais on n’a jamais parlé autant de nous. Carlos Valderrama vous présente comme son successeur, l’homme clé qui peut emmener la Colombie tout en haut. – Oui, il dit ça depuis un moment et ça me rend fier. Ça me donne du courage car le “Pibe” est le plus fort. C’est le meilleur. Mais je ne suis pas seul en sélection. Notre force, c’est qu’on est tous très amis. 2 LE NOMBRE DE TITULARISATIONS de James Rodriguez lors des huit premières journées de Ligue 1. Le Colombien a joué sur cette période 268 minutes. 6 L’ANCIEN JOUEUR DU FC PORTO (2010-2013) a tiré à six reprises lors de chacun de ses deux derniers matches de L 1, cotnre Rennes (2-0) et à Nice (3-0). Il a inscrit un but à chaque fois. RÉGIS TESTELIN Falcao, le feuilleton continue L’avant-centre de l’ASM a écourté l’entraînement collectif, hier. Claudio Ranieri a demandé des explications au Colombien, forfait pour la réception de l’ACAjaccio, demain. Et le club a communiqué dans l’urgence. LA TURBIE (Alpes-Maritimes), CENTRE D’ENTRAÎNEMENT DE L’AS MONACO, HIER. – L’attaquant colombien Radamel Falcao ne s’est entraîné que huit minutes en compagnie de ses partenaires. Son entraîneur, Claudio Ranieri, a demandé des explications. Photo Felix Golesi/L’Équipe MONACO – DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT RADAMEL FALCAO, remplacé à la 63 e minute par Anthony Martial contre Nantes (1-0, le 24 novembre), va rater demain son troisième match d’affilée, après avoir dû déclarer forfait contre Rennes (2-0, le 30 novembre) et à Nice (3-0, le 3 décembre). En cause, cette fameuse douleur à une cuisse, invisible sur les images médicales et que Claudio Ranieri avait jugée moins importante qu’une contracture, il y a huit jours. Une douleur qui daterait d’un match amical en Belgique (2-0, le 14 novembre) avec la Colombie, mais qui ne l’avait pas empêché d’enchaîner deux matches, contre les Pays-Bas (0-0), avec sa sélection, puis à Nantes, jusqu’à sa sortie théâtrale du terrain. Hier, le feuilleton de la cuisse de Falcao a pris un virage médiatique. Lors du quart d’heure hebdomadaire ouvert à la presse, l’avantveille des matches, le Colombien n’a rien fait pour éteindre les spéculations. Comme mercredi, lorsqu’il avait travaillé à l’écart, Falcao a vite mis un terme à la séance collective. Au bout de huit minutes, il a stoppé les courses de son propre chef et pris en marchant la direction de la salle de musculation. Le voyant quitter prématurément ses partenaires, Claudio Ranieri l’a fait appeler par un préparateur physique pour obtenir des explications. Leur conversation a duré quelques minutes, alimentant l’hypothèse d’une incompréhension entre les deux hommes. Dans l’heure suivante, l’AS Monaco s’est fendue d’un communiqué – une pratique inédite sous Ranieri –, dont voici un extrait : «Radamel Falcao poursuit sa réhabilitation de sa gêne musculaire de la cuisse. Si la situation s’améliore, il persiste une douleur modérée. Le club souhaite, par principe de précaution, n’autoriser le retour à la compétition que lorsque les tests cliniques, les examens complémentaires et les tests de terrain se seront normalisés.» Ce n’est donc plus Falcao qui décidera de son retour à la compétition, comme l’assurait Ranieri depuis une semaine, mais son club. Visiblement fatigué par le feuilleton, l’entraîneur italien avait perdu de sa force de conviction. « Il n’y a pas de nouvel épisode, a-t-il assuré. Je ne suis pas surpris, c’est une vieille blessure de l’année dernière, la cicatrice s’est inflammée. J’espère que son état va s’améliorer après Ajaccio, mais tous les jours je pense qu’il va s’améliorer… » Yannick Ferreira arrasco est également forfait, Ricardo Carvalho (réduction d’une fracture du nez), lui, jouera avec une protection et Martial sera titulaire pour la troisième fois d’affilée. RÉGIS TESTELIN 19 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 e 17 JOURNÉE – REIMS 20 : 00 beIN Sport 1 LIGUE 1 FOOTBALL NICE Nice, fin de set ? NICE, ALLIANZ RIVIERA, MARDI. – Dario Cvitanich et Valentin Eysseric, abattus, lors du derby perdu contre Monaco (0-3). Photo Franz Chavaroche/ PQR/Nice Matin Balayé mardi par Monaco (0-3), Nice veut rebondir à Reims. Et stopper sa série de six défaites d’affilée en Championnat. NICE NICE – DE NOTRE CORRESPONDANT MARDI SOIR, le passage de Monaco a fini de plomber le moral de Nice (0-3). « Une bonne soirée de m… », a tweeté dans la foulée le milieu offensif Éric Bauthéac, encore trop juste pour jouer. Sous le choc de cette sixième défaite de suite en L 1, Claude Puel, l’entraîneur niçois, cherchait déjà « un coin de ciel bleu ». Les supporters, eux, ont exprimé leur mécontentement sur les forums Internet. Le lendemain, pourtant, il n’y a pas eu de protestation bruyante lors du décrassage, juste quelques échanges avec les joueurs, tandis que ceux qui n’étaient pas titulaires la veille s’affrontaient en opposition réduite. Dans la soirée, l’Évian-TG, tombeur du PSG (2-0), a laissé la seizième place à Nice, qui en a perdu onze en deux mois (1). À Reims, ce soir, Nice a besoin de récolter quelque chose, même un petit point. Parce que cette série de revers, même avec Paris (1-3, le 9 novembre) et Monaco dedans, fait tache et que sept points d’avance sur le premier relégable (Valenciennes), « ce n’est rien, se- lon le capitaine, Didier Digard. Ils (les quatre derniers au classement) se disent qu’on ne décolle pas, ça peut leur donner de l’espoir ». PUEL EST-IL MENACÉ ? – Les quatre équipes qui suivent Nice ont changé d’entraîneur (2). Puel, lui, n’est pas menacé. Celui qui a signé un contrat de trois ans en juin 2012 – que le président JeanPierre Rivère voulait déjà prolonger au printemps dernier – est le centre du projet de développement du club. Il ne va pas être rem i s e n ca u se à l a p re m i è re (grosse) tempête traversée, surtout après sa première saison énorme (4e de L 1). Le calendrier jusqu’à la trêve (réceptions de Sochaux et de l’Évian-TG après Reims) doit aussi permettre à son équipe de rebondir. Surtout, il manque trop de joueurs pour que Nice soit compétitif, notamment Bauthéac (9 buts, 7 passes décisives en L 1 la saison passée) et le gardien David Ospina, touchés à un genou. Parmi les titulaires, seuls Digard, Timothée Kolodziejczak, Nampalys Mendy et Christian Brüls n’ont pas été blessés cette saison. GRÉGOIRE PUEL AU MILIEU, EYSSERIC SUR LE BANC ? – Contre Monaco, Puel a changé trois fois de système. Il est passé du 43-3 au 4-2-3-1, puis au 4-4-2 et enfin au 3-5-2. Il y eut un léger mieux en 4-2-3-1, en fin de première période, avec Valentin Eysseric en meneur, avant le passage à un 4-4-2 qui n’a rien donné. Jeudi, en conférence de presse, les questions tactiques ont agacé Puel : « Je ne vais pas commencer à me justifier. On peut tout remettre en question, les choix, les systèmes... Mais la constance, c’est qu’on manque de régularité, de volume de jeu, et qu’il faut retrouver les fondamentaux, comme les aspects défensifs. On a perdu beaucoup d’agressivité à la perte du ballon. On doit repenser notre jeu car il n’est pas performant. » À Reims, Nice pourrait repartir en 4-2-3-1, avec le retour de Nemanja Pejcinovic (cuisse) en défense centrale. Suspendu contre Monaco, Grégoire Puel pourrait être titulaire pour la première fois au milieu, à droite, et Brüls serait préféré à Eysseric dans l’axe, derrière Dario Cvitanich. Bauthéac, lui, pourrait entrer en cours de jeu. 0,38 À L’EXTÉRIEUR, CETTE SAISON EN LIGUE 1, Nice n’a inscrit que trois buts en huit matches, soit un ratio de 0,38 but par rencontre. Le plus faible du Championnat. 6 La bonne tenue des Champenois à Sochaux (2-0), mercredi, a confirmé que la déroute à Saint-Étienne (0-4) n’était qu’un accident. depuis le début de saison, six ont été marqués de l’extérieur de la surface, le total le plus élevé en L1. JOHAN RIGAUD 1 (1) Le Gym était 5e après son succès contre Guingamp (1-0, le 28 septembre). (2) À Sochaux (20e), Hervé Renard a remplacé Éric Hély. À l’AC Ajaccio (19e), Christian Bracconi a succédé à Fabrizio Ravanelli. À Valenciennes (18e), Ariel Jacobs a été nommé à la place de Daniel Sanchez. Enfin, Montpellier (17e) vient de pousser à la démission Jean Fernandez et lui cherche un remplaçant. Reims a retrouvé des pneus SUR LES DIX-NEUF BUTS QUE REIMS A ENCAISSÉS REIMS N’A GAGNÉ QU’UN SEUL de ses 6 derniers matches de L 1 à domicile (4-2 contre Bastia, le 3 novembre), pour 3 nuls et 2 défaites. Opta REIMS DE SA CINQUIÈME victoire de la saison en L 1, mercredi à Sochaux (2-0), le Stade de Reims a tiré deux constats. Le premier, en défense, où malgré le remaniement imposé en cours de match après la blessure de Mickaël Tacalfred (26e), il n’a pas encaissé le moindre but. Le second, en attaque, où les réalisations de Christopher Glombard et Prince Oniangué ont fait oublier les trois matches pré- cédents sans but : Lorient (0-0, le 9 novembre), Paris (0-3, le 23 novembre) et Saint-Étienne (0-4, le 30 novembre). Auteur de deux buts en Championnat, l’attaquant Nicolas de Préville observe : «Quand ce n’est pas nous qui marquons devant, il y a toujours un milieu pour finir le travail. Je suis impliqué sur notre deuxième but, la confiance arrive, les buts vont suivre. » Le nouveau bon comportement des Rémois à Bonal a conforté Hubert Fournier, leur entraîneur, que l’échec de SaintÉtienne était bien un accident : « Je savais comment on avait perdu et j’ai toujours prétendu que, malgré l’ampleur du score, ça n’était pas une catastrophe. À Sochaux, on a retrouvé certaines attitudes mais il faut relativiser. Nous avons battu une équipe en plein doute. Pas de quoi sauter au plafond. Comme je ne l’avais pas fait quand nous étions allés gagner à Lyon (1-0, le 24 août) ou à Marseille (3-2, le 26 octobre). » Le turnover pratiqué depuis le début de saison a permis à Fournier, mercredi dernier, de faire souffler Franck Signorino et Antoine Devaux et d’estimer notamment qu’Atila Turan, titularisé au poste de latéral gauche, « a pro- N E É CO L A CH L TE S ST D OM T ’AU NE S ON TI PE 4 1 P O T RUGBY 2013 Toute la saison 2012-2013, tous les matches, tous les résultats, les portraits des joueurs avec les meilleurs articles et les plus belles photos de L’Équipe. 160 PAGES, 22,50 € EN LIBRAIRIE ET SUR WWW.LEQUIPE.FR/EDITIONS gressé sans perdre de son efficacité ». Les blessures de Tacalfred (ischio-jambiers) et Glombard (légère entorse du genou gauche) sont les deux seules mauvaises nouvelles ramenées de FrancheComté avant la réception de Nice, ce soir. Le premier devrait être absent une dizaine de jours, le second une semaine. Mais, au moins, Fournier a pu vérifier qu’en charnière centrale Mohamed Fofana postulait à une place de « titulaire au même titre que Micka (Tacalfred) et Anthony (Weber). Son entrée m’a beaucoup G. R. plu. » 20 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 FOOTBALL ÉTRANGER Hip, hip, hip, Hyypiä ! PROCHAINE JOURNÉE 15e JOURNÉE : VENDREDI 20:45 : BOLOGNE - JUVENTUS • SAMEDI 18:00 : LIVOURNE - AC MILAN • 20:45 : NAPLES - UDINESE • DIMANCHE 12:30 : AS ROME - FIORENTINA • 15:00 : TORINO - LAZIO ROME • HELLAS VÉRONE - ATALANTA • CA• SASSUOLO - CHIEVO GLIARI - GENOA e JOURNÉE • SAMPDORIA - CATANE • VÉRONE15 20:45 : INTERHIER MILAN - PARME ALLEMAGNE Leverkusen, qui se déplace ce soir à Dortmund, continue de s’accrocher au Bayern Munich. Son entraîneur finlandais y est pour beaucoup. MUNICH – DE NOTRE CORRESPONDANT APRÈS AVOIR ACHEVÉ sa carrière de joueur en mai 2011 au Bayer Leverkusen, Sami Hyypiä (40 ans) n´a pas perdu son temps. Aussitôt nommé sélectionneur adjoint de la Finlande, l´ancien défenseur de Liverpool (1999-2009) en a également profité pour passer ses diplômes d´entraîneur. Le 1er avril 2012, alors qu´il effectuait un stage au Bayer, il acceptait la proposition de Rudi Völler, le directeur sportif du club : succéder à Robin Dutt, tout juste limogé, pour travailler en binôme avec Sascha Lewandowski qui s´occupait jusque-là des moins de 19 ans. Ensemble, ils ont conduit Leverkusen à la 5e place en 2011-12 et à la 3e en 2012-13. « Je n´ai pas hésité un seul instant, confiait Hyypiä peu après son arrivée à la tête de l’équipe. Il fallait saisir cette opportunité. Jamais je n´aurais pensé hériter d´un tel poste aussi vite. Je suis encore très jeune dans ce métier, mais j´apprends tous les jours. Je suis là pour avancer. » IL RÊVE DE LIVERPOOL Lewandowski désirant retrouver les jeunes, Hyypiä est devenu l´été dernier l´entraîneur en chef du Bayer. Depuis, les résultats plaident pour lui. Non seulement, Leverkusen résiste au rythme imposé par le Bayern Munich et Dortmund, en tête de la Bundesliga, mais il s´est même immiscé entre les deux, accusant un retard de quatre points sur les Munichois mais laissant le Borussia à trois longueurs derrière lui, à l´heure d´aller lui rendre visite, aujourd’hui. Et tandis que le Bayer réalise le meilleur début de saison de son histoire en Championnat, il reste en course pour une place en 8es de finale de la Ligue des champions (troisième de son groupe, un point derrière le Chakhtior Donetsk, avant d’affronter la Real Sociedad). Toujours aussi mince qu´à son époque de joueur, Hyypiä insiste beaucoup sur l´aspect psychologique auprès de ses hommes. « Le mental est primordial. Un joueur peut avoir des qualités techniques, du talent, mais si le mental ne suit pas, il ne pourra pas s´imposer au plus haut niveau. La différence entre un joueur moyen et un grand joueur se situe presque toujours au niveau mental. », juge celui qui apprécie l´actuelle génération d´entraîneurs. « J´aime bien Pep Guardiola, qui avait réalisé un boulot exceptionnel au Barça et qui continue au Bayern, ainsi que Jürgen Klopp, qui a permis à Dortmund de revenir sur le devant de la scène. » Pour Völler, « Sami apporte beaucoup au groupe par sa sérénité. Depuis qu´il est sur le banc, le club a franchi un palier, en se montrant plus constant, notamment contre les petites équipes ». Et son Nilsson (5e) Okazaki (75e) AUJOURD'HUI CLASSEMENT Pts J. G. N. P. p. c. diff. 1. Bayern Munich 38 14 12 2 0 32 7 +25 NUREMBERG 1 1 MAYENCE 2. Leverkusen 34 14 11 1 2 31 14 +17 15:30 3. B. Dortmund 31 14 10 1 3 35 15 +20 VFB STUTTGART - HANOVRE EINTRACHT FRANCFORT - HOFFENHEIM HAMBOURG - AUGSBOURG WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH (BEIN SPORT 2) M'GLADBACH - SCHALKE 04 (FOOT +) 4. B. M'Gladbach 28 14 9 1 4 31 16 +15 AUJOURD'HUI 10. Augsbourg 17 14 5 2 7 15 23 -8 18:30 5. Schalke 04 24 14 7 3 4 29 26 +3 6. Wolfsburg 23 14 7 2 5 20 16 +4 7. Mayence 20 15 6 2 7 22 29 -7 8. Hertha Berlin 19 14 5 4 5 20 17 +3 9. Hanovre 17 14 5 2 7 17 22 -5 BOR. DORTMUND - LEVERKUSEN (SPORT+) 11. Hambourg DEMAIN 13. Werder Brême 16 14 4 4 6 19 27 -8 15:30 FRIBOURG - WOLFSBURG (FOOT +) DEMAIN 17:30 EINTRACHT BRUNSWICK - H. BERLIN (FOOT +) 16 14 4 4 6 30 31 -1 12. VfB Stuttgart 16 14 4 4 6 24 26 -2 14. Hoffenheim 14 14 3 5 6 32 34 -2 15. E. Francfort 11 14 2 5 7 17 26 -9 16.Fribourg 11 14 2 5 7 14 25 -11 17. Nuremberg 9 15 0 9 6 14 30 -16 18.E. Brunswick 8 14 2 2 10 8 26 -18 BUTEURS 1. Lewandowski (Borussia Dortmund), 11 buts. 2. Kiessling (Leverkusen), 9 buts. 3. Mandzukic (Bayern Munich), P.-E. Aubameyang (Borussia Dortmund), Lasogga (Hambourg), Ibisevic (VfB Stuttgart), 8 buts. 7. Sam (Leverkusen), Reus (Borussia Dortmund), Kruse, Raffael (B. M'Gladbach), N. Müller (Mayence), A. Ramos (Hertha Berlin), Roberto Firmino (Hoffenheim), 7 buts. PROCHAINE JOURNÉE avenir ? Lié au Bayer jusqu´en 2016, Hyypiä rêve de deux destinations : « Liverpool reste un lieu mythique. J´y ai passé dix années exceptionnelles comme joueur, et entraîner un tel club serait merveilleux. Le poste de sélectionneur de la Finlande me séduit aussi. Mais pour le moment, je me concentre sur Leverkusen. Sur le moyen terme, nous allons peut-être parvenir à décrocher le titre de champion, qui serait le premier dans l´histoire du club. » ALEXIS MENUGE 113 LEVERKUSEN (Allemagne), BAYARENA, 14 SEPTEMBRE 2013. – Sami Hyppiä dirige ses joueurs lors de la victoire de Leverkusen à domicile contre Wolfsburg (3-1) cette saison en Bundesliga. Photo Imago/Panoramic 16e JOURNÉE : VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20 H 30 : HERTHA BERLIN — WERDER BRÊME • SAMEDI 14 DÉCEMBRE 15 H 30 : HOFFENHEIM — BORUSSIA DORTMUND • BAYERN MUNICH — HAMBOURG • HANOVRE — NUREMBERG • MAYENCE — B. M’GLADBACH • AUGSBOURG — EINTRACHT BRUNSWICK • 18 H 30 : WOLFSBURG — VFB STUTTGART • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 15 H 30 : SCHALKE 04 — FRIBOURG • 17 H 30 : LEVERKUSEN — EINTRACHT FRANCFORT LE NOMBRE DE POINTS récoltés par Leverkusen en 54 journées de Bundesliga depuis que Sami Hyypiä est sur le banc, soit une moyenne de 2,09 points par match. Au cours de cette période, il a pris seulement deux points de moins que Dortmund. A. Me. Alerte Red Battu par Everton (0-1) mercredi, Manchester United est neuvième du Championnat à douze points de la première place. David Moyes, l’entraîneur des Red Devils, est sous pression. LONDRES – DE NOTRE CORRESPONDANT « JE VOUS DEMANDE une chose : supportez David Moyes comme vous m’avez supporté dans mes premières années délicates. » Ce furent les derniers mots d’Alex Ferguson aux supporters de Manchester United lors de ses adieux à Old Trafford, le 12 mai dernier. Six mois plus tard, ils prennent davantage de poids encore après la victoire d’Everton au Théâtre des rêves (0-1), mercredi. Une humiliation pour Moyes, qui n’a jamais pu faire gagner son équipe sur le terrain de MU en onze années chez les Toffees. Si Ferguson a choisi et toujours soutenu son successeur depuis son intronisation, il a quitté son siège le visage livide après le triste spectacle affiché par son ancienne équipe, méconnaissable et neuvième de Premier League à douze points du leader, Arsenal. Le pire départ du club depuis 1989. David Moyes admet qu’il sera « très difficile » pour Manchester de conserver son titre, mais « ne voit pas de raison de ne pas y croire ». Les chiffres sont pourtant cruels pour sa formation qui a inscrit moins de buts à domicile (8) que le dernier (Sunderland, 9), a déjà abandonné plus de points à Old Trafford (10) que sur l’ensemble de la saison passée (9) et a concédé quatre défaites après quatorze journées, contre cinq en 2012-2013 ! MÊME FERDINAND CRITIQUE MOYES Mercredi, Romelu Lukaku, le puissant attaquant d’Everton prêté par Chelsea, a donné un sacré coup de vieux à Ferdinand, Vidic, Évra et Giggs. Certains joueurs, autrefois transcendés par l’aura et la crainte de Ferguson, sont redevenus moyens sous Moyes. Et les problèmes d’hier sont les mêmes qu’aujourd’hui : une défense vite dépassée, un milieu en manque de créativité et une attaque trop dépendante de Robin van Persie. Ce dernier, auteur de 26buts lors de sa première saison, a déjà manqué huit rencontres à cause de ses adducteurs. Après avoir lâché mercredi qu’il ne connaissait pas « la date de son retour », Moyes a laissé planer un étrange mystère, hier, sur l’éventuelle présence du Néerlandais ce soir face à Newcastle, tandis qu’il sera privé de Wayne Rooney, suspendu après avoir reçu son cinquième avertissement de la saison. Dans les hautes sphères du club, l’heure ne serait pas encore à la remise en question. « Si nous connaissons une mauvaise année, nous avons les ressources fin a n c i è re s p o u r c h a n g e r l’équipe », déclarait au mois d’octobre Ed Woodward, vice-président exécutif, dans une interview au fanzine United We Stand. Mais, hier, Rio Ferdinand fut le premier à s’attaquer publiquement au nouveau manager (qui a signé un contrat de six ans) en critiquant son habitude d’annoncer le onze de départ à la dernière minute. « C’est difficile mentalement car vous dépensez beaucoup d’énergie à vous demander si vous jouez ou pas », a regretté le défenseur sur la chaîne BT Sport. Pas sûr qu’il se serait permis une telle déclaration avec Ferguson. BRUNO CONSTANT ANGLETERRE 15e JOURNÉE AUJOURD'HUI 13:45 MANCHESTER U. - NEWCASTLE (CANAL + SPORT) AUJOURD'HUI 16:00 WEST BROMWICH - NORWICH SOUTHAMPTON - MANCHESTER CITY CRYSTAL PALACE - CARDIFF LIVERPOOL - WEST HAM STOKE - CHELSEA (CANAL + SPORT) AUJOURD'HUI 18:30 SUNDERLAND - TOTTENHAM (CANAL + SPORT) DEMAIN 14:30 FULHAM - ASTON VILLA DEMAIN 17:00 ARSENAL - EVERTON (CANAL + SPORT) LUNDI 21:00 SWANSEA - HULL (CANAL + SPORT) CLASSEMENT Pts J. G. N. P. p. c. diff. 1. Arsenal 34 14 11 1 2 29 10 +19 2. Chelsea 30 14 9 3 2 28 14 +14 3. Manchester C. 28 14 9 1 4 40 14 +26 4. Liverpool 27 14 8 3 3 30 17 +13 5. Everton 27 14 7 6 1 22 13 +9 6. Tottenham 24 14 7 3 4 13 15 -2 7. Newcastle 23 14 7 2 5 19 21 -2 8. Southampton 22 14 6 4 4 18 13 +5 9. Manchester U. 22 14 6 4 4 22 18 +4 10.Aston Villa 19 14 5 4 5 16 16 0 11. Swansea 18 14 5 3 6 20 19 +1 12. Hull 17 14 5 2 7 12 18 -6 13. West Bromwich 15 14 3 6 5 17 19 -2 14. Stoke 14 14 3 5 6 12 18 -6 15. Cardiff 14 14 3 5 6 11 20 -9 16.Norwich 14 14 4 2 8 12 28 -16 17. West Ham 13 14 3 4 7 12 15 -3 18.Fulham Fou des Loups C’EST UN TEMPS que les disciples de Twitter ou de Facebook ne peuvent pas connaître, ni même imaginer. Dans l’Angleterre des années 1950, l’unique réseau social mène au pub et il existe quelques jolies tavernes autour de Molineux, le stade des Wolverhampton Wanderers, dans la périphérie nord de Birmingham. Il n’y a qu’une raison de s’arrêter à Wolverhampton, le foot. Au milieu du siècle dernier, les Wolves (Loups) ont été rois d’Angleterre. Ils enchaînent alors trois titres de champion (1954, 1958, 1959) et, en match amical, ils font tomber le Honved Budapest (3-2), fort d’une majorité de joueurs de la grande équipe de Hongrie. La presse anglaise sacre alors « champions du monde » les hommes du capitaine Billy Wright. Il n’existe aucune compétition pour le démontrer, et ce sera le déclic dans l’esprit de Gabriel Hanot, rédacteur en chef de L’Équipe, qui aura l’idée de la Coupe des clubs champions, devenue Ligue des champions. Né en 1958, l’année du deuxième titre des Wolves, Peter Abbott n’était pas destiné à en devenir fan. Il vit loin, à Ipswich, après avoir passé son enfance dans l’East End de Londres. Là, THIS IS ENGLAND DE JE AN -M ICH EL RO UE T son père le prend un jour par la main vers les terraces (gradins) d’Upton Park pour un West Ham-Wolverhampton. Allez savoir pourquoi et comment le gamin devient fou des Loups. De 1976 à 2013, Peter Abbott ne manquera qu’un seul de leurs 1 902 matches, home (à domicile) ou away (à l’extérieur), quand, en 1985, son train tombe en panne à quelques kilomètres d’Ewood Park, le stade de Blackburn. Désormais, il fait les yeux fermés les 540 kilomètres (al- 10 14 3 1 10 12 26 -14 19.Crystal Palace 10 14 3 1 10 8 22 -14 20.Sunderland 8 14 2 2 10 11 28 -17 ler-retour) entre Ipswich et Wolverhampton. Les matches en semaine obligent ce contrôleur financier à quelques compromis avec son employeur, mais, qu’il vente (souvent), qu’il pleuve (très souvent), qu’il neige (parfois), rien ne l’a jamais arrêté sauf, le mois dernier, le mariage de sa petite fille, Sarah. La date de la cérémonie avait été fixée longtemps à l’avance et, à la publication des calendriers, Peter Abbott découvrit avec horreur qu’elle coïncidait avec un Wolves-Coventry (1-1). Un grand derby autrefois, une affiche de League One (D 3) aujourd’hui. Encore en Premier League il y a deux ans, les Wolves de l’exStéphanois Bakary Sako luttent en effet pour la remontée en Championship (D 2) avec les Londoniens de Leyton Orient et le Peterborough entraîné par Darren Ferguson, le fils de sir Alex. Molineux brûle d’une passion éternelle – 19 356 spectateurs de moyenne en D 3 ! – et Peter Abbott mériterait un Ballon d’Or des supporters. BUTEURS 1. L. Suarez (Liverpool), 13 buts. 2. Agüero (Manchester City), 11 buts. 3. Sturridge (Liverpool), 9 buts. PROCHAINE JOURNÉE 16e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 13:45 : MANCHESTER CITY-ARSENAL • 15:00 : NEWCASTLE-SOUTHAMPTON • CHELSEA-CRYSTAL PALACE • WEST HAM-SUNDERLAND • EVERTON-FULHAM • CARDIFF-WEST BROMWICH • 18:30 : HULL-STOKE • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 14:30 : ASTON VILLA- MANCHESTER UNITED • NORWICH- SWANSEA • 17:00 : TOTTENHAM- LIVERPOOL LIVERPOOL : SAKHO ENCORE SUR LE BANC ? Titulaire durant huit rencontres depuis ses débuts sous le maillot de Liverpool, le 16 septembre à Swansea (2-2), le Français Mamadou Sakho n’a plus joué depuis la défaite à Arsenal (0-2, le 2 novembre) et le retour des Reds à une défense à quatre. Et, sauf surprise de Brendan Rodgers, le manager de Liverpool, qui admettait chercher la bonne association en défense centrale avant la performance de son équipe contre Norwich (5-1), mercredi, il n’y a pas de raison que cela change contre West Ham, aujourd’hui à Anfield. B. C. 21 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 ÉTRANGER FOOTBALL Pour Benzema, le vent a tourné L’ACCOLADE À ZIDANE Le retour de Xabi Alonso, le 30 octobre, a aussi donné plus d’équilibre au Real et une meilleure maîtrise du ballon, qui profite à Benzema. Plus à l’aise dans une équipe qui combine, le Français peut mettre en valeur ses qualités d’échange avec Cristiano Ronaldo et Bale, trio parfois désigné par les médias espagnols sous l’acronyme « BBC » (Bale, Benzema, Cristiano). Avant la réintégration du milieu basque et le début de cette bonne série individuelle, le numéro neuf madrilène avait dégagé des ondes très positives lors de son entrée en jeu au Camp Nou (1-2, le 26 octobre), où il avait failli égaliser d’une frappe terrible sur la barre, alors que Carlo Ancelotti lui avait préféré Bale au coup d’envoi. Un choix tactique ponctuel, et raté, plus qu’un signe de défiance de la part du technicien italien, pour lequel la question de remplacer Benzema par un autre avant-centre (les jeunes Alvaro Morata ou Jesé) ne s’est jamais posée. Malgré les hauts et les bas, l’attaquant français profite d’ailleurs, cette saison, de la grande confiance qui lui est accordée depuis le banc de touche. Par Ancelotti, mais aussi par son adjoint, Zinedine Zidane, avec qui il avait beaucoup échangé à l’époque des sifflets de Bernabeu et à qui il est spontanément venu donner l’accolade, après avoir marqué, contre le Séville FC (7-3, le 30 octobre) puis à Almeria (5-0, le 23 novembre). Benzema a donc retrouvé du crédit auprès de l’environnement madrilène, au moment où sa situation en équipe de France s’est aussi améliorée, avec sa titularisation et un but capital contre l’Ukraine (3-0, le 19 novembre), alors qu’Olivier Giroud lui était passé devant lors des quatre matches précédents. Après son interminable tunnel de 1 222 minutes sans marquer, ses statistiques internationales actuelles (trois buts en quatre matches) sont aussi beaucoup plus porteuses. AUJOURD’HUI 14 H 30 Chassieu-Décines (DH) — CA Bastia (L 2) 15 HEURES Amiens (CFA) — Laval (L 2) 17 HEURES 18 HEURES 18 H 30 Luçon (N) — Niort (L 2) Béziers (CFA) — Istres (L 2) 19 HEURES Villenave (CFA) — Angers (L 2) Carquefou (N) — Vitré (CFA) DEMAIN 14 HEURES Saint-Malo (CFA) — Vannes (N) Fabrègues (DH) — Dijon (L 2) Cannes (CFA) — Troyes (L 2) 15 HEURES Auxerre (L 2) — Nancy (L 2) LUNDI 20 H 30 Créteil (L 2) — Metz (L 2) (*) Ne sont indiquées que les rencontres des clubs de Ligue 2 et de National. Le tirage au sort des trente-deuxièmes de finale (avec l’entrée des clubs de Ligue 1) aura lieu lundi à 19 heures à Clermont (Eurosport). 12:30 31 14 10 1 3 28 14 + 14 4. Inter Milan 27 14 7 6 1 31 14 + 17 5. Fiorentina 27 14 8 3 3 28 18 + 10 6. Hellas Vérone 22 14 7 1 6 25 24 + 1 7. Genoa 19 14 5 4 5 15 16 - 1 8. AC Milan 17 14 4 5 5 21 21 0 9. Lazio Rome 17 14 4 5 5 19 21 - 2 17 14 4 5 5 19 21 - 2 17 14 5 2 7 15 18 - 3 16 14 3 7 4 23 23 0 16 14 5 1 8 12 16 -4 15 14 3 6 5 15 22 - 7 14 14 3 5 6 17 30 - 13 12 14 3 3 8 11 18 - 7 12 14 3 3 8 13 23 - 10 12 15 2 6 7 16 28 - 12 11 14 2 5 7 15 24 - 9 9 14 2 3 9 10 26 - 16 En cas d’égalité, la différence particulière est prise en compte en premier lieu. BUTEURS PROCHAINE JOURNÉE 1. G. Rossi (Fiorentina), 12 buts. 2. Cerci (Torino), 8 buts. 3. Palacio (Inter Milan), Tévez (Juventus), Callejon, Higuain (Naples), Berardi (Sassuolo), 7 buts. 8. Gilardino (Genoa), Jorginho (Hellas Vérone), Vidal (+ 1) (Juventus), Hamsik (Naples), Cassano (Parme), 6 buts. 16e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 18:00 : CATANE - HELLAS VÉRONE • 20:45 : JUVENTUS - SASSUOLO • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 15:00 : PARME CAGLIARI • FIORENTINA - BOLOGNE • CHIEVO VÉRONE - SAMPDORIA • GENOA ATALANTA • UDINESE - TORINO • LAZIO ROME - LIVOURNE • 20:45 : NAPLES INTER MILAN • LUNDI 16 DÉCEMBRE 20:45 : AC MILAN - AS ROME I PORTUGAL 12e JOURNÉE : HIER : BENFICA 2 2 AROUCA • AUJOURD'HUI 17:00 : PAÇOS DE FERREIRA - ESTORIL (BEIN SPORT MAX 3) • 19:00 : VITORIA GUIMARAES - BELENENSES • 21:15 : FC PORTO - BRAGA (BEIN SPORT 2) • DEMAIN 17:00 : OLHANENSE - RIO AVE • MARITIMO FUNCHAL - NACIONAL MADÈRE • 18:45 : GIL VICENTE - SPORTING PORTUGAL (BEIN SPORT MAX 4) • LUNDI 21:15 : VITORIA SETUBAL - ACADEMICA COIMBRA (BEIN SPORT 1) ESPAGNE (Coupe, 16es de finale aller). – HIER, Lleida (D3) - Betis Séville : 1-2. Buts. – LLEIDA : Milla (57e) ; BETIS SEVILLE : Verdu (27e s.p.), Molina (43e). Villarreal - Elche : 2-2. Buts. - VILLARREAL : Dos Santos (22e), Aquino (90e+4) ; ELCHE : Pelegrin (61e), Boakye (66e). Algeciras (D3) - Real Sociedad : 1-1. Buts. - ALGECIRAS : Alfaro (64e) ; REAL SOCIEDAD : Griezmann (58e). Santander (D3) - Séville FC : 0-1. But : Samperio (5e). Cartagène (D3) - FC Barcelone : 1-4. Buts. – CARTAGENE : F. Rodriguez (17e) ; FC BARCELONE : Pedro (36e, 76e), Fabregas (43e), Dongou (90e). Valladolid - Vallecano : 0-0. AUJOURD’HUI, 16 HEURES : Sant Andreu (D3) - Atletico Madrid (beIN Sport 1) ; 18 HEURES : Girone (D2) - Getafe ; 20 HEURES : Celta Vigo - Athletic Bilbao ; 22 HEURES : Huelva (D2) - Levante, Olimpic Xativa (D3) - Real Madrid (beIN Sport 1). DEMAIN, 12 HEURES : Alcorcon (D2) - Grenade ; 17:00 Tarragone (D3) - Valence CF, Las Palmas (D2) - Almeria ; 19 HEURES : Jaen (D2) - Esp. Barcelone ; 21 HEURES : Malaga - Osasuna (beIN Sport 2). Les matches retour auront lieu les 17, 18 et 19 décembre. noncé hier que l’on ne reverrait pas l’international français (4 sélections) avant l’année prochaine.« Il va mieux et suit toujours un plan spécifique de travail très léger, a expliqué l‘Italien. Son genou n’enfle plus. À partir de mercredi prochain, il va effectuer un pro- gramme pour le fortifier et nous pensons qu’il sera prêt à reprendre la compétition dès les premiers jours du mois de janvier. » De retour début octobre après avoir été opéré d’une rupture du ménisque externe du genou droit, en mai, l’ancien Lensois est, depuis, ALMERIA (Espagne), STADE DES JEUX MÉDITERRANÉENS, 23 NOVEMBRE 2013. – Karim Benzema (avec Daniel Carvajal) vient de marquer face à Almeria lors de la large victoire du Real Madrid en Liga (5-0). Photo Cordon/resse Sports tour) et quatorze sur vingt de L 2 (7e tour). Au maximum, douze pensionnaires de L 2seront présents en 32es de finale (samedi 4 CHASSIEU-DÉCINES (DH) CA BASTIA (L 2) 14 : 30 et dimanche 5 janvier), puisque deux affiches auront lieu entre équipes de L 2 (Auxerre-Nancy demain et Créteil-Metz lundi). CHERBOURG (CFA) BREST (L 2) 18 : 00 À Décines, parc des Sports Raymond-Troussier. Arbitre : M. Batta. CA BASTIA : Philippon – Truchet, Oswald, Camara, Fourtier, Romey – Moizini, Moretti (cap.), Vincent, Di Fraya – Pastorelli. Remplaçants : Ben Idrissa, Damba, Kanté, Cropanese, Le Mat. Entraîneur : S. Rossi. Stade Maurice-Postaire. Arbitre : M. Guenaoui. BREST : Hartock – Ber. Mendy, I. Traoré, J. Martial, Moimbé – Lesoimier, Grougi (cap.), M. Pérez, Dernis – J. Ayité, Verdier. Remplaçants : Thébaux (g.), Falette, F. Lejeune, Pandor, Alphonse. Entraîneur : A. Dupont. AMIENS CA (CFA) LAVAL (L 2) LUÇON (N) NIORT (L 2) 15 : 00 18 : 30 Stade Jean-Bouin. Arbitre : M. Mezouar. LAVAL : Vanhamel – Perrot, Ben Djemia, Couturier, Rippert – Adéoti – Robic, Gonçalvès (cap.), Alla, Baby – Bekamenga. Remplaçants : Cappone (g.), Belaud, Renouard, Tibéri, Toudic. Entraîneur : P. Hinschberger. Stade Jean-de-Mouzon. Arbitre : M. Rouinsard. NIORT : Roche – Letzelter, Chelle, Bong, Bernard – Koukou, Diaw (cap.) – Mayi, Roye, L. Glombard – Sala. Remplaçants : Delecroix (g.), Lahaye, Pallois, Fleurival, Houla. Entraîneur : P. Gastien. NESLE (DH) LENS(L 2) BÉZIERS (CFA) ISTRES (L 2) 18 : 00 Stade de Sauclières. Arbitre : M. Stinat. ISTRES : R. Lejeune – Chafik, Sainati, Barillon, Le Goff – Tardieu, J. Leroy (cap.), Na. Keita – Malfleury, Ch. Diarra, Matheus ou B. Dabo. Remplaçants : Gil (g.), Bosqui, Boulaya K.Kehiha, B. Dabo ou Matheus. Entraîneur : J. Pasqualetti. ST-PRYVÉ SAINT-HILAIRE (CFA 2) CAEN (L 2) VILLENAVE (CFA) ANGERS (L 2) À Saint-Pryvé Saint-Mesmin, stade du Grand Clos.Arbitre : M.Palhies. CAEN : Bosmel – Calvé, Pierre, Appiah, Montaroup – N. Kanté, Agouazi (cap.), Fajr – Koita, Duhamel, Nangis. Remplaçants : Perquis (g.), Felipe Saad, Lemar, Kim, Poyet. Entraîneur : P. Garande. D 1 FEMMES 11e JOURNÉE : HIER : PARIS-SG 0 1 JUVISY • DEMAIN 14:30 : MURET HÉNIN-BEAUMONT • ARRAS - MONTPELLIER • LYON - GUINGAMP • RODEZ - YZEURE • SAINT-ÉTIENNE SOYAUX Classement : 1. Lyon, 40 pts; 2. Juvisy, 38; 3. Paris-SG, 34; 4. Montpellier, 31; 5. Guingamp, 27; 6. Soyaux, 24; 7. Arras, 20; 8. Rodez, 18; 9. Saint-Étienne, 17; 10. Hénin-Beaumont, 17; 11. Yzeure, 17; 12. Muret, 11. MATCH EN RETARD (9e journée). – Mercredi 11 décembre, 14 h 30, Hénin-Beaumont - Paris-SG. PROCHAINE JOURNÉE : DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 14:30 : JUVISY-LYON • MURET - PARIS-SG • GUINGAMP SAINT-ÉTIENNE • MONTPELLIER-RODEZ • SOYAUX-YZEURE • HÉNINBEAUMONT - ARRAS 18 : 30 À Roye, stade André-Coël. Arbitre : M. Dzubanowski. LENS : Riou – Landre, Kantari, Al. Yahia, Baal – Chavarria, Bourigeaud, Le Moigne (cap.), Nomenjanahary – Touzghar, Ad. Coulibaly. Remplaçants : Areola (g.), Al. Touré, Cyprien ou Valdivia, Boulenger, Salli. Entraîneur : A. Kombouaré. 18 : 00 victime d’inflammations à répétition dès qu’il enchaîne les rencontres (six toutes compétitions confondues avec son club). Les médecins du Real ainsi que le chirurgien qui a traité Varane excluent pour le moment toute nouvelle interF. He. vention. I En attendant les « chocs » POUR CE 8e TOUR de la Coupe de France, il ne reste déjà plus que six clubs sur dix-huit de National (entrés en lice au 5 e 19 : 00 Stade Alain-Roche. Arbitre : M. Frappart. ANGERS : Letellier – Angoula, Dj. Konaté, Hénin (cap.), Thomas – Boufal, Diers, Manceau, Gamboa – Ayari, Blayac. Remplaçants : Malicki (g.), Is. Keita, Pessalli, El-Jadeyaoui, Mo. Yattara. Entraîneur : S. Moulin. AGENDA DEMAIN (17e JOURNÉE) VOIR PAGE 4 COUPE DE FRANCE (8e TOUR) D1 FEMMES (11e JOURNÉE) LIGUE 1 LUNDI 9 DÉCEMBRE COUPE DE FRANCE (8e TOUR) COUPE DE FRANCE (32es DE FINALE) 19 : 00 TIRAGE AU SORT (À CLERMONT) EXPRESSO LE PSG NE PENSERAIT PAS À SARKOZY. – L’article paru dans L’Express et dont L’Équipe s’est fait l’écho jeudi, selon lequel Nicolas Sarkozy ambitionnerait de prendre un jour la présidence du Paris-SG, n’a pas laissé indifférentes les hautes sphères du club. Une source proche de Nasser al-Khelaïfi a tenu à nous préciser qu’il n’était pas prévu que l’ancien président de la République prenne les commandes du club, quels que soient les résultats de l’élection présidentielle de 2017. – D. D. 20:45 34 14 10 4 0 27 4 + 23 3. Naples (BEIN SPORT 1) COUPE DE FRANCE Le LOSC a officialisé hier la prolongation de contrat de deux saisons du gardien Vincent Enyeama, trente et un ans, invaincu en L 1 depuis 1 035 minutes de jeu. L’international nigérian est désormais sous contrat jusqu’en 2017. Cette prolongation a été paraphée la semaine dernière. Lille a attendu le dernier moment pour la révéler publiquement, notamment pour des raisons financières. Ce nouveau contrat protège le club d’offensives de clubs désireux de l’engager en janvier ou juin prochains. Il permet aussi au joueur d’obtenir une revalorisation de salaire, ses émoluments bruts devant au moins doubler. – J. D. LIVOURNE - AC MILAN (BEIN SPORT 2) 40 15 13 1 1 31 10 + 21 2. AS Rome Parme 11. Atalanta DEMAIN 15:00 12. Torino 13. Udinese CAGLIARI - GENOA SASSUOLO - CHIEVO VÉRONE 14. Cagliari SAMPDORIA - CATANE 15. Sassuolo TORINO - LAZIO ROME 16.Chievo Vérone (SPORT +) 17. Livourne HELLAS VÉRONE - ATALANTA (BEIN SPORT 2 ET FOOT +) 18.Bologne DEMAIN 20:45 19.Sampdoria 20.Catane INTER MILAN - PARME AU DÉPART, il ne devait s’agir que d’une dizaine de jours de r e p o s . R a p h a ë l Va r a n e (20 ans), le défenseur du Real Madrid, aurait d’ailleurs dû être disponible, mardi, pour le match de Ligue des champions à Copenhague. Mais Carlo Ancelotti, son entraîneur, a an- ENYEAMA À LILLE JUSQU’EN 2017 18:00 1. Juventus AS ROME - FIORENTINA (SPORT + ET BEIN SPORT 2) 16 HEURES Nesle (DH) — Lens (L 2) Dunkerque (N) — Romorantin (CFA) St-Pryvé-St-Hilaire (CFA 2) — Caen (L 2) Cherbourg (CFA) — Brest (L 2) AUJOURD'HUI DEMAIN Schiltigheim (CFA 2) — Boulogne (N) Selongey (DH) — Bourg-Péronnas (N) Vidal (12 ) Chiellini (89e) NAPLES - UDINESE (SPORT +) Varane, pas avant janvier (8e TOUR*) Pts J. G. N. P. p. c. diff. e AUJOURD'HUI FRÉDÉRIC HERMEL ET LIONEL DANGOUMAU I CLASSEMENT HIER BOLOGNE 0 2 JUVENTUS Fini les sifflets de Bernabeu et le tunnel sans but avec les Bleus : l’attaquant français du Real Madrid traverse une période faste. C’EST COMME SI tout s’était soudain remis à l’endroit. Quelques saisons en arrière, Karim Benzema aurait peut-être joué une partie de son crédit, ce soir, contre l’Olimpic Xativa (D 3), en Coupe du Roi. Aujourd’hui, il est de ceux que l’on repose en vue d’échéances plus relevées et il devrait prendre place sur le banc au coup d’envoi. Comme prévu, avec le départ de Gonzalo Higuain à Naples, l’attaquant français (vingt-cinq ans, sous contrat jusqu’en 2015) s’est installé comme l’incontestable avant-centre du Real Madrid. Mais son début de saison, marqué par les sifflets d’une partie du public de Santiago-Bernabeu à son encontre, notamment face à l’Athletic Bilbao (3-1, le 1er septembre) et Getafe (4-1, le 22 septembre), avaient maintenu sur lui une pression renforcée par une série de sept matches sans but, sous le maillot merengue, entre le 17 septembre et le 30 octobre. Maintenant, quand Benzema sort, on n’entend que les applaudissements. Les nuages se sont éloignés grâce aux buts marqués par l’ancien Lyonnais, qui profite de l’amélioration générale du jeu madrilène. Si Gareth Bale (trois buts, une passe décisive) a été l’étoile du match contre Valladolid (4-0), samedi dernier, Benzema a marqué pour la cinquième journée de Liga d’affilée, ce qui ne lui était encore jamais arrivé depuis son arrivée à Madrid, en 2009. Du coup, il n’est plus qu’à trois unités des cent buts inscrits pour le club espagnol. ITALIE 15e JOURNÉE LES PARISIENS AU QATAR DU 29 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER. – Le PSG a officialisé hier les dates de son stage de reprise au Qatar, qui aura lieu du 29 décembre au 3 janvier. Ce stage sera ponctué par un match amical contre le Real Madrid de Carlo Ancelotti, le 2 janvier, à Doha. – A. C. ARSENAL : SAGNA MANQUERA EVERTON ET NAPLES. – Touché à une cuisse et forfait pour la réception de Hull (3-0), mercredi, Bacary Sagna manquera également la réception d’Everton, aujourd’hui, et le déplacement décisif à Naples, mercredi en Ligue des champions. « Il sera de retour à Manchester City (le 14 décembre) au plus tôt », a indiqué le manager des Gunners. – B. C. MONTPELLIER : UN PROCHE DE COURBIS REJOINT LE STAFF. – Le préparateur physique Stéphane Paganelli, proche de Rolland Courbis, s’est engagé avec Montpellier, dont l’entraîneur Jean Fernandez a démissionné mercredi soir après la défaite face à Lorient (0-2). Libre depuis son départ de l’AC Ajaccio en juin, Paganelli revient à Montpellier où il avait occupé les fonctions de préparateur physique dans le staff de Courbis, à l’époque où ce dernier entraînait le MHSC (2007-2009). Courbis fait figure de favori pour prendre les rênes de l’équipe et succéder à Fernandez. MARDI 10 DÉCEMBRE LIGUE DES CHAMPIONS (PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE) 20 : 45 BENFICA (POR) - PARIS-SG (CANAL +) MERCREDI 11 DÉCEMBRE LIGUE DES CHAMPIONS (PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE) 20 : 45 MARSEILLE - BORUSSIA DORTMUND (ALL) (BEIN SPORT 1) JEUDI 12 DÉCEMBRE LIGUE EUROPA (PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE) 19 : 00 MACCABI TEL-AVIV (ISR) - BORDEAUX (BEIN SPORT 1) 21 : 05 VITORIA GUIMARAES (POR) - LYON (BEIN SPORT 1 ET W9) Classement : 1. Benfica, 27 pts; 2. Sporting Portugal, 26; 3. FC Porto, 24; 4. Gil Vicente, 18; 5. Estoril, 17; 6. Nacional Madère, 16; 7. Vitoria Guimaraes, 16; 8. Braga, 15; 9. Academica Coimbra, 14; 10. Rio Ave, 13; 11. Maritimo Funchal, 13; 12. Vitoria Setubal, 13; 13. Belenenses, 10; 14. Olhanense, 9; 15. Arouca, 9; 16. Paços de Ferreira, 8. I MAJOR LEAGUE SOCCER (FINALE) Collin, le Kansas, c’est sensass Après avoir connu les pires difficultés au début de sa carrière, le défenseur central français de Kansas City Aurélien Collin, vingt-sept ans, peut remporter le Championnat américain (MLS) ce soir. Avant de rentrer en Europe ? SPORTING KANSAS CITY REAL SALT LAKE 22 : 00 (HEURE FRANÇAISE) SON NOM ne vous dira sans doute pas grand-chose. Son visage non plus, d’ailleurs. Mais Aurélien Collin (27 ans) est né et a été formé en France, avant de suivre des chemins sinueux qui l’ont porté jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique. Cet après-midi, il disputera, avec le Sporting de Kansas City, la première finale (sur un seul match) de Major League Soccer de sa carrière (*) et il attend l’événement avec beaucoup d’excitation. « Ça va être grandiose, annonce-t-il. Ici, c’est diffusé sur ESPN, la plus grosse chaîne de sport. Tout le pays va voir ça. » L’ambiance est montée gentiment à Kansas City, toute la semaine, rythmée par les animations et les concerts et, comme à son habitude, le Sporting Park (20 000 places) sera plein, évidemment. «Ici, je prends du plaisir chaque jour, explique Collin. Il y a des installations extraordinaires, un stade extraordinaire et des fans extraordinaires. » ÉCOSSE, GRÈCE, ANGLETERRE, PORTUGAL… IL A ENCHAÎNÉ LES GALÈRES Dans cette ville située – à peu près – en plein centre des ÉtatsUnis, le Français se sent tellement bien qu’il s’y est installé depuis trois saisons. Trois ans, c’est court, mais c’est pourtant un record dans la carrière tortueuse du grand défenseur central (1,85 m), qui a quitté la France à vingt ans à peine pour, enfin, percer chez les professionnels. « J’ai grandi en banlieue parisienne, à Fontenayle-Fleury (78). À seize ans, je suis parti au centre de formation de Reims. J’étais titulaire en CFA mais on ne m’a rien proposé. Alors, je suis parti à Sedan (20042 0 0 5 ) e t c e l a a é té l a même histoire. Ensuite, Amiens m’a proposé un an de contrat pro (20052006), mais, là-bas, on ne m’a pas laissé ma chance (zéro match). Ça faisait trois ans que j’essayais alors, quand j’ai eu l’op- portunité de partir à Majorque (2006-2007), je n’ai pas hésité. » À l’étranger, les galères s’enchaînent aussi : après Majorque, il part en Écosse avec l’idée «d’être enfin titulaire en Première Division », mais son club, Gretna, fait faillite au bout de six mois. Après avoir joué 19 matches, il file donc, en 2008, à Panserraïkos (D 1 grecque) – « le club avait des soucis, je n’étais pas payé » – puis, après dix matches avec les Gallois de Wrexham (D 5 anglaise), part l’été suivant au Portugal, à Setubal – «je n’étais pas payé non plus ». Alors, quand la MLS se présente, il traverse l’Océan. Avec le recul, il concède un caractère pas touj ours facile – « quand j’ai commencé, j’étais jeune et impatient » – et explique son échec en France par son profil de joueur : «J’avais un style vraiment très athlétique qui ne plaisait pas à tout le monde. Mais c’est comme ça, je n’essaie pas de trouver des excuses, c’est le destin. » Ce jeu rugueux lui rend des services aux États-Unis, «une ligue très physique, décrit-il, qui ressemble un peu au Championnat écossais. C’est un bon niveau, contrairement à ce qu’on peut penser en France ». Collin, auteur de 3 buts par saison en MLS, s’est plu tout de suite dans cette ville « tranquille, avec une nette influence de la côte Est. Les gens de New York ou Boston viennent s’installer ici. Et puis, en quelques heures de vol, je suis à Los Angeles ou à New York, j’en profite. » Il a créé sa ligne de vêtement, AC 78, parce que «ici, ils ne te jugent pas sous prétexte que tu es footballeur, ils ne te mettent pas autant de barrières qu’en Europe ». Le business se développe doucement mais il garde un œil sur le Vieux Continent. « Je suis parisien, alors je regarde les matches du PSG. Je vois qu’ils mette n t 3 - 0 à p re s q u e to u t l e monde. » Aimerait-il les suivre d’encore plus près ? Il ne cache pas qu’il se verrait bien revenir : « J’espère bouger au mercato d’hiver, oui. Je ne vais pas partir pour n’importe quoi mais si je suis venu aux États-Unis, c’est pour pouvoir revenir au meilleur niveau en Europe. » Et boucler une boucle qui a déjà fait assez de détours. MÉLISANDE GOMEZ (*) Un seul Français l’a remporté jusqu’ici : Julien Baudet, avec les Colorado Rapids en 2010. Photo USA Today/ Presse Sports 23 SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013 OUI 67 % Chaque jour, vous pose une question, VOTEZ sur www.lequipe.fr entre 6 HEURES et 23 HEURES ou envoyez OUI ou NON par sms au 61008. (0,34 euro + coût de 1 sms) «UNE OSSATURE DE LIGUE 1 » NON % NSP % 30 3 «LESJOUEURS, PREMIERS FAUTIFS» « Non.Il a construit une équipe qui lui coûte cher, et qui est censée être compétitive. Cabella, Stambouli, Mounier, Camara,Saihi,Congré,c’estquandmêmeuneossature de Ligue 1 ! Il ne perd pas du tout la boule. » MEDEE «Il a peut-être choisi l’entraîneur (erreuroupas?autredébat),maisc’estluiqui paye et, sur le terrain, c’est quand même les joueurs qui jouent. Ils sont les premiers fautifs. Trop facile de toujours se cacher derrière l’entraîneur ou le président, c’est pas eux qui courent (ou pas) sur le terrain.» «DÉSAVOUER GIRARD : UNE GRAVE ERREUR » LA QUESTION D’HIER LOUIS NICOLLIN EST-IL RESPONSABLE DES MAUVAIS RÉSULTATS DE SON CLUB DE MONTPELLIER ? « OÙ EST PASSÉ L’ARGENT ? » « En désavouant René Girard en mars, alors que Montpellier était sur une bonne série et pouvait viser l’Europe, il a fait une grave erreur. En prenant Jean Fernandez, le mieux qu’il pouvait espérer, c’est une équipe moyenne et produisant un jeu défensif.» «Surtout, où est passé tout l’argentdutitredechampiondeFranceetlavente de tous les meilleurs joueurs sans pour autant recruter ?» NILDA71 NABO1ER NEWMICH NOMBRE DE VOTANTS QUESTION OUI NON NSP FLASHEZ POUR L’ÉQUIPE ! | DESSIN DU JOUR PARTAGEZ le dessin du jour RÉPONDEZ à la question du jour VOTEZ pour votre article préféré du TOP 3 16 542 L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL SE QUALIFIERA-T-ELLE POUR LES 8es DE FINALE DE LA COUPE DU MONDE ? DESSIN DU JOUR TOP 3 DES ARTICLES QUESTION DU JOUR Ils pleurent Madiba De nombreux sportifs sud-africains ont exprimé leur émotion, hier, après l’annonce du décès de Nelson Mandela jeudi soir. Il sera inhumé dans son village natal, le 15 décembre prochain. JOHANNESBURG - (AFS) DE NOTRE CORRESPONDANT LES HOMMAGES se sont évidemment succédé hier, tout au long de la journée, pour saluer Nelson Mandela, dont le décès à l’âge de quatre-vingtquinze ans a été annoncé jeudi soir. Barack Obama, Vladimir Poutine, François Hollande, le dalaï-lama, monseigneur Desmond Tutu, tous ont, tour à tour, rappelé l’engagement de l’ancien prisonnier de Robben Island, héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir de l’Afrique duSud. Alors que le pays vivra à partir de dimanche une semaine de deuil, les sportifs n’ont pas été en reste, car Mandela s’était plus d’une fois appuyé sur le sport pour mener à bien son combat (voir L’Équipe du 6 décembre). Il expliquait simplement que « oui, le sport est très important, car c’est un langage qui touche tout le monde. » François Pienaar, le capitaine des Springboks, qui reçut la coupe Webb-Ellis des mains de Nelson Mandela en 1995, symbole de victoire sportive certes contre les All Blacks (15-12) mais aussi politique et sociale, a été l’un des premiers à réagir par communiqué. « Il était l’être le plus extraordinaire et le plus incroyable, non seulement parce qu’il a unifié son pays alors qu’une telle tâche semblait impossible, mais aussi parce que, par son humanité unique, il a inspiré des millions de gens à travers le monde. Nous avons sous-estimé à quel point il a rendu l’Afrique du Sud fière. Tout le monde connaît notre passé embarrassant et, lui, il est arrivé et a demandé à tout le pays de nous soutenir… Je serai toujours profondément reconnaissant pour le rôle personnel que Nelson Mandela a joué dans ma vie, comme président et comme exemple. » Jean De Villiers, l’actuel capitaine des Springboks, tenait à rappeler que « sa présence à un testmatch poussait la foule à nous encourager encore plus et à nous donner plus d’énergie. C’est difficile à décrire », tandis que Oregan Hoskins, le président de la Fédération sud-africaine de rugby, assurait dans un communiqué que c’était « un privilège d’avoir vécu dans ce pays en même temps que lui. » Bryan Habana, l’ailier de Toulon, était plus clair encore.«Il était un grand supporter de tous les sportifs.Il avait conscience que le sport pouvait rassembler TOP 10 du hand féminin depuis 1997 (*) À Johannesburg, les hommages à l’ancien président sud-africain se sont multipliés hier, que ce soit devant sa statue, située devant le district de Sandton, ou dans le quartier de Soweto (à gauche), près de son ancienne résidence. Photos Carl de Souza/AFP et Ben Curtis/AP les peuples ».Mais les rugbymen n’ont pas été les seuls à se remémorer des moments où Nelson Mandela avait été leur source d’inspiration. UN DERNIER HOMMAGE AU STADE SOCCER CITY DE SOWETO Le golfeur Ernie Els, vainqueur de quatre tournois du Grand Chelem, a raconté que lorsque Mandela était président, il l’appelait lors de chacune de ses victoires dans les grands tournois. « Il m’a même rendu visite une fois. J’ai d’ailleurs encore la photo dans mon bureau. » L’ancien défenseur des Bafana Bafana, Lucas Radebe, évoquait lui aussi son inlassable soutien lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football, en 1996, gagnée au pays aux dépens de la Tunisie (2-0). « Nous avions la magie de Madiba qui coulait en nous. Ce grand homme a été celui qui nous a poussés vers la victoire. » Et, même après son retrait de la vie politique, l’action de Mandela en faveur du sport n’a pas cessé. Il avait ainsi très largement œuvré pour que l’Afrique du Sud obtienne l’organisation de la Coupe du monde de football en 2010. Comme un symbole, c’est d’ailleurs lors de la cérémonie de clôture du Mondial à Johannesburg, le 11 juillet 2010, qu’il a effectué sa dernière sortie publi- que.L’image de ce vieux monsieur, effectuant le tour du stade Soccer City de Soweto en voiturette, une chaude toque noire sur la tête et un large sourire aux lèvres, avait alors fait le tour du monde. Hier, juste avant le début du tirage au sort du prochain Mondial au «ON JOUERA TOUS POUR LUI» « Cet homme a rendu l’espoir à tous les sportifs noirs de mon pays en leur offrant l’égalité des chances. Mon cœur s’est brisé lorsque j’ai appris la terrible nouvelle.Ma famille et des amis proches en Afrique du Sud m’ont tous raconté l’immense tristesse qui s’est emparée du pays. Je me souviens bien sûr de lui lors de la Coupe du monde de rugby 1995, même si je n’avais que neuf ans. Il avait montré au monde entier qu’un pays jusqu’alors divisé par des clivages raciaux pouvait enfin s’unir pour célébrer la victoire. J’ai eu aussi l’immense privilège de le rencontrer, il y a quelques années, à l’occasion d’un gala sur le rugby. Il m’avait écrit une lettre personnelle que je garde toujours près de moi. Dimanche, face au Connacht, on jouera tous un peu pour lui, et je ne parle pas seulement des joueurs sud-africains du Stade Toulousain. Tous les joueurs de l’équipe auront une grosse pensée pour lui. Qu’il repose en paix. L.C. Chiliboy RALEPELLE, talonneur du Stade Toulousain et premier joueur noir capitaine d’une sélection sud-africaine (moins de 19 ans, championne du monde en 2005). » Brésil, la FIFA a respecté une minute de silence à sa mémoire. Les obsèques de Nelson Mandela auront lieu le 15 décembre dans son village de Qunu, après un dernier hommage national, le 10 décembre… au Soccer City de Soweto. PIERRE DONADIEU 1 GRO HAMMERSENG (NOR) Meilleure joueuse du monde 2007. Vice-championne du monde 2001 et 2007. Le hand moderne incarné. Une star. 2 BOJANA POPOVIC (MTN) Médaillée de bronze au Championnat du monde 2001. La meilleure joueuse depuis dix ans. 3 ANITA GÖRBICZ (HON) Vice-championne du monde 2003, trois fois élue meilleure demi-centre du Mondial. Meilleure joueuse du monde 2005. 4 IRINA POLTORATSKAÏA (RUS) La plus « latine » des Russes. Triple championne du monde (2001, 2005, 2007). Meilleure demi-centre du Mondial 2001. 5 VALÉRIE NICOLAS (FRA) Meilleure gardienne et meilleure joueuse du Mondial 2003. Meilleure gardienne du Mondial 2007. Un tempérament. 6 BOJANA RADULOVICS (HON) La seule à avoir été élue deux fois meilleure joueuse du monde (2000, 2003). Meilleure marqueuse du Championnat du monde 2003. 7 LIUDMILA POSTNOVA (RUS) L’une des triples championnes du monde (2005, 2007, 2009). Meilleure joueuse du Mondial 2009. 8 HEIDI LOKE (NOR) Meilleur pivot de ces dix dernières années. Championne du monde 2011, meilleure joueuse du monde 2011. Pure ambidextre. 9 GRIT JURAK (ALL) Deux fois médaillée de bronze à dix ans d’intervalle (1997, 2007) au Mondial. Meilleure marqueuse du Mondial 2007. La plus solide des Danoises de ces quinze dernières années. FRUELUND 10 KATRINE (DAN) * Basé sur le Mondial depuis 1997 et la participation continue de l’équipe de France à la compétition. « QUELQUES LARMES CHEZ LES SPRINGBOKS » « Nous avons rencontré Nelson Mandela juste avant la Coupe du monde, en 1995. Il est arrivé en hélicoptère. Nous nous sommes réunis autour de lui. Il s’est adressé à tous les joueurs par leurs prénoms, nous a dit que nous allions unir la nation. Hennie Le Roux (trois-quarts centre) lui a offert sa casquette et Nelson Mandela l’a posée tout de suite sur sa tête. Il adorait les casquettes. Pendant la compétition, il nous appelait avant chaque match. Avant la demi-finale contre la France (19-15), il nous a dit de regarder la télévision. Il s’adressait à la nation.Il est monté à la tribune avec la casquette de Le Roux sur la tête. Il y a eu alors quelques larmes dans la salle de vie des Springboks… R.E. MORNÉ DU PLESSIS, manager des Springboks en 1995. www.fflutte.com Pour son centenaire, la Fédération française de lutte s’offre un site Internet tout neuf. Lancé cet après-midi, il adopte un graphisme plus sobre, dans les tons noir et ocre, et se veut une mine d’informations pratiques et institutionnelles. Pour dépoussiérer l’image de la lutte et attirer de nouveaux pratiquants (20 000 licenciés aujourd’hui), elle mise sur la vidéo, avec un accès à la plateforme d’images « FFLTV » renvoyant vers Dailymotion, et sur les réseaux sociaux, avec des liens directs vers les pages Facebook et Twitter de la FFL. CE QUE VOUS AVEZ 1 Courbis, favori du casting (29 %) AIMÉ HIER 2 Trois noms, quatre adversaires ? (25 %) 3 Le Top 14, c’est combien ? (22 %) » PROGRAMME DU JOUR TÉLÉVISION 07 : 00 LE JOURNAL 17 : 00 HANDBALL Hand Star Game. Le rendez-vous de Bercy 20 : 45 LE JOURNAL 08 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN WEEK-END Claire Arnoux et est commenté par Xavier Richefort, Jackson Richardson (à droite) et Grégory Petitjean. 20 : 00 LE JOURNAL 20 : 15 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Un tour d'horizon des événements du jour, présenté par Élodie Poyade. 22 : 00 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Patrice Boisfer accueillent le chef Philippe Etchebest (à gauche) et Michèle Alliot-Marie. 11 : 30 LE MAGAZINE DE L'AUTO 12 : 00 SAMEDI LIVE 11 : 25 BIATHLON 15 : 25 155 min Coupe du monde. À Hochfilzen (AUT). Relais 4 x 6 km F. À 15 heures, relais 4 x 7,5 km H. EN DIRECT 13 : 40 FOOTBALL 14 : 30 RUGBY 15 : 25 FOOTBALL 16 : 30 RUGBY 17 : 00 20 : 00 FOOTBALL HANDBALL 20 : 15 121 min e Coupe de France. 8 tour. Raon l'Étape - US Sainte-Marie (La Réunion). EN DIRECT 17 : 45 NATATION EN DIRECT EN DIRECT 20 : 45 RUGBY 120 min Challenge européen. Grenoble-London Wasps. 75 min Demain à 5 heures Championnats de France en petit bassin. 3e jour. SKI 90 min Coupe du monde. À Lake Louise (CAN). Descente F. EN DIRECT EN DIRECT 95 min Championnat du monde F. À Belgrade (SER). France-Congo. EN DIRECT 115 min L 1. 17e journée. MultiLigue 1. EN DIRECT 115 min L 1. PSG-Sochaux. 17 : 00 120 min EN DIRECT EN DIRECT 130 min FOOTBALL FOOTBALL L 1. Lorient-Rennes (3), Reims-Nice (4), Saint-Étienne Évian-Thonon-Gaillard (5), Valenciennes-Guingamp (6). 125 min Coupe d'Europe. Racing-Métro - Harlequins. 135 min Coupe d'Europe. Exeter -Toulon (255) . 14 : 30 FOOTBALL 19 : 55 125 min Championnat d'Allemagne. Werder Brême-Bayern Munich. RUGBY 110 min demain à 9 h 50 Canal+ Sport Coupe d'Europe. Clermont-Auvergne - Scarlets. EN DIRECT Ligue 1. Avec Lionel Rosso. 00 : 00 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Championnat d'Allemagne. Mönchengladbach-Schalke 04 (254). EN DIRECT 420 min Championnat d'Angleterre. MU-Newcastle. Stoke City-Chelsea (15 h 55). Sunderland-Tottenham (18 h 25). EN DIRECT 14 : 25 FOOTBALL 23 : 00 SAMEDI FOOT Pour tout savoir sur la 17e journée de EN DIRECT « Jour de Rugby ». Et « Jour de Foot » à 23 h 15. 19 : 00 SKI 75 min à 2 h 15 Coupe du monde. À Beaver Creek (USA). Super G H. 22 : 40 MAGAZINE 80 min EN DIRECT EN DIRECT
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