FOOTBALL
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1 Bleu Rouge Noir Jaune LIGUE DES CHAMPIONS (Photo Pierre Lahalle) ARSENAL EN FINALE À PARIS Un penalty arrêté par Lehmann à la 88e minute a offert aux Gunners d’Arsène Wenger, Thierry Henry (notre photo) et Robert Pires, hier sur le terrain de Villarreal (0-0), une place en finale de la Ligue des champions, le 17 mai au Stade de France. Ils y défieront le vainqueur de l’autre demi-finale qui aura lieu ce soir, entre Barcelone et l’AC Milan (aller 1-0). (Pages 6 à 8) *61 ANNÉE - N 18 929 0,80 e o France métropolitaine www.lequipe.fr Mercredi 26 avril 2006 T 00106 - 426 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@e@c@q@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE « J’ARRIVAIS A LA FIN » Zinédine Zidane l’a officialisé hier : il se retirera au terme de la prochaine Coupe du monde, à trente-quatre ans. L’usure physique et les résultats décevants du Real Madrid, son club depuis 2001, ont poussé le capitaine des Bleus à clore une carrière extraordinaire. (Pages 2 à 5) LE FOL ESPOIR V I D A K S U E N E E G A Y VO www.rugbyhebdo.fr L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge , N I A M DE Bleu Rouge (Photo Franck Nataf) Jaune Bleu Jaune CLAUDE DROUSSENT Noir Noir OILÀ, c’est dit. Pour de bon. Zinédine Zidane ne sera plus footballeur au plus tard – allez savoir – le 9 juillet prochain, jour de la finale de la Coupe du monde à Berlin. C’est-à-dire demain. Nous avions beau nous en douter depuis quelques mois, depuis quelques semaines, tenter de nous habituer à cette idée qu’à trente-quatre ans passés, au-delà de l’été qui s’annonce, Zinédine Zidane n’aurait plus envie de nous enchanter balle au pied, nous sommes tous un peu tristes depuis hier. C’est dit, Zidane va s’en aller ; le jeu va perdre l’un des plus brillants artistes de son histoire ; le football français va voir partir, longtemps après Kopa, longtemps après Platini, l’un des trois plus grands joueurs de sa belle saga, de ceux qu’on ne croise pas dans chaque génération ; le Real Madrid va dire adieu à l’un des plus dignes ambassadeurs de son immense légende. C’est beaucoup à la fois d’élégance, de rêve, de magie, un peu de folie aussi, comme en cet inoubliable soir du 12 juillet 1998, qui va bientôt nous quitter. Alors oui, nous sommes tous un peu tristes. Mais nous sommes aussi certains que Zinédine lui-même nous en voudrait de ne jouer ces jours-ci que sur la fibre de la nostalgie. S’il a hier annoncé que la Coupe du monde qui s’ouvrira le 9 juin (le 13 pour lui et les Bleus, avec France-Suisse) serait bel et bien son ultime défi, c’est précisément parce qu’il l’imagine autrement qu’un aimable jubilé. Jusqu’ici, Zinédine Zidane a su, dans la plus haute exigence, bonifier son extraordinaire talent par un formidable esprit de compétiteur. C’est ce qui lui a permis de mener une si brillante carrière. C’est ainsi qu’il entend quitter la scène, bien au-delà du simple désir de ne pas manquer sa sortie. C’est pour aborder ce dernier rendez-vous en toute sérénité, il nous l’explique, qu’il a décidé de rendre publique sa décision dès maintenant. Ce matin, nous sommes tristes, oui, mais aussi tenus par un espoir, soyons fous : et si son incroyable destin menait Zinédine Zidane tout au bout d’une dernière magnifique aventure en Bleu, en Allemagne, le 9 juillet prochain ? 2 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune LA RETRAITE DE ZIDANE Les raisons d’un adieu L’arrêt du numéro 5 du Real Madrid est-il vraiment surprenant ? Réponse en quatre points. CANNES 1988-1992. – Zinédine Zidane (ici contre Paul Le Guen) découvre la D 1 à moins de dix-sept ans, se qualifie pour la Coupe de l’UEFA, puis ne parvient pas à empêcher la relégation du club. (Photo Pierre Lablatinière) Zinédine Zidane était sous contrat avec le Real Madrid jusqu’en juin 2007. Les dirigeants madrilènes, l’ex-président Florentino Pérez en tête, lui avaient depuis longtemps accordé la liberté du choix pour sa dernière année. Depuis quelques mois, quatre indicateurs principaux convergeaient vers un arrêt prématuré de sa carrière. MADRID – de notre correspondant UN FINAL DE RÊVE BORDEAUX 1992-1996. – C’est le premier coup d’éclat de Zidane sur la scène européenne. Les Girondins éliminent l’AC Milan de Marcel Desailly en quart de finale de la Coupe de l’UEFA (0-2, 3-0) en 1996, puis échouent en finale contre le Bayern Munich. (Photo Alain de Martignac) Après une carrière si exceptionnelle, il était essentiel pour Zinédine Zidane de ne pas manquer sa sortie. Il n’est, évidemment, pas ce genre de footballeur qui part faire un dernier coup financier dans un club du Qatar ou des Émirats arabes unis. Il y a deux ans, une entreprise japonaise avait offert une somme délirante au Real et au joueur pour que Zizou rejoigne son équipe. Ni l’un ni l’autre n’avaient songé même un seul instant à répondre favorablement. Terminer un si beau parcours dans ce que la FIFA a qualifié de plus grand club du XXe siècle est parfait pour lui. Surtout quand on y a remporté une Ligue des champions, une Liga, une Supercoupe d’Espagne, une Supercoupe d’Europe et une Coupe intercontinentale. Et puis, juste après cet adieu en club, jouer une dernière grande compétition comme capitaine de l’équipe de France et vivre ses dernières heures de footballeur professionnel avec le maillot bleu sur les épaules. Une sortie comme il pouvait en rêver. LAISSER UNE BONNE IMAGE Bien sûr que le quotidien du footballeur et son emploi du temps bien organisé vont lui manquer. Bien sûr qu’il aurait aimé repousser le terme le plus loin possible. Mais Zizou aura trentequatre ans le 23 juin prochain et les années pèsent aussi sur les génies. La crainte de « la saison de trop » apparaissait pour Zidane comme un élément essentiel à l’heure de calculer sa date de départ. D’après les médecins du Real, Zidane est en bonne forme physique et peut travailler quotidiennement à ce rythme élevé dont il a toujours eu besoin. Mais il est bien évident que la capacité de récupération n’est plus la même qu’antan. Zizou n’a donc pas envie de prendre le risque de laisser, en jouant une saison de plus, une image de joueur vieillissant. L’INCERTITUDE AU REAL Florentino Pérez aurait peut-être eu la capacité de conviction nécessaire pour faire jouer Zidane une saison de plus. Mais le président qui avait déboursé 75 millions d’euros pour faire venir le Français au Real Madrid à l’intersaison 2001 a démissionné le 27 février dernier. Son remplaçant, Fernando Martin, semble de plus en plus « provisoire » et c’est l’incertitude la plus totale qui règne sur l’avenir proche du club. Des élections à la présidence du Real devraient même avoir lieu en juillet prochain. L’entraîneur va être remercié et de nombreux joueurs vont quitter Madrid. Difficile pour lui, dans ces conditions, dans ce flou ambiant, de songer à aller au bout de son contrat en 2007. De plus, Zidane, qui se définit luimême comme un compétiteur, était un peu las de ne rien gagner depuis trois ans. Une quatrième saison sans titre n’était pas envisageable pour lui. DU TEMPS POUR SA FAMILLE En décembre dernier, Zinédine Zidane et sa femme Véronique ont eu le bonheur de voir naître leur quatrième garçon. La famille est essentielle pour Zizou et après tant d’années passées dans les avions et sur les stades du monde entier, il avait envie d’avoir un peu plus de temps à consacrer aux siens. C’est ce qu’il pourra faire dans la belle maison qu’il s’est fait bâtir à Madrid, la ville où il se sent bien et où il a décidé de vivre durant les prochaines années. – F. He. MADRID – de notre correspondant REAL MADRID 2001-2006. – Arrivé à l’été 2001, Zidane s’offre enfin cette Ligue des champions en mai 2002 contre Leverkusen (2-1), juste avant de s’envoler pour la Corée du Sud où il doit défendre son titre de champion du monde… (Photo Richard Martin) L’AVENTURE DES CINQ SAISONS de Zinédine Zidane à Madrid est finalement assez facile à résumer. Elle ressemble étrangement à… un match de football. Il y a eu une excellente première mi-temps et une deuxième moins brillante, mais ponctuée de coups d’éclat qui ont, aussi, participé à la construction d’une légende. Parce que oui, Zidane est entré dans la légende du Real Madrid. Tout comme les générations plus anciennes qui se vantent d’avoir vu jouer Alfredo Di Stefano, les plus jeunes se gargarisent depuis longtemps déjà avec une phrase qui va rester dans la culture du football espagnol : « Moi, je pourrai raconter à me petits-enfants que j’ai pu admirer Zidane à Bernabeu. » Depuis le week-end dernier et cette rumeur incessante sur le départ du Français, déjà, dans l’opinion, on ne voulait plus retenir que le meilleur de son passage glorieux sous le fameux maillot blanc. Une belle histoire qui avait commencé au mois de juillet 2001 par l’atterrissage d’un jet privé sur la base aérienne de Torrejon de Ardoz et qui ne se terminera… jamais. Parce qu’au Real, les grands joueurs deviennent éternels. Saison 2001-2002 La naissance des « Galactiques » ÉQUIPE DE FRANCE 1994-2006. – Deux buts en finale contre le Brésil (3-0) le 12 juillet 1998 consacrent Zidane parmi les stars de la planète foot. Il marquera encore plus de son empreinte le parcours des Bleus lors de l’Euro 2000, victorieux lui aussi. (Photo Alain de Martignac) La meilleure, sans aucun doute. La plus remplie, la plus brillante et, surtout, celle qui s’est terminée le 15 mai 2002 par un but inoubliable de Zidane qui offrait au Real la neuvième C 1 de son histoire et sa première au Français (2-1 face au Bayer Leverkusen). Dans le langage madridiste, on le nomme simple- ment « la volée de Glasgow ». Ticket d’entrée au panthéon des Merengues et claque définitive aux derniers sceptiques. Mais le début de cette saison fut dur. Beaucoup plus que l’on ne l’imagine à l’époque. Seuls les proches de Zidane et le président Florentino Pérez ont réellement conscience de ces deux ou trois mois d’enfer par lesquels passent le joueur. La pression médiatique, populaire et sportive étouffe Zizou et les idées noires germent en lui. Une partie de la presse et des supporters s’inquiètent de son manque de rendement et de sa difficulté d’adaptation avec ses partenaires sur le terrain. Mais vient le mois de décembre et tout s’arrange peu à peu. Le 5 janvier 2002, face au Deportivo La Corogne (3-1), Zidane marque un but extraterrestre qui fait entrer le stade Santiago-Bernabeu dans un état de transe. Ce soir-là commence véritablement son histoire d’amour avec les « socios ». Le lendemain, le journal As titre en une : « Voilà le Real de la galaxie Zidane ». Le mythe des « Galactiques » vient de naître. Le reste de la saison n’est quasiment que plaisir et gestes d’exception. Avec notamment un lob sublime sur la pelouse du Barça en demi-finales aller de la Ligue des champions (2-0) qui, chez les Merengues, pèse très lourd. Saison 2002-2003 Le match parfait L’année de la confirmation. Zizou remporte sa première Liga, la première Supercoupe d’Europe de l’histoire du Real et sa première Coupe Intercontinentale. Cette saison est aussi celle de l’arrivée d’un « compagnon d’armes » très aimé par le Français : Ronaldo. Avec le Brésilien, Zidane réalise une longue série de matches superbes. Il pèse énormément sur la conquête des PAGE 2 titres et assure un spectacle continuel dans un Bernabeu qui connaît des records d’affluence. « Les gens viennent au stade pour voir Zidane contrôler le ballon », dit même Florentino Pérez à l’époque. La connexion Zidane-Ronaldo prend toute son ampleur dans une rencontre que certains spécialistes considèrent comme la plus complète de la carrière madrilène du Français. Le 5 avril 2003, face à Valence (4-1) et sur une pelouse détrempée, Zizou fait une passe exceptionnelle de 30 mètres pour un Ronaldo qui ouvre la marque. Puis Zizou y ajoute le sien avant d’envoyer Portillo sur orbite. Le jeune attaquant déclare à la fin du match : « C’était comme si la passe de Zizou m’avait dit : “Vas-y petit, tu n’as plus qu’à la mettre”. » Saison 2003-2004 ZZ contre Marseille Le premier match de Ligue des champions à Bernabeu oppose le Real à l’Olympique de Marseille (4-2), la ville natale de Zidane. Celui-ci est radieux, il marque après que l’OM a ouvert le score. Comme toute l’équipe, il fabrique par périodes un football de rêve. Jusqu’au mois de mars où tout bascule. Défaite en finale de la Coupe du Roi face à Saragosse (2-3 a.p.) et élimination en quarts de finale de la Ligue des champions au match retour à Monaco (4-2 puis 1-3). Les problèmes de « clans » au sein du vestiaire commencent à miner l’équipe. La deuxième partie de saison du Real est piteuse et Zizou, qui n’a plus Makelele à ses côtés (vendu à l’intersaison à Chelsea), se laisse contaminer par l’ambiance. Un flash de lumière toutefois, à Valladolid, où Zizou réalise une action pour la légende dans la surface (avec une « roulette » de folie) et frappe… audessus. Le public adverse lui réserve une des plus belles « standing ovations » de sa carrière à sa sortie du terrain. Saison 2004-2005 Une année sans Bleus Trois entraîneurs et une sale ambiance. La situation énerve particulièrement un Zidane qui regrette que « chacun essaye de régler les problèmes de son côté en oubliant l’équipe ». Durant l’été, dans la foulée d’un Championnat d’Europe des nations décevant, il a décidé de mettre un terme à sa carrière en équipe de France. Ou, plutôt, personne ne l’a retenu et le Français est morose. Il s’ennuie avec les gamins et les remplaçants du Real quand les internationaux rejoignent leurs sélections. En janvier 2005, l’arrivée de Luxemburgo et ses méthodes d’entraînement font du bien à Zizou. Le Real gagne à nouveau et fait illusion dans la coursepoursuite (finalement manquée) derrière la nouvelle équipe à la mode : le Barça. Zidane retrouve un bon niveau et marque à nouveau les esprits dans un match important. Un huitième de finale aller de Ligue des champions face à la Juventus Turin (1-0), son ancienne équipe. Mais, globalement, Zizou n’est pas satisfait de sa saison et commence à se poser des questions sur son avenir. Il veut terminer en beauté avec une grande Coupe du monde en Allemagne. Zidane est bon dans les matches de préparation de saison. La presse espagnole s’enflamme et clame : « Le grand Zizou est de retour ». Malheureusement, il se blesse aux adducteurs avec les Bleus à Dublin contre l’Irlande (1-0) et doit s’arrêter durant près de un mois… pour rejoindre les Bleus à nouveau et obtenir la qualification pour le Mondial à l’occasion de la double confrontation contre la Suisse (1-1) puis face à Toujours pas de titres FRÉDÉRIC HERMEL LA QUESTION DU JOUR Zinédine Zidane fera-t-il une grande Coupe du monde avant d’arrêter le football ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de un SMS). N°1 en exactitude Saison 2005-2006 Zidane repart pour mieux finir. Son retour en équipe de France le motive particulièrement mais, dans sa tête, il sait que commence là sa dernière saison comme footballeur professionnel. Chypre (4-0). Il force et stoppe à nouveau durant un mois. Certaines critiques fusent mais Zizou réalise un mois de janvier de folie, réussissant un triplé puis un doublé. Les supporters supplient le président Pérez de retenir le Français. Tout va pour le mieux. Mais Lopez Caro, le coach intérimaire, change le système pour faire une place à Raul, qui revient de blessure. L’équipe s’en ressent, l’ambiance est plombée et une troisième saison sans titre se dessine vite. La décision de partir ne fait plus aucun doute. des renseignements fournis* *Enquête qualité TNS Sofres de mars 2006 Fixes (hors opérateurs alternatifs) : 1,01 €/appel. Mobiles : de 1,10 € à 1,12 €/appel + coût de communication, envoi automatique de SMS inclus. Conditions sur www.118008.fr MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Il était venu à Madrid pour gagner la Ligue des champions. Il l’a fait, avant de laisser une trace indélébile au sein du Real. Bleu Rouge Les cinq ans du numéro 5 Jaune Bleu Jaune JUVENTUS TURIN 1996-2001. – Zidane rejoint Didier Deschamps (à l’arrière-plan, à la lutte avec Christian Karembeu) à Turin mais échoue deux fois en finale de la Ligue des champions, notamment contre le Real Madrid (0-1) en 1998. (Photo Jean-Claude Pichon) Noir Noir « La volée de Glasgow » : dans le grand livre du Real, cette reprise de Zidane, devant Michael Ballack, ne porte pas d’autre nom. Elle donne aux Madrilènes, contre Leverkusen (2-1) en 2002, leur neuvième C 1. (Photo Richard Martin) 3 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune LA RETRAITE DE ZIDANE « Je suis soulagé » ZINÉDINE ZIDANE était détendu hier soir, après avoir annoncé la fin de sa carrière en direct sur Canal +. Hier, 19 h 30. Dans un salon de l’hôtel Sofitel de Madrid, à deux pas de sa maison et à trois du centre d’entraînement du Real, Zinédine Zidane vient d’annoncer son adieu au football, en direct sur Canal +. Il sort de la pièce et se dirige vers son frère et trois amis qui l’attendent, assis sur des fauteuils. Le frangin n’a pas voulu voir l’émission de télé. Trop d’émotion. « Ce n’est pas le meilleur moment de sa carrière », lâche-t-il dans un soupir. Le moment est historique et Zidane le vit avec les siens. Il lit quelques messages sur son téléphone portable, reçoit quelques appels. Il a l’air détendu. Puis il s’approche : « On y va ? » Une grande table de réunion nous attend. La rencontre est simple. À l’image de cet immense champion qui se confie. (Photo Alain de Martignac) de notre correspondant joueur… C’est une réponse à la Cantona ça ! (Il rit) – Ne craignez-vous pas de vous sentir dans la peau d’un préretraité durant les derniers matches ? – Ben non, justement. Je veux en pro- '' Je donnerais tout pour éviter tout pépin physique '' fiter un maximum. Ces matches, je veux les bouffer. Voilà pourquoi je vais bien me préparer. D’ailleurs, je donnerais tout pour éviter tout petit pépin physique. Parce que j’ai conscience de ce que je peux apporter à l’équipe. De ce que tous nous pouvons donner. – Avez-vous déjà des images du passé qui reviennent dans… – (Il coupe) Mais moi je n’ai pas envie de ça ! Je ne suis pas dans la nostalgie, je n’ai pas fini mon métier de footballeur ! Il me reste trois matches avec le Real (il est suspendu pour la match contre Osasuna, le 30 avril)et ensuite une Coupe du monde. Je ne veux penser qu’à ça. Pour la nostalgie, j’aurai du temps, beaucoup de temps après. » FRÉDÉRIC HERMEL L détail de ses buts Le Champ. 1988-1989 ((Cannes) (Cannes annes nnnes nnes es Ca es)) (CCannes) Caannes) 1989-1990 ((Cannes) Cannes) C s)) 1990-1991 Cannes)) 1991-1992 (Cannes)) 1992-1993 (Bordeauux) 1993-1994 (Bordeauux) 1994-1995 (Bordeauux) 1995-1996 (Bordeauux)) 1996-1997 (Juventuus)) 1997-1998 (Juventuus)) 1998-1999 (Juventuus)) 1999-2000 (Juventuus)) 2000-2001 (Juventuus)) 2001-2002 (R (Real Maddrid) 2002-2003 (Real Maddrid) 2003-2004 (Real Maddrid) 2004-2005 (Real Maddrid) 2005-2006 (Real Maddrid)) Total Moyenne y 2 m.,, 0 b. 0 m., 0 b. 28 m., 1 b. 31 m., m , 5 bb. 35 m.,, 10 b. 34 m.,, 6 b.. 37 m.,, 6 b. 33 m.,, 6 b. 29 m.,, 5 b. 32 m., 7 b. 25 m.,, 2 b. 32 m.,, 4 b. 33 m., 6 b. 31 m.,, 7 b. 33 m., 9 b. 33 m.,, 6 b. 29 m., 6 b. 26 m., 7 b. Coupe d’Europe Coupe Équipe de France 6 m., 2 b. (C 3) 4 m., 1 b. (C 3) 8 m., 1 b. (C 3) 10 m., 2 b. (C 1) 11 m., 3 b. (C 1) 10 m., 0 b. (C 1) 4 m., 0 b. (C 3) 4 m., 0 b. (C 1) 9 m., 3 b. (C 1) 14 m., 3 b. (C 1) 10 m., 3 b. (C 1) 10 m., 0 b. (C 1) 4 m., 0 b. (C 1) 3 m., 0 b. 3m m., 0 bb. 4 m., 1 b. 3 m., 0 b. 4 m., 1 b. 1 m., 0 b. 2 m., 0 b. 4 m., 1 b. 4 m., 0 b. 3 m., 1 b. 2 m., 0 b. 7 m., 2 b. 1 m., 0 b. 5 m., 1 b. 1 m., 0 b. 5 m., 0 b. 93 buts 18 buts 7 buts en 503 m. en 108 m. en 52 m. 0,18 butt par matchh 0,17 but par matchh 0,13 but 0,28 , but par matchh par matchh 4m m., 0 bb. (C 3) 3 m., 2 b. 14 m., 3 b. 9 m., 1 b. 13 m., 5 b. 6 m., 0 b. 14 m., 5 b. 7 m., 2 b. 9 m., 1 b. 7 m., 3 b. 11 m., 4 b. 6 m., 2 b. 28 buts en 99 m. + 3 m., 1 buut en Supercoupe d’’EEurrope et 2 m., 0 but en Coupe Intercon Intercontinentale + 2 matcchhess, 0 buut en Superccooupe d’I’Italie + 4 ma matches, 0 but en Supercoupe Superco d’Espagne ’E . Total toutes compétitions confondues : 773 matches, 147 buts, soit 0,19 but par match MERCREDI 26 AVRIL 2006 L'EQUIPE-PQ.indd 1 Bleu Rouge Noir Jaune PAGE 3 25/04/06 16:27:27 Rouge '' pas ne rien faire. J’ai envie de rester près du football, ce que je connais le mieux. Des projets vont sûrement se mettre en place avec le Real Madrid. Cela m’intéresse de rester proche de ce club. Dans l’avenir, je veux m’occuper des jeunes et leur transmettre ce que j’ai appris. – Revenons à votre décision. Vous craigniez vraiment de ne pas tenir le coup physiquement la saison prochaine ? – Je me connais assez et je me vois jouer depuis deux ans. Je ne peux pas me contenter de ce que j’ai réalisé ces deux dernières saisons. – Et le Zidane de la Coupe du monde, comment sera-t-il physiquement ? – Le Zidane du Mondial sera soulagé d’avoir annoncé sa décision et il sera très, très motivé. Je peux vous l’assurer. – Savez-vous, pour l’anecdote, que vous êtes le seul grand joueur de l’histoire à terminer sa carrière sur une Coupe du monde en l’ayant annoncé juste avant. Personne ne l’a jamais fait… – Et bien maintenant, tu ne pourras plus jamais le dire à un autre Bleu Rouge l’équipe de France. Quand je m’étais arrêté, c’était aussi après un bilan. J’avais gagné la Coupe du monde 1998, l’Euro 2000, mais j’avais perdu la Coupe du monde 2002 et le Championnat d’Europe deux ans après. J’étais ensuite revenu chez les Bleus parce que je jouais à Madrid et que je sentais que je pouvais encore apporter quelque chose à cette équipe. – Mais, cette fois, cette décision est-elle vraiment définitive ? – Oui, c’est ma décision définitive d’arrêter le football professionnel. Après, je ne dis pas que je ne vais pas prendre une licence d’amateur dans mon club d’origine. – Depuis quand cette décision était-elle prise ? – Il n’y avait pas de date bien précise puis, de toute façon, je n’ai pas envie de donner de date. C’est venu peu à peu, au rythme des résultats et de mon comportement sur le terrain. Ces deux choses-là m’ont fait comprendre que j’arrivais à la fin d’un cycle. – À qui en avez-vous parlé en premier ? MADRID. – 19 heures hier soir, de Madrid : Zinédine Zidane annonce devant les caméras de Canal + qu’il ne sera plus joueur professionnel la saison prochaine. Une carrière de dix-sept ans va bientôt s’éteindre… (Photo Maxime Bruno/Canal +) Jaune Bleu Jaune Une autre vie va commencer – Il y a beaucoup de gens qui ont su à un moment ou à un autre que je n’allais pas continuer. Mais, en même temps, ces personnes se disaient : " En fait, il pense ça, mais… » Mes amis, mes proches, certains membres du club… Aussi, j’ai prévenu le président, le coach… Je voulais le faire de la plus belle des manières. Je voulais que ce soit clean, par respect pour les gens. – Vos proches y croyaient-ils vraiment ? – Tant que je ne l’avais pas annoncé officiellement, il restait ce petit truc chez les miens, du style : "T’es sûr ? " Eh bien ! oui, j’étais sûr. – Ce soir, vous avez auprès de vous un de vos frères et plusieurs amis… – Il était important qu’ils soient là afin de partager ce moment avec moi. Mais c’est normal dans toute famille. Pour le dernier match à Bernabeu (le 7 mai face à Villarreal), j’aimerais bien que ma famille, mes amis… que tous ceux que j’aime soient présents dans les tribunes. – Certains de vos proches ontils tenté de vous retenir ? – Non, il n’y avait aucune discussion à avoir sur ce sujet. Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie… J’ai pris une décision. Voilà, c’est tout. C’est médiatique parce que je suis quelqu’un de connu. Mais c’est juste la décision d’un homme. – N’avez vous pas peur de ce qui vous attend maintenant ? – Non, je ne m’inquiète pas du tout, même si je sais que tout sportif de haut niveau qui arrête sa carrière souffre. Je sais que ce sera désormais tout autre chose. Je ne vivrai plus dans ce petit cocon du petit footeux qui ne s’occupe que de ses crampons et de ce qu’il a à faire sur le terrain. Une autre vie va commencer. Mon autre vie va commencer. J’en suis conscient. Je sais que les choses ne vont plus être aussi organisées. Dans le foot professionnel, on voyage à telle heure, on s’entraîne à telle heure, on mange à telle heure…Tout cela sera fini. Mais ce sera une vie avec d’autres responsabilités : j’ai quatre enfants. Je n’ai pas peur de ça même si je sais que dans quelques mois ce ne sera pas évident de voir les autres jouer au football à la télé. Mais bon, d’autres sont passés par là et l’ont très bien vécu. Je pense, par exemple, à mon ami Laurent Blanc. – C’est un modèle que vous allez suivre ? – Oui, car Laurent a su bien gérer tout ce passage. Il sait se préparer à une nouvelle vie en étudiant le métier d’entraîneur, de manager. Il est en train de bien vivre, je le vois. C’est un exemple qui me plaît. – Blanc entraîneur, et Zidane ? – Dans l’immédiat, après une longue carrière de matches, d’entraînements et de voyages, je vais un peu plus profiter des miens, me reposer un peu. Mais attention, je ne me vois Noir Noir '' Trente-trois ans, né le 23 juin 1972 à Marseille (Bouches-du-Rhône) 1,85 m ; 80 kg. Milieu offensif. Clubs : Cannes (1988-92) ; Bordeaux (1992-96) ; Juventus Turin (ITA, 1996-2001) ; Real Madrid (ESP, depuis juillet 2001). Palmarès : vainqueur de la Coupe du monde (1998), du Championnat d’Europe des nations (2000), de la Ligue des champions (2002), de la Coupe Intercontinentale (1996 et 2002), de la Supercoupe d’Europe (1996 et 2002), de la Supercoupe d’Italie (1997), de la Supercoupe d’Espagne (2001 et 2003) ; champion d’Italie (1997 et 1998) ; champion d’Espagne (2003) ; Ballon d’Or - France Football (1998) ; élu Champion des champions France et monde en 1998 ; élu Champion du siècle par les lecteurs de L’Équipe en 2006. Premier match en D 1 : NantesCannes (1-1), le 20 mai 1989. Première sélection : FranceRépublique tchèque (2-2), le 17 août 1994 à Bordeaux. 99 sélections, 28 buts ; 200 matches, 34 buts en D 1 ; 151 matches, 24 buts en Série A ; 152 matches, 35 buts en Liga ; 108 matches, 18 buts en Coupe d’Europe (dont 82 m., 14 b. en C 1). MADRID – « ZINÉDINE, ça y est ! Vous venez d’annoncer au monde entier que vous arrêtez le football. Comment vous sentezvous ? – Soulagé. Oui, je suis soulagé parce que c’est quelque chose qui était dans ma tête depuis un petit moment. En même temps, ce n’est pas évident… Annoncer la fin de quinze ans, enfin de dix-sept ans de carrière, n’est pas une décision facile à prendre. Mais cela me fait du bien de le dire, de me soulager de la sorte. Car je dois reconnaître que c’était un poids d’avoir cette pensée en moi et de me dire : " Qu’est-ce que je fais, je l’annonce ou je ne l’annonce pas ? " En fait, voilà la première raison qui m’a poussé à choisir ce jour pour annoncer ma retraite : le côté personnel. La deuxième raison de ce choix est directement liée au club, au Real Madrid. C’est une façon de renvoyer l’ascenseur à ce club parce qu’à Madrid on m’a toujours fait confiance. Je ne me voyais pas annoncer ma retraite à deux semaines de la reprise du Championnat ou juste après la Coupe du monde. Je sais très bien qu’une saison se prépare à l’avance. Si je m’arrête, le club a le droit de le savoir afin de prévoir son recrutement. – Vous faites cette annonce à Madrid, vous ne partez pas sans dire adieu… – Mais je ne dis pas adieu, c’est juste un au-revoir. Je dis stop au foot de haut niveau parce que mon corps me le dit, parce que ma tête me le dit… Il ne faut pas tricher. Moi, j’ai toujours été honnête avec moimême. J’ai toujours regardé les choses en face et je me suis dit que telle était la bonne décision. Puis c’est vrai que j’avais envie de remercier tous ces gens de Madrid qui m’ont fait confiance, qui m’ont soutenu dans les moments difficiles. Trois ans sans titre, deux ans pas terribles et, pourtant, j’ai toujours eu des mots et des attentions particulières de la part des gans d’ici. Cela ne s’oublie pas. – Avez-vous eu peur de ce qu’on appelle communément " l’année de trop " ? – J’ai toujours pensé à l’autocritique et, avant de regarder les autres, je me suis d’abord regardé. J’ai aussi mes responsabilités et je ne dois pas oublier que ces deux dernières années sont un échec. – Les résultats ont donc beaucoup influé sur votre décision… – Quand tu ne gagnes pas pendant trois ans, tu te poses des questions. Attention, je ne parle pas des autres, je ne parle que de moi, de mes responsabilités dans ces mauvais résultats. Cela ressemble aussi à la décision que j’avais prise au sujet de Zinédine ZIDANE 4 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune LA RETRAITE DE ZIDANE « Zidane doit rester lié au Real » FLORENTINO PÉREZ, l’ancien président madrilène, n’imagine pas Zidane abandonner totalement le Real. Il sera toujours un homme providentiel pour la carrière de Zinédine Zidane. Après avoir réalisé son rêve personnel en le faisant venir au Real, Florentino Pérez souhaite désormais que le Français soit durablement associé au club madrilène. Hier matin, l’ancien président a reçu L’Équipe dans son bureau de PDG d’ACS, le troisième constructeur mondial. MADRID – de notre correspondant « CE SOIR (pour hier soir), Zidane va annoncer sa retraite sportive. Comment prenezvous la nouvelle ? – Le départ de Zizou n’est pas une perte que pour le Real. C’est une perte pour l’humanité toute entière. J’aimerais que ce genre de choses n’arrive jamais mais la vie est ainsi faite… Zizou considère qu’il doit s’ a r rê t er . N ou s n e p o uv o n s qu’accepter son choix. Mais pour moi, c’est une tragédie. Tous les joueurs du Real méritent mon respect mais cette magie, ce sens artistique, cette capacité à faire le spectacle propres à Zizou… Il est très difficile qu’on puisse les trouver chez un autre joueur. Pour moi, dans l’histoire du football, il n’existe que trois footballeurs comparables à Zizou : Di Stefano, Pelé et Maradona. – Si vous étiez resté à votre poste de président du Real, auriez-vous pu le convaincre de continuer un an de plus ? – Aujourd’hui, il faut convaincre Zizou de rester lié au Real. Comme c’était possible. Et je peux assurer que j’étais disposé à payer beaucoup plus que les 75 millions d’euros du transfert final. – Qu’allez-vous retenir de son passage au Real ? – Je vais au stade depuis l’âge de quatre ans et cela faisait très, très longtemps que je n’entendais pas le public du Bernabeu faire “Oooooh, Ooooh”. Zidane a entretenu cela pendant cinq ans grâce à sa façon de jouer, de contrôler la balle… À chaque fois que j’entendais ce murmure d’admiration des supporters, j’en avais la chair de poule. Voilà pourquoi aujourd’hui je suis fier de dire que la plus belle chose de ma carrière de président a été de faire venir Zizou au Real Madrid. J’aimerais qu’on se souvienne de moi pour ça. – Mais tout n’a pas été facile pour Zidane à Madrid. Au début, il a beaucoup souffert… – Zidane est quelqu’un de bien, c’est en plus quelqu’un d’introverti et ce fut un choc pour lui de venir au Real. La pression médiatique a été terrible, impossible à supporter. Il en a été très affecté, d’autant plus que certains tentaient de lancer un débat idiot sur l’incompatibilité de Zidane avec les autres joueurs du Real. Cela n’a duré que deux mois. Il a finalement réussi à s’habituer et cette saison a surtout été marquée par ce but merveilleux de Glasgow en finale de la Ligue des champions (2-1 contre Leverkusen). – On parle de possibles élections à la présidence du Real. Avez-vous envie de vous représenter ? – Maintenant que Zizou s’en va… voyons, comment pourrais-je être encore président ? » – F. He. physiothérapeute ou comme président. (Il sourit.) Tout ce qu’il veut. Il ne doit jamais perdre sa relation au Real Madrid parce qu’il est le meilleur représentant du club sur la pelouse comme en dehors. Toutes les valeurs du Real se lisent rien que sur son visage. Voilà pourquoi il faut qu’il devienne l’ambassadeur du Real Madrid. « Il m’a donné la chair de poule » Juillet 2001. Attiré au Real par les arguments de Florentino Pérez (à gauche), Zinédine Zidane est accueilli à Madrid par Alfredo Di Stefano (à droite), président d’honneur du Real et figure légendaire du club. (Photo Cover/ Presse Sports) – Quels sont les images de lui qui vous viennent à l’esprit aujourd’hui ? – Le premier est très clair. Je me souviens d’avoir toujours été convaincu que je devais être président du Real avec Zidane comme joueur dans mon équipe, comme centre de mon projet. Déjà en août 2000, lors d’un dîner, je lui avais passé une serviette en papier avec une phrase : “Veux-tu venir au Real ?” Il me l’avait renvoyée après avoir écrit : “Yes.” Dès cet été-là, il était très proche du Real mais les dirigeants de la Juventus n’étaient pas encore prêts à le laisser partir. Moins d’un an plus tard, Di Stefano : « Il aurait pu jouer jusqu’à 40ans » Laurent BLANC (champion du monde 98 avec Zidane) : « Je suis en vacances au Maroc et je viens d’apprendre la nouvelle. C’est une décision très personnelle qui a dû être mûrement réfléchie. Il faut la respecter. Je suis passé par là et je sais que ce n’est pas facile. Il lui reste à réussir une grande Coupe du monde. C’est ce que je lui souhaite. Tout le monde admirait son talent individuel mais moi,ce que je retiendrai de lui, c’est sa faculté à bien faire jouer les autres, à mettre ses qualités techniques au service d’un collectif. C’est la marque des plus grands. Avant lui, Platini et Maradona avaient fait preuve de cette capacité-là. Sur le plan humain, je l’ai découvert car il est arrivé en équipe de France sur la pointe des pieds. Il s’est affirmé petit à petit et il a mis du temps à faire sa place dans le groupe. Mais il s’est imposé grâce à ses qualités de footballeur. Tous les matches que j’ai disputés avec lui sont de bons souvenirs. Sur le terrain, je le cherchais souvent. Quand on a un tel joueur dans une équipe, on a forcément envie de lui donner le ballon. On sait qu’il va rendre le jeu meilleur. » – E. C. Jean-Pierre ESCALETTES (président de la Fédération française) : « Je ressens beaucoup d’émotion. Je suis un peu triste aussi. Ce n’est pas un scoop. On était un peu préparés. On savait qu’il allait partir après le Mondial en Allemagne. J’espère que cela sera après un Mondial réussi. À trentequatre ans, avec ses quatre fils et son épouse, il va vivre sa vie d’homme. Je n’ai aucun doute qu’il réussira son après-carrière. Que cela se termine maintenant bien pour lui et pour l’équipe de France à la Coupe du monde, ce serait l’apothéose. » Rolland COURBIS (ancien entraîneur de Zidane à Bordeaux, au micro de RMC) : « L’annoncer, ça peut libérer Zizou. Et ce sera tant mieux, car on aura un Zizou meilleur pour notre équipe de France à la Coupe du monde. Mais si Zizou nous avait dit “Je verrai après la Coupe du monde, il est possible que...”, je ne vois pas en quoi cela aurait gêné l’atmosphère de notre Coupe du monde et de notre équipe de France. » Gernot ROHR (entraîneur des Young Boys Berne, ancien entraîneur de Zidane à Bordeaux) : « Je comprends très bien qu’il ait envie de se consacrer à sa famille et à ses amis. Le fait qu’il annonce cela maintenant me fait penser qu’il a particulièrement envie de réussir sa sortie en réalisant une très grande Coupe du monde. Mon plus grand souvenir avec lui restera bien sûr la victoire contre l’AC Milan (3-0) avec Bordeaux en quart de finale retour de la C 3 en 1996. Je me rappelle aussi d’une anecdote, lors d’un match de bienfaisance à Bordeaux, en 2003, où il m’avait demandé d’entraîner sa sélection. Il m’avait demandé en rigolant : “On joue à la Gernot, ce soir ?”, c’est-à-dire en mettant le pied ! J’espère qu’il restera proche du football à l’avenir et je le vois bien dans un rôle d’ambassadeur, par exemple auprès des jeunes des banlieues, car il peut vraiment susciter et incarner quelque chose de très positif. » – L. Ha. PAGE 4 Jean FERNANDEZ (entraîneur de Marseille et ancien entraîneur de Zidane à Cannes) : « Cette décision m’inspire un peu de tristesse, car il nous a tellement fait rêver… Mais il fallait bien qu’il arrête un jour. Il est sans arrêt sous pression depuis plus de quinze ans et sa longévité au plus haut niveau est impressionnante. Cette annonce devrait donner un surcroît de motivation à toute l’équipe de France et à son staff pour gagner la Coupe du monde. Je lui souhaite de tout cœur de partir sur une grande victoire, comme il le mérite. Je l’avais lancé en D 1 le 20 mai 1989 avec Cannes et depuis, il n’a pas changé. Au-delà du joueur immense qu’il est, l’image que je garderai de lui, c’est celle d’un homme aux qualités humaines remarquables. » – L. Ha. Marcel DESAILLY (recordman des sélections en équipe de France) : « On est forcément déçu en tant que supporter de l’équipe de France mais on savait bien qu’il ne durerait pas éternellement. Ça a été tellement intense, tellement prenant et exigeant pendant des années. Il a besoin de recul. Et puis lui, encore plus que d’autres, a un vrai souci d’image. Il faut qu’il reste au top. On ne peut pas le voir un peu moins bien. C’est une décision qu’il a prise seul, de son propre chef et en pleine connaissance de cause. Ce n’est jamais facile d’annoncer ça mais personne n’a envie de le voir finir sa carrière amoindri ou moins bien. On l’aime trop notre Zizou. » – R. Te. « Je sais qu’il a très envie de réussir une grande phase finale en Allemagne et je suis convaincu qu’il lui reste encore la plus belle page de son histoire sportive à écrire : gagner une nouvelle Coupe du monde avec les Bleus. » Guy LACOMBE (entraîneur du Paris-Saint-Germain, ancien formateur de Zidane à Cannes) : « Je l’ai eu pendant un an et demi à l’AS Cannes, à un âge où il n’était pas encore professionnel. Avant d’être un grand joueur, il a toujours été un grand homme. Il n’a jamais changé dans son comportement et son humilité. Il est devenu ce grand joueur progressivement, en réussissant à franchir toutes les étapes. Rien ne lui a été facile, car si tout le monde pouvait évidemment prédire qu’il passerait professionnel, il était difficile de prévoir qu’il serait le meilleur joueur du monde, ce qu’il a été. » – R. Te. Christian KAREMBEU (champion du monde en 1998) : « Je ne peux pas dire que je sois surpris par cette nouvelle. J’ai eu vent de la rumeur par des gens qui nous entourent. C’est toujours dommage lorsque l’on perd un artiste sur le terrain, un grand talent. En même temps, il a marqué le football mondial. Je crois aussi que Zizou est un symbole qui a apporté beaucoup de bonheur et de paix aux gens. Toute sa famille doit être fière de sa carrière. Nous, les retraités, on lui souhaite bienvenue dans la vie active. Il rebondira à la télévision ou ailleurs. Je peux déjà vous assurer qu’au Real Madrid, le plus grand club du monde, il est devenu l’égal des Di Stefano, Puskas, Kopa ou Gento. Comme eux, il ferait un excellent ambassadeur du club. » – J. L. F. Didier DESCHAMPS (capitaine de l’équipe de France en 1998, au micro de RMC) : « Il arrive à un âge où il a enchaîné les saisons. Il a commencé très tôt. Il a dû débuter en professionnel à l’âge de dix-sept ans. Il a eu une saison difficile avec pas mal de blessures et son club a aussi eu une saison compliquée. Peut-être que ça a influencé sa décision. Il n’y a que lui qui est apte à dire si c’est le bon moment ou pas. De toute façon, il ne pourra pas revenir dessus, je pense. Il faut respecter son choix. » Fabien BARTHEZ (gardien de l’équipe de France et de Marseille, au micro de Canal +) : « C’est sûr que c’est un monument. Avant d’être un ami, pour moi, c’est le joueur du siècle, avec tout ce qu’il a pu faire durant toute sa carrière. Après, la décision lui appartient. Mais c’est vrai que joueur au niveau où il a évolué entre la Juventus Turin ou le Real, et avec l’équipe nationale, c’est des matches de haut niveau tous les trois jours, c’est vrai qu’au bout d’un moment, on ne peut plus. » Smaïl ZIDANE (père de Zinédine Zidane, au micro de Canal +): « Ça s’est bien passé jusqu’à maintenant, je suis très content. Pour lui, ses enfants et leur mère. La maman a fait beaucoup de sacrifices. » Olivier DACOURT (international de l’AS Rome) : « Cela me fait bizarre. Il restait encore aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs au monde. Sans doute ne voulait-il pas faire la saison de trop. Une fois de plus, c’est respect. » Aimé Jacquet : « Honnête et lucide » « Il y a toujours un peu de tristesse quand un grand champion se retire, a estimé l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, de Villarreal où il commentait la demi-finale retour de Ligue des champions. Il y a beaucoup de lucidité et d’honnêteté de la part de Zizou compte tenu de ce qu’il a vécu depuis deux ans. Comme il est sur le terrain, il est dans la vie, honnête et lucide. Cette décision, même s’il a dû la mûrir maintes et maintes fois, elle est difficile à prendre, il a peut-être raison de se retirer au bon moment. Des joueurs de ce niveau-là, de ce statut-là, on ne leur pardonne jamais rien. Donc, il vaut mieux se quitter en faisant une dernière Coupe du monde avec l’équipe de France. » Ce que sont devenus les champions du monde 1998 Ont pris leur retraite (11) : Didier Deschamps, Laurent Blanc, Bernard Lama, Lionel Charbonnier, Alain Boghossian, Stéphane Guivarc’h, Emmanuel Petit, Christophe Dugarry, Frank Lebœuf, Christian Karembeu, Zinédine Zidane (après le Mondial 2006). Ne jouent plus en sélection mais toujours en club (5) : Bixente Lizarazu (Bayern Munich/ALL), Marcel Desailly (sans club), Youri Djorkaeff (Red Bulls New York/USA), Vin- cent Candela (Udinese/ITA ), Bernard D iomède (Clermont/L 2). Sont toujours à même d’évoluer en équipe de France (6) : Fabien Barthez (Marseille), Patrick Vieira (Juventus Turin/ITA), Thierry Henry (Arsenal/ANG), David Trezeguet (Juventus Turin/ITA), Robert Pires (Arsenal/ANG), Lilian Thuram (Juventus Turin/ITA). MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Zizou a marqué pour l’éternité l’histoire du football français et international. Le fait d’annoncer dès maintenant sa retraite va lui permettre de bien préparer le Mondial et de pouvoir jouer l’esprit tranquille. » Bleu Rouge « Comme tous les amoureux du football, je suis un peu triste à l’idée qu’après la Coupe du monde 2006 en Allemagne, nous ne reverrons plus Zinédine sur un terrain, au plus haut niveau en tout cas. Par son immense talent et ses multiples exploits, Jaune Bleu Jaune Raymond Domenech : « Il lui reste la plus belle page à écrire » Noir Noir UN CAFÉ AVEC LE MYTHIQUE Alfredo Di Stefano au siège de l’association des anciens joueurs du Real est toujours un moment particulier. Hier, le « Maestro », qui s’est bien remis de son malaise cardiaque en décembre dernier, confiait à L’Équipe sa tristesse. Pour le président d’honneur du Real, Zizou devrait rester le plus longtemps possible parce qu’il est l’un des plus grands footballeurs de l’histoire : « Zizou part avec une auréole. Il a été pour moi un joueur brillantissime, qui a donné du plaisir aux spectateurs. Un dominateur du ballon inégalable. Pour le Real, il représente un phénomène digne de tous les respects. » « Son départ me peine car je pense qu’il aurait pu jouer jusqu’à l’âge de trentesix ou trente-huit ans. Et même jusqu’à quarante ans, tellement il a de classe en lui. Mais bon, il fait ce qu’il sent. En tant que spécialiste du football, en tant que fan de football, j’affirme que Zidane est, comme on le dit en espagnol, un “crack”. Il est entré parmi les grands de l’histoire du football. Un des derniers de cette race-là. C’est un joueur qui améliore toutes les équipes dans lesquelles il entre. Je le répète, je regrette qu’il raccroche les crampons. Il va nous manquer. » – F. He. 5 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune LA RETRAITE DE ZIDANE « Il trouvera sa voie » Comment ils sont partis MICHEL PLATINI est passé par les mêmes états d’âme que Zidane, il y a près de vingt ans. chez eux. Il n’est pas toujours facile pour eux de savoir où s’installer. » Platini, lui, a replongé au sein de sa famille. Des siens. Et il a entamé une nouvelle vie. « C’est effectivement une autre vie. Quand on est footballeur, on est assisté. Après, c’est toi qui décides. Tu dois te prendre en charge. Tu peux programmer un week-end, aller dîner chez des amis, toutes ces choses que tu ne pouvais pas vraiment faire quand tu jouais. C’est toi qui décides. C’est la fin d’une forme de vie et le commencement d’une autre. On est seul, on se débrouille. » C’est peut-être pourquoi certains parlent d’une « petite mort ». « C’est ce que je disais quand j’ai arrêté. Vingt ans plus tard, je dis que c’est le début de la vie d’homme. Tu finis de gagner ta vie quand les autres commencent à la gagner, car, quoi que tu fasses après, tu ne retrouves jamais la même rémunération. Pour les Zidane et les autres, il y a un manque à gagner. Alors, il faut faire abstraction de l’aspect financier, sinon tu continues et il faut te mettre un coup de pied au cul pour que tu t’en ailles. Il faut donc prévoir sa vie en fonction de ça, des contraintes, mais aussi des avantages que tu perds. Mais c’est vrai qu’un sportif vit plusieurs vies. C’est le foot qui te donne cette possibilité. Ce n’est pas nous qui avons fait le foot, mais le foot qui nous a faits. C’est pourquoi il faut le protéger. Ce que j’essaie de faire ! » Alors, quand on lui parle de la retraite de Zidane, Michel Platini commence par dire : « J’espère qu’on va en retrouver un autre ! » Puis il ajoute : « Je pense qu’il a marqué deux buts (2) et une génération. Il a bien mené sa carrière et il va commencer à découvrir autre chose. Ça va être un homme d’image. Il trouvera sa voie, et puis dans dix ou quinze ans, il dira : “À mon époque, c’était mieux !” Quant à savoir ce qu’il fera, cela dépend du caractère de chacun. Il ne faut pas qu’il fasse n’importe quoi, qu’il n’écoute pas tout le monde. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. » DANS UN AN, Michel Platini pourra fêter les vingt ans de sa retraite de joueur. C’est en 1987 qu’il a arrêté, alors qu’il évoluait à la Juventus Turin, laissant mille regrets à tous ceux pour qui il était le meilleur joueur du monde, et surtout aux tifosi de la Juve, pour lesquels il allait devenir, quelque temps plus tard, le joueur du siècle du club turinois. Reconverti sélectionneur, puis co-président du Comité français d’organisation de la Coupe du monde 1998 en France, avant de devenir membre des comités exécutifs de la FIFA et de l’UEFA, Michel Platini brigue aujourd’hui la présidence de l’UEFA. Un parcours presque aussi brillant que celui du joueur et une reconversion plutôt réussie. À l’heure où Zinédine Zidane annonce sa retraite sportive après le Mondial 2006, Platini s’est souvenu de sa propre décision. « J’ai arrêté en 1987 à la fin du Championnat d’Italie, se souvient-il. C’était une décision mûrie depuis pratiquement un an. À l’époque, j’étais resté blessé très longtemps, Coupe du monde 1986 comprise, et je n’étais pas très bien. Je m’étais mis dans la tête d’arrêter. On était éliminés de l’Euro 88, la prochaine Coupe du monde avait lieu trois ans plus tard. C’était loin ! Par ailleurs, pour que je continue, il aurait fallu que je change de club, que je quitte la Juve. Et je n’aurais pas trahi l’Avvocato (1). Il aurait aussi fallu déménager, trouver une école pour les enfants, modifier mes habitudes, peut-être y avait-il également une forme de lassitude. » Alors, Platini décida de mettre un terme à sa carrière sans regret. « J’en avais discuté avec ma famille, dit-il. Et je n’ai jamais regretté ma décision. Je n’ai jamais été en manque. Sans doute parce que j’ai eu des choses intéressantes à faire. L’année d’après, je devenais sélectionneur. J’ai changé de monde, mais ça ne m’a pas laissé le temps d’entretenir la nostalgie. De toute façon, je ne vis pas trop avec le passé. » « Il a marqué deux buts et une génération » RICHARD PORRET (1) Gianni Agnelli, le propriétaire du club à l’époque. (2) Ceux de la finale de la Coupe du monde 1998, France-Brésil (3-0). Giuseppe Meazza (ITA) 1938 1939 1947 1962 1966 Didi (BRE) 1962 (en CM) Bobby Charlton (ANG) 1970 1970 1975 1971 1975 (en CM) Pelé (BRE) 1970 Franz Beckenbauer (RFA) 1974 1984 1977 Johan Cruyff (HOL) 1974 1984 1977 Diego Maradona (ARG) 1994 1994 1997 (en CM) Lothar Matthäus (ALL) 1998 2000 2001 1962 1967 1983 1984 1987 1987 2000 2001 2000 2003 Kopa 1958 Trésor 1982 Platini 1986 Deschamps 1998 Blanc 1998 Michel Platini et Zinédine Zidane côte à côte lors de la fête organisée par « France Football » pour le cinquantième anniversaire du Ballon d’Or, en novembre dernier. (Photo Pierre Lahalle) CHRONIQUE Marcel Desailly fut celle, un peu triste, d’un capitaine honoraire. Michel Platini, comme Zidane, a décidé de dire stop, simultanément, en sélection et en club. Mais c’était près d’un an après être redescendu du toit de la Coupe du monde. Le moment où l’annonce est faite est lui-même très particulier, moins de deux mois avant le rendez-vous planétaire. Deux événements de première grandeur vont se conjuguer en un, voire interférer l’un avec l’autre dans une sorte de concurrence médiatique. L’un sera le comportement de l’équipe de France dans la compétition ; l’autre, à l’intérieur du premier, sera la der des ders de Zidane, dont le point irrémédiablement final se situe quelque part entre 13 juin et 9 juillet, une date flottante qui renforcera encore la dramatisation de la Coupe. Quel signal l’annonce de Zidane adresse-t-elle à l’équipe de France ? Témoigne-t-elle d’un certain pessimisme si elle dévoile la perception intime, chez le joueur, d’un inexorable déclin, physique ou mental, réel ou estimé ? Au contraire, doit-elle être prise comme une déclaration pleine de confiance, comme la promesse que cette ultime échéance sera une apothéose sans précédent ? Enfin, il y a ce que symbolise toujours la fin d’un homme public, dans l’activité qui l’a fait célèbre. Une carrière de champion qui s’achève marque, pour chacun, une borne sur le boulevard du temps qui passe. La représentation collective du sport conduit à considérer comme un choc la retraite d’un grand sportif. Elle marque l’arrêt quand le sport n’est que mouvement. Le champion et ses exploits représentent le mythe de l’éternelle jeunesse. Il semble avoir toujours vingt ans. Vieillir lui serait interdit. Le jour où le dieu du stade quitte l’Olympe, il rejoint le monde des simples humains, l’univers de ceux qui prennent du ventre et des cheveux blancs. Zidane, à son tour, deviendra peut-être consultant très consulté. Il ne disparaîtra pas du paysage. Il jouera des matches de bienfaisance avec les anciens. Il sera régulièrement invité à se pencher sur ses souvenirs et à comparer les époques. La photo de ses chaussures, pendues au crochet du vestiaire d’un stade allemand, sera devenue une image emblématique du sport français. Pour lui comme pour tous les hommes, il sera devenu joli, le temps passé. DIDIER BRAUN D’ACCORD PAS D’ACCORD « Zidane a-t-il raison de prendre sa retraite ? » Vous avez regardé Question de sport sur l’Équipe TV ou vous nous avez lus. Faites-nous part de vos réactions. Vos contributions ne peuvent que faire avancer le débat. Elles vont faire, dès aujourd’hui, l’objet d’un volet interactif sur L’Équipe.fr. Notre adresse e-mail : qdslequipe.fr AGENDA DEMAIN COUPE DE l’UEFA (demi-finales retour) 20 HEURES (21 HEURES, HEURE FRANÇAISE) Middlesbrough (ANG) - Steaua Bucarest (ROU) (aller : 0-1) 21 H 30 FC Séville (ESP) - Schalke 04 (ALL) (aller : 0-0) VENDREDI 28 AVRIL LIGUE 2 (36e journée) 20 H 30 Bastia (6) - Le Havre (8) Caen (4) - Châteauroux (14) Clermont (19) - Guingamp (9) Dijon (5) - Créteil (7) Grenoble (12) - Brest (17) Gueugnon (13) - Montpellier (10) Istres (15) - Reims (11) Sète (20) - Laval (18) 20 H 35 Sedan (2) - Valenciennes (1) (Eurosport) NATIONAL (34e journée, matches avancés) SAMEDI 29 AVRIL COUPE DE FRANCE (finale) 20 H 45 Marseille - Paris-SG, à Saint-Denis, stade de France (TF 1) LIGUE 1 (36e journée, match avancé) 17 H 15 Lens (6) - Lille (3) (Canal +) NATIONAL (34e journée, suite) DIMANCHE 30 AVRIL LIGUE 1 (36e journée) 16 H 30 AC Ajaccio (19) - Nice (11) Bordeaux (2) - Le Mans (9) Metz (20) - Sochaux (16) Strasbourg (18) - Nancy (14) Troyes (17) - Toulouse (15) Monaco (10) - Nantes (13) (Ces six matches sur Foot +) 21 HEURES Lyon (1) - Saint-Étienne (12) (Canal +) LUNDI 1er MAI LIGUE 2 (36e journée, match décalé) 20 H 30 Lorient (3) - Amiens (16) (Eurosport) MERCREDI 3 MAI LIGUE 1 (36e journée, matches décalés) 20 H 30 Auxerre (7) - Marseille (5) (Foot +) 21 HEURES Rennes (4) - Paris-SG (8) (Canal +) MERCREDI 26 AVRIL 2006 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge grands footballeurs de l’histoire (voir infographie). Il y a eu bien des manières différentes de stopper la vie en bleu. La plus commune est qu’elle s’arrête sans qu’on le décide, ni même qu’on le sache. Parmi les plus grands, Raymond Kopa a été chassé de l’équipe de France, avec perte et fracas. Just Fontaine a eu sa carrière prématurément brisée, en même temps que sa jambe. Il a été accordé à Marius Trésor un rab qui lui a permis d’aller jusqu’au record de Roger Marche. Didier Deschamps a annoncé son départ sur le terrain même de son dernier exploit. La fin de Bleu ZINÉDINE ZIDANE ayant par le passé ouvert une fois la porte sur le temps de l’après, il a déjà éprouvé les sensations de la retraite. L’équipe de France a également fait l’expérience de sa vie après Zidane, sans avoir eu le temps d’éprouver jusqu’au bout la difficulté de la « reconstruction ». Le public français a appris, une fois déjà, à faire son deuil de Zidane. Comme après 1958, comme après 1986, il a vite pris le chemin de la nostalgie. Puis Zidane, l’équipe de France et le public auront connu le temps de la résurrection, lequel va s’achever, entre juin et juillet, en Allemagne. Ce « partir, revenir » du Madrilène aura fait de cette saison 2005-2006 une bizarrerie de l’histoire centenaire de la sélection nationale. Un moment où passé et présent se sont réunis dans un futur déjà antérieur. Zinédine Zidane aura successivement décidé de partir un peu, de revenir beaucoup, puis d’arrêter tout en même temps, en accrochant son départ définitif à la Coupe du monde, cette épreuve suprême où il faudra, une dernière fois, tâcher d’être meilleur que les meilleurs. Ces trois décisions personnelles auront engagé la communauté de l’équipe de France sur des voies contradictoires. Faire coïncider la fin définitive d’une carrière avec l’événement dont rêvent tous les enfants de la Terre constitue aussi un cas exceptionnel, peut-être unique, au sein de la confrérie des plus Jaune Rouge Jaune Un futur déjà antérieur Noir Bleu Noir Pour autant, il n’avait rien préparé. « Je n’avais rien programmé, confirme-t-il. J’avais envie de commenter des matches, de développer ce côté pédagogique qui me plaît. Vous savez, on ne sait pas trop quoi faire d’autre quand on est footballeur. Sinon, j’avais décidé de rentrer à Nancy. J’avais envie de me retrouver chez moi, un peu comme un marin qui rentre au port après avoir traversé les océans. Je voulais retrouver mes racines. Les joueurs d’aujourd’hui sont davantage déracinés parce qu’ils font plusieurs clubs en partant souvent très tôt de l’année de leur dernière CM l’année de leur dernier match international l’année de leur dernière saison de joueur pro 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) FC BARCELONE - AC MILAN Pour un prix d’excellence Le Barça a un solide avantage mais son duel avec le Milan, même touché physiquement, s’annonce passionnant. Les statistiques sont impitoyables pour le Milan. Après une défaite 0-1 à domicile, difficile de renverser la vapeur en C 1, surtout face à une armada comme le Barça. Pourtant, avec Chevtchenko et Inzaghi, les Italiens disposent de deux armes souvent fatales qui peuvent les faire rêver à une deuxième finale d’affilée. Excitant. BARCELONE – de notre envoyé spécial vainqueur de la C 1 avec le Milan (en 1989 et 1990), le sait mieux que quiconque : « Pour avoir joué dans cette équipe, je sais ce qu’ils ont derrière la tête en ce moment. Le Milan restera debout jusqu’à la dernière minute. » Reste à savoir si les forces ne vont pas manquer aux Milanais. Ils ont été physiquement secoués à Messine (1-3), samedi dernier : Nesta, Kakà, Chevtchenko et Ambrosini, surtout, ont été touchés. Mais cela n’a en rien entamé la confiance de Carlo Ancelotti, l’entraîneur italien : « Au match aller, pendant une heure, nous avons fait le jeu, nous avons eu des occasions très nettes, mais sans pouvoir marquer. Il faut insister dans cette voie-là. Je sais que nous pouvons le faire. Le seul vrai problème, c’est Ronaldinho, un joueur impossible à marquer en un contre un, mais on peut raccourcir son périmètre de jeu. » Qu’adviendrait-il si Ancelotti réussissait son coup ? Barcelone en serait-il déstabilisé ? « Chaque fois que nous avons eu à affronter une situation très exigeante, explique Eusebio Sacristan, l’un des adjoints de Rijkaard, l’équipe a toujours eu un gros rendement. Elle l’a prouvé au match retour contre Chelsea (1-1, en 8e de finale retour). » En dépit des circons tances et de son but d’avance, Barcelone ne part pas lar- TENNIS DE TABLE 2 1 Retour : hier, Aller : Retour : Villarreal 0 0 ARSENAL 1 0 0 1 Arsenal 2 Belletti 31 15 24 Stam 8 Ronaldinho Edmilson 4 AC Milan M. Merk (ALL) 10 20 Marquez En direct sur TF1 Arbitre Deco Puyol o cap. p 1 7 Gattuso Chevtchenko cap. 22 9 Kakà Eto’o Iniesta ou Motta (3) ou Giuly Van Bommel (17) 13 N Nesta 21 1 Didaa Pirlo 9 Inzaghi 8 4 20 Kaladze Seedorf 27 Serginho Remplaçants : Jorquera (g.) (25), Sylvinho (16), Motta (3) ou Iniesta (24), Maxi Lopez (11), Gabri (18), Van Bommel (17) ou Iniesta (24). Entraîneur : F. Rijkaard. Absents : Messi (cuisse droite), Xavi (convalescence). Suspendu : Oleguer. Suspendus au prochain avertissement : Puyol, Marquez, Van Bommel. Remplaçants : Kalac (g.) (16), Cafu (2), Costacurta (5) Gilardino (11), Maldini (3), Rui Costa (10), Vogel (14). Entraîneur : C. Ancelotti. Absents : Ambrosini (fracture du péroné), Amoroso, Fiori (g.), Jankulovski, Marzoratti, Simic (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Gattuso, Inzaghi et Maldini. Incertitudes pour le milieu droit Costacurta se tient prêt À en croire la vigueur avec laquelle ils se sont entraînés sur la pelouse du Camp Nou, hier, de 19 heures à 20 heures, les Milanais semblent s’être refait une santé. Un doute subsiste toutefois pour Nesta, aux adducteurs douloureux. Costacurta se tient prêt à le remplacer dans l’axe. Et c’est Stam qui devrait se charger de bloquer l’accès du couloir droit à Ronaldinho. – B. Li. En l’absence d’Oleguer, suspendu, Rijkaard titularisera le Brésilien Belletti à droite en défense. Le retour de suspension de Deco au milieu de terrain (où Edmilson semble inamovible) implique une interrogation : le Barça jouera-t-il, avec Inesta, plus créatif, au côté du Portugais, ou bien avec Motta ou Van Bommel, plus défensifs ? Giuly, auteur du but décisif à Milan, aura sa place assurée, sauf surprise. – F. T. BUTEURS À l’aller, le Brésilien Kakà (ici à gauche, à la lutte avec son compatriote de Barcelone Edmilson) avait dû s’incliner et avait vu son rêve de finale s’éloigner. Mais le milieu de terrain milanais, très croyant, garde la foi en son équipe. (Photo Nicolas Luttiau) deux lui ont donné le goût de la lecture de la Bible. Très croyant, au point d’avoir fait inscrire « I love Jesus » sur ses chaussures, ce chrétien évangélique avoue l’étudier tous les jours. « On y croit vraiment » Sa croyance s’est renforcée durant l’été 2000. Alors en vacances à Goiânia, chez sa grand-mère, Kakà s’amusait dans un parc aquatique quand il est tombé d’un toboggan. Sa tête a violemment heurté le fond de la piscine, à peine remplie d’eau. Les médecins ont craint de le voir passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant. Il s’en est finalement tiré sans séquelles et remercie encore Dieu aujourd’hui. Lui demandera-t-il d’accorder la victoire aux siens, ce soir ? « Non. Ça m’est difficile. Je prie avant un match pour réussir une bonne partie et pour que personne ne se blesse. » Ses prières n’ont pas été exaucées, samedi dernier. Victime d’un rugueux coup au genou, il a dû quitter le terrain dès le premier quart d’heure de MessineMilan (1-3, samedi). On a craint de le voir rater cette demi-finale retour. Mais le stratège brésilien sera bien présent, ce soir, avec la certitude de réussir l’exploit : « Si on joue comme à l’aller, mais avec un peu plus de réussite, ce ne sera pas mal, prédit-il. On y croit vraiment parce qu’on possède une grande équipe et des joueurs expérimentés capables de s’imposer à Barcelone. » Empli d’une telle foi, Kakà est capable de soulever des montagnes catalanes à lui seul. 1. Chevtchenko (AC Milan), 9 buts. 2. Ronaldinho (FC Barcelone), 7 buts. 3. Trezeguet (Juventus Turin), 6 buts. 4. Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ; Adriano (Inter Milan) ; Kakà (AC Milan) ; Micoud (Werder Brême), 5 buts. En italique, les joueurs et les clubs éliminés. AC MILAN FC BARCELONE Ancelotti : « On va développer notre jeu » Rijkaard : « Marquer tout de suite » « VOS JOUEURS ont-ils récupéré de leur partie heurtée à Messine (3-1), samedi ? – Pour la première fois depuis ce match, tous les joueurs vont pouvoir à nouveau s’entraîner, ce soir (hier). On verra ensuite qui se trouve réellement en état de jouer. Inzaghi, par exemple, vient à peine de reprendre. Il donnera le meilleur de lui-même. Ils veulent tous disputer cette rencontre. D’un point de vue mental, ils sont tous prêts et très motivés à l’idée de jouer ce match retour. Mais je verrai ceux qui le pourront vraiment d’un point de vue physique. Je ne compte pas sur un seul joueur mais sur tous. – Partagez-vous l’avis de Chevtchenko, qui pense que le Milan devra faire preuve de courage et de personnalité pour se qualifier ? BERNARD LIONS MAGAZINE « Jour de sport » TPS Foot 100 min Circuit américain. Open de Houston (USA). Résumé. – Oui, il s’agira de deux valeurs fondamentales pour remporter ce genre de rencontre. Le Milan ne se trouve de toute façon pas ici pour limiter le jeu du Barça mais pour développer le sien afin de gagner et se qualifier. Le match aller nous a donné quelques références supplémentaires pour cela. – Une élimination serait-elle un désastre à vos yeux ? – Non. Cette partie nous offre la possibilité de nous qualifier pour notre troisième finale de Ligue des champions en quatre ans. Cela prouve que notre parcours est encore bon dans cette compétition cette saison. Une élimination ne constituerait donc pas un désastre, même si notre première pensée après notre défaite à Istanbul était d’aller à Paris. Nous n’en sommes plus loin. » – B. L. « JOUEREZ-VOUS pour conserver votre avantage au score acquis à l’aller ou tenterez-vous de l’augmenter d’entrée ? – Notre style de jeu consiste à chercher à marquer tout de suite mais, avec leur but de retard, les Milanais feront la même chose. Pour cette raison, ce sera un match très intéressant. Mais rien ne changera notre façon de jouer, pas même le retour d’Inzaghi. – Vous attendez-vous à un match aussi tactique que face à Chelsea au Camp Nou (1-1 en huitième de finale retour) ? – C’est deux contextes et deux matches incomparables. Les problèmes tactiques resteront un sujet important lors de cette rencontre. Mais ils sont ceux de toujours quand on affronte le Milan. Il faudra trouver un juste équilibre entre la tactique et la qualité de jeu individuelle et collective. – Vos deux défenseurs centraux, Puyol et Marquez, risquent d’être suspendus pour la finale en cas d’avertissement. Contre le Milan, cela changerat-il leur façon de jouer ? – C’est deux joueurs qui savent très bien maintenir leur niveau de jeu en commettant un minimum de fautes. Mais il s’agit là d’un aspect du jeu difficilement prévisible. » – F. T. « ESPN Big Fights. Jake LaMotta. » TENNIS DE TABLE TOUT LE SPORT 14.00 MOTO TENNIS DE TABLE Championnat d’Angleterre. 36 e journée. West Ham - Liverpool. Sport + 90 min Super 14. 11 e journée. ACT Brumbies (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL). Eurosport 30 min FOOTBALL Eurosport 60 min L’Équipe TV 26 min Le bon élève de la gym L’ÉQUIPE TV. 19 heures. Mag. Un jour avec… Yann Cucherat. 26’. Rediff. demain à 9 h 45 PETITS DRAMES ET GRANDE JOIE. La journée passée par Yann Cucherat sous la caméra du magazine Un jour avec… était tissée de paradoxes. Séance d’entraînement frustrante, petite douleur à l’épaule et ciel aussi terne que son assiette de gymnaste, à quelques jours des Championnats d’Europe (du 4 au 7 mai, à Volos, en Grèce). Mais aussi le bonheur pur d’une réussite au concours de professeur de sport. Un examen préparé pendant un an et demi par Cucherat, et la perspective du verdict n’a pas effacé son égal sourire de gentil garçon. Le double médaillé des derniers Championnats du monde, à Melbourne, également vice-champion d’Europe aux barres parallèles, se comporte en tout point comme le parfait bon élève. « C’est un vrai professionnel de la gymnastique, le loue l’entraîneur national adjoint, Laurent Barbieri. Avec ses études, il n’avait pas beaucoup d’heures d’entraînement et il a réussi à rentabiliser toutes ses séances. Il s’entraînait en moyenne une heure et demie à deux heures par jour, ce qui est très peu à ce niveau. Réussir à se mobiliser sur les études, sur l’entraînement à un niveau international très haut : chapeau ! » Cucherat en a même profité pour s’accorder une entorse à ses studieuses habitudes, promettant une « grosse fête » pour l’occasion. Rediff. demain à 14 h 35 02.00 NBA. Play-offs. 1 er tour. 2 e match. NBA + 120 min Dallas Mavericks - Memphis Grizzlies. Rediff. demain à 7 h 30 19.00 À voir. ZAP Intéressant. 19.00 Eurosport 2 150 min 19.30 Sport + 90 min Rediff. demain à 7 h 30 À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18: 30 LA GRANDE ÉDITION > LIGUE DES CHAMPIONS Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard > FOOTBALL Chinois et Chinoises en première ligne. Au micro, Jérôme Papin aura pour consultant Christophe Legoût, habituel membre de l’équipe de France, non retenu pour ces Mondiaux. Une grande première pour le champion de France 2005 : « Audelà du décryptage technique du jeu, je vais aussi essayer d’apporter nombre d’anecdotes sur des joueurs que je connais parfaitement, explique Legoût. Le France-Japon retransmis vendredi (10 heures, Eurosport) va être sympa… C’est Sport + 120 min TPS Foot 60 min BASKET 18.45 CEUX QUI PENSENT que le « pingpong » se résume à des balles échangées au fond d’un garage ou dans un jardin le temps des vacances vont être surpris s’ils se branchent sur Eurosport et Eurosport 2 d’aujourd’hui à lundi. La chaîne thématique sportive et sa petite sœur ouvrent en effet largement leur grille au tennis de table à l’occasion des Championnats du monde par équipes qui se disputent à Brême (Allemagne) et rassemblent tous les meilleurs joueurs de la planète, Rediff. demain à 17 h 55 22.45 Championnat d’Angleterre. 36 e journée. Arsenal-Tottenham. Sport + 30 min Canal + Sport 100 min 21.00 Championnat d’Europe. À ‘s-Hertogenbosch (HOL). 18.00 Championnats du monde par équipes. Allemagne-Pologne H. À Brême (ALL). Voir article. 20.45 BADMINTON 18.00 Au sommaire : Yann Cucherat. Voir article. TPS Foot 125 min RUGBY Rediff. à 23 h 30 TF 1 135 min 20.40 Eurosport 120 min 16.15 Coupe du monde de dressage. Finale. À Amsterdam (HOL). 20.35 FOOTBALL 16.00 « Seamaster Sailing » 20.10 Ligue des champions. Demi-finales. Match retour. FC Barcelone (ESP) - AC Milan (ITA). Rediff. à 2 h « Le Magazine olympique » ESPN Classic 60 min FOOTBALL Sport + 30 min Pro Tour. Tour de Romandie. 1 re étape : Payerne-Payerne. 20.00 France 3 10 min 15.45 Championnats du monde par équipes. Chine-Roumanie F. À Brême (ALL). Voir article. Eurosport 60 min Eurosport 90 min Legoût se met à table EUROSPORT 2 et EUROSPORT. 10 heures et 14 heures. Tennis de table. Mondial par équipes. 19.45 DOCUMENTAIRE 13.00 Enduro. Championnat du monde 2006. 1 re manche. À Ostersund (SUE). Canal + Sport 65 min GOLF 12.30 Championnats du monde par équipes. Corée du Nord - Allemagne F. À Brême (ALL). Voir article. 19.40 Eurosport 2 150 min Championnats du monde par équipes. Eurosport 2 60 min Corée-du-Nord - Allemagne F. À Brême (ALL). Voir article. Rediff. à 17 h Pro A. Demi-finales. Match aller. Tourcoing-Tours. 0 FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON PAGE 6 une expérience qui me tentait bien. Le fait qu’il n’y ait pas de caméra sur moi rend les choses plus faciles. Patrick (Chila) et Damien (Éloi) avaient déjà été consultants lors des Jeux de Barcelone. Ç’avait bien plu aux gens. J’essaierai de faire aussi bien. » Ancien joueur et passionné de la petite balle blanche, Stéphane David assurera pour sa part les commentaires sur Eurosport 2. PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport (rediff. à 14. et 16.). 16. En route vers l’Allemagne. 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. Un jour avec… Yann Cucherat (rediff. toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 12.30 Retransmission en direct de la conférence de presse de Zinédine Zidane. 18. La Grande Heure LE COIN DES RADIOS France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 20. RMC. Coach Courbis. 20. Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20.40 RMC. Intégrale Ligue des champions. 22.40 RMC. After Foot. MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge FOOTBALL VOLLEY-BALL 1 AC Milan 20 : 45 VValdes e 10.00 Conférence de presse de Zinédine Zidane. TENNIS DE TABLE FC Barcelone Bleu TENNIS DE TABLE UN JOUR AVEC… 0 0 Retour : aujourd’hui, 20 h 45 (TF1) Aller : Retour : LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Championnats du monde par équipes. Danemark-Chine H. À Brême (ALL). Voir article. ÉQUITATION ARSENAL (ANG) 2 Juventus Turin (ITA) 0 5 Sur 358 précédents depuis la saison 1970-1971 MAGAZINE 0 2 12 Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir gagné 1 - 0 à l’extérieur à l’aller. MAGAZINE Benfica (POR) 0 FC BARCELONE (ESP) 0 Van Bronckhorst 91% CYCLISME 1 3 FC Barcelone Et puis, surtout, il dispose de Ronaldinho, deuxième meilleur marqueur de cette Ligue des champions (7 buts), derrière Chevtchenko (9 buts). Le Brésilien est né pour ce genre de match décisif. En phase éliminatoire, l’an passé, il avait déjà inscrit le but de la victoire contre Milan (2-1) et, il y a une semaine, sa passe décisive pour Giuly avait été digne d’un coup de pinceau de Picasso. « Maintenant, c’est l’heure de vérité, a tranché le Ballon d’Or 2005. À nous de montrer que nous sommes une équipe. » Il a raison de la jouer collectif, le Brésilien, et de s’attendre « à souffrir ». Frank Rijkaard, double TÉLÉVISION 0 0 Finale Mercredi 17 mai, 20 h 45, à Saint-Denis, Stade de France (TF 1). Jaune Rouge Jaune SON IMMENSE PORTRAIT trône dans l’aérogare principale de Malpensa, le grand aéroport de Milan. C’est lui que Giorgio Armani, le célèbre couturier milanais, a intronisé ambassadeur de sa prestigieuse marque. C’est dire le statut conféré en Italie à Ricardo Izecson Santos Leite, appelé Kakà par Rodrigo, son frère cadet. Son pays d’adoption lui a même trouvé un nouveau surnom plus en adéquation avec la beauté de son jeu : Ricky. Mais le Brésilien au doux visage d’ange a beau avoir changé de nom et de statut depuis son arrivée à Milan, à l’été 2003, il est resté le même. Tout au plus s’est-il marié en décembre dernier, à Sao Paulo. En épousant Caroline Celi- Aller : Retour : Lyon AC MILAN (ITA) Demi-finales GUY ROGER Rijkaard : « Je sais ce qu’ils ont derrière la tête » co, une ravissante étudiante de dix-huit ans, il a brisé le cœur de ses nombreuses admiratrices, capables de lui envoyer mille cinq cents e-mails d’amour et cinquante ours en peluche durant le Mondial 2002. Cette idolâtrie autour de sa personne ne l’empêche pas de continuer à vivre sa vie d’un jeune de son temps âgé de vingt-quatre ans (depuis samedi). « Je choisis juste les bonnes heures pour aller au restaurant ou au cinéma, la tête cachée sous un bonnet », sourit-il. Surtout, Kakà lit. Issu d’une famille bourgeoise de Brasilia émigrée dans le cossu quartier de Morumbi, à Sao Paulo, il ne correspond pas au prototype du footballeur brésilien issu des favelas. Bosco, son père, est ingénieur civil ; Simone Cristina, sa mère aux vagues origines italiennes, enseignante. Tous Quarts de finale Camp Nou Très pieux, le Brésilien au visage d’ange croit encore se qualifier pour sa première finale de Ligue des champions. de notre envoyé spécial Le tableau final Inter Milan (ITA) VILLARREAL (ESP) Kakà, gardien de la foi BARCELONE – gement favori. Il y a trop de talent, trop de danger chez les Milanais. Et si, à un quart d’heure de la fin, le score est toujours 0-0, on peut s’attendre à un final à couper le souffle. Et il faudra des nerfs d’acier au prétendant au prix d’excellence, décerné à Paris, le 17 mai prochain, si le résultat devait se décider aux tirs aux buts… Noir Bleu Noir CES DIX DERNIÈRES années, aucune équipe n’a été capable de remonter un 0-1 en Ligue des champions. Barcelone, qui l’a emporté à Milan sur ce score – un magnifique but de Ludovic Giuly –, aborde donc la demi-finale retour, chez lui au Camp Nou, fort d’un avantage statistique certain. Si les chiffres et le décor lui sont favorables, le Barça, dont le miroir de la Liga lui répète chaque semaine qu’il est le plus beau, le plus grand, le plus fort dans sa péninsule, ferait bien de ne pas trop s’attarder sur ces détails. Barcelone-Milan, acte II, c’est un autre film, d’une autre dimension, avec des acteurs milanais d’une autre trempe, spécialistes des cinq dernières minutes. Demandez aux Lyonnais… Et pour ceux qui douteraient du potentiel de cette équipe de trentenaires, on rappellera que la doublette Chevtchenko-Inzaghi pèse 109 buts en Coupe d’Europe (57 pour le Ballon d’Or 2004, 52 pour « SuperPippo »). À Barcelone, on a compris le danger. Depuis une semaine, le staff technique s’est évertué à démonter la théorie selon laquelle le dernier match influe toujours sur le suivant. Et le dernier match du Barça, qui n’a pas pu jouer dimanche dernier à Séville en raison de trombes d’eau, n’est autre que sa demi-finale aller à San Siro. « Le piège parfait, selon Johan Cruyff, qui exhorte les Barcelonais à oublier ce qui s’est passé làbas et à jouer simple, avec moins de passes, en y mettant beaucoup de rythme ». Le FC Barcelone, qui récupère Deco, une des pièces maîtresses du puzzle catalan au milieu de terrain, a quelques atouts à faire valoir. Notamment une solide structure pour faire face à la redoutable pression que vont mettre les Milanais. À trois reprises cette saison – une en Championnat, deux en Ligue des champions –, le Barça a « épousseté » des formations de la taille du Real Madrid (3-0, à Santiago Bernabeu en Championnat), Chelsea (2-1, en 8e de finale aller) qui n’avait plus perdu à Stamford Bridge depuis près de deux ans (toutes compétitions confondues), ou le Milan (1-0 à l’aller), invaincu à San Siro depuis le 8 mai 2005 (alors battu par la Juve, 0-1 en Championnat). Il l’a fait chaque fois avec une même ossature de huit joueurs : Valdés dans le but ; Oleguer, Marquez, Puyol, Van Bronckhorst en défense ; Edmilson, milieu défensif ; Ronaldinho et Eto’o en attaque. Fait marquant, avec cette escouade, Barcelone n’a encaissé qu’un seul but à l’extérieur en Ligue des champions, cette saison, celui de Motta contre son camp à Chelsea. Et, au Camp Nou, dans cette même compétition, le Barça a toujours marqué. Alors… 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) – FC BARCELONE - AC MILAN La folie Ronaldinho Six millions de Catalans ont fait du Ballon d’Or 2005 leur nouvel ambassadeur. Le Brésilien, omniprésent, est devenu « la » référence. BARCELONE – de notre envoyé spécial COMME CHAQUE SOIR, la fontaine des Trois-Mers, place d’Espagne, est cernée. Le flot des voitures s’écoule au ralenti. Les bus à impériale des touropérateurs stationnent tous du même côté. Le temps pour les touristes de faire la photo, devenue un grand classique : « le mur Ronaldinho ». Des portraits géants de la star, d’une hauteur de trois étages, pour une marque de chewing-gum, de frites, de crèmes à la vanille, de chaussures ou de lessive, décorent la place. Le sourire de Ronaldinho, toutes dents dehors, vous souhaite aussi la bienvenue, sur une toile de vingt mètres de hauteur, à la sortie d’El Prat, l’aéroport de Barcelone. Le soir, avant le JT, il est impossible d’échapper à une publicité, de celles qui se payent jusqu’à 10 000 euros par seconde, dont Ronaldinho ne soit la vedette. Le Ballon d’Or 2005 est partout. Un coup de télécommande et on le retrouve dans les frigos, les lave-linge, les bars, les magasins de sport, au volant d’une voiture ou chez les spécialistes de consoles informatiques. Ronaldo de Assis Moreira – son vrai nom – est devenu une sorte de personnage enchanté, à mi-chemin entre réalité et fiction, celui qui ouvre toutes les portes, dans toutes les maisons. Il n’était pas encore arrivé à Barcelone que Jordi Pujol, président du gouvernement de Catalogne, s’était déjà mobilisé. Le Barça, à la veille d’élections houleuses, se débattait alors en pleine crise. La Coupe des champions remportée par la « Dream Team » de Johan Cruyff remontait à 1992 (face à la Sampdoria, 1-0 a.p.) et on s’était résignés. Mais le pire, sans doute, était consigné dans un rapport d’experts en communication catalans : « Âgés de cinq à quinze ans, de nombreux fils de socios du Barça ont pour idoles Figo, Ronaldo, Zidane ou Beckham, tous joueurs du Real Madrid. » L’injure suprême. L’arrivée de Ronaldinho va aider tout ce monde à trouver la parade. Rosell : « Dieu déguisé en azulgrana » Edmilson : « Il faut absolument le protéger » www.volkswagen.fr/golf GUY ROGER « Pas de risques inutiles » Comment gérer ce but d’avance ? Les Barcelonais, Deco en tête, ont leur petite idée sur la question. jouer la tête froide. » Fort de son but d’avance, Barcelone peut-il se permettre de jouer en défense pour mieux contrer ? « Surtout pas, explique Iniesta. Ce n’est pas notre jeu. On doit rester nous-mêmes, ne pas être écrasés par l’enjeu, pas obsédés par ce but d’avance. Je crois même que l’une des clés sera la maîtrise du ballon, ce que nous savons le mieux faire. » Absent au match aller (suspendu), Deco ajoute qu’« obliger les défenseurs milanais à jouer haut, à courir, ce qu’ils n’aiment pas, parce que là où ils sont le plus à l’aise, c’est en jouant très bas, peut les perturber ». Dans son but, Victor Valdes, qui avait sauvé plusieurs situations brûlantes à San Siro, estime que ce ne sera « pas le soir pour être spectaculaire. La seule chose qui compte c’est de passer. Pour cela, notre concentration défensive ne devra jamais se relâcher. Ce sera serré mais celui qui commettra une erreur aura perdu ». Enfin, dans sa chronique au Mundo Deportivo, Hristo Stoichkov, Ballon d’Or 1994 et ancien de la « Dream Team », opte pour « la force du bloc davantage que pour les individualités. Si le Barça n’oublie pas ce principe basique, il se qualifiera. Sinon, il deviendra son propre ennemi ». – G. R. ÉQUIPE DE FRANCE Itandje, le quatrième gardien Le Lensois a appris, hier, qu’il participerait au stage de Tignes, fin mai. CHARLES ITANDJE A APPRIS HIER MATIN qu’il participerait au stage de Tignes (22 au 26 mai) avec les Bleus comme « quatrième gardien », dit-il, de la sélection. En le retenant, Raymond Domenech, qui l’avait déjà sélectionné chez les Espoirs, pense évidemment à l’avenir. Compte-t-il le placer en concurrence avec Mickaël Landreau, l’actuel numéro 3 ? Ou bien veut-il s’assurer de la présence d’un gardien supplémentaire dans le cas où Fabien Barthez serait désigné numéro 2, derrière Grégory Coupet, et que le Marseillais n’accepterait pas le rôle de doublure ? À moins qu’il assure simplement ses arrières en cas de blessure d’un des trois gardiens lors de ce stage ? À vingt-trois ans, le grand Lensois (1,93 m) compte 129 matches en Ligue 1, où il a débuté en décembre 2002 après avoir effectué ses classes au Red Star. « C’est une belle récompense, le plus dur est à venir, mais je n’ai pas envie de m’arrêter là, assurait-il, hier, avec un visage rayonnant. J’y vais tête baissée, et je veux rendre la pareille au sélectionneur, lui montrer qu’il ne s’est pas trompé en me prenant. La compétition est ouverte entre Landreau et moi, en tout cas je le souhaite vivement. Avant de pouvoir me frotter à des gardiens de classe que sont (il hésite),… que sont ces trois-là, parce que Landreau a gagné beaucoup de titres, il faut d’abord que je montre l’étendue de mon talent et de la régularité au sein de mon club. Après, tout est envisageable. » À l’image de Lens, Itandje a connu un passage délicat en janvier et février, avant de redevenir performant. « L’équipe m’a bien aidé, il fallait que je remette mes idées en place pour repartir sur de bonnes bases. Le coach a bien senti le moment où je devais souffler, surtout psychologiquement. À l’époque, je savais qu’il me restait dix matches pour mettre le doute dans l’esprit du sélectionneur. J’ai été appelé comme quatrième gardien et il reste trois matches de Championnat... » – J.-L. G. MERCREDI 26 AVRIL 2006 (A coller sur votre propre jauge à essence) LIGUE 2 Bastia - Le Havre à Nîmes Après la décision de la Ligue de suspendre le terrain de Bastia jusqu’à la fin de la saison suite aux incidents qui ont provoqué l’arrêt du match face à Caen (0-2), vendredi à Furiani, le match Bastia-Le Havre, vendredi (36e journée), aura lieu à Nîmes. Le stade des Costières pourrait aussi accueillir Bastia-Châteauroux le 12 mai. Pour la mise à disposition de l’enceinte, le Sporting payera 2 000 euros à la ville de Nîmes et reversera 25 % de la recette nette au Nîmes Olympique avec un minimum garanti de 4 500 euros. – V. G. CHIMBONDA, MEILLEUR LATÉRAL DROIT D’ANGLETERRE, PENSE AUX BLEUS. – Pascal Chimbonda a été élu meilleur arrière droit de la saison par ses pairs en Premier League. Le défenseur de Wigan, vingt-sept ans, qui restait sur une saison controversée à Bastia où il avait été plusieurs fois la cible d’insultes racistes de la part de supporteurs corses, s’imagine désormais un avenir en bleu. « Moi, j’y crois à l’équipe de France, je la désire même ! s’exclame Chimbonda. Si j’ai été élu meilleur latéral droit, c’est que j’ai le niveau. Puis le sélectionneur a dit que la porte était ouverte. Pourquoi ne la serait-elle pas pour moi ? » – D. D. Groupe VOLKSWAGEN France - R.C. Soissons B 602 025 538 À PLUSIEURS REPRISES, dans la bouche des uns et des autres, c’est le match retour des huitièmes de finale contre Chelsea (1-1), au Camp Nou, l’un des terrains les plus grands d’Europe (105 m × 68 m), qui a servi de référence et de point d’ancrage. Ce soir-là, le Barça avait fait preuve de concentration extrême, de sérieux et d’assurance pendant quatrevingt-dix minutes. Seul un penalty généreux sifflé dans le temps additionnel avait permis aux Anglais d’égaliser (par Lampard, 90e + 3). Le Portugais Deco, l’un des artisans de la qualification face à Chelsea, pense qu’il devra en être de même contre le Milan : « Les premières minutes seront déterminantes. Il faudra absolument éviter de prendre un but d’entrée. Psychologiquement, si nous gardons le score, nous prendrons l’ascendant. Mais ce sera un match compliqué, beaucoup plus qu’à l’aller. Là-bas, ils pouvaient se permettre de perdre. Ici, c’est impossible et ils vont attaquer et presser à fond. À nous de ne pas prendre de risques inutiles. » Le Brésilien Edmilson aussi, rappelle le match du Camp Nou, contre Chelsea : « Si nous répétons le même match, on peut rester sur le terrain toute la nuit, ils ne passeront pas. La clé contre Milan, ce sera de ne pas faire de fautes inutiles, de Nouvelle Golf GT 170 ch avec TSI Twincharger. Le nouveau moteur à essence qui consomme vraiment moins d’essence. Grâce à la combinaison d’une injection directe essence et d’une double suralimentation, le nouveau moteur TSI ne consomme que 7,2 l/100 km soit 1 7 % de moins qu’un moteur à essence classique.* Par amour de l’automobile * Baisse de la consommation observée par rapport à la consommation moyenne d’un moteur à essence classique de puissance équivalente. Consommations du moteur TSI 170, cycle urbain/mixte/extra-urbain (l/100 km) : 9,6 / 7,2 / 5,9. Emissions CO2 (g/km) : de 173 à 178. equipe.indd 1 29/03/06 11:12:12 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Découvrez le plaisir de rouler avec un moteur TSI. Bleu Rouge déclarait au soir du jubilé de Demetrio Albertini, le mois dernier : « Tous ceux qui aiment le football aiment Ronaldinho, c’est une évidence et si je pouvais faire une loi pour qu’il reste en Italie, je le ferais. » Dans le vestiaire aussi, l’artiste, promu vice-capitaine, enthousiasme. Carlos Puyol dit sans retenue : « On se sent meilleurs depuis son arrivée. » Son compatriote Edmilson renchérit : « Je le connais depuis ses vingt ans mais sa magie, son sens de la création avec un ballon continuent de me surprendre. Il faut absolument le protéger. » Ronaldinho, l’hypnotiseur des défenses, a donc fait coup double. Il a changé le visage du Barça en quelques mois grâce à des résultats : bientôt un deuxième titre d’affilée en Liga, peut-être aussi une finale de Ligue des champions à Paris. Par son sourire enfin, sa simplicité, il a contaminé six millions de Catalans. Il ne possède peut-être pas le glamour de David Beckham mais, selon des spécialistes allemands en marketing et économie du sport, il est aujourd’hui le footballeur le mieux payé au monde (8,5 millions de salaire, 14,5 de contrats publicitaires) et le premier, toujours, pour sa capacité à générer des bénéfices : 49,6 M par saison, contre 45,5 à Beckham, 29,8 à Ronaldo, 29,2 à Henry ou 27,4 à Zinédine Zidane. Pour la première fois aussi depuis dix ans, le FC Barcelone a dégagé des bénéfices au 31 décembre dernier et retrouvé la confiance « illimitée des banques », selon Ferran Soriano, son vice-président chargé des finances. L’effet Ronaldinho, incontestablement. Un trésor de guerre pour le Barça. En Espagne, d’autres cabinets de marketing expliquent cette manne par « le magnétisme et la familiarité de la star, un ciment indestructible au moment de vendre un produit de première consommation ». À l’heure actuelle, selon une enquête de Havas Sport auprès de 9 000 personnes, Ronaldinho est, avec Fernando Alonso, le champion du monde de F 1, le « sportif le plus admiré d’Espagne ». On dépasse là les frontières de la Catalogne. Sur un terrain, dans la rue, à la télé, dans la soupe ou la machine à laver, l’image de Ronaldinho est gravée pour longtemps. Jaune Bleu Jaune Ronaldinho, lui, ne demandait qu’à réussir. D’ailleurs, il ne trouve pas qu’il ait beaucoup changé : « La différence, c’est peut-être le travail, mon épanouissement dans cette ville et ce club que j’adore. » Avec le temps, aussi, le schéma tactique de Rijkaard a évolué. Et l’entraîneur a appris à lui laisser la bride sur le cou, l’exempter de certaines séances pour épargner sa musculature de pur-sang. Rendu à son football génial, aujourd’hui, il avoue : « Ronaldinho est notre joueur emblématique. Il est le porte-étendard de Barcelone. » Il faudra s’y habituer, on ne verra quasiment plus Ronaldinho en cette fin de saison. Il jouera encore, au mieux, deux fois en Ligue des champions, ce soir au Camp Nou et, si le Barça va en finale, au Stade de France. Mais, en prévision de la Coupe du monde, il ne devrait plus disputer de match de Championnat : le Barça est quasiment assuré du titre. Cela ne devrait pas entamer le pouvoir de fascination du Ballon d’Or sur ses fans. Ronaldinho, qui s’est lui-même fait socio, sous le numéro 111 545, est une mine pour le Barça, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2014, à raison d’un salaire annuel de 8,5 millions d’euros, et porté sa clause de rupture à 150 millions. Au grand dam de Silvio Berlusconi, qui Ronaldinho fait tout vendre. Du jeu vidéo à la lessive, la star brésilienne est omniprésente en Espagne. Chez les sponsors mais aussi dans le cœur des Barcelonais. Et pour longtemps. (Photo Sipa Press) Noir Noir Au moment des négociations avec le Paris-SG, le président Pujol avait donc expressément demandé à Sandro Rosell, l’ancien vice-président du Barça et principal artisan de la venue de l’artiste à Barcelone, de « ramener Ronaldinho coûte que coûte. Pour le moral des six millions de Catalans ». Il n’a pas fallu trois ans au fils de doña Miguelina pour devenir ce jeune homme parfait, capable de vendre n’importe quel produit au consommateur ébloui. Il ne lui a pas fallu trois ans pour confondre ses rares détracteurs, rassembler ou marquer des buts d’extraterrestre. Au Camp Nou, avant les matches, il régale déjà les socios. Le coup de l’élastique, du sombrero, le double passement de jambes, le coup du foulard, les passes à l’aveugle, son répertoire est large. Désormais, on vient exprès – et de loin– voir l’échauffement du Barça. L’époque où l’on se bousculait au portillon bien avant le coup d’envoi datait de… Maradona. Ils étaient près de 35 000, le 7 juillet 2003, pour la présentation au Camp Nou du champion du monde 2002. Mais il n’était pas encore – l’expression est de Sandro Rosell – « Dieu déguisé en azulgrana ». Et il était encore loin d’être le « roi Midas de la pub », selon le mot de Felip Vivanco, journaliste à La Vanguardia. Même si son pouvoir d’attraction et de séduction se devinait déjà. Plus sobrement, l’intéressé préférait se définir comme « un joueur content. Quand j’ai un ballon, je le suis toujours ». Ses compagnons appréciaient le joueur, l’homme encore davantage, le boute-en-train, le musicien. « Toujours un mot gentil pour les enfants. Je ne l’ai jamais vu refuser un autographe ou une photo », témoigne Eusebio Sacristan, l’un des entraîneurs du Barça. Pourtant, les premiers temps n’ont pas été roses pour Ronaldinho. Ainsi, Johan Cruyff, en père La Rigueur, préférait souligner, passé les six premiers mois, « son football trop brésilien ». Et, à la même époque, dans des réunions classées « confidentielles », qui se tenaient chez le « Maestro » néerlandais, Frank Rijkaard abondait dans le même sens : « Je n’ai rien à dire de sa technique. Mais dans notre système tactique, je ne vois pas où ni comment l’utiliser. » C’est Sandro Rosell qui le raconte dans Bienvenue dans le monde réel, un livre pamphlet qui fait un carton en Espagne en ce moment. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) VILLARREAL - ARSENAL : 0-0 (aller : 0-1) Arsenal a tenu bon LYON Clerc va prolonger, Wiltord met la pression En difficulté de bout en bout, les Gunners ont préservé leur avantage et découvriront donc le Stade de France. Se dirige-t-on vers une fin d’histoire compliquée entre Sylvain Wiltord et Lyon ? En tout cas, l’international a adressé dans les colonnes du Progrès un message clair à ses dirigeants. « Quand l’OL m’a proposé une année de contrat supplémentaire, ça s’est mal passé, j’ai considéré que c’était un manque de respect. Depuis, les discussions ont repris, mais avec cette histoire de manque de respect, maintenant, c’est peut-être plutôt trois ans que deux ! » Jean-Michel Aulas avait toujours expliqué qu’il existait une année optionnelle dans le contrat du joueur qui peut être levée avant le 30 avril. Mais « elle est aujourd’hui remise en question car elle n’a pas été enregistrée à la LFP, mais pour nous elle avait une validité », a-t-il précisé. Wiltord sera donc libre de ses mouvements au 30 avril et se dit aujourd’hui moins obnubilé par son futur salaire... « J’ai bien compris que Sylvain n’en faisait pas une question d’argent. J’ai donc bon espoir que nous parvenions rapidement à un accord », a répondu Jean-Michel Aulas. Détail : Wiltord, qui reconnaît avoir été approché par PSG, l’OM et Saint-Étienne, par l’intermédiaire d’Élie Baup qui fut son entraîneur à Bordeaux, aimerait être fixé sur son avenir d’ici à une vingtaine de jours, soit avant le début de la préparation de la Coupe du monde. Les discussions se poursuivent aussi avec François Clerc (vingt-trois ans) qui devrait finalement rempiler à Lyon. Un accord de principe est en effet intervenu hier entre le joueur et l’Olympique Lyonnais en vue d’un nouveau contrat de quatre ans. – C. C. DÉCÈS DE BRIAN LABONE. – L’ancien défenseur de l’équipe d’Angleterre (26 sélections et 1 participation à la Coupe du monde 1970) et capitaine d’Everton, Brian Labone, âgé de 66 ans, est décédé dans la nuit de lundi. Capitaine d’Everton, Labone fit toute sa carrière dans l’autre grand club de Liverpool de 1957 à 1971. VILLARREAL – (ESP) de notre envoyé spécial LUNDI grand ami de Kahn devait encore capter un coup franc de Riquelme (45e + 3). De retour sur le terrain après le repos, Thierry Henry reçut un maillot du FC Barcelone au visage, lancé par un individu rentré sur la pelouse, et le flanc gauche des Gunners continuait de prendre l’eau. Javi Venta en profitait pour poursuivre sa série de centres sur la tête de Franco, toujours pas très heureux (49e, 54e). Arsenal subissait, jouait très bas, et Lehmann devait se montrer vigilant dans les airs. Un joli contre mené par Éboué (61e) ne fut qu’un bref intermède à la do mina ti o n d u « sous - mar in jaune ». Forlan, pas plus adroit que Franco, rata ensuite la cible de quelques centimètres (65 e ). Le Madrigal exulta ensuite quelques secondes mais M. Ivanov refusa logiquement un but de Franco pour un hors-jeu de Sorin (69e). L’entrée de José Mari, troisième attaquant, n’eut pas de répercussion immédiate et Arsenal, même secoué, même inexistant offensivement, tenait toujours bon. Riquelme, de plus en plus discret et incapable de changer de rythme, symbolisait la panne de courant créatif de Villarreal. Mais, sur un dernier effort et un ballon de Forlan dans la surface, Clichy bousculait José Mari, irrégulièrement selon M. Ivanov. Riquelme embrassa le ballon avant de tirer son penalty, repoussé par un Lehmann impeccable (90e). Incrédule, groggy, le cerveau de Villarreal venait de torpiller la belle croisière du « sousmarin jaune ». Au coup de sifflet final, les Gunners avaient bien raison de fêter leur gardien, décisif à plusieurs reprises. Les voici au Stade de France, où Thierry Henry a quelques repères. STÉPHANE KOHLER Lehmann n’a pas tremblé Aston Villa - Manchester City ........ 0-1 But : Vassell (71e). En stoppant le penalty de Riquelme, le gardien allemand a sauvé Arsenal. Il est toujours invaincu en Ligue des champions. West Ham - Liverpool (20 h 45, TPS Foot) VILLARREAL – Manchester Utd - Middlesbrough de notre envoyé spécial VILLARREAL BARBOSA (5) : maintenu par Pellegrini malgré la disponibilité de Viera (habituel titulaire, suspendu au match aller), le jeune gardien argentin fut hier soir le spectateur le mieux placé. JAVI VENTA (7) : très offensif sur son côté droit, il prit souvent à revers la défense d’Arsenal. Deux ou trois de ses centres martyrisèrent l’axe central d’Arsenal. Et il mit aussi Reyes dans sa poche ! PEÑA (6,5) : jamais pris en défaut. Concentré et solide. QUIQUE ALVAREZ (6,5) : le patron d’une défense qui ne laissa rien passer mais qui ne fut, il est vrai, pas poussée dans ses retranchements. ARRUABARRENA (5,5) : auteur du but décisif au Madrigal tant en huitième contre les Glasgow Rangers (1-1) qu’en quart contre l’Inter (1-0), il ne fut cette fois pas le sauveur du sousmarin jaune. SENNA (7) : quel beau joueur ! L’Espagnol d’origine brésilienne fait dans la sobriété mais trouve toujours une solution par sa technique très sûre et son coup d’œil circulaire. JOSICO (5,5) : rampe de lancement du milieu, il prit peu de risque. Remplacé par JOSÉ MARI, un attaquant supplémentaire (63e). SORIN (6,5) : il joua très haut pour se retrouver même souvent en position d’avant-centre, comme sur la première occasion du match quand il tira… du droit sur Lehmann (18e). De la générosité et un pied gauche toujours aussi performant. RIQUELME (4,5) : son penalty manqué (90e) illustra sa soirée. Dans le jeu, on le vit plus qu’à l’aller, mais trop par intermittence. Dans une position reculée, il rechercha les changements de jeu et les diagonales dans le dos de la défense adverse. Vainement. FORLAN (5) : batailleur mais improductif. Il n’a pas retrouvé son sens du but de la saison dernière, comme le démontra son occasion non cadrée de la 65e minute. FRANCO (6) : finalement préféré à José Mari, le Mexicain (d’origine argentine) bougea beaucoup, imposa sa puissance et son jeu aérien. Malheureusement, son joli coup de tête de la 48e minute n’était pas cadré. ARSENAL LEHMANN (8) : décisif sur le penalty de Riquelme qu’il repoussa magistralement (90e), l’Allemand n’a toujours pas pris de but en Ligue des champions cette saison ! Rassurant sur les balles aériennes, il eut aussi un réflexe crucial sur une tête de Franco à bout portant (41e). EBOUÉ (5,5) : une belle générosité, mais aussi un peu trop de fautes concédées par emportement ou naïveté. K. TOURÉ (5,5) : ses relances ne sont pas très académiques, mais il se trouva là pour dégager quelques ballons brûlants. S. CAMPBELL (4) : on aurait pu penser que son expérience internationale rassurerait ses jeunes coéquipiers. Au lieu de quoi, mangé dans le domaine aérien, l’un de ses habituels points forts, ses interventions (ou ses absences) firent parfois trembler d’effroi les 1 600 supporters des Gunners. Un ou deux tacles importants, quand même. FLAMINI (non noté) : touché à la cuisse dès la 9e minute, il a dû laisser sa place à un autre jeune français, CLICHY (4,5), relancé après six mois d’absence (fracture d’un métatarse). Une dure mais courageuse replongée dans le grand bain pour l’ex-Cannois qui concéda le penalty pour une poussée sur José Mari. GILBERTO SILVA (6,5) : heureuse- ment pour ses défenseurs, son travail d’essuie glace et sa lucidité furent encore précieuses, en particulier pour repousser Riquelme le plus loin possible de son propre but. HLEB (6) : il fut longtemps le seul à sortir des ballons propres par ses accélérations et ses dribbles. FABREGAS (5) : une entrée en matière très difficile, un peu mieux par la suite, mais assez loin de ses deux prestations contre la Juventus en quart de finale. LJUNGBERG (4) : il ne fut utile qu’en HIER AUJOURD’HUI LUNDI 1er MAI défense. Ce n’est pas ce qu’on attendait de lui. REYES (3) : il n’était pas là à l’aller (suspendu) et pas là non plus, hier, au retour. En manque de vivacité, il rata à peu près tout ce qu’il entreprit et laissa sa place à PIRES (70e). HENRY (5) : pris dans l’étau PeñaQuique Alvarez, et trop isolé, il n’eut pas un vrai ballon à négocier avant la 34e minute, et encore…. Il fut ainsi le premier défenseur de Gunners privés de munitions. JEAN-MICHEL ROUET VILLARREAL - ARSENAL : 0-0 Temps beau. Pelouse en très bon état. 23 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Ivanov (RUS). Arruabarrena 5,5 Peña 6,5 Javi Venta 7 Éboué 5,5 A. Hleb 6 K. Touré 5,5 Forlan Fabregas 5 5 Gilberto Lehman ehmaann ehman ann n Josico Silva Henry 8 5,5 Riquelme 4,5 6,5 cap., 5 Ljungberg S. Campbell 4 Franco 4 Senna 6 7 Reyes Flamini 3 non noté Quuique AAlvarez cap.,, 6,5 BBarbosa Barbo Barbos 5 Sorin 6,5 Remplacements. – 63e : Josico par JOSÉ MARI ; 82e : Arruabarrena par ROGER. Non utilisés : Viera (g.), Hector Font, Rubio Gomez, Arzo, Guayre. Entraîneur : M. Pellegrini. Remplacements. – 9e : Flamini par CLICHY (note : 4,5) ; 69e : Reyes par PIRES. Non utilisés : Almunia (g.), Diaby, Van Persie, Djourou, A. Song. Entraîneur : A. Wenger. Suspendu pour le prochain match : aucun. AUCUN CARTON Le sixième club anglais en finale AU STADE DE FRANCE, mercredi 17 mai, Arsenal sera le sixième club anglais à disputer une finale de C 1. Il s’agira de la treizième finale avec une équipe anglaise et, jusqu’ici, la victoire fut à la clé dix fois sur douze. Avant les Gunners, il y a eu Manchester United (vainqueur en 1968 et 1999), Liverpool (vainqueur en 1977, 1978, 1981, 1984 et 2005, battu en 1985), Leeds (battu en 1975), Nottingham Forest (vainqueur en 1979 et 1980) et Aston Villa (vainqueur en 1982). ILS ONT DIT Les chiffres du match Pellegrini : « Je pardonne à Riquelme » Enfin un coffret pour tout connaître de la plus grande compétition de football de la planète. On y retrouve toutes les finales et les grands moments de l’équipe de France vus par les Unes de L’Équipe ainsi que l’histoire des 17 Coupes du monde dans un livre de 32 pages. LE MEILLEUR DES MONDES DANS UN COFFRET, 25 UNES, UN LIVRE, UN PROGRAMME. 25 €. EN LIBRAIRIE. L’événement foot de l’année se prépare aujourd’hui sur votre mobile SFR ! Vidéos* exclusives, commentaires d’experts... Toute l’actualité au jour le jour ! Testez vos connaissances sur le football et gagnez des coffrets « Coupe du monde ». Rendez-vous sur le portail Vodafone live! > Sport Service gratuit, hors coût de connexion wap. *Services 3G disponibles sous couverture 3G avec forfaits ou offres SFR et mobiles compatibles 3G. SUR Manuel PELLEGRINI (entraîneur de Villarreal) : « Il est très dur à accepter que nous ne jouerons pas la finale après un aussi bon match de notre part. On a eu quatre ou cinq occasions très nettes de faire la différence. On a été très supérieurs à Arsenal, bien plus qu’Arsenal nous avait été supérieur à l’aller. Je suis fier de mon équipe, mais très frustré. J’y ai cru jusqu’à la dernière minute. Je pardonne bien sûr à Riquelme. Il avait une pression énorme au moment de son penalty. Tout le poids de la qualification pesait sur ses épaules. Et vous imaginez dans quel état moral il est dans le vestiaire au moment où je vous parle. Arsenal peut-il gagner la finale ? Oui, car c’est une bonne équipe et, dans une finale, tout peut se produire. » – J.-M. R. Thierry HENRY (Arsenal, au micro de Canal +) : « Tout le monde parlait de surprise mais Villarreal n’en est pas une sur ce qu’ils ont montré en C 1. Ça a été difficile pour moi devant car nos milieux n’ont pas pu m’aider. Les Espagnols se sont créé beaucoup d’occasions. Le penalty, que j’ai revu à la télévision anglaise, est vraiment difficile : s’il y a penalty là, il y a penalty tous les week- PAGE 8 ends. On n’a rien eu comme espaces. On parle toujours de Riquelme mais les deux joueurs devant nous ont créé beaucoup de problèmes car ils sont à l’aise avec la balle. Maintenant, je peux le dire, le 1-0 était suffisant. Cette finale sera un moment drôlement important, une finale à tout jamais, mais l’important sera de rentrer avec la coupe. » Jens LEHMANN (Arsenal) : « Le penalty était un coup de chance. Je voulais d’abord rester debout parce que je pensais que Riquelme allait tirer au milieu, et finalement j’ai changé d’avis. J’ai eu de la chance... Nous étions favoris avant ce match et nous avons montré que nous étions forts et que nous méritions cette place en finale. Villarreal a mis beaucoup de pression, nous avons fait des erreurs car nous n’avons pas mis de rythme, et le penalty était un cadeau (de l’arbitre). Nous avons aussi eu un gros programme depuis quelques semaines et nous étions un peu fatigués (...) Pour la finale, les amateurs de football espèrent que notre adversaire sera le FC Barcelone, mais je n’ai pas de préférence. » Tirs Tirs contrés Source : UEFA.com MARDI 2 MAI Blackburn - Chelsea 1. 2. 3. 4. 5. 6. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Chelsea ............ 88 35 28 4 3 69 20 +49 Manchester U. 79 35 24 7 4 68 31 +37 Liverpool .......... 73 35 22 7 6 49 22 +27 Tottenham ....... 62 36 17 11 8 51 36 +15 Arsenal ............. 58 35 17 7 11 58 28 +30 Blackburn ........ 54 35 16 6 13 46 42 +4 Newcastle ........ 54 36 16 6 14 46 42 +4 Bolton ............... 52 35 14 10 11 47 39 +8 Wigan ............... 51 36 15 6 15 42 46 -4 West Ham ....... 49 35 14 7 14 48 52 -4 Charlton ........... 47 36 13 8 15 41 49 -8 Everton ............. 46 36 13 7 16 31 47 -16 Manchester C. . 43 35 13 4 18 41 41 0 Middlesbrough 43 34 12 7 15 47 55 -8 Fulham ............. 42 35 12 6 17 44 55 -11 Aston Villa ....... 39 36 9 12 15 39 51 -12 Portsmouth ...... 35 36 9 8 19 34 58 -24 Birmingham .... 33 36 8 9 19 28 49 -21 West Bromwich .... 29 36 7 8 21 29 55 -26 Sunderland .... 12 35 2 6 27 23 63 -40 Sunderland est relégué. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 29 avril : Chelsea - Manchester U., Birmingham - Newcastle, Liverpool - Aston Villa, Manchester C. Fulham, Middlesbrough - Everton, Wigan Portsmouth, Charlton - Blackburn ; dimanche 30 avril : Tottenham - Bolton ; lundi 1er mai : Sunderland - Arsenal, West Bromwich - West Ham. MATCHES EN RETARD. – Mercredi 3 mai : Bolton - Middlesbrough (19e journée) ; jeudi 4 mai : Sunderland - Fulham (33e journée). PAYS-BAS. – Tournoi pour le 3e tour qualificatif de la Ligue des champions, finale, AUJOURD’HUI, Ajax Amsterdam Groningue. AZ Alkmaar et Feyenoord disputeront la C 3. Tournoi pour la Coupe de l’UEFA, demi-finales retour, AUJOURD’HUI, Heerenveen - Roda JC (aller : 0-0) ; Utrecht-Twente (aller : 0-2). Le vainqueur de ce tournoi sera qualifié pour la Coupe de l’UEFA. Tournoi pour l’Intertoto, finale, AUJOURD’HUI, Vitesse Arnhem NEC Nimègue. SUISSE (30e journée, match en retard). – AUJOURD’HUI, Neuchâtel Xamax (10) - FC Zurich (2). NATIONAL (27e journée, match en retard). – HIER, Bayonne-Châtellerault : 1-0. À l’issue de ce match, Bayonne est 15e avec 37 points et Châtellerault 18e avec 34 points. CFA. – GROUPE A, 29e journée, match avancé, AUJOURD’HUI, 16 heures : Strasbourg B (10) Nancy B (9). GROUPE B, 25e journée, match en retard, AUJOURD’HUI, 20 heures, Jura Sud (14) - Sochaux B (11). CFA 2 (matches en retard). – GROUPE A, AUJOURD’HUI, 17 h 30 : Oissel (9) - Avion (15) (21e journée). GROUPE C, AUJOURD’HUI, 18 heures : Stade Auxerrois (16) - Auxerre C (3) (20e journée) ; 20 heures : Belfort (12) - Besançon B (13) (16e journée) ; Pontarlier (11) - Lons-le-Saunier (14) (18e journée) ; Selongey (10) Dole-Tavaux (15) (20e journée). MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge VILLARREAL. – 90e minute de la rencontre : Juan Roman Riquelme frappe trop mollement un penalty sur lequel Jens Lehmann se régale. Le gardien allemand emmène Arsenal au Stade de France. (Photo Bruno Fablet) Fulham - Wigan ............................ 1-0 Bleu D’une intensité toute relative, le match peinait à décoller, même si le Madrigal faisait le maximum pour pousser les siens. Javi Venta, très actif sur son flanc droit, expédia alors un centre rasant que Sorin fut à un cil de pousser dans le but (38 e ). Villarreal intensifiait sa pression, mais sans jamais se précipiter ni balancer. Après une bonne remise de la tête de Senna, Javi Venta centra cette fois pour Franco, dont la tête à bout portant fut repoussée par Lehmann (41e). Arsenal, qui ne frappa pas une seule fois au but de la mitemps, terminait difficilement, et le SAMEDI Arsenal - Tottenham ..................... 1-1 Bolton - Charlton .......................... 4-1 Everton - Birmingham ................... 0-0 Newcastle - West Bromwich.......... 3-0 Portsmouth - Sunderland .............. 2-1 Jaune Rouge Jaune Riquelme, comme un symbole ANGLETERRE (36e journée) Noir Bleu Noir « ARSÈNAL » WENGER et ses Baby Gunners ont peiné, bataillé, suffoqué, mais ils ont tenu bon. En réussissant hier, à Villarreal, à préserver leur mince avantage de l’aller, les partenaires de Thierry Henry, qui n’ont maintenant plus pris de but en Lig ue des champion s depuis 919 minutes (record absolu en C 1), ont arraché à l’énergie leur billet pour la finale d’une épreuve qui a si souvent désespéré Highbury. Un penalty de Riquelme, en toute fin de match, aurait pu envoyer Villarreal en prolongation mais l’Argentin a vu Lehmann se détendre admirablement. De quoi écrire un tango plein de nostalgie et de tristesse sur une aventure étonnante qui aura peut-être du mal à se répéter. L’inattendu Villarreal est tombé avec ses idées et son football patient, mais la maladresse de son stratège, comme de ses attaquants, lui a été fatale. Hier, Arsenal n’a pas attaqué du tout, mais l’essentiel était ailleurs. Sa solidité défensive et sa solidarité furent exemplaires, symbolisant l’esprit de corps d’un effectif rajeuni et souvent amoindri par les blessures cette saison. Les Gunners n’ont, en tout cas, en rien usurpé leur place en finale au Stade de France, forcément particulière pour la colonie frenchy d’Arsenal, qui attend maintenant de connaître le nom de son rival, l’AC Milan ou Barcelone. Un rendez-vous qui peut transformer Wenger en légende vivante à Londres, et peutêtre convaincre Henry de continuer à mener une équipe aussi jeune que talentueuse et qui a de longues années de gloire devant elle. Manuel Pellegrini l’avait répété : pas question de changer de style en fonction de l’enjeu. Arsenal eut donc droit en première période à une longue démonstration de toque de Villarreal, qui maîtrisa le ballon le plus clair du temps sans toutefois en faire un usage efficace. Abusant parfois de passes latérales répétées, Riquelme et son orchestre travaillaient au corps les Gunners, cherchant la faille dans un 4-1-4-1 londonien très prudent. Henry, isolé en pointe, avait bien du mérite à ne pas se décourager à force d’appels non récompensés. Franco, préféré à José Mari, rata largement deux frappes (5e, 14e) et Lehmann ne fut pas inquiété jusqu’à un tir cadré de Sorin à la suite d’une belle séquence d’une vingtaine de passes (18e). Riquelme, plus en vue qu’à l’aller, ratait néanmoins pas mal d’ouvertures. On sentait pourtant la défense d’Arsenal peu sereine, à l’image de Campbell. 9 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune COUPE DE FRANCE (finale) – MARSEILLE - PARIS-SG (samedi) « L’idée, c’est de rester » EN DIRECT DE LA LIGUE 1 MONACO Meriem opéré aujourd’hui Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit jeudi dernier, Camel Meriem sera opéré aujourd’hui par le professeur Jaeger à Strasbourg. Son indisponibilité est estimée à six mois. – E. B. JEAN FERNANDEZ souhaite continuer avec l’OM. Confirmé par Pape Diouf mais la situation peut vite évoluer. Vendredi dernier, au lendemain de la qualification de l’OM pourla finale de la CoupedeFrance, PapeDiouf, le présidentdu club olympien, a annoncé que Jean Fernandez serait toujours l’entraîneur de Marseille la saison prochaine. Le technicien, dont le contrat peut être rompu unilatéralement sans qu’aucune indemnité ne soit versée à l’autre partie, en a pris note avec satisfaction. Malgré l’intérêt exprimé par certains clubs, il souhaite également poursuivre l’aventure. Mais à Marseille plus qu’ailleurs, certaines idées sont parfois éphémères.Fernandezattenddoncla fin de saisonpour effectuerun bilan avec ses dirigeants et prendre une décision commune et définitive. de nos envoyés spéciaux LENS Aruna (problèmes musculaires) ne sera pas opérationnel pour le derby face à Lille. – H. W. LILLE Dumont (douleur au genou) a été mis au repos jusqu’à la fin de saison. – M. B. LYON Réveillère (cuisse gauche) ne ressent plus la moindre douleur depuis hier. – C. C. NICE Vahirua a écourté la séance hier à cause d’un coup au genou. – Ja. G. RENNES Frei, efficace en CFA (un but, une passe) pour son retour et Didot se sont entraînés normalement. Mensah (cuisse) et Jeunechamp (cheville) reprendront le travail physique aujourd’hui. Adailton (ligaments croisés) est out six mois. – J.-D. C. SAINT-ÉTIENNE Zokora, grippé, n’a pas participé à l’entraînement. Perrin, Ilunga, Feindouno et Perquis ont tous repris. – J. Y. D. Pauleta encore plus fort Déjà brillant en Championnat, le buteur portugais est irrésistible en Coupe de France. ENCORE UNE FOIS, Pedro Pauleta sera attendu comme le sauveur potentiel du PSG. Celui qui pourrait faire basculer la finale d’une frappe improbable à la trajectoire insaisissable. Peut-être encore plus en Coupe de France que dans toute autre compétition. En quart de finale, il a permis d’éliminer Lille (2-1), le jour même où son club était vendu par Canal +. En demi-finale, c’est sur une reprise d’extraterrestre qu’il a fait tomber Nantes (2-1). Cette saison, dans cette compétition, il tourne même au rythme de un but par match. En 2003, Pauleta était venu à Paris pour remporter le Championnat de France, et c’est finalement la Coupe de France qui ne cesse de lui sourire depuis son arrivée dans l’Hexagone. C’est d’ailleurs son plus beau souvenir sous le maillot parisien puisque c’est aussi son seul trophée avec le PSG. C’était en mai 2004, contre Châteauroux (1-0), sur un but de la tête du Portugais. « C’était un match difficile contre une équipe de D 2, se souvient le capitaine du PSG. C’est aussi un bon souvenir. Mais quand tu gagnes, tu as toujours des bons souvenirs. » Cette fois, l’adversaire ne sera pas une équipe de L 2, mais l’OM, une équipe que Paris n’a pas réussi à battre cette saison en deux confrontations (0-1, 0-0). L’international portugais estime cependant que ce match n’aura rien à voir avec les précédents : « C’est une finale, et, dans une finale, il n’y a pas de favoris. C’est du 50/50. » Seule- ment, le collectif marseillais semble plus homogène, moins dépendant d’un seul homme comme semble l’être le PSG de son buteur. « C’est vrai que je sens que je suis un joueur important pour l’équipe, acquiesce Pauleta. Mais tous les joueurs sont importants. Je sais que l’équipe a besoin de moi, mais moi aussi j’ai besoin des autres. Contre Nantes, je marque parce que Vikash Dhorasoo m’offre une jolie passe. » « Une finale, ça se gagne » Touché à la cuisse contre Lyon (0-1), le Parisien a « eu le temps de récupérer » et devrait tenir sa place, sans difficulté, au Stade de France. Il sait que ce match revêt une trop grande importance pour le club et ses supporters. « Notre objectif en début de saison, tout le monde le sait, c’était de jouer la Ligue de s c ha m p i on s, ra p pe ll e -t -il . Aujourd’hui, c’est impossible. Maintenant, l’objectif c’est de jouer une épreuve européenne et de gagner la Coupe de France. Si on y arrive et qu’on finit quatrièmes, ce sera une bonne saison pour Paris. » Contre Marseille, Pauleta s’est souvent montré en réussite. Lorsqu’on lui demande le nombre de buts qu’il a inscrits face à cette équipe depuis qu’il évolue en France, il sourit d’abord, puis réfléchit à haute voix : « Un, deux, trois, quatre… Six, sept peut-être. » Cinq en fait. Un avec Bordeaux, quatre avec le PSG. Samedi, il espère en planter un D i son arrivi ée ddans ll’’Hexagone, Depuis H en 2000 2000, Pauleta a disput disputéé 20 matchess de Coupe de France, inscrivant 26 butss (12 en 8 matches avec Bordeaux, Bordeaux puiss après 2003, 14 en 12 matches avec l Paris-SG). le P i SG) Dans D cette tt compéétiti tition, le Portugais arbore donc l’impressionnantee moyenne de 11,33 but par match ! sixième. Ce serait alors son vingtseptième en Coupe de France. De la tête, du talon, du pointu, de la poitrine, peu importe. « Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne », répète-t-il. Alors, lorsqu’on lui demande son avis sur Ribéry, l’homme en vogue côté marseillais, le meilleur buteur du Championnat de France dit simplement : « Qu’il dribble tout le monde, fasse un grand match, et que Paris gagne. » Parce qu’une nouvelle année sans rien remporter avec le PSG serait sûrement une année de trop : « J’espérais, bien sûr, un peu plus avec Paris. Mais il faut regarder devant et gagner des choses, dès samedi. » Avant d’aller voir ailleurs ? « Je prendrai ma décision à la fin de la saison, comme je le fais chaque année. » DAMIEN DEGORRE Jean Fernandez le répète une fois de plus : entraîner l’OM, « c’est fantastique » mais « durer à Marseille, c’est très, très compliqué ». Le résultat de samedi aura sans doute une influence sur son choix. (Photo Marc Francotte) surtout pas tout changer. Il faudrait un joueur derrière, un au milieu et un devant. C’est possible, mais sans parler de faire venir une star. Des stars, ici, il y en a plus d’une qui s’est cassé la gueule. Ribéry, quand il est arrivé, ce n’était pas une star. Pareil pour Drogba. C’est Marseille qui fait les stars. – Quand on parle de l’intérêt de certains clubs à votre égard (Monaco, notamment), est-ce exact ? – (Il hésite.) Il y a certainement des clubs qui vont changer d’entraîneur et qui pensent à d’autres, oui (il sourit). Mais moi, même s’il y a eu une période difficile, je ne suis pas dans l’état d’esprit de partir. » PARIS-SG MARSEILLE Dans la bonne humeur Lacombe : « On est outsiders » LE GROUPE de 18 joueurs retenus par Jean Fernandez pour cette finale a poursuivi sa préparation dans la bonne humeur, « sans vraiment changer quoi que ce soit », assure l’entraîneur marseillais. Au programme, travail technique, petits jeux, opposition de 20 minutes, tout se fait dans la bonne humeur. Lamouchi et Déhu ont pu travailler normalement et ne ressentent plus de douleurs aux adducteurs. Ce programme sera reconduit encore aujourd’hui et demain avant un départ jeudi en fin d’après-midi à Paris. La seule différence concerne les 200 supporters qui attendent chaque jour désormais les joueurs à la sortie de la Commanderie en les incitant « à leur ramener la Coupe… » – H. F. DOMINIQUE ROUSSEAU et SÉBASTIEN TARRAGO À LEUR SORTIE du bureau de Nicolas Sarkozy, au ministère de l’Intérieur, place Beauvau, Pierre Blayau et Pape Diouf, les présidents du PSG et de l’OM, se sont serré la main (voir photo ci-contre). Depuis PSG-OM (0-0) au Parc le 5 mars, les deux hommes s’étaient ignorés. Il était temps pour eux d’envoyer un signal à leurs supporters avant leurs retrouvailles en finale de Coupe de France samedi. « On doit ouvrir une nouvelle période de relations entre nos deux clubs », a déclaré Pierre Blayau. Nicolas Sarkozy avait aussi voulu évoquer, en présence des préfets, des responsables de la police, de la FFF, de la RATP et de la SNCF, « l’effort considérable » pour garantir la sécurité. « A ve c Jean -F ran ço i s L amo u r (ministre des Sports), nous nous sommes donné les moyens pour que ce soit la fête du sport… Des interdictions de stades préventives seront prononcées. Une cellule judiciaire sera sur place. Les gens doivent pouvoir aller en famille participer à cette fête. » Avant la finale de la Ligue des champions au Stade de France (le 17 mai) et le Mondial, « il faut donner une belle image de notre football », a ajouté Jean-François Lamour. Les 18 000 supporters marseillais se déplaceront à bord de 13 TGV, 3 trains Corail, 78 cars et 3 avions, accompagnés par 200 stadiers. Les trains arriveront à la gare de Lyon et les Marseillais emprunteront, jusqu’au Stade de France, la ligne D du RER qui croisera LA VENTE DE BILLETS pour la finale au guichet de la tribune Ganay hier matin a été marquée par des incidents. La file d’attente avait commencé lundi soir, à 20 heures, et ceux qui sont arrivés après 7 heures du matin n’ont pu être servis, les 2 000 places disponibles ayant été vendues en 1 h 30. Une vente marquée par l’irruption d’une trentaine de jeunes qui n’ont pas respecté la file d’attente et le quota de places qui était au maximum de huit par personne. Plus grave, un peu plus tard dans la journée d’hier, une employée du service billetterie de l’OM et un de ses collègues ont été braqués rue Paradis, à Marseille, alors qu’ils circulaient en voiture. Un coup de feu aurait été tiré, mais les agresseurs sont repartis sans obtenir ce qu’ils cherchaient, à savoir la recette de la billetterie Ganay qui n’était pas en possession de l’employée. Le club va porter plainte suite à ces incidents. – D. Ro. GRATUITÉ POUR L’ÉCRAN GÉANT. – La mairie de Marseille a décidé d’offrir aux Marseillais la gratuité de l’accès samedi soir au Stade Vélodrome afin de leur permettre d’assister à la finale sur écrans géants. Les deux qui sont installés virage de Péretti et virage sud ainsi qu’un troisième devant la tribune Jean-Bouin, qui sera occultée. Les spectateurs (maximum de 44 000 personnes) seront installés dans les virages et la tribune Ganay. – D. Ro. DE MARSEILLE A PARIS (3/6) Jusqu’à la finale de la Coupe de France, samedi, nous vous proposons un autre regard sur OM-PSG à travers six étapes, de Marseille à Saint-Denis. Après Avignon, lundi, et Alès, hier, nous faisons halte à Valence, et plus précisément au club portugais de la ville, où tous les joueurs sont fans de Pauleta. VALENCE – de notre envoyé spécial COMME UNE MULTITUDE de villes dans une France multiple, Valence, dans la Drôme, compte son club de foot « portugais ». Le Portugal est le pays du continent qui a la plus forte représentativité en France. D’après son ambassade, la communauté portugaise, c’est 800 000 personnes sur 4,5 millions d’émigrés portugais à travers le globe. Hier, c’était le jour de la fête de la Liberté au Portugal, symbole de la fin de la dictature en 1974, et soir d’entraînement pour les seniors de l’AS Portugaise de Valence, leaders du groupe D de 2e division du district DrômeArdèche à trois journées de la fin. Ce « petit club qui ne doit rien à personne », selon son président Manuel Da Cruz, fêtera ses trente ans en juillet. Dans ce cocon portugais à l’ouest de la ville « perdure un esprit de famille, les merguez sur le barbecue après les matches », note Joël Branco, l’entraîneur de l’équipe une, qui se pointe en tenue de la Selecçao, comme son adjoint, Gilles Purificaçao. Grenat et vert, ce sont d’ailleurs les couleurs adoptées en match. Le père de Joël, Manuel, jouait déjà à l’ASPV du temps des pionniers, ceux qui avaient quitté le Portugal pour fuir la dictature ou éviter le service militaire en Angola. La photo de la première équipe est punaisée au siège du club, un endroit défraîchi mais riche en souvenirs (fanions, coupes) et toujours animé grâce à la buvette, à la télé qui diffuse les matches du Championnat portugais et aussi aux repas qui rassemblent deux fois par semaine les socios autour LES PARISIENS ont effectué une grosse séance (deux heures), hier matin, la dernière ouverte au public avant un huis clos au Parc des Princes, aujourd’hui (10 heures), et une mise au vert de dix-sept joueurs à partir de demain. Ateliers de frappes et de passes, petits matches et tirs au but étaient au menu, sans le moindre souci physique à déplorer, avant une rencontre avec les supporters, assez nombreux, au bord du terrain. Guy Lacombe a reconnu avoir déjà une bonne partie de son équipe en tête. « Il s’agit de la finale rêvée, a-t-il ajouté. Cela doit être la fête du football, une grande leçon de vie. Si l’on s’y met tous pour calmer le jeu, notamment les médias qui ont une responsabilité importante, cela peut être un grand match. » Dont Lacombe a jaugé les forces en présence : « Au vu du classement et des derniers résultats impressionnants des Marseillais, au potentiel offensif de très haut niveau, ils sont logiquement favoris. Ils sont à l’apogée de leur saison. On est donc outsiders, même si l’on possède des joueurs d’expérience. » – F. L. D. Tour de vis et poignée de mains Incidents à Marseille Todos com o Pauleta L’Olympique Lyonnais a annoncé hier la signature d’un contrat de 45 millions d’euros sur cinq ans avec le groupe Accor dont les filiales Novotel (à domicile et en C 1) et Ticket Restaurant (à l’extérieur) deviennent parrains maillot. Cumulé avec l’apport d’Umbro, le maillot olympien sera désormais valorisé à 15 millions d’euros par saison ! « Avec ces chiffres, nous nous rapprochons des très grands clubs européens tout en permettant à plusieurs partenaires de nous accompagner », a expliqué le président, Jean-Michel Aulas. « Il y a possibilité de réfléchir avec Accor pour intégrer un hôtel dans le stade, en accord avec le cahier des charges que nous avons défini », a insisté le président de l’OL. Interrogé sur l’état d’avancement du dossier, il a précisé : « Nous avons bon espoir que le choix du site et de la maquette retenus intervienne d’ici au 1er juin. Le dossier avance, en tout cas. Mais il y a toujours deux et même trois hypothèses concernant le site. » – C. C. (*) De Marseille à Paris du plat traditionnel, morue-pommes de terre. Le club compte six équipes, dont une féminine, et de jolis jeux de maillots grâce aux entrepreneurs portugais du coin, mais il vivote, manque de bénévoles. Preciosa Batista, la femme du président, en fait des tonnes, notamment plus de 150 sandwiches les week-ends de matches à la maison. L’ASPV s’est ouverte au fil du temps, même si douze des quatorze joueurs de l’équipe une sont d’origine portugaise. Ils sont supporters de Porto, de Benfica, de l’OM, de l’OL ou du PSG, et tous « pauletistes ». « On a un joueur qui fait le même geste que lui quand il marque, mais il marque moins souvent », sourit Joël, qui avait essayé, en vain, de faire venir Pauleta à la foire de Valence, où l’ASPV tenait un stand, voilà quatre ans : « Ah ! S’il pouvait MERCREDI 26 AVRIL 2006 Auxerre Lyo yon Alè lès ès Valence Avignon venir donner le coup d’envoi du match de la montée… En tout cas, on est à fond derrière lui pour la finale. Ici, on en parle tout le temps. C’est quand même la référence, les plus jeunes veulent tous lui ressembler, même s’il y en a aussi beaucoup pour Cristiano Ronaldo. » JOHAN RIGAUD (*) Tous avec Pauleta. gare du Nord, point très surveillé, la ligne B réservée aux supporters parisiens. Pape Diouf a, lui aussi, prononcé des propos apaisants avant cette finale qui aura un goût particulier pour lui et Pierre Blayau. Suspendus après le match du 5 mars, les deux dirigeants ne pourront pas présenter leurs joueurs au président de la République. Cet honneur pourrait revenir aux entraîneurs. Une réunion ce matin à la FFF précisera ce point du protocole. MARC CHEVRIER (et D. Ro.) ATHLÉTISME SAINT-ÉTIENNE : CAIAZZO « COMPTE » SUR BAUP. – Le président de l’AS Saint-Étienne a déclaré, hier, « compter personnellement » sur son « entraîneur Élie Baup » pour continuer à faire progresser le club stéphanois (voir notre édition d’hier où l’avenir de Baup à Saint-Étienne semblait flou). « L’ASSE va maintenant monter en puissance pour s’installer durablement dans la première moitié du tableau de L 1 », a-t-il expliqué, avant d’annoncer que Saint-Étienne « allait investir fortement durant la période des transferts ». RENNES DISCUTE AVEC GOURCUFF. – Yoann Gourcuff est en pourparlers avec le club breton pour une prolongation de contrat. « Nous discutons avec lui, nous souhaitons le garder, bien sûr, et je pense que son intérêt est de rester ici », a expliqué Pierre Dréossi, le manager général du Stade Rennais. Sous contrat en Bretagne jusqu’en juin 2007, le milieu de terrain suscite la convoitise de plusieurs grands clubs européens (Arsenal, AC Milan, Juventus Turin). Baala, doublé en tête BIEN SÛR leur décision n’est pas encore arrêtée. Mais dans l’esprit de Mehdi Baala et de Jean-Michel Dirringer, son coach, l’idée de doubler 800 m - 1 500 m aux Championnats d’Europe à Göteborg (7-13 août) semble faire sérieusement son chemin. D’autant que les séries et la finale du 1 500 m se disputeront avant le 800 m. « Finir 6e du 800 m à Helsinki m’a prouvé que je pouvais doubler les deux distances dans un grand Championnat, ce que je n’imaginais pas », déclarait, mi-novembre dans nos colonnes, Baala encore sous la déception de son élimination en demi-finale du 1 500 m des Mondiaux. Aujourd’hui, Dirringer se contente d’annoncer : « Aux Europe, le 1 500 m sera extrêmement tactique, Mehdi aura donc forcément besoin d’aller vite. » À demi-mot, on comprend que Baala est aujourd’hui autant dans la peau d’un coureur de 800 m que de 1 500 m. Jean-Claude Vollmer, l’ex-DTN adjoint, qui connaît parfaitement le champion souscrit pleinement à cette éventualité : « Il doit être ambitieux. Il a assez de caisse pour enchaîner les deux épreuves et surtout, il a le 800 m dans le sang. J’ai d’ailleurs toujours pensé qu’il avait plus d’arguments sur cette distance que sur 1 500 m. Rappelez-vous sa victoire en Coupe d’Europe, en 2000, devant l’Allemand Nils Schumann qui, deux mois plus tard, devenait champion olympique à Sydney. » Depuis ce succès, le champion d’Europe du 1 500 m, en 2002, a confirmé ses prédispositions en s’appropriant notamment le record de France du 800 m (1’43’’15 en 2002). Sachant que Baala n’est pas du genre à se disperser, on peut donc s’interroger sur l’organisation de son été 2006. Vat-il d’abord tenter de gagner son billet sur 800 m ou sur 1 500 m ? « Rien n’est décidé, certifie Dirringer. Mehdi ne courra pas en compétition avant juin. » « 800 m ou 1 000 m, j’attends son choix pour finaliser mon programme », déclare Gérard Frémaux, le responsable du plateau du meeting de Villeneuve-d’Ascq, le 9 juin. En lisant attentivement les critères de sélection établis par la Fédération française, on se dit que Baala pourrait jouer la carte de la Coupe d’Europe afin d’obtenir un premier laissez-passer, sans doute sur 800 m, pour la Suède. Les textes disent en effet que les vainqueurs individuels de cette épreuve (28 et 29 juin à Malaga) ayant réalisé les minima FFA (1’46’’60 sur 800 m et 3’39’’ sur 1 500 m) à cette date seront retenus d’office pour Göteborg. Un cas de figure qui pourrait convenir aussi bien à l’athlète qu’à Franck Chevallier, le DTN désireux de constituer une équipe de France capable de se qualifier pour la Coupe du monde (16-17 septembre à Athènes). – H. G. Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du mardi 25 avril 2006 : 424 611 exemplaires PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge mois. Il faut analyser tout cela. Je me répète : ce sont certains matches importants qui font ta crédibilité. Celui de samedi n’est pas un match important. C’est un match très, très important ! Le club n’a plus rien gagné depuis treize ans. Une victoire peut te donner une crédibilité extraordinaire, qui te permettra de travailler sereinement. – Aujourd’hui, vous laissez donc la porte ouverte, et vous dites : “ On attend. ” – Non, je dis : “ Je vais rester. ” Mais j’ajoute qu’on ne sait jamais… – Et si Robert Louis-Dreyfus vous répète que vous n’aurez pas d’argent pour recruter ? – Je pense que le club aura l’argent pour recruter deux ou trois joueurs de qualité. Et aujourd’hui, il ne faut Accor, nouveau partenaire maillot de l’OL Bleu – Vous voulez quoi, alors ? Un an de plus ? – Je pense qu’on va attendre tranquillement la fin de saison. On fera un bilan. On saura, alors, quelle est Laslandes a été opéré hier matin du ménisque du genou droit à la clinique de Bordeaux nord. Tout s’est bien déroulé. – L. L. Jaune Rouge Jaune « Une victoire (samedi) peut te donner une crédibilité extraordinaire » BORDEAUX Noir Bleu Noir « QUELLE EST VOTRE position en ce qui concerne votre avenir ? – Je suis dans le même état d’esprit que Pape Diouf. Après ce qui a été déclaré, je me considère comme l’entraîneur de l’Olympique de Marseille la saison prochaine. L’idée, c’est de rester. Mais je sais aussi que les choses peuvent évoluer très, très vite. Partout où je suis passé, j’ai toujours eu le même fonctionnement. J’ai toujours pensé à l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel. Je suis donc parfaitement capable de m’écarter moi-même. Exercer cette passion qui est la mienne à l’OM, c’est fantastique. Mais il faut aussi se poser des questions. Durer à Marseille, c’est très, très compliqué. Si tu as la chance de gagner la Coupe, cela te donne une crédibilité pour travailler la saison prochaine. Si tu ne gagnes rien, comment réagiront les gens ? Moi, si je démarre une saison, ce n’est pas pour me faire flinguer deux mois après. C’est un métier à risques mais il faut les mesurer. Quand je suis arrivé ici, je savais que je pourrais travailler pendant un an. – D’ailleurs, c’est vous qui aviez demandé un contrat d’une seule année. – Si je n’avais pensé qu’à moi, j’aurais dit : “ Vous me voulez ? OK. Donnez moi quatre ans. ” Mais je sais très bien qu’à Marseille c’est un an, puis un an, puis un autre. Je ne voulais pas qu’il y ait d’histoires de contrat entre nous. l’ambiance au niveau du club, des joueurs, des supporters, des médias. Si j’ai encore la crédibilité nécessaire, alors OK, on y va ! Mais si je démarre la saison sans avoir tous les atouts, cela ne sert à rien. – Comme vous dites, tout change vite. Il y a encore quelques semaines, certains se posaient des questions sur vous. – Oui, oui… – Mais aujourd’hui, c’est vous qui avez les cartes en main. – (Il revient sur notre constat précédent.) À ma décharge, j’ai toujours gardé confiance. Je savais pourquoi on en était là. À un moment, c’était : “ Fernandez, est-ce qu’il a le niveau ? ” Moi, je me considère comme beaucoup d’autres entraîneurs. Je ne suis pas meilleur qu’un autre. Mais j’ai un vécu, une certaine expérience, je suis un passionné, je connais les joueurs et les hommes. Je sais qu’une équipe ne se fait pas du jour au lendemain. Comment pouvait-on imaginer que tout allait marcher d’un coup en sachant que l’équipe était dernière du Championnat sur les douze dernières rencontres de la saison précédente ? La première fois que j’ai vu Robert Louis-Dreyfus, il m’a dit : “ Avant de vous asseoir, monsieur Fernandez, je vous préviens tout de suite : on n’a pas d’argent. ” (Il marque un temps d’arrêt puis se met à rire.) Bon… C’était clair, au moins. Et j’ai dit : “ Ne vous inquiétez pas, moi, je fonce. Mais je sais que ce sera difficile. ” La crédibilité, tu la gagnes à travers certains matches importants, La Corogne en août (5-0), le PSG à l’automne (1-0)… Aujourd’hui, il y a la Coupe. Tu la gagnes, c’est bien. Mais si tu la perds, comment ils réagissent ? (Il rit à nouveau.) Les supporters, les dirigeants, les joueurs… Tout cela influe sur la durée de vie d’un groupe. Et la durée de vie d’un groupe avec un entraîneur, elle peut être de deux ans, d’un an ou de six Cool souffre d’un étirement d’un ligament du genou et effectuera un test ce matin . Martin a repris avec le groupe tandis que Bolf (adducteurs) passait une IRM de contrôle. – J. P. G. (Photo Pierre Lablatinière) MARSEILLE – AUXERRE 10 RUGBY Bleu Rouge Noir Jaune TOP 14 Au-delà des frontières Les étrangers, qui n’ont jamais été aussi nombreux en Top 14, représentent pour les clubs un excellent rapport qualité-prix. Alors que la période officielle des mutations ne s’ouvre officiellement que le 5 mai – et s’achèvera le 3 juillet –, les agents de joueurs se montrent déjà actifs. Comme depuis plusieurs saisons, les présidents de club se tournent vers l’hémisphère Sud afin de recruter une main-d’œuvre bon marché qui représente aujourd’hui un record, 30 % des joueurs du Top 14. À L’IMAGE DU FOOTBALL (38 %) et du basket (50 %), le rugby français a aujourd’hui sa main-d’œuvre étrangère. Ils sont 142 sur 467 dans le Top 14, soit 30 % de l’effectif total, ce qui équivaut à une moyenne de 10 étrangers par club. En revanche, ils ne sont que 89 sur 478 (18 %) en Pro D 2. Au-delà de l’Europe, les clubs de l’Hexagone embauchent à tour de bras en Afrique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Argentine, dans les îles du Pacifique. La principale raison de ce recours à la main-d’œuvre étrangère est financière. À valeur égale avec un joueur français, un pilier, un deuxièmeligne, un numéro 8, un ouvreur, un ailier étranger est moins cher. À partir de cette constatation, on comprend qu’il est plus facile de faire son marché à Sydney, Auckland, Pretoria, Apia, Nuku’alofa, Suva, Buenos Aires plutôt qu’en France. Seuls les clubs riches ou attractifs, qui occupent le haut du pavé, peuvent se permettre des dépenses élevées afin d’acquérir les meilleurs internationaux français, dont le salaire mensuel oscille entre 15 000 et 20 000 euros. « Les meilleurs Français sont engagés par les clubs qui disposent des plus gros budgets, explique Laurent Rodriguez, entraîneur à Brive. Nous, nous ne pouvons pas nous aligner. Donc, on se rabat sur les étrangers. C’est un passage obligatoire. On n’a pas un joueur moyen français à moins de 5 000 euros par mois. Et, avec 6 000 euros, on peut avoir un pilier étranger qui assure. » Gilbert Doucet, l’entraîneur de Bayonne, renchérit : « Même s’il n’est pas dans le moule français, le joueur étranger est basique, agressif. Nous sommes obligés d’assurer à court terme avec des hommes confirmés, au détriment des jeunes, c’est une assurance-vie. Mais c’est un danger, aussi, pour notre travail de formation car on privilégie un étranger confirmé, professionnel depuis longtemps, en défaveur d’un jeune qui Les gros coups 1) Pieter De Villiers (AFS, Stade Français, 1995) 2) Tony Marsh (NZL, Clermont, 1998) 3) Rupeni Caucaunibuca (FID, Agen, 2004) 4) Brian Liebenberg (AFS, Grenoble, Stade Français, 2000) 5) Petru Balan (ROU, Grenoble, Biarritz, 2001) Les bonnes affaires Les agents sont désormais reliés aux autres continents pour assurer l’arrivée en Europe des joueurs de l’hémisphère Sud ou d’Argentine. TRÈS ARTISANAL, et ponctuel, au début de l’ère professionnelle, le mode de recrutement des joueurs de l’hémisphère Sud s’est accéléré et s’est structuré ces dernières saisons, notamment depuis la mise en application des accords de Cotonou, qui permettent aux clubs français de puiser à volonté dans le vivier sud-africain mais aussi tonguien, samoan et fidjien. Les quelques agents français spécialisés dans ce marché disposent désormais de relais fiables dans les pays concernés. « En Afrique du Sud, j’ai un consultant qui me conseille dans chacune des provinces, explique ainsi Bruno Xamma qui a notamment fait venir Breyton Paulse, l’ailier des Springboks, à Clermont. Souvent, c’est un joueur qui a évolué en France. Louis Koen (exNarbonne) à la Western Province, Brent Moyle (ex-Castres) au Natal, Grant Esterhuizen (ex-Bourgoin) chez les Bulls. Mais je suis aussi en relation avec Rassie Erasmus, l’entraîneur des Cheetahs ou avec Craig Livingston, le principal agent sud-africain qui m’a envoyé cet hiver sur DVD le profil d’une quinzaine de joueurs désirant s’expatrier. » Alors qu’ils travaillaient souvent de manière individuelle, les agents ont choisi, pour certains, de mettre sur pied des réseaux internationaux, comme World in Motion, une structure qui regroupe quelques-uns des principaux acteurs de la profession de l’Angleterre au Japon, avec Craig Innes (le représentant Mils Muliaina) en Nouvelle-Zélande, Jason Smith (Victor Matfield) en Afrique du Sud, Justin Page (Stephen Jones) en Grande-Bretagne, John Baker (O’Driscoll, O’Connell, Contepomi) en Irlande. Une structure tentaculaire « C’est une structure tentaculaire mais elle est une garantie pour le joueur comme pour le club qui l’accueille », explique Christian Joyard, le représentant français de World in Motion. La façon de procéder est simple. Ou nous appelons un président en lui demandant quels sont ses besoins pour la saison à venir et nous lui proposons des joueurs. Ou alors, nous envoyons aux clubs un catalogue, en leur demandant de nous appeler si un joueur les intéresse. » Pour quel prix vient-on dans le Top 14 ? « Cela dépend du profil, poursuit Joyard. Mais il faut savoir qu’un joueur ordinaire de NPC en Nouvelle-Zélande ne gagne parfois que 1 500 euros par mois et qu’il peut toucher 4 000 à 5 000 euros net en France. » Pourquoi les présidents de club privilégient-ils aujourd’hui cette maind’œuvre étrangère ? Il y a d’abord un constat de carence sur certains postes comme ceux d’ouvreur, de deuxièmeligne ou de pilier droit. « Mais il y a aussi, estime Joyard, une perte de confiance sur la capacité des bons joueurs de Deuxième Division à pouvoir s’adapter aux exigences du Top 14. À court terme, recruter un joueur qui a entre 28 et 30 matches de Super 12 ou 14 derrière lui, c’est sécurisant. Et ça ne coûte souvent qu’entre 5 000 et 12 000 euros par mois. » – A. D. 2003 après la Coupe du monde, avec un genou abîmé. Puis un traumatisme cervical mit très tôt un terme à sa carrière, ce qui amena le club catalan à se séparer de lui, le joueur saisissant le conseil de prud’hommes. C’est aussi la preuve que le recrutement dans les terres lointaines peut parfois occasionner de mauvaises surprises. D’où la prudence aujourd’hui des responsables de club, qui se méfient d’agents indélicats et s’entourent de plus en plus de garanties. « Parfois, les agents peuvent proposer n’importe quoi et il faut être méfiant au sujet des dossiers médicaux, reprend Laurent Rodriguez. Certains sortent du Super 14 épuisés ou blessés. Désormais, on fait passer aux étrangers des visites médicales très poussées. » Contraints et forcés de s’adresser à l’Agence étrangère pour l’emploi, les clubs, dans leur 1 février dernier, par la LNR. En Pro D 2, les étrangers ne représentent que 18 % des joueurs. ensemble, sont plutôt satisfaits. À Narbonne, Gilbert Ysern, le président, se loue du professionnalisme et de l’état d’esprit de ces joueurs venus dans un club pourtant loin d’afficher les ambitions des grosses écuries du Top 14. « En engageant trop d’étrangers, il y a le risque pour le club de perdre son âme, expliquet-il. Nous avons souvent eu la main heureuse. Ils montrent un véritable attachement au club, ils s’investissent et ils nous ont apporté l’agressivité nécessaire auprès de nos jeunes. Ils n’ont pas l’âme de mercenaires. » Comme quoi, loin de chez eux, ces étrangers peuvent montrer de l’attachement à une nouvelle terre. FRANCIS DELTÉRAL D’où viennent-ils ? SUR LES 142 ÉTRANGERS qui évoluent en Top 14 cette saison, un peu plus du tiers (52 précisément) provient de l’espace économique européen, comme le Toulousain Gareth Thomas. Il s’agit principalement des Anglais, Gallois, Irlandais, Écossais et Italiens. Mais c’est surtout de l’extérieur des frontières de l’Union européenne que provient le gros du contingent étranger du Championnat avec, d’abord, les 48 joueurs bénéficiant d’accords d’association de type Cotonou (*) ou ceux liant l’Union européenne avec les pays de l’Est (Roumanie, Géorgie…). Ensuite, on recense 25 étrangers stricto sensu (limités à deux par club) provenant d’Australie, de NouvelleZélande, d’Argentine ou du Canada, par exemple. Enfin, 17 joueurs dit « assimilés » (car résidents depuis plus de trois ans, comme le Tonguien Finau Maka) complètent ce panorama 2005-2006. (*) Les accords Cotonou et Malaja signés entre l’Union européenne (UE) et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour le premier et les États de l’Europe de l’Est pour le second ouvrent, notamment, les frontières de l’UE aux sportifs d’une centaine de nationalités. AGENDA STADE FRANÇAIS : DOMINICI ET CORLETO AU TAPIS. – Lundi et mardi, les Parisiens ont perdu Christophe Dominici et Ignacio Corleto sur blessure. L’ailier de l’équipe de France s’est blessé à la voûte plantaire du pied droit, tandis que l’arrière de l’équipe d’Argentine a quitté la séance d’hier en boitant après qu’un partenaire lui est tombé sur le genou droit. Tous deux sont forfaits pour le match de samedi contre Bourgoin. COUPE D’EUROPE : LA FINALE 2007 À TWICKENHAM. – L’ERC, organisateur de la Coupe d’Europe, a annoncé hier que la finale de la 12e édition aurait lieu au stade de Twickenham à Londres, le week-end des 19 et 20 mai 2007. Ce sera la troisième fois qu’elle sera disputée à Twickenham qui, rénové, sera doté d’une capacité de 82 000 places. Lors des deux occasions précédentes, deux clubs anglais s’étaient imposés : Northampton en 2000 et les Wasps en 2004. AFRIQUE DU SUD : L’ENTRAÎNEUR DES AVANTS SPRINGBOKS EN OBSERVATEUR À TOULOUSE. – L’entraîneur en charge des avants de l’équipe d’Afrique du Sud est à Toulouse durant cette semaine pour observer les méthodes d’entraînement du Stade Toulousain. Recommandé par l’ancien stadiste Pierre Villepreux, Gert Smal est arrivé lundi dans la Ville rose. Il suivra tous les entraînements de l’équipe. Le pilier sud-africain du Stade Toulousain, Daan Human, qui évoluait sous les ordres de Gert Smal quand il jouait aux Stormers, fait office d’interprète. TOULOUSE : SERVAT OPÉRATIONNEL. – William Servat a effectué le stage avec le Stade Toulousain la semaine dernière à Saint-Cyprien. Le talonneur international (16 sélections) a participé aux séances d’entraînement normalement. Opéré il y a sept mois des cervicales, il est en avance sur son programme de reprise. Désormais rien ne s’oppose à ce qu’il rejoue. « Maintenant cela dépend du staff, explique-t-il. J’ai complètement récupéré. Je ne ressens aucune mauvaise sensation. » Il est certainement prématuré d’envisager son retour dans le groupe pour le match de vendredi à Castres, en revanche ce n’est pas exclu pour les rencontres suivantes. – J.-C. C. COUPE DU MONDE 2007 : LE PRÉFET BERGOUGNOUX EN VISITE À BORDEAUX. – À la tête de la délégation interministérielle à la Coupe du monde 2007, le préfet, Patrice Bergougnoux, était hier à Bordeaux, l’une des dix villes françaises hôtes du Mondial, pour y rencontrer les représentants de l’État (préfecture, collectivités locales…) afin d’avancer sur les chantiers en cours, dont ceux de la sécurité et de l’animation. Patrice Bergougnoux poursuivra son tour de France des villes hôtes dans les mois qui viennent. – X. A. VENDREDI 28 AVRIL TOP 14 (23 journée). – Castres Toulouse (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). SUPER 14 (12e journée). – Otago Highlanders (NZL) - New South Wales Waratahs (AUS), Golden Cats (AFS) Western Force (AUS). ANGLETERRE (21e journée). – Saracens - Leicester, Sale - Bath. LIGUE CELTE (19e journée). – Newport - Glasgow, Borders - Munster, Édimbourg - Llanelli. SAMEDI 29 AVRIL e TOP 14 (23e journée). – Stade Français - Bourgoin (15 h 10, en direct sur Canal +), Biarritz - Bayonne (17 h 30, en direct sur Canal + Sport), Perpignan Montpellier, Brive - Clermont, Agen - Pau, Toulon - Narbonne. PRO D 2 (19e journée, match en retard). – Tarbes - Stade Bordelais (18 h 30). SUPER 14 (12 e jo ur née). – Wellington Hurricanes (NZL) - Waikato Chiefs (NZL), ACT Brumbies (AUS) Queensland Reds (AUS), Free State Cheetahs (AFS) - Auckland Blues (NZL), Northern Bulls (AFS) - Coastal Sharks (AFS), Western Stormers (AFS) Canterbury Crusaders (NZL). ANGLETERRE (21e journée). – Worcester - Newcastle. LIGUE CELTE (19e journée). – Cardiff - Connacht, Leinster - NeathSwansea. COUPE DU MONDE 2007 (matches de qualification). - Sri Lanka - Chine, Espagne - Pays-Bas, Allemagne Belgique. DIMANCHE 30 AVRIL ANGLETERRE(21e journée). Leeds Gloucester, Bristol - Northampton, Wasps - London Irish. TOUS SPORTS LUTTE Lagardère y met le prix Vanessa au paradis Les candidats à la reprise de la Croix-Catelan ont remis leurs dossiers hier. Le groupe Lagardère est le mieux-disant sur le plan financier. ILS AVAIENT JUSQU’À 16 heures, hier, pour rendre leur copie. Trois l’ont fait : le Racing Club de France, ainsi que les groupes Lagardère et Paris Golf & Country Club. Un moment tenté par l’aventure, le groupe Forest Hill, lui, a finalement décidé de ne pas participer à l’appel à candidature lancé par la Mairie de Paris concernant le renouvellement de la concession du domaine de la Croix-Catelan. Sur ce site au cœur du bois de Boulogne, dans le 16e arrondissement de la capitale, le prestigieux Racing Club de France est installé depuis cent vingt ans, sa concession lui ayant été systématiquement renouvelée par anticipation jusqu’à présent. Il est naturellement encore trop tôt pour analyser les mérites comparés de ces trois épais dossiers. Mais on se souviendra tout de même que la Mairie avait souhaité que ce processus d’appel à candidature – inédit pour une telle concession sportive – débouche sur une vigoureuse augmentation du montant de la redevance. Cette dernière est actuellement fixée à 130 000 euros annuels, un niveau extrêmement modeste pour un site parisien de 6,65 hectares. Cette modicité contribue pour beaucoup à la santé financière du club résidant actuel. Par ailleurs, la Mairie avait également insisté dans son cahier des charges pour que les candidats repreneurs fassent des propositions chiffrées en matière de valorisation de ce patrimoine. De ce double point de vue, le groupe Lagardère a viré en tête hier. Il a, en effet, proposé de fixer le montant de la redevance annuelle de la CroixCatelan à 2,2 millions d’euros, soit dixsept fois son niveau actuel. Par ailleurs, il a indiqué qu’il prévoyait de procéder à 40 millions d’investissements sur une période de vingt ans. La commission technique à pied d’œuvre De son côté, la société anonyme Paris Golf & Country Club a présenté un montage plus complexe mais surtout évolutif. Son offre porte sur une redevance de 2 millions d’euros la première année, puis 2,3 millions d’euros l’année suivante et 2,5 millions d’euros la troisième, indexant le montant sur l’indice INSEE de la construction. Mais en matière d’investissements, le groupe de Patrick Dalia est en retrait par rapport au plan Lagardère : Il a fixé la barre à 6 millions d’euros sur une durée, elle aussi, de vingt ans. Enfin, l’occupant actuel apparaît comme le moins-disant financier. Le RCF propose, en effet, de placer la barre de la redevance à 1,83 million d’euros, soit treize fois plus que son niveau actuel. Et il envisage de réaliser pour 27 millions d’euros d’investissements, le tout sur une durée de vingt ans. Cet aspect chiffré ne sera bien évidemment pas le seul pris en compte au moment de la désignation finale prévue en juillet prochain. Toutefois, on se souvient que l’engagement à ne pas augmenter les impôts locaux était l’une des promesses électorales faites par le maire, Bertrand Delanoë, au cours de sa campagne victorieuse de 2001. Une promesse tenue jusqu’à présent, mais qui passe notamment par la fixation de niveaux de redevances davantage en adéquation avec la réalité du marché. Pour le reste, on notera que le projet Lagardère place le sport au centre de son dispositif, se voulant à la fois novateur et vecteur d’intégration sociale (L’Équipe d’hier). S’appuyant sur ce que le groupe a réalisé depuis trois ans au stade Jean-Bouin où il est partenaire principal de l’association concessionnaire, il vise, assure Arnaud Lagardère, à « réconcilier la Croix-Catelan avec ses valeurs sportives d’antan ». Le Racing, lui, entend créer un Paris RCF Olympique, structure destinée au très haut niveau, disposant d’un budget de 1 million d’euros et dotée d’un centre enterré et dédié de 3 200 mètres carrés à la Croix-Catelan. Neuf sports olympiques seront concernés par ce Paris RCF Olympique (*). Plus globalement, le président Xavier de La Courtie a assuré que le budget total annuel consacré par son club au sport serait de 8,7 millions d’euros. Enfin, le projet du Paris Golf & Country Club insiste sur la nécessité de rompre avec l’idée actuelle de « club fermé », mais sans que l’on sache exactement sur quelles bases il envisagerait de fonctionner. En clair, la commission technique chargée de procéderà une première analyse des ces trois dossiers va avoir de quoi s’occuper. Sa première réunion est prévue le 9 mai. Sa composition devrait être connue très prochainement. PATRICK ISSERT (*) Athlétisme, badminton, escrime, judo, natation, pentathlon moderne, tennis, tir, triathlon. HOMMAGE À ALAIN DANET. – Une cérémonie en mémoire d’Alain Danet, décédé le 27 mars et incinéré sur l’île de Lamou, au large du Kenya, aura lieu, aujourd’hui, à 12 heures, en l’église de la Madeleine, à Paris. Ancien président de la fédération française, puis européenne, de hockey sur gazon, mais aussi de l’Académie des Sports et du Racing Club de France, Alain Danet (74 ans) avait également beaucoup et longtemps œuvré au sein du CNOSF. Il était membre d’honneur du CIO et avait été la cheville ouvrière des trois candidatures de Paris à l’organisation des Jeux d’été. – P. I. PAGE 10 CHAMPIONNATS D’EUROPE TROIS ANS APRÈS le dernier titre continental conquis par la France (Lise Legrand à 67 kg), Vanessa Boubryemm (51 kg) est montée sur la plus haute marche du podium, hier en fin de journée à Moscou, lors de la première journée des Championnats d’Europe. Quant à Audrey Bokhashvili-Prieto (59 kg), elle a obtenu la médaille de bronze. « Je suis super heureuse, confie Boubryemm hier soir de sa chambre d’hôtel. Je voulais une médaille, j’espérais l’or, mais j’avais beaucoup de doute. » Déjà médaillée de bronze à l’Euro d’avril 2005 et d’argent au Mondial cinq mois plus tard, la Nordiste de Tourcoing a éliminé hier matin la Roumaine Radoi, la Moldave Budu et l’Ukrainienne Kohut en demi-finale, et, en fin de journée, l’Allemande Engelhardt en finale. « Après mes trois premiers matches, je suis rentrée à l’hôtel déjeuner et me reposer. L’hôtel est à vingt minutes de bus de la salle. » Dès son premier match, elle tomba sur Radoi, médaillée de bronze comme elle à l’Euro 2005. « Je ne l’avais jamais affrontée, mais, contre elle et Budu, je ne vais pas dire que cela a été super facile, mais ç’a été. Mon plus dur match a été devant Kohut en demi-finale. Contre elle, depuis six mois, j’avais deux victoires et une défaite. Comme on se connaît, nos matches se jouent sur la tactique. Cette fois, notre entraîneur, Gérard Santoro, m’a conseillé de changer de garde, d’en prendre une de gauchère, car Kohut attaque à droite. Après l’avoir battue, je ne me suis pas déconcentrée pour la finale. Je voyais l’Allemande plus dure, mais je voulais tellement le titre que je me suis surpassée. » Dès huit ans, Boubryemm avait découvert la lutte. « Mon frère et ma sœur en avaient déjà fait car le club était juste à côté de l’école. » Après avoir participé au Championnat du monde cadettes en 1998, elle obtint l’or au Mondial juniors de 2001. L’année suivante, elle a intégré l’INSEP. « J’ai préparé un brevet d’État mais j’ai arrêté. Depuis cette année, je suis une formation de secrétaire médicale. » Au Mondial de septembre prochain en Chine, la jeune Française (24 ans ; 1,65 m) s’alignera encore à 51 kg. Mais sa catégorie n’étant pas olympique, elle devra maigrir pour tenter de se qualifier pour les Jeux de Pékin en 2008 à 48 kg. « Ce sera dur, mais je suis prête à des sacrifices pour réussir à descendre. » DTN-ajoint, Ghani Yalouz a été comblé par la journée d’hier : « À l’Euro 2005, nous avions eu sept médailles grâce aux luttes féminine et libre, mais il nous en avait manqué une d’or. » – A.-A. F. AUJOURD’HUI (9 heures). FÉMININE. 48 kg. Quart de finale : Deluntsch vainqueur de Dobner (ALL) - Croitoru (ROU). 55 kg. Huitième de finale : Gomis - Chryssi (GRE). 63 kg. Huitième de finale : Selloum - Rogien (POL). 72 kg. Huitième de finale : Dos Santos - Nazarova (RUS). RÉSULTATS CHAMPIONNATS D’EUROPE (Moscou, 25-30 avril). – LUTTE FEMININE. 51 kg. Huitièmes de finale : Boubryemm b. Radoi (ROU) 2-0 (8-3, 6-0). Quart de finale : Boubryemm b. Budu (MOL) 2-0 (5-1, 7-2). Demi-finale : Boubryemm b. Kohut (UKR) 2-0 (2-0, 1-0) ; Engelhardt (ALL) b. Serrano (ESP). Matches pour les médailles de bronze : Smirnova (RUS) b. Serrano ; Kohut b. Budu. Finale : Boubryemm b. Engelhardt 2-0 (4-0, 5-1). 59 kg. Huitièmes de finale : Prieto b. Grigoreva (LIT) 2-0 (3-0, 6-3). Quart de finale : Volossova (RUS) b. Prieto 2-0 (1-1, 6-1). Repêchages : Prieto b. Paic (ROU). Demi-finales : Volosova (RUS) b. Skougland (SUE) ; Stueber (ALL) b. Valderama (ESP). Matches pour les médailles de bronze : Prieto b. Skougland 2-0 (4-0, 1-0) ; Sastin (HON) b. Valderama. Finale : Volosova b. Stueber. 67 kg. Huitième de finale : Mendez (ESP) b. Legrand 2-0 (2-0, 3-2). Demi-finale : Perepelkina (RUS) b. Mendez ; Odrina (LIT) b. Tsyrkevich (BLR). Matches pour les médailles de bronze : Tsyrkevich b. Yilmaz (TUR) ; Wieszczek (POL) b. Mendez. Finale : Perepelkina b. Odrina 2-0 (1-0, 5-1). MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Des réseaux planétaires Bonne pioche pour Agen qui a enrôlé pour un prix modique, en 2004, Rupeni Caucaunibuca, ici entre les Berjalliens Guillaume Bousses (à gauche) et Glenn Davis. En deux saisons, l’ailier fidjien a déjà inscrit 29 essais. (Photo Laurent Argueyrolles / L’Équipe) Bleu Rouge Jaune 1) Daniel Herbert (AUS, Perpignan, 2003) 2) Breyton Paulse (AFS, Clermont, 2005) 3) Scott Robertson (NZL, Perpignan, 2004) 4) Aaron Persico (ITA, Agen, 2004) 5) Gonzalo Quesada (ARG, Narbonne, Stade Français, Pau, 2000) Ce qui n’est pas la mentalité de l’étranger, qui privilégie son avenir professionnel et ne se focalise pas nécessairement sur la carte de visite de son employeur. C’est ainsi que l’ouvreur Waisale Serevi, star du rugby fidjien, est resté trois ans à Mont-de-Marsan (2001-04), le club landais étant pourtant loin de jouer les premiers rôles. De leur côté, le Néo-Zélandais Tony Marsh et les Sud-Africains Pieter De Villiers et Brian Liebenberg, venus sans autre ambition que de jouer, ont intégré l’équipe de France au prix de performances élevées au fil des ans. L’exemple de la nouvelle star du rugby fidjien, l’ailier Rupeni Caucaunibuca, est également édifiant. À son arrivée à Agen, lors de la saison 2004-05, son salaire était de 9 200 euros, mensuel. Probablement bien loin de ceux de Christophe Dominici, d’Aurélien Rougerie ou de Cédric Heymans, pour ne prendre en considération que les trois ailiers actuels de l’équipe de France. Bonne pioche ! Agen peut se frotter les mains puisque Caucaunibuca a fini meilleur marqueur la saison dernière avec seize essais et que, cette saison, il est encore en tête avec un total de treize réalisations. Mais il n’y a pas eu que des réussites en matière de recrutement, il y a eu aussi des flops. L’échec le plus retentissant fut la venue à Castres, en 1998, de Frank Bunce, trois-quarts centre des All Blacks. Il arriva, semble-t-il, blessé et ne joua que quelques matches ; autre cuisant échec, le recrutement du trois-quarts centre de l’Australie, Daniel Herbert, arrivé à Perpignan en décembre Jaune Les flops Caucaunibuca pour près de 10 000 euros par mois Noir Bleu Noir 1) Finau Maka (TON, Toulouse, 2001) 2) Conrad Stoltz (AFS, Stade Français, Agen, 1999) 3) Sean Sowerby (AFS, Stade Français, 2004) 4) Sireli Bobo (FID, Biarritz, 2005) 5) Manny Edmonds (AUS, Perpignan, 2002) doit poursuivre son apprentissage et qui risque de se gâcher ou de se décourager en allant en Fédérale 1 par exemple. Et, à vingt-quatre ou à vingt-cinq ans, il ne sera pas mieux formé et c’est comme cela que plus tard on risque d’avoir des lacunes à certains postes. » Sans compter que, parfois, certains espoirs préfèrent être le deuxième ou le troisième choix dans un grand club. « Si on n’est pas européen, ajoute Laurent Rodriguez, ils préfèrent concéder une baisse de salaire, rester pratiquement sans jouer, estimant que c’est plus valorisant d’appartenir à un grand club. » 11 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET COUPE DE FRANCE HOMMES (quarts de finale) PAU - LE MANS : 60-57 Pau saisit l’aubaine HIER À ANGERS PAU - Le Mans ............................................................................ 60-57 Gravelines - DIJON .................................................................... 76-91 À ORLÉANS ORLÉANS (Pro B) - Cholet .......................................................... 79-68 HYÈRES-TOULON - Châlons-en-Champagne (Pro B) ................ 80-57 À la traîne au repos, les Béarnais ont doublé Le Mans sur le poteau au tournoi d’Angers, où ils retrouvent Dijon en demi-finale. ANGERS – de notre envoyé spécial LA BOULE pourrait rester longtemps sur l’estomac. « C’est une grosse, grosse déception ! L’investissement des joueurs l’a démontré, ce match représentait quelque chose de très important pour nous », lâche Vincent Collet, au sujet du ranking (classement à la performance établi sur les compétitions nationales depuis 2003), dont le vainqueur obtiendra un ticket pour trois saisons en Euroligue, son prestige… ses droits télé. Favori de ce Championnat très particulier, leader de Pro A et qualifié pour le dernier carré de la Coupe après son succès hier, au tournoi d’Angers, face au Mans (60-57), Pau accentue son avance sur Strasbourg et… sur les Sarthois, en pleine détresse. « Cela va être dur de repartir ! Il ne nous reste plus qu’à être champions de France pour jouer l’Euroligue… » ajoute le coach du MSB, si malheureux qu’il en a oublié l’hypothèse, toujours plausible, d’une deuxième place de saison régulière elle aussi qualificative pour l’Euroligue (pour une saison) si PauOrthez était sacré roi de France le 18 juin à Bercy. Alors, peut-être, le MSB ne se retournera plus, le cœur chaviré, sur ce quart de finale de Coupe de France, finale avant la lettre à l’évidence, qui a tourné au cauchemar, après la disparition d’un vrai trésor dans un PAU LE MANS 60 57 Cholet marron ANGERS. – L’expérience de Laurent Foirest, qui croise ici son dribble devant J.D. Jackson sous le regard de Jure Ruzic (arrière-plan), a pesé dans la victoire paloise hier soir. Le Marseillais est de retour. (Photo Marc Francotte) Finalistes l’an passé, les Choletais sont sortis sans gloire face à la Pro B d’Orléans. ORLÉANS - de notre envoyé spécial CERTAINS SE DEMANDAIENT peutêtre encore si Orléans, dans le trio de tête de Pro B, avait la carrure pour jouer dans l’élite. À la vue du match d’hier soir face à Cholet (79-68), la réponse est sans conteste oui. Peut-être arrivés un peu trop sûrs d’eux après trois victoires consécutives en Championnat, les Choletais, vainqueurs en 1998 et 1999, sont tombés sur un os et laissent leur bourreau du soir affronter aujourd’hui Hyères-Toulon, net vainqueur de Châlons (80-57) dans l’autre match. « On a manqué d’énergie et de lucidité, regrettait Ruddy Nelhomme. On sort de la compétition avec un goût d’inachevé. La série de matches qu’on vient de faire nous a peut-être lessivés, notamment notre victoire contre Le Mans samedi (62-61), mais ça n’est pas une excuse car Orléans a fait un grand match. » C’est peu de le dire. Portés par un public chauffé à blanc, les Orléanais ont mis un quart temps à s’adapter à leur adversaire, la suite fut assez bluffante. En infligeant en huit minutes un 18-2 à des Choletais soudainement spectateurs (de 24-31 à 42-33), l’Entente a littéralement asséché l’attaque des Mauges, contrainte pour s’en sortir de s’appuyer sur un duo Ball-Grant effi- match aussi tenu, ces 17 points d’avance accumulés dès la 12e minute (28-11)… Dix-sept points disparus aussi vite qu’ils avaient bourgeonné, sous l’action conjointe d’une équipe paloise enfin réveillée et de Manceaux possiblement grisés par ce début de rêve. « On a cru que cela allait être comme ça toute la soirée », soufflait Alain Koffi, très en vue encore hier. Foirest, le renard CONFÉRENCE EST DETROIT - MILWAUKEE, Detroit mène la série 1-0. 2e match ce soir à Detroit. MIAMI - CHICAGO, 115-108. Miami mène la série 2-0. 3e match demain à Chicago. INDIANA - NEW JERSEY, Indiana menait la série 1-0. 2e match la nuit dernière à Indiana. CLEVELAND - WASHINGTON, Cleveland menait la série 1-0. 2e match la nuit dernière à Cleveland. AVERY JOHNSON COACH DE L’ANNÉE. – Avery Johnson, le coach de Dallas, a été nommé entraîneur de l’année, dès sa première saison complète sur le banc des Mavericks. Avec 419 points, il devance le vainqueur 2005 Mike D’Antoni (Phoenix, 247 pts) et Flip Saunders (Detroit, 223 pts). Johnson avait pris les commandes des Mavericks le 19 mars 2005 et d’emblée insisté sur le travail défensif, pour construire un bilan de 16 victoires et 2 défaites, et rallier la demi-finale de Conférence Ouest. Cette saison, Dallas a fini avec le deuxième bilan de la Conférence (60-22). Il établit un record en étant le coach qui aura eu besoin du plus petit nombre de matches (62) pour en remporter 50. CONFÉRENCE OUEST SAN ANTONIO - SACRAMENTO, 2e match la nuit dernière à San Antonio. San Antonio menait la série 1-0. PHOENIX - LA LAKERS, Phoenix mène la série 1-0. 2e match ce soir à Phoenix. LA CLIPPERS - DENVER, les Clippers mènent la série 2-0. 3e match demain à Denver. DALLAS - MEMPHIS, Dallas mène la série 1-0. 2e match ce soir à Dallas. LA STAT Le Shaq est de retour. Le pivot de Miami s’est fendu de 22 points (à 8 sur 14) lors de la deuxième victoire floridienne. O’Neal monte en régime puisque qu’il tourne après deux matches de play-offs à 24,5 points de moyenne et 63,3 % de réussite, 11,5 rebonds, 4 contres (contre 20 pts et 9,2 rbds en saison régulière). Le tableau final Quarts de finale Aller : Ret. : Appui : Tours contre Tourcoing et Paris face à Cannes, le dernier carré de Pro A débute ce soir dans le plus grand classicisme. ont régulièrement répondu présent. Le titre national ne se joue la plupart du temps qu’entre vielles connaissances, rompues aux joutes si particulières du mois d’avril. Si la saison régulière (26 matches) offre un aperçu de la hiérarchie des clubs de Pro A, la phase finale, elle, sanctionn e irré m édia ble m en t la moindre faiblesse. L’exemple de la chute, à domicile, de Poitiers face à Cannes, le week-end dernier (0-3, 1-3), illustre cet état de fait : malgré une année chaotique, le champion de France sera bien, comme chaque année, en mesure de défendre une couronne que Tours, Tourcoing et Paris ambitionnent tout autant. Le point sur les forces et les faiblesses des quatre prétendants. 3 2 3 0 (4) TOURCOING 0 (5) Sète 3 3 2 3 (2) PARIS (7) Beauvais 2 3 0 (3) Poitiers 3 (6) CANNES 0 0 3 (1) TOURS (8) Nice Demi-finales Finale Aller : aujourd’hui ; retour : 29 avril ; appui éventuel : 30 avril. Aller : 3 mai ; retour : 6 mai ; appui éventuel : 7 mai. 19 h 30 (Sport +) 3 1 Tours Tourcoing 20 heures 1 3 Match aller dans la salle du moins bien classé à l’issue de la saison régulière (classement entre parenthèses), match retour et appui éventuel dans la salle du mieux classé. Le champion de France (ou le finaliste si Tours est champion) et Tours (vainqueur de la Coupe de France) sont qualifiés pour la Ligue des champions 2006-2007. CANNES - PARIS A cette force tranquille, Tourcoing opposera son énergie et un mental tout neuf, fruit du joli rétablissement effectué contre Sète le week-end dernier. Surtout, la nouvelle organisation de jeu avec le Néerlandais Jeoren Trommel en pointe et le Brésilien Paulinho en libero, semble enfin porter ses fruits. Au fil de la saison, le passeur Cyril Weick, jusque là cantonné dans des rôles de doublure, a aussi gagné en maturité et gère mieux sa relation avec les bouts de filet. Plus stable, l’équipe du TLM ne devra toutefois pas céder à son péché mignon : le gaspillage des occasions. Toujours placée jamais gagnante, la « green team » nordiste se présente aussi dans un rôle d’outsider qui lui convient plutôt bien. Toujours en petite forme (orteil cassé), le capitaine Laurent Capet sera présent auprès de ses coéquipiers, de même que le réceptionneur carioca Luciano Bozko, en dépit d’une cheville douloureuse. APRÈS AVOIR FRÔLÉ la sortie de route en quarts de finale, Cannes a signé une grande première, signalée par Arnaud Josserand, l’adjoint de Laurent Tillie sur le banc azuréen : « Jamais auparavant une équipe n’avait remporté un tour de play-offs en gagnant les deux matches sur le terrain adverse. » Cette vérité résume l’état d’esprit des Cannois : sûrs de rien mais prêts à tout. Trop souvent branché sur courant alternatif, le jeu des champions de France a pourtant séduit le week-end dernier dans la Vienne, trouvant une ligne directrice un peu surprenante, dictée par un excellent Loïc Le Marrec. En effet, dans combien d’équipes le pointu ne termine-t-il fréquemment que troisième marqueur d’un match ? À jeu atypique, basé sur une grosse activité en défense et sur la stabilité en réception de son grand tchèque Marek Novotny, parcours atypique donc, récompensé l’an passé par le titre national, le neuvième de l’histoire du club. L’ambitieux adversaire des Cannois, le Paris Volley, présente lui aussi une impressionnante carte de visite. Et malgré une saison bien longue, Coupe d’Europe oblige (41 rencontres officielles contre 44 à Cannes), avec un six quasi immuable, l’équipe de la capitale se dit sereine. Elle est persuadée que sa formidable puissance de feu au service, illustrée par la réussite du Suédois Nilsson (no 1 de Pro A avec 2,23 aces/match), peut faire basculer le cours d’une rencontre, comme ce fut encore le cas au tour précédent contre Beauvais. Grâce à sa belle campagne en Coupe de la CEV, l’équipe dirigée depuis cette année par Veljko Basic a accéléré son processus de maturation collective autour d’un pivot essentiel nommé Jiri Novak. Seule incertitude : la forme de Marcus Nilsson. Moins fringant ces derniers temps, l’attaquant prioritaire tient pourtant entre ses mains une grande partie de l’issue du duel le plus indécis des deux demi-finales. L’AVIS DES ENTRAÎNEURS L’AVIS DES ENTRAÎNEURS Marcelo FRONCKOWIAK (Tourcoing) : « Tours est favori, mais cela ne nous exonère en rien de notre responsabilité à domicile. Malgré tous nos soucis physiques cette saison, nous sommes encore là après avoir sorti le dernier finaliste du Championnat. C’est très symbolique pour nous. » Roberto SERNIOTTI (Tours) : « Tourcoing a beaucoup changé au cours de la saison. J’ai le sentiment qu’il a enfin trouvé le bon équilibre, au prix d’un gros travail. La clef du match ? Bien jouer, tout simplement ! Et puis, aussi mettre à mal leur stabilité en réception : on a les moyens de le faire. » Laurent TILLIE (Cannes) : « Paris base son jeu sur une grosse pression au service, mais si on maintient le niveau de réception du week-end dernier, c’est jouable. De toute façon, on a pris tellement de coups sur la tête cette saison que cela forge le caractère. » Veljko BASIC (Paris) : « On se préparait plutôt à jouer Poitiers… Face à Cannes, l’avantage psychologique est plutôt pour nous car on les a déjà dominés deux fois en trois sets secs. Mais nous les savons aussi très motivés car ils courent toujours après une qualification européenne. Ce sera très tendu. – G. D. AUJOURD’HUI, 19 H 30, SALLE PIERRE-DUMORTIER (en direct sur Sport +) TOURCOING: 1 Delanghe(BEL, 1,93m, 34 ans) ;2 Descamps(1,98 m, 21ans) ; 3Duhagon(1,93m, 24 ans) ; 5Trommel(HOL,1,94m, 25ans) ; 6 Tolar(1,99m,21 ans) ;7V. Monméat(1,96m, 28ans) ; 8 L.Capet(2,02m, 33 ans) ; 9 J.-C. Monneraye (2,09 m, 25 ans) ; 11 Paulinho (BRE, 1,85 m, 35 ans) ; 12 Weick (1,90 m, 26 ans) ; 16 Paczko Bozko (BRE, 1,98 m, 26 ans) ; 17 Quiévreux (1,92 m, 23 ans). Entraîneur : M. Fronkowiak (BRE). TOURS : 1 Sloboda (BRE/FRA, 2 m, 32 ans) ; 3 Hardy-Dessources (1,97 m, 22 ans) ; 4 Boskan (SEM, 1,99 m, 30 ans) ; 7 Haldane (CAN/GBR, 2,04 m, 34 ans) ; 8 Nikolov (BUL, 2 m, 28 ans) ; 9 Mrozek (1,88 m, 18 ans) ; 10 Dimitrov (2,02 m, 22 ans) ; 11 De Kergret (1,93 m, 35 ans) 13 Hfaiedh (TUN, 2 m, 32 ans) ; 15 Guemmadi (ALG, 1,94 m, 29 ans) ; 18 Mijic (SEM, 1,86 m, 32 ans). Entraîneur : R. Serniotti (ITA). Arbitres : MM. Baklouti et Vereecke. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, PALAIS DES VICTOIRES CANNES : 1 Bernier (CAN, 1,92 m, 24 ans) ; 2 Takaniko (1,83 m, 20 ans) ; 3 Schalk (1,96 m, 32 ans) ; 5 M. Novotny (RTC, 2,02 m, 27 ans) ; 6 Meneau (2,03 m, 38 ans) ; 7 J.-P. Ndaki Mboulet (CAM, 1,97 m, 26 ans) ; 8 Gibert (2,01 m, 32 ans) ; 9 Hudecek (RTC, 1,95 m, 24 ans) ; 10 Berriri (TUN, 1,89 m, 30 ans) ; 11 Le Marrec (1,90 m, 29 ans) ; 14 Barca-Cysique(1,95 m, 28 ans) ; 16 Ognier (2,01 m, 29 ans). Entraîneur : L. Tillie. PARIS: 1Aranha(BRE,1,95 m,23 ans) ; 3Château(1,92 m, 27 ans) ; 4 Hotulevs(LET,2 m, 24 ans) ; 5 Redwitz (BRE,1,90m, 25 ans) ; 8 Godefroy (1,90m, 22ans) ;9 Ziani(1,96 m,32 ans) ;10 Novak (RTC, 1,98 m, 30 ans) ; 11 Nilsson (SUE, 2,06 m, 23 ans) ; 12 Skorc (SLV, 1,80 m, 31 ans) ; 13 Bergmann (ALL, 2,06 m, 35 ans) ; 17 Brifaud (1,95 m, 30 ans). Entraîneur : V. Basic. Arbitres : MM. Troesch et Daragon. MERCREDI 26 AVRIL 2006 « Objectif doublé » ANTOINE DÉNÉRIAZ, le champion olympique de descente, rêve maintenant du titre mondial. Amaigri par plusieurs semaines d’alitement, Antoine Dénériaz a été fait, lundi, chevalier de la Légion d’honneur par le président Chirac. L’occasion de faire le point sur son état de santé, six semaines après sa spectaculaire chute à Are (Suède), et d’évoquer le passé récent comme son avenir proche. Paris Cannes Tours, les faveurs du pronostic Cannes, le miracle permanent DIFFICILE de ne pas accorder les faveurs du pronostic à Tours. D’abord parce que le collectif de Touraine, récent vainqueur de la Coupe de France, ne réussit guère à Tourcoing. À titre d’exemple, les deux dernières venues du TVB dans le Nord se sont soldées par autant de victoires sèches (3-0)… Bien sûr, l’effectif de Roberto Serniotti a disputé plus de matches que son adversaire de la semaine (45 matches toutes compétitions confondues contre 37) et quelques uns ne s’avancent pas en pleine possession de leurs moyens physiques (De Kergret, Hardy-Dessources, Sloboda ou Hfaiedh). Évidemment, le souvenir de l’échec, cuisant au même stade de la compétition l’an passé face à Sète résonne toujours étrangement dans les esprits tourangeaux. Mais délesté de toute pression relative à une qualification en Ligue des champions, Tours s’avance serein vers le véritable objectif de sa saison : réaliser le doublé Coupe-Championnat. EN ATTENDANT LEPRON... – Saigné par les départs multiples (Jekabsone, Palau, Godin, Ngoyisa, Krawczyk et maintenant Reghaissia, qui rejoint Montpellier), Bourges va devoir reconstruire sérieusement. La première recrue appelée à rejoindre le trio Melain, Dumerc, Pavetic devrait être la jeune arrière tarbaise Florence Lepron (1,81 m ; 21 ans). – J. Bav. DES RENFORTS À MONTPELLIER. – Désireux de passer la vitesse supérieure, Lattes-Montpellier poursuit avec succès son opération recrutement. Après Sandra Dijon, le président René Dufrène a obtenu l’accord de l’internationale lettone Gunta Basko (25 ans ; 1,81 m ; ex-Tarbes) pour un contrat dont la durée reste à déterminer, et de l’internationale française de Bourges Sabrina Reghaissia (22 ans ; 1,88 m) pour deux ans. Des choix qui montrent bien la volonté du LMAB de jouer la carte française. – P. D. ANDREW MITCHELL À ÉVREUX. – Évreux vient de recruter l’arrière américain Andrew Mitchell (1,77 m ; 27 ans), récemment sacré champion de Suède avec le Plannja Lulea et issu de Kent State University. Mitchell a terminé troisième meilleur marqueur du Championnat , à 24,1 points de moyenne et 3,7 rebonds. SKI ALPIN Un refrain très classique TOURCOING - TOURS LIGUE FÉMININE (play-offs, 1er tour, matches retour). – AUJOURD’HUI, à 20 heures : Mourenx - Stade Clermontois (aller : 69-77) ; Tarbes-Nice (64-74) ; Montpellier-Challes (80-66) ; Aix - Saint-Amand-les-Eaux (105-61). LES NEWS PRO A (demi-finales aller) d’extravagance tant ces quatre clubs font figure d’habitués du rendez-vous. Ainsi depuis la création du tableau des play-offs, à l’orée de la saison 1998-1999, Paris et Tourcoing n’ont-ils manqué les demifinales que une fois (l’an passé pour la formation de la capitale, en 1999 pour l’équipe nordiste), tandis que Tours (six fois) et Cannes (cinq fois) HYÈRES-TOULON - CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE (PRO B) : 80-57 (17-12 ; 24-19 ; 21-11 ; 18-15) HYÈRES-TOULON : Rowe (29), Milling (2), Lockhart (9), Wethers (2), Legname (7) ; puis Nichols (22), Vukicevic (2), T. Gaines (7), Bouteille, Berkach. Entraîneur : J.-M. Sénégal. CHÂLONS : Tchicamboud (10), Z. Moss (7), Richmond (12), Ouattara (10), Chery ; puis Landu (9), Dia (7), Martineau (2), Galette, Picardo, K. Sefolosha. Entraîneur : F. Péronnet. PRO FÉMININE. – PLAY-OFFS (5e journée). POULE A. – AUJOURD’HUI : Istres - Cannes ; Hainaut - Béziers (20 heures). Classement : 1. Cannes, 16 pts ; 2. Béziers, 11 ; 3. Istres, 10 ; 4. Hainaut, 5. POULE B. – AUJOURD’HUI : Cannet-Rocheville - Mulhouse (20 heures) ; Albi - MVS La Rochette (20 h 30). Classement : 1. MVS La Rochette, 16 pts ; 2. Albi, 12 ; 3. Mulhouse, 9 ; 4. Cannet-Rocheville, 5. Les deux premiers de chaque poule disputent les demi-finales croisées de la Pro F. PLAY-DOWN (5e journée). AUJOURD’HUI : Riom - Saint-Raphaël (20 heures). Exempt : Stade Français - Saint Cloud. Classement : 1. Riom, 8 pts ; 2. SaintRaphaël (4/3), 7 ; 3. Stade Français - SaintCloud (5/7), 7. Le dernier est relégué en Nationale 1. En play-offs et en play-down, les victoires rapportent 3 points et les défaites 1 point. DELANGHE SUR LE DÉPART. – Après deux années à Tourcoing, le libero Frédérik Delanghe (1,93 m, 35 ans) quittera le club en fin de saison, ses dirigeants ne lui ayant soumis aucune proposition de prolongation. Le joueur devrait rebondir dans un club du Championnat de Belgique. – Ga. L. TRÉVISE SUR SA LANCÉE. – Le champion d’Europe déroule son volley actuellement. Hier soir, il s’est facilement imposé sur le parquet de Trento (3-0) en demi-finales de la Lega italienne. Désormais le club de Bertrand Carletti mène deux victoires à rien et se positionne déjà pour la finale. Dans l’autre confrontation, le Macerata des Français Renaud Herpe et Junot Mistoco a aussi pris l’avantage sur Cuneo et sa star brésilienne Giba. « COMMENT allez-vous ? – Beaucoup mieux ! On m’a enlevé les agrafes, les séquelles de mes blessures aux fessiers s’évacuent. Ce fut une période de galère, pas très grave mais longue et gênante. – Plus d’examen complémentaire ? – Non, c’est fini, zéro, rien… Juste un hématome sous-cutané, une poche de sang à vider. Mais ça m’a pourri un mois, celui que j’attendais pour profiter de ma médaille d’or, ça m’a obligé de décliner beaucoup de sollicitations. – Quelles conséquences ? – Au plan sportif, aucune a priori. Je reprendrai à la date prévue, l’entraînement physique fin mai, à mon retour de vacances en Polynésie, et le ski vers le 20 juin. – Et au plan psychologique ? – La chute m’a d’abord marqué. Pendant quelques jours, j’ai été mal dans mes baskets. J’ai regardé les images à l’hôpital. Avec ce qu’on m’avait raconté, je m’attendais à pire ! (Il sourit.) Maintenant, j’ai tiré un trait dessus. Je vais tout faire pour gagner encore et me faire plaisir avant de conclure sereinement mon parcours. – Quand ? – Je ne peux pas dire. Je verrai ça plus tard. Ma carrière est loin d’être finie, je ne veux rien lâcher dans ma préparation. Un doublé JO-Championnats du monde sera un bel objectif. – Même à Are, en février prochain, où vous restez sur un si mauvais souvenir ? – Mon accident sera vite oublié. Je vais me reconcentrer sur cette piste où j’ai une belle chance. En mars dernier, j’avais envie d’y gagner, pour marquer le terrain, mais je n’étais plus, dans ma tête et physiquement, aussi solide et concentré qu’à Sestrières. – Avec le recul, Sestrières, ce fut la course parfaite ? – Oui, je l’ai regardée plusieurs fois, ç’a été un moment idéal. Je ne sais pas si je retrouverai un jour cet état de grâce. Sur les vidéos de Kernen ou Walchhofer, j’identifie pas mal de petites fautes. Moi, je n’en fais quasiment aucune. Je mesurais mal combien je n’avais laissé aucune place au hasard, combien j’étais prêt. J’étais un autre… – Parmi les contrariétés dues à votre indisponibilité, l’impossibilité de procéder à des essais sur des marques concurrentes à celle qui vous équipe… – Oui, c’est une des conséquences embêtantes. Ce succès m’avait ouvert toutes les portes, les propositions étaient nombreuses et alléchantes, et ça m’a ralenti dans mes projets. Je n’ai pas pu tester des skis nouveaux, considérer vraiment quelques challenges pourtant intéressants. – Vous resterez chez Atomic ? – Pour l’instant, il n’y a rien d’officiel, mais il me paraît délicat, dans ces conditions, de changer. – Votre statut a quand même évolué chez l’équipementier autrichien ? – Oui, Atomic n’avait pas remporté le titre olympique de descente depuis vingt-deux ans, ç’a représenté quelque chose d’important pour eux, même si je suis français, même si je ne gagne pas vingt-cinq courses par an. Pour Atomic France, ça compte énormément pour mieux pénétrer le marché. – Les contrats affluent ? – Ce n’est pas si facile qu’on croit, mais il y a des choses sympa qui se profilent. J’ai accepté quelques invitations, comme devenir le parrain du nouveau bateau de Frank Cammas, Groupama 3, ou enregistrer un Fort Boyard. – Vous allez faire attention à ne pas vous laisser déborder ? – Oui, mon entourage et moi sommes vigilants. Maintenant, c’est priorité à l’entraînement. – Mauro Cornaz reste l’entraîneur des descendeurs français. Bonne nouvelle ? – Oui, c’est un grand plaisir. Ça fait dix ans qu’on travaille ensemble, il faudra juste faire évoluer les choses, se remettre en question, changer un peu notre mode de fonctionnement. On va en discuter tranquillement. » PATRICK LAFAYETTE et BENOÎT LALLEMENT PAGE 11 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge VOLLEY-BALL Les Los Angeles Clippers refont l’histoire. Après avoir gagné samedi face à Denver, ce qui constituait leur premier match de play-offs depuis… 1993, ils sont bien partis dans cette série après une victoire sans discussion lors du deuxième match. Les Clippers ont été tractés par leur trio Cassell-Mobley-Brand qui a totalisé 53 points lors de la deuxième victoire. Denver, de son côté, a été handicapé par un Carmelo Anthony aux abonnés absents, qui n’a marqué aucun point en première mi-temps (16 au total à 5/15), et par la sortie sur blessure de Kenyon Martin, qui n’a pas pu disputer la deuxième mi-temps suite à une contusion au genou. Bleu Bleu Jaune ARNAUD LECOMTE LE FAIT DU JOUR RÉSULTATS NICOLAS ROUÉ ORLÉANS (PRO B) - CHOLET : 79-68 (21-22 ; 18-11 ; 20-18 ; 20-17) ORLÉANS : Kanté (6), McFarlan (17), Dewar (10), Fellah (10), W. Aka (14) ; puis Bah, Pettersson (7), Da Silva (3), Blot (10), Oyono (2). Entraîneur : P. Hervé. CHOLET : L. Wilson (12), Essart (9), Marquis (2), A. Grant (18), Gautier (4) ; puis Ferchaud (5), Ball (13), Bilba (5), Mipoka, Ben Driss. Entraîneur : R. Nelhomme. NBA (play-offs, premier tour) Et voguent les Clippers cace. « C’est une grosse satisfaction, reconnaissait Philippe Hervé, bien heureux d’humer à nouveau le parfum de l’élite. J’avais essayé de mettre dans la tête des joueurs que tout était possible devant notre public. On a su enfermer Marquis à l’intérieur et après, dans l’euphorie, l’attaque a suivi. » Ce soir, le palais des sports attendra un nouveau petit miracle de ses troupes face à Hyères-Toulon. À cette évocation, Philippe Hervé est resté prudent malgré la folie du moment : « La grosse problématique pour ce match va être de récupérer. Il faut qu’on ait la capacité de rentrer dans la rencontre dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui (hier). Et même si je sais que physiquement, on peut enchaîner deux matches, j’ai un peu peur au niveau mental. » Prévenus par la déconvenue de Nancy la semaine dernière, les Varois ont eux pris leur match contre Châlons par le bon bout et avec beaucoup de sérieux, laissant l’Espé à vingt-trois longueurs. « On n’a aucune préférence sur l’adversaire pour la demi-finale, assurait JeanMichel Sénégal, hier, à l’issue de son match. On n’a scouté aucune des deux équipes. » Deux heures plus tard, cette lacune était comblée. Et la punition infligée à Cholet dans une ambiance de corrida ne l’a sûrement pas rassuré. Bercy est encore loin. Jaune Noir Mais un 20-6 jusqu’à la pause, atteinte sur un 3 points au buzzer de Drozdov (34-31 pour le MSB), signifia le retour béarnais aux affaires et le coup d’envoi d’un deuxième match, Le Mans ayant finalement perdu le premier… « On s’est laissé bercer par l’euphorie, soupirait Collet. Dans le vestiaire, à la pause, j’ai dit à mes joueurs que les Palois pouvaient les remercier… » Du cadeau, de l’aubaine, plutôt, car Pau, sans paniquer, a annulé son retard puis orienté le MSB vers les chemins de traverse, les terrains vagues du jeu au sol, les marigots de la défense, dans un bras de fer décousu mais haletant. Le Mans menait même de un petit point (57-56) à 73 secondes du gong, avant que Guice ne laisse échapper un rebond défensif et que Laurent Foirest, ce vieux renard, n’enfile quatre lancers, tandis que Pau faisait tourner le chrono. Réalisme à la paloise… « On a été solidaires et on gagne grâce au rebond, à la défense, malgré 17 points de retard et beaucoup de fautes offensives. Mais on ne s’est pas précipités et on a joué attaque après attaque », souriait, plein de malice, le Marseillais, grand maître zen d’une équipe qui tentera de cueillir une cinquième finale de Coupe en six saisons ce soir face à Dijon, surprenant tombeur de Gravelines (91-76) derrière le duo Sciarra (24 points, 8 passes)-Lux (21 points, 12 rebonds) et malgré deux absents de marque (Monnet, Bennett). GRAVELINES - DIJON : 76-91 (16-15 ; 21-19 ; 12-29 ; 27-28) GRAVELINES : D. Bailey (9), Owens (13), Adomaïtis (12), Johnson (3), Turner (19), M. Jones (18), Kerckhof (2), Kuzminskas. Entraîneur : F. Courcier. DIJON : Sciarra (24), Bouziane (4), N’Doye (17), Kolb, Lux (21), Natsvlishvili (12), Baxter (11), Brown (2), Diabaté. Entraîneur : J. Monclar. LES SAISONS PASSENT mais le visage du volley-ball français ne change guère. Comme en 2004, les demi-finales du Championnat rassemblent ainsi Tours (premier), Paris (deuxième), Tourcoing (quatrième) et Cannes (sixième). Et si la cuvée de cette année présente bien, elle a, comme ses devancières, remisé au placard tout caractère ORLÉANS (PRO B) - CHOLET : 79-68 Noir Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 5 - - - - 0-1 2 32 11 4/9 1/4 2/2 1-4 2 5 0 0/1 - - - 19 15 4/7 1/2 6/6 0-3 2 28 7 3/8 1/5 0/1 1-1 2 31 4 1/7 0/3 2/2 0-2 4 9 0 0/1 - - 1-0 22 5 2/5 0/1 1/2 3-1 3 24 11 5/8 - 1/5 0-4 3 - - - - - 22 7 3/8 0/1 1/2 2-5 1 200 60 22/54 3/16 13/20 9-22 16 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Gregory 26 5 2/9 0/2 1/2 3-4 1 Amagou 18 3 1/6 0/2 1/2 1-1 1 Koffi 26 10 4/5 - 2/2 2-5 1 Ruzic 16 0 0/2 0/2 - 1-2 1 Bokolo 24 4 2/4 - - 0-1 1 Guice 33 17 3/8 1/2 10/11 0-4 3 Besok 23 12 5/12 0/2 2/2 2-8 2 Campbell 22 6 3/5 - - 1-1 2 J.D Jackson 12 0 0/2 0/1 - - 1 TOTAL 200 57 20/53 1/11 16/19 10-26 13 60-57 (11-22 ; 20-12 ; 15-13 ; 14-10) Ecarts.- PAU : +4 (36e) ; LEM : +17 (12e). Spect. : 1900. Arb. : Bichon, Danielou, Périer. Fauthoux Harrison D’Almeida Foirest Drozdov Cooper Rupert T. Gadou Varem Fuller Alexander TOTAL En capitales les clubs qualifiés pour les demi-finales. 12 HANDBALL LA FINALE DE LA COUPE DE FRANCE FEMMES AU HAVRE. – C’est finalement au Havre que se déroulera, le dimanche 21 mai (17 h 30), la finale de la Coupe de France femmes entre Le Havre et Mios. Trois mois après la Coupe de la Ligue, également organisée en terre normande, les coéquipières de Sophie Herbrecht auront donc une nouvelle occasion en or de décrocher leur premier trophée. COUPES D’EUROPE FEMMES : TIRAGE AU SORT. – Valérie Nicolas et Viborg auront l’avantage du terrain en finale de la Ligue des champions face à Ljubljana. La rencontre aller (13-14 mai) aura lieu, en effet, en Slovénie ; le match retour (20-21 mai), lui, est programmé au Danemark. Tirage au sort. - LIGUE DES CHAMPIONS : Ljubljana (SLV) - Viborg (DAN). COUPE DE L’EHF : Budapest (HON) - Koprivnica (CRO). COUPE DES COUPES : Podgorica (SEM) - Györ (HON). CHALLENGE CUP : Brasov (ROU) - Costanta (ROU). MORETTI À SAINT-RAPHAËL. – Après quatre saisons à Chambéry, le pivot Nicolas Moretti s’est engagé pour les deux prochains exercices avec Saint-Raphaël (D 2). HOCKEY SUR GAZON DÉBUTS DIFFICILES POUR LES BLEUES. – Hier, à Rome, pour l’ouverture du tournoi de qualification à la Coupe du monde, les Françaises, privées de Muriel Lazennec touchée à une cuisse, n’ont pu résister qu’une mitemps avant de céder en deuxième période face au Japon, huitième nation mondiale (5-0). « Nous avons fait un bon match malgré tout, explique Delphine Benoît-Mayoux, la manager des Bleues. Nous nous sommes bien battues avec notamment une bonne défense en première période. » La France tentera de se reprendre aujourd’hui face à l’Écosse, la nation a priori la plus à sa portée. TOURNOI DE QUALIFICATION A LA COUPE DU MONDE (Rome, 24 avril-7 mai). – 1re journée. Groupe A : France-Japon, 0-5 ; ChineÉcosse, 2-0 ; Angleterre-Ukraine, 3-0. Groupe B : États-Unis - Irlande, 1-1 ; NouvelleZélande - Azerbaïdjan, 2-1 ; Italie - Corée du Sud, n.p. Les cinq premiers sont qualifiés pour la Coupe du monde de Madrid en septembre. AUJOURD’HUI : France-Écosse (20 h 30). ÉQUITATION Rouge Noir Jaune SQUASH CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES Quel exploit ! Victorieuses de Hongkong, les Françaises ont signé hier une des plus grosses surprises de l’histoire du tennis de table mondial. IL EST DES EXPLOITS que même les esprits les plus optimistes ne peuvent envisager. La victoire des Françaises hier, à Brême, face aux joueuses de Hongkong, médaillées d’argent des derniers Mondiaux par équipes, relève de l’irrationnel. Comment imaginer en effet que la France, avec une numéro 1, Carole Grundisch, au-delà de la centième place mondiale (numéro 111), puisse rivaliser avec une formation comptant dans ses rangs Tie Yana, numéro 8 planétaire, Lin Ling, numéro 12, et Zhang Rui, numéro 27 ? Les Bleues ont pourtant accompli l’impossible. Déjà auteur de quelques belles « perfs » ces derniers mois, Carole Grundish, dix-neuf ans, a confirmé son immense potentiel en disposant de Tie Yana et de Lin Ling, des grosses pointures du ping féminin international. La double championne de France a une nouvelle fois fait preuve d’une grosse détermination et n’a nourri aucun complexe. « Nous avons réalisé un truc énorme, commentait la sociétaire du Kremlin-Bicêtre. Nous avons été toutes présentes au même moment. Lundi, face à la Corée du Nord, nous avions déjà montré que nous tenions la route. Il s’en était fallu de peu. Ce succès va peut-être permettre aux gens de respecter davantage tout notre travail et tous nos sacrifices. Le fait que ce soit une victoire dans une compétition par équipes est un beau symbole. Mais BRÊME.– Les Françaises Sarah Hanffou, Nathalie Cahoreau et Carole Grundish (de gauche à droite) peuvent rayonner. Avec Xian Yi Fang, elles ont battu Hongkong, deuxième nation mondiale. (Photo Iconsport) maintenant, il ne faut pas s’arrêter là-dessus. » La victoire de Sarah Hanffou, seulement 289e mondiale et elle aussi issue de cette génération née en 1987 (Nathalie Cahoreau, remplaçante hier, a elle aussi dix-neuf ans), est également incroyable. « Les filles ont joué extraordinairement bien, confie toute émue Rozenn Jacquet-Yquel, la capitaine des Tricolores. Nous savons que ces filles sont bourrées de talent mais nous étions depuis longtemps à la recherche d’un tel résultat. Cela va nous permettre d’être davantage respectées sur la scène internationale. C’est une formidable récompense de tous les mois et même de toutes les années de travail. Vivre une telle émotion valait vraiment le coup d’attendre aussi longtemps. Ce jour restera gravé dans nos mémoires. » Une journée vraiment très spéciale complétée dans la soirée par un succès, peut-être décisif pour l’accession en huitièmes de finale, face à la Pologne. Avec, cette fois dans le rôle vedette, Xian Yi Fang (deux victoires) et la victoire des garçons face à la Croatie, avec au pa s sag e deu x nou velles « perfs » de Chila et d’Éloi. À confirmer dès aujourd’hui… PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU UN MOIS après leur exclusion du groupe France à la suite de leur refus de mettre les gants avec Jérôme Thomas (accusé de propos insultants envers eux, en juin dernier, en réaction à une « mauvaise plaisanterie » consistant à lui raser le crâne), le coq Ali Hallab et le plume Khedafi Djelkhir ont réintégré l’INSEP, hier après-midi. Vingtquatre heures après que Dominique Nato, le directeur technique national, eut reçu, signée de leur part, la nouvelle convention des équipes tricolores. Un règlement qui met notamment l’accent sur le respect mutuel et le fair-play. À trois jours de l’une des six rencontres prévues entre la France et Cuba (vendredi, à Saint-Maur, dans le Val-de-Marne), Hallab et Djelkhir ont donc renoué avec l’entraînement (en l’absence de Jérôme Thomas, en délicatesse très passagère avec un adducteur) et l’excellente ambiance de la salle de boxe. « Cela met fin à une histoire qui n’en est pas une, à une connerie de gamins », a résumé l’entraîneur national Aldo Cosentino. Un sentiment partagé depuis bien longtemps par Hallab, d’ailleurs : « Jérôme, je le respecte. C’est un bonhomme. Ça fait d’ailleurs depuis l’été 2005 que l’on se resserre la main. Ce qui s’est passé n’est vraiment pas grave, ce n’est rien. Tout ce que je peux ajouter, c’est que je viens d’avoir vingt-cinq ans et que je continue d’apprendre sur la vie, sur les gens. Le reste ne regarde que Jérôme, Khedafi et moi. » – O. B. un grand espoir de la catégorie, d’autre part, Anthony n’est pas au mieux de sa forme », a commenté Patrick Rosso, le responsable du secteur masculin, à l’issue du comité de sélection. Avant d’ajouter : « Anthony a été blessé de décembre 2005 jusqu’à la mi-mars. Or, on sait qu’avec son judo, il lui faut beaucoup d’entraînement pour être performant. En le retenant, nous ne l’aurions pas mis dans de bonnes dispositions pour la suite… » La sélection française masculine. – 60 kg : Soyer (remplaçant : Dragin) ; – 66 kg : Darbelet (Besnard) ; – 73 kg : Fernandes (Fritsch) ; – 81 kg : Schmitt (Rodriguez) ; – 90 kg : Khaldoun (Demontfaucon et Dafreville) ; – 100 kg : Lemaire (Demontfaucon) ; + 100 kg : Robin (Bataille). ESCRIME AVIRON MARCILLOUX BLESSÉ. – Champion de France en titre au fleuret et troisième de la récente Coupe du monde de Shanghai, Marcel Marcilloux ne participera pas ce week-end à la manche de Coupe du monde de Saint-Pétersbourg (Russie). Marcilloux souffre d’une fracture de fatigue sur la tête du fémur et il s’aide actuellement de béquilles pour soulager sa hanche. L’entraîneur national Stéphane Marcelin espère qu’il pourra effectuer sa rentrée le 13 mai à l’occasion du tournoi d’Espinho (Portugal). C’est le champion olympique, Brice Guyart, qui a été titularisé à sa place pour la compétition par équipes de dimanche. – M. V. POUGE ET TILLIET EN HUIT P.L. – Comme prévu, après leur sixième place des récents Championnats de France, Jérémy Pouge et Fabien Tilliet ne retrouveront pas le quatre sans barreur poids légers lors des prochaines régates de Duisbourg (ALL, 13-14 mai). Les champions du monde en titre laissent leur place à Damien Margat et Vincent Faucheux aux côtés des autres champions du monde JeanChristophe Bette et Franck Solforosi. Actuellement en stage avec l’équipe de France de pointe à Bellecin, Pouge et Tilliet seront engagés à Duisbourg dans un huit poids légers où l’on retrouvera le champion olympique 2000 Xavier Dorfman. – M. V. KARATÉ SÉLECTION FRANÇAISE. – La Fédération française a communiqué la liste des athlètessélectionnés pourparticiperà l’Euro 2006, du 5 au 7 mai à Stavangeren Norvège. HOMMES : – 60 kg : Rolle ; – 65 kg : Cossou ; – 70 kg : Bel-Lahsen ; – 75 kg : Beaudry ; – 80 kg : Cossou ; + 80 kg : Baillon ; Open : Cacheux. Épreuve par équipes : Beaudry, Cossou, Baillon, Cacheux, Hocine, Chantalou, Dona. Kata individuel : Dack ; Épreuve par équipes : Plagnol, Dupont, Neghliz. FEMMES : – 53 kg : Ruiz ; – 60 kg : Peret ; + 60 kg : Fischer ; Open : Moussaïd ; Épreuve par équipes : Fanjat, Peret, Fischer, Moussaïd. Kata individuel : Szkudlarek ; Épreuve par équipes : Buil, Guesnel. TIR À L’ARC COUPE DU MONDE : LES SÉLECTIONS DÉVOILÉES CETTE SEMAINE. – En stage à Vittel depuis le début de la semaine, le groupe France connaîtra, aujourd’huiou demain, le nom de ses élus (quatre hommes et quatre femmes maximum) retenus pour participer, le 8 mai prochain, à Porec, en Croatie, à la première des quatre manches de la Coupe du monde 2006-2007. Une compétition créée cette année et qui se déroulera sur les continents européen (à deux reprises), américain et asiatique. SPÉCIAL GRIMPEURS Ivan Basso rêve du doublé Giro-Tour de France, cela est-il réalisable ? Petits grimpeurs, grands talents, ils veulent faire exploser la montagne : découvrez la dernière génération de coureurs de poche sud-américains imprévisibles et talentueux. Partez sur les traces de Francisco Mancebo, le grimpeur de chez AG2R nous a emmenés sur ses routes d’entraînement espagnoles. Et aussi, rencontrez Rémy Di Grégorio : le futur Virenque ? VÉLO MAGAZINE VIENT DE PARAÎTRE. 4 € PAGE 12 MERCREDI 26 AVRIL 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Hallab et Djelkhir de retour CHAMPIONNATS D’EUROPE : SCHMITT PRÉFÉRÉ À RODRIGUEZ. – Près de trois semaines après avoir dévoilé le nom des titulaires féminines en vue des Championnats d’Europe, du 26 au 28 mai, à Tampere, en Finlande, l’encadrement français a annoncé, hier, celui des hommes, en stage depuis lundi et jusqu’à dimanche à Strasbourg. Si l’on pouvait miser en toute sérénité sur la majeure partie des garçons retenus pour l’événement continental, la titularisation d’Alain Schmitt est en revanche une surprise de taille. À vingt-deux ans, le Racingman (3e des Championnats d’Europe des – 23 ans l’an passé, 5e des Championnats de France 2006, 2e du tournoi de Leonding en février) s’empare donc provisoirement du leadership des – 81 kg aux dépens d’Anthony Rodriguez, cinquième lors des derniers Championnats du monde. « D’une part, Alain est NOUVEAU PÉPIN POUR THORPE. – Alors qu’une mononucléose infectieuse l’avait privé de Jeux du Commonwealth en mars, Ian Thorpe, qui avait repris l’entraînement il y a deux semaines, s’est fracturé un os de la main droite la semaine dernière après avoir… glissé dans sa baignoire à son domicile de Sydney. L’entourage du champion australien se veut néanmoins rassurant et estime qu’il pourrait être de retour à l’entraînement dès le week-end prochain. Âgé de vingttrois ans, Thorpe avait mis la natation entre parenthèses après les Jeux d’Athènes et avait retrouvé la compétition lors des sélections australiennes (pour les Jeux du Commonwealth) en février, mais sans atteindre le niveau escompté. Bleu Rouge JUDO NATATION Jaune Bleu Jaune BOXE CHAMPI ONNAT S DU MONDE PAR ÉQUIPES (Brême [ALL], 24 avril-1er mai). – 2e journée. HOMMES. Groupe B : FranceCroatie, 3-1 (Eloi [no 59] - Tan Ruiwu [no 43], 3-2 [15-13 à la belle] ; Chila [no 27] - Primorac [no 23], 3-0 ; Jover [no 126] - Tosic [no 3], 2-3 ; Chila - Tan Ruiwu, 3-0) ; Japon-Brésil, 3-2 ; Corée du Sud - Belgique, 3-0. Classement : 1. Corée du Sud et France, 4 pts ; 3. Croatie et Japon, 3 ; 5. Belgique et Brésil, 2. FEMMES. Groupe B : France-Hongkong, 3-1 (Grundisch [no 111] - Lin Ling [no 12], 3-1 [10-12, 11-9, 11-9, 11-7] ; Yi Fang [no 125] - Tie Yana [no 8], 0-3 [9-11, 3-11, 10-12] ; Hanffou [no 289] - Zhang Rui [no 27], 3-1 [11-8, 9-11, 11-7, 14-12] ; Grundisch - Tie Yana, 3-2 [14-12, 4-11, 11-8, 8-11, 11-8]) ; Corée du Nord - Hongrie, 3-1 ; PologneTaiwan, 3-2 ; France-Pologne, 3-2 (Grundisch-Pietkiewicz [no 256], 3-1 ; Xian Yi Fang - Xu Jie [no 76], 3-2 [11-8 à la belle] ; Hanffou-Partyka [no 226], 1-3 ; Grundisch - Xu Jie, 1-3 ; Xian Yi Fang Pietkiewicz, 3-1) ; Hongkong - Corée du Nord, 3-0 ; Hongrie-Taiwan, 3-1. Classement : 1. Hongkong, Hongrie, Corée du Nord et France, 5 pts ; 5. Pologne, 4 ; 6. Taiwan, 3. Le premier de chaque qualifié en quarts de finale ; les deuxième et troisième en huitièmes de finale. AUJOURD’HUI : France - Corée du Sud H et France-Taiwan F. CHAMPIONNATS D’EUROPE Willstrop et Nicol, peuvent légitimePAR ÉQUIPES. – Comme depuis ment l’emporter, Lavigne et le quaplusieurs années, la France débute trième français retenu (Elriani ou aujourd’hui à Vienne les ChampionBalbo) auront en revanche beaucoup nats d’Europe par équipes, avec plus de mal face à Matthew et Beal’ambition d’aller enfin détrôner les chill. Cinquièmes l’an dernier, les Anglais. Battus en finale lors des six Françaises se présenteront avec une dernières éditions, les Français, qui équipe profondément renouvelée, ne devraient pas connaître trop de emmenée par Isabelle Stoehr mais soucis pour atteindre la finale, constituée de très jeunes joueuses devront ensuite réaliser des exploits dont Camille Serme, toute récente pour venir à bout d’une équipe championne d’Europe des 19 ans et anglaise constituée de quatre des victorieuse en janvier du British huit meilleurs joueurs du monde. Si Open. Lincou et Gaultier, a priori face à AUJOURD’HUI. – À Vienne, début des Championnats d’Europe par équipes. France - Suède HOMMES ; France - Angleterre FEMMES. DEMAIN : France - Allemagne H et France - PaysBas H ; France- Écosse F et France - Espagne F. VENDREDI : demi-finales et matches de classement. SAMEDI : finales. Équipe de France. – HOMMES : Lincou (no 4), Gaultier (no 10), Lavigne (no 31), Elriani (no 64), Balbo (no 110). FEMMES : Stoehr (no 17), Serme (no 60), Allamargot (no 72), Renai (no 76). Noir Noir LE CHEVAL DE L’ALLEMAND HASSMANN POSITIF. – Classic H, le cheval de l’Allemand Toni Hassmann, a été contrôlé positif à la bétaméthasone et à la méthylprednisolone, lors de l’épreuve de Coupe du monde de saut d’obstacles à Bordeaux en février, a annoncé hier la Fédération allemande. La contre-expertise a confirmé la présence de ces deux substances. Le cavalier encourt une suspension de plusieurs mois. TENNIS DE TABLE Bleu 13 Bleu Rouge Noir Jaune HOCKEY SUR GLACE NHL (play-offs, 1 er tour) CHAMPIONNAT DU MONDE DIVISION 1, GROUPE A (2e journée) CAROLINA - MONTRÉAL : 5-6 (a. 2 p.) FRANCE - GRANDE-BRETAGNE : 1-0 Toujours l’effet Huet Avec les tripes La contagieuse confiance du gardien français a été pour beaucoup dans la deuxième victoire de Montréal à Carolina. La France a remporté une deuxième victoire à l’issue d’un combat féroce contre la Grande-Bretagne. SAN ANTONIO – (USA) FRANCE - GRANDE-BRETAGNE : 1-0 (0-0 ; 0-0 ; 1-0) de notre correspondant EN HOCKEY, UN GARDIEN peut tout changer. Cristobal Huet, le gardien français du Canadien de Montréal, le rappelait justement avant un premier tour ardu face au deuxième de la Conférence Est, les Carolina Hurricanes : « Un gardien qui se surpasse peut rendre tous les exploits possibles. » Pas préoccupé par les quatre punitions délivrées par les Hurricanes en saison régulière, il avait ensuite annihilé les ambitions de ses adversaires samedi soir dans une prestation jugée « exceptionnelle » par les observateurs québécois. Oubliant le but encaissé dans la première minute, il avait ensuite frustré Carolina jusqu’au bout de la nuit avec 42 arrêts en 43 tirs et s’était imposé comme la star du jour, dans ce 6-1 mémorable infligé par le Canadien. « Je ne connaissais rien de Huet avant son arrivée, affirme son coéquipier, le centre Jan Bulis. Il est tellement calme et détendu. Il joue comme s’il n’avait rien à perdre. Depuis qu’il est ici, je ne l’ai jamais vu s’énerver et céder à la panique. Il est vraiment sensationnel. » Cet îlot de tranquillité a une fois de plus démontré pourquoi il mérite la place de titulaire devant le Suisse David Aebischer. Car si Huet est le premier à reconnaître la supériorité technique de son concurrent direct, c’est justement cette simplicité qui fait sa force et le renouveau d’une équipe aujourd’hui capable de croire au plus improbable. Pendant la moitié de la deuxième partie lundi soir, Huet et ses coéquipiers ont offert un récital, prenant un avantage de 3-0. Huet comptabilisait 80’52’’ sans tache quand la digue céda. Pénalités.- FRANCE : 22’ (11 × 2’). GRANDE-BRETAGNE : 34’ (12 × 2’ + 10’) But.- FRANCE : 45’7’’ F. Rozenthal (Desrosiers, Amar), sup. num. ÉQUIPE DE FRANCE. – Gardiens : Lhenry (26 arrêts sur 26 tirs), Ferhi. Défenseurs : Amar-Besh, Bachet-Barin, Bonnard-Bachelet, Chauvel-Karrer. Attaquants : Tardif-Gras-Meunier, M. Rozenthal-Desrosiers-Subit, Marcos-Mortas-F. Rozenthal, Lussier-Coqueux-Hecquefeuille. Entraîneur : D. Henderson. AMIENS – de notre envoyé spécial CAROLINA. – 41 arrêts sur 46 tirs ! Pour ce deuxième match contre Carolina, Christobal Huet (n° 39), étonnant de sérénité, a une nouvelle fois assuré la victoire du Canadien. (Photo Karl De Blaker/AP) Bleu Jaune Rouge DÉNÉRIAZ SUPPORTER. – Après avoir été reçu à l’Élysée lundi, le champion olympique de descente Antoine Dénériaz assistait hier au prologue histoire de prendre ses marques, lui qui a prévu de participer comme ouvreur à celui du Critérium du Dauphiné Libéré, en juin prochain. Mais il était surtout venu supporter Patrice Halgand (135e à 36’’), résident du Carroz d’Arrache, dans les Alpes, avec qui il partage le même fan-club. Aitor Gonzalez blanchi ? TENNIS La Fédération espagnole de cyclisme pourrait classer l’affaire de dopage concernant Aitor Gonzalez (Euskaltel), contrôlé positif aux anabolisants en septembre 2005 lors de la Vuelta. Les experts désignés de l’université d’Extrémadure ont en effet pris en compte les explications du coureur, lequel mettait en avant la prise d’un complément alimentaire légal contaminé utilisé en bodybuilding, l’Animal Pack. Si Gonzalez, qui n’a jamais cessé de s’entraîner, est finalement blanchi – le comité de compétition de la Fédération, qui se réunit vendredi, devra prouver qu’il n’a commis aucune faute ou négligence, car selon le code antidopage de l’Union cycliste internationale, « il incombe personnellement à chaque coureur de s’assurer qu’aucune substance interdite ne pénètre dans son organisme » –, il pourrait retrouver sans tarder sa place au sein de l’équipe Euskaltel, laquelle ne l’a jamais licencié. – J.-P. B. COFIDIS COMPTE SUR PARRA. – Le grimpeur colombien Ivan Parra, qui avait gagné deux étapes de haute montagne l’an dernier sous le maillot Selle Italia, sera l’une des attractions de l’équipe Cofidis qui s’alignera dans la composition suivante le 6 mai à Liège au départ du Giro : Parra ; Bertagnolli, Moreni (ITA) ; Marichal, JAPON - ALLEMAGNE : 0-4 (0-1 ; 0-1 ; 0-2) Pénalités.- JAPON : 14’ (7x2’). Allemagne : 16’ (8x2’). Buts.- ALLEMAGNE : 8’55’’ Renz (Ustorf) ; 35’29’’ Sturm (Busch) sup. num., 43’18’’ Ustorf (Busch, Ancicka) ; 50’35’’ Goc (Ustorf, Sturm) sup. num. UN NOUVEAU GARDIEN À AMIENS. – Après l’attaquant Robert Millar, les Gothiques d’Amiens ont annoncé hier la signature d’un deuxième Canadien, le gardien Éric Raymond. Gardien de Rouen durant quatre saisons, Raymond évoluait la saison dernière en Suisse. Il remplace Antoine Mindjimba, dont le contrat n’a pas été reconduit. – M. B. FED CUP (barrages) La menace tchèque Contrainte de disputer les barrages en juillet, la France recevra la République tchèque. 2006, a joué la prudence tout au long des 3,4 km du prologue, ralentissant avant chaque virage, car son but, a répété son directeur sportif, Rudy Pévenage, « est d’accumuler des kilomètres en situation de course ». Seul l’Italien Paolo Savoldelli, qui en est donc à sa troisième victoire sur le prologue du Tour de Romandie, après celles de 2000 et 2001, a pu venir battre Valverde grâce à son exceptionnel sens de la trajectoire. À l’arrivée, le vainqueur du Tour d’Italie 2005 savourait, sans exubérance : « Comme l’an dernier, je suis venu ici pour me tester. C’est ma dernière course avant le Giro qui, cette saison encore, sera mon objectif majeur et je veux m’en servir pour affiner mes sensations. Aujourd’hui, j’ai surtout appris une chose : je suis en bonne condition. » Laurent Lefèvre aussi est en forme. Huitième et meilleur Français, hier, le coureur de Bouygues Telecom a confirmé sa récente performance sur Paris-Camembert. Longtemps échappé, il s’était fait reprendre à environ 2 kilomètres de l’arrivée et lançait encore le sprint pour Antho- Monfort, Scheirlinckx, Verbrugghe (BEL) ; Duclos-Lassalle, Moinard. CAUCCHIOLI RÉSERVÉ. – Comme prévu de longue date, le grimpeur italien Pietro Caucchioli ne disputera pas le Giro, où il a terminé 8e l’an dernier et 3e en 2002 chez Alessio. Il est réservé pour le Tour de France. En Italie, l’équipe Crédit Agricole, qui avait l’an dernier remporté une étape avec Christophe Le Mével, choisira les neuf titulaires parmi les dix coureurs suivants : Bellotti (ITA), Botcharov (RUS), Kaggestad (NOR), Bonnet, Edaleine, Halgand, Pauriol, Poilvet, Talabardon et Vogondy. LEFÈVRE CAPITAINE CHEZ BOUYGUES. – L’équipe Bouygues Telecom profite du Giro pour aligner plusieurs jeunes. Bernaudeau, Séb. Chavanel, Clement (HOL), Drancourt, Gène et Labbe seront encadrés par Lefèvre, Flickinger et Le Boulanger. KLÖDEN ROULE. – Tandis que Jan Ullrich a effectué, hier, sa rentrée au Tour de Romandie, son partenaire de T-Mobile Andreas Klöden, deuxième du Tour de France 2004, reprend pour sa part l’entraînement. Il avait été opéré d’une distorsion des ligaments au niveau de l’épaule droite suite à une chute survenue à l’entraînement il y a un peu plus de un mois. « J’ai encore un peu mal, mais je peux maintenant rouler trois ou quatre heures », a indiqué l’Allemand, qui s’accorde toutes chances d’arriver en forme pour le Tour. La date de sa reprise de la compétition n’est pas fixée. AUJOURD’HUI (au Coliseum d’Amiens) : Israël - Hongrie (16 h 30). DEMAIN : Israël - Japon (13 heures) ; Allemagne - Grande-Bretagne (16 h 30) ; France - Hongrie (20 heures). VENDREDI : Repos. SAMEDI: Japon - Grande-Bretagne(13 heures) ; France - Israël (16 h 30) ; HongrieAllemagne (20 heures). DIMANCHE : Grande-Bretagne - Israël (13 heures) ; Hongrie - Japon (16 h 30) ; France - Allemagne (20 heures). LUNDI : Israël - Allemagne, 2-11 ; GrandeBretagne - Hongrie, 3-4 ; France - Japon, 4-1. HIER : Japon - Allemagne, 0-4 ; France Grande-Bretagne, 1-0. Classement : 1. Allemagne et France, 2 vic.0 déf. ; 3. Hongrie, 1-0 ; 4. Israël, 0-1 ; 5. Grande-Bretagne et Japon, 0-4. ny Geslin, vainqueur de l’épreuve. « Ce prologue est comme je les aime, disait Lefèvre, nerveux, plein d’action. Depuis dix jours, je retrouve de bonnes sensations (un choc à l’épaule avec un spectateur en Belgique avait un peu freiné sa préparation). J’espère qu’on me reverra cette semaine, puis sur le Giro. » DOMINIQUE ISSARTEL CLASSEMENT TOUR DE ROMANDIE (SUI, 25- 30 avril). – Prologue à Genève : 1. Savoldelli (ITA, Discovery Channel), les 3,4 km en 4’27’’32 (moy. : 45,843 km/h) ; 2. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 63 centièmes ; 3. McGee (AUS, Française des Jeux), à 4’’ ; 4. Pereiro (ESP, Cei), à 7’’ ; 5. Bodrogi (HON, Crédit Agricole), m.t. ; 6. Valjavec (SLV, Lampre), à 9’’ ; 7. Zubeldia (ESP, Euskaltel) ; 8. Lefèvre (Bouygues Telecom) ; 9. Dietziker (SUI, LPR) ; 10. Julich (USA, CSC), t.m.t. ; … 28. Mancebo (ESP, AG2R Prévoyance), à 12’’ ; 31. Roy (Française des Jeux), à 13’’ ; 38. Voeckler (Btl), à 15’’ ; 47. Moreau (A2r), à 17’’ ; 90. Ullrich (ALL, T-Mobile), à 26’’ ; 91. Beloki (ESP, Liberty Seguros), m.t. – 163 classés. AUJOURD’HUI. – 1re étape : PayernePayerne (169 km). GERRANS DE RETOUR EN MAI. – Simon Gerrans (AG2R Prévoyance), qui a raté les classiques à cause d’une chute fin janvier dans le GP d’ouverture, fera son retour le 18 mai à l’occasion du Circuit de Lorraine. Blessé aux deux épaules (fracture de la clavicule gauche et disjonction des ligaments de l’articulation acromio-claviculaire droite), l’Australien a été opéré à deux reprises au CHU de Nice, le 3 février après sa chute puis le 16 mars à cause d’un problème de cicatrices (infection), suite à sa reprise dans Milan-Turin quelques jours plus tôt. DEUX ANS POUR BERDEN. – Le Tribunal arbitral du sport a étendu à deux ans la suspension du cyclo-crossman Ben Berden, contrôlé positif à l’EPO en décembre 2004. Suspendu quinze mois par la communauté flamande, le Belge avait vu l’Union cycliste internationale faire appel, la sanction réglementaire étant de deux ans. Berden restera donc éloigné des pelotons jusqu’au 12 janvier 2007. Il risque en outre d’être renvoyé devant la justice de son pays pour possession de produits dopants. De l’EPO et autres substances prohibées avaient en effet été découvertes à son domicile quelques semaines après son contrôle positif. ANNULATION EN AUTRICHE. – La UNIQA Classic (2.1, 1er-4 mai), une des rares courses du calendrier en Autriche, a été annulée, les organisateurs ne pouvant pas réunir un plateau suffisant. MERCREDI 26 AVRIL 2006 BATTUES LE WEEK-END dernier à Nancy par l’Italie (1-4) dès le premier tour de Fed Cup, les Françaises devront disputer, les 15 et 16 juillet prochains, une rencontre de barrage pour se maintenir dans le Groupe Mondial en 2007. Le tirage au sort, effectué hier à Londres, leur a désigné la République tchèque pour adversaire. Classée tête de série, la France a donc hérité de l’adversaire potentiellement le plus fort, devant la Chine, le Japon et la Croatie. Ce que ne manquait pas de regretter Georges Goven, le capitaine français. « En terme de niveau de jeu, les Tchèques sont les meilleures. » Un motif de satisfaction cependant : la rencontre se jouera à domicile. « Car affronter les Chinoises chez elles, avec le voyage, la fatigue que cela engendre, le changement de climat et le décalage horaire, tout ça n’aurait pas été une partie de plaisir. » Mais recevoir la République tchèque ne sera pas de tout repos non plus : « C’est une nation montante du tennis féminin, avec Nicole Vaidisova (17 ans seulemement et déjà 15e joueuse mondiale) comme leader, mais aussi quatre autres joueuses classées dans les cinquante meilleures du monde (Lucie Safarova, 26e, Klara Koukalova, 33e, Kveta Paeschke, 37e, et Iveta Benesova, 45e). » Reste à choisir le lieu et la surface. Pour le premier, aucune piste n’a pour l’instant été explorée et aucune ville ne s’est à ce jour portée candidate. Concernant la surface, la prudence reste de mise, surtout après la défaite sur la terre battue de Nancy. Et même si le choix de cette surface reste malgré tout la plus plausible en fonction des résultats plus probants des Tchèques sur dur, il ne faut pas oublier non plus que ces barrages seront disputés dans la semaine suivant Wimbledon au terme d’une saison sur gazon qui aura duré un mois. D’où la volonté de Georges Goven de « donner du temps au temps » et de prendre tranquille- ment celui de la réflexion et de la concertation. « Nous allons faire le tour de la situation, dit-il. Je vais bien discuter avec les filles et avec Loïc Courteau (entraîneur de l’équipe de France) avant de prendre une décision. » – M. B. FACE-À-FACE France - République tchèque : 2-2 1975 (Groupe Mondial, demi-finale) À Aix-en-Provence (terre battue). – Tchécoslovaquie b. France, 3-0 1984 (Groupe Mondial, quarts de finale) À Sao Paulo (terre battue). – Tchécoslovaquie b. France, 3-0 1993 (Groupe Mondial, quarts de finale) À Francfort (terre battue). – France b. République tchèque, 3-0 2001 (Groupe Mondial, match de poule) À Madrid (terre battue indoor). – France b. République tchèque, 3-0 LES BARRAGES (Groupe Mondial I) France - République tchèque ; Japon-Autriche ; Chine-Allemagne ; Croatie-Russie. (les vainqueurs joueront dans le Groupe Mondial I en 2007, les vaincus dans le Groupe II) BARCELONE (ATP, terre battue) Monfils dans la panade Le fantôme du Français a – encore – perdu. Les questions sur ce blocage qui dure deviennent pesantes. BARCELONE – de notre envoyé spécial IL FAUDRAIT dépêcher d’urgence un enquêteur de la brigade psychologique pour élucider le cas Monfils. À contresens depuis son attaque d’année canon et sa finale à Doha, le numéro 3 français n’a donc pas déverrouillé tous ses nœuds en Catalogne où sa victoire du premier tour contre l’obscur Stefano Galvani n’aura servi que de leurre. Hier au deuxième tour, Monfils, estoqué 6-2, 6-4 par Nicolas Almagro, a livré une heure quarante d’un condensé de toutes ses coquilles du moment. En vrac : aucun plan de jeu, des frappes de balle à reculons, un service « le c... en arrière », comme le décrit son coach Thierry Champion qui alimente luimême l’inventaire des horreurs tennistiques. « Je ne l’ai jamais vu faire autant de revers à une main… Ça dit bien qu’il n’était pas sur la balle et qu’il n’avait pas envie de frapper. Pareil pour les coups droits chipés dont il s’est servi même quand il n’était pas débordé. Il a sorti plein d’amorties alors qu’il ne sait pas les faire. Il a joué à deux à l’heure, dans le carré de service. Je ne le reconnais plus, il n’a plus de panache, il ne se passe rien entre les points, il est absent. » SOS, on a perdu Gaël Monfils… Notez bien qu’on a cru l’avoir aperçu de nouveau hier lorsqu’il breaka le solide Espagnol dans le second set. Monfils mena 4-2 et se procura deux balles de 5-2 sur le service du récent vainqueur du tournoi de Valence. Mais derrière ce bref élan de vigueur, il vendangea ces deux occases et se débrancha du match. Des amorties ni – bien – faites ni à faire (« Là, vous êtes gentil avec moi ; mes amorties, c’était plutôt des lobs », dira même le coupable) puis plus de son, plus d’image. « C’est dingue, se lamentait Champion. Au moment où il met un peu de folie, un peu d’intensité dans ses coups et que ça paye, il arrête tout et RÉSULTATS BARCELONE (ATP, terre battue). – Premier tour : Berdych (RTC) b. Montanes (ESP), 4-6, 7-5, 7-5 ; Karlovic (CRO) b. Mirnyi (BLR), 6-3, 6-4 ; Portas (ESP) b. Hernandez (ESP), 6-2, 6-4 ; Calleri (ARG) b. Gimelstob (USA), 6-2, 6-1 ; Starace (ITA) b. Dlouhy (RTC), 6-4, 6-2 ; Volandri (ITA) b. Stoppini (ITA), 6-3, 6-1 ; Martin (ESP) b. Salva-Vidal (ESP), 6-4, 6-2 ; Verdasco (ESP) b. Vik (RTC), 6-3, 6-4 ; Vicente (ESP) b. Calatrava (ESP), 7-6 (7-4), 6-4. Deuxième tour : Almagro (ESP) b. Monfils, 6-2, 6-4 ; Wawrinka (SUI) b. Gabashvili (RUS), 6-4, 6-7 (4-7), 6-4 ; Ferrer (ESP) b. Murray (GBR), 4-6, 7-6 (7-4), 6-1. AUJOURD’HUI. – Deuxième tour : Mathieu-Cuadrado (ESP) ; Nadal (ESP) - F. Lopez (ESP). CASABLANCA (MAR, ATP, terre battue, 323 250 , 24-30 avril). – Premier tour : Horna (PER) b. Peric (CRO), 7-5, 6-2 ; Ch. Rochus (BEL) b. Behrend (ALL), 6-3, 6-4 ; Gicquel b. Tipsarevic (SEM), 6-4, 6-1 ; Simon b. Hernych (RTC), 6-1, 4-6, 6-4 ; Mayer (ALL) b. Ouahab (ALG), 6-1 , 7-6 ; Bracciali (ITA) b. Patience, 6-3, 6-4 ; Tahiri (MAR) b. Marach (AUT), 3-6, 6-3, 7-6 (7-2). retombe dans sa mollesse. C’est comme le mec qui se lève à 6 h 30, qui a bien préparé ses dossiers, qui arrive bien à l’heure au bureau mais une fois au boulot, plus rien. » L’employé Monfils n’essaie pas une seconde de faire semblant de n’avoir rien vu. Hier, il s’est trouvé « nul », a jugé son match « pourri de chez pourri » et jure que « c’est horrible cette sensation d’arriver à rien ». Pour réparer cette panne de confiance, le tandem Champion-Monfils, qui a déjà programmé un tournoi la semaine prochaine (Munich, Estoril ou ailleurs) cherche le déclic et imagine qu’envoyer le jeune homme tout seul sur un tournoi pourrait faire tilt. « Pourquoi pas, approuve Monfils. Il faut que je retrouve mon naturel parce que là, c’est tellement mauvais que c’en est presque comique. En ce moment, sur le terrain, c’est moi contre moi et à la fin, c’est toujours moi qui perds. » FREDERIC BERNES PARITÉ : WIMBLEDON RÉSISTE. – Les organisateurs de Wimbledon ont annoncé une hausse de 4 % de la dotation pour les simples hommes et femmes cette année, mais affirmé maintenir délibérement inférieure la dotation pour les femmes. Le vainqueur du tournoi masculin (26 juin-9 juillet), recevra 943 500 euros, alors que la gagnante touchera 903 000 euros, ces deux montants étant en hausse de 36 100 euros par rapport à 2005. Wimbledon est le dernier des tournois du Grand Chelem à ne pas avoir adopté un principe d’égalité hommes-femmes, après que le tournoi de Roland-Garros a décidé de mettre en œuvre cette règle pour cette année. « Nous pensons fondamentalement que ce ne serait pas juste pour les hommes », a déclaré Tim Phillips, président du All England Club. La WTA a réagi vivement à cette annonce par la voix de Larry Scott, son directeur général, qui s’est dit « profondément déçu que Wimbledon n’ait pas fait le bon choix. Au XXIe siècle, il est moralement indéfendable que les joueuses dans un tournoi du Grand Chelem reçoivent considérablement moins d’argent que leurs homologues masculins. » LA QUESTION D’HIER Roger Federer se hissera-t-il au niveau de Rafael Nadal d’ici à Roland-Garros ? OUI ............................................................................................. 59 % NON ........................................................................................... 41 % (nombre de votants : 65 077) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Noir LA CAGE THORACIQUE de Bradley McGee se soulève bruyamment et ses mots ont du mal à sortir pour décrire l’effort qu’il vient de fournir : « Brutal… Violent… » L’Australien de la Française des Jeux, vainqueur ici en 2004, vient de réaliser le meilleur temps mais dix minutes plus tard, après avoir été battu par Valverde puis Savoldelli, de quatre secondes, il s’avouera « vraiment déçu ». « En même temps, j’étais presque surpris de mon temps car j’ai utilisé pour la première fois un nouveau vélo, pas encore tout à fait bien réglé, et je n’avais pas de bonnes sensations. Mais je râle un peu car je suis entré dans ma bonne période, celle où je dois gagner. L’objectif, cette saison, c’est de prendre tout ce que je peux et là, je me dis que c’est déjà une chance de perdue. » Il n’a pas vu la course de ses adversaires et l’inattendue performance d’Alejandro Valverde, rayonnant de confiance dans sa nouvelle tenue blanche de leader du Pro Tour, lui qui vient de dompter les Ardennaises, remportant coup sur coup la Flèche Wallonne et Liège-BastogneLiège. L’Espagnol (2e à 63/100 de secondes de Savoldelli) n’avait jamais vraiment brillé dans l’exercice mais hier, sur un parcours réservé aux acrobates – des pavés, beaucoup de virages dont deux en épingle à cheveux –, il a su utiliser à merveille son sens de la relance pour venir coiffer pas mal de spécialistes, dont Pereiro, vainqueur l’an dernier, ou encore Julich (10e). Sur ce terrain, il aurait été étonnant de voir Jan Ullrich briller, lui qui a besoin de longues lignes droites pour se mettre en route. Hier, l’Allemand, qui faisait donc sa rentrée PROGRAMME PLAY-OFFS (1er tour). – LUNDI. Conférence Est : Carolina - Montréal, 5-6 a. 2 p. (Montréal mène la série, 2-0 ; 3e match la nuit prochaine) ; New Jersey - NY Rangers, 4-1 (New Jersey mène 2-0 ; 3e match la nuit prochaine) ; Buffalo - Philadelphie, 8-2 (Buffalo mène 2-0 ; 3e match la nuit prochaine). Conférence Ouest : Dallas - Colorado, 4-5 a. p. (Colorado mène 2-0 ; 3e match la nuit prochaine). Vainqueur pour la troisième fois du prologue, l’Italien a eu raison de l’intenable Valverde. de notre envoyée spéciale OLIVIER PHEULPIN RÉSULTATS Savoldelli, le spécialiste GENÈVE – laisse croire à une date de péremption. » Dans la salle, des fans du Canadien agitaient drapeaux et pancartes et sur l’une d’entre elles, le CH de Canadien Hockey avait été remplacé par… Cristobal Huet. MATTHIEU BARBEROUSSE Bleu TOUR DE ROMANDIE À 2-0 et avec les deux prochains matches au Centre Bell de Montréal (le troisième ce soir), la sérénité de son « goalie » (83 arrêts en deux matches) arrachait à l’entraîneur du Canadien, Bob Gainey, un flatteur : « Il n’y a rien dans son jeu qui nous D’abord, fidèle à elle-même, elle a assuré défensivement. Vaillante et ne paniquant pas, même à trois contre cinq, elle peut toujours compter sur un Fabrice Lhenry une nouvelle fois décisif hier, notamment sur deux lancers à bout portant au début du dernier tiers alors que le score était encore vierge. Elle a aussi fait preuve de patience avant le but et de lucidité après pour conserver le score. « C’était une drôle de bataille,a reconnu Dave Henderson, l’entraîneur des Bleus. Le match était beaucoup plus physique que face aux Japonais et c’est une très bonne chose d’avoir su jouer contre deux styles aussi différents. En plus, on a su tenir le score après avoir marqué, ce qu’on ne réussissait pas à faire avant. » Jaune CYCLISME « Pas de date de péremption » du de son calme. Seize arrêts plus tard, le Français pouvait sourire en voyant Michael Ryder tromper la vigilance du gardien d’en face. Époustouflant en début de match, Huet (41 arrêts sur 46 tirs) avait proprement fermé la boutique durant une double prolongation insoutenable. « Ça n’était pas mon meilleur match, avouait-il honnêtement. Mais les gars ont montré leur caractère. Quant à moi, j’ai juste essayé d’être fort en prolongations pour donner à l’équipe une chance de gagner. » F. Rozenthal libère les Bleus Noir Les joueurs du Canadien, accumulant les pénalités, virent Carolina prendre l’avantage (4-3) en début de dernière période en claquant deux buts en 53 secondes. Montréal était dans les cordes mais allait trouver les ressources pour repasser en tête (5-4) avec deux buts d’Alexei Kovalev et Richard Zednik en… 36 secondes. Coupable d’un match alors qualifié de « généreux » par les commentateurs de la chaîne canadienne RDS – pas vraiment le genre de qualificatif apprécié par un gardien –, Huet ne voyait pas partir le t i r d e Co r e y S ti l lm a n à 90 secondes de la fin du temps réglementaire. Mais dans cette forêt de jambes et d’émotion, le no 39 des tricolores n’avait rien per- L’ÉQUIPE DE FRANCE a remporté hier soir, sa deuxième victoire du championnat du monde division 1 et peut toujours rêver à une " finale " contre l’Allemagne dimanche pour une place à l’étage du dessus. Mais si le résultat (1-0) fut le même que lundi soir face au Japon, la manière fut radicalement différente. Les Français s’attendaient à un défi physique face aux Britanniques. Ils ont été servis au-delà de leurs espérances avec des séances de bourres pifs dans les coins et des mises en échec à faire trembler le Coliseum. À ce petit jeu, ils ont paru moins à l’aise que face à la technique des Japonais. Ils ont même beaucoup souffert lors d’un premier tiers où les deux équipes ont rarement joué à cinq contre cinq. Les Bleus auraient pu ouvrir le score par Laurent Meunier (12e) seul face à la cage, par Olivier Coqueux sur un palet qui traînait (20e), ou par Jean-François Bonnard (20e) butant sur Steven Lyle, le gardien britannique, en état de grâce (36 arrêts sur 37 tirs). Mais les Bleus avaient aussi été sauvés par Lhenry sur des lancers de Philipps (14e) ou Shields (19e) alors qu’ils évoluaient à trois contre cinq. Obligés de faire le jeu, ce qui n’est pas leur point fort, par des Britanniques qui voulaient résister le plus longtemps possible et faire grossir le doute dans le camp adverse, les Français étaient exacte- ment dans le schéma de match voulu par Richard Strachan, le coach britannique. « On sait qu’on n’aura jamais une équipe qui joue un hockey bien léché, a-t-il expliqué après le match. On a fait avec nos armes et les joueurs y ont mis beaucoup de cœur ce soir (hier). » Toujours à la peine en cinq contre cinq et plus en difficultés que la veille dans les situations de supériorité numérique, l’équipe de France a pourtant montré, hier soir, d’autres ressources qui peuvent lui permettre de continuer à croire en ses chances de monter dans l’élite. Parce qu’à force de pousser, les Français ont fini par trouver la faille lors d’une des leurs nombreuses supériorités numériques dans le dernier tiers. Et c’est François Rozenthal, l’attaquant des Gothiques d’Amiens, qui a libéré les Bleus d’une frappe puissante dans la lucarne (46e), inscrivant son deuxième but en deux matches. « Ce match, on est allé le chercher avec notre caractère, pouvait se féliciter le héros du jour. On ne s’est jamais énervé, parce qu’on savait qu’on allait finir par les user physiquement. » Après une telle bataille, les Bleus vont pouvoir se reposer aujourd’hui et regarder jouer leurs futurs adversaires, les Hongrois (jeudi) et les Israéliens (samedi), dont le match a été décalé à cet après-midi. « Pour l’instant on est bien, a admis Dave Henderson. Mais on est encore très loin de dimanche. On a vu ce soir (hier) que rien ne serait simple. » En attendant ils sont toujours dans les clous de leur projet. 14 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX TRANSAT AG2R Mercredi 26 avril 2006 La Vache qui fuit À 700 milles de l’arrivée, « Groupe-Bel » de De Pavant-D’Ali garde la tête. Mais « Brit-Air » de Le Cléac’h-Troussel revient en force. La flotte négocie la dernière ligne droite jusqu’à l’arrivée finale, prévue samedi, à Saint-Barth. Avec une météo aléatoire et des vents instables, la lutte reste toujours aussi indécise pour la victoire. Les positions hier à 16 h 30 19°N r o ute o r t h o d r o m i q ue 4. Vittet-Lemonchois (ATAO Audio System) (A 1. De Pavant-D’ali (Groupe Bel) 18°N 22.. Gregoire-Veniard G i V i d (Banque Populaire) (B Concarneau 5 Jourdain-Nelias 5. (Veolia) 50° 0°W CURIEUX SPECTACLE que celui d’une vache poursuivie par un chacal, avec un banquier cherchant à faire écran au milieu. C’est pourtant celui qui se déroule en ce moment à proximité grandissante des Antilles : en clair, en tête de la Transat AG2R, Kito De Pavant et Pietro D’Ali, sur un Groupe-Bel aux voiles décorées de deux têtes de vache qui rit toutes rouges, était talonné hier soir par Jeanne Grégoire et Gérald Viénard sur Banque-Populaire, à 5,5 milles, tandis qu’Armel Le Cléac’h, alias le Chacal, et Nicolas Troussier, remontant du diable vauvert depuis une position très sud, leur fondaient dessus à bord de Brit-Air. Depuis plusieurs jours, la question était de savoir quand Le Cléac’h déciderait de mettre la barre à droite pour faire enfin route directe vers Saint-Barth. Ce fut chose faite lundi soir, avec des dividendes immédiatement palpables : hier, entre le classement de 4 heures du matin et celui de 16 h 30, le Chacal avait repris 20,9 milles à la Vache, l’écart tombant de 34,1 à 13,2 milles – le décalage restant toutefois important entre la position sud de l’un et la position nord de l’autre : 139 milles (voir notre carte). Restait à savoir si Le Cléac’h-Troussier, déjà vainqueurs de l’édition Madè dère èr St-Barthélémy 20°N 3. Le Cleac’h-Troussel 0 km (Brit Air) (B 50 100 16°N 52°W 51°W 50°W 49°W 48°W Positions (hier, à 16 h 30) : 1. De Pavant-D’Ali (Groupe-Bel), à 734,9 milles de l’arrivée ; 2. Grégoire-Veniard (Banque-Populaire), à 5,5 milles du leader ; 3. Le Cléac’h-Troussel (Brit-Air), à 13,2 m. ; 4. Vittet-Lemonchois (Atao-Audio-System), à 15,3 m. ; 5. Jourdain-Nelias (Veolia), à 16,9 m. ; 6. Bestaven-Guérin (Aquarelle.com), à 24,5 m. ; 7. Douguet-Chabagny (E. LeclercBouygues Telecom), à 26,1 m. ; 8. Duthil-Manuard (Brossard), à 38,4 m ; 9. Davies-Barrier (GBR, Roxy), à 56,5 m. ; 10. Caudrelier-Bérenger (Bostik), à 58,4 m. ; etc. Dans une course qui demeure indécise, le duo Kito De Pavant-Pietro D’Ali menait toujours, à bord de « Groupe-Bel », la flotte de l’AG2R hier après-midi. (Photo Yvan Zedda) 2004 de l’épreuve après avoir aussi exploité une position très sud, allaient pouvoir continuer ainsi à pousser les feux. « Je ne pense pas, disait hier soir Louis Bodin, l’expert météo de l’AG2R. Plus Brit-Air va converger vers les autres en remontant vers le nord et plus il va tomber dans le même système aléatoire qu’eux, avec des grains, des bulles et des nuages rendant les prévisions impossibles, alors qu’elles sont pourtant fondamentales maintenant pour les concurrents. En revanche, il peut bénéficier d’un meilleur angle de vent et avoir moins d’empannages à faire. » Content de son option, Le Cléac’h se '' montrait cependant prudent à la vacation de la mi-journée : « La route e s t encore longue. On est encore trop écartés des au t r e s bateaux pour vouloir faire du marquage. Dans deux ou trois jours, o n sera plus fixés sur les positions. » Ils sont encore dix à pouvoir gagner (Jean- Yves Bernot, routeur) '' Quant à Kito De Pavant, qui a le cuir épais, surtout quand il est doublé d’une barbe en friche, il ne se frappait pas outre mesure : « D’après les fichiers, il n’y a pas de raison qu’il (le Chacal) soit plus avantagé que nous. Ce n’est pas gagné, ni pour l’un ni pour l’autre, ni perdu pour tous ceux qui sont autour de nous. » Car si la Vache est en tête, le reste du troupeau n’est pas loin. « Je pense qu’ils sont encore dix à pouvoir gagner, dit Jean-Yves Bernot, routeur avisé qui a préparé l’épreuve avec de nombreux équipages. Il y a des rusés au milieu, entre ceux du nord et ceux du sud. Par exemple, Jourdain et Nelias (Veolia) : on ne les a pas entendus beaucoup jusqu’ici mais ils connaissent leur affaire. » Alors, à quand le premier ti-punch à Saint-Barth ? Le Cléac’h a son idée : « A priori, le premier vol Brit-Air Concarneau - Saint-Barth doit atterrir le 29 (samedi). » L’heure et la position restent à définir. ANDRÉ-JACQUES DEREIX RÉSULTATS Gamme à partir de 24 350 €. Alfa 159 AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS Montagny, équipier de Loeb L’ancien pilote d’essais Renault F 1 a rejoint l’équipe Pescarolo, où il sera associé à Sébastien Loeb et Éric Hélary. HENRI PESCAROLO a offert à Franck Montagny un baquet pour les prochaines 24 Heures du Mans. Et pas n’importe lequel puisqu’il le partagera avec Sébastien Loeb et Éric Hélary, l’autre Pescarolo étant confiée à la triplette Boullion-Collard-Comas. Une recrue de choix, aussi rapide que solide, et qui remplace, dans cette voiture, Soheil Ayari, celui-ci ayant commis trop de fautes l’année dernière lors de la classique mancelle. « Je suis très heureux de revenir aux sources, avoue Montagny. J’ai déjà participé six fois au Mans et toujours dans les meilleures équipes de proto. En intégrant Pescarolo Sport, je me donne d’excellentes chances de gagner. » Voilà, en tout cas, un moyen idéal pour ce garçon de se mettre à nouveau en valeur. Pilote d’essai Renault jusqu’à fin 2005, il se trouvait malheureusement à pied depuis la résiliation de son bail avec l’écurie de F 1. « Mon arrivée dans l’équipe Pescarolo s’est faite de manière assez naturelle, reprend l’intéressé. Une fois que mes contacts aux États-Unis pour le ChampCar ont tourné court, j’ai repris la piste du Mans. J’ai contacté Henri et voilà. » Le patron ne tarit pas d’éloges sur un jeune homme avec lequel il eut par le passé l’occasion de collaborer, luimême étant alors encore pilote. C’était en 1998, Montagny participait alors à ses premières 24 Heures. « Il était mon coéquipier au volant d’une Courage C 36, explique Pescarolo. Nous avions terminé cinquièmes de notre catégorie. Depuis, il a gagné dans toutes les disciplines. Le retour de l’enfant prodige en quelque sorte. » « Une équipe béton » « J’adore Le Mans, s’enthousiasme l’ancien essayeur de Renault F 1. Son ambiance unique, la proximité avec le public, le fait de partager une voiture avec deux coéquipiers. C’est génial. » Ses coéquipiers, justement : la présence de Sébastien Loeb risque de mettre une fois de plus cette voiture au centre de toutes les attentions. « Je ne connais pas beaucoup “Seb”. Mais je l’apprécie particulièrement. L’année dernière, il s’est très bien débrouillé au volant d’une auto qui a peu évolué. » Cette Pescarolo-C 60, propulsée par un moteur Judd, championne d’endurance 2005, est demeurée de surcroît très performante puisqu’elle gagna le 9 avril les 1 000 Kilomètres d’Istanbul avec Boullion et Collard au volant. « Enfin, Éric Hélary a déjà gagné Le Mans. C’est dire sa valeur, reprend Montagny. On devrait former une équipe béton. » Une formation pour l’emporter en juin prochain ? C’est le but, mais cela dépendra en grande partie de la concurrence et, en particulier, de la forme des Audi R 10 diesel, qui disputeront leurs premières 24 Heures. « Elles seront là, c’est certain, affirme Montagny. Toutefois, on ne sait pas encore ce qu’elles vont donner face à nous. Elles vont vite sur 12 heures (victoire à Sebring en mars dernier), vite lorsqu’il fait chaud. Mais Le Mans, c’est autre chose ! » Verdict le 18 juin. PHILIPPE JOUBIN FORMULE 1 Alesi prépare son retour Nouvelles Alfa 159 Berline et Sportwagon. Ecoutez votre coeur. Il a raison. C’EST EN TANT QUE directeur d’équipe que Jean Alesi pourrait effectuer, dès 2007, son retour en F 1. Le projet d’écurie sur lequel il travaille actuellement – et qui implique son retrait de la compétition en DTM fin 2006 –, financé par la société d’investissement japonaise Direxiv et très lié à McLaren-Mercedes, progresse en effet à grands pas. Ses initiateurs font tout, à l’heure actuelle, pour que cette nouvelle structure prenne part au Championnat dès l’an prochain. C’est ainsi que Direxiv F 1 serait basée dans l’ancienne usine McLaren de Woking. Mercedes, de son côté, fournirait les moteurs. Les pilotes seront des espoirs, Direxiv leur permettant d’effectuer leurs pre- miers pas en F 1. Nul doute que les jeunes pousses se trouvant d’ores et déjà dans le giron de McLaren et Mercedes, tel le prometteur Lewis Hamilton, qui évolue en GP 2 cette saison, seraient des recrues de choix. Un sacré écueil se dresse néanmoins sur la route du projet Direxiv F 1 : à partir de 2008, douze écuries seulement seront autorisées à disputer le Championnat du monde. Dernièrement, la FIA a lancé un appel à candidature pour compléter le plateau des onze équipes actuelles à partir de cette échéance et, selon toute vraisemblance, l’ultime place serait attribuée au préparateur britannique Prodrive et non à Direxiv, qui avait aussi déposé un dossier auprès des instances fédérales. La confirmation de ce choix devrait intervenir au plus tard vendredi. D’où le coup de sang de Ron Dennis, patron de McLaren, samedi dernier, estimant que la FIA « manquait d’objectivité » dans son choix de la douzième structure. Au cas où l’écurie d’Alesi tiendrait ses délais et s’engage réellement à partir de 2007, ce que confirmait Dennis, il pourrait se présenter début 2008 une situation étonnante : treize écuries de F 1 pour douze autorisées seulement ! Devant un tel cas de figure, les responsables du projet anglo-nippon s’avouent optimistes car il est hors de question, évidemment, de lancer un tel programme pour une saison seulement. « En F 1, tout peut s’arranger », lancent-ils. – Ph. J. RÉSULTATS ESSAIS F 1 (Silverstone [GBR], 25-27 avril). – Montoya (COL, McLaren-Mercedes), 1’21’’087 (41 tours) ; Button (GBR, Honda), 1’21’’118 (59) ; Kovalainen (FIN, Renault), 1’21’’232 (86) ; Alonso (ESP, Renault), 1’21’’309 (32) ; Davidson (GBR, Honda), 1’22’’085 (68) ; Wurz (AUT, Williams), 1’22’’216 (91) ; Klien (AUT, Red Bull), 1’22’’228 (36) ; Rosberg (ALL, Williams), 1’22’’256 (108) ; Villeneuve (CAN, BMW-Sauber), 1’22’’270 (57) ; Kubica (POL, BMW-Sauber), 1’22’’702 (58) ; Jani (SUI, Toro Rosso), 1’23’’350 (84) ; De la Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’23’’358 (38) ; Coulthard (GBR, Red Bull), 1’23’’770 (15) ; Mondini (Midland), 1’24’’471 (25). * Sur Alfa 159 3.2 V6 JTS. Tarif au 14/02/06. Prix du modèle présenté Alfa 159 1.9 JTDM 120 Impression avec option projecteurs antibrouillard : 24 850 €. Consommations (l/100 km) : urbain = 7,8 ; extra-urbain = 4,9 ; mixte = 5,9. Emissions de CO2 (g/km) : 157. 170 points de vente www.alfaromeo.fr Bleu Rouge Noir Jaune IDE SUR LA SELLETTE. – Coupable du violent accident qui mit fin à la course de Christijan Albers dimanche, Yuji Ide a été réprimandé par les commissaires. Pire : Aguri Suzuki pourrait se passer prochainement des services de ce pilote qui n’a pas sa place en F 1, malgré l’importante manne de dollars que ses sponsors représentent. « J’aimerais continuer avec lui, explique le patron de Super Aguri, mais après le GP de dimanche, nous allons avoir des discussions. Et cela ne sera pas ma seule décision. » Rouge Transmission intégrale permanente Q4*. Bleu Rouge Suspensions avant à double triangulation et arrière Multilink. Jaune Bleu Jaune Motorisations Diesel et essence de 120 à 260 ch. FEMMES. RS : X : 1. Alabau (ESP), 22 ; 2. Klepacka (POL), 32 ; 3. Manchon (ESP), 38 ; 4. Picon, 52 ; etc. 470 : 1. Gilboa-Bouskila (ISR), 26 ; 2. Bassadone-Clark (GBR), 33 ; 3. Yoshisako-Ohkuma (JAP), 36 ; 4. Petitjean-Douroux, 36 ; etc. Yngling : 1. Haberland-Lush-Macgregor (GBR), 16 ; 2. Ayton-Rawlinson-Webb (GBR), 19 ; 3. BarkowHowe-Capozzi (USA) ; … 10. Le Berre-Gerecht-Ponsar, 45 ; etc. Laser radial : 1. De Turckheim, 12 ; 2. Railey (USA), 14 ; 3. Xu (CHI), 15 ; etc. PARALYMPIQUE. 2.4 : 1. Schmitter (HOL), 6 ; 2. Lucas (GBR), 9 ; 3. Erikstad (NOR), 13 ; … Fulgoni, 30 ; etc. Noir Noir . . . . Quand on choisit par passion on a toujours de bonnes raisons. SEMAINE OLYMPIQUE FRANÇAISE (Hyères, 22-28 avril). – 3e jour. HOMMES. RS : X : 1. Bouman (HOL), 11 pts ; 2. Santos (BRE), 22 ; 3. Miarczynski (POL), 27 ; … 5. Bontemps, 30 ; etc. Finn : 1. Wright (GBR), 12 ; 2. Misura (CRO), 23 ; 3. Hoegh-Christensen (Dan), 24 ; … 6. Florent, 33 ; etc. Laser : 1. Slingsby (AUS), 7 ; 2. Arapov (CRO), 13 ; 3. Grabowski (POL), 15 ; … 5. Le Breton, 19 ; etc. Tornado : 1. Bundock-Ashby (AUS), 13 ; 2. Gaebler-Strucmann (ALL), 20 ; 3. Echavarri-Paz (ESP), 24 ; … 6. Revil-Espagnon, 29 ; etc. 470 : 1. Kliger-Gal (ISR), 11 ; 2. B. Bonnaud-R. Bonnaud, 18 ; 3. ZandonaTrani (ITA), 20 ; etc. 49er : 1. Morrison-Rhodes (GBR), 24 ; 2. Martinez de Lizarduy-Fernandez (ESP), 25 ; 3. P. Hansen-S. Hansen (DAN), 26 ; … 11. Pennec-Christidis, 60 ; etc.