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RUGBY
LAPORTE
VIDE
SON SAC
(Pages 14 et 15)
*60 ANNÉE - N 18 856 0,80 e
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FOOTBALL
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PARIS TRUQUÉS :
NOUVELLES RÉVÉLATIONS
BASKET
(Page 8)
(Page 18)
France métropolitaine
TONY PARKER
EST
ALL-STAR
www.lequipe.fr
Vendredi 10 février 2006
T 00106 - 210 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?k@c@l@a@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
À FOND SUR LES JEUX
Les XXes Jeux Olympiques d’hiver débutent ce soir à Turin. Passé la cérémonie d’ouverture, 2 600 athlètes se disputeront dès demain, et jusqu’au
26 février, les 252 médailles mises en jeu. Parmi eux, 89 Français, dont le descendeur Antoine Dénériaz (notre photo), en lice dimanche. (Pages 2 à 7)
CROIRE ET
NE PAS OUBLIER
DE TURIN –
T
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Diffuseur Officiel
Bleu
Rouge
SESTRIÈRES. – Pour Antoine Dénériaz, le meilleur descendeur français, les Jeux ont déjà débuté. Le premier entraînement chronométré de l’épreuve reine des JO, qui se déroulera dimanche, lui a permis de se placer d’emblée
en embuscade. Il a signé le cinquième temps, juste devant l’autre Français, Pierre-Emmanuel Dalcin.
(Photo Jérôme Prévost)
Jaune
Bleu
Jaune
CLAUDE DROUSSENT
Noir
Noir
IENS, des Jeux Olympiques qu’on
a à peine eu le temps de voir
venir ! Turin et ses Jeux d’hiver
2006, c’est pourtant dès ce soir,
pour deux bonnes semaines et, un
comble au regard de cette approche
si discrète, sur le pas de notre
porte. Davantage autour de
Sestrières et ses sommets en tout
cas que de Turin, cent kilomètres
plus à l’est. Sestrières, héritage des
Agnelli, par-delà Briançon et
Montgenèvre… Quasiment chez
nous. Mais pourquoi diable, cela
dit, aurions-nous entendu parler
d’un rendez-vous dont l’Italie
elle-même a paru se contreficher
jusqu’à ces jours-ci ? L’approche
politique et économique pour le
moins chaotique de ces JO
transalpins, plus caricaturale
encore, c’est dire, que de ceux
d’Athènes en 2004, nous a rappelé
combien l’olympisme moderne
vivait une période charnière de son
histoire. Turin est la dernière ville
hôte désignée (en 1999 et, aux
dépens de Sion, dans des conditions
douteuses) sous l’ère qui a précédé
l’actuelle présidence, à la tête du
CIO, de Jacques Rogge. Élu deux
ans plus tard sur la perspective de
grandes réformes, celui-ci a surtout
paru depuis gérer un héritage
complexe : Salt Lake City et ses
scandales, Athènes et ses retards,
Singapour et son vote contesté,
Turin et son indifférence. Autant de
poids qui ont contrebalancé ses
avancées essentielles sur les luttes
contre le dopage et la corruption.
Quelques heures avant une
cérémonie d’ouverture qui
ranimera, comme toujours, la
flamme en chacun d’entre nous, en
ce Stadio Comunale – rebaptisé
Stade olympique – qui, grâce à
Michel Platini, du temps de sa
splendeur turinoise, nous paraît
toujours si familier, il faut pourtant
revenir à l’essentiel. Croire en
Jacques Rogge et ses convictions,
sa vision du sport, son éthique. Et
ne jamais oublier ces mots de
Jean-Claude Killy dans L’Équipe,
aujourd’hui : « Que l’olympisme soit
le refuge ultime où l’on prenne ses
références sportives et humaines. »
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
Les temps forts de la quinzaine
Demain
Dimanche 12
Lundi 13
Mardi 14
Mercredi 15
Jeudi 16
Vendredi 17
Samedi 18
Combiné nordique
Combin
q
Ski de fond
f
Biathlon
Ski alpi
alpin
p
Combinéé nordique
Combin
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Ski de fo
fond
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Ski alpin
p
Individuel (saut : 11 heures ;
ski de fond : 15 heures)
Poursuite F (10 heures)
Poursuite H (13 h 45)
Biathlon
Individuel F (12 heures)
Ski alpin
p
Inddividuel hommes (13 heures)
Ski free
freestyle
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Snowbo
Snowboard
Desscente H (12 heures)
Biathlon
iathlon
Halff-pipe F (14 heures)
Snowbo
Snowboard
Bosses femmes (19 heures)
Combiné H (descente : 12 heures ;
slalom : 17 heures et 19 h 30)
Patinage aartistique
Patinag
Half-pipe H (14 heures)
Par équipes (saut : 10 h 30 ;
ski de fond : 15 heures)
Ski
ki alpin
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Spriint H (13 h 30)
Biathlon
Descente F (12 heures)
Patinage
Patinag
atinage aartistique
atinag
Libre couples (19 heures)
10 km classique F (10 heures)
15 km classique H (10 heures)
Ski alpin
p
Sprint F (12 heures)
Snowboard
Snowbo
nowboard
nowbo
Programme court H (19 heures)
Saut à sskis
Saut
Snowbo
Snowboard
Patinage
atinage aartistique
Petiit tremplin (18 heures)
Biathlon
Com
mbiné F (descente : 12 heures ;
slalom : 17 heures et 19 h 30)
Snowboardcross H (14 heures)
Super-G H (11 heures)
Pouursuite F (12 h 30)
Pouursuite H (14 h 30)
Saut à sskiss
Saut
Snowboardcross F (14 heures)
Grand tremplin (16 heures)
Skeleton
Finaale (17 h 30)
Librre H (19 heures)
Au stade de la passion
La cérémonie d’ouverture au Stadio Olimpico accordera une grande place à l’évocation
de la culture et de l’art italiens.
TURIN –
La cérémonie en un clin d’oeil
de notre envoyé spécial
20:00
Début de la cérémonie
Les principaux porte-drapeaux
(ALL)
(AUT)
(CAN)
(CHN)
(CRO)
(ESP)
(USA)
(FRA)
(ITA)
(RUS)
(SUE)
21:00
Entrée du drapeau italien, discours
22:15
Entrée de la flamme olympique
22:30
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Fin de la cérémonie
En direct sur FranceTélévisions à partir
de 19 h 55 , puis à 20 h 45
Sur
à partir de 20 heures.
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Kati Wilhelm (biathlon)
Renate Götschl (ski alpin)
Danielle Goyette (hockey sur glace)
Yang Yang (short-track)
Janica Kostelic (ski alpin)
Maria José Rienda Contreras (ski alpin)
Chris Witty (patinage de vitesse)
Bruno Mingeon (bobsleigh)
Carolina Kostner (patinage artistique)
Dmitri Dorofeev (patinage de vitesse)
Anja Paerson (ski alpin)
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Défilé des délégations (temps estimé : 53’)
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20:07
À 20 HEURES très précises, la cérémonie
d’ouverture débutera au Stadio Comunale, rénové et rebaptisé olympique. D’une durée de
2 heures 30, elle sera placée sous le signe du
« rythme, de la passion et de la vitesse » et devrait
accorder une grande place à l’évocation de la culture et de l’art italiens. Sur la pelouse qui a vu
Michel Platini s’illustrer sous le maillot de la
Juventus, un immense podium de 4 000 m² a été
installé pour accueillir les quelque 2 600 athlètes
représentant 82 pays, ainsi que les officiels.
Le début de ce spectacle, conçu par le producteur
Marco Balich, verra un homme frapper sur une
enclume d’où sortiront d’énormes flammes. Un
orchestre dirigé à distance par Yuri Chechi, champion olympique de gymnastique en 1996, entonnera différents airs. Au cours du premier des quatorze tableaux, l’Italien sera entouré de plus de
300 danseurs représentant différents sports schématisés.
Turin et l’Italie accueillent le monde. Le rouge
omniprésent dans les premières minutes du spectacle et maintenant remplacé par le bleu, le blanc
et le vert. Les sept pays alpins (Slovénie, Autriche,
Suisse, Allemagne, Liechtenstein, France et Italie)
seront à l’honneur à travers des danseurs déguisés en sapins et en boules de neige. Avec
581 médailles gagnées depuis 1896, l’Italie pré-
sente alors vingt-six champions du passé, habillés
par Giorgio Armani. Ils entourent Carla Bruni,
native de Turin, qui remet le drapeau italien aux
Carabiniers, dont la première compagnie a été
créée dans la capitale du Piémont. Ils le hissent au
son de Fratelli d’Italia, l’hymne national chanté
par une jeune fille. Le drapeau flottera sur le stade
durant tous les Jeux. Les Grecs entameront alors
la parade des athlètes qui s’achèvera, 53 minutes
après, évidemment par l’entrée des Italiens.
Le final avec
Luciano Pavarotti
Le passé et le futur de la création transalpine
seront évoqués à travers la Divine Comédie de
Dante, la commedia del arte et la Vénus de Botticelli, incarnée par le mannequin tchèque Eva Herzigova, résidente turinoise. L’avant-garde de l’art
du pays sera représentée par Roberto Bolle, danseur étoile de la Scala de Milan, qui interprétera
une chorégraphie d’Enzo Cosimi. Ce sera l’heure
de la partie officielle de cette cérémonie avec les
discours de Valentino Castellani, président du
comité d’organisation, et de Jacques Rogge, président du CIO. Puis, le président de la République
Carlo Ciampi prononcera la fameuse phrase : « Je
déclare ouverts les XXes Jeux Olympiques d’hiver
de Turin. »
Le drapeau olympique entrera alors dans le stade,
porté comme voilà quatre ans à Salt Lake City par
des hommes et des femmes de prestige. L’hymne
olympique et celui des Jeux de Turin résonnent
avant que Giorgio Rocca, le slalomeur italien, ne
prête serment des athlètes avec un juge. Le spectacle reprend avec des acrobates qui précèdent
l’arrivée de la flamme olympique après 64 jours
d’un périple de 11 300 kilomètres. Le dernier et
10 001e relayeur devrait être, en fait, un collectif
de plusieurs anciens champions italiens : la fondeuse Stefania Belmondo, la plus titrée aux JO
avec dix médailles, les skieurs Deborah Compagnoni et Alberto Tomba, tous deux triples champions olympiques, et des relayeurs du 4 × 10 km
de ski de fond, sacrés à Lillehammer en 1994. Le
brasier entourera les athlètes et montera à
55 mètres pour embraser la vasque dessinée par
Pininfarina. Une vasque en dehors du stade afin
que les Turinois puissent la contempler sans
entrer dans l’édifice.
Puis viendra la phase finale du spectacle avec
l’interprétation de la célèbre ode à la paix de John
Lennon Imagine, tandis que des danseurs forment
une colombe sur la partie nord du stade. Un grand
rideau s’ouvre, un énorme lustre descend doucement : nous sommes dans le plus grand opéra du
monde. Le ténor Luciano Pavarotti, récemment
retraité, apparaît et chante Nessum dorma de
Turandot. Les XXes Jeux d’hiver peuvent commencer.
ALAIN LUNZENFICHTER
SKI ALPIN – DESCENTE HOMMES
IL L’AVOUE humblement. Là-haut, il
ne faisait pas le malin. La faute à ce
sort coquin qui lui avait offert le dossard 1, et donc l’honneur, comme il
dit, « d’ouvrir la descente, mais aussi
d’ouvrir les Jeux puisque c’était la première épreuve chronométrée ». Alors
dans la cabane, au sommet de la Kandahar Banchetta, Yannick Bertrand
avait « la boule », hier matin, avant
LA MÉTÉO
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((Tour Méditerranéenn, 4e étape) 6
à l’Auvergne, l’Alsace,
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la Haute-Normandie et jusqu’au Nord-Pas5
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Perpignan
de-Calais, les nuages dominent, ne laissant
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la place qu’à quelques éclaircies. Averses de pluie
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et de neige mêlées près des frontières belges.
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En revanche, des plaines du Roussillon à Provence-Alp
ce-AlpesCôte d’Azur,, le soleil est bien présent
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.
LA QUESTION D’HIER
D’ailleurs, la Banchetta de Sestrières,
parfaitement préparée, arrosée sur le
sommet, sur une neige compacte et
accrochante, fait l’unanimité. Un seul
reproche pointe, le manque relatif de
vitesse dans un tracé plutôt tournant.
Daron Rahlves joue ainsi volontiers les
porte-parole. « J’aime cette piste,
c’est une descente mouvementée.
Même si l’on ne prend pas la vitesse
que l’on pourrait espérer », lâche ainsi
l’Américain, épris des lieux depuis sa
victoire, en mars 2004 à l’occasion des
finales, dernière visite de l’alpin ici.
Le Californien a d’ailleurs repris ses
bonnes habitudes puisqu’il a signé le
meilleur temps de ce test initial. Et largement ! Il colle plus d’une seconde à
tous les autres. Un écart impressionnant mais peu significatif tant, derrière, et notamment ses dauphins
autrichiens Walchhofer (2e à 1’’21) et
Maier (toujours diminué par un rhume
et 3e à 1’’27), rares sont ceux qui ont
skié à plein régime. Fritz Strobl, le
champion olympique, est 7e à 1’’66.
Bode Miller, loin d’être encore totalement concerné, termine 16e à 2’’75.
En sélection avec Andreas Buder,
Klaus Kröll a quant à lui pris une belle
option sur le quatrième ticket autrichien qui sera distribué tout à l’heure.
Antoine Dénériaz voulait profiter de
sa matinée pour « se mettre en
confiance et être déjà devant ». Opération totalement réussie malgré
« quelques petites courbes ratées ».
Sixième, à 1’’53 de Rahlves mais seulement 0’’32 de Walchhofer et juste
devant Pierre-Emmanuel Dalcin surpris de se retrouver si haut malgré ses
imperfections, « Tonio » confie avoir
« eu des bonnes sensations dès la
reconnaissance ».
Il se sent bien et ça se voit, ça s’écoute.
« J’aime bien cette piste, affirme-t-il.
Ça ressemble à des endroits où j’ai
déjà fait de belles choses. » Il pense à
Val Gardena et c’est bon signe. Dans
RÉSULTATS
DESCENTE HOMMES. Premier entraînement : Rahlves (USA), 1’49’’46 ; Walchhofer (AUT),
1’50’’67 ; Maier (AUT), 1’50’’73 ; Kröll (AUT), 1’50’’85 ; Dénériaz, 1’50’’99 ; Dalcin, 1’51’’00 ;
F. Strobl (AUT), 1’51’’12 ; Svindal (NOR), 1’51’’21 ; Buechel (LIE), 1’51’’28 ; … Kjus (NOR),
1’51’’72 ; Bertrand, 1’52’’09 ; Aamodt (NOR), 1’52’’18 ; Miller (USA), 1’52’’21 ; Kernen (SUI),
1’52’’52 ; Buder (AUT), 1’53’’45 ; Raich (AUT), 1’54’’40 ; Grange, 1’57’’12 ; Bourgeat, 1’57’’60.
SKI DE FOND
DEUX FONDEURS DIMINUÉS. – Aurélie Perrillat, qui
souffre d’un pied depuis le stage de Montgenèvre (à cause
d’un frottement de sa chaussure), a dû être mise au repos
pendant une dizaine de jours depuis la mi-janvier, et ne participera pas à la poursuite dimanche.
Jean-Marc Gaillard, lui, est incertain pour cette même
épreuve. Victime d’une légère déchirure à la cuisse lors de
l’épreuve de Coupe du monde de Davos, le week-end
dernier, il pourrait laisser sa place à Christophe Perrillat.
Aux Jeux Olympiques de Turin,
la France battra-t-elle son record de
onze médailles ?
PATINAGE ARTISTIQUE
OUI ......................................................................................... 31 %
NON ....................................................................................... 69 %
(nombre de votants : 49 655)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
Le champion du monde suisse, qui souffrait d’une distension
du ligament externe, a effectué plusieurs sauts sans ressentir
de douleur mais, en revanche, a éprouvé une légère gêne sur
les pirouettes.
À la suite d’un problème technique, l’intitulé de la question d’hier sur Internet
ne correspondait pas à la question parue dans le journal.
cet autre jardin italien, le grand de
Morillon a en effet déjà triomphé deux
fois… Il est dans le coup et compte
bien le confirmer aujourd’hui et
demain pour les deux derniers entraînements avant la grande explication,
dimanche. La descente olympique.
Celle qui les fait tous fantasmer et qui
a finalement un peu commencé hier
matin… – B. L.
LAMBIEL BON POUR LE SERVICE. – Comme prévu,
Stéphane Lambiel a retrouvé la glace mercredi à Genève,
après sept jours sans entraînement en raison d’une blessure
au genou droit.
ZAZOUI RATE L’ENTRAÎNEMENT. – Muriel Zazoui,
l’entraîneur des danseurs Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, a eu beau remuer ciel et terre, elle n’a pu assister hier
PAS DE DESCENTE
POUR GUAY. – Blessé
au mollet gauche à
l’entraînement avant les
épreuves de GarmischPartenkirchen, les 28 et
29 janvier, Erik Guay
espérait être remis pour la
descente olympique.
Mais les soins intensifs
n’ont pas suffi et le meilleur descendeur canadien
a dû renoncer à la course
de dimanche. Il espère
désormais être sur pied
pour le super-G, le
18 février.
SESTRIÈRES. – L’Américain Daron Rahlves s’est senti à l’aise,
hier, lors du premier entraînement de la descente en
réalisant le meilleur temps. Il sera dimanche un sérieux
candidat au titre olympique.
(Photo Olivier Morin/AFP)
SKI FREESTYLE
LAOURA CONFIANTE. – À la veille d’attaquer leur quatrième jour d’entraînement
aujourd’hui à Sauze d’Oulx, sur la piste olympique, Sandra Laoura et son entraîneur Fabien
Bertrand étaient confiants. « La piste est plutôt rapide, avec de petites bosses, et cela me
convient. Il me reste encore une séance pour parfaire mes sauts et tout sera OK », confiait la
bosseuse, qui sera en piste pour une médaille demain. Bertrand, qui a mis au point le programme de Laoura, était tout aussi serein après avoir vu la concurrence à l’entraînement.
« Sandra a bien travaillé ses sauts, un hélico en haut et un back flip en bas. Toutes celles qui ont
tenté des sauts désaxés se sont mal posées ou sont tombées. Je pense que tout se jouera sur
l’engagement, et pour cela on peut faire confiance à Sandra. Il nous reste une séance d’entraînement pour travailler encore le deuxième saut, et après… il faudra appuyer sur “play” ! »
à leur entraînement à la patinoire olympique faute de
disposer d’une accréditation.
Les Lyonnais rentrant en effet chez eux dès hier soir pour y
rester jusqu’à mardi, et la délégation française ne disposant
pas de laissez-passer en nombre suffisant, dame Zazoui ne
sera accréditée qu’à ce moment et hier, elle a donc dû
patienter dehors pendant que ses protégés testaient la glace
turinoise.
SNOWBOARD
BONNE NOUVELLE POUR DE LE RUE. – Xavier De Le
Rue, grand favori du snowboard-cross, qui souffre d’un trait
de fracture à la cheville gauche depuis la mi-janvier, était
censé reprendre l’entraînement le 13 février, soit trois jours
avant l’épreuve olympique.
Son état s’étant amélioré un peu plus vite que prévu, il se
testera finalement dès dimanche sur la neige de Chamonix.
LE BOARDER PRESQUE PRÊT. – Le parcours de snowboardcross, dont l’arrivée jouxte le pipe de Bardonecchia,
est presque achevé. On devine déjà qu’il sera très sélectif et
qu’il réclamera un engagement total de la part des athlètes.
Avec ses virages extrêmement relevés et ses bosses hautes,
il ne présente pas de difficultés techniques majeures, mais
devrait offrir du spectacle.
PAGE 2
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
d’attaquer le premier des trois entraînements au programme. « Ce sont
mes premiers Jeux et je découvrais la
piste », s’excuse presque le Français,
tout sourire. Car une fois l’émotion
enfouie, « Bambou » s’est régalé.
Même s’il a abordé ce baptême avec
une relative prudence (13e chrono).
« J’ai pris de la marge notamment sur
les sauts », raconte-t-il, totalement
séduit par le profil de la descente
olympique, tout en mouvements de
terrain et sans répit.
de notre envoyé spécial
Bleu
Rouge
SESTRIÈRES –
Jaune
Bleu
Jaune
L’Américain a dominé le premier entraînement devant Walchhofer
et Maier. Dénériaz et Dalcin sont dans le coup.
Noir
Noir
Rahlves,
chef
de bande
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
Dimanche 19
Lundi 20
Mardi 21
Mercredi 22
Jeudi 23
Vendredi 24
Samedi 25
Dimanche 26
Ski de fond
f
Ski alpin
alpi
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Combiné nordique
Combin
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Snowbo
Snowboard
Biathlon
Ski alpin
Biathlon
Ski de fond
f
Relais H (10 heures)
Géant H (9 h 30 et 13 heures)
Ski alpi
alpin
Sprint (saut : 11 heures ;
ski de fond : 14 heures)
Saut à skis
Saut
ski
Supper-G F (12 heures)
Géant parallèle H (13 heures)
Biathlon
Épreuve par équipes (18 heures)
Relais F (12 heures)
Ski
ki alpin
Relais H (12 heures)
Snowbo
Snowboard
Slallom F (14 h 45 et 17 h 45)
Patinage aartistique
Patinag
Curling
Géant
a parallèle F (14 heures)
Short-track
Short-tr
hort-track
hort-tr
Libre danse (19 heures)
Géant F (9 h 30 et 13 heures)
Départ en ligne H (10 heures)
Départ en ligne F (12 heures)
Ski alpin
alpi
Finaale H (17 h 30)
50 km départ en ligne H
(10 heures)
Hockey su
sur glace
Slaalom H (15 heures et 18 h 30)
Finale H (14 heures)
Patinage aartistique
Patinag
Relais F (19 h 30)
Libre F (19 heures)
Allumez le feu !
Les XXes Jeux d’hiver s’ouvrent ce soir à Turin. La capitale du Piémont veut susciter la passion autour de « ses » Jeux.
Dès aujourd’hui, la
quinzaine olympique
(10-26 février) accueille
près de 2 500 athlètes
dans les deux pôles de
compétition répartis
entre Turin et les sites
de montagne établis
autour de Sestrières, près
de la frontière française,
à 100 kilomètres à
l’ouest de la capitale du
Piémont. Le chantier est
à peine clos, alors que
les épreuves débutent
demain.
SAN SICARIO. –
Belle agitation,
hier, pour les
biathlètes qui
effectuaient
les derniers
réglages.
Demain, c’est
là, à l’issue
du 20 km
individuel
hommes,
que seront
décernées
les premières
médailles
de la quinzaine
olympique.
(Photo
Pierre Lahalle)
SESTRIÈRES – (ITA)
de notre envoyé spécial
ses troisièmes Jeux (Salt Lake City,
Athènes et Turin) au sortir d’années de
mise en place légèrement agitées. À
Salt Lake City, quelques mois seulement après les attentats du 11 septembre, il lui a fallu gérer la tension
politique autour d’un tel événement et
digérer le scandale de l’« Icegate » en
patinage artistique autour du résultat
de la compétition des couples. La
Fédération internationale (ISU) a été
sommée de réformer le travail des
juges.
Toujours en 2002, la quinzaine dans
l’Utah s’était conclue sur un coup
d’éclat de la lutte antidopage débusquant in extremis les fondeurs espagnol Mülhegg et russes Lazutina et
Danilova, tous médaillés d’or. En
quatre ans, l’Agence mondiale antidopage (AMA) n’a pas relâché ses efforts,
donnant du crédit à Rogge et au CIO
dans la course-poursuite, pas si vaine
que ça, derrière les tricheurs. Jacques
Rogge, dont le pouvoir sur son assemblée a été « chahuté » par des
membres du CIO, lors de la désignation, à Singapour, de la ville hôte des
Jeux de 2012, a passé les obstacles. Il
lui reste un peu plus de trois ans, d’ici à
la fin de son mandat en 2009, pour
asseoir sa méthode. Le bon déroulement des Jeux de Turin ne pourrait
qu’être versé à son crédit.
Pour rebondir à l’avenir, le sport français, touché au moral par la défaite de
Paris dans la course aux Jeux de 2012,
a besoin de l’élan olympique. Aussi
perçoit-on dans l’optimisme affiché
par Jean-François Lamour, le ministre
des Sports, sur un nombre élevé de
médailles, l’envie de passer aux actes
dès cette quinzaine piémontaise. Les
88 athlètes de la délégation défilant ce
soir au Stadio Olimpico derrière leur
porte-drapeau, le bobeur Bruno Mingeon, trente-huit ans, doyen des Bleus,
ont de quoi avancer avec quelques certitudes dans ces Jeux.
89 athlètes
représentent la France
La France était présente dans quinze
disciplines à Salt Lake City, elle
n’apparaît que dans dix, ici en Italie.
Sur un plan comptable, la délégation
(116 athlètes dans l’Utah) est passée
Cérrémonies d’ouverture
et de clôture
Skki de fond
Pattinage artistique
Bobsleigh
Villlag
lage olympique
Biaathlon
Hocckey sur glace
Skeeleton
Ski alpin
Saaut à skis
Paatin
atinage de vitesse
Snowboard
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Combiné nordique
Shoort-track
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Ski acrobatique
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Sauze d’Oulx
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Sestrières
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Pinerolo
3
SP 2
N 94
0
4 km
FRANCE
ÉTIENNE BONAMY
« Ce n’est qu’un jeu »
PRAGELATO –
de notre envoyée spéciale
A 32
monde de ski de fond, Vincent Vittoz, a
un profil de leader. Et même l’enthousiasme du jeune Jason Lamy-Chappuis, surprenant auteur de deux
podiums en combiné nordique cet
hiver, ou celui des représentants du
short-track ont de quoi séduire. Si cet
esprit venait habiter le ski alpin et le
patinage artistique, disciplines où la
France entretient une relation passionnelle avec les Jeux d’hiver, ce serait
parfait. Les quatre médailles de l’alpin
et le titre en danse d’Anissina-Peizerat
en 2002 mettent indirectement la
pression sur Carole Montillet, JeanPierre Vidal, Brian Joubert et quelques
autres. À ce niveau d’excellence, la
réussite ne se négocie pas.
JASON LAMY-CHAPPUIS, dix-neuf ans, deux podiums en Coupe du
monde de combiné nordique, va vivre ses premiers Jeux en famille.
Les sites, les 15 disciplines
Bardonecchia
symboliquement sous la barre des
100 engagés (89) mais cette cure
d’amaigrissement n’a pas fait fondre
tous les espoirs d’améliorer le
« record » de médailles (11) établi en
2002. Franchement, les absences de
l’équipe de hockey sur glace (pourtant
présente cinq fois de suite de 1998 à
2002), d’une représentante féminine
en patinage artistique, des sauteurs à
skis, des lugeurs, du curling ou du patinage de vitesse ne privent d’aucune
chance de podium la délégation tricolore.
En revanche, la densité d’athlètes performants présents en biathlon ou
snowboard (16 à Bardonecchia contre
12 en 2002) éclaire singulièrement les
ambitions tricolores. Le champion du
ITALIE
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
« MES PREMIERS JEUX vont commencer par une déception : ce soir, je
ne pourrai pas assister à la cérémonie
d’ouverture car je serai en action dès
demain matin, pour le combiné nordique individuel. Depuis que j’ai obtenu deux podiums en Coupe du monde
(deux troisièmes places), mon téléphone sonne souvent et, à l’autre bout
du fil, on me parle de pression, de
médailles. Moi, je crois que j’arrive à
rester réaliste. Je me suis fixé comme
objectif une place dans les dix premiers
et je sais que je serai très heureux avec
ça.
« Dix-sept bonnets
pour la famille »
J’ai gagné ma sélection au mois de
décembre et depuis, je rêve de ces Jeux
comme d’une grande fête. Dans ma
famille, autour de moi, tout le monde
s’arrange pour me faire sentir que c’est
un événement exceptionnel, de ceux
qui n’arrivent qu’une fois dans la vie. Je
suis né aux États-Unis, de mère américaine, et une de mes tantes, deux cousines et ma grand-mère vont quitter
leur ranch du Montana, où on élève du
bétail, pour découvrir l’Europe. Ma
grand-mère, qui souffre d’une maladie
respiratoire, a même emporté ses bouteilles d’oxygène ! Pour les accueillir,
mes parents ont pris une semaine de
vacances et tout le monde va loger
dans un appartement pas loin de Sestrières. À Noël, sous le sapin, presque
tout le monde a trouvé un billet pour
les Jeux. Mon grand-père jurassien,
qui a fait du saut quand il était jeune,
sera dans les tribunes alors que, je
crois, il n’est jamais sorti de France. Il a
rajeuni de vingt ans ! Sa femme, ma
grand-mère, a tricoté dix-sept bonnets
pour tous les enfants de la famille, les
cousins, les copains, qui viendront me
voir, en bus, de mon village de Boisd’Amont. Sur l’arrière, elle a brodé les
anneaux olympiques ; sur les oreilles,
elle a mis un petit sauteur et un skieur
de fond. Et puis, sur le devant, elle a
inscrit : “Allez Jason !” Un jour, en
souriant, elle m’a dit : “Si ça se passe
bien pour toi, je pourrai remplacer le
mot Allez par Bravo.” Je n’ai pas peur
des Jeux. Je veux dire par là que je ne
suis pas crispé à l’idée de sauter devant
8 000 spectateurs. J’aime bien quand il
y a du monde, j’écoute les cris du
public, le speaker qui met de
l’ambiance et ça me donne de l’énergie. Pourtant, depuis que je suis certain d’y aller, j’ai essayé de ne pas trop
y penser. Pour me changer les idées,
quand je rentre chez moi, je vais voir
mes trois petits cousins. Ils ont entre
dix et douze ans et ils font du combiné
et du saut spécial. Bien sûr, je suis un
peu leur idole mais moi, j’aime les
regarder. Quand ils rentrent de l’école,
ils se précipitent dans un champ de
neige, derrière chez eux, pour
construire un petit tremplin. Ils sont
capables d’y passer des journées
entières, à sauter dessus, inlassablement. Ils me rappellent moi, quand
j’étais enfant. Ils me rappellent que ce
que je vais vivre, au fond, n’est qu’un
jeu. »
DOMINIQUE ISSARTEL
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Rouge
cante, le secrétaire d’État, ancien
patron du Comité national olympique.
De l’enjeu économique, on a vite glissé
à la querelle d’intérêts politiques et
même législatifs quand il s’est agi de
l’application de la loi italienne sur le
dopage. Et, pendant ce temps-là, doucement, le chantier avançait, repoussant à plus tard toutes les interrogations. Aujourd’hui, il n’y a pas qu’à
Turin que l’on a hâte de juger sur
pièces.
L’échéance des Jeux constitue en effet
toujours une prise de température
révélant l’état de forme du CIO.
Jacques Rogge, élu en juillet 2001 à la
tête de l’entité olympique, a déjà
dépassé la moitié de son mandat de
huit ans. À Turin, il va vivre en patron
Bleu
Rouge
Quatre décennies plus tard, les Jeux
sont plus grands et plus éparpillés. Des
821 athlètes et 32 nations en 1956, on
est passé à 82 pays et près de
2 600 sportifs (record établi hier) en ce
mois de février 2006. Au cœur de
Turin, c’est par l’immense corso
Unione Soviètica que l’on se rapproche
du nouveau Palasport où se disputera
le tournoi de hockey sur glace masculin, à côté du Stadio Olimpico, l’ancien
Stadio Comunale rénové où jouait la
Juventus de Michel Platini jusqu’au
début des années 90.
Mercredi, encore, l’actualité de la
Vieille Dame et du Championnat transalpin de football passionnait davantage les Italiens que les ultimes préparatifs de l’ouvrage olympique. La bulle
se crèvera sans doute avec les éclats de
la cérémonie d’ouverture, ce soir.
Comme d’habitude.
En 1999, portée par la volonté du clan
Agnelli, propriétaire de la FIAT et fondateur de la station de Sestrières, la
candidature de Turin semblait encore
rallier l’unanimité autour d’elle sur son
sol. En un peu plus de six ans, le dossier
piémontais n’a pourtant évité aucun
piège. Un budget vacillant a obligé le
gouvernement de Silvio Berlusconi à
assurer la rallonge financière indispensable en échange de la mise en place
d’un « superviseur » avec Mario Pes-
Jaune
Bleu
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Turin veut passionner
toute l’Italie
Noir
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VOILÀ DOUZE ANS que la « vieille »
Europe attend le retour du rendezvous olympique hivernal dans ses
montagnes. Depuis les neiges et le
froid polaire de Lillehammer (Norvège)
en février 1994, la flamme a réchauffé
Nagano au Japon en 1998 et Salt Lake
City aux États-Unis, quatre ans plus
tard. En attendant ce jour J, Turin, élu
au printemps 1999, s’est hâté lentement pour mettre les derniers coups de
pelle à son chantier. Quelques
semaines de plus n’auraient sans
doute pas été inutiles. Il faudra faire
sans.
Dans leur course contre la montre, bien
plus que les efforts consentis pour toiletter la capitale piémontaise, rénover
le Stade olympique et construire les
installations, les organisateurs turinois se sont surtout épuisés à appeler à
la mobilisation nationale sur un sujet
aussi rassembleur que les Jeux Olympiques. Une opportunité rarissime de
ce côté des Alpes puisque l’Italie,
avant Turin, n’avait accueilli qu’une
seule fois l’événement hivernal, il y a
quarante ans, à Cortina d’Ampezzo. En
1956, le patinage artistique se disputait encore en… plein air mais la télévision allait diffuser les Jeux d’hiver
pour la première fois. Et une équipe
d’URSS y effectuait enfin son apparition.
4
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JEUX OLYMPIQUES
« Une mission somptueuse »
JEAN-CLAUDE KILLY, président de la Commission de coordination des JO, se livre sur les difficultés rencontrées par Turin. Et sur l’échec de Paris 2012.
Jean-Claude Killy a présidé, au nom du CIO, la Commission de coordination des Jeux Olympiques de Turin. Cette expérience et sa propre
histoire en font le témoin idéal pour parler des Jeux d’hiver. Depuis
ceux à Innsbruck en 1964, il n’a manqué que ceux de 1976. Il a été
successivement skieur (et triple médaillé d’or en 1968), consultant,
organisateur, membre puis président de la Commission de coordination. « J’ai vu ces Jeux grandir, se transformer, aller vers plus de
rigueur, d’excellence, de puissance. » Cet amoureux de l’olympisme
revient aussi sur l’échec de Paris 2012, qui reste une souffrance.
« VOUS AVEZ DÉJÀ VU en partie
la cérémonie d’ouverture. Elle
vous plaît ?
– Elle sera magnifique et fellinienne.
Ce soir, au Stadio Olimpico, surgira
l’Italie qu’on aime, celle du passé et de
l’avenir, de l’élégance et de la créativité. Une porte d’entrée éblouissante sur
ces Jeux italiens. Cette ouverture
concrétisera sept ans d’attente et
d’efforts. Elle annoncera la fin de notre
mission, sans que nous puissions en
connaître le résultat. D’où l’émotion,
peut-être la fébrilité. Une mission
somptueuse, parce qu’entièrement
tournée vers la pérennité de l’olympisme, seule vraie raison d’un engagement pareil.
''
plaisanterie à côté de Turin ! J’ai été un
témoin privilégié des problèmes. Ces
Jeux, obtenus avec les garanties d’un
gouvernement de gauche, ont été réalisés par un gouvernement de droite.
La région, elle, était à droite, elle se
situe maintenant à gauche… Il a fallu
que tous admettent que l’intérêt de
l’olympisme devait prévaloir, qu’ils
comprennent qu’à travers Turin, l’Italie tout entière serait jugée. Même si
on a toujours eu confiance dans le
génie italien, la mise en place a été difficile jusqu’au bout.
– Finalement, qui maîtrisera le
contrôle antidopage ?
– Un accord a été trouvé avec le
ministre de la Santé italien, dont un
récent décret avait surpris. Cet accord intègre
à la commission antidopage, constituée de
membres du CIO, du
TOROC (Comité d’organisation) et de l’AMA
(Agence mondiale antidopage), les représentants de ce ministère de
la Santé. Il ne pouvait en être autrement. On ne passe pas au-dessus des
lois d’un pays. Malgré les promesses
faites lors de l’attribution des Jeux,
engageant l’État italien et certifiant
que la réglementation serait celle du
Code mondial antidopage.
– Et le budget ?
– Le budget final avait été repoussé
très tardivement. Un revirement in
extremis du ministère des Finances…
Rappelons que le budget de fonctionnement se monte, quand même, à
1 milliard 200 millions ! Afin de parvenir à l’équilibre, Turin et la région se
sont engagées à garantir 30 millions
d’euros. Et la Loterie olympique, créée
par les finances, 30 autres millions. La
billetterie a également fini par décoller. Dans ce secteur, les objectifs financiers sont atteints à 85 %.
– À plusieurs reprises, la flamme
olympique a été prise pour cible
à l’occasion de manifestations
diverses. Quelle est votre opinion sur ce que l’on pourrait
appeler une transgression ?
– Je pourrais m’appesantir sur la tristesse ressentie quand on s’attaque à
un symbole de paix, et cela quelle que
soit la cause que l’on cherche à
défendre. Je préfère penser que ces
épisodes malheureux sont, pour la
flamme olympique, la reconnaissance
de son importance dans le monde tel
qu’il est.
– Giovanni Agnelli (ex-patron
de la FIAT), lui-même, avait obtenu ces Jeux avant de mourir.
Croyez-vous encore possible
d’attribuer des Jeux d’hiver à
une ville de plaine ?
– Mais Vancouver, qui accueillera les
Jeux 2010, est dans une configuration
proche ! Là-bas, le ski sera à une heure
et demie. Les Jeux doivent être malléables et impérativement s’adapter à
la ville désignée. On se rappelle les
Jeux compacts de Lillehammer. Pourtant, la descente était à une heure et
demie de voiture et l’aéroport était à
Oslo !
– En sept ans, vous avez dû voir
Turin se transformer
– C’est phénoménal. Turin, c’était
FIAT. Quand la ville a obtenu les Jeux,
FIAT se portait mal. Turin se voyait
sans avenir. Aujourd’hui, la ville n’est
plus la même. Obligée par l’olympisme, elle a largement changé
d’image. Et FIAT retrouve la forme.
– Pourquoi les Jeux d’hiver sontils si compliqués à organiser ?
– Très sincèrement, je crois que des
Jeux d’hiver sont plus difficiles à
mettre en place que des Jeux d’été.
Même si on a toujours
eu confiance dans
le génie italien,
la mise en place a été
difficile jusqu’au bout
''
La flamme olympique passait par Albertville ce lundi 6 février. Fort logiquement, Jean-Claude Killy, qui était coprésident des Jeux d’hiver dans cette même ville en 1992,
fit partie des relayeurs.
(Photo Pierre Augros / Le Progrès / PQR)
– Vous quittez la commission de
coordination des Jeux d’hiver.
N’avez-vous aucun regret ?
– Avant de m’arrêter, j’aurais aimé
coordonner les Jeux d’été, par exemple
ceux de Pékin 2008.
– Il aurait fallu que Paris
obtienne les Jeux !
– Mais un Français ne peut pas coordonner des Jeux à Paris ! Coordonner
des Jeux et les organiser, ce n’est pas le
même métier. Pas du tout. Turin est
une mission de technicien pur et dur.
Obtenir les Jeux pour son pays est une
satisfaction d’un tout autre ordre.
– Après le vote à Singapour, qui
a consacré Londres aux dépens
de Paris, on vous a vu pleurer…
– J’avais les yeux rougis. C’était la
fatigue. (Il sourit.)
J.O.
de Turin
''
– Mon désaccord avec ce responsable
et son bras droit (Armand de Rendinger) est de notoriété publique. Il n’y a
plus eu de relations entre lui et moi à
partir d’octobre 2004. Tant d’énergie,
tant d’argent, tant de mecs bien qui
ont bien travaillé… En plus, les politiques se sont très bien tenus, se sont
même bien entendus. Jean-François
Lamour a été solide et sûr. Bertrand
Delanoë, qui n’est pas exactement de
mon bord politique, a fait un excellent
travail. Il n’a jamais voulu s’occuper de
la candidature au quotidien. C’est par
défaut qu’il l’a fait.
– Huit mois après, la blessure est
toujours aussi vive...
– Les occasions manquées m’horripilent. Mais c’est la dernière fois que j’en
parle. Chaque fois, ça me déglingue. Je
vais déchirer ma documentation, mes
papiers, même les lettres au maire de
Paris. Et ce sera fini.
– Les Jeux de Turin débutent.
Quelle est votre définition
actuelle de l’olympisme ?
– J’ai une relation à l’olympisme un
peu idéalisée. On s’aperçoit de plus en
plus que ses valeurs sont les valeurs de
tous les jours. J’en citerai deux : la rencontre, et donc la fraternité, qui permettent de gommer tous les préjugés,
toutes les différences, tous les
racismes. J’aimerais que l’olympisme
soit la maison parfaite, le refuge ultime
où l’on prenne ses références sportives
et humaines. »
OLIVIER MARGOT
REPÈRES
JEAN-CLAUDE KILLY a soixante-deux ans. Il est né le 30 août 1943 à
Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Veuf de la comédienne Danielle
Gaubert, père de trois enfants, il réside à Cologny, près de Genève
(Suisse).
Il a trois ans quand sa famille s’installe à Val-d’Isère. Sa carrière de
skieur, dans l’équipe de France d’Honoré Bonnet, est prodigieuse.
Somptueux vainqueur du slalom de Kitzbühel en 1965, il remporte la
descente et le combiné des Championnats du monde à Portillo au
Chili en 1966. En 1967, il gagne la Targa Florio (automobile). La même
année, il survole la première Coupe du monde de ski, obtenant
225 points, soit le maximum possible. Il renouvelle cette victoire
l’année suivante. Aux JO de Grenoble, en 1968, il remporte les trois
médailles d’or (descente, géant et slalom) et le titre mondial du
combiné. À vingt-quatre ans, il quitte le ski. En 1969, grâce à son
agent Mark McCormack, il fait de la promotion pour General Motors,
les skis Head, United Airlines… En 1972, il est champion du monde de
ski professionnel. En 1982, il remporte l’oscar de l’exportation pour la
société de vêtements de sport Veleda-Killy. De 1987 à 1992, en
compagnie de Michel Barnier, il préside aux JO d’hiver d’Albertville.
Puis il devient, en 1993, président d’Amaury Sports Organisation
(ASO), qui organise notamment le Tour de France. Élu, en 1995,
membre du CIO, il devient, entre autres missions, membre de la
commission de la coordination des Jeux d’hiver de Lillehammer
(1994), de Nagano (1998), de Salt Lake City (2002), avant de présider
celle des JO de Turin 2006. Il a participé à l’aventure de Paris 2012 et
préside les Championnats du monde de ski de Val-d’Isère 2009. Il est
également membre du conseil d’administration de Coca-Cola et
administrateur du groupe Rolex. Jean-Claude Killy est grand officier
de la Légion d’honneur.
30
Photo France 2 / Pierre Guibert
Photo Digital Vision
Photo France 2 / Pierre Guibert
Chaque fois que
je reparle de cet échec
(de Paris 2012), cela me
rend littéralement
malade. J’ai fait
ma partie, je crois,
celle qui m’était
allouée. Mais je n’en
suis pas sûr
K.-O. Jamais. Singapour est le reflet du
parcours de la France et de la perception que les votants en ont eu.
– Quelles sont les autres explications à cette défaite ?
– Il y a eu trop souvent confusion
entre l’accessoire et le principal, entre
le cosmétique et la moelle. Le principal, ce sont les membres votants. Cette
candidature a trop été tournée vers le
franco-français. Placer “Paris 2012”
au fronton de l’Assemblée nationale
ou sur la tour Eiffel, par exemple,
c’était beau, c’était bien, mais c’était
de l’accessoire.
– Le quatrième tour de scrutin,
qui a scellé la victoire de
Londres, n’a-t-il pas, simplement, révélé un certain isolement international de la
France ?
– Le vote de Singapour est intervenu
un mois seulement après le non au
référendum. C’était vivace. Exemple
de l’effet référendum : trois des
votants italiens sur quatre ont voté
contre nous, ils l’ont dit dans la presse,
alors que depuis un an et demi, les
yeux dans les yeux, ils nous avaient
garanti leurs voix. Trois voix – et je ne
parle même pas de celles de l’Europe
de l’Est –, c’est ce qui sépare la défaite
de la victoire. Bien sûr, il y a eu d’autres
raisons. L’éviction du gouvernement
de Michel Barnier, ministre des
Affaires étrangères et coorganisateur
des Jeux d’Albertville, fut une erreur
politique. C’était mettre sur la touche
l’un des Français les plus respectés par
le votant de base du CIO. Michel Barnier bossait sur le dossier comme un
fou. Tout s’est passé comme si on
n’avait pas vu venir Londres. On a mal
utilisé nos champions. Et en face, il y
avait Sebastian Coe, l’un des plus
grands milers de l’histoire. Le CIO
adore ça. Il nous a fait mal, c’est sûr.
– Vous ne prononcez jamais le
nom de Philippe Baudillon, le
directeur général du Comité de
candidature…
heures de sport
pour un week-end exceptionnel
les 10, 11 et 12 février
Coupe
Davis
le plus grand terrain de sport
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VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
''
– Pourquoi, depuis le vote, avezvous si peu dit ce que vous aviez
sur le cœur ?
– Le responsable s’appelle Benazzi.
Nous étions sous le choc, dans la salle,
et déjà en règlement de comptes,
quand Abdel nous a pris par l’épaule :
“Les gars, faut rester solidaires !” Il
avait tout compris. De toute façon,
chaque fois que je reparle de cet échec,
cela me rend littéralement malade. Je
ne supporte pas la défaite. J’ai fait ma
partie, je crois, celle qui m’était
allouée. Mais je n’en suis pas sûr. Je ne
me suis pas exprimé à
mon meilleur. Je suis
trop entier, trop perfectionniste, trop attentif
au détail.
– On conserve
l’impression que
Jacques Rogge, le
président du CIO,
n’a pas su tenir ses
troupes.
– C’est une erreur
pitoyable. Kofi Annan
est secrétaire général
des Nations unies.
Vous croyez vraiment
qu’il tient dans sa main
la totalité des délégués de tous les
pays du monde ? C’est la même chose
au CIO.
– Comment Londres a-t-elle pu
gagner ?
– Parce que Paris a perdu ! Si notre
candidature avait été compacte, avec
des valeurs parfaitement identifiées et
une attitude constante, elle se serait
imposée. Car c’était le tour de Paris, ce
n’était pas l’heure de Londres !
– Alors, pourquoi Paris a perdu ?
– Tout Singapour s’explique par les
deux ans qui ont précédé. Une compétition de ce niveau se gagne sur les
détails. Et là… Déjà, quand on est
demandeur, on regarde quelle est la
cible. La cible, c’était 120 membres du
CIO qui allaient voter, point. Aucun
dossier, même excellent, ne gagne par
Bleu
Rouge
Tournoi
des VI nations
populaire. On travaille avec le département de la Savoie, la région RhôneAlpes et avec Jean-François Lamour
afin que ces Championnats servent
l’avenir. Nous souhaitons les partager
avec tout le ski français, nous voulons
que des trains spéciaux amènent
depuis Lyon la jeunesse des banlieues
qui n’est pas exposée au ski, nous désirons la gratuité complète des
épreuves. Et que le village soit en fête
quinze jours durant, avec la soupe des
Championnats du monde distribuée
partout gratuitement.
Jaune
Bleu
Jaune
Pour des raisons de topographie et de
météorologie. Par définition, ils ne
peuvent se dérouler en un lieu unique.
Et le risque existe du report des
épreuves à cause du mauvais temps.
Les retards de Turin 2006 ne proviennent pas de la ville même, ni du village
olympique, ni des deux patinoires, ni
de l’anneau de vitesse, où on peut
mettre des ouvriers. Mais de la montagne en hiver. Les Jeux d’hiver, ce
sont sept sports différents. Et le plus
souvent, dans une géographie et des
conditions climatiques différentes.
– L’évolution des Jeux d’hiver
vers une sophistication toujours
plus grande, un budget sans
cesse plus important, ne risquet-elle pas de les mettre en péril ?
– Il faut voir le problème autrement.
Les Jeux d’hiver sont un accélérateur
technologique, un laboratoire extraordinaire. Dont les résultats produits
sont, de plus, contrôlés par 10 milliards
de téléspectateurs en audience cumulée. Donc pas le droit de se louper !
Dans tous les domaines, l’exigence
monte. Et il faut fournir. En 1968,
c’était Grenoble et De Gaulle. C’était
aussi le système SECAM, les images
télévisées en couleurs. À Albertville,
nous avons été les premiers à faire des
prévisions météo à 5, 10 ou 15 kilomètres. C’est ainsi qu’on a pu glisser le
Géant hommes entre deux intempéries. C’est aussi à Albertville que, pour
la première fois, la sécurité civile, la
police, la gendarmerie, l’armée, ont
travaillé ensemble.
– Les Championnats du monde
de ski 2009 à Val-d’Isère sont
votre dernier grand défi ?
– Ils se dérouleront dans un rayon de
800 mètres, grâce à notre “face-àface” : Solaise, la montagne pour les
femmes, et Bellevarde, celle pour les
hommes. Nous sommes guidés par un
souci environnemental, qui n’a rien
d’opportuniste. Ce sera un Championnat sans voitures. L’autre idée force est
d’en faire une épreuve profondément
Noir
Noir
– Vous présidez la Commission
de coordination de ces Jeux
après avoir été membre de cette
commission lors des JO précédents de Lillehammer, Nagano
et Salt Lake City. Pouvez-vous
définir le rôle de cette commission et le vôtre ?
– Mon positionnement, c’est de
représenter le CIO, propriétaire des
Jeux, auprès de ceux qui ont obtenu le
privilège de les organiser. Cette commission est composée d’experts,
membres du CIO ou non. C’est une
entité très professionnelle, appelée à
l’être toujours plus : on parle là de
l’avenir des Jeux et, quand même,
d’une franchise de plusieurs milliards
de dollars ! Ses buts : le transfert des
connaissances ; la protection des
valeurs sportives, humaines, sociales
de l’olympisme ; le respect de la franchise représentée par les cinq
anneaux. Nous n’avons pas le pouvoir.
Le CIO ne veut pas être considéré
comme l’organisateur et délègue cette
organisation à un comité national.
Nous avons de l’influence, mais celleci a des limites. C’est un jeu subtil et
passionnant.
– Comment s’est passée votre
nomination ?
– Je ne voulais pas y aller ! Je m’étais
engagé pour Sion, ville rivale de Turin.
Logique : je réside en Suisse depuis
trente-huit ans. Turin est désignée en
1999, j’ai eu Samaranch (alors président du CIO) sur le dos six mois durant
et j’ai craqué. Les raisons ? Samaranch
d’abord. Ensuite, j’ai une véritable
passion pour l’Italie, pays dont je parle
très bien la langue. La frontière n’est
qu’à six kilomètres de Val-d’Isère…
Enfin, je pouvais développer mes
connaissances propres. Avec cette présidence, même s’il s’agit d’un total
bénévolat, j’aurais fait tous les métiers
du sport.
– Vous aviez été vice-président
de la commission à Salt Lake
City…
– Nommé en plein scandale, j’avais
été chargé d’aller stabiliser la situation
car Salt Lake ne voulait plus des Jeux.
Quand je suis arrivé, le FBI occupait
deux étages des locaux du SLOG, le
comité d’organisation ! J’ai tenté
d’expliquer aux rédactions que le CIO
n’était pas une bande de malfaiteurs
internationaux. Au final, nous avons
exclu six personnes, et le SLOG a été
blanchi par le FBI…
– Où avez-vous rencontré le plus
de difficultés, à Salt Lake City ou
à Turin ?
– Salt Lake, franchement, c’était une
5
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BIATHLON
Bailly prend ses repères
Les Françaises, emmenées par Sandrine Bailly, ont participé hier matin à leur premier entraînement à San Sicario. Avec le sourire.
SAN SICARIO –
de notre envoyée spéciale
« UNE HEURE ET DEMIE, ce n’est
vraiment pas beaucoup ! » En renfilant sa veste bleue, Sandrine Bailly
est déçue. Elle en aurait bien repris
une petite tranche d’entraînement,
hier matin à San Sicario. En cette
belle matinée, tout semble réuni
pour ravir la chef de file de l’équipe
de France femmes. Le soleil chauffe
même tellement les peaux qu’il faut
se pincer pour ne pas confondre
entraînement et vacances ! « Les
conditions étaient super, dira Bailly.
La neige était dure, juste comme il
fallait, le site est bien arrangé… Ça
fait vraiment plaisir d’être là. »
Après une paire de jours chez elle, à
Ruffieu, dans l’Ain, Sandrine Bailly et
les autres Françaises, qui auparavant avaient effectué un gros stage
en altitude à Bessans, ont pris leurs
quartiers olympiques mercredi soir
dans le petit village de San Sicario, à
quelques centaines de mètres du
stade. Dans de charmantes maisons
aux pierres anciennes au bout d’une
toute petite route qui, dans quelques
jours peut-être, pourrait être rebaptisée le chemin de la gloire.
Car à vingt-six ans, la reine de l’hiver
2005 est l’une des grandes favorites.
À l’instar des Allemandes Kati Wilhelm, aussi célèbre pour ses cheveux
rouges que pour sa nomination
comme porte-drapea u de la
Mannschaft, ou d’Ushi Disl, la Française est l’une des plus courtisées à
la sortie de l’entraînement. Les
caméras, les micros fleurissent
autour d’elle. Et qu’importe si cela
empiète de quelques minutes sur sa
séance de tests de ski, Bailly répond
avec le même sourire. Raconte qu’on
leur a formellement interdit de manger la neige car celle-ci contient une
bactérie. Puis se moque de sa combinaison olympique, toute blanche et
donc… très transparente : « On a vu
que les médailles qu’on pouvait
obtenir ne permettait pas vraiment
de faire parler du biathlon, alors si
nos tenues peuvent faire davantage
connaître notre sport… » Mais c’est
seulement lundi, que les femmes en
blanc entreront en piste, avec le
15 km, l’épreuve la plus longue à leur
agenda. Alors, hier, elles ne devaient
pas tout donner d’entrée. Tel était en
tout cas le mot d’ordre du coach,
Pascal Étienne : « Les filles ont fait
du bon travail. On est encore à
quatre jours de la course et il ne fallait surtout pas perdre trop d’énergie
mentale. Et comme les filles sont très
motivées… »
Cette sortie inaugurale était aussi
l’occasion de se familiariser avec
l’altitude du site, perché à quelque
1 700 mètres (le maximum autorisé
est de 1 800 m). « Avec notre stage à
Bessans (situé à 1 750 m), cela fait
maintenant dix jours qu’on vit à cette
altitude et cela ne m’a pas posé de
problèmes aujourd’hui (hier), glisse
la championne du monde 2003 de
sprint, Sylvie Bécaert. Mais on en
bavera plus quand on effectuera des
séances intensives. » En attendant
de souffrir davantage, les Françaises
profitent de leurs premiers instants
olympiques. Sans pression, car
toutes leurs adversaires de ces Jeux
sont celles qu’elles croisent tout
l’hiver en Coupe du monde.
« Il ne faut surtout pas oublier de
vivre les Jeux, insiste Bailly qui
n’aurait manqué pour rien au
monde, ce soir, la cérémonie
d’ouverture au Stadio olimpico de
Turin. C’est quand tu vois la flamme,
que tu s ens vra im en t toute
l’ambiance. » Bailly l’épicurienne est
à l’heure olympique.
ANNE LADOUCE
DEFRASNE LÉGÈREMENT ENRHUMÉ. – Alors qu’ils avaient effectué
une séance intensive mercredi, les Français n’ont réalisé qu’un léger entraînement, hier à San Sicario. À commencer par Vincent Defrasne, un petit peu
enrhumé, qui a préféré ne pas prendre aucun risque. De même, Raphaël Poirée
s’est peu entraîné avec seulement quarante cartouches tirées. Aujourd’hui,
veille de son entrée en compétition avec le 20 km, Poirée laissera sa carabine
au repos pour seulement skier.
Poirée et Vittoz
contrôlés
TURIN –
de notre envoyé spécial
COMME ANNONCÉ précédemment,
le comité d’organisation des Jeux de
Turin (TOROC), représentant le CIO, et
l’Agence mondiale antidopage (AMA)
ont poursuivi hier leur politique de
contrôles précompétition sur le mode
opératoire prévu : interventions sur
sites olympiques (villages officiels et
sites de compétition) gérées par le
TOROC, hors sites olympiques par
l’AMA.
Alors que Raphaël Poirée avait déjà
subi un test sanguin mercredi en soirée
(le cinquième contrôle de la saison),
dans sa résidence de Cesana, diligenté
en l’occurrence par les préleveurs de
l’AMA, ce sont les fondeurs qui ont été
l’objet, hier, d’une vaste opération de
contrôles. Ces interventions, un temps
annoncées par erreur comme étant
ciblées en priorité sur les athlètes
russes, ont, en fait, concerné la plupart
des spécialistes du fond, hébergés en
majorité dans des lieux privés. Parmi
eux, les Français, dont Vincent Vittoz,
ce qui, comme le soulignait Jean-Pierre
Burdet, directeur de l’équipe de
France, ne répond finalement qu’à la
logique des choses.
Mercredi, en fin de journée, le CIO
annonçait avoir déjà procédé à près de
111 contrôles antidopage urinaires.
Bleu
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Bleu
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VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Jaune
Bleu
Jaune
FOND : HUIT ATHLÈTES INTERDITS DE DÉPART PENDANT 5 JOURS. – Huit
fondeurs et fondeuses engagés ont été interdits jeudi soir de prendre le départ d’une
course durant cinq jours en raison « d’un taux d’hémoglobine trop élevé », a annoncé la
Fédération internationale de ski. « Cette interdiction n’est pas une sanction », ajoute la
FIS dans son communiqué, précisant « qu’aucune mesure disciplinaire ne serait donc
prise » à l’encontre de ces athlètes parmi lesquels figure Jean–Marc Gaillard.
Noir
Noir
SAN SICARIO. – En
attendant d’entrer
en piste lundi pour
le 15 km, Sandrine
Bailly (ici à gauche,
avec Florence
Baverel-Robert) a
testé la neige du site
olympique et s’est
offert ses premiers
efforts à 1 700 m
d’altitude. La
Française, favorite
de l’épreuve,
a apprécié.
(Photo Pierre Lahalle)
Parmi ces 111 contrôles, 108 vont faire
l’objet d’une détection de l’EPO, afin
de cibler si possible les sportifs qui utiliseraient des protocoles de doses dites
filées (prise d’EPO normale en précompétition, puis injections dans les
jours suivants de micro-doses, difficilement détectables, afin de maintenir
un taux hématocrite élevé). Parmi ces
111 tests urinaires pratiqués, 88 ont
été couplés à des prélèvements sanguins, destinés principalement à la
détection des homotransfusions.
Par ailleurs, l’Américain Zach Lund,
membre de l’équipe nationale de
skeleton et grande chance de médaille
pour son pays, a comparu hier à 13 h 30
devant la chambre ad hoc du Tribunal
arbitral du sport (TAS). Contrôlé positif
au Finastéride en novembre dernier,
un produit masquant notamment la
prise de nandrolone, mais également
utilisé dans les traitements de
repousse des cheveux, il n’avait pas
été suspendu par l’USADA, entraînant
du coup un appel immédiat de l’AMA
devant le TAS. La décision des juges
devrait intervenir ce matin. Lund saura
alors s’il peut participer ou non aux
Jeux d’hiver.
Selon le barème du Code mondial, et
quand bien même il aurait inscrit sur le
PV de contrôle l’utilisation de ce
produit, il devrait être logiquement
suspendu et rentrer à la maison. – D. R.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
JUGES ET PARTIES
RENCONTRE
Candidats à un titre olympique, Doriane Vidal et Brian Joubert comparent leurs disciplines soumises aux aléas du jugement humain.
Ils se sont rencontrés pour la première fois à Paris en
novembre dernier, mais entre Doriane Vidal, triple
championne du monde de half-pipe, et Brian
Joubert, quintuple médaillé européen de patinage
artistique, la glace s’est très vite rompue. Lui a
découvertunpeupluscettedisciplinedusnowboard,
notée comme son sport. Elle a pris plaisir à parler
d’un terrain aussi glissant que le sien.
TURIN –
de notre envoyée spéciale
– D. V. : Moi j’étais dans la
chambre avec Laetitia (Hubert) qui
avait suivi cela et qui m’avait annoncé avant la compétition quel serait le
podium en danse sur glace, en
m’expliquant qu’il y avait eu
magouille. Je lui disais : “ Non, ce
n’est pas possible, c’est les Jeux
quand même ! ” Mais quand le
scandale de Salt Lake a éclaté, j’ai vu
qu’elle avait raison… J’espère que,
maintenant, ils essaient de le faire
moins ouvertement…
– Pourriez-vous être juges ?
– B. J. : Moi ça ne me déplairait pas
d’être juge international dans des
grandes compétitions. Mais je ne
ferais pas attention ni à la hiérarchie
ni au pays, je m’attacherais uniquement à la performance. Je voudrais
arrêter ces injustices pour éviter que
les athlètes que l’on juge puissent
lés d’une certaine façon, avec des
pantalons larges, il y a une mode à
suivre. Si tu mets un pantalon serré
pour faire du pipe, tu n’auras pas de
bonnes notes… Mais, moi, j’adore
les vêtements du patinage, tous ces
costumes avec des franges et des
paillettes, je trouve ça super, ça fait
rêver les gosses. C’est bien quand,
dans un sport, l’esthétique compte
beaucoup et c’est le cas dans le patinage.
– B. J. : Il y a des modes aussi dans
le patinage… Dans les années 80, il y
avait un crochet
qui fixait au pantalon, maintenant
plus personne ne
le fait parce que
tout le monde
trouve ça moche.
Mais de là à porter des choses
larges… Déjà,
cela gêne pour
faire des sauts. Et
puis, c’ est un
milieu tellement coincé que je ne sais
pas si on arrivera à faire changer la
mode avant dix ans.
– Brian, vous êtes plus jeune
que Doriane, mais c’est elle qui
fait le sport de jeunes finalement…
– B. J. : C’est vrai parce qu’en ce
moment le snowboard est en pleine
évolution contrairement au patinage
qui reste avec son côté vieux jeu.
– D. V. : Moi j’adore regarder le
patinage à la télé, mais si je suis avec
Brian JOUBERT
Patinage.
Vingt et un ans, né le 20 septembre
1984 à Poitiers.
1,79 m ; 77 kg.
Entraîneur : Andreï Berezintsev.
JO : 14e (2002).
CM : 2e (2004) ; 6e (2003, 2005) ; 13e
(2002).
CE : 1er (2004) ; 2e (2003, 2005) ; 3e
(2002, 2006).
ressentir ce que nous ressentons de
temps en temps.
– D. V. : Moi, ça ne me plaît pas. Ça
m’est déjà arrivé de juger, dans un
camp d’été, avec des petites
japonaises. Mais je me suis rendu
compte que les riders que j’avais
bien aimés j’avais envie de leur
mettre de meilleures notes… Je
n’étais pas à l’aise.
– Vous êtes très solidaires
entre riders, vous vous encouragez mutuellement, est-ce
que ça existe aussi dans le
patinage ?
– B. J. : Nous, on se souhaite bonne
chance, mais ça en reste là. (Rires.) Si
le concurrent principal revient avec
un grand sourire en ayant fait la performance de sa vie, on va le féliciter,
mais ça nous embête quand même.
– En matière de costumes, vos
deux sports sont complètement à l’opposé…
– D. V. : Nous, on a un style vestimentaire à part… On est tous habil-
des snowboarders ils ne vont pas
vouloir parce, pour eux, c’est le sport
de la ménagère devant sa télé.
– La musique fait partie du
programme en patinage, mais
est-ce qu’en half-pipe cela
vous aide aussi ?
– B. J. : Parce qu’il y a de la musique
en half-pipe ?
– D. V.: Oui, pendant les compétitions, ils nous mettent de la musique
que l’on a le droit de choisir. Au
niveau motivation, c’est hyperimportant et ça évite le stress. J’aime
''
En ce moment
le snow board est
en pleine évolution,
contrairement
au patinage qui reste
avec son côté vieux jeu
(Brian Joubert)
''
bien des musiques qui m’excitent un
peu : hard rock, hip hop, reggae,
ragga…
– B. J. : Je ne peux pas patiner sans
musique, même à l’entraînement. La
musique évolue, notamment grâce à
l’introduction des remix, c’était
impensable avant, mais de là à patiner sur du hard ou du hip-hop, surtout du ragga… (Ils rient tous les
deux.)
– Autre point commun à vos
deux sports, quand vous tom-
bez, vous repartez et vous
devez finir votre prestation.
Est-ce que vous avez
conscience que c’est très dur ?
– B. J. : Moi, je sais qu’il y a des
chutes assez violentes. On s’en
prend une, une autre sur le saut
d’après, il peut arriver que l’on chute
sur chaque saut, mais que l’on doive
quand même aller au bout. Physiquement et mentalement, c’est
assez éprouvant, mais ça peut nous
laisser une seconde chance. Pour un
skieur, une chute et tout s’arrête.
– D. V. : Quand tu tombes, en
snow, il faut repartir et changer un
peu la disposition du run, tu sais que
tu ne seras pas dans les premiers,
mais tu finis surtout pour le
spectacle.
– Qu’est-ce qui est plus fort
pour vous, le sport ou le
spectacle ?
– D. V. : Je crois que c’est le
mélange des deux. Si tu arrives à
faire tout ce que tu sais faire, tu te
fais plaisir et tu vis cette émotion-là
avec les gens qui te regardent. C’est
hyper important d’entendre le public
crier et savoir que tu leur donnes
aussi du plaisir.
– B. J. : Le patinage c’est la même
chose, à partir du moment où tu fais
ta performance, après c’est un show
et tu peux communier avec le public.
Mais, moi, je ne peux pas, contrairement au half-pipe, me mettre la tête
à l’envers en compétition. Mais
j’envisage de le travailler après 2006
Doriane VIDAL
Half-pipe.
29 ans ; née le 16 avril 1976 à Limoges
(Haute-Vienne).
1,68 m ; 56 kg.
Club : CBCM Canet-en-Roussillon.
Entraîneur : Jean-Philippe Garcia.
Planche Rossignol
JO : 2e (2002) ; 12e (1998).
CM : 1re (2001, 2003 et 2005).
Coupe du monde de half-pipe :
23 podiums dont 5 victoires. Classement général : 1re (1998) ; 9e
(2005).
Classement 2006 (en cours) : 2e.
et créer d’autres figures pour les
galas…
– Justement, vous avez tous
les deux la possibilité d’être en
l’air… Est-ce que c’est
agréable ?
– (Tous les deux.) Ah oui !
– B. J. : Toi, tu as parfois la tête en
bas, mais nous le corps est toujours
droit. Quand on fait un bon saut, on a
l’impression de se poser sur un
nuage et de voler. De planer et de se
poser tout doucement. On ressent
tout, on voit tout, autour, pourtant
c’est très rapide.
– D. V. : Plus on fait de rotations,
plus on doit tourner vite, et moins on
a le temps de voir ce qui se passe
autour, mais c’est vrai que plus tu
vas haut, plus tu as une impression
de liberté. Le sentiment d’être à
part. »
SOPHIE TUTKOVICS
TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
RUGBY
FOOTBALL
FOOTBALL
TENNIS
« Étoiles des glaces. La revanche »,
de Maria Hemmleb.
France 3 160 min
Championnat de France Pro A H. 18 e journée.
Poitiers-Tourcoing.
Au Stade olympique de Turin (ITA).
Eurosport 195 min
NHL.
Nashville Predators - Detroit Red Wings.
TENNIS
MAGAZINE
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Au Stade olympique de Turin (ITA).
Sport + 105 min
Rediff. demain à 9 h 45
22.00
Eurosport 2 60 min
WTA Tour.
Open Gaz de France. Quarts de finale. À Paris.
Rediff. à 23 h Eurosport
HANDBALL
ESPN Classic Sport 60 min
Rediff. demain à 11 h
22.35
Euro 2006. Finale.
France-Espagne.
DOCUMENTAIRE
17.00
« Jeux blancs »,
de Christian Boisse et Alain Vernon. Voir article.
L’Équipe TV 26 min
NBA. New Jersey Nets - San Antonio Spurs.
Également sur NBA +.
BASKET
19.30
Paris Première 75 min
À voir.
Canal + Sport 60 min
19.55
France 3 50 min
À ne pas rater.
France 2 92 min
CANAL +. Dimanche, 17 heures. Doc. Les Jeux d’hiver des animaux. 52’.
02.05
Canal + 120 min
Rediff. demain à 0 h 45 Canal + Sport
ZAP
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 19 : 00
MAGAZINE
> MATCH APRÈS MATCH
Vincent Couëffé décortique les enjeux de la 26 e journée
> FOOTBALL - LIGUE 1
PAGE 6
Jacques Lacarrière, capitaine de
l’équipe de hockey en 1928 et 1936 (et
disparu l’été dernier, après le tournage, à 99 ans). Dans cet album joliment illustré on découvre certaines
séquences spectaculaires comme le
ski-joering, en démonstration à SaintMoritz en 1928, une épreuve dans
laquelle les skieurs sont traînés par des
chevaux. Quelques chapitres plus loin,
Jean Vuarnet explique pourquoi, en
1960, sa position ramassée de
recherche de vitesse fut baptisée
« position de l’œuf » par la presse
américaine, en référence à une pièce
de théâtre à succès de l’époque : The
Egg and I (littéralement l’Œuf et Moi).
Les Jeux Zoolympiques
Intéressant.
19.40
CE SOIR, À L’ISSUE de la cérémonie
d’ouverture des XXes Jeux d’hiver, diffusée en direct sur France Télévisions
et Eurosport, France 2 gardera la
flamme olympique en proposant les
Jeux blancs. Réalisé par Alain Vernon
et son complice Christian Boisse, ce
documentaire épatant déroule la
pelote de neige depuis 1924 et « la
Semaine internationale des sports
d’hiver » de Chamonix (rebaptisée
« Jeux Olympiques » a posteriori).
Construit autour d’archives restaurées
par le CIO, le film fourmille de témoignages de champions tricolores (les
sœurs Goitschel, Jean-Claude Killy,
Franck Piccard…), dont celui de
Canal + Sport 85 min
23.40
Sport + 180 min
19.00
«Jour de sport »
22.00
TENNIS
17.00
WTA Tour.
Open Gaz de France. Quarts de finale. À Paris.
Rediff. demain à 11 h 30
France 2 175 min
HOCKEY SUR GLACE
Allemagne-France. À Halle.
MAGAZINE
Sport + 90 min
20.45
Eurosport 30 min
TF 1 135 min
« Match après match »
20.30
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
16.50
Coupe Davis. 1 er tour.
Arte 25 min
VOLLEY-BALL
16.45
Championnat de France de football 1990-1991.
Marseille-Caen.
20.15
Paris Première 275 min
14.00
Coupe d’Afrique des nations. Finale.
Égypte - Côte d’Ivoire. Au Caire (EGY).
Sport + 30 min
DOCUMENTAIRE
Retour de flamme
FRANCE 2. 23 h 40. Doc. Les Jeux blancs. 92’.
20.00
« NBA Action »
13.55
« Émission spéciale Turin 2006 »
FOOTBALL
MAGAZINE
Eurosport 90 min
13.30
« Le Magazine olympique » Au sommaire :
« L’Histoire olympique du hockey sur glace ».
MAGAZINE
Rediff. à 4 h
09.30
Coupe Davis. 1 er tour.
Allemagne-France. À Halle.
MAGAZINE
Eurosport 180 min
Rediff. à 20 h 55
WTA Tour. Open Gaz de France.
Quarts de finale. À Paris.
TENNIS
20.00
Au Stade olympique de Turin (ITA).
Canal + Sport 120 min
Coupe d’Afrique des nations. Match pour le 3 e place.
Sénégal-Nigeria.
TENNIS
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
07.20
Super 14. 1 re journée.
Auckland Blues - Wellington Hurricanes.
Sur la piste de Squaw Valley, le
Savoyard ne battit pas les blancs en
neige mais transforma le jaune en or à
l’issue de la descente. Enfin, rassurons
le téléspectateur inquiet de voir une
double flamme à Innsbruck en 1976 :
cette image pour le moins étrange
n’est pas à mettre au compte de la fatigue, elle symbolisait la deuxième
venue des Jeux dans la station autrichienne, après ceux de 1964.
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. La Page rugby. 18.30 La Grande
Édition. 19. Match après match. 22.30
Édition de la nuit.
INFOSPORT
ABSENTE À TURIN, Canal + ne néglige pas pour autant le cirque blanc en cette
période olympique. Ainsi la chaîne cryptée diffuse-t-elle, dimanche, Les Jeux
d’hiver des animaux. Dans cette fiction documentaire originale produite par la
BBC, des champions olympiques affrontent une ménagerie bigarrée (ours polaire,
manchot empereur et autre spermophile arctique) par le miracle des images de
synthèse. Si, en slalom géant, Hermann Maier justifie son surnom de « Herminator » en surclassant une loutre du Canada et un manchot papou, la tâche s’avère
plus ardue pour d’autres membres de la délégation humaine. Double champion
olympique 2002 de saut à skis, Simon Ammann se heurte à un polatouche de
Sibérie, petit (12 cm sous la toise) et pas très costaud (100 grammes) écureuil
volant qui prouve que la taille ne fait pas la médaille.
Autre curiosité : les commentaires de Stéphane Le Goff et François Trillo, dépêchés
par le service des sports de Canal + pour couvrir ces Jeux, s’avèrent parfois aussi
insolites que la compétition : « Très bon temps : 1’13’’ et 46 dixièmes » (sic).
Drôles de comptes animaliers ! – J. L.
6. La Matinale sport, avec une page spéciale JO de Turin. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure, avec une page
spéciale JO de Turin.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le
Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports.
16. RMC. DKP. 18. RMC. Larqué foot. 18.
Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53
RTL Mégasport. 19. RMC. Global olympique. 19.40 RMC. Global sport. 20.
Europe 1. Multiplex. 20. RMC. Intégrale
sport. 20. RTL. RTL foot. 20.30 France
Inter (GO). Interfootball. 22.30 RMC.
Cérémonie d’ouverture des XXes Jeux
Olympiques d’hiver.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
''
– B. J. : J’arrivais tout juste, je ne
m’y suis pas trop intéressé. Mais je
trouve cela dommage parce que ça
donne une très mauvaise image du
patinage et que la danse sur glace a
failli être supprimée du programme
olympique. Maintenant, à chaque
fois qu’on parle du patinage, on
parle de magouilles ou de Salt Lake
City et je pense que cela va rester
encore longtemps.
Bleu
– D. V. : Même si on sait que
l’erreur est humaine, parfois on ne se
contrôle pas. Grâce à l’expérience, je
reste un peu plus calme quand je suis
mal jugée. Avant, je pétais un câble.
Je faisais un doigt aux juges dans
l’aire d’arrivée, je les traitais de tous
les noms. Quand tu t’es donné à fond
et que tu n’as pas la note que tu
mérites, ce n’est pas que tu joues ta
vie, mais tu joues fort quand
même… Dans le snowboard, quand
tu n’es pas encore connu, tu n’es pas
vraiment noté à ton niveau. Il faut
que tu attendes quelques compétions, obtenir plusieurs résultats,
avant d’être noté à ta valeur réelle.
Et… (Joubert la coupe.)
– B. J. : C’est un peu comme ça aussi dans le patinage ! Moi, j’ai gagné
Jeux de Salt Lake City,
comment avez-vous réagi à
l’Ice Gate ?
Jaune
Rouge
Jaune
''
Quand le scandale
de Salt Lake a éclaté,
j’ai vu qu’elle (Laetitia
Hubert) avait raison…
J’espère que,
maintenant, ils
essaient de le faire
moins ouvertement...
(Doriane Vidal)
Avant de s’envoler pour Turin, Brian Joubert et Doriane Vidal s’étaient rencontrés au siège du CNOSF à Paris. Rapidement, les similitudes de leurs disciplines respectives
les rapprochèrent.
(Photo Jean-louis Fel)
Noir
Bleu
Noir
« QUE CONNAISSEZ-VOUS du
sport de l’autre ?
– Brian Joubert : Je n’ai skié que
deux fois dans ma vie et je n’ai jamais
essayé le snowboard. Je ne connais
pas les figures du half-pipe, mis à
part les 360° (une rotation en l’air) et
les 1 080° (trois rotations), ni les
notes, ni les termes, mais je sais que
ça se passe sur… (Il hésite.)
– Doriane Vidal : Une rampe de
skate ! (Elle sourit.) Moi, j’ai fait du
patinage quand j’étais petite pendant un an. Ensuite, j’ai dû faire des
choix parce que ça coûtait trop cher,
alors j’ai arrêté. Mais ça m’a toujours
fait rêver. Je connais quelques sauts,
même si je confonds un peu les axels
et les lutz…
– Quand vous étiez petits,
quels rapports aviez-vous avec
les notes à l’école ?
D. V. : Si je travaillais un peu, j’arrivais à avoir des bonnes notes. Mais
j’étais fille de prof et ma mère enseignait dans mon collège. À cause de
cela, des profs m’avantageaient et
d’autres me saquaient. J’ai toujours
trouvé que c’était subjectif…
– B. J. : Moi, je n’ai jamais accroché
avec l’école… Depuis que je suis
gamin, le patinage passe au premier
plan. Mais quand j’avais une
mauvaise note, je vérifiais toujours,
pour être sûr que c’était bien justifié.
– Et aujourd’hui, dans vos
sports ?
– B. J. : En fait c’est pareil, c’est un
jugement humain, donc c’est très
subjectif. Même si le nouveau
système de jugement a un peu modifié la donne, ça reste pareil, il y a une
certaine hiérarchie dans le patinage.
Moi, je n’en ai pas trop été victime,
mais ce n’est pas toujours juste…
une médaille de bronze dès mes
premiers Championnats d’Europe, et
c’est très rare, j’ai de la chance.
Généralement, il faut faire plusieurs
Championnats avant d’avoir de
bonnes notes. Je trouve cela dommage. Ça met en colère… Mais moi
je n’ai jamais fait de bras d’honneur
aux juges. (Doriane rit.) Parce que le
patinage, c’est un milieu assez
coincé !
– D. V. : Oui, tu ne peux pas trop te
permettre de faire ce genre de
choses…
– B. J. : Mais parfois ce n’est pas
l’envie qui me manque…
– Il existe pourtant une vraie
différence : en half-pipe, les
juges sont en bas, dans une
petite cabine, le rider ne les
voit pas quand il fait son run,
alors que le patineur effectue
son programme sous le nez des
juges.
– B. J. : Moi, j’ai pris l’habitude de
voir cette rangée de juges. J’essaye
d’avoir de bons contacts avec eux.
Pas pour magouiller, mais pour discuter de ma performance, voir ce
qu’ils en pensent, ce qu’il faut améliorer. J’ai appris à les connaître,
mais je ne parle pas avec tous les
juges, j’ai fait ma sélection au fur et à
mesure.
– D. V. : Moi, même si je ne les vois
pas, je les connais. C’est un petit
milieu, on voyage tous ensemble, on
les croise tout le temps. J’ai de bons
contacts avec eux, je crois que c’est
important, pas pour “lécher”
comme on dit ou se faire mieux
noter, mais pour savoir pourquoi ça
c’est mal passé.
– Il y a une grande tradition
dans le patinage où les juges
soutiennent en général les
patineurs de leur pays, est-ce
que ça se passe comme ça en
half-pipe ?
– D. V. : Pas du tout !
Au début on se disait :
chouette, on a enfin un
juge français et il va
pouvoir nous soutenir
comme au patinage,
parce que cela se passe
comme ça pour
d’autres pays, mais ce
n’était pas du tout le
cas pour nous. Alors, on
lui a expliqué que ce
serait bien, au moins de
ne pas nous saquer…
Maintenant ça se passe
un peu mieux…
– B. J. : Nous les juges français, à
deux ou trois exceptions près, ne
nous soutiennent pas trop. Souvent,
quand un juge français est tiré au
sort, on n’est pas contents, car ils ont
tendance à nous sous-noter.
– Est-ce que ça existe les
magouilles en half-pipe ?
– D. V. : Je pense que oui… Parfois
on voit des trucs énormes… Quand
un rider récupère pile les points qui
permettent d’ouvrir un quota pour
un pays, par exemple. Je n’irais pas
jusqu’à dire que les juges ont été
payés, mais… On se pose des questions. Malheureusement, de toute
façon, tous les sports jugés sont
susceptibles d’être touchés par des
magouilles.
– Vous étiez tous les deux aux
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
Salt Lake stories
CIO
Rogge
sauve la face
Il y a quatre ans, à Salt Lake City, leurs histoires avaient marqué la quinzaine olympique. Panorama de la situation,
au jour d’aujourd’hui, de ces anciens héros... ou antihéros.
Ni le base-ball ni le softball ne seront réintégrés
aux Jeux de 2012. Une victoire du président du CIO.
SESTRIÈRES – (ITA)
TURIN –
de notre envoyé spécial
POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis
bien longtemps, le président du Comité international olympique (CIO) a
remporté une grande victoire : faire
bouger... le CIO. Hier, à Turin, les Fédérations internationales de base-ball et
de softball ont tenté de revenir au programme des Jeux de 2012. Toutes
deux ont échoué dans leur tentative.
Rappelons qu’à Singapour, en juillet
2005, le base-ball avait été exclu par
54 voix à 50 alors que le softball
échouait d’une seule voix.
À force de lobbying, les deux requérants avaient obtenu l’examen de leur
demande de réintégration lors de cette
session de Turin. Pour cela, les deux
fédérations avaient obtenu les signatures de quarante-cinq membres du
CIO et se sentaient donc proches
d’atteindre leur but. Mais c’était sans
compter qu’un membre qui signe une
pétition en public n’est pas forcément
dans le même état d’esprit lorsqu’il
pousse son bouton pour voter en privé.
Cela, le base-ball et le softball l’ont
oublié.
De nombreux membres, surtout américains et sud-américains, poussèrent la
requête des deux sports. Un seul, le
ALAIN LUNZENFICHTER
PLÉTHORE DE CANDIDATS. – Les prétendants à la commission exécutive du
Comité international olympique avaient jusqu’à hier soir pour présenter leurs candidatures. Pour la vice-présidence : Thomas Bach (Allemagne), Jim Easton (ÉtatsUnis) et Mario Pescante (Italie). Pour les deux postes de membre : Thomas Bach
(Allemagne), Anita DeFrantz (États-Unis), Alpha Diallo (Guinée), Jim Easton
(États-Unis), Lassana Palemfo (Côte d’Ivoire), Mario Pescante (Italie), Tony Khoury (Liban) et Sam Ramsamy (Afrique du Sud).
FRÉDÉRIC BERNÈS
France Télévisions et Eurosport assurent une couverture dense des Jeux de Turin.
« Cette association, c’est Amicalement vôtre, c’est Danny Wilde et Brett
Sinclair, sourit Bilalian. Parfois, le patinage est un peu compassé, donc Philippe apporte sa gouaille. Et puis si un
journaliste peut dire : “Ah, il vient de
tomber !” lui, il dit : “Il va tomber !”
C’est toute la nuance. »
L’art de la nuance, c’est précisément ce
qui devrait caractériser le ton d’Un jour
à Turin, rendez-vous quotidien de
vingt minutes programmé à 19 h 20 sur
France 2 (à partir de lundi). « C’est
essentiellement un résumé en images,
explique Bilalian. Mais, comme on
remplace la bande à Ruquier, il y aura
forcément quelques notes
d’humour. »
Les Jeux non-stop
sur Eurosport
En charge de ce rendez-vous décalé,
Nicolas Vinoy et Emmanuel Roux se
sont amusés à décliner les émissions
de la grille de France Télévisions à la
mode olympique : Mathieu Crépel a
répondu à un questionnaire « Up and
down » sur le plateau de Tout le
monde en parle, Christophe Hondelatte met en scène le duel Bode Miller Hermann Maier dans le décor de Faites
entrer l’accusé, tandis que Pierre Fulla,
« mascotte » des Jeux de Nagano
1998, présente… une page météo.
Plus académique sera le Journal des
Jeux, présenté par Henri Sannier en
direct du Club France à Sestrières, à
20 h 10 sur France 3. Enfin, les noctam-
bules auront l’occasion de voir sur
France 3 les disciplines qui n’auront
pas eu les honneurs du direct, faute de
représentants tricolores.
Sur Eurosport, les Jeux commencent
cet après-midi dès 16 h 45. La faute à
TF 1, qui a décidé de diffuser en direct
et en exclusivité la finale de la Coupe
d’Afrique des nations de football. Privée d’Égypte - Côte d’Ivoire (qu’elle
diffusera en différé à 23 h 30), Eurosport propose une émission spéciale
destinée à planter le décor avant la
cérémonie d’ouverture et à mettre en
avant son dispositif. Une mécanique
déjà bien huilée puisque Eurosport suit
l’intégralité de la saison blanche.
« Ces Jeux sont l’aboutissement d’un
travail de quatre saisons », revendique
Patrick Goddet, directeur d’Eurosport
France. Ainsi la chaîne thématique
consacre l’intégralité de sa grille à
l’événement, avec pas moins de
380 heures de diffusion.
Buongiorno Torino ouvrira la journée à
6 h 30. Ce magazine de trente minutes
(rediffusé jusqu’à 8 h 30) reviendra sur
les temps forts de la veille et présentera les épreuves du jour. S’ensuivront
près de quatorze heures de direct,
entrecoupées de flashes d’info (à 14 et
18 heures). Le traitement des Jeux sera
moins cocardier que sur le service
public, du fait d’une programmation
paneuropéenne. Saut à skis ou curling,
disciplines récurrentes sur la chaîne,
ne seront donc pas relégués au fin fond
de la nuit. À 23 heures, Olympic Extra
brossera sur soixante minutes un récapitulatif de la journée, avec des interviews et un zapping… Enfin, la nuit
sera dédiée aux disciplines non couvertes en direct et à la rediffusion des
épreuves majeures.
Consultants historiques de la chaîne,
Franck Piccard et Florence Masnada
(ski alpin) seront accompagnés de
Gwendal Peizerat (patinage artistique), Nicolas Jean-Prost (saut à skis)
et Stéphane Bouthiaux (biathlon). Last
but not least, Alberto Tomba apportera ponctuellement son analyse lors des
épreuves alpines. Enfin, pour pimenter
sa couverture, Eurosport lance un
magazine quotidien de douze minutes,
Daring Girls (diffusé vers 17 h 30 et
minuit) : deux jeunes femmes, Fabie et
Katharina, auront pour mission de
relever des défis ludiques (comme
affronter un biathlète au tir).
Les chaînes d’info sportive en continu
se mettent également à l’heure olympique. Ce soir, la Grande Édition de
L’Équipe TV est réalisée à Sestrières.
Pendant la durée des Jeux, trois
envoyés spéciaux de la chaîne alimenteront les différentes éditions, tandis
que la Grande Édition accueillera une
série de grands témoins : David Poisson (descente hommes), Patrice BaillySalins (biathlon), Laurent Depouilly
(patinage artistique)… De son côté,
Infosport dispose d’un envoyé spécial
et déroulera une page spéciale dans la
Matinale sport et la Grande Heure.
Le samedi 16 février 2002 restera un incroyable jour
pour Steven Bradbury (à gauche). L’Australien,
qualifié pour la finale du 1 000 m en short-track
après une succession de chutes de ses adversaires,
connaît le même scénario lors de la finale. Les
favoris, l’Américain Ohno (au sol) et le Canadien
Trucotte (à droite), se contenteront des accessits.
(Photo Gero Breloer/AFP)
La Plagne
est fière de soutenir ses athlètes
sélectionnés pour Turin :
Bruno MINGEON
et son équipiers : Stéphane Galbert, Alexandre Vanhoutte,
Christophe Fouquet, Alain Menneron.
Porte drapeau des Equipes de France
Champion du monde 99 et médaillé de bronze 98
à Nagano en bobsleigh
Sandra LAOURA
&
Silvan PALAZOT
Membres des équipes de France de ski de bosses.
Philippe CAVORET
Skeleton
Et félicite Marie Martinod-Routin,
médaillée de bronze aux X-Games 2006 en ski freestyle (half pipe).
JOCELYN LERMUSIEAUX
... et sur les ondes
RMC A HUIT ENVOYÉS SPÉCIAUX, plus deux consultants : Jean-Luc Crétier et Edgar Grospiron. De 10 à
23 heures, un Flash olympique rythmera l’antenne toutes les
vingt minutes. De 13 à 15 heures, la station proposera toutes
les épreuves en direct dans L’Intégrale olympique. De 19 à
20 heures, Le Global olympique reviendra sur l’actualité du
jour, en partenariat avec L’Équipe. De 21 heures à minuit,
L’Intégrale olympique proposera un duplex de Turin et Sestrières, réunissant les médaillés du jour, les consultants de
RMC et ceux d’Eurosport. Enfin, le week-end, L’Intégrale
olympique s’installe à l’antenne de 10 heures à minuit.
RTL dédie une page spéciale RTL JO : du lundi au vendredi
(5 h 40, 6 h 45 et 18 h 53) ; le week-end (7 heures, 8 h 40 et
10 heures). Deux envoyés spéciaux interviendront dans les
différents journaux, flashes et instantanés. Le dimanche, de
19 h 30 à 20 h 30, En direct de “L’Équipe” consacrera une
partie de l’émission à l’événement.
Europe 1 a recruté Florence Masnada comme consultante :
elle livrera une chronique tous les matins, à 7 h 20. Quatre
envoyés spéciaux alimenteront l’antenne, tandis qu’une
large page sera dédiée aux Jeux dans Europe midi, de
12 heures à 13 heures.
Radio France a dépêché cinq envoyés spéciaux pour alimenter ses différentes antennes. Sur Inter, tous les matins à
7 h 40, un billet sera consacré aux Jeux ; sur Info, Le Journal
des Jeux sera diffusé quatre fois par jour : du lundi au samedi
(5 h 40, 7 h 40, 9 h 40 et 10 h 40) ; dimanche (5 h 8, 7 h 8,
9 h08 et 11 h 8). – J. L.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE PATINAGE ARTISTIQUE DANS
LA TOURMENTE. – Salt Lake, c’est
aussi l’Icegate, la sulfureuse affaire
Le Gougne, la juge française accusée
de tractations douteuses, et tout le tintouin. Champions olympiques de
danse sur glace, éclaboussés par ricochet par le scandale, Marina Anissina
et Gwendal Peizerat ont glissé vers le
circuit pro juste après les JO. Interviewer pour Eurosport lors des récents
Championnats d’Europe, à Lyon, Peizerat assurera, comme à Athènes,
l’accueil des athlètes au club France à
Turin. Au cœur de l’esclandre, il y avait
deux couples qui partagèrent, en définitive, la médaille d’or : les Canadiens
Jamie Sale et David Pelletier, reclassés
sur tapis vert et devenus époux et
femme cet hiver, et les Russes Elena
Berezhnaïa et Anton Sikharulidze.
Après les secousses d’Utah, nos quatre
médaillés d’or passèrent pros et, drôle
de clin d’œil, se retrouvèrent embarqués dans le même numéro de gala.
Évitant soigneusement d’aborder le
sujet qui fâche, ils nouèrent une assez
solide amitié. Tout est bien…
Bleu
Rouge
Scott, hilare, reçut, plus de deux ans et
demi après l’épreuve, la médaille d’or
de la poursuite. C’était l’aboutissement d’une longue bataille menée par
le Comité olympique canadien pour
déposséder les Russes Olga Danilova
et Larissa Lazutina (positives à l’Aranesp, une forme d’EPO-retard) de leurs
biens mal acquis. La Canadienne siège
aujourd’hui au comité des sportifs de
l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Elle est surtout une des grandes favorites des Jeux de Turin. Cette saison, en
six courses, elle l’a emporté à trois
reprises et s’est classée deux fois deuxième.
BAXTER, L’ÉCOSSAIS DÉCHU. –
Convaincu, lui aussi, de dopage à un
stimulant, Alain Baxter avait été
déchu, après un recours auprès du
TAS, de sa breloque de bronze du slalom. L’Écossais, surnommé « Highlander », premier Britannique médaillé
olympique en ski alpin, a repris la piste
de la Coupe du monde après avoir
observé ses trois mois de pénitence. À
trente-deux ans, alors qu’il n’a jamais
pu s’incruster dans une seconde
manche cet hiver, Baxter s’apprête à
slalomer à Sestrières.
TICKETS À TARIF RÉDUIT.– Pour éviter d’avoir des stades ou sites
partiellement vides, le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Turin a
décidé de vendre les 100 000 billets qui lui restent à tarif réduit. Vingt-cinq
mille de ces billets sont destinés aux enfants des écoles. En revanche, il ne
reste plus une place de libre sur l’esplanade de remise des médailles, piazza
Castello. Non pas pour le spectacle sportif mais pour les vedettes qui
viendront s’y produire. Parmi elles, Duran Duran, Whitney Houston, Ricky
Martin, Lou Reed, Ennio Morricone et autres Anastacia.
LE SEUL ATHLÈTE MAROCAIN PRIVÉ DE JEUX ? – Samir Azzimani traîne
sa peine dans les rues de Turin. Arrivé avec sa voiture et ses paires de ski sur
le toit, prêt à dormir dans son véhicule hier avant de trouver
miraculeusement une chambre d’hôtel, le seul athlète susceptible de
représenter le Maroc aux JO, après avoir réalisé les quotas en ski alpin, n’a
pour l’instant pas d’accréditation. Azzimani s’est luxé l’épaule gauche début
janvier et, sept semaines plus tard, il se sent en mesure de participer au
slalom et au géant. Mais son comité olympique semble ne pas vouloir prendre
le risque. Pourtant, aux Championnats du monde de Sankt Anton, en 2001,
Samir avait couru avec un bras en écharpe, une semaine après s’être luxé
l’épaule. « Pourquoi veut-on m’interdire de représenter mon pays aux Jeux
Olympiques ? Je ne comprends pas », se désolait le jeune homme de
vingt-huit ans, qui envisageait de déposer un recours devant le TAS.
Jaune
Bleu
Jaune
2002, l’Allemand naturalisé espagnol
était passé du statut de héros
mythique à celui de pestiféré notoire
en un temps canon. Alors qu’une
réception en son honneur battait son
plein, que le roi Juan Carlos venait de
lui téléphoner ses hommages, on
l’informait qu’il avait été contrôlé positif à l’EPO. Patatras ! Au placard. Suspendu deux ans, il dut rendre ses trois
médailles d’or (50 km classique, 30 km
libre et poursuite). Convaincu que
« tout ça était politique », l’HispanoBavarois a décidé de se retirer pour de
bon. À trente-cinq ans, il participe à
l’occasion, « pour garder la forme », à
des courses en amateur. Personnage
mystique – il disait que son secret
tenait dans l’eau bénite que lui rapportait sa femme de ménage portugaise –,
Mühlegg quitte, une fois l’an, son
domicile de Munich pour rejoindre sa
maison de Huelva, en Espagne, le
temps de la Semaine sainte. Amen.
LA PATIENCE DE SCOTT. – À Salt
Lake, les podiums de ski de fond
avaient valsé au gré des révélations de
dopage. Parfois à retardement. Le
25 juin 2004, juchée sur une estrade en
plein centre de Vancouver, Beckie
De la neige plein les écrans...
LA QUINZAINE DU BLANC démarre
ce soir à la télévision avec la cérémonie
d’ouverture des XXes Jeux Olympiques
d’hiver. Le Cirque blanc monte son
chapiteau au Stade olympique de Turin
dans une soirée tout feu tout flamme,
qui permettra à France Télévisions et
à Eurosport, les deux diffuseurs de
la compétition, de détailler leur dispositif.
Côté service public, le directeur des
sports, Daniel Bilalian, monte au créneau dès 19 h 55 sur France 3 (relayée
par France 2 à 20 h 45) pour commenter, au côté de Nelson Monfort, cette
soirée marathon. « J’ai une certaine
habitude de ce type de prestation, justifie Bilalian. C’est un peu comme la
matinée du 6 juillet pour le vote du CIO
ou un défilé du 14 Juillet. » Après avoir
donné le coup d’envoi de la quinzaine
turinoise, il promet de s’éclipser de
l’antenne. Une position qui tranche
avec celle de son prédécesseur, Frédéric Chevit, qui n’était pas avare de
montrer sa trombine sur les plateaux.
Cent quatre-vingts heures d’antenne
(dont 120 de direct) seront consacrées
à la compétition. Titulaire de la chaire
olympique depuis Sydney 2000, Laurent Luyat lancera les directs de Paris,
tandis que, complémentarité du service public oblige, le téléspectateur
sera invité à slalomer entre France 3 et
France 2 tout au long de la journée.
« On accordera la priorité aux compétitions mettant en scène les Français »,
précise Bilalian, qui vise « 20 %
d’audience » sur la quinzaine, misant
sur les épreuves de nouvelle glisse
pour attirer un public jeune. « Maintenant, l’audience sera variable selon
que les Français flambent ou pas. »
Pour faire vivre les Jeux, France Télévisions s’appuie sur une solide équipe de
consultants, emmenée par Luc
Alphand. Le récent vainqueur du Dakar
auto retrouve son baquet de commentateur des épreuves alpines. Dans sa
trace, on trouve Edgar Grospiron (ski
freestyle), Corinne Niogret (biathlon),
Franck Pedretti (snowboard), Sylvain
Guillaume (combiné nordique) et Bruno Thomas (bobsleigh). Sans oublier
Annick Dumont (patinage artistique),
flanquée de l’attelage baroque
Philippe Candeloro - Nelson Monfort.
prince d’Orange, eut le courage de
dire, en gros, que si le CIO revenait en
arrière, il montrerait au monde qu’il ne
sait pas ce qu’il veut.
Sans le dire, Jacques Rogge se trouvait
sur la même ligne mais ne pouvait,
bien sûr, pas l’exprimer. Ses collègues,
dans leur majorité, ont sans doute
compris le message car la session
confirma l’éviction des deux sports.
Quarante-six à 42 contre le base-ball,
47 à 43 contre le softball. Rogge pouvait respirer. Il y aura donc vingt-six
sports aux Jeux de Londres en 2012.
Cette exclusion représente un manque
à gagner de huit millions de dollars
pour chacune des deux fédérations
internationales, mais aussi une économie de cinquante millions de dollars (le
coût de la construction des deux
stades) pour les organisateurs de
Londres 2012.
S’ils veulent réintégrer le programme
olympique, mais ce sera alors pour
2016, base-ball et softball devront
recueillir suffisamment de voix lors de
la session du CIO à Copenhague
en 2009. Ils seront alors en concurrence avec au moins cinq autres sports
qui ont fait part de leurs velléités olympiques : squash, rugby à 7, golf, roller
et karaté.
Noir
Noir
VOUS VOUS SOUVENEZ ? Mais si,
voyons ! Le Monsieur Baraka du petit
anneau de Salt Lake City. Mais si, le
bonhomme au casque jaune citron qui
avait soufflé l’or du 1 000 m, en shorttrack, profitant, alors qu’il était aux
fraises, du carambolage insensé des
quatre cadors dans le dernier virage de
la finale. En quart et en demi-finale, il
avait déjà bénéficié de gamelle ou de
disqualification. Ça vous revient : Steven Bradbury, premier Australien
médaillé d’or aux Jeux Olympiques
d’hiver, restera à jamais un champion
olympique à la marge.
À son retour au pays, « Lucky Brad »
annonça qu’il mettait fin à sa carrière.
Promené dans tous les talk-shows, il
s’employa sans relâche pour qu’on ne
salisse pas sa médaille. « Il y aura toujours un gars pour dire que ce n’est pas
normal que j’aie gagné. Moi, je sais
que je l’ai méritée », plaide-t-il.
Aujourd’hui, il possède sa propre
chaumière, roule en voiture de sport, a
suivi une formation pour devenir pompier et publié son autobiographie, intitulée, évidemment, Last Man standing
(le dernier homme debout). Recruté,
pour ces JO, comme consultant par la
chaîne australienne Channel 7, Bradbury, trente-deux ans, officiera aussi à
Turin en qualité de « gourou mental »
pour les athlètes de son pays. « Mon
message est : tout peut arriver. Et je
suis mieux placé que personne pour y
croire », explique-t-il. Le karma Bradbury est de retour.
LA COMÈTE CECCARELLI. – Au
musée de « Salt Lake » trônent également des destins étranges qu’on a
grand-peine à suivre. Celui de Daniela
Ceccarelli, championne olympique
effarante du super-G, garde encore
aujourd’hui tout son mystère. L’Italienne n’avait rien gagné avant et n’a
toujours rien gagné depuis. Il y eut,
après « Salt Lake », une deuxième
place au super-G de Val-d’Isère en
décembre 2002 ; mais c’était un
mirage. Engagée à Turin, elle restera,
peut-être, dans les livres comme la
femme d’une seule course.
LE MYSTÈRE AMMANN. – De loin,
le cas Simon Ammann ressemble à s’y
méprendre à celui de l’étoile filante
Ceccarelli. Dans l’Utah, sa bouille de
Harry Potter volant, ses petits binocles
ronds avaient captivé le monde entier.
Alors que son CV était maigrichon
avant ces Jeux, le jeunot suisse,
vingt ans alors, avait régné sur le saut à
skis, capturant deux médailles d’or. Le
faire-part de naissance d’un phénomène circula alors dans toutes les
gazettes. Problème : depuis 2002,
Ammann, qui défendra ses titres à
Turin, n’a plus jamais gagné, exception faite en 2003 d’une réussite au bac
scientifique. Régulièrement classé
dans les quinze premiers des épreuves
de Coupe du monde depuis trois ans
(son dernier podium remonte en mars
2004), il ne se décourage pas.
« J’attends que ça revienne », souritil.
MÜHLEGG AU PILORI. – Johan
Mühlegg, lui, ne reviendra pas. Il ne
jettera même pas un œil distrait sur les
épreuves de ski de fond à la télé. En
de notre envoyé spécial
8
Bleu
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FOOTBALL
Jeux sans frontières
Les affaires de paris sur des matches présumés truqués, en Belgique et en France, se multiplient. Les ramifications vont jusqu’en Chine.
Les paris brûlent-ils ?
Depuis quelques mois,
les révélations de
matches présumés
truqués, qui auraient
profité à des parieurs sur
Internet, n’en finissent
plus de fleurir.
Tandis que certains des
protagonistes mis en
cause se défendent,
d’autres, comme le
joueur belge Laurent
Wuillot, apportent
aujourd’hui
leur témoignage.
Pendant ce temps,
les enquêtes continuent
en Belgique et en France.
EN BELGIQUE, c’est un sujet qui fait
la une des principaux quotidiens et
occupe une large place, aussi, dans
les journaux télévisés et sur les
antennes radio. À la Chambre, les
députés ont même interpellé le
ministre de la Justice, Laurette
Onkelinx, pour savoir où en était
l’enquête. Depuis que VRT, la chaîne
publique flamande, a consacré
Panorama, son très respecté
maga z ine d’i nfor ma tions du
dimanche soir, à une enquête sur les
matches présumés truqués, tout le
pays veut connaître la vérité.
Les journalistes de VRT avaient
dévoilé que « sept matches de
Première Division belge avaient été
truqués cette saison sur commande
d’une mafia chinoise œuvrant dans
le secteur des paris. » Ce qui ne veut
pas dire, bien au contraire, que la
corruption n’existait pas les saisons
précédentes.
D’ailleurs, les noms de Stéphane
Pauwels, ancien intendant du LOSC,
et d’Albert Cartier, notamment,
reviennent sur des matches comptant pour la saison 2004-2005.
ENQUÊTE EN MARCHE
EN BELGIQUE
Les informateurs de VRT avaient exigé l’anonymat, ce qui est aisément
compréhensible au regard du profil
des corrupteurs présumés. Les
méthodes mafieuses ne privilégient
pas le dialogue au moment des
représailles. La protection exigée a
très vite volé en éclats. Éric Thomas,
une personnalité qui dispose d’un
réseau efficace dans le football
belge, a été démasqué. Mercredi, il
s’est donc rendu chez Silvania Versterken, la juge chargée de l’instruction du dossier, pour lui faire savoir
qu’au début de l’année, cinq joueurs
avaient reçu des menaces de trois
personnes en relation avec l’enquête
sur les matches truqués. S’ils parlaient, ils pouvaient faire une croix
sur leur carrière. Depuis, la police de
Seneffe multiplie les rondes devant
le domicile de Thomas pour s’assurer
de sa protection. L’affaire a pris une
telle ampleur en Belgique qu’il sera
bien difficile aux corrupteurs, désormais, d’empêcher la manifestation
de la vérité.
Dernier rebondissement en date :
une équipe de VTM, une autre chaîne
flamande, s’est rendue à Londres
dans les bureaux de la société
Betfair, spécialisée dans les paris
sportifs sur Internet. Un responsable
de Betfair a reconnu avoir remarqué
des mises bizarrement élevées sur
certains matches. Les parieurs sont
contraints d’enregistrer leur identité
pour pouvoir jouer. Information
essentielle : le parquet belge devrait
être en mesure, dans les prochains
jours, de récupérer ces données. Ce
qui constituerait une mesure exceptionnelle, aucun accord de collaboration n’existant entre les sociétés
de paris et la justice belge. Dans
cette liste, on retrouverait des noms
déjà parus dans la presse belge.
qué Joël Guitton hier. Mais à ce stade
de l’enquête, aucun élément ne
permet de confirmer les hypothèses
émises dans la presse. L’enquête
devrait être bouclée dans les
semaines qui viennent. »
UNE COLLABORATION
FRANCO-BELGE
EST-ELLE ENVISAGÉE ?
Le procureur de la République n’a
pas souhaité dire si une collabora-
tion entre la justice française et la
justice belge était à l’ordre du jour.
Silvania Versterken, la juge belge,
n’avait pas complètement écarté
cette hypothèse en début de
semaine. Fait troublant, la somme
révélée par Stéphane Wuillot
(200 000 euros) est la même que
celle qui avait été proposée à l’agent
de joueurs approché avant MetzLyon (L’Équipe du 19 novembre
2005).
De plus, dans le reportage de la VRT
diffusé dimanche, plusieurs noms de
joueurs passés par le FC Metz
apparaissent. Outre Stéphane
Pauwels et Albert Cartier (lire par ailleurs), Geoffray Toyes, Gunther Van
Handenhoven et Mario Espartero
sont également cités. Selon une
source proche du dossier, Grégory
Proment, le capitaine du FC Metz,
aurait reconnu, lors de son audition,
avoir reçu un appel d’Espartero le
lendemain de Metz-Lyon. Espartero
– qui évolue désormais au FC Brussels, après avoir joué à La Louvière –
aurait indiqué à Proment que le
match contre Lyon avait été arrangé.
Proment s’en serait étonné, mais
aurait quand même averti dans la
foulée un cadre du FC Metz.
Contacté hier soir, le capitaine messin nous a répondu : « Je ne souhaite
pas réagir. C’est une histoire qui
m’énerve. Je ne confirme rien, je ne
La justice française ne semble pas
nourrir la même passion pour les
paris truqués. À la suite des révélations faites par L’Équipe, le
19 novembre dernier, à propos d’une
tentative de corruption sur la rencontre Metz-Lyon (0-4), qui s’était
déroulée le 22 octobre, le FC Metz et
l’ensemble des joueurs messins
avaient conjointement déposé
plainte auprès de Joël Guitton, le
procureur de la République du tribunal de grande instance de Metz. La
Fédération et la Ligue s’étaient
également associées à cette action.
L’enquête fut confiée à la police
judiciaire de Metz.
Après certains dirigeants du club
mosellan, les enquêteurs sont allés
auditionner les arbitres de la
rencontre. Ils avaient reçu les cadres
de l’effectif individuellement et les
autres joueurs par groupe de quatre.
Certains ont été entendus au palais
de justice, d’autres au siège du club.
Récemment, ils entendaient encore
les agents des joueurs. Mais
l’enquête ne remonterait pas
jusqu’aux sociétés de paris.
« Les investigations très minutieuses que nous avons entreprises
ne sont pas terminées, nous a expli-
LAURENT WUILLOT, ancien défenseur du FC Brussels, raconte comment on a tenté
de le corrompre. Pour lui, la vérité sur les paris truqués sera bientôt faite.
STÉPHANE PAUWELS semble être le lien tout trouvé entre
les affaires française et belge. Il dément.
« Tout cela va exploser »
« On cherche à faire diversion »
Laurent Wuillot avait un bel avenir. International espoir belge,
cet ancien stoppeur de Mons, Charleroi (1994-1999), du Standard de Liège (1999-2002) et du FC Brussels (2003-2004), passé par Ajaccio (7 matches en 2002-2003), fut même aux portes
de l’équipe nationale. À l’âge de trente ans, il a signé, il y a trois
semaines, un contrat de quatre ans et demi en faveur du RRC
Péruwelz, club de Division 4 belge. Dégoûté par les affaires de
paris truqués et les mœurs qui souillent la Jupiler League
(leChampionnatbelge),il témoigneaujourd’huide la tentative
de corruption dont il a été victime en mai dernier, alors qu’il
évoluait au FC Brussels (ex-RWDM), club de l’élite. Et avoue,
honnêtement, qu’il a même failli se laisser tenter. Édifiant.
« CONFIRMEZ-VOUS le fait
d’avoir été approché pour laisser filer un match ?
– Oui. La saison passée, j’ai été
appelé sur mon portable la veille du
match entre mon équipe, le FC Brussels, et le Lierse. Cet appel m’a évidemment surpris. Le deal était clair :
je devais faire en sorte que mon
équipe perde par deux buts d’écart.
J’ai demandé quelques minutes de
réflexion. Parce que c’était quand
même 200 000 euros qu’on me proposait. Mais très vite, ma décision
était prise. J’ai refusé. Le type qui m’a
appelé m’a dit qu’il comprenait ma
décision. Je ne veux tirer aucune
gloire de cet épisode. Les gens qui
me connaissent savent de toute
façon que je suis quelqu’un
d’intègre. Le match, on l’a gagné. Sur
cette rencontre, je suis certain
qu’aucun autre joueur de mon
équipe n’a été contacté. On a même
fourni une très grosse prestation.
– Pourquoi n’avez-vous pas
alerté les autorités compétentes ?
– Mais parce que je voulais être
tranquille avec cette affaire qui
n’existait pas à partir du moment où
j’avais refusé. Je n’ai été victime
d’aucune menace. Le monsieur qui
m’a appelé, je ne le connais pas. Cet
appel a eu lieu au mois de mai dernier
et je n’ai jamais eu la moindre pression, la moindre menace, le moindre
problème. Et puis, dimanche, un journaliste de la télé flamande, VRT, m’a
appelé. Il m’a dit qu’il savait que
j’avais été approché. Je n’allais
quand même pas lui mentir.
– Depuis cette saison, vous
avez quitté le haut niveau pour
évoluer dans un club de
niveau 4. Est-ce lié à cette
affaire ?
– Je pouvais rester au FC Brussels ou
partir dans un club de D 1 roumaine
(le FC Vaslui). Cette affaire m’a
dégoûté, mais ce n’est qu’une goutte
d’eau qui a fait déborder le vase. En
fait, j’ai joué en Division 3 entre seize
et dix-huit ans. Et c’est à cette
période que je m’amusais le plus. J’ai
trente ans, et l’opportunité de signer
un contrat de quatre ans et demi est
intéressante. Je m’entraîne trois fois
par semaine avec le même salaire
qu’en D 1. Il faut quand même savoir
que les salaires dans le football belge
sont faibles. Le salaire minimum
annuel d’un footballeur est de
15 000 euros. Les gens peuvent
peut-être être tentés. Moi, j’ai la
chance d’avoir très bien gagné ma
vie à Ajaccio et au Standard de Liège.
« Je ne suis pas
le seul joueur
à avoir été approché »
– Êtes-vous prêt à collaborer
avec la justice belge ?
– Mais je n’ai rien à voir avec ces
affaires. Que la justice parle avec les
joueurs qui sont supposés avoir
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accepté de truquer un match. Moi, je
suis droit dans mes bottes. Je ne veux
pas que mon nom soit lié à tout ça.
Tout le monde sait que je n’ai rien
touché.
– Entre joueurs, les affaires de
paris truqués sont-elles au
centre des discussions ?
– Des bruits, nous en avons tous
entendus. Notamment à propos du
match Metz-Lyon en France. Pour
l’instant, ce ne sont que des bruits.
Sont-ils fondés ? Ce qui m’étonne,
c’est que le nom de Cartier soit sorti.
Sincèrement, ça m’étonnerait qu’il
soit dans cette affaire. Les paris truqués, c’est une affaire fondée. Je ne
suis pas le seul joueur à avoir été
approché.
– Pensez-vous que la vérité
sortira bientôt ?
– Il ne fait aucun doute que tout cela
va exploser. La justice est décidée à
faire son travail. » – R. R.
« VOUS AVEZ ÉTÉ directeur sportif de La Louvière avant d’être
aujourd’hui le recruteur du
FC Metz. Êtes-vous surpris d’être
cité dans ces affaires de corruption ?
– On mélange tout. On me reproche
d’avoir acheté deux matches quand
j’étais à Mons. Or, pour le premier,
contre La Louvière, je n’étais pas
encore arrivé, et le deuxième, contre le
Germinal BA, a été perdu. Trois joueurs
ont été entendus par la police et ont
donné des noms. Pas le mien. Pour le
reste, comment peut-on m’afficher
avec des gens que j’ai attaqués en justice ?
– Expliquez-nous.
– Je suis arrivé le 1er juillet 2004 à
La Louvière, j’en suis parti en janvier
2005. Depuis, je suis en procès avec le
club. Je réclame 25 000 euros pour
licenciement abusif. La décision doit
être rendue le 25 avril. Je demande
75 000 euros au titre d’intérêts financiers non payés pendant cinq mois. Le
tribunal de commerce doit se prononcer le 8 mai. Je suis le seul qui aie osé
s’attaquer au système louviérois.
– Quel système ?
– Pietro Alatta (agent de joueur) et
Me Denis, l’avocat du club, qui m’est
vite apparu comme faisant du business
avec les joueurs, ont essayé de
m’acheter sur le transfert de Silvio
Proto en m’intéressant à sa vente
éventuelle dans un grand club. Pour
moi, qui ai été à l’école Halilhodzic et
Puel (à Lille), c’est inconcevable. Je fais
du foot, c’est tout. J’ai demandé des
explications à Alatta, qui m’a renvoyé
sur Denis, lequel m’a dit “c’était pour
voir comment tu réagirais”. Alors le
président Gaone a clos l’affaire en lançant “arrêtez vos gamineries” et en
ordonnant une évaluation sur mon travail. Voilà comment j’ai été viré. Pas
pour mauvais travail mais parce que je
gênais. Alors penser que j’ai pu acheter des matches… Avec quel argent ?
Celui d’Alatta, peut-être ? Ça ne tient
pas la route. Mais depuis, on ne me
lâche plus. Ensuite, quand j’ai voulu
signer à Valenciennes et à Metz, les
présidents ont reçu des appels téléphoniques pour les dissuader.
– Mais vous travaillez quand
même pour Metz depuis le
1er juillet dernier en supervisant
les joueurs aux Pays-Bas et en
Belgique.
– Normalement, je devais être
embauché le 1er mai, mais Carlo Molinari et Patrick Razurel ont reçu des
coups de fil disant que j’avais foutu le
bordel à La Louvière. Depuis, je
constate le même acharnement. On
cherche à faire diversion pour donner
des fausses pistes. C’est tellement
facile. Mon nom est pour l’instant sali
mais je serai réhabilité. La justice fait
son travail. Je ne peux pas dire grandchose. Je tiens à ma vie. J’entends des
rumeurs comme tout le monde mais je
n’ai jamais été témoin de corruption.
Quand j’ai appris la tentative sur MetzLyon, je suis tombé des nues. Tout de
suite, mon nom a été associé. Heureusement, Razurel et Molinari m’ont
appelé pour me rassurer. Mais je suis
blanc comme neige. Je fais mon boulot, j’ai supervisé plus de deux cents
matches, je ne connais que quatre
joueurs messins et je ne suis allé que
trois fois à Metz. De toute façon, je
porte plainte contre les auteurs du
reportage de la télévision flamande
qui ont donné mon nom. Comme par
hasard, j’avais déjà assigné l’un
d’entre eux pour ses sous-entendus
dans Footmag, un magazine belge. »
MARC CHEVRIER
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Entraîneur de La
Louvière la saison
dernière, Albert Cartier
se retrouve mêlé,
malgré lui, à une affaire
de paris sur des matches
truqués dans le
Championnat belge.
Il a porté plainte contre
la chaîne belge VRT,
qui a dévoilé son nom.
(Photo Reporters/Panoramic)
Bleu
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Lors du reportage de la VRT, une
scène tournée en caméra cachée
dans une cave en Chine montre pourtant à quel point le club de La Louvière est réputé comme très rémunérateur quand on parie sur ses
matches, via Internet. Les parieurs
expliquent qu’ils bénéficient, grâce à
des informateurs proches du club
belge, de tuyaux en or leur permettant de miser sans risque. « Je ne
savais même pas qu’on pouvait
parier sur des matches en Belgique à
l’autre bout du monde, plaide Cartier. Si tu doutes de tes joueurs, tu ne
t’en sors plus. Si à chaque match, tu
commences à te dire qu’il y a un coup
de Trafalgar, autant arrêter d’entraîner. La confiance, c’est la clé de la
réussite au plus haut niveau. »
Jaune
Bleu
Jaune
« Cette défaite
m’avait fait mal »
De la déroute de son ancienne
équipe à Mons, Cartier conserve des
souvenirs bien précis : « La veille du
match, le président était venu parler
aux joueurs et il leur avait dit qu’une
victoire permettrait de récupérer
quelques sponsors. Ce discours avait
irrité les joueurs. Il n’explique pas la
défaite, bien sûr. Mons était une
équipe fébrile. Nous l’avions observé
le week-end précédent. J’avais
demandé à mes joueurs d’aller titiller
nos adversaires d’entrée. Nous
avons eu deux ou trois occasions que
nous avons manquées. Ils ont ouvert
la marque, nous avons égalisé. Puis
ils ont pris l’avantage. Sur leurs
quatre buts, il y a deux frappes en
lucarne et un tir de vingt-cinq mètres
imparables. À la mi-temps, cela avait
chauffé entre un joueur de Mons et
moi. Il venait d’insulter un gamin de
mon équipe. Cela a failli mal tourner.
Nous prenons deux buts au retour
des vestiaires. Bien après le match, à
notre retour au club, j’ai réuni mes
joueurs à 1 heure du matin pour leur
dire ce que je pensais de leur prestation. Cette défaite m’avait fait mal,
comme les autres défaites, et j’ai fait
un monologue pendant une heure.
J’étais remonté. Je pense que nous
sommes passés au travers mais ça
peut aussi arriver. »
Mardi matin, Albert Cartier s’est
adressé aux joueurs du FC Brussels.
Pour leur expliquer sa vérité. Il devra
quand même attendre celle de la justice belge pour qu’elle soit validée.
– R. R.
Noir
Noir
29 octobre 2005 : le match SaintTrond - La Louvière (1-3) fait l’objet de
mises anormalement élevées sur les
sites Internet de paris en ligne :
600 000 euros au lieu de 25 000 euros
habituellement pour les matches du
Championnat belge.
30 octobre 2005 : les policiers
belges interpellent Ye Zheyun, soupçonné aujourd’hui d’être le principal
organisateur des matches truqués
pour le compte de la mafia chinoise. Il
est remis en liberté sans être inculpé.
Depuis, il est introuvable.
5 novembre 2005 : sur Cercle
Bruges - Saint-Trond, les paris atteignent 250 000 euros.
19 novembre 2005 : L’Équipe
révèle qu’un joueur messin aurait été
approché, en vain, pour lever le pied
lors de la rencontre Metz-Lyon (0-4) du
22 octobre 2005, sur lequel les paris en
ligne ont été plus importants que
d’habitude. Un agent de joueur aurait
aussi subi une tentative de corruption.
22 novembre : le président du
Lierse dépose plainte, notamment
contre Ye Zheyun. Silvania Verstereken, la juge d’instruction, mène à Bruxelles depuis presque un mois une
enquête « pour corruption active et
escroquerie ».
24 novembre 2005 : les joueurs
messins et le FC Metz portent plainte
conjointement auprès du procureur de
la République du tribunal de grande
instance de Metz. L’enquête est
confiée à la police judiciaire. La FFF et
la Ligue se constituent parties civiles.
1er décembre 2005 : trois jours
après l’audition de plusieurs dirigeants
messins, vingt joueurs sont entendus
par des officiers de la police judiciaire
de Metz.
5 février 2006 : un reportage, dans
l’émission Panorama, sur la chaîne flamande VRT, affirme que sept matches
de Première Division belge ont été truqués cette saison, sur commande
d’une mafia chinoise œuvrant dans le
secteur des paris. Six matches concerneraient le club de La Louvière. Le
document donne quinze noms de personnes impliquées dans cette affaire
de corruption. Parmi eux, quatre
anciens Messins qui ont la particularité
d’avoir défendu un jour les couleurs de
La Louvière : Albert Cartier, Geoffray
Toyes, Gunther Van Handenhoven et
Mario Espartero. Superviseur du
FC Metz et ancien manager de La Louvière, Stéphane Pauwels est aussi cité.
8 février : Albert Cartier, Mario
Espartero et Stéphane Pauwels mandatent un cabinet d’avocats à Bruxelles pour déposer plainte en diffamation contre la VRT.
L’entraîneur français se défend d’avoir participé
au trucage d’un match, la saison passée,
quand il entraînait La Louvière.
Les primes ont finalement été payées
et Cartier a signé au FC Brussels, en
juillet dernier. « Je suis parti sans en
vouloir au président Gaone. Mais je
ne pouvais pas m’inscrire en dehors
d’une logique de progression. »
Les accusations portées par la VRT
contre le club de La Louvière sont
très lourdes. Six des sept matches
truqués concerneraient « Les
Loups ». Dès lundi, Filippo Gaone
avait contre-attaqué en avançant la
thèse du complot contre un petit club
dont les résultats dérangent. Cartier
ne soupçonne aucun de ses joueurs
de l’époque d’avoir mouillé dans une
quelconque combine.
RAPHAËL RAYMOND
(avec J. T.)
Une
succession
d’affaires
LA FRANCE
AU POINT MORT
Cartier
dans la tourmente
ALBERT CARTIER est remonté.
Lundi matin, avant de rentrer en Belgique après avoir passé une partie du
week-end à Metz, où son épouse et
ses enfants résident toujours, il a
rouvert son téléphone portable. « Il y
avait plusieurs messages et on
m’expliquait que mon nom était cité
à la télévision belge, dans l’émission
Panorama, diffusée par la chaîne
VRT. Avant le match Mons - La Louvière (4-1), j’aurais demandé à mes
joueurs de lever le pied de façon à
favoriser une victoire de Mons. »
Éclaboussé par les vagues qui agitent un club qu’il a quitté l’été dernier, et où il n’est resté qu’un an,
Cartier a immédiatement demandé à
son avocat, Me Daniel Spreutels, de
déposer une plainte pour diffamation contre les responsables de
l’émission. « Le préjudice est fait, se
désole l’ancien défenseur messin. Il
est énorme. On m’a mis en cause
sans même m’interroger. J’ai toujours défendu des valeurs comme
l’honnêteté. » Mais il a quand même
dû collaborer, pendant une demisaison, avec un président qui ne souhaitait pas forcément voir son
équipe gagner : « À la trêve, le président avait dit qu’il ne fallait plus
gagner les matches, qu’en tout cas, il
ne paierait plus les primes de victoire
puisque l’objectif, le maintien, était
d’ores et déjà rempli. Les choses
étaient réglées puisqu’il a vendu
cinq joueurs au mercato. »
démens pas non plus. » Même si des
mises anormalement élevées ont été
constatées sur ce match, rien ne permet d’affirmer aujourd’hui que un ou
plusieurs Messins ont été corrompus. Ceux qui s’attendaient à un
interrogatoire poussé ont même été
surpris d’être invités à signer des
autographes.
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS (finale)
ÉGYPTE - CÔTE D’IVOIRE
Une tâche pharaonique
Toute l’Égypte attend un final en apothéose. Les Éléphants de Côte d’Ivoire supporteront-ils la pression ?
ÉGYPTE - CÔTE D’IVOIRE
AUJOURD’HUI, 18 HEURES (17 HEURES, HEURE FRANÇAISE), AU CAIRE,
STADE INTERNATIONAL
ÉGYPTE : El-Hadary – Barakat, Gomaa, Saïd, El-Sakka, Abdel Wahab ou T. ElSayed – Shawki, Ahmed Hassan (cap.), Abo Treka – Zaki, Moteb. Remplaçants :
A. W. El-Sayed (g.), Abdel Monsef (g.), A. El-Sayed, Fathy, Eno-Moetaz, Abdel Malek,
Ali, Sabry, Mido, Hossam Hassan, T. El-Sayed ou Abdel Wahab, M. Hassan. Entraîneur : H. Chehata.
CÔTE D’IVOIRE : Tizié – Éboué, Kouassi, K. Touré, Boka – Faé, Zokora, Y. Touré,
Akalé – A. Koné, Drogba (cap). Remplaçants : Copa Barry (g.), Gnanhouan (g.),
Demel, C. Domoraud, Zoro, Romaric, Tiéné, Yapi, Kalou, B. Koné, Meïté, Aruna.
Entraîneur : H. Michel.
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
Didier Drogba
devrait souvent
croiser ce soir
le chemin
du roc égyptien
Wael Gomaa
(à droite).
Leur duel
s’annonce
comme
une des clés
du match.
(Photo
Kampbel/AFP)
Pour les Éléphants,
bien plus qu’une
victoire sportive
Écarté la veille, l’attaquant égyptien a été réintégré dans l’effectif
des Pharaons. Il n’est pas prévu qu’il joue. Pas encore ?
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
LA DRÔLE D’HISTOIRE CONTINUE. Après avoir
annoncé l’exclusion d’Ahmed Hossam dit Mido mercredi,
en raison de son attitude vis-à-vis de son entraîneur, Hassan Shehata, lors de son remplacement en demi-finale
face au Sénégal (2-1), la Fédération égyptienne et son
sélectionneur ont fait machine arrière. L’ancien Marseillais a réintégré sa sélection avant la finale de la Coupe
d’Afrique, ce soir contre la Côte d’Ivoire, en conclusion
d’une grande journée de réconciliation.
Au Caire, l’affaire Mido a pris des proportions inouïes.
Proche d’un joueur qu’il adore, l’un des fils du président
Moubarak a décidé de s’emparer du dossier et a permis le
rapprochement entre l’attaquant de Tottenham et son
entraîneur. Au cours d’une réunion, ce dernier aurait
expliqué qu’il n’avait pas eu vent des excuses de Mido. Il a
cette fois décidé de les accepter et de le réintégrer dans le
groupe. Les deux hommes se sont serré la main pour la
première fois depuis mardi et le Pharaon a assisté à la
séance d’entraînement de ses coéquipiers, sans pour
autant y participer. Le deal semble en effet très clair : si
Mido prendra part à la remise des médailles et aux éventuelles festivités d’après-match, il n’était toujours pas
question, hier, qu’il participe à la rencontre. « Moi, je suis
sûr qu’il va jouer », avait pourtant pronostiqué Didier
Drogba dès la fin de la matinée. L’Ivoirien, qui aime beaucoup Mido avec qui il a joué à Marseille, ne semblait pas
avoir d’informations particulières. Il était simplement
persuadé que l’Égypte ne se permettrait pas de se passer
de son buteur pour un événement aussi attendu.
L’attaquant de Chelsea s’avance peut-être un peu. Mais,
depuis l’annonce de la suspension de leur coéquipier, les
joueurs égyptiens plaident pour son retour dans l’effectif
et sur le terrain. Shehata ira-t-il jusque-là ? – S. Ta. (avec
F. Ma.)
Les maillons forts
de l’Égypte
L’équipe des Pharaons est composée de nombreux joueurs locaux ou peu
connus. Présentation de ses hommes clés.
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
AHMED HASSAN,
LE CŒUR ET LES BUTS
« C’est le meilleur joueur égyptien »,
a dit de lui Marcello Lippi, le sélectionneur de l’Italie, durant son séjour
à la Coupe d’Afrique des nations (*).
« C’est le meilleur joueur du tournoi », renchérit Joseph-Antoine Bell,
consultant pour Radio France Internationale. Ahmed Hassan est l’un
des grands bonhommes de cette
CAN. À trente ans, le milieu défensif
des Pharaons a marqué les esprits
comme jamais. À Besiktas, il évolue
derrière les deux attaquants et parfois même en pointe. On comprend
pourquoi. Malgré son positionnement sur le terrain en équipe nationale, il a déjà inscrit quatre buts.
Il est devenu l’âme de son équipe.
Longtemps sous-coté, il fait enfin
l’unanimité. Déjà vainqueur de la
Coupe d’Afrique, en 1998, il a l’occasion de s’offrir un doublé.
BARAKAT, LE MIRACULÉ
Inconnu en Europe, il a été élu meilleur joueur africain de l’année 2005
par les internautes fréquentant le
site de la BBC, devançant le Camerounais Samuel Eto’o et le Nigérian
Obafemi Martins. Difficile à concevoir. Mais, en Afrique, Mohamed
Barakat fait peur. S’il a toujours été
considéré comme un milieu offensif
et qu’il termina meilleur buteur de la
dernière Ligue des champions africaine avec Al-Ahly (sept réalisations), il évolue régulièrement, en
sélection, à un poste de latéral droit
très avancé au sein d’une défense
à cinq. Sa puissance, son coffre et sa
technique lui permettent d’occuper
ce couloir avec autant d’intensité en
phase défensive qu’en phase offensive. Après deux saisons en Arabie
saoudite et au Qatar, aux côtés
d’Effenberg et Batistuta, il est revenu
en Égypte en 2004, où il multiplie les
succès. Avec cette Coupe d’Afrique,
il éclate enfin au niveau international, à vingt-neuf ans, une décennie
après avoir été tout près de mettre
un terme à sa carrière. Prodige du
football égyptien – il débuta sa carrière dans la Ligue 1 locale à seize
ans –, il fut gravement blessé à un
genou et cessa toute activité durant
deux ans. Barakat est un miraculé.
ABO TREKA, LE PASSEUR
Généralement positionné en soutien
des deux attaquants, Mohamed Abo
Treka est un créateur, l’homme qui
fait la différence grâce à ses coups de
patte. Face au Sénégal (2-1), en
demi-finale, il a distillé un nombre
impressionnant de passes décisives
gâchées par ses coéquipiers. Cela ne
l’empêche pas de se faire plaisir.
Depuis le début de la Coupe
d’Afrique, il a inscrit deux buts.
Il confirme, surtout, sa tardive montée en puissance. À vingt-sept ans, il
n’évolue au plus haut niveau africain
que depuis deux ans. « Ici, on estime
que c’est le grand gâchis du football
égyptien », raconte un confrère.
Arrivé dans le monde professionnel à
Tersana, il est resté dans ce petit
club, naviguant entre la Première et
la Deuxième Division jusqu’en 2004.
Souvent demandé par les meilleurs
clubs locaux, il fut longtemps bloqué
par ses dirigeants. Mais, il y a deux
ans, il parvint enfin à signer à AlAhly, où il est devenu l’associé préféré de Barakat. Son fait de gloire : six
buts en quatre rencontres face au
Zamalek, le grand rival du Caire.
Il rêve d’une autre reconnaissance,
tout à l’heure, face à la Côte d’Ivoire.
GOMAA,
UN CLIENT POUR DROGBA
C’est un peu le Basile Boli local. Critiqué pour ses carences techniques,
Wael Gomaa, trente ans, est un roc,
ce type de défenseur que les attaquants abhorrent. Un stoppeur qui
aime les duels, qui brille dans le marquage individuel. Après avoir éteint
Marouane Chamakh lors du premier
tour puis réglé la question Lua-Lua,
en quart de finale, face à la
RD Congo, il devrait s’attaquer à
Didier Drogba. Dur, parfois à la
limite, excellent dans le jeu aérien,
Gomaa est l’une des très bonnes surprises de cette CAN. Lui aussi évolue
à Al-Ahly, le dernier vainqueur de la
Ligue des champions d’Afrique.
Après deux années laborieuses, il est
de retour au premier plan depuis
quelques mois et cela se voit. Une
grosse pression règne sur lui avant
cette finale et son duel avec Drogba.
SÉBASTIEN TARRAGO
et FOUAD MANSOUR
(*) Il était venu superviser le Ghana,
adversaire de l’Italie lors de la Coupe
du monde, en juin.
nationale. Un succès en Coupe
d’Afrique, le deuxième de leur histoire après celui obtenu en 1992 au
Sénégal face au Ghana (0-0, 11-10
aux tirs au but), représenterait pour
les Éléphants bien davantage qu’une
victoire sportive. « Dans cette
équipe, il y a des joueurs de tous les
coins du pays et de toutes les ethnies
et nous vivons parfaitement
ensemble, résume Didier Drogba.
Alors, si nous pouvons le faire, tout le
DIDIER DROGBA, décisif avec la Côte d’Ivoire, regrette de ne pas être en pleine
possession de ses moyens, mais rêve de rapporter la coupe à Abidjan.
« Je ne fais rien
d’exceptionnel »
Pour sa première participation à la Coupe d’Afrique des
nations, Didier Drogba, à vingt-sept ans, est en passe de remporter son pari égyptien. Sa feuille de route suffit pour comprendre l’impact du joueur de Chelsea sur son équipe : buteur
contre le Maroc (1-0), contre la Libye (2-1), absent contre
l’Égypte (1-3), décisif contre le Cameroun (1-1, 12-11 aux tirs
au but : il a tiré le douzième tir au but) en quart de finale et
contre le Nigeria (1-0) en demie. Même diminué par une
blessure à un genou, il a hissé son équipe jusqu’à la finale.
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
« COMMENT VOUS sentez-vous
physiquement ?
– Ça fait trois mois que je traîne une
douleur au genou. Je me sens bien
dans ma tête, mais je ne peux pas jouer
comme j’ai envie. Lors des frappes, sur
les appuis, dans les changements de
direction, je ne suis pas au top. Même
contre le Nigeria, je ne mets pas le tir
que je veux. Je suis à 60 %. D’ailleurs,
je ne fais rien d’exceptionnel.
– Mais vous êtes l’homme clé de
la Côte d’Ivoire…
– En fait, je reproduis ce que j’ai appris
en club. Je recherche l’efficacité.
– Vous êtes le nouveau capita in e des Él ép hant s. Ce la
change-t-il votre implication
dans le groupe ?
– Le brassard m’oblige à être beaucoup plus calme sur le terrain. Parler, je
l’ai toujours fait, c’est ma nature.
Aujourd’hui, j’ai compris qu’on a
besoin de beaucoup communiquer.
L’objectif de la CAN m’a fait me rapprocher des joueurs.
– Vous avez pu toucher du doigt
la “Drogbamania” sur le continent africain. Comment la vivezvous ?
– Ça me surprend et me touche énormément. Je ne sais pas comment je
vais repartir avec tous les cadeaux que
j’ai reçus ! J’ai encore mal aux yeux tellement j’ai été pris en photo. Que dire
aux gens ? Ça me rend fier. Je n’aurais
pas imaginé ça quand mon oncle
(Michel Goba, ancien pro) m’a présenté les grands anciens comme Gouaméné (entraîneur des gardiens).
J’aime me trouver à côté de gens qui
ont gagné. Ils t’expliquent comment ils
ont fait pour y arriver. Je suis un peu un
voleur, je les écoute. Ma réussite, c’est
le vol de tous ces mecs (rire).
« L’arbitrage
est le fléau
du foot africain »
– Pendant cette CAN, avez-vous
eu votre entraîneur à Chelsea,
José Mourinho, au téléphone ?
– Quasiment tout le temps. Au début,
il me disait : “Tu vas en vacances. T’as
intérêt à revenir frais !” Une façon de
me faire comprendre qu’il aurait aimé
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
que je reste. Puis son discours a
changé. Après le match du Cameroun,
il m’a souhaité bonne chance : “Maintenant, faut la gagner, on est derrière
vous !”
– Vous laisse-t-il le droit d’aller
à Abidjan après la finale ?
– C’est réglé, même si on perd (Rire.)
– Vous êtes resté très concentré
lors des tirs au but contre le
Cameroun (12-11 pour la Côte
d’Ivoire)...
– C’est marrant mais je savais que
j’allais retirer. J’ai déconné un peu, j’ai
chambré : c’étaient des tentatives
d’intimidation, mais je suis resté
concentré. Et j’y suis allé serein. Je voulais tirer en cinquième, mais les gars
m’ont dit de débuter. J’ai senti que si je
marquais, ça allait libérer les autres.
– À quoi vous attendez-vous
face à l’Égypte ?
– Ça va être chaud. C’est une équipe
dure à jouer, car elle est très technique
et leurs joueurs aiment faire un pressing pendant les quinze, vingt premières minutes : ils seront dangereux.
– Vous voyez-vous soulever la
coupe dans le ciel du Caire ?
– Par respect pour les anciens, si on
gagne, je la soulèverai avec Cyrille
(Domoraud). C’était lui le capitaine il
n’y a pas si longtemps.
– Redoutez-vous l’arbitrage de
cette finale ?
– Si l’arbitrage se passe comme
contre le Sénégal, on a perdu d’avance
(*). Ça ne sert à rien d’y aller. C’est le
fléau du foot africain. Je n’ai rien
contre les Égyptiens, au contraire,
mais eux-mêmes le savent : c’est scandaleux. Il faudra être très fort pour les
battre. Si on veut que le foot africain
avance, prenne du poids au niveau
mondial, on ne peut pas se permettre
de continuer comme ça.
– Est-ce que ça décrédibilise
l’épreuve ?
– Cette faute non sifflée est passée
partout. Les gens m’appellent : ils sont
scandalisés. La compétition perd de sa
valeur, c’est malheureux. Attention, ça
arrive de faire des erreurs. Mais là,
c’était énorme.
– Tout le monde s’accorde à
reconnaître le fort potentiel de
la Côte d’Ivoire...
– Avoir un banc de qualité, c’est une
monde peut y parvenir, comme
avant. »
Tout à l’heure, dans la folie de cette
ville tentaculaire posée sur la tête du
delta du Nil, les Ivoiriens seront
confrontés à un défi hors normes. Un
de ceux qui marquent une vie. Car
une finale au Caire ne ressemble à
aucune autre finale.
JEAN-PHILIPPE COINTOT
(*) Un million et demi de demandes
de billets auraient été faites.
MATCH POUR LA 3e PLACE
SÉNÉGAL - NIGERIA : 0-1 (0-0)
chose. Qu’il soit décisif, c’en est une
autre. Le meilleur moyen est de faire
sentir à tous les joueurs qu’ils sont
importants. Il y a quelques mois, un
garçon comme Akalé venait en sélection et savait qu’il n’allait pratiquement pas jouer. Que pouvait-il nous
apporter en rentrant ? Rien. Là, le
coach l’a remis dans l’équipe et il se
sent beaucoup mieux, plus concerné.
– Une équipe est-elle en train de
naître ?
– Disons plutôt qu’elle mûrit, qu’elle
franchit des étapes. J’avais de l’appréhension en arrivant en Égypte : j’espérais d’abord qu’on passerait le premier
tour.
« Le foot, ce n’est pas
plus important que ce
qui se passe au pays »
– Quels souvenirs avez-vous de
la victoire ivoirienne lors de la
CAN 1992 (en finale contre le
Ghana, 0-0, 11-10 aux tirs au
but) ?
– Devant ma télé, je revois Gouaméné
faisant semblant de plonger puis le
mec qui lui tire dessus. Aujourd’hui, il
n’arrête pas de nous dire que c’est lui
qui a gagné la CAN. Pour le pays, cette
épreuve est une grosse bouffée d’oxygène, une belle échappatoire.
– Aujourd’hui, quand on pense
Côte d’Ivoire, on pense guerre et
Drogba…
– Si nos succès peuvent avoir un petit
effet, je serais l’homme le plus heureux
du monde. Le foot, ce n’est pas plus
important que ce qui se passe au pays.
Quand j’entends parler de Drogba partout, ça me fait rire. Qui aurait pensé
qu’on déclinerait mon nom comme
ça ? Drogbacité, drogbamania, drogbut, drogbadaboum… C’est tout simplement incroyable.
– Est-ce gênant d’être mis en
avant par rapport au autres ?
– J’essaie d’avoir le plus de respect
possible pour les autres. C’est frustrant
parfois quand certaines personnes
viennent te dire : “T’as été bon, pas
comme eux.” C’était le cas après le
match contre le Cameroun à Abidjan
(2-3) et ça m’énervait.
– Qu’est-ce qui vous aura le plus
marqué durant cette CAN en
Égypte ?
– La circulation ! C’est exceptionnel.
Je pensais qu’à Abidjan, Dakar, c’était
chaud, mais, ici, les voitures font
marche arrière sur l’autoroute. Une
autre roule en sens inverse. Y a des
larges rétros à l’ancienne. Je ne crois
pas que mon assurance accepterait
que je conduise ici. »
HERVÉ PENOT
(*) Lors de la demi-finale Égypte-Sénégal (2-1), l’arbitre n’avait pas sifflé un
penalty évident pour les Sénégalais en
toute fin de match.
Au Caire, stade de l’Académie militaire. Pelouse en mauvais état. 5 000 spectateurs.
Arbitre : M. Coulibaly (MAL). But : Lawal (79e). Avertissements.– Sénégal : D. Kamara
(44e) ; Nigeria : Odiah (45e).
SÉNÉGAL : P. Diouf – Daf, Malickou, Guirame, Boukary – A. Faye, Bâ, Rahmane (H.
Camara, 70e), Dino (B. Diop, 61e) – S. Camara (Niang, 77e), D. Kamara. Entraîneur :
A. Sarr.
NIGERIA : Enyeama – Taiwo, Yobo, Nwaneri, Odiah – Obodo, Okocha (Oruma, 67e),
Nsofor (Kanu, 77e), Lawal – Martins, Utaka. Entraîneur : A. Eguavoen.
Le tableau final
Quarts de finale
Demi-finales
Finale
(vendredi 3 et samedi 4 février)
(mardi 7 février)
(aujourd’hui, 17 heures,
[18 heures, heure locale],
TF 1)
Au Caire, stade International :
ÉGYPTE
RD Congo
4
1
Au Caire, stade International :
ÉGYPTE
2
Sénégal
1
À Alexandrie,, stade H. El-Hedood :
Guinée
SÉNÉGAL
2
3
Au Caire, stade International :
Égypte
Au Caire, stade de l’Académie militaire :
1 11-12
Cameroun
CÔTE D’IVOIRE 1 aux t.a.b
À Alexandrie, stade H. El-Hedood :
CÔTE D’IVOIRE
1
Nigeria
0
Côte d’Ivoire
À Port-Saïd :
NIGERIA
Tunisie
1 6-5
1 aux t.a.b
3e place
p
(hier)
Au Caire,
stade de l’Académie militaire :
Sénégal - Nigeria, 0-1
BUTEURS
1. Eto’o (*) (Cameroun) ; Ahmed Hassan (Égypte) ; Feindouno (Guinée), Santos (Tunisie),
4 buts ; 5. Flavio Amado (Angola) ; Drogba (Côte d’Ivoire) ; Moteb (Égypte), 3 buts ; 8.
Meyong (Cameroun) ; Abo Treka (Égypte) ; O. Bangoura, K. Diawara (Guinée) ; Martins
(Nigeria) ; H. Camara, Niang (Sénégal), 2 buts ; 15. Maurito (Angola) ; Geremi (Cameroun) ; A. Koné, B. Koné, Y. Touré (Côte d’Ivoire) ; Hossam Hassan, Mido, Zaki (Égypte) ;
Adamu, Amoah (Ghana) ; S. Bangoura (Guinée) ; Lua-Lua, Mputu (RD Congo) ; Kames
(Libye) ; Lawal, Obi Mikel, Obinna, Obodo, Taiwo (Nigeria) ; Is. Ba, Bouba Diop, So.
Camara (Sénégal) ; Chérif Touré, Kader (Togo) ; Benachour, Bouazizi, Haggui (Tunisie) ;
Chamanga, C. Katongo, Tana (Zambie) ; Benjani, Chimedza (Zimbabwe), 1 but.
Ont marqué contre leur camp : Kalemba (*) (RD Congo, pour le Cameroun) ; El-Sakka (Égypte, pour la RD Congo), 1 but.
(*) Pour la Confédération africaine, Eto’o totalise cinq buts car elle lui accorde le
deuxième du Cameroun contre la RD Congo. Mais le ballon avait percuté le poteau
avant d’entrer grâce à la tête du gardien congolais. Le tir d’Eto’o n’étant pas cadré,
L’Équipe estime qu’il s’agit d’un but contre son camp.
PALMARÈS
1957 : ÉGYPTE-Éthiopie, 4-0
1959 : ÉGYPTE-Soudan, 2-1
1962 : ÉTHIOPIE-Égypte, 4-2 a.p.
1963 : GHANA-Soudan, 3-0
1965 : GHANA-Tunisie, 3-2 a.p.
1968 : CONGO-KINSHASA (actuelle RD
Congo) - Ghana, 1-0.
1970 : SOUDAN-Ghana, 1-0.
1972 : CONGO-Mali, 3-2.
1974 : ZAÏRE (actuelle RD Congo) - Zambie, 2-2 a.p. puis 2-0 (finale rejouée).
1976 : MAROC (vainqueur de la poule
finale à quatre).
1978 : GHANA-Ouganda, 2-0.
1980 : NIGERIA-Algérie, 3-0.
1982 : GHANA-Libye, 1-1, 7-6 aux t.a.b.
1984 : CAMEROUN-Nigeria, 3-1
1986 : ÉGYPTE-Cameroun, 0-0, 5-4 aux
t.a.b.
1988 : CAMEROUN-Nigeria, 1-0
1990 : ALGÉRIE-Nigeria, 1-0
1992 : CÔTE D’IVOIRE - Ghana, 0-0,
11-10 aux t.a.b.
1994 : NIGERIA-Zambie, 2-1
1996 : AFRIQUE DU SUD - Tunisie, 2-0
1998 : ÉGYPTE - Afrique du Sud, 2-0
2000 : CAMEROUN-Nigeria, 2-2, 4-3 aux
t.a.b.
2002 : CAMEROUN-Sénégal, 0-0, 3-2 aux
t.a.b.
2004 : TUNISIE-Maroc, 2-1.
En capitales, les noms des nations titrées ;
en minuscules, ceux des finalistes.
BILAN
4 victoires : Cameroun, Égypte, Ghana.
2 victoires : RD Congo (ex-Zaïre, ex-Congo-Kinshasa), Nigeria.
1 victoire : Afrique du Sud, Algérie, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Maroc, Soudan,
Tunisie.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Mido réintégré !
beaucoup de cette équipe et de ces
joueurs, considérés comme des éléments fédérateurs de la nation. Des
ambassadeurs de la paix qui, inconsciemment ou non, portent une petite
partie du poids de la réconciliation
Bleu
plus des enfants. Ils sont là pour progresser et c’est ce qu’ils font chaque
jour un peu plus. »
La Côte d’Ivoire, qui vit des moments
difficiles depuis quatre ans et le partage du pays en deux zones, attend
Jaune
Rouge
Jaune
Les caractéristiques égyptiennes
n’ont de toute façon plus aucun
secret pour les Ivoiriens. Placés dans
le même groupe qualificatif pour la
Coupe du monde, les amis de Drogba
l’ont emporté par deux fois. À Abidjan (2-0) et à Alexandrie (2-1). Cet
indéniable ascendant psychologique
devrait permettre aux Éléphants de
se forger une belle carapace tout à
l’heure, lorsqu’ils pénétreront sur la
pelouse du chaudron cairote. Timide
en début de compétition, se reposant un peu trop sur ses nombreuses
individualités, la Côte d’Ivoire a franchi un cap certain en éliminant le
Cameroun, sa bête noire, lors des
quarts de finale (1-1, 12-11 aux tirs
au but). « Depuis ce match, il s’est
passé quelque chose, explique Arouna Koné. Nous sommes devenus
meilleurs mentalement.
Aujourd’hui, on arrive à gérer la
pression. On en a tous parlé entre
nous. Avoir éliminé le Cameroun, qui
nous a battus deux fois en phase éliminatoire de la Coupe du monde,
nous a libérés. » Et unis. C’est du
moins ce que pense Henri Michel, le
sélectionneur des Éléphants : « Ce
groupe est en train de grandir et de
se renforcer moralement. L’équipe
ne possède pas encore une grande
expérience car les joueurs sont
jeunes mais ils ne sont quand même
pas ici pour apprendre. Ce ne sont
Noir
Bleu
Noir
DANS CETTE VILLE qui défie en
permanence les critères de réflexion
et de logique, dans cette métropole
irrationnelle où l’on a toujours
l’impression de se trouver au centre
d’une marée humaine, les Éléphants
de Côte d’Ivoire risquent d’éprouver
certaines difficultés pour se frayer un
passage jusqu’au sommet de leur
belle aventure. Les pachydermes
vont en effet devoir affronter onze
Pharaons déchaînés, soutenus par
plus de quatre-vingt mille spectateurs bouillants, une marée de drapeaux rouge, blanc, noir et tout un
pays uni derrière son équipe dans un
élan patriotique impressionnant.
Avant-hier, alors que les guichets du
stade international du Caire
venaient juste d’ouvrir (*), une foule
comparable à celle qui remplit
d’ordinaire le Stade de France s’est
précipitée vers le quartier de Madimet Nasr. Deux hommes, bousculés,
écrasés, y ont laissé la vie. Ici, la passion pour le ballon rond n’a malheureusement pas de limites.
Après avoir déjà remporté quatre
Coupes d’Afrique des nations (1957,
1959, 1986 et 1998), les Égyptiens
s’attaquent ce soir à leur sixième
finale. Un cinquième titre des partenaires du vieux et légendaire Hossam Hassan, l’attaquant quadragénaire des Pharaons aux
168 sélections officielles, constituerait un nouveau record. Bien évidemment, personne, au sein de la République arabe d’Égypte, ne doute une
seule seconde du succès. Tout au
long de la compétition, les joueurs
du vétéran Hassan Shehata n’ont
jamais été menés à la marque.
Mieux, ils sont parvenus à battre, en
poule (3-1), une formation ivoirienne
il est vrai allégée. « Pour la finale, il
s’agira d’un autre match, relativise
Shehata. Je l’ai dit aux joueurs,
l’équipe que nous allons rencontrer
ne ressemblera en rien à celle qui
était déjà qualifiée pour le second
tour. Oublions tout et repartons de
zéro ! »
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Paris
tient à un fil
Après le nul à Strasbourg (1-1) et avant le déplacement à Lille,
dimanche, Guy Lacombe demeure préoccupé.
LA PREUVE QUE LE PSG peut
encore être renversant. Mercredi
soir, dans les couloirs de la Meinau,
Guy Lacombe disait de son équipe
qu’elle avait produit « un match
moyen, moins bon que celui à Nice »
(0-1, le 21 janvier). Après avoir revu
le match dans la nuit, l’entraîneur
racontait, hier, avoir décelé « plus de
choses positives que ce qu’on pensait ».
De ces « choses positives », il a juste
extrait « des progrès dans la sortie
du ballon », « le fait que l’équipe n’a
pas concédé d’occasions sur coups
de pied arrêtés » et que « c’est la
première fois qu’on revient au score
à l’extérieur ». Ces « choses positives », Guy Lacombe, apparu hier
sur la défensive, a accusé les journalistes de « ne pas en parler parfois ».
À deux jours d’un déplacement capital à Lille, son équipe semble ne plus
savoir à quelle lueur se raccrocher,
hormis l’espoir avoué que ses rivaux
s’empêtrent, comme lui, dans l’irrégularité. Reste à savoir si ce PSG
2006, à sa manière, ne souffre pas,
lui, d’être trop régulier : un point et
un but en trois matches de Championnat à l’extérieur. Et la tendance
principale, celle du classement, a
épousé une baisse constante. À un
point de la deuxième place à la trêve,
Paris, six journées plus tard, a vu cet
écart enfler à sept points.
« Depuis que l’entraîneur est arrivé,
on n’obtient pas de bons résultats à
l’extérieur, observait Mario Yepes,
hier. Il y une perte de confiance en
déplacement. On laisse passer des
opportunités à chaque fois, mais on
n’est pas loin de nos rivaux. »
L’entraîneur n’en finit plus de déplorer le manque de force psychologique de son groupe. Hier, il a prononcé cette phrase troublante sur la
mentalité de l’effectif actuel : « À
Lille, les joueurs auront un comportement différent que celui affiché à
Strasbourg car, pour eux, c’est plus
excitant de jouer Lille. »
Lacombe, dont le travail à Sochaux
avait porté ses fruits au bout de trois
mois, doit aujourd’hui gérer plusieurs difficultés dans l’urgence.
Renouer avec la victoire dès
dimanche. Trouver une communica-
tion pour piquer l’orgueil du vestiaire
en évitant des critiques trop
abruptes « à la Halilhodzic ». Et définir une formule idéale au milieu, secteur soumis à l’irrégularité de ses
occupants.
Bueno égratigné
À la question de savoir si Vikash Dhorasoo, au regard de son rendement
actuel, risquait de perdre sa place
dans l’équipe, Lacombe a été évasif.
« Je pense que j’ai déjà sorti des
joueurs avec un certain nom, a-t-il
répondu. En plus, il n’y a pas de noms
dans une équipe. Il y a des joueurs
plus ou moins performants. Vikash,
actuellement, il est comme il se
sent… » Avant de souffler : « Je ne
parlerai pas de sa prestation car,
apparemment, vous (les journalistes) en feriez une polémique… »
L’entraîneur a pris moins de gants
avec Carlos Bueno, qu’il avait choisi
d’aligner à droite à la Meinau, ce qui
a surpris certains joueurs. « Je ne
regrette pas mes choix. Pour Bueno,
ça s’est très mal passé car il n’a pas
cessé de rentrer dans l’axe. À Stras-
bourg, Gmamdia n’est pas un joueur
de couloir gauche et, pourtant, il a su
respecter ce rôle. À Paris, ce n’est pas
possible de demander ça à un
joueur… Carlos a montré qu’il ne
pouvait jouer que dans l’axe. » Interrogé plus tard, l’attaquant uruguayen a confirmé « préférer
l’axe ». Ajoutant : « À droite, j’ai
couru après le ballon. J’étais
perdu… »
Au fil des matches, Lacombe traîne
un agacement à peine masqué. Jusqu’ici, il a eu le mérite de ne pas jouer
ouvertement le couplet classique du
« ce n’est pas moi qui ai choisi ce
groupe ». L’inverse, il est vrai, sonnerait comme une remise en cause
des choix du duo Blayau-Moutier à
l’intersaison. Mais, entre les discours
contrariés de l’entraîneur et les
envies de départ de certains joueurs,
se profile déjà un remaniement sensible de l’effectif à l’intersaison.
À Paris, l’ère de la stabilité n’est
peut-être pas encore pour demain.
JÉRÔME TOUBOUL
STRASBOURG. – Titularisé pour la première fois cette saison, Carlos Bueno, ici face à Anders Farnerud
(à gauche), n’a pas forcément marqué des points auprès de son entraîneur.
(Photo Stéphane Mantey)
AFFAIRE GLOCHON-FFF
LIGUE 2 (25e journée)
Décision le 11 mai
Lesage, le bel âge
Le Pen
au repos
Après une nuit passée à l’hôpital, en
raison du choc subi lors de la rencontre
face au PSG (1-1) et de sa perte de
connaissance, Le Pen a retrouvé le vestiaire, hier. Il se voit néanmoins imposer quarante-huit heures de repos
complet et sera forfait face à Ajaccio
demain. – P. M.
BORDEAUX
Jurietti est encore très incertain. Beto
(béquille) et Planus (adducteurs) sont
ménagés. – L. L.
LE MANS
Le Mans ne devrait pas compter sur
Basa (adducteurs) et Matsui (cheville)
face à Nice. Loriot (tendon d’Achille)
n’est pas opérationnel. – Ch. L
LYON
Berthod travaille physiquement.
Réveillère passera aujourd’hui une
nouvelle IRM. Caçapa et Monsoreau
sont toujours aux soins. Malouda
devrait être titularisé au poste de latéral gauche. – C. C.
MARSEILLE
Bonnissel (hématome aux côtes)
devrait être forfait contre Toulouse.
Ribéry (gastro-entérite), Nasri (genou)
et D. Ferreira ont repris l’entraînement. – H. F.
MONACO
Vieri a été ménagé hier. – E. B.
NANTES
Savinaud (cuisse gauche) est incertain.
Cetto (béquille cuisse gauche) a repris.
Quint (genou droit) s’est contenté de
courir, tout comme Oliech, qui poursuit sa préparation physique. – Ph. C
Pts J.
— —
1. Lyon
55 24
2. Bordeaux 46 25
3. Auxerre 42 25
4. Lille
40 25
5. Paris-SG 39 25
6. Marseille 39 25
7. Lens
37 25
8. Monaco 36 24
9. Le Mans 36 25
10. Saint-Étienne 34 24
11. Nice
33 24
12. Toulouse 33 25
13. Nancy
32 24
14. Rennes 32 25
15. Nantes 30 24
16. Sochaux 27 25
17. Troyes 25 24
18. AC Ajaccio 20 25
19. Strasbourg 16 25
20. Metz
14 24
G. N. P. p.
— — — —
16 7 1 39
12 10 3 22
13 3 9 32
11 7 7 34
11 6 8 31
11 6 8 26
8 13 4 32
10 6 8 25
10 6 9 24
8 10 6 23
8 9 7 19
9 6 10 25
9 5 10 24
10 2 13 25
8 6 10 24
6 9 10 18
6 7 11 21
4 8 13 14
2 10 13 16
2 8 14 14
c.
—
15
12
25
19
25
27
21
19
19
22
19
28
19
38
24
25
30
29
33
39
Diff.
—
+24
+10
+7
+15
+6
-1
+11
+6
+5
+1
0
-3
+5
-13
0
-7
-9
-15
-17
-25
NICE
Bagayoko (cuisse gauche), Fanni
(cuisse droite) et Rool (mollet droit)
sont quasiment forfait pour Le Mans.
Varrault (entorse cheville) a couru et
fera un nouvel essai ce matin. – Ja. G.
RENNES
En plus des forfaits de Frei, E. Didot,
Ouaddou et Briand, Källström est
« très incertain » selon Bölöni. La
nature de sa blessure n’a pas été révélée. – J.-D. C.
SAINT-ÉTIENNE
Feindouno a rejoint ses partenaires à
Cap Breton, où ils sont en stage depuis
mercredi. Le Guinéen reprendra
l’entraînement aujourd’hui. – J.-Y. D.
TOULOUSE
Revault, Aubey (cuisse), Taïder (mollet) et Congré (reprise) seront absents
à Marseille. Santos et Emana, rentrés
de la CAN, ont repris l’entraînement.
Ce n’est pas le cas de Mansaré,
malade. – N. S.
LE HAVRE : Mandanda – Baca, Seck, Ducrocq (cap.), Medaci – Martot, Aït Ben Idir,
Digard, Davidas – K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Gauvin, A. Devaux,
Roda, Hoarau. Entraîneur : T. Uvenard.
REIMS : Weber – Truchet, Barbier, Delmotte (cap.), Giraudon – Bonnal, L. Bah,
S. Didot, Féret – Nzigou, Baléguhé. Remplaçants : Balijon (g.), Jeannel, Ielsch, Lundblad, Maspimby. Entraîneur : T. Froger.
Arbitre : M. Khendek.
METTRE EN CAUSE ses qualités de
buteur pourrait paraître incongru.
Pourtant, Jean-Michel Lesage n’était
pas vraiment attendu comme l’attaquant le plus prolifique de la L 2.
Après sept saisons passées au Havre,
sa moyenne de but annuelle ne faisait pas franchement rêver (*). Mais
depuis la reprise, l’attaquant historique du club a changé de catégorie.
Meilleur buteur du Championnat
avec 12 buts, Lesage reconnaît « ne
jamais s’être aussi bien senti ». « À
la base, il est plutôt milieu gauche,
rappelle Thierry Uvenard, son entraîneur. Mais pour moi, c’est dans l’axe
qu’il s’exprime le mieux. Il a un pied
gauche extraordinaire, et dans l’axe,
il lui est plus facile d’utiliser sa
frappe. Dès le troisième match, je l’ai
repositionné attaquant, où il avait
déjà évolué l’année de la montée (en
2001-02, il avait inscrit 11 buts). Vu
son tempérament, on peut difficilement le cantonner à un poste. Il a
besoin de courir, de décrocher,
d’aller à gauche, à droite. »
Tellement qu’il a longtemps eu du
mal à trouver sa place sur le terrain.
Généreux, volontaire et remuant,
Lesage l’a toujours été. Efficace,
beaucoup moins. « On me faisait
souvent la remarque, se souvient-il.
J’étais tout le temps à fond, au détri-
ment parfois de mon rendement
pour l’équipe. » Son entraîneur, qui
a suivi toute sa carrière, se souvient
d’un « feu follet. Aujourd’hui il maîtrise. Il est beaucoup plus respectueux de ce qu’on lui demande, y
compris sur le plan tactique. Il a mûri,
quoi ».
Aujourd’hui, à bientôt vingt-neuf
ans (le 1er mai), Lesage, qui s’avoue
« timide », est devenu un cadre de
l’équipe. Associé à Kandia Traoré
(« On s’entraide pour progresser l’un
et l’autre »), il est le leader incontesté d’une attaque parfois en manque
d’idées. Et puisque cette saison, on
commence à parler de lui, il aimerait
se débarrasser de sa réputation de
« gars qui ne sourit jamais. Certains
pensent que je suis quelqu’un de pas
facile dans un groupe. C’est vrai que
je ne parle pas beaucoup. Il va falloir
que je fasse des efforts. Sourire
quand on m’interviewe, par
exemple ».
Le joueur, formé à Créteil et arrivé en
Normandie à vingt ans, se dit « heureux au Havre ». « Il n’a pas toujours
été reconnu ici, tempère son partenaire Pierre Ducrocq. Mais là, les
gens se rendent compte qu’il a franchi un palier. Les compliments le rassurent, il a pris confiance. Il est prêt
pour la L 1. » « Maintenant, c’est un
joueur de L 1, lui fait écho Uvenard.
Avant, tous les ans, il voulait partir
en L 1, et tous les ans il repartait…
avec Le Havre. Mais aujourd’hui, il
ne lui manque plus rien. » Sinon une
place à la hauteur de ses ambitions
pour un club « qui a tout pour
remonter », insiste l’attaquant. « Ce
ne sera pas non plus cette saison,
mais il me reste encore de belles
choses à faire, et des buts à marquer,
prévient-il. Maintenant que je suis
devant, j’ai envie d’y rester. »
MÉLISANDE GOMEZ
(*) En Championnat, Lesage avait inscrit, avant cette année, 33 buts en sept
saisons (soit 4,7 par an).
BASTIA - LAVAL
DIJON - ISTRES
AUJORUD’HUI, 20 H 30, STADE ARMAND-CESARI, À FURIANI
BASTIA : Penneteau – Marester, Laville, Lorenzi, Sauget – Diane, Camadini, Y.
Gomez, Ben Saada – Meslin, André (cap.). Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Ghisolfi, Jolibois, Née, Conombo. Entraîneur : B. Casoni.
LAVAL : Catherine–Buzaré(cap.),Mienniel,De Magalhaes,Nattes–Ben Khalfallah,
R. Gomis, M. Leroy – Mauricio, Yebda, Zoko. Remplaçants : Hiaumet (g.), Simon,
Rebelo Lopes, Aït-Alia, Lebrun. Entraîneur : D. Troch.
Arbitre : M. Lamarre.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD
DIJON : Mouko – Tacalfred, Grégoire (cap.), A. Ba, Vosahlo – Livramento, Larcier,
Asuar, Masson – Estevès, Laurent. Remplaçants : Perraud (g.), Ponge, J. Ba, Avezac,
Makriev. Entraîneur : R. Garcia.
ISTRES : Riou – Bilica, Savry, Cid – Hamed ou S. Pérez, Maurel, Bakour, Dumolin
(cap.) – Cavalli – Bochu, Viale. Remplaçants : Legrand (g.), L. Malouda, M’Futi,
S. Pérez ou Hamed, Yahiaoui. Entraîneur : J.-L. Gasset.
Arbitre : M. Viléo.
BREST - CRÉTEIL
GRENOBLE - SEDAN
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE FRANCIS-LE BLÉ
BREST : Elana – Bourgis, Oliveira, Charpenet, Massot, Elzéard – P. Sarr, Guégan
(cap.), Auriac – Tomou, Malm. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Aliaj, Bernardet, Verschave, De Carvalho. Entraîneur : A. Rust.
CRÉTEIL : Trivino – Loja, J. Perez, Terrier, Ekobo (cap.) – Sessegnon, Grégori, Aubanel,L. Leroy–Boulebda,M’Bodji. Remplaçants: Levaux(g.),Amirèche,FanchesLean,
Kimbembe, Pataca. Entraîneur : H. Velud.
Arbitre : M. Thual.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LESDIGUIÈRES
GRENOBLE: Bayiha – J. Stinat, S. Pelé, Matheus,N’Ganga– Da. Coulibaly,Kamissoko (cap.), Connen, Caillas – Kermorgant, Oguro. Remplaçants : Grau (g.), J. François,
Belghazouani, Akrour, T. N’Diaye. Entraîneur : T. Goudet.
SEDAN : Regnault – Ciani,Hénin (cap.), Sartre– Ducourtioux,Bastien, Noro,Belhadj
– N’Diéfi, Boutabout, Gagnier. Remplaçants : Fabre (g.), Sabin, Mokaké, Amalfitano,
L. Mendy. Entraîneur : S. Romano.
Arbitre : M. Cailleux.
CAEN - SÈTE
GUEUGNON - GUINGAMP
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE MICHEL-D’ORNANO
CAEN : Planté – Hengbart, Zubar (cap.), Sorbon, Seube – Gouffran, G. Leca, Matic,
Lemaitre – Compan, Grandin. Remplaçants : Costil (g), Deroin, Ben Askar, Lesoimier,
Valero. Entraîneur : F. Dumas.
SÈTE: LaBruna –Lahaye,Leclercq,F.Silvestre(cap.),Kharrazi,Tanagro–Cami, Calabuig, Cohade, Psaume – Ouejdide ou Raynier. Remplaçants : S. Gimenez (g.), Vallar,
Raynier ou Ouejdide, Kharbouchi, Carmona. Entraîneur : L. Batelli.
Arbitre : M. Lecellier.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JEAN-LAVILLE
GUEUGNON : Liébus – Rodrigues, Morestin, Zarabi, P. Correia (cap.) – Marty,
Le Frapper, Colleauou Tsoumou,Hauw – Ramdani,Gueï. Remplaçants : Bouysse (g.),
Tsoumou ou Colleau, Niflore, Dr. Coulibaly, Mo. Diarra. Entraîneur : V. Zvunka.
GUINGAMP : Debes (cap.) – Bridonneau, Martini, Sikimic, Le Lan – Pinto-Borges,
Shereni, Abriel, Jouffre – Kader ou Gonzalez, Suarez. Remplaçants : Gauclin (g.), Koscielny, Racon, Gonzalez ou Kader, B. Robert. Entraîneur : A. Ravera.
Arbitre : M. Fautrel.
CHÂTEAUROUX - AMIENS
LORIENT - CLERMONT
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-PETIT
CHÂTEAUROUX:Fernandez–Viator, T. Bertin(cap.),Allegro,Moutaouakil– A.Ferreira, Mansouri, Sidibé – Boukari, Socrier, Vandenbossche. Remplaçants : Debec (g.),
Hima, Mulenga, El-Jadeyaoui, Babin ou Merlin. Entraîneur : D. Ollé-Nicolle.
AMIENS : Tangara – Scotto (cap.), Hernandez, Sami, Levrat – Buron, De Freitas,
B. Traoré, Celdran– Fayolle, T. Camara.Remplaçants : Merville (g.), Casartelli, A. Baldé, I. Dia, Nicaise. Entraîneur : A. Dupont.
Arbitre : M. Lannoy.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DU MOUSTOIR
LORIENT : Audard (cap.) – Boutruche, Genton, Recorbet, Morel – K. Ziani ou Moullec, Ewolo, Guel, Pédron – Bourhani, Audel. Remplaçants : Salin (g.), Marveaux,
Moullec ou K. Ziani, N’Guéma, Sy. Macé ou Reset. Entraîneur : C. Gourcuff.
CLERMONT : Enjolras – Abdoulaye, Perrinelle, Uras, Lotiès, Ab. Coulibaly – Brando
(cap.), Gourvennec, Grauss – Buengo, Fouret. Remplaçants : Hervier (g.), Kehiha,
Tabet, Diomède, De Assis. Entraîneur : M. Collat.
Arbitre : M. Bonnin.
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PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 février, 20 h 30 :
Amiens - Brest, Guingamp - Créteil,
Istres - Grenoble, Laval - Le Havre,
Lorient - Dijon, Reims - Montpellier,
Sedan - Caen, Sète - Gueugnon,
Clermont - Bastia, Valenciennes Châteauroux.
MATCH EN RETARD (24e journée). – Reste à fixer : Reims - Bastia.
Diff.
—
+13
+16
+15
+10
+4
+12
-3
-2
+4
+1
+1
+6
-7
-1
-3
-10
-2
-13
-22
-19
BUTEURS
1. Lesage (Le Havre), 12 buts.
2. M’Bodji (Créteil) ; K. Traoré (Le Havre), 11 buts.
4. Savidan (Valenciennes), 10 buts.
5. Heitzmann (Reims 9, Valenciennes 0), 9 buts.
6. Meslin (Bastia) ; Buengo (Clermont) ; Bourhani (Lorient) ; Boutabout (Sedan),
8 buts.
10. I. Dia (Amiens) ; Jau (Bastia) ; Compan, Samson (Caen) ; Socrier (Châteauroux) ;
Boulebda (Créteil) ; Akrour (Grenoble) ; Kharbouchi (Sète), 7 buts.
MONTPELLIER - VALENCIENNES : 0-0
Valenciennes
stagne
MONTPELLIER - VALENCIENNES : 0-0
Tempsfrais.Pelouseen piteuxétat.5 347spectateurs.Arbitre: M.Falcone.Avertissements. – Montpellier : Delaye (32e, tacle irrégulier sur Rippert), Montaño (52e, geste
d’énervement), Carotti (56e, jeu dur sur Mater), Taouil (90e + 2, tirage de maillot sur
M. Traoré) ; Valenciennes: Bogaczyk (34e, charge irrégulière sur Carotti), Chelle (51e,
tacle irrégulier sur Montaño).
MONTPELLIER : Pionnier – Chakouri, F. Mendy, Ngambi, Colombo - Carotti (cap.),
Taouil, Delaye,Darbion(Yachir, 79e) – Lafourcade(Ab. Cissé, 79e), Bugnet(Montaño,
46e). Entraîneur : J.-F. Domergue.
VALENCIENNES : Klein – Mater, Chelle (cap.), Flachez, Rippert – Saez (M. Traoré,
78e), Doumeng, Bourgeois, Silvestri – Bogaczyk, Heitzmann. Entraîneur : A. Kombouaré.
APRÈS DEUX DÉFAITES consécutives, Valenciennes a récolté un point
de Montpellier et reste au pied du
podium. Avec plus de spontanéité
dans les enchaînements et plus de
duels gagnés, VA fut moins pâle que
Montpellier au cours d’une première
période assez fade. On aperçut une
occasion de part et d’autre : une tête
plongeante de Heitzmann à côté sur un
bon débordement de Bogaczyk pour
Valenciennes (15e) contre une tête de
Chakouri flirtant avec le poteau
gauche de Klein (19e). Le second acte
fut plus tendu et dominé par un Montpellier plus tranchant. VA fut une seule
fois dangereux (tête de Chelle de peu à
côté, 68e), alors que le siège de Montpellier dans sa surface s’avéra vain
malgré, entre autres, un tir puissant du
droit de Lafourcade repoussé par les
poignets de Klein (61e) et une tête de
Montaño un poil imprécise (83e).
Jean-François DOMERGUE (entraîneur de Montpellier) : « On était un peu
coincés psychologiquement en première période. La seconde a été plus intéressante dans le jeu et surtout au niveau de la récupération. Si on avait mis le même
poids dans la bataille en première, on aurait pu finir par faire la différence. »
Antoine KOMBOUARÉ (entraîneur de Valenciennes) : « On aurait pu espérer
revenir avec un petit avantage à la pause. Ce fut plus décevant après, nous n’avons
jamais pu mettre de rythme et nous avonsd manqué de précision dans le dernier
geste. » – J. Ri.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
STRASBOURG
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JULES-DESCHASEAUX
1. Sedan
2. Bastia
3. Lorient
4. Valenciennes
5. Dijon
6. Créteil
7. Montpellier
8. Grenoble
9. Caen
10. Châteauroux
11. Le Havre
12. Reims
13. Gueugnon
14. Amiens
15. Brest
16. Istres
17. Guingamp
18. Laval
19. Clermont
20. Sète
c.
—
20
17
16
21
23
20
26
25
25
29
28
14
23
25
26
32
19
33
40
38
Bleu
Rouge
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
Leader du classement des buteurs, l’attaquant du Havre, qui reçoit la meilleure défense
de L 2, réalise à bientôt vingt-neuf ans la saison la plus accomplie de sa carrière.
20 H 30
Bastia - Laval
Brest - Créteil
Caen - Sète
Châteauroux - Amiens
Dijon - Istres
Grenoble - Sedan
Gueugnon - Guingamp
Le Havre - Reims
Lorient - Clermont
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
45 24 12 9 3 33
43 23 12 7 4 33
42 24 11 9 4 31
42 25 11 9 5 31
36 24 9 9 6 27
34 24 8 10 6 32
33 25 8 9 8 23
32 24 8 8 8 23
31 24 7 10 7 29
31 24 7 10 7 30
31 24 7 10 7 29
30 23 6 12 5 20
30 24 6 12 6 16
29 24 6 11 7 24
29 24 7 8 9 23
27 24 6 9 9 22
26 24 5 11 8 17
22 24 6 4 14 20
22 24 5 7 12 18
14 24 2 8 14 19
Jaune
Bleu
Jaune
vite. C’est une marque de défiance visà-vis des prud’hommes et une marque
de fébrilité. »
Un argumentaire que l’avocat de la
FFF, Me Olivier Chénedé, a vigoureusement rejeté. S’appuyant sur la loi du
16 juillet 1984, il a argué que l’arbitre
était « sous tutelle de la Fédération, en
tant qu’agent contractuel de droit
public » et que le contentieux relevait
donc du tribunal administratif, à l’instar « des sportifs de haut niveau qui
contestent leur non-sélection ». Il a en
outre ironisé : « Personne ne veut d’un
statut de salarié. Que M. Glochon, en
fin de carrière, ait décidé de se faire
requalifier, c’est son affaire. Il n’a
aucun soutien. » Ce que l’arbitre
contestait, estimant ses collègues
tenus au silence par « des enjeux
financiers » mais assurant : « Tout le
monde est attentif à la décision qui
sera rendue le 11 mai. Elle donnera lieu
à davantage de manifestations
publiques. » Franck Glochon a réclamé 150 000 euros de dommages et
intérêts pour « licenciement sans
cause réelle et sérieuse ». – J.-D. C.
HIER
Montpellier- Valenciennes ......... 0-0
AUJOURD’HUI
Noir
Noir
LES DÉBATS ONT ÉTÉ VIFS hier au
conseil des prud’hommes de Nantes.
Franck Glochon, ancien arbitre de L 1
et L 2 rétrogradé en National en 2004,
poursuivait la FFF afin de faire requalifier son activité en un contrat de travail
de droit privé. Son avocat, Me Stéphane Fouéré, a comparé l’arbitre à un
« Commandeur sans statut », pointant ses multiples « contraintes » et
« obligations » auxquelles il est soumis, établissant un « lien de subordination » vis-à-vis de la Fédération et
contestant donc son statut de travailleur indépendant. « La Fédération a un
intérêt évident en termes de charges
sociales à considérer l’arbitre comme
un travailleur indépendant (elle est
d’ailleurs en conflit avec l’URSSAF
devant le tribunal des affaires sociales
à Paris), a-t-il remarqué. Mais il n’y a
pas plus dépendant de la Fédération
qu’un arbitre. Il applique ses règles, a
des obligations matérielles et physiques. Si on peut sanctionner une personne qui travaille en votre nom, c’est
un salarié. La Fédération a appelé le
ministère à la rescousse pour légiférer
LE HAVRE - REIMS
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VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
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FOOTBALL
Le cauchemar du Real
EURO 2008
Blocage
sur le calendrier
On les croyait guéris, relancés, mais le naufrage à Saragosse (1-6) replonge
les Madrilènes en plein doute.
LES SÉLECTIONNEURS (*) et
membres des fédérations des sept
pays du groupe B (France, Italie,
Écosse, Ukraine, Lituanie, Géorgie, Îles
Féroé) des éliminatoires de l’Euro
2008, réunis hier dans les salons du
Sofitel Arc-de-Triomphe, à Paris, sont
partis dîner ensemble sur la Seine sans
être parvenus au moindre accord sur le
calendrier du groupe.
Dans un groupe à cinq ou à six, il était
difficile de résoudre les problèmes.
À sept, ils se trouvent multipliés : chacun a douze matches à caser sur les
quatorze dates imposées par l’UEFA.
Près de six heures de négociation n’ont
débouché que sur de fragiles ententes.
Ainsi en fin d’après-midi, les Italiens
annonçaient avoir conclu un accord
avec la France pour le calendrier des
deux matches au sommet du groupe :
en octobre 2006 en France, en septembre 2007 en Italie.
Mais du côté de la délégation française, on se montre beaucoup plus circonspect. « Tout peut changer, souligne Raymond Domenech. Nous
avons effectivement de nombreux
accords bilatéraux, mais se mettre
d’accord à deux dans un groupe de
sept, ça ne suffit pas. » Le président de
la FFF, Jean-Pierre Escalettes,
confirme : « Tout est imbriqué. Il suffit
de déplacer un match pour tout
remettre en cause. Les négociations à
sept sont vraiment très difficiles.
J’espère que la nuit portera conseil.
Cela me gênerait que l’on s’en remette
à un tirage au sort. »
L’UEFA ne donne en effet que quatre-
MADRID –
de notre envoyé spécial
IL A SUFFI d’une nuit, ou plutôt d’un
cyclone nommé Saragosse, pour
détruire ce que le Real Madrid avait
reconstruit en un mois et demi. Sept
victoires en neuf matches, une
confiance retrouvée, les nouvelles
connexions mises en place par Juan
Ramon Lopez Caro, leur nouvel
entraîneur, le cinquième en trente
mois, le nouveau schéma tactique en
4-1-4-1, tout cela a volé en éclats
face à un séduisant Real Saragosse,
qui s’était déjà offert Barcelone au
tour précédent (4-2, 1-2).
À La Romareda, en demi-finale aller
de la Coupe du Roi, le Real a encaissé
six buts – quatre de l’excellent
Argentin Diego Milito, deux du très
rapide Brésilien Ewerthon – n’en a
rendu qu’un seul et vécu un authentique cauchemar. Ramasser six fois
le ballon au fond de ses filets, cela
n’était jamais arrivé à Iker Casillas,
« pas même à l’entraînement », a
confié le gardien merengue, et il faut
remonter à 1999, soit avant l’arrivée
du président madrilène Florentino
Pérez, pour trouver un séisme de
même amplitude au palmarès des
Madrilènes, toujours en Coupe du
Roi, face à Valence (0-6).
Pourtant depuis janvier, avant d’être
balayé à Saragosse, le Real Madrid
avait accumulé de nombreux indices
de satisfaction. L’apport du Brésilien
Cicinho, époustouflant au poste de
latéral droit, son entente avec David
Beckham, la stabilité de la défense
madrilène qui n’avait encaissé que
sept buts en neuf matches et surtout,
le Real ne dépendait plus des
miracles de Casillas ou des exploits
de Ronaldo. D’ailleurs, en ce début
d’année 2006, c’est à peine si
l’absence du Brésilien, blessé pour la
cinquième fois cette saison, avait été
notée, sauf pour évoquer son
départ…
Gillot sanctionné
L’entraîneur de Lens, Francis Gillot, et son adjoint, Éric Sikora, ont été
suspendus de banc de touche et de vestiaire d’arbitre pour respectivement un
et trois matches ferme. Cette sanction prise par la commission de discipline
de la Ligue, hier, fait suite aux incidents qui avaient eu lieu dans le couloir
après le match Bordeaux-Lens (1-0), le 28 janvier. Les autres sanctions prises
par la commission de discipline sont les suivantes. LIGUE 1. – Un match de
suspension ferme et un match avec sursis : P. Farnerud (Strasbourg) ; un
match ferme : Demont (Lens), Assou-Ekotto (Lens), Z. Camara (Saint-Étienne),
Helder Postiga (Saint-Étienne), Maicon (Monaco), Adailton (Rennes), Pagis
(Marseille), Maoulida (Marseille), Matuidi (Troyes). LIGUE 2. – Un match ferme
et un match avec sursis : Thiam (Caen) ; un match ferme : Oliveira (Brest),
Loties (Clermont), Chaussidière (Laval), Belhadj (Sedan).
ridiculisés cette saison dans la première manche du Clasico (3-0) à Bernabeu où les Madrilènes se sont déjà
inclinés à quatre reprises. Mais le
malaise a aussi gagné l’attaque. Le
champ d’action de Ronaldo, hors de
forme, se limite à deux mètres carrés.
On en saura un peu plus dès ce weekend sur l’orgueil et les capacités du
Real Madrid qui se rend à San
Mamès défier l’Athletic Bilbao,
AGENDA
Un champion à crédit
LIGUE 1 (26e journée)
de notre envoyé spécial
ÉVIDEMMENT, TOUT EST RELATIF. Révélé fin
janvier, le déficit extravagant accumulé par le Chelsea FC (204 millions d’euros) lors du dernier exercice,
arrêté au 30 juin 2005, est à la mesure de la fortune
personnelle (11 milliards d’euros) de son propriétaire, Roman Abramovitch, le 21e homme le plus
riche de la planète, selon le magazine Forbes. Il est
donc quelque part purement fictif. L’oligarque russe
l’effacera en effet d’un claquement de doigts, et sans
doute même avec le sourire, dès lors que le titre de
champion d’Angleterre 2005 – le premier des Blues
depuis cinquante ans – ne lui aura coûté « que »
2,04 % de sa surface financière, elle même en progression constante, et lui aura permis d’injecter au
total 675 millions d’euros dans le club depuis sa prise
de pouvoir, à l’été 2003…
Deux cent quatre millions d’euros, c’est pourtant une
perte abyssale, qui représente par exemple pas loin
du double du budget prévisionnel de l’Olympique
Lyonnais, mais aussi le montant des recettes globales
de… Chelsea (225 millions d’euros) lors de la saison
2004-2005 ! Pour relativiser le passif, l’état-major de
Fulham Road avance des « phénomènes ponctuels », comme le dédit versé à Umbro (40 millions
d’euros), afin que cette firme accepte d’interrompre
son contrat d’équipementier au profit d’Adidas, ou
les « compensations » accordées pour se séparer
d’Adrian Mutu (21,5 millions d’euros) et Juan Sebas-
tian Veron (14 millions d’euros), devenus indésirables (*).
« L’argent qui a été investi à Chelsea a été totalement
consacré au football, contrairement à ce qui s’est
passé ailleurs lors d’un autre changement de propriétaire (allusion à Manchester United, racheté par
Malcolm Glazer et aujourd’hui encore plus endetté
que Chelsea), s’est défendu Peter Kenyon, le directeur exécutif des Blues. Je ne dis pas que nous
sommes satisfaits d’avoir perdu autant d’argent.
Mais ces pertes ne sont qu’une étape dans la restructuration du club. Roman Abramovitch est à Chelsea
pour longtemps, ce qui n’est pas une raison pour
dépenser sans mesure. Notre business plan prévoit
un retour à l’équilibre en 2009-2010. »
Le problème du stade
Kenyon a le souci de faire de Chelsea une « marque
mondiale », sur le modèle du Real Madrid ou de MU,
susceptible de dépasser rapidement ses concurrents
sur les marchés américains et asiatiques, notamment
chinois. Il a déjà signé le plus gros contrat de sponsoring maillot (15,3 millions d’euros annuels sur cinq
ans) avec Samsung, géant coréen de l’électronique,
en attendant de battre un autre record avec Adidas
qui garantira à Chelsea, dès juillet 2006, 18,5 millions
d’euros par saison pendant huit ans.
Le Chelsea FC a également mis en avant un certain
nombre d’autres « signes positifs » la diminution de
l’enveloppe consacrée aux transferts par rapport à la
saison précédente (154 millions d’euros contre 270)
comme de la masse salariale (170 millions d’euros
contre 178), laquelle représente néanmoins toujours
GUY ROGER (avec F. He.)
DEMAIN
20 HEURES
17 H 15
Lens (7) - Lyon (1) (Canal +)
20 HEURES
Champion d’Angleterre en titre, Chelsea a perdu 204 millions d’euros en 2004-2005.
LONDRES –
actuellement relégable. Quasiment
éliminé de la Coupe du Roi, distancé
par Barcelone en Championnat
– 10 points d’écart à quinze journées
de la fin – un nouvel échec serait
presque définitif.
Resterait alors la Ligue des champions pour sauver la saison. Pour les
sinistrés de Saragosse, on parle
presque d’inaccessible…
75 % des dépenses, un pourcentage irraisonnable,
dont on admet à Stamford Bridge qu’à terme, il devra
être ramené à 55 %. Comment ? « En développant
notre Academy (centre de formation) pour former
nous-mêmes une partie de nos stars de demain »,
explique Kenyon. Ce travail incombe au Danois Frank
Arnesen, le directeur sportif spécialisé dans la chasse
aux talents naissants, arraché à Tottenham il y a un
an pour une indemnité de 7,7 millions d’euros, le plus
gros transfert jamais réalisé pour un dirigeant et qui
a, du reste, contribué au trou béant…
Toutefois, pour cesser d’être un jour dépendant du
bon vouloir de Roman Abramovitch, Chelsea aura à
résoudre vite un problème à ce jour insoluble : la
capacité de son stade. Tandis que Manchester United
portera Old Trafford à 77 000 places dès avril,
qu’Arsenal s’apprête à prendre possession de son
flambant neuf Emirates Stadium (60 000 places),
Stamford Bridge reste limité à 42 360 sièges, sans
possibilité d’extension, dans le quartier le plus huppé
de Londres. Sauf à raser le Chelsea Village (hôtels,
pubs, megastore, etc.) construit en 1997 et lui-même
très déficitaire…
Abramovitch y songerait, à moins qu’il ne remette la
main à la poche pour construire un nouveau stade sur
le site voisin d’Earls Court. Cette hypothèse, avancée
par la presse anglaise, a été démentie par le club,
dont on sait pourtant qu’il n’en est plus à une démesure près…
JEAN-MICHEL ROUET
(*) Suspendu sept mois pour un contrôle positif à la
cocaïne, Mutu a été licencié pour cette raison en 2004.
Auxerre (3) - Metz (20)
Bordeaux (2) - Rennes (14)
Le Mans (9) - Nice (11)
Monaco (8) - Troyes (17)
Nancy (13) - Saint-Étienne (10)
Nantes (15) - Sochaux (16)
Strasbourg (19) - AC Ajaccio (18)
(Ces sept matches sur Foot +)
NATIONAL (23e journée, suite)
COUPE DE FRANCE (16es de
finale, matches en retard)
Saint-Étienne - Nice (Foot +)
Nantes - Troyes (Foot +)
COUPE DE FRANCE
(16es de finale, match en retard)
20 HEURES
Châteauroux (L 2) - Sochaux
MERCREDI 15 FÉVRIER
COUPE DE L’UEFA
(16es de finale aller)
16 H 30
(15 h 30, heure française)
Litex Lovetch (BUL) - Strasbourg
(TPS Star)
18 HEURES
FC Bâle (SUI) - Monaco (TMC)
15 HEURES
Sainte-Geneviève (CFA) - Calais (CFA)
18 HEURES
AS Vitré (CFA) - Longuenesse (PH)
19 HEURES
Lille - Chakhtior Donetsk (UKR)
(Sport +)
LIGUE 1
(26e journée, matches décalés)
18 HEURES
Marseille (6) - Toulouse (12)
(Canal + Sport)
21 HEURES
Lille (4) - Paris-SG (5) (Canal +)
COUPE DE FRANCE
11 H 30
Tirage au sort des huitièmes de finale
(mardi 21 et mercredi 22 mars) dans
l’émission Téléfoot sur TF1, effectué
par Bernard Laporte.
MARDI 14 FÉVRIER
LIGUE 1
(24e journée, matches en retard)
Bolton (ANG) - Marseille (M 6)
20 H 45
Udinese (ITA) - Lens (Sport +)
JEUDI 16 FÉVRIER
COUPE DE L’UEFA
(16es de finale aller)
VENDREDI 17 FÉVRIER
LIGUE 1
(27e journée, match avancé)
20 H 45
Lyon - Nantes (Canal +)
LIGUE 2 (26e journée)
Voir page 12
NATIONAL
(24e journée, matches avancés)
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT
20
NUMÉROS
FRANCE FOOTBALL MARDI
L’AFFAIRE OM-PERRIN RÉGLÉE
À L’AMIABLE ? – Hier, le conseil
des prud’hommes de Marseille
devait rendre son jugement sur le
licenciement d’Alain Perrin par l’OM
pour « faits de harcèlement sexuel
sur plusieurs employées, exhibition
sur le lieu de travail, défaut
d’information de l’employeur ». Il a
en fait été remis au 12 avril. Mais
l’avocat de l’OM, Me Labi, a indiqué
que l’ancien entraîneur et le club
devraient trouver un accord à
l’amiable avant fin février. « Dans
l’esprit, il n’y a plus d’affaire
Perrin », a-t-il ajouté.
RENNES : JEUNECHAMP
PROLONGE. – En fin de contrat en
juin prochain, Cyril Jeunechamp a
prolongé d’un an avec Rennes.
Blessé à un genou en septembre
(rupture des ligaments croisés), le
milieu breton espère rejouer d’ici la
fin de saison. – J.-D. C.
YAPI VERS LES YOUNG BOYS
BERNE ? – Très peu utilisé depuis le
début de la saison, Gilles Yapi, le
milieu ivoirien du FC Nantes
(24 ans), pourrait être prêté à un
club suisse. En effet, les Young Boys
Berne, entraînés par Gernot Rohr, lui
auraient proposé un contrat de trois
mois. Désireux de participer à la
prochaine Coupe du monde,
l’international ivoirien, qui dispute
actuellement la CAN en Égypte,
serait très tenté. – G. D.
19 H 45
(20 h 45, heure française)
DIMANCHE 12 FÉVRIER
RONALDINHO ABSENT À
VALENCE ? – Le comité d’appel de
la Fédération espagnole a maintenu
hier le match de suspension infligé à
Ronaldinho après sa sévère
expulsion en Coupe du Roi contre
Saragosse (2-4). Il ne devrait donc
pas jouer dimanche à Valence,
deuxième du classement. Mais le
club fera un dernier recours
aujourd’hui devant le comité de
discipline sportive. – F. T.
DOSUNMU INTÉRESSE LILLE. –
L’attaquant nigérian du Germinal
Beerschot d’Anvers (D 1 belge),
Tosin Dosunmu, est suivi de près par
Lille. Âgé de vingt-cinq ans, il est
actuellement prêté au club anversois
par l’Austria Vienne. – M. Bo.
CAPELLO SE DÉFEND D’AVOIR
VANTÉ L’HÉRITAGE DE FRANCO. –
L’entraîneur de la Juventus Fabio
Capello a déclenché un tollé en
Espagne, après avoir tenu des
propos élogieux sur le franquisme,
dans une interview au quotidien
italien la Repubblica. L’ancien
entraîneur du Real avait fait part de
sa nostalgie pour l’Espagne, un pays
de « chaleur et de créativité latines
tenues par un ordre rigoureux. Un
ordre qui vient de Franco. » Hier, le
technicien a répondu aux critiques et
rectifié le tir : « J’ai été mal
interprété, a-t-il déclaré. Je ne suis
pas franquiste. »
STUTTGART LIMOGE
TRAPATTONI. – Stuttgart
(1re Division allemande) a limogé
jeudi soir son entraîneur italien
Giovanni Trapattoni, en raison des
mauvais résultats du club.
NATIONAL (23e journée, matches
avancés). – AUJOURD’HUI,
20 heures : GFCO Ajaccio
(19) - Châtellerault (17), Cannes
(8) - Nîmes (7).
CFA, GROUPE C (19e journée,
match avancé). – AUJOURD’HUI,
19 h 30 : Brive (12) - Le Mans B (5).
ESPAGNE (Coupe, demi-finales
aller). – MERCREDI, Saragosse - Real
Madrid : 6-1. HIER, Espanyol Barcelone La Corogne: 2-1. Matches retour les mardi
14 et mercredi 15 février. La finale se tiendra mercredi 12 avril.
PAYS-BAS (24e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI, Sparta Rotterdam (14) - AZ Alkmaar (3).
PORTUGAL (Coupe, huitièmes de
finale). – MERCREDI, Benfica - Nacional Funchal : 0-0 (5-3 aux t.a.b.).
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VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
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Rouge
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Jaune
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que le pire est à redouter en Ligue
des champions. Dans deux
semaines, en huitièmes de finale
aller, les Madrilènes, chez eux à Bernabeu, seront opposés à Arsenal. Et
sur ce qu’ils ont montré, aucun ne
semble en mesure de stopper Thierry
Henry.
L’incurie des défenseurs « merengue » ne date pas d’hier. Ronaldinho, Eto’o ou Messi les avaient déjà
Bleu
Rouge
ver. » Lopez Caro, lui, est encore plus
définitif : « Cette demi-finale n’est
perdue que pour les poltrons. » Audelà de la Coupe du Roi, on est en
droit de se demander si l’affront de
Saragosse ne va pas laisser une plaie
plus profonde et difficile à cicatriser.
La défense du Real, où Helguera, Salgado et Roberto Carlos ont incarné
toute la misère du monde, est apparue si faible, si lente et si désorientée,
PORTUGAL : LE PRÉSIDENT DE
LA LIGUE MIS EN EXAMEN. – Le
président de la Ligue du Portugal,
Valentim Loureiro, et vingt-six autres
personnalités du football portugais
ont été formellement mis en
examen, hier, dans une vaste affaire
de corruption présumée. Seize
arbitres sont notamment impliqués
dans cette affaire, dite du « Sifflet
doré », qui porte sur une trentaine
de matches du club de Gondomar
(D 2) pendant la saison 2003-2004.
Loureiro est également soupçonné
d’avoir joué de son influence auprès
de la commission d’arbitrage pour
aider le FC Porto afin d’atténuer des
sanctions frappant des joueurs du
club à l’époque où il était dirigé par
José Mourinho. Le président du FC
Porto, Jorge Pinto da Costa, avait
déjà été mis en examen en 2004
puis inculpé pour corruption active
et trafic d’influence.
Jaune
Bleu
Jaune
credi soir, de lancer Zidane, peu
après l’heure de jeu, le score était
déjà de 5-1, et le capitaine des Bleus
a sombré avec ses partenaires.
Les chances du Real de disputer la
finale de la Coupe du Roi sont désormais minimes. Même si Casillas en a
appelé à l’orgueil et « à l’état
d’esprit » du regretté Juanito. « Il
reste quatre-vingt-dix minutes à
jouer à Bernabeu et on peut y arri-
AMENDES À MONACO, NANTES
ET STRASBOURG. – La LFP a infligé
hier une amende de 40 000 à
Monaco, Nantes et Strasbourg
après le report des matches de la
24e journée de L 1, estimant que ces
clubs n’avaient pas mis tous les
moyens en œuvre pour permettre la
tenue des matches. Aucune sanction
n’a en revanche été prise à
l’encontre de Saint-Étienne.
Noir
Noir
SARAGOSSE. – Ronaldo (à gauche) se prend la tête, Salgado (à l’arrière-plan) et Robinho sont en plein désarroi. Jamais le Real des « Galactiques » (et seul Zidane n’était pas titulaire) n’avait encaissé six buts.
(Photo Manu Fernadez/AP)
ANGLETERRE
Rappel prix de vente au numéro, 1 an : 107,60 €
(*) Oleg Blokhine, le sélectionneur ukrainien, était le seul à manquer à l’appel.
Il était représenté par Oleg Kuznetsov,
mais devrait être là ce matin.
DISCIPLINE
Redresser la barre
à Bernabeu
Qui aurait donc pu prévoir que le
Real courait à la catastrophe à Saragosse ? Sûrement pas Lopez Caro
qui décida de laisser sur le banc
Zidane, Cicinho, Mejia et Cassano,
les hommes en forme, souvent décisifs ces dernières semaines. Sûrement pas non plus Florentino Pérez
qui n’était plus qu’à deux pas de la
finale de la Coupe, le seul trophée
qu’il n’a jamais gagné. Mais le Real a
exposé trop de lacunes dans toutes
ses lignes. Il est apparu fragile, ordinaire, et ses Galactiques très en dessous de leur réputation. Quand
l’entraîneur du Real a décidé, mer-
vingt-dix jours aux pays concernés
pour se mettre d’accord : sinon, il sera
procédé à un tirage au sort. Mais la
perspective effraie assez les délégations pour que l’on puisse imaginer un
accord, aujourd’hui, en fin de matinée.
« Tout le monde campe sur ses positions », résume Raymond Domenech.
Quelles sont les positions françaises ?
« Éviter, si possible, de jouer au mois
de juin. Ne pas jouer les principaux
matches retour à l’extérieur. Ne pas
avoir et l’Italie, et l’Ukraine dans la dernière ligne. Par rapport à ces bases,
nous sommes prêts à collaborer, mais
pas à tout lâcher. »
En revanche, la Coupe du monde de
rugby ne semble pas une gêne déterminante quant à l’utilisation du Stade
de France, qui serait indisponible en
septembre 2007, mais libre à une date
en octobre. « Ce n’est donc pas un problème majeur », souligne Jean-Pierre
Escalettes.
Et puisque les négociateurs ne peuvent
pas passer leur temps à faire des
ratures, Thierry Marszalek, l’homme
de la vidéo et de l’informatique à Clairefontaine, est présent à la table des
négociations pour effectuer les projections en temps réel. L’UEFA aura sûrement le même ordinateur pour lancer
son propre calendrier si Paris n’inspire
pas d’accord à tout ce beau monde,
aujourd’hui. – V. D.
13
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ATHLÉTISME MEETING D’EAUBONNE (salle)
Adversaires d’un soir
Copines dans la vie, Christine Arron et Eunice Barber s’affrontent pour la première fois aujourd’hui, sur 60 m.
L’ORGANISATEUR du meeting
d’Eaubonne a choisi de les placer
dans deux séries différentes du 60 m.
Ce soir, il faudra donc attendre la
finale pour, si tout va bien, voir Christine Arron et Eunice Barber au départ
de la même course. Une opposition
que les deux jeunes femmes prennent avec le sourire. Eunice Barber,
qui vient de revenir d’un long séjour
à Los Angeles pour entamer sa saison en salle, et Christine Arron, rentrée il y a quinze jours à Mondeville
(7’’20 sur 60 m), sont ravies de se
retrouver. Et d’évoquer, souvent
avec humour, leur complicité.
LEUR DUEL. – Bien sûr, le face-àface entre la sprinteuse, détentrice
du record de France du 60 m (7’’08,
en 2004) et l’heptathlonienne, qui
n’a plus disputé de 60 m depuis 2000
(7’’36) est déséquilibré. Mais de
l’avis de l’experte, « Eunice peut
faire mieux que 7’’30 ». « Je peux
partir vite, il faudra qu’elle me rattrape », chambre gentiment Eunice
Barber. « Mais je peux partir aussi
bien que toi », réplique Arron sur le
même ton. « J’ai beaucoup travaillé
la course, Bob (Kersee, son entraîneur) m’a donné des petits trucs,
continue Barber. J’aimerais bien
m’entraîner avec Christine. Je
l’appelle pour qu’elle me donne des
conseils, surtout sur le 200 m. »
LEUR AMITIÉ. – Elles ont oublié
leur première rencontre, n’ont que
de vagues souvenirs de leurs premiers grands Championnats communs, les Mondiaux de Séville 1999
et les JO de Sydney 2000. « On se
connaissait un peu, mais on s’est
rapprochées à partir de 2002 et de la
naissance de mon fils », explique
Christine Arron. De la même génération (elles ont respectivement 32 et
31 ans), la Guadeloupéenne et la
Sierra-Léonaise devenue rémoise se
sont découvert un goût commun
12 mé
médailles à
Christine Arron
pour le champagne, entre autres.
« On aime bien manger, on a des
copines en commun, on peut parler
de beaucoup de choses », raconte la
première. « J’aime la femme qu’elle
est, sa détermination », continue la
deuxième. « Ce qui nous réunit aussi, c’est qu’on a traversé beaucoup
d’épreuves, analyse Arron. On est
arrivées à un très haut niveau, même
si Eunice a déjà été championne du
monde en individuel et pas moi
(« c’est très très bien déjà », coupe
Barber), et on a aussi été très bas. »
LEURS MONDIAUX D’HELSINKI.
– Aux Championnats du monde
2005, elles ont enfin brillé en même
temps. Deux médailles individuelles
chacune (le bronze sur 100 m et
200 m, l’argent de l’heptathlon et le
bronze de la longueur). « A un ongle
près on avait exactement les mêmes,
rappelle Christine Arron, à deux millièmes de l’argent sur 200 m. A nous
deux ça fait quatre médailles sur les
sept glanées par la France, et on a
plus de trente ans. » Eunice ajoute
un seul mot : « respect ». Souvent
sur la piste en même temps, les
deux athlètes n’ont pas trop pu
suivre leurs performances respectives. « J’ai quand même vu
le début de son heptathlon à la télé,
raconte la sprinteuse. Il pleuvait,
je me disais : “ Comment elle fait ? ”
C’est vraiment une guerrière. » « Toi
aussi, répond Barber. Pour Christine,
ces médailles sont arrivées au bon
moment. Et on a bien fêté ça. »
LEUR ÉVOLUTION. – En pleine
conversation, Christine Arron
s’interrompt. Elle vient de découvrir
un cheveu blanc sous la casquette
d’Eunice. « Il faut pas l’enlever, ça
porte chance », affirme Barber, qui
prévient : « je vais encore faire de
l’athlé pendant dix ans. » Les deux
trentenaires ont été favorablement
7
RAQUIL À VALENCE. – Il devait
faire l’impasse sur la saison en salle.
Mais demain, Marc Raquil devrait
courir le 400 m du meeting de
Valence (ESP). « Il se sent bien, il
veut se faire plaisir », confirme
François Pépin, son coach, qui se dit
satisfait du travail accompli en
Afrique du Sud par le médaillé de
bronze du tour de piste aux
Mondiaux 2003. Avant d’ajouter
malicieusement : « On a dit qu’il y
aurait quelques petites surprises cet
hiver. » – H. G.
CLÉMENTINE BLONDET
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Stade couvert
d’Eaubonne, à partir de 19 heures.
Principaux engagés. HOMMES.
60 m : Pognon, Eyana, Calligny.
200 m : Cheval, Djhone. 800 m :
Hautcœur ; Kennouche (ALG). 60 m
haies : Lavanne ; J. Brown (USA).
Longueur : Sdiri, Gomis, Pincemail.
FEMMES. 60 m : Arron, Mang, Hurtis,
Barber ; Mballa-Eloundou (CAM).
200 m : Mbacke Thiam (SEN) ; Kondratieva (RUS). 1 500 m : Ghezielle ;
Benida (ALG). 60 m haies : Ramalalanirina, Girard ; Dixon (JAM) ; Kirkland (USA). Perche : Boslak. Triple
saut : N’Zola, Zongo.
Tous français sauf mention.
PARIS. – Redoutables compétitrices, Christine Arron (à gauche) et Eunice Barber, qui partagent dans la vie
une réelle complicité, ne semblent pas prendre très au sérieux leur duel de ce soir.
(Photo Marc Francotte)
Eunice Barber
BERGQVIST PLANE TOUJOURS. –
Quatre jours après son record du
monde en salle (2,08 m) à Arnstadt,
en Allemagne, la Suédoise s’est
imposée avant-hier au meeting de
Göteborg. Son saut à 2 m lui permet
de signer son 17e succès d’affilée.
Dans le même temps, la Croate
Blanca Vlasic franchissait 2,02 m à
Weinheim (ALL) et le Russe Ivan
Ukhov s’attaquait, sans succès, à une
barre à 2,41 m après avoir remporté
le concours avec 2,35 m.
Ce soir, dès 18h30...
Rouge
Jaune
MEETING DE FAYETTEVILE (salle)
Le 300 m en vedette
ESCRIME
huit ans. Un mois plus tard, sur la
même piste, Kerron Clement avait lui
carrément battu le record du monde
en salle de Michael Johnson (44’’57,
contre 44’’63) ! Quant à Wallace
Spearmon, il détient le record US du
200 m en salle depuis ses 20’’10 du
11 mars dernier à… Fayetteville. Cré-
dité de 20’’57 fin janvier, Spearmon
semble déjà plus en forme que Merritt
(20’’72 cet hiver) et Clement (21’’10).
Cependant, lors de cette tentative,
l’attribution des couloirs aura aussi
son importance puisque les candidats
ne pourront se rabattre à la corde
qu’après le 2e virage. – C. V.
La Grande Édition.
PRINCIPAUX ENGAGÉS. – HOMMES. 60 m : Crawford, Gay, Trammell ; Burns
(TRI) ; Zakari (GHA). 300 m : Spearmon, Clement, Merritt ; O. Brown (JAM).
400 m : Jackson, Washington ; C. Brown (BAH). 3 000 m : Cragg (IRL). Perche :
Walker, Hartwig, Harvey, Buller. FEMMES. 60 m : M. Barber, L. Williams, Trotter,
Madison ; Campbell (JAM) ; Ferguson (BAH). Hauteur : Howard, Acuff.
Tous américains sauf mention.
En raison du décalage horaire, le compte rendu du meeting de Fayetteville sera
publié dans notre édition de dimanche.
À l’occasion de l’ouverture des Jeux de Turin,
nos envoyés spéciaux analysent tous les enjeux et
les chances des athlètes français.
COUPE DU MONDE – FLEURET HOMMES
Guyart contre le temps perdu
Le champion olympique du fleuret espère continuer, à Venise, à accumuler
les matches qui lui ont manqué l’an passé.
ENCORE UN PETIT effort. Et pourquoi pas aujourd’hui et demain à
Venise ? La dernière sortie de Brice
Guyart, voici une semaine à La
Corogne, n’a rien d’extraordinaire :
élimination 15-3 face à l’Allemand
Benjamin Kleibrink (futur vainqueur
comme il l’avait été le 28 janvier à
Paris) en huitièmes de finale. Huitièmes de finale ? Bof ! Oui, mais
depuis sa victoire en finale olympique
à Athènes, jamais le fleurettiste
n’avait passé le cap des trente-deuxièmes. « Mais je n’ai rien ressenti de
particulier, note Guyart. Je ne m’étais
pas mis cette barrière et c’est Maître
Marcelin qui m’y a fait penser
après… » Venise, où il retrouvera ses
coéquipiers champions du monde
Nicolas Beaudan, Erwan Le Pechoux
et Victor Sintès, pourrait donc être
une nouvelle étape de ce retour au
premier plan.
Car, même si cela paraît durer depuis
longtemps, les difficultés que connaît
le champion olympique n’ont rien
d’inexplicable. Depuis un an, Guyart a
en effet enchaîné les ennuis de santé
avec une régularité digne de Stéphane Diagana : une subluxation de
l’épaule droite début février 2005,
puis une opération de l’appendicite
en mai et enfin une entorse de la cheville en novembre dernier. Pas évident pour lui de trouver ses marques.
D’autant qu’il lui faut faire depuis
Rouge
et longueur en 2003)
Argen
Argent
g (heeptathlon
p
en 2003 et 2005))
Broonze (longueur
( g
en 2005))
Or (100
( m et 4 x 100 m en 1998))
SUR LA PISTE à records de Fayetteville, dans l’Arkansas (USA), le 300 m
du Tyson Invitational risque d’accoucher cette nuit d’une nouvelle meilleure performance de tous les temps.
Les trois Américains LaShawn Merritt
(19 ans), Kerron Clement (20 ans) et
Wallace Spearmon (21 ans), ainsi que
le Jamaïquain Omar Brown (23 ans)
tenteront d’empocher la prime de
25 000 dollars promise à celui qui fera
oublier l’actuelle référence sur la distance (32’’19 par Robson da Silva en
1989). Lors de l’édition 2005, Merritt
avait marqué les esprits en couvrant
le 400 m en 44’’93 à seulement dix-
Bleu
Or (heptathlon
( p
en 1999
4 x 100 m en 1997)
Jaune
5
Interrogé hier lors d’une conférence
de presse sur la fin du contentieux
opposant Marion Jones et Victor
Conte (voir L’Équipe d’hier), Richard
W. Pound, président de l’Agence
mondiale antidopage (AMA), a livré
son sentiment : « J’ai deux lectures
face à information. En tant que
juriste, je peux comprendre cette
démarche. En tant que président de
l’AMA, en revanche, j’éprouve une
grande frustration face à cet accord,
puisque je redoute qu’il nous prive
d’informations supplémentaires sur
cette affaire BALCO. » Le Canadien
n’ignore pas, cependant, que
l’USADA continue d’enquêter sur ce
dossier, sans tenir compte des
négociations à « l’amiable » entre
les personnes supposées impliquées ;
Terry Madden, boss de l’Agence
américaine antidopage, l’a rappelé
aux membres du comité exécutif de
l’AMA, le 20 novembre, alors qu’il
leur présentait un point complet sur
les investigations de l’USADA et de
la justice américaine sur le dossier
BALCO. Et on apprenait par la voix
de Thomas Bach, président de la
commission juridique du CIO, que
l’instance olympique continuait à
enquêter sur le dossier Jones. – D. R.
Noir
Bleu
Noir
Or (4
( x 100 m en 2003))
Argent
g (4
( x 100 m en 1999))
Bronze (100 m et 200 m en 20005 ;
impressionnées par le retour,
la semaine dernière sur 60 m haies,
de Gail Devers, trente-neuf ans
et jeune maman. « On est encore
jeunes, conclut Barber. Mais
je me sens plus posée, plus réfléchie. » Arron approuve. « Entre
mes vingt et trente ans, c’est passé
très vite. Maintenant, je profite de
chaque année. »
LEUR HIVER. – « Je ne sais pas si je
vais aller à Moscou, il y fait trop
froid », plaisante une Barber déjà
refroidie par la grisaille parisienne,
bien loin du soleil californien. Mais
les deux jeunes femmes, jamais
médaillées en salle, ont bien pour
objectif hivernal les Championnats
du monde dans la capitale russe
(10-12 mars). Arron sur 60 m, Barber
sur 60 m haies – sa priorité – et à la
longueur. « Je ferai peut-être un
pentathlon en meeting pour m’amuser », ajoute-t-elle. Après Eaubonne
et avant Moscou, elles devraient se
retrouver au meeting de Birmingham, l’une sur 60 m et l’autre à la
longueur, le 18 février. Leur prochain
affrontement, lui, n’est pas encore
planifié…
Accord
Jones-Conte :
l’AMA réagit
Athènes avec de nouvelles règles (*)
peu adaptées à son type d’escrime.
« Ce n’est pas le fait qu’elles ne lui
conviennent pas, nuance cependant
son entraîneur Stéphane Marcelin,
mais il s’est tellement formaté à
l’extrême à bouleverser son jeu
(avant Athènes) qu’il est obligé maintenant de faire le chemin en sens
inverse. »
Trop vite éliminé dans de trop rares
compétitions, Guyart n’a pas eu le
temps de trouver la bonne distance.
Cela passe par la répétition des
matches. C’est pour cela que, après
son élimination précoce au Challenge
international de Paris, Stéphane Marcelin l’a envoyé à La Corogne la
semaine dernière alors que ce n’était
pas prévu.
Imposer son escrime
Guyart en est revenu d’autant plus
convaincu que c’est là que se trouve la
clé. « J’ai été confronté à des adversaires différents et ça me donne des
idées pour l’entraînement, dit-il. Je
sais que ça se passe ainsi en compétition et j’essaie de l’adapter dans ma
préparation, ce que je ne pouvais pas
faire avant, faute de compétitions. »
D’un tempérament offensif, Guyart
doit aussi apprendre à canaliser son
jeu. Apprendre la patience, certes,
mais point trop n’en faut. « Il faut être
plus patient, mais ne pas tomber dans
COUPE DU MONDE ÉPEE HOMMES. – AUJOURD’HUI, salle des sports de l’académie
Aspire à Doha (QAT), qualification individuelle à partir de 9 heures. DEMAIN : tableau d’élimination directe à partir de 9 heures ; finale à 18 heures. DIMANCHE : Coupe du monde par équipes à
partir de 9 heures ; finale à 18 heures. Français engagés : F. et J. Jeannet, Boisse, Robeiri, Grumier, Lucenay, Lapierre, Hauwel.
le travers de l’attentisme, précise Stéphane Marcelin. On ne peut pas se
satisfaire de jouer en contre. Kleibrink
ne fait pas qu’attendre ! » Ce que
Guyart résume ainsi : « C’est à moi
d’imposer mon escrime et mon
rythme. »
Tout ne s’ordonnera pas du jour au
lendemain, mais la base est toujours
là. Pour preuve, ses prestations par
équipes où il accumule toujours les
touches. « Par équipes, dit-il, j’ai des
mecs derrière, je ne me pose pas
toutes ces questions. Je cogite moins,
je dois faire des choses et les imposer
à mon adversaire. »
Il n’y aura pas au Palasport Arsenale
de Venise de compétition par
équipes. Guyart ne devra compter
que sur lui-même. Avec un objectif
premier : « Me faire plaisir ». Et pour
ça, il n’y a pas trente-six solutions :
« C’est en gagnant des matches
qu’on se fait plaisir. » Dixit Brice
Guyart.
Les experts de l’info sportive sont sur L’ÉQUIPE TV.
MARC VENTOUILLAC (avec A. La.)
(*) temps de blocage des lampes
ramené de 750 à 300 millisecondes ;
temps de contact passé à 15 millisecondes au lieu de 5.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI.–Au PalasportArsenale de Venise, qualification individuelle à partir de 12 heures.
DEMAIN. – Tableau d’élimination
directe à partir de 9 heures ; finale à
16 h 30. Français engagés: Guyart,
Beaudan, Le Pechoux, Sintès, Attely,
Coutant, Ferrari, Joubert, Le Cabellec,
Malachenko,Marcilloux,Pitta, Robin.
Disponible sur
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
, le Câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
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RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2 journée) – FRANCE - IRLANDE (demain)
e
Un vieux coup de jeune
Le retour des expérimentés Raphaël Ibanez et Olivier Magne est le changement le plus marquant dans une équipe modifiée d’un tiers.
TOUJOURS VERTS. Les deux
beaux-frères – ils ont épousé Sandra
et Marion, sœurs de Richard
Dourthe – Raphaël Ibanez et Olivier
Magne commenceront le match,
samedi, face aux Irlandais. Ils ont
tous deux trente-deux ans et
« pèsent » 74 sélections pour le premier, 83 pour le second. Mais dans
l’explication de leur rappel, livrée
hier matin par Bernard Laporte et Jo
Maso, c’est leur enthousiasme et
leur appétit de « jeunes dans leur
tête » qui a prévalu sur leur expérience.
Pour être apparus, face aux Écossais
(défaite 20-16), repus du festin de
novembre, quelques-uns de leurs
cadets, vainqueurs des Australiens
(26-16) ou des Sud-Africains
(26-20), ont donc payé. Les mots
sont durs. Le manager Maso va jusqu’à dire : « Certains ont trahi les
règles du jeu. » L’entraîneur Laporte
est pareillement tranchant : « Il y en
a qui marchaient sur le terrain après
avoir perdu un ballon ; ça c’est beaucoup plus impardonnable qu’un enavant… »
Principal visé : le talonneur Dimitri
Szarzewski, auquel les deux
hommes ne sauvent pas longtemps
la face en arguant une inflammation
au talon d’Achille. Car Maso ajoute :
« Même s’il n’avait pas été blessé, il
aurait perdu sa place sur son match
d’Edimbourg. » Même constat, mais
punition allégée pour son partenaire
du Stade Français, Rémy Martin,
repoussé sur le banc des remplaçants. « Serge Betsen aurait pu y être
mais il manque encore de compétition. Il postulera pour France-Italie
(le 25 février) », explique l’entraîneur. À l’arrière, après sa perfor-
mance « trop loin de son niveau »
(Maso) à Edimbourg, Nicolas
Brusque sort du groupe avec un mot
du médecin (entorse cheville),
comme son compère biarrot Thomas
Lièvremont (contracture mollet),
remplaçant face aux Écossais.
Avec les retours de Magne et Ibanez,
on note le déplacement d’un autre
vétéran, Christophe Dominici
(33 ans, 48 sélections), de l’aile vers
l’arrière, poste qu’il se souvient avoir
occupé « quatre ou cinq fois en
équipe de France » (jamais comme
titulaire), mais beaucoup plus au
Stade Français : « J’y ai plus joué
qu’à l’aile la saison dernière », à
cause de la longue indisponibilité de
Nani Corleto. Le Parisien assure que
« cela ne (le) dérange plus », même
s’il préfère son poste habituel, « plus
au contact » de la ligne de front.
Marty, de 29e homme
à titulaire
Pour David Marty, ce sera le
numéro 12, même si la petite histoire
de sa sélection remet en cause la fiabilité du service des renseignements
de la FFR. Le centre de Perpignan –
titulaire en novembre face au Canada et au Tonga – ne faisait pas partie,
lundi, des vingt-huit joueurs convoqués. Il avait été sélectionné, la
semaine précédente en France A, qui
affronte aujourd’hui l’Irlande A à
Limoges, et convoqué parmi les huit
« sparring-partners » du quinze de
France qui préparait son match à
Edimbourg. Souffrant d’un lumbago,
il s’est fait exempter et soigner afin
de répondre à sa convocation en
France A. Lundi matin, à Edimbourg,
Laporte le cite encore parmi les
« cinq centres actuellement bles-
sés » (avec Traille, Liebenberg, Jauzion et Baby). Mais, mardi, apprenant que Marty n’est plus blessé, le
staff décide de l’intégrer dans le
groupe avant de le titulariser, quarante-huit heures plus tard, et de
pousser Ludovic Valbon sur le banc.
Aurélien Rougerie était bien là, lui, la
semaine passée parmi les « sparring-partners » (avec Mas, Ibanez,
Betsen, Lamboley, Mignoni et Elhorga). Titulaire face aux Australiens et
aux Sud-Africains en novembre, il
retrouve une place à l’aile que – les
sélectionneurs l’assurent – il n’avait
jamais vraiment perdue, si ce n’est à
cause d’une fracture du troisième
métacarpe de la main gauche le
23 décembre.
C’est tout, ou presque puisque Sylvain Marconnet est le cinquième
« sortant » – au profit d’Olivier Milloud – par rapport à l’équipe d’Edimbourg. Mais, « titulaire ou rempla-
çant, quand on est pilier, c’est
presque pareil maintenant », assure
son coéquipier Pieter De Villiers qui,
lui, ne fait pas partie de « ceux qui
ont payé pour les autres, comme le
dit si honnêtement Christophe
Dominici : « A Edimbourg, nous
avons été moyens devant et moyens
derrière. Tout le monde pouvait sauter… » Il n’y en a eu « que » cinq.
Les autres auront le droit de jouer
« le match du rachat », comme le
qualifie le capitaine Fabien Pelous.
CHRISTIAN JAURENA
LE TOURNOI 2006 DES BLEUS
Dimanche 5 février : Écosse- France,
20-16. Samedi 11 février : FranceIrlande, à 14 h 30 au Stade de France.
Samedi 25 février : France-Italie,
à 15 heures au Stade de France.
Dimanche 12 mars : France-Angleterre, à 16 heures au Stade de France.
Samedi 18 mars : Galles-France,
à 16 h 30 au Millennium Stadium.
L’équipe de France contre l’Irlande
Demain, à Saint-Denis, Stade de France, 14 h 30, France 2.
15 Dominici
(Stade Français, 33 ans/48 sélections)
13 Fritz
(Toulouse, 22/4)
14 Rougerie
(Clermont, 25/38)
11 Heymans
12 Marty
(Perpignan, 23/3) (Toulouse, 27/20)
9 Élissalde
10 Michalak
(Toulouse, 23/38)
(Toulouse, 28/15)
7 Magne
8 Bonnaire
6 Nyanga
(Bourgoin, 27/15)
(Toulouse, 22/15)
(London Irish, ANG, 32/83)
5 Thion
(Biarritz, 28/22)
3 De Villiers
(Stade Français, 33/51)
4 Pelous (cap.)
(Toulouse, 32/103)
2 Ibanez
(Wasps, ANG, 32/74)
1 Milloud
(Bourgoin, 30/31)
Entraîneur : B. Laporte
LES REMPLAÇANTS
16 Bruno (Sale, ANG, 31/15), 17 Marconnet (Stade Français, 29/59), 18 Nallet (Castres,
29/13), 19 Martin (Stade Français, 26/10), 20 Yachvili (Biarritz, 25/24), 21 Boyet
(Bourgoin, 26/0), 22 Valbon (Brive, 29/3).
Sur fond bleu, les nouveaux joueurs par rapport au quinze qui a débuté en Écosse.
ILS ONT DIT
TIENS, LE REVOILÀ. Olivier Magne
(83 sélections) partageait la vedette,
hier, avec Raphaël Ibanez (74 sélections), son « brother in law » (beaufrère), dans la salle de presse du Centre
national de rugby à Marcoussis. Les
deux joueurs ont pris, lundi après-midi,
le même avion en provenance de
Londres, pour répondre à la convocation « pour quatre jours » adressée par
la Fédération française de rugby. Mais,
pas plus que le talonneur des Wasps, le
troisième-ligne des London Irish
n’entendait faire le voyage pour
« juste manger avec les autres ».
« Dans mon esprit, c’était clair, je
venais pour jouer », précise-t-il avant
de s’étonner de voir autant de surpris
par son retour face à lui.
« Moi, je ne suis jamais parti, contrairement à Raphaël qui avait mis un
terme à sa carrière internationale
après la Coupe du monde… » Les
deux beaux-frères n’ont plus joué
ensemble en équipe de France depuis
la demi-finale du Mondial 2003, perdue face à l’Angleterre (7-24). Depuis,
ils se sont exilés dans le pays des champions du monde. Magne depuis cette
saison seulement : « Pour y prendre un
bol d’oxygène ; j’en avais besoin. »
En 2005, ça n’a pas été le pied, en effet,
pour ce fils du Cantal. Une séparation
difficile avec Clermont – où il était resté six saisons – et seulement trois
sélections (durant la tournée estivale
en Afrique du Sud et en Australie) sur
les douze matches disputés par
l’équipe de France. Forfait pour tout le
Tournoi – son dernier match dans
l’épreuve demeure le France-Angleterre (24-21) pour le Grand Chelem, le
27 mars 2004 – en raison d’une déchirure sous la plante de son pied droit, il a
encore dû renoncer à sa sélection pour
la tournée d’automne, à cause de la
même blessure… au pied gauche
cette fois.
« J’ai soigné ça par orthopédie. J’ai pu
reprendre la course à la mi-décembre
et les matches en janvier (*) ; je
manque donc de compétition », prévient-il.
Mais, même s’il ne s’estime pas « à
(son) top », Olivier Magne n’appréhende nullement ses retrouvailles avec
l’équipe de France. « J’ai toujours
conservé une bonne hygiène de vie
compatible avec le sport de haut
niveau », promet-il. Il a regardé le
match d’Édimbourg à la télévision et
ne veut porter aucun jugement sur la
performance de ses partenaires. Il dit
juste : « J’ai retrouvé un groupe meurtri qui ressent beaucoup de pression.
C’est normal, il était parti avec l’objectif d’un Grand Chelem. »
Et, du haut de son expérience, il
conseille : « Des matches comme ça, il
m’est arrivé d’en perdre. L’important,
c’est de ne pas s’écrouler, de vite se
racheter pour l’effacer. »
Olivier Magne sait pourquoi il a été
retenu ; pour contribuer, par sa vitesse
de déplacement, « à proposer des
solutions au porteur de balle afin de
franchir la ligne de défense, ce qui
nous a tant manqué contre les Écossais ».
Appelé pour franchir
la ligne de défense
Demain, ce sera contre les Irlandais. Il y
voit un bon signe : « Je joue aux London Irish où tous les dirigeants et pas
mal de joueurs sont irlandais. Mon
meilleur ami, là-bas, est irlandais. La
sage-femme qui a fait naître mon fils
(Joseph, né le 21 janvier) est irlandaise… Cela fait beaucoup d’heureuses coïncidences. »
Il juge sa paternité trop récente pour
l’avoir modifié : « C’est sympa, il y a
quelqu’un de nouveau à la maison que
je dois apprendre à connaître mais le
rugby reste ma passion. » Il rêve de
grande famille, « pour plus tard, peutêtre », mais pas de la Coupe du
monde, en 2007, en France. « Je sors
d’une longue période de blessure.
C’est difficile de se retrouver seul pendant que les autres jouent ou s’entraînent, même si les gens des London
Irish m’ont toujours soutenu. »
Il évoque son âge, pour philosopher :
« Désormais, je ne regarde pas plus
loin que le prochain entraînement et le
match qui vient. » Le Mondial, il le
range dans la catégorie « fantasmes » : « Là, je me vois gagner la
finale car je n’entends pas participer
autrement à la Coupe du monde. »
En attendant, le staff compte sur lui, et
son compère Ibanez, pour redonner de
la chair et des tripes au fantôme de
l’équipe de France qu’on a vu errer en
Écosse. Face aux lutins verts qu’il
connaît si bien : « Ça va être un match
très tendu entre deux équipes qui ont
raté leur premier match. Il ne faut pas
IRLANDE
O’Connell dans la lignée
de notre envoyé spécial
PAS LE PLUS GRAND, pas le plus
rapide, pas le plus costaud, mais le plus
fort assurément, Paul O’Connell. Le
deuxième-ligne du Munster a pris rendez-vous demain au Stade de France
pour livrer un terrible combat au pack
bleu. « Les deux équipes ont beaucoup
à prouver, admet-il. C’est le genre de
confrontation que j’aime, un match où
aucun joueur ne peut se défiler. »
O’Connell, lui, aura un adversaire
direct qu’il respecte par-dessus tout :
Fabien Pelous. « C’est un immense
compétiteur, un joueur dur, physique,
qui ne triche pas, affirme-t-il. Un fantastique plaqueur. Je me rappelle d’un
match où il avait retourné Keith Wood
comme une crêpe. Pelous pour moi,
c’est le symbole du pack français. Un
type qui ne lâche rien. » Exactement ce
que les Irlandais pensent de leur deuxième ligne.
Élu homme du match contre les Italiens (victoire 26-16) samedi dernier
dans un pack irlandais qu’il a porté à
bout de bras, O’Connell a un compte à
régler avec lui-même. Car 2005 aurait
dû être son année et celle des Irlandais : échec dans le Tournoi (deux
défaites), échec de la tournée des Lions
en Nouvelle-Zélande et fracture d’un
poignet au moment des tests de
novembre perdus face aux All Blacks
(7-45) et à l’Australie (14-30). « Je sais
que je n’ai pas joué à mon niveau l’an
passé. J’ai été très fier d’avoir disputé
l’ensemble des trois tests avec les
Lions, mais ce fut un rendez-vous manqué pour moi comme pour le rugby
irlandais puisque l’on avait onze
joueurs sélectionnés. » Attendu
comme le successeur de Martin Johnson, Paul O’Connell se laissa déborder
par l’enjeu et se fit surtout remarquer
par son indiscipline (carton jaune au
1er test, notamment). « C’est pour-
quoi, j’attendais beaucoup de ce début
de saison, mais avec cette blessure, la
frustration a été plus grande encore. »
Surnommé « Old School » (« Vieille
École ») en équipe d’Irlande parce qu’il
cultive l’image d’un joueur à
l’ancienne, O’Connell est pourtant le
prototype de l’avant moderne, mobile
et puissant.
Cet athlète accompli, à la volonté
farouche, ancien nageur de haut
niveau s’était mis en tête, adolescent,
de décrocher sa sélection pour les Jeux
d’Atlanta en 1996. Son poids finit par
avoir raison de cette ambition. Il se
tourna alors vers le golf et atteint un
handicap 3... Vieille école car il s’inscrit
dans la grande tradition des avants
irlandais : rude, attiré par le combat. Et
puis, rien ne lui fait plus plaisir que
d’écouter les histoires des grands
anciens. Comme celles de Peter Clohessy (54 sélections comme pilier
entre 1993 et 2002), qui a sévi pendant
des années à Young Munster, l’un des
clubs les plus populaires de Limerick,
où O’Connell a débuté à ses côtés. Une
source d’inspiration pour le deuxième
ligne, très vite devenu un homme de
base du pack irlandais et l’un des meilleurs du rugby international à son
poste.
Qui n’a pourtant jamais connu de joie
face aux Bleus : « La France pour moi
reste une équipe à part. Je ne l’ai
jamais battue (4 défaites)… »
(*) Olivier Magne a joué trente minutes à
Parme le 14 janvier (succès 19-11), quarante contre Pau (victoire 75-12) le 21 et
cinquante à Gloucester (victoire 13-9) le
28 janvier.
Olivier MAGNE
(London Irish)
32 ans, né le 11 avril 1973 à Aurillac
1,87 m ; 95 kg
Troisième-ligne aile
83 sélections
65 points (13 essais)
Première sélection : France Galles (27-22), le 15 février 1997
à Paris.
Dernière sélection : Australie France (37-31), le 2 juillet 2005 à
Brisbane.
Palmarès : Grand Chelem 1997,
1998, 2002, 2004.
PETITE JOURNÉE DE TRAVAIL, HIER MATIN, à Marcoussis. Tandis que les
arrières restaient au chaud pour visionner et décortiquer à la vidéo les attaques
irlandaises, les avants sélectionnés pour affronter l’Irlande ont peaufiné le travail
en touche sur le terrain synthétique. Lancers, contres, soutien, la panoplie de ce
secteur de jeu fut déployée sous le regard attentif de Bernard Laporte. Comme les
jours précédents, on a pu noter une grosse détermination. Toute la semaine, on a
senti les joueurs très appliqués sur ce qu’ils avaient à accomplir. L’après-midi,
chacun a pu bénéficier d’une demi journée libre. – G. N.
BERNARD VIVIÈS ET LE CPE. – Hier matin, comme on lui demandait où
étaient passés les trois-quarts, absents sur le terrain d’entraînement, Bernard
Viviès, entraîneur adjoint des Bleus, a répondu : « Ils sont en grève… Ils font grève
contre le CPE… Pas le contrat de première embauche, mais la contre-performance
contre les Écossais ! » Ils étaient en fait en séance vidéo. – G. N.
LA QUESTION DU JOUR
Est-il judicieux d’avoir rappelé
les anciens Ibanez et Magne,
trente-deux ans, pour affronter
l’Irlande ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS entre
6 heures et 22 heures (0,34 euro + coût d’un SMS).
AGENDA
AUJOURD’HUI
Paul O’Connell
(Munster)
26 ans,
né le 20 octobre
1979 à Limerick
Li i k.
Deuxième-ligne.
1,99 m, 111 kg.
Sélections : 30 (4 essais).
JULIEN SCHRAMM
CORRIGAN REMPLACE HORAN. – Souffrant d’une gastro-entérite, Marcus
Horan, le pilier gauche du Munster est forfait. Eddie O’Sullivan a fait appel à Reggie Corrigan (35 ans, 46 sélections), le pilier du Leinster. Corrigan n’est pas réputé
pour sa tenue de mêlée. Lors de la dernière Coupe du monde, il avait explosé face à
Marconnet lors du quart de finale gagné par les Bleus (43-21). – J. S.
L’équipe d’Irlande : Murphy (Leicester,ANG) – Sh. Horgan(Leinster), O’Driscoll (Leinster, cap.), D’Arcy (Leinster), Bowe (Ulster) – (o) O’Gara (Munster), (m) Stringer (Munster)
– Wallace (Munster), Leamy (Munster), S. Easterby (Llanelli) – O’Kelly (Leinster),
O’Connell (Munster)– Hayes (Munster), Flannery(Munster), Corrigan (Leinster).Remplaçants : R. Best (Ulster), S. Best (Ultser), O’Callaghan (Munster), O’Connor (Wasps, ANG),
Reddan (Wasps, ANG), Humphreys (Ulster), Trimble (Ulster).
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s’attendre à de grandes envolées dès
le début mais nous devrons vite marquer pour retrouver la confiance et ne
pas laisser les Irlandais en prendre. »
– C. J.
FRANCE A - IRLANDE A
Le deuxième-ligne du Munster, rude avant irlandais typique, se dit prêt
à livrer un terrible combat demain face à des Bleus qu’il n’a jamais battus.
DUBLIN –
Court, mais avec application
Harinordoquy
de retour
CE SOIR, PARC MUNICIPAL DES SPORTS DE BEAUBLANC
À LIMOGES (19 H 30)
FRANCE A : Thiery (Bayonne) – Clerc (Toulouse), Bidabé (Biarritz), Boussès (Bourgoin), Gobelet (Biarritz) – (o) Skréla (Stade Français), (m) Durand (cap.) (Perpignan) –
Dusautoir(Biarritz),Harinordoquy(Biarritz),Le Corvec(Perpignan)– Marchois(Stade
Français), Lamboley (Toulouse) – Mas (Perpignan), Kayser (Stade Français), Poux
(Toulouse). Entraîneurs : M. Lièvremont et P. Chadebech. Remplaçants : Cabello
(Bourgoin),Debaty (Perpignan),Bergez(Bayonne),Faure (Castres),Albouy(Castres),
Peyrelongue (Biarritz), Messina (Stade Français).
IRLANDE A : Duffy – McPhillips, B. Murphy, Lewis, Dowling – (o) Staunton, (m)
O’Leary – Jennings, Heaslip, Best – McCullogh, O’Driscoll (cap.) – Young, Fogarty,
Hogan. Entraîneur : M. Bradley et A. Clarke. Remplaçants : Blaney, McCormack,
Cullen, Wilson, Keane, P. Wallace, Hearty. Arbitre : M. De Santis (Italie).
C’EST LA RENTRÉE de l’équipe de
France A, qui, pour son premier
match de la saison, accueille son
homologue irlandais à Limoges.
On suivra plus particulièrement la
prestation de quelques joueurs
(Dusautoir, Harinordoquy – que l’on
n’avait plus vus sous un maillot bleu
depuis le 26 février 2005 –, Clerc,
Lamboley, Mas) susceptibles d’être
appelés à l’étage supérieur d’ici la
fin du Tournoi.
On suivra également la sortie de
Guillaume Boussès, associé au
centre au Biarrot Bidabé, laissé à la
disposition des A après avoir été
l’invité surprise du déplacement à
Murrayfield le week-end dernier. –
G. N.
ANGLETERRE (14e journée). –
Gloucester-Leicester, Leeds-Bristol.
SUPER 14 (1re j.). – Auckland Blues
(NZL) - Well. Hurricanes (NZL) ; Western
Force (AUS) - ACT Brumbies (AUS) ; Free
State Ch. (AUS) - North. Bulls (AFS).
SAMEDI 11 FÉVRIER
TOURNOI DES SIX NATIONS. –
France-Irlande (14 h 30, en direct sur
France 2) ; Italie-Angleterre (17 heures).
TOP 14 (15e journée, match en
retard). – Brive-Agen (18 h 30).
ANGLETERRE (14e journée.) – Worcester-Sale.
SUPER 14 (1re journée, suite). –
Canterbury Crusaders (NZL) - Otago Highlanders (NZL) ; Queensland Reds (AUS) New South Wales Waratahs (AUS) ; Golden Cats (AFS) - Western Stormers (AFS) ;
Coastal Sharks (AFS) - Waik. Chiefs (NZL).
DIMANCHE 12 FÉVRIER
TOURNOI DES SIX NATIONS. – Pays
de Galles - Écosse (16 heures, direct sur
France 2).
ANGLETERRE (14e journée). – London Irish - Newcastle, Wasps - Northampton, Saracens - Bath.
PRO D 2 (18e journée, matches en
retard). – Béziers - Pays d’Aix
(15 heures). Auch-Albi (15 h 30).
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Exilé aux London Irish, le troisième-ligne retrouve les Bleus presque deux ans après sa dernière apparition
dans le Tournoi.
Bleu
Rouge
Magne, sous le signe irlandais
Raphaël IBANEZ (talonneur de
l’équipe de France) : « J’ai ressenti beaucoup d’émotion en apprenant ma sélection
(après le petit déjeuner). J’avais déjà été
repris en novembre dernier pour FranceTonga et ce que je ressens aujourd’hui est
identique. Pour revenir, j’ai beaucoup travaillé. La première chose que j’ai faite après
être sorti de la salle de réunion, c’est de prévenir mon club que je ne pourrai pas jouer
ce week-end en championnat contre Northampton. Je les ai remerciés aussi parce
que si j’en suis là, c’est aussi grâce aux
Wasps. Je leur dois beaucoup. Maintenant,
il nous reste deux jours pour bien préparer
ce match contre l’Irlande et recentrer les
énergies, se resserrer. » – H. I.
Jaune
Bleu
Jaune
La dernière apparition d’Olivier Magne (ballon en main devant Jauzion [13], Pelous et Papé) dans le Tournoi des Six Nations remonte au 27 mars 2004, face
à l’Angleterre de Phil Thompson (à terre) et Ollie Barkley. Le troisième-ligne aile revient pour sa capacité à franchir la ligne de défense adverse.
(Photo Pascal Rondeau)
David MARTY (trois-quarts centre de
l’équipe de France) : « On va essayer de
faire ce qu’il faut. Il faut mettre de l’envie et
du combat dans notre jeu, ce sont les bases.
Avec Florian Fritz, nous avons joué deux
matches ensemble, en France A, il y a deux
ans (Marty avait même inscrit cinq essais
aux Italiens à Grenoble). Ça s’était bien
passé. Jouer face à la paire D’Arcy-O’Driscoll ? Mais il faut apprendre à jouer contre
tout le monde, y compris les plus forts. On a
vu combien, même lorsqu’ils sont en difficulté, ils parviennent grâce à leur métier à
faire " déjouer " leurs adversaires. Si j’ai
une carte à jouer en vue de la Coupe du
monde ? Il y a plein d’obstacles sur le chemin…» – G. N.
Noir
Noir
Ibanez :
« Beaucoup d’émotion »
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2 journée) – FRANCE - IRLANDE (demain)
e
« Ils se sont trahis »
BERNARD LAPORTE, l’entraîneur des Bleus, commente ses choix et ses attentes en matière d’état d’esprit avant d’affronter l’Irlande.
Fred l’a compris. S’il ne rend pas une
meilleure copie contre l’Irlande, il lui
arrivera ce qui est arrivé à d’autres.
– On dit de lui qu’il est blessé à
un adducteur. Est-il en pleine
possession de ses moyens ?
– Pour nous, il n’est pas blessé
puisque lui-même dit qu’il n’a pas
mal ! Et je vous fais remarquer que
cette semaine, il a participé à tous les
entraînements, contrairement à la précédente. De toute manière, à notre
retour d’Écosse, les choses étaient
claires : s’il ne s’entraînait pas, il ne
jouait pas.
L’entraîneur de l’équipe de France a peu parlé cette semaine. Une
demi-heure lundi dernier, au lendemain de la défaite à Murrayfield.
Plus trente autres minutes hier matin. Quand il s’est exprimé, il a
convenu du fait que la semaine que les Bleus et lui venaient de vivre
était particulière. Il l’a dit. Entre calme et irritation.
« POURQUOI AVOIR PROCÉDÉ à
autant de changements (*) ?
– S’il y a un point sur lequel on ne doit
jamais faillir, c’est l’engagement mental et physique. Et, dimanche dernier,
certains ont manqué à ce devoir, ont
marché, n’ont pas couru alors que
l’équipe venait de perdre le ballon.
Manquer d’envie, c’est impardonnable.
– On attendait Bruno comme
talonneur, et vous relancez Ibanez…
– En novembre, on avait dit à Raphaël
qu’on ne le prendrait pas pour le Tournoi. On voulait donner du temps de jeu
aux autres, Dimitri (Szarzewski) et
Sébastien (Bruno). Est-ce que, quelque
part, on les a installés trop tôt ? Et,
actuellement, Raphaël est en grande
forme avec son club. Puis on avait
besoin de retrouver des joueurs plus
leaders, patrons, charismatiques.
Encore une fois, on n’a pas senti
d’esprit de révolte à certains postes.
Or, il en faut. Ceux qui sortent n’ont
pas tenu leur rôle.
– Le retour d’Olivier Magne est
une autre surprise…
– Je n’ai pas de doutes sur “Charly”.
Quand on le connaît, qu’on voit la qualité de ses entraînements, la fringale
qu’il a… De toute manière, on dit sans
cesse qu’il y a un groupede quarante et
que l’on puise dedans. Mais si on ne
fait pas jouer l’émulation, ceux à qui on
n’a pas donné leur chance vont penser
quoi ? “Qu’est-ce que je dois attendre
pour jouer. Qu’il y ait des jambes cassées ?” Marty revient aussi au nom de
cette concurrence.
– Avec ces cinq changements
opérés, on a quand même
l’impression que la défaite en
Écosse a remis beaucoup de
choses en cause ?
– Non, pas du tout. Ce n’est pas parce
que l’on fait le Grand Chelem qu’on est
assuré d’être champion du monde ou
qu’on ne le fait pas qu’on est sûr de ne
pas l’être. En 2002, on a réussi le Grand
Chelem. Les Anglais, non. Et qui a été
champion du monde en 2003 ? Ce qui
s’est passé à Murrayfield n’a rien cassé. Seulement, on a montré que l’on
n’était pas capables d’être présents
dans tous les domaines : défendre,
attaquer, gérer.
– Et s’engager physiquement,
donc ?
– Oui. Là-bas, ils se sont trahis euxmêmes. À ce jeu, quand tu ne
t’engages pas, tu trahis ton partenaire.
Et la première chose, c’est d’être plus
fort que l’adversaire physiquement. Le
ballon porté que les Écossais nous ont
mis dans la gueule sur 20 mètres, c’est
symptomatique. Touche pour eux, ballon porté, on ne combat pas : 7 points !
On ne s’est pas engagés physiquement
quand on n’avait pas le ballon. Quand
il y a une “valise” du 9 écossais (Blair)
autour d’un regroupement, il ne s’agit
pas de jeu mais de défense ! Samedi,
j’attends de voir l’état d’esprit qu’on
doit posséder au rugby, je veux le minimum syndical d’agressivité.
– La charnière Élissalde-Michalak a été décevante le week-end
dernier. Elle échappe à la règle
de la concurrence. Pourquoi ?
– Jean-Baptiste n’a pas fait un grand
match, c’est vrai. Mais il n’a pas fait un
mauvais match. Frédéric non plus n’a
pas fait une grande sortie, et il le sait.
Quand on lui dit en séance vidéo : “T’as
rendu trois ballons en dix minutes”, on
ne lui dit pas : “C’est bien, continue.”
VOLLEY-BALL
« Je crois beaucoup
en Fred (Michalak) »
MARCOUSSIS. – Bernard Laporte, feuille en main, au milieu de ses joueurs, a maintenu les Bleus sous pression
toute cette semaine à l’entraînement, leur répétant notamment que « manquer d’envie est impardonnable ».
(Photo Alain de Martignac)
– Êtes-vous agacé par ce débat ?
– Non. Ce qui m’agace, en revanche,
c’est quand on me dit qu’on ne sera pas
champions du monde avec Fred en
numéro 10. Je sors d’une interview
avec la BBC et les journalistes anglais
me l’ont redit. Cela m’agace, oui. Parce
que moi, je suis persuadé du contraire.
Je crois beaucoup en Fred.
– La semaine d’entraînement a
été rythmée par les séances en
opposition. Le signe de votre
colère ?
– Oui. Mais de la bonne colère. On
n’allait pas danser le tango non plus !
Je suis convaincu que cette semaine
était un bon type de préparation. Avec
vingt-huit ou vingt-neuf joueurs sur le
terrain et composition d’équipe donnée le jeudi. Il faut que tout le monde
goûte au gâteau. Ça permet de faire
tourner, les mecs se fatiguent moins
et, en donnant l’équipe le jeudi, on
garde tout le monde sous pression. On
a besoin de ça. Quand vous annoncez à
un mec, le jeudi matin, qu’il quittera le
groupe à midi, ça met celui qui reste en
face de ses responsabilités.
– Qu’en est-il des vôtres, en tant
qu’entraîneur. Le jeu des Bleus a
été remis en cause…
– Quand tu es entraîneur, tu te remets
en cause. On fait de la vidéo jusqu’à
minuit chaque soir. Mais qui remet
notre jeu en cause. (Il s’irrite.) La
presse ? Ça ne me perturbe pas. Faites
votre métier, écrivez ce que vous pensez, remettez qui et ce que vous voulez
en question. Ce qui compte, pour moi,
ce sont les joueurs. S’ils viennent me
voir et me disent : “Bernard, on fait
fausse route. Cette stratégie, cette
option n’est pas la bonne, cette
touche, elle ne marche pas.” Alors là,
oui, j’écoute. Mais ce n’est pas le discours qu’on me tient. L’essentiel, c’est
ce qui se passe en salle de réunions ou
sur le terrain, entre nous.
– Vous sentez-vous fragilisés
par cette défaite en Écosse ?
– Pas du tout. On est à dix-neuf mois
de la Coupe du monde. Cette défaite
nous a montré tout le chemin qu’il restait à faire. Je préfère que l’on perde
10 matches en 2006 et que l’on soit
champions du monde en 2007, c’est
tout. On cherche à grandir. »
HAMID IMAKHOUKHENE
(*) Ibanez, Milloud, Magne, Rougerie, Marty entrent ; Szarzewski, Marconnet, Martin, Brusque, Valbon sortent.
WILKINSON REMPLAÇANT
DIMANCHE AVEC NEWCASTLE. –
Jonny Wilkinson, qui a été opéré en
novembre des adducteurs, figure
parmi les remplaçants pour le match
London Irish - Newcastle dimanche,
en Championnat d’Angleterre.
L’ouvreur international anglais
(26 ans, 52 sélections) n’a pas joué
depuis fin novembre et un match
face aux mêmes London Irish. Il n’a
disputé que cinq rencontres avec
Newcastle cette saison. Jonny
Wilkinson, héros de la victoire de
l’Angleterre lors de la Coupe du
monde 2003, durant laquelle il avait
inscrit un drop victorieux en
prolongation de la finale contre
l’Australie (20-17), avait ensuite
connu dix-huit mois gâchés par des
blessures à répétition.
PRO A (18e journée)
POITIERS - TOURCOING
TOURCOING : 1 Delanghe (BEL, 1,93 m) ; 2 Descamps (1,98 m) ; 3 Duhagon
(1,94 m) ; 5 Trommel (HOL, 1,94 m) ; 6 Tolar (1,99 m) ; 7 Montméat (1,96 m) ; 8 Capet
(cap., 2,02 m) ; 9 J.-C. Monneraye (2,10 m) ; 11 Paulinho (BRE, 1,86 m) ; 12 Weick
(1,90 m) ; 16 Bozko (BRE, 1,98 m) ; 17. Quiévreux (1,93 m). Entraîneur: M. Frckowiak
(BRE).
Arbitres : MM. Lambert et Debarre.
POITIERS –
de notre correspondant
SA MÉDAILLE d’argent rapportée,
en 1992, des Jeux Olympiques de Barcelone est restée chez lui, dans son
appartement d’Amsterdam, mais son
cœur vibre à Poitiers. Martin Teffer,
ex-attaquant de Cannes et Nice,
devenu entraîneur d’Omniworld
Almere, aux Pays-Bas, et depuis deux
saisons du Stade Poitevin, n’est pas
enclin à la nostalgie. Forcément, il se
souvient de moments forts du temps
où il était joueur comme ces finales du
Championnat et de la Coupe des
coupes perdues en 1993 sous le maillot cannois, mais ses fonctions
actuelles mobilisent, à quarante ans,
toute son attention : « Ce boulot me
plaît. Avant, je n’aurais jamais imaginé qu’un entraîneur puisse ressentir
autant d’adrénaline. Sur le banc, on
vit des choses extraordinaires, on ressort vidé après chaque match. »
Il y a presque deux ans, lorsque les
dirigeants poitevins l’ont contacté
pour prendre l’équipe en main et la
suite de Marc Francastel, Martin Teffer a immédiatement été séduit :
« Poitiers, à l’époque où j’étais
joueur, était pour moi un club
mythique, qui jouissait d’un statut
énorme et d’un public fantastique. Je
savais qu’il avait perdu de son cachet
et qu’il voulait redorer son blason.
C’était pour moi un challenge très
excitant à relever. »
Sous contrat
jusqu’en 2007
La première saison ne sera pourtant
pas couronnée de succès. Le Stade
Poitevin termine sixième de Pro A et
rate la qualification pour une coupe
d’Europe. Du jamais-vu depuis 1997 !
Vexé, le club décide de réagir vigoureusement, tout en maintenant sa
confiance à Teffer sous contrat jusqu’en 2007. « Nous avons fait le pari
de repartir avec un groupe restreint
de dix joueurs, explique le coach. Bien
entendu, nous n’avions pas prévu la
blessure de Guillaume Samica (victime d’une algo-dystrophie, le réceptionneur-attaquant est arrêté depuis
le 13 décembre et ne devrait pas être
rétabli avant la fin de la saison). Le
pari peut toujours tenir à condition de
vite trouver un joker médical. »
En apparence, l’équipe, troisième de
Pro A à égalité de points avec Paris,
continue tranquillement sa marche
en avant : elle vient d’aligner une
série probante de cinq victoires
consécutives à l’extérieur, le seul
accroc étant curieusement enregistré
à domicile devant Cannes (0-3) le 21
janvier. Mais si l’on y regarde de plus
près, elle ne se montre pas particulièrement. « Nous avons des problèmes
en bout de filet, reconnaît Teffer. Paul
Duerden (le pointu) est parfois un peu
seul. »
Pascal Crenn, le manager général, est
plus critique : « Soyons lucides,
actuellement, nous n’avons pas le
niveau d’un deuxième du Championnat. On n’en est pas loin mais on
manque d’exigence, de rigueur et
d’efficacité. Notre fond de jeu nous
sauve mais contre les grosses écuries
comme Tourcoing, ça ne suffira pas.
Notre marge de manoeuvre est
réduite. L’aspect positif, c’est que
l’équipe fait preuve d’un coeur
énorme et qu’elle n’abandonne
jamais. Un peu à l’image des Nordistes. »
Une victoire, ce soir, permettrait aux
Poitevins de repousser Tourcoing,
actuel quatrième, à cinq longueurs et
de conforter leur classement. « Ce qui
ne voudrait pas dire qu’on les aurait
écartés définitivement, avertit Teffer.
Ce match est important car il peut
nous donner de l’oxygène sans être
décisif. » L’autre motivation de
l’entraîneur et de ses troupes sera de
gommer le lourd revers concédé à
l’aller (0-3) : « Nous avons tous le souvenir d’une grosse fessée. Cette fois,
nous voulons être à la hauteur. »
HENRI BRISSOT
MEILLEURS JOUEURS EUROPÉENS 2005 : CISOLLA ET SWIENIEWICZ
HONORÉS. – L’Italien Alberto Cisolla et la Polonaise Dorota Swieniewicz, tous
deux champions d’Europe avec leur sélection et désignés MVP de l’épreuve,
ont été élus meilleurs joueur et joueuse européens de l’année 2005. En beach,
l’Espagnol Pablo Herrera et la Grecque Vassiliki Karadassiou, médaillés d’or
continentaux, ont été récompensés. Les quatre joueurs recevront leur trophée
le 23 juin prochain, à Vienne, à l’occasion du tirage au sort de la Ligue des
champions 2006-2007.
LE BEACH DE NOUVEAU À PARIS CET ÉTÉ. – La Fédération internationale
a confirmé la tenue cet été d’une étape (labellisée Grand Chelem) du circuit
mondial, comme l’an passé, à Paris sous la tour Eiffel. Cette étape aura lieu
du 25 au 30 juillet 2006. La capitale française a en outre obtenu l’assurance
de pouvoir organiser l’événement jusqu’en 2008.
40 ans,
né le 7 juin 1965
à Amsterdam (HOL).
50°
50
50°
Entraîneur de Poitiers depuis 2004.
Palmarès d’entraîneur :
Avec Omniworld Almere :
champion des Pays-Bas (2002),
2 Coupes des Pays-Bas (2003, 2004),
3e de la Top Teams Cup (2003).
Palmarès de joueur :
- En club :
Avec Amstelveen :
3e de la Coupe des champions (1986,
1987, 1988), champion des Pays-Bas
(1986, 1987, 1988), 3 Coupes des
Pays-Bas (1986, 1987, 1988).
Avec Cannes :
2e de la Coupe des Coupes (1993),
2e du Championnat de France (1993),
1 Coupe de France (1993).
- En sélection : 2e aux JO (1992),
3e au CE (1989, 1991).
40°
40
40°
30°
30
30°
Suivez les JO d'hiver
20°
20
20°
10°
10
10°
0°
0°
TOURCOING : TOLAR DIMINUÉ. –
Le central de Tourcoing, Jean-Stéphane
Tolar, souffre toujours de son entorse à
une cheville, mais sera néanmoins dans le
groupe nordiste ce soir. – G. La.
10°
10
10°
comme si vous y étiez.
20°
20
AUJOURD’HUI
20 H 30
Poitiers - Tourcoing
DEMAIN
20 HEURES
Avignon - Nice
Cannes - Tours
Narbonne - Rennes
Paris - Ajaccio
Beauvais - Toulouse
DIMANCHE
17 HEURES
Montpellier - Sète
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Classement
Pts
—
Tours
47
Paris
38
Poitiers
38
Tourcoing
36
Sète
32
Toulouse
31
Nice
30
Cannes
28
Beauvais
24
Montpellier
15
Narbonne
13
Rennes
12
Avignon
10
Ajaccio
3
J.
—
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
17
G.
—
17
13
13
12
11
10
10
9
8
4
4
4
3
1
Le Guide des JO de Turin,
c'est 72 pages pour
savoir
surJO
lesde
Jeux
:
Letout
Guide
des
Turin,
le détail et le calendrier desc'est
épreuves,
la
carte
des
sites,
des
interviews,
72 pages pour tout savoir sur les Jeux :
des anecdotes
et les
programmes
TV.
le détail et le calendrier des épreuves,
la carte des
sites,
des interviews,
Demain,
chez
votre
marchand
de
journaux.
des anecdotes et les programmes TV.
P.
—
0
4
4
5
6
7
7
8
9
13
13
13
14
16
Demain, chez votre marchand de journaux.
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1,80 €
PROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI 24
FÉVRIER : Beauvais-Paris (20 heures) ;
Sète-Cannes (20 h 30). SAMEDI 25
(20 heures) : Nice-Montpellier ; Tours-Narbonne ; Rennes-Poitiers ; Ajaccio-Avignon ;
Toulouse-Tourcoing.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
POITIERS : 1 P.-M. Monneraye (1,94 m) ; 2 Tsvetanov (BUL, 1,98 m) ; 3 Moulinier
(1,90 m) ; 5 Frangolacci (1,91 m) ; 6 Kvesic (CRO, 1,91 m) ; 8 Lanta (1,86 m) ; 9 Duerden (CAN, 1,95 m) ; 11 Kilama (1,83 m) ; 12 Marquet (cap., 1,94 m) ; 13 Pujol
(1,90 m) ; 17 Kieffer (2 m) ; 18 Belhache (1,97 m). Entraîneur : M. Teffer (HOL).
Martin Teffer
Bleu
AUJOURD’HUI, 20 H 30, SALLE LAWSON-BODY
(en direct sur Sport +)
Jaune
Rouge
Jaune
Le médaillé d’argent olympique 1992, coach de Poitiers depuis deux saisons,
travaille patiemment pour redonner à l’équipe son lustre d’antan.
Noir
Bleu
Noir
Teffer, le bâtisseur
16
TENNIS COUPE DAVIS (premier tour)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ALLEMAGNE - FRANCE
L’union, sinon rien
ALLEMAGNE
Nicolas KIEFER
28 ans ; né le 5 juillet 1977 à Holzminden
1,82 m ; 80 kg
Droitier, revers deux mains
Classement ATP : 12e
Meilleur classement : 4e (janvier 2000)
Palmarès : 6 titres
Coupe Davis : 17 matches (6 victoires, 8 défaites en simple ; 1 victoire,
2 défaites en double).
Tommy HAAS
27 ans ; né le 3 avril 1978 à Hambourg
1,87 m ; 88 kg
Droitier, revers à une main
Classement ATP : 29e
Meilleur classement : 2e (mai 2002)
Palmarès : 8 titres dont 1 Masters
Series (Stuttgart 2001)
Coupe Davis : 20 matches (13 victoires, 4 défaites en simple ; 3 victoires, aucune défaite en double).
Face à l’Allemagne, les Français tiennent l’occasion rêvée de démontrer qu’ils pratiquent aussi un sport collectif.
Un esprit revanchard
FACE-À-FACE
GASQUET-HAAS : 0-1
2006, OPEN D’AUSTRALIE, Rebound
Ace, 1er tour, Haas, 6-2, 7-5, 6-2.
HALLE. – La bonne humeur règne au sein du camp français : comme si Richard Gasquet, Sébastien Grosjean et Guy Forget (de gauche à
droite), principaux acteurs du jour, se plaisaient dans leur rôle d’outsiders.
(Photo Michel Deschamps)
Bleu
Jaune
Rouge
un point à l’écot collectif pour créer
l’exploit.
Et écrire un nouveau chapitre de cette
équipe dont l’esprit est né à Rennes, en
2000, lors d’un match pour le maintien, face à l’Autriche. Sinon ? Le mot
« barrages » redeviendra d’actualité.
Un mot que les Allemands connaissent
bien : en septembre dernier, à Prague,
ils n’avaient dû leur retour dans le
Groupe mondial qu’à une victoire dans
le cinquième match décisif. Le temps
passe décidément bien vite.
VINCENT COGNET
ILS ONT DIT
Guy FORGET (capitaine de l’équipe de France) : « Tous
mes joueurs se sentent bien. Cette sélection était assez claire
rapidement dans mon esprit. C’est le remake de Melbourne
pour le premier jour ? Tiens, je n’y avais pas pensé. Ces
matches sont frais. On sait ce qui n’a pas marché. On a
travaillé ces dernières journées par rapport à ça. Tant pour
Richard que pour Sébastien, les options tactiques sont bien
calées. C’est bien quelque part d’avoir des revanches à
prendre. Et puis les Allemands auront sans doute pas mal de
pression sur les épaules. J’imagine que la presse locale
attend une victoire. Ce n’est jamais très confortable de
Gasquet n’attend que ça
de notre envoyé spécial
IL N’EST PLUS un bleu. Richard Gasquet entame
sa deuxième campagne de Coupe Davis. Pour le
bizutage, en juillet dernier à Moscou, il en vit de
toutes les couleurs. D’abord rose avec une victoire le premier jour contre Andreev, puis gris
avec une défaite deux jours plus tard contre Davydenko. Cette première expérience personnellement contrastée et collectivement infructueuse
n’a pas diminué d’un pouce sa passion pour
l’épreuve. Sa carrière déjà longue, malgré ses dixneuf ans et demi, est pleine de frissons ressentis
dans les épreuves d’équipe.
Toujours le plus jeune et toujours le plus fort dans
les catégories d’âge, il a pris goût à la responsabi-
lité partagée. Il connaît bien la solitude du joueur
de tennis, il sait donc que rien ne vaut une
semaine passée avec des coéquipiers pour se
recadrer. À l’opposé, quand l’aventure collective
s’achève, il peut survenir ce que Patrice Hagelauer appelle la « petite déprime d’après Coupe
Davis ». « On se retrouve seul dans un tournoi, les
copains ne sont plus là, poursuit l’entraîneur de
l’équipe de France. C’est soudain le vide. »
La déprime, Gasquet, lui, l’a connue avant. La
semaine dernière à Zagreb où Clément le lâcha
dès le premier tour. Pour combler le vide, il y avait
bien la lecture du roman médiéval de Ken Follett,
les Piliers de la terre qu’Éric Deblicker lui avait
passé, mais comment ne pas être impatient
d’enfiler le maillot tricolore ? Battu en Croatie dès
le mercredi par Henman après un match inabouti,
il avoua en sortant des vestiaires : « J’avais déjà la
tête à la Coupe Davis. »
Service compris
C’est un Gasquet déjà à fond dans son sujet que
Patrice Hagelauer a vu débarquer à Paris. « Dès
qu’il a retrouvé l’ambiance de l’équipe, il a été
tout de suite bien dedans et a rapidement retrouvé un excellent niveau. » Même avec le handicap
de ce coude blessé qui l’a longtemps empêché de
servir à 100 % ? « Le service ? Non, tout va bien.
Il n’y a aucun problème technique », rassurait-il
hier. Les entraînements l’ont montré en effet plus
incisif dans ce secteur. « Hagel » confirmait la
bonne nouvelle : « C’était un problème de motivation et de concentration. »
Tant mieux car se profile dès aujourd’hui le choc
contre Tommy Haas, soit le morceau de résistance
d’emblée. Heureusement que Sébastien Grosjean
aura déjà ouvert les débats face à Kiefer. « C’est
pas plus mal, avoue Gasquet, je pourrai voir un
peu le match de Seb’, l’ambiance, tout ça… »
Tout ça, ce sont aussi les 12 300 spectateurs du
central du Gerry Weber Stadion poussant derrière
Haas. « Il est favori, mais je me donne quand
même de bonnes chances, prévient le Français. Je
me sens vraiment très bien, c’est la vérité. Avec
beaucoup d’envie surtout. » Éliminé par Haas au
premier tour de l’Open d’Australie, il ne démériterait pas en subissant le même sort dans un
contexte plus difficile. « Non, je n’ai pas moins de
pression. » Il ne veut pas céder un pouce de sa
responsabilité.
PASCAL COVILLE
Kiefer bouillonne
L’impétueux Allemand n’écoute que les conseils de sa grand-mère française pour se calmer.
HALLE –
de notre envoyé spécial
ON NE PEUT pas naturellement « kiffer » Kiefer sur un court. Quand il
n’éructe pas, l’Allemand grommelle,
défie, provoque ou toise, redimensionnant souvent le court à l’échelle d’un
ring où s’instruirait une usante guerre
des nerfs. Rocky n’est-il pas son film
préféré ? Si l’adversaire discute d’un
point litigieux avec l’arbitre, il ne se
gênera pas pour venir pourrir les
débats. Rien de très surprenant donc
qu’à Wimbledon l’an dernier, Julien
Benneteau ne lui résume l’estime
générale de ses pairs après une
franche poignée de main en fin de
match. « On m’avait dit que t’étais un
connard. Eh ben, t’es un vrai
connard ! »
Ça ne l’a pas troublé. À ceux qui tentent l’introspection de la boule de
nerfs, ou l’analyse de ses tics multiples
(toucher le bord extérieur des lignes
avec la raquette avant le retour, choisir
la même douche en cas de victoire,
etc.), « Kiwi » rappelle simplement
qu’il « n’est pas une personne tranquille. Je sais qu’on me déteste ou
qu’on m’adore. Mais j’ai besoin
d’émotions. Déjà à l’école, je ne tenais
pas en place. Un désastre ! Parfois, je
ne sais pas ce qui m’arrive. Je suis telle-
ment imprévisible. Il y a tellement de
Nicolas Kiefer en moi. Le relax, le bon,
le mauvais, le fou… Mais le plus
important, c’est de ne pas changer sa
personnalité. Et je resterai comme ça,
même si certains ne m’aiment pas ».
Jusqu’au-boutiste forcené, Kiefer aime
répondre avec fureur aux défis qui se
présentent à lui. Composer avec le si
plombant héritage allemand de la trilogie Becker-Stich-Graf, gérer les blessures (cou, poignet, cheville) responsables de la dégringolade au
classement après une arrivée foudroyante au sommet, surmonter les
quatre balles de match gâchées pour
une médaille d’or évaporée aux JO
Patrick KÜHNEN (capitaine de l’équipe d’Allemagne) :
« Bien sûr que les résultats de Melbourne ont conforté notre
confiance. Mais tout le monde sait que la Coupe Davis est
une compétition bien à part. Si nous assumons notre rôle de
favori, nous connaissons aussi la réussite du tennis français
en Coupe Davis. »
LES AUTRES RENCONTRES
Le numéro 1 français, plus collectif que jamais, paraît gonflé à bloc.
HALLE –
rentrer sur un court en se disant qu’on n’a pas le droit de
perdre. Cela dit, on sait que l’équipe adverse a les moyens de
placer la barre très haut. Et ce n’est pas en faisant un petit
saut en ciseaux qu’on va la franchir. »
d’Athènes en double. L’Allemand eut
fort à faire pour s’extirper du guêpier
de la frustration et du stress.
Encore aminci de six kilos, il arbore
aujourd’hui une chaîne magnétique
acquise pour 99 dollars sur Internet,
diffuseuse d’une énergie à laquelle « il
croit beaucoup ». « Je ne suis pas du
genre à me dire : Ça ne marche pas, on
arrête, dit-il. En fait, j’essaie toujours
de me trouver de nouvelles sources de
motivation. Le but principal est de
battre Roger (Federer). J’ai bientôt
vingt-neuf ans, mais je me sens jeune
comme jamais je ne l’ai été ! » Beaucoup plus policé hors du court, il lui
arrive toutefois de vouloir guérir de ces
PAGE 16
excès dont il reconnaît sans mal certaines démesures. Dans ces cas-là,
« Kiwi » aime se ressourcer auprès de
sa grand-mère française. Avec Zidane,
qu’il vénère en pratiquant acharné de
foot, « Grosse Mutter » fait partie de
son patrimoine hexagonal légué par
Simone, sa mère. « Elle me dit toujours
de tourner la langue sept fois dans la
bouche avant de parler. Et elle a raison ! » À quatre-vingt-dix ans, trinquant au champagne à chaque succès
de l’impétueux petit-fils, n’a-t-elle pas
réussi l’impensable : calmer (un peu)
Kiefer ?
FRANCK RAMELLA
Ljubicic au four
et au moulin
IVAN LJUBICIC cumulera les fonctions de joueur de simple, de double et
de capitaine ce week-end en Autriche.
Goran Ivanisevic aurait dû officier en
remplacement de Niki Pilic, capitaine
en décembre dernier de l’équipe
héroïque qui a rapporté le premier
saladier d’argent à la Croatie. Pilic
avait bien rendu ses galons, mais
demeurait « conseiller ». Ivanisevic ne
l’a pas accepté.
La Fédération croate a proposé dans
l’urgence le capitanat à Ljubicic. Le
numéro 5 mondial, 26 ans, déjà deux
titres en 2006 (Chennai et Zagreb), a
accepté, mais avec méfiance : « Le
capitaine peut faire plus de mal que de
bien. Il y aura beaucoup de pression. »
Parmi les autres premiers tours, à noter
le faible niveau d’un Suisse-Australie
privé de Federer, Hewitt et Philippoussis. Les Russes ont surpris en titularisant Tursunov aux côtés de Davydenko
pour un match aux Pays-Bas sur une
surface très rapide. Les Espagnols,
sans Nadal ni Ferrero, seront en danger à Minsk. Chiliens et Argentins partent grands favoris sur leurs terres battues contre Slovaques et Suédois, tout
comme l’équipe US emmenée en Californie par Roddick, Blake et les Bryan,
face aux Roumains.
AUTRICHE - CROATIE (Graz, terre battue indoor). – AUJOURD’HUI (à partir de
13 heures) : Melzer (AUT) - Ancic (CRO) ; Koubek (AUT) - Ljubicic (CRO). DEMAIN (à
partir de 14 heures) : Knowle-Peya (AUT) - Ancic-Ljubicic (CRO).
ARGENTINE - SUÈDE (Buenos Aires, terre battue). – AUJOURD’HUI (à partir de
15 heures) : Nalbandian (ARG) - Söderling (SUE) ; Acasuso (ARG) - T. Johansson
(SUE). DEMAIN (à partir de 15 h 30) : Calleri-Nalbandian (ARG) - Aspelin-Björkman
(SUE).
BIÉLORUSSIE - ESPAGNE (Minsk, indoor). – AUJOURD’HUI (à partir de
13 heures) : Mirnyi (BLR) - Robredo (ESP) ; Voltchkov (BLR) - Ferrer (ESP). DEMAIN
(à partir de 13 h 30) : Mirnyi-Voltchkov (BLR) - Verdasco-F.Lopez (ESP).
SUISSE - AUSTRALIE (Genève, terre battue indoor). – AUJOURD’HUI (à partir
de 13 heures) : Lammer (SUI) - Luczak (AUS) ; Wawrinka (SUI) - Guccione (AUS).
DEMAIN (à partir de 13 heures) : Bastl-Allegro (SUI) - Arthurs-Hanley (AUS).
PAYS-BAS - RUSSIE (Amsterdam, indoor). – AUJOURD’HUI (à partir de
12 heures) : Sluiter (HOL) - Tursunov (RUS) ; Van Gemerden (HOL) - Davydenko
(RUS). DEMAIN (à partir de 13 heures) : Sluiter-Van Lottum (HOL) - Andreev-Davydenko (RUS).
ÉTATS-UNIS - ROUMANIE (La Jolla, Californie, dur). – AUJOURD’HUI (à partir
de 20 heures) : Roddick (USA) - Pavel (ROU) ; Blake (USA) - Hanescu (ROU).
DEMAIN (à partir de 22 heures) : B. Bryan-M. Bryan (USA) - Pavel-Hanescu (ROU).
CHILI - SLOVAQUIE (Rancagua, terre battue).- AUJOURD’HUI (à partir de
20 heures) : Gonzalez (CHL) - Mertinak (SLQ) ; Massu (CHL) - Hrbaty (SLQ). DEMAIN
(à partir de 23 heures) : Gonzalez-Massu (CHL) - Hrbaty-Mertinak (SLQ).
1999, Cincinnati, dur, 1er tour, Kiefer,
7-5, 6-3
2000, Gstaad, terre battue, huitième
de finale, Grosjean, 6-3, 6-1
2002, Indianapolis, dur, huitième de
finale, Grosjean, 7-6 (7-4), 6-3
2004, Miami, dur, huitième de finale,
Kiefer, 6-4, 6-2
2005, Hambourg, terre battue, 2e tour,
Grosjean, 2-6, 6-3, 6-4
2006, OPEN D’AUSTRALIE, Rebound
Ace, quart de finale, Kiefer, 6-3, 0-6,
6-4, 6-7 (1-7), 8-6.
LEURS PARCOURS EN 2005
FRANCE, Gr. mondial, 1er tour :
France b. Suède, 3-2 (France, terre
battue indoor) Gr. mondial, quart de
finale : Russie b. France, 3-2 (Russie,
terre battue indoor).
ALLEMAGNE, 1re Division, 2e tour :
Allemagne b. Afrique du Sud, 3-2 (Af.
Sud, dur indoor). Gr. mondial, barrage : Allemagne b. République
tchèque, 3-2 (R. tchèque, terre battue
indoor).
LE SITE
Gerry Weber Stadion de Halle. Capacité : 12 300 places.
LA SURFACE
Rebound Ace indoor.
PROGRAMME
Aujourd’hui, à partir de 14 heures :
Kiefer (ALL) - Grosjean ; Haas
(ALL) - Gasquet.
Demain, à partir de 14 h 45 : HaasWaske (ALL) - Clément-Llodra.
Dimanche, à partir de 13 heures : Kiefer (ALL) - Gasquet ; Haas (ALL) Grosjean.
TÉLÉVISION
Le premier simple sur France 3, le deuxième sur Sport +.
HOOD DIT STOP. – Condamné
avant-hier à un an de suspension
après un contrôle positif au
finastéride (produit contre la chute
des cheveux mais interdit puisque
pouvant aussi masquer la présence
d’un produit dopant), le spécialiste
de double argentin Mariano Hood,
32 ans, a annoncé hier qu’il prenait
sa retraite : « Je ne vais plus jouer.
Je ne peux pas attendre autant de
temps parce que je vais reculer
beaucoup au classement et à mon
âge, je ne veux pas tout
recommencer. Je me retire pour
commencer à travailler comme
entraîneur. »
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Noir
comme de vrais guerriers. » Sa chance
est de compter dans ses rangs trois
joueurs à haute teneur offensive,
capables du meilleur comme du pire
(Gasquet, Grosjean, Llodra), et un
équipier modèle (Clément), toujours
prêt à se transcender dans l’épreuve,
comme il l’a montré il y a un an, à Strasbourg, contre les Suédois. Optimiste
pour le point du double, Forget croit
aussi en les capacités de Grosjean et de
Gasquet à faire sauter le verrou des
simples. Méthode Coué ? Après tout, il
suffirait à chaque équipier d’apporter
GROSJEAN-KIEFER : 3-3
Bleu
C’est pourtant dans cette adversité
que l’équipe de France peut se nourrir
d’ambitions. Fermement décidés à
faire bloc autour d’un capitaine ébranlé par les accusations de Santoro, les
joueurs français voudront se surpasser
pour faire triompher leur credo (celui
des Mousquetaires de Dumas) et
repartir de Halle la tête haute. Pris un à
un, ils ont tous une revanche à
prendre : Grosjean sur Kiefer, qui l’a
privé à Melbourne d’un rendez-vous
avec le Federer Express ; Gasquet sur
un début de saison cotonneux (une
seule victoire en quatre tournois), bien
éloigné de son extraordinaire potentiel ; Llodra-Clément, sur les sourires
circonspects nés de leur sélection
« par défaut » (en l’absence de qui
vous savez).
Rien de tel pour souder une équipe critiquée par certains, attendue au coin
du bois par d’autres, et qui évolue de
surcroît loin de ses bases, dans le froid
et la neige de Halle. Le tableau devrait
rappeler des souvenirs à quelques
vieux aficionados du quinze de France
parti à l’abordage des Springboks ou
des All Blacks sur leur terre sacrée.
Nécessaire, le cœur ne sera pourtant
pas suffisant. Contraint par les circonstances à aligner une formation « classique », Forget exigera de ses joueurs
une prise de risques maximale. « Il va
falloir qu’on fasse preuve d’audace,
martèle-t-il depuis le début du stage.
Le vrai côté positif de la situation, c’est
qu’on n’a rien à perdre. Alors, allons-y
franchement ! Jouons le coup à fond
Richard GASQUET
19 ans ; né le 18 juin 1986 à Béziers
1,82 m ; 75 kg
Droitier, revers à une main
Classement ATP : 16e
Meilleur classement : 12e (septembre 2005)
Palmarès : 1 titre (Nottingham 2005)
Coupe Davis : 2 matches (1 victoire,
1 défaite en simple).
Sébastien GROSJEAN
27 ans ; né le 29 mai 1978 à Marseille
1,75 m ; 72 kg
Droitier, revers à deux mains
Classement ATP : 23e
Meilleur classement : 4e (octobre
2002)
Palmarès : 3 titres (Nottingham
2000, Paris-Bercy 2001, Saint-Pétersbourg 2002)
Coupe Davis : 19 matches (11 victoires, 8 défaites en simple).
Jaune
C’EST FOU comme le temps passe
vite. Il fut une époque, pas si lointaine,
où l’on pouvait remercier le sort de
vous offrir l’Allemagne comme adversaire de Coupe Davis. Plombé par une
épaule en capilotade, Tommy Haas
courait derrière son passé de numéro 2
mondial. Tête enflée, confiance en
rade, Nicolas Kiefer tombait dans les
oubliettes. Leur manque d’atomes crochus assombrissait le panorama d’une
équipe qui vivait de ses souvenirs,
d’une époque où Boris Becker et/ou
Michael Stich tenaient le groupe et le
saladier à bout de bras. De l’autre côté
du Rhin, la formation de Guy Forget
enfilait les perfs en démontrant un état
d’esprit au-dessus de tout soupçon (un
titre, deux finales, une demi-finale
entre 1999 et 2004). Un éventuel
France-Allemagne tenait alors plus de
l’affiche que du choc.
Les derniers mois (surtout le dernier)
ont suffi à inverser la tendance. À tel
point qu’aujourd’hui, tout le monde
s’accorde à octroyer aux Allemands le
statut de favoris de la rencontre. Les
vases ont joué leur rôle communicant :
propulsés par une formidable campagne d’Australie, Haas et Kiefer font
figure d’épouvantails ; fragilisée par le
manque de références de Richard Gasquet et l’invraisemblable embrouillamini né de « l’affaire Santoro », la
France s’est repliée sur une position
plus sûre, celle d’outsider. S’il l’on en
croit les résultats récents, on ne peut
lui donner tort.
Malgré son dossard de numéro 2 de
de notre envoyé spécial
FRANCE
Noir
HALLE – (ALL)
l’équipe, Haas paraît en effet indéboulonnable. Non content d’être le seul
joueur à avoir dominé Federer cette
année (à l’exhibition de Kooyong, disputée une semaine avant Melbourne),
il a également poussé le Suisse jusqu’aux cinq sets en huitième de finale
de l’Open d’Australie. La suite fut tout
aussi réjouissante : victoire dimanche
dernier à Delray Beach. En changeant
de coach et de coiffure, l’Allemand a
retrouvé son naturel, celui du frappeur
lourd assis sur un solide matelas de
confiance. Son comparse a fait mieux –
et moins bien : un seul set arraché à
Federer à Melbourne, mais, lui, en
demi-finale. Le tout après avoir éliminé… Sébastien Grosjean, au tour précédent, 8-6 au cinquième set. Quant
au double Haas-Waske, moins intimidant que les deux solistes, il reste tout
de même sur trois victoires en autant
de rencontres. N’en jetez plus : les dés
sont pipés.
Confortée par les
excellents résultats
récents de Haas et de
Kiefer, l’Allemagne part
favorite de la rencontre.
Mais les Français,
Gasquet et Grosjean en
tête, peuvent trouver
dans les remous de
« l’affaire Santoro »
toutes les raisons de se
transcender. Il leur
faudra, dès aujourd’hui,
faire preuve d’audace
pour créer l’exploit.
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS OPEN GAZ DE FRANCE (WTA Tour, indoor)
Amélie à la fête
Pour son premier match – facilement remporté – depuis sa victoire à Melbourne, la numéro 2 mondiale a reçu l’accueil triomphal de son public.
SANS EXAGÉRER, on peut dire
qu’Amélie Mauresmo attendait ce
moment dès son arrivée à Roissy,
le lundi 30 janvier. La perspective
de partager sa joie avec ses fans qui
sont toujours au rendez-vous de
l’Open Gaz de France, la remplissait
de bonheur. Dix jours plus tard,
sur le coup de 17 h 30, elle faisait
enfin son entrée sur le court du
stade Pierre-de-Coubertin dans une
ambiance de kermesse. Des centaines de petits drapeaux sur lesquels on pouvait lire « Bravo
Amélie » s’agitaient, alors que du
haut des tribunes, les fans de la
championne vêtus de tee-shirts
bleus barrés du mot « France »
brandissaient en lettres géantes
un « Fabuleuse Amélie » du plus bel
effet tout en chantant leur refrain
favori : « Allez Amélie, allez Amélie, allez, allez, allez, Amélie !... »
La championne de l’Open d’Australie, qui voulait goûter ce moment
sans perdre sa concentration, leva la
tête et regarda aux quatre coins des
tribunes avec un large sourire qui en
disait long sur sa jubilation intérieure. Au bord du court, Françoise,
la maman, avait pris place dans une
loge avec Loïc Courteau et les
proches de sa fille.
L’échauffement se déroula sous les
« olé » et autres exclamations à
chaque fois qu’elle frappait dans
la balle. Mise en confiance par ces
encouragements, Mauresmo commença son match contre la jeune
Vera Douchevina (19 ans, 46 e
mondiale) de la meilleure manière
en remportant les cinq premiers
jeux. Un petit moment de flottement de la part de la numéro 2
mondiale permit à la Russe de
revenir à 5-2 puis de s’accrocher en
début de deuxième set, mais alors
qu’elle menait 3-2, Mauresmo jugea
que la plaisanterie avait assez duré
et aligna trois jeux époustouflants
pour conclure le match, 6-2, 6-2 en
59 minutes.
Un tonnerre d’applaudissements
résonna alors sous la verrière. Tous
LIGUE DES CHAMPIONS. – Quarts de
finale retour. AUJOURD’HUI : Charleroi (BEL) Zagreb (aller : 2-3). DEMAIN : Ochsenhausen
(ALL) - Niederösterreich (AUT) (aller : 1-3).
DIMANCHE : Düsseldorf (ALL) - Grenade
(ESP) (aller : 2-3) ; Gönnern (ALL) - Ochsenhausen (ALL) (aller : 3-1).
SQUASH
LA DER À BELO HORIZONTE. – Fin de
la Coupe du monde en petit bassin ce weekend au Brésil, à Belo Horizonte. Aucun
Français aligné, mais quelques pointures
internationales, comme l’Allemand Thomas Rupprath, le Sud-Africain Ryk Neethling, médaille de bronze sur 100 m et
200 m aux Mondiaux de Montréal, la Roumaine Camelia Potec, championne olympique du 200 m.
AUJOURD’HUI : séries. DEMAIN : finales à
partir de 12 h 30, heure française, séries.
DIMANCHE : finales à partir de 12 h 45, heure
française.
GOLF
JOHNNY WALKER CLASSIC (AUS, Perth,
The Vines Resort & Country Club, circuit européen hommes, 1 814 419 , 9-12 février). –
Premier tour (par 72) : 1. Scott (AUS) et
Stadler (USA), 64 ; 3. Choi (CDS), 65 ; 4.
Carolan (AUS), Green (AUS) et Van de Velde,
66 ; 7. Fraser (AUS), O’Hern (AUS), Porter
(AUS) et Rumford (AUS), 67 ; … 11. Cévaër,
68 ; 18. Havret, 69 ; 30. Jacquelin, 70.
Une revanche
à prendre
Un peu plus tard, dans l’ambiance
feutrée de la salle d’interview, Mauresmo en disait un peu plus sur les
émotions ressenties. « J’avais hâte
de vivre ce moment, et la journée a
été longue avant que je n’entre sur le
court. J’ai senti l’excitation monter
petit à petit. Une fois sur le court, ce
n’était pas facile à gérer parce que
j’avais envie de profiter au maximum
de cet accueil incroyable et de rester
concentrée sur mon match. Finalement, j’ai réussi à me relâcher pour
apprécier l’instant présent. Le sentiment le plus fort que j’ai ressenti,
c’est de réaliser qu’il s’était vraiment
passé quelque chose en Australie,
non seulement pour moi mais aussi
pour le public. Cela me donne
conscience de l’impact produit en
France par ma victoire. »
Une demi-heure après la fin du
match, le bonheur d’Amélie Mauresmo se traduisait par un autre sentiment. « Quand j’étais toute petite et
que je commençais à jouer au tennis,
j’essayais d’imaginer les émotions
que l’on devait ressentir dans les
grands moments. Aujourd’hui, je
mesure la chance que j’ai de pouvoir
vivre ces émotions. » Les moments
magiques qu’elle venait de vivre ne
lui faisaient pas oublier qu’il y avait
un quart de finale à jouer, ce soir face
à Dinara Safina, qui l’avait battue
l’année dernière en finale. « Nous ne
nous sommes pas affrontées depuis.
À moi de me montrer solide pour
effacer la défaite de l’an dernier. » Si
elle fait preuve du même sérieux
qu’hier, Mauresmo aura les atouts
en main pour prendre sa revanche.
ALAIN DEFLASSIEUX
Dotation : 499 251 . – Deuxième tour : Schnyder (SUI) b. Pironkova (BUL), 6-2, 6-4 ; Petrova
(RUS) b. Smashnova (ISR), 6-4, 6-1 ; Dementieva (RUS) b. Dechy, 7-6 (7-3), 6-4 ; Mauresmo b.
Douchevina (RUS), 6-2, 6-2 ; Golovin b. Mirza (IND), 6-4, 6-2.
RÉSULTATS
PATTAYA (THA, WTA Tour, dur, 170 000 $, 5-12 février). – Deuxième tour : Bammer (AUT)
b. Suarez (ARG), 1-6, 0-1, abandon ; Laine (FIN) b. Santangelo (ITA), 6-1, 7-5 ; Kostanic (CRO) b.
Camerin (ITA), 6-1, 4-6, 7-5 ; Czink (HON) b. Bychkova (RUS), 2-6, 6-3, 7-6 (9-7).
WROCLAW (POL, ATP Challenger, indoor, 106 250 , 6-12 février). – Deuxième tour : Zelenay (SLQ) b. Simon, 7-6 (9-7), 7-6 (7-5) ; Kubot (POL) b. Ascione, 6-4, 5-7, 7-6 (8-6).
BERGAME (ITA, ATP Challenger, indoor, 42 500 , 6-12 février). – Deuxième tour :
Schalken (HOL) b. Faurel, 7-5, 7-6 (8-6) ; Haehnel b. Dell’Acqua (ITA), 6-3, 6-2 ; Sanguinetti
(ITA) b. Thomann, 7-6 (7-1), 6-3.
HANDBALL
CHAMPIONNATS DE FRANCE
Gaultier attend
son tour
Retour sur terre
Numéro 2 français, Grégory Gaultier tentera
ce week-end, à Nîmes, de battre enfin
son leader Thierry Lincou.
IL Y A CEUX QUI n’ont pas attendu.
Tenus de répondre aux impératifs de
leur club dès la porte suisse refermée.
Les frères Gille d’Hambourg par
exemple. Embarqués dès le surlendemain de la finale pour un périple amical au Danemark. Deux rencontres
face à Skjern et Aarhus. La première
enlevée (17-12) grâce à deux buts de
Bertrand et un de Guillaume ; la
seconde abandonnée (19-20), à bout
de souffle… « On nous a fait jouer une
demi-heure, soupire Bertrand. Histoire
de nous remettre immédiatement
dans le bain. Et maintenant, on
enchaîne avec deux déplacements, un
en Bundesliga, l’autre en Coupe d’Allemagne. »
Joël Abati connaît ça lui aussi. Magdebourg n’a pas trouvé mieux que de se
remettre en jambes à Concordia
Delitzsch mardi dernier. Victoire 36-26
avec cinq buts de l’inépuisable Martiniquais. Magdebourg qui, comme
Hambourg, est également concerné
par les deux compétitions domestiques, ce week-end puis en début de
semaine… Kiel et Gummersbach, les
deux autres abris de Français (Karabatic à Kiel, Narcisse à Gummersbach),
deux des plus sérieux prétendants au
titre, sont, eux, restés plus sages.
Sages comme les Espagnols qui ne
reprennent que demain. Barcelone
(Fernandez) et Ciudad Real (Dinart),
eux aussi en course pour le sacre,
démarreront respectivement face à
Santander et Irun.
Il n’empêche… Le rythme et les exigences de l’Euro refont inévitablement
surface. Huit rencontres en onze
jours... Si de nombreux bobos sont à
signaler, aucune blessure grave,
contrairement à l’édition précédente,
n’a été déplorée. Hormis celle à un
mollet du gardien de Barcelone, David
Barrufet, en finale face à la France.
Mais si l’on considère le marathon
médiatique du lendemain de la finale,
certains n’auront donc disposé que de
deux, voire trois jours de repos. « C’est
la gymnastique habituelle, précise
néanmoins le Parisien Olivier Girault,
le capitaine des champions d’Europe.
Avec l’expérience, on sait la gérer.
À mes débuts en bleu, j’aurais peutêtre longtemps gardé la tête dans les
étoiles, et j’aurais eu du mal à me
replonger dans le Championnat. Mais
autant j’ai l’amour du maillot tricolore,
autant j’ai le respect pour le club. Paris
m’a permis de me reposer jusqu’au
jeudi (hier) et je suis prêt, maintenant,
à tout mettre en œuvre pour que nous
accrochions une place en Ligue des
champions. »
Elle passera par un succès ce soir à
Istres, l’une des rencontres d’ouverture de la deuxième moitié de saison
en France. « À moins d’une épidémie
de grippe aviaire à Montpellier, le titre
est déjà décerné, poursuit Olivier
Girault. Maintenant, la lutte pour la
deuxième place, qualificative pour la
Ligue des champions, reste ouverte. »
DIVISION 2 HOMMES (17e journée). –
AUJOURD’HUI : Ajaccio - Belfort (20 heures) ; Aix - Porte-Normande ; Cesson - Villeneuve-d’Ascq (20 h 45). DEMAIN : SaintRaphaël - Conflans (20 heures) ; Nancy Wittelsheim (20 h 30) ; Aurillac - Villeurbanne
(20 h 45). DIMANCHE : Nantes - Billère ;
Metz - Livry-Gargan (16 heures).
Classement : 1. Porte Normande, 40 pts ; 2.
Conflans, 39 pts ; 3. Cesson, 37 pts ; 4. Villeurbanne, 37 pts ; 5. Saint-Raphaël, 36 pts ; 6.
Nantes, 34 pts ; 7. Wittelsheim, 34 pts ; 8. Nancy, 33 pts ; 9. Aurillac, 32 pts ; 10. Villeneuved'Ascq, 30 pts ; 11. Billère, 27 pts ; 12. Ajaccio,
27 pts ; 13. Aix, 26 pts ; 14. Belfort, 26 pts ; 15.
Livry-Gargan, 22 pts ; 16. Metz, 20 pts.
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES
( 5e j o u r n é e ) . – G R O U P E C . –
AUJOURD’HUI : Niederösterreich (AUT) Trondheim (NOR). DEMAIN : Valence
(ESP) - Podgorica (SEM).
Classement : 1. Niederösterreich, Trondheim,
Podgorica et Valence, 4 pts.
Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux quarts de finale.
CHALLENGE CUP FEMMES (8es de
finale aller). – AUJOURD’HUI : Dijon Trabzon Belediyespor (TUR) (20 heures),
match retour dimanche, toujours à Dijon
(16 heures). DEMAIN : Buxtehude (ALL) Mérignac (18 heures), match retour le
19 février à Bordeaux (17 heures).
NON, LE SQUASH français ne se
résume pas au seul Thierry Lincou.
Certes, le leader français, no 1 mondial
toute l’année 2005 et champion du
monde 2004, a attiré depuis quelques
années l’essentiel des attentions. Mais
derrière le Réunionnais de vingt-neuf
ans, la relève pointe déjà. À vingt-trois
ans, Grégory Gaultier est présenté par
beaucoup comme le joueur français
susceptible d’atteindre lui aussi les
sommets du squash planétaire. Numéro 11 mondial après avoir pointé au
neuvième rang en janvier 2005, le
sociétaire d’Aix-en-Provence, double
champion d’Europe en 2004 et 2005,
est aujourd’hui redouté de tous les
meilleurs joueurs de la planète : l’Égyptien Amr Shabana, le champion du
monde 2003 et 2005, battu en
novembre dernier au Qatar, l’Anglais
Peter Nicol, meilleur joueur de la dernière décennie dominé en Hongrie en
octobre… Plus aucun cador du circuit
n’est désormais à l’abri du jeu offensif
du jeune homme, vainqueur en 2001
du British Open juniors, le plus prestigieux rendez-vous chez les jeunes,
double champion d’Europe juniors en
2000 et 2001, finaliste des Mondiaux
juniors en 2000. « Il va mener une très
belle carrière, dit de lui Lincou. Avec
l’expérience et la maturité, il aura tout
pour réussir. Il a même le profil pour
devenir no 1 mondial. »
Dimanche, si la logique est respectée
dans les tours précédents, Gaultier
COUPE NANCY-EVANS. – Demi-finales
retour.
HOMMES. AUJOURD’HUI : Plüderhausen
(ALL) - Pontoise-Cergy (aller : 3-2).
DEMAIN : Würzburg (ALL) - Frickenhausen
(ALL) (aller : 1-3).
FEMMES. AUJOURD’HUI : Carthagène (ESP) Berlin (2-3) ; Tostedt (ALL) - Homberg (ALL)
(2-3).
NATATION
quelques balles avec des jeunes filles
de la ligue de Seine-Saint-Denis, elle
remonta lentement le court vers la
sortie en signant des dizaines
d’autographes.
AUJOURD’HUI
A Nîmes, début des Championnats de
France HOMMES et FEMMES, huitièmes de finale. DEMAIN : quarts et
demi-finales. DIMANCHE : Finales.
Principaux engagés. – HOMMES.
Lincou, Gaultier, Lavigne, Arcucci.
FEMMES. Stoehr, Serme.
tentera justement d’ajouter Lincou,
champion en titre et déjà sacré à huit
reprises, à son tableau de chasse dans
une finale des Championnats de
France attendue par beaucoup. Excepté dans des rencontres de club, Gaultier n’a en effet jamais réussi à battre
son aîné. Lors de leur dernière confrontation, en huitièmes de finale des
Championnats du monde de Hongkong, en décembre dernier, l’aîné,
pourtant mené deux jeux à un, s’était
encore imposé en cinq jeux au bout de
soixante-seize minutes d’une rencontre acharnée. « Pour l’instant, il y a
toujours comme un blocage, admet
Gaultier, vainqueur de huit titres sur le
circuit mondial, mais qui relativise son
titre national obtenu en 2004 en
l’absence de Lincou. Mais j’espère bien
réussir à le battre assez tôt. J’ai le physique et la technique. Il faut maintenant que je progresse sur le plan mental pour passer encore un cap. Mais
mon but dans les années à venir est de
devenir champion du monde et
no 1 mondial… »
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
Cinq jours après la finale, les champions d’Europe retrouvent
les compétitions domestiques.
Lors des derniers Championnats du monde, Grégory Gaultier
(au second plan) avait poussé Thierry Lincou (au premier
plan), alors numéro 1 mondial, dans ses derniers retranchements.
(Photo Richard A. Brooks/AFP)
HOCKEY SUR GLACE
JUDO
LES BLEUS AUX PAYS-BAS. – Réunis en stage à Amiens durant la semaine, les
hockeyeursde Dave Henderson vont disputer ce week-end un tournoi à Tilburg, aux PaysBas, pour peaufiner leur préparation au Mondial Division 1 A (24-30 avril, à Amiens). Ils
affronteront la Norvège aujourd’hui à 17 heures, puis la Lituanie demain (17 heures) et
enfin les Pays-Bas dimanche (16 heures). La sélection retrouvera certains expatriés qui,
comme Sébastien Bordeleau (Berne), n’avaient pas pris part au début de la préparation.
L’équipe de France. – Gardiens : Lhenry, Ferhi. Défenseurs : Bachet, Karreer,
Bachelet, Besch, Bonnard, Barin, Amar. Attaquants : M. et F. Rozenthal, Meunier, Hecquefeuille, Zwikel, Desrosiers,Bellemare, Chauvel, Tardif, Coqueux, Gras, Lussier, Bordeleau. Remplaçants : Dietrich, Goetz, Favarin, Prunet, Mille, Pousset, Goncalves, Daramy, Lemoine, Papa.
TEST-MATCHES FRANCO-JAPONAIS. – Après la victoire d’ensemble des
douze juniors et jeunes seniors françaises
sur leurs homologues japonaises, mercredi, sur le score de 14 à 10 (chaque fille a
combattu à deux reprises), c’était au tour
des hommes, hier, d’affronter leurs hôtes
asiatiques dans une double série de sept
test-matches. Si la première équipe française (avec notamment Berthelot,
– 60 kg, et le lourd Teddy Riner) n’a pas
pesé bien lourd face à son adversaire
(1-6), la seconde (avec notamment
Schmitt, – 73 kg, et Massimino, – 81 kg)
n’a guère pu faire beaucoup mieux (2-5).
NHL (saison régulière). – MERCREDI : Philadelphie - NY Islanders, 5-2 ; NY Rangers - Ottawa, 5-1 ; Columbus - Los Angeles, 7-4 ; Detroit-Nashville, 6-0 ; Calgary-Anaheim, 3-1 ; PittsburghBoston, 1-3 ; Vancouver - Saint Louis, 2-4 ; San Jose - Chicago, 2-1.
TAEKWONDO
BOXE
Deux Championnats d’Europe à Reims
DEUX CHAMPIONNATS d’Europe
se dérouleront le vendredi 14 avril
à Reims. Ainsi, Jackson Chanet
défendra sa ceinture des supermoyens face à l’Arménien Mger
Mkrtchian (29 ans, 22 victoires, dont
16 avant la limite, 2 défaites), tandis
que Frédéric Klose affrontera l’Italien
Antonio Lauri (26 ans, 27 victoires,
dont 9 avant la limite, 2 nuls,
3 défaites) pour le titre vacant des welters. Quant à Medhi Sahnoune, absent
depuis sa défaite en Championnat
WBO des mi-lourds contre le Hongrois
Zsolt Erdei, en octobre dernier, il
affrontera un adversaire restant à
déterminer.
CHOMAZ PROFESSIONNELLE. –
Championne d’Europe amateurs des
plume, Myriam Chomaz dispute son premier combat pro face à la Roumaine
Daniela David, ce soir aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille.
AUJOURD’HUI. – 19 heures, salle Jean-Roure,
aux Pennes-Mirabeau. Demi-finale du Critérium des super-plume (4 × 3) : GommardSoudani. Demi-finale du Critérium des
super-légers (4 × 3) : Serre-Wernet. Demifinale de la Coupe des super-moyens
(8 × 3) : Mohammedi-Goury. Demi-finale de
la Coupe des lourds-légers (8 × 3) : Tefouet
b. Bellouati par forfait. Demi-finale du Championnat de France des lourds-légers
(8 × 3) : Monrose-Zairi. Légers femmes
(4 × 2) : Chomaz-David (ROU).
RÉSULTATS
RÉUNION DE SAINT-NAZAIRE (7 février). – Lourds-légers (6 × 3) : Mace b. Martin aux
points. Mi-lourds (6 × 3) : Omang-Boya b. Chidici (ROU), arrêt de l’arbitre au 4e round.
AUJOURD’HUI
À PARTIR DE 13 H 30 : Schnyder
(SUI) - Dementieva (RUS) ; Petrova
(RUS) - Golovin ; Loit - Pierce.
PAS AVANT 19 H 30 : MauresmoSafina (RUS).
CHAMPIONNATS DE FRANCE
AMATEURS : THOMAS RETROUVE
LAMIRI. – Les demi-finales des championnats de France amateurs se dérouleront ce soir à Troyeset demain à Fontenaysous-Bois et au lac du Bairon (Ardennes).
Ce soir, Jérôme Thomas affrontera le GrenobloisAmine Lamiri (21 ans, 11 victoires,
1 nul, 6 défaites), qu’il avait battu 32-12
en quart de finale de la Coupe des
Nations, en mai 2005 à Bastia.
AUJOURD’HUI. – 20 heures, salle omnisports
à Troyes. FEMMES. 50 kg : Baena-Dherse.
52 kg : De Sousa-Ouchen. 54 kg : Garcia-De
Santa Barbara. 57 kg : Ducastel-Amand.
63 kg : Eloire-Chevalier.66 kg : Dehoux-Gonthier. 70 kg : Alioua-Baccouche. HOMMES.
Mi-mouche : Oubaali-Beccu. Mouche :
Thomas-Lamiri. Coq : P. Frénois-Ziouti.
Plume : G. Frénois b. Takoucht (blessé à la
main) par forfait. Mi-lourds : DiambangHamadi. Super-lourds : Samoudi-Djeddi,
Amanissi-Rousset.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
NOMBREUX BLESSÉS. – Henk Meijer, le directeur des équipes de France, a
regretté l’absence de nombreux athlètes,
lors du stage des athlètes masculins des
Pôles France en compagnie de l’élite
d’Iran, jusqu’à dimanche soir à Boulouris.
Bruno Ntep souffre des pieds et d’une
élongation à la cheville, Firmin Zokou
présente une tendinite à l’épaule et des
douleurs à un genou, John Trouillet s’est
fait un claquage et Arnaud Sangue a dû
également renoncer à participer car trop
diminué.
LES AMÉRICAINS À PARIS. – Après
la Chine, la semaine dernière à ChâtenayMalabry, et les hommes de l’équipe
d’Iran, cette semaine dans les Alpes-Maritimes, l’équipe des États-Unis au grand
complet est normalement attendue en
stage fin mars à l’INSEP, juste après
l’Open des Pays-Bas. Le multiple champion olympique et du monde Steven
Lopez, ainsi que son frère Mark et sa sœur
Diana, tous sacrés champions du monde
en 2005 à Madrid, seront présents pour
de nouvelles belles oppositions à offrir
aux Bleus.
Opération maintien
pour Kempe
et Ploquin
Une lutte qui ne concerne pas Toulouse et ses deux médaillés. Une première partie de saison délicate a relégué la bande de Christophe Kempe et
Yohann Ploquin loin des préoccupations du haut de tableau. « Notre priorité, explique le pivot, c’est d’assurer le
maintien le plus rapidement possible.
Bien sûr, il est difficile de passer de
l’Euro au Championnat. Mais l’équipe
de France, c’est un mois par an et le
reste de l’année appartient au club.
L’enjeu de cette reprise, c’est donc de
battre Chambéry et de démarrer sur de
nouvelles bases. »
De vite, aussi, retrouver les affinités
avec les coéquipiers : six semaines sont
passées depuis les dernières rencontres avec le club… « Il faut surtout
réapprendre une autre forme de jeu,
insiste Kempe. En sélection, tu joues
avec les meilleurs. Là, tu évolues aux
côtés de joueurs moins aguerris, moins
précis et, je le répète, il y a quand
même urgence. »
Urgence, aussi, à se refaire une santé.
Dimanche dernier à Zurich, les internationaux semblaient épuisés, tant nerveusement que physiquement. Bertrand Gille n’avait même pas eu la
force de participer aux agapes…
Kempe sourit : « Même si je suis très
fatigué, je sais où vont mes priorités. »
Au club, à ses ambitions. Qui ne sont
évidemment pas les mêmes à Kiel,
Toulouse, Montpellier ou Hambourg.
Qui ne sont pas, non plus, les mêmes
en Allemagne et en France. On attend,
mardi, plus de dix mille spectateurs à
Kronau/Östringen pour la venue de
Gummersbach. Combien seront-ils à
Istres ou à Toulouse ce soir ? Impitoyable retour sur terre…
PHILIPPE PAILHORIES
EN DIRECT DE LA D 1
PARIS SANS DI SALVO. – Paris
se déplace à Istres sans Di Salvo, touché à un pied. Les jeunes Maillard et
Lacritick intègrent le groupe, qui a perdu lors la trêve hivernale Atajevas, parti en Suisse. Nîmes doit faire sans
Taba, retenu en sélection du Japon. En
face, Angers déplore quatre absents
sur blessure : Chailly (pubalgie), Illès
(entorse à une cheville), De La Bretèche (entorse à une cheville) et
Daboul (fracture d’un poignet). Toujours privé de Plantin (hernie discale),
Toulouse tentera de ménager ses
deux champions d’Europe, Kempe et
Ploquin. Chambéry évolue lui toujours sans Zuniga, blessé à un coude.
– M. E. (Avec nos correspondants.)
DIVISION 1 HOMMES (14e journée). –
AUJOURD’HUI (20 heures) : Toulouse Chambéry ; Istres - Paris ; Nîmes - Angers.
DEMAIN (20 heures) : Dunkerque - Sélestat ;
Montpellier - Créteil ; Pontault-Combault Ivry ; Villefranche-en-Beaujolais - Tremblayen-France.
Classement : 1. Montpellier, 37 pts ; 2. Chambéry, 32 pts ; Paris, 32 pts ; 4. Dunkerque,
32 pts ; 5. Ivry, 31 pts ; 6. Nîmes, 28 pts ; 7. Pontault-Combault, 24 pts ; 8. Créteil, 24 pts ; 9. Sélestat,
24 pts ; 10. Toulouse, 22 pts ; 11. Tremblay-en-Fr.,
22 pts ; 12. Istres, 21 pts ; 13. Villefranche,
19 pts ; 14. Angers, 16 pts.
PROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI
17 FÉVRIER : Créteil - Toulouse ; Angers - Villefranche (20 heures) ; Paris - Nîmes
(20 h 30). SAMEDI 18 FÉVRIER : Tremblay Pontault (18 h 30) ; Chambéry - Dunkerque ;
Sé le st at - I s t r e s ; I vr y - M on t pe ll i e r
(20 heures).
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du jeudi 9 février 2006 :
432 192 exemplaires
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
COUPES D’EUROPE. – Ce soir, à
Plüderhausen, Pontoise-Cergy,
emmené par l’Allemand Franz
(no 41), le Polonais Such (no 81) et le
Tchèque Plachy (no 78) tentera de
renverser la tendance du match aller
(défaite 2-3) lors de la demi-finale
retour de la Coupe Nancy-Evans. Un
challenge délicat face aux tenants du
titre, qui compteront sur le Dominicain Lin Ju (no 39), le Hongrois Paszy
(no 90) et le Serbo-Monténégrin
Karakasevic (no 44).
les spectateurs, debout, adressèrent
à leur héroïne une ovation qui se prolongea durant de longues minutes
alors que la chorale reprenait à tuetête : « Si t’es fier d’Amélie, tape
dans tes mains… » Visiblement
émue, Mauresmo salua son public
avant de s’adresser à lui : « C’est une
énorme impression… Je savoure,
merci à vous tous d’être là… C’est
fantastique d’entrer sur le court en
étant accueillie de cette manièrelà. » Puis, après avoir échangé
mêmes appuis. J’ai encore peu joué
depuis le début de la saison et c’est
intéressant de voir à quel niveau
j’arrive déjà à me hisser. »
Tatiana Golovin pouvait en dire
autant. Elle aussi était rentrée d’Australie et du Japon en restant sur deux
défaites au premier tour. Hier, elle
réussit d’excellentes choses face à
Sania Mirza, une joueuse qui cogne
sur tout ce qui bouge. Golovin lui régla
son compte (6-4, 6-2) après avoir été
menée 4-2 au premier set et exprima
sa satisfaction en expliquant que son
retour en forme était l’effet d’une
bonne préparation hivernale avec
Tarik Benhabiles, suivie de solides
séances d’entraînement à Paris avec
Nadia Petrova, qu’elle va retrouver
aujourd’hui en quart de finale. – A. D.
Bleu
Rouge
TENNIS
DE TABLE
AUX VICTOIRES d’Émilie Loit et
Mary Pierce, mercredi, sont venues
s’ajouter hier celles d’Amélie Mauresmo et Tatiana Golovin, ce qui porte à
quatre le nombre de Françaises qui
disputeront aujourd’hui les quarts de
finale. Avec un poil de réussite supplémentaire, elles auraient même pu se
retrouver à cinq, car Nathalie Dechy
inquiéta longtemps Elena Dementieva
avant de s’incliner 7-6, 6-4, victime du
réveil brutal de la Russe et d’un point
de contracture à la cuisse gauche.
Avec un allant formidable, Dechy se
détacha en début de match pour
mener 5-2. Mais Dementieva, dont le
premier jeu de service avait été catastrophique (six doubles fautes !), entra
dans le match à partir du huitième jeu
et commença à balayer les lignes de
ses coups de fond de court ultrapuissants, tout en contrôlant bien son service. « À 6-5 pour moi au premier set,
j’ai ressenti une douleur à la cuisse en
courant sur une amortie, déplorait
Dechy. Après m’être fait bander la
cuisse, je ne pouvais plus prendre les
Jaune
Bleu
Jaune
Le milliardaire américain Steve Fossett survolait le Bangladesh hier,
à 18 h 30, après avoir rencontré
quelques turbulences en Inde, qui ne
l’ont pas empêché de rester dans les
temps pour battre le record de distance aérien en solitaire et sans
escale. Son immense Virgin-Atlantic-GlobalFlyer avait toutefois rencontré quelques soucis de chauffage
du cockpit. La température y a
atteint 54 °C, obligeant Fossett à
boire une grande quantité des dix
litres d’eau qu’il transporte. Son
objectif est de boucler 41 978 km en
80 heures, soit 1 126 km de plus que
le record absolu de distance de vol
ininterrompu.
Quatre en quarts
Noir
Noir
AIR
Fossett
a eu chaud
PARIS. – Amélie Mauresmo n’a pas manqué
ses retrouvailles avec le public parisien hier,
disposant facilement de la jeune Russe
Vera Douchevina.
(Photo Mao)
18
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Rouge
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BASKET NBA (ALL-STAR GAME)
Parker dans les étoiles
À vingt-trois ans, Tony Parker a gagné sa première sélection au All-Star Game, une place de choix parmi les géants.
SAN ANTONIO – (USA)
de notre correspondant
TONY PARKER est au basket français
ce que le TGV est au réseau ferroviaire :
sa fierté. Son « BGV » – basketteur à
grande vitesse –, auteur depuis
l’automne 2001 d’une foudroyante
progression qui l’a conduit, d’abord,
aux manettes d’une équipe championne NBA et, depuis hier, au All-Star
Game de la NBA, ce match des Étoiles
qui aura lieu le 19 février à Houston.
La ligue professionnelle nord-américaine reste le summum du basket mondial et « TP » en connaît aujourd’hui
tous les chemins de traverse. Titulaire
aux San Antonio Spurs après seulement cinq matches, champion NBA
dès sa deuxième saison, sacré à nouveau en juin dernier, Tony Parker
(1,85 m, 23 ans) est devenu un des
visages qui incarnent la ligue et même
une des vedettes de la presse people
depuis le début de sa relation avec Eva
Longoria, star de la série télé Desperate Housewives.
Sa sélection parmi les 24 meilleurs
joueurs NBA, officialisée hier aux
États-Unis, achève de l’installer sur
une planète où seulement quelques
étrangers ont été invités avant lui.
Depuis Hakeem Olajuwon (alors Nigérian) en 1985, les représentants internationaux au All-Star Game se sont
multipliés jusqu’à atteindre le nombre
record de sept l’an passé, mais pour un
total limité toutefois à quinze joueurs
dans toute l’histoire, dont seulement
sept Européens, avant donc notre premier Français.
Tony Parker rejoint donc l’élite de
l’élite après une formidable saison. « Il
a joué comme un all-star depuis le
début de la saison, admet son entraîneur, Gregg Popovich. Il nous a portés.
Il a mûri, il le mérite. » Et comme s’il
avait voulu arracher les derniers
doutes, enraciner les dernières convictions des techniciens qui l’ont choisi, le
meneur des Spurs a encore flambé
mercredi soir à Toronto lors d’une victoire acquise en prolongation avec ses
32 points (12/19), 13 passes,
5 rebonds, en quarante et une
minutes.
Incisif et lapidaire, le discours de Popovich se passe de commentaires. Tout
programmée au début des play-offs.
« Il faut du temps pour mettre ça en
place, rappelait-il dernièrement. Mais
avec ce shoot, les défenses vont être
obligées de me respecter à l’extérieur
et je serai encore plus difficile à arrêter. »
De cela, personne ne doute. L’ancien
entraîneur et désormais analyste émérite, Doug Collins, avait d’ailleurs proclamé dans la semaine : « Si Tony Parker n’est pas sélectionné, il faudra
ouvrir une enquête. » En studio ce soirlà pour la chaîne TNT, de Magic Johnson à Kenny Smith en passant par
Charles Barkley, on était unanimes sur
la nécessité d’offrir au meneur des
Spurs sa première cape All-Star. Une
reconnaissance partagée par ses pairs.
« Il le mérite complètement. C’est un
des meilleurs meneurs de l’année et un
incroyable finisseur, avouait mercredi
soir Rafer Alston, le meneur de Houston. Défendre sur lui est un des jobs les
plus difficiles qui soient dans cette
comme les 19,7 points de moyenne du
joueur (soit 3,1 de mieux que la saison
dernière, à ajouter à 5,9 passes et
3,8 rebonds) dans une équipe victorieuse de 38 matches sur 48 en dépit
des pépins physiques de Manu Ginobili
et Tim Duncan. Et surtout, 55 % de
réussite aux tirs, soit le troisième pourcentage de toute la NBA et le titre officieux de joueur le plus prolifique dans
la raquette – une aberration pour sa
taille –, crédibilisent un peu plus le
calibre de l’ancien pensionnaire de
l’INSEP.
Le moustique
l’a mérité
Mais sa progression ne surprend plus
personne, Parker ayant donné l’habitude d’ajouter chaque saison une
corde de plus à son instrument. Cette
saison, la maturité a finalement
devancé cette adresse extérieure après
laquelle il court avec son entraîneur
particulier. Mais l’arrivée de celle-ci est
Ronny Turiaf est devenu le huitième Franççais à avoir évolué
u en NBA.
Voici les seept premieers :
Tony Parker sera le huitième Européen à
jouer le match des étoiles. Voici ceux qui
l’ont précédé (par nombre d’éditions
disputées, sous le maillot pour lequel ils
ont été retenus).)
Dirk Nowitzki
4
Tariq A
*Tony Parker
3
*Boris Diaw
3
*Mickaël Pietrus
(SEM/ Sacramento)
2
*Ronny Turiaf
1
1
1
1
– Que représente cette sélection ?
– Je serai à jamais le premier Français
champion NBA. Et maintenant le premier Français à aller au All-Star Game.
On ne me l’enlèvera jamais. Je marque
l’histoire. Et puis, je deviens le premier
meneur européen à faire le All-Star
Game. C’est bon, ça ! J’aime être le
premier…
– Vous êtes un goinfre en fait.
Vous ne laissez rien aux autres…
– (Il éclate de rire.) J’ouvre les portes
Sept mois après son opération du cœur, l’intérieur français a débuté
sous les couleurs des Lakers.
HOUSTON – (USA)
de notre envoyé spécial
CERTAINES VICTOIRES se savourent en silence, avec un sourire mystérieux greffé sur les lèvres, « et avec les
genoux qui tremblent », insistait dans
un grand soupir de soulagement le
numéro 21 des Los Angeles Lakers en
quittant discrètement un vestiaire
heureux après la victoire des Californiens sur le terrain de Houston, mercredi.
Ronny Turiaf était simplement heureux des soixante et une secondes de
jeu offertes par son coach dans les derniers instants de la partie. Huitième
français à fouler les parquets de la
NBA, il se contentait pleinement de ce
premier plaisir après avoir côtoyé
l’angoisse de la maladie pendant sept
mois. Turiaf est totalement redevenu
mercredi soir basketteur professionnel : « Je suis trop heureux. C’est le
début d’une carrière. Je voulais mettre
ce premier match derrière moi… C’est
fait. J’ai eu peur, mais c’est passé. »
Cette peur lui travaillait l’estomac
depuis le matin, lorsque le légendaire
Phil Jackson, son nouvel entraîneur,
était venu lui glisser qu’il aurait besoin
de lui si Yao Ming faisait des siennes
dans la raquette. « Quand il m’a dit ça,
mon cœur s’est mis à battre plus vite.
J’ai failli tomber dans les pommes. J’ai
un peu peur, mais c’est ce que j’attends
depuis longtemps. Et c’est une bonne
peur. Je suis fatigué, loin d’être dans
ma forme optimale, mais il faut bien se
lancer », lâchait-il tout d’un bloc
quelques heures avant la rencontre.
Pas au mieux après quatre défaites
d’affilée, les Lakers eux, étaient ravis
d’accueillir ce renfort attendu depuis
de longues semaines. Ronny Turiaf
n’est encore qu’un bizut de vingttrois ans mais une énergie guettée par
un Phil Jackson peu satisfait de ses
intérieurs : « Ronny, c’est de l’énergie
à l’état brut. Il peut être une force pour
nous grâce à ses rebonds, sa volonté et
sa passion. Voilà ce qu’on attend de lui
pour l’instant. »
Une heure et demie avant le coup
d’envoi, Turiaf piaffait, sachant que
son statut venait d’être changé en
« activé », même s’il s’attendait « à
être vidé au bout de deux secondes.
Car entre ma préparation physique et
mon état d’excitation, je vais exploser
rapidement ».
Yao Ming n’étant pas assez agressif,
Ronny s’est donc longtemps contenté
de hurler, scander, gesticuler depuis le
banc, portrait-robot du parfait coéquipier. « Je suis là pour ça. Pour apporter
de la vie. De la passion, de l’énergie »,
admettait-il avant de rajouter : « Et
pour gagner ma place dans l’équipe. »
À une minute de la fin, son nom était
appelé, le temps d’un peu d’effroi,
d’un tir raté, mais surtout, d’un pur
bonheur. Et d’expliquer avec humour :
« C’est bien. Nous sommes invaincus
avec moi dans l’équipe. J’espère que
cela va continuer. » – O. Ph.
GROUPE A. HIER : Ljubljana (SLV) - Trévise (ITA), 95-77 ; AEK Athènes (GRE) Bamberg (ALL), 51-65 ; Vitoria (ESP) - Strasbourg , 80-54 ; Kaunas (LIT) F. Bologne (ITA), 81-86. Classement : 1. VITORIA, 25 pts ; 2. F. BOLOGNE, 24 pts ;
3. Z. KAUNAS, 23 ; 4. TRÉVISE, 22 ; 5. BAMBERG, 21 ; 6. Ljubljana, 19 ;
7. Strasbourg(+ 2), 17 ; 8. AEK Athènes (– 2), 17.
GROUPE B. HIER : M. Tel-Aviv (ISR) - Barcelone (ESP), 88-72 ; Milan (ITA) - Olympiakos (GRE), 75-84 ; C. Zagreb (CRO) - EP Istanbul (TUR), 60-49 ; Sopot (POL) LR Vilnius (LIT), 75-73. Classement : 1. M. TEL-AVIV (+ 5), 23 pts ; 2. EP ISTANBUL
(– 5), 23 ; 3. LR VILNIUS, 22 ; 4. BARCELONE (+ 4) , 21 ; 5. OLYMPIAKOS (- 4), 21 ;
6. C. ZAGREB, 20 ; 7. Sopot (2v.), 19 ; 8. Milan (2d.), 19.
Les équipes qualifiées sont en capitales et rejoignent celles du groupe C : Malaga,
Panathinaïkos, CSKA Moscou, Real Madrid et Ü. Istanbul.
LJUBLJANA - TRÉVISE : 95-77 (21-15 ; 27-16 ; 33-22 ; 14-24)
LJUBLJANA : Szewczyk (8), Rizvic (4), Stringer (14), Rannikko (17), Markoishvili (12), D. Drobnjak (8), Van De Hare (4), Halperin (7), Oliver (8), D. Johnson (13), Antonijevic. Ent. : S. Sagadin.
TRÉVISE : Kalve (3), Soragna (10), Slokar (11), Bargnani (19), Nicholas (18), Sottana, Goree
(13), De Sousa (3). Entraîneur : D. Blatt.
AEK ATHÈNES - BAMBERG : 51-65 (12-10 ; 12-19 ; 16-22 ; 11-14)
AEK ATHÈNES : Hagag, Rimac (11), Panteliadis (9), Magkounis (3), Kalambokis (7), Papanikolaou, Tsiaras, Coppenrath (4), Bouroussis (2), Papaioakim (11), Chalmers (4). Ent. : L. Kakiousis.
BAMBERG : Ensminger (3), Mallet (13), Hamann (8), Stafford (5), Helmanis (6), Garrett (6),
Archibong, Nahar (5), Begley (8), Nelson (11). Entraîneur : D. Bauermann.
Z. KAUNAS - F. BOLOGNE : 81-86 (25-17 ; 19-16 ; 19-19 ; 18-34)
Z. KAUNAS : Ginevicius (6), Freeman (12), T. Beard (16), D. Lavrinovic (12), Maciulis (5),
K. Anderson (6), Jankunas (9), Serapinas (15). Entraîneur : A. Sireika.
F. BOLOGNE : Rombaldoni, Mancinelli (13), Becirovic (6), Belinelli (15), K. Garris (14), N. Green
(16), Watson (5), Ress (4), Lorbek (13). Entraîneur : J. Repesa.
Document ! le premier tir en NBA de Ronny Turiaf.
(Photo Bill Baptist/NBAE via Getty Images)
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La French fiesta
LES RÉSULTATS
Toronto-San Antonio, 118-125 (a.p.) ; Washington-Golden
State, 129-124 ; Indiana-Portland, 101-69 ; New Jersey-New
York, 96-83 ; Charlotte-Philadelphie, 100-92 ; Detroit-LA
Clippers, 97-87 ; Minnesota-Cleveland, 91-97 ; New
Orleans/Oklahoma City-Seattle, 109-102 ; Milwaukee-Orlando, 94-89
(a.2.p.) ; Houston-LA Lakers, 78-89 ; Phoenix-Memphis, 108-102 ; DenverChicago, 107-110.
LE FAIT DU JOUR
Journée historiquemercredi soir pourle basket français avec la présence
de cinq Frenchies sur les terrains NBA. Et pour une drôle de fiesta puisqu’à l’exception de Ronny TURIAF qui n’a guère eu que le temps de
tenter un tir, tous ont marqué au moins 10 points… À commencer par le
gourmand Tony PARKER, propulsé leader offensif en l’absence d’un Tim Duncan grippé
(voir par ailleurs). Mickaël PIETRUS a de nouveau fait parler la poudre lors de la défaite
des Warriors à Washington, avec 18 points (à 7/13, dont 2/6 à trois points), 5 rebonds, 2
passes, 1 interception en 36 minutes. Johan PETRO s’est fendu de 10 points (à 5/8),
4 rebonds, 1 contre et 1 balle perdue en 25 minutes face aux Hornets, mais les Sonics ont
concédé leur quatrième défaite d’affilée. Et pendant ce temps-là, Boris DIAW (18 pts à
7/13 aux tirs, 8 rbds, 5 p.d., 3 contres en 47 min) a complété cet excitant tableau de chasse
lors de la victoire de Phoenix devant Memphis.
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Pd
3
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2
1
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2
3
2
1
1
10
PRO A (20e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI,
20 heures : Nancy-Clermont. Deux
formations au complet ont devancé
l’appel pour ne pas concurrencer le
renouveau footballistique lorrain,
l’ASLN recevant Saint-Étienne
samedi soir. Avant ce match, Nancy
est 6e ex aequo avec 31 points ;
Clermont, 14e avec 26 points.
PRO B (20e journée). –
AUJOURD’HUI, 20 heures :
Golbey-Épinal - Vichy ;
Maurienne-Quimper ; BesançonNanterre ; Saint-Étienne - Evreux ;
Orléans - Saint-Quentin. DEMAIN,
20 heures : Charleville-Angers ;
Boulazac-Châlons ; LevalloisAntibes ; Mulhouse-Nantes.
Classement : 1. Orléans, 33 pts ;
2. Besançon et Châlons, 31 ; 4.
Évreux, Quimper, Vichy et Boulazac,
30 ; 8. Angers, Saint-Quentin et
Nantes, 29 ; 11. Golbey-Épinal ; 12.
Mulhouse, Maurienne, Nanterre et
Levallois, 27 ; 16. Saint-Étienne, 26 ;
17. Charleville, 25 ; 18. Antibes, 24.
M. TEL-AVIV - BARCELONE : 88-72 (23-21 ; 14-14 ; 30-20 ; 21-17)
M. TEL-AVIV : Baston (19), Sharp (3), Vujcic (11), A. Parker (13), Burstein (12), Shason (6),
Solomon (16), Penney (6), Arnold (2), Green. Entraîneur : P. Gershon.
BARCELONE : Basile (3), Fucka (2), Trias (10), Marconato (8), S. Williams (5), Navarro (15), De
La Fuente (10), Kakiouzis (6), Thornton (6), Gasol (4), R. Grimau (3). Entraîneur : D. Ivanovic.
MILAN - OLYMPIAKOS : 75-84 (24-19 ; 10-9 ; 17-23 ; 24-33)
MILAN : Schultze (1), Montecchia (2), T. Grant (3), Shumpert (26), Coldebella (1), Bulleri (7),
Galanda (11), Blair (14), Calabria (7), Gigena (3). Entraîneur : S. Djordjevic.
OLYMPIAKOS : Edney (17), Papamakarios (3), Lewis (13), Hatzis, Seibutis (15), Barlos (3),
Vasilopoulos (11), Schortsanitis (12), Printezis (9), Zizic (1), Harissis. Entraîneur : J. Kazlauskas.
C. ZAGREB - EP ISTANBUL : 60-49 (20-17 ; 14-11 ; 20-14 ; 6-7)
C. ZAGREB : Penn (28), Kus (6), Skelin, Davison (10), Rancic (2), Marcelic (3), Andric (1), Zuza
(2), Rozic (6), Markota (2). Entraîneur : D. Anzulovic.
EP ISTANBUL : Arslan (2), Ermis, Domercant (3), Prkacin (14), Akyol (2), Gonlum (7), Granger
(9), Peker (5), M. Popovic (7). Entraîneur : O. Mahmuti.
SOPOT - LR VILNIUS : 75-73 (20-16 ; 17-18 ; 27-18 ; 11-21)
SOPOT : Masiulis (8), R. Atkins (2), Dylewicz (1), Dalmau (11), Wojcik (18), Jagodnik (23),
M. Andersen (2), Pacesas (8), Nordgaard (2). Entraîneur : E. Kijewski.
LR VILNIUS : Lukauskis, Baker (5), Slezas (2), House (9), Delininkaitis, Mujezinovic (13), Jasaitis
(19), Javtokas (8), Buskevics, Nielsen (17). Entraîneur : N. Spahija.
EUROCOUPE FEMMES (quarts de finale retour). HIER : Nadezhda (RUS) - AIX-EN-PROVENCE, 67-66 (aller : 57-73).
NADEZHDA - AIX-EN-PROVENCE : 67-66 (14-22 ; 22-19 ; 13-15 ; 18-10)
NADEZHDA : Dureika, Masilionene (15), Prochazkova, Berseneva (3), Gorodetskaya (11), Shamanina (2), Ovcharenko (16), Verameyenka (10), Shliakhova (3), Kuzina (7). Entraîneur : A. Kovalev.
AIX-EN-PROVENCE : Dieme, Kostaki (21), E. Campbell (12), Lopez (7), Joens (7), Lacroix (6),
Ndongue (6), Zurro (7). Entraîneur : A. Weisz.
Demi-finales (aller le 23 février, retour le 2 mars) : Maddaloni (ITA) - Aix-en-Provence ;
Spartak Region Moscou (RUS) - Salamanque (ESP).
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le basket français
a tout pour lui
Première victoire pour Turiaf
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd
26 9 4/7 - 1/4 1-2
30 10 3/4 1/2 3/4 2-1
27 19 6/10 4/7 3/4 2-3
18 5 2/4 1/2 - 0-3
15 2 0/5 0/3 2/2 2-1
14 2 0/2 0/1 2/2 30 22 9/14 - 4/5 0-4
24 11 4/6 - 3/6 1-6
16 0 0/5 0/1 - 200 80 28/57 6/16 18/27 8-21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd
Wesson
20 4 2/7 0/1 0/2 0-2
Yaici
9 0 0/2 0/1 - 0-1
R. Greer
31 10 5/12 0/1 - 0-3
J. Greer
28 2 1/4 0/1 - 1-3
Jeanneau
28 4 1/2 - 2/2 0-1
Mccord
15 0 0/2 - - 0-3
Palmer
16 10 4/8 - 2/2 0-2
S. Jackson
13 0 0/2 0/1 - 1-1
Giffa
17 6 2/3 - 2/2 0-1
Starosta
23 18 7/10 - 4/4 3-4
TOTAL
200 54 22/52 0/5 10/12 5-25
80-54 (21-10, 18-16, 22-10, 19-18)
Écarts. - VIT : + 27 (31e) ; STR : +3 (5e)
Arb. : Jovcic (SEM), Piloidis (GRE), Ozols (LET)
Scola
Prigioni
Hansen
Vidal
Ukic
Erdogan
David
Splitter
Jacobsen
TOTAL
Bleu
Rouge
« RACONTEZ-NOUS votre réaction à l’annonce de la bonne nouvelle...
– Quand j’ai appelé la maison pour la
leur faire partager, j’ai eu mon petit
frère, Pierre, puis mon père, Eva, et
tout le monde pleurait. Pareil quand
j’ai appelé Paname, avec TJ et ma
mère. J’ai passé ma soirée au téléphone. J’ai eu tout le monde. Tous mes
amis : Gaétan, Alexis, Thierry Henry…
On a parlé pendant trop longtemps.
Titi était trop heureux pour moi.
– Réalisez-vous ce que vous
allez vivre le 19 février à Houston ?
– Non, j’ai encore du mal… Je regardais le All-Star Game à la TV quand
j’étais petit… Mon rêve, c’était de
jouer en NBA. Le All-Star Game, c’était
un truc complètement inaccessible…
Mais je vois les larmes de mes proches
et je sens bien que c’est quelque chose
de fort. Même si je pense que je ne réaliserai pas vraiment avant qu’on
annonce mon nom après celui de
Kobe, T-Mac et les autres : “ Tony Parker, West All Star, from France ”…
pour les autres. Le basket français a
tout pour lui. On peut faire de grandes
choses ensemble. Et c’est mon prochain objectif. J’ai été champion NBA,
all star… et même si vous savez bien
que je suis un “crevard” et que je ne
veux pas m’arrêter là en NBA, j’aimerais bien une médaille d’or au Mondial
ou aux JO avec l’équipe de France.
– Tim Duncan, votre coéquipier
aux Spurs, disputera là son huitième All-Star. Vous n’êtes pas
près de le rattraper…
– C’est sûr. Mais si c’est la routine
pour lui, il était très content pour moi.
Même un peu excité quand je lui ai dit
que mon père en avait pleuré. Cela lui a
rappelé sa première sélection.
– C’est en tout cas un nouveau
cap pour vous ?
– C’est clair. Je réalise aujourd’hui à
quel point c’est difficile d’être dans les
vingt-quatre meilleurs. Il y a tellement
de bons joueurs et de critères en jeu.
L’an dernier, j’étais déçu de ne pas
avoir été pris, mais cela a été un mal
pour un bien. J’étais encore plus motivé cette saison. Chip (Engeland), mon
shooting-coach me disait cet été que
les Spurs n’étaient pas sûrs que je
puisse passer un nouveau cap. Que
passer d’un niveau de bon joueur à
celui de grand joueur est très difficile.
Mais j’ai encore faim. J’ai toujours
faim, malgré Eva, la musique ou les
titres…
– Popovich vous a-t-il félicité ?
– Bien sûr. Il m’a dit que j’avais trop
progressé cette saison, que j’étais son
gars et que le ciel était ma seule limite.
Pour lui, je peux devenir le meilleur
meneur en NBA. Prochaine étape :
Steve Nash, Chauncey Billups et Jason
Kidd ! Tout le monde sait que je fais
partie du top 5. A moi de devenir le
meilleur. » – O. PH.
80
54
Jaune
Bleu
Jaune
de notre correspondant
TORONTO. – Pénétration, et hop ! passe dans le dos pour un partenaire démarqué, Tony Parker en a fait voir
de toutes les couleurs à Chris Bosh et à la défense de Toronto mercredi.
(Photo J.P. Moczulski / Reuters)
LA SIG A CONNU une fin d’Euroligue
laborieuse. En déplacement chez le
leader du groupe A, Vitoria, les Alsaciens ont bu la tasse (80-54) et n’ont
fait illusion que cinq minutes. Derrière
un grand Prigioni, tout près d’un triple
double original (10 pts, 11 p.d. et
9 int.), un Hansen retrouvé (19 pts) et
un David efficace (22 pts), les Basques
ont pu dérouler. Invaincu à domicile,
Vitoria, défait à Strasbourg au match
aller (76-84, 7e j.), a donc conservé la
tête du groupe A malgré la victoire de
Bologne à Kaunas. Pour Strasbourg,
c’est la fin d’une série de trois déplacements difficiles à Ljubljana (– 14),
Bologne (– 24) et donc Vitoria (– 26).
Les joueurs d’Éric Girard terminent à
l’avant-dernière place de leur groupe,
au bénéfice du point-average sur l’AEK
Athènes (+ 2) et 22e sur l’ensemble des
formations engagés. – N. R.
VITORIA
STRASBOURG
Noir
Noir
TONY PARKER, premier Français
et premier meneur européen all-star, avait
bien conscience de la valeur de sa sélection.
SAN ANTONIO –
1
2006
Une classe
d’écart
(San Antonio)
« Je marque
l’histoire »
144
VITORIA - STRASBOURG : 80-54
(HOL / Indiana)
Tony Parker
190
EUROLIGUE HOMMES (1er tour, 14e journée)
(RUS / Utah)
Rik Smits
361
* Actuellement en NBA
(SEM / Sacramento)
Andreï
eïï Kirilenko
2001
*Johan Petro
(LIT / Cleveland)
Vlade Divac
145
Antoine Rigaude
(ALL/ Indiana, Seattle)
Zydrunas Ilgauskas
236
Jérôme
(ALL/ Dallas)
Detlef Schrempf
OLIVIER PHEULPIN
Les Frannçais de la NBA
Parker, huitième Européen
du All-Star Game
Peja Stojakovic
ligue. Il va plus vite que moi. Il est plus
jeune, mais il est incroyable. »
Jusqu’à Kobe Bryant, la star des
Lakers, qui lui aussi avait du mal à
croire que Tony puisse être écarté du
bal. « Est-ce vraiment une question ?
Pour moi, elle ne mérite même pas
d’exister. Le petit moustique d’eau (il
employait le terme imagé de waterbug) mérite d’être au All-Star Game. »
De son côté, Tony Parker Sr. confiait
hier être « un papa très fier. C’est
énorme. C’est au-delà des mots… Je
suis heureux pour lui. Pour tous ses
efforts. Il a toujours su progresser,
année après année, et se retrouver
tout là-haut à vingt-trois ans, c’est fort.
En plus, gagner sa place au All-Star
Game dans une équipe comme les
Spurs, tout en respectant le plan collectif, c’est encore plus beau. Mais
c’est aussi logique s’il veut devenir le
meilleur meneur en NBA. » Prochaine
étape ?
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Heras au bout de la route
Suspendu deux ans pour un contrôle positif à l’EPO sur la Vuelta, l’Espagnol voit sa carrière compromise. Il va faire appel devant le TAS.
coureur de Béjar. Je pense seulement à
me battre pour démontrer ma bonne
foi. »
« Les éléments
de la défense
ne tenaient pas »
Depuis mercredi, Roberto Heras, « surpris et touché par la nouvelle », selon
son avocat, s’est muré dans le silence.
Mais il a la ferme intention de ne pas en
rester là. « Nous avons décidé de faire
très vite appel de la décision devant le
Tribunal arbitral du sport (TAS). Si nous
n’étions pas une nouvelle fois enten-
dus, nous aurions alors recours au tribunal civil espagnol », indiquait hier José
Maria Buxeda. Je continue à croire
qu’Heras est innocent et qu’il peut obtenir gain de cause. »
La tâche s’annonce pourtant compliquée car la preuve irréfutable que le
coureur de Liberty Seguros a bien été
contrôlé positif à l’EPO lors du contrela-montre individuel entre Guadalajarra et Alcala de Henares, le 17 septembre
dernier, où il avait pris la deuxième
place de l’étape derrière son compatriote Ruben Plaza, a été formellement
apportée par le laboratoire de Madrid,
appuyé dans son verdict final par ses
homologues de Lausanne et de Châtenay-Malabry. La Fédération espagnole
de cyclisme, qui a anticipé l’annonce de
la sanction afin d’éviter un battage
médiatique devant ses locaux à Madrid,
doit officiellement entériner sa décision
aujourd’hui lors de son comité directeur. Elle n’a pas jugé les arguments de
la défense suffisamment solides pour
éviter une sanction. « Le comité des
compétitions de la REFC a étudié très
sérieusement la requête présentée par
Heras et son avocat, expliquait hier
Eugenio Bermudez, le secrétaire géné-
ral de la fédération espagnole. Il s’avère
que les éléments ne tenaient pas. Nous
avons donc décidé d’appliquer strictement le règlement. Ce n’est pas très
agréable, ni pour le sport, ni pour le
cyclisme, et nous nous sommes limités à
appliquer les normes en vigueur au sein
de la fédération. »
Heras, qui a eu trente-deux ans le
1er février, ne pourra donc retrouver le
peloton, s’il le souhaite encore, qu’à
l’aube de la saison 2008. Il aura alors
trente-quatre ans (*). Même s’il fait
appel devant le TAS comme il en a
l’intention, la date du début de sa sus-
LONDRES –
de notre envoyée spéciale
KEN LIVINGTSTONE, le maire de
Londres, rêvait de recevoir le Tour de
France pour inciter ses administrés à la
pratique du cyclisme dans sa ville. Son
vœu a été exaucé hier, lors de la signature en grande pompe de la convention
du Grand Départ pour le Tour 2007 (voir
L’Equipe du 25 janvier) sous les yeux de
plus de 300 personnes, dont l’ancien
Maillot Jaune Chris Boardman. « Outre
le prestige de la ville, nous avons été
sensibles à cette volonté de promouvoir
le cyclisme, expliquait Jean-Marie
Leblanc. De plus, Londres, avec l’Eurostar, le tunnel sous la Manche, n’est plus
aussi éloignée de la France qu’avant. »
Le goût amer de la défaite de Paris aux
Jeux 2012 n’a pas perduré. « Nous
sommes heureux de montrer que le fairplay n’est pas que d’un seul côté de la
Kensingtoonn Road
Kensington
Comme ici lors de l’étape des lacs de Covadonga le 10 septembre 2005, Denis Menchov (en jaune) et Roberto
Heras ont longtemps été au coude à coude dans cette Vuelta. Cinq mois plus tard, du fait du contrôle positif à
l’EPO de l’Espagnol, le Russe se voit attribuer la victoire.
(Photo Jean-Christian Biville)
AUTOMOBILE
Bro
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SSquare
JEAN-PIERRE BIDET
PISTE : UN DUEL BOURGAIN-TOURNANT. – Les deux sprinterus de chez
Cofidis s’affrontent aujourd’hui à Bordeaux, sur la piste des Championnats du
monde (13-16 avril), sur 500 mètres départ arrêté, afin de pourvoir au poste
de relayeur (le deuxième homme derrière le démarreur Baugé) en vitesse par
équipes aux Mondiaux. Le vaincu conservera toutefois l’espoir de remplir le
rôle du « finisseur » (l’homme du troisième tour), dont le nom sera dévoilé le
25 mars, à l’issue d’un stage de dix jours, qui se déroulera encore à Bordeaux.
Le kilométreur François Pervis et le perdant du jour seront départagés par
divers tests chronométriques autant que par l’appréciation personnelle de
l’entraîneur national Florian Rousseau.
VENDREDI 10 FÉVRIER 2006
Carlos Ghosn, le patron de la marque, a exposé un plan ambitieux
visant à faire de Renault le constructeur européen le plus rentable
à l’horizon de 2009.
SI L’AVENIR appartient aux gens qui
se lèvent tôt alors Renault se prépare
des beaux jours. Il était exactement
8 h 01, hier matin, à l’horloge du
Square Com du constructeur français à
Boulogne-Billancourt, lorsque Carlos
Ghosn a présenté son plan d’action
pour les trois années à venir. En trentetrois minutes d’un discours télédiffusé
sur tous les sites de Renault, le très
médiatique patron du Losange a
impressionné le parterre des quelque
400 invités par son aisance et sa maîtrise à dresser, sans note aucune, le
bilan et les perspectives du groupe
dont il occupe la présidence depuis
le 29 avril dernier. Surtout, il a rassuré
ses 130 000 salariés sur ses ambitions
et son diagnostic sur l’état de santé
d’une marque qui, si elle « n’est pas en
crise, reste fragile ». Aux pessimistes
qui redoutaient des suppressions
d’emploi, aux passionnés qui craignaient de voir le Losange quitter la
F 1, Carlos Ghosn a ainsi répondu par
un programme de relance ambitieux
qui vise à faire de Renault « le
constructeur généraliste européen le
plus rentable » à partir de 2009.
2006, ANNÉE DE TRANSITION. –
Renault n’a aucun nouveau modèle
majeur à proposer en 2006. « Il s’agira
d’une année charnière où nous serons
sur la défensive », observe Carlos
Ghosn. L’objectif sera de maintenir la
production au niveau de 2005 avec
quelque 2,5 millions de véhicules
écoulés. Pour parvenir à ce but, le
constructeur mise, entre autres, sur la
nouvelle Clio 3 ainsi que sur le lancement des phases 2 de Mégane, Scénic
et Espace. Hors Europe, Renault com-
es minster
Weestm
PRODUIT
Renault vise haut
allés reconnaître une fois le parcours.
Après, Engoulvent, Caucchioli et Edaleine ont fait un super boulot et Renshaw a été exceptionnel. »
C’est donc Jose Ivan Gutierrez, deuxième du Championnat du monde du
chrono, qui, départagé aux places avec
Lövkvist, s’élancera ce matin en jaune.
Un coureur très complet entouré d’une
équipe (troisième du chrono) bien décidée à ne rien lâcher : « Il va être dur à
déloger », avouait même Madiot alors
que Jean-Jacques Henry affichait, lui,
une belle ambition : « On est encore
capable de belles choses. On a plusieurs
coureurs en embuscade (Caucchioli 3e,
Botcharov 4e, Pauriol épatant 8e), les
écarts sont infimes et, d’ici dimanche, il
y a la place pour attaquer. »
Le terrain sera dès aujourd’hui une fois
encore propice à la bagarre avec, planté
à 15 kilomètres de l’arrivée, l’ascension
du redouté col de la Madone, dont
Lance Armstrong s’était entiché lors de
ses années niçoises (il s’y est étalonné,
comme avant lui Tony Rominger, sous
l’œil avisé de Michele Ferrari) au point
de baptiser ainsi l’un de ses vélos. Une
route très étroite au revêtement usé
(« Un col préhistorique », s’amusait
hier Lucien Aimar, le patron de la
course) et dont la descente, très
sinueuse, pourrait fort bien éclaircir le
classement général.
StSt Jam
mes’ss Park
Parrk
mercialisera également des versions
break 5 et 7 places de sa Logan.
26 NOUVEAUX MODÈLES D’ICI
À 2009. – L’année 2007 marquera le
lancement véritable de la stratégie
Ghosn. Reprenant les recettes qui lui
ont permis de faire de Nissan l’un des
constructeurs les plus rentables de la
planète, le successeur de Louis
Schweitzer prévoit le lancement de
vingt-six nouveaux modèles d’ici
à 2009. « C’est une offensive produit
sans précédent dans l’histoire de
Renault », déclare Ghosn, désireux de
limiter la dépendance de sa marque
aux ventes d’un seul modèle, Mégane
en l’occurrence. Dans le temps, l’apparition de ces vingt-six nouveautés,
dont certaines s’appliqueront à des
zones géographiques délimitées,
s’échelonnera ainsi : deux en 2006,
huit en 2007, sept en 2008 et neuf en
2009. Treize d’entre elles seront des
modèles d’extension de gamme, les
treize autres concernant des renouvellements. Cet accroissement de l’offre
devrait également pousser Renault à
investir dans des types de véhicules
jusque-là délaissés par la marque :
4 x 4, SUV, cross-over et autres engins
de niche. Avec ce renforcement de la
gamme sur tous les créneaux, l’âge
moyen des produits passera à 2,2 ans
en 2009 contre 3,8 ans jusqu’à l’an
dernier.
LAGUNA EN FER DE LANCE. – Dans
le plan triennal baptisé « Renault
contrat 2009 » par Carlos Ghosn, la
Laguna de troisième génération, qui
apparaîtra courant 2007, devra incarner le nouveau label de la marque. En
termes de qualité tant du produit que
des services afférents, l’ambition sera
de placer cette voiture parmi « les trois
meilleures de son segment » et de « se
battre avec les plus grands ». La satisfaction du client est également au
centre des préoccupations du nouveau
PDG de Renault. « Nous ne faisons pas
des voitures pour nos ingénieurs », at-il rappelé, observant au passage qu’à
chaque fois que Renault s’était laissé
aller à cette tentation, cela s’était soldé par un échec commercial.
ALPINE NE REVIVRA PAS. – Partant
du constat qu’un client « n’achète pas
une marque mais un produit », Carlos
Ghosn ne voit aucun intérêt à redonner
vie à Alpine, le label sportif de la
marque. À ses yeux, la priorité consiste
avant tout à concevoir des autos qui
sont « dignes de porter le nom de
Renault ». Pour le même motif, il
ferme la porte à tout rachat éventuel
d’une marque prestigieuse pour réussir à s’imposer dans le haut de gamme.
TOUJOURS EN F 1. – Répétant ce
qu’il avait déjà déclaré le 31 janvier
lors de la présentation de la nouvelle
R 26, Carlos Ghosn a rappelé : « Tant
que la F 1 reste un bon investissement
pour Renault, nous restons. Pour l’instant, on y va et on se bat. On regardera
année après année… » Il voit, par ailleurs, dans la F 1 une opportunité de
démontrer ce dont Renault est capable
en matière de haute technologie et de
savoir-faire. Son seul regret : que les
succès en Grand Prix ne s’accompagnent pas dans la gamme actuelle par
la commercialisation d’une véritable
sportive, car, dit-il « on fait de la F 1,
mais on n’a rien à vendre derrière ».
PASCAL WINZENRIETH
F 1 : LA NOUVELLE TORO ROSSO
EN PISTE. – Avec la Super Aguri
dont le premier roulage est prévu
mardi prochain, la Toro Rosso était
la dernière F 1 2006 à ne pas avoir
foulé le bitume. Depuis hier matin,
c’est chose faite sur le circuit de
Jerez avec Vitantonio Liuzzi au
volant. Pour ce baptême de piste, la
voiture arborait les mêmes couleurs
(bleu avec le bout du museau doré)
que le châssis Red Bull avec lequel
l’équipe roulait depuis le début de
l’hiver. La STR 01 sera officiellement
présentée le 9 mars à Bahreïn en
même temps que sa grande sœur, la
RB 02.
BERGER SE PAIE UNE MOITIÉ DE
TORO. – La Scuderia Toro Rosso
n’est plus la seule propriété de Red
Bull : via sa société de transports,
Gerhard Berger a acheté la moitié
des parts de l’ex-écurie Minardi. Le
montage financier est d’ailleurs un
peu plus compliqué : il s’agit en fait
d’un échange d’actions puisque dans
le même temps, Red Bull s’est porté
acquéreur de 50 % des actions de la
compagnie de transport de l’ancien
pilote autrichien. Un prêté pour un
rendu…
RÉSULTATS
ESSAIS F 1 (Jerez [ESP], 7-10 février). – De
La Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’17’’451
(123 tours) ; Fisichella (ITA, Renault),
1’17’’479 (76) ; Webber (AUS, Williams-Cosworth), 1’17’’767 (104) ; Button (GBR, Honda), 1’17’’990 (118) ; Villeneuve (CAN, BMWSauber), 1’18’’179 (111) ; Heidfeld (ALL,
BMW-Sauber), 1’18’’278 (63) ; Kovalainen
(FIN, Renault), 1’18’’542 (45) ; Rosberg (ALL,
Williams-Cosworth), 1’18’’843 (60) ; Räikkönen (FIN, McLaren-Mercedes), 1’18’’929
(40) ; Trulli (ITA, Toyota), 1’19’’083 (103) ; R.
Schumacher (ALL, Toyota), 1’19’’320 (107) ;
Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Cosworth), 1’19’’394
(79) ; Albers (HOL, Midland-Toyota), 1’20’’685
(90) ; Monteiro (POR, Midland-Toyota),
1’20’’922 (63).
En italique, moteur V 10 bridé.
PAGE 19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
le peloton avait explosé au pied
(« C’était l’hystérie », s’amusait Bradley McGee, l’homme de base de la FDJ),
et les Madiot’s boys se comptaient
encore trois (Lövkvist, qui pédalait
rond, Di Gregorio, peut-être en surrégime devant les siens, et McGee) dans
un groupe d’une quinzaine d’unités,
d’où allait finalement s’extirper, dans
les derniers mètres, l’Espagnol Jose
Ivan Gutierrez, plutôt réputé bon rouleur, qui devançait Lövkvist.
Trois heures plus tard, le jeune Suédois
était très tendu au moment de s’élancer
à l’assaut des 15 kilomètres d’un chrono
par équipes tortueux et balayé par le
vent. Derrière la locomotive McGee, les
coureurs de la Française, qui avaient
vite perdu un Di Gregorio rincé par ses
efforts matinaux, tenaient leur rang.
Mais à l’arrivée, ce sont les maillots
verts du Crédit Agricole, qui possèdent
une belle culture maison de l’exercice,
qui raflaient la mise pour… six centièmes de seconde. Au grand bonheur,
mais aussi au grand étonnement de leur
directeur sportif, Jean-Jacques Henry :
« On est ici avec une équipe de grimpeurs et même si tout le monde marche
bien, je n’avais pas vraiment prévu ça.
Je crois qu’on a fait la différence en
gérant très bien le moment entre les
deux étapes. On a fait comme si la
course continuait, les gars n’ont pas
dormi, ils ont très peu mangé et sont
ton
mp
Départ
Bleu
TOUR MÉDITERRANÉEN (2.1, 8-12 février). – 2e étape, Berre-l’Étang - mont Faron : 1.
Gutierrez (ESP, Caisse d’Épargne-Îles Baléares), les 111 km en 2 h 51’’5’’ (moy. : 39,174 km/h) ;
2. Lövkvist (SUE, Française des Jeux) ; 3. Nocentini (ITA, Acqua & Sapone) ; 4. Caucchioli (ITA,
Crédit Agricole), t.m.t. ; 5. Arekeev (RUS, Asa), à 8’’ ; … 8. Dessel (AG2R Prévoyance), à 13’’ ;
12. Pauriol (CA), à 36’’ ; 13. Di Gregorio (Fdj), à 47’’. – 114 classés.
3e étape, c.l.m. par équipes La Garde-La Garde : 1. Crédit Agricole, les 15,3 km en 18’22’’34
(moy. : 49,977 km/h) ; 2. Française des Jeux, à 0’’06 ; 3. Caisse d’Épargne-Îles Baléares (ESP),
à 2’’ ; 4. Lampre (ITA), à 5’’ ; 5. AG2R Prévoyance, à 7’’ ; … 9. Cofidis, à 48’’ ; 11. Agritubel,
à 59’’.
Classement général : 1. Gutierrez (ESP, Caisse d’Épargne-Îles Baléares), en 5 h 44’56’’ ; 2.
Lövkvist (SUE, Française des Jeux), m.t. ; 3. Caucchioli (ITA, Crédit Agricole), à 4’’ ; 4. Botcharov
(RUS, CA), 15’’ ; 5. Dessel (AG2R Prévoyance), à 24’’ ; … 8. Pauriol (CA), 40’’ ; 13. Talabardon (CA), à 1’3’’.
AUJOURD’HUI. – 4e étape : Saint-Laurent-du-Var - Menton (91 km). Départ à 12 h 30, arrivée
vers 15 h 15.
TOUR DE LANGKAWI (2.HC, MYS, 3-12 février). – 7e étape, Muar-Kota Tinggi : 1. Aggiano
(ITA, LPR), les 188, 2 km en 4 h 21’36’’ (moy. : 43, 17 km/h) ; 2. Downing (GBR, équipe nationale), à 3’’; 3. Van Ulden (USA, Navigators Insurance), m.t ; 4. Radochla (ALL, Team Wiesenhof
Akud), à 7’’ ; 6. Flickinger (Bouygues Telecom) ; … 10. Hinault (Crédit Agricole) ; 47. George
(AFS, équipe nationale).
Classement général : 1. George (AFS, équipe nationale), en 24 h 49’25’’ ; 2. Missaglia (ITA,
Selle Italia), à 1’57’’ ; 3. Bellotti (ITA, Crédit Agricole), à 2’19’’ ; 4. Pedraza (COL, Clm), m.t. ; 5.
Grajales (COL, Navigators Insurrance), à 2’20’’ ; … 9. Lefèvre (Bouygues Telecom), à 4’54’’ ; 10.
Poilvet (Crédit Agricole), à 5’42’’ ; 44. Aggiano (ITA, LPR), à 35’29’’.
AUJOURD’HUI. – 8e étape : Yong Peng-Segamat (72,7 km).
TROPHÉE MAGALLUF (1.1, ESP, 9 février). – 1. Kopp (ALL, Gerolsteiner), les 148 km en
3 h 50’11’’ (moy. : 38,656 km/h) ; 2. Bernucci (ITA, T-Mobile Team) ; 3. Isasi (ESP, Euskaltel Euskadi) ; 4. Sanchez (ESP, Comunidad Valenciana), t.m.t ; 5. Elmiger (SUI, Phonak H.S), à 2’’ ; …
39. Dumoulin (AG2R Prévoyance), à 10’’.
GP INTERNATIONAL COSTA AZUL (2.1, POR, 9-12 février).– 1re étape, Setubal-Palmela :
1. McEwen (AUS, Davitamon Lotto), les 158,3 km en 4 h 1’54’’ (moy. : 39,264 km/h) ; 2. Eisel
(AUT, Française des Jeux), à 1’’ ; 3. Cardoso (POR, Carvalhelhos-Boavista) ; 4. Neves (POR,
Madeinox-Brica-Canel) ; 5. Duyn (HOL, Rabobank) ; ... 11. Martias (Bouygues Telecom), t.m.t ;
22. Brochard (Bouygues Telecom), à 6’’ ; 24. Pineau (Btl), m.t.
AUJOURD’HUI . – 2e étape : Alcochete-Montijo (189,4 km)
y
adilly
Jaune
RÉSULTATS
Picc
Noir
Rouge
Jaune
Pourtant, cette journée au sommet
(étape matinale avec arrivée au mont
Faron, contre-la-montre par équipes
l’après-midi) avait plutôt pas mal commencé pour les hommes au trèfle. Après
une approche du Faron vent dans le dos,
ne
k La
Bleu
Noir
IL Y A DES JOURS comme ça où vous
avez beau triturer le temps dans tous les
sens, les aiguilles tournent toujours à
l’inverse de vos rêves. Hier, Marc
Madiot a vécu un petit cauchemar :
« Quatre places de deux, rugissait le
boss de la Française des Jeux. Trois ici et
Manche. » Le prologue aura donc lieu le
samedi 7 juillet, jour de la commémoration des attentats qui ont meurtri la ville
l’an dernier au lendemain de l’attribution des Jeux, faisant 56 morts et plus de
700 blessés. « Cela montrera l’exceptionnelle force d’une démocratie, assurait de son côté Christian Prudhomme,
qui sera ce jour-là désormais seul aux
commandes du Tour. Les gens qui ont
commis ces actes n’ont pas obtenu ce
qu’ils voulaient. Le Tour n’est pas que la
plus grande course du monde, il a aussi
une vertu sociale et il la gardera. »
Les coureurs, eux, n’en n’oublieront pas
la course. Et le dimanche 8, elle les amènera lorgner vers Big Ben, la Tour de
Londres et Tower Bridge, puis leur fera
découvrir la campagne du Kent jusqu’à
Canterbury (209 kilomètres). Le soir
même, après un transfert en bus via le
tunnel sous la Manche, ils dormiront
déjà en France. – F. G.
Gr Park Arrivée
Gre
Gree
Green
Vainqueur au Faron, l’Espagnol Gutierrez est le nouveau leader.
Et Crédit Agricole a gagné le chrono par équipes.
une au Portugal ! Le destin n’était pas
avec nous, c’est tout. On oublie et ça va
tourner ! »
Par
Hydee Park
Dans un mouchoir
de notre envoyé spécial
(*) Et selon le règlement du Pro Tour, il ne
pourra pas réintégrer une Pro Team avant
quatre ans.
Un prologue de 7,9 km
TOUR MÉDITERRANÉEN
LA GARDE – (Var)
MANUEL MARTINEZ
Deux jours outre-Manche
DENIS MENCHOV, déclaré vainqueur après
la suspension de Roberto Heras, se dit très heureux.
Longtemps leader de c e Tour
d’Espagne, Menchov avait été
contraint de céder sa tunique de
« oro » après la victoire d’Heras à
Pajares, le 11 septembre, lors de la dernière étape de montagne de la ronde
espagnole. Outre sa première place au
classement général, l’ancien coureur
de Liberty Seguros perd aussi le bénéfice de cette même victoire à Pajares,
qui revient à Samuel Sanchez (Euskaltel), et l’étape remportée à Valdelinares, le 1er septembre, qui devient
celle de… Denis Menchov. D’ores et
déjà, les organisateurs de la Vuelta ont
décidé d’organiser une cérémonie officielle prochainement afin de remettre
au Russe son maillot de vainqueur du
Tour d’Espagne. « L’idée est belle,
soulignait Menchov. J’espère que ça
va se faire très vite car je veux maintenant me concentrer sur le Tour. »
C’est la deuxième fois qu’un tel déclassement se produit depuis l’origine de
l’épreuve. Le premier avait eu lieu en
1982. Angel Arroyo, contrôlé positif
aux amphétamines, avait dû rendre
son maillot au profit de Marino Lejarreta, désormais directeur sportif chez…
Liberty Seguros. – M. M.
son », comme l’indiquait hier son service de presse. Seul Pablo Anton, manager du groupe sportif, a lâché quelques
mots. « La sanction infligée à Heras est
très dure, mais prévisible, signalait
Anton. Ces derniers jours, il avait de
grands espoirs de clémence. Si tout se
confirme, j’ai peur que sa carrière
s’arrête là. » Il ajoutait du même souffle
qu’il mettait un terme au contrat de son
coureur.
TOUR DE FRANCE
« Cette Vuelta me revient »
LE RUSSE DENIS MENCHOV sera
aujourd’hui, à l’issue du comité directeur de la Fédération espagnole, officiellement considéré comme le vainqueur du Tour d’Espagne 2005, après
l’annonce de la suspension de Roberto
Heras. À vingt-huit ans, Menchov n’est
pas un inconnu. Il a débuté sa carrière
chez Banesto en septembre 1999, remporté le Tour de l’Avenir en 2001, été
sacré meilleur jeune du Tour de France
en 2003 et gagné le Tour du Pays
Basque en 2004. Et il accroche ce nouveau titre à son palmarès en vertu du
règlement de l’Union cycliste internationale qui stipule que le deuxième ne
peut être déclaré vainqueur d’une
épreuve que s’il s’est soumis à un
contrôle antidopage (négatif) le jour
même où son rival a été confondu pour
dopage. Ce qui fut son cas lors du chrono d’Alcala de Henares, le 17 septembre, alors même qu’Heras faisait,
lui, l’objet d’un contrôle positif à l’EPO.
« Même si je gagne dans des conditions un peu particulières, je suis heureux de savoir que cette Vuelta me
revient, confiait hier au téléphone le
coureur de l’équipe Rabobank. S’il est
avéré qu’Heras a triché, alors il est normal que cette victoire soit pour moi. »
pension prendra effet lorsqu’il aura
signé l’accusé de réception du procèsverbal que va lui faire parvenir dès
aujourd’hui le comité des compétitions
de la REFC, soit dans deux ou trois jours.
Dès lors, le Russe Denis Menchov, deuxième de cette Vuelta 2005, deviendra
le lauréat officiel de l’épreuve (voir par
ailleurs). Quant à Manolo Saiz, le directeur sportif de Liberty Seguros, actuellement en stage jusqu’au 16 février à
Estepona (sud de l’Espagne), il n’a pas
souhaité faire de déclarations et se
contente « d’encadrer ses troupes afin
de préparer convenablement la sai-
La Tamise
soir de l’annonce de la contre-expertise
positive, le 25 novembre dernier, Buxeda et Heras avaient tenu à réunir la
presse pour un long plaidoyer.
« Il est démontré scientifiquement que
la méthode a ses failles et sur plusieurs
points, tentait de faire croire le juriste.
La méthode de détection de l’EPO n’est
pas fiable. » Une thèse aussitôt balayée
par l’Union cycliste internationale qui
réaffirmait « sa confiance inconditionnelle dans la méthode ».
Ce soir-là, Heras, qui croyait avoir signé
au mois de septembre un quatrième
succès sur le Tour d’Espagne – le record
absolu de victoire pour un coureur dans
cette épreuve –, s’acharnait à clamer
son innocence : « Même atteint, je ne
suis pas dans la peau de quelqu’un qui a
envie d’arrêter sa carrière, répétait le
Buck
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Palaa gham
ce R
oad
ROBERTO HERAS ne sera sans doute
plus jamais coureur. Mercredi soir, la
Fédération espagnole de cyclisme
(RFEC) a décidé de suspendre pour deux
ans, comme le stipule le règlement de
l’Union cycliste internationale, le leader
de la formation Liberty Seguros, contrôlé positif à l’EPO lors du dernier Tour
d’Espagne. Heras, qui se trouve actuellement chez lui à Béjar, a appris la nouvelle mercredi par courrier recommandé juste avant d’aller chercher sa fille à
l’école, tandis que son avocat, José
Maria Buxeda, était prévenu par fax.
D’ailleurs, c’est le défenseur du coureur
qui, le soir même (voir L’Équipe d’hier) a
été le premier à communiquer. « Je
crois en la force absolue de notre
défense et je ne m’attendais pas à ce
genre de sanction », a-t-il affirmé. Au
20
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