Numero 2-2014 - Ministère de la Défense

Transcription

Numero 2-2014 - Ministère de la Défense
Numero 2
2014
les
nouvelles
du SEA
Dossier
LE TRANSPORT DE
MATIÈRES DANGEREUSES
Magazine trimestriel du Service des essences des armées
SERVICE DES ESSENCES
DES ARMÉES
EDITO
Lieutenant-colonel Robles,
chef de cabinet de la DCSEA
Qui n’a pas gardé en mémoire ces terribles images
des conséquences de l’explosion d’un camion-citerne
En créant à la base pétrolière interarmées un centre
agréé de formation ouvert à tous les conducteurs du
à Los Alfaques en Espagne en 1978 qui tua 217 personnes ou celles de l’Amoco Cadiz laissant échapper
sa cargaison de pétrole sur les côtes bretonnes détrui-
MINDEF et en constituant une filière d’expertise, le
SEA a délibérément choisi la professionnalisation de
la fonction.
sant pour de nombreuses années la faune et la flore.
Pour protéger l’environnement et les populations, tous
ces accidents largement médiatisés ont entraîné de
nouvelles réglementations de portées nationales ou
internationales dans le transport de matières dangereuses (TMD) par voie routière, ferroviaire, maritime,
fluviale ou aérienne.
Plus directement concerné par le transport routier
et en raison de l’évolution de la réglementation TMD
Désormais largement reconnus dans les armées,
la rédaction des Nouvelles du SEA vous invite à partager les missions du lieutenant Caradec et de ses
12 experts.
A travers les portraits de certains, découvrez leurs
qualités premières (compétence, dynamisme, autonomie…) et si vous aussi vous avez envie de devenir
un expert, sachez que le recrutement est ouvert en
en 1997, le Service des essences des armées s’est
engagé dans une politique volontariste de qualité et
permanence.
de sécurité pour l’application des nouvelles directives
européennes au sein du ministère de la Défense.
Bonne lecture.
Directeur de publication :
Ingénieur général Jean-Luc Volpi
Réalisation :
M. Sébastien Karmowski
Rédacteur en chef :
Mme Virginie Massol
Impression :
SGA/SPAC/PGT Impressions
Comité de rédaction :
Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles
Mme Virginie Massol
M. Sébastien Karmowski
Commandant Gildas Celton
M. Hervé Pernot
M. Philippe Midon
Routage :
M. Philippe Midon
Cellule communication du SEA :
Direction centrale
du Service des essences des armées
14 rue Saint-Dominique, 75700 Paris SP 07
01 55 58 81 79
[email protected]
N°ISSN 0298-7333
Crédits photos : SEA, sauf indications particulières
Photo couverture : formation « lutte contre un incendie de citerne à carburant » - Crédit SEA
SOMMAIRE
OPEX/EXERCICES
 Opération Serval ...................................................................... 4
 Road trip pour Sangaris ....................................................... 8
ACTUALITES






Présence du SEA en opérations ........................................
Mangouste 2014 ..............................................................
Inondations dans le Var ..............................................
Rétrospective 2013... en insignes ..............................
La vie de pompier ................................................................
Première visite de la commission de la Défense
au SEA ........................................................................................
 Expertise produits ..............................................................
 En bref ....................................................................................
10
11
12
13
28
30
31
32
CHRONIQUE DU PERSONNEL






L’UNCRSEA ..............................................................................
Le comité technique de réseau ................................
Communication sur le projet de service du SEA .....
CFMSEA ..................................................................................
Mouvements personnels militaires ...........................
Mouvements personnels civils ……....………..……………
36
37
37
38
38
39
dossier p. 14
LE TRANSPORT DES
MARCHANDISES
DANGEREUSES
Votre magazine est également en ligne sur notre site : www.defense.gouv.fr/essences
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
T
C
A
E
S
OPEX / EXERCICES
O
O
Z
[Opération Serval]
3 jours pour une première
La première visite de l’ingénieur général Jean-Luc Volpi
auprès d’un détachement du SEA engagé en opération extérieure a été consacrée à l’opération Serval, dont le dispositif
de soutien pétrolier revêt un caractère particulier compte
tenu du nombre de personnels engagés, de la nature des
élongations et de l’état des voies de communication. Les
personnels du SEA ont eu l’honneur d’accueillir le directeur
central au Mali du 10 au 12 janvier. Il s’agissait également
L’ingénieur général Volpi s’est rendu à Tombouctou, Gao et
Bamako. A Tombouctou (PFDR), le SEA exploite un réservoir souple de 80 m3 de F-35, pour assurer le soutien pétrolier de niveau 1 aéronautique et terrestre du site. Ce fut
l’occasion pour le directeur central d’apprécier la mission
au plus près de la force, ainsi que les conditions de vie et de
travail en environnement rude et austère.
pour le DCSEA de rencontrer les autorités du théâtre ainsi
que les chefs de corps du GAM* et du BATLOG*.
Le théâtre de Serval est actuellement articulé en une base
logistique interarmées à Bamako où est situé aussi le
PCIAT*, une PFOD* à Gao, centre de gravité opérationnel,
et plusieurs PFDR* réparties au nord du Mali. Le SEA est
présent sur tous les sites susnommés. Le soutien pétrolier,
dans ce théâtre grand comme deux fois la France est un
enjeu majeur pour les forces armées.
Le directeur central du SEA et le chef de corps du BATLOG
4
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
La visite s’est poursuivie à la PFOD de Gao où le directeur
a rencontré les personnels du détachement SEA, ainsi que
les autorités du SGAM et du BATLOG. Point de départ des
opérations où sont regroupées la majorité des unités tactiques de Serval, Gao est un camp qui ouvre les portes du
transmettre la satisfaction des autorités militaires de Serval
quant au soutien pétrolier dont elles bénéficient.
Ingénieur principal Patrick Bortolussi
AISP Serval
Nord-Mali.
BBATLOG : bataillon logistique
Après cette première journée au nord du pays, le deuxième jour fut consacré à la visite de la BLIAT*, du PCIAT*
SGAM : sous-groupement aéromobile
et des entretiens avec les autorités militaires de l’opération à Bamako. Cette ville constitue un point d’entrée de la
PFOD : plateforme opérationnelle désert
ressource pétrolière du théâtre. Avant son départ l’ingénieur général Volpi a partagé un repas de cohésion avec
BLIAT : base logistique interarmées de théâtre
PCIAT : poste de commandement de la force
PFDR : plateforme désert relais
PCIAT : poste de commandement interarmées de théâtre
les personnels du SEA. Ce fut l’occasion pour lui de leur
1er Avitaillement du drone Reaper
Le 15 janvier 2014, le général Denis Mercier, chef d’étatmajor de l’armée de l’Air (CEMAA) s’est rendu en zone
Le brigadier-chef Francis du DEA de Cognac a eu le privilège de réaliser sur la plateforme de Niamey l’avitaillement
sahélienne pour rencontrer les aviateurs déployés dans le
cadre de l’opération Serval.
À cette occasion, il a pu, le 16 janvier 2014, assister au
en F-34 de ce drone avec les mécaniciens des drones
(plein de carburant sous pression avec accrocheur).
premier vol du drone Reaper (40 minutes de vol).
Source : Armée de l’air
Avitaillement du drone Reaper - © J.L Brunet/armée de l’air
Décollage du drone Reaper - © J.L Brunet/armée de l’air
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
5
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
T
C
A
E
S
OPEX / EXERCICES
O
O
Z
Si Serval nous était conté
Présent partout où se trouvent les forces et inséré au sein
des unités tactiques, il prend en charge les différentes plateformes et les opérations aéroterrestres.
Avant tout « chauffeurs avitailleurs », les spécialistes du SEA
sont interchangeables, ce qui accorde une certaine souplesse en conduite au chef de détachement. Le lien étroit
entre « OP » et « Convoi » souligne cette polyvalence avec
un spectre large des fonctions du soutien pétrolier : de la
préparation des matériels, en relation avec le comptable
des matériels, et des IPDE (ingrédients, produits divers et
La zone vie du
dépôt DE Gao
« Ça y est ! Branle-bas de combat ! Les ordres sont tombés.
L’opération Congre va avoir lieu et les deux équipages ainsi
que les véhicules pétroliers Scania CCP10 (camion-citerne
emballages), en passant par les mécaniciens NTI2 pétroliers
qui maintiennent à flot les véhicules, la gestion qualitative et
quantitative des stocks aux différents dépôts de stockage, et
jusqu’à la livraison de la précieuse manne énergétique, tous
les maillons de la chaîne sont importants et tributaires des
uns et des autres. Devant les élongations du théâtre, l’hos-
polyvalent de 10 m ) sont aussitôt désignés ! La mission,
sous TACON (tactical control) d’une unité terrestre (GTK), est
tilité et l’abrasivité du terrain, les matériels sont mis à rude
épreuve et les bilans s’accumulent allègrement. Ainsi, en
tenant compte des spécificités des missions et des boucles
de mettre en place des solutions d’avitaillement à partir de
la PFOD de Tombouctou ou de FARP (Forward Airming and
respectives, le MCH Debray, chef de section transport de
Bamako « boucle arrière » a déjà parcouru environ 23 000
Refuiling Point) mobiles dans la région au profit des éléments
du GAM. Pour 12 autres camarades, il s’agira en parallèle
d’armer un incontournable convoi logistique pour approvisionner en carburant l’opération avec 6 véhicules pétroliers
km avec son Kerax, contre environ 4 500 km pour le BRI
Taeae de la section transport de Gao « boucle avant » au
de type CBH (véhicule citerne d’une capacité de 18 m3 pour
le transport et le stockage). Et bien sûr pendant la période
d’absence de ces 16 « pétroliers », le travail se poursuit au
d’environ 1 600 m3 de carburéacteur (F-35) par les convois
et la distribution de plus de 5 000 m3 tous carburants
3
quotidien au dépôt, avec en plus une équipe dédiée à l’avitaillement de la plate-forme aérienne de la PFOD 24h/24 ! ».
volant de son CBH. Partant de la ressource en carburant
située à Bamako, le DETSEA a ainsi assuré l’acheminement
confondus depuis le début de son mandat
Capitaine Eddy Moutoussamy
Chef du DETSEA
Interview recueilli et paru dans « BATLOG Info février 2014 »
Armé de 66 militaires, engagé sur le théâtre malien depuis
la mi-octobre 2013, réparti sur l’APOD de Bamako, la PFOD
de Gao, ainsi que sur les PFOD de Kidal, Tessalit, Menaka
et de Tombouctou, le DETSEA a très vite été engagé dans
les différentes opérations (Hydre, Chacal, Roussette) et les
premiers convois vers le Nord-Mali.
De la boucle intermédiaire de Bamako à Gao, avec l’imposant Kerax 430 de 30 m3, ou au nord du Mali avec le CBH
pour le convoi, voire le CCP10 avitailleur pour les opérations, le soutien pétrolier réalisé par le DETSEA garantit à
la Force son autonomie au combat, en déplacement et au
stationnement. Le DETSEA assure ainsi le soutien pétrolier
de l’approvisionnement jusqu’à la distribution.
6
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
Tombouctou : avitaillement par
un Scania CCP 10
Dépôt essences de Bamako : 1er audit en OPEX de la direction centrale du SEA
Depuis le début du mandat Serval 3, le dépôt de carburants de Bamako a été complètement réaménagé afin de
répondre au plus près aux normes imposées en métropole.
Le DETSEA a ainsi réparti son espace de travail en six zones
distinctes : local administratif, stockage des matériels pétroliers et IPDE (ingrédients, produits divers et emballages),
stockage et distribution de carburant, maintenance, parking
Avec la transformation du format de la force, une priorité
sera donnée à Gao. Pour la boucle intermédiaire, l’externalisation sera de plus en plus mise en oeuvre.
D’ailleurs, des ravitaillements de Gao par vecteurs civils ont
déjà été testés.
Le SEA a démontré par la réorganisation de ses dépôts une
réelle faculté d’adaptation à la contraction de la force tout
des véhicules pétroliers.
L’aménagement a été conçu pour réduire au maximum les
risques d’accidents, notamment en évitant les interactions et
la circulation entre les différentes aires d’activités. Un sens
de circulation a ainsi été créé avec la mise en place de pan-
en conservant un format capable de garantir la mobilité terrestre comme aérienne. Intégrés dans tous les convois, les
camions acheminant l’or noir ont eu pour mission de gonfler
les réserves sur les platesformes, mais aussi d’avitailler un
aéronef dans le cas d’une EVS pour un personnel du convoi.
neaux de circulation. La zone IPDE a été interdite à la circulation pour pouvoir manipuler les stocks en toute sécurité.
La zone maintenance a, quant à elle, été découpée en trois
aires : attente, travail et réception. Enfin la zone parking a été
Les dernières opérations de Sabre ont souligné l’aspect
vital de cette ressource, tant à Tessalit, Tombouctou que
Gao. Récemment installé à Ansongo, le DAO 3 dispose d’un
FARP fixe sur roue de carburant terrestre pour conserver
scindée en îlots de quatre véhicules séparés par des containers et des T-walls afin d’éviter la propagation d’un éventuel
une autonomie.
Demain, tant Gao que Tombouctou verront leurs
incendie.
Les travaux entrepris et la volonté d’améliorer en permanence les conditions de travail ont permis de transformer le
stocks évoluer.
dépôt, dont l’agencement pertinent a été souligné à l’occasion de la visite du directeur central du SEA.
pour notre expert ALAT de Gao, le SEA a montré au cours
de cette opération sa parfaite maîtrise des différents procédés techniques comme les qualités d’autonomie de
Outil performant, il se caractérise par la réactivité du personnel à avitailler sur très courts préavis les aéronefs,
comme l’A400M au moment de la visite du CEMA, et aussi
son personnel.
à acheminer du carburant sur la PFOD de Gao, stocks cruciaux pour ravitailler les autres sites isolés.
Totalement intégré dans la manoeuvre, jusqu’au briefing
Lieutenant Benjamin Bordelais
Chef du dépôt SEA de Bamako
Interview recueilli et paru dans « BATLOG Info février 2014 » (extrait)
Départs en OPEX : les familles ne sont pas oubliées
Dans le cadre des départs OPEX du premier semestre
La seconde partie a permis à tous les participants de se
2014, le directeur de la base pétrolière interarmées a
organisé une réunion d’information au profit des familles
des partants. Cette rencontre a pour but de présenter les
enjeux, les missions, les pays et le cadre de vie dans lesquels évoluent les militaires projetés.
réunir autour d’un cocktail afin de poursuivre les échanges
dans un cadre plus détendu.
Lors de la première partie de cette réunion, les proches des
partants ont pu à la fois obtenir de nombreux renseigne-
militaires projetés relevant de la DELPIA sont également
conviées.
Les réunions d’information aux familles des partants sont
organisées plusieurs fois dans l’année. Les familles des
ments sur les conditions de vie en projection, et collecter
les coordonnées téléphoniques des acteurs de la BPIA à
contacter en cas de nécessité.
Commandant Denis Ramage et M. Hervé Pernot / BPIA
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
7
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
N
E
F
Q
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
T
C
A
E
S
OPEX / EXERCICES
O
O
Z
[Road
trip pour
Sangaris]
Environ 1 600 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris,
aux côtés des 6 000 hommes de la MISCA.
Lancée le 5 décembre 2013, l’opération
Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale
en République Centrafricaine et à faciliter la
montée en puissance et le déploiement opérationnel de la MISCA.
>> Départ pour Sangaris... l’embarquement sur le Dixmude
Un élément précurseur (1/2/5) du SEA a été préalablement projeté de France par voie aérienne le 26 novembre
sur Bangui afin de déployer un dépôt de campagne indispensable au soutien du pont aérien qui est déclenché une
semaine après.
FFG (Détachement de Liaison des Forces Françaises au
Gabon) désigné comme AISP de cette opération sous le
commandement du COMFOR/FFG.
La mission du DETSEA est de soutenir les aéronefs français sur la plateforme de M’Poko (aéroport de Bangui)
ainsi que d’assurer un soutien à l’aéromobilité hors plateforme principalement lors des missions de reconnaissance et de sécurisation des axes routiers en direction de
l’ouest (Cameroun) et du nord (Tchad). Le SEA assure par
ses propres moyens associés aux moyens civils l’approvisionnement amont du dépôt SEA de M’Poko ainsi que le
soutien niveau 1 terrestre au travers de personnels de
l’armée de Terre regroupés avec le DETSEA.
Le dispositif SEA doit ensuite s’adapter aux évolutions de
missions de la Force SANGARIS qui voit une extension de
sa zone d’action vers l’Est de la RCA. Un environnement
contraint, une sensibilité particulière de la gestion amont
des approvisionnements, un accroissement d’activité, une
future collaboration avec l’EUFOR sont autant de challenges que devra relever le DETSEA/SANGARIS.
8
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
Sur les routes les populations accueillent avec joie les forces françaises <<
Le DETSEA se renforce pour atteindre l’effectif de 24 personnes intégrées au DETSOUT (détachement de soutien) et placées sous l’autorité fonctionnelle du DLSEA/
>> Bouar... un site cible
d’une remorque CBH est une opération délicate
>> Le SEA ne voyage jamais seul... il s’intègre dans les convois logistiques
>> Les missions de soutien s’enchaînent
Le CBH et sa remorque : une valeur sûre pour les missions du SEA <<
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
9
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
S
U
E
U
Q
N
E
D U
N T
E C M
A
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
T
C
A
E
S
OPEX / EXERCICES
O
O
Z
[Présence
du SEA
en opérations]
Cette carte représente les effectifs, hommes et
femmes du SEA, qui participent aux missions de soutien
pétrolier en OPEX et dans les forces de présence.
10/31/91
soit 132 PAX
Régulièrement, les Nouvelles du SEA présenteront les
évolutions d’effectifs sur les théâtres.
KOSOVO
KFOR
NIGER
SOUTIEN HARFANG
TCHAD
EPERVIER
SENEGAL
EFS
MALI
SERVAL
RCI
LICORNE
OPEX
Forces de présence
10
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
GABON
FFG
RCA
SANGARIS
EAU
FFEAU
DJIBOUTI
FFDJ
LIBAN
DAMAN
[Mangouste
2014]
Du 10 au 20 mars, la compagnie de formation spécialisée
de la BPIA s’est déployée sur le camp de La Courtine pour
réaliser l’un de ses deux exercices terrain annuels, souvent
connu sous le vocable « camp de mars ». Ce déploiement a
été baptisé pour l’occasion opération « Mangouste 2014 »
car il a suivi le même processus qu’une montée en puissance d’une opération.
La planification en amont entre le groupement école et le
bureau opération entraînement a permis de percevoir avec
efficacité les matériels nécessaires sensibilisant par là les
futurs cadres. L’un des principes de guerre du Maréchal
Foch a été appliqué sur ce camp, à savoir « l’économie des
moyens ». En effet, le détachement du SEA a été taillé sur
mesure avec un peu moins de 70 personnes (formateurs,
stagiaires et troupe de manœuvre) et plus de 20 véhicules.
Pour les élèves du groupement école (OCTA, BSTE et BETE),
les objectifs de cette opération ont été clairement identifiés,
à savoir, mettre en situation de commandement ces jeunes
chefs et mettre en œuvre sur le terrain les connaissances
acquises depuis le début de leurs scolarités. Les différentes
équipes étaient commandées par un élève, avec en doublure
un formateur. Les missions abordées, au nombre de cinq,
ont permis de brosser une bonne partie du panel des savoirfaire pétroliers : mission chef de détachement, transport de
carburant, déploiement d’un dépôt de campagne, déploiement des modules MAH-MRR et d’un plot d’avitaillement.
Pour rendre l’opération très réaliste, le choix de travailler en
produits a été fait : les stagiaires ont pu voir les contraintes
de leurs futures missions en OPEX (délai de déploiement,
protection de l’environnement, qualité des produits, comptabilité…). Ce camp a été également l’occasion de travailler
en interarmées, notamment en réalisant des missions de
convois en partenariat avec les écoles militaires de Bourges.
Grâce à une météo particulièrement clémente, cette opération « Mangouste 2014 » a permis aux élèves d’atteindre
les objectifs fixés et de se confronter à la réalité du terrain.
Les bons résultats obtenus sur le camp de La Courtine
donnent raison à notre expression « une bonne formation
initiale facilite l’entraînement et participe à garantir la capacité opérationnelle du SEA ».
Ingénieur principal Gildas Prêcheur
Adjoint chef groupement école / BPIA
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
11
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
ACTUALITES
O
O
Z
[Inondations dans le Var]
Le dimanche 19 janvier 2014, un véritable déluge a dévasté
une partie de la région hyèroise où les autorités ont malheureusement eu à déplorer deux morts et des centaines de
maisons endommagées.
Sous des pluies incessantes équivalant à trois mois de pré-
Dans le cadre de cette mobilisation interministérielle,
sous la coordination du cadre de permanence du DEAN,
M. Matteoli a assuré, avec une grande efficacité et une disponibilité remarquable, le soutien en carburant de la totalité
du dispositif aérien déployé.
Il a ainsi modestement prêté son concours au sauvetage de
cipitation, certains cours d’eau, notamment Le Gapeau et
Le Réal Martin, se sont trouvés saturés inondant les villes
de La Londe, Hyères et Pierrefeu. Celles-ci se sont littéralement retrouvées coupées du monde avec parfois plusieurs
près de 150 personnes qui ont été hélitreuillées puis acheminées vers la base de Hyères où elles ont été accueillies
au sein d’un poste médical avancé.
mètres d’eau dans les rues, condamnant de nombreux habitants, familles et personnes âgées à attendre d’être éva-
Capitaine Flavien Outil
Chef du dépôt essences de l’aéronavale de Hyères
cuées par voie aérienne.
Face à cette situation, le préfet de la zone de défense Sud
a désigné la base aéronautique navale de Hyères (BAN)
comme point d’appui des secours aériens et a, par ailleurs,
demandé le concours des forces aériennes de la sécurité
civile, de la gendarmerie, des douanes ainsi que de la BAN.
Il s’agissait pour la dizaine d’hélicoptères déployée d’assurer
des missions de reconnaissance et de secours aux habitants des communes sinistrées.
M. Matteoli
12
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
[Rétrospective 2013... en insignes]
Un des faits majeurs de l’année 2013 pour les armées restera le déclenchement de l’intervention
au Mali. Cette opération sans précédent pour le Service des essences des armées s’est aussi traduite par une belle production d’insignes non homologuées. Le SEA œuvre aussi sur le territoire
national et ailleurs dans le monde, ce que montrent les autres insignes présentés.
Commandant Gildas Celton
Adjoint au chef du CSLSEA
Détachement
SEA
Serval
er
1 mandat (janvier à mai)
Insigne traditionnel du Service dont
le motif caractéristique est une
tête de serval (grand chat sauvage d’Afrique) désignant le nom
de l’opération. Cet insigne a été
produit par la société Boussemart
à 170 exemplaires plus 25 modèles avec une finition à bain d’argent.
Cellule soutien pétrolier du PC du
groupement de soutien interarmées de théâtre (Bamako, janvier
à juin)
La croix du Sahara rappelle que la
majorité du territoire malien est un
milieu désertique. Les couleurs vert
jaune rouge sont les couleurs du
drapeau de la République du Mali. La paire de flambeaux est le symbole
du SEA (elles rappellent celles que les adorateurs du feu, en Perse, entretenaient dans leurs temples avec le pétrole brut suintant du sol) et la
tête de serval caractérise l’opération. Insigne réalisé à 50 exemplaires
par la société Boussemart.
Détachement SEA Serval,
2e mandat (mai à octobre)
Maintenance pétrolière
DETSEA 2 Serval
Réalisé
par
la
société
Boussemart (150 exemplaires),
l’insigne a pour base la carte et
les trois couleurs du Mali. La tête
Les personnels de la maintenance
du détachement ont fait réaliser
un insigne souvenir (tirage de
de félin a été reprise des deux
insignes précédents pour symboliser l’opération, tandis que le chiffre 2 identifie le mandat.
du
50 exemplaires, par la société
Boussemart). La roue dentée symbolise la spécificité technique, les
flambeaux la spécificité pétrolière. Dans les flammes ont été insérées
une carte du Mali aux couleurs de son drapeau et la tête de serval. Le
chiffre 2 précise le numéro du mandat.
EPEE Metz
Opération Epervier, 88e mandat
L’échelon de proximité des établissements des essences de
Metz a fait réaliser par la société
(juin à octobre)
Au cours de leur projection au
Tchad, les personnels ont fait
Delsart un insigne, tiré à 50
exemplaires, plus trois autres
de prestige qui se distinguent
par une finition argent et des
émaux translucides. Le motif spécifique à l’EPEE est le Graoully, créa-
réaliser localement à 25 exemplaires un insigne dont le motif
caractéristique est un dromadaire, animal emblématique du
milieu désertique.
ture emblématique de la ville de Metz. Au 3e siècle, un monstre ailé
au corps couvert d’écailles terrorisait la ville. Saint Clément, envoyé
par Rome pour évangéliser la région, fut mis au défi de prouver l’existence de Dieu en délivrant la ville du Graoully. Le saint évêque captura
le monstre avec sa toge et le noya dans la rivière.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
13
dossier
LE TRANSPORT DES
MARCHANDISES
DANGEREUSES
Dossier réalisé par le lieutenant
Claude Caradec, conseiller TMD du SEA
Quand tout va bien… tout va bien
Si notre monde fonctionnait sans heurt ni problème, nous
serions libre d’agir sans respecter ni règlement ni loi. Or,
développée, parce que nous évoluons dans un milieu dirigé
par les forces naturelles et que nous ne sommes qu’humain.
des problèmes, il y en a. Dès lors que l’on circule en véhicule – automobile, train, avion, bateau – la possibilité d’un
En accompagnant le transport de marchandises dangereuses, logiquement, les risques sont accrus par les dangers intrinsèques liés à ces marchandises, tels l’incendie,
l’explosion, la toxicité, l’infection, la radioactivité, la pollution,
la corrosivité.
accident potentiel existe, simplement parce que nous partageons les infrastructures modales, parce que la sûreté des
technologies des matériels de transport est plus ou moins
14
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
Un camion-citerne qui transportait 28 000 l de gas-oil et 4 000 l
d’essence s’est renversé en septembre 2010 à Trentels (Lot-etGaronne) - © J-L A/Depeche du matin
Mais quand ça ne va pas…
Hélas, les exemples d’accidents sont légions et il faut rappeler les événements majeurs survenus lors de transports
de marchandises dangereuses qui ont engendré des catastrophes humaines et écologiques, entraînant des désastres
économiques.
Citons celles, plus ou moins anciennes, dont on se souvient
et qui ont pu frapper nos esprits à la vision des images du
journal télévisé ou dans la presse écrite.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Brest
ressemble à un paysage de désolation, car le tribut à payer
mais rien n’y fait et à 17 h 24 le navire explose. Des débris
pour se libérer de l’occupant, à l’instar d’autres ports français, a consisté à supporter les bombardements alliés sur les
sont projetés jusqu’à 22 kilomètres. 4 000 immeubles sont
détruits en ville. La zone portuaire s’enflamme à son tour,
positions ennemies installées sur notre sol. Peu à peu, après
la libération, la vie reprend courageusement son cours et les
manches se retroussent pour commencer le nettoyage.
trouvant son foyer dans les entrepôts de gaz. Au bilan, ce
seront 26 personnes qui décèderont, plus de 500 blessés seront dénombrés et plusieurs enfants perdront la
Le 28 juillet 1947, par une journée chaude et ensoleillée,
l’Ocean Liberty, un cargo de type Liberty ship ayant servi
parole durant des mois en raison de la violence de l’impact
psychologique.
aux approvisionnements pendant la guerre et reconverti en
navire marchand, décharge sa cargaison en provenance
des États-Unis au port marchand brestois. Ses soutes
contiennent 3 300 tonnes de nitrate d’ammonium (de l’en-

Le 1er février 1973, dans la paisible cité thermale
de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, un véhicule citerne
de transport de gaz (butane) prépare ses livraisons. Survient
grais azoté), des combustibles liquides et plusieurs tonnes
de pièces mécaniques. Vers 12 h 30, un ouvrier aperçoit
un accrochage avec un autre véhicule, somme toute anodin, qui va provoquer en plein centre-ville une catastrophe
des fumées sombres qui se dégagent des cales du navire. Il
donne l’alerte. Plusieurs manœuvres sont entreprises pour
essayer d’abord de limiter le danger puis tenter de l’écar-
soudaine. L’incendie se déclenche et provoque rapidement
l’explosion du chargement.
ter : bateaux pompes incendie, dynamitages du navire pour
le faire sombrer, remorquage pour l’éloigner des quais…
Navire « Ocean Liberty » en feu
© David Van de la Fosse/archives de Brest
Cet accident ôtera la vie à 9 personnes, en blessera
30 autres et provoquera la destruction de 26 immeubles
dans le quartier impacté.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
15

Les images d’une autre catastrophe ont marqué les
esprits le 11 juillet 1978 : celles des corps humains pétrifiés
après l’accident d’un camion-citerne transportant 25 tonnes
de propène (composé issu de l’industrie pétrochimique servant à la réalisation des plastiques) dans le camping de Los
Alfaquès en Espagne.
14 h 30 : le camion chargé de la marchandise dangereuse
roule sur la voie longeant le camping. A la raffinerie, le véhi-

Le 16 mars 1978, dans le gros temps, un navire chargé
de 230 000 tonnes de pétrole embarqués dans le Golfe
persique tombe en avarie au large des côtes bretonnes. Il
se brisera et s’échouera vers 22 h 30 après son avarie
de gouvernail survenue 13 heures plus tôt. L’Amoco Cadiz
était un navire en bon état d’entretien et ne comptait que 4
cule a été chargé en surpression à 12 h. La chaleur accumulée fait augmenter la pression dans la citerne et provoque
l’effet de Bleve (voir ci-après) qui fait exploser le véhicule,
années de navigation.
En huit jours, le navire perd 90 % de sa cargaison qui
s’échoue sur l’ensemble du littoral breton et même au-delà.
Le bilan écologique est lourd : 10 000 oiseaux de diverses
espèces disparaissent. 35 espèces de poissons et crusta-
projetant ainsi la matière enflammée vers les occupants du
camping. Certains périront des brûlures du nylon de leur
tente. Le bilan est extrêmement lourd avec 217 décès et
400 blessés dont 200 grands brûlés.
cés sont exterminées et les survivants ne sont plus consommables en raison de l’ingestion des polluants. Le préjudice
économique direct (dépollution) et indirect (métiers de la
mer et du tourisme) est estimé, en francs de l’époque, à
3 000 MF. L’impact psychologique provoqué par l’incapacité
des institutions à gérer ce type de catastrophe ébranle le
pouvoir politique et inquiète les populations.
16
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
Le BLEVE
Acronyme de l’anglais : « boiling liquid expanding vapor explosion ».
A l’occasion d’un incendie entraînant une élévation de la
température de la matière contenue, celle-ci se vaporise et
augmente conséquemment la pression à l’intérieur de la
citerne, jusqu’à sa rupture. Les vapeurs s’enflamment violemment créant une « boule de feu ». L’effet de BLEVE est
accompagné d’un blast important (onde de choc), d’un flux
thermique important (boule de feu) et d’un effet « missile ».
Par exemple, l’onde de choc créée par l’explosion d’une
citerne de 30 m3 de butane produira des effets jusqu’à 600
mètres. Si l’on prend 50 litres de ce même butane explosant
sous l’effet de BLEVE, la zone létale débute à 25 mètres du
centre de la boule de feu. L’effet missile quant à lui projette
90 % des fragments métalliques à moins de 400 mètres.
Néanmoins, les projectiles parcourent jusqu’à 1 200 mètres
(Mexico ; 11/1984 : un fragment de 9.5 tonnes a parcouru
1 200 mètres).
Les dégâts matériels et humains :
Le cas de San Ixuatepec :
Accident de San Ixuatepec, Mexico, 19 novembre 1984 :
A 5 h 35 est détectée une fuite de gaz sur le terminal de
stockage de gaz. 1/4 d’heure plus tard... le premier BLEVE.
Jusqu’à 7 h 20, 52 BLEVE seront dénombrés.
Bilan : 600 morts, 7 000 blessés, 39 000 personnes
évacuées.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
17
Mais que font les autorités ?
Les incidents, accidents, catastrophes dues aux matières
dangereuses ont toujours existé. Aux 15e et 16e siècles, il
était relativement fréquent, notamment à Paris, que d’importants incendies provoquent de nombreuses victimes. Ces
matières étant nouvellement utilisées pour des applications
diverses et en même temps méconnues, elles présentaient
potentiellement des risques majeurs non maîtrisés.
C’est pourquoi les autorités gouvernementales, conscientes
du risque pesant sur les populations et ébranlant souvent
le pouvoir, décident de légiférer sur le sujet. Ceci permettra
par ailleurs de favoriser la recherche et le développement
industriel et technologique français.
Le premier texte législatif portant
sur les risques inhérents aux marchandises transportées est la loi
du 18 juin 1870, qui réglemente
les transports par eau et voies de
terre. Puis il y aura le règlement du
12 novembre 1897 sur les transports ferroviaires intérieurs.
Il faudra attendre la loi du 5 février 1945 pour voir apparaître un texte complet sur le transport par chemins de
fer, par voies de terre et par voies de navigation intérieur
des matières dangereuses (RTMD : réglementation des
transports de matières dangereuses). Elle sera élaborée
et appliquée par la commission interministérielle du transport des marchandises dangereuses instituée par le décret
du 27 février 1941. Entré en vigueur le 1er juillet 1946, le
18
RTMD sera partiellement abrogé le 1er juillet 1993.
Le transport routier sera soumis du 1er janvier 1993 au
Cet accord est rendu applicable en France par un arrêté dit
ADR de 1997 à 2009. L’arrêté du 29 mai 2009 dit arrêté
31 décembre 1996 au règlement pour le transport des
marchandises dangereuses par route (RTMD/R). Ce règlement sera abrogé le 1er janvier 1997. A cette date, la
TMD est aujourd’hui applicable pour les transports par voies
terrestres (route, fer, voies navigables).
La réglementation encadrant le transport par voie aérienne
France adopte l’accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR :
est rédigé par l’OACI (organisationde l’aviation civile internationale), dont la IATA (international air transport association)
agreement for dangerous goods by road - accord européen
pour le transport international des marchandises dangereuses par route) et devient partie contractante de cette
reprend tous les éléments.
Le transport par voies maritimes est régi par le code maritime international des marchandises dangereuses rédigé
réglementation mise en place et conduite par la commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE).
par l’OMI (organisation maritime internationale).
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
Et dans les armées...
Le Service des essences des armées, en tant que premier
transporteur militaire français de marchandises dangereuses, s’inscrit d’emblée et de façon autonome dans une
réflexion de pleine application des réglementations civiles
audacieuse et portera rapidement ses fruits par une qualité
de conseil appréciée par toutes les unités détentrices.
Parallèlement s’instaure la volonté de créer un organisme
de formation des conducteurs de véhicules de transport
en vigueur, tout en organisant sa future structure en prenant en compte les spécificités de notre métier : opérations
extérieures, matériels spécifiques, mobilité du personnel…
Les autres entités du ministère y adhèreront plus tard
pour le transport des marchandises dangereuses de la
classe1 (explosibles) sous la houlette de l’état-major des
de marchandises dangereuses agréé par le ministère des
Transports au sein de la base pétrolière interarmées (BPIA)
de Chalon-sur-Saône.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, dans la continuité de ses pairs,
la section TMD de la direction centrale du SEA apporte
armées qui créé la commission interarmées des munitions
et sa sous-commission transport.
son concours à la maîtrise du risque technologique dans le
domaine des transports de marchandises dangereuses …
avec quelques évolutions tout de même.
Dès 1997, le SEA s’installe dans cette nouvelle réglementation et créé le métier des experts TMD. Le major Jean

Rapeto s’investit rapidement et sûrement afin de distiller
la bonne application de cette réglementation pour la partie
qui concerne les véhicules de transport des liquides inflam-
Elle est placée au sein du bureau expertise et sécurité de
la sous-direction expertise. Elle est armée par un officier,
chef de section et par une équipe de contrôleurs parcourant
mables du ministère de la Défense. Les experts représentent
alors un effectif de 12 personnes répartis sur le territoire, et
l’hexagone, les territoires extérieurs français et les théâtres
d’opérations extérieures, à la chasse aux dérives techniques
opérant à partir des ateliers de maintenance régionaux en
se déplaçant vers les unités. La démarche est, à l’époque,
de conformité des véhicules de transport de marchandises
dangereuses.
La section TMD du SEA
Organisation fonctionnelle de la démarche TMD au SEA
KD
KDΘZKD
ŝƌĞĐƚĞƵƌĐĞŶƚƌĂů
^
BPIA
^
>^
DELPIA
^K
Formation ADR
^K
DZ
^
CSTMD L
^Ϯ
TMD
BMR : bureau maîtrise des risques
CSTMD : conseiller à la sécurité des TMD
CSTMD C
Etablissements
Off. Réceptions ADR
ŚĞĨƐĞĐƚŝŽŶ
ǀŝƐŝƚĞƐĞƚĐŽŶƚƌƀůĞƐ
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
19
Le chef de la section a trois fonctions principales :
• conseiller central à la sécurité des transports des mar-
avec le ministère des Transports du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de l’Écologie. Ainsi il
chandises dangereuses ;
• officier chargé des réceptions par type ou à titre isolé des
est membre de la CITMD (Commission interministérielle des
transports des marchandises dangereuses) dirigée par la
mission TMD dudit ministère. En raison de son activité large-
véhicules de transport des marchandises dangereuses ;
• responsable des contrôleurs TMD qui opèrent les visites
annuelles et les contrôles obligatoires des véhicules.
ment développée au profit des différentes classes de marchandises dangereuses, il est aussi amené à apporter son
concours lors d’expertises mandatées par le bureau enquête
accident de la défense, transports terrestres (BEAD/TT).
 Conseiller à la sécurité des TMD
Toutes les entreprises entrant dans la chaîne logistique des
transports de marchandises dangereuses ont obligation de
au titre de l’ADR
se pourvoir d’un conseiller formé et titulaire de l’examen de
CSTMD. Au SEA deux personnes se partagent les tâches
incombant aux CSTMD. Le CSTMD central chapeaute l’acti-
Le développement des compétences du SEA dans le
domaine des TMD conduit l’officier en charge des récep-
vité et participe plus particulièrement aux travaux d’étude
et de mise en place de la doctrine du domaine au sein du
tions à participer aux travaux d’élaboration des matériels
de transport, au profit de l’ensemble des entités du minis-
ministère tout en étant le référent technique pour l’élaboration des matériels de transport du ministère. L’IEF Stéphane
Rochette, employé à la DELPIA, est conseiller local et maî-
tère de la Défense pour les classes de marchandises
dangereuses 1, 2, 3 et 7 et à réceptionner au titre de la
trise l’activité des établissements dans le domaine du TMD
en concaténant par le biais d’audits les éléments chiffrés
des établissements, permettant de piloter un plan d’action
afin de garantir au mieux le respect des prescriptions réglementaires de fonctionnement de l’entreprise.
Le conseiller central apporte son concours aux projets de
textes du ministère concernant les TMD. Il participe pour
cela à la sous-commission transport de la commission interarmées des munitions de l’EMA. En application de l’article
1er de l’arrêté TMD, il travaille de fait en interministériel
20
 Officier en charge des réceptions des véhicules de TMD,
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
Kerax dans sa version blindée
CCPTA : camion-citerne polyvalent terrestre
aérotransportable
Porteur polyvalent logistique (PPlog)
Camion et remorque porte-conteneur
Scorpion de l’armée de terre
réglementation les vecteurs routiers de transport tels que :
- pour les marchandises liquides inflammables : les véhicules
citernes (CCPTA, CaRaPACE, Kerax blindé ou non...) ;
ventilées suivant un lien étroit tissé entre le chef de section
et les opérateurs, tout au long de l’année.
Les contrôleurs réalisent :
- pour les marchandises explosibles : les véhicules fourgons
et bâchés, portes-conteneurs... (PPlog + Rlog, Scorpions,
GBC 180...).
- pour les marchandises radioactives : les matériels de trans-
• la visite annuelle de prorogation du certificat d’agrément
des 1 756 véhicules de TMD des classes 1, 2, 3 et 7 inscrits dans la base de gestion et appartenant aux EMDS
(État-Majors, Directions et Services) du ministère de la
port en citerne ou en colis solides.
Il collabore de façon étroite avec les architectes de projet de
la DGA et les industriels du secteur pour apporter le conseil
réglementaire nécessaire à la conception de matériels spécifiques concernant l’activité stratégique.
Défense qui ont sollicité le concours du SEA, à savoir :
l’armée de Terre, la marine nationale, l’armée de l’Air, la
gendarmerie, la DGA en partie ;
• les contrôles obligatoires des 991 véhicules citernes et
grands récipients vrac du ministère (GRV) affectés au
transport des liquides inflammables, tous les trois ans
pour les véhicules et tous les 2 ans ½ pour les GRV ;
 Responsable des contrôleurs
Dans son rôle de manager des contrôleurs, le chef de section doit assurer une veille réglementaire étroite dans le
but de donner des consignes de travail claires et précises
aux opérateurs. Ainsi, la section travaille suivant les règles
imposées par l’autorité compétente du domaine, à savoir le
ministère des Transports et exploite le domaine de la qualité défini au SEA. En outre, les contrôleurs sont sélectionnés sur la base du volontariat, ils doivent être détenteurs
• le montage des dossiers réglementaires de réparation de
citernes et accessoires de citernes de véhicules auprès
des industriels agréés. Cette fonction nécessite de suivre
une formation d’expert en métallurgie et dans le domaine
du contrôle non destructif. Il doit être titulaire du certificat
CoFrEND de niveau 2 en ressuage (voir encadré ci-après)
et savoir interpréter un essai de mesure par ultrason ou
par radiographie ;
• l’ouverture des certificats d’agrément des véhicules
réceptionnés.
d’une expérience suffisante dans les domaines de la maintenance et suivre une formation spécialisée de 200 heures
dispensée par le chef de section. Une fois affecté dans un
Tout cela en parcourant pas moins de 50 000 kilomètres en
moyenne par an. En 2014, dès la mise en place des matériels spécialisés, les contrôleurs seront les acteurs princi-
poste de contrôleur, le personnel est nominativement titulaire de son agrément par décision du directeur central.
paux d’un défi qui a pour objectifs d’augmenter le spectre
de surveillance et de la maîtrise du risque technologique
La formation est continue afin de prendre en compte l’évolution réglementaire et technologique du transport. Ainsi,
que représente la logistique routière. Il apporte, de plus, des
indicateurs précieux et nécessaires à la maîtrise de la maintenance des vecteurs en opérant le contrôle technique des
annuellement au printemps, pas moins d’une cinquantaine
d’heures sont dédiées au rendez-vous des journées tech-
véhicules de TMD du SEA. Tous unanimement engagés dans
cette évolution majeure, les personnels de la section ont soif
niques du contrôle. D’une autre façon, les évolutions sont
de performance et de développement de l’activité.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
21
Le contrôle non destructif dans l’industrie
Les Contrôles Non Destructifs (CND) sont un ensemble
de méthodes permettant de caractériser l’état d’intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader
et à différents stades de leur cycle de vie.
L’objectif des CND est la mise en évidence de toutes
les défectuosités susceptibles d’altérer la disponibilité,
la sécurité d’emploi et/ou, plus généralement, la conformité d’un produit à l’usage auquel il est destiné. C’est
pourquoi le recours aux CND apparaît comme un élément majeur du contrôle de la qualité des produits et
de la gestion des risques, assurant ainsi la sécurité des
personnes et des biens.
Durant son utilisation, le CND s’effectue lors de mainteL’ATC Michel, expert ADR, en visite préalable des soudures avant
mise en épreuve d’une citerne (dépôt de Sainte-Marthe en 2004)
L’expertise ADR du SEA
 Les missions, les moyens et le mode de fonctionnement
nance ou à la suite de détection d’anomalies de comportement du matériel. Au vu de l’importance des conséquences dues à une non-détection d’un défaut grave, il
est primordial qu’il soit d’une très grande fiabilité. Pour
ce type de contrôle, il convient de pouvoir estimer le
mieux possible la nature et les dimensions des défauts
pour pouvoir en apprécier la nocivité.
Qu’est-ce que le ressuage ?
de l’expertise ADR au SEA
Le contrôle par ressuage (Penetrant Testing en anglais,
22
Suivant un calendrier annuel arrêté au mois de décembre
de l’année N pour N+1, les contrôleurs civils et militaires
d’où son abréviation officielle : PT) est une méthode de
contrôle non destructif très utilisée dans l’aéronautique,
agissent en métropole et outre-mer sachant que seuls les
contrôleurs militaires assurent la prestation auprès des
théâtres d’opérations extérieures. L’année 2014 sera par-
l’industrie de production d’énergie, les transports et les
prothèses chirurgicales.
Cette méthode permet de mettre en évidence des dis-
ticulièrement chargée en raison de la mission planifiée sur le
théâtre Serval. En effet, compte tenu du contexte opération-
continuités débouchantes sur tout métal, de nombreuses
céramiques et de nombreuses pièces composites.
nel depuis le lancement de l’opération, la mission de contrôle
n’a pu avoir lieu en 2013. De nombreux matériels sont à
remettre impérativement à jour de visite et d’agrément.
La technique du ressuage fut découverte à l’époque du
chemin de fer à vapeur par un mécanicien consciencieux qui entretenait régulièrement sa locomotive. En
En 2013, les contrôleurs ont été formés afin d’appréhender
le nouvel objectif du contrôle technique poids lourds et un
nettoyant une des bielles de sa machine, il constata
qu’après essuyage une trace d’huile revenait toujours au
logiciel de traitement, de suivi et de gestion des procès-verbaux de visite a été élaboré, testé et mis en place au 1er janvier 2014. Cet outil permettra l’extraction des données
même endroit. Il eut ensuite l’idée de recouvrir la bielle
de poudre de craie après l’avoir soigneusement essuyée.
La trace d’huile réapparut, dessinant une ligne continue
nécessaires à la fourniture des indicateurs permettant les
orientations en terme de management au sein de la section,
et bien nette (appelée aujourd’hui « indication linéaire »
dans le langage consacré des contrôleurs par ressuage).
mais aussi de fournir les éléments statistiques requis par
le commandement.
Cette ligne révélait une crique de fatigue (amorce de rupture) sur la bielle. L’inspection par ressuage était née.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
de certification. La CoFrEND tient à jour la liste des agents
certifiés des secteurs industriels de la fabrication et de la
maintenance, consultable sur Internet.
Qui est la CoFrEND ?
Depuis cette époque, la technique de ressuage a été perfectionnée et codifiée. On utilise actuellement des pénétrants
plus perfectionnés que l’huile. Ce sont généralement des
produits pétroliers colorés ou fluorescents, dont le classement par sensibilité varie selon les normes et spécifications
applicables.
Comme pour tous les autres contrôles non destructifs, la
déclaration de conformité des pièces contrôlées ne peut
être rédigée et signée que par un opérateur certifié. Pour
obtenir sa certification, l’opérateur doit :
• justifier d’un certain nombre d’heures de pratique, sous
•
la responsabilité d’un opérateur certifié,
produire un certificat médical d’aptitude pour justifier de
sa bonne vision (avec ou sans correction),
suivre une formation,
•
réussir l’examen de certification (épreuves théoriques et
•
pratiques),
signer un engagement déontologique et le respecter,
•
• effectuer ses contrôles sur une installation qualifiée.
Il devra ensuite renouveler sa certification tous les 5 ans
en France.
Les exigences des secteurs aéronautique et automobile
étant légèrement différentes il existe plusieurs comités de
certification. Dans le domaine industriel de l’automobile en
France par exemple, la CoFrEND (Confédération Française
pour les Essais Non Destructifs) est garante du système
Mise en évidence de fissures sur un piston de moteur
par ressuage sous lumière noire
Créée en 1967, la Confédération Française pour les Essais
Non Destructifs est l’organisme (loi du 1er juillet 1901 et
décret du 16 août 1901) de référence dans le domaine des
Contrôles Non Destructifs en France.
Confédération multisectorielle et interprofessionnelle, la
CoFrEND regroupe un grand nombre d’acteurs du domaine
des Contrôles Non Destructifs (CND) tels que les industriels,
les prestataires de services, les constructeurs et distributeurs de matériels, les établissements et services publics,
les organismes de recherche, les associations professionnelles, les formateurs, les agents certifiés, etc. et favorise
les différents échanges entre ceux-ci.
La Confédération est ainsi organisée autour de trois grands
pôles de compétence que sont :
- la certification : la CoFrEND, accréditée par le COFRAC
(Comité Français d’Accréditation) depuis 1996 et habilitée
par le ministère chargé de l’Industrie, délivre la certification
pour les personnels effectuant des Contrôles Non Destructifs selon les référentiels EN473/ISO9712 et EN4179 ;
- l’expertise : la CoFrEND favorise et coordonne le développement de la recherche et les échanges d’expériences et
d’informations tant en France qu’à l’étranger. Elle met à la
disposition des différentes parties prenantes son expertise
technique institutionnelle comme autorité scientifique de
référence ;
- l’événement : la CoFrEND anime, valorise et représente
le réseau français des CND auprès des pouvoirs publics,
des instances de normalisation mais également des institutions européennes et internationales.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
23
Les différents types d’agrément des véhicules de transport
de matières dangereuses délivrés :
en opération au Mali qui n’a pas pu accueillir la mission
de contrôle - (60 refus en contre-visite (9) ou renvoyés
•
•
•
(51), soit 6 % du parc),
298 contrôles obligatoires de citernes effectués (classe 3),
38 contrôles obligatoires de grands récipients vrac
(classe 3),
120 ouvertures de certificats d’agrément,
47 réceptions de véhicules,
•
129 visites initiales (réception et agrément).
•
•
•
EX II, EX III : véhicule agréé pour le transport des marchandises dangereuses explosibles ;
AT, FL : véhicule agréé pour le transport des marchandises dangereuses en citerne ;
OX : véhicule agréé pour le transport des peroxydes organiques en citerne ;
MEMU : véhicule agréé comme unité mobile de fabrication d’explosifs.
•
•
La répartition par bénéficiaire s’établit de la façon suivante :
ϴϬϬ
 Spécificité de la chaîne ADR au SEA par rapport au
secteur civil
ϳϬϬ
ϲϬϬ
ϱϬϬ
ϰϬϬ
EŽŵďƌĞ
ϯϬϬ
й
ϮϬϬ
A la différence du secteur civil, le fonctionnement de la filière
ϭϬϬ
Ϭ
TMD du SEA présente l’avantage d’effectuer la prestation
d’expertise ADR chez le client, prenant ainsi en compte les
contraintes d’emploi de ses matériels.
Au-delà des moyens en personnel et en temps consacrés
par le SEA - en grande partie compensée par la réactivité
des contrôleurs - le retour d’expérience montre en effet, que
la disponibilité opérationnelle du parc des véhicules soumis
aux obligations de contrôle est optimisée ; notamment lors
de sollicitations ponctuelles et urgentes en cas de projection opérationnelle extérieure ou intérieure ou dans le cadre
d’exercice de maintien en condition opérationnelle des forces.
L’intérêt constaté des clients pour la mobilité de l’expertise
ADR du SEA s’explique par la diminution :
•
d
'
DZ/E
'E
La répartition par type d’agrément est la suivante :
ϭϮϬϬ
ϭϬϬϬ
ϴϬϬ
EŽŵďƌĞ
ϲϬϬ
й
ϰϬϬ
ϮϬϬ
Ϭ
/ŶĨůĂŵŵĂďůĞƐ
džƉůŽƐŝďůĞƐ
'Zs
'Ănj
ZĂĚŝŽĂĐƚŝĨƐ
 L’expertise du SEA en formation au TMD
•
du taux d’indisponibilité des vecteurs en dépit de l’éloignement des unités par rapport aux ateliers NTI2,
des frais d’acheminement des matériels,
Conformément à l’arrêté du 29 mai 2009 modifié relatif
aux transports de marchandises dangereuses, les conduc-
•
•
de la facture écologique,
du nombre des mouvements en cas de contre-visite due à
teurs affectés à ce type de transports doivent être détenteurs d’un certificat de formation (validité 5 ans) délivré
une anomalie concernant la partie châssis (6 % des cas).
Il convient, par ailleurs, de noter que ce mode de fonctionnement du réseau TMD facilite aussi le remplacement ponc-
par un organisme de formation agréé par le ministère des
Transports.
En matière de développement de l’expertise pétrolière en
tuel d’un contrôleur d’une zone géographique d’activité à
une autre.
interministériel, le SEA bénéficie de l’agrément par le ministère des Transports de son organisme de formation localisé
 Bilan de l’activité de l’année 2013
à la base pétrolière interarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône.
L’arrêté du 5 novembre 2013 modifiant l’arrêté du
6 décembre 2012 porte agrément du SEA comme orga-
L’activité TMD de l’année 2013, se caractérise comme suit :
nisme de formation des conducteurs de véhicules effectuant
le transport de marchandises dangereuses.
•
24
^
1185 visites techniques annuelles complémentaires ADR
effectuées (classe 1, 2, 3 et 7), soit une baisse de 13 %
par rapport à 2012 - justifiée par la projection massive
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
 Nos équipes
• Les contrôleurs itinérants :
- Major Didier Dambrowski (coordonnateur de l’activité,
ouvre les certificats d’agrément)
Le périmètre de l’agrément porte sur :
- la formation de base ;
- la spécialisation « produits pétroliers » ;
- ATC Emmanuel Evard (expert en réparation des
citernes)
- ATC Marc Him (gestionnaire de base de données)
- ATC Jérémie Kees
- la spécialisation « classe 1 ».
Le renouvellement de l’agrément est conditionné par le
résultat d’un audit réalisé par le ministère des Transports
qui s’assure du respect du cahier des charges prescrit.
- ATC Jean-Jacques Kopp
- ATC Patrick Michel (expert en réparation des citernes)
L’organisme de formation du SEA s’inscrit dans la démarche
qualité voulue par le directeur central. Un conseil d’expert,
dans lequel sont représentés les bénéficiaires, veille au respect des dispositions prises pour s’assurer de la qualité
de la prestation de la formation dispensée tant sur le plan
• Les conseillers à la sécurité :
- LTN Claude Caradec (DCSEA)
- IEF Stéphane Rochette (DELPIA)
pédagogique que sur le plan technique. L’organisme agréé
de la BPIA est le seul existant au sein du secteur public. Les
autres appartiennent au secteur privé.
• Les contrôleurs parc automobile et ADR :
- Major Samuel Ricouard
- ATC Christophe Ouplomb
Les prestations de formation sont réalisées au profit du
ministère de la Défense (marine, armée de Terre, armée
•
de l’Air, Service de santé, Service des munitions, gendarmeries spécialisées). Le SEA a en particulier développé un
partenariat avec l’armée de Terre (protocole en date du
- M. Philippe Amestoy
- M. Didier Quaillet
- M. Patrick Zind
Les contrôleurs statiques :
18 juin 2007) qui détache trois sous-officiers formateurs
au sein de l’organisme de formation de la BPIA pour former,
en priorité, le personnel de l’armée de Terre au transport
des marchandises relevant de la classe 1 (explosibles). Ces
formateurs participent, en outre, à la formation de base du
personnel de toutes origines.
Ils en parlent...

Marc Him
« Le rôle du contrôleur ADR s’étend
sur deux domaines, celui du contrôle
technique poids lourd et celui du
contrôle périodique sur citerne et
grand récipient vrac (GRV).
Dans le vaste domaine du contrôle technique, il participe
activement à la sécurité routière en vérifiant annuellement
la conformité des véhicules poids lourds transportant des
marchandises dangereuses (TMD), en appliquant les directives de l’arrêté du 27/07/2004. La responsabilité du
contrôleur est importante, puisqu’il rédige et signe le procès-verbal qui fait de lui le garant de la sécurité du véhicule
après les vérifications qui portent notamment sur freinage,
direction, visibilité, éclairage et signalisation, liaison au sol,
châssis, équipements... et sur la partie complémentaire
Séance de formation à l’ADR à la BPIA
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
25
spécifique permettant l’agrément pour le transport des
marchandises dangereuses. Les défauts détectés sont

notifiés sur un procès-verbal de visite précisant les éventuels défauts (contre-visite) ou anomalies constatées. La
réglementation est stricte et en évolution constante ce qui
impose une remise à niveau entretenue.
« Pour être contrôleur ADR il faut
être volontaire, déterminé et être
agréé par la hiérarchie après avoir
Le facteur relationnel est très important. Le contrôleur
planifie les rendez-vous, il est au contact des clients et doit
faire preuve de calme et de maîtrise, notamment à l’occasion d’un bilan insatisfaisant (contre-visite). Il s’exprime
clairement et simplement tout en employant un langage
technique. Il est pédagogue, en apportant des précisions
sur les problèmes rencontrés, les réparations à réaliser,
les pièces à changer et les raisons pour lesquelles il est
arrivé au résultat du contrôle. A l’occasion du bilan oral
26
Emmanuel Evard
été reconnu apte à tenir ce poste. Il
est très valorisant d’être un représentant de la DCSEA et d’appartenir à un petit groupe soudé
pour dispenser conseil et technicité dans un langage clair
et compréhensible par le client. Je dois aussi m’efforcer de
sensibiliser ce dernier à la sécurité des transports, par le
biais du contrôle.
J’apprécie l’autonomie que m’offre ce métier, dans lequel je
dois gérer mon emploi du temps pour que toutes les parties
prenantes soient visitées en temps et en heures. Travailler
final, il sensibilise le conducteur à la sécurité routière.
aussi bien de façon autonome ou en groupe, procure une
assurance qui permet d’accroître l’efficacité.
Contrairement au contrôleur technique du secteur privé
qui pratique dans un centre agréé, le contrôleur ADR dispose de moyens plus restreints, contraints par la spécifi-
J’aime apporter le conseil aux techniciens des unités qui
m’interrogent et ainsi faire en sorte que chaque question ait
une réponse. Être contrôleur c’est aussi participer à l’évolu-
cité liée au fait de se déplacer chez le client. Il utilise des
outils informatiques plus basiques et des appareils de
tion de la mission de contrôle en fonction de la réglementation, former et être formé en continu, apporter sa pierre à
contrôle portables (décéléromètre, dos à l’aise...).
Enfin, le contrôleur ADR doit avoir une bonne constitution
physique pour supporter un rythme de travail soutenu.
l’édifice pour accroître la qualité du travail et céder un outil
performant a ceux qui seront amenés à nous succéder.
J’aime mon métier pour le contact qu’il m’apporte avec les
industriels, pouvoir échanger sur des problématiques tech-
Dans le second domaine de son exercice, il vérifie la
conformité réglementaire et fonctionnelle des citernes et
niques liées aux conditions parfois particulières d’utilisation
de nos matériels, faire en sorte que ceux-ci soient réparés
des GRV, et applique la réglementation dictée par l’ADR.
Cette activité est pratiquée en atelier spécialisé, puisque
des installations spécifiques sont nécessaires, des équipe-
ou transformés dans les règles de l’art. »

Didier Dambrowski
ments de protection sont à tenir à disposition des intervenants, notamment à l’occasion d’une visite intérieure de
« Contrôleur ADR depuis bientôt
citerne. Les épreuves sur citerne, réalisées tous les trois
ans à des pressions fixées par le constructeur et la réglementation, aboutissent à la rédaction d’un procès-verbal
quatre ans, je suis chargé plus particulièrement des ouvertures initiales des
certificats d’agrément. Cette fonction
qui est visé par le contrôleur ADR. Sa responsabilité est
pleinement engagée. A l’identique, des mises en pression
très valorisante, au contact direct des
bénéficiaires est assurée avec une
(épreuve d’étanchéité) sont réalisées sur les GRV remis
au transport.
indépendance décisionnelle jamais remise en cause. Au sein
d’une équipe de sous-officiers et personnels civils de grande
expérience, soudée, managée par un chef attentif aux
En conclusion, le métier de contrôleur ADR est passionnant et riche, il favorise l’épanouissement personnel en
associant règlements, responsabilité, sens du relationnel,
organisation, autonomie, méthode, rigueur, mobilité et disponibilité. »
besoins de ses personnels, l’emploi de contrôleur ADR me
permet de montrer le haut niveau du Service des essences
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier
des armées dans le domaine de la réglementation des transports de marchandises dangereuses et répond entièrement
à mes attentes personnelles et professionnelles. »

Portrait de Monsieur Patrick Zind, le doyen des contrô-
démarrage de cette nouvelle organisation du contrôle des
leurs ADR (par le commandant Gildas Celton, adjoint
CSLSEA).
véhicules transportant des matières dangereuses (classe 3,
produits inflammables).
Outre la marque de confiance et la reconnaissance de
mes qualités professionnelles, j’ai apprécié l’autonomie
que la qualité de contrôleur procure. Elle m’a obligé à res-
Le plus ancien des contrôleurs ADR en exercice(1) est
aussi le seul personnel civil de cette confrérie. Il s’agît de
M. Patrick Zind, chef d’équipe de profession mécanicien
de maintenance au centre de soutien logistique du SEA
de Varennes-sur-Seine (77). A quelques semaines d’une
retraite bien méritée, M. Zind nous fait partager son parcours et ses expériences dans la maintenance des matériels pétroliers et le contrôle des véhicules de transport des
matières dangereuses.
« Après avoir obtenu un CAP d’ajusteur tourneur fraiseur
rectifieur, j’ai débuté ma carrière professionnelle en septembre 1971 dans une usine de fabrication de moteurs
pour mobylettes Motobécane, à l’atelier de décolletage-tour-
ter curieux pour suivre les évolutions de la réglementation.
J’ai aussi apprécié l’esprit de camaraderie qui règne parmi
les contrôleurs qui se sont succédé. A partir de 2009, j’ai
effectué des campagnes de contrôle outre-mer. A de nombreuses occasions, l’autonomie a alors pris tout son sens
car il fallait d’abord dépanner le véhicule avant de procéder
à son contrôle de conformité.
Au final, j’ai fait une belle carrière au SEA. Je me suis passionné par la technicité pétrolière, en particulier les fardeaux
d’avitaillement en plus de l’ADR. J’ai apprécié le Service des
essences pour sa diversité et sa réactivité. J’ai été fier
nage. En 1974, j’ai effectué l’essentiel de mon service militaire au casernement du centre sportif équestre militaire de
Fontainebleau. A l’issue, j’ai été réembauché dans la société
d’être au CSLSEA pour œuvrer dans le soutien des unités
et des opérations extérieures.
de moteurs de mobylettes, la Polymécanique à Bobigny. Au
début des années 80, l’activité de l’usine commençant à
Et puis je pars alors que deux nouveaux contrôleurs,
MM. Philippe Amestoy et Didier Quaillet du CSLSEA, viennent
péricliter, j’ai cherché un nouvel emploi. Mon frère Alain, déjà
ouvrier chaudronnier au SEA, m’a informé que le centre de
ravitaillement des essences (CRE) de La Courneuve allait
recruter des ouvriers suite à plusieurs départs à la retraite.
d’être nommés contrôleurs agréés des véhicules transportant des matières dangereuses. »
J’ai posé ma candidature et passé l’essai professionnel avec
succès, ce qui m’a permis d’intégrer le Service des essences
comblé, et le remercions pour tout le travail de qualité
qu’il a fourni au SEA, mais aussi pour ses grandes qualités
en mars 1984 en tant qu’ouvrier d’état mécanicien pétrolier
à l’atelier central de La Courneuve. En 1990, j’ai été nommé
chef d’équipe. Quand l’atelier central a fermé, j’ai rejoint en
humaines.
septembre 1998 le centre de soutien logistique (CSLSEA)
de Varennes-sur-Seine nouvellement créé. Je suis chef de
(1) Cet article a été rédigé en février 2014.
l’équipe réception diagnostic contrôle. Forte de 6 personnes,
elle est chargée de faire un état des lieux entrant et sortant
de tous les véhicules et matériels qui passent par l’unique
Nous souhaitons une bonne retraite à M. Zind, grand-père
M. Patrick Zind
atelier NTI3 (plus haut niveau technique d’intervention) du
SEA et de faire la mise à disposition au profit des unités.
C’est en quelque sorte l’assurance qualité de la maintenance
assurée au CSLSEA.
Les missions spécifiques du CSLSEA nécessitant la présence permanente d’un contrôleur ADR sédentaire, il m’a
été proposé de prendre cette fonction. En octobre 1999,
j’ai intégré cette nouvelle corporation, en étant le seul civil.
Avec mes camarades militaires, j’ai essuyé les plâtres du
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
27
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
ACTUALITES
O
O
Z
[La vie de pompier]
La fameuse borne « mât
de descente » à la remise
des véhicules
Nous partageons la même patronne, Sainte-Barbe. Le feu est un ennemi commun, la sécurité une
obsession commune. Les pompiers et les personnels du SEA ont régulièrement l’occasion de travailler ensemble, fort heureusement dans l’immense majorité des cas pour réaliser des exercices
et des formations. Les 9, 12 et 17 décembre 2013, le centre d’incendie et de secours (CIS) de
Chalon-sur-Saône a ouvert ses portes au personnel de la base pétrolière interarmées pour une
visite de ses locaux. Si les sapeurs-pompiers sont bien connus de tous, leur vie quotidienne elle,
l’est bien moins.
Le commandant Landry, chef du CIS, a assuré l’accueil des
un employé de quitter son travail à l’instant T. En contrepar-
participants et a tenu à présenter l’organisation de son
établissement dont la vocation principale est de venir au
tie la société possède dans ses rangs une personne qualifiée, un acteur de l’urgence apte à intervenir en cas d’acci-
secours de la population. L’adjudant-chef Bourcier, responsable de la formation au centre, a donné un aperçu du
travail fourni par le Service départemental d’incendie et de
dent et à former le personnel aux gestes qui sauvent.
Car avant d’être sapeurs-pompiers volontaires, les postulants suivent une formation d’une année. Ils deviennent
secours (SDIS), dont dépend le CIS de Chalon-sur-Saône.
secouristes, préventionnistes et formateurs. Tout au long
de leur engagement, ils suivent une formation continue, des
Les CIS sont des organismes dont la hiérarchie est
bicéphale : ils dépendent à la fois du ministère de l’Intérieur
et du département. De ce fait, l’administration de tels établissements n’est pas forcément aisée. Chaque départe-
recyclages et un entraînement sportif.
ment est divisé en plusieurs territoires qui sont sous la responsabilité de centres nommés selon leur positionnement
vement) tournée vers le service des personnes et des biens.
Elle a permis également de mieux connaître ces hommes qui
géographique. Ainsi toutes les communes d’un département
sont rattachées à un centre formant un « groupement
antenne territoire ». Cette organisation fractionnée permet
donnent de leur temps libre pour venir au secours des êtres
humains ou qui ont réussi à en faire leur métier.
Cette présentation a permis d’entrevoir les rouages d’une
organisation importante, maintes fois sollicitée (parfois abusi-
d’intervenir rapidement en tous points d’un département.
Les interventions sont assurées 24 h sur 24, 7 jours sur 7
28
par les sapeurs-pompiers dont les effectifs sont constitués
à 90 % de pompiers volontaires. Pour le département de la
Saône-et-Loire, le point unique de réception des appels est
Principes essentiels de l’appel des
secours
situé à Macon (centre de transmission des alertes, CTA) et
c’est lui qui répartit les interventions.
•
le numéro de téléphone à composer : le 18 ou le
112 (numéro européen).
Les nuits et les week-ends, la mobilisation de personnels
ne pose pas de problème, en revanche, c’est en semaine
et plus particulièrement en campagne que cela est plus dif-
•
ficile. En effet, les effectifs des casernes des sapeurs-pompiers de village sont constitués pour la majorité de pompiers
les éléments d’information à fournir :
- le numéro d’appel,
- l’adresse,
- le nom de la victime, son prénom, son âge,
- la nature de la demande.
volontaires. Ces derniers occupant un emploi dans le secteur privé ou public, cela demande un réel investissement,
notamment de la part des entreprises afin de permettre à
Il faut rester calme, se préparer à répondre aux
questions et ne jamais raccrocher le premier.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
Chaque véhicule a un emplacement
déterminé, afin d’être plus réactif lors des
départs en intervention
 La visite
Dans le cadre de la formation semestrielle, prescrite par
le code du travail, la cellule prévention incendie de la BPIA
a organisé la visite de la caserne des sapeurs-pompiers de
Chalon-sur-Saône. La majorité des personnels civils appartenant à la BPIA ont participé à cette formation, ainsi que des
personnes de l’antenne USID (Unité de Soutien de l’Infrastructure de la Défense), du centre médical des armées et
du GSBdD ainsi que quelques militaires.
Outre la présentation des missions et moyens, un film a
propagation d’un incendie. Les visiteurs ont découvert la
nouvelle tenue dont seront dotés les sapeurs-pompiers. Elle
a été créée pour que les hommes soient mieux visibles la
nuit lors des interventions. Les participants ont pu assister
à des départs réels en intervention et apprécier la rapidité
de mise en œuvre.
Cette visite a été complétée par un exercice de manipulation d’extincteurs sur le site de Moréteaux.
été projeté pour sensibiliser l’auditoire sur la vitesse de
Mme Pascale Capefigue, officier incendie / BPIA
Présentation de la nouvelle tenue
Exercice de manipulation d’extincteurs
sur le site de Moréteaux
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
29
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
ACTUALITES
O
O
Z
[Première visite de la commission
de la Défense au SEA]
La délégation parlementaire a été accueillie par l’ingénieur
général de 1re classe Volpi, directeur central du SEA. Des
représentants de toutes les directions locales du SEA, ainsi
qu’une délégation des entreprises membres du GILEP,
étaient présentes.
Après une réunion de travail à la caserne Carnot, la commission a assisté à une présentation dynamique de matériels sur le site de Crissey. Les parlementaires ont ensuite
pu observer le matériel et les véhicules pétroliers déployés
pour l’occasion. Pour clôturer cette journée une table ronde
était organisée avec une délégation de sous-officiers de la
De g. à d. : IG1 Jean-Luc Volpi (directeur central du SEA), Mme Patricia Adam
(présidente de la commission de la Défense), M. Christophe Sirigue (ancien
maire de Chalon-sur-Saône, IC1 Jean-Nicolas Noviant (directeur de la BPIA).
BPIA et de la DELPIA.
Cette visite, la première de la commission de la Défense, fut
l’occasion de mieux faire connaître le Service et d’exposer
les enjeux du projet de service. Mme Adam a, par la suite,
interrogé officiellement (question écrite n° 51016, publiée
Madame la députée Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées à
l’Assemblée nationale, accompagnée de membres de cette
commission, a découvert le Service des essences des
armées à la base pétrolière interarmées le 6 février 2014.
30
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
au JO du 4 mars 2014) le ministre de la Défense sur l’avenir du SEA et les mesures prises pour garantir sa capacité
opérationnelle.
IEF Hervé Pernot
Cellule audiovisuel
[L’expertise produits]
A la recherche du colmatage
traditionnellement à l’emploi du carburant unique, F-63 : le
colmatage des filtres à carburant des véhicules passant du
gazole (F-54) au carburéacteur diesel (F-63).
Le SEA s’est donc efforcé de mettre en évidence et caractériser ce phénomène dont on parle souvent mais que l’on
ne rencontre finalement jamais, aucun fait technique récent
dans les armées ne venant confirmer sa réalité.
Une étude visant à favoriser son apparition a donc été
conduite sur une flotte réduite de véhicules. En vain, de colmatage, point.
Plus récemment, une enquête a été menée pendant les
opérations Serval et Sangaris au cours desquelles de nombreux équipements mobiles et stationnaires ont vécu des
transitions F-54/F-63. Aucun fait technique n’a été recensé
Defueling / refueling d’un Transall à des Mirage F1, à Garoua (Cameroun)
Dans le cadre de sa proposition de politique d’emploi
des carburants aux armées, le SEA s’est attaché à vérifier la réalité de l’écueil technique majeur que l’on impute
jusqu’à présent.
S’il est avéré que ce phénomène a pu se produire dans le
passé, son occurrence n’est désormais plus que, au pire,
marginale.
IEF Nathalie Ricouard
Section produits pétroliers à usage terrestre/DCSEA
15 mois de gestation pour la spécification DCSEA 176/A
Le 1er septembre 2012, le SEA devenait responsable de
l’expertise des produits à usage marin. Le 28 novembre
2013, après quinze mois de gestation et près de 2 000
Cette dernière marque le début du remplacement progressif des spécifications techniques de la marine (STM).
La spécification est disponible sur les sites Intradef (www.
échantillons analysés par le laboratoire du Service (LSEA),
naît la première spécification DCSEA relative au gazole de
navigation (codification Otan F-76).
essences.defense.gouv.fr) et Internet (www.defense.gouv.fr/
essences) du SEA.
Déssoutage parc du Lazaret
© Marine nationale
Ingénieur principal Florian Tomat
Bureau expertise produits pétroliers/DCSEA
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
31
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
E
U
Q
N
E
D U
N T
E C M
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
EN BREF
O
A
O
Z
AVANT le recrutement... le salon « objectifs métiers »
Fidèle au rendez-vous, la BPIA a installé son stand d’information au salon « objectif métiers », au parc des expositions de Chalon-sur-Saône, fréquenté par 1 200 visiteurs à
la recherche d’une orientation.
Organisé par la ville de Chalon-sur-Saône, les jeunes de
Saône-et-Loire avaient rendez-vous, du 23 au 26 janvier,
avec leur avenir professionnel au Salon « objectif métiers ».
Durant ce salon, lycéens, collégiens et parents découvrent
les métiers et filières de formation disponibles dans le
département.
Les carrières militaires étaient, entre autres, présentées
par la BPIA. De nombreux jeunes ont ainsi pu découvrir les
métiers pétroliers et les cursus professionnels.
IEF Hervé Pernot
APRÈS le recrutement... la présentation au drapeau
Les engagés volontaires du SEA de la compagnie d’instruction des engagés incorporés en novembre 2013 ont été
le lieutenant-colonel Bertrand Schwob et le lieutenant
Garnotel. Les parrains ont ensuite rejoint la section pour
présentés au drapeau de la base pétrolière interarmées le
vendredi 14 février 2014 lors d’une prise d’armes qui s’est
déroulée sous la halle de la commune de Fragnes.
L’ingénieur en chef de 1re classe (IC1) Jean-Nicolas Noviant,
effectuer le même geste symbolique auprès de leurs
camarades.
Lors de cette prise d’armes, quatre militaires ont été mis
à l’honneur : lecture d’une citation du MDL Lauthissier,
directeur de la BPIA, accompagné de M. Gilles Gonnot,
maire de Fragnes, présidait cette cérémonie.
médaille d’outre-mer pour l’ATC Chevrier et médaille de
la Défense nationale échelon or pour le MDL Sinama-
Les troupes étaient commandées par le lieutenant-colonel
Bertrand Schwob, chef du groupement école.
Les trois premiers classés parmi les jeunes engagés
Valliamee et le BCH Martin.
Le défilé en chantant clôturait cette cérémonie.
volontaires de la section de l’ATC Ferrarini, se sont vus
remettre respectivement leur casquette par l’IC1 Noviant,
32
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
IEF Hervé Pernot
Rencontres avec l’A400M
Le nouvel appareil de transport se fait remarquer sur nos
plaques au ras du sol, qui cachent un appareillage inconnu
dépôts, qui attendent désormais les adaptations prévues
(cf. Nouvelles du SEA n° 4/2012, dossier infrastructures
pétrolières) pour assurer un service d’avitaillement performant sur la nouvelle génération d’aéronefs.
sur Orléans jusqu’alors : « l’hydrant system » qui sera raccordé au dépôt.
De plus, un nouveau bâtiment administratif sera construit à
proximité du dépôt et, pour subvenir aux besoins des unités
parachutistes, des capacités de F-18 seront mises en place
sur le dépôt secondaire.
Du côté d’Orléans
Lieutenant Agnès Thivilliers
Chef du DEA d’Orléans-Bricy
Le 1 août 2013, le premier appareil de transport de type
A400M s’est posé sur la base aérienne 123.
er
En 2014, 3 appareils viendront compléter la flotte de la
MEST (Multinational Entry into Service Team) A400M, avant
la réactivation de l’escadron 01.061 Touraine.
Cet appareil de nouvelle génération, dont 50 exemplaires
ont été commandés, va progressivement remplacer les
Au DEA de Nancy-Ochey
Le 14 janvier 2014 dans l’après-midi, à l’occasion d’une
visite du chantier d’échange du pipeline entre le dépôt
Transall C-160 et les Hercule C-130, notamment sur la
principal et le dépôt secondaire n° 3, les cadres du DEA
base aérienne d’Orléans. Il peut embarquer jusqu’à 116 passagers et a la possibilité de combiner transport de personnel et de matériel.
Nancy-Ochey ont eu le plaisir de faire
enfin connaissance avec l’A400M
stationné sur le taxiway de la base
Compte tenu de ses caractéristiques (le plein complet est de
64 m3, avec la possibilité de deux réservoirs additionnels de
aérienne 133.
7 m3), les capacités de stockage du DEA sont insuffisantes. Il
est prévu de passer de 2 000 m3 de réception, à 6 000 m3
(3 x 2 000) et de 1 000 m3 d’exploitation à 3 000 m3 (2 x
500 + 2 x 1 000). La livraison est prévue en 2017.
Agent technique en chef Sébastien Merle
Adjoint au chef du DEA de Nancy-Ochey
Depuis fin 2012, la base aérienne évolue avec de nouveaux
hangars et de nouveaux parkings avec une particularité : des
L’AT Guillaume Brule
devant l’A400M
Avitaillement de l’A400M
au DEA d’Orléans
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
33
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
E
U
Q
N
E
D U
N T
E C M
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
EN BREF
O
A
O
Z
Cérémonie au DLSEA/OI
brigadier-chef David Leon, avitailleur au DEA de Gillot s’est
vu remettre la médaille de la Défense nationale échelon
or avec agrafe service des essences par le commandant
Péchaud, chef du DLSEA/OI.
La cérémonie, qui s’est déroulée quelques jours seulement
après le passage du cyclone BEJISA, était présidée par le
général de division Jean-François Hogard COMSUP des
FAZSOI (Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien).
A l’issue s’est déroulée la traditionnelle galette des rois du
Remise de la médaille de la Défense nationale
© Armée de l’air / Alban Battestini
Le 8 janvier 2014 a eu lieu la cérémonie commémorant les
40 ans de l’implantation du détachement air 181 (DA 181)
sur le site de Gillot à La Réunion. A cette occasion, le
DA 181 où le colonel Jean-Charles Deveze, commandant le
détachement, a relevé la qualité du travail fourni « dans un
contexte de plus en plus difficile » par l’ensemble de la communauté militaire et notamment par le SEA.
ATC Dimitri Prevost
Adjoint au chef du DLSEA/OI
Vos idées pour faire simple
Après avoir fait le constat que les réformes conduites
depuis la création des bases de défense étaient ressenties
comme une complexification des conditions de travail, les
armées, directions et services ont entrepris une démarche
visant à identifier des actions susceptibles de faciliter la vie
quotidienne des militaires et civils, d’alléger les contraintes
et ainsi de faciliter l’exercice du métier dans les unités et
formations.
Cette démarche de simplification est prise en compte au
plus haut niveau du ministère : un plan d’action de simplification des soutiens (PASS) a été produit par l’état-major
des armées et des actions fortes sont d’ores et déjà entre-
de soutien ou, simplement, pour prendre connaissance des
actions déjà entreprises dans ce domaine.
prises. Pour être encore plus efficace, il est proposé à l’ensemble du personnel de faire des propositions visant à simplifier les conditions de travail.
Vous êtes donc invités à consulter cette plateforme et à
être force de proposition en cliquant sur le lien suivant :
http://portail-faire-simple.intradef.gouv.fr
Ainsi, sur le site Intradef, une plateforme d’échange a
été mise à votre disposition pour proposer des améliorations des conditions de vie et de travail, pour simplifier les
modes de fonctionnement en matière d’administration et
34
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
IC 2e classe Jean-Marc Bouillet
Chef de la section pilotage/DEOP/DCSEA
Développement durable et prévention :
on n’en fait jamais assez !
Exercice de désincarcération
Développement durable et prévention routière
A l’occasion de la 14e édition de la semaine du développement durable, qui s’est déroulée du 1er au 7 avril 2014, la
direction centrale du SEA s’est de nouveau impliquée dans
diverses actions. Cette semaine avait pour thème être
« CONSOM’ACTEUR » ou « comment acheter responsable ».
La campagne d’information a débuté le 1er avril 2014 par la
projection de petits films et diaporamas sur les fondamentaux du développement durable. Un petit déjeuner bio était
proposé en même temps, dans le but de faire connaître des
Le 4 février 2014 s’est tenu à la BPIA un exercice de
désincarcération d’une victime d’un accident de la route.
Cette activité organisée par le service prévention dans
le cadre de la sécurité routière, a été réalisée par les
pompiers du SDIS de Chalon-sur-Saône et de Crissey
sous un ciel capricieux.
Un grand merci au 1 classe Matou qui a docilement
joué le jeu de la victime pendant que les pompiers s’afféraient à découper la tôle devant une quarantaine de
re
personnels de la BPIA.
Cet exercice commenté par l’adjudant-chef Bourcier
avait pour but de sensibiliser les personnels aux dan-
aliments sains, de qualité (sans produits chimiques, sans
pesticides), de proximité, dans le respect de la biodiversité
et du rythme de la nature.
Durant cette semaine chacun a pu se former ou s’informer sur la thématique de la prévention routière, grâce au
déploiement des moyens itinérants (simulateurs renversement, test choc et deux-roues, ateliers code de la route
et alcool) et séances de formations éco-conduite (théorie
et pratique) de la mission prévention sécurité routière du
ministère de la Défense (MPSRMD).
gers liés à la circulation routière et a permis aux
observateurs de prendre conscience des conséquences d’un accident de la route.
Cette journée fut complétée les 18, 19 et 20 février
par le passage de la caravane de la mission prévenAtelier test choc
tion routière du ministère de la Défense (MPSRMD
- ex-MPSRA) à la BPIA ainsi que les interventions des
gendarmes Beuzon et Calmant au sujet des risques
liés à la vitesse et de M. Brunanchon du pool auto sur
la politique de gestion et d’entretien des véhicules du
ministère de la Défense.
IEF Gaëlle Pugin et IEF Hervé Pernot
Dernière action marquante : l’opération « 1 000 téléphones
portables », initiative à la fois environnementale, économique et solidaire, qui consiste à collecter des téléphones
portables qui seront traités par les « Ateliers du bocage ».
Ce dispositif restera en place au même titre que les autres
collecteurs (piles, cartouches d’impression…).
Retrouvez plus de détails sur les actions de cette semaine
sur notre site intradef et toutes les informations sur le développement durable et les priorités du ministère sur Intradef
sur l’espace developpement durable du site intradef du SGA.
SACE Valérie Delbarba
chef de section développement durable/DCSEA
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
35
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
CHRONIQUE DU PERSONNEL
O
O
Z
Connaissez-vous l’union nationale des
cadres de réserve du SEA (UNCRSEA) ?
L’ingénieur en chef (ER) Pierre Hueber,
décédé le 4 mars 2011, avait formulé en juillet 1945 auprès du ministère des Armées
une demande d’autorisation de créer une
association constituée d’officiers de réserve
ayant servi au SEA durant le dernier conflit
mondial. Reformulée, sous le couvert de l’ingénieur général de Labarrière, directeur central
du SEA, cette demande a abouti favorablement en 1947.
C’est ainsi que le 24 octobre 1947 l’Association Amicale
des Officiers de Réserve du SEA fut créée, pour resserrer
L’UNCRSEA se veut respectueuse des croyances diverses
et de la liberté d’opinion de chacun de ses membres. Elle
s’interdit formellement toute action, propagande ou mani-
les liens de camaraderie, honorer les morts pour la France
et venir en aide à ses membres.
festation d’ordre politique ou confessionnel.
L’UNCRSEA se rapproche de manière permanente du SEA
Cette association a évolué au cours des ans, tout d’abord
en obtenant du ministère des Armées l’autorisation pour les
militaires du SEA en activité d’adhérer à cette association
en contribuant à la reconversion des personnels militaires
d’active. Elle procède aussi à la recherche de liens avec la
société civile, notamment l’industrie pétrolière.
(décision du 25 juillet 1949), puis en s’ouvrant aux sous-officiers et agents techniques du SEA.
Présidée par le colonel (ER) Denis Forterre, elle est affiliée à
l’Union Nationale des Officiers de Réserve (UNOR) et mène
La création des délégations régionales permît d’être au plus
près de ses adhérents, et c’est en modifiant ses statuts et
sa raison sociale, pour devenir l’UNCRSEA, qu’elle fixait son
siège social près de la DCSEA, au Fort de Vanves à Malakoff.
aussi des actions en faveur des familles des militaires en
OPEX.
Elle est composée de membres d’honneur, bienfaiteurs,
actifs et associés. Elle a fêté son 66e anniversaire et est à
L’objet initial de sa création a été modifié quant à sa formulation, mais il est resté inchangé quant à ses actions.
la recherche de nouveaux membres servant en activité ou
de nouveaux réservistes.
L’UNCRSEA a désormais pour missions :
- de maintenir et de resserrer les liens de camaraderie existant entre tous les cadres de réserve, faisant ou ayant fait
Renseignez-vous auprès du secrétaire général, Claude
Lefrançois. Il vous adressera les statuts et, si vous le souhaitez, le bulletin d’adhésion.
partie du SEA, en fortifiant l’esprit de corps et le sens du
devoir qui les unissaient déjà sous les drapeaux ;
Soutenez l’UNCRSEA, c’est votre association du présent et
du futur. Elle est faite de camaraderie et de solidarité ; ces
- d’apporter à ses membres et, éventuellement, à ses ayants
droit, toute l’aide morale et matérielle possible en cas de
besoin, de les documenter sur leur situation au regard de
Claude Lefrançois
la réglementation les concernant, d’entretenir le souvenir
de ses membres disparus et de maintenir les actions des
Secrétaire général
unités du Service, lors de grandes causes nationales ;
- de prêter son concours actif au commandement, dans
l’organisation et la conduite de l’instruction des cadres de
Contacts :
• Claude Lefrançois : 6, place Maurice de Fontenay 75012
Paris / [email protected]
réserve du SEA, dans l’analyse des répercussions des dispositions réglementaires auxquels ils sont soumis et dans
le raffermissement des liens entre les militaires d’active
et de réserve.
36
qualités sont grandes au SEA.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
•
UNCRSEA : 14, rue Saint-Dominique 75700 Paris SP07
Communication sur le
projet de service du SEA
Le 19 mars, en présence
des directeurs locaux, le
directeur central du SEA
a réuni les cadres du SEA
ainsi que les présidents
de catégorie afin de leur
présenter les évolutions
à venir.
Parallèlement, le 4 avril,
s’est tenu le comité technique de réseaux (CTR),
réunissant les représentants du personnel
civil (SEA et SIMu) et
l’administration.
Le directeur central a rappelé le message illustrant la pensée qui guide le chef d’état-major
des armées (CEMA) pour conduire cette réforme : « Faire ensemble, autrement et au mieux.
« Ensemble » avec les armées et les autres services autour d’un projet fédérateur, « autrement » en adaptant nos méthodes et nos modes d’action puis « au mieux » car nous ne ferons
pas mieux avec moins, nous continuerons à faire au mieux ! »
Ces rendez-vous, menés par le directeur central, s’inscrivent dans une volonté de communication efficace et transparente autour desquels le dialogue s’instaure.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
37
S
T
C
E
IR
N
D
E
N
A
U
LA
T
C
M
O
O
Z
A
R
B
E
E
T
LI
F
E
S
U
C
O
F
A
E
N
U
U
T
T
S
U
D U
N T
E C M
A
E
U
Q
N
E
F
E
S R
E B
C CT IT N
E L E
IR A
O
F
E
C
A
E
S
CHRONIQUE DU PERSONNEL
O
O
Z
CFMSEA
La semaine de formation commune (DGA, SSA, SEA) du
groupe B s’est déroulée à Arcueil et Malakoff du 24 au
28 mars 2014 et le vendredi, a eu lieu l’élection du représentant du groupe B du CFMSEA. Retrouvez la liste complète des membres sur le site intraSEA rubrique CFMSEA.
Le brigadier-chef Hubert Avrila (DEA Villacoublay) a été élu.
Il représentera le CFMSEA avec le capitaine Frédéric Billerey (BPIA).
Avec leurs suppléants et le membre du groupe de liaison (capitaine Jacques Trotin,
DELPIA), ils sont nos yeux et nos oreilles au CSFM. N’hésitez pas à les consulter !
Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles,
Secrétaire général du CFMSEA
Le lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles
et le brigadier-chef Hubert Avrila
MOUVEMENTS PERSONNELS MILITAIRES
AVANCEMENT AU 1er AVRIL 2013
Au grade d’agent technique en chef : l’AT Grégory Loubel (CSLSEA).
TÉMOIGNAGES DE SATISFACTION ET LETTRES DE FÉLICITATIONS
Le major Samuel Ricouard s’est vu remettre un témoignage
par le lieutenant-colonel Auran, adjoint soutien interarmées
de satisfaction en date du 26 juin 2013, signé par le général
Toutous, commandant les forces françaises au Gabon dans
de la force Licorne.
Le détachement du SEA de la force Licorne s’est vu
remettre une lettre de félicitations en date du 23 janvier
le cadre de l’opération Boali.
Le brigadier-chef Grégory Munsch s’est vu remettre une
lettre de félicitations en date du 5 octobre 2013, signée
2014, signée par le lieutenant-colonel Caille, commandant
de la force interarmées de l’opération Licorne.
DÉCORATIONS MILITAIRES
Médaille de la défense nationale échelon or, agrafes « service des essences » et « missions d’opérations extérieures » :
Officiers : IP Tomat Florian - CNE Gonçalves David
- CNE Kerleau Jean-Baptiste.
Sous-officiers : AT Beurdeley Alexandre - ATC Brunet Loïc ATC Buée Christophe - ATC Chevrot Christelle - MJR Cros
Jérôme - MJR Delacressonnière Jérôme - AT Delaplanche
Hurtard Alain - AT Le Guennec Frédéric - MCH Lebon Johanny
- AT Monnin Christophe - ATC Ouvrard Mickaël - MCH Paillat
Gaëlle - ATC Shah Saeed, Hasnan - ATC Souvais Cédric.
Gilles - ATC Fifi Jean-Luc - MJR Henriques Georges - AT
38
Militaires du rang : BCH Beghin Gaël, BCH Ben Bacha Salah,
BCH Bertrand Ludovic, BCH Billot Julien, BCH CherubinJeannette Cyril, BCH Duvallet Dimitri, BCH Ferry Sylvain, BCH
BCH Hugues Yannick, BCH Lenormand Xavier, BCH Martin
Romy, BCH Muliloto Fidel, BCH Seguin Nicolas, BCH Shanker
Denis, BCH Sinama-Valliamée Dominique, BCH Thirionet
Gabriel Gérald, BCH Gérard David, BCH Gonçalves Anthony,
Marc, BCH Triballeau Julien.
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
MOUVEMENTS PERSONNELS CIVILS
AFFECTATION
AAP2 Sophie Brillet (DEA Cognac) - TSEF2 Cyril Marzin
(DELPIA) – TSEF2 Yannick Le Saint (DELPIA) - TSEF3 Christian
Weber (DELPIA) – SACN Virginie Montagne (DELPIA) - IEF
Emmanuel Briquet (DCSEA) – Groupe VII Thierry Ortega
(DEMa Toulon) – ATMD1 Franck Page (DEMa Toulon) – AA2
Florence Maillier (DEMa Toulon).
AVANCEMENT
• Par changement de catégorie des agents sur contrat
(2014) : Christelle Guérin (BPIA), catégorie 2C.
• Au grade de secrétaire administratif de classe supérieure
(2012) : Sandrine Raduget (DELPIA).
• Adjoint administratif de 1re classe (2014) : Brigitte Penet
(BPIA) - Valérie Te Dunne (DEA Nancy).
• Au grade de secrétaire administratif de classe normale
(2014) : Patricia Girardet (DELPIA) - Christian Bongert
(DELPIA) - Monique Vendel (BPIA) - Pascale Brosson
(DELPIA).
• Au grade d’adjoint administratif principal de 1re classe
(2014) : Claudine Charpentier (DELPIA) - Marie-Hélène
Schmitt (DELPIA) - Martine Nus (ACCCAAPP) - Christine
Rolland (BPIA) - Sabrina Séchi (DELPIA) - Sylvie Saillard
(BPIA) - Isabelle Ferrandiz (CSLSEA) - Amina Mitha
(DCSEA).
• Au grade d’adjoint administratif principal de 2e classe
(2014) : Thierry Turban (DELPIA) - Florence Frecher
(DELPIA) - Adeline Michalski (ACCCAAPP) - Yves Thomas
(DELPIA) - Gérard Hablot (DELPIA) - Muriel Detraz (CRE
Satory) - Béatrice Lheureux (BPIA) - Fanny Laroche
(DCSEA).
.• Au grade de technicien supérieur d’études et de fabrications du ministère de la Défense 1re classe (2012) : LugoRémi Blanc (LSEA) - Fabien Rousseau (DEMa Brest).
.• Au grade de technicien supérieur d’études et de fabrications du ministère de la Défense 2e classe (2012) :
Thierry Jezequel (DEMa Brest).
.• Au grade d’attaché d’administration du ministère de la
Défense (2014) : Martine Lambert (DCSEA).
CONCOURS
Anne-Marie Amadieu (DCSEA).
MUTATION
IEF Frédéric Conti (DELPIA) vers DGA – IEF Franck
Lemonnier (DCSEA) vers SMITer – AMD Marie-Astrid
Lefeuvre (DCSEA) vers DICOD – TSEF2 Sébastien Daniel
(DELPIA) vers SPAC.
FIN DE CONTRAT - DÉTACHEMENT
A/C Corinne Duclos (DCSEA).
CESSATION ANTICIPÉE D’ACTIVITÉ
Chef d’équipe groupe VII : Patrick Gabrielli (DEMa Toulon).
RADIATION
Groupe VII : Jean-Claude Imenez (DEA Châteaudun).
RETRAITE
Chef d’équipe hors groupe : Patrick Zind (CSLSEA) - Hors
groupe : Henri Thibault (DEMa Brest) - Gérard Mailharrou
Jean-Charles Lieben (CSLSEA) - Hors groupe : Joël Auvray
(DEA Evreux) - AAP1 : Nicole Dupuis (DEA Avord).
(DEALAT Dax) - Philippe Bemer (DELPIA) – Groupe VII :
Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014
39
Militaires et civils du SEA !
Une occasion unique vous est offerte d’entrer par la grande porte
dans l’histoire du Service et de voir un jour, votre nom figurer dans
la salle du souvenir du SEA !
Le directeur central a autorisé un concours de dessins pour la
création d’insignes
de brevets
spécifiques au personnel militaire du SEA, dont la réalisation est
confiée à votre imagination et à votre talent!
Les modalités de concours sont disponibles sur le site intranet du SEA

Similar documents

Topónimos que se repiten en África y en Catalunya

Topónimos que se repiten en África y en Catalunya Tuve la suerte de que Habib TOURE7 leyera el artículo y decidiera visitarme. Al principio mostró curiosidad por conocer mi trabajo, mis fuentes… al tiempo que yo le revelaba mis supuestos en base a...

More information