Numero 2-2014 - Ministère de la Défense
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Numero 2-2014 - Ministère de la Défense
Numero 2 2014 les nouvelles du SEA Dossier LE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES Magazine trimestriel du Service des essences des armées SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES EDITO Lieutenant-colonel Robles, chef de cabinet de la DCSEA Qui n’a pas gardé en mémoire ces terribles images des conséquences de l’explosion d’un camion-citerne En créant à la base pétrolière interarmées un centre agréé de formation ouvert à tous les conducteurs du à Los Alfaques en Espagne en 1978 qui tua 217 personnes ou celles de l’Amoco Cadiz laissant échapper sa cargaison de pétrole sur les côtes bretonnes détrui- MINDEF et en constituant une filière d’expertise, le SEA a délibérément choisi la professionnalisation de la fonction. sant pour de nombreuses années la faune et la flore. Pour protéger l’environnement et les populations, tous ces accidents largement médiatisés ont entraîné de nouvelles réglementations de portées nationales ou internationales dans le transport de matières dangereuses (TMD) par voie routière, ferroviaire, maritime, fluviale ou aérienne. Plus directement concerné par le transport routier et en raison de l’évolution de la réglementation TMD Désormais largement reconnus dans les armées, la rédaction des Nouvelles du SEA vous invite à partager les missions du lieutenant Caradec et de ses 12 experts. A travers les portraits de certains, découvrez leurs qualités premières (compétence, dynamisme, autonomie…) et si vous aussi vous avez envie de devenir un expert, sachez que le recrutement est ouvert en en 1997, le Service des essences des armées s’est engagé dans une politique volontariste de qualité et permanence. de sécurité pour l’application des nouvelles directives européennes au sein du ministère de la Défense. Bonne lecture. Directeur de publication : Ingénieur général Jean-Luc Volpi Réalisation : M. Sébastien Karmowski Rédacteur en chef : Mme Virginie Massol Impression : SGA/SPAC/PGT Impressions Comité de rédaction : Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles Mme Virginie Massol M. Sébastien Karmowski Commandant Gildas Celton M. Hervé Pernot M. Philippe Midon Routage : M. Philippe Midon Cellule communication du SEA : Direction centrale du Service des essences des armées 14 rue Saint-Dominique, 75700 Paris SP 07 01 55 58 81 79 [email protected] N°ISSN 0298-7333 Crédits photos : SEA, sauf indications particulières Photo couverture : formation « lutte contre un incendie de citerne à carburant » - Crédit SEA SOMMAIRE OPEX/EXERCICES Opération Serval ...................................................................... 4 Road trip pour Sangaris ....................................................... 8 ACTUALITES Présence du SEA en opérations ........................................ Mangouste 2014 .............................................................. Inondations dans le Var .............................................. Rétrospective 2013... en insignes .............................. La vie de pompier ................................................................ Première visite de la commission de la Défense au SEA ........................................................................................ Expertise produits .............................................................. En bref .................................................................................... 10 11 12 13 28 30 31 32 CHRONIQUE DU PERSONNEL L’UNCRSEA .............................................................................. Le comité technique de réseau ................................ Communication sur le projet de service du SEA ..... CFMSEA .................................................................................. Mouvements personnels militaires ........................... Mouvements personnels civils ……....………..…………… 36 37 37 38 38 39 dossier p. 14 LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANGEREUSES Votre magazine est également en ligne sur notre site : www.defense.gouv.fr/essences S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E T C A E S OPEX / EXERCICES O O Z [Opération Serval] 3 jours pour une première La première visite de l’ingénieur général Jean-Luc Volpi auprès d’un détachement du SEA engagé en opération extérieure a été consacrée à l’opération Serval, dont le dispositif de soutien pétrolier revêt un caractère particulier compte tenu du nombre de personnels engagés, de la nature des élongations et de l’état des voies de communication. Les personnels du SEA ont eu l’honneur d’accueillir le directeur central au Mali du 10 au 12 janvier. Il s’agissait également L’ingénieur général Volpi s’est rendu à Tombouctou, Gao et Bamako. A Tombouctou (PFDR), le SEA exploite un réservoir souple de 80 m3 de F-35, pour assurer le soutien pétrolier de niveau 1 aéronautique et terrestre du site. Ce fut l’occasion pour le directeur central d’apprécier la mission au plus près de la force, ainsi que les conditions de vie et de travail en environnement rude et austère. pour le DCSEA de rencontrer les autorités du théâtre ainsi que les chefs de corps du GAM* et du BATLOG*. Le théâtre de Serval est actuellement articulé en une base logistique interarmées à Bamako où est situé aussi le PCIAT*, une PFOD* à Gao, centre de gravité opérationnel, et plusieurs PFDR* réparties au nord du Mali. Le SEA est présent sur tous les sites susnommés. Le soutien pétrolier, dans ce théâtre grand comme deux fois la France est un enjeu majeur pour les forces armées. Le directeur central du SEA et le chef de corps du BATLOG 4 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 La visite s’est poursuivie à la PFOD de Gao où le directeur a rencontré les personnels du détachement SEA, ainsi que les autorités du SGAM et du BATLOG. Point de départ des opérations où sont regroupées la majorité des unités tactiques de Serval, Gao est un camp qui ouvre les portes du transmettre la satisfaction des autorités militaires de Serval quant au soutien pétrolier dont elles bénéficient. Ingénieur principal Patrick Bortolussi AISP Serval Nord-Mali. BBATLOG : bataillon logistique Après cette première journée au nord du pays, le deuxième jour fut consacré à la visite de la BLIAT*, du PCIAT* SGAM : sous-groupement aéromobile et des entretiens avec les autorités militaires de l’opération à Bamako. Cette ville constitue un point d’entrée de la PFOD : plateforme opérationnelle désert ressource pétrolière du théâtre. Avant son départ l’ingénieur général Volpi a partagé un repas de cohésion avec BLIAT : base logistique interarmées de théâtre PCIAT : poste de commandement de la force PFDR : plateforme désert relais PCIAT : poste de commandement interarmées de théâtre les personnels du SEA. Ce fut l’occasion pour lui de leur 1er Avitaillement du drone Reaper Le 15 janvier 2014, le général Denis Mercier, chef d’étatmajor de l’armée de l’Air (CEMAA) s’est rendu en zone Le brigadier-chef Francis du DEA de Cognac a eu le privilège de réaliser sur la plateforme de Niamey l’avitaillement sahélienne pour rencontrer les aviateurs déployés dans le cadre de l’opération Serval. À cette occasion, il a pu, le 16 janvier 2014, assister au en F-34 de ce drone avec les mécaniciens des drones (plein de carburant sous pression avec accrocheur). premier vol du drone Reaper (40 minutes de vol). Source : Armée de l’air Avitaillement du drone Reaper - © J.L Brunet/armée de l’air Décollage du drone Reaper - © J.L Brunet/armée de l’air Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 5 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E T C A E S OPEX / EXERCICES O O Z Si Serval nous était conté Présent partout où se trouvent les forces et inséré au sein des unités tactiques, il prend en charge les différentes plateformes et les opérations aéroterrestres. Avant tout « chauffeurs avitailleurs », les spécialistes du SEA sont interchangeables, ce qui accorde une certaine souplesse en conduite au chef de détachement. Le lien étroit entre « OP » et « Convoi » souligne cette polyvalence avec un spectre large des fonctions du soutien pétrolier : de la préparation des matériels, en relation avec le comptable des matériels, et des IPDE (ingrédients, produits divers et La zone vie du dépôt DE Gao « Ça y est ! Branle-bas de combat ! Les ordres sont tombés. L’opération Congre va avoir lieu et les deux équipages ainsi que les véhicules pétroliers Scania CCP10 (camion-citerne emballages), en passant par les mécaniciens NTI2 pétroliers qui maintiennent à flot les véhicules, la gestion qualitative et quantitative des stocks aux différents dépôts de stockage, et jusqu’à la livraison de la précieuse manne énergétique, tous les maillons de la chaîne sont importants et tributaires des uns et des autres. Devant les élongations du théâtre, l’hos- polyvalent de 10 m ) sont aussitôt désignés ! La mission, sous TACON (tactical control) d’une unité terrestre (GTK), est tilité et l’abrasivité du terrain, les matériels sont mis à rude épreuve et les bilans s’accumulent allègrement. Ainsi, en tenant compte des spécificités des missions et des boucles de mettre en place des solutions d’avitaillement à partir de la PFOD de Tombouctou ou de FARP (Forward Airming and respectives, le MCH Debray, chef de section transport de Bamako « boucle arrière » a déjà parcouru environ 23 000 Refuiling Point) mobiles dans la région au profit des éléments du GAM. Pour 12 autres camarades, il s’agira en parallèle d’armer un incontournable convoi logistique pour approvisionner en carburant l’opération avec 6 véhicules pétroliers km avec son Kerax, contre environ 4 500 km pour le BRI Taeae de la section transport de Gao « boucle avant » au de type CBH (véhicule citerne d’une capacité de 18 m3 pour le transport et le stockage). Et bien sûr pendant la période d’absence de ces 16 « pétroliers », le travail se poursuit au d’environ 1 600 m3 de carburéacteur (F-35) par les convois et la distribution de plus de 5 000 m3 tous carburants 3 quotidien au dépôt, avec en plus une équipe dédiée à l’avitaillement de la plate-forme aérienne de la PFOD 24h/24 ! ». volant de son CBH. Partant de la ressource en carburant située à Bamako, le DETSEA a ainsi assuré l’acheminement confondus depuis le début de son mandat Capitaine Eddy Moutoussamy Chef du DETSEA Interview recueilli et paru dans « BATLOG Info février 2014 » Armé de 66 militaires, engagé sur le théâtre malien depuis la mi-octobre 2013, réparti sur l’APOD de Bamako, la PFOD de Gao, ainsi que sur les PFOD de Kidal, Tessalit, Menaka et de Tombouctou, le DETSEA a très vite été engagé dans les différentes opérations (Hydre, Chacal, Roussette) et les premiers convois vers le Nord-Mali. De la boucle intermédiaire de Bamako à Gao, avec l’imposant Kerax 430 de 30 m3, ou au nord du Mali avec le CBH pour le convoi, voire le CCP10 avitailleur pour les opérations, le soutien pétrolier réalisé par le DETSEA garantit à la Force son autonomie au combat, en déplacement et au stationnement. Le DETSEA assure ainsi le soutien pétrolier de l’approvisionnement jusqu’à la distribution. 6 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 Tombouctou : avitaillement par un Scania CCP 10 Dépôt essences de Bamako : 1er audit en OPEX de la direction centrale du SEA Depuis le début du mandat Serval 3, le dépôt de carburants de Bamako a été complètement réaménagé afin de répondre au plus près aux normes imposées en métropole. Le DETSEA a ainsi réparti son espace de travail en six zones distinctes : local administratif, stockage des matériels pétroliers et IPDE (ingrédients, produits divers et emballages), stockage et distribution de carburant, maintenance, parking Avec la transformation du format de la force, une priorité sera donnée à Gao. Pour la boucle intermédiaire, l’externalisation sera de plus en plus mise en oeuvre. D’ailleurs, des ravitaillements de Gao par vecteurs civils ont déjà été testés. Le SEA a démontré par la réorganisation de ses dépôts une réelle faculté d’adaptation à la contraction de la force tout des véhicules pétroliers. L’aménagement a été conçu pour réduire au maximum les risques d’accidents, notamment en évitant les interactions et la circulation entre les différentes aires d’activités. Un sens de circulation a ainsi été créé avec la mise en place de pan- en conservant un format capable de garantir la mobilité terrestre comme aérienne. Intégrés dans tous les convois, les camions acheminant l’or noir ont eu pour mission de gonfler les réserves sur les platesformes, mais aussi d’avitailler un aéronef dans le cas d’une EVS pour un personnel du convoi. neaux de circulation. La zone IPDE a été interdite à la circulation pour pouvoir manipuler les stocks en toute sécurité. La zone maintenance a, quant à elle, été découpée en trois aires : attente, travail et réception. Enfin la zone parking a été Les dernières opérations de Sabre ont souligné l’aspect vital de cette ressource, tant à Tessalit, Tombouctou que Gao. Récemment installé à Ansongo, le DAO 3 dispose d’un FARP fixe sur roue de carburant terrestre pour conserver scindée en îlots de quatre véhicules séparés par des containers et des T-walls afin d’éviter la propagation d’un éventuel une autonomie. Demain, tant Gao que Tombouctou verront leurs incendie. Les travaux entrepris et la volonté d’améliorer en permanence les conditions de travail ont permis de transformer le stocks évoluer. dépôt, dont l’agencement pertinent a été souligné à l’occasion de la visite du directeur central du SEA. pour notre expert ALAT de Gao, le SEA a montré au cours de cette opération sa parfaite maîtrise des différents procédés techniques comme les qualités d’autonomie de Outil performant, il se caractérise par la réactivité du personnel à avitailler sur très courts préavis les aéronefs, comme l’A400M au moment de la visite du CEMA, et aussi son personnel. à acheminer du carburant sur la PFOD de Gao, stocks cruciaux pour ravitailler les autres sites isolés. Totalement intégré dans la manoeuvre, jusqu’au briefing Lieutenant Benjamin Bordelais Chef du dépôt SEA de Bamako Interview recueilli et paru dans « BATLOG Info février 2014 » (extrait) Départs en OPEX : les familles ne sont pas oubliées Dans le cadre des départs OPEX du premier semestre La seconde partie a permis à tous les participants de se 2014, le directeur de la base pétrolière interarmées a organisé une réunion d’information au profit des familles des partants. Cette rencontre a pour but de présenter les enjeux, les missions, les pays et le cadre de vie dans lesquels évoluent les militaires projetés. réunir autour d’un cocktail afin de poursuivre les échanges dans un cadre plus détendu. Lors de la première partie de cette réunion, les proches des partants ont pu à la fois obtenir de nombreux renseigne- militaires projetés relevant de la DELPIA sont également conviées. Les réunions d’information aux familles des partants sont organisées plusieurs fois dans l’année. Les familles des ments sur les conditions de vie en projection, et collecter les coordonnées téléphoniques des acteurs de la BPIA à contacter en cas de nécessité. Commandant Denis Ramage et M. Hervé Pernot / BPIA Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 7 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T S U D U N T E C M A E U N E F Q E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E T C A E S OPEX / EXERCICES O O Z [Road trip pour Sangaris] Environ 1 600 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance et le déploiement opérationnel de la MISCA. >> Départ pour Sangaris... l’embarquement sur le Dixmude Un élément précurseur (1/2/5) du SEA a été préalablement projeté de France par voie aérienne le 26 novembre sur Bangui afin de déployer un dépôt de campagne indispensable au soutien du pont aérien qui est déclenché une semaine après. FFG (Détachement de Liaison des Forces Françaises au Gabon) désigné comme AISP de cette opération sous le commandement du COMFOR/FFG. La mission du DETSEA est de soutenir les aéronefs français sur la plateforme de M’Poko (aéroport de Bangui) ainsi que d’assurer un soutien à l’aéromobilité hors plateforme principalement lors des missions de reconnaissance et de sécurisation des axes routiers en direction de l’ouest (Cameroun) et du nord (Tchad). Le SEA assure par ses propres moyens associés aux moyens civils l’approvisionnement amont du dépôt SEA de M’Poko ainsi que le soutien niveau 1 terrestre au travers de personnels de l’armée de Terre regroupés avec le DETSEA. Le dispositif SEA doit ensuite s’adapter aux évolutions de missions de la Force SANGARIS qui voit une extension de sa zone d’action vers l’Est de la RCA. Un environnement contraint, une sensibilité particulière de la gestion amont des approvisionnements, un accroissement d’activité, une future collaboration avec l’EUFOR sont autant de challenges que devra relever le DETSEA/SANGARIS. 8 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 Sur les routes les populations accueillent avec joie les forces françaises << Le DETSEA se renforce pour atteindre l’effectif de 24 personnes intégrées au DETSOUT (détachement de soutien) et placées sous l’autorité fonctionnelle du DLSEA/ >> Bouar... un site cible d’une remorque CBH est une opération délicate >> Le SEA ne voyage jamais seul... il s’intègre dans les convois logistiques >> Les missions de soutien s’enchaînent Le CBH et sa remorque : une valeur sûre pour les missions du SEA << Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 9 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T S U E U Q N E D U N T E C M A F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E T C A E S OPEX / EXERCICES O O Z [Présence du SEA en opérations] Cette carte représente les effectifs, hommes et femmes du SEA, qui participent aux missions de soutien pétrolier en OPEX et dans les forces de présence. 10/31/91 soit 132 PAX Régulièrement, les Nouvelles du SEA présenteront les évolutions d’effectifs sur les théâtres. KOSOVO KFOR NIGER SOUTIEN HARFANG TCHAD EPERVIER SENEGAL EFS MALI SERVAL RCI LICORNE OPEX Forces de présence 10 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 GABON FFG RCA SANGARIS EAU FFEAU DJIBOUTI FFDJ LIBAN DAMAN [Mangouste 2014] Du 10 au 20 mars, la compagnie de formation spécialisée de la BPIA s’est déployée sur le camp de La Courtine pour réaliser l’un de ses deux exercices terrain annuels, souvent connu sous le vocable « camp de mars ». Ce déploiement a été baptisé pour l’occasion opération « Mangouste 2014 » car il a suivi le même processus qu’une montée en puissance d’une opération. La planification en amont entre le groupement école et le bureau opération entraînement a permis de percevoir avec efficacité les matériels nécessaires sensibilisant par là les futurs cadres. L’un des principes de guerre du Maréchal Foch a été appliqué sur ce camp, à savoir « l’économie des moyens ». En effet, le détachement du SEA a été taillé sur mesure avec un peu moins de 70 personnes (formateurs, stagiaires et troupe de manœuvre) et plus de 20 véhicules. Pour les élèves du groupement école (OCTA, BSTE et BETE), les objectifs de cette opération ont été clairement identifiés, à savoir, mettre en situation de commandement ces jeunes chefs et mettre en œuvre sur le terrain les connaissances acquises depuis le début de leurs scolarités. Les différentes équipes étaient commandées par un élève, avec en doublure un formateur. Les missions abordées, au nombre de cinq, ont permis de brosser une bonne partie du panel des savoirfaire pétroliers : mission chef de détachement, transport de carburant, déploiement d’un dépôt de campagne, déploiement des modules MAH-MRR et d’un plot d’avitaillement. Pour rendre l’opération très réaliste, le choix de travailler en produits a été fait : les stagiaires ont pu voir les contraintes de leurs futures missions en OPEX (délai de déploiement, protection de l’environnement, qualité des produits, comptabilité…). Ce camp a été également l’occasion de travailler en interarmées, notamment en réalisant des missions de convois en partenariat avec les écoles militaires de Bourges. Grâce à une météo particulièrement clémente, cette opération « Mangouste 2014 » a permis aux élèves d’atteindre les objectifs fixés et de se confronter à la réalité du terrain. Les bons résultats obtenus sur le camp de La Courtine donnent raison à notre expression « une bonne formation initiale facilite l’entraînement et participe à garantir la capacité opérationnelle du SEA ». Ingénieur principal Gildas Prêcheur Adjoint chef groupement école / BPIA Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 11 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S ACTUALITES O O Z [Inondations dans le Var] Le dimanche 19 janvier 2014, un véritable déluge a dévasté une partie de la région hyèroise où les autorités ont malheureusement eu à déplorer deux morts et des centaines de maisons endommagées. Sous des pluies incessantes équivalant à trois mois de pré- Dans le cadre de cette mobilisation interministérielle, sous la coordination du cadre de permanence du DEAN, M. Matteoli a assuré, avec une grande efficacité et une disponibilité remarquable, le soutien en carburant de la totalité du dispositif aérien déployé. Il a ainsi modestement prêté son concours au sauvetage de cipitation, certains cours d’eau, notamment Le Gapeau et Le Réal Martin, se sont trouvés saturés inondant les villes de La Londe, Hyères et Pierrefeu. Celles-ci se sont littéralement retrouvées coupées du monde avec parfois plusieurs près de 150 personnes qui ont été hélitreuillées puis acheminées vers la base de Hyères où elles ont été accueillies au sein d’un poste médical avancé. mètres d’eau dans les rues, condamnant de nombreux habitants, familles et personnes âgées à attendre d’être éva- Capitaine Flavien Outil Chef du dépôt essences de l’aéronavale de Hyères cuées par voie aérienne. Face à cette situation, le préfet de la zone de défense Sud a désigné la base aéronautique navale de Hyères (BAN) comme point d’appui des secours aériens et a, par ailleurs, demandé le concours des forces aériennes de la sécurité civile, de la gendarmerie, des douanes ainsi que de la BAN. Il s’agissait pour la dizaine d’hélicoptères déployée d’assurer des missions de reconnaissance et de secours aux habitants des communes sinistrées. M. Matteoli 12 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 [Rétrospective 2013... en insignes] Un des faits majeurs de l’année 2013 pour les armées restera le déclenchement de l’intervention au Mali. Cette opération sans précédent pour le Service des essences des armées s’est aussi traduite par une belle production d’insignes non homologuées. Le SEA œuvre aussi sur le territoire national et ailleurs dans le monde, ce que montrent les autres insignes présentés. Commandant Gildas Celton Adjoint au chef du CSLSEA Détachement SEA Serval er 1 mandat (janvier à mai) Insigne traditionnel du Service dont le motif caractéristique est une tête de serval (grand chat sauvage d’Afrique) désignant le nom de l’opération. Cet insigne a été produit par la société Boussemart à 170 exemplaires plus 25 modèles avec une finition à bain d’argent. Cellule soutien pétrolier du PC du groupement de soutien interarmées de théâtre (Bamako, janvier à juin) La croix du Sahara rappelle que la majorité du territoire malien est un milieu désertique. Les couleurs vert jaune rouge sont les couleurs du drapeau de la République du Mali. La paire de flambeaux est le symbole du SEA (elles rappellent celles que les adorateurs du feu, en Perse, entretenaient dans leurs temples avec le pétrole brut suintant du sol) et la tête de serval caractérise l’opération. Insigne réalisé à 50 exemplaires par la société Boussemart. Détachement SEA Serval, 2e mandat (mai à octobre) Maintenance pétrolière DETSEA 2 Serval Réalisé par la société Boussemart (150 exemplaires), l’insigne a pour base la carte et les trois couleurs du Mali. La tête Les personnels de la maintenance du détachement ont fait réaliser un insigne souvenir (tirage de de félin a été reprise des deux insignes précédents pour symboliser l’opération, tandis que le chiffre 2 identifie le mandat. du 50 exemplaires, par la société Boussemart). La roue dentée symbolise la spécificité technique, les flambeaux la spécificité pétrolière. Dans les flammes ont été insérées une carte du Mali aux couleurs de son drapeau et la tête de serval. Le chiffre 2 précise le numéro du mandat. EPEE Metz Opération Epervier, 88e mandat L’échelon de proximité des établissements des essences de Metz a fait réaliser par la société (juin à octobre) Au cours de leur projection au Tchad, les personnels ont fait Delsart un insigne, tiré à 50 exemplaires, plus trois autres de prestige qui se distinguent par une finition argent et des émaux translucides. Le motif spécifique à l’EPEE est le Graoully, créa- réaliser localement à 25 exemplaires un insigne dont le motif caractéristique est un dromadaire, animal emblématique du milieu désertique. ture emblématique de la ville de Metz. Au 3e siècle, un monstre ailé au corps couvert d’écailles terrorisait la ville. Saint Clément, envoyé par Rome pour évangéliser la région, fut mis au défi de prouver l’existence de Dieu en délivrant la ville du Graoully. Le saint évêque captura le monstre avec sa toge et le noya dans la rivière. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 13 dossier LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANGEREUSES Dossier réalisé par le lieutenant Claude Caradec, conseiller TMD du SEA Quand tout va bien… tout va bien Si notre monde fonctionnait sans heurt ni problème, nous serions libre d’agir sans respecter ni règlement ni loi. Or, développée, parce que nous évoluons dans un milieu dirigé par les forces naturelles et que nous ne sommes qu’humain. des problèmes, il y en a. Dès lors que l’on circule en véhicule – automobile, train, avion, bateau – la possibilité d’un En accompagnant le transport de marchandises dangereuses, logiquement, les risques sont accrus par les dangers intrinsèques liés à ces marchandises, tels l’incendie, l’explosion, la toxicité, l’infection, la radioactivité, la pollution, la corrosivité. accident potentiel existe, simplement parce que nous partageons les infrastructures modales, parce que la sûreté des technologies des matériels de transport est plus ou moins 14 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier Un camion-citerne qui transportait 28 000 l de gas-oil et 4 000 l d’essence s’est renversé en septembre 2010 à Trentels (Lot-etGaronne) - © J-L A/Depeche du matin Mais quand ça ne va pas… Hélas, les exemples d’accidents sont légions et il faut rappeler les événements majeurs survenus lors de transports de marchandises dangereuses qui ont engendré des catastrophes humaines et écologiques, entraînant des désastres économiques. Citons celles, plus ou moins anciennes, dont on se souvient et qui ont pu frapper nos esprits à la vision des images du journal télévisé ou dans la presse écrite. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Brest ressemble à un paysage de désolation, car le tribut à payer mais rien n’y fait et à 17 h 24 le navire explose. Des débris pour se libérer de l’occupant, à l’instar d’autres ports français, a consisté à supporter les bombardements alliés sur les sont projetés jusqu’à 22 kilomètres. 4 000 immeubles sont détruits en ville. La zone portuaire s’enflamme à son tour, positions ennemies installées sur notre sol. Peu à peu, après la libération, la vie reprend courageusement son cours et les manches se retroussent pour commencer le nettoyage. trouvant son foyer dans les entrepôts de gaz. Au bilan, ce seront 26 personnes qui décèderont, plus de 500 blessés seront dénombrés et plusieurs enfants perdront la Le 28 juillet 1947, par une journée chaude et ensoleillée, l’Ocean Liberty, un cargo de type Liberty ship ayant servi parole durant des mois en raison de la violence de l’impact psychologique. aux approvisionnements pendant la guerre et reconverti en navire marchand, décharge sa cargaison en provenance des États-Unis au port marchand brestois. Ses soutes contiennent 3 300 tonnes de nitrate d’ammonium (de l’en- Le 1er février 1973, dans la paisible cité thermale de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, un véhicule citerne de transport de gaz (butane) prépare ses livraisons. Survient grais azoté), des combustibles liquides et plusieurs tonnes de pièces mécaniques. Vers 12 h 30, un ouvrier aperçoit un accrochage avec un autre véhicule, somme toute anodin, qui va provoquer en plein centre-ville une catastrophe des fumées sombres qui se dégagent des cales du navire. Il donne l’alerte. Plusieurs manœuvres sont entreprises pour essayer d’abord de limiter le danger puis tenter de l’écar- soudaine. L’incendie se déclenche et provoque rapidement l’explosion du chargement. ter : bateaux pompes incendie, dynamitages du navire pour le faire sombrer, remorquage pour l’éloigner des quais… Navire « Ocean Liberty » en feu © David Van de la Fosse/archives de Brest Cet accident ôtera la vie à 9 personnes, en blessera 30 autres et provoquera la destruction de 26 immeubles dans le quartier impacté. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier 15 Les images d’une autre catastrophe ont marqué les esprits le 11 juillet 1978 : celles des corps humains pétrifiés après l’accident d’un camion-citerne transportant 25 tonnes de propène (composé issu de l’industrie pétrochimique servant à la réalisation des plastiques) dans le camping de Los Alfaquès en Espagne. 14 h 30 : le camion chargé de la marchandise dangereuse roule sur la voie longeant le camping. A la raffinerie, le véhi- Le 16 mars 1978, dans le gros temps, un navire chargé de 230 000 tonnes de pétrole embarqués dans le Golfe persique tombe en avarie au large des côtes bretonnes. Il se brisera et s’échouera vers 22 h 30 après son avarie de gouvernail survenue 13 heures plus tôt. L’Amoco Cadiz était un navire en bon état d’entretien et ne comptait que 4 cule a été chargé en surpression à 12 h. La chaleur accumulée fait augmenter la pression dans la citerne et provoque l’effet de Bleve (voir ci-après) qui fait exploser le véhicule, années de navigation. En huit jours, le navire perd 90 % de sa cargaison qui s’échoue sur l’ensemble du littoral breton et même au-delà. Le bilan écologique est lourd : 10 000 oiseaux de diverses espèces disparaissent. 35 espèces de poissons et crusta- projetant ainsi la matière enflammée vers les occupants du camping. Certains périront des brûlures du nylon de leur tente. Le bilan est extrêmement lourd avec 217 décès et 400 blessés dont 200 grands brûlés. cés sont exterminées et les survivants ne sont plus consommables en raison de l’ingestion des polluants. Le préjudice économique direct (dépollution) et indirect (métiers de la mer et du tourisme) est estimé, en francs de l’époque, à 3 000 MF. L’impact psychologique provoqué par l’incapacité des institutions à gérer ce type de catastrophe ébranle le pouvoir politique et inquiète les populations. 16 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier Le BLEVE Acronyme de l’anglais : « boiling liquid expanding vapor explosion ». A l’occasion d’un incendie entraînant une élévation de la température de la matière contenue, celle-ci se vaporise et augmente conséquemment la pression à l’intérieur de la citerne, jusqu’à sa rupture. Les vapeurs s’enflamment violemment créant une « boule de feu ». L’effet de BLEVE est accompagné d’un blast important (onde de choc), d’un flux thermique important (boule de feu) et d’un effet « missile ». Par exemple, l’onde de choc créée par l’explosion d’une citerne de 30 m3 de butane produira des effets jusqu’à 600 mètres. Si l’on prend 50 litres de ce même butane explosant sous l’effet de BLEVE, la zone létale débute à 25 mètres du centre de la boule de feu. L’effet missile quant à lui projette 90 % des fragments métalliques à moins de 400 mètres. Néanmoins, les projectiles parcourent jusqu’à 1 200 mètres (Mexico ; 11/1984 : un fragment de 9.5 tonnes a parcouru 1 200 mètres). Les dégâts matériels et humains : Le cas de San Ixuatepec : Accident de San Ixuatepec, Mexico, 19 novembre 1984 : A 5 h 35 est détectée une fuite de gaz sur le terminal de stockage de gaz. 1/4 d’heure plus tard... le premier BLEVE. Jusqu’à 7 h 20, 52 BLEVE seront dénombrés. Bilan : 600 morts, 7 000 blessés, 39 000 personnes évacuées. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier 17 Mais que font les autorités ? Les incidents, accidents, catastrophes dues aux matières dangereuses ont toujours existé. Aux 15e et 16e siècles, il était relativement fréquent, notamment à Paris, que d’importants incendies provoquent de nombreuses victimes. Ces matières étant nouvellement utilisées pour des applications diverses et en même temps méconnues, elles présentaient potentiellement des risques majeurs non maîtrisés. C’est pourquoi les autorités gouvernementales, conscientes du risque pesant sur les populations et ébranlant souvent le pouvoir, décident de légiférer sur le sujet. Ceci permettra par ailleurs de favoriser la recherche et le développement industriel et technologique français. Le premier texte législatif portant sur les risques inhérents aux marchandises transportées est la loi du 18 juin 1870, qui réglemente les transports par eau et voies de terre. Puis il y aura le règlement du 12 novembre 1897 sur les transports ferroviaires intérieurs. Il faudra attendre la loi du 5 février 1945 pour voir apparaître un texte complet sur le transport par chemins de fer, par voies de terre et par voies de navigation intérieur des matières dangereuses (RTMD : réglementation des transports de matières dangereuses). Elle sera élaborée et appliquée par la commission interministérielle du transport des marchandises dangereuses instituée par le décret du 27 février 1941. Entré en vigueur le 1er juillet 1946, le 18 RTMD sera partiellement abrogé le 1er juillet 1993. Le transport routier sera soumis du 1er janvier 1993 au Cet accord est rendu applicable en France par un arrêté dit ADR de 1997 à 2009. L’arrêté du 29 mai 2009 dit arrêté 31 décembre 1996 au règlement pour le transport des marchandises dangereuses par route (RTMD/R). Ce règlement sera abrogé le 1er janvier 1997. A cette date, la TMD est aujourd’hui applicable pour les transports par voies terrestres (route, fer, voies navigables). La réglementation encadrant le transport par voie aérienne France adopte l’accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR : est rédigé par l’OACI (organisationde l’aviation civile internationale), dont la IATA (international air transport association) agreement for dangerous goods by road - accord européen pour le transport international des marchandises dangereuses par route) et devient partie contractante de cette reprend tous les éléments. Le transport par voies maritimes est régi par le code maritime international des marchandises dangereuses rédigé réglementation mise en place et conduite par la commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE). par l’OMI (organisation maritime internationale). Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier Et dans les armées... Le Service des essences des armées, en tant que premier transporteur militaire français de marchandises dangereuses, s’inscrit d’emblée et de façon autonome dans une réflexion de pleine application des réglementations civiles audacieuse et portera rapidement ses fruits par une qualité de conseil appréciée par toutes les unités détentrices. Parallèlement s’instaure la volonté de créer un organisme de formation des conducteurs de véhicules de transport en vigueur, tout en organisant sa future structure en prenant en compte les spécificités de notre métier : opérations extérieures, matériels spécifiques, mobilité du personnel… Les autres entités du ministère y adhèreront plus tard pour le transport des marchandises dangereuses de la classe1 (explosibles) sous la houlette de l’état-major des de marchandises dangereuses agréé par le ministère des Transports au sein de la base pétrolière interarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône. C’est ainsi qu’aujourd’hui, dans la continuité de ses pairs, la section TMD de la direction centrale du SEA apporte armées qui créé la commission interarmées des munitions et sa sous-commission transport. son concours à la maîtrise du risque technologique dans le domaine des transports de marchandises dangereuses … avec quelques évolutions tout de même. Dès 1997, le SEA s’installe dans cette nouvelle réglementation et créé le métier des experts TMD. Le major Jean Rapeto s’investit rapidement et sûrement afin de distiller la bonne application de cette réglementation pour la partie qui concerne les véhicules de transport des liquides inflam- Elle est placée au sein du bureau expertise et sécurité de la sous-direction expertise. Elle est armée par un officier, chef de section et par une équipe de contrôleurs parcourant mables du ministère de la Défense. Les experts représentent alors un effectif de 12 personnes répartis sur le territoire, et l’hexagone, les territoires extérieurs français et les théâtres d’opérations extérieures, à la chasse aux dérives techniques opérant à partir des ateliers de maintenance régionaux en se déplaçant vers les unités. La démarche est, à l’époque, de conformité des véhicules de transport de marchandises dangereuses. La section TMD du SEA Organisation fonctionnelle de la démarche TMD au SEA KD KDΘZKD ŝƌĞĐƚĞƵƌĐĞŶƚƌĂů ^ BPIA ^ >^ DELPIA ^K Formation ADR ^K DZ ^ CSTMD L ^Ϯ TMD BMR : bureau maîtrise des risques CSTMD : conseiller à la sécurité des TMD CSTMD C Etablissements Off. Réceptions ADR ŚĞĨƐĞĐƚŝŽŶ ǀŝƐŝƚĞƐĞƚĐŽŶƚƌƀůĞƐ Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier 19 Le chef de la section a trois fonctions principales : • conseiller central à la sécurité des transports des mar- avec le ministère des Transports du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de l’Écologie. Ainsi il chandises dangereuses ; • officier chargé des réceptions par type ou à titre isolé des est membre de la CITMD (Commission interministérielle des transports des marchandises dangereuses) dirigée par la mission TMD dudit ministère. En raison de son activité large- véhicules de transport des marchandises dangereuses ; • responsable des contrôleurs TMD qui opèrent les visites annuelles et les contrôles obligatoires des véhicules. ment développée au profit des différentes classes de marchandises dangereuses, il est aussi amené à apporter son concours lors d’expertises mandatées par le bureau enquête accident de la défense, transports terrestres (BEAD/TT). Conseiller à la sécurité des TMD Toutes les entreprises entrant dans la chaîne logistique des transports de marchandises dangereuses ont obligation de au titre de l’ADR se pourvoir d’un conseiller formé et titulaire de l’examen de CSTMD. Au SEA deux personnes se partagent les tâches incombant aux CSTMD. Le CSTMD central chapeaute l’acti- Le développement des compétences du SEA dans le domaine des TMD conduit l’officier en charge des récep- vité et participe plus particulièrement aux travaux d’étude et de mise en place de la doctrine du domaine au sein du tions à participer aux travaux d’élaboration des matériels de transport, au profit de l’ensemble des entités du minis- ministère tout en étant le référent technique pour l’élaboration des matériels de transport du ministère. L’IEF Stéphane Rochette, employé à la DELPIA, est conseiller local et maî- tère de la Défense pour les classes de marchandises dangereuses 1, 2, 3 et 7 et à réceptionner au titre de la trise l’activité des établissements dans le domaine du TMD en concaténant par le biais d’audits les éléments chiffrés des établissements, permettant de piloter un plan d’action afin de garantir au mieux le respect des prescriptions réglementaires de fonctionnement de l’entreprise. Le conseiller central apporte son concours aux projets de textes du ministère concernant les TMD. Il participe pour cela à la sous-commission transport de la commission interarmées des munitions de l’EMA. En application de l’article 1er de l’arrêté TMD, il travaille de fait en interministériel 20 Officier en charge des réceptions des véhicules de TMD, Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier Kerax dans sa version blindée CCPTA : camion-citerne polyvalent terrestre aérotransportable Porteur polyvalent logistique (PPlog) Camion et remorque porte-conteneur Scorpion de l’armée de terre réglementation les vecteurs routiers de transport tels que : - pour les marchandises liquides inflammables : les véhicules citernes (CCPTA, CaRaPACE, Kerax blindé ou non...) ; ventilées suivant un lien étroit tissé entre le chef de section et les opérateurs, tout au long de l’année. Les contrôleurs réalisent : - pour les marchandises explosibles : les véhicules fourgons et bâchés, portes-conteneurs... (PPlog + Rlog, Scorpions, GBC 180...). - pour les marchandises radioactives : les matériels de trans- • la visite annuelle de prorogation du certificat d’agrément des 1 756 véhicules de TMD des classes 1, 2, 3 et 7 inscrits dans la base de gestion et appartenant aux EMDS (État-Majors, Directions et Services) du ministère de la port en citerne ou en colis solides. Il collabore de façon étroite avec les architectes de projet de la DGA et les industriels du secteur pour apporter le conseil réglementaire nécessaire à la conception de matériels spécifiques concernant l’activité stratégique. Défense qui ont sollicité le concours du SEA, à savoir : l’armée de Terre, la marine nationale, l’armée de l’Air, la gendarmerie, la DGA en partie ; • les contrôles obligatoires des 991 véhicules citernes et grands récipients vrac du ministère (GRV) affectés au transport des liquides inflammables, tous les trois ans pour les véhicules et tous les 2 ans ½ pour les GRV ; Responsable des contrôleurs Dans son rôle de manager des contrôleurs, le chef de section doit assurer une veille réglementaire étroite dans le but de donner des consignes de travail claires et précises aux opérateurs. Ainsi, la section travaille suivant les règles imposées par l’autorité compétente du domaine, à savoir le ministère des Transports et exploite le domaine de la qualité défini au SEA. En outre, les contrôleurs sont sélectionnés sur la base du volontariat, ils doivent être détenteurs • le montage des dossiers réglementaires de réparation de citernes et accessoires de citernes de véhicules auprès des industriels agréés. Cette fonction nécessite de suivre une formation d’expert en métallurgie et dans le domaine du contrôle non destructif. Il doit être titulaire du certificat CoFrEND de niveau 2 en ressuage (voir encadré ci-après) et savoir interpréter un essai de mesure par ultrason ou par radiographie ; • l’ouverture des certificats d’agrément des véhicules réceptionnés. d’une expérience suffisante dans les domaines de la maintenance et suivre une formation spécialisée de 200 heures dispensée par le chef de section. Une fois affecté dans un Tout cela en parcourant pas moins de 50 000 kilomètres en moyenne par an. En 2014, dès la mise en place des matériels spécialisés, les contrôleurs seront les acteurs princi- poste de contrôleur, le personnel est nominativement titulaire de son agrément par décision du directeur central. paux d’un défi qui a pour objectifs d’augmenter le spectre de surveillance et de la maîtrise du risque technologique La formation est continue afin de prendre en compte l’évolution réglementaire et technologique du transport. Ainsi, que représente la logistique routière. Il apporte, de plus, des indicateurs précieux et nécessaires à la maîtrise de la maintenance des vecteurs en opérant le contrôle technique des annuellement au printemps, pas moins d’une cinquantaine d’heures sont dédiées au rendez-vous des journées tech- véhicules de TMD du SEA. Tous unanimement engagés dans cette évolution majeure, les personnels de la section ont soif niques du contrôle. D’une autre façon, les évolutions sont de performance et de développement de l’activité. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 21 Le contrôle non destructif dans l’industrie Les Contrôles Non Destructifs (CND) sont un ensemble de méthodes permettant de caractériser l’état d’intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader et à différents stades de leur cycle de vie. L’objectif des CND est la mise en évidence de toutes les défectuosités susceptibles d’altérer la disponibilité, la sécurité d’emploi et/ou, plus généralement, la conformité d’un produit à l’usage auquel il est destiné. C’est pourquoi le recours aux CND apparaît comme un élément majeur du contrôle de la qualité des produits et de la gestion des risques, assurant ainsi la sécurité des personnes et des biens. Durant son utilisation, le CND s’effectue lors de mainteL’ATC Michel, expert ADR, en visite préalable des soudures avant mise en épreuve d’une citerne (dépôt de Sainte-Marthe en 2004) L’expertise ADR du SEA Les missions, les moyens et le mode de fonctionnement nance ou à la suite de détection d’anomalies de comportement du matériel. Au vu de l’importance des conséquences dues à une non-détection d’un défaut grave, il est primordial qu’il soit d’une très grande fiabilité. Pour ce type de contrôle, il convient de pouvoir estimer le mieux possible la nature et les dimensions des défauts pour pouvoir en apprécier la nocivité. Qu’est-ce que le ressuage ? de l’expertise ADR au SEA Le contrôle par ressuage (Penetrant Testing en anglais, 22 Suivant un calendrier annuel arrêté au mois de décembre de l’année N pour N+1, les contrôleurs civils et militaires d’où son abréviation officielle : PT) est une méthode de contrôle non destructif très utilisée dans l’aéronautique, agissent en métropole et outre-mer sachant que seuls les contrôleurs militaires assurent la prestation auprès des théâtres d’opérations extérieures. L’année 2014 sera par- l’industrie de production d’énergie, les transports et les prothèses chirurgicales. Cette méthode permet de mettre en évidence des dis- ticulièrement chargée en raison de la mission planifiée sur le théâtre Serval. En effet, compte tenu du contexte opération- continuités débouchantes sur tout métal, de nombreuses céramiques et de nombreuses pièces composites. nel depuis le lancement de l’opération, la mission de contrôle n’a pu avoir lieu en 2013. De nombreux matériels sont à remettre impérativement à jour de visite et d’agrément. La technique du ressuage fut découverte à l’époque du chemin de fer à vapeur par un mécanicien consciencieux qui entretenait régulièrement sa locomotive. En En 2013, les contrôleurs ont été formés afin d’appréhender le nouvel objectif du contrôle technique poids lourds et un nettoyant une des bielles de sa machine, il constata qu’après essuyage une trace d’huile revenait toujours au logiciel de traitement, de suivi et de gestion des procès-verbaux de visite a été élaboré, testé et mis en place au 1er janvier 2014. Cet outil permettra l’extraction des données même endroit. Il eut ensuite l’idée de recouvrir la bielle de poudre de craie après l’avoir soigneusement essuyée. La trace d’huile réapparut, dessinant une ligne continue nécessaires à la fourniture des indicateurs permettant les orientations en terme de management au sein de la section, et bien nette (appelée aujourd’hui « indication linéaire » dans le langage consacré des contrôleurs par ressuage). mais aussi de fournir les éléments statistiques requis par le commandement. Cette ligne révélait une crique de fatigue (amorce de rupture) sur la bielle. L’inspection par ressuage était née. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier de certification. La CoFrEND tient à jour la liste des agents certifiés des secteurs industriels de la fabrication et de la maintenance, consultable sur Internet. Qui est la CoFrEND ? Depuis cette époque, la technique de ressuage a été perfectionnée et codifiée. On utilise actuellement des pénétrants plus perfectionnés que l’huile. Ce sont généralement des produits pétroliers colorés ou fluorescents, dont le classement par sensibilité varie selon les normes et spécifications applicables. Comme pour tous les autres contrôles non destructifs, la déclaration de conformité des pièces contrôlées ne peut être rédigée et signée que par un opérateur certifié. Pour obtenir sa certification, l’opérateur doit : • justifier d’un certain nombre d’heures de pratique, sous • la responsabilité d’un opérateur certifié, produire un certificat médical d’aptitude pour justifier de sa bonne vision (avec ou sans correction), suivre une formation, • réussir l’examen de certification (épreuves théoriques et • pratiques), signer un engagement déontologique et le respecter, • • effectuer ses contrôles sur une installation qualifiée. Il devra ensuite renouveler sa certification tous les 5 ans en France. Les exigences des secteurs aéronautique et automobile étant légèrement différentes il existe plusieurs comités de certification. Dans le domaine industriel de l’automobile en France par exemple, la CoFrEND (Confédération Française pour les Essais Non Destructifs) est garante du système Mise en évidence de fissures sur un piston de moteur par ressuage sous lumière noire Créée en 1967, la Confédération Française pour les Essais Non Destructifs est l’organisme (loi du 1er juillet 1901 et décret du 16 août 1901) de référence dans le domaine des Contrôles Non Destructifs en France. Confédération multisectorielle et interprofessionnelle, la CoFrEND regroupe un grand nombre d’acteurs du domaine des Contrôles Non Destructifs (CND) tels que les industriels, les prestataires de services, les constructeurs et distributeurs de matériels, les établissements et services publics, les organismes de recherche, les associations professionnelles, les formateurs, les agents certifiés, etc. et favorise les différents échanges entre ceux-ci. La Confédération est ainsi organisée autour de trois grands pôles de compétence que sont : - la certification : la CoFrEND, accréditée par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation) depuis 1996 et habilitée par le ministère chargé de l’Industrie, délivre la certification pour les personnels effectuant des Contrôles Non Destructifs selon les référentiels EN473/ISO9712 et EN4179 ; - l’expertise : la CoFrEND favorise et coordonne le développement de la recherche et les échanges d’expériences et d’informations tant en France qu’à l’étranger. Elle met à la disposition des différentes parties prenantes son expertise technique institutionnelle comme autorité scientifique de référence ; - l’événement : la CoFrEND anime, valorise et représente le réseau français des CND auprès des pouvoirs publics, des instances de normalisation mais également des institutions européennes et internationales. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier 23 Les différents types d’agrément des véhicules de transport de matières dangereuses délivrés : en opération au Mali qui n’a pas pu accueillir la mission de contrôle - (60 refus en contre-visite (9) ou renvoyés • • • (51), soit 6 % du parc), 298 contrôles obligatoires de citernes effectués (classe 3), 38 contrôles obligatoires de grands récipients vrac (classe 3), 120 ouvertures de certificats d’agrément, 47 réceptions de véhicules, • 129 visites initiales (réception et agrément). • • • EX II, EX III : véhicule agréé pour le transport des marchandises dangereuses explosibles ; AT, FL : véhicule agréé pour le transport des marchandises dangereuses en citerne ; OX : véhicule agréé pour le transport des peroxydes organiques en citerne ; MEMU : véhicule agréé comme unité mobile de fabrication d’explosifs. • • La répartition par bénéficiaire s’établit de la façon suivante : ϴϬϬ Spécificité de la chaîne ADR au SEA par rapport au secteur civil ϳϬϬ ϲϬϬ ϱϬϬ ϰϬϬ EŽŵďƌĞ ϯϬϬ й ϮϬϬ A la différence du secteur civil, le fonctionnement de la filière ϭϬϬ Ϭ TMD du SEA présente l’avantage d’effectuer la prestation d’expertise ADR chez le client, prenant ainsi en compte les contraintes d’emploi de ses matériels. Au-delà des moyens en personnel et en temps consacrés par le SEA - en grande partie compensée par la réactivité des contrôleurs - le retour d’expérience montre en effet, que la disponibilité opérationnelle du parc des véhicules soumis aux obligations de contrôle est optimisée ; notamment lors de sollicitations ponctuelles et urgentes en cas de projection opérationnelle extérieure ou intérieure ou dans le cadre d’exercice de maintien en condition opérationnelle des forces. L’intérêt constaté des clients pour la mobilité de l’expertise ADR du SEA s’explique par la diminution : • d ' DZ/E 'E La répartition par type d’agrément est la suivante : ϭϮϬϬ ϭϬϬϬ ϴϬϬ EŽŵďƌĞ ϲϬϬ й ϰϬϬ ϮϬϬ Ϭ /ŶĨůĂŵŵĂďůĞƐ džƉůŽƐŝďůĞƐ 'Zs 'Ănj ZĂĚŝŽĂĐƚŝĨƐ L’expertise du SEA en formation au TMD • du taux d’indisponibilité des vecteurs en dépit de l’éloignement des unités par rapport aux ateliers NTI2, des frais d’acheminement des matériels, Conformément à l’arrêté du 29 mai 2009 modifié relatif aux transports de marchandises dangereuses, les conduc- • • de la facture écologique, du nombre des mouvements en cas de contre-visite due à teurs affectés à ce type de transports doivent être détenteurs d’un certificat de formation (validité 5 ans) délivré une anomalie concernant la partie châssis (6 % des cas). Il convient, par ailleurs, de noter que ce mode de fonctionnement du réseau TMD facilite aussi le remplacement ponc- par un organisme de formation agréé par le ministère des Transports. En matière de développement de l’expertise pétrolière en tuel d’un contrôleur d’une zone géographique d’activité à une autre. interministériel, le SEA bénéficie de l’agrément par le ministère des Transports de son organisme de formation localisé Bilan de l’activité de l’année 2013 à la base pétrolière interarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône. L’arrêté du 5 novembre 2013 modifiant l’arrêté du 6 décembre 2012 porte agrément du SEA comme orga- L’activité TMD de l’année 2013, se caractérise comme suit : nisme de formation des conducteurs de véhicules effectuant le transport de marchandises dangereuses. • 24 ^ 1185 visites techniques annuelles complémentaires ADR effectuées (classe 1, 2, 3 et 7), soit une baisse de 13 % par rapport à 2012 - justifiée par la projection massive Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier Nos équipes • Les contrôleurs itinérants : - Major Didier Dambrowski (coordonnateur de l’activité, ouvre les certificats d’agrément) Le périmètre de l’agrément porte sur : - la formation de base ; - la spécialisation « produits pétroliers » ; - ATC Emmanuel Evard (expert en réparation des citernes) - ATC Marc Him (gestionnaire de base de données) - ATC Jérémie Kees - la spécialisation « classe 1 ». Le renouvellement de l’agrément est conditionné par le résultat d’un audit réalisé par le ministère des Transports qui s’assure du respect du cahier des charges prescrit. - ATC Jean-Jacques Kopp - ATC Patrick Michel (expert en réparation des citernes) L’organisme de formation du SEA s’inscrit dans la démarche qualité voulue par le directeur central. Un conseil d’expert, dans lequel sont représentés les bénéficiaires, veille au respect des dispositions prises pour s’assurer de la qualité de la prestation de la formation dispensée tant sur le plan • Les conseillers à la sécurité : - LTN Claude Caradec (DCSEA) - IEF Stéphane Rochette (DELPIA) pédagogique que sur le plan technique. L’organisme agréé de la BPIA est le seul existant au sein du secteur public. Les autres appartiennent au secteur privé. • Les contrôleurs parc automobile et ADR : - Major Samuel Ricouard - ATC Christophe Ouplomb Les prestations de formation sont réalisées au profit du ministère de la Défense (marine, armée de Terre, armée • de l’Air, Service de santé, Service des munitions, gendarmeries spécialisées). Le SEA a en particulier développé un partenariat avec l’armée de Terre (protocole en date du - M. Philippe Amestoy - M. Didier Quaillet - M. Patrick Zind Les contrôleurs statiques : 18 juin 2007) qui détache trois sous-officiers formateurs au sein de l’organisme de formation de la BPIA pour former, en priorité, le personnel de l’armée de Terre au transport des marchandises relevant de la classe 1 (explosibles). Ces formateurs participent, en outre, à la formation de base du personnel de toutes origines. Ils en parlent... Marc Him « Le rôle du contrôleur ADR s’étend sur deux domaines, celui du contrôle technique poids lourd et celui du contrôle périodique sur citerne et grand récipient vrac (GRV). Dans le vaste domaine du contrôle technique, il participe activement à la sécurité routière en vérifiant annuellement la conformité des véhicules poids lourds transportant des marchandises dangereuses (TMD), en appliquant les directives de l’arrêté du 27/07/2004. La responsabilité du contrôleur est importante, puisqu’il rédige et signe le procès-verbal qui fait de lui le garant de la sécurité du véhicule après les vérifications qui portent notamment sur freinage, direction, visibilité, éclairage et signalisation, liaison au sol, châssis, équipements... et sur la partie complémentaire Séance de formation à l’ADR à la BPIA Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier 25 spécifique permettant l’agrément pour le transport des marchandises dangereuses. Les défauts détectés sont notifiés sur un procès-verbal de visite précisant les éventuels défauts (contre-visite) ou anomalies constatées. La réglementation est stricte et en évolution constante ce qui impose une remise à niveau entretenue. « Pour être contrôleur ADR il faut être volontaire, déterminé et être agréé par la hiérarchie après avoir Le facteur relationnel est très important. Le contrôleur planifie les rendez-vous, il est au contact des clients et doit faire preuve de calme et de maîtrise, notamment à l’occasion d’un bilan insatisfaisant (contre-visite). Il s’exprime clairement et simplement tout en employant un langage technique. Il est pédagogue, en apportant des précisions sur les problèmes rencontrés, les réparations à réaliser, les pièces à changer et les raisons pour lesquelles il est arrivé au résultat du contrôle. A l’occasion du bilan oral 26 Emmanuel Evard été reconnu apte à tenir ce poste. Il est très valorisant d’être un représentant de la DCSEA et d’appartenir à un petit groupe soudé pour dispenser conseil et technicité dans un langage clair et compréhensible par le client. Je dois aussi m’efforcer de sensibiliser ce dernier à la sécurité des transports, par le biais du contrôle. J’apprécie l’autonomie que m’offre ce métier, dans lequel je dois gérer mon emploi du temps pour que toutes les parties prenantes soient visitées en temps et en heures. Travailler final, il sensibilise le conducteur à la sécurité routière. aussi bien de façon autonome ou en groupe, procure une assurance qui permet d’accroître l’efficacité. Contrairement au contrôleur technique du secteur privé qui pratique dans un centre agréé, le contrôleur ADR dispose de moyens plus restreints, contraints par la spécifi- J’aime apporter le conseil aux techniciens des unités qui m’interrogent et ainsi faire en sorte que chaque question ait une réponse. Être contrôleur c’est aussi participer à l’évolu- cité liée au fait de se déplacer chez le client. Il utilise des outils informatiques plus basiques et des appareils de tion de la mission de contrôle en fonction de la réglementation, former et être formé en continu, apporter sa pierre à contrôle portables (décéléromètre, dos à l’aise...). Enfin, le contrôleur ADR doit avoir une bonne constitution physique pour supporter un rythme de travail soutenu. l’édifice pour accroître la qualité du travail et céder un outil performant a ceux qui seront amenés à nous succéder. J’aime mon métier pour le contact qu’il m’apporte avec les industriels, pouvoir échanger sur des problématiques tech- Dans le second domaine de son exercice, il vérifie la conformité réglementaire et fonctionnelle des citernes et niques liées aux conditions parfois particulières d’utilisation de nos matériels, faire en sorte que ceux-ci soient réparés des GRV, et applique la réglementation dictée par l’ADR. Cette activité est pratiquée en atelier spécialisé, puisque des installations spécifiques sont nécessaires, des équipe- ou transformés dans les règles de l’art. » Didier Dambrowski ments de protection sont à tenir à disposition des intervenants, notamment à l’occasion d’une visite intérieure de « Contrôleur ADR depuis bientôt citerne. Les épreuves sur citerne, réalisées tous les trois ans à des pressions fixées par le constructeur et la réglementation, aboutissent à la rédaction d’un procès-verbal quatre ans, je suis chargé plus particulièrement des ouvertures initiales des certificats d’agrément. Cette fonction qui est visé par le contrôleur ADR. Sa responsabilité est pleinement engagée. A l’identique, des mises en pression très valorisante, au contact direct des bénéficiaires est assurée avec une (épreuve d’étanchéité) sont réalisées sur les GRV remis au transport. indépendance décisionnelle jamais remise en cause. Au sein d’une équipe de sous-officiers et personnels civils de grande expérience, soudée, managée par un chef attentif aux En conclusion, le métier de contrôleur ADR est passionnant et riche, il favorise l’épanouissement personnel en associant règlements, responsabilité, sens du relationnel, organisation, autonomie, méthode, rigueur, mobilité et disponibilité. » besoins de ses personnels, l’emploi de contrôleur ADR me permet de montrer le haut niveau du Service des essences Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 - Dossier des armées dans le domaine de la réglementation des transports de marchandises dangereuses et répond entièrement à mes attentes personnelles et professionnelles. » Portrait de Monsieur Patrick Zind, le doyen des contrô- démarrage de cette nouvelle organisation du contrôle des leurs ADR (par le commandant Gildas Celton, adjoint CSLSEA). véhicules transportant des matières dangereuses (classe 3, produits inflammables). Outre la marque de confiance et la reconnaissance de mes qualités professionnelles, j’ai apprécié l’autonomie que la qualité de contrôleur procure. Elle m’a obligé à res- Le plus ancien des contrôleurs ADR en exercice(1) est aussi le seul personnel civil de cette confrérie. Il s’agît de M. Patrick Zind, chef d’équipe de profession mécanicien de maintenance au centre de soutien logistique du SEA de Varennes-sur-Seine (77). A quelques semaines d’une retraite bien méritée, M. Zind nous fait partager son parcours et ses expériences dans la maintenance des matériels pétroliers et le contrôle des véhicules de transport des matières dangereuses. « Après avoir obtenu un CAP d’ajusteur tourneur fraiseur rectifieur, j’ai débuté ma carrière professionnelle en septembre 1971 dans une usine de fabrication de moteurs pour mobylettes Motobécane, à l’atelier de décolletage-tour- ter curieux pour suivre les évolutions de la réglementation. J’ai aussi apprécié l’esprit de camaraderie qui règne parmi les contrôleurs qui se sont succédé. A partir de 2009, j’ai effectué des campagnes de contrôle outre-mer. A de nombreuses occasions, l’autonomie a alors pris tout son sens car il fallait d’abord dépanner le véhicule avant de procéder à son contrôle de conformité. Au final, j’ai fait une belle carrière au SEA. Je me suis passionné par la technicité pétrolière, en particulier les fardeaux d’avitaillement en plus de l’ADR. J’ai apprécié le Service des essences pour sa diversité et sa réactivité. J’ai été fier nage. En 1974, j’ai effectué l’essentiel de mon service militaire au casernement du centre sportif équestre militaire de Fontainebleau. A l’issue, j’ai été réembauché dans la société d’être au CSLSEA pour œuvrer dans le soutien des unités et des opérations extérieures. de moteurs de mobylettes, la Polymécanique à Bobigny. Au début des années 80, l’activité de l’usine commençant à Et puis je pars alors que deux nouveaux contrôleurs, MM. Philippe Amestoy et Didier Quaillet du CSLSEA, viennent péricliter, j’ai cherché un nouvel emploi. Mon frère Alain, déjà ouvrier chaudronnier au SEA, m’a informé que le centre de ravitaillement des essences (CRE) de La Courneuve allait recruter des ouvriers suite à plusieurs départs à la retraite. d’être nommés contrôleurs agréés des véhicules transportant des matières dangereuses. » J’ai posé ma candidature et passé l’essai professionnel avec succès, ce qui m’a permis d’intégrer le Service des essences comblé, et le remercions pour tout le travail de qualité qu’il a fourni au SEA, mais aussi pour ses grandes qualités en mars 1984 en tant qu’ouvrier d’état mécanicien pétrolier à l’atelier central de La Courneuve. En 1990, j’ai été nommé chef d’équipe. Quand l’atelier central a fermé, j’ai rejoint en humaines. septembre 1998 le centre de soutien logistique (CSLSEA) de Varennes-sur-Seine nouvellement créé. Je suis chef de (1) Cet article a été rédigé en février 2014. l’équipe réception diagnostic contrôle. Forte de 6 personnes, elle est chargée de faire un état des lieux entrant et sortant de tous les véhicules et matériels qui passent par l’unique Nous souhaitons une bonne retraite à M. Zind, grand-père M. Patrick Zind atelier NTI3 (plus haut niveau technique d’intervention) du SEA et de faire la mise à disposition au profit des unités. C’est en quelque sorte l’assurance qualité de la maintenance assurée au CSLSEA. Les missions spécifiques du CSLSEA nécessitant la présence permanente d’un contrôleur ADR sédentaire, il m’a été proposé de prendre cette fonction. En octobre 1999, j’ai intégré cette nouvelle corporation, en étant le seul civil. Avec mes camarades militaires, j’ai essuyé les plâtres du Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 27 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S ACTUALITES O O Z [La vie de pompier] La fameuse borne « mât de descente » à la remise des véhicules Nous partageons la même patronne, Sainte-Barbe. Le feu est un ennemi commun, la sécurité une obsession commune. Les pompiers et les personnels du SEA ont régulièrement l’occasion de travailler ensemble, fort heureusement dans l’immense majorité des cas pour réaliser des exercices et des formations. Les 9, 12 et 17 décembre 2013, le centre d’incendie et de secours (CIS) de Chalon-sur-Saône a ouvert ses portes au personnel de la base pétrolière interarmées pour une visite de ses locaux. Si les sapeurs-pompiers sont bien connus de tous, leur vie quotidienne elle, l’est bien moins. Le commandant Landry, chef du CIS, a assuré l’accueil des un employé de quitter son travail à l’instant T. En contrepar- participants et a tenu à présenter l’organisation de son établissement dont la vocation principale est de venir au tie la société possède dans ses rangs une personne qualifiée, un acteur de l’urgence apte à intervenir en cas d’acci- secours de la population. L’adjudant-chef Bourcier, responsable de la formation au centre, a donné un aperçu du travail fourni par le Service départemental d’incendie et de dent et à former le personnel aux gestes qui sauvent. Car avant d’être sapeurs-pompiers volontaires, les postulants suivent une formation d’une année. Ils deviennent secours (SDIS), dont dépend le CIS de Chalon-sur-Saône. secouristes, préventionnistes et formateurs. Tout au long de leur engagement, ils suivent une formation continue, des Les CIS sont des organismes dont la hiérarchie est bicéphale : ils dépendent à la fois du ministère de l’Intérieur et du département. De ce fait, l’administration de tels établissements n’est pas forcément aisée. Chaque départe- recyclages et un entraînement sportif. ment est divisé en plusieurs territoires qui sont sous la responsabilité de centres nommés selon leur positionnement vement) tournée vers le service des personnes et des biens. Elle a permis également de mieux connaître ces hommes qui géographique. Ainsi toutes les communes d’un département sont rattachées à un centre formant un « groupement antenne territoire ». Cette organisation fractionnée permet donnent de leur temps libre pour venir au secours des êtres humains ou qui ont réussi à en faire leur métier. Cette présentation a permis d’entrevoir les rouages d’une organisation importante, maintes fois sollicitée (parfois abusi- d’intervenir rapidement en tous points d’un département. Les interventions sont assurées 24 h sur 24, 7 jours sur 7 28 par les sapeurs-pompiers dont les effectifs sont constitués à 90 % de pompiers volontaires. Pour le département de la Saône-et-Loire, le point unique de réception des appels est Principes essentiels de l’appel des secours situé à Macon (centre de transmission des alertes, CTA) et c’est lui qui répartit les interventions. • le numéro de téléphone à composer : le 18 ou le 112 (numéro européen). Les nuits et les week-ends, la mobilisation de personnels ne pose pas de problème, en revanche, c’est en semaine et plus particulièrement en campagne que cela est plus dif- • ficile. En effet, les effectifs des casernes des sapeurs-pompiers de village sont constitués pour la majorité de pompiers les éléments d’information à fournir : - le numéro d’appel, - l’adresse, - le nom de la victime, son prénom, son âge, - la nature de la demande. volontaires. Ces derniers occupant un emploi dans le secteur privé ou public, cela demande un réel investissement, notamment de la part des entreprises afin de permettre à Il faut rester calme, se préparer à répondre aux questions et ne jamais raccrocher le premier. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 Chaque véhicule a un emplacement déterminé, afin d’être plus réactif lors des départs en intervention La visite Dans le cadre de la formation semestrielle, prescrite par le code du travail, la cellule prévention incendie de la BPIA a organisé la visite de la caserne des sapeurs-pompiers de Chalon-sur-Saône. La majorité des personnels civils appartenant à la BPIA ont participé à cette formation, ainsi que des personnes de l’antenne USID (Unité de Soutien de l’Infrastructure de la Défense), du centre médical des armées et du GSBdD ainsi que quelques militaires. Outre la présentation des missions et moyens, un film a propagation d’un incendie. Les visiteurs ont découvert la nouvelle tenue dont seront dotés les sapeurs-pompiers. Elle a été créée pour que les hommes soient mieux visibles la nuit lors des interventions. Les participants ont pu assister à des départs réels en intervention et apprécier la rapidité de mise en œuvre. Cette visite a été complétée par un exercice de manipulation d’extincteurs sur le site de Moréteaux. été projeté pour sensibiliser l’auditoire sur la vitesse de Mme Pascale Capefigue, officier incendie / BPIA Présentation de la nouvelle tenue Exercice de manipulation d’extincteurs sur le site de Moréteaux Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 29 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S ACTUALITES O O Z [Première visite de la commission de la Défense au SEA] La délégation parlementaire a été accueillie par l’ingénieur général de 1re classe Volpi, directeur central du SEA. Des représentants de toutes les directions locales du SEA, ainsi qu’une délégation des entreprises membres du GILEP, étaient présentes. Après une réunion de travail à la caserne Carnot, la commission a assisté à une présentation dynamique de matériels sur le site de Crissey. Les parlementaires ont ensuite pu observer le matériel et les véhicules pétroliers déployés pour l’occasion. Pour clôturer cette journée une table ronde était organisée avec une délégation de sous-officiers de la De g. à d. : IG1 Jean-Luc Volpi (directeur central du SEA), Mme Patricia Adam (présidente de la commission de la Défense), M. Christophe Sirigue (ancien maire de Chalon-sur-Saône, IC1 Jean-Nicolas Noviant (directeur de la BPIA). BPIA et de la DELPIA. Cette visite, la première de la commission de la Défense, fut l’occasion de mieux faire connaître le Service et d’exposer les enjeux du projet de service. Mme Adam a, par la suite, interrogé officiellement (question écrite n° 51016, publiée Madame la députée Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale, accompagnée de membres de cette commission, a découvert le Service des essences des armées à la base pétrolière interarmées le 6 février 2014. 30 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 au JO du 4 mars 2014) le ministre de la Défense sur l’avenir du SEA et les mesures prises pour garantir sa capacité opérationnelle. IEF Hervé Pernot Cellule audiovisuel [L’expertise produits] A la recherche du colmatage traditionnellement à l’emploi du carburant unique, F-63 : le colmatage des filtres à carburant des véhicules passant du gazole (F-54) au carburéacteur diesel (F-63). Le SEA s’est donc efforcé de mettre en évidence et caractériser ce phénomène dont on parle souvent mais que l’on ne rencontre finalement jamais, aucun fait technique récent dans les armées ne venant confirmer sa réalité. Une étude visant à favoriser son apparition a donc été conduite sur une flotte réduite de véhicules. En vain, de colmatage, point. Plus récemment, une enquête a été menée pendant les opérations Serval et Sangaris au cours desquelles de nombreux équipements mobiles et stationnaires ont vécu des transitions F-54/F-63. Aucun fait technique n’a été recensé Defueling / refueling d’un Transall à des Mirage F1, à Garoua (Cameroun) Dans le cadre de sa proposition de politique d’emploi des carburants aux armées, le SEA s’est attaché à vérifier la réalité de l’écueil technique majeur que l’on impute jusqu’à présent. S’il est avéré que ce phénomène a pu se produire dans le passé, son occurrence n’est désormais plus que, au pire, marginale. IEF Nathalie Ricouard Section produits pétroliers à usage terrestre/DCSEA 15 mois de gestation pour la spécification DCSEA 176/A Le 1er septembre 2012, le SEA devenait responsable de l’expertise des produits à usage marin. Le 28 novembre 2013, après quinze mois de gestation et près de 2 000 Cette dernière marque le début du remplacement progressif des spécifications techniques de la marine (STM). La spécification est disponible sur les sites Intradef (www. échantillons analysés par le laboratoire du Service (LSEA), naît la première spécification DCSEA relative au gazole de navigation (codification Otan F-76). essences.defense.gouv.fr) et Internet (www.defense.gouv.fr/ essences) du SEA. Déssoutage parc du Lazaret © Marine nationale Ingénieur principal Florian Tomat Bureau expertise produits pétroliers/DCSEA Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 31 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U E U Q N E D U N T E C M F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S EN BREF O A O Z AVANT le recrutement... le salon « objectifs métiers » Fidèle au rendez-vous, la BPIA a installé son stand d’information au salon « objectif métiers », au parc des expositions de Chalon-sur-Saône, fréquenté par 1 200 visiteurs à la recherche d’une orientation. Organisé par la ville de Chalon-sur-Saône, les jeunes de Saône-et-Loire avaient rendez-vous, du 23 au 26 janvier, avec leur avenir professionnel au Salon « objectif métiers ». Durant ce salon, lycéens, collégiens et parents découvrent les métiers et filières de formation disponibles dans le département. Les carrières militaires étaient, entre autres, présentées par la BPIA. De nombreux jeunes ont ainsi pu découvrir les métiers pétroliers et les cursus professionnels. IEF Hervé Pernot APRÈS le recrutement... la présentation au drapeau Les engagés volontaires du SEA de la compagnie d’instruction des engagés incorporés en novembre 2013 ont été le lieutenant-colonel Bertrand Schwob et le lieutenant Garnotel. Les parrains ont ensuite rejoint la section pour présentés au drapeau de la base pétrolière interarmées le vendredi 14 février 2014 lors d’une prise d’armes qui s’est déroulée sous la halle de la commune de Fragnes. L’ingénieur en chef de 1re classe (IC1) Jean-Nicolas Noviant, effectuer le même geste symbolique auprès de leurs camarades. Lors de cette prise d’armes, quatre militaires ont été mis à l’honneur : lecture d’une citation du MDL Lauthissier, directeur de la BPIA, accompagné de M. Gilles Gonnot, maire de Fragnes, présidait cette cérémonie. médaille d’outre-mer pour l’ATC Chevrier et médaille de la Défense nationale échelon or pour le MDL Sinama- Les troupes étaient commandées par le lieutenant-colonel Bertrand Schwob, chef du groupement école. Les trois premiers classés parmi les jeunes engagés Valliamee et le BCH Martin. Le défilé en chantant clôturait cette cérémonie. volontaires de la section de l’ATC Ferrarini, se sont vus remettre respectivement leur casquette par l’IC1 Noviant, 32 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 IEF Hervé Pernot Rencontres avec l’A400M Le nouvel appareil de transport se fait remarquer sur nos plaques au ras du sol, qui cachent un appareillage inconnu dépôts, qui attendent désormais les adaptations prévues (cf. Nouvelles du SEA n° 4/2012, dossier infrastructures pétrolières) pour assurer un service d’avitaillement performant sur la nouvelle génération d’aéronefs. sur Orléans jusqu’alors : « l’hydrant system » qui sera raccordé au dépôt. De plus, un nouveau bâtiment administratif sera construit à proximité du dépôt et, pour subvenir aux besoins des unités parachutistes, des capacités de F-18 seront mises en place sur le dépôt secondaire. Du côté d’Orléans Lieutenant Agnès Thivilliers Chef du DEA d’Orléans-Bricy Le 1 août 2013, le premier appareil de transport de type A400M s’est posé sur la base aérienne 123. er En 2014, 3 appareils viendront compléter la flotte de la MEST (Multinational Entry into Service Team) A400M, avant la réactivation de l’escadron 01.061 Touraine. Cet appareil de nouvelle génération, dont 50 exemplaires ont été commandés, va progressivement remplacer les Au DEA de Nancy-Ochey Le 14 janvier 2014 dans l’après-midi, à l’occasion d’une visite du chantier d’échange du pipeline entre le dépôt Transall C-160 et les Hercule C-130, notamment sur la principal et le dépôt secondaire n° 3, les cadres du DEA base aérienne d’Orléans. Il peut embarquer jusqu’à 116 passagers et a la possibilité de combiner transport de personnel et de matériel. Nancy-Ochey ont eu le plaisir de faire enfin connaissance avec l’A400M stationné sur le taxiway de la base Compte tenu de ses caractéristiques (le plein complet est de 64 m3, avec la possibilité de deux réservoirs additionnels de aérienne 133. 7 m3), les capacités de stockage du DEA sont insuffisantes. Il est prévu de passer de 2 000 m3 de réception, à 6 000 m3 (3 x 2 000) et de 1 000 m3 d’exploitation à 3 000 m3 (2 x 500 + 2 x 1 000). La livraison est prévue en 2017. Agent technique en chef Sébastien Merle Adjoint au chef du DEA de Nancy-Ochey Depuis fin 2012, la base aérienne évolue avec de nouveaux hangars et de nouveaux parkings avec une particularité : des L’AT Guillaume Brule devant l’A400M Avitaillement de l’A400M au DEA d’Orléans Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 33 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U E U Q N E D U N T E C M F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S EN BREF O A O Z Cérémonie au DLSEA/OI brigadier-chef David Leon, avitailleur au DEA de Gillot s’est vu remettre la médaille de la Défense nationale échelon or avec agrafe service des essences par le commandant Péchaud, chef du DLSEA/OI. La cérémonie, qui s’est déroulée quelques jours seulement après le passage du cyclone BEJISA, était présidée par le général de division Jean-François Hogard COMSUP des FAZSOI (Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien). A l’issue s’est déroulée la traditionnelle galette des rois du Remise de la médaille de la Défense nationale © Armée de l’air / Alban Battestini Le 8 janvier 2014 a eu lieu la cérémonie commémorant les 40 ans de l’implantation du détachement air 181 (DA 181) sur le site de Gillot à La Réunion. A cette occasion, le DA 181 où le colonel Jean-Charles Deveze, commandant le détachement, a relevé la qualité du travail fourni « dans un contexte de plus en plus difficile » par l’ensemble de la communauté militaire et notamment par le SEA. ATC Dimitri Prevost Adjoint au chef du DLSEA/OI Vos idées pour faire simple Après avoir fait le constat que les réformes conduites depuis la création des bases de défense étaient ressenties comme une complexification des conditions de travail, les armées, directions et services ont entrepris une démarche visant à identifier des actions susceptibles de faciliter la vie quotidienne des militaires et civils, d’alléger les contraintes et ainsi de faciliter l’exercice du métier dans les unités et formations. Cette démarche de simplification est prise en compte au plus haut niveau du ministère : un plan d’action de simplification des soutiens (PASS) a été produit par l’état-major des armées et des actions fortes sont d’ores et déjà entre- de soutien ou, simplement, pour prendre connaissance des actions déjà entreprises dans ce domaine. prises. Pour être encore plus efficace, il est proposé à l’ensemble du personnel de faire des propositions visant à simplifier les conditions de travail. Vous êtes donc invités à consulter cette plateforme et à être force de proposition en cliquant sur le lien suivant : http://portail-faire-simple.intradef.gouv.fr Ainsi, sur le site Intradef, une plateforme d’échange a été mise à votre disposition pour proposer des améliorations des conditions de vie et de travail, pour simplifier les modes de fonctionnement en matière d’administration et 34 Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 IC 2e classe Jean-Marc Bouillet Chef de la section pilotage/DEOP/DCSEA Développement durable et prévention : on n’en fait jamais assez ! Exercice de désincarcération Développement durable et prévention routière A l’occasion de la 14e édition de la semaine du développement durable, qui s’est déroulée du 1er au 7 avril 2014, la direction centrale du SEA s’est de nouveau impliquée dans diverses actions. Cette semaine avait pour thème être « CONSOM’ACTEUR » ou « comment acheter responsable ». La campagne d’information a débuté le 1er avril 2014 par la projection de petits films et diaporamas sur les fondamentaux du développement durable. Un petit déjeuner bio était proposé en même temps, dans le but de faire connaître des Le 4 février 2014 s’est tenu à la BPIA un exercice de désincarcération d’une victime d’un accident de la route. Cette activité organisée par le service prévention dans le cadre de la sécurité routière, a été réalisée par les pompiers du SDIS de Chalon-sur-Saône et de Crissey sous un ciel capricieux. Un grand merci au 1 classe Matou qui a docilement joué le jeu de la victime pendant que les pompiers s’afféraient à découper la tôle devant une quarantaine de re personnels de la BPIA. Cet exercice commenté par l’adjudant-chef Bourcier avait pour but de sensibiliser les personnels aux dan- aliments sains, de qualité (sans produits chimiques, sans pesticides), de proximité, dans le respect de la biodiversité et du rythme de la nature. Durant cette semaine chacun a pu se former ou s’informer sur la thématique de la prévention routière, grâce au déploiement des moyens itinérants (simulateurs renversement, test choc et deux-roues, ateliers code de la route et alcool) et séances de formations éco-conduite (théorie et pratique) de la mission prévention sécurité routière du ministère de la Défense (MPSRMD). gers liés à la circulation routière et a permis aux observateurs de prendre conscience des conséquences d’un accident de la route. Cette journée fut complétée les 18, 19 et 20 février par le passage de la caravane de la mission prévenAtelier test choc tion routière du ministère de la Défense (MPSRMD - ex-MPSRA) à la BPIA ainsi que les interventions des gendarmes Beuzon et Calmant au sujet des risques liés à la vitesse et de M. Brunanchon du pool auto sur la politique de gestion et d’entretien des véhicules du ministère de la Défense. IEF Gaëlle Pugin et IEF Hervé Pernot Dernière action marquante : l’opération « 1 000 téléphones portables », initiative à la fois environnementale, économique et solidaire, qui consiste à collecter des téléphones portables qui seront traités par les « Ateliers du bocage ». Ce dispositif restera en place au même titre que les autres collecteurs (piles, cartouches d’impression…). Retrouvez plus de détails sur les actions de cette semaine sur notre site intradef et toutes les informations sur le développement durable et les priorités du ministère sur Intradef sur l’espace developpement durable du site intradef du SGA. SACE Valérie Delbarba chef de section développement durable/DCSEA Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 35 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S CHRONIQUE DU PERSONNEL O O Z Connaissez-vous l’union nationale des cadres de réserve du SEA (UNCRSEA) ? L’ingénieur en chef (ER) Pierre Hueber, décédé le 4 mars 2011, avait formulé en juillet 1945 auprès du ministère des Armées une demande d’autorisation de créer une association constituée d’officiers de réserve ayant servi au SEA durant le dernier conflit mondial. Reformulée, sous le couvert de l’ingénieur général de Labarrière, directeur central du SEA, cette demande a abouti favorablement en 1947. C’est ainsi que le 24 octobre 1947 l’Association Amicale des Officiers de Réserve du SEA fut créée, pour resserrer L’UNCRSEA se veut respectueuse des croyances diverses et de la liberté d’opinion de chacun de ses membres. Elle s’interdit formellement toute action, propagande ou mani- les liens de camaraderie, honorer les morts pour la France et venir en aide à ses membres. festation d’ordre politique ou confessionnel. L’UNCRSEA se rapproche de manière permanente du SEA Cette association a évolué au cours des ans, tout d’abord en obtenant du ministère des Armées l’autorisation pour les militaires du SEA en activité d’adhérer à cette association en contribuant à la reconversion des personnels militaires d’active. Elle procède aussi à la recherche de liens avec la société civile, notamment l’industrie pétrolière. (décision du 25 juillet 1949), puis en s’ouvrant aux sous-officiers et agents techniques du SEA. Présidée par le colonel (ER) Denis Forterre, elle est affiliée à l’Union Nationale des Officiers de Réserve (UNOR) et mène La création des délégations régionales permît d’être au plus près de ses adhérents, et c’est en modifiant ses statuts et sa raison sociale, pour devenir l’UNCRSEA, qu’elle fixait son siège social près de la DCSEA, au Fort de Vanves à Malakoff. aussi des actions en faveur des familles des militaires en OPEX. Elle est composée de membres d’honneur, bienfaiteurs, actifs et associés. Elle a fêté son 66e anniversaire et est à L’objet initial de sa création a été modifié quant à sa formulation, mais il est resté inchangé quant à ses actions. la recherche de nouveaux membres servant en activité ou de nouveaux réservistes. L’UNCRSEA a désormais pour missions : - de maintenir et de resserrer les liens de camaraderie existant entre tous les cadres de réserve, faisant ou ayant fait Renseignez-vous auprès du secrétaire général, Claude Lefrançois. Il vous adressera les statuts et, si vous le souhaitez, le bulletin d’adhésion. partie du SEA, en fortifiant l’esprit de corps et le sens du devoir qui les unissaient déjà sous les drapeaux ; Soutenez l’UNCRSEA, c’est votre association du présent et du futur. Elle est faite de camaraderie et de solidarité ; ces - d’apporter à ses membres et, éventuellement, à ses ayants droit, toute l’aide morale et matérielle possible en cas de besoin, de les documenter sur leur situation au regard de Claude Lefrançois la réglementation les concernant, d’entretenir le souvenir de ses membres disparus et de maintenir les actions des Secrétaire général unités du Service, lors de grandes causes nationales ; - de prêter son concours actif au commandement, dans l’organisation et la conduite de l’instruction des cadres de Contacts : • Claude Lefrançois : 6, place Maurice de Fontenay 75012 Paris / [email protected] réserve du SEA, dans l’analyse des répercussions des dispositions réglementaires auxquels ils sont soumis et dans le raffermissement des liens entre les militaires d’active et de réserve. 36 qualités sont grandes au SEA. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 • UNCRSEA : 14, rue Saint-Dominique 75700 Paris SP07 Communication sur le projet de service du SEA Le 19 mars, en présence des directeurs locaux, le directeur central du SEA a réuni les cadres du SEA ainsi que les présidents de catégorie afin de leur présenter les évolutions à venir. Parallèlement, le 4 avril, s’est tenu le comité technique de réseaux (CTR), réunissant les représentants du personnel civil (SEA et SIMu) et l’administration. Le directeur central a rappelé le message illustrant la pensée qui guide le chef d’état-major des armées (CEMA) pour conduire cette réforme : « Faire ensemble, autrement et au mieux. « Ensemble » avec les armées et les autres services autour d’un projet fédérateur, « autrement » en adaptant nos méthodes et nos modes d’action puis « au mieux » car nous ne ferons pas mieux avec moins, nous continuerons à faire au mieux ! » Ces rendez-vous, menés par le directeur central, s’inscrivent dans une volonté de communication efficace et transparente autour desquels le dialogue s’instaure. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 37 S T C E IR N D E N A U LA T C M O O Z A R B E E T LI F E S U C O F A E N U U T T S U D U N T E C M A E U Q N E F E S R E B C CT IT N E L E IR A O F E C A E S CHRONIQUE DU PERSONNEL O O Z CFMSEA La semaine de formation commune (DGA, SSA, SEA) du groupe B s’est déroulée à Arcueil et Malakoff du 24 au 28 mars 2014 et le vendredi, a eu lieu l’élection du représentant du groupe B du CFMSEA. Retrouvez la liste complète des membres sur le site intraSEA rubrique CFMSEA. Le brigadier-chef Hubert Avrila (DEA Villacoublay) a été élu. Il représentera le CFMSEA avec le capitaine Frédéric Billerey (BPIA). Avec leurs suppléants et le membre du groupe de liaison (capitaine Jacques Trotin, DELPIA), ils sont nos yeux et nos oreilles au CSFM. N’hésitez pas à les consulter ! Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles, Secrétaire général du CFMSEA Le lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles et le brigadier-chef Hubert Avrila MOUVEMENTS PERSONNELS MILITAIRES AVANCEMENT AU 1er AVRIL 2013 Au grade d’agent technique en chef : l’AT Grégory Loubel (CSLSEA). TÉMOIGNAGES DE SATISFACTION ET LETTRES DE FÉLICITATIONS Le major Samuel Ricouard s’est vu remettre un témoignage par le lieutenant-colonel Auran, adjoint soutien interarmées de satisfaction en date du 26 juin 2013, signé par le général Toutous, commandant les forces françaises au Gabon dans de la force Licorne. Le détachement du SEA de la force Licorne s’est vu remettre une lettre de félicitations en date du 23 janvier le cadre de l’opération Boali. Le brigadier-chef Grégory Munsch s’est vu remettre une lettre de félicitations en date du 5 octobre 2013, signée 2014, signée par le lieutenant-colonel Caille, commandant de la force interarmées de l’opération Licorne. DÉCORATIONS MILITAIRES Médaille de la défense nationale échelon or, agrafes « service des essences » et « missions d’opérations extérieures » : Officiers : IP Tomat Florian - CNE Gonçalves David - CNE Kerleau Jean-Baptiste. Sous-officiers : AT Beurdeley Alexandre - ATC Brunet Loïc ATC Buée Christophe - ATC Chevrot Christelle - MJR Cros Jérôme - MJR Delacressonnière Jérôme - AT Delaplanche Hurtard Alain - AT Le Guennec Frédéric - MCH Lebon Johanny - AT Monnin Christophe - ATC Ouvrard Mickaël - MCH Paillat Gaëlle - ATC Shah Saeed, Hasnan - ATC Souvais Cédric. Gilles - ATC Fifi Jean-Luc - MJR Henriques Georges - AT 38 Militaires du rang : BCH Beghin Gaël, BCH Ben Bacha Salah, BCH Bertrand Ludovic, BCH Billot Julien, BCH CherubinJeannette Cyril, BCH Duvallet Dimitri, BCH Ferry Sylvain, BCH BCH Hugues Yannick, BCH Lenormand Xavier, BCH Martin Romy, BCH Muliloto Fidel, BCH Seguin Nicolas, BCH Shanker Denis, BCH Sinama-Valliamée Dominique, BCH Thirionet Gabriel Gérald, BCH Gérard David, BCH Gonçalves Anthony, Marc, BCH Triballeau Julien. Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 MOUVEMENTS PERSONNELS CIVILS AFFECTATION AAP2 Sophie Brillet (DEA Cognac) - TSEF2 Cyril Marzin (DELPIA) – TSEF2 Yannick Le Saint (DELPIA) - TSEF3 Christian Weber (DELPIA) – SACN Virginie Montagne (DELPIA) - IEF Emmanuel Briquet (DCSEA) – Groupe VII Thierry Ortega (DEMa Toulon) – ATMD1 Franck Page (DEMa Toulon) – AA2 Florence Maillier (DEMa Toulon). AVANCEMENT • Par changement de catégorie des agents sur contrat (2014) : Christelle Guérin (BPIA), catégorie 2C. • Au grade de secrétaire administratif de classe supérieure (2012) : Sandrine Raduget (DELPIA). • Adjoint administratif de 1re classe (2014) : Brigitte Penet (BPIA) - Valérie Te Dunne (DEA Nancy). • Au grade de secrétaire administratif de classe normale (2014) : Patricia Girardet (DELPIA) - Christian Bongert (DELPIA) - Monique Vendel (BPIA) - Pascale Brosson (DELPIA). • Au grade d’adjoint administratif principal de 1re classe (2014) : Claudine Charpentier (DELPIA) - Marie-Hélène Schmitt (DELPIA) - Martine Nus (ACCCAAPP) - Christine Rolland (BPIA) - Sabrina Séchi (DELPIA) - Sylvie Saillard (BPIA) - Isabelle Ferrandiz (CSLSEA) - Amina Mitha (DCSEA). • Au grade d’adjoint administratif principal de 2e classe (2014) : Thierry Turban (DELPIA) - Florence Frecher (DELPIA) - Adeline Michalski (ACCCAAPP) - Yves Thomas (DELPIA) - Gérard Hablot (DELPIA) - Muriel Detraz (CRE Satory) - Béatrice Lheureux (BPIA) - Fanny Laroche (DCSEA). .• Au grade de technicien supérieur d’études et de fabrications du ministère de la Défense 1re classe (2012) : LugoRémi Blanc (LSEA) - Fabien Rousseau (DEMa Brest). .• Au grade de technicien supérieur d’études et de fabrications du ministère de la Défense 2e classe (2012) : Thierry Jezequel (DEMa Brest). .• Au grade d’attaché d’administration du ministère de la Défense (2014) : Martine Lambert (DCSEA). CONCOURS Anne-Marie Amadieu (DCSEA). MUTATION IEF Frédéric Conti (DELPIA) vers DGA – IEF Franck Lemonnier (DCSEA) vers SMITer – AMD Marie-Astrid Lefeuvre (DCSEA) vers DICOD – TSEF2 Sébastien Daniel (DELPIA) vers SPAC. FIN DE CONTRAT - DÉTACHEMENT A/C Corinne Duclos (DCSEA). CESSATION ANTICIPÉE D’ACTIVITÉ Chef d’équipe groupe VII : Patrick Gabrielli (DEMa Toulon). RADIATION Groupe VII : Jean-Claude Imenez (DEA Châteaudun). RETRAITE Chef d’équipe hors groupe : Patrick Zind (CSLSEA) - Hors groupe : Henri Thibault (DEMa Brest) - Gérard Mailharrou Jean-Charles Lieben (CSLSEA) - Hors groupe : Joël Auvray (DEA Evreux) - AAP1 : Nicole Dupuis (DEA Avord). (DEALAT Dax) - Philippe Bemer (DELPIA) – Groupe VII : Les Nouvelles du SEA - numéro 2/2014 39 Militaires et civils du SEA ! Une occasion unique vous est offerte d’entrer par la grande porte dans l’histoire du Service et de voir un jour, votre nom figurer dans la salle du souvenir du SEA ! Le directeur central a autorisé un concours de dessins pour la création d’insignes de brevets spécifiques au personnel militaire du SEA, dont la réalisation est confiée à votre imagination et à votre talent! Les modalités de concours sont disponibles sur le site intranet du SEA
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