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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 19 WEEKEND ÉVÈNEMENT Escale littéraire avec Bahaa Trabelsi P. 20 CULTURE Tapis rouge pour Ahmed Soultan P. 21 INTERVIEW Mani, un producteur marocain en Amérique P. 24 TENDANCE & SHOPPING Un bout de France à Gauthier... P. 26 FATEN HAMMAMA LA SÉDUISANTE COLOMBE S'EST ENVOLÉE P. 23 LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 20 ÉVÈNEMENT BILLET Jihane Bougrine [email protected] Souvenirs… ...T el est le thème de cette semaine avec la sortie tant attendue de l’adaptation par Jean Paul Roove du roman de David Foenkinos : Souvenirs. Une fresque pleine d’émotions sur le quotidien, les émois et les pannes de cœur de trois générations. Très joli travail de l’acteur réalisateur Jean Paul Roove qui est resté fidèle à l’âme du roman de Foekinos, poète plein d’humour. Une histoire de famille avec des hauts et des bas qui traite de la recherche de l’amour, du départ en retraite qu’on ne prend pas toujours bien et de la perte de l’être aimé. La grand-mère a une place centrale remarquablement interprétée par Annie Cordie qui ajoute un poids émotionnel encore plus profond puisqu’on se replonge dans l’enfance avec celle qui nous faisait rêver avec des chansons populaires comme la Bonne du Curé. On sourit, on se surprend à verser quelques larmes que l’on essuie pour rire à nouveau. La nostalgie du passé nous rattrape, on se souvient que la vie passe vite comme tout le monde ne cesse de le répéter. Un beau moment de cinéma passé aux côtés d’acteur talentueux comme Michel Blanc, Chantal Lauby ou encore la révélation Mathieu Spinosi qui joue le petit –fils idéal qui accompagne sa grandmère dans sa quête de souvenirs. Poétique, romantique et juste, le film est une jolie réussite. Il rappelle ces comédies simples et belles d’antan. On pense forcément à Faten Hammama qui nous en aura offert quelques centaines de la sorte durant sa carrière et qui nous a quitté ce 17 janvier. La diva du cinéma arabe est partie en nous laissant des moments authentiques de cinéma… Souvenirs, ● vous dis-je. Escale littéraire avec Bahaa Trabelsi ● Vendredi dernier, Bahaa Trabelsi faisait son escale littéraire au Sofitel Tour Blanche de Casablanca avec son roman «Parlez-moi d’amour». U ne rencontre pleine d’amour autour de la littérature et des jolis mots que cette escale littéraire du vendredi 16 janvier, où l’écrivaine Bahaa Trabelsi présentait son recueil de nouvelles «Parlez-moi d’amour». Ayant reçu le Prix Ivoire pour la littérature francophone en 2014, la romancière s’est attaquée à l’exercice de la nouvelle après celui du roman et s’en est remarquablement bien sorti. «Parlez-moi d’amour» est un recueil de 11 nouvelles, qui dépeint sans compromis les diverses facettes d’une société et de la place, problématique, que tente de s'y faire l’amour. La présentation a été animée par Mélanie Frerichs-Cigli, journaliste et chroniqueuse à Luxe Radio. La rencontre s’est déroulée en présence de nombreux invités de marque de l’univers culturel marocain francophone, ainsi que de représentants des médias. Bahaa Trabelsi a ensuite procédé à une séance de dédicaces. Le Sofitel, partenaire de ce rendez-vous littéraire depuis 2008, compte tisser un lien authentique avec le La prochaine escale littéraire est programmée le 13 mars. monde de la littérature. Pour ce faire, le rendez-vous devient mensuel. «Nous sommes heureux de pouvoir faire de notre Café littéraire un rendez-vous régulier», a déclaré Thomas Greggory, directeur général du Sofitel Casablanca Tour Blanche. «Avec nos cafés littéraires men- suels, nous souhaitons aller encore plus loin et pérenniser ces liens en ouvrant notre espace à des écrivains et journalistes confirmés», continue la même source. D’ailleurs, Sofitel Casablanca Tour Blanche a signé un accord avec la compagnie aérienne Air France, qui devient partenaire officiel de l’établissement sur ce volet. Air France avait déjà été partenaire de l’établissement à l'occasion d'événements similaires, notamment le café littéraire organisé à Paris en décembre 2014 au Sofitel Paris Faubourg, en présence de Bouthaina Azami et de Naima Lahbil Tagemouati, lauréates de la deuxième édition du Prix littéraire féminin. Pour continuer sur sa lancée, la prochaine édition ● est prévue le 13 mars LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 21 CULTURE L'African dream d'Ahmed Soultan ● Le plus international des artistes contemporains marocains, Ahmed Soultan, a enfin vu ses efforts récompensés. Le Maroc lui déroule désormais le tapis rouge. C omme quoi tout effort est récompensé et tout travail acharné paye, Ahmed Soultan le prouve grâce à une carrière indépendante, ambitieuse et pleine d'implication, sans jamais attendre qu'on lui tende la main. L'artiste marocain s'est vu félicité par le Maroc pour avoir été un aussi bon ambassadeur de la musique contemporaine du pays. «Les services du ministère de la Culture et ceux en charge de la culture aux Affaires étrangères ont compris l'importance et la symbolique d'une récompense décernée à un artiste contemporain marocain au Nigéria pour les Africa Music Awards», confie Ahmed Soultan après sa rencontre avec les ministres des Affaires étrangeres, Salaheddine Mezouar et de la Culture, Mohamed Amine Sbihi. «C’un évènement en partenariat avec l'Union africaine....C'est un bon début mais beaucoup de choses restent à faire, il y a encore beaucoup de travail», continue l’artiste qui ne s’arrête jamais de travailler et de se surpasser. Parti de rien, le musicien de la région d’Agadir a conquis le cœur de l’Afrique avec des chansons à mi-chemin entre les racines et l’avenir et des textes en darija, amazigh, français et anglais, histoire de toucher une grande partie de la planète. Et il vient de remporter un «Award» de plus cette année, avec une symbolique toute particulière. En effet, ce trophée vient récompenser les années d’efforts déployés par l'artiste pour faire connaître la chanson marocaine contemporaine à l’international, mais plus particulièrement en Afrique anglophone, grâce notamment à de multiples collaborations avec les figures emblématiques de la nouvelle scène urbaine «Afrobeats» du Ghana, Nigéria, Kenya et Afrique du Sud, entre autres, mais aussi aux deux «MTV Awards» gagnés consécutivement en 2012 et et production pendant des années, j’ai dû apprendre à jouer de la guitare pour ne pas avoir à compter sur quelqu’un d’autre. Pareil pour la batterie et la derbouka. J’ai été aussi loin que je pouvais en étant seul. Après, il y avait la question du financement. J’ai pu me débrouiller au tout début grâce à mon commerce de safran et d'argan, mais vu les montants nécessaires aujourd’hui pour réaliser des choses, ce n’est plus suffisant. J’aimerais bien rester le plus longtemps possible un modèle maroco-marocain à 100%», nous expliquait Ahmed Soultan, lors d’une interview accordée aux ÉCO. «Aujourd’hui, je me sens le droit et la légitimité de revendi- Après le MoyenOrient , il est, aujourd'hui, consacré meilleur artiste d'Afrique du Nord. 2013, en tant que meilleur artiste Afrique/Moyen-Orient, sans oublier les nominations «MTV European Music Awards» du meilleur artiste Monde 2012 et 2013, face à des poids lourds de l'industrie musicale que sont Rihanna, Jus- tin Bieber ou One Direction. Avec toutes ces distinctions et une reconnaissance à l’internationale qu’il a bâtie seul, Ahmed Soultan ne se sentait pas soutenu des siens. «Pour faire de la production, j'ai été assistant clip quer un accompagnement et un soutien de mon pays !». Et bien, cet appel a été entendu et s’il ne s’agit pas forcément d’une aide «financière», le soutien moral a été amorcé. «Mes entrevues avec Salaheddine Mezouar et Mohamed Sbihi ont été à la hauteur de mes espérances, j'ai eu affaire à deux ministres qui ont parfaitement saisi la teneur de mon travail, l'atout que celui-ci pouvait avoir en termes d'image pour le pays, surtout d'un point de vue diplomatico-culturel. Ils ont salué le fait que je sois resté producteur indépendant et m'ont assuré de vouloir soutenir mes projets en cours». Une bonne nouvelle pour le musicien, bourreau de travail qui n’a pas encore dit son dernier mot. La sortie de son 3e album est prévue courant 2015. Artiste à ● suivre… LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 22 CULTURE Cali à la conquête de Casa elle est appelée à résidence à Casablanca par La Galerie 38, et y prépare depuis une collection d’une quarantaine d’œuvres avec des œuvres encore plus décalées, mais toujours dans son univers très coloré qui se joue du spectre des apparences, et du va et vient entre l’être et le paraître jusqu’au possible Black Out… Son travail nous renvoie directement au ● La Galerie 38 propose le 2e Solo Show au Maroc de Cali «Bic Me…I’m more Famous!» jusqu’au 22 février. Un tourbillon de fraicheur pour commencer l’année ne beauté. O n avait parlé d’elle il y a quelque temps lors de sa première exposition à Marrakech à BCK Gallery. Aujourd’hui, elle séduit et débarque à Casablanca afin de présenter son univers coloré. Avec sa technique particulière au stylo BIC, Cali nous propose avec délicatesse et subtilité sa vision du monde, son «Sweet Chaos» au travers de ses icônes. Un pied de nez à la célèbre citation : v«A l’ avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale»… Dotée d’un double diplôme en Arts appliqués à Rennes et à Nantes, Cali fait ses premières armes à Paris avant de s’installer dans l’incontournable ville de Saint-Tropez où son travail est très vite remarqué. Sa clientèle internationale lui permet de voyager que ce soit à HongKong, New-York, Los Angeles, Londres, Milan, Genève, Marrakech… Autant de sources d’inspiration inépuisable... En 2013, L’artiste puise son inspiration dans la pluralité humaine rencontrée au fil de ses voyages. c’est à Marrakech que Caroline Limousin alias Cali s’installe pour sa résidence artistique, durant laquelle elle réalise une monde d’aujourd’hui et nous permet, avec son indolente légèreté, de mieux le penser. Véritable bulle de fraicheur, Cali apporte un regard à la fois tendre et plein de dérision sur ses célébrités. L’exposition «Bic Me…I’m More Famous» est à découvrir à La Galerie 38 du 22 Janvier au 22 ● Février. vingtaine d’œuvres qu’elle y expose et dévoile au public avec son exposition «Bic me I’m Famous». Après un franc succès, Un Tunisien à Marrakech ● L'artiste peintre tunisien Ahmed Zaibi sera de passage à la Matisse Art Gallery de Marrakech du 20 février au 12 mars. D e passage au Maroc, Ahmed Zaibi, artiste tunisien, travaille et vit depuis 32 ans à Lucerne. Il exposera son travail le 20 février prochaine à la Matisse Art Gallery de Marrakech, un travail basé sur des méthodes de peinture expressives qui transforment les traces en symboles, les tâches en têtes, les lignes courbées en arcs-en-ciel, les cercles en yeux et quelques couleurs en espaces. À ses débuts, il s’est surtout occupé de la peinture acrylique, l’aquarelle et les gravures. Les intéressantes gravures faites au moyen d'aiguilles froides ont souvent atteint l’imposante grandeur d’un mètre carré et même plus, ce qui lui assurait déjà, au début des années 90 à Lucerne, une renommée considérable. Grâce, principalement, à cette technique, une importante finalité a vu le jour. Zaibi, précis comme un écrivain sur son papier, saisit ses images par l’aiguille sur la plaque de cuivre et transforme ses histoires, expériences et visions en un grand album d’images. Parfois, un hu- ●●● Sur la toile, l’artiste exprime les idées qui « tournent dans sa tête». mour caché se dévoile soudain. Il ne se sert, dans ses travaux, d’aucun concept. Parfois, il n’a même pas de vision. Cependant, les idées commencent à «tourner» dans sa tête, et l’aiguille et le pinceau dans sa main. Souvent, il délimite ses danses mouvementées par des cadres de couleur sombre et crée une vision d’espace supplémentaire qui ressemble à la vue depuis une fenêtre. Cette ouverture devient un filtre entre l’intérieur et l’extérieur lui permettant de créer une distance. Chaque partie témoigne de ses gestes spontanés et de son talent de conteur, inhérent à ses ● racines arabes. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 23 HOMMAGE a voix douce et apaisante, son regard de biche, sa justesse à l’écran et son sens du jeu constituaient un exemple. La grande dame du cinéma égyptien n’est plus, faisant du cinéma arabe un orphelin au cœur brisé. Faten Hamama s’est éteinte au Caire à l’âge de 83 ans. Celle qui aura vécu l’une des plus belles histoires d’amour du siècle a commencé sa carrière à tout juste 9 ans avec «Jour heureux» en 1940. Elle enchaînera les rôles et jouera ensuite avec les plus grands de Youssef Chahine à Ezzedine Zulficar, avec qui elle a été mariée malgré leur différence d’âge et le refus catégorique de ses parents. Celle qui a commencé sa carrière avec «Jour heureux» et qui l’a terminé dans les années 90 avec «Les plus beaux jours», avait plus de 100 films à son actif et a joué différents rôles tous aussi fins et bien joués les uns que les autres, de «La maîtresse de maison» à «La chanson éternelle», «Le fils du Nil», «Mon père m’a trompé», «Le grand bouffon», «Ciel d’enfer», «Les eaux noires», «L’appel du courlis», en passant par «Les rives de l’amour», le «Cairo», «Le péché» ou encore «Jour doux, jour amer», elle décide de mettre fin à sa carrière fin 90 pour se concentrer sur sa vie de famille. Rebelle et féministe, elle a même refusé de suivre l'amour de sa vie : l’acteur Omar Sharif, à Hollywood par patriotisme. Sa place, selon elle, était en Égypte, pour le cinéma et la condition des femmes en Égypte et dans le monde arabe. Pourtant leur histoire d’amour, à l’écran comme dans la vie aura fait rêver plusieurs générations. S Histoire d’amour éternelle En 1954, Michel Chalhoub que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’Omar Sharif débarque fraîchement de Londres après des études d’art dramatique et se voit proposer un rôle LA SÉDUISANTE COLOMBE S'EST ENVOLÉE ● Faten Hamama n’est plus. Son nom était dans la mémoire collective comme un doux souvenir à l’écran. Son talent manquera au cinéma arabe. Celle qui a été le grand amour d’Omar Charif, nous a quitté le 17 janvier. avec l’une des plus grandes stars de l’époque : Faten Hamama. Ils tombent amoureux tout de suite. À l’époque, l’actrice est mariée au réalisateur Ezzedine Zulficar de 12 ans son aîné, mais la magie opère et ils décident de vivre leur histoire au grand jour. C’est alors que l’acteur se convertit à l’Islam pour épouser son âme sœur, dès lors, leur histoire marquera les esprits. Après la naissance de leur fils Tarik, plusieurs films ensemble, Omar Sharif est convoité par Hollywood et se voit proposer «Laurence d’Arabie» et un contrat de 7 ans. Il saisit sa chance et demande à sa dulcinée de le suivre. Un sacrifice qu’elle ne fera pas. L’actrice star dans son pays n’est pas prête à quitter l’Égypte et son combat pour les femmes. Le couple mythique divorce en 1974 et Faten Hamama refait sa vie avec un médecin, Mohamed Abdel Wahab. Omar Sharif ne refera jamais sa vie. Il avouera des années plus tard qu’il n'a toujours aimé qu’une seule femme et que c’est la solitude qui l’a poussé à devenir accro au jeu. «Je ne suis plus amoureux de personne, je n’ai jamais aimé une autre femme», confie-t-il chez Ardisson en 2010. Actrice mais femme avant tout Engagée, l’actrice douce à l’écran n’avait pas la langue dans sa poche. Avec un soutien sans faille à la guerre d’indépendance d’Algérie et son engagement auprès des femmes pour lequel elle a été nommée docteur honoris causa de l'Université américaine de Beyrouth, elle fera le buzz avec des films engagés qui dénoncent les inégalités sociales et défendent le droit des femmes. Son sourire et sa sensualité auront accompagné des générations et auront influencé des carrières entières. Elle était une légende de l’écran et pouvait jouer absolument tout. Le cinéma arabe est en deuil. ● LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 24 INTERVIEW MANI Producteur autre. Par exemple, P. Diddy m'a recommandé à Snoop Dogg en lui disant que j’étais la bonne personne pour le représenter. En quoi consiste votre travail ? Je suis l'agent des célébrités, donc on m'appelle du monde entier pour m'occuper de tout ce qui se rapporte à eux, à l'instar des concerts, featurings, enregistrements, pubs pour des marques, etc. Je suis amené à beaucoup voyager. J'ai au moins fait trois fois le tour du globe en 20 ans. «Je suis certain que le Maroc peut apporter énormément au niveau international» ● Une découverte insolite que celle de Mani, producteur marocain qui a réussi aux États-Unis, vivant entre New York, Miami et Paris. La plupart des stars d'aujourd'hui, à l'instar de Rihanna, Akon, P. Daddy, Snoop Dogg, Usher, Pharell Williams ou Will.i.am font partie de son carnet d'adresse. Les ÉCO : Vous faites partie de ces Marocains qui vivent leur «american dream». Comment est-ce arrivé ? Mani : Pour être honnête, il a fallu beaucoup de travail, beaucoup de relationnel et un zeste de chance. Mes parents ont émigré par nécessité économique et, me concernant, moi, c’est pour «grandir de nouveau». Faut-il quitter le Maroc pour réussir ? Je pense que le Maroc en est en- core à ses débuts, dans le domaine, mais je suis convaincu du fait que l'on est sur la bonne voie, et ce pays deviendra un «pays starter» car il y a beaucoup de talents qui méritent la reconnaissance de leurs pairs. Je pense que le gros problème du Maroc est que l'on a du mal à avoir de la considération pour nos compatriotes, couplé avec un complexe d'infériorité face aux Européens ou aux Américains. Cependant, beaucoup d'exemples prouvent le contraire, donc les chose changent. Comment êtes-vous passé de la chorégraphie à la production et du booking ? La transition s'est faite rapidement. Je suis resté dans le monde de l'art grâce à mes rencontres et à mon travail. Comment avez-vous rencontré Rihanna, Pharell Williams, Pitbull ou encore Pamela Anderson ? Le milieu est relativement restreint. En fait, si vous travaillez bien, un artiste vous recommandera à un Peut-on installer une véritable industrie musicale ou artistique au Maroc ? Je pense qu il faut développer des artistes avec un répertoire qui peut aussi marcher hors du pays et lui permettre de rayonner à l'international ; ainsi, on parlera de plus en plus du Maroc. L'industrie musicale marocaine s'en portera mieux. Les artistes deviendront des ambassadeurs du pays. Cela passe par des duos, des collaborations avec d'autre stars provenant d'autres pays, et cela stimulera le marché musical au Maroc. C'est ce que fait mon collègue, le producteur RedOne, avec des artistes comme Chawki, et je suis fier de cela. D'ailleurs, je m'occupe du booking de cet artiste car RedOne et moi sommes à la fois très amis et collaborateurs. Nous essayons de donner une bonne image du Maroc à l’international. Avez-vous des projets au Maroc ? Oui, je compte apporter ma petite pierre à l'édifice car je suis certain que le Maroc peut apporter énormément au niveau international. Je suis en discussion pour organiser de très gros événements au Maroc; je vous en dirai plus très vite. Je suis discret de nature, et ne parle pas de ce qui n'est pas en● core fait... Bio Express Il a fait sa formation au Conservatoire de danse supérieur de Paris, duquel il est sorti avec le premier prix, face à 250 candidats. Il commence par une carrière de danseur professionnel puis de chorégraphe. En s’exportant à Los Angeles, il signe la chorégraphie de nombreuses stars, notamment Ricky Martin, Gala, Gipsy Kings, Stevie Wonder, crée la comédie musicale «Charlie Chaplin» au Palais des congrès de Paris, met en scène des défilés pour Jean-Paul Gaultier, John Galliano et Lancel… Désormais, Mani est le directeur artistique de la société de booking A.A.C. Ce Marocain originaire de Fès (où il est né) pilote sa société depuis New York. Il est l’un des bookers/managers les plus influents en France et à l’international. Il s’occupe depuis plus de 20 ans d’artistes prestigieux dont la plupart sont des stars internationales. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 25 CINÉMA Meryl Streep, ma sorcière bien-aimée ● «Into the Woods, Promenons-nous dans les bois», adapté de Broadway musical, propose de découvrir l’excellente Meryl Streep en vilaine sorcière que l’on ne peut qu’aimer. L e film «Into the Woods Promenons-nous dans les bois» est tiré d'une comédie musicale à succès de Broadway, créée en 1986 par Stephen Sondheim et James Lapine, lesquels décidèrent de revisiter certains contes de fées en s'inspirant notamment de l'essai du psychanalyste, Bruno Bettelheim. C’est en 2011 que Rob Marshall accepta de travailler sur «Into the Woods, Promenons-nous dans les bois». Alors que Barack Obama s’adressait aux familles des victimes du 11 septembre 2001, il marqua les esprits en disant : «Vous n’êtes pas seuls… Aucun d’entre nous ne l’est». Cette phrase, apparemment classique et anodine, est en fait tirée de l’une des chansons les plus bouleversantes du conte. En l’entendant, Marshall décida qu’il était temps de passer aux choses sérieuses. À l’origine, Rob Marshall souhaitait s’attaquer à une œuvre de Stephen Sondheim, un compositeur qu’il vénère et pour lequel il a un immense respect. C’est finalement ce dernier en personne qui lui suggéra, il y a plus de dix ans, de travailler sur «Into the Woods, Promenons-nous dans les bois», une œuvre dont l’univers correspond au réalisateur. Très connu à Broadway (chorégraphe de nombreux musicals, de Victor / Victoria à Damn Yankees en passant par A Funny Thing Happened on the Way to the Forum et Cabaret), Marshall avait donc le profil idéal pour ● s'attaquer au projet. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 23 JANVIER 2015 26 TENDANCE & SHOPPING RENDEZ-VOUS L'amour à l'indienne Un bout de France à Gauthier... ● La Cantine de Charlotte est devenu un passage obligé à Casablanca pour un dîner en famille et entre amis agréable. Un bon moment à table qui rappelle l’époque des grands-parents ou du Paris d'antan… E n plein centre de Gauthier, une cantine discrète et où il fait bon manger se cache derrière un grand parking. C’est La Cantine de Charlotte. Ambiance feutrée, chaleureuse et prenante comme si l’on vous accueillait dans un bon vieux salon, l’équipe de la brasserie très française est heureuse de recevoir à chaque fois. Initiés par Charlotte Blasco-Meyniel et Richard Meynier, les plats sont copieux, originaux et viennent tout droit du terroir mais surtout du cœur. Entre les huîtres, le foie gras, de la bonne viande ou du poisson, il y en a pour tous les goûts. De la terrine de foie gras roulée aux poivres en passant par les haricots blancs, gambas, tomates confites et basilic et le canard laqué, concombre et mangue, les plats se suivent et ne se ressemblent pas. Chez Charlotte, on ne lésine pas sur les portions et on propose des thèmes nouveaux à chaque fois ou des suggestions du chef parci et par-là, histoire de ne pas tomber dans la routine. Une cuisine simple, où les plats sont affichés, à la craie sur un tableau, comme à l’ancienne, le chef propose des spécialités selon les arrivages et les saisons pour des services à midi où l'on propose des menus intéressants ou le soir pour profiter d'un dîner dans une bonne ambiance. La liste des plats proposés n’est pas longue et cela est fait exprès. Il ne s’agit pas de faire dans le fast-food mais dans la nourriture étudiée et raffinée. L’endroit, souvent plein, a été pensé par Charlotte Blasco-Meyniel, expatriée au Maroc et à l’origine du Tulik d’Anfa, premier bar à salades de la capitale économique. Elle décide de continuer dans la restauration, mais cette fois-ci plus approfondie où l'on s’assoit pour manger entre copains ou en famille, et c’est ainsi que le concept Cantine de Charlotte est né avec Richard Meynier, aux fourneaux dont la réputation n’est plus à faire. ● ●●● Entre le bistrot et le bouchon lyonnais, la Cantine de Charlotte rend hommage à la bonne cuisine française. Le Palais Namaskar, joyau de la Collection Oetker, célèbre la Saint Valentin comme si l’amour rimait avec Bollywood. Romantisme, cadre enchanteur, pluie de privilèges et mille attentions son au programme pour la fête des amoureux, célébrée le 14 février. Ainsi, un superbe dîner est prévu. Des attentions à ne plus en finir et un hommage à la beauté de l’amour, sont les mots d’ordre du Palais Namakar. Tout au long de cette nuit magique, le palace met les petits plats dans les grands. Escapade sensorielle garantie avec un menu spécialement concocté pour l’occasion par le chef Antoine Perray, qui s’est attelé à conjuguer noblesse des produits, et clins d’œils romantiques, pour des assiettes qui émoustilleront tous les sens . Et parce que l’amour ne se cantonne pas à une seule journée, Namaskar Goes Romantic propose toute l’année des escapades gastronomiques, à savourer sans modération. Histoire de redonner du piment au couple et de vivre une lune de miel perpétuelle L’offre s’adaptera aux évènements et aux saisons. L’objectif est de ponctuer la vie des couples, de pauses inédites pour entretenir la flamme des senti● ments, toujours allumée. Le printemps aux pieds FASHION Baskets blanches Laçage maximum Chaussures nouées Déjà incontournables au printempsété 2014, les baskets blanches, remises au goût du jour par le retour des Stan Smith, seront de la partie l'été prochain. Le truc ? Les porter en toutes circonstances, aussi bien avec nos looks sporty que dressy. Avec ou sans talons, pour la nouvelle saison, la sandale lacée était de tous les défilés. Sexy, mais pas drag queen, on habille ses jambes de croisements géométriques et de lanières précieuses. Avec leurs nœuds XXL, les sandales à talons se font plus sophistiquées que jamais. Un accessoire que l'on twiste avec des pièces grunge ou que l'on porte pour booster une robe du soir un peu sage.
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