Un marché au ralenti
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Un marché au ralenti
TÉMOIGNAGES CHIFFRES Les chiffres des notaires dans les trois départements picards Reportages en Picardie avec ceux qui ont franchi le pas ou hésitent encore CAHIER SAMEDI 12 JUILLET 2014 SPÉCIAL IMMOBILIER 52, rue Delpech - 80000 AMIENS 03 22 45 50 50 Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, mais les acheteurs se font rares. TOUTES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 1263514800VD Un marché au ralenti CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER COURRIER PICARD SAMEDI 12 JUILLET 2014 IMMOBILIER Les prix s’effritent, mais le marché est bloqué Malgré des taux d’intérêt historiquement bas et des prix qui ont tendance à se tasser, le marché de l’immobilier en Picardie est à l’arrêt. C ’est souvent le rêve, voire le projet d’une vie. Selon un récent sondage Ifop, l’achat d’un logement serait même l’acte le plus engageant d’une vie, plus important même que la signature d’un contrat à durée indéterminée (CDI), et même plus engageant que le mariage. C’est peut-être pour ces raisons que les Français, en dépit de conditions a priori favorables, y regardent à deux fois avant de s’engager. En ces temps d’incertitude économique, la confiance des ménages s’effrite. Notre enquête menée dans les trois départements picards sur la base des données récoltées par les notaires le montre : le marché de l’immobilier est englué. DANS LA SOMME, LES PRIX BAISSENT MAIS LES ACHETEURS SE FONT RARES C’est le département picard qui a connu la plus forte baisse de prix au cours de l’année 2013 (-5, 2 %). Pourtant, le volume des ventes est resté quasiment identique pour les maisons anciennes (+ 2 %) et enregistre un net recul pour les terrains à bâtir (-10 %), et surtout les appartements anciens (- 16 %). « L’acquisition d’un bien immobilier repose sur un sentiment de confiance dans l’avenir. Or, la confiance suppose un environnement économique, juri- « La confiance suppose un cadre économique, juridique et fiscal stable, ce n’est pas le cas » Jean-Marc Westerloppe, président des notaires de la Somme dique et fiscal stable, ce qui n’est pas le cas », analyse Jean-Marc Westerloppe, président de la chambre des notaires de la Somme. Le constat est particulièrement probant à Amiens où les prix ont chuté de 8 % sans pour autant relancer le nombre de transactions. « Le problème, c’est que nous partons de très haut et que ce marché reste encore inaccessible, notamment pour les primo-accédants, constate un agent immobilier d’Amiens. Par ailleurs, les banques ont resserré leurs conditions d’accès au crédit et malgré des taux d’intérêt très bas, il est quasiment impossible d’acheter sans avoir un apport significatif. » Autre constat, les acheteurs potentiels sont de plus en plus sélectifs et exigeants et les biens qui ne sont pas aux normes ou mal entretenus ont davantage de mal à partir. DANS L’OISE, LES ACHETEURS D’ILE-DE-FRANCE FONT MONTER LES PRIX La part des acheteurs franciliens dans ce département continue d’augmenter. C’est notamment le cas dans le Vexin, où 60 % des acquéreurs sont originaires d’Ile-deFrance, contre « seulement » 10 % dans le Compiégnois, le Noyonnais et le Plateau picard. Cet intérêt manifeste des habitants de la région parisienne pour l’Oise a pour effet de maintenir des prix à un niveau relativement haut (2 350 euros le m2 dans l’Oise, contre 2070 dans la Somme et 1370 dans l’Aisne). Le sud du département est bien entendu le secteur où la pression immobilière est la plus forte. S’ils se maintiennent dans le Vexin, les prix ont augmenté dans le secteur Senlis-Chantilly (+ 2, 6 %) et dans le 3 QUESTIONS À « La confiance, nerf de la guerre » DAVID VIVIES est le responsable de l’agence CAFPI, à Amiens, courtier en prêts immobiliers. ▶ Les taux d’intérêt sont très bas et les prix ont globalement tendance à baisser. Pourquoi le marché de l’immobilier est-il à l’arrêt ? Tout d’abord parce qu’il n’y a pas assez d’offres au bon prix. Ceux qui ont acheté avant la crise de 2008 et qui vendent aujourd’hui n’ont pas envie de perdre d’argent. Ensuite, les banques sont devenues frileuses et de nombreux jeunes, les 26-35 ans, sont exclus de l’accession à la propriété. ▶ Ces taux d’intérêt bas ne sont donc pas forcément une bonne chose ? Non, car ils ont tendance à gonfler artificiellement les prix. En revanche, c’est encore le moment de renégocier ses prêts, certains peuvent gagner jusqu’à 3 à 4 années de crédit. ▶ Que faut-il faire pour relancer la machine ? L’immobilier est une valeur refuge et non spéculative. Une maison, c’est fait pour habiter, pas pour gagner de l’argent. Or, trop d’investisseurs se sont servis du marché et ont fini par le détraquer. Il faut également activer de nouveaux leviers, mais limités dans le temps, au risque, encore, de détraquer le marché. Enfin, et surtout, il faut que la fameuse confiance des ménages soit de retour, c’est le nerf de la guerre. Malgré des conditions favorables (notamment les taux d’intérêt bas) , les transactions sont à bassin creillois (+ 6, 1 %). La différence entre le nord et le sud du département concerne également l’âge des acheteurs. Ainsi, les moins de 30 ans représentent plus de 30 % des acheteurs sur le Plateau picard, contre seulement 11 % dans le périmètre SenlisChantilly. Globalement, le marché immobilier de l’Oise reste marqué, comme ailleurs, par une certaine atonie. « L’instabilité économique et fiscale reste un frein à l’investissement », déplore Alain Boivin, président de la chambre des notaires de l’Oise. « Si l’on ajoute à cela une certaine résistance des prix, couplée à une hausse de la pression fiscale, il devient manifeste que les acquéreurs les plus modestes et les plus jeunes sont progressivement exclus de l’accession à la propriété. » DANS L’AISNE, DE RARES ACHETEURS La baisse du nombre de transactions observée en 2013 semble se confirmer en 2014, et ce malgré une baisse des prix généralisée (-4 % à Saint-Quentin). Les professionnels avancent plusieurs explications : conjoncture économique morose, absence d’aide à l’acquisition dans l’ancien, suppression du prêt à taux zéro pour les primo accédants. « Il n’y a pas de raison d’espérer une embellie à défaut de changements majeurs des paramètres du marché », prévient Bernard Ferrand, président de la chambre des notaires de l’Aisne. La particularité du marché, dans ce département, est la jeunesse des acheteurs. Dans l’Aisne, un quart des acquisitions est réalisé par des moins de trente ans, et leur part atteint les 30 % dans à Saint-Quentin et Vervins. CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER SAMEDI 12 JUILLET 2014 COURRIER PICARD Le Bon Coin, incontournable Le Bon Coin est un concurrent de taille pour les agents immobiliers. (Photo F. HASLIN) À Vendre. Maison de 194 m2 avec box pour chevaux à Vitz-sur-Authie (Somme). Prix : 250 000 euros. Inutile de chercher cette annonce chez l’agent immobilier du secteur. Pour vendre sa maison, Bernard Caron a choisi de faire confiance à internet, au « Bon Coin ». « La famille et les amis nous ont conseillé d’opter pour ce choix. L’avenir nous dira si c’est la bonne solution », analyse le retraité, une semaine après la mise en ligne de cette annonce. En à peine sept ans d’existence, Leboncoin.fr (propriété du groupe scandinave groupe Schibsted, le site attire 16 millions de visiteurs uniques chaque mois) est devenu un acteur incontournable dans le monde des transactions immobilières. Pour chercher ou vendre un bien immobilier, de plus en plus de particuliers optent pour cette solution facile et peu onéreuse. « Il faut juste payer si on veut mettre des photos supplémentaires ou mettre son annonce en avant, mais au moins, je sais où je mets mon argent », résume Pierre, 42 ans, qui a vendu sa mai- son à Beauvais il y a trois ans et tente désormais de céder un appartement sur la côte picarde. Pour l’acheteur comme pour le vendeur, la possibilité de s’affranchir des frais d’agence est un argument de choix. Contraints et forcés, les professionnels de l’immobilier ont dû s’adapter à cette nouvelle concurrence et investir à leur tour le site des annonces entre particuliers. Ainsi, parmi les 41 000 annonces actuellement en ligne en Picardie, l’essentiel (33 000) a été déposées par des professionnels. Lesquels n’hésitent pas à tenter de démarcher les particuliers pour ajouter des biens à leur portefeuille. « J’ai beau indiquer que je refuse tout démarchage commercial, ils n’arrêtent pas de me contacter en me promettant qu’ils ont des acheteurs potentiels. Je me suis fait avoir une fois, pas deux. » Moins d’un quart des propriétaires poussent la porte d’une agence pour vendre, selon une étude récente. F.J. Des aides contestées la baisse. (Photo : Fred HASLIN) La FNAIM enregistre aussi une baisse Les chiffres publiés dans ce cahier « Spécial immobilier » sont ceux enregistrés en 2013 par les notaires - acteurs incontournables d’une vente immobilière en France - , sauf pour le département de l’Aisne, où les chiffres ne couvrent que les six premiers mois de 2013. La FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier, 12000 adhérents) vient de publier ses chiffres pour 2014 : elle constate une baisse de 0.2 % des prix en France (-0.5 % en province mais +0,9 % pour l’Ile de France). En Picardie, le prix de vente moyen s’établit à 2339 euros le m2 (-2,4 % sur un an). Urgence. Le premier ministre Manuel Vals a annoncé le 25 juin dernier une série de mesures censées relancer le secteur de l’immobilier. La plus emblématique d’entre elles concerne le prêt à taux zéro. Le gouvernement a décidé de relever le plafond et de l’étendre aux logements anciens, sous réserve de travaux de rénovation, dans certains centres bourg en zone rurale. Ainsi, un couple vivant dans une zone où le marché de l’immobilier est tendu pourra désormais emprunter 49 000 euros à 0 % au lieu de 43 000 euros aujourd’hui. « C’est bien joli, mais ça ne sert pas à grand chose, se désole cet agent immobilier du sud de l’Oise. Les jeunes couples sont davantage attirés par les villes que les centres bourg, où l’absence de services et de lieux de loisirs représentent un handicap. » Parmi une batterie de 50 mesures, le gouvernement entend également relancer le dispositif d’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Ce dernier permet de financer des travaux de rénovation thermique grâce à un emprunt sans intérêt. A priori une belle affaire. Sauf que dans les faits, le dispositif a bien du mal à rencontrer son public, avec seulement 33 000 opérations en France financées chaque année. Et pour cause. « C’est tellement compliqué », résume un banquier d’Amiens, qui a bien du mal à convaincre ses clients de financer leur chaudière ou le remplacement de leurs fenêtres via ce dispositif. Plafonnés à 30 000 euros, ces financements sont rigoureusement encadrés et souvent dissuasifs. Les banquiers eux-mêmes, tout comme les artisans, ont parfois du mal à suivre. « Les règles changent tous les six mois, déplore ce plombier des environs d’Amiens. Les clients nous rappellent car il manque toujours un tampon, une signature, la moindre virgule mal placée et il faut tout recommencer. C’est dommage. » Les artisans n’ont pas fini d’en baver avec la paperasse. En janvier 2015, les entreprises en charge des travaux vont remplacer les prêteurs. F.J. CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER COURRIER PICARD SAMEDI 12 JUILLET 2014 AMIENS L’investissement locatif défiscalisé grippé malgré les opportunités En dépit d’un gros stock de logements neufs dans la capitale picarde, les acquéreurs se font attendre sur ce dispositif voulu « rentable ». À condition de prendre quelques précautions. À SAVOIR LE MARCHÉ IMMOBILIER À AMIENS Marché des appartements neufs Marché des appartements anciens Prix au m2, en € Prix de vente médian, en € Évolution annuelle des prix De 0 à 3 % De 0 à -5 % De -5 à -15 % De -15 à -20 % AMIENS 3 550 SOMME 3 470 ▶ Le dispositif Duflot *Pour l’acquisition d’un logement neuf, à louer pendant 9 ans ; réduction d’impôt de 18 % de l’investissement (6000 euros par an maxi) ; loyer plafonné en fonction de zones, pour des locataires sous conditions de ressources. *Le zonage devrait être revisité. Amiens passerait début 2015 de B2 à B1 (de 8,59 à 9,88 euros du m2). L’avantage fiscal serait extensible de 9 à 12 ans. ▶ Prêt à taux zéro (PTZ+) *Pour des primo-accédants, d’un logement neuf et économe (RT2012 ou BBC) ; à 0 % et soumis à revenus ; peut financer jusqu’à 21 % du logement en zone B2. *Les conditions devraient être desserrées, pour passer de 44000 à 70000 PTZ+ par an. Sa réouverture au logement ancien à réhabiliter en secteur rural et également prévue. Amiens Nord 1 020 Saint-Pierre Saint-Maurice 2 230 Marché des maisons anciennes Amiens Ouest Prix de vente médian, en € CÔTE PICARDE 130 000 PONTHIEUDOULLENNAIS 118 000 GRAND ABBEVILLE 123 300 SUD-OUEST 115 000 Faubourg de Beauvais PÉRIPHÉRIE AMIÉNOISE 180 000 AMIENS 147 300 ALBERTROSIÈRESMONTDIDIER 115 000 Faubourg de Hem Saint-Roch 1 610 PÉRONNENESLE-ROYE 91 000 Centre 2 110 Henriville 2 560 Saint-Anne Saint Acheul 2 330 Amiens Sud 1 920 Amiens Est Source : «Notaires de France» I l faut acheter, comme si c’était pour y habiter soi-même. » Dominique est un inconditionnel de la « défiscalisation », ces lois (Robien, Scellier, Duflot) de dopage de la construction. Propriétaire de cinq logements, dont deux à Amiens, cet investisseur de la ville d’Eu (qui veut rester discret), il l’assure : l’investissement locatif, c’est rentable. En pleine morosité économique, il constituerait même un fort vecteur d’opportunités. En particulier à Amiens. Une source locale avisée estime à un petit millier les logements en stock (construits ou en cours de commercialisation) dans la capitale picarde. Plutôt élevé. De quoi faire de bonnes affaires ? Le neuf (3 500 euros du m2) reste plus cher que l’ancien (2 100 euros). Il n’empêche, « on a vu arriver des nouveaux profils de primo-investisseurs qui trouvent là un moyen de compenser les dernières hausses de leurs impôts », constate un spécialiste, pas si mécontent du der- nier « Duflot », pourtant d’abord jugé poussif et plus favorable au locataire que ses prédécesseurs. « Il a le mérite d’être simple », relativise-t-on chez Patrick Delavacrie promotion. Exemple à l’appui : « Si vous achetez un petit logement de 100 000 euros, à 18 % de réduction d’impôts pendant 9 ans, ça vous fait 2000 euros par an de gagner. » Autrement dit, « on peut se fabriquer du patrimoine pour 200 euros par mois. » Le sud, secteur prisé Le neuf (3 500 euros du m2) reste plus cher que l’ancien (2 100 euros). « Le plus difficile, c’est le premier. Les suivants se financent entre eux derrière », corrobore Dominique. À condition toutefois « d’acheter intelligent ». En choisissant une grande ville et un bon emplacement, sous peine de mauvaise revente. Le sud d’Amiens est à ce titre le secteur prisé du moment, avec la montée en charge du CHU. « Il faut également négocier le prix lors de la mise en route du chantier ou sur les derniers inven- dus. On peut gagner 5 à 7 % ». À savoir aussi : « Le rendement est meilleur sur un petit logement, même si dans un grand les locataires ont tendance à rester plus longtemps ». Pour le locataire justement, le loyer s’avère très proche des prix de l’ancien, sans compter les économies d’énergie. « L’un de nos logements de 23 m2 loué en Duflot est affiché 239 euros par mois », illustre le promoteur d’un petit immeuble proche du campus. Il sait néanmoins le marché grippé à cause de la frilosité des banques. « Sur un programme de 25 logements, on voit désormais 6 ou 7 refus de prêts. C’est beaucoup. Y compris pour des professions libérales ou des CDI jugés trop récents. » S’ajoute une crainte pour les gens « de perdre demain l’avantage fiscal » d’une loi de défiscalisation, souvent brocardée, mais toujours relancée. Reste que l’attentisme des investisseurs de ces derniers mois peine à se décoincer. Selon le réseau Century 21, près de 110 000 transactions par ce biais auraient été perdues en 2 ans au niveau national. Conscient de l’enjeu, le premier ministre Manuel Valls a dit vouloir « redonner confiance aux investisseurs » il y a quelques jours, avec notamment des mesures de relance du « Duflot ». Il y a urgence. Il ne s’est construit que 320 000 logements neufs l’an dernier en France. Loin de l’objectif de 500 000 fixé par le gouvernement GAËL RIVALLAIN CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER SAMEDI 12 JUILLET 2014 COURRIER PICARD MAISONS SAINTE-ANNE (Réf.155) (Réf. 121) Amiénoise (110 m²) à rénover avec jard. et gar. sur 320 m² comp. au RdC, coul., sal., SàM sur P/Bois avec chem., cuis., coin SdB, WC. A l’ét. : pal. 2 ch., dont une avec point d’eau, au dernier : ch. et grenier aménageable. (DPE : Vierge). MÉTROPOLE SUD (Réf. 150) Pav. contemp. au calme, vue sur les champs, comp. cuis. E/A ouverte sur vaste séj., lingerie ch. et WC. A l’ét., 3 ch., SdB. Gar., Le tout en exc. état. (DPE : en cours). 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Et à rester dans un budget de 800 euros par mois, tout compris. À SAVOIR LE MARCHÉ IMMOBILIER DANS L'AMIÉNOIS Marché des terrains àMarché bâtir des terrains à bâtir des ventes Répartition Plusde de vente 30 % médian, Prix en € 15 et 30 % Entre Moinsannuelle de 15 % Évolution des prix Évolution annuelle De 0 à 15 % des prix De Plus-15deà150%% De 0-20à 15 à -15 De %% 125 000 42 500 CÔTE PICARDE 130 000 SOMME PONTHIEUDOULLENNAIS 118 000 GRAND ABBEVILLE 123 300 40 000 Répartition De -15 àdes 0% ventes PÉRIPHÉRIE AMIÉNOISE Entre De -2015àet-1530%% Moins de 15 % 70 100 Prix de vente médian, en € Marché Marché des des maisons maisons anciennes anciennes 180 000 SUD-OUEST 115 000 34 200 AMIENS 147 300 ALBERT-ROSIÈRESMONTDIDIER PÉRONNENESLE-ROYE 91 000 28 000 Prix deannuelle vente médian, Évolution en € des prix 115 000 47 200 Plus deannuelle 10 % Évolution De 0 à 10 % des prix De 0-4àà100 % -8 à -4% De -4 0% De -8 à -4% Prix de vente médian, en € Source : notaires de France N otre vieille maison nous demandait trop de travail et d’argent. Je voulais une maison aux normes, où je pourrais installer des rideaux… sans devoir les faire retailler à chaque fois. ». Christine, 50 ans, s’est décidée. Avec son mari, elle a quitté Longueau voici un an et demi pour se construire une nouvelle vie à Talmas, sur la route de Doullens. Basse consommation (BBC), sa maison de 135 m2 est au calme. Et au plus près d’une parente vieillissante. Inconvénient, elle habite aussi maintenant plus loin d’Amiens, où elle travaille. La rançon de la verdure. « Mais qu’estce que 14 km ? », relativise la propriétaire, aujourd’hui convaincue de « s’y retrouver par rapport à l’ancien », même si le neuf reste plus cher. A priori séduisant, le terrain à bâtir a pourtant eu du mal à trouver des candidats ces derniers temps. Selon les notaires, les volumes de vente ont chuté de 10 % sur un an en 2013 dans ▶ La surface médiane des terrains dans la Somme est de 810 m2. Les plus vendus vont de 600 à 900m2 (42 % des ventes). ▶ Le parc de logement du Grand Amiénois est particulièrement ancien. En 2009, plus de 40 % des résidences principales dataient d’avant 1949, contre 34 % pour la moyenne nationale. Le taux est même plus élevé dans le secteur de Oisemont (57 %), du Val de Nièvre (55 %) et du Bernavillois (54 %). Source : ADUGA. ▶ Amiens concentre 71 % des emplois du Pays du Grand-Amiénois. Chaque jour, 43 000 habitants du Grand-Amiénois pénètrent dans l’agglomération d’Amiens. Plus de la moitié des ménages du GrandAmiénois ont au moins deux voitures. Et parcourent en moyenne 28 km par jour. la Somme. Or, dans le même temps, la conjoncture dégradée a poussé les propriétaires à mettre en vente des parcelles. Résultat, il y aurait actuellement un millier de terrains disponibles dans tout le département, selon le calcul de l’agence spécialisée Médicis. De quoi avoir le choix. Côté tarifs, il faut « de 20 000 à 70 000 euros en moyenne, et à partir de 45 000 euros viabilisés autour d’Amiens », chiffre de son côté Roger Gadre, du constructeur MTLF. 15 à 20 minutes de la rocade Effet CHU oblige, les terrains les plus prisés se situent au sud d’Amiens. Effet CHU oblige, les terrains les plus prisés se situent surtout au sud d’Amiens en ce moment. En direction de Boves et d’Ailly-sur-Noye notamment. Sachant qu’au plus près de l’hôpital, il n’y a plus rien. « Les gens veulent être dans un rayon de 15 à 20 minutes de la rocade. Dans les années 2000, je reculais les ventes de 5 km tous les 2 ans, au gré des hausses de prix. Aujourd’hui, ils se sont stabilisés », note encore Roger Gadre. Les acquéreurs sont « en majorité des jeunes couples à partir de 25 ans. Ils quittent Amiens pour s’installer auprès de leurs parents, afin qu’ils fassent la nounou. Quitte à devoir parcourir 10 à 15 minutes en plus pour aller au boulot », brosse le professionnel. « On voit également arriver des seniors qui vendent leur ancien pavillon devenu trop grand et coûteux en énergie, pour réaliser une maison de plain-pied. . Côté budget, « sept clients sur huit ne veulent pas dépasser un remboursement mensuel de 700 à 800 euros par mois, terrain et maison compris. Des projets à partir de 150 000 euros, dont 110 000 euros pour le pavillon, c’est possible. On en voit ». D’où une autre tendance : la course aux terrains de football est révolue désormais. « Des parcelles de 350 ou 400 m2, ça leur va très bien ». Les lotisseurs aussi, car ils s’y retrouvent mieux pour rentabiliser leur investissement. D’autant que le contexte reste tendu. Et ralentit le marché. Alors que l’on compte une vingtaine de constructeurs rien que sur la place d’Amiens, « les clients mettent de plus en plus de temps à se décider », confirme-t-on chez Medicis. « Au lieu de consulter deux ou trois professionnels, ils en voient cinq ou six. Et font jouer à fond la concurrence, histoire de baisser le prix de la construction. » Sur un pavillon qui, en principe, se revend plus cher que dans l’ancien. GAËL RIVALLAIN CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER 14, rue des Otages - 80000 AMIENS www.immo-amiens.com Les Maisons du Val de Bresle 03.22.91.60.37 www.maisons-mvb.com ison a m e Votr nt... e m e r aut AMIENS SAINT-LEU AMIENS AMIENS SAINT-LEU AMIENS CENTRE-VILLE 5 min. fac de droit, prox. immédiate centre-ville, STUDIO de 15 m² en RdC, ch. ind. élect. DPE : G. RÉF. : PL1523. STUDIO - 5 min de la fac de médecine, rénov. compl. de 2013. Studio de 21 m2 en RdC, kitchenette, SdD, expo plein sud, prest. de qual. Dispo. Ch. ind. élect. DPE : NC. RÉF. : PL1997. 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Heureux qui comme les propriétaires de belles maisons individuelles au lotissement « la Cologne » ont fait une belle acquisition. LE MARCHÉ IMMOBILIER EN HAUTE-PICARDIE Un projet très attendu à Péronne Marché des terrains à bâtir Prix de vente médian, en € Évolution annuelle des prix De -15 à 0% De -20 à -15 % 125 000 42 500 CÔTE PICARDE 130 000 SOMME PONTHIEUDOULLENNAIS GRAND ABBEVILLE 123 300 40 000 118 000 PÉRIPHÉRIE AMIÉNOISE 180 000 Répartition des ventes 70 100 Plus de 30 % Moins de 15 % Marché des maisons anciennes Prix de vente médian, en € Évolution annuelle des prix De 0 à 10 % De -4 à 0 % De -8 à -4% 115 000 34 200 SUD-OUEST AMIENS PÉRONNENESLE-ROYE 147 300 91 000 28 000 ALBERT-ROSIÈRESMONTDIDIER 115 000 47 200 Source : notaires de France C es dernières années, la ville de Péronne n’avait plus trop de foncier et les communes périphériques en ont profité. » L’aveu est de Gérard Parsy, directeur général des services de Péronne. L’exemple de DoingtFlamicourt, village immédiat de Péronne à l’est, est révélateur. Une quarantaine de maisons individuelles occupées par une centaine d’habitants ont poussé dans le nouveau lotissement « la Cologne », qui doit son nom au cours d’eau qui prend sa source à Roisel pour se jeter dans la Somme à Péronne. « La viabilisation du lotissement n’est pas tout à fait terminée, notamment la pose de l’enrobé », reconnaît le maire Michel Lamur. Parce que des lots ne sont toujours pas vendus. La chaussée et les trottoirs ne sont pas achevés. C’est l’un des reproches d’Élisabeth, mère de famille de 47 ans, qui a fait construire dans ce lotissement un coquet pavillon de 160 m2, lumineux, moderne et bien exposé, sur Envisagé depuis une dizaine d’années à Péronne, le projet immobilier de la Zac de Maismont, face à l’ancienne Zac Radegonde, avance enfin. La consultation des entreprises est engagée pour la construction de 120 à 130 logements sur les 12 hectares de terrain. Des maisons individuelles en accession à la propriété, ainsi que du locatif, seront proposées. Un autre lotissement privé comprenant 22 lots sortira de terre, toujours à Péronne, rue des Tourelles. « Le durcissement des prêts a fait diminuer la demande mais il y a toujours une demande à satisfaire à Péronne. Ces deux projets public et privé devraient permettre de stopper la baisse démographique », analyse Gérard Parsy. directeur général des services de Péronne. La ville de Péronne compte quelque 9 000 habitants. A Doingt-Flamicourt, une quarantaine de maisons individuelles ont poussé. un terrain de 500 m2 qui fait le bonheur de ses trois enfants et de leurs nouveaux copains. « On en a bavé pour faire construire. De 13 mois sur le papier, ça a pris 18 mois. On a connu du stress et on a failli être à la porte de la maison en location », se souvient Élisabeth. Elle a vécu là sa deuxième aventure dans la construction et avoue d’ailleurs que « douze ans en arrière, il n’y avait pas les mêmes soucis en termes de qualité de travail et de date de livraison . » Comme ses voisins immédiats, la propriétaire se plaint des herbes hautes au-delà de son terrain qui n’ont pas été coupées par le promoteur. Et déjà l’an dernier, une pétition avait circulé sur ce sujet. Pour le reste ce n’est que du bonheur : la campagne à l’orée de la ville, des champs de blé qui bordent le lotissement à cinq minutes des commerces et du travail. « Et c’est l’esprit lotissement avec les fêtes entre voisins. » Le couple s’est engagé dans une opération financière d’environ 320 000 € avec des travaux complémentaires pour aménager WC, cuisine et salle de bains, qui n’étaient pas prévus au départ. « Encore douze ans de crédit », soupire Élisabeth. « Mais en partant dans une acquisition, on se dit qu’on ne paye pas à fonds perdu et que le bien sera pour nos enfants. » Maman de deux petits, Marie et son concubin Paul, sont de leur côté des primo-accédants, depuis 2012, dans ce même lotissement. Leur pavillon de 90m2 et le terrain valent 140 000 €. Ils sont engagés sur un crédit de 25 ans, qu’ils renégocient en ce moment, pour gagner quelques années, autour de 20 ans. Le couple lâche 800 € par mois pour sa maison. « Comme tous les Français moyens, on souffre et c’est un calcul permanent, avoue Marie. Si on part en vacances ce sera seulement quelques jours dans la famille. » Les jeunes propriétaires sont bien obligés de fixer des priorités. « C’est aussi du boulot, mais mon conjoint est bricoleur. C’est lui qui a construit le garage pour deux voitures, raconte Marie, qui elle, travaille à Saint-Quentin. Entre mamans du lotissement, on s’entraide pour le transport des enfants à l’école. Et on a monté une association. Pour l’instant dans les jardins, faute d’arbustes, tout le monde se voit . » C’est aussi le charme du lotissement. NICOLAS TOTET CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER SAMEDI 12 JUILLET 2014 COURRIER PICARD MAISON D’ARCHITECTE À EU EU, VILLE ROYALE SITUÉE ENTRE TERRE, MER ET FORÊT. TOUTES COMMODITÉS (COMMERCES, ÉCOLES, LYCÉE, HOPITAL...) MAISON CONTEMPORAINE AVEC PISCINE INTÉRIEURE CHAUFFÉE. GRANDS VOLUMES, 8 PIÈCES PRINCIPALES, 3 SALLES DE BAINS. 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Or, on voit beaucoup de couples dont les salaires cumulés atteignent 2 500 euros, pas plus. » « Ces couples n’ont pas toujours un travail stable en contrat à durée indéterminée, ni d’apport personnel », confirme Me Jean-Marc Westerloppe, président de la chambre des notaires de la Somme et notaire à Abbeville. « Les taux d’intérêt n’ont jamais été bas, mais ces couples qui pourraient être primo-accédants se voient refuser des prêts. C’est un paradoxe. » Q ui a acheté de l’immobilier sur la côte picarde en 2013 ? Les plus de 60 ans représentent plus de 30 % des acquisitions et 22 % des achats sont le fait de Franciliens. Comme à Abbeville, il y a peu de jeunes primo-accédants (personnes qui achètent pour la première fois de leur vie). « Seuls les Franciliens ou les Belges de plus de 50-60 ans ont les moyens d’acheter une maison de vacances ou de week-end », déclare un agent immobilier. « Ceux-là n’ont pas souvent besoin de prêts, soit car ils ont vendu une maison pour s’installer ici, soit car ils ont les moyens. » « Avec l’autoroute A16, les gens de la région parisienne arrivent facilement en baie de Somme », explique Me Jean-Marc Westerloppe, président de la chambre des notaires de la Somme. Les statistiques de la chambre des notaires de la Somme Mers-les-Bains et ses villas du front de mer. (Photo Anne-Marie QUÉMÉNER) confirment effectivement la présence des étrangers. En 2013, 5 % des acquéreurs de biens immobiliers (de toute nature) n’étaient pas Français. La côte picarde « est le seul secteur du département » de la Somme où leur présence est significative, relève la chambre des notaires. « Les Belges achètent des résidences secondaires ici », confirmet-on au service immobilier d’un notaire de Saint-Valery-surSomme. Mais attention, prévient Me Antoine Rasse, notaire à Vron : « La côte picarde est une succession de micro-marchés. Notre étude notariale travaille sur les secteurs de Fort-Mahon, Quend-Plage. Ce n’est pas du tout le même marché qu’au Crotoy, qui lui-même est différent de Saint-Valery, qui n’est pas semblable à Cayeux-sur-Mer, etc. Notre clientèle traditionnelle du Nord - Pas-deCalais se réduit d’année en année. » Comme Me Westerloppe, Me Rasse confirme que les axes autoroutiers ont attiré des clients venus de Saint-Quentin (A29) ou de la région parisienne (A16). Malgré cette clientèle venue d’ailleurs, la situation n’est pas rose. « Ce marché permet de nous faire vivre dans ce contexte difficile », résume l’agent immobilier. « Sans la côte picarde, ce serait morose. Mais même dans une ville qui possède le plus d’attraits, comme Saint-Valery-sur-Somme, il y a des gens qui nous disent que les prix de vente sont surfaits. Ils sont devenus plus exigeants. On vend à des prix plus raisonnables que lors des années de flambée des prix. Cela, certains vendeurs ne l’ont pas encore bien réalisé. » « Le haut de gamme se vend mal », continue le professionnel. « Les maisons se vendent là-bas entre 180 000 et 300 000 euros grand maximum. » Au service immobilier d’une étude notariale de la côte, le constat est encore plus dur : « Les gens cherchent surtout des petites maisons de ville, avec un petit coin de terrain, sans beaucoup d’entretien. Au-dessus de 100 000 euros, même sur la côte picarde, c’est devenu rare. Au-delà de 200 000 euros, c’est rarissime. Les montants des ventes actuelles sont plutôt de 75 000 à 150 000 euros. » DENIS DESBLEDS E D R A C I P E L L BE 69 ANS CHARMANTE & E M L A C : E R CARACTÈ RANDE SILHOUETTE : G T REFAITE & ENTIÈREMEN IENS LOCALITÉ : AM COUP DE CŒUR MESSAGE E H C R E H C RE E L P U COO X U A E B E D E R V I V R U P S T N E M O M 1265606600ov Le bien idéal existe, rencontrez-le ntrez-le sur Le seul moteur de recherche qui vous accompagne dans tous vos projets. Envoi d’alertes ciblées par mail. Évaluation & diagnostic de bien Annonces de particuliers & professionnels ofessionnels Indices & calcul de crédit Propositions de devis travaux Trouver c’est mieux que chercher CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER COURRIER PICARD SAMEDI 12 JUILLET 2014 OISE De plus en plus de Franciliens tentés par la vie à la campagne Poussés par les prix déraisonnables de l’Île-de-France et en recherche d’une meilleure qualité de vie, les Franciliens sont toujours plus nombreux à acheter dans l’Oise. LE MARCHÉ IMMOBILIER DANS L'OISE Bien se renseigner Marché des maison anciennes Prix médian pour l’Oise 191 000€ Évolution annuelle des prix De 0 à 5 % Plus de 5 % De -2 à 0 % Marché des appartements anciens De -4 à -2 % Répartition des appartements anciens selon le nombre de pièces, en % Studios 2 pièces 3 pièces 4 pièces 2 xx € Prix de vente médian au m , en € PAYS DE BRAY PLATEAU PICARD BEAUVAISIS NOYONNAIS CLERMONTOIS 12% 2 720 € COMPIEGNOIS 18% 1 920 € BASSIN CREILLOIS SENLISCHANTILLY VEXIN 7% 2 210 € 5 pièces et plus VALOIS 30% 2 610 € 33% 2 210 € Marché des terrains à bâtir Prix médian de vente depuis 5 ans 75 000 € 58 700 € 2008 2009 2010 2011 2012 2013 France (hors Île-de-France) Oise Source : notaires de France Q uitter les tracas de l’Ile-deFrance pour le calme de l’Oise rurale ! Isabelle et Yann font partie de ces nombreux Franciliens qui ont franchi le pas. Il y a quelques années, ce couple qui habitait en immeuble à Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise) a acheté son pavillon à Villers-Saint-Sépulcre (950 habitants), près de Beauvais. Les Coteaux, le nom de leur quartier, comprend une vingtaine de maisons neuves surplombant l’ancien village et jouissant d’un beau panorama sur la campagne. « Les HLM j’en ai trop vu, je ne veux plus en voir », résume Yann. « On l’a surtout fait pour les enfants. Ici, c’est un bon cadre de vie, sans stress, sans pollution », explique Isabelle. Côtés commodités, la petite commune n’a que peu à offrir. Mais chaque matin, Yann peut prendre un train direct pour Paris Nord à SaintSulpice, un village voisin. De la porte de son domicile à celle de son employeur, dont il n’a pas changé mal- Isabelle et Yann ont choisi d’habiter au calme dans le Beauvaisis. gré le déménagement, il lui faut environ 1h30. « Avant, il mettait à peu près le même temps en métro et RER », constate Isabelle. Le cas de ce couple est loin d’être isolé. Aux Coteaux, les acquéreurs qui ne viennent pas de la région parisienne sont même minoritaires. Et la tendance, qui modifie la physionomie des villages isariens, ne s’inverse pas. La chambre des notaires de l’Oise note que près d’un tiers des achats de terrains à bâtir est désormais le fait de Franciliens. Si les habitants originaires de Seine-Saint-Denis sont les plus intéressés, ceux du Val d’Oise limitrophe ne sont pas loin derrière. Un coup d’œil sur les prix permet de comprendre cet attrait pour la campagne de l’Oise. Sur ce site spécialisé, un terrain de 508 m2 à Taverny est par exemple proposé à 267 000 euros ; un autre de 742 m2 à Franconville est affiché à 178 000 euros. Deux communes du Val d’Oise Tous ne regrettent pas leur choix, mais l’expérience est douloureuse. Infiltrations dans les maisons, récepteurs des eaux pluviales installés du mauvais côté de la rue que la mairie a refusé de prendre en charge... Dans ce nouveau quartier des Coteaux, à Villers-StSépulcre, les acheteurs ont dû faire face à une avalanche de difficultés. Au final, la copropriété a attaqué le promoteur. Las, la procédure est toujours au tribunal. Mais les habitants, eux, ont déjà dépensé 8000 euros en frais d’avocat, et dû provisionner 14 000 euros pour les travaux qui pourraient leur incomber. De gros frais imprévus, qui sont venus s’ajouter à une autre mauvaise surprise : un prix de l’eau record à 8 euros le m3. « Le pot de terre contre le pot de fer », résume cette riveraine. qui ont connu, à l’image de tout le département, une forte expansion. Alors qu’une parcelle de 645 m2 à Saint-Leu d’Esserent (5 000 habitants), dans la vallée de l’Oise, est proposée à 136 000 euros ; et une autre de 620 m2 à Ressons (1600 habitants), le long de l’A1, à 60 000 euros. Incitation supplémentaire, les acheteurs ayant signé en 2013 ont bénéficié d’une tendance baissière (-6,3 %), avec des prix comparables à ceux de 2008, remarquent les notaires du département. S’ils ne sont que 10 % à s’installer dans le Compiégnois, le Noyonnais et le plateau Picard, 60 % des Franciliens choisissent le Vexin. « Cergy est à moins de quarante kilomètres. Et la gare Saint-Lazare à moins d’une heure avec un train direct », explique Évelyne Péronne, chargée de l’urbanisme à la mairie de Chaumont, le chef-lieu. Ici, un terrain de 500 m2 est affiché à 89 000 euros par Nexity. Mais plus l’Ile-de-France est proche, plus la pression immobilière fait flamber les prix. Tout particulièrement à Chambly, à deux pas du Val d’Oise. Dans cette belle résidence proche de la gare mise en vente par le promoteur Kotarski, dont la commercialisation est quasiment achevée, il fallait compter 236 000 euros pour un T3 et 139 500 euros pour T2. « Chambly est maintenant très cotée », note aussi cet agent immobilier. P.M. AMIENS SUD Visitez l’appartement témoin décoré ! SUR RENDEZ-VOUS S! É IT N U T R O P P O DERNIÈRES UN T3 · ET IO D U T S N ’U U Q · PLUS ! DISPOSITIF -18% DUFLOT D’IMPÔTS* * 18% DU MONTANT DE VOTRE ACQUISITION À DÉDUIRE DE VOS IMPÔTS SUR 9 ANS. POUR PLUS DʼINFORMATIONS WWW.PDP-IMMO.FR 03 22 722 719 1265619300ov six.fr · RCS : Amiens B 417 592 292 · Document non contractuel ENTRE CHU ET CAMPUS CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER COURRIER PICARD SAMEDI 12 JUILLET 2014 AISNE-SAINT-QUENTIN Des primo-accédants sont plutôt installés professionnellement À Saint-Quentin, les jeunes en accession à la propriété sont plus nombreux que dans d’autres arrondissements de l’Aisne. « Mieux vaut acheter que louer », exhortent les pros. LE MARCHÉ IMMOBILIER DANS L'AISNE Marché des maisons anciennes VERVINS 70 000 SAINTQUENTIN 98 000 Prix de vente médian, en € Évolution annuelle des prix Prix de vente médian au m2, en € Évolution annuelle des prix LAON 108 000 De 0 à -4 % De -4 à -8% « Lancez-vous dans l’achat » Marché des terrains à bâtir SAINTQUENTIN 35 300 VERVINS 18 500 LAON 28 900 De 2 à 4 % De 0 à -5% De -5 à -10 % De -10 à -15 % SOISSONS 45 000 SOISSONS 143 900 CHÂTEAUTHIERRY 150 000 CHÂTEAUTHIERRY 53 900 Marché des appartements anciens Prix médian de vente au m2 sur 1 an 1 500 € 1 300 € 1 190 € 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Q ui a les moyens d’acheter à Saint-Quentin en ce moment ? Pas grand monde ? Faux. Les jeunes actifs, malgré la crise et le chômage, sont nombreux à se lancer. Selon la dernière enquête annuelle des notaires de l’Aisne remontant à novembre 2013, « la part des moins de 30 ans approche 30 % des acquisitions immobilières dans l’arrondissement de Saint-Quentin », contre 25 % à l’échelle départementale. Un élément plutôt encourageant. « Ce sont des jeunes forcément plutôt installés professionnellement. Généralement en couple, ils travaillent tous les deux et ont de bonnes situations », explique Bertrand, agent immobilier à SaintQuentin. En parcourant son rayonnage d’archives, il relève neuf premières acquisitions sur ses seize derniers dossiers bouclés, soit 56 % de primo-accédants. Quatre couples ont acheté à Saint-Quentin même et cinq ont préféré les environs et la Cette maison cossue est à vendre à Saint-Quentin, quartier Remicourt. Soissons Aisne Saint-Quentin Valentin est conseiller financier pour une franchise de courtier immobilier. Il affirme avoir conclu 150 dossiers de primoaccédants en 2013 sur l’arrondissement de Saint-Quentin, pour un prêt moyen de 110 000 euros. « On négocie leurs conditions auprès des banques et on s’occupe de tout leur dossier. Notre rémunération correspond aux frais de dossier », explique-t-il. Les taux bancaires sont historiquement bas à 1,89 % (sans assurance) sur douze ans pour un dossier excellent avec un apport certain, à 3,70 % sur 25 ans pour un dossier « très moyen » avec un seul revenu et peu d’apport. « En passant par nous, le client n’a rien à faire et la banque apprécie aussi que l’on s’occupe de tout. » « Le financement même sans apport est encore possible, martèle-t-il. Des jeunes gens de 18-19 ans achètent une petite maison avec travaux et ils ont raison. Il faut se lancer. » Les prix sont bas et l’offre est largement supérieure à la demande, dont, CQFD, « les marges de négociations sont aussi énormes. Être en capacité d’accéder à la propriété change tout. Acheter aujourd’hui, c’est se créer une future épargne. » Source : notaires de France campagne. Ils ont acquis des maisons de 136 000 à 141 000euros, déjà de très belles sommes, comparées aux biens en francs acquis par leurs parents plusieurs décennies plus tôt. « Les gens ont tout intérêt à acheter en ce moment, plutôt qu’à louer. Les prix des biens ont baissé de 25 à 30 % sur la base des années 2003-2004. Les taux d’intérêt bancaires n’ont jamais été aussi bas, moins de 3 % sur 20 ans », explique encore Bertrand. Des dossiers moins solides ont parfois du mal à aboutir auprès des banques. La solution d’un courtier (lire par ailleurs) peut être une alternative. Ce fut le cas pour ce couple au revenu plus modeste, lui ouvrier et elle sans profession, qui ont acheté une maison de 70 000 euros. Autre témoignage celui de Yohann, 29 ans, et Christelle, 28 ans, qui ont acheté voici un an à Saint-Quentin, une maison individuelle toute proche du faubourg d’Isle, quartier populaire parmi d’autres, et nécessitant quelques travaux. Or une grande partie du quartier est classée dans un programme de rénovation urbaine via l’Anru (Agence nationale de rénovation urbaine). « Il y a quelques travaux à faire, notamment les fenêtres à changer et la salle de bain à refaire. Nous nous sommes informés auprès de la mairie pour obtenir une subvention pour changer nos fenêtres via « faubourg d’Isle en devenir » », explique Yohann, avec une certaine déception. « Mais nous ne pouvons y avoir droit car nous ne faisons pas partie du périmètre. On habite à peine à 50 mètres. Et bien sûr, nous ne pouvons pas prétendre à l’Anah (NDLR Agence nationale de l’habitat)… Pourtant on paie chèrement nos impôts ! Je trouve qu’on n’aide pas suffisamment les jeunes à s’installer à Saint-Quentin », déplore le néopropriétaire. NICOLAS TOTET 1265185500VD 1265418900VD !"#$ %&' +, ,-% !""#$%& '$#($)$&*& !"#$% &$ '()%*#+'*$+# ./ 0.123 1456754.58859: ; <<<5)(#&$%*=>$)=?$>$)*@#(>(*!()5A# Permis d’aménager n°00230313w003 délivré le 3/02/2014, dossier consultable en mairie. Photo non contractuelle. Mentions légales consultables en agence.* Selon disponibilités et conditions en agence CAHIER SPÉCIAL IMMOBILIER SAMEDI 12 JUILLET 2014 COURRIER PICARD ()*+*) ,'--.) 1264802700ov
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