édito activité danse à biarritz #40 mécénat partition en bref calendrier

Transcription

édito activité danse à biarritz #40 mécénat partition en bref calendrier
JANVIER > MARS 2010
ÉDITO
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ACTIVITÉ
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
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DANSE À BIARRITZ #40
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MÉCÉNAT
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PARTITION
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EN BREF
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CALENDRIER
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Magifique • photo Olivier Houeix
EDITO
Made
in Danse
A
travers les infinis possibles
du geste, la Danse donne
forme aux aspirations les
plus profondes de la vie humaine.
Commune à toutes les civilisations,
elle rassemble les Hommes en un
peuple uni dans sa diversité et ses
origines en une même prière du
corps et du cœur. Cette universalité de la Danse, mille fois rebattue
n’est pas un horizon chimérique,
elle cimente même l’ordinaire de
nombreuses compagnies. La nôtre
constitue ainsi une mosaïque de
nationalités, de traditions, de confessions différentes animée par un
dessein commun: féconder l’espace pour que la Danse incarne
autant de rêves et d’espoirs qu’il
y a d’Hommes. Un effort à représenter le possible qui participe de
la culture en général, enjeu capital
si l’on veut se poser la question du
sens de notre vie, du sens de notre
insertion dans le Monde.
Cette attention portée à la culture
est également la passion de nos mécènes. Qu’il s’agisse de particuliers
ou bien d’entreprises, auprès de nos
partenaires institutionnels que sont
l’Etat, la Ville de Biarritz, le Conseil
Général des Pyrénées-Atlantiques
et le Conseil Régional d’Aquitaine,
leur engagement comme source
additionnelle de financement, mais
aussi comme occasion altruiste rejoint celui de la Danse qui toujours
met l’humanité au premier plan de
ses priorités.
2 3
Nathalie Verspecht & Giuseppe Chiavaro, Magifique • photo Olivier Houeix
Améliorer le sort de ses semblables est encore la noble mission
de la Fondation de France dont le
40ème anniversaire a été célébré à
Biarritz lors de la première nationale de Magifique. Ancien lauréat
de la Fondation Charles Oulmont
placée sous son égide, mais aussi
de la Fondation Marcel BleusteinBlanchet pour la Vocation dont on
fête les 50 ans, avec Florence Delay
de l’Académie française, j’ai été sollicité pour m’engager en Aquitaine
aux côtés de cette institution philanthropique. C’est évidemment un
honneur.
Depuis 1969, la Fondation de France agit dans trois domaines : l’aide
aux personnes vulnérables, l’environnement et le développement
de la connaissance. Un développement auquel nous contribuons par
nos actions de sensibilisation, de
formation et de transmission. Car
la connaissance permet de défier le
temps et l’espace. Comme la Danse, elle abolit les frontières et porte
en elle une idée de paix et de fraternité. Celle-là même qui, pendant la
Révolution française, « avait pleine
vocation à embrasser tous ceux qui,
français ou étrangers, luttaient pour
l’avènement ou le maintien de la
liberté et de l’égalité. » (1). Par conséquent Vive la Danse et bonne année !
■ Thierry Malandain, décembre
2009
Michel Borgetto, La Devise : « Liberté, Egalité,
Fraternité », PUF, 1997
(1)
ÉVÈNEMENT
Malandain
Ballet Biarritz au
Centre National
de la Danse
Dans
le
cadre
de
l’Année
France - Russie 2010, le Centre
National de la Danse présentera
du 6 janvier au 6 avril 2010 une
exposition intitulée Dans le sillage
des Ballets russes (1929-1959) mise
en œuvre par Claire Rousier, Florence
Poudru et Agnès Dahan. (1) A cette
occasion le Malandain Ballet Biarritz
se produira du 10 au 12 mars 2010
à 20h30 au Grand studio du Centre
National de la Danse.
« Pour prendre racine dans l’histoire
de la danse, mon travail emprunte
au patrimoine chorégraphique, car
chercher à comprendre les autres,
c’est vouloir mieux se connaître. J’ai
ainsi revisité en y ajoutant la matière
brute de la vie des ouvrages créés
naguère par Noverre, Angiolini,
Viganò, Petipa, Mariquita, Fokine,
Nijinska, Massine et Lifar. On
réactualise un ballet lorsque la
problématique qui l’a suscité persiste
ou redevient opportune. L’exposition
Dans le sillage des Ballets russes
(1929-1959) permettra de présenter
dans des versions mises à jour :
L’Après-midi d’un faune, La Mort
du cygne et deux extraits du Portrait
de l’infante, ballet commandé à
Maurice Ravel par la danseuse Sonia
Pavlov.»
■ Thierry Malandain
Centre National de la Danse
1, rue Victor-Hugo
93507 Pantin
01 41 83 98 98
[email protected]
En partenariat avec le CND, le CCN et
Biarritz Culture cette exposition sera accueillie
à la Médiathèque de Biarritz lors de l’édition
2010 du festival Le Temps d’Aimer.
(1)
ACTIVITÉ
Présenté en avant-première le 6 décembre à Oloron
Sainte-Marie grâce à Jackie Challa que nous remercions pour la mise à disposition de la scène de l’Espace
Jéliote, Magifique ou Tchaïkovski Suites a été créé les
12 et 13 décembre au teatro Victoria Eugenia de SanSebastián. Le spectacle a ensuite été vu à Quimper
les 16, 18 et 19 décembre dans le cadre du festival
« Théâtre à tout âge », à Biarritz les 22 et 23 décembre
pour le 40ème anniversaire de la Fondation de France,
enfin à l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne les 30 et 31
décembre. A cette occasion, l’Orchestre Symphonique
de Saint-Etienne était placé sous la direction de Laurent Touche.
La presse
en parle
de qualité. A l’image du duo Giuseppe Chiavaro et Arnaud Mahouy, endossant respectivement le « rôle » de
Thierry Malandain gamin puis adulte.
C’est « magifique », effectivement.
■ Les Echos, Philippe Noisette, 17 décembre 2009
P
our obéir à la commande d’un
théâtre où il fut résident naguère,
Thierry Malandain a dû s’attacher à
trois suites d’orchestre extraites des
plus célèbres ballets de Piotr Ilitch
Tchaïkovsky : la Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes et Casse
Noisette. Muni d’un tel viatique musical, certes plaisant à entendre, mais
ô combien périlleux, tant il est lourd
de références et fort peu novateur, le
ballet Magifique veut n’être qu’un divertissement. Mais un divertissement
qui commence si bien qu’on regrette
fort dans un premier temps qu’il soit
accompagné d’une telle musique. Se
référant à la rigueur de la barre classique, le chorégraphe en dresse d’imaginaires ou de réelles sur la scène,
avant même de noyer le regard du
spectateur dans un beau jeu de miroirs
mobiles où se mêlent et s’entremêlent
les quatorze danseurs et leurs reflets.
Dès les séquences suivantes, l’architecture des groupes, leurs éphémères
et harmonieuses constructions, des
duos masculins qui ne paraissent pas
tout à fait innocents, séduisent par
leur énergie. On y découvre l’ébauche
d’une pièce magnifiquement élaborée
qu’on aimerait associée à une composition contemporaine qui en soulignerait la modernité, alors que la musique
de Tchaïkovsky la contrarie fortement.
Car le chorégraphe met en scène des
formes épurées, vigoureuses, d’un caractère tel qu’on rêverait par exemple
de les savourer sur des pages d’un
Pierre Boulez, ce dont elles s’accommoderaient superbement. [...]
■ Nouvelobs.com, Raphaël de Gubernatis, 22 décembre 2009
Malandain le Magifique
L
e chorégraphe Thierry Malandain
raconte qu’enfant il qualifiait ses
émerveillements de « magifique »,
laissant le « n » de côté ! Joli raccourci
pour introduire ce nouvel opus, « Magifique », créé à San Sebastian par le
Malandain Ballet Biarritz. Puisant dans
des souvenirs personnels, bercé par la
musique de Tchaïkovski, Malandain
signe là une de ses plus belles réalisations : à chaque suite de Tchaïkovski, Casse-Noisette, La Belle au bois
dormant et Le Lac des cygnes, le
chorégraphe accole des fragments de
mémoire, offrant en creux le portrait
d’un homme cultivé. Simple et efficace. Les clins d’oeil abondent, ici des
cygnes irrévérencieux, quatre garçons
qui jouent à cache-cache sur le plateau, là des danses russes à la diable
qui font sourire. D’un décor simple et
efficace, des caisses façon miroir, les
interprètes font un jeu de dominos.
Et en ouverture, y ajoutent des barres
d’exercice : surtout le chorégraphe alterne pas de deux et ensembles avec
aisance, démultipliant les combinaisons en scène. On adore ce danseur
qui vient poser la tête sur l’épaule de
son partenaire avant que toute la compagnie ne l’imite. Dans ce genre de
détail, Thierry Malandain transcende
sa gestuelle, classique au demeurant,
pour se réinventer au fil de ses souvenirs. On citera encore cette parodie
de défilé, tous les solistes saluant en
s’avançant vers la salle, mais qui finit
en tonnerre d’applaudissements venus des coulisses : on ne se prend pas
trop au sérieux dans ce « Magifique ».
Cela change des spectacles néoclassiques actuels. Pour autant, l’esprit de
troupe à l’oeuvre ici, une quinzaine
de danseurs à la belle énergie, porte
ce divertissement vers des sommets
Magnifique Magie
I
Giuseppe Chiavaro & Arnaud Mahouy, Magifique • photo Didier Fioramonti
l était une fois un petit garçon qui
inventa le terme « magifique », somme de magie et de magnifique, pour
qualifier tout ce qui le surprenait. Ce
petit garçon, Thierry Malandain, devint adulte et se convertit en danseur
et chorégraphe. Tel Peter Pan dans
son voyage au Pays du Jamais-Jamais,
le créateur français nous propose une
aventure qui réunit les trois pièces clé
4 5
et symboliques du ballet classique à
travers les suites musicales de Tchaïkovski: La Belle au bois dormant (1890),
Casse Noisette (1892) et Le Lac des
cygnes (1895) qu’il réactualise et résume à partir de son propre vocabulaire chorégraphique. Durant cette heure
et demie de spectacle, Malandain se
sent libre pour exprimer tout son imaginaire, sans le corset des scénarios de
ces contes de fées archi-connus. Le
spectacle commence avec La Belle au
bois dormant, dans laquelle de constants rappels à la princesse Aurore se
succèdent, alors qu’endormie, elle attend le baiser d’amour qui lui rendra
la vie. Suit Le Lac des cygnes, avec son
alternance de scènes de cour, majestueuses, et celles éthérées du « ballet
blanc » sur le lac proprement dit. Si un
sens aigu de la musicalité est présent
dans toute l’œuvre il faut ajouter dans
ce cas les clins d’œil ironiques et caricaturaux à certains passages immortels du ballet, comme celui des quatre
petits cygnes, absolument humoristique, ou le pas-de-deux du « cygne
blanc » interprété par six danseurs.
Malandain met fin à cette expédition
sur ses souvenirs d’enfance associés
aux classiques avec Casse Noisette,
qu’il avait déjà représenté dans son
intégralité en 1997. Dans ce trio de
pièces de répertoire sélectionnées
pour l’occasion, il montre sa prédilection pour les dénommées « danses
de caractère » - russes, polonaises, chinoises, etc. appartenant aux divertissements des œuvres correspondantes.
Avec Magifique , Thierry Malandain
fait un pas de plus, en faisant preuve
de maturité et de constance dans sa
lignes chorégraphique, qui s’abreuve
de classicisme sans pour autant mépriser la contemporanéité. Le fait qu’il
s’agisse de la musique très connue de
Tchaïkovski facilite la compréhension
et la proximité du spectacle. Le décor de Jorge Gallardo, consistant en
neuf grands miroirs mobiles, dote par
ailleurs l’espace scénique d’une multitude de possibilités, en créant différentes atmosphères : la localisation du
baiser d’Aurore, le lac de la princesse
cygne Odette ou encore le Royaume
des Délices du Casse Noisette, entre
autres. Cinq minutes d’applaudissements et de levers de rideau ont terminé le conte en apothéose, auquel
il ne manquait plus que la formule
consacrée « ils se marièrent et eurent
beaucoup d’enfants ». Un spectacle à
mi-chemin entre la magie de la danse
et la magnificence d’un trio de contes
de fées, merveilleusement dansé par
le Malandain Ballet Biarritz.
■ El Diario Vasco, Iraxte de Arantzibia, 13 décembre 2009
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ACTIVITÉ
Malandain Ballet
Biarritz en Amérique
Latine
Du 8 septembre au 4 octobre 2009
avec le concours d’Enrique Muknik
et le soutien de CulturesFrance et
de la Ville de Biarritz, le Malandain
Ballet Biarritz s’est rendu pour la
première fois en Amérique Latine
se produisant au Brésil (Sao Paulo),
en Argentine (Buenos Aires et Rosario), en Uruguay (Montevideo), en
Colombie (Bogota) et en Equateur
(Quito). A l’occasion de cette tournée de 12 représentations plus de
10.000 personnes ont pu applaudir
Le Sang des étoiles de Thierry Malandain. Outre le spectacle donné
au Teatro Nacional Sucre de Quito
en ouverture du 10ème Foro de Biarritz, carrefour incontournable des
échanges entre l’Europe et l’Amérique Latine. L’on retiendra celui
offert en Colombie aux enfants des
favelas de Bogota. A la suite de cette première tournée, la Sociedad de
Cultura Artistica du Brésil, le Mozarteum Argentino, le Centro Cultural
de Montevideo et El Alcaldia de Bogota se sont engagés à accueillir de
nouveau le Malandain Ballet Biarritz
en 2012. Mais auparavant, celui-ci
se rendra au Costa Rica et au Panama en mars prochain.
La presse en parle
Mémorable beauté
chorégraphique
« Ce sont seize puissants danseurs
en provenance du Venezuela, Japon,
Portugal, Belgique, Italie, Espagne et,
bien entendu de France, avec une évidente formation classique, mais avec
des physiques différents, une musculature marquée, une constitution robuste et des statures dissemblables,
tant chez les hommes que chez les
femmes. Suivant la parfaite musicalité
de la chorégraphie de Malandain, ils
évoluent tous avec dévouement et un
engagement hors du commun, dans
un strict langage contemporain. »
■ La Prensa, Patricia Casañas
Des danseurs comme les
pièces d’un kaléidoscope
« Le passage du Ballet Biarritz de
Thierry Malandain au Théâtre Coliseo
a généré des attentes et confirmé que
son créateur est à la hauteur des plus
grands. »
■ Critica de la Argentina, Irene Amuchastegui
Le Ballet Biarritz parmi le
meilleur de l’année
« Sans aucun doute, ce spectacle, en
raison de l’excellence individuelle et
collective du Ballet Biarritz et de la
sagesse esthétique de Malandain, a
produit une des plus significatives expériences de cette saison. »
■ Ámbito Financiero, Eduardo Giorello
LA DANSE À BIARRITZ # 40
B
rillant organiste, contemporain de Stravinsky dont
il fit la connaissance à Biarritz en 1921, Ermend Bonnal fut
aussi un compositeur remarquable
dont l’œuvre après avoir été injustement oubliée connaît aujourd’hui
un regain d’intérêt. Né le 1er juillet
1880 à Bordeaux, il reçut de son
père ses premières leçons de musique, avant de suivre l’enseignement
de Gaston Sarreau au Conservatoire
de Bordeaux. Très doué, il a douze
ans lorsqu’il interprète en concert
le Concerto en ut majeur de Bach,
quinze ans lorsqu’il est nommé organiste-suppléant à l’église SaintPierre de Bordeaux. En 1897, date
de ses premiers opus, il est admis
premier à l’unanimité au Conservatoire de Paris. Ses maîtres sont alors
Charles Wilfrid de Bériot, Alexandre
Guilmant, Gabriel Fauré, mais aussi
Louis Vierne qui dira : «Voilà un musicien des plus personnels, un poète
ému par la nature, un être d’une
sensibilité profonde et émouvante.»
Terminant brillamment ses études
en 1903, il devient le suppléant de
Charles Tournemire à Sainte-Clotilde avant d’obtenir une place d’organiste à Saint-Médard, puis à Notre-Dame de Boulogne-sur-Seine.
Parallèlement, il enseigne le piano,
accompagne des cours de danse et
les films muets. Réformé en 1914
pour raisons de santé, il s’établit à
Bordeaux où il tient l’orgue de la
Basilique Saint-Michel tout en donnant des récitals en France.
En 1920, il est nommé à Bayonne
directeur de l’Ecole de Musique et
titulaire de l’orgue de Saint-André.
Il y entreprend malgré les obstacles
une politique musicale audacieuse.
« Ah ! cette vieille province » écrit-il
au compositeur René d’Avezac de
Castéra. « Elle n’a pas changé depuis Balzac ! Heureusement pour
des gens comme vous et moi il y a
la musique ».(1) Il fonde alors successivement La Société des Amis de
la Musique de Bayonne (1922) et
Les Concerts Rameau (1931). « Cer-
Le Ballet Basque
■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / 3ème tableau : La Fête sur la place (Collection Musée Basque de Bayonne)
de Joseph-Ermend Bonnal
tes, l’éloignement de Paris pour la
carrière d’un compositeur est un
obstacle terrible... mais ici, dans
une solitude relative, je jouis de la
paix et du calme » écrit-il encore.
Il s’ensuit une musique expressive
influencée par la nature, le folklore et le chant traditionnel auquel
il s’intéresse, mais pas seulement,
puisque son œuvre est également
marquée par un profond sentiment
religieux. A l’instar des Poèmes franciscains d’après Francis James, de la
Symphonie Media Vita ou encore
du Tombeau d’Argentina composé
pour les obsèques de la danseuse
décédée à Bayonne en 1936. Sous
le pseudonyme de Guy Marylis, il
est également l’auteur de pages légères parmi lesquelles figurent deux
ballets : L’Heure du berger et Lesbos vaincue (2). C’est toutefois sous
son véritable nom qu’il signe Le
Ballet Basque dont la musique est
« imprégnée de ce folklore basque
...
■ Ermend Bonnal : Photo Morgan, avec l’autori-
sation de Madame Marylis Raoul-Duval
...
qu’il avait assimilé parfaitement au
point de s’en faire un langage » (3).
C’est le marquis Pierre d’Arcangues,
poète et écrivain, directeur du Comité des fêtes de Biarritz, mais aussi
maire du village d’Arcangues qui lui
en offre le livret. En trois tableaux,
un prologue et un épilogue, tirés de
Shorlékoua (Terre où je suis né), il
porte à la scène le songe d’un vieux
sandalier prénommé Pierrech : rêvant à sa jeunesse enfuie, celui-ci se
souvient de ses noces avec la belle
Maïté, de leur idylle contrecarrée
par des Laminak (4) et du jour où
■ (en haut) Ramiro Arrue : Ballet Basque
Esquisse de costume (Collection Musée
Basque de Bayonne)
ces êtres fantastiques s’enfuirent assaillis par des abeilles. Après avoir
pensé faire représenter ce ballet à
l’Opéra, Serge Lifar étant disposé
à en créer la chorégraphie, le marquis d’Arcangues le soumit d’abord
à Edmond Labbé, commissaire général de l’Exposition Internationale
de 1937. « Vous verrez qu’il ne s’agit
pas d’une exhibition de danses régionales mais, sous le couvert d’une
action légère, parfois même humoristique de présenter, sans en avoir
l’air, les grandes et attachantes particularités de ce pays mystérieux.»
écrit-il. (5) Malgré l’intérêt que manifesta Raymond Rödel, attaché au
commissaire de l’exposition, le ballet ne fut pas reçu. C’est pourquoi
Pierre d’Arcangues le proposa en
1938 à Philippe Gaubert, directeur
musical de l’Opéra qui se montra
favorable à son exécution. Après la
mort de ce dernier en juillet 1941,
Jacques Rouché, le directeur général
reprenant le dossier projeta de mettre le ballet en répétition. Il fut alors
question de confier le rôle de Maïté
à Lycette Darsonval et de faire appel au danseur espagnol José Torres
pour tenir celui de Pierrech. S’agissant des décors et costumes dus à
Ramiro Arrue, suivant Jean-Bernard
Cahours d’Aspry (6), Rouché invita le
peintre basque à retoucher ses décors tout en suggérant de reprendre
les costumes qu’il avait signés pour
Perkain, un drame lyrique donné au
Palais Garnier en 1934 (7). En effet,
répertoriées sous le titre du Ballet
Basque certaines planches des costumes conservées à la Bibliothèque
de l’Opéra sont nommément attribuées à Perkain. Quant aux décors,
outre des dessins préparatoires, les
maquettes de deux tableaux : « un
verger » et « la fête sur la place » font
aujourd’hui partie des collections
du Musée Basque de Bayonne qui
conserve aussi des esquisses de costumes, les originaux ayant disparus.
Mais déjà à l’époque ceux-ci avaient
été perdus : « il règne dans cette honorable Maison de l’Opéra un beau
désordre, on a égaré la partition
musicale, ce qui oblige ce pauvre
Bonnal à en recopier une. De plus
on a égaré une partie des 40 maquettes.» (8) écrit le marquis à Arrue
en septembre 1941 alors que les
répétitions devaient débuter deux
mois plus tard. Il n’en fut rien. C’est
pourquoi les auteurs se réjouirent
lorsqu’en avril 1944, José Torrès,
nommé maître de ballet à l’Opéra
Comique sous la direction de Lucien
Muratore voulut « passer de suite le
ballet ! » (9) Il n’en sera rien non plus.
Car, le 14 août 1944, Ermend Bonnal décéda des suites d’une congestion cérébrale. Puis après les heures sombres de l’Occupation, vint
l’épuration et les théâtres fermèrent
durant deux mois.
Passé un an, des pourparlers reprirent avec l’Opéra. En effet, après
avoir reçu à Arcangues en septembre 1945 Maurice Lehman, le nouvel administrateur, le marquis eut
l’assurance que le ballet serait enfin joué. Mais, écrit Jean-Bernard
Cahours d’Aspry, « le 9 octobre,
n’ayant toujours aucune nouvelle,
le marquis relançait Lehman pour
lui rappeler sa promesse. Celui-ci le
reçut dans son bureau en présence
de Reynaldo Hahn, à la fin du mois,
pour lui faire connaître que le Comité Consultatif soulevait des objections à propos du compositeur,
accusé d’avoir «collaboré» pendant
la guerre.» Preuve étant faite qu’il
n’en avait rien été, le Comité reconnut ses torts, mais poursuivant dans
la mauvaise foi, objecta que Le Ballet Basque n’avait jamais été reçu à
l’Opéra. Malgré les arguments qu’il
pouvait fournir, suivant le conseil du
Comité, le marquis le présenta de
manière officielle. Il fut refusé. En
1946, Georges Hirsch succédant à
Lehman, on envisagea encore de le
monter à Paris. Puis toujours selon
Jean-Bernard Cahours d’Aspry, « sur
l’impulsion de Gustave Samazeuil,
membre du Comité des Arts et des
Lettres, cette direction recommanda
au Grand Théâtre de Bordeaux de
créer le ballet. Le marquis envoya
donc le livret et la partition au chanteur Vanni Marcoux, qui était alors
directeur ». Entre temps, le marquis
croisa Lifar qui de retour à l’Opéra
après en avoir été exclu après la Libération, lui promit de porter le ballet à la scène. Afin d’en avoir confirmation, le marquis écrivit à Hirsch
le 28 mai 1948. N’obtenant aucune
réponse, il relança alors Marcoux lequel lui assura le 20 décembre 1949
que le Comité de lecture avait examiné l’ouvrage et qu’il serait monté
l’année suivante. C’est pourquoi, le
24 janvier 1950, avec l’accord de
l’administration municipale, Marcoux invita le marquis à entrer en
relation avec Paul Durozoi, maître
de ballet du Grand Théâtre. Mais, le
16 mars 1951 en demandant à qui
il devait retourner les maquettes et
la partition, Marcoux fit savoir que
pour de strictes raisons d’ordre budgétaire, il ne pouvait donner suite
au projet. Le marquis s’en plaignit
auprès de Jacques Chaban-Delmas,
maire de Bordeaux, mais sans succès. C’est ainsi que Le Ballet Basque
ne sera jamais représenté. Seule La
Petite Suite Basque tirée de la partition d’Ermend Bonnal aura été
jouée à Paris, puis à Biarritz le 25
août 1936 au Casino Municipal sous
la direction de Gaston Poulet ■
LA DANSE À BIARRITZ # 40
(1) Lettre de 1939 citée par Michel
d’Arcangues
dans
Joseph-Ermend
Bonnal, Carré musique n° 15, Séguier,
Anglet 2003
(2) L’Heure du berger, ballet pantomime en
1 acte livret de Léon Charbonnel Lesbos
vaincue, ballet pantomime en 1 acte
livret de Léon Charbonnel
(3) Henri Sauguet Journal de Biarritz en
1975
(4) Etres fantastiques de la mythologie
basque vivant dans des grottes.
(5) Lettre du 20 décembre 1936 citée dans
Ermend Bonnal - Lettres et écrits, Editions
Delatour, 2008
(6) Musiciens au Pays Basque, du Moyen âge
au XXe siècle, Atlantica, Biarritz, 2000
(7) Drame lyrique en 3 actes de PierreBarthélemy Gheusi et Jean Poueigh d’après
une légende basque de Pierre Harispe
créé au Grand Théâtre de Bordeaux le 16
janvier 1931 puis représenté à l’Opéra
de Paris le 22 janvier 1934 dans une
chorégraphie de Léo Staats au 2ème et 3ème
actes.
(8) Pierre d’Arcangues à Arrue : lettre du 6
septembre 1941 citée par Olivier Ribeton
dans Ramiro Arrue : Un artiste basque
dans les collections publiques françaises,
Musée Basque J & D Editions, 1991
(9) Pierre d’Arcangues à Arrue : lettre du 28
avril 1944 citée par Olivier Ribeton dans
Ramiro Arrue : Un artiste basque dans les
collections publiques françaises, Musée
Basque J & D Editions, 1991
■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / Esquisse de
costume (Collection Musée Basque de Bayonne)
■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / 1er tableau : Un Verger (Collection Musée Basque de Bayonne)
Remerciements à Madame Marylis RaoulDuval, Olivier Ribeton conservateur du Musée
Basque de Bayonne, Jean-Bernard Cahours
d’Aspry, Michel d’Arcangues, Romain Feist et
Alain Arnold.
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MÉCÉNAT
Malandain
Ballet
Biarritz et
le mécénat
culturel
La législation rend désormais plus
facile le mécénat pour les entreprises et les particuliers. Ainsi la Loi
du 1er août 2003 relative au mécénat accorde aux particuliers une
réduction d’impôts égale à 66 % du
montant du don retenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
S’agissant des entreprises, la Loi du
1er août 2003 a créé un dispositif
fiscal très incitatif qui dans ses grandes lignes accorde une réduction de
l’impôt sur les sociétés de 60 % du
montant du don dans la limite d’un
plafond de 0,5 % du chiffre d’affaires hors taxes.
Au Malandain Ballet Biarritz, partagé entre Le Cercle des Mécènes,
Le Cercle des Partenaires et l’Association des Amis du Ballet que
préside Colette Rousserie aux côtés
de Caroline Leblond et Jean-Claude
Boussard, le mécénat participe au
développement du CCN et vise principalement les nouvelles productions, les tournées internationales et
les projets à caractère évènementiel.
C’est à ce titre que Magifique, la
toute dernière production du CCN
a bénéficié d’une aide financière de
la part de l’Association des Amis du
Ballet. Dans le même temps, en plus
du soutien régulier apporté par les
membres du Cercle des Mécènes et
celui des Partenaires, quatre de nos
mécènes, profitant de cette création se sont associés pour offrir un
« cadeau souvenir » aux spectateurs
réunis à Biarritz et San-Sebastián.
Il s’agissait d’une pochette conçue
par la marque 64 frappée du titre
du spectacle, laquelle contenant un
chocolat à la même effigie créé par
l’Atelier du Chocolat de Bayonne,
10 11
un calendrier réalisé par Atlantica
Editions et une carte du Casino Barrière de Biarritz offrant une coupe
de champagne. A cette occasion
nous remercions chaleureusement,
Marie-Pierre Wargnier pour la marque 64, Jacques Darrigrand pour
les Editions Atlantica, Serge et Marie-Pierre Andrieu pour l’Atelier
du Chocolat de Bayonne et Pierre
Beaugier pour le Casino Barrière de
Biarritz. Mais aussi les entreprises et
tous les particuliers qui participent
avantageusement au devenir du
Malandain Ballet Biarritz.
Le Cercle des Mécènes du
Malandain Ballet Biarritz
Hôtel du Palais-Biarritz, Casino BarrièreBiarritz, Atlantica Editions, l’Atelier du
Chocolat de Bayonne, Banque Barclays, les
marques 64 et Jean-Vier.
Le Cercle des Partenaires du
Malandain Ballet Biarritz
ACP 64, Agence de voyages Thomas Cook,
AGF Assurances Patrice Boutineau, Alain
Afflelou Optique Biarritz, AVIVA Assurances,
BAB Ambulance, BAB Motors, Banque
Populaire du Sud-Ouest Biarritz, Biarritz
Danse, Biarritz Pneus, Burographic, Cabinet
médical Alain Campan, Cabinet Claris
Conseil, Cabinet médical Colette Brana,
Change Plus, Clovis Location, Fraikin, Happy
Fleur, Le Bartocq, osthéopathe Romuald
Bouschbacher, SAR Aquitaine, Salon de
coiffure Hervé Dubes, Secrets de Pains, SARL
du Marais, Sud Express, Salon de coiffure
Marie-Hélène Pommiers.
L’Association des Amis du
Malandain Ballet Biarritz
Sylviane Alaux, Janine Alibert, Bernard Allix,
Myriam Alstadt, Patricia Althabe, Martine
Anglade Risch, Claire Avignon, Marie-Pierre
Azoulay, Jean Bailacq, Marie-Thérèse
Bailacq, Jean Baillette, Yves Baillette, André
Balbi, Marie Thérèse Balbi, Françoise Barate,
Antoine Battesti, Rolande Battesti, Brigitte
Beau Poncie, Claude Bellettre, Antonio
Benitez, Charlette Benitez, Christine Benoit,
Maïté Berckmans, Thérèse Bertin, Liliane
Blanchard, Marie-Yolande Bondioli, Yveline
Bonnamy, Solange Bousquet, Jean-Claude
Boussard, Sonia Boussard, Chantal Brethous
Moraïz, Roland Brethous Moraïz, Anne
Candelon, Jean-Claude Candelon, Jeanne
Canteloup, Danie Canton Broche, Gilbert
Canton Broche, Donina Carena, Michèle
Carpentier, Christine Carrere Gee, Gérard
Carrere Gee, Odette Casenave, Gilbert
Castaignede, Jocelyne Castaignede, Josette
Cazaux, Colette Chambon, Francis Chambon,
Marie-Thérèse Chuilon, Christiane Clausse,
Manuel Collantes, Jeanne Combaudon,
Jacqueline Compain Melon, Bernadette
Cornet Philippe, Jacqueline Corret, Jérôme
Coutisson, Francine Coutisson, Françoise
Cuvillier, Pierrette Daguerre, Renée
Daguerre, Claude Dannonay, Rose-Marie
Dannonay, Mony Darmont, René Darmont,
Michelle Alexandra Dartiguenave, Serge
De Domingo, Suzy De Domingo, Mélodie
De Mora, Hildegarde De Urresti, Rosine
Delmotte, Monique Derouet, Agnès Dhers,
Jean Dongieux, Maïté Dongieux, Sidonie
Ducaud, Arlette Dupont, Jean-Marie
Dupont, Andrée Dupoy, Monik Elgueta,
Nicole Feral, Charlotte Feuillade, Luce
Font-Lapalisse, Jean-Claude Forcans, Maïté
Forcans, Françoise Fort, France Gapin,
Philippe Gapin, Alain Garanger, Régine
Gastellou, Anne-Marie Geoffroy, Mireille
Gérard, Betty Gimon, Nicole Goujet, Robert
Goujet, Amparo Goulet, Henri Goulet,
Pierre Grenade, Irène Irma Grillon, YvesMarie Guerlach, Paul Guicheteau, André
Halary, Mady Halary, Marie Christophe
Halary, Terri Hanagan, Jeannine Hargous,
Mar Heguy, Danielle Hiemenz, Danielle
Hirtz Serralta, Furcy Houdet, Marie Houdet,
Michel Hourcade, Hermine Huet, Eric
Irubetagoyena, Denise Ithurbide, Ramuntxo
Iturralde, Karen Janey, Catherine Jourdan
Breguet, Maryse Kerouregan, Nicole
Kieffer, Dieter Knayer, Ulla Knayer, Josette
Labarthe, Annie Labrouche, Françoise
Lacrambe, Cyril Lafaurie, Simone Lafaurie,
Josette Laharrague, Danielle Laherrere,
Pierre Laherrere, Cristina Lamana, Annick
Landrieu, Janine Languin, Francis Larroudé,
Michèle Lataste, Germaine Laulie, Caroline
Leblond, Jean-Claude Legrix, Sylvie Legrix,
Arlette Lejeunes, Jean-Pierre Lejeunes,
Jean-Paul Lelandais, Joséphine Leprince,
Marie-Aude Lorgeoux, Gérome Lormier,
Giselle Malandain, Bernadette Martinez,
Dominique Maysonnave, Jean-Pierre
Maysonnave, Jacqueline Melot, Ketty Moga,
Gabrielle More, Marie-Françoise Morel,
Marie-Aimée Mornay, Agnès Mothes, Denis
Mothes, Françoise Mousset, Gérard Mousset,
Simone Munduteguy, Eliane Neuville, Michel
Neuville, Jeanne Nieva, Jeannine Parviller,
Marie-France Pelle, Alain Peltier, Rodolfo
Peña Hepburn, Claudette Peña Hepburn,
Mariana Pereira, Marguerite Petriat, Maryse
Philippe, Jean-Jacques Picard, Marie-Thérèse
Picard, Maryse Raffestin, Robert Raspiengeas,
Brigitte Rivoire, Jean-Noël Rivoire,
Christophe Roquefert Derouet, Monique
Roquefert Derouet, Pierre Rouge, Colette
Rousserie, Jean Royer, Anne Ruellan, MarieFrance Saint-Germier, Colette Saint-Mezard,
Georges Saint-Mezard, Liliane Salamon,
Andrée Salvadori, André Sarrailh, Bruno
Schroeder, Marie-Hélène Schroeder, Denise
Servy, Jean-Pierre Servy, Nelly Sionnière,
Martine Soules, Patrick Sourgens, Brigitte
Tessier, Michel Tessier, Belita Tesson, Francis
Tesson, Colette Thomas, Marie-Hélène
Tomas, Chantal Torres, Régis Toumine, Bernt
Treu, Mariane Treu, Hugo Van Den Eynden,
Bernard Vialelle, Bernadette Viannay, Nicole
Wandel, Marie-Thérèse Zeller.
■ Liste arrêtée au 9 novembre 2009
PARTITION
Partition
chorégraphique
de Magifique
Benesh (du nom de son concepteur).
La notation de la danse permet de
lire, d’écrire, d’analyser et de penser
le mouvement. Elle garantit la préservation et la transmission d’une
œuvre chorégraphique à partir d’un
langage idoine... Elle se fait l’écho
du corps, le prolongement d’un pas,
elle nous ramène à l’essentiel ; la
source du mouvement... La partition
reflète le témoignage d’un langage
chorégraphique, la transmission du
chorégraphe au danseur, du danseur
au danseur, du notateur au Ballet
etc... De son rapport universel, elle
ouvre un langage de prolongation
et permet de l’inscrire dans l’Histoire en lui donnant une nouvelle
vie à chaque lecture... La partition
est un support essentiel pour la sauvegarde du mouvement, elle est le
témoignage, la parole du corps.
Une partition Benesh se lit de gauche à droite chaque ligne de portée
représente une partie du corps. Le
rapport au temps, aux rythmes, à
l’énergie se place au-dessus de la
portée tandis que l’espace, le sol, la
relation entre danseurs va se placer
sous la portée. Fondamentalement,
elle se structure comme une partition musicale dont elle est le corollaire, le pendant et l’outil complémentaire permettant, en se croisant,
de reconstituer une pièce chorégraphiée existante.
S
uivant durant plusieurs semaines les répétitions de Magifique,
Marion Rosseel a réalisé une « partition chorégraphique » de cette création et exposé ses notes de travail à
l’occasion des représentations.
Cette exposition autour de la création de Magifique met en avant ce
qu’est une « partition chorégraphique » : la partition ici présentée est
issue du système de notation dite
Fréderik Deberdt, Magifique • photo Olivier Houeix
Même si l’explosion de la notation
est très récente dans l’histoire de la
danse et, malheureusement, encore
peu répandue, elle répond à une
problématique ancienne de la représentation. Liée dès son origine au
pouvoir « mis en scène » (c’est Louis
XIV le premier, danseur émérite qui
souhaite que ses ballets soient notés pour toujours), la choréologie
(Laban ou Benesh) de nos jours, à
l’heure du numérique et du multimédia demeure plus que jamais un
outil de précision et de détail. En
effet, son aspect « archaïque » est
en fait le supplément nécessaire car
elle véhicule jusque dans les moindres détails les respirations, notions
et choix du chorégraphe et de ses
interprètes d’origine. C’est un langage originel. En fait, la partition
matérialise le squelette de la danse.
■ Marion Rosseel
12 13
EN BREF
Biarritz Culture
présente
Zoopsie Comedi
Revue chorégraphique
et musicale de
Dominique Boivin
Dominique Rebaud
Christian Lacroix
Dans le cadre du partenariat initié
par Nadine Couture (enseignantchercheur, LaBRI, ESTIA) entre l’école d’ingénieurs ESTIA et Malandain
Ballet Biarritz, Alexis Clay (chercheur
en informatique) et Gaël Domenger
(chorégraphe et chargé de la formation au CCN) se sont rendu à Yi-Lan
(Taïwan) pour défendre le 24 septembre 2009, lors de la conférence
internationale ARTSIT sur les arts et
la technologie, un article qu’ils ont
publié à la suite de leurs trois années de recherches et de collaboration. Ces recherches ont consisté à
définir comment un ordinateur peut
reconnaître des émotions exprimées
par le mouvement. Ils travaillent
aujourd’hui à la mise en forme d’un
spectacle sur ce sujet. Par ailleurs,
pour obtenir le grade de Docteur
en informatique, spécialité IHM,
Alexis Clay a soutenu publiquement
sa thèse le 7 décembre dernier. Sujet : La branche émotion, un modèle
conceptuel pour l’intégration de la
reconnaissance multimodale d’émotions dans des applications interactives : application au mouvement et
à la danse augmentée.
Gael Domenger
à Ekaterinbourg
La Mort du cygne au
Balletto dell’Esperia
En 2010, alors que s’ouvre une
année culturelle sous le signe de
l’amitié France/Russie, Malandain
Ballet Biarritz sera, comme par le
passé, aux côtés de Oleg Petrov et
sa compagnie contemporaine, à
Ekaterinbourg dans l’Oural, en laissant carte blanche à Gaël Domenger
pour mettre en forme un spectacle
à partir du répertoire de cette compagnie. La première de ce nouveau
programme aura lieu le 25 février
2010 à Ekaterinbourg. En introduction de celui-ci, Gaël Domenger
proposera la création d’un duo sur
l’andante du trio pour violon, violoncelle et piano N°2 en mi bémol
de Franz Schubert.
Françoise Dubuc a remonté La Mort
du cygne de Thierry Malandain au
Balletto dell’Esperia que dirige à Turin le chorégraphe Paolo Mohovich.
Office du Tourisme de Biarritz
Square d’Ixelles 64200 Biarritz
Par téléphone tous les jours au
05 59 22 44 66
Sur internet :
www.biarritz.fr : rubrique accès
direct : Billetterie en ligne
www.ticketnet.fr Tél. 0 892
390 100 (0,34 €/min)
France Billet / Fnac- CarrefourGéant
www.fnac.com Tél. 0 892 683
622 (0,34 €/min)
Chorégraphie de Thierry Malandain,
transmise par Patrice Delay, Blé Noir
a été présenté par Europa Danse au
Théâtre des Champs-Elysées le 11
novembre dans un programme réunissant des œuvres d’Alwin Nikolaïs,
Alexander Ekman, Blanca Li, Carlos
Chamorro, Mats Ek, Marcia Barcellos, Karl Biscuit et Nils Christe.
« Blé noir de Thierry Malandain fut
l’un des grands moments de cette
soirée. C’est un pas de deux qui narre « l’histoire d’une fille à marier qui,
plutôt que d’aller à la noce, mène
ses prétendants à la tombe » ! La
gourmandise peut en effet réserver
de mauvaises surprises, en tout cas
avec cette jeune femme... La danse
est soutenue et l’humour au cœur
de la pièce. »
■ Danse par-ci par-là, France 2, 11
novembre 2009
Gare du Midi
Vendredi 19 Février 2010 à
20h30
Réservations
Blé Noir au Théâtre
des Champs-Elysées
Nouveau venu
Olivier Coëffard, né à Carcassonnes.
Il étudie la danse au Conservatoire
national de danse d’Avignon sous
la direction de Nicole Calisse Petrachi avant d’entrer au Ballet de la
Cité des Papes. En 2007, il poursuit
sa formation à Dantzaz Konpainia
auprès d’Adriana Pous à San-Sebastián, puis rejoint Europa Danse que
dirige Jean-Albert Cartier. Il entre au
Malandain Ballet Biarritz en janvier
2010.
« Suivait Blé noir, un duo de Thierry
Malandain, certes un peu morbide
mais, au fond, plein de fraîcheur et
de spontanéité, mettant en scène
une aguichante empoisonneuse
bretonne, conduisant à la tombe les
prétendants qui ne lui convenaient
pas... »
■ Critiphotodanse, Jean-Marie
Gourreau, 13 novembre 2009
q
Partenariat ESTIA Malandain Ballet
Biarritz
Christophe Roméro, L’Après-midi d’un faune • photo Olivier Houeix
EN BREF
L’ Après-midi d’un
faune sur Mezzo
Concours
[Re]connaissance 09
Le 12 décembre, en direct du Monaco Dance Forum, la chaîne Mezzo
a diffusé dans le cadre du Centenaire
des Ballets russes, une soirée hommage autour de l’Après-midi d’un
faune de Nijinski. Etaient réunies les
versions de Jean-Christophe Maillot,
George Monboye, Jiri Kylian et celle
de Thierry Malandain interprétée
par Christophe Roméro.
Offrir plus de visibilité aux nouvelles
propositions chorégraphiques est le
but du concours [Re]connaissance
impulsé par le Pacifique – Centre de
développement chorégraphique de
Grenoble et la Maison de la danse
de Lyon en partenariat avec douze
autres lieux dont le Festival le Temps
d’Aimer associé au Malandain Ballet
Biarritz. Les 27 et 28 novembre à
l’Hexagone de Meylan, douze chorégraphes parrainés par chacun des
lieux porteurs du projet se présentaient. Comme dans tout concours,
il y eut des prix. Le public en décernant un, il fut délivré à Isida Micani,
Christophe Garcia présenté par le
CCN arrivant second. Dans le même
temps un jury de professionnels en
attribua le premier prix à Mickaël Le
Mer et le second à Jozsef Trefeli. Ces
trois lauréats seront reçus à Biarritz
lors de l’édition 2010 du festival Le
Temps d’Aimer.
14 15
CALENDRIER
JANVIER > MARS 2010
Représentations en France
centre chorégraphique national
d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Gare du Midi
23, avenue Foch
F-64200 Biarritz
Tél. : +33 5 59 24 67 19
Fax : +33 5 59 24 75 40
[email protected]
17/01
Soustons
Mozart à 2, La Mort du Cygne, Ballet Mécanique
19/01
Saintes
Carmen, L’Amour sorcier
22/01
Rouen
Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)
23/01
Rouen
Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)
24/01
Rouen
Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)
26/01
Bourg en Bresse
Carmen, L’Amour sorcier (scolaire + tout public)
28/01
Voiron
Carmen, L’Amour sorcier
29/01
Andrézieux
Carmen, L’Amour sorcier
Maîtres de ballet Richard
Coudray, Françoise Dubuc
09/02
Dinan
Mozart à 2, La Mort du Cygne, Ballet Mécanique
11/02
Meudon
Carmen, L’Amour sorcier
13/02
Meaux
Carmen, L’Amour sorcier
19/02
Morlaas
Magifique-Tchaïkovski Suites (scolaire)
20/02
Morlaas
Magifique-Tchaïkovski Suites
10/03
Paris CND
L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne
Artistes chorégraphiques
Ione Miren Aguirre, Aurélien
Alberge, Véronique Aniorte,
Giuseppe Chiavaro, Olivier
Coëffard, Frederik Deberdt,
Cédric Godefroid, Aureline
Guillot, Mikel Irurzun del
Castillo, Miyuki Kanei, Fabio
Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud
Mahouy, Audrey Perrot, Magali
Praud, Thibault Taniou, Nathalie
Verspecht, Daniel Vizcayo
11/03
Paris CND
L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne
Professeur invité Angélito
Lozano
12/03
Paris CND
L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne
Pianistes Alberto Ribera, Miyuki
Brickle, Corinne Vautrin
18/03
Boulogne Billancourt
Carmen, L’Amour sorcier (sénior + tout public)
19/03
Reims
Magifique-Tchaïkovski Suites (jeune public)
20/03
Reims
Magifique-Tchaïkovski Suites
21/03
Reims
Magifique-Tchaïkovski Suites
23/03
Le Vésinet
Carmen, L’Amour sorcier
25/03
Le Perreux sur Marne
Carmen, L’Amour sorcier (sénior + tout public)
Président Pierre Durand
Vice-Président Pierre Moutarde
Trésorier Marc Janet
Directeur / Chorégraphe
Thierry Malandain
Directeur délégué Yves Kordian
Sensibilisation des publics et
transmission du répertoire
Dominique Cordemans
Formation et accueil studio Gaël
Domenger
Comptabilité, mécénat Rhania
Lacorre
Communication Sabine Lamburu
Accueil, logistique, diffusion,
secrétariat technique Lise
Philippon
Secrétariat-comptabilité Arantxa
Lagnet
Directeur de
production / Concepteur lumière
Jean-Claude Asquié
Magifique • photo Olivier Houeix
Régisseur général Oswald Roose
Régie lumière Frédéric Eujol,
Christian Grossard
Régie plateau Chloé Bréneur
Régie son Jacques Vicassiau
Technicien plateau Gilles Urrutia
Technicien son Nicolas Rocher
Régie costumes Karine Prins
Construction décors &
accessoires Alain Cazaux
Chauffeur Thierry Crusel
Agents d’entretien Ghita
Balouck, Sabrina Guadagnino
Attaché de presse Yves
Mousset / MY Communications
Consultant en communication
Frédéric Néry / Yocom
Projet transfrontalier / Fonds
européen Interreg IV A
Représentations à l’étranger
03/01
Allemagne / Bonn
Magifique-Tchaïkovski suites
04/02
Italie / Turin
Mozart à 2, Magifique (extraits), Ballet Mécanique
27/02
Allemagne / Saarlouis
Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier
02/03
Italie / Vicenza
Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier (avec orchestre)
03/03
Italie / Trévise
Mozart à 2, Carmen
05/03
Italie / Vicenza
Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier (avec orchestre)
Malandain Ballet Biarritz
Yves Kordian, directeur délégué
Rhania Lacorre, suivi financier
Sabine Lamburu,
communication
Arantxa Lagnet, relations
partenaire, traduction basque
Teatro Victoria Eugenia
Atton Azpitarte, co-directeur
Norka Chiapuso, responsable
artistique du projet
Cristina Olaizola, coordination
et communication
Numéro
Directeur de la publication
Thierry Malandain
Conception & réalisation
graphique Frédéric Néry
Imprimeur SAI (Biarritz)
ISSN 1293-6693 - juillet 2002
www.malandainballet.com
Coordination ACG Productions