guide sur les bonnes pratiques nutritionnelles des enfants de moins
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GUIDE SUR LES BONNES PRATIQUES NUTRITIONNELLES DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS ET DES FEMMES C. MAKAMTO SOBGUI HABY SOW ABDOU TENKOUANO HONAFING DIARRA MODIBO TRAORÉ PREFACE REPUBLIQUE DU MALI MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE DIVISION NUTRITION Published by AVRDC – The World Vegetable Center West and Central Africa Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre BP: 320, Bamako, Mali Tel: + (223) 20 70 92 00 Fax: + (223) 20 70 92 01 http://avrdc.org AVRDC Publication: 15-790 © 2015 AVRDC – The World Vegetable Center Manger, les hommes et les femmes le font tous les jours, sans forcément y penser. Pourtant, pour être en forme, bien grandir, bien réfléchir, être bien dans sa peau, il est important de choisir ce qu’on décide de mettre dans son assiette. Ceci est encore plus important quand cela concerne les enfants et surtout les enfants âgés de moins de 24 mois. Manger est une des activités préférées de l’enfant dès la naissance, non seulement parce qu'il en a besoin mais aussi parce que cela constitue un tendre moment d'échanges et d’apprentissage. Le lait maternel est alors l'aliment idéal de l’âge de zéro à six mois. En diversifiant progressivement les repas de l’enfant dès l’âge de six mois, le parent commence à élargir la palette de goûts de celui-ci en lui faisant découvrir des saveurs et des textures nouvelles. Est-ce compliqué de bien s’alimenter? Pas du tout ! Faire les bons choix pour la femme enceinte et allaitante ainsi que le jeune enfant, c’est manger de tout, soit un peu, soit beaucoup, selon le type d’aliments. C’est faire le plein de fruits, de légumes, de produits laitiers et autres protéines animales et consommer des féculents (pain, riz, mil, sorgho, maïs...) et tubercules (ignames, patates douces, pommes de terre ...) Par des recommandations simples et des repères de consommation validés par les instances scientifiques de santé publique, ce guide se propose d’être une aide pour les agents de santé et les agents de vulgarisation dans leurs activités de sensibilisation en matière de nutrition et alimentation du jeune enfant et de la femme enceinte et allaitante. Caroline Makamto Sobgui Food and Nutrition Specialist AVRDC - The World Vegetable Center Suggested citation Sobgui CM, Sow H, Tenkouano A, Diarra H, Traoré M. 2015. Guide sur les bonnes pratiques nutritionnelles. AVRDC – The World Vegetable Center. Shanhua, Taiwan. Publication 15-790. 62 p. i REMERCIEMENTS TABLES DES MATIERES Ce document est le fruit de la collaboration entre le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’AVRDC/Centre Mondial des légumes et la Division Nutrition du Ministère de la Santé du Mali. Le soutien financier a été assuré par la mission USAID au Mali. Les vues exprimées ici sont celles des auteurs. Les principaux auteurs sont Dr Caroline Makamto Sobgui (AVRDC), Mme Haby SOW (Ministère de la Santé du Mali), Dr Abdou Tenkouano (AVRDC), Mr Honafing Diarra (AVRDC) et Dr Modibo TRAORE (Ministère de la Santé du Mali). Notice légale : Ceci est la première version d’un document toujours en cours d’élaboration. La version finale est susceptible d’être modifiée de manière plus ou moins substantielle. Les illustrations développées par l’UNICEF et University Research Co., LLC (URC/CHS) dans le cadre des activités de promotion des bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et mis à la disposition de la Division Nutrition ont été utilisées en pages 13, 14, 15, 16,17, 22, 23, 24, 25, 28, 29, 31, 33, 34 et 36. Toutes les autres photos ou illustrations sont celles des sources mentionnées ou celles de l’AVRDC. PREFACEi REMERCIEMENTSii TABLE DES MATIERES iii INTRODUCTIONiv SESSION 1 : LES ALIMENTS 5 I - DEFINITION D’UN ALIMENT: 6 II - LES DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENT 6 III - LES BENEFICES D’UNE ALIMENTATION VARIEE 9 IV - LES RISQUES D’UNE ALIMENTATION NON VARIEE SESSION 2 : ALIMENTATION DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS 10 11 I - LES FACTEURS CLES QUI CONTRIBUENT A LA BONNE SANTE DE L’ENFANT 12 II - IMPORTANCE DE LA NUTRITION PENDANT LES DEUX PREMIERES ANNEES DE VIE 13 III - ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF (AME) : 13 IV – ALIMENTATION DE COMPLEMENT : 15 IV.1- Comment obtenir des aliments de compléments nutritifs à base d’aliments locaux 18 IV.2-Pratiques recommandées de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) 22 V. ALIMENTATION DES ENFANTS DE 24 A 59 MOIS 25 VI- ALIMENTATION DE L’ENFANT MALADE 26 VII - ALIMENTATION D’UN NOUVEAU-NE DONT LA MERE EST SEROPOSITIVE 29 SESSION 3 : ALIMENTATION DE LA FEMME ENCEINTE ET ALLAITANTE 31 INTRODUCTION32 MESSAGES CLES POUR LA NUTRITION DE LA FEMME ENCEINTE ET ALLAITANTE 33 ANNEXES34 ii ANNEXE 1 : LES MESURES D’HYGIENE POUR LA PREPARATION DES ALIMENTS 35 ANNEXE 2 : LA DEMONSTRATION CULINAIRE 37 ANNEXE 3 : DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENTS ET LEUR ROLE DANS L’ORGANISME 61 CONTACTS 62 iii Guide sur les bonnes pratiques nutritionnelles INTRODUCTION SESSION 1 : LES ALIMENTS Ce guide est un document d’orientation sur les pratiques nutritionnelles s’adressant aux professionnels socio sanitaires et autres intervenants dans la nutrition ; afin de mieux vulgariser et faire adopter de bonnes habitudes au niveau des communautés. Cela garantira une bonne croissance du fœtus et de l’enfant, le bon fonctionnement de l'organisme et le maintien d’un poids normal et stable de l’enfant et de la femme enceinte et allaitante. Une alimentation saine et équilibrée contribue à la prévention de certaines maladies notamment la sous-nutrition, la surnutrition, les carences en micronutriments, certaines maladies cardiovasculaires, le diabète, etc. Cependant, les bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles reposent sur des notions simples et de bon sens à savoir : l'équilibre, la variété ou diversification et la modération. La situation alimentaire et nutritionnelle au Mali bien que connue constitue toujours un problème de développement. Il a été démontré que les pratiques alimentaires et nutritionnelles inappropriées sont des facteurs qui favorisent l’augmentation du taux de la malnutrition au sein de nos populations en particulier chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. La malnutrition reste un problème de santé publique au Mali malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires au développement, plusieurs régions sont sévèrement affectées. Les données récentes bien que montrant une image quelque peu contrastée d'une enquête à l’autre, permettent toutefois de comprendre qu’il existe des niveaux élevés de malnutrition aiguë et chronique dans certaines régions. L’enquête SMART, réalisée en 2011, sur toute l’étendue du territoire a montré que 10,8% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë globale. OBJECTIFS DE LA SESSION A la fin de la session les participants seront capables de: • Définir un aliment • Définir les différents groupes d’aliment et décrire leur rôle dans l’organisme • Décrire les bénéfices d’une alimentation variée • Décrire les risques d’une alimentation non variée En 2013, des enquêtes SMART réalisées dans les régions du Sud du Mali et dans la région de Gao ont montré que les prévalences de la malnutrition aiguë dans les régions de Bamako, Ségou et Gao étaient supérieures à 10%. L’Enquête Démographique et de santé du Mali (EDSM) V (2012-2013) a montré que 12,7% des enfants de moins 5 ans souffrent de malnutrition aiguë globale dont 5,1% de la forme sévère ; 38,3% de la forme chronique et 25,5% de l’insuffisance pondérale. Cela démontre que la situation nutritionnelle du pays demeure précaire nécessitant des interventions multiformes et de grandes envergures. Ce guide propose la base des recommandations nutritionnelles des enfants, de la femme enceinte et allaitante et des éléments permettant d’engager le dialogue avec les parents mais aussi avec la communauté. iv 5 Les Glucides I - DEFINITION D’UN ALIMENT L’aliment est un produit du règne animal ou végétal pouvant être utilisé pour fournir à l’organisme des éléments essentiels pour sa croissance, son maintien et la réparation des tissus. II - LES DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENT Les aliments sont des substances plus ou moins complexes. Ils sont tous capables de fournir au corps les nutriments essentiels à son développement et à sa protection. Certains fournissent le carburant nécessaire à son métabolisme. Les aliments sont d’origine animale ou végétale. Une bonne alimentation doit être saine, diversifiée et variée. Il existe deux grandes familles de glucides : les glucides complexes (amidon) et les glucides simples (saccharose, glucose, fructose,...). Seuls les glucides simples ont une saveur sucrée, que l'on reconnaît par exemple dans les fruits. Les glucides sont les principales sources d'énergie du corps humain et lui fournissent l'énergie indispensable à son bon fonctionnement. Les glucides sont présents dans : ✽ Les céréales : le riz, le mil, le sorgho, le maïs, le fonio, etc. ✽ Les racines et tubercules : la pomme de terre, le manioc, l’igname, la patate douce, etc. ✽ Les fruits : les bananes, les oranges, les pommes, les mangues, les papayes, les mandarines, les raisins, les cerises, les poires, les pêches, etc. ✽ Le sucre : le sucre blanc, la canne à sucre, le miel, etc. Source : Myorganicchemistry.com, 2014 Les lipides Les lipides ou matières grasses, représentent de l'énergie de réserve qui peut être stockée dans le corps sous forme de tissus adipeux et sont indispensables pour réguler la température corporelle. On les regroupe en deux classes selon leur origine : ✽ Graisses végétales : karité, arachide, palme, soja, olive, margarine, avocat, graine de baobab, graine de coton, etc. ✽ Graisses animales : beurre, fromage, viande, poissons, etc. Source : Technologie et pâtisserie, 2014 LES NUTRIMENTS ENERGETIQUES Ils sont riches en sucres ou en matières grasses. Ils apportent au corps l'énergie nécessaire pour assurer toutes ses fonctions et ses activités. Ce sont les aliments qui constituent la base de l’alimentation. Les fonctions vitales demandent de l'énergie en continu: les battements du cœur, la circulation du sang, l’activité musculaire ou la respiration. 6 7 LES ALIMENTS DE CONSTRUCTION Ce sont des aliments de synthèses ou de construction. Ils sont riches en protéines et donnent au corps les substances indispensables à sa croissance, à son développement et à son entretien. Les protéines sont en effet la base de toute matière vivante et sont indispensables dans l'élaboration et la réparation des cellules et des tissus. Les protéines animales ont une valeur supérieure à celle des protéines végétales car elles apportent une quantité plus importante d'acides aminés indispensables que le corps humain ne peut produire. Les protéines d’origine animale sont présentes dans les viandes, poissons, volailles, œufs, lait, fromage, etc. Tandis que les protéines d’origine végétale sont présentes dans les haricots, petits pois, pois de terre, arachides, soja, etc. Pour s’assurer que les personnes reçoivent suffisamment de la vitamine A et la vitamine C qui facilite l’absorption du fer, il est important de consommer chaque jour les aliments suivants: Légumes à feuilles vertes foncées, coupées finement, pilées ou écrasées. Légumes de couleur orangée (courge, carotte) ou la patate douce. Fruits écrasés, tels que banane, mangue ou goyave. Jus d’orange, de mandarine ou de citron. III - LES BENEFICES D’UNE ALIMENTATION VARIEE La consommation quotidienne des aliments issus de différents groupes assure les apports en nutriments essentiels pour la croissance, le développement, la protection et la réparation des tissus de l’organisme. Chez l’enfant en particulier, elle permet de : Apporter l’ensemble des nutriments nécessaires à sa croissance, son développement et à son bien-être. Maintenir l’appétit de l’enfant en lui donnant des repas non monotones, de couleurs, goûts et textures différents. Protéger contre les maladies, assurant ainsi une bonne santé pour le bonheur des parents et de toute la communauté. Source : Myorganicchemistry.com, 2014 LES ALIMENTS FONCTIONNELS Ils sont riches en vitamines et sels minéraux. Ils donnent au corps les nutriments spécifiques qui aident à se maintenir en bonne santé et à se protéger des infections. Les vitamines et sels minéraux sont présents en grande quantité dans : ✽ Les légumes à feuilles vertes : les feuilles d’amarante, d’oseille, de patate, de manioc, de haricot, de baobab… ✽ Les fruits et légumes de couleurs rouge ou orangée : carottes, melon, mangues, papayes… ✽ Les autres légumes et fruits : gombo, aubergine, ananas, oranges, mandarines, pommes… Source : Technologie et pâtisserie, 2014 Source : Photo-libre.com, 2014 8 9 IV - LES RISQUES D’UNE ALIMENTATION NON VARIEE Quand l’alimentation n’est pas variée : Les besoins nutritionnels de l’enfant ne sont pas comblés donnant lieu aux carences nutritionnelles et à la malnutrition. L’enfant va perdre l’envie de manger si l’alimentation est monotone, c'est-à-dire si le même repas est offert à l’enfant tous les jours. Le développement mental et physique de l’enfant sera altéré. L’enfant aura tendance à être malade fréquemment. La période entre la conception de l’enfant et l’âge de 2 ans, est celle où le développement mental et physique de l’enfant est le plus rapide ; l’altération de la croissance à cette période du fait des carences nutritionnelles a des effets pratiquement irréversibles sur la croissance, le développement et la vie future de l’enfant. SESSION 2 : ALIMENTATION DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS OBJECTIFS DE LA SESSION A la fin de la session, les participants seront capables de : • Décrire les facteurs clés qui contribuent à la bonne santé de l’enfant • Expliquer l’importance de la nutrition pendant Les deux premières années de vie • Expliquer les avantages de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois • Définir l’alimentation de complément et identifier la période de son introduction • Décrire les avantages d’une introduction adéquate de l’alimentation de complément • Expliquer comment obtenir les aliments de complément équilibrés et nutritifs à base l’aliments locaux • Donner des conseils pour l’alimentation de l’enfant malade, convalescent et des nourrissons nés de mères séropositives Source : Ejerciciosencasa.es, 2014 10 • Donner des directives pour l’alimentation de l’enfant de plus de 2 ans 11 I - LES FACTEURS CLES QUI CONTRIBUENT A LA BONNE SANTE DE L’ENFANT Un bon état de santé chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans est le résultat de l’effet synergique de plusieurs facteurs clés qui concourent au bien-être de l’enfant en lui permettant de rester en bonne santé, de grandir et de se développer de manière optimale. Ces facteurs sont : Une bonne alimentation (saine, variée et diversifiée), L’accès aux soins de santé, L’accès à l’eau potable et les pratiques d’hygiène et assainissement, Les pratiques de soins y compris l’alimentation active. II - IMPORTANCE DE LA NUTRITION PENDANT LES DEUX PREMIERES ANNEES DE VIE La « fenêtre d’opportunité » pour améliorer la situation nutritionnelle est les 1000 premiers jours de vie qui vont de la conception à l’âge de 24 mois. C’est une période cruciale pour le développement des enfants pendant laquelle ils ont le plus besoin d’une alimentation adéquate, riche en nutriments. Par ailleurs, les interventions visant à prévenir la sous-nutrition ont des meilleurs résultats pendant cette période. Les enfants sous alimentés pendant leurs premiers 1000 jours s’exposent à souffrir toute leur vie des séquelles dues aux retards de croissance physique et cognitive. Ils risquent aussi d’être en mauvaise santé, voire de mourir prématurément. Ces enfants seront probablement petits et maigres et auront du mal à avoir une vie pleinement active en raison de leur santé précaire. Les effets de la malnutrition pendant ces premiers 1000 jours de vie sur la croissance physique et le développement cérébral sont énormes et irréversibles après l’âge de 24 mois. Source : OMS, 2007 III - ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF (AME) 1 - DEFINITION Aliment Services de Santé Alim entation et Pratiques de soins y compris I'alim entation interactive 12 L’allaitement maternel exclusif consiste à donner uniquement le lait maternel à l’enfant dès la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois, sans eau, ni autres liquides (jus de fruits, thé, tisane, décoction…) ou des aliments, sauf indication médicale. Eau, Hygiène et assainissement 13 2. AVANTAGES DE L'ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF Le lait maternel permet de couvrir tous les besoins nutritionnels des enfants de 0 à 6 mois. Il est important que l’initiation de l’allaitement maternel se fasse dans les 30 mn qui suivent l’accouchement ; ce qui permet à l’enfant de bénéficier du colostrum et favorise la mise en œuvre de l’allaitement exclusif. Pour la famille - Réduit les dépenses (biberons, lait, eau, électricité, bois de chauffe etc). - Le bébé est moins souvent malade (moins de dépenses pour achat de médicament). - Développe l'harmonie dans la famille. L'allaitement maternel exclusif a des avantages: Pour l'enfant - Le lait maternel est un aliment complet, il contient des vitamines. - Il protège contre les diarrhées parce qu'il est propre. - Il contient des anticorps qui protègent l'enfant contre les infections. - Il n'y a pas d'allergie au lait maternel. - Il protège contre la constipation et les coliques parce qu'il se digère facilement. - L'enfant bénéficie du colostrum (1er lait) qui est très riche en vitamine A et aide à l'évacuation du méconium (1ères selles du nouveau-né). - Il favorise le développement du cerveau et la croissance de l'enfant. - Il établit les liens d'affection entre la mère et l'enfant. - Les enfants qui sont exclusivement nourris au lait maternel grandissent bien et courent moins de risque d'être malnutris ou d'être malades. Pour la communauté - Réduit les maladies et décès infantiles. - Réduit les dépenses des ménages. - Aide à développer la capacité d'aimer de l'enfant, ce qui réduit le risque de crime et de violence chez l'adulte. IV – ALIMENTATION DE COMPLEMENT Qu’est-ce que l’alimentation de complément ? L’alimentation de complément est le fait de donner d’autres aliments en plus du lait maternel à l’enfant. Il est important de continuer l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de deux ans ou plus pour protéger l’enfant contre la malnutrition et d’autres maladies. Pour la mère - Diminue les risques de cancer du sein. - Aide à espacer les grossesses. - Permet une expulsion rapide du placenta. La succion du bébé stimule les contractions utérines qui facilitent l'expulsion du placenta et aide l'utérus à retrouver sa taille et sa forme rapidement. - Diminue les risques d'hémorragie après l'accouchement. - Favorise la montée rapide du lait. - Réduit le risque d’engorgement des seins. - Renforce les liens entre la mère et l'enfant. - Réduit les dépenses liées aux soins de santé de l’enfant, (l’enfant n’est pas souvent malade) et d'achat de lait infantile. - Le lait maternel ne tourne jamais dans le sein même si la mère n'allaite pas son bébé pendant quelques jours. 14 15 Quand doit-on commencer l’alimentation de complément ? L’alimentation complémentaire doit être introduite à 6 mois révolus pour les raisons suivantes : Après 6 mois le lait maternel ne suffit plus à couvrir les besoins nutritionnels du jeune enfant. A 6 mois le système digestif est en mesure de digérer des aliments autres que du lait maternel. ALIMENTATION DES ENFANTS DE 0 A 24 MOIS (UNICEF, 2010) Age Type d’alimentation 0-6 mois L’allaitement maternel exclusif permet de couvrir 100% des besoins de l’enfant en nutriment et en énergie. 6-11 mois 60% des besoins nutritionnels de l’enfant sont couverts par le lait maternel. Le reste étant couvert par les aliments de complément. 12-23 mois Une introduction tardive de l’aliment de complément : Est dangereuse, vu que les besoins nutritionnels de l’enfant ne sont plus couverts par le lait maternel seul. Augmente le risque de malnutrition, de maladies et de décès précoces. A quel moment, les risques de malnutrition sont les plus élevés et pourquoi ? Les liquides donnés (tels que les décoctions de plantes, le jus de tamarin, de l’eau sucrée souvent préparés dans des conditions non hygiéniques) aux enfants avant l’âge de 6 mois sont causes de maladies diarrhéiques et augmentent aussi le risque de malnutrition. Les risques de malnutrition augmentent pendant la période où l’enfant passe de l’allaitement maternel exclusif à l’alimentation de complément. Mauvaises pratiques d’alimentation Infections fréquentes Enfant malade Perte de poids Infections fréquentes 1/3 des besoins de l’enfant sont couverts par le lait maternel. 2/3 des besoins de l’enfant sont couverts par les aliments de complément. Manque d’appétit Met du temps à guérir Plus de perte de poids Qu’est ce qui se passe si l’alimentation de complément est introduite trop tôt ou trop tard ? Une introduction des aliments de compléments avant 6 mois : Réduit la quantité de lait produite par la mère. Augmente le risque de diarrhée et autres maladies, à cause de la vulnérabilité de l’enfant. 16 Est de plus en plus malade Malnutrition Risque de mortalité élevé 17 Est-ce que l’allaitement maternel doit continuer avec l’introduction des aliments de complément ? Céréales et tubercules Le lait maternel est une source importante de nutriments et d’énergie pour le jeune enfant, de ce fait, la mère doit continuer avec un allaitement maternel fréquent et à la demande jusqu’à l’âge de 2 ans et même plus si nécessaire. Viandes, poissons, légumineuses IV.1- COMMENT OBTENIR DES ALIMENTS DE COMPLEMENTS NUTRITIFS A BASE D’ALIMENTS LOCAUX Les aliments pour nourrissons et jeunes enfants doivent être faciles à avaler, faciles à digérer, nourrissants pour un faible volume (haute valeur énergétique). Au Mali, comme dans la plupart des pays africains au sud du Sahara, les aliments complémentaires communément utilisés sont généralement faits à base de céréales et tubercules. Le mélange eau et amidon qui est le principal constituant de ces aliments une fois porté à ébullition forme un mélange visqueux donnant l’impression d’être nourrissant mais qui par contre est très pauvre du point de vue nutritionnelle et énergétique. Cependant en respectant des règles simples, il est possible d’obtenir les aliments de complément équilibrés et nutritifs à base d’aliments locaux. IV.1.2- COMMENT ENRICHIR LES ALIMENTS DE COMPLEMENT Les aliments de complément peuvent être enrichis-en : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Utilisant du lait pour obtenir les aliments infantiles chaque fois que cela est possible en à la place de l’eau. Ajoutant de l’huile (les beurres ou autres huiles) pour enrichir l’aliment en énergie et le rendre facile à consommer. Ajoutant à la farine de céréale, de la farine de légumineuse (haricot, niébé, arachide etc.) dans une proportion de 3/4 volume de farine céréale et 1/4 volume de légumineuse. Ajoutant des légumes (amarante, aubergine, gombo, oignon, carottes, etc.) finement hachés ou réduits en purée. Ajoutant de la viande, des œufs et du poisson (la viande et le poisson doivent être finement hachés ou réduits en poudre après séchage). Offrant à l’enfant en dessert, goûter ou collation de la purée d’avocat, de mangue, de papaye, etc. Ajoutant du sel iodé après la préparation de l’aliment de complément. Préparant la bouillie avec de la farine de céréale germée ou fermentée. 18 Fruits et légumes Lait et produits laitiers Aliments riches en graisses et sucres Source : Ejerciciosencasa.es, 2014 TRAITEMENT DES FARINES DE CEREALES GERMEES (MAÏS, MIL OU SORGHO) • • • • • • Trier les graines. Les faire tremper dans l’eau pendant une journée. Egoutter les graines et les mettre dans un sac en jute ou autre tissu local approprié. Laisser les graines dans un endroit chaud et obscur pendant deux ou trois jours jusqu’à ce qu’elles germent. Faire sécher au soleil les graines germées. Moudre les graines, puis tamiser la farine. TRAITEMENT DES FARINES DE CEREALES FERMENTEES (SEULEMENT A TITRE D’EXEMPLE CAR IL Y A DES VARIANTES) • • • • Moudre le maïs, le mil ou le sorgho. Laisser tremper le mélange dans l’eau (environ trois tasses de farine pour sept tasses d’eau). Laisser le mélange fermenter pendant deux ou trois jours. Faire cuire la bouillie. TRAITEMENT DES FARINES DE LEGUMINEUSES Les légumineuses destinées à la fabrication de farines doivent être nettoyées et débarrassées des grains abîmés et de toute matière indésirable. Les grains sont ensuite grillés et broyés ou moulus, puis on passe la farine au tamis pour enlever les gros morceaux s'il en reste. 19 IV.1.4 LES FRUITS ET LEGUMES FARINE DE NIEBE 1. 2. 3. 4. 5. Encourager la famille à consommer les légumes à feuilles vertes (amarante, oseille, feuille de patate, feuille de haricot), les légumes fruits (aubergines, tomates, poivrons, oignons, carottes), les fruits et légumes de couleur rouge ou orangée (tomate, mangue, carotte, papaye, etc.) chaque jour. Faire la promotion du maraîchage pour permettre aux familles d’avoir les légumes tout au long de l’année. Trier et laver les niébés. Les faire griller. Les peler (facultatif ). Les piler ou les moudre. Tamiser la farine. FARINE DE SOJA 1. Trier les graines de soja, mais ne pas les laver. 2. Porter l'eau à ébullition. 3. Mettre les graines de soja dans l'eau bouillante et les laisser cuire pendant 10 minutes. 4. Les égoutter. 5. Les faire griller. 6. Les peler. 7. Les faire griller de nouveau. 8. Les moudre ou les piler. 9. Tamiser la farine. Toutes les actions citées ci-dessus amélioreront la qualité des aliments de complément en les rendant aptes à couvrir les besoins nutritionnels des enfants. IV.1.3- IMPORTANCE DES ALIMENTS D’ORIGINE ANIMALE Les aliments d’origine animale doivent être donnés aux enfants chaque jour. Les aliments d’origine animale, même en très petite quantité, améliorent le goût des aliments de complément et augmentent leur valeur nutritive. La viande, le cœur, le rognon, le foie sont très riches en fer. Ils peuvent être finement hachés pour faciliter leur consommation par l’enfant. Le lait et l’œuf peuvent être ajoutés aux bouillies ou purées enrichies. Source : Pixabay.com, 2014 20 Source : (left) AVRDC - The World Vegetable Center; (right) Photo-libre.fr, 2014 IV.1.5- LA CONSISTANCE DES ALIMENTS DE COMPLEMENTS Afin d’avoir une bouillie infantile riche en énergie, il est recommandé d’utiliser peu d’eau pour la cuisson de cette dernière. Les bouillies liquides sont très peu riches en énergie. Une bouillie infantile doit être épaisse afin de fournir à l’enfant toute l’énergie dont il a besoin. Dès l’âge de 6 mois, les enfants peuvent consommer des bouillies et aliments réduits en purée ; à 8 mois, ils peuvent manger des fruits. La plupart des enfants âgés de 12 mois peuvent manger le plat familial, à condition qu’ils soient préparés en tenant compte des besoins nutritionnels des jeunes enfants. Ces plats familiaux peuvent être améliorés en y ajoutant des légumes. On peut aussi les rendre en purée pour faciliter la digestion. Source : FAO & FICA, 2012 21 IV.2- PRATIQUES RECOMMANDEES DE L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT (ANJE) (UNICEF, 2010) IV.2.1- LES FREQUENCES ET LES QUANTITES RECOMMANDEES Age 0-6 mois Pratique Allaitement précoce Allaitement maternel exclusif (AME) fréquence Mettre l’enfant au sein dans les 30 minutes qui suivent l’accouchement Quantité Uniquement du lait maternel Donner le sein à la demande de jour comme de nuit (8 à 12 fois par jour) Dès 6 mois Allaitement maternel continu et introduction de l’alimentation de complément 7- 8 mois Allaitement 2 à 3 repas par jour en L’enfant doit consommer une maternel continu plus de l’allaitement tasse (125 ml) par repas, soit 2 à 3 et alimentation de maternel tasses par jour d’aliment enrichi complément + Allaitement maternel à la demande plus aliment de complément 2 à 3 fois par jour Commencer l’alimentation de complément avec 2 à 3 cuillérées de bouillie enrichie et augmenter jusqu’à ce que l’enfant prenne une tasse par jour (125 ml). IV.2.2 - UNE ALIMENTATION ADAPTEE ET ACTIVE Qu’est que c’est qu’une alimentation adaptée et active ? C’est nourrir l’enfant de façon à ce que la mère ou la personne en charge de l’enfant reste sensible et s’adapte aux signes émis par l’enfant. Encourager et stimuler l’enfant à manger, ceci permettra d’augmenter sa consommation alimentaire. Comment le parent peut pratiquer une alimentation active et adaptée ? La mère ou le parent doit nourrir le jeune enfant et aider les enfants plus âgés à se nourrir eux-mêmes, être sensible à leur état de famine ou de satiété. Nourrir lentement et patiemment et encourager les enfants à manger, mais ne pas les forcer. Que faire si l’enfant refuse de manger ? Si l’enfant refuse de manger, essayer différentes combinaisons d’aliments, de goût, de consistance, et de méthode d’encouragement. Offrir de nouveaux aliments plusieurs fois ; l’enfant peut ne pas aimer ou accepter de nouveaux aliments lors des premiers essais. Réduire les sources de distractions pendant les repas. Se rappeler que les moments de repas sont des moments heureux. Parler à l’enfant et jouer avec lui pendant les repas. 1 à 2 goûters ou collations par jour 9-11 mois Allaitement maternel continu et alimentation de complément adapté 3 repas par jour en plus de l’allaitement maternel + L’enfant doit consommer l’équivalent d’une tasse de 125 ml et demie (1/2) par repas d’aliment enrichi 3 fois par 1 à 2 goûters ou collations par jour 12-24 mois Allaitement maternel continu et alimentation de complément adapté 3 à 4 repas par jour en plus de l’allaitement maternel + 1 à 2 goûters ou collations par jour 22 L’enfant doit consommer l’équivalent d’une tasse et demie (1/2) d’aliments enrichis ou de repas familial conçu en tenant compte de ses besoins trois à quatre fois par jour. Ce qui fait l’équivalent de 6 tasses par jour 23 Est-ce que la mère doit être la seule personne à nourrir l’enfant ? Quand les enfants sont suffisamment grands, offrez-leur des aliments qu‘ils peuvent tenir dans leurs mains (parce qu’ils aiment parfois se nourrir eux-mêmes) tout en les supervisant. Les pères et les autres membres de la famille peuvent donner à manger aux enfants. Encourager l’enfant lorsqu’il finit son repas. LES ACTIONS CLES DE L’ALIMENTATION ACTIVE Soyez patient(e)s et encouragez activement votre enfant à manger tout son repas pour une bonne croissance L’enfant a besoin de temps pour s’habituer aux aliments de complément, soyez par conséquent patient et prenez du temps pour le nourrir. Servez l’enfant dans un plat à part, pour s’assurer qu’il consomme tout son repas. Ne forcez pas l’enfant à manger, cela le découragerait ; s’il refuse de manger, gardez le repaset redonner le lui plus tard. Quand l’enfant est trop petit pour se nourrir tout seul, il doit être nourri par un adulte pour s’assurer qu’il consomme tout son repas. Les enfants plus âgés doivent être supervisés pendant les repas par des adultes, afin de s’assurer qu’ils consomment tout ce qui leur est destiné. IV.2.3. LES GOUTERS ET COLLATIONS Les goûters et collations sont des moments importants pour l’alimentation des enfants. En effet, ce sont les moments de la journée où le parent peut donner à l’enfant des fruits de saison riches en vitamines à volonté (avocat, mangue, orange, mandarine, papaye, etc.), galettes de haricot, des purées de légumes ou des beignets, des galettes tartinées avec de la pâte d’arachide et des galettes de sésame, etc. Est-ce que l’enfant peut manger avec ses frères et sœurs ? Avoir toujours un plat séparé et attractif pour les nourrissons et les jeunes enfants. Nourrir l’enfant à partir de son propre plat, cela aide la mère à estimer la quantité d’aliment qu’il a consommée. NB : Parfois, même les enfants en bonne santé ne mangent pas volontiers. Vérifiez que l'enfant n'est pas malade, dénutri ou malheureux, puis conseillez à la famille de: Consacrer plus d'attention à l'enfant quand il mange bien, et moins quand il essaie d'attirer l'attention en refusant de manger Faire des jeux pour persuader l'enfant réticent à manger davantage. Eviter de le faire manger de force, car cela augmente le stress et diminue encore plus l'appétit. Source : FAO & FICA, 2012 V. ALIMENTATION DES ENFANTS DE 24 A 59 MOIS Entre 24 et 59 mois, la plupart des enfants sont capables de manger tout seul; mais les familles doivent continuer de les surveiller et les encourager au moment des repas, surtout s'ils sont malades. Donnez-leur une portion des repas familiaux qui contiennent de nombreux aliments différents et ne sont pas trop épicés, sucrés ou salés. Donnez-leur trois repas et une ou deux collations par jour. Quand les familles mangent dans le même plat, il est préférable de donner 24 25 aux jeunes enfants leur propre assiette ou bol, afin qu'ils reçoivent leur juste part de nourriture. Les aliments nutritifs suivants peuvent être donnés entre les repas : la bouillie enrichie, les beignets (de riz, haricot, mil et blé) et autres fritures (patate, pomme de terre, plantain, etc.), fruits de saison mûrs (oranges, bananes, melons, mangues, papayes, etc.). VI- ALIMENTATION DE L’ENFANT MALADE Une alimentation riche et équilibrée est particulièrement importante pendant la maladie afin d’aider le corps du jeune enfant à se défendre contre les agents pathogènes et retrouver la santé. Lorsque l’enfant est malade, les besoins en certains nutriments sont augmentés pour permettre à l’organisme de surmonter la maladie, de lutter contre les infections et de remplacer les pertes en nutriments dues à la maladie. Les enfants malades ont souvent peu ou pas de désir de manger. Toutefois, continuer à les alimenter est particulièrement important, en raison de l'augmentation des besoins nutritionnels. En cas de diarrhées et de vomissements, jusqu'à la moitié des aliments consommés ainsi qu’une bonne quantité d'eau peuvent être perdues. Lorsque l’enfant malade n’est pas suffisamment alimenté, les réserves corporelles de graisse, muscles et autres tissus vont être utilisées pour couvrir les besoins en nutriments de l’organisme augmentant le risque de malnutrition. Pour les enfants âgés de 6 à 24 mois Augmenter la fréquence d’allaitement lorsque l’enfant est malade, y compris quand il ouffre de diarrhée pour aider le corps de l’enfant à se battre contre la maladie et à retrouver la santé. Offrir plus d’aliments et de liquides à l’enfant quand il est malade et spécialement quand il souffre de diarrhée. Si l’enfant a un manque d’appétit, encourager le à manger, et donner lui à manger des petites quantités toutes les deux heures. Offrir à l’enfant des bouillies et purées et éviter les aliments épicés. Encourager l’enfant à manger, même s’il n’a pas faim. Donner à consommer à l’enfant des aliments variés, appétissants et en particulier ses aliments préférés. Nourrir l’enfant quand il est éveillé et non lorsqu’il a sommeil. Si l’enfant a de la fièvre, vomit, a une diarrhée, convulse ou est incapable de manger conduisez le immédiatement au centre de santé. RECOMMANDATIONS POUR L’ALIMENTATION DE L’ENFANT MALADE Enfants âgés de moins de 6 mois Allaiter l’enfant plus fréquemment lorsqu’il est malade. Même si l’enfant a un appétit réduit, continuer et augmenter la fréquence d’allaitement pour réduire les risques de perte de poids et permettre une guérison rapide. Pour un enfant de moins de 6 mois, l’augmentation de la fréquence d’allaitement est suffisante. 26 27 ALIMENTATION DE L’ENFANT APRES LA MALADIE Après la maladie, l’appétit de l’enfant revient, il a besoin de manger plus pour compenser les pertes subies pendant la maladie et rattraper sa croissance. - RECOMMANDATIONS POUR L’ALIMENTATION DE L’ENFANT APRES LA MALADIE Enfant âgé de 0 à 6 mois VII - ALIMENTATION D’UN NOUVEAU-NE DONT LA MERE EST SEROPOSITIVE Les risques de transmission du VIH, de mortalité/morbidité en fonction des options d’alimentation d’un nouveau-né dont la mère est séropositive sont résumés dans le tableau suivant. Pendant la période de convalescence (quand l’enfant est guéri), augmenter la fréquence d’allaitement maternel ; cela permettra de rattraper les pertes en nutriments subies durant la maladie. Allaitement maternel exclusif Allaitementation de remplacement exclusive Alimentation mixte (Lait maternel et lait de remplacement) OUI NON OUI QUELQUES RISQUES MAIS BEAUCOUP PLUS FAIBLES OUI OUI Enfants âgés de 6 et 24 mois Donner à l’enfant au moins un à deux repas supplémentaires durant au moins une à deux semaines pour lui permettre de vite reprendre le poids perdu durant la maladie. Etre patient avec l’enfant convalescent et prendre du temps pour l’encourager à manger. Donner des repas supplémentaires jusqu’à ce que l’enfant reprenne le poids perdu pendant la maladie. Encourager l’enfant à manger autant que possible à chaque repas. Encourager la mère malade à continuer d’allaiter son enfant malade (en absence de contre-indication). Elle aussi doit consommer beaucoup de liquide et un peu plus d’aliments. Risque du VIH Risque du moprbidité / Mortalité Le risque de transmission du VIH par l'allaitement est relativement faible, en particulier avec la prophylaxie/ARV. Ce risque est plus élevé quand un enfant reçoit d'autres aliments en plus du lait maternel. Pour réduire la transmission du VIH par l’allaitement maternel, l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois est combiné avec la prise de médicaments antirétroviraux par la mère ET/OU le bébé. C'est la meilleure manière pour une mère d’allaiter son nourrisson en sécurité. 1. De la naissance à l’âge de 6 mois Allaiter exclusivement l’enfant avec prise des ARV pour la mère OU le nourrisson L’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois aide à réduire de manière significative chez le bébé les risques de maladies, de malnutrition et de décès. La pratique de l’allaitement maternel exclusif est liée à un risque relativement faible de transmission du VIH dans les six premiers mois par rapport à l'alimentation mixte. 28 29 SESSION 3 : ALIMENTATION DE LA FEMME ENCEINTE ET ALLAITANTE OBJECTIFS DE LA SESSION A la fin de la session, les participants seront capables de : • Donner des conseils pour une alimentation adaptée aux besoins nutritifs de la femme enceinte ou allaitante. 2. De 6 à 12 mois Introduire les aliments de complément à l’âge de 6 mois et continuer l’allaitement maternel à moins que les circonstances environnementales et sociales soient sans danger et permettent l’alimentation de remplacement. L’allaitement et les ARV doivent continuer jusqu’à l’âge de 12 mois. Les nourrissons qui avaient reçu la prophylaxie ARV devraient continuer la prophylaxie une semaine après l’arrêt complet de l’allaitement. L’allaitement peut continuer pendant 12 mois et/ou jusqu’à ce qu’une alimentation appropriée soit disponible. Note : Bien que l'infection maternelle par le VIH pendant la grossesse ou l'allaitement augmente considérablement le risque de transmission au fœtus ou de l'enfant, il est également important pour la mère d'éviter une nouvelle infection au cours de ces périodes. L’alimentation de remplacement est le processus d'alimenter un enfant qui n’est pas allaité avec un régime qui fournit tous les nutriments dont l’enfant a besoin jusqu'à ce que l'enfant soit entièrement alimenté par l’alimentation familiale. Pendant les six premiers mois de vie, l'alimentation de remplacement devrait être un produit de remplacement approprié, habituellement des substituts de lait maternel, donné exclusivement (non mélangé au lait maternel ou à d'autres aliments). Après six mois le produit de remplacement approprié devrait être complété avec d'autres aliments. Le lait des animaux est inapproprié pour les nourrissons de moins de 6 mois. 30 31 INTRODUCTION Pour améliorer la nutrition de la femme il faut augmenter sa ration alimentaire à chaque étape de sa vie, particulièrement pendant la grossesse et l’allaitement. En effet, les besoins nutritionnels de la femme augmentent pendant la période de la grossesse et celle de l’allaitement. De plus, les risques de carence en certains nutriments tels que le fer, l’iode et la vitamine A sont plus élevés à ces périodes-là. Pour ce faire, il est important de : - Supplémenter la femme en complexe fer/acide folique pendant la grossesse. - Encourager la consommation d’aliments riches en fer (viande, foie, les légumes et feuilles vertes, etc.) - Supplémenter les Femmes en Post-partum Immédiat (FPPI) en vitamine A dans les 40 jours qui suivent l’accouchement. - Encourager la consommation d’aliments riches en vitamine A (papaye, mangue, carotte, courge, foie, etc.) - Encourager la consommation de sel iodé et d’aliments riches en iode (poissons et fruits de mer). - Déparasiter les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de la grossesse. MESSAGES CLES POUR LA NUTRITION DE LA FEMME ENCEINTE ET ALLAITANTE Les messages suivants s’adressent à l’ensemble de la communauté, mais aux femmes enceintes et allaitantes en particulier. La femme enceinte reçoit un repas supplémentaire pour rester en bonne santé et permettre une bonne croissance du fœtus et de l’enfant à naître. La femme allaitante doit prendre deux repas supplémentaires par jour pour pouvoir se nourrir et nourrir son bébé sans se fatiguer et afin que le bébé et la mère restent en bonne santé. Les femmes enceintes et allaitantes doivent consommer des aliments variés, en particulier les produits d’origine animale (viande, œuf, lait, poisson) et végétale : les fruits (papayes, mangues, oranges, pastèques, etc.), les légumineuses (arachide, haricot, etc.) et les légumes (tomates, carottes, feuilles vertes etc.) La femme enceinte doit faire des visites prénatales et prendre le complexe fer et acide folique pour rester en bonne santé pendant la grossesse ; le foie des animaux est aussi une bonne source de fer. La femme allaitante doit recevoir la vitamine A dans les 40 jours qui suivent l’accouchement pour sa bonne santé et celle de son enfant. Les membres de la famille et surtout les femmes enceintes/allaitantes et les enfants doivent dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée (MIILD) pour se protéger contre le paludisme. En cas de fièvre ou d’accès palustre, conduire rapidement la personne concernée au centre de santé le plus proche. 32 33 ANNEXE 1 : LES MESURES D’HYGIENE POUR LA PREPARATION DES ALIMENTS Les aliments peuvent être contaminés par des microbes. Il faut donc veiller à une bonne hygiène alimentaire pour éviter leur propagation et ainsi réduire l’impact de ces infections. Il est donc important de : Choisir de préférence des aliments frais, à l’état naturel. Laver soigneusement les aliments et désinfecter surtout ceux qui sont consommés crus. Veiller à utiliser une eau potable ou la faire bouillir s’il y a des doutes. Cuire les aliments car une bonne cuisson aide à la destruction des microbes. Manger les aliments aussitôt après la cuisson pour éviter la propagation des microbes avec le refroidissement. Conserver les aliments restants dans les récipients bien fermés au réfrigérateur et ANNEXES 34 prendre soin de bien les réchauffer avant de les consommer. Séparer les aliments cuits des aliments crus, car ces derniers peuvent véhiculer des microbes. Eviter les cuissons avec beaucoup d’huile. Se laver les mains au savon et particulièrement aux moments critiques (au sortir des toilettes, après le nettoyage anal des enfants, avant de préparer, de manger et de donner à manger). 35 La préparation des aliments doit être faite dans un environnement propre. Il est préférable de faire cuire certains aliments à la vapeur pour éviter une grande perte des éléments nutritifs (les vitamines sont facilement destructibles) et surtout pour les rendre facilement digestibles. Toutes ces mesures doivent être accompagnées d’une hygiène personnelle et vestimentaire. ANNEXE 2 : LA DEMONSTRATION CULINAIRE I- LE MATERIEL DE DEMONSTRATION CULINAIRE I.1. Les ustensiles pour la cuisine Les différents éléments sont utiles pour le bon déroulement d’une démonstration culinaire : - Les recettes d’aliments de complément pour les enfants en fonction des classes d’âge. - Des assiettes, bols (250 ml), tasses (125 ml), des plats, cuillères et louches, des marmites ou casseroles, des couteaux de cuisines, des bidons d’eau potable. - Du savon et de l’eau potable. - Des foyers de charbon améliorés. - Boîte à image et support pour la formation y compris : - Comment préparer un mélange farine de céréale et de légumineuse. - Comment produire de la farine de céréale germée. I.2. Les ingrédients pour la préparation des aliments enrichis Les ingrédients pour la préparation d’aliments de complément sont : - - - - - - - 36 Farine de céréale germée ou non, Les tubercules locaux (pommes de terre, patates douces, ignames, etc.), Farine de légumineuse ou pâte d’arachide, Les légumes disponibles localement (aubergines, gombo, amarante, feuilles de patate, poivron, feuilles d’oseille, oignon, carottes, feuilles de baobab…) Les fruits disponibles localement (mangue, papaye, banane, avocat, etc.) De l’huile de palme, de coton, d’arachide ou du beurre (de karité, de vache, etc.). Du lait, des œufs, de la viande hachée ou du poisson frais ou sec, etc. 37 Enfants de 6 à 11 mois Source : Adaptée à partir de la version développée par le Ministère de la Santé d’Ethiopie 38 39 Enfants de 12 à 24 mois Source : Adaptée à partir de la version développée par le Ministère de la Santé d’Ethiopie 40 41 Composition des aliments de complément pour enfants âgés 9-11 mois Que Sélectionner pour las confection d'un repas + + Poisson Ou Farine de mil, de maïs, de sorgho ou de riz + Huile ou beurre (1/2 cuillère à soupe) + Ou Ou Feuilles de patate Ou Farïne de niébé ou haricot Rappel : Donner à l'enfant 3 repas par jour + + • Laver les ingrédients avec de l'eau propre avant la préparation des aliments Une patate ou une pomme de terre moyenne 42 1 et 1/2 bols de lait (à défaut de l'eau) • Laver les mains avec du savon avant de préparer les aliments et de nourrir l'enfant Ou Viande de boeuf ou foie 1 bol Feuilles d'amarante Un oeuf Ou Purée de carotte, aubergines ou melon • Laver les plats, bols, cuillères et autres ustensiles de cuisine avec du savon • Donner à boire aux enfants de l'eau potable 43 Offrir 1 à 2 gouters à l'enfant par jour Composition des aliments de complément pour enfants âgés 12-23 mois En plus de la bouille ou de la purée enrichie l'enfant doit pouvoir commencer à consommer le plat famillal dès 12 mois. Que Sélectionner pour las confection d'un repas + + Poisson Ou Farine de mil, de maïs, de sorgho ou de riz + Huile ou beurre (1/2 cuillère à soupe) + Feuilles d'amarante Ou Un oeuf Ou Ou Feuilles de patate Ou Farïne de niébé ou haricot + 1 et 1/2 bols de lait (compléter ou remplacer avec de l'eau à défaut) Rappel : Continuer l'allaitement + • Laver les ingrédients avec de l'eau propre avant la préparation des aliments Une patate ou une pomme de terre moyenne 44 1 à 1 et 1/2 bols Donner à l'enfant 3 repas par jour • Laver les mains avec du savon avant de préparer les aliments et de nourrir l'enfant Ou Viande de boeuf ou foie Purée de carotte, aubergines ou melon • Laver les plats, bols, cuillères et autres ustensiles de cuisine avec du savon • Donner à boire aux enfants de l'eau potable 45 Offrir 1 à 2 gouters à l'enfant par jour Division Nutrition/DNS RECETTES DE BOUILLIES ENRICHIES BOUILLIE DE MIL OU MAÏS A L’ARACHIDE BOUILLIE DE MIL A LA CAROTTE ET AU NIEBE Ingrédients pour trois portions Ingrédients pour trois portions Protéine (g) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) 100 382 11 7,8 0 2 cuillerées à soupe 36 250 10 1,6 0 Lait frais 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Feuilles d’Amarante finement hachées ou réduites en purée 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 4 morceaux 20 80 0 0 0 1 verre 0 0 0 0 0 - 0 0 0 0 - 1 pincée 0 0 0 0 0 893 31 12 202 Farine de mil 1 louche plastique 100 382 11 7,8 0 Farine de mil ou de 1 louche maïs plastique 3 cuillerées à soupe 35 111 6,72 3 0 Pâte d’arachide 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité Carotte Aubergine Sucre Vit A (µg) Calorie (Kcal) Quantité Quantité Lait frais Fer (mg) Poids (g) Ingrédients Ingrédients Farine de niébé Poids (g) Energie (Kcal) 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 1 50 17,5 0,5 0,3 390 Une moyenne 50 15 0,6 0,4 1,5 4 morceaux 20 80 0 0 0 Sucre Eau Sel 1 pincée 0 0 0 0 0 Jus de tamarin ou de citron Eau 3 verres 0 0 0 0 0 Sel - - 902 27 11 474 Total Préparation 1. Faire cuire l’aubergine et la carotte avec 2 verres d’eau et les réserver. 2. Faire bouillir le lait avec le restant d’eau ayant servi à la cuisson des carottes et de l’aubergine. 3. Mélanger la farine de mil et de niébé à raison de 3 portions de farine de mil et 1 portion de farine de niébé et diluer dans de l’eau. 4. Ajouter le mélange de farines diluées dans le lait porté à ébullition et laisser mijoter 5 mn. 5. Ajouter l’aubergine et la carotte réduites en purée. 6. Ajouter du sel, du sucre et de l’huile juste avant de servir. 46 Total Préparation 1. Faire bouillir le lait. 2. Diluer la farine de mil ou de maïs et la pâte d’arachide dans du lait et ajouter au mélange déjà en ébullition. 3. Remuer le mélange sans cesse jusqu’à ébullition et laisser cuire pendant 5 mn à feu doux. 4. Ajouter les feuilles d’amarante finement hachées ou réduites en purée et laisser cuire à feu doux pendant 10 mn. 5. Ajouter du sel et du sucre et le jus d’un demi- citron avant de servir. 47 Division Nutrition/DNS BOUILLIE DE MIL OU MAÏS A L’ŒUF BOUILLIE DE MIL OU MAÏS A LA POUDRE DE POISSON Ingrédients pour trois portions Ingrédients Quantité Farine de mil 1 louche plastique Ingrédients pour trois portions Poids (g) Energie (Kcal) 100 382 Protéine (g) 11 Fer (mg) 7,8 Vit A (µg) 0 Ingrédients Quantité Poids (g) Energie (kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) Farine de mil 1 louche plastique 100 382 11 7,8 0 2 cuillérées à soupe 30 29 6,84 0,3 0,3 Lait frais 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Feuilles d’Amarante finement hachées ou purée d’aubergine ou purée de carotte 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 4 morceaux 20 80 0 0 0 Poudre de poisson Œufs Lait frais Feuilles d’Amarante finement hachées Sucre 2 70 97 8,82 1,2 106 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 4 morceaux 20 80 0 0 0 Sucre Eau Eau 1 verre 0 0 0 0 0 Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité 3 cuillerées à café Jus de tamarin ou de citron - 0 0 0 0 - 1 pincée 0 0 0 0 0 Sel 15 135 Total 875 0 30 0 12 0 308 Préparation 1. 2. 3. 4. 5. 6. Faire bouillir le lait. Diluer la farine de mil ou de maïs dans du lait et ajouter au mélange déjà en ébullition. Remuer le mélange sans cesse jusqu’à ébullition et laisser cuire pendant 5 mn à feu doux. Ajouter les feuilles d’amarante finement hachées ou réduites en purée et laisser cuire à feu doux pendant 10 mn. Ajouter l’œuf et laisser cuire 2 mn. Ajouter du sel et du sucre et le jus d’un demi-citron avant de servir. 48 1 verre Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 Jus de tamarin ou de citron - 0 0 0 0 - 1 pincée 0 0 0 0 0 807 28 11 202 Sel Total Préparation 1. 2. 3. 4. 5. Faire bouillir le lait. Diluer la farine de mil ou de maïs dans du lait et ajouter au mélange déjà en ébullition. Remuer le mélange sans cesse jusqu’à ébullition et laisser cuire pendant 5 mn à feu doux. Ajouter les feuilles d’amarante finement hachées ou réduites en purée et laisser cuire à feu doux pendant 10 mn/ ou de la purée d’aubergine ainsi que la poudre de poisson et laisser cuire 2 à 5mn. Ajouter du sel et du sucre et le jus d’un demi-citron avant de servir. 49 Division Nutrition/DNS BOUILLIE DE MIL A L’AUBERGINE, MANGUE ET AU NIEBE RECETTES DE PUREE ENRICHIES PUREE DE POMME DE TERRE OU DE PATATE DOUCE A L’AMARANTE Ingrédients Quantité Poids (g) Energie (Kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) Farine de mil 1 louche plastique 100 382 11 7,8 0 3 cuillerées à soupe 35 111 6,7 3 0 2 verres 250 Farine de niébé Lait frais 162 8,5 0,125 82,5 3 cuillerées à café Aubergine Une aubergine moyenne 50 Une moyenne 200 4 morceaux 20 0 0 0 0 Sel 1 pincée 0 0 0 0 0 Eau 3 verres 0 0 0 0 0 925 28 12 420 Sucre Quantité Poids (g) Energie (Kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) 1 160 184 2,7 1,8 5,4 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Pâte d’arachide 1 cuillerée à soupe 18 125 5 0,8 0 ou huile, ou beurres 1 cuillerée à soupe 18 125 5 0,8 0 2 70 97 8,82 1,2 106 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 Eau 1 verre 0 0 0 0 0 Sel 1 pincée 0 0 0 0 0 587 27 7 314 Ingrédients Patate douce ou pomme de terre moyenne Lait frais Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité Mangue Ingrédients pour deux portions 15 135 15 0 0,6 0 0,4 0 1,5 Œufs 120 Total 1.4 1,4 336 Feuilles d’Amarante finement hachées Total Préparation Préparation 1. Faire cuire l’aubergine avec 2 verres d’eau et la réserver. 2. Réduire la mangue en purée et réserver. 3. Diluer la farine de niébé dans 1 verre d’eau plus le restant d’eau ayant servi à la cuisson de l’aubergine et la faire bouillir pendant 20 mn. 4. Diluer la farine de mil dans du lait et ajouter au mélange eau et niébé en ébullition. 5. Remuer le mélange sans cesse jusqu’à ébullition et laisser cuire pendant 10 mn à feu doux. 6. Ajouter l’aubergine et la mangue réduites en purée. 7. Ajouter du sel, du sucre et de l’huile juste avant de servir. 1. Peler la patate douce ou la pomme de terre, la couper en cubes et la déposer dans la casserole. 2. Ajouter par-dessus les feuilles d’amarante, de l’eau, 1 verre de lait et du sel. 3. Lancer la cuisson, une fois terminée, réduire le mélange en purée en y ajoutant de l’huile ou du beurre ou la pâte d’arachide. 4. Remettre la purée au feu avec le verre de lait restant et laisser cuire 5 mn. 50 Il sera possible aussi d'associer la purée à la viande ou au poisson ou à l’œuf bouilli. NB : A défaut de lait, utiliser 3 verres d’eau. 51 Division Nutrition/DNS PUREE DE POMME DE TERRE OU DE PATATE DOUCE AUX LEGUMES ET AUX POISSONS PUREE DE POMME DE TERRE OU DE PATATE DOUCE A L’AUBERGINE Ingrédients pour deux portions Ingrédients Patate douce ou pomme de terre moyenne Lait frais Quantité 1 Ingrédients pour deux portions Poids (g) Energie (kcal) Protéine (g) Fer (mg) 184 2,7 1,8 160 Vit A (µg) 5,4 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 2 moyennes 75 22,5 0,825 0,675 2,25 Carotte 1 50 17,5 0,5 0,3 390 Œufs 2 70 97 8,82 1,2 106 Eau 1 verre 0 0 0 0 0 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 1 pincée 0 0 0 0 0 Aubergines Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité sel Total 618 21 Quantité Poids (g) Energie (kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) 1 160 184 2,7 1,8 5,4 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Poudre de poisson 2 cuillerées 30 29 6,84 0,3 0,3 Amarante 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 Carottes 2 moyennes 100g 35 1 0,7 713 Tomates 1 tomate moyenne 50 14 11 0,5 64 1 verre 0 0 0 0 0 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 1 pincée 0 0 0 0 0 578 32 6,5 985 Ingrédients 4 586 Patate douce ou pomme de terre moyenne Lait frais Eau Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité Sel Préparation 1. Peler la patate douce ou la pomme de terre, la couper en cubes et la déposer dans la casserole. 2. Ajouter par-dessus les aubergines découpées avec le verre d’eau et les 2 verres de lait. 3. Lancer la cuisson, une fois terminée, réduire le mélange en purée en y ajoutant de l’huile ou du beurre et y ajouter le reste du jus de cuisson. NB : A défaut de lait, utiliser 3 verres d’eau. Si la viande, le foie ou du poisson sont disponibles, les utiliser à la place de l’œuf. Total Préparation 1. Peler la patate douce ou la pomme de terre, la couper en cube et la déposer dans la casserole. 2. Ajouter par-dessus la tomate découpée et les feuilles d’amarante finement hachées. 3. Lancer la cuisson, une fois terminée, réduire le mélange en purée en y ajoutant de l’huile ou du beurre et y ajouter le reste du jus de cuisson. Il sera possible aussi d'associer la purée à la viande ou au poisson ou à l’œuf bouilli NB : A défaut de lait, utiliser 3 verres d’eau ; du poisson frais peut aussi être utilisé, si disponible. 52 53 Division Nutrition/DNS PUREE DE RIZ, AMARANTHE ET ARACHIDE PUREE DE PATATE AU NIEBE Ingrédients pour deux portions Ingrédients Patate douce ou pomme de terre moyenne Ingrédients pour deux portions Quantité Poids (g) Energie (Kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) 1 160 184 2,7 1,8 5,4 Ingrédients Riz cru Lait frais Amarante 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 Pâte d’arachide Farine de niébé Lait frais Œuf (optionnel) Eau Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité 4 cuillerées à soupe 1 verre 1 35 111 125 81 35 58 6,72 4,2 4,4 3 0,06 0,6 713 41 53 Feuilles d’Amarante finement hachées Eau 1 verre 0 0 0 0 0 Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité 2 cuillerées à soupe 15 135 0 0 0 Sel Quantité Poids (g) Energie (Kcal) Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) ½ bol 95 335 5,8 0,9 0,9 250 162 8,5 0,125 82,5 41 1 cuillerée à soupe 18 125 5 0,8 0 4 feuilles 50 19,5 1,9 3,1 120 1 verre 0 0 0 0 0 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 1 pincée 0 0 0 0 0 623 12,8 87 162 Total Sel 1 pincée 0 Total 0 0 0 0 588 19.9 8.5 932 Préparation 1. 2. 3. 4. Laver et cuire la patate douce. Cuire l’œuf et réserver. Faire cuire les feuilles d’amarante hachées et la farine de niébé dans du lait pendant 10 mn, y ajouter la purée de patate et l’œuf émietté et laisser mijoter à feu doux pendant 2-3 mn. Ajouter de l’huile ou du beurre et saler. Préparation 1. Cuire le riz à point dans une casserole. 2. Ajouter ensuite du lait, les feuilles d’amarante, la pâte d’arachide. 3. Lancer la cuisson à feu doux pendant 5 à 10 mn et bien remuer l’ensemble pour obtenir un mélange homogène. 4. Ajouter de l’huile ou du beurre ainsi que du sel. 5.Servir. Il sera possible aussi d'associer la purée à la viande ou au poisson ou à l’œuf bouilli. NB : A défaut de lait, utiliser 3 verres d’eau. 54 55 Division Nutrition/DNS PUREE A L’AUBERGINE, A LA CAROTTE ET AUX OIGNONS PLATS FAMILIAUX ADAPTES AUX ENFANTS DE 12-23 MOIS ET AUX FEMMES ENCEINTES ET ALLAITANTES Ingrédients Quantité Poids (g) Calorie Protéine (g) Fer (mg) Vit A (µg) Aubergines 2 moyennes 100 15 0,6 0,4 1,5 Carottes 2 moyennes 100 35 1 0,3 780 Lait frais 2 verres 250 162 8,5 0,125 82,5 Oignon Un petit oignon 50 22,5 1,4 0,8 28 Œuf 1 35 58 4,4 0,6 53 Eau 1 verre 0 0 0 0 0 Huile (arachide, coton, palme) ou beurre de karité Sel 3 cuillerées à café 15 135 0 0 0 1 pincée 0 0 0 0 0 427 15,9 2,2 945 Total Les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les jeunes enfants doivent consommer : • • • Des aliments riches en énergie tels que les préparations faites à base d’huile et beurres, féculents et tubercules ; Des protéines végétales (arachides, niébé, haricots et soja) et des protéines animales (poisson, viande, foie, volaille, œuf et lait). Des aliments riches en éléments en vitamines et sels minéraux tels que les légumes aux feuilles vertes foncées, les légumes fruits (carottes, aubergines, tomates, etc.) et les fruits (mangues, papayes, ananas, oranges, etc.). SAUCE GOMBO Ingrédients: - 200 g gombos - 400 g viande de bœuf, coupés en cubes - Un poisson frais - 150 ml d'huile de palme - 2 oignons, tranches - Du sel - Deux gousses d’ail -Sel - Un litre d'eau Facultatif : 2 cuillerées d’écrevisse, 2 aubergines coupées en dés. Préparation Préparation 1. Laver, éplucher et hacher l’oignon. 2. Laver et découper finement les aubergines et les carottes. 3. Dans un mélange bouillant d’eau et de lait, mettre l’aubergine et l’oignon. Ajouter un peu de sel. 4. Laisser cuire l’ensemble jusqu’à ramollir. 5. Après la cuisson, mettre l’ensemble dans une calebasse ou dans une tasse. 6. Ajouter une cuillerée à soupe d’huile d’arachide, 7. Ecraser l’ensemble jusqu’à obtention d’une purée épaisse et ajouter le reste du liquide de cuisson. 8. Rajouter ensuite 1 cuillerée à soupe d’huile d’arachide. Servir l’enfant. 56 1. Commencez par laver les gombos et émincez-les très finement et mettez de côté. 2. Dans une marmite, mettre la viande de bœuf, le poisson et un peu d'eau, puis faire bouillir pendant 15 minutes. 3. Retirez le poisson et enlevez les arêtes du poisson et mettre de côté. 4. Ajoutez les gombos, les aubergines avec l'eau et laissez cuire pendant 15 minutes. 5. Ajouter les oignons, l'huile de palme. 6. Ajoutez les piments, les écrevisses, et le sel dans la marmite et faire cuire pendant 15 minutes. 7. Retournez le poisson dans la marmite et faites cuire le tout pendant 10 minutes à feu doux ou jusqu’à ce que presque tout le liquide soit absorbé et l’huile de palme est visible sur la sauce. Servir avec la boule de mil, maïs ou sorgho. 57 Division Nutrition/DNS SOUPE DE POISSON (OU DE VIANDE) AUX LEGUMES ET A LA POMME DE TERRE OU PATATE Ingrédients: - ½ kg de viande de bœuf ou du poisson frit ou fumé - 500 g de pomme de terre moyennes - 3 grosses carottes - 1 poireau - 2 poivrons - 2 oignons - Du gingembre - De l’ail - 5 tomates - 3 cuillères à soupe d’huile - Du sel et du poivre Préparation 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Faire revenir la viande pendant 5 minutes dans de l’huile en remuant de temps en temps pour qu’elle ne colle pas. . Ecraser l’ail, l’oignon, le gingembre et les tomates. Ajouter ce mélange à la viande. Verser un peu d’eau et laisser cuire pendant 20 minutes. Découper les carottes, les poivrons et les poireaux, éplucher et découper les pommes de terre en 2 et les ajouter dans la cuisson. Laisser 25 minutes à feu doux. Mettre du sel et du poivre Pour les jeunes enfants, réduire les pommes de terre ou patate en purée avant de les nourrir SAUCE D’AMARANTE A L’ARACHIDE Ingrédients: - - - - - - - - 400 g d’amarante pilée ou hachée 2 bols de pâte d’arachide De la viande, du poisson frais ou fumé 1 gros oignon Du sel De l'ail 4 à 5 fruits de tomates 1 verre d'huile de palme ou d’arachide Préparation 1. Après les avoir bien lavées, effeuillez l’amarante. Piler les dans un mortier et réservez. 2. Frire le poisson et la viande avec un peu de sel et le poivre, jusqu'à ce que ça soit doré et que le poisson soit opaque. Retirer le poisson de la casserole. 3. Ensuite, ajouter les oignons, le gingembre, l'ail, le bouillon, les tomates écrasées et la tomate concentrée. Laissez frire pendant environ cinq minutes, puis ajouter le reste des ingrédients avec assez d'eau pour couvrir. 4. Ajouter l'huile de palme ou d’arachide au ragoût et laisser mijoter 30 à 45 minutes. 5. 10 minutes avant la fin, verser l’amarante pilée dans la composition et remuer énergiquement afin d'obtenir un mélange bien homogène. Rectifier l'assaisonnement et laissez cuire encore 15 minutes à feu doux, retirer enfin la casserole du feu. 6. Servez avec la boule de mil, maïs ou sorgho. SAUCE D’OSEILLE (DAH) A L’ARACHIDE SAUCE D’ARACHIDE AU GOMBO Ingrédients: Ingrédients: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Huile pour la friture Poisson frais ou sec ou (350 g) de bœuf avec os, ou assez pour 4 personnes 2 gros oignons Gingembre haché, 1 cuillerée à soupe 2 gousses d'ail, hachées 3 tomates fraîches, écrasées 1 cuillerée à soupe de concentré de tomate 1 cuillerée à café de poudre de poisson fumé 1 cuillerée à café de sel 1/2 bol d'huile de palme 1 bol de pâte d'arachide 2 bols de gombo Préparation 1. 2. 3. 4. Frire le poisson et la viande avec un peu de sel et le poivre, jusqu'à ce que ça soit doré et que le poisson soit opaque. Retirer le poisson de la casserole. Ensuite, ajouter les oignons, le gingembre, l'ail, le bouillon, les tomates écrasées et la tomate concentrée. Laissez frire pendant environ cinq minutes, puis ajouter le reste des ingrédients avec assez d'eau pour couvrir. Ajouter l'huile de palme au ragoût et laisser mijoter pendant 30 à 45 minutes. Vers la fin, ajouter le gombo à la sauce et remuer vigoureusement pour briser. Rajouter le poisson dans la sauce. 58 1/2 kg de viande au choix Huile végétale 5 poignées d'oseille 3 tomates moyennes 2 oignons 1 cuillère à soupe de poisson sec pilé 1 cuillère à soupe de soumbala pilé 1 bol de pâte d’arachide grillée 1,5 litre d'eau Source : Tomodori.com, 2014 Préparation 1. 2. 3. 4. 5. Coupez la viande en dés, émincez les oignons, coupez les tomates en dés. Lavez bien l'oseille. Dans une casserole, mettez l'huile et faites revenir la viande, les oignons, les tomates et la pâte de tomates. Mélangez bien le tout et laissez cuire 5 min. Ajoutez l'eau. Mettez le poisson et le soumbala, couvrez et laissez bouillir le temps que la viande soit presque cuite. Ajoutez l'oseille, remuez 2 min, ajoutez la poudre d'arachide Mélangez bien le tout et recouvrez. Laissez mijoter 20 à 30 min à feu doux. Salez et assaisonnez à volonté. Cette sauce s'accompagne avec du tô ou du riz. 59 Division Nutrition/DNS SAUCE DE CORETE POTAGERE (ZOFON ou FAKOWOYE) Ingrédients: - 4 morceaux de viande de taille moyenne - 2 oignons de taille moyenne hachés - 200 g de corète en poudre ou fraîche - 2 tomates fraîches - 6 gousses d’ail - Huile de table - sel, poivre Préparation 1. Faire revenir en 3 min l’oignon haché pour qu'il soit translucide. 2. Ajouter les morceaux de viande et faire dorer à feu doux en remuant régulièrement. 3. Ajoutez ensuite les tomates coupées en morceaux ou en purée puis versez un peu d’eau (environ 1 verre) 4. Laisser mijoter jusqu’à ce que la sauce soit réduite. 5. Ajouter le sel, le poivre noir et l'ail haché et les feuilles de corète hachées. 6. Remuer et laisser mijoter 10 à 20 min sur feu doux. 7. Servir avec du riz ou du tô. ANNEXE 3 : DIFFERENTS GROUPES D’ALIMENTS ET LEUR ROLE DANS L’ORGANISME Aliments Rôle dans l’organisme Céréales et tubercules : sorgho, mil, maïs, fonio, riz, blé, igname, manioc, patate, taro, pomme de terre. Ils procurent de l’énergie à l’organisme. Les huiles végétales et les huiles animales : arachide, sésame, soja, palme, coton, coco, beurre de karité, beurre de lait. Ils procurent de l’énergie à l’organisme sous forme de réserves et protègent les organes. Les protéines animales telles que viande, poisson, œuf, lait et les protéines végétales telles que niébé, soja, moringa, pois de terre, arachide, soumbala. Sont importantes pour le maintien, la croissance, la réparation et le développement de l’organisme et la production de lait maternel. Aliments riches en vitamines et sels minéraux Légumes: oignon, choux, tomate, gombo, piment, aubergine, carotte, laitue, concombre, poivron, courge, etc. Fruits: mangue, orange, goyave, papaye, pain de singe, banane, mandarine, fruits de lianes (zaban), raisin, tamarin, datte sauvage, jujube, fruits du rônier, citron, fruits de néré. feuilles vertes : feuilles de patate, de niébé, d’oseille (feuilles de dah), d’amarante (m’poron), de moringa, de baobab, de corchorus (corète potagère ou zofon ou fakoye). Ces aliments frais sont riches en eau, en minéraux et oligo-éléments, en vitamines et en fibres alimentaires. Ils assurent la protection contre les différentes maladies, notamment les maladies infectieuses. Aliments riches en vitamine A Source animale : fretin, foie, jaune d’œuf, lait et beurre. Source végétale : Fruits (mangue, papaye, melon, néré), légumes jaunes et rouges (carotte, tomate concentrée), tubercules (patate à chair jaune), feuilles vertes (feuilles de baobab, amarante, de patate, épinard, moringa), oseilles, laitue, feuilles de haricot et l’huile de palme. Source La-recette-de-cuisine.com, 2014 60 Ils interviennent dans le renouvellement des cellules et dans les défenses immunitaires. Ils jouent un rôle dans le maintien de l’état normal de la peau. Aliments riches en fer Source animale : Viande de volaille, poisson, jaune d’œuf. Source végétale : Épinard, moringa, amarante, fonio, arachide fraiche, petit pois, soumbala, gombo sec, Roselle sèche, pain de singe, farine de néré, feuilles sèches d’oignon, feuilles de baobab sèches, feuilles de fakoye sèches, feuilles fraiches d’oseille de guinée, feuilles sèches de tamarin, fleur de kapokier, grains de pain de singe séché. Ils jouent un rôle d’entretient du sang par le transport de l’oxygène (formation des globules rouges). Aliments riches en iode Poissons de mer, fruits de mer, crustacés (crevette par exemple), sel iodé. Ils jouent un rôle dans la synthèse des hormones thyroïdiennes. Ils protègent contre le goitre et le crétinisme. Aliments riches en Zinc Foie de veau et de porc, germes de blé, pain complet, bœuf, jaune d'œuf, soja, poissons, haricots secs, lait en poudre, avocat, graines et farine de sésame. Ils interviennent dans la croissance, la réponse immunitaire, les fonctions neurologiques et reproductives. 61 Ils contribuent à la désintoxication du foie. Ils luttent contre l’anémie et la fatigue générale. CONTACTS: AVRDC - The World Vegetable Center West and Central Africa Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre BP: 320, Bamako, Mali Tel: + (223) 20 70 92 00 Fax: + (223) 20 70 92 01 Web: http://avrdc.org Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique Direction Nationale de la Santé Division Nutrition BP 233, Bamako, Mali Tél : 20-22-64-97 - 20-23-33-52 Fax : 20-22-36-74 62