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Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Sommaire DIAGNOSTIC 1▪ Introduction générale 1.1 LE CADRE REGLEMENTAIRE ET LEGISLATIF DU PLH 1.2 LE CONTEXTE NATIONAL DE LA POLITIQUE DE L’HABITAT 1.3 LES RECOMMANDATIONS DE L’ETAT 1.4 LE CONTEXTE LOCAL 2▪ Cadrage général : portrait du territoire 2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 2.2 UN DYNAMISME DEMOGRAPHIQUE 2.3 UNE EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE SOUTENUE PAR UN SOLDE MIGRATOIRE ELEVE 2.4 UNE HAUSSE DU NOMBRE DE SENIORS 2.5 UNE DIMINUTION DE LA TAILLE DES MENAGES SUR LA VILLE CENTRE ET LES COMMUNES DE LA 1ERE COURONNE 2.6 UNE ECONOMIE EN VOIE DE TERTIARISATION 2.7 UNE CROISSANCE DES CSP ELEVES 2.8 UNE VILLE CENTRE QUI ACCUEILLE DES MENAGES MODESTES 3▪ 1 3 5 6 8 10 12 13 14 16 18 19 La structure du parc de logements 3.1 UNE FORTE HAUSSE DES RESIDENCES PRINCIPALES 3.2 UNE MAJORITE DE PROPRIETAIRES 3.3 UNE VACANCE GLOBALEMENT « CONTENUE » SUR SAINT-BRIEUC AGGLOMERATION 3.4 DES SITUATIONS D’HABITAT INDIGNES ET DE LOGEMENTS INCONFORTABLES 22 24 25 25 4 ▪ La performance énergétique des bâtiments 4.1 LES OBJECTIFS DU PLAN BRETAGNE ENERGIE 4.2 ETAT DES LIEUX SUR LA PERFORMANCE ENERGETIQUE DE L’HABITAT 5▪ La construction neuve 5.1 UN RYTHME DE CONSTRUCTION NEUVE SUPERIEUR « POINT MORT » 5.2 UN RYTHME DE CONSTRUCTION ELEVE DANS LE « TRIANGLE SUD » 5.3 LA CONSTRUCTION NEUVE FORTEMENT TOUCHEE PAR LA CRISE 5.4 UN MARCHE DE LA PROMOTION NEUVE PORTE PAR DES OPERATIONS DE DEFISCALISATION 6▪ 40 41 42 43 Les marchés de l’accession privée 6.1 UNE BAISSE DES TRANSACTIONS DANS L’ANCIEN 6.2 UNE BAISSE DES PRIX DANS L’ANCIEN 6.3 UN EMBALLEMENT DES PRIX SIMILAIRES DANS LE NEUF 6.4 UNE FORTE HAUSSE DES TRANSACTIONS DANS LE NEUF 7▪ 30 31 46 46 47 49 Le marché locatif privé 7.1 UNE OFFRE CROISSANTE MAIS INADAPTEE A LA DEMANDE. 7.2 DES NIVEAUX DE LOYERS ELEVES 52 54 Sommaire 8▪ Le parc locatif social 8.1 UN LOGEMENT « CONTRAINT » POUR DE NOMBREUX MENAGES 8.2 LES MENAGES DE 3 PERSONNES PLUS AISEES 8.3 UNE TRES FORTE CONCENTRATION DU PARC SOCIAL DANS LA VILLE CENTRE. 8.4 UN DEFICIT DE LOGEMENTS SOCIAUX 8.5 LES BAILLEURS PRESENTS SUR LE TERRTIOIRE. 8.6 UN RALENTISSEMENT DES CONSTRUCTIONS DEPUIS 1990 8.7 UNE BAISSE DE LA MOBILITE INTERNE QUI BLOQUE LES PARCOURS 8.8 UN SECTEUR LOCATIF SOCIAL SOUS FORTE TENSION 8.9 UN PARC SOCIAL COMPOSE DE GRANDS LOGEMENTS 8.10 DES OCCUPANTS MODESTES EN SITUATION DE FRAGILITE 8.11 UNE OFFRE INSUFFISANTE EN LOGEMENTS ADAPTES 9▪ Bilan et perspectives des constructions et reconstructions 9.1 UNE CAPACITE DE DEVELOPPEMENT MOBILISEE POUR LES RECONSTRCUTIONS 9.2 DES EFFORTS DE CONSTRUCTION INEGAUX SELON LES COMMUNES 9.3 DES PROJETS DE REHABILITATIONS SUR LES COMMUNES DE SAINT-BRIEUC ET PLOUFRAGAN 9.4 LE BILAN DES PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN 10 56 57 58 59 61 63 64 65 66 67 68 ▪ 70 71 73 74 Le logement des seniors 10.1 SE PREPARER AUX EVOLUTIONS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DE DEMAIN 10.2 UN TAUX D’EQUIPEMENT INSUFFISANT PAR RAPPORT AUX BESOINS 10.3 DES OBJECTIFS AMBITIEUX DE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE 77 78 80 11 ▪ Le logement des jeunes 11.1 UNE OFFRE SUFFISANTE POUR LES BESOINS DES ETUDIANTS 11.2 ETAT DES LIEUX DES FOYERS DE JEUNES TRAVAILLEURS 82 83 12 ▪ Besoins et offres de logements spécifiques 12.1 LES OBSERVATIONS DE TERRAIN 12.2 SYNTHESE DES POPULATIONS DU PDALPD 12.3 UNE OFFRE VARIEE ET ETENDUE D’HEBERGEMENT D’URGENCE ET D’INSERTION 12.4 LES BESOINS EN LOGEMENT SOCIAL BANALISE 12.5 LE FOND DE SOLIDARITE LOGEMENT DES CÔTES D’ARMOR 12.6 UNE OFFRE A ADAPTER POUR LES GENS DU VOYAGE. 12.7 LES NOUVELLES OBLIGATIONS DU SDAHGV. 12.8 UN JEU D’ACTEURS COMPLEXES 85 86 87 90 92 93 94 95 13 ▪ Une politique d’urbanisme et d’aménagement 13.1 LE SCOT DU PAYS DE SAINT-BRIEUC 13.2 SCHEMA FONCIER HABITAT 2017 : LES POTENTIELS FONCIERS DE DEMAIN 13.3 ACQUISITIONS FONCIERES : DES OUTILS MIS EN PLACE. 13.4 DES ACTIONS DE PROJET URBAIN TROP ISOLEES 13.5 LE DEFICIT DE MAITRISE DE L’AMENAGEMENT DU FONCIER. 97 98 99 99 100 ORIENTATIONS ET TERRITORIALISATION 14 ▪ Le scénario retenu par les élus de Saint-Brieuc Agglomération 14.1 RAPPEL DES ELEMENTS CLES DU DIAGNOSTIC 14.2 METHODE DE PROJECTION DEMOGRAPHIQUE 14.3 LES HYPOTHESES PROSPECTIVES DU SCENARIO DECLINE PAR SECTEUR 14.4 UN SCENARIO DEMOGRAPHIQUE DE DYNAMIQUE MAITRISEE 14.5 LES IMPLICATIONS DE CE SCENARIO EN TERME DE CONSTRUCTION 14.6 LES CONDITIONS DE REALISATION OPERATIONNELLES DE CE SCENARIO 14.7 VERS UN RATTRAPAGE DE L’OFFRE DE LOGEMENTS ABORDABLES 102 103 104 105 106 107 107 15 ▪ Les orientations du PLH 2012-2017 15.1 UN PLH DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT 15.2 UN PLH DURABLE 15.3 UN PLH QUI PREND EN COMPTE LES DEMANDES SPECIFIQUES 15.4 UN PLH IDENTITAIRE ET PILOTE PAR SAINT-BRIEUC AGGLOMERATION 109 109 110 110 16 ▪ Les objectifs de production par secteurs et par commune 16.1 METHODE DE TERRITORIALISATION DES OBJECTIFS DE PRODUCTION 16.2 LES RESULTATS DE LA TERRITORIALISATION 112 117 PROGRAMME D'ACTIONS 17 ▪ Le programme d’actions suivant cinq exigences Axe 1 ▪ Le programme d’actions suivant cinq exigences Axe 2 ▪ Répondre à la demande en logements 121 125 136 Axe 3 ▪ Répondre aux préoccupations environnementales 143 Axe 4 ▪ Répondre aux demandes spécifiques 151 ANNEXES DIAGNOSTIC 1 Introduction générale 1 Saint-Brieuc Agglomération 1.1 LE CADRE REGLEMENTAIRE ET LEGISLATIF DU PLH Le Programme Local de l’Habitat a été instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983. Ce document d’étude et d’analyse sur les problématiques de l’habitat a pour objectif d’orienter les choix des collectivités locales dans ce domaine, en cohérence avec les nouvelles compétences dévolues aux communes en matière d’urbanisme. Depuis, sa portée a été renforcée dans un contexte législatif particulièrement riche en matière d’habitat : ▌ La loi du 31 mai 1990 (loi «Besson») relative à la mise en oeuvre du droit au logement a institué le plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) et le schéma départemental d’accueil des gens du voyage. ▌ La loi du 13 juillet 1991 d’orientation pour la ville (loi «LOV») affine le contenu du PLH en affirmant le principe général de l’équilibre de l’habitat dans les communes et les quartiers (diversité de l’habitat et des fonctions urbaines, mixité sociale au sein des quartiers, réponse aux besoins des plus démunis). ▌ La loi du 12 juillet 1999 (loi «Chevènement») relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale fait du PLH une compétence obligatoire des communautés urbaines et communautés d’agglomération. ▌ La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi «SRU») renforce la portée juridique des PLH qui doivent être désormais compatibles avec les schémas de cohérence territoriale (SCOT). ▌ L’article 55 de la loi SRU, réaffirme le principe de diversité de l’offre de logements en rendant obligatoire pour les communes de plus de 3 500 habitants de disposer parmi leurs résidences principales d’au moins 20% de logements locatifs sociaux. La loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil des gens du voyage. ▌ ▌ La loi du 1er août 2003 relative à l’orientation et à la programmation pour la ville et la rénovation urbaine donne le cadre du programme national de rénovation urbaine concernant les zones urbaines sensibles. ▌ La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales précise le contenu du PLH (décret n°2005317 du 4 avril 2005), rend la mise en place d’un observatoire de l’habitat obligatoire et institue la territorialisation du programme d’actions du PLH par secteurs géographiques. Le PLH doit notamment indiquer les moyens à mettre en oeuvre pour satisfaire les besoins en logements et en places d’hébergement, dans le respect de la mixité sociale et en assurant une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements ; ▌ La loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement (loi «ENL») renforce le caractère obligatoire de l’élaboration d’un PLH et instaure les outils réglementaires permettant de traduire les objectifs de diversité dans les documents d’urbanisme. 2 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 ▌ Depuis le 5 mars 2007, la loi instituant le droit au logement opposable (loi «DALO») s’attache à lutter contre l’exclusion et la précarité dans le logement.Les principales dispositions de la loi concernent : ▌ Le droit au logement opposable par, entre autre, la mise en place d’un recours amiable devant la commission départementale de médiation, d’un recours contentieux devant la juridiction administrative et du renforcement de l’information sur le droit au logement pour les populations défavorisées, des mesures d’ordre financières et fiscales, relatives notamment au développement de l’offre de logements et de places d’hébergement, en fixant notamment des obligations réglementaires en matière de places d’hébergement d’urgence1, à l’extension du conventionnement privé «Borloo dans l’ancien» et à la revalorisation des aides au logement ; ▌ Les rapports locatifs à travers, par exemple, la lutte contre les discriminations, la création d’un fonds de garantie universelle des risques locatifs (GURL), la révision des loyers des locations meublées et la mise en conformité des logements indécents par la saisine de la commission départementale de conciliation ; ▌ Différentes mesures concernant le logement, notamment l’interdiction des coupures d’eau tout au long de l’année, les règles en matière de domiciliation et la mise en place des conseils de concertation dans les logements foyers. ▌ Enfin, la loi du 25 mars 2009 relative à la mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (loi «MLLE» ou encore «Boutin») intervient pour palier à l’insuffisance persistante de l’offre de logements abordables aggravée par la crise financière et la crise économique qui s’en est suivie. Elle touche l’ensemble des secteurs du logement, parc privé et parc public, l’organisation, le statut ou le champ d’intervention d’acteurs tels que le 1% logement, les organismes de logement social, l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), ou les associations agissant en faveur du logement des personnes démunies. Elle renforce la mise en application de l’article 55 de la loi SRU (pouvoirs accrus du Préfet, renforcement des possibilités de sur-COS en faveur du logement social, mobilisation des terrains de l’Etat, etc.), et accroît les mesures en faveur de l’accession à la propriété (simplification des dispositifs, mise en place du PASS Foncier pour le collectif, etc.) et de la mobilité dans le parc HLM (renforcement du Supplément de Loyer de Solidarité, abaissement des plafonds d’accès, etc.). La Loi MLLE réaffirme l’importance du PLH, qui doit être désormais territorialisé à minima à la commune, et reprécise les liens de compatibilité entre PLH et PLU (art. L 123-1 5° alinéa ; L 123-12 et L 123-14) : ▌ Les PLU doivent permettre la mise en oeuvre du PLH : ils doivent donc être compatibles avec le PLH. (L’évaluation de la compatibilité permet de s’assurer de la faisabilité des objectifs du PLH et non de leur réalisation). Les PLU existants doivent être rendus compatibles avec le PLH dans un délai de 3 ans, ramené à 1 an pour permettre la réalisation d’un ou plusieurs programmes de logements prévus par le PLH dans un secteur de la commune et nécessitant une modification du PLU. 1 Au 1er janvier 2009, les communes membres d’un EPCI de plus de 50 000 habitants doivent disposer d’une place d’hébergement d’urgence pour 2 000 habitants. 3 Saint-Brieuc Agglomération ▌ Le préfet peut se substituer à la commune (L 123-14) pour la révision ou la modification du PLU afin de permettre sa mise en compatibilité avec un PLH (si rien n’a été fait par la commune au delà du délai de 3 ans ou 1 an, cf. précédemment). Elaboré sous la responsabilité de l’EPCI et en partenariat étroit avec les communes, le PLH doit veiller à respecter les enjeux et recommandations formulés par l’Etat dans le cadre de son Porter à Connaissance. La loi MLLE renforce et redéfinit les outils réglementaires en faveur du logement : les secteurs de mixité sociale ou secteurs à pourcentage de logement social (L123-1), les emplacements réservés pour les opérations de logements (L.123-2-b), les majorations de volumes constructifs ou sur-COS, au titre de la diversité ou de la performance énergétique et des énergies renouvelables dans l’habitat. 1.2 LE CONTEXTE NATIONAL DE LA POLITIQUE DE L’HABITAT Ainsi, au fil du temps, le PLH, d’une durée de 6 ans, est devenu l’outil incontournable des agglomérations : ▌ document cadre de la politique communautaire en faveur du logement. C’est aujourd’hui un outil de programmation de l’offre de logement et d’hébergement sur le territoire, qui doit : ▌ être territorialisé à la commune (nombre et type des logements à réaliser) ; ▌ détailler les moyens d’actions, notamment foncier, pour parvenir à la réalisation des objectifs, et les échéances (échéancier prévisionnel de réalisation d e l o g e m e n t s e t d u lancement d’opérations d’aménagement de compétence commun a u t a i re ) ; s’inscrire dans les logiques du développement durable en précisant les moyens d’actions pour lutter contre l’étalement urbain. ▌ L’environnement de la politique de l’habitat est marqué ces dernières années par trois grands constats. La crise du logement Depuis les années 1980-1990, la France cumule un retard dans la construction de logements qui n’a pas permis de répondre à la hausse du nombre de ménage, liée à la baisse de la taille des ménages (augmentation des divorces, des personnes seules, etc.), à la nécessité de renouveler le parc existant, aux migrations interrégionales, etc. Les experts estiment la pénurie de logements entre 800 000 et 1 500 000 unités. Ce manque se traduit par des situations d’exclusion avec près de 100 000 SDF en France (source : Fondation Abbé Pierre) ou de « mal-logement » : personnes vivant dans des logements insalubres ou surpeuplés, locataires ou sous-locataires de meublés, des logements, personnes hébergées, etc. 4 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Une forte croissance de la construction neuve Depuis 2002, le nombre des logements commencés a fortement augmenté, sous l’impulsion notamment de la promotion immobilière, encouragée par les régimes de défiscalisation (Borloo, De Robien) et plus structurellement par un taux d’intérêt historiquement faible, dopant d’autant la solvabilité et donc la demande des ménages. Il convient de signaler que cette hausse de la construction n’a pas résorbé quantitativement le déficit accumulé sur plus d’une décennie. De plus, elle offrait des logements neufs, inaccessibles financièrement aux ménages les plus modestes. La crise financière, devenue immobilière et économique En 2008, la crise financière partie des Etats-Unis s’est répandue dans le reste du monde a eu pour conséquence notamment une paralysie de l’activité bancaire qui s’est répercutée sur les marchés immobiliers par une baisse de la demande, les ménages n’obtenant plus de prêts, renforcée par la crainte d’une baisse des prix immobiliers et une hausse du chômage. Face à cette situation, la politique nationale de l’habitat se caractérise par : ▌ Un objectif central et prioritaire : favoriser l’accession à la propriété Il s’agit de mettre en application l’une des principales promesses électorales du Président de la République : « une France de propriétaires » avec un objectif de 70% de la population, contre 58% actuellement. 12 mesures ont été créées ou renforcées depuis son arrivée au pouvoir en juin 2007, dont les 5 principales sont le Prêt à Taux Zéro (PTZ), l’épargne logement, le Pass-foncier pour les plus modestes, le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier et les aides personnelles au logement. ▌ Soutenir la construction neuve privée La majoration des aides à l’accession à la propriété pour les logements neufs a largement soutenu la promotion immobilière privée, très marquée par la baisse brutale de la demande en 2008-2009 et par l’éclatement de la bulle immobilière. Cette dernière est apparue avec le trop grand nombre de logements neufs en défiscalisation, dépassant les besoins sur certains territoires et dont les loyers étaient déconnectés des ressources financières des locataires. ▌ Demander aux organismes HLM de vendre pour construire plus et d’améliorer la qualité du service rendu aux locataires L’Etat a demandé aux organismes HLM d’augmenter leur effort de construction afin de répondre aux besoins des plus modestes et de contribuer à la relance de l’économie. Dans le même temps, il les a encouragé à vendre une partie de leur patrimoine locatif afin de financer la construction de logements sociaux dans les « zones tendues », répondant à l’objectif de bâtir une « France de propriétaires » et compensant la baisse des aides à la pierre. Il a également imposé aux bailleurs de s’engager à travers les Conventions d’Utilité Sociale (CUS) à améliorer la gestion de leur patrimoine, l’accueil des personnes défavorisées et la qualité du service rendu. 5 Saint-Brieuc Agglomération Ces trois grands axes ne doivent pas non plus faire oublier les programmes et les avancées sur le plan législatif : la mise en place d’un droit au logement opposable, la poursuite de la politique de rénovation urbaine, étendue aux centres anciens déqualifiés, la construction de résidences étudiantes, la remise en ordre des loyers, etc. Cette politique de l’habitat est actuellement remise en cause par la rigueur budgétaire que semble mettre en oeuvre le Gouvernement. Ainsi, une taxe sur les loyers locatifs des organismes HLM est en débat dans le projet de budget 2011 devant permettre de prélever 340 millions d’euros sur les trois prochaines années. Dans le même temps, les aides à la pierre continueront à baisser, passant de 716 en 2009 à 400 millions d’euros en 2013. De plus, la politique locale de l’habitat, portée essentiellement par les Etablissement Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) et les Conseils Généraux, est menacée par la réforme des finances locales. La suppression de la taxe professionnelle a réduit les budgets des départements déjà affaiblis par la crise et la baisse des recettes liées aux droits de mutation.Les EPCI devront donc prendre en charge de plus en plus seuls la conduite de la politique de l’habitat. C’est dans ce contexte que s’inscrit la politique locale de l’habitat 2012 - 2017 de Saint Brieuc Agglomération. 1.3 LES RECOMMANDATIONS DE L’ETAT Elaboré sous la responsabilité de l’EPCI et en partenariat étroit avec les communes, le PLH doit veiller à respecter les enjeux et recommandations formulés par l’Etat dans le cadre de son Porter à Connaissance (PAC). Les grands objectifs définis par l’Etat dans son Porter à Connaissance sont les suivants : ▌ Assurer la satisfaction des besoins démographiques ; ▌ Assurer le logement des personnes défavorisées ; ▌ Réduire le parc de logements indignes et des copropriétés dégradées ; ▌ Lutter contre l’étalement urbain ; ▌ Développer la mixité sociale ; ▌ Assurer le logement des gens du voyage. Plus précisément, l’Etat préconise de : ▌ Favoriser la diversité de l’habitat, mais aussi la mixité des fonctions urbaines dans les nouveaux quartiers (services, équipements et commerces). 6 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 1.4 LE CONTEXTE LOCAL Le Conseil d’Agglomération de Saint-Brieuc Agglomération a adopté son projet communautaire de territoire le 26 février 2009. ▌ L’adaptation ou la création des résidences sociales ou structures sociales ou structures d’hébergement et de logements confortables et économiquement compatibles au revenu des ménages visés. ▌ Ce dernier se décline en cinq grandes orientations : ● un territoire apprenant et créatif, ● un territoire de développement durable, ● un territoire innovant et entreprenant, ● un territoire solidaire assurant la cohésion sociale, ● un territoire participatif, citoyen et ouvert. Les travaux d’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat rentrent dans cette feuille de route et constituent le «volet habitat » du projet de territoire. Le développement des moyens d’accompagnement nécessaires pour une insertion durable. Le PLH devra veiller à prévoir l’offre suffisante (logements PLAI et structures spécifiques) et assurer l’articulation avec le travail d’accompagnement social, de gestion adaptée, de mise en relation et partenariat. La réflexion sur les attributions devra également être engagée. 1.4.2 Les autres départementaux schémas Le PLH prend en compte : ▌ le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, approuvé le 28 mai 2010 ; 1.4.1 Le PDALPD ▌ Les principes et orientations des Plans Départementaux d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) s’appliquent également aux PLH, qui doivent participer à leurs mises en oeuvre. Le PDALPD des Côtes d’Armor en vigueur, sur la période 2009-2011, entend contribuer à : ▌ La prise en compte, par toutes les communes et par tous les intervenants dans les politiques de production d’offres d’habitat, des besoins des ménages à faibles ressources ou en difficultés médico-sociales. le schéma d’orientation médico-social en faveur des personnes âgées (2009). DIAGNOSTIC 2 Cadrage général : portrait du territoire 8 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE Située dans les Côtes d’Armor, la Communauté d’Agglomération de SaintBrieuc est composée de 14 communes : Saint-Brieuc, Plérin, Ploufragan, Trégueux, Langueux, Yffiniac, Pordic, Tréméloir, Trémuson, la Méaugon, Saint-Donan, SaintJulien, Plédran et Hillion. Pôle urbain de Saint-Brieuc Ville-centre et 1ère couronne Source : INSEE 1999 Pôles générateurs de trafic Ville-centre et 1ère couronne Source : PDU 2006 - 2016 9 Saint-Brieuc Agglomération Le présent diagnostic est organisé par grandes thématiques qui chacune traite des 4 grands secteurs géographiques suivants (cf. fig. précédente) : ▌ Saint-Brieuc Agglomération ; ▌ La ville centre de Saint-Brieuc ; ▌ La 1ère couronne : Plérin, Ploufragan, Trégueux, Langueux et Yffiniac ; ▌ La 2ème couronne : Pordic, Tréméloir, Trémuson, la Méaugon, Saint-Donan, Saint-Julien, Plédran et Hillion. En effet, la répartition des communes entre la 1ère et la 2ème couronne s’explique par le fait qu’elles présentent des diversités de situation. D’une part, les communes de la 1ère couronne sont caractérisées par : ▌ des plus fortes densités de population sur l’agglomération : entre 257 et 747 habitants au km², ▌ desservies par des axes de transports structurants, ▌ accueillant des pôles générateurs de trafics. D’autre part, celles de la 2ème couronne sont : ▌ plus rurales, ▌ avec une densité plus faible : entre 67 et 337 habitants au km², ▌ qui bénéficient d’une moins bonne connexion aux axes de transport. La deuxième couronne correspond à ce que le SCOT désigne comme les « communes associées au développement du pôle urbain de Saint-Brieuc dans le cadre de Saint-Brieuc Agglomération ». 10 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 2.2 UN DY N A M I S M E DEMOGRAPHIQUE Avec 111 432 habitants en 2006, soit une croissance de 5% depuis 1999, contre 3% sur la période 1990-1999, l’agglomération de Saint-Brieuc a enregistré entre 19992006 un rythme de croissance similaire à celui du département (5%). Cette croissance est légèrement inférieure à celle enregistrée au niveau régional (6%) et dépasse d’un point celle observée à l’échelle du Pays (4%). Evolution démographique entreentre 1968 2006 Evolution démographique 1968et et 2006 115000 110000 105000 100000 95000 90000 85000 80000 1968 1975 1982 1990 1999 2006 Source : RGP INSEE 2006 Ce dynamisme démographique cache toutefois des disparités à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération, les plus forts taux de croissance ayant été enregistrés sur les communes de 1ère et 2ème couronne. 11 Saint-Brieuc Agglomération Les communes les plus concernées par cette forte croissance sont Tréméloir, la Méaugon et Yffiniac qui ont enregistré des taux de croissance supérieurs à 10%. 12 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 2.3 UNE EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE SOUTENUE PAR UN SOLDE MIGRATOIRE ELEVE L’analyse des flux migratoires souligne un important afflux de populations extérieures à la communauté d’agglomération attirées par la qualité du territoire. En effet, le territoire est attractif et bénéficie de nombreux atouts pour les personnes venant de l’extérieur : Ainsi, la croissance démographique observée sur la période intercensitaire 19992006 est portée à 50% par le solde migratoire (+ 2200 habitants), un taux nettement en hausse et qui a presque quadruplé par rapport à la période 1990-1999 dont le solde migratoire était de 15%. ▌ les infrastructures de transports (RN12, voies ferrées), ▌ un cadre de vie permettant de vivre à la campagne ou en bord de mer tout en disposant de nombreux services (Ville Préfecture). Solde migratoire et solde naturel 1999 - 2006 Solde migratoire et solde naturel 1999 - 2006 5500 4500 3500 Solde migratoire 2500 Solde naturel 1500 500 -500 Saint-Brieuc Agglomération Saint-Brieuc 1ère couronne 2ème couronne Source : RGP INSEE 2006 Ce solde migratoire est plus élevé en 1ère couronne à l’inverse de la ville centre qui enregistre un solde migratoire négatif même si elle gagne des habitants grâce au solde naturel. 13 Saint-Brieuc Agglomération 2.4 UNE HAUSSE DU NOMBRE DE SENIORS Saint-Brieuc Agglomération se caractérise par une population jeune, l’indice de jeunesse 2 (0.77) étant supérieur à l’indice de jeunesse départemental (0.64) et équivalent à celui de la région. Toutefois, il reste inférieur à celui du Pays de Vannes (0.85). 2 : L’indice de jeunesse a été calculé comme le rapport entre le nombre d’habitants de moins de 15 ans sur ceux de 60 ans et plus. Indice de jeunesse en 2006 Indice de jeunesse en 2006 1,20 0,80 0,77 0,88 1,00 0,64 0, 60 0,40 La population plus jeune se trouve localisée dans les communes de 1ère et de 2ème couronne. Globalement sur l’ensemble de l’agglomération, le nombre de jeunes et de jeunes adultes est en très légère baisse, soit moins de 5% pour chaque tranche d’âge. Département 2ème couronne 1ère couronne Saint-Brieuc Agglomération 0,00 Les tranches d’âge en forte hausse sont les 45-59 ans (+16%), représentant 22% de la population contre 19% en 1999 ; les 75 ans et plus (+27%), représentant 9% de la population contre 7% en 1999. Répartition de la population parlaâge Répartition de population par âge 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 0-14 ans 15-29 ans 30-44 ans 1999 45-59 ans 2006 60-74 ans 75 ans et plus Source : INSEE - RGP 14 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 L’évolution des 75 ans et plus pose la problématique de l’adaptation des logements, de l’offre de services, de transports, afin de répondre (à court et à moyen termes) à leurs besoins. 2.5 UNE DIMINUTION DE LA TAILLE DES MENAGES SUR LA VILLE CENTRE ET LES COMMUNES DE LA 1ERE COURONNE La hausse plus forte du nombre de ménages par rapport à celle de la population s’explique par la baisse de la taille des ménages, due elle-même aux séparations conjugales, à la hausse de l’espérance de vie, aux décohabitations des jeunes… Il s’agit d’une tendance nationale qui n’est pas propre à SaintBrieuc. Ce phénomène de diminution de la taille des ménages créé un besoin supplémentaire en logement. La croissance démographique 19992006 représente en moyenne un apport en nombre de ménages de + 11% dans l’agglomération, soit 4 644 ménages supplémentaires. Cette hausse est particulièrement élevée sur les communes de la 1ère couronne (+ 15%). Evolution des ménages 1999 - 2006 Evolution des ménages 1999 - 2006 60 000 50 000 50 097 45 153 40 000 30 000 21 98123 659 17 798 15 484 20 000 7 688 8 640 10 000 0 Saint-Brieuc Agglomération Saint-Brieuc 1999 1ère couronne 2ème couronne 2006 Source : RGP 2006 - INSEE 15 Saint-Brieuc Agglomération Entre 1999 et 2006, la taille des ménages a diminué sur l’agglomération de 2,34 à 2,2 personnes par ménages. Cette baisse s’observe sur la ville centre et les communes de la 1ère couronne. Dans les communes de la 2ème couronne, la taille des ménages se maintient en moyenne à 3 personnes, liée à la présence de familles avec enfants. Evolution de la taille des ménages Taille des ménages 1999 2006 Part des ménages d’une personne Saint-Brieuc Agglomération 2,4 2,2 38% Saint-Brieuc 2,1 2,0 50% 1ère couronne 2,6 2,4 28% 2ème couronne 3 3 23% Source : RGP 2006 - INSEE 16 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 2.6 UNE ECONOMIE EN VOIE DE TERTIARISATION Le territoire de Saint-Brieuc Agglomération fait preuve d’un dynamisme économique notable depuis les années 2000. Entre 2000 et 2007, le nombre d’emplois salariés privés (UNISTATIS) a augmenté de 16% sur la zone d’emplois, soit 7 761 emplois supplémentaires. Cette hausse est plus élevée qu’à l’échelle du département (10%). L’agglomération de SaintBrieuc compte en 2007 près de 55 000 salariés, publics et privés (INSEE – armostat.com). Evolution de l’emploi salarié privé Zone d’emplois de Saint-Brieuc Côtes d’Armor 2007 2000 Taux de variation 55 956 48 195 16% 118 623 107 381 10% Source : UNISTATIS (2009) Les entreprises du tertiaire représentent 68% des emplois de l’agglomération contre 58% à l’échelle du département. De plus, 90% des emplois privés créés dans la zone d’emplois entre 2000 et 2007 sont dans le tertiaire. Le secteur de la construction a également enregistré une hausse de 35% des emplois privés, soit 1 785 emplois supplémentaires en 7 ans à l’inverse d’un secteur industriel plus réduit (11%) qu’à l’échelle du département (18%) qui a connu un léger recul avec une perte de 382 emplois salariés privés sur la zone d’emplois en 7 ans. Répartition des emplois de l’agglomération en 2007 Répartition des emplois de l'agglomération en 2007 Commerce 14% Tertiaire 68% Construction 7% Industrie 11% Source : UNISTATIS (2009) 17 Saint-Brieuc Agglomération La RN 12 est la principale vitrine de ces activités, notamment à Saint-Brieuc où les pôles d’emploi se concentrent le long de la voie : ▌ Centre-ville de Saint-Brieuc ; Zone commerciale de Plérin ; De nombreux projets de développement sont en cours notamment : ▌ Le quartier de la gare : développement d’activités tertiaires, hôtelières et d’habitat. ▌ La future ZAC des Plaines Villes : activités, habitat…. ▌ Zone commerciale de Trégueux – Langueux ; ▌ ▌ Le projet du Légué : activités maritimes, plaisance, loisirs… Zone d’activités d’Yffiniac. ▌ Quartier de Brézillet : activités de sport, salons et congrès… Les pôles commerciaux de Saint-Brieuc Agglomération Les pôles d’emploi de Saint-Brieuc Agglomération 18 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 2.7 UNE CROISSANCE DES CSP ELEVES La population est composée historiquement d’une forte proportion d’employés (17%), d’ouvriers (13%) et de professions intermédiaires (14%) qui représentent près de la moitié des plus de 15 ans. La part des retraités est également élevée (29%), par rapport au niveau départemental (33%) et national (25%). Entre 1999 et 2006, l’agglomération a enregistré une augmentation de la part des cadres et des professions intermédiaires au détriment des employés et des ouvriers. Evolution de la part des plus de 15 ans par CSP entre 1999 et 2006 p Ces évolutions montrent la nécessité de diversifier l’offre de logements sur le territoire de l’agglomération pour répondre à la fois à la demande des ménages plus aisés et plus modestes. uv rie rs O pl oy és Em ro f. O in te u l. Pr of vrie ... .I rs nt er m éd ia i re s EmCom C pl m. ad oy , C re és . .. s, P s, te l. Pr ... oAf g . Ir nictu elrte mur ésde iaxp Ar i rloe ti s ist. an .. 35 30 25 20 15 10 5 0 1999 2006 Source : RGP 2006 - INSEE 19 Saint-Brieuc Agglomération 2.8 UNE VILLE CENTRE QUI ACCUEILLE DES MENAGES MODESTES Près de 5 873 ménages « très pauvres » disposent de revenus inférieurs à 30% des plafonds HLM. Une population en hausse dont la part est passée de 11% en 1999 à 12% en 2007. La part des ménages modestes a augmenté depuis 1999. En effet, 33% des ménages ont des revenus inférieurs à 60% des plafonds HLM, contre 30% en 1999. Nombre de ménages dont le revenu imposable est en 2007 inférieur/ supérieur aux plafonds HLM 5 493 130 < rev < 150% 2 839 7 249 60 < rev < 100% 16 833 10 826 < 30% 5 873 0 5 10 15 20 milliers Source : DDTM – FILOCOM (2007) Rappel sur les plafonds HLM en revenus mensuels nets 1 personne 1 755 € 2 personnes 2 344 € 3 personnes 2 819 € 4 personnes 3 403 € 5 personnes 4 003 € Cette estimation date de 2007 et il est à craindre que la situation se soit dégradée depuis 2009 avec la fermeture d’entreprises et la baisse de l’activité dans le bâtiment. 20 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Saint-Brieuc est la commune la plus concernée avec 3 649 ménages, soit 62% de cette catégorie au niveau de l’agglomération et 16% de sa population. A l’instar de Ploufragan, la ville-centre a un revenu médian faible car elles accueillent des ménages modestes. Mais ces niveaux médians cachent des situations contrastées d’un quartier à l’autre. Les communes dont le revenu médian est le plus élevé sont en grande partie en 2ème couronne (La Méaugon, Saint-Donan, SaintJulien) et sur le littoral (Pordic, Langueux, Hillion), à l’exception de Plérin. DIAGNOSTIC 3 La structure du parc de logements 22 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Source : INSEE _ RGP 2006 et 1999 3 . 1 U N E F O RT E H A U S S E D E S R E S I D E N C E S P R I N C I PA L E S En 2006, le territoire de Saint-Brieuc Agglomération compte 54 874 logements, soit une hausse de + 9% depuis 1999. Les résidences principales constituent la typologie dominante sur le territoire, soit 91% de l’ensemble du parc. La hausse de 4 922 nouvelles résidences principales s’est concentrée pour près de la moitié (+ 2 306 logements), sur les communes de la 1ère couronne. 23 Saint-Brieuc Agglomération Le nombre de résidences secondaires et logements occasionnels enregistre une baisse de -12%, soit 228 logements sur un total de 1 627, en majorité sur la ville de Saint-Brieuc. Nombre de résidences secondaires en 1999 et en 2006 Nombre de résidences secondaires en 1999 et en 2006 2000 1500 2006 1999 1000 500 0 Agglomération Saint-Brieuc 1ère couronne 2ème couronne Source : INSEE – RGP 2006 24 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 3.2 UNE MAJORITE DE PROPRIETAIRES Le parc locatif, représentant 35% de l’ensemble du parc de résidences principales, a également connu une hausse de 10% entre 1999 et 2006. Enfin, la part des logements locatifs meublés ou logements locatifs gratuits est de 3%, soit 1 608 logements. Elle a enregistré la plus forte hausse (+32%) entre 1999 et 2006. A l’échelle de l’agglomération, la part des propriétaires occupants est de 62%, soit 30 850 logements. Leur nombre a augmenté de 14% entre 1999 et 2006, soit 3 776 résidences principales supplémentaires. Cette augmentation est portée essentiellement par les communes de 1ère et 2ème couronne. Statuts d’occupation des résidences principalesprincipales en 2006 Statuts d'occupation des résidences en 2006 100% 79% 80% 60% 71% 62% 48% 40% 32% 18% 24% 13% 20% 17 % 11% 14% 5% 0% Agglomération 1ère couronne Saint-Brieuc PO LP L HLM 2ème couronne Source : RGP INSEE 2006 Evolution du statut d'occupation des résidences principales entre 1999 et 2006 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 PO LP LHLM PO 1999 Saint-Brieuc Agglomération LP LHLM 2006 Saint-Brieuc 1ère couronne Remarques : PO : Propriétaires / LP : Locataires Privés / LHLM : Locataires HLM 2ème couronne 25 Saint-Brieuc Agglomération 3.3 UNE VACANCE GLOBALEMENT « CONTENUE » SUR SAINT-BRIEUC AGGLOMERATION Selon le SCOT du Pays de Saint-Brieuc, la vacance est majoritairement inutilisable et liée à l’ancienneté des logements, à leur mauvaise situation (au dessus des commerces et inaccessibles de l’extérieur) ou à leur taille inadaptée à la demande sur le secteur. Malgré une légère hausse de 0.7% entre 1999 et 2006, le taux de logements vacants (5.7%) reste en dessous de la moyenne nationale (environ 6.2%). Cette légère augmentation de la vacance entre 1999 et 2006 se concentre sur les communes de la 1ère et 2ème couronne. Leur nombre de logements sur la ville de Saint-Brieuc a diminué de - 12%, soit 279 logements en moins. Le taux de vacance passe ainsi de 9% à 8% du parc de logements. Evolution du nombre de logements vacants 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 1990 Saint-Brieuc Agglomération 1999 Saint-Brieuc 1ère couronne 2006 2ème couronne Source : INSEE – RGP 2006 3.4 D E S S I T UAT I O N S D ’ H A B I TAT INDIGNES ET DE LOGEMENTS I N C O N F O RTA B L E S En 2005, l’agglomération comptait 3 169 logements privés identifiés comme « potentiellement indignes », soit 7% des résidences principales de l’agglomération, après une baisse de 377 logements (- 11%) entre 2003 et 2005. 26 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Nombre de logements privés potentiellement indignes dans l’agglomération en 2005 3 500 6 3 000 30 2 500 2 000 2 445 1 500 1 000 500 60 724 0 Source : DDTM – FILOCOM (2005) Catégorie 6 : vétusté Catégorie 7 : qualité de construction médiocre, matériaux bon marché, logement souvent exigu en collectif, absence très fréquente de locaux d’hygiène Catégorie 8 : aspect délabré, qualité de construction particulièrement délabré, ne présente plus les caractères élémentaires d'habitabilité Au sein de ce parc potentiellement indigne, on compte 724 logements occupés par des ménages modestes et présentant une insalubrité remédiable (catégorie 7) et irrémédiable (catégorie 8). A l’échelle de l’agglomération, on dénombre 144 logements qui logent 503 enfants de moins de 6 ans et qui présentent des r i s q u e s d e saturnisme. Plus concrètement : ▌ 60% des logements « potentiellement indignes » sont des maisons et 53% ont été construits avant 1948, ▌ 720 logements (23%) sont en copropriété, ▌ 47% des occupants sont propriétaires, dont 70% ont 60 ans et plus. A l’échelle des communes, Plérin et SaintBrieuc concentrent le tiers des résidences principales « d’insalubrité remédiable et irrémédiable ». 27 Saint-Brieuc Agglomération Nombre de logements potentiellement indignes par commune en 2005 Communes Plérin Saint-Brieuc Ploufragan Plédran Pordic Hillion PPPI 7 et 8 128 112 92 80 73 47 Part 18% 16% 13% 11% 10% 7% Communes Langueux Saint-Donan Saint-Julien Trégueux Trémuson La Méaugon PPPI 7 et 8 29 29 26 23 19 12 Part 4% 4% 4% 3% 3% 2% Source : DDTM – FILOCOM (2005) En termes de copropriétés dégradées, la ville de Saint-Brieuc compte 3 secteurs à enjeux identifiés : secteur Colombier, secteur Sainte-Thérèse et centre-ville. Au cours de l’étude pré-opérationnelle réalisée sur le centre-ville en 2008, 140 copropriétés avaient été signalées (méthode = repérage de terrain), dont : ▌ ▌ D’après cette même étude, elles sont réparties à Saint-Brieuc sur plusieurs rues : ▌ Rue Saint-Guillaume, ▌ Rue Saint-Gouéno, ▌ Rue Saint-Pierre, ▌ Rue des Trois Frères Le Goff, ▌ Rue Charbonnerie, ▌ Place du Général de Gaulle. 75 fléchées « indécentes », 9 fléchées insalubres. Repérage des logements insalubres de la commune de Saint-Brieuc Repérage de terrain Insalubrité présumée Insalubrité fortement présumée Insalubrité avérée Total Centre Ville St Michel Secteur d’OPAH 25 2 3 30 7 1 2 10 32 3 5 40 Source : Annezan – Etude pré-opérationnelle de l’OPAH Renouvellement Urbain (décembre 2009) 28 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Repérage des logements insalubres de la commune de Saint-Brieuc 50 0 50 100 Mètres 50 0 50 100 Mètres Source : Annezan – Etude pré-opérationnelle de l’OPAH Renouvellement Urbain (décembre 2009) DIAGNOSTIC 4 La performance énergétique des bâtiments 30 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 4.1 LES OBJECTIFS B R E TAG N E E N E R G I E DU PLAN En Bretagne, l’habitat représente 36% de la demande en énergie (32% électricité, 26% fioul, 17% gaz, 12% bois et 8% charbon) qui provient essentiellement les logements individuels. Ainsi, l’habitat est responsable de 34% des émissions en CO2. En effet, la consommation d’électricité de la Bretagne est en hausse constante alors que sa production ne lui permet pas de couvrir ses besoins (la Bretagne produit 8% de l’énergie qu’elle consomme). Ce constat est particulièrement aigu pour la région de Saint-Brieuc du fait de la fragilité du réseau électrique et du déficit de production dans cette zone. La Région cherche donc à limiter la consommation électrique. De plus, la hausse annoncée des prix de l’électricité dans les 10 ans à venir (selon certaines sources : +25% soit 15% en tenant compte de l’inflation) oblige à penser de nouveaux modes d’alimentation plus économes en matière d’énergie. Dans ce contexte, le Plan Bretagne énergie ambitionne de : ▌ Réduire de 20% la consommation et donc la demande énergétique par des actions « qualité habitat » et des actions dans le domaine des transports (en mettant notamment l’accent sur la maîtrise de la consommation d’électricité). ▌ Développer les énergies renouvelables afin qu’elles représentent 20% de la consommation d’ici 2020 et 30% de la consommation d’électricité en 2020. ● L’exploitation des ressources marines : courants, marées, houle, biomasse... ● L’exploitation du vent : mise en œuvre du schéma régional de l’éolien par la construction de parcs éoliens terrestres ou offshore ; ● La valorisation de la biomasse au plus près des lieux de production ; ● Le développement du bois-énergie, dans le cadre du plan bois énergie – Bretagne. Pour y parvenir, plusieurs initiatives ont été lancées : ▌ EcoWatt : cette démarche a pour objectif d’inciter les bretons à modérer leur consommation en énergie, en particulier aux périodes de pointe (entre 17h et 20h), pendant les vagues de froid. ▌ Vir’Volt : cette opération pilote menée sur le Pays de Saint-Brieuc vise à identifier les leviers les plus efficaces pour réduire les consommations d’électricité du territoire. La phase test (2008 - 2010) a permis d’expérimenter un certain nombre de projets dans les domaines du logement, mais aussi du tertiaire, de l’industrie ou de l’agriculture. L’opération va se poursuivre par une phase de déploiement (2010 - 2013) qui vise à réaliser 78 GWh d’économies d’électricité en 2013, et dont une action phare sera la rénovation thermique du parc de logements en chauffage électrique. ▌ « Ajustement diffus localisé » : cette expérimentation lancée par RTE, le Pays de Saint-Brieuc et la Région vise à soutenir les opérateurs désireux d’expérimenter des dispositifs d’effacement. Ce dispositif consiste à diminuer la consommation électrique sur le réseau lors des pics en coupant à distance certains appareils grâce à l’installation de boîtiers chez les consommateurs. Cela permet de lisser la consommation d’électricité aux heures de pointe et de compenser les déséquilibres entre demande et approvisionnement sur le réseau. Elle s’inscrit dans le cadre de l’opération Vir’Volt. 31 Saint-Brieuc Agglomération Le Plan Energie Bretagne encourage les particuliers à utiliser les énergies renouvelables grâce à des aides, pour l’installation de chauffe-eau solaire ou d’installations géothermiques par exemple. 4.2 ETAT DES LIEUX SUR LA PERFORMANCE ENERGETIQUE DE L’HABITAT 4.2.1 Quelques repères concernant la performance énergétique L’étiquette DPE énergie permet de connaître la consommation d’énergie primaire d’un logement. Par ailleurs, le Grenelle de l’Environnement fixe les objectifs suivants : ▌ Il existe 7 classes, de A à G, allant de la meilleure performance à la plus mauvaise. Ces classes s’échelonnent en KWhEP/m²/an. Les logements de catégorie E, F et G, consommant plus de 230 kWh/m²/an, sont considérés comme « énergivores ». Un seuil de 50kWh/m²/an pour les constructions neuves à compter de fin 2012, soit une étiquette DPE énergie de classe A ; ▌ La réduction d’au moins 38% des consommations d’énergie du parc de bâtiments existants d’ici 2020. 32 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 4.2.2 Une faible performance énergétique du parc existant ▌ Plus de 40% des résidences principales sont chauffées au gaz naturel, contre 30 % au niveau régional ; 48% des résidences principales de l’agglomération ont une étiquette DPE énergie de classe E, F ou G, contre 51% au niveau régional. ▌ 27 % à l’électricité, contre 32% au niveau régional ; L’électricité, d’usage problématique sur le territoire, est la 2ème énergie de chauffage des résidences principales de l’agglomération : ▌ 24% au fioul, niveau comparable au niveau régional. Répartition des résidences principales par étiquette DPE Energie à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération 5 16 000 1 000 12 000 72 10 000 000 2 6 000 2 000 2 000 45 0 Répartition des résidences principales par énergie principale de chauffage à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération 25 000 20 772 20 000 15 000 11 682 13 039 10 000 5 000 0 816 61 1 446 0 Source : modèle ENERTER – Energies Demain / Traitement : Cellule Economique de Bretagne 33 Saint-Brieuc Agglomération Le parc de logements « énergivores » de classe E, F et G est concentré à SaintBrieuc et dans les communes de première couronne : en volume, compte tenu du nombre plus important de résidences principales ; ▌ ▌ mais également en pourcentage du parc des résidences principales. En seconde couronne, plus de la majorité des résidences principales sont « sobres » sur le plan énergétique. 34 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 4.2.3 Un parc social relativement performant à l’échelle de l’agglomération Globalement à l’échelle de l’agglomération Saint-Brieuc, 76% des logements sociaux ont des DPE énergie de classe B, C ou D, classes dont la consommation en kWhEP/m²/an est inférieure à la moyenne du parc résidentiel qui est de 250 kWhEP/m²/an), contre 69% au niveau régional. Répartition des logements du parc social par étiquette DPE énergie à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération 3 000 2 2 23 1 2 500 2 000 1 266 1 500 1 000 239 500 0 355 100 0 Source : modèle ENERTER® – Energies Demain (2005) - traitement : Cellule Economique de Bretagne. Les 1 721 logements (24%) en classe E, F, G nécessitent un traitement prioritaire. Les logements sociaux sont donc relativement sobres en consommation énergétique . De plus, compte tenu des projets, cette situation ne pourra aller qu’en s’améliorant. 35 Saint-Brieuc Agglomération Les engagements des organismes HLM en termes de réhabilitation énergétique : Dans le cadre du « Projet pour le Mouvement HLM », l’Union Social pour l’Habitat s’est engagée pour la remise aux normes des logements les plus énergivores : ▌ Dans l’ancien : 800 000 logements en 10 ans devront atteindre la classe C de consommation, si les moyens financiers négociés sont effectivement mis en place. ▌ Dans le neuf, chaque opération de construction doit faire l’objet d’une analyse et d’une conception spécifiques, qui permettront de concilier et d’adapter les enjeux environnementaux et sociaux et les investissements supplémentaires nécessaires. Le parc social montre déjà des signes d’excellence en termes d’économie d’énergie : ▌ Les consommations d’énergie des logements sociaux sont inférieures de 30% en moyenne à celles de l’ensemble des logements français. ▌ Le parc HLM, qui accueille 16% de la population, ne contribue que pour 11% aux émissions de CO2 produites par le secteur résidentiel. La consommation énergétique moyenne du parc social public en énergie primaire est de 170 KWhEP/m²/an contre 240 pour l’ensemble du parc résidentiel. 4.2.4 Un parc privé peu performant L’analyse du parc privé actuel de SaintBrieuc Agglomération révèle une grande majorité de logements privés de performance médiocre : ▌ 52% des logements sont énergivores, ou classés en E, F et G, contre 54% au niveau régional et 46% au niveau national, ● 31% en classe E, ● 21% en classe F et G. La répartition des logements de l’agglomération est assez similaire à la répartition nationale. Les mêmes problématiques sont posées. 36 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Répartition des logements du parc privé par étiquette énergie à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération 35 30 31 30 25 20 16 15 15 10 5 0 1 0 Source : modèle ENERTER® – Energies Demain (2005) - traitement : Cellule Economique de Bretagne Répartition des logements du parc privé par étiquette énergie à l’échelle nationale Total des logements : 31.4 millions Source : Modélisation des performances énergétiques du parc de logements. Etat énergétique du parc national en 2008. ANAH – Janvier 2008 Le parc privé, plus problématique, représente la part la plus importante des logements énergivores, majoritairement en classe D, E et F sur l’agglomération. 37 Saint-Brieuc Agglomération Répartition des résidences principales par type de logements et par étiquette DPE énergie à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération 1 000 12 000 10 000 000 6 000 000 2 000 0 Source : modèle ENERTER® – Energies Demain (2005) - traitement : Cellule Economique de Bretagne Etat du parc privé au niveau national La « modélisation des performances énergétiques du parc de logements », réalisée par l’ANAH, fait ressortir les éléments suivants : ▌ Moins de 1% des bâtiments construits sont sous la barre des 50kWhep/m²/an (objectif Grenelle 2013). ▌ Les logements les plus énergivores sont quasiment tous des logements anciens, les logements construits avant 1975 et non rénovés étant les plus énergivores. ▌ Les logements sobres, de classes B et C, sont majoritairement des logements collectifs. ▌ Une surconsommation des logements chauffés à l’électricité. ▌ Les logements chauffés au gaz sont les moins consommateurs, suivis des logements chauffés au fioul, à l’électricité et enfin les autres modes de chauffage. Cette étude montre que pour tenir les engagements du Grenelle (baisse de 30% de la consommation d’énergie dans les bâtiments d’ici 2020), il est indispensable d’agir prioritairement sur les logements en classe H ou I puis sur les logements en classe G, ce qui représente au niveau national, près de 27 000 logements. 38 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 L’étude de l’ANAH (à l’échelle nationale) montre que les logements collectifs privés sont assez sobres (classes B et C). L’enjeu concerne donc essentiellement les logements individuels souvent localisés dans des lotissements de 30 ans et plus. On peut imaginer que la qualité énergétique sera à court terme un facteur de poids, voire déterminant, pour évaluer un bien mis en vente ou à la location. Or, nombre d’entre eux sont mal classés. Un enjeu fort se dessine sur ce parc. Un des freins pour une intervention sur ce parc réside dans la difficulté à mobiliser les propriétaires privés. Des leviers d’actions spécifiques et incitatifs doivent donc être développés pour réduire la consommation énergétique de ces logements : information des propriétaires, assistance dans les choix à opérer, incitation financière pour réaliser les travaux, autres. DIAGNOSTIC 5 La construction neuve 40 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 5.1 UN RYTHME DE CONSTRUCTION NEUVE SUPERIEUR « POINT MORT » Le point mort désigne le niveau minimal de construction permettant de maintenir la population constante. Ce concept repose sur le constat que la construction des résidences principales participe au développement démographique en permettant : ▌ l’accueil des nouveaux ménages et des ménages issus du desserrement, ▌ le renouvellement du parc de résidences principales. Le point mort de l’agglomération est de 479 logements par an sur la période 1999-2006 tandis que le rythme de construction est nettement supérieur de 850 logements commencés par an (1999-2008). Celui-ci est supérieur au reste des communes du Pays de SaintBrieuc hors Agglomération. Toutefois, le point mort risque d’augmenter alors que les flux de construction sont orientés à la baisse. Enfin, le rythme de construction net observé par an entre 1999 et 2009 reste nettement en retrait des prévisions du SCOT qui fixe un objectif de 19 000 logements à construire entre 2006 et 2020 sur l’agglomération, soit 1 267 nouveaux logements par an. Evolution des logements commencés entre 1999 et 2009 1 00 1 200 1 000 00 600 00 200 20 09 20 0 20 05 20 06 20 0 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 0 0 Source : DRE - Sitadel 41 Saint-Brieuc Agglomération 5.2 UN RYTHME DE CONSTRUCTION ELEVE DANS LE « TRIANGLE SUD » Si la construction neuve connaît une croissance globalement élevée sur l’ensemble de Saint-Brieuc Agglomération, le rythme des constructions par commune est très inégal selon les communes. Les communes d’Yffiniac, Plédran, Trégueux et Tréméloir connaissent un rythme de construction supérieur à 12 pour 1 000 habitants entre 2004 et 2008, un rythme supérieur à la moyenne nationale. Les nouvelles constructions sur ces communes sont essentiellement des logements individuels. Les communes de Saint-Brieuc, Plérin et Trégueux concentrent les volumes les plus élevés de logements commencés. En revanche, Saint-Donan et Hillion ont un rythme de construction inférieur de 5 logements pour 1 000 habitants. Cela s’explique principalement par le manque de disponibilité foncière et des documents d’urbanisme qui ne permettent pas une urbanisation forte. Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 5.3 LA CONSTRUCTION NEUVE FORTEMENT TOUCHEE PAR LA CRISE Les années 2000-2007 ont particulièrement été dynamiques en matière de construction neuve à l’échelle de Saint-Brieuc Agglomération, comme partout ailleurs en France. En effet, le territoire enregistre une très forte augmentation de la construction neuve entre 2001 et 2007, qui est passée de 569 à 1 319 logements par an. Ces constructions se concentrent à 56% sur la 1ère couronne et à part égale sur la ville centre et la 2ème couronne. Fait notable, on peut aussi observer une hausse des flux dans tous les secteurs de l’agglomération mais plus marquée en 1ère couronne. Evolution des logements commencés entre 2003 et 2008 1 500 1 000 500 0 2003 SBA 2004 St Brieuc 2005 2006 1ère Couronne 2007 2008 2ème Couronne Evolution des logements commencés 1995 - 2008 1400 Nb. de logements commencés 42 1200 1000 800 600 400 200 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SITADEL - DRE Bretagne - Traitement St-Brieuc agglomération Source : SITADEL - DRE Bretagne - Traitement Saint-Brieuc Agglomération 43 Saint-Brieuc Agglomération Ce rythme qui connaît une accélération entre 2005 et 2007 avec une moyenne annuelle de 1 162 logements commencés, sera ralenti, voire rabaissé par la production de l’année 2008, marquée par le début de la crise. L’année 2008 enregistre ainsi un coup d’arrêt dans la construction neuve, avec 719 logements commencés, - 45% entre 2007 et 2008. Les communes de 1ère couronne sont les plus affectées par la baisse (- 55%). De manière générale, la production de logements neufs de 2001 à 2008 est constituée à 57% de logements individuels, les ménages du territoire ayant un fort attachement à l’habitat pavillonnaire. Cependant, la croissance de l’activité de promotion immobilière sur le territoire a été nourrie par la hausse des opérations destinées à des investisseurs locatifs. On note ainsi une augmentation des constructions de logements collectifs qui sont passés de 218 logements commencés en 2001 à 715 logements en 2007 (+227%) avec notamment : La chute des constructions s’est poursuivie en 2009, avec 449 logements commencés (37% en un an) et une stabilisation à moins de 600 unités est attendue pour 2010. ▌ L’essor des produits destinés aux investisseurs (dispositif de défiscalisation De Robien) ; ▌ La bulle immobilière créée notamment par le promoteur local CELEOS (qui a fait l’objet d’un redressement judiciaire). 5.4 UN MARCHE DE LA PROMOTION NEUVE PORTE PAR DES OPERATIONS DE DEFISCALISATION Evolution de la construction neuve depuis 1995 par type de logements commencés e 1400 1200 1000 715 422 800 rés. 534 317 600 532 153 400 192 233 200 246 350 226 276 105 28 66 41 0 236 200 144 210 ind. purs 218 376 418 43 62 coll. 384 484 409 337 70 102 450 418 440 379 114 133 130 326 20 111 197 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : Schéma Foncier Habitat 2011 – 2017 de Saint-Brieuc Agglomération ind. groupés e o en 44 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 L’activité de promotion immobilière s’est fortement réduite en 2008 en raison de la crise immobilière avec la baisse des constructions neuves qui impacte essentiellement les logements collectifs dont la production repasse sous le niveau de 2001 avec 210 logements commencés et au profit des logements individuels qui restent toujours majoritaires dans des opérations neuves. Zoom sur le secteur du bâtiment en France Au-delà de l’objectif premier d’un PLH qui consiste à définir les objectifs quantitatifs en matière de logement d’un territoire, l’existence de celui-ci sur un territoire peut contribuer au développement de l’activité économique et générer des emplois, notamment dans le secteur du bâtiment et de la construction. Bien que la crise ait eu un impact à la baisse sur les coûts de construction, au niveau national, un logement neuf représente 1,5 emplois temps plein par an. Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), la crise économique a entraîné la suppression de 900 emplois en 2009 dans le secteur du bâtiment dans les Côtes d’Armor et près de 1 000 emplois intérimaires équivalent temps plein. Plus à la marge, la filière du bâtiment n’est pas encore prête pour relever les défis du Grenelle de l’Environnement, notamment pour réaliser les travaux d’éco-réhabilitation, malgré les initiatives de la Fédération Française de Bâtiment (formations, charte, groupe de travail…). Coûts de construction estimatifs à Saint-Brieuc en janvier 2010 En €/m² habitable hors taxes Collectif* Individuel Privé Social 1 100 - 1 200 1 050 - 1 100 900 - 1 000 * Immeuble R+2 sans stationnement en sous sol et hors frais de VRD. Source : entretiens FFB et promoteurs DIAGNOSTIC 6 Les marchés de l’accession privée 46 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 6.1 UNE BAISSE DES TRANSACTIONS DANS L’ANCIEN Le marché de revente dans l’ancien a connu, de 2004 à 2007, une très forte hausse des transactions. On pouvait ainsi noter un triplement du nombre de mutations de maisons et d’appartements dans l’ancien ainsi que de terrains. Selon les professionnels locaux, la chronologie des évènements a été le début de la crise immobilière : ▌ Fin 2008 : effondrement des transactions ; ▌ 1er semestre 2009 : légère reprise des ventes. L’année 2008 a été marquée par une baisse – notable - des transactions avec -6% pour les transactions de terrains, - 12% pour les appartements et - 14% pour les maisons. Nombre de mutations de logements et de Nombre de mutations de logements anciens et anciens de lots libres en 2004 lots libres entre 2004 et 2008 et 2008 Source : Perval 700 600 500 400 300 200 100 0 2004 2005 Appartements 2006 Maisons 2007 2008 (estimation) Terrains Source : Perval 6.2 UNE BAISSE DES PRIX DANS L’ANCIEN Les fortes transactions enregistrées, entre 2004 et 2007, s’étaient logiquement accompagnées d’une forte hausse des prix avec notamment une : ▌ Hausse de 38% du prix des appartements et de 31% pour les maisons ; ▌ Forte hausse de 150% du prix des terrains. La baisse des transactions en 2008 s’est accompagnée d’une stabilisation des prix avec, selon les professionnels locaux un réajustement des prix de - 10% à - 20% et légère reprise des ventes. 47 Saint-Brieuc Agglomération Evolution du prix en €/m² 1 1 1 1 1 800 600 400 200 000 800 600 400 200 0 80 70 60 50 40 30 20 10 €/m² pour les terrains €/m² pour les appartements et maisons anciens Evolution du prix en €/m² Source : Perval 0 2004 2005 Appartements 2006 Maisons 2007 2008 (estimation) Terrains Source : Perval 6.3 UN EMBALLEMENT DES PRIX SIMILAIRES DANS LE NEUF A l’image du marché dans l’ancien, les prix des biens dans le neuf ont fortement augmenté ces dix dernières années. Entre 2004 et 2008, les prix de vente des logements collectifs ont augmenté de + 46%, passant de 1 851 à 2 700 €/m². En effet, depuis 1999 on peut observer une hausse des prix, pour les logements individuels et collectifs, avec une accélération à partir de 2004. Toutefois, l’année 2008 a été caractérisée par une baisse du prix des logements individuels de - 9%, passant de 182 à 165 K€ en moyenne, contrairement aux prix des logements collectifs qui n’ont pas été affectés par cette baisse et qui ont continué de croître en 2008 et ce, malgré une baisse des transactions qui sont passées de 352 en 2007 à 259 en 2008. La plus forte hausse concerne les prix des maisons neuves qui ont connu une augmentation de + 56% entre 2004 et 2007 contre + 27% entre 1999 et 2004. Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Montant moyen de vente des logements individuels (1999 – 2008) Montant moy en de v ente des logements indiv iduels période 1999 - 2008 190 000 € 170 000 € 150 000 € 130 000 € 110 000 € 90 000 € 70 000 € montant moyen 8 2 00 7 2 00 6 2 00 5 2 00 4 2 00 3 2 00 2 00 2 1 99 9 50 000 € Evolution du montant des logements neufs vendus en collectif dans l’agglomération (1995 – 2008) Evolution du montant des logements neufs vendus en collectif dans l'agglomération - période 1995 - 2008 3 000 € 2 800 € 2 600 € 2 400 € 2 200 € 2 000 € 1 800 € 1 600 € 1 400 € a g g loméra tion en €/m² S a int-B rieuc en €/m² 1 200 € 08 20 07 20 06 20 05 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 20 99 19 98 19 97 19 96 19 95 1 000 € 19 48 Source : Enquête sur la Commercialisation des Logements Neufs 1995-2008 49 Saint-Brieuc Agglomération 6.4 UNE FORTE HAUSSE DES TRANSACTIONS DANS LE NEUF Les transactions des logements dans le neuf ont connu une forte hausse depuis les années 2000. Ces logements sont essentiellement composés de logements collectifs. En 2006, 365 appartements vendus contre 45 appartements en 2000, soit une hausse de + 711%. La crise immobilière a également impacté les transactions sur ce marché puisqu’une baisse des ventes a été enregistrée dès 2007, annonciateur d’une chute brutale en 2008 à 259 appartements vendus. Nombre de logements vendus dans l’agglomération 00 350 300 250 200 150 100 50 0 50 1995 1996 199 199 1999 2000 2001 2002 2003 200 2005 2006 200 200 Source : DRE-ECLN 50 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Globalement à l’échelle de SaintBrieuc Agglomération, en 2008, on observe « un marché immobilier en repli » après une année 2007 « en surchauffe » où l’offre était inférieure à la demande. 2007 Un marché «en surchauffe» : une offre inférieure à la demande 1310 transactions : ● 930 mutations dans l’ancien : ● 355 appartements + 575 maisons ● 380 ventes dans le neuf : ● 360 appartements + 20 maisons Depuis 2008, le marché est plus détendu sauf pour les logements en entrée de gamme. Les produits qui s’échangent le plus sont : ▌ Dans le neuf, les petits appartements T1 à T2 pour un budget d’environ 100 K€ ; ▌ Dans l’ancien, les logements de « budget moyen », entre 150 et 200 K€. Les logements moyen et haut de gamme sont les plus touchés par la baisse des transactions, les seniors et les familles sont bloqués par les difficultés à vendre leurs logements. 2008 Un marché «en surchauffe» : une offre inférieure à la demande 1090 transactions : ● 800 mutations dans l’ancien : ● 300 appartements + 500 maisons ● 290 ventes dans le neuf : ● 260 appartements + 30 maisons 51 Saint-Brieuc Agglomération Clientèles Part estimée Budget Produits Observations 150-200 K€ Neuf et ancien : appartements T2, T3, maisons Relancés par le doublement du PTZ et le PASS foncier Familles 40% 200-250 K€ Neuf et ancien : maisons Bloqués par la vente de leurs logements Seniors 10% 200-250 K€ Neuf et ancien : appartements T2, T3 Bloqués par la vente de leurs logements Primoaccédants 30% Investisseurs 20% 50-100 K€ Neuf et ancien: appartements T1, T1 bis, T2 (centre ville) 90% d’investisseurs locaux (du département) Relancés par le disposition Scellier Source : entretiens avec des acteurs du territoire DIAGNOSTIC 7 Le marché locatif privé 53 Saint-Brieuc Agglomération 7.1 UNE OFFRE CROISSANTE MAIS INADAPTEE A LA DEMANDE La forte croissance démographique enregistrée sur le territoire de SaintBrieuc Agglomération (desserrement, migrations, croissance naturelle) a entraîné une hausse de la demande, entre 2000 et 2008. En 2006, 11 796 logements étaient occupés par des locataires privés (INSEE), soit 1 231 logements supplémentaires (+ 12%) par rapport à 1999. Mais le marché reste « demandeur », malgré la hausse de l’offre locative neuve (sur certaine typologie), car cette dernière reste largement insuffisante par rapport aux besoins et à des niveaux de loyers inadaptés aux ressources des ménages. Ainsi, l’indice des loyers de l’agglomération de Saint-Brieuc a augmenté de + 30% entre 2000 et 2008, une évolution bien supérieure à celle observée au niveau régional. Indice des loyers de marché Source : CLAMEUR Les loyers élevés dans le neuf ne sont abordables que pour les ménages disposant de revenus intermédiaires, les ménages les plus modestes ne peuvent prétendre qu’aux logements anciens, parfois vétustes. 54 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 7.2 DES NIVEAUX DE LOYERS ELEVES L’agglomération de Saint-Brieuc est parmi les secteurs les plus chers du département à la location à l’instar des autres pôles urbains et des pôles d’emplois tels que Lamballe et Dinan, avec un loyer moyen de 8,6 €/m² en 2008, équivalent à Dinan (8,4 €/m²) et légèrement supérieur à la Communauté de Communes de Lamballe (7,1 €/m²). Le marché locatif privé briochin est plus abordable que celui d’autres villes de Bretagne. Le loyer moyen est de 8,7 €/m² dans le Pays de Lorient, 10,3 €/m² dans le Pays de Vannes et 12,2 €/m² à Rennes Métropole. Niveau des loyers privés de l’agglomération de Saint-Brieuc Surface (en m²) en 2008 Loyers hors charges (en €) en 2008 Loyers (en €/m²) en 2009 Studios/ T1 T2 T3 T4 T5 et + 15-35 40-50 55-65 70-85 90-120 250-390 400-450 490-540 540-590 590-630 14,3 9,4 7,3 5,6 6,4 Source : CLAMEUR (2009), annonces immobilières (2008) DIAGNOSTIC 8 Le parc locatif social 56 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 8.1 UN LOGEMENT « CONTRAINT » POUR DE NOMBREUX MENAGES Enfin, 20 à 30% des ménages seuls n’ont pas accès au marché locatif privé (non dégradé) en terme de solvabilité financière, le logement social public restant leur seule alternative avec les logements locatifs privés dégradés (« logements sociaux de fait »). La population de Saint-Brieuc Agglomération présente en majorité un profil modeste, voire assez modeste. En effet, les 70% des ménages fiscaux peuvent prétendre à un logement social en termes de plafonds de revenus. Les ménages seuls, qui représentent un ménage sur trois, sont particulièrement modestes : 1/3 des ménages seuls ont des revenus inférieurs à 1 000 € par mois et seuls 15% ont des revenus supérieurs à 2 000 €. 2 2 0 7 2 5 4 2 7 2 5 5 25 2 7 5 5 7 Source : Insee-DGI - Revenus Fiscaux des Ménages 2005 00 50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 57 Saint-Brieuc Agglomération 8.2 LES MENAGES DE 3 PERSONNES PLUS AISEES Trois quarts d’entre aux ont accès au marché privé (locatif et accession en ancien) mais seulement 1/3 peuvent prétendre à l’accession neuve en terme de solvabilité. Les ménages de 3 personnes présentent des profils plus aisés que pour l’ensemble des ménages : ▌ Moins de 10% des ménages ont des revenus inférieurs à 1 000 € par mois et un ménage sur quatre a un revenu supérieur à 4 000 € par mois ; Enfin, 1/3 des ménages peuvent prétendre à un logement social en termes de plafonds de revenus. ▌ Un revenu fiscal de référence médian de 2 907 € par mois. 2 3 60 2 4 5 4 2 5 7 25 54 2 5 25 5 5 2 5 2 5 5 2 Source : Insee-DGI - Revenus Fiscaux des Ménages 2005 00 50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 58 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 8.3 UNE TRES FORTE CONCENTRATION DU PARC SOCIAL DANS LAVILLE CENTRE Le territoire de Saint-Brieuc Agglomération compte au 1er janvier 2007 un parc de 7 000 logements locatifs sociaux (DRE-EPLS) hors résidences/foyers. La ville centre concentre les 2/3 de ce parc dont 3 096 logements en ZUS, soit les 2/3 du parc social de la ville. La première couronne accueille ¼ du parc locatif social, notamment à Ploufragan avec 10% de l’ensemble du parc de l’agglomération, et Plérin (8%). 59 Saint-Brieuc Agglomération 8.4 UN DEFICIT DE LOGEMENTS SOCIAUX Le parc de logements sociaux ne représente que 14% des résidences principales à l’échelle de l’agglomération (définition INSEE-DRE). Au regard de l’article L-55 de la loi SRU, 8 des 9 communes concernées ne respectent pas leurs obligations en termes de logements sociaux : ▌ 8 communes ne respectent pas les 20% : Langueux, Plérin, Ploufragan, Trégueux, Yffiniac, Pordic, Plédran et Hillion. ▌ Dont 3 seront pénalisées à partir de 2014 (Plédran, Hillion et Pordic). Seule la commune de Saint-Brieuc respecte ses obligations en termes de logement social au regard de la loi SRU. On observe ainsi de fortes inégalités en termes de densité entre communes de la première couronne : ▌ Plus de 10% : Ploufragan et Plérin ; ▌ 10% et moins : Yffiniac, Trégueux et Langueux. 60 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Le déficit global de logements sociaux (définition DDTM) s’élève à 2 239 logements pour les 8 communes qui ne respectent pas le seuil des 20% (loi SRU). Rappel : la DDTM comptabilise comme logements sociaux les logements ordinaires (familiaux) ainsi que les foyers et les résidences spécifiques (seniors, handicapés, jeunes travailleurs); à la différence des EPLS qui ne prennent en compte que les logements ordinaires. Déficit de logements sociaux en 2009 Communes Déficit Communes Déficit Plérin -433 Hillion -286 Trégueux -415 Yffiniac -256 Pordic -355 Plédran -91 Langueux -321 Ploufragan -81 Source : DDTM (2009) 61 Saint-Brieuc Agglomération 8.5 LES BAILLEURS PRESENTS SUR LE TERRTIOIRE En 2007, le parc locatif social se répar tissait entre trois principaux bailleurs : l’office communautaire Terre et Baie Habitat (TBH), l’office départemental Côtes d’Armor Habitat (C AH) et Bâtiments et Style de Bretagne (BSB). 62 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Le patrimoine de TBH est concentré à 90% sur Saint-Brieuc. Il est également présent dans 5 autres communes : Plérin, Langueux, Trégueux, Trémuson et Saint-Julien. L’office départemental est présent dans les 12 communes accueillant du logement social. Plus de la moitié de son parc est localisée sur 3 communes : Ploufragan (36%), Plédran (13%) et Plérin (10%). Enfin BSB couvre 9 communes de périphérie avec 63% de son parc situé à Saint-Brieuc et en 1ère couronne. 63 Saint-Brieuc Agglomération 8.6 UN RALENTISSEMENT DES CONSTRUCTIONS DEPUIS 1990 On distingue deux âges d’or de la construction de logements sociaux : avant 1970 : 30% des logements sociaux ont été construits, essentiellement à Saint-Brieuc ; A partir des années 1990, on obser ve une baisse de l’effort de construction de logements sociaux, en particulier à Saint-Brieuc et en 1ère couronne. Seuls 15% des logements sociaux ont été construits après 1990. A titre de comparaison, en France, 30% des logements HLM ont été construits après 1985 (source : USH). entre 1970 et 1989 : 55% du parc social de l’agglomération a été construit, principalement à SaintBrieuc et en 1ère couronne (Ploufragan, Plérin et Plédran). Cette baisse de la production s’est accompagnée d’un report des constructions vers la deuxième couronne avec l’essor des petits programmes de logements individuels. ▌ ▌ Parc locatif social existant suivant les périodes de construction 0 0 60 50 0 30 20 10 0 1 19 0 19 0 19 9 1990 1999 2 1999 Source : DRE – EPLS (2008) 64 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 8.7 UNE BAISSE DE LA MOBILITE INTERNE QUI BLOQUE LES PARCOURS Le taux de vacance dans le parc social est de 2,4% sur l’agglomération en 2008, inférieur à la moyenne nationale de 3,5%. Ce taux est caractéristique d’un marché tendu. Cette tension se manifeste également par une baisse du taux de mobilité (entrées et sorties) entre 2005 et 2008, traduisant un blocage des parcours résidentiels : les locataires restent plus longtemps dans leurs logements. L’agglomération compte 2 213 demandeurs externes de logements en 2009 (chiffres numéro unique) pour seulement 467 attributions en 2008 et 299 en 2009. Selon les bailleurs, cette hausse de la demande pour l’agglomération a coïncidé avec une baisse sur le reste du département, les ménages concernés concentrant leurs demandes sur les pôles d’emplois. Effet de ciseau entre l’évolution du taux de mobilité et du nombre de demandeurs 2400 15% 14% 14% 13% 2213 2200 12% 2185 11% 11% 10% 2000 2005 Taux de mobilité 2008-2009 Demandeurs Source : DRE-EPLS, DDTM-fichier unique 65 Saint-Brieuc Agglomération 8.8 UN SECTEUR LOCATIF SOCIAL SOUS FORTE TENSION La tension observée sur le marché de l’habitat est d’abord celle du secteur locatif social avec une offre insuffisante de logements locatifs sociaux comparée à la norme légale (SRU) et à la moyenne nationale. La demande de logements locatifs sociaux représente 1/3 du parc existant et trois fois le nombre de logements remis en location chaque an (hors production neuve). Indicateurs de tensions en matière de logement social Indicateurs de tensions Part de logements sociaux par résidence principale (2006) Déficit de logements sociaux selon les lois SRU/DALO (2008) Saint-Brieuc Agglomération France 14% 15% 2 239 Rapport entre le nombre de demandeurs externes de logements sociaux et le parc social public (2009) 32% 16% Taux de pression : nombre de demandeurs externes par logement remis en location (2009) 2,9 1,4 Source : INSEE, DDT, USH 66 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 8.9 UN PARC SOCIAL COMPOSE DE GRANDS LOGEMENTS Parallèlement, la demande recensée est constituée de petits ménages : L’analyse de la structure du parc social révèle une typologie essentiellement composée de grands logements, situés dans la ville centre ou en 1ère couronne. ▌ 75% des demandeurs inscrits au numéro unique sont des ménages seuls ou de deux personnes ; ▌ Ce parc est composé de T3 (39%), de T4 (29%) et seulement 26% de logements T1 et T2. La commune de Saint-Brieuc concentre les 2/3 des grands logements (T4 et plus). Les ménages de 3 personnes et plus ne représentent que 25% de la demande recensée. Cette inadéquation entre la demande et l’offre existante risque d’entraîner une sous occupation du parc ancien, notamment à Saint-Brieuc. Typologie des logements sociaux et taille des ménages demandeurs 5 0 60 0 39 29 26 13 20 6 6 6 0 12 1 2 3 5 3 5 Source : DRE-EPLS, numéro unique (2008) 67 Saint-Brieuc Agglomération Plus du ¼ des occupants du parc social sont des familles monoparentales. Concrètement, près de la moitié (45%) des locataires sont des ménages seuls, alors que les petits logements (T1 et T2) ne représentent que le quart du parc existant. 8.10 DES OCCUPANTS MODESTES EN SITUATION DE FRAGILITE L a py r a m i d e d e s reve nu s f i s caux des ménages du territoire met en évidence des signes de grande fragilité chez les occupants du parc social de l’agglomération. La C AH compte la part la plus élevée de ménages modestes et de ménages seuls, BSB accueille la part la plus élevée de familles monoparentales. En effet, les ¾ des locataires ont des revenus inférieurs à 60% des plafonds PLUS. Revenus et taille des ménages locataires de l’agglomération (2009) TBH CAH BSB Agglomération 22 < 60% plafonds PLUS 71% 79% 70% 74% 76% Personnes seules 44% 48% 41% 45% 49% Famille monoparentale 28% 28% 42% 28% 23% Couples 28% 24% 18% 27% 25% Source : bailleurs (2009) 68 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 8.11 UNE OFFRE INSUFFISANTE EN LOGEMENTS ADAPTES ● Le personnes menacées d’expulsion sans relogement ; Au niveau départemental, l’offre actuelle en logements adaptés est insuffisante vis-à-vis des besoins exprimés et les modalités de gestion de cette offre ne permettent pas d’optimiser l’adéquation entre l’offre et la demande. ● Les personnes hébergées ou logées temporairement, notamment en CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), C ADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile), ALT (Allocation de Logement Temporaire), sous-location, et FJT (Foyer de Jeunes Travailleurs). Dans le cadre de l’accord collectif départemental entre l’Etat et les organismes d’habitat social pour les années 2011, 2012 et 2013, «il a été décidé d’augmenter l’offre de logements de ce type, de modifier les modalités de production de ces logements et d’améliorer le processus des attributions». Les publics concernés par le logement adapté sont ceux visés par les articles L 441-1, L 441-1-1 du Code de la Construction et de l’Habitation, ceux visés au PDALPD et les ménages définis par la loi du 5 mars 2007 relatives au droit au logement et par son décret d’application du 28 novembre 2007, à savoir les ménages de bonne foi qui cumulent : ▌ Des difficultés économiques : ● Revenu imposable inférieur à 60% du plafond réglementaire pour l’accès au logement locatif social ; ● En situation de surendettement antérieur après validation de la bonne foi ; ● Forte baisse de revenus à la suite d’un événement professionnel ou personnel (chômage, santé…). ▌ Des difficultés sociales identifiées, liées à l’urgence et notamment : ● Les personnes dépourvues de logement ; ▌ Ou des situations plus durables liées à la difficulté d’habiter : ● Les ménages logés dans le parc privé ou social, pour lesquels l’habitat collectif est inadapté et qui requièrent un logement répondant à leur mode de vie. L’accueil ou le maintien de ces ménages dans le parc social suppose un partenariat apte à assurer l’accompagnement social que ces situations nécessitent. L’offre actuelle en logements adaptés sur Saint-Brieuc Agglomération est répartie comme suit 27 pour Côtes d’Armor Habitat, 13 pour Terre et Baie Habitat et 1 pour Bâtiments et Styles de Bretagne, soit 41 au total. DIAGNOSTIC 9 Bilan et perspectives des reconstructions et constructions 70 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 9.1 UNE CAPACITE DE DEVELOPPEMENT MOBILISEE POUR LES RECONSTRUTIONS Le rythme de construction des logements sociaux entre 2005 et 2009 (89 logements par an moyenne) est inférieur aux objectifs du PLH (120 logements par an). Les bailleurs de logements sociaux du territoire ont été très mobilisés par les reconstructions dans le cadre du renouvellement urbain (ANRU et hors ANRU). Effort d’extension et de reconstruction de l’offre de logements sociaux* Année Source Programmés PLH/DAP Rénovation urbaine (ANRU et hors ANRU/ DAP) Total Agglomération Agglomération, TBH Agglomération 2005 30 36 66 2006 126 52 178 2007 73 56 129 2008 94 22 116 2009 120 171 291 TOTAL 443 337 780 Moyenne annuelle 89 67 156 * Logements PLUS et PLAI, en construction neuve,VEFA et acquisition-amélioration, logements ordinaires et « structures ». En ce qui concerne les projets de constructions à venir, l’agglomération envisage de programmer entre 2010 et 2011 près de 362 nouveaux logements dans le cadre du PLH et 301 dans le cadre du renouvellement urbain. 71 Saint-Brieuc Agglomération 9 .2 DE S EFFORTS DE CO NS T RU CTION IN EGAUX S E L O N L ES COM M UN ES 55% de l ’effor t de programmation a été suppor té par 3 communes de périphérie concernées par la loi SRU : Pordic , Trégueux et Plérin. Saint-Brieuc continue à construire malgré une forte concentration. Toutefois, les r ythmes de programmation restent très faibles dans trois communes soumises à la loi SRU : ▌ Ploufragan : volonté de diversifier son parc et priorité au renouvellement urbain ; ▌ Plédran : réalisation d’une opération de rénovation urbaine (hors ANRU) avec 131 démolitions-reconstructions ; ▌ Hillion. 72 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Les 3 secteurs de l’agglomération enregistrent des moyennes annuelles bien inférieures aux objectifs du PLH en cours : 50% pour le noyau urbain de Saint-Brieuc et Ploufragan ; ▌ ▌ 30% pour Langueux, Plérin, Trégueux et Yffiniac ; ▌ 24% pour les communes plus éloignées. En termes de répartition spatiale, les équilibres du PLH ont été globalement respectés, nonobstant un léger dépassement pour les communes plus éloignées au détriment du noyau urbain. Comparaison entre les objectifs du PLH et les rythmes de construction observés en 2005-2008 Secteurs du PLH Objectifs PLH Réalisés Moyenne annuelle Part Moyenne annuelle Part Langueux, Plérin, Trégueux et Yffiniac 60 50% 42 51% Ploufragan et Saint-Brieuc 24 20% 12 15% Hillion, La Méaugon, Plédran, Pordic, Saint-Donan, Saint-Julien, Tréméloir et Trémuson 36 30% 27 34% 120 100% 81 100% TOTAL 73 Saint-Brieuc Agglomération 9.3 DES PROJETS DE REHABILITATIONS SUR LES COMMUNES DE SAINT-BRIEUC ET PLOUFRAGAN 264 logements sociaux ont été réhabilités entre 2005 et 2008, soit 4% du parc existant et 80 logements par an. Ces réhabilitations ont lieu dans les communes où le parc est le plus ancien : ▌ 161 logements à Ploufragan, aux Villes Moisan en 2007-2008 ; ▌ 80 logements à Saint-Brieuc, rue du Port et Ferdinand de Lesseps. Une grande partie du parc, 1 026 logements, sera réhabilitée dans les prochaines années dans le cadre du projet ANRU : 240 logements sont en programmation pour 2009 et 786 pour 2010. 74 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 9.4 LE BILAN DES PROJETS DE RENOUVELLEMENT URBAIN Le territoire bénéficie actuellement d’un Projet de Rénovation Urbaine (PRU), financé par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU). Ce projet, en cours de réalisation, porte sur les quartiers de la Croix Saint-Lambert (ZUS) et de Balzac-Europe-Ginglin (ZRU), à Saint-Brieuc. Sur les 400 logements à reconstruire hors site, 33 ont été livrés en 2009, 179 sont en cours de travaux et 188 sont en préparation. Le projet de renouvellement urbain « les Coteaux », hors financement ANRU, à Plédran, est largement avancé. Bilan des projets de renouvellement urbain (au 31/12/2009) Nombre de logements réalisés (total programmation) Saint-Brieuc (ANRU) Plédran (hors ANRU) Démolitions (ANRU) 96 (194) Reconstructions 171 (633) 131 Résidentialisations 0 (1 497) - 240 (1 026) 0 (39) Réhabilitations Source : Saint-Brieuc Agglomération (2009) 75 Saint-Brieuc Agglomération Deux futurs projets de renouvellement urbain sont en cours d’étude : ▌ Quartier Waron à Saint-Brieuc, sous financement ANRU (opération isolée) : 155 logements en démolition/reconstruction (dont 52 hors site), 176 logements en réhabilitation/résidentialisation. ▌ Quartier de l’Iroise, hors financement ANRU, dans le centre-ville de Ploufragan : 152 logements à démolir et 232 logements à reconstruire (dont 70 hors site, à Ploufragan) et 309 logements en réhabilitation/ résidentialisation. A terme, il existe un risque de décalage à terme entre le patrimoine social public neuf ou réhabilité et le patrimoine privé en copropriété, notamment sur le quartier Europe. DIAGNOSTIC 10 Le logement des seniors 77 Saint-Brieuc Agglomération 10.1 SE PREPARER AUX EVOLUTIONS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DE DEMAIN Au dernier recensement, le nombre de personnes de 75 ans et plus a augmenté de 27% entre 1999 et 2006, contre +4% pour l’ensemble de la population. Ainsi, à long terme, le nombre de personnes âgées progressera alors que celui des jeunes de moins de 30 ans stagnera et celui des 30-54 ans baissera légèrement. Selon les projections OMPHALES de l’INSEE, le nombre de ménages de 75 ans et plus devrait doubler entre 1990 et 2015 sur l’aire urbaine de Saint-Brieuc. Ce vieillissement accéléré de la population pose le problème de l’adaptation des logements dans l’ancien comme dans le neuf. Saint-Brieuc Agglomération 2006 1999 Personnes de 75 ans et plus 9 928 7 811 8% 7% Part de la population Source : INSEE RGP 2006 Projections sur la répartition de ménages par âge de l’aire urbaine 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 1990 1999 30 55 200 30 5 2015 5 Source : INSEE OMPHALE – RGP 1990 – 1999 (scénario central) 78 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 10.2 UN TAUX D’EQUIPEMENT INSUFFISANT PAR RAPPORT AUX BESOINS La Communauté d’Agglomération dispose de 957 places, soit près de 10% des capacités du département. Malgré ces capacités d’accueil importantes le taux d’équipement du Pays de Saint-Brieuc resterait inférieur aux besoins estimés. En terme de développement de l’offre d’accueil, le territoire présente un bilan positif. En effet, Saint-Brieuc Agglomération est le territoire qui a le plus développé l’offre nouvelle d’hébergement entre 2001 et 2006 : 53 places nouvelles, contre 24 à Lannion et 22 à Guingamp. Taux d’équipement (pour 1000 hab.) Hébergement permanent Hébergement temporaire Accueil de jour Etablissement non médicalisé Pays de SaintBrieuc 416 2.3 1 19 Pays de Guingamp 538 2.7 1.7 0 Moyenne départementale 480 2.3 1 13 Source : Schéma d’orientation médico-social en faveur des personnes âgées (2009) 79 Saint-Brieuc Agglomération Source : Schéma d’orientation médico-social en faveur des personnes âgées (2009) Source : Schéma d’orientation médico-social en faveur des personnes âgées (2009) 80 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 10.3 DES OBJECTIFS AMBITIEUX DE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE Le Pays de Saint-Brieuc concentre 63% des besoins restant à satisfaire sur le département. L’essentiel de ces besoins correspond à de l’hébergement permanent en EHPAD. Dans ce contexte, le Pays de Saint-Brieuc ambitionne de créer au total 548 places. Près de 90% des places sont dédiées à l’hébergement permanent, soit 485 places dont 210 places pour l’accueil spécialisé. A ce jour, seulement 39 places dédiées à l’accueil ont été créés au niveau du Pays de Saint-Brieuc. Répartition des besoins de place par objectif d’harmonisation des réponses Hébergement Dont accueil permanent spécialisé Hébergement Accueil de temporaire jour Accueil de nuit et hébergement d’urgence Etablissement non médicalisé et cohabitation TOTAL Pays de Saint-Brieuc 485 210 24 39 - 0 548 Reste du département 140 140 56 81 - 110 407 Département 625 350 80 130 10 110 955 Source : Schéma d’orientation médico-social en faveur des personnes âgées (2009) DIAGNOSTIC 11 Le logement des jeunes 82 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 11.1 UNE OFFRE SUFFISANTE POUR LES BESOINS DES ETUDIANTS L’agglomération de Saint-Brieuc compte une population d’environ 3 500 étudiants en 2008-2009. Cette dernière a diminué depuis 2002-2003, date à laquelle les effectifs s’élevaient à 3 900 étudiants (source : CROUS). Selon les professionnels locaux, entre 40 et 60% des étudiants logeraient chez leurs parents. En dehors de l’IUT, la plupart des étudiants sont originaires du département, voire du reste de la Bretagne. Les difficultés observées pour le logement des étudiants concernent : ▌ les étudiants modestes (30% des étudiants bénéficient d’une bourse) qui ne peuvent supporter un loyer du parc privé ; les étudiants cherchant un logement pour un court séjour (1 à 3 mois) dans le cadre de stages par exemple ; ▌ ▌ Toujours selon les professionnels locaux, il n’y aurait pas de pénurie de logements étudiants : en dehors des résidences du CROUS les étudiants se logent facilement dans le parc privé, où le niveau des loyers sont plus accessibles que dans d’autres villes universitaires telles que Rennes. Ainsi, une chambre se loue environ 250 €/mois charges comprises, contre 400 € à Rennes. Résidences privées Résidences du CROUS Résidences HLM Internats Total offre spécialisée Nombre de T1 en résidences principales (INSEE) les étudiants hébergés en internat des lycées, suivant une formation post-bac, et dont la fermeture intervient le week-end. A ce jour, il n’y a pas de projet de résidence publique pour étudiants. Résidences Logements 4 276 2 138 1 19 Nr 75 7 508 - 2 421 Source : entretiens, Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire (Les étudiants à Saint-Brieuc, avril 2008) 83 Saint-Brieuc Agglomération 11.2 ETAT DES LIEUX DES FOYERS DE JEUNES TRAVAILLEURS L’agglomération compte 269 places en Foyers de Jeunes Travailleurs (FJT) gérées par deux associations et réparties sur deux communes : Saint-Brieuc et Plérin. La résidence des Marronniers a fait l’objet d’une extension à Plérin avec la résidence La Prunelle ainsi que des chambres éclatées sur d’autres communes de l’agglomération (en cours). L’Igloo, près de la gare, fait l’objet d’un projet de réhabilitation lourde d’une partie de l’équipement situé rue Waldeck Rousseau. Une réflexion a été initiée par l’URHAJ Bretagne pour la réalisation d’un diagnostic partagé des associations habitat jeunes sur le territoire et d’un plan d’actions concerté pour les jeunes sur l’ensemble du territoire. Logements dédiés à l’accueil des jeunes actifs Places financées en résidences sociales (31/12/2008) Gestionnaire Résidence Commune Places autorisées (31/12/2008) Le Marronnier FJ Le Marronnier Saint-Brieuc 69 0 La Prunelle Plérin 53 40 150 0 L’Igloo FJT Igloo (projet de réhabilitation) Saint-Brieuc TOTAL 269 40 Source : ADIL (2009) Le CLLAJ de l’agglomération de Saint-Brieuc : qu’est-ce que c’est ? Le Comité Local pour le Logement des Jeunes est un outil d’agglomération important et accompagné. Le CLLAJ informe, oriente les jeunes en situation de recherche de logement. Il gère 63 logements en sous-location (une grande majorité dans le parc privé). 75 à 80% des jeunes accueillis sont originaires de l’agglomération. Le CLLAJ s’occupe des problèmes fréquents d’impayés, de remise en état des logements après un départ. Il garantit aux propriétaires un accompagnement du jeune. DIAGNOSTIC 12 Besoins et offres de logements spécifiques 85 Saint-Brieuc Agglomération 12.1 LES TERRAIN OBSERVATIONS DE D’après les observations des « acteurs de terrain », la population des personnes défavorisées et en grande précarité est estimée sur le territoire à environ 200 personnes. Il s’agit pour l’essentiel d’hommes seuls, entre 25 et 40 ans, avec une croissance forte des jeunes de 18-24 ans. 216 personnes sur les 999 reçues à la Boutique Solidarité (d’ADALEA) en 2008 ont sollicité un hébergement 115 personnes rencontrées en 2008 par l’équipe mobile de l’ASEP (ADALEA) contre 181 en 2007 Près de 200 personnes «à la rue» ou hébergées temporairement (Croix rouge) 635 appels du 115 provenant de Saint-Brieuc durant le plan hivernal 2008-2009, contre 615 l’année précédente Les facteurs d’exclusion sont essentiellement liés aux ruptures familiales, relationnelles, per tes d’emplois ou emplois précaires ou encore aux addictions. Bilan des appels du 115 en provenance de Saint-Brieuc en 2008-2009 L’agglomération représente 62% des appels du département. 88% de personnes seules : 73% des hommes seuls et 15% de femmes seules. 51 femmes avec enfants. 81% appellent pour une demande d’hébergement. Une prédominance de la tranche 25-40 ans (36%) mais une croissance de +10% de la tranche 18-24 ans. 86 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 12.2 SYNTHESE DES POPULATIONS DU PDALPD Catégories du PDALPD Population Année de référence Personnes dépourvues de logement (source : ADIL) 135 à 200 2008-2009 Personnes menacées d’expulsion (source : ADIL) 50 2007 Personnes en situation d’habitat indigne (source : INSEE) 600 2008 Personnes en situation de surpeuplement manifeste (source : INSEE) 330 locataires dans le 22 1999 Personnes confrontées à un cumul de difficultés financières et d’insertion sociale (source : CAF) 1800 2008 Définition des populations défavorisées Les « ménages modestes » ne font pas l’objet d’une définition statistique précise. Ils peuvent néanmoins faire l’objet d’une estimation sur la base des revenus. Le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) 2009-2011 des Côtes d’Armor cible les personnes suivantes : ▌ les personnes dépourvues de logement, ▌ les personnes menacées d’expulsion, ▌ les personnes logées ou hébergées temporairement, ▌ les personnes en situation d’habitat indigne ou d’habitat précaire ou occupant des locaux impropres à l’habitation, ▌ les personnes en situation de surpeuplement manifeste, ▌ les personnes confrontées à un cumul de difficultés financières et d’insertion sociale. Cette définition administrative englobe des situations variées, il est donc difficile d’avoir des données précises sur l’ensemble des personnes concernées. 87 Saint-Brieuc Agglomération 12.3 UNE OFFRE VARIEE ET ETENDUE D’HEBERGEMENT D’URGENCE ET D’INSERTION L’agglomération compte 166 places d’hébergement (au sens de la loi MOLLE) localisées sur la seule commune de Saint-Brieuc, soit 1,5 places d’hébergement pour 1 000 habitants à l’échelle de l’agglomération. Le territoire présente également un taux d’équipement en CHRS d’insertion de 0,60, supérieur à la moyenne régionale (0,31) : Le Centre d’Hébergement et de Réinsertion sociale (CHRS) Clara Zetkin dédié à l’accueil des femmes victimes de violences ; ▌ ▌ En effet, la loi MOLLE fait obligation de disposer d’une place d’hébergement pour 1 000 habitants mais à l’échelle de la commune, pour celles supérieures ou égales à 3 500 habitants. Cette offre d’accueil est complétée par d’autres structures : ● Une Maison Relais de 25 places a été réalisée par l’office communautaire Terre et Baie Habitat en 2009, Saint-Brieuc est la seule commune de l’agglomération à remplir ses obligations, alors que 8 communes relèvent également du cadre juridique. en projet à Saint-Brieuc, réalisée par la SA les Foyers et gérée par l’UNAFAM, Les communes ont des obligations, cependant une dérogation est prévue à l’échelle des EPCI (art. 69-II de la loi MOLLE) : ● Une résidence accueil de 18 places est gérée par la Mutualité Française et sera prochainement délocalisée et agrandie (25 places), « Ne sont pas soumises au prélèvement : […] les communes membres d’un établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de programme local de l’habitat lorsque la somme des places d’hébergement situées sur le territoire de l’établissement public est égale ou supérieure à la somme des capacités à atteindre, prévues au II, de ces communes ». ▌ Cet alinéa peut s’appliquer à l’agglomération briochine car la somme des places d’hébergement situées sur le territoire de l’établissement public (166) est égale ou supérieure à la somme des capacités à atteindre (106). ● Une résidence de 25 places Une offre d’insertion compétée par 37 appartements gérés par des associations à travers l’Aide au Logement Temporaire (ALT). 88 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Rappel sur les obligations légales de la loi MOLLE Structure Places Communes membres d’un EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants. Communes dont la population est égale ou supérieure à 3 500 habitants et comprises dans une agglomération de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. 1 place par tranche de 2 000 habitants Communes dont la population est égale ou supérieure à 3 500 habitants et comprises dans une agglomération de plus de 100 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants 1 place par tranche de 1 000 habitants Nature des places à prendre en compte : ● les places dans les établissements et services : CHRS et assimilés ; ● les places dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ; ● les places dans des structures d’hébergement de sans-abri faisant l’objet d’une convention avec l’Etat ou une collectivité à l’exception de celles conventionnées au titre de l’allocation logement temporaire ; ● les places en résidences hôtelières à vocation sociale destinées aux personnes éprouvant des difficultés particulières; ● les logements conventionnés avec l’ANAH à loyer intermédiaire ou à loyer social et très social affectés à l’hébergement des personnes physiques dont la situation nécessite une solution locative de transition, ainsi qu’aux personnes physiques éprouvant des difficultés particulières. Des prélèvements financiers seront réalisés à partir du 1er janvier en cas de non-respect des obligations : ● pour les intercommunalités compétentes en matière de PLH, il est possible de mutualiser la somme des places d’hébergement ; ● les communes bénéficiant de la dotation de solidarité urbaine sont exonérées de ce prélèvement. 89 Saint-Brieuc Agglomération Répartition des structures d’hébergement d’urgence et d’insertion sur l’agglomération Structure Gestionnaire Commune Fonction, public Places Loi Molle Hors loi Molle Abri de nuit « Trait d’union » Mairie Saint-Brieuc Places d’urgence 19 CHRS Clara Zetkin ADALEA Saint-Brieuc Insertion : accueil des femmes battues 34 CHRS Argos ADALEA Saint-Brieuc Insertion : tout public 33 CADA AFTAM Saint-Brieuc Hébergement : demandeurs d’asile 80 Résidence d’accueil Mutualité Française - - 25 Maison relais De Lesseps ADALEA Saint-Brieuc - 25 Maison relais (projet) UNAFAM Saint-Brieuc Maintien : accueil des personnes ayant un handicap psychique 25 Diffus ADALEA - Stabilisation 6 Diffus Associations - Insertion : appartements gérés à travers l’ALT 37 TOTAL 284 Source : ADALEA, ADIL 90 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 12.4 LES BESOINS EN LOGEMENT SOCIAL BANALISE Sur l’agglomération de Saint-Brieuc , la majorité des personnes en difficulté sor ties des CHRS finissent leur parcours résidentiel dans le parc social. 40% des 51 personnes sorties des deux CHRS de Saint-Brieuc en 2008 ont été logés dans le parc social banalisé. 25% reste dans des structures de type FJT, CHRS ou en sous location. Type de logements à la sortie des 2 CHRS en 2008 Autres 14 % famille 12 % Hébergés chez un tiers 6% Sous loc., FJT, CHRS 24 % parc privé 4% parc public 40 % 91 Saint-Brieuc Agglomération Rappel sur les orientations du PDALPD Le PLH prend en compte les mesures nécessaires à la réalisation des six objectifs du PDALPD : ▌ Développer et suivre l’offre en hébergement et résidences sociales, notamment pour Saint-Brieuc : ● Etendre de 3 places le CHRS Argos, ● Création d’une maison relais de 25 places, ● Transformer les FJT du Marronnier et de l’Igloo en résidence sociale. ▌ Développer et suivre l’offre de logements sociaux et très sociaux : ● 20% de logements sociaux dans les programmes neufs, dont 20% de PLAI. ▌ Développer et suivre les réponses d’habitat adapté pour certaines populations et situations spécifiques. ▌ Renforcer la lutte contre l’habitat indigne. ▌ Améliorer les conditions d’accès et de maintien dans les logements des populations relevant du plan départemental. ▌ Mettre en place une organisation efficiente pour la mise en œuvre du plan. 92 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 12.5 LE FOND DE SOLIDARITE LOGEMENT DES CÔTES D’ARMOR Doté en 2009 d’un budget de 3,5 M€, il est géré et financé principalement par le Conseil Général (1,1 M€) et la CAF (0,35 M€). Les communes et les EPCI du département abondent à hauteur de 56 000 €. Jusqu’à présent, Saint-Brieuc Agglomération et les communes membres n’adhéraient pas au FSL. En 2008, 4 communes : Saint-Brieuc, Ploufragan, Plérin et Saint-Julien ont versées environ 15 000 € au titre de leur compétence eau. Il est à noter que, selon les domaines, 25 à 35% des ménages aidés par le FSL sont sur l’agglomération. En raison de la montée de la précarité notamment énergétique, le FSL est de plus en plus sollicité. 93 Saint-Brieuc Agglomération 12.6 UNE OFFRE A ADAPTER POUR LES GENS DU VOYAGE On observe ces dernières années une demande croissante de stabilisation de familles. En effet, 14 familles souhaitent actuellement disposer d’un lieu de séjour privatif (maison, terrain familial, habitat adapté) pour séjourner plus de six mois consécutifs par an. L’agglomération dispose de 116 places en aire d’accueil, dont 68 emplacements familiaux (59%). ▌ Avec un taux d’occupation de 60%, cette offre semble suffisante ; Face aux difficultés à trouver une solution de logements, on observe également deux stratégies : ▌ Disparition des stationnements sauvages en dehors des périodes estivales. ▌ Occupation des aires d’accueil, ▌ Achat et occupation de terrains, souvent non constructibles. Nombre de places dans les aires d’accueil réalisées Communes Saint-Brieuc Plédran Trégueux Langueux Ploufragan Plérin Pordic Hillion Objectifs Réalisés 57 28 10 16 6 12 10 20 8 8 10 14 6 12 6 6 Source : SDAHGV Dès lors, la nécessité de leur offrir des logements adaptés s’impose afin de répondre à leurs attentes et d’augmenter le nombre de places d’accueil sans réaliser de nouvelles aires. 94 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 12.7 LES NOUVELLES OBLIGATIONS DU SDAHGV Le Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des Gens du Voyage a été approuvé le 28 mai 2010. La plupart des communes (Plérin, Ploufragan, Trégueux, Langueux, Plédran et Pordic) s’est conformée à l’obligation de réaliser une aire d’accueil. Seule Saint-Brieuc n’a pas réalisé la deuxième aire d’accueil prévue de 29 places, qui pourrait être compensée par l’obligation de réaliser des logements adaptés et un « terrain soupape ». Les objectifs du SDAHGV Objectifs Commune 5 logements adaptés Saint-Brieuc Logements destinés aux familles résidant sur l’aire d’accueil de Saint-Brieuc Saint-Brieuc Terrain d’1 ha, pouvant accueillir 10 à 30 caravanes, soit des groupements familiaux qui ne peuvent s’installer sur les aires d’accueil compte tenu de leur taille 1 « terrain soupape » Descriptif Source : DDTM – Porter à Connaissance (juillet 2009) 95 Saint-Brieuc Agglomération 12.8 UN JEU COMPLEXES D’ACTEURS Le financement des besoins de logements spécifiques fait intervenir un ensemble d’acteurs tant publics que para-publics au jeu très complexe. Les principaux financeurs sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération sont l’Etat et le Conseil Général, avec récemment l’Agglomération de Saint-Brieuc même qui finance directement des projets immobiliers ou encore le CLLAJ. DIAGNOSTIC 13 Une politique d’urbanisme et d’aménagement 97 Saint-Brieuc Agglomération 13.1 LE SCOT DU PAYS DE SAINT-BRIEUC Le Pays de Saint-Brieuc s’est doté d’un SCOT approuvé le 25 janvier 2008. Le périmètre couvre 64 communes regroupées administrativement en 7 EPCI, soit 1 communauté d’agglomération et 6 communautés de communes, pouvant correspondre au bassin de vie / bassin d’habitat. Le PLH doit être compatible avec le SCOT dont le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) fixe les orientations fondamentales de l’organisation du territoire et de l’évolution et qui s’impose au PLH. Le constat d’une insuffisance de logements sociaux ainsi qu’une répartition inégale sur le territoire encourage le SCOT à se doter d’orientations ambitieuses : « à l’exception des communes dont la proportion de logements sociaux est déjà supérieure à 20%, les documents d’urbanisme devront prévoir que toute nouvelle opération d’aménagement ou de construction de plus de 8 logements comportera au moins 20% de logements sociaux ». « Les logements sociaux comprennent ceux définis par l’article L 302-5 du Code de la Construction et de l’Habitation ainsi que ceux définis à l’article L 351-2 1°) du même code. Cette exigence peut être renforcée dans les documents d’urbanisme locaux ». « L’offre en logement social tient également compte d’une offre adaptée aux personnes à mobilité réduite, et que les problématiques liées (mise aux normes des logements, accessibilité, desserte en transports collectifs, offre de stationnement) devront être prise en compte. De ce fait, la priorité sera donnée à la localisation de l’offre de ce type de logements en centre-ville ou centre-bourg. La localisation des logements sociaux doit privilégier la desserte en transports collectifs, l’accès aux équipements et services de proximité ainsi qu’aux principales zones d’emplois ». (Extrait du Document d’Orientations Générales) « La volonté de réduire la consommation d’espace urbanisable et de s’opposer à l’étalement urbain découle d’impératifs multiples : ▌ La préservation des milieux naturels, ▌ Le maintien d’un niveau élevé de qualité environnementale, ▌ L’économie agricole et agroalimentaire, ▌ Le milieu marin et les activités maritimes ». « Pour les questions du logement, le respect de ces impératifs demande de prendre en compte deux critères complémentaires, le type de logement, individuel ou collectif, isolé ou groupé et son corollaire, la consommation d’espace lié au nombre et à la densité de la construction ». (Extrait du Projet d’Aménagement et de Développement Durable). Selon le SCOT : ▌ Les surfaces vouées à l’habitat dans l’agglomération représentent 16% du territoire. ▌ 841 ha nouveaux peuvent être consommés pour l’habitat entre 2006 et 2020, dont 535 ha localisés dans le pôle urbain et 306 ha sur les autres communes. 98 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Densité prescrite dans le SCOT pour les constructions neuves : ● Logements collectifs ou groupés : 30 logements par l’hectare. ● Logements individuels : 15 l oge m e n t s p a r h e c t a re . A l’échelle de l’agglomération, 12 PLU et 2 POS en vigueur : ▌ 9 communes dotées d’un PLU, ▌ 2 communes en train d’élaborer leur 13.2 SCHEMA FONCIER HABITAT 2017 : LES POTENTIELS FONCIERS DE DEMAIN Le Schéma Foncier Habitat 2011 2017 identifie un important potentiel foncier dédié au logement d’environ 630 ha qui ont été recensés comme disponibles, dont plus de la moitié (52%) à court terme (2010 - 2015), et 48% à moyen-long terme (2015 - 2020). Sur ce potentiel foncier, il sera important de programmer des typologies de logements diverses : formes urbaines, densité, opérations « dents creuses », reconversion de sites. PLU, ▌ 1 commune dont le PLU est actuellement arrêté, ▌ 2 communes dotées d’un POS mais dont les révisions doivent être lancées Selon le code de l’urbanise (L. 123-1), « le plan local d'urbanisme doit, s'il y a lieu, être compatible avec les dispositions […] du programme local de l'habitat. […] Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible dans un délai de trois ans. Ce délai est ramené à un an pour permettre la réalisation d'un ou plusieurs programmes de logements prévus dans un secteur de la commune par le programme local de l'habitat et nécessitant une modification du plan ». Ces disponibilités foncières seront à croiser et à adapter au scénario de développement retenu (évolutions démographiques et habitat). Estimatif des disponibilités foncières recensées Surface (en ha) Court terme 330 Moyen et long terme 300 TOTAL 630 Source : Référentiel Foncier Habitat 2007-2011 99 Saint-Brieuc Agglomération 13.3 ACQUISITIONS FONCIERES : DES OUTILS MIS EN PLACE Depuis 2007, Saint-Brieuc Agglomération a mis en place un service « Acquisitions Foncières » et effectue pour le compte et avec ses communes des acquisitions foncières court terme / moyen terme (5 ans maximum). Les terrains inventoriés sont hiérarchisés à partir de critères tels que : ▌ Critère géographique : situation par rapport aux équipements, commerces, services et point de desserte par les transports en commun ; ▌ Critère lié à la maîtrise d’ouvrage envisagée : Saint-Brieuc Agglomération, EPF Foncier de Bretagne, commune, privé ; ▌ Critère temporel : terrain disponible à court terme (5 ans maximum) ou à moyen/ long terme (5-10 ans). Par ailleurs, Saint-Brieuc Agglomération contribue au financement de Foncier de Bretagne (Etablissement Public Foncier) et entend solliciter cet outil en complémentarité avec le dispositif de portage foncier de l’agglomération. 13.4 DES ACTIONS DE PROJET URBAIN TROP ISOLEES Conformément au programme d’actions du PLH 2005 - 2010, Saint-Brieuc Agglomération a mené une étude pré-opérationnelle d’OPAH Renouvellement Urbain en centre-ville de Saint-Brieuc. Afin de bénéficier de dotations et moyens suffisants à la mise en œuvre de cette opération, l’agglomération a postulé au PNRQAD en juillet 2009 mais n’a pas été retenu. Le PNRQAD a été créé par la loi de Mobilisation pour le Logement et de Lutte contre l’Exclusion (MOLLE) du 25 mars 2009 et porte sur les quartiers anciens dégradés caractérisés par : ▌ Une concentration d’habitat indigne avec des habitants particulièrement modestes ; ▌ Une vacance élevée malgré un marché immobilier tendu. Le lotissement est un outil très largement utilisé tandis que le recours à la ZAC habitat est anecdotique. En revanche, il convient de noter que, dans le cadre d’une réflexion en centreville et notamment sur le secteur de la Gare, une ZAC pourrait être envisagée. Le périmètre et les modalités retenues seront stratégiques. Saint-Brieuc Agglomération encourage également le recours à la démarche AEU (Approche Environnementale de l’Urbanisme) en finançant des études aux côtés de l’ADEME, du Syndicat du Pays de Saint-Brieuc et des communes volontaires. (Un projet réalisé à Yffiniac, trois autres projets en cours ou à l’étude sur La Méaugon, Ploufragan et Langueux). La Direction Aménagement et Cadre de Vie offre également une AMO gratuite aux communes intéressées. 100 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 13.5 LE DEFICIT DE MAITRISE DE L’AMENAGEMENT DU FONCIER La faible maîtrise publique du foncier en l’absence d’aménageur public peut être préjudiciable à la mise en œuvre d’une politique d’habitat efficiente. Celle-ci peut avoir un impact direct à la fois sur le délai des opérations le fonctionnement global du marché du neuf dans le privé et peut se traduire par : ▌ Des opérations d’aménagement bloquées en période de crise entraînant un report des programmes de logements locatifs sociaux ; ▌ Un déficit de régulation des logements privés neufs en termes de prix de vente, de typologies et de part accession/location. ORIENTATIONS ET TERRITORIALISATION 14 Le scénario retenu par les élus de Saint-Brieuc Agglomération 102 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 14.1 RAPPEL DES ELEMENTS CLES DU DIAGNOSTIC Le diagnostic a fait apparaître quelques points clés que le PLH 2012 – 2017 devra intégrer et auxquels il devra apporter des réponses afin de dessiner un projet de territoire dynamique : ▌ Une croissance démographique en hausse grâce à une augmentation des flux migratoires, qui profitent essentiellement à la périphérie. ▌ Un net déficit de logements sociaux et un appareil de production entravé par le manque de maîtrise publique du foncier et le lancement de projets de renouvellement urbain. ▌ Une part importante de ménages modestes dont le parcours résidentiel demande à être fluidifier (5 873 ménages « très pauvres » sur l’agglomération). ▌ Une population qui vieillit avec l’augmentation de la part des plus de 45 ans. Les résultats du diagnostic posentcertains enjeux auxquels les objectifs de la politique locale de l’habitat de l’agglomération devront répondre. Ces enjeux concernent à la fois : ▌ ▌ Une population marquée par la tertiarisation de l’économie avec une légère hausse de la part des cadres et des professions intermédiaires, au détriment des employés et des ouvriers. Le type de ménages que l’agglomération souhaite accueillir durant les 6 prochaines années, compte tenu du phénomène de croissance démographique et du vieillissement de la population constaté. ▌ Un logement sur deux est « énergivore » (en classe E, F et G), dont l’essentiel est dans le parc privé, soit 21 300 logements. ▌ La mise en place d’une politique d’habitat et d’aménagement de qualité qui permette d’accueillir de nouveaux ménages sur le territoire. ▌ Un rythme de construction de 1 020 logements par an entre 2004 et 2008, bien supérieur à la moyenne de 680 logements entre 1999 et 2004 reste cependant inférieur aux objectifs du SCOT pour 2020, soit 1 670 logements. ▌ Un marché immobilier fortement touché par la crise avec une baisse entre 2007 et 2008 de -45% dans la construction et -14% des transactions dans l’ancien. ▌ Un marché locatif privé ébranlé par les excès de la production de logements en défiscalisation qui a créée une offre chère ne correspondant pas aux besoins des ménages. ▌ La prise en compte de l’ensemble des demandes en matière d’habitat ▌ La réhabilitation des logements anciens, insalubres, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. 103 Saint-Brieuc Agglomération 14.2 METHODE DE PROJECTION DEMOGRAPHIQUE Le scénario retenu par Saint-Brieuc Agglomération a été élaboré pour définir un objectif de population en 2020 et dont découlent les besoins en logement. Ainsi pour définir les perspectives démographiques, les trois grandes variables retenues sont la taille des ménages, le solde migratoire et naturel et la population des ménages. A partir de ces variables sont définis les besoins en logement qui sont ensuite corroborés aux dernières tendances concernant le parc de logements réalisés sur la période précédente, les logements vacants réoccupés et les logements inscrits dans le cadre du renouvellement urbain. Ce préalable méthodologique éclaire le choix du scénario retenu par Saint-Brieuc Agglomération qui vise à relancer une dynamique maîtrisée sur le territoire après une période de crise qui a marqué le marché de l’habitat briochin. Sur la dernière période 1999-2006, le territoire de Saint-Brieuc Agglomération a connu une croissance démographique, notamment alimentée par un solde naturel fort entraînant l’arrivée de plus de 300 personnes par an. Cependant, cette croissance représente un phénomène exceptionnel qui sera impacté dans les années à venir par le desserrement des ménages, variable impactant fortement l’offre de logements à produire sur le territoire. 104 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Le prochain PLH s’inscrit dans un contexte de sortie de crise, auquel il est nécessaire d’apporter de réponses particulières afin de renforcer l’attractivité de l’agglomération. 14.3 LES HYPOTHESES PROSPECTIVES DU SCENARIO DECLINE PAR SECTEUR Ce scénario vise ainsi trois grands objectifs. Tout d’abord poursuivre le développement de l’offre mais tourné en priorité vers des logements familiaux et intermédiaires afin de renforcer l’attractivité du territoire. Ensuite, restaurer les itinéraires résidentiels sur le territoire de l’agglomération grâce à une offre diversifiée et localisée selon le maillage des services et en cohérence avec les projets urbains. Enfin, faire face à la baisse de la taille moyenne des ménages en développant une offre de logement permettant de maîtriser ce phénomène. Ainsi, pour bâtir le scénario du PLH, nous nous sommes appuyés sur les dynamiques démographiques récentes et avons poursuivis les tendances en ce qui concerne : ● le solde naturel : +309 personnes par an contre +332 entre 1999-2006 ; ● le solde migratoire : +300 personnes par an contre +314 entre 1999-2006. Ces hypothèses supposent un maintien de l’attractivité résidentielle du territoire qui sera conforté par l’amélioration de la desserte en TGV et la tendance sur le long terme à une migration vers les territoires du littoral. La dynamique démographique sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération engendre des besoins en logements en constante augmentation. En effet, depuis 1999 la population a cru de +0,4% (soit +0,1% par an). Ce scénario PLH est basé également sur une hypothèse de desserrement des ménages accentué avec une taille moyenne des ménages de l’ordre de 1,84 sur le prochain PLH, contre 2,16 en 2006. La construction neuve de logements a été très dynamique jusqu’en 2007 (1 319 logements commencés). Mais la crise a fortement impacté le territoire et marqué un net ralentissement de la construction neuve (770 logements commencés en 2008 et 449 en 2009). Evolution de la taille des ménages à Saint-Brieuc Agglomération entre 1968 et 2020 3 50 2 3 25 e es 2 4 3 00 27 2 5 es en 21 25 2 50 n 2 15 2 2 2 25 2 2 2 13 2 00 5 1 5 2 24 1 50 196 19 5 19 2 1990 1999 2006 2013 2020 Source : R I SEE Source : RGP INSEE 2006 105 Saint-Brieuc Agglomération Le respect de cette hypothèse implique le maintien des familles sur le territoire, notamment les jeunes ménages aux ressources réduites qui ont tendance à partir à l’extérieur de l’agglomération pour construire ou acquérir une maison. 14.4 UN SCENARIO DEMOGRAPHIQUE DE DYNAMIQUE MAITRISEE Le scénario de dynamique maîtrisé retient un objectif de croissance démographique +0,6% par an, soit une augmentation de 9 168 habitants à l’horizon 2020 et de plus de 13 463 ménages supplémentaires. En 2020, SaintBrieuc Agglomération accueillerait 120 600 habitants et 63 560 ménages. Evolution démographique entre 1968 et 2020 Evolution démographique entre 1968 et 2020 125 000 120 000 115 000 110 000 105 000 100 000 95 000 90 000 85 000 80 000 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2013 2020 Source : RGP INSEE 2006 106 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 14.5 LES IMPLIC ATIONS CE SCENARIO EN TERME CONSTRUCTION DE DE Le contexte de sortie de crise dans lequel est élaboré le PLH de Saint-Brieuc Agglomération et les objectifs démographiques retenus obligent à la mise en place progressive des conditions de réussite du scénario. Ainsi, pour atteindre un moyenne de 900 logements par an sur la durée du PLH, il est préconisé que la production neuve se fasse en plusieurs temps comme le présente le graphique ci-dessous : 1400 1200 1000 800 Evaluation intermédiaire 1319 1103 1066 1000 1000 894 Estimation pour l’année 2010 800 90 0 1050 950 770 600 600 449 650 500 400 200 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Source : DRE – Sitadel (2004-2009) Pour réussir, ce scénario de dynamique maîtrisée implique certaines ruptures par rapport au précédent PLH et l’intégration de certains défis. 107 Saint-Brieuc Agglomération 14.6 LES CONDITIONS DE REALISATION OPERATIONNELLES DE CE SCENARIO 14.7 VERS UN RATTRAPAGE DE L’OFFRE DE LOGEMENTS ABORDABLES Le rattrapage du déficit de logements sociaux nécessiterait un niveau soutenu de production de logements sociaux de l’ordre, de 260 à 300 unités par an, pendant 20 à 30 ans. ▌ ▌ Le logement abordable (locatif social et accession aidée) qui tire la construction neuve (= relancer la dynamique) ● Majorer les aides de l’agglomération (locatif social/bailleurs sociaux) et à la personne/ménages (accession aidée). ▌ › Objectif de 25% de logements sociaux. Renforcer les acquisitions foncières. ▌ Une construction moyenne de 81 logements sociaux par an entre 2005 et 2008 (hors reconstructions). ▌ Offrir des solutions immédiates permettant de disposer de terrains aménagés afin de pallier aux défaillances des opérateurs privés. › Nécessité de redimensionner l’appareil local de production de logements sociaux. ▌ Création d’une structure publique d’aménagement pour permettre la production de foncier aménagé en période de crise. Rattrapage du déficit SRU/DALO… Construction annuelle de logements sociaux Part des logements sociaux dans la construction … en 6 ans : 553 61% … en 10 ans : 404 45% … en 20 ans 292 32% … en 30 ans : 255 28% … en 40 ans : 236 26% ORIENTATIONS ET TERRITORIALISATION 15 Les orientations du PLH 2012-2017 109 Saint-Brieuc Agglomération 15.1 UN PLH DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT Le contexte de sortie de crise mais aussi les évolutions sociodémographiques globales devront trouver des réponses dans le cadre du PLH. L’offre de logement à venir devra contribuer « durablement » au développement de l’agglomération, en assurant la mixité sociale et générationnelle. Elle devra prendre en compte plusieurs points : ▌ Le vieillissement « sur place », dans une logique d’accompagnement dans le logement. ▌ L’accompagnement « au retour » et à « l’arrivée » sur le territoire des nouveaux habitants et à l’insertion dans un itinéraire résidentiel parfois complexe. ▌ Le nécessaire développement de logements pour maintenir les jeunes et les familles. La production de logements devra également veiller à proposer une offre de logements abordables, territorialisée et adaptée à la population attendue (et au type de population souhaitée…), pour le logement privé et le logement social. Cela permettra de favoriser une reprise après deux années, 2008 et 2009, marquées par la crise économique et un très faible niveau de production de logements (moins de 450 logements commencés en 2009). 15.2 UN PLH DURABLE Le PLH ne doit pas être conçu comme un outil de programmation en matière d’habitat. Le PLH est élaboré comme un projet urbain pour l’agglomération permettant la mise en œuvre opérationnelle à terme, d’une politique d’urbanisme et d’aménagement d’ensemble, mise en cohérence et assistée par Saint-Brieuc Agglomération. Compte tenu des différents objectifs fixés dans les textes règlementaires et notamment la loi dite « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010, le prochain PLH de Saint-Brieuc Agglomération sera un PLH durable qui visera particulièrement 3 points : ▌ La qualité thermique des logements. Qu’il s’agisse de réhabilitation, de rénovation ou de production neuve, des efforts seront menés afin d’améliorer la qualité thermique des logements et ainsi le confort des ménages. ▌ Les formes urbaines. La maîtrise de la consommation foncière est un enjeu fort pour garantir notamment le bon développement de l’offre de logements actuelle et future en cohérence avec le développement des activités économiques, des transports, des équipements, des services, des commerces… Pour répondre à cet enjeu, un travail devra être engagé sur les formes urbaines et les modalités d’aménagement innovantes et écologiques. En lien avec les formes urbaines, le PLH privilégiera également la densité urbaine et le renouvellement urbain (reconstruire la ville sur la ville) afin de limiter l’étalement urbain et le mitage, pour définir des projets d’aménagement durables. ▌ Enfin, ce PLH sera un PLH de développement à l’échelle de l’ensemble du territoire et des questions d’aménagement associées. Ainsi, un travail particulier devra être mené sur les à-côtés du logement: le lien avec les services, les équipements et projets d’infrastructures, le partenariat avec la filière du BTP… 110 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 15.3 UN PLH QUI PREND EN COMPTE LES DEMANDES SPECIFIQUES Les évolutions démographiques globales telles que le vieillissement de la population et les évolutions propres aux ménages de l’agglomération briochine seront intégrées dans le PLH. Mettre en place un PLH, c’est appliquer une politique communautaire qui rassemble et mobilise l’ensemble des ses membres. Saint-Brieuc Agglomération doit désormais confirmer un processus « identitaire », à l’occasion du PLH, en s’affichant comme « pilote » de la politique communautaire de l’habitat. Le PLH devra donc veiller à : Prendre en compte les besoins des seniors et à accompagner dans leur parcours résidentiel notamment avec le retour vers les centres urbains, centres bourgs, à proximité des commerces et des services, mais aussi au nécessaire accompagnement lié au maintien à domicile, à la perte d’autonomie… ▌ Cela dans une logique partenariale d’assistance à l’ingénierie, de suivi des réalisations et de mise en cohérence des projets (à l’inverse d’une « simple » logique de guichet). Enfin, le pilotage actif du PLH devra répondre aux objectifs suivants : ▌ ▌ Adapter les logements pour les personnes à mobilité réduite. Cela passe par une amélioration de l’accessibilité des logements. Mettre en place un suivi technique (observatoire) et stratégique (comité de pilotage) du PLH. ▌ ▌ Développer une offre diversifiée et adaptée pour de jeunes ménages (étudiants, jeunes en formation, néo-actifs) ou des ménages isolés mais aussi adaptée en termes de localisation et de coût. Encadrer et animer la territorialisation en accompagnant les communes (« groupe de suivi »). Assister les communes pour inscrire la mise en œuvre des objectifs du PLH dans les PLU. ▌ ▌ Intégrer la précarisation plus forte des personnes modestes. ▌ Répondre aux demandes croissantes de sédentarisation des gens du voyage. 15.4 UN PLH IDENTITAIRE ET PILOTE PAR SAINT-BRIEUC AGGLOMERATION Pour atteindre les objectifs du PLH, Saint-Brieuc Agglomération devra conforter son intervention existante. En effet, l’agglomération intervient déjà fortement à travers le financement du foncier, de l’habitat social, de l’accession aidée à la propriété, de l’amélioration du parc privé, des études AEU. Ce sont autant d’actions à poursuivre ou à ajuster pour certaines. ▌ Accompagner les réalisations d’opérations d’aménagement comprenant un volet habitat. ▌ Définir des modalités régulières d’animation du partenariat : Conférence du Logement annuelle avec l’Etat, les collectivités, les bailleurs, les promoteurs, les agences immobilières, la filière BTP, les énergéticiens… ORIENTATIONS ET TERRITORIALISATION 16 Les objectifs de de production par secteurs et par communes 112 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 16.1 METHODE DE TERRITORIALISATION DES OBJECTIFS DE PRODUCTION La détermination des objectifs de production, par secteur et par commune, a été réalisée en suivant 5 grandes étapes : 1. Découper le territoire selon des secteurs d’enjeux communs. 2. Qualifier les tendances à l’œuvre par type de territoire. 3. Faire des choix prospectifs. 4. « Plaquer » les limites communales. 5. Répartir les objectifs de construction. 16.1.1 Le découpage du territoire en secteurs Considérant les caractéristiques et le fonctionnement du territoire intercommunal, ce dernier a été découpé en quatre pétales. e or e en re e es e 113 Saint-Brieuc Agglomération 16.1.2 Les tendances à l’œuvre par secteur Pétales Périmètre Contexte Enjeux de développement Pétale Sud ● Saint-Julien ● Ploufragan (hors les Plaines Villes) ● Trégueux ● Plédran ● Projet de renouvellement urbain à Ploufragan ● Projet de rocade ● Faible dynamisme démographique à Plédran (renouvellement urbain) Accompagner le développement avec des infrastructures et des logements familiaux, abordables Pétale Ouest ● Saint-Brieuc (Ouest) ● Ploufragan (Les Plaines Villes) ● La Méaugon ● Saint-Donan ● Trémuson ● Tréméloir ● ZAC des Plaines Villes (programmation en cours) Secteur de cohérence et d’équilibre à long terme avec l’aménagement prioritaire de SaintBrieuc Ouest avant les Plaines Villes Pétale Littoral ● Yffiniac ● Hillion ● Saint-Brieuc (Cesson) ● Plérin ● Pordic ● Langueux ● Dynamisme démographique et forte attractivité ● Obligation de construire des logements sociaux (SRU) ● Projet du port du Légué ● Projet d’éco quartier sous forme de lotissement à Yffiniac Développer du logement social Peu d’enjeux d’infrastructure à l’échelle du PLH Ville Centre ● Saint-Brieuc (hors Cesson et Ouest) ● Volonté de conserver une croissance démographique. ● Lancement d’une « ZAC de ville » sur le secteur de la gare. ● PRU en cours. Améliorer l’attractivité à travers les réhabilitations, la construction de logements familiaux et les équilibres sociaux (diversification), et la prise en compte du vieillissement (services, autres) 114 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 16.1.3 Les choix prospectifs et les objectifs de construction Rappel sur les objectifs globaux de construction issus du scénario prospectif : ▌ Construire 900 logements par an en moyenne : Années 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20182020 650 800 900 1000 1000 1050 950 (année de transition) Objectifs 600 ▌ Construire 25% de la production en logements locatifs sociaux, soit en moyenne 225 nouveaux logements locatifs sociaux (familial et structure) à produire par an entre 2012 et 2017 : Années 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20182020 160 200 225 250 250 265 240 (année de transition) Objectifs 150 Produire 30% de logements locatifs sociaux en PLAI et 70% en PLUS. Les principes de répartition de l’effort de construction sont les suivants : ▌ Accompagner en priorité le développement du « Pétale Sud » avec la réalisation du projet de rocade. ▌ Créer les conditions de l’expansion du « Pétale Ouest » à plus long terme et de manière ordonnée (d’abord Saint-Brieuc Ouest). ▌ Rééquilibrer l’offre en faveur des logements abordables sur le « Pétale Littoral ». ▌ Assurer une croissance démographique et renouveler l’attractivité du « Pétale Centre ». La mise en œuvre de ces principes a abouti à la détermination d’une première série d’objectifs de construction globale (privé et public) par pétale, qui ont été déclinés au niveau communal afin de servir de base de discussion avec l’ensemble des communes. 115 Saint-Brieuc Agglomération Observations passées Objectifs PLH Répartition de croissance de la population (1999-2006) Répartition de croissance des ménages (1999-2006) Répartition des constructions (2004-2009) Ouest 17% 10% Littoral 64% Sud Centre Pétales Total Part Sur 6 ans 5% 20% 1 050 40% 40% 32% 1 750 22% 21% 35% 33% 1 790 -3% 28% 20% 15% 810 100% 100% 100% 100% 5 400 Cette première série d’objectifs au niveau communal et par pétale a été revue en fonction des observations des communes, des disponibilités foncières et des coups partis. Selon le Document d’Orientations Générales du SCoT, « à l’exception des communes dont la proportion de logements sociaux est déjà supérieure à 20%, les documents d’urbanisme devront prévoir que toute nouvelle opération d’aménagement ou de construction de plus de 8 logements comportera au moins 20% de logements sociaux ». […] « Cette exigence peut être renforcée dans les documents d’urbanisme locaux ». Saint-Brieuc Agglomération souhaite que l’effort de production de logements locatifs sociaux soit réparti sur l’ensemble des 14 communes de l’agglomération. La répartition des objectifs de production des logements sociaux s’est faite en fonction des principes suivants : ▌ 30 à 35% des logements nouveaux seront des logements sociaux pour le « Pétale Littoral » : Pordic, Plérin, Langueux, Yffiniac, Hillion, Saint-Brieuc (Cesson) et Trégueux afin de suivre le principe précité d’un rééquilibrage de l’offre en faveur des logements abordables ; ▌ 20 à 25% pour Ploufragan, Plédran et SaintBrieuc (hors Cesson et quartier Ouest) ▌ 20% pour les petites communes (Saint-Julien, Tréméloir, Trémuson, La Méaugon et Saint-Donan) et SaintBrieuc (quartier Ouest). Ces pourcentages peuvent être renforcés dans les documents d’urbanisme locaux. Ils s’appliquent à l’échelle de l’opération mais pourraient être modulés, en fonction de la situation du projet dans son environnement urbain, de sa taille et de l’équilibre financier de l’opération. 116 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Dans le cas du non-respect de l’objectif de mixité sociale des opérations, la commune s’engage à réaliser les logements locatifs sociaux prévus dans une autre opération après accord préalable de Saint-Brieuc Agglomération, de façon à atteindre son objectif à l’échelle communale (cf. action 5 du programme d’actions). Les logements concernés par les pourcentages ci-dessus sont les suivants : 1) Les logements locatifs sociaux réalisés ou gérés par un organisme d’habitation à loyer modéré et financés en PLUS (Prêt Locatif à Usage Social) et PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) ou par les financements qui leur seront substitués ; 3 autres catégories de logements pourraient être ajoutées à ce pourcentage en vue de conforter la mixité sociale de l’opération : 2) Les logements locatifs «abordables», uniquement si les conditions du marché le justifient : ce sont les logements financés en PLS (Prêts Locatifs Sociaux) ou par les financements qui leur seront substitués ; 3) Les logements en faveur de l’accession aidée à la propriété, financés par un PSLA (Prêt Social Location Accession) ou par les financements qui leur seront substitués ainsi que les autres formes d’accession aidée ; 4) Tous les autres logements définis dans les articles L302-5 et L351-2 du Code de la Construction et de l’Habitation, réalisés grâce à d’autres formes de financement de l’habitat aidé ou par les financements qui leur seront substitués. Les 4 catégories de logements ci-dessus seront limitées à 50% dans chaque opération d’aménagement. 117 Saint-Brieuc Agglomération 16.2 LES RESULTATS DE LA TERRITORIALISATION e e nn e o e en s no 2 12 2 1 54 e e 44 1 5 2 es en 2 o e 5 2 en s no o e 22 e 1 1 33 en 2 o e 5 2 en s no e Atteindre les objectifs de production de logements en moyenne par commune : Objectifs de production de logements Commune Sur la durée du PLH Hillion 130 La Méaugon 60 Langueux 440 Plédran 500 Plérin 450 Ploufragan Pordic 1 050 300 Saint-Brieuc 1 200 Saint-Donan 60 Saint-Julien 90 Trégueux 600 Trémeloir 70 Trémuson 110 Yffiniac 340 Saint-Brieuc Agglomération 5 2 en s no e e e 35 32 en 2 1 5 o e en s no or 3 5 400 en re en 2 o e e 15 5 2 en s no e e 118 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Principes retenus de construction, densité et besoins en foncier : Objectif annuel Objectif 2012-2017 Construction neuve… 900 5 400 … en renouvellement urbain (18,5%) 167 1 000 … en urbanisation nouvelle (81,5%) 733 4 400 Dont logements individuels (purs et groupés) (2/3) 489 2 933 Dont logements collectifs (1/3) 244 1 467 Besoins en foncier pour les constructions neuves en urbanisation nouvelle (en ha) 31 189 Les interventions de renouvellement urbain de Saint-Brieuc Agglomération seront poursuivies, avec un objectif minimum d’environ 1 000 logements sur la période du PLH (2012 – 2017). La mixité sociale, notamment la répartition équilibrée du logement social est un des principes fondamentaux de la politique locale de l’habitat de SaintBrieuc Agglomération, tout comme le sont : le développement solidaire et équilibré du territoire, une diversité des fonctions urbaines et une diversité dans l’offre de logements. Faciliter une certaine densité, au moins 20 logements/ha en individuel (pur et groupé) et 35 logements/ha en collectif, est préconisé afin d’optimiser le foncier. (Pour rappel : le SCOT préconise 15 et 30 logements/ha). Dans les opérations mixtes (logements individuels et collectifs), une densité moyenne de 25 logements/ha est souhaitée. Ainsi, selon le SCOT, les besoins en foncier pour les constructions neuves en urbanisation nouvelle seraient de 245 ha, alors qu’ils sont de 189 ha selon le PLH, plus volontariste. Un travail sur le foncier sera effectué dans le cadre de la réactualisation du référentiel foncier. Les logements individuels et collectifs sont définis (source : SITADEL), comme suit : un logement individuel est une construction qui ne comprend qu’un seul logement (autrement dit, une maison). 119 Saint-Brieuc Agglomération On en distingue deux types : Un logement collectif est un logement faisant partie d’un bâtiment d’au moins deux logements dont certains ne disposent pas d’un accès privatif. ▌ les logements individuels purs, ayant fait l’objet d’un permis de construire relatif à un seul logement, Dans le cas d’opérations regroupant à la fois des logements individuels et des logements collectifs, chacun est comptabilisé dans son type de construction respectif. ▌ les logements individuels groupés, ayant fait l’objet d’un permis de construire relatif à la construction de plusieurs logements individuels, ou à la construction de logements individuels associés à des logements collectifs ou des locaux non résidentiels. e 2 12 2 1 1 35 95 30 - 35 % 14 20 % 22 20 % 12 20 % 12 20 % 140 30 - 35 % 240 20 % 140 40 30 - 35 % 30 - 35 % 217 190 20 - 25 % 30 - 35 % 105 30 - 35 % 18 20 % 105 20 - 25 % o e en s so no e 120 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Atteindre les objectifs de production de logements publics sociaux en moyenne par commune et par typologie : Objectifs de production de logements locatifs sociaux Commune Sur la durée du PLH Dont PLUS (70%) Dont PLAI (30%) Hillion 40 28 12 La Méaugon 12 8 4 Langueux 140 98 42 Plédran 105 74 32 Plérin 140 98 42 Ploufragan 217 152 65 Pordic 95 67 29 Saint-Brieuc 240 168 72 Saint-Donan 12 8 4 Saint-Julien 18 13 5 Trégueux 190 133 57 Trémeloir 14 10 4 Trémuson 22 15 7 Yffiniac 105 74 32 1 350 945 405 Saint-Brieuc Agglomération PROGRAMME D’ACTIONS 17 Le programme d’actions suivant cinq exigences 122 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Le programme d’actions traduit en acte les orientations stratégiques retenues par les élus de Saint-Brieuc Agglomération : ▌ Un PLH de relance et de développement, ▌ Un PLH durable, ▌ Un PLH qui prend en compte les demandes spécifiques, ▌ Un PLH identitaire et piloté par Saint-Brieuc Agglomération. Au-delà de ces orientations, le programme d’actions a été bâti autour de cinq grandes exigences. La continuité Ce programme d’actions s’inscrit dans la continuité du précédent PLH qui créait les conditions de mise en œuvre d’une politique de l’habitat à l’échelle de l’agglomération. Cette continuité se traduit par la poursuite des projets initiée ces dernières années : les projets de renouvellement urbain, de développement de l’offre locative abordable ou encore le financement de l’accession aidée. L’ambition L’ambition se traduit par les objectifs de production en logements : 900 logements nouveaux par an (action n°1), dont 225 logements locatifs abordables (action n°5) et 135 logements en accession aidée (action n°6). Les objectifs et les moyens assignés à la réhabilitation du parc ancien sont également élevés (action n°9) : investir près de 5 M€ sur les six prochaines années dans les réhabilitations thermiques et la requalification du parc ancien de centre-ville. L’objectif à long terme est de réduire de 70% des gaz à effet de serre à l’horizon 2050, soit une division par 4 des émissions, conformément aux engagements de la France (2003). C’est donc une ambition qualitative : produire les logements qui permettront à l’agglomération d’atteindre en 2020 les 120 600 habitants du scénario PLH. La qualité L’exigence de qualité se traduit par l’affirmation d’une déclinaison de la politique de l’habitat sur la politique d’aménagement. Ce lien, gage de la mise en œuvre opérationnelle du PLH, se fera par le renforcement du partenariat entre les communes et Saint-Brieuc Agglomération. Ainsi, l’agglomération proposera aux communes de les assister dans les procédures de révision des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) qui doivent être mis en conformité avec les PLH (action n°2). Elle les accompagnera également dans la mise en place d’outils réglementaires en faveur du logement abordable ou encore dans le suivi de leur consommation foncière. La recherche de qualité se traduit également par la prise en compte des besoins en logements des populations spécifiques (action n°12), notamment à travers la construction de nouvelles places d’hébergement et de réinsertion, l’accueil et le logement des gens du voyage ou encore le recours à l’auto-réhabilitation sociale, soit des travaux réalisés par des propriétaires occupants modestes encadrés par les Compagnons Bâtisseurs. 123 Saint-Brieuc Agglomération L’innovation Ce programme d’actions s’inscrit dans la lignée des Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) de dernière génération qui investissent de nouveaux champs de la politique de l’habitat, tel que la réflexion sur les formes urbaines et la recherche d’un compromis entre la recherche de compacité et l’aspiration pour la maison individuelle (action n°3), la solution se trouvant dans un habitat intermédiaire de qualité. Autre nouveau champ d’investigation, le logement des seniors (actions n°5, 9 et 10) est pris en compte à travers le financement des travaux d’adaptation, l’acquisition de maisons en centres bourgs/centre-ville et leur transformation en logements locatifs abordables destinés aux personnes âgées, ou encore la réalisation de nouveaux établissement spécialisés. La prise en compte des exigences environnementales se traduit par l’amélioration des performances énergétiques dans le parc ancien (action n°9 précitée) ainsi que par la promotion d’une approche environnementale de l’urbanisme dans les projets d’aménagement à venir (action n°7). Enfin, ce Programme Local de l’Habitat décline les objectifs de construction de logements à l’échelle de chaque commune (action n°1) afin de permettre une meilleure articulation avec les Plans Locaux de l’Urbanisme, établis et mis en œuvre par les communes. Cette « territorialisation » des objectifs est une exigence de la loi de Mobilisation pour le Logement et de Lutte contre l’Exclusion (mars 2009). La gouvernance Ce programme d’actions améliore la gouvernance de la politique de l’habitat en approfondissant les relations entre l’agglomération, les communes (action n°2 précitée) et les autres partenaires de l’habitat (action n°3). Il prévoit également un renforcement conséquent de l’équipe en charge de l’habitat (action n°1), afin de mettre en œuvre les actions précitées mais également un observatoire de l’habitat permettant de suivre l’évolution des besoins et des marchés immobiliers. Enfin, ce programme d’actions dote l’agglomération d’un outil d’aménagement public, maillon stratégique et aujourd’hui manquant dans la chaîne de production du logement. La création de cet outil est une des conditions nécessaires au respect des objectifs de construction. 124 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 AXE 1 : PILOTER LA POLITIQUE DE L’HABITAT DE L’AGGLOMERATION AXE 3 : REPONDRE AUX PREOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES Action 1 : Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance Action 7 : Dessiner des projets d’aménagement de quartiers de vie durable Action 2 : Un pilotage conjoint avec chaque commune Action 3 : Information et sensibilisation sur l’habitat durable AXE 2 : REPONDRE A LA DEMANDE EN LOGEMENTS Action 4 : Identifier et constituer des réserves foncières Action 5 : Développer et équilibrer la production de logements locatifs sociaux Action 6 : Développer et organiser l’accession aidée à la propriété Action 8 : Réaliser les opérations de renouvellement urbain des quartiers d’habitat public Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants AXE 4 : REPONDRE AUX DEMANDES SPECIFIQUES Action 10 : Améliorer et adapter l’offre de logements destinés aux seniors Action 11 : Développer et renforcer l’offre plurielle pour les jeunes Action 12 : Développer les réponses pour les publics spécifiques 125 Saint-Brieuc Agglomération A X E 1 : P I L OT E R L A P O L I T I Q U E D E L’ H A B I TAT D E L’ AG G L O M E R AT I O N Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance La mise en œuvre du PLH nécessite de renforcer le dialogue et la coordination entre les nombreux acteurs locaux de l’habitat (collectivités, organismes HLM, promoteurs, banques, associations…). Saint-Brieuc Agglomération pâtit de l’absence d’outils d’observation structurés et de prospectives concernant les évolutions démographiques, socio-économiques, les besoins en logements et les marchés de l’habitat. En vertu de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, les observatoires de l’habitat sont obligatoires dans le cadre de l’élaboration d’un PLH, afin d’avoir une connaissance précise des marchés locaux de l’habitat et des besoins de l’ensemble des ménages. Avec une croissance démographique et économique dynamique, Saint-Brieuc Agglomération a connu également une très forte augmentation de la construction neuve entre 2001 et 2007. Contexte Depuis 2008, la production est marquée par la crise : ● Un marché de l’accession privée en repli : baisse de 17% des transactions en 2008 par rapport à 2007 ; ● Un coup d’arrêt dans la construction neuve : -45% de logements commencés entre 2007 et 2008 ; ● Moins de 450 logements en 2009, contre une moyenne de 930 logements commencés sur la période 2005-2009. Sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération, l’ensemble des acteurs de la chaîne de production du logement est représenté à l’exception d’un aménageur. Cela entraîne un déficit de maîtrise de l’aménagement avec pour conséquences : d’une part, des opérations de logements locatifs sociaux bloquées en période de crise faute de commercialisation des lots en accession privée par les lotisseurs, et d’autre part, un déficit de régulation des logements privés neufs en termes de prix de vente, de typologie et de part accession/location. 126 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance Afin d’atteindre les objectifs fixés par le PLH, il est nécessaire d’organiser les moyens de mise en œuvre des actions à savoir les services de l’agglomération. Contexte En effet, les ambitions de ce PLH nécessiteront, pour être atteintes, des moyens financiers et humains supplémentaires, notamment pour la mise en place d’instances de pilotage et de suivi de la politique locale mais aussi, l’application de nouveaux dispositifs d’interventions locales volontaristes, l’articulation du PLH avec les PLU ou bien l’accompagnement et le conseil des communes… Améliorer la lisibilité de l’action de Saint-Brieuc Agglomération en matière d’habitat (acteur central de la politique locale de l’habitat et animateur du dialogue avec/entre les différents partenaires). Favoriser les rencontres et les échanges avec/entre les différents partenaires. Mettre en place les conditions d’un redémarrage progressif de la construction neuve tout en répondant aux objectifs fixés par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Saint-Brieuc. Enjeux Répondre aux besoins en logements nouveaux en projetant la production de 5 400 logements sur les 6 années du PLH, logements qui devront être adaptés aux besoins des ménages en termes de prix, de typologie et de qualité. Accompagner et territorialiser la production de logements, avec des exigences fortes sur la qualité des formes urbaines et la prise en compte des principes du développement durable… Mieux maîtriser l’aménagement sur l’agglomération de Saint-Brieuc en termes de projets, de planning, de coût... Contribuer au développement du territoire (avec l’impact d’une politique de l’habitat dynamique sur le développement économique, l’aménagement du territoire, les déplacements…). 127 Saint-Brieuc Agglomération Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance Mettre en place une politique de l’habitat partagée et concertée : ● Disposer d’instances de pilotage et de suivi ; ● Animer le partenariat local. Préciser les conditions de mise en place, les modalités de suivi et d’évaluation du PLH. Produire en moyenne 900 logements par an : Années 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20182020 650 800 900 1000 1000 1050 950 (année de transition) Objectifs 600 Atteindre les objectifs de production de logements en moyenne par commune : Commune Contenu de l’action Objectifs de production de logements Sur la durée du PLH Hillion 130 La Méaugon 60 Langueux 440 Plédran 500 Plérin 450 Ploufragan Pordic 1 050 300 Saint-Brieuc 1 200 Saint-Donan 60 Saint-Julien 90 Trégueux 600 Trémeloir 70 Trémuson 110 Yffiniac 340 Saint-Brieuc Agglomération 5 400 Mettre en place une capacité d’aménagement communautaire pour les projets importants. 128 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance A) Organiser un pilotage et un partenariat local : ● « A15 PLH » : Saint-Brieuc Agglomération et les maires des 14 communes devront veiller à la mise en place du PLH, s’assurer de l’opérationnalité du programme d’actions, réaliser des bilans et identifier les points de blocage ou les éventuelles améliorations ; ● « A30 PLH », permettant d’organiser et de développer les échanges formels et informels avec les acteurs de la filière habitat : Etat, bailleurs, promoteurs, constructeurs, Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), Fédération Française du Bâtiment (FFB)… ● Conférence Intercommunale du Logement : réunion annuelle avec l’ensemble des acteurs de l’habitat. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération B) Mettre en place un observatoire de l’habitat, outil d’aide à la décision, permettant de suivre les évolutions en matière d’habitat, d’ajuster les orientations et de mesurer les résultats du PLH. C) Conventionner la délégation des aides à la pierre avec l’Etat, permettant la mise en œuvre du PLH : délégation de crédits nécessaires. D) Développer des moyens humains et financiers pour mettre en œuvre le PLH : 4 ETP (Equivalents Temps Plein) nouveaux au sein du service Habitat-Logement de la Direction Aménagement et Cadre de Vie : 1 ETP A études en aménagement, 1 ETP B habitat privé accession, 1 ETP A observatoire-suivi du PLH et 1 ETP C. Les objectifs sont de : ● Développer une capacité de conseil, d’ingénierie et d’information à Saint-Brieuc Agglomération à destination des communes, afin de mettre en œuvre une politique de l’habitat en adéquation avec les objectifs du PLH ; ● Renforcer les moyens humains pour apporter l’appui nécessaire aux communes. 129 Saint-Brieuc Agglomération Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance E) Mettre en œuvre différents outils (outils d’aménagement, acquisitions foncières, aides financières…) pour relancer progressivement la construction neuve. F) Développer les opérations d’aménagement publiques pilotées soit par les communes, soit par un outil existant ou à créer, soit par Saint-Brieuc Agglomération. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération G) Se doter d’une capacité d’aménagement public pour réaliser les opérations d’aménagement, notamment liées à l’habitat (ZAC, lotissement…). Afin de décider des modalités, lancer une étude prenant en considération plusieurs pistes, pouvant être complémentaires : ● Création d’une structure « Etablissement Public Local » du type SEM (Société d’Economie Mixte) ou SPLA (Société Publique Locale d’Aménagement) ; ● Service opérationnel communautaire spécifique à mettre en place; ● Recours renforcé à des structures existantes. Calendrier Une réflexion préalable (étude) et d’aide à la décision à mener courant 1er semestre 2011, pour une mise en œuvre dans les meilleurs délais. Partenaires Communes, Conseil Général, Etat, bailleurs sociaux, acteurs des marchés de l’immobilier… Conférence Intercommunale du Logement : 60 K€, soit 10K€ par an. Coût Observatoire (acquisition de données statistiques) : 30 K€, soit 5 K€ par an. Ingénierie : 180 K€ sur la durée du PLH. Personnel supplémentaire : 948 K€, soit 158 K€ par an. 130 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 1: Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance Mise en place d’instances de gouvernance PLH (nombre de réunions de l’A15 PLH, de l’A30 PLH et de conférences). Atteinte des objectifs du PLH. Nombre d’opérations d’aménagement publiques en cours. Indicateurs d’évaluation Création d’une structure spécifique pour la réalisation et le suivi des opérations d’aménagement. Ou/et Création d’un service technique communautaire d’appui aux communes. 131 Saint-Brieuc Agglomération Action 2 : Un pilotage conjoint avec chaque commune Contexte La loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009 a renforcé les liens entre les préoccupations en matière d’habitat et les dispositions mises en œuvre par le Plan Local d’Urbanisme. Il s’agit de traduire au niveau communal dans les différentes pièces constitutives du document d’urbanisme (rapport de présentation, PADD, orientations, règlement…), les objectifs du PLH, en cohérence avec ceux du SCOT. Enjeux Adapter les PLU au PLH dans les meilleurs délais, pour mettre en œuvre le PLH Contenu de l’action Assurer la compatibilité des PLU avec les projets d’agglomération notamment le PLH et identifier en amont les futurs secteurs d’aménagement A) Mettre en place une co-réalisation agglomération-communes : ● « Une convention PLH » entre l’agglomération et chaque commune rappellera les engagements réciproques ; Rôle de Saint-Brieuc Agglomération ● « Un groupe de suivi PLH »: instance présidée par le Maire de la commune et préparée par les services de l’agglomération, en lien avec les services de la commune. Le groupe de suivi a pour objet d’identifier les projets d’aménagement sur la commune à 6 mois, 1 an et 3 ans, de faire le point sur le PLH et les modifications nécessaires et enfin, d’établir un bilan des acquisitions foncières en cours et à réaliser ; B) Contractualiser avec chaque commune (conventions, chartes…). Ce document reprendra les engagements de chacune des parties, les objectifs de production dont les logements abordables (2012 - 2017). Il s’agira également, lorsque ce sera possible (ex : maîtrise publique du foncier), de préciser la localisation des logements locatifs sociaux, des opérations d’aménagement et d’optimiser le foncier en facilitant une certaine densité. 132 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 2 : Un pilotage conjoint avec chaque commune Les conséquences financières relatives à l’engagement des actions du PLH seront fonction des objectifs territorialisés et des éventuelles demandes spécifiques des communes. Elles seront précisées dans le contrat/la convention entre l’agglomération et les communes. C) A court terme, faire appel à un prestataire pour analyser l’ensemble des POS/PLU des communes de l’agglomération et présenter les modifications à faire dans ces documents d’urbanisme en vue de la mise en compatibilité des POS/PLU avec le PLH, au plus tard six mois après sa date d’adoption. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération D) A moyen terme et dans le cadre de la réflexion engagée sur la mutualisation des services d’urbanisme à l’échelle de l’agglomération, développer l’approche « Habitat et documents d’urbanisme »: ● Assister les communes qui le souhaitent pour les procédures de révision, modification et gestion des PLU ; ● Elaborer un porter à connaissance « Habitat - PLH » lors des révisions des PLU des communes ; ● Accompagner les communes pour la mise en place d’outils réglementaires en faveur du logement abordable, de la requalification urbaine et de l’utilisation économe du foncier communal ; ● Assurer le suivi de la consommation foncière sur le territoire de chaque commune, au regard du PLH. La mise en place d’une cellule d’urbanisme à l’échelle de l’agglomération pourra permettre de renforcer le lien étroit et indispensable entre politique de l’habitat et politique d’urbanisme, et de gagner en efficacité, notamment dans la mise en œuvre du PLH. Partenaires Coût Communes, Etat… Intervention d’un prestataire pour l’analyse des POS/PLU: 30 K€. 133 Saint-Brieuc Agglomération Action 2 : Un pilotage conjoint avec chaque commune Modalités Convention et organisation de groupes de suivi Nombre de révisions de PLU ayant fait l’objet d’une consultation et d’un accompagnement de Saint-Brieuc Agglomération. Indicateurs d’évaluation Nombre de groupes de suivi organisés par an. Nombre de conventions signées. 134 ProgrammeLocal de l’Habitat 2012 - 2017 Action 3 : Information et sensibilisation sur l’habitat durable En Bretagne, l’habitat représente 36% de la demande en énergie et est responsable de 34% des émissions de CO2. Réduire de 20% la consommation énergétique par des actions « qualité habitat » et développer les énergies renouvelables font partis des objectifs du Plan Bretagne Energie. Contexte La loi portant engagement national pour l’environnement dite « Grenelle 2 », du 12 juillet 2010, fixe de nouvelles règles environnementales et de performance énergétique. Un des objectifs est de généraliser la construction de bâtiments basse consommation à partir de fin 2012, puis la construction de bâtiments à énergie positive en 2020. Par ailleurs, la demande des particuliers est de plus en plus forte pour une qualité d’usage des logements, permettant de réduire les charges et de maîtriser la consommation énergétique. Anticiper les futures réglementations environnementales. Enjeux Promouvoir la qualité environnementale dans la construction Améliorer l’information et l’accompagnement des publics dans leurs parcours résidentiels. Contenu de l’action Encourager les constructeurs de logements publics et privés à s’engager vers des pratiques plus durables et développer un parc d’éco-constructions. A) Conforter et développer le partenariat et le soutien à l’ADIL, le CAUE et l’ALE. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération B) Informer les habitants : ● Organiser une communication autour du PLH (lettre d’information périodique…) ; ● Engager une réflexion sur la création d’une Maison de l’Habitat ; ● Mettre en place un site Internet dédié ; ● Inciter les énergies alternatives au chauffage électrique. 135 Saint-Brieuc Agglomération Action 3 : Information et sensibilisation sur l’habitat durable C) Contribuer au développement de nouvelles formes urbaines, en lien avec l’Agenda 21 à l’échelle de l’agglomération : Rôle de Saint-Brieuc Agglomération ● Inciter les communes à mener une réflexion sur des formes d’habitat innovantes et à l’intégrer dans la révision des documents d’urbanisme ; ● Organiser des sessions de formations sur la diversité des formes d’habitat, des retours d’expériences réussies sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération ou sur des territoires comparables ; ● Editer un guide à l’attention des communes, des promoteurs privés et des organismes HLM. D) Mettre en œuvre un dispositif d’appel à projets pour favoriser l’innovation dans l’habitat, l’architecture, les formes urbaines et les performances énergétiques : ● Constituer deux groupes de travail « logements privés » et « logements publics » pour déterminer les critères de sélection des projets ; ● Instruire les dossiers ; ● Suivre et évaluer les impacts du dispositif. Partenaires Communes, Pays de Saint-Brieuc, organismes HLM, promoteurs, ADIL, CAUE, ALE… Coût Participation : ADIL (140 K€), CAUE (non définie) et ALE (non définie). Maison de l’Habitat : non déterminé. Appel à projets innovants : 1 000 K€ sur la durée du PLH. Sensibilisation aux nouvelles formes d’habitat (formation,guide…) :50 K€. Modalités Indicateurs d’évaluation Convention Nombre de « Lettre de l’Habitat » éditée. Maison de l’Habitat opérationnelle. Nombre de logements réalisés suivant les critères définis. 136 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 AXE 2 : REPONDRE A LA DEMANDE EN LOGEMENTS Action 4 : Identifier et constituer des réserves foncières Le SCOT du Pays de Saint-Brieuc, approuvé en janvier 2008, incite à la réduction de la consommation d’espace urbanisable et s’oppose à l’étalement urbain. Il évalue l’espace foncier à prévoir pour l’habitat à 841 ha sur l’ensemble de l’agglomération à l’horizon 2020. En 2010, le potentiel d’espace disponible recensé dans les PLU est d’environ 670 ha. Contexte Aussi, afin de limiter la consommation foncière et de mettre en œuvre les actions du précédent PLH, Saint-Brieuc Agglomération a mis en place, dès 2007, une politique foncière en faveur de l’habitat. Il s’agit désormais de poursuivre cette politique de réserve en l’étendant aux acquisitions immobilières en vue de faciliter le renouvellement urbain et limiter la consommation de l’espace. Enjeux Anticiper et faciliter les futures opérations sur des terrains nus, des friches, des dents creuses, des immeubles à réhabiliter en centre-ville et des maisons anciennes en lotissement, pour reconstruire la ville sur la ville et ainsi limiter la consommation foncière. Contenu de l’action Poursuivre les acquisitions foncières et initier des acquisitions immobilières ciblées, sur les sites retenus par les communes et la communauté d’agglomération au travers des groupes de suivi A) Poursuivre les acquisitions de terrains et d’immeubles destinés à l’habitat : Rôle de Saint-Brieuc Agglomération Définir un programme d’acquisitions annuel, en lien étroit avec chaque commune, tant sur les parcelles nues (en préservant au maximum les terres agricoles) que sur des parcelles bâties, Poursuivre les acquisitions foncières et immobilières en régie (service acquisitions foncières) et développer le partenariat et le recours à l’EPF Foncier de Bretagne. 137 Saint-Brieuc Agglomération Action 4 : Identifier et constituer des réserves foncières Partenaires Communes, l’EPF Foncier de Bretagne, SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural), Chambre d’Agriculture, DDTM… Acquisitions foncières : 6 000 K€, soit 1 000 K€ par an. Acquisitions immobilières : 6 000 K€, soit 1 000 K€ par an. Coût Participation à l’EPF Foncier de Bretagne : 18 K€ par an pendant la durée du conventionnement (5 ans). Modalités Budget annuel et pluriannuel du programme d’acquisitions et convention avec l’EPF Foncier de Bretagne. Surface de terrains et nombre d’immeubles acquis annuellement. Indicateurs d’évaluation Surface de terrains et nombre d’immeubles revendus en fin de portage. Opérations d’habitat mises en œuvre suite à un portage foncier de Saint-Brieuc Agglomération ou de l’EPF Foncier de Bretagne 138 ProgrammeLocal de l’Habitat 2012 - 2017 Action 5 : Développer et équilibrer la production de logements locatifs sociaux Un secteur locatif social sous forte tension : ● Une offre insuffisante de logements locatifs sociaux comparée à la norme légale (article 55 de la loi SRU) et à la moyenne nationale ; Contexte ● Des besoins significatifs en logements sociaux : plus de 2 200 demandeurs de logements sociaux au 31/09/2009, soit un taux de pression de 3 demandes pour un logement remis en location ; ● Une demande forte de petits ménages ; ● Une forte concentration du parc social public sur la ville centre et Ploufragan. Enjeux Relancer la production de logements sociaux afin de compenser la baisse de la construction privée et répondre aux besoins non satisfaits. 25% de la production en logements locatifs sociaux, soit en moyenne 225 nouveaux logements locatifs sociaux (familial et structure) à produire par an entre 2012 et 2017 : Années 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20182020 160 200 225 250 250 265 240 (année de transition) Objectifs Contenu de l’action 150 Produire 30% de logements locatifs sociaux en PLAI et 70% en PLUS. Atteindre les objectifs de production de logements publics sociaux en moyenne par commune et par typologie : 139 Saint-Brieuc Agglomération Action 5 : Développer et équilibrer la production de logements locatifs sociaux Produire 30% de logements locatifs sociaux en PLAI et 70% en PLUS. Atteindre les objectifs de production de logements publics sociaux en moyenne par commune et par typologie : Objectifs de production de logements locatifs sociaux Commune Contenu de l’action Sur la durée du PLH Dont PLUS (70%) Hillion 40 28 12 La Méaugon 12 8 4 Langueux 140 98 42 Plédran 105 74 32 Plérin 140 98 42 Ploufragan 217 152 65 Pordic 95 67 29 Saint-Brieuc 240 168 72 Saint-Donan 12 8 4 Saint-Julien 18 13 5 Trégueux 190 133 57 Trémeloir 14 10 4 Trémuson 22 15 7 Yffiniac 105 74 32 1 350 945 405 Saint-Brieuc Agglomération Dont PLAI (30%) La production de logements locatifs sociaux se fera également par : ● La remise en état de bâtiments existants (vacance, friche…) ; ● La reconversion et la démolition/reconstruction de bâtiments ; ● La réalisation de logements PLS dans la limite de l’enveloppe déléguée par l’Etat. 140 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 5 : Développer et équilibrer la production de logements locatifs sociaux A) Gérer les financements de l’agglomération, négocier et gérer ceux de l’Etat (Délégation des Aides à la Pierre). Rôle de Saint-Brieuc Agglomération B) Développer le partenariat et la contractualisation avec les organismes de logements publics sociaux (objectifs, subventions, clause d’insertion sociale, majorations locales, modalités de suivi, possibilité de revente…). C) Proposer un seuil minimal de pourcentage de logements locatifs sociaux à travers la contractualisation agglomération - commune. Partenaires Coût Communes, co-financeurs (Etat, Conseil Régional, Conseil Général, Action Logement, Caisse des Dépôts et Consignations…), organismes HLM... Garanties d’emprunts contractés par les organismes HLM (100% pour Terre et Baie Habitat, 0% pour Côtes d’Armor Habitat et 50% pour les autres organismes). Développement de l’offre de logements locatifs sociaux: 12 154 K€, soit 2 026 K€ par an en moyenne pour 225 logements. Modalités Subvention par logement familial et par structure, sous conditions. Nombre de logements publics sociaux commencés par an et par commune. Indicateurs d’évaluation Nombre de logements publics sociaux produits par typologie et par commune. 141 Saint-Brieuc Agglomération Action 6 : Développer et organiser l’accession aidée à la propriété L’accession à la propriété constitue un enjeu important pour maintenir et attirer des jeunes actifs et des familles au sein de l’agglomération et ainsi optimiser son dynamisme socioéconomique et le fonctionnement de ses équipements et services publics. Contexte Il s’agit de fluidifier les parcours résidentiels et de maintenir les actifs à proximité des emplois avec des préoccupations fortes en matière de maîtrise des prix de vente, d’économie des ressources (foncier, énergie…), d’innovation des formes d’habitat… La réforme en cours des aides à l’accession, au niveau national, renforce le Prêt à Taux Zéro (PTZ) et supprime les autres dispositifs de financement (PASS foncier, crédit d’impôt…). Ce PTZ+ devrait être ouvert à l’ensemble des primo-accédants sans condition de revenus et majoré de manière significative pour les acquisitions dans le neuf, en zone tendue et sobre sur le plan énergétique. Enjeux Favoriser et sécuriser le parcours résidentiel des ménages sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération à travers le développement de logements en accession aidée. Orienter les aides financières de Saint-Brieuc Agglomération vers les ménages modestes Contenu de l’action Favoriser la production de nouveaux logements en accession aidée en ciblant : ● Les primo-accédants selon les dispositifs et sous conditions (taille de terrains, coût d’opération, individuel ou collectif…) ; ● Les organismes HLM construisant des logements en location accession (PSLA), sous conditions notamment de ressources. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération A) Soutenir en moyenne 135 ménages modestes chaque année, sous conditions (formes urbaines, qualité environnementale, taille des ménages, ressources financières…) et compte tenu des dispositifs existants (PTZ+…). 142 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 6 : Développer et organiser l’accession aidée à la propriété Années 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20182020 97 120 135 150 150 158 142 (année de transition) Objectifs 90 Encadrer l’accession aidée afin d’éviter que des personnes se trouvent en difficulté sur le long terme (exemple : prêts très longs…). Rôle de Saint-Brieuc Agglomération B) Proposer un seuil minimal de pourcentage de logements aidés à travers la contractualisation agglomération - commune. C) Soutenir les opérations en PSLA, sous conditions (plafonds des prix de vente...). D) Mobiliser les disponibilités foncières notamment dans les opérations d’aménagement (ZAC, autres) et en plafonnant le coût de ces opérations (terrain et logement). E) Conseiller et accompagner les candidats à la primo-accession, en matière de plan de financement et de travaux afin de sécuriser leur démarche d’achat et/ou de construction en allant jusqu’à la mise en place d’un « passeport » pour l’accession à la propriété (formulaire à compléter par différents professionnels intervenant dans le projet : établissements bancaires, promoteurs…), en lien avec l’action 3. Partenaires Communes, aménageur, promoteur, constructeur, établissement bancaire, ADIL, ALE, CAUE Coût Accession aidée à la propriété : 2 835 K€, soit 473 K€ par an pour 135 ménages aidés Modalités Indicateurs d’évaluation Subvention par logement aidé, sous conditions Nombre de logements en accession aidée produits par an. 143 Saint-Brieuc Agglomération A X E 3 : R E P O N D R E AU X P R E O C C U PAT I O N S E N V I RO N N E M E N TA L E S Action 7 : Dessiner des projets d’aménagement de quartiers de vie durable L’agglomération, ces dernières années, s’est développée en ayant principalement recours aux lotissements, ce qui conduit à un certain étalement de l’urbanisation. Sur cette même période, l’essentiel des opérations d’aménagement a été piloté par des opérateurs privés, compte tenu du faible nombre d’opérations de lotissements communaux et de Zones d’Aménagement Concerté (ZAC). Contexte Plusieurs communes, avec la collaboration de Saint-Brieuc Agglomération, ont mis en place des Approches Environnementales de l’Urbanisme (AEU®) lors de récentes études d’aménagement. Cette démarche proposée par l’ADEME est un outil destiné à favoriser la recherche d’une plus-value environnementale dans les pratiques urbanistiques en s’interrogeant sur l’utilisation de l’espace, les formes urbaines, la typologie d’habitat, les déplacements doux, l’offre d’énergie proposée, la gestion de l’eau, le tri des déchets, la préservation de la biodiversité… Enjeux Apporter une dimension durable aux projets d’aménagements liés à l’habitat. Contenu de l’action Développer les études d’aménagement, en utilisant le référentiel d’aménagement durable, afin de promouvoir les opérations d’aménagement durable. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération A) Poursuivre l’accompagnement des communes pour les études d’urbanisme avec l’Approche Environnementale de l’Urbanisme, et développer cet accompagnement aux projets d’aménagement principalement liés à l’habitat (AMO des études préalables aux dossiers de création de ZAC et aux permis d’aménager). B) Piloter les études d’aménagement pour les opérations liées à l’habitat, sous maîtrise d’ouvrage communautaire. 144 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 7 : Dessiner des projets d’aménagement de quartiers de vie durable Rôle de Saint-Brieuc Agglomération C) Etablir un référentiel d’aménagement durable, applicable à toutes les nouvelles opérations, reprenant les principes retenus dans l’AEU® et traitant des thèmes suivants : formes urbaines, densité de logements à l’hectare, mixité, déplacements, qualité architecturale, environnementale et paysagère… Partenaires Communes, ADEME, DDTM… Coût Projets d’aménagement urbain liés à l’habitat (en assistance à maîtrise d’ouvrage aux communes ou sous maîtrise d’ouvrage communautaire) : 540 K€. Référentiel d’aménagement durable : 50 K€. Modalités Subvention à l’étude d’aménagement d’un projet. Nombre de projets ayant fait l’objet d’une assistance à maîtrise d’ouvrage de la part de Saint-Brieuc Agglomération. Indicateurs d’évaluation Nombre de projets ayant fait l’objet d’un pilotage de la part de Saint-Brieuc Agglomération. Nombre de projets d’aménagement ayant adopté le référentiel d’aménagement durable. 145 Saint-Brieuc Agglomération Action 8 : Réaliser les opérations de renouvellement urbain des quartiers d’habitat public Conformément au PLH précédent, plusieurs projets de renouvellement urbain ont été initiés ces dernières années avec le soutien financier de Saint-Brieuc Agglomération : ▌ Le Projet de Rénovation Urbaine (PRU), financé par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), sur les quartiers de la Croix Saint-Lambert (ZUS) et de Balzac-Europe-Ginglin (ZRU), à Saint-Brieuc. ● ● Contexte Objectif total : 633 logements à reconstruire, 300 logements resteraient à reconstruire sur la période du PLH. ▌ L’opération de renouvellement urbain de la cité Waron à Saint-Brieuc, financée par l’ANRU en opération isolée. ● Objectif total : 155 logements à reconstruire, ● 59 logements resteraient à reconstruire sur la période du PLH. ▌ L’opération de renouvellement urbain du quartier des Côteaux à Plédran. ● ● Objectif total : 198 logements à reconstruire, 52 logements resteraient à reconstruire sur la période du PLH. ▌ L’opération de renouvellement urbain du quartier de l’Iroise à Ploufragan. ● Objectif total : 152 logements à reconstruire, ● 23 logements resteraient à reconstruire sur la période du PLH. Enjeux Contenu de l’action Les opérations de renouvellement urbain doivent être l’occasion de requalifier le parc de logements, de développer une mixité nouvelle dans le quartier et d’améliorer le cadre urbain. Poursuivre la mise en œuvre des projets de renouvellement urbain engagés (Projets de Rénovation Urbaine de SaintBrieuc et Plédran). Accompagner le lancement de nouveaux projets en cours de préparation (Projet de Rénovation Urbaine de Ploufragan). 146 ProgrammeLocal de l’Habitat 2012 - 2017 Action 8 : Réaliser les opérations de renouvellement urbain des quartiers d’habitat public Soutenir financièrement et techniquement les opérations de réhabilitation et de démolition/reconstruction, conventionnées et listées ci-dessous : Rôle de Saint-Brieuc Agglomération ● La Croix Saint-Lambert et Balzac-Europe-Ginglin à Saint-Brieuc conventionnées avec l’ANRU ; ● L’opération de renouvellement urbain de la cité Waron à Saint-Brieuc ; ● L’opération de renouvellement urbain du quartier des Côteaux à Plédran ; ● L’opération de renouvellement urbain du quartier de l’Iroise à Ploufragan. Partenaires Coût Communes, lotisseurs privés, promoteurs, bailleurs sociaux, autres co-financeurs (Etat, Conseil Régional, Conseil Général, communes, Action Logement, Caisse des Dépôts et Consignations, ANRU….) Garanties d’emprunts contractés par les organismes HLM (100% pour Terre et Baie Habitat ; 0% pour Côtes d’Armor Habitat ; 50% pour les autres organismes). Réalisation d’opérations de renouvellement urbain : 3 800 K€. Modalités Subvention par logement. Nombre de logements réalisés dans les opérations de renouvellement urbain. Indicateurs d’évaluation Typologies des logements réalisés dans les opérations de renouvellement urbain. 147 Saint-Brieuc Agglomération Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants Le parc privé joue un rôle majeur dans la mobilité des ménages et constitue un segment essentiel pour les parcours résidentiels des habitants de l’agglomération. Or, le parc de logements privés présente des caractéristiques très différentes, rendant difficile l’intervention des collectivités : Contexte ● Un tiers du parc ancien est construit avant 1949 ; ● Une diversité architecturale ; ● Des difficultés d’intervention sur les copropriétés ; ● La persistance de l’habitat indigne (2 à 3% du parc) ; ● Une absence de réglementation thermique avant 1975 ; ● Près de la moitié du parc privé a une étiquette énergie E, F ou G devant faire l’objet d’un traitement prioritaire. Dans le même temps, le parc privé accueille des ménages aux revenus modestes. Au niveau national, 2,1 millions de ménages pauvres (dont les revenus sont inférieurs à 30% des plafonds HLM) sont logés dans le parc privé, dont 1,2 millions dans le parc locatif. Maintenir et développer un parc privé abordable et de qualité. Enjeux Contenu de l’action Rôle de Saint-Brieuc Agglomération Lutter contre la précarité énergétique, la vacance des logements et l’habitat indigne. Améliorer la qualité des logements privés anciens, notamment par la mise en place de programmes d’amélioration de l’habitat. A) Mettre en œuvre une aide financière spécifique, sous conditions, aux travaux de réhabilitation thermique à destination des propriétaires : objectif d’une baisse de 70% des gaz à effet de serre à l’horizon 2050. B) Participer financièrement aux travaux d’amélioration des logements privés anciens, sous conditions. 148 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants C) Continuer à privilégier l’allongement de la durée de conventionnement (12 à 15 ans). D) Contribuer financièrement et accompagner techniquement les travaux d’adaptation des logements anciens aux situations de handicap et au vieillissement. E) Mettre en place et effectuer le suivi-animation d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat ancien (volets énergie, indignité, vacance…) sur les 14 communes. F) Poursuivre le repérage des situations de mal-logements (en précarité énergétique / indignes et/ou à adapter), en mobilisant un ensemble d’acteurs : ● Le Pôle de lutte contre l’habitat indigne de Saint-Brieuc Agglomération. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération Un repérage des logements indignes, en précarité énergétique et/ou à adapter est réalisé par les travailleurs sociaux du Conseil Général en lien avec le PDALPD, le PACT HD et le service Hygiène et santé de la Ville de Saint-Brieuc. Les signalements répertoriés sont étudiés par le Pôle et réorientés si nécessaire vers l’équipe d’animation du programme d’amélioration de l’habitat de l’agglomération. ● Les communes, notamment les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS). Accompagnés par les services de l’agglomération, deux référents (un élu et un technicien) nommés par commune, participent à des réunions de secteurs. Ils sont les « relais » auprès du personnel et des élus communaux. L’objectif est de mobiliser l’ensemble des agents et des élus pour repérer les situations de mal-logements sur les communes, afin d’accompagner les ménages ciblés dans le cadre du programme d’amélioration de l’habitat de l’agglomération. 149 Saint-Brieuc Agglomération Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants ● Les autres acteurs intervenant à domicile (association d’aide à domicile, évaluateurs APA (Aide Personnalisée à l’Autonomie), travailleurs sociaux, CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination), service Assainissement de Saint-Brieuc Agglomération, …). Enfin, une fiche de liaison entre les acteurs cités ci-dessus et le service Habitat de l’agglomération permet d’assurer une prise en charge efficace des ménages repérés en précarité énergétique / situation d’indignité et/ou de logement à adapter pour raison de handicap ou manque de mobilité. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération G) Accompagner la requalification du centre-ville ancien de Saint-Brieuc au travers d’une action ciblée. Les modalités financières seront précisées dans la contractualisation Agglomération / Ville de Saint-Brieuc et les modalités opérationnelles, dans le cadre d’un dispositif OPAH ou PIG. H) Accompagner la Ville de Saint-Brieuc dans la mise en place d’une étude d’identification / de repérage, qui peut s’envisager dès le début du PLH, puis le cas échéant, d’une étude pré-opérationnelle d’OPAH Copropriétés. Les modalités financières seront précisées dans la contractualisation Agglomération / Ville de Saint-Brieuc (pas d’estimation aujourd’hui de la phase opérationnelle). Cependant, l’engagement des études et des opérations ne pourra être réalisé qu’avec un soutien financier exceptionnel de l’Etat. Cette question pourra être évoquée dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention de délégation des aides à la pierre (2012 - 2017), voire la préparation du programme ANRU 2. I) Mettre en place et financer un diagnostic multicritères des logements pour cibler les interventions et les évaluer. J) Informer et conseiller les propriétaires, sur les travaux de performance énergétique à réaliser dans leur logement. Partenaires Propriétaires, syndics, communes, ALE, ANAH, Région, ADEME, Etat, Conseil Général… 150 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants Amélioration de l’habitat ancien centre-ville : 1 098 K€. Coût Amélioration de l’habitat ancien énergie : 3 729 K€. Hypothèse d’un suivi–animation externalisé, l’internalisation sera à étudier. Modalités Subvention par logement, sous conditions. Nombre de logements privés réhabilités et à réhabiliter par an. Indicateurs d’évaluation Nombre d’actions mises en œuvre en matière d’amélioration des logements privés anciens. 151 Saint-Brieuc Agglomération A X E 4 : R E P O N D R E AU X D E M A N D E S S P E C I F I Q U E S Action 10 : Améliorer et adapter l’offre de logements destinés aux seniors Contexte Le nombre de ménages de 75 ans et plus devrait doubler entre 1990 et 2015 sur l’aire urbaine de Saint-Brieuc, selon les projections OMPHALE de l’INSEE. Ce phénomène de vieillissement de la population pose la question de l’adaptation des logements dans l’ancien comme dans le neuf pour répondre aux besoins de ces personnes. Par ailleurs, une demande très forte pèse sur l’hébergement permanent de type EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) à l’échelle du Pays de Saint-Brieuc : il concentre 63% des besoins restant à satisfaire sur le département, soit 485 places. Enjeux Adapter les logements existants et neufs au vieillissement de la population. Adapter les logements existants pour favoriser le maintien à domicile. Contenu de l’action Inciter au développement de solutions intermédiaires avant l’EHPAD : résidences semi-collectives avec occupation intergénérationnelle, résidences individuelles proches des services… A) Soutenir les opérations d’acquisition-amélioration de logements destinés aux seniors situés en centre-ville/bourg ou à proximité des axes de communication, commerces, services… Rôle de Saint-Brieuc Agglomération B) Intégrer la thématique de l’adaptation des logements dans les opérations d’amélioration de l’habitat privé ancien (en lien avec l’action 9). Il s’agit d’aider les ménages modestes à réaliser les travaux les plus appropriés à leurs besoins, à partir de repérages faits par les services municipaux et les structures d’aides à domicile. 152 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 10 : Améliorer et adapter l’offre de logements destinés aux seniors Rôle de Saint-Brieuc Agglomération D) Rechercher avec les communes et mettre à disposition des terrains de qualité bien situés à un prix maîtrisé pour développer des solutions intermédiaires innovantes avant l’EHPAD, tel que l’habitat participatif par le biais de l’accueil familial à domicile des personnes âgées. E) Inciter/accompagner le développement d’une offre diversifiée adaptée à chaque étape de la vie, ajustée au niveau de dépendance (parcours résidentiel) afin de pouvoir répondre à un large éventail de besoins. Partenaires Coût Conseil Général, organismes HLM, associations pour le logement des personnes âgées, ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural), ANAH (Agence Nationale pour l’Habitat), CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), services de soins à domicile… Amélioration et adaptation de l’habitat des personnes âgées : 1 523 K€ sur la durée du PLH. Hypothèse d’un suivi–animation externalisé, l’internalisation sera à étudier. Modalités Convention et subvention sous conditions. Nombre de résidences semi collectives. Nombre de résidences individuelles proches des services. Indicateurs d’évaluation Nombre de personnes âgées ayant bénéficié de ces solutions intermédiaires. 153 Saint-Brieuc Agglomération Action 11 : Développer et renforcer l’offre plurielle pour les jeunes Contexte Le parc de logements pour les jeunes est caractérisé par une offre existante vieillissante, répondant de moins en moins aux attentes des étudiants et surtout des jeunes actifs notamment les plus modestes. Le tissu associatif (Comité Local pour le Logement Autonome des Jeunes (CLLAJ), Le Marronnier et l’Igloo) œuvrant pour le logement des jeunes est éclaté et mérite de gagner en lisibilité et d’améliorer sa coordination. Enjeux Contenu de l’action Offrir une offre plurielle et adaptée aux jeunes. Développer et renouveler l’offre existante de logements destinés aux jeunes et l’adapter aux nouvelles demandes. A) Soutenir le CLLAJ. B) Mettre en œuvre une aide financière pour réaliser de nouvelles résidences et réhabiliter les structures existantes. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération C) Développer le conventionnement social du parc privé en contrepartie de loyers très maîtrisés liés à la sous-location ou l’intermédiation (mode de « captation » de logements moins coûteux pour la collectivité que la création de logements ou de places d’hébergement). D) Constituer un groupe de suivi sur le logement des jeunes, organiser des réunions régulières (semestrielles) de suivi. Accompagner et coordonner les associations habitat jeunes, notamment par le financement d’une étude sur leur coordination et la redéfinition de leurs actions. Evaluer l’état des besoins et les caractéristiques des demandeurs. Partenaires Etat, l’Igloo, le Marronnier, le CLLAJ, le CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires), bailleurs sociaux. 154 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 11 : Développer et renforcer l’offre plurielle pour les jeunes Construction et réhabilitation de logements pour les jeunes : intégré à l’action 5. CLLAJ : 300 K€ sur la durée du PLH. Coût Accompagnement et coordination des associations de jeunes : 100 K€ sur la durée du PLH. Aide à la sous-location : 50 K€ sur la durée du PLH. Modalités Convention et subvention par logement en sous-location, sous conditions. Montant des financements de nouvelles résidences. Indicateurs d’évaluation Nombre de logements pour les jeunes conventionnés. Nombre de logements aidés en sous-location. 155 Saint-Brieuc Agglomération Action 12 : Développer les réponses pour les publics spécifiques Dans l’agglomération de Saint-Brieuc, plus d’un ménage sur 10 est considéré comme « très pauvre », c’est-à-dire disposant de revenus inférieurs à 30% des plafonds HLM. Une population en hausse, sa part est passée de 11% en 1999 à 12% en 2007. Ces évolutions montrent la nécessité de diversifier l’offre de logements sur le territoire pour répondre aussi à la demande des ménages les plus modestes. Contexte La production d’une offre pour les publics spécifiques doit permettre de redonner de la fluidité aux dispositifs déjà en place. Des plans d’actions existent déjà : le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD), le Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des Gens du Voyage (SDAHGV)… Pour information, dans l’accord collectif départemental entre l’Etat et les organismes d’habitat social (2011-2013), que l’agglomération n’a pas signé, il est proposé d’augmenter l’offre de logements adaptés. Pour notre territoire, il est fait état d’un objectif global des organismes d’habitat social de 24 nouveaux logements adaptés. Le SDAHGV, adopté en mai 2010, prévoit pour l’agglomération la réalisation d’une aire de grand passage, et pour la Ville de Saint-Brieuc, la création d’un terrain soupape (10 à 30 caravanes) et de 5 logements adaptés. La création d’aires d’accueil pour les gens du voyage s’accompagne d’une évolution des besoins liée au désir croissant de se sédentariser. Enjeux Contenu de l’action Offrir des solutions d’habitat temporaire et permanent pour les publics spécifiques. Consolider l’offre d’urgence, d’insertion et de maintien et accompagner les ménages en difficulté, en lien avec les actions du PDALPD. Conforter l’accueil et répondre aux demandes de sédentarisations des gens du voyage en lien avec le SDAHGV. 156 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 Action 12 : Développer les réponses pour les publics spécifiques A) Contribuer financièrement au Fonds de Solidarité Logement (FSL). B) Soutenir la construction de nouvelles places dans les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) et/ou d’hébergement d’urgence et/ou de résidence sociale (par exemple, Résidence Hôtelière à Vocation Sociale (RHVS)), sous réserve que les crédits de fonctionnement de l’Etat soient suffisants. Rôle de Saint-Brieuc Agglomération C) Accompagner financièrement la production de logements adaptés, validés par l’agglomération. D) Développer l’auto-réhabilitation sociale encadrée pour les propriétaires occupants modestes par l’intermédiaire notamment des Compagnons Bâtisseurs. E) Suivre la mise en œuvre du Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des Gens du Voyage (SDAHGV), réaliser et gérer une aire de grand passage pour les gens du voyage et soutenir leur sédentarisation. F) Examiner les modalités d’accompagnement des structures oeuvrant pour les immigrés. Partenaires Conseil Général… Adhésion au FSL : 198 K€, soit 33 K€ par an (base cotisation 2010). Aide à la sous location : 140 K€ sur la durée du PLH. Etude sur l’auto-réhabilitation : 40 K€. Coût Offre de logements de sédentarisation des gens du voyage : intégré dans l’action 5. Aire de grand passage pour les gens du voyage : à définir. 157 Saint-Brieuc Agglomération Action 12 : Développer les réponses pour les publics spécifiques Modalités Adhésion au FSL et subvention par logement en sous-location, sous conditions. Montant de la participation annuelle de Saint-Brieuc Agglomération au FSL. Indicateurs d’évaluation Nombre de places financées dans les CHRS et/ou les hébergements d’urgence. Nombre d’auto-réhabilitations accompagnées. Nombre de logements réalisés pour la sédentarisation des gens du voyage. ANNEXES 2 835 000 € BUDGET ESTIME 378 000 € 41 703 000 € 2 351 000 € Action 12 : Développer les réponses pour les publics spécifiques TOTAL AXE 4 450 000 € Action 11 : Développer et renforcer l’offre plurielle pour les jeunes Action 10 : Améliorer et adapter l’offre de logements destinés aux seniors 12 734 000 € 72 000 € 72 000 € 9 217 000 € AXE 4 : REPONDRE AUX DEMANDES SPECIFIQUES 1 523 000 € 612 000 € 4 827 000 € TOTAL AXE 3 612 000 € 3 800 000 € 12 000 000 € Action 9 : Reconquérir le parc de logements privés existants 590 000 € 27 097 000 € 12 000 000 € 50 000 € 404 803 302 € 0€ 158 138 862 € 76 123 700 € 82 015 162 € 246 664 440 € 116 703 600 € 129 960 840 € 0€ revient des opérations recettes 50 000 € Hypothèse du coût de Hypothèse de Action 8 : Réaliser les opérations de renouvellement urbain des quartiers d'habitat public Action 7: Dessiner des projets d’aménagement de quartiers de vie durable AXE 3 : REPONDRE AUX PREOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES TOTAL AXE 2 Action 6 : Développer et organiser l’accession aidée à la propriété 12 108 000 € 12 154 000 € Action 4: Identifier et constituer des réserves foncières 3 038 000 € 1 190 000 € 30 000 € 1 818 000 € fonctionnement dépenses de (investissements) et Action 5 : Développer et équilibrer la production de logements locatifs sociaux AXE 2 : REPONDRE A LA DEMANDE EN LOGEMENTS TOTAL AXE 1 Action 3 : Information et sensibilisation sur l'habitat durable Action 2 : Un pilotage conjoint avec chaque commune Action 1 : Saint-Brieuc Agglomération, autorité organisatrice de la gouvernance AXE 1 : PILOTER LA POLITIQUE DE L’HABITAT DE L’AGGLOMERATION Actions programme Autorisation de 7,2% 5,8% 6,3% 4,6% 11,0% 2,4% 9,4% revient des opérations par rapport au coût de Brieuc Agglomération Part de l'aide de Saint- SAINT-BRIEUC AGGLOMERATION - Politique locale de l'habitat (2012 - 2017) - Budget prévisionnel au moins 150 au moins 60 300 + 130 600 + 2 000 1 019 810 1 350 5 400 logements Nombre de Crédits : Cibles et Stratégies - Agence Totem (F. Picard) 161 Saint-Brieuc Agglomération GLOSSAIRE ADALEA : Association Départementale d’Accueil écoute et veille sociale – Logement hébergement – Emploi formation – Ateliers d’insertion ADEF : Association Des Etudes Foncières ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie ADIL : Association Départementale d’Information sur le Logement ADMR : Aide à Domicile en Milieu Rural ADO 22 :Association Départementale des Organismes HLM des Côtes d’Armor AEU : Approche Environnementale de l’Urbanisme AFTAM : Association pour la Formation des Travailleurs Africains et Malgaches ALE : Agence Locale de l’Energie ALT : Allocation de Logement Temporaire AMO : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage ANAH : Agence Nationale de l’Habitat ANRU : Agence Nationale de Rénovation Urbaine APA : Aide Personnalisée à l’Autonomie BSB : Bâtiments et Styles de Bretagne BTP : Bâtiment et Travaux Publics CADA : Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile CAF : Caisse d’Allocations Familiales CAH : Côtes d’Armor Habitat CAPEB : Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment CAUE : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement CCAS : Centre Communal d’Action Sociale CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale CIL : Conférence Intercommunale du Logement CLIC : Centre Local d’Information et de Coordination CLLAJ : Comité Local pour le Logement Autonome des Jeunes COS : Coefficient d’Occupation des Sols CRH : Comité Régional de l’Habitat CROUS : Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires CSP : Catégories SocioProfessionnelles CUS : Convention d’Utilité Sociale DALO (loi) : loi du Droit Au Logement Opposable (5 mars 2007) DAP : Délégation des Aides à la Pierre DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DPE : Diagnostic Performance Energie DRE : Direction Régionale de l’Equipement ECLN : Enquête sur la Commercialisation des Logements Neufs EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ENL (loi) : loi d’Engagement National pour le Logement (13 juillet 2006) EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPF : Etablissement Public Foncier EPLS : Enquête Parc Locatif Social ETP : Equivalent Temps Plein FFB : Fédération Française du Bâtiment FJT : Foyers de Jeunes Travailleurs FSL : Fonds de Solidarité Logement GURL : Garantie Universelle des Risques Locatifs HLM : Habitation à Loyer Modéré INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques IUT : Institut Universitaire de Technologie LOV (loi) : Loi d’Orientation sur la Ville (13 juillet 1991) 162 Programme Local de l’Habitat 2012 - 2017 MLLE ou MOLLE (loi) : loi de Mobilisation pour le Logement et de Lutte contre l’Exclusion (25 mars 2009) OPAH : Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat OPH : Office Public de l’Habitat PAC : Porter A Connaissance PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable PALULOS : Prime à l’Amélioration de Logements à Usage Locatif et d’Occupation Sociale PAS : Prêt Accession Sociale PDALPD : Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées PDU : Plan de Déplacements Urbains PIG : Programme d’Intérêt Général PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration PLH : Programme Local de l’Habitat PLS : Prêt Locatif Social PLU : Plan Local d’Urbanisme PLUS : Prêt Locatif à Usage Social PNRQAD : Programme National de Rénovation des Quartiers Anciens Dégradés POS : Plan d’Occupation des Sols PRU : Projet de Rénovation Urbaine PSLA : Prêt Social Location Accession PTZ : Prêt à Taux Zéro RGP : Recensement Général de la Population RHVS : Résidence Hôtelière à Vocation Sociale SAFER : Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural SDAHGV : Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des Gens du Voyage SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SEM : Société d’Economie Mixte SHON : Surface Hors Œuvre Nette SLS : Supplément de Loyer Solidarité SPANC : Service Public d’Assainissement Non Collectif SPLA : Société Publique Locale d’Aménagement SRU (loi) : loi Solidarité et Renouvellement Urbains (13 décembre 2000) TBH : Terre et Baie Habitat UNAFAM : Union Nationale des Amis et FAmilles de Malades Psychiques URHAJ : Union Régionale pour l’HAbitat des Jeunes USH : Union Sociale pour l’Habitat VRD :Voirie et Réseaux Divers ZAC : Zone d’Aménagement Concerté ZRU : Zone de Revitalisation Urbaine ZUS : Zone Urbaine Sensible Programme Local de l’Habitat Saint-Brieuc Agglomération Direction Aménagement et cadre de vie 02 96 77 20 44 www.saintbrieuc-agglo.fr