Le consommateur franc-comtois - Que-Choisir Franche
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Le consommateur franc-comtois - Que-Choisir Franche
Bulletin de l’Union-Fédérale des Consommateurs Que-Choisir Région Franche-Comté 8 avenue de Montrapon - 25000 BELFORT - BESANCON - MONTBELIARD - DOLE - VESOUL Le consommateur franc-comtois n° 15 Octobre 2014 BELFORT AL 901 BESANCON-MONTBELIARD AL 251 DOLE AL 391 VESOUL AL 701 SOMMAIRE Page 2 : Recouvrement abusif Page 3 : Orange pas chère ! Isolation combles Page 4 : Rénovation énergétique des logements Page 5 : Etiquetage des produits chimiques Page 6 : Etiquetage des produits chimiques suite Page 7 : Expresso... Page 8 : Expresso Page 9 : Expresso Page 10 : Validité d’une ordonnance Page 11 : Garanties des vices cachés Directeur de publication Page 1 Jacky ALEJANDRO Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 EDITO L’UFC-Que Choisir a enfin obtenu l’instauration d’une « action de groupe ». Même si celle-ci est imparfaite, notre association profite du premier jour de l’entrée en vigueur de la loi pour assigner FONCIA (agence immobilière) devant le TGI de Nanterre. Ce groupe, en violation de la loi du 06 juillet 1989, fait supporter aux locataires des frais de relance ou d’expédition de la quittance. Certes la somme est minime (2.30 € par mois), mais pour les 318 000 locataires gérés par Foncia, la somme récoltée n’a plus rien de négligeable, surtout si l’on considère que cette pratique dure depuis plusieurs années ! En résumé, une somme minime, des profits considérables, on voit bien là l’utilité d’une action de groupe. Nous avons perdu notre combat pour la récupération des sommes versées au titre de l’assurance emprunteur. Mais notre Association ne baisse pas les bras. Elle dénonce les graves dysfonctionnements du marché du cautionnement bancaire. L’absence totale de concurrence fait perdre aux consommateurs des sommes non négligeables. Par ces deux exemples, les consommateurs peuvent mieux comprendre notre rôle. Les aider dans la résolution de leurs litiges mais aussi et surtout être présents pour dénoncer les dérives de certaines sociétés. Monique BISSON Présidente de Union Régionale de Franche Comté RECOUVREMENT ABUSIF Alors que la mère de notre adhérente, Madame A effectuait un séjour dans un centre, elle chuta à trois reprises et fut transportée à l’hôpital Minjoz à Besançon par les ambulances Bonnet Jussieux. 247,44 € pour deux prestations d’une trentaine d’euros. Le courrier de contestation de notre adhérente étant resté vain, c’est dans ces circonstances qu’elle se présente à notre permanence. Ayant reçu une facture, la mère de notre adhérente s’acquitte du règlement de celle-ci. Mais quelques jours après, la société de recouvrement ONCG est mandatée par le prestataire de services afin de recouvrer la créance. Nous effectuons un courrier simple à la société de recouvrement dont copie est faite au mandant, en rappelant les dispositions de l’article L 111-8 code de procédure civile d’exécution prévoient « Les frais de recouvrement entrepris sans titre exécutoire restent à la charge du créancier, sauf s'ils concernent un acte dont l'accomplissement est prescrit par la loi au créancier. Toute stipulation contraire est réputée non écrite, sauf disposition législative contraire.». La personne chargée du recouvrement de la société ONCG se présente au domicile de notre adhérente, pour lui faire signer un document d’engagement de paiement comprenant les frais de déplacement en ambulance de sa mère ainsi que des frais de recouvrement d’un montant exorbitant, soit Page 2 Nous rappelons également que le démarchage à domicile en vue de réclamer une somme à un membre de la famille qui n’est pas le débiteur est strictement interdit. Ce n’est que quelques jours plus tard, que notre adhérente récupère ses chèques de paiement. A ce titre il est important de distinguer les dommages et intérêts et les intérêts au taux légal. Les frais de recouvrement et intérêts de retard sont à la charge du créancier, autrement dit de celui qui réclame la somme d’argent. Les intérêts aux taux légal sont à charges du débiteur mais ne représentent que des sommes minimes compte tenu du taux en dessous de 1%. Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Orange pas chère ! Un titre en forme de boutade pour expliquer le litige qui a opposé Mme P… à Orange. Mme P… est cliente d’Orange, depuis une bonne douzaine d’années. Elle possède un téléphone portable et jusqu’en Septembre dernier tout s’est déroulé parfaitement. lons à Mme P…d’exiger d’Orange qu’ils explicitent clairement les raisons de cette ‘’ surfacturation ‘’, que s’il y a eu modification du contrat, ils ne peuvent le faire sans son accord et qu’elle est prête à saisir le Médiateur des Télécommunications en cas de réponse négative. Mm P… a payé régulièrement ses factures, par chèque. Elle n’avait jamais voulu accepter un prélèvement sur son compte bancaire. Mme P… n’a pas eu besoin d’expédier une lettre recommandée. Elle a d’abord envoyé un mail explicitant ses exigences. Orange a répondu pratiquement instantanément qu’il s’agissait d’un malentendu dû à un dysfonctionnement informatique et qu’ils allaient créditer le compte de Mme P… des sommes indument versées avec bien évidemment leurs excuses etc … Brusquement, Orange demande à Mm P… une somme supplémentaire due pour règlement par chèque, soit 7, 50 € par facture mensuelle. Mme P… fait appel à nous en posant la question de la légalité d’une telle surfacturation, d’autant plus qu’Orange indique dans divers documents que le paiement par chèque est possible. Ensuite il y a ce dysfonctionnent chez Orange qui n’est peut-être pas informatique. Etait-ce une volonté avérée de faire pression sur Mme P… pour qu’elle passe au prélèvement sur son compte ou encore une erreur du service facturation ? Nous ne saurons pas. On remarquera aussi que l’étanchéité anormale entre les différents services chez les opérateurs de téléphonie génère ce type de litige. Donc, vérifiez bien vos factures de téléphone ou autres et n’hésitez pas à relever toute anomalie et à faire valoir vos droits sans tarder. Nous sommes là pour vous aider. Affaire réglée au mieux des intérêts de Mme P… Nous pensons à une modification du contrat de Mme P… Elle nous affirme qu’elle n’a rien signé de tel. Ce cas nous parait exemplaire, tout d’abord, nous avons une consommatrice qui suit ses factures et analyse leur contenu ce qui devrait être le cas de chacun. Après un contact avec la PJT tout aussi étonnée que nous par cette pratique, nous conseil- Isolation des combles : Attention à la deuxième couche ! M. S est venu nous exposer un différent à la permanence UFC Que Choisir de Dole. Le litige oppose notre adhérent à la Société Expert Habitat Français 21. che pour un montant de 4500,00 € financé par un crédit affecté. Cette société se présente comme étant partenaire de Bleu Ciel d’EDF et propose un diagnostic gratuit sur l’isolation des combles. Mis en confiance M.S accepte. Lors du rendez-vous le technicien lui affirme que l’isolation des combles est à refaire alors qu’elles étaient déjà isolées par de la laine de verre. Grâce à un discours bien rôdé, il persuade notre adhérent de signer un bon de commande pour l’isolation avec de la laine de ro- Page Le jour où débutent les travaux un responsable fait une déclaration alarmiste à M.S. en lui disant, "il faut également isoler la toiture par un isolant thermo réflecteur et commencer par les solives". Il presse notre adhérent de signer un nouveau bon de commande sans donner de délai de réflexion d’un montant de 3 7700,00 € financé à nouveau par un crédit affecté. Le bon de commande est antidaté pour éviter le droit de rétractation de 7 jours et ainsi exécuter dans la foulée les travaux des 2 bons de commande en faisant miroiter à M.S. qu’il pourra bénéficier d'un nouveau crédit d’impôt. Nous intervenons auprès de cette entreprise et de la Société de financement pour faire opposition au prélèvement des mensualités sur le crédit affecté de 7700,00 €. Par courrier la Société de financement nous confirme l’annulation de ce crédit. Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES LOGEMENTS Le grand chantier sur la transition énergétique s'ouvre cet automne. Le gouvernement renforce et modifie les modalités d'attribution du crédit d'impôt. Le crédit d'impôt dans sa forme actuelle disparaît. Il est désormais fixé à 30 % et n'est plus conditionné à la réalisation d'un bouquet de travaux ( réalisation d'au moins 2 travaux ) . Aucune condition de ressources n'est désormais exigée pour avoir droit à ce crédit. Cette mesure a pour objectif d'accélérer le processus de rénovation énergétique et elle est limitée dans le temps. Fin 2015 elle prendra fin du moins sous cette forme. C'est donc le moment d'investir pour faire baisser sa facture de chauffage ou rénover un logement mis en location qui verra sa classe énergétique améliorée. Forte de son expérience dans le règlement de litiges concernant les travaux ayant pour objectif la réduction de la facture énergétique, UFC Que Choisir recommande d'être particulièrement vigilant avant de s'engager. Les travaux d ’ éc onomie d'énergie coûtent toujours chers et ils engagent pour longtemps. Notre but n'est pas de détourner l'intérêt des consommateurs qui sont tentés de s'engager mais seulement de les sensibiliser sur l'existence d'un système pervers qui a largement fait la preuve de son efficacité pour l'installation de panneaux photovoltaïques en particulier ou encore pour la fourniture d'éoliennes domestiques. teur. Extrait de son communiqué de presse du mois de mars 2014 : « La DGCCRF recommande la plus grande vigilance aux consommateurs faisant l ’ objet de démarchages pour la commercialisation de panneaux photovoltaïques et, d ’ une manière générale, d ’ équipements d ’ énergies renouvelables domestiques ( p etit éolien, pompes à chaleur, etc. ) , ainsi que la réalisation de travaux de rénovation thermique ». Dans son rapport elle note « les sociétés qui usent de pratiques commerciales trompeuses visent une durée de vie relativement courte et utilisent la législation sur les entreprises en difficultés pour échapper aux poursuites. Une nouvelle société est alors créée par un des commerciaux de la précédente entreprise ». On peut parfaitement imaginer qu ’ elles seront les prochaines cibles visées par ces sociétés. Le crédit d'impôt disparaissant pour l'installation de panneaux photovoltaïques et le nombre de « clients pigeons » par la même occasion, une nouvelle voie s'ouvre dans le domaine de la transition énergétique. La complexité des techniques d'isolation en particulier nous préoccupe dans la mesure où il sera très difficile au consommateur de prouver le manque d'efficacité des travaux engagés. L'installation de La Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes ( D GCCRF ) a enquêté sur les pratiques commerciales du sec- Page 4 panneaux photovoltaïques relevait d'une mise en œuvre simple ce qui n'a pas empêché pour autant la multiplication des litiges. Ces entreprises sans scrupule à la recherche d'un profit rapide avant disparition et renaissance sous d'autres cieux, ne vont pas hésiter à limiter l'efficacité des installations pour présenter un devis acceptable. En jouant par exemple sur l'épaisseur ou/et la qualité des isolants elles mettront à disposition du client une installation d'efficacité moindre alors que le coût global est surtout dépendant de la main d ’ œuvre, de la préparation du chantier et des travaux de finition. La qualité des revêtements protégeant l'isolant extérieur des façades est aussi un point extrêmement sensible pour assurer la pérennité de l'installation. Il sera très difficile de prouver les malfaçons et encore plus difficile d'imposer des modifications sur les installations terminées et payées. Si vous envisagez d'engager ce type de travaux, il vaut mieux suivre nos conseils pour éviter les pièges et engager les travaux les plus efficaces . Choisir un professionnel : Ne jamais donner suite à un démarchage téléphonique. Les professionnels sérieux travaillent sur leurs chantiers, ils ne démarchent pas. Ils se déplacent sur demande du client. Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Les entreprises arnaqueuses vont encore frapper ! Cesser de croire qu ’ EDF ou GDF Suez interviendront en cas de problème si on signe avec une entreprise « partenaire Bleu ciel d ’ EDF » ou « partenaire GDF Suez Dolce Vita ». Les deux grandes entreprises ont développé des réseaux d ’ entreprises partenaires pour répondre à leurs obligations en matière de certificats d ’ économie d ’ énergie, nullement pour apporter un quelconque soutien aux consommateurs. Vérifier que l ’ entreprise est RGE ( Reconnue garantie de l ’ environnement ) sur le site: http://renovation-infoservice.gouv.fr/ en cliquant sur « trouver un professionnel ». Si le nom entré ne donne aucun résultat, le professionnel a menti, c ’ est mauvais signe. A contrario, faire une confiance absolue à la mention RGE serait une erreur. Car la montée en compétences des professionnels, visée par le dispositif, est loin d ’ être la règle. Prendre rendez-vous à l ’ Espace Info-Énergie local, quelquefois rebaptisé Point Rénovation Info Service, avant de signer un devis. Les conseils y sont utiles, objectifs et gratuits. Au besoin demander les coordonnées de cet espace info à votre association locale UFC Que Choisir. Rester très vigilant au moment de signer le certificat de réception de travaux : La signature du certificat de réception des travaux provoque immédiatement le déblocage Page des sommes dues. Si le financement est assuré par un crédit affecté, la totalité de la somme est débloquée même si l'installation n'est pas terminée, mal terminée et si des malfaçons apparaissent. Il est essentiel de ne signer ce certificat que si l'installation est en service et répond au cahier des charges. Contracter un crédit affecté en connaissance de cause : il est proposé la plupart du temps par l'entreprise mais son taux n'est pas nécessairement attractif pour autant. Ne pas hésiter à solliciter sa banque et comparer les offres. Exiger que l'existence d'une garantie décennale soit précisée sur le contrat . Exiger un devis informatif Les promesses d ’ économies d ’ énergie et de crédit d ’ i mpôt annoncées doivent figurer noir sur blanc sur le devis lui-même, ou sur une feuille annexée portant le tampon et la signature de l ’ entreprise. Si le professionnel refuse de s ’ engager par écrit, c’ e s t qu ’ il n ’ y croit pas lui-même ! Viser l'efficacité La priorité des priorités, c’ e s t l ’ isolation. Pour une isolation efficace de niveau basse consommation, il faut une résistance thermique ( R ) i mportante. Pour les combles. R = 7,5 m 2 .K/W minimum, soit 30 cm d ’ épaisseur. L ’ idéal : R = 10, soit 40 cm d ’ épaisseur. Pour les murs et le sol ( p lancher bas ) . R = 4,5, soit 14 à 18 cm selon 5 l ’ isolant ( QC n° 517 ) . Faire le tri entre les bonnes et les mauvaises solutions Pour renouveler l ’ air, éviter la condensation et les moisissures, la VMC ( ventilation mécanique centralisée ) s ’ impose. La VMC simple flux hygroréglable convient mais la VMC double flux permet d ’ accroître les économies d'énergie. Elle est aussi nettement plus chère. À oublier, l ’ éolienne de toit ou de pignon : 30 % de crédit d ’ impôt pour une éolienne de toit ou de pignon, c ’ est un vrai scandale. Installée dans ces configurations, une éolienne ne se rentabilise jamais. Les PAC air/air n ’ ont pas droit au crédit d ’ impôt. Ce sont en fait des climatiseurs réversibles, peu compatibles avec une politique d ’ économies d ’ énergie. Le solaire photovoltaïque n’ e s t plus éligible au crédit d ’ i mpôt depuis le début de l ’ a nnée. C ’ est une bonne chose car la plupart des installations sont vendues à des tarifs très excessifs, et pas toujours bien posées. Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Attention ! La face cachée du plis d’armoires de serveurs destinés à « rerouter » les messages. Pensez-y, avant de diffuser tous azimuts un diaporama à base de « chatons mignons », ou de « paysages magnifiques »… numérique C’est le titre d’un petit livre qui se penche sur De plus, les processus de fabrication l’impact environnemental des nouvelles technécessitent l’utilisation de métaux et terres nologies. rares, produits toxiques. Hélas ces matériels Si l’on en croit les auteurs, les nouvel- sont très peu recyclés : un téléphone part à les technologies émettent désormais autant la poubelle environ 2 ans après son achat. de gaz à effet de serre que l’aviation (2 %), et ça augmente sans cesse ! En France, elles consomment 14 % de l’électricité totale (7 réacteurs nucléaires). Il ne s’agit pas seulement de la consommation du smartphone ou de l’ordinateur, mais de l’infrastructure générale, par exemple les « data centers », (centres de données) rem- Un traité pour maltraiter ? (« La face cachée du numérique », Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, l’Echappée, 140 pages, 12 euros) qui sera juge. Plusieurs pays se mordent déjà les doigts d’avoir signé ce traité de libre-échange, qui, sous prétexte de protéger les investisseurs, permet aux firmes privées d’attaquer les pouvoirs publics, et donne priorité au droit privé sur le droit national. Le fameux traité de libreéchange entre l’Europe et les Etats-Unis, actuellement en négociation, a pour but d’éliminer les « obstacles réglementaires inutiles au commerce », et dans quasiment tous les domaines : agriculture, environnement, énergie, On se souvient de l’Uruguay, dont le président, ancien cancérologue automobile, services… très sensible aux méfaits du taUn exemple : un pétrolier texan, bac, avait mené une campagne avait attaqué la France en justice, anti-tabac qui a fait baisser la car ses permis de forer en France consommation de 44 %. soient devenus caducs à cause de la loi de juillet 2011 interdisant Le géant de la cigarette, Philipp la fracturation hydraulique pour Moris, estimant que ses droits d’investisseur ont été bafoués, extraire les gaz de schiste. réclame à l’Uruguay une indemniLe Conseil Constitutionnel l’avait té de 2 milliards de dollars. Le débouté, mais si le traité est Cirdi doit rendre son jugement l’an signé , ni notre Conseil Constitu- prochain… tionnel ni nos tribunaux n’auront Un petit livre décrypte les plus leur mot à dire. 46 articles du mandat de négociaC’est le Cirdi, un tribunal d’arbi- tion de la Commission Européentrage, situé à Washington, et dé- ne, et rappelle qu’il existe un prépendant de la Banque Mondiale, cédent : l’Alena, qui lie depuis 20 Page 6 ans Etats-Unis, Canada et Mexique. En 20 ans, le Canada a été attaqué 30 fois par des firmes privées américaines, le plus souvent pour contester des mesures en vue de protéger la santé publique ou l’environnement, ou pour promouvoir des énergies renouvelables. Le Canada a perdu 30 fois. Une affaire est en cours. La ville américaine de Denver est reliée par un pont à la ville canadienne de Windsor. Ce pont est totalement saturé par le trafic ; le Canada a donc décidé d’en construire un nouveau. Mais la firme privée américaine à laquelle appartient le pont embouteillé ne l’entend pas de cette oreille, elle réclame 305 milliards de dollars de compensation au Canada… « Le grand marché transatlantique : la menace sur les pays d’Europe », Cap Béar éditions, 64 p, 5 euros) Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Encore le Roundup C’est le produit-phare de Monsanto, l’herbicide chimique le plus utilisé sur la planète, 40 % du chiffre d’affaires (1,8 milliards de dollars) : une fantastique réussite commerciale ! Une revue internationale de toxicologie vient de publier une étude intéressante : le glyphosate, la molécule qui a le super-pouvoir d’éradiquer les mauvaises herbes, serait le principal responsable de la récente épidémie d’allergies au gluten. 18 millions d’Américains seraient allergiques au gluten, on estime qu’il y en a 500 000 en France. L’an dernier, l’association des Amis de la Terre avait mené une petite expérience : collecter des échantillons d’urine auprès de citadins européens, pour y chercher des traces de glyphosate. Résultat : près de 44 % des personnes testées étaient positives, dont 30 % en France. Facture EDF : la CSPE remboursable ? Une rumeur infondée circule actuellement dans les médias et sur le net : les clients d’EDF pourraient se faire rembourser une taxe qui figure sur leur facture d’électricité. La ligne CSPE qui figure sur nos factures EDF devrait être remboursée aux consommateurs qui en font la demande. Alimentée par des avocats, cette information est largement relayée par de nombreux médias et réseaux sociaux depuis quelque temps. La contribution au service public de l’électricité (CSPE) est une taxe mise en place en 2003 et collectée auprès des consommateurs d’électricité, aussi bien les ménages que les entreprises. Elle rétribue EDF pour les charges de service public que la loi lui impose de remplir : soutien à la cogénération, aux énergies renouvelables via les tarifs de rachat, péréquation tarifaire dans les îles, là où le tarif unique EDF ne permet pas de couvrir les surcoûts des moyens de production qui y sont nécessaires, dispositifs sociaux appliqués aux clients en situation de précarité et budget du Médiateur national de l’énergie. Page 7 Dans l’information qui circule, c’est le tarif d’achat de l’éolien qui est en cause. Des associations antiéoliennes ont saisi le Conseil d’État en 2008 pour faire annuler l’arrêté qui fixait le tarif d’achat de l’électricité produite par les éoliennes, considérant qu’il s’agissait d’une aide de l’État en faveur de l’éolien incompatible avec le droit européen. La haute juridiction a donc interrogé la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a rendu son arrêt fin 2013. Il confirme que cette obligation d’achat constitue un « avantage accordé au moyen de ressources d’État », autrement dit une aide d’État. Cette décision de la CJUE n’a pas valeur de jugement en France, seule la décision du Conseil d’État fera autorité. Or la haute juridiction n’a pas encore rendu sa décision. Par conséquent, le texte qui fonde à réclamer la CSPE est toujours en vigueur. Il n’existe donc aucune possibilité de remboursement. De nombreux recours sont encore possibles, mais, à supposer qu’un jour les usagers soient remboursés de la part CSPE affectée à l’éolien, ils devraient alors rembourser ce montant de CSPE… en impôt en tant que contribuables ! Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Un guide pour repérer les OGM Pour être sur les bonnes ondes Consommons-nous des OGM ? Comment le savoir ? Publié par l’association de veille citoyenne inf’OGM, ce petit guide répond aux questions que se posent les consommateurs, et leur donne les clés pour remplir leur panier . Une douzaine de pages illustrées, qui résument les textes réglementaires en vigueur tels que l’étiquetage volontaire «sans ogm » , les astuces pour mieux déceler la présence d’ogm et les aliments susceptibles d’en contenir, comme les produits à base de maïs ou de soja . Des ogm dans mon assiette ? mini guide 2014-07-01 téléchargeable gratuitement sur www.infogm.org CAMIF nouvelle manière Certains consommateurs s’étonnent de voir renaître la Camif. L’activité a repris sous le même nom, alors qu’ils n’ont pas été livrés, ni remboursés de leur commande, suite à la liquidation de l’entreprise en 2008. Une liquidation fait disparaître tous les recours, la vente des actifs (marque, fichier clients par ex) permet de dégager de l’argent, mais les salariés et le Trésor Public sont prioritaires. Les clients ne sont quasiment jamais remboursés. En fait, la nouvelle Camif est une nouvelle entité juridique, qui n’a rien à voir – ou presque… - avec l’ancienne. Lors de la liquidation de la Camif, un groupe a racheté la marque et le fichier clients… mais pas les créances, tout de même… Depuis le 1.1.14, un nouveau dispositif permet désormais aux citoyens de demander des mesures d’ondes directement auprès de l’agence nationale des fréquences (ANFR) sans passer par les opérateurs de téléphonie. Tout un chacun peut faire mesurer gratuitement l’exposition aux ondes électromagnétiques aussi bien dans les locaux d’habitation que dans des lieux accessibles au public (parcs, commerces…) Il suffit pour cela de remplir le formulaire CERFA dédié (coordonnées, lieu de la mesure, objectif de la demande…) et de le faire signer par l’un de ces organismes : collectivités territoriales (communes, départements, régions), préfectures, associations agrées de protection de l’environnement, associations agrées d’usagers du système de santé, fédérations d’associations familiales… Une fois signé, le formulaire peut être adressé à l’ANFR qui dépêche un laboratoire accrédité et indépendant pour réaliser la mesure. Ce dispositif est financé par une taxe payée par les opérateurs de téléphonie mobile. Téléphonie : obligation de résultat ! Connexion impossible, de mauvaise qualité, appels qui ne passent pas… Adressez à votre opérateur un courrier recommandé avec AR, dans lequel vous le mettez en demeure de vous fournir un service correct. Exigez la résiliation de plein droit de votre contrat si le service n’est pas correctement rétabli sous un délai de 2 ou 3 semaines. Si, au bout de ce délai, la situation n’a pas changé, demandez, par une nouvelle lettre RAR, la résiliation sans frais et sans attendre la date anniversaire du contrat, au motif que l’opérateur n’a pas respecté son « obligation de résultat ». L’article L 121-83 du code de la consommation impose même « des compensations et formules de remboursement applicables si le niveau de qualité des services prévus dans le contrat n’est pas atteint ». Si le litige persiste, vous pouvez faire appel au médiateur des communications électroniques. Page 8 Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Accidents domestiques : ça suffit ! 4,5 millions de blessés, 50 000 hospitalisations, près de 20 000 décès… une hécatombe ! De son expérience comme urgentiste, le docteur Kierzek a tiré un livre de conseils pour que les gestes du quotidien ne nous conduisent pas à l’hôpital. 101 conseils pour ne pas atterrir aux urgences, Dr Gérard Kiersek, éd Laffont (288 pages, 18 euros). Les régimes à la mode La véritable intolérance On trouve de tout, dans les régimes, et tant de bons arguments ! Abreuvés d’informations aussi contradictoires que péremptoires, certains consommateurs suppriment radicalement de leur alimentation certains aliments considérés comme suspects. Le gluten est devenu le nouvel « ennemi à combattre », et le « sans gluten » est même devenu un précepte minceur. (Evidemment, si on supprime radicalement pain, pâtes et pâtisseries…) et les industriels s’engouffrent dans cette niche, les produits sans gluten sont hors de prix. au gluten (maladie coeliaque) concerne 1 % de la population. Une prise de sang, entre autres, permet d’établir le diagnostic. Déterminer la valeur de son logement L’allergie au gluten est différente de l’intolérance, et nécessite, en effet, comme toute allergie, une éviction totale. Comment obtenir une évaluation fiable, objective ? Quand on peut se baser sur des ventes déjà réalisées, on a une meilleure idée du marché. L’une et l’autre seront déterminées par un médecin, et se priver d’une catégorie d’aliments sans avis médical est dangereux. On peut désormais avoir accès aux informations sur les ventes immobilières détenues par les services fiscaux. Ce service, dénommé PATRIM, est accessible sur le site www.impots.gouv.fr, rubrique « mon espace particulier ». La recherche travaille sur le sujet. Des scientifiques soupçonnent un type de sucres, les Fodmap, d’être responsables de symptômes attribués trop rapidement au Le gluten (ou plus gluten, et des précisément un de ses « hypersensibles au glucomposants, la gliadine) contenu dans les céréales ten » auraient vu leur état s’améliorer en réduisant, comme le blé, le seigle non pas le gluten, mais l’avoine, serait à l’origine ces Fodmap, présents d’allergies et d’intolérances, et de troubles divers. aussi dans le blé. Une procédure sécurisée vous permet de vous identifier. Selon le descriptif du logement (surface, adresse, année de construction, étage…)vous obtiendrez le prix de biens comparables vendus auparavant dans le même secteur. Cet outil a été mis en place par la Direction Générale des Finances pour aider les particuliers à évaluer leurs biens dans un but fiscal (déclaration d’une succession, donation, ISF…). C’est assez récent, on n’y trouvera donc pas beaucoup de références pour notre province, il faudra attendre un peu mais l’idée est bonne. Se faire rembourser un billet d’avion : Vous avez raté votre avion, comment ne pas tout perdre ? 1) Votre billet est-il remboursable ? voir la nature du billet et les conditions générales de vente. La plupart du temps, il est non remboursable, mais certains billets au tarif fort offrent un remboursement partiel. Dans certaines circonstances, les cartes bancaires haut de gamme peuvent prendre le remboursement en charge. Page 2) Réclamez au moins les taxes. Si vous ne pouvez pas obtenir le remboursement de la partie commerciale du billet, vous êtes en droit de récupérer les « taxes d’aéroport » (art. L.113-8 du code de la consommation). Si vous faites votre demande par internet, aucun frais ne pourra vous être réclamé ; sinon ils sont plafonnés à 20 % du montant des taxes remboursables. 9 3) Saisissez le médiateur. Dans le cas où la compagnie, ou l’agence de voyage fait la sourde oreille, ou si la réponse ne vous satisfait pas, saisissez la médiation tourisme et voyage (www.mtv.travel BP 80 803 75823 Paris cedex 17 ) Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 VouVous retrouvez une vieille prescription d’examens au fond d’un tiroir, vous venez de casser vos lunettes ou vous êtes à court de votre traitement habituel. Une question vous vient alors à l’esprit : "Mon ordonnance est-elle encore valable ?" LUNETTES MÉDICAMENTS Le pharmacien délivre les médicaments prescrits à condition que l’ordonnance soit datée de moins de 3 mois. Délai de délivrance raccourci Le délai est plus court pour les stupéfiants et assimilés (morphine, substituts de drogue). L’ordonnance ne sera exécutée dans sa totalité que dans les 3 jours qui suivent la prescription. Au-delà, seule la quantité correspondant à la durée restante du traitement sera délivrée Renouvellement Dans le cas d’une maladie chronique ou d’une contraception, le médecin peut prescrire un traitement pour une durée d’un an. Le pharmacien donne à chaque fois un mois de traitement, sauf pour les contraceptifs et les produits conditionnés en boîtes de 3 mois. La loi ne donne pas de délai pour la première délivrance. Le bon sens veut tout de même qu’on ne tarde pas trop. Renouvellement Si la prescription concerne une personne de plus de 16 ans et qu’elle date de moins de 3 ans, l’opticien peut la renouveler, en ajustant éventuellement la correction des verres. Attention : si, au moment de l’examen, une presbytie jusque-là inconnue est détectée, il faudra une nouvelle ordonnance. Dépannage En cas de traitement au long cours, le pharmacien a le droit (et le devoir) de dépanner si on lui présente une ordonnance périmée sur laquelle figure un traitement renouvelable d’au mois 3 mois. Il délivre alors une seule boîte et mentionne sur l’ordonnance « délivrance par la procédure exceptionnelle d’une boîte supplémentaire ». Cette ordonnance ne peut servir qu’une fois en dépannage. Cas particulier : pour la contraception, sur la base d’une ordonnance périmée depuis moins d’un an, le pharmacien peut donner jusqu’à 6 mois de traitement. Médicaments de la « liste 2 » Pour certains médicaments l’ordonnance est renouvelable pendant un an même si le médecin n’a rien précisé. Il s’agit de ceux figurant sur la liste 2, reconnaissables au cadre vert qui figure au dos de la boîte. Attention, dans ce cas, ils ne sont pas remboursés. EXAMENS Prise de sang, examens de biologie médicale, actes de kinésithérapie, d’orthophonie, soins infirmiers, etc. Aucun texte ne définit de limite de validité. Cependant, si les soins sont réalisés longtemps après la prescription, l’assurance maladie peut s’interroger sur leur pertinence et décide de ne pas les rembourser. Tranquillisants, somnifères, etc. Certains médicaments ne sont prescrits que pour des durées limitées. Il s’agit des hypnotiques indiqués contre l‘insomnie (2 ou 4 semaines), les anxiolytiques (12 semaines) , les stupéfiants ou assimilés (28 jours avec fractionnement). Page 10 Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 Garantie des vices cachés Madame G se présente à notre permanence et nous expose les faits suivants : des vices cachés afin d’obtenir le remboursement des frais de réparations du véhicule. Nos courriers sont restés vains. Par deux fois le constructeur comprenait la déception de notre adhérente mais ne pouvait agir au motif de l’absence de la garantie constructeur et du fait que la réparation n’a pas été effectuée chez un garagiste agrée TOYOTA. Sa fille a fait l’acquisition le 12 février 2010 d’un véhicule neuf TOYOTA, modèle YARIS AYGO, dans un garage revendeur, pour un montant de 10 594,50€. Elle cède le véhicule à notre adhérente le 15 novembre 2010. Le 10 septembre 2013, le véhicule tombe en panne et est immobilisé à 37245 km au compteur. Le garagiste chez qui le véhicule est remorqué diagnostique un dysfonctionnement de l’embrayage et procède à son changement. Notre adhérente saisit alors le juge de proximité afin d’obtenir remboursement des frais de réparation ainsi que les dommages et intérêts auprès du constructeur et du garage vendeur sur le fondement des vices cachés. Notre adhérente contacte dans un premier temps TOYOTA constructeur et le garage qui a vendu le véhicule afin d’obtenir un geste commercial compte tenu des dispositions de la garantie commerciale (3 ans ou 100 000km). Les parties adverses invoquaient notamment, l’absence de validité d’une expertise extrajudiciaire non contradictoire et l’absence de lien entre la pièce changée sur le véhicule et celle expertisée, détachée du véhicule. Par jugement du 23 septembre 2014, le juge de proximité tranche en faveur de notre adhérente qui obtient la condamnation solidaire de TOYOTA CONSTRUCTEUR et du garage automobile sur l’ensemble des prétentions ainsi qu’aux entiers dépens, en raison de leur responsabilité sur les vices cachés, l’embrayage étant entaché d’un vice. Se voyant refuser tout dédommagement, elle fait réaliser une expertise non contradictoire sur la pièce endommagée extraite du véhicule (après son changement). L’expert conclut à un vice caché de l’embrayage soumis à responsabilité du constructeur TOYOTA. Nous adressons deux courriers recommandés sur la garantie commerciale et légale Page 11 Il reconnait comme nous l’avions invoqué avec notre adhérente dans les conclusions, qu’une expertise extrajudiciaire ne peut être écartée comme preuve lorsqu’elle est soumise à la libre discussion. Il appartient alors au juge d’en apprécier la valeur probante. Il est à noter qu’en cas de suspicion d’un vice caché, il est primordial d’effectuer une expertise contradictoire des pièces sur le véhicule (c'est-à -dire que l’expert invitera la partie adverse à l’expertise afin qu’elle expose ses arguments). Lorsque les pièces sont détachées, il est plus difficile d’obtenir la preuve du vice caché. En effet, dans le cas d’espèce, nous avons fortement encouragé notre adhérente à obtenir une attestation du garagiste sur le fait que la pièce objet de l’expertise était bien celle qu’il avait extraite du véhicule. Nous rappelons à nos adhérents, que le vice caché est une garantie légale dont le professionnel ne peut se décharger et que sa durée est de deux ans à compter de la découverte du vice. Le Consommateur Franc-Comtois n° 15 UFC-QUE CHOISIR Région Franche-Comté Pour votre information et vos litiges, LES BENEVOLES DES ASSOCIATIONS LOCALES SONT A VOTRE DISPOSITION BELFORT - AL 901 : Cité des Associations 2 rue JP Melleville - BP 462 90008 BELFORT CEDEX 03.84.22.10.91 - [email protected] Jeudi 14 h à 16 h BESANCON - MONTBELIARD - AL 2501 : 8 avenue de Montrapon - 25000 - BESANCON 03.81.81.23.46 - [email protected] Site Web : quechoisir-besancon.org Besançon : 8 avenue de Montrapon - 25000 Besançon - 03.81.81.23.46 - [email protected] Lundi 14 h à 17 h Banque Mardi 14 h à 18 h Tous litiges (administration, automobile, copropriété, électricité-gaz, téléphone, divers…) Mercredi 14h30 à 17h30 Assurances sur rendez-vous Jeudi 14 h à 17 h Tous litiges (administration, automobile, copropriété, électricité-gaz, téléphone, divers…) Vendredi 14 h à 17 h Banque Montbéliard : 52 rue de la Beuse aux Loups- 25200 Montbéliard - 03.81.94.52.64 - [email protected] Lundi Mardi Jeudi 15 h à 18h Tous litiges 14 h à 16h Tous litiges 9 h30 à 11h30 Tous litiges DOLE - AL 391 - 19 bis rue d’Arènes - 39100 DOLE - 03.84.82.60.15 - [email protected] Lundi Jeudi 17 h à 19 h 14 h à 16 h sur rendez-vous VESOUL - AL 701 - 22 rue du Breuil - 70006 VESOUL CEDEX - 03.84.76.36.71 - [email protected] Mardi 14h30 à 16h30 Vendredi (2ème et 4ème) 14h à 17 h Et tous les jours sur rendez-vous Pour adhérer, veuillez contacter votre Association Locale Votre adhésion n’est pas le prix d’un service, mais le soutien à un mouvement dont l’un des objets est de faire évoluer la législation et la jurisprudence. Page 12 Le Consommateur Franc-Comtois n° 15