Gilliard, Henri Eugène, Le grand ciel, avant 1921, huile sur toile, 49

Gilliard, Henri Eugène, Le grand
ciel, avant 1921, huile sur toile, 49,5
x 64 cm, Schweizerische
Eidgenossenschaft, Bundesamt für
Kultur, Bern
Bearbeitungstiefe
Name
Gilliard, Henri Eugène
Lebensdaten
* 22.4.1861 Buttes, † 23.11.1921 Genève
Bürgerort
Genève, Mézières (VD), Montpreveyres (VD)
Staatszugehörigkeit CH
Vitazeile
Peintre, réformateur important de l'enseignement du dessin ayant
marqué, à ce titre, toute une génération d'élèves de l'Ecole des beauxarts de Genève
Tätigkeitsbereiche
dessin, peinture, peinture à l'huile
Lexikonartikel
Dès l’âge de cinq ans, Eugène Gilliard vit à Vevey. Il y rencontre le peintre
français Gustave Courbet et l’anarchiste Elisée Reclus. En 1878, il
termine sa formation de géomètre à Lausanne, se tourne ensuite vers la
peinture et fréquente l’Ecole municipale d’art à Genève, où il est élève de
Barthélemy Menn, ainsi que l’Ecole des arts industriels. En 1885, il
épouse sa cousine Ida Gilliard; de leur mariage naîtront trois enfants:
Ernest en 1886, Marguerite en 1888 (devenue Vallet-Gilliard) et Valentine
en 1891 (devenue Métein-Gilliard). Ses deux filles ainsi que ses futurs
beaux-fils seront peintres. En 1890, il reçoit le premier prix du Concours
Diday avec La convalescente et devient professeur de dessin au Collège
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Gaillard à Lausanne. En 1892, il se rend à Fleurier où il exerce le même
métier. De 1892 à 1897, il travaille à la réforme de l’enseignement du
dessin de l’Union suisse des maîtres de dessin et des maîtres
d’enseignement professionnel. Le 26 septembre 1897 à Bienne, il
présente sa méthode à cette société, qui la publie alors dans sa revue.
De 1897 à 1900, Gilliard assume la direction du bureau de construction
et d’architecture de l’usine Bessonneau à Angers. Il s’installe ensuite à
Genève, où il enseigne la perspective appliquée et l’ornement à l’Ecole
des beaux-arts, puis se charge du cours de l’académie du soir en 1909,
année durant laquelle il fréquente Maurice Denis. Envisageant de publier
sa méthode d’enseignement, il écrit Les cahiers rythmiques (vers 1912–
15, non publiés). En 1912, Johannes Itten est son élève. Il lui proposera
plus tard de traduire ses Cahiers rythmiques en allemand. En 1915,
Gilliard et le couple Métein-Gilliard fondent l’académie privée La
Renaissance à Genève.
L’enseignement d’Eugène Gilliard tient une place importante dans
l’histoire de l’art suisse. Sa première méthode de dessin, destinée aux
écoles publiques, a pour but d’inculquer aux élèves le goût pour une
participation active. Il met l’accent sur l’observation, l’analyse et non la
copie qui est alors coutumière. Il envisage le dessin dans le cadre
utilitaire de la formation professionnelle. Il lui importe d’expliquer le sens
d’un travail, mais de laisser prendre des initiatives, en accord avec les
idées du pédagogue Friedrich Fröbel.
Plus tard à Genève, avec Les cahiers rythmiques, Gilliard aspire à mettre
en relation l’intuition et la méthode. Sous différentes formes, il insiste
toujours sur la nécessité d’opérer un choix entre des termes opposés,
invitant l’élève à trouver ce qui lui convient. Parmi ses principes, le rythme
représente l’ordre dans la nature et constitue le fondement de la
représentation. Il considère l’harmonie plus importante que le contraste.
Des exercices avec le cercle, le carré et le triangle transmettent à l’élève
un alphabet visuel à l’aide duquel il peut déchiffrer et styliser des formes.
La géométrie sert de base à une transcription rythmique des formes
organiques en œuvre d’art. Même si Gilliard ne fait pas des formes
géométriques l’objet de ses tableaux, il montre en revanche le chemin
de l’abstraction. L’étude des maîtres du passé et du présent fait
également partie de son enseignement; parmi les plus récents se
trouvent les impressionnistes, Cézanne, Van Gogh, Puvis de
Chavannes, Maurice Denis, Hodler ou Vuillard.
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De l’œuvre de Gilliard ne nous restent que peu de toiles dans les
réserves des musées de Genève, Sion et Le Locle. L’élaboration et
l’exploitation de ses théories font d’elles des travaux de démonstration et
laissent peu de place à l’intuition qui lui importait tant dans son
enseignement. L’étude de Cézanne et de Puvis de Chavannes l’éloigne
du style des Paysages intimes de son maître Barthélemy Menn et
l’oriente vers des compositions plus claires et précisément structurées.
Dans les tableaux à figures, l’homme au travail est son sujet de
prédilection. Quant aux paysages les plus réussis, ils ont été exécutés
lors de séjours d’été à Savièse en Valais.
Œuvres: Sion, Musée cantonal des beaux-arts; Genève, Musée d’art et
d’histoire; Le Locle, Musée des beaux-arts.
Sources: Genève, Bibliothèque publique et universitaire, Archives BaudBovy, Lettres à Daniel Baud-Bovy, 1912 et 1915.
Corinne Wagner, 1998
Literaturauswahl
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- Corinne Wagner-Zoelly: Die Beiträge von Eugène Grasset, Eugène
Gilliard und der Reformpädagogik am Vorkurs von Johannes Itten im
Bauhaus Weimar. [Typoskript] Lizentiat Universität Zürich, 1994
- Johannes Itten: Tagebücher. 1913-1916 Stuttgart, 1916-1919 Wien.
Hrsg.: Eva Badura-Triska. Wien: Löcker, 1990, 2 Bde.
- Eugène Gilliard et ses élèves. Exposition commémorant le centième
anniversaire de la naissance de l'artiste. Genève, Musée Rath, 1961.
[Texte:] Anne-Marie Poncet. Genève: Studer, 1961
- Maurice Denis: Journal. Tome II. 1905-1920. Paris, 1957
- 200!e anniversaire de la fondation de l'Ecole des beaux-arts 17481948. Deux cent ans d'enseignement artistique à Genève. Genève,
Musée Rath, 1948. Genève: Ecole des beaux-arts, 1948
- Alexandre Mairet: «Eugène Gilliard». In: Pages d'art, 2.1923, pp. 25-44
- Eugène Gilliard: Perspective artistique, causerie à propos d'une eauforte d'Adrien Van Ostade. Angers, 1901
- Eugène Gilliard: «Le dessin à l'école primaire». In: Blätter für den
Zeichen- und gewerblichen Berufsunterricht, 1897, 22; 1897, 23; 1897,
24; 1898, 1. pp. 405-408; 435-437; 467-472; 17-51
- Eugène Gilliard: Les cahiers rythmiques. [Non publiés, chez les
héritiers, Lausanne]. 4 vol.
Nachschlagewerke
- E. Bénézit: Dictionnaire critique et documentaire des peintres,
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays
par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers. Nouvelle
édition entièrement refondue sous la direction de Jacques Busse. Paris:
Gründ, 1999, 14 vol.
- Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst. Dictionnaire biographique
de l'art suisse. Dizionario biografico dell'arte svizzera. Hrsg.:
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich und Lausanne;
Leitung: Karl Jost. Zürich: Neue Zürcher Zeitung, 1998, 2 Bde.
- Künstlerlexikon der Schweiz. XX. Jahrhundert, Hrsg.: Verein zur
Herausgabe des schweizerischen Künstler-Lexikons; Redaktion: Eduard
Plüss. Hans Christoph von Tavel, Frauenfeld: Huber, 1958-1967, 2 Bde.
[unveränderter Neudruck 1983].
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts.
Unter Mitwirkung von Fachgelehrten des In- und Auslandes bearbeitet,
redigiert und herausgegeben von Hans Vollmer. 6 Bände. Leipzig:
Seemann, [1953-1962] [unveränderter Nachdruck: München: Deutscher
Taschenbuch Verlag, 1992]
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur
Gegenwart, begründet von Ulrich Thieme und Felix Becker, 37 Bde.,
Leipzig: E. A. Seemann, 1907-1950.
- Schweizerisches Künstler-Lexikon, hrsg. vom Schweizerischen
Kunstverein, redigiert unter Mitwirkung von Fachgenossen von Carl Brun,
4 Bde., Frauenfeld: Huber, 1905-1917.
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Letzte Änderung
23.04.2015
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des Zugriffs. Beispiel: Oskar Bätschmann: Hodler, Ferdinand [2008,
2011], in: SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz,
http://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000055, Zugriff vom
13.9.2012.
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