Jeanneret, Gustave-Auguste, Petite Scheidegg, huile sur toile, 70,5

Transcription

Jeanneret, Gustave-Auguste, Petite Scheidegg, huile sur toile, 70,5
Jeanneret, Gustave-Auguste, Petite
Scheidegg, huile sur toile, 70,5 x
173,5 cm
Bearbeitungstiefe
Name
Jeanneret, Gustave-Auguste
Lebensdaten
* 6.4.1847 Môtiers, † 13.9.1927 Cressier
Bürgerort
Le Locle (NE), Travers (NE)
Staatszugehörigkeit CH
Vitazeile
Paysagiste, peintre de genre et de natures mortes, portraitiste. Peintre
réaliste dont l'oeuvre synthétise répertoire stylistique international,
motifs régionalistes et représentation du travail
Tätigkeitsbereiche
peinture, faïence, céramique, graphisme
Lexikonartikel
Avec son frère, le graveur et écrivain Georges Jeanneret, Gustave
Jeanneret bénéficie d’abord des conseils de son oncle, le peintre et
maître de dessin Georges Grisel. Il fait un apprentissage dans la
manufacture de papiers peints Zuber à Rixheim en Alsace à partir de
1864. En 1867, il va travailler comme dessinateur industriel à Paris. Il s’y
consacre de plus en plus à la peinture, qu’il pratique à l’Académie
Suisse. Il devient membre de la Première Internationale des travailleurs
en 1870, puis de la Fédération jurassienne de tendance anarchiste où il
collabore avec l’historien militant James Guillaume. Il expose au Salon à
Paris pour la première fois en 1876 et s’installe définitivement en Suisse
en 1878. Il est alors considéré comme le principal héritier de l’«Ecole»
neuchâteloise de peinture et se rapproche d’Albert de Meuron. Son
mariage avec Emma Wolfrath, en 1888, le dégage de tout souci
financier. Il acquiert et agrandit une maison vigneronne à Cressier où il
aménage un atelier qui existe toujours.
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Parallèlement à son travail artistique, Jeanneret témoigne d’un
engagement culturel qui prend des formes diverses. Avec Eugène
Burnand et Alfred Lanz, il exerce les fonctions de commissaire de la
section suisse des beaux-arts à l’Exposition universelle de 1889 à Paris.
Il est longtemps actif au sein de la Société des peintres et sculpteurs
suisses où il milite en faveur de la création d’une caisse de secours
pour les artistes. Il est président central de la Société en 1903–04, alors
qu’il préside également la Commission fédérale des beaux-arts, où il
siège de 1901 à 1905. En 1919, il lance le projet d’une Fédération
suisse des travailleurs intellectuels. Critique d’art à l’occasion de
polémiques, il inspire souvent les articles de son ami Philippe Godet et
entretient aussi des relations étroites avec Gaspard Vallette et William
Ritter. Gustave Jeanneret est le père des peintres Blaise Jeanneret et
Baucis de Coulon, elle-même épouse de l’affichiste Eric de Coulon.
Oublié depuis sa mort, l’artiste est en voie d’être redécouvert,
notamment grâce à la rétrospective présentée au Musée d’art et
d’histoire de Neuchâtel en 1998.
L’œuvre peint de Gustave Jeanneret se caractérise par une grande
réceptivité aux nouvelles expériences formelles, qu’il éprouve à Paris
d’abord, à Munich ensuite. Tout au long de sa carrière, l’artiste teste une
série de modèles stylistiques qui, de Gustave Courbet à Ferdinand
Hodler et Claude Monet, sont au service d’un répertoire iconographique
relativement limité: paysages du rivage et du vignoble neuchâtelois,
scènes de travail champêtre ou semi-industriel, peinture alpestre. Avec
la représentation des marginalités sociales, l’iconographie du travail
(notamment viticole) fonde l’originalité de cette production.
L’assimilation des leçons de Corot, de Courbet et de Daubigny
caractérise les paysages et les natures mortes des années 1870. Le
retour en Suisse marque l’ouverture à la peinture de genre rurale traitée
dans un registre naturaliste proche de Jules Bastien-Lepage. Défenseur
de la première heure des œuvres de Ferdinand Hodler, Jeanneret
rivalise de réalisme social avec lui et avec Daniel Ihly, comme dans Sans
espoir (vers 1891, en dépôt au Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel). Dès
le début des années 1890, un autre terrain s’offre au peintre: le paysage
alpestre. Jeanneret emprunte à Auguste Baud-Bovy ses vues
plongeantes, privées de premier plan. Il s’inspire ensuite des
recherches décoratives de Hodler (parallélisme, stylisation) pour les
mettre au service de grandes compositions à inscrire dans le registre
des «allégories réelles», tels Les faucheurs ou Egalité (1908, en dépôt
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au Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel). La représentation du travail y
exalte l’égalité et la solidarité sociales. Cette production monumentale,
qui adopte souvent la forme du triptyque, aurait dû être couronnée par le
projet principal de l’artiste: la décoration de la salle du Grand Conseil de
Neuchâtel, qu’il n’a jamais pu réaliser.
Œuvres: Boudry, Musée de la vigne et du vin; Genève, Musée d’art et
d’histoire; La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts; Le Locle, Musée
des beaux-arts; Neuchâtel, Musée d’art et d’histoire.
Sources: Cressier/NE, Gustave Jeanneret, Archives privées; Neuchâtel,
Bibliothèque publique et universitaire, Fonds Philippe Godet.
Pascal Ruedin, 1998
Literaturauswahl
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- Les couleurs de la mélancolie dans la peinture neuchâteloise (18201940), de Léopold Robert à François Barraud. Pfäffikon (SZ), SeedammKulturzentrum, 2003-04. Dir. par: Alberto de Andrés; contributions:
Corinne Charles [et al.]. Pfäffikon: Seedamm-Kulturzentrum; Neuchâtel,
Musée d'art et d'histoire, 2003
- Pascal Ruedin: Gustave Jeanneret, peintre et critique d'art (1847-1927).
Sous la dir. de Michel Schlup. Hauterive: G. Attinger, 2001 (Biographies
neuchâteloises), vol. 3, pp. 210-217
- Gustave Jeanneret (1847-1927): une carrière artistique entre
régionalisme et cosmopolitisme au temps des avant-gardes. Neuchâtel,
Musée d'art et d'histoire, 1998. [Texte:] Pascal Ruedin. Hauterive: Attinger,
1998
- Marc Vuilleumier: «La correspondance du peintre Gustave Jeanneret».
In: Le mouvement social, 51, 1965. pp. 75-112
- M[aurice]-P[illard] Verneuil: Gustave Jeanneret. Neuchâtel: La
Baconnière, 1934 (Artistes neuchâtelois 6)
- Hommage à Gustave Jeanneret (1847-1927). [Textes:] Pierre
Deslandes, Maurice Jeanneret, Pierre Jeanneret [et al.]. Paris,
Neuchâtel: Attinger, [1928]
- William Ritter: «Le peintre Gustave Jeanneret». In: Pages d'art, 1916.
pp. 1-16
- Gustave Jeanneret: «L'organisation des musées d'art en Suisse». In:
La Suisse libérale, 1.4.1911
- Gustave Jeanneret: «L'art pour l'art. Entretien». In: L'art suisse, 11.1904,
pp. 101-102
- Gustave Jeanneret: «Paul Robert jugé par un Neuchâtelois». In: Le
National Suisse, 1.5.1894
Nachschlagewerke
- E. Bénézit: Dictionnaire critique et documentaire des peintres,
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays
par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers. Nouvelle
édition entièrement refondue sous la direction de Jacques Busse. Paris:
Gründ, 1999, 14 vol.
- Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst. Dictionnaire biographique
de l'art suisse. Dizionario biografico dell'arte svizzera. Hrsg.:
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich und Lausanne;
Leitung: Karl Jost. Zürich: Neue Zürcher Zeitung, 1998, 2 Bde.
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts.
Unter Mitwirkung von Fachgelehrten des In- und Auslandes bearbeitet,
redigiert und herausgegeben von Hans Vollmer. 6 Bände. Leipzig:
Seemann, [1953-1962] [unveränderter Nachdruck: München: Deutscher
Taschenbuch Verlag, 1992]
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur
Gegenwart, begründet von Ulrich Thieme und Felix Becker, 37 Bde.,
Leipzig: E. A. Seemann, 1907-1950.
- Schweizerisches Künstler-Lexikon, hrsg. vom Schweizerischen
Kunstverein, redigiert unter Mitwirkung von Fachgenossen von Carl Brun,
4 Bde., Frauenfeld: Huber, 1905-1917.
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Letzte Änderung
23.04.2015
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AutorIn: Titel [Datum der Publikation], Quellenangabe, <URL>, Datum
des Zugriffs. Beispiel: Oskar Bätschmann: Hodler, Ferdinand [2008,
2011], in: SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz,
http://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000055, Zugriff vom
13.9.2012.
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