Cover - final.cdr - La Commission canadienne pour l`UNESCO
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PAVING THE ROAD TO TUNIS-WSIS II PAVER LA VOIE DE TUNIS-SMSI II MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION CANADIENNE POUR L’UNESCO MESSAGE FROM THE PRESIDENT OF THE CANADIAN COMMISSION FOR UNESCO La Commission canadienne pour l’UNESCO est fière de vous présenter les réflexions de la société civile canadienne en préparation du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) - phase II qui aura lieu à Tunis en Tunisie, du 16 au 18 novembre 2005. The Canadian Commission for UNESCO is proud to present the perspective of Canadian civil society in preparation for the World Summit on the Information Society (WSIS) – Phase II, being held from November 16 to 18, 2005 in Tunis, Tunisia. En 2003, la Commission canadienne publiait un rapport intitulé Information, Communication et Savoir – Bâtir des sociétés contemporaines. Ce rapport donnait les points de vue de la société civile canadienne en préparation de la phase 1 du SMSI tenue à Genève en décembre de cette même année. La Commission a donc poursuivi son engagement à donner la parole à la société civile en organisant une conférence qui a réuni plus de 200 participants venus de toutes les provinces et territoires. Cette conférence, tenue à Winnipeg, au Manitoba, du 13 au 15 mai 2005, était intitulée: Paver la voie de Tunis – SMSI II : points de vue de la société civile canadienne sur le Plan d’action de Genève et résultats possibles de la Phase II. Les participants ont été invités à discuter les éléments du Plan d’action de Genève qui sont les plus pertinents dans le contexte canadien, à les évaluer et à présenter des recommandations aux gouvernements concernés. En offrant une tribune aux représentants de la société civile et en se faisant en quelque sorte le porte-parole de celle-ci, la Commission canadienne remplit son mandat de recueillir et de transmettre aux autorités compétentes les divers points de vue des groupes et des citoyens. Si la mondialisation des économies a généré de l’espoir, elle a aussi donné naissance à des inquiétudes mondiales. Ces inquiétudes ont été exprimées sur In 2003, in preparation for the first phase of the WSIS, held in Geneva in December 2003, the Canadian Commission published a report entitled Information, Communication and Knowledge: Building Contemporary Societies, which presented the points of view of Canadian civil society. The Commission then pursued its commitment to giving a voice to civil society by organizing a conference that brought together over 200 participants from every province and territory. Held in Winnipeg, Manitoba from May 13 to 15, 2005, the conference, entitled Paving the Road to Tunis - WSIS II: The Views of Canada's Civil Society on the Geneva Plan of Action and the Prospects for Phase II, invited participants to initiate discussion on the elements of the Geneva Plan of Action that were most relevant to the Canadian context, by assessing and presenting recommendations to the governments involved. By offering representatives from civil society a forum and by becoming the forum's messenger of sorts, the Canadian Commission is fulfilling its mandate to gather and share the various viewpoints of groups and citizens with the competent authorities. Although the globalization of economies has generated hope, it has also given rise to global concerns. These concerns have been expressed across the networks of the Web, which offers unprecedented empowerment and serves as a place to express a new commitment to peace, tous les réseaux de la Toile. Celle-ci offre une autonomisation sans précédent et sert de plate-forme pour exprimer un nouvel engagement en faveur de la paix, de la justice, de la transparence, de la bonne gouvernance, du respect des droits de la personne et des principes démocratiques – de si nombreux éléments chers aux aspirations de l’UNESCO et de tout le système des Nations Unies. La Commission canadienne pour l’UNESCO croit que la démocratie se réalise pleinement grâce à une participation véritable et un engagement des citoyens dans de tels débats. L’émergence d’une société civile pancanadienne qui se fait entendre et qui unit ses efforts à ceux de la société civile globale grâce aux technologies est un signe encourageant d’un changement positif pour une plus grande participation des citoyens. Et nous croyons que cet apport de la société civile dans les débats nationaux et internationaux doit s’inscrire dans les stratégies de tous les États soucieux de leur avenir et de celui de leurs concitoyens. Comme le mentionnait Fernando Henrique Cardoso, président du Groupe de personnalités éminentes sur les relations entre l’Organisation des Nations Unies et la société civile, dans sa lettre d’envoi présentant le rapport du groupe à Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies : « La montée de la société civile est bien l’un des événements majeurs de notre époque. La gouvernance mondiale n’est plus du seul ressort des gouvernements. La participation et l’influence croissantes des acteurs non étatiques renforcent la démocratie et redéfinissent le multilatéralisme. Les organisations de la société civile sont aussi les grands moteurs de certaines des initiatives les plus novatrices pour lutter contre les nouvelles menaces mondiales ». justice, openness, good governance, respect for human rights and democratic principles - so many elements dear to the ideals of UNESCO and the entire United Nations system. The Canadian Commission for UNESCO believes that democracy is fully realized through genuine and committed citizen participation in debates such as these. The emergence of a vocal pan-Canadian civil society that links its efforts with those of the global civil society, through technology, is an encouraging sign of positive change toward greater citizen participation. And we believe that these contributions of civil society to national and international debates must be part of the strategies of all States that are concerned about their future and the future of their fellow citizens. As Fernando Henrique Cardoso, President of the Panel of Eminent Persons on United Nations-Civil Society Relations, said in his cover letter presenting the group's report to U.N. Secretary General Kofi Annan: "The rise of civil society is indeed one of the landmark events of our times. Global governance is no longer the sole domain of Governments. The growing participation and influence of non-State actors is enhancing democracy and reshaping multilateralism. Civil society organizations are also the prime movers of some of the most innovative initiatives to deal with emerging global threats." This effort by the Canadian Commission for UNESCO is an integral part of this spirit of including civil society. We are convinced that the quality and relevance of the opinions expressed by the representatives of Canada's civil society present at the Winnipeg Conference will inspire government actors here and elsewhere; we know that the concerns presented are in harmony with those of many citizens around the world. Cet effort de la Commission canadienne pour l’UNESCO fait partie intégrante de cet esprit d’inclusion de la société civile. Nous sommes convaincus que la qualité et la pertinence des opinions exprimées par les représentants de la société civile canadienne présents à la conférence de Winnipeg inspireront les acteurs gouvernementaux d’ici et d’ailleurs; nous savons que les préoccupations exprimées ici s’harmonisent à celles des citoyens du monde entier. And we hope that this sharing of ideas will contribute, however modestly, to the construction of information societies that can respond to the aspirations of the vast and diversified human community. Et nous souhaitons que ce partage d’idées contribue, même modestement, à l’édification de sociétés de l’information qui répondent aux aspirations de la vaste et diversifiée communauté humaine. Max Wyman, O.C. AVANT-PROPOS FOREWORD Une société de l’information – pour qui ? pourquoi ? An information society — for whom and to what end? François-Pierre Le Scouarnec, Ph. D. Président de la Commission sectorielle Culture, Communication et information Commission canadienne pour l’UNESCO & Chercheur associé ORBICOM François-Pierre Le Scouarnec, Ph. D. President of the Sectoral Commission on Culture, Communication and Information Canadian Commission for UNESCO & Research Associate, ORBICOM Une question toujours actuelle An Ongoing Issue Il y a déjà plus de dix ans, le professeur Astrad Torres posait la question suivante dans un article écrit pour Le Monde Diplomatique : « À qui profitent les <autoroutes de l’information1> »? L’auteur y reprenait les hypothèses souvent véhiculées concernant la concentration de la propriété des grands réseaux de télécommunication, principalement américains, au détriment de l’Europe et la nécessité perçue, par certaines élites européennes, de favoriser des conglomérats de grands fournisseurs de contenus pour résister à l’invasion de la culture américaine. Depuis, le débat qui découle de ces craintes a été servi à toutes les sauces, sur tous les continents. More than ten years ago, Professor Astrad Torres wrote an article in Le Monde Diplomatique that posed the following question: "Who benefits from 'information highways' "? The author repeats the hypotheses that are often made concerning the concentrated ownership of large, mainly American telecommunications networks, to the detriment of Europe, and the need perceived by certain elite Europeans to favour the conglomerates of large content providers to resist the invasion of American culture. Ever since, the debate arising from these fears has been used in a variety of ways, on every continent. A l’opposé des critiques, les commentateurs les plus optimistes ont imaginé comment les nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC) allaient devenir un véhicule significatif qui, prenant appui sur la numérisation et les nouveaux protocoles de communication, permettrait de développer le commerce international, l’apprentissage en ligne, la télémédecine et 2 les musées virtuels . En moins de dix ans, l’enthousiasme suscité par les TIC s’est traduit par un engouement immodéré pour les titres des sociétés associées à ce secteur puis, au tournant du siècle, a été suivi de l’éclatement d’une bulle financière. À la veille de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l’information, qu’en est-il aujourd’hui ? Aux menaces identifiées au moment où l’internet prenait son envol, 1 Unlike critics, the most optimistic commentators imagined how new information and communications technologies (ICT) would become a significant vehicle, built on digitization and new communications protocols, that make it possible to develop world trade, online learning, telemedicine and virtual museums. 2 In fewer than ten years, the enthusiasm created by ICTs resulted in an inordinate infatuation with shares in companies in this sector then, only to be followed by the burst of the financial bubble as we enter the 21st century. Now, on the eve of phase II of the World Summit on the Information Society, where does that leave us? In addition to the threats identified as the Internet was taking off, there are new risks associated with cyberterrorism, assaults on privacy, and sont ajoutés de nouveaux risques associés au cyberterrorisme, aux atteintes à la vie privée et à l’accumulation, légale ou non, des renseignements personnels pour traquer tantôt quelque fraudeur, tantôt un consommateur, un électeur ou un citoyen qui signent, consciemment ou non, leurs parcours électroniques. Aux promesses non réalisées du bureau sans papier, se sont substitués des gains importants de productivité, l’augmentation du télétravail et de la relocalisation confirmés comme stratégies de développement organisationnel, des outils « intelligents » qui améliorent la vie d’ouvriers, d’employés de bureau, de personnes handicapées et d’apprenants de tout âge. Dans le marché boursier et les magasins virtuels, on transige non seulement des parts du marché achetées et vendues mais également des objets neufs ou usagés, des pièces usinées, des biens et services de consommation courante, des livres et revues en ligne qui présentent de nouvelles perspectives sur le développement durable et la diffusion du savoir. En dernier lieu, de nouveaux métiers ont été créés, de nouveaux mots sont apparus et la cyberculture est née. La relation pouvoir-valeurs-savoir Nombre de ceux qui, hier encore, dénonçaient l’ubiquité des téléphones cellulaires et invoquaient le spectre du Big Brother, utilisent maintenant des appareils 3 de télécommunication portables discrets . Ils reconnaissent que, malgré les cybercriminels de tout acabit, plusieurs usagers développent graduellement, un peu partout dans le monde, une éthique de la communication ou adoptent, à tout le moins, un comportement qui témoigne de leur adhésion à des valeurs adaptées au nouveau contexte. Les technologies n’ont pas inventé les pirates pas plus que la censure. Elles n’ont pas créé de nouveaux médicaments, ni se sont substituées à l’écrivain ou à l’artiste. Elles ont indéniablement facilité la tâche tant 2 the accumulation, whether legal or not, of personal information to track not only fraud, but also a consumer, voter, or citizen who knowingly or unknowingly sign their electronic trails. The unrealized promises of the paperless office have been substituted with significant increases in productivity; the rise in teleworking and relocation has confirmed these strategies for organizational development, and "intelligent" tools have improved the lives of workers, office employees, disabled individuals and learners of all ages. On the stock market and in virtual stores, not only are company shares bought and sold, but so are new or used items, machined parts, common consumer goods and services, and online books and magazines that present new perspectives on sustainable development and the dissemination of knowledge. Lastly, new trades have been created, new words have appeared, and cyberculture is here to stay. The Power-Values-Knowledge Relationship Many of those who, just yesterday, denounced the ubiquity of cell phones and warned of the spectre of Big Brother now use discreet portable telecommunications devices3 and acknowledge that, despite cybercriminals of all kinds, many users around the world are gradually developing a communications ethic or, at the very least, are adopting behaviour that shows they adhere to values adapted to the new context. These new technologies did not invent pirates or censorship. They have not created new medications, nor can they substitute for writers or artists. They undeniably facilitate the tasks of both crooks and scientists, both totalitarian political regimes and militant movements in favour of democracy. 4 They speed up everything. Those users that do not have access in their vernacular language have noted that the gaps that distance them from the des fraudeurs que des scientifiques, tant des régimes politiques totalitaires que des mouvements militants en faveur de la 4 démocratie . Pour tous, elles accélèrent le rythme. Ceux et celles qui n’y ont pas accès, dans leur langue vernaculaire, constatent que les écarts qui les éloignent des inforiches risquent de les condamner à leur appauvrissement relatif sur plusieurs plans : vie démocratique et culturelle, connaissances, santé, économie. L’isolement et l’infopauvreté touchent des sections entières de l’humanité dans les pays en voie de développement et les pays développés. Dans tous les états, la société de l’information stimule l’émergence ou l’affirmation de nouvelles classes sociales discriminées par l’accès au savoir et la capacité d’agir sur l’information. À une époque où le temps semble s’accélérer, pour assurer sa pérennité, le capital ne suffit plus, il doit être intelligent, informé et inscrit dans une action « qualifiante », qui lui donne la possibilité de croître rapidement par un positionnement réfléchi. Aujourd’hui, les convergences des technologies en faveur des supports numériques, des grands producteurs de contenus, des fournisseurs de produits et services et de la réglementation qui se rapproche inexorablement des règles qui s’appliquent à la radiodiffusion des télécommunications, souvent au détriment de la diversité culturelle et de la protection des marchés locaux, se conjuguent à l’essor de l’Internet. Cette concentration contribue à accentuer des écarts de toutes sortes, des déficits culturels et une uniformisation des regards sur le monde. L’infopauvreté ne se résume pas à l’absence d’accès aux nouvelles technologies. La première phase du Sommet, qui a réussi à s’affranchir de l’étiquette officieuse de Sommet des technologies de l’information pour celle de Sommet mondial sur la société de l’information, a porté surtout sur les nouvelles technologies et sur les moyens d’encadrer leur développement et leur utilisation. Les débats, les conférences, les groupes de pression et même les kiosques 3 "information haves" risk leaving them impoverishedt in several respects: democracy and cultural life, knowledge, health, economy. Isolation and infopoverty touch entire sections of humanity in developing and developed countries. In all States, the information society stimulates the emergence or affirmation of new social classes that are characterized by access to knowledge and the capacity to act on information. In an era when time seems to be accelerating, capital must be more than just capital if it is to ensure its own durability; it must be intelligent, informed and inscribed within a "qualifying" action that provides the possibility of rapid growth through well conceived positioning. Today, the convergence of technologies in favour of digital support, large content producers, product and service providers, and regulations that more and more begin to resemble those applying to broadcasting of radio and telecommunications (often to the detriment of cultural diversity and the protection of local markets) have a combined effect on the expansion of the Internet. This concentration helps to widen all kinds of divisions, cultural deficits, and a standardization of views of the world. In other words infopoverty is not merely a lack of access to new technologies. Phase I of the Summit, which successfully broke away from the unofficial label of an information technology summit in favour of a new label, the World Summit on the Information Society, focussed mainly on new technologies and how to steer their development and use. Debates, conferences, lobbies and even kiosks for participants were centred mainly on technologies to which a minority of the global population have access. This inevitable and necessary recognition of the importance of new technologies since the advent of the Internet must not overshadow the fundamental role of the most widespread technologies that continue to be at the heart of the information society. Today, in 2005, television, radio, telephony, the printed press, books and archives, to aménagés pour les participants étaient axés principalement sur des technologies auxquelles une minorité de la population mondiale a accès. Cette reconnaissance inévitable et nécessaire de l’importance des nouvelles technologies depuis l’avènement d’Internet ne devrait pas éclipser le rôle fondamental des technologies les plus répandues qui continuent d’être au cœur de la société de l’information. Aujourd’hui, en 2005, la télévision, la radio, la téléphonie, la presse écrite, les livres et les archives, pour ne nommer que quelques plate-formes de l’information, rejoignent beaucoup plus de gens qu’Internet. À l’obsession d’Internet, il faut opposer les enjeux fondamentaux. Après plus d’une décennie dominée par les nouvelles technologies de l’information, l’urgence d’agir perçue par la communauté internationale ne reposet pas sur la simple apparition ou la dissémination d’une technologie, elle s’impose par la révolution de l’une des composantes fondamentales de l’activité humaine : le savoir. Enjeu technique et économique, l’accès au savoir est aussi un enjeu social et politique. Il permet l’expression des cultures et de leur créativité, la participation démocratique, 5 le dialogue entre les peuples . Ayant un potentiel énorme pour le développement des savoirs, des êtres et des avoirs, la technologie au service de l’individu transforme le pouvoir des agents économiques tout comme il « influe en profondeur sur la production intellectuelle au point de bouleverser les idées reçues et les valeurs établies en matière de propriété 6 intellectuelle » . L’ère de l’information fournit des outils de pression sur les régimes dont la survie repose sur le contrôle de l’information. Ici, l’enjeu demeure toujours le savoir, plus que jamais disponible ou plus que jamais limité. Aux initiatives enthousiasmantes des programmes d’accès communautaires, comme les télécentres qui pullulent dans plusieurs pays africains et en Inde ou 4 name just a few information platforms, reach far more people than the Internet does. Any obsession with the Internet must be countered with the fundamental issues at stake. After more than a decade dominated by new information technologies, the international community's perceived urgency to act is not based on the simple appearance and dissemination of a technology, but rather is dominated by the revolution of one of the fundamental components of human activity—knowledge. Access to knowledge is not only a technical and economic issue, but also a social and political issue. It makes cultural and creative expression possible, and enables democratic participation and dialogue between peoples. 5 With its enormous potential for the development of knowledge, people and assets, technology in the hands of the individual transforms the power of economic agents, just as it "has so profoundly affected intellectual output to the extent that it upsets previously accepted ideas and values in the domain of intellectual property." 6 The computer age provides tools for pressuring regimes whose survival depends on the control of information. Here, as ever the issue remains knowledge, more than ever available or more than ever restricted. In contrast to the plethora of ways of fighting, there exist exciting community access program initiatives, such as call centres that abound in several African countries and in India, or "smart buses" that criss-cross Sri Lanka, fully equipped for computer use and Internet access. These iniatives contrast with the thousand and one 7 control methods. Civil Society The Winnipeg meeting is an integral part of the reflections of the global civil society that must continue to insist on bringing to the fore the human aspect of the knowledge society. Every discussion about this topic can only serve to highlight the powers, comme les « smart bus », autobus équipés adéquatement pour l’utilisation d’ordinateurs et l’accès à l’Internet qui sillonnent le Sri Lanka, s’opposent les mille et une méthodes 7 de contrôle . La société civile La rencontre de Winnipeg s’inscrit dans la lignée des réflexions de la société civile mondiale qui doit insister pour rappeler la dimension humaine de la société du savoir. Toute discussion sur le sujet ne peut que mettre en exergue les pouvoirs, les luttes, les espoirs. struggles, and hopes involved. A vision of an increasingly global knowledge society, through new computer technologies, has been negotiated to ensure a positive conclusion to Phase I of the World Summit on the Information Society. The expectations go far beyond an array of skilfully weighed words, which are still today tinged with hope, if tempered by scepticism. When it comes to human suffering international organizations are often accused of cynicism. Yet, to address such cynicism, we must begin with the operational players and authorities. The Une vision d’une société des savoirs, opening of the Summit to civil society and mondialisée de pus en plus grâce aux the private sector, which is characterized as nouvelles technologies de l’information, a a separate player in civil society, 8 bears été négociée en vue d’assurer une conclusion positive de la première phase du witness to a realistic observation concerning stakeholders and their contribution to Sommet mondial sur la société de l’information. Les attentes dépassent de loin realizing the plan of action. Thus the Summit's success is based on all the l’alignement de mots savamment pesés, stakeholders involved, sharing an obligation aujourd’hui toujours teintés d’espoirs mais for results that will need to be a joint and dosés de scepticisme. interdependent effort at the implementation Le cynisme souvent reproché aux level. organisations internationales face à la misère humaine doit s’adresser d’abord aux If it takes shape in the field, this obligation, acteurs du système, aux détenteurs des which presupposes consultation between pouvoirs. L’ouverture du Sommet à la parties, will be one of the greatest victories société civile et au secteur privé, distingué 8 of this Summit, which has not yet ended. comme acteur distinct de la société civile , Thanks to the Summit, its unfolding, rules témoigne d’un constat réaliste concernant les parties prenantes et leur contribution à la and procedures, there is a second victory arising: the emergence of an international réalisation du plan d’action. Le succès du structuring of civil society.Though work Sommet repose donc sur l’ensemble des détenteurs de pouvoirs impliqués partageant remains to be done to consolidate this structure, there is no doubt that several désormais une obligation d’obtenir des résultats qui, sur le plan pratique, devra être groups have learned to work together and will be able to pursue their common conjointe et solidaire. activities. Si elle se concrétise sur le terrain, cette Building the Future obligation qui suppose une certaine concertation constituera une des premières grandes victoires de ce Sommet pas encore Given this information, which avenues should be pursued to formulate responses terminé. La seconde victoire, acquise en to the appeals from civil society in support partie, est l’émergence, grâce au Sommet, of humanism? Here are three suggestions: son fonctionnement, ses règles et ses procédures, d’une structure internationale de la société civile. Il y a encore du travail à 5 1) Reject the status quo faire pour la consolider mais il n’y a aucun doute que plusieurs groupes ont appris à travailler ensemble et seront en mesure de poursuivre leurs actions communes. Préparer l’avenir Quelles sont donc les pistes à suivre pour formuler des réponses aux cris de la société civile en faveur de l’humanisme ? Voici trois suggestions. 1) Le rejet du statu quo Déjà, par la seule tenue du Sommet, la communauté internationale reconnaît le besoin d’agir. Il ne suffira pas, cependant, de s’en tenir à ce constat, assaisonné d’une vision. Le plan d’action qui conclura la deuxième phase du Sommet doit mener à un rejet effectif du statu quo par des gestes concrets. Les actions auront plus de chances d’être réalisées si elles sont inscrites dans le cadre d’indicateurs internationaux reconnus, tels que ceux développés entre autres par l’institut des 9 statistiques de l’UNESCO et d’ORBICOM . Le Sommet ne pourra pas tout résoudre, cependant la mise en valeur des enjeux et des différends permet de dégager certains chemins que peuvent emprunter les responsables de négociations ainsi que des champs d’expérimentation, terreaux de solutions à long terme. By the simple fact of holding the Summit, the international community has recognized the need to act. However, it is not enough to limit ourselves to this finding, with a bit of vision thrown in for good measure. The Plan of Action that will conclude Phase II of the Summit must use concrete actions to lead to an effective rejection of the status quo. These actions will have a better chance of being carried out if they are part of recognized international indicators, such as those developed by the UNESCO and ORBICOM Institute for Statistics, among others. 9 The Summit cannot resolve every difficulty; however, highlighting the issues and controversies involved will make it possible to stake out some paths that those actors who are responsible for negotiations can take, as well as defining areas for experimentation, which can serve as breeding grounds for long-term solutions. Finally, in order that the actions recommended by Summit participants be appropriate, we must take into account the very hallmark of the knowledge society, which enables and favours multidisciplinary and transdisciplinary approaches and which finds support in the contributions of a larger number of informed stakeholders and producers of knowledge. 2) A cross-disciplinary view in step with the perspectives offered by multiplicity Enfin, pour que soient appropriées les actions préconisées par les participants au Sommet, il faudra tenir compte de la spécificité même de la société des savoirs qui permet et favorise des approches multidisciplinaires et transdisciplinaires et qui prend appui sur les contributions d’un plus grand nombre d’acteurs informés et producteurs de savoirs. Developing an information society, managing complex structures, and producing and disseminating knowledge require nuanced approaches that take account of several variables we can no longer ignore. For example, commenting on research in international development, intellectuals state that "the disciplines that we practice now are already crossbreeds, influenced by other, related disciplines in ways that depend as much on a sought- 2) Un regard transversal, à la mesure des nouveaux prismes offerts par la multiplicité Le développement d’une société de 6 l’information, la gestion des structures complexes, la production et la dissémination des savoirs, requièrent des approches nuancées qui tiennent compte de plusieurs variables qu’on ne peut plus ignorer. Par exemple, commentant sur la recherche en développement international, des intellectuels affirment que « les disciplines que nous pratiquons maintenant sont déjà des ensembles métisses, influencés par d’autres disciplines voisines selon des modalités qui dépendent autant d’ouvertures recherchées vers d’autres pratiques que d’une sorte de magnétisme qu’exercèrent certains grands patrons (on pense à Braudel, Lévi-Strauss ou Roger Bastide)10 ». 3) Intégrer les variances tout en protégeant les caractères distincts L’intensification de la mondialisation, corollaire de la société de l’information, a l’avantage d’augmenter l’accès potentiel à des formes variées d’expression de la vie dans plusieurs cultures, la sensibilisation aux besoins légitimes de plusieurs minorités et groupes trop souvent négligés (dont les femmes, les personnes handicapées et les autochtones), et le dialogue entre les peuples. La protection de l’individualité se fait par la protection de la diversité. Les caractères distincts et les aspirations d’un groupe ou d’une culture participent aux multiples façons d’être qui doivent être reconnues et parfois soutenues, tant qu’elles ne se manifestent pas contre l’existence légitime de l’autre. L’altérité exige donc la reconnaissance de la diversité ainsi que le respect. Ainsi, le Sommet doit rappeler l’importance de la diversité, célébrer sa richesse et développer des actions cohérentes à cet égard. after openness to other practices as a sort of magnetism conveyed by certain large employers (Braudel, Lévi-Strauss or Roger Bastide come to mind). [Translation]" 10 3) Integrating variations while protecting distinct features The intensification of globalization, a corollary of the information society, has the advantage of increasing potential access to various forms of life expression in different cultures, generating awareness of the legitimate needs of many minorities and groups that are too often neglected (including women, disabled persons, and Aboriginals), and promoting dialogue among nations. The protection of individuality occurs through the protection of diversity. The distinct features and aspirations of a group or culture participate in many ways of being that must be acknowledged and sometimes supported, as long as they do not act against the legitimate existence of others. That is, otherness demands recognition of diversity, as well as respect. Thus, the Summit must restate the importance of diversity, celebrate its wealth, and develop consistent actions in this regard. In each family, the arrival of a newborn adds vitality to a complex, intergenerational, neural network. The child grows, takes its place and, in its lifetime, contributes to its information society. Social groups and movements, youths, seniors, and cultural and ethnic communities participate in and contribute to society; their contribution to the global info-neural network is undeniable. They must have their place in the international family. Do not Abandon Hope or the Future Dans chaque famille, l’arrivée d’un nouveauné ajoute de la vitalité à un réseau neuronal intergénérationnel complexe. L’enfant grandit, prend sa place et, le temps d’une vie, contribue à sa société de l’information. Les groupes sociaux et les mouvements, les jeunes, les gens âgés, les communautés 7 Always relevant, the question of what purpose humanity's inventions, technology and institutions are to serve remains topical for a better understanding of the concept of an information society, and to direct its future. The Summit may be a great catalyst culturelles et ethniques, participent et contribuent à la société; leur apport au réseau info-neuronal mondial est indéniable. Ils doivent avoir leur place dans la famille internationale. for hope and breaking ground, but without concrete follow-up by all stakeholders, it can also lead to an entrenchment of mediocrity. Humanity deserves far better. Ne pas mettre en berne aspirations et devenirs Toujours pertinente, la question de la finalité des inventions de l’humanité, de ses technologies et des institutions qu’elle met en place, demeure d’actualité pour mieux saisir ce qu’est la société de l’information et pour orienter son devenir. Le Sommet peut être un grand catalyseur d’espoirs et de mises en chantier; il peut également consacrer la médiocrité. L’humanité vaut plus que cela. 1 TORRES, Astrad, « A qui profitent les ‹ autoroutes de l’information › ». Le Monde diplomatique, Novembre 1994 pp. 26-27. 2 LANOIX, Jean, Internet 2025 L’importance d’imaginer le futur, Les Éditions Transcontinental, Montréal, 2003. 3 Par exemple, à l’instar des fabricants d’assistants numériques personnels qui facilitent la baladodiffusion (ipodcasting), les horlogers helvètes, dont Tissot et Swatch, ont intégré des informations disponibles en ligne dans leurs montres branchées sur les (mêmes) serveurs de grands fournisseurs de services et d’informations. 4 Et ce, malgré la collusion de grandes multinationales, telles Yahoo et Google, avec des régimes qui exigent le retrait des termes « démocratie », « droits de l’homme » et « liberté » de sites ou de blogues hébergés sur leurs serveurs. VIDE : SAINT-PIERRE, Nicolas (avec l’Agence FrancePresse), « Microsoft bâillonne les internautes chinois », La Presse (quotidien), Montréal, 26 juin 2005. 5 La liberté d’expression dans la société de l’information, Rapport final du colloque international organisé au siège de l’UNESCO, 15-16 novembre 2002, Commission nationale française pour l’UNESCO, Paris, 2002. 6 Sous-Commision de la COMEST sur « L’éthique de la société de l’information », Rapport, Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies, UNESCO, Paris, 18-19 juin 2001. 7 HURLEY, Deborah, L’Étoile polaire : les droits humains dans la société de l’information, Droits et démocratie, Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, Montréal, 2003, p. 36 et ss. 8 Cette distinction apportée initialement par l’Union internationale des télécommunications tend à favoriser les grands groupes industriels et les organisations mondiales représentant les entreprises au détriment des petites et moyennes sociétés, sous-représentées, qui sont les plus grandes génératrices d’emplois dans les communautés les plus diverses. 9 ORBICOM, Le Réseau international des chaires UNESCO en communication, www.orbicom.uqam.ca 10 DOLLFUS, Olivier & LE ROY, Étienne, « Prolongations : Ce n’est qu’un début, continuons le combat », in CHOQUET, C., DOLLFUS, O., LEROY E. & VERNIÈRES, M., État des savoirs sur le développement, Karthala, Paris, 193, p. 216. 8 11 TORRES, Astrad, « A qui profitent les ‹ autoroutes de l’information › ». ["Who benefits from 'information highways'" (Tr.)], Le Monde diplomatique, November 1994 pp. 26-27. 12 LANOIX, Jean, Internet 2025 L’importance d’imaginer le futur [Internet 2025: The importance of imagining the future –Tr.], Les Éditions Transcontinental, Montreal, 2003. 13 For example, following the example of manufacturers of personal digital assistants that facilitate iPodcasting, Swiss watchmakers, such as Tissot and Swatch, have integrated the online information to their watches, linked to the (same) servers of major service and information providers. 14 This is true, despite the involvement of large multinationals, such as Yahoo and Google, whose regulations require the removal of the terms "democracy", "human rights" and "liberty" from sites or blogs that are hosted on their servers. VACANT: SAINT-PIERRE, Nicolas (with Agence France-Presse), « Microsoft bâillonne les internautes chinois » [Microsoft gags Chinese Internet users –Tr.], La Presse (daily), Montreal, June 26, 2005. 15 Freedom of expression in the information society, Final report of the international symposium organized at UNESCO Headquarters, November 15-16, 2002, Commission nationale française pour l’UNESCO, Paris, 2002. 16 COMEST Sub-Commission on "The Ethics of the Information Society" Report, World Commission on the Ethics of Scientific Knowledge and Technology, UNESCO, Paris, June 18-19, 2001. 17 HURLEY, Deborah, Pole Star: Human Rights in the Information Society, Rights and Democracy, International Centre for Human Rights and Democratic Development, Montreal, 2003, p. 36 ff. 18 This distinction, which first was made by the International Telecommunication Union tends to favour large industrial groups and global organizations that represent business, to the detriment of small and medium enterprises, which generate the most jobs in the greatest diversity of communities. 19 ORBICOM, The international network of UNESCO chairs in communications, www.orbicom.uqam.ca 20 DOLLFUS, Olivier & LE ROY, Étienne, "Prolongations : Ce n’est qu’un début, continuons le combat", in CHOQUET, C., DOLLFUS, O., LEROY E. & VERNIÈRES, M., État des savoirs sur le développement, Karthala, Paris, 193, p. 216. 9 CHAPITRE 1 : INTRODUCTION CHAPTER 1: INTRODUCTION Contexte Background Commission canadienne pour l’UNESCO Canadian Commission for UNESCO La Commission canadienne pour l’UNESCO (CCU) a été créée en vertu de l’article 8 de la Loi sur le Conseil des Arts du Canada (1957); ses pouvoirs lui ont été conférés par décret (Conseil privé, 1957-831) et en vertu de l’article VII de la constitution de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). Les fonctions de la CCU sont présentées dans la Charte des commissions nationales approuvée par la Conférence générale de l’UNESCO en octobre 1978. The Canadian Commission for UNESCO (CCU) was established under section 8 of the Canada Council Act (1957), and powers have been conferred on the Commission by Order in Council (Privy Council, 1957-831) and under Article VII of the Constitution of UNESCO. The functions of the CCU are further set out in the Charter for National Commissions approved by the General Conference of UNESCO in October 1978. La Commission coordonne et met en œuvre les activités liées aux programmes de l’UNESCO au Canada; elle encourage la participation canadienne aux activités de l’UNESCO à l’étranger et, à cette fin, elle demande l’assistance et les conseils d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux spécialisés. Elle soumet des propositions sur les programmes de l’UNESCO à venir et sur ses prévisions budgétaires, en consultation avec les Affaires étrangères Canada. Au Canada, elle assure le suivi des activités pour soutenir les programmes et les objectifs de l’UNESCO et elle conseille les Affaires étrangères sur les enjeux politiques liés à l’UNESCO et à ses activités. UNESCO The Commission coordinates and carries on activities in Canada related to UNESCO’s programs; it encourages Canada to take part in UNESCO activities abroad and to that end, seeks assistance and advice from specialized agencies, both governmental and non-governmental. It also submits proposals on future UNESCO programs and on budget forecasts, in consultation with Foreign Affairs Canada. It also carries on activities in Canada consistent with the programs and objectives of UNESCO and provides advice to Foreign Affairs on policy issues related to UNESCO and its activities. UNESCO As its name suggests, UNESCO’s mandate within the UN system relates to the fields of education, science, culture, communication and information. The latter field is what led to UNESCO’s interest in the issues to be addressed by the World Summit on Information Society (WSIS). The Commission is accordingly fulfilling its mandate by consulting with, and disseminating the views of, Canadian civil society on these issues. Comme son nom le suggère, le mandat de l’UNESCO au sein du système de l’ONU concerne les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. Ce dernier domaine est celui qui a mené l’UNESCO à s’intéresser aux questions qui seront traitées au Sommet mondial sur la société de l’information One of UNESCO’s principal tasks is to (SMSI). Par conséquent, la Commission promote the free flow of ideas and remplit son mandat en consultant et en knowledge by word and image, and 10 diffusant les opinions de la société civile canadienne sur ces questions. L’une des principales missions de l’UNESCO est de favoriser la libre circulation des idées et du savoir avec des mots et des images. Pour ces motifs, elle a un rôle fondamental à jouer en préparation du SMSI. L’UNESCO se préoccupe de la dimension éthique, juridique, sociale et culturelle de la société de l’information. Elle favorise aussi les occasions que les technologies de l’information et des communications (TIC) offrent aux utilisateurs. L’UNESCO croit qu’autant de participants possibles devraient prendre part aux préparatifs du SMSI : des décideurs politiques, des groupes professionnels, des représentants de la société civile, le secteur privé et des partenaires bilatéraux et multilatéraux. L’objectif de la création d’une société de l’information ouverte à tous sera possible seulement si ces divers groupes participent à la discussion. SMSI Phase 1 En préparation de la première phase du SMSI, le gouvernement canadien a mis sur pied un comité de coordination interministériel composé de représentants de tous les ministères concernés et des gouvernements provinciaux. En agissant de la sorte, le gouvernement met au point la position du Canada et assure la meilleure participation possible de tous les acteurs gouvernementaux. La délégation canadienne était dirigée par les Affaires étrangères et Industrie Canada. Au printemps 2002, la Commission a entrepris une série de consultations pancanadiennes afin de fournir au comité de coordination les opinions d’organismes sur le terrain, d’ONG et de représentants du milieu universitaire. Le rapport final résume les opinions exprimées dans le cadre des dix tables rondes tenues entre mai 2002 et juin 2003. Au total, 162 participants y ont assisté, incluant 125 ONG et 37 11 therefore feels it has a fundamental role to play in the preparations for WSIS. UNESCO is concerned about the ethical, legal, social and cultural dimensions of the information society. It also promotes opportunities that the information and communication technologies (ICTs) offer users. UNESCO believes that as many players as possible should take part in the preparations for WSIS: political decision-makers, professional groups, representatives of civil society, the private sector, and bilateral and multilateral partners. The objective of creating an information society open to all will be possible only if these various groups are involved in the discussion. WSIS Phase I In preparation for the first phase of the WSIS, the Canadian government set up an interdepartmental coordinating committee including representatives of all the departments concerned and of provincial governments to develop the Canadian position and ensure the best possible participation by all the government players. The Canadian delegation was led by Foreign Affairs and Industry Canada. In the Spring of 2002, the Commission began to hold a series of cross-Canada consultations to provide the coordinating Committee with the views of organizations in the field, NGOs and representatives of academe. The final report summarizes the views expressed at the ten roundtables held between May 2002 and June 2003. In all, 162 participants attended, including 125 NGOs and 37 academics. The final report entitled Information, Communication And Knowledge- Building Contemporary Societies, was distributed at the WSIS Third Preparatory Committee in September 2003 in Geneva and at the 32 nd UNESCO General Conference in October 2003 in Paris, France. In addition, all National Commissions for UNESCO around the world received a copy of the report. universitaires. Le rapport final intitulé Information, Communication et Savoir – Bâtir des sociétés contemporaines, a été distribué à la troisième réunion du Comité préparatoire du SMSI en septembre 2003 à Genève et à la 32e Conférence générale de l’UNESCO qui a eu lieu en octobre 2003 à Paris, France. De plus, toutes les Commissions nationales de l’UNESCO du monde entier ont reçu un exemplaire du rapport. SMSI Phase II Le 23 janvier 2004, juste après le Sommet de Genève, la Commission a organisé une session-bilan avec des ONG et des représentants gouvernementaux qui ont participé à l’événement. L’une des recommandations émises pendant cette réunion était l’organisation d’un « Sommet canadien » pour traiter la question de la transition vers une société de l’information, tout en améliorant le dialogue entre le gouvernement et la société civile. Le projet d’un « Sommet canadien » a reçu l’appui de nombreux participants. Il s’agissait d’une idée intéressante mais ambitieuse, qui aurait nécessité beaucoup de ressources. Compte tenu de la taille et des ressources du secrétariat de la Commission, l’idée d’organiser une conférence d’une durée de deux jours semblait plus réaliste. WSIS Phase II On 23 January 2004, just after the Geneva Summit, the Commission organized a debriefing session with NGOs and government representatives who participated in the event. One of the recommendations made during the meeting was to consider organizing a “Canadian Summit” to discuss the transition to an information society while improving the dialogue between the government and civil society. The project for a “Canadian Summit” received the support of numerous participants. That was an interesting but ambitious idea that would have required a lot of resources. Considering the size and the resources of the secretariat of the Commission, the idea of organizing a conference over two days instead appeared to be more realistic. Objectives of the Conference As suggested by the title: Paving the Road to Tunis - WSIS II: The Views of Canada's Civil Society on the Geneva Plan of Action and the Prospects for Phase II, the main objective of the conference was to collect views on the Geneva Plan of Action from a Canadian civil society perspective. Private sector, civil society and governments has been invited to examine the status of major elements included in the Plan of Action: infrastructure, cost of access, community Objectifs de la conférence networking, free standards and free Comme le suggère le titre : Paver la voie de software, adapted technologies, education, Tunis – SMSI II : points de vue de la société traditional media, freedom of expression in both traditional and new media, cultural civile canadienne sur le Plan d’action de Genève et résultats possibles de la Phase II, diversity, preservation of indigenous languages, partnerships with developing l’objectif principal de la conférence était de countries, Internet governance and recueillir des points de vue de la société applications. In addition, civil society civile canadienne dans l’optique du Plan representatives were invited to contribute to d’action de Genève. Le secteur privé, la the Civil Society Communiqué that includes société civile et les gouvernements ont été the beliefs, expectations and hopes of their invités à examiner la qualité des éléments organizations at the Canadian and majeurs du Plan d’action : infrastructure, international levels in building genuine coût d’accès, réseautage communautaire, information societies. The final text of the normes gratuites et logiciels libres, technologies adaptées, éducation, médias communiqué is included in this document. traditionnels, liberté d’expression dans les médias traditionnels et nouveaux, diversité 12 culturelle, préservation des langues vernaculaires, partenariats avec les pays en voie de développement, gouvernance d’Internet et applications. Les représentants de la société civile ont aussi été invités à collaborer au Communiqué de la société civile qui inclut les croyances, les attentes et les espoirs de leurs organismes à l’échelle nationale et internationale dans la création de véritables sociétés de l’information. Le texte définitif du communiqué est inclus dans ce document. Participants Résultats Partners Les résultats de la conférence ont été donnés au gouvernement canadien afin d’aider leurs porte-parole à informer les autres délégations du Sommet des réalisations accomplies au niveau de la société civile, et les conseiller sur la politique et les initiatives futures. Tous les intervenants canadiens qui ont participé au processus préparatoire de la phase II du SMSI recevront un exemplaire de ce rapport, ainsi que les participants à la conférence. Le rapport sera distribué à la The conference was sponsored by Foreign The conference brought together more than 200 people coming from all provinces and territories and the private sector, civil society, academia and all levels of government, federal, provincial and municipal. The Commission prepared the list of participants based on previous active participation in the process and on input required from specific groups for the process. The Commission invited provincial and national NGOs as well as grassroots organizations. A special attention was given Participants to Community groups offering services to the public at large and/or to targeted groups La conférence a réuni plus de deux cents personnes venues de toutes les provinces et (people with disabilities, Aboriginals, women, etc.), as well as content creators territoires, du secteur privé, de la société such as museums, libraries and archives, civile, du milieu universitaire et de tous les journalists, etc. The list of participants is also niveaux du gouvernement : fédéral, included in this document. provincial et municipal. La Commission a établi la liste des participants en fonction de Outcomes leur participation active antérieure et des suggestions nécessaires de groupes The results of the conference were spécifiques pour le processus. La communicated to the Canadian Government Commission a invité des ONG provinciales with the view to helping their spokespersons et nationales, ainsi que des organismes au to report to other delegations at the Summit niveau de la communauté. Une attention on accomplishment made at the civil society particulière a été accordée aux associations level and of guiding them for future policy communautaires qui offrent des services du and initiatives. All Canadian stakeholders domaine public et/ou à des groupes cibles involved in the preparatory process of the (personnes handicapées, autochtones, WSIS Phase II receive a copy of this report femmes, etc.), ainsi qu’aux créateurs de as well as the participants at the conference. contenu tels les musées, les bibliothèques The report will be distributed at the 33rd et les archives, les journalistes, etc. La liste UNESCO General Conference in des participants est également incluse dans October 2005 at the Summit in Tunis in le présent document. November 2005. Affairs Canada, Department of Canadian Heritage, Human Resources and Skills Development Canada, Industry Canada and International Development Research Centre. The Canadian Commission for UNESCO operates under the aegis of the Canada Council for the Arts and gratefully acknowledges its co-operation. 13 33e Conférence générale de l’UNESCO qui aura lieu en octobre 2005 et au Sommet de Tunis en novembre 2005. Partenaires La conférence était parrainée par les Affaires étrangères Canada, le ministère du Patrimoine canadien, les Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Industrie Canada et le Centre de recherches pour le développement international. La Commission canadienne pour l’UNESCO œuvre sous l’égide du Conseil des Arts du Canada et le remercie pour sa précieuse collaboration. About this publication This publication reproduces the texts of the speakers in the language they were delivered, English or French. Other texts, like this one, have been translated. The speeches were delivered within nine different sessions: Access to Networks; Access to Knowledge; Quality Education for All; Internet Governance; Respect for Cultural and Linguistic Diversity; The Information Society in Action; Civil Society’s Role in Building a Global Information Society; Community Networking in Canada: From Research to Grassroots Experience; Role of Media and Freedom of Expression. The reader is reminded that the opinions expressed do not necessarily reflect the position of the Canadian Commission for UNESCO or its partners. À propos de cette publication Cette publication reproduit les textes des conférenciers dans la langue dans laquelle ils ont été communiqués, anglais ou français. D’autres textes, comme celui-ci, ont été traduits. Les conférences ont été données dans le cadre de neuf sessions différentes sur les thèmes suivants: accès aux réseaux; accès au savoir; éducation de qualité pour tous; gouvernance d’Internet; respect pour la diversité culturelle et linguistique; la société de l’information en action; le rôle de la société civile dans l’édification d’une société de l’information globale; le réseautage des communautés au Canada; de la recherche à l’expérience locale; rôle des médias et liberté d’expression. Le lecteur est prié de noter que les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement la position de la Commission canadienne pour l’UNESCO ou de ses partenaires. 14 CHAPITRE II : CÉRÉMONIE D’OUVERTURE CHAPTER II: OPENING CEREMONY La conférence Paver la voie de Tunis a débuté avec un dîner-conférence. L’événement a été souligné par la présence de l’Honorable Reginald B. Alcock, président du Conseil du Trésor du Canada et ministre responsable de la Commission canadienne du blé. Dans son allocution, le ministre Alcock a souhaité la bienvenue aux participants à la conférence et s’est adressé à tous via le cybergouvernement. Cet outil de diffusion est sous la responsabilité de son cabinet. Le gouvernement du Manitoba était aussi représenté par M. Jim Bakken, sousministre adjoint au ministère de l’Énergie, de la Science et de la Technologie, qui a pris la parole au nom du ministre David W. Chomiak. M. Bakken a présenté quelquesunes des initiatives du Manitoba dans le secteur des nouvelles technologies. The Paving the Road to Tunis conference began with a dinner conference. One highlight was the presence of Honourable Reginald B. Alcock, President of Treasury Board of Canada and Minister responsible for the Canadian Wheat Board. In his speech, Minister Alcock welcomed participants to the conference and spoke to everyone on the government online, another of his responsibilities within his office. The Government of Manitoba was also represented by the Assistant Deputy Minister for the Department of Energy, Science and Technology, Jim Bakken, who spoke on behalf of Minister David W. Chomiak. Mr Bakken presented a few of Manitoba's initiatives in the new technology sector. Les participants au dîner-conférence ont aussi pu entendre M. Abdul Waheed Khan, sous-directeur général pour la Communication et l’Information à l’UNESCO, ainsi que M. Max Wyman, président de la Commission canadienne pour l’UNESCO, et la conférencière principale, Ann Medina. The dinner conference participants also heard a message from Abdul Waheed Khan, Assistant Director-General for Communication and Information, Max Wyman, President of the Canadian Commission for UNESCO, and Ann Medina, the keynote speaker. These three speeches have been reprinted below. Les textes de ces trois allocutions sont repris ci-dessous. 15 Discours du Sous-directeur général de l’UNESCO pour la Communication et l’Information Address by the UNESCO Assistant Director-General for Communication and Information Abdul Waheed Khan Abdul Waheed Khan Vidéo Video C’est avec plaisir que je vous transmets aujourd’hui les meilleurs vœux de l’UNESCO. It is my pleasure to bring to you today the best wishes from UNESCO. Je regrette de ne pouvoir être avec vous à Winnipeg, la capitale du « Manitoba, province accueillante ». Je remercie la Commission nationale canadienne de m’avoir si aimablement invité à m’adresser à vous en utilisant les TIC. J’aimerais féliciter la Commission nationale canadienne d’avoir travaillé si proactivement pour s’assurer que les préoccupations de l’UNESCO soient adéquatement reconnues au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). J’apprécie particulièrement qu’elle se soit concentrée sur la diversité culturelle, l’accès communautaire, les TIC et l’éducation et la liberté d’expression. J’apprécie aussi les efforts de nos amis de la Commission nationale visant à impliquer la société civile canadienne à ce projet. Les organisations de la société civile comme les vôtres sont les grands moteurs de certaines des initiatives les plus novatrices pour faire face aux nouveaux problèmes mondiaux, particulièrement liés aux enjeux de la société de l’information. Tel que cité par le Groupe d’experts de haut niveau sur les relations ONU-société civile, dirigé par l’ancien président Cardoso du Brésil, l’ascension de la société civile est à n’en pas douter l’un des évènements qui marquera notre époque. L’engagement I regret that I am not able to be with you in Winnipeg the capital of glorious “Friendly Manitoba”. I am thankful to the Canadian National Commission for its kind invitation to address this meeting using ICTs. I would like to commend the Canadian National Commission for having worked so proactively to ensure that UNESCO’s concerns are adequately recognized in the WSIS process. I particularly appreciate its focus on cultural diversity, community access, ICT and education and freedom of expression. I appreciate also the efforts of our friends of the National Commission on involving the Canadian civil society in this process. Civil society organizations like yours are the prime movers of some of the most innovative initiatives to deal with emerging global challenges, particularly in relation to the issues of the Information Society. As the High-Level-Panel on the UN-Civil Society relations, led by the former president Cardoso of Brazil, states, the rise of civil society is indeed one of the landmark events of our times. Effective involvement and participation of civil society is now recognized as an essential condition for meeting the goals of the Millenium Declaration. The growing participation and influence of non-State actors is enhancing democracy 16 et la participation efficaces de la société civile sont maintenant reconnus comme une condition essentielle pour atteindre les objectifs de la Déclaration du Millénaire (Millenium Declaration). La participation et l’influence croissantes des acteurs non étatiques renforcent la démocratie et redéfinissent le multiculturalisme. Et c’est fondamental au développement. La vision de l’avenir exprimée dans les Objectifs du Millénaire pour le développement est fondée sur l’analyse de la situation mondiale actuelle. Elle reconnaît que les dangers pour la paix découlant du terrorisme, de la guerre civile et du non-respect des libertés civiles sont étroitement liés à la plaie que sont la pauvreté et la maladie. L’utilisation efficace des TIC est très prometteuse pour la croissance économique, la transformation sociale, l’émancipation politique et l’enrichissement culturel. Les TIC ont la possibilité de servir d’outil puissant pour la création de sociétés du savoir ouvertes à tous. Les composantes de base des sociétés du savoir sont la création du savoir, la préservation du savoir, la transmission et l’utilisation du savoir. Leurs principes sont la liberté d’expression, l’accès universel à l’information et au savoir, la diversité culturelle et linguistique, et l’éducation de qualité pour tous. Créer des sociétés du savoir est essentiel à l’amélioration de la qualité de vie à long terme et à la puissance économique des sociétés. Permettez-moi de me référer aux conclusions des deux événements de haut niveau que nous avons organisés dans le cadre de la phase I du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) : « Les sociétés du savoir se définissent par and reshaping multilateralism. And it is crucial for development. The vision of the future that is expressed in the Millennium Development Goals is based on the analysis of where the world stands today. It recognizes that the dangers to peace emanating from terrorism, civil war, and non-respect of civil liberties are intimately linked to the plague of poverty and disease. The effective use of ICTs holds great promise for economic growth, social transformation, political empowerment and cultural enrichment. ICTs have the potential to serve as a powerful tool for building inclusive knowledge societies. The building blocks of knowledge societies are knowledge creation, knowledge preservation, knowledge dissemination and knowledge utilization. Its principles are freedom of expression, universal access to information and knowledge, cultural and linguistic diversity, and quality education for all. Building knowledge societies is essential for the improvement of the long-term quality of life and the economic strength of societies. Let me draw on the conclusions reached at two high-level events that we hosted in Phase I of the World Summit on the Information Society (WSIS): “Knowledge societies are about the capabilities to identify, produce, process, transform, disseminate and use information to build and apply knowledge for human development. They require an empowering social vision, which encompasses plurality, inclusion, solidarity and participation.” I believe that the paramount challenge for knowledge societies is to create an enabling environment to pursue these goals at various levels, to build the requisite capacities, to create content 17 leur capacité à identifier, à produire, à traiter, à transformer, à transmettre et à utiliser l’information pour développer le savoir et l’appliquer au développement humain. Elles nécessitent une puissante vision sociale qui englobe la pluralité, l’inclusion, la solidarité et la participation. » Je crois que le défi primordial des sociétés du savoir consiste à créer un environnement capable d’atteindre ces objectifs à des degrés divers, de développer les capacités nécessaires, de créer un contenu accessible à une gamme de collectivités, d’assurer sa préservation et de garantir sa libre circulation. Ces défis demeurent au centre de la participation de l’UNESCO à la phase II du SMSI, où nous nous concentrons sur la mise en œuvre et l’action et l’opérationnalisation du concept des sociétés du savoir. L’UNESCO a la compétence et la responsabilité d’exécuter le Plan d’action du SMSI. La moitié des 150 mesures incluses dans le Plan font partie du mandat de l’UNESCO. Nous faisons participer très étroitement la société civile et les ONG à l’exécution de notre travail. L’UNESCO a été comblée d’éloges pour son attitude dans la phase I du Sommet. Quatre réunions thématiques, une « réunion plénière » et un forum électronique en direct ont été organisés au cours de cette phase. accessible to various communities, to ensure its preservation and to guarantee its free flow. These challenges remain at the centre of UNESCO’s contribution to Phase II of the WSIS, in which we focus on implementation and action and on operationalizing the concept of Knowledge Societies. UNESCO has both competency and responsibility for implementing the WSIS Action Plan. Half of the 150 actions included in the Plan fall within UNESCO’s mandate. We involve civil society and NGOs very closely in our implementation work. UNESCO was highly praised for this attitude in phase I of the Summit where we organized four thematic meetings, one “plenary meeting” and an online discussion forum. I am pleased to report that this involvement continues in Phase II. For example, the UNESCO/ORBICOM meeting on Freedom of Expression in Africa and the Arab Region in Marrakech, in November last year, the four thematic meetings for WSIS that we are presently organizing and our side events in Tunis itself. Ladies and Gentlemen, UNESCO is committed to continue involving Civil Society, and the Canadian civil society is a most welcome partner in this process. I wish you a successful meeting. J’ai le plaisir de vous faire part que cette participation se poursuit dans la phase II. La réunion UNESCO/ORBICOM sur la liberté d’expression en Afrique et dans les régions arabes tenue à Marrakech en novembre l’an dernier, les quatre réunions thématiques du SMSI que nous organisons actuellement et nos événements parallèles 18 à Tunis même sont de bons exemples de cette continuation. Mesdames et messieurs, L’UNESCO est déterminée à maintenir la participation de la société civile, et la société civile canadienne est un partenaire de choix dans ce processus. Je vous souhaite une réunion productive. 19 ALLOCUTION D’OUVERTURE OPENING REMARKS Max Wyman Président de la Commission canadienne pour l’UNESCO Max Wyman President of the Canadian Commission for UNESCO Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie d’avoir accepté notre invitation à participer à cette conférence. Mes premiers remerciements vont à la province du Manitoba et à la ville de Winnipeg pour leur accueil chaleureux. Je me réjouis de célébrer mon anniversaire ici, en ce temps apparemment de lente transition entre neige et moustiques…! Welcome and thank you for accepting our invitation to participate in this conference. My first thanks go to the province of Manitoba and the city of Winnipeg for their warm hospitality. I am so glad to be celebrating my birthday here, in this time of apparently slow transition between snow and mosquitoes La Commission canadienne pour l’UNESCO est ravie d’accueillir ici ce soir des représentants de toutes les provinces et de tous les territoires. Vous aurez l’occasion de rencontrer d’autres participants au cours des prochains jours. Si vous vous demandez qui sont ces personnes assises autour de vous, je serais ravi de vous les présenter. Ce sont des gens qui partagent avec vous cet engagement de développement de leurs communautés à l’aide des technologies de l’information et des communications — des technologies qui offrent un meilleur service et du pouvoir aux femmes, aux jeunes, aux aînés, aux Autochtones, aux personnes handicapées et aux groupes appartenant à des minorités visibles. Ce sont des représentants du milieu universitaire, des scientifiques et des chercheurs qui tentent de mieux comprendre les changements sociaux, économiques, scientifiques et légaux que les sociétés et les individus ont constatés au cours de l’édification des sociétés de l’information. 20 The Canadian Commission for UNESCO is delighted to greet representatives from all Canadian provinces and territories here tonight. You will have the opportunity to meet other participants in the coming days, but if you wonder who all these people are who are seated around you, I would be pleased to introduce them to you. They are people who share with you a commitment to the development of their communities through the use of information and communication technologies technologies that better service and empower women, youth, seniors and elderly, aboriginals, people with disabilities and visible minority groups. They are representatives of academia, scientists and researchers who are trying to better understand social, economic, scientific and legal changes societies and individuals have witnessed as the information society grew. Others are professionals of information, such as, librarians, archivists, museologists and journalists – in short, creators of content who daily face difficult choices in their pursuits. D’autres sont des professionnels voués à l’information, tels les bibliothécaires, archivistes, muséologues et journalistes — bref, des artisans des contenus, qui font face quotidiennement aux dilemmes qui y sont associés. Some are advocates for human rights and freedom of expression - basic and essential ingredients to create genuine information societies. Certains sont des défenseurs des droits de la personne et de la liberté d’expression, des éléments de base essentiels pour créer de véritables sociétés de l’information. Certains sont des créateurs et des experts qualifiés dans les nouvelles technologies qui mènent à des innovations et à des solutions nouvelles aux problèmes qui touchent les Canadiens ainsi que les citoyens étrangers. D’autres sont des artistes et des promoteurs de leur culture et de leur langue, profondément engagés à leur préservation, leur protection et leur promotion en utilisant les médias traditionnels et nouveaux. Je crois que ce que nous avons en commun, c’est cette conviction que l’information ne suffit pas. L’acquisition du savoir et le partage du savoir demeurent le but ultime. Parce que nous reconnaissons que l’éducation est au cœur de l’information ou, comme le préfère l’UNESCO, au cœur de la société du savoir. Cette transition vers la société du savoir exige que tous les groupes participent activement à sa définition et à son fonctionnement. C’est pourquoi nous sommes réunis ici aujourd’hui. Ce groupe inclut des personnes représentant ce que l’UNESCO appelle la société civile, c’est-à-dire le grand public, plus le secteur privé et les gouvernements : les trois acteurs principaux dans le processus du Sommet mondial. Et nous comptons sur vous pour transmettre l’information que vous recueillez ici et pour rassembler les opinions de vos réseaux afin d’enrichir le débat. Une fois de plus, la technologie vous permet de communiquer avec les personnes qui ne 21 Some are skilled creators and experts in new technologies that lead to innovations and to new solutions for problems affecting Canadians as well as citizens of other countries. Others are artists and promoters of their culture and language, deeply committed to their preservation, their protection and promotion through the use of new and traditional media. What we all share, I think, is the belief that information is not enough. Acquisition of knowledge and knowledge sharing remains the ultimate goal. Because we recognize that education is at the heart of the information or, as UNESCO prefers, the knowledge society. This shift to the information society requires that all groups participate actively to its definition and its functioning. This is why we are gathered here today. This group includes individuals representing what UNESCO calls civil society – that is, the public at large - plus the private sector and governments: the three key players in the process of the World Summit. And we count on you to relay the information that you gather here and collect views from your networks to enrich the discussion. Once again, this technology allows you to communicate with persons who cannot be physically present. The Montreal group Île sans fil has kindly set up for you a wireless Internet connection allowing you to link with your networks and dialogue throughout the conference. peuvent être avec nous physiquement. Le groupe montréalais Île sans fil a aimablement mis à notre disposition une installation Internet sans fil qui vous permet de communiquer avec vos réseaux et d’échanger tout au long de la conférence. Furthermore, K-net has agreed to make K-net's breeze video conferencing facility available for web casting this dinner conference and all plenary sessions. This is certainly an example of civil society groups supporting civil society at large! De plus, K-net a accepté de mettre à notre disposition son matériel de vidéoconférence Breeze permettant la diffusion Web de ce dîner-conférence et de toutes les séances plénières. Voilà certainement un bel exemple de groupes de la société civile qui soutiennent la société civile en général. One of UNESCO’s principal tasks is to promote the free flow of ideas and knowledge. It therefore feels it has a fundamental role to play in the preparations for WSIS - in particular questions around the ethical, legal, social and cultural dimensions of the information society – all legitimate areas of concern for the organization that is in effect the ethical/moral arm of the UN. So we have an important task before us. We asked you to assess the status of several elements included in the Geneva Plan of action adopted in December 2003 as a result of the first phase of the World Summit on the Information Society. L’une des tâches principales de l’UNESCO est de favoriser la libre circulation des idées et du savoir. Par conséquent, l’UNESCO estime qu’elle a un rôle fondamental à jouer dans la préparation du SMSI, en particulier pour les questions qui touchent les dimensions éthiques, juridiques, sociales et culturelles de la société de l’information – tous des secteurs préoccupants légitimes pour l’organisation qui est, en effet, la branche éthique et morale de l’ONU. Nous avons donc une tâche importante devant nous. Nous vous avons demandé d’évaluer l’état de plusieurs éléments du Plan d’action de Genève adopté en décembre 2003 à la suite de la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information. La gouvernance et le financement d’Internet sont un point central clé dans cette deuxième phase -- infrastructure, coût d’accès, logiciels gratuits, technologies adaptées — et cela nous dirigera vers des questions plus générales sur l’éducation, la liberté d’expression, la diversité culturelle, la préservation des langues vernaculaires, et des partenariats avec les pays en développement. Les représentants de nos gouvernements sont ici pour écouter ce que vous avez à dire et échanger des idées avec vous. Ne soyez pas timides. Je vous demande vivement de profiter de cette occasion pour articuler clairement votre vision et vos Internet governance and financing are a key focus in this second phase - infrastructure, cost of access, free software, adapted technologies – and that will lead us to broader issues of education, freedom of expression, cultural diversity, the preservation of indigenous languages, and partnerships with developing countries. Representatives of our governments are here to listen to what you have to say and exchange ideas with you. So there is no room for shrinking violets. I urge you to take this opportunity to articulate clearly your vision and your expectations - and make sure they are reflected in the communiqué that will be adopted on Sunday. Your contribution, which I already know to be rich and diversified, is essential to the process. You must not belittle its impact internationally. The first phase has shown that many countries are impatient to learn what Canadians are both thinking and doing. Prior to the Geneva phase, the Canadian Commission conducted ten roundtables across Canada over the period of a year – 22 resulting in a substantial document of observations and recommendations. The document was very popular in Geneva and copies disappeared quickly. Many delegations told us it was invaluable in helping them shape their own thinking about the issues. attentes — et assurez-vous qu’elles sont reflétées dans le communiqué qui sera adopté dimanche. Votre contribution, que je sais déjà riche et diversifiée, est essentielle au processus. Il ne faut pas sous-estimer son impact au niveau international. La première phase a démontré que plusieurs pays sont impatients de savoir ce que les Canadiens pensent et font. Avant la phase de Genève, la Commission canadienne a tenu dix tables rondes par tout le Canada sur une période d’un an — il en est résulté un document important d’observations et de recommandations. Ce document était très populaire à Genève et ses exemplaires se sont envolés rapidement. Plusieurs délégations ont mentionné qu’il leur avait apporté une aide d’une grande valeur pour les aider à se faire une opinion sur les enjeux. Nous produirons une publication semblable résumant VOS idées et commentaires. Elle sera distribuée à la Conférence générale de l’UNESCO qui aura lieu en octobre à Paris, et au Sommet de Tunis en novembre — et je m’attends à ce qu’elle produise le même impact. En d’autres mots, vous contribuerez à un rapport qui aura une portée mondiale. Tout ceci n’aurait pu être possible sans le travail du personnel de la Commission canadienne pour l’UNESCO. J’aimerais remercier particulièrement Pauline Dugré, Chargée de programme en Communication et Information et l’infatigable François-Pierre Le Scouarnec, président de notre Commission sectorielle en Culture, Communication et Information. J’aimerais aussi remercier Affaires étrangères Canada, Patrimoine canadien, Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Industrie Canada et le Centre de recherches pour le développement international pour leur généreux soutien dans l’organisation de cette conférence. 23 We will be producing a similar publication summarizing YOUR ideas and comments for distribution at the UNESCO General Conference in Paris in October and at the Summit in Tunis in November – and I expect it to have the same impact. You will be contributing, in other words, to a report heard round the world. All of this would not have been possible without the work of the staff of the Canadian Commission for UNESCO. In particular, I would like to thank Pauline Dugré, Programme Officer in Communication and Information, and the inexhaustible FrançoisPierre Le Scouarnec, Chair of our Sectoral Commission on Culture, Communication and Information. I would also like to thank Foreign Affairs Canada, Canadian Heritage, Human Resources and Skills Development Canada, Industry Canada and the International Development Research Centre for their generous support in the organization of this conference. We were told during the roundtables we undertook in preparation for the Geneva Summit that people who work and communicate through technology need to meet face to face sometimes. Well, here we are – and it is reassuring to see how normal we all look - technology does not change us completely after all, despite what Hollywood may try to tell us! During the coming days, we will have a chance to get to know each other better, in the process of exchanging ideas and opinions on some of the most pressing issues facing humanity today. I hope you find it a significant experience – both for Lors des tables rondes tenues en préparation du Sommet de Genève, on nous a mentionné que les personnes qui travaillent et communiquent par le biais de la technologie ont parfois besoin de se rencontrer en personne. Alors, nous voilà — et il est bien rassurant de voir que nous paraissons tous normaux – après tout, la technologie ne nous change pas complètement malgré ce qu’Hollywood tente de nous faire croire! Au cours des prochains jours, nous aurons la chance de mieux nous connaître en échangeant des idées et des opinions sur certaines des questions les plus pressantes auxquelles fait face l’humanité aujourd’hui. J’espère que vous trouverez cette expérience appréciable – pour vous-mêmes et pour les personnes avec qui la technologie nous permettra de partager l’événement. Une fois de plus, bienvenue et merci. 24 yourselves and for the others with whom technology will allow us to share the event. Again, welcome – bienvenue - and thank you. GUEST SPEAKER’S PRESENTATION Ann Medina Host of History Television’s History on Film And Former Foreign Correspondent CBC’s The Journal Well... I have to tell you, UNESCO gave me a real challenge of an assignment. I was asked to talk about where Canada stands in what it calls: The Knowledge Society. And what the criteria are for deciding. Where are we in terms of universal access? Where are we in terms of FREE Access? Where are we in terms of diversity? What are the social and ethical impacts – and much much more. Well, if I did deliver on all of these issues, you could probably just sit back and relax because most of these are the very issues that you’re supposed to be discussing over the next couple of days. But I guess the organizers intended for me to touch on, at least a few of these issues. But, I confess, I haven’t done any definitive comparative study with respect to where we are today versus 10 years ago, or where we are today versus other countries. However, I do have a few comments: namely, to offer three cautionary notes. First, way back, when we first began exploring the possibilities of technology, we had no idea as to where it would take us. I remember back in the early 80's, buying my first real computer. It was called the ‘PC Junior’ and it had the big old floppy discs and an enormous tome that went with it. At the time I had no idea what I would use it for or even whether it would help me do things. I just knew I wanted to start to discover what the dickens it was. As it turned out, I was totally confused by the humongous manual. It was DOS-based in those days, and you had to write Command lines with slashes and colons and single letters. I just never seemed to have the time to sit down and try and figure it all out! And then I saw it! The computer had games! And, what’s more, you could play them without doing all the complicated stuff mentioned in the manual! So that’s what the new technology did for me... way back then. It began my career as a ‘Gamer’ and I still am one. But, very soon, I even got good at DOS commands when I graduated to a Tandy 100. And why did I finally master them? Because I saw that I could write on computers, and correct mistakes on computers, and save scripts on computers. All of which was much faster than re-typing a whole script on an old typewriter, or fumbling through file folders in this drawer or that. In short, I saw a need for it! Fast forward to a few years ago. I have a friend, Maria. She’s Italian and sews and cleans houses and doesn’t speak English very well. She’s one of those amazing immigrants to Canada who landed in Montreal and had to get herself, in addition to her three small children, to Toronto where her husband had preceded her. At that time she didn’t speak a single word of English; but she did it! Well, she’d come to my house, and was fascinated with my computer. Eventually, when I bought a new one, I gave her my old one, and today! Maria’s on the computer more than in front of the TV. She sends email to Italy; she reads Italian papers; she loves it! She had enrolled in a class, and found a friend to help her in addition to me, and she was off to the race, which brings me to my first cautionary note. It’s not about the hardware! Oh, the hardware is the enabler, but unless we see a need to actually use it, it might as well be a kitchen sink sitting in our 25 office! (The way my PCJunior was before I discovered the games!). So one criterion for assessing how Canada stands in regard to being part of the Knowledge Society is not the hardware! It’s not how wired we are – or how many homes have the internet! It’s how and who, and even whether we use the hardware. How many people do you know who have all the latest gadgets and yet, do very little with them? A few years back I was on an Advisory Board to put together a plan to bring more technology into Ontario’s Education system. And yes, School NET was an important step in doing that, but more, much more still had to be done. Well, there was a split in the Committee. Some of the members wanted to put computers and networks into the schools (and naturally, given the Canadian self-proclaimed sense of fairness, it had to go into every school or none at all). And then, there were the others. They said, ‘No, let’s first finance the creation of compelling content. Well, after months of studies and meetings and reports and more meetings, the Committee, finally recommended a whole shopping list of hardware and networking paraphernalia to go into every school on a slow roll-out basis. The result! The government took one look at the price tag for the list and, mysteriously, the Final Report never got acted on. Nothing. nada. Needless to say, I was part of the minority group who were overruled. It wasn’t just the expense, however. It was putting the cart before the horse. Until there’s creative and imaginative software for the schools, there’s no point in buying the hardware! No one’s going to see a need to use it! But strangely that’s what everyone just loves to focus in on, the gadgetry. So my first cautionary note is: the measure of being part of the Knowledge Society is not about the technology. Which brings me to my second cautionary note: even if you have the content, can people get to it? Now here, typically, people talk about having access to, yup, once again, the technology! But, instead I want to talk about the access strictly from the content side. Not, do they have the wires? But even if they did, is the content useable? Pretty basic stuff. Back in 1999 The Council of Europe’s CDCC (evidently that stands for the Council for Cultural Co-operation – which beats me!) launched its NIT project (that’s New Information Technology, does make sense). (And by the way, I’ll have something to say about ‘acronyms’ in a bit!) Anyway, in connection with NIT, it later adopted the so-called Helsinki Guidelines for European Cultural policy that defined ‘Public Access’ as including: Affordability, Availability and Usability. Again, pretty basic stuff. So let’s take Usability. A couple of years ago, I ran into Pamela Wallin shortly after she became our Consul General in New York. We talked and then I asked for her new email! And she groaned. “You won’t believe it!” she told me. And I didn’t. Are you ready for this? It’s pamela.wallin@ dfait-maeci.gc.ca! Huh! Pamela was furious about it and had tried, and is still trying to get it changed. That’s an address written by bureaucrats not people whose prime motivation is to get email! Not only is it absolutely insane to use ‘dfait’ so that only those in Ottawa will understand! But then, to compound the stupidity by repeating it in French and making it doubly unintelligible or unusable! I mean is ‘Newyorkcanadianconsulate’ too hard to fathom? Or is the French spelling all that different? Those of us with our PDA’s and Blackberries may be able to zap it in, but, what of the immigrants-to-be? How in the dickens are they supposed to make sense of 26 what appears to be a random set of letters when they may have to send in a form, or a letter? A few years back, I was asked to speak to the Treasury Board at its annual Staff Conference. Michelle D’Auray wanted me to take a look at its e-government initiative and give them some feedback. Well, there were a lot of nifty things they did with it, but there was one big (and a few not-quite-so big) drawback with it. It was just a few months after 9/11, and so one of the ‘tests’ I did with the site was to pretend I was a travel agent affected by the catastrophe looking for some kind of support program being offered by the government. Well, I couldn’t find one, but that wasn’t the flaw. The flaw was I couldn’t find any mention of the events of September 11th! I was stunned. Here was an event that jolted probably 99% of Canadians and yet, it might as well have never happened according to our e-government. And what about fears and questions that Canadians had? There wasn’t even the recognition by the government that there were those fears and questions; at least not that I could find in the places that seemed logical! No “We’re sorry folks! We know many of you are experiencing major economic squeezes because of the events of September 11, but we can’t help you because of this and that reason”. Not even an acknowledgment! I also tried to find out what the government was doing about anthrax. Was there something about that? Answer: nowhere obvious! After I searched and searched, I got one. Yes, one very general reference to it. Now, we all know that Canada’s e-government website has won kudos’ all over the world, but mainly, the praise has been aimed at its ability to deliver government services on the Web. (And, speaking as one who files her tax electronically, that it does in spades!) But there are also the issues of relevance and information that might not be connected to any existing program and there’s the importance of anticipating various concerns of Canadians. Often those are the very elements that establish that magic called ‘Making Connections’. And, isn’t that part of what the Knowledge Society is all about? And another point about usability. And you knew it was coming: acronyms. There’s WCCD, HLEG, ICT, WSIS, INCD, CDCC, NIT. One of the things I do love about the World Bank is it’s not TWB! And that’s because I’m one of those dummies out there with frustrated stares when I read a lot of reports. I’m constantly referring back, and searching for where the report or article told me what the dickens those letters stood for! We spend so much time worrying about words and their meanings. Should we use ‘Information Society’ or ‘Knowledge Society’ (while the world ‘out there’ usually says Knowledge economy and ‘Information Society’ or ‘Information Age’)? Anyway, we spend so much time on words, and then we come up with all the gobbledygook of acronyms! My main problem with acronyms isn’t simply that they’re unintelligible; it’s that they’re only unintelligible to those of us Jane or Joe Smith’s of the world. They’re elitist. They’re elitist in their very nature in that they keep us out. They blatantly, signal “You’re not in the loop if you don’t know what the letters stand for! ” And that really is the main point I’m trying to make here. Usability for whom? And, I’m sure this isn’t an issue just with Canada. But, we must get out of our Ottawa circles, or government circles wherever they are! And the same holds true for NGO’s. So often, when I go on the Web to look up something relating to ‘Culture’, or Websites about social 27 issues, too often I come across words or acronyms that belong to another world, a world that I’m certainly not a part of. Now talking about email addresses and acronyms may sound silly, but I worry that they’re symptomatic of a bigger problem: the accessibility question. In its Introduction to the latest wording of the Convention on the Protection of Diversity, the UNESCO Chairperson noted and I quote: “It was considered important that a convention designed to create a favourable environment for the flourishing of diversity of cultural expression should be drafted in accessible language without recourse to obscure technocratic words (my emphasis) that do a disservice to the cause of all cultures”. Amen! And indeed, in the entire document, there is only a single Acronym. But the Acronym has now become a name recognized worldwide: UNESCO. We can talk all we want about a new Knowledge Society that embraces diversity and free expression, and one that empowers the citizenry and is inclusive. But if the very people that are advocating that only seem to talk amongst themselves because others of us can’t understand them, what kind of diversity are they demonstrating? And, we’re not only talking about diversity of women, or native Canadians or Blacks or Chinese or East Indians or 62 year-olds with the name of Medina (it’s also a diversity of ages). And I challenge you to go out into the streets and talk with a bunch of kids about DFAIT or ‘Civil Society’ or, any ‘Instrument’ or ‘Convention’ on Cultural Diversity; you will get some very strange looks. And notice, I said ‘kids’ not ‘youth’. I don’t know how many of you have read Irshad Manji’s book, The Trouble with Islam, or heard her speak, or have taken a look at her website. But I recommend that you do. Not so much for a discussion of Islam and her call for reform, but to see how serious, very serious issues can be discussed in a way that is inclusive and does encourage diversity. Canada could become the plugged-in country, instead of the plugged-in city that Philadelphia aspires to be. But to that I say: “Who cares?” Again, it’s not about the hardware! It’s about the CONTENT! Have we got sites that ‘work’ with good compelling content and an easy way to navigate to them? Are people really connecting with each other? Are communities using it? And, if we’re setting up programs and funding to encourage others to communicate with each other, are we doing it in the language of the ‘Others’? Or are we funding programs to people who speak ‘bureaucratese’ and, therefore, know how to jump through all the hoops of applying for funding. If usability and accessibility are important criteria for saying that Canada is part of the new Knowledge Society (and I would maintain they should be), then that’s what Canada should focus on, even to lead the way. Canada might be doing it better than others but doing it better may not be good enough. My final cautionary note relates to the very nature of the Knowledge Society and how we view it. All of us would love to see a world where basic human rights and free expression are recognized and acted upon, a world where diversity is celebrated and encouraged, a world where access to information and stimulation and creativity is available to everyone. 28 We’d love to see the advancement of democratic, educational, environmental and cultural goals, but we must beware that we don’t put too much stock in the new technologies to do it for us. These days, it seems that many governments are saying: “This is the way to a better world: if only we do this or do that with the new technologies, if we give networked computers with High-speed to villages or Canadian libraries or school and community centers, if we build the baseball field ... and they will come! Well, I say maybe, maybe not. And I come back to where I began, trying to make sense of that awful manual for my PC Junior. People must see a need. They must know there’s some critical information that will make a difference in their lives before ‘they come’. And when they do arrive at that field, just watch them and learn from them. You see, I’m not as pessimistic as some about the great divide, about the haves and the have-nots. I think we all remember 20-30 years ago when small tiny villages in India would jury-rig a power connection and set up a single television for the whole village to watch. And then there were fax machines in China, the Philippines and elsewhere. And then later, in some towns with power, hundreds of satellite dishes were hanging out of windows, way before they started popping up here in Canada. I remember going to Bamako in Mali, and seeing a group of students huddled around a computer, devouring information. When there’s a need, a hunger even, people will invent all sorts of ways to get at what they want: - Musicians are collaborating on-line: Cubans with Canadians, Europeans with Americans. Young Lebanese were very instrumental in driving Syrian troops out of their country through using the Web. Doctors in small Middle East communities are searching for important medical information to help their patients. And these examples came to be on their own, a kind of spontaneous combustion. All of this is not to say we don’t need an International Convention of Cultural Diversity, or programs to strengthen access to technology, or a strategy to Connect Canadians, or a World Summit of the Information Society, or to apply pressure at the trade negotiating tables in Europe and North America, but it is to underline where there’s a need, things can happen! The technology itself can’t make people care to talk to one another. It can’t change governments that ignore human rights. It’s not the panacea. People still are! Now, there are those, as you know better than I, who feel that Canada should be viewed as a Role Model for other governments at the upcoming WSIS II, or as I know it as: the World Summit of the Information Society. And, maybe it should be since, as I mentioned, it may be doing a better job than other countries. Certainly, its ‘Vision’ of what it calls the ‘Global Information Society’ is impressive and I’ll quote it: “...one that includes all people, women and men, boys and girls. We believe that everyone has the potential to participate in the information society, and that people, everywhere should have the opportunities to benefit from the possibilities it brings in all 29 areas of human life. These benefits include improved governance, sustainable economic development, strengthened social cohesion, expanded knowledge and new forms of social expression.” Canada also says WSIS should focus on poverty reduction and development, and a lot more! Whew! Is there anything it left out? Certainly, very laudable goals! But, - when I start looking beyond the vision statement and our pretty good egovernment site, when I begin looking into what CIDA is doing, or when I see the hundreds of millions of dollars being poured into building hightech infrastructure, or when I try to find out more about the Government’s Community Access Program in its Connecting with Canadians initiative, and I get hit with ‘the requested website is not available’.... Ironic! I wonder. I see a lot of partnerships with private industry, and yes, partnerships with Nongovernmental organizations, and university and academic institutions, and I see a lot of partnerships with other governments and organizations around the world like UNESCO. But where are the Partnerships with communities? And with student groups, not school Boards or Parent Associations or professors, but student groups? And where are the partnerships with Construction workers, and local Immigrants and single mothers and rappers (or as the guy from Linux adds ‘kick-ass punkers’)? These are pretty important ingredients to becoming a Model. And I come back to content and diversity, and here I’m not talking about Advisory Boards and Conferences and libraries of Journals and academic papers that may involve diverse groups. I’m talking again, about content and using the technology. I’m talking about what’s out there and what people, ordinary people, see a need for! Where are the young people plugging in? Where are the older generations (at 62, I hate the word ‘elderly’)? Where are immigrants like Maria going? And what are the tangible results here at home for Canadians if we’ve done such a good job? Are they healthier? Is the system more democratic? Are they more tolerant? Is there freer expression? Are women more empowered? There may be hundreds even thousands of examples that many of you know about or have even help set up (and no doubt you’ll point them out to me, which is good!), but those examples aren’t being spotlighted and boasted about in much of the literature I’ve read or on the government and NGO websites I’ve visited (and they have been numerous). I see big, grand announcements of big, grand projects, but not the outcomes! What is the Knowledge Society? It is ALIVE! It’s constantly changing. It’s crass and it’s in your face. It’s the Maria’s of Canada: curious, hungry for ideas, exploring. It’s the protesters who want to shove events along and bring down old structures and institutions. A real Knowledge Society shocks, it’s iconoclastic, it’s fun! And if it truly works, we learn from it and all of us begin to change. Are you being changed? If you are, then hold Canada up high as a model. If you’re not, take a second look as to why not. 30 CHAPITRE III : Accès aux réseaux CHAPTER III : Access to Networks La société de l’information est souvent associée aux infrastructures et au matériel nécessaires pour accéder à Internet. Les travaux complétés dans le cadre du SMSI ont heureusement permis d’élargir la définition de la société de l’information pour inclure les bibliothèques, les archives, les musées ainsi que les médias traditionnels, bref, tous les systèmes d’information traditionnels et nouveaux. Nous verrons, dans les chapitres à venir, quel rôle ces divers services jouent dans la société de l’information. The information society is often associated with the infrastructures and the hardware necessary to access the Internet. The work completed for the WSIS fortunately expanded the definition of information society to include libraries, archives, museums and traditional media; in sum, all traditional and new information systems. In the following chapters, we will see the role that these various services play in the information society. La session sur l’Accès aux réseaux a donné un aperçu des infrastructures disponibles au Canada et de l’évolution du coût d’accès. Elle a identifié les secteurs qui nécessitent une attention spéciale, en ciblant particulièrement les régions rurales et éloignées et les besoins des personnes handicapées. Le Canada peut-il se proclamer un chef de file dans les TIC? Les citoyens ont-ils vraiment accès aux outils ou sont-ils encore réservés aux privilégiés de notre société? Les outils sont-ils adaptés aux besoins de tous pour s’assurer que tous les groupes de la société sont inclus? Voilà des questions qui ont été étudiées à fond au cours de cette session. Trois conférenciers ont pris la parole: Bill Graham, directeur, Politique et coordination des télécommunications internationales à Industrie Canada; Chris Schmitt, directeur principal, Optimisation du réseau, Affaires réglementaires à MTS Allstream, et Betty Dion, présidente de la Commission internationale sur les technologies et l’accessibilité, section Amérique du Nord. Le président de session était François-Pierre Le Scouarnec, président de la Commission sectorielle Culture, Communication et Information à la Commission canadienne pour l’UNESCO. Le compte-rendu du rapporteur, Devon McDonald, reBOOT Canada, a souligné les commentaires de l’auditoire. The Access to Networks session outlined the infrastructures available in Canada and evolution of the cost of access and identified the sectors that require special attention, particularly focussing on rural and remote regions, and the needs of persons with disabilities. Can Canada proclaim itself a leader in ICTs? Do citizens have access to tools, or are they still reserved for society's privileged? Are tools adapted to everyone's needs to ensure the inclusion of all social groups? These were the questions explored in this session. Three speakers addressed the group: Bill Graham, Director, International Telecommunications Policy and Coordination, Industry Canada; Chris Schmitt, Director, Network Optimization, Regulatory Affairs for MTS Allstream and Betty Dion, Chair, International Committee on Technology and Accessibility – North America. The session chair was FrançoisPierre Le Scouarnec, Chair, Sectoral Commission, Culture, Communication and Information, Canadian Commission for UNESCO. The report by rapporteur Devon McDonald, reBOOT Canada, outlined the audience's comments. 31 UNE VUE D’ENSEMBLE DU SECTEUR CANADIEN DES TÉLÉCOMMUNICATIONS (English text follows) Bill Graham Directeur, Politique et coordination des télécommunications Industrie Canada LES TÉLÉCOMMUNICATIONS : La pierre angulaire de la nation • Installations et services de télécommunications – favoriser la croissance sociale et économique à l’ère des sociétés de l’information • Le secteur est axé sur la technologie : – Expansion des services de cellulaire, PDA, satellites, ordinateurs – Internet : résidentiel et commercial, cybercommerce, cybersanté – Numérisation : questions de convergence • Les Canadiens sont de fervents utilisateurs des installations et des services de communications • Les télécommunications comprennent le spectre des radiofréquences – une ressource internationale partagée par tous les pays et par plusieurs services de télécommunications Politiques sur les télécommunications et rôles de réglementation Politiques Industrie Canada Télécommunications Radiocommunications Patrimoine canadien Règlements Conseil de la radioduffusion et des tèlècommunications canadiennes Industrie Canada Radiodiffusion Télécommunications Radiodiffusion Radiocommunications Le cadre législatif du Canada • Loi sur les télécommunications – 1993 – axée sur l’économie, neutre sur le plan de la technologie • Loi sur la radiodiffusion – 1991 – soutient la culture canadienne • Loi sur la radiocommunication – 1989 – gestion du spectre • Loi sur la concurrence – 1985 – cadre antitrust général • L’évolution des technologies nécessite des ajustements – il faut encourager la mise en place d’un environnement favorable • Une économie mondiale ouverte nécessite l’adoption d’une approche plus concurrentielle 32 Résultats : L’infrastructure réseau de classe mondiale du Canada Réseau de communications sur fil • Un des réseaux de télécommunications les plus perfectionnés au monde : – Plus de 99 % des lignes sont liées à un réseau numérique – Réseau de fibre optique à l’échelle nationale – Plus de 98 % des ménages ont au moins un téléphone • Un réseau perfectionné de distribution par câble : – 92 % des ménages ont accès au câble – 74 % de ces ménages sont branchés au câble – 70 % des ménages ont accès à Internet haute vitesse par câble Résultats : L’infrastructure réseau de classe mondiale du Canada Communications sans fil • Trois réseaux nationaux sans fil • Réseau national de communications par satellite (Télésat) • Radiodiffuseurs et fournisseurs de services concurrentiels • Diffusion par télévision et par radio • Deux licences de diffusion par satellite directe à domicile • Services mobiles par satellite • Communications sans fil fixes Industries des services de communication Intervenants clés 33 Industries des services de communication, revenus segments de marché, 1998-2003 en milliards de $ $40 Marché total $35 $30 $25 $31.3 $32.1 $34.4 $37.5 $36.7 $38.0 11 % 8,7 % 22 % 14 % 4,4 % $20 69 % Câblo-diffuseurs Fournisseurs de services sans fil 6,5 % Revendeurs, satellite et autres services 54 % Fournisseurs de services filaires concurrents (AFSI et ESLC) $15 $10 Fournisseurs de SRD/SDM* Sociétés exploitantes de télécommunications filaires titulaires/ESLT $5 $0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 *Systèmes de diffusion directe (SRD) et de distribution multipoint (SDM). Source: Compilations d’Industrie Canada à partir de Statistique Canada, Enquête sur les fournisseurs de services de télécommunications; CRTC, Relevés statistiques et financiers de la distribution de radiodiffusion; et des rapports annuels des entreprises (avril 2004) Industries des services de communication, abonnés, 1998-2003 Nombre d'abonnés 55 50 45 40 35 45.9 Marché total 34.6 48.2 50.5 41.6 Abonnés aux SRD/SDM* Abonnés au câble 38.0 Abonnés à l'Internet 30 Abonnés au sans fil 25 Lignes téléphoniques d'affaires Lignes téléphoniques résidentielles 20 15 10 5 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 *Systèmes de diffusion directe (SRD) et de distribution multipoint (SDM). Source: Compilations d’Industrie Canada à partir de Statistique Canada, Enquête sur les fournisseurs de services de télécommunications et de CRTC, Relevés statistiques et financiers de la distribution de radiodiffusion (avril 2004). 34 Le PIB du secteur des télécommunications a connu une augmentation constante En 2004, l’industrie des télécommunications* a produit une valeur ajoutée de 26,8 milliards de dollars** (en dollars constants de 1997) au produit intérieur brut (PIB) du Canada, ce qui représente une augmentation de 2,4 % par rapport à 2003. La part des télécommunications du PIB total s’est continuellement accrue avant 2002, mais elle est ensuite demeurée la même, à 2,6 %. PIB du secteur des télécommunications*, de 1997 à 2004 PIB réel (en milliards de dollars constants de 1997) 30 Part, en pourcentage, du PIB total 5.0% 25 20 16,4$ 15 21,6$ 19,8$ 2,0% 17,3$ 2,5% 2,3% 2,2% 2,0% 23,6$ 25,5$ 25,2$ 4.0% 2,5% 2,5% 3.0% 2.0% 10 1.0% 5 0.0% 0 1997 1998 1999 2000 PIB - Services de télécommunications 2001 2002 2003 PIB - Distribution de radiodiffusion Part en % * L’industrie des télécommunications comprend les services de télécommunications et la distribution de la radiodiffusion. ** On utilise le terme « valeur ajoutée » pour décrire la valeur nette de la production d’un groupe d’industries. C’est l’équivalent de la différence entre la valeur du produit d’une industrie et la valeur des matériaux, de l’énergie et des services utilisés par l’industrie dans sa production. Source : Statistique Canada, Produit intérieur brut par industrie, base de données du CANSIM (février 2005). Le nombre d’emplois dans le secteur des télécommunications continue de s’accroître Emplois dans le secteur des En 2004, l’industrie des télécommunications*, télécommunications* employait 130 926 Employés (en de 1999 à 2004 personnes, ce qui représente une • augmentation de 3,5 % par rapport à 2003. Depuis 1998, la composition de l’emploi dans le secteur des télécommunications est demeurée relativement stable : environ 87 % des emplois proviennent des services de télécommunications***, et les 13 % restants proviennent des services de distribution par câble. milliers) 140 120 100 80 L’augmentation de l’emploi dans les services de télécommunications a été entraînée par les services sur fil et sans fil; dans l’ensemble, on a compté 4 478 nouveaux emplois. * L’industrie des télécommunications comprend les services de télécommunications et la distribution de la radiodiffusion. ** Les autres comprennent les revendeurs, les satellites et les autres types de télécommunications. *** Les services de télécommunications comprennent les services sur fil, sans fil et d’autres services. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. 118 119 120 15 15 15 15 8 9 10 10 22 23 23 23 71 72 71 1999 2000 2001 116 126 16 131 17 11 12 23 23 72 77 79 2002 2003 2004 60 40 20 0 Filaire Sans fil Autres** Cablo-distribution Source : Statistique Canada, Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), base de données du CANSIM (mars 2005). 35 Les salaires dans l’industrie des télécommunications continuent de surclasser l’économie totale • • • • Les salaires moyens annuels dans l’industrie des télécommunications* continuent de surclasser l’économie totale. En 2004, les salaires moyens dans les secteurs des services sur fil et sans fil étaient de 49 038 $ et de 42 125 $, soit 34 % et 15 % de plus que pour l’économie totale. Seul le secteur des services sur fil a connu une augmentation des salaires entre 2003 et 2004. Salaire moyen par segment, 1998-2004 (en milliards $ constants) Autre** 50 Filaire 45 40 Sans fils Cablo-Distribution 35 Le salaire moyen du secteur de la distribution de la radiodiffusion a connu une réduction de 2,1 %, pour atteindre 43 236 $. 30 Ensemble de l'économie 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 * L’industrie des télécommunications comprend les services de télécommunications et la distribution de la radiodiffusion. ** Les autres comprennent les revendeurs, les satellites et les autres types de télécommunications. Source : Statistique Canada, Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), base de données du CANSIM (mars 2005). Les revenus du secteur sans fil continuent de croître Revenus totaux du secteur sans fil*, 1999-2003 En 2003, les revenus du secteur sans fil ont augmenté de 14 % pour atteindre environ 8,2 milliards de dollars. Entre 1999 et 2003, les revenus du secteur sans fil ont augmenté à un taux annuel composé de près de 16 %. En milliards $ d'accroissement annuel % 30% 10.0 $8.2 8.0 $7.2 $5.4 6.0 $4.6 $6.0 20% 21% 17% 4.0 14% 11% 10% 2.0 Source : Statistique Canada, Enquête auprès des fournisseurs de services de télécommunications (avril 2004). 5% 0.0 0% 1999 2000 36 2001 2002 2003 Aujourd’hui, on compte un téléphone pour chaque Canadien Nombre d’abonnés à des lignes d’accès téléphonique filaire et mobile (sans fil) (par tranche de 100 habitants) 120.0 Télédensité, 1994-2003 100.0 80.0 65,8 68,6 72,4 76,2 1996 1997 87,0 81,5 94,4 101,1 102,0 104,6 2001 2002 2003 60.0 40.0 20.0 0.0 Sans fils Filaire 1994 1995 1998 1999 2000 6.4 8.8 11.8 14 17.7 22.7 28.3 34.2 37.7 41.7 59.4 59.8 60.6 62.2 63.8 64.3 66.1 66.9 64.2 62.9 * Les voies d’accès sur fil et sans fil sont présentées en termes d’équivalent de qualité téléphonique (EQT). L’EQT correspond aux pratiques de l’UIT et de l’OCDE en ce qui concerne le calcul du nombre de lignes téléphoniques par 100 personnes. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Source : basé sur l’Enquête auprès des fournisseurs de services de télécommunications de Statistique Canada. Mais les investissements dans l’infrastructure des télécommunications ont continué de diminuer en 2003 Les dépenses en capital des services de télécommunications ont diminué de 15 %, pour atteindre 4,8 milliards de dollars en 2003, à la suite d’une diminution de 26 % en 2002. Par rapport à l’économie totale, la part des services de télécommunications des dépenses en capital était de 2,9 % en 2003; il s’agit du niveau le plus bas des sept dernières années. Dépenses en capital* des services de télécommunications, de 1997 à 2003 En % des placements de capitaux au Canada 8.0% En milliards $ $8.0 7.3 $ 7.0% 7,0$ $7.0 1.5 $ 6.0% 6.1 $ $6.0 5,5$ 0.2 $ 5.9 $ 5.6 $ 5.9 $ 5,7$ 5.0% 4.8 $ $5.0 4.2% 4.4% 4.3% $4.0 4.0% 4.5% 3.7% 3.0% 3.5% 2.9% Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. * Les dépenses en capital des services de télécommunications comprennent uniquement les services sur fil et sans fil. $3.0 2.0% 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Investissements dans le spectre Investissements de capitaux dans les services de télécommunication Part en % Source : basé sur l’Enquête auprès des fournisseurs de services de télécommunications de Statistique Canada et sur la base de données du CANSIM (avril 2004). 37 En 2003, les revenus des services téléphoniques locaux et interurbains sur fil ont continué de diminuer Depuis 1998, les revenus des services téléphoniques sur fil diminuent à un taux annuel moyen de 3,4 %. Cependant, la diminution est beaucoup moins importante que celle qui a eu lieu en 2002. Cette année-là, les revenus des services téléphoniques locaux et interurbains avaient respectivement diminué de 6,7 % et de 12 %. En 2003, le revenus des services interurbains ont diminué de 92 millions de dollars (1,2 %), tandis que les revenus des services locaux ont diminué de 85 millions de dollars (2,1 %), comparativement à 2002. Revenus des services téléphoniques sur fil, 1998-2003 En milliards $ 14 $13.3 $12.5 $12.4 $12.3 12 10 $6.8 $5.9 $5.6 $11.3 $11.1 $4.4 $4.3 Interurbain $5.0 8 Local 6 4 $6.5 $6.5 $6.9 $7.3 $6.9 $6.8 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2 0 Source : Statistique Canada, Enquête auprès des fournisseurs de services de télécommunications (avril 2004). Dans l’ensemble, l’industrie des communications est concurrentielle • La concurrence est vive dans le domaine des télécommunications à longue distance et commerciales, ainsi que dans le domaine de l’accès à Internet et des services de communications personnelles. Elle est également de plus en plus vive en ce qui concerne la distribution de la radiodiffusion entre les services par câble et les services directs à domicile par satellite. • Depuis peu, la concurrence est très forte dans le domaine de l’accès à Internet haute vitesse. • On constate également une nouvelle concurrence dans les marchés des services locaux aux entreprises. • Bien que le service résidentiel local demeure principalement un monopole, les fournisseurs de télévision par câble ont élaboré des stratégies d’accès grâce à la technologie de système vocal sur Internet. Initiatives actuelles du gouvernement fédéral en matière de politique • Projet de loi C-37, liste nationale de numéros de téléphones exclus – télémarketing non désiré • Transférabilité des numéros sans fil • Attribution au CRTC d’un pouvoir direct d’imposition d’amendes • Ministre Emerson, groupe d'étude sur le cadre réglementaire des télécommunications, le 11 avril 2005 – Examen du cadre national de politiques et de réglementation – Formulation de recommandations sur un cadre moderne des télécommunications avant la fin de l’année – concevoir un cadre de réglementation efficace, juste et avant-gardiste au service des consommateurs et des entreprises – encourager un accès fiable et abordable aux télécommunications, approprié à l’infrastructure moderne – promouvoir l’adoption et l’utilisation des services de télécommunications de pointe dans l’ensemble de l’économie (catalyseur des TIC) • Objectif : faire en sorte que l’industrie des télécommunications soutienne les objectifs à long terme du Canada • (Membres : Gerri Sinclair, Hank Intven, André Tremblay) 38 Certains points de référence internationaux En raison de la concurrence et des faibles prix d’accès, la pénétration de la large bande est importante au Canada …ce qui a contribué à l’importante part du marché de la large bande que détient le Canada 39 Concurrence relativement vive entre les exploitants canadiens de réseaux sans fil Les prix pratiqués par les exploitants canadiens de services radiotéléphoniques mobiles ne sont plus les plus bas parmi les pays de l’OCDE 40 Le taux de pénétration des services canadiens sans fil n’a pas augmenté autant que dans les autres pays de l’OCDE L’investissement du Canada dans les télécommunications, par habitant, correspond à la moyenne de l’OCDE, mais il est inférieur à celui des É.-U. depuis près d’une décennie 41 Les télécommunications – une partie du secteur général des TIC • Les technologies de l’information et des communications (TIC) – des outils habilitants essentiels pour les autres secteurs • Des vecteurs d’innovation et d’amélioration de la productivité dans l’ensemble de l’économie • Elles permettent de réduire l’écart de productivité avec les États-Unis : elles sont essentielles pour améliorer le niveau de vie des Canadiens • Les TIC jouent un rôle essentiel dans l’atteinte de cet objectif • Au cours de la deuxième moitié des années 1990, les industries productrices de TIC et les industries qui utilisent les TIC de façon intensive ont été à l’origine de 62 % de la croissance de la productivité globale du travail au Canada* *Ho, Rao et Tang (2004), Sources de la croissance de la production des industries du Canada et des États-Unis à l’ère de l’information Les TIC sont extrêmement importantes pour la création de richesses • Les services de communications et d’informatique, la fabrication d’équipement de télécommunications, les logiciels, etc. – les technologies de l’information et des communications (TIC) – sont la plate-forme sur laquelle repose l’économie du savoir • Le secteur des TIC représente à lui seul 5,5 % de la production du Canada, soit un PIB de quelque 55,4 milliards de dollars (en dollars de 1997) en 2003 – les services de télécommunications représentent 42 % de ce montant • Le secteur des TIC emploie 545 000 personnes, exporte des biens et services d’une valeur de 27,3 milliards de dollars et investit 5,2 milliards de dollars dans la R-D, ce qui représente 43 % de toute la R-D du secteur privé L’influence des TIC du gouvernement est la plus forte dans le secteur des services de communications • Le développement du secteur des TIC est déterminé par l’industrie privée – qui agit en fonction des changements technologiques et de la demande des consommateurs • Les politiques et les règlements en matière de communications s’efforcent de répondre aux objectifs économiques, sociaux et culturels – La Loi sur les télécommunications répond principalement aux objectifs économiques – La Loi sur la radiodiffusion répond principalement aux objectifs culturels • La question fondamentale consiste à savoir comment le gouvernement peut le mieux promouvoir le développement général du secteur et répondre aux besoins des Canadiens en matière de biens et de services liés aux TIC Objectifs généraux du gouvernement • Accroître la productivité grâce aux TIC – Une industrie des TIC dynamique et saine – Une économie générale plus dynamique grâce aux services et aux applications de pointe en matière de TIC • Le développement social grâce aux TIC – Accès à des services de pointe pour tous les Canadiens – Amélioration de l’exécution des programmes sociaux grâce aux TIC • Des industries culturelles dynamiques – Capacité de soutenir la concurrence à l’échelle internationale – Production et présentation continues du contenu canadien – Une industrie nationale prospère 42 De Winnipeg à Tunis – le SMSI • La déclaration du SMSI reconnaît l’infrastructure des télécommunications. – Il s’agit d’un fondement essentiel de la société d’information ouverte à tous. – L’accès universel, omniprésent, équitable et abordable à l’infrastructure et aux services en matière de TIC est un objectif clé pour la plupart des pays. – Les Canadiens disposent d’un secteur de classe mondiale. – Le défi : demeurer parmi les chefs de file dans notre monde dynamique. • Le défi du SMSI : saisir le potentiel des technologies de l’information et des communications pour encourager l’atteinte des objectifs de développement de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. Références d’Industrie Canada • Portail, Spectre, technologies de l'information et télécommunications, Industrie Canada http://strategis.ic.gc.ca/app/sitt/portal/LoadMainPortalPage.do?lang=fr • Ce site comprend le document « Services de télécommunication au Canada : Un aperçu de l'industrie » http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/insmt-gst.nsf/fr/sf05637e.html • Renseignements sur le SMSI - Canada www.wsis-smsi.gc.ca • Site principal de l’UIT www.itu.int/wsis 43 AN OVERVIEW OF CANADA’S TELECOMMUNICATIONS SECTOR Bill Graham Director, International Telecommunications Policy and Coordination Industry Canada TELECOMMUNICATIONS: Backbone of the nation • Telecommunication facilities and services - enable social and economic growth in era of Information Societies • Sector is technology driven: – Cellular expansion, PDAs, satellites, computers – Internet: home and business; e-commerce, e-health – Digitalization; convergence issues • Canadians - avid users of communications facilities, services • Telecoms includes radio frequency spectrum - an international resource shared by all countries and several telecommunications services Canada’s Legislative Framework • Telecommunications Act – 1993 – Economic focus, technology neutral • Broadcasting Act – 1991 – Nurture Canadian culture • Radiocommunication Act – 1989 – Spectrum management • Competition Act – 1985 – General anti-trust framework • Changing technology requires adjustments - foster enabling environment • Open world economy imposes more competitive approach Outcomes: Canada’s World Class Network Infrastructure Wireline Communications Network • One of the most developed telecommunications networks in the world: – More than 99% of the lines are linked to a digital network – Nation-wide fibre-optic network – More than 98% of households have at least one telephone • A well developed cable distribution network: – 92% of households have access to cable – 74% of these actually subscribe to cable – 70% of households have access to high speed cable internet Outcomes: Canada’s World Class Network Infrastructure Wireless Communications • Three national wireless networks • National satellite communications network (Telesat) • Competitive radio carriers and service providers • Over the air television and radio broadcasting • Two Direct to Home satellite broadcasting licenses • Satellite mobile services • Fixed wireless, e.g., MDS 44 Canada’s Communications Service Industries Key Players Communications Service Industries Revenues Canada’s Market Segments, 1998-2003 $ Billions $40 Total Market $35 $30 $25 $31.3 $32.1 $34.4 $37.5 $36.7 $38.0 11% 8.7% 22% 14% 4.4% 6.5% $20 Cable Providers Wireless Service Providers Resellers, Satellite and Other Wireline Competitive Service Providers (APLDS, CLECs) $15 $10 DTH/MDS* Providers 69% 54% $5 Wireline Incumbent Carriers (ILECs) $0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 *Direct-to-Home (DTH) and Multipoint Distribution Systems (MDS). Source : Industry Canada estimates based on Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers, CRTC, Broadcast Distribution Statistical and Financial Summaries, and company annual reports (April 2004). 45 Communications Service Industries Subscribers 1998-2003 Subscribers (Millions) 55 50 45 40 35 45.9 Total Market 50.5 48.2 DTH/MDS* Subcribers 41.6 Cable Subcribers 38.0 34.6 Internet Subcribers 30 Wireless Subscribers 25 20 Business Wired Telephone Lines 15 10 Residential Wired Telephone Lines 5 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 *Direct-to-Home (DTH) and Multipoint Distribution Systems (MDS). Source : Industry Canada compilations based on Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers and CRTC, Broadcast Distribution Statistical and Financial Summaries (April 2004). Telecom Sector GDP has Steadily Increased In 2004, the telecommunications industry* produced $26.8 billion of value added** (1997 constant dollars) to Canadian gross domestic product (GDP), a 2.4 percent increase over 2003. Telecommunications’ share of total economy GDP had continually increased prior to 2002, but since then it has remained steady at 2.6 percent. Telecommunications* GDP, 1997-2004 Real GDP (billions of constant 1997$) 30 $25.2 25 $23.6 $19.8 20 $16.4 15 % Share of Total Economy GDP 5.0% $26.8 $26.1 2.0% $17.3 2.0% 2.2% 4.0% $21.6 2.3% 2.5% 2.5% 2.6% 2.6% 2.0% 10 *Telecommunications industry includes telecommunications services5 and broadcast distribution. **Value added is the term used to describe the net value of production 0 by an industry group. It is equivalent to the differences between the value of an industry’s output and the value of the inputs of materials, energy and services purchased and used by the industry in the production of its output. 3.0% 1.0% 0.0% 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Broadcast Distribution GDP Telecommunications Services GDP % Share 2004 Source: Statistics Canada, Gross Domestic Product by Industry, CANSIM database (February 2005). 46 Employment in Telecommunications Continues to Increase In 2004, the telecommunications industry* employed 130,926 persons, an increase of 3.5 percent from 2003. Since 1998, the composition of employment in telecommunications has remained relatively stable with approximately 87 percent coming from telecommunications services***, and the remaining 13 percent from cable distribution. The increase in telecommunication services employment was led by the wireline and wireless segments, as overall employment grew by 4,478. *Telecommunications industry includes telecommunications services and broadcast distribution. **Other includes resellers, satellite and other telecommunications. ***Telecommunications services include wireline, wireless and other. Numbers may not add up due to rounding. Telecommunications* Employment, 1999-2004 Thousands of Employees 140 118 119 120 15 15 15 15 8 9 10 10 22 23 23 23 71 72 71 1999 2000 2001 116 120 100 80 131 126 17 16 11 12 23 23 72 77 79 2002 2003 2004 60 40 20 0 Wireline Wireless Other** Broadcast Distribution Source: Statistics Canada, Survey of Employment, Payrolls and Hours (SEPH), CANSIM database (March 2005). Salaries in Telecommunications Industry Continue to Outperform the Total Economy Average annual salaries in the telecommunications industry* continue to outperform the total economy. For 2004, the average salary in the wireline and wireless segments were $49,038 and $42,125, 34 percent and 15 percent higher than the total economy. Wireline was the only telecom segment to see an increase in salary between 2003 and 2004. The broadcast distribution segment’s average salary declined by 2.1 percent to $43,236. *Telecommunications industry includes telecommunications services and broadcast distribution. **Other includes resellers, satellite and other telecommunications. Average Annual Salary by Segment, 1998-2004 Thousands of current dollars Other** 50 Wireline 45 40 Wireless Broadcast Distribution 35 Total Economy 30 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source: Statistics Canada, Survey of Employment, Payrolls and Hours (SEPH), CANSIM database (March 2005). 47 Wireless Revenues Continue to Grow IIn 2003, wireless revenues increased 14 percent to approximately $8.2 billion. Total Wireless* Revenues, 1999-2003 % Annual Growth 30% $ billions 10.0 Between 1999 and 2003, wireless revenues have grown at a compound annual rate of almost 16 t * Includes Cellular, PCS and ESMR. $8.2 8.0 $7.2 $4.6 20% $6.0 $5.4 6.0 21% 17% 4.0 14% 11% Source: Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers (April 2004). 10% 2.0 5% 0% 0.0 1999 2000 2001 2002 2003 Today there is a Telephone for Each Canadian Teledensity, 1994-2003 Wired Telephone Lines* & Wireless Subscribers per 100 population 120.0 100.0 94.4 80.0 65.8 68.6 72.4 81.5 76.2 101.1 102.0 104.6 87.0 60.0 40.0 20.0 0.0 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Wireless 6.4 8.8 11.8 14 17.7 22.7 28.3 34.2 37.7 41.7 Wireline 59.4 59.8 60.6 62.2 63.8 64.3 66.1 66.9 64.2 62.9 * Wireline and Wireless access paths are in terms of Voice Grade Equivalents (VGE). VGE conforms to ITU and OECD practice when calculating the telephone lines per 100 population indicator. Numbers may not add up due to rounding. Source: Based on Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers (April 2004). 48 2003 But Investment in Telecommunications Infrastructure Continued to Decline in 2003 Capital expenditures for telecommunications services fell 15 percent to $4.8 billion in 2003, following a drop of 26 percent in 2002. Relative to the total economy, the telecommunications services share of the economy's capital investment was 2.9 percent in 2003, its lowest level over the past seven years. Telecommunications Services Capital Expenditure*, 1997-2003 % Share of Canadian Capital Investment 8.0% $ billions $8.0 $7.3 $7.0 $6.1 $0.2 $5.9 $6.0 $5.5 $1.5 $5.6 $5.9 6.0% $5.7 5.0% $4.8 $5.0 4.4% 4.3% 4.2% Numbers may not add up due to rounding. *Telecommunications services capital expenditure (capex) includes wireline and wireless only. 7.0% $7.0 $4.0 4.0% 4.5% 3.7% 3.0% 3.5% 2.9% 2.0% $3.0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Spectrum Expenditure Telecommunications Services Capex* % Share Source: Based on Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers and CANSIM database (April 2004). 2003 2003 Saw Both Wireline Local And Long Distance Voice Revenues Continue to Fall Wireline voice revenues have been declining at an average annual growth rate of 3.4 percent since 1998. However, the decrease was much smaller than the drop which occurred in 2002, which saw voice revenues drop in the local and long distance segments by 6.7 percent and 12 percent, respectively. In 2003, long distance revenues decreased by $92 million (1.2 percent), while local voice revenues declined by $85 million (2.1 percent), when compared to 2002. Wireline Voice Revenues,1998-2003 $ billions 14 $13.3 $12.5 $12.4 $12.3 12 10 $6.8 $5.9 $5.6 $11.3 $11.1 $4.4 $4.3 Long Distance $5.0 8 6 Local 4 $6.5 $6.5 $6.9 $7.3 $6.9 $6.8 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2 0 Source: Statistics Canada, Survey of Telecommunications Service Providers (April 2004) 49 Overall, a Competitive Communications Industry • Vigorous competition in long distance and business telecommunications, as well as Internet access and PCS, and increasingly in broadcasting distribution between cable and Direct-toHome satellite. • Competition in the provision of high-speed bandwidth and Internet access has also emerged as a powerful new force. • Competition is emerging in local business service markets • While local residential service remains largely a monopoly, cable television operators have developed entry strategies using Voice over Internet Protocol (VoIP) technology. Current Federal Government Policy Initiatives • Bill C-37, National Do Not Call List – unwanted telemarketing • Wireless number portability • Providing CRTC with direct fining authority • Minister Emerson, Telecommunications Policy Review Panel, April 11, 2005 – Review national policy and regulatory framework – Make recommendations on modern telecom framework by year-end – efficient, fair, forward-looking regulatory framework that serves consumers and business – reliable, affordable telecoms access appropriate to modern infrastructure – -promote adoption, use of advanced telecom services across economy (ICT enabler) • Goal: ensure that telecom industry supports Canada’s long-term competitiveness • (Members: Dr. Gerri Sinclair, Hank Intven, André Tremblay) Some International Benchmarks Low Access Prices and Competition Have Led to Canada’s High Level of Broadband Penetration 50 … Which has Contributed to Canada’s High Broadband Market Share Competition is Relatively Strong Among Canadian Wireless Operators 51 Canadian mobile prices are not the lowest among OECD countries, but are affordable Canada’s Wireless Penetration Rate Has Not Grown as Dramatically as in Other OECD Countries 52 Canada’s Per Capita Telecom Investment is Consistent with the OECD Average, but it Has Been Below the U.S. for Nearly a Decade Telecoms - Part of Broader ICT Sector Information and Communications Technologies (ICTs) - essential enabler for other sectors drive innovation, productivity improvement across entire economy Narrowing productivity gap with US: key to improving Canadians’ standard of living ICTs play essential role in achieving this objective Second half 1990s: ICT- producing and ICT-intensive industries contributed 62 % share towards aggregate labour productivity growth in Canada* * Ho, Rao and Tang (2004), Sources of Output Growth in Cdn, US Industries in the Information Age • • • • • ICTs are Extremely Important to Wealth Creation • Communications & computer services, telecom equipment manufacturing, software etc, information and communications technologies (ICTs) – are the platform on which the knowledge-based economy rests • The ICT sector itself represents 5.5 % of Canadian output, some $55.4 billion in GDP ($1997) in 2003 – telecom services represent 42% of these amounts • The ICT sector employs 545,000 people, exports $27.3 billion in goods and services and invests $5.2 billion in R&D – 43 % of all private sector R&D 53 Government’s ICT Influence Strongest in Communications Services Sector • ICT sector development determined by private industry – driven by technological change and consumer demand • Communications services policy and regulation strives to meet economic, social and cultural objectives – Telecommunications Act primarily economic objectives – Broadcasting Act primarily cultural objectives • Fundamental question is how government can best promote overall sector development and meet the needs of Canadians for ICT goods and services Overall Government Objectives • Increase productivity through ICTs – A strong and healthy ICT industry – A stronger overall economy enabled through advanced ICT services and applications • Social development through ICTs – Access to advanced services for all Canadians – Improved delivery of social programs through ICTs • Strong cultural industries – Capacity to compete internationally – Continued production and presentation of Canadian content – A thriving domestic industry From Winnipeg to Tunis and the WSIS • WSIS Declaration recognizes telecommunications infrastructure – “Essential foundation for an inclusive information Society” – Notes that “Universal, ubiquitous, equitable and affordable access to ICT infrastructure and services” is a key objective for most countries. – Canadians have a world class sector – Challenge: to remain among the leaders in this dynamic world. • WSIS Challenge: to harness information and communications technology to promote the development goals of UN Millennium Declaration Industry Canada References • Industry Canada’s Spectrum, Information Technologies and Telecommunications portal http://strategis.ic.gc.ca/app/sitt/portal/LoadMainPortalPage.do?lang=eng • Includes “Telecommunications Services in Canada – An Industry Overview” http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/insmt-gst.nsf/en/sf05637e.html • WSIS Canadian Information www.wsis-smsi.gc.ca • Main ITU site www.itu.int/wsis 54 THE COST OF ACCESS: EVOLUTION AND PROSPECTS FOR THE FUTURE Chris Schmitt Director, Network Optimization, Regulatory Affairs for MTS Allstream Introduction At the first conference for the World Summit on the Information Society (WSIS), delegates identified a number of guiding principles that would be used to form a common vision of the information society. One of those principles deals with the role the communications infrastructure plays in building a solid foundation for an inclusive information society. The WSIS identified connectivity as a central enabling agent in building an information society. In particular, that an objective of all stakeholders should be to provide – to the greatest extent possible – universal, ubiquitous and affordable access to information and communications infrastructure and services. The WSIS viewed a greater use of broadband and other innovative technologies as a means of accelerating the social and economic progress of countries and the well being of individuals, communities and peoples. My discussion today will focus on MTS Allstream’s efforts to expand broadband services in the province of Manitoba. I will share some of the successes of MTS Allstream’s initiatives, and talk about some of the challenges we face in delivering a digital telecommunications infrastructure, particularly in Manitoba’s vast northern regions. Given MTS Allstream’s experience in delivering broadband service to high cost areas it is not clear what model will provide a sustainable broadband service in remote communities. In some of these communities it is simply not possible for MTS Allstream to provide broadband service on an economically viable basis. My presentation should raise some healthy debate as to what the role of industry; the government; and the community should be in achieving the WSIS’ goal of providing universal, ubiquitous and affordable broadband services to remote communities. Before I continue, I would like to take a brief moment to talk about my company and what we do. MTS Allstream is a national telecommunications service provider of local, long distance, mobile, Internet and private line services. In Manitoba, MTS is the incumbent local telecommunications company responsible for providing telephone service to over a million inhabitants throughout the province - in Winnipeg, you won’t have to stray too far before you see the MTS logo - or see “Morty” the bison in an MTS television commercial. The Allstream division serves national business customers with a world-class portfolio of connectivity, infrastructure management and IT services. MTS Allstream has an extensive broadband fibre-optic network spanning more than 24,000 kilometres, and the greatest reach of any competitive communication solutions provider in Canada. Why broadband? My discussion today will focus on delivering broadband communications in the province of Manitoba, or more specifically, high-speed Internet Protocol (IP) service. Broadband is a great enabler: it gives service providers the ability to consolidate and converge networks, and to introduce new and innovative services. For our customers, broadband IP enables a whole world of capabilities: access to a diverse range of content and information, great ways to keep in contact with friends, family and associates, 55 opportunities for distance learning, and most recently, a range of IP-based telephony and TV services. Starting in 2000 MTS Allstream invested over $300M to expand its broadband capabilities in the province of Manitoba. Today, MTS Allstream’s broadband network extends to 137 communities, or 85% of the population of Manitoba. In Winnipeg, MTS Allstream expanded its fibre footprint to within about 900 metres of most homes and businesses enabling the company to offer broadband and a successful TV service. However, Manitoba is a big province spanning over 650,000 square kilometres with the more densely populated areas at the southern end of the province. In fact, over half of the population in the province is located right here in the city of Winnipeg. While the lower third of the province is densely “wired”, there are hundreds of communities in Manitoba that do not have broadband access, many of these communities consist of only a handful of residents. The challenge is how to economically extend the reach of its broadband network to these smaller, and quite often, very remote and sparsely populated communities. Sustainable Business Models: Cost of Access MTS Allstream’s primary broadband service delivery mechanism within smaller communities on our fibre backbone is asymmetrical digital subscriber line (ADSL). As many of you know ADSL technology enables the same wires that are used to provide telephone service to be used to provide high-speed digital services. However, the effectiveness of ADSL technology decreases as the customer gets farther away from the central office (CO). As a rule of thumb, the customer needs to be within about 5 kilometres of a CO. Through continued improvements in technology, reduced costs, and an increased demand for the services that can be delivered over our network, MTS Allstream has been able to continue to expand its broadband footprint incrementally, year-after-year. This year, for example, MTS plans to roll out broadband to an additional 20 communities. A recent addition to MTS’ broadband service coverage is the rural village of Reston, Manitoba, located about 100 kms from Brandon, and about the same distance from the North Dakota border. Reston, which has a population of about 550, has a hospital, an RCMP (Royal Canadian Mounted Police) office, a high school and an elementary school, a community centre and a hockey arena. Even though the village of Reston is pretty small, it is a good candidate for deployment of broadband services. Most of the homes in Reston are clustered within an area of about 1 square kilometre: well within the footprint of MTS Allstream’s broadband solution. Furthermore, Reston is on MTS Allstream’s fibre backbone network providing excellent connectivity to the Internet through our gateway in Winnipeg. Lastly, ongoing service maintenance costs are sustainable because of Reston's relatively close proximity to major urban centres. In summary, the existence of the following factors should make it economically viable for MTS Allstream to extend broadband service to Reston and other similarly situated communities: 56 1 2 3 4 DSL capable local infrastructure; Connectivity to our high-speed backbone network; Acceptable ongoing service maintenance costs; coupled with, A critical mass of customers within a narrow geographic area. However, the absence of this combination of factors, as is the case in many of Manitoba's smaller and more remote communities, makes it extremely challenging to economically deploy broadband. Providing Service in Remote Communities The remoteness of some of these communities would require MTS Allstream to extend its digital backbone network over great distances under challenging circumstances. Often the residents in these communities are too far from the CO for ADSL to be an effective broadband solution. Furthermore, installation and ongoing maintenance of these services can be extremely costly since many of these communities have no permanent road access. These factors, along with a limited population base, present major hurdles for broadband rollout. An example of a remote community is Red Sucker Lake having a population of just over 600 residents. Red Sucker Lake is located approximately 350 air kilometres northeast from Winnipeg and 285 air kilometres southeast from Thompson. Currently, residents in Red Sucker Lake receive dial-up Internet services via an MTS-provided satellite service. In 2006, MTS Allstream intends to replace the existing analog transmission facility to this community with digital radio transport network. While Red Sucker Lake’s telecommunications infrastructure will meet the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission’s (CRTC’s) basic service requirements, the provision of broadband service is far more challenging: Digital radio has a relatively limited capacity (compared to fibre optic transmission facilities) to provide a high-speed IP transport and the use of DSL technology is limited by the length and quality of the copper facilities. Like many remote northern communities, Red Sucker Lake is not a typical urban centre with housing laid out in tight geographic clusters with a CO at the centre, but rather “strung out” with homes located around lakes or other terrain features, leading to longer distances from the CO to the homes. Since this community has no road access, an MTS technician has to be flown into the community any time a piece of equipment needs to be installed or serviced. In summary, due to the technology issues and the cost associated with installation and maintenance of broadband service, a DSL-based deployment is not likely to be a viable proposition in Red Sucker Lake. In response to a Request for Proposal from Broadband Communications North Inc. (BCN), MTS Allstream has investigated the provision of broadband service to 27 remote communities, such as Red Sucker Lake, with populations ranging from 69 in the smallest community to about 4000 in the largest. More than a third of these communities have no permanent road access. There are a number of challenges faced when providing broadband access service to each of these communities including lack of appropriate digital transport; the unsuitability of ADSL access technology; the very high service installation and maintenance costs; and the limited and often dispersed population base. MTS Allstream is also looking at other communications technologies such as broadband wireless and satellite to provide broadband access. One promising technology is 57 Telesat’s Ka-band broadband service. In 2004, Telesat launched the Anik F2 satellite capable of delivering cost-effective, two-way broadband services. According to Telesat, the service is capable of offering 2 Mbps download and 0.5 Mbps upload speeds anywhere in Canada. Telesat’s distributor, Barrett Xplore Inc., markets the service to residential customers ranging from $60 to $100 per month depending on upload and download speeds. As well, a fairly substantial up front investment in hardware is required. There are still considerable challenges associated with using the Ka-band service to provide broadband to rural communities. The service is likely to be too expensive for residents in these remote communities, especially given the lower incomes and standards of living of many of the residents. Moreover, given this is a satellite service, Industry Canada requires that a trained and certified installation professional be used to ensure that the dish is pointed at the satellite accurately and all connections are made properly. The Industry Canada satellite requirements alone present a significant cost challenge as an expert would need to be flown into the community to install and maintain the service or alternatively a local technician living in the community would need to be trained and properly equipped, which is a significant expense given the limited number of local customer installations the technician would be supporting. Addressing the Challenges A National Broadband Task Force was put in place in January 2001 by the Minister of Industry. The task force recommended that by 2004 broadband facilities and services should be deployed to and within all Canadian communities. We are now into 2005 and there are still large numbers of unserved communities. This factor among others raises the question of whether a sustainable funding model can be built to address the needs of remote communities. In Canada, experience has shown that subsidies do not facilitate a sustainable competitive telecommunications infrastructure. In 1992 the CRTC established a mechanism for long distance competitors to contribute towards subsidizing local telephone services. Initially, the mechanism led to inequities because long distance competitors were burdened with a disproportionate share of the responsibility of subsidizing local rates. It took the CRTC many years to correct the subsidy regime to better promote competitive equity and fairness. Although the CRTC tried to balance local rates to reflect costs and thereby reduce the need for subsidies these rates do not reflect the true costs of providing the service in smaller more remote communities. While other subsidized funding mechanisms have been proposed it is questionable whether the cost of deployment and the associated subsidy should be borne by the Industry and whether there is any form of subsidy that would not create market disruption and competitive inequities. At the federal level, Industry Canada has piloted the Broadband for Rural and Northern Development Pilot Program (BRAND) as a competitive process to bring broadband, or high capacity, Internet to unserved rural, remote and Aboriginal communities. The BRAND model requires that applicants submit proposals to obtain funding for broadband initiatives and while it funds a portion of the initial costs of deployment, it does not fund on-going operating expenses or future equipment upgrade costs. 58 The Broadband Communications North initiative is contingent upon a successful application for funding from the BRAND pilot project. However, these broadband initiatives will need continued funding to ensure proper ongoing provisioning and maintenance and to support the inevitable upgrades required for the equipment deployed for these broadband networks. Moreover, there must be individuals qualified to provision and maintain the broadband service in each of these communities. The question then becomes: can these remote regions of the country pay for, attract and/or develop, and retain such qualified personnel? What is clear is that further creativity is required to fulfil an objective of providing broadband services to all communities. 59 THE WORLD SUMMIT AND INCLUSION OF PEOPLE WITH DISABILITIES Betty Dion Chair of International Committee on Technology and Accessibility (ICTA) North America Thank you very much for the invitation to participate in this important meeting, Paving the Road to Tunis. In order to ensure that this presentation is accessible to everyone, there are large print and CD copies available in both PowerPoint and Word. Please let me know if you would like a copy. I would like to start by discussing technology. In the 1970’s when I was working with the deaf community, we used to have a team of deaf people who would convert the old teletype machines that were originally used for communication from Canada’s DEW line in the north. A deaf engineer who lived in California had figured out a way to convert them to transmit in Baudot tones, so that deaf people could communicate with each other. So we had a team of volunteers, deaf people, who would deliver machines to the homes of deaf people across Canada. The machines were about the size of a washing machine! These teletypewriters, designed for use by deaf people provided the first text messaging / emails / visual communication. Actually this technology was the forerunner to our modern visual communication systems. Other technologies that were also originally designed for people with disabilities include the remote control, designed to assist people with mobility limitations and computer voice input such as Naturally Speaking or Dragon Dictate also designed for people with mobility limitations. All of these technologies are mainstream technologies used now by everyone. Ironically, consideration for the needs of people with disabilities is quickly forgotten when new mainstream technologies are being developed. ICTA Global I would like to take a moment to tell you a little about ICTA. The International Commission on Technology and Accessibility. ICTA is a commission of RI (Rehabilitation International), an international non-governmental organization. ICTA’s mandate is the promotion of accessibility: communications, assistive technologies, accessible web design, housing and transportation. We have 6 regions around the world including Asia Pacific, Europe, Africa, Arab, Latin America and North America and members in over 100 countries. Check out our website at www.ictaglobal.org We are familiar with the Millenium Goals set to address poverty alieviation. People with disabilities are the poorest of the poor. The World Bank has recognized this and has initiated programs to address accessibility to the Information Society for persons with disabilities. 60 ICTA – North America ICTA-NA has been following WSIS since October 2002. Catherine Roy, Secretary of ICTA-NA attended a meeting at the GlobalCN World Congress in October 2002. She was the only person with a disability there. She brought the issue of the World Summit to the attention of ICTA -North America, and after some negotiations with ICTA Global and RI, ICTA-North America was mandated to take the lead for RI. RI has accreditation with the UN and applied to WSIS to become a participation organization. At the fall meeting of ICTA -North America in 2003 in Montreal, Catherine Roy presented a report on WSIS to inform members about WSIS, and to encourage more people to get involved in the process to ensure that issues of accessibility for persons with disabilities were appropriately dealt with. ICTA-NA drafted a position paper, authored by Catherine Roy with assistance from Betty Dion. The position paper is posted on the ICTA-NA site (www.starlingaccess.com/ictana/ ) and is available in French, English, and in alternate formats. ICTA Position Paper The position pager began by introducing readers to an international overview of the situation of people with disabilities. While there are more than half a billion people with disabilities in the world, their living conditions remain largely unknown to the general population. The developing countries constitute more than 80% of the world-wide disabled population. The United Nations estimates that in the majority of countries of the globe, approximately one person in ten lives with a disability of one kind or another, be it vision, hearing, motor, intellectual impairment, or related to mental health. The position paper began by highlighting the lack of access to buildings, the accessible public infrastructure including telecommunications systems and information technologies resulting in constant challenges for people with disabilities. The technological revolution has indeed provided new opportunities, but it has also created new forms of exclusion. Numerous technologies remain inaccessible to persons with disabilities. As well, their needs are not sufficiently taken into account during the developmental phase. There is considerable technical expertise to be found within the disability community. A person who worked for me for 10 years was a quadriplegic and he used voice input to do word processing, but as consultants in the design of buildings, he also developed over 100 drawings by using a mouth stick to prepare drawings using AUTOCAD, which were quite a feat. There was no adaptive software available in AUTOCAD. Some of ICTA’s recommendations included establishing: - A goal concerning accessible procurement; - A goal concerning the accessibility of information technologies, notably web sites; - A goal concerning the promotion and adoption of accessibility standards. 61 Procurement of accessible goods and services. This type of measure, linked to other policies and programmes, represents an excellent means, by which accessibility may be achieved. Several governments including Canada and the United States have adopted policies that require that accessibility criteria be taken into account when purchasing equipment and technologies. This ensures that any purchases for the federal governments must be accessible to employees who have disabilities. The Web Accessibility Initiative, an international program of the World Wide Web Consortium (W3C), has developed guidelines concerning the accessibility of web sites. Certain governments have integrated these guidelines or have been inspired by them to develop standards that take into account the needs of persons with disabilities. Standardisation has been referred to several times in the draft Geneva Declaration and the Plan of action. Standards are important for persons with disabilities. Indeed, several advances concerning accessibility have taken place thanks to the development of standards that have considered the needs of persons with disabilities, be they with reference to architecture, urban planning, technologies, etc. We are therefore pleased to note that standardisation is identified as one of the essential building blocks of the Information Society. However, a warning is in order. The reference to standards does not ensure automatic accessibility for persons with disabilities. Several countries use standards concerning web technology, for example, that do not take into account accessibility for persons with disabilities. WSIS – Phase I Geneva I as ICTA-NA Chair attended the Geneva Summit in December 2003 and worked with other groups from the disability community to bring the issues of persons with disabilities to the table. A parallel Disability Forum took place that was very successful, producing a declaration, but the overall presence of inclusion of people with disabilities in the main activities was very disappointing. Canadian participation, at the first meeting of WSIS meeting in Geneva, was coordinated by an inter-departmental committee that planned the Canadian presence. Departments such as CIDA (Canadian International Development Agency), HRDC (Human Resources Development Canada), IANA (Indian and Northern Affairs Canada), IC (Industry Canada) hosted booths but there was no evidence of information available in alternate formats, furthermore, despite Canada having innovative information and communication technologies, assistive technologies and being world leaders in accessible design, there was no information on accessibility for people with disabilities in the materials available. In addition, even some of the booths were inaccessible to people who use wheelchairs, and it appeared to the casual viewer that Canada was not concerned about accessibility for people with disabilities. In a report from the Canadian Commission for UNESCO, the Report on the Debriefing Session on the World Summit on the Information Society, the lack of accessibility for persons with disabilities was highlighted. At the opening ceremony of the Summit, Kikki Nordström, President of the World Blind Union and President of the International Disability Alliance spoke on behalf of civil society. Preparing her speech turned out to be a nightmare, since there was no Braille 62 tool on the Summit site. Makeshift means were put into place. Kikki read her speech using her Braille notes, which were taped together. Although Canada has tools for persons with disabilities, none were provided, Canada has leaders in the fields of assistive technologies; Canada has a wealth of people with disabilities who are experts in Information Technology. Canadian Consultation We returned from Geneva encouraged to develop a program in our own countries. In order to ensure that the ICT needs of people with disabilities were given due consideration by the Canadian government, ICTA, in partnership with Easter Seals Canada initiated a Canadian Consultation on WSIS. The objective of this consultation was to assess the degree of knowledge on the part of Canadians with disabilities about the issues of accessibility and the World Summit to solicit comments and recommendations. In order to conduct the consultation, a questionnaire was developed to provide insight into the level of community-based knowledge about WSIS, the position of the Canadian government, their consultation with Canadians with disabilities and a measure of their understanding of accessible ICT’s and people with disabilities. The purpose of the questionnaire was twofold. In addition to gauging current understanding of WSIS, it also served as a means to gather feedback and information, on what additional concerns and issues should be considered by the Canadian government in the development of their position paper for Phase II. A summary of the analysis of the information gleaned from the survey has been provided to the Canadian government in order to assist them in including accessibility issues and concerns relating to the needs of people with disabilities. The questionnaire was distributed via email to approximately 75 organizations representing national organizations of people with disabilities and over 100 Community Access Program sites (CAP). Attempts were made to contact Canadian federal government representatives who participated in the development of the Canadian position paper for Phase I. This proved to be very difficult, as many of the participants active in drafting the original position paper had changed jobs and WSIS related issues are no longer in their portfolio or they just did not return our calls. The results of the consultation sadly indicated a very low level of understanding about the issues and virtually no consultation with the Canadian community of people with disabilities. - Only 19% of people interviewed had heard of WSIS, 6% of them only knew of the name, but could not associate it with anything. 0% had any participation in WSIS related projects or initiatives. 0% was aware the Canadian government submitted a position paper. An amazing enthusiastic 93.7% indicated there were unaware of any Canadian government initiatives being developed for Phase II of WSIS but they were interested 63 - in consulting further with the Canadian government on their position. 87.5% agreed that people with disabilities are marginalized by lack of access to the information society. The consultation provided examples of the greatest CHALLENGES facing people with disabilities in terms of inclusion in the information society: 1 2 3 4 Lack of financial resources/cost of technology; User interfaces, which are incompatible with assistive and adaptive technologies or software; Adequate user support and training; Lack of access to built environment/transportation for training and access to the technology. In closing, I would like to bring to your attention to the fact that the United Nations is currently negotiating a Convention on the Rights of Persons with Disabilities. There have been 5 international meetings and at the next meeting in August, they will be negotiating Article19, which deals with accessibility to information and communications technologies. ICTA looks forward to working with the Canadian Commission for UNESCO to ensure that issues of accessibility for people with disabilities play a key role, in fact, are the focus of the Canadian mission as youth were in the first Summit. We look forward to working together with the Canadian government to PAVE THE ACCESSIBLE ROAD TO TUNIS. 64 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Devon MacDonald Directeur exécutif, reBOOT Canada Devon MacDonald Executive Director, reBOOT Canada Étant donné l’étendue du sujet, il y a eu beaucoup de discussions et les participants ont posé d’excellentes questions. Voici les questions et commentaires soulevés : Given the breadth of the topic, there was a great deal of discussion and some excellent questions were made by attendees. Questions and Comments that were raised included: Inclusion Inclusion 1) Dans une discussion au sujet de l’accès, on a souligné que la disponibilité de la technologie dans sa propre langue était un élément-clé. Comme il n’y a que 153 langues présentes sur le Web sur une possibilité de 6 000 dans le monde, l’accès est une grande question. 2) La technologie agit comme un égalisateur pour les personnes handicapées. Elle leur permet de participer et de se mesurer sur un pied d’égalité. 3) Il y a une foule d’exemples excellents d’initiatives communautaires qui ont permis d’offrir la technologie partout au Canada. Ces initiatives ont été plus économiques que les solutions de l’industrie et elles répondent exactement aux besoins des collectivités auxquelles elles s’appliquent. 4) Quand on parle d’accès, il y a trois secteurs impliqués dans le processus : le gouvernement, l’industrie et la communauté. Le besoin et l’utilisation de la technologie viennent de la collectivité. Le gouvernement et l’industrie devraient impliquer la collectivité dans la recherche d’une croissance et d’un contenu durables. 1) In a discussion about access, having technology available in your own language is a key component. With only 153 languages on the web out of 6,000 world wide, access is a big question 2) Technology acts as an equalizer for people with disabilities. It enables them to participate and compete on a level playing field. 3) There are a lot of great examples of community based initiatives that have been able to deliver technology to all parts of Canada. These initiatives have been cheaper that industry solutions and meet the exact needs of the communities that they are in 4) When talking about access there are three sectors involved in the process: government, industry and community. The need and use of the technology come from the community. The community should be engaged by government and industry to look for sustainable growth and content. Coût 1) Doit-on toujours ramener les questions de technologie et d’accès à la question du dollar tout puissant? Cost 1) Do technology issues and access always need to come down to the almighty dollar? 2) Companies that have invested into the development of the technology infrastructure need to amortize their investments. We have developed a national hard wire infrastructure over the past 60 years. Some developing 65 2) Les compagnies qui ont investi dans le développement de l’infrastructure de la technologie doivent amortir leurs investissements. Nous avons développé une infrastructure nationale câblée au cours des 60 dernières années. Certaines sociétés en développement évitent l’infrastructure câblée pour aller directement vers la technologie sans fil. C’est excellent pour le service sans fil, mais cela limite le développement d’autres technologies qui utilisent le câble comme l’accès à Internet. 3) La demande des consommateurs doit être suffisante pour que les sociétés spécialisées en « infrastructure » investissent dans la livraison des technologies aux régions. 4) Au Canada, y a-t-il des modèles de financement pour aider le monde en développement? Le Canada est en mesure d’aider avec des programmes incluant : l’ACDI, les contributions faites à la Banque mondiale et la participation à l’UNESCO. 5) Au Canada, on utilise deux modèles dominants pour développer les télécommunications : le financement et le monopole. Y a-t-il un modèle de rechange viable, comme une vente aux enchères, qui peut être utilisé pour améliorer les télécommunications au Canada? Infrastructure companies are skipping the hard wire infrastructure and moving straight towards wireless. While this is great for wireless service it limits the development of other technologies that use hard wire – like internet access 3) There must be sufficient consumer demand in place for ‘infrastructure’ companies to invest in delivering technologies to regions. 4) Are there financing models available within Canada to help the developing world? Canada is able to help through programs including: CIDA, contributions made to the World Bank, and involvement in UNESCO 5) In Canada there are two dominant models that area used to develop telecommunications – funding and monopoly. Is there a viable alternative model available, such as auction, which can be used to improve telecommunications in Canada? Infrastructure 1) Technology and service delivery strategies have typically been delivered from the top down. For success in rural communities the approach/strategy should be developed from the community – or bottom up. 2) In Canada a great base for basic service has been established. How do we ensure that this base is maintained? Given the influx of new technologies what will the new base be comprised of? The bar is being raised. 1) La technologie et les stratégies de prestation de services ont 3) Has Canada set a bad example by généralement été livrées de manière regulating VoIP (Voice over Internet descendante. Pour réussir dans les Protocol)? The decision will allow communautés rurales, la competition to flourish. The prices will méthode/stratégie devrait être go down just as they did when longdéveloppée à partir des intéressés, ou distance telephone was opened to the par ascendance. market. 2) Au Canada, une bonne fondation a été 4) Is the private sector responsible établie pour le service de base. enough to maintain and control the Comment s’assurer que cette fondation telecommunications system? Perhaps est bien solide? Compte tenu de l’afflux it is time that telecommunications be des nouvelles technologies, de quoi seen as an essential service and sera constituée cette nouvelle 66 controlled like health care. fondation? La barre est haute. 3) Le Canada a-t-il donné le mauvais exemple en réglementant le système vocal sur l’Internet (IP)? La décision permettra une vive concurrence. Les prix diminueront comme ce fut le cas des appels interurbains quand le marché est devenu libre. 4) Le secteur privé est-il assez responsable pour maintenir et contrôler le système des télécommunications? Il est peut-être temps que les télécommunications soient considérées comme un service essentiel et contrôlées comme les soins de santé. 67 CHAPITRE IV : Accès au savoir CHAPTER IV: Access to Knowledge Si, à l’origine, l’Internet a été conçu principalement dans le but de partager l’information et les idées, la réalité est toute autre. Plusieurs y ont vu une occasion inégalée de favoriser la création et de contribuer au développement économique. Although the Internet was initially created in the aim of sharing information and ideas, its reality is quite different. Many saw it as an unequalled opportunity to foster creativity and economic development. Access is a multi-faceted concept. It reaches far beyond infrastructures and networks. It also includes access to knowledge and content, either free of charge or at a reasonable price. L’accès est un concept à multiples facettes. Il va bien au-delà des infrastructures et des réseaux. Il inclut également l’accès au savoir et au contenu, gratuitement ou à un coût raisonnable. The Access to Knowledge session focussed on the dimensions of intellectual property, open source software and information in the public domain. These are legal questions that affect the rights of creators and users. La session sur l’Accès au savoir s’est centrée sur les dimensions de la propriété intellectuelle, le logiciel en libre accès et l’information du domaine public. Ce sont là des questions légales qui touchent les droits des créateurs et des utilisateurs. Three speakers presented their points of view on the issue: Jean-Claude Guédon, Professor of Comparative Literature at the Université de Montréal, Evan Leibovitch, President, Linux Professional Institute and Marcus Bornfreund, Manager, Law and Technology Program, University of Ottawa Only the texts of Mrs.Guédon and Bornfreund are available. Trois conférenciers ont présenté leurs points de vue sur le sujet : d’abord, JeanClaude Guédon, professeur en littérature comparée de l’Université de Montréal, Evan Leibovitch, président de Linux Professional Institute, et Marcus Bornfreund, gestionnaire du Programme Droit et Technologie de l’Université d’Ottawa. Seuls les textes de messieurs Guédon et Bornfreund sont reproduits ici. La session était présidée par Robert Guerra, de Privaterra et membre de Computer Professionals for Social Responsibility. Manon A.B. Lavoie, administratrice du Programme de droit international à l’Université d’Ottawa, était le rapporteur. The session was chaired by Robert Guerra from Privaterra and member of Computer Professionals for Social Responsibility. Manon A.B. Lavoie, Administrator, International Law Program, University of Ottawa, was the rapporteur. 68 PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE, ACCÈS LIBRE ET DOMAINE PUBLIC : UNE RELATION À REPENSER Jean-Claude Guédon Professeur en littérature comparée, Université de Montréal L’origine du « copyright » américain, on le sait, se situe dans le prolongement des débats anglais sur la propriété littéraire, mais il en modifie profondément la signification sociale : alors que la limite temporelle sur la propriété littéraire correspondait à une contre-attaque de la monarchie anglaise, soucieuse de recouvrer l'essentiel d'un absolutisme devenu problématique depuis Cromwell et depuis la Révolution de 1689, alors que cette limite correspondait en fait à une transposition à peine déguisée du principe du privilège largement pratiqué dans le reste de l'Europe et particulièrement en France, le « copyright » américain se fondait sur un calcul, un marché en somme, suffisamment important pour que le principe soit inscrit au cœur même de la constitution américaine. En gros, dans le contrat social américain, le marché suivant était conclu : faites preuve de créativité et vous serez récompensé. Cette incitation à la créativité prenait la forme tangible d'un monopole temporaire de 14 ans au terme duquel l'œuvre créée tombait dans ce que l'on appelait le « domaine public ». Contre un petit monopole temporaire, la constitution américaine assurait ainsi l'alimentation constante du domaine public par de nouvelles œuvres de création. De cette façon, les besoins en matériaux culturels et éducatifs de la jeune nation nord-américaine pouvaient être satisfaits, d'autant plus que cette législation ne protégeait que les œuvres créées aux États-Unis et non celles venant de l'étranger. Longtemps importateurs nets d'œuvres culturelles diverses, les États-Unis n'ont accordé une protection aux œuvres d'origine étrangère que très tardivement, pillant d'ailleurs allègrement le patrimoine culturel d'autres nations, en particulier celui de la Grande-Bretagne, particulièrement vulnérable en vertu du partage de la langue anglaise par ces deux nations. La suite de cette histoire est assez bien connue : augmentant progressivement sa production culturelle au point de devenir au XXe siècle un très important exportateur de biens culturels, surtout avec l'avènement du cinéma, du disque et de la télévision, les USA ont rallié, tardivement certes, mais avec vigueur les accords internationaux en matière de protection de la propriété littéraire avant de devenir les champions (avec l'Europe) d'une protection extrême de la protection intellectuelle, terme plus récent et qui couvre aussi les propriétés protégées par les brevets, voire les noms de marque. Nous en sommes maintenant à une protection de 70 ans après la mort du créateur – ce qui, au passage, soulève quelques questions amusantes, par exemple les effets d'une telle législation sur la créativité d'un cadavre – et une propriété intellectuelle appartenant à une « personne morale » comme diraient les Français – en clair, une corporation – perdure pendant 90 ans après son apparition. Cette dernière extension, aux USA, est souvent appelée l'extension Mickey puisqu'elle a servi, entre autres objectifs, à maintenir le personnage Mickey dans la panoplie commerciale de Walt Disney. Au Canada, on estime que l'on ne peut plus stimuler la créativité d'un cadavre après 50 ans, ce qui demeure impressionnant tout de même. Pour le moment, cette légère trace d'une attitude un peu plus raisonnable demeure. Mais la pression énorme des accords passés dans le cadre de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) fait prévoir un réalignement prochain du Canada sur ses grands partenaires commerciaux que sont les USA et l'Europe. La partie est-elle perdue pour autant? Le reste du texte va tenter de démontrer 69 que ce n'est pas le cas. En parallèle de tous ces développements, la notion de domaine public a fait l'objet de critiques diverses au point que, loin de constituer la base intellectuelle et culturelle d'une société saine, elle en est venue à ne plus signifier, aux yeux de certains, que le reliquat, le reste peu appétissant du festin culturel national. Peu appétissant parce que les œuvres du domaine public, à de rares exceptions près, seraient souvent considérées comme peu intéressantes, vieillies, justement négligées, etc. La notion même de domaine public, parfois appelée aussi « commons » par les anglophones, a également été critiquée sur la base de développements théoriques appuyés sur l'économie : la célèbre formule anglaise de Garett Hardin, la « tragedy of the commons » résume adéquatement l'essentiel de cette critique : sans propriétaire attitré, personne ne veille à préserver les « commons »; au contraire, fonds de ressources intéressantes mais forcément limitées, les « commons » font l'objet d'une surexploitation d'autant plus rapide qu'il s'agit pour chacun de battre de vitesse le voisin et/ou concurrent. Ces résultats ont été appliqués avec succès, en particulier, à divers problèmes environnementaux, par exemple les ressources en poissons dans la mer : sans propriétaires-protecteurs, les pêcheurs épuisent rapidement ces ressources, d'autant plus rapidement que – ainsi va le raisonnement – si je ne le fais pas, quelqu'un d'autre le fera de toutes les manières; mieux vaut donc en profiter le plus vite possible. Cette façon d'aborder le domaine public a été nuancée par la suite grâce en particulier à divers auteurs issus des écoles de droit aux États-Unis. Lawrence Lessig, par exemple, a souligné la distinction essentielle à établir entre ce qu'il appelle les « rivalrous goods » et les « non-rivalrous goods ». Derrière ce jargon un peu rébarbatif se découvre une idée en fait fort simple : si je tombe sur des champignons dans une forêt publique et si je les ramasse, personne d'autre ne pourra en disposer; en revanche, si je trouve un journal et le lis, dans la mesure où je le laisse derrière moi, il demeure à la disposition des autres. Ainsi que le disait Jefferson, si j'allume la chandelle de quelqu'un d'autre avec ma chandelle, je ne perds rien mais ai pu au contraire donner quelque chose à mes concitoyens. Par conséquent, la notion de domaine public et des tragédies qui censément l'accompagnent doit être réévaluée lorsqu'il s'agit de biens dont l'essence est de pouvoir être consommés sans être pour autant détruits. Au contraire, l'accès libre à ces biens dans le domaine public peut leur donner une notoriété qui contribue en fait à en augmenter la valeur. Inversement, créer des barrières économiques autour de biens culturels peut aisément réduire la portée et la valeur de ces biens. Tout le débat actuel autour de l'accès libre aux revues savantes porte précisément sur ce point. Prenons le cas des revues savantes pour examiner toute cette question d'un peu plus près. Soutenus en grande partie par des fonds publics, les chercheurs veulent publier les résultats de leurs recherches le plus largement possible. En transférant leur copyright aux éditeurs de revues savantes, ils effectuent un échange pas entièrement rationnel : en effet, par ce biais, ils cherchent la plus grande exposition possible de leurs travaux, mais les éditeurs, pour transformer ces résultats de recherche en marchandises, doivent créer artificiellement un effet de rareté : ils augmentent donc les prix, profitant au passage d'autres mécanismes sur lesquels je ne m'étendrai pas ici, mais qui leur permettent de jouir des effets de ce que les économistes appellent un « marché inélastique ». Pour les chercheurs, ce transfert de copyright est le prix à payer pour avoir accès au capital qui compte pour eux, à savoir le « capital symbolique » de l'autorité, du prestige ou, au moins, de la visibilité. Pour obtenir ce « capital symbolique » 70 - le terme vient de Pierre Bourdieu en fait –, ils offrent à des hommes d'affaires, des capitalistes en fait, si l'on veut parler un peu plus brutalement, la possibilité de gagner du capital sonnant et trébuchant, ce capital que les économistes écrivent avec un K, peutêtre en souvenir de ce Karl Marx dont ils ont eu si peur. Le levier de ce troc, ce qui le rend possible en fait, c'est l'orthogonalité des objectifs : ce que le chercheur veut ne correspond pas à ce que le capitaliste veut, d'où l'apparence d'une complémentarité positive, d'une situation de style « win-win » en théorie des jeux. Mais un regard un peu plus appuyé révèle rapidement que cette complémentarité n'est que partielle au mieux : loin de faciliter la circulation des faits, informations et connaissances scientifiques, le système actuel des publications savantes entretient un système hiérarchique complexe où peu y trouvent véritablement leur compte, et beaucoup en sont exclus. Ceci est particulièrement vrai des pays pauvres, mais pas seulement. Hors les élites scientifiques, ce système impose une structure hiérarchisée de pouvoirs où « gate keepers » et maisons d'édition entretiennent des complicités parfois louches. Cela dit, devrait-on mettre les publications scientifiques dans le domaine public? Cette solution serait-elle à même de rétablir une certaine équité et justice dans le système général de la circulation des idées scientifiques, en laissant de côté pour le moment les questions épineuses des modes de financement d'un tel domaine public scientifique. La réponse est probablement non et ceci pour les raisons suivantes : même en n'appuyant pas trop sur la question des profiteurs, des « free riders » pour employer l'expression classique des économistes anglophones, – les « commons » après tout sont conçus comme institution dont il faut profiter –, la question essentielle demeure alors : qui va s'en occuper? Stocker des textes scientifiques dans un coin, au fur et à mesure qu'ils sont produits, ne donnera jamais une bibliothèque. De la même manière, si l'on décrète que les passages habituels des gens constituent le système routier commun, on ne dépassera jamais le niveau de pistes incertaines et peu praticables. Bref, le problème du domaine public, c'est qu'il ne sait pas comment s'entretenir tout seul et spontanément. Le même argument pourrait s'appliquer aux routes. C'est précisément le rôle de l'État (en gros) de construire un service d'entretien des routes : pour autant, ces routes ne sont pas dans le domaine public; elles appartiennent en fait à l'État, mais elles sont effectivement accessibles à tous. Ce qui compte le plus, par conséquent, dans l'exemple retenu, c'est la question de l'accessibilité et non plus celle de la propriété. La propriété, dans cette perspective, ne devient plus qu'un dispositif légal visant à gérer le degré d'accessibilité accordé à l'individu X par rapport à l'objet Y envisagé sous sa fonction Z. Trop abstrait sans doute, l'énoncé précédent peut devenir plus transparent si l'on considère la question des logiciels. La commercialisation du logiciel s'est finalement fondée sur la distinction entre le code source, lisible par les programmeurs, et le résultat de la compilation de ce code pour une machine de type donné. En cachant le code et en ne distribuant que des versions compilées, les propriétaires de ce code ne modifiaient pas le statut de propriété de leurs logiciels; ils ne faisaient que réduire l'accessibilité à certaines facettes de ces logiciels, un peu comme on garde secret un tour de main pour produire une belle porcelaine : limiter sévèrement l'accès au savoir-faire ne touche en rien la propriété; on ne fait que réduire le risque de concurrence en rendant plus difficile l'imitation de son produit. Mais si ce produit peut être utile dans certaines circonstances, non menaçantes pour la vie économique d'une entreprise, par exemple, en milieu scolaire, on peut imaginer une variante d'accès adaptée à ce genre de circonstance. Pour autant, encore une fois, la propriété en tant que telle n'a pas changé. Dans cet exemple, pour une fonction éducative (le Z ci-dessus), l'étudiant ou le professeur (X) 71 peut avoir accès au code source du logiciel (Y). Ces exemples suffisent à démontrer que le domaine public ne constitue pas forcément la seule voie, ni d'ailleurs la meilleure, pour résister aux extensions voraces des appétits égoïstes ; il peut même constituer une réponse inadéquate à certaines situations en offrant une solution fragile, facilement dégradable : le cas général de l'environnement, déjà soulevé, offre un exemple patent à cet égard. Mais alors, que dire des droits de propriété? Une réponse simpliste, parce que trop rapide, mais le cadre de cet exposé l'impose, consisterait à dire que, en fait, la question de la propriété importe relativement peu, au deuxième degré, en quelque sorte. Reprenons le cas du logiciel : certains de ces logiciels sont définis comme libres parce qu'ils donnent entièrement accès au code source. Mais, à y regarder de plus près, ces logiciels placent certaines conditions importantes et intéressantes à cet accès : si vous utilisez ce logiciel, déclarent les propriétaires, vous avez le droit de regarder le code et vous avez le droit de le modifier, mais si vous mettez en circulation de quelque manière ce logiciel modifié, vous devez le faire accompagner de son code source également modifié. En d'autres mots, vous pouvez tout faire tant que vous révélez ce que vous avez fait. Le résultat est évidemment une sorte de système « viral », chaque stade d'élaboration contaminant en quelque sorte, et dans le sens le plus positif possible du mot « contamination », l'étape subséquente. Si vous empruntez une partie de mon code dans votre logiciel, vous devez révéler le code de votre logiciel. La science elle-même, après tout, n'a jamais fonctionné autrement après le XVIIe siècle. Ici encore, il faut souligner le fait que le statut de propriété n'a pas été touché. Peu importe si le copyright est étendu à l'infini au sein de quelque acte législatif délirant (mais pas impossible) puisque le propriétaire se concentre sur les règles d'accès et exclusivement sur elles; en même temps, parce qu'il y a un ou des propriétaires (une communauté par exemple), ces objets, si accessibles soient-ils, ne sont jamais orphelins. En bref, placer l'accent sur l'accessibilité contribue à déplacer les enjeux, à déplacer les termes des combats, à mettre en place de nouvelles stratégies. De tout ceci émerge une double conclusion qui devrait apparaître déjà fort évidente : 1. Il faut continuer de lutter contre les extensions abusives des droits de propriété intellectuelle, surtout lorsqu'elles ne correspondent plus du tout aux enjeux, légitimes, de leur origine : offrir un monopole court, pour stimuler la créativité paraît fort bien pensé et tout le sens de Eldred vs Ashcroft, aux USA, portait justement sur cette extension abusive, si abusive en fait qu'elle trahit l'intention originelle des concepteurs du copyright. 2. Mais il ne faut pas se limiter là; il faut au contraire multiplier les situations qui permettent, en parallèle, et au sein du système régnant de propriété intellectuelle, de définir les termes qui permettent le mieux à nos sociétés de fonctionner tant sur le plan de l'équité que du commerce et de l'efficacité. C'est ici qu'intervient la grande leçon des Creative Commons, invention conceptuelle particulièrement intelligente de Lawrence Lessig. On ne transfère pas ses droits en bloc; on gradue son transfert en fonction de ses objectifs. En d'autres termes, lorsque des politiques, des principes, des objectifs sont énoncés au cœur de grandes manifestations comme le SMSI, il ne faut pas complètement 72 s'hypnotiser sur l'opposition frontale qui consiste à contester, millimètre par millimètre, les extensions de la propriété intellectuelle. Il faut résister, bien sûr, mais en parallèle, en jouant sur les distinctions qui peuvent jouer au sein des X (les gens), des Y (les objets marchandises) et les Z (les fonctions), il faut négocier des transferts de droit qui, en fait, préservent l'essentiel pour la plus grande partie de la population, tout en offrant des conditions optimales de protection du Y visé. Un copyright général pour des objets aussi divers que des articles scientifiques, des chansons populaires et des logiciels n'a aucun sens, surtout quand il recouvre une pratique générale du transfert intégral. En engageant littéralement des centaines et des milliers de négociation sur tel objet dans telle circonstance et touchant tel segment de la population, on ouvre des possibilités totalement inédites et en même temps immenses à l'action militante. Moins héroïque que la contestation frontale sur un unique champ de bataille, cette contestation différenciée et à granularité faible correspond plutôt à une forme de guérilla qui se révèlera beaucoup plus efficace en fin de compte. Et pourquoi cela? Tout simplement parce que, en bout de ligne, les créateurs, ce sont nous-mêmes et il ne tient qu'à nous tous en tant que créateurs de ne pas céder trop facilement ce qui nous appartient de par notre travail. Penser comment éduquer, soutenir, encourager chacun de nous à retenir ses droits, tout en encourageant chacun de nous à optimiser, maximiser l'accès, voilà, me semble-t-il, un des grands défis de notre époque et cette thèse devrait être entendue à Tunis. 73 CREATIVE COMMONS CANADA Marcus Bornfreund Manager, Law and Technology Program, University of Ottawa About us As part of an international effort to facilitate the availability of open source licences, the Canadian Internet Policy and Public Interest Clinic (CIPPIC) has translated the popular Creative Commons (CC) licence for use under Canadian law. The Creative Commons Canada (cc|ca) licence suite will enable Canadian digital creators to independently construct and attach copyright licences to their creative works. Read: No lawyers required! The CC licence has been embraced by creators worldwide and can currently be found in use on over 15,000,000 digital artworks ranging from literary works to music to digital artworks as well as the websites, through which they are promoted. The Creative Commons Licence: “Some Rights Reserved” Too often the debate over creative control tends to the extremes. At one pole is a vision of total control – a world, in which every last use of a work is regulated and in which “all rights reserved” is the norm. At the other end is anarchy – a world, in which creators enjoy a wide range of freedom but are left vulnerable to exploitation. Balance, compromise, and moderation – once the driving forces of a copyright system that valued innovation and protection equally – have become endangered species. The Creative Commons project is working to revive reasonableness The freely-available suite of CC licences offers creators a best-of-both-worlds way to protect their works and encourage pre-defined uses by others. The goal is to build a layer of reasonable, flexible copyright in the face of increasingly restrictive default rules. Using the CC licence, a creator can declare that there are “some rights reserved.” This allows other creators open access to the work’s source code under the publicized terms and conditions. Open Source Culture The term open source is best understood as a community-centric framework, which advocates sharing of knowledge and the collaborative development of information based products of all mediums and genres. This is accomplished by utilizing the internet’s revolutionary data communication capabilities and omnipresence. By allowing access to creative works, sharing sets the stage for subsequent innovation. The CC licence helps to make sharing both possible and predictable. Without continued innovation, culture risks becoming dangerously stagnant. Creativity builds on the past. Creative Commons vs. FLOSS The CC licence takes its inspiration in part from Free/Libre Open Source Software (FLOSS). The term FLOSS was popularized in a June 2001 letter to the European Commission; FLOSS was created by combining the competing terms free and open source software, as advocated by the Free Software Foundation (FSF) and Open 74 Source Initiative (OSI), respectively. Libre is used to connote that “free as in freedom” is the intended understanding, rather than “free of charge”, i.e. gratis. Source code refers to the form of a work, in which it may be modified. The term FLOSS refers to software released under a copyright licence that conforms to the principles enumerated in the Open Source Initiative’s (OSI) Open Source Definition or the Free Software Foundation’s (FSF) Four Freedoms. Note that OSI and FSF definitions are complementary and nonexclusionary – though elucidated in different language, they are the same. In a nutshell, to be officially considered open source, the licence that the work is offered under must allow for, at a minimum: 1. royalty-free redistribution (including source code); and 2. modifications and derived works. Open Source Copyright Licensing A licence, which meets these requirements is referred to as open source. Some licences, in particular the GNU GPL, go further by reciprocal licensing; that is, where a work’s copyright licence requires that users of the work continue to make it (and any derivatives in which it forms whole or part) freely available to others under the terms of the parent licence. A licence, which contains this additional restriction, is referred to as copyleft. In the Creative Commons jargon this is referred to as “ShareAlike”. Copyright law itself is relied upon to provide a mechanism for insuring compliance, by subjecting violators to legal sanctions. Alternatively, non-copyleft licences are non-reciprocal and do not carry such a requirement. This is the freedom to offer a derivative work under any licence. For example, non-copyleft licenced works can be subsequently offered under proprietary licences. This is how non-copylefted works, such as the BSD TCP/IP network stack, have found themselves incorporated into proprietary product offerings. However, non-copyleft is an important option for creators who wish to make their works freely available but without any restrictions on the licensing of derivative works. See Appendix 1 for a simple illustration of the spectrum of restrictiveness of copyright licences. Spectrum of Restrictiveness To recap, the GPL and licences like it are copyleft licences, in that they require derivatives to carry the parent (or analogous) licence. This mechanism for encouraging creators to adopt copyleft licences has been highly successful in producing a critical mass of high quality software products. Open Source for Non-Software Unlike the GPL, the CC licence is not designed for software, but, rather, for other kinds of creative works: websites, texts, courseware (these are all considered literature), music, film, photography, etc. Again, choosing to use an open source licence for your creation allows others to copy, modify and redistribute it. Electing to use a copyleft licence ensures that your work remains freely available by adding the caveat that derivative works must carry the parent licence. This helps to encourage peer-production. Creative Commons Licence Suite There are only two of the CC licences, which would, in fact, qualify as open source if they were applied to software; namely, Attribution (non-copyleft in its lack of restrictions) and Attribution-ShareAlike (copyleft). The other four permutations, which contain the requirement of no derivatives and/or no commercial use would not qualify under the Open Source Definition nor the FSF’s Four Freedoms. 75 The six Creative Commons licences (in order of increasing restrictiveness): Attribution Attribution-ShareAlike Attribution-NoDerivatives Attribution-NonCommercial Attribution-NonCommercial-ShareAlike Attribution-NonCommercial-NoDerivatives It is interesting to note that the CC licences are broader in scope than FLOSS licences in that they allow for peer-distribution without the accompanying requirement of authorizing peer-production, i.e. Derivative works, mandated by open source licences. As such, when used in connection to the CC licences, the term open source more correctly refers to a methodology used to encourage innovation through the sharing of resources. Why use a Creative Commons Licence? “If I have seen further, it is by standing on the shoulders of giants.” 8. Sir Isaac Newton (1642-1727) Some people may be attracted to a CC licence by the notion of others building upon their work, or by the prospect of contributing to an intellectual commons. As the Creative Commons community grows, licensors will play an important role in providing the foundational resources for commons-based peer production. Others might license their creations purely out of self-interest. A scholar might want her writings to be copied and shared so that her ideas spread around the world. An upstart designer may want to encourage the unfettered dissemination of his sketches to help build a reputation. An established commercial musician might post samples to whet the public’s appetite for his other, pay-for-play songs. A political activist may want her message to reach the widest possible audience through unlimited copying. The CC licence allows creators to publicize their works without relinquishing undue control of their copyright. Read more examples on the CC website. In fact, the page you are reading now makes use of the fact that the Creative Commons website is licensed under Creative Commons Licence Attribution 2.0, i.e. The CC site allows anyone to use its content as long as attribution is made to Creative Commons. Choosing a Licence Offering your work under a CC license does not mean giving up your copyright. It means offering some of your rights to any interested party, and only under certain conditions. The CC licence allows creators to mix and match various allowable uses to generate a rights-specific licence tailored to their personal preferences. The chosen CC licence is then attached to a work by technological means particular to the medium of the work. For example, an HTML page can use a hyperlink to attach the licence; an MP3 file can use an ID3 frame. Again, each licence has the effect of enabling the creator to publicize that there are “some rights reserved” with respect to the digital work. The CC licence applies worldwide, lasts for the duration of the work’s copyright, and is non-revocable. With the cc|ca licence, there are six possible licences each of which reserves a different subset of copyright(s). The appropriate licence is generated on a creator’s response to the following two questions: 76 1. Do you want to restrict commercial uses of your work, i.e. permit others to copy, distribute, display, and perform the work and derivative works based upon it only for non-commercial purposes? 2. Do you want to allow modifications of your work? a. Yes, i.e. permit others to create derivative works. b. Yes, as long as others share alike, i.e. permit others to distribute derivative works only under a licence identical to the licence that governs your work. c. No, i.e. permit others to copy, distribute, display and perform only verbatim copies of the work, not derivative works based upon it. Once a creator has selected the appropriate cc|ca licence version for their digital work, the Creative Commons website will generate three different formats of the licence, each with its own specialized function: Commons Deed A simple, plain-language summary of the licence, including the relevant Creative Commons icons for easy reference. (See Schedule 2) Legal Code The legal draft component; legalese fine print that ensures that the licence meets the necessary requirements to be valid under the applicable national laws and regulations. Digital Code A machine-readable translation of the licence that should be added to your digital work. The code helps search engines and other applications identify your work by its terms of use. The digital code also includes a hyperlink that will link your work with the desired Commons Deed. The Commons Deed and Legal Code are posted online via the Creative Commons website. The hyperlink looks like this: This work is licensed under a Creative Commons Licence Copyright Notice The composition of this FAQ is a derivative work based on text found on the Creative Commons website: Attribution 2.0; and, in turn, is offered under the Canadian version of that licence. 77 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Manon A.B. Lavoie Coordinator of the International Law Program, University of Ottawa Manon A.B. Lavoie Coordinator of the International Law Program, University of Ottawa L’évolution des anciennes sociétés vers la société de l’information devait nous permettre de nous libérer de certaines de nos contraintes quotidiennes d’espace et de temps. Un progrès qui devait garantir un accès plus rapide et égal à toutes les technologies de l’information et des communications (TIC). Il est toutefois devenu clair que, dans la société de l’information actuelle, nous sommes témoins d’un mouvement favorisant l’application de lois protégeant les droits des auteurs sur leurs œuvres (y compris les logiciels et la plupart des œuvres et créations). Il en découle que les intérêts privés prévalent sur les intérêts et les droits des citoyens et des consommateurs et qu’ils en bénéficient dans tous les domaines du secteur de la technologie. L’accès égal à ces technologies n’est donc pas assuré. Ce groupe d’experts a cherché à traiter la question de l’accès aux TIC et s’est demandé quelles initiatives particulières doivent être soutenues pour que cet accès soit plus égal et efficace. The evolution of past societies into the new Information Society was thought to allow us to be liberated from some of our daily restrictions of space and time, progress that would guarantee a faster and more equal access to all information and communication technologies. It has now become clear, however, that in the existing information society we are seeing a movement towards legislation that increasingly seeks to protect the rights of authors to their works (including software and most works and creations). As a result, private interests are prevailing over the interests and rights of citizens and consumers to their benefit in all areas of the technologies sector and equal access to these technologies is not assured. The present panel sought to address the issue of access to new information and communication technologies and what specific initiatives must be supported in order to make this access more equal and efficient. Résumé des commentaires des participants au groupe d’experts L’inclusion et le soutien des idées de Linux et de Creative Commons devraient faire partie de la position du gouvernement canadien au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Ces idées représenteraient ainsi la position de la société civile sur l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, un droit de la personne. Nous devrions viser l’inclusion de cette position dans toute délibération du Sommet mondial sur la société de Resume of comments from the participants to panellists The inclusion and support of the ideas of Linux and Creative Commons should be part of the Canadian government’s stance to the WSIS, as they would be representing the civil society’s position on access to new information and communication technologies, a human right. We should strive to include this position in any WSIS deliberation and push to include it in the Plan of Action. The Canadian government should promote such initiatives as Linux and Creative 78 l’information et insister pour l’inclure dans le plan d’action. Commons to the Canadian public as well as around the globe. Le gouvernement canadien devrait promouvoir des initiatives comme celles de Linux et de Creative Commons auprès du public canadien et dans le monde entier. It should be noted that the obvious economic interests of private actors are perhaps preventing the promotion of logiciel libre and Creative Commons licenses. The battle to include these new notions is inherently deeply political. Il faut noter que les intérêts économiques évidents des acteurs privés empêchent peut-être la promotion du logiciel libre et des licences de Creative Commons. La bataille pour inclure ces nouvelles notions est intrinsèquement et profondément politique. Il faudrait surveiller la création de partenariats entre les acteurs privés intéressés aux télécommunications et autres technologies et le gouvernement canadien. La société civile croit qu’il ne faudrait pas établir de tels partenariats alors que le gouvernement devrait plutôt promouvoir des initiatives comme celles de Linux et les licences de Creative Commons. Ces partenariats avec les acteurs privés devraient être dénoncés. Il faut remarquer que l’enjeu principal de la discussion sur les licences de Creative Commons, sur les logiciels libres et sur l’accès aux technologies est une question de droit de la personne. La question n’est pas de savoir de quelle manière ces nouvelles initiatives devraient être commercialisées. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication devraient être considérées comme des biens publics et devraient être accessibles à tous. Tel qu’il est, le processus est davantage axé sur le marché qu’orienté sur les droits de la personne et cela doit changer. Les nouvelles initiatives du gouvernement canadien concernant les logiciels libres et les licences de Creative Commons ont reçu l’appui des groupes de la société civile dans la mesure où elles augmentent l’accès aux TIC à la société en général. The creation of partnerships between telecommunications and other technologyinterested private actors and the Canadian government should be monitored. Civil society believes that these partnerships should not be concluded when the government should be promoting initiatives such as Creative Commons licenses and Linux. These partnerships with private actors should be denounced. It should be noted that the main issue within the discussion of Creative Commons licenses and logiciels libres and access to information and communication technologies is that this access is a human right. The issue is not the manner by which these new initiatives should be marketed. These new information and communication technologies should be seen as public goods that should be made available to all. As it stands, the process is more marketdriven than human rights oriented and it needs to change. The Canadian government’s new initiatives regarding logiciels libres and Creative Commons licenses are supported by civil society groups to the extent that they give accrued access to ICTs to society at large. Canada should not only be a moderator with regards to the question of standards with regards to logiciels libres. We need open unencumbered standards for a level playing field to allow logiciels libres to be evaluated on their merits. It is important to not cater to the demands of the proponents of proprietary interests. Canada needs to encourage innovation, through open standards. Canada should take a forceful 79 Le Canada ne devrait pas être seulement un modérateur relativement à la question des normes relatives aux logiciels libres. Nous avons besoin de normes ouvertes et libres pour instaurer des règles du jeu équitables qui permettront d’évaluer les logiciels libres en fonction de leurs qualités. Il est important de ne pas répondre aux demandes des promoteurs des intérêts privés. Le Canada doit encourager l’innovation avec des normes ouvertes. Il devrait prendre une position ouverte et vigoureuse au sujet des standards. Cela garantirait un accès égal. Ce ne serait pas nécessairement une panacée pour l’accès à l’information, mais ça permettrait aux gens de faire des choix entre les TIC. and open stance regarding standards. This would guarantee the equal access. This would not necessarily be a panacea to access to information but it would enable people to make choices between ICTs. The reticence of non governmental organizations, other groups and citizens to use the new initiatives of Linux logiciels libres and Creative Commons licenses is also an issue that must be monitored. The Canadian government has a role to play in assuring that this reticence is diminished by striving to educate its citizens and make them well-versed in the use of open source and other initiatives that would give accrued access to ICTs. La réticence des organisations non gouvernementales, des autres groupes et des citoyens à utiliser les nouvelles initiatives que sont les logiciels libres de Linux et les licences de Creative Commons est aussi une question qui doit être surveillée. Le gouvernement canadien a un rôle à jouer pour assurer la diminution de cette réticence en essayant d’éduquer ses citoyens et en leur donnant une bonne information sur le recours à des initiatives de sources ouvertes et autres qui augmenteraient l’accès aux TIC. 80 CHAPITRE V : Éducation de qualité pour tous CHAPTER V : Quality Education for All L’éducation dans la société de l’information est sans aucun doute l’une des dimensions des plus importantes. L’informatique donne accès au savoir pour tous, peu importent l’âge, la race, le sexe, la formation, le lieu de résidence, le statut socio-économique et les intérêts. L’accès au savoir facilite l’autonomisation individuelle et communautaire. Par conséquent, la maîtrise de l’informatique devient un soutien considérable au développement socio-économique. Education in the information society is undoubtedly one of the most important dimensions. Computers provide access to knowledge for everyone, of every age, race, sex, education, place of residence, socio-economic status or interests. Access to knowledge facilitates individual and community empowerment. Mastering the computer, therefore, is a considerable support to socio-economic development. The information society requires several kinds of literacy. The ability to read is essential. Next, the basic functions of the tool must be learned. Given the rapid evolution of technology, it is also essential to constantly update one's knowledge in this field. Next, media education enables the identification of quality content and critical thinking regarding innumerable sources that present different versions of the same reality. La société de l’information requiert plusieurs niveaux de littéracie. D’abord, il faut être alphabétisé. Ensuite, il faut apprendre les fonctions de base de l’outil. Compte tenu de l’évolution rapide des technologies, il est essentiel aussi de mettre constamment à jour ses connaissances dans ce domaine. Puis, l’éducation des médias permet d’identifier le contenu de qualité et d’avoir une pensée critique concernant les sources innombrables qui présentent des versions différentes d’une même réalité. This session focussed on several facets of education in the context of the information society. The use of ICTs in the classroom was explored: Is the computer used to teach how to use it or for learning? How are teachers trained? How important is media education in the information society? Are libraries and archives still necessary? How has adult education adjusted to the requirements of the information society? Is distance education the ideal solution for our vast country, a land of contrast, with its imposing cities and its rural and remote regions? Cette session s’est penchée sur plusieurs facettes de l’éducation dans le contexte de la société de l’information. On a étudié à fond l’utilisation des TIC dans la salle de classe : l’ordinateur est-il utilisé pour apprendre à s’en servir ou pour l’apprentissage? Comment sont formés les professeurs? Quelle importance a l’éducation aux médias dans la société de l’information? Les bibliothèques et les archives sont-elles toujours nécessaires? Comment l’éducation aux adultes s’est-elle ajustée aux exigences de la société de l’information? L’éducation à distance estelle la solution idéale pour notre vaste pays, terre de contrastes avec ses villes imposantes et ses régions rurales et There were five speakers at this session: Noreen O’Haire, Director of Professional and Developmental Services, Canadian Teachers' Federation; Jane Tallim, Director, Education, Media Awareness Network; Barbara Clubb, Vice-President, 81 Canadian Library Association and Chief Librarian of the Ottawa Public Library; Manuel Cisneros, Project Manager at l’Institut de coopération d’éducation aux adultes and Jacinthe Robichaud, Director, E-learning and Technology, New Brunswick Department of Education. éloignées? Cette session a réuni cinq conférencières et conférenciers : Noreen O’Haire, directrice des services d’avancement de la profession à la Fédération canadienne des enseignants, Jane Tallim, directrice du programme éducatif au Réseau Éducation Médias, Barbara Clubb, vice-présidente de l’Association canadienne des bibliothèques et bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique d’Ottawa, Manuel Cisneros, chargé de projet à l’Institut de coopération d’éducation aux adultes, et Jacinthe Robichaud, directrice, Apprentissage en ligne et technologie au ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick. The session was chaired by Martha B. Stone, Senior Partner, Moenston and Associates and Amanda Mallon, President, Northwest Territories Teachers' Association, was the rapporteur. La session était présidée par Martha B. Stone, partenaire principale de Moenston and Associates, et Amanda Mallon, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants des Territoires du Nord-Ouest était le rapporteur. 82 TEACHER PERSPECTIVES ON TECHNOLOGY Noreen O’Haire Director of Professional and Developmental Services Canadian Teachers’ Federation A nationwide poll conducted in May and June for CTF by Vector Research and Development reveals dilemmas and opportunities in teacher use of information and communication technology (ICT). The survey, part of a CTF study of the integration of ICT into Canadian schools and classrooms, was funded by Industry Canada. In spite of their extensive use of ICT, elementary and secondary teachers say they have little voice in decision-making about technology at their boards and schools, they lack confidence that they are using ICT as well as they would like and have no common vision about the future of ICT in education. Teachers in the survey have accepted computers and ICT in their classes and are integrating ICT in their lessons. Eight out of 10 say computers are essential or important in the way they teach. Nearly every teacher in the survey uses a computer (98%). Computer applications have spread widely throughout Canadian classrooms. Two thirds of teachers report using the Internet and instructional CD-ROMS in their classes. One third use desktop publishing for their classes, while half use spreadsheets, computer games and simulations. Nearly half use PowerPoint and other presentation software. More than nine out of 10 teachers have Internet access at school provided by their board, and 65% say their board pays for e-mail accounts for teachers. Computers are transforming the way teachers approach their work and how students learn. 71% agree that computers have changed how teachers teach and 77% think that computers have changed how students learn. For example, the Internet has become a teaching aide. Eight of 10 teachers surveyed used it to prepare lesson plans and 71% indicate that their students use the “Net” for assignments. One quarter of the elementary teachers indicate that students submit their assignments electronically and this rises to 44% at the secondary level. 21% of the teachers surveyed say that students use notebook or laptop computers in class. The survey reveals an English-French computer technology gap. Anglophone teachers are much more likely to say they use the Internet, spreadsheets and desktop publishing softwares. Twice as many Anglophone teachers have taken technology courses after University graduation. Only 58% of Francophone teachers compared to 84% of Anglophones say their Boards provide technical support. In general terms, Francophones are less likely to use computer technology than Anglophones. According to Statistics Canada, 44% of French-speaking Canadians use the Internet, compared to 58% of English-speaking Canadians. Computers seem to be entering public education from the bottom of the age ladder for teachers. Compared with relatively new teachers, twice as many teachers who are 55 or older say they never use the Internet. 47% of teachers under 35 say they use the Internet for class related research compared to 34% of teachers who are 55 or older. 83 As further evidence of the dilemma surrounding ICT, in spite of the acceptance and use of classroom technology, 55% of those surveyed say there is too much emphasis on computers “to the detriment of other important areas that would improve learning”. Teachers seek and find assistance with technology for their classroom in many ways. Nearly all are learning on the job, are self-taught or rely on other teachers. Nine of 10 say they get help from other teachers or manuals, while half ask students to help them. For 39% of teachers, a colleague who teaches computer courses is the technology leader at school. One in 10 of the teachers surveyed is a self described school technology leader. Only 30% of the teachers rely on university training to integrate ICT in their lessons. Teachers take advantage of computer in-service; over half have taken courses since graduation; three quarters have taken in-service training from their board or district, which they (8 of 10) rate highly. In-service training in computers for classroom instruction is widely available but has not closed the gap between teacher’s expectations and capabilities. Most teachers feel they are not adequately trained to use computer technology in their classes and lesson plans. There is a significant opportunity for teacher organizations to take the lead in this important part of a teacher’s professional life. Responses to the survey also show that there is an opportunity to shape and define how teachers will integrate ICT in schools and classrooms. More study and dialogue is needed. By a margin of 63% to 34%, teachers disagree that ICT represents the future of education and that eventually students will receive most of their instruction through computers and the Internet. The disagreement however isn’t over computers vs. traditional instruction but rather, over the way to use computers in education. Most teachers in the survey believe that technology can empower both the learner and, to a lesser degree, the teacher. • 76% say students take more initiative outside class if they use a computer. • 61% say students work harder on their assignments and projects when they have a computer. • 47% agree that students help one another more if they use computers than if they do not. In spite of the agreement about the potential for using computers in schools, many feel that computers and other instructional technologies are unproven. • 41% say computers help students learn reasoning and problem solving skills faster than other teaching techniques while 54% disagree. • 35% agree that students learn more in less time using computers for instruction while 60% disagree. In their analysis of the data, Vector Research segmented the respondents into four groups: Innovators (11%), Adopters (43%), Skeptics (41%) and Resistors (5%). The Innovators (one in 10 teachers) are driving ICT in education, use it very extensively and are enthusiastic about it. 86% of this group says that ICT makes the teacher more productive and 91% say students learn more in less time using computers for instruction. 84 In the survey, overall, 17% of male teachers are innovators as compared to only 8% of female teachers. Adopters, the largest group, use the Internet and other computer technology extensively but are less enthusiastic than the Innovators. Skeptics use fewer technologies and with less enthusiasm than Adopters or Innovators. While there is not much consensus on the details, teachers tend to agree on the trends. Even 68% of Skeptics believe computers have changed how students learn (compared with 92% of Innovators). The Innovators foresee a school system where students get most of their learning through computers, a future where instructional technology has not replaced teachers but has empowered them. • 79% of Innovators say computers and the Internet are the future of education and that eventually students will get most of their instruction online. Segmenting the profession illuminates the profound differences among teachers in their perceptions of technology’s benefits for public education. More profound than the differences among Francophone and Anglophone teachers or between newer and experienced teachers is the gap between Innovators and the other groups. • While nine out of 10 Innovators think students learn faster with computers, only 46% of Adopters agree. • Innovators, by a margin of 91% to 13% over Skeptics, say students learn more in less time when they use computers. • Innovators, by a margin of 86% to 18% over Skeptics, say using computers effectively makes teachers more productive by reducing their need to lecture. The segmentation also defines the debate over computers in education. Only 23% of Innovators, for example, versus 46% of Adopters and 68% of Skeptics, say there is too much emphasis on computers to the detriment of other changes that would improve student achievement. The poll and the study of which it is a part are important steps for the CTF and member organizations in providing leadership in the continued debate about integration of ICT within Canadian classrooms and schools. 85 MEDIA LITERACY: ESSENTIAL LEARNING IN THE DIGITAL AGE Jane Tallim Director, Education, Media Awareness Network The last decade has seen tremendous change in our media environment. Convergence, competition and globalization have dramatically increased the volume of media offerings; technology and economic prosperity have greatly expanded access; and media no longer represent a passive transfer of content from producer and carrier to receiver. Given this environment, we believe media literacy can provide an educational framework that compliments and expands traditional notions of information literacy. For nearly ten years Media Awareness Network has worked to establish media education as a cornerstone for informed and engaged citizens. Our focus on our Web site and in our work is children and youth. Our approach is to empower the adults in kids' lives so they can help young people successfully navigate through an increasingly complex media landscape. In this continually shifting environment, individuals – young and old alike – assume a number of roles – as consumers, users, citizens, creators, cultural actors, and members of social groups. The challenge we face is to develop an educational and policy framework that addresses these multiple roles. To better understand and meet these challenges, I would like to offer two perspectives: the Canadian experience – reflected through the work of Media Awareness Network – and an international case study – that of OfCom in the United Kingdom. But before doing this, let's take a minute to look at the relationship between media literacy and information literacy. I am sure you are all familiar with this UNESCO definition for information literacy. In a nutshell, information literacy encompasses identifying, locating, evaluating and using media materials. Success can be measured according to increasingly higher order indicators such as: 1 2 3 4 5 being able to assess the nature and extent of the information needed; finding that information effectively and efficiently; critically evaluating the information and its sources; effectively using information to accomplish a specific purpose; and understanding the economic, legal, and social issues surrounding the use of information – including accessing and using information ethically and legally. Media literacy is also recognized as a critical literacy one that involves interaction, analysis, evaluation, production and critical reflection. Media literacy is increasingly recognized as contributing to: 1 2 3 active citizenship the knowledge economy and lifelong learning. 86 Although media literacy and information literacy are often seen as being separate, they share many of the same values – with the lines between them becoming increasingly blurred. Both literacy traditions must be considered when developing educational and policy frameworks – especially in relation to converging media and information technologies such as cell phones and the Internet. In many countries, governments are responding to technology-related issues with various combinations of laws, codes of practice, state and self-regulation, and public information and awareness. In countries such as Canada and the U.K., this has resulted in a significant shift in responsibility – from government to the home. (A shift, which has increased the importance of public education.) Like the CRTC in Canada, OfCom, the independent regulator of the UK communications industry, has opted for education and awareness over regulation. However, the British Government has gone one step further than ours, mandating the promotion of media literacy as a requirement of its Communications Act. As you can imagine, this is a tall order, but OfCom appears to be taking a thoughtful, measured approach – engaging the expertise of pioneers in media education. This past month, OfCom released an extensive literature review on adult media literacy research that identifies a series of key barriers and enablers to media literacy. In particular, the "enablers" OfCom has identified provide a directional template for education practices here in Canada. They include: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 design of technologies and contents education opportunities consumer information and awareness perceived value of media goods and services skills and confidence social networks that support access family composition work involving the use of computers and new technologies and institutional stakeholders If Canada is to provide "quality education for all" in relation to information and communications technology, these enablers must be taken into account. In a climate where governments are relying more and more on the adults in kid’s lives to regulate their media exposure, organizations such as Media Awareness Network have become increasingly significant. Following the CRTC decision in 1999 not to regulate Internet Service Providers, the Canadian government released its strategy on illegal and offensive Internet content. The strategy identifies “awareness, education and knowledge” as one of the key pillars of its approach. Because of our pioneering role in "Internet literacy", MNet was recognized in both the CRTC decision and the government strategy as the leading public education organization working in this area. In 2001, we surveyed over a thousand parents and nearly six thousand children and teens. Because the Internet was so new in the lives of kids and adults at that time, the main focus of our research was to better understand what Canadian kids were doing online and whether they were engaged in risky behaviours. What we learned from our 87 research has lead to the creation of extensive professional development and public awareness programs to address safe and responsible Internet use; marketing and privacy concerns and authenticating and evaluating online information. Needless to say, when it comes to the Net, it is the safety risks that have captured the most attention – and raised the most concerns. They include risks associated with interactive environments – how the Net's immediacy and anonymous nature can easily foster potentially harmful online relationships. How instant messaging and text messaging can be used to spread gossip and promote relentless bullying. And the culture of cruelty masquerading as humour. There is easy access to sexually explicit images, as well as offensive, hateful or illegal materials. Not to mention numerous situations where young people may inadvertently put their personal privacy and safety at risk. These are all important issues, which MNet has addressed with a number of resources and initiatives. However, our research has also identified equally important aspects relating to young people and the Internet that are less likely to make the news. Such as the ways, in which the Internet is an ideal medium for companies to target young people who are now recognized as a lucrative and easy-to-reach market. How branded commercial Web sites capitalize on interactivity to create special online worlds for kids where advertising and entertainment are seamlessly integrated. And how marketers for products not intended for young people – like beer and alcohol – use similar tactics to attract kids and teens to their Web sites. There are privacy issues related to commercial sites, where contests, registration forms and surveys are commonly used by companies to collect detailed personal information from users. And finally, there is the tremendous need to help kids develop the critical thinking skills needed to authenticate and evaluate online information by showing them how to: - evaluate the accuracy and quality of online information consider the pros and cons of using the Internet for research investigate who is behind a Web site examine bias and purpose in Web content optimize online searches to weed out inappropriate information and apply ethical behaviour when they are online. This past winter, we have just completed a second national survey and will be releasing our findings in the fall. This time, we are trying to get a more accurate snapshot of where today's kids are at when it comes to the Net, with less emphasis on risky behaviour and more emphasis on the significant ways, in which youth are using – and driving – this technology. One only has to look at the annual ChildNet International award winners to see how young people are using technology for civic engagement. Like the eight-yearold boy who created Animals in Danger, a Web site about endangered and saved animals, or the sixteen-year-old girls who created this Web site where young people can meet, discuss, and learn about conserving energy… or this twelve year old from Nigeria who created a web site about the growing emergence of street children and child labourers in Northern Nigeria. There are also thousands of teens who are using the internet for cultural expression. At Deviant Art, aspiring young photographers can post images that reflect their realities and 88 get thoughtful feedback from peers. There is also much to learn about the impact of new media on the lives of individual adolescents – how this technology relates to the social dimension and development of self-identity. In focus testing for our most recent survey, we discovered that young people are using the multiple arenas of social interaction on the Net to explore modes of communication attitudes and even different identities in ways not possible off-line. Unfortunately, schools do not get high marks from these kids when it comes to really optimizing the Net for learning. The introduction to the technology that young people are receiving in schools is sufficient to "get them going" but they tell us that the emphasis is more on technical skills rather than broader issues. Kids also feel that teachers do not really understand the technology and how students are using it. This can be seen in the ongoing debate around whether or not use of information communication technology comes at the cost of traditional literacies such as reading and writing. Text messaging – whether used to communicate through instant messaging or cell phones – reflects a growing trend in communication that is brief, simple, and to the point. Text messaging is highly transportable, affordable (when you consider that instant messenger is free), adaptable and discrete – all elements that appeal to youth. But their use of the Internet and cell phones has created "a wide range of projected fears and hopes." For example, concerns that this kind of communication has resulted in the erosion of standardized English and writing skills. Or, on the other side, that Internet English is not only an example of how language is constantly developing and changing, but also as a type of literacy in and of itself, which can be capitalized on to engage students in more traditional learning. Kids can be quite articulate when they want to be, and there is little doubt that through technology, they are writing more than ever. The challenge for educators is to help them understand what constitutes correct language in different situations. We are only just beginning to understand the broader issues surrounding new technology. However, this same technology that poses such a challenge provides educator's with a phenomenal tool to ensure "education for all." Back in 1994, when Media Awareness Network was initially conceived as a media education clearinghouse, the decision to do so using the newly emerging Internet was novel to say the least. Ten years later, our Web site has become one of the largest educational Web sites in Canada, averaging 600,000 visits each month from users around the world. The Internet has helped us to fulfil our public education agenda in ways that we could only imagine in 1994. It is time now to take a look at the whole picture – at media education as a positive and forward-thinking strategy for a thoughtful, engaged and informed citizenry. The digital information age is now an integral part of our lives and it has changed, quite abruptly, the way we communicate, work and learn. It has also increased the power of media in the lives of youth. Young people are immersed in media, moving beyond geographic and regulatory boundaries as they access, absorb, communicate, create and repurpose media content. And they are doing this largely without guidance and often without reflection. In this new environment, we believe media education is more critical than ever. It is the entitlement of young people to be equipped with critical thinking skills to handle the maze of messages in their “mediated” culture. It is their right to be empowered media literate learners and citizens. We need to see this not as an insurmountable challenge, but as a tremendous opportunity. 89 EST-CE QUE LES LIVRES ET LES ARCHIVES ONT TOUJOURS LEUR PLACE DANS LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION ? / ARE BOOKS AND ARCHIVES STILL RELEVANT IN THE INFORMATION SOCIETY? Barbara Clubb Vice-présidente de l’Association canadienne des bibliothèques et bibliothécaire en chef de la Bibliothèque publique d’Ottawa Vice-President of the Canadian Library Association and Chief Librarian of the Ottawa Public Library J’éprouve un grand plaisir à venir vous entretenir du rôle des bibliothèques et des livres dans le contexte du Sommet mondial sur la société de l’information. / It is a great pleasure to be here to speak on the role of libraries and books in the context of the World Summit on the Information Society. I have been invited to speak in my capacity as the president of the Canadian Library Association; as the City Librarian for the Ottawa Public Library, Canada’s capital; and finally, as an active member of IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) Standing Committees for the Public Libraries Section and the Metropolitan Libraries Section. Much of what I have to say about libraries and their collections and services can be equally applied to archives and their services. I have no special qualifications to speak for the archives sector except to say that increasingly libraries and archives are collaborating to provide access to content whether it be unique records or published information. This has been most recently recognized and celebrated in the merger of the National Library of Canada and the National Archives of Canada. These two institutions have been transformed into a single super institution called Library and Archives Canada. It is a special pleasure to be in Winnipeg because it is the city where I was born and raised, where many of my family still live, where I learned to read, discover libraries and books and began my working career at the Winnipeg Public Library and the Government of Manitoba, Libraries Branch. It is also where I began my association with the world of library organizations. I carry my Winnipeg values and experiences with me always. Avant de débuter, j’aimerais dire quelques mots sur la Canadian Library Association : la plus grande association nationale anglophone de bibliothèques, dont les membres proviennent de tous les types de bibliothèques. Bibliothèques publiques, universitaires, scolaires et spéciales, sans compter les membres de groupes d’intérêts tels que les conseils des administrateurs, les éditeurs et les Amis des bibliothèques./ Before I begin I would like to say a few words on the Canadian Library Association. CLA is Canada’s largest English speaking, national library association with members from all types of libraries – public, academic, school and special plus library supporters such as library trustees, publishers and automation vendors and Friends of libraries. The association focuses on advocacy, networking and professional development for its members. In my brief presentation today I will be focussing on information societies, access to information and resources, information literacy, libraries and social inclusion, infrastructure and finally, key issues, which we, as representatives of the library, archives and information sector, believe WSIS must address to be successful. WSIS is so very important to Canada and the world. 90 CLA is involved in the World Summit because as librarians we believe that the Summit was initially too focussed on hardware and that providing access to content is just as important as provision of hardware. The issue is that information users are not only or even primarily concerned about how information gets to them. They are concerned however, about increasingly speedy access to content in whatever form, and most importantly, its usability to improve and add value to their lives. For a few thousand years now, libraries have been central in the information needs of their respective societies: from the Great (and newly reborn) Library in Alexandria, Egypt, to the recently opened Grande Bibliothèque in Montréal, to the small libraries, which dot rural landscapes worldwide, to the metro/subway kiosk libraries of Santiago, Chile, to the camel library services in Kenya or the donkey-drawn library services in Zimbabwe. This leads to the issue of information societies in general. One could argue that all societies have been Information Societies, and the long-term success of a society has always depended largely on its information management capabilities. In some ways we just keep inventing new techniques. The ability to gain and use information, and incorporate the best processes and distribution networks as cultures evolve, are hallmarks of societal success. But in today’s post-industrial revolution societies, information has taken on an even-more pivotal role. When we talk about the Information Society today, we are talking about how a citizenry’s collective development of the mind is the true wealth of a nation: its educated, literate, human capital as its greatest natural resource. The World Bank refers to this as social capital – the glue that holds societies together. Ce concept est évoqué dans le Manifeste de l’UNESCO sur la bibliothèque publique, élaboré en collaboration avec la FIAB (Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques), et dans son document d’accompagnement, les Directives pour le développement de la bibliothèque publique. Le Manifeste proclame la confiance de l’UNESCO dans la bibliothèque publique comme une force vive en matière d’éducation, de culture et d’information, et en tant qu’agent essentiel de promotion de la paix et du bien-être spirituel, grâce au développement intellectuel des hommes, des femmes et particulièrement des enfants. / This concept is reflected in the UNESCO Public Library Manifesto developed in partnership with IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) and its related document the Public Library Guidelines for Development. The Manifesto proclaims UNESCO’s belief in the public library as a living force for education, culture and information and as an essential agent for the fostering of peace and spiritual welfare through the development of the minds of men, women and especially children. Increasingly in North America and elsewhere libraries are drawing new attention as community information centres, as civic anchors and mainstays, as vibrant centres of teaching and learning both in the physical and the virtual sense. People, through the process of learning, transform externally gained information into internally held knowledge. An information-rich society permits its citizenry to access information and transform it into knowledge, thus being able to use it to advance their lives in a faster, deeper, more meaningful way. This reduces power imbalances between individuals and groups in society. Access to information levels the playing field. To us much of what the World Summit is about is access. To librarians, who have been providing access to knowledge and learning for a long time, making information available is only the first step in true access. But let us start there. The digital revolution of the past several decades has made more information more widely available. And due to the 91 idealism of the founders and early users of the Internet, a wider and wider range of voices are becoming available – not just the voices of the marketplace. Libraries have been very much a part of providing access to (and often creating) digital content whether it be through government funding partnerships, community fundraising and/or working with one of the marketplace’s biggest forces: Microsoft and the Bill and Melinda Gates Foundation. Libraries have been successful at this access game because libraries have the physical infrastructure, the hours, the political and financial stability and perhaps most important of all, the confidence and trust of the community. But mostly libraries are successful because they have the trained workers and the philosophy that puts people in touch with books and ideas…in their many forms including print, non-print, digital, analog, paper, tape and helps them understand the content. We all know that much of the world’s knowledge is captured in non-digital technologies. Some estimates indicate that as much as 90% of the world’s print material will never be available in any kind of digital form. And while digitization is becoming ever increasingly easier and less expensive, the digitization of the sum of the world’s knowledge is a hugely expensive proposal. In addition, too many large-scale digitization projects are increasingly market-driven and bring with them the danger of excluding minority voices. For example, Google’s project to digitize huge portions of some of America’s major libraries is laudable, but has the potential to increase the Americanization and homogenization of digital resources. And so it also prompted the development of a counter plan led by the French government to provide access to European materials in a similar way. Any WSIS proposals for making information available must include the non-digital resources that currently contain, and will contain for the foreseeable future, the majority of the world’s information resources-the memory of the world. That means published and unpublished print, analogue audio and visual recordings, and any of the myriad of other media that have been used to capture data, information, culture and knowledge. In short, books and archival materials are still relevant in the Information Society and will be so for a long time. For example, in my own library, the Ottawa Pubic Library, circulation of materials, the majority of them of the print variety has increased 35% in the last four years to more than 9 million items or 11 items per capita/year as well as five million person visits per year. Last month (April 2005) the increase was a further 9%. We put significant resources into infant and preschool literacy program because the research validates that early exposure to books will have a direct effect on school and social outcomes. There are similar studies that document the importance and value of school libraries to a child’s academic performance. Indeed a recent threat of branch closures in my own city prompted huge public outcry and an opinion piece in the Ottawa Citizen, which referred to the library as “a cathedral of curiosity” and a “place for the soul to loaf”. And one of the oldest references to libraries found on a portal in the ancient library in Alexandria a “house of healing for the soul” still resonates with many citizens. The Canadian library community strongly believes that libraries build community, that they are at the heart of the Information Society, and that they are one of the best tools for expanding information societies. Libraries have been, and continue to be, early adopters of ICTs to deliver content to their users. And that has led us into the field of information literacy. I said earlier that making information available is just the first step in making information accessible. Access is not just physical access. Access includes the ability to understand and use the information available. Libraries help users to develop 92 the research skills that empower them, and they provide guidance on evaluating the sources of the information. We call that information literacy: the power to seek out, absorb and critically evaluate the data made available. Unfortunately, this is a role too little understood outside the library world, because libraries are often perceived as repositories for and disseminators of printed materials. The WSIS needs to capture and enable an expanded concept of access to information in a global context. We believe that libraries in their many forms are also instruments of social inclusion. They are at the heart of their communities. They provide a public commons and a public information commons. They are community meeting places and community anchors. And new studies are showing that they are increasingly economic generators. In Canada’s public libraries, users are welcome regardless of the quality of the clothes on their backs, the colour of their skin, the religion they practice or their sexual orientation. The public library is one of the few safe, public, non-commercial environments left in our communities. And they are booming social and information enterprises. We are talking about a young mother needing a place to go outside of the home that is not a shopping mall; a place where there is story-time and she can meet other parents. We are talking about immigrants learning Canada’s official languages and practising their citizenship test online. We are talking about the working poor and about those who can and do seek out computer skills training in their public library, because it is a welcoming environment with good hours (and sometimes with snack bars where food can be eaten near the computer, hopefully not at the computer). We are talking about adults participating in literacy programs, because when you walk into the library, no one knows you cannot read at the level you need or want to. These are critical elements of access and inclusion that libraries provide. This role of the library as a meeting place – an information commons is prevalent in North America and is one that libraries in developing countries are increasingly playing. Wonderful examples can be seen in Colombia, Mexico, Nicaragua, Zimbabwe, in Singapore, in Latvia, in Slovenia. We have seen in North America that libraries are anchors in their communities: we need look no further than our urban centres but I would focus on some outstanding ones such as Vancouver, Salt Lake City, Denver, Seattle and Montréal. As social anchors libraries are also becoming tourist attractions that contribute to economic development. It was recently reported that the new public library in Seattle had the equivalent of an anticipated 10 years of activity in the first year since opening in April of 2004. Seattle’s mayor says that his city is now known for two things: the new central library, and a space ship on top of a stick otherwise known as the space needle. I would now like to address the importance of Infrastructure. WSIS has the image of being about hard infrastructure: ICTs – the spread of broadband Internet access both wired and wireless. In Canada, libraries are right there where the action is. For instance all public libraries provide Internet access and instruction and more and more libraries are providing WIFI hotspots. However, even the simplest ICTs must have and must keep renewing a strong supportive infrastructure that is human, physical and technical. In Canada different levels of governments and organizations have collaborated with the public library to build and ensure the sustainability of that infrastructure. The federal and provincial governments have invested in public access through public libraries. Public libraries work with schools. Libraries have formed strategic alliances – my public library for instance collaborates with two universities to ensure inter-accessibility to each other resources. University libraries create consortia like the Canadian Research Knowledge Network. And now increasingly, the umbrella is even more encompassing with the 93 collaborative creation of digital libraries. WSIS must recognize that the strong partnership between local and upper-level governments and libraries is fundamental and provides the most stable home for ICT infrastructure that guarantees broad public access. In addition to the issues I have already raised, we propose that WSIS must address three other very important issues. First, exposure to different cultures is always a valuable thing. However, one danger of the spread of knowledge from the so-called developed world to the developing world via ICTs is that it is too heavily focussed on spread of Western knowledge and ideas. As Canadians we know a thing or two about exclusion and submersion of local culture. It is not a good thing. The recognition of the value of local and indigenous knowledge, and a way to ensure its preservation – whether based on a written tradition or an oral culture – has to be part of the Summit. Again, this is an area where public libraries can help. The public library is a gateway to local knowledge, and frequently to indigenous knowledge. In many communities, the public library is leading the charge to preserve and make accessible archival knowledge in digital form. Second, we propose that one of the core values of the library community that WSIS should adopt is the promotion of freedom of expression. This has been a developing theme in this conference here in Winnipeg. Fulfilment of the individual depends on the ability to access ideas, incorporate them, and disseminate them within the norms of their societies. And the third issue is that the concept of sustainability must be a part of continued broad public access. In Canada for example this means sustained federal funding to the public library access infrastructure that has been so successfully developed and nurtured in the last seven years through the Industry Canada Community Access Program. Ce que cela signifie pour le Canada. La position du Canada doit évoquer l’équilibre crucial entre le matériel et le contenu. L’accès est crucial. Les bibliothèques sont déjà au cœur de la société de l’information, il faut donc les utiliser : pour l’accès matériel; pour l’accès virtuel; pour l’autonomisation des personnes par l’intermédiaire de la formation (culture informationnelle). What does this mean for Canada? The Canadian WSIS position should present the crucial balance between hardware and content. Access is crucial. Libraries are already at the heart of the information society and should be used for physical access virtual access and empowerment of the individual through training in the form of information literacy. En conclusion, j’aimerais insister une fois de plus sur le fait que les bibliothèques, grâce à leur rôle d’agents de développement communautaire, sont déjà au cœur de la société de l’information, et ont l’intention d’y rester. / In conclusion I would like to again emphasize that libraries, through their role as agents of community development, are already at the heart of the information society….and they intend to stay there. 94 ÉDUCATION DES ADULTES DANS LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION : QUE FAISONS-NOUS ? Manuel Cisneros Chargé de projet, Institut de coopération d’éducation aux adultes Contexte Cette communication traite de la réalité québécoise et, de façon plus précise, d’un portrait de l’utilisation des nouvelles technologies en éducation des adultes que l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) prépare en ce moment dans le cadre d’un projet de suivi des résultats de la Cinquième Conférence internationale sur l’éducation des adultes qui a eu lieu à Hambourg en 1997. Ce portrait a été préparé sur la base des entrevues faites auprès d’acteurs de l’éducation des adultes de différents milieux, en considérant les enseignants et les formateurs, mais aussi les apprenants adultes. Quatre aspects du portrait, ainsi que les orientations que ces acteurs envisagent pour chacune de leur réalité, seront abordés. Il sera également question de quelques propositions plus générales. Première réalité : nous travaillons à la formation des adultes à l’utilisation des nouvelles technologies En 1997, 8,2 % des ménages au Québec avaient accès à Internet à partir de la maison. Ce pourcentage est passé à 42,2 % en 2002 et on estime qu’actuellement 59,5 % de la population adulte utilise Internet. Ce progrès dans l’utilisation des nouvelles technologies n’est pas simplement le résultat de l’intérêt des personnes et des programmes d’informatisation des gouvernements, c’est aussi le résultat d’un travail de formation développé par différents groupes et associations de la société civile québécoise qui ont fait un effort pour rejoindre les populations défavorisées, former les groupes communautaires eux-mêmes et former des formateurs comme des multiplicateurs dans l’enseignement de l’utilisation des nouvelles technologies. Deux exemples de ces actions : l’organisme Communautique et ses partenaires ont formé plus de 30 000 personnes à l’utilisation des nouvelles technologies entre 2000 et 2003. L’organisme l’Itinéraire, un organisme qui produit un journal des itinérants qui sont devenus journalistes de la rue, a réussi à former plusieurs de ses membres à l’utilisation des nouvelles technologies non seulement pour consulter l’information, mais également pour écrire leurs textes pour le journal. Ces efforts ont servi aussi à découvrir et à mettre en évidence certaines problématiques comme celles des difficultés pour les personnes handicapées à consulter et lire les sites Internet ou celles des personnes peu à l’aise avec l’écrit pour qui la documentation écrite et disponible n’est pas accessible. En plus, l’utilisation de plus en plus importante des technologies dans la société demande une formation sur des réalités et des situations nouvelles pour lesquelles il faut développer de nouvelles connaissances et appliquer d’une façon nouvelle certaines compétences. Par exemple, comment utiliser les applications du gouvernement en ligne ou quelle attitude prendre par rapport à la protection de nos données personnelles ? 95 Devant ces constats et devant le fait qu’il y a encore près de la moitié de la population qui n’utilise pas les nouvelles technologies, les groupes communautaires et les associations de la société civile posent comme orientations de travail de développer les activités de formation, de le faire avec une pédagogie pensée par et pour les groupes afin de préparer la population à l’utilisation stratégique de ces technologies et à la capacité de devenir des acteurs dans la construction de la société de l’information. Ils posent aussi comme piste d’action celle de réduire la fracture numérique afin que tous puissent bénéficier des avantages de ces nouvelles formes d’accès à l’information, ainsi que des possibilités de communication interactive que les technologies nous apportent. Deuxième réalité : nous travaillons à utiliser les technologies comme soutien de l’apprentissage et instrument d’apprentissage Les centres d’éducation des adultes au Québec se sont informatisés et disposent de points d’accès Internet. Les adultes qui complètent leurs études secondaires peuvent et utilisent les nouvelles technologies. Ils les utilisent plutôt comme un soutien pour certains cours, pour faire des travaux de recherche d’information. Ces technologies pourraient être davantage utilisées, mais la formation des enseignants dans ce domaine est très minime. De plus, l’approche et l’organisation pédagogiques ne donnent pas beaucoup de place à ces usages. Le Service national du RÉCIT en formation des adultes au Québec, organisation d’enseignants, a conclu qu’il faut suivre une stratégie à trois niveaux : technologique, organisationnel et pédagogique pour bien intégrer les technologies dans le processus d’apprentissage. Selon eux, il faut montrer aux apprenants adultes non seulement à consommer l’information, mais à la produire, à produire des textes multimédias. Dans ce sens, il faudra aussi travailler à favoriser la participation des adultes à la conception des activités éducatives. Cela constitue une problématique qui n’a pas été abordée jusqu’à présent. Mais en général, les enseignants demandent beaucoup plus d’appui, de formation, de systématisation des expériences, de développement d’une culture du partage, car cette culture est nécessaire mais absente pour le moment. Cette situation se vit aussi dans les cégeps (Collèges d’enseignement général et professionnel). Au niveau universitaire, la diffusion des technologies est généralisée. Les apprenants adultes sont convaincus que l’utilisation de l’ordinateur est incontournable dans les études supérieures. Les universités ont également fait beaucoup de progrès dans l’usage administratif des technologies. Le problème principal est que les professeurs n’ont pas tout le soutien nécessaire pour utiliser les technologies dans leurs cours. En conclusion, les acteurs de l’éducation des adultes dans le système d’enseignement considèrent que la formation et le perfectionnement à l’utilisation des nouvelles technologies sont des questions centrales. Il leur faut la formation, l’accompagnement et également l’appui institutionnel et les approches pédagogiques qui soient en concordance avec un usage pédagogique des technologies comme instruments d’enseignement et d’apprentissage. Ils pensent également qu’il faut réfléchir à la façon d’associer les apprenants adultes dans toutes ces démarches. Ils se préoccupent beaucoup aussi de l’établissement de standards et de normes et du fait que le droit d’auteur ne soit pas un obstacle au partage des connaissances. 96 Troisième réalité : nous faisons de la formation à distance qui intègre les nouvelles technologies et qui répond bien aux besoins d’une partie de la population adulte En 2001, 46 093 adultes au Québec avaient suivi des cours par la formation à distance. Au secondaire, ils étaient 10 137, au collégial 16 800 et à la Télé-université 19 156. Ces adultes occupaient pour la majorité d’entre eux un emploi et avaient des obligations familiales. Les inscriptions à la formation à distance sont en croissance. Cette formation est encore en grande partie traditionnelle dans le sens qu’elle utilise du matériel imprimé et qu’elle offre des contenus standards et structurés sur la base des programmes. L’introduction des nouvelles technologies se fait de façon progressive. Les différents acteurs en formation à distance considèrent qu’on ne maîtrise pas suffisamment l’usage des nouvelles technologies pour répondre aux besoins des populations desservies. Cependant, les contributions de la formation à distance se situent au niveau de l’accessibilité, de la flexibilité, de la diminution des coûts de l’éducation, du contrôle donné aux apprenants adultes de leur processus d’apprentissage. Quant aux difficultés, elles se vivent plutôt dans la façon dont la formation à distance est pratiquée : degré de difficulté des textes de référence, degré de difficulté des exercices, adéquation théorie/pratique, encadrement et convivialité des systèmes technologiques. De plus, les diverses préférences des étudiants sont inconnues ce qui fait émerger l’intérêt pour la formation ouverte à distance, laquelle cherche à mieux répondre aux différents besoins des apprenants adultes. Pour leur part, les apprenants adultes considèrent qu’il ne faut pas qu’il y ait trop d’exigences dans l’apprentissage de l’informatique pour pouvoir suivre les cours à distance. Pour plusieurs, cette modalité de formation leur a permis de faire des études malgré leurs occupations quotidiennes. Les orientations dans cette réalité visent à supporter la formation à distance comme une option et une forme de démocratisation de la formation et à enrichir et faire évoluer la formation à distance. Quatrième réalité : nous commençons les activités d’apprentissage virtuel dans les entreprises L’apprentissage virtuel est l’expression utilisée, dans les entreprises, pour désigner tout mode de formation ayant recours à un support électronique. Ce mode de formation est en pleine effervescence en Amérique du Nord et en Europe. Au Québec, les expériences sont récentes. La formation la plus utilisée dans les entreprises est la formation « sur le tas ». Elle porte sur des compétences techniques. L’apprentissage virtuel serait plus avantageux pour des postes où il y a un nombre élevé d’employés et qui toucherait les activités fondamentales des entreprises. Les entreprises voient que l’apprentissage virtuel peut permettre d’économiser des salaires de formateurs ainsi que des dépenses de transport et d’hébergement. Au Québec, certaines entreprises ont déjà commencé à utiliser cette modalité de formation et il y a des projets pilotes en cours et des recherches pour mieux la connaître. Les contraintes de cette modalité de formation se reflètent chez les dirigeants des entreprises qui craignent la désuétude rapide des contenus d’apprentissage et les difficultés de mettre à jour et d’adapter ces outils en temps réel à des situations non prévues. Il faudrait aussi des ordinateurs performants, des travailleurs formés à leur 97 usage, un suivi réel et un encadrement des apprenants. Tout cela comporte des coûts qui sont importants. Malgré toutes ces contraintes, c’est une modalité de formation qui se développe. Les pistes de travail qui sont en cours sont celles de mieux connaître cette modalité de formation, d’identifier la présence d’un réel besoin exprimé par les entreprises, d’adapter l’apprentissage virtuel aux capacités intellectuelles des apprenants, de rémunérer les employés durant la formation et de valoriser leurs efforts. Pour tout ce que nous venons de dire, nous pouvons conclure que l’éducation des adultes : 1 2 3 se développe comme un instrument d’appropriation de la technologie et des nouvelles réalités qu’elles nous apportent; s’enrichit avec un accès plus grand à l’information, à la communication et au développement de nouvelles formes d’apprentissage; constitue un élément clé pour permettre aux personnes d’être plus actives et de participer à la construction démocratique de la société de l’information. La première phase du Sommet mondial sur la société de l’information L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) a travaillé, avant la tenue du Sommet mondial, à développer un point de vue sur le rôle de l’éducation des adultes dans la société de l’information. Il a prôné l’idée que l’éducation des adultes est une clé pour le XXIe siècle, telle qu’elle était formulée par la Cinquième Conférence internationale sur l’éducation des adultes à Hambourg en 1997. Cette position, ainsi que celles des autres organisations, a permis que la déclaration officielle du Sommet mondial sur la société de l’information parle de l’éducation des adultes. Mais cette référence à l’éducation des adultes est trop restreinte et il faudra continuer à travailler pour lui donner la portée qu’elle mérite. En effet, l’éducation des adultes dans la société de l’information ne peut pas se résumer à montrer aux adultes l’utilisation des technologies ni se limiter à les aider à développer un esprit critique. Elle devrait les préparer à décider de quelle façon intégrer les technologies et l’information dans leur vie et dans la vie de leur collectivité; donc, les préparer à construire la société de l’information qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur plein épanouissement (voir graphique 1). Ce type d’éducation exige que les apprenants adultes et leurs enseignants et formateurs deviennent les principaux acteurs des innovations éducatives. Le Sommet nous a permis de mieux comprendre les trois directions vers lesquelles s’orientent les efforts d’utilisation des TIC et de l’éducation : premièrement, pour la réalisation des activités d’éducation, deuxièmement, pour la recherche de solutions aux problèmes sociaux et, troisièmement, pour le développement d’une éducation sur les nouvelles réalités générées par la société de l’information, sur les nouveaux usages des TIC dans les différentes dimensions de nos vies, entre autres, dans l’exercice de notre citoyenneté (voir graphique 2). C’est en fonction de ces différents éléments que l’ICÉA a appuyé un nouveau projet de recherche et de formation de l’organisme Communautique ayant pour titre « Formation à l’Inforoute citoyenne ». Ce projet, qui s’échelonne sur une période de trois ans, vise à définir, à partir de la vision des groupes communautaires, des stratégies d’éducation qui contribuent au développement des compétences nécessaires à une participation active 98 des citoyennes et des citoyens à la construction de la société de l’information. Nous appuyons également le projet « Communautaire en ligne : réflexions et actions du milieu communautaire en lien avec le projet de gouvernement en ligne et de la démocratie en ligne » qui vise à promouvoir une participation active du milieu communautaire à la mise en place du projet de gouvernement en ligne et à favoriser l'expression des besoins citoyens concernant le gouvernement en ligne et la démocratie en ligne. Les enjeux pour la deuxième phase du Sommet mondial Pour prendre en compte les actions qui se développent en éducation des adultes au Québec, pour considérer les initiatives qui se sont développées après la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information, pour répondre aux nouveaux défis posés par les gouvernements en ligne, les logiciels libres, la surveillance électronique, le bien commun face à la propriété intellectuelle, la diversité culturelle, l’éducation critique aux médias, la cybercitoyenneté et autres enjeux, il faut insister sur la nécessité de considérer l’éducation des adultes comme un enjeu central dans la société de l’information et lui rendre toute son importance, et cela : 1. Par son rôle de favoriser l’appropriation sociale et démocratique des technologies pour les utiliser dans l’enseignement, l’apprentissage et la solution de nos problèmes sociaux; 2. Par son rôle à préparer la population à la construction démocratique de la société de l’information et au développement d’une culture démocratique, de la citoyenneté et du bien commun à l’heure de la société de l’information; 3. Par son rôle de développer la personne de façon intégrale et la rendre capable d’affronter tous les nouveaux défis, de transformer l’information en connaissances, de savoir traiter le développement exponentiel des connaissances et de la communication avec différentes cultures; 4. Par son rôle d’actualiser les potentialités des personnes dans tous les milieux et particulièrement pour les populations défavorisées, pour les personnes peu ou pas à l’aise avec l’écrit, pour les personnes handicapées; 5. Par le développement de nouveaux programmes de formation des formateurs, des enseignants et de la population sur tout ce qui constitue la société de l’information et du savoir, avec la participation des organismes communautaires et des organisations de la société civile et de tous les réseaux de l’éducation des adultes; 6. Par un travail collectif des formateurs, des enseignants et des apprenants adultes dans la conception des activités éducatives utilisant les nouvelles technologies et le développement des pédagogies adaptées aux différents besoins des personnes et des collectivités; 7. Par le développement de stratégies technologiques qui encouragent des technologies et des environnements technologiques libres et accessibles, par des stratégies pédagogiques qui favorisent des approches éducatives faisant appel à une participation plus importante des adultes et à des usages pertinents des technologies, par des stratégies d’organisation qui favorisent l’accompagnement, la collaboration et le partage; 8. Par le soutien à la formation à distance comme une option et une forme de démocratisation de la formation et par son enrichissement avec l’utilisation adéquate des technologies, par l’amélioration de leurs contenus et de l’encadrement qu’ils fournissent aux apprenants. 99 Graphique 1 TROIS PERSPECTIVES À PROPOS DES FINALITÉS DE L’ÉDUCATION DANS LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION ICÉA – avril 2004 Construction de la société de l’information Adaptation au progrès technologique • • • • Les TIC vont transformer l’éducation. L’éducation doit permettre d’utiliser les TIC pour s’éduquer, pour résoudre des problèmes et, dans ce sens, renforcer les capacités des personnes. Préparer l’adulte à construire la société de l’information. Former l’adulte pour qu’il devienne l’acteur du développement technologique et l’articulateur du rapport technologie et société. Regard critique • • • 100 Réfléchir sur le rapport au savoir. Identifier les bons et les mauvais usages et orienter le développement des technologies. Maîtriser les TIC pour améliorer nos vies. Graphique 2 LES TROIS DIRECTIONS DANS L’UTILISATION DES TIC EN ÉDUCATION Celle des organisateurs du Sommet et de l’UNESCO et qui est la plus développée Celle qui commence à être développée en fonction de la Déclaration du millénaire des Nations Unies Celle qui est la moins développée et qui concerne la société de l’information en général Utiliser les TIC pour l’éducation Se centrer sur les problèmes sociaux Éduquer pour répondre aux nouvelles réalités qui découlent de la diffusion des TIC et qui sont : • La surinformation et la mauvaise information. • La mondialisation de l’offre de formation surtout postsecondaire. • Le besoin accru de formation permanente pour agir dans un contexte en transformation constante. • Les demandes d’une formation centrée sur les aptitudes : résoudre des problèmes, communiquer, travailler en équipe, exercer son esprit critique, synthétiser et interpréter de grandes quantités d’information, capacité de chercher et d’explorer. • Le nouveau rôle des enseignants, des formateurs et leur condition réelle. • Le nouveau rôle de l’apprenant adulte de tout âge. • Le gouvernement en ligne et l’expression de notre citoyenneté. • Le contrôle de l’information sur nos vies. • • • • • • • • • • • Rendre les contenus des cours de différents niveaux accessibles à tous. Améliorer la qualité de l’éducation par une offre plus riche de ressources pédagogiques. Élargir l’accès à l’enseignement supérieur par la formation à distance. Compléter les méthodes traditionnelles. Encourager l’innovation. Renforcer les capacités. Faciliter l’accès à l’information. Appuyer le rôle plus actif et autonome de l’étudiant. Développer de nouveaux environnements pour l’apprentissage. Développer des politiques de TIC pour l’éducation informelle. Offrir une formation plus souple et libérée des contraintes de temps et d’espace. • • • • • Utiliser les TIC pour combattre l’analphabétisme. Développer des techniques pour faciliter l’usage des TIC par les personnes analphabètes. Contribuer à la campagne d’une éducation pour tous en mettant à profit l’utilisation des TIC. Éviter une plus grande exclusion par une démocratisation des TIC et des connaissances. Éviter un approfondissement des inégalités, de l’émergence de nouvelles classes; éviter la polarisation et l’exclusion. Être un catalyseur pour la coopération internationale. 101 L’ÉDUCATION À DISTANCE AU NOUVEAU-BRUNSWICK ET AILLEURS AU CANADA Jacinthe Robichaud Directrice, Apprentissage en ligne et technologie Ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick Le Canada connaît une longue histoire en enseignement à distance. En fait, le Canada possède un des meilleurs systèmes de télécommunications au monde. Le coût d’abonnement à Internet est des plus concurrentiels, ce qui facilite l’accès au savoir. Le système éducatif canadien a comme défi de mettre à profit cette valeur ajoutée puisque le savoir est la clé du développement social et économique. La première forme d’éducation à distance a commencé en Alberta en 1923. À cette époque, on parlait de «cours par correspondance», c’est-à-dire l’envoi de matériel imprimé par la poste aux apprenants géographiquement dispersés. Vers 1985, le système audioconférence permettait à un groupe particulier de recevoir de l’enseignement à distance. Aujourd’hui, les technologies de l’information et de la communication (TIC) nous offrent des possibilités multiples grâce aux médias interactifs. Les apprenants ont maintenant accès à des ressources électroniques telles que simulations, animations, contenus en ligne, documents audio et vidéo, cédéroms, etc. Les télécommunications ont réorganisé le monde dans lequel on vit ainsi que la façon d’apprendre. Apprendre est un processus en constante évolution. Le savoir continue de grandir et d’évoluer. L’accès à ce que nous avons besoin est devenu beaucoup plus important aujourd’hui qu’il ne l’était hier. Nous pouvons donc dire que les nouvelles technologies ont redéfini l’enseignement à distance ou encore, de façon plus générale, l’apprentissage en ligne. Aujourd’hui, les apprenants ont à interagir dans une variété de champs qui peuvent être très différents les uns des autres tout au long de leur vie. Il importe donc d’offrir un contexte permettant à l’élève d’être actif dans ses apprentissages. L’apprenant se doit d’être au centre du processus. Les nouvelles technologies permettent la diffusion rapide, facile et en quantité des connaissances et l’accès à des tutoriels aidant à l’apprentissage. C’est pour cette raison que l’apprentissage en ligne touche tous les secteurs de la société qu’il soit corporatif, postsecondaire, scolaire ou autre. Le monde des affaires fait de plus en plus appel à la formation en ligne afin de faire une économie de temps et d’argent. La formation en ligne favorise le développement de l’autoformation en milieu de travail. Cela permet aux employés d’obtenir l’acquisition de connaissances ponctuelles en relation étroite avec le marché du travail. L’apprentissage et le travail ne sont donc plus séparés l’un de l’autre. Ils ne font qu’un. Le cycle du développement du savoir permet aux apprenants de rester à jour dans leur profession, et ce, grâce à l’aide des réseaux ou communautés d’apprentissage qu’ils ont établis. 102 Les universités et les collèges offrent une variété de programmes en ligne qui leur permettent de rejoindre une plus grande clientèle. La formation en ligne permet à n’importe quel apprenant adulte de choisir la formation qui lui convient, que ce soit pour l’obtention d’un diplôme postsecondaire, de crédits ou encore pour sa croissance personnelle. Au Canada, on peut souligner à titre d’exemple l’Université Athabasca en Alberta (http://www.athabascau.ca) ainsi que la télé-université québécoise, Téluq (http://www.teluq.qc.ca). Au niveau scolaire (maternelle à 12e année), toutes les provinces et territoires offrent des cours en ligne pour leurs élèves demeurant en régions éloignées, fréquentant de petites écoles ou pour toute autre raison. Au Nouveau-Brunswick, l’éducation publique vit une situation unique au Canada, la dualité linguistique au ministère de l’Éducation. Les deux secteurs pédagogiques (anglophone et francophone) sont distincts et indépendants l’un de l’autre. Chaque secteur conçoit et livre son propre curriculum et établit ses exigences pour l’obtention du diplôme d’études secondaires ainsi que ses services aux élèves et mécanismes d’évaluation provinciale. Par conséquent, chaque secteur a mis sur pied son propre programme d’enseignement en ligne (http://clic.nbed.nb.ca). Les objectifs de l’apprentissage en ligne sont de promouvoir l’équité pour toutes les régions et écoles de la province dans la livraison des cours à option; nous voulons ainsi permettre l’accès par les élèves à des domaines plus spécialisés, en plus de contribuer à la formation continue du personnel enseignant. Le ministère de l’Éducation jouit d’une infrastructure technologique solide où chaque école de la province a accès au réseau à bande passante large qui permet d’offrir des cours en ligne très interactifs et hautement médiatisés pour les élèves et les enseignants. Ces cours font appel essentiellement à deux plates-formes, l’une synchrone (en temps direct) et l’autre asynchrone (en temps différé). Au secteur francophone, nous avons présentement vingt (20) cours en ligne d’une durée de 93 ou de 110 heures pour les élèves du secondaire. Ces cours furent développés en partenariat avec l’équipe IDITAE de l’Université de Moncton (http://eformation.umoncton.ca), partenariat qui s’est vu décerner un prix d’excellence en 2003 par l’Association canadienne de l’éducation à distance. Nous avons également trois cours de formation continue en ligne de 45 heures pour les enseignants, avec possibilité de crédits universitaires. D’autres cours sont présentement en développement. La majorité de nos cours en ligne ont été conçus selon l’approche socioconstructiviste qui favorise l’établissement de communautés d’apprentissage. D’autres, comme les cours de langue, suivent une approche communicative / expérientielle. Par conséquent, ces cours ne sont pas des cours de correspondance, des cahiers d’exercice virtuels, un ensemble de faits et de concepts à mémoriser ou encore un environnement sans encadrement. Il s’agit plutôt d’un environnement d’apprentissage avec interactions humaines, des concepts qui font appel aux différents processus mentaux, et également un environnement qui s’appuie sur des technologies performantes et conviviales. Les apprenants se retrouvent ainsi dans un milieu d’apprentissage avec encadrement et soutien. La pédagogie est centrée sur l’apprenant, qui a accès au contenu en tout temps et partout où il ou elle se trouve. 103 La prestation typique d’un cours en ligne offre des activités multiples. Quatre principaux types d’activités peuvent être expérimentés : 1 Activités asynchrones individuelles : L’apprenant progresse à son propre rythme par le biais de lectures, de l’écoute de documents audio, du visionnement de vidéo, de travaux de réflexion, de rédaction, de recherche ou d’évaluation formative. Les tâches que l’apprenant doit accomplir sont régulièrement précisées à l’intérieur d’un « calendrier d’activités » inséré dans le portail des cours en ligne. 2 Activités asynchrones en groupe : Certaines activités de groupe sont réalisées à différents moments de la journée en fonction de l’horaire de chacun des élèves. Par exemple, les élèves doivent débattre d’un thème dans un forum virtuel en différé au cours duquel ils expriment leur opinion sur un sujet abordé lors d’activités précédentes ou en classe. 3 Activités synchrones en groupe : Les élèves, regroupés en temps réel en groupe de deux, trois ou quatre personnes, doivent par exemple compléter une grille, mettre en commun des travaux individuels, discuter d’un thème, collaborer à la rédaction d’un texte, partager des réflexions sur un sujet ou encore évaluer les travaux de leurs pairs. Différents outils peuvent permettre une interaction synchrone entre les élèves : plateforme Interwise, le clavardage ou encore NetMeeting. 4 Activités synchrones en classe (sessions plénières) : Les sessions synchrones sont l’occasion pour l’enseignant de présenter des contenus de cours plus complexes, d’effectuer des révisions ou encore d’initier des discussions ou tables rondes autour d’un sujet donné. Ce mode d’enseignement favorise les échanges entre les élèves puisqu’ils se retrouvent en ligne simultanément. De cette façon, les apprenants peuvent entendre les questions posées par les autres élèves et échanger des renseignements, des stratégies d’apprentissage, des références supplémentaires de même que sur leurs inquiétudes. Ce type d’activité crée des liens de confiance et contribue à la qualité des échanges. Il s’agit également d’une période très prisée par les apprenants car elle permet d’obtenir une rétroaction immédiate et humaine de la part de l’enseignant. Ces moments d’enseignement permettent à l’enseignant d’évaluer ponctuellement l’efficacité de son contenu asynchrone (site Internet, diaporama électronique, forum de discussion). Si par exemple un segment de la matière est plus difficile à maîtriser, le mode synchrone offre l’occasion à l’enseignant d’intervenir, de soutenir ses élèves et de vérifier leur niveau de compréhension. C’est aussi un moment privilégié pour l’enseignant d’identifier certaines notions moins bien comprises par les élèves en mode asynchrone et ainsi de profiter de la dynamique d’une session en mode synchrone pour leur permettre de l’assimiler. En plus de l’enseignant à distance, chaque école participante désigne un enseignant « facilitateur » qui assume les rôles de gestion, d’encadrement et de soutien aux élèves ainsi que d’appui à l’enseignant à distance tant sur le plan pédagogique que technique. Ces facilitateurs locaux sont formés et leurs rôles et responsabilités sont clairement établis. Donc, un encadrement soutenu est un élément sine qua non. Les recherches démontrent que l’encadrement offert aux apprenants à distance est essentiel au succès 104 (= apprentissage) de ceux-ci. La persévérance est un atout : c’est une culture à développer et à maintenir. Les contenus des cours en ligne sont essentiellement faits d’objets d’apprentissage avec contexte pédagogique. Toutefois, la tâche revient à l’enseignant en ligne de gérer les apprentissages des élèves. Ces objets d’apprentissage se retrouvent dans un répertoire situé dans le portail éducatif du ministère de l’Éducation, soutenu par la technologie MS Sharepoint. Tous les enseignants en salle de classe (face à face) y ont accès rapidement; cet accès illustre que les ressources numériques ne sont pas la chasse gardée des enseignants en ligne. Ces simulations et animations diverses sont dynamiques et simples à utiliser, permettant ainsi à rendre plus concret des concepts de nature complexe. De façon plus quantitative, il importe de souligner que des élèves provenant de chacune des 21 écoles secondaires participent aux cours en ligne. En 2001-2002, on n’en comptait que 59 (dans deux cours), alors que ce nombre atteint cette année plus de 850, soit près de 10 % des effectifs scolaires. Le taux de rétention est très élevé (au-delà de 90 %) et des analyses récentes effectuées cette année auprès des écoles et des élèves démontrent que, par rapport aux apprentissages plus factuels, ces élèves apprennent autant que les élèves en classe traditionnelle, alors que pour des apprentissages plus transdisciplinaires (résolution de problèmes, communication, autonomie au travail, utilisation de l’ordinateur, etc.), les élèves des cours en ligne font des apprentissages durables et transférables. Le défi qui se présente à nous est de continuer à recueillir des données solides afin de démontrer la qualité des apprentissages que peuvent réaliser les élèves dans un cours en ligne. Aussi, nous devons maintenir un dialogue ouvert avec les associations professionnelles des enseignants afin qu’ils réalisent que non seulement cela n’élimine pas des postes d’enseignement (c’est plutôt le contraire) mais que l’accès par tous les enseignants à des ressources de qualité est maintenant facilité. Un autre défi important est celui de la promotion des services et expertises développés chez nous. Déjà, nos échanges et ententes avec les autres juridictions canadiennes avancent en ce sens; nous voulons maintenant nous ouvrir sur la Francophonie et le reste du monde! En guise de conclusion, il est primordial de souligner que la pédagogie doit mener les technologies et non vice-versa. C’est pour cela que les cours en ligne offerts au secteur francophone du Nouveau-Brunswick ne sont pas autoportants, et ce, par choix. Il en revient toujours à l’enseignant, en tant que professionnel de l’apprentissage, de faire appel à cette belle grosse boîte à outils afin de faire réaliser des activités d’apprentissage de qualité par ses élèves. Je termine en citant monsieur Rozhan M. Indrus : « The problem with e-learning is that people are obsessed with the e and forgot the learning part, the instructional design and learnability of the content. The e is just a ‘vehicle’ or channel of communication. » 105 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Amanda Mallon President, Northwest Territories Teachers Federation Amanda Mallon President, Northwest Territories Teachers Federation Le rôle de l’enseignant/éducateur The Role of the Teacher/Educator Les enseignants savent que les ordinateurs sont là pour rester. Dans un sondage récent de la Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes, 64 % des répondants ont questionné le rôle que la technologie joue dans l’enseignement. Ils considèrent la technologie comme une autre stratégie d’enseignement et non pas comme un outil essentiel. La crainte que la technologie prenne entièrement le dessus est généralement disparue. Les enseignants sont conscients que leur rôle comme partenaires de la technologie est d’enseigner les capacités de pensée critique. Ces capacités ont toujours été présentes chez les éducateurs. Teachers know that computers are here to stay. In a recent Canadian Teachers’ Federation survey, 64% of teachers question the role that technology plays in teaching. They view technology as another teaching strategy, not an essential tool. The fear that technology is going to take over completely has generally gone. Teachers feel that their role as existing partners in technology is to teach critical thinking skills. These critical thinking skills have always been an essential component of educators. Les ordinateurs ont augmenté les attentes des enseignants et des élèves. Les deux groupes utilisent les ordinateurs. Ils ont changé la façon dont les enseignants enseignent et les élèves apprennent. L’infrastructure du travail avec les ordinateurs a contribué à modifier la dynamique dans les classes – les élèves enseignent désormais des compétences à leurs enseignants. Il y a eu transfert dans le rôle des apprenants. Il est important que les enseignants ne soient non seulement des experts en technologie, mais aussi des experts en apprentissage. Les enseignants ne résistent pas au changement et comprennent que la technologie est essentielle aux élèves. Plusieurs enseignants ont l’impression de ne pas être à leur meilleur avec la technologie. 106 Computers have heightened expectations for both teachers and students. Both teachers and students are using computers. It has changed how teachers teach and students learn. Infrastructure of work around computers contributed to a change in classroom dynamics – teachers now learn skills from students. There has been a shift in the role of learners. It is important that teachers are not just technology experts but also experts in learning. Teachers are not resistant to change and understand that technology is critical for student learning. Many teachers feel that they are not doing the best job they can with technology. Right now, teachers use technology for two main purposes; to manage data and communicate with other teachers, students and families. Actuellement, les enseignants utilisent la technologie pour deux objectifs principaux : gérer les données et communiquer avec les autres enseignants, les élèves et les familles. Perfectionnement professionnel pour les éducateurs Les enseignants et les professeurs ont besoin d’une formation adéquate pour intégrer la technologie à leur enseignement. Il y a nécessité d’étudier à fond la préparation des cours des enseignants versus la capacité d’intégrer la technologie. Il est important de reconnaître que plusieurs enseignants ont le sentiment de ne pas avoir été entendus, de ne pas avoir participé au processus de prise de décision et ils ont besoin d’y participer puisque ce qu’ils ont à dire est essentiel. Les enseignants doivent être impliqués dans le choix du perfectionnement professionnel qui leur est propre. Ils veulent participer à la création du contenu. Il y a des sphères d’attributions qui accordent aux enseignants le temps et les ressources pour produire le contenu. Le Nouveau-Brunswick fait participer les élèves à la technologie d’aprentissage. L’alphabétisation y a été reconnue comme étant extrêmement importante. Ils ont développé des activités de perfectionnement professionnel pour que les enseignants puissent être en mesure de travailler de façon efficace avec les parents des élèves. De cette façon, ils obtiennent de bons enseignants avec une bonne pédagogie et des connaissances spécialisées en technologie. On y forme des équipes d’enseignants et d’experts en technologie en vue de créer des animations pour le contenu du programme d’études. Le NouveauBrunswick voulait un produit de qualité disponible pour tous les élèves. Le rôle qu’une bibliothèque publique active et énergique peut jouer dans le perfectionnement professionnel des enseignants, des parents, des élèves et du public est essentiel. En Ontario, il y a des 107 Professional Development for Educators Teachers and professors need proper training to integrate technology into their teachings. There is a need to explore teacher preparation courses vs. the ability to integrate technology. It is important to recognize that many teachers feel that they have been the forgotten voice, they have not been part of the decision-making process and they need to be as they are a critical voice. Teachers need to be involved in determining their own professional development. Teachers want input to create content. There are jurisdictions that allow teachers time and resources to produce content. New Brunswick involves their students in learning technology. In New Brunswick, literacy has been identified as extremely important. They have developed professional development activities for teachers to enable them to work effectively with parents of students. They get good teachers with good pedagogies, with expertise in technology. They team teachers with technological experts to create the animations for the curriculum content. New Brunswick wanted a quality product that was available to all students. The role that an active and energetic public library can play in professional development of teachers, parents, students and the general public is essential. There are examples in Ontario where the library team goes into schools to review programs. They also worked with teachers to develop PowerPoint presentations on technology and various other curriculum areas. Peer training is essential; teachers must be able to work with each other. Another suggestion is to mobilize teachers as trainers for other teachers. Setting up mentoring situations has been effective in terms of transferring teaching skills. exemples où l’équipe de la bibliothèque va dans les écoles pour réviser les programmes. Ils travaillent aussi avec les enseignants à développer des présentations en PowerPoint sur la technologie et différents autres secteurs du programme d’études. One common request from teachers is that in-servicing computer technology needs to be curriculum specific ‘Not one size fits all.’ Teachers need to be able to use technology effectively to make a difference for their students. Some teachers need more support to put more interactive teaching methods. La formation entre pairs est essentielle; les enseignants doivent pouvoir travailler les uns avec les autres. Une autre suggestion : mobiliser les enseignants à être les formateurs de leurs collègues. Le mentorat s’est avéré efficace en ce qui concerne le transfert des aptitudes à enseigner. In higher education particularly for adults, people realize that they cannot do without technology. D’un commun accord, les enseignants ont demandé que la technologie informatique en milieu de travail soit spécifiée au programme d’études comme ne pouvant convenir à tous. Les enseignants doivent pouvoir utiliser la technologie efficacement s’ils veulent voir une différence chez leurs élèves. Certains enseignants ont besoin de plus de soutien pour appliquer des méthodes d’enseignement interactif. Dans l’enseignement supérieur, particulièrement chez les adultes, les gens constatent que la technologie est essentielle. Il faut éviter que les enseignants pensent que la technologie sauvera l’éducation; c’est plutôt l’éducation qui sauvera la technologie. L’enseignement rendra aux technologies toute leur signification. Le défi : « Comment pouvons-nous mobiliser les enseignants à préparer eux-mêmes le contenu? » C’est le fond même de la question. Les enfants s’adaptent rapidement. Ils sont l’élément moteur sous-jacent du contenu des enjeux et des ressources en éducation. Le Réseau Éducation-Médias est conçu pour aider les adultes à démystifier le contenu. Il renforce l’idée que les enfants ont des compétences en technologie, mais que les adultes possèdent l’expérience de la vie pour mettre le contenu en perspective. Le Réseau Éducation-Médias a créé des ressources pour que les enseignants soient 108 Teachers must not think that technology will save education; rather education will save technology. Teaching will give technologies their meaning. The challenge is ‘How can we mobilize teachers to prepare the content themselves?’ This is the crux of the issue. Kids are early adaptors. They are the driving force behind the content of educational issues and resources. The Media Awareness Network is designed to assist adults to demystify the content. The Media Awareness Network reinforces that kids have the technological skills but that adults have the life experience to put the content into perspective. The Media Awareness Network has created resources for teachers to create awareness of issues and content, they will be working closely with the Canadian Teachers’ Federation. As adults and educators, we have a lot to do to develop our partnerships. In terms of the summit, it is very important to mention the Canadian position. Canada needs to take a leadership position as far as what is done in the field of teaching with technology. Practices of integration with technology exist everywhere. It can be seen on provincial and territorial organization websites. When most of the teachers started teaching, there were no resources for working with technology, now there are many fabulous resources. It remains a responsibility of those involve in this area to ensure that teachers and educators are effectively trained on ‘new technologies’. There needs conscients des enjeux et du contenu. Il travaillera en étroite collaboration avec la Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes. Comme adultes et éducateurs, nous avons beaucoup à faire pour développer nos partenariats. À la lumière du Sommet, il est très important de mentionner la position canadienne. Le Canada doit prendre une position de chef de file pour ce qui se fait dans le domaine de l’enseignement à l’aide de la technologie. Les pratiques d’intégration à l’aide de la technologie existent partout. On peut le constater sur les sites Web des organisations provinciales et territoriales. Quand la plupart des enseignants ont commencé dans l’enseignement, il n’y avait pas de ressources pour travailler avec la technologie. Maintenant, il y a de nombreuses ressources fabuleuses. C’est la responsabilité de ceux qui sont impliqués dans ce domaine de s’assurer que les enseignants et les éducateurs reçoivent une formation adéquate sur les « nouvelles technologies ». Il doit y avoir un dialogue permanent pour partager les « pratiques exemplaires ». Stratégies pour une éducation efficace Ce que nous offrons au public dans nos musées est superbe, mais qui enseigne aux enfants comment juger le contenu et ce à quoi ils ont accès? Comme éducateurs, nous sommes concernés : qui enseignera à nos enfants comment utiliser toutes les nouvelles données et le contenu qu’offre la technologie? L’ère de l’information numérique fait partie de nos vies – elle a rendu l’éducation à l’aide des médias absolument essentielle. L’information numérique offre aux éducateurs un outil pour réaliser le programme d’éducation du public. Les connaissances médiatiques sont un outil essentiel à l’ère numérique et doit être prise 109 to be ongoing dialogue to share ‘best practices’. Strategies for Effective Education What we are providing for the public in our museums is great but who teaches the kids how to judge the content of what they have access to? This concerns us as educators; who is going to teach our kids to use all the new data and content available to them through technology. Digital information age is part of our lives – changed how media education is more critical. Digital Information provides educators with a tool to fulfill public education agenda. Media Literacy is an essential tool in the digital age and must be considered when looking at all areas of the media. The last decade has seen incredible changes in terms of expanded access to information. Media literacy provides educational framework. The focus in media literacy is children and youth, to empower youth to be consumers of media information. It is important to develop an educational policy framework to develop all these goals. One identified goal should be to develop new information in a way that is accessible for all learners how to use new information. How about promoting perseverance in distance learners? In New Brunswick, in terms of ensuring perseverance, they recognize that some students do better with traditional learning strategies. They also promote face-to-face learning; web cams are useful in our smaller and more remote communities. Their teachers make sure to meet with all their students on a one to one basis at the beginning of the school year. Upcoming issues that need to be considered en considération quand on voit toutes les avenues des médias. La dernière décennie a are: connu des changements incroyables en - Instant messaging dangers consist of: termes de croissance de l’accès à gossip/bullying; creating a culture of l’information. Les connaissances cruelty; easy access to hateful and médiatiques fournissent un cadre inappropriate information. Text pédagogique. messaging is transferable / adapted easily and discreet. Concerns around L’étude des médias est centrée surtout sur text messaging include that it is les enfants et les jeunes, afin de donner à la developing its own language; it is also jeunesse la capacité de devenir des eroding use of language. consommateurs de l’information des médias. - Young people are using multiple arenas in Il est important d’élaborer un cadre de the net for social interaction. politique éducationnelle pour développer - Are there groups working to deal with the tous ces objectifs. L’un des objectifs issue of digital content and strategies to identifiés devrait être le développement deal with access to copyright content? d’une nouvelle information sous une forme qui rendrait l’apprentissage de son utilisation accessible à tous les apprenants. Role of Educational Institutions Comment promouvoir la persévérance chez les apprenants à distance? Au Nouveau-Brunswick, pour s’assurer qu’ils feront preuve de persévérance, on reconnaît que certains élèves réussissent mieux avec les stratégies d’apprentissage conventionnelles. On favorise aussi l’apprentissage en personne; les caméras Web sont utiles dans nos communautés plus petites et plus éloignées. Leurs enseignants s’assurent de rencontrer tous leurs élèves, individuellement, au début de l’année scolaire. Questions imminentes dont il faut tenir compte : -Les dangers de la messagerie instantanée incluent: les ragots/l’intimidation; l’apparition d’une culture de la cruauté; l’accès facile à la documentation haineuse et inappropriée. La messagerie texte est transférable/s’adapte facilement et est discrète. Les préoccupations au sujet de la messagerie texte sont qu’elle développe son propre langage; un terrain propice à l’érosion de la langue. Les jeunes utilisent de nombreux sites de rencontre sur le Net pour avoir une interaction sociale. 110 School boards need to have a plan to integrate technology. Public Libraries are working with literacy groups in communities to make sure that information language can be understood and adapted to all sections of society. Canada has a long history in distance education because the country has one of the best telecommunication systems in the world. Learners need a forum that allows them to be interactive. Online allows any adult learners to get the program they want. The Summit is too focused on hardware. WSIS is about hardware only, e.g. broadband. Hurdles for Effective Education Aboriginal Education – there is a problem finding resources and funding for aboriginal histories. The solution is Internet. Access to information levels the playing fields, and as a converse, lack of access creates inequalities. Non-aboriginal children have unlimited access due to their home and school experiences. Aboriginal students do not have the same accessibilities in their homes. Y a-t-il des groupes qui traitent la question du contenu numérique et des stratégies pour faire face à l’accès du contenu protégé par le droit d’auteur? The majority of Aboriginal peoples do not have access to technology. They live in reduced economic circumstances and connectivity and access issues have not been entirely resolved. Rôle des institutions éducationnelles Les conseils scolaires doivent avoir un plan pour intégrer la technologie. Dans les communautés, les bibliothèques publiques travaillent avec les groupes d’alphabétisation afin de s’assurer que la langue de l’information puisse être comprise et adaptée à toutes les tranches de la société. Parce qu’il est un pays doté d’un des meilleurs systèmes de télécommunications au monde, le Canada a de nombreux précédents dans le domaine de l’éducation à distance. Les apprenants ont besoin d’une tribune qui leur permet l’interaction. Le service en ligne permet à tout apprenant adulte d’obtenir le programme désiré. Canada has third class citizens. They are looking to get access and they do not have the means to address this imbalance. This message needs to go to whoever can fix it. In India, they have just announced the development of small affordable portable workstations that cost $250. Education International’s main focus is literacy at an early age, particularly for girls. New methods of distance education should be more open. People must be able to educate themselves even if they do not have access to technology. ICTs are more used in English speaking programs rather than Francophone schools, partly due to lack of available resources in software and hardware resources. Le Sommet est trop axé sur l’équipement technique. Le Sommet mondial sur la société The Canadian Teachers’ Federation is currently working on a proposal to start the de l’information porte seulement sur le process of finding out information about lack matériel, p. ex. la bande large. of access for Aboriginal students and female students. Obstacles à une éducation efficace Éducation des Autochtones - il y a un problème pour trouver les ressources et le financement pour connaître l’histoire des Autochtones. La solution est Internet. Access to ICTs L’accès à l’information égalise les chances et, à l’opposé, le manque d’accès crée des inégalités. Compte tenu de leurs milieux familiaux et scolaires, les enfants non autochtones ont un accès illimité. Les élèves autochtones ne bénéficient pas du même accès dans leurs maisons. 111 We are convinced that access will solve all the problems of a developing country. Access in remote and rural areas of Canada is still a problem. In Saskatchewan, for example, the Internet is available although it remains dial up in some cases. In New Brunswick, the content is available to all, whether or not it is accessed by all is another question. Largest use of technology in schools is for research; it is taking over the role of the library. La majorité des Autochtones n’a pas accès à la technologie. Ils vivent dans des conditions économiques limitées et les questions liées à la connectivité et l’accès n’ont pas été entièrement résolues. Le Canada a des citoyens de troisième classe. Ils cherchent à avoir accès et ils n’ont pas les moyens de régler ce déséquilibre. Ce message doit se rendre là où on peut régler le problème. En Inde, on vient tout juste d’annoncer le développement de petits postes de travail portables et abordables au coût de 250 $. Le principal centre d’intérêt international de l’éducation est l’alphabétisation à un jeune âge, particulièrement chez les filles. Les nouvelles méthodes d’éducation à distance devraient être plus ouvertes. Les gens doivent pouvoir s’instruire eux-mêmes, même s’ils n’ont pas accès à la technologie. L’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) est plus marquée dans les programmes anglophones que dans les écoles francophones, cela est en partie dû au manque de ressources de logiciels et de matériel disponibles. La Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes travaille actuellement à préparer une proposition pour commencer le processus de recherche d’informations concernant le manque d’accès des élèves autochtones et des élèves féminines. Accès aux TIC Nous sommes convaincus que l’accès résoudra tous les problèmes d’un pays en développement. L’accès pour les régions éloignées et rurales du Canada est encore un problème. En Saskatchewan, par exemple, l’Internet est disponible, bien que l’accès soit par ligne commutée dans certains cas. Au NouveauBrunswick, le contenu est disponible pour tous. Cependant, la question se pose à savoir si tous y ont accédé. 112 Connectivity is a challenge. The Media Awareness website has many resources available to teachers, parents and students. In remote communities, they are trying to make resources available through CDROMs. In the library, all individuals can access databases. There are some problems working with database vendors, including the francophone databases, which do not allow access to remote learners. Digital licensing can be very expensive and time consuming. Public libraries are working in collaboration at a provincial and territorial level. Access to information must be maintained. Access to content must be watched and monitored. Any investments in technology must be invested in the human beings who will be working with the customers of the information age. In the news, we have seen examples of good access on resources. If anything comes out of this, the federal government must maintain the current existing access already enjoyed by average Canadians. 95% is NOT enough and it is the last 5% of the population that does not have access whose needs must be met. On information literacy, a large part of the world is still illiterate, so is a significant part of the underprivileged in Canada. Dans les écoles, la technologie est utilisée surtout pour la recherche; elle prend la place de la bibliothèque. La connectivité est un défi. Le site Web Éducation-Médias offre plusieurs ressources disponibles pour les enseignants, les parents et les élèves. Dans les communautés éloignées, on cherche à rendre les ressources disponibles sur cédérom. À la bibliothèque, tous ont accès aux bases de données. Il y a certains problèmes à travailler avec les fournisseurs de bases de données, compte tenu que les bases de données francophones ne sont pas accessibles aux apprenants éloignés. La concession de licences dans le domaine numérique peut coûter très cher et exiger beaucoup de temps. Les bibliothèques publiques travaillent en collaboration au niveau provincial et régional. L’accès à l’information doit être maintenu. Il faut surveiller et mesurer l’accès au contenu. Tout investissement dans la technologie doit être investi dans les êtres humains qui travailleront avec les clients de l’ère de l’information. Dans les actualités, nous avons vu des exemples de bon accès aux ressources. Si quelque chose doit résulter de cette conférence, c’est que le gouvernement fédéral doit maintenir l’accès dont jouit déjà le Canadien moyen. 95 % N’EST PAS assez et nous devons répondre aux besoins des derniers 5 % de la population qui n’ont pas d’accès. Quant à la capacité de lire et écrire l’information, une grande partie du monde est toujours analphabète, comme une grande part des gens démunis au Canada. 113 CHAPITRE VI : LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET CHAPTER VI : INTERNET GOVERNANCE La question de la gouvernance de l’Internet est l’une des questions qui a été reportée du Sommet de Genève à celui de Tunis. Actuellement, la gouvernance se définit avant tout par l’attribution d’adresses IP, l’attribution des identificateurs de protocole, la gestion de noms de domaines de premier niveau générique (gTLD) et de noms de domaines de premier niveau de pays (ccTLD), et la gestion du système de nom de domaine de premier niveau ainsi que celle du serveur racine. Toutes ces resposabilités incombent à l’ICANN (Société pour l’attribution des noms de domaine et numéros sur Internet). ICANN relève du département du commerce des États-Unis. Au niveau international, le débat a mis l’accent sur ce que la gouvernace de l’Internet devrait être et qui devrait l’exercer. Les États ont convenu qu’un organisme multilatéral devrait être responsable et que sa mission devrait être plus générale que l’attribution des noms de domaines. L’Union internationale des Télécommunications (UIT), une agence spécialisée des Nations Unies responsable de la réglementation, de la standardisation et du développement des télécommunications dans le monde entier, et organisme chef de file du processus du SMSI, a également signifié son intérêt à assumer la gouvernance d’Internet. The question of Internet governance is one of the issues that was deferred from the Geneva Summit to the Tunis Summit. Currently, governance primarily consists of Internet Protocol (IP) address space allocation, protocol identifier assignment, generic (gTLD) and country code (ccTLD) Top-Level Domain name system management, and root server system management functions and are the responsibility of ICANN (Internet Corporation For Assigned Names and Numbers). ICANN performs under the United States Department of Commerce. At the international level, the discussion focussed on what Internet governance should be and who should exercise it. The States agreed that a multilateral organization should be responsible and that its mission should be broader than the assignment of domain names. Ainsi, la session s’est penchée sur les deux premières questions; à savoir ce qu’est la gouvernance d’Internet, qui devrait l’assurer et pourquoi. Les conférenciers se sont aussi demandé comment s’assurer qu’on prenne en considération les besoins des utilisateurs. Trois conférenciers ont présenté leurs points de vue: Don MacLean, membre du Groupe de Travail sur la Gouvernance de l’Internet (GTGI), William McIver, Jr., Ph.D, membre de Computer Professionals for Social 114 The International Telecommunication Union (ITU), a United Nations specialized agency responsible for regulating, standardizing and developing telecommunications around the world and lead agency in the WSIS process, is also interested in taking charge of Internet governance. Thus, this session focussed on the first two issues; namely, what is Internet governance, who should provide it and why. The speakers also asked how to ensure that users needs are considered. Three speakers presented their points of view: Don MacLean, Member, Working Group on Internet Governance (WGIG); William McIver, Jr., PhD, Member, Computer Professionals for Social Responsibility; and Marc Raboy, Full Professor Beaverbrook Chair in Ethics, Media and Communications, McGill University. Responsiblity, et Marc Raboy, professeur titulaire, chaire Beaverbrook en éthique, média et communication, Université McGill. La présidence de la session a été confiée à Pierre Giguère du Réseau des Chaires UNESCO en communication (ORBICOM) et Maja Andjelkovic de l’Institut international pour le développement durable était rapporteur. 115 The session was chaired by Pierre Giguère, UNESCO Chairs in Communication (ORBICOM), and Maja Andjelkovic, International Institute for Sustainable Development, was the rapporteur. INTERNET GOVERNANCE: A PROGRESS REPORT FROM WGIG Don MacLean Member of the Working Group on Internet Governance (WGIG) In this presentation, I propose to address these questions from the perspective of the Working Group on Internet Governance (WGIG) that was set up by the United Nations Secretary-General (UNSG), pursuant to a request made by the first phase of the World Summit on the Information Society. During the preparatory process that preceded WSIS-I, negotiators were unable to agree on a coordination mechanism and concrete lines of action related to Internet governance to be included in the Declaration of Principles and Plan of Action. They therefore asked the UNSG to set up a working group with a mandate to “investigate and make proposals for action, as appropriate, on the governance of the Internet”, inter alia by: • developing a working definition of Internet governance; • identifying the public policy issues that are relevant to Internet governance; • developing a common understanding of the respective roles and responsibilities of governments, existing intergovernmental and international organizations and other forums as well as the private sector and civil society from both developing and developed countries; • preparing a report on the results of this activity to be presented for consideration and appropriate action for the second phase of WSIS. As directed by WSIS-I, the composition and working methods of WGIG have been designed to support “an open and inclusive process that ensures a mechanism for the full and active participation of governments, the private sector and civil society from both developing and developed countries, involving relevant intergovernmental and international organizations and forums”. In particular, • the 40 members of the working group represent government, the private sector and civil society in a reasonably balanced fashion, taking into account regional, linguistic, and gender factors as well as levels of development; • relevant international organizations attend WGIG meetings as observers; • WGIG meetings are designed to maximize opportunities for stakeholder input through open consultation sessions, which have been allocated between 25% and 40% of the time available to WGIG at its first three meetings; • stakeholders have opportunities to provide input on-line through the WGIG website (http://www.wgig.org), as well as through informal regional meetings and other special events. What does WGIG mean by “Internet governance”? WGIG has taken a broad approach to defining Internet governance, and sees it as covering a much wider range of issues and mechanisms than the “ICANN vs. ITU” (Internet Corporation For Assigned Names and Numbers vs International Telecommunication Union) debate that characterized the preparations for WSIS-I. 116 Although the working group has decided not to propose a “working definition” of Internet governance until it issues a final report following its fourth meeting in June, the preliminary report that was presented to PrepCom 2 in February, 2005 signaled that WGIG is developing an approach to defining Internet governance that includes both governmental and non-governmental mechanisms. The WGIG approach also recognizes that Internet governance includes different types of actions, ranging from “hard” decisions that are cast in the form of laws and regulations, to “softer” decisions regarding technical standards, other norms, policy coordination and international cooperation. As part of its broad approach to defining Internet governance, the working group has clustered Internet-related public policy issues into five groups, in recognition of the fact that different kinds of governance solutions are likely to be required in different areas. The five clusters are : • issues related to physical infrastructure (i.e. mainly ITU-related issues); • issues related to logical infrastructure (i.e. mainly ICANN-related issues); • issues related to the use and misuse of the Internet, such as spam, and information and network security; • issues that have Internet-related aspects but are much broader in scope, such as intellectual property rights, trade and commerce, privacy, and freedom of expression; • development-related issues, including human, financial, and technical capacitybuilding, which cut across the other four clusters. Who should govern the Internet and why? Although WSIS-I was unable to conclude negotiations with regard to Internet governance coordination and action lines, the Declaration of Principles (DOP) adopted by the Geneva phase of the summit nevertheless contains provisions that largely answer the question of “who should govern the Internet and why” – at least from the point of view of the governments participating in the summit. In particular, the DOP sets out three frameworks that WGIG has found particularly helpful in providing answers to these questions. • Clause 48 of the DOP answers the “who” question when it states that “the international management of the Internet should be multilateral, transparent and democratic, with the full involvement of governments, the private sector, civil society and international organizations”. • Clause 49 provides an answer to one kind of “why” question – Why should all these actors be involved? This clause states that “the management of the Internet encompasses both technical and public policy issues” and goes on to specify the roles that States, the private sector, civil society, intergovernmental organizations, and other international organizations should play in Internet governance – because of their inherent responsibilities and/or previous contributions. • Clause 48 provides an answer to another kind of “why” question – Why does something need to be done to change the basis of Internet governance? This clause states that “the Internet has evolved into a global facility available to the public and its governance should constitute a core issue of the information society agenda”, before going on to set out a number of goals that existing Internet governance arrangements have not achieved – including an equitable distribution of resources, access for all, a stable and secure functioning of the Internet, and multilingualism. 117 In a series of working papers prepared for its third meeting in April, 2005, WGIG used these frameworks to assess the adequacy of existing governance arrangements in relation to the main public policy issues that fall under each of the five clusters described in the previous section. In conducting these assessments, WGIG recognized that inherent differences between different kinds of governance arrangements preclude “one size fits all” solutions. Given the differences, for example, between the treaty-making processes used by traditional intergovernmental organizations to create international law, and the open, bottom-up governance processes traditionally used to coordinate technical development of the Internet, it seems clear that different kinds of action are required in different institutional settings to reform Internet governance so that it becomes “multi-stakeholder, transparent and democratic”. In other words, it is only realistic to expect that the application of these general norms will entail different practical consequences in different kinds of organizations. How to ensure that users’ needs will be taken into consideration? In spite of the natural variations described in the previous section, it is clear from WGIG’s assessment of existing Internet governance arrangements that all of them fall short, in one way or another, of achieving the governance objectives set out in the WSIS Declaration of Principles. It is also clear that it is Internet end users – typically represented by civil society organizations – who usually get the short end of the stick. In examining existing arrangements, WGIG has found that traditional intergovernmental organizations are still dominated by national governments, in spite of the efforts they have made to engage other stakeholders in their decision-making processes. The working group has also found that among non-government stakeholders, the private sector generally has a stronger voice in these organizations than civil society. WGIG has also noted the increasing importance of private governance arrangements that have been set up to perform such functions as developing technical standards, managing core Internet resources, and resolving commercial disputes. Many of these arrangements exclude governments, civil society, and traditional intergovernmental organizations from their proceedings. The Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) is a notable exception, in that it makes provision for limited participation by governments and civil society through its Government Advisory Committee (GAC) and At Large Advisory Committee (ALAC). Although it has not yet developed final recommendations, WGIG is currently focusing on a number of ways in which existing Internet governance arrangements could be reformed to ensure that users’ needs will be taken into consideration when decisions are made. • On a point of principle, it is important to clarify that the intent of the WSIS-I Declaration of Principles and Plan of Action was to call for “multistakeholder” governance of the Internet, rather than traditional forms of “multilateral” governance. • In the information society, governments are becoming increasingly important Internet users – for example, by using the Internet to improve the delivery of health care, education and other public services. This is particularly the case in many developing countries, where public sector requirements are often a more important driver of Internet development than e-commerce and other forms of private demand. Because of the increasing dependence of all governments on the stable and secure functioning of the Internet, including multilingualism, it seems logical that they should have a greater role in shaping policy and providing public oversight in relation to the management of the Internet’s core technical resources. 118 • There currently are no global governance arrangements in place to deal with spam and other emerging threats to the stable and secure functioning of the Internet. The experience of countries that have been pioneers in responding to these threats shows that a “multistakeholder, toolkit” approach is needed to deal with these kinds of problems – i.e. that to be effective, laws and regulations prohibiting harmful activities must be accompanied by public education, industry codes of conduct, and cooperative international enforcement arrangements. Because the effects of spam and related threats are more severe in developing countries, as a result of limited bandwidth and the relatively higher cost of Internet access, international efforts to combat these threats must include developing countries, and help build technical and regulatory capacity. • Better coordination is clearly needed between the governance activities of the Internet community and the governance activities of traditional intergovernmental organizations, such as the ITU, WTO (World Trade Organization), and WIPO (World Intellectual Property Organization) , whose general responsibilities are increasingly affected by the Internet, and whose decisions in turn impact the development of Internet technology, services, applications and content. To a large extent, the challenge is to strengthen the voice of end users, as represented by civil society, in these organizations. • Bearing in mind that the overall goal of the WSIS process, of which WGIG is a part, is to harness the development of the Internet and other information and communication technologies (ICTs) to sustainable global development goals – particularly the Millennium Development Goals (MDGs) – it is clear that measures to enhance effective participation by developing country stakeholders, including governments, the private sector and civil society, in Internet governance should be a fundamental objective of all reform initiatives. • The WGIG experience, like the experience of the G8 Digital Opportunities Task Force and the UN ICT Task Force, has shown the value of informal multistakeholder forums that allow representatives from government, the private sector and civil society to compare perspectives on global governance issues, in order to develop a common understanding of what needs to be done, as well as to develop ideas that can lead to action in appropriate fora. WSIS-II may wish to consider whether there is merit is creating an ongoing Internet governance forum to continue this work. 119 AN EXAMINATION OF THE SCOPE AND PARAMETERS OF GOVERNANCE IN THE INFORMATION SOCIETY William McIver, Jr., Ph.D Member of Computer Professionals for Social Responsiblity Introduction The World Summit on the Information Society (WSIS) has presented Civil Society with an important opportunity to contribute to the shaping of information and communication technology (ICT) policy within the rapidly evolving, technologically-enabled environment being called the “information society”. Phase II of the WSIS is focused on two broad issues. One issue is Internet governance. The other issue is financing mechanisms. These were the two major areas from Phase I of the WSIS in which agreements were not reached. Many issues beyond governance and finance are seen as lacking resolution. The resolution of governance and finance issues are, however, seen by many as the most critical to realizing the original goal of Phase II, which is to put a plan of action into effect to realise the principles, goals, targets and benchmarks agreed upon in the WSIS. This position paper examines three questions in the context of the Internet governance process of the WSIS. First, what is Internet Governance? Second, who should govern the Internet and Why? Third, how do we ensure that users’ needs are taken into consideration? Particular emphasis is given here to the role of computing professionals. Governance Governance in the information society can be defined as the acts and processes of administering the information and communication technologies that make up the society. For any of the bodies involved this should be built upon a well-defined scope and recognition of their authority to govern. A governing body must have adequate power and means to exercise its authority within this scope. Governance principles must be built upon a substrate of norms agreed upon by those that are to recognize the authority of the body. All acts and processes carried out by a governing body must adhere to these governing principles. Human rights as defined within the United Nations system are, therefore, not just a moral choice for such principles, they are a practical one. Members of the society – individuals, governments, and other entities – must have meaningful mechanisms to give input into the governance process and to make seek investigation of and redress for violations of these principles. In short, a governing body must be accountable to the entities that recognize its authority. These ideas are not new. They are directly generalizable from existing norms of human rights and democratic governance. Scope The phrase “Internet governance” is an unfortunate construction. It unnecessary limits the focus of discussion. Perhaps it was chosen in an act of imprecise naming and this is simply more of a question of semantics. 120 Nevertheless, the question that has arisen since Phase I is whether the WSIS should define governance as having a scope beyond just the Internet. The need to focus on the governance of the Internet in the context of WSIS is without question. The Internet and its enabling technologies, technological processes, and technical characteristics will allow it to continue to be the dominant shaper of the information society for the foreseeable future. More importantly, the Internet has become part of the critical infrastructure of the global society. Thus, any major problems or gaps within its governance mechanisms must be addressed. The problem is that such a focus risks eclipsing many other issues and technological environments that should be included in an integrated view of governance mechanisms for an information society. The focus of the Internet governance discourse – even preceding WSIS – has been centred on Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) and, to a lesser extent, the Internet Engineering Task Force (IETF). The scope of this discourse includes: - the legitimacy and authority of ICANN; their roles; mechanisms for public participation in decision making; the political and functional relationships between ICANN, IETF and other bodies such as the ITU; as well as many technical, policy, and even diplomatic issues involved in the Domain Name System (DNS) upon which most Internet services depend. This is by no means and exhaustive list of issues, but these are arguably the central questions. This paper will not attempt to rehash these debates. See Mueller (1999 and 2002) for an overview of the dominant issues here. Clearly the complexity of this corpus of issues requires a dedicated effort, as represented by the Working Group Internet Governance (WGIG); however, WSIS must ensure that other domains are examined with respect to governance. Some ICT domains such as telephony, radio, television, and postal communications have long been under the oversight of international standard-making regimes and governance bodies, including the International Telecommunication Union and the Universal Postal Union (see McIver and Birdsall 2005). It is, however, the convergences of ICT domains and potential conflicts that arise as a result that bring about the strongest arguments for an expanded notion of governance in the information society. In particular, the adaptation of telephony, radio and television to the Internet, have and will continue to bring about test cases for governance. Other policy domains such as data privacy have also seen challenges brought about by ICT-enabled situations. All of this can be seen in the most general way in the WSIS Declaration of Principles, which recognizes in section A.1 the “universality, indivisibility, interdependence and interrelation of all human rights and fundamental freedoms” (2003a). This must be translated down to the appropriate levels to deal with technological interrelationships and analogs between technological domains where similar governance principles should be applied. It is the case, however, that such governance situations are sometimes being dealt with in asymmetrical ways, often for purposes of supporting non-technical goals such as competition. Several examples from the Canadian context may help to support the arguments made above of where critical governance-related questions would be addressed only indirectly, if at all, in a DNS-focused discourse on governance. 121 Voice over Internet Protocol (VoIP) vs. traditional telephony: The Canadian Radiotelevision and Telecommunications Commission (CRTC) has, for example, recently decided on limiting its regulation of VoIP relative to traditional telephony (CRTC 2005). In the context of WSIS such situations must be examined critically to see how existing rights and protections are transferred to the new technological domain, as well as any situations requiring protections that are unique to the new technology. The Canadian Privacy Act and Sovereignty: ICT have long enabled trans-border data sharing within and between corporate and governmental entities. This has raised legal conflicts between nations. Provisions in the United States Patriot Act, for example, raised concerns about its impact on the Canadian Privacy Act. The USA Patriot Act allows the U.S. government to collect data from U.S. companies. Some of these have subsidiaries in Canada, where data protection laws are in effect. Legislation has been developed in British Columbia to address these concerns, but it highlights the need for a more general approach to governance where information society issues of this type can be addressed (Canton 2004). Sovereignty and Participation Representation and participation must be examined along at least two dimensions with regard to governance of the information society. One dimension is that of sovereignty and the role of the state in governance. The other, no less important, dimension is that of the entities to be afforded rights to meaningful input into governance. Sovereignty Developing a shared understanding of sovereignty is important in governance of the information society in establishing legitimacy, authority and territorial scope of a governing body. Recent civil society discourse on sovereignty relating to the WGIG has referenced the so-called Westphalian model. This is a limited view of sovereignty and it is in some cases an inappropriate model given the technological context to which governance mechanisms are being proposed. Krasner defines the following types or “meanings” of sovereignty: • Westphalian sovereignty, or more properly Vattelian-Westphalian sovereignty; • international legal sovereignty; • domestic sovereignty; and • interdependence sovereignty. These are defined by the types of interactions they address within and between policies recognized in the international community. They are also defined by the character of authority within them. Westphalian sovereignty describes a system that accords to polities the right to exclude other states or external entities from its structures of authority. Krasner points out that this model is more properly attributed to Swiss legal theorist Emmerich de Vattel and not the Peace of Westphalia of 1648. International legal sovereignty has generally referred to what Philpott calls a “constitution of international society,” in which territorially and juridically independent polities are accorded recognition by other such polities and are entitled to enter into agreements with one another. Domestic sovereignty refers to the recognition of the right of some supreme authority within the state to exercise control within its territory. Interdependence sovereignty refers to control by the state of the movement of material, information, or people across its borders. 122 Technologies of communication enable unique challenges, individually, to each of these different meanings of sovereignty and in some cases they create conflicts between the meanings themselves. These problems create contexts within which issues of culture, polity, and human rights must be addressed. Further, strong arguments exist within a human rights-based regime for challenging so-called Westphalian sovereignty. The genocide in Rwanda is an example. It is important to note here the role that ICT played in setting off that tragedy (see McIver, Rasmussen and Birdsall 2004). An expanded understanding of Philpott’s definition of sovereignty as “supreme authority within a territory” should be considered. This includes his notions of authority and legitimacy and Krasner’s taxonomy of sovereignty types. Territory in the context of an information society must then include the concept of engineered territoriality. Territoriality is a fundamental aspect of most understandings of sovereignty. It links authority to a specific set of geographic boundaries (see Krasner, 1999, p. 20; Philpott, 2001, p. 16). Sovereignty identifies an entity having supreme authority, under some source of legitimacy, to exercise control over affairs of state over a territory or collection of territories. Such authority has usually assumed some measure of control over ICT; however, many of the technologies of the information society are by their physical nature fundamentally unnameable to sovereign regimes where territoriality is geographic. Satellite and radio broadcast footprints are but a few examples of this. The dimension of sovereignty as applied to governance in the information society must, therefore, include the notion of territory that has been constructed or engineered via technology. Other concepts such as Cultural Sovereignty should be considered here (McIver, Rasmussen and Birdsall 2004). Participation Governance in the information society should build upon the participatory principles set out – if not actually observed — for the WSIS. Major problems must be resolved within the multistakeholder model set out for WSIS to improve inclusion and meaningful participation. Other models and proposed reforms thereof should be considered here as well. In particular, the discourse around ICANN reform, which has reached a higher level as a result of the WSIS have produced a set of ideas (many competing) that should not be ignored, but as pointed out above these are ultimately too narrowly focused. Existing WSIS principles of participation assume a “multi-stakeholder” approach, where civil society along with the private sector and UN-sphere organizations are to be afforded meaningful opportunities to give input. If ultimate decision-making authority over governance of the information society is to be given to member states of the United Nations, civil society must be given more significant opportunities for input than seen in the first phase of the WSIS and the ability to hold the governing body accountable to human rights standards. This should include mechanisms that allow the governing body as a whole to counterbalance actions by member states that violate human rights. Recent examples can be cited here, including Internet censorship and threats to journalists by member states participating in WSIS (see Human Rights Watch). In general, the principles of participation within a governing body for the information society must be consensual, democratic, and transparent at all levels; and they should provide reasonable access to accreditations necessary to participate. 123 The Computing Professions WSIS I correctly moved away from the view of an information society as a collection of technologies and applications; however, a major oversight has been explicit discussion with and about the computing professions that are ultimately tasked with implementing the information society. This includes not only computer scientists and engineers, but also manager and communities who interface with them. The issues that should be addressed in WSIS in this context are broader than governance. They include ethical practice by the computing professions, design practices, and sustainable development of human resources that will enable communities to participate more equitably in the information society (see McIver 2003). Governance has a role to play in reviewing standards and practices used by the computing professions in developing life-critical systems. This is not to suggest that personal development and use of ICT should be regulated; it should not. What is warranted is a level of responsibility in reviewing and encouraging the use of best design practices and technological standards for systems implemented for the public. This should not only include support for accessibility standards, but also the use of participatory design practices, where end-users are give input throughout the development of a system. Parts of the engineering and computer science community — of which the author is a part— have been addressing these issues for a long time, both in terms of research and practice. Yet, the nature of the discourse within the WSIS seems to suggest a reactive approach to addressing the outcomes of bad designs, rather than proactively encouraging the proper processes. Certainly more work is required within the communities that design and deploy technologies to raise awareness and force change around these issues, but in the context of WSIS more needs to be done to speak more directly to computing professionals about they way they work. References Canton, David. (2004). Patriot Act Raises Fears In B.C. London Free Press July 10, 2004 CRTC. (May 12, 2005). CRTC decides on limited regulation for VoIPtelephone services to foster competition. News release. http://www.crtc.gc.ca/ENG/NEWS/RELEASES/2005/r050512.htm Human Rights Watch. http://hrw.org Krasner, Stephen D. (1999). Sovereignty: Organized Hypocrisy. Princeton, New Jersey: Princeton. McIver, Jr., William J., Merrilee Rasmussen, William F. Birdsall. (2004). Sovereignty and Communication Rights. International Colloquium Communication and Democracy: Technology and Citizen Engagement, August 4 – 6, Fredericton, New Brunswick, Canada. Available at http://iit.nrc-cnrc.gc.ca McIver, Jr., William J. 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Who should govern the Internet and why? How to ensure that users’ needs will be taken into consideration? Some of the issues have already been addressed through texts, which can be found both within this volume and elsewhere. Anticipating this, we intend to take a long view. We are interested in communication as a social process, and in governance as the full range of activities that influence that process. Our interest in Internet governance starts there. What is the Internet? Digital information and communication technologies can be defined by their translation of information into binary digital notation – a string of 1s and 0s. The first digital electronic computer is thought to have been developed in the early 1940’s. In digital form, information is easily transferred to anywhere in the world, at low cost and instantaneous speed, through networks based primarily on telecommunications infrastructure. The most prominent of these digital networks, which have been developed over the last 30 years is the Internet. Personal computer processing power has increased to the point where digitized data, sound and images can all be easily transported over the Internet. As of early 2005, the Internet is estimated to have 750 million users worldwide (Gelbstein and Kubalija 2005). Let us begin with a simple characterization of the Internet: The Internet is basically a set of protocols (software instructions) for sending data over networks. In other words, it is a means of communication. So, to situate our questions more broadly, we might ask: what do we mean by communication governance, who should do it and why, and how do we ensure that users’ needs are taken into consideration? This is not a new issue. It has been with us at least since the invention of the telegraph. In its modern – that is to say, pre-Internet – guise, it referred largely to two sets of technologies (both of them strictly speaking telecommunication technologies): broadcasting and telephony. Models of communication governance It is a commonly held misconception that the notion of governance refers, strictly speaking, to the intervention of governments into some area of social or economic life. However, the similarity between these two words reflects more on their shared sense of coordination, which is derived from their common roots in the Latin verb gubernare than it does on one 126 being a function of the other. This distinction is born out in the United Nations Development Programme’s (UNDP) definition of governance as ‘a neutral concept comprising the complex mechanisms, processes, relationships and institutions through which citizens and groups articulate their interests, exercise their rights and obligations and mediate their differences’ (UNDP 1997). In Canada and elsewhere, two distinct models of governance developed in the 20th century for dealing with broadcasting and telephony. These grew out of the particular nature of the technologies, of course, but also out of the historical circumstances in which the technologies appeared and were developed, as well as out of the social and economic purposes attributed to them by our societies – especially some would say, out of the tension between these social and economic purposes. Broadcasting was, early on, considered to be part of the public sphere, a space for public dialogue and exchange, a medium of mass communication. Over time, a set of public institutions were created for the production and dissemination of content, as well as specifying the parameters of private sector activity in this sphere. As a means of public speech, broadcasting was – and is – expected to reflect commonly held social values. Telephony developed on a rather different basis. Here, the public good was defined to mean universal accessibility, and content was left entirely to the discretion of the user. Where broadcasting developed as a point-to-mass communication, telephony developed as pointto-point communication. The role of governance was to ensure access while protecting freedom of use, the integrity of content and privacy. Internet governance Along came the Internet, and what do we have? A medium that combines the possibilities of point-to-point and point-to-mass communication. Sent as data over the series of protocols and instructions, which constitute the Internet, the same message can even be recycled as both point-to-point and point-to-mass communication. This juxtaposes, and often brings into conflict, differing traditions of media regulation. The potential for this convergence only increases with wider broadband access and computers with more processing power. In this respect, the Internet combines the possibilities of broadcasting and telephony – as models of communication – and raises all the old questions about communication governance in a very new way. Yet, the result of this ‘everything over Internet protocol (IP)’ medium of communication has most often been paralysis for institutions of communication governance. Until very recently, it was almost impossible to have a serious discussion about Internet governance, in this country at least. After holding national public consultations in 1998, the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission (CRTC) decided in 1999 that Canada “will not regulate the new media under the Broadcasting Act” (CRTC 1999). Until its May 12th, 2005 ruling on Voice over Internet Protocol (VoIP) telephone service, the CRTC had not adapted its telephone regulatory framework to the Internet either (CRTC 2005). Thus, despite being the world’s first national regulatory body to be charged (since 1976) with a mandate for both telecommunications and broadcasting, it was not until a full ten years after the Internet began to be commercialized that the CRTC acknowledged that Internet governance has more to do with social values than it does with technology. In its decision on 127 Voice Over IP, “The Commission note(d) that the focus of the Act is on telecommunications services rather than on the underlying technologies that are used to provide the services” (CRTC 2005). We now realize – most of us well before the CRTC finally did – that all media are converging on the Internet and that the logic that led us to intervene in broadcasting and telephony also applies to the Internet. That logic has been driven by one fundamental principle, which we argue, must be maintained. And that is that communication is a public good. Or more precisely, the Internet is a public good. Indeed, the Internet is a global public good. Or at least it could and should be. When one person uses the Internet, its utility for other people is not diminished. In fact, it is just the opposite – additional users only increase the utility of the Internet as a communication network. In this respect the Internet is unequivocally a nonrivalrous resource, the first of two characteristics, which Kaul, Grunberg and Stern (1999) use to define a public good. The Internet is also a nonexcludable resource, the second characteristic of a public good. That is to say that the political, economic and social costs of legislating and enforcing a restriction on the use of the Internet to certain segments of the population would be far greater than any benefits gained from doing so. The acknowledged existence of numerous so-called ‘digital divides’, or uneven levels of access to information and communication technologies, underscores the extent to which the Internet is a public good whose governance structures do not presently allow its full potential to be met nor take into account the interests of all of the groups who might benefit from it. What’s more, the groups who might benefit from the Internet include different countries, populations within countries and sets of generations both present and future. In this sense, the Internet is not only a public good, but a global public good. As the inequalities in access to the Internet increase, it will only become more challenging to justify a governance approach, which treats it as a global public good. This paradox illustrates precisely why the stakes are so high in the discussion of Internet governance, which is going on through the WSIS process. The Internet governance debate in the WSIS The first phase of the WSIS delivered a mandate to the Secretary-General of the United Nations to set up a Working Group on Internet Governance (WGIG) with the aim of defining Internet governance, identifying the relevant public policy issues, developing a common understanding of the respective roles and responsibilities of all stakeholders (governments, existing international organizations and other forums as well as the private sector and civil society) and producing a report for discussion at Phase II. The formation and composition of the WGIG holds some promise for serious discussion. Created at the end of 2004 after extensive multi-stakeholder consultations, its 40 members are broadly representative of the full range of interests engaged in the WSIS process – and beyond. It is essential to understand that the WGIG is not a negotiating body, that the substantive power to shape the institutional structures, which will govern the Internet – even at the international level – still lies primarily at the level of the nation state. The power of the WGIG is that it is setting the agenda according to which Internet governance is likely to 128 develop. The potential contribution of the WGIG lies in its ability to use its issue-constructing mandate to fast-track the discussion of Internet governance to the point so that the inevitable divergence in intergovernmental opinion can only shape the negotiations, not determine whether or not there will be any. The challenge facing the WGIG is to define the parameters of Internet governance as a field of issues, which must be dealt with, so that political bickering does not derail the debate. As this was being written, the WGIG had produced papers on more than 25 policy issues, compressed these into four issue ‘clusters’ and then produced 12 more papers analyzing the existing governance mechanisms in these areas. Though it had yet to establish its final ‘working’ definition of Internet governance, the inclusion of, and attention given to these public policy issues seemed to suggest that the WGIG was working with a broader notion than merely the technical coordination functions commonly associated with the pre-WSIS framework of Internet governance. This was reflected in the unofficial ‘draft’ working definition of Internet governance made public by the WGIG during PrepCom 2 in February 2005. It read as follows: First descriptive sentence: Internet governance means the collective rules, procedures and related programs intended to shape the social actors’ expectations, practices, and interactions concerning Internet infrastructure and transactions and content. Second prescriptive sentence: Internet governance should be multilateral, transparent and democratic, with the full and balanced involvement of governments, the private sector, civil society, and international organizations. It should encompass both technical and public policy aspects, ensure an equitable distribution of resources, facilitate access for all and maintain the stable and secure functioning of the Internet, taking into account multilingualism (Desai 2005 p.3). This interest in not only the carriage but also the content of the Internet as a medium of communication, in notions such as ‘transparency’, ‘democracy’, ‘equitable distribution of resources’ and ‘access for all’, held out a promise that the WGIG would be able to frame the debate on Internet governance around the sorts of issues and questions, which have defined the Canadian experience in broadcasting and telecommunications governance. Though pre-WSIS approaches to Internet governance itself have typically stopped short at the descriptive definition, Canada’s pre-Internet approach to communication governance has always been interested in the prescriptive. What remains to be seen in the WSIS process is whether the WGIG will receive enough support from national delegations for an approach to Internet governance, which includes a prescriptive component. Canada has a critical role to play here. 129 National positions The initial statements of certain national governments, made in response to the WGIG’s preliminary report, seem to support such an approach to Internet governance. Delegates from developing countries, including Brazil, South Africa, Argentina and India, voiced concern about the role of United States law and business in governing and managing the Internet. The European Union expressed a similar desire about “the question of internationalization of the management of the Internet's core resources”, adding that “a new cooperation is needed in order to confer the WSIS principles regarding the crucial role of all actors within Internet governance” (E.U. 2005). In contrast, the U.S. sees communication governance as a substantially more narrow activity, which is focused on the coordination and management of technical functions. The U.S. position prefers that the private sector lead Internet governance, that regulation be as minimal as possible, and that the emphasis be placed on competition and system security. The tension between these positions essentially questions whether communication is a global public good or a local private good. Canada’s Position? Where does and should Canada weigh in on this debate and what, more broadly speaking is the role for the Canadian position on Internet Governance? The recent CRTC decision that VoIP constitutes merely a telephone call made on a new kind of phone and thus will be governed according to the established institutional framework for telephony in Canada, suggests that there is growing awareness that Canada’s traditional approach to communication governance is not incompatible with this new set of technologies. Furthermore, the inclusion and extensive discussion of public policy issues by the WGIG in regards to Internet governance would seem to necessitate that each national delegation in turn consider what public policy issues are relevant to communication governance in its own national context. From this perspective, the forthcoming WGIG report should be seen as a baseline. The Canadian approach to communication governance suggests that a myriad of public policy issues are brought to bear in decisions about the governance of communication. As such, it is incumbent upon the Canadian delegation to make a statement, which not only supports the broad definition of communication governance that may or may not emerge from the WGIG, but goes beyond it as a counterbalance to the narrowly technical coordination approach, which is contrary to established Canadian communication policy. It is incumbent upon Canada to go as far as, for example, Norway does in suggesting that “the Internet has now become an integrated and vital part of the basic infrastructure in most nations and also part of a new global public infrastructure” (ITU 2005). Norway has argued that the Internet should be seen as a global public good. The Internet as a global public good If we can agree with that starting point, all the rest will fall into place. It means that we need to develop a blended set of regulatory mechanisms, aimed at maintaining a vibrant public sphere (borrowing from the broadcasting model) as well as private uses by individuals (borrowing from telephony). With the Internet, though, the “we” 130 has changed, and we can no longer do this strictly at the national level – and this is where WSIS comes in. The Internet also gives us a more sophisticated understanding of communication as a holistic process involving multiple sets of actors – the best depiction of this is in the work of Lawrence Lessig (1999), who describes Internet governance as the result of a set of four interdependent factors: the legal/regulatory framework, the impact of markets, the social uses brought to bear by users, and what he calls “code” (the software and system architecture). We now recognize that communication systems do not develop on their own, but are driven by such a combination of factors: legal/regulatory, economic, social, and structural. Asking who should govern is to ask which interests should rule. In turn, Lessig’s framework makes a compelling case that the tension surrounding the question of Internet governance is not one of whether or not the Internet should be governed as it has so often been framed in Canada and globally. Instead, the implication is that the Internet is being governed regardless of what formal arrangements exist for doing so. As such, the question becomes whether we want a formal arrangement, which is as democratic and transparent as possible or if we want to continue to leave the Internet to actors whose interests and agendas remain hidden and unaccountable to public policy? In considering our response, we should perhaps keep in mind Canadian political philosopher Darin Barney’s caveat that “arguments, which insist that networks are technically exempt from legal authority cannot be separated from the ideological belief that such exemption is politically desirable as well” (2000, p. 328). This is why we insist so strongly that the starting point to this discussion has to be agreement on a broad but simple guiding principle: communication is a public good, the Internet is a public good, the Internet is a global public good. If we have a message to send to the Canadian government, it should be: let your policy on Internet governance be driven by this principle. When you go to WSIS, look at the proposals through this lens, bring this message to the world community, and perhaps the Internet will meet at least some of the great expectations that are being voiced in its name. References Babe, R. 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Au fur et à mesure que le processus avançait, le sujet s’est ouvert pour inclure des questions « accessoires », comme celles liées au genre. Ce qui est encourageant. En fait, la discussion a suivi exactement le même processus d’élargissement des questions que celui du plus grand débat du Sommet. Il existe une défense active liée au genre au sein du Groupe de travail sur la gouvernance d’Internet (WGIG). Pratique conforme à la déontologie Les questions relatives à l’exercice professionnel ou à la pratique conforme à la déontologie étaient plus larges que celles concernant la gouvernance. On pourrait présenter un argument démontrant que les questions éthiques pourraient être codifiées d’une certaine façon dans une résolution sur la gouvernance d’Internet, mais là n’est pas le point. Dans la plupart des professions, il y a des lignes directrices sur les pratiques conformes à la déontologie et celles-ci doivent être discutées au cours du Sommet. Quant à la brevetabilité des logiciels, les 133 At the beginning of the WSIS debate, issues were very technical in nature. As the process went along, it opened up to include other, “soft” issues such as gender. This is encouraging. In fact, the discussion followed exactly the same broadening of the issues that occurred in the larger WSIS debate. There is a very active gender advocate within WGIG. Ethical practice Issues dealing with professional practice or ethical practice were broader than governance. One could make an argument that ethical issues could be codified in some way in a resolution around Internet governance, but that is not the point. In most professions, there are ethical practice guidelines, and these need to be discussed in the WSIS process. Concerning software patents, authors of software should seek protection through copyright, but patents run counter to the logic of where patents are relevant. It is counterproductive to development goals. Locking down certain ideas to make them unusable to others is counter to the principles of WSIS. auteurs de logiciels devraient se protéger avec le droit d’auteur, mais les brevets vont à l’encontre de la logique même de la pertinence des brevets. Cela nuit aux objectifs de développement. Confiner certaines idées pour les rendre inutilisables aux autres va à l’encontre des principes du Sommet. Durabilité Le débat porte sur la durabilité des solutions que les communautés adoptent ou créent pour elles-mêmes. Si un système doit être durable pour une communauté, nous devons prendre en considération le rôle des professionnels de l’informatique; ce rôle consiste à développer des ressources humaines, des compétences et des connaissances qui permettent aux communautés de développer leurs propres technologies. En bout de ligne, les communautés doivent avoir le contrôle sur leur développement. Sustainability The discussion addresses the sustainability of solutions that communities adopt or create for themselves. If a system is to be sustainable for a community, we must consider the role that computer professionals have; that role is in human resource development, skills and knowledge that allow communities to develop their own technologies. Ultimately, communities need to have control over development. Consumer Protection How far does the question of Internet Governance drill down to the way in which Internet services are offered in a particular country? Many people feel that the government should be putting in place consumer protection for Internet users. This position conflicts with the prevailing view that the Internet is being provided in a consumerfriendly manner, that competition is flourishing, etc. Are these issues being considered within WSIS and WGIG? Are we Protection des consommateurs talking about how service should be provided, especially as IP is being Jusqu’où va la question de la gouvernance d’Internet pour connaître de quelle façon les increasingly used? These will be addressed in the WGIG report, especially consumer services Internet sont offerts dans un pays protection. This is sort of a green field’s area, donné? Plusieurs pensent que le we need to build from the ground up, and gouvernement devrait instaurer une countries need to learn from one another. protection pour les utilisateurs d’Internet. We need to build international understanding Cette position est en conflit avec l’opinion of what is entailed, find common approaches prédominante selon laquelle Internet est to take on these issues. At this moment, it is offert de manière conviviale aux not high on the agenda and will hopefully consommateurs, la concurrence y est rise on the agenda as it develops. Another florissante, etc. Ces questions sont-elles set of issues that relate to the fact that the prises en considération au Sommet et au sein du Groupe de travail sur la gouvernance Internet is a platform to the delivery of public services is “How do you charge people for d’Internet? Y parle-t-on de la façon dont le that kind of service? How do we justify the service devrait être fourni, particulièrement delays that users who are not on high-speed quand l’utilisation du IP s’accroît? Ces experience [so that the choice is not questions seront traitées dans le rapport du between spending more in fees and groupe de travail, notamment celle de la spending more time]. protection des consommateurs. C’est en quelque sorte un domaine vierge où nous devons construire à partir de rien, et où les Relevance of Governing the Internet pays doivent apprendre les uns des autres. We have been asking the question “Who Nous devons arriver à une entente should govern and why?” We should ask the internationale de ce qui est imposé, trouver 134 des approches communes pour traiter ces problèmes. Ce n’est pas prioritaire pour l’instant, mais ça prendra de l’importance au fur et à mesure de son développement. Un autre ensemble de questions est lié au fait qu’Internet est une plate-forme pour la prestation de services publics : Quels frais demander pour ce genre de service? Comment justifier les délais que subissent les utilisateurs qui ne bénéficient pas de la haute vitesse (pour que le choix ne se fasse pas entre payer des frais plus élevés et dépenser plus de temps)? Pertinence de la gouvernance d’Internet Nous avons posé la question : « Qui devrait régir et pourquoi? » Nous devrions demander : « Pourquoi assurer une gouvernance? » La téléphonie a été réglementée en raison de ses limites, comme ses lignes limitées, le nombre limité de trous dans le mur, mais Internet n’a pas autant de limites. Internet EST [déjà] régi… régi par quatre ensembles de facteurs : l’architecture, les corporations, l’intervention gouvernementale et ce que les utilisateurs choisissent d’en faire, que cela nous plaise ou non. Nous avons donc intérêt, en tant que société mondiale et communauté, à définir les paramètres de la gouvernance. Le deuxième ensemble de questions de pourquoi régir dans un contexte qui n’est pas défini par une rareté du spectre est également intéressant. La rareté du spectre est un argument pratique pour régir un espace dans lequel les gouvernements ont un intérêt, qu’il soit économique ou socioculturel. Si, en tant que société et communauté, nous pensons que c’est un domaine important, cette participation est justifiée. Nous faisons affaire avec une abondance de ressources et cette abondance crée le besoin, qu’il s’agisse d’un abus de contenu qui dépasse les bornes de l’acceptabilité, de pourriels et ainsi de suite. L’argument de la rareté n’est donc pas celui qui convient aujourd’hui. La notion de gouvernance est partout. Il y a 135 question of why should this be governed? Telephony was regulated because of limitations, such as limited lines, limited number of holes in the wall, but with Internet we have far fewer limitations. The Internet IS [already] being governed…. It is being governed by the four sets of factors: architecture, corporations, government intervention, and what users choose to do with it, whether we like it or not. So we have an interest as a global society and community of defining parameters of governance. The second set of questions, of why govern in a context that is not defined by spectrum scarcity is also interesting. Spectrum scarcity is a convenient argument for governing a space where governments have an interest, whether economic, or socio-cultural. If as society and community we feel that this is an important area, that involvement is justified. We are dealing with an abundance of resources, and the abundance is creating the need, be it abuse of content that go beyond bounds of acceptability, be it spam, and so on. So the scarcity argument is not the argument today. The notion of governance is everywhere. A popular definition a few years back was steering… The issue is not whether it should be happening; the issue is how it is happening, in what way. In terms of content, there are areas, like spam and various forms of abuse, where people feel it is appropriate to govern. The main point of this whole panel is that these technologies raise social, political, economic issues that need to be raised in a meaningful way. In Phase I, the basic problem was the role of ICANN, IP addresses and domain name registration. Since then, it seems that the world has recognized that ICTs are relevant to everything (economic and social development, delivery of government services and so on). A certain number of governments asked: “Well, if this is really important, is it appropriate that this private corporation established in California takes care of this for the entire world in partnership with a state government?” We can say that we understand why it may have evolved this way, but we have to wonder whether it is time to make it more of a matter of international governance. That was one objection. Another one relates to the management of the CCTLDs (Country Coded Top Level Domains): currently, redelegation has to be approved by the US Department of Commerce. That is offensive to the notion of sovereignty. Countries now realize how important the Internet is and that À la phase I, le problème fondamental était there are a lot of holes in the system, in the le rôle de la Société pour l'attribution des agreements between ICANN and people noms de domaine et numéros sur Internet (ICANN), les adresses IP et l’enregistrement who run root servers. If security and stability des noms de domaine. Depuis, il semble que depend on these things, what we currently have looks like an awfully shaky system. le monde a reconnu que les TIC sont applicables à toutes les fins (développement The private corporate approach does not seem to be bringing solutions. Another économique et social, prestation des services gouvernementaux, etc.). Un certain concern is that governments are represented in ICANN through the government advisory, nombre de gouvernements ont demandé : but they feel that giving advice is not « Alors, si c’est vraiment important, est-il enough. Some slightly higher level of adéquat que cette société privée établie en government oversight is appropriate. If a Californie s’occupe de cela dans le monde sensible solution is to strengthen oversight entier en partenariat avec un gouvernement over ICANN, it has to be a bit stronger than it au niveau des États? » Nous pouvons dire is currently. Internet addresses are not the que nous comprenons pourquoi cela a pu biggest part of the development challenge, évoluer ainsi, mais nous devons nous demander s’il est temps d’en faire davantage but there are these issues, such as une question de gouvernance internationale. sovereignty, where the process has “stuck” C’était là une objection. Une autre a trait à la and we have to resolve them before moving on to the more important things. gestion des ccTLD (noms de domaines de premier niveau de nom de pays) : actuellement, la redélégation doit être Freedom of expression approuvée par le département du Commerce des É.-U. Cela est offensant pour la ligne de Less is more. Whatever changes need to be made to ICANN, should be minimalist, pensée de la souveraineté. Les pays because there is a real threat to free réalisent maintenant combien important est Internet et qu’il y a plusieurs lacunes dans le expression. More than 50 countries today have some kind of censorship of the Internet. système, dans les engagements entre The right to communication, regardless of ICANN et les gens qui exploitent les serveurs racines. Si la sécurité et la stabilité borders, is guaranteed by Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights, but dépendent de ces choses, ce que nous avons actuellement ressemble à un système there is this trend that some would like to govern things at the national level. affreusement fragile. Avoir recours à une société privée ne semble pas apporter de solutions. Une autre préoccupation est que We can all be working on something and you les gouvernements sont représentés à obtain something on a publicly accessible l’ICANN par le comité consultatif quelques années, une définition populaire dictait la façon d’agir….La question n’est pas de savoir si cela devrait se produire, mais comment et de quelle manière cela se produit. Sur le plan du contenu, il y a des choses, comme les pourriels et différentes formes d’abus, pour lesquelles les gens pensent qu’il est pertinent de régir. Le point principal de ce panel est que ces technologies soulèvent des enjeux sociaux, politiques et économiques qui nécessitent un traitement significatif. 136 gouvernemental, mais ils ont l’impression que donner leur avis ne suffit pas. Il semble qu’une surveillance plus accrue du gouvernement soit appropriée. Si une supervision accrue de l’ICANN est une solution raisonnable, elle doit être plus forte qu’elle ne l’est actuellement. Les adresses Internet ne constituent pas la plus grande part du défi du développement, mais il y a ces questions, comme celle de la souveraineté, où le processus a « bloqué » et nous devons les résoudre avant de passer aux choses plus importantes. Liberté d’expression Le moins vaut le plus. Peu importe, même s’ils sont minimes, des changements doivent être faits à l’ICANN, parce qu’il y a une menace réelle à la liberté d’expression. Aujourd’hui, plus de 50 pays ont une certaine forme de censure de l’Internet. Le droit à la communication, sans égard aux frontières, est assuré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais, il y a une tendance selon laquelle certains voudraient régir les choses à l’échelon national. Nous pouvons tous travailler à quelque chose et trouver quelque chose sur un site Web accessible au public, puis le télécharger et l’utiliser dans une conversation électronique privée. L’action combine la communication de masse et point à point. Peu importe ce qu’ils développent, les gouvernements doivent tenir compte de cette combinaison. C’est une question importante depuis le début. Dès le point de départ du Sommet, nous avons eu des affrontements importants sur ces questions. Il y a beaucoup de travail à accomplir sur ce sujet et le caucus des médias de la société civile au Sommet est l’un des groupes qui se concentre sur cette question. Il faut toutefois souligner que l’article 19 n’est pas encore appliqué et que c’est une question qui doit être réglée. Il ne s’agit pas seulement d’articuler les choses de manière 137 website, you download it into a private email conversation. The action combines both mass and point-to-point communication. Whatever governments develop must take into account this blending. This has been an important issue right from the beginning. At the start of WSIS, we had a huge battle around these issues. There is a lot of work to be done there, and the civil society Media Caucus in WSIS is one of the groups focusing on this issue. It needs to be pointed out however that there is not even enforcement of Article 19 yet, and that is something that needs to be addressed. It is not just articulating things in a negative way and the fact that Article 19 in this context should be a positive right. There is a need for a governance regime that balances concerns about censorship, harassment of journalists and so on, but in doing that, it brings us into a certain context of international legal sovereignty. In this case, in the UN context, we have proper enforcement, oversight, etc. on Article 19 and other articles in UDHR. This is a very good example of why it is important to have a deeper view. négative et, dans ce contexte, l’article 19 devrait être un droit positif. Il est impératif d’avoir un régime de gouvernance qui équilibre les préoccupations au sujet de la censure, le harcèlement des journalistes et ainsi de suite. Mais en agissant de la sorte, nous nous retrouvons dans un certain contexte de souveraineté juridique internationale. Dans ce cas-ci, dans le contexte de l’ONU, nous avons une application appropriée, une surveillance, etc. de l’article 19 et d’autres articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est un très bon exemple de la raison qui justifie l’importance d’avoir une opinion plus approfondie. 138 CHAPTER VII : RESPECT FOR CULTURAL AND LINGUISTIC DIVERSITY CHAPITRE VII : RESPECT DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE ET LINGUISTIQUE Une société de l’information ouverte à tous doit offrir aux diverses communautés qui la composent la possibilité de préserver, protéger et promouvoir leurs langues et leurs cultures dans l’éducation, le matériel culturel et scientifique, dans tous les formats. Cette session visait à savoir si le Canada offre à ses communautés culturelles l’occasion de s’épanouir par le truchement des nouvelles technologies. An inclusive information society must offer its various constituent communities the ability to preserve, protect and promote their languages and cultures within education, cultural and scientific materials, in any format. This session aimed to establish whether Canada offers its cultural communities the opportunity to thrive through new technology. Four speakers spoke at this session: Namir Anani, Director-General, Canadian Heritage Information Network; Ted Bairstow, DirectorQuatre conférenciers ont pris la parole au General, Canadian Culture Online; Victor cours de cette session : Namir Anani, Wong, Executive General, Chinese Canadian directeur général, Réseau canadien National Council; and Sylvio Boudreau, d’information sur le patrimoine à Patrimoine canadien, Ted Bairstow, directeur général de President and Director-General of Fondation ConceptArt Multimédia. The Assembly of Culture canadienne en ligne, Victor Wong, First Nations representative, Ghislain Picard, directeur général du Chinese Canadian could not attend the conference; therefore, National Council, et Sylvio Boudreau, we decided to include three texts prepared by président et directeur général de Fondation Kenneth Deer of The Eastern Door journal, ConceptArt Multimédia. Ghislain Picard, taken from the position developed by the représentant de l’Assemblée des Premières Indigenous People in preparation for the Nations, n’ayant pu participer à la conférence, nous avons décidé d’inclure trois Geneva Summit. textes préparés par Kenneth Deer du journal The session was chaired by Mohinder Singh The Eastern Door, tirés de la position développée par la population autochtone en Dhillon, President, India Canada Cultural and Heritage Association, and Danika Billie préparation du Sommet de Genève. Littlechild, Aboriginal Youth Network, was the La session était présidée par Mohinder Singh rapporteur. Dhillon, président, India Canada Cultural and Heritage Association, et Danika Billie Littlechild, Aboriginal Youth Network, était le rapporteur. 139 FAIRE ENTENDRE NOS DIVERSES VOIX Namir Anani Directeur canadien, Réseau canadien d’information sur le patrimoine ENABLING OUR MANY VOICES Namir Anani Director-General, Canadian Heritage Information Network Introduction Introduction C’est pour moi un réel privilège de participer à cette conférence préparatoire au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) et de partager avec vous quelquesunes des tendances dont nous, au Réseau canadien d’information sur le patrimoine (aussi connu sous le nom de RCIP), sommes témoins dans le monde virtuel et la possibilité d’une plus grande promotion de la diversité culturelle et de la participation entre les communautés. La diversité culturelle nous enrichit tous; elle nous donne des aperçus et des perspectives uniques (que nous n’aurions peut-être pas autrement) et elle nous donne l’occasion de découvrir, apprendre et comprendre le monde intrinsèque dans lequel nous vivons. Être exposés et participer à une variété d’expériences humaines aiguise notre créativité et améliore notre qualité de vie. Notre diversité nous permet de comprendre et d’apprécier qui nous sommes. Le savoir et l’appréciation de nos différences font de nous des gens plus forts et nous unit les uns aux autres. It is certainly my privilege to be here at the WSIS (World Summit on Information Society) preparatory conference to share with you some of the trends that we at the Canadian Heritage Information Network (known commonly as CHIN) are witnessing in the virtual realm, and the possibility for greater promotion of cultural diversity and participation between communities. Cultural diversity enriches us; it gives us unique insights and perspectives (which we might not otherwise be exposed to) and it provides us with the opportunity to discover, learn, and understand the intrinsic world we live in. Exposure to and participation in the variety of human experiences hones our creativity and improves our quality of life. Our diversity helps us understand and appreciate who we are. The knowledge and appreciation of our differences makes us stronger people and unites us together. In an increasingly global world, harnessing the potential of our diverse cultural expression is an important element of our creative capital. It is an important human Dans un monde de plus en plus universel, resource that drives innovation and exploiter le potentiel de nos diverses progress. This presentation discusses the expressions culturelles est un élément social impact of ICTs, how they are enabling important de notre capital créatif. C’est une the many voices of Canada to be heard, and ressource humaine importante qui mène à l’innovation et au progrès. Cette présentation what insight this could bring to Tunis. traite des répercussions sociales des TIC, de The essence of my presentation will address the following: la façon dont elles permettent aux diverses voix du Canada d’être entendues et des 140 contributions qu’elles pourraient apporter à la réunion de Tunis. L’essence de mon propos portera sur les points suivants : 1. Les répercussions sociales des TIC : dans quelles mesures ces puissants outils changent-ils notre vie quotidienne? 2. La population en ligne : qui sont ces utilisateurs et qu’accomplissent-ils ? 3. Les établissements du patrimoine et la société : quel rôle jouent-ils dans le virtuel? Je terminerai ensuite ma présentation en donnant un aperçu de ce qui nous attend. Dans le monde entier, le succès des technologies de l’information et des communications est dû en grande partie à l’adaptabilité de ces outils à une nouvelle réalité sociale. Les outils jadis réservés aux professionnels de l’ère de l’information il y a de cela 5 à 8 ans (Blackberries, ordinateurs portables sans fil, etc.) sont maintenant chose commune et se retrouveront bientôt dans tous les foyers. Plus important encore, les communautés qui, il n’y a pas si longtemps, ne pouvaient concevoir le recours aux TIC pour partager leurs valeurs et leurs croyances, sont maintenant de plus en plus à l’aise avec la technologie. Elles utilisent une vaste gamme d’outils et de services en ligne, tels les sites Web familiaux et personnels, les journaux intimes en ligne, les wikis, la baladodiffusion, l’apprentissage en ligne, le clavardage et les forums en ligne (pour ne nommer que ceuxlà). Cependant, la population devient plus sélective dans le choix de ses services en ligne et favorise ceux qui présentent les caractéristiques suivantes : 1. The social impact of ICT: to what extent these powerful tools are changing our daily lives? 2. The Public Online: who are they and what are they accomplishing? 3. Heritage Institutions & Society : what role are they playing in the virtual realm? I will then be concluding my presentation with a glimpse of what may be the road ahead. The success of information and communications technologies throughout the world is to a great degree due to the adaptability of these tools to a new social reality. Tools once reserved (only 5-8 years ago) for information age professionals (Blackberries, wireless laptops, etc) are now common, and will soon become household tools of the public at large. More importantly, communities that not long ago found it difficult to contemplate using ICTs for sharing values and beliefs are now becoming conversant with technology. They are employing a variety of online tools and services such as family and personal Websites, Weblogs, wikis, Podcasting, elearning, chat, and e-forums (just to mention a few) to their advantage. The public is, however, becoming selective in its choice of online services and is favoring those that provide 1 2 3 Personalization (provide me with the information I need and in the manner I need it), hence the on-demand generation; Simplicity of use (since time is becoming a scarce commodity); Relevancy of information to today's issues; 4 Dynamic (continually changing); 1. Personnalisation (donne-moi l’information que j’ai besoin et de la 5 Interactivity (with content, or a human façon dont je la veux); d’où la génération element). revendicatrice; The public’s adoption and use of new 2. Simplicité d’utilisation (puisque le temps communication technologies to learn and est une ressource de plus en plus rare); 3. Pertinence de l’information aux questions exchange knowledge is also increasing quickly. Digital literacy is becoming a widely d’actualité; 141 4. dynamique (en constante évolution); 5. interactivité (avec le contenu ou un élément humain). L’adoption et l’utilisation des nouvelles technologies de communication par le public à des fins d’apprentissage et d’échange de savoir augmentent rapidement. L’alphabétisation numérique est une donnée démographique de plus en plus reconnue dans plusieurs pays. Au Canada, on estime que 79 % des foyers (selon Statistique Canada – 2004) ont accès à Internet, et ce nombre ne cesse d’augmenter à un rythme sans précédent. Alors que la question du fossé numérique (de ceux qui ont accès à la connectivité et aux outils et ceux qui ne le peuvent) demeure une préoccupation au Canada et dans le monde entier, la baisse des coûts de connexions à bande large et de la technologie aident à le diminuer. Comme il a été souligné précédemment, Internet permet de créer du contenu, de partager des données et de s’exprimer dans une société virtuelle où peu de barrières sociales existent. Ainsi, le rôle des individus évolue. De receveurs passifs qu’ils étaient, ils sont devenus des créateurs et des distributeurs de contenu. Des études démontrent que les utilisateurs du Web ont créé leur propre matériel pour publication sur Internet, contribuant ainsi à accroître le contenu offert en ligne. Un autre exemple de ce phénomène est l’apparition récente des « blogues » qui sont devenus des moyens de création de contenu, de partage et d’expression culturels. Cette nouvelle tendance, bien qu’elle ne soit pas encore adoptée par un grand pourcentage des utilisateurs d’Internet, gagne rapidement en popularité. La question de l’authenticité de ce contenu est bien sûr une préoccupation et les musées sont en bonne position pour devenir des points de référence essentiels dans 142 accepted demographic measure in many countries. In Canada, it is estimated that 79% (according to Statistics Canada 2004) of households have access to the Internet, and this number is growing at an unparalleled rate. While the question of the digital divide (of those who have connectivity and tools to those who do not) remains an issue in Canada and around the world, the decreasing cost of broadband connections and technology are gradually helping to alleviate this issue. As highlighted earlier, clearly the Internet is providing the ability to create content, share data, and express oneself in a virtual society that knows few social boundaries. As a result we are seeing that the public’s role online is changing from that of passive recipients to that of creators and distributors of content. Studies indicate that Web users have been creating, in the form of personal or family Websites and diaries, their own material for publication on the Internet, in this way contributing to the growing amount of available online content. Another example of this phenomenon is the recent popularity of “blogs,” which have developed into a means of content creation, sharing and cultural expression. This new trend, although not yet widely adopted by a high percentage of Internet users, is gaining ground fast. The question of authenticity of this content is naturally an issue, and museums are well placed to become essential points of reference in this neverending sea of content. A substantial increase has also been noticed in the last number of years in the chat rooms, cyber cafés, and e-forums (moderated or not), offered by universities, schools, businesses, and newspapers, with the purpose of expanding the thought process on an original idea and continually evolving it. Hence creating new threads of knowledge that entice yet further interest to cette mer de contenu sans fin. return to the originating sites. Au cours des dernières années, on a aussi remarqué une augmentation substantielle du nombre de sites de messagerie en temps réel, de cybercafés et de forums virtuels (modérés ou non) offerts par les universités, les écoles, les entreprises et les journaux. Leur objectif est d’élargir le processus de pensée sur une idée originale et de continuer à le faire évoluer. Cela permet de créer de nouveaux courants de connaissances qui entraînent un plus grand intérêt à retourner aux sites d’origine. Clearly, museums play a vital and noble role in the development and well being of society. According to the International Council Of Museums (2001), museums provide acquisition, conservation, communication and exhibition services for the education and enjoyment of society. In so doing, they are connecting the public with its heritage, promoting a higher understanding and appreciation of our cultures and languages, and providing opportunities to better understand and rationalize the world we live in. De toute évidence, les musées jouent un rôle vital et noble dans le développement et le bien-être de la société. Selon le Conseil international des musées (2001), les musées fournissent les services d’acquisition, de conservation, de communication et d’exposition pour l’éducation et le plaisir de la société. Par conséquent, ils branchent la population à son patrimoine, encourageant une plus grande compréhension et appréciation de nos cultures et de nos langues, en offrant des possibilités de mieux comprendre et de mieux rationaliser le monde dans lequel nous vivons. Les musées profitent déjà du potentiel d’apprentissage qu’offre le viruel dans cette société du savoir. Ils ont réussi à faire connaître au public leurs collections inédites en créant un contenu numérisé et de l’information contextuelle riches qui utilisent des présentations de haute gamme. Les musées ont aussi créé des liens avec les établissements d’enseignement pour offrir des produits et des outils pédagogiques au public. C’est là une alliance réfléchie et naturelle qui associe les musées, les consignataires du contenu patrimonial autorisé et la communauté éducative, qui connaissent le mieux le domaine de l’apprentissage et les besoins des étudiants dans la nouvelle économie. Cependant, les défis pour livrer les produits pédagogiques au monde virtuel demeurent 143 Museums are already capitalizing on the learning potential of the virtual realm in the knowledge society. They have been successful in educating the public about their original collections by creating rich digital content and contextual information that use sophisticated displays. Museums have also been forging collaborations with educational institutions to provide the public with educational products and tools. This is a thoughtful and natural alliance that partners museums, the custodians of authoritative heritage content, with members of the educational community, who know best the learning domain and the needs of students in the new economy. The challenges to delivering educational products in the virtual realm, however, remain significant. Issues of technological know-how, funding and sustainable business models, standards, copyright, and intellectual property are constant preoccupations. Over the years, however, museums have become increasingly sophisticated in understanding and meeting these challenges as they emerge. It is evident that technologies are greatly transforming our economies and societies, and the improved means of communication and interaction through ICTs are offering greater opportunities for creativity, exchange and participation in cultural content. The importants. Les questions du savoir-faire technologique, du financement et des modèles de gestion durables, des normes, des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle sont des préoccupations constantes. Néanmoins, avec le temps, les musées deviennent de plus en plus perfectionnés et sont en mesure de mieux comprendre et relever les défis dès qu’ils se présentent. Il est évident que les technologies transforment grandement nos économies et nos sociétés. Les moyens de communication et d’interaction évolués, grâce aux TIC, offrent de plus grandes opportunités pour la créativité, l’échange et la participation au contenu culturel. Le public en ligne change. De receveurs passifs d’information, les utilisateurs deviennent des participants actifs à la création et à l’échange de croyances et de valeurs. Parallèlement, la diversité culturelle est touchée par l’étendue de la mondialisation, la puissance des technologies de l’information et par le rythme effréné imposé par l’économie du savoir. Cette mer de changements apporte des promesses et des défis. Alors que les tendances actuelles offrent de nouvelles et importantes occasions de partage et d’apprentissage, l’échange global d’information et d’idées est souvent mal réparti et écrasant pour les cultures de plus petite taille ou locales. Pour ces motifs, nous devons renforcer les outils pour augmenter les échanges publics de valeurs et de croyances entre les utilisateurs et nous assurer que la diversité culturelle est un moyen d’accroître la participation afin que toutes les nations puissent profiter des opportunités qu’offre le cyberespace. Pour ce faire, il faut : renforcer la présence en ligne des cultures/ communautés de plus petite taille (minimiser le fossé numérique); développer des espaces en ligne qui encouragent la participation communautaire et les échanges de valeurs et de croyances (l’apprentissage est une activité sociale et les gens 144 online public is also shifting from being passive recipients of information to active participants in the creation and exchange of beliefs and values. At the same time, cultural diversity is affected by the scope of globalization, the power of information technologies, and the fast pace of the knowledge economy. This flood-tide of change carries both promise and challenge. While current trends offer new and important opportunities for sharing and learning, the global exchange of information and ideas is often unequally distributed and overwhelming to smaller or local cultures. We must therefore strengthen the tools to increase public exchanges of values and beliefs, and ensure that cultural diversity is a means of improving participation, thereby ensuring that all nations benefit from the opportunities afforded by the global environment. This implies: strengthening the online presence of smaller cultures/communities (minimizing the digital divide); developing online spaces that promote civic participation and exchanges of values and beliefs (as learning is a social activity and people learn from each other through healthy debate, dialogue & rationalization); and provides means to integrate content so as to make possible an all encompassing window to global cultural content. In closing, as perhaps the world’s most multicultural country, as well as one of the most technologically privileged, Canada has a unique insight to bring to Tunis. Our successes in embracing our cultural diversity are being consolidated in the virtual realm, enabling our many voices to be heard and understood like never before. apprennent les uns des autres au moyen de discussions saines, de dialogues et de la rationalisation). Il faut aussi offrir des moyens d’intégrer le contenu de manière à ouvrir une fenêtre sur tout le contenu culturel global. En conclusion, parce qu’il est peut-être le pays le plus multiculturel au monde comme l’un des plus privilégiés au point de vue technologique, le Canada offrira une perspective unique à la réunion de Tunis. Le cyberespace nous permettra d’avoir une meilleure compréhension de notre diversité culturelle, et nos nombreuses voix pourront se faire entendre et comprendre comme jamais auparavant. 145 RESPECT FOR CULTURAL AND LINGUISTIC DIVERSITY Kenneth Deer Publisher and Editor The Eastern Door / Indigenous Media Network Note: These documents derive from the Indigenous Position Paper for the World Summit on the Information Society. Geneva, December 2003 (Draft version). The papers are available at: http://www.unige.ch/iued/wsis/DEVDOT/02511.HTM We, the Indigenous Peoples, affirm our right to be part of the global Information Society on our own terms. However, the Information Society, as it is currently evolving, has become another instrument for colonizing, assimilating and marginalizing Indigenous Peoples in a new and subtle way. We therefore emphasize that our participation in building and implementing the Information Society must be based on our right to self-determination and the recognition of our cultural diversity and distinctiveness as Indigenous Peoples. We need to be represented with our own visions, philosophies and concepts in the conceptual framework of the Information Society and any action plan for its implementation. Moreover, our full and effective participation in the evolution of the Information Society must take place in equal partnership with its non-Indigenous actors. Furthermore, the worth of our cultures and the value of our traditional knowledge need to be fully acknowledged for past, present and future positive contributions to global human progress and sustainable development. ICTs and the strengthening of Indigenous cultures and languages We stress that we have the right to shape our future without the risk of losing our cultural identity. The Information Society and its core elements - knowledge, information, communication and Information and Communication Technologies (ICTs) - are cultural concepts and expressions. Accordingly, our own culturally defined approaches, protocols, proceedings and obligations have to be respected by non-Indigenous actors when implementing the Information Society. Moreover, we need to develop our own culturally appropriate ICT applications and content that also reflect our modes of communication. ICT use can only take place in the context and in support of the survival and development of our living cultures, not in place of them. Digital museumization of Indigenous cultures has to be avoided. Furthermore, we warn that ICTs must be used very consciously and carefully to not contribute to culture loss, for instance by ignoring necessary intergenerational teaching, participation in our traditional economies and interaction with our ancestral territories for eduational purposes. ICT use cannot replace our traditional methods for transmission of our knowledge, cultural heritage and identity from generation to generation, but could become a useful supplementary tool, if applied in a culturally appropriate way. Furthermore, language loss can occur with language standardization used in the course of codification of our languages to be written. Such standardizations are perpetuated with 146 language teaching methods based on writing, including their ICT applications. We emphasize that these developments must be balanced. We stress, however, the equally important need for the development of free software that provides us with an option for the culturally appropriate digitalization of our languages. It has to be stressed that not all of our knowledge and cultural heritage can be digitalized. Therefore, digitalization can only take place in a culturally appropriate way, in compliance with our cultural protocols and obligations and our customary laws. In this context we also highlight that digital recording and documentation of our knowledge and cultural heritage in order to strengthen our own cultures simultaneously contributes to their easy accessibility for inappropriate use and exploitation by third parties – as the content is being considered part of the public domain when displayed. We thus demand respect for our intellectual and cultural property rights with regard to our attempts to preserve our knowledge and cultural heritage in digital form for future generations. Education and language training ICT utilization for Indigenous education has to be based on recognition of our right to our own educational systems and cultural methods of teaching and learning; and our right to pass on our own cultural values to our children. ICT use in education and language training must be fundamental in strengthening and affirming the Indigenous identity of our students. Therefore ICT applications for purposes of Indigenous education and language teaching must be based on the spirit and principles of bi-cultural and bi-lingual education. On this basis, we assert our right to use and to access to all ICT applications and domains related to education and language training, as well as to reject those that negatively affect us. Furthermore, we need culturally appropriate ICT tools for the purpose of language training that preserve and support our linguistic diversity. Without prejudice to our cultural identities, we as well request access to culturally appropriate forms of distant learning as a complement to our methods of oral, personal and intergenerational interaction, indispensable to Indigenous education and language transmission. Recommendations for Action 1. We demand the establishment of legal mechanisms that allow us to control the release of our digitalized knowledge and cultural heritage into the public domain as well as their further use by third parties. Such mechanisms could be part of an international legal instrument to be elaborated for safeguarding our intellectual and cultural property rights in the Information Society. 2. Moreover, we propose the creation of a high-level mechanism that brings together Indigenous and non-Indigenous actors of the Information Society, and provides us with the possibility to continuously contribute our input as equal partners towards the evolution and implementation of the Information Society. 3. At the same time, we stress the importance of our participation as a stakeholder in the formulation and implementation of international and national e-strategies. 4. Furthermore, we request funds to be made available to assist Indigenous Peoples in the development of culturally appropriate ICT applications, content and access solutions on their own terms. These efforts need to be designed and implemented with the 147 involvement of Indigenous ICT experts and should include culturally appropriate capacity-building elements. Projects should preferably be carried out as “indigenous-toindigenous” development co-operation. 5. We call on Governments to recognize our right to bi-cultural and bi-lingual education and provide funds for implementing these principles, in co-operation with Indigenous Peoples, taking due account of related ICT applications. 6. We also stress the need to develop partnerships for the culturally appropriate digitalization of Indigenous languages, if so requested by the Indigenous People concerned. Such projects must be carried out under the direct control of Indigenous Peoples and with their approval only. 7. Finally, we request that funds be made available to promote Indigenous research projects on the Information Society. We need to carry out our own Indigenous research that will explore the aspirations of Indigenous Peoples towards the Information Society and the potentials and challenges it poses to our communities. Indigenous research will support the development of our own approaches on its evolution and implementation, and thus will assist in achieving the establishment of an equal partnership between Indigenous and non-Indigenous actors. Traditional Knowledge Between the Public Domain and Intellectual Property Rights Our collective traditional knowledge is the very foundation of our cultures. It is indivisible from our identities and our laws, institutions, value systems and cosmovisions. It derives and develops from our daily interaction with our ancestral territories. Thus, the protection, preservation and development of our knowledge can not be separated from our right to maintain and strengthen our distinctive spiritual and material relationship with our lands, territories, inland waters and coastal seas. Indigenous cultures provide for rules and regulations on communicating, sharing, using and applying traditional knowledge. These rules and regulations are cultural obligations we have to comply with and are part of our own customary laws. Our distinctive spiritual and material relationship with our ancestral territories and their environments contains similar duties and responsibilities that we need to attend to when using plants, animals or other living beings for our own needs. Also, future generations are strong rights-holders in our cultures and our responsibility for their rights and well-being requires us to meet specific obligations on their behalf. Our cultural obligations towards communicating, sharing, disseminating, using and applying our knowledge should be legally recognized and respected by the non-Indigenous actors of the Information Society. At the same time, we request the worth of our cultures and the value of our traditional knowledge to be fully acknowledged for past, present and future positive contributions to global human progress and sustainable development. We particularly call for recognition of our historic contributions to human development such as those of our medicines. We insist that Indigenous Peoples are not mere recipients of Western knowledge and treatment. 148 Traditional Knowledge and Genetic Information in the Knowledge-Based Economy of the Information Society Our collective knowledge is not merely a commodity to be traded like any other in the market place. We strongly object to the notion that it constitutes a raw material or commercial resource for the knowledge-based economy of the Information Society. We equally denounce the conception that genetic information of humans and other life forms would be a mere resource for commercial use and economic development. We are deeply concerned that privatization and commodification of our knowledge and natural resources, as currently taking place, will undermine the political, social, economic, and cultural integrity of our peoples. Furthermore, we stress that there are striking similarities between seizing our territories and the taking of our knowledge by defining it as part of the public domain. Both are based on the notion that they constitute res nullius, the property of no one, and can be treated as such. Placing our knowledge into the public domain turns it into a freely available resource for commercial utilization. Thus, it also creates the pre-condition for using non-indigenous Intellectual Property Rights (IPR) regimes to patent “inventions” based upon our knowledge. The same principle is being applied to our own human genes as well as to genetic information contained in other life forms taken from our ancestral territories. One example is the current practice of third parties to seek IPR protection on medicinal products derived from our medicinal knowledge and curative properties carried by the flora and fauna of our ancestral territories. Other affected areas include our cultural expressions such as oral traditions, literatures, designs and visual and performing arts. In this context, we also highlight that digital recording and documentation of our knowledge and cultural heritage in order to strengthen our own cultures simultaneously contributes to their easy accessibility for inappropriate use and exploitation by third parties - as the content is being considered part of the public domain when displayed. We therefore strongly reject the application of the public domain concept to any aspect related to our cultures and identities, including human and other genetic information originating from our lands and waters. We equally reject the application of IPR regimes to assert patents, copyrights, or trademark monopolies for products, data, or processes derived or originating from our traditional knowledge or our cultural expressions, when conducted without due authorization by our peoples. Genetic material, isolated genes, life forms or other natural processes must be excluded from IPR regimes. Furthermore, we assert our right to control the dissemination and use of genetic information contained in our human cells or in biological material taken from our ancestral territories. We thus request non-Indigenous actors to refrain from unauthorized bioprospecting and research activities on our traditional territories. Finally, we are concerned about current practices by third parties of storing our traditional knowledge on public and private databases for scientific, economic or development purposes. These practices contribute to either placing our knowledge in the so-called public domain or creating private property rights on such databases containing the foundations of our cultures. Also, respect for the integrity of our knowledge has to be shown when creating databases. 149 Much of our knowledge contains teachings and should not be stripped of its holistic contents, when codified for digital storage. Furthermore, not all knowledge can be digitally stored or preserved. Our cultural obligations and customary laws have to be respected and recognized as a guideline when creating databases. Sharing is part of our cultures. We readily contribute our knowledge for the benefit of human kind and global human progress. However, sharing of our knowledge must take place on our own terms and cannot put us at risk of losing our cultures and identities. Recommendations for Action 1. We urge Governments to establish specific legal frameworks, recognizing Indigenous Peoples’ rights to self-determination and ancestral territories as a necessary prerequisite to ensure the protection, preservation and development of our traditional knowledge. 2. In this context we particularly call on Governments to adopt the United Nations Draft Declaration on the Rights of Indigenous Peoples as approved by the UN Working Group on Indigenous Populations and the UN Sub-Commission on the Protection and Promotion of Human Rights. 3. Furthermore, we strongly request the implementation of Agenda 21 recommendation 26.4 to “adopt or strengthen appropriate policies and/or legal instruments that will protect indigenous intellectual and cultural property and the right to preserve customary and administrative systems and practices”. 4. We therefore demand, in co-operation with Indigenous Peoples, the elaboration of an international legal instrument for the full and adequate protection of our intellectual and cultural property rights in the Information Society. Existing legal mechanisms are clearly insufficient and do not support our right to equal participation in the evolution of the Information Society on our own terms. 5. We request that the elaboration of an international instrument should, inter alia, take into account the following aspects: - - Our right to the full ownership, control and protection of our cultural and intellectual property; Our culturally diverse concepts and provisions of our customary laws in defining the term “intellectual and cultural property”; Our cultural obligations towards communicating, sharing, disseminating, using and applying our knowledge; A cooperative rather than competitive system; Alternatives to the application of the public domain concept to our knowledge and genetic information; Alternatives to the application of current IPR regimes to our knowledge and genetic information; The collective status of our knowledge; Our culturally diverse concepts of ownership; A multi-generational coverage span; Our right to be first beneficiaries of our knowledge; Culturally appropriate mechanisms of benefit sharing; Our right to say “no”; - Adequate monitoring mechanisms. - 150 6. Until the development of a respective legal instrument we request the exemption of our knowledge and genetic information from application of regulations under the Trade Related Aspects of Intellectual Property Rights (TRIPs) Agreement of the World Trade Organization (WTO). 7. We further demand the halt of all unauthorized exploitation of our knowledge and our biodiversity. 8. We strongly call for the development of models and guidelines for the culturally respectful creation of databases when using Indigenous knowledge. For this purpose, a process should be set up between Indigenous and relevant non-Indigenous actors of the Information Society, such as the scientific community, the private sector and development agencies. 9. We demand the establishment of mechanisms between the scientific community, the media and Indigenous Peoples to determine the future use of - All human, botanical and genome collections taken from Indigenous Peoples, and - All collections of Indigenous songs, videos, digitized photos and other collections of their traditional knowledge and cultural expressions. 10. Finally, we stress that funds should be made available to establish legal services by Indigenous Peoples for Indigenous Peoples to support them in knowing and excercising their intellectual and cultural property rights. Civil Society’s Role in Building a Global Information Society: Partnerships with Indigenous Peoples Our full and effective participation in the evolution of the Information Society must take place in equal partnership with its non-Indigenous actors. Thus, our participation in building and implementing the Information Society must be based on our right to self-determination and the recognition of our cultural diversity and distinctiveness as Indigenous Peoples. We therefore request to be represented with our own visions, philosophies and concepts in the conceptual framework of the Information Society and any action plan for its implementation. Our peoples, no matter where they live, are affected by the digital divide. Lack of basic infrastructure such as electricity and telephone service, the availability of servers and ICT equipment, knowledge on operation and maintenance of ICTs, and financial resources for acquisition of necessary equipment prevents many Indigenous Peoples from access to and participation in the Information Society. We therefore emphasize the need to ensure equitable and affordable access to ICTs on our own terms and serving our needs. Furthermore, we assert our right to bridge the digital divide on our own terms. The Information Society must serve the needs of Indigenous Peoples and ensure our ability to shape our future without risking the loss of our cultural identity. Implementing the Information Society must lead to improving the quality of our lives as Indigenous Peoples and to contributing to poverty reduction of our communities. We emphasize that we consider poverty reduction as inextricably linked to strengthening our cultures and identities. 151 Recommendations for Action 1. We stress the importance of our participation as a stakeholder in the formulation and implementation of international and national e-strategies. 2. Moreover, we highlight the need for co-operation of Indigenous and non-Indigenous actors of the Information Society to develop an ethical code and standards for best practices that will be inclusive of our cultural values and encourage respect for and promotion of cultural diversity. 3. We request that funds be made available to promote Indigenous research projects on the Information Society. We need to carry out our own Indigenous research that will explore the aspirations of Indigenous Peoples towards the Information Society and the potentials and challenges it poses to our communities. Indigenous research will support the development of our own approaches on its evolution and implementation, and thus will assist in achieving the establishment of an equal partnership between Indigenous and non-Indigenous actors. 4. We also urge Governments and other actors to support Indigenous studies on how to bridge the digital divide on our own terms, ensure affordable access for our peoples and utilize ICT applications for poverty reduction in our communities with a particular view on achieving the Millenium Development Goals for our regions. 5. We emphasize, in this context, our right to develop culturally appropriate ICT applications and determine their use. We stress that particular attention has to be paid to the fact that many Indigenous people lack literacy and have no or little command of nonIndigenous languages. We call for the elaboration of culturally appropriate solutions that simultaneously contribute to strengthening our own Indigenous languages. 6. We finally stress the need to develop culturally appropriate capacity-building programs on ICT applications for our communities. We therefore call for promoting the elaboration of adequate models with full and effective participation of Indigenous Peoples and their own ICT experts. 7. Funds need to be made available to assist Indigenous Peoples in the development of culturally appropriate ICT applications, content and access solutions on their own terms. These efforts need to be designed and implemented with the involvement of Indigenous ICT experts and should include culturally appropriate capacity-building elements. Projects should preferably be carried out as “indigenous-to-indigenous” development cooperation. 8. In this context we also point at the necessity to establish special grant programs addressing our particular needs. 9. Moreover, we request United Nations bodies to provide a platform to encourage new partnerships between the private sector and Indigenous Peoples. 152 LA DIVERSITÉ CULTURELLE SUR INTERNET : LA CULTURE CANADIENNE EN LIGNE CULTURAL DIVERSITY ON THE INTERNET: CANADIAN CULTURE ONLINE Ted Bairstow Directeur général, Culture canadienne en ligne Ted Bairstow Director-General, Canadian Culture Online Contexte Background Les conditions qui ont dessiné le paysage culturel du Canada, et qui continuent d’influer sur son évolution, sont assez faciles à reconnaître. Réussir à bien composer avec ces conditions pose une série de défis. Tout d’abord, le Canada possède une géographie généreuse, un vaste territoire qui n’est toutefois habité que par à peine plus de 30 millions de personnes – un fait qui rend les Canadiens profondément conscients du besoin de développer tous les moyens possibles pour éliminer ces contraintes de distance. De plus, le Canada est extrêmement diversifié : deux langues officielles (le français et l’anglais), des peuples autochtones, des origines multiculturelles, et le contraste entre les centres urbains densément peuplés et les communautés éloignées composent le tissu complexe de la réalité canadienne. Dernier élément mais non le moindre, l’épanouissement de la culture canadienne est à la merci de son amical voisin du sud quasi omniprésent dont l’influence culturelle, à la grandeur de la planète, ne peut être prise à la légère. Aucun de ces défis n’est particulièrement nouveau. Depuis la fin des années 1920, le gouvernement canadien travaille à assurer une présence canadienne sur ses ondes. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), responsable de la réglementation, et son prédécesseur, la Commission canadienne de la radiodiffusion (CCR), créée en 1936, réglementent les services de radiodiffusion afin de s’assurer qu’ils contribuent à atteindre des objectifs sociaux, culturels et économiques du The conditions that have shaped, and continue to influence the evolution of Canada’s cultural landscape are fairly easy to grasp. Dealing with these conditions successfully, however, raises a series of unique but fascinating challenges for our country. First, Canada is blessed with a generous geography but its vast territory is only inhabited by slightly more than 30 million people – a fact which makes Canadians acutely aware of the need to develop any means possible to overcome the constraints of distance. Next, Canadians are incredibly diverse: two official languages (English and French), Aboriginal peoples, multicultural origins, and the contrast between densely populated urban centres and remote communities make up the complex fabric of Canadian reality. Finally, but no less importantly, the furthering of Canadian culture faces the near-ubiquitous presence of a friendly but much-larger neighbour to the south who exerts a worldwide cultural influence that is anything but negligible. None of these challenges is particularly new. Since the late 1920s, the Government of Canada has been working to ensure a Canadian presence on its airwaves. Canada’s national broadcast regulator, the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission (CRTC) and its predecessor the Canadian Radio Broadcasting Commission (CRBC), which was created in 1936, have regulated Canada’s broadcasting services in order to ensure that they contribute to the realization of Canada’s social, cultural and economic 153 Canada. Le radiodiffuseur public national du Canada, la Société Radio-Canada (SRC) a été créée en 1936 à la suite d’une commission royale sur l’influence grandissante des États-Unis à la radio. L’arrivée de la télévision a soulevé des préoccupations similaires, mais encore plus urgentes, de peur que le contenu clairement canadien ne se noie dans une mer d’émissions américaines. Le Canada a ainsi une longue histoire couronnée de succès en utilisant une approche essentiellement libérale tout en imposant certaines mesures de protection pour assurer la conservation de sa culture. Maintenant qu’Internet est fortement ancré dans la vie des Canadiens, cette approche combinée est vue comme un modèle approprié sur la manière dont le Canada doit gérer l’espace en ligne. Le contenu canadien ne peut être créé assez rapidement ou être suffisamment visible ou facile d’accès avec ce nouveau média qui évolue trop rapidement. Voilà un risque familier qui reprend de la vigueur et auquel nous sommes confrontés. D’autre part, cette caractéristique propre à Internet offre l’opportunité de créer des conditions pour y verser du contenu canadien. Cette caractéristique permet aussi de faire de ce média un espace interactif qui permet aux gens de se brancher dans un pays vaste et diversifié. Cette situation mènera à une collaboration véritable de l’expression culturelle populaire qui entraînera une plus grande reconnaissance de la culture canadienne à l’étranger. Le gouvernement canadien a effectivement répondu fortement à ces nouvelles opportunités d’une manière coordonnée. Dans le domaine de la culture, sa contribution la plus importante a été la création de la stratégie Culture canadienne en ligne (CCE). Culture canadienne en ligne L’objectif de cette stratégie est de diminuer les risques et de profiter des occasions culturelles et interactives offertes en ligne. Alors que l’initiative gouvernementale Un 154 objectives. Canada’s national public broadcaster, the Canadian Broadcasting Corporation (CBC), was created in 1936 in response to a Royal Commission’s concern about the growing American influence on radio. The advent of television raised similar, but even more pressing concerns with respect to the potential drowning out of distinctly Canadian content. Thus, Canada has a long and largely successful history of combining an essentially free-market approach with certain safeguards that ensure cultural preservation. Now, as the Internet is firmly entrenched in the lives of Canadians, this mixed approach is seen as an appropriate model for the way Canada should deal with the online space. The renewed but familiar risk we face is that within a rapidly expanding new medium, Canadian content cannot be created quickly enough or be made sufficiently visible and easy to access. The opportunity, on the other hand, and one which is specific to the Internet, is that conditions can now be created not only to fill a new medium with Canadian voices but to make the medium itself an interactive space that allows people to connect across a vast and diverse country, leading to true collaboration of popular cultural expression, which may also entail greater recognition for Canadian culture abroad. The Canadian government has, in fact, responded vigorously to these new opportunities in a coordinated fashion. In the cultural sector, the most significant part of its response has been the creation of the Canadian Culture Online (CCO) strategy. Canadian Culture Online This strategy exists to mitigate risks and to realize opportunities in the cultural and interactive online space. Whereas the government’s Connecting Canadians initiative has made Canada one of the most connected countries in the world, Canadian Culture Online is about the content and the interaction that flows through the high-speed Canada branché a fait du Canada l’un des pays les plus branchés au monde, Culture canadienne en ligne vise le contenu et l’interaction qui affluent sur les réseaux haute vitesse existants et futurs. Les résultats des sondages démontrent que de plus en plus de Canadiens considèrent Internet plus important dans leur vie que la câblodistribution. Culture canadienne en ligne cherche à profiter de ce qu’offrent les nouvelles technologies afin de répondre aux besoins changeants des Canadiens en ce qui a trait à leur média préféré. Voici quelques-unes des questions qui ont permis de dégager ces tendances : 1. Comment le gouvernement peut-il offrir un meilleur soutien aux institutions et au public canadiens dans la création d’un contenu culturel en ligne? 2. Quel équilibre devrait exister entre la numérisation et l’adaptation du contenu existant versus la création d’un contenu entièrement nouveau? 3. Que peut-on faire pour assurer que le contenu trouvé utilise les formes nouvelles et innovatrices de communication, d’interaction et d’expression qu’offre la technologie en ligne? 4. Que faire pour que le contenu accessible soit attirant et encourage la participation? 5. Auprès de quels groupes devons-nous consacrer une attention particulière pour favoriser la compréhension de la riche diversité culturelle du Canada et la refléter sur Internet? networks that have been, and will continue to be, created. With polls showing that more Canadians now consider the Internet a more essential part of their lives than cable TV, Canadian Culture Online seeks to capitalize on the new technological possibilities in order to respond to the shifting media preferences of Canadians. Some of the questions that have guided and informed us in this endeavour have been the following: 1. How can government best support Canadian institutions and the Canadian public in the creation of online cultural content? 2. What balance should exist between the digitization and repurposing of existing content versus the creation of entirely new content? 3. What can we do to ensure that the content we fund uses the new and innovative forms of communication, interaction and expression that online technology offers? 4. How can we make content accessible in a way that is engaging and will encourage participation? 5. On which groups in our society should we concentrate particular attention in order to foster understanding of Canada’s rich diversity and reflect it on the Internet? Our efforts to answer these questions over the past four years constitutes the story of the development of the Canadian government’s Canadian Culture Online strategy, a comprehensive approach to fostering the creation of quality Canadian Nos efforts pour répondre à ces questions interactive digital cultural content and making au cours des quatre dernières années font l’objet de la stratégie du développement de it available to Canadians. The Strategy has Culture canadienne en ligne, une initiative du three pillars, which aim to ensure that gouvernement canadien. C’est une approche Canadians are able to experience their culture in the dynamic venue that is the compréhensive qui encourage la création d’un contenu culturel numérique interactif et Internet: creating innovative and engaging digital cultural content; increasing access to le rend accessible aux Canadiens. Cette this content, especially through gateways stratégie repose sur trois principes qui assurent que les Canadiens ont accès à des such as Culture.ca and the Virtual Museum of Canada and supporting innovative produits culturels canadiens grâce à ce média dynamique qu’est Internet ; création technologies and applications to advance d’un contenu culturel numérique innovateur digital content creation through the funding 155 et prometteur; accroissement de l’accès à ce contenu, tout particulièrement avec des passerelles comme Culture.ca et le Musée virtuel du Canada; financement et projets de recherche et de développement pour les applications innovatrices qui permettent d’augmenter la création du contenu numérique. Jusqu’à présent, on retrouve plus de 1 300 nouvelles collections / expositions culturelles en ligne, dans les deux langues officielles. Respect de la diversité culturelle sur Internet Les trois principes de la stratégie Culture canadienne en ligne s’adressent en priorité aux groupes suivants : Canadiens d’origine autochtone et de cultures diverses, utilisateurs francophones et jeunes. À la suite d’une étude en 2003 sur la diversité culturelle, le CCE est arrivé à la conclusion que le contenu créé avec ce programme ne reflète pas adéquatement la réalité contemporaine des autochtones canadiens ou des groupes ethniques. Même si CCE a appuyé la création d’un contenu concernant ces réalités culturelles, le contenu a rarement été créé par les collectivités mêmes. CCE a réalisé que pour que les Canadiens soient satisfaits d’un contenu culturel numérique interactif qui reflète la grande diversité culturelle de la société canadienne, il faudrait augmenter le contenu créé par les communautés autochtones et les groupes ethniques. À la suite de l’Étude sur la diversité culturelle, un projet pilote a vu le jour dans le cadre du Fonds de la passerelle. En mai 2004, CCE a fait un appel d’offres avec concours pour financer des projets pour du contenu culturel pour Internet, créé par et au sujet des communautés autochtones et ethniques. Les projets devaient mettre en évidence la culture contemporaine de manière à plaire à tous les Canadiens. Cet appel d’offres avec concours a remporté beaucoup de succès. Le CCE a reçu au-delà de 150 propositions de projet, plus que pour 156 of research and development projects. The results so far include more than 1,300 new online cultural collections/exhibits, in both official languages. Respect for Cultural Diversity on the Internet The three pillars of the CCO strategy focus on the following priority groups: culturally diverse and Aboriginal Canadians, French language users and youth. Following a 2003 study, the Cultural Diversity Review, CCO concluded that the content creation supported by the program did not adequately reflect the contemporary reality of Canadian Aboriginal or ethno cultural communities. While CCO had supported a reasonable amount of content creation that dealt with these cultural realities, the content was rarely created by these communities themselves. CCO realized that, if Canadians were to have content choices in the interactive digital cultural realm that truly reflected the vast diversity of Canadian society, more content was required that was created by Aboriginal and ethno cultural communities. Following the Cultural Diversity Review study, a pilot initiative was developed under the Gateway Fund. In May 2004 CCO issued a targeted call for proposals to fund projects to create cultural content for the Internet by and about Aboriginal and ethno-cultural communities. The projects would showcase contemporary expressions of culture created for the enjoyment and appreciation of all Canadians. The call for proposals was a success and CCO received over 150 project proposals, the largest number of requests ever received for a CCO call. Following the advice of a program advisory committee, 30 projects were selected for support. These projects will all be online by the end of May 2005. A second call for proposals issued at the end of January 2005 generated 148 project proposals. They are being processed at this time and CCO anticipates funding of at least tout autre appel d’offres avec concours à la suite d’un appel du CCE. Trente projets ont été retenus à la suite des recommandations d’un comité consultatif du programme. Tous ces projets seront en ligne d’ici la fin de mai 2005. CCE a procédé à un deuxième appel d’offres avec concours à la fin de janvier 2005 et a reçu 148 propositions de projet. Elles sont en cours d’étude et CCE prévoit accorder du financement à au moins 30 projets. Le Fonds du partenariat a aussi cet objectif d’augmentation du contenu créé par les communautés autochtones et ethniques. Ce fonds encourage les initiatives de partenariat entre les organismes à but non lucratif et les organismes publics et privés afin de rendre les collections culturelles canadiennes disponibles dans les deux langues officielles sur Internet. L’appel d’offres avec concours lancé en septembre 2004 portait principalement sur un contenu composé de : l’expression de la culture contemporaine et artistique du Canada; l’histoire et la culture autochtones; l’histoire et la culture francophones et la diversité culturelle du Canada (incluant les minorités visibles). Le Fonds des partenariats a reçu 84 demandes : 26 % concernait des projets autochtones et 21 % des groupes ethniques. Les Canadiens passent de plus en plus de temps dans le cyberespace où ils peuvent non seulement apprendre et se divertir mais aussi partager leurs expériences avec d’autres Canadiens. CCE est conscient que si les Canadiens veulent vraiment avoir, dans le domaine numérique interactif, des choix de contenus qui reflètent la grande diversité canadienne, il faudra augmenter le contenu qui raconte les histoires des communautés autochtones et ethniques dans leurs propres mots et avec leurs propres images. Grâce à ses programmes et ses politiques, Culture canadienne en ligne continue de favoriser le respect de la diversité culturelle et linguistique sur Internet. 157 30 projects. In addition, content by Aboriginal and ethno cultural communities has also been an objective under the Partnerships Fund, which encourages partnership initiatives between not-for-profit, public and private organizations to make Canadian cultural collections available on the Internet in both official languages. The call for proposals launched in September 2004 was targeted to content on: Canada’s contemporary culture and artistic expression; Aboriginal culture and history; Francophone history and culture; and Canada’s cultural diversity (including visible minority groups). The Partnership Fund received 84 applications: 26% were for Aboriginal projects and 21% from ethno cultural groups. All Canadians spend an increasing amount of time in cyberspace, where they can learn and be entertained, and where they have the opportunity to share their experiences with other Canadians. CCO realises that if Canadians are truly to have content choices in the interactive digital realm that reflects the vast diversity of Canadian society, more content is required that tells the stories of Aboriginal and ethno cultural communities in their own words and images. Through its programs and policies, Canadian Culture Online continues to foster respect for cultural and linguistic diversity on the Internet. CHINESE CANADIAN CULTURE ONLINE PROJECT Victor Wong Executive Director Chinese Canadian National Council The Chinese Canadian Culture Online Project features cultural expressions by emerging artists and writers. The website is www.ccnc.ca/culture. The project was made possible with the support of the Department of Canadian Heritage through Canadian Culture Online. About the Project: The Chinese Canadian National Council (CCNC) is proud to present the Chinese Canadian Culture Online Project (CCCOP). This exciting new online initiative aims to showcase emerging talents from Chinese Canadians across Canada. CCCOP brings together a special collection of exceptional work fusing together expressions of cross-cultural experiences, perspectives, thoughts, and ideas while merging the old and the new. Through this initiative, we hope to connect, listen, and share stories that instil pride and cultural understanding about our cultural heritage. The CCCOP encourages the public and the Chinese Canadian community to connect, interact and exchange cultural ideas, celebrating our uniqueness and diversity. The Project Objectives are: 1 2 3 4 5 To showcase Chinese Canadian perspectives and experiences from across the country; To enrich and educate everyone about Chinese Canadian culture and history; To be youth focused and youth driven; To build relationships between communities and groups across Canada and abroad; and To celebrate diversity of the Chinese Canadian community. The Project Highlights include: 1 2 3 4 5 6 7 An anthology of 10 stories written by or about Chinese Canadian youth; A collection of 16 emerging talents showcasing the diversity in Chinese Canadian cultural expressions; A unique short video collection by 6 Chinese Canadian youth from Toronto and Vancouver; A selection of writings by youth on important events and periods in Chinese Canadian history; A discussion forum for exchange of events, and ideas; A one-stop resource and listing page of relevant Chinese Canadian cultural sites; and National participation including Vancouver, Ottawa, Toronto, Montreal and Prince Edward Island. The Project will be launched: 1 2 May 17, 2005 at 7 p.m. at the National Film Board, Toronto; and July 23, 2005 at the Dim Sum Festival at Harbourfront Centre, Toronto. 158 ÉVOLUTION DE LA PLACE DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE DANS LES NOUVEAUX MEDIAS ET LES MÉDIAS TRADITIONNELS Sylvio Boudreau Président directeur général de Fondation ConceptArt multimédia Le présent document fait un bref examen de la situation des nouveaux médias et des médias traditionnels, dresse quelques constats et propose des recommandations visant à favoriser la conquête de l'inforoute par les communautés francophones et acadiennes du Canada. Portrait des communautés francophones Alberta Publications : L’hebdomadaire Le Franco dessert toute la province tandis que le mensuel bilingue Le Chinook est distribué dans le Sud. Radio : Outre l’accès à la radio de Radio-Canada, il est possible de capter les ondes d’une radio communautaire à Rivière-la-Paix. Des projets pour la mise en service d’autres radios de ce type sont en cours. Télévision : Les Franco-Albertains peuvent accéder aux principales chaînes de langue française et à leur propre bulletin quotidien de nouvelles provinciales diffusé à RadioCanada. Portail Web FrancAlta Portail de la francophonie de l'Alberta traitant des arts et de la culture, de l'éducation, du commerce, de la santé, etc. http://francalta.ab.ca/ Colombie-Britannique Publications : L’Express du Pacifique est une publication bimensuelle francophone, à laquelle s’ajoutent deux revues bilingues mettant en valeur la diversité culturelle de la Colombie-Britannique. Radio et télévision : Plusieurs émissions d’information sont produites à Vancouver par la Société Radio-Canada et plusieurs chaînes de langue française sont offertes par câble ou par satellite. Portail Web La francophonie en Colombie-Britannique Portail sur la francophonie de la Colombie-Britannique traitant de la culture, de l'économie, de l'éducation, de l'emploi, de la santé, etc. Accès à un calendrier d'activités. http://www.ffcb.bc.ca/ Île-du-Prince-Édouard Publications : Un hebdomadaire, La Voix acadienne, informe les insulaires de langue française depuis 1975. 159 Radio : Par et pour les gens de l’île : la Société Radio-Canada produit quatre heures de programmation quotidienne. Un projet de radio communautaire à l’échelle de la province pourrait bientôt voir le jour; pour l’instant, il est possible de capter Radio Beauséjour (CJRM 89,5), une radio communautaire du Nouveau-Brunswick. Télévision : La Société Radio-Canada et d’autres chaînes de langue française sont offertes par câble et par satellite aux téléspectateurs de l’île. Portail Web Télécommunauté insulaire francophone de l'Île-du-Prince-Édouard Portail qui vise à doter les collectivités régionales de l'Î.-P.-É. d'un espace virtuel où la distance n'a plus d'importance. http://www.teleco.org/ Manitoba Publications : Chaque semaine, La Liberté livre ses informations à la grandeur de la province. Ce journal a vu le jour en 1913. Une douzaine de publications locales et de bulletins d’association participent aussi à la circulation des nouvelles. Radio : Informations et variétés sont au programme des émissions produites à SaintBoniface par la Société Radio-Canada. La station manitobaine est entrée en ondes en 1946. La radio communautaire Envol 91 FM, quant à elle, a presque 15 ans! Télévision : En plus de la programmation de Radio-Canada et des autres chaînes francophones, soulignons que l’émission d’affaires publiques L’Ouest en direct, diffusée au Réseau de l’information (RDI), est produite à Winnipeg. Portail Web Site officiel des francophones du Manitoba Portail sur la francophonie manitobaine qui permet de tout savoir sur cette collectivité en accédant à plusieurs sites francophones de la province. http://www.franco-manitobain.org/ Nouveau-Brunswick Publications : Depuis 1867, Le Moniteur Acadien témoigne de la grande et petite histoire des Acadiens de cette province. Aujourd’hui, d’autres publications comme L’Acadie Nouvelle, Le Madawaska, L’Aviron, Info-Affaires rendent compte de l’actualité des régions de la province. Radio : On retrouve la Première Chaîne de Radio-Canada et trois radios privées de langue française. Les radios communautaires contribuent à l’épanouissement de la relève; les tendances musicales émergent souvent de leur programmation. Télévision : Le téléspectateur acadien a accès à la plupart des chaînes de langue française du Canada. Le studio de Radio-Canada à Moncton produit des émissions d’information et de variétés, tout comme le réseau privé TVA. 160 Principaux portails Web Acadie.Net Carrefour virtuel acadien qui se veut le point de rencontre sur Internet des Acadiens et Acadiennes. http://www.acadie.net/ CapAcadie Site permettant la découverte de la vie culturelle, artistique, sportive et socio-économique de l'Acadie. http://www.capacadie.com/ Nouvelle-Écosse Publication : L’hebdomadaire Le Courrier de la Nouvelle-Écosse livre l’information depuis 1937. Radio : La présence appréciée de deux radios communautaires suscitera bientôt l’addition de stations de ce type. Télévision : Les émissions auxquelles les Acadiens ont accès proviennent de Moncton (Nouveau-Brunswick) et du Québec. Portail Web Nouvelle-Ecosse.info Portail Internet des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. On retrouve sur ce portail d'information les dernières nouvelles, les communiqués, ainsi qu'une série de liens destinés à la communauté acadienne. Site qui vise à informer et à divertir. http://www.nouvelle-ecosse.info Nunavut Publications : Le magazine trimestriel circumpolaire Le Toit du Monde publie les actualités nordiques du Nunavut, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. L’Association des francophones du Nunavut distribue périodiquement son bulletin d’information, Le Nunavoix. Radio : Une radio communautaire francophone diffuse à partir d’Iqaluit. Télévision : La câblodistribution et la distribution par système satellite donnent accès à Radio-Canada, RDI, TVA et TV5. Portail Web La Francophonie du Nunavut Portail d'accès à la francophonie du Nunavut où l'on retrouve les activités culturelles, un magazine d'actualités, un guide touristique et bien d'autres sujets d'intérêt. http://www.nunafranc.ca/ Ontario Publications : Le quotidien Le Droit, fondé en 1913, et une vingtaine d’hebdos rendent compte de l’actualité des régions de la province. Radio : La Société Radio-Canada produit, de Sudbury à Windsor, des émissions radiophoniques. Deux stations privées et quatre radios communautaires témoignent aussi de la vie des Franco-Ontariens. 161 Télévision : Entré en ondes en 1987, le réseau de la Télévision française de l’Ontario (TFO) est le seul diffuseur francophone canadien dont les activités se situent à l’extérieur du Québec. De nombreux foyers du Nouveau-Brunswick et du Québec ont aussi accès à TFO. Le centre de production de Radio-Canada à Ottawa conçoit et produit plusieurs émissions d’information et de variétés. Portail Web Francophonie ontarienne Portail de l'Ontario français où l'on retrouve de l'information sur l'actualité, les affaires et l'économie, les arts et la culture, les communications, la démographie, l'éducation et bien d'autres sujets. http://franco.on.ca/ Québec Publications : Les Québécois consomment le contenu d’une dizaine de quotidiens. Chaque secteur de l’activité économique, sociale et culturelle de la province possède son éventail de publications. De nombreux hebdomadaires sont disponibles dans les différentes régions. Radio : Une centaine de stations forment des réseaux dans le secteur privé, public et communautaire. Télévision : Quatre réseaux francophones (Radio-Canada, Télé-Québec, TVA et Télévision Quatre saisons) sont en ondes depuis plusieurs années. L’offre diversifiée de chaînes spécialisées s’ajoute à la programmation des réseaux francophones de télé hors Québec. Principaux portails Web Toile du Québec, La Outil de recherche des Québécois sur Internet. Le Web du Québec classé par catégories, des guides offrant une sélection des meilleurs sites sur une foule de sujets. http://www.toile.com/ Canoë Portail d'information sur l'actualité, le divertissement, les sports, l'économie, les voyages, les magazines féminins et l'habitation. http://www.canoe.qc.ca/ Sympatico / MSN Portail d'information sur l'actualité, l'horoscope, le cinéma, des concours, etc. http://sympatico.msn.ca/ 162 Saskatchewan Publications : On dénombre une bonne douzaine de bulletins communautaires et d’autres publications périodiques. L’hebdomadaire L’Eau vive prend le pouls provincial de l’actualité. Radio : Une station du réseau de la Société Radio-Canada est basée à Regina, où sont produites plusieurs émissions tout au long de la semaine. Télévision : Saskatchewan Ce soir, bulletin quotidien de nouvelles, est l’une des quatre émissions que Radio-Canada produit à Regina. Portail Web Assemblée communautaire fransaskoise Portail sur la francophonie de la Saskatchewan traitant de la culture, de l'économie, de l'éducation, de l'emploi, de la santé, etc. Accès à un calendrier d'activités. http://www.fransaskois.sk.ca/ Terre-Neuve et Labrador Publication : Le Gaboteur est un bimensuel axé sur l’actualité. Il se veut le lien entre les collectivités de langue française de la province. Radio : Les émissions proviennent de Montréal ou des Provinces atlantiques. Un journaliste, basé à Terre-Neuve, rend compte des dossiers de la province. Deux radios communautaires sont en ondes. L’une dessert l’ouest du Labrador; l’autre, Terre-Neuve. Télévision : Les principaux réseaux de langue française sont accessibles. Bien qu’aucune émission ne soit produite en province, un journaliste basé à Terre-Neuve livre un compte rendu des événements se déroulant à Terre-Neuve et Labrador. Portail Web La francophonie à Terre-Neuve et au Labrador Découverte de la province et de la francophonie de Terre-Neuve et du Labrador. http://www.francophonie.nfld.net/ Territoires du Nord-Ouest Publications : L’Aquilon est l’hebdomadaire d’information. Des outils de communication sont aussi publiés, tels que le Répertoire des services offerts en français et le bottin des entrepreneurs. Radio : Depuis 2001, CIVR Radio Taïga, la radio communautaire de Yellowknife, donne la parole aux Franco-Ténois. Les auditeurs peuvent aussi s’informer par le biais de RadioCanada. Télévision : Les téléspectateurs de Yellowknife peuvent capter Radio-Canada, TVA et TV5. Portail Web Franco-Nord Accès à de l'information sur les organismes, les services et l'éducation franco-ténoise. http://www.franco-nord.com/ 163 Yukon Publications : Le journal bimensuel L’Aurore boréale traite des actualités francophones et des questions politiques afférentes au développement du Nord canadien. Pour parfaire ses connaissances du Yukon, on peut se procurer le jeu de société Klondike! Radio : Une émission hebdomadaire, Rencontres, est diffusée sur les ondes du réseau de langue anglaise depuis 1985. Les Franco-Yukonnais veulent accroître la programmation locale et entreprendront les démarches nécessaires pour y arriver. Télévision : Les citoyens d’expression française ont accès à la grille horaire de la Société Radio-Canada en provenance de Montréal et à celle des autres médias francophones du pays. Le Réseau de télévision des peuples autochtones APTN consacre quelques heures à des émissions en français. Portail Web Francophonie yukonnaise Portail de la collectivité francophone au Yukon qui offre de l'information sur le secteur culturel, l'éducation, l'emploi, le développement économique, la jeunesse et la santé. On y retrouve également un répertoire des services en français. http://www.afy.ca/ Principaux portails Web francophones du Canada Sites Web présentant la vitalité des collectivités francophones et acadiennes. Agenda de la francophonie Calendrier des activités de la francophonie canadienne permettant l'ajout et la recherche d'activités partout au pays. http://franco.ca/agenda/ Bonspectacle.com Portail du spectacle en milieu francophone qui tient à jour toute l'information sur la diffusion du spectacle au Québec et dans la francophonie canadienne. http://www.bonspectacle.com/ Calendrier culturel Calendrier des activités culturelles de la francophonie canadienne permettant l'ajout et la recherche d'activités partout au pays. http://culturefrancophone.ca/calendrier/ Culture francophone Présente un aperçu de la vitalité culturelle du Canada français par la diffusion de collections numérisées centrées sur les arts et la culture. http://culturefrancophone.ca/ Franco.ca - Votre accès à la francophonie canadienne Portail permettant la découverte de la francophonie canadienne sur tous les sujets touchant les collectivités francophones canadiennes. http://franco.ca/ 164 Francovoyageur Répertoire de sites Internet sur les collectivités francophones et acadiennes du Canada. http://francovoyageur.ca/ Journaux en ligne de l'Association de la presse francophone Portail de l'actualité de la presse communautaire francophone d'un bout à l'autre du pays. http://journaux.apf.ca/ PME en ligne Site regroupant une série de conseils, d'astuces et de renseignements pouvant être utiles aux petites et moyennes entreprises. http://pmeenligne.ca/ Réseau de développement économique et d'employabilité (RDÉE) - Canada Réseau pancanadien qui optimise le potentiel économique des communautés francophones et acadiennes; présent dans l'ensemble des provinces et territoires à l'extérieur du Québec. http://www.rdee.ca/ Zof.ca - Zone francophone Portail des arts et de la culture de la francophonie canadienne. http://zof.ca/ Constats L'analyse du milieu nous permet de faire quelques constats : Constat 1 - Plus grande diversité et pluralité 1. Augmentation depuis 30 ans du nombre de médias (communautaires et spécialisés) 2. Coexistence et concurrences des modèles communautaires, privés et institutionnelles 3. Plus de diversité dans les régions francophones (Nouveau-Brunswick et Ontario et particulièrement au Québec) 4. Approche des réseaux nationaux et institutionnels toujours très montréalais et québécois 5. Tendance de la concentration des médias (Québécor, Irving, Rogers) 6. Les lois sur les langues officielles fédérales et de certaines provinces ont aidé à la progression des médias traditionnels dans les communautés francophones en milieu minoritaire 7. TFO est la seule télé francophone à l'extérieur du Québec. 8. Absence de revues ou périodiques francophones à l'extérieur du Québec, sauf quelques exceptions (ex. Revue d'art Liaison) 9. Contenu francophone sur le Web en progression, mais accuse toujours un retard 10. Émergence de nouvelles initiatives sur Internet (ex Radio enfant-ado) Constat 2 - Impacts majeurs des TIC sur les médias traditionnels 1. 2. 3. 4. 5. 6. Outils de production plus conviviaux et accessibles Réduction importante des coûts Augmentation de la productivité Modification importante dans les processus de création et de production Augmentation de la qualité Facilite la participation des producteurs indépendants 165 7. Plus d'échange et de visibilité grâce à l'Internet 8. Coexistence des modèles traditionnels et virtuels 9. Modèles d'affaires traditionnels de plus en plus viables 10. Modèles d'affaires Internet pas encore fait ses preuves Constat 3 - Progression du secteur TIC 1. L'utilisation des technologies toujours en croissance 2. L'accès à la large bande de plus en plus une réalité 3. Progressions des applications en ligne et du réseautage 4. Utilisation accrue du sans fil (145 % entre 2002 et 2003) 5. Accroissement de l'utilisation des médias enrichis 6. L’emploi TIC toujours en croissance malgré la chute de 2002 7. Le commerce électronique en progression (+ 49,7 % en 2004) 8. La convergence n'a pas encore fait ses preuves 9. La déréglementation est maintenue 10. Fin des modèles d'affaires non-rentables Constat 4 - Réalités et dynamiques diverses Il existe de grandes disparités au niveau du développement social, économique et culturel des différentes communautés francophones et acadiennes du Canada. Cela amène la mise en place de dynamiques multiples : 1. Dynamique régionale Cette approche favorise l'émergence d'initiatives sur une base régionale et est surtout possible là où il y a une forte concentration de francophones. Par exemple, au Québec, la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick, Sudbury et l’Est de l’Ontario, ou encore Saint-Boniface au Manitoba. 2. Dynamique sectorielle Cette approche permet de réseauter des communautés d’intérêt, particulièrement à l’échelle nationale, par exemple, la santé, l’éducation, les médias, les arts, la recherche… Elle permet de mettre en commun des banques de connaissances, des outils de promotion et de créer des liens entre intervenants ayant des mêmes intérêts, sans tenir compte du lieu de résidence des intervenants. 3. Dynamique virtuelle Cette approche permet de réseauter à l'aide des technologies des communautés réparties sur un vaste territoire. Par exemple, Francalta en Alberta ou Franco.ca au niveau canadien. Il s’agit d’une combinaison entre l’approche régionale et sectorielle. 4. Dynamique linguistique Les différents médias visent habituellement une clientèle soit de langue française ou de langue anglaise. Bien que l’approche bilingue soit préconisée par les gouvernements fédéral et parfois provinciaux, cette approche est peu pratiquée par les communautés francophones du Canada. D’ailleurs, il suffit d’examiner les différentes initiatives commerciales pour constater que les réseaux se sont constitués dans l’une des langues mais rarement les deux à la fois. 166 5. Dynamique commerciale Le développement de l'Internet et des médias traditionnels est en bonne partie mené par le secteur privé. Le développement d'un modèle d'affaires visant la rentabilité est habituellement de mise. 6. Dynamique institutionnelle Il s'agit de la prise en charge par des institutions du développement et de la diffusion de contenu. La tendance vers la centralisation reste encore un problème pour les communautés francophones en régions. 7. Dynamique communautaire La prise en charge de journaux, de postes de radio ou de sites Web par des organismes est une dynamique très courante pour donner une voix aux communautés. 8. Dynamique individuelle Reposant sur la participation des individus, plusieurs initiatives sont en émergence, tels les forums d'entraide, les blogues, les sites collaboratifs (ex. wikipedia). Recommandations visant à favoriser la conquête de l'inforoute par les communautés francophones et acadiennes du Canada Afin d’assurer l’appropriation de l’Inforoute par les communautés francophones et acadiennes du Canada, plusieurs pistes de solutions sont recommandées. Proposition d’une vision • Les communautés francophones et acadiennes du Canada amélioreront leur mieux-être grâce à la mise en place de communautés ingénieuses utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication, en particulier l'Internet. • L'espace virtuel de la francophonie canadienne sera un milieu fédérateur, dynamique et proactif favorisant la création, les échanges et la diffusion de contenus canadiens en langue française sur l'Internet. • Les communautés acadiennes et francophones du Canada sont des chefs de file dans l'intégration des technologies de l’information et des communications (TIC) comme outil de gestion du savoir pour l'amélioration de leur qualité de vie et l'atteinte de leur prospérité. Objectifs • • • • • • • • Favoriser l'innovation et la création de contenus en français; Faciliter l'accès au contenu et la diffusion des contenus en français; Contribuer à l'amélioration de la qualité du contenu en français; Contribuer à la valorisation de l'ensemble de la francophonie canadienne; Se doter de lieux de rassemblement; Planifier collectivement; Favoriser une prise en charge des nouvelles technologies par les différents secteurs et régions; Favoriser l'établissement de partenariats en matière de création et de diffusion de contenus en français; 167 • • • • • • • • Diffuser de l'information et faire la promotion des opportunités et des initiatives; Promouvoir les expertises et ressources techniques existantes; Partager les réflexions et créer une banque de connaissances sur les pratiques exemplaires; Dépister de nouvelles sources de financement et favoriser l'émergence de plans d'affaires viables; Favoriser la diversification des économies en régions à l'aide des TIC; Se doter de moyens de communication rapides; Créer des liens avec le secteur privé; Tisser des liens avec les intervenants nationaux et internationaux. Les valeurs Les valeurs fondamentales de la stratégie sont les suivantes : • Viser le bien-être des communautés; • Favoriser l'émergence d'un sentiment d'appartenance; • Construire sur l'existant; • Favoriser l'accès et une participation pluraliste; • Respecter les capacités d'adaptabilité de chacun et reconnaître l'évolution continue; • La recherche de l'excellence; • Susciter le développement du secteur des technologies de l'information; • Inscrire la stratégie dans l'Internet transactionnel; • Favoriser une expression multisectorielle de la francophonie canadienne; • Être une vitrine de la diversité culturelle à l'étranger. Axes stratégiques d’action La conquête de l’Inforoute par les communautés francophones et acadiennes du Canada implique plus qu’une présence accrue du français sur le Web. En effet, pour qu’il y ait réellement une appropriation, cela nécessite d’agir sur plusieurs fronts à la fois. Une consultation auprès de personnes clés nous a permis de mettre de l’avant dix axes stratégiques d'action à l'échelle nationale. Dix axes stratégiques d'action à l'échelle nationale à prioriser : • Axe 1- Accroître une présence francophone de qualité sur le Web; • Axe 2 - Accès aux nouvelles technologies; • Axe 3 - Établissement de partenariats et investissement dans les ressources existantes; • Axe 4 - Apprentissage continu par la formation; • Axe 5 - Consolidation des leaders et promotion de l’innovation; • Axe 6 – Démarche d’accompagnement et animation; • Axe 7 - Le commerce électronique; • Axe 8 - Contribution au développement socio-économique; • Axe 9 - La présence et la promotion à l’échelle internationale; • Axe 10 - Réseautage des lieux communs de communication. Axe 1 Accroître une présence francophone de qualité sur le Web Le Web permet une visibilité à la fois locale, provinciale, canadienne et internationale et offre une opportunité d'y promouvoir la présence et le rayonnement des communautés francophones et acadiennes du Canada. Il est donc important d’y diffuser des contenus francophones à la fois par intérêt sectoriel et régional, d'accéder à des banques de données diverses et de favoriser l'interactivité entre les divers sites. 168 Une stratégie de renforcement de l'espace virtuel de la Francophonie canadienne gagnerait aussi à améliorer la qualité des contenus en concentrant ses efforts sur des mécanismes d'appui favorisant une valeur ajoutée des informations et des procédures de diffusion des informations actuelles (encourager l'adoption de cadres éditoriaux, l’utilisation d'expertises reconnues, validation et imputabilité des diffuseurs, etc.). D'autre part, il faut se rappeler qu’une information inutilisable et inutilisée est inutile. Pistes d'actions à entreprendre 1. Appuyer les producteurs/diffuseurs de contenus existants, particulièrement les initiatives de portails régionaux et sectoriels, afin qu'ils puissent continuer de diffuser leurs contenus, de les renouveler et d'en proposer de nouveaux; 2. Appuyer la consolidation et la mutualisation (mise en commun) de contenus afin d'offrir de meilleurs services d'information, de partager les pratiques exemplaires, de promouvoir le partage d'outils technologiques, de favoriser la synergie et la convergence des acteurs sur le terrain et d'améliorer la viabilité financière des initiatives; 3. Appuyer l'innovation afin d'assurer la mise en place de l'utilisation plus ingénieuse des technologies (services de veille, banque de connaissances, pratiques exemplaires, outils d'analyse et de planification); 4. Appuyer les initiatives de contenus multimédias enrichis, particulièrement au niveau de la formation et de la pédagogie; 5. Appuyer davantage les initiatives de promotion afin d’augmenter la visibilité et l'accessibilité des contenus canadiens en français; 6. Promouvoir le concept de communautés ingénieuses et mettre en place divers services à la communauté; 7. Assurer une cohésion entre les organismes, les entreprises et les institutions en diffusant de l'information et en organisant des rencontres de concertation; 8. Encourager l'utilisation d’outils communs par exemple un agenda pancanadien, l’utilisation de gestionnaires de contenus; 9. Encourager l'établissement de protocoles et normes d'interconnexion, par exemple pour le partage de bases de données. 10. Promouvoir les différents programmes d'aide gouvernementale axés sur la création de contenus tels que Francommunautés virtuelles et Culture en ligne. Axe 2 Accès aux nouvelles technologies Pour qu'il y ait une véritable appropriation des nouvelles technologies, il est essentiel de rendre disponibles aux francophones un outillage technologique (ordinateurs, serveurs, vidéoconférence, logiciels), une connexion adéquate à l’Internet, de favoriser l'utilisation et le développement de logiciels et d'interfaces en français et d'assurer un appui technique et stratégique constant. Plusieurs intervenants ont démontré la difficulté de trouver de l’aide et des services en français en région. En plus, certains groupes telles les femmes et les petites organisations connaissent encore des retards au niveau de l’informatisation et de l’accès à l’Internet. Les régions n’ont pas encore le même accès que les milieux urbains en ce qui a trait à l’accès à des services à large bande. 169 Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • • • • • Promouvoir l'utilisation des centres d'accès communautaires en milieu rural et urbain (PAC); Promouvoir la mise en place de services à large bande (haute vitesse) et le développement d’applications favorisant l’utilisation de contenus multimédias et interactifs; Mettre en place un site Web de ressources Internet contenant les pratiques exemplaires, les ressources humaines compétentes, les ressources disponibles en régions, les projets en cours, un babillard d'appels d'offres, des conseils Internet; Faire connaître les sites francophones existants; Mettre en place et promouvoir un site Web sur les programmes d'aide disponibles favorisant les initiatives de contenu, de connectivités et de développement d’applications (http://communaction.ca); Promouvoir l'utilisation d'outils Internet en français actuellement disponibles (Édimage, NetworkCentrix, Agenda de la francophonie...); Mettre en place des campagnes de sensibilisation de l'utilisation de l'Internet et de ses enjeux; Participer à la mise en place d'un réseau pancanadien de formation et de soutien en TIC destiné aux organismes bénévoles et communautaires du Canada; Promouvoir les sites offrant la formation en ligne et à distance sur l’utilisation de base de l’Internet et les affaires électroniques; Revendiquer une plus grande souplesse de la part des bailleurs de fonds pour permettre aux organisations de porter aux dépenses de fonctionnement l'achat d'ordinateurs et de logiciels et la mise à niveau de leurs systèmes; Participer aux initiatives nationales des organismes bénévoles et communautaires en particulier en ce qui a trait à un service stable, fiable et peu coûteux pour permettre aux organisations du secteur bénévole de créer des sites Web avec leurs propres noms de domaine, ainsi que la mise en place d’une ligne sans frais pour le soutien technique et d'autres services d'aide. Axe 3 Établissement de partenariats et investissement dans les ressources existantes Les initiatives qui ont connu du succès au cours des dernières années ont su établir des alliances et des partenariats avec divers intervenants. Que ce soit sous la forme de convergence, de consortium, de partage technologique ou de consolidation des ressources, le partenariat s’est avéré une avenue gagnante dans plusieurs initiatives. Une initiative TIC cherchera la consolidation des 8C suivants : • • • • • • • • Capacités technologiques - accès aux technologies (ordinateurs, serveurs, logiciels, programmation); Capital de départ - soutien de départ au niveau financier (privé, gouvernemental et communautaire); Commercialisations - générer des revenus en vue d'autofinancer les initiatives et d’assurer la viabilité à long terme; Communication - le développement de réseaux de communication au niveau des intervenants, mais aussi au niveau de la réseautique; Compétences - l'accès à des personnes compétentes dans le milieu; Connaissances - création et partage de bases de connaissances; Contenus - des contenus variés répondant à une véritable demande; Convergence - expertise en convergence d'entreprises médiatiques et technologiques. 170 Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • • Encourager les initiatives et expertises existantes et favoriser la consolidation, le renouvellement et la mise en commun de contenus; Offrir des services collectifs en TIC; Encourager la mise en place d'initiatives de partenariat dans le cadre des programmes d'aide (exemple : Francommunautés virtuelles); Faire la promotion du Programme de partenariat de Culture en ligne; Favoriser la mise en place de programmes collectifs de pratiques exemplaires; Promouvoir les pratiques exemplaires de partenariats; Encourager le secteur privé à investir dans les initiatives communautaires; Favoriser l’établissement de partenariats entre les intervenants des différentes provinces et territoires, y compris le Québec. Axe 4 Apprentissage continu par la formation Le domaine des technologies étant à la fois nouveau, complexe et en constante évolution, un apprentissage par la formation continue et sur mesure est une condition jugée essentielle. Il est important d'assurer la formation en français des différents intervenants et un accès aux outils de démarrage. Les institutions et entreprises de formation doivent adapter leur curriculum afin d'y inclure l'utilisation des nouvelles technologies. Cet axe permettrait d'assurer la formation en français des différents intervenants et un accès aux outils de démarrage. Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • • • Identifier les ressources humaines disponibles pour la formation; Identifier les ressources financières pour les initiatives de formation; Promouvoir la tenue d'ateliers de formation; Promouvoir et encourager l'utilisation accrue de la formation à distance entre autres les programmes existants de formation en ligne; Promouvoir l'intégration de la formation dans l'utilisation de la technologie; Promouvoir les différentes opportunités de formation continue et la formation sur mesure selon les besoins des organismes et des établissements de formation et d'enseignement; Encourager en région le développement d'expertises dans la conception pédagogique à distance et en ligne; Encourager et promouvoir le développement d'outils de formation en ligne; Mettre en commun les pratiques exemplaires favorisant l’utilisation des technologies. Axe 5 Consolidation du leadership et promotion de l’innovation Il est essentiel d'assurer une prise en charge par les intervenants et intervenantes du milieu: les leaders. Un leadership pluraliste doit être assumé au niveau de la réflexion, mais aussi au niveau de la mise en œuvre. Par exemple, la mise en place de centres d'incubation d'entreprises dédiés aux nouvelles technologies, d'entreprises spécialisées, de fournisseurs de services, de centres de formation, de gestionnaires de site Web, de développeurs d'applications, de groupes sectoriels de travail et de développeurs de contenus. 171 Dans ce sens, une stratégie de renforcement de l'espace virtuel de la Francophonie canadienne devrait encourager la prise en charge de l'Internet par les usagers afin qu’ils ou elles soient davantage outillés pour devenir eux ou elles aussi des producteurs et diffuseurs d'information et de contenus. Les solutions techniques pour développer des espaces virtuels, fédérer des informations, cibler des utilisateurs et personnaliser des sites Web existent… bien qu'elles changent continuellement. Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • • • Diffuser le Plan stratégique à l'utilisation de l'inforoute en français auprès des organismes, des décideurs et des médias; Mettre en place et promouvoir un forum d'information / échanges / discussions ouvert sur le Web. Favoriser et encourager la prise en charge d'initiatives par différents organismes en leur fournissant de l'information sur les programmes d'aide, les ressources et les projets en cours à l'aide d'une trousse Internet (http://franco.ca/trousse); Assurer la participation des communautés au sein des diverses tables, conseils et comités de l'Internet, entre autres, au sein de comités consultatifs; Favoriser et promouvoir la participation et contribution des universités et collèges au niveau de l'expertise et de l'accès aux outils technologiques; Suivre de près et appuyer les démarches entreprises en enseignement par les différents intervenants, institutions et réseaux; Favoriser l'achat de services au sein même des communautés francophones et acadiennes en encourageant les entreprises, les organismes et institutions qui offrent des services dans le domaine des TIC; Promouvoir l'utilisation d'outils Internet en français actuellement disponible (Édimage, NetworkCentrix, Agenda de la francophonie...); S'assurer que les gouvernements provinciaux, Industrie Canada et le ministère du Patrimoine canadien investissent une part équitable de leur financement dans les initiatives des communautés francophones et acadiennes du Canada. Axe 6 Démarche d’accompagnement et animation Afin d'assurer le succès et une appropriation progressive des technologies, il faut encourager la mise en place d'activités d'évaluation des facteurs de succès : la formulation continue de recommandations et suggestions d'ajustement; l'animation des intervenants; la mise à jour régulière des contenus; la mise en place de projets utilisant l'Internet comme véhicule de communication; l'organisation d'activités ou d'événements centrés sur l'Internet. L’animation et l’accompagnement prennent une dimension essentielle dans la mise en place d’initiatives TIC auprès de clientèles peu habituées à l’utilisation de ces technologies. C’est le cas en particulier dans l’implantation de projets de communautés ingénieuses où une grande partie des bénéficiaires est constituée de la population en général, donc pas des spécialistes dans le domaine. Il est alors important de prévoir une appropriation progressive des technologies et de maintenir une aide technique et d’animation continue. Pistes d'actions à entreprendre • • Mise en place d'un site Web d'échanges de la francophonie canadienne; Promouvoir auprès des intervenants, mais aussi auprès de divers programmes d'aide gouvernementale, la mise en place d'activités et de ressources orientées vers 172 • • • • • l'animation dans tout projet utilisant les nouvelles technologies; Faire la promotion d'initiatives incluant la participation des jeunes, notamment avec le programme Étudiants branchés; Encourager l'auto-formation afin que chaque réseau soit de plus en plus autonome; Animation de la conscience publique par le biais des médias afin de promouvoir la croissance ingénieuse des communautés acadiennes par la rédaction de chroniques sur les enjeux des TIC; Mise en place d'un programme de formation de base sur la nouvelle économie destiné aux leaders des communautés; Intégrer les jeunes dans les stratégies d’implantation d’initiatives en TIC. Axe 7 Le commerce électronique Selon plusieurs spécialistes, l'Internet est voué à desservir une gamme de services économiques : • Bancatique; • Cybermagasinage (boutique en ligne); • Publicité et marketing; • Services gouvernementaux en ligne; • Transfert électronique de documents; • Transmission électronique des déclarations de revenus; • Transactions entre entreprises. Cependant, l’expérience de plusieurs intervenants a démontré qu’il n’est pas si facile que cela d’implanter des solutions de commerce électronique favorisant les transactions d’entreprise au consommateur et d’entreprise à entreprise. Il y a également un manque d’expertises au sein des communautés francophones et acadiennes du Canada, les entreprises francophones sont peu sensibilisées aux stratégies à utiliser et bien que des solutions de boutique soient assez faciles à implanter, les solutions de paiement en ligne disponibles en français sont plus difficiles à implanter. Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • Sensibiliser les PME aux affaires électroniques; Consolider les expertises en commerce électronique au sein des fournisseurs de services Web; Répertorier les solutions de paiement en ligne disponibles en langue française; Promouvoir l'utilisation d'outils Internet en français actuellement disponibles; Promouvoir les pratiques exemplaires dans le domaine du commerce électronique; Encourager le gouvernement à mettre en place des incitatifs favorisant la croissance du commerce électronique; Promouvoir des solutions canadiennes de paiement en ligne abordables pour les PME et les organismes. Axe 8 Contribution au développement socio-économique Tout projet technologique devrait avoir comme finalité l'amélioration des conditions sociales, mais aussi économiques des communautés. Les TIC sont à la fois une voie de diversification économique, mais offrent aussi une vitrine du tissu social de la communauté. 173 Pistes d'actions à entreprendre • • • • • • • Promotion des communautés par le biais du Web; Partage de ressources, de services et de connaissances afin de réaliser des économies; Établissement de communautés intelligentes; Développement de nouveaux services : centres d'appel, services de recherche, services de veille, apprentissage en ligne; Nouvelles opportunités d'affaires; Promouvoir auprès des entreprises et organismes le travail à distance et à domicile; Promotion des pratiques exemplaires. Axe 9 La présence et la promotion à l’échelle internationale L'entrée des communautés dans l'ère des nouvelles technologies devrait leur permettre de mieux se positionner et faire connaître leur réalité, leurs services et leurs expertises à l'échelle internationale. Un défi important pour les communautés est le fait qu’elles doivent à la fois être un reflet de la culture locale et pouvoir se positionner d’une façon plus universelle à l’échelle internationale. Par exemple, le marché international exige que le développement d’applications Web soit multilingue et universel. Pistes d'actions à entreprendre • • • Être présents et visibles aux différentes manifestations de nature internationale; Mettre à profit le phénomène de minorité comme une valeur ajoutée à l'expertise des communautés; Promouvoir l'exportation de nos expertises et de nos connaissances, entre autres par l'organisation de salons virtuels, la participation à des foires Internationales et des missions économiques. Axe 10 Réseautage des lieux communs de communication À l'heure actuelle, il existe une multitude de solutions technologiques pour favoriser la mutualisation de contenus, pour développer des espaces virtuels fédérés, pour faciliter la diffusion et les échanges d'information. La constitution d'un coffre à outils pour la diffusion dans l'Internet, par exemple, est une action relativement simple à réaliser. La francophonie canadienne à l’échelle des organisations et de la société exprime sa vitalité et sa force par le biais du réseautage. Pistes d'actions à entreprendre 1. 2. 3. 4. Un courriel pour tous; Accès à des forums privés et publics; Services de nouvelles locales et nationales; Promouvoir l'utilisation de normes minimales qui permettent la mutualisation des efforts et des contenus et le partage de services; 5. Promotion du concept de communautés ingénieuses intégrées; 6. Promotion des pratiques exemplaires. 174 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Danika Billie Littlechild Aboriginal Youth Network Danika Billie Littlechild Aboriginal Youth Network Le défi que pose la promotion de la diversité culturelle et linguistique au sein de la société de l’information est considérable. Comment faire participer et rallier les communautés culturelles et linguistiques au Canada de manière respectueuse, équitable, participative et novatrice, tout en reflétant les réalités fluides de ces communautés? Comment cette implication peut-elle englober la multiplicité d’identités au sein de ces collectivités : les femmes, les jeunes et les personnes handicapées? Les détenteurs de cette culture ou de cette langue doivent créer un contenu culturel et linguistique si on veut permettre à ces voix authentiques d’être entendues. La pleine participation, la consultation et le consentement des membres des diverses communautés culturelles et linguistiques du Canada sont impératifs pour arriver à des solutions sur mesure. The challenge posed by the promotion of cultural and linguistic diversity in the Information Society is a significant one. How do you engage and connect cultural and linguistic communities in Canada in a way that is respectful, equal, participatory and innovative, while reflecting the fluid realities of such communities? In addition, how can engagement encompass the multiplicity of identities within these communities: such as women, youth and persons with disabilities? In order to enable authentic voices to be heard, cultural and linguistic content must be created by the holders of such culture or language. Tailored solutions may only be arrived at with the full participation, consultation, and consent of members of culturally and linguistically diverse communities in Canada. Nous devons reconnaître les répercussions sociales des TIC et de la société de l’information. Il faut voir comment les TIC et la société de l’information peuvent être utiles pour transformer les personnes, les communautés et le pays. La culture numérique est une donnée démographique de plus en plus reconnue dans bon nombre de pays. Les entreprises et le grand public s’adaptent et adoptent les technologies, comme la vidéo et les techniques de traitement des données. En conséquence, le public devient de plus en plus sélectif dans ses choix d’information, ce qui entraîne une personnalisation de l’information disponible. Les résidents du Canada sont passés de l’état de récepteurs passifs à celui de créateurs de contenus. Les facteurs principaux du type d’information auquel un 175 We must recognize the social impact of ICTs and the Information Society – how ICTs and the Information Society can be useful in transforming individuals, communities and the country. Digital literacy is quickly becoming an accepted demographic measure in many countries. Business, and the public at large, is adapting to and adopting technologies such as video and data technology. As a result, the public is becoming increasingly selective in their choice of information, resulting in a personalization of the information available in access. Residents of Canada have moved from being passive receivers to creators of content. The main factors in what information an individual may access are: convenience; relevance; dynamic / evolving information (vs. stagnant information) and interactivity. Involvement of universities, schools, media and experts in ICTs use has resulted in individu peut avoir accès sont : l’utilité; la pertinence; l’information dynamique/évolutive (versus l’information stagnante); et l’interactivité. La participation des universités, des écoles, des médias et des experts à l’utilisation des TIC a entraîné un plus grand apprentissage et des activités sociales dynamiques. Il s’agit d’une fusion entre le contenu et l’élément humain. Au Canada, les musées, les archives et les institutions connexes, les populations autochtones, les francophones et plusieurs autres communautés culturelles et linguistiques sont les gardiens d’un contenu qui fait autorité. Leur participation et leurs contributions conduiront à une meilleure compréhension et à un plus grand respect des cultures et des langues qui s’y trouvent. Ces communautés doivent relever plusieurs défis : le savoir-faire technique, la possibilité de financement et les questions entourant le droit de la propriété intellectuelle en sont un exemple. L’étude et la reconnaissance de l’identité, de la créativité et des différences nous permet de prendre conscience de la possibilité qu’offrent les TIC et Internet pour le développement de la diversité culturelle et linguistique. Une meilleure communication interactive entre Canadiens, experts de la culture et du patimoine de tous les niveaux est nécessaire si nous voulons une plus grande participation du public. Nous devons présenter une offre globale de contenu culturel – un espace pour le dialogue et une meilleure chance de s’exprimer pour les communautés de petite taille ou périphériques. Les TIC sont un outil qui peut être source d’innovation et de progrès pour les ressources humaines. Elles permettent à bien des voix de se faire entendre. En 2000, le gouvernement canadien a élaboré une stratégie pour favoriser une présence culturelle canadienne unique sur Internet, en raison de l’augmentation de l’intérêt des jeunes à ce réseau. Cette stratégie s’intitule Culture canadienne en ligne. Elle vise à aider les producteurs canadiens à créer un contenu culturel novateur et attrayant tout en augmentant la 176 greater learning and dynamic social activities. It is a merger between content and the human element. Museums, archives and related institutions, Indigenous Peoples, Francophones and many other cultural and linguistic communities in Canada are custodians of authoritative content - their participation and contributions will lead to a better understanding and respect of cultures and languages in Canada. The challenges faced by such communities are technical knowhow, enabling funding, and issues surrounding intellectual property law. We must acknowledge the opportunity presented by ICTs and the Internet for a development of cultural and linguistic diversity by examining and recognizing identity, creativity, and differences. We need to enhance public participation on various levels, as between and among residents of Canada and cultural or heritage experts, for example. We need to provide a holistic offering of cultural content – a space for dialogue, with a stronger voice for smaller or peripheralized communities. ICTs is a human resources tool that can bring about innovation and progress. ICTs enables voices to be heard. Due to the increase in interest on the part of youth in the Internet, the Government of Canada in 2000 created a strategy to encourage a uniquely Canadian cultural presence on the Internet. This strategy is called Canadian Culture Online. The mandate of the strategy is to help Canadian producers create innovative and engaging cultural content, while increasing visibility and building audiences for that content. Essentially, the strategy focuses on creating an ideal environment for cultural content creation. Various stakeholders, including Aboriginal peoples, Francophones, youth, cultural and linguistic communities from across Canada, authors and artists have all been invited to participate. In 2004, the Government of Canada launched the Gateway Fund, targeting Aboriginal and visibilité et en trouvant des auditoires pour ce contenu. La stratégie porte essentiellement sur la recherche d’un environnement idéal pour la création du contenu culturel. Différents intervenants ont été invités à participer à cette création du contenu : les Autochtones, les francophones, les jeunes, les communautés culturelles et linguistiques, les auteurs et les artistes de partout au Canada. En 2004, le gouvernement canadien a inauguré le Fonds de la passerelle qui cible les groupes autochtones et multiculturels. Cette initiative a donné naissance à 30 projets tels des magazines culturels en ligne, des renseignements sur les festivals culturels, des connaissances traditionnelles ainsi que la narration d’histoires. Parmi ces projets figure le Conseil national des Canadiens chinois nommé Chinese Canadian Culture Online Project. Ce projet traite des jeunes et est axé sur eux. Il met en évidence la diversité de nouveaux talents dans l’ensemble du Canada, raconte des expériences vécues, présente des perspectives, des réflexions et des idées transculturelles qui joignent l’ancien et le nouveau. Le projet se veut aussi une forme d’éducation culturelle. Il établit des rapports entre les communautés et les groupes au Canada et à l’étranger. multicultural groups, from which 30 projects were created, such as cultural e-zines, information on cultural festivals and traditional knowledge and storytelling. One of the funded projects is by the Chinese Canadian National Council, called the Chinese Canadian Culture Online Project. The Project is youth focused and youth driven, showcasing a diversity of emerging talents from across Canada. The work fuses expressions of cross-cultural experiences, perspectives, thoughts and ideas while merging the old and the new. The Project also serves as a form of cultural education, building relationships between communities and groups in Canada and abroad. The lesson learned from the projects of the Gateway Fund is that the Canadian Government must be encouraged to maintain and strengthen a leadership role in developing tools and resources to this sector. New Canadian content needs nurturing, particularly by government bodies in Canada. It is an opportunity to present the arts, cultures and languages of Canada to the communities, regions and groups of Canada, as well as to the world. Canadians do want to tell their stories; nurturing such content is the key. An example of how the Government of Canada can support such content in the wider political and legislative context is to Ces projets du Fonds de la passerelle démontrent bien la nécessité d’encourager le examine the ICTs participation of the "francophonie canadienne". Official gouvernement canadien à maintenir et à languages legislation has greatly assisted renforcer son rôle de chef de file dans le the development of the "francophonie développement d’outils et de ressources canadienne" media. Accordingly, we cannot dans ce secteur. Les organismes overlook the contribution socio-economic, gouvernementaux canadiens doivent legal and socio-political development may alimenter ce nouveau contenu. C’est une have on diversifying the Internet. occasion de présenter les arts, les cultures An entry point to greater diversity and et les langues canadiens aux collectivités, aux régions et aux groupes du Canada et du plurality can be seen in the current traditional media in Canada, including radio, television monde. Favoriser ainsi le contenu est un and print media (particularly local print élément clé qui permet aux Canadiens de media). Traditional business models offer raconter leur histoire. more viability for ICTs development, although we must canvass a multiplicity of Si on porte attention à la participation de la solutions to allow for growth of diversity and francophonie canadienne aux TIC, on y voit plurality in ICTs. We may also benefit from a un exemple de la façon dont le 177 gouvernement canadien peut soutenir un tel contenu dans un contexte politique et législatif élargi. La législation sur les langues officielles a grandement aidé au développement des médias de la francophonie canadienne. En conséquence, nous ne pouvons pas oublier la contribution que le développement socio-économique, juridique et socio-politique peut avoir sur la diversification dans Internet. La porte est ouverte à une plus grande diversité et pluralité dans les médias traditionnels actuels au Canada, notamment la radio, la télévision et les médias imprimés (particulièrement les médias locaux imprimés). Les modèles commerciaux conventionnels offrent un développement des TIC plus durable, bien que nous devions envisager une multiplicité de solutions pour permettre l’augmentation de la diversité et de la pluralité dans les TIC. Une certaine forme de mentorat peut être bénéfique pour favoriser l’utilisation des outils existants. Nous devons améliorer la qualité de la production en offrant un espace où les producteurs indépendants peuvent prendre de l’expansion et créer, favoriser l’échange et partager la visibilité sur Internet. Les réalités présentées sur Internet ne cessent d’augmenter et donnent naissance à des chefs de file dans les régions, les secteurs, les groupes et les collectivités. Une qualité accrue du contenu culturel, un accès aux nouvelles technologies, aux connaissances et aux ressources, la création de partenariats et un investissement dans les ressources existantes, permettent une plus grande représentation de la diversité culturelle et linguistique. Les Autochtones du Canada sont à l’extérieur et regardent passer les TIC et la société de l’information. Leur droit de participer à la société de l’information est parfois nié ou aboli. Les visions, les concepts et l’histoire autochtones ont une valeur qui doit être reconnue et admise. Les Autochtones ont le droit de façonner leur avenir et leur participation à la société de l’information sans perdre leur identité 178 form of mentorship process to facilitate the use of existing tools. We need to improve the quality of production, allowing space for independent producers to grow and create, encourage exchange, and share visibility on the Internet. There are an increasing number of realities represented on the Internet, and this has created leaders in various regions, sectors, groups and communities. In improving the quality of cultural content, opening access to new technologies, knowledge and resources, and establishing partnerships and investments in existing resources, we may provide greater representation of cultural and linguistic diversity. Indigenous Peoples in Canada are “on the outside looking in” with regard to ICTs and the Information Society. Their right to participate in the Information Society is sometimes denied or abrogated. Indigenous visions, concepts and history have value that need to be recognized and acknowledged. Indigenous Peoples have the right to shape their future and their participation in the Information Society without losing their cultural identity in the process. Indigenous participation in the form of data sharing (including knowledge, communication and information) must be based on the right to self-determination, and the recognition of the cultural and linguistic diversity and distinctiveness of Indigenous Peoples. Indigenous culturally defined approaches, protocols, proceedings and obligations have to be respected by non-Indigenous actors in participation and dialogue within the Information Society.This may require recognition of Indigenous traditional and customary laws. It is important to avoid the “museumization” of Indigenous cultures, or to open the way for appropriation of cultures or cultural loss. ICTs’ use cannot replace traditional methods of transmission of knowledge, cultural heritage and identity from generation to generation, but could become a useful supplementary tool, if applied in a culturally appropriate way. culturelle en cours de route. La participation des Autochtones dans l’échange de données (y compris les connaissances, la communication et l’information) doit être fondée sur le droit à l’autodétermination, sur la reconnaissance de la diversité culturelle et linguistique et du caractère distinctif des peuples autochtones. Les démarches, les protocoles, les procédures et les obligations définis culturellement par les Autochtones doivent être respectés par les acteurs non autochtones, dans la participation et le dialogue au sein de la société de l’information. Cela risque d’exiger la reconnaissance des droits traditionnels et coutumiers autochtones. Il est important d’éviter la « muséisation » des cultures autochtones ou d’ouvrir la voie à l’appropriation des cultures ou à la perte des cultures. L’utilisation des TIC ne peut pas remplacer les méthodes traditionnelles de transmission des connaissances, du patrimoine culturel et de l’identité d’une génération à l’autre. Cependant, elle pourrait devenir un outil supplémentaire utile si elle était appliquée d’une façon adaptée à la culture. Les Autochtones doivent participer entièrement et à nombre égal à la formulation des mécanismes juridiques qui protègent leurs connaissances et leur patrimoine culturel. Ces mécanismes devraient être élaborés au moyen de stratégies et d’initiatives internationales et canadiennes. L’aide du gouvernement est essentielle pour combler le fossé numérique, particulièrement si on tient compte des obstacles socio-économiques énormes que rencontrent les Autochtones. De ce fait, nous devons appuyer le développement de TIC adaptées aux cultures, qui invitent au dialogue entre Autochtones et nonAutochtones, mais aussi entre les Autochtones eux-mêmes. L’infrastructure des TIC et leur accès sont des enjeux considérables pour les Autochtones. Ils ne peuvent être développés qu’avec la participation et le consentement 179 Indigenous Peoples need to fully and equally participate in the formulation of legal mechanisms that protect Indigenous knowledge and cultural heritage. These mechanisms should be created through both international and Canadian strategies and initiatives. The assistance of Government to bridge the digital divide is essential, especially considering the magnified socioeconomic obstacles faced by Indigenous Peoples. Thus, we need to support culturally appropriate ICTs development, which not only enables a dialogue between Indigenous and Non-Indigenous, but also between and among Indigenous Peoples themselves. Infrastructure and access to ICTs for Indigenous Peoples are major issues, and further development can only occur with the participation and free, prior and informed consent of Indigenous Peoples. Considering the existing legal and political structure within Canada with regard to Aboriginal and Treaty rights, we may create a dialogue seated in the context of existing and future recognition of Indigenous Peoples. There are three streams of development for cultural and linguistic diversity for ICTs and the Information Society in Canada: 1. Traditional / historical material contained in museums, archives and related institutions, as well as that held by Indigenous Peoples, Francophones, and other cultural and linguistic communities; 2. Living cultures of Canadians, including Indigenous Peoples, Francophones and other cultural and linguistic communities their representation on the Internet needs to be celebrated while being respected; 3. Creators of content, who want to use the Internet as a vehicle for presentation to the global community.This needs to be done in a respectful manner. In promoting those streams of development, Canada must look to the international context in terms of existing law, policy and innovation to take advantage of a tremendous opportunity. libres, éclairés et préalables des Autochtones. Compte tenu de la structure juridique et politique canadienne relativement aux droits des Autochtones et aux droits issus de traités, nous pouvons établir un dialogue dans le sens de la reconnaissance actuelle et future des peuples autochtones. Il y a trois volets au développement de la diversité culturelle et linguistique dans les TIC et la société de l’information au Canada : 1. La matière traditionnelle-historique trouvée dans les musées, les archives et les institutions qui sont liés, et celle des Autochtones, des francophones et des autres communautés culturelles et linguistiques. 2. Les cultures vivantes des Canadiens, incluant celles des peuples autochtones, des francophones et des autres communautés culturelles et linguistiques. Leur présence sur Internet doit être célébrée tout en étant respectée. 3. Les créateurs de contenus qui veulent utiliser Internet comme véhicule de présentation à la communauté mondiale. Cela doit être fait de manière respectueuse. En donnant son appui à ces volets de développement, le Canada doit tenir compte du contexte international en ce qui concerne les droits existants, la politique et l’innovation, si le pays veut profiter de cette occasion remarquable. 180 CHAPITRE VIII : LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION EN ACTION CHAPTER VIII: THE INFORMATION SOCIETY IN ACTION La session sur la Société de l’information en action voulait mettre en évidence les différentes applications des TIC, identifier les domaines où le Canada excelle et ceux dans lesquels le pays devrait investir davantage. L’exercice a permis aux conférenciers d’étudier la situation dans la cyberdémocratie, le commerce électronique, la télésanté, le télétravail, l’apprentissage en ligne, la science et la culture en ligne. The session on the information society in action was an opportunity to explore the various applications of ICTs, identify the fields in which Canada excels and those in which the country should invest more effort. The exercise allowed the speakers to examine the state of e-democracy, ecommerce, e-health, e-work, e-learning, escience and e-culture. Les conférenciers, qui œuvrent au sein des communautés ou dans le milieu universitaire, ont présenté un aperçu de leur travail et de son impact sur les populations ciblées. Les conférenciers étaient : Tracey P. Lauriault, docteure en Géographie et Études environnementales, Université Carleton, qui présentait au nom du Dr. Frasor Taylor; Denis Poirier, directeur des services Internet et Intranet des Collectivités ingénieuses de la Péninsule acadienne (CIPA); Monique Charbonneau, présidente et directrice générale du Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO); et Oliver Zielke, directeur général de Web Networks. La session était présidée par Catherine Roy, consultante en technologie de l’information et accessibilité et membre du conseil d’administration de la Commission internationale sur les technologies et l’accessibilité, section Amérique du Nord. Doug Robbins, spécialiste en technologie à Smart Labrador, était le rapporteur. 181 The speakers, working within communities or universities, presented a summary of their work and its impact on the target populations. The speakers were: Tracey P. Lauriault, PhD candidate in Geography and Environmental Studies, Carleton University, presenting on behalf of Dr. Fraser Taylor; Denis Poirier, Director, Internet and Intranet Services, Smart Communities of the Acadian Peninsula (CIPA); Monique Charbonneau, Chair and Director-General of the Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO); and Oliver Zielke, Executive Director, Web Networks. The session was chaired by Catherine Roy, Consultant in Information Technologies and Accessibility and Board Member of International Committee on Technology and Accessibility – North America. Doug Robbins, technologist specialist for Smart Labrador, was the rapporteur. GEOSPATIAL INFORMATION AND THE INFORMATION SOCIETY: A LEADERSHIP ROLE FOR CANADA Tracey P. Lauriault Ph.D. Candidate in Geography and Environmental Studies and Dr. Fraser Taylor, Professor, Department of Geography Carleton University Introduction The objectives of this presentation were to introduce, to WSIS and members of civil society organizations at the WSIS conference, about the leadership role of Canada in the field of geomatics and geospatial information in all sectors. In addition, to discuss the critical importance of geospatial information for sustainable development, health, culture and community based research. Finally, issues that impede progress were also addressed. 1. What is geospatial information (GI)? GI is data, usually stored with coordinates, that describe the location, shape and spatial relationships of geographic features, such as: Rivers, Lakes, Coastlines; Political Boundaries; Cities, roads, Land Use; Heritage Sites, Protected Areas, etc. Many of the earth’s physical and social issues can be mapped and modeled in both 2D and 3D to provide visual information to inform decision-making on a variety of issues (e.g., diffusion of SARS, Malaria, or the best site to locate a recreation centre). Framework data are fundamental data sets or base map layers upon which other data can be integrated at a particular scale for a particular jurisdiction. These are the fundamental data sets required for a nation, its agencies and institutions to achieve their objective and responsibilities. These are authoritative and normally produced by National Mapping Agencies. (Lauriault, T. P. (2003), A Geospatial Data Infrastructure is an infrastructure for Sustainable Development in East Timor). Geobase is the program that delivers framework data at no cost to Canadians (http://www.geobase.ca). 2. Why is GI important in an information society? In Knowledge Based Economies (KBE); accessing, integrating and using Geospatial Information (GI) from disparate sources guides decision-making on a variety of issues: transportation; urban planning; security; resource management; health and sustainable development, to name a few. 182 Democracy and government accountability rely on informed citizens and civil society organizations, GI and its analysis enables educated engagement. (For additional information on GI and democracy see: Community Mapping and New Possibilities for Democracy (2003), by Tracey P. Lauriault and David Welch in Canadian Review of Social Polity, Winter 2003 #52.) GIS-Based Decision-Support Systems allow a decision-maker to: 1. build relationships, both spatial and process-based, between different types of data; 2. merge multiple data layers into synthetic information; 3. weigh outcomes from potentially competing alternatives, and 4. forecast. To do this, a spatial decision-support system use requires: data; known relationships between data, and analysis functions and models to synthesize relationships or to test scenarios of different policy or decision-making alternatives (Down to Earth Report www.nap.edu – search for “Down to Earth”). 3. Canada's Achievements a) Canadian Geospatial Data Infrastructure (CGDI) – Geospatial Data Infrastructures (GDIs) are the institutions, policies, technologies, processes, standards and framework data that direct the who, how, what and why geospatial data are collected, stored, manipulated, analyzed, transformed and shared. They are multidimensional, intersectoral, cross-domain, interdepartmental requiring regional, national and sub state consensus building. In terms of data GDIs include cultural, social, scientific, economic and historical data to name a few (Lauriault, T. P. (2003), A Geospatial Data Infrastructure is an infrastructure for Sustainable Development in East Timor). GDIs now exist at the global, regional national and sub-state scales. It is suggested that civil society be more engaged with GDI and that overseas development agencies integrated their data within them. The CGDI provides infrastructure tools and services for the discovery of, and access to, geospatial products and services, to serve a wide range of Canadian stakeholders (http://www.geoconnections.org/CGDI.cfm). Some of the programs available to Canadians via the CGDI are: 1 2 Discovery Portal – enables finding and access to GI (http://www.geoconnections.org/CGDI.cfm/fuseaction/cgdiServices.welcome/gcs.cfm ). The Discovery Portal is the prime discovery and access component of the Canadian Geospatial Data Infrastructure (CGDI). Tools and services are developed in close co-operation with CGDI Stakeholders. In the case of Canada, data providers register their data into the portal’s catalogue. The catalogue can be searched on a variety of topics. Available data sets are returned as search hits, some data are for sale and others are available at no cost to the user. The key word for the search in this slide was Human Effects on the Environment. The available data on the Portal related to this topic are transportation, ecosystem maps, air quality data and etc. Geobase – enables the integration of Geospatial Information (http://www.geobase.ca/) b) The Data Liberation Initiative (DLI) The Data Liberation Initiative (DLI) is a Data Consortium between Statistics Canada and 66 Post Secondary Institutions in Canada that provide data at no cost for non-commercial academic purposes (http://www.statcan.ca/english/Dli/whatisdli.htm). Prior to the DLI, Canadian universities, colleges and students purchased Statistics Canada data, file by file. Students thus conducted research with data from the US as the cost of Canadian data was 183 prohibitive. With the advent of the DLI, participating post secondary institutions pay an annual subscription fee that allows their faculty and students unlimited access to numerous Statistics Canada public use microdata, databases and geographic files. Academic researchers now have affordable and equitable access to the most current statistics and other data, which gives them powerful tools to use in their analysis of Canadian society. Today, civil society organizations, municipalities, provincial governments, federal departments and the general public have to purchase data, which is very expensive. It is argued that a knowledge-based economy requires that data be available at no cost for noncommercial purposes to enable a non-partisan analysis of Canadian culture, society and environment (e.g., homelessness, health determinants of poverty, nuclear waste disposal sites, etc.). At the moment, Canadians pay for this state collected data at a minimum of three times, once with their taxes, again when government and health agencies purchase it for their work, and thirdly when they purchase it themselves. Cost recovery policies impede access to data and knowledge in Canada. The DLI is a cost effective method model that can be extended to the public library, National Library and Archives, high schools and related infrastructures to make data available to civil society organizations and the general public for non-commercial purposes. The DLI is a partnership between Statistics Canada and participating Canadian post secondary institutions: 1 2 3 4 5 6 There are 66 participating institutions. Data are made available on a subscription basis. All member institutions must sign a data use license agreement when joining the project. Under this license data are made available for: o Teaching, o Planning of academic/educational services, o Academic Research and Publishing. Data are not to be used in any commercial or private activities. These data are digitally encoded and stored in a file structure. These include: o Public Use Micro Data Files (PUMFs), Census/Geography Files, Databases, Metadata and software are needed to read and understand the data o Main focus of DLI Collection is on Socio-Economic data.: o Health, Education, Literacy, Labour Market, Income, Travel, Justice, Census, Demographic Etc. (Extracted from a Presentation by: Mike Sivyer, DLI Products, Services and License.) 4. Communicating Geospatial Information (GI) to Canadians a) The Atlas of Canada The Atlas of Canada communicates the spatial distribution of important issues of Canadians. The Atlas of Canada is the Canadian Geospatial Data Infrastructure (CGDI) program that enables Canadians to visualize GI (http://atlas.gc.ca/site/index.html). The Atlas delivers hundreds of maps on a variety of topics, such as: Human Activities Leading to Emissions, which are related to the Kyoto Protocol; the Economy, Health, and etc. Education modules are also available on these and other topics. 184 The above map depicts aboriginal languages by communities in Canada in 1996. Understanding the distribution of languages informs planning for those co mmunities and also enables users to picture the distribution of a unique aspect of Canada’s social, economic and cultural heritage. b) The Cybercartography and the New Economy Project (http://gcrc.carleton.ca) Cybercartography reflects the changing nature of cartography namely: the organization, presentation, analysis and communication of spatially-referenced information on a wide variety of topics, of interest and use to society in an interactive, dynamic, multidisciplinary, multisensory format, with the use of multimedia and multimodal interfaces (D. R. Fraser Taylor, 1997, keynote address entitled Maps and Mapping in the Information Era International Cartographic Conference in Sweden). A key point is that Cybercartography is a theoretical construct and not a product. Elements of cybercartography define a new form of cartography and unlike GIS software; you cannot buy a cybercartographic system. The construct requires people and research as primary elements. The seven elements of cybercartography are: multimedia, multisensory, multimodality, interactivity, applied to a wide range of topics, new partnerships, new ICTs (e.g., open source), and collaboration. The project Aims to create two innovative products and methodologies to complement 185 discovering, utilizing, presenting and distributing existing information and data. The project will deliver: The Cybercartographic Atlas of Antarctica; The Atlas of Canada’s Trade with the World; Proof of concept products and prototypes; Research Publications; a Transdisciplinary Approach to Research with Intended users being scientists, decision makers and the general public – Focus on Students & Teachers. This R&D project is funded by: Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) Innovation on the New Economy: Collaborative Research Initiatives (http://www.sshrc.ca/web/apply/background/ine_about_e.asp) on Nov. 2002, a 4-year grant of C$2.56 Million was awarded to research Cybercartographic theory and practice, and the project formally started 01/2003 PI – Dr. D.R. Fraser Taylor, Chancellor’s Professor and Director of the Geomatics and Cartographic Research Centre. 1 The Cybercartographic Atlas of Canada’s Trade with the World (CTW) The CTW is part of the Cybercartography and the New Economy (http://gcrc.carleton.ca). Canada depends on Trade for its economic and social sustainability. The CTW aims to provide a rich assortment of trade information in the form of maps, graphs, and tables within a series of chapters that will illustrate how trade works, special case studies, and especially why trade is important to national and global issues. The focus is to provide information about Canada's history as a global trading partner with many industrialized and developing nations, as well as focus on current and future trends in trade. The data are at three nested scales, Canada and the World, the Continent of America, and with the US. The primary target user base for the CTW is for educational purposes at the high school and university level, it is anticipated that this atlas will also serve the general public and some policy analysis. The CTW is being built with the use of open source mapping technologies and interoperability standards. The CTW Atlas will be hosted as part of the Atlas of Canada. Trade data and statistics are provided by International Trade Division (ITD) at Statistics Canada. 186 The above image is a prototype example of provincial patterns of trade with the USd. The Trade Atlas Content Development team: Lead – Brian Eddy, Dale Powell, Ilka Guttler, Oksana Pidafula, Charlene Youssf, Darek Ciach, Ken Pawlil, Francis MacDonnell, with User Interface Design and User Needs Analysis being conducted by the Human Oriented Technology Laboratory (HOTLab) (http://www.carleton.ca/hotlab/index.html). 187 2 The Cybercartographic Atlas of Antarctica The Cybercartographic Atlas of Antarctica Project (http://www.carleton.ca/gcrc/caap/) aims to develop an on-line atlas portraying, exploring and communicating the complexities of the Antarctic continent for education, research and policy purposes. The atlas will highlight the global importance of Antarctica as the continent of science and peace. Data from a number of international sources will be incorporated into the atlas. In collaboration with experts from different fields of science, these data will be used to develop theme specific modules for use by the general public and policy makers and to facilitate knowledge sharing in multi-disciplinary science. A number of modules are underdevelopment: Exploration; Territorial Claims; Treaty System; Resource Management; Protecting the Antarctic Environment; Science in Antarctica; and Tourism in Antarctica. The above module on exploration was designed by Sebastien Caquard and Peter Pulsifer. The Atlas Content Development team: Lead – Peter Pulsifer, Birgit Woods, Sebastien Caquard, Xiuxia Liu, Yuchai Zhou, Amos Hayes, JP Fiset, Avi Parush, with User Interface Design and User Needs Analysis - Human Oriented Technology Laboratory (HOTLab) (http://www.carleton.ca/hotlab/index.html). 5. Canada's Leadership Role in Cutting Edge Research Canada’s funding Councils are a potential model for other countries and need to be more widely appreciated in Canada. These fund research of relevance to Canadian society and industry as well as international issues. The agency & projects highlighted for the context of this conference are: 188 3 Social Sciences and Humanities Research Council of Canada (SSHRC) SSHRC (http://www.sshrc.ca/web/home_e.asp) is an arm's-length federal agency that promotes and supports university-based research and training in the social sciences and humanities. Created by an act of Parliament in 1977, SSHRC is governed by a 22member Council that reports to Parliament through the Minister of Industry. SSHRC funded research fuels innovative thinking about real life issues, including the economy, education, health care, the environment, immigration, globalization, language, ethics, peace, security, human rights, law, poverty, mass communication, politics, literature, addiction, pop culture, sexuality, religion, Aboriginal rights, the past, our future. See: o Initiative on the New Economy (INE) o Major Collaborative Research Initiative (MCRI) o Strategic Research Grants (SRG) 4 Projects of relevance in this context: o o Cybercartography and the New Economy (http://gcrc.carleton.ca) International Research on Permanent Authentic Records in Electronic Systems (InterPARES 2) (http://www.interpares.org/) 6. Industry – Open Source Mapping Open source mapping is a growing geomatics sector in Canada. The technology has come along way. The Atlas of Canada uses open source technologies and as previously discussed both the Cybercartographic Atlases will be built in open source wherever possible. The objective is to develop tools to enable easy content creation, viewed on open source browsers and with archiving in mind. In addition they will use Open Geospatial Consortium interoperability standards and ISO. A leading company in Canada is The DM Solutions Group (http://www.dmsolutions.ca/solutions/tsunami.html) who conduct all of web-mapping business using, developing and promoting open source technologies. DM Solutions Group Inc. is the world’s leading provider of open source Web and desktop mapping solutions and the industry leader in the development of open source mapping technology. The team at DM Solutions Group works with organizations striving to achieve a professional look and feel with custom Web mapping solutions. This is primarily accomplished by adopting and developing MapServer, a leading open source Web mapping product. DM Solutions is responsible for the addition of many key enhancements since 2000, and has become the world's largest contributor to MapServer. They are the largest such geomatics company in the world. They have work with: Health Canada, Environment Canada, Natural Resources Canada, Lignum Forestry, The Atlas of Canada, GCRC, GeoConnections, CIET International, Refractions Research, and GeoSoft, to name a few. One of their latest contributions was the Tsunami Mapping project (http://www.dmsolutions.ca/solutions/tsunami.html). 189 7. GI and Civil Society Currently few civil society organizations in Canada work with geospatial information as the cost for data, technology and human resources is very prohibitive, as previously discussed. The environmental movement in Canada has made some important contributions as has the Social Planning Network of Ontario (SPNO) (http://www.spno.ca/projects.html) with its Social Data Consortium. 1 Social Planning Network of Ontario Social Data Consortium – The Consortium has 15 member social and community development organizations in Ontario under the leadership of Community Development Halton (CDH). The Consortium has purchased computer equipment, GIS software, and data (Census, street/boundary files…). In addition they have retained a training coordinator to assist all the members. Each of the individual organizations has its own mandates but is connected in the cause of effecting change on social policies, conditions, and issues. The Consortium: “provides members with capacity in spatial analysis and research to build and strengthen communities”. The Social Data Consortium Progress to date: 1. All members received GIS training. 2. Increased awareness of potential GIS applications. 3. Majority members are using GIS in their work and some are seeking new “business” opportunities. 4. Ongoing delivery of GIS workshops and development of resource materials. Members are sharing their mapping experiences and lessons learned and examples are: 1 2 3 4 5 Conduct needs assessments of service delivery plans of community legal services; Identify needed health care services of the “Out of the Cold” programs; Support “Incomes and Poverty” reports; Compare food bank points of service with low income area; Planning for branch library development. 190 Challenges: 1 2 3 4 5 Variation in GIS competence among members; More cartographic training to produce “meaningful” maps; Many members lack dedicated GIS staff; Turnover of trained GIS staff; Cost to acquire customized Census data prohibitive. Opportunities: 1 2 3 4 Continue to gain acceptance and support from members’ clients by demonstrating the benefits of GIS in providing answers to social questions of importance; Market GIS to other social service providers/ agencies as well as potential funders; Facilitate broad community access to data and mapping capacity; Build strong business case to acquire more powerful GIS software (e.g. Spatial Analyst, Network Analyst). For additional Information: Please contact: Ted Hildebrandt, Senior Social Planner, Community Development Halton, [email protected], Web: www.cdhalton.ca, www.volunteerhalton.ca. 8. Challenges for an Information Society 1 Data Accessibility: o Cost Recovery impedes access to data for Civil Society organizations and the general public (e.g., Statistics Canada); o The DLI only includes Universities (not schools, or Non for Profit Organizations, public libraries and archives). 191 2 Scale: o Framework data are national scale only; there are currently very few publicly available provincial, city, municipal and rural area framework data sets. o Need cost free provincial, city and community scale social, cultural, heritage, health, economic, and environmental data. 3 Cost: o Software, data and Human Resources are expensive. 4 Research Funding: o Funding for Non-Government Organizations (NGOs)/civil society organizations to use geospatial information for research (e.g., social planning, community mapping, environmental groups, critical globalization, gender, culture, etc.) is scarce. Few funding agencies comprehend the need and benefits for data acquisition and use for social sector organizations, let alone the use of geospatial information. o NGO funding in Canada comes primarily from government and very little core organizational funding is available for advocacy research. In addition, taking a critical stance against one’s funding agency is not always promoted nor welcome. o NGO funding also comes from gambling institutions such as the Trillium foundations, however, taking resources from an agency that supports a social problem to resolve another has serious ethical implications. Further, research on topics related to gambling are discouraged under this scheme. o Research funding primarily goes to universities and very little to NGOS although the CURA (Community-University Research Association – http://www.sshrc.ca/web/apply/background/cura2001_backgrounder_e.pdf) funded by SSHRC is a good start. 5 Archiving: o Canada does not have a Digital Data Archive, a Science Data Archives, nor is Canada Funded Research archived. This means that we may not have access to the information and raw data we have created and collected in the last few decades nor the information and raw data we are currently creating and collecting. This is a serious knowledge based economy and information society gap that needs to be further investigated. 192 MODÈLE DE COLLECTIVITÉ INGÉNIEUSE DE LA PÉNINSULE ACADIENNE (CIPA) « UN PROJET DE SOCIÉTÉ EN ACTION» Denis Poirier Directeur des services Internet et Intranet Collectivités ingénieuses de la Péninsule acadienne (CIPA) Inc. 1. Contexte Industrie Canada lançait, en 1999, une compétition nationale en vue de créer 12 Collectivités ingénieuses à l’échelle du pays. Ce nouveau programme s’ajoutait à toute une gamme d’initiatives visant à faire du Canada « le pays le plus branché au monde ». Le groupe d’experts constitué pour articuler le concept des collectivités ingénieuses canadiennes définissait sa vision de la façon suivante : « Le but de toutes les collectivités qui poursuivent un programme de ce genre devrait être la transformation des processus socioéconomiques et technologiques, plutôt que des améliorations superficielles dans l’offre de services et la diffusion de l’information aux citoyens ». Devant une telle opportunité, la Péninsule acadienne (PA) a décidé de tenter sa chance et de participer à la compétition. Pour ce faire, elle mettait sur pied une coalition d’au-delà de 70 partenaires communautaires, municipaux et du secteur privé qui se sont mobilisés et engagés formellement à supporter la démarche. Cette coalition a mis en place une corporation sans but lucratif appelée la Collectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne (CIPA) inc. et a déposé une proposition de projet intitulée « La Péninsule acadienne : Le Village global francophone, au cœur de la coopération internationale ». Il s’agissait d’un projet ambitieux pour une communauté rurale de 57 000 habitants répartie sur 2 825 km2 et constituée de quatre petites villes, dix villages et de 47 districts de services locaux. Au printemps de l’an 2000, le ministre responsable d’Industrie Canada informait la région que son projet était retenu à titre du projet de Collectivité ingénieuse pour la province du Nouveau-Brunswick. Dans sa lettre, il affirmait ce qui suit : « Il s’agit d’une réalisation remarquable dont vous pouvez être fiers. Vous avez été choisis pour devenir un centre de compétences de calibre international pour l’intégration des technologies de l’information et des communications dans la vie communautaire. Votre collectivité contribuera à établir la norme d’excellence à laquelle aspireront d’autres collectivités canadiennes et étrangères ». Fière d’une telle réussite et appuyée d’un support politique et financier, la CIPA se mettait résolument à l’œuvre afin de devenir un chef de file de calibre international en matière de renforcement des capacités des communautés à utiliser les TIC à des fins de développement rural durable. 2. Principes directeurs du modèle Le modèle a été développé à partir de quelques principes directeurs fondamentaux. À la base, l’initiative a été articulée autour de l’objectif de favoriser l’entrée de la Péninsule acadienne dans l’ère du savoir et des technologies de l’information et des communications. Pour ce faire, elle s’est engagée dans une démarche à caractère holistique axée sur la mise en interaction d’un ensemble de mécanismes d’engagement de la communauté appuyée d’applications et de services ingénieux susceptibles d’initier des transformations sociales et économiques en profondeur. Les activités de développement ont touché les secteurs de l’économie, de l’éducation, de la santé, de la gouvernance et de la société civile. La mise à 193 l’essai des différentes composantes du modèle a été effectuée au niveau régional, provincial, national ainsi qu’à l’échelle internationale. La démarche a également été conçue dans l’optique de renforcer les capacités de la communauté à utiliser de manière novatrice les technologies de l’information et des communications comme outil de support au développement rural durable dans les différents secteurs d’activités de la communauté. Ce processus a été réalisé sous le signe de l’engagement et la prise en charge de l’exercice par la communauté. Sous un autre angle, il est à noter que le modèle a été conçu pour être transférable à d’autres communautés. Sa flexibilité en fait un outil facilement adaptable aux besoins et aux réalités sociales, économiques et culturelles des communautés désireuses d’utiliser les TIC à des fins de développement. Cette approche a été adoptée afin de favoriser le rayonnement national et international de la CIPA. En dernière analyse, il est permis d’affirmer que l’intention fondamentale a été de proposer un « projet de société » visant à favoriser des transformations en profondeur de la Péninsule acadienne, en vue de lui permettre d’affronter le nouveau millénaire avec confiance et conviction, en plus de lui assurer un positionnement compétitif dans le contexte de la mondialisation des marchés et du village global. 3. Réalisation La CIPA a développé un modèle novateur, exportable et de calibre international de renforcement des capacités des communautés à utiliser les technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins de développement rural durable. 194 4. Composantes du modèle Le modèle est constitué de différentes composantes et la suite en fournit une description sommaire soit : 1 Gouvernance et mécanismes d’engagement de la communauté : La prise en charge de la démarche par la communauté a été au cœur du processus de développement du modèle. Il s’agit d’une démarche « par et pour la communauté ». Les succès obtenus sont directement reliés à l’engagement proactif et soutenu des différents secteurs vis-à-vis le projet de la CIPA. Ceci s’est manifesté grâce au Conseil d’administration composé de seize (16) organismes représentatifs des principaux secteurs d’activités de la communauté et d’un comité exécutif composé de cinq (5) membres. À noter également la mise en place de 9 Comités consultatifs sectoriels regroupant au-delà de trois cents (300) intervenants qui ont prêté main forte à la CIPA dans le développement et la mise à l’essai du modèle. 2 Centre de convergence des applications en TIC La CIPA a mis en place un centre de convergence des applications en TIC. La raison d’être d’une telle infrastructure est de centraliser à la même enseigne toute une série de plateformes convergentes capables de supporter de façon efficace et sécuritaire les différentes applications et services ingénieux constituant le modèle. Les principales composantes du Centre de convergence sont les suivantes : o o o o o o Modèle de Base de données Intégrée Régional (MBDIR) Services d’hébergement d’applications web Services de courrier électronique Services de collaboration en ligne (Intranet & Réunion en ligne) Services de géomatique et fusion spatiale Services d’analyse, de support technique et de consultation 3 Infrastructures de connectivité Internet La CIPA a été mandatée par le gouvernement du Nouveau-Brunswick à titre de « champion communautaire » pour piloter une opération d’envergure pour l’ensemble de la province concernant le déploiement des services à large bande dans les régions rurales de la province. L’opération a été couronnée d’un franc succès et les communautés rurales du Nouveau-Brunswick, dans une proportion d’au-delà de 90 %, seront desservies par un service d’accès rapide à Internet dès décembre 2005. Ceci améliorera de façon significative l’efficacité des différents réseaux d’accès de la CIPA : o o o o o o Réseau de 27 Centres d’accès communautaire Réseau de 5 Centres de formation et d’apprentissage communautaire Réseau de 30 bornes interactives Réseau de 32 sites du « Programme d’accès aux services » Réseau de 5 sites de vidéoconférence Réseau de 200 sites du programme « Web pour tous » 195 4 Recherche et évaluation Depuis les tout débuts, les activités de la CIPA ont essentiellement été réalisées sous un mode de recherche et de développement grâce à un processus structuré d’analyse, de développement, d’expérimentation et de mise à l’essai de nouveaux produits et services ingénieux. L’accent a également été mis sur la mesure et l’évaluation de ces activités afin d’identifier et divulguer les meilleures pratiques, les leçons apprises et le niveau d’atteinte des objectifs. Enfin, la CIPA a procédé à un exercice de recherche visant à mesurer le niveau et les patrons d’utilisation des TIC par la communauté des affaires de la Péninsule acadienne. C’est dans ce contexte que la CIPA et le CEFRIO (Centre francophone d’informatisation des organisations), un centre de liaison et de transfert des savoirs et des savoir-faire du Québec, ont entamé une démarche de collaboration afin de renforcer les capacités de la CIPA en matière de recherche-action dans le secteur des TIC et d’exporter le savoir-faire de la CIPA aux collectivités du Québec et d’ailleurs. 5. Applications et services ingénieux Voici quelques applications et services ingénieux qui ont été développés et/ou mis à l’essai par la CIPA à la suite du processus d’engagement des communautés d’intérêts : 1 Gestion-e o o Intranet corporatif & Centre de documentation-e Modèle de réunion & gestion de projet en ligne 2 Gouvernance-e o o Intranet de collaboration municipale Modèle de mesures d’urgence en ligne 3 Affaires-e o o Services d’accompagnement aux affaires-e Modèle de carrefour des affaires virtuel 4 Télé santé et mieux-être o CyberVillageSanté Approche de guichet unique 5 Apprentissage en ligne o o Modèle de centre de formation et d’apprentissage communautaire (CFAC) Téléapprentissage / Vidéoconférence 6 Culture en ligne o Collaboration et partenariats avec différents acteurs de la société civile et le secteur associatif Modèle de portail communautaire Toile mondiale acadienne en 3D Cyber école en 3D 196 6. Perspectives La CIPA a mis son modèle à l’essai sur une période de plus de 3 ans dans la Péninsule acadienne. Certaines de ses composantes ont également été expérimentées à l’échelle provinciale, nationale et internationale. Différentes leçons apprises et les meilleures pratiques ont été identifiées et retenues. En 2003, le projet a fait l’objet d’une évaluation extérieure. La firme d’experts Hickling Arthurs Low, désignée par le gouvernement canadien, a tiré les conclusions suivantes : « CIPA appears to have undertaken a risky strategy with potentially significant returns. If the organization is successful in designing, developing and deploying Smart Solutions that attract and engage its citizens and businesses, it will have achieved what many others, in the public and private sector alike, have failed to do. If successful, there is a potential for the creation of a world class centre of excellence in fostering rural development through information and communications technologies ». En effet, le modèle a depuis suscité l’intérêt de divers organismes à l’échelle internationale tels : 1 2 3 4 5 6 Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF) Agence internationale des maires francophones (AIMF) Burkina-Faso Ville de Ouagadougou au Burkina-Faso Ville de Dakar au Sénégal C’est également dans ce contexte que la CIPA a entrepris des démarches afin de déployer un réseau de Collectivités ingénieuses, en collaboration avec les autres régions rurales du Nouveau-Brunswick. L’objectif est de transférer le modèle de Collectivité ingénieuse développé par la CIPA aux onze (11) régions rurales de la province et de les relier par le réseau virtuel « Smart NB Ingénieux ». En conclusion, il est maintenant permis d’affirmer que le modèle a maintenant atteint le niveau d’excellence de calibre international qu’on lui avait prévu. Il est transférable et exportable tant à l’échelle nationale qu’internationale. Il constitue un ajout novateur à l’éventail des expertises canadiennes en matière de renforcement des communautés à utiliser les TIC dans leur développement. 7. Recommandations La CIPA recommande que le Modèle de Collectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne (CIPA) qu’elle a développé soit retenu par le gouvernement canadien et intégré à ses initiatives et politiques futures à titre d’outil de support en matière de renforcement des capacités des communautés rurales à utiliser les TIC dans leur développement durable. Elle souhaite également que son modèle fasse partie du rapport que le Canada préparera pour le Sommet de Tunis. 197 POUR UN VÉRITABLE PLAN D’USAGE DES TIC AU SERVICE DE LA SOCIÉTÉ : ACCÉLÉRER L’INNOVATION ET LES TRANSFORMATIONS SOCIO-ORGANISATIONELLES Monique Charbonneau Présidente-directrice générale du CEFRIO Dans un premier temps, permettez-moi de remercier la Commission canadienne de l’UNESCO d’offrir cette tribune privilégiée au Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO). La question posée est vaste : Dans quels domaines le Canada est-il un chef de file et dans quels domaines doit-il investir au service de la société de l’information ? La réponse est simple et complexe à la fois. L’enjeu que posent les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les nouveaux usages d’Internet ne nous convient pas à choisir entre les secteurs d’application, comme la santé ou l’éducation, la culture ou la démocratie en ligne. Notre regard doit plutôt porter sur l’ensemble des secteurs qui composent le fonctionnement d’une société. Je proposerai donc un regard typiquement CEFRIO, puisque, depuis près de 20 ans, le CEFRIO examine comment nos sociétés peuvent mieux s’approprier les TIC pour améliorer le bien-être de leur population et la performance de leurs organisations. La priorité : des usages multipliés En effet, je suis convaincue que c’est d’abord l’usage des TIC qui devrait retenir notre attention aujourd’hui, un usage qui se répercuterait dans toutes les sphères d’activités : le milieu des affaires et des entreprises, le monde communautaire, les services publics et les institutions politiques aux niveaux municipal, provincial et fédéral, les milieux de l’éducation et de la santé, et les milieux de la recherche. Vous me direz que c’est déjà le cas, que les TIC ont envahi toutes les sphères de la société depuis 30 ans et que bien des choses ont changé depuis la naissance de l’informatique. Et vous aurez raison, car en effet les grands systèmes de gestion des années 60, la microinformatique des années 80 et plus récemment le réseau Internet, ont modifié nos façons de travailler et ont amélioré l’efficacité de nos institutions. Toutefois, avec le déploiement des infrastructures haute-vitesse, de la fibre optique et de la connectivité, un nouvel environnement prend forme, de nouveaux usages sont maintenant possibles. Beaucoup d’efforts et d’investissements ont été consacrés à stimuler ces infrastructures depuis 10 ans, grâce à la vision d’acteurs comme CANARIE, Industrie Canada et des entreprises d’ici, qui ont permis au Canada de bâtir les nouveaux réseaux électroniques du 21e siècle. Au Québec, l’initiative Villages branchés du ministère de l’Éducation va assurer à toutes les régions une infrastructure de pointe, pour rejoindre non seulement les écoles, mais aussi les municipalités, les institutions et entreprises locales. D’ici 2006, tout le monde bénéficiera d’un accès rapide à cette vaste autoroute de l’information. Nous avons donc investi massivement et collectivement dans ces autoroutes qu’on ne voit pas, qui demeurent invisibles, mais qui, pourtant, ont requis des sommes énormes pour se 198 déployer. La question qui nous préoccupe aujourd’hui est la suivante : que ferons-nous avec la connectivité et au bénéfice de qui servira-t-elle ? C’est là une question urgente. Le CEFRIO y travaille depuis des années, et j’aimerais partager avec vous l’expertise que nous avons développée dans des projets d’expérimentation. Des usages qui provoquent une certaine rupture avec le passé Un chercheur américain du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Eryk Brynjolfsson, déclarait récemment : « Pour chaque dollar investi dans l’acquisition de technologies, les entreprises doivent s’attendre à en affecter 9 $ au développement de leur capital organisationnel et humain ». Alors que les premiers systèmes de gestion informatisés des années 60 ont permis aux États modernes et à leurs services publics de se développer, on constate 40 ans plus tard que la connectivité suppose aujourd’hui un nouveau paradigme dans le développement des organisations et des institutions qui n’ont pas encore atteint leur plein potentiel. En effet, on observe que toutes les applications dont on rêve depuis quelques années ne se situent pas forcément en continuité avec les manières de faire auxquelles nous sommes habitués. La télémédecine, le gouvernement en ligne, la cyberdémocratie, le commerce électronique, le télétravail, pour n’en nommer que quelques-unes, ne livreront leurs promesses – mieux-être, meilleur service, économies d’échelle, fiabilité, etc. – qu’à la condition où l’on accepte de transformer les pratiques actuelles. Car pour tirer profit des TIC, nous savons aujourd’hui qu’il est requis de modifier souvent en profondeur les façons de fonctionner. Et c’est ce qui est le plus difficile, car on se heurte aux acquis, aux « patrimoines » organisationnels, à la culture des milieux, bref au noyau dur qui fonde nos façons de faire actuelles. Les initiatives du CEFRIO en télémédecine illustrent fort bien cet état de fait. Nous avons mené une expérimentation il y a quelques années dans une quinzaine d’hôpitaux de l’Est du Québec, visant à comprendre les impacts de la télémédecine auprès d’enfants nécessitant des interventions spécialisées en cardiologie. Avec une équipe de chercheurs universitaires, nous avons observé et analysé comment la télémédecine pouvait s’implanter et améliorer la qualité de vie de ces jeunes patients. Tant les pratiques professionnelles des médecins, infirmières, techniciens que l’organisation des services et des transports ont fait l’objet d’une attention minutieuse. Cette expérience nous a montré comment le système sociosanitaire au Québec doit se transformer pour intégrer la télémédecine. Ce n’est pas la technologie qui pose problème, mais bien les réalités du système, comme les pratiques de rémunération des professionnels, la protection des renseignements personnels et la responsabilité médicale. L’implantation à plus large échelle de la télémédecine requerra beaucoup de courage chez les décideurs du système sociosanitaire, car elle vient bousculer l’organisation du système. Pourtant, avec la connectivité qui se déploie partout au Canada, plus que jamais le terrain est prêt pour introduire ces pratiques nouvelles dans les établissements de santé, au bénéfice de la population. Au-delà de l’innovation technologique, on constate déjà l’importance de l’innovation sociale. Dans le milieu des entreprises, l’utilisation des TIC et de la connectivité suppose également un changement de pratiques d’affaires et de processus. Les portails, la e-collaboration, les communautés de pratique virtuelles, le commerce électronique, qui sont tous des moyens 199 nouveaux pour favoriser les affaires, bousculent aussi nos manières de fonctionner. Il ne s’agit pas ici de plaquer des logiciels du jour au lendemain en pensant que tout va changer automatiquement. On a expérimenté au CEFRIO plusieurs de ces moyens, dans toutes sortes d’environnements d’affaires, par exemple chez les producteurs agricoles, les PME du secteur du métal, les firmes de comptables agréés, de grandes entreprises en pétrochimie, en énergie et en finances. On a constaté la difficulté que posent la gestion du changement et la rupture avec les pratiques établies. Les gestionnaires sont au premier chef interpellés, ils doivent gérer ce changement dans toute sa complexité pour qu’apparaissent les bénéfices des TIC. Qui plus est, on a vu l’importance que les associations industrielles et les ordres professionnels peuvent jouer pour accélérer l’usage des TIC. Les entreprises deviennent de plus en plus interdépendantes, elles doivent s’allier à d’autres et ouvrir leurs frontières naturelles. Avec une connectivité suffisante dans l’ensemble des régions du Canada, les entreprises peuvent véritablement concrétiser ces nouvelles pratiques d’affaires, certaines ont déjà amorcé le processus et améliorent par conséquent leur performance globale. Les PME, plus particulièrement, ne tirent pas encore pleinement profit des TIC, leur réalité propre (taille, manque de ressources humaines et financières, etc.) les rend moins perméables à l’implantation des TIC. C’est pourtant ici que se jouera aussi le retour sur investissement de la connectivité : les PME, au Canada comme ailleurs, doivent capitaliser sur les TIC et trouver le moyen de dépasser le stade artisanal. L’actualité de la dernière année en témoigne, à voir le nombre de PME qui ne survivent pas à l’ouverture des marchés et aux nouvelles règles du jeu à l’échelle mondiale. Une connectivité à optimiser par les usages Bref, tant dans les réseaux publics que dans le monde industriel, la connectivité – et les investissements publics que nous y avons consentis – crée une pression. Cette pression n’est certainement pas suffisante à ce jour, mais elle va davantage se manifester au fur et à mesure que les citoyens et leurs représentants prendront conscience de l’existence de ces réseaux haute vitesse qui tapissent le paysage. Par exemple, les partenariats entre le monde municipal et les commissions scolaires au Québec pour supporter les coûts de ces réseaux demeurent fragiles. Les élus locaux devront répondre devant leur population quant aux bénéfices réels de tels investissements, ce qui crée une pression importante sur le monde scolaire et d’autres acteurs locaux pour utiliser intelligemment la connectivité. Cela nous amène d’emblée à la question de la mise en œuvre des usages de la connectivité. En effet, à partir du moment où on veut aller de l’avant dans un projet d’appropriation des TIC, comment s’assurer de sa réussite ? Il n’est pas suffisant de vouloir utiliser la connectivité à tout prix, ou développer des logiciels très sophistiqués utilisant la haute vitesse, encore faut-il savoir à quelles fins et pour quelles raisons. On ne fait pas un projet d’appropriation des TIC pour le simple plaisir de faire moderne. Les connaissances acquises depuis 10 ans ne nous le permettent plus. Si on veut utiliser les TIC, c’est d’abord parce qu’elles constituent un moyen pour favoriser autre chose, un objectif attendu qui est perçu légitime chez les acteurs que ce changement va toucher. Pour un État, il s’agit ultimement d’améliorer le bien-être de sa population et la compétitivité de ses entreprises. 200 Gérer et valoriser le processus d’innovation Dans ce contexte, le CEFRIO estime que c’est la gestion du processus d’innovation qui commande un soin particulier. Quand on souhaite mettre à profit la télémédecine, le elearning, le gouvernement électronique, etc., il est requis de mettre en branle une stratégie de changement qui supporte la démarche. Au CEFRIO, nous avons vécu sur le terrain de telles stratégies de changement et avons pu observer quelques conditions clés de réussite. Car l’objectif de l’appropriation des TIC et des usages de la connectivité est de faire en sorte que le changement s’imprègne véritablement dans les façons de faire nouvelles. La priorité aux nouveaux usages, partout au Canada, suppose donc aussi qu’on accorde une priorité à la manière de mener les changements et qu’on mette en place les conditions nécessaires. Cela est d’autant plus crucial que, lorsqu’il s’agit des réseaux publics et parapublics, la démographie et la crise des finances publiques nous obligent à trouver de nouvelles solutions. À titre d’exemple, nous expérimentons actuellement un projet, dans une quarantaine de petites écoles de village, partout au Québec. L’objectif est d’éviter la fermeture de ces petites écoles, car une école qui ferme, c’est tout un village qui décline. La connectivité rend possible la mise en réseau de classes, d’enseignants et d’élèves qui vivent des situations d’apprentissage tout à fait inédites. Ces écoles sont petites, menacées de fermeture, sans ressources. Qui plus est, les enseignants y sont jeunes et désireux de les quitter, bien souvent, pour un milieu plus riche en ressources. Le projet donne l’occasion à ces écoles d’ouvrir leurs frontières, d’augmenter les interactions entre enseignants et élèves, bref d’améliorer l’environnement éducatif global. Grâce à la connectivité et à ses outils, l’école de village peut tout à coup accroître ses moyens afin de favoriser la motivation des enseignants et des élèves, voire améliorer la réussite scolaire. Les effets d’un tel projet sont majeurs. Pour les commissions scolaires, la mise en réseau des petites écoles permet de réorganiser les services sur le territoire, d’optimiser, par exemple, les ressources spécialisées qui ont à couvrir un grand territoire. Pour les municipalités et les institutions locales, ça peut signifier la rétention du personnel enseignant, la consolidation du rôle de l’école et sa viabilité à plus long terme, au bénéfice de toute la population. La connectivité devient donc ici un outil de développement socio-économique. Pour des formes nouvelles d’encadrement de l’innovation Mais comment un tel processus de changement peut-il se mettre en branle et réussir ? Quelles approches de gestion peuvent y contribuer ? Dans le cas du projet des écoles de village, le CEFRIO a encadré l’expérience dans une structure de gestion à trois niveaux. D’abord au niveau décisionnel du ministère de l’Éducation, alors que plusieurs sous-ministres de l’Éducation et le ministère responsable du Développement économique et régional forment le comité directeur. Puis, au niveau des structures régionales scolaires, en donnant aux commissions scolaires participant au projet un rôle, un budget et des responsabilités dans la mise en œuvre du projet. Enfin, au niveau de l’école, où le corps enseignant et les parents sont sollicités pour que le projet se réalise dans un cadre précis et un échéancier serré. Le CEFRIO, qui assure la coordination du projet, met un soin particulier, avec son équipe de recherche, aux articulations entre ces trois niveaux. Il faut retenir ici que le niveau politique est essentiel dans un tel processus de changement et que le rassemblement des acteurs à tous les niveaux doit être favorisé. Précisons également que le CEFRIO documente actuellement l’avenir, examine comment le système d’éducation pourra implanter le même modèle à plus large échelle. 201 En somme, pour réussir un tel projet, on doit tenir compte de toutes les dimensions de la mise en réseau des écoles de village, dans une perspectives systémique : les pratiques pédagogiques, la réussite des élèves, l’organisation des services, le développement professionnel des enseignants, le rôle de l’école dans sa communauté, les nouvelles avenues de gouvernance pour le ministère de l’Éducation. La connectivité devient le fer de lance d’un changement en profondeur dans les façons de faire. Sans un tel processus de gestion et de valorisation de l’innovation, les initiatives resteraient fragiles, il serait difficile de les institutionnaliser par la suite, et il est probable que les changements ne résisteraient pas aux réalités culturelles du milieu. Les nouveaux usages de la connectivité requièrent donc qu’on mette en place des initiatives suffisamment d’envergure pour qu’elles génèrent les effets attendus. Dans le domaine de la santé, le CEFRIO a expérimenté récemment un nouveau modèle de prestation de services pour un Centre local de services communautaires (CLSC) situé en région semi-urbaine. Les professionnels de la santé travaillant en soins à domicile auprès de personnes âgées ont été conviés à transformer leurs façons de travailler, à l’aide d’un portable et d’outils de mobilité. Une nouvelle approche de gestion de l’information sur la clientèle a été prévue, facilitant ainsi pour ces travailleurs la gestion de leur temps. S’il ne fallait retenir qu’un résultat de ce projet, signalons que les professionnels ont affirmé pouvoir traiter davantage de patients dans une journée. Un débat houleux pourrait s’ouvrir sur ce point, on entend déjà certaines corporations s’indigner du fait que les TIC représentent un asservissement de plus pour les travailleurs déjà pressés comme des citrons dans le système de santé. Soit, il faut s’attendre à ce type de débat. Mais pour la population, le point de vue sera bien différent, car il s’agit au bout du compte de l’amélioration des services. Au-delà du dossier informatisé du patient, un travail important de conviction auprès des professionnels de la santé et des services sociaux reste à faire. Dans le cas également du projet du CSLC, une approche de gestion de l’innovation a été mise en œuvre pour encadrer et soutenir toute la démarche. Comme c’est généralement le cas dans les projets du CEFRIO, des chercheurs universitaires ont participé au projet, des comités de gestion ont été mis en place, des transferts de connaissances ont été organisés tout au long du projet et le tout a été documenté. Les autorités de la santé (dont Santé Canada qui a financé ce projet jumelé avec un projet semblable au Manitoba, ainsi que le ministère québécois de la Santé et des Services sociaux) ont suivi de près l’évolution du projet et envisagent de répercuter ce modèle dans d’autres territoires. Dans un autre registre, le CEFRIO a initié, il y a trois ans, un projet d’envergure, réunissant une vingtaine d’organisations privées et publiques, autour du thème des communautés de pratique à l’ère d’Internet. Chaque organisation participante mettait en branle sa propre communauté de pratique et bénéficiait du soutien d’un coach fourni par le CEFRIO. Il s’agit ici de la plus grande initiative connue en matière de communautés de pratique au Canada. L’équipe (chercheurs et praticiens) du CEFRIO réunissait des chercheurs universitaires canadiens, américains et français, des experts en partage des savoirs et des animateurs de communautés de pratique. Tout au cours du projet, les organisations participantes ont pu échanger, comprendre les conditions de réussite des communautés de pratique et bénéficier d’un savoir exceptionnel fourni par l’équipe du CEFRIO. Le processus d’innovation a donc été géré au moyen d’une démarche d’accompagnement et de suivi de chaque organisation participante, dans une approche où le collectif était privilégié. Il nous apparaît que cette approche des communautés de pratique est très pertinente pour favoriser un meilleur partage de connaissances entre les pays du Nord et du Sud. De plus, 202 ce projet aura permis de publier un Guide sur les communautés de pratique et de tenir un colloque international à Québec sur le thème du partage des connaissances, favorisant ainsi la valorisation des communautés de pratique. Ce projet illustre encore ici les prérequis de l’innovation lorsqu’il s’agit d’introduire de nouvelles façons de faire. En réunissant plusieurs organisations désireuses d’innover, lesquelles acceptaient de se soumettre à un encadrement venu de l’extérieur, il devenait ainsi possible de documenter comment se concrétise l’appropriation des TIC. En effet, pour accroître les nouveaux usages de la connectivité, il nous faut des modèles, des histoires vécues, des cas exemplaires pour stimuler nos imaginaires. Les projets collectifs sont de bons véhicules pour accroître les connaissances sur un phénomène nouveau et assurer par la suite la diffusion de ce qu’on y a appris collectivement. Le CEFRIO a développé au fil des ans une expertise inédite dans la gestion de ce type d’initiative et dans le transfert des résultats. Quelques conditions clés pour favoriser l’innovation Avant de conclure, j’aimerais proposer quelques conditions clés pour favoriser l’innovation ainsi que quelques grands enjeux pour l’avenir. S’il est urgent d’optimiser la connectivité, il l’est tout autant de prendre un soin particulier à la manière dont nous implantons ces nouveaux usages de la connectivité. Et on n’implante pas la télémédecine de la même manière que la e-collaboration dans les PME industrielles ou dans les écoles. C’est pourquoi un véritable plan d’usage des TIC au 21e siècle requiert une démarche de gestion serrée quant aux modalités de mise en œuvre du changement. Au cours des dernières années, le CEFRIO a pu expérimenter sur le terrain les facteurs qui favorisent l’innovation sociale et organisationnelle et arrive à la conclusion que l’innovation sociale et organisationnelle est essentielle à l’innovation technologique. J’aimerais donc partager avec vous quelques pistes, qui pourraient s’avérer fort utiles dans le cas où nous aurions à élaborer un plan d’usage et d’appropriation des TIC. Ces pistes sont le fruit des expériences que nous avons eues dans des projets innovants et où l’usage de la connectivité était requis. Il faut, selon le CEFRIO : 1 Reconnaître la priorité aux usages tout en misant sur la force du Canada en matière de connectivité; 2 Rassembler les acteurs concernés, particulièrement les décideurs et les personnes influentes du milieu visé; 3 Construire une démarche qui tient compte des besoins de chaque milieu en favorisant des formes d’innovation qui répondent à ces besoins; 4 Privilégier des projets d’expérimentation avant de déployer à large échelle; 5 Documenter le processus d’innovation, au fur et à mesure, et partager cette connaissance avec les acteurs sur le terrain et les décideurs. Cette façon de faire permet de s’approprier le changement au fur et à mesure qu’on le vit, tout en permettant un espace de réflexion et de dialogue. 203 Quelques enjeux pour l’avenir 1 Il faut selon nous accélérer l’innovation sociale et organisationnelle en matière de nouveaux usages d’Internet et des TIC. Pour que le Canada capitalise sur les infrastructures technologiques mises en place au cours des dernières années et qu’il puisse partager ses connaissances sur le plan international, il lui faut véritablement un plan qui mette les nouveaux usages à l’ordre du jour. C’est là un défi d’envergure, car ces usages vont requérir de transformer les organisations, les institutions, la culture et les mentalités. Nous avons là un programme d’action qui n’est pas facile, j’en conviens. Mais il est indispensable pour concrétiser enfin la société de l’information. 2 Le biculturalisme, voire le multiculturalisme, canadien constitue une force peu commune. L’importance de la diversité culturelle et linguistique n’est plus à démontrer, et le Canada joue un rôle clé à cet égard sur la scène mondiale. Aussi, je crois fermement que le « capital socioculturel » francophone au Canada doit être pris en compte dans les usages des TIC et la société de l’information. Les expériences menées autant par la Collectivité ingénieuse de la péninsule acadienne (CIPA) que le CEFRIO, auprès des communautés francophones au Québec comme au Nouveau-Brunswick, sont très innovatrices. Ces expertises pourraient avantageusement être valorisées ailleurs dans la francophonie mondiale, de manière à faire du Canada un chef de file dans l’innovation par les TIC. 3 La complexité du système canadien, par sa nature, son fonctionnement et ses institutions, constitue également une force peu commune. Cette complexité nous oblige à faire les choses autrement, à concilier des intérêts multiples. Deux langues officielles bien sûr, mais surtout trois ordres de gouvernement (le fédéral, les provinces, les municipalités), la géographie particulière et ses enjeux démographiques, la mixité de plus en plus grande des cultures venues d’ailleurs. Toutes ces caractéristiques constituent autant de défis à venir pour favoriser la société de l’information au bénéfice de toutes les populations. 4 Dans ce contexte, le CEFRIO s’est donné des défis pour les cinq prochaines années. Son regard et ses actions porteront plus particulièrement sur l’occupation du territoire au moyen des TIC, sur le transfert intergénérationnel des savoirs, sur la collaboration interpaliers de gouvernement et sur la compétitivité des entreprises pour une utilisation optimale d’Internet et des TIC. Pour nous, ces défis sont autant de pistes pour accroître la capacité du Canada à prendre avec succès le virage, non pas des TIC, mais de l’usage des TIC. Et réussir dans ce domaine passera inévitablement par une capacité à transférer les savoirs, à en assurer le partage et à ouvrir des dialogues constructifs pour que les promesses ne soient pas vaines. Le Canada peut et doit jouer un rôle de leader sur la scène mondiale. Il a l’avantage d’avoir déjà mis en place les réseaux à large bande à peu près partout sur le territoire; il lui faut désormais démocratiser intelligemment ces réseaux avec des usages utiles et novateurs. C’est à cette tâche que nous continuerons d’œuvrer au CEFRIO et nous sommes disposés à y travailler avec vous afin de bâtir un véritable plan d’usage des TIC au service de la société ! 204 IN YOUR LANGUAGE Oliver Zielke Executive Director, Web Networks Koïchiro Matsuura has stated that each of the world's languages “is a unique response to the human condition and each is a living heritage we should cherish.” Introducing Web Networks’ system for multilingual communities on the web: “In Your Language“. A proven and affordable, off-the-shelf solution that enables your community and government to work effectively online in multiple languages. In Your Language is a web-based multilingual computing system that brings the power of the Internet to the process of building community in diverse linguistic settings. With In Your Language, your community can: •Engage your members and save time and money by quickly publishing your documents and resources online in a searchable archive; •Ensure your audience can view syllabics with our glyph web server module; •Utilize your current knowledge base by easily importing legacy data into our system; also use your current web page design; •Extend face to face meetings with interactive online collaboration tools; •Receive donations and registration securely using our e-commerce facility. •Get staff, members and citizens engaged quickly with in-person and online training and support. In Your Language is built using open standards, can scale to millions of users, and has modules for directories, calendars, libraries, courses, slideshows, and news releases. Case study: www.attavik.net The Challenge: Help the Government and non- profit groups in Nunavut, Canada protect and promote their rich culture and language. The Solution: Web Networks installed and customized In Your Language for users in Nunavut. We trained municipal administrators and government staff in the system, providing them with a complete multilingual web-based knowledge management and collaboration platform functional in Inuktitut, English, French and Inuinnaqtun. See attavik.net for live, working examples. In Your Language: Information Literacy Culturally based, animated personalities to catch and hold the attention of youth learners. Integrates with recorded voice instructions. Deploys in low bandwidth / infrastructure settings. In the example at www.lctquicklearn.com a Somali speaking character, "Amina", explains 205 how to send an email. End User Testimonial "In the big picture, maintaining the viability of a language is a matter of making things functional in the language. It is ultimately practical. Maintaining pride of language is a part of pride of culture -- and mental health and wellness. People whose first language is English make a lot of assumptions about communicating. Having a Web site in two languages promotes clear communication. Visitors can crossreference to ensure they're getting it right. The real effectiveness of a Web site is to transfer information and to stay up to date. It has to be current all the time and solve problems for people. "If we had to become Web site programmers and be able to write in code, we would have never achieved the functionality that we have, or else we would have gone broke trying to do it.” Chuck Gihuly, Executive Director, Nunavut Municipal Training Organization 206 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Doug Robbins Technologist at Smart Labrador Doug Robbins Technologist at Smart Labrador Voici les commentaires faits par les panélistes et les membres de l’auditoire après la session. La discussion a porté sur le modèle élaboré par les ONG pour assurer leur durabilité. Following are comments made by the panelists and the audience after the session. The discussion focused on the model developed by NGOs to ensure their sustainability. Le travail de Web Networks s’effectue désormais selon un modèle commercial. Quand l’organisation n’a pas fait les choses selon un modèle commercial, elle a échoué. Certains participants ont été offusqués qu’on ait demandé à des organisations sans but lucratif d’agir comme des entreprises. Certaines organisations NE DEVRAIENT PAS avoir à adopter un modèle commercial. Par exemple, les maisons d’hébergement pour femmes battues, les organisations sociales, etc. D’un autre côté, certains ont exprimé des doutes sur le fonctionnement de ces dernières. Un projet d’une durée de trois ans a été réalisé, a produit des rapports, et a été abandonné. Cet abandon a vu bien des espoirs s’envoler. Le modèle commercial assure que nous construisons une société efficace. Certaines organisations sans but lucratif manquent de « sens de l’urgence ». The work of Web Networks is now done on a business model. When the organization did things not on a business model it failed. Some participants said that they took offense to non-profit organizations being required to act as businesses. Some organizations should NOT have to adopt a business model. For examples, women's shelters, social organizations, etc. On the other hand, some expressed concerns about how these project work -- a three year project done, reported on, then dropped. That means dashed hopes. The business model assures we build a society that is effectual. Some non-profit organizations lack a "sense of urgency". La présentation du plan de durabilité de l’ACPIR a soulevé les commentaires suivants : il traite du développement d’aspects pratiques, de l’attribution de contrats contre rémunération et de faire travailler les gens. L’ACPIR peut agir à titre de médiateur pour aider les communautés à élaborer leurs besoins. On s’assoit avec les représentants des communautés et on développe des rapports de confiance. Nous avons besoin d’organisations, comme le CEFRIO et l’ACPIR, qui sont des catalyseurs et unificateurs des communautés et favorisent l’exportation des modèles. Les ONG ont besoin de mieux connaître les partenariats publics-privés et 207 About the sustainability plan presented by CIPA, it was said that their business plan was about developing practical aspects, to do contracts for money and to put people to work. CIPA can act as a mediator, to help communities develop their needs. They sit down with community representatives and develop trust relationships. We need organizations, such as CEFRIO and CIPA, that are catalysts and unifier of communities and that encourage model exportation. The NGOs need to hear more about public-private and community partnerships. The Canadian government financed health and education projects. There was an important mobilization around these projects that gave concrete results. When financing stops, there is an expertise and knowledge setback. It was also mentioned that best practices in the communautaires. Le gouvernement canadien a financé des projets en santé et en éducation. Il y a eu une mobilisation importante autour de ces projets qui ont produit des résultats concrets. Quand on finance des arrêts, il y a un recul de l’expertise et des connaissances. On a aussi mentionné que les pratiques exemplaires dans les communautés francophones ont besoin d’une meilleure publicité car les collectivités anglophones ne les connaissent pas. Le gouvernement devrait présenter les meilleurs projets dans les communautés à Tunis. Les Canadiens sont considérés comme des innovateurs et leurs innovations devraient être adaptées aux différents contextes. La discussion a aussi porté sur les données gratuites. On a soulevé l’absence de plan d’action officiel pour rendre les renseignements géographiques gratuits pour les municipalités. Certaines provinces sont plus progressistes que d’autres, mais il n’y a pas de plan national. Les gouvernements devraient cesser d’exiger des frais pour des données qui sont déjà payées par les taxes. Toutes les données sur les renseignements géographiques sont gratuites aux É.-U. Il devrait donc y avoir une recommandation pour que le Canada fasse de même. Enfin, il y a eu une proposition pour inclure une référence au document du Plan d’action 21, Information pour la prise de décision, chapitre 40, Sommet de la Terre – Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement – Rio 1992, jusqu’au document du Sommet mondial sur la société de l’information. On peut trouver une version à jour du chapitre dans le document Down to Earth, Geographical Information for Sustainable Development - Africa 2002, produit par la National Academy of Sciences et présenté à Johannesburg (Rio + 10). 208 Francophone communities need more promotion because they are unknown from the Anglophone communities. The best community projects should be presented in Tunis by the Government. Canadians are considered innovators and Canadian innovations should be adapted to the different contexts. The discussion also addressed free data. It was said that there is no formal action plan to make GI (Geographical Information) data free for municipalities. Some provinces are more progressive than others, but there is no national plan. Governments should stop charging for data paid by taxes already. All GI data is free in the US, so there should be a recommendation that Canada do the same. Finally, there was a proposition to include a reference of the document entitled Agenda 21, Information for Decision-Making, Chapter 40 from the Earth Summit – United Nations Conference on Environment and Development – Rio 1992 to the WSIS document. An updated version of the chapter can be found in the Down to Earth document, Geographical Information for Sustainable Development- Africa 2002, produced by the National Academy of Science and submitted at Johannesburg (Rio + 10). CHAPITRE IX : LE RÔLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DANS L’ÉDIFICATION D’UNE SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION GLOBALE Quel est le rôle de la société civile canadienne dans l’édification d’une société de l’information globale? Les partenariats entre le Canada et les pays en voie de développement sont-ils couronnés de succès? Pouvons-nous aller plus loin et comment? Qu’en est-il du financement de la société de l’information au Canada et dans les pays en voie de développement? Ce sont là quelques questions auxquelles les panélistes à cette session ont tenté de répondre. On a aussi présenté quelques pratiques exemplaires qui se sont avérées des plus positives au Canada et qui ont maintenant un avenir prometteur hors du territoire canadien. Les conférenciers à cette session étaient : Stéphane Roberge, associé de recherche, Société de l’information au service du développement, Direction générale des programmes et des partenariats, Centre de recherches pour le développement international (CRDI); Mike Mooney, directeur associé, Tele-Health and Education Technology Resource Agency (TETRA), Memorial University; Peter Frampton, gestionnaire de développment de programme de Learning Enrichment Foundation et président de l’Association nationale des Programmes d’accès communautaire (Réseau PAC); Gareth R. Shearman, président de Telecommunities Canada; et Terri Willard, gestionnaire de projets, Communication des connaissances, Institut international pour le développement durable. La session était présidée par François-Pierre Le Scouarnec, président de la Commission sectorielle Culture, Communication et Information à la Commission canadienne pour l’UNESCO. Allison Hewlitt, agente principale de programme, Bellanet International, était le rapporteur de la session. 209 CHAPTER IX: CIVIL SOCIETY’S ROLE IN BUILDING A GLOBAL INFORMATION SOCIETY What is civil society's role in building a global information society? Are Canada's partnerships with developing countries successful? Can we go farther and how? What about financing the information society in Canada and in the developing world? These are a few questions that the panellists for this session attempted to answer. A few best practices were also presented, including practices that have been extremely effective in Canada and which now have a future outside Canada. The speakers for this session were: Stéphane Roberge, Research Fellow, Information Society for Development Program and Partnership Branch, International Development Research Centre (CRDI); Mike Mooney, Associate Director, Tele-Health and Education Technology Resource Agency (TETRA), Memorial University; Peter Frampton, Manager, Program Development, Learning Enrichment Foundation and Chair of the National Association of Community Access Programs (CAP Network); Gareth R. Shearman, President, Telecommunities Canada and Terri Willard, Project Manager, Knowledge Communication, International Institute for Sustainable Development. The session chair was François-Pierre Le Scouarnec, Chair, Sectoral Commission, Culture, Communication and Information Canadian Commission for UNESCO. Allison Hewlitt, Senior Program Officer, Bellanet International, was the session rapporteur. THE ICT 4D AGENDA BEYOND WSIS Stéphane Roberge Research Fellow, Information Society for Development Program and Partnership Branch, International Development Research Centre (IDRC) IDRC: 30 YEAR HISTORY OF SUPPORT FOR INFORMATION & KNOWLEDGE: • • • • • • • Established in 1970 Support Development of Research Capacity in the Developing World Innovator and Leader in ICTs for Development Federal “Corporation” – Board of Governors Appointed by Government $100 million/annual budget for programs 335 Staff Worldwide (6 Regional Offices) DFAIT Minister is Responsible ICT4D ACTIVITIES AROUND THE WORLD ICT4D RESEARCH THEMES Equitable and sustainable access to information and to the use of ICTs for the benefit of the society as a whole. Developments in the information economy (sustainable livelihoods, building social capital): Poverty reduction People development Partnerships Economic opportunities Networking Learning and development 210 BROADENING THE ICT4D DIALOGUE FROM THE MISSING LINK TO THE WSIS 1995: G7 Brussels Conference 2000: GK II WSIS 1997: GK I 2001: UN ICT Task Force 1989: ITU-D 2000: DOT Force 1996: ISAD, Midrand, SA 1984: Maitland Report 1994: First WTDC IMPORTANT ACHIEVEMENTS: ¾ New central role for countries from the South in shaping the ICT for Development debate; ¾ From a techno-centric debate to a more human development and human-rights based approach; ¾ WSIS paved the way for new ideas, new collaborations and new projects (ICT4D Platform); ¾ Breakthrough in the participation of civil society and the private sector. Recognition of the importance of multi-stakeholder partnerships. KEY CHALLENGES : ¾ Despite years of efforts and micro-level impact evidence, ICTs are still not recognized as a central tool for human development and poverty reduction (mainstreaming issue): - UN SG recent report “in Larger Freedom: towards development, Security, and Human Rights for All” (March 2005); ¾ With notable exceptions, the benefits of ICTs has only reached a small segment of elites in most developing countries (scaling up issue). 211 WHAT CAN BE DONE? MEETING, SEPTEMBER 2003 • To discuss how ICTs can be used to reduce poverty • 30 experts world-wide • Speakers from • Indonesia • Uganda • Brazil • Bangladesh • Mozambique • India • Costa Rica FIRST ADVICE 1. (Mainstreaming) Connecting ICT for Development, community development, gender, livelihoods, education, and health organizations/practitioners internationally, regionally, and within countries. “ICT could get into a much more successful mode if it tries to form alliances with political agitators and public reason advocates, the basic education people and the gender expansion thing… that’s the direction I would suggest”. Amartya Sen, Nobel Laureate in Economics, Harvard Forum, September 2003 BEST PRACTICE: ACCESS TO KNOWLEDGE: ¾ Access to Knowledge (A2K) Global Campaign (Development oriented agenda in IP); ¾ Broad-based coalition of consumer organizations (Cptech, Consumer International); ICT practitioners (open source advocates); Think Tank (TWN, ICTSD); Education organizations, and many others : ¾ Working together towards protecting and enhance the public domain and ensure that ICTs effectively expands access to knowledge SECOND ADVICE 2. Scaling-up ICT4D initiatives through social investment and multi-stakeholder partnerships (pooling of resources, knowledge, and expertise). “ICT4D for the poor, therefore, will require not simply innovative experimentation, but investment capital, social institutions and human leadership […] socially-driven venture capital is needed to support ICT4D innovations to achieve scale of impact among the poor ”. Lincoln Chen, Harvard Forum, September 2003 212 BEST PRACTICE: INDIA – MISSION 2007 Mission 2007 – National Alliance “Every Village a Knowledge Centre” ¾ To provide affordable connectivity and appropriate content to every village in India by August 15, 2007; ¾ Example of how an IDRC-funded project (Information Villages Research Project) can be scaled up to build regional capacities. ¾ Led by MSSR Foundation, 28M support from government of India; ¾ More than 40 founding member institutions. IN CONCLUSION: ¾ ICT for development NGOs and community organizations need to join forces with other social movements so as to integrate their perspectives and work towards common goals; ¾ Capitalize on emerging private sector social investment in ICT4D by forming partnerships; ¾ Peer-to-peer knowledge networks (collaborate to innovate; beyond simple NorthSouth knowledge transfer); ¾ Need to engage in global networks to share rich Canadian experience in ICT for Development (GKP, Open Spectrum, A2K, WDR). 213 BEST PRACTICES - THE TETRA PROJECT Mike Mooney Associate Director, Tele-Health and Education Technology Resource Agency (TETRA) Memorial University, Saint John’s Background A number of factors came together in Newfoundland and Labrador in the 1970s to make it an ideal location for projects utilizing distance delivery technologies. Early applications centered on telemedicine – the use of communication and information technologies to deliver health services, health education and exchange health information when distance separates the participants. A small population scattered over a large, rugged land mass; a harsh climate; a demand for enhanced services (in health and education), the desire to demonstrate the capabilities of new telecommunications technology; and an influential champion. Dr Maxwell House, founder of the Telemedicine Centre at Memorial University of Newfoundland and Labrador created a suitable environment in which to introduce distance delivery applications. Since its beginnings, Memorial University has developed competence in delivering many university programs at a distance. This tradition of distance education also contributed as a background for the need of a services unit to conduct research and development into, and facilitate the use of, information technology and telecommunications to urban, remote and isolated areas. Hence, TETRA (Telemedicine Educational Technologies Resource Agency) was created. Although similar factors have been present in other locations, TETRA at Memorial was, and continues to be set apart in that its activities have evolved and expanded continuously from initial project stage to permanent services. TETRA has been continuously involved in telemedicine and distance education activities, enabling TETRA to provide consultation on issues such as network development, technology integration, human resource training, instructional design and program delivery at the community level. Research and development is also a key element in service delivery, particularly in the documentation and measurement of the effectiveness and assessment of service delivery models. Core services are multimedia application based - including audio, video and internet conferencing that support varied applications with service delivery primarily through the use of “real time conferencing” that includes the deployment of audio, video and web based Information and Communication Technologies. Service delivery in health, in education (at the high school and post secondary levels), in community based activity, inclusive of government, such as social services, judicial, as well as in the municipal and non- for- profit community group levels. 214 Projects In 1976 – Memorial University, in conjunction with the federal Department of Communications (DOC) embarked upon the first Telemedicine Project in Newfoundland and Labrador. This was an experimental communications technology trail, using the Satellite Hermes to provide one way video via satellite, and two way audio technologies, focused on: continuing education for health care professionals; consultation services, the transmission of medical data; and community health education. During the next twenty-five plus years TETRA has developed or collaborated in over fifty projects and programmes designed for delivery on the local, national and international level. Programming related to high school and university distance education, programming directed towards professional development, direct health care applications and educational self-help. A number of technology trials have been conducted from application to telecommunications, from implementation of medical and educational workstations, to multimedia telecommunication services for rural and remote areas. A most recent and ongoing initiative being an International Central Americas Project “Promoting Primary Health Care Nursing in Central America 2002/2008” A Canadian International Development Agency (CIDA) funded initiative for El Salvador, Guatemala, Honduras, and Nicaragua. Providing an opportunity for the Center for Nursing Studies, and TETRA in Newfoundland, to extend their expertise in health, education and development to the international community through distance/distributed learning. One of the expected outcomes of this project include improving primary health care in these countries by increasing the number of nurses available for employment in rural areas. TETRA is a partner in the current Smart Labrador project, funded under the Smart Communities Programme of Industry Canada. The telehealth component, of which, provides telecommunication services to 14 rural health centres and community clinics in Labrador (including a number of aboriginal communities). The telehealth service mix for Smart Labrador includes video conference-based consultations, store and forward consultations, Internet based Continuing Medical Education, nurse practitioner programmes, teleradiology, and public health programmes. Best Practices The topic of today’s presentation “Best Practices” provides an opportunity to share insight from the TETRA experience. A position that centers on the engagement of community and sharing of resources.. Need All proposed activities are based on a legitimate need; a need that is defined at the local country/community level. Action items include identifying with the people(s) who demonstrate a need, conducting an assessment on how to address those needs, and relating that need to a technology(ies) and application(s) that could be used to meet expectations, including delivery of services. First, and most valuable when proposing the use of distance technologies is conducting an actual site visit. An invaluable exercise in assessment, providing an opportunity to collect information in such areas as: available services, access to services, cost of services; access to technologies, as well as infrastructure – telecommunications and electricity. Visits also provide an opportunity to measure demonstration of interest and commitment within a community as well as an opportunity to conduct key stakeholder meetings to 215 discuss issues, concerns, potential applications that potentially lead to a definition of goals. Goals, that identify with issues such as enhancement of access and continuity of services in areas of interest that include health, education, community. Team Building The creation of a dedicated application team is a concept, which must be part of any project plan. “Team Building”; a collaborative process aimed at identifying key stakeholders, as well as cultivating sustainable long term relationships with associated individuals/organizations. Through partnering and collaborative alliances with private enterprises, health and education sectors, and established telecommunication providers, potential sharing concepts and successes are more likely to be developed. Progress is achieved through the development of strategic partnerships and relationships. The nurturing of close working relationships with user groups – regional health and education providers, various government and university departments, as well as partnerships within the IT support sector – including telecommunications carriers, such as local telephone companies, and technology service providers such as equipment manufacturers, and system integrators. On a national and international scale TETRA has worked productively with the Communications Research Center of Industry Canada (CRC), the Canadian Institute for the Advancement of Research in Industry in Education (CANARIE); Health Canada; Industry Canada; CIDA, and IDRC. Matching Technology to Need Matching toolsets involves the defining of an application and matching of that application to a viable delivery technology. The defining and implementing of an application is a highly interactive process wherein the application helps the user group(s) understand and appreciate the technology and its potential, as well shaping this appreciation into a specific application for the community or user group. This exercise is essential in effectively introducing any technology-based applications. First steps include Technology Assessments that are considered essential before any equipment is purchased. Once the need and application are defined, those applications and the technology, both telecommunications infrastructure and end point based, to support delivery, require performance evaluation through testing before any consideration of deployment and installation in remote/rural settings. This assessment also provides an opportunity to determine the level of training required, to create appropriate support documentation, and to plan the methodology of training sessions. Lessons Learned Adherence to a logical approach leads to a viable solution in technology selection; aspects include verification of functionality, affordability, user friendliness, and sustainability. Engaging the Community One of the most important considerations in implementing a distance delivery program is encouraging community use, through skills transfer, training, and support. Adequate information and training to the staff of the participating sites, individualized “handholding” and user group specific training contributes significantly to user satisfaction and sustainability. Planning for the technology implementation, training and ongoing support must begin at the onset of a project and must include all personnel involved in the program delivery. This provides a vehicle to deliver overviews on basic communications and 216 telecommunication media. Support Services Ongoing support by the service provider(s) and application user groups is crucial and this “team building” relationship must be nurtured. Experience has shown that onsite installation and training sessions by the service providers are essential in developing a trusting relationship, allowing the site staff time for “hands-on training” and time for discussion about various applications. New users are often fearful of the technology and require this “hand holding” for encouragement and to build confidence, thereby improving their comfort levels with technology adoption. For example, those wishing to implement telehealth in remote areas, may not always have technical resources available to them. A technician may be sent in to install the equipment but on a day-to-day basis, it is often a non-technical person, such as a secretary or nurse at the remote site that has all responsibility for the technology operations. A maintenance support program must consider the barriers of distance, and establish mechanisms to ensure that the end user is provided with a reasonable level of knowledge to understand and implement support and service, whether they reside in urban or remote geographic areas. Also the provision of proper documentation – protocols, procedures, and guidelines that support services and programs is essential. These documents help increase understanding and operations. Evaluation Ongoing project evaluation, through conducting community feedback and developing appropriate evaluation tools is critical to inform service provides and user groups as well as funding agents on progress. Information garnered helps to: 1 Determine whether or not expectations were met. 2 Retaining local champions, encourage synergies between social sectors. 4 Evaluate all aspects. 5 Review the model – options include flexible development. Model & Technology The final technical configuration should be based on sound planning; the model and technology have to demonstrate features that include: 1 Quality of service – present an appropriate level of performance. 2 Accessibility – technologies must have sufficient capacity to handle users’ demands, must allow users timely access. 3 Convenience: users must have easy access to the system. 4 Reliability – all systems must be reliable in terms of results and also have minimal downtime. 5 User friendliness – relatively easy to use. 6 7 Standardization – it is necessary for the system to integrate with other system(s). Flexibility – as related to inter-connectivity and interoperability and with varied systems and communications platforms. 8 Scalability – Expansion capability. 217 9 Cost Effectiveness – affordable, both from a implementation and operational perspective Conclusion Sustainability Models, such as Operational “Community Centre” models that offer shared technology delivery systems to the entire community, confirm the technical viability to provide such multitude of application platforms to remote and under-served areas, and provide a solid base of applications with which to move forward. Collaboration models lower the cost of providing individual applications to the community. As the economic base of the majority of remote and under-served areas is generally low and as such, each community cannot justify and sustain an infrastructure. Consideration should be given, for the sharing of resources, particularity networks, by a variety of users when implementing services in rural and remote communities. 218 THE UNINTENDED OUTCOMES AFTER 10 YEARS OF INVESTMENT – CAP- THE COMMUNITY ACCESS PROGRAM IN CANADA Peter Frampton Manager, Program Development, Learning Enrichment Foundation Chair of the National Association of Community Access Programs In March 2004, building on the Pictou CAP Summit, the National CAP Council Working Group (CANCAP) developed a vision and framework for the future of the CAP Program. From Access to Inclusion set out a bold new vision for CAP transforming the program from a program focused on access to technology to the application of technology in a manner that will support community development and community sustainability in Canada. CAP is unique as it recognizes the people and the strategy in the application of technology. This document is designed to provide tactical advice to the CAP network on how to translate this vision into a CAP II program that can attract renewed support from Industry Canada. The recommendations in this document are put forward in outline form only and are designed as a basis for further discussion in the CAP network and with Industry Canada. The recommendations are based on an assumption that community development requires an integrated strategy that engages the voluntary, private, and public sectors. They build on an assessment of the achievements of the current CAP network, the needs of communities, and the current funding priorities for Industry Canada. The latter includes building a competitive economy with a skilled workforce, strengthening Canada’s small business sector as a major engine for job creation, and creating sustainable communities. In order to achieve those goals, CAP II must be supported to identify the types of support a community, its organizations and its citizens require, in order to use the technology in a way that is of benefit to them. In some communities that will entail proceeding with and supporting broadband initiatives, in others direct support to the business sector in cooperation with other lead players in the field, and still in others ensuring that citizens have continued access to the internet as a mechanism to liaise with their governments. The recommendations are designed in such a manner as to build upon the strong networks that have grown out of CAP I. Based on the principles of leadership, inclusiveness and accountability the intent of the renewed CAP program (CAP II) is to increase the capacity of the CAP network to provide “value added” training and networking services in support of sustainable community development in Canada. There are two principle differences between this framework and the current CAP program. 1 2 The first is a focus on training and services as opposed to access. CAP II is designed to expand the capacity of the CAP network to help communities apply Internet infrastructure and knowledge management systems to community development challenges. Within this focus there is also a strong understanding that the original goal of “access” must be maintained and indeed, in some communities must still be developed. This second key difference is a focus on servicing organizations as well as individuals. Organizations served would include both voluntary sector organizations as well as the small business sector including both for profit businesses and non-profit social enterprises. The goal would be to assist these 219 organizations increase their viability and success. CAP II recognizes that economic development and social or cultural development need to happen at the simultaneously for either to sustain themselves. To accomplish these objectives CAP II would: 1 2 3 4 5 6 7 8 Reduce support for CAP sites that only provide access to the Internet, in a manner that recognizes the different delivery models that exist across the country. The goal here is to increase the level of services that are provided within networks as a whole. Increase support for CAP sites that will have the capacity to provide both access to the Internet as well as training in how to use and participate in the knowledge economy. This will be accomplished by either direct investments in sites, or enhanced investments in networks that can meet this need in a more coordinated manner. Create a new category of CAP sites that also have specific expertise in working with the small non-profit and for profit business sector. Again this may be accomplished at a local level or through a more coordinated networked approach. Increase the capacity of the CAP network, to leverage and network knowledge and resources, at the local, regional and national level. CAP II would continue to work in Dual Digital Divide communities where access and connectivity issues are now being addressed with the advent of BRAND and the NSI. (BRAND – Broadband for Rural and Northern Development, NSI – National Satellite Initiative) The knowledge transfer that CAP sites can articulate is of even greater significance now, as these communities have not been able to take advantage of the Connecting Canadians programs of the last 10 years. Develop a strong national brand supported by community marketing of the program. Develop and integrate research structures that will support the integration of innovative uses of technologies Develop an integrated funding mechanism that leverages CAP’s strong track record in leveraging funding and enables the infrastructure to meet the needs of the whole community. By 2010 CAP II would be projected to cost $42,500,000 with 2,360 sites, the majority of which would offer a full range of services. TELECOMMUNITIES CANADA Telecommunities Canada (TC) was formed as an association of associations at a meeting in Ottawa in the summer of 1994. This was at the height of the development of "Free-Nets" in Canada. Over the years the organization has evolved with the changes in the response of Canadian communities and individuals to the reality of life on line. What began as a group of Free-Nets have evolved into the now generally accepted term of "community networks". There is no one handy definition of what constitutes a community network. This may be a frustration to some, but it illustrates a very important point. How we all deal with life on-line cannot be neatly categorized. Top down conceptualization just doesn't work. For that reason, TC has really always been a networked community of practice for sharing and advocating the experience of community online as a process, and not really worried about defining community networks as institutions. 220 TC and the regional and local associations, which it supports can look back on a number of accomplishments over the more than 10 year history. There have been many instances where we have provided critical reviews of Federal policies on what is now called the uses of ICTs for development. And key TC members have used it as a sounding board to support their own interventions into provincial programs and policies. TC was one of the founding organizations involved in the development of the Global Community Network Partnership (GCNP) – an informal international group that has sponsored several international conferences. GCNP has been important to the WSIS Civil Society Secretariat. They recognized that GCNP is an example of new forms of organization that directly embody the concepts of an "information society" on its own terms. GCNP was actively recruited as a participant early on in the WSIS preparatory process. TC is formally registered with WSIS and we have, and will continue to, input into the process. When Industry Canada's Community Access Program (CAP) was launched in 1995, TC was one of the agencies invited to be on the national advisory council. TC, with support from Industry Canada, developed a template for community portals. A good example of this can be found at portal.victoria.tc.ca It is an untold story that many high profile networks in Canada are actually rooted in connections that occurred through TC: 1 When National Capital Freenet appeared in Ottawa, it showed the Government of Canada that the Internet was going to have a significant impact on daily life. NCF’s specific example was the basis for SchoolNet and CAP. 2 Most member agencies have been fully involved in the CAP program and we continue to support CAP and the role of what we are now calling "CANCAP". 3 The Pacific Community Networks Association has gone from a British Columbia FreeNet organization to being actively involved with many agencies in BC and the Yukon that are working with all aspects of community ICT. 4 The Gold Trail Open Network Society is a pioneer in community broadband development and fibre deployment. Their exemplary on line training materials, "Community Network CRAFT" can be found at www.gtnet.ca 5 The Chebucto Community Network in Halifax was the source of the "Chebucto Suite" an innovative software program for community networks that is still being used by some of them to this day. 6 The Vancouver Community Network has been very involved with many of the NGOs in its community and its initiative in taking the Federal Government to court and winning are the reason that so many of our members are registered charities to-day. 221 7 The Victoria Telecommunity Network has recently developed an extensive Voice Over Internet Protocol network, can be seen at voip.victoria.tc.ca. TC has also been actively involved in studying the evolution of ICTs and their impact on communities. In 1995, TC undertook an early study for the Office of Learning Technologies on community networks as a resource for citizens seeking employability skills and employment opportunities. Members have submitted papers to numerous national and international conferences. In 2003, the Social Sciences and Humanities Research Council approved a 3-year, $1 million grant to the Canadian Research Alliance for Community Innovation and Networking, a group of researchers, which includes TC, with 2 board members as co-investigators on the project and several others as community partners on various case studies. In all these activities, we have sought to understand and shape the uses of ICT’s in our communities. The experience we have gained through our actions and our connections have led us to believe that there are effective policies and practices that are absent from public policy debates on the uses of these technologies in our communities. We have brought our concerns and recommendations to this meeting,in the form of a document you have circulating among you called “Beyond the Information Society.” In this statement we have repositioned community as the primary agent in the current discussion on social change in the world of rapid technological advancement. We argue that what is really needed is a “Learning Society” – a world which enables communities to access and use the resources they need, including electronic resources, to improve their condition and position in a globalized context. This means sustained financial and program resources that support community-based initiatives – something that many in the room can verify is not always a reality here at home. The Internet has changed considerably since the early days of TC when simple search tools like “gopher” were still a source of amazement. In a very short period, in Canada, at least, it has changed how we work and how we play. In this process, policy and practice have not always moved in lock step. We thank the sponsors of this event for an opportunity to help reconnect the two. 222 BEYOND THE INFORMATION SOCIETY ENABLING COMMUNITIES TO CREATE THE WORLD WE WANT Gareth Shearman President Telecommunities Canada All around the world, communities are at the heart of social and economic life. On-line and off-line, they are dynamic, creative, adaptive and adoptive. We see communities as the social networks that will, together, forge the “Learning Society” that national and international governments seek to facilitate. Each with their own context and form, communities share the following characteristics: 1. Communities, whether of place, practice or interest, are central to a Learning Society. 2. Communities are dynamic and self-organizing. This is the basis of their formation and governance. 3. Effective communities are composed of individuals who choose to act in a common space and who share a sense of commitment and responsibility to others in that space. 4. Individuals in their communities are able to make effective use of information and communications technologies (ICTs) to inform their choices about what they produce, what they consume and what they do in relation to others. This requires more than passive “access” across a digital divide. 5. The internet is a global commons and a public good that is fundamental to the networked structure of a Learning Society. Policies and practices that enable the transition to a Learning Society are currently being considered on the national and international stage. But acting to realize the opportunities of community as it goes online requires a vision of open systems of access, design, practice, and policy debate. To ensure those policies and practices align with the quality of community essential to that society, we recommend that: • national and international processes affirm the central role of the individual in community as the key to world development; • financial and program responses to the “digital divide” at home and in Less Developed Countries be designed to support community-based initiatives; • changes to internet governance not impede the development of the internet as a commons; • strategies for support of ICT use and development at home and in Less Developed Countries ensure self-identification, openness, inclusion and participation; • those working to design, implement and operate systems of ICT use, take responsibility to ensure that the characteristics of communities are respected and included in the outcomes of their professional work and practices. ______________________________________________________________________ This statement is presented by Telecommunities Canada. We are a group of community networking advocates and participatory researchers who act to understand and shape the uses of ICTs in our communities. We seek to remind Canada's public policy debates that existing community networks are experienced in the effective use of ICTs for community development. Together with like-minded groups, our goal is to connect policy and practice in ways that expand and improve the ability of communities to design their own future. 223 FINANCING THE INFORMATION SOCIETY IN THE DEVELOPING WORLD Terri Willard Project Manager, Knowledge Communications International Institute for Sustainable Development Financing for What? Information Society is about more than connectivity and infrastructure. WSIS Plan of Action also includes: Increasing access to information and knowledge; Capacity-building; Building confidence and security in the use of ICTs; Fostering an enabling environment; Creating ICT applications (e.g. e-health, e-science); Promoting cultural diversity and identity, linguistic diversity and local content; Media; Ethical dimensions of the Information Society; International and regional cooperation. Most of these elements contain recommendations for the development of new policies and programmes at the national, regional, and international levels. The IS Financing Gap: Underlying Causes Large fast change – not just in technology, but in systems and institutions; Resources for both policy and program development required; Governments struggling with debt, PRSPs, and global security and health challenges at the same time; Shifts in development assistance in structure and focus. Not quite sure why everyone seems so surprised that gaps in financing have arisen and the digital divide continues to widen: • Emergence of information society has been a large fast change… not just on the technology side. • Resources for both policy and programme devt – policy devt is NOT cheap when you take the time of all stakeholders into account and the need to build people’s capacity to participate in decision-making processes. • And while the Plan of Action talks about the responsibilities of all stakeholders, as an intergovernmental process, WSIS does place a special emphasis on the commitment of governments to creating and implementing national e-strategies, which takes these types of activities into account. They’ve been under a bit of pressure. The IS Financing Gap: ODA Shifts The IS Financing Gap: ODA Shifts Financing Development: Broader Context 224 Millennium Declaration (2000) Noted upcoming major events on financing. Also called on industrialized countries to: Adopt a policy of duty- and quota-free access for essentially all exports from the least developed countries; Implement the enhanced program of debt relief for the heavily indebted poor countries; Grant more generous development assistance. Monterrey Consensus (2002) Emphasis on mutual accountability reaffirmed developing countries’ full acceptance of their responsibility for their own development (including improvements in governance and public administration); and stressed the critical importance of support from developed countries (0.7% of GNI). It’s important to keep the ICT4D financing debates in perspective though…The challenges of financing ICT4D are merely a subset of broader trends and debates. In 2000, given global trends, financing for development began to become a key issue on the international agenda again. This was due in large part to the Millennium Summit of global leaders. The resulting Millennium Development Goals set out an agenda for poverty eradication by 2015 and the Millennium Declaration raised the issue of financing this global endeavor. The declaration called on industrialized countries. We are concerned about the obstacles developing countries face in mobilizing the resources needed to finance their sustained development. We will, therefore, make every effort to ensure the success of the High-level International and Intergovernmental Event on Financing for Development, to be held in 2001. We also undertake to address the special needs of the least developed countries. In this context, we welcome the Third United Nations Conference on the Least Developed Countries in May 2001 and will endeavour to ensure its success. We call on the industrialized countries: • • • to adopt, preferably by the time of that Conference, a policy of duty- and quota-free access for essentially all exports from the least developed countries; to implement the enhanced programme of debt relief for the heavily indebted poor countries without further delay and to agree to cancel all official bilateral debts of those countries in return for their making demonstrable commitments to poverty reduction; and to grant more generous development assistance, especially to countries that are genuinely making an effort to apply their resources to poverty reduction. We are also determined to deal comprehensively and effectively with the debt problems of low- and middle-income developing countries, through various national and international measures designed to make their debt sustainable in the long term. In 2002, the International Conference on Financing for Development focused on six different sources for development funds - domestic resources (such as savings and taxation), foreign direct investment, international trade, international aid, debt relief, and finally systemic reforms. NGOs and others independent voices proposed alternative sources of financing, including especially global taxes and fees. The Monterrey Consensus, adopted at the International Conference on Financing for 225 Development, built on the Millennium Declaration. It laid out a new framework of mutual accountability by reaffirming developing countries’ full acceptance of their responsibility for their own development, while stressing the critical importance of support from the developed countries. Domestic resources will remain the primary driving force for development. Governments of developing countries and countries in transition need to redouble their efforts to increase the resources spent on development and ensure that they are used effectively. To this end, many developing countries will need to improve their structures of governance and public administration. Financing Development: Broader Context Millennium Project concluded that while many countries may be able to mobilize adequate domestic resources to achieve the MDGs, most of the poorest will not. But would the Monterrey Consensus really work for achieving the MDGs? Possibly. But, there is no one-size fits all approach. Some developing countries will likely be able to achieve the MDGs through the mobilization and targeting of domestic resources. But, many of the poorest countries of the world will face financing gaps of >20% if they were to rely on domestic resources alone. It is in these countries that the greatest ODA will be required. To meet the gaps, the Millennium Project recommends that high-income countries should increase official development assistance (ODA) from .0.25 percent of donor GNP in 2003 to around 0.44 percent in 2006 and 0.54 percent in 2015, particularly in low-income countries, with improved ODA quality (including aid that is harmonized, predictable, and largely in the form of grants-based budget support). • • • • • • Each donor should reach 0.7 percent no later than 2015 to support the Goals and other development assistance priorities. Debt relief should be more extensive and generous. ODA should be based on actual needs to meet the Millennium Development Goals and on countries' readiness to use the ODA effectively. Criteria for evaluating the sustainability of a country's debt burden must be consistent with the achievement of the Goals. Aid should be oriented to support the MDG-based poverty reduction strategy, rather than to support donor-driven projects. Donors should measure and report the share of their ODA that supports the actual scale-up of MDG-related investments. Middle-income countries should also seek opportunities to become providers of ODA and give technical support to low-income countries. Financing Development: Broader Context 2 Call for New Financial Mechanisms E.g. International Finance Facility (IFF) Proposed by the UK govt. Time limited to 2015 Aim: leverage additional money from the international capital markets by issuing bonds, based on legally binding long-term donor commitments. Five high-income countries have already reached the 0.7 percent international target, while six others have committed themselves to specific timelines to reach this level of ODA (random aside: Canada has not yet committed itself to a timeline for the 0.7 percent target). But even if all existing commitments were met over the next five years, the world would still 226 experience a significant financing shortfall. Several initiatives have explored innovative financing mechanisms to overcome fiscal constraints to a rapid scaling-up of aid volumes. Among them we consider the International Finance Facility (IFF), proposed by the British government, as the most advanced proposal for achieving a rapid increase in development assistance. The IFF would be a time-limited financing mechanism designed to at least double development assistance between now and 2015. It would leverage additional money from the international capital markets by issuing bonds, based on legally binding long-term donor commitments. It responds to the need for rapid scaling-up, or “frontloading,” development assistance without placing undue constraints on rich countries’ budgets, while permitting donor countries to achieve the target of 0.7 percent of GNI by 2015. WSIS and the IS Financing Debate Since 2002, WSIS process has been unfolding in context of: decreased private sector financing internationally; decreases in ODA; calls for increased focus within the MDGs; an acceptance of mutual responsibility; a targeting of international collaboration on the poorest countries; and calls for new financial mechanisms. Which brings us back to WSIS and the international debate over financing the information society. Beginning in 2002, the WSIS process has evolved within the context of decreased private sector financing internationally, decreases in ODA, calls for increased focus within the MDGs, an acceptance of mutual responsibility, a targeting of international collaboration and assistance on the poorest countries, which will not be able to achieve development goals by 2015 on their own, and calls for new financial mechanisms. WSIS Phase I PrepCom Discussions Became clear by PrepCom3 that no new commitments would be likely; Focus on supporting existing agreements (e.g. Monterrey); Digital Solidarity Fund (voluntary) proposed by Govt of Senegal. Summit documents: •Declaration of Principles •“We will seek and effectively implement concrete international approaches and mechanisms, including financial and technical assistance.” •Noted division regarding the Digital Solidarity Fund concept. •Plan of Action - Digital Solidarity Agenda Reinforced Monterrey Consensus on debt relief, ODA, and enabling environments; Called for a Taskforce on financing to review the adequacy of existing financing mechanisms; Suggested that based on the review, the feasibility and the creation of a voluntary Digital Solidarity Fund should be looked at again. 227 Initial Concept of Digital Solidarity Fund was as a type of global tax on technology, e.g: 1 U.S. penny per international communication, $1 per purchase of a personal computer, $1 per purchase of a software , $1 per piece of network equipment, etc. Voluntary contributions from the private sector. Advocated by some of the poorest countries, the Digital Solidarity Fund was envisioned as a U.N.-administered fund to help technologically disadvantaged countries build telephone lines and other infrastructure in an effort to keep the digital and the wealth gap from widening further. Declaration of Principles We recognize the will expressed by some to create an international voluntary "Digital Solidarity Fund", and by others to undertake studies concerning existing mechanisms and the efficiency and feasibility of such a Fund. The Digital Solidarity Agenda aims at putting in place the conditions for mobilizing human, financial and technological resources for inclusion of all men and women in the emerging Information Society. Close national, regional and international cooperation among all stakeholders in the implementation of this Agenda is vital. To overcome the digital divide, we need to use more efficiently existing approaches and mechanisms and fully explore new ones, in order to provide financing for the development of infrastructure, equipment, capacity building and content, which are essential for participation in the Information Society. Digital Solidarity Fund Announcement in December 2003: Voluntary contributions from the Republics of Senegal and Dominica; cities of Dakar, Geneva, Lyon, Paris, Santo Domingo and Curitiba, as well as the Provinces of Turin, Rome. Other countries (e.g. Nigeria) now contributing. Incorporated as a non-profit foundation w/ headquarters in Geneva “Geneva Principle” 1% contribution on public ICT procurement contracts, paid by the vendor on his profit margin. Only binding on public entities, which voluntarily adopt it. 1 January 2005 City of Geneva has endorsed this. More than 120 mayors from the International Association of Francophone Mayors (AIMF) have committed support… Formal Launch in March 2005. During the Summit itself, the Govt of Senegal and the Canton of Geneva muddied the water a bit by launching a Digital Solidarity Fund on a scaled down level as a voluntary fund. Odd collection of supporters and donors…. Since the launch, the presence of cities and local authorities led to the development of a new innovation… the idea of the “Geneva Principle.” The Geneva Principle involves a 1% contribution on public ICT procurement contracts, paid by the vendor on his profit margin. Clearly stated in all ICT public call for bids, this obligation to contribute 1% of the transaction to the Fund is neither subject to interpretation nor negotiation, and thus does not cause distortion of market competition. The contribution awards the vendor a « digital solidarity » label. 228 As of 1st January 2005, the City of Geneva, founding member of the Digital Solidarity Fund, has endorsed the « Geneva Principle ». It therefore commits to include in all its calls for bids related to the procurement of information technologies, services or telecoms, a clause whereby the vendor who wins the bid must contribute 1% of the total amount of the transaction to the Digital Solidarity Fund, paid on his benefit margin. Taskforce on Financial Mechanisms for ICT for Development: Launched in October 2004 under auspices of UN Secretary General; Work led by UNDP (under Mark Malloch-Brown), in collaboration with the World Bank and the United Nations Department of Economic and Social Affairs; Process; Two formal meetings of the taskforce; Inputs from experts; Consultations with stakeholders; Informal consultations in Geneva on 16 November and, Virtual consultations on WSIS-online and other platforms; Completed report in December 2004; Conclusions – Financing Needs. Enabling Environment Financing ICT Infrastructure and Access: …since the early 1990s, the international private sector has quickly become the dominant player in infrastructure investment, and has catalyzed rapid growth of the sector in developing countries. While private sector investment and financing in the ICT sector remains high…there has been a shift in the nature of that investment towards domestic, regional, and south-south financing and investment. Content, ICTD Applications and Capacity Development: International Donors are seemingly redirecting their attention to both ICT policy and strategy development and mainstreaming of ICTD initiatives. More may be better, but coordination and support for "scaling-up" strategies is urgently needed. Enhanced international and domestic support for public sector ICT capabilities is a first-level priority. Conclusions – Existing Mechanisms: “Fully Exploiting” existing mechanisms; Recommendations: Pooling proposals, including ICT4D in PRSPs, elaborating national e-strategies; “Adequacy” of existing mechanisms; Missing funds for: capacity-building, access/connectivity in rural/remote areas, regional backbones, broadband access, small islands, and useful content; “Improvements and innovations” to existing mechanisms; Conclusion: “It is difficult to pinpoint specific changes that any individual or group of mechanisms should urgently undertake, which those institutions themselves are not already actively considering to one degree or another.” E.g. Donor coordination; MSPs; domestic finance; voluntary, consumer based contributions. 229 WSIS: New Paradigms Emerging Most coherent review of the Taskforce Report published by Bread for All – “Who Pays for the Information Society?: Challenges and Issues on Financing the Information Society” (http://www.ppp.ch/cms/IMG/Financing_IS.pdf) “Minority Report” Open access Deals specifically with backbone development. Separates the provision of backbone infrastructure (public) from the services it provides (private). “Public good” approach. Grows out of dialogue on “global public goods” – offers rationale for financing beyond what the market implies. Based on significant externalities – benefits of ICT4D that accrue beyond the users themselves. Community-driven approach. Shift from “last mile” to “first mile” thinking. WSIS II: Options for Canada in Financing IS Debates: Launch a Canadian portal for the private sector on potential opportunities to invest in ICT4D; Promote and invest in “minority report” perspectives based on Canadian experiences; Launch one or more new flagship ICT4D programmes by WSIS – focusing on Canadian areas of strength (e.g. e-government, multilingualism, rural/remote infrastructure); Endorse the Digital Solidarity Fund “Geneva Principle” at the federal level and/or encourage it at other levels of government; Use WSIS as an opportunity to commit to an overall ODA target, with special reference to ICT4D. 230 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Allison Hewlitt Chargée de programme Bellanet International Allison Hewlitt Senior Program Officer Bellanet International Il n’y a malheureusement pas eu de temps pour les questions ou les discussions après les présentations. Unfortunately, there was no time following the panellists’ presentations for questions or discussions. Cependant, trois commentaires ont été faits au cours de la séance plénière qui a suivi la session du panel. Le premier était une recommandation de soutien pour la continuité du Programme d’accès communautaire (PAC). Il faut assurer la durabilité du programme pour ne pas se retrouver à Tunis pour dire : « C’était le bon temps, maintenant c’est fini, nous passons à autre chose ». However, there were three comments that were made during plenary session following the Panel Session. The first was a recommendation in support of the continuation of the Community Access Program (CAP). We need to ensure sustainability of the Program so that “we don’t end up in Tunis saying: It was a lovely time, it’s over, we are moving on”. Le deuxième commentaire a souligné le besoin de porter attention au secteur bénévole – de recourir à ce secteur comme un moyen de promouvoir les TIC4D. Les bénévoles pourraient non seulement promouvoir les TIC dans leur travail, mais ces outils mêmes sont aussi un moyen efficace d’attirer les bénévoles. Steve Hick, de l’Université Carleton, a recommandé de mieux intégrer les perspectives des travailleurs sociaux et des personnes marginalisées à la position de la société civile dans la société de l’information. Il a cité plusieurs exemples de programmes de TIC à caractère communautaire, tel le PAC, qui démontraient la réussite à habiliter les gens au Canada. Il était tout de même hésitant à faire du Canada un modèle. Sa conclusion, « les démarches descendantes sont toujours là », l’a amené à recommander au comité de rédaction que la position de la société civile soutienne les démarches ascendantes. 231 The second comment emphasized the need to put attention on the volunteer sector – to use the sector as a means to promote ICT4D. Not only could volunteers promote ICTs in their work but the tools themselves are also an effective means to find volunteers. Steve Hick, of Carleton University, made the recommendation that the perspectives of social workers and those who are marginalized needed to be better included in Civil Society’s position on the Information Society. While he stated that there are many examples in Canada of community-based ICT programs, which have been successful in empowering people, such as CAP, he was also hesitant about putting Canada forward as a model. His concluding remark that “top down approaches are still around” led him to the recommendation for the drafting committee that civil society’s position should support approaches that are bottom up. CHAPITRE X : LE RÉSEAUTAGE DES COMMUNAUTÉS AU CANADA : DE LA RECHERCHE À L’EXPÉRIENCE SUR LE TERRAIN CHAPTER X : COMMUNITY NETWORKING IN CANADA : FROM RESEARCH TO GRASSROOTS EXPERIENCE Doté d’une vaste expérience des nouvelles technologies, le Canada est en mesure de mener des recherches sur l’impact des TIC au sein des communautés. Plusieurs initiatives communautaires se sont concrétisées partout au Canada et sont si bien enracinées dans leur milieu qu’il est maintenant possible de les évaluer tant quantitativement que qualitativement. Cependant, après des investissements importants du gouvernement canadien dans les centres d’accès communautaire, la société civile s’inquiète d’un désengagement de l’État. On craint que le pays ne perde son avance dans le domaine des nouvelles technologies. Canada has gained such experience with new technologies that it can now lead studies on the impact of ICTs in communities. Several community initiatives have begun throughout Canada and are so firmly entrenched in their environment that they can now be assessed quantitatively and qualitatively. However, after considerable investment by the Canadian government in community access centres, the civil society is concerned about government withdrawal. It fears losing its lead in the new technology domain. This session examined concrete examples of grassroots action by various groups. An analysis of the concept of e-governance was Cette session a offert des exemples concrets presented, which should lead to greater d’actions sur le terrain dirigées par divers community and citizen participation. The groupes. On y a également donné une concept of e-government was also analyse du concept de gouvernance presented, which better represents the électronique qui devrait encourager une plus government services offered to the public. grande participation des communautés et des citoyens. Un concept du gouvernement Four speakers shared their opinions in this en ligne qui représente davantage les session: Michael Gurstein, Co-investigator, services gouvernementaux offerts au public Canadian Research Alliance for Community a également été mentionné. Innovation and Networking (CRACIN) and Chair, Community Informatics Research Quatre conférenciers ont pris la parole au Network; Monique Chartrand, Directorcours de la session. Il s’agit de Michael General, Communautique; Brian Beaton, Gurstein, co-investigateur de la Canadian Coordinator, K-Net Services; and Gwen Research Alliance for Community Innovation Friedrich, Executive Director, Community and Networking (CRACIN) et président de Outreach Group. Community Informatics Research Network; Monique Chartrand, directrice générale de The session was chaired by Sharon Hackett, Communautique; Brian Beaton, Agente de développement Internet et Alpha coordonnateur de K-Net Services; et de [internet and alpha development officer], Gwen Friedrich, directrice générale du Centre de documentation sur l'éducation des Community Outreach Group. adultes et la condition féminine. Darlene La session était présidée par Sharon Thompson, Secretary-Treasurer, N-CAP Hackett, Agente de développement Internet (Nunavut) was the rapporteur. et Alpha, Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine. Le rapporteur était Darlene Thompson, secrétaire-trésorièere de N-Cap (Nunavut). 232 FROM E-GOVERNMENT TO E-GOVERNANCE: AN APPROACH FROM EFFECTIVE USE Michael Gurstein, Ph.D. New Jersey Institute of Technology Co-Investigator: Canadian Research Alliance for Community Innovation & Networking Foundation Chair: (Global) Community Informatics Research Network Introduction I have been asked to speak to you today to talk about “Community Networking”. And of course, I’m delighted to be discussing these areas as they have been the subject of much of my activity both professional and a-vocational for the last number of years. I am speaking to you today in part as a representative of the Canadian Research Alliance for Community Innovation and Networking (CRACIN), which is a national SSHRC funded research project, examining the role of Community Technology in the context of community innovation very broadly understood. I’m also here representing the Community Informatics Research Network, which is a global network of several hundred academic, policy, and practitioner researchers, concerned with enabling communities with Information and Communications Technologies. And beyond that I am currently, or have recently, worn multiple hats in and around the area of community-based technologies including being on the Board of Telecommunities Canada, the Nova Scotia and British Columbia CAP advisory committees, the Vancouver Community Network and so on. I’m speaking to you, as many of you are aware, at a time of considerable unease but also hope, among those with an interest in the area of community-based technology initiatives. CAP, Industry Canada’s Community Access Program, which in its time was a world leader in enabling widespread public and community access to the Internet is being rethought, perhaps to disappear. On the other hand there are, one hopes, something more than rumours, concerning the revival of a public vision in support of a national broadband program. And overall, there are the fine words that the Canadian Government presented and supported in the context of its contribution to the first round of the World Summit on the Information Society. At the United Nations Millennium Summit in September 2000, Canada set out access to the benefits of information and communications technologies (ICTs) as one of our aspirations for the world’s people. Together, here in Geneva, and in two years’ time in Tunis, we will define a vision for a global society where people everywhere will benefit from the potential that the information society brings to all areas of human life. Canada can make a significant contribution to developing and deploying ICTs to create an equitable global society. Our history and geography have made us world leaders in ICTs and their applications. Our long-standing dedication to international development and harmony compels us to help developing countries harness the potential of ICTs, by supporting capacity building and sharing our experience and expertise. Over the past 10 years, we have moved very far, very fast in building an information society within our own country — one that fosters innovation and spreads its benefits to people in every corner of our vast nation. 233 Rather than deal with the specifics of either of those programs, or of the somewhat parallel Community Learning Network program from the Department of Human Resources and Skills Development (HRSDC) and others, or address directly the somewhat strained relationship between Canada’s rhetoric in WSIS I and the reality on the ground here at home, what I’d like to do in these few minutes available to me, is to make the case for a continued public presence in support of community based technology initiatives, and to present some sort of “vision” of why this is necessary for Canada’s future well- being. Canada and e-Government Canada, along with the rest of the world is very rapidly being transformed through, by and with Information and Communications Technologies (ICTs). I need hardly outline, for this audience, the elements or components of this except to say that this transformation is taking place, more or less everywhere but at different speeds and with different effects, and with different attendant structures of opportunity depending on location and other factors, determining differential resource availability and access. Elsewhere I have discussed the notion of “effective use”, as a goal for those involved in planning for and implementing structured organizational and community responses to ICT enabled opportunities. What I mean by “effective use” is the range of elements, which are required to be in place for a specific ICT activity or application, to be used “effectively” by those who are working with particular applications. The elements of effective use include of course, access both electronic, physical and in the French usage “logistical”, that is software; but it also includes the training, specialized content development, organizational supports and policy, and broad financial considerations needed to make any application sustainable and thus “usable” over the longer term. It should hardly be surprising that large and well-resourced organizations, and particularly larger corporations and governments located in Developed Countries, and specifically in the financial and business hubs of those countries, are moving ahead with achieving “effective use” in a wide range of application areas, much more rapidly and successfully than is everyone else. It is those with access to significant human and financial resources who are able to most effectively implement the optimal uses for ICTs, in achieving efficiencies and enhanced operational effectiveness in such areas as Supply Chain Management, Procurement, Transaction Processing, and Information, and increasingly Knowledge Management. The dramatic rise to global stature and in some cases global dominance of the most e-enabled corporations and organizations—Dell Computers, Walmart, e-Bay, the US Military are good examples of this. Also, given Canada’s position in the Accenture and Waseda University tables on e-Government implementation, the Government of Canada might be added to this list… The Canadian Government is justly, I guess, proud of its positioning on those lists and I would assume that it might for many purposes be included among those organizations world-wide, which have most successfully “got it”, that is have understood at the deep organizational transformative level how powerful and useful ICTs can be in information and communications intensive areas. In its 2003 analysis of 22 countries' e-government initiatives, Accenture, a leading management consulting and technology services company, singled out Canada as the only country whose initiative is on the cusp of true service transformation. Accenture defines this level of maturity as having a vision of improved customer service delivery measured by increased take-up, where e-government is tied to a wider transformation 234 agenda that includes multi-channel integration at all levels across the enterprise, from business strategy to technology. Evidence of having reached this level is service delivery that supports integrated transactions with clients. While we have a long way to go to achieve this government-wide across all channels, we have made progress making it possible for clients to conduct multiple transactions in a single on-line visit. But the question to ask, I think is, what exactly is Canada being lauded for in these eGovernment league tables. The Government of Canada after all is not Walmart and most of us, I guess, consider ourselves citizens of this country rather than simply clients of Canada.com. So, What is “eGovernment”? The Wikipedia definition of eGovernment is: the utilization of electronic technology to streamline or otherwise improve the business of government, oftentimes with respect to how citizens interact with it. And Wikipedia goes on: “E-Government refers to the use by the general government (including the public sector) of electronic technology (such as Internet, intranet, extranet, databases, decision support systems, surveillance systems and wireless computing) that have the ability to transform relations within the general government (bodies) and between the general government and citizens and businesses so as to better deliver its services and improve its efficiency." The most frequent use of the term eGovernment is related to: the delivery of public services, where there is an online or Internet based aspect to the delivery of the services (online government services are sometimes called e-Services, often a label, which is considered to be a distinction from e-commerce but in some cases e-services and e-commerce are practically interchangeable terms). the conduct of government business where the activities of those involved in the process of government itself (such as legislators and the legislative process) where some electronic or online aspect is under consideration. So, since Canada has in the eyes of the world gotten so much right around e-Government, perhaps, it is well to look back to the original mission, which is directing these efforts. The Canadian Government Online website has the following: In the 1999 Speech from the Throne, the federal government announced its intention to become a model user of information technology and the Internet, and set the goal of "being known around the world as the government most connected to its citizens, with Canadians able to access all government information and services online at the time and place of their choosing." It should perhaps be pointed out, and it would be somewhat surprising if others haven’t pointed this out already, that the “mission” identified here is a remarkably narrow one. As many are observing in the range of spheres, the power of ICTs is not simply in the capacity to “access” information or services, but rather in the opportunities it presents for interactivity and exchange. Thus for example, the transformational force of ICTs in the corporate context comes not from putting information up for individuals to “access”, but rather by providing the means for individuals to act at a distance using these technologies so as to influence and direct for example, their computer should be designed (for Dell computers); interacting with others to develop trusted relationships as a basis for person to person, auction based buying and selling (eBay), or empowerment for distributed and localized decision making (the US Army). It is these applications, which are the basis for the broad social, commercial and organizational transformations, which are sweeping through the corporate world. Equally, it is these applications, which present the opportunity for revising 235 and renewing the nature of citizenship and governance in an Information Society, and to use the means presented by these technologies as a basis to respond to the widely perceived challenges of the “democratic deficit”. Governance, Good Governance and e-Governance Let me be clear where I’m going with this. I want to say that I, as a Canadian, would be rather more proud of the performance of the Canadian Government, if they were to be able to say that they were leading in the league table of countries in implementing good eGovernance as well as e-Government, and let me explain what I mean by this: For the World Bank, good governance is: epitomized by predictable, open and enlightened policy making; a bureaucracy imbued with a professional ethos; an executive arm of government accountable for its actions; and a strong civil society participating in public affairs, and all behaving under the rule of law” While the United Nations Development Program defines good governance as: among other things participatory, transparent and accountable. It is also effective and equitable. And it promotes the rule of law fairly. Good governance ensures that the voices of the poorest and the most vulnerable are heard in decision-making over the allocation of development resources, and that political, social and economic priorities are based on broad consensus among the three stakeholders - the state, private sector and civil society This latter definition identifies the attributes that comprise the concept of “good governance”. These include the adoption of a participatory approach, transparency and openness, accountability through assuming responsibilities for actions, effectiveness, equity and fairness, endorsement of the rule of law, openness of decision-making to the input of vulnerable social segments, as well as the formulation of a national agenda through a consensus between state, private sector, and civil society, which serve as the stakeholders in governance. 1) Participation 2 )Rule of law 3) Transparency 4 )Responsiveness 5) Consensus orientation 6 ) Equity “All men and women should have a voice in decision-making, either directly or through legitimate intermediate institutions that represent their interests. Such broad participation is built on freedom of association and speech, as well as capacities to participate constructively.” “Legal frameworks should be fair and enforced impartially, particularly the laws on human rights.” “Transparency is built on the free flow of information. Processes, institutions and information are directly accessible to those concerned with them, and enough information is provided to understand and monitor them.” “Institutions and processes try to serve all stakeholders.” “Good governance mediates differing interests to reach a broad consensus on what is in the best interest of the group and, where possible, on policies and procedures.” “All men and women have opportunities to improve or maintain their well-being.” 236 “Processes and institutions produce results that meet needs while making the best use of resources.” “Decision- makers in government, the private sector and civil society organisations are accountable to the public, as well as to institutional stakeholders. This accountability differs depending on the organisation and whether the decision is internal or external to an organization.” “Leaders and the public have a broad and long-term perspective on 9) Strategic vision good governance and human development, along with a sense of what is needed for such development. There is also an understanding of the historical, cultural and social complexities in which that perspective is grounded.” Source: The Urban Governance Initiative What I think is important here is to recognize the difference between government and governance and thus differences between e-government and e-governance… As I understand these things, government is about the business of governmental activities while governance is about the mutually related roles and responsibilities of citizens and those who act as governments on their behalf. Government is about providing services while governance is about participation and decision-making. Thus e-Government of which we hear much in the Canadian Government context is quite rightly about enhancing the efficiency and effectiveness of service, of government transactions with its “clients”, and the provision of the information required as part of or supportive of these activities. EGovernance on the other hand would be about the use of ICTs as a means to enhance the role of citizens in relation to their capacity and opportunity for effective participation in the broad structures of governance. 7) Effectiveness and efficiency 8) Accountability It is perhaps interesting to note that a Google search on the key Words ”e-Governance and Canada” only turned up one “gc.ca” reference, which was to an innovative program supporting Canadian youth working in Less Developed Countries and international agencies promoting principles of “e-Governance”. $1 million for the NetCorps Coalition for governance initiatives. This project will provide six-month internships for up to 50 Canadians primarily between the ages of 18 and 30. The interns will work in developing countries on e-governance and information and communications technology-related projects mostly with public and para-public organizations, as well as international and regional institutions such as the World Health Organization, the Pan-American Health Organization, the International Organization for Migration, and the African I suggested earlier that corporations and organizations, which had progressed most successfully in implementing ICTs were those that had been successful in achieving “effective uses” in various areas, that is, not simply installing the infrastructure, the hardware and the software, but also the training, organizational structures and processes, and policy and financing necessary to achieve a successful sustainable implementation and use. Clearly the Government of Canada has been able to achieve these in the e-government areas in which it has chosen to proceed; the question remains however, whether and how they have realized the effective use of ICTs in support of e-governance here in Canada as well as promoting and supporting it for Less Developed Countries internationally. 237 In September 2001, a Government On-Line Advisory Panel (GOLAP) was established with a mandate to advise the President of the Treasury Board on a wide range of issues related to the issues outlined in the 1999 Speech from the Throne. In their 2003 third report it is noteworthy that Panel expressed some concern with respect to which priorities in these areas the Government was working to realize and which it was not: In our Second Report, Transforming Government to Serve Canadians Better (December 2002), we urged the government of Canada to take immediate action to change the way it operates, in order to meet the increasing demands and changing needs of Canadians for government services. The changes we envisage are part of the overall task of government renewal, which has several distinct challenges: 1 engaging citizens more fully in governance processes, not just at election time, but throughout the governance cycle that runs from policy formulation to program planning, service delivery, and performance evaluation; 2 revitalizing Parliament, so that MPs are better informed about the issues they face and participate more effectively in policy-making and administrative oversight; 3 transforming government services with the active involvement of all stakeholders; 4 reforming the inner workings of government in order to improve the efficiency of internal services; 5 recruiting, developing and retaining public servants with the knowledge, skills and abilities required to transform the public service into an innovative, citizenfocused organization. A successful response to each of these challenges is necessary to renew the federal government. What seems clear is that in the assessment of this distinguished group, the Government of Canada is proceeding extremely quickly and successfully on the e-Government side of the equation but rather less quickly or successfully on the e-Governance side. Effective Use Let’s suppose that the Government of Canada were to move forward actively towards achieving good e-Governance as an Effective Use for all Canadians. If we accept that the Government of Canada is (or at least should be) committed to achieving the degree of good e-governance that it is promoting for the rest of the world, and we take the seven elements of “effective use” outlined in the paper cited above, what might an e-governance as an “effective use” scorecard look like. In this context, we are specifically concerned with how Community Networking as the public or community based provision of access and support could be seen and understood as a potentially key element in a broad based development of ICT enabled good governance. In the discussion below, I will draw, from the experience and current research on community networking in Canada of the Canadian Research Alliance for Community Innovation and Networking (CRACIN) for examples of how community networking is currently contributing in this area. An "effective use" approach to the creation of the means for citizen participation in Canadian e-governance would include: a. Carriage facilities – the telecommunications service infrastructure needed to support e-Governance participation. 238 Precisely what this carriage infrastructure might be is not immediately evident. Certainly at a minimum it includes universal accessibility to the services being offered and equally, the opportunity for two-way active communication with those designing and developing the services. Given the volume and sophistication of the web based services being offered, one must assume that attempting to navigate effectively within the range of E-Government services being provided, would require some form of broadband access. The failure to implement or even to commit to universal access to broadband service for all citizens of Canada would thus indicate that the Government is failing on item # 6. (equity, “All men and women have opportunities to improve or maintain their well-being”). The Vancouver Community Network has since the mid-1990’s provided free dial-up Internet service for those requiring such a facility. Operating as a not-for-profit, VCN currently services some 4000 residents of Vancouver, and in addition, provides on-going service, support and training to a network of public internet access centers throughout the Lower Mainland and including, several such centers, which cater to the homeless and the transient in Vancouver’s Downtown Eastside. b. Input/output devices – the devices (computers, pda's, etc.), which users need to achieve e-Governance as an effective use. It should be evident that simply providing broadband (or any other form of infrastructure), “access” to citizens is insufficient to achieve good e-governance if for example, citizens have no technological means to utilize this infrastructure to engage as citizens with their government. Recent information indicates that at least 30% of Canadians have no in-home computers or Internet access, which would allow them to engage in e-Governance activities. Thus there is a need by at least roughly one-third of Canadians for some form of alternative to in-home access for them to be able to effectively participate in governance activities (item #1“ Participation--All men and women should have a voice in decision-making, either directly or through legitimate intermediate institutions that represent their interests. Such broad participation is built on freedom of association and speech, as well as capacities to participate constructively”). The recent elimination of funding for the Community Access Program, without its replacement by any other public support program to provide the means for computer and Internet access for those without the means to realize such access on their own, suggests that rather than moving towards effective e-Governance, in fact, the Government of Canada is retreating from this as an effective use. Of related interest is the matter of access and use for those with physical disabilities. While Canada has been a leader in the development of assistive technologies for providing the means for effective ICT use, it has been rather less active in ensuring that all who would benefit from such devices have access to these. St. Christopher’s House in downtown Toronto provides multi-lingual access to some 70 ethnic communities in the urban core of Toronto, maintaining computers and related devices and teams of persons able to provide training and support in multiple languages thereby, as one example, providing the means for many recent immigrants to maintain family ties with those in the countries of their origin, while developing skills that will allow them to become employable in their new country of residence. c. Tools and supports – the software, physical and service supports, protocols, and tools required to achieve effective e-Governance. Here we get to the crux… As the Task Force indicated, a key element of “Government 239 Renewal” is “engaging citizens more fully in governance processes, not just at election time, but throughout the governance cycle that runs from policy formulation to program planning, service delivery, and performance evaluation”. Determining how this can be done, designing processes and re-designing administrative practices and procedures for effective e-governance is a truly major challenge and undertaking, and will likely result in a need to re-form both how Canadians act as citizens and the current structures of governance. But as the Panel well understood, and as those from the corporate sector with whom Canadian Government representatives share their prize receiving platforms equally understand, the new technologies are not simply about enhancing the efficiencies of enterprise transactions, rather they are equally about realizing opportunities for finding new ways of realizing broader enterprise missions. Finding ways of enhancing good governance in Canada is surely one of the central missions of any Canadian Government. The challenge is to find further effective ways of achieving “participation” as an element of Good Governance. What is important here is to recognize that, in an ICT enabled environment such as that created by the Canadian Government in its online services, the need and opportunity for using the same tools that are being used to enhance transactional services can also be used as a basis for strengthening “the citizens voice in decisionmaking” as a basis of Good e-Governance. Providing online access to tax filing is only one side of the overall process, requirement and opportunity. K-Net based in Sioux Lookout Ontario is supporting one of the largest not-for-profit video and audio conferencing networks in the country, as a basis for local education and health service, and to provide support to band councils in remote areas to maintain contact with their citizens, as well as to link into their representatives and others in the South. d. Content services – specifically designed content needed to achieve effective participation in e-Governance including in local languages and for various levels of literacy (or non-literacy). Clearly there will be the need for providing opportunities in both official languages and in Inuktitut. However, there is the equivalent need to provide access to effective e-governance in a manner accessible to all, whatever their education level. But perhaps of most importance, will be the development of a structure of content and administrative design and practice, which allows for useful and on-going consultation, participation, transparency and accountability of policies, programs and services so as to achieve suitable levels and quality of “responsiveness” (# 4 “Institutions and processes try to serve all stakeholders”). To date the content of Government of Canada websites consists almost exclusively of one-way information services and in some cases, transactional services with little attention being given to the tremendously enhanced opportunity for transparency of policy development, program management and implementation. The failure for example, to provide reconfigurable access to program budget information restricts the opportunity for effective participation in broad program consultation and analysis. Communautique in Montreal is actively working with a range of Not-for-profits in the City to help them to create electronically enabled advocacy campaigns for the range of municipal issues and including, developing an awareness in Montreal of the issues surrounding the World Summit on the Information Society. e. Service access/provision – an appropriate and supportive social and organizational infrastructure both inside and outside governmental structures, links to local 240 and online social networks, para-professionals, training facilities are necessary to achieve effective e-Governance. To achieve the kind and degree of e-Governance applications and transformation that the Panel was pointing to, and that has been achieved in different contexts in the corporate sector, will require very significant changes in internal operations, the introduction of new strategies for ICT-enabled transparency and accountability and particularly, a redefinition of what is understood by the Good Governance criteria “responsiveness” and “consensus orientation” in the e-Governance context. In fact, in an online environment achieving “responsiveness, as “Institutions and processes trying to serve all stakeholders” (and in this case particularly the interests and needs of “citizens”) should be more easily realizable, once a firm commitment to achieving these are in place. The Alberta Supernet is working in among areas with local civic authorities and libraries to link local economic development initiatives with broadband access. f. Social facilitation – the local regional authorities/resources, community and environmental infrastructure, training, animation required to enable good e-Governance as for example, “Consensus orientation” as “mediating differing interests to reach a broad consensus on what is in the best interest of the group and, where possible, on policies and procedures”. Approaches to active participation in decision making, and thus working towards a broad based and facilitated consensus around government policy making and program development, should equally be additionally enabled by ICT use; The Western Valley Development Authority has been actively engaged in creating the local social and organizational infrastructure for ICT, enabled local enterprise including appropriate levels of Internet access, training programs and local information services in support of these; and g. Governance – the required financing, regulatory or policy regime, either for e-governance and to enable the implementation and long term sustainability within the broader national, regional and local legal or regulatory systems? Realizing a common vision for active and effective citizenship in an electronically enabled environment should be a goal for any government concerned with “Good governance”. “Leaders and the public have a broad and long-term perspective on good governance and human development, along with a sense of what is needed for such development. There is also an understanding of the historical, cultural and social complexities in which that perspective is grounded.” To achieve a broad understanding and consensus around this strategic vision should be one of the immediate objectives for the Government of Canada, and a suitable commitment to be made in the context of the World Summit. The CRACIN as an alliance of university researchers, community ICT practitioners and government officials is working collaboratively to help identify and define the broad characteristics and policy requirements for sustainable local community technology initiatives. Conclusion In conclusion and in the midst of the widely acknowledged-deserved acclaim that the Government of Canada has achieved for its work in e-Government, it is well to suggest that, as the Canadian Government On-Line Panel suggested, only half of the job is done. The first task of shifting the enterprise elements of the GoC’s activities online has been done quickly, efficiently and effectively. The second part of this, which is to translate Canada’s capacities for e-management and its continuing traditions of “Good Governance” into an electronically enabled environment is the second and perhaps even greater challenge. The World Bank and others including Canada in its international development posture have 241 for some time been arguing that ICTs represent a new instrument by means of which “good Governance” may be realized. These arguments, with the associated aid and development programs, have been made quite frequently in the context of Less Developed Countries where there may to the outside observer be clear governance issues to be addressed. However, again in the context of the statement by the GoL Panel, there are clear indications of problems with governance in the Canadian context as well, with a continuing decline in electoral participation and an on-going distrust of government and politicians. With this paper we are suggesting that the same arguments, made concerning the transformational opportunities presented by ICTs in support of the achievement of the elements of Good Governance, may equally be applied in Canada, and that we would argue that alongside a rhetorical commitment to these areas, there is a need for a practical commitment at least as significant as that which has been made to transactional e-Government processes. We would equally argue that such a commitment would have both immediate and long term policy and programmatic implications, including a renewal of the commitment to universal broadband accessibility and the re-funding of a program in support of community based access, but in this instance with a revision of the program as one providing community supports to an “effective use” e-governance program, which brings us back to Community Networking where we began. The mandate, and even passion of Community Networking and Community Networkers, has been to support the fellow citizens in first obtaining access and more recently, in obtaining the personal and organizational benefits from online access, Community Networks, and here I’m including not simply traditional Community Networks of which the Vancouver Community with which I’ve had and continue to have a very close association is one, but also Community Access Sites and Community Learning Networks, in the US Community Technology Centers, elsewhere in the world Telecenters, all have these activities as their mission. In this they are providing, not only to their fellow citizens but also to their governments and others, extremely cost effective service and support for certain of the components required for say, an effective e-governance application. While the need in many communities for “public” access has diminished (but by no means disappeared), the requirement for ongoing support for the range of effective uses at the community level including the use of Government online services, online training, support for self-regulated health and wellness activities, and of course, the broad range of Civil Society uses, has if anything increased. As the opportunities for “effective use” have increased with the development of ever more sophisticated user oriented hardware and software, the need for support services to ensure there use has increased apace (one good example is the availability of low-cost multi-media production equipment as a supplement to Civil Societies training and advocacy work). And of course, attempts at creating effective community (whether local or physical) egovernance applications will immediately run afoul of the various “digital divides” and absence of effective use support systems. Governments would be well advised to use the already in place, and already knowledgeable and community based Community Networks as an element in the delivery of such programs. Community Networks in turn would be well advised to begin to shift their own interests and activities away from the simple provision of access and toward enabling activities in support of active citizenship at the community level. 242 References Asmae El Mahdi, Governance, Good Governance & E-Government, Project Title: A Sustainable E-Government System For The City Of Fez, Morocco. M. Gurstein, “Effective Use and the Community Informatics Sector; Some Thoughts On Canada’s Approach To Community Technology/ Community Access”, In Shade, L.R. And Moll, M. (Eds) Seeking Convergence In Policy And Practice: Communications In The Public Interest Vol. 2, CCPA, Ottawa, 2004. M. Gurstein, “Effective Use: A Community Informatics Strategy Beyond the Digital Divide”, First Monday, December 2003. http://Www.Firstmonday.Dk/Issues/Issue8_12/Gurstein/Index.Html (Translated Into Russian And Spanish) The Urban Governance Initiative (Tugi). “Good Governance Issues Report Card: Solid Waste.” http://Www.Tugi.Org/Reportcards/Solidwaste.Pdf Wikipedia: http://En.Wikipedia.Org/Wiki/E-Government 243 L' EXPÉRIENCE SUR LE TERRAIN : COMMUNAUTIQUE Monique Chartrand Directrice générale, Communautique Communautique Depuis maintenant 10 ans, la mission de Communautique est de mettre les technologies de l'information et des communications au service des milieux communautaires et populaires ainsi qu'au service des citoyens et citoyennes potentiellement exclus. Cette mission s’effectue dans une perspective d'élargissement de la vie démocratique et de la citoyenneté, tout en contribuant au développement d'espaces communautaires sur l'inforoute. Nos grands buts 1 Accroître l'accès aux TIC et aux inforoutes 2 Favoriser la prise en charge et l'autonomie des groupes communautaires, du milieu et des citoyennes-citoyens 3 Développer une culture télématique démocratique 4 Contribuer au développement de l'inforoute communautaire et des espaces communautaires 5 Contrer l'exclusion sociale liée aux technologies de l'information et des communications Le travail effectué par Communautique depuis 1995 s’illustre tant par le nombre de personnes et d’organismes rejoints, de régions touchées, que par la richesse des partenariats développés. Communautique intervient auprès des milieux communautaires au plan de l’accès par la formation des intervenants, par l’apport en infrastructure, l’analyse et la réflexion, la recherche et l’innovation en matière de solutions appropriées aux milieux et par l’animation et la concertation à l’échelle régionale et nationale. Communautique travaille en réseau et en partenariat avec les autres groupes communautaires du Québec. Ce travail est réalisé en fonction de quelques activités importantes dont il sera question de quelques-unes ici : 1. La formation de la population pour contrer la fracture numérique et le projet Inforoute – points d’accès; 2. La création d’un espace associatif sur Internet pour partager les expériences d’utilisation des technologies par les groupes communautaires; 3. La formulation d’une plateforme de demandes et de revendications pour favoriser une action soutenue des organisations de la société civile : la Plateforme québécoise de l’Internet citoyen; 4. Le développement de trois projets importants autour de la construction d’une société de l’information démocratique et inclusive : la Journée de l’innovation sociale, la Formation à l’Inforoute citoyenne et le Communautaire en ligne, réflexions sur la mise en place du gouvernement et la démocratie en ligne. Le contexte de nos activités Dans son projet de « Plateforme québécoise de l’Internet citoyen ! », Communautique souligne que l’accès universel aux technologies de l’information et des communications, pierre angulaire des développements de nos sociétés des savoirs, pose un défi à l’ensemble de la société québécoise. 244 Ainsi, les statistiques en matière d’accès montrent que d’importants segments de la population risquent de se retrouver en marge : les populations les moins branchées à la maison ou celles qui utilisent le moins Internet demeurent toujours celles à faibles revenus, les moins scolarisées, les plus âgées, les jeunes décrocheurs, les personnes handicapées, les personnes immigrantes. Des écarts importants subsistent toujours entre hommes et femmes ainsi qu’entre les populations vivant en milieu rural et urbain. Cette partie de la population se trouve ainsi en état de vulnérabilité vis-à-vis de sa pleine intégration sociale, de son insertion sur le marché du travail, et de plus en plus vis-à-vis de l’exercice de sa citoyenneté entière et active. Les risques tout autant que le potentiel sont désormais de plus en plus reconnus par les gouvernements, les institutions publiques, voire par les entreprises, et ce, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Les politiques publiques en traitent et différents programmes visant notamment à favoriser l’accès public sont mis en place pour pallier les risques d’exclusion liés aux technologies, et ce, dans un contexte où les projets de « gouvernements en ligne » sont à l’ordre du jour, où l’implantation de l’inforoute gouvernementale progresse à grands pas, où de nombreuses lois sont révisées pour prendre en compte ces nouvelles réalités. Le Québec compte plusieurs milliers d’organismes communautaires implantés dans toutes les régions et toutes les localités. Les groupes communautaires sont des acteurs dynamiques et reconnus du développement économique et social au Québec. Ils travaillent à proximité et avec les populations démunies, ils s’adaptent à leurs besoins, ils connaissent bien la réalité des populations qu’ils desservent, ils possèdent une expertise unique et ils sont au cœur de l’innovation sociale. Les organismes communautaires se trouvent en première ligne pour mesurer la globalité des impacts et saisir les enjeux relatifs aux technologies pour les personnes avec lesquelles ils travaillent. Préoccupés par le risque que la fracture numérique s’ajoute aux autres fractures sociales et qu’elle génère de nouvelles formes d’exclusion, les organismes du Québec ne sont pas restés inactifs. On trouve ainsi au Québec tout un monde de nouvelles initiatives qui s'intègrent à ce vaste mouvement mondial constitué d'associations et de groupes de citoyens qui mettent à contribution les nouvelles technologies pour créer de nouvelles solidarités, pour penser de nouvelles façons d’agir et faciliter la participation citoyenne. 1. Former la population pour contrer la fracture numérique Nous croyons que l’accès doit être abordé de façon large. Nous croyons que le droit à l’accès doit être posé en tant que droit fondamental dans la foulée des droits humains tels le droit à la communication, le droit à l’éducation ou le droit pour tous et toutes de bénéficier des retombées du progrès technologique. De prime abord, la notion d’accès réfère à une infrastructure : points et lieux d’accès individuels, collectifs et publics ; équipements et logiciels. S’y ajoutent rapidement les habiletés et compétences techniques de base à acquérir par les utilisateurs et les utilisatrices. Une telle définition de l’accès doit être vue comme nécessaire mais non suffisante. 245 Doivent aussi être prises en compte les nombreuses barrières d’ordre économique, géographique, social, éducationnel, linguistique, physique, culturel, générationnel, de genre, qui empêchent les citoyens et les citoyennes soit d’accéder, soit de contribuer au contenu véhiculé ou soit à son usage approprié. Notre vision de l’accès combiné, non seulement connectivité technique, formation et initiation aux techniques de base, mais aussi animation du milieu, éducation – incluant l’éducation aux médias – la sensibilisation aux enjeux, la formation continue ainsi que la production d’une diversité de contenus pertinents et enrichissants, adaptés aux intérêts et aux besoins de publics variés. Elle implique aussi l’adoption de normes et de standards reconnus ainsi que de mesures pour assurer l’accessibilité des outils informatiques, d’Internet et des lieux d’accès aux personnes handicapées. Afin de favoriser l’appropriation des technologies de l’information et des communications, Communautique offre aux organismes du Québec toute une gamme d’activités de formation à des coûts accessibles. Ces formations visent à outiller les groupes, les intervenants et intervenantes ainsi que les citoyens et citoyennes à une utilisation stratégique de l’inforoute. En tout, depuis le début de ses activités, Communautique a donné plus de 500 formations, rejoignant ainsi environ 1400 organismes communautaires. De par ses initiatives, dont le projet majeur « Inforoute – Points d’accès – Initiation de la population », Communautique a également été en mesure de mettre sur pied un grand réseau de partenaires de nombreuses régions du Québec. Ce réseautage de partenariat solidement ancré dans les milieux a permis de soutenir le développement de nombreuses initiatives locales et le réseautage tant au plan local, régional, national qu’international. Les activités spécifiques liées au projet « Inforoute Points d’accès » ont permis d’offrir plus de 50 000 ateliers d’initiation à l’informatique dans plus d’une centaine d’organisations communautaires par une approche de proximité auprès de populations défavorisées. 2. L’Espace associatif, pour un partage d’expériences en ligne Communautique a mis en ligne, en décembre 2004, un nouvel espace sur le web pour les milieux communautaires et de l'économie sociale francophones. Les organismes peuvent partager leur utilisation des technologies de l'information et des communications sur le nouveau site : http://espace-associatif.org. L'inscription permet d'accéder à divers services tels un forum de discussion public et privé, un calendrier d'activités et une page d'informations sur leur organisme. L'espace associatif comporte aussi un forum public ouvert aux discussions sur les enjeux de la démocratie en ligne et les impacts des développements de l'usage des technologies de l'information et des communications. Les usagers des Centres d'accès communautaire à Internet sont accompagnés par des animatrices et animateurs pour s’approprier cet outil d’expression citoyenne. 3. La Plateforme québécoise de l’Internet citoyen Afin de s’assurer que l’appropriation des technologies de l’information et des communications soit le fait des milieux communautaires et d’en faire un développement et un usage stratégique, Communautique contribue à l’animation et à la concertation des organismes terrain et partage ainsi ses analyses, recueille les préoccupations du milieu et 246 s’assure d’un effet multiplicateur sur l’ensemble du territoire. La Plateforme québécoise de l’Internet citoyen est un des outils privilégiés au cours des dernières années pour interpeller les différents intervenants du milieu. Elle vise à contribuer au développement d’un autre Internet, renforçant l’exercice de la citoyenneté par l’inclusion de toutes et tous. La Plateforme est aussi destinée à servir de levier à la reconnaissance et au soutien du milieu communautaire. La Plateforme propose divers moyens pour : Contrer la fracture numérique 1 2 3 4 5 6 Soutenir le développement de l’accès dans les organismes communautaires et d’économie sociale; Soutenir l’animation des lieux d’accès et l’intégration aux pratiques communautaires; S’outiller par la formation continue; Soutenir les transformations organisationnelles; Soutenir la création de groupes de ressources techniques ; Doter le milieu des équipements nécessaires. Développer l’Internet citoyen 1 2 3 4 5 Que l’accès aux TIC soit un droit pour toutes et tous ; Que les politiques et les programmes définissent et soutiennent l’accès de façon globale; Que l’accès à Internet et à son contenu soit considéré comme un service d’utilité publique essentiel aux individus et aux collectivités; Que les politiques et les programmes reconnaissent et encouragent la place et le rôle du milieu communautaire et de l’économie sociale dans la démocratisation de la société de l’information; Que l’on fournisse un financement conséquent et durable aux projets et initiatives citoyens. 4. Des projets pour construire une société de l’information démocratique et inclusive Les groupes communautaires semblent en être à un point de consolidation de leur usage interne des technologies et prêts à passer à un usage plus associatif. Il nous semble donc que pour accéder à une dimension citoyenne d'usage des technologies plus importante, les efforts doivent permettre de mettre à la disposition des groupes tant les ressources techniques que des ressources de formation, d'accompagnement et d'animation où chacun sera à la fois créateur et apprenant. Journée Innovation Sociale C’est pourquoi Communautique a décidé, en février dernier, d’organiser une Journée Innovation sociale, laquelle se veut un carrefour technologique communautaire. Cette activité, que Communautique souhaite voir se répéter chaque année, a pour principaux objectifs de : 1 2 Mettre en valeur les initiatives et utilisations novatrices des technologies par les milieux communautaires et bénévoles en soutien à leur mission; Créer une vitrine pour les milieux communautaires et bénévoles qui mettent les technologies au service de l'action communautaire et du développement local; 247 3 Créer un lieu d'échange et de rencontre des acteurs des milieux communautaires et du secteur bénévole. Le projet de Formation à l’Inforoute citoyenne Ce projet s’inscrit dans une perspective de formation de base des adultes adaptée aux réalités des sociétés de l’information en émergence, où l’Internet devient un espace d’échange important entre les citoyens, les acteurs de la société civile, les gouvernements et l’entreprise privée. Les sociétés de l’information ou des savoirs partagés posent des enjeux et des défis importants aux sociétés du monde entier. Les adultes québécois doivent avoir la possibilité de faire face à ces enjeux et à ces défis, notamment en termes d’exercice de leur citoyenneté, et des contenus de formation nouveaux doivent se développer à cet effet. Ce projet de formation vise le développement de connaissances et de compétences chez les adultes québécois en vue de participer pleinement à l’espace civique qui est en pleine transformation. Ce projet cherche à éclairer les éléments nouveaux de cette formation et la constitution d’un programme qui contribue à outiller les adultes québécois et à les rendre capables de participer de façon active au développement des sociétés de l’information émergentes. Le projet Communautaire en ligne, réflexions sur la mise en place du gouvernement et la démocratie en ligne. Ce projet permettra d’actualiser la participation du milieu communautaire à la mise en place du gouvernement en ligne et de la démocratie en ligne. A partir des travaux réalisés par le Comité d’étude sur la démocratie en ligne et les travaux de recherche de Communautique, une vaste consultation des acteurs des milieux communautaires et de la population permettra de produire un rapport sur le gouvernement en ligne et la démocratie en ligne du point de vue de la société civile. Nos propositions Nous avons devant nous le défi de construire démocratiquement le gouvernement et la démocratie en ligne en fonction de trois grands chantiers : 1 2 3 Celui de résoudre les problèmes de l'accès et de l'éducation; Celui de bâtir des ponts entre ceux qui sont branchés et ceux qui ne le sont pas et de contrer le renforcement des inégalités sociales et de la démocratie actuelle telle qu'elle est; Celui d'appuyer l'action collective des citoyennes et des citoyens pour développer le débat public et l'émergence de nouvelles formes de participation à la vie politique et démocratique. 248 TURNING THE CORNER…WITH FIRST NATIONS TELEHEALTH This document was prepared by John Rowlandson & Associates. The speaker, Brian Beaton, did his presentation based on that document. The complete document is available at: http://knet.ca/documents/KOTelehealth-Position-Paper-May2005.pdf Figure One: Keewaytinook Okimakanak Telehealth First Nations 249 Note from the Executive Director – Geordi Kakepetum Developing sustainable economies requires that the basic access to quality healthcare and education – are a standard element of everyday life for First Nations communities. This is something that our organization has been working towards from the beginning of the KNET initiative. Today, most people in the North agree – Keewaytinook Okimakanak Telehealth (KO Telehealth and Keewaytinook Internet High School (KiHS) are keys to the future growth of our communities. We have come a long way since we began in 1994. We started by working with the people living in our communities and succeeded in showing them the benefits of using information and communications technologies. Quickly we found that everyone from the elders to the young people understood the potential and wanted to participate. From there we have built a strong network that is directed by community interests and supported through tripartite investments by federal, provincial and First Nations partners. Our lives have been completely changed by the services we now receive over the network. Having telehealth care and secondary education services available in our communities is making us stronger as a people. Being able to communicate with our neighbours is making us stronger as a community. Being able to communicate with the world is improving our chances for participating in and influencing that world. More doctors and nurses are still required in Northern communities but telehealth is an important and positive step forward. Telehealth provides timely access to medical evidence and health expertise at multiple points of care. It provides clients and health service providers with a secure and reliable channel for gaining access to comprehensive health, wellness and education services. KO Telehealth is also supporting solutions to broader health challenges. In March 2003, Dr. Roger Strasser, the founding Dean of the Northern Ontario School of Medicine, visited the telemedicine facilities in the Deer Lake First Nation and described them as “exactly the kind of experience that our medical students will require if they are going to fully appreciate the opportunities and challenges of practicing in remote and isolated communities in the North.” Similarly, Dr. Carolyn Bennett met with our Sioux Lookout staff in November 2004 to identify how telehealth can keep as many First Nations healthy for as long as possible and address broader determinants of health – such as poverty, violence, the environment, shelter, education and equity – that are often beyond the exclusive reach of the health system.1 The success of the project has inspired other First Nations in the region. People living in northern and isolated First Nations know the advantages of working together. We have approached this project in the spirit of co-operation because for the network to last for the long-term and to be effectively used, we must collaborate, share the investment and build new capacities in each First Nation. Specifically, we need to invest our energies in sustaining this service by building program instruments that will support the capital and 1. This message is also highlighted by the Health Council of Canada. In their January 2005 report, Accelerating Change, they state that “Health disparities are the number one health problem in the country and health care alone is powerless to overcome them” and recommend that governments “Place a particular focus on reducing health disparities between Aboriginal and other Canadians” (p.9). 250 operational costs of an integrated service so that small and isolated communities can successfully challenge the health disparities between First Nations and non-First Nations people in Canada. “Our lives have been Executive Summary Keewaytinook Okimakanak Telehealth (KO Telehealth) is Canada’s busiest and largest First Nations telemedicine service – encompassing more than 25 sites by Fall 2005. KO Telehealth works in partnership with NORTH Network to provide integrated access to provincial and First Nations and Inuit Health Branch service providers to deliver health programming on reserve. For the past four years KO Telehealth has designed, implemented and refined a First Nations service model that supports and sustains telehealth services in Ontario’s most remote and northern communities. KO Telehealth’s connectivity service – the Kuhke-nah Network (K-Net) – provides turnkey technology management and connectivity services. K-Net maintains a service level agreement with NORTH Network, manages a regional broadband network, provides HelpDesk services for all First Nations schools in Ontario and delivers broadband satellite services with remote Aboriginal communities in Ontario, Québec and Manitoba. K-Net leverages integrated technical and service support resources to address broadly based information and communications technology needs in First Nations on a pan-regional basis. Accordingly, the telehealth network is extensive. It reaches from the isolated Beausoleil First Nation on Georgian Bay’s Christian Island in southern Ontario to the Fort Severn First Nation, Ontario’s most northerly community, and from the Winnipeg Health Sciences Centre in the west to James Bay’s Weeneebayko General Hospital on Moose Factory Island to the east. Service expansion Looking forward, KO Telehealth has developed an Accelerated Access Plan (AAP) that will link the KO Telehealth network with the province’s Aboriginal health access centre infrastructure and extends its unique Aboriginal service model to 50 additional remote and northern First Nation communities in Ontario. AAP will transform health service access for Ontario’s Aboriginal communities. It will deliver quality and comprehensive access to federal and provincial health programming within a common point-of-care network, support health professional retention and recruitment in small, isolated Aboriginal communities and complement local health integration needs and priorities. In the North, flying out of the community to get health care causes serious disruption Direct Service Benefits of Telehealth • Improved access and utilization of comprehensive telemedicine services that address community based health and wellness priorities; • Increased coordination and integration of federal and provincial First Nations health services programming; • Enhanced scope of regional health professional retention and recruitment strategies; • Increased community participation and influence over access to the health system; • Full integration with the Northern Ontario School of Medicine’s community-based learning model, supporting medical student learning and practice needs during community placements; • Reduced patient and health system travel burden – particularly for the elderly and parents with young children who have to travel long distances for access to medical services; 251 • Improved peer-to-peer interaction and team-based approaches to regional care; • Decreased isolation for patients at distant points of care using tele-visitation services; • Improved community-based health service training and education capacity. Telehealth as an Agent of Change Keewaytinook Okimakanak Telehealth is also witnessing how the introduction of clinical, educational and wellness services is helping First Nations communities change their approach to health service practice and delivery. Increasingly, Nurses and Community Health Representatives, for example, are consulting validated health web resources that facilitate early intervention and preventative measures for managing chronic illness. Similarly, people living in remote communities have access to self-care and selfmanagement information to help them negotiate lifestyle changes in order to modify their individual and family health status. In these and many other minute ways, telehealth is supporting a change management strategy for improving the well-being of First Nations communities. When fully implemented in 2009, KO Telehealth will be the most advanced Indigenous telemedicine network in the Americas. It will provide comprehensive access to health and wellness services to the province’s most vulnerable populations by removing longstanding social and geographic barriers and by placing quality health care closer to home. At the same time, the accelerated access plan (AAP) will enable a shared network environment, defined both by the cultural character of its communities and by the local and regional capacities of the provincial and federal health systems. First Nations Capacity and Socio-Economic Development The introduction of telehealth services has similarly contributed to First Nations capacity development. In a direct way, telehealth has opened up new worlds of education and training for health and social service staff in northern and isolated communities. Telehealth coordinates specifically for First Nations service providers. In a broader sense, KO Telehealth has animated interest in how information and communication technologies can contribute to local well-being by making concrete connections between illness and timely access to treatment, chronic disease and selfmanagement skills, health programming and cultural competence. KO Telehealth’s service model has demonstrated that the adoption of ICTs can and should include a community capacity to influence and direct services provided through the community and regional networks. 252 THE INTERNET AND BEYOND…NEW APPROACHES TO ACCESSIBILITY Gwendolyn Friedrich Executive Director Community Outreach Group Inc. For persons who are disenfranchised, either because of ethnicity, social situation, or disability, one of the greatest desires in life is to participate fully within the fabric of their community. Feeling part of something – or belonging is foundational to an understanding of self as empowered, as having worth, as contributing. In research conducted by the World Health Organization, the Quality of Life Research Institute – University of Toronto, and many other national and international researchers, this concept of belonging is measured by Quality of Life Scales. These scales measure an individual’s self-satisfaction within a holistic framework (body, mind, spirit and emotion) through three stages referred to as being (who I am), belonging (who I am in relation to society) and becoming (who I am in relation to the hopes and dreams I have for the future of myself and the society I live in). However, in order to even begin the Quality of Life journey through the three stages, people must first be empowered to understand themselves as valued. While understanding ourselves as valued may seem obvious to those of us who have lived lives of privilege, for persons who have become disenfranchised due to societal barriers – non-acceptance, inaccessibility, lack of opportunity, and poverty – a catalyst is needed to move beyond a sense of hopelessness and begin a journey of discovery that begins with an understanding of self as valued. In the late fall of 2000 a group of community organizations in Saskatchewan, committed to working with persons with disabilities (physical, emotional and social) who were from a variety of ethnic backgrounds and stages of disenfranchisement, met to discuss ways in which we could collectively change the reality for these citizens of our communities. Our challenge in Saskatchewan went beyond the diversity of our population to the challenge of geography. Saskatchewan has a landmass of over 471,000 square kilometres with a population of fewer than 1 million. It seemed unfair to us to develop services that would only benefit those who were clustered around the two major cities. Therefore it became obvious to us that our solution lay in embracing technology as a means of service delivery. For us that meant developing an E-Learning platform from which we could deliver a wide variety of services and supports to persons throughout our province. For us this platform was Learn Linc, a very powerful E-Learning tool partially funded by the developer, and partially funded by our very first corporate sponsor SaskTel. As we began to develop projects we received financial support through the Federal Government – Industry Canada, HRDC – OLT, and Canadian Rural Partnerships. Through Learn Linc we were able to develop a cooperative solution of service delivery, with each partner contributing the best of their programs and services for the benefit of all participants. In this way, members of partner agencies were able to access the programs of their agency, and also the programs of other agencies, all provided by professionally trained and paid for practitioners. This system has allowed the Community Outreach Group, together with its partners, to develop a wide range of courses designed to empower clients, to develop personal and career goals; and to implement a system of training and mentoring 253 that facilitates the transformation of individual goals into personal realities. Individuals, who participate in the courses benefit directly from the skill content of the course, increased knowledge of computer software and Internet application, increased peer support and enhanced feelings of accomplishment. A frequent benefit to being involved with the Community Outreach Group extends well beyond the materials taught or services provided, to an understanding on the part of each individual that they are not alone --other participants in the courses are struggling and overcoming the same barriers and challenges. The support and dedication of the course facilitators and the peer support mentors, allows our participants to develop goals and to begin a journey towards a new personal reality. With the E-Learning solution these meetings, formal or informal, can take place whenever needed without any regard to cost or distance. They can and do include live voice conversations, text chatting, live video, power points, whiteboards, applications sharing, and Internet searching. The tools are powerful, the system of cooperation strong, -- but what is the impact for the participants? Consider this comment from one of our recent participants in our Mentorship Program: “No words can begin to express how much you have done for me. You have taught me how to look within myself and focus on my strengths rather than punish myself for my weaknesses. You have renewed my inspiration, given me hope, opened my eyes to so many new experiences.” Another participant echoed these same thoughts: “You have not only helped me rediscover and rejuvenate my career passion, you’ve also helped me discover so much more about myself.” I love to share stories, partially because I believe that we often forget statistics, and partially because stories put a human face on the statistics we may already know. So I would like to share another empowerment story from the Community Outreach Group with you. “Len (not his real name) joined us for a two-day empowerment workshop. In this workshop we explored who we are, and discovered what we love and need to do to be fully satisfied with our lives. Mid-way through the workshop we began the process we call “Dare to Dream”. Through mental imaging, and reaching back to the pearls in our past, we begin to understand the keys to happiness in our future. Each participant completes this exercise alone, guided by the facilitator. After this powerful introspection participants are provided the opportunity, should they desire, to share their experiences. Len wanted to share his. He recounted how his black heritage had led him through a series of prejudices and encounters that confused and puzzled him. He shared how he had ended up on the wrong side of the law, and how struggles of poverty and prejudice had shaped his growing up years. Now, here in the “Dare to Dream: class, as an adult, he was being asked to go back to one very happy moment – a moment we would call a jewel – to grasp this moment and to remember it in vivid detail. Len shared how he searched through the years to find that 254 moment. Finally he reached back to a time when as a young teenager he had felt happiness as his grandfather gave him a new bike. Broken, he shared how until this very moment he had not realized that the struggles he had faced had embittered him to the point where he had never again allowed himself to explore and experience pleasure like that. This realization that society’s prejudices and wrongs had paralyzed him from moving forward in achieving his own goals and dreams opened a window he had never known existed. He declared that from that day forward he would not allow past hurts to stop him from moving forward. Several months later, after the E-mentoring workshops and support sessions, I had the opportunity to speak face to face with Len again. I asked him how things were going. His answer surprised me. Since the time we had last spoken his personal job situation had worsened. I was worried – how are you faring? I asked him. He smiled and provided an answer that assured me that he had firmly understood the empowerment lessons we were trying to show – he said that having so many challenges to face had caused him to look deep inside him to understand what he truly needed and wanted out of life. In doing so he realized he really wanted to open a small shop and become responsible for his own destiny. With this resolution firmly in place he was moving forward towards this new dream, a reality that will soon be realized. These features of personal empowerment and directed action are important in enhancing a person’s Quality of Life journey. The benefits to the community from the Community Outreach Group are far ranging. First the disenfranchised individual becomes a contributing member of their community. They contribute both through paid employment and within the volunteer sector. Families of clients benefit as they experience, first hand, the difference in attitude as clients engage in their community. The benefits to their children’s attitudes towards involvement in the community cannot be measured economically, but has far ranging implications from a social service and community participation standpoint. Partner agency benefits from the strength derived from participating with other agencies in the community, sharing resources and grouping together to develop collective projects. The collective of agencies benefit as the knowledge base and service delivery is increased for all their clients. Canada benefits as it showcases the learning gained in a Canadian context for International development. It is no wonder with these successes that in just over three years the Community Outreach Group has grown well beyond its original vision of cooperation in Saskatchewan, to embrace organizations throughout Canada. To date over 500 persons have participated in direct programming and over 14,000 persons have benefited from archived classes available 24 hours a day, 7 days a week. This expansion is now starting to have a global face. In the summer of 2004 one of the classes on the Sociology of Disability, developed through a partner agency, was offered to delegates of Disabled Persons International. In the winter of 2005 a partner agency of COG presented this system of cooperative service delivery via E-Learning at a Pacific Rim conference on disabilities, and last month a researcher from Melbourne Australia visited us to learn more about how to develop this system for persons with disabilities in her country. 255 Challenges It may seem that COG has only experienced success. Of course, anyone who works in social development knows that with each success experienced many challenges and struggles have been overcome. I will not speak to these challenges of time, energy, and personal commitment made by the members of the COG Team. We all feel that the sacrifices have been worth it, because the many lives we have seen changed. We are proud to have been part of that journey. However, the one challenge we must speak to is sustainability. COG has managed though incredible fiscal management and dedicated co-operation to reach over 14,000 individuals with empowerment services in personal development, employment, entrepreneurship and mentorship. It has done so at an average cost of only $2.70 per visit. This cost has been realized during our inaugural period of initiation, growth and development. We believe this speaks to the effectiveness of the program. However, COG received it’s funding through pilot project funding. As a program that has achieved considerable success it has not met the eligibility criteria for the programs that spawned its existence. As a result COG needs to find new partners. These partners need to share a desire to see the lives of disenfranchised persons changed through delivery of timely, professional services. They need to share the realization that we are on the frontier of a new time in history, when old service delivery methods may not reach the needs of all persons and therefore may need to give way to new e-methods of cooperation and service delivery. We need partners that share our belief that what we have learned here in Canada can be translated and shared with our International neighbours. We are looking to our former partners in the Federal Government to assist us in developing relationship with for-profit organizations who would like to assist and back a winning social development organization. SaskTel, who has been a corporate funder from our inception, believes that their involvement with COG has been an investment in both in the lives of Canadians and in their own business vision. It is our hope that this dream of sustainability can be reached so that the Community Outreach Group can continue to grow and assist persons disenfranchised by disability, ethnicity and social realities to grow towards their full potential, and to contribute to a better global community. 256 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Darlene Thompson Secretary-Treasurer N-Cap Nunavut Darlene Thompson Secretary-Treasurer N-Cap Nunavut La première discussion a porté sur le financement des modèles et sur les défis de l’avenir. Brian Beaton, de K-Net, a parlé du travail en étroite collaboration avec les réseaux communautaires. Une large bande à l’état brut est installée dans chaque communauté. Cette dernière prend le contrôle de la bande et gère son propre réseau plutôt que d’avoir recours aux compagnies de téléphone. Il a qualifié cette démarche de modèle de réseau communautaire. The first discussion centred around funding models and future challenges. Brian Beaton from K-Net reported that they have been working closely with community networks. Raw bandwidth is brought into each community and then the community takes over and manages their own community network rather than leaving it up to the telephone companies to do this. He referred to this as a community network model. Monique Chartrand a commenté ce point en affirmant que cette démarche peut être bénéfique pour la société de l’économie sociale ou un groupe sans but lucratif alors qu’elle ne l’est pas pour une société commerciale. Si le projet est géré à l’échelle communautaire, il est possible qu’il génère de grandes réalisations à très peu de frais. Envisager simplement le financement n’est pas une solution. Nous devons, en tant que communauté, analyser les rôles que les compagnies de téléphone et la communauté peuvent jouer respectivement. Les compagnies de téléphone ne devraient pas avoir à se rendre dans chaque communauté pour trouver des ressources; cela devrait être fait dans la communauté. Ainsi, la part de marché et les avantages économiques retourneraient à la communauté. Les compagnies de téléphone devraient fournir la large bande, mais ne pas devenir les fournisseurs de services. Si les communautés peuvent se réunir en groupes communautaires, elles peuvent fournir les ressources nécessaires pour la prestation des services. 257 Monique Chartrand then commented that a social economy corporation or non-profit group can be profitable in a setting such as this wherein a corporation cannot. If managed by the community, great achievements can be made at very little cost. Rather than simply looking at funding, as a community, we need to sit down and look at what role the telephone companies can play and what part the community can play. The telephone companies should not have to go into each community and raise resources; this should be done at the community level. This will bring the market share and economic benefits back to the community rather than leaching it out of the community. Telephone companies should be used to provide bandwidth but not be utilized as service providers. If the communities can band together through community groups they can provide the troops on the ground for service delivery. The next discussion centered on the thought that with all of the advances in technology, how much personal touch are we losing? Telephone calls and video conferencing makes it so that people don’t have to come face-to-face and experience the community. La discussion suivante a porté sur cette réflexion : avec toutes les percées technologiques, quelle part de contact personnel perdons-nous? Les appels téléphoniques et les conférences vidéo font en sorte que les gens n’ont plus à se retrouver face à face et vivre l’expérience de la communauté. Cela est particulièrement vrai lorsqu’on parle des communautés éloignées. Sans aller vers elles en personne, impossible de les connaître. On a mentionné plus tôt que le Canada est relié par des routes. Ce n’est sûrement pas le cas pour tout le monde! Les gens devraient expérimenter le style de vie des communautés éloignées du Canada qui ne sont accessibles que par voie aérienne. Ils comprendraient mieux les défis qui se posent à elles. Se rendre dans les communautés est la seule façon d’établir un contact personnel et d’en tirer les avantages. Bien qu’il soit essentiel de combiner les réunions en personne et les réunions en ligne, ces dernières ne doivent pas remplacer les premières, sinon nous perdrons beaucoup. L’échange d’idées des derniers jours a été utile. Les gens sont sortis de leurs communautés pour partager leurs expériences et leurs réflexions. Ces personnes issues des communautés sont de véritables érudits en ce qui a trait à leur vie quotidienne. Tout un défi pour les organisateurs de cette activité qui doivent rédiger en un seul document l’expérience canadienne en matière de TIC. Ce travail est effectué par des personnes sur le terrain, dans des collectivités, qui n’ont souvent pas été consultées. Comment assurer la participation de ces Canadiens qui exécutent ce travail quotidiennement? Le centre et l’intelligence d’un réseau ne sont pas centralisés, ils sont disséminés dans tout le pays. Chacune de ces personnes a un vécu et un savoir à partager. La discussion s’est alors tournée vers la communauté. Qu’est-ce qu’une 258 This is especially true when discussing remote communities. Without going out to them, you really cannot experience them. It was mentioned earlier that Canada is connected by highways – definitely not everybody is! People need to experience the lifestyle in Canada’s remote communities that are accessible only by air in order to come to any understanding of the challenges faced by them. There is no way to get the benefits of personal contact without going out to the communities. Although it is essential to combine face-to-face meeting with on-line meetings, on-line meetings must not replace the face-to-face or else we will lose much. It was felt that the sharing of ideas that has occurred over the past days has been useful. People have come out of their communities in order to share their experiences and thoughts. Such ones from the communities have profound erudition from what they do on a daily basis. Let us challenge the organizers of this event who are trying to put a paper together that will encapsulate the Canadian ICT experience. This work is being done by these on-the-ground, community based people and the majority of them have not been consulted. How do we engage these Canadians that are doing this work every day? The center and the intelligence in a network are at the edges, not based in one centralized place in the country. Everyone has experience and knowledge to share. The discussion then turned to “community”. What is a community? How scaleable are these experiences? Are we looking at something that only exists in local communities or can it also be regarded as regional, national or even as global communities? In Canadian public policy, “community” is defined as “communities of interest”. We need to examine what factors these communities have in common. Again, the ideas of geographic or physical communities are important but there are also communities of interest. The concept of ecommunities for such things as health, education, and governance for the communities are transferable across the sectors. We need to build capacity in all Pour la politique publique canadienne, le mot sectors, no matter what our vision of « communauté » se définit comme étant une “community” might be. « communauté d’intérêt ». Nous devons examiner quels facteurs ces communautés ont en commun. communauté? À quel point ses expériences se mesurent-elles? Parlons-nous de quelque chose qui n’existe que dans les communautés ou peut-on envisager des communautés régionales, nationales ou même mondiales? Encore une fois, les idées de collectivités géographiques ou physiques sont importantes, mais il y a aussi des communautés d’intérêt. Le concept de communautés électroniques pour des questions comme la santé, l’éducation ainsi que la gouvernance des communautés sont transférables d’un secteur à l’autre. Nous devons mettre en valeur le potentiel de tous les secteurs quelle que soit notre vision de la « collectivité ». 259 CHAPITRE XI : RÔLE DES MÉDIAS ET LIBERTÉ D’EXPRESSION CHAPTER XI : ROLE OF MEDIA AND FREEDOM OF EXPRESSION Le sujet est présenté par le président de séance, Marc-François Bernier, professeur de journalisme à l’Université d’Ottawa. This topic is presented by the Session Chair, Marc-François Bernier, Professor of Journalism, University of Ottawa. Pendant quelques années, certaines personnes ont cru que le Sommet mondial sur la société de l’information ne devait servir qu’à discuter d’infrastructures technologiques, de noms de domaines ou de programmes d’aide aux pays démunis. Certains ont cru ou cherchent encore à croire qu’on peut discuter des technologies de l’information et de la communication en faisant abstraction des usagers. Pire encore, les droits des usagers et les droits fondamentaux dont la liberté d’expression ont été ignorés. Some people may have thought for a few years that the World Summit on the Information Society should be used only to discuss technological infrastructures, domain names or assistance programs for disadvantaged countries. Some people may have thought, and may still think, that information and communication technologies can be discussed without considering the users, or, even worse, while denying users fundamental rights, particularly the freedom of expression. Un tel aveuglement, volontaire ou non, n’est plus possible si on considère sérieusement les droits de la personne. Le Sommet mondial sur la société de l’information est devenu aussi un sommet sur le respect des droits démocratiques liés à la communication. Il ne peut y avoir une quelconque ouverture numérique sans une ouverture démocratique. Il ne sert à rien de chercher à combler le déficit numérique sans combler en même temps le déficit démocratique. Ceux qui adhèrent encore à l’école de pensée voulant que l’on doive avant toute chose se doter de bonnes infrastructures de télécommunication avant d’en permettre un usage libre doivent répondre à quelques questions : 1) Quelles seront, concrètement, les libertés qui seront accordées à tous les citoyens une fois les nouvelles technologies de l’information et de la communication implantées ? 2) Si ces libertés rivalisent celles des pays démocratiques, pourquoi ne pas les accorder tout de suite, et profiter du 260 Such blindness, deliberate or not, is no longer possible, if we take human rights seriously. The World Summit on the Information Society has also become a summit on the respect for the democratic rights inherent in communication. There can be no numerical aperture without democratic responsiveness. It would be useless to try to fill the numerical deficit without also addressing the democratic deficit. Those who still support the school of thought that believes good telecommunication infrastructures must first be established before allowing free usage must answer a few questions: 1) In concrete terms, what freedoms will be granted to all citizens once new information and communication technology is in place? 2) If these freedoms are to rival those of democratic countries, why not grant them immediately to take advantage of the dynamism of individuals and groups who what to invest personally in the infrastructures as a way of furthering their interests? dynamisme des individus et des groupes qui investiront dans les infrastructures puisqu’ils y verront une façon de servir leurs intérêts ? 3) Finalement, pendant combien de mois ou d’années pensent-ils pouvoir freiner l’évolution normale et souhaitable des peuples qui ont soif de liberté? Finalement, qu’auront rapporté à leur pays tout ce temps perdu, toutes ces souffrances inhumaines? 3) Finally, how many months or years do they think they can slow the normal and desired evolution of people who thirst for freedom and what will all this lost time and inhumane suffering do to their countries in the end? I will stop there, but these questions seem fundamental and essential. ********* Je n’irai pas plus loin puisque ces questions me semblent fondamentales et incontournables. ********* Trois conférenciers ont pris la parole au cours de cette session. Il s’agit de Serge Paquin, secrétaire général de l’Association des radios communautaires du Canada (ARC); Bob Carty, membre du conseil d’administration de Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), journaliste et producteur pour les émissions The Sunday Edition et The Current sur les ondes de CBC Radio One; et de Jason M. Young, avocat en propriété intellectuelle et droit des technologies de l’information à Deeth Williams Wall LLP. Emily Jacquard, responsable des communications à Reporters sans frontières Canada agissait à titre de rapporteur. 261 Three speakers shared their opinions in this session: Serge Paquin, Secretary-General, Canadian Association of Community Radios (CACR); Bob Carty, member of the Board of Directors, Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), journalist and producer of The Sunday Edition and The Current on CBC Radio One; and Jason M. Young, Intellectual Property and Information Technology Law, Deeth Williams Wall LLP. Emily Jacquard, Communications, Reporters without Borders Canada, was the rapporteur. RÔLE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DANS LES RÉGIONS RURALES ET ÉLOIGNÉES DANS UN CONTEXTE DE L’ÉDIFICATION D’UNE SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION Serge Paquin Secrétaire général de l’Association des radios communautaires du Canada Historique 1985 : FJCF 1988 : Première radio en ondes 1991 : Incorporation de l’ARC du Canada 2000 : Ouverture officielle de RFA Profil 32 membres 19 stations en ondes 2 projets en période de mise en œuvre 11 en implantation 110 emplois permanents en région 8 emplois permanents au siège social Potentiel de 400 000 auditeurs 1 000 bénévoles actifs 17 000 membres 75 000 heures de production radiophonique locale par année La mission de la Société est : a) b) de contribuer à l'épanouissement des Canadiens et Canadiennes d'expression française par la création, le maintien et le développement d'un ensemble de radios communautaires de qualité, et d'agir comme association de consultation, de coordination, de coopération, d'échanges et de promotion pour ses membres, dans l'écoute et le respect de leurs particularités locales et régionales. Radios membres : situation géographique, zone Nouveau-Brunswick Radios membres : situation géographique, zone Atlantique Radios membres : situation géographique, zone Ontario Radios membres : situation géographique, zone Ouest Radios membres : situation géographique, zone Territoires Définition d’une radio communautaire (Avis public CRTC 2000-13, article #21) Une station de radio communautaire est possédée et contrôlée par un organisme sans but lucratif dont la structure permet aux membres de la collectivité en général d’y adhérer et de participer à sa gestion, à son exploitation et à sa programmation. La programmation devrait refléter la diversité du marché que la station est autorisée à desservir. 262 La radio communautaire : outil de développement… 1. Social, culturel et économique 2. Tribune pour la musique des nouveaux talents 3. Diffusion de musique qui n’est généralement pas diffusée par les stations commerciales 4. Diffusion d’émissions de créations orales et d’information locale (15 % ou 25 %) 5. Diffusion minimale de 65 % de musique vocale de langue française 6. La radio communautaire : outil de développement… 7. L’approbation des médias par les communautés collabore étroitement à leur épanouissement, favorisant diffusion et échanges, et par le fait même aidant à maintenir leur identité culturelle 8. La radio communautaire est née d’un besoin d’expression locale et c’est ce qui fait sa force et sa pertinence 9. Les radios communautaires sont des instruments de communication essentiels au développement des communautés francophones et acadiennes. Ces radios effectuent un travail de première importance pour la valorisation de la langue et de la culture française auprès des francophones vivant en milieu minoritaire 10. Social, culturel et économique 11. Tribune pour la musique des nouveaux talents 12. Diffusion de musique qui n’est généralement pas diffusée par les stations commerciales 13. Diffusion d’émissions de créations orales et d’information locale (15 % ou 25 %) 14. Diffusion minimale de 65 % de musique vocale de langue française 15. La radio communautaire : outil de développement… 16. L’approbation des médias par les communautés collabore étroitement à leur épanouissement, favorisant diffusion et échanges, et par le fait même aidant à maintenir leur identité culturelle 17. La radio communautaire est née d’un besoin d’expression locale et c’est ce qui fait sa force et sa pertinence 18. Les radios communautaires sont des instruments de communication essentiels au développement des communautés francophones et acadiennes. Ces radios effectuent un travail de première importance pour la valorisation de la langue et de la culture française auprès des francophones vivant en milieu minoritaire 19. La radio communautaire : outil de développement… 20. Faciliter l’accès de la collectivité et des regroupements communautaires à leur programmation 21. Promouvoir la formation au sein de la communauté 22. Former et superviser les membres de la communauté qui désirent accéder aux ondes 23. Mesurer l’impact tangible des radios sur le terrain au sein des communautés de langue officielle en situation minoritaire (i.e. : augmentation significative des enregistrements de disques et des billets de spectacles, augmentation de la vitalité économique de la région, amélioration de la communication entre divers organes de la collectivité, etc.) 263 Enjeux et défis Assurer la diversité et l’indépendance des propriétés des entreprises médiatiques (contenu, sources) Concentration des médias de masse (radio commerciale de divertissement) Refléter les besoins, les aspirations et les intérêts des citoyens Contrer l’isolement et l’assimilation La radiodiffusion en 2020 •Disparition des éléments analogiques (mise en ondes et site émetteur) •Accessibilité de la radio numérique •Récepteur intelligent (programmable, outil de navigation, GPS, etc.) •La radio, toujours aussi présente dans le quotidien de la population •La radio demeure un médium d’information et de divertissement fort, accessible et efficace Conclusion Les radios communautaires en milieu minoritaire francophone : •sont le reflet de l’identité de leurs communautés qui comptent sur elles pour s’informer; •sont des outils de communication qui ont un taux de pénétration très important; •jouent un rôle crucial dans le développement des communautés minoritaires. (Rapport annuel – Commissariat aux langues officielles – 1999-2000) Réflexion Au cours de son itinéraire, le Comité a entendu des témoignages irréfutables sur l’existence d’un écart énorme entre la programmation locale et nationale. Un pan complet de la vie et de la réalité canadienne sont absents du petit écran et de la radio. •Or, c’est sûrement là que l’expérience canadienne est la plus originale et stimulante, c’est là que le pays se découvre et se définit. •Extrait du rapport du Comité permanent du patrimoine canadien Notre souveraineté culturelle, le deuxième siècle de la radiodiffusion canadienne (juin 2003) 264 FREEDOM OF EXPRESSION: THE FOUNDATION OF AN INFORMATION SOCIETY Bob Carty Member of the Board, Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) CBC Producer, CBC Radio One – The Sunday Edition and The Current One week ago, some colleagues who are members of the IFEX were visiting Tunisia, the site of the second World Summit on the Information Society (WSIS). Tunisia has created one of the most advanced Internet infrastructures in the developing world. But when one of my colleagues went online, he could not access his own Internet account. He then tried to access the web site of Amnesty International. It was blocked. The Secretary of State of the Tunisian government explained that if some sites are blocked by authorities, it is because of the threat of terrorism. Last year, in Ottawa, 12 RCMP officers showed up at the small house where an Ottawa Citizen reporter lives. Her name is Juliet O’Neill. They had a search warrant and proceeded to search through Juliet's home – her files, her notes, her computer, even her personal family and love letters, her clothes closets and drawers. The police said they were considering charges against Juliet O'Neill that could send her to jail for 14 years. What is wrong with this picture? These two examples of the violation of freedom of expression – and there are thousands more violations like this every year – are evidence of the Achilles Heal of the emerging information society, a society that may have an increasing ability to produce and share information while at the same time stifling free speech, and thereby thwarting authentic development. 1) The Information Society has to be about more than technology The Information Society has to be about more than technology and how it is delivered, accessed, managed and paid for. It is above all not about digits, but about people. Not that we are against this technology – in fact, along with human rights groups and social change activists everywhere, we in the free expression community rely heavily on the Internet. IFEX sends out 2,000 alerts a year; our web site has 1.5 million pages downloaded a month. The Internet has made a huge difference in defending rights and saving lives. However, technology is not a sufficient condition for the protection of free expression or the promotion of democratic development. There are more computers in China every day – but also more censorship through state-controlled service providers. Colleagues in Zimbabwe can get information in and out of the country by email – but they risk great danger in trying to publish it for the local population to read. There is more Internet connectivity worldwide, but also a growing trend toward Internet censorship. Similarly, it would be a mistake to just concentrate on the 'digital divide' ... most of the members of the IFEX community live in countries, which are still experiencing a very great 'analogue divide', and 'print divide' and 'telephone divide' and 'elementary education divide'. Free expression groups are concerned with all forms of imparting and receiving information. So, wiring the world, giving people more access to the Internet, transferring technologies, promoting more diverse content, may all be laudable goals, but that's not enough to make a better world. An information revolution can greatly increase a country's economic capacity; even improve many measures of its development. But it will not increase integral 265 development, equitable development, democratic development without being rooted in respect for and promotion of freedom of expression. 2) The Information Society must be rooted in Article 19 The Universal Declaration of Human Rights states in Article 19: Everyone has the right to freedom of opinion and expression; this right includes freedom to hold opinions without interference and to seek, receive, and impart information and ideas through any media and regardless of frontiers. Simple, concise, yet at the same time expansive, even beautiful, Article 19 says our right is not just to hold opinions but also to seek them out and receive them; our right is to impart information AND ideas through any media, and regardless of frontiers. And these rights are unencumbered by any “buts”, or “ifs”, or “except whens”. This is not just a right to be enjoyed and practiced by journalists and media owners; it the right of all citizens of all societies. It is not that this article is more important than the other 29. But in practice, freedom of expression is the precondition for the enjoyment of other rights. Free expression does not guarantee that other rights will be enjoyed – but other rights do not flourish without freedom of expression. The media does have a special role here. At its best, media are not lapdogs, but watchdogs – checks and balances in a democratic system. And in many countries, journalism is not just part of the political process, it is the political process. Journalists do not always do their job well, but when they do they help make free expression the oxygen of democracy. And because there really isn’t, as yet, any entity or international court responsible for policing the Universal Declaration of Human Rights, because international law is so weak, and international sanctions so inconsistent and contradictory, often the only restraint on those who would violate human rights is the punishment of public embarrassment. When the media does its job well, it tells tyrants, and their associates in the global economy, that repression and butchery and arrogance and immorality has a cost. So, an attack against a journalist for doing his or her work, an assault on a media outlet, is an attack against all members of a society. It is an attack against their freedom of expression, their ability to protect other rights, and against their process of public discourse. We know, however, that freedom of expression is under attack. Last year more than 50 journalists were killed for practicing their profession. Iraq, the Philippines, Colombia, Russia, Zimbabwe and other countries remain dangerous, even murderous places to be a journalist. The 2,000 alerts produced each year by members of the International Freedom of Expression Exchange are about killings, imprisonment, harassment and outright censorship. That's bad enough. But these forms of active repression lead to something more pervasive and insidious – the practice of self-censorship. At the end of the day, in too many places around the world, the most important events of the day, the things that matter most for a country’s present and a people’s future, are not part of the public discourse. So, wiring the world and improving access to the Internet are laudable goals, and can even enhance freedom of expression, the essential struggle remains a social and political one – a struggle against the forces that would censor and repress free speech. 266 3) The WSIS process: getting free expression on the agenda How does this relate to the WSIS? Well, originally, it didn't. In the lead-up to the WSIS Geneva meeting, many of us found the draft documents quite disturbing. In treating the information society as largely a technological challenge, free expression was almost absent as a founding principle. The media was barely mentioned as a key force in this process. And there was a lot of vague and therefore dangerous language reminiscent of the New World Information and Communication Order debate. The consensus of free expression groups is that Geneva was in some ways quite positive, but that “it could have been much worse.” As a result of intense lobbying by civil society, and the active role taken by some governments, including Canada, the final documents were stripped of some dangerous language that submitted international norms like freedom of expression to “national legislation.” In addition, a clear reference to Article 19 of the Universal Declaration on Human Rights (UDHR) was inserted near the outset of the declaration. A reference to the important role of the media is now included. It is left up to journalists themselves, not governments, to monitor the ethics of the profession. And we particularly like a phrase in the Action Plan (Para 18), which reads: Nothing in this declaration shall be construed as impairing, contradicting, restricting or derogating from the provisions of the Charter of the United Nations and the Universal Declaration of Human Rights, any other international instrument or national laws adopted in furtherance of these instruments. There are still some problems in my view, however. The traditional counterweight to Article 19 – Article 29 of the UDHR – is included, allowing governments to limit free expression, among other rights, to meet the requirements of morality, public order and the general welfare of democratic societies. There is a troubling phrase about “harmful content” in the context of discussing pornography, racism and hate speech. Who decides what is harmful? There is wording about Internet-related policies being under sovereign states (Para 49). Diplomats say this is to be expected. But it would allow some 50 countries to continue to censor the Internet. Finally, the text about security (the use of the Internet for criminal or terrorist activities) does not clarify that such security concerns must be subordinate to and not diminish free expression rights. There are also items of importance missing in the WSIS declaration and plan of action. Community radio is not recognized, ignored despite its importance to poor populations. There is no tackling of the issue of media concentration. No serious promotion of public broadcasting. Access to information is not given enough attention. More could have been said about making scientific information and software systems a new “commons.” As the TUNISIA session of the WSIS approaches we have two broad concerns. One is that any reform in the governance of the Internet in no way establishes the means for controlling freedom of expression. There are governments intent on doing so. It is critical for governments like that of Canada to be vigilant. We are also very worried about the state of free expression within the host country, Tunisia. In the Geneva Declaration of Principles governments of the world, including Tunisia affirmed the centrality of human rights and freedom of expression for creating the information society. However, the Tunisian government continues to violate its commitments and promises. The broadcast media remain dominated by the state, websites and newspapers critical of the 267 government have been blocked or are prevented from publishing, censorship of the Internet is routine practice and Tunisia continues to imprison its citizens for exercising their freedom of expression. (see the report Tunisia: Freedom of Expression Under Seige, by the IFEX members who are part of a the Tunisian Monitoring Group). 4) The Challenge to Canada It is critical that in the WSIS process Canada continues to remind other nations of why freedom of expression is important. It is critical that our diplomats insist that free speech be recognized not only in words, but in actions. It is critical that Canada work to avoid any language or policy in the WSIS process, which could infringe on freedom of expression. That's what free expression groups expect of Canada. But that is the minimum. We expect Canada to go much further. And that means making freedom expression fully respected here at home. It is not. The continuing violation of free expression rights in Canada is a tool in the arsenal of those who would kill free speech around the world. When civil society free expression organizations (and I'm sure this applies to government officials too) make representations about free speech violations to other governments, one of the most common arguments we hear is: "Well, you do the same. You justify the limitation of free expression rights by citing national security concerns – why shouldn't we do the same? You practice secrecy – why shouldn't we? You raid the homes of journalists and threaten them with imprisonment, why shouldn't we?" Let me enumerate just some of the areas where free expression rights must improve in Canada for us to maintain any credibility on the world stage. First, let me return to the case of Juliet O'Neill – and the raid on her home and office in January 2004. The reason given for that raid was that she allegedly had violated a section of the Security of Information Act (which had originally been formulated as the Official Secrets law written in 1939) by writing an article based on a leak from within the RCMP. Now that leak showed, if anything, that Canada's security forces were basing their case against Maher Arar on information extracted from him under torture by Syrian authorities. Such a leak was no doubt embarrassing to Canada's security establishment. But they justified the raid and the pending charges not on the basis of embarrassment but because of considerations of national security. No evidence has ever been published of a national security basis for this raid. If there is proof, it may, just may, be in the affidavits submitted to obtain search warrants. But we don't know. That information is secret, guarded by national security policy. And so it remains hidden from public view, and even from a so-called public inquiry. Many of us are forced to come to the conclusion that this whole affair was motivated by a desire to put a chill on the media, to stifle free expression, to obscure any evidence of Canadian involvement in the "rendition" of one of its citizens to a torture state. In broader terms we remain insistent that there be a public, Parliamentary review of Canada's post 9/11 Anti-Terrorism legislation, which includes a number of threats to freedom of expression and the work of the media including the infamous section 4 of the old Official Secrets Act. A second area of concern arises from the Ken Peters case. Ken Peters wrote a story in the Hamilton Spectator concerning alleged abuses of residents in a retirement home. He obtained information for the story from a confidential source, a source he promised to 268 protect. A court then held Ken Peters in contempt and imposed a thirty thousand dollar penalty on the newspaper. Recent jurisprudence has in fact been moving in the opposite direction. Superior courts in Canada have in recent years been recognizing the importance of a free press to a thriving democracy and accountable government. The decision by Judge Benotto in Ontario suggested that reporters did have a qualified right to refuse to reveal sources. It's that important; in fact we would not know much about everything from the Pentagon Papers, to Watergate, to Shawinigate, to Gomery were it not for the importance of journalists protecting their sources. A third issue is Access to Information – or the lack thereof. One of the ways dictators try to remain in power is not just by silencing a free press, but also by not divulging any information about the state other than the spin-doctored information the dictator wants to give out. Public access to public information is critical to a democracy; it keeps government accountable, it is the fuel of public discourse, the raw material of free speech. However, in recent years Canada's Access to Information laws have been deeply perverted by a culture of bureaucratic secrecy and fears about national security. The Information Commission has gone so far as to say that the access laws are being administered as if they were secrecy laws. Instead of being a model to the world of how open government can work, Canada can now be cited as an example of how to silence those who would hold government accountable. A fourth concern I would like to mention a threat to global Internet free expression from a libel case here in Canada. In 1997, the Washington Post carried an article, which appeared briefly on its website, alleging sexual and financial transgressions by a UN official in Africa, Cheickh Bangoura. Mr. Bangoura came to live in Canada in the year 2000. Nonetheless, and Ontario court has ruled (now under appeal), that he can sue the Washington post from Canada. The issue is not about the legitimacy of libel or defamation law – such laws can in fact contribute to a healthy media and to freedom of expression. But if the case goes ahead in Ontario, instead of in Washington where it would have less chance of succeeding, any media organisation could be sued anywhere over stories posted on its website. If you will … the CBC could be sued in Zimbabwe for making unkind comments about Robert Mugabe. There are many other issues, in Canada and abroad, that need to be addressed as part of a broader discussion of an emerging information society. There is much work to be done here in Canada to make sure that we can continue to be a credible voice on the international stage in insisting that the information society be founded on the principles of freedom of expression. And work on that stage is imperative. Half of the world’s nations attending WSIS violate free expression in some way or other. That must change. 269 DO SECURITY MEASURES UNDERMINE FREEDOM OF EXPRESSION IN CYBERSPACE? Jason Young Intellectual Property and Information Technology Law, Deeth Williams Wall LLP Introduction Democratic governments do not engage in surveillance to undermine freedom of expression. How then does freedom of expression come under attack in democracies? If you reduce independent judicial oversight of state surveillance authority, you increase the likelihood that surveillance will be used broadly, indiscriminately and that it will have unintended consequences. I’ll give you two illustrations. Example #1: Highway Traffic Safety Legislation Starting in the 1970’s, provincial governments across the country amended highway traffic safety legislation to make it easier for law enforcement to engage in “investigatory stops”. We went from a system of roadside checks in which every person transiting the wellpublicized stop had more-or-less the same opportunity to be subject to surveillance, to a system of so-called “random roving stops”. Under most highway traffic safety legislation, a police officer can only pull over and investigate a driver for purposes related to highway traffic safety, but this is extremely difficult to audit. It’s very easy for an officer to pull somebody over based on a whim and justify it later on other grounds. Random roving stops have been used by law enforcement to discriminate against certain individuals, primarily blacks, giving rise to the euphemism “Driving While Black”, the offence of being black and driving a nice car, or in a nice neighbourhood, etc. Example #2: CCTVs in the U.K. The U.K. has the highest penetrations of surveillance camera systems in the world, an estimated 4.2 million CCTV cameras in 1993. Empirical studies have demonstrated that not all are equally subject to the cameras’ gaze. Rather, the operators of CCTV systems tend to target certain groups for more scrutiny than others: attractive women, youths, anyone wearing hats (obviously hiding something). Surveillance is arbitrary according to the whims of the operators and there are few checks and balances in the system. 270 Lawful Access With that as a background, I’ll turn to cyberspace. Canada signed the Council of Europe’s Convention on Cyber-crime in 2001 and in the past two years has considered how to ratify this treaty. The federal government has called this initiative “Lawful Access”. The lawful access proposals currently on the table would make it easier for law enforcement and national security agencies to gain access to certain types of information about Canadians in cyberspace either without a warrant or under a lower threshold than that now required in the Criminal Code for a search warrant or a wiretap. The rationale for a lower threshold is that the information subject to production under lawful access is information in which individuals would not have a reasonable expectation of privacy, but is merely “traffic data” information. The kind of addressing and routing information you might find, for example, on the outside of an envelope. Conclusion The oversight structure for traditional powers of electronic surveillance under Canada's Criminal Code stipulates that they are procedures of last resort. This is precisely because we, as a society, have decided that their efficacy has the potential, if left unregulated, to annihilate any notion of privacy and freedom of expression in a free and democratic society. We cannot afford to vindicate privacy or freedom of expression only after it has been violated. The ‘chilling effect’ of indiscriminate surveillance is an anathema to a free and democratic society. This truth is more poignant in the lawful access context, because our legal rights are bounded, in part, by technological and administrative design. Applying traditional rules of electronic surveillance to cyberspace is not simply maintenance of the status quo, but rather introduces new and unique implications for privacy and freedom of expression. Recommendations 1. clear justification – constitutional rights should not be abrogated for anything less than reasonable and justifiable cause 2. clear rules – there must be clear rules setting forth the conditions under which individuals rights to privacy and freedom of expression can be violated and these rules must be subject to audit of abuse of authority and inevitable defects in the law 3. independent oversight – where the technology increases opportunities for surveillance, governments must also increase independent oversight mechanisms a. ex. private-sector privacy legislation, e-voyeurism legislation 4. beware analogies – new ICTs should not be analogized to the old when applying traditional legal rules, because these comparisons make it easy to dismiss new inherent values and valences. 271 COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR REPORT OF THE RAPPORTEUR Emily Jacquard Responsable de la section canadienne Reporters sans frontières Emily Jacquard Responsable de la section canadienne Reporters sans frontières La première question de l’auditoire concernait l’article 19 des Droits de l’homme et les limites de la liberté d’expression. La liberté d’expression n’est pas le droit exclusif des journalistes mais de tous les citoyens. Comment éviter la polarisation entre le point de vue libertaire et le point de vue autoritaire lorsqu’on parle de législation? Les médias et les journalistes ont tendance à utiliser cet article 19 pour refuser tout contrôle et toute réglementation. The first question for the audience concerned section 19 of the Declaration of Human Rights and the limits of freedom of expression. Freedom of expression is not only the right of journalists, but also of all citizens. How can polarization between the libertarian and authoritarian points of view regarding legislation be avoided? The media and journalists tend to use section 19 to refuse all control and regulations. How can one initiate a debate on what is acceptable and unacceptable, without falling into duality? Comment lancer le débat sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas sans tomber dans le manichéisme? L’exemple de la radio CHOI de Québec met en évidence le problème de la diffamation. La radio s’appuie sur les arguments de la liberté d’expression et la Charte des droits et libertés du Canada pour faire appel à la décision du Conseil de Radiodiffusion et de Télécommunication du Canada (CTRC) de ne pas renouveler la licence de diffusion de la radio, à la suite des propos diffamatoires de l’animateur Jeff Fillion. The example of radio CHOI in Québec illustrates the problem of defamation. The radio focussed on the argument of freedom of expression and the Canadian Charter of Rights and Freedoms in relation to the decision of the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission (CRTC) not to renew the station's broadcasting license following the defamatory statements of host Jeff Fillion. According to Bob Carty, the poor work of certain journalists can sometimes undermine and discredit the right to freedom of expression for all citizens. For that reason, journalistic training is an essential component of groups that advocate freedom of the press, not only practically, but also ethically. Selon Bob Carty, parfois le mauvais travail de certains journalistes peut effectivement nuire et discréditer le droit à la liberté d’expression de tous les citoyens. C’est pourquoi la formation journalistique est un élément essentiel aux groupes de défense de la liberté de presse, non seulement au niveau pratique mais surtout au niveau éthique. Cependant, il faut faire très attention aux lois anti-diffamation puisque environ une cinquantaine d’états dans le monde ont une 272 However, close attention must be paid to anti-defamation laws because approximately fifty states in the world have a criminal law addressing defamation. This same law can be used to silence "disruptive" journalists. loi criminelle pour juger la diffamation. C’est cette même loi qui est utilisée pour faire taire les journalistes « qui dérangent ». Au Canada, les limites de la liberté d’expression s’arrêtent aux discours haineux. Pour Monsieur Carty, l’équilibre se trouve dans les lois canadiennes et européennes. Elles sont un juste milieu entre le premier amendement de la constitution américaine qui met la liberté d’expression au-dessus de toutes les lois et les lois liberticides des autres pays. Si, au Canada, la constitution démocratique garantit la liberté et les droits des journalistes et des citoyens, qu’en est-il à l’extérieur du Canada? En dehors du Canada, il n’existe pas de mécanismes internationaux qui appuient la déclaration universelle des droits de l’homme. Il existe des appareils régionaux mais pas internationaux. En Amérique centrale par exemple, les citoyens peuvent s’adresser à la cour de la commission des Droits de l’homme de l’Organisation des États Américains (OEA) s’ils ne sont pas satisfaits du verdict rendu au niveau national. Le SMSI doit jouer un rôle d’autorité morale et se doter d’outils qui permettent de défendre et de promouvoir les droits de la personne dans de nouvelles institutions, tout en renforçant le rôle des institutions déjà existantes tels les rapporteurs de la liberté d’expression. In Canada, limits on freedom of expression stops at hate speeches. For Mr. Carty, balance can be found in Canadian and European laws that strike a happy medium between the 1st amendment of the American constitution, which places freedom of expression above all laws, and the liberticidal laws of other countries. If the democratic constitution of Canada guarantees the freedom and rights of journalists and citizens, what happens outside of Canada? Outside Canada, there are no international mechanisms that support the Universal Declaration of Human Rights. There are regional systems, but not international ones. For example, in Central America, if the citizens are not satisfied with a national decision, they may appeal to the court of the Organization of American States Commission on Human Rights. The WSIS must be a moral authority and have the tools to defend and promote human rights in new institutions, but also to reinforce the roles of existing institutions, such as rapporteurs of freedom of expression. The most effective tool for promoting human rights outside Canada is publicity and the censure of states that violate and suppress freedom of expression. What international legal mechanisms exist regarding cybercrime? To what extent is it easy to obtain personal information on the Internet? Is it technically easy to access tools enabling one to gather private L’outil le plus efficace pour promouvoir les droits de la personne à l’extérieur du Canada information in Canada and elsewhere in the world? Are legal mechanisms necessary to reste la publicité et la dénonciation de ces obtain and access such personal information États qui violent et répriment la liberté and research technology? d’expression. Quels sont les mécanismes internationaux légaux en matière de cybercrime? A quel point est-il facile d’obtenir des informations privées sur Internet? Est-il facile techniquement d’avoir accès aux outils qui 273 Canada has power only over its territory. Although the Convention on Cybercrime that Canada ratified was made public to civil society much later, the Department of Justice Canada is addressing the questions permettent de recueillir des informations sur la vie privée au Canada et ailleurs dans le monde? Des mécanismes légaux sont-ils nécessaires pour obtenir et avoir accès à ces informations personnelles et à ces technologies de recherche? Le Canada n’a de pouvoir que sur son territoire. Malgré le fait que le Canada ait entériné la convention sur la cybercriminalité et l’ait rendue publique à la société civile que plus tard, le ministère de la Justice Canada s’attaque à des questions soulevées sur la liberté d’expression et sur la vie privée par les ONG et les groupes de pressions de la société civile. De toute façon, il reste de nombreux problèmes à régler. Monsieur Young a insisté sur le fait que la surveillance dépasse la seule question légale et va bien au-delà des frontières. Le gouvernement du Canada et le ministère de la Justice doivent en être conscients. Par exemple, Le Patriot Act a des conséquences non seulement aux ÉtatsUnis mais a aussi des répercussions au Canada et ailleurs. La session Liberté d’expression a soulevé une inquiétude au sujet des attentes de la liberté de la presse et d’expression à Tunis, où les autorités censurent et emprisonnent des internautes. Il est ironique que ce Sommet de la société de l’information se déroule dans un pays qui censure et emprisonne des internautes. Le communiqué est une occasion unique pour la société civile canadienne d’exprimer son inquiétude face au pays hôte. Bien que le paragraphe sur la liberté d’expression condamne les États qui répriment et censurent la liberté d’expression sur Internet, le fait que Tunis ne soit pas nommément citée pose un problème à ces organisations. Monsieur Carty a donc invité tous ces groupes qui défendent la liberté d’expression à se joindre et rédiger une déclaration commune. Il est aussi important de continuer le dialogue avec les autorités tunisiennes 274 of freedom of expression and privacy raised by NGOs and civil society lobby groups. However, many problems remain to be resolved. Mr. Young insisted that surveillance extends beyond legal questions and transcends all borders. The Government of Canada and the Department of Justice must be aware of that. For example, the Patriot Act has consequences, not only for the United States, but also for Canada and elsewhere. The session on Freedom of Expression raised concern regarding the expectations of freedom of the press and of expression in Tunis, where authorities censure and imprison Internet users. It is ironic that the Summit on the Information Society is held in a country that censures and imprisons Internet users. The official statement is a unique opportunity for the Canadian civil society to express its concerns to the host country. Although the paragraph on freedom of expression condemns states that suppress and censure the freedom of expression on the Internet, the fact that Tunis is not mentioned poses a problem for these organizations. Therefore, Mr. Carty invited all groups that advocate freedom of expression to collaborate and draft a joint statement. It is also important to continue the dialogue with Tunisian authorities in Canada and in Tunis, to help make progress. The final question was addressed to Mr. Paquin. How does one get the know-how and skills to develop a community radio station? This is the social fabric representative of the community that creates and develops its own programs with its own skills and means. These individuals share their professional, academic, university and technical knowhow and participate in the development of the community radio station. For youths and students, community radio is often their first work experience. aussi bien au Canada qu’à Tunis afin de faire évoluer les choses. La dernière question était adressée à Monsieur Paquin. Comment trouve t-on le savoir-faire et les compétences pour développer une radio communautaire? C’est le tissu social représentatif de la communauté qui crée et développe ses propres programmes avec ses propres compétences et ses moyens. Ces individus partagent leur savoir-faire professionnel, scolaire, universitaire, technique, et participent au développement de la radio communautaire. Chez les jeunes et les étudiants, la radio communautaire leur offre souvent une première expérience professionnelle. 275 CHAPITRE XII : Plénières CHAPTER XII : Plenary Sessions Les rapporteurs ont inclus certains renseignements des plénières dans leurs comptes rendus. Nous vous présentons ici des sujets qui ont aussi été discutés en plénière et qui complètent les comptes rendus des rapporteurs. Certain information from the plenary sessions has been included in the rapporteur’s reports. The points presented here were also discussed at the plenary session and complement the rapporteur’s reports. La Tunisie et la liberté d’expression Les questions de la liberté d’expression et de la pertinence de tenir la deuxième phase du SMSI en Tunisie ont fait l’objet de nombreux commentaires et débats chez les participants. De façon générale, on note qu’il n’y a pas assez d’accès libre à l’information. Une société de l’information doit favoriser la liberté d’expression, la liberté d’association et l’application de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce sont des éléments vitaux et nécessaires. Tunisia and freedom of expression The questions of freedom of expression and the relevance of holding the second phase of WSIS in Tunisia were the subject of considerable commentary and debate among participants. The general consensus is that there is not enough access to information. An information society should promote freedom of expression, freedom of association and the application of Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights. These issues are vital and necessary. Les lecteurs doivent noter que S.E.M. Mohamed Saad, Ambassadeur de Tunisie au Canada et M. Ridha Guellouz, Conseiller du Ministre tunisien des Technologies et de la Communication, sont venus à Winnipeg pour assister à la conférence. Readers should note that His Excellency Mohamed Saad, Tunisian Ambassador to Canada, and Mr. Ridha Guellouz, Counsellor, Tunisian Ministry of Communications Technology, came to Winnipeg to attend the conference. Quelques représentants de la société civile se sont mis d’accord pour demander : que les ONG tunisiennes locales puissent participer au Sommet (de nombreuses ONG tunisiennes ne sont pas reconnues par les autorités et ne détiennent pas les documents qui leur permettent d’être accréditées); que les 17 jeunes internautes tunisiens emprisonnés soient libérés; que les Tunisiens aient accès à tous les sites web et particulièrement à ceux portant sur les droits de la personne et la liberté d’expression; qu’on ait le droit de publier des journaux tunisiens indépendants et que les Tunisiens y aient accès. A few civil society representatives came together to request: that local Tunisian NGOs be allowed to participate in the Summit (many Tunisian NGOs are not recognized by authorities and do not have the documents they require to obtain certification); the release of the 17 young Tunisian Internet users who are imprisoned; that Tunisians have access to all Websites, particularly those that address human rights and freedom of expression; the right to publish independent Tunisian newspapers and that Tunisians have access to them. Les représentants du gouvernement tunisien ont expliqué qu’il s’agissait d’un sommet international et que c’est le secrétariat du sommet basé à Genève qui accordait les 276 Representatives of the Tunisian government explained that the Summit is an international event, and all certifications of participants are granted by the Summit Secretariat in Geneva, not by Tunisia. They assured accréditations pour tous les participants et non la Tunisie. Ils ont assuré les participants que, dans l’optique de cet événement des Nations Unies, la Tunisie a fait preuve d’ouverture politique, économique. Les participants ont été invités à se rendre en Tunisie pour voir ce qui se passe et constater les faits. Le processus du SMSI permet de débattre des questions cruciales pour l’avenir de l’humanité. La Tunisie aimerait jouer un rôle positif en servant de pont entre les différentes positions exprimées dans le cadre du sommet. La liberté d’expression est, bien sûr, une question importante mais la question de l’Internet ne se limite pas qu’à cela. La gouvernance de l’Internet est une autre question importante. Les représentants tunisiens ont demandé de cesser de s’acharner sur la Tunisie. Ils ont toujours travaillé de manière consensuelle avec le Canada et espèrent continuer ainsi. Gouvernance de l’Internet La gouvernance de l’Internet soulève également des questions au sujet de la liberté d’expression et du contrôle des contenus. Qui décide ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas? Doit-on mettre en place une cyberpolice pour identifier les cyberdissidents? La question de la souveraineté n’a pas reçu toute l’attention requise. Dans le domaine de la gouvernance de l’Internet, il y a trois positions différentes : celle des États-Unis (pour le statu quo avec l’ICANN), celle de la Chine (qui veut plus de contrôle par les États) et, au centre, celle du Brésil et de l’Argentine qui se joint à la majorité silencieuse des pays en voie de développement. Cette dernière position prône que l’économie du futur va s’appuyer sur Internet et ses applications. Les pays en voie de développement pensent que si la souveraineté n’est pas affirmée dans la gouvernance, ce concept sera exclu. Les pays en voie de développement ne peuvent laisser les décisions se prendre ailleurs pour un outil si important pour le développement. 277 participants that, in anticipation of the United Nations event, Tunisia has displayed political, economic and informational tolerance. They asked participants to visit Tunisia in order to see what is happening for themselves and observe the facts. The WSIS process allows for debate on questions that are crucial to the future of humanity. Tunisia would like to play a positive role as a bridge between the various positions expressed in the context of the Summit. The question of freedom of expression is important, but the Internet issue extends further. Internet governance is another important question. The Tunisian representatives asked that Tunisia no longer be singled out. They have always cooperated with Canada and hope to continue to do so. Internet governance Internet governance also raises questions about freedom of expression and content control. Who decides what is acceptable and what is unacceptable? Must we employ cyberpolice to identify cyberdissidents? The question of sovereignty has not received enough attention. On the subject of Internet governance, there are three different positions: that of the United States (supports the status quo with ICANN), that of China (supports greater control by all States), and that of Brazil and Argentina, in the middle, but who are joined by a silent majority of developing countries. According to the last position, the economy of the future will rely on the Internet and its applications. Developing countries believe that, if sovereignty is not upheld in governance, then this concept will be ignored. Developing countries cannot sit back while other countries make all the decisions about such an important development tool. The Internet does not have the same status as television: it is not a luxury item; it is a tool for development. L’Internet n’a pas le statut de la télévision, ce n’est pas un produit de luxe, c’est un outil de développement. Fonds de solidarité numérique Il a été proposé que la société civile canadienne et le gouvernement canadien appuient le fonds de solidarité numérique. Programme d’accès communautaire Il a été proposé de continuer de financer le Programme d’accès communautaire à long terme et non seulement en prévision du Sommet. Les personnes marginalisées devraient participer aux discussions pour qu’elles puissent être entendues. Le PAC et d’autres programmes communautaires contribuent à l’autonomisation de ces personnes. Certains participants se disent maintenant hésitants à qualifier le Canada de chef de file dans l’appui aux communautés. Au Canada, le fossé numérique va persister si on cesse d’offrir un soutien aux communautés. Digital Solidarity Fund It was proposed that Canadian civil society and the Canadian government support the Digital Solidarity Funds. Community Access Program It was proposed that financing of the Community Access Program continue over the long term, not only in anticipation of the Summit. Marginalized citizens should take part in discussions so that their voices may be heard. The CAP and other community programs help to empower such individuals. Certain participants said that they would now hesitate to call Canada a leader in community support. The digital divide in Canada will persist if support for communities is not continued. Groups of volunteers who work on line to promote ICTs must also be considered. Community initiatives such as these deserve greater support. The gender question The question of gender is not trans-sectoral. To consider it as such would obscure the issue. It would therefore be best to hold a special session on the topic. Il faut aussi considérer les groupes de bénévoles qui travaillent en ligne à promouvoir les TIC. Ce sont des initiatives communautaires qui méritent plus d’appui. La question du genre La question du genre n’est pas intersectorielle. En voulant l’envisager comme telle, on arrive à l’éluder complètement. Il est donc préférable de tenir une session spéciale sur la question. On note par ailleurs que la diversité n’est pas neutre. Cette conférence compte plus de conférenciers que de conférencières. On devrait viser un nombre égal d’hommes et de femmes pour traiter des questions relatives à la société de l’information. Les jeunes On déplore le nombre peu élevé de jeunes à la conférence et il est souhaité que les préoccupations des jeunes soient reflétées 278 Moreover, diversity is not neutral. The conference has more male than female speakers. An equal number of men and women should address matters concerning the information society. Youth People also took issue with the lack of youth representation at the conference and hope the civil society statement reflects the concerns of young people. First Nations It was suggested that the opinions of the First Nations be included in all aspects of an information society and not only in matters of cultural and linguistic diversity, and traditional knowledge. We must also dans le communiqué de la société civile. Les Premières Nations Il est suggéré d’inclure les positions des Premières Nations dans toutes les dimensions de la société de l’information, non seulement au niveau de la diversité culturelle et linguistique mais aussi dans le savoir traditionnel. Il existe également une diversité entre les trois groupes : Autochtones, Métis et Inuits. Ces différences doivent également être soulignées. Les droits humains des Premières Nations ne sont pas toujours respectés. Ces personnes sont marginalisées et sousreprésentées. Les peuples autochtones représentent 7 % de la population mondiale. Nous devons travailler en coopération avec les peuples autochtones et les Métis. Une plus grande représentation de jeunes femmes autochtones est souhaitable, particulièrement dans le domaine des TIC où elles sont plus actives. La délégation canadienne à Tunis devrait inviter une jeune femme autochtone. Le fossé numérique est aussi un fossé socio-économique. Les Premières Nations n’ont pas les mêmes avantages que les autres communautés. La pauvreté et les difficultés d’accéder aux différentes prestations de l’enseignement public constituent les principaux obstacles à l’accès aux technologies chez les Premières Nations. Éducation Dans le domaine de l’éducation, il est primordial de souligner le rôle des écoles et du personnel enseignant dans l’édification d’une société de l’information. On doit également instaurer un concept d’éducation ouverte et accessible tout au long de la vie. Peu d’attention est portée à l’éducation aux adultes dans ce débat. Elle demeure le parent pauvre de l’éducation. L’éducation à distance a beaucoup à offrir 279 underscore the diversity that exists among the three main groups: Aboriginal, Métis and Inuit. The human rights of the First Nations are not always respected. These peoples are marginalized and under-represented. Indigenous peoples represent 7% of the global population. We must work in cooperation with indigenous and Métis peoples. We would like to see greater representation of young Aboriginal women, particularly in the field of ICTs, where they are more active. The Canadian delegation to Tunis should include a young Aboriginal woman. The digital divide is also a socio-economic divide. First Nations do not enjoy the same advantages as other communities. Poverty and access to public education at all levels are the main obstacles facing the First Nations in terms of access to technology. Education In the area of education, we cannot overemphasize the role of schools and teaching staff in the edification of an information society. We must also introduce the concept of life-long, open, accessible education. In this debate, little attention has been paid to the concept of adult education, which seems to be the poor relation of education. Distance education has much to offer people who live in rural and remote areas. However, people still need contact in person with an instructor. Participants hoped that the Copyright Act would provide education systems with free access to Internet content. Canadian achievements The technological achievements of Canadians were also underscored and they were encouraged to take pride in the work they have accomplished. aux gens vivant dans les régions rurales et éloignées. Il ne faut pas oublier que, pour ces gens, le besoin de se retrouver face à face avec l’enseignant est toujours là. Media As for media, the importance of a free and independent press was reiterated. The Canadian Commission for UNESCO was encouraged to make the media more aware of its work. Les participants souhaitaient que des dispositions de la Loi sur le droit d’auteur permettent aux systèmes d’éducation d’accéder gratuitement aux contenus de l’Internet. Les réalisations canadiennes Les réalisations des Canadiens dans le secteur des technologies ont été soulignées et ils ont été invités à être fiers du travail accompli dans le domaine. Les médias En ce qui touche les médias, l’importance d’une presse libre et indépendante a été réitérée. La Commission canadienne pour l’UNESCO a été invitée à mieux faire connaître son travail auprès des médias. Pouvoirs locaux On rappelle qu’un Sommet des villes et des pouvoirs locaux avait eu lieu à Lyon, France, avant le SMSI de Genève en décembre 2003. Le Sommet des villes, auquel avaient pris part 300 maires de villes du monde entier, avait adopté une déclaration. Peu ou pas de références ont été faites au sujet de la Déclaration de Lyon dans les documents du SMSI. Le gouvernement canadien n’a pas invité de villes au sein de la délégation officielle lors du Sommet de Genève. On propose donc qu’au Sommet de Tunis, le gouvernement donne des exemples de collectivités qui ont pris en main leur destin à l’aide des TIC. 280 Local authorities We were reminded that a World Summit of Cities and Local Authorities was held in Lyon, France before the WSIS in Geneva in December 2003. The Summit, attended by 300 mayors of cities from all over the world, adopted a declaration. Few, if any, references were made to the Lyon Declaration in the WSIS documentation. Nor did the Canadian government invite any of the cities among the official delegation during the Geneva Summit. It was therefore proposed that the government present examples at the Summit in Tunis of communities that have used ICTs to take control of their own destiny. CHAPITRE XIII : CONCLUSION CHAPTER XIII : CONCLUSION En réunissant des représentants de la société civile canadienne dans le cadre de la conférence Paver la voie de Tunis, la Commission canadienne pour l’UNESCO s’est vue confirmer l’importance de mettre l’accent sur la dimension humaine de la société de l’information. Les divers points de vue exprimés ont montré la nécessité de tenir compte des besoins variés des groupes de la société et, qu’à ce chapitre, il n’y a pas une seule recette. In bringing representatives of Canadian civil society together within the context of the Paving the Road to Tunis conference, the Canadian Commission for UNESCO confirmed the importance of emphasizing the human perspective of the information society. The varied points of view expressed demonstrated the necessity of taking into account the diverse needs of society’s groups, for which there is no single recipe. D’après les commentaires reçus, l’exercice s’est avéré utile tant pour les représentants de la société civile que gouvernementaux. Une rencontre en face à face a toujours sa place, surtout dans une société qui privilégie de plus en plus les communications virtuelles. Les technologies ne nous ont pas changés au point que nous ne cherchions plus de contacts humains directs. La structure de la conférence a été développée en se basant sur les priorités de l’UNESCO à savoir l’accès universel à l’information et au savoir; le respect pour la diversité culturelle et linguistique; l’éducation de qualité pour tous; et la liberté d’expression. Compte tenu du fait qu’une grande majorité de Canadiens et de Canadiennes utilisent les nouvelles technologies, l’on oublie facilement que l’accès aux réseaux n’est pas encore un dossier « classé »! Les familles à faibles revenus, les personnes handicapées et les Peuples Autochtones n’ont pas les ressources financières qui leur permettraient d’investir une partie de leur budget dans un ordinateur ou dans Internet et encore moins dans Internet haute vitesse. Par ailleurs, les populations vivant en régions rurales et éloignées sont désavantagées du fait que la mise en place d’infrastructures dans ces régions représente des coûts prohibitifs pour les fournisseurs de services. Il existe aussi une catégorie de la population 281 According to comments received, the exercise proved as useful to the representatives of civil society as to those of government. A face-to-face meeting always has its place, especially in a society increasingly turned toward virtual communications. Technologies have not changed us to the point that we no longer seek direct human contact. The structure of the conference was developed on the basis of UNESCO priorities, namely: universal access to information and knowledge, the respect of cultural and linguistic diversity, quality education for all and freedom of expression. Given the fact that a large majority of Canadians use new technologies, it is easy to forget that access to networks is not yet a “closed” file! Low revenue families, people with disabilities and Aboriginal peoples do not have financial resources that allow them to invest a part of their budget in a computer or the Internet, and still less in high speed Internet. Furthermore, populations living in remote, rural areas are disadvantaged by the fact that the cost of installing infrastructures in these regions is prohibitive to service providers. There is also a category of the population that sees no interest in using computers. Human diversity must again be recognized here: some people will not make use of computers, unless forced to do so by the requirements of their workplace, because it qui ne voit pas d’intérêt à se servir de l’outil informatique. Il faut aussi reconnaître la diversité humaine ici, certaines personnes ne s’approprieront pas l’outil, à moins d’y être contraint par les exigences du travail, parce que cela ne correspond pas à leurs préférences en matière d’apprentissage. Cela étant dit, on comprendra qu’il est indispensable que les citoyens aient accès à différents systèmes d’information tant nouveaux que traditionnels. L’un des plus grands défis est certainement d’assurer la viabilité des communautés virtuelles. La disponibilité des ressources est un facteur essentiel pour l’acquisition de la « quincaillerie » et de son entretien, l’acquisition des compétences de base et le renforcement des capacités. Par ailleurs, il faut également soutenir la création de contenus par les communautés pour qu’elles répondent à leurs propres besoins et puissent s’épanouir dans le respect de leur langue, leur culture et leur tradition. Le concept d’inclusion doit prendre forme en permettant aux différents groupes d’être plus que de simples récepteurs d’information, mais aussi des émetteurs et des producteurs de contenus. On l’a vu à la lecture de ce document, l’inquiétude chez plusieurs groupes représentés à la conférence face au désengagement du gouvernement canadien dans le Programme d’accès communautaire est palpable. Comment les communautés vont-elles être en mesure de conserver les acquis et de continuer de progresser vers de véritables sociétés de l’information sans le soutien dont elles ont besoin? Cette question est d’autant plus pertinente que le SMSI a préconisé des partenariats avec trois acteurs principaux pour veiller à la création de sociétés de l’information : les gouvernements, le secteur privé et la société civile. Par ailleurs, il s’avère indispensable d’encourager la création de plus d’information du domaine public et 282 is a tool that does not correspond to their preferences in matters of learning. Having said this, we acknowledge that it is essential for citizens to have access to a variety of information systems, both new and traditional. One of the greatest challenges is certainly to ensure the viability of virtual communities. The availability of resources is an essential factor in the acquisition and maintenance of hardware, in the acquisition of basic skills and in building capacities. Content creation by communities must also be supported, so that communities may respond to their own needs and flourish in the respect of their language, culture and tradition. The concept of inclusion must take shape by allowing various groups to be more than mere receivers of information, but also disseminators and producers of contents. As is clear in reading this document, there was palpable concern on the part of several groups represented at the conference with regard to the Canadian government’s disengagement from the Community Access Program. How can communities preserve the gains they have made and continue to progress toward true information societies without the support they need? This question is even more pertinent in that the WSIS has recommended partnerships with three main players to watch over the creation of information societies: governments, the private sector and civil society. Furthermore, it is proving indispensable to encourage the creation of more information in the public domain and the use of open source software. A good way to achieve this end is to provide more support to institutions such as libraries, archives and museums in their efforts to provide online access to their material. This being said, the advantage to users in no way denies the rights of creators. The support of creators remains a sine qua non condition in the pursuit and evolution of creation. l’utilisation des logiciels à code source ouvert. Une bonne façon d’y arriver consiste par exemple à soutenir davantage les institutions comme les bibliothèques, les archives et les musées dans leurs efforts à donner un accès en ligne à leur matériel. Cela étant dit, cela ne nie nullement le droit des créateurs au profit des seuls usagers. Le soutien aux créateurs demeure une condition sine qua non à la poursuite et à l’évolution de la création. Les nouvelles technologies sont avant tout des outils d’apprentissage et en ce sens elles sont de fantastiques vecteurs de développement. Mais ici encore, elles ne sont pas la panacée à tous les problèmes dans le domaine de l’éducation et leur utilisation nécessite aussi des engagements sur une base régulière et de façon continue. Nous l’avons dit plus haut, les TIC ne nous ont pas transformés en tant qu’humains et la relation élève- enseignant demeurera essentielle à l’apprentissage. Les TIC ont le mérite d’avoir créé des salles de classes virtuelles pour des apprenants qui n’auraient pas eu accès autrement à certains contenus. S’il est une question qui soulève des passions dans l’édification de sociétés de l’information, c’est bien la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse. La conférence de Winnipeg n’y a pas échappé et pour cause, d’aucun sait que l’édification de véritables sociétés de l’information est conditionnelle à la mise en œuvre de ce principe fondamental. Or, on compte encore trop de citoyens sur notre planète qui sont privés de ce droit fondamental et à qui l’on nie le libre accès à l’information. La question qui se pose est de savoir comment amener ces nombreux pays récalcitrants à respecter l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme après qu’ils y aient adhéré il y a 57 ans déjà… Le Canada peut être fier de ses accomplissements. En raison de leur innovation et de leur adaptabilité, ces réussites peuvent être partagées avec des 283 New technologies are above all tools for learning and in this sense they are fantastic vectors for development. But here again, they are not the panacea to every problem in the field of education and their use also requires commitments on a regular, ongoing basis. As mentioned earlier, ICTs have not changed us as humans and the studentteacher relationship will remain essential to the learning process. ICTs have the merit of creating virtual classrooms for learners who would not otherwise have access to certain contents. If there is an issue that gives rise to strong emotions in the building of information societies, it is certainly freedom of expression and its corollary, freedom of the press. The Winnipeg conference was no exception, and with good reason, for it is obvious that the building of true information societies hinges on rendering this fundamental principle operative. There are still too many citizens on our planets who are deprived of this fundamental right and to whom unhindered access to information is denied. The question before us is how to bring the many recalcitrant countries to respect Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights 57 years after having signed it… Canada may be proud of its achievements. These successes, with their innovation and adaptability, may be shared with communities located in contexts very different from our own. However, Canada must be cautious. While it is certainly flattering to both Canadian authorities and its citizens that Canada be seen as a model, this does not mean that all challenges have been met with success. Transparency, more than anything else, is the model to follow. It is what citizens living in democracy will always adopt and it is what ensures the progress and development of societies. Therein lies the importance of hearing the multiple voices of civil society and attempting to conciliate their points of view, while at the same time responding to their most important needs. communautés situées dans des contextes très différents du nôtre. Le Canada doit toutefois être prudent, bien sûr il est flatteur tant pour les autorités canadiennes que pour les citoyens et citoyennes que le Canada soit considéré un modèle. Cela ne signifie pas pour autant que tous les défis aient été relevés avec succès. La transparence est, plus que tout autre chose, le modèle à suivre. C’est celui que les citoyens vivant en démocratie adopteront toujours et c’est ce qui assure le progrès et le développement des sociétés, d’où l’importance d’entendre les voix multiples de la société civile et de tenter de concilier leurs points de vue tout en répondant à leurs besoins les plus importants. Comme il a été dit au début de ce document, la consultation menée par la Commission canadienne pour l’UNESCO par le biais de cette conférence relève de son mandat. La Commission aimerait remercier les autorités canadiennes pour avoir cru en son travail en le soutenant. De même, les autorités canadiennes méritent d’être félicitées pour leur détermination à inclure la société civile dans les réflexions menées dans le cadre du processus du SMSI. L’avènement de la société de l’information a enclenché un processus irréversible. La société civile d’ici et d’ailleurs ne peut plus être tenue à l’écart des décisions qui vont l’affecter. Les nouvelles technologies lui permettent de s’informer et de se mobiliser rapidement. Les TIC stimulent la participation citoyenne comme jamais auparavant. La Commission canadienne pour l’UNESCO est heureuse d’avoir servi de catalyseur dans la réflexion que mènent les représentants de la société civile au Canada sur cet important dossier. 284 As mentioned at the beginning of this document, the consultation conducted by the Canadian Commission for UNESCO through this conference is part of its mandate. The Commission would like to thank Canadian authorities for believing in and supporting its work. Similarly, Canadian authorities must be congratulated for their determination in including civil society in deliberations undertaken within the context of the WSIS. The arrival of the information society has set into motion an irreversible process. Civil society here and elsewhere can no longer be distanced from decisions affecting it. New technologies allow it to become informed and quickly mobilized. ICTs are stimulating citizen participation like never before. The Canadian Commission for UNESCO is pleased to have served as a catalyst in the deliberations undertaken by the representatives of Canadian civil society in this important file. CHAPITRE XIV CHAPTER XIV Les membres de la société civile présents à la conférence ont été invités à contribuer à la rédaction d’un communiqué qui présenterait leur vision et leurs attentes dans l’édification d’une société de l’information. Le communiqué qui suit est le résultat du travail continu d’un groupe de personnes au cours du mois qui a suivi la tenue de la conférence. La Commission canadienne pour l’UNESCO désire remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps de soumettre des textes, les ont traduits ou édités. Un remerciement spécial est adressé à Robert Guerra, de Privaterra et membre de Computer Professionals for Social Responsibility, qui a coordonné le processus du début à la fin. The civil society members who attended the conference were asked to help draft an official statement that would convey their vision and expectations in building an information society. The following statement is the result of ongoing work by a group of persons during the month following the conference. The Canadian Commission for UNESCO would like to thank everyone who took the time to submit, translate and edit the texts. We would particularly like to thank Robert Guerra of Privaterra and member of the Computer Professionals for Social Responsibility, who coordinated the process to its completion. Le lecteur est prié de noter que les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement la position de la Commission canadienne pour l’UNESCO ou de ses partenaires. 285 The reader is reminded that the opinions expressed do not necessarily reflect the position of the Canadian Commission for UNESCO or its partners. COMMUNIQUÉ DE LA SOCIÉTÉ CIVILE CANADIAN CIVIL SOCIETY COMMUNIQUÉ Préambule Preamble Cette déclaration a été rédigée et adoptée par consensus par un groupe de la société civile canadienne représentant des gens de diverses expériences, expertises et perspectives. Ce groupe de 200 personnes s’est réuni à Winnipeg (Manitoba) du 13 au 15 mai 2005, à la conférence « Paver la voie de Tunis ». Cette conférence a été organisée par la Commission canadienne pour l’UNESCO avec l’appui des ministères suivants: Affaires étrangères Canada, Industrie Canada, Patrimoine canadien, Ressources humaines et Développement des compétences Canada, le Centre de recherches pour le développement international et le Conseil des Arts du Canada. L’objectif de la rencontre était de recueillir les points de vue des organisations de la société civile canadienne sur le Plan d’action adopté lors de la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) tenue à Genève et de discuter des résultats possibles de la Phase II de Tunis. This consensus statement was adopted by Canadian civil society groups representing a diverse range of peoples, backgrounds, expertise, and perspectives. The group of 200 people met in Winnipeg, Manitoba, Canada, on 13-15 May 2005 at a conference entitled “Paving the Road to Tunis” organized by the Canadian Commission for UNESCO with the support of Foreign Affairs Canada, Industry Canada, Canadian Heritage, Human Resources and Skills Development Canada, the International Development Research Centre, and the Canada Council for the Arts. The purpose of the meeting was to canvass the views of the civil society organizations in Canada on the Plan of Action that emerged from Phase I of the World Summit on the Information Society (WSIS) in Geneva and the prospects for Phase II in Tunis. Les membres de la société civile présents à cette conférence ont réaffirmé les valeurs canadiennes portant sur les droits de la personne, la liberté d’expression, la diversité, l'égalité des genres, le développement durable, le multiculturalisme, la diversité culturelle et linguistique, le droit à la vie privée et l’inclusion quel que soit l’âge, le statut socioéconomique ou le lieu de résidence. La participation, la consultation et le partenariat dans l’action sont des moyens fondamentaux favorisant la création d’une société de l’information qui soit au service du développement démocratique. Nous maintenons fermement la position à l’effet que la démocratie se fonde sur une citoyenneté bien informée et une société civile qui a accès aux données, à l’information, au savoir et aux technologies 286 Civil society represented at this conference affirmed Canadian values of human rights, freedom of expression, diversity, gender equality, sustainable development, multiculturalism, cultural and linguistic diversity, privacy, and inclusion regardless of age, ability, socioeconomic status and geographical location. Participation, consultation and partnerships in action are fundamental to the creation of an information society that serves democratic development. We firmly maintain that democracy is reliant on an informed citizenry and civil society that has access to the data, information, knowledge and technology necessary to keep governments accountable. Human Rights, Freedom of Expression and Diversity Participants underlined the importance of the Universal Declaration of Human Rights which outlines the rights of every individual, and, in particular, Article 19: "Everyone has qui permettent de tenir les gouvernements responsables de leurs actes. Les droits de la personne, la liberté d’expression et la diversité Les participants soulignent les engagements pris par les signataires de la Déclaration universelle des droits de l'homme, en particulier à l’article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.” L’édification d’une société de l’information qui mette le développement humain en valeur exige l’arrêt des violations fréquentes de la liberté d'expression qui se produisent dans de si nombreux états du monde. Rien ne doit empêcher, limiter ou contrarier le droit à une telle société dans le plan d'action pour l’édification d'une société de l'information. Nous croyons que ce principe doit être appliqué au processus du SMSI lui-même, tout particulièrement lors de la tenue de la deuxième phase du sommet. Les gouvernements ne peuvent harceler, menacer ou emprisonner des personnes qui exercent leur droit fondamental à la liberté d'expression. Les individus et les organismes de défense des droits de la personne doivent avoir accès aux activités du sommet et s'y exprimer librement, sans subir d'accès filtré aux sites Internet. Les lois et les pratiques qui limitent la liberté d’expression ont été dénoncées dans de nombreux rapports dont ceux de l'IFEX, de Droit et Démocratie, de la Fédération Internationale des Droits de l'homme, de Reporters sans frontières et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). Les participants rappellent l'importance des recommandations incluses dans ces rapports ainsi que leur mise en œuvre. 287 the right to freedom of opinion and expression; this right includes freedom to hold opinions without interference and to seek, receive, and impart information and ideas through any media and regardless of frontiers." A first and essential step towards building an information society that enhances human development would be to put an end to the widespread violation of free expression that now occurs in so many nation states. Nothing in the action plan for building a just information society shall impair, restrict, or contradict this right. We believe this principle must be applied to the WSIS process itself, including the conduct of the second phase of the WSIS Summit. Governments should not harass, threaten, or imprison individuals who exercise their fundamental right to freedom of expression. Individuals and organizations that defend human rights should have access to Summit activities, the right to speak, and unfettered access to the Internet. Laws and practices that restrict freedom of expression have been denounced in several reports produced by, among others, organizations such as IFEX, Rights and Democracy, the International Federation of Human Rights, Reporters without Borders and OMCT (Organisation mondiale contre la torture). Participants recalled the importance of both the recommendations contained in these reports, and their implementation. Diversity is a fundamental principle in the U.N. family of nations and should guide the implementation of the WSIS plan of action and the conduct of the Summit itself. Affordability and Accessibility The Canadian government should be a global leader in the promotion of ICTs as a public good to be delivered in a universal and affordable fashion. The Canadian government whether through enabling the market, regulation, direct intervention or by other means, should ensure that access is Au sein de la famille des nations de l’ONU, la diversité est un principe fondamental et doit par conséquent guider la mise en œuvre du Plan d’action du SMSI et la tenue du Sommet en tant que tel. Capacité financière et accessibilité (TIC accessibles et abordables) Le Canada doit être un leader mondial dans la promotion des TIC en les considérant comme des biens publics qui doivent être livrés, d’une manière universelle et abordable pour tous. Le gouvernement canadien, par les lois du marché, la réglementation, les interventions directes ou par d’autres moyens, doit assurer un accès suffisant (c’est-à-dire par des services d’accès à large bande) pour une utilisation efficace des TIC dans un contexte culturel, social, économique et de gouvernance. Tous les Canadiens, peu importe leur lieu de résidence, leur statut social, leurs origines, tous doivent avoir accès aux TIC. Ainsi, tous, y compris ceux qui vivent dans les zones rurales et éloignées, les gens à faibles revenus, les immigrants récents et les personnes marginalisées, seront assurés de partager les avantages et les occasions offerts par les améliorations et les transformations aux niveaux des services, de la productivité ainsi que des possibilités de production délocalisée pour l’économie canadienne et du monde entier. Nous considérons que les anciens et les nouveaux moyens de communication, y compris la radio communautaire et les systèmes communautaires basés sur les TIC, ont un rôle important à jouer dans la société inclusive de l’information au Canada. Le gouvernement canadien, de par ses politiques, programmes et lignes de conduite de ses entités et organismes, devrait servir d’exemple en offrant un accès libre et utile aux données, à l’information et au savoir créés par le truchement des ressources publiques. Cela inclut un accès aux données primaires, aux dépôts d’archives du savoir, ainsi qu’à d’autres sources et archives, et ce, gratuitement. Il faut prendre des mesures 288 sufficient for effective use -- coming to be understood as broadband access -- in the range of cultural, social, governance and economically beneficial ICT applications. Canadians whatever there economic or social circumstance and including those in remote and rural areas should have this access. In this way all, including those in rural and remote areas, living on modest family incomes, recent immigrants, and marginalized populations, will be assured the sharing in the benefits and opportunities, which ICT-enabled enhancements and transformations in services, productivity, and dispersed production opportunities, present in Canadian and global economies. Old and new media, including community radio and community based ICTs, are understood as having an important role to play in allowing an inclusive information society in Canada. The Canadian government, through its policies, programs and the working principles of its bodies and agencies, should provide example of no-cost, open and usable access to data, information and knowledge, created through the use of public resources. This should include providing access to primary data, to knowledge repositories, and to archives and other sources, at no cost and providing the means to ensure effective and widely available use of these resources. Gender Equality Implementation of ICT for development needs to be guided by a clearly articulated commitment to gender equality and the goal of building women's capacity to benefit from ICTs. This includes: 1. 2. Appropriate technologies that account for the roles of women and their interests using both old and new technologies and appropriate software and applications; The use of ICTs as a catalyst for better governance to give women a stronger voice in democratic processes in society; pour s’assurer que ces ressources puissent être utilisées efficacement à grande échelle. L'égalité des genres La mise en œuvre d’une politique de développement des TIC doit être guidée par un engagement clair en faveur de l’égalité des genres et par celui du développement des capacités des femmes pour qu’elles bénéficient des TIC. Cela comprend : 1. les technologies appropriées qui tiennent compte du rôle des femmes et de leurs intérêts dans l’utilisation des technologies nouvelles et anciennes, des logiciels et des applications appropriées; 2. utiliser les TIC comme catalyseur pour une meilleure gouvernance afin de donner aux femmes une voix plus forte dans le processus démocratique ; 3. donner, aux femmes et aux jeunes filles, des habiletés pour se protéger contre le harcèlement sexuel et l’exploitation ; 4. favoriser une représentation accrue des femmes et des jeunes filles dans la formation technique et scientifique; utiliser les TIC pour encourager une participation plus grande en éducation à tous les niveaux ; 5. offrir plus d’emplois féminins dans le secteur des TI et l’utilisation des TIC dans les entreprises. Personnes handicapées On estime que 17 % des Canadiens sont handicapés. Malgré les efforts déployés et les progrès réalisés, ces personnes demeurent les plus exclues de toutes les populations marginalisées. Elles ont peu d’accès à l’éducation, à l’emploi et aux moyens de réaliser leur plein potentiel. Les femmes handicapées et les personnes handicapées issues des communautés culturelles ou autochtones font face à une double exclusion. La société civile recommande de : 1. promouvoir l’adoption et la mise en œuvre de standards inclusifs et de formats alternatifs pour les TIC ; 289 3. 4. 5. Providing women and girls with the skills to protect themselves from ICTfacilitated harassment and exploitation; Support for increased representation of women and girls in scientific and technical education, and the use of ICTs to promote their increased participation in education at all levels; Promoting increased employment in the IT sector for women and the use of ICTs for their enterprises. Persons with a Disability Canadians with disabilities account for 17% of the population and, despite efforts and progress made, they continue to represent the most excluded of Canada’s marginalized populations, with poor access to education, employment, and the means to realize their full potential. Women with disabilities and persons with disabilities from cultural or aboriginal communities are faced with double exclusion. Actions to take include: 1. Promoting the adoption and implementation of inclusive standards and alternative formats for ICTs; 2. Ensuring that all legislations, policies, programs, and initiatives in the field of ICTs from the initial phase of development include persons with disabilities; 3. Supporting capacity building of persons with disabilities to ensure that they can take full advantage of ICTs. Indigenous Peoples Indigenous Peoples have the right to be part of the Information Society on their own terms and to shape their future without risking loss of their cultural identity. The survival and development of the living cultures of Indigenous Peoples should be supported by ICT use, not replaced by it. The traditional and cultural knowledge of Indigenous Peoples, held individually and collectively, is integrally linked with the exercise of their right to maintain and strengthen their spiritual and material relationships with ancestral territories. We support a culturally 2. s’assurer que toutes les lois, tous les programmes, toutes les politiques et les initiatives en matière des TIC tiennent compte des besoins des personnes handicapées, et ce, dès la phase initiale de développement ; 3. soutenir le renforcement des capacités des personnes handicapées afin d’assurer qu'elles tirent pleinement profit des TIC. Les peuples autochtones Les peuples autochtones ont le droit de participer à la société de l’information selon leurs propres termes et préparer leur avenir sans risquer de perdre leur identité culturelle. L’utilisation des TIC doit veiller à la survie et au développement des cultures vivantes des peuples autochtones et empêcher la civilisation contemporaine de les éclipser. Les savoirs traditionnels et culturels des peuples autochtones, détenus individuellement ou collectivement, sont liés intégralement à l’exercice de leurs droits pour maintenir et renforcer leurs relations spirituelles et matérielles aux territoires ancestraux. Nous appuyons une approche culturellement appropriée à l’utilisation des TIC tout en maintenant l’observation des protocoles culturels et des lois coutumières des peuples autochtones. Nous nous opposons à la marchandisation du savoir traditionnel et culturel des peuples autochtones, en particulier toute caractérisation des savoirs autochtones traditionnels et culturels comme matière première, comme ressource commerciale, ou l’inclusion d’un tel savoir dans le domaine public, sans le plein consentement et la participation de l’individu et de la collectivité qui détiennent les savoirs en question. Nous reconnaissons les défis et les obstacles auxquels font face les peuples autochtones concernant les TIC, plus particulièrement le fossé numérique et ses causes. Nous appuyons le droit d’accès des peuples autochtones aux TIC et appuyons leur pleine participation comme partenaires à part entière et parties prenantes. 290 appropriate approach to ICT use in compliance with cultural protocols and customary laws of Indigenous Peoples. We object to the commodification of Indigenous traditional knowledge and cultural heritage, in particular any characterization of them as raw material, a commercial resource, or the inclusion of such knowledge in the public domain without the consent and full participation of the individual and collective holders of such knowledge. We recognize the challenges and obstacles faced by Indigenous Peoples with respect to ICTs, specifically the existing digital divide and its causes. We support the Indigenous right of access, and promote Indigenous participation as partners in action and stakeholders. Actions to be taken: 1. Creating a high-level mechanism that brings together Indigenous and nonIndigenous actors of the Information Society to promote its cultural diversity, co-operate in its evolution, develop an ethical code and standards for best practices and jointly monitor its impacts; 2. Enabling the realization of Indigenous research projects to support aboriginal communities by bridging the digital divide on their own terms and by developing culturally appropriate ICT applications, content and capacity-building programs; 3. Establishing special grant programs addressing the particular needs of Indigenous Peoples enabling "Indigenous-to-Indigenous" co-operation. Cultural and Linguistic Diversity Ninety percent of Internet content is in 12 major languages; over 5,000 languages are not represented. Language barriers to information access should be addressed through the development of software applications and multi-cultural and multilingual content. This involves the production of local content by groups to build their own knowledge base, and encouraging racial, cultural and gender diversity of content. Les actions à poser sont : 1. créer un mécanisme de haut niveau qui réunit les intervenants autochtones et non autochtones de la société de l’information, pour qu’ils fassent collectivement la promotion de leur diversité culturelle, coopèrent à son évolution, et créent un code de déontologie et de normes concernant les pratiques exemplaires et qu’ils en surveillent les conséquences ensemble; 2. faciliter la réalisation de projets de recherche autochtones pour aider les collectivités autochtones à réduire le fossé numérique en tenant compte de leurs conditions et créer des applications des TIC, un contenu et des programmes de renforcement des capacités qui conviennent à leur culture; 3. élaborer des programmes de subventions spéciales qui répondent aux besoins particuliers des peuples autochtones et qui exigent la coopération entre autochtones. Canada’s cultural, linguistic, and economic diversity are the product of its physical size, geographical diversity, Indigenous heritage, and colonial history. In Canada, there is a pressing need to foster multilingual and multicultural content with the full participation, consultation, and partnership in action of all cultural and linguistic groups. Privacy Privacy as a right is a prerequisite for participation in the Information Society. Governments should address privacy and security jointly and transparently, in cooperation with all stakeholders. Invasions of privacy must be prevented, and where privacy is outweighed by other societal claims there must be clear rules, subject to independent judicial oversight, setting forth the conditions under which it can be violated. Many countries are expanding mandatory identification of individuals. Often, the rationale for these schemes is poorly Diversité culturelle et linguistique founded, are unlikely to achieve their Quatre vingt dix pour cent des contenus disponibles sur Internet sont présentés en 12 claimed objectives, and pose significant threats to privacy, freedom of expression langues principales alors que plus de 5 000 and other civil liberties. Governments must langues sont totalement absentes de la Toile. Les obstacles linguistiques à l’accès à ensure adequate prior public scrutiny and debate of these proposals. l’information doivent être surmontés avec le développement d’applications logicielles qui tiennent compte des considérations Access to Knowledge The Information Society should foster an multiculturelles et multilingues. Cela signifie environment of transparency and access que des groupes doivent produire un among all levels of government, civil society contenu local qui constitue leur propre base de savoir et encourage une diversité raciale, and the public, including access to raw and geospatial framework data. It should ensure culturelle et du genre dans ce contenu. the preservation and fair, equitable, and La diversité culturelle, linguistique et culturally appropriate use of current and économique du Canada est le résultat de historical archival records and data, museum l’immensité du pays, de sa diversité artefacts, public domain information, and géographique, du patrimoine des peuples printed and non-printed library materials. autochtones et de son passé colonial. Au Raw data from statistical, health, Canada, il y a un besoin urgent de environmental and mapping agencies should promouvoir des contenus multiculturels et be made available at no cost to citizens, civil multilingues avec toute la participation, la society organizations, and to primary and consultation et le partenariat actifs de tous secondary schools for non-commercial les groupes culturels et linguistiques. research purposes. 291 Droit à la vie privée Le droit à la vie privée constitue un préalable à la participation dans la société de l’information. Les gouvernements devraient résoudre conjointement et de manière transparente les questions de droits à la sécurité et à la vie privée en collaboration avec tous les intervenants. Il faut empêcher les atteintes à la vie privée. Lorsque la protection de la vie privée est moins importante que d’autres revendications sociétales, il faut alors établir des règles claires, dont l’application est assujettie à une surveillance par un organisme judiciaire indépendant. Cela permettrait d’établir les conditions justifiant la violation des droits visés. De nombreux pays étendent les contrôles d’identité obligatoires pour les individus. Souvent, ces pays n’ont pas de raisons bien fondées d’imposer de tels contrôles, car ceux-ci ont peu de chances d’atteindre les prétendus objectifs et ils constituent des menaces importantes d’atteinte à la vie privée, à la liberté d’expression et à d’autres libertés civiles. Les gouvernements doivent veiller à ce que ces propositions fassent tout d’abord l’objet d’un examen public et de débats adéquats. Accès au savoir et à la connaissance La société de l’information devrait promouvoir un environnement caractérisé par la transparence et l’accès à l’information entre tous les paliers gouvernementaux, la société civile et le public, ainsi que l’accès aux données-cadres brutes et géospatiales. Elle devrait assurer la préservation et l’utilisation juste, équitable et culturellement appropriée des données et des dossiers actuels et historiques des archives, des objets des musées, de l’information publique et du matériel imprimé et non-imprimé des bibliothèques. Les données brutes des organismes de statistiques, de la santé, de l’environnement et des services cartographiques devraient être gratuites pour les citoyens, les organismes de la société civile et les écoles primaires et secondaires, et cela pour des recherches noncommerciales. 292 Education and the Information Society While access to information and communications technologies is a first stage in the development of an information society, it is not sufficient. The creation of an information society requires full and active participation of women, men, youth, minorities, ethno cultural communities, Indigenous Peoples, people with disabilities, elders, people of all ages, and often marginalized groups such as the poor. Everyone must have access to the skills and knowledge to work, design and produce information and knowledge. Access to ICTs for men and women of all ethnic groups and social classes will be achieved through equal opportunities for technical education, and through the encouragement of mindsets that allow individuals to develop innovative uses of technologies to find and use information and knowledge, to improve their quality of life, and to widen their choices. Virtual and on-line education can never replace the need for traditional institutions. For ICTs to play this role, intellectual property rights must balance the rights of creators with the rights of users. Copyright law must not create overly restrictive legal barriers to the fair use, access and copying of information. Internet Governance New approaches to Internet governance should allow better cooperation on Internet management and not be a pretext to regulate Internet content of news or opinion. In particular, security considerations and the demands of the battle against crime, including terrorism, should not imperil freedom of expression and press freedom. The Internet and other new media forms should be afforded at least the same freedom and protections as traditional media. Public consultation and engagement should be an integral part of the development of ICT-related public policy. L’éducation et la société d’information L’accès aux TIC représente une première étape dans le développement d’une société de l’information, mais cela ne suffit pas. La création d’une société de l’information exige la participation entière et active des femmes, des hommes, des jeunes, des minorités, des communautés ethniques, de la population autochtone, des personnes handicapées, des personnes âgées, des personnes de tout âge et souvent des groupes marginalisés tels les pauvres. Chacun doit avoir accès aux compétences et au savoir pour travailler, concevoir et produire de l’information et du savoir. L’accès aux TIC pour les hommes et les femmes de tous les groupes ethniques et de toutes les classes sociales doit être réalisé en respectant l’égalité des chances à l’enseignement technique et en encourageant des attitudes bien ancrées qui permettent aux individus de développer des utilisations innnovatrices des technologies pour trouver et utiliser l’information et le savoir, afin d’améliorer leur qualité de vie et d’élargir leurs choix. L’enseignement virtuel et en ligne ne peut jamais remplacer les institutions traditionnelles. Pour que les TIC puissent jouer un rôle éducatif, les droits de propriété intellectuelle doivent être formulés de façon à permettre un juste équilibre entre les droits des créateurs et ceux des utilisateurs. La législation sur le droit d’auteur ne doit pas créer des obstacles juridiques démesurément restrictifs à l’usage loyal, à l’accès et à la reproduction de l’information. Gouvernance de l'Internet Les nouvelles approches à la gouvernance de l'Internet doivent permettre une meilleure coopération dans la gestion de l'Internet et ne doivent pas être des prétextes pour réglementer le contenu Internet des nouvelles ou des opinions. Les considérations de sécurité et les exigences de la lutte contre les crimes, incluant le terrorisme, ne devraient pas mettre en péril la liberté d'expression et la liberté de la presse. Internet et les autres types de nouveaux médias doivent avoir, au 293 Financing Mechanisms Adequate and sustainable resources are required to fulfill the goals of WSIS. We recommend: gender and disability targeted budgeting; the provision of the necessary funding to address the special situation of Indigenous Peoples; support for the Digital Solidarity Fund (DSF); and creative and inclusive financial investment schemes and facilities. The government should continue and expand its support for the preservation and accessibility of current and historical information. Development priorities should focus on investments strategies for ICT enterprises run by under-represented groups. Debates on financing put disproportionate emphasis on private investment to achieve ICT for development goals. Development encompasses more than economic growth, and is premised on social justice and equity. The corporate sector is driven by market mechanisms, which are not necessarily oriented towards equity and inclusiveness. The potential of community driven and owned ICT for Development (ICT4D) initiatives and networks should be explored and integrated into financing strategies. Allocation of finance towards ICT4D must emphasize four interrelated aspects: technological and data infrastructure, systems to deliver ICTs at the community level, and social empowerment processes in the use of ICTs. Financing must be made available for activities related to these elements both within Canada, in order to sustain our own innovation, and in developing countries. Free & Open Source Software (FLOSS) Canadian Civil Society supports Free, Libre and Open Source Software (FLOSS) and innovative intellectual property initiatives, such as Creative Commons, that enable users to have free access to, and build upon, existing tools and creations. Participants consider that Canada's position should be one that supports, encourages, minimum, la même liberté et les mêmes protections que les médias traditionnels. Les consultations publiques et l’engagement doivent être partie intégrante du développement de politiques publiques en matière de TIC. Financement Le SMSI n’atteindra les buts visés que s’il bénéficie de ressources adéquates et durables. Nous recommandons : des budgets établis en fonction du genre et de l’incapacité; du financement nécessaire pour s’occuper de la situation particulière de la population autochtone; un appui au Fonds de solidarité numérique (FSN); et des mécanismes d’investissement et de financement inclusifs et créatifs, et les facilités techniques. Le gouvernement devrait continuer à fournir et bonifier son soutien pour la préservation et l’accessibilité à l’information actuelle et historique. Le développement des priorités devrait être centré sur des stratégies d’investissement dans les entreprises de TIC exploitées par les groupes sous-représentés. Les débats sur le financement accentuent hors de proportion l’investissement du secteur privé en vue d’atteindre les objectifs de développement des TIC. Le développement ne se limite pas uniquement à la croissance économique; il repose aussi sur la justice et l’équité sociales. Le secteur des entreprises est stimulé par des mécanismes de marché qui ne sont pas nécessairement orientés sur l’équité et l’universalité. Le potentiel d’initiatives et de réseaux [gestion et propriété de ICT for Development (ICT4D)] devrait faire l’objet d’une évaluation et s’intégrer dans les stratégies de financement. and promotes the development, production, and distribution of free and open source software models at the international level. Participants believe that to best take advantage of the potential of wireless technologies, Canada's position, both at home and at international bodies, should reflect the fact that radio frequency spectrum is a global public good. International norms, regulations, and policies should be designed to respect it as such. Partnerships Partnerships should be trans-sectoral and transdisciplinary, creating points of entry for participation of Indigenous and groups identified above in all facets of the Information Society/ICTs. We also call for the development of socially and culturally sensitive partnerships between the business sector and other stakeholders of civil society. Volunteers continue to play a key role in the development of ICTs and in the promotion of the practical use of ICTs by other people. At the same time ICTs can be used to facilitate volunteer collaboration on a global scale and are an effective tool in international knowledge sharing (as in on-line volunteering). Volunteering needs to be recognized and promoted as social capital that can become the principal guide to a new way of attaining economic development, based on mutual respect and exchange. The Canadian civil society organizations who participated in the drafting of this communiqué look forward to the Government of Canada demonstrating a leadership role within Canada and internationally on the items outlined in this document. These same organizations also look forward to further positive consultation and participation in this type of initiative. L’affectation de fonds aux TIC pour le développement doit mettre en évidence quatre aspects interdépendants : 1) l’infrastructure technologique, 2) l’infrastructure des bases de données, 3) les systèmes pour fournir les TIC à la June 16, 2005 communauté et 4) l’habilitation sociale pour l’utilisation des TIC. Les fonds doivent être disponibles pour les activités connexes à ces 294 éléments, tant au Canada, afin de soutenir notre propre innovation, que dans les pays en développement. Logiciels libres La société civile canadienne appuie le logiciel en libre accès et gratuit, ainsi que les initiatives d’avant-garde concernant la propriété intellectuelle telles que celles du groupe « Creative Commons ». Ainsi, les utilisateurs ont un accès gratuit aux outils et créations existants ainsi que la possibilité d’en créer d’autres à partir de ceux-ci. Les participants estiment que la position du Canada devra, par son appui et encouragement, faire la promotion du développement, de la production et de la dissémination des modèles du logiciel libre au niveau international. Les participants estiment que pour mieux tirer profit du potentiel des technologies sans fil, la position du Canada aux niveaux national et international devrait refléter le fait que le spectre radioélectrique est un bien public global. Les normes internationales, les règlements et les politiques devraient être conçus dans le respect de cet état de fait. Les partenariats Les partenariats devraient être intersectoriels et transdisciplinaires, créant des ouvertures pour la participation des peuples autochtones et des autres groupes identifiés ci-dessus, dans tous les aspects de la société de l’information et des TIC. Nous faisons également appel à la mise en place d’un partenariat socialement et culturellement approprié entre le secteur des affaires et les autres intervenants de la société civile. Les bénévoles continuent de jouer un rôle clé dans le développement des TIC ainsi que dans la promotion de l’utilisation pratique des TIC par d’autres personnes. Également, les TIC peuvent être utilisées pour faciliter le bénévolat à l’échelle mondiale. Ils sont, comme le bénévolat en ligne, un outil efficace pour le partage du savoir à l’échelle internationale. Il est nécessaire de 295 reconnaître et de promouvoir le bénévolat comme un capital social qui pourrait devenir la base d’une nouvelle façon de contribuer au développement économique fondée sur le respect mutuel et l'échange. Les organisations de la société civile canadienne qui ont participé à la rédaction de ce communiqué souhaitent que le gouvernement canadien joue un rôle de chef de file dans les dossiers mis en relief dans ce document, tant au Canada que dans le monde. Ces mêmes organisations espèrent mener plus loin la consultation et la participation constructives dans ce genre d'initiative. Le 16 juin 2005 296 ANNEXE 1 / ANNEX 1 RÉFÉRENCES / REFERENCES Chefs de file des TIC au niveau communautaire / Canadian community ICT leaders Canadian communities are leaders in the effective use of ICTs both physical, electronically mediated and/or elements of both. They have also been world leaders in developing and implementing effective uses for ICTs in the accomplishment of community specific tasks. These include: 1 2 3 4 5 6 7 Le rôle de Communautique http://www.communautique.qc.ca appuie le développement d’une économie sociale active à Montréal et au-delà. The Western Valley Development Authority http://www.wvda.com in enabling a transition towards the Information Society in rural Nova Scotia. Keewaytinook Okimakanak (K-Net) http://www.knet.ca in empowering the residents of First Nations Communities in Northern Ontario in the areas of educating their young people and maintaining health service in their communities. St. Christopher's House http://www.stchrishouse.org/ in facilitating the transition of recent immigrants to Canada into the mainstream society. Collectivités ingénieuses de la Péninsule acadienne (CIPA) http://www.cipanb.ca dans le domaine du développement d'une collectivité ingénieuse au Nord-Est rural du Nouveau-Brunswick. L’école éloignée en réseau http://www.cefrio.qc.ca/projets/proj_34.cfm in allowing the networking of students, teachers and classes in remote areas with the used of appropriate technologies. Bromont, collectivité ingénieuse http://www.bromont.com in building a smart community in a Quebec rural area Documents références / Referenced documents 1 2 3 4 5 6 7 CRACIN Executive Position Statement http://www.fis.utoronto.ca/research/iprp/cracin/events/cracin_WSIS.pdf Earth Summit, Agenda 21,Chapter 40, Information for Decision Making (2002) UN Department of Social and Economic Affairs, Division for Sustainable Development, http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/english/agenda21chapter40.htm Telecommunities Canada. (2005) "Beyond the information society; enabling communities to create the world we want. / Au-déla de la société de l'information; Permettre aux communautés de créer le monde que nous désirons". http://www.tc.ca/tcadvocacyandreports.html "Why Open Spectrum Matters – The End of the Broadcast Nation", David Weinberger http://www.greaterdemocracy.org/framing_openspectrum.html "Tunisia: Freedom of Expression under Siege", The International Freedom of Expression eXchange (IFEX) Tunisia Monitoring Group, Toronto, Canada, February, 2005. English & Arabic http://www.ifex.org/en/content/view/full/64665/, French http://www.ifex.org/fr/content/view/full/66620/ “Statement on Human Rights, Human Dignity and the Information Society”, Participants to the International Symposium on the Information Society, Human Dignity and Human Rights http://www.pdhre.org/wsis/statement.doc “Pole Star: Human Rights in the Information Society” by Deborah Hurley, published by Rights and Democracy (CANADA) 297 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 http://www.ichrdd.ca/frame2.iphtml?langue=0&menu=m01&urlpage=http://www.ichrdd.c a/english/commdoc/publications/globalization/wsis/mainWSIS.html Déclaration universelle des droits de l´homme, adoptée par l´Assemblée générale dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948, Nations Unies (UNO) http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm Décennie des Nations Unies pour l'éducation aux droits de l'homme, Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Genève, Suisse http://www.unhchr.ch/french/html/menu6/1/edudec_fr.htm "Turning the Corner – Using Broadband Effectively in Canada’s North”, Keewaytinook Okimakanak DVD video documenting the use of ICTs in remote First Nations, May 2005, available on-line at http://streaming.knet.ca/turning_the_corner_high.wmv "Turning the Corner with First Nations Telehealth", Keewaytinook Okimakanak position paper, May 2005 http://knet.ca/documents/KOTelehealth-Position-Paper-May2005.pdf Keewaytinook Okimakanak e-Community Concept paper http://knet.ca/documents/EComm-concept-final.pdf Civil Society Declaration to the World Summit on the Information Society, WSIS Civil Society Plenary, Geneva, 8 December 2003 http://www.smsitunis2005.org/plateforme/pdf/civil-society-declaration-en.pdf En français http://www.smsitunis2005.org/plateforme/pdf/civil-society-declaration-fr.pdf The World Summit in Reflection a compendium of submissions collected by Information Technologies and International Development http://cyber.law.harvard.edu/wsis/ Archibald, J. "The Canadian Contribution to WSIS, A Study in the Complementary Roles of Governments, Para public Organizations, the Private Sector, the Language Industry, the IT Sector and Civil Society ". DUBAI: 10th Dubtech Summit on GCC Information Society, 2005. Information Society Research Group (ISRG) http://www.orbicom.uqam.ca/orbi_info/vol03_no10/25mai.html ISRG is an international university consortium that comprises University College London, Queensland University of Technology, The London School of Economics and The University of Adelaide. Members of the group are active in applied research and consultancy for a number of international organisations including DFID, HLSP, World Bank and UNESCO. The ISRG working paper series provides a forum for emerging analysis on ICT, digital divide and the social uses of information, to be rapidly disseminated through this and other electronic resources, such as Eldis, ID21 and The Communications Initiative. Involving Civil Society in ICT Policy: The World Summit on the Information Society, Edited by Association for Progressive Communications (APC) and the Campaign for Communication Rights in the Information Society (CRIS), September 2003 http://www.ictdevagenda.org/devlibrary/downloads/apc_civil_society_ict.pdf Who pays for the Information Society? Challenges and Issues on financing the Information Society (February 2005) – Publication dans la série "Repères" avec des textes de Joëlle Carron ; Michel Egger ; Sean O’Siochru ; Chantal Peyer ; Yves Steiner ; Marie Thorndahl. http://www.ppp.ch/cms/IMG/Financing_IS.pdf The Role and Place of the Media in the Information Society in Africa and the Arab Region, organized in Marrakech (Morocco), from 22 to 24 November, 2004, Declaration http://www.amarc.org/files/Declaration_of_Marrakesh_EN.pdf WSIS Volunteer Family, Phase 1 Report http://www.worldwidevolunteer.org/wsis2003/EN/DOCS.HTML Consumer Project on Technology, Access to Knowledge (A2K) - News, links and developments http://www.cptech.org/a2k/ Charter of Civil Rights for a Sustainable Knowledge Society, A contribution of German civil society for WSIS http://www.worldsummit2003.de/download_de/Charta-Flyer- 298 english.pdf 23 Catherine Thompson, Louisa Garib, “Roadblocks in Cyberspace: Censorship and the Internet at the Ottawa Public Library,” online: Canadian Civil Society WSIS Communiqué Mailing List, Privaterra https://secure.privaterra.org/wws/d_read/smsiwsis/drafting/Other/Roadblocks_in_Cyberspace.pdf 24 Teemu Arina, "The State of FLOSS and Future Opportunities", FLOSS Posse: Free, Libre and Open Source Software in Education http://flosse.dicole.org/media/documents/ArinaState_of_FLOSS_and_Future_Opportunities-Draft.pdf 25 "Shaping Information Societies for Human Needs", Civil Society Declaration to the World Summit on the Information Society WSIS Civil Society Plenary, Geneva, 8 December 2003 http://www.smsitunis2005.org/plateforme/pdf/civil-society-declaration-en.pdf 26 Wolfgang Kleinwächter (2005) "Civil Society and Global Diplomacy in the 21st Century: The Case of WSIS or from Input to Impact?", February 2005, Version 1.0. 27 Ned Rossiter (2005) “Organised Networks as New Civil Society Movements”, Conference Proceedings, Mobile Boundaries/Rigid Worlds: The Contemporary Paradox, Second Annual Conference of the Centre for Research on Social Inclusion, Macquarie University, Sydney, 27-28 September, 2004 http://www.crsi.mq.edu.au/mobileboundaries.htm 28 Fox, T. "Corporate Social Responsibility and Development: In quest of an agenda". Society for International Development (SID) (2004) http://www.iied.org/docs/cred/CSR_development.pdf 29 Gelbstein, Eduardo, and Jovan Kurbalija. "Internet Governance: Issues, Actors, and Divides." DIPLO & GKP (2005) http://www.diplomacy.edu/isl/ig/ 30 PANOS. "Who rules the internet? Understanding ICANN." PANOS Media Toolkit on ICTs – #1 (Feb 2005). http://www.panos.org.uk/files/wsistoolkit1.pdf 31 Simonelis, Alex. "A Concise Guide to the Major Internet Bodies." Ubiquity 6.5 (15-22 Feb 2005) http://www.acm.org/ubiquity/views/v6i5_simoneli.html 32 Maclean, Don, ed. "Internet Governance: A Grand Collaboration." UN ICT Task Force, 2004 http://www.unicttaskforce.org/sixthmeeting/background.html 33 Canadian Commission for UNESCO . “Information, Communication and KnowledgeBuilding Contemporary Societies”. Report on the roundtables organized by the Canadian Commission for UNESCO in preparation for the first phase of the WSIS. The document is available on the Commission's website at www.UNESCO.ca 2004 http://www.UNESCO.ca/en/commission/resources/publications_archive.aspx#WorldSum mitontheInformationSociety 34 Paving the Road to Tunis – WSIS II: The Views of Canada's Civil Society on the Geneva Plan of Action and the Prospects for Phase II, Canadian Commission for UNESCO, Winnipeg, Manitoba, Canada, May 14-16 (2005) http://www.UNESCO.ca/en/commission/newsroom/documents/CommuniqueWSISWinni pegUNESCOPRENGrev.pdf 35 The World Summit of the Information Society – A Canadian Consultation, The International Commission on Technology and Accessibility (ICTA) and Easter Seals Canada http://www.easterseals.ca/docs/files/international-programs-wsis.pdf 36 The Journal of Community Informatics http://www.ci-journal.net 37 “ICTs, Globalisation and Poverty Reduction: Gender Dimensions of the Knowledge Society”. Gender Advisory Board, UNCSTD. October 2003 http://gab.wigsat.org/policy.htm 38 Paving the Road to Tunis: WSIS II Webcast archive. The conference, which was hosted by the Canadian Commission for UNESCO, gathered Canadian civil society input into the World Summit on the Information Society preparatory process 299 http://www.fis.utoronto.ca/research/iprp/cracin/events/tunis_sched.htm 39 "Beyond the information society. Enabling communities to create the world we want." / Au-delà de la société de l'information; Permettre aux communautés de créer le monde que nous désirons." Telecommunities Canada http://www.tc.ca/tcadvocacyandreports.html WSIS, Government and Civil Society Websites 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 Canadian Commission for UNESCO http://www.UNESCO.ca Canadian Geospatial Data Infrastructure (CGDI) http://www.geoconnections.org/ Choike: A Portal on Southern Civil Societies – In depth, The World Summit on the Information Society – WSIS http://www.choike.org/nuevo_eng/informes/703.html Computer Professionals for Social Responsibility (CPSR) http://www.cpsr.org Communication Rights in the Information Society (CRIS) http://www.crisinfo.org/ Creative Commons Canada http://creativecommons.ca/ Data Liberation Initiative http://www.statcan.ca/english/Dli/dli.htm eCommons/Agora C2C Canadian Civil society web space http://wsis.ecommons.ca Resources, official statements, news monitoring, discussion, references (est. 2003 Geneva). European Digital Rights http://www.edri.org/ International Institute for Sustainable Development http://www.iisd.org/ IP Justice, An international civil liberties organization that promotes balanced intellectual property law http://www.ipjustice.org L'Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA) http://www.icea.qc.ca Open Geospatial Consortium http://www.opengeospatial.org/ Platform for Community Networks http://www.globalcn.org/ Social Planning Network of Ontario (SPNO) Quality of Life and Geographic and Numeric Information Systems (GANIS) community data initiatives http://www.spno.ca/projects.html TeleCommunities Canada http://www.tc.ca/ United Nations Non Governmental Liason Service (NGLS) web Section on WSIS http://www.un-ngls.org/wsis.htm Web Accessibility Initiative (WAI) http://www.w3.org/WAI/ World Forum on Communication Rights http://www.communicationrights.org World Summit on the Information Society (ITU) http://www.wsis.org World Summit on the Information Society (Wikipedia) http://en.wikipedia.org/wiki/WSIS World Summit on the Information Society – Tunis (WSIS) 2005 http://www.smsitunis2005.org/ World Summit on the Information Society (UNESCO) http://www.UNESCO.org/wsis WSIS – Canada, The official Canadian WSIS website, which provides information on Canada’s involvement in the Summit, including the national preparatory process, http://www.wsis-canada.gc.ca World Summit on the Information Society – Henrich Boll Foundation http://www.worldsummit2005.de/ World Summit on the Information Society: Civil Society Caucuses, working groups and coordination spaces http://www.wsis-cs.org/caucuses.html WSIS Civil Society Working Groups & Caucuses 1 2 3 Africa Civil Society and WSIS http://www.wsis-cs.org/africa/ Asian Civil Society and WSIS http://www.wsisasia.org/ Cities and local authorities http://www.cities-lyon.org/ 300 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 People with Disability Caucus at WSIS http://www.dinf.ne.jp/doc/english/prompt/wsisindex.html Education, Academia and Research Taskforce at WSIS http://www.wsis-edu.org The Environment and ICT Working Group at WSIS http://www.wsis.ethz.ch/ The WSIS Gender Caucus http://www.genderwsis.org Human Rights Caucus at WSIS http://www.iris.sgdg.org/actions/smsi/hr-wsis/index.html Indigenous Peoples Caucus http://groups.yahoo.com/group/ip_at_wsis/ Internet Governance Caucus of the Civil Society groups at WSIS http://www.net-gov.org/ UK Civil Society and WSIS http://www.britishcouncil.org/wsis.htm Privacy and Security Working Group http://mailmannew.greennet.org.uk/mailman/listinfo/privsec Telecentres Caucus http://mailman-new.greennet.org.uk/pipermail/telecentres/ Working Group on Volunteering and ICTs http://www.worldwidevolunteer.org Youth Caucus to the World Summit on the Information Society http://wsisyouth.takingitglobal.org/ Youth Creating Digital Opportunities (YCDO) Coalition http://ycdo.net/ 301 ANNEXE II / ANNEX II Liste des participants / List of Participants Lisandro AGUILAR Multimedia Coordinator, Manitoba E-Association Winnipeg, MB [email protected] Sara ARENSON Member at large Prairie Linux User Group Winnipeg, MB [email protected] The Honourable Reginald B. ALCOCK President of the Treasury Board and Minister responsible Canadian Wheat Board Government of Canada Ottawa, ON Meghan BODNER Community Support Manitoba E-Association Winnipeg, MB [email protected] Marcus BORNFREUND Director Creative Commons Canada Ottawa, ON [email protected] Namir Anani Director-General, Canadian Heritage Information Network Canadian Heritage Gatineau (Québec) [email protected] Ted BAIRSTOW Director-General, Canadian Culture Online, Canadian Heritage Gatineau (Québec) [email protected] or [email protected] Maja ANDJELKOVIC Associate International Institute for Sustainable Development Winnipeg, MB [email protected] www.iisd.org Jim BAKKEN Assistant Deputy Minister Manitoba Energy, Science and Technology Winnipeg, MB [email protected] Robert ANDRUCHOW Co-Director VisCom Consulting Edmonton, AB [email protected] Brian BEATON K-Net Coordinator Keewaytinook Okimakanak Sioux Lookout, ON [email protected] James ARCHIBALD Director, Translation Studies McGill University Montréal (Québec) [email protected] 302 Jean-Yves BEAUDOIN Directeur, contenus et développement stratégique, Projet Bromont Collectivité ingénieuse Bromont (Québec) [email protected] Claire BUFFET Coordonnatrice Télé Sans Frontières Montréal (Québec) [email protected] www.telesansfrontieres.com Sahbi BEN NABLIA Assistant de recherche, doctorant en communication, Chaire UNESCO-Bell en Communication et développement international , UQÀM Montréal (Québec) [email protected] Don BUTCHER Executive Director Canadian Library Association Ottawa, ON [email protected] Louis CABRAL Directeur général Asted inc. Montréal (Québec) [email protected] Marc-François BERNIER Professeur adjoint, Coordonnateur du programme de journalisme Université d' Ottawa Ottawa ON [email protected] Vanessa CAIRD Section théâtre Conseil des Arts du Canada Ottawa, (Ontario) Sylvio BOUDREAU Président et Directeur général Fondation ConceptArt Multimédia Ottawa, (Ontario) [email protected] [email protected] Bob CARTY Producer THE SUNDAY EDITION and THE CURRENT CBC Radio Ottawa, ON [email protected] Nasser BOUMENNA Producteur multimedia Mediatell Montréal (Québec) [email protected] ou [email protected] Monique CHARBONNEAU Présidente – directrice générale CEFRIO Québec (Québec) [email protected] et [email protected] www.cefrio.qc.ca et www.infometre.cefrio.qc.ca Mohamed BOURIGA Membre Association des droits de la personne au MAGHREB (ADPM) Montréal (Québec) [email protected] Monique CHARTRAND Directrice générale Communautique Montréal (Québec) [email protected] Peter BRAND FirstVoices Coordinator First Peoples’ Cultural Foundation Victoria, BC [email protected] or [email protected] www.FirstVoices.com or www.fpcf.ca 303 Bryan CORBETT Representative Association of Canadian Archivists St-Albert, AB [email protected] Chris CHINIEN Director UNESCO International Project on Technical and Vocational Education (UNEVOC) – University of Manitoba Winnipeg, MB [email protected] Jennifer CORRIERO Executive Director and Co-Founder TakingITGlobal Toronto, ON [email protected] Matt CHOPEE Manitoba E-Association Winnipeg, MB [email protected] André G. COTE Directeur général Fédération internationale des associations de multimédia Montréal (Québec) [email protected] Manuel CISNEROS Chargé de projet Institut de coopération pour l'éducation des adultes Montréal (Québec) [email protected] Alan CUMYN Chair, Writers in Prison Committee, PEN Canada Ottawa, ON [email protected] Wayne Marvin CLARK Producer Unlimited Digital Communications Vancouver, BC [email protected] Lori-Ann CYR Vice-présidente NordSud.org Saint-Basile, NB [email protected] ou [email protected] www.nordsud.org Alain CLAVET Director, Research and Planning Canadian Heritage Gatineau (Québec) [email protected] Andrew H. CLEMENT Professor, Faculty of Information Studies (FIS), University of Toronto Canadian Research Alliance for Community Innovations and Networking (CRACIN) Toronto, ON [email protected] http://fis.utoronto.ca/faculty/clement Adriana DAVIES Executive Director Heritage Community Foundation Edmonton, AB [email protected] René DE MOISSAC Coordonnateur - Économie du savoir Conseil du développement économique des municipalités bilingues de Manitoba Saint-Boniface, (Manitoba) [email protected] Barbara CLUBB City Librarian and Chief Executive Officer Ottawa Public Library Ottawa, ON [email protected] 304 Kenneth DEER Publisher/Editor The Eastern Door / Indigenous Media Network Kahnawake (Québec) [email protected] Wendy DRUKIER Senior Policy Advisor, Un Specialized Agencies Foreign Affairs Canada Ottawa, ON [email protected] Denis DESROSIERS Collectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne (CIPA) Paquetville, (Nouveau Brunswick) [email protected] www.cipanb.ca Heather DRYDEN Policy Advisor, International Telecommunications Policy and Coordination Industry Canada Ottawa, ON [email protected] Mohinder DHILLON President India Canada Cultural and Heritage Association (ICCHA) Winnipeg, MB [email protected] Pauline DUGRÉ Chargée de programme Communication et Information Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, (Ontario) [email protected] www.UNESCO.ca Victoria DICKENSON Executive Director McCord Museum Montréal (Québec) [email protected] Jetske DUINTJER Program Manager Netcorps - Canada World Youth Montréal (Québec) [email protected] ou [email protected] Maurice DION Président Réseau québecois d'accès communautaire Internet Laval (Québec) [email protected] Tina FAIZMEHR Co-Director VisCom Consulting Edmonton, AB [email protected] Betty DION Chair, International Commission on Technology and Accessibility (ICTA) Global Ottawa, ON [email protected] Luc FAUBERT Coordonnateur ISOC-Francophonie Montréal (Québec) [email protected] Pauline DOLE Acting Chief, Public Affairs International Development Research Centre (IDRC) Ottawa, ON [email protected] Hélène FOURNIER Program Officer Red River Collge Winnipeg, MB [email protected] 305 Jean-Denis GIGUERE Vice-président à la communauté Groupe d'utilisateurs de Linux de l'Université de Sherbrooke (GULUS) Sherbrooke (Québec) [email protected] Peter FRAMPTON Manager, Program Development The Learning Enrichment Foundation Toronto, ON [email protected] Gwen FRIEDRICH Executive Director Community Outreach Group Inc. Regina, SK [email protected] John A. GILBERT ICT Consultant John A. Gilbert & Associates Ottawa, ON [email protected] Mark GABBERT Executive Member Canadian Association of University Teachers Ottawa, (Ontario) [email protected] Debra GINNISH Coordinator First Nations Cultural Centres Memberton, NS [email protected] Yvon GAGNON Directeur général Arrondissement.com Montréal (Québec) [email protected] www.arrondissement.com David GOLLOB Vice-President, Public Affairs Canadian Newspapers Association Ottawa, ON [email protected] Bill GRAHAM Director, International Telecommunications Policy and Coordination Industry Canada Ottawa, ON [email protected] Carol GEDDES Film Maker Tligit First Nation Teslin, YK [email protected] Roger GERVAIS Président-directeur général Centre international pour le développement de l'inforoute en français (CIDIF), Edmundston, NB [email protected] Karen GRANT Vice-Provost of Academic Affairs University of Manitoba Winnipeg, MB Jean-Claude GUÉDON Département de Littérature comparée Université de Montréal Montréal (Québec) [email protected] Pierre GIGUÈRE Directeur du Programme ORBICOM Réseau des Chaires UNESCO en Communication Montréal (Québec) [email protected] Ridha GUELLOUZ Conseiller du Ministre des Technologies de la Communication Gouvernement de Tunisie Tunisie 306 Steven HICK Professor, School of Social Work Carleton University Woodlawn, ON [email protected] www.carleton.ca Robert GUERRA Managing Director Privaterra Toronto, ON [email protected] http://profiles.takingitglobal.org/rguerra Debra HITCHMAN Council Member New Brunswick Advisory Council on Youth Fredericton, NB [email protected] Michael GURSTEIN School of Management New Jersey Institute of Technology Newark, NJ USA [email protected] Sharon HACKETT Agente de développement Internet et Alpha Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine Montréal (Québec) [email protected] www.cdeacf.ca ou www.alpha.cdeacf.ca A. Christie HURRELL Canadian Research Alliance for Community, University of Toronto Toronto, ON [email protected] Sophia HUYER Executive Director, Women in Global Science & Technology and The Gender Advisory Board Brighton, ON [email protected] Bruce HARDY President Function Four Ltd CIMNET Inc. Winnipeg, ON [email protected] Emily JACQUARD Responsable du bureau canadien Reporters sans frontières Montréal (Québec) [email protected] Paul HEIGHINGTON Senior Policy Analyst Metis Nation of Ontario Ottawa, ON [email protected] Jamel JANI Porte-parole Association des droits de la personne au MAGHREB (ADPM) Ottawa, (Ontario) [email protected] ou [email protected] Tracey HERBERT Executive Director First Peoples’ Cultural Foundation Victoria, BC [email protected] www.FirstVoices.com or www.fpcf.ca Michael JANIGAN Executive Director and General Counsel Public Interest Advocacy Centre Ottawa ON [email protected] Allison HEWLITT Senior Program Officer Bellanet International Secretariat Ottawa, ON [email protected] www.bellanet.org 307 Yolaine LAPOINTE Directrice, Système d'information intégré de Laval Laval (Québec) [email protected] Gabriel JEAN-SIMON Chargé de projet, Groupe de travail sur le développement de la société de l'information Gouvernement du Québec - Ministère des Services gouvernementaux Québec (Québec) [email protected] Tracey P. LAURIAULT Cybercartography and the New Economy Project, Geomatics and Cartographic Research Centre, Carleton University Ottawa, ON [email protected] Christian KANT Vice-Doyen de la Faculté des sciences et professeur d'informatique Université de Moncton Moncton, NB [email protected] Manon LAVOIE Coordinator of the International Law Program, University of Ottawa Ottawa, ON [email protected] Thierry KARSENTI Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les TIC et l'éducation Université de Montréal Montréal (Québec) [email protected] François-Pierre LE SCOUARNEC Président Commission sectorielle, Culture, Communication et Information Commission canadienne pour l’UNESCO Montréal (Québec) [email protected] Lorraine KENNY Lac Seul First Nation Box 521 Sioux Lookout, ON Clarice LEADER Project Manager / Executive Director Manitoba E-Association Winnipeg, MB [email protected] or [email protected] Barry KING Executive Director Community Museums Association of Prince Edward Island (CMAPEI) Charlottetown, PEI [email protected] Norman LEE Coordinator Manitoba Network for Science and Technology Winnipeg, MB [email protected] Michel LAMBERT Directeur des programmes outre-mer Alternatives Montréal (Québec) [email protected] Scott LAMBERTON Director of Community Relations, Linux Professional Institute (LPI) Toronto, ON [email protected] Evan LEIBOVITCH Linux Professional Institute (LPI) Toronto, ON [email protected] Michael LENCZER Île Sans Fil Montréal (Québec) [email protected] 308 Lynda LEONARD Vice-President, Communications and Research Information Technology Association of Canada (ITAC) Ottawa, ON [email protected] Donald MACLEAN MacLean Consulting Ottawa, ON [email protected] Amanda MALLON President Northwest Territories Teachers' Association Yellowknife, NT [email protected] Éric LEVESQUE Agent de projets, Francophonie et Langues officielles / Relations intergouvernementales et internationales Gouvernement du Nouveau-Brunswick Frédéricton, NB [email protected] Dominique MARIN Université de Montréal Montréal (Québec) [email protected] Michelle LÉVESQUE Teacher River East Transcona School Division Winnipeg, MB [email protected] Émile MARTEL Président Centre québécois du Pen International Montréal (Québec) [email protected] Danika LITTLECHILD Barrister & Sollicitor Aboriginal Youth Network Hobbema, AB [email protected] Raymond MASON Chief Keewaywin First Nation Keewaywin, ON [email protected] www.keewaywin.firstnation.ca Catherine LOIACONO Communications, Assistant Regional Minister's Office Ottawa, ON [email protected] Rob MASTIN Manager, Office of Learning Technologies Human Resources and Skills Development Canada Gatineau (Québec) [email protected] Jason LOUGHEED President Prairie Linux User Group Winnipeg, MB [email protected] Samuel MCGILLIVARY President Arboriginal First nation Homelissness Housing Initiative Winnipeg MB Carrol LUNAU Library and Archives Canada Gatineau ON [email protected] William MCIVER JR. Member Computer Professionals for Social Responsibility Fredericton, NB [email protected] Devon MACDONALD Executive Director reBOOT Canada Toronto, ON [email protected] 309 Ann MEDINA Guest Speaker Toronto, ON [email protected] Brendan NAGLE CEO, Technologies for Learning Group (TLG) Winnipeg, MB [email protected] Will MILLER Chair-Electrical/Electronic Engineering Technology, Red River College, Canadian Council of Technicians and Technologists Winnipeg, MB [email protected] Nicole NEPTON Fondatrice et directrice Cybersolidaires Montréal (Québec) [email protected] Moses NYONGWA Professeur Collège universitaire de St-Boniface Saint-Boniface, (Manitoba) [email protected] Anne-Marie MILLNER Senior Analyst, Canadian Culture Online Canadian Heritage Gatineau (Québec) [email protected] Noreen O'HAIRE Director, Professional Development Canadian Teachers' Federation Ottawa, ON [email protected] Marita MOLL Director Telecommunities Canada Ottawa, ON [email protected] Richard OWENS Executive Director Centre for Innovation Law and Policy Toronto, ON [email protected] Michael MOONEY Associate Director, Tele-Health and Education Technology Resource Agency (TETRA) Telemedicine Memorial University of Newfoundland St. John's, NF [email protected] Rey PAGTAKHAN Chair, Board of Directors, Global College University of Winnipeg Winnipeg, MB Spencer MOORE Chair, World Press Freedom Committee National Press Club of Canada Ottawa, ON [email protected] Marie-Tonine MOREAU Adjointe de Programme, Culture, communication et information Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON [email protected] www.UNESCO.ca Serge PAQUIN Secrétaire général, RFA - Le Réseau francophone d'Amérique Alliance des radios communautaires du Canada Ottawa, (Ontario) [email protected] Jean-François PARENT Journaliste Fédération professionnelle des journalistes du Québec Montréal (Québec) [email protected] David MURDOCH Coordinator Halifax Regional CAP Association Halifax, NS [email protected] www.hrca.ns.ca 310 Shauna PAULL Coordinator, Immigrating Women in Science Project Society for Canadian Women in Science and Technology Vancouver, BC [email protected] Regina RAMOS-URBANO Coordinator, Adult Literacy and Technology, Manitoba Advanced Education and Training Winnipeg, MB [email protected] Eva RATHGEBER Chaire conjointe en études des femmes Université d' Ottawa Ottawa, (Ontario) [email protected] Katelin PELTIER Communications Officer Metis Nation of Ontario Ottawa, ON [email protected] Sylvia RIESSNER Program & Techical Services Officer Yukon College Whitehorse, YK [email protected] Denis POIRIER Directeur des services Internet et Intranet Collectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne (CIPA) Paquetville, NB [email protected] Léonard RIVARD Doyen, Faculté d'éducation Collège universitaire de St-Boniface Saint-Boniface, (Manitoba) [email protected] Hélène POLLEX Coordonnatrice administrative et adjointe du secrétaire général Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, (Ontario) [email protected] www.UNESCO.ca Doug ROBBINS Smart Labrador Forteau, Labrador NF [email protected] Jocelyne PREFONTAINE President Canadian Information Processing Society Winnipeg, MB [email protected] Stéphane ROBERGE Associé de recherche Centre de recherches pour le développement international(CRDI) Ottawa, (Ontario) [email protected] Marc RABOY Professeur titulaire de la Chaire Beaverbrook en éthique, média et communication Département d'histoire de l'art et d'études en communication Université McGill Montréal (Québec) [email protected] Carmen ROBERGE Professeure Collège universitaire de St-Boniface Saint-Boniface, (Manitoba) [email protected] Jacinthe ROBICHAUD Directrice, Apprentissage en ligne et technologies Ministère de l'Éducation du NouveauBrunswick Frédéricton, NB [email protected] Sabinah RAFIQ Program Manager, Manitoba E-Association Winnipeg, MB [email protected] 311 Catherine ROY Commission internationale sur les technologies et l’accessibilité - Amérique du Nord (ICTA) Montréal (Québec) [email protected] Priscilla SETTEE Consultant Native Women's Association of Canada Ottawa, ON [email protected] Bernard SEVIGNY Chercheur / Doctorant Université de Sherbrooke Rock Forest (Québec) [email protected] Isabelle ROY SR ICI Specialist Canadian International Development Agency (CIDA) Gatineau (Québec) [email protected] Leslie SHADE Associate Professor, Department of Communication Studies Concordia University Montréal (Québec) [email protected] Peter ROYCE President The Vancouver Community Network Vancouver, BC [email protected] Gareth SHEARMAN President Telecommunities Canada Victoria, BC [email protected] Jose A. RUEDA President STRAD Research Inc. Winnipeg, MB [email protected] Jeremy SHTERN Ph.D Candidate & Researcher at the Communications Policy Research Laboratory, Département de communication Université de Montréal Montréal (Québec) [email protected] Craig RYAN Chief of Staff to Mayor Katz City of Winnipeg Winnipeg, MB S.E.M. Mohamed SAÂD Ambassadeur Ambassade de Tunisie Ottawa, (Ontario) Cyrille SIMARD Président NordSud.org Saint-Basile, NB [email protected] www.nordsud.org Hamadou SALIAH-HASSANE Professeur Université du Québec - Téluq Montréal (Québec) [email protected] Ute SIMON-OKSHEVSKY Executive Director Museum Association of Newfoundland & Labrador (MANL) St. John's, NF [email protected] www.manl.nf.ca Chris SCHMITT Director, Network Optimization Regulatory Affairs MTS All Stream Ottawa, ON [email protected] 312 Martha B. STONE Senior Partner, Information Scientist, Moenston Associates Ottawa, ON [email protected] Moussa SINON Agent de projet Unité Jeunesse de l'Agence de la Francophonie Dieppe, NB [email protected] Jane TALLIM Director, Education, Media Awareness Network Ottawa, ON [email protected] Mory SIOMY Président, Consensus International Québec (Québec) [email protected] www.consensus-international.org/ Randall TERRADA Project Manager St. Christopher House Community Network Toronto, ON [email protected] Rick SLASOR Community Programs Manager, Community Information Management Network (CIMNET) Winnipeg, MB [email protected] Darlene THOMPSON Secretary / Treasurer N-CAP Pond Inlet, NU [email protected] Simone SMITH Director, Design and Development Technologies for Learning Group Winnipeg, MB [email protected] or [email protected] Bruce THOMSON Project Manager New Brunswick Museum Saint-John, NB [email protected] Richard SMITH Professor Simon Fraser University Vancouver, BC [email protected] Michael TIGER Senior Policy Advisor, International Telecommunications Industry Canada Ottawa, ON [email protected] Marcelo SOLERVICENS Secrétaire général Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires Montréal (Québec) [email protected] Allan TORBITT Senior Policy Advisor, International Relations Directorate Indian and Northern Affairs Canada Gatineau (Québec) [email protected] Louis ST-CYR Directeur Service d'animation culturelle Collège universitaire de Saint-Boniface Winnipeg, MB [email protected] Sophie TOUPIN Carrefour mondial de l'Internet citoyen Montréal (Québec) [email protected] 313 Lila TRAIN Project Coordinator OneWorld Canada Montréal (Québec) [email protected] www.oneWorld.ca Max WYMAN President Canadian Commission for UNESCO Vancouver, BC [email protected] www.UNESCO.ca Francisco-José VALIENTE Conseiller Gouvernement du Québec – Ministère des Relations internationales Québec (Québec) [email protected] Jason YOUNG Deeth Williams Wall Toronto, ON [email protected] www.dww.com Oliver ZIELKE Executive Director Web Networks Toronto, ON [email protected] Cherylynn WALTERS General Manager Marieval Enterprise Center Inc. Cowessess, SK [email protected] Carolynne WARNER COG Board Member, manager HR Sakatchewan Telecommunication Regina, SK Lauretta WELSH Director, Finance & Planning Mi’kmaw Kina’matnewey Sydney, NS [email protected] Terri WILLARD Project Manager, Knowledge Communications, International Institute for Sustainable Development (IISD) Winnipeg, MB [email protected] Victor WONG Executive Director Chinese Canadian National Council Toronto, ON [email protected] 314 (English text follows) La Conférence Paver la voie de Tunis – SMSI II : points de vue de la société civile canadienne sur le Plan d’action de Genève et résultats possibles de la Phase II a été rendue possible grâce au travail des personnes suivantes : Conceptualisation, planification et développement du contenu Pauline Dugré Commission canadienne pour l’UNESCO Logistique et administration Coordination : Luc Pinsonneault, Consultant Soutien : Hélène Pollex et Marie-Tonine Moreau Commission canadienne pour l’UNESCO Vanessa Caird, Conseil des Arts du Canada Comptabilité : Alexis Philiptchenko Commission canadienne pour l’UNESCO Publication Éditrice : Pauline Dugré Mise en page : Hélène Pollex Mélanie Charbonneau Conception graphique de la page couverture et impression : TPH The Printing House Ltée Cette publication est disponible sur support informatique de type cédérom. Veuillez communiquer avec la Commission canadienne pour l'UNESCO pour plus d’information ou pour des exemplaires additionnels de cette publication. Commission canadienne pour l’UNESCO C.P. 1047 350, rue Albert Ottawa (Ontario) K1P 5V8 Téléphone : (613) 566-4414, poste 5546 Télécopieur : (613) 566-4405 Courriel : [email protected] Il est également possible de télécharger cette publication par voie électronique à l’adresse : http://www.UNESCO.ca Autorisation de reproduction L’information contenue dans cette publication peut être reproduite, en tout ou en partie et par quelque moyen que ce soit, sans frais et sans autre autorisation de la Commission canadienne pour l’UNESCO, à condition d’assurer l’exactitude de l’information et de mentionner la Commission canadienne pour l’UNESCO comme source. La reproduction de l’information ne doit pas être présentée comme la version officielle ni comme une copie faite en collaboration avec la Commission canadienne pour l’UNESCO ou avec son consentement. ISBN : 0-9688906-9-5 septembre 2005, Ottawa, Ontario, Canada 315 The Conference entitled Paving the Road to Tunis – WSIS II: Canada’s Civil Society Views on the Geneva Plan of Action and the Prospects for Phase II was made possible through the support of the following people: Content design, planning and development Pauline Dugré Canadian Commission for UNESCO Logistics and administration Coordination: Luc Pinsonneault, Consultant Support: Hélène Pollex and Marie-Tonine Moreau, Canadian Commission for UNESCO Vanessa Caird, Canada Council for the Arts Accounting: Alexis Philiptchenko Canadian Commission for UNESCO Publications Editor: Layout: Pauline Dugré Hélène Pollex Mélanie Charbonneau Cover page design and printing: TPH The Printing House Ltd. This publication is available on CD-ROM. Please contact the Canadian Commission for UNESCO for more information or additional copies of this publication. Canadian Commission for UNESCO P.O. Box 1047 350 Albert Street Ottawa, ON K1P 5V8 Telephone: (613) 566-4414, ext. 5546 Fax: (613) 566-4405 E-mail: [email protected] This publication may also be downloaded by computer from the following address: http://www.UNESCO.ca Reproduction The information in this document may be reproduced in whole or in part by any means at no charge and without further permission from the Canadian Commission for UNESCO, provided that the reproduction is accurate and that the Canadian Commission for UNESCO is credited as the source. Reproduced information must not be presented as the official version or a copy issued with the collaboration or consent of the Canadian Commission for UNESCO. ISBN : 0-9688906-9-5 September 2005 Ottawa, Ontario, Canada 316