une greene.indd - Hassan II Golf Trophy

Transcription

une greene.indd - Hassan II Golf Trophy
green est produit et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien d'information
Portrait. Abdelatif Benazzi,
un colosse au grand cœur
>p/12
20e édition de la Coupe
Lalla Meryem: les Anglaises
en pole position
>p/06
LE JOURNAL OFFICIEL DU TROPHÉE HASSAN II DE GOLF, EDITION 2014 • N°02
VENDREDI 14 MARS 2014
DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 33-2011
Patrice Clerc, conseiller sportif auprès du président de l’ATH :
“Le Trophée Hassan II est enraciné dans la tradition” > p/05
Cañizares
s’envole
Météo / Weather
NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ-LE À VOTRE VOISIN !
Agadir
min
max
21 09
2
vendredi 14 mars 2014
Edito
PHOTO
,
Au 9 du golf de l’Océan, Laura Davies a expédié son drive dans les buttes couvertes de griffes de sorcières. Grande
magicienne elle-même, l’Anglaise, vainqueur de 80 titres dans le monde, n’a eu aucun mal à en sortir./ J.-L. ARAGON
Le jeu et
l’enjeu
O
rganiser le Trophée Hassan II et
la Coupe Lalla Meryem à Agadir, depuis 2011, n’avait pas
seulement un but sportif. C’était
aussi pour mettre en lumière
une des destinations touristiques
et golfiques les plus prisées du
Royaume. Car, aujourd’hui, le golf
est devenu un atout touristique
d’importance qu’aucun pays du
pourtour méditerranéen ne néglige. Grâce aux retransmissions
télévisées dans le monde entier,
Agadir s’affiche cette semaine en
plein écran. Mais les tournois terminés, il ne faut surtout pas laisser
retomber le soufflé.
Aujourd’hui s’ouvrent, au Sofitel
Royal Bay, les 4e Journées Professionnelles du Tourisme. Tous
les acteurs du tourisme et du golf
ont répondu présents : l’Office National du Tourisme Marocain, la
Confédération Nationale du Tourisme, la Fédération Royale Marocaine de Golf et l’Association du
Trophée Hassan II de Golf. Près
de 300 participants sont attendus pour débattre et signer des
conventions de partenariat destinées au développement du tourisme et du golf.
Le golf n’est donc pas seulement
un jeu. C’est aussi un enjeu économique de poids. Le Maroc l’a bien
compris. Agadir en est aujourd’hui
la plus belle preuve.
■■ LA
]]
green
RÉDACTION
Edité par devocean S.A, société certifiée ISO-9001 version
2008 (Bureau Veritas International)
RC : 157283
Patente : 36390935
IF : 1104850
Photographie:
Impression: Maroc Soir
Didier Chicot/ATH, Thierry
Directeur général:
Feret/Osho, Tristan Jones/
Brahim Sedrati
LET, Karim Tibari/ATH
Directeur de publication :
Infographie:
Reda Sedrati
Mounim Souibi
Secrétaires de rédaction :
Distribution :
Mathieu Catinaud, Wafae
Abdelhakim Oudghiri
Mrabet
Contacts:
Coordination
Tél: 0522 39 92 55 / 77 / 87
Jean-François Bessey
Fax: 0522 39 93 78
Journalistes :
Jean-Louis Aragon, JeanMail: [email protected]
François Bessey, Kisito
Site: www.aufaitmaroc.com
Ndour
Davies seule
au monde
À SUIVRE AUJOURD’HUI
Trophée Hassan II, Golf du Palais Royal
Coupe Lalla Meryem, Golf de l’Océan
Tee n°1 :8 h 15 : A. Cañizarès (ESP),
Tee n°10: 7 h 55 : E. Molinari (ITA),
Tee n° 1 : 7 h 56 : L. Davies (ANG),
Tee n°10 : 9 h 24 : M. Piccio (PHI),
C. Doak (ECO), S. Thornton (IRL),
G. Bourdy (FRA), S. Lowry (IRL), 8 h
M. Haddioui (MAR), H. Clyburn
S. Walker (ANG), S. Hassan (PdG),
12 h 35 : M. Siem (ALL), R. Fisher
15 : P. Larrazabal (ESP), M. Illonen
(ANG), 8 h 18 : L.A. Pace (AFS), G.
12 h 26 : T. Johnson (ANG), A. Juta-
(ANG), G. Coetzee (AFS), 13 h 05 : Y.
(FIN), R. Karlsson (SUE), 8 h 45 :
Nocera (FRA), D. Luna (ITA), 12 h 15:
nugarn (THA), C. Hull (ANG),
El Hassani (MAR), J. Van Zyl (AFS),
F. Serghini (MAR), S. Khan (ANG),
M. Rigon (ITA), C. Bristow (AUS), K.
R. Davies (PdG), 12 h 55 : A. Joudar
G. Lee (ANG), 9 h 25 : A. Lguirati
Lampert (ALL)
13 h 21 : S. Kirchmayr (ALL), R. Hud-
(MAR), R. Santos (POR), N. Fasth
(MAR, am.), J. Hahn (USA), D.
(SUE).
Huizing (PB).
son (ANG), A. Boulden (PdG)
vendredi 14 mars 2014
TROPHÉE
“Ce parcours est incroyable. Je ne crois pas avoir vu un seul divot* de la semaine !”
3
L’Américain Conor Arendell, 3e du premier tour avec le score de 65.
*Divot : motte de gazon arraché par le club au moment de l’impact avec la balle.
Cañizares a un
air de famille
• 41E TROPHÉE HASSAN II
Fils du grand champion espagnol
José Maria Cañizares, Alejandro a
frappé un grand coup dans le
premier tour en rendant une
carte de dix coups sous le par.
A
près son magnifique premier
tour, Alejandro Cañizares
compte bien marcher sur les
traces du tenant du titre. L’an
passé, Marcel Siem avait bousculé le tournoi par un éclatant 64 au premier
tour. Trois jours plus tard, l’Allemand remportait le tournoi.
Hier, Alejandro Cañizares a fait même
mieux. Il a approché le record du parcours
d’un splendide 62 (-10). Parti au trou n°10,
l’Espagnol nous a fait un festival de birdies :
11 en tout. Un seul bogey, au trou n°3, a empêché le joueur de Malaga d’égaler le record
du Gallois Jamie Donaldson.
Tel père, tel fils
“Je me suis bien amusé. Tout semblait facile
sur le parcours, a expliqué le leader, même
si j’ai raté un ou deux coups seulement. J’ai
tout fait pour rester dans le moment présent
et cueillir les opportunités de birdies qui
s’offraient à moi”, a expliqué l'Espagnol. Alejandro Cañizares, qui a réussi hier le meilleur score de sa carrière en tournoi, a de qui
tenir. Son père, José Maria, a remporté cinq
tournois européens dans les années 80-90
ainsi que deux tournois sur le circuit senior
américain, et disputé quatre Ryder Cup.
Pourtant, le fils, malgré six cuts passés sur
six et deux tops 10 cette saison, ne se sentait
pas au mieux en arrivant à Agadir cette semaine : “Mon niveau de confiance était assez
bas. Comme je ne jouais pas très bien, je ne
me faisais pas beaucoup d’illusion en arrivant ici”.
Mais après étude de ses statistiques (10
fairways sur 13 touchés au drive, 16 greens
sur 18 en régulation et 25 putts seulement),
le vainqueur de l’Open de Russie en 2006
peut se montrer optimiste pour le reste de la
compétition. Surtout qu’une bonne séance
avec son coach au practice et avec Phil
Kenyon, le spécialiste du putting, ont apparemment porté leurs fruits.
Benson, meilleur putter du jour
,L'Espagnol Alejandro Canizares, leader du premier tour du Trophée Hassan II.
/DIDIER CHICOT-ATH
Cañizares ira-t-il jusqu’au bout comme
Marcel Siem ? Peut-être, mais la route est
encore longue. Car son 62 n’a pas laissé sur
place tous ses adversaires. Dans sa roue,
à un coup, Seve Benson a, lui aussi, réussi
le meilleur score de sa carrière avec un 63
(-9), en concluant sa journée par quatre birdies : “Je suis vraiment content car sur mes 9
derniers trous, le vent soufflait pas mal. Ces
trous sont vraiment difficiles et j’ai connu
une belle série au putting”.
En effet, ses 23 putts sur 18 trous classent cet
Anglais comme le meilleur putter du jour.
Agé de 27 ans, Seve rêve maintenant de la
carrière de son héros. En effet, son père l’a
nommé Seve, en hommage à l’illustre Severiano Ballesteros…
Malgré un cou douloureux, Marcel Siem a
bien démarré le tourni avec un score de 69.
Tout semble donc rentrer dans l’ordre pour
le joueur allemand, qui espère refaire son retard dans les trois derniers tours. Avec l’objectif d’ajouter un deuxième Trophée Hassan
II à son palmarès. Tout comme deux autres
vainqueurs de l’épreuve, Michael Hoey et
Rhys Davies, tous deux 10e, en embuscade
avec le score de 68.
■■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
Classement du 1er tour
1. A. Cañizares (ESP) 62
2. S. Benson (ANG) 63
3. C. Arendell (USA), M. A. Carlsson (SUE)
65
5. T. Fleetwood (ANG), A. Sullivan (ANG),
M. Warren (ECO) 66
8. P. Whiteford (ECO), G. Bhullar (IND)
67…
Les Marocains :
51. Y. El Hassani 72
97. F. Serghini 76
122. A. Joudar 81
124. A. Lguirati (am.) 83
4
1
vendredi 14 mars 2014
TROPHÉE
Hier, Alexander Levy a réussi un trou en un sur le trou n°2,
un par 3 de 190, mètres. “C’est le par 3 le plus difficile que
j’ai joué de ma vie”, a pourtant déclaré le Français.
• LES MAROCAINS
El Hassani, en chef de file
,Younès El Hassani.
/DIDIER CHICOT-ATH
,Fayçal Serghini.
/DIDIER CHICOT-ATH
A
Fayçal n'a pas senti les putts
/DIDIER CHICOT-ATH
/DIDIER CHICOT-ATH
Le Tangérois Younès El Hassani est le seul Marocain
dans le cut provisoire. Mais Fayçal Serghini n’a pas
encore dit son dernier mot.
la sortie de ce premier tour disputé sous un
franc soleil, seul Younès El Hassani avait le
sourire. Jouant avec Jaco Van Zyl et Rhys Davies, vainqueur du Trophée Hassan II 2010, le
Tangérois était satisfait de son score dans le par,
terminé par une approche putt sur le green du 9.
Parti au trou n°10, El Hassani débutait par deux birdies puis
concédait deux bogeys. Passé dans le par à l’aller, il concédait un nouveau bogey sur le terrible par 3 du trou n°2, avant
d’enquiller son plus beau putt de la journée : un birdie de 6
mètres au trou n°6.
Celui qui est entré en même temps que les autres pros marocains dans le Team Maroc, une équipe créée en début d’année par Son Altesse Royale Le Prince Moulay Rachid, est
donc confiant pour la suite des événements : “J’ai bien joué
aujourd’hui mais j’aimerais un jour arriver à jouer sous le par
sur ce parcours”.
,Ayoub Lguirati.
,Amine Joudar.
En revanche, ses compatriotes ont beaucoup souffert. “C’est
toujours plus difficile de jouer dans l’après-midi”, concédait
Fayçal Serghini, sorti du green du 18 avec le score de 76 (+4).
“J’ai très mal débuté la journée puisque j’étais 4 au-dessus du
par après 4 trous ! Ensuite, j’ai cherché à garder la tête sur les
épaules pour tenir le jeu pour espérer passer le cut demain soir”.
Les pars 5 du retour lui ont été plus favorables : eagles au 10
et au 15. Mais le putting reste son talon d’Achille. “Je n’ai pas
bien senti les putts, parfois je me dis que ce parcours n’est
pas pour moi”, lâchait le n°1 marocain, 97e du premier tour.
Joudar et les pentes raides
Plus dépité encore, Amine Joudar qui n’a même pas eu la joie
de faire un birdie : “Au premier trou de la journée, j’ai concédé un double bogey. Ensuite, je n’arrivais pas à bien lire les
pentes sur les greens qui paraissaient plus rapides qu’ils ne
l’étaient en réalité”.
Enfin, le jeune amateur Ayoub Lguirati a approché le fossé
qui existe entre les amateurs et les pros. Bien que son entourage l’ait encouragé à ne prendre que du plaisir pour sa première “grande sortie”, le Gadiri est passé par tous les états :
l’exaltation d’un eagle sur le 15, le désappointement d’un
quadruple bogey sur le 6, la fatalité de double bogeys sur le
3, 9, 10 et 17, et la joie de deux birdies consécutifs sur le 4 et
5. Finalement, son score de XX n’est qu’une petite péripétie
dans sa jeune carrière qui s’annonce.
■■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
vendredi 14 mars 2014
5
INTERVIEW
• PATRICE CLERC, CONSEILLER SPORTIF
AUPRÈS DU PRÉSIDENT DE L’ATH
“Le Trophée Hassan II
est enraciné sur une
tradition golfique”
Grand observateur des grands
événements sportifs, Patrice
Clerc est impressionné par
l’évolution du Trophée Hassan
II et de la Coupe Lalla Meryem.
Patrice Clerc, Conseiller sportif auprès du
,
Président de l’ATH.
/KARIM TIBARI-ATH
Q:Cela fait plusieurs années que
vous suivez le Trophée Hassan II
et la Coupe Lalla Meryem.
Comment jugez-vous l’évolution
de ces deux tournois ?
Sur le plan de l’organisation, je juge cette
évolution extrêmement favorable. Depuis
que le tournoi s’est installé à Agadir, les deux
épreuves se professionnalisent d’année en
année. Je trouve que les structures, les procédures et les équipes sont bien en place, et
les questions très bien anticipées. Ces deux
tournois sont parfaitement dirigés et maîtrisés. Seules quelques difficultés d’ordre logistique sont peut-être à améliorer.
De plus, les tournois ont trouvé leur place
dans le calendrier même s’il subsiste toujours un problème de dates car ce n’est jamais idéal de coller à un championnat du
monde, le WGC Cadillac Championship,
ou à un tournoi en Chine comme le Mission Hills World Ladies Championship.
Néanmoins, les tournois sont très relevés.
Mais les contraintes des circuits sont telles
qu’il est difficile de trouver la date idéale
qui convienne aussi bien au PGA European
Tour qu’au Ladies European Tour. En tout
cas, si vous écoutez parler les joueurs et les
joueuses, vous constaterez qu’ils ont un profond respect pour ces deux épreuves.
Q:Organiser les deux tournois
dans la même ville et dans la
même semaine permet aussi de
créer le “buzz” ?
Oui. Semer, semer, cela finit par germer. Ce
concept de mixité prend vraiment forme.
D’ailleurs, l’initiative du double mixte qui
s’est tenu mardi a été très appréciée des
joueurs et des joueuses. Il y aura d’autres initiatives à l’avenir, mais il est encore trop tôt
pour en parler.
Q:La Coupe Lalla Meryem fête sa
20e édition et le golf au Maroc
ses 100 ans. Ces célébrations
donnent-elles encore plus de
légitimité au Trophée Hassan II ?
Il y a des événements qui apparaissent
simplement parce qu’un sponsor ouvre largement son carnet de chèques. Ce genre
de tournois ne s’appuie sur rien de réel, ils
sont vite balayés par quelqu’un qui signe
un plus gros chèque. C’est comme un arbre
sans racines. Dans la tempête, il ne peut
pas résister. Les grands événements sont
tous très anciens, quel que soit le sport.
Comme le Tour de France, l’Open britannique, les Jeux Olympiques ou la Coupe du
Monde de football, pour ne prendre que
les plus célèbres. Le fait de s’enraciner sur
une tradition golfique, aujourd’hui centenaire au Maroc, et des épreuves qui ont
pour l’un, plus de 40 ans, et pour l’autre,
plus de 20 ans, sont des atouts importants pour leur solidité et leur crédibilité.
Q:Chaque tournoi a-t-il son
vainqueur idéal ?
Cela dépend de qui répond à cette question.
Pour les Marocains, la gagnante idéale est
Maha Haddioui. Pour les Britanniques, ce
serait Laura Davies ou Charley Hull. Pour le
Trophée Hassan II, ce serait bien que ce soit
un joueur à forte crédibilité. Pas forcément
une star mais un joueur très respecté sur le
circuit, qui puisse répandre l’idée que le Trophée Hassan II est un vrai et beau tournoi et
que pour le gagner, il faut savoir un golf de
très haute volée.
Q:Les Journées Professionnelles
du Tourisme s’ouvrent
aujourd’hui à Agadir. Est-ce
important de conjuguer tournoi
de golf et économie du golf ?
Oui, car le Maroc a de sérieux atouts à faire
valoir. Tout ce qui peut concourir à améliorer,
auprès des publics internationaux, l’image
du Maroc est extrêmement important pour
l’Office National Marocain du Tourisme. A
seulement trois heures des grandes capitales
européennes, ce pays conjugue la beauté,
le soleil, l’hospitalité, des paysages magnifiques et des richesses culturelles. En plus,
le Maroc recèle de golfs très anciens et des
parcours capables de recevoir des tournois
mondiaux. Un tournoi n’est plus seulement
que du sport, il est aujourd’hui intimement
lié à l’économie. Et ce mouvement est irréversible.
■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS BESSEY
6
vendredi 14 mars 2014
20e COUPE LALLA MERYEM
Les Anglaises
prennent les devants
Le premier tour de la 20e Coupe Lalla Meryem n’a pas donné lieu à de grandes surprises. Toutes
les favorites sont mêmes regroupées dans un mouchoir de poche. Mais les Britanniques ont
envoyé un signal fort en plaçant quatre des leurs dans les 8 premières.
E
n début de journée, le plus grand
calme régnait sur le Golf de
l’Océan. Pas une once de vent ne
soufflait contrairement aux jours
précédents. Mais Eole ne s’est
pas fait oublier bien longtemps. Une fois réveillé, en fin de matinée, il s’est mis à perturber les joueuses. Et certaines l’ont payé cher.
Les meilleures, en revanche, ont su tirer leur
épingle du jeu sans se soucier des éléments.
Et ce qui est frappant est que le classement
du premier tour ressemble, à s’y méprendre,
à celui de l’an dernier. Le meilleur score est
de 66 coups, soit 5 coups sous le par, réussi
par les deux Anglaises Rebecca Hudson et
Sophie Walker.
Une amateur dans le quatuor de
tête
Et l’on retrouve quasiment à la même place
les deux héroïnes de 2013, la Thaïlandaise
Ariya Jutanugarn, tenante du titre bien plus
détendue que l’an dernier, et l’Anglaise Charley Hull, toujours aussi bagarreuse. Elles
sont toutes deux quatrièmes en compagnie
de la grande Laura Davies, de l’Allemande
,Ariya et Charley sont toutes les deux classées 4e à l'issue du premier tour de la Coupe Lalla Meryem.
/TRISTAN JONES-LET
Nina Holleder et de la jeune Chinoise encore
amateur Jing Yan.
Mais, entre les deux premières et le quatuor
qui occupe la quatrième place, a su se glisser
Sophie Giquel-Bettan, avec un score de 67
coups. “Je suis vraiment très heureuse, a déclaré la Française. Je reviens de Chine, où j’ai
disputé le World Ladies Championship, et le
jet lag a été très bienvenu pour jouer tôt ce
matin parce que j’étais bien réveillée. Nous
avons eu de très bonne conditions de jeu et le
vent ne s’est mis à souffler que lorsque nous
étions sur le 14e trou.”
Rebecca Hudson, qui a déjà remporté quatre
tournois au cours de sa carrière, dont trois
en 2008, se montrait évidemment très satisfaite : “J’ai très bien tapé la balle aujourd’hui.
Pourtant, je ne me suis pas autant entraîné que je l’aurais voulu depuis le début de
l’année, mais j’ai passé pas mal de temps au
practice ici à Agadir, ces derniers jours. Sur
le parcours, j’étais tout le temps en contrôle
et, ce qui fait la grande différence, j’ai très
bien putté”.
Sa compatriote Sophie Walker se réjouissait
de son côté de sa préparation : “Mercredi, j’ai
joué un parcours d’entraînement l’après-midi, avec pas mal de vent. Je pense que c’était
vraiment une bonne façon d’anticiper ce qui
s’est passé cet après-midi (jeudi) où ça soufflait tout autant”.
“
Il faut continuer à
s’accrocher et vendredi, pour le
deuxième tour, je vais essayer
de jouer sous le par pour
pouvoir me rattraper un peu.”
Maha Haddioui.
A la 9e place, on retrouve un groupe de sept
joueuses parmi lesquelles figurent la Française Gwladys Nocera et l’Américaine Beth
Allen, deuxième l’an dernier, en compagnie
de Charley Hull. La grande bagarre en est
donc à ses débuts, aucune joueuse n’ayant
pris un avantage décisif.
Partie difficile pour Maha
En revanche, les chances de bien figurer se
sont un peu évanouies pour Maha Haddioui
qui jouait en compagnie de Laura Davies et
qui n’a pu faire mieux qu’un score de 6 coups
au-dessus du par. “J’ai eu une partie assez
difficile, en commençant très mal, confie
la jeune Marocaine. Je n’ai pas réussi à me
relâcher tout au long de la partie, j’étais très
crispée dès le départ et en plus je n’ai pas eu
de réussite.”
La Gadarie n’a cependant pas perdu tout espoir : “Il faut continuer à s’accrocher et vendredi, pour le deuxième tour, je vais essayer
de jouer sous le par pour pouvoir me rattraper un peu”. Si le vent s’invite de nouveau à
la fête aujourd’hui, tout est encore possible.
■■ JEAN-LOUIS ARAGON
Classement du 1er tour
1. R. Hudson (ANG), S. Walker (ANG) 66
2. S. Giquel-Bettan (FRA) 67
4. A. Jutanugarn (THA), C. Hull (ANG), L.
Davies (ANG), N. Holleder (ALL), J. Yan
(CHI, am.) 68...
107. M. Haddioui (MAR) 77.
vendredi 14 mars 2014
7
ANIMATIONS
Au plus près des pros
• PRO-AM
Chaque tournoi organise un Pro-Am en ouverture des festivités. Cette compétition, qui réunit
un pro ou une proette et trois amateurs, a un objectif : permettre aux sponsors qui financent
le tournoi d’inviter leurs clients. Pour les amateurs invités, c’est l’occasion rêvée d’approcher
au plus près le jeu des pros, de s’inspirer de leur routine et de saisir leur stratégie.
La remise des prix des Pro-Am du Trophée Hassan II et de la Coupe Lalla Meryem a eu lieu, mercredi, à
,
l’Atlantic Palace.
/ATH
Ce qui rend le Pro-Am du Trophée Hassan
II encore plus exceptionnel, c’est de pouvoir
fouler le Golf du Palais Royal, un bijou qui
n’ouvre ses portes qu’une fois par an. 108
amateurs ont été invités au Pro-am du Trophée, ils étaient autant à celui de la Coupe
Lalla Meryem.
Mais en amont, les organisateurs ont croulé
sur les demandes pour jouer ces deux compétitions. Preuve du succès de ces deux tournois du circuit européen.
Comme l’an passé, Son Altesse Royale le
Prince Moulay Rachid a honoré le ProAm du Trophée Hassan II de sa présence,
en jouant avec l’Espagnol Pablo Larrazabal. Suivie par une foule importante, cette
équipe a terminé à la 5e place avec le score de
66. C’est l’équipe de l’Espagnol Rafa Cabrera-Bello (Pierre Galvan, Claude Echardour
et Pierre-Carlos Galvan) qui a remporté
l’épreuve avec le score de 63.
Et dans le Pro-Am de la Coupe Lalla Meryem, c’est l’équipe emmenée par la Suédoise
Carin Koch (Pierre Galvan, Claude Echar-
• CLINIC
Des conseils bons à prendre
Organisé pour la troisième année consécutive par Lacoste, le Clinic du golf de
l’Océan réunissait professionnels et jeunes amateurs.
Les Enfants des Birdies de Mogador, l’école
de golf gratuite dirigée par Benoit Willemart
et sponsorisée par la marque au crocodile,
étaient on ne peut plus attentifs, mercredi
après-midi, lors du clinic. Venus tout spécialement d’Essaouira, ces peut-être futurs
champions et championnes n’ont pas perdu
une miette des démonstrations dirigées par
Grégory Havret.
“Grâce à ces petits ateliers que nous avons
fait avec Anne-Lise Caudal, nous avons appris beaucoup d’astuces pour taper les balles,
par exemple pour jouer des balles lobées,
s’enthousiasme Amar. Mais ce qui m’a le
plus intéressé a été d’apprendre, grâce à Romain Wattel et Alexandre Kaleka, comment
taper des balles basses contre le vent tout en
conservant de la distance.”
Cela fait seulement deux ans et demi
qu’Amar, 13 ans, a débuté le golf et il est déjà
18 de handicap ! Et tout est désormais très
clair pour lui : “Je voudrais passer pro, faire
une carrière dans le golf et aussi aider les enfants comme on nous aide nous-mêmes”. S’il
semble vénérer Benoit Willemart, il a pour
golfeur favori Gary Player mais dit admirer
aussi Romain Wattel. Pour s’approcher de
ses modèles, Amar pratique le golf 12 heures
par semaine. “Mais je voudrais en faire beaucoup plus !”
■■ JEAN-LOUIS ARAGON
,Amar, en polo bleu, suit attentivement les conseils d’Anne-Lise Caudal.
/DR
dour et Adrien Millière) qui s’est imposée
avec le score de 64. Carton plein donc pour
les amateurs Pierre Galvan (17 de handicap)
et Claude Echardour (6 de handicap) qui ont
trusté les deux titres lors de la remise des
prix qui s’est tenue mercredi soir à l’Atlantic
Palace.
■■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
Résultats brut du Pro-Am
du Trophée Hassan II
1. Rafa Cabrera-Bello (pro, ESP), Pierre Galvan,
Claude Echardour, Pierre Carlos Galvan, 63.
2. David Horsey (pro, ANG), Hassan Chakboub,
Souleiman Berrada, Mounir Razki, 64.
3. Bernhard Wiesberger (pro, AUT), Najid Benamour, Taoufik Alaoui, Reda Mansouri, 65.
4. Tommy Fleetwood (pro, ANG), Felix Lechner,
Uwe Bornemeier, Kenneth Wesley Jones Jr, 66.
5. Pablo Larrazabal, Son Altesse Royale le Prince
Moulay Rachid, Jalil Bennis, Omar Lahjomri, 66.
Résultats brut du Pro-Am
de la Coupe Lalla Meryem
1. Carin Koch (pro, SUE), Pierre Galvan, Claude
Echardour, Adrien Millière, 64.
2. Sophie Gustafson (pro, SUE), Dhabi Bouhlal,
Zouheir Boulouiz, Karim Ameur, 68.
3. Katie Burnett (pro, USA), Ignacio Mazarrasa
Escoriaza, Manuel Loring, Alejandro Laredo, 68.
4. Gwladys Nocera (pro, FRA), Mounir Doghmi,
Tarik Salah Eddine, Hassan Chakboub, 68.
5. Charley Hull (pro, ANG), Pierre Carlos Galvan,
Stéphane Grizot, Jeanne Galvan, 68.
8
vendredi 14 mars 2014
EN IMAGES
,Oops, trop tard!
/OSHO-FERET THIERRY
NAM VID QUATQUIS ALIT DOLUPTA INVELIGNATIS EXERIBUS
APED ESSINVENT.Ibus audic te qui utem eos eos ad
quodiasim fugia sa deleste mporeperat dus,
,Elle est belle, elle a du style et elle, c'est l'Indienne Sharmilla Nicolett.
/OSHO- FERET THIERRY
,S'offrir un bain de soleil au Golf du Palais Royal, qui dit mieux !
/OSHO-FERET THIERRY
,Difficile de sortir du bunker, sans créer des vagues...de sable.
/OSHO-FERET THIERRY
Maha a eu hier des frissons au premier tour de la Coupe Lalla Meryem, mais elle est capable de nous
,
surprendre. Allez championne !
/OSHO-FERET THIERRY
9
vendredi 14 mars 2014
EN IMAGES
,Halte gourmande.
/OSHO-FERET THIERRY
Passé golfeur pro cette année, Mustapha El Mouass a eu l'amabilité d'être caddy dans la Coupe Lalla
,
Meryem. Un bel exemple...à suivre.
/OSHO-FERET THIERRY
,Où est passé son club ?
/OSHO-FERET THIERRY
,Laura Davies avance masquée.
/JEAN-LOUIS ARAGON
Hier, au départ du trou n°2 du Golf de l’Océan, il
,
fallait donner sa langue au chat.
/J-L ARAGON
10
vendredi 14 mars 2014
MAGAZINE
• ROYAL GOLF AGADIR
L’exception marocaine
,L'équipe du Royal Golf d'Agadir, vainqueur de la Coupe du Trône.
/DR
Vainqueur de la dernière Coupe du
Trône, le Royal Golf d’Agadir s’est
appuyé sur une équipe de 17 ans de
moyenne d’âge. Le Trophée Hassan II
n’est pas pour rien dans la réussite de
ce club de 9 trous.
A
u golf, on a toujours tendance à ne
considérer que les clubs de 18 trous
et plus. Ils sont ce que l’on appelle
les grands clubs. Beaucoup de membres,
de vastes installations, des moyens considérables. A l’image du Royal Golf Anfa Mohammedia et du Royal Golf Dar es Salam.
D'ailleurs, ces deux clubs se disputent la
Coupe du Trône, championnat du Maroc des
clubs depuis son origine, avec un fort penchant pour le club phare de Rabat. Seul le
Royal Golf Marrakech avait pu jusqu'alors
bousculer la hiérarchie. C’est la raison pour
laquelle la victoire, en septembre dernier, du
Royal Golf Agadir a fait l’effet d’une bombe.
Pensez, un club de 9 trous terrassant en finale le Royal Golf Dar es Salam, c’était la
victoire du pot de terre contre le pot de fer.
Les membres de l’équipe gadirie composée
des jeunes du club, les Mustapha El Maouas,
Yassine Touhami, Ayoub Lguirati, Jamal
Allali, Zakaria Lguirati, Abdelkarim Allali, Khladi Benfellah et Mohammed Agmit,
pouvaient exulter. Ils l’avaient bien mérité.
“
Les jeunes étaient
comme des oiseaux craintifs.”
,Le parcours du Royal Golf d’Agadir est parsemé de palmiers.
/OSHO-FERET THIERRY
Car ce club a depuis longtemps misé sur la
jeunesse. “Le plus jeune de l’équipe avait 16
ans et le plus âgé, 20 ans”, indique Ayoub
Lguirati, aujourd'hui dans le champ du Trophée Hassan II avec le statut de n°1 marocain amateur. Plus de la moitié de ces jeunes
n’auraient jamais joué au golf sans la compréhension du Colonel Major Kamili, président du club.
“Chaque jour, des jeunes de Aït Mellal montaient sur le mur d’enceinte attendant les
drives hors-limites pour revendre les balles
aux touristes. Ils étaient comme des oiseaux
craintifs. Nous les avons faits rentrer dans le
club et nous leur avons fait découvrir le golf ”,
se félicite d’une voix douce le Major. Car aujourd'hui, ces jeunes forment l’ossature des
équipes. “Pour faire de la formation, il faut
un bon formateur et nous avons pu compter
pendant des années sur Marwann Chemssedine, un des enfants du club”, poursuit le
président.
Les filles ne sont pas en reste
Ce club fondé dans les années 50 par un Écossais peut aussi compter sur ses membres,
toujours prêts à épauler ces jeunes sur le
plan sportif et éducatif puisque des cours de
français et d’anglais leur sont donnés par des
bénévoles.
Le Royal Golf d’Agadir forme aussi des
jeunes filles, une trentaine, qui attendent un
jour que soit organisé un championnat féminin des clubs pour montrer de quoi elles sont
capables.
Pour parfaire leur éducation golfique, les
jeunes d'Agadir viennent chaque jour suivre
le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem. “Ces jeunes n’ont pas la télévision chez
eux. C’est la première fois qu’ils voient des
pros et proettes en chair et en os. Cela les motive”, explique le Major Kamili. Surtout que
Maha Haddioui est une fille d’Agadir qui a
joué un temps pour le club. Et que Mustapha
El Maouas, ex n°1 marocain amateur passé
pro en début de cette année, a disputé le Trophée Hassan II à deux reprises, en 2012 et
2013. Une fierté pour ce club, sans grands
moyens financiers, qui ne compte que sur
la passion de ces membres et de son équipe
dirigeante pour renverser les montagnes. Un
bel exemple à suivre au plan national.
■■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
11
vendredi 14 mars 2014
MAGAZINE
• MAHA HADDIOUI
La voyageuse
d'Agadir
Après avoir passé avec succès la
Lalla Aïcha Tour School fin 2012,
Maha Haddioui est devenue en
2013 membre à plein temps du
Ladies European Tour. Après son
premier de la 20e Coupe Lalla
Meryem, retour sur la saison
passée de notre golfeuse Gadirie.
,Maha Haddioui à l’Omega Dubaï Ladies Masters.
/TRISTAN JONES-ATH
Le pays que vous avez préféré…
J’ai beaucoup aimé l’Afrique du Sud. C’était
la première fois que je voyageais dans ce pays
et j’ai trouvé la région de Durban Kwa Zulu,
où se déroulait le South African Women’s
Open, magnifique.
Le tournoi que vous avez préféré…
La Coupe Lalla Meryem car c’est chez moi,
au Maroc, à Agadir. C’est le tournoi de mon
cœur. Sinon, même si je n’y ai pas joué
comme je l’aurais souhaité, j’ai beaucoup
aimé le tournoi final, l’Omega Dubaï Ladies
Masters et son parcours de l’Emirates Golf
Club.
Ce qui vous a le plus surpris…
Les voyages. Je ne pensais pas que je passerais autant de temps de ma vie dans les aéroports et en transit. Comme je voyage toujours seule, je n’ai jamais autant lu de livres
de ma vie : des romans, des livres de golf
concernant surtout l’aspect mental du jeu.
Ce qui vous a le plus manqué…
Mes parents et mes quatre chiens. J’appréciais d’autant plus de rentrer chez moi et de
passer du temps avec ma famille.
Votre meilleur résultat de la
saison…
Le Lacoste Ladies Open à Biarritz où j’ai fini
20e. J’aime beaucoup le parcours de Chantaco que je connais bien. Là-bas, j’étais bien
dans ma tête, bien dans ma bulle
Le coup que vous aimeriez
rejouer
,Maha Haddioui, mercredi, au Golf de l'Océan.
OSHO-FERET THIERRY
/
Mon 2e coup du 18 au Deloitte Ladies Open
à Amsterdam au mois de mai dernier. J’y ai
mis ma balle dans l’eau et raté le cut d’un
coup. C’est rageant.
Vos principaux soutiens durant la saison…
Mes parents et l’Association du Trophée
Hassan II que préside Sa Majesté le Prince
Moulay Rachid. L’ATH m’a soutenue avant
les cartes, pendant les cartes et durant toute
la saison 2013. Grâce à l’ATH, j’ai bénéficié
d’invitations qui m’ont permis d’acquérir de
l’expérience. Ce soutien conjugué à celui de
mon autre sponsor, Allianz, continue cette
année.
Le plus gros problème que vous
avez rencontré…
Une pyélonéphrite. J’ai attrapé une infection
au rein et ai été clouée quatre ou cinq jours
à l’hôpital. C’est la première fois que je tombais malade comme ça. Quand on n’a pas
l’habitude de voyager et qu’on bouge sans
arrêt, il arrive que le corps lâche un peu.
Votre regard sur votre saison
2013…
Le point positif est que j’ai acquis beaucoup
d’expérience. Mais j’ai abordé certains tournois avec trop de stress et d’appréhension.
Ah, si je pouvais revenir en arrière et les
rejouer avec plus de calme et d’expérience!
Mais je sais que ce n’est pas possible. Mais
tant que j’apprends de mes erreurs, il n’y a
pas d’échec.
Votre manière de vous distinguer
des autres proettes…
J’ai de la chance car je suis la seule Marocaine et la seule Arabe sur le Tour. Je suis
donc différente des autres. Sinon, la distinction se fait par la manière de s’habiller,
par le look. J’aime les couleurs flashy. Aujourd’hui, j’aime porter du rose au dernier
tour. C’était une couleur qui n’avait pas mes
faveurs jusqu’aux cartes l’an passé où elle m’a
bien réussi. Depuis, j’ai décidé que ce serait
la couleur qui me porterait chance.
Le meilleur conseil que vous ayez
reçu…
Toujours y croire et être patiente sur le
parcours. Si je ratais deux birdies consécutifs, j’avais tendance à vouloir trop en faire.
Maintenant, je sais attendre. Comme lors du
3e tour de la Lalla Aicha Tour School 2013
où j’ai fait seize pars à Al Maaden avant de
voir tomber mon premier birdie.
La joueuse qui vous a le plus
impressionnée…
L’Anglaise Charley Hull qui est une de mes
amies. Elle n’a que 17 ans et elle a fait une
saison formidable. Sur tous les tournois, elle
était sur les leaderboards et elle a été une des
wild cards de la Solheim Cup. Elle a vraiment fait une première saison sur le Tour
qui fait rêver.
Votre principale erreur…
De vouloir trop s’occuper du score et de laisser tomber quand je pensais que je n’étais
pas sur le leaderboard ou dans le cut. Aujourd’hui, je ne veux plus baisser les bras.
Votre retour un an plus tard à la
Lalla Aicha Tour School…
J’aurais préféré ne pas y revenir car je n’étais
pas loin de pouvoir y échapper par mon classement final à l’ordre du Mérite 2013. C’était
peut-être aussi bien de s’y frotter une nouvelle fois et d’en sortir encore plus forte pour
cette saison 2014.
■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS BESSEY
12
vendredi 14 mars 2014
PORTRAIT
• ORIENTAL LEGENDS PRO-AM
Le colosse au cœur d’or
• 4 QUESTIONS À
ABDELATIF BENAZZI
“Nous réalisons
un projet chaque
année”
QQu’est-ce qui vous pousse à
vous investir avec autant de
cœur ?
,Le tout nouveau golf du Saïdia Med est caddeyé par les enfants de l’association Noor créée par Abdelatif Benazzi.
/DR
Ancien international de l’équipe de France de rugby, Abdelatif
Benazzi, par ailleurs passionné de golf, est très engagé dans le
développement de sa région de l’Oriental. Une de ses actions,
l’Oriental Legends Pro-Am, permet de récolter des fonds pour les
enfants et les écoles.
A
vec son 1,97 mètre pour 112 kilos, Abdelatif Benazzi impressionne. Une carrure de 3e ligne
longtemps habitué au contact
rugueux des mêlées, une poignée de mains à broyer des phalanges, une
voix puissante… Derrière cette apparence
de géant, se cache un colosse au coeur d’or.
Toujours prêt à rendre service, le cœur sur
la main.
Aujourd’hui, l’enfant d’Oujda n’oublie pas
ses origines. Après avoir raccroché les crampons en 2003, l’ancien capitaine de l’équipe
de France de rugby fonde l’Association Noor
dont le principal objectif est de rénover et
construire des écoles dans les parties rurales
et isolées de l’Oriental, une région du nordest du Royaume.
Dans sa jeunesse pourtant, Abdelatif Benazzi
n’a manqué de rien, ses parents possédaient
la plus grande miroiterie d’Oujda. Mais l’enfant devenu adulte grandit à l’ombre du rugby, sport de partage et de générosité, et saura se montrer altruiste toute sa vie : “Je suis
quelqu’un qui ne supporte pas la misère”.
Récolte de fonds
Il faut voir comment il met du cœur à l’ouvrage, quand il organise l’Oriental Legends,
un Pro-Am de golf dont la 3e édition se déroulera du 6 au 9 juin prochain dans la station balnéaire de Saïdia. Comment l’émotion
le gagne quand, l’an passé, les enfants du village de Niama sont venus le dimanche matin
fouler le sable de la plage, au milieu de ses
invités. Les enfants n’avaient jamais encore
vu la mer ! Ce n’était que rires et émerveillement.
Pour donner de la notoriété à son événement
et récolter ainsi des fonds, Abdelatif Benazzi ouvre son carnet d’adresses. Les sportifs
comme David Ginola, Eric Roy, Antoine
Kombouaré, Cédric Heymans, Bruno Saby,
Jean Garaïalde…, les journalistes comme
Rachid Arhab ou Jean-Louis Calméjane,
ou les personnalités du monde de la culture
comme Rochdy Zem et Pierre Jolivet réservent sans coup férir leur week-end à la
belle initiative de leur copain du ballon ovale. Sans oublier les golfeurs marocains, solidaires de l’événement comme Fayçal Serghini, Nacer Makroune ou Maha Haddioui.
“Abdel est plus qu’un ami, c’est un frère. Je
ne peux pas dire non à un ami avec qui je
partage la façon de concevoir la vie... Nous
sommes tous tenus à un rôle d’exemplarité
et je crois qu’Abdel est un bel exemple pour
nous tous”, confiait Antoine Kamboiré, entraîneur du club français, le Football Club de
Lens, dans Golf du Maroc.
Cette mobilisation permet de drainer des
fonds destinés à financer les projets de l’Association Noor.
Pendant deux jours, les invités d’Abdelatif
Benazzi ont aussi découvert le tout nouveau
golf du Saïdia Med, caddeyés par les enfants
de l’Association, et l’Oriental Bay Beach Golf
and Spa, l’établissement hôtelier partenaire
de l’événement.
Ces dernières années, Noor a créé une école à
Sidi Lakhdar, à 60 kilomètres d’Oujda, acheté un mini bus pour le ramassage scolaire en
partenariat avec la Délégation Régionale de
l’Education de Jerada. L'Association a aussi
organisé, en collaboration avec l’UNESCO,
un week-end sportif à Oujda, au profit des
jeunes de la région, et construit un musée du
rugby au stade municipal d’Oujda.
“
Abdel est plus qu’un
ami, c’est un frère. Je ne
peux pas dire non à un ami
avec qui je partage la façon
de concevoir la vie... Nous
sommes tous tenus à un
rôle d’exemplarité et je crois
qu’Abdel est un bel exemple
pour nous tous.”
Antoine Kombouaré, entraîneur du Football
Club de Lens dans Golf du Maroc.
En 2013, grâce aux 320.000 dirhams récoltés lors de la deuxième édition de l’Oriental
Legends Pro-Am, un centre d’accueil pour
les tout petits a pu être construit à Figuig, à
350 kilomètres d’Oujda. “Notre événement
permet de découvrir une région déshéritée
alors que cette partie méditerranéenne du
Maroc est sublime. De plus, dans l’Oriental,
l’hospitalité est extraordinaire”, conclut le
plus grand rugbyman né au Maroc.
■■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
J’ai toujours été sensible aux causes humanitaires, aux maladies et aux enfants en
difficulté. Déjà en 2002, juste avant que je
n’arrête ma carrière, j’avais décidé de m’investir là où je suis né, dans l’Oriental, une
très belle région enclavée, au nord-est du
Royaume. Avec mes amis sportifs, nous
avons d’abord organisé des initiations aux
sports, et c’est alors que j’ai décelé, malgré
la scolarité obligatoire dans le Royaume,
que des enfants n’allaient pas à l’école. J’ai
alors décidé de rénover les écoles et d’en
construire de nouvelles grâce au partenariat que j’ai tissé avec la Délégation Régionale de l’Education. Enfin, les enfants qui
faisaient auparavant dix kilomètres à pied
pour aller à l’école ont trouvé un établissement plus proche de chez eux. Nous avons
ainsi pu constater que grâce à ces initiatives, les enfants étaient plus motivés et
plus assidus.
QVous avez donc fondé
l’Association Noor ?
Oui, pour moi l’éducation est un droit, je
me bats pour ça. L’Association Noor permet d’éclairer le destin de ces enfants par
la scolarité et le sport. Aujourd’hui, 11
structures ont été rénovées et construites.
Et grâce à l’Oriental Legends Pro-Am qui
s’est tenu en juin dernier à Saïdia, nous
avons récolté 320.000 dirhams qui nous
ont permis de construire un centre d’accueil pour les tous petits à Figuig, une ville
à 350 kilomètres d’Oujda.
QLe golf est donc un bon
moyen de récolter des fonds ?
Oui. Grâce à l’Oriental Legends ProAm, aux manifestations dans mon club
d’Ozoir-la-Ferrière, près de Paris, ou grâce
à la générosité des sponsors, l’association
récolte de l’argent pour poursuivre cette
oeuvre qui est devenue indispensable à la
marche de ma vie.
QCes actions exigent-elles de
vous beaucoup de présence ?
L’Association Noor me prend deux mois
par an. Quand je vais dans l’Oriental visiter ma famille, j’en profite pour passer
beaucoup de temps à aller à la rencontre
des gens, vérifier le travail effectué et
contacter tous les bénévoles et les relais
sur place. L’organisation de l’Oriental
Legends Pro-Am prend aussi du temps.
Mais quel plaisir de voir mes 120 invités prendre les enfants par la main sur la
plage et les emmener voir la mer. C’est un
moment magique pour eux et pour nous
aussi.
■■ PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS BESSEY
vendredi 14 mars 2014
PORTRAIT
13
• CHARLEY HULL
Une
championne
tout en fraîcheur
Plus jeune joueuse
de l’histoire à avoir
participé à la Solheim
Cup, en 2013, la jeune
Anglaise de 17 ans
avait commencé à
prendre son envol
professionnel icimême à Agadir, l’an
dernier. Elle avait pris
la deuxième place.
Aujourd’hui, elle est
tout sauf inquiète du
déroulement des
opérations.
D
euxième ex-aequo l’an dernier,
juste derrière la Thaïlandaise
Ariya Jutanugarn, notre jeune
Anglaise est revenue sur les
fairways du Golf de l’Océan,
avec pratiquement la même insouciance
qu’en 2013. Elle n’avait alors que 16 ans.
Malgré la jeunesse qui est toujours la sienne,
et pour longtemps, Charley a pris beaucoup
de bouteille en un an.
C’est même une aventure extraordinaire
qu’elle a vécue en l’espace de quelques mois.
De fait, elle a éclaboussé de toute sa classe le
monde du golf. Après son départ en trombe
lors de la Coupe Lalla Meryem, elle prenait
encore la deuxième place lors de ses trois
tournois suivants !
Et ce n’était pas fini puisqu’elle empochait
encore quelques top 10 au fil de la saison. Les
archives du LET sont d’ailleurs formelles.
Depuis Laura Davies et l’Espagnole Carlota
Ciganda, qui avaient remporté l’Ordre du
mérite dès leur première année sur le circuit,
personne n’avait fait aussi bien.
Capitaine de l’équipe européenne de Solheim Cup, Liselotte Neumann suivait attentivement les exploits de Charley Hull. Au
point qu’elle fit appel à elle pour aller affronter, et battre, les Américaines chez elles. A-telle été surprise lorsque Liselotte Neumann
l’a appelée ?
“Franchement, je ne m’y attendais pas mais
en même temps je savais qu’elle pourrait
compter sur moi parce que j’ai tout de même
fait une belle saison. C’est vrai que je le méritais au vu de mes performances. J’étais sereine, pensant que je pourrais être appelée
ou non.”
On le constate, la jeune Anglaise ne doute
absolument pas de ses capacités. Mais elle
est loin aussi d’avoir la “grosse tête”. Bien au
contraire, elle reste absolument nature malgré son statut d’héroïne de la Solheim Cup.
Alors, c’était comment, ce tournoi ?
Elle a battu Paula Creamer
“Ah, c’était vraiment magnifique !” résume-telle. Charley n’est pas extrêmement bavarde.
On lui demande donc de développer un peu,
de nous faire part de quelques souvenirs. A
peine a-t-on fini la question qu’elle bondit :
“J’ai battu Paula Creamer 5&4 !”
Il s’agissait en effet d’un fantastique exploit
auquel personne ne s’attendait, pas même
sans doute ses supporteurs et supportrices
les plus acharnés. Se défaire aussi lestement
d’une des grandes stars du golf américain relevait du crime de lèse-majesté. Ce qui fait
d’ailleurs bien rire notre jeune impertinente.
“Charley est une fille géniale, s’exclame
Maha Haddioui. C’est une super joueuse et
surtout elle est très sympa ! Pleine d’énergie,
très pétillante. Je la vois sur tous les tournois
et on s’amuse beaucoup ensemble. Elle est
rigolote et très spontanée. Peut-être que c'est
la spontanéité de l’âge mais en tout cas, elle
est très fraîche.”
Maha est bien sûr aussi impressionnée par la
façon de jouer de Charley : “Elle a vraiment
le fameux fight spirit en elle, et en plus elle
a une très grande capacité à se concentrer.
Pour son âge, elle fait preuve d’énormément
de maturité sur le parcours. Je pense qu’elle
va aller très très loin !”
La fille de Kettering
En attendant, Charley a pris son départ dans
la vie le 20 mars 1996, à Kettering, une ville
de 80.000 habitants, située à une centaine
de kilomètres au nord de Londres. Et c’est
forcément sur le parcours local qu’elle a
commencé le golf, à l’âge de 5 ans.
Et elle n’a pas attendu longtemps pour commencer à se construire un palmarès long
comme la plage d’Agadir, dans les rangs amateurs. Toujours amateur, elle s’est aussi distinguée en passant le cut de quelques tournois
professionnels, dont deux tournois majeurs,
auxquels elle était invitée à participer.
Il manque cependant à Charley Hull, pour
le moment, un petit quelque chose... Car elle
n’a pas encore inscrit son nom tout en haut
de l’affiche d’un tournoi professionnel. Cela
ne saurait tarder, quoi qu’elle en dise.
“Je ne pense pas à gagner, juste à avancer
pas à pas, coup après coup. C’est comme cela
qu’il faut se situer par rapport à un tournoi.
Si vous prenez le départ avec l’obsession de
gagner, il y a de fortes chances pour que ce
soit l’inverse qui se produise. Mais pour être
honnête, je pense que je manque un peu
d’expérience en raison de mon âge. Je n’ai
que 17 ans, donc j’ai encore le temps de gagner.”
A deux coups de la tête
La verra-t-on alors remporter la Coupe Lalla Meryem ? Elle a en tout cas pris un bon
départ puisqu’elle se trouve, après le premier
tour, à deux coups de la tête, en compagnie
de la tenante du titre, Ariya Jutanugarn, et
de son idole de toujours, Laura Davies.
Que lui faudrait-il donc pour gravir la dernière marche qui lui fait défaut ? “Ce que je
me dis c’est que si, cette semaine, sur le golf
de l’Océan, j’arrive à rentrer un ou deux putts
de plus que l’an dernier, ce ne devrait pas
être mal...” Elle est en tout cas fort réjouie de
la bagarre qui s’annonce contre ses rivales.
“Oui, c’est chouette !”, répond-elle avec un
grand sourire. Vraiment, c’est comme cela
que vous voyez les choses, insiste-t-on, un
peu étonné de sa réponse ? “Oh oui, vraiment, c’est super fun ! Le golf est un jeu et
c’est encore plus amusant lorsqu’on doit se
battre, lorsque la concurrence est forte.” Et
d’où lui vient cette folle passion pour le golf ?
“Je n’en sais rien ! Mais j’aime beaucoup ça.
C’est trop chouette !”
■ JEAN-FRANÇOIS BESSEY
14
vendredi 14 mars 2014
Siem Makes
Strong Start to
Germany's Marcel Siem showed no signs of
the neck injury which had threatened his title
defence as he made a stunning start to the
Trophée Hassan II in Morocco.
Siem, who enjoyed a wire-to-wire win at
Golf du Palais Royal 12 months ago, suffered the injury on his flight to Agadir and
was advised to pull out of the pre-tournament Pro-Am on Wednesday.
The 33 year old said he was prepared to play
through the pain barrier in order to try and
claim a fourth European Tour title and soon
found himself in contention to do just that
thanks to five birdies in his first six holes.
Starting from the tenth, Siem birdied his
first three holes and after a par on the 13th,
picked up further shots on the 14th and
15th.
At five under par he shared the lead with
England's Richard Bland, who had made
an identical start on the other side of the
course, with English trio Ross Fisher, Tom
Lewis and Tommy Fleetwood among a
group of players on three under.
Fisher, who won for the first time in almost
four years at the Tshwane Open a fortnight
ago, was playing alongside Siem and also
carded birdies on the tenth, 14th and 15th.
The third member of the marquee group,
South African George Coetzee, was level par
after a birdie on the tenth and bogey on the
11th. The World Number 56 is looking for
a good performance to move into the top
50 of the Official World Golf Ranking by
March 31 to secure a place in the Masters
Tournament at Augusta National.
Siem's charge was halted with dropped
shots on the 16th and 18th which meant he
reached the turn in 33, before a birdie on
the first got him back to four under par.
However, that was now two shots behind
Fleetwood, who had eagled the 17th and
birdied the eighth to cover the back nine in
just 30 shots.
At six under, the Johnnie Walker Championship winner led by one from South
African Jaco van Zyl, who had started his
round with an eagle on the tenth and picked
up birdies on the 13th, 16th and 17th.
There was also a hole-in-one for France’s
Alexander Levy, whose tee shot at the 208
yard second skipped into the cup before a
double bogey at the next took the 23 year
old back to level par.
Siem saved par on the par five fifth after hitting his approach into a water hazard, but
then ran up a double-bogey six on the next
after duffing his chip from just off the green.
At two under par he was now four off the
lead shared by Fleetwood and Scotland's
Marc Warren, who had covered the back
nine in 32 and picked up shots on the third
and fifth.
■■ EUROPEANTOUR
,Marcel Siem.
/D.CHICOT-ATH
Fleetwood Back on Top of the Leaderboard
England’s Tommy Fleetwood returned to form yesterday to
claim a share of the clubhouse lead at the Trophée Hassan II.
The Johnnie Walker Championship winner,
who had missed his last two cuts, set the
pace for much of the morning after covering
the back nine in just 30 shots thanks to four
birdies and an eagle on the 17th.
However, the former English Amateur
Champion was frustrated to then card seven
straight pars before three-putting the eighth.
A birdie on the last swiftly made amends for
that mistake and meant Fleetwood joined
compatriot Andy Sullivan and Scotland’s
Marc Warren on six under.
Former Walker Cup star Sullivan finished
his round in style with four straight birdies.
Warren carded his lowest round of the season, having made a slow start to the 2014
Race to Dubai where he currently resides in
142nd place.
The former World Cup winner has missed
the cut in three of his five events, but the
32 year old rediscovered some of the form
which took him to a career-best 33rd on last
season’s Race to Dubai to card an opening 66
at Golf du Palais Royal.
After starting from the tenth and covering
the back nine in 32, Warren picked up shots
,Tommy Fleetwood.
at the third, fifth and seventh to move into
the outright lead on seven under.
His only bogey of the day came on the eighth,
where his tee shot found an awkward lie
in the back of a greenside bunker, and that
dropped him into a share of the lead.
Scotland's Peter Whiteford and India's Gaganjeet Bhullar were a shot behind after
rounds of 67, while defending champion
Marcel Siem returned a 69.
Siem, who enjoyed a wire-to-wire win here
12 months ago, picked up a neck injury on
his flight to Agadir and was advised to pull
out of the pre-tournament pro-am on Wednesday.
The 33 year old showed few signs of the problem as he carded five birdies in his first six
holes before dropping shots on the 16th and
18th.
A birdie on the first took Siem back to four
under but he had to scramble a par on the
fifth after finding water with his approach
to the par five and then double-bogeyed the
next after fluffing his chip.
Another birdie on the last meant Siem finished three under par alongside playing
partner George Coetzee, who is looking for
a good performance to climb inside the top
50 on the Official World Golf Ranking from
56th in order to secure a place in the Masters
Tournament next month.
■■ EUROPEANTOUR
/DR
partenaire de la Coupe Lalla Meryem