VINCI Immobilier - Hotel Meliã Paris La Défense

Transcription

VINCI Immobilier - Hotel Meliã Paris La Défense
16 février 2015 February 16, 2015
Meliã Paris La Défense ouvre ses portes. C’est le
début d’une grande aventure et la fin d’une belle
histoire à revivre comme un voyage dans le temps,
en trois parties. D’abord, l’instant d’aujourd’hui et
les images de l’hôtel tout neuf. Puis « 19 futurs »,
la projection dans un avenir proche et les rêveries
associées aux photos de l’hôtel encore en création.
Enfin, « l’origine » et le récit de la réalisation du projet,
telle que l’ont vécue et la racontent, les principales
parties prenantes.
Meliã Paris La Défense is opening its doors. It is the
beginning of a great adventure and the end of a
wonderful story to be relived as a voyage through
time in three parts. Firstly, the present moment,
and the images of the brand new hotel. Then,
"19 futures", the projection into the near future, and
the reveries associated with the photos of the hotel
still being created. Finally, "the origin", and the story
of the realisation of the project, as it was lived and
is told by the main stakeholders.
Jean-Luc Guermonprez
Directeur Général Adjoint
Pôle Hôtellerie
VINCI Immobilier
Managing Director
Hotel Divison
VINCI Immobilier
Claude Vasconi, la vision première...
Diplômé en 1964 de l’ENSAIS de Strasbourg (aujourd’hui l’INSA),
Claude Vasconi a tout d’abord été l’assistant de Rolf Gutbrod et
Frei Otto, architectes allemands spécialistes des structures complexes.
Excellent germaniste lui-même, il a travaillé dans l’est de la France sur de
nombreux bâtiments dont certains sont emblématiques. Parfois décrit
comme un architecte et urbaniste radical, il conçoit des œuvres solides et
efficaces, où il fait jouer les couleurs métal. On lui doit, en collaboration
avec Georges Pencreac’h, l’architecture du Forum des Halles.
Voici comment il résumait cet hôtel dont il a imaginé les grands
principes : « le bâtiment côté sud, représente un prisme de verre
aux façades de vitrages sablés ou clairs, mais où la transparence
l’emporte vers l’opaque, au fur et à mesure que l’on s’élève dans
les étages. À l’opposé, tel un projet « Janus », la face au nord se
décline en une succession d’allèges pleines et de baies horizontales
et régulières, soulignées par des éléments d’appui de fenêtres
linéaires plus marqués ». Le résultat est l’exact reflet de cette vision
première. Claude Vasconi est décédé à Paris, en décembre 2009.
Il avait obtenu en 1982, le Grand Prix National de l’Architecture.
Claude Vasconi, the original vision…
Graduating in 1964 from the ENSAIS (Faculty of Arts and Industries)
in Strasbourg, today called the INSA, Claude Vasconi started his
career as assistant to Rolf Gutbrod and Frei Otto, the German
architects specialised in complex structures. Germanist himself,
he worked in the east of France on numerous buildings, some of
which are emblematic. Sometimes criticised as a radical architect
and urban planner, he designed solid and striking works, where
he played on metal colours. We owe him, in collaboration with
Georges Pencreac’h, the architecture of the "Forum des Halles"
complex in central Paris.
Here is how he summarises this hotel of which he imagined the
main principles: "on the south side, the building represents a
glass prism with sandblasted or clear glass facades, but where
transparency wins over the opaque as you move up the floors.
On the contrary, like a "Janus" project, the north face, is set out
as a succession of breast walls and regular, horizontal window
openings, underlined by more linear and visible window support
elements". The result is the exact refection of this original vision.
Claude Vasconi died in Paris in December 2009. In 1982 he was
awarded the National Grand Prize for Architecture.
Agence Ocre Bleu
Jean-Philippe Nuel / Architecte d’intérieur
L’hôtel Meliã Paris La Défense fonctionne comme un trait
d’union entre la modernité de la Défense et le regard qu’il
porte sur Paris. La transparence et le reflet sont les valeurs
de l’architecture que l’on cherche à transcender à
l’intérieur de l’hôtel.
On retrouve comme dans l’hôtel, un travail spécifique
autour de la lumière, du reflet et du scintillement en
rapport avec l’architecture du lieu et de La Défense en
général. Les aménagements intérieurs en noir et blanc
s’organisent en espace lounge le long de la façade et
le bar constitue un fond de perspective qui démultiplie
l’espace par réflexion.
L’hôtel de vocation internationale recherche ainsi une
identité spécifique en rapport avec sa localisation
parisienne, tout en respectant l’identité de la marque
Meliã. Le partenariat avec VINCI Immobilier a été
fondamental pour réussir un projet d’une telle envergure
avec toujours l’ambition de parvenir à une réalisation
de grande qualité.
Ocre Bleu agency
Jean-Philippe Nuel / Designer
Meliã Paris La Défense functions like a link between the
modernity of La Défense and the view it has on Paris.
The transparency and the reflections are the values of
architecture that we are seeking to transcend in the hotel’s
interior.
We find here, as in the hotel, a specific work round light,
reflections and sparkling lights in line with the architecture
of the place and La Défense in general. The interior layouts
in black and white are organised in a lounge space along
the facade and the bar provides a background perspective
which enlarges this space through reflections.
In this way this internationally focussed hotel seeks a
specific identity llnked to its Parisian location, while
still respecting Melia’s brand identity. The partnership
with VINCI Immobilier Real Estate was fundemental for
the success of a project of this scale while still having
the ambition of achieving a creation of the highest quality.
19 futurs
19 futurs
19 futurs
19 futurs, dix-neuf astérisques qui renvoient à dix-neuf
points de vue sur des espaces choisis de cet hôtel.
Points de vue uniques, brèves de vie, comme il s’en
passe à chaque seconde dans tous les hôtels
du monde. Sauf que ceux-ci sont imaginaires, nés
de la vision des images brutes et magiques saisies
par Joseph Ford au moment où l’hôtel n’était pas
encore tout à fait sorti des limbes de la création.
La « gestation », celle qui donne sa valeur au projet,
dans l’expression nue de ses origines. Certes, aucune
de ces histoires n’est réelle, mais je les ai rêvées…
Elles sont donc absolument vraies, et il se peut que,
le jour venu, elles se réalisent… pierre-ivan b.
19 futures, 19 asterisks, which refer to 19 viewpoints
chosen in this hotel. Unique viewpoints, slices of life,
such as occur every second in every hotel around
the world. Except that these ones are imaginary, born
of the vision of the raw and magic images captured
by Joseph Ford at the time when the hotel was still
in its early stages of creation. The "gestation", which
gives value to the project, in the bare expression
of its origins. Of course, none of these stories are real,
but I dreamt of them… They are therefore absolutely
true, and it just might be, that one day, the time come,
they will be realised… pierre-ivan b.
Niveau -2
Local technique
Pourtant, il a l’habitude… Mais il aura, sur le moment,
l’impression de s’enfoncer dans les entrailles d’un
animal paisible et gigantesque ; de sentir pulser
les artères, vrombir les poumons, d’être au cœur
d’une vie magnifique. Il sait bien que, comme pour
un humain, il suffit d’un rien pour que tout s’enraye :
un caillot, un calcul, un virus… Mais là, dans la brillance
des débuts, cette énergie semble invincible. Et lui,
qui est chargé de veiller sur sa pérennité avec tous les
moyens que la technologie autorise, se sent soudain fier.
Machine room
He may well be used to it… but he will have, at that
moment, the impression of entering into the depths
of a huge and peaceful animal; of feeling the pulse of
the arteries, the throbbing lungs, of being at the heart
of a magnificent living being. He knows all too well, as
with a human, it doesn’t take much to throw everything
askew, a clot, a kidney stone, some sort of bother…
But there, in this shiny new beginning, that energy
seems invincible, and he, who is in charge of watching
over its longevity, with all the means that technology
allows, suddenly feels proud.
Car park
Parking
Murs blancs, sols anthracite, travées piétonnes d’un ton
clair, néons vifs comme des sabres « Jedi » ; le parking
briqué inspire un sentiment de sécurité maîtrisée.
Le rouge des extincteurs pique l’espace à intervalles
réguliers, totems postmodernes d’une galerie d’avantgarde. Les voitures sont impeccablement rangées.
Non par leurs propriétaires, mais par des chauffeurs
qui relèvent, pour se distraire, le défi de cet alignement
précis… Les voitures sont pour la plupart celles de
l’année 2020, mais ce parking n’en donne qu’une
sélection partiale, par le haut, par le chic…
Berlines aux angles doux et couleurs neutres, galets
luxueux et anonymes qui signent les réussites de ceux
qui veulent le meilleur, mais que les voitures n’intéressent plus beaucoup. Seule entorse au silence, celle
de ce chien, court sur pattes et nonchalant qui martèle
le ciment de manière incongrue. Il tire son maître,
ou bien le valet de celui-ci, vers l’arrière d’une
grosse anglaise dans laquelle, après « bip » « bip » de
déverrouillage des portes, il s’engouffre et se vautre,
griffant et bavant à l’envi sur le cuir Connolly.
White walls, anthracite floors, light coloured pedestrian
walkways, neon lights, bright like "jedi" sabres, the
shiny polished car park inspires a feeling of controlled
security. The red of the extinguishers marks the space
at regular intervals, post-modern totems of an avantgarde gallery. The cars are impeccably arranged.
Not by their owners but by chauffeurs who, as a
distraction, take up the challenge of this precise
alignment… The cars, for the most part, are 2020
registered, but this car park offers only a partial selection,
sorted from the top, by wealth… saloon cars with soft
angles and neutral colours, luxurious and anonymous
pebble shaped carriages which sign the success of
those who want the best, but who are no longer very
interested in cars. The only thing standing out from
the silence, the dog, short legged and nonchalant,
pounding the cement in an incongruous way. He pulls
his master, or perhaps his valet, towards the back
of a big British car, into which, after the "beep" "beep"
of the unlocking doors, he dives, sprawling out, clawing
and drooling playfully on the Connolly leather.
Blanchisserie
Au moment de confier cette robe en lainage, à motifs
Mondrian, qu’elle adore, à la blanchisserie de l’hôtel,
elle verra dix images resurgir. L’image de son père
lui faisant ce cadeau, presque 30 ans plus tôt, dans
la boutique rive gauche du plus grand couturier de tous
les temps. L’image d’un fiancé déposant un baiser à la
lisière du cou gansé. L’image de sa fille, prise de fou-rire
et se cachant sous l’ourlet. Celle d’un rock qu’elle avait
dansé… Celle du premier matin de son premier poste
à responsabilités, où elle la portait (à moins que ce
ne soit l’inverse), comme une armure et un talisman.
Ou encore celle d’un type assez chic qui l’avait pourtant
sifflée dans la rue… et d’autres images. Deux heures
plus tard, un jeune homme timide et rougissant lui
rapportera la robe sous une housse cristal, traitant
l’objet avec le respect que l’on doit à la parure d’une
reine, ou la relique d’une sainte ; moment qui deviendra
alors, la onzième image.
Laundry
The moment she gives that woollen dress with the
Mondrian motifs that she adores to the hotel laundry
service, ten images will spring to mind. The image
of her father giving her this gift, almost 30 years earlier,
in the left-bank boutique of the greatest fashion
designer of all time. The image of a fiancé softly
kissing the edge of the braided neck. The image of her
daughter, in a fit of laughter and hiding under the hem.
That of a rock and roll dance... That of the first morning
of her first serious job when she wore it to support
her, as an armour and as a talisman. Or even that of
a quite nice guy, although he had just wolf-whistled
her in the street… and other images. Two hours later,
a shy and blushing young man will bring the dress back
to her, under a crystal clear cover, treating the object
with the respect due of a queen’s attire, or a saint’s relic;
a moment which will then become the eleventh image.
Niveau -1
Salle de conférence
Ce qui se passe d’inhumain dans une salle de conférence : la domination d’un être sur ses semblables, par
voie de discours. L’écoute forcée, l’attente, les longueurs,
la somnolence interdite, les fontaines à café tiède, les
enthousiasmes de groupe et leur corollaire, ce geste
enfantin et légèrement ridicule de l’applaudissement.
Ce qui se passe de touchant et de gai : un rayon de
soleil qui joue dans un verre d’eau, le lapsus d’un orateur,
une petite balle de papier froissé qui se lance d’un rang
à l’autre, à la dérobée, dans des rires étouffés. Et aussi :
des serviettes rafraîchissantes à la bergamote, des sablés
bretons au goût de sel, un sourire, peu de choses. Conference room
The inhuman aspect of what goes on in a conference
room: the domination of a person over his fellows,
through the power of speech. The forced listening,
the waiting, the monotony, the forbidden drowsiness,
the flasks serving lukewarm coffee, the enthusiasm of the
group and what goes with it, that childish and slightly
ridiculous gesture of applause. The aspects that are both
touching and amusing: a sun-ray playing in a glass of
water, a speaker’s Freudian slip, a little ball of scrunched
up paper being thrown from one row to the other, slyly,
to muffled laughter, citrus scented refresher towels,
shortbread biscuits, a burst of laughter, little things.
Niveau
Rez de chaussée
Escaliers
En cette année 2018, les amateurs de santé connectée
se penchent avec une frénésie compulsive sur la
comptabilisation de leur moindre effort. Ainsi, le
nombre de marches montées ou descendues, au cours
des dernières 24 heures. Nul doute que l’hôtel leur
propose une application indiquant les conversions
possibles entre étages montés et chute des calories.
Là où le bât blessera, c’est quand notre « athlète
d’escalier » se rendra compte qu’un étage représente
à peu près deux calories et qu’il lui faut effectuer
environ 10 ascensions des 25 niveaux de l’hôtel, pour
espérer annuler les effets d’une simple quiche lorraine.
Stairs
In this year of 2018, technically connected health freaks
are going over the stats of their every effort with a
compulsive frenzy; in this case, the number of steps
gone up or down during the last 24 hours. We can be
sure that the hotel proposes an app showing how to
convert between floors gained and calories lost. It is
precisely at that point however that our "stair climbing
athlete" will realise that one floor represents about
two calories and that they need about 10 ascents of
the hotel’s 25 stories to hope to cancel the effects
of just one quiche Lorraine.
Porte à tambour
En ce dimanche pluvieux d’octobre, le détenteur d’une
idée neuve va croiser un investisseur en qui il ne verra
rien d’autre qu’un monsieur un peu engoncé dans un
imperméable trop petit. Un mannequin longue et slave,
aux yeux éclairés comme un ciel de quinze août, passera
à côté d’un contrat à 7 chiffres avec un parfumeur.
Un petit garçon émerveillé apercevra, derrière la vitre,
le robot de ses rêves détenu par un autre petit garçon
chagrin qui, lui, s’en moque éperdument. Un éditeur
évitera de peu un manuscrit prometteur. Un entomologiste laissera s’échapper un moustique rare, arrivé
du matin par le vol de Roissy et reparti sur un courant
d’air… Moi-même, je risque de ne faire qu’apercevoir,
inclinée qu’elle est sur sa tablette, tout en écoutant
la messagerie de son mobile, celle qui est à deux doigts
d’être la femme de ma vie. Eh oui… La porte à tambour
d’un hôtel est bien, qu’on le veuille ou non, le lieu
des rendez-vous manqués.
Revolving door
On this rainy October Sunday, the holder of a new idea
is meeting an investor, in whom he will see nothing
more than a man bundled up in a raincoat too small for
him. A long-legged Slavic model, with eyes lit up like
a mid-summer sky will miss out on a 7-figure contract
with a perfume company. A little boy filled with wonder
will catch sight of the robot of his dreams, behind the
shop window, held by another little boy who couldn’t
care less. A publisher will just miss out on a promising
manuscript. An entomologist will allow a rare mosquito
to escape, having just arrived that morning on the
Roissy flight and gone in a breath of wind… As for me,
I might only catch a glimpse, bent as she is over her
tablet, listening to her voice-mail, of the one who is just
a step away from being the woman of my life. Yes…
The revolving door of a hotel is indeed, whether we like
it or not, the place of missed opportunities.
Niveau 1
Cuisines
Les cuisines des grands hôtels seront toujours plurielles.
Un risotto sera, ce matin-là, cause de différend entre
Couët, le chef et Moine, son second. Tout aura pourtant
bien commencé : les cèpes arrivés du matin par paniers,
auront été amoureusement triés, pelés, émincés,
dessinant des sourires sur les visages déjà rosis par
l’effort et l’accélération des « dix-heures-trente ». Des
herbes sauvages, que le chef se fait expédier de sa
campagne natale, présage de surprenantes délicatesses… Mais, sur le bouillon, la tension prendra forme.
Couët, tenant qu’il devait être élaboré, en blanchissant
quelques minutes les champignons. Moine, arguant
qu’un simple bouillon de poule serait un meilleur
exhausteur de saveurs. Couët, que le seul emploi du
mot « exhausteur » hérisse, bougonnera, bousculant un
commis, dont la brunoise maladroite trahira l’apprenti.
Puis chacun reprendra ses gestes, en « un peu plus
nerveux » et « un peu plus bruyant » aussi, comme pour
laisser à la brigade le temps de reprendre son souffle.
Kitchens
The kitchens like the cuisines of grand hotels will always
be multiple. That morning, a risotto will be the cause
a quarrel between Couët, the head chef and Moine,
his sous-chef. Everything will have started out fine
however, the penny button mushrooms freshly arrived
in baskets, which will have been lovingly selected,
peeled, chopped, designing smiling faces, already
pinkened by the effort of the "ten thirty" rush. Wild
herbs that the head chef has sent from his boyhood
countryside, a sign of the surprising delicateness
to come… The tension will emerge over the stock.
Couët, insisting that it should be prepared by blanching
the mushrooms for a few minutes. Moine, arguing that
a simple chicken stock would the best flavour enhancer.
Couët, for whom the very word, “enhancer” gets up
his nose, will grumble, bumping into a commis chef,
whose clumsy brunoise will give the apprentice away.
Then everybody will get back to their tasks, "a bit more
contraried" and "a bit noisier", letting the team get its
breath back.
Restaurant
La question, comme toujours, serait de savoir si l’on
aurait « la meilleure table »… Et comme chaque fois,
il n’y aurait pas de « oui » commun possible. Car, pour
Alex, la meilleure serait forcément l’unique, la plus en
vue, celle qui permet d’être aperçu, signalé, reconnu
et mis en valeur, comme une pièce rare dans sa vitrine.
Celle à laquelle le maître d’hôtel vous conduit avec
l’onction d’un chanoine ouvrant le chemin au Nonce de
passage. Tandis que pour Victoria, les critères seraient
opposés. Pour elle, il n’y aurait pas une « meilleure table »
mais plusieurs, échappant si possible aux passages
et aux regards : toutes celles qui, un peu à l’écart,
derrière une colonne, dans un renfoncement, loin des
lumières directes, lui permettant de savourer la quiétude autant que le repas, pourraient prétendre au titre.
Dans un restaurant qu’ils ne connaîtront pas encore,
comme celui-ci, comme ce soir-là, ils s’en remettront
au hasard. Il reste, qu’entrant dans la salle et se tenant
la main, ils seront heureux, meilleure table ou pas,
d’y être ensemble.
Restaurant
The question, as always, would be to know if we would
have "the best table"… And as with each time, there
would be no single "Yes" possible. Because, for Alex,
the best table would have to be unique, the one which
everybody watches, the one where you get noticed,
tweeted, recognised and displayed like a rare art
piece in a gallery window. The one the maître d’hôtel
leads you to with the deference of local priest opening
the way for a visiting Nuncio. Whereas for Victoria the
criteria would be the complete opposite. For her, there
would not be one "best table" but several, escaping,
if possible, passers by and the gazes: any one, a little
out of the way, behind a column, in a recess, far from
the direct lights and which could allow her to savour
the tranquillity as much as the meal, could be a
contender. In a restaurant that they won’t know yet,
like this one, like on this evening, they will leave it to
chance. Nonetheless, upon entering the room and
holding hands, they will be happy, best table or not,
to be there together.
Salon VIP
Arrivée un peu en avance, assise à une table d’angle,
elle écrasera machinalement les zestes d’orange
au fond de son Americano, avant de le déguster
à gorgées consciencieuses. Elle prendra la mesure
de la population qui l’entoure, avec l’intérêt de
celle que rien ne presse, jugeant qu’ils sont un peu
tous les mêmes, ceux que l’on croise dans les hôtels
prestigieux des quartiers d’affaires du monde
contemporain. Et c’est vrai que les fuseaux horaires se
renvoient, telles des boules de flipper, ces messieursdames à « fort potentiel », vêtements stricts et coûteux,
montres épures et à complication, tablettes électroniques brillantes et lisses comme les sourires qu’ils
s’adressent. Un peu loin de la connivence que l’on
rencontrait encore, vers la fin du siècle dernier, dans
des cafés aux murs « moquette orange » et porte
« saloon » battant entre la salle et les toilettes, judicieusement nommés le «Balto», le « Splendid » sans
« e », le « petit Jean-Jaurès », ou le « Bar des Copains ».
Elle se dira alors, souriant à son reflet dans un seau
à glace, qu’elle a sans doute trop aimé Modiano,
ce Nobel si délicat et si inexplicablement français.
VIP Salon
Having arrived a little early, sitting at a corner table, she
will mechanically stir the orange zest at the bottom of
her Americano before savouring it with conscientious
mouthfuls. She will size up the crowd surrounding her,
with the interest of someone in no particular hurry,
judging that they are all a bit similar, those people you
come across in the prestigious hotels of the business
districts of this modern world. And it’s true that
time-zones send back and forth, like pinballs, these
"high potential" executives, with their sober and
expensive clothes, their minimalist design watches
with complications and their electronic tablets, shiny
and smooth like their smiles. A little removed from
the complicity that one could still encounter at the end
of the last century, in those cafés with "orange carpet"
wallpaper and swing doors flapping between the
bar and the brown tiled lavatories; places judiciously
named the "Balto", the "Splendid", the "petit JeanJaurès", or the "Bar des Copains". It will then occur
to her, smiling at her reflection in an ice bucket,
how fond she is of Simenon, with his ambiances, dated,
but so quintessentially French.
Niveau 5
Chambre 501
Room 501
The dawn light surprises this woman, dressed and
curled up on top of his unruffled bed. She has scarcely
had two hours sleep, between the necessity to finish
off the slides for a presentation she is giving this
morning in the neighbouring glass tower (housing her
French subsidiary) and the inevitable insomnia caused
by the jet lag. She has hardly been able to enjoy the
delights of this ultra comfortable room, yesterday’s
room-service, the pleasant firmness of the mattress, the
spectacular view of Paris, nothing else? She "skypes"
on her laptop, smiles at her fiancé who has been awake
for hours and remarks to herself that, even on such
a low resolution image, he is still worthy of her adoration.
She unfolds and stretches herself, then with a sudden
awareness, all too rare in the sequenced lives of those
who move forward and decide, it occurs to her that she
is lucky, amazingly lucky… A little later, closing the door
of Room 501, she will come across the gaze of the man
from the next room, a gaze whose bright optimism
will confirm this feeling.
La lumière de l’aube surprend cette femme en « chien
de fusil », habillée sur son lit non défait. Elle aura dormi
deux heures à peine, entre la nécessité de boucler les
« slides » d’une présentation qu’elle fera ce matin, dans
la tour de verre voisine (abritant sa filiale française)
et l’inévitable insomnie du décalage horaire.
De cette chambre ultra confortable, elle a si peu profité :
le room-service d’hier, la douce fermeté du matelas,
la vue sur ce Paris spectaculaire, quoi d’autre ? Elle
« skype » sur son « laptop », sourit à son fiancé, depuis
longtemps réveillé et se fait la remarque que, même
sur une image d’aussi faible résolution, il reste digne de
son adoration. Elle se déplie et se désankylose, puis,
prise de conscience trop rare dans la vie « hachurée »
des gens qui avancent et décident, l’idée soudain
surgit qu’elle a de la chance, une chance inouïe… Tout
à l’heure, refermant la porte de la 501, elle croisera
le regard de son voisin de chambre, regard dont l’éclat
optimiste confirmera ce sentiment.
Chambre 502
La lumière de l’aube révèle cet homme étendu,
le visage enfoncé dans le coton souple de son oreiller.
Il y a longtemps qu’il n’a pas aussi bien dormi, réjoui d’être,
pour deux nuits à Paris. Il est impatient de la réunion
qui l’attend, dans quelques quarts d’heure au cœur de
la tour de verre voisine - siège parisien du groupe qui
l’emploie - avec son nouveau « boss ». « Sa » nouvelle boss,
en fait, dont la rumeur dit qu’elle va tout bousculer, ce qui
l’enchante. De cette chambre ultra confortable, il a si bien
profité : le room-service d’hier, la douce fermeté du matelas,
la vue sur ce Paris spectaculaire, quoi de mieux ? Rituel de
père itinérant, il « skype » ses jumeaux sur son mobile et
se plait à les voir rire, et si grands dans son cœur, malgré
le minuscule écran. Il s’étire et éprouve comme à chaque
fois, et comme ceux qui ne « fixent » que les jolis aspects
de la vie, la certitude de sa chance flagrante, une chance
incroyable et pérenne… Un peu plus tard, quittant sa
chambre, il saisira dans l’oeil de sa « voisine », sortant
simultanément de la sienne, une lueur gaie et légère,
faisant écho à cet état d’esprit.
Room 502
The dawn light reveals this man, stretched out on his
bed, his face sunk into the soft cotton of his pillow.
It has been a long time since he slept so well, and
delighted to be, for two nights, in Paris. He is looking
forward to the meeting that awaits him a little later in
the neighbouring glass tower - the Paris head office
of the group that employs him - with his new "boss".
This boss who, so the rumours say, is going to shake up
everything, an idea that really pleases him. He has been
able to enjoy so much of what this ultra comfortable
rooms offers, yesterday’s room-service, the pleasant
firmness of the mattress, the spectacular view of Paris,
what could be better? A ritual for an itinerant father, he
"skypes" his twins on his smart-phone and enjoys seeing
them laugh, so big in his heart despite the tiny screen.
He stretches himself, and feels as always, like those
who only look on the bright side of life, the certainty
of his obvious luck, an enduring and incredible luck.
A little later, leaving his room at the same time as his
"neighbour", he will notice a light and merry glimmer
in her eye, echoing his state of mind.
Niveau 6
Couloir
Le 15 mai 2023 à 7 h 58, se frôleront dans la pénombre
de ce couloir, un jeune homme au regard d’encre,
soutenu par le noir d’un costume de cashmere, et
une femme de 36 ans et des poussières nacrées, dans
tout l’éclat de ses yeux clairs. La rencontre durera
une dizaine de secondes tout au plus, produisant sur
chacun un étonnement immédiat et même un choc
suivi d’un état de quasi-ravissement. Les merveilleux
possibles manqués que cette rencontre feront surgir,
les occuperont l’un et l’autre, mais chacun de leur
côté, de manière très intense pendant 32 mn environ,
le temps que l’homme, après s’être dépensé sur un
tapis de course, recouvre de sa peau nue le froid d’une
table de massage et que la jeune femme prenne place
derrière un bureau ovale de marbre gris, pour une réunion informelle aux conséquences financières pourtant
considérables.
Corridor
On 15th May 2023 at 7:58 am in the half-light of this corridor, a young man with a dark gaze, emphasised by the
blackness of a cashmere suit will brush against a 36 year old woman with eyes sparkling like diamonds. The encounter
will last a dozen seconds at most, giving rise in each of them a sudden amazement and even a shock, followed
by a state of virtual delight. The wonderful possibilities that the encounter will bring to mind will preoccupy both
of them, but each on their own side, in a very intense way for about 32 minutes, the time for the man, after enclosing
himself in a hammam, to cover the cold of a massage table with his bare skin and the young woman to take place
behind an oval grey marble desk for a meeting, informal, yet with considerable financial consequences.
Room 636
One, two, three… a five metre high diving board!
Four, five, six… somersault! Seven, eight, nine… feet
against the walls! Ten, eleven, twelve… Eiffel Tower!
Exactly, that’s where mum is, I can see her through
the window… thirty-one, thirty-two, tightrope walker!
One hundred and one, one hundred and two, one
hundred and three… flying saucer! One thousand,
two thousand, three thousand, the Batmobile! In fine
hotels, the people who choose and take care of the
bedding have to remember that those five or six yearold little rascals consider their parent’s mattress as
either: a trampoline, a cliff, a jungle, a town, a car park,
a department store, an interstellar port, but never,
never as a rectangular comfortable and soft thickness,
of a little less than four square metres, upon which, by
convention, you lie on and rest.
Chambre 636
Un, deux, trois… plongeoir des cinq mètres ! Quatre,
cinq, six… cabriole ! Sept, huit, neuf… pieds aux
murs ! Dix, onze, douze… Tour Eiffel ! Justement elle
est là maman, je la vois par la fenêtre… trente-et-un,
trente-deux… funambule ! Cent un, cent deux, cent
trois… soucoupe volante ! Mille, deux mille, trois
mille… voiture de Batman ! Dans les beaux hôtels,
les gens qui choisissent et soignent la literie doivent
tenir compte du fait que les petits diables de cinq ou
six ans considèrent le matelas des parents comme,
au choix : un trampoline, une falaise, une jungle,
une ville, un parking, un grand magasin, une gare
interstellaire mais jamais, au grand jamais comme une
épaisseur confortable, rectangulaire et mœlleuse, d’un
peu moins de quatre mètres carrés, sur laquelle, par
convention, on s’allonge et se repose.
Niveau 8
Chambre 813
Parenthèse d’une chambre qui sépare l’espace entre
deux journées, deux missions, deux rencontres.
Monde clos et rassurant, pour quelques heures à
lui ou elle seul(e) appartenant. Parenthèse dans la
parenthèse, d’une salle de bains aux angles doux, aux
matières soyeuses, aux soins de beauté offerts, éphémères comme des bonbons. Points de suspension…
Parenthèse dans la parenthèse, dans la parenthèse,
d’une cabine de douche, vaste, à l’italienne. Puis
dans celle-ci, dernière parenthèse enfin, d’une eau
à 37° Celsius ou 98,6° Fahrenheit -c’est selon- qui
enveloppe ce corps dénudé, le lavant des poussières,
fatigues, agacements et autres scories urbaines.
Room 813
The parenthesis of a room separating the space
between 2 days, 2 assignments, 2 encounters. A closed
and reassuring world, for a few hours belonging only
to him or to her. A parenthesis within the parenthesis,
of a bathroom with soft angles, silky material and
complementary beauty amenities, ephemeral like sweets.
Ellipsis… parenthesis within the parenthesis within the
parenthesis, of a vast Italian style shower cabin in which,
at last, the final parenthesis, of water at 37° Celcius or
98.6° Fahrenheit, which envelops the bared body, cleansing the dust, fatigue, irritations and other urban residue.
Niveau 12
Lift
There are, in hotel lifts, young children who count on
their fingers while following the displayed floor numbers.
There are some men who continue their telephone
conversations, whispering, although a little loudly.
There are people who chose to take their baggage
up to their rooms themselves which suddenly, bogged
down as they are, they regret. There are people who
examine with great interest their shoes, before concen-
trating on the fascinating design of the ceiling. There
are, in these lifts, shy people who would give all to have
a room easily reachable by the stairs. There are also
women who have put on too much of the perfume they
have just bought in the duty-free. And sometimes two
Chinese people who shout across to each other and
burst out laughing.
Ascenseurs
Il y a, dans les ascenseurs des hôtels, des jeunes enfants
qui comptent sur leurs doigts, en suivant le défilé des
chiffres lumineux. Il y a des messieurs qui continuent
leur conversation téléphonique en chuchotant, mais
un peu fort. Il y a des gens qui choisissent de monter
leurs bagages tout seuls et soudain, empêtrés qu’ils
sont, le regrettent. Il y a des personnes qui regardent
avec grand intérêt le bout de leurs souliers, avant de
se concentrer sur le design passionnant du plafonnier.
Il y a, dans ces ascenseurs, des timides qui donneraient
tout pour avoir une chambre accessible par l’escalier.
Il y a aussi des hommes abusant du parfum qu’ils
viennent de s’offrir en duty-free. Et parfois, deux chinois
qui s’apostrophent et pouffent.
Niveau 18
Presidential suite
Perhaps it will be an evening, perhaps a morning.
The glow of the pale blueish moonlight enshrouding
the patch of sky won’t allow us to be sure of anything.
The interior of this huge suite, discreet and refined,
("discreet" and "refined" cohabit perpetually in
luxury hotels), won’t give away, either, any clue to the
personality of its guest for one night. No particular
disruption, nor tell-tale accessory which could hint
at the personality. At this stage, nothing will allow us
to even say if it’s a man or a woman. The comfortable
anonymity befitting of the privileged will therefore be
perfectly respected. Close to the the window, only
a fine vintage wine, with 3 centimetres missing from
the bottleneck, will show that life offers some people
gratifying diversions, however well deserved.
Suite présidentielle
Ce sera peut-être un soir, peut-être un matin. Nimbant
d’une lueur bleutée le carré de ciel, une lune légère
ne permettra d’être sûr de rien. L’intérieur de cette
suite immense au raffinement discret - « raffinement »
et « discret » n’en finissent pas de se rencontrer dans
les hôtels de luxe - ne donnera pas, non plus, d’indice
sur la personnalité de son hôte d’une nuit. Aucun
dérangement particulier, ni accessoire révélateur
qui esquisse une personnalité. À ce stade, rien ne
permettra même de dire s’il s’agit d’un homme ou
d’une femme. Le confortable anonymat qui sied aux
privilégiés, sera donc parfaitement respecté. Près de la
fenêtre seulement, un grand cru millésimé dont trois
centimètres manquent au col de la bouteille, indiquera
que la vie offre à certains des parenthèses gratifiantes,
sinon méritées.
Niveau 19
Fitness
À l’instant précis où Vincent-Olivier s’étendra sur la table
de massage, Il aura le sentiment, assez net de perdre
son trait d’union. Comme si une partie de lui-même
(Vincent par hypothèse) restait « lockée » sur l’acier,
attentive aux bruits, aux parfums, aux éclats de
lumière alentour, aux mouvements, sur sa peau,
de ces mains mercenaires. Tandis qu’une autre,
(Olivier pour simplifier) échapperait peu à toutes
ces contingences, dériverait, divaguerait sous la
forme d’un esprit curieux et volatile, sans abscisse
et désordonné. Il serait tour à tour chevalier, puis
archange, puis prince d’un petit royaume, puis enfant.
Il romprait des lances, traverserait des mondes, commanderait aux armées, et à la toute fin, réapprendrait
la vie… Souriant et reconstruit, il verrait alors au cadran
de sa montre que le temps serait écoulé.
Fitness
At the precise instant when Vincent-Olivier stretches out
on the massage table, he will have quite a clear feeling
of losing that link that hold him together, i.e. his hyphen.
As if a part of him (Vincent by assumption) remained
"bound" to the steel, attentive to the noises, the smells,
the sparkling lights around him and the movements
of the mercenary hands on his skin. Whilst the other
one (Olivier to keep it simple) would escape from this
context and would drift, wander in the form of a curious
and volatile spirit, disorganised and with no bearings.
He would be in turn, a knight, then an archangel,
then the prince of a small kingdom, then a child. He
would go into battle, cross worlds, command armies
and in the very end, learn to look at life in a different
way… Smiling and reconstructed, he will then see on
his watch that the time is up.
Skybar
Une nuit de 2016, à zéro heure précise, la Tour Eiffel
scintillera dans l’azur, comme une mariée sublime,
éternellement hésitante, universellement convoitée.
Mais tous ceux qui la découvriront, ce soir-là, de
cette altitude et selon cette perspective, auront le
sentiment curieux de la voir pour la première fois.
Pourquoi ?… Pourquoi cette silhouette archétypale,
reproduite à l’infini sur des tee-shirts, cartes postales,
casquettes, gourmettes, porte-clés, mugs, stylos-billes,
foulards, lunettes, valisettes, assiettes murales, verres
gravés, presse-papiers, slips canailles ou clés USB,
leur apparaissait-elle soudain dans une candeur
éblouissante et neuve ? Chacun mettra cela sur un
compte différent. La qualité d’un ciel incroyablement
pur, l’éclairage si subtilement pensé de cet espace
agissant comme un écrin, ou le parfum euphorisant
de quelques femmes aimées. Mais la réponse était
peut-être à chercher au fond des verres. Le manifeste
surdosage en kirsch d’un cocktail que le barman
créait ce soir-là et qu’il choisirait, assez logiquement,
de baptiser « skybar ».
Skybar
A night in 2016, at zero hours precisely, the Eiffel
Tower will sparkle in the night sky, like a sublime bride,
eternally hesitant, coveted by all. But all those who will
discover it, that night, from that height and according
to that perspective, will have the curious feeling of
seeing it for the first time. Why?… Why does this
archetypical silhouette, reproduced countlessly, on teeshirts, postcards, baseball caps, bracelets, key rings,
mugs, ballpoint pens, scarves, glasses, vanity cases,
wall plates, engraved glasses, paper weights, naughty
underwear or USB memory sticks, suddenly appear in
this dazzling new light? Each of them will put it down
to a different reason. The quality of an incredibly pure
sky, the subtly conceived lighting of this place acting
as a backdrop or the exhilarating fragrances of some
cherished women. But the answer is perhaps to be
found at the bottom of the glasses. The obvious
overdose of kirsch in a new cocktail that the barman will
have served for the first time and that he will choose,
without racking his brains too much, to call "skybar".
Terrasse
Il s’agit d’un matin rose pâle de juillet 2016 et d’une terrasse en haut d’une tour, à l’ouest de Paris. Il est question d’un avion qui doit s’élancer du haut de cette tour
et de cette terrasse, malgré la visibilité que réduit une
brume légère… On parle d’un exploit, en tout cas d’une
première. Aucun avion ne décolle du haut des tours ces
derniers temps, pour des raisons évidentes de sécurité.
Il se murmure qu’il va s’élancer dans 19 secondes
exactement. Les records, pour être homologués,
partent au chronomètre : 17… 16… 15… Tout le monde
retient sa respiration, on n’entend que le souffle du vent.
4… 3… 2… 1… L’avion prend son vol, un vol hésitant,
un vol de papier avec ses hublots au crayon de couleur le long de la carlingue. Le petit garçon suit ce vol
le plus longtemps qu’il peut, car le pilote qu’il a dessiné
dans le cockpit a un pull vert, comme son père.
Terrace
It’s the story of a pale pink morning in July 2016, and
of a terrace on top of a tower to the west of Paris. It’s a
question of a plane that has to take off from the top of
that tower and of that terrace, despite the visibility that
is reduced by a light mist… An exploit is being talked
about, or at least a first. No plane has taken off from
the top of a tower, lately, for obvious safety reasons.
It is rumoured that it will be launched in 19 seconds
exactly. The records, to be official, start the countdown
with a stopwatch: 17… 16… 15… everybody holds
their breath, only the blowing wind can be heard.
4… 3… 2… 1… The plane takes flight, a hesitant flight,
a paper flight with its crayon coloured windows along
the cabin. The little boy follows the flight as long as
he can, because the pilot he drew in the cockpit has a
green pullover, like his father.
On the following pages you will discover the interviews with those
who, with all the teams involved, have accomplished this unique
but "tripartite" project that is the Meliã La Défense hotel: Jean-Luc
Guermonprez, Hubert Reidinger and Monique Bourgeois for VINCI
Immobilier, Real Estate, Jorge Roll for Meliã Hotels International and
Charles Blandignères for Union Investment Real Estate. They explain the
richness, specificness and the stakes of the project, and also relate how
this adventure particularly inspired them to action.
ENJEUX
Dans les pages qui suivent, vous découvrirez les entretiens de ceux qui,
avec l’ensemble des équipes engagées, ont mené à bien la réalisation
de ce projet unique mais « tripartite » qu’est l’hôtel Meliã La Défense :
Jean-Luc Guermonprez, Hubert Reidinger et Monique Bourgeois pour
VINCI Immobilier, Jorge Roll pour Meliã Hotels International et Charles
Blandignères pour Union Investment Real Estate. Ils expliquent la
richesse des spécificités et l’enjeu du projet, et disent aussi en quoi cette
aventure les a particulièrement mobilisés.
La ténacité
dans notre
ADN
Entretien avec
Jean-Luc Guermonprez
Directeur Général Adjoint
Pôle Hôtellerie
VINCI Immobilier
« Réinventeurs de mètres carrés délaissés »… Tel serait
sans doute le premier titre dont VINCI Immobilier
peut se prévaloir sur cette opération. Cette qualité
d’imaginer concrètement les potentiels de tel ou tel
terrain dans une logique d’exploitation, (qualité qui
souvent fait la différence), est ici la réponse concrète
au souhait de l’EPADESA de valoriser des terrains
de La Défense, absolument inexploitables, en l’état.
Ce souhait, formulé au tout début des années 2000,
allait mettre près de quinze ans à « sortir de terre ».
Après des premières études de faisabilité en 2001,
et un appel d’offres en 2002, qui voit la victoire d’un
concurrent, VINCI Immobilier, est réinvesti du dossier
après que le « vainqueur » ait jeté l’éponge. Il est vrai
que la complexité d’un tel projet, nécessitait un savoirfaire extrêmement pointu et complet. Celui d’un
promoteur capable de relever les défis techniques,
mais aussi d’un suivi de réalisation minutieux, jusqu’aux
moindres détails. Le spectre de compétences est vaste
et forcément sélectif. Mais il est, justement, un point
différenciant de l’entreprise et de ses équipes.
La promesse de vente est signée en 2003, et le permis
de construire avec l’architecte Claude Vasconi est
déposé dans la foulée, qui présente un projet ambitieux et créatif dont l’hôtel, aujourd’hui, est l’exact
reflet. Commence alors, une période longue et difficile,
pendant laquelle VINCI Immobilier devra avancer
simultanément sur deux fronts : faire face à des
désistements d’exploitants et d’investisseurs que
la conjoncture ou les aléas refroidissent, et qu’il faut
remplacer dans l’urgence pour maintenir la commercialisation du projet, tout en se battant pour la résolution
des nombreux recours, principalement émis par
des résidents, en toute proximité. Cette période de
vingt-quatre mois souligne l’un des principaux savoirfaire de VINCI Immobilier, la résistance aux aléas et
la continuelle réactivité, pour absorber les différents
obstacles qu’une histoire aussi ambitieuse ne manque
jamais de présenter devant vous.
Un hôtel ne nait pas d’un partenariat classique ; il est
le fruit d’un « mariage à trois » dans lequel l’exploitant
et l’investisseur qui sont nos clients, ne poursuivent
pas toujours exactement le même but. Tandis que
« l’hôtelier » va souhaiter imprimer sa différence, sa
marque dans un univers concurrentiel, « l’investisseur »
aura à cœur la gestion des risques à long terme.
À VINCI Immobilier donc, de synthétiser les exigences
et les contraintes, d’harmoniser les points de vue,
de créer au quotidien, et contre toutes les péripéties,
les conditions de la réussite. Un travail de chef d’orchestre qui synthétise les avis et fait tendre l’ensemble
des parties prenantes vers un seul objectif, même
lorsque leurs intérêts divergent.
Reprenons le fil historique : entre 2005 et 2007, tous
les recours ont été résolus et les études de faisabilité
parachevées. En 2009, le terrain est acheté et en 2010,
les travaux de démolition sont engagés par l’EPADESA.
Ce n’est qu’en 2012, quasiment dix ans ans après le
lancement du projet, que la première pierre sera posée.
Dix ans sans discontinuité, sans découragement,
sans hésitation. Dix ans à faire preuve, au quotidien,
de force de conviction, d’imagination, de ténacité.
C’est dans notre culture, dans notre ADN. La suite
est une autre histoire à découvrir dans ces pages :
histoire de défis techniques et logistiques systématiquement relevés.
Mais aujourd’hui, notre fierté est double : elle est
d’avoir fait surgir, en tête de Défense, sur un site
stratégique et emblématique à l’échelon national, un
hôtel « haut de gamme », remarquable par sa forte
personnalité et sa parfaite inscription dans le paysage.
Elle est aussi, mais peut-être surtout, d’avoir créé, tout
au long de ces quatorze années, une remarquable
chaîne humaine, faite d’engagements, d’expertises,
de cohésion et de passion partagée. Quant à notre
ambition pour la suite de l’histoire, elle reste, bien sûr,
de créer de la valeur à long terme pour nos clients,
nos équipes et nos partenaires.
The tenacity
in our
DNA
Interview with
Jean-Luc Guermonprez
Managing Director
Hotel Divison
VINCI Immobilier
Re-inventors of abandoned square metres…
That would be without doubt the first title that
VINCI can claim about this operation. That quality of
imagining concretely the potential of such or such a
plot of land in operational logic (a quality which often
makes the difference), is here the concrete response to
the wishes of the EPADESA, the development authority
responsible for la Défense, to derive value from
the spaces in the district that are completely unusable
in their present state.
This wish, expressed in the early 2000s, would take
nearly fifteen years to "rise from the ground". After the
first feasibility studies and a tender in 2002, which was
won by a competitor, VINCI Immobilier Real Estate,
was entrusted with the project after the "winner"
had thrown in the towel. It is true that the complexity
of such a project required an extremely thorough and
specialised expertise. That of a developer capable
of taking up the technical challenges, but also that
of meticulous project management, down to the
slightest details. The spectrum of skills is vast and
necessarily selective. But it is precisely a point that
differentiates the company and its teams. The letter
of intent to sell was signed in 2003 and the submission
for planning permission with the architect Claude
Vasconi was made immediately afterwards. That
presented an ambitious and creative project of which
today the hotel is the exact reflection. Then began a
long and difficult period during which VINCI Real Estate
would have to advance simultaneously on two fronts:
dealing with the withdrawals of subcontractors and
investors that had been discouraged by the economic
downturn or the risks involved and who needed to be
replaced urgently to maintain the commercialisation
of the project, while striving for the resolution of
numerous objections, mainly made by local residents.
That long and difficult 24 month period underlines
one of the main competencies of VINCI Real Estate,
resistance to hazards and continual reactivity, to cope
with the different obstacles that such an ambitious
undertaking will always place in front of you.
A hotel isn’t born of a classic partnership; it is the fruit
of a "marriage of three" in which the operator and
the investor, who are our clients, don’t always follow
the same goal. While the "hotelier" will want to express
its difference, its brand in a competitive universe,
the "investor" will have the management of long term
risks at heart.
It is therefore VINCI Real Estate’s role to structure
and summarise all the demands and constraints, to
harmonise the points of view, to create the conditions
of success on a daily basis and against all vicissitudes.
The work of an orchestra conductor who harmonises
the points of view and guides all the stakeholders
towards one unique objective, even when their
interests diverge.
Let’s go back to the timeline: between 2005 and 2007,
all the objections were resolved and the feasibility
studies completed. In 2009 the land was bought and in
2010 the demolition works were started by EPADESA.
It was only in 2012, practically 10 years after the launch
of the project that the first stone was laid.
Ten years of tenacity, non stop, without being
discouraged. Ten years showing, on a daily basis,
strength of conviction, imagination, tenacity. It is in our
culture, in our DNA. The following pages show another
story, one of technical and logistical challenges
systematically taken on.
But today, our pride is double: it is to have built up from
the ground, at the front of La Défense, on a strategic
and emblematic site of national importance, a "top of
the range" hotel, remarkable by its strong character
and its perfect integration into the landscape. It is
also, but perhaps especially, to have created, all along
these fourteen years, a remarkable human chain, made
of commitments, expertise, cohesion and a shared
passion. As for our ambitions for the continuation of
the story, they remain of course, to create long term
value for our clients, our teams and our partners.
L’enjeu :
bâtir sur du vide
The stakes:
Building on emptiness
Entretien avec Hubert Reidinger
Interview with Hubert Reidinger
Directeur de Programmes
Pôle Hôtellerie
VINCI Immobilier
Construire c’est, la plupart du temps, intégrer une
succession de problématiques complexes, intimement
liées les unes aux autres, et devoir les résoudre dans
une séquence parfaite. Mais, dans ce cas particulier,
les défis à relever étaient exceptionnels et l’enchainement serré… Il s’agissait d’élever dans une zone
urbaine extrêmement dense, à forte circulation et
accès restreint, un « immeuble pont » enjambant
deux tranchées couvertes, dont l’essentiel du bâti
repose donc sur du « creux » : trois quarts d’un terrain
de 2 000 m2 à gagner sur des circulations routières
(liaison basse circulaire et liaison vers Courbevoie)
ainsi qu’une énorme gaine d’aération qui ventile
les tunnels de l’A14.
Pour cela, diverses techniques ont été mises en
œuvre : pieux et barrettes jusqu’à 15 m de profondeur, rangées de micropieux de 100 mm sur certaines
parties, radiers de 2 m d’épaisseur pour constituer
l’assise stable de l’édifice. Douze mois ont été nécessaires à l’élaboration de la plateforme, conçue pour
supporter les contraintes des 25 niveaux de cet hôtel
quatre étoiles.
Il a fallu ensuite une autre année, pour édifier
les 20 étages (dont les deux premiers niveaux en
double hauteur). Ce rythme soutenu a pu être atteint
notamment grâce à des systèmes de coffrages
auto-grimpants, performants et sécurisés, qui permettaient de réaliser jusqu’à 3 étages courants, par
mois. La base de la grue « intérieure » a accompagné
l’ascension en s’élevant, étage par étage, jusqu’au
11e niveau, selon la technique de hissage, permettant
elle aussi de gagner en performance et en rapidité
sur les immeubles de grande hauteur. Un autre défi,
d’ordre fonctionnel celui-là, a mobilisé les énergies.
Considérant l’exiguïté du terrain, l’absence de zone
de stockage, la difficulté d’accès au chantier, et l’impossibilité de bloquer, ou même de saturer le trafic sur
le boulevard circulaire de la Défense, il a fallu anticiper
d’une semaine sur l’autre, la totalité des livraisons/
acheminements prévus par camion, à la demi-heure
près, ce qui compte-tenu de la circulation autour
de La Défense était un vrai challenge.
Entièrement vitrée et donnant sur le bassin Takis,
la façade sud qui combine ligne courbe et encorbellement, est particulièrement spectaculaire et souligne le
geste architectural de l’agence Vasconi. Entre la base
et le sommet, un porte-à-faux de 4 mètres… Cette
prouesse est rendue possible par le placement dans
les chambres « de proue » de ce paquebot urbain,
de piliers très légèrement inclinés qui se superposent
et constituent une sorte d’armature de « l’étrave ».
L’incurvation progressive de la façade en son extrémité
et le vitrage sérigraphié, dans un rythme qui varie selon
les étages, impliquent que la plupart des éléments
de vitrages sont des pièces uniques, faisant de
cette façade un véritable puzzle ce qui, en termes
d’installation exigeait une organisation très précise.
À l’extérieur le résultat est étonnant.
Mais une des particularités de cet hôtel est, de ce
fait, d’offrir aux chambres ouvertes sur cette façade et
sur toute la largeur de la chambre d’immenses baies
vitrées, sur une hauteur d’un mètre-quatre-vingt.
Et quand on sait que 80 % des chambres profitent
d’une vue sur Paris et la Tour Eiffel, on se dit que
l’expertise technique sert ici parfaitement le produit
hôtelier.
Project Director
Hotel Divison
VINCI Immobilier
Building is most of the time a matter of integrating a
succession of complex issues intimately related to each
other, and having to resolve them in perfect sequence.
But, in this particular case, the challenges to be taken
up were exceptional and the sequencing tight… It
was a question of constructing a "bridge building"
spanning two covered trenches in an extremely dense
urban zone with heavy traffic and movement and r
estricted access, which meant that most of the building
lays on a "hollow": three quarters of a 2 000 m2 plot to
be gained on roads (the lower ring road link and link
towards Courbevoie) as well as a huge air duct which
ventilates the tunnels of the A14 motorway.
For that, various techniques were implemented:
Piles up to 15 m deep, aligned in certain parts with
100 mm micropiles, 2 m thick rafts to constitute a solid
foundation of the building. Twelve months were
necessary for the building of the platform, designed
to support the 25 floors of this four star hotel.
Another year was then needed to build the 20 floors
(of which the first two are double height). This sustained
rhythm, was able to be attained in particular thanks to
secured high-performance self-climbing formworks,
which allowed up to 3 floors to be built per month.
The use of an "interior" crane accompanied the
ascension by raising itself floor by floor, up to the
11th, using an internal climbing technique which
also permits a gain in performance and speed on tall
buildings. Another challenge, this one of a functional
order, to engage everyone involved and focus their
energies. Considering the exiguity of the space,
the lack of a storage zone, the site access difficulties,
and the impossibility of blocking or even jamming
the traffic on the La Défense ring road, it was necessary to
anticipate from one week to the next, the total number
of deliveries/ routing planned per truck, to within half
an hour, which given the density of the traffic around
la Défense was a real challenge.
Entirely glazed and looking out over the Takis water
mirror fountain, the south face which combines curved
lines and corbelling, is particularly spectacular and
underlines Vasconi’s architectural statement. Between
the base and the roof, a cantilever overhang of
4 metres… This exploit is made possible by the
placement in the rooms of the “bow” of this urban
cruise-liner, very slightly inclined pillars which are
superimposed and which constitute a sort of armature
of the "prow". The progressive bending of the facade
at its extremity and the serigraphed glazing, in a
rhythm which varies according to the floors, means
that most of the glazing elements are unique pieces,
making this facade a veritable jigsaw puzzle, which
in terms of the installation demanded a very precise
organisation. From the outside the result is surprising.
But one if the particularities of this hotel is that this
glazing provides the rooms open on this facade with
immense windows, one metre eighty in height and
across the width of the rooms. And when you know
that 80% of the rooms enjoy a view of the Eiffel Tower,
you say to yourself that here, technical expertise is at
the service of the hotel product offering.
Garantir en tout point,
le niveau d’exigence
Entretien avec Charles Blandigneres
Directeur de Projets
Union Investment Real Estate GmbH
En investissant dans un fonds d’Union Investment
Real Estate (UIRE), fonds qui collecte de l’épargne
populaire allemande placée dans l’immobilier, les
épargnants achètent aujourd’hui une « part de chaque
immeuble » et les valeurs symboliques de fiabilité
et de pérennité qui s’y attachent. Ce qui implique,
en contrepartie, du point de vue de l’investisseur
une extrême rigueur dans les placements, rigueur
qui garantit au client final, rentabilité et sécurité.
Se tourner toujours vers des pays, des secteurs économiques et des catégories d’actifs différents, permet
à un groupe comme UIRE d’envisager sereinement
les inévitables mais imprévisibles retournements de
conjoncture. L’investissement dans des équipements
hôteliers obéit donc à un principe de diversification
du risque. En effet, un hôtel s’inscrit dans une logique
d’investissement à plus long terme et moins aléatoire,
surtout lorsque l’implantation est, comme ici, au cœur
d’un pôle business et dans une des villes les plus
touristiques du monde.
Premier hôtel construit dans le quartier de La Défense
depuis quinze ans, ce projet avait de nombreux atouts.
Sa situation, sa vue, son architecture et son niveau de
prestation en font un « flagship » pour l’hôtelier.
C’est donc avec beaucoup de passion et une
extrême exigence que l’investisseur est
entré au cœur de la relation tripartite
promoteur/investisseur/locataire
initiée par VINCI Immobilier
dans une logique financière,
mais pas seulement. Car
l’arbitrage qui doit
être
assuré
au
quotidien lie, en
permanence, l’exigence technique aux nécessités
économiques. Imposer « le maximum » et faire
en sorte qu’il rentre dans le cadre budgétaire.
Exiger plus du promoteur, pour garantir plus
au locataire, dans le respect des contrats. Une
position charnière qui ne se tient sereinement
et durablement, qu’avec une parfaite expertise
de tous les aspects du bâti.
Favoriser, si nécessaire, de nouvelles approches,
des compléments d’études qui conduisent au plus
haut niveau de qualité. Être capable, à chaque étape
du parcours, de relever le standard prévu pour intégrer
les dernières technologies disponibles sur le marché.
S’adapter à tous les aléas et contraintes qui peuvent
surgir, tant il est vrai que la construction n’est ni un
processus linéaire, ni une science exacte. S’accorder,
pour ce faire, avec le promoteur et le locataire sur
une méthodologie de gestion des changements par
rapport au projet initial, et entériner une décision
commune entre les trois partenaires.
Ainsi la performance en termes de confort pour le
client sur les plans acoustique, énergétique, ou encore
le pilotage de l’exploitation ont pu être renforcés,
optimisés en concertation avec Vinci Immobilier et
Meliã. Pas moins d’une vingtaine d’évolutions a ainsi
été décidée et mise en œuvre, dans le souci d’aller
vers l’excellence. Depuis la lecture des premiers plans
d’architecte, jusqu’à l’ouverture au public, ce parcours
ambitieux et parfois complexe a permis d’élaborer
une réalisation, la meilleure qui soit, et ce en parfaite
intelligence avec chaque partenaire.
Guarantee in all aspects
the level of requirements
Interview with Charles Blandigneres
Project Director
Union Investment Real Estate GmbH
In investing in a Union Investment Real Estate fund
(UIRE), a fund which collects German general public
savings invested in real estate, the savers buy today
a "share in each building" and the attached symbolic
values of reliability and durability. That implies in return
from the point of view of the investor, extreme rigour in
the choices made, a rigour which guarantees profitability and security for the end client. Constantly looking
towards different countries, economic sectors and
asset categories allows a group like UIRE to envisage
with confidence the inevitable but unpredictable ups
and downs of the economic situation. An investment
in hotel real estate thus follows a principle of risk
diversification. Indeed a hotel is part of a longer term
investment logic and less uncertain, especially when,
as here, the location is in the heart of a business district
and in a town that is one of the world’s main tourist
destinations.
The first hotel to be built in the la Défense area in fifteen years, this project had a lot of things going for it.
Its location, its view, its architecture and its level of
service make it a flagship for the hotelier. It is therefore
with a lot of passion and a high level of demand that
the investor entered into the heart of the tripartite
relationship, developer/investor/tenant, initiated by
VINCI Real estate, as an investment logic, but not only.
Because the arbitration that must be assured on a daily
basis permanently links the technical demands to the
economic necessities. Impose the "maximum" and
ensure that it fits within the budget. Demand more from
the constructor to guarantee more to the tenant, in line
whit the contracts. A pivotal position which only holds
together calmly and durably thanks to a thorough expertise of all aspects of the building. Encourage, if necessary, new approaches or further studies which lead to
the highest level of quality. Be capable of, at each step
of the process, raising the planned standard in order
to integrate the latest technologies available on the
market. Adapt to all the hazards and constraints which
can suddenly appear, so true it is that construction is
neither a linear process nor an exact science.
Achieve all of this, by agreeing on a change management methodology with the constructor and the tenant
when compared to the initial project, and approve a
common decision among the three partners. In this
way, the performance in terms of comfort for the guests
in acoustics, energy, or operations management were
able to be reinforced, optimised through dialogue with
VINCI Real Estate and Meliã. No less than 20 changes
were thus decided and put in place, with the objective
of reaching for excellence.
From the studies of the architect’s first plans, to the
opening to the public, this ambitious and sometimes
complex journey allowed the creation of a construction,
the best possible, and all this through close collaboration
with each partner.
Pas une salière
ne doit manquer
Not even a salt cellar
will be missing
Entretien avec Monique Bourgeois
Interview with Monique Bourgeois
Responsable de Programmes
Pôle Hôtellerie
VINCI Immobilier
Au jour et à l’instant précis de la livraison, il ne manquera dans cet hôtel quatre étoiles, ni une salière,
ni une prise internet, ni un sèche-cheveux, ni un
interrupteur, ni un numéro sur une porte de chambre,
ni un double rideau, ni un livret d’accueil, ni un oreiller,
ni une serpillère, ni un verre à dent, ni un tournevis,
ni même une fourchette à huître… Aucun espace,
aucune fonctionnalité, aucun métier interne à l’hôtel
n’aura été oublié. Cette expertise hôtelière que propose et qui distingue VINCI Immobilier, est sans doute
l’une des plus exigeantes. Car l’équipement d’un
ensemble hôtelier de cette taille, dans ses plus infimes
détails, peut être assimilé, à la fois, à une course
d’obstacles et à un marathon.
Le dialogue tripartite entre VINCI Immobilier, Union
Investment Real Estate, l’investisseur, et Meliã,
l’enseigne hôtelière, s’est instauré quatre ans avant la
livraison prévue de l’hôtel. Tout commence par une
thématique qui peut inspirer l’atmosphère générale
et orienter les choix de tous les aménagements.
La vue offerte depuis le site a permis de retenir « Paris
Ville Lumière ». Puis, très vite, il convient de définir le
listing des FF&E (Fixtures, Furnitures & Equipment)
puis les OS&E (Operating Supplies & Equipment),
acronymes qui recouvrent, pour simplifier, l’intégralité
des équipements nécessaires à la vie quotidienne
de l’établissement. Cela comprend des fournitures
de moyenne et de toute petite taille, tasses, petites
cuillères, mais aussi des éléments volumineux comme
des têtes de lit, des canapés, des matelas, des lustres
ou des penderies, dont l’acheminement peut être
délicat et exigeant. Sur cet aspect de l’équipement aussi, les responsables de la logistique, dans
l’impossibilité de « stocker » ont, là encore, dû relever
des défis pour que tous les objets arrivent en temps
et en heure, et se succèdent dans une subtile chronologie. Et qu’une fois sur place, ils soient « dispatchés »
sans attente, aux bons emplacements, empruntant
des voies diverses, ascenseurs, monte-charges, voire
escaliers, selon l’encombrement et les disponibilités.
Plus de deux mille références ont ainsi été livrées,
après avoir fait l’objet de sélections, d’optimisations
budgétaires, de nombreux allers-retours dans les
circuits décisionnaires, puis de commandes et ce,
pour des quantités parfois énormes et parfois à
l’unité. Ainsi dans le cas de cet établissement,
« 12 000 verres et une agrafeuse-cloueuse». L’ensemble
de ces équipements et matériels auront fait l’objet
d’une «pré-livraison » avec le client qui peut, s’il le
souhaite, émettre des réserves. Cette pré-livraison
consiste en une vérification exhaustive de l’état de
présence et de l’état de fonctionnement de chaque
équipement, afin de correspondre en tout point au
cahier des charges validé. Si réserve il y a, elles devront
être toutes « levées » avant l’ouverture.
Ce « process » extrêmement minutieux représente
pour chaque membre de l’équipe une mission de
trois mois environ, tant il est vrai que dans l’univers de
l’hôtellerie et plus encore dans celui de « l’hôtellerie
d’affaires » , aucun manque, défaut ou « à-peu-près »
n’est envisageable. L’objectif étant que l’hôtel puisse
entrer en fonction à la seconde même où l’hôtelier
reçoit symboliquement les clés. Ce qui dans les faits,
compte-tenu du savoir-faire de nos équipes déployé,
depuis quelques années déjà, en France comme
à l’étranger, est absolument réaliste.
Projet manager
Hotel Divison
VINCI Immobilier
On the day and at the precise instant of the delivery,
nothing will be missing in this four star hotel, whether
a salt cellar, an internet plug, a hair-dryer, a switch, a
door number, a double curtain, a welcome booklet, a
pillow, a mop, a toothbrush glass, a screwdriver, not
even an oyster fork… No space, no facility or internal
function will have been forgotten. This expertise
in hotels that proposes and which distinguishes
VINCI Real Estate, is without doubt one of the most
demanding. Because the equipment of a hotel of this
size, in its tiniest details can be assimilated to both
an obstacle course and a marathon.
The tripartite dialogue among VINCI Real Estate,
Union Investment Real Estate and Meliã, the hotel
chain, started four years before the planned delivery of
the hotel. Everything started with a theme that could
inspire the general atmosphere and guide the choices
of all the equipment. The view offered by the site led
to "Paris, City of Lights" being retained. Just after that
it was time to define the FF&E list (Fixtures, Furnitures
and Equipment), then the OS&E (Operating Supplies
& Equipment), acronyms which cover, to simplify, the
total of all the equipment necessary for the day to
day running of the establishment. That includes all
the supplies, big and small, cups, little spoons, but
also larger elements such as bed headboards, sofas,
mattresses, chandeliers and wardrobes, of which the
transportation can be demanding and delicate. On
that aspect of equipment also, the people
in charge of the logistics, with
no possibility to
"store" had, here also, to address the challenges to
ensure all the objects arrived in and at the planned
time, following each other in a subtle chronological
order. And once in place, that they were dispatched
immediately, to the right place, taking various paths,
lifts, service lifts, even the stairs depending on the size
and the availabilities.
More than two thousand different references were thus
delivered, having gone through a selection process,
budget optimisations and a lot of toing and froing in
the decision making pathways. Then the orders were
placed, sometimes for huge quantities and sometimes
for single items. In the case of this establishment,
12 000 glasses and one staple and nail gun. All of this
equipment would be provisionally delivered to the
client who can, if he so wishes express reservations.
This "pre-delivery" consists of a thorough verification
of the presence and the working condition of each
piece of equipment, so that it corresponds in all
aspects to the requirements specifications. In case
of any reservations, they have to be "lifted" before
the opening.
This extremely meticulous "process" represented
for each member of the team a task of about three
months, in-as-much as it is true that in the hotel
industry and even more so with "business hotels", no
deficiency, flaw or approximation can be tolerated.
The objective being that the hotel functions the very
second that the hotelier symbolically receives the keys.
Which is in fact, given the know-how of our teams
deployed for several years already, in France and
abroad, absolutely realistic.
Faire vivre un hôtel
« emblématique »
Entretien avec Jorge Roll
General Manager
Meliã Hotels International
Pour Meliã, premier groupe hôtelier espagnol et l’un
des tous premiers mondiaux, la réalisation de l’hôtel
Meliã La Défense répondait à un double objectif.
Nécessité, d’une part, de développer un nouveau
projet en France, l’une des destinations touristiques
les plus courues. Volonté, aussi, de créer un hôtel
emblématique qui puisse être la vitrine des valeurs
et des savoir-faire de Meliã, afin de faire gagner en
visibilité une marque moins connue que son rang
mondial ne le laisse penser.
Dès lors, quoi de mieux que Paris La Défense pour
ancrer ce navire amiral ?
Le paradoxe parisien tient, en effet, dans un manque
significatif de chambres, en regard de l’attractivité
planétaire de la ville et une impossibilité de construire,
faute de terrains disponibles. Voilà pourquoi ce terrain
entièrement gagné sur le vide et sa situation exceptionnelle en tête de Défense au bord du bassin Takis,
offrant des panoramas magnifiques sur Paris et la Tour
Eiffel et l’accès direct à un métro qui relie les Champs
Elysées en dix minutes, a eu beaucoup d’atouts pour
séduire Meliã et lui permettre d’espérer toucher, grâce
à cette implantation, une double clientèle, business
en semaine et loisirs le week-end.
Le geste architectural inscrit tout à la fois Meliã
La Défense dans la modernité et dans le club fermé
des hôtels à forte identification, « ceux dont on se
souvient ». Mais c’est à l’intérieur que les vraies spécificités hôtelières sont à découvrir. L’ambition concertée
était de créer un hôtel considérablement plus lumineux et spacieux que les standards en usage.
On a vu comme les baies vitrées, d’une dimension
impressionnante, participaient de la sensation de clarté
donnée par les 369 chambres et suites. On notera
également que les 32 m2 des chambres standards
offrent eux aussi un agrément de vie et un confort
de mouvements particulièrement appréciés et très
rarement offerts dans les hôtels parisiens de niveau
comparable.
Jean-Philippe Nuel, l’architecte décorateur d’intérieur
à qui l’on doit récemment la réhabilitation à destination hôtelière des hôtels-Dieu de Lyon et de Marseille,
de l’ancien Palais de Justice de Nantes, et de la piscine
Molitor, est un vrai créateur d’identité de marque. Il a
développé au Japon le talent de marier les cultures
spécifiques et traditionnelles au contemporain
planétaire. Pour ce « quatre étoiles plus » qu’est Meliã
La Défense, c’est une inspiration mixant « Paris » et
« la Worldwide culture » qui a permis d’élaborer cet
univers lumineux et serein d’une sobriété raffinée,
discrètement marqué par quelques signes identitaires
et plus spécifiquement « Eiffeliens » de notre capitale.
La création de ce « produit hôtelier » complet et
innovant, était un défi extrêmement intéressant à
relever. Notamment l’offre de restauration avec trois
concepts proposant des expériences et des moments
de consommation diversifiés: « le Miroir » un restaurant
de cuisine méditerranéenne, « The place », le concept
urbain de Meliã et sa formule « take away », et enfin,
le « Skyline Paris », futur lobby branché de La Défense
au 19e étage… L’ensemble du projet a été mené à
bien avec VINCI Immobilier dans un timing serré et
en surmontant, une à une et en leur temps, chaque
difficulté du parcours. Au delà de la force de la relation humaine et des liens tissés, ceci est sans doute
à mettre au crédit, d’une très grande expertise des
différents intervenants, expertise qui a permis d’avancer
dans la concertation et l’efficacité, à chaque étape
de la réalisation…
Bringing an emblematic
Hotel to Life
Interview with Jorge Roll
General Manager
Meliã Hotels International
For Meliã, the leading Spanish hotel group and one
of the world’s leading hotel chains, the construction of
the Meliã La Défense hotel was in response to a twofold objective. The necessity, on one hand, to develop
a new project in France, one of the most frequented
tourist destinations. On the other hand, the desire to
create an emblematic hotel which could serve as a
showcase of Meliã’s values and know-how, in order to
increase the visibility of a brand less well known than
its world rank would suggest.
What better place then than Paris La Défense to drop
anchor for this flagship?
The Parisian paradox arises, in effect, from a significant
shortage of hotel rooms, compared to the planetary
attractiveness of the city and the impossibility of building due to lack of available sites. That is why this site,
entirely reclaimed from emptiness, with its exceptional
location on the front of the La Défense esplanade,
beside the Takis water mirror fountain, offering magnificent views of Paris and the Eiffel Tower had many
advantages in seducing Meliã. That along with direct
access to the metro line linking the Champs Elysées in
ten minutes, will allow Meliã to hope to reach, thanks
to this location, a dual clientèle, business during the
week and leisure at the weekend.
The architectural concept at the same time confirms
Meliã’s modernity, and enters it into the exclusive
club of hotels with a strong identity, “those that you
remember”.
But it is in the interior that the unique
special features are to be discovered.
The common ambition was to create
a hotel with considerably more light
and space than the standards in use.
We saw how the very large windows,
help contribute to the feeling
of brightness given by the 369
rooms and suites. We can also
note that the 32 m2 standard
rooms offer also a pleasantness and a comfort of
movement particularly
appreciated and very rarely offered in similar level
hotels in Paris.
Jean-Philippe Nuel, the architect and interior designer,
to whom we owe the recent restoration of the hôtelsDieu in Lyon and Marseille, the former courthouse in
Nantes, and the Molitor swimming pool in Paris, is a
real creator of brand identity. In Japan he developed
in the skill of marrying the specific and traditional
cultures with the contemporary world. For this "four
star plus" hotel that is Meliã La Défense, it is an inspiration mixing "Paris" and "Worldwide culture" which
has allowed this bright serene universe of sober refinement, discretely marked by some signs of identity
and more specifically "Eiffelian" ones, of our capital.
The creation of this "hotel product", complete and
innovative, was an extremely interesting challenge
to take up. In particular the restaurant services with
three concepts proposing varied experiences and
dining moments: "le Miroir", with Mediterranean
cuisine, "The place", Meliã’s urban concept and its
"take away" service, and lastly, the "Skyline Paris", the
future trendy lobby of la Défense on the 19th floor. The
entire project was brought into being with VINCI Real
Estate within a tight schedule and overcoming, one by
one as they appeared, each difficulty of the journey.
Beyond the strength of the human relations and bonds
created, that is without doubt to be credited to the
great expertise of all the people involved, an expertise
which allowed progress to be made through collaboration and efficiency, at every step of the project…
“
Au sein de VINCI Immobilier, l’équipe s’est
constituée progressivement en agrégeant
des compétences complémentaires : ingénieur,
juriste, gestionnaire, spécialiste. Pour finaliser
nos engagements, nous sommes 6 à fréquenter
quotidiennement le chantier. Je profite de
l’énergie de chacun, avec leur tempérament
personnel et de leur bagage professionnel pour
assumer des rôles différents. Cela peut sembler
accessoire mais c’est aussi parce que l’un est
œnologue amateur, un gourmand et un autre
aime les huiles essentielles que nos journées
partent du bon pied. L’accueil est essentiel
dans notre métier. Commencer nos réunions
avec bienveillance permet de résoudre bien
des problèmes. La relation contractuelle ne
cache pas ce que nous sommes et qui finit
toujours par transparaitre.
Sur le chantier se côtoient architecte,
décorateur, maître d’œuvre, bureau d’études,
entreprises, pas moins de 60 personnes
échangent dans une seule journée; je discute
successivement ou ensemble avec un fumeur
de cigare, un jeune homme ambitieux ou
colérique, une jeune maman délicate, un
pilote fataliste, une motarde pointilleuse,
un expert plein d’humour, un décideur
rigoureux, une grande blonde sportive, un
contrôleur strict… Chacun attend de moi
selon le moment écoute, arbitrage, certitude,
compréhension et exigence.
“
Ils apportent à l’ouvrage leur contribution :
aspect, couleur, fonctionnalité, sécurité,
pérennité… font ensemble l’âme de l’hôtel.
Agnès Perrin
Directrice de Programmes
Pôle Hôtellerie
VINCI Immobilier
A project is always a story of men and women.
I wasn’t lucky enough to have been involved
from the very beginning but a great complicity
between the architect and the developer
was necessary to dare embark on such an
ambitious project.
Within VINCI Real Estate, the team was formed
progressively by aggregating complementary
competencies: engineer, lawyer, planner,
specialist. To finalise our commitments, 6 of us
visited the site daily. I benefited from everyone’s
energy, with their personal temperament, and
their professional experience to assume the
different roles. This may seem secondary but
it is also because one of them is a wine buff,
a gourmet, and another a lover of essential
oils, that our days got off to a good start.
Being welcoming is essential in our job.
Starting meetings in a friendly way allows a lot
of problems to be resolved. The contractual
relations don’t hide who we are and always
finish by showing through.
On the site, architects, decorators, project
managers, engineering consultants,
companies, rubbed shoulders, no less than
60 people exchanged views in one day; I
discussed, one after the other or all together,
with a cigar smoker, an ambitious or angry
young man, a delicate young mother, a
fatalistic site manager, a fussy biker girl, a
humorous expert, a rigorous decider, a tall
athletic blonde woman, a strict inspector…
Each one expected from me, depending
on the moment, arbitration, certainty,
understanding and a certain level of demand.
Remerciements
Thanks to All Those involved
ADAM DE VILLIERS David, ALBRACHT Simona, ASSELINEAU Marc, AUBERT-PARADES Claudia, AUFFRET
Alexandre, AVAKIAN Alexandre, AYMARD Martine, BAIL Roger, BERNARD Chrisnold, BILLAND Frank,
BLANDIGNERES Charles, BLOC Damien, BOURGEOIS Monique, BRINGUET-GUERIN Antoine, BULLY
Anne, CAMADRO Hervé, CAMPOS Georgina, CATONNET Corinne, CATONNET Raphael, CHEBIB
Nicolas, CHIRAC Jean-Paul, CLAIMAN-VERSINI Gonzalo, CLION Denis, COLLET Guillaume, CORMIER
Arnaud, COUTURIER Alexandre, CRAUSAZ Bernard, DAVIGO Patrick, DECRETON Patrick, DELAINE
James, DERAM Flavie, DESSAINTS Béatrice, DESFORGES Valérie, DI PIPPA Julien, DILIEN Thierry, DORE
Françoise, DREVILLE François, DROUET Emmanuel, FAYARD François, FELIX-PEREIRA Paulo, FESTOR
Charles, FREYNIK Hugo, FRIXONS Claire, GELOT Philippe, GENCE Nicolas, GEOLIER Pascal, GERMAIN
Pascal, GOAS Laurent, GONZALES LOPEZ Miguel, GRENOUILLEAU Yann, GRISON Mikaël, GROSSE
Damien, GUERMONPREZ Jean-Luc, GUILLEUX Karine, HADBI Youcef, HADGAHL Louisa, HAULIN
Elisabeth, HERY Nathalie, HODY Sébastien, JAEGER Arthur, JASSERON Caroline, JOREZ Philippe,
KARP Agnès, KUBAK Theodor, LATTES Vanessa, LE BARS Jean-Yves, LECOMTE Vincent, LEDAUPHIN
Arnold, LENORMAN Mathieu, LEPORCQ Marion, LINTZ Pascal, LOCHER Andreas, LOUCHART Joffroy,
LOUCHART Jimmy, LUCIEN COIRRE Delphine, LUNDSTROM Johanna, MARAIS Valérie, MARCHAL Yves,
MARCILHACY Benoît, MARGUIN Judith, MARTIN Eliot, MARTINEAU Luc, MARZAIS Jean-Paul, MEGHENI
Aïcha, MERCIER Jean-Luc, MILOJKO Richard, MOLLICONE Roxane, MONDESIR NEJJAR Laurence,
MONNARCHE Philippe, MONNIER Benjamin, MONTANARI Stéphane, MONTEGUT Paul, MUHLENA
Bent, MUSEAU Paul, NAKACHE Florent, NOLLET Perrine, NUEL Jean-Philippe, OPPER Amandine,
OURGLI Mehdi, PANAYOTIS Georges, PELLIZARI Robert, PEREZ Fabien, PERRIN Agnès, PIERREL
Daniel, PIGOUT Mathilde, PINEAU Franck, PLAGNOL Frédéric, PLANTUREUX Philipe, PLATRES Xavier,
POPESCO Pierre, POUGET Bruno, POUGET Nicholas, POURIEUX Xavier, PRUDHOMME Loïc, QUENEL
Sylvain, RAQUIN Jean-Jacques, RAUGLAUDRE (de) Virginie, RAYNAUD Philippe, REICHERT Catherine,
RICHARD Philippe, RIEDINGER Hubert, RIGAULT Alexandra, RIO Katell, RIVAGE Laurent, RODELLEC
(de) Jean, ROLL Jorge, ROUSSIERE (de la) Olivier, SAINT POL (de) Delphine, SAUNIER Fabrice, SCHINKO
Thomas, SISTAC Fernando, SOLBES Patrick, SUSTRAC Johan, SZYSKO Marek, TENANT Daniel, THERON
Daniel, THOMASSON Pierre Yves, TONDAT Patrick, TOURON Julia, TRAORE Emmanuel, TROMELIN
Christophe, VANDAELE Rémi, VIAL Frédéric, VIGLINO Emmanuel, VIOLAY Hervé, WARGNY Hubert,
WERY Olivier, ZAMET David, ZARRALUQUI Maria, ZIANI Roubki.
They brought their contribution to the project:
aspect, colour, functionality, safety, continuity…
together form the soul of a hotel.
ACPH, AGENCE NUEL / OCRE BLEU, ALLEZ & ASSOCIES, APEX INCENDIE, ARCORA, ART
CONSULT, ARTELIA Bâtiment & Industrie, BARBANEL, BG INGENIEURS CONSEILS, BUREAU
VERITAS, CABINET LEGRAND, CBC, BATEG, BOTTE, CIEC Engineering, CSD-FACES, DEFACTO,
DELPORTE AUMOND LAIGNEAU, DISTYLIGHT, EAU & FORCE, ENERTHERM, EPADESA, ERDF,
EUROLITEX, FESTIM, FUGRO GEOTECHNIQUE, HSI, JLL, JM CREATIONS, K2S SIGNALETIQUE,
LACOURTE, LASA, MARZAIS, MKG, MLC, OXYGENE ET DESIGN, PEUTZ, PICOT D’ALIGNY, RCB,
RESTAURATION CONSEIL, ROCHES CONTRACT, SAGENA, SEENA, SHERP’ACCES, SUC, VASCONI
ASSOCIES ARCHITECTES.
Agnès Perrin
Merci à tous ceux que nous aurions oubliés / Thank you to all those whose names we might have forgotten
Project Director
Hotel Divison
VINCI Immobilier
“
“
Un projet est toujours une histoire d’hommes
et de femmes. Je n’ai pas eu la chance de
connaître le temps des premières ébauches
mais il a fallu une grande complicité entre
l’architecte et le promoteur pour oser un projet
aussi ambitieux.
Crédit photo : Joseph Ford, Cédric Porchez
Conseil, réalisation, création : Agence Grenade&Sparks, Dorothée, Pierre-Ivan, Jérôme, Jean & Patrick
[email protected]
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