Février 2014
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Février 2014
Le futur Campus Eiffage à Vélizy Éolien offshore : Eiffage développe ses positions sur un marché prometteur Entretiens pages 4 à 7 Focus pages 26 et 27 LE magazine du GROUPE synergie > P artageons nos valeurs Managers de proximité: n°20 février 2014 Des patrons sur leurs chantiers en PAGE 19 synergie n°20 Février 2014 13-16 17-18 4-7 ENTRETIENs Pierre Berger, président-directeur général d’Eiffage, Jean-Michel Wilmotte, et architecte, présentent le futur Campus Eiffage à Vélizy-Villacoublay (Yvelines). dossier 19-25 Managers de proximité : des patrons sur leurs chantiers Eiffage souhaite positionner ses managers de proximité comme les véritables patrons des projets qui leur sont confiés. À l’exemple de la démarche Master Chef déployée pour les « routiers » de la branche Travaux Publics. En page de couverture, les travaux réalisés à la cathédrale de Reims (Marne). 8-12 TEMPS FORTS 13-16 L’événement Les 20 ans en images Des soirées ont rassemblé les clients et partenaires d’Eiffage aux six coins de l’Hexagone pour célébrer les 20 ans du Groupe. 17-18 L’invité Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers. synergie Directeur de la publication : Sophie Mairé Rédactrice en chef : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Frédérique Alary, Maud Breheret, Amélie Chevance, Clémence de Corbière, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Jean-Claude Roeland, Alix de Saint André. Conception - Réalisation : [email protected]. Crédits photos : Angel Poland, Gaël Arnaud, Atelier Barani, Balloide, Carole Barriquand-Treuille, Gilles Bassignac, Bernard Bert, Régis Bouchu, Karine Boudart, atelier d’architecture Chaix & Morel et associés, David Chane, David Delaporte/Andia, Studios Detaille, Alain Gagne, Jean-Luc Girod, Jean-Claude Guilloux, Patrice Grunenberger, Niec Himpens, François Lepage/Andia, Benoît Michou, Optima / Caurette, Vincent Pancol, Hervé Piraud, Vincent Ramet, Léo-Paul Ridet, Manon Riff-Sbrugnera, Raphaël Schaeffer, Alexis Toureau, Smart Videoproducties, Wilmotte & associés SA d’architecture. Photothèques du Groupe. 2 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE sommairE 26-27 28-31 Édito Des perspectives prometteuses L’année 2013, année des 20 ans de notre nom, a été porteuse pour notre Groupe. Le chiffre d’affaires et les résultats sont orientés à la hausse. Vos efforts portent leurs fruits. Les milliers de chantiers conduits en France, en Europe et au grand international sont sous contrôle et le trafic sur nos autoroutes affiche un petit rebond. 3 500 personnes nous ont rejoints l’an passé. Nous avons livré plusieurs ouvrages exceptionnels dont les douze verrières de la Fondation Louis Vuitton, véritable chrysalide de verre et de métal située dans le bois de Boulogne à Paris. Autres temps forts, le départ vers le Nigéria des modules inférieur et intermédiaire du futur quartier d’habitation de la plate-forme pétrolière Ofon, l’inauguration du tunnel du Prado Sud, à Marseille, et la finalisation du nouveau siège mondial de Carrefour, à Massy. En parallèle, la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, le plus grand chantier d’Eiffage, progresse à un rythme très soutenu. 36-38 26-27 FOCUS Éolien offshore : Eiffage développe ses positions sur un marché prometteur 28-31 un chantier en images Le Mont-Saint-Michel, un chantier entre terre et mer Eiffage Construction Métallique et Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux, filiale d’Eiffage Travaux Publics, finalisent le nouveau pont-passerelle d’accès au Mont-Saint-Michel, un haut-lieu du tourisme avec plus de trois millions de visiteurs par an. 32-35 NEWS 36-38 engagement La mobilité, ADN du BTP Eiffage entend, plus que par le passé, encourager la mobilité de ses collaborateurs d’une région à l’autre, ainsi qu’à l’international, ou entre les branches. Une manière de développer les compétences, tout en confortant les emplois. 39-43 initiatives Nous avons réalisé l’an passé deux opérations de croissance externe prometteuses : l’acquisition de Budillon Rabatel, installé dans l’Isère, qui produit près de 3 millions de tonnes de granulats par an, et du belge Smulders, spécialiste de la construction métallique et de l’éolien offshore. Les prises de commandes enregistrées en France, en Europe et au grand international assurent une activité soutenue pour 2014. À moyen terme, les perspectives offertes par le plan de relance autoroutier – qui devrait représenter au total, pour l’ensemble de la profession, près de 3,5 milliards d’euros de travaux – et le très grand chantier du métro automatique du Grand Paris sont encourageantes. Notre redéploiement à l’international, notamment sur le continent africain, qui s’est traduit en 2013 par la signature de trois contrats au Togo, en Irak et au Gabon, ouvre des relais de croissance importants. Ces performances sont le fruit des efforts de tous, et tout particulièrement des équipes de terrain. Bravo à elles. C’est pour cela que je tiens à développer la formation – des cadres (à travers l’institut Eiffage) comme des chefs de chantier. Le programme Master Chef mis en place par Eiffage Travaux Publics sera décliné dans les autres branches du Groupe. Le challenge des métiers lancé en avril 2014 permettra de distinguer les équipes de chefs de chantier et de compagnons les plus performantes. De manière générale, dans un environnement économique qui reste difficile, notre modèle, qui repose sur l’équilibre entre les métiers cycliques de la construction et la récurrence des activités de concessions, se révèle d’une grande robustesse. L’importance de l’actionnariat salarié, qui fait d’Eiffage un groupe unique en Europe, favorise cette prospérité et cette cohésion. Une nouvelle campagne de souscription d’actions sera lancée en 2014, et sera assortie, comme en 2013, d’une décote sur les titres Eiffage. Plus que jamais, nous devons poursuivre nos efforts de recherche et d’innovation pour proposer à nos clients des solutions intégrées, originales, répondant pleinement à leurs besoins. Enfin, je fais le vœu qu’en 2014, de nombreux jeunes talentueux et passionnés par nos métiers rejoignent le Groupe pour poursuivre son développement en France et à l’étranger. Bonne année 2014. Pierre Berger président-directeur général d’Eiffage Février 2014 3 Entretiens « Réunir les différents métiers du Groupe parisienne, sera une source de confort Un nouveau siège pour donner au Groupe un nouvel élan. Le Campus Eiffage, dessiné par le cabinet d’architecture Wilmotte & Associés, regroupera à partir du deuxième semestre 2015 à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) la holding et les différentes branches : Concessions, Construction, Énergie, Métal et Travaux Publics. Le nouvel ensemble facilitera les échanges et favorisera le travail en commun. Interviews. 4 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE synergie #20 sur un site unique à Vélizy, dans la région et un gage d’efficacité » Synergie : Vous avez lancé la construction d’un siège unique pour Eiffage à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines. Quelle est la feuille de route que vous avez donnée à Jean-Michel Wilmotte ? J’ai aussi voulu un siège sobre sur le plan archi tectural, non ostentatoire, fonctionnel, et qui mette en valeur les matériaux utilisés régulièrement par nos équipes : le béton et l’acier. Le bâtiment pont – où se trouveront les équipes d’Eiffage Métal – sera réalisé en métal, tandis que l’ensemble des halls d’accueil seront construits en béton brut. Pierre Berger. Je lui ai demandé de prévoir le plus possible d’espaces communs. À l’heure où nous répondons de plus en plus à des appels d’offres qui portent sur des projets clés en main engageant plusieurs métiers du Groupe, les échanges entre les branches et les bureaux d’études sont essentiels pour aboutir aux meilleures offres. Ce campus va permettre à nos collaborateurs de se réunir dans des plateaux projets confortables et bien équipés lorsqu’ils seront en phase de réponse aux appels d’offres, mais aussi d’échanger entre eux aisément lors des autres moments de la journée – dans les restaurants d’entreprise, dans la salle de sport ou encore dans la bibliothèque, qui sera dédiée à l’architecture et aux sciences de la construction. J’ai, en outre, souhaité que, dans les halls et sur les différents paliers d’étage, des ouvrages réalisés par Eiffage soient exposés pour présenter nos savoir-faire, à la manière d’un show-room qui rappelle l’histoire du Groupe tout en se projetant dans l’avenir. Nous valoriserons aussi les démarches que nous menons, dans le cadre du laboratoire Phosphore, de recherche sur le développement urbain durable en présentant les écoquartiers que nous avons imaginés, et les réflexions que nous conduisons sur la ville de demain. « À l’heure des projets clés en main, les échanges entre les branches et les bureaux d’études sont essentiels pour aboutir aux meilleures offres.» Le Campus Eiffage comprendra quatre bâtiments, dont le bâtiment existant d’Eiffage Construction. Synergie : Pourquoi avoir choisi Vélizy ? ©Wilmotte & Associés SA P.B. : Vélizy est le berceau historique de Fougerolle, qui s’y était installé il y a 40 ans. Cette zone est, certes, un peu éloignée du centre de Paris, mais elle est en plein développement. Le futur tramway T6 qu’Eiffage Travaux Publics construit pour partie entre Viroflay, dans les Yvelines, et ChâtillonMontrouge, dans les Hauts-de-Seine, va en faciliter l’accès par les transports en commun. Vélizy est, en outre, bien desservie par les réseaux routiers – notamment l’A86 et la N118 – et située à seulement vingt-deux kilomètres de l’aéroport d’Orly, ce qui simplifiera les transferts en avion. La ville n’est pas non plus très éloignée de la gare de Massy TGV, qui devient de plus en plus un « hub » pour se déplacer vers la province. C’est aussi un endroit agréable à vivre, riche en espaces verts à l’image de la forêt de Meudon, et très proche du Février 2014 5 Entretiens centre commercial de Vélizy II. S’il y avait encore des personnes sceptiques au sein d’Eiffage, les doutes que pouvaient avoir certains de nos collaborateurs sur l’opportunité de cette installation disparaîtront lorsque nous aurons terminé les travaux. Synergie : En quoi ce nouvel ensemble répondra aux exigences du développement durable ? Nous cherchons à faire de ce campus un endroit exemplaire en la matière. Les nouveaux bureaux viseront à la fois la certification française NF Bâtiments tertiaires – démarche HQE niveau exceptionnel –, le label Effinergie + et la certification britannique Breeam. En outre, tous les espaces communs – le rez-de-chaussée et le rez-de-jardin –, seront entourés de verdure. P.B. : Synergie : Sur un plan stratégique, pourquoi souhaitez-vous rassembler les sièges des différentes branches du Groupe sur un lieu unique ? P.B. : Au cours des vingt dernières années, Eiffage s’est beaucoup construit par croissance externe : le Groupe a intégré des entreprises d’horizons différents qui disposent d’expertises uniques et complémentaires. Au cours des vingt prochaines années, nous allons « Les clients nous demandent de plus en plus souvent des offres globales. Nous devons nous organiser en conséquence. » Le hall d’entrée sera prolongé par une galerie d’exposition, vitrine des savoir-faire d’Eiffage. 6 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE bien entendu développer Eiffage mais aussi inciter les différentes branches et les différents experts du Groupe à mieux communiquer entre eux pour offrir des solutions de plus en plus performantes à nos clients. La meilleure façon d’y parvenir est de faire travailler nos collaborateurs ensemble, d’autant que les branches obéissent à des « business modèles » différents. Or, d’évidence, la dissémination actuelle des branches dans l’ensemble de la région parisienne ne facilite pas ces échanges : pour une seule heure de réunion, il n’est pas rare de devoir passer plus d’une heure dans les transports ou sur les routes ! Réunir tous les métiers du Groupe sur un site unique à Vélizy sera une source de confort et un gage d’efficacité. Les clients nous demandent de plus en plus souvent des offres globales. Nous devons nous organiser en conséquence. Synergie : En province, dans les grandes métropoles régionales, les branches ont-elles aussi vocation à créer un siège commun ? P.B. : C’est déjà le cas à Lyon, dans le Rhône, avec l’immeuble Hélianthe, qui regroupe les directions régionales des différentes branches. À Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, il est également envisagé de rassembler les équipes dans l’îlot Allar, l’écocité de 2,5 ha qu’Eiffage est en train d’aménager. En Île-de-France, plusieurs baux locatifs venaient à échéance, ce qui nous ouvrait la possibilité de nous regrouper. Il n’est évidemment pas possible de faire de même dans toutes les régions. Toutefois, quand l’opportunité se présentera au bon moment et qu’elle apportera des gains en termes de coûts et d’efficacité, il faudra la saisir. — Le rez-de-jardin sera entouré de plus de 4 000 m2 de verdure. synergie #20 « Un campus permet de faire cohabiter différents métiers et de faciliter les échanges. » ©Leo-Paul Ridet Synergie : À l’image d’Eiffage, un grand nombre d’entreprises se dotent de véritables campus. Comment expliquezvous cette tendance ? Jean-Michel Wilmotte, architecte Jean-Michel Wilmotte : Un campus permet de faire cohabiter différents métiers, différentes entités, tout en leur donnant une identité. C’est le principe du village. Une entreprise est, de fait, une somme d’individus qui marchent dans la même direction ! Dans un campus, les personnes peuvent se croiser aisément en allant d’un bâtiment à l’autre, ce qui n’est pas le cas dans une tour où les différents étages sont empilés comme des tiroirs. Les échanges sont plus aisés à l’horizontal qu’à la verticale et favorisent les synergies, recherchées aujourd’hui par les entreprises. En ce qui concerne spécifiquement Eiffage, le campus de Vélizy vise à rassembler sur un site unique tous les métiers du Groupe. Aussi, nous avons conçu un ensemble assez spectaculaire avec deux immeubles, où seront installées les équipes des branches Travaux Publics, Énergie, Concessions, d’APRR et de la holding. Ils seront reliés par un bâtiment pont dévolu, lui, à Eiffage Métal, qui fera office de trait d’union symbolique entre les différentes branches du Groupe. Le tout sera raccordé par une passerelle de 30 mètres de portée au bâtiment déjà existant d’Eiffage Construction. Les matériaux utilisés en façade – bardage gris clair et gris mat et sérigraphie blanche –, qui rappellent ceux d’Eiffage Construction, contribueront à l’harmonie de l’ensemble. Synergie : Ce nouveau siège se veut moderne, fonctionnel et confortable. Comment avez-vous répondu à ces exigences ? J.-M.W. : Le Campus Eiffage apportera de la vie, une image, une fierté. Ce n’est pas un bâtiment lambda, qui pourrait convenir à une autre entreprise. Sa structure même épouse étroitement celle des activités du Groupe. Et nous avons soigné l’architecture pour que les ingénieurs et tous les autres collaborateurs d’Eiffage soient fiers d’y travailler, et les visiteurs de s’y rendre. Pour tirer parti au mieux des gabarits de construction imposés par le voisinage de l’aéroport militaire de Vélizy-Villacoublay, nous avons choisi d’encaisser les différents bâtiments. Nous avons ainsi gagné un étage et pu implanter le rez-de-jardin dans un écrin de verdure de plus de 4 000 m2 (dont plus de 1 900 m2 de zones plantées en pleine terre) sur une parcelle de plus de 12 000 m2, auxquels viendront s’ajouter près de 2 500 m2 de toitures végétalisées. Le restaurant d’entreprise, la cafétéria, les salles de réunion et la salle de sport seront ainsi entourés, pour plus de convivialité, par un vaste jardin en amphithéâtre. Une fois le gros œuvre terminé, le paysagiste, le cabinet Neveux Rouyer, se chargera de remodeler le terrain pour lui redonner un aspect naturel. Ce mode de construction permettra aussi de réduire les nuisances sonores, en créant une sorte de bulle acoustique face à l’autoroute A86 qui passe à proximité. « Les collaborateurs d’Eiffage seront fiers d’y travailler, et les visiteurs de s’y rendre. » Synergie : Quelles seront les autres caractéristiques spécifiques de ce campus ? J.-M.W. : Le rez-de-chaussée s’ouvrira sur un vaste hall lumineux et transparent, doté d’un vitrage extra-clair et d’une structure porteuse très fine. Il fera aussi office de galerie d’exposition : les réalisations emblématiques du Groupe y seront présentées, comme dans un musée de l’entreprise et de l’industrie, afin de valoriser le savoir-faire d’Eiffage – un Groupe qui participe à la création de son époque. À côté de l’élément pont en structure métallique, les deux immeubles en béton construits de part et d’autre sur six niveaux comporteront de larges bow-windows de 3,40 m de haut par 1,05 m de large, qui constitueront un tampon thermique efficace dans la mesure où elles incluront, entre deux lames de verre, un store blanc agissant comme une persienne afin de limiter les apports solaires directs. Les façades des patios intérieurs seront revêtues d’un bardage aluminium de teinte jaune-bronze pour apporter une luminosité supplémentaire. Synergie : Pour un cabinet d’architecture comme le vôtre, c’est un moment particulier de travailler à la fois avec et pour un groupe de BTP… J.-M.W. : Ce siège se veut clairement charismatique. Il est important pour Pierre Berger de marquer une ère nouvelle du point de vue entrepreneurial. Pour autant, il ne s’agit pas d’un monument dressé à Eiffage, mais d’un lieu de travail qui correspond pleinement aux nouveaux canons des entreprises : encourager les synergies. — ©Wilmotte & Associés SA Le campus Eiffage en chiffres 35 000 m de surface de plancher (24 000 m2 de nouveaux bâtiments et 11 000 m2 pour le bâtiment déjà existant, siège actuel d’Eiffage Construction) 2 Six niveaux de bureaux (Rez-de-jardin et rez-de-chaussée + 4 étages) Près de 900 places de parking Livraison à l’été 2015 Février 2014 7 TEMPS FORTS zoom La ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire une mobilisation des ressources humaines format XXL Au plus fort des travaux de génie civil et de terrassement, 4 000 personnes, dont 2 200 collaborateurs d’Eiffage, ont été mobilisées sur le plus grand chantier du Groupe, la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire entre Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine). Plus de 800 demandeurs d’emploi ont été embauchés localement, dont 500 étaient en situation d’insertion professionnelle. Le chantier de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire (BPL), le plus grand chantier d’Eiffage qui comprend 214 kilomètres entre Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine), progresse à un rythme très soutenu. Début novembre, soit un an et demi seulement après le début des travaux qui avaient commencé à l’été 2012, 17 millions de m3 de déblais avaient déjà été terrassés sur 26 millions de m3 et 80 000 m3 de béton d’ouvrage d’art coulés sur 140 000 m3. 8 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Une telle cadence n’aurait pas pu être possible sans la mobilisation de 4 000 personnes. 2 200 collaborateurs du Groupe sont impliqués, et au premier chef les équipes grands travaux d’Eiffage Travaux Publics renforcées par plusieurs filiales régionales, selon leur spécialité : ouvrages d’art, terrassement, réseaux et rétablissements des routes. Les régions d’Eiffage Travaux Publics participent directement au projet : l’Ouest, l’Île-de-France, Rhône-Alpes/Auvergne mais aussi le Nord et le Sud-Ouest. Pour sa part, Eiffage Construction s’est vu confier la réalisation de bâtiments d’exploita tion et de maintenance mais aussi de 22 pontsrails et ponts-routes – l’établissement du Maine-et-Loire ayant depuis l’origine une activité génie civil – et apporte ponctuellement ses moyens humains et matériels en renfort. Les équipes d’Eiffage Construction Métallique ne sont pas en reste avec la réalisation de 14 viaducs et franchissements d’autoroutes : 60 personnes (10 pour les études et 50 à l’atelier) sont mobilisées au sein de l’usine de Lauterbourg (Bas-Rhin), en plus des 45 collaborateurs de la branche Métal employés sur le chantier. 800 EMBAUCHES LOCALES Si la priorité a été donnée aux collaborateurs en interne, le Groupe a aussi fait appel à des entreprises et à des prestataires locaux – ce qui a représenté un volant de 1 200 personnes durant l’été 2013. Des renforts n’en ont pas moins été indispensables, vu l’ampleur des travaux. Ainsi, « 800 embauches ont été réalisées localement pour cette première phase, dont 200 Bretons et 600 Ligériens », précise Louis-Marie Tandeau de Marsac, directeur des ressources humaines de BPL. Pour ce faire, Eiffage a relancé un dispositif qui avait fait ses preuves lors de la construction de l’autoroute A65 en Midi-Pyrénées et dans synergie #20 (RFF) à réserver 8 % des heures travaillées sur le chantier à des personnes en situation d’insertion, soit environ 800 000 heures. Des objectifs largement dépassés pour atteindre presque le double. De nombreux jeunes, des bénéficiaires de minima sociaux, des résidents de quartiers prioritaires de la politique de la Ville, des travailleurs handicapés, des demandeurs d’emploi de longue durée, ou encore d’anciens détenus ont rejoint les équipes du Groupe et s’y sont bien intégrés. MÉTIERS FERROVIAIRES Pont-rail lancé de nuit le 19 novembre 2013 au-dessus de l’autoroute A81. les Landes : le Groupe a proposé à ses partenaires publics de mettre en place des comités de pilotage afin de gérer les recrutements dans chacun des trois départements traversés (l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et la Sarthe). « Nous avons, en outre, sollicité Pôle emploi pour faire l’interface avec les missions locales pour l’emploi des jeunes, les Cap Emploi pour les travailleurs reconnus handicapés, les maisons de l’emploi ou encore les plans locaux pour l’insertion et l’emploi », poursuit-il. Deux chartes d’engagements réciproques ont été signées dans chaque région pour formaliser cette mobilisation et un accord national spécifique a été conclu avec la Fédération nationale des travaux publics, Pôle emploi et le ministère du Travail. FORMATIONS SUR MESURE En parallèle, les coordinateurs emploi d’Eiffage Travaux Publics ont identifié les deux métiers où les besoins de recrutement étaient importants – la conduite d’engins pour le terrassement et le coffrage en génie civil – et fait dispenser aux recrutés des formations, sur respectivement 210 et 280 heures. « Nous avons fait appel pour le maniement des machines à l’organisme PL2TP Formation, auquel nous avions déjà eu recours sur l’A65 et sur la LGV Est, explique Louis-Marie Tandeau de Marsac. Il a appris aux nouveaux embauchés à conduire les engins et à appliquer les méthodes de production propres aux grands chantiers de terrassement tout en respectant les exigences de sécurité. Des simulateurs de conduite étaient aussi mis à leur disposition. Pour le coffrage, c’est l’Association pour la formation professionnelle des adultes qui nous a accompagnés, comme sur le chantier du stade Pierre-Mauroy à Lille. Des modules complémentaires ont été mis en place, par exemple pour former des chauffeurs de citerne. À ce jour, les deux régions, Bretagne et Pays de la Loire, ont abondé – et c’est une première – pour plus de 400 000 euros le financement de ces programmes, assuré pour l’essentiel par Constructys (1) et Pôle emploi. » Pour ne pas décourager les personnes motivées mais qui n’avaient pas d’expérience dans le BTP, les embauches ont été réalisées avec Pôle emploi selon la méthode de recrutement par simulation, qui permet de ne pas se cantonner aux critères de type CV ou qualification. Les candidats ont été évalués par le biais d’exercices qui reproduisent par analogie les caractéristiques des postes de travail. Le recrutement de débutants ou de personnes en difficulté en a été facilité : 400 demandeurs d’emploi ont été formés à la conduite d’engins et au coffrage. En outre, Eiffage s’est engagé dans le cadre du contrat signé avec Réseau ferré de France À présent, une nouvelle période s’ouvre : celle de la pose des rails, des caténaires et autres équipements ferroviaires à partir de 2014. Sur les 800 personnes embauchées sur BPL, plus de 300 pourraient poursuivre l’aventure, voire être in fine embauchées en CDI par Opere - la structure mise en place par Eiffage Rail Express, la société titulaire du contrat de partenariat, afin d’assurer la maintenance de la LGV à compter de sa mise en service le 15 mai 2017 jusqu’à la fin du contrat en août 2036. Des formations spécifiques leur seront à nouveau dispensées, dont certaines à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) au sein du Mecateamcluster, une plate-forme qui regroupe l’ensemble des métiers et services liés à la maintenance des engins de travaux utilisés dans les secteurs du rail, de la route et des infrastructures. Pour autant, Eiffage ne se désintéresse pas de l’avenir de ceux qui ne seront pas retenus. « Les collaborateurs recrutés localement sont reçus individuellement à l’occasion d’un entretien de fin de chantier, précise Louis-Marie Tandeau de Marsac. Nous incitons les personnes, qui en manifestent l’intérêt, à poursuivre sur d’autres postes pour les travaux d’équipements ferroviaires, et/ou à se perfectionner afin d’obtenir le titre de conducteur d’engins ou de coffreur génie civil. Nous pouvons aussi les orienter vers d’autres débouchés avec Pôle emploi, et les mettre en relation avec les entreprises locales du BTP. L’expérience acquise sur le chantier est très reconnue par la profession. » — Constructys est l’OPCA – organisme paritaire collecteur agréé – de la construction. (1) « Nous incitons les personnes, qui en manifestent l’intérêt, à poursuivre sur d’autres postes pour les travaux d’équipements ferroviaires, et/ou à se perfectionner afin d’obtenir le titre de conducteur d’engins ou de coffreur génie civil. » Louis-Marie Tandeau de Marsac, directeur des ressources humaines de BPL. Février 2014 9 TEMPS FORTS Une verrière de 15 000 m2 reposera sur une charpente métallique formant ombrière de 26 000 m2. Un centre de R&D ultra-moderne pour Michelin Eiffage Construction a signé en juin dernier un contrat de 170 millions d’euros pour la réalisation du nouveau centre de recherche, développement et industrialisation de Michelin, à Ladoux, au nord de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Un centre névralgique puisqu’avec plus de 3 000 collaborateurs, il concentre les trois quarts du pôle de recherche mondial de l’équipementier automobile. Eiffage Construction, Eiffage Construction Métallique (et sa filiale Laubeuf), le façadier Goyer et Eiffage Énergie travailleront ensemble pour redonner un coup de jeune à des immeubles vieillissants tout en construisant un bâtiment phare de plus de 90 000 m2 de planchers. À côté des espaces de travail, le nouvel ensemble, qui surplombera le circuit d’essai automobile emblématique de Michelin, offrira des lieux de formation et de documentation, un restaurant d’entreprise, un centre de sport, et divers services (pressing, boulangerie, distributeur de billets, etc.). Au vu des plans dessinés par le cabinet d’architecture Chaix & Morel et associés, les bâtiments auparavant dispersés seront revisités de manière à former des volumes identiques accolés par deux. Construits sur un socle commun, ils s’articuleront autour d’une longue allée intérieure de 300 mètres de long baptisée Prado Sud, le bout du tunnel Deux tubes souterrains superposés implantés, sur 1,5 km, entre 7 et 11 mètres sous terre : le tunnel du Prado Sud à Marseille (Bouches-du-Rhône) a représenté, pour les équipes d’Eiffage TP, quatre ans de travaux, réalisés en groupement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’ouvrage a nécessité 220 millions d’euros d’investissements, 165 000 m³ de terrassement, 35 000 m³ de béton, 3 600 tonnes d’armatures en acier, mais aussi 35 500 m² de parois, 20 000 m² de revêtement étanche et 40 km de câbles. Le tunnel, livré avec sept mois d’avance sur le calendrier initialement prévu, a été inauguré le 15 novembre 2013. Il réduit le nombre de voitures en surface, et avec elles, la pollution et le bruit. Il favorise en même temps la fluidité du trafic : il permet de relier les quartiers Sud de la cité phocéenne aux 10 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE deux autoroutes Est et du Littoral via une connexion directe avec le tunnel Prado Carénage et de gagner jusqu’à une demi-heure par rapport à un trajet identique effectué en surface. 15 000 à 20 000 véhicules devraient l’emprunter chaque jour, sachant que la concession court jusqu’en 2055. — « Rue de la recherche ». Elle favorisera les échanges informels et la stimulation d’idées. Elle sera protégée des intempéries et des variations de température par une très vaste verrière de 15 000 m2, reposant sur une charpente métallique formant ombrière de 26 000 m2. « Avoir su travailler en mode projet dès la phase de consultation des entreprises et proposer une offre intégrée, associant les compétences d’Eiffage Construction, d’Eiffage Métal et d’Eiffage Énergie pour garantir une maîtrise des lots les plus techniques, a fait la différence », souligne Thierry Julien, directeur de projet chez Eiffage Construction Auvergne. Les travaux, scindés en deux phases, ont débuté en octobre 2013 et dureront jusqu’en 2017. — repères 165 000 m³ de terrassement, 35 000 m³ de béton, 3 600 tonnes d’armatures en acier, 35 500 m² de parois, 20 000 m² de revêtement étanche, 40 km de câbles. L’ouvrage, qui a nécessité 220 millions d’euros d’investissements, a représenté quatre ans de travaux pour les équipes d’Eiffage TP. synergie #20 Une nouvelle école européenne à Strasbourg Clemessy s’est vu confier la réalisation de l’ensemble des courants forts et courants faibles de la nouvelle école européenne de Strasbourg (Bas-Rhin) qui accueillera des élèves de la maternelle au baccalauréat. Elle se situe dans le quartier de la Robertsau à proximité des institutions européennes. L’opération est coordonnée par trois co-maîtres d’ouvrage : la ville de Strasbourg, le département du Bas-Rhin et la région Alsace. La réalisation se fera en une seule tranche sous forme de GME (groupement momentané d’entreprises) en co-traitance avec Eiffage Énergie avec une répartition 50/50 – Clemessy étant le mandataire. Les travaux ont débuté en octobre 2013, et doivent se terminer en mai 2015. — Clemessy réalise l’ensemble des courants forts et courants faibles. LIGNE TRÈS HAUTE TENSION OUDON-TAUTE : PARI GAGNé ! Construire 36 km de ligne à haute tension et installer 80 pylônes dans un délai très court – un an – en procédant de manière continue à des levages et à des déroulages par hélicoptère : c’est le défi qu’a relevé d’avril 2012 à avril 2013 Eiffage Énergie en Mayenne et en Ille-et-Vilaine sur la ligne THT OudonTaute, dite projet Cotentin-Maine. Cette nouvelle ligne (2 fois 400 000 volts), qui s’étend au total sur 163 km entre Flamanville (Manche) et Laval (Mayenne) et compte Près de soixante collaborateurs d’Eiffage Énergie, assistés par des sous-traitants, ont posé, en douze mois, 3 200 tonnes de pylônes et déroulé 650 km de câbles. 414 pylônes, permettra d’améliorer l’approvisionnement en énergie du Grand Ouest et de faire face à une demande croissante d’électricité. Près de soixante collaborateurs d’Eiffage Énergie, assistés par des sous-traitants, ont posé, en douze mois, 3 200 tonnes de pylônes et déroulé 650 km de câbles. Un contrat de plus de 15 millions d’euros. Un chantier en flux tendu qui s’est finalement bien déroulé. — Février 2014 11 TEMPS FORTS Les modules intermédiaire et inférieur de ce véritable hôtel flottant de 7 000 tonnes, sur lequel pourront vivre et travailler 150 personnes, ont été convoyés par barge jusqu’au Nigéria. PLATE-FORME OFON : LE QUARTIER D’HABITATION ANCRÉ EN MER Après avoir participé à la réalisation de la plate-forme pétrolière Anguille pour Total au Gabon, Eiffage Construction Métallique démontre une nouvelle fois son savoir-faire dans l’offshore : l’entreprise livrera à l’été 2014 le quartier d’habitation d’une autre plate-forme, Ofon, installée au large du Nigéria. Ce sera l’épilogue d’un chantier majeur, qui a débuté en juin 2011. Ce véritable hôtel flottant de 7 000 tonnes, sur lequel pourront vivre et travailler 150 personnes, comprend quatre modules imbriqués les uns aux autres comme autant d’étages d’un immeuble. Il reposera sur un jacket (fondation métallique) de 32 mètres de hauteur, ancré au sol via des « pieux battus » sur 115 mètres de profondeur. Conclu avec les compagnies pétrolières française Total et nigériane NNPC, le contrat de 500 millions de dollars couvrait non seulement l’ingénierie, réalisée par des bureaux d’études à Lorient (Morbihan), à Vélizy (Yvelines) et à Lagos, au Nigéria –, mais aussi les achats, la construction et l’installation en mer. Au plus fort du chantier, de l’été à l’automne 2013, 1 000 collaborateurs d’Eiffage Construction Métallique et les sous-traitants ont été mobilisés sur les trois sites de construction : l’usine de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et les yards [chantiers à ciel ouvert] Aveon à Port Harcourt et Nigerdock à Lagos. Les compétences d’Eiffel Industrie ont aussi été mises à profit pour ses cuisines industrielles, et pour la tuyauterie sur le site de Fos-sur-Mer. Les modules intermédiaire et inférieur d’Ofon ont été convoyés depuis Fos-sur-Mer, à la fin octobre 2013, sur une barge jusqu’au Nigéria. Puis, en décembre, l’installation en mer a été réalisée à l’aide d’une grue – la Saipem 7 000 – dotée de la plus grande capacité de levage au monde, soit 14 000 tonnes. Le hook-up – l’ensemble des travaux de raccordement entre les différents modules (escaliers, ascenseurs, tuyauterie, gaines de ventilation et câbles) –, a débuté en janvier 2014. Puis viendront les travaux de commissioning – qui couvriront l’ensemble des essais dynamiques jusqu’à la mise en service du quartier d’habitation, prévue en juin 2014. « La complexité du projet n’était pas liée à la technique elle-même mais au fait de devoir gérer trois yards de construction à trois endroits différents (un en France et deux au Nigéria), ce qui a impliqué la création de trois équipes complètes capables de couvrir toutes les disciplines engagées suivant les modules, soit soixante ingénieurs et techniciens », relève Jean-Louis Chaumard, directeur technique du projet Ofon et directeur du site de Fos-sur-Mer. « Il nous a fallu, en outre, identifier en France et dans nos filiales européennes les salariés qui disposaient des compétences spécifiques requises », ajoute-t-il. Au total, 150 expatriés, de l’ingénieur au poseur de câbles, ont participé à cette aventure. De nombreux jeunes ont pu être formés aux exigences des métiers de l’offshore, tels que le planning, la tuyauterie, l’architecture ou la climatisation. — Liaison A6-A46 au nord de Lyon : APRR investit 76 millions d’euros APRR poursuit l’extension de son réseau. Le concessionnaire autoroutier a engagé les travaux de construction des quatre kilomètres de l’A466, chaînon manquant entre l’A6 et l’A46 (entre les communes d’Ambérieux et de Quincieux, dans le Rhône). Ces travaux représentent un investissement de 76 millions d’euros pour APRR. La société d’autoroutes intègre le chantier dans son environnement en orga nisant notamment des remblais de recharge La construction du remblai de la culée du futur ouvrage de franchissement de l’autoroute A6 par l’A466 est en cours. 12 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE ment pour permettre la stabilisation des sols. À sa mise en service prévue en 2015, l’A466, qui permettra aux usagers de l’A46 en provenance de l’est de Lyon de rejoindre directement l’A6 en direction du Sud (et inversement), renforcera le maillage autoroutier et participera à terme à l’itinéraire Bordeaux-Genève. — L’ÉVÉNEMENT LES 20 ans d’eiffage fêtÉs aux six coins de L’HEXAGONE Au cours de l’année 2013, des soirées ont été organisées dans de nombreuses régions pour fêter les 20 ans du Groupe en présence de grands clients et maîtres d’ouvrage. 7 et 14 juin 2013, Rouen Les équipes d’Eiffage en Normandie ont ouvert le bal les 7 et 14 juin 2013 à l’occasion de l’Armada, qui réunit tous les quatre ans dans le port de Rouen (Seine-Maritime) les plus grands voiliers du monde. Les soirées organisées pour célébrer les 20 ans d’Eiffage sur deux navires russe et hollandais ont rassemblé 450 personnes. Au programme un cocktail dînatoire, une animation musicale, et la projection d’un film présentant les réalisations du Groupe les plus emblématiques. 13 septembre 2013, Marseille Le 13 septembre 2013, c’est au château Borély, à Marseille (Bouches-du-Rhône), que se sont retrouvés les clients et partenaires d’Eiffage. Le Groupe a été l’un des principaux mécènes de la rénovation de cette bastide du XVIIIe siècle, qui abrite désormais le Musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode de la cité phocéenne. Le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et le président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli, avaient fait le déplacement. Tous les invités ont assisté à un spectacle de danse donné par la compagnie de Marie-France Pietragalla. Février 2014 13 23 septembre 2013, Toulouse La région Sud-Ouest avait choisi le cloître des Jacobins à Toulouse (Haute-Garonne), un joyau de l’art gothique languedocien, pour convier ses 500 invités le 23 septembre 2013 à un concert de piano. Cette manifestation – à laquelle ont participé Daniel Benyahia, maire adjoint de la ville rose, et Janine Loïdi, vice-présidente de la région Midi-Pyrénées –, s’inscrivait dans le cadre de la 34e édition du festival international « Piano aux Jacobins », dont Eiffage est partenaire. 3 octobre 2013, Louverné La région Ouest n’a pas manqué, le 3 octobre 2013, d’organiser une visite du plus grand chantier d’Eiffage, la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire. Puis elle a rassemblé ses invités, dont le préfet de la Mayenne, Philippe Vignes, sur le site touristique Échologia à Louverné (Mayenne). 10 octobre 2013, Lyon La région Centre-Est a, de son côté, monté un spectacle pyrotechnique le 10 octobre 2013 à Lyon (Rhône) devant l’immeuble Hélianthe, le siège régional d’Eiffage. Plus de 500 personnes étaient présentes (dont plus de 370 clients), au premier rang desquelles Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon. 14 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE synergie #20 14 octobre 2013, Nancy C’est sous le chapiteau « Magic Mirrors » à la Pépinière de Nancy (Meurthe-et-Moselle) que les 20 ans d’Eiffage ont été célébrés, le 14 octobre 2013, dans le cadre de la 40e édition du festival « Nancy Jazz Pulsations ». Tous les invités ont pu assister à trois concerts donnés par des artistes français, américains et australiens. 26 novembre 2013, Paris Le point d’orgue des 20 ans d’Eiffage a été la soirée du Grand Palais à Paris, le 26 novembre 2013. Plus de 1 000 personnes ont participé à un dîner sous la charpente métallique que l’ex-Eiffel – aujourd’hui Eiffage Construction Métallique – avait entièrement restaurée dans les années 2000. Février 2014 15 L’ÉVÉNEMENT 26 novembre 2013, Paris L’évènement a été rythmé par des performances chorégraphiques de la compagnie DCA – Philippe Decouflé. 11 décembre 2013, Lens La soirée organisée le 11 décembre 2013 au musée du Louvre-Lens (Pas-de-Calais), presque un an jour pour jour après son ouverture, a clos cette année de célébrations en présence notamment de Daniel Percheron, président du Conseil régional du NordPas-de-Calais, et de Sylvain Robert, maire de la ville. Eiffage, – qui a réalisé le gros œuvre de ce musée transparent comme le verre, installé le chauffage, la climatisation et les dispositifs anti-incendie, et participé à l’aménagement du parc attenant de 22 hectares –, est mécène de l’exposition Les Étrusques et la Méditerranée. 16 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE L’INVITÉ Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers. « Les exigences du développement durable peuvent apporter une véritable intelligence de la ville. » Président de l’Institut du management des services immobiliers et du groupe « Immobilier, logement et ville durable » du forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, Henry Buzy-Cazaux salue la force et les implications du concept de ville durable, qui mobilise tous les acteurs de l’industrie immobilière. La ville se doit aussi aujourd’hui d’être « intelligente », ce qui peut inciter le monde de l’immobilier et celui des nouvelles technologies de l’information à nouer des liens. Synergie : Imaginer et concevoir des villes durables est aujourd’hui un passage obligé. Quel regard portez-vous sur ce nouveau concept ? Henry Buzy-Cazaux. La ville durable est une idée forte, généreuse : il s’agit de transmettre aux générations futures des cités dotées d’infrastructures effi caces, d’un patrimoine pérenne, et où les ressources énergétiques sont bien utilisées. C’est une chance historique de construire différemment. Mais aujourd’hui en France, nous sommes encore face à une page blanche, à une utopie au sens étymologique. Au mieux, les promoteurs immobiliers bâtissent des éco-quartiers. Or ceux-ci suscitent des critiques dans la mesure où les maires, qui délivrent les permis de construire, réalisent d’abord une opé ration de communication, sans avoir toujours une réelle vision d’ensemble dans la durée. Et ils sont souvent prêts, pour cela, à céder des terrains à bas prix. Dès lors, les promoteurs ne sont pas poussés à recourir aux meilleures solutions constructives. On pourra vraiment parler de ville durable comme d’une réalité duplicable lorsqu’on construira des quartiers entiers ou lorsqu’on transformera des quartiers existants avec la préoccupation de la solvabilité des acquéreurs, particuliers ou professionnels. Des agglomérations comme Grenoble(1) ou Bordeaux font des efforts marqués pour s’en approcher. Les lois Grenelle I et II ont d’ailleurs la vertu d’obliger les différents maillons de la chaîne immobilière, jusqu’ici très individualistes, à travailler ensemble. Les nouveaux impératifs du développement durable peuvent ainsi apporter une véritable intelligence de la ville en mobilisant tous les acteurs de l’industrie immobilière et leurs différents partenaires – maires, urbanistes, aménageurs, etc. Pour autant, il ne faut pas tomber dans les discours sans nuance : contrarier les circulations d’air pour mieux isoler les logements peut aller à l’encontre de la bonne santé des occupants ! En outre, l’état des finances publiques et privées doit être pris en compte pour Février 2014 17 L’INVITÉ Synergie : Parallèlement au concept de ville durable, celui de ville intelligente fait de plus en plus d’émules… C’est sûrement très idéaliste mais il faut laisser une part de rêve, et ensuite ajuster, adapter. La ville doit être un lieu de partage, de vivre-ensemble, de création de communautés sans communautarisme, ce qui est peut-être plus difficile que par le passé. Jadis, les villes étaient très monochromes avec des sociologies très simples, comme le montrait la notion de clocher. Le syndrome du « maire bâtisseur, maire battu » pèse encore sur les élus. Construire, développer, changer la philosophie d’une ville est un exercice à haut risque : la diversité est porteuse d’inconnu. Les habitants veulent bien des nouveaux logements, mais pas dans leur jardin ! Les phénomènes de gentrification(2) ou, à l’inverse, de ghettoïsation, attestent de ces difficultés. Or la ville doit s’inspirer de Babel et favoriser la diversité entre personnes modestes et personnes aisées, urbains et anciens ruraux. Ma plus grande crainte, dans cette période de crise, est que la difficulté à éradiquer le mal-logement et la pauvreté suscite de la violence. il n’y a plus guère que deux voies : forcer un peu le destin, comme l’a imaginé Atanase Périfan avec ses initiatives « La fête des voisins » ou « Voisins solidaires », ou recourir aux NTIC(3) pour faire des immeubles et des maisons des espaces en échange permanent avec leur environnement, sans intrusion. H.B.-C. : « Les immeubles ont une valeur verte. Ils ont aussi désormais une valeur numérique. » Il reste que, dans ce contexte, l’apport des nouvelles technologies peut être clairement favorable : la ville mieux connectée est plus facile à gérer, les communications entre les habitants en sont facilitées, le repli sur soi évité – sans que le haut débit ne soit pour autant la panacée. La ville n’est plus synonyme de convivialité alors qu’elle est née sur la logique de l’échange et du commerce entre les individus. Du coup, 18 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Synergie : Comment la ville durable et la ville intelligente peuvent-elles s’articuler ? Le monde de l’immobilier et celui des nouvelles technologies de l’information commencent à nouer des liens mais encore timidement. Alors que les promoteurs ont, depuis 2012, l’obligation de livrer des immeubles neufs équipés en très haut débit, certains ne sont pas connectés. En outre, les administrateurs de biens comme les agents immobiliers n’ont pas encore pleinement conscience des enjeux du numérique. Je viens de signer un livre, fruit d’ateliers de réflexion entre professionnels de la filière immobilière, chercheurs et spécialistes des nouvelles technologies, pour expliquer quelle valeur ajoutée apporte la fibre optique dans les immeubles. Cet ouvrage, commande conjointe de l’opérateur de télécommunications Orange et des chambres franciliennes de la Fnaim, premier syndicat d’administrateurs de biens et d’agents immobiliers, montre que le très haut débit va avoir un impact sur la valorisation même des immeubles et leur liquidité comme sur le niveau des loyers. Depuis la mise en place des étiquettes énergétiques qui les classent de A pour les plus économes en énergie à G pour les plus dispendieux, les logements comme les immeubles ont une « valeur verte ». Ainsi, au vu d’une étude présentée récemment par le Conseil scientifique de l’Observatoire des notaires, les maisons ou les appartements mal isolés ont beaucoup plus de mal à se vendre ou à se louer que les biens immobiliers économes en énergie. Et si, dans des zones comme Paris ou Provence-Alpes-Côte d’Azur où le manque de logements se fait sentir, ils continuent à trouver preneur, ils partent moins vite ou à des prix moins élevés. Parallèlement à cette valeur verte désormais bien réelle, une valeur H.B.-C. : « La ville mieux connectée est plus facile à gérer. » numérique est en train de naître. Pourrat-on louer demain un studio dans Paris au prix fort s’il est dépourvu d’accès au très haut débit ? Les résidences secondaires normandes ou briardes non connectées vaudront-elles autant que celles qui le sont ? La réponse ne fait déjà plus de doute. Si cette valeur numérique reste encore difficile à quantifier dans l’immobilier résidentiel, elle est flagrante dans l’immobilier tertiaire. À Paris où il y a 500 000 m2 de bureaux vides, les immeubles non connectés ou non connectables et/ou énergivores ne sont tout simplement plus louables. Au point que leur fonction même est remise en cause et que la seule solution est de les reconvertir en logements. Les professionnels du secteur doivent savoir prendre en compte ces exigences en aval, alors qu’ils sont d’abord des acteurs de l’amont, et manquent encore d’approche marketing sur les services ou les produits associés à l’immobilier. Ce n’est pas parce qu’un immeuble est haussmannien que l’on doit en rester… à l’époque d’Haussmann. (1) Eiffage a mené sur l’agglomération grenobloise une réflexion grandeur nature dans le cadre du laboratoire Phosphore de développement urbain durable. (2) La gentrification désigne la tendance à l’embourgeoisement d’un quartier populaire. (3) Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Henry Buzy-Cazaux, agrégation de philosophie, Essec, a d’abord enseigné, avant d’être le conseiller d’élus de premier plan, dont Pierre Méhaignerie, ancien ministre de l’Équipement, des Transports et du Logement. Depuis 1991, il a occupé des fonctions de responsabilité dans l’immobilier, à la tête d’entreprises nationales ou d’organisations pro fessionnelles. Il a reçu des missions publiques importantes, notamment auprès du président du Conseil de l’immobilier de l’État. Il préside aujourd’hui l’Institut du management des services immobiliers, établissement de formation et centre d’études économiques et sociales appliquées. Il préside également le groupe « Immobilier, logement et ville durable » du forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales. Son parcours mener, notamment, la rénovation des copropriétés privées comme de l’immobilier de l’État. dossier Managers de proximité Des patrons sur leurs chantiers Préparation des chantiers, organisation du travail, communication avec les équipes, respect des budgets, image de marque de l’entreprise, amélioration de la productivité : Eiffage souhaite positionner ses managers de proximité comme les patrons des projets qui leur sont confiés. À l’exemple de la démarche Master Chef déployée pour les « routiers » de la branche Travaux Publics du Groupe. Février 2014 19 dossier Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers La branche Travaux Publics a mis en place pour les chefs de chantier du pôle Routes un parcours de formation spécifique intitulé « Master Chef ». L a capacité d’Eiffage à conduire de grands projets clés en main n’est plus à prouver. Celle que le Groupe possède à mener chaque année des dizaines de milliers d’opérations, de moindre envergure mais participant à l’amélio ration du cadre de vie des citoyens, est également un fait acquis de longue date. Dans un cas comme dans l’autre, tous les moyens sont mobi lisés pour satisfaire les attentes des donneurs d’ordres. Cela commence dès la phase d’études et ne s’arrête qu’au bon achèvement des chantiers qui repose sur une organi sation sans faille ainsi que sur le savoirfaire des équipes de terrain. Ces dernières sont placées sous la hou lette de managers de proximité dont la présence est un maillon essentiel dans la qualité du travail effectué. « Notre activité se compose d’une multitude de chantiers exigeant une très grande réactivité, constate Laurent Girou, directeur général délégué du pôle Route Régions 20 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE d’Eiffage Travaux Publics. Les chefs de chantier sont des relais indispensables pour assurer le bon déroulement des affaires qui nous sont confiées. Aussi, avons-nous tenu à ce qu’ils disposent de toutes les cartes pour tenir leur rôle au mieux. Nous avons déployé pour cela une véritable démarche d’entreprise : Master Chef. Celle-ci a été lancée dans notre direction régionale Rhône-Alpes/Auvergne il y a trois ans environ, et est maintenant déployée à travers l’ensemble du ter ritoire national. » À la fin du premier trimestre 2015, les quelque 1 300 chefs de chantier du périmètre « Route » d’Eiffage Travaux Publics auront suivi le parcours Master Chef. Objectifs : faire en sorte qu’ils (re)trouvent leur place en tant que « patrons » de chantier à part entière et (re)mettre ces managers de proximité au cœur même du processus de pro duction. Le tout en pleine concertation avec les conducteurs de travaux. Valoriser les managers de proximité Dans un contexte économique tendu caractérisé par des prix bas et la volonté d’Eiffage de trouver de nouveaux gise ments de marge, la valorisation du métier de chef de chantier est incon tournable pour assurer la compétitivité de l’entreprise. Ils sont les garants de la sécurité, de la qualité et des délais d’exécution des travaux. Ils portent l’image de marque du Groupe sur le terrain. Participant à la préparation de chantier, ils doivent également être res ponsables du bon équilibre budgétaire des contrats signés. « Les chefs de chantier sont des relais indispensables pour assurer le bon déroulement des affaires qui nous sont confiées. » Laurent Girou, Directeur général délégué du pôle Route Régions d’Eiffage Travaux Publics. synergie #20 « Au travers de Master Chef, nous voulons accompagner nos chefs de chantier, tant au niveau du management des hommes que de la préparation, du suivi et de la gestion du chantier. » Thomas Parmentier, délégué à l’innovation sociale, Eiffage Travaux Publics. Autant de points pris en compte dans l’élaboration de la démarche Master Chef et qui constituent une petite révolution dans l’univers des travaux publics. « Jusqu’à présent, les chefs de chantier étaient surtout tournés vers l’aspect technique des travaux et ils n’avaient pas toujours ce regard financier que nous attendons davantage d’eux aujourd’hui, confirme Thomas Parmentier, délégué à l’innovation sociale, Eiffage Travaux Publics. Au travers de Master Chef, nous voulons accompagner nos chefs dans cette démarche, tant au niveau du management Les abords du tramway de Tours (Indre-et-Loire). des hommes que de la préparation, du suivi et de la gestion du chantier. » Résultat : deux modules de 2,5 jours – indissociables l’un de l’autre – ont été construits sur mesure pour l’activité Route. Le premier porte notamment sur la gestion de chantier. Des aspects aussi divers que l’établissement du planning et l’importance de son reca lage dans le temps, la détermination et l’optimisation des besoins matériels et humains ainsi que la notification et le suivi des travaux supplémen taires demandés par les clients y sont abordés. Le second module est consacré à la bonne communication avec les équipes, le conducteur de travaux, voire les riverains. Dialoguer, savoir Rencontre avec… Xavier Lanthiez, directeur du développement des ressources humaines, Eiffage. « De la démarche globale au sur-mesure » Synergie : Quelle est votre position en matière d’offre de formation métier ? avant de les confirmer dans cette mission. Sans oublier l’accent marqué mis sur le tutorat. X.L. : Nos actions ne sauraient Synergie : Votre vision de la formation métier se limite-t-elle à son seul aspect technique ? se résumer au suivi d’un stage ou d’un cursus donné. Pour Eiffage, la transmission du savoir au quotidien, sur le terrain, est primordiale. Les formations peuvent revêtir des formes multiples, fonction notamment des antécédents professionnels des collaborateurs concernés et de l’évaluation de leurs besoins de compétences à acquérir ou à conforter pour leur travail au sein de l’entreprise. Cela peut aussi se traduire par la possibilité donnée à certains d’entre eux de « faire fonction de » sur un poste X.L. : Pour Eiffage, technique, prévention des accidents et management sont indissociables. Dans nos formations métiers, ces trois aspects sont étroite ment imbriqués, car on ne peut travailler correctement que si on le fait bien et en toute sécurité. Et c’est aussi l’employabilité de nos collaborateurs qui est ainsi assurée. D’où un suivi vigilant du taux d’accès à la formation dans chacune des branches. Synergie : Pensez-vous possible de décliner une formation unique au niveau du Groupe pour les managers de proximité, telle Master Chef mise en place par Eiffage Travaux Publics ? X.L. : L’utilité de s’engager sur cette voie est indiscutable, tout en prenant en compte le fait que nos branches exercent des métiers et des activités variés avec des modes de gouvernance également différents pour ce qui concerne les actions de formation. Pour reprendre l’exemple des TP, les sujets à traiter par les chefs de chantier affectés à l’activité routière ne sont pas les mêmes que ceux de leurs collègues du génie civil. Cela vaut également pour Eiffage Métal, où certains collaborateurs travaillant en usine n’ont aucun contact avec les clients, contrairement à ceux en charge de contrats de maintenance. Synergie : Ce qui revient à allier démarche globale et sur-mesure... X.L. : Effectivement, il n’y a pas une « vérité » applicable indifférem ment. En revanche, je suis persuadé qu’il faut capitaliser au niveau de l’ingénierie de la formation : l’identification des thématiques à traiter, la co-animation avec des formateurs internes et externes sont des exemples d’axes de travail autour desquels tous nos métiers peuvent se rassembler. — Février 2014 21 dossier Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers Chantier d’Eiffage Travaux Publics à Toulouse (Haute-Garonne). « La journée commune avec les conducteurs de travaux resserre les liens entre eux et permet à chacun de comprendre les missions de l’autre. » Jean-Pierre Frattaruolo, Témoignages coordinateur Emploi au sein de la direction régionale Rhône-Alpes/Auvergne d’Eiffage Travaux Publics. “ Un projet d’entreprise évolutif Le dispositif Master Chef n’est pas qu’un simple cursus de formation. Ce projet lancé par la branche « TP » d’Eiffage se veut évolutif et il considère le chantier comme un « écosystème » en constante interaction avec son environnement. Il est, par conséquent, vite apparu essentiel que cette remo bilisation des chefs de chantier ne devait en aucun cas être coupée du reste de la vie des agences. Ce constat a amené à prendre trois décisions. D’une part, un troisième module d’une journée réunissant les chefs de chantier et leurs conducteurs Thierry Meyer, Walid Mebarki, chef de centre, Yssingeaux (Haute-Loire) directeur, Pontivy (Morbihan) conducteur de travaux, Vitrolles (Bouches-du-Rhône) ” synergie parler, motiver, entraîner, fixer des objectifs... constituent autant d’élé ments essentiels permettant aux managers de proximité de bien appli quer les éléments abordés dans le premier module. Gilles Abrial, Il est important de veiller à ce que la relation entre conducteurs de travaux et managers de proximité soit une relation vivante au quotidien. Une bonne préparation des affaires en tandem amène le chef de chantier à prendre du recul par rapport à son chantier. Il devient ainsi un vrai gestionnaire de projet et non plus un simple exécutant. 22 Sortie du RER de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE “ Nous réalisons nos chantiers de façon plus réfléchie, avec plus de méthode et plus d’ingénierie, d’où plus de compétitivité. Pour que l’organisation mise en place perdure, j’organise des réunions avec l’encadrement tous les deux mois afin de faire les « piqûres de rappel » qui s’imposent et que chacun garde sa motivation ! ” “ Les chefs de chantier sont désormais bien impliqués dans le suivi des contrats. Ils sont plus autonomes dans la préparation des petites opérations. Pour les plus importantes, nous passons une demi-journée ensemble pour étudier la méthodologie, les rendements, les moyens de production... Tout est abordé en commun pour trouver la meilleure solution. ” ZOOM SUR… synergie #20 Eiffage Métal Une formation pour les managers de proximité Avec quelque 200 participants et 22 sessions de formation organisées en 2013, Eiffage Métal mise résolument sur la montée en compétences de ses chefs de chantier, contremaîtres, chefs d’atelier et chefs d’équipe. « Ces métiers ont beaucoup évolué depuis une dizaine d’années, souligne Florence Dugeny, responsable du développement des r essour ces humaines. Les chefs d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui ! Leur mission recouvre de multiples aspects (management, sécu- de travaux est venu compléter les deux premières sessions. D’autre part, Master Chef a permis aux participants de détecter les manques éventuels au regard des missions qui leur sont confiées et d’exprimer par eux-mêmes des besoins de formations afin de mieux y répondre. Ainsi, des modules complémentaires en techniques rou tières, management et gestion de chantier (niveau 2), sont soit déjà pro posés soit en cours de création. Enfin, une réflexion autour du « second au chef de chantier » est menée. « Master Chef a changé la perception que les chefs pouvaient ressentir vis-à-vis de leur métier et il est important de ne pas susciter de déception, souligne JeanPierre Frattaruolo, coordinateur Emploi au sein de la direction régionale rité, qualité, reporting…) qu’ils n’avaient pas à traiter auparavant. Au cours de ce parcours de formation pour managers de proximité, nous insistons beaucoup sur le « qui fait quoi » dans la chaîne hiérarchique. Le cas échéant, nous les sensibilisons sur le strict respect des engagements contractuels à effectuer pour le client. De plus, en fin de session, chaque participant présente un mini-projet concret dont l’application doit lui p ermettre d’améliorer Florence Dugeny Eiffage Métal a organisé 22 sessions de formation en 2013. Jean-Paul Colombo, “ chef de chantier, Vitrolles (Bouches-du-Rhône) Ce cycle de formation est indispensable et je regrette qu’il n’y en ait pas plus souvent ! Ainsi, j’ai pu apprendre tout ce qui concerne les nouvelles normes et les habilitations en matière de techniques routières. Ça m’a beaucoup apporté dans mon travail au quotidien en me permettant d’être plus efficace. ” sa façon de travailler au quotidien. Ces cas pratiques concernent l’amélioration de la productivité, mais aussi la communication au sein des équipes et la prévention des accidents. » La formation proposée comprend trois modules, espacés de quelques semaines chacun, et la totalité de la chaîne hiérarchique de l’établissement concer né est pleinement impliquée dans leur déroulement. “ Pierre-Édouard Pelchat, Emmanuel Morandeira, conducteur de travaux, Reims (Marne) chef de chantier, Reims (Marne) La formation Master Chef a renforcé la relation avec les chefs de chantier et permis que chacun comprenne bien le rôle de l’autre. Quand cela fonctionne sans soucis entre nous, ça va tout seul sur les chantiers ! Les travaux sont bien préparés, bien menés et, au final, on gagne du temps. ” “ Les modules de formation proposés ont montré l’intérêt de travailler en binôme pour la préparation des chantiers, le recalage des plannings et le suivi budgétaire. La partie management m’a beaucoup apporté pour mieux faire passer les ordres et être plus diplomate vis-à-vis des compagnons. ” Février 2014 23 dossier Rhône-Alpes/Auvergne d’Eiffage Travaux Publics. C’est, entre autres, dans ce but que la journée commune avec les conducteurs de travaux a été conçue. Celle-ci resserre les liens entre eux et permet à chacun de comprendre les missions de l’autre. » Cette journée se conclut par la prise d’engagements sur les missions res pectives et complémentaires du tan dem conducteur de travaux / chef de chantier pour permettre la bonne réalisation des travaux. En présence, naturellement, du chef d’établisse ment ou du chef d’agence dont la responsabilité consiste à animer et à faire vivre Master Chef au jour le jour. À lui de maintenir la dynamique et l’énergie engendrées par cette démarche. Pas question, même en période de surcharge d’activité, d’en oublier les fondamentaux, à l’exemple de la mise en place systématique des réunions de préparation, de l’organi sation du temps de travail des com pagnons et de la définition des objectifs à réaliser chaque jour par les équipes de terrain. Ouvrir de nouveaux horizons ZOOM SUR… Telle qu’elle a été conçue, la démarche Master Chef ouvre de nouveaux hori zons aux chefs de chantier. « L’objectif n’est pas que ces derniers « courent » encore plus vite que d’habitude, tout en travaillant de la même manière, lance Jean-Pierre Frattaruolo. Nous souhaitons qu’au travers des modules suivis, ils apprennent à agir autrement, à réfléchir plus sereinement Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers Réunion de chantier chez Eiffage Construction. sur la façon de préparer leur chantier afin de bien faire du premier coup et en toute sécurité pour leurs équipes. » Un discours cohérent avec la volonté du Groupe d’améliorer la productivité sur ses chantiers et qui trouve écho dans la réflexion menée depuis le début de l’année 2012 du côté de la branche Construction. Outre la remise en avant des bases techniques, celle-ci donne toute sa place à la préparation des chantiers et aux managers de proximité, deux points en totale « Nous souhaitons que chacun occupe pleinement sa fonction, depuis le directeur de travaux jusqu’au compagnon. » François Gandon, directeur technique, Eiffage Construction. Eiffage Construction Un socle de formations incontournables Historiquement, Eiffage Construc tion a fait le choix de structurer une offre de formation à travers son Institut de formation interne, tout en laissant l’élaboration des parcours individuels et collectifs au soin des directions régionales. De nombreuses initiatives ont été menées par celles-ci en matièr e d’accompagnement des managers de proximité. Ainsi, un cursus sur mesure pour les chefs d’équipe a été mis en place en Côte d’Azur, et des campagnes de formation initiées dans le Grand Ouest auprès des chefs d’équipe, puis des chefs de chantier, afin d’asseoir le rôle de chacun et de développer les relations de ce binôme. Dans le Nord-Ouest, un parcours inter-entreprises a été élaboré pour accompagner la prise de poste des chefs de chantier. Points communs à l’ensemble de ces démarches ? Elles mettent l’accent sur la prévention, la préparation des chantiers, le management et la communication entre les différents niveaux hiérarchiques. « Un groupe de travail a été créé au niveau national afin de proposer, à partir de ces bonnes pratiques régionales et des plans d’action métiers, un canevas de formations "incontournables" pour les managers de proximité, détaille Mathieu Villerot, responsable For mation, Eif fage Construction. Courant 2014, ces modules seront mis à la disposition de nos directions régionales et ils constitueront autant d’outils déclinables selon les spécificités locales. » De quoi favoriser l’évolution de nos chantiers en consolidant les fondamentaux de nos métiers. Mathieu Villerot 24 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE Témoignage synergie #20 « Renforcer le binôme conducteur de travauxchargé d’affaires » → Frédéric Carmillet, directeur des régions France, Eiffage Énergie L’optimisation des postes de travail sur un chantier de logements, rue de la Croix-Nivert dans le 15e arrondissement à Paris, a permis une économie de 17 % des heures travaillées. convergence avec la démarche Master Chef. Eiffage Construction va renforcer les formations pour les chefs de chantier et les chefs d’équipe qui sont les relais vers le personnel de production. « Nous souhaitons que chacun occupe pleinement sa fonction, depuis le directeur de travaux jusqu’au compagnon , assure François Gandon, directeur technique, Eiffage Construction. Dans ce but, une prise de poste formalisée et quotidienne a été instaurée entre les chefs de chantier et les chefs d’équipe d’une part, et entre les chefs d’équipe et les compagnons d’autre part. La feuille de route, qui vient en support de ces rencontres, précise les objectifs à atteindre, ceux-ci ayant été validés avec l’enca drement du chantier. » Parallèlement, cer taines initiatives lan cées dans différentes directions régionales systématisent la tenue de réunions regroupant l’en semble des acteurs d’une opération donnée avant tout lever de grue. Cette préparation de chantier constitue l’occasion de définir l’organisation du site et les modes opératoires à déployer. Ainsi, lorsque le top départ des travaux est donné, chacun sait exactement ce qu’il doit faire, limitant par là-même les aléas de chantier. Un mode de fonc tionnement adapté au monde de la construction mais qui redonne, lui aussi, toute leur place aux managers de proximité dans la chaîne de pro duction, tout en améliorant encore la compétitivité du groupe Eiffage. — “ Dès 2014, nous allons mener des formations spécifiques qui s’adresseront à nos conducteurs de travaux (et chefs de chantier) d’une part, et à nos chargés d’affaires d’autre part, car le bon fonctionnement de ce binôme est fondamental dans l’amélioration de notre productivité. La démarche Master Chef en place dans la branche Travaux Publics sera déclinée selon les besoins de notre encadrement de terrain et ce, pour chacun de nos métiers. En parallèle, un cursus spécifique est en préparation pour les chargés d’affaires. Des modules communs conducteur de travaux/ chargé d’affaires seront mis en place. Nous allons ainsi remettre sur le devant de la scène l’un des fondamentaux de nos métiers : faire bien du premier coup. Technicité et productivité, voilà les clés du succès. ” Une prise de poste formalisée et quotidienne a été instaurée entre les chefs de chantier et les chefs d’équipe chez Eiffage Construction. Février 2014 25 Fondations destinées à une ferme éolienne offshore en mer du Nord, face à Ostende (Belgique). focus Éolien offshore : Eiffage développe ses positions sur un marché prometteur E n l’espace de trois ans, depuis 2011, deux appels d’offres géants pour la construction de 3 000 mégawatts de production d’énergie éolienne ont été lancés dans l’Hexagone par l’État français. Ils doivent permettre de bâtir de véritables fermes éoliennes offshore, en mer, au large des côtes bretonnes et normandes. Les investissements attendus sont estimés, au total, à 3,5 milliards d’euros. Le Grenelle de l’environnement a fixé un objectif de production de 6 000 MW issus de l’éolien en mer et des énergies marines à l’horizon 2020, ce qui suppose l’installation de près de 1 200 éoliennes. les gouvernements et les entreprises, la capacité installée dans l’éolien offshore pourrait atteindre 40 GW en 2020 (soit la production annuelle de 148 TWh d’électricité) puis près de 150 GW en 2030 (soit la production annuelle de 562 TWh). Dès lors, les investissements cumulés dans les turbines éoliennes offshore se monteraient à 66 milliards d’euros sur la période 2011-2020, puis à 145,2 milliards d’euros sur la période 2021-2030. Un contexte porteur C’est dans ce contexte porteur qu’Eiffage Métal a fait l’acquisition, à l’été 2013, des principales sociétés du groupe belge Smulders – le plus important rachat pour le Groupe depuis celui de Clemessy en 2008. Smulders, qui regroupe plusieurs entreprises (principalement Iemants et Willems situées dans la province d’Anvers, et Spomasz en Pologne) et compte près de 700 collaborateurs, réalise les fondations, Composant clé À une plus grande échelle, celle de l’Europe, « l’éolien offshore va se développer rapidement dans les deux prochaines décennies, et passer du stade de technologie émergente et immature à un composant clé du mix énergétique dans l’Union européenne », prédisait l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) dans un rapport publié en novembre 2011. Au vu des projets déjà planifiés par 26 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Vue aérienne de l’usine de Smulders à Hoboken (Belgique). synergie #20 Siège du groupe Bayer à Leverkusen (Allemagne). Mâts destinés à la ferme éolienne de Sheringham, en mer du Nord, sur la côte est du Royaume-Uni. les pièces de transition et les mâts des éoliennes ainsi que les sous-stations, qui permettent d’en assurer le raccordement électrique (cf. ci-dessous « Pour en savoir plus »). « Smulders vient de livrer 80 pièces de transition pour les éoliennes du champ de Dan Tysk en mer du Nord, un marché de 40 millions d’euros », se félicite Alain Cornier, détaché permanent d’Eiffage Construction Métallique auprès de Raf Iemants, le directeur général de Smulders Group. « Smulders est capable de répondre aux appels d’offres des grands énergéticiens, les allemands RWE et E.On, l’espagnol Iberdrola, mais aussi le suédois Vattenfall, le français EDF, le néerlandais Eneco et le danois Dong », ajoute-t-il. L’entreprise compte quatre sites de production situés en Belgique (Hoboken, Arendonk et Balen) et en Pologne (Zary dans l’ouest). Avec Smulders, dont la création remonte à 1966, Eiffage réalisera plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire en année pleine. Cette nouvelle activité contribuera pour plus de 20 % au chiffre d’affaires d’Eiffage Métal, sachant que ce dernier représente Bas de la tour CMA-CGM à Marseille (Bouches-du-Rhône). 8 % du chiffre d’affaires travaux consolidé de l’ensemble du groupe Eiffage. Toutefois, en termes de prise de risques, « Smulders doit affirmer une rigueur financière et contractuelle dans la prise de commandes et le suivi des projets », relève Stéphane Abry, directeur général d’Eiffage Construction Métallique. Fondations métalliques En France, Eiffage avait déjà aménagé le site de Fos-sur-Mer (Bouches-duRhône) pour la production de mâts d’éoliennes terrestres dites « onshore » et fournit un prototype baptisé Westwind à l’ingénieriste français Technip. Et le Groupe compte un autre site de production de mâts, Eiffel Iberica à Albacete, dans le sud de l’Espagne. Mais les appels d’offres lancés par l’État français, qui ont été remportés par le consortium EDF–Alstom et par l’opérateur espagnol Iberdrola, ouvrent un marché bien plus important de près d’un milliard d’euros pour les fondations métalliques des éoliennes. C’est pourquoi, si Eiffage sécurise plusieurs contrats dans Pour en savoir plus Les éoliennes convertissent la force du vent en électricité. Elles sont constituées d’un mât (ou tour) assorti d’une turbine dans laquelle tourne un rotor doté de deux ou trois pales pour un diamètre total qui atteint jusqu’à 150 mètres. Ces pales captent l’énergie cinétique du vent et entraînent une génératrice qui produit de l’énergie électrique. Une éolienne en mer peut fournir l’équivalent de sa pleine puissance 40 % du temps, contre 25 % pour une bonne éolienne terrestre. Les 1 200 éoliennes en projet au large des côtes françaises devraient apporter l’équivalent de la consommation annuelle de 4,5 millions de foyers. Tour Sportcity à Doha (Qatar). ce domaine d’ici deux ou trois ans, le Groupe créera une usine dédiée à l’éolien offshore en Bretagne. En outre, Smulders vient conforter Eiffage Construction Métallique. La société Iemants a, en effet, de nombreuses références prestigieuses à son actif dans les constructions haut de gamme en acier : les tours de l’opérateur Belgacom, à Bruxelles, en Belgique, le siège de la poste à Bonn, en Allemagne, mais aussi les gratteciels CBX et D2 à la Défense (Hauts-deSeine), ou la tour CMA-CGM à Marseille (Bouches-du-Rhône). Smulders a aussi participé à la réalisation de la gare de Rotterdam aux Pays-Bas, à celle du siège social du spécialiste des matériaux Umicore à Bruxelles, ou du chimiste Bayer à Leverkusen. Iemants a également réalisé de nombreux ponts métalliques, des installations pour l’industrie et a plusieurs références en dehors de l’Europe. fer de lance Smulders peut, enfin, être un des fers de lance d’Eiffage Métal à l’international : l’entreprise compte un atelier de production à Doha, au Qatar, et un bureau d’études à Bangalore, en Inde. Smulders s’est illustré dans la région en réalisant, via Iemants, le bâtiment d’exception en forme de pieuvre du Ferrari Experience Center aux Émirats arabes unis. « Nous allons pouvoir nous appuyer sur leurs implantations et, plus encore, sur leurs références au Moyen-Orient », souligne Stéphane Abry. — Février 2014 27 Un chantier en images Le Mont-Saint-Michel, un chantier entre terre et mer Eiffage Construction Métallique et Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux, filiale d’Eiffage Travaux Publics, finalisent le nouveau pont-passerelle d’accès au Mont-Saint-Michel, un haut-lieu du tourisme avec plus de trois millions de visiteurs par an. repères Photographies Raphaël Schaeffer 1 600 tonnes 756 mètres 134 poteaux 124 poutres 267 entretoises 510 consoles métalliques 236 types de raidisseurs 1 400 m 3 de béton pour les dalles 160 m3 de béton pour les culées 28 synergie L a brume est dense, en ce début novembre. Mais, très vite, une silhouette apparaît : celle majestueuse, imposante, du MontSaint-Michel (Manche). L’abbaye, dont l’édification a débuté avant l’an mil, est l’un des sites les plus visités de France. Dès 9 heures du matin, les touristes arrivent par petits groupes sur « le rocher », inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Non loin de là, des compagnons d’Eiffage s’af fairent. Ils peaufinent ce qui sera bientôt la nou velle voie d’accès au Mont-Saint-Michel : un pont-passerelle léger et élégant. L’ouvrage de 756 mètres de long, réalisé par Eiffage Construction Métallique et Eiffage Travaux Maritimes et LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Fluviaux, filiale d’Eiffage Travaux Publics, avec Spie Fondations, « a été conçu par l’architecte allemand Dietmar Feichtinger comme un trait d’union aussi fin que possible entre la presqu’île et le continent », salue Raphaël Schaeffer, ingénieur d’affaires chez Eiffage Construction Métallique. Il donnera l’impression aux touristes de « marcher sur l’eau » à marée haute, promet, de son côté, le maître d’ouvrage, le syndi cat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel. De fait, si le tablier métallique avec ses 124 poutres, 267 entretoises et 510 consoles, pèse 1 600 tonnes, son épaisseur – dalles de béton et enrobé de roulement compris –, est inférieure à un mètre. Les 134 poteaux de soutènement, dis posés à raison de deux tous les douze mètres, synergie #20 métallique comme le brun des lames en bois de chêne, qui recouvrent la partie de la chaus sée réservée aux piétons, se marient parfaite ment avec les couleurs de l’abbaye et des hôtels et maisons qui l’encadrent. L’ensemble doit permettre de désensabler les alentours immédiats du Mont-Saint-Michel. Le niveau du sol devrait d’ailleurs s’abaisser de 2 à 5 mètres dans les dix à quinze ans qui viennent ! Le pont-passerelle, situé à 2,5 mètres au-dessus du niveau actuel du sol, et ses fon dations ont été conçus pour s’adapter à cette nouvelle configuration. L’épaisseur du tablier est inférieure à un mètre. L’ouvrage de 756 mètres de long a été conçu par l’architecte allemand Dietmar Feichtinger, comme un trait d’union aussi fin que possible entre la presqu’île et le continent. D’ores et déjà, le passage des courants se fait plus aisément. Comme la digue-route, qui assure aujourd’hui le lien avec le continent, a été partiellement déconstruite, le rocher a retrouvé temporairement le 24 juillet dernier son insularité – du jamais vu depuis 1879. L’achèvement du pont-passerelle est prévu au 1er trimestre 2014 et la destruction complète de la digue-route à la fin 2014. Ce chantier a repré senté un marché de 8,2 millions d’euros pour Eiffage Construction Métallique et de 1,8 mil lion d’euros pour Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux sur un site où, décidément, le Groupe aura fait la preuve de ses savoir-faire puisque c’est Eiffage Énergie qui a réalisé la mise en lumière du Mont-Saint-Michel. — n’excèdent pas 24,4 centimètres de diamètre et semblent aussi fins que des pilotis. Les pieux en béton de 1,2 mètre de diamètre, dans lesquels ils sont encastrés, sont, pour leur part, invisibles : ils ont été ancrés à 42 mètres sous le niveau du sol, dans le sable, pour résister aux vents et aux marées – ici, les plus fortes d’Europe. Les réseaux d’alimentation du Mont-Saint-Michel (eaux usées, eau potable, fourreaux EDF et Télécom) sont bien cachés dans la partie inférieure de la passerelle. Légèreté et élégance Autre signe de la recherche esthétique qui a guidé tout le projet, la teinte grise de la charpente L’achèvement du pontpasserelle est prévu au 1er trimestre 2014. Février 2014 29 Un chantier en images 50 000 heures de préfabrication Après avoir remis son offre en octobre et de 80 centimètres de hauteur 2010, Eiffage s’est vu confier la réalisation – constitués chacun de deux poutres, du pont-passerelle en avril 2011. La quatre entretoises et quatre consoles –, préfabrication des éléments de la avaient la même forme mais un rayon charpente (consoles, entretoises, différent. Il s’agissait quasiment de poteaux, poutres et raidisseurs) a pièces uniques ! débuté en janvier 2012 dans l’usine Aussi, ont-ils presque tous fait l’objet d’Eiffage Construction Métallique de d’une fabrication spécifique – du plus Lauterbourg (Bas-Rhin) et s’est déroulée petit tronçon qui pesait 15 tonnes au sur une année. plus important qui en pesait 35. Ce La passerelle étant courbe, les travail de dentelle a représenté près de 62 tronçons de douze mètres de long 50 000 heures de préparation pour les compagnons de l’usine, à comparer à une charge annuelle ordinaire de près de 275 000 heures. À partir de mai 2012, une noria de 200 camions a commencé à convoyer les éléments métalliques de Lauterbourg jusqu’au Mont-Saint-Michel, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. La préfabrication a permis d’éviter d’avoir à recourir à des convois exceptionnels. 20 000 heures de montage Afin de pouvoir travailler à hauteur constante, à l’abri des marées et reconstituer les tronçons, l’équipe de douze compagnons et ingénieurs d’Eiffage Construction Métallique a mis en place trois marbres d’assem blage dans une zone abritée sur la terre ferme. Un prototype a également été mis sur pied pour pouvoir vérifier en grandeur réelle les interfaces entre chaque corps de métier et s’assurer que tous les éléments étaient bien en place (métal, béton, étanchéité, chaussée, platelages en bois, garde-corps, bancs et éclairage). Ensuite, le montage a débuté au rythme de deux à trois tronçons par semaine. Le vent, la pluie et les marées ont imposé aux monteurs et aux soudeurs une véritable gymnastique. La dénivel lation entre la basse et la pleine mer peut en effet atteindre plus de 10 mètres au Mont-Saint-Michel et même 15 à 16 mètres lors des marées d’équinoxe et autres grandes marées ! Le chef de chantier, Marcel Bellanger, a dû adapter les horaires de travail au jour le jour. Les compagnons ont monté le groupe électrogène sur un chariot spécial, pour pouvoir l’évacuer rapidement en cas de besoin. Ils devaient tenir la cadence pour respecter le planning. d’épaisseur, dont le poids variait de 9 à 12 tonnes. Ensuite, les enrobés et les cheminements piétonniers en bois ont été posés sur la future passerelle ainsi que les gardecorps. Les compagnons d’Eiffage doivent encore installer un bassin de stockage des eaux de réserve incendie de 240 m3 ainsi qu’un nouveau poste de refoulement des eaux usées. L’achèvement du pontpasserelle est prévu au 1er trimestre 2014. 1 400 m3 de béton Les équipes d’Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux ont pris le relais de celles d’Eiffage Construction Métallique à partir du mois de novembre 2012. Les compagnons ont d’abord construit, à chaque extrémité de la passerelle, les culées, autrement dit de solides assises en béton armé, sur lesquelles la charpente métallique vient s’encastrer. Puis ils ont posé une à une, sur le corps de la passerelle, les 257 dalles de béton de 3 mètres de large et de 25 cm 30 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE « Si les dalles étaient toutes de la même longueur, leur largeur était à chaque fois différente : aussi, elles ont fait l’objet d’un paramétrage spécifique au moment de leur préfabrication. Puis elles ont été clavetées dix par dix, avec du béton coulé en place pour assurer la couture avec la charpente », détaille Thierry Bourdel, conducteur de travaux principal chez Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux. synergie #20 La préfabrication des différents éléments de la charpente a été réalisée dans l’usine d’Eiffage Construction Métallique de Lauterbourg (Bas-Rhin). Un prototype a été mis sur pied pour pouvoir vérifier en grandeur réelle les interfaces entre chaque corps de métier. Le montage a débuté au printemps 2012, au rythme de deux à trois tronçons par semaine. Les équipes d’Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux ont posé une à une sur le corps de la passerelle les dalles de béton de 3 mètres de large et de 25 cm d’épaisseur. Les enrobés ont été posés, et les cheminements piétonniers en bois mis en place. Février 2014 31 NEWS Construction Massy Campus : le nouveau siège mondial de Carrefour Refonte complète du centre hospitalier de Givors Le nouveau centre hospitalier de Givors (Rhône-Alpes), l’un des plus importants du sud du département du Rhône, a été inauguré début octobre 2013. Eiffage Construction a réalisé en conception-construction le nouveau bâtiment d’hospitalisation qui accueille notamment les locaux de consultations, un hôpital de jour, un service de soins de suite, un pôle de médecine polyvalente, un poste central médical et un plateau de rééducation. Un pôle logistique – regroupant notamment la cuisine centrale, le restaurant du personnel et une pharmacie – a été créé. Un bâtiment énergie, qui centralise la production de chaleur du site, y est associé. Le bâtiment médico-technique existant a été réhabilité avec, à la clé, l’extension des urgences et la réalisation d’une unité d’hospitalisation de courte durée, d’un service de soins de suite gériatrique et d’un service de gynécologie-obstétrique. Le tout est relié par une passerelle et des galeries de liaison. Un marché de 20,4 millions d’euros. — Un campus numérique multi-sites en Bretagne Nouvelle vitrine des savoir-faire d’Eiffage Construction, le siège mondial de Carrefour a été livré le 20 décembre 2013. L’opération, qui a généré 211 millions d’euros de chiffre d’affaires, est, à ce jour, l’une des plus importantes opérations menées par le Groupe dans l’immobilier tertiaire. 1 000 compagnons ont été mobilisés sur le chantier au plus fort des travaux. Situé à Massy (Essonne), le bâtiment signé par Atelier 115 Architectes a nécessité 320 000 m3 de terrassements et totalise près de 86 000 m² Shon. Doté de sept halls d’entrée, il compte un restaurant de 1 165 places, une brasserie, une salle de fitness, une salle de formation et une salle de conférences, ainsi qu’un parking de 1 900 places. L’ouvrage vise une certification NF Bâtiments tertiaires démarche HQE et le label BBC Effinergie. Le chantier, qui s’est déroulé de juillet 2011 à décembre 2013, a mobilisé une grande partie des filiales et services du Groupe : le bureau d’études structures, Méthodes Plus et le bureau d’études géotechniques en amont ; Eiffage Énergie pour l’électricité, le chauffage, la ventilation et la climatisation ; Goyer (Eiffage Métal) pour les façades. Les collaborateurs du groupe de grande distribution intégreront Massy Campus courant 2014. — 32 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Après deux ans de dialogue compétitif, Breizh Connect, groupement composé d’Eiffage, de l’opérateur de télécommunications Orange, de la Caisse des Dépôts et du fonds d’investissement Fideppp2, a signé le 25 novembre 2013 un contrat de partenariat public-privé avec l’Université européenne de Bretagne pour la réalisation du campus numérique multisites UEB C@mpus. Quatre nouveaux établissements dédiés au numérique seront construits – deux à Brest (Finistère) et deux à Rennes (Ille-et-Vilaine). Ils viendront s’ajouter à un réseau de 28 établissements, universités, écoles d’enseignement supérieur et organismes déjà existants qui seront interconnectés. L’infrastructure de communication comprendra 54 équipements et notamment des espaces de travail collaboratif, des salles de séminaires, des télé-salles de travaux dirigés et des téléamphithéâtres. Aux côtés de l’UEB, Breizh Connect est chargé d’assurer la conception, le financement et la construction ainsi que l’entretien et la maintenance des quatre nouveaux bâtiments pendant 25 ans et de l’infrastructure de communication pendant 12 ans. — synergie #20 travaux publics De l’électricité sous le Rocher Eiffage TP réalise actuellement le troisième poste source d’énergie électrique (1) de la principauté de Monaco – un chantier d’un montant de 22,5 millions d’euros qui durera 29 mois. L’ouvrage, dont la mise en service est prévue en 2017, sera situé sous terre sur la rive gauche du vallon de SainteDévote, un quartier situé à l’arrière du port de Monaco. Ce poste source répondra aux besoins croissants de la population monégasque en électricité tout en offrant une garantie de stockage d’énergie plus importante. Il permettra également de limiter les pointes de consommation, notamment durant la période estivale. Il devrait, par ailleurs, régler le problème du raccordement de la digue pour l’alimentation des navires de croisière. L’électricité proviendra de l’usine électrique de Beausoleil (Alpes-Maritimes), et empruntera deux tunnels. Les équipes d’Eiffage TP doivent creuser 1 677 mètres d’ici mi-2016, avec une pente moyenne de 6 %. — (1) Le poste source est un poste du réseau de distribution d’électricité. Tramway de Clermont-Ferrand : mise en service de l’extension La centrale de Port-Est inaugurée Port-Est, la première des trois centrales thermiques réalisées par Eiffage TP en groupement avec Man et Clemessy, a été inaugurée le 11 octobre 2013 à La Réunion. Équipée de 12 moteurs Diesel d’une puissance totale de 201 MW environ, la centrale permet de garantir la continuité électrique de l’île. Signé en octobre 2008 avec EDF PEI (Production électrique insulaire), le contrat porte également sur deux autres installations du même type en Martinique et en Guadeloupe. — Eiffage Travaux Publics surfe sur la vague Philippe Journo, président de la Compagnie de Phalsbourg, maître d’ouvrage, a visité le 21 septembre 2013 le chantier du futur centre commercial Waves Grand Sud, près de Metz (Moselle). Les équipes d’Eiffage Travaux Publics et Transroute réalisent les terrassements et les VRD (voirie et réseaux divers). Les travaux, d’un montant de plus de 10 millions d’euros, ont débuté en avril 2013 et s’achèveront à l’automne 2014. L’ouverture du centre, qui tient son nom des deux vagues d’aluminium qui viendront l’étreindre, est prévue en mars 2015. — Pour permettre l’extension sur 1,7 km de la ligne du tramway de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les équipes d’Eiffage Rail et Eiffage TP ont travaillé activement pour la réalisation de la voie béton et la pose du rail de guidage. Les essais ont été réalisés en octobre et novembre 2013 puis la période de « marche à blanc » s’est déroulée de la mi-novembre à la mi-décembre 2013. Les tramways ont circulé dans les conditions normales de fonctionnement de la ligne, en marquant les arrêts aux stations, mais sans voyageur. Depuis le 14 décembre 2013, les usagers bénéficient ainsi de trois nouvelles stations. — Février 2014 33 NEWS énergie AUTOROUTE Un belvédère ouvert sur la ville de Nancy APRR et AREA luttent contre la fraude Bien plus qu’une réhabilitation, c’est une nouvelle vie qui va bientôt être donnée à l’ancien centre de tri postal de Nancy (Meurthe-et-Moselle),conçu par l’architecte Claude Prouvé dans les années 1970. Le bâtiment, qui doit être livré au premier trimestre 2014, est transformé en un vaste centre des congrès. Il abritera deux auditoriums, un grand hall d’exposition de 2 400 m² et de multiples salles. Les équipes d’Eiffage Énergie ont été chargées de la totalité des courants faibles du site, sachant que l’architecte du projet, Marc Barani, a souhaité faire rimer esthétisme et fonctionnalité dans tous les espaces réalisés. — Tout client qui emprunte l’autoroute doit s’acquitter du montant du péage. Mais, certains n’hésitent pas à passer en force ou à se livrer à un trafic d’échange de tickets. Aussi, APRR et AREA se mobilisent en suivant trois grands principes : dissuader les fraudeurs potentiels, détecter les situations anormales qui peuvent avoir des causes frauduleuses, et poursuivre les contrevenants. Les deux entreprises ont installé 1 000 caméras de vidéo-surveillance et acquis un logiciel de reconnaissance des plaques d’immatriculation. Des personnels ont été spécialement affectés à des missions de lutte contre la fraude et des formations ont été dispensées aux collaborateurs de la filière péage. Pour compléter le dispositif, des comités, comprenant systématiquement un juriste, ont été créés afin de définir les actions prioritaires à mener. Des partenariats avec la Gendarmerie ou les directions régionales des douanes ont également été mis en place. — Une nouvelle filiale en Russie Clemessy a créé une nouvelle filiale en Russie « Clemessy RUS » dont le siège social est implanté à Moscou et qui dispose d’un bureau commercial à Samara(1), afin d’accompagner les constructeurs et les équipementiers automobiles français et étrangers. La Russie est le deuxième marché automobile européen, et connaît une très forte croissance. Elle compte 270 voitures pour 1 000 habitants, un ratio deux fois inférieur à celui de l’Hexagone. Le gouvernement russe table sur 400 voitures pour 1 000 habitants d’ici à 2020-2022. — (1) Samara est une ville située au sud-est de la Russie, près de la frontière avec le Kazakhstan. MÉTAL Un patrouilleur métamorphosé en yacht de luxe Ne l’appelez plus Norna, il est devenu Énigma. Un ancien patrouilleur de pêche de 71 mètres de long a été métamorphosé, pour le compte d’un particulier, en un yacht prêt à mener ses hôtes au large des Caraïbes, comme dans les contrées du Grand Nord. Les travaux de rénovation du bateau, qui auront duré dix-huit mois dans le port de La Rochelle (CharenteMaritime), ont permis à Eiffel Industrie Marine de faire une nouvelle démonstration de ses compétences en chaudronnerie – avec l’ajout de 80 tonnes d’acier –, en mécanique – avec la révision complète du système de propulsion –, et en tuyauterie – avec l’installation de 600 mètres de tuyaux. Le principal défi a été de mener les travaux de métallurgie parallèlement aux travaux de « haute couture » conduits à bord. — 34 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Une troisième voie pour l’autoroute A36 Après une première phase de travaux sur 18 km en 2009, APRR a mis en service le 15 novembre 2013 une troisième voie sur l’autoroute A36 qui relie Mulhouse (HautRhin) et Beaune (Côte-d’Or). La construction de la dernière section de 7 km située entre Montbéliard et Voujeaucourt (Doubs) aura duré plus de deux ans et demi. Au total, la réalisation de cette troisième voie, qui s’étend dans l’ensemble sur 25 km, aura coûté 100 millions d’euros d’investissement et requis cinq ans de travaux. — synergie #20 International Résidence de prestige en Pologne Transformer un ancien couvent classé aux monuments historiques de Cracovie en une résidence de prestige, f orte de 230 appartements de haut standing : c’est le challenge qu’Eiffage Polska Budownictwo s’est vu confier par l’investisseur polonais Angel Poland. Le programme Angel Wawel, qui dépasse les 17 millions d’euros, incluera de nombreuses prestations haut de gamme : une piscine, un sauna, un jardin clos, mais aussi un cinéma, une bibliothèque, un bar à vin et un parking souterrain. La première pierre du chantier dans ce lieu chargé d’histoire a été posée le 7 novembre 2013 ; la livraison est attendue à la mi-2015. Eiffage Polska Budownictwo devra travailler sous l’étroite surveillance du conservateur des monuments de la ville pour préserver au mieux la beauté du couvent. La conception a été réalisée par l’agence de design parisienne Gottesman-Szmelcman et le jardin a été pensé par un célèbre paysagiste britannique. — Cure de jouvence pour l’Assemblée nationale au Gabon Charpentes métalliques en Irak Eiffage Construction a signé courant décembre 2013 le contrat de conception-construction de l’annexe de l’Assemblée nationale à Libreville, au Gabon, pour un montant de 80 millions d’euros. Le programme de 30 340 m2, conçu avec l’agence Blamm Architecture et le bureau d’étude ECCTA ingénierie, comprend l’édification de deux bâtiments de dix étages, regroupant 482 bureaux ainsi que des salles de commission, une bibliothèque et des locaux divers (imprimerie, cafétéria, commerces, pôle médical, locaux techniques). S’y ajoute une salle de conférence située dans un autre bâtiment de forme arrondie, dont le mur extérieur sera enveloppé d’une vêture métallique dorée. Ce parti pris architectural, associant la forme à la fonction, répondra comme un écho à l’hémicycle de l’Assemblée nationale et marquera la différence entre un espace qui sera ouvert au public, la salle de conférence, et l’espace des bureaux, de forme rectangulaire, dédié uniquement aux députés et à leurs collaborateurs. Trois cents places de parking en surface viendront compléter l’ensemble. Eiffage Construction Métallique a remporté le contrat de fabrication des charpentes du vaste complexe sportif Tiqhar à Nassiriya en Irak. Ce marché, qui atteint 12,5 millions de dollars, comprend la fabrication, dans les usines d’Eiffage Construction Métallique, des charpentes métalliques du futur stade de football de 30 000 places mais aussi du stade d’athlétisme de 2 000 places et du stade d’entraînement de 500 places. Les études d’exécution, la fabrication et les expéditions sont prévues en 2014 et représentent plus de 3 500 tonnes d’acier. Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de développement stratégique de l’Irak, initié par le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui prévoit la réalisation d’une quinzaine de centres sportifs de premier plan dans tout le pays. Par le biais de sa branche Métal, Eiffage prend part au marché prometteur de la reconstruction de la république d’Irak. — La lumière naturelle sera valorisée : chacun des niveaux de bureaux s’organisera autour de vastes patios. L’orientation des tours a été étudiée en fonction de la course du soleil. Sur les façades sud et nord, les planchers seront prolongés pour protéger les façades vitrées de cet ensoleillement. Les façades est et ouest seront protégées par des brise-soleil verticaux réalisés dans une résille dorée, qui s’inspirera des tissages africains aux couleurs vives. Ces éléments de protection solaire permettront de limiter la consommation d’énergie liée au rafraîchissement des locaux. Les matériaux de secondœuvre favoriseront les filières de production locale : le sol intérieur et extérieur sera fait en pierre, et l’habillage des parois de la salle de conférence dans des panneaux d’origine gabonaise. Les travaux dureront 27 mois. — Février 2014 35 ENGAGEMENT La mobilité, ADN du BTP Eiffage entend, plus que par le passé, encourager la mobilité de ses collaborateurs d’une région à l’autre, ainsi qu’à l’international, ou entre les branches. Une manière de développer les compétences, tout en confortant les emplois. « Dans notre secteur, si l’on souhaite progresser, il faut savoir bouger. Les chantiers ne sont, par définition, pas situés à côté de chez soi. » Frédéric Carmillet, le nouveau directeur général d’Eiffage Énergie, en charge des régions France, donne d’emblée le ton : la mobilité est l’ADN du BTP. Et Eiffage entend l’encou rager plus que par le passé. « Notre richesse, ce sont nos hommes, reprend-il. Il faut les faire évoluer, les accompagner, leur trouver le poste leur permettant de franchir une étape supplémentaire. Ce poste est rarement situé au même endroit. Nous faisons encore trop souvent appel par facilité à du recrutement externe, poursuit-il. On ne veut pas « lâcher » ses collaborateurs, que l’on finit par perdre, on cherche un profil idéal… Il convient certes d’apporter du sang neuf. Mais recruter systématiquement à l’extérieur n’est pas satisfaisant d’autant que les personnes issues d’autres entreprises ne parviennent pas toujours à se couler dans la culture Eiffage. Et qu’il est difficile de cerner parfaitement un candidat en quelques entretiens d’embauche. » des compétences et accompagner la mobilité professionnelle et/ou géographique des collaborateurs. C’est l’esprit de la nouvelle loi de sécurisation de l’emploi, qui incite les entreprises à développer une vision prospective de leur activité pour maintenir l’employabilité de leurs salariés », décrypte Valérie Moulinier, direc trice du développement métiers forma tion. Cette démarche est toutefois conditionnée à un double mouvement d’anticipation et d’accompagnement de l’entreprise et de mobilité effective de la part des collaborateurs. ÉVOLUER PROFESSIONNELLEMENT Eiffage Énergie s’inspire ainsi de la dyna mique de Clemessy. « Nous sommes confrontés à un déficit d’employés qualifiés dans certains secteurs comme le nucléaire. Aussi, nous faisons appel en interne à des volontaires, puis nous leur dispensons des formations spécifiques au sein de notre institut des métiers, à Mulhouse », explique le DRH de Clemessy, Léon Palermiti. E Témoignages ntré chez Eiffage Énergie en 2008, Louis-Alfred Bordet a travaillé comme responsable d’affaires pendant cinq ans à l’agence de Bry-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Il était alors en charge des affaires d’éclairage public et de signalisation tricolore. Désireux de quitter la région parisienne, tout en gagnant en responsabilités, il a commencé à nouer en 2012 divers contacts en région au sein du Groupe. « J’ai pu évoluer sur le plan professionnel » → Louis-Alfred Bordet, 29 ans, responsable d’activités chez Eiffage Énergie 36 De plus, Frédéric Carmillet, qui a passé trois ans chez Eiffage Construction, met en avant la richesse qu’apportent les changements : « La branche Construction et la branche Énergie obéissent à des logiques et à des organisations très différentes. Alors que la première se concentre essentiellement sur le gros œuvre et le pilotage des sous-traitants sur des chantiers qui sont souvent de taille plutôt importante, la seconde rassemble une très grande palette de métiers avec une échelle d’affaires plus petite. » Pour faciliter la mobilité, le magazine interne de la branche Énergie, Contact, communique désormais une carte de France des emplois disponibles, afin de susciter ou de satisfaire les souhaits indi viduels. « Chaque année, près de 900 postes sont à pourvoir en France et parfois à l’international, ce qui crée un monde d’opportunités », souligne Alain Noret, nouveau directeur des ressources humaines (DRH) d’Eiffage Énergie. Le management de la branche s’attache aussi « à anticiper dans chaque région les besoins futurs en effectifs, afin de pouvoir proposer une adaptation des métiers et synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE « En 2013, j’ai obtenu un poste de responsable d’activités en BasseNor mandie, à l’agence de Giberville, près de Caen. Désor mais, je coordonne une équipe de cinq responsables d’af faires et de près de 70 compagnons, qui sont chargés de déployer des réseaux de télécom mun ications, de fibre optique, d’éclairage public, et des réseaux dans des lotissements », explique-t-il. Changer d’établissement et de région a facilité son évolution professionnelle dans la mesure où « dans [son] agence d’origine, il n’y avait pas de poste équivalent à pourvoir ». Sa nouvelle entité l’a aidé à trouver un nouveau logement tandis que la branche a pris en charge son déménagement. synergie #20 Plusieurs collaborateurs d’Eiffage à La Réunion sont venus travailler sur le chantier de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire. Eiffage Métal, qui a intégré une quin zaine d’entreprises en cinq ans, entend aussi encourager la mobilité géogra phique comme professionnelle. « Changer de région ou d’emploi est l’un des plus sûrs moyens d’évoluer professionnellement », fait valoir Valérie Péron, responsable recrutement et mobilité chez Eiffage Métal. Une réalité qui vaut pour les cadres comme pour les com pagnons. « Les profils polyvalents sont très recherchés : une personne qui aurait travaillé dans la pétrochimie puis dans le nucléaire serait très prisée car ce sont des environnements industriels très différents », ajoute-t-elle. La mobilité est, en outre, une bonne réponse à la crise : « Lorsqu’il y a moins d’activité, il faut accepter d’aller travailler au sein d’un autre site ou dans une autre région », reprend-elle. Les conventions de prêt de personnel entre entités, agences, voire entre branches, vont dans ce sens. Ainsi, « pour pallier un manque d’activité ou répondre à l’inverse à un pic d’activité, Eiffage Construction procède à des prêts de personnel entre ses directions régionales. Les modalités en termes de durée, moyens de transports, conditions d’hébergement sont définies entre les directeurs d’établissement concernés et formalisées dans des conventions de prêt », précise Gérald Thouvignon, DRH d’Eiffage Construction. CHARTE MOBILITÉ Être mobile constitue toutefois une M aison de retraite, gendarmerie, lycée, internat, station d’épuration, poste de douane… : à seulement 29 ans, Cédric de Laet a déjà de nombreuses réalisations à son actif. Entré en 2004 dans le groupe Eiffage comme manœuvre, il a gravi un à un tous les échelons. Il a été successivement aide-coffreur, coffreur, ouvrier qualifié, puis chef d’équipe premier et deuxième échelon. « J’ai mis le cap sur la région parisienne » → Cédric de Laet, 29 ans, chef d’équipe chez Eiffage Construction Un parcours qui l’a amené à être en grand déplacement… cinq années sur neuf : « J’ai travaillé à Perpignan, à Carcassonne, mais aussi à Béziers, Sète, Montpellier, Nîmes et Toulon ! », énumère-t-il. Une mobilité qui ne l’a pas gêné : « Nous étions jeunes, nous gagnions bien notre vie, et nous faisions la fête, s’amuse-t-il. Être lâché à chaque fois sur de nouveaux chantiers a forgé mon caractère ! Pour les pères de famille, en revanche, c’était plus difficile », ajoute-t-il. À 29 ans, Cédric de Laet tourne une nouvelle page de sa vie professionnelle. Désireux de suivre sa compagne nommée dans la région parisienne, il a postulé à l’agence d’Aubergenville d’Eiffage Construction (Yvelines), comme chef d’équipe. « J’ai fait jouer l’avantage qu’offre un grand groupe comme Eiffage, sachant toutefois que j’ai dû venir cinq fois à Paris pour obtenir ce nouveau poste », relate-t-il. Ce n’est pas sans une certaine appréhension qu’il a débuté durant l’été 2013. Mais il a vite retrouvé ses repères. Et a un objectif très clair en tête : devenir chef de chantier… dans deux ans. Février 2014 37 ENGAGEMENT prise de risque et peut avoir un coût non négligeable. Précisément, toutes les branches du Groupe se sont dotées d’une charte mobilité, qui précise les droits et devoirs des collaborateurs et notamment les aides dont ils peuvent bénéficier, à travers Action Logement (l’ex-1 % logement) ou la prise en charge des frais de déménagement. Des dispo sitifs d’aides au grand déplacement avec des primes pour faciliter notamment le (re)logement sont en place. D’autres mesures sont parfois prévues : « Nous finançons le séjour sur place durant un week-end afin de permettre au collaborateur concerné et à un membre de sa famille de découvrir sa nouvelle affectation », détaille Valérie Péron. De son côté, Clemessy sou tient les efforts de ses personnels en mobi lité en leur accordant des primes, en prévoyant une période probatoire de trois à six mois qui garantit la possibilité de revenir dans le poste d’origine et ouvre ainsi un droit à l’erreur, et en apportant une aide à la recherche d’emploi pour les conjoints. Travailler à l’étranger est un autre chal lenge, qui peut être très motivant. « C’est sans conteste un accélérateur de développement professionnel, observe Xavier Lanthiez, directeur du développement des res sources humaines d’Eiffage. Les projets Témoignages « Je suis fière d’être parvenue à m’intégrer » → Pauline « Travailler à l’étranger demande une grande ouverture d’esprit » Avenet, 24 ans, dessinateur-projeteur chez Eiffage Construction Métallique À l’âge de 21 ans, en décembre 2011, Pauline Avenet a mis le cap sur le Nigéria. Objectif ? Une mission d’un an au sein des équipes d’Eif fage Construction Métallique engagées dans la réalisation d’une partie des modules de la plate-forme pétrolière Ofon. Cette première immersion dans un pays réputé difficile s’est bien déroulée. « Au cours de ma deuxième année de BTS en construction métallique, en 2010, j’avais effectué un stage au sein du bureau d’études d’Eiffage Construction Métallique, expliquet-elle. J’ai ensuite suivi une formation spécifique sur le dessin offshore 3D et appris toutes les règles de base à respecter pour les plates-formes pétrolières. Aussi, quand mon tuteur d’Eiffage Construction Métallique m’a proposé de partir un an à Lagos, je me suis décidée très vite. L’organisation de mon arrivée a été très bien menée, poursuit-elle. Le déplacement en avion était pris en charge, et le Groupe s’est chargé de me loger. Sur place, j’ai retrouvé deux autres Français co-locataires. » La barrière de la langue n’a pas toujours été aisée à franchir, sachant que la société dispensait des formations en anglais aux techniciens locaux. Mais elle garde de cette expérience « la fierté d’avoir démontré sa capacité à s’intégrer à des milliers de kilomètres de la France ». Pour autant, elle a été « frustrée par l’impossibilité de pouvoir découvrir le pays [en raison des problèmes de sécurité] ». Aujourd’hui, après avoir passé neuf mois dans l’usine de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Pauline Avenet fait partie de l’équipe des ouvrages spéciaux au siège d’Eiffage Métal à Colombes (Hauts-de-Seine).Repartir à l’étranger ? Elle y serait prête pour « la qualité des relations humaines » tout en ayant bien conscience que « cette expérience implique de s’éloigner de sa famille », ce qui n’est pas toujours aisé. 38 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE gérés à l’étranger sont souvent complexes, et exigent un savoir-faire particulier, notamment la capacité à faire travailler ensemble des compétences multi-métiers. La valeur ajoutée est, par conséquent, très forte. Acquérir ce type d’expertise permet de se sentir ensuite à l’aise dans toutes les situations. » Dans le cas d’une mobilité à l’étranger, l’accompagnement est plus approfondi. Ainsi, par exemple, Pauline Avenet, 25 ans, dessinateur-projeteur chez Eiffage Construction Métallique, a pu passer dix jours à Lagos au Nigéria avant de décider d’y rester un an pour parti ciper à la réalisation d’une partie de la plate-forme pétrolière Ofon. — → Robert Janvrin, 65 ans, directeur de projet chez Eiffage Construction E n quarante ans de carrière dans le BTP, Robert Janvrin, 65 ans, directeur de projet chez Eiffage Construction, a été un véritable globe-tr otter. Il a passé 14 ans à l’international ! Avec des références prestigieuses à son actif. « J’ai participé à la construction de logements à Singapour, des deux tours d’appartements du Pacific Plazza à Manille aux Philippines, de trois hôpitaux en Arabie Saoudite et du China World Trade Center à Pékin, en Chine », énumère-t-il. Il se souvient de « ces décorateurs thaïlandais qui travaillaient à la feuille d’or » et de « ces juristes singap ouriens très pointus » avec lesquels il passait en revue les contrats en anglais. « Travailler à l’étranger demande une grande ouverture d’esprit, le sens de l’adaptation et de la patience, souligne-t-il. Il ne faut jamais provoquer les autres par son comportement ou par son action. En Chine, il m’a été très utile de connaître Confucius, afin de m’imprégner de la culture chinoise. Dans le même temps, il faut apporter ses compétences techniques, d’organisation, d’encadrement et de pilotage, plus encore aujourd’hui que par le passé. » Du point de vue familial, Robert Janvrin concède que mener une carrière à l’international « implique des concessions ». Au fil des déplacements qui ont mené sa famille de la Réunion à la Chine, son épouse a fini par renoncer à poursuivre sa propre carrière professionnelle et ses trois filles ont changé à maintes reprises d’établissements scolaires. Pour autant, si c’était à refaire, il suivrait le même parcours tant cette carrière lui a « permis de réaliser de grands chantiers, d’avoir des responsabilités importantes » et lui a donné « une grande ouverture aux autres », tout en lui offrant l’opportunité de découvrir un grand nombre de pays aux mentalités et aux coutumes très différentes. initiatives Développement durable Trophées de l’innovation Eiffage : un grand cru développement durable d’Eiffage ; d’Adelaïde Feraille, chercheur à l’École des Ponts, et de Youssef Diab, directeur scientifique de l’école des ingénieurs de la Ville de Paris. Le grand prix est revenu aux modules de bois massif contrecollé préfabriqués Eiffage Construction Concept Lignum® qui ont permis l’édification en sept mois seulement de la résidence étudiante Jean Jouzel à la Rochelle (Charente-Maritime). Les enrobés à hautes performances GB5® et le granulat Retisafe® (utilisé désormais en lieu et place d’une poudre de soufre toxique) d’Eiffage Travaux Publics ont également été primés, comme le dispositif de récupération des fuites d’Eiffage Métal. APRR a été distingué pour son mode de gestion électronique des factures fournisseurs et la gestion APRR entend réduire de 5 % en deux ans ses émissions de gaz à effet de serre… APRR s’est donné pour objectif de réduire de 5 % ses émissions de gaz à effet de serre entre 2012 et 2014. En 2011, les activités du concessionnaire autoroutier généraient 24 300 tonnes de CO2. Aussi, multiplie-t-il les initiatives : gestion optimisée du parc automobile, formation des salariés à l’éco-conduite, utilisation de la visioconférence. Un nouvel outil Intranet dédié au covoiturage interne vient d’être lancé. Un contrat pour les climatiseurs a aussi été mis en place afin d’optimiser les performances énergétiques de ces équipements. En outre, après des tests de terrain concluants, le déploiement des LEDs se poursuit pour réaliser des économies d’énergie sur les éclairages des aires de repos, des gares de péage ou des tunnels. La consommation de deux tunnels du réseau a déjà été réduite de 15 %. — S ROPHIE E EIFFAG E 2013 TION T INNOVA TH s. ts sont bienvenu e. ntions, vos proje your projects are welcom l tips or inventions: all Des astuces aux inve graphisme Zaoum Les trophées de l’innovation Eiffage, organisés tous les deux ans, favorisent et valorisent la création et l’innovation au sein du Groupe. L’édition 2013 a été étoffée avec trois nouvelles catégories de prix : prévention santé au travail, recherche et développement et biodiversité. Sur les 316 dossiers adressés aux directions de branches, 35 ont été étudiés le 7 novembre par le jury composé de Pierre Berger ; de Jean-Charles Dupin, président du Comité scientifique du Groupe et directeur des grands investissements et du développement d’APRR, et de Valérie Boniface, directrice des ouvrages spéciaux d’Eiffage Construction Métallique, tous deux représentant le comité scientifique du Groupe ; de Valérie David, directrice du S E É H P N O LES TR O I T A V DE 'INNO 2013 L IFFAGE E Helpfu IPEZ ! LVED ! PARTIC GET INVO de ruchers par des salariés apiculteurs. Chez Eiffage Énergie, le système d’analyse du courant électrique des machines tournantes permettant d’anticiper de futurs défauts mécaniques, et la démarche d’accompagnement des métiers liée aux nouveaux marchés de l’efficacité énergétique ont été récompensés. Le prix « coup de cœur » du jury, décerné pour la première fois cette année, a été décerné à l’initiative de prévention et de sensibilisation des compagnons au handicap menée par Eiffage Métal. — … et traque l’ambroisie, nuisible à la santé Les routes, voies ferrées et cours d’eau sont des corridors de dispersion bien connus pour les espèces invasives.Parmi celles-ci, l’ambroisie à feuilles d’armoise semble particulièrement bien adaptée aux voies de communication – notamment aux bordures des réseaux autoroutiers. Or, cette plante est particulièrement nuisible pour la santé publique. C’est pourquoi APRR a entrepris de détecter les pieds d’ambroisie et de les géolocaliser grâce aux points repères répartis le long du tracé pour assurer notamment la sécurité de ses agents. La société autoroutière privilégie l’usage de terre végétale exempte d’ambroisie, et mène une campagne d’arrachage très stricte pour empêcher toute constitution de stock de semences. De même, APRR s’efforce d’introduire des clauses dans ses marchés de travaux afin de prévoir un engazonnement systématique, et l’arrachage ou le fauchage selon le besoin. — Février 2014 39 initiatives Stratégie nationale pour la biodiversité de l’État : le point sur trois actions clés d’Eiffage Renouvellement de l’accord avec l’ONF Après trois années de collaboration (2010-2013), Eiffage et l’Office national des forêts (ONF)ont renouvelé leur accord partenarial triennal en matière de biodiversité. Il permet aux équipes projet du Groupe de solliciter l’expertise du réseau de l’ONF, lorsqu’elles sont confrontées à une problématique écologique. Ainsi, sur la période 2012-2013, Eiffage Aménagement, filiale d’Eiffage Construction, s’est attaché les services de l’ONF Île-de-France afin de réaliser des diagnostics écologiques pour le projet d’aménagement d’un port fluvial à l’Isle-Adam (Val d’Oise), et d’élaborer une stratégie de compensation compatible avec les attentes des différentes parties prenantes. Fonds d’intervention pour le patrimoine naturel Eiffage tient ses engagements développement durable sur la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire (BPL), qui incluaient notamment la mise en place d’un Fonds d’intervention pour le patrimoine naturel, le Fipan©. Le Groupe entend démontrer la pertinence d’une démarche locale de génie écologique reproductible aisément dans d’autres contextes. Eiffage a signé une convention de mécénat avec l’association Green Cross France & Territoires, déclinaison française de l’ONG internationale Green Cross, créée en 1992 suite au sommet de la Terre de Rio, au Brésil. Dans ce cadre, des territoires, soumis à la pression de la réalisation de la LGV et dont le « redéveloppement naturel » est nécessaire, vont faire l’objet d’études approfondies pour déterminer, par exemple, les « travaux écologiques » requis. Ce projet, totalement volontaire, ne se substitue aucunement aux compensations écologiques réglementaires menées sur BPL. Partage des données écologiques avec le Muséum national d’histoire naturelle Inscrit comme l’une des vingt-huit actions du Groupe au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité de l’État, le partage des données écologiques acquises ou commanditées par une entité d’Eiffage avec le Muséum national d’Histoire naturelle qui pilote l’inventaire national du patrimoine naturel est devenu réalité. Une convention de partenariat a été signée en ce sens. Aux côtés de Réseau ferré de France, de Réseau de transport d’électricité, de Voies navigables de France ou encore de GRTgaz, Eiffage s’engage à faire remonter au Muséum les données sur la faune et la flore collectées à l’occasion d’un projet de construction ou d’aménagement, ou sur une implantation du Groupe. — Un pacte contre les déchets Avec la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de la Vienne, le Conseil général de la Vienne, l’Ademe et le Grand Poitiers, Eiffage Énergie Thermie Atlantique et Eiffage Énergie PoitouCharentesse sont engagés dans le Programme d’accompagnement collectif territorial des entreprises (Pacte) « Prévention déchets 2013-2014 ». Ce programme consiste à identifier les pistes de réduction de production de déchets, afin d’en maîtriser les coûts de gestion, à renforcer les compétences et à fournir les outils pour y parvenir, tout en valorisant les réalisations de l’entreprise auprès des salariés et des clients. Les entreprises signataires du Pacte s’engagent à réduire d’au moins 7 % leur production de déchets et à augmenter de 15 % le taux de valorisation pour un gisement au moins afin de s’inscrire dans une dynamique de développement durable et d’amélioration continue. — 40 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE synergie #20 SÉCURITÉ La branche Métal sensibilise l’ensemble de son personnel La branche Métal a organisé, le 26 novembre 2013, une journée dédiée à la sécurité où l’ensemble du personnel, sans exception, était impliqué et ce dans tous les pays, en France comme à l’étranger. En dix ans, le périmètre de l’entreprise, forte de près de 5 800 collaborateurs, a beaucoup évolué avec l’intégration de sociétés aux cultures sécurité très différentes. Beaucoup d’initiatives ont déjà été mises en œuvre pour les harmoniser : la certification des systèmes, le déploiement d’une démarche MASE (Manuel d’amélioration sécurité des entreprises), l’implication des collaborateurs et les actions de sensibilisation et de formation engagées à tout niveau ont permis de réduire le taux de fréquence des accidents par 3 et le taux de gravité par 4. Afin d’améliorer encore ces résultats, la branche a signé, le 15 octobre 2013, une convention de partenariat avec l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP). Elle s’engage à déployer APRR partage les bonnes pratiques Dans le cadre du dispositif de prévention des accidents auxquels risquent d’être exposés ses agents, APRR continue de mobiliser ses collaborateurs. Une exigence de chaque instant formalisée par la conception d’un plan de « partage des bonnes pratiques ». Ainsi, 29 fiches ont été mises à la disposition de tous : elles portent, par exemple, sur l’aménagement des fourgons, les bonnes postures, la manutention, les manipulations ou encore les risques que comporte le tracé autoroutier. Un guide destiné aux managers a également été édité en juin 2013. Outre le briefing régulier des collaborateurs, il les incite à signaler tout dysfonctionnement et à rester à l’écoute et disponibles pour leurs équipes. — des formations de prévention des risques liés à l’activité physique pour son personnel de chantier dans le cadre de la pénibilité, à sensibiliser ses sous-traitants et à partager les retours d’expériences ainsi que les bonnes pratiques. En complément des actions sécurité menées tout au long de l’année, chaque site de la branche Métal a été amené, le 26 novembre, à interrompre ses activités pendant quelques heures et à échanger sur un thème unique : le comportement et l’importance du facteur humain en matière de sécurité. Tous les collaborateurs, les intérimaires et les sous-traitants étaient impliqués. Un film réalisé spécialement pour cette journée a été également diffusé. — Clemessy récompense les meilleures idées Dans le cadre de la semaine Sécurité organisée par la branche Énergie du 23 au 27 septembre 2013, Clemessy a lancé un concours intitulé « Sécur’idée » afin de recueillir et de récompenser les meilleures idées d’amélioration en matière de santé et de sécurité au travail ou dans l’environnement de travail. 182 propositions ont été faites par le personnel puis 30 d’entre elles ont été retenues lors de la première sélection, avec à la clé une prime de 200 euros. Le comité exécutif de Clemessy a distingué les trois meilleures, dont les lauréats ont été récompensés d’une prime de 300 euros. Ainsi, un collaborateur de Clemessy a suggéré de recourir à des affuteurs de forets pour éviter les risques de coupures liés à l’utilisation de meuleuses portatives. L’un de ses collègues a préconisé, pour sa part, la mise en place d’indicateurs visuels afin de pouvoir vérifier aisément si les appareils ou les moyens de levage utilisés sur les chantiers ont bien fait l’objet d’un contrôle préalable. — Février 2014 41 initiatives Fondation Fondation Eiffage : c’est reparti pour cinq ans ! L’autorisation de prorogation de la Fondation Eiffage pour 5 ans a été publiée le 14 septembre 2013 au Journal Officiel. Pour ce second quinquennat 2013-2018, la Fondation entend, plus que jamais, donner corps à sa profession de foi : « construire ensemble un monde partagé ». Aussi, elle continuera à développer les aides financières à des associations d’intérêt général œuvrant en faveur de l’insertion des personnes en difficulté afin de montrer qu’entreprise et solidarité, loin d’être des antagonistes, sont des alliés efficaces. — Faciliter la mobilité des personnes modestes La Fondation Eiffage soutient le projet de garage solidaire, Solidarauto 38 à Échirolles (Isère), parrainé par Christian Bel, receveur au sein de la société d’autoroutes AREA. L’aide de 10 000 euros a permis de financer une partie des achats de matériel et d’outillage. Tout en favorisant l’insertion professionnelle, ce garage solidaire vise à faciliter la mobilité des personnes à faibles ressources en leur proposant des ventes de véhicules d’occasion et des réparations à bas prix. — Réhabiliter les logements de familles démunies Le mouvement d’éducation populaire « Les compagnons bâtisseurs » lutte contre le mal-logement depuis 1957. Avec pour marraine Hawa Bathily, assistante de la direction technique de Clere (Construction de la ligne Eiffage Rail Express), la Fondation Eiffage appuie pendant trois ans un projet de l’antenne bretonne de ce mouvement, à raison de 30 000 euros en 2013, 20 000 euros en 2014 puis 10 000 euros en 2015 pour l’achat des matériaux. Trente jeunes issus de quartiers prioritaires, en partenariat avec la mission locale, vont s’impliquer sur des chantiers de réhabilitation de logements réalisés avec et pour des familles en difficulté. — 42 synergie LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE Permettre l’emploi de personnes handicapées dans la restauration L’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique pour adolescents (Itepa) de Trélissac (Dordogne) a créé en 2007 une entreprise adaptée de restauration – la brasserie guinguette « Le Jardin Pêcheur » – afin de proposer un emploi aux jeunes qu’elle accueille, qui souffrent de troubles du comportement. 20 travailleurs handicapés en assurent actuellement le fonctionnement. Fort de la réussite de ce premier restaurant, l’Itepa souhaite en créer cinq autres en Aquitaine, afin de permettre la création de 200 emplois équivalents temps plein de travailleurs handicapés d’ici cinq ans. La Fondation Eiffage s’est engagée, à l’initiative de Bernard Mousnier, ancien directeur d’établissement d’Eiffage Construction Dordogne, à cofinancer à hauteur de 15 000 euros la création du restaurant de Bordeaux (Gironde). — Former les enfants des rues Eiffage Sénégal et la Fondation Eiffage ont apporté 36 500 euros à l’ONG francosénégalaise Village Pilote, qui se consacre à l’insertion durable des enfants des rues, qui sont près de 10 000 au Sénégal. L’association, soutenue par Sandra Villepontoux, responsable études et méthodes chez Eiffage Sénégal, a pu ainsi aménager un nouveau bâtiment afin de former chaque année 55 jeunes au métier de cuisinier. — synergie #20 PERFORMANCES Eiffage Construction Métallique primé aux Rubans du patrimoine Eiffage Construction Métallique a obtenu un prix spécial dans le cadre du concours « Les Rubans du patrimoine 2013 »(1) pour la réhabilitation de la passerelle Mangin à Richardménil (Meurtheet-Moselle). L’édification de cet ouvrage d’art avait été réalisée en 1878 sous la direction d’Alphonse Mangin, ingénieur et proche collaborateur de Gustave Eiffel. La passerelle, qui était devenue vétuste et dangereuse au point que son accès avait été interdit en 1993, a été démontée pour être réparée. L’assemblage de la structure métallique a été réalisé via un rivetage à chaud. Puis les deux piles de pont en pierre de taille ont été nettoyées par gommage, les pierres érodées par le temps ont été remplacées et de nouveaux escaliers ont été installés. Située à proximité de la halte fluviale de Richardménil, elle participe à la promotion du tourisme le long du canal des Vosges. — (1) Ce concours récompense des communes ayant réalisé des opérations de rénovation ou de mise en valeur du patrimoine bâti. Eiffage Énergie, une marque pleine de ressources Une première autoroutière Plusieurs actions ont été mises en œuvre par Eiffage Énergie afin d’améliorer la connaissance des métiers de l’énergie, e t de développer l’image de cette marque jeune, créée en 2011. Les partenariats avec les écoles se sont multipliés – passant de trois en 2012 à dix en 2013. Présentations d’entreprises, conférences sur les métiers de l’énergie, visites de chantiers, ateliers d’entretien, ateliers de correction des CVs et forums : le nombre d’événements, dans lesquels Eiffage Énergie s’investit, a doublé. En outre, pour accompagner cette dynamique, un plan de communication a été déployé. Au cœur du dispositif, un site Internet www.carrieres.eiffageenergie.com dédié au recrutement et une présence accrue sur les réseaux sociaux afin d’attirer les meilleurs talents. — C’est une première pour une société d’autoroutes : AREA a obtenu la triple certification QSE (qualité – sécurité – environnement). Les centres d’entretien et de péage, le centre d’exploitation trafic et le département équipements ont été évalués par les professionnels de l’Association française de normalisation. Dans leurs conclusions, les auditeurs de l’Afnor ont identifié trente points forts et aucune non-conformité. — 675 athlètes au meeting des Furets d’Eiffage Depuis cinq ans, lors de la « semaine du handicap », les Furets d’Eiffage organisent un grand meeting en salle, à Eaubonne (Val d’Oise). La 1ère édition, en 2009, fut soutenue par la Fondation Eiffage. Cet événement est innovant et unique dans le monde de l’athlétisme, car il permet, à une échelle inégalée en France, à des sportifs valides et à des sportifs en situation de handicap de se rencontrer. Le 16 novembre 2013, ce sont 675 athlètes qui se sont mesurés au cours d’épreuves de courses, de sauts ou de lancers. Timothée Adolphe (athlète non voyant, à gauche sur la photo), médaillé de bronze sur le 400 m lors du championnat du monde handisport qui s’est déroulé à Lyon (Rhône) au mois de juillet 2013, était présent avec son guide. Une tombola a permis de récolter des fonds pour l’association « Comme les autres », qui soutient les personnes handicapées. Ce meeting a aussi mêlé toutes les générations, des cadets aux vétérans. Du fait de sa réputation et de sa reconnaissance, il est devenu qualificatif pour les championnats de France – toutes les performances étant homologuées. — Février 2014 43 163 quai du Docteur-Dervaux - 92600 Asnières-sur-Seine Tél. : +33 (0)1 41 32 80 00 - Fax : +33 (0)1 41 32 80 10 Capital Social de 357 754 520 euros (89 438 630 actions de 4 euros) RCS Nanterre 709 802 094 – SIRET 709 802 094 01130 – Code APE 7010 Z www.eiffage.com