Israël et le Hamas pris dans un engrenage - L`Orient
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Israël et le Hamas pris dans un engrenage - L`Orient
ABONNEMENT Social Irak Grille des salaires : la rentrée scolaire menacée Maliki creuse les divisions et accuse les Kurdes d’héberger des jihadistes Page 11 Page 8 jeudi 10 juillet 2014 | N°14087 Aujourd’hui Spécial Montres offert avec le journal Quotidien libanais d’expRession française www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Gaza La situation Page 2 / Fady NOUN Liban-Syrie Page 3 Après la présidence, l’exécutif et le législatif victimes de l’antagonisme 14-8 Mars Sleiman : Ce n’est pas en se battant extra-muros que l’on protège le Liban... Israël et le Hamas pris Romero le « héros » sauve dans un engrenage infernal l’Argentine in extremis Le groupe arabe à l’ONU a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité pour « faire cesser l’agression israélienne », qui pourrait bien devenir terrestre, aux dires du président sortant Shimon Peres. Photo Reuters Proche-Orient Israël a intensifié hier ses attaques contre le Hamas dans la bande de Gaza, où près d’une cinquantaine de personnes ont trouvé la mort depuis le début de l’offensive mardi. Parallèlement, le mouvement islamiste a atteint de ses roquettes les régions de Jérusalem, Tel-Aviv, les alentours de la centrale de Dimona dans le désert du Néguev et, pour la première fois, Haïfa. Page 11 Le gardien Sergio Romero est devenu hier le héros de l’Argentine en sauvant deux tirs au but hollandais et, de ce haut fait, propulsant son pays en finale du Mondial. Michael Dalder/Reuters Mondial L’Argentine et l’Allemagne, comme en 1986 et 1990, se retrouveront en finale dimanche. Messi et ses partenaires ont battu hier les Pays-Bas aux tirs au but (4-2), pour retourner en finale 24 ans après la dernière, perdue en 1990 face à la RFA (1-0) de Lothar Matthäus. Romero, le gardien argentin, a bloqué les tentatives néerlandaises de Vlaar et Sneijder, devenant le héros de tout un peuple. Syrie Hadi el-Bahra succède à Jarba et Staffan de Mistura à Brahimi Page 10 Le retour des boutefeux Page 11, l’article de Christian MERVILLE Impression Que le vent gonfle leur voile Fifi ABOU DIB Encore un été où nous nous sentons bien seuls. Les rares touristes, s’ils passent, passent en coup de vent. Il n’y a aucune urgence à visiter, cette année non plus, ce pays qui n’en f init pas de chercher son équilibre en chavirant. Paradoxalement, on n’arrête pas de répéter que « la région est en ébullition ». Pour qu’il y ait ébullition, encore faut-il qu’il y ait eau. Or le ciel lui-même a fermé les deux poings tout l’hiver. Comme au plus fort des années de guerre, nous voilà contraints au rationnement. Si nos souvenirs de pénurie les plus vifs sont généralement liés à la saison estivale, c’est que le manque d’eau et d’électricité est plus dur à vivre par grande chaleur. À cet inconfort s’ajoute la frustration de n’avoir aucun recours. Le Liban politique est un opéra vide où résonne la voix spectrale de quelques fantômes qui se croient vivants. Vingt, trente, quarante ans qu’ils jouent la même partition grinçante. Le public a quitté la salle depuis longtemps, mais qu’importe, ils s’écoutent réciter avec complaisance, se repassent les vidéos, sourient et se trouvent bons. Il est où, le public ? Où sont ces Libanais qui ont tant espéré un come back, un retour à la vie, sinon flamboyante du moins normale, quand fut annoncée la f in off icielle des hostilités ? Ils traînent dans leurs villes assourdies par le vrombissement des citernes et le vacarme des générateurs. Mal rétribués, de moins en moins qualif iés, tentés par la corruption, aigris par l’enrichissement facile des caïds qui sévissent dans tous les milieux, ils n’ont pas le cœur à l’ouvrage et l’économie déjà bancale s’en ressent lourdement. Deux générations au moins ont arrêté de rêver. Et si quelque chose a encore le pouvoir de faire briller les yeux, c’est le succès des jeunes, qu’il soit scolaire ou professionnel. Heureusement, le mythe du Libanais premier de classe est encore vivant, on en a la preuve à chaque nouvelle promotion. Par le succès d’un seul, un 20 au bac français, un plein score au SAT, c’est toute une f ierté nationale qui ressuscite, tout un peuple qui se sent des ailes. Untel est le nouveau géant de l’immobilier en Amérique, un autre est le pionnier d’une intervention chirurgicale jamais osée avant lui, un troisième a créé une application qui cartonne, la liste est longue, et si nous n’avons jamais réussi à former une équipe de foot qui tienne la route (les jeux d’équipe, ce n’est décidément pas notre fort), du moins livrons-nous régulièrement à l’exportation des individus dont la particularité, aussitôt franchies nos frontières, est de se transformer en superhéros. Aussitôt franchies nos frontières... C’est là que le bât blesse. Comment, avec autant de potentiel proportionnellement à l’exiguïté du territoire et au nombre de la population, le Liban n’a-t-il jamais réussi à garder ses cerveaux pour luimême ? Certes, pour avoir été tant de fois échaudés, nous vivons dans l’urgence de mettre les jeunes à l’abri avec leur belle intelligence et ces diplômes si cher payés. Qu’ils vivent et nous survivent, qu’ils nous projettent, nous tirent en pensée de cette terre létale qui nous enlise. Ce n’est pas des habitants du Liban que l’on dit, entre agacement et envie : « Ah, ces Libanais ! » 2 Liban jeudi 10 juillet 2014 La situation L’éclairage Un clientélisme bon marché mine le dossier de l’Université libanaise. jusqu’en septembre ? de Philippe Abi-Akl Après la présidence, l’exécutif et le législatif Perspectives totalement bouchées pour la présidentielle... victimes de l’antagonisme 14-8 Mars Fady NOUN À la veille d’un Conseil des ministres qui aurait pu décider du sort de l’Université libanaise et de celui de 1 200 de ses enseignants contractuels qui attendent d’être cadrés, ainsi que de la recomposition du conseil des doyens, décimé par le clientélisme, le paysage politique libanais ressemble à lui-même, avec très peu de chances de changement. Les antagonismes politiques qui sont à l’origine de la vacance au niveau de la présidence de la République et d’un fonctionnement au ralenti de l’exécutif et du législatif sont pareils à euxmêmes, et produisent les mêmes effets, dans une espèce de « légèreté », d’apathie générale ou de fatalisme qui pousse les meilleurs à baisser les bras et à regarder passer le train de l’histoire. Pourtant, tout se tient et s’enchaîne. Lors d’une récente interview à l’Aide à l’Église en détresse (AED) rapportée par Radio-Vatican, Mgr Youssef Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk, au nord de l’Irak, s’est exprimé sur le sort des chrétiens de son pays. Depuis le début de la guerre en Irak en 2003, et plus encore depuis les conquêtes territoriales de l’État islamique, la fuite des chrétiens hors du pays est massive. « Nous, les chrétiens, sommes désormais en train de disparaître de l’Irak, reconnaît Mgr Mirkis, c’est cela même qui est arrivé à nos frères de Turquie, d’Arabie saoudite et d’Afrique du Nord. Même au Liban, nous sommes désormais une minorité », précise-t-il. Principale conséquence de cet exode massif : une perte de « dynamisme » dans le pays. Car, selon Mgr Mirkis, la communauté chrétienne irakienne s’est toujours caractérisée par un niveau scolaire et culturel supérieur à la moyenne nationale. Un grand nombre de médecins, d’intellectuels, de journalistes ou d’écrivains irakiens sont des chrétiens, pour la plupart en exil aujourd’hui. Toutefois, « l’ensemble de la communauté intellectuelle est attaquée, élite musulmane incluse », nuance l’archevêque, et depuis début 2013 « au moins 180 professeurs universitaires ont été tués. Avec des conséquences désastreuses pour la société irakienne ». Au Liban, les professeurs d’université, chrétiens ou pas, ne sont pas tués – pas encore –, mais ils sont stérilisés, intellectuellement, par l’éparpillement de leurs forces entre leur tâche principale et leurs petits boulots et à-côtés, l’indifférence générale et le manque de toute reconnaissance. Au Liban, pour que les professeurs de l’UL soient cadrés, il faut que leur liste soit communiquée à Nabih Berry, Walid Joumblatt ou Amine Gemayel, que les appartenances confessionnelles et politiques soient épluchées, et que chacun ait sa part du pactole. De source bien informée, on affirmait hier soir que l’accord sur la titularisation des contractuels et la nomination de doyens bute sur un seul point : le refus du ministre de l’Éducation, Élias Bou Saab, d’accepter que Walid Joumblatt appuie la candidature d’un chrétien à l’un des postes de doyen vacants. M. Abou Saab (Courant patriotique libre) estime que la nomination d’un chrétien est du seul ressort des blocs parlementaires représentatifs des chrétiens... Un clientélisme inadmissible dans une démocratie qui se respecte. Un clientélisme symptomatique de la décadence où nous plonge la généralisation du communautarisme que l’on nous présente comme étant la panacée pour tous nos maux, et que l’on veut consacrer dans les textes, après l’avoir consacré dans des pratiques déviantes. Le salaire des fonctionnaires Ce qui vaut pour les contractuels de l’Université libanaise vaut aussi pour les fonctionnaires du secteur public, qui ont décidé d’aller jusqu’au bout de leur combat pour obtenir une augmentation des salaires de 121 %, que le Parlement, divisé en clans, pôles d’intérêt, orientations politico-économiques, commissions et souscommissions, est incapable de leur accorder, ou de s’entendre à leur accorder. Victimes collatérales de ce conflit, 1,4 million d’élèves des classes terminales, de l’enseignement professionnel et technique et du brevet attendent que leurs copies soient corrigées. Les enseignants ont réaffirmé hier qu’ils n’hésiteront pas à compromettre la prochaine année scolaire, pour atteindre leurs objectifs. De son côté, le ministre de l’Éducation a assuré que même en cas de délivrance d’attestations de succès, ceux-ci devront porter les signatures des enseignants. Une faible lueur d’espoir est apparue avec la perspective de la tenue d’une session parlementaire indispensable pour voter une loi autorisant le ministre des Finances à rembourser une dette externe en eurobonds. Certes, pour le 14 Mars, en l’absence d’un chef de l’État, le Parlement ne peut se réunir qu’en sa qualité de collège électoral, et non comme assemblée délibérante. Mais ce camp est prêt à faire une exception, s’agissant de la crédibilité extérieure du Liban. Les fonctionnaires espéraient que la session pourrait être mise à profit pour leur donner satisfaction. Toutefois, la grille des salaires n’a aucune chance de passer dans un proche avenir, assure-t-on de bonne source. D’abord parce qu’il n’existe pas d’accord sur les chiffres des recettes qui permettront d’en couvrir le coût, ensuite parce que le 14 Mars est opposé, par principe, à toute légifération qui ne serait pas justifiée par la raison d’État. Même pour les salaires des fonctionnaires, le 14 Mars est catégorique : une séance législative est inutile, et le ministre des Finances dispose d’une batterie de lois lui permettant de débloquer les fonds nécessaires à cette fin. Toutefois, dans sa volonté de contrer le 14 Mars et de l’empêcher de paralyser le législatif, M. Berry prétend le contraire. C’est ainsi que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a déclaré qu’il ne paiera pas ces salaires, si une loi n’est pas votée à cette fin. À quoi certains lui ont rétorqué que même en pleine guerre civile, les salaires des fonctionnaires ont continué à être honorés. La sécurité Dans un Liban où, comme on le voit, de la présidence de la République au Parlement, en passant par le Conseil des ministres, les allégeances politiques se combattent et se paralysent l’une l’autre, seuls les organismes de sécurité continuent de faire leur travail. Or nul part ailleurs, comme dans ce domaine, l’interpénétration du local et du régional n’est plus évidente, comme le prouve encore l’assassinat d’un homme à Ersal, il y a deux jours, par un commando de l’État islamique infiltré de Syrie. « La menace jihadiste doit être prise au sérieux, estime un député chrétien de la Békaa, et les hauteurs de Ersal doivent être étroitement surveillées. N’oublions pas que les combattants de l’État islamique sont aux frontières de l’Iran. » En tout état de cause, les conséquences pour le Liban de la partie qui se joue sur le plan régional sont évidentes, et c’est malheureusement l’une des explications avancées pour expliquer pourquoi le Liban est appelé à rester encore, pour un moment, sans président. « Il se peut bien que ce soit la façon choisie par certains pour liquider, petit à petit, ce qui reste de l’aura présidentielle, estime la source parlementaire citée, et dire que ce sont les chrétiens qui creusent ainsi leur propre tombe. » Le 14 Mars rejette les trois projets fondamentalistes qui s’affrontent dans la région Le secrétariat général du 14 Mars a proclamé hier son attachement à la culture de la vie et du vivre-ensemble face aux différents projets fondamentalistes qui ravagent actuellement la région. Réuni hier à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, l’an- cien député Farès Souhaid, le 14 Mars a estimé que « trois projets, différents dans la forme et similaires dans le fond, s’affrontent au Moyen-Orient ». « Ces projets visent à construire des sociétés homogénéisées sur le plan sectaire. Il s’agit du projet juif extrémiste, du califat islamique et du wilayat elfaqih. Ces projets, réunis, souhaitent nous ramener à des temps obscurs », a noté le 14 Mars dans son communiqué. « Nous rejetons clairement ces courants différents mais qui se ressemblent, et pro- Le secrétariat général du 14 Mars, réuni hier à Achrafieh. Photo Ani Gemayel reçu par le président azéri Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, actuellement en visite en Azerbaïdjan pour le congrès de l’Internationale des démocrates du centre (IDC), a été reçu hier au palais présidentiel, à Bakou, par le chef de l’État azéri, Ilham Aliyev. La réunion s’est déroulée en présence du vicePremier ministre azéri, Ali Hasanov. M. Gemayel, vice-président de l’IDC, était accompagné du secrétaire exécutif de cette ins- tance, Antonio López-Istúriz (Espagne). L’entretien a porté sur les relations internationales et les moyens de renforcer la démocratie dans la région. M. Hasanov a organisé des agapes en l’honneur de MM. Gemayel et López-Istúriz, avec lesquels il a évoqué les moyens de développer les relations entre le parti du Nouvel Azerbaïdjan, principal parti politique du pays, et l’IDC. L’ancien président de la République a par ailleurs rencon- tré le ministre de l’Émigration azéri, Nazim Ibrahimov, qui est également président d’une fondation culturelle importante, le Centre international Nizami Ganjavi, spécialisée dans le dialogue. L’entretien a porté sur les moyens d’établir une coopération entre ce centre et la Maison du Futur. Le chef du parti Kataëb a été reçu à Bakou par le président Ilham Aliyev. Photo Dalati et Nohra Jreige : Il faut appuyer les journalistes de la presse écrite À l’issue d’un entretien avec le président de l’ordre des journalistes Élias Aoun, le ministre de l’Information Ramzi Jreige a déclaré qu’il faut aider les journalistes de la presse écrite qui subissent aujourd’hui les contrecoups de la crise que traversent les journaux en raison de la concurrence des médias audiovisuels et des réseaux sociaux. Il a promis de faire de son mieux à cet égard, précisant que l’ordre, qui compte actuellement près de 2 000 membres, doit faire face à des problèmes multiples qui touchent à la situation des rédacteurs et à leurs conditions de travail. De son côté, Élias Aoun a remercié le ministre pour son appui, saluant en même temps sa position aux côtés de Télé-Liban. Le ministre de l’Information, hier, en compagnie du président de l’ordre des journalistes. Photo Dalati et Nohra clamons notre alignement total sur la culture de la vie, fondée sur l’acceptation de l’autre tel qu’il est, et sur la liberté de l’individu et la dignité de l’homme », a poursuivi le 14 Mars. « En tant que citoyens libanais libres de tout alignement sectaire ou confessionnel, nous sommes totalement alignés sur le vivre-ensemble, sous le parapluie d’un État civil ; sur l’accord de Taëf et l’ensemble de ses clauses réformatrices et souverainistes, sur l’application des résolutions internationales ainsi que sur la ligne du 14 Mars, libérée des quotes-parts et des tiraillements », ajoute le communiqué. « Ce courant de pensée s’est battu pour la liberté du peuple libanais et se solidarise aujourd’hui avec tout homme qui se bat pour sa liberté et sa dignité face à la dictature, au sous-développement et à la polarisation sectaire », conclut-il. La réunion s’est déroulée en présence de MM. Naufal Daou, Nadi Ghosn, Rouba Kabbara, Rached Fayed, Élias Abou Assi, Ardem Nanejian, Joseph Karam, Simon Dergham, Walid Fakhreddine et Sassine Sassine. Souhaid De son côté, Farès Souhaid a indiqué hier au quotidien koweïtien as-Siassa que « l’échéance présidentielle au Liban est désormais entre les mains de l’Iran ». « L’Iran tente de vendre l’échéance à l’administration US comme une sorte de lot de consolation. Mais l’administration Obama refuse de conclure un tel marché. Elle a plus important dans la région : l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen, la Libye et tous les pays en difficulté sur le plan sécuritaire. Elle n’est donc pas prête à troquer son influence dans ces États pour un problème bénin à ses yeux qui s’appelle l’échéance présidentielle libanaise, fût-il chrétien ou maronite. C’est le dernier de ses soucis », a ajouté M. Souhaid. L’appel du patriarche maronite Mgr Béchara Raï au président Nabih Berry de tenir des séances ouvertes à la Chambre des députés jusqu’à l’élection d’un président de la République a embarrassé ce dernier, si bien que Mgr Raï a envoyé un émissaire à Aïn el-Tiné pour clarifier les motifs qui l’ont poussé à monter au créneau. Le patriarche ne visait guère Nabih Berry. Il ne cherchait pas à lui faire assumer la responsabilité du blocage, mais lançait un appel à l’aide pour que l’échéance puisse enfin se tenir. Peut-être, au moins, le fait de tenir des séances ouvertes pourrait constituer un moyen de pression sur les députés pour exercer leur devoir national et moral... D’autant que certains députés du 14 Mars avaient mis en relief leur volonté d’effectuer un sit-in à la Chambre jusqu’à ce que le scrutin ait lieu. L’émissaire a précisé que le patriarche maronite avait fait assumer la responsabilité du blocage à certains leaders chrétiens, spécifiquement ceux qui boycottent les séances. Des milieux du patriarcat ont même demandé au prélat maronite d’aller jusqu’à jeter l’anathème sur les députés chrétiens qui manquent à leur devoir électoral. À travers sa démarche conciliatoire, Mgr Raï affiche ainsi sa volonté de préserver intactes les relations étroites qui lient Bkerké à Aïn el-Tiné. Le président de la Chambre a bien compris le sens de la démarche, ainsi que le message transmis par le patriarche maronite. Aussi s’est-il empressé de préciser qu’il était en faveur d’une élection dans les plus brefs délais. Cependant, selon les milieux berrystes, il n’y a rien de nouveau à ce niveau qui puisse augurer d’une fin prochaine de la vacance présidentielle. Pas le moindre signe d’un début de solution à l’horizon, d’une quelconque perspective de pouvoir s’entendre sur un président de consensus, comme le réclament le président de la Chambre et son allié de toujours, le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt. Surtout que le général Michel Aoun tient plus que jamais à sa candidature et refuse de se transformer en grand électeur ou d’accorder le moindre crédit aux initiatives de solutions – et de désistement réciproque – proposées par le président des Forces libanaises, Samir Geagea. Le patriarche maronite n’a pas réussi à convaincre les leaders chrétiens de s’entendre. Le Vatican aussi, selon un ancien ministre. Le général Aoun est intraitable à ce sujet. C’est pourquoi des sources du 8 Mars écartent la possibilité d’un changement ou d’un revirement de position quelconque. Des sources proches de Aïn el-Tiné affirment, elles, que la responsabilité de l’échéance retombe sur les leaders chrétiens, qui devraient s’entendre sous l’ombrelle de Bkerké. Tout candidat agréé par ces pôles bénéficierait de notre soutien immédiat, disent-elles. Le courant du Futur de l’ancien Premier ministre Saad Hariri tient le même discours et le même raisonnement, refusant de s’embourber dans la question des candidatures, et précise qu’il n’opposera aucun véto contre telle ou telle figure bénéficiant du soutien de Bkerké et des chefs chrétiens. Face à l’impasse, le président de la Chambre a reporté une série de concertations qu’il entendait mener avec les chefs de blocs parlementaires. Il a également rejeté une proposition d’appeler les membres du comité de dialogue à se réunir pour se concerter sur la présidentielle, parce que cela, pense-t-il, sera inutile en l’absence de nouveaux éléments. D’autant qu’il s’avère que la décision de tenir l’échéance présidentielle dépend désormais de l’extérieur, en dépit des appels de la communauté internationale à libaniser l’échéance. L’influence régionale pèse trop sur le dossier, jusqu’à le bloquer, et le monde est trop préoccupé par la crise irakienne actuellement pour s’intéresser au Liban. Le conflit saoudo-iranien fait rage dans la région, et tant que le clivage est aussi fort entre deux projets antinomiques, le Liban est voué à demeurer une arène de conflits, du moins tant que les forces politiques locales sont elles-mêmes alignées sur ce clivage. Le blocage de la présidentielle n’est rien moins qu’un épiphénomène de cette âpre bataille. Des observateurs estiment que les développements en Irak constituent, du point de vue international et régional, le signe d’un effondrement, à partir de l’Irak, du projet iranien du « croissant chiite » de l’Iran au Liban- Sud. Ce qui constitue un changement ostensible dans les rapports de force et dans les règles du jeu, à l’heure où les appels à la mise en place de confédérations ou à l’édification de mini-États vont bon train. Les développements en Irak interviennent au moment où s’achève presque sur des divergences la première phase de six mois des négociations sur le nucléaire. L’Occident, et plus précisément les États-Unis, a pris position en faveur du soutien militaire à l’opposition syrienne modérée contre le régime Assad. L’Iran tente de faire un forcing de son côté, tant au niveau des négociations sur le nucléaire que dans son attachement à Nouri al-Maliki en Irak pour un troisième mandat. Des observateurs estiment que Téhéran joue son va-tout, puisque lâcher Maliki à Bagdad conduirait immanquablement à un abandon d’Assad à Damas, ce qui affaiblirait le Hezbollah au Liban, alors même que le secrétaire général du parti chiite avait proclamé, il y a quelques semaines, sa victoire totale sur tous les fronts. Face à ce tableau peu réjouissant, les pôles chrétiens changeront-ils d’avis et penseront-ils à sauver la présidence de la République ? Encore une fois, des sources politiques du 8 Mars soulignent qu’il n’y aura aucun changement dans les positions du chef du Courant patriotique libre jusqu’à ce que Saad Hariri prenne ouvertement position sur sa candidature. Elles ajoutent que le Hezbollah est derrière la candidature de Aoun, même si le président Berry n’a pas clairement pris position en sa faveur. Le Hezbollah modifierat-il ses positions ? Commandera-t-il à ses députés de participer aux séances électorales ? Acceptera-t-il de discuter d’un éventuel candidat de consensus pour sauver la République, avant que les événements d’Irak ne viennent se déverser sur la scène locale ? Rien n’est moins sûr. Pas de présidentielle avant septembre, affirment des sources bien informées, qui ajoutent que les contacts sont menés actuellement en faveur d’une nouvelle prorogation du mandat de la Chambre. À moins que des événements sécuritaires dramatiques ne précipitent, une fois de plus, l’échéance. Pharaon s’élève contre « la politique du blocage » Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a estimé hier que « les institutions constitutionnelles devraient assumer leurs responsabilités aux deux plans exécutif et législatif », estimant toutefois « que la plupart des crises qui nous frappent sont dues à la politique de blocage ». « Le blocage de la présidentielle est la cause d’une paralysie rampante au niveau de l’ensemble des institutions constitutionnelles et du pays tout entier, ce qui augmente les dangers. Et ce alors que le Liban se caractérise par un régime démocratique et consensuel, contrairement aux pays qui nous entourent et qui sont incapables d’aboutir à un accord sur des réformes politiques et un partage du pouvoir », a indiqué M. Pharaon dans un entretien à la radio. « Il a été question d’une libanisation de la crise dans ces pays et pas d’une libani- sation de la solution », a-t-il noté. Le ministre du Tourisme a appelé à « immuniser le régime face à cette période difficile au lieu de s’exposer au danger, d’autant que nous bénéficions d’une aide internationale dans ce domaine. Le blocage a également frappé l’adoption du budget en raison du tribunal international, ce qui s’est répercuté sur le dossier de l’échelle des salaires et des dangers financiers qui nous guettent ». « Il existe des solutions à ces questions qui ont été mises à l’essai durant les dernières années, mais elles restent malsaines tant que le budget n’est pas adopté. Or, il s’agit là d’un devoir fondamental aux plans législatif et constitutionnel », a ajouté Michel Pharaon, tout en soulignant « le caractère prioritaire de l’élection présidentielle ». « Sur la question des dé- placés, nous devons commencer par respecter la déclaration de Baabda, appliquer la résolution 1701 et surveiller les frontières avec une aide internationale. Cela reste l’essentiel », a indiqué le ministre. « Il faut également développer, pour ce qui reste, un plan libanais qui bénéficierait du soutien de tous. Or, d’une part, nous sommes témoins d’un accord en coulisses et, d’autre part, constatons l’émergence de conflits lorsque nous parlons ouvertement de ces décisions. Certaines parties libanaises n’ont pas l’indépendance suffisante par rapport au régime syrien pour élaborer une politique purement libanaise. C’est notamment le cas concernant le dossier des frontières et des camps, le rejet d’un afflux supplémentaire de réfugiés, le retour de certains d’entre eux, l’aide, le dialogue avec le régime syrien, etc. », a-t-il noté. Convergence de points de vue entre Hélou et Chamoun Candidat « centriste » à l’élection présidentielle, le député du Rassemblement démocratique, Henry Hélou, qui effectue une tournée auprès des différents pôles politiques du pays, a été reçu hier par le chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun. M. Hélou a relevé, à l’issue de la rencontre, la « convergence de points de vue » entre lui et M. Chamoun concernant « la nécessité d’élire un président de la République dans les plus brefs délais et de mettre fin au blocage constant de l’échéance ». Liban jeudi 10 juillet 2014 Sleiman : Ce n’est pas en se battant extra-muros que l’on protège le Liban... L’ancien président de la République, Michel Sleiman, a de nouveau critiqué hier l’attitude du Hezbollah, estimant que ce n’était pas en allant se battre hors du Liban que l’on protégeait le pays des troubles sécuritaires, mais en œuvrant pour sa neutralité et pour le respect de la déclaration de Baabda. M. Sleiman a aussi appelé à « l’élection sans tarder d’un nouveau président de la République, qui devrait être la priorité absolue ». L’ancien président, qui s’exprimait devant ses hôtes à son domicile de Yarzé, a estimé qu’ « il s’agit là du moyen de mettre fin à la situation précaire qui prévaut actuellement au Liban sur les plans constitutionnel, politique et sécuritaire ». « Les pôles sont appelés à faciliter le déroulement et la libanisation de l’échéance, afin que son sort ne soit pas celui d’un compromis local et international, qui aura lieu tôt ou tard », a affirmé l’ancien chef de l’État. « Le compromis doit être libanais et interne. Tout le monde s’est rendu compte, concrètement, qu’un camp, quel qu’il soit, est incapable de faire élire un président sans s’entendre avec l’autre », a-t-il souligné. Michel Sleiman a dénoncé dans ce cadre « la cinquième colonne qui profite de la vacance présidentielle pour porter atteinte à l’unité nationale, tantôt en se livrant à des fabrications électroniques sur le web et à la création de pages suspectes dans le but de semer la terreur, et tantôt en approfondissant le fossé en lançant des slogans sectaires répugnants et rejetés ». « Toute organisation terroriste, quelles que soient sa capacité, sa force et sa propagande, se brisera aux pieds des Libanais s’ils s’unissent, dans la mesure où elle ne pourra pas trouver un environnement favorable à ses actions. C’est pourquoi nous devons faire très attention afin de mettre la discorde en échec », a-til poursuivi. « Nous devons relire la réalité géopolitique. Peut-être prendrons-nous alors conscience que la protection du Liban ne provient pas de l’extérieur, ni des combats à l’extérieur. Il s’agit d’une affaire d’ordre interne d’abord, qui consiste à refaire l’unité des rangs et à être solidaires pour préserver la neutralité du pays. C’est ce que nous avons fait avec la déclaration de Baabda, et le temps a prouvé qu’elle est bonne pour de nombreuses années et qu’il ne s’agissait pas de paroles jetées en l’air », a noté Michel Sleiman dans une critique manifeste du Hezbol- l’échange d’informations et d’expertise, ainsi que la coordination avec les pays amis conduisent à plus de sécurité préventive et à la mise en échec de plus de complots terroristes visant à porter atteinte au Liban, à le saborder aux plans touristique, infrastructurel et économique, et à terroriser les citoyens », a-t-il dit. Il a rendu hommage, dans ce cadre, aux efforts fournis par les services de sécurité et aux sacrifices consentis par ces derniers en martyrs et blessés. « Cela prouve qu’ils sont les seuls capables d’imposer la sécurité et d’assurer la protection de tous les citoyens sans exception », a ajouté l’ancien président. Michel Sleiman a en outre mis en relief « la nécessité d’œuvrer avec sagesse et éveil sur le dossier des réfugiés syriens et à trouver la meilleure formule au sein du Conseil des ministres pour empêcher les dangers de croître, en profitant de l’unanimité ministérielle sur la nécessité de régler ce problème et en déployant plus d’efforts encore, de manière à prendre en considération tous les points de vue justes à ce sujet ». Il a enfin salué « la détermination du peuple palestinien à Gaza face à l’agression israélienne », appelant « les Palestiniens à s’épauler pour consolider leur capacité à gêner la position de l’ennemi et le dévoiler face à l’opinion publique internationale ». Il a appelé, dans ce cadre, « la communauté internationale à venir au secours de la cause palestinienne juste et à intervenir immédiatement pour mettre fin à cette agression répétée et injuste ». Les audiences L’ancien président de la République a évoqué la question des réfugiés syriens avec le ministre de la Santé, Waël Bou Faour. L’ancien président de la République a reçu hier le ministre de la Défense et vice-président du Conseil, Samir Mokbel, avec qui il a évoqué le dossier sécuritaire et les besoins de l’institution militaire. M. Mo- Solidarité libanaise avec Gaza, face au « mutisme international » à toute l’opération ». Il a mis en garde contre « le mutisme prolongé sur cette agression, qui fournira plus de prétextes au chaos et aux réactions fanatiques » dans la région. L’ancien Premier ministre, Nagib Mikati, a également exprimé son étonnement face au « mutisme international absolu, qui laisse croire à une permissivité intentionnelle visant à permettre à l’ennemi sioniste d’imposer à Gaza une Les dossiers s’accumulent... et les Libanais pensent au foot ! Scarlett HADDAD Photos Dalati et Nohra L’ancien chef de l’État s’est entretenu avec le vice-président du Conseil, Samir Mokbel. Un élan de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza a animé hier la scène libanaise. Différentes parties politiques et religieuses ont en effet dénoncé en chœur les raids israéliens massifs contre Gaza. Le leader du courant du Futur, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, a condamné avec virulence cette agression et appelé la communauté internationale « à mettre un terme Éclairage Le président Sleiman, hier, en compagnie de la délégation du Rassemblement du Liban civil. lah. L’ancien chef de l’État a par ailleurs mis en exergue « la nécessité pour toutes les parties de coopérer pour maintenir le Liban le plus possible à l’abri des troubles sécuritaires régionaux », insistant sur « le parachèvement de l’application du plan de sécurité établi par le gouvernement ». « La coordination entre les services de sécurité concernant situation de fait accompli qui lui profiterait ultérieurement au niveau des négociations ». Il a ainsi exhorté la Ligue arabe à se mobiliser pour mettre un terme à l’agression, à l’heure où « la Palestine brûle ». Un appel similaire a été lancé aux Nations unies et à la communauté internationale par le président du comité du dialogue libano-palestinien, l’ancien ministre Hassan Mneimné, sur fond de marches de solidarité avec Gaza organisées dans plusieurs camps de réfugiés palestiniens au Liban, notamment Aïn el-Heloué (Saïda), al-Jaleel (Baalbeck) et al-Bass (Tyr). Le courant du Futur a appelé les deux communautés internationale et arabe à « intervenir au plus vite pour mettre un terme au massacre perpétré par Israël à Gaza ». Dans un communiqué, le courant du Futur a pressé l’Onu de « prendre une décision historique qui accorderait une protection internationale au peuple palestinien dans les territoires occupés, au lieu de publier des déclarations qui confortent la criminalité de l’ennemi et son terrorisme organisé ». De son côté, le bureau politique du mouvement Amal a dénoncé « une guerre menée pour briser l’unité nationale palestinienne ». « Il faut cesser de se poser en spectateur des actes sanguinaires que subit le peuple palestinien, laissé seul dans l’arène », a ajouté le mouvement chiite dans un communiqué, appelant toutes les instances arabes, civiles et politiques, notamment le syndicat des avocats arabes, à « une mobilisation populaire immédiate ». Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, s’est adressé pour sa part aux « grandes puissances qui veillent à la sécurité d’Israël et soutiennent ses violations contre le peuple palestinien ». Il a appelé ces puissances à « freiner l’agression menée par l’État hébreu intrus et occupant, et à lui demander des comptes pour ses 3 kbel a indiqué qu’il « déploie tous ses efforts afin d’assurer les besoins nécessaires à l’armée libanaise qui remplit une mission nationale importante, ce qui nécessite un traitement particulier ». Il a mis l’accent, dans ce cadre, sur la coopération du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avec tous les dossiers liés au ministère de la Défense. M. Sleiman a ensuite accordé audience au ministre de la Santé, Waël Abou Faour, qui a placé sa visite sous le signe de la coordination permanente avec l’ancien président voulue par le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt. « Qu’il soit à la présidence ou ailleurs, il représente une autorité de référence nationale et morale, et nous discuterons avec lui de toutes les questions », a ajouté M. Abou Faour, qui a dénoncé les campagnes visant Michel Sleiman. « Ceux qui le critiquent doivent se souvenir où ils étaient à l’époque de Nahr el-Bared et où le président se trouvait », a-t-il souligné. L’ancien chef de l’État a également rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports Abdel Mouttaleb Hennaoui, puis la ministre des Déplacés, Alice Chaptini, le président de l’Association des banques, François Bassil, et M. Samir Lahoud. Signalons enfin que le président Sleiman a reçu une délégation du Rassemblement du Liban civil (démocrates chiites indépendants), formée de l’ancien député Salah Haraké, et de MM. Malek Mroué, Ghaleb Yaghi, Ali el-Amine, Ahmad Matar et Abdallah Rizk. S’exprimant au nom du groupe, M. Haraké a proclamé son attachement à la déclaration de Baabda et aux principes qui se sont dégagés du mandat Sleiman, ainsi qu’à la nécessité de préserver la stabilité, la sécurité et la paix civile face aux développements régionaux. actes monstrueux ». Le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, a stigmatisé avec virulence « un crime contre l’humanité, et surtout un défi lancé à l’opinion publique internationale, si toutefois pareille opinion existe ». Relevant en outre « la corrélation entre le daechisme et le sionisme », il a estimé que « notre monde arabe et musulman se dirige vers plus de démantèlement, à cause des politiques honteuses et humiliantes des autorités et leaders arabes et islamiques ». Pour le mufti de Saïda, cheikh Salim Soussane, « stigmatiser ne suffit plus ». « Le seul point vers lequel notre boussole doit pointer est l’ennemi sioniste. » Sur le terrain, parallèlement aux développements à Gaza, un déploiement de soldats israéliens et de blindés a pu être observé aux frontières libanaises, notamment sur les hauteurs de Kfarchouba et au niveau des fermes de Chebaa. La stagnation politique n’a jamais été aussi désespérante au Liban, alors que les différentes parties politiques sont en conflit sur tous les dossiers, qu’ils soient économiques, sociaux ou constitutionnels. La nouvelle échelle des salaires traîne depuis des mois, accompagnée de manifestations sociales qui ne font pourtant pas bouger les responsables politiques. Il faut désormais y ajouter le problème des salaires des fonctionnaires, qui pour être payés exigent une couverture légale, les fonds de réserve n’étant plus suffisants pour les régler. Selon le 8 Mars, les choses ont au moins le mérite d’être claires puisque ce qui entrave l’adoption d’une loi autorisant ces dépenses est l’opposition de Fouad Siniora et du bloc parlementaire qu’il préside. L’ancien Premier ministre souhaiterait en effet pousser le gouvernement actuel à faire des dépenses sans passer par la procédure légale pour le mettre à égalité avec le gouvernement qu’il présidait entre 2006 et 2008 qui avait dépensé onze milliards de dollars sans qu’on retrouve leurs traces dans les archives comptables de l’État. De la sorte, l’irrégularité commise serait effacée par la nouvelle, cette fois à l’initiative du gouvernement de Tammam Salam avec Ali Hassan Khalil au ministère des Finances. Le dossier des professeurs contractuels de l’Université libanaise qui touche les quelque 70 000 étudiants inscrits à cette université est lui aussi en suspens, pour des raisons inavouables, qui porteraient sur la part de chaque partie politique dans la liste des professeurs qui devraient intégrer le cadre. Le dossier passe de report en report et aucune partie n’est prête à céder du terrain. De plus, pour la première fois, le gouverneur de la Banque du Liban a tiré la sonnette d’alarme sur la situation économique, tout en assurant toutefois que les fonds consacrés aux salaires des fonctionnaires existent... C’est dans ce contexte social explosif que l’EI (État islamique – Daech) a fait son apparition au Liban. En dépit des dénégations officielles, des groupes palestiniens ont porté allégeance au nouveau calife Ibrahim Abou Bakr el-Baghdadi à Aïn el-Héloué alors que des drapeaux du califat ont été brandis à Tripoli. Les routes du Nord sont régulièrement coupées et les agressions contre l’armée se poursuivent, même si elles sont quand même bien plus faibles qu’avant. La localité de Ersal continue d’échapper au contrôle de l’État, puisque des éléments armés ont débarqué dans la bourgade pour emmener de force Moustafa Ezzedine et l’exécuter publiquement. L’homme était coupable, aux yeux des groupes terroristes, d’avoir enlevé deux des leurs qui avaient tué son propre fils. Ils l’ont donc condamné à mort et ils ont exécuté la sentence au vu et au su de tout le monde. En même temps, des sources en provenance de la bourgade rapportent que le fameux « Abou Taquia » recherché par la justice libanaise est revenu sur place, après avoir disparu pendant quelques mois. Abou Taquia est accusé de pousser les éléments armés à attaquer les soldats et à les torturer sur la place publique. Pour compléter ce tableau, il faut ajouter le dossier de la prison de Roumié qui devient de jour en jour plus explosif. Contrairement à ses prédécesseurs, le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk a décidé de l’affronter sérieusement, mais les moyens restent en deçà des besoins. La prison de Roumié est sans doute la seule au monde où les forces de l’ordre n’ont pas accès à un bâtiment entier. Dans ce fameux bâtiment « B », les détenus islamistes ont créé leur propre émirat et y font la loi, procédant à des transactions financières et même, selon certaines informations, gérant des cellules dormantes ou en train de se réveiller. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si divers responsables de Daech ont aussitôt lancé des menaces enregistrées contre le ministre Machnouk et tous ceux qui seraient tentés de toucher au fameux bâtiment « B ». C’est dire la complexité de ce dossier, qui n’en reste pas moins crucial pour l’autorité de l’État. À tous ces problèmes insolubles, il faut ajouter celui des réfugiés syriens dont le nombre devient de plus en plus inquiétant et menaçant pour le tissu social libanais. La confusion la plus totale règne à ce sujet, surtout après les rumeurs faisant état d’un projet d’implantation de ces réfugiés au Liban, avec l’aval des instances internationales. L’ONU a certes démenti les rumeurs, mais la communauté internationale a bel et bien failli à ses promesses et le Liban est totalement débordé par les réfugiés dispersés sur l’ensemble de son territoire, sans avoir les moyens (quand bien même la volonté existe) de les contrôler. En même temps, la promesse d’armes françaises achetées par l’Arabie saoudite et destinées à l’armée est désormais liée à l’élection d’un président pour se concrétiser... En dépit de toutes ces menaces, puisque chaque dossier peut à lui seul provoquer une série de troubles dont on ne peut mesurer à l’avance l’importance, les Libanais trouvent le moyen de se diviser et de se disputer sur le foot, comme si, alentour, le feu n’était pas en train de s’étendre et comme si l’urgence de préserver leur pays ne se faisait pas sentir. Dans ce tableau où l’inconscience tient lieu d’action, il y a toutefois des lueurs d’espoir et elles viennent des efforts déployés par les forces de sécurité, toutes institutions confondues, pour tenter de maintenir la stabilité. La réaction rapide de ces forces après les derniers attentats a porté ses fruits, mais une source de sécurité affirme qu’il ne faut pas pour autant croire que les menaces sécuritaires sont enrayées. Il est difficile de lutter contre ces groupes, précise la source qui ajoute qu’après les coups de filet de l’an dernier, notamment l’arrestation de Naïm Abbas et la mort de Majed el-Majed, les groupes ont réussi à reconstituer leurs cellules, même si le travail est approximatif. Elles ont dû par exemple faire appel à des kamikazes venus de l’étranger via l’aéroport pour accomplir certaines missions, faute de les amener par les frontières terrestres qui sont désormais presque totalement contrôlées, surtout depuis la prise par l’armée syrienne et le Hezbollah de la région du Kalamoun. Ce qui n’empêche pas près de 2 000 combattants de se réfugier dans le jurd entre Ersal et la frontière allant jusqu’à la région de Zabadani. Enfin, le fait que les derniers attentats aient été effectués avec des charges relativement réduites montre que les groupes ne parviennent plus à déplacer de grandes quantités d’explosifs. Il reste que la Sûreté générale est en train de vérifier minutieusement l’identité des arrivants à Beyrouth et près d’une soixantaine de personnes ont été renvoyées chez elles par prudence, alors que le gouvernement refuse toujours de rendre obligatoire l’obtention de visas par certains voyageurs arabes arrivant au Liban. En somme, les forces de l’ordre font de leur mieux, mais cela suffira-t-il à mettre le pays à l’abri des développements régionaux, en l’absence d’un minimum de consensus interne ? Wahhab : La situation à venir sera encore plus complexe Après un entretien avec le général Michel Aoun à Rabieh, l’ancien ministre Wi’am Wahhab a estimé que la prochaine étape sera sans doute encore plus difficile que celle que nous vivons actuellement. M. Wahhab a précisé qu’il est important d’assurer une couverture légale aux dépenses budgétaires, mais il a surtout critiqué les attaques verbales contre l’armée, ajoutant que dans une période aussi sensible, il faut appuyer l’armée et les forces de l’ordre qui accomplissent un travail énorme pour maintenir la stabilité. « L’armée, a-t-il dit, assume ses responsabilités sur l’ensemble du territoire et il est inacceptable de la poignarder dans le dos ou de faire pression sur elle. Sauf si certains veulent ramener les foyers de tensions sécuritaires qui existaient dans le Nord et ailleurs. » Selon l’ancien ministre, la situation régionale devient de plus en plus complexe, ce qui devrait imposer aux Libanais de res- serrer les rangs autour de l’armée, pour tenter de limiter les risques... Wi’am Wahhab a en outre accusé les États-Unis et l’Europe d’avoir joué un double jeu en Syrie. Il s’est demandé s’ils vont continuer à le faire ou s’ils vont enfin décider de combattre le terrorisme et d’appuyer ceux qui le font. Au sujet de Daech, il a souligné que le Liban fait partie de son califat, « même si certains continuent de nier sa présence ou le préfèrent au régime syrien... ». Berry reçoit l’ambassadeur d’Iran et les familles des diplomates disparus Le président de la Chambre Nabih Berry a reçu hier l’ambassadeur d’Iran Mohammad Ali Fateh accompagné des familles des diplomates iraniens disparus au Liban en 1982. L’ambassadeur et les familles ont requis l’aide du chef du législatif pour connaî- tre le sort de ces diplomates qui ont disparu au barrage de Barbara (Liban-Nord) dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. L’ambassadeur, qui a pris la parole à l’issue de l’entretien, a précisé que le président de la Chambre a exprimé sa solidarité avec les familles des diplomates, promettant de faire de son mieux pour que leur sort soit connu. L’ambassadeur d’Iran a aussi souhaité que le gouvernement traite sérieusement ce dossier qui représente un drame humain pour les familles des disparus. Nabih Berry en conversation avec l’ambassadeur d’Iran et les proches des diplomates disparus. Photo Hassan Ibrahim 4 Liban Les habitants de Bab el-Tebbané dénoncent « les arrestations injustes » Sécurité À Tripoli, l’annonce du transfert à l’hôpital de Ziad Allouké, l’un des caïds du quartier emprisonné à Roumieh, a suscité le vif mécontentement des familles des autres détenus. Des dizaines de jeunes hommes ont manifesté dans les rues pour réclamer la libération de leurs fils « injustement accusés de terrorisme ». Ils ont bloqué de nombreux axes de la ville, tirant en l’air et lançant des bombes sonores. La famille de Ziad Allouké, et celles de nombreux autres prévenus, ont dressé quatre tentes au rond-point Abou Ali, bloquant l’axe dans les deux sens avec des pneus enflammés, des pierres, des poubelles et quelques camionnettes. Des manifestants ont également bloqué l’autoroute Tripoli-Akkar, au niveau de Malloulé, ainsi que l’entrée de Kobbé, avec des pneus enflammés. Des hommes encagoulés ont tiré en l’air dans les environs des marchés du blé et des légumes, et près du rond-point Abou Ali. Quatre bombes sonores ont été lancées dans le fleuve Abou Ali, et une autre près de la mosquée al-Nassiri. Les habitants de Minyé ont également bloqué temporairement l’axe Minyé-Akkar. En réponse à ces troubles, une unité de l’armée s’est déployée dans les différentes rues de Tripoli, et autour du rond-point Abou Ali. La colère avait été alimentée par des informations sur la détérioration de l’état de santé de Ziad Allouké et la rumeur d’une crise cardiaque. Il s’est toutefois avéré, après les examens médicaux qu’il a subis hier à l’hôpital, que cette détérioration a pour seule cause la grève de la faim qu’il observe. Il a en tout cas été ramené à Roumieh peu après. Les familles des prévenus ont en tout cas exprimé leur détermination à maintenir leur mobilisation jusqu’à la libération de leurs proches. Ils ont réclamé l’application du plan sécuritaire « à tous », et pas seulement à ceux qui ont pris l’initiative de se livrer aux autorités. Les manifestants n’ont pas caché leur indignation de la politique des deux poids deux mesures, qui aurait permis de libérer il y a deux jours l’une des personnes impliquées dans le double attentat des mosquées al-Taqwa et al-Salam. « Quid des parades militaires du Hezbollah ? », s’interroge Fatfat Cette mobilisation survient au lendemain de la réunion du bloc parlementaire du Futur, qui avait dénoncé les arrestations dirigées contre « des jeunes qui n’ont fait que porter des armes », alors que les vrais fauteurs de troubles courent toujours. Interrogé sur cette escalade, le député Samir Jisr a réfuté cette idée d’une soidisant pression sunnite. « La mobilisation à Tripoli avait commencé avant le communiqué du bloc du Futur », a-t-il relevé, ce communiqué ayant en tout cas « une dimension nationale et non sunnite ». L’enjeu était en effet de « respecter la justice et la loi dans la mise en œuvre du plan sécuritaire ». Or, « il est inacceptable d’accuser de terrorisme ceux qui sont coupables uniquement d’avoir porté des armes », a-t-il souligné à l’agence d’informations al-Markaziya. C’est sur cette idée qu’a rebondi d’ailleurs le député du Les familles des personnes arrêtées dans le cadre du plan de sécurité ont dressé quatre tentes au rond-point Abou Ali pour réclamer leur libération. Photo Naïm Assafiri bloc du Futur, Ahmad Fatfat, qui a établi une comparaison entre « les parades militaires du Hezbollah à Baalbeck-Hermel, où l’armée est pourtant présente » d’une part, et « l’arrestation de personnes à Tripoli pour terrorisme, seulement parce qu’elles ont porté une arme pour défendre leur domicile », d’autre part. Dénonçant ainsi le « laxisme des forces de l’ordre devant les parades du Hezbollah, dont le but est d’abord d’adresser un message inter- ne », Ahmad Fatfat a estimé que c’est ce traitement « inégalitaire » qui conduit aux « vives réactions populaires, politiques et sécuritaires ». Il a appelé l’armée à prendre les mesures nécessaires à ce niveau. Dans ce contexte, le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a passé en revue la mise en œuvre du plan sécuritaire au Nord et dans la Békaa, avec le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, le juge Sakr Sakr. Kabbani : Décréter le plan d’urgence hydraulique et prendre des mesures radicales Ressources naturelles La commission parlementaire de l’Énergie préconise, entre autres, de tenter d’importer l’eau de Turquie. Une première ! La commission parlementaire de l’Énergie, des Transports et des Travaux publics a annoncé hier une série de recommandations pour faire face à la sécheresse qui menace le pays cet été en raison d’un hiver particulièrement sec. Parmi ces recommandations, décréter un « état d’urgence », rationaliser l’utilisation de l’eau en interrompant les activités génératrices de gaspillage, renforcer les capacités des offices de l’eau, importer l’eau de Turquie et autoriser son importation par le secteur privé. Les recommandations ont été énumérées par le président de la commission, le député Mohammad Kabbani. « La commission a décidé de considérer la crise de la sécheresse comme étant une catastrophe naturelle et demander au gouvernement de décréter l’état d’urgence hydraulique », a-t-il dit. La première de ces recommandations porte sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau : la commission préconise d’arrêter l’irrigation des cultures saisonnières et du gazon, et de prévoir des indemnités aux agriculteurs, en vue de consacrer ces quantités d’eau à l’usage domestique. Pour cela, elle demande la publication d’une décision en ce sens par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, l’application de cette décision par le ministère de l’Intérieur avec le mohafez et les forces de l’ordre, la saisie des puits artésiens en ajoutant leur eau aux canalisations ou en la transportant à l’aide de camions-citernes, le paiement du prix de l’eau directement aux propriétaires des puits, l’interdiction du nettoyage des rues et du lavage des voitures. Une deuxième recommandation concerne les offices de l’eau : la commission demande que leur soient payés les fonds qui leur sont alloués depuis 2012 afin qu’ils puissent agir sur le terrain et réparer les canalisations en vue de limiter les fuites. Ils doivent être capables d’assurer l’utilisation des puits inutilisés et d’en creuser de nouveaux, selon M. Kabbani. Des bulles d’eau tirées par des bateaux Une tentative d’importer l’eau de Turquie a fait l’objet d’une troisième recommandation : c’est probablement la première fois que le Liban aurait recours à une mesure aussi radicale. M. Kabbani a préconisé un transport dans des sacs « Spragg », des espèces de grandes bulles en plastique tirées par des bateaux jusqu’aux stations de pompage à Dbayé et Daychounié. À ce propos, le député a précisé avoir effectué des contacts avec l’ambassadeur de Turquie ainsi qu’avec l’ambassade de Norvège, étant donné que ce pays compte des entreprises spécialisées dans le transport d’eau. « Nous avons abandonné l’idée de la désalinisation de l’eau à l’aide de bateaux en raison du coût élevé de cette technologie », a-t-il ajouté. Une autre recommandation en relation avec celle-ci préconise d’autoriser le secteur privé à importer de l’eau et de la vendre aux sociétés de transport qui possèdent des camions-citernes. La commission suggère d’exempter les importateurs de taxes ou de TVA. Essayer de profiter des eaux de Markaba à Jezzine et de la source de Aïn al-Zarqa’ fait également partie des recommandations. Enfin, la commission a suggéré de mettre en place un programme de sensibilisation des citoyens à travers les médias Vingt millions d’euros de l’UE pour « des services de santé aux plus vulnérables » Le ministre de la Santé Waël Abou Faour a lancé hier un nouveau programme financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 20 millions d’euros, visant à « réduire les tensions (entre Libanais et réfugiés syriens) par l’amélioration des services de santé pour les populations les plus vulnérables ». Il a tenu une conférence de presse conjointe avec la chef de la délégation de l’UE au Liban, Angelina Eichhorst, la représentante du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés au Liban, Ninette Kelley, ainsi que le directeur général du ministère, Walid Ammar. Ce projet devrait permettre d’équiper plus de 180 dispensaires sur le territoire libanais en équipements médicaux, ainsi qu’en médicaments et en vaccins. Des prestataires de santé seront formés à la communication autour des maladies contagieuses, des soins pour la mère et l’enfant, de la gestion des maladies chroniques... Des formations pour les organisations œuvrant dans ce domaine seront également assurées dans le cadre du programme. M. Abou Faour a remercié l’UE pour cette initiative, tout en notant que l’aide internationale au Liban, qui supporte seul un grand fardeau, est insuffisante jusque- là. Il a affirmé craindre « des tensions supplémentaires entre Libanais et Syriens sur le territoire libanais ». Mme Eichhorst a déclaré que les besoins en matière de santé sont considérables depuis le flux de réfugiés syriens au Liban. Elle a précisé que ce programme aidera le ministère à améliorer les services de santé pour les communautés libanaises vulnérables. Pour sa part, Mme Kelley a estimé qu’il est indispensable, dans le cas d’un flux de réfugiés tel que celui que connaît le Liban, de soutenir les institutions publiques, notamment celles qui s’occupent de santé. Derbas : Je n’ai reçu aucun rapport sur l’implantation de 100 000 réfugiés Le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a démenti les informations relatées par certains médias et selon lesquelles il aurait reçu des rapports sur l’intention du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) d’implanter 100 000 réfugiés syriens au Liban. Dans un communiqué, M. Derbas a précisé qu’il avait répondu à la question d’un jour- naliste qui avait lu l’information sur le site de l’UNHCR. « Je lui ai assuré que le gouvernement libanais n’a rien reçu dans ce sens, a-t-il précisé. Si la question se posait, elle sera sûrement rejetée. » De gauche à droite sur la photo, MM. Machnouk, Pharaon, Chehayeb, Kabbani et Nazarian au cours de la réunion de la commission parlementaire. Photo Hassan Assal aux moyens d’économiser l’eau. M. Kabbani a révélé qu’il rencontrerait de nouveau l’ambassadeur de Turquie et qu’il participerait demain vendredi à la réunion de la commission ministérielle présidée par le vice-Premier ministre Samir Mokbel. Le député devrait livrer aux ministres cette liste de recommandations. À savoir qu’à la réunion d’hier, étaient présents les membres de la commission, des députés des différentes formations politiques, ainsi que les ministres de l’Énergie et de l’Eau Ar- thur Nazarian, de l’Agriculture Akram Chehayeb, du Tourisme Michel Pharaon et de l’Environnement Mohammad Machnouk, un représentant du ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk, le directeur général du Haut Comité de secours, le général Mohammad Kheir, le directeur général de l’Institut de recherche agricole Michel Frem, des responsables sécuritaires, ainsi que des responsables des offices des eaux, une représentante de la présidence du Conseil et des représentants de la société civile. jeudi 10 juillet 2014 La mémoire des 90 ans Dans « Le Jour » du 10 juillet 1969 L’avenir commence à Spa Branle-bas de combat, hier matin, au siège de la maison de publicité Réclama. Fady el-Khoury tenait son ultime conseil de guerre, en l’occurrence une conférence de presse, avant de s’envoler, dimanche prochain, pour la Belgique où il défendra les couleurs libanaises au VIe Festival international de la chanson française de Spa. Fady el-Khoury a tout juste vingt-quatre ans (...) Les téléspectateurs le connaissent depuis 1962, date à laquelle il a remporté le 1er prix de la chanson française à thème « Liban », à la CLT. Chanteur et animateur d’émissions à la radio et à la télévision, il a su attendre son heure (...) Dans une semaine environ, la bonne vieille ville de Spa, renommée pour ses eaux minérales, accueillera les 18 participants au festival : 8 Français, 7 Belges, 1 Yougoslave, 1 Canadien et 1 Libanais. Les conditions de participation Gabriel Yared et Fady el-Khoury. et de sélection sont très dures. Il faut que chaque candidat interprète deux chansons connues et présente une chanson inédite. Fady a choisi la grosse artillerie. Il interprétera un texte d’Aragon, Est-ce ainsi que les hommes vivent ? sur une musique de Ferré (...) Quant à la chanson inédite, elle a pour titre Escale, les paroles sont de Fady el-Khoury et Abdallah Comaty, alors que la musique et l’arrangement sont de Gabriel Yared (...) N. F. Source d’avenir Danger sismique : pour la création de comités de surveillance de l’état des bâtiments L’état des bâtiments au Liban, anciens dans leur majorité, et leur résistance en cas de grands séismes ont fait l’objet d’une conférence de presse tenue hier par Youssef Azzam, président de l’Alliance pour la sécurité des bâtiments, et Ziad Akl, président de la Yasa. Un constat sombre et une incertitude se sont dégagés au lendemain du séisme de quatre degrés sur l’échelle de Richter et ses répliques, qui ont secoué le Liban le week-end dernier. M. Azzam a précisé d’emblée que le Liban est classé dans la « zone 2 » en matière de séismes, c’est-à-dire qu’il est à risque moyen. « Mais il est possible que le pays connaisse des secousses de 6 ou de 7 degrés, dont l’impact le plus important sera le risque d’effondrement de bâtiments, a-t-il poursuivi. Le tremblement de terre est un événement naturel qu’on ne peut pas arrêter, mais on peut appliquer des mesures préventives pour protéger la population. » M. Azzam a fait référence à une étude sur les bâtiments et leur répartition géographique. « Il y a deux types de bâtiments, anciens et nouveaux, a-t-il précisé. Pour ce qui est des seconds, ils sont soumis à un nouveau décret sur la sécurité publique et la prévention des séismes. La plupart des permis de construire passent désormais par l’ordre des ingénieurs, mais le plus important reste la surveillance de l’application du décret sur le terrain. Or il y a des points d’interrogation autour de la qualité du béton employé, de la quantité de fer, de la conformité des matériaux de construction aux normes antisismiques... Pour ce qui est des bâtiments anciens, ils ont en majorité été construits dans les années 60 et 70, sans que la loi d’alors n’impose des normes strictes de sécurité publique. Ces bâtiments, qui représentent environ 80 % des constructions au Liban, ont connu une longue guerre, des étages y ont été ajoutés illégalement, ils ne sont pas soumis à un entretien régulier... En cas de séisme de 6 ou 7 degrés, ces immeubles, qui abritent une majorité de Libanais, sont en danger. » Il a souligné la nécessité de la création de comités pour la surveillance de l’état des bâtiments et l’organisation d’exercices réguliers dans les écoles, les universités et autres institutions pour renseigner la population sur les règles à suivre en cas de grand séisme. Pour sa part, Ziad Akl a déploré que « l’entretien des bâtiments soit quasi inexistant au Liban ». « Les immeubles, les différentes installations et les routes sont en danger en cas de séisme, a-t-il rappelé. Dans le monde, il est bien connu qu’il faut prendre des mesures de précaution dans les bâtiments publics, les hôpitaux, la Défense civile et sur les routes embouteillées afin d’assurer un passage aux équipes de secours en cas de catastrophe. » Pour lui, il faut que le gouvernement mette en place des équipes de recensement qui surveillent l’état des bâtiments chaque année, estimant que plus de 16 000 d’entre eux sont en danger en cas de séisme majeur. Il s’est demandé quelle serait la capacité de l’État à faire face à des dégâts de cette ampleur et quel est le niveau de préparation de la Défense civile. Meurtre d’un médecin à Hadeth Le corps calciné d’un médecin portant les traces de six coups de poignard au cou et à la poitrine a été retrouvé à l’intérieur de son domicile, à Hadeth-Kafaat. L’homme a été découvert par les pom- piers, appelés d’urgence pour éteindre l’incendie qui s’était déclaré à son domicile. Le Dr Hassan Abdel Hadi Sayyed Sleiman el-Hachem, né en 1960 dans l’Iqlim elTouffah, était marié et père de deux enfants, un garçon et une fille. Tous deux ainsi que l’épouse du malheureux se trouvaient en dehors du domicile au moment du drame. Une enquête a été ouverte. Liban jeudi 10 juillet 2014 Le « Cles », spécialisé dans les troubles de l’apprentissage, fête ses 15 ans 5 Éducation Le Centre libanais pour l’enseignement spécialisé (Cles) est l’une des rares structures libanaises proposant un enseignement spécialisé aux enfants présentant des troubles de l’apprentissage. À l’occasion du quinzième anniversaire de l’association, Carmen Chahine Debbané, directrice et fondatrice de l’association, revient sur le chemin parcouru. Amel HAMZA « Si je devais choisir, je choisirais d’être dyslexique. » Alaa, 21 ans, étudiant en 3e année d’architecture, est dyslexique. Le jeune homme a choisi de voir sa différence comme une force. Il a bénéficié du soutien absolu de sa mère, enseignante, mais aussi du Centre libanais pour l’enseignement spécialisé (Cles). Issu d’une famille d’universitaires, Alaa était perçu comme un « fainéant » par ses professeurs avant que son problème ne soit identifié. Il est en CE1 lorsqu’il rejoint le centre. En 2000, le Cles est le seul à proposer de l’aide aux enfants qui présentent des troubles de l’apprentissages. Composée d’orthophonistes, de psychologues et de psychomotriciens, la structure encadre des élèves dyslexiques, dyscalculiques, dysphasiques... C’est souvent l’occasion pour ces derniers de rencontrer des spécialistes pour la première fois. La structure, qui a ouvert ses portes en 1999, ne possédait qu’un seul centre et peinait à recruter des enseignants spécialisés, raconte Carmen Chahine Debbané, fondatrice et présidente de l’association. Elle en compte désormais quatre à travers le pays : Beyrouth, Saïda, Tripoli et Zahlé. Ces centres permettent aux enfants en difficulté d’apprentissage de consulter des spécialistes après l’école. Alaa se souvient : « Je m’y rendais deux fois par semaine. » Après avoir dressé un bilan, les spécialistes du centre établissent un programme adapté à chaque enfant. Il s’agit d’une prise en charge au cas par cas, chaque élève présentant des troubles distincts à des niveaux différents. Classes de support scolaire à l’école publique En février 2013, l’ONG signe un protocole d’entente avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur prévoyant l’ouverture de classes de soutien scolaire dans les écoles publiques. Aujourd’hui, 9 classes existent déjà, et une quarantaine de plus verront le jour en octobre 2014. D’ici à 2023, 200 classes devraient être équipées du matériel et Une des affiches utilisées par le Cles dans le cadre des campagnes qu’il mène pour sensibiliser aux troubles de l’apprentissage. Photo tirée de la page Facebook du Cles des technologies spécifiques nécessaires à la prise en charge d’enfants en difficulté scolaire. Elles permettront de toucher un maximum d’élèves au sein même de l’école publique. À long terme, 60 000 enfants devraient bénéficier des services de l’association. L’évolution du Cles est aussi marquée par son travail de sensibilisation en matière de troubles spécifiques de l’apprentissage. À ses débuts, la communication s’opérait principalement par le biais du bouche à oreille, par des conférences et grâce à la presse. Désormais, les enseignants sont mieux formés et travaillent directement avec l’institution. Dès qu’un trouble est identifié chez l’enfant, les enseignants en informent directement le centre le plus proche. Un réel travail de sensibilisation s’est opéré dans le milieu éducatif depuis 15 ans. « Les enfants oubliés du Liban », tels que les appelle Mme Debbané, sont maintenant pris en charge et leurs troubles sont identifiés. Grâce à plusieurs campagnes de sensibilisation, l’association a réussi à toucher un plus grand nombre de personnes, parents et enseignants. « Il est important de détecter le trouble au plus vite afin que Au cours d’une classe de support scolaire. l’enfant ne sombre pas dans la spirale de l’échec et dans la marginalisation progressive », note Mme Debbané. Tel est en effet le risque si l’enfant n’est pas conscient de son trouble et qu’il pense alors être le dernier de sa classe, voire le cancre. Formation d’enseignants et sensibilisation L’association s’est développée et propose maintenant des formations aux enseignants du public. Les centres sont composés de 21 formateurs, belges et libanais, et d’ici à cinq ans, 400 enseignants auront bénéficié de formations. Le Cles est donc devenu un acteur incontournable dans le domaine éducatif spécialisé. Rappelons qu’à sa création en 1999, il était difficile de recruter des spécialistes. Les troubles spécifiques de l’apprentissage étaient peu étudiés et ne représentaient pas une priorité pour le gouvernement. « L’Université SaintJoseph a ouvert ses premiers départements de formation en 1998 », rappelle Carmen Debbané. Quinze ans déjà que l’institution a pour objectif le bien-être des enfants présentant des troubles de l’apprentissage. Le travail de l’équipe de spécialistes est avant tout psychologique. « Le Cles m’a appris à me connaître, à me découvrir, et à comprendre mes points forts et mes points faibles », déclare Alaa. « Avoir une équipe derrière moi m’a empêché de baisser les bras », ajoute-t-il. Actuellement l’un des meilleurs élèves de sa classe, le jeune homme a repris confiance en lui et encourage tous les dyslexiques à poursuivre leur rêve. Ce qui l’a aidé, c’est également de se tourner vers des activités extrascolaires plus artistiques. « Il est important pour ces enfants de réaliser qu’ils peuvent exceller dans d’autres domaines », précise Alaa. Dans cette optique, le Cles entend promouvoir davantage les activités artistiques telles que le théâtre, la peinture ou encore la musique au sein de ses centres. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. L’association a pour projet de créer un cinquième centre dans un avenir proche pour toucher davantage d’enfants. La structure a choisi de se tourner vers l’école publique dès sa création, mais après avoir été sollicité à de nombreuses reprises par des écoles privées, le Cles envisage prochainement un partenariat avec des établissements privés. Les troubles de l’apprentissage touchent beaucoup d’enfants, « un nombre effrayant », note la présidente de l’association. « Près de 30 à 50 % des élèves d’une classe rencontreront des difficultés plus ou moins sérieuses et devront rejoindre les classes de soutien pour quelques jours, quelques mois ou même pour un an », insiste-t-elle. L’ouverture d’un nouveau centre et l’élargissement de la structure tenteront ainsi de faire face à une situation qui n’est pas près de disparaître. Avec l’afflux de réfugiés sur le territoire libanais, 4 500 enfants syriens ont déjà été pris en charge par le Cles. L’écart de niveau scolaire avec les élèves libanais est un nouveau défi pour l’association. les vacances « Chou, amtin ra7 terja3o 3atoul ? » On ne fera pas les sob7iye sur le balcon de téta avec les biscuits Irap et le bon Nescafé, à refaire le monde et à regarder Beyrouth se réveiller et bouillonner dans le bruit des klaxons incessants des voitures, taxis et services, seuls klaxons au monde que je prends plaisir à entendre. On n’ira pas louer les DVD usés et abusés de la librairie de la se7a ; on n’aura pas droit à la coupe de « Coiffure chez Élias », toujours trop courte pour faire plaisir à papa et maman, ou du chawarma du village dont papa raffole mais que maman boycotte pour manque de propreté (mais il a fermé depuis et maman ktir rte7it), sans parler de l’odeur du thym et du fromage tout aussi bonne que les mana’iche qui auraient servi de petit déjeuner, déjeuner et dîner de la première semaine de vacances tellement ça nous aura manqué. Certes, on ne verra pas la situation grave au Liban, et tous ces réfugiés qui nous font prendre conscience de tout ce qu’il y a à faire dans nos régions, et combien on peut et doit aider. On n’ira pas féliciter la cousine pour ses fiançailles, rendre visite à sa maman et voir combien sa nièce a grandi. Certes, on ne se bousculera pas en éclatant de rire entre frères et sœurs sur les escaliers menant au garage pour savoir qui seront les deux malheureux à avoir les « places » du milieu de cette Jeep cinq places qui a aujourd’hui vingt ans mais qu’on ne se résout pas à remplacer pour tous les souvenirs qu’elle a laissés. Et puis on ne mangera pas les tomates et les framboises bio que maman adore cultiver dans le potager, et la piscine restera couverte tout l’été. Alors, certes, toute cette liste de certes, mais malgré cela, chacun des six membres de cette famille catapulté sur trois continents mais qui ne rêve que d’un pays se force à se convaincre : « Oui, pourquoi pas Paris cet été ? » prometteuse, la vie, devient le jaune délicieux d’une ovule morte dans l’eau qui frémit. Au pays du Cèdre, il se répand, il menace, il submerge, il casse. Il jaillit, il renverse, il occupe toute la place. Il chasse les autres tonalités de l’arc-enciel. Il préfère manier l’arc que rêvasser dans le ciel. Couleur de la jalousie grillée qui bloque la lumière, loin devant RobbeGrillet, est son ambiance délétère. Il farde la vérité, même internationale. Son réseau souterrain, il le tisse. Les autres coloris ? Qu’ils râlent ! Halo étincelant de la sainteté, soleil altruiste. Une quelconque teinture ose en douter ? Elle est terroriste ! Cool leurre clair entre le vert et l’orange, le jaune les assortit ton sur ton. Grâce à lui, le premier devient l’allié de son allié, le second. Courageuse, une candidature, ou religieuse, une visite ? Sans gêne, il lui gribouille sa réussite. Il se mêle de tout et de rien. Ce qui est à toi devient, aussi, le sien. Il fulmine contre ses détracteurs. Réfracteur ou non, il domine. Le pays a mauvaise mine. Les visages sont jaunâtres, les institutions dans le plâtre. La Constitution est jaunissante ? Une nouvelle ravissante ! Enfin, il est grand temps de la changer. Vite, il veut son tiers, il ne va pas se déranger. Non, la bonté du jaune n’a pas d’égal sur terre. Un jour, il deviendrait le signe distinctif des ONG humanitaires. En échange de son héroïsme, soyons apologistes, pleins d’enthousiasme et très polis. Pour chanter ses louanges, un orchestre de panégyristes ferait pâlir Erasme vantant la folie. Même le grand Gollum d’hier s’en donne, aujourd’hui, à cœur joie. Il s’est glissé, bien luisant, l’anneau jaune au doigt. Autrefois, parent très éloigné, couleur radicale, honni par ses paires, le jaune n’est plus un marginal, mais de la famille nucléaire. Apparemment, ils coordonnent et les drones bourdonnent. Ils savourent ensemble le nectar du miel au clair de sa lune romantique dans le ciel. Puis, à l’aube de l’empire, un seul petit déjeuner. Pour le meilleur ou le pire, une baguette bien dorée pour nous mener. On crie, on menace, on scande : avalez toute cette propagande ! Couleur de l’orge, de la Méditerranée, à Ispahan. Il reste en travers de la gorge, même beurré, ce croissant. Renversant la table de la peur, s’indigne, meurtri, le Liban. Le jaune ne sera jamais ma couleur, mais le rouge et le blanc. Opinion Souvenirs, souvenirs de « ma » faculté française de médecine Lors des résultats du concours d’admission de 1967 où je fus admis à la faculté française de médecine, un candidat, camarade de promotion du Collège des Frères de Tripoli, me demanda : « Pourquoi as-tu choisi la médecine ? » Et moi de lui répondre : « Parce que je l’ai dans le sang. » Il me rétorque avec un certain dédain : « Quel jeune présomptueux ! » Je suis né à la croisée de deux familles « médicales ». Mon grand-père paternel, le Dr Alexandre Aoun, dont je porte le nom avec fierté, promotion 1909 et triple lauréat de la faculté en obstétrique, pathologie interne et pathologie externe, pratiquait la médecine à Damour et Tripoli, au dispensaire des sœurs de la Charité. Il suivait ma mère lors de sa grossesse, lui déclamant des tirades de L’Aiglon d’Edmond Rostand, et comptait l’accoucher. Malheureusement, il est décédé quelques mois avant ma naissance, en 1950. Soixante ans après sa médaille (1969), je fus moi-même lauréat de la faculté en histologie et embryologie. Ma mère est issue d’une illustre famille de mandarins de Tripoli el-Mina, les Bendaly. Elle compte parmi ses cousins de nombreux médecins connus, certains décédés, d’autres encore vivants. J’ai vécu mon enfance et mon adolescence dans cette ambiance. Qui donc est mieux placé que moi pour parler de cette faculté ? – Ma faculté de médecine, c’est la chapelle simple de l’amphithéâtre K et l’amphithéâtre C où l’on projetait tous les mardis soir les films médicaux apportés de la Mission culturelle française par le père Madet, alors chancelier de la faculté et éminent parasitologue. – Ma faculté, c’est l’amphithéâtre d’anatomie où on entonnait, en attendant le début du cours, une ancienne chanson de salle de garde, provoquant un certain tohu-bohu : « ... Dans un amphithéâtre, y avait un macchabée... » Et le professeur Serhal nous imposait le silence pour donner son cours. C’est aussi le responsable de la salle de dissection, Élias, surnommé le « Croquemort », qui nous procurait le matériel pour les études de dissection (ostéologie), pièces de squelette qu’un de mes collègues d’Alep a tellement bouillies dans sa chambre qu’il s’est dégagé de la marmite une énorme fumée et une odeur suspecte, provoquant un scandale chez sa propriétaire. – Ma faculté, c’est la bibliothèque où régnait le silence sous la supervision l’avantmidi de César, propriétaire d’une ancienne Chevrolet 1950 garée devant la bibliothèque. L’après-midi et le soir, c’était Mme « Césarienne », dont je n’ai jamais appris le vrai nom. – Ma faculté, c’est le département d’embryologie et cytologie tenu par le père Flamet et M. Artine. Ce même père Flamet qui utilisait le microscope pour nous montrer les coupes d’histologie. – Ma faculté, c’est le bassin d’eau près de la bibliothèque, avec des feuilles pourries, non loin des serres de plantes exotiques entretenues par le père Madet. Ce bassin constituait pour les étudiants une limite à ne pas dépasser car, plus loin, il y avait un jardin et des sentiers réservés aux pères qui s’y promenaient, méditant et récitant les vêpres. Ce même jardin a servi plus tard pour les déjeuners et dîners champêtres après le départ des pères. – Ma faculté, c’est la fameuse « salle verte » où on venait avec les copains étudier, mais avec la permission de parler et discuter à haute voix des différents sujets médicaux. – Ma faculté, c’est le portier Anis durant la journée et Foursane le soir, qui nous racontaient leurs prouesses dans l’armée française. – Ma faculté, c’est le restaurant le Carabin en face de la porte d’entrée où l’on était servi par Rafic, en regardant et critiquant les copains et les copines sortant et rentrant par la porte principale. C’est aussi la « table de billard » dans une autre salle où les plus paresseux se plaisaient à perdre leur temps. – Ma faculté, c’est aussi les petits magasins d’en face situés près de la cathédrale grecque-catholique, la sandwicherie de Yanni l’invalide et Malek avec ses journaux. – Ma faculté, c’est la Maternité française construite dans les années 30, où j’ai fait mon stage d’interne en gynécologie-obstétrique, et fermée lors de la guerre de 1975. Je me rappelle son beau petit jardin parsemé de coquelicots et de pensées. Maternité tenue par les sœurs des Saints-Cœurs, dont l’une, sœur Berthe, est originaire de Damour. – Ma faculté, c’est, un peu plus loin, le foyer de l’École sociale de mère Sara où je rencontrai des filles, la plupart nordistes. – Ma faculté, c’est le stade du Chayla où l’on déjeunait « Chez Jano » avec quelques enseignantes du lycée avant de regagner le foyer de la cité « Gabriel Bounoure », propriété de la Mission culturelle française transformée en foyer pour les étudiants venus de Tripoli. Sans oublier, plus loin, le snack La Roussalka, célèbre avec ses pirojkis et sa salade russe, où l’on dînait le soir avec des copines étudiantes. – Ma faculté, c’est le souvenir des pères jésuites qui la dirigeaient avant de la laisser aux enseignants libanais, ces pères érudits qui, habillés simplement, ont éduqué nombre de personnalités libanaises. C’est le père Claudius Chanteur, jugé par une haute cour martiale ottomane pendant la Première Guerre mondiale, c’est le père Madet, chancelier, le célèbre père Dupré La Tour. Qui d’autre que le père Madet, comprenant ma situation économique précaire d’étudiant, aurait pu m’offrir la série « Pathologie médicale » de Péquignot pour préparer à Tripoli le concours de l’Hôtel-Dieu de septembre 1972, la bibliothèque de la faculté étant fermée pour les vacances d’été ? Avant d’être terrassé par une hépatite virale, il demande aux étudiants, lors d’un cours de parasitologie sur la thalassémie, la traduction en grec du mot « mer ». Et moi, imprégné de l’histoire d’Ulysse de Joachim du Bellay, répondis : « Thalassa, thalassa » devant mes camarades incrédules. Qui d’autre que le père Flamet, conservateur de la bibliothèque, aurait pu m’entourer de son attention lors des travaux pratiques d’histologie ? Il termina ses jours aveugle, à la maison de retraite des pères jésuites à Bickfaya, après la destruction de la faculté et de sa bibliothèque durant les années de la guerre libanaise. Qui d’autre que le père Dumas aurait pu diriger avec brio les travaux pratiques de physique dans un bâtiment complètement détruit par un camion bourré d’explosifs lors de la guerre libanaise ? Il est mort, atteint par une balle de franc-tireur, au retour d’une messe célébrée au foyer de la mère Sara. Il nous racontait entre les cours ses aventures en Chine, à l’observatoire des pères jésuites à Tonkin. – Ma faculté, ce sont les autres pères jésuites, le père Loiselet, qui dirigeait le laboratoire de biochimie du temps des premiers balbutiements sur la structure de l’ADN, et le père Hewitt, responsable du premier microscope électronique au Moyen-Orient, volé lors de la guerre civile. Tout ce legs culturel et affectif depuis la construction de la faculté, fin XIXe siècle, et tout ce flot de souvenirs ont été transférés à des Libanais après 1975-1990. Leur ont-ils été fidèles ? Moi, je ne m’y reconnais plus, mais je perpétuerai tes souvenirs, chère faculté, dans ma tête et mon cœur. C’est une façon d’exister qui constitue mon seul avantage sur le temps qui passe. Dr Alexandre AOUN Chirurgien gynécologue (promotion 1974) À nos lecteurs Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et respecter les règles de la déontologie. De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal. À ceux qui restent Pour la première fois aujourd’hui, par dépit, je me suis dit que ça ne serait pas trop mal finalement de passer l’été à Paris. De toute façon, ça sera déjà festif puisqu’une sœur rentre de Londres, l’autre sœur et les parents de Dubaï et moi de New York. Et puis, bon, le frère n’a qu’une semaine de vacances, donc autant rester près de lui cet été pour sa première année dans la vie active. C’est vrai qu’il a fallu trouver une destination dans un pays à mi-chemin pour tout le monde, et de toute façon un pays qui n’est pas le nôtre. Et puis, nos parents n’habitant pas au Liban, cela encourage les déplacements. Alors oui, j’ai fini par accepter le raisonnement des parents inquiets et c’est vrai, pourquoi pas Paris cet été ? C’est joli, Paris en été. C’est les soirées crêpes à Montmartre, les matins joggings au bois de Boulogne ou au château de Vincennes, les weekends à lézarder le long de la Loire et aller faire du bateau à Quiberon, et les midis dans les bons bistrots français. Certes, on va rater Beyrouth, son chaos qui fait son charme et ses absurdités qui ne nous interpellent même plus. On va décevoir les grands-parents, tantes, oncles, cousins et cousines qui se préparaient déjà à notre arrivée, on va rater le mariage d’amis d’enfance qu’on avait inscrit sur nos agendas il y a six mois, et on va encore reporter les retrouvailles avec les anciens copains du lycée. Certes, cette année il ne sera pas question de « Faraya ou Faqra pour la fête de la Vierge ? », de « Chouu, vous allez faire de la voile cet été ou vous en avez marre du moniteur français ktir sa2iil ? », de « Les enfants, yalla, on va marcher, on n’habite pas à la montagne pour rien, réveillez-vous, il est midi, et puis l’électricité va se couper, vous n’aurez pas commencé votre journée ! ». On va louper Houda, la vieille épicière du village, fidèle à son poste depuis vingt ans et qui nous demande à chaque fois qu’on rentre pour Éloge du jaune Déployez les fastes solennels. Jouez la Sarabande de Haendel. Cour, couronne et crinière du trône. Même les lions ronronnent, c’est le règne du jaune. Maître des ruses fines et des politiques de blocage, toutes les autres couleurs s’inclinent et suivent son sillage. Craint et envié, même par les fauves, à son respect on est convié par feu Kalachnikov. Avec une allure de pacha, il encre les lettres de Katioucha. Il confirme, il dément, il exhibe ses pigments. Air, mer ou terre, il ne jure que par ses armes. Sans leur « r », erre son âme. Ni gris ni rose, il frappe, il ose. Le jaune ne négocie pas, il s’impose. Il ne s’agit ni d’art ni de sport, mais de cette coloration martiale à plusieurs passeports. Les frontières tombent devant les anachroniques anonymes. La région plonge dans l’éclipse du crime. Temps difficiles, boutade de califat. On regarde ces hordes hostiles, on panique sur le sofa. La phobie déborde de la télé pour inonder Twitter. Comment ? Nous serions aussi dans leur collimateur ? ! Ô gloire des astres, tendresse du duvet, richesse de l’or, ô jaune, viens nous couver. État et citoyens, anciens et novices, choisis les moyens, nous sommes à ton service. Tout lui est permis, il nous défend. De partout soufflerait le danger, il endigue son vent. On est matraqué avec ardeur et persistance : ne fut-il pas scintillant sur la regrettée Résistance ? Maintenant, il nous protégerait du noir des monstres du gravier. Ils affluent comme une canicule. La mort se loge secrètement puis se promène en véhicule. Peu importe si, par son arrogance, le jaune les avait conviés. Couvrez ces excuses complices qu’il ne saurait voir. Son désengagement de la page voisine serait la solution ? Non mais, quelle tare ! Regardez, le péril ne vient que des autres, jamais de lui. Contre les peuples, il ne laque aucun despote, ni le baril qui les cuit. Il franchit, il dépasse, il s’étend, il contrôle. Il peint tous les environs, à tour de rôle. À son passage, la joie est ostentatoire, les territoires bouillonnent. On n’est pas le samedi soir ? C’est la fièvre jaune ! À son paroxysme, ce bonheur torride causerait la jaunisse du fascisme, cette ictère du foie, l’ivresse du fanatisme, la cirrhose de foi. Il enterre l’État, chamboule les équations, exige l’omerta, distribue les accusations. Il est le charme de l’automne au son des flûtes, les fleurs fanées, les feuilles qui chutent, la marque des années. Même l’œuf frais qui porte, Diane HUSNI Sagi SINNO 6 Culture jeudi 10 juillet 2014 Vision illimitée d’un monde bien structuré Agenda Cinéma Premières visions ★★ Avis de Mistral de Rose Bosch, avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa, Adrien et leur petit frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père. Ce sera le choc des générations. Grand Exposition Une quarantaine de photos sont accrochées à la galerie Artlab. Elles sont signées Élie Khoury, un jeune photographe qui présente un travail créatif aux multiples lectures. Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks) Cold in July de Jim Mickle, avec Michael C. Hall et Sam Shepard. Une décision prise en une demi-seconde peut-elle changer notre vie ? Une suite d’événements sanglants vont bouleverser la vie d’un homme à cause d’un seul geste... Grand Cinemas ABC ■ Colette KHALAF Une structure métallique, un immeuble, des fenêtres alignées, l’angle d’une maison ancienne de New York, une pyramide à Las Vegas, ou encore des superpositions de différentes architectures en Californie... Telle est la vision colorée, lumineuse, structurée, vivante et bouillonnante d’Élie Khoury qui, après avoir poursuivi ses études de photographie à l’USEK, se lance dans ce projet à facettes complexes. « Ceci n’est pas une pipe » avait titré un jour Magritte sa toile, représentant pourtant bel et bien une pipe. Trahison des images ? C’est ce qu’essaye de reproduire le jeune artiste en donnant à ses clichés un autre sens que celui d’une simple nature morte. Pour ce passionné d’architecture, car, confie-t-il, « elle a un certain charme », le seul moyen de la traduire et de l’interpréter autrement est celui de la photo. C’est ce qu’il fera. Durant plus de deux mois, se baladant dans les rues de New York, captant la lumière de la Californie ou de Las Vegas, Achrafieh/Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Métropolis Empire Sofil, Vox B.C. Center ★★ Dawn of the planets (3D) de Matt Reeves, avec Andy Serkis et Gary Oldman. Les singes dirigés par César ont évolué, mais ils sont menacés par une bande d’humains survivants de la planète Terre. Un film à la vision sombre, mais certes bien fait. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/ Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center. En salle Élie Khoury porte un regard différent sur l’architecture. le photographe se met à l’œuvre. « Il n’est pas nécessaire de prime abord que la “prise” soit belle en elle-même. Il suffit qu’elle m’interpelle et qu’elle puisse par la suite raconter des histoires. » Et de poursuivre : « L’architecture peut sembler un bloc abstrait, mais si on sait l’aborder et la nourrir d’un autre regard, alors elle deviendra vivante et pourra s’ouvrir sur un large monde d’imagination. » « D’ailleurs, poursuit-il, pour parvenir à cela, je prends tout ce qu’il faut comme procédés techniques ou matériel nouveaux qui me permettent d’élargir les horizons de la photo. » Dans ses différentes bala- des, Élie Khoury ne se limite pas à la simple traque. « En essayant de trouver une équation entre ma vision et celle des autres, dit-il, je me découvrais moi-même et essayais de connaître mes limites. » Inspiré par des artistes comme Ansell Adams, Elliott Erwitt et Alfred Stieghlitz, le Cloisonnement, liberté, mais aussi élévation dans ce monde superstructuré. photographe aborde une approche surréaliste qui entraîne le regard dans un monde mêlé de passéisme et de futurisme. Un futur qui dépend, comme il le dit, « des choix que l’on fait et des actions que l’on entreprend à l’instant même ». L’art de la photographie n’estil pas en fait cet art de l’instantané qui projette le présent dans l’avenir ? Le grand défouloir de ces Vies de Merde Maya GHANDOUR HERT « Vous ne vous sentirez plus jamais seul(e) dans vos petits malheurs » clame d’ailleurs le site. Pour revenir aux origines, signalons que Viedemerde.fr est issu d’un canal IRC (un salon de discussion instantanée) prévu, à l’origine, pour retracer les mésaventures de quelques amis sous l’impulsion de Maxime Valette et d’Antoine Descamps. Pour plus de souplesse, le canal IRC s’est transformé en microblog. Au fil du Rendez-vous temps, le site a grandi et intéressé de plus en plus de monde. Il est géré par deux amis : Maxime Valette et Guillaume Passaglia. Au départ, il a entièrement été créé par Maxime qui s’occupe maintenant de la technique et de la maintenance. Guillaume l’aide au quotidien dans le développement du site. Viedemerde.fr est une création de Beta&Cie. Tous les visiteurs peuvent participer en proposant leur propre histoire via le lien « Soumettre Sourat 2014, c’est le 9 août Le concert-dîner de Sourat est prévu cette année pour le 9 août et se déroulera, comme d’habitude, sous les chênes centenaires de la place du village. L’après-midi commencera par la visite de Kfar Chemlane et Zané, pour ceux qui n’ont pas pu encore admirer les fresques de ce village voisin. Côté concert de musique classique, les « Archets de Lutèce » seront dirigés par le maestro Michel Cousteau dans un programme intitulé « Du baroque à nos jours : quatre siècles de musique pour orchestre à cordes ». Ils interpréteront des partitions de Haendel (suite extraite de l’opéra Rinaldo), Mozart, Chostakovitch (valse extraite de la suite de Jazz n°2). Pour la partie libanaise, Cosette Chédid, jeune chanteuse de talent, interprétera des airs folkloriques libanais accompagnée de son orchestre. Trois expositions seront présentées au cours de l’événement : Michel Esta (photo), Sacha Abou Khalil (peinture) et Rodolphe Chamoun (sculpture). Enfin, un dîner libanais pantagruélique, animé par Christine et Isabelle, sera servi aux festivaliers d’un soir qui feront la fête. votre VDM » du menu. Chaque jour, plusieurs sont mises en ligne. L’on peut également voter sur les anecdotes déjà publiées. Deux options y sont proposées : « Je valide, c’est une VDM », lorsque l’on est d’accord pour dire que l’auteur a une vie de merde, et/ou « Tu l’as bien mérité », lorsque l’on pense qu’il l’a bien cherché. Ces votes permettent d’établir divers classements (top du jour, top de la semaine, top du mois ou top de toujours). Brève « Ramadaniyat » au Madina Au Masrah el-Madina, les Ramadaniyat sont devenues une tradition. Le théâtre programme en effet des concerts de musique orientale et de tarab pour animer les soirées du mois béni. Au programme de cette année : le mercredi 16 juillet, Abdel Karim el-Chaar chante Al-Qalb Yaachakou Koul Jamil, avec la troupe musicale dirigée par Ziad el-Ahmadiyeh. Le jeudi 17, c’est Khaled el-Abdallah qui enchantera l’auditoire. Lundi 21 et mardi 22 juillet, place aux Chouyoukh el-Tarab de revisiter les airs immortels orientaux. Le mercredi 23 juillet, la cantatrice Ghada Ghanem conclut en beauté Ramadaniyat avec des chants classiques arabes. Les concerts débutent à 21h30. Renseignements au tél. : 01/753010 - 11. La chasse aux anecdotes Lorsque l’internaute soumet une VDM, un système de modération en deux étapes la traite. En premier lieu, ce sont des visiteurs du site qui vont la lire. Si elle est suffisamment plébiscitée, l’équipe du site la réceptionne et décide de la publier ou de la refuser à son tour. Le site reçoit chaque jour entre 1 000 et 2 000 anecdotes. Les modérateurs se voient ainsi dans l’obligation de trier, Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Vox B.C. Center Deliver us from evil de Scott Derrickson, avec Eric Bana. Un policier, qui se bat contre ses démons personnels, a affaire à un diable incarné dans un soldat. Grand Concorde, ❍ CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall Edge of Tomorrow (3D) de Doug Liman, avec Tom Cruise et Emily Blunt. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), ■ Web culture Vie de Merde. Une constatation, une exclamation fréquemment utilisées, notamment ces derniers jours, parions-le. Mais c’est aussi le nom d’un des sites les plus visités en France. Viedemerde.fr est ce qu’on pourrait appeler un « grand défouloir ». Sous le slogan « Ma vie est une merde et je vous emmerde », l’exercice (de style !) consiste, pour les internautes, à rédiger des petites anecdotes sur les déboires de leur vie quotidienne. Un concept unique et fédérateur, convenons-le, qui a eu tellement de succès qu’il a fait des émules aux États-Unis (FMyLife), en Suède (FuckMyLife), en Russie (FMyLife), en Italie (Vita di Merda), en Espagne (Vaya Mierda de Vida, Asco De Vida), en Turquie (AMKhayat), en Allemagne (MeinscheiBLeben), en Algérie (Mkawda wal hamdou lillah)... Toutes ces Vies de Merde contiennent des petites anecdotes du quotidien qui pourraient nous arriver à tous. Ces histoires, proposées par les visiteurs des sites, ont la particularité de commencer, comme pour le site français, par « Aujourd’hui » et de se terminer par « VDM », les initiales de Vie de Merde. Les sujets tournent autour du boulot, de la vie sentimentale, des épreuves du bac et sont classés en thèmes : « Amour », « Animaux », « Argent », « Enfants », « Travail », « Santé », « Sexe » et « Inclassable ». Les gros malheurs n’y ont pas de place, d’ailleurs ce sont les internautes qui le décident tacitement. Car le VDM se veut drôle et amusant à lire, pas déprimant et cafardeux. Best night ever de Jason Friedberg avec Desiree Hall et Samantha Colburn. Une bande d’amies se rend à Las Vegas pour l’enterrement de vie de jeune fille de l’une d’elles. Film pour ados. Cinemall ★ Blended de Frank Coraci, avec Adam Sandler et Drew Barrymore. Après un rancart désastreux, deux parents célibataires se retrouvent dans un safari avec leurs enfants. Comédie romantique mais peu de rires. Grand ❍ de faire un choix. Et de retenir les plus drôles, les mieux écrites et les plus originales. Quid des histoires fausses, fabriquées de toutes pièces ? Sont-elles publiables ? « Impossible de connaître le vrai du faux, reconnaissent les modérateurs qui tentent de limiter la casse. Pour cela, nos meilleurs outils sont la confiance et le bon sens. À partir du moment où l’histoire est drôle, originale et semble plausible (c’est-à-dire qu’elle ne parle pas d’extraterrestres ou de quelqu’un qui a réussi à faire cuire un steak en soufflant dessus), ça fonctionne. Il y a la présomption d’innocence. Nous faisons de la présomption d’honnêteté. » Fort de son succès, VDM s’est trouvé naturellement une place sur les divers outils de communication sociaux : « une page Facebook officielle », deux comptes Twitter (@viedemerde et @viedemerde140 pour le meilleur de la VDM courte. Sur Instagram, c’est l’entrée en coulisses du site sur tapis rouge, photos à l’appui. Les abonnés à la newsletter recevront les VDM par e-mail. Possibilité également de s’abonner au flux RSS. Et de télécharger gratuitement l’une des applications officielles (http ://www.viedemerde. fr/applications/officielles), ou visiter la version mobile du site (http ://m.viedemerde.fr/) Et, pour couronner le tout, pour les aficionados invétérés, les VDM illustrées, dont certaines sont de véritables réussites caricaturales... À quand la Vie de Merde libanaise ? Empire Première, Vox B.C. Center ■ Gladiatiors of Rome film animé en 3D d’Iginio Straffi sur un jeune rescapé de Pompéi, adopté par un général romain et éduqué dans une grande académie de gladiateurs. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Cinemall ★★ Godzilla (3D) de Gareth Ed- wards, avec Aaron Taylor-Johnson et Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center ★★ How to train your dragon (3D) film d’animation américain réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Jersey Boys quand Clint Eas- twood fait sortir de l’ombre un groupe dans l’oubli mais aux tubes très connus, cela fait non un musical, mais une agréable comédie sur la musique. Métropolis Empire Sofil ■ Legends of Oz, Dorothy’s return de Dan St. Pierre, avec Lea Michele et Kelsey Grammer. CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi et dimanche) ★ Make your move Film musical et dansant avec des stars internationales de la danse. Un film d’été. Avec Derek Hough, Boa et Will Yun Lee. Cinemall ■ Maleficient de Robert Stromberg, avec Angelina Jolie. Planète Abraj/ City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? comédie très drôle de Philippe de Chauveron, avec Christian Clavier et Chantal Lauby. Les Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale, sont désespérés. Les deux aînées ont des fiancés de communautés différentes. Ils espèrent que Benjamine ramène à la maison un catholique. Ils ne savent pas qu’elle leur prépare une surprise. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première, Espace ★ The Amazing Spiderman (3D) de Marc Webb, avec Andrew Garfield. Reprise de l’homme-araignée mais en 3D. Cela doit-il le rendre meilleur? Planète Abraj ★★ The Fault in our stars de Josh Boone, avec Shailene Woodley et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Première/Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Think like a man too de Tim Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle Union. Tous les couples du premier opus sont de retour pour un mari à Vegas. Bonjour l’embrouille. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Las Salinas/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Cinemall, Vox B.C. Center ■ Third Person de Paul Haggis, avec Liam Neeson, Mila Kunis et James Franco. Trois histoires d’amour, à Paris, Rome et New York, se rejoignent de façon étrange. Empire Première ■ 22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller, avec Channing Tatum et Jonah Hill. Deux policiers, après être retournés au lycée pour mettre à découvert un nouveau réseau de trafiquants, retournent cette fois-ci à la fac pour démanteler un trafic de drogues. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ X-Men, days of futur past de Bryan Singer, avec Hugh Jackman et Michael Fassbender. Encore un volet de la série teintée d’humour et d’action. Cette fois, Bryan Singer nous offre un voyage dans le passé. CinemaCity (Dora), Grand Concorde, Vox B.C. Center. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 Grand Cinemas ABC Achrafieh 01/209 109 Grand Cinemas ABC Dbayeh 04/444 650 Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity DORA 01/899 993 CinemaCity BEIRUT SOUKS 01/995 195 Métropolis Cinéma01/204 080 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ Activités diverses FESTIVALs Festival d’été du Kulturzentrum : Quintette Klangessenz à l’Hôpital de Bhannès à 16h00. Tél. : 09/835572 Summer Misk Festival : Yuri Buenaventure à 19h00 jusqu’au 12 juillet. Tél. : 01/999666 Festival international de Jounieh : The Voice tour au stade Fouad Chéhab à 20h30. Tél. : 01/999666 Beiteddine Art Festival : Hommage aux maîtres soufis et légendes de mouashahat à 21h00. Tél. : 01/999666. Expos Laurent Courvaisier à l’Institut français de Nabatieh jusqu’au 28 août. Tél. : 07/762744 Mr Brainwash et Patrick Rubinstein à la galerie 169 rue Mkhalassiyé Saifi Village jusqu’au 19 juillet. Tél. : 70/738220 Arts asiatiqueS / bouddhistes à Art Lounge Maasser Beiteddine jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676 Élie Khoury : Still Image Creativity of indefinite superstructures à Artlab Gemmayzé près Daraj el-Fan jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577 Clin d’œil 2014 à la galerie Janine Rubeiz imm. Majdalani Raouché jusqu’au 31 août. Tél. : 01/868290 Samuel Coisne : Sweet cuts à la galerie Alice Mogabgab imm. Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/204984 Exposition collective à la galerie Espaces éphémères Saïfi quartier du port jusqu’au 29 août. Tél. : 01/442265 Bridge to Palestine au Beirut Exhibition Center jusqu’au 3 août. Tél. : 01/999313 Francisco Portillo ou le cubisme à Les Plumes galerie Elsie Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537 Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393 jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936 Claudia Scarsella : I am the two moons à la galerie Art Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. : 01/443263 Jan Hendrix : Trabajo de campo au souk des joailliers jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870 ext. : 110 Simone Fattal : Grès et porcelaine à la galerie Tanit Mar Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4 septembre. Tél. : 76/557662 Exposition collective : Peinture, signature, culture à la galerie Exode rue Accaoui face Banque libano-française jusqu’au 16 juillet. Tél. : 03/976304 Exposition collective à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/983111 Abdallah Dadour : Merci demain à la galerie Surface libre Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31 juillet. Tél. : 04/715500 Syria’s Apex Generation à la galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut Tower jusqu’au 2 août. Tél. : 01/374450 A Museum of Immortality à Home Work jusqu’au 18 juillet. Tél. : 01/423879 Forever au Metropolitan Art Society jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969 Lumière de soie – Liban, Syrie au Musée de la soie à Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. : 05/940767 KaDer Attia : contre nature au Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018 Mounira al-Solh : All mother tongues are difficult à la galerie Sfeir Semler imm. Tannous La Quarantaine jusqu’au 19 juillet. Tél. : 01/566550. Théâtre Come-back : Les diseurs à l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. : 09/644202-3 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél.: 70/757500 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath (en anglais chaque premier dimanche du mois) et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650. Carnet jeudi 10 juillet 2014 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Myriel Allenby Gharghour Carla Diab Shelly, épouse Sidney Bustion, et famille Karen, épouse Georges Mansour, et famille Grace Diab, épouse Boulos Khauli, et famille Makram Ghulmieh, époux de feue Liliane, ses enfants et leurs familles Samir Allenby Gharghour et famille Ramzi Allenby Gharghour et famille Denise, épouse Edward Mccullagh ainsi que les familles Diab, Gharghour, Bustion, Mansour, Khauli, Ghulmieh, Mccullagh et leurs alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur de faire part du décès, survenu mercredi 9 juillet 2014, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle ÉDOUARD (TEDDY) ALFRED DIAB Les obsèques auront lieu demain vendredi 11 juillet à 12h30, en l’église du Prophète Élie des grecs-orthodoxes, à Rabieh, Mtayleb. La dépouille mortelle sera transférée à son village natal Wajh elHajar, caza de Batroun, où une cérémonie religieuse sera célébrée à 16h, en l’église de l’Exaltation de la Croix, suivie de l’inhumation dans le caveau de la famille. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 10h30, ainsi que samedi 12 et dimanche 13 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église du Prophète Élie des grecs-orthodoxes, à Rabieh, Mtayleb. Prière de remplacer les couronnes par des dons à l’église et de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. Condoléances Élie Matar et famille (à l’étranger) Ghassan Matar et famille Claude Matar et famille Viviane Matar, épouse Michel Touma, et famille ont la profonde douleur de faire part du décès de leur tante, bellemère et grand-mère JEANNETTE MICHEL SAYEGH Vve Matar Élias Matar Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Élie des grecs-orthodoxes, à Rabieh. z Marlène Barrière Mazen Jawad, son épouse Sandra Kulin et famille Maher Jawad, son épouse Olaya Samhoun et famille Rakiyeh Youssef Beydoun, Vve Fouad Jawad, et famille Ghazi, son épouse Chahnaz Youssef Beydoun et famille Dunia al-Bazzaz, Vve Farouk Jawad, et famille Leila, épouse Majed Youssef Beydoun, et famille ainsi que les familles Barrière, Kulin, Samhoun, Beydoun, Akkari, Soo, Hadid, al-Bazzaz, al-Hindi, Barazi, Akkaoui, Chéhabeddine et Abukichk ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère, beau-frère et oncle KAMEL AHMAD JAWAD Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 et demain vendredi 11 juillet, de 14h à 18h, dans la salle de l’Alumni Club, place Wardié. z Me Fady Chalfoun, son épouse Me Rita Matta Rhéa, Farid et Nadim ont la douleur de faire part du décès de leur très regrettée mère, bellemère et grand-mère MARCELLE GEORGES BATLOUNI Vve Farid CHALFOUN Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 et demain vendredi 11 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons, à Achrafieh. Quarantième Pour le quarantième jour du décès de la regrettée EUGÉNIE MALEK RIZK Vve du Dr Ibrahim Rizk ses enfants Daoud et Mounir Rizk, et Maha Rizk, épouse Joseph Haïmari invitent les parents et les amis à s’associer à eux dans la célébration de la messe consacrée pour le repos de son âme, aujourd’hui jeudi 10 juillet à 17 heures, en l’église de l’archevêché grec-melkite catholique, à Beyrouth, rue de Damas. Cet avis tient lieu de faire-part personnel. Centre social du CJC – Cas 4622 Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge de sa mère, n’ayant aucune ressource, sans couverture sociale, doit être hospitalisé pour lui poser une batterie cardiaque dont le coût est élevé. Merci de votre aide comme contribution à ce cas. Le cas 4621 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell. : 70/145301, après-midi 01/335750. Exposition Tableaux sculptés « Ahiram » au CISH Le Centre international des sciences de l’homme (CISH) de l’Unesco organisera, en son siège dans la vieille ville de Jbeil, une exposition de tableaux sculptés de l’artiste Sami Khoury, intitulée « Ahiram, métal et lumière ». Le vernissage aura lieu sous le patronage du ministre de la Culture Rony Araiji, le mardi 15 juillet à 20h, dans le jardin qui fait face au siège du centre. L’exposition se poursuivra jusqu’au 20 août, chaque soir de 20h à minuit. La célébration du 14 Juillet à la Résidence des Pins À l’occasion de la fête nationale, l’ambassadeur de France, M. Patrice Paoli, a le plaisir d’inviter les ressortissants français à la réception qu’il donnera le 14 juillet 2014 à 18h30, à la Résidence des Pins. Pour des raisons de sécurité et de bonne organisation, les invités devront impérativement se munir d’une pièce d’identité française. La tenue de ville est recommandée. Les enfants de moins de 16 ans ne seront pas admis. L’accès des piétons à la Résidence des Pins se fera uniquement par l’avenue Abdallah el-Yafi. Le stationnement des véhicules est prévu dans l’enceinte de l’hippodrome (avenue Abdallah Yafi). L’UFE célèbre la fête nationale française aux Cèdres À l’occasion de la fête nationale française et dans le cadre de son projet de décentralisation, l’Union des Français de l’étranger – représentation du Liban organise une excursion dans le Nord-Liban, le samedi 12 juillet 2014. Au program- me : visite du couvent SaintAntoine Kozhaya à Ehden ; plantation du « Cèdre du 14 Juillet » à Bécharré, suivie d’un déjeuner festif ; goûter à Batroun. Places limitées. Incriptions aux 04- 871551 et 03-173355/66. 7 Associations La Laas remet un écusson à Araiji Une délégation de l’Association libanaise pour l’avancement des sciences (Laas), composée du président de l’association, Naïm Oueini, de son trésorier, Abdo Gergès et de son secrétaire général, Hassan Charif, a été reçue hier par le ministre de la Culture Rony Araiji. La discussion a porté sur l’activité de l’association qui vise à renforcer la culture et la recherche scientifique dans les milieux universitaires au Liban, notamment avec l’organisation d’un congrès annuel auquel sont conviés des scientifiques libanais. M. Araiji a pour sa part rendu hommage au travail de l’association dans le domaine du soutien à la recherche scientifique. M. Oueini a enfin offert un écusson commémoratif au ministre en guise de remerciement pour son intérêt. Les trois membres de la délégation remettant au ministre Araiji, deuxième à partir de la droite, un écusson commémoratif. Universités Soirée de diplômes pour près de 750 étudiants à la LAU – Jbeil Colonie de vacances d’Acsauvel L’Association civile pour la sauvegarde de l’enfant au Liban, Acsauvel, organise une colonie de vacances pour les enfants à besoins spéciaux dans ses locaux de la Cité de l’enfant, à Tamiche, du 1er au 31 juillet 2014. Au programme : jeux, sorties, piscine, devoirs de vacances. Les enfants d’autres associations seront les bienvenus. Pour tout renseignement, contactez le 03826373. Annuaire Appels d’urgencE Forces de Sécurité Intérieure : 112 Pompiers : 175 Défense civile : 125 Croix-Rouge : 140 DOCTORS AT HOME 01/444400 Home Care Lebanon : 01/388344 SERVICES PUBLICS Communications internationales : 100 Information (télé.) : 1515 Ogero (réparations des lignes téléphoniques) : 139 Aéroport : 150 Électricité du Liban : 01/442720 Office des eaux de Beyrouth : 01/386760 Musées Le Musée national de Beyrouth ouvert tous les jours de 09h00 à 17h00 sauf les lundis. Tél. : 01/612295 Le Musée du savon, rue Moutran, Médina de Saïda, 09h00 à 18h00, fermé vendredi. Tél.: 07/733353 Le Musée de Cilicie - Antélias 10h00 à 17h00, fermé lu. Tél.: 04/523461 Robert Mouawad Museum rue de l’Armée, Zokak el-Blatt. Tél.: 01/980970 Le Musée archéologique de l’AUB 09h00 à 17h00, fermé sa./ di. Tél.: 01/340549 Planète de la découverte Musée des sciences pour enfants, rue Omar Daouk centre-ville. Tél.: 01/980650. Musée Terbol, écomusée de la Békaa 09h00 à 18h00, fermé lu. Musée du palais de Beiteddine 10h00 à 18h00, fermé lu. Tél.: 05/503650 Musée Marie Baz, palais Fakhreddine II, Deir el-Qamar, 8h30 à 20h00. Tél.: 05/511666 Musée maritime Tél.: 01/891548 – 03/626069 Le Musée de la préhistoire libanaise rue de l’Université Saint-Joseph, ma./me./ve./ sa. 09h00 à 15h00. Tél.: 01/339702 Le Musée Pépé Abed, Byblos, 10h00 à 18h00 Joseph Jabra remettant à Jacques Saadé un doctorat honorifique de l’université. La Lebanese American University (LAU), dans sa branche de Jbeil, a organisé une soirée de diplômes pour ses 742 nouveaux diplômés. Au cours de cette soirée, le recteur de l’université, Joseph Jabra, a remis à l’homme d’affaires franco-libanais Jacques Saadé, président du transporteur maritime mondial CMA-CGM, un doctorat honorifique pour ses « contributions humanitaires, sociales et pédagogiques envers l’université et le pays ». M. Jabra, dans son allocution, s’est dit « fier » des réalisations de l’université, « qui a désormais sa place parmi les institutions d’enseignement supérieur les plus importantes au Liban, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et même plus loin ». « Nous célébrons nos grands succès, dont nos diplômés sont la plus grande preuve », a-t-il dit. Des centaines de nouveaux diplômés de la LAU-Jbeil au cours de la remise des diplômes. Météo Liban 15/25° 21/31° 20/30° Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, à Harissa 18/34° 24/33° Le Musée du palais Debbané vieille ville de Saïda, 09h00 à 18h00, fermé le vendredi. Tél.: 07/720110 18/34° Le pressoir à mélasse traditionnel à Ras-Baalbeck. Tél. : 03/360805 22/31° Musée maritime : Les merveilles de la mer, Jdeidet el-Metn. Tél.: 01/891548. Musée du Patrimoine libanais Aïn Najm, Beit Méry de 8h30 à 17h00. Tél.: 03/850800. Musée des minéraux, mim, rue de Damas sur le campus de l'innovation et du sport à l'USJ, de 10h à 13h et de 14h à 18h. Tél.: 01/421672. 18/34° Vent S-O – 10 à 35 km/h. Humidité 55 à 85 %. Visibilité moyenne à mauvaise. Mer moyennement agitée, 28°. Temps estival sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui peu nuageux, avec une hausse limitée des températures et formation de brouillard aux premières de l’aube. Demain, le temps sera partiellement nuageux, avec une légère baisse des températures. Mme Salwa Stéphan, présidente de la FCJ au Liban, prononçant le mot de bienvenue. Moyen-Orient La Famille du Cœur de Jésus a commémoré la fête annuelle du Sacré-Cœur, le 27 juin à la basilique Notre-Dame de Harissa. C’est le patriarche maronite Béchara Raï qui a célébré la messe, aidé par Mgr Nabil Andari. Les aumôniers de la FCJ dans les paroisses, des prêtres, des religieux et des religieuses ont Abou Dhabi 30/42° Dubaï 30/41° Amman 22/35° Istanbul 21/26° Ankara 18/33° Le Caire 23/39° Bagdad 32/46° Mascate 33/42° Damas 21/34° Nicosie 24/37° Djeddah 28/34° Riyad 30/38° Doha 32/45° Téhéran 23/38° participé à cette cérémonie. Étaient présents aussi les représentants des différentes associations et confréries dont Ella Bitar (Saint-Vincent), Wadih et Patty Berbara (Renouveau dans l’Esprit), Ghattas Nakhlé (Fédération des congrégations) et le représentant de la Ligue maronite. La sainte messe a commencé avec les cantiques chantés par la chorale de l’école de musique de l’Université antonine, pendant que les fanions de la FCJ de toutes les paroisses représentées décoraient les deux côtés de la basilique. International Alger 22/27° Marrakech 25/42° Amsterdam 13/18° Marseille 17/27° Athènes 24/29° Milan 16/28° Berlin 12/21° Minsk 14/25° Bucarest 17/30° Montréal 19/28° Budapest 13/26° Moscou 16/27° Buenos Aires 7/14° Munich 9/19° Bruxelles 11/20° New York 22/31° Copenhague 13/18° Paris 13/22° Dublin 14/17° Prague 11/19° Genève 12/24° Rio de Janeiro 20/24° Kiev 16/27° Rome 19/28° Lisbonne 20/27° Tunis 22/32° Londres 12/23° Varsovie 13/22° Madrid 18/35° Vienne 12/22° Économie 8 jeudi 10 juillet 2014 S&P 500 Dow Jones Nasdaq 100 Euro Stoxx 50 CAC 40 +0,46 % +0,47 % +0,75 % +0,59 % +0,40 % 1 972,8 16 985,6 3 892,9 Bourse de Beyrouth Volume Les valeurs – BLOM Stock Index 5 568 Solidere A 4 545 Solidere B 4 802 Solidere - GDR 33 800 Bank Audi - SAL 12 330 Bank Audi - GDR – Bank of Beirut 2 059 571 Byblos Bank – BEMO Bank – BLOM Bank 1 000 BLOM Bank - GDR – Rasamny Younis Motor – Holcim Liban SAL Taux de change (L.L.) Devise Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Prix Var. (%) Montant 1 205,46 12,89 12,86 12,94 6,35 6,60 19 1,61 1,82 8,80 9,35 0 +0,08 –0,31 +1,73 0 –4,35 0 +0,63 0 0 0 – 71 664 58 468 62 492 214 630 81 378 N/A 3 315 959 N/A N/A 9 350 2,70 13,97 0 0 N/A N/A Achat 1 501 10,01 1,29 5 257,44 2 118,56 3 981,43 408,66 412,25 400,26 209,92 2 568,36 2 500,07 14,77 2,92 1 476,64 2 081,59 2 043,16 Vente 1 514 10,10 1,30 5 302,98 2 136,91 4 015,92 412,20 415,82 403,72 211,74 2 590,61 2 521,72 14,90 2,95 1 489,42 2 099,62 2 060,86 Taux croisés $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR – 1,7111 1,1195 0,0098 1,3642 £ Sterling 0,5844 – 0,6543 0,0057 0,7955 CHF Franc suisse 0,8932 1,5284 – 0,0088 1,2158 ¥ Yen 101,70 174,014 113,853 – 138,42 € Euro 0,7347 1,2572 0,0072 – Devise $ Dollar US 0,8225 Taux d’intérêt Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an $ USD 0,25 0,1525 0,2336 0,3302 0,5562 £ GBP 0,50 0,4950 0,5556 0,7118 1,0552 CHF 1,00 –0,0010 0,0120 0,0714 0,1894 ¥ YEN 0,10 0,0964 0,1328 0,1785 0,3271 € EUR 0,15 0,0835 0,1721 0,2650 0,4345 Bons du Trésor Nom Rendement Euro obligations libanaises - 5 ans Euro obligations libanaises - 10 ans Obligations américaines - 10 ans Obligations du Trésor français - 10 ans Obligations du Trésor allemand - 10 ans Obligations du Trésor britannique - 10 ans Obligations du Trésor japonais - 10 ans 4,68 % 5,77 % 2,56 % 1,66 % 1,23 % 2,66 % 0,54 % Réunion de la Banque d’Angleterre : la tension monte Le 12 juin, Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, soufflait le froid en avertissant que la hausse des taux pourrait survenir plus vite que ce que le marché pensait. Le 24 juin, il soufflait le chaud en notant qu’il n’y avait pas de forte croissance des salaires, de sorte que si les pressions inflationnistes restent faibles, une hausse des taux ne serait pas imminente. Cette communication confuse traduit la surprise de la BoE devant une reprise bien plus vigoureuse que prévu. Le PIB réel progresse sur une pente de 3 % par an et les indices de confiance ne présagent pas de freinage à court terme. De plus, le secteur immobilier qui avait stagné de 2010 à 2012 rebondit à une vitesse inquiétante. D’un côté, la BoE voulait relancer l’économie avec 4 359,8 3 203,1 En partenariat avec –0,08 % –1,23 % 15 302,7 102,1 Or 1 327,9 +0,40 % Argent Euro 21,1 1,3642 +0,46 % +0,11 % Yen 101,6 +0,12 % Grille des salaires : la rentrée scolaire menacée Social Alors que le sit-in de 24 heures du Comité de coordination syndicale (CCS) se poursuit devant le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, une nouvelle menace est tombée hier : la rentrée scolaire n’aura pas lieu avant l’approbation de la grille des salaires. En parallèle à la grève générale dans les administrations publiques tous les mercredis, le Comité de coordination syndicale (CCS) poursuit aujourd’hui jusqu’à 11 heures le sit-in de 24 heures qu’il a organisé devant les locaux du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Cette nouvelle action vise à accentuer la pression sur les députés qui reportent depuis des mois l’approbation de la grille des salaires. Des représentants de parents d’élèves et des élèves ayant passé leurs examens officiels cette année étaient présents aux côtés des enseignants. Mohammad Safi et Saïd al-Laham, représentants des comités de parents de la Békaa et de Beyrouth respectivement, ont assuré le CCS de leur soutien, faisant porter aux députés la responsabilité de l’avenir de leurs enfants. « Nous n’accepterons pas de certificats à la place des diplômes et nous nous tenons aux côtés des enseignants qui méritent une nouvelle grille des salaires », ontils indiqué. Même son de cloche du côté d’un étudiant présent au sit-in. « Nous avons le droit d’obtenir un véritable diplôme et refusons un quelconque certificat que les responsables politiques veulent nous donner », a-t-il souligné, appelant ses camarades à soutenir publiquement les demandes du CCS. « Ce sit-in est une réponse aux responsables politiques qui veulent semer la zizanie entre le CCS et les parents d’élèves », a affirmé le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé Mahfoud. « À partir de maintenant, vous ne pourrez plus prétendre que nous prenons les élèves en otages et devez assumer la responsabilité du blocage au niveau de la correction des examens », a-t-il poursuivi. Pas de grille, pas de rentrée scolaire Pour mettre un terme à ce cycle de grèves, M. Mahfoud a appelé le président du Parlement Nabih Berry à tenir une séance plénière urgente pour le vote du projet de loi. « Si rien n’est fait rapidement, non seulement les examens officiels ne seront pas corrigés, mais la rentrée scolaire en septembre n’aura pas lieu », a-t-il menacé. De son côté, à l’issue de sa rencontre avec des représentants des fonctionnaires du secteur public, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Élias Bou Saab, a affirmé hier qu’aucun progrès n’a été enregistré au niveau du dossier de la grille des salaires. « Pas de correction ni de certificats sans les enseignants », a insisté M. Bou Saab, appelant les politiques à examiner le dossier de façon humaine. « Aujourd’hui, nous bloquons l’avenir de toute une génération de jeunes qui veulent poursuivre leurs études », a souligné le ministre, espérant « pouvoir dissocier le dossier de l’enseignement des discordes politiques ». Sit-in au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, hier. Photo Sami Ayyad L’Union des syndicats des travailleurs apporte son soutien au CCS « L’État devra assumer seul les conséquences du durcissement des crises politique, sécuritaire, économique et sociale sur les citoyens des classes les plus défavorisées. » Cette déclaration a eu lieu au cours d’une réunion organisée par l’Union nationale des syndicats des travailleurs, présidée par Castro Abdallah. « Le vide présidentiel et l’aggravation de la crise économique menacent aujourd’hui la stabilité sociale et les institutions publiques », a souligné le communiqué. Il a appelé « tous les citoyens, les associations, les syndicats – notamment le CCS – à accroître la pression sur les responsables politiques pour faire approuver la grille des salaires et résoudre des problèmes majeurs comme le chômage, la sécurité sociale et la protection de la main-d’œuvre locale ». Électricité Bus se distancie du conflit KVA-EDL Précisant dans un communiqué que ses opérations fonctionnaient normalement et mettant en avant ses réalisations, la compagnie Butec Utility Services (Bus), filiale du groupe Butec, s’est distancée hier du conflit qui oppose actuellement la compagnie KVA à Électricité du Liban (EDL). Rappelons que Bus et KVA font partie de trois entreprises privées sous-traitantes d’EDL en charge du réseau de distribution électrique. « Il peut arriver que des divergences prennent place entre certaines compagnies et EDL au sujet de la manière d’effectuer les tâches ; cela est normal dans le cadre de grands projets (...) », a relevé hier un communiqué de Bus. Ces propos interviennent alors que les employés de la société KVA ont initié lundi un mouvement de protestation pour réclamer le paiement de leur dernier salaire, qui n’a pas été versé. Un mouvement soutenu le lendemain par les journaliers d’EDL, qui ont observé un sit-in de solidarité. Hakim se penche sur les relations bilatérales avec la Grèce Le ministre de l’Économie et du Commerce Alain Hakim a reçu hier l’ambassadrice de Grèce, Catherine Boura. Le ministre et son hôte se sont penchés sur les moyens de renforcer les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Cette rencontre a également été l’occasion pour le ministre de rappeler la position stratégique qu’occupe le Liban sur le plan économique, notamment à travers les liens qu’il entretient avec la diaspora libanaise en Amérique latine et en Afrique. Les festivals de l’été www.fidus.com.lb Pétrole WTI Liban Selon des grévistes interrogés, KVA aurait justifié l’arrêt du paiement des salaires de ses employés par un défaut de paiement de la part d’EDL, qui ne serait apparemment pas satisfaite du rendement et des résultats de son sous-traitant. EDL dans la ligne de mire de Ali Hassan Khalil Ce conflit prend place alors qu’EDL elle-même se retrouvait, lundi également, sous les feux de la rampe. Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a en effet tempêté contre l’insuffisance de la production et les irrégularités de la distribution du courant, faisant part de son intention de « demander des comptes » à l’office. Dans les détails, le communiqué de Bus a indiqué avoir adressé une lettre « visant à compléter (...) et à clarifier » les conclusions de l’atelier de travail et de la table ronde qui se sont récemment tenus au Parlement. Consacrées au sauvetage Le ministre du Tourisme Michel Pharaon s’est réuni du Trésor et du secteur de l’électricité, ces séances ont abouti à une série de recommandations contenues dans un rapport qu’a lu lundi le président de la commission parlementaire des Travaux publics et de l’Énergie, Mohammad Kabbani. Le rapport avait notamment mis en avant la nécessité d’augmenter la production électrique et de développer le réseau de distribution, et avait proposé que tout le secteur (production, transport, distribution) fasse l’objet d’un partenariat public-privé (PPP) sous la supervision du Conseil supérieur de la privatisation. Dans sa lettre, adressée aux membres de la commission ainsi qu’aux participants à l’atelier de travail, Bus a mis l’accent sur ses réalisations techniques, indiquant que « l’ensemble des études et des stratégies d’optimisation de la distribution électrique ont été complétées » ou encore que « 98 % des pannes sont réparées dans les 24 heures ». « Bus rapporte tous les jours à EDL pas moins de 600 000 dollars », a également indiqué le communiqué. Conjoncture Brèves des taux bas mais, de l’autre, elle est embarrassée par cette surchauffe. Jusqu’à présent, le gouverneur n’a pas encore eu à gérer de dissensions au sein de son comité de politique monétaire, mais cela pourrait se produire dans les prochaines réunions. Si l’économie britannique continue de surperformer, la perspective d’une hausse du taux directeur avant la fin de l’année deviendrait sans doute le scénario central. Début juin, le marché n’accordait qu’à peine 15 % de probabilité à cette éventualité. Nikkei hier avec Nayla de Freige, présidente du Festival de Baalbeck, et Richard Pharaon, PDG de We Group. Le ministre et ses hôtes se sont penchés sur les préparatifs en vue d’accueillir « Les chœurs de l’Armée rouge ». Richard Pharaon a tenu à mettre en avant l’importance de cet événement en rappelant qu’il s’agit d’une troupe de plus de 100 danseurs qui se produira au centre-ville de Beyrouth les 13 et 14 septembre prochain. Par ailleurs, le ministre Pharaon a reçu le député Samir el-Jisr afin de discuter d’une possibilité de réouverture de l’hôtel de l’Institut hôtelier de Tripoli, « une initiative qui permettrait de créer des emplois et de mettre en place les formations nécessaires ». Le ministère de l’Économie et du Commerce se penche sur le dossier des réfugiés Le ministre de l’Économie et du Commerce Alain Hakim a proposé hier plusieurs suggestions et mesures à prendre pour organiser la main-d’œuvre syrienne au Liban. Parmi ces mesures, la mise en place d’un cadre légal, et ce à travers le règlement des frais dus à la CNSS sans que le salarié syrien ne bénéficie de couverture sociale pour autant. Il a également appelé les entreprises libanaises à prendre conscience « du danger représenté par les ouvriers syriens et de cesser de faire preuve d’indulgence envers ceux qui ne remplissent pas les conditions légales requises et les normes de compétence ». Le ministre Hakim a de même suggéré la mise en place d’un exercice de contrôle orchestré par le ministère des Finances, et visant à régulariser l’embauche de travailleurs syriens et à imposer des amendes aux contrevenants. M. Hakim a enfin proposé de dynamiser le rôle des municipalités pour empêcher toute infraction à cet égard. Rappelons que le ministre de l’Économie et du Commerce avait auparavant tiré la sonnette d’alarme sur la présence non organisée de la main-d’œuvre syrienne, « qui menace les ouvriers libanais » avec le risque d’augmentation du nombre de chômeurs jusqu’à 324 000 Le ministre de l’Économie et du Commerce plaide pour un cadre légal qui réglerait l’anarchie occasionnée par les réfugiés syriens sur le marché de l’emploi. personnes à la fin de 2014, appelant à résoudre sans tarder ce dossier à travers le cadre légal adéquat. Économie 9 jeudi 10 juillet 2014 International Euro et économie font peser une hypothèque sur les résultats Croissance La « saison » des résultats trimestriels en Europe ne suffira pas à inciter les investisseurs à tester de nouveaux sommets boursiers, après une volée d’avertissements sur résultats et d’indicateurs économiques sans grand relief. Après un début d’année mouvementé, le rythme de la reprise économique s’est ranimé au deuxième trimestre pour les États-Unis et est resté stable pour la Chine. Mais en Europe, où l’euro reste obstinément fort, l’activité économique a ralenti en juin en Allemagne et a fléchi en France. Pour autant, la croissance ailleurs a dû aider les entreprises européennes – qui tirent une partie non négligeable de leurs revenus hors du Vieux Continent – à dégager une croissance du bénéfice par action de l’ordre de 5 % à 6 %, selon les estimations rassemblées par JPMorgan. De fait, le pessimisme ambiant s’est tassé ces dernières semaines avec un ralentissement de la fréquence des révisions à la baisse des résultats de la part des analystes. Mais l’euro fort et les doutes quant à la teneur de la croissance économique au second semestre amènent certains investisseurs à douter que les Bourses européennes viennent éprouver des pics de plusieurs années. « Le deuxième trimestre sera meilleur que le premier mais rien de spectaculaire, dit Ronny Claeys (KBC Asset Management). Nos attentes sont limitées parce que les obstacles ne manquent pas ; l’impact négatif des changes est toujours là et la reprise économique est lente. » Durant la journée d’hier, l’assureur britannique Admiral a fait état d’une baisse du chiffre d’affaires trimestriel, tandis que Sodexo a revu en baisse ses prévisions de croissance de l’activité sur l’année en raison de retards pris dans l’exécution de certains contrats déjà engrangés. Le Vatican restructure sa banque et promet la transparence Le Saint-Siège a annoncé hier la nomination de l’homme d’affaires français Jean-Baptiste de Franssu à la tête de l’Institut pour les œuvres de religion (Ior), la « banque du Vatican », et a promis de devenir, après des années de scandales, « un modèle de transparence financière ». Jean-Baptiste de Franssu succède à l’avocat allemand Ernst von Freyberg qui était en poste depuis février 2013 et qui a décidé de démissionner pour « raisons personnelles ». Dans son rapport financier publié mardi, l’IOR précise avoir gelé les comptes de plus de 2 000 de ses clients et mis fin à ses « relations » avec 3 000 autres, dans le cadre d’une restructuration qui a absorbé l’essentiel de ses bénéfices. Dans un but de transparence, le Vatican a également décidé de transférer au secrétariat pour l’Économie récemment créé la section de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (Apsa) chargée de gérer les biens du Saint-Siège. Pour ce faire, le pape François a publié hier un « Motu Proprio », un décret qui modifie la Constitution du Vatican. L’Apsa, elle aussi récemment touchée par des scandales, ne conservera plus que les missions qui sont celles d’une banque centrale, assurant le rôle de trésorerie pour l’État du Vatican et pour le Saint-Siège. Le cardinal australien George Pell a déclaré lors d’une conférence de presse que ces modifications étaient nécessaires pour que le secrétariat pour l’Économie, qu’il dirige, puisse « exercer ses responsabilités de contrôle et de vigilance économiques » partout au Vatican. Un nouvel organisme, le Vatican Asset Management (Vam), sera spécialement chargé des investissements, ce qui soulagera la tâche de l’IOR dans cette phase de « transition pacifique », a ajouté le cardinal Pell qui veut faire du Vatican « un modèle de transparence financière et non la cause de scandales occasionnels ». L’Ior n’aura ainsi plus de fonctions de gestion d’actifs mais assurera des prestations de paiement et de conseil financier pour les ordres religieux, les œuvres caritatives et le personnel du Vatican. (Source : Reuters) France En Europe, où l’euro reste obstinément fort, l’activité économique a ralenti en juin en Allemagne et a fléchi en France. Au contraire, l’aluminier américain Alcoa a sans difficulté battu le consensus. Difficile d’être optimiste Les entreprises européennes sont exposées à des difficultés diverses et variées. Tout d’abord une monnaie unique dont la hausse a fait souffrir les exportateurs au premier trimestre et qui ne s’est pas relâchée le trimestre suivant. Airbus est la dernière entreprise européenne en date à avoir exhorté, mardi, la Banque centrale européenne (BCE) à prendre d’autres mesures pour affaiblir l’euro. Concurrence et surcapacités ont poussé Air France-KLM et Lufthansa à anticiper une baisse de leurs bénéfices, tandis que le groupe d’ingénierie Bilfinger a pointé du doigt la transition énergétique allemande vers des sources plus écologiques. « J’ai beaucoup de mal à être optimiste pour les résultats en Europe, confie Andrea Williams (Royal London As- set Management). Je crains que la saison des résultats du deuxième trimestre ne soit à son tour décevante, surtout dans l’industrie, notamment pour les sociétés exposées aux marchés de l’électricité. » Les sociétés qui devraient tirer leur épingle du jeu dans les trimestres à venir sont celles qui sont exposées aux cycles économiques, comme les constructeurs automobiles, mais aussi certaines défensives comme l’italien Snam et l’espagnol Gas Natural. À l’inverse, les perspectives annuelles sont moroses pour les télécommunications en France, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, dans le sillage de sociétés telles que Vivendi , Vodafone et KPN, pour cause de concurrence effrénée et de soucis réglementaires. Les actions de ces firmes ont baissé de 9 à 12 % durant le trimestre sous revue. « Pas la fin du monde » Quoi qu’il en soit, il faudra un élan certain des résultats de sociétés pour soutenir réellement les places boursières européennes dans les trimestres à venir, font valoir les analystes. Il est probable que les entreprises continueront de réduire leurs coûts et de vendre des actifs, même si cela s’impose moins qu’avant. Même si l’indice FTSEurofirst 300 évolue non loin de pics de plusieurs années, il gagne moins de 5 % depuis le début de l’année, tandis que l’indice londonien FTSE 100 est pratiquement stagnant. Même si des taux d’intérêt exceptionnellement bas sont un plus pour les bilans des entreprises, ils sont peu nombreux à croire que les investisseurs vont s’emballer. « Je ne pense pas forcément que cette saison des résultats sera la fin du monde, affirme Ian Richards (Exane BNP Paribas). Mais ça m’étonnerait vraiment qu’on en tire un quelconque stimulant. » (Source : Reuters) Transport maritime L’économie corse sérieusement affectée par la grève de la SNCM L’économie corse commence à être sérieusement affectée par la grève de la SNCM, au début d’une saison touristique qui s’annonce morose, l’État français, actionnaire majoritaire, se montrant incapable de résoudre le conflit et de permettre le trafic maritime. « Suite à des grèves de bateaux, pas de livraison de marchandises », est-il indiqué depuis hier sur des panneaux qui ont fait leur apparition dans les rayons de produits frais de certains supermarchés. Alors que les navires de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) sont cloués à quai depuis plus de deux semaines, des débuts de pénurie de certaines denrées ont en effet été enregistrés dans l’île où l’essentiel de l’alimentation est importée et où la population triple en été avec les touristes, a souligné l’AFP. Le transport de fret et de passagers est certes bien assuré depuis le début de la grève, le 24 juin, par les autres compagnies, notamment la Corsica Ferries aux navires battant pavillon italien qui ont augmenté leurs rotations. Mais ces compagnies n’arment généralement pas de cargos mixtes permettant de transporter de gros camions comme la SNCM. En outre, le port de Marseille étant bloqué par la CGT, tout le trafic a été détourné sur Toulon dont les installations portuaires civiles ne sont pas dimensionnées pour d’importants flux de trafic marchand. Le Premier ministre, Manuel Valls, qui a invité les socioprofessionnels insulaires à venir aujourd’hui s’entretenir à Matignon de la crise, a annoncé que le gouvernement allait prendre « toutes les mesures nécessaires » pour débloquer le port de Marseille. Le navire mixte Kalliste de Finance Clap de fin pour la conférence sociale, mais le dialogue reprendra L’échec de la troisième conférence sociale, probablement la dernière du quinquennat sous cette forme, boycottée par la moitié des syndicats, n’entrave pas le dialogue social. Ce dernier va reprendre en septembre sur les réformes voulues par le gouvernement français, mais dans un climat dégradé en particulier entre les syndicats. La troisième édition de ce rendez-vous emblématique de la méthode voulue par François Hollande a été boudée par quatre syndicats, dont la CGT et FO, qui ont accusé le gouvernement d’avoir cédé au « chantage » au boycott du patronat, a rappelé l’AFP. La conférence « n’a pas été un échec », a affirmé le Premier ministre Manuel Valls, elle a été « un vrai succès » pour le ministre du Travail François Rebsamen. Les syndicats réformistes, dont la CFDT, restés jusqu’au bout de la rencontre, ont vanté « les avancées obtenues » dans la feuille de route finale. Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». A construction company requires an accountant with minimum 3 years experience, familiar with Dolphin. Send CV to: [email protected] [email protected] Demandons jeune fille comptable, 3 à 4 ans d’expérience, bonne compétence en communication, maîtrisant la langue anglaise. E-mail: [email protected] L’École hôtelière al-Kafaat recherche personne qualifiée pour le poste d’adjoint du directeur. CV par e-mail: [email protected] immobilier location la Méridionale, seule autre compagnie à naviguer entre la cité phocéenne et la Corse dans le cadre de la délégation de service public, est notamment bloqué depuis plus d’une semaine par les marins CGT de la SNCM sans que les autorités interviennent. Selon la présidente de l’Agence du tourisme de la Corse, Vanina Pieri, citée par l’AFP, « quelque 230 000 touristes ont déjà été perdus par la SNCM ». Déplorant que l’État, actionnaire majoritaire de la compagnie, n’ait pas encore réagi et « pris ses responsabilités », Mme Pieri a souligné qu’il est « encore trop tôt pour évaluer le montant des pertes subies », l’augmentation des rotations des autres compagnies et le transport aérien permettant de limiter les pertes. Mais, a-t-elle aussi déclaré au journal Corse-Matin, « l’image de la destination (Corse) a pris un coup sur la tête » puisque l’on constate « depuis une semaine que les ventes de dernière minute, tant attendues, ne se font pas ». L’agriculture frappée de plein fouet Pour le président de la Chambre des métiers de Corse du Sud, François Gabrielli, « les artisans sont pris à la gorge et la moitié des entreprises de la région d’Ajaccio risquent de devoir fermer d’ici à la rentrée ». Son homologue de la Chambre d’agriculture, Jean-Marc Venturi, a indiqué qu’une délégation de socioprofessionnels est prête à aller aujourd’hui à Matignon, mais à la condition que M. Valls s’engage par écrit à reconnaître le préjudice subi par les entreprises. L’agriculture est en effet frappée de plein fouet par ce conflit, les producteurs insulaires ne pouvant plus importer les produits dont ils ont besoin pour leurs exploitations alors que la grève paralyse aussi les exportations. Un camion de pêches et d’abricots a ainsi été symboliquement déversé hier à Bastia devant la préfecture de Haute-Corse lors d’un rassemblement de patrons, commerçants, artisans et agriculteurs pour dénoncer la prise en otages des agriculteurs par cette énième grève de la SNCM. « Nous avons des clients sur le continent et nous ne pouvons plus envoyer nos camions pour livrer. C’est catastrophique, nous ne pouvons plus payer nos employés », a déploré Julia Simonpaoli, viticultrice, venue manifester à Bastia. Des cellules de soutien ont été mises en place dans les Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture. Les acteurs économiques victimes de la grève peuvent remplir une déclaration transmise à l’Agence du développement économique de la Corse, en liaison notamment avec les directions locales des finances publiques, de l’Urssaf et de la Banque de France. positives certaines mesures de la feuille de route, notamment sur l’apprentissage ou la mise en place d’une commission d’évaluation des aides publiques aux entreprises. « Nous l’avions demandée », a-t-il dit, cité par l’AFP. De son côté, Mohammad Oussedik, membre de la direction de la CGT, a affirmé à l’AFP que le boycott de la rencontre était un « message » adressé au gouvernement pour dire qu’« on ne peut pas continuer avec des simulacres de dialogue social ». Le ton monte entre les syndicats Le dialogue se poursuivra donc, mais dans un contexte difficile, le gouvernement a déjà annoncé sa volonté de faire avancer rapidement les réformes. Par ailleurs, les relations entre les deux camps syndicaux, contestataires et réformistes, déjà au froid, se sont notablement détériorées. Le ton est monté hier : les propos du leader de la CFDT, Laurent Berger, qui a fait un parallèle entre le boycott par les quatre syndicats de la conférence sociale et la montée du Front national, ont été jugés « inacceptables » par M. Mailly. Le numéro un de la CGT Thierry Lepaon, lui, a jugé insupportable l’« amalgame » fait, selon lui, par M. Berger entre le Front national et la CGT. Ces propos portent atteinte « à notre honneur, à nos valeurs », a-t-il écrit à son homologue, et sont une « insulte » aux militants. « Pour la réussite d’un pacte social, il faut que les trois acteurs » – gouvernement, patronat, syndicats – fassent preuve de « responsabilité », relève auprès de l’AFP Jean-Marie Pernot, chercheur à l’Ires. Or, « le patronat joue le chantage », le gouvernement « revient sur ce qui était acquis » dans des négociations et « il » n’y a pas « un minimum de coordination syndicale », souligne ce chercheur. Petites annonces offres d’emploi Le navire mixte Kalliste de la Méridionale est bloqué depuis plus d’une semaine par les marins CGT de la SNCM sans que les autorités interviennent. Philippe Laurenson/Reuters Mais la grand-messe semble avoir fait long feu. Le Premier ministre a évoqué hier en Conseil des ministres « l’idée » d’organiser désormais « des rencontres plus spécifiques, sur des sujets thématiques », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. « Il y a une scénarisation, un aspect “com” dans ce genre de grand-messe, une bonne partie de la feuille de route était écrite avant » la conférence, a affirmé sur BFM Business le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, qui s’était déjà « ennuyé » l’an dernier. Pour autant, le fil du dialogue social n’est pas rompu. La CGT et FO ont toutes deux annoncé qu’elles seront en septembre autour de la table des négociations, avec au menu notamment la modernisation du dialogue social, le chômage de longue durée, l’épargne salariale, l’apprentissage. Le dialogue a été « interrompu mais pas rompu », a insisté M. Mailly qui a jugé Location, Achrafieh, nouvel appt 270m2, gén., park., vue dégagée, 42000$/an. Tél.: 03/915290. Mzaar 2000, chalet 64sqm, 2 bdrms, 1 bath, park., cave, free access to swimming pool, gym, spa, available summer or full year. [email protected] Paris 15e charmant 2 pièces refait à neuf, meublé, équipé, idéal 2 étudiantes, 1500€/mois + charges. 03/306867. À louer à Paris 7e 211, rue de l’Université, 3/4 pièces, 2 c à c., entièrement meublé et équipé. 03/330268 ou +33/6/27339295. À louer chalet meublé, Rimal, 2 c. à c., cuisine fermée, 2 toilettes, terrasse 100m2. 03/605252. Sahel Alma, appt neuf 260m2, 4 ch., 2 park., 24000$/an. 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Lors d’un entretien téléphonique d’environ quarante minutes, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont relevé l’intention exprimée par Petro Porochenko « de faire preuve de la retenue nécessaire au plan militaire, afin d’épargner les populations civiles », selon un communiqué de l’Élysée. Les forces de Kiev ont repris ces derniers jours plusieurs villes de l’est du pays occupées par les séparatistes prorusses, en particulier le bastion de Slaviansk. Les autorités ukrainiennes ont répété avoir donné des ordres stricts d’épargner les civils, mais selon des témoignages recueillis sur place, certains tirs ont bien touché des quartiers résidentiels à Lougansk. Mme Merkel et M. Hollande ont également « marqué l’importance d’aboutir rapidement à une solution politique fondée sur l’établissement d’un cessez-le-feu bilatéral, la mise au point d’un mécanisme de surveillance de la frontière avec l’OSCE et la libération de tous les otages ». Ce passage apparaît être à la fois une concession à l’Ukraine, car il ne mentionne plus de « cessez-le-feu sans conditions » qu’elle refuse, et une suggestion que Kiev aura du mal à accepter, à savoir un « mécanisme de surveillance de la frontière avec l’OSCE » plutôt que le retour au contrôle de la frontière par les Ukrainiens. De son côté, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a, lui, insisté hier sur la nécessité d’un cessez-lefeu sans aucune condition dans l’est de l’Ukraine. Les deux dirigeants européens doivent avoir dans les prochains jours un « contact » avec le président russe Vladimir Poutine, à qui ils doivent demander de « faire pression » sur les séparatistes pour les amener à négocier. « L’autre Donetsk » Sur le terrain, Lougansk était comme déserte hier, avec très peu de circulation. On La Russie accepte John Tefft comme ambassadeur des États-Unis Moscou a accepté hier la nomination du nouvel ambassadeur des États-Unis à Moscou, John Tefft, un diplomate connu pour son soutien affiché aux aspirations prooccidentales en Ukraine et en Géorgie, a annoncé Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique du Kremlin. « Le fait qu’il ait travaillé en Russie, qu’il connaisse notre pays et parle le russe est un plus », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il connaissait bien John Tefft, un diplomate de carrière. Celuici a près de 40 ans d’expérience. Il a travaillé de 2005 à 2009 en Géorgie, puis entre 2009 et 2013, en Ukraine, deux pays d’ex-URSS qui affichent leur volonté de se rapprocher de l’Occident. Il était ambassadeur en Géorgie au moment de la guerre éclair de 2008 avec la Russie. M. Tefft a également été l’adjoint de l’ambassadeur des États-Unis en Russie entre 1996 et 1999, sous la présidence de Boris Eltsine, puis ambassadeur en Lituanie entre 2000 et 2003. Si sa nomination est confirmée par le Sénat américain, M. Tefft succédera à Michael McFaul. entendait régulièrement des tirs d’artillerie, notamment en provenance du Nord. La municipalité annonçait trois tués et cinq blessés au cours des dernières 24 heures. « Ils nous bombardent avec des avions, des canons », peste Olga, une mère de famille. « Comment peut-on dire que nous sommes des terroristes. Tout ce que nous voulons c’est une fédération, mais ici il y a une extermination en cours, tout ça parce qu’on veut parler russe », poursuit-elle. La situation était plus calme hier matin à Donetsk, où les transports en commun et les commerces fonctionnaient normalement, alors qu’aucun grand mouvement de troupes de Kiev en direction des positions rebelles n’était signalé. « Nous sommes déjà à 20 km de Donetsk », a cependant affirmé hier à Slaviansk le ministre de l’Intérieur ukrainien Arsen Avakov. « Nous allons les chasser (les rebelles) jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans l’autre Donetsk » (petite ville russe du même nom proche de la frontière), a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec les habitants. À Donetsk, le « ministre de la Défense » des insurgés Igor Strelkov a donné une interview à la télévision des séparatistes, estimant que la ville n’était pas bien préparée pour se défendre contre une éventuelle attaque de chars de Kiev. Il a estimé qu’il faudrait mobiliser entre 8 000 et 10 000 hommes pour pouvoir arrêter l’avance des forces de Kiev, sans chiffrer les effectifs actuels des troupes séparatistes, estimés généralement à quelques milliers d’hommes. Entre-temps, la tension entre Kiev et Moscou s’est enrichie d’un épisode spectaculaire autant que confus : la Russie a annoncé avoir arrêté une pilote ukrainienne, qu’elle accuse d’être responsable de la mort de deux journalistes russes tués en juin dans l’est de l’Ukraine, pour avoir signalé l’endroit où ils se trouvaient aux forces ukrainiennes. Selon les enquêteurs russes, Nadia Savtchenko serait entrée en Russie en se faisant passer pour une réfugiée fuyant les combats. Pour Kiev, cette thèse ne correspond pas à la vérité : la jeune femme aurait été capturée par les séparatistes dans la région de Lougansk et s’est retrouvée dans une prison de la ville russe de Voronej. Évoquant cette affaire avec Mme Merkel et M. Hollande, M. Porochenko a jugé « inacceptable » un tel « transfert d’otages pris par les terroristes vers le territoire russe ». (Source : AFP) La « République de Donetsk » en quête de reconnaissance La « République populaire de Donetsk » proclamée par les rebelles prorusses de l’est de l’Ukraine a demandé la reconnaissance diplomatique à deux autres mini-États non reconnus de l’ex-URSS, l’Abkhazie et la Transnistrie, selon un communiqué publié hier. Les textes de ces demandes ont été affichés sur le site Internet de la Nouvelle Russie, concept lancé en mai par le président russe, repris par les séparatistes prorusses et qui regroupe la République autoproclamée de Donetsk et celle de Lougansk. Cette dernière ne s’est apparemment pas jointe à la démarche des dirigeants de Donetsk. Washington espionnait des responsables musulmans américains El-Qaëda, Hamas ou Hezbollah Le rapport fait état de 7 485 adresses électroniques surveillées de 2002 à 2008. De nombreux courriels proviennent d’étrangers soupçonnés par l’administration Obama d’appartenir à el-Qaëda, au Hamas ou au Hezbollah. Y figure Anwar al-Aulaqi, l’imam américain tué dans une attaque de drone au Yémen en 2011. Mais The Intercept précise avoir identifié plusieurs Américains parmi les adresses électroniques. Parmi eux, figure un responsable de l’administration Bush, Faisal Gill, ancien candidat du Parti républicain qui avait travaillé au département de la Sécurité intérieure sous George W. Bush. Il y a aussi Nihad Awad, directeur de la plus puissante organisation de défense des droits musulmans Cair (Council on American-Islamic relations). Mais également un avocat dans les affaires de terrorisme, Asim Ghafoor, ou encore des universitaires : Hooshang Amirahmadi, professeur iranoaméricain à la Rutgers University, et Agha Saeed, militant des droits de l’homme et ancien professeur à la California State University. « Tous les cinq démentent avec véhémence avoir jamais été impliqués dans le terrorisme ou l’espionnage, et aucun ne soutient le jihad violent », précise The Intercept. « Discrimination au faciès » En réaction, une coalition de 44 organisations de défense des droits de l’homme, droits civiques et religieux, a envoyé une lettre au président Barack Obama pour réclamer « une pleine explication publique de ces pratiques ». « Votre administration doit répudier la notion de discrimination au faciès », mais aussi en fonction de la religion ou de l’origine en matière de sécurité nationale, écrit la coalition menée par la puissante Aclu de défense des libertés. « Ce rapport confirme les pires craintes des musulmans américains, écrit l’organisation juridique de défense des musulmans Muslim Advocates. Le gouvernement fédéral prend pour cibles des Américains, même ceux qui ont servi pour leur pays dans l’armée ou le gouvernement, simplement à cause de leur foi ou de leur héritage religieux. » « C’est complètement faux, a rétorqué l’administration Obama dans un communiqué, de dire que les agences américaines de renseignements font de l’espionnage électronique de figures politiques, religieuses ou militantes uniquement parce qu’elles sont en désaccord avec les politiques publiques ou parce qu’elles critiquent le gouverne- ment. » Ces communications n’étaient surveillées que pour « une raison légitime de renseignement à l’étranger et de contre-renseignement », et avec l’autorisation du Fisc, précise le communiqué. Pour le Centre pour les droits constitutionnels (CCR) cependant, cette surveillance « est calquée sur celle que le FBI a menée sur Martin Luther King Jr., Ella Baker, Jesse Jackson, Malcolm X et d’autres leaders du mouvement des droits civiques ». « On les soupçonnait alors d’association avec le Parti communiste. Aujourd’hui, ils semblent s’appuyer sur des allégations non prouvées de lien approximatif avec le Hamas », poursuivent Vincent Warren, directeur du CCR, et Nihad Awad, directeur de Cair, l’un des cinq hommes visés, en évoquant le soutien pacifique de Cair à la cause palestinienne. « Je ne comprends pas », a réagi Faisal Gill, l’homme politique républicain dont les boîtes électroniques AOL et Yahoo ! ont été surveillées. « J’ai tout fait dans ma vie pour être un bon patriote », dit-il, cité par The Intercept. (Source : AFP) France L’UMP, entre grand déballage et règlements de comptes La France assiste médusée au choc des ambitions et au grand déballage au sein de la droite qui rêve de revanche sur la gauche à la présidentielle de 2017, mais n’en finit pas de solder les comptes de la défaite de Nicolas Sarkozy. Dernier épisode en date : l’onde de choc provoquée par un audit financier sur la dette abyssale – près de 75 millions d’euros – laissée dans les caisses de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) par la campagne présidentielle calamiteuse de 2012 et la gestion du parti par son ancien président Jean-François Copé, poussé à la démission fin mai. Après les révélations sur les millions d’euros de la campagne de Nicolas Sarkozy indûment pris en charge par le parti – avec des soupçons de surfacturation –, l’heure est aux indiscrétions distillées dans les médias sur le train de vie dispendieux du « clan » Copé. Billets d’avion de l’épouse de M. Copé, salaires de collaborateurs personnels d’un proche de Nicolas Sarkozy, notes de téléphone de l’ancienne ministre Rachida Dati, chaque jour apporte son lot de « boules puantes » dénoncées lundi soir par cette dernière. Ce déballage a poussé M. Copé à sortir de son silence hier pour dénoncer sur sa page Facebook « vengeances », « rancœurs personnelles » et « règlements de comptes personnels qui rendent l’UMP inaudible ». Les fidèles de M. Copé attribuent ces fuites au clan de l’ancien Premier ministre François Fillon, qui se positionne déjà en vue de la prochaine présidentielle. Mais le député Éric Ciotti, un proche de M. Fillon, a appelé hier Jean-François Copé à « un peu de décence ». « Si nous avons aujourd’hui cette situation épouvantable (...) je crois que Jean-François Copé porte une très lourde responsabilité », a-t-il réagi sur la chaîne de télévision France 2. Quant au député Bruno Le Maire, il s’est dit hier « stupéfait et inquiet de voir les déchirements » de sa famille politique. Une première étape L’UMP n’est pas en danger de mort imminente, mais elle devra réduire son train de vie et ses activités si elle veut survivre jusqu’à l’échéance de 2017, a La Coalition nationale syrienne (CNS), regroupant l’opposition à Bachar el-Assad soutenue par l’Occident, l’Arabie saoudite et le Qatar, a élu hier à Istanbul Hadi elBahra comme son nouveau chef, dans le but de mettre un terme aux divisions au sein de l’opposition au régime syrien. Hadi el-Bahra, qui était soutenu par son prédécesseur, Ahmad Jarba, et par l’Arabie saoudite, où il réside, a été élu lors d’une réunion tenue dans une lointaine banlieue d’Istanbul, a fait savoir la coalition sur sa page Facebook. M. Bahra, un ingénieur industriel qui a fait des études aux États-Unis et qui parle couramment l’anglais, a obtenu 62 voix lors du vote tenu tôt hier tandis que son principal rival, Mouwafaq Nayrabiyeh, en a obtenu 41. Le nouveau président du CNS, qui est né à Damas en 1959, a passé la plus grande partie de sa vie d’adulte en Arabie saoudite où il gère plusieurs hôpitaux et d’autres entreprises. Expert en communication, il a dirigé l’équipe de négociation dans la délégation de l’opposition à la conférence Genève II en janvier dernier qui avait échoué à déboucher sur un règlement de la sanglante crise syrienne. Lors de ces discussions, Hadi el-Bahra s’était dit déterminé à œuvrer en faveur d’une solution politique au conflit, insistant sur le fait que l’opposition « ne cherchait pas à augmenter ses pouvoirs ou à imposer une opinion ». Réunis à Sile, un district balnéaire d’Istanbul sur la mer Noire depuis plusieurs jours, les représentants de la coalition devaient également élire un vice-président et un secrétaire général tandis, que M. Bahra devait s’adresser à Le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne, Hadi el-Bahra. Mike Theiler/Reuters la presse. La France a assuré hier « de son plein soutien » le nouveau chef de la coalition et indiqué qu’elle continuerait à apporter « une aide civile et militaire non létale », malgré les demandes répétées de livraison d’armes formulées par les opposants. Le nouveau chef de l’opposition syrienne aura pour tâche de poursuivre les efforts pour chasser le président syrien du pouvoir, au moment où le régime de Damas gagne des points militairement. Les raids s’intensifient En effet, sur le terrain, l’armée syrienne, appuyée par le Hezbollah, a pris dimanche le contrôle d’un complexe industriel au nord-est d’Alep, resserrant son étau sur les quartiers tenus par les insurgés, ont rapporté hier des habitants de la grande ville du nord de la Syrie et l’agence de presse officielle Sana. Quatre personnes, dont un journaliste militant, ont été tuées et des dizaines blessées dans les raids aériens du régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSHD). Par ailleurs, au moins 20 jihadistes de l’EI ont été tués hier par des raids de l’aviation du régime contre un camp d’entraînement à Raqqa, un bastion de ce groupe ultraradical dans le nord de la Syrie, a rapporté l’OSDH. Les Kurdes syriens sont pour leur part aux prises avec ces jihadistes depuis 2013. Hier, un jihadiste tunisien à bord d’un véhicule s’est fait exploser dans la ville kurde de Aïn Issa, dans la province de Raqqa, tuant quatre combattants kurdes. Et à Khatab, un village de la province de Hama, au moins 14 personnes, dont sept femmes, ont péri « dans un massacre » perpétré par des « rebelles qui les ont accusées de coopérer avec le régime criminel », a ajouté l’ONG. De leur côté, les États-Unis ont ajouté hier à leur liste noire trois entreprises accusées d’apporter un soutien matériel et militaire au régime syrien. (Sources : agences) Staffan de Mistura succédera à Brahimi comme médiateur de l’Onu en Syrie Le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura va succéder à l’Algérien Lakhdar Brahimi comme médiateur de l’Onu dans le conflit syrien. Cette nomination a été confirmée aux pays membres du Conseil de sécurité. Selon un diplomate du Conseil, M. de Mistura représentera l’Onu – alors que M. Brahimi était envoyé spécial conjoint de l’Onu et de la Ligue arabe – et « il aura un adjoint arabe », non encore désigné. L’ancien vice-ministre italien des Affaires étrangères, habitué des zones de conflit, a occupé de nombreuses fonctions aux Nations unies, en particulier comme représentant spécial de l’Onu pour l’Afghanistan (2010-2011), pour l’Irak (2007-2009) et pour le Liban (2001-2004) et directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (2009-2010). Le 20 juin dernier, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon avait averti que le nouveau médiateur « n’aurait pas de baguette magique » pour régler le conflit. De fait, il hérite d’une mission jugée impossible par de nombreux diplomates. Malgré l’amnistie, des dizaines de milliers de Syriens croupissent toujours en prison Scandale Le FBI et l’agence de sécurité nationale NSA ont surveillé les communications électroniques de cinq importants responsables musulmans aux États-Unis pendant au moins six ans, révèle un rapport publié hier, suscitant les foudres des organisations de défense des libertés. Le rapport, diffusé en ligne sur le site d’informations The Intercept, est codirigé par le journaliste américain Glenn Greenwald, célèbre pour avoir publié dans The Guardian les révélations d’Edward Snowden sur le vaste programme d’espionnage de la NSA. Citant de nouveaux documents fournis par l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, le rapport révèle cinq noms de responsables musulmans, tous de nationalité américaine, identifiés grâce à leurs adresses email, figurant parmi les personnes espionnées sur autorisation du tribunal spécial chargé du renseignement classé secret défense (Fisc). Révolte Le régime resserre l’étau autour d’Alep ; 20 jihadistes tués à Raqqa par des raids aériens. averti mardi soir l’ancien ministre Alain Juppé, membre du triumvirat chargé de gérer les affaires courantes et d’organiser l’élection du prochain chef du parti à l’automne. Cette échéance est une première étape sur le chemin des primaires qui doivent désigner en 2016 le champion du parti pour la présidentielle, alors que les candidats potentiels sont légion : outre François Fillon, 60 ans, qui a déjà présenté son programme économique très libéral, Bruno Le Maire, 45 ans, Alain Juppé, 68 ans, sans oublier Nicolas Sarkozy, 59 ans, qui malgré ses multiples ennuis judiciaires n’a pas abandonné l’ambition de revenir au premier plan. (Source : AFP) Des dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles des opposants connus, croupissent toujours dans les prisons syriennes malgré l’amnistie générale annoncée par le président Bachar el-Assad il y a un mois, dénoncent des avocats. Selon des militants, environ 100 000 personnes ont été emprisonnées depuis le début en mars 2011 de la révolte contre le régime Assad. Et les redoutés services de sécurité de l’État détiennent probablement 50 000 autres personnes, selon les mêmes sources, qui font état de tortures et de mauvais traitements systématiques dans les prisons officielles comme dans celles de l’ombre. Selon des avocats, seules 1 200 à 1 500 personnes ont été libérées en juin, dont très peu de militants politiques ou de civils détenus de manière arbitraire. « Le fait que le gouvernement syrien ne libère pas les gens et qu’il continue à les détenir dans des conditions horribles doit être condamné », dénonce Lama Fakih, de l’organisation Human Rights Watch. « Il semble que l’amnistie ait été décrétée dans l’optique de gagner de la légitimité. Mais il n’y a aucun éloge à faire », ajoute-t-elle. « À quelques exceptions près, il semble que la plupart de ceux qui ont été libérés étaient détenus pour des motifs autres que politiques », regrette-telle en rappelant que les détenus politiques « n’auraient déjà jamais dû être emprisonnés ». Une « imposture » Pour Sema Nassar, militante syrienne des droits de l’homme, le décret d’amnistie est une « imposture ». « C’est absurde que le décret ait eu autant d’attention, si l’on compare le petit nombre de personnes libérées à celui des personnes toujours détenues », dénonce-t-elle. De plus, la procédure d’amnistie souffre « d’un manque total de transparence », explique Mme Nassar, qui peine à savoir exactement qui a été libéré. Seule une poignée des opposants détenus les plus connus ont été libérés, comme Jalal Nawfal, un dis- sident de longue date, et le jeune Hazem Waked. « Dans le même temps, les raids et les campagnes d’arrestations arbitraires n’ont pas du tout cessé, pas plus que les tortures et les autres violations » des droits de l’homme, souligne Mme Nassar. D’importants prisonniers politiques comme le journaliste militant des droits de l’homme Mazen Darwish, le blogueur Hussein Ghreir et le militant Hani Zeitani sont, eux, toujours derrière les barreaux. « Avec l’amnistie, j’ai vraiment espéré qu’ils soient libé- rés en quelques heures, mais un mois plus tard ils sont toujours en prison et il est impossible de savoir ce qu’il va se passer », désespère Yara Bader, 29 ans, épouse de M. Darwish. Elle redoute maintenant que de nouveaux chefs d’inculpation soient signifiés aux trois hommes, afin de justifier une prolongation de leur détention. « L’attente est chaque jour plus difficile. Il faut faire face au fait que, en dépit de tous nos espoirs, ils pourraient finalement ne pas être libérés avant longtemps », soupire-t-elle. (Source : AFP) Seuls 4 % des Syriens se reconnaissent dans l’État islamique Seuls 4 % des Syriens se reconnaissent dans l’État islamique (EI), montre un sondage réalisé par l’Opinion Research Business (ORB) auprès de 1 014 Syriens adultes, publié hier. Près d’un tiers des personnes interrogées ont déclaré que le président Bachar el-Assad était celui qui défendait le mieux les intérêts de la Syrie. Le sondage a été conduit au mois de mai par des enquêteurs syriens dans 12 des 14 provinces du pays, dont celle de Raqqa, bastion de l’EI. Seules la province orientale de Deir ezZor, également aux mains des jihadistes, et celle de Kuneïtra, près du plateau du Golan et de la frontière libanaise, n’ont pas été couvertes. Brèves Anniversaire Le Soudan du Sud célèbre ses trois ans, entre guerre et crise humanitaire Le pouvoir et les rebelles du Soudan du Sud ont assuré être prêts à reprendre les discussions de paix, hier pour les trois ans du plus jeune État du monde. S’exprimant devant une foule réunie à Juba, le président Salva Kiir a averti : « Si nous n’arrêtons pas la guerre, beaucoup de nos compatriotes vont encore mourir. » Le président s’est dit « toujours engagé » pour le dialogue. Riek Machar, s’exprimant depuis Addis Abeba, s’est lui aussi dit « prêt à discuter ». Mais il s’est empressé de fustiger la « tyrannie » du régime de Juba, appelant à des sanctions. Or, il y a urgence. « Le Soudan du Sud connaît actuellement la pire crise d’Afrique avec près de quatre millions de personnes, soit un tiers de sa population, gravement menacées par la faim, et l’aide qui parvient à seulement la moitié de ceux qui en ont besoin », a ainsi alerté hier Oxfam. Scrutin Les deux rivaux à la présidentielle indonésienne se déclarent vainqueurs Les deux rivaux à la présidentielle en Indonésie hier, le gouverneur de Djakarta Joko Widodo et l’ex-général Prabowo Subianto, se sont déclarés vainqueurs de l’élection la plus cruciale et serrée depuis la chute du dictateur Suharto il y a 16 ans, alors que des estimations placent Widodo en tête (53 % contre 47 % pour son rival). Cette impasse politique dans la troisième démocratie au monde a conduit le chef de l’État sortant, Susislo Bambang Yudhoyono, à appeler les deux camps à la « retenue » dans l’attente des résultats officiels qui seront annoncés dans deux semaines environ. Terrorisme Le pouvoir somalien revoit sa sécurité face aux attaques des shebab Le président somalien a limogé hier les chefs de la police et des services de renseignements après l’assaut spectaculaire des shebab contre le palais présidentiel. En visant ainsi la capitale, les islamistes démontraient leur capacité à frapper les centres ultraprotégés du régime soutenu par la communauté internationale. Même s’il a jugé que l’attaque des shebab s’était soldée par un « échec », le président Hassan Cheikh Mohamud, qui ne se trouvait pas sur place lors de l’attaque, a limogé deux des plus hauts responsables de la sécurité. En outre, Khalif Ahmad Ereg, un ancien patron des renseignements, est désormais ministre de la Sécurité nationale. Tensions L’affaire de l’espionnage américain prend de l’ampleur en Allemagne Pour la seconde fois en cinq jours, la justice allemande a ouvert une enquête hier sur un espion présumé, un officier de la Bundeswehr, travaillant, selon des médias, pour le compte de Washington, une affaire qui tend davantage encore les relations entre les États-Unis et l’Allemagne. L’affaire est considérée comme « plus grave » que la première, selon ces sources. Berlin a refusé de commenter ces informations, invoquant l’enquête en cours. Hier matin, l’ambassadeur des États-Unis à Berlin, John B. Emerson, a été, quant à lui, à nouveau reçu, à sa demande cette fois-ci, au ministère allemand des Affaires étrangères à propos des soupçons d’espionnage, a indiqué le porte-parole du ministère, Martin Schäffer, lors d’un point presse à Berlin. International 11 jeudi 10 juillet 2014 Le point de Christian Merville Le retour des boutefeux « Les deux termes de l’alternative, c’est la reprise des pourparlers de paix ou le chaos. Israël veut-il la survenue d’une troisième intifada, avec pour corollaire un accroissement de son isolement sur la scène internationale et une accélération de la campagne visant à lui ôter toute légitimité ? » Ces propos d’une extrême gravité, John Kerry les tenait le 7 novembre dernier, dans le cadre exceptionnel d’une interview conjointe accordée aux journalistes Udi Segal, de la chaîne 2 israélienne, et Maher Chalabi, de Palestine TV. Depuis, les mises en garde n’ont cessé de se multiplier, émanant parfois des sources les plus inattendues. En février de cette année, le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid lançait une solennelle mise en garde à ses concitoyens. « Si un accord n’est pas conclu sur la création de deux États, affirmait-il, la crise qui éclatera touchera chacun de nous dans son portefeuille. » Et d’expliquer que l’économie israélienne dépend de la technologie, des investissements européens dans la high tech et des exportations agricoles vers le Vieux Continent. Or, ajoutait-il, un boycottage qui réduirait de 20 pour cent nos exportations coûtera annuellement 5 milliards de dollars et des milliers d’emplois. De fait, depuis le 1er janvier, PGGM, l’un des plus importants fonds de pension des Pays-Bas, a annoncé le quotidien Haaretz, a cessé d’investir dans cinq grandes banques israéliennes en raison de leur implication dans le financement des colonies de peuplement, considérées au regard du droit international comme illégales. Le Jerusalem Post a révélé de son côté que la Danske Bank danoise boycotte désormais la banque israélienne Hapoalim « pour des motifs légaux et éthiques » en rapport avec les opérations de cette dernière dans les colonies de peuplement. Ce qui s’est passé la semaine dernière (assassinat du jeune Mohammad Abou Khdeir, forcé d’avaler de l’essence puis brûlé vif ) à la suite de la disparition de trois adolescents israéliens, retrouvés morts peu après, le calvaire que subissent depuis les habitants de la bande de Gaza ainsi que le climat de haine dans lequel baigne la région, tout cela n’augure rien de bon. Mais est-il possible, pour autant, de parler d’un nouveau soulèvement palestinien ? La « guerre des pierres » avait débuté le 8 décembre 1987, lorsqu’un tank de l’armée d’occupation avait heurté une file de voitures arabes, tuant quatre Palestiniens ; elle s’était terminée avec l’ouverture de la conférence de Madrid en 1991 suivie de la conclusion des accords dits d’Oslo en 1993. La seconde intifada représentait une réaction à l’irruption d’Ariel Sharon sur le site de la mosquée al-Aqsa et à sa déclaration : « Le mont du Temple est en nos mains », une phrase qu’il avait déjà utilisée durant la guerre de juin 1967. Le décès de Yasser Arafat en 2004 mais aussi la réunion Sharon-Mahmoud Abbas tenue à Charm el-Cheikh en présence de Ban Ki-moon et des présidents Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy avaient sonné la fin du mouvement. On dira que les circonstances ayant mené à ces deux soulèvements ont changé, que les acteurs ne sont pas les mêmes, que la lassitude de part et d’autre est nettement plus visible. Tout cela est vrai, tout comme sont vraies l’existence d’une haine qui atteint un degré inégalé à ce jour, une absence inquiétante de véritables leaders, une volonté américaine délibérée de se détourner de problèmes décidément trop nombreux et à l’enchevêtrement par trop inextricable. Si, de plus, pour peu que l’on entreprenne de mettre en pratique le précepte cher à Talleyrand : « Agitez le peuple avant de s’en servir », on aboutit à la situation qui prévaut aujourd’hui, grave, désespérée même. La foule criait vengeance lors des funérailles des trois jeunes Israéliens. Vengeance, scandaient aussi des soldats qui rêvent d’être lâchés sur l’enclave de Gaza. Vengeance, écrivent les rabbins extrémistes Yitzhak Ginsburg et Yitzhak Shapira sur les réseaux sociaux. Et, faussement étonnée, l’opinion mondiale découvre qu’il existe, dans le « Hamastan » comme dans l’« Israëlistan » des ultras qui rêvent d’en découdre. Dans un courageux article conjoint paru lundi dans le Yediot Aharonot, Shimon Peres et son successeur à la tête de l’État, Reuven Rivlin, répondent à ces appels. « Maudite soit l’anéantissante et dévastatrice vengeance qui attise la douleur et nuit aux innocents », écrivent-ils, estimant que « nul ici ne devrait rester silencieux ». Coincés entre une Égypte qui a sectionné ces indispensables artères nourricières qu’étaient les tunnels de contrebande et un État hébreu acharné à les matraquer jusqu’à ce que mort s’ensuive, les habitants de Gaza – un million 700 000 personnes – sauront apprécier ces nobles paroles. Yémen Les rebelles chiites aux portes de Sanaa Les rebelles chiites d’Ansarullah ont atteint les portes de la capitale yéménite Sanaa en prenant la ville d’Amrane, faisant peser une menace directe sur le pouvoir de transition. Sur la défensive, les autorités ont accusé les rebelles d’exactions à grande échelle à Amrane, située à seulement une cinquantaine de kilomètres de Sanaa. Selon les médias yéménites, au moment où les rebelles renforçaient leur emprise sur la ville, le président Abd Rabbo Mansour Hadi a effectué une visite éclair en Arabie pour évoquer cette escalade. Il y a rencontré le roi Abdallah d’Arabie saoudite, dont le pays soupçonne l’Iran de soutenir les rebelles, qu’il avait mis des mois fin 2009 à déloger du sud de son territoire, au prix de gros moyens militaires. La prise d’Amrane ne fait qu’ajouter aux difficultés du pouvoir déstabilisé par les attaques répétées d’el-Qaëda, qu’il n’arrive pas à éradiquer, en particulier dans le Sud et le Sud-Est, malgré de vastes offensives. Sanaa fait face aussi au refus des séparatistes sudistes de prendre part au processus politique visant à décentraliser le pouvoir et à offrir de l’autonomie aux régions de ce pays vaste et pauvre, où les structures tribales prédominent. Les rebelles chiites, qui ont multiplié depuis début mars les attaques contre l’armée, sont soupçonnés de vouloir élargir leur zone d’influence dans le futur État fédéral qui doit compter six provinces. Exactions ? Selon les autorités, ces rebelles se sont livrés dans la nuit à des pillages et des exactions à grande échelle, après avoir pris Amrane. Le haut comité de sécurité, un organisme officiel, a affirmé que les rebelles avaient envahi les administrations, les QG de l’armée et des services de sécurité, dont le siège du gouverneur. « Ces éléments ont pillé le contenu des administrations » et les « armes et les équipements de la 310e Brigade de l’armée, en tuant un certain nombre de soldats et d’officiers », a ajouté le comité. Le commandant de cette brigade, le général Hamid al-Qouchaibi, a été tué dans la nuit lors de la prise du QG de son unité par les rebelles houthis, ont affirmé des sources concordantes, alors que le comité indiquait hier qu’il était aux mains des rebelles. Sur un autre plan, le gouverneur d’Amrane, Mohammad Saleh Chemellane, a nié avoir remis la ville aux rebelles, comme l’ont suggéré plusieurs médias. La ville de 120 000 habitants est tombée aux mains des rebelles après quatre jours d’âpres combats qui ont poussé à l’exode quelque 10 000 familles, selon le Croissant-Rouge yéménite. Ansarullah a affirmé mardi soir avoir pris la ville pour venir en aide à la population civile. Son porte-parole a assuré que le groupe était « prêt » à la rendre aux autorités, mais sans préciser dans quelles conditions. En attendant, les bilans de quatre jours de combats sont contradictoires. Certaines sources évoquent jusqu’à 400 morts, mais il est impossible de les vérifier de source indépendante. (Source : AFP) Israël intensifie ses raids contre le Hamas Proche-Orient Le mouvement islamiste touche Haïfa pour la première fois ; près d’une cinquantaine de personnes tuées à Gaza. Israël et le Hamas palestinien étaient pris hier dans un engrenage incontrôlé, avec l’intensification des raids aériens sur Gaza. Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l’objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes. Il a été enclenché après le rapt le 12 juin dernier, puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, suivi de l’assassinat d’un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des jeunes extrémistes de droite juifs. À l’étranger, l’Union européenne a appelé à la retenue, alors que l’Égypte a minimisé les attentes d’une possible médiation et que la Jordanie a demandé l’arrêt de « l’agression barbare » israélienne. La chancelière allemande Angela Merkel a condamné hier « sans réserve » les tirs de roquettes sur Israël, tandis que le président français François Hollande a exprimé la « solidarité de la France » au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le secrétaire d’État américain John Kerry s’est, quant à lui, entretenu hier avec M. Netanyahu et compte parler avec le président palestinien Mahmoud Abbas « dans les prochaines 24 heures » au sujet de la confrontation, a indiqué la diplomatie américaine. En attendant, Benjamin Netanyahu a menacé « d’intensifier les attaques contre le Hamas et les autres groupes terroristes à Gaza », après le lancement mardi par son armée d’une offensive aérienne contre l’enclave palestinienne qui a coûté la vie au total à 48 Palestiniens, dont un grand nombre de civils. Les chars israéliens étaient donc massés à la frontière entre le sud d’Israël et Gaza, alors que M. Netanyahu est sous forte pression de ses ministres faucons pour lancer une offensive terrestre contre le territoire palestinien Israéliens enlevés : les enquêteurs US croient à une préméditation Les trois adolescents israéliens enlevés en Cisjordanie le mois dernier ont été tués d’au moins dix balles avec une arme équipée d’un silencieux, selon un responsable américain proche de l’enquête. Cette version étaie la théorie d’un meurtre prémédité et semble contredire celle selon laquelle les ravisseurs auraient souhaité échanger leurs prisonniers avant de les exécuter dans la panique. Selon le responsable américain, le FBI – mandaté car l’un des adolescents possède la double nationalité – a reçu l’enregistrement de l’appel téléphonique passé par l’un des captifs au moment de l’enlèvement. Sur la bande, que le FBI a fait analyser aux États-Unis, on peut entendre une voix demandant de baisser la tête suivie de coups de feu qui semblent provenir d’une arme munie d’un silencieux. D’après lui, l’utilisation d’un silencieux donne à penser que les preneurs d’otages ont, dès l’origine, eu l’intention de tuer leurs détenus. d’où l’armée israélienne s’est retirée en 2005. « L’opération que nous avons lancée va s’étendre dans les prochains jours », a également averti le porte-parole de l’armée israélienne, le général Moti Almoz. Le président israélien sortant Shimon Peres a d’ailleurs prévenu que la possibilité d’une opération terrestre se rapprochait, selon le texte d’un entretien à la chaîne CNN publié par ses services. Cela « pourrait arriver bientôt ». Dans le camp opposé, le président Abbas, qui a conclu un accord de réconciliation avec le Hamas en avril, a accusé Israël de commettre un « génocide » à Gaza, disant être en contact avec l’Onu pour tenter de faire cesser l’offensive. De même, les ambassadeurs des pays arabes à l’Onu ont demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité en appelant l’institution à « faire cesser l’agression israélienne ». protectrice »), dont 28 hier seulement, parmi lesquels 15 femmes et enfants, dans les raids aériens qui se poursuivaient en soirée, selon des sources médicales. 370 Palestiniens ont été blessés. De leur côté, les organisations paramilitaires de Gaza – principalement les branches armées du Hamas et du Jihad islamique – ont tiré plus de 50 roquettes sur Israël hier dont plus d’une dizaine ont été interceptées par la défense antiaérienne Iron Dome. Deux sont pour la première fois tombées au large du port de Haïfa, le Hamas créant la « surprise » en parvenant à tirer des roquettes à plus de 160 km de Gaza, soit l’objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien. Deux autres tirées en direction de Tel-Aviv, le cœur éco- Au total, l’armée a dit avoir ciblé « 550 sites du Hamas », qui contrôle Gaza depuis 2007, y compris 31 tunnels et 60 lance-roquettes. Mais des habitations ont également été touchées. Le raid le plus meurtrier a eu lieu dans le Nord : un commandant local du Jihad islamique, Hafez Hammad, a péri dans la destruction de sa maison, avec cinq membres de sa famille, dont deux femmes et une adolescente. « C’est un véritable massacre par des F-16 contre des enfants et des civils, et le monde entier reste assis et regarde », s’est indigné un voisin, Yasser Abou Awda. Une cinquantaine de Palestiniens ont été tués depuis le début de l’opération « Protective Edge » (« Bordure Au total, l’armée a dit avoir ciblé « 550 sites du Hamas », qui contrôle Gaza depuis 2007. Mahmoud Hams/AFP « surprise » en parvenant à tirer des roquettes à longue portée dans le nord d’Israël, à plus de 160 km de la bande de Gaza, soit l’objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien. Daniel Nisman souligne toutefois que « les missiles les plus perfectionnés et de plus longue portée sont lancés avec parcimonie alors que, pour le reste de son stock, le Hamas a l’intention de tirer sans compter ». En outre, Amos Gilad, conseiller pour les affaires stratégiques au ministère de la Défense, estime peu probable que le Hamas reçoive un appui du Hezbollah sous forme de frappes contre Israël. L’offensive d’Israël contre le Hamas palestinien à Gaza risque de déboucher sur une invasion du territoire palestinien, au risque d’un conflit long et meurtrier en l’absence de toute médiation extérieure. Quels sont les objectifs d’Israël ? « Il faut qu’à la fin des combats, le Hamas ne dispose plus de moyens de produire des roquettes », résume Gilad Erdan, membre du cabinet de sécurité. Israël s’apprête à une campagne Selon un membre du cabinet israélien de sécurité, Israël s’apprête à une campagne de longue haleine, contrairement à sa dernière opération « Pilier de défense » en novembre 2012. Jack Guez/AFP de longue haleine, contrairement à sa dernière opération “Pilier de défense” contre Gaza en novembre 2012. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a d’ailleurs appelé les Israéliens à « faire preuve de patience ». Quelle est la probabilité qu’Israël déclenche une opération terrestre ? Deux sortes d’opérations terrestres sont possibles : - l’une, de longue durée, qui consisterait à « nettoyer » complètement la bande de Gaza des infrastructures du Hamas ; - l’autre, plus courte et de moindre envergure, réclamée par l’opinion publique israélienne, qui affaiblirait la capacité militaire des Gilad Erdan. Selon lui, « il faut qu’à la fin des combats, le Hamas ne dispose plus de moyens de production de roquettes ». Le vice-ministre de la Défense, Danny Danon, a plaidé pour qu’Israël cesse ses approvisionnements en électricité et en carburant à Gaza. « Nous devons utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire pression sur le Hamas pour qu’il mette inconditionnellement fin à ses attaques. » Deux combattants palestiniens de Gaza ont en outre été abattus en soirée par l’armée alors qu’ils tentaient de s’infiltrer par la mer dans le sud d’Israël, au lendemain d’une tentative similaire avortée qui s’était soldée par la mort de quatre combattants, selon la radio. (Sources : agences) Roquettes près du site nucléaire Confrontation Hamas-Israël : un engrenage inévitable Quels sont les objectifs du Hamas ? « Rester en vie, résume le géopolitologue Daniel Nisman. Le mouvement islamiste est aux abois à Gaza, en proie à d’énormes difficultés financières, malgré son accord de réconciliation avec l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Mahmoud Abbas, et abandonné par l’Égypte depuis la chute des Frères musulmans au Caire. » « Le Hamas n’a plus rien à perdre », renchérit Moukhaïmer Abou Saada, politologue à l’Université al-Aqsa de Gaza. En outre, le Hamas cherche des « victoires à brandir à la “rue” palestinienne, selon Daniel Nisman : - l’allégement du blocus imposé par Israël et l’Égypte ; - un coup militaire spectaculaire contre Israël, comme la destruction d’un avion israélien, l’infiltration d’un commando en Israël ou des roquettes sur le centre de Tel-Aviv. nomique d’Israël, ont été interceptées, mais les sirènes ont provoqué la panique parmi les passants dont certains se sont abrités derrière des voitures ou des abribus. En soirée, deux roquettes sont tombées sur Dimona, près d’une centrale nucléaire, et une troisième a été interceptée par Irone Dome, selon l’armée. La veille, Tel-Aviv, déjà, et la région de Jérusalem avaient été la cible de roquettes de longue portée M75 – version locale du modèle iranien Fajr-5 d’une portée de 80 km –, pour la première fois depuis 2012. « L’armée, sur instruction du gouvernement, est prête à lancer si nécessaire une opération terrestre. C’est dans ce but que des ordres de mobilisation de 40 000 réservistes ont été donnés », a dit le ministre de l’Environnement organisations armées de Gaza. « Le Hamas calcule qu’Israël ne se lancera que dans une opération terrestre limitée car réoccuper la bande de Gaza est pratiquement impossible. Le coût serait exorbitant », analyse Moukhaïmer Abou Saada. « Si une roquette frappe le centre de Tel-Aviv ou fait un premier mort en Israël, le timing d’une intervention terrestre pourra s’accélérer », prédit Daniel Nisman. Le Hamas est-il préparé à un conflit de longue durée ? Le Hamas a la capacité de tenir environ six semaines, avec un arsenal estimé à 10 000 missiles, selon les experts de défense israéliens. Le Hamas a réussi à créer la Des médiations internationales sont-elles en cours ? Tous les regards sont tournés vers l’Égypte, le médiateur privilégié lors des crises précédentes entre Israël et le Hamas. « Il n’y a pas de médiation à proprement parler », a précisé Badr Abdel Laty, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au Caire, reconnaissant toutefois l’existence de « contacts » avec les Palestiniens à Gaza, Ramallah et TelAviv qui n’ont pas « donné de résultats ». Pour Daniel Nisman, cette médiation est vouée à l’échec car « l’Égypte de Sissi (le président égyptien) a déjà fait savoir au Hamas la semaine dernière qu’elle refusait de mettre une pression exagérée sur Israël ». Dans ce cas, le Hamas pourrait alors se tourner vers le Fateh de Mahmoud Abbas ou la Turquie, selon Moukhaïmer Abou Saada. (Source : AFP) Bahreïn Le chef de l’opposition chiite interrogé par la police La police bahreïnie a convoqué hier le chef de l’opposition chiite, après une rencontre avec un responsable américain déclaré persona non grata par les autorités de ce petit pays du Golfe dirigé par une dynastie sunnite. Cheikh Ali Salmane, secrétaire général d’al-Wefaq, principale formation de l’opposition chiite, a été convoqué en même temps que son adjoint politique, Khalil Marzouq, par les services de la sécurité publique. M. Salmane a été interrogé au QG de la police sur « sa rencontre avec le secrétaire d’État adjoint américain » Tom Malinowski ainsi que « sur la situation politique à Bahreïn et dans la région », a expliqué al-Wefaq dans un communiqué. Ses avocats n’ont pas été autorisés à l’assister durant l’interrogatoire, a ajouté le parti. M. Marzouq, acquitté en juin après avoir été poursuivi pour incitation au terrorisme, a été entendu séparément par la police. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que la rencontre au siège de l’ambassade des États-Unis à Manama « violait » une loi selon laquelle toute rencontre entre des groupes politiques et des parties étrangères « devrait être coordonnée avec le ministère des Affaires étrangères et se dérouler en présence » d’un représentant du gouvernement. Cette loi, décidée en septembre 2013, prévoit aussi que le ministère de la Justice, en charge des associations politiques, devrait être informé de ce genre de rencontres « au moins trois jours à l’avance ». (Source : AFP) Des « espions » du Qatar arrêtés aux Émirats Des « espions » du Qatar ont été arrêtés aux Émirats arabes unis (EAU), a affirmé hier un quotidien de Charjah, dans un contexte de tensions entre les deux voisins arabes du Golfe. « Cela renforce l’impression générale que le Qatar ne prend pas au sérieux son engagement d’éloigner les éléments des Frères musulmans qu’il accueille et de respecter l’accord de Riyad », prévoyant de cesser toute ingérence dans les affaires de ses voisins, selon la même source citée. Maliki accuse les Kurdes d’héberger des jihadistes Irak L’Iran se dit prêt à coopérer avec les USA contre les insurgés de l’EI. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a accentué les divisions minant son pays en accusant hier les Kurdes d’abriter des jihadistes, ignorant les appels pressants à l’unité pour faire face à l’offensive des insurgés qui a précipité l’Irak au bord du gouffre. « Nous ne pouvons pas rester silencieux devant le fait qu’Erbil (la capitale du Kurdistan) est devenue un quartier général pour l’État islamique (EI), pour le parti Baas (de l’ancien président sunnite Saddam Hussein), pour el-Qaëda et pour des opérations terroristes », a ainsi affirmé M. Maliki dans son allocution télévisée hebdomadaire. Les insurgés « vont être défaits, de même que leurs hôtes parce qu’ils ont échoué à fournir un exemple de partenariat démocratique », a mis en garde M. Maliki dont les forces peinent à reprendre du terrain face aux insurgés après leur débandade initiale. M. Maliki a fustigé dans ce contexte l’initiative du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, qui envisage un référendum sur l’indépendance de sa région, augmentant le risque de partition du pays. M. Maliki, un chiite au pouvoir depuis 2006, prête ainsi le flanc aux critiques pointant sa politique confessionnelle et court le risque de compromettre le troisième mandat auquel il tient. Si le soutien kurde n’est pas nécessaire pour former un gouvernement, il n’en est pas moins essentiel pour former un front uni face aux jihadistes de l’État islamique (EI) qui se sont emparés de larges pans du territoire à la faveur d’une vaste offensive lancée le 9 juin. Parallèlement, le vice-président des États-Unis Joe Biden a appelé hier M. Barzani. Lors de leur entretien téléphonique, MM. Biden et Barzani sont tombés d’accord sur la nécessité « d’accélérer le processus de formation d’un gouvernement conformément à l’agenda défini dans la Constitution irakienne », a indiqué la MaisonBlanche dans un communiqué. 53 cadavres découverts Sur le terrain, les corps de 53 hommes, ligotés et exécutés, ont été découverts hier dans des vergers au sud de Hilla dans le centre. Selon un employé de la morgue, les corps portaient des impacts de balles dans la tête ou dans la poitrine, et les décès remontent à au moins une semaine. Même si la province de Babylone, dont Hilla est le chef-lieu, a été le théâtre de combats entre jihadistes et forces irakiennes, la zone où les cadavres ont été retrouvés n’avait pas connu de violences ces derniers temps. Et alors que l’EI s’approche de Bagdad, neuf soldats ont péri dans des combats avec des jihadistes au nord de Baqouba, à 60 km au nord de la capitale. Plus au nord, aux environs de Kirkouk, ville pétrolière contrôlée par les forces kurdes, des insurgés ont orchestré une démonstration de force en paradant dans des dizaines de véhicules, dont certains pris à l’armée, arborant armes et drapeaux aux couleurs de l’EI, selon des témoins. Aide extérieure Malgré l’aide des ÉtatsUnis, de la Russie et des milices chiites, l’armée tente toujours sans grand succès de reconquérir les régions prises par les jihadistes. Sur ce plan, les principaux responsables chrétiens d’Irak ont appelé hier à Bruxelles l’Union européenne (UE) à s’engager pour éviter « une guerre civile » qui menacerait les chrétiens, « une minorité très fragile », selon le patriarche de l’Église chaldéenne en Irak, Louis Sako. Enfin, l’Iran s’est dit hier prêt à coopérer avec les ÉtatsUnis sur le dossier irakien, selon l’ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani. « Nous partageons avec les États-Unis les mêmes problèmes (concernant l’Irak). Il n’y a pas d’obstacle à notre coopération. Nous coopérerons si nécessaire », a déclaré M. Rafsandjani, citant des domaines possibles : « Partage d’informations et d’expérience, soutien mutuel en terme de finances et de technologies. » (Source : AFP) 12 Sports jeudi 10 juillet 2014 Football Maracanazo ? No, Mineirazo ! Le Brésil s’est réveillé hier partagé entre honte et colère, au lendemain de la déroute historique (7-1) face à l’Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde. Les journaux brésiliens hésitent entre blanc et noir pour fustiger la prestation de la Seleçao. La une du quotidien sportif Lance ! est restée désespérément blanche, à l’exception de ces quelques lignes en bas de page, à l’adresse du lecteur : « Indignation, révolte, dou- Demi-finale Après sa défaite humiliante, le Brésil est partagé entre « la plus grande honte de l’histoire » et la colère d’avoir été éliminé de « son » Mondial par l’Allemagne (7-1). leur, frustration, irritation, honte, peine, désillusion... Dis ce que tu ressens et fais, toi-même, la une de Lance ! » « La plus grande honte de l’histoire », titrait implacablement l’édition en ligne du quotidien. Honte, vexation, humiliation : les mêmes adjectifs reviennent en énormes caractères gras en une du quotidien O’ Globo. Le journal gratuit Métro affiche sur toute sa couverture une photo presque totalement noire, à l’exception, tout en bas de la page, du tableau d’affichage illuminé en vert du stade Mineirao de Belo Horizonte avec ce score inoubliable : Brésil 1, Allemagne 7. Première page toute noire aussi pour le journal populaire Meia Hora avec ce titre en lettres blanches : « Nao Vai Ter Capa » (Il n’y aura pas de une), un détournement du slogan « Nao Vai Ter Copa » (la Coupe n’aura pas lieu) des manifestants anti-Mondial brésiliens. La presse traduit ainsi le sentiment général des quelque 200 millions de supporteurs brésiliens et même des membres de la Seleçao. Dans l’heure suivant le coup de sifflet final, la présidente Dilma Rousseff s’était déclarée « très, très triste », demandant à ses compatriotes de ne pas « se laisser abattre ». Avant cette défaite humiliante, la pire de l’histoire de la Seleçao, la présidente surfait sur la vague du succès du Mondial, une compétition finalement sans accroc majeur malgré les craintes initiales. Candidate à un second mandat à l’élection présidentielle du 5 octobre, Dilma Rousseff, qui promettait depuis des mois que le Brésil organiserait la « Coupe des Coupes », a même gagné quatre points pendant le Mondial, avec 38 % d’intentions de vote et une solide avance sur ses adversaires politiques. Reste à voir, après le choc de mardi, si Mme Rousseff, favorite Vingt minutes avant la fin du match, les supporteurs brésiliens se sont retirés du stade, écœurés face à la correction infligée par la Mannschaft à la Seleçao (7-0). Seuls quelques indéfectibles ont assisté à la fin de la débandade de leur équipe nationale, qui a toutefois sauvé l’honneur en marquant un but à la dernière minute de jeu. Leonhard Foeger/Reuters L’incroyable Hulk et l’homme invisible Fred, superzéros du Brésil Fred, l’homme invisible. « L’incroyable Hulk et l’homme invisible Fred, les superzéros du Brésil », ainsi pourrait s’intituler un film sur le désastre du Mineirazo et l’historique défaite brésilienne 7 à 1 face à l’Allemagne en demi-finale de son Mondial. Bien sûr, Fred et Hulk ne sont pas les seuls responsables, mais leurs prestations contre l’Allemagne et tout au long du tournoi symbolisent la faillite individuelle et collective de la Seleçao. Deux cents millions de Brésiliens voulaient des héros et un 6e titre mondial : le scénario idéal a volé en éclats. Premier constat, Fred a marqué un seul petit but contre le Cameroun (4-1), déjà éliminé lors du seul match facile des Brésiliens. Mais surtout il n’a Pedro Ugarte/AFP jamais participé au jeu, héritant de son surnom d’homme invisible. Le Brésil a souvent donné l’impression de jouer à 10. La seule fois où le sosie de Francis Perrin a percé l’écran lors du Mondial, c’est pour ses talents d’acteur en s’écroulant dans la surface pour obtenir un penalty controversé. Contre l’Allemagne, il a cristallisé l’ire des supporteurs, étant hué à chacune de ses interventions, à sa sortie du terrain et lors de plans sur le grand écran du stade. Plus généralement, on peut se demander si cet avant-centre opportuniste, mais sans grand bagage technique, était l’attaquant d’une équipe visant le titre mondial. Il n’a pas brillé lors de son passage en Europe à Lyon, et aucun club européen « Le 6e titre en Russie », affirme Pelé Le Brésil n’a pas pu remporter sa sixième étoile pour la Coupe du monde à domicile, mais il pourra le faire dans quatre ans au Mondial de Russie 2018, a affirmé le « roi » Pelé. « Nous allons remporter le sixième titre en Russie. Bravo l’Allemagne ! » a posté l’ancienne star du football brésilienne sur son compte Twitter @Pele. « J’ai toujours dit que le football était une boîte à surprises. Personne ne s’attendait à ce résultat », a ajouté le joueur trois fois champion du monde (1958, 1962 et 1970). L’incroyable Hulk ? Pas vraiment ! ne s’est montré intéressé par l’attaquant qui fait une carrière honorable au Brésil. Un excellent joueur de club, un piètre international. Et, surtout, loin du standard de jeu du Brésil ! Tout le monde le savait, mais Scolari a maintenu sa confiance au joueur qui a disputé les 6 matches du Brésil comme titulaire. Comme si Scolari voulait vraiment un homme invisible en attaque. Talon d’Achille Mais si l’homme a été invisible, c’est surtout en raison du système de Scolari et de la faillite de son milieu de terrain, stérile en attaque, faible en défense, comme l’a confirmé l’outrancière domination allemande. De ce point de vue, Hulk a été tout sauf incroyable pendant les quatre semaines de compétition. Si Fred n’a pas eu de ballons, c’est aussi parce que Hulk, Oscar et même Neymar ne lui en ont pas donné. Hulk, qui a souvent permuté sur les flancs avec Oscar sans jamais trouver le bon espace, n’a pas percuté comme à son habitude. Le joueur du Zenith Saint-Pétersbourg, touché à une de ses cuisses herculéennes (gauche), a été un des talons d’Achille de des sondages, pourra continuer à dissocier son destin politique de celui de la Seleçao. Soixante-quatre ans après le « Maracanazo », le drame national qu’avait été cette défaite 2-1 face à l’Uruguay en 1950, au Maracana, synonyme de perte d’un premier titre mondial promis, le Brésil a vécu son « Mineirazo » mardi soir à Belo Horizonte. Euphorie en Allemagne À l’inverse, l’Allemagne, trois fois championne du monde (1954, 1974 et 1990), baigne dans l’euphorie et rêve de mettre un terme à 18 ans sans succès dans une compétition majeure, depuis l’Euro 96. Avec 32,57 millions de téléspectateurs en moyenne, cette demi-finale a battu des records d’audience à la télévision allemande. Et les 25 millions de tweets générés lors du 48e Super Bowl (football américain) le 2 février ont été balayés par les 35,6 millions de messages émis pendant la correction infligée à la Seleçao, soit un nouveau record sur le réseau social, tous sports confondus. L’allégresse a gagné la presse. « 7-1, pas de mots ! » titrait ainsi en une le quotidien populaire Bild, avec une photo de Kroos (double buteur mardi) porté à bout de bras par Khedira. Et le journal de consacrer quasiment une page par but, photo à l’appui, pour faire encore durer ce rêve allemand. (Source : AFP) Quatre parieurs fous avaient misé sur l’inimaginable 7-1 Gabriel Bouys/AFP la Seleçao. Il a ainsi été, après une mésentente avec son compère Dani Alves, à l’origine du but chilien qui a failli enterrer le Brésil dès les 8es de finale. Et il a raté sa tentative lors de la séance de tirs au but. Même s’il a été meilleur contre la Colombie, il finit son Mondial sur 0 but marqué, 0 passe décisive donnée, et l’impression d’avoir été le docteur David Banner (l’homme qui se transforme en Hulk) plutôt que le héros musclé à la force démentielle. Celui qui a déménagé ces dernières années les défenses en Europe a brassé de l’air au Mondial. Hulk et Fred n’ont pas réussi à sauver la patrie. Pour Fred, il paraît peu probable qu’on le revoie en jaune. Il fera partie du groupe des joueurs à écarter pour reconstruire. Quant à Hulk, son talent et sa force sont indiscutables, mais, à l’image du héros de la bande dessinée et du cinéma, il faudra un entraîneur pour la canaliser dans la bonne direction. À 27 ans, il peut espérer faire partie de ceux qui resteront et essayeront de se racheter après avoir été les « vilains » du Mondial à la maison. (Source : AFP) L’incroyable déroute du Brésil, écrasé 7 buts à 1 par l’Allemagne en demi-finale du Mondial, avait été anticipée par quatre parieurs, a révélé hier le bookmaker Paddy Power. L’un d’entre eux, habitant l’Essex (sud de l’Angleterre), a raflé 2 500 livres (3 150 euros) pour une mise de 5 livres (6,2 euros), a confié la maison de paris basée en Irlande. Le score fleuve inimaginable avait été coté par Paddy Power et William Hill à 500 contre 1, tandis que Ladbrokes le plaçait à 1 000 contre 1. « On a enregistré quelques paris apparemment démentiels, qui ressemblent à des traits de génie aujourd’hui », a commenté un porte-parole de Paddy Power. Un Serbe a eu l’audace de parier que plus de sept buts allaient être inscrits lors cette demi-finale devenue historique. Pour une vingtaine d’euros misés, cet homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a empoché 137 500 dinars (1 200 euros), a indiqué la maison de paris mozzartsport.com. Par ailleurs, 82 personnes bien avisées et désormais heureuses comme des supporteurs allemands avaient placé de l’argent sur le doublé du milieu de terrain de la Mannschaft, Toni Kroos. Chez William Hill, aucun joueur n’avait anticipé l’ampleur de la défaite brésilienne. Le plus proche du résultat avait envisagé que l’Allemagne mettrait à six reprises le ballon au fond des filets. Cependant, un parieur avait prédit le score de 5-0 à la mi-temps. Sa mise de 80 pence étant particulièrement modeste, il n’empoche que 250 euros. Le porte-parole de Paddy Power a confirmé que les responsables de sa chaîne s’étaient réveillés « tout comme Phil Scolari (le manager brésilien) : avec un certain mal de crâne ». Plus de 65 % des parieurs avaient en effet anticipé une victoire de l’Allemagne, et il a bien fallu payer leurs gains. Pour couronner le tout, William Hill confie avoir dû débourser 1 million de livres à cause du but brésilien, inscrit dans les arrêts de jeu. « Il pourrait s’agir du but de consolation le plus cher jamais mis. » Ce but-là a par ailleurs ruiné les espoirs d’un client de Ladbrokes, qui avait eu la vision d’une victoire allemande sur le score de 7 à 0. Pour la suite, un parieur allemand a misé 140 000 livres auprès de William Hill sur la victoire de son équipe nationale et espère toucher 616 000 euros au lendemain de la finale. (Source : AFP) Les réseaux sociaux impitoyables « Le Brésil a Neymar, l’Argentine a Messi et le Portugal a Ronaldo. L’Allemagne a une équipe » : la déroute historique du Brésil face à l’Allemagne (7-1), en demi-finale du Mondial, a inspiré des milliers de messages caustiques sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #vergonhabrasil (hontebrésil), des milliers d’internautes ont posté des photomontages montrant le Christ rédempteur de Rio se couvrant le visage de désespoir ou remplacé par la chancelière allemande Angela Merkel. « Quelqu’un peut m’expliquer comment un coup de genoux à Neymar fait 11 paraplégiques ? » se moque @MonteiroLovato sur Twitter en évoquant la blessure qui a privé de demi-finale l’attaquant vedette de la Seleçao. Sur un autre montage, l’entraîneur allemand Joachim Löw demande au Chili (éliminé par le Brésil en 8es) : « Ça va comme ça ou on marque encore ? » D’autres invitaient à savoir perdre avec dignité et critiquaient les messages parlant de « honte », ou bien postaient des photos du défenseur malheureux David Luiz, en le remerciant. « Avant le match, tout le monde ne parlait que du 6e titre en vue, bande d’imbéciles qui ne soutenez le Brésil que quand il gagne ! » s’indignait un internaute brésilien. Mais ce sont les blagues, plus ou moins vaches, qui ont dominé. « Tant qu’à faire de perdre, autant que ça entre au Guinness des records », plaisante un autre Brésilien. « C’en est fini de mon élection » en octobre, déclare dans une bulle une caricature de la présidente Dilma Rousseff. « Il aurait mieux valu faire des hôpitaux », dit une légende accompagnée de l’image de Ronaldo, membre du comité organisateur local du Mondial, qui avait choqué en disant face aux critiques que le Mondial se faisait avec des stades et pas des hôpitaux. Scolari : C’est ma pire défaite, je demande pardon ! La tête cachée dans les mains, Scolari a demandé pardon hier pour la défaite du Brésil. « Mais ça arrive, et la vie va continuer. Tout le monde va continuer à vivre. La vie ne se termine pas avec cette défaite », a-t-il cependant assuré. Ruben Sprich/Reuters « On a fait de notre mieux. Mais, au peuple brésilien, je demande pardon pour ce résultat négatif, pardon pour ne pas avoir atteint la finale, mais on va continuer à travailler et on va jouer la troisième place à Brasilia. Je remercie aussi les supporteurs pour leur soutien parce qu’ils nous ont soutenus, même après 5-6-7 à 0 », a déclaré le sélectionneur Luiz Felipe Scolari après le match de demi-finale perdu contre l’Allemagne. « Qui est responsable ? Qui est responsable quand l’équipe se présente sur le terrain ? Qui est entraîneur ? Qui est responsable des choix ? C’est moi. Le résultat est catastrophique. Le résultat peut être partagé entre tous parce que les joueurs ont demandé à partager la responsabilité. Mais toute la partie tactique, c’est moi. Le responsable, c’est moi. C’est probablement ma pire défaite. J’ai perdu d’autres matches comme joueur et entraîneur (...) mais je crois que c’est la pire journée de ma vie. J’ai fait ce que je pensais être le mieux pour mon équipe. On a travaillé et on a subi une défaite ici. C’est la troisième depuis que j’ai pris le poste il y a un an et demi, mais cette défaite est horrible... 7-1 », a-t-il ajouté. « On a été en difficulté tout de suite, a poursuivi Scolari. (...) Les Allemands ont transformé leurs occasions, c’est une équipe de grande qualité. On a essayé de courir derrière le résultat pour faire au moins honneur au maillot. De l’équipe qui a perdu ce soir, il y a aura 12, 13, 14 joueurs qui seront probablement au Mondial 2018. C’est le chemin qu’il faut suivre (...) C’est la pire défaite du Brésil, c’est horrible, moche... Mais il faut apprendre avec ça. (...) Il faut s’asseoir, analyser tout ce qui s’est passé. (...) Il faut savoir assimiler cette défaite, la pire défaite du Brésil, même en amical. Mais ça arrive, et la vie va continuer. Tout le monde va continuer à vivre. La vie ne se termine pas avec cette défaite. » (Source : AFP) Sports 13 jeudi 10 juillet 2014 Cyclisme Nibali grand vainqueur, Froome à terre Tour de France Le maillot jaune de l’Italien Vincenzo Nibali a rayonné hier sur les pavés du Tour dont la 5e étape, dramatique, a été marquée par l’abandon de Chris Froome. Tir Najjar s’impose sur le fil face à Salem Le champion sortant du Tour de France, Froome, a dû jeter l’éponge. Il a chuté trois fois en deux jours et n’a même pas pu rallier les redoutés secteurs de pavés de l’étape. Christian Hartman/AFP Derrière le Néerlandais Lars Boom, vainqueur de l’étape à l’ancien site minier d’Arenberg, Nibali a distancé tous ses adversaires sous la pluie battante qui a rendu cette journée épique. L’Espagnol Alberto Contador, distancé sur les pavés, a évité la chute. Mais il a terminé à plus de deux minutes et demie de Nibali, au bout des 152,5 kilomètres de cette étape comportant sept secteurs pavés, deux d’entre eux ayant été supprimés par les organisateurs en raison des risques. L’Australien Richie Porte, appelé à suppléer probablement Froome dans l’équipe Sky, a lâché près de deux minutes, l’Espagnol Alejandro Valverde quelques secondes supplémentaires. L’étape tant redoutée, sous la pluie, a justifié les craintes de ceux qui craignaient un carnage. Elle a donné lieu à une cascade de chutes... mais le plus souvent sur le bitume. C’est sur le goudron que Froome a chuté à deux reprises, une première fois après une trentaine de kilomètres, une seconde au 85e kilomètre. Cette troisième chute en deux jours s’est avérée de trop pour le Britannique, accablé depuis le début de la saison (problèmes dorsaux, infection pulmonaire, chute au Dauphiné). Le vainqueur du Tour 2013, le cuissard déchiré laissant entrevoir une plaie au côté droit et le bras droit apparemment touché, a pris place à l’arrière de sa voiture d’équipe. Bouvines, haut lieu de l’histoire de France voici 800 ans, a signifié pour lui la fin de ses espoirs. Boom de boue Il faut remonter à 1980 pour trouver trace d’un vainqueur sortant abandonnant le Tour dans des conditions à peu près similaires. Bernard Hinault portait alors le maillot jaune et avait renoncé à Pau non pas sur chute, mais à cause d’un problème à un genou. Le peloton s’est présenté déjà morcelé sur les premiers pavés, à 84 kilomètres de l’arrivée, derrière les res- capés d’une échappée lancée en début d’étape (Westra, Gallopin, Clarke, Hayman, Taaramae, puis S. Dumoulin et T. Martin). Contador, moins à l’aise que Nibali sur le secteur très boueux de Pont-Thibault, a dû laisser partir le groupe du maillot jaune, conquérant malgré une grosse émotion quand l’un de ses coéquipiers (M. Iglinskiy) a chuté juste devant lui. À l’avant, les échappés ont été rejoints à 28 kilomètres de l’arrivée par le premier groupe de poursuite (Nibali, Kwiatkowski). Les équipiers de Nibali (Westra, Fuglsang) ont fait le forcing à 12 kilomètres de l’arrivée où Boom a été le seul à pouvoir les suivre. Pour le gain de l’étape, Boom, le visage couvert de boue, s’est dégagé avant l’entrée du dernier secteur pavé, à moins de 7 kilomètres de la ligne. Ancien champion du monde de cyclo-cross, le puissant Néerlandais, qui est âgé de 28 ans, s’est imposé pour la première fois dans le Tour de France. Il a précédé de 19 secondes Nibali, qui Les lauréats du tournoi. La Fédération libanaise de tir et chasse a organisé la 4e manche du championnat du Liban de trap. Cette compétition s’est déroulée sur le terrain du club de tir Tony Wazen et a vu la participation de 23 tireurs de la catégorie élite A+. Joe Salem s’est imposé lors des qualifications avec un score Nibali accentue son avance au classement général grâce à l’enfer vécu par ses plus sérieux concurrents dans l’étape d’Ypres-Arenberg. Jacky Naegelen/Reuters n’avait plus à ses côtés que le Danois Jakob Fuglsang (désormais 2e du classement général, à 2 secondes).Le Slovaque Peter Sagan, maillot vert, et le Suisse Fabian Cancellara, candidats au prestigieux succès d’étape dans cette étape des pavés, ont terminé à un peu plus d’une minute de Boom, un habitué lui aussi de Paris-Roubaix. (Source : AFP) Classement général après la 5e étape : 1. Vincenzo Nibali (Ita/ AST) 20h26’46’’ 2. Jakob Fuglsang (Dan/ AST) à 0’02’’ 3. Peter Sagan (Slo/CAN) 0’44’’ 4. Michal Kwiatkowski (Pol/OPQ) 0’50’’ Basket-ball Diaw reste sur la brèche avant le Mondial Boris Diaw, auréolé de son tout frais titre NBA, sera « la » star tricolore de la Coupe du monde en l’absence de son partenaire des Spurs Tony Parker, fin août en Espagne. Un statut presque contre nature pour le capitaine de l’équipe de France, solide au poste depuis 12 ans. « Peut-être que je grille deux ans de ma fin de carrière en jouant ainsi tous les étés sans me reposer..., concède Diaw en commentant la pause estivale de Parker, son meilleur ami, plusieurs fois blessé lors de la saison régulière de NBA mais aussi tout jeune papa et épuisé par les sollicitations de ses sponsors. « Mais je préfère prendre ce risque et jouer chaque fois que je peux avec l’équipe de France. » Arrivé à Paris lundi matin des Antilles, où il s’offrait un avant-goût de vacances, Diaw a joué le jeu des interviews pour une demi-journée. Avant de s’envoler pour deux semaines de farniente vers Bordeaux, dont il préside le club de Basket et où Boris Diaw devra emmener les Bleus, orphelins de Tony Parker, vers l’exploit. R. Martinez/AFP vivent sa mère, ancienne internationale, et nombre de ses copains. « Je manque peut-être des opportunités avec des sponsors, avoue-t-il, mais j’accorde beaucoup d’importance au repos, aux vacances, au peu de temps que l’on a entre la saison NBA et celle de l’équipe de France. » Investisseur touche-à-tout Capitaine des Bleus depuis 2006, pensionnaire de la NBA depuis plus de 10 ans, Boris Diaw, 32 ans, n’a sans doute pas optimisé son image, commercialement parlant, à l’instar d’un Parker, mais préfère sans conteste l’ombre à trop de lumière. « Je connais très bien Tony, je connais très bien son emploi du temps et je sais que ce n’est pas si simple tous les jours, avoue Diaw. La visibilité, la notoriété, ce n’est pas quelque chose que je recherche. » Propriétaire de restaurants, d’une marque de vêtements dont il reverse une partie des bénéfice à son association caritative Babac’ards, « Bobo » est un investisseur qui fonctionne aux coups de cœur, un touche-à-tout inspiré et généreux en affaires, comme sur le terrain où ne compte pour lui que le collectif. Le titre décroché en juin avec les Spurs de San Antonio est l’aboutissement de cette philosophie. « En 2013, après la défaite en finale (3 à 4 contre les Miami Heats), je me suis remis en cause. J’ai essayé de changer mon état d’esprit pour être plus efficace offensivement tout au long de la saison, avoir un plus gros impact sur le jeu, en play-offs en particulier. » Le résultat a été spectaculaire. Décisif lors des play-offs, en particulier lors de la finale revanche contre Miami, Diaw, surnommé le « couteau suisse » pour sa promptitude à prêter main forte dans tous les secteurs du jeu, s’est vu offrir un contrat sur trois ans par le nouveau champion texan. « Ça me donne de la fierté et de la confiance », dit celui qui est devenu le ciquième Français de l’histoire à décrocher le titre NBA, après Parker donc, mais aussi Turiaf, Mahinmi et Beaubois. « Pas question de remplacer TP » Aujourd’hui, le capitaine des Bleus est prêt à transposer son nouvel état d’esprit à l’équipe de France de Vincent Collet, qui attaquera la Coupe du monde en Espagne (30 août-14 septembre) sans Tony Parker, joueur-clé du triomphe de l’été dernier au championnat d’Europe. « La culture de la gagne, elle vaut aussi pour l’équipe de France, reprend-il. Le fait d’avoir gagné l’Euro nous a montré ce qu’il fallait faire pour y arriver : les sacrifices, la concentration, l’attention aux détails. » « Sans Tony, ce sera forcément différent, poursuitil. C’est une pièce majeure, mais on a quand même une grosse équipe. Il faudra répartir différemment les responsabilités. Il n’est pas question de le remplacer. Personne ne va arriver et mettre 25 points par match parce que Tony mettait 25 points. Tous les joueurs sont capables d’être dangereux offensivement. » Parole de Diaw, « couteau suisse » de plus en plus tranchant. (Source : AFP) 5. Fabian Cancellara (Sui/ TRE) 1’17’’ 6. Jürgen Van den Broeck (Bel/LTB) 1’45’’ 7. Tony Gallopin (Fra/ LTB) 1’45’’ 8. Richie Porte (Aus/SKY) 1’54’’ 9. Andrew Talansky (É-U/ GRM) 2’05’’ 10. Alejandro Valverde (Esp/MOV) 2’11’’. de 116 /125, suivi de prêt par Walid Najjar et Joseph Hanna à 111/125. Salem et Najjar ne se sont plus départagés jusqu’à la finale. C’est finalement Najjar qui s’est imposé grâce à un score de 12/15 contre 11/15 pour Salem. Élie Bejjani a complété le podium en décrochant la troisième place. Tennis Coup d’envoi de l’Open de l’ATCL le 14 juillet L’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL) organise son Open annuel de tennis entre le 14 et 26 juillet sur les cours du club à Kaslik. Ce tournoi comportera plusieurs catégories dont le simple hommes, simple femmes, double hommes, double mixe, double moins de 18 ans, vétérans de plus de 45 ans, vétérans de plus de 55 ans, moins de 10 ans, moins de 12 ans, moins de 14 ans et moins de 18 ans (hommes et femmes). Le dernier délai des inscriptions, qui se déroulent au bureau de tennis de l’ATCL, est prévu pour aujourd’hui. Le tirage au sort des matches s’effectuera demain à 11h au sein même du club. À noter que les primes réservées aux vainqueurs s’élèvent à 10 000 dollars. Football La gazette du mercato Mandzukic va signer à l’Atletico Madrid L’attaquant international croate Mario Mandzukic, du Bayern Munich, est sur le point de rejoindre l’Atletico Madrid, a annoncé hier le directeur sportif du club allemand, Matthias Sammer. « Il y a un accord verbal, à la fois du côté de l’Atletico Madrid et du Bayern Munich, ainsi qu’entre l’Atletico et Mario Mandzukic », a assuré Matthias Sammer lors d’une conférence de presse à Munich. « Il n’y a rien de signé, mais je pense qu’on peut se fier à la parole donnée et annoncer bientôt une concrétisation », a-t-il ajouté. Selon les médias allemands, le montant du transfert de Mandzukic, sous contrat au Bayern jusqu’en 2016 et qui devrait signer au club finaliste de la Ligue des champions jusqu’en 2019, s’élève à quelque 22 millions d’euros. Le joueur, âgé de 28 ans, avait annoncé début juin son intention de quitter le club champion d’Allemagne car il ne pouvait s’adapter au style de jeu imposé par l’entraîneur espagnol Pep Guardiola. « J’ai passé des moments fabuleux au Bayern, mais soyons honnêtes, le style de jeu imposé par l’entraîneur Guardiola ne me convient pas », avait déclaré Mandzukic au quotidien croate Sportske Novosti. L’arrivée de l’attaquant vedette de Dortmund Robert Lewandowski a encore réduit les perspectives du Croate, qui vient de disputer le Mondial au Brésil. À l’Atletico, il devrait prendre la place de l’international espagnol Diego Costa qui vient d’être transféré à Chelsea pour 35 millions d’euros. Mandzukic a disputé 110 matches de Bundesliga et inscrit 53 buts durant ses quatre saisons en Allemagne, d’abord à Wolfsburg puis à Munich. Chelsea : signature du jeune milieu croate Pasalic Le milieu croate Mario Pasalic, 19 ans, du Hadjuk Split, s’est engagé avec Chelsea, a annoncé hier le club londonien sans révéler ni la durée du contrat ni l’indemnité de transfert. Né en Allemagne, ce fan de Frank Lampard a inscrit 11 buts en 36 matches toutes compétitions confondues la saison dernière avec son club. La 3e recrue de l’été des Blues, après le buteur Diego Costa et le milieu offensif Cesc Fabregas, faisait partie de la préliste de 30 joueurs retenus par la Croatie pour le Mondial 2014 mais n’a finalement pas été retenue dans la liste des 23. Everton conserve Gareth Barry Le milieu de terrain anglais Gareth Barry a signé un contrat de trois ans avec Everton, où il évoluait depuis une saison sous forme de prêt, a annoncé le club anglais. Gareth Barry, âgé de 33 ans, avait été prêté l’été dernier par Manchester City aux Toffees, qui ont terminé 5e du dernier championnat d’Angleterre. « Quand vous êtes prêté, ce n’est pas la même chose. Maintenant, je suis officiellement un joueur d’Everton et je me sens vraiment très bien », a déclaré Barry, dont le contrat avec Manchester City, champion d’Angleterre la saison dernière, avait expiré en juin. L’ex-sélectionneur de l’Italie Prandelli signe à Galatasaray L’ex-sélectionneur de l’équipe d’Italie, Cesare Prandelli, a signé à Istanbul devant la presse un contrat le liant pour deux saisons au club turc de Galatasaray. L’Italien, âgé de 56 ans, qui est arrivé lundi soir dans la métropole turque, a signé son contrat lors d’une cérémonie organisée dans le complexe sportif du club. Le montant du contrat s’élèverait à 2,3 millions d’euros (3,12 millions de dollars) assortis de primes, selon la presse sportive. Le technicien italien remplace son compatriote Roberto Mancini, arrivé, lui, en cours de saison. Cesare Prandelli avait quitté son poste après l’élimination de l’équipe d’Italie dès le premier tour du Mondial 2014. Galatasaray avait eu également des contacts avec l’Écossais David Moyes, ancien entraîneur de Manchester United, qui s’était déplacé à cette fin en Turquie. Le président du club turc, Unal Aysal, avait en même temps souligné sa préférence pour « l’école allemande », citant les noms de Joachim Löw, Jürgen Klinsmann et Ottmar Hitzfeld, les entraîneurs des équipes nationales d’Allemagne, des États-Unis et de Suisse, qualifiées pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde au Brésil. Roberto Mancini, arrivé à Galatasaray en octobre 2013 pour remplacer le Turc Fatih Terim, devenu sélectionneur de la Turquie, a quitté à la fin de cette saison le club qui a fini 2e du championnat de Turquie à 9 points de son frère ennemi Fenerbahçe. Galatasaray disputera toutefois la Ligue des champions 2014-2015 en raison de la suspension de Fenerbahçe à la suite d’une affaire de matches truqués. (Source : AFP) 14 Détente jeudi 10 juillet 2014 SU|DO|KU Sudoku moyen 400 4 9 2 8 5 2 3 7 1 5 7 5 7 1 5 4 9 3 Sudoku B-19 Moyen 4 6 Diabolique 5 4 3 6 7 9 7 3 8 2 6 9 1 Solution du précédent numéro oku B-17 7 3 5 6 9 8 4 2 8 7 3 1 5 9 6 9 6 8 2 4 1 7 3 5 4 9 6 2 8 7 2 4 1 7 5 6 3 9 7 3 8 2 4 5 1 8 2 6 5 3 9 1 4 5 1 9 4 7 3 2 8 3 9 2 1 8 7 6 5 1 Sudoku B-18 2 6 3 4 1 7 5 9 2 8 1 4 8 7 5 4 1 6 9 3 9 2 5 1 4 8 3 7 5 6 6 7 4 3 9 5 9 2 8 7 3 8 1 6 2 UN MOT DE 8 LETTRES : LES LÉGUMES 7 3 2 7 4 1 9 2 ADORER ARBRE ASPERGE AUBERGINE 4 1 4 7 8 9 5 3 6 6 3 7 2 8 7 2 9 1 8 4 1 5 4 7 oku B-19 Sudoku B-20 Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de 8 6 unneuf5ordre 3 1 7 9 9 1 4 8 3 5 7 cases.4 5 3 1 6 9 8 4 2 2 6 8 4 9 7 1 Les motsfléchés fléchés d’Argos Mots N° 3750 9 4 8 2 7 3 6 5 7 5 3 6 2 1 4 Sans pitié Sport sur Cérium Pointe Femme Construite, Nullement planche analysé Mot 6bleu 9 2 d’expli1 en 7 3 8 Jouer 8 9 6Discrimi-3 5 4 Cousin édifiée atteintes2 en silence du bœuf natoire cation Exagérer 3 2 Mousse 7des 8 1 6 5 4 1 7 2 9 8 6 5 Lieu vagues de retraite 6 7 Dessin 3 4 5 7 1 2 6 3 5 4 9 2 1 de Annonce Daumier 2 8 Buvette 9 3 6 5 1 7 6 8 7 5 la suite 4 3 9 Instrument 7 9 2 1 5 4 8Revenant 5 2 9 1 7 8 3 dans 6 d’arbitre un lieu 5 Pratiquer 4 7 8 Saillie 2 9 3 4 faitIl 3nous 1 2 6 9 8 d’une suer oku B-21 Éclat de voix 1 7 Crotte 6 3 4 de pigeon 2 4 8 7 5 8 3 1 9 2 6 5 3 4 1 7 1 2 6 9 Écrivains 2 anonymes 5 8 7 Sujet 5 9 singulier 4 2 3 8 7 5 6 Bouclé 6 9Moins 1 Publier 8 Point de côté Mouches, par exemple éclatant oku B-23 Un palmier 3 6 du1Creux fleuve 7 4 1 2 8 8 Laboure 5 3 encore 3Chefclan 9 4 de 2 5 4 6 8 9 Agitation 7 2 passagère 6 7 9 1 2 8 5 5 3 6 4 un livre Malawi en Afrique Promontoires 9 2 8 1 3 6 7 5 4 Inattendue Servies hors2 7 9 end’œuvre 4 8 5 6 1 3 8 6 1 Paysan Bouche 3 9 2 de volcan 5 4 7 Secrets de cordonbleu Passereaux insectivores L’or du labo Vainqueur 8 5 2 mesure6 9 7 3Ancienne d’irradiation 6 4 1 9 5 2 8 7 Affluent de la 8 1 9 3 Garonne 1 6 4 5 3 5 2 8 7 3 6 4 2 9 7 1 Refuge pour chevaux Rétais Quel parasite ! 4 Amoindris Sudoku B-22 8 3 5 7 6 Contrac1 7 2 9 8 tion involontaire 4 6 9 5 2 5 8 4 6 9 Énergie, 3 9 7 2 1 vigueur 2 1 6Arbre 3 4 en pointe 9 5 8Inférieur4 7 Fleuret Septième 7 2 3 1 5 degré 6 4 1 8 Berceau 3 des 4 Assemblée d’élus Excandidat Forme l’atmosphère Cubitus Craintes, appréhensions SALSIFIS SARRIETTE SCAROLE SECHE SEMEE NAVET PANAIS G O N O H C I N R O C P T E E A R E R R E T E D S E R U M A N R T P L E L L I U E F R A I S A N E O A T B S L E M O E H C R A M R A M C M C E I I A T E E I P E L A C I I I !T I"C F#N $ O O T T % N L & R D ' I H ( S P ) T N T H R I I R O O I I E C A L E C E E G R O S I R S A S P N A R E O U R T U A E G I A L M R D R R F M E I I R U S N T E C L O E E E U F B S L R T A E O O V I R D R P I T U R L E I E L G N P U E A U C O B E G A T O P C O E R I R I A U R H L X R A O O F N R C B T L S E C E A U U T R I E E O R B E S H G G C U R O E A L R U S E E M E S A E E S H G A C H E P L E S N A V E T S P E G E C C E X R E T E G E V H C L R E A R B T A A I R Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus 6 3 5 Les mots croisés 9 8 7 1 HORIZONTALEMENT 1. Prévert s’en est fait une spécialité. 4 - 2.3 Fête populaire. S’ils sont aigus, ce n’est pas pour autant que la situation n’est pas 8 9 grave. - 3. Précision de lieu. Elles se propagent très vite. - 4. Fera 2 espagnol. - 5. 1 du joli. Cap Pour le nouveau. Le plus simple appareil. Appris par cœur. - 6. Il 4 6 à appeler. Marque sert un certain embarras. - 7. Exprimes un mécontentement. Superstruc5 7 ture de navire. - 8. Héritages du ! longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou Problème n° 14 087 " # $ % & ' ( ) * vous apercevrez que vous avez jugé de manière plutôt injuste quelqu’un qui avait pour vous une amitié réelle et qui vous l’avait déjà prouvé. Vos conseils profiteront à plusieurs personnes qui vous seront reconnaissantes. GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Une étourderie pourrait vous coûter cher. Votre quête de la vérité risque de vous rendre tatillon vis-à-vis de vos proches. Respectez la liberté des autres. CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Solution du n° 14 086 ! " # $ % & ' ( ) * 4 2 VERTICALEMENT 9 1 A. Déplacées, surtout en cer$ % - % . 4 ) % , 3 tains milieux. - B. On la trouve Déshasur une portée. Terre de mous3billées 5 4 6 % - / 4 ) / . . % % sons. - C. Distingué. Père d’un comme la , ! . # % - % . 4 3 marguerite Vers Oléron. - D. Fleuve 3 1 8 jour. 7 hispanique. Pauvre individu. - E. ) . % 3 3 5 4 Atoll de Micronésie, proche de 6 % 5 4 & ) 2 % 1 7 3 l’Équateur. 2 Marque une intensi 2 2 % 0 ! 3 3 % 2 té. - F. Masculin. Cheville ouvrière. - G. Arme de service. Prêt à ! - ) 2 ! , % 3 ) 5 4 être6 cueilli. Neuf, 8 au début. - H. . ) ! $ / 2 ! ' Ville basque. Couvert de honte. bonne tran8 7 -che. Ouverture 5I. Te paieras 9 une # 3 ! ! 4 ! 8 ) % au violon. - J. Ils % 3 3 % . 3 % 6 % peut-être d’achever un 6 1 viennent 2 3 marathon. 9 6 8 4Solution des mots fléchés Au menu du précédent numéro 2 9 7 5 Crêpes farcies ! " # $ % & ' ( ) * $ % - % . 4 ) % , 3 % - / 4 ) / . . % % , ! . # % - % . 4 3 ) . % 3 3 5 4 6 % 5 4 & ) 2 % 2 2 % 0 ! 3 3 % 2 ! - ) 2 ! , % 3 ) . ) ! $ / 2 ! ' # 3 ! ! 4 ! 8 ) % % 3 3 % . 3 % 6 % (Référence : Petit Larousse 2004) 4 9 9 5 1 1 7 2 6 9 3 5 6 4 2 1 5 8 3 7 7 2 8 3 4 6 8 6 3 4 7 2 8 5 9 1 BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Votre vie récréative sera plus riche qu’elle ne l’a jamais été. Vous refuserez de rester seul dans votre coin et cela vous réussira fort bien. TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Vous de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. L’horoscope passé. Encaissement de liquide. Score de parité. - 9. République insulaire. Il est difficile de s’en départir. - 10. Il ouvrit les lycées aux jeunes filles. Abjures. * Solution du précédent mot secret : JUCHOIRS Marche à suivre : 2 TETRAGONE TIGES TOMATES TRUFFE OIGNON A 1 2 3 6 9 7 MACHE MARCHAND MARCHE MURES R 3 5 RADIS REPOUSSE ROMAINE RUTABAGA T 4 2 9 8 5 6 LAITUE LECHE LENTILLE S 1 Classement Coup de poker Sudoku B-24 5 3 1 7 2 6 7 4 2 8 Certain, indubitable 9 8 6Deux 5 3 cardinaux choisir4 2 1 5à Invite 8 Les paons 7 8 1 9 la font3 4 6 9 3 7 6 2 4 9 1 1 5 3 6 4 8 9 7 2 5 Arroseur céleste Conjonction négative HERBIER VEGETER VERTE E 8 Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. Récidive, recommence GACHE CAROTTE CELERI CERFEUIL CHICOREE CHOUX CIBOULE CITROUILLE CLAIRE CONCOMBRE CORNICHON COSSE COURGE CUIRE 6 PATATES PELA PERSIL PIMENT POIREE POTAGER POTIRON PRODUIT FEUILLE FRAIS DETERRER Solution du précédent numéro surface Urge ECALE ESTRAGON BETTE BULBE Règle du jeu la pipée Le mot secret Faites une sauce béchamel avec 50 g de beurre ou de margarine et 40 g de farine, mouillez de 4 dl de lait, faites épaissir sur feu doux pendant 10 mn en remuant. Assaisonnez sel, poivre et noix muscade, joignez 1 jaune d’œuf, 200 g de champignons de Paris émincés et sautés 10 mn à la poêle, 150 g de jambon cuit coupé en dés et 1 c. à soupe de fines herbes hachées. Farcissez 8 crêpes non sucrées de ce mélange, rangez-les dans un plat allant au four. Saupoudrez de 2 c. à soupe de gruyère râpé et faites gratiner. Doutes et interrogation seront votre lot aujourd’hui. Vous feriez mieux d’aller voir sur le terrain ce qui se passe. Vous en verrez de toutes les couleurs. Ne vous laissez pas marcher sur les pieds. LION (23 Juillet au 22 Août) : Vous vous sentez concerné par l’avenir même lointain. Les autres ne vous suivent pas toujours dans vos idées et projets un peu utopiques. VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Les pièges que vous redoutez c’est vousmême qui risquez de les tendre. Faites confiance au bon jugement de vos amis. Ils vous guideront. Vous aurez envie de lâcher prise et de vous remettre totalement à la providence. BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Votre regard sur le monde se fera plus attentif et généreux. Vous trouverez mille raisons de ne pas désespérer et la chance vous sourira. SCORPION (23 Octobre au 21 No- vembre) : Si seulement tout le monde pouvait penser comme vous, vous seriez ravi de prendre des engagements ne serait-ce que pour atteindre un but vraiment valorisant. SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Vous restez toujours en marge prêt à vous battre avec le reste de l’humanité dont vous trouverez les idéaux médiocres. En fait vous avez horreur de vous engager tel qu’on l’entend habituellement. CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : Vous tenez beaucoup trop à votre liberté et vous détestez l’idée que quelqu’un puisse se lier à vous et s’immiscer dans votre vie. Mais il faut tout de même savoir donner et s’investir si l’on veut obtenir quelque chose. VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé- vrier) : Personne ne remet en question votre art de faire les bons choix. Vous tenez absolument à ce que vos engagements soient définitifs même quand il ne s’agit pas de sentiments. POISSONS (20 Février au 20 Mars) : De grandes ambitions vous animent. Vous voulez vous construire un avenir brillant et refusez de sortir des voies que vous vous êtes tracées. jeudi 10 juillet 2014 Entre parenthèses de Colette KHALAF La boîte aux rêves Cinéma 15 Les films en mode « Dolce Vita » Télévision Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk .Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve Chaînes locales LBCI À l’affiche « Qui veut bon navet, le sème en juillet. » Si ce proverbe se référant aux récoltes d’été devait également s’appliquer au cinéma, il découragerait bel et bien les réalisateurs à tourner durant ce mois de juillet. Cela expliquerait-il donc la rareté des belles sorties ? Sur le mont Hollywood, tout comme au temps du mont Parnasse – particulièrement vénéré dans l’Antiquité parce qu’il était consacré à la fois au dieu Apollon et aux neuf muses, dont il était l’une des deux résidences avec le mont Hélicon – ou également de l’Olympe qui abritait les dieux, acteurs et actrices étaient tels des demi-dieux. Quasi idolâtrés. Les femmes se teignaient les cheveux à la Jean Harlow ou à la Marilyn Monroe, fumaient comme Marlène Dietrich, parlaient comme Greta Garbo ou achetaient le bikini à gros pois de Brigitte Bardot. Les hommes eux aussi avaient leurs favoris. Se vêtir comme Cary Grant, jouer au séducteur comme Clarke Gable ou au voyou comme Marlon Brando, autant de jeux de mimétisme auxquels on ne joue plus actuellement. Pourquoi ? Parce que les acteurs/actrices ne font plus rêver. Le mystère qui nimbait leur vie les rendait intouchables. Inaccessibles. Immatériels. On ne savait rien de leur vie intime. Il a fallu que Rock Hudson, le plus grand « tombeur » de ces dames, le « pillow talker », soit au seuil de la mort pour que la planète découvre qu’il avait le sida et, « ô shocking », qu’il aimait les hommes. On a mis du temps à comprendre que l’Ange Bleu penchait pour les deux sexes et que Gable était accro à la bouteille. Rien ne filtrait de leurs habitudes, de leur quotidien. Il n’y avait pas de réseaux sociaux, ceuxlà même si « associaux ». La plèbe se contentant de les adorer et de les imiter. Aujourd’hui, le cinéma ne projette plus des images de personnages idéaux. Les acteurs et actrices circulent en tongs et, grâce aux paparazzis, ont des points noirs au nez et de la cellulite aux jambes. Les hommes perdent leurs cheveux et les femmes prennent de l’embonpoint et traînent une marmaille qui piaille. Ils vont chez H&M ou tout au plus chez Zara. Non vraiment, ces demi-dieux ne font plus rêver ! Casse-tête d’été La rubrique quiz que la page cinéma propose depuis un an reprend de nouveau cet été. Testez donc vos connaissances avec ce questionnaire. Cette semaine, il s’agit des films dont le titre évoque le « temps ». Ces heures solennelles... Avis de mistral, de Rose Bosch Avec Jean Reno et Anna Galiena Léa, Adrien et leur petit frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père qu’ils n’ont jamais rencontré à cause d’une brouille familiale. Ce ne sont pas les vacances dont ils rêvaient, surtout que leur père a annoncé la veille qu’il quittait la maison. En moins de 24 heures, c’est le clash des générations entre les ados et un grandpère qu’ils croient psychorigide. Mais le passé turbulent de Paul va ressurgir et les seventies vont débarquer au fin fond des Alpilles. Pendant cet été tourmenté, les deux générations vont être transformées l’une par l’autre. Répondant au site commeaucinéma.com, la réalisatrice a expliqué la genèse du film : « L’idée m’est venue de mes grands-parents. Je les ai peu connus, mais j’en garde 2. Anthony Quinn joue le rôle d’un paysan roumain candide et donne la réplique à Virna Lisi dans ce film d’Henry Verneuil en 1967. Est-ce dans : a - La vingt-cinquième minute b - La vingt-cinquième seconde c - La vingt-cinquième heure. 3. Le film « Hours » est un des derniers films de l’acteur décédé Paul Walker. Est-il sorti en salle : a - Avant sa mort b - Après sa mort. 4. Cet autre film intitulé « The Hours » réunissait trois grandes stars du cinéma, mais une seule d’entre elles a obtenu l’oscar pour sa prestation en 2002. Était-ce : a - Julianne Moore b - Meryl Streep c - Nicole Kidman. 5. Ce réalisateur est célèbre pour ne faire jouer dans ses films que des acteurs et actrices de couleur. Pourtant, dans cette très belle œuvre de Spike Lee, tournée en 2002, Edward Norton et Philip Seymour Hoffman y sont les principaux protagonistes. Est-ce : a - The 24th Hour b - The 25th Hour c - The 26th Hour. 6. Premier film dramatique d’Eddie Murphy (d’école comique), le récit se cloisonne également dans une bulle temps. S’agit-il de : a - 24 heures b - 36 heures c - 48 heures. Future TV Jean Reno, un papi pas si gaga que cela. un souvenir poétique. Et un grand vide. Et puis j’avais envie de décrire un clash de générations peu exploré : entre grands-parents et petits- enfants. J’aime le fait que les “papis” d’aujourd’hui aient été les hippies d’hier. Ils ont protesté contre le Vietnam, connu Woodstock et conspué la consommation. » Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, Cinemacity (Beirut souks) Focus 9. Ce titre de film interprété par Robert de Niro évoque la fameuse phrase d’Andy Warhol : « Chacun dans l’avenir aura droit à ...de célébrité. » Est-ce : a - 20 minutes b - 25 minutes c - 15 minutes. 10. Ce n’est peut-être pas le film le plus connu de Martin Scorcese, mais il n’en demeure pas moins un petit bijou. Tourné en 1985, il évoque légalement les heures. Une parodie de Mel Brooks porte également ce même nom. S’agit-il de : a - Before Midnight b - After Hours c - After Midnight. c4 ; b3 ; c2 ; a1 : sesnopéR .b01; c9 ; b8 ; a7 ; c6 ; b5 ; Page réalisée par Colette KHALAF TF1 France 2 d’Oliver Stone 15:55 Tour de France en direct 21:00 Journal 21:45 Envoyé spécial La grande braderie des résidences secondaires 23:50 Complément d'enquête. Lance Armstrong. France 3 17:15 Des chiffres et des lettres 18:30 Slam 19:10 Questions pour un champion 21:15 Plus belle la vie 21:45 Drame franco-italien L'armée des ombres. M6 Val Kilmer et Meg Ryan, acteurs principaux de « The Doors ». 18:35 Les reines du shopping 19:50 100 % Mag 20:45 Le 19.45 21:05 En famille 21:50 Lara Croft Tom Raider : Craddle of Life. News Chadi Haddad dans le rôle de Jésus-Christ Arte 18:15 Xenius 19:15 Chemins d'école, chemins de tous les dangers 20:45 Arte journal 21:05 28 minutes 21:50 Série The Killing 22:50 Série The Killing 23:50 Téléfilm La forêt. TV5 Monde Europe Extrait du tournage. C’est un rêve qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Aujourd’hui, l’acteur libanais Chadi Haddad a réussi à lui donner forme. Comédien passionné, Haddad s’est lancé très jeune dans la carrière d’acteur. Avec le temps, il a su choisir ses rôles avec beaucoup d’exigence et de minutie, et les spectateurs ont pu le voir récemment entre autres productions dans Blind Intersections Chadi Haddad, un rôle béni du ciel. de Lara Saba ainsi que dans Un homme d’honneur de JeanClaude Codsi. Aujourd’hui, il vient de terminer un projet « religieux » sur la Passion du Christ, intitulé Min Ajlikom (« Pour vous »). Après avoir réussi à récolter des fonds – la plus grande partie ayant été assurée par Rachid Rizk, partenaire de « Junto Box Films » (LA) – et avec l’aide également de certains privés, Chadi Haddad s’est lancé dans ce projet filmique il y a deux ans et a convaincu le père carmélite Charles Sawaya – avec qui il avait coopéré dans le film de Hardini – d’en être le réalisateur. « C’est un nouveau regard, précise le comédien libanais, porté sur la Passion du Christ », dont la sortie est prévue l’an prochain avant la Photos Charbel Saadé. fête de Pâques. Assistant à la production, l’acteur a veillé à être entouré d’une très bonne équipe de techniciens (à citer : Nabil Salemeh au maquillage et Édouard Arsouni aux costumes), ainsi qu’une pléiade de comédiens, notamment Mirana Naiemeh dans le rôle de la Sainte Vierge, et enfin à assurer un matériel cinématographique perfectionné. « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » franchit le cap des 10 millions d’entrées Le film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu, qui fait rire la France depuis la mi-avril – et le Liban depuis plus de trois semaines –, avec un sujet sur les mariages mixtes, a franchi mercredi soir le cap exceptionnel des 10 millions d’entrées dans l’Hexagone, a annoncé le producteur et distributeur du film. Seule une dizaine de longs- métrages ont atteint ou dépassé un tel score dans l’histoire du cinéma français, à commencer par Bienvenue chez les Ch’tis (2008), toujours confortablement en tête avec 20,44 millions d’entrées, juste devant Intouchables (2011) avec 19,48 millions, selon les chiffres du Centre national du cinéma (CNC). Viennent ensuite La Gran- de vadrouille (1966, 17,27 millions), Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (2002, 14,40 millions), Les Visiteurs (1993, 13,67 millions). Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu se situe donc à présent en 10e position du classement des films français du CNC derrière Les Bronzés 3 - amis pour la vie (2006, 10,23 millions d’entrées). Le film raconte les aventures de Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier et Chantal Lauby), des catholiques provinciaux très vieille France dont les trois filles ont épousé un musulman, un juif et un Chinois, tandis que la dernière veut convoler avec un catholique... noir. (Source : AFP) OTV 08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Kess we 3alam 14:15 Infos 14:45 Layali el-Onss 16:30 Journal arménien 17:00 Kazadoo 17:45 Aa Nar Latifé 18:45 Daniella 19:45 Le journal 20:30 Layali el-Onss 22:00 Kess we 3alam 23:00 Dehki min el-Alb 23:30 Infos. MTV 07:20 Revue de presse 08:00 Infos 09:15 MTV Alive 12:25 Clinic 14:00 Infos 15:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 Mini-studio 16:30 @ MTV 18:30 Special Mondial 19:52 Le journal 20:45 Feuilleton Law 21:45 Aachra 3abid Zghar 23:00 Wala Tehlam 00:00 Infos. Chaînes câblées The Doors, 7. Dans ce film d’Henry Hathaway sorti en 1951, combien faudra-t-il à l’un des personnages pour convaincre un autre de ne pas se jeter du haut d’un immeuble de New York : a - Fourteen Hours b - Sixteen Hours c - Eighteen Hours. 8. Il faudra à Al Pacino moins de deux heures pour trouver un tueur en série dans le film de John Avnet (2007), sinon sa propre vie est en danger. S’agit-il de : a - 77 minutes b - 88 minutes c - 99 minutes. 07:00 Journal 07:30 Akhbar el-Sabah 08:00 Infos 08:15 Akhbar el-Sabah 09:00 Infos 09:15 Kalam Beyrouth 10:00 Infos 10:15 Aalam el-Sabah 11:00 Infos 11:15 Aalam el-Sabah 12:00 Infos 13:30 Kossass el-Hayawan fi el-Qoran 14:00 Eh Bass Bass 14:30 Mood min el-Dohek 15:00 Infos 16:00 Aajaëb al-Kossass fi el-Qoran 16:30 Tawk el-Banat 17:30 Kalam 3ala Warak 18:30 Eh Bass Bass 19:00 Khayr el-Kalam 18:00 Quatre mariages pour une lune de miel 20:00 Money Drop 21:00 Journal 21:55 Série Hostages 00:30 Série Law and Order : SVU. À « The Gärten », ce samedi à 19h L’Association Métropolis, en collaboration avec The Gärten (Biel), présente, dans le cadre du cycle « Troubled Symphonies », le film d’Oliver Stone, The Doors (1991), avec Val Kilmer dans le rôle mythique du leader de la bande, Jim Morrisson, auquel la douce Meg Ryan donnait la réplique. Un beau film de 140 minutes, qui retrace la trajectoire et la réussite de ce groupe rock, et signé Stone (nom prémonitoire pour ce projet qui baigne dans la drogue, l’alcool et autres hallucinogènes). Très bonne bande-son et surtout, surtout, un Kilmer au faîte de sa gloire et de son talent. 1. James Franco incarne Aaron Raltson dans ce film de Danny Boyle. Alpiniste chevronné, il est pris un jour par surprise entre deux rochers lors d’une aventure et devra passer des heures terribles avant de s’amputer le bras pour se libérer. Quel est le titre de ce film : a -127 heures b -126 heures c -125 heures. 07:00 Infos 08:30 Mind Your Language 09:00 La Boutique 10:00 Nharkoum Saïd 11:30 Bwab el-Rih 12:30 Ghazl el-Banat 13:30 Saheb el-Sa3ada 14:30 Infos 15:00 Bab el-Hara 6 15:50 Bwab el-Rih 17:00 Loterie libanaise 17:15 Saheb el-Sa3ada 18:50 Al-Hakaëb 19:25 Loto 19:53 Journal 20:30 Bab el-Hara 6 21:30 Al-Ikhwa 23:00 Saheb el-Sa3ada 23:30 Infos. 19:30 Le Journal 20:30 Tawk el-Banat 21:30 Kalam 3ala Warak 22:30 Mood min el-Dohek 23:30 Khalli el-Sahra 3enna 00:30 Eh Bass Bass 01:00 Tawk el-Banat 02:00 Kalam 3ala Warak 03:00 Kheyr el-Kalam 03:30 Le Coran 06:00 We Rachet Meleh. 08:50 Télématin 09:00 Le journal de Radio-Canada 09:26 TV5 Monde le journal 09:38 64, rue du Zoo 09:50 Pok et Mok 09:57 Tendres agneaux 09:58 Dofus 10:10 Foot de rue 10:34 Jardins et loisirs 11:00 Chroniques d’en haut 11:27 Hep taxi ! 11:57 Flash Info 11:59 Dans la peau d’un chef 12:44 Plus belle la vie 13:09 Flash Info 13:12 L’épicerie 13:37 Les gardiens de la mémoire 14:30 Le journal de la RTBF 14:59 Mauvais karma 15:21 Mauvais karma 15:43 Mauvais karma 16:26 Écho-logis 16:43 Dans la peau d’un chef 17:28 Questions pour un champion 18:00 Flash Info 18:02 Le point 19:00 64’ le monde en français – 1re partie 19:23 Le journal de l’économie 19:31 L’invité 19:40 Les limiers 20:35 Les limiers 21:30 Le journal de France 2 21:56 Le film du Tour 22:05 J’enrage de son absence 23:41 Premiers pas 00:00 Le journal de la RTS 00:22 TV5 Monde le journal Afrique 00:41 L’invité 00:53 Alcaline, le concert 02:07 Acoustic 02:34 Passe-moi les jumelles 03:30 TV5 Monde le journal 03:53 La rage et la passion, boxing beats Aubervilliers. TV5 Monde Orient 09:21 Télématin 10:06 TV5 Monde le journal 10:20 Les peuples des montagnes 10:34 Télétourisme 11:00 Flash Info 11:02 Silence, ça pousse ! 11:29 Les petits plats de Babette 12:00 TV5 Monde le journal 12:15 Plus belle la vie 12:39 Oser une autre vie 13:04 Flash Info 13:07 Des chiffres et des lettres 13:38 Flash Info 13:41 Tout le monde veut prendre sa place 14:30 Le journal de la RTBF 15:03 Le film du Tour 15:10 Tour de France 2014 18:31 Sultan marathon des sables 18:58 Questions pour un champion 19:30 64’ le monde en français – 1re partie 19:53 Le journal de l’économie 20:00 64’ le monde en français – 2e partie 20:20 L’invité 20:30 64’ l’essentiel 20:35 Les carnets du bourlingueur 21:30 Le journal de France 2 22:02 Le film du Tour 22:08 La passante du sans-souci 00:00 TV5 Monde le journal Afrique 00:22 Le journal de la RTS 00:56 Le journal de l’économie 01:01 Aveux 01:45 Aveux 02:30 Violon dingue 03:00 TV5 Monde le journal 03:24 L’invité 03:32 Le journal de l’économie 03:36 Reflets Sud. Radio Liban 96,2 FM 07:00 RFI En direct 10:00 RL Libre cours 11:00 RL Flâneries matinales 12:00 RL Lunch Time Show 13:00 RL Journal 13:30 RFI En direct 14:00 RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI En direct 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique 18:00 RL Silence on tourne 19:00 RL Journal en français et en anglais 19:30 RFI En direct 20:00 RL Micro-ondes 21:00 RL The Trip 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. 16 Ici et ailleurs « Pourquoi aller vers les déchets alors que les déchets peuvent venir à vous ! » jeudi 10 juillet 2014 Le dessin de pinter Environnement Un adolescent néerlandais s’attaque aux plastiques polluant les océans, et son idée révolutionnaire a déjà ses adeptes dans la communauté scientifique. Boyan Slat n’a que 19 ans, mais 100 personnes travaillent déjà sur son idée, qu’il espère révolutionnaire, pour nettoyer les océans des milliers de tonnes de plastique qui les polluent. Alors que la plupart des autres projets envisagent de ramasser les plastiques à l’aide de bateaux sillonnant les océans, le jeune Néerlandais souhaite tout simplement se servir des courants marins pour les piéger. « Pourquoi vouloir aller vers les déchets alors que les déchets peuvent venir à vous ? » dit en souriant ce jeune scientifique, qui a mis entre parenthèses ses études en ingénierie aéronautique pour se consacrer à son projet. La « soupe plastique » – mélange de déchets de tailles diverses dans l’océan – a un impact considérable sur l’environnement : les animaux marins (dauphins et phoques notamment) s’y empêtrent, s’étranglent et se noient. D’autres les ingèrent, comme les tortues qui prennent les sacs plastiques pour des méduses. Décomposées en petites particules, ces matières, soupçonnées d’effet négatif sur la fertilité et de provoquer des maladies cancéreuse chez l’homme, entrent dans la chaîne alimentaire. Le plastique coûte aussi des milliards d’euros par an à la pêche et au tourisme. La plupart du plastique se retrouve entraîné dans les 5 principales gyres, des courants marins circulaires entraînant la formation d’énormes plaques de déchets, des « continents » de plastique. Les estimations varient sur la quantité totale de plastique dans les océans, allant de quelques centaines de milliers à plusieurs millions de tonnes. Un « V » géant Le projet de Boyan Slat consiste à étendre deux bras flottants de 50 kilomètres chacun formant un « V » et arrimés aux fonds marins. Munis d’un « rideau » s’enfonçant dans l’eau sur trois mètres de profondeur, ils bloqueront les plastiques. Concentrés au centre du « V » par les courants, les plastiques pourraient être Sur une période de 10 ans, le dispositif de Boyan Slat permettrait de collecter près de la moitié des déchets du Pacifique Nord. facilement récupérés via une plateforme cylindrique de 11 mètres de diamètre en attendant qu’un navire vienne les évacuer. Pourraient y être stockés jusqu’à 3 000 mètres cubes de plastique (autant qu’une piscine olympique). Un tapis roulant installé sur la plateforme, alimenté par des panneaux solaires, permettrait d’emmener les plus gros morceaux à un déchiqueteur. Selon Boyan Slat, sa méthode est des milliers de fois plus rapide et beaucoup moins chère que les méthodes conventionnelles pour ramasser les déchets qui polluent les océans. Quelque 70 océanographes, ingénieurs et juristes ont participé à l’étude de faisabilité portant sur les matériaux, les questions légales, la résistance aux intempéries et le financement. « Heureusement que je suis entouré de personnes qui ont plus de connaissances et plus d’expérience que moi, sourit Boyan. Je n’ai que 19 ans ! » Photos AFP Ragots L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. 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Dans un communiqué paru dans le journal américain USA Today, l’acteur affirme que l’article du Daily Mail est complètement fabriqué. « Le Daily Mail a publié Le 10 juillet dans l’histoire 1509 : naissance de Jean Calvin (mort le 27 mai 1564). 1871 : naissance de l’écrivain Marcel Proust (mort le 18 novembre 1922). 1928 : naissance du peintre Bernard Buffet (mort le 4 octobre 1999). 1940 : le gouvernement français s’installe à Vichy. Vote des pleins pouvoirs à Pétain (80 parlementaires refusent). 1941 : mort du pianiste de jazz Jelly Roll Morton. 1943 : débarquement des Alliés en Sicile. 1953 : destitution du dirigeant soviétique Lavrenti Beria (exécuté le 23 décembre 1953). 1976 : catastrophe écologique de Seveso en Italie. 1985 : création du Festival des Francofolies de La Rochelle. une histoire (...) sur l’opposition de la mère de ma fiancée à notre mariage pour des raisons religieuses. Le journal dit que la mère d’Amal a raconté à la moitié de Beyrouth qu’elle était contre le mariage, écrit l’acteur. La mère d’Amal n’est pas druze. Elle n’est pas allée à Beyrouth depuis que je fréquente Amal et elle n’est en aucune manière opposée au mariage. Exploiter en ce moment des différences religieuses quand il n’y en a aucune relève de l’irresponsabilité. C’est au minimum de la négligence, voire surtout dangereux. » Amal Alameddine (36 ans) est une avocate britannique née au Liban, qui a émigré au Royaume-Uni avec sa famille à l’âge de trois ans. (Source : AFP) Boyan Slat s’est penché sur le problème lorsqu’il était encore au lycée : « Après avoir fait de la plongée sous-marine lors de vacances en Grèce, sous l’eau, j’ai vu plus de plastique que de poissons. » Il a présenté son projet fin 2012, espérant à peine être pris au sérieux. Aujourd’hui, une centaine de personnes travaillent dessus, certaines à plein temps. Après une année de tests et une étude de faisabilité, Boyan vise la mise en place d’un projet pilote sur les trois ou quatre prochaines années, avant l’installation du premier dispositif dans le Pacifique Nord. Le jeune homme s’est donné 100 jours pour collecter 2 millions de dollars grâce au crowdfunding, somme qui lui permettra de continuer l’aventure. En 33 jours, l’étudiant qui vit encore chez ses parents en a déjà rassemblé plus d’un million. Selon certains analystes, l’étude de faisabilité sousestime la proportion de microplastiques (quelques millimètres), plus difficiles à extraire. Ils font valoir aussi que le dispositif peut représenter un obstacle dangereux pour la vie marine et pour la navigation en mer. Boyan estime que les problèmes techniques ont été abordés dans l’étude de faisabilité. Mais tout enthousiaste qu’il est, il reconnaît volontiers que son projet a ses limites et n’aborde qu’un aspect du problème : « Il ne permettra pas de collecter tous les déchets, admet-il. Et puis surtout, je suis bien conscient que la source du plastique dans les océans ne va pas se tarir du jour au lendemain. Les gens vont malheureusement continuer à jeter des plastiques. Si la solution du plastique dans les océans est une chaîne, je ne suis qu’un maillon. » (Source : AFP) People Novak Djokovic épouse Jelena Ristic au Monténégro Le joueur de tennis serbe Novak Djokovic, redevenu n°1 mondial après son second sacre à Wimbledon dimanche, était hier sur la côte monténégrine où il dira « oui » à sa compatriote Jelena Ristic aujourd’hui, lors d’une cérémonie de mariage civil qui sera célébrée sur la presqu’île de Sveti Stefan. Les noces religieuses se tiendront, elles, samedi. « Le mariage civil se déroulera sur la plage Kraljicina » (la plage de la Reine), sur la côte adriatique, non loin de la presqu’île de Sveti Stefan où les Djokovic et leurs invités sont logés, a précisé une source proche de la famille. « La cérémonie sera suivie d’un banquet, a ajouté cette source. Le mariage religieux aura lieu en présence de la seule famille et de quelques proches. » Les Djokovic ont loué l’ensemble de la presqu’île de Sveti Stefan, l’un des plus luxueux lieux de villégiature de la côte adriatique, pour leurs invités. Un important dispositif de sécurité est déployé aux abords des lieux afin d’empêcher tout intrus d’en approcher. Djokovic (27 ans), qui a offert son second titre à Wimbledon à sa future épouse et à leur enfant qu’ils attendent pour la fin de cette année, a annoncé qu’il allait refermer pendant quelque temps le chapitre du tennis. « Pas mal de grands moments vont arriver : le mariage, devenir père dans quelques mois. Je vais en profiter pour passer du temps avec mes proches et ma future femme », a-t-il déclaré. (Source : AFP)
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