Israël et le Hamas pris dans un engrenage - L`Orient

Transcription

Israël et le Hamas pris dans un engrenage - L`Orient
ABONNEMENT
Social
Irak
Grille des salaires :
la rentrée scolaire
menacée
Maliki creuse les
divisions et accuse les
Kurdes d’héberger des
jihadistes Page 11
Page 8
jeudi 10 juillet 2014 | N°14087
Aujourd’hui
Spécial Montres
offert avec le journal
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Gaza
La situation Page 2 / Fady NOUN
Liban-Syrie Page 3
Après la présidence, l’exécutif et le législatif
victimes de l’antagonisme 14-8 Mars
Sleiman : Ce n’est pas en se battant
extra-muros que l’on protège le Liban...
Israël et le Hamas pris
Romero le « héros » sauve
dans un engrenage infernal l’Argentine in extremis
Le groupe arabe à l’ONU a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité pour « faire cesser
l’agression israélienne », qui pourrait bien devenir terrestre, aux dires du président sortant Shimon
Peres. Photo Reuters
Proche-Orient Israël a intensifié hier ses attaques
contre le Hamas dans la bande de Gaza, où près
d’une cinquantaine de personnes ont trouvé
la mort depuis le début de l’offensive mardi.
Parallèlement, le mouvement islamiste a atteint de
ses roquettes les régions de Jérusalem, Tel-Aviv, les
alentours de la centrale de Dimona dans le désert
du Néguev et, pour la première fois, Haïfa. Page 11
Le gardien Sergio Romero est devenu hier le héros de l’Argentine en sauvant deux tirs au but
hollandais et, de ce haut fait, propulsant son pays en finale du Mondial. Michael Dalder/Reuters
Mondial L’Argentine et l’Allemagne, comme en
1986 et 1990, se retrouveront en finale dimanche.
Messi et ses partenaires ont battu hier les Pays-Bas
aux tirs au but (4-2), pour retourner en finale 24 ans
après la dernière, perdue en 1990 face à la RFA (1-0)
de Lothar Matthäus. Romero, le gardien argentin,
a bloqué les tentatives néerlandaises de Vlaar et
Sneijder, devenant le héros de tout un peuple.
Syrie
Hadi el-Bahra succède
à Jarba et Staffan de
Mistura à Brahimi
Page 10
Le retour des
boutefeux
Page 11, l’article
de Christian MERVILLE
Impression
Que le vent gonfle
leur voile
Fifi ABOU DIB
Encore un été où nous nous sentons bien seuls. Les rares
touristes, s’ils passent, passent en coup de vent. Il n’y a aucune
urgence à visiter, cette année non plus, ce pays qui n’en f init
pas de chercher son équilibre en chavirant. Paradoxalement,
on n’arrête pas de répéter que « la région est en ébullition ».
Pour qu’il y ait ébullition, encore faut-il qu’il y ait eau. Or
le ciel lui-même a fermé les deux poings tout l’hiver. Comme
au plus fort des années de guerre, nous voilà contraints au
rationnement. Si nos souvenirs de pénurie les plus vifs sont
généralement liés à la saison estivale, c’est que le manque
d’eau et d’électricité est plus dur à vivre par grande chaleur.
À cet inconfort s’ajoute la frustration de n’avoir aucun
recours. Le Liban politique est un opéra vide où résonne la
voix spectrale de quelques fantômes qui se croient vivants.
Vingt, trente, quarante ans qu’ils jouent la même partition
grinçante. Le public a quitté la salle depuis longtemps,
mais qu’importe, ils s’écoutent réciter avec complaisance, se
repassent les vidéos, sourient et se trouvent bons.
Il est où, le public ? Où sont ces Libanais qui ont tant espéré
un come back, un retour à la vie, sinon flamboyante du moins
normale, quand fut annoncée la f in off icielle des hostilités ?
Ils traînent dans leurs villes assourdies par le vrombissement
des citernes et le vacarme des générateurs. Mal rétribués, de
moins en moins qualif iés, tentés par la corruption, aigris par
l’enrichissement facile des caïds qui sévissent dans tous les
milieux, ils n’ont pas le cœur à l’ouvrage et l’économie déjà
bancale s’en ressent lourdement. Deux générations au moins
ont arrêté de rêver. Et si quelque chose a encore le pouvoir de
faire briller les yeux, c’est le succès des jeunes, qu’il soit scolaire
ou professionnel. Heureusement, le mythe du Libanais
premier de classe est encore vivant, on en a la preuve à
chaque nouvelle promotion. Par le succès d’un seul, un 20
au bac français, un plein score au SAT, c’est toute une f ierté
nationale qui ressuscite, tout un peuple qui se sent des ailes.
Untel est le nouveau géant de l’immobilier en Amérique,
un autre est le pionnier d’une intervention chirurgicale
jamais osée avant lui, un troisième a créé une application
qui cartonne, la liste est longue, et si nous n’avons jamais
réussi à former une équipe de foot qui tienne la route (les
jeux d’équipe, ce n’est décidément pas notre fort), du moins
livrons-nous régulièrement à l’exportation des individus
dont la particularité, aussitôt franchies nos frontières, est de
se transformer en superhéros.
Aussitôt franchies nos frontières... C’est là que le bât blesse.
Comment, avec autant de potentiel proportionnellement
à l’exiguïté du territoire et au nombre de la population, le
Liban n’a-t-il jamais réussi à garder ses cerveaux pour luimême ? Certes, pour avoir été tant de fois échaudés, nous
vivons dans l’urgence de mettre les jeunes à l’abri avec leur
belle intelligence et ces diplômes si cher payés. Qu’ils vivent et
nous survivent, qu’ils nous projettent, nous tirent en pensée
de cette terre létale qui nous enlise. Ce n’est pas des habitants
du Liban que l’on dit, entre agacement et envie : « Ah, ces
Libanais ! »
2
Liban
jeudi 10 juillet 2014
La situation
L’éclairage Un clientélisme bon marché mine le dossier de l’Université libanaise.
jusqu’en septembre ?
de Philippe Abi-Akl
Après la présidence, l’exécutif et le législatif Perspectives totalement bouchées
pour
la
présidentielle...
victimes de l’antagonisme 14-8 Mars
Fady NOUN
À la veille d’un Conseil des ministres qui aurait pu décider du
sort de l’Université libanaise et
de celui de 1 200 de ses enseignants contractuels qui attendent d’être cadrés, ainsi que de
la recomposition du conseil des
doyens, décimé par le clientélisme, le paysage politique libanais
ressemble à lui-même, avec très
peu de chances de changement.
Les antagonismes politiques
qui sont à l’origine de la vacance
au niveau de la présidence de la
République et d’un fonctionnement au ralenti de l’exécutif et
du législatif sont pareils à euxmêmes, et produisent les mêmes effets, dans une espèce de
« légèreté », d’apathie générale
ou de fatalisme qui pousse les
meilleurs à baisser les bras et à
regarder passer le train de l’histoire.
Pourtant, tout se tient et
s’enchaîne. Lors d’une récente
interview à l’Aide à l’Église en
détresse (AED) rapportée par
Radio-Vatican, Mgr Youssef
Mirkis, archevêque chaldéen de
Kirkouk, au nord de l’Irak, s’est
exprimé sur le sort des chrétiens
de son pays. Depuis le début
de la guerre en Irak en 2003, et
plus encore depuis les conquêtes
territoriales de l’État islamique,
la fuite des chrétiens hors du
pays est massive.
« Nous, les chrétiens, sommes
désormais en train de disparaître
de l’Irak, reconnaît Mgr Mirkis,
c’est cela même qui est arrivé à
nos frères de Turquie, d’Arabie
saoudite et d’Afrique du Nord.
Même au Liban, nous sommes
désormais une minorité », précise-t-il.
Principale conséquence de
cet exode massif : une perte de
« dynamisme » dans le pays.
Car, selon Mgr Mirkis, la communauté chrétienne irakienne
s’est toujours caractérisée par
un niveau scolaire et culturel supérieur à la moyenne nationale.
Un grand nombre de médecins,
d’intellectuels, de journalistes ou d’écrivains irakiens sont
des chrétiens, pour la plupart
en exil aujourd’hui. Toutefois,
« l’ensemble de la communauté
intellectuelle est attaquée, élite
musulmane incluse », nuance
l’archevêque, et depuis début
2013 « au moins 180 professeurs
universitaires ont été tués. Avec
des conséquences désastreuses
pour la société irakienne ».
Au Liban, les professeurs
d’université, chrétiens ou pas,
ne sont pas tués – pas encore –,
mais ils sont stérilisés, intellectuellement, par l’éparpillement
de leurs forces entre leur tâche
principale et leurs petits boulots et à-côtés, l’indifférence
générale et le manque de toute
reconnaissance.
Au Liban, pour que les professeurs de l’UL soient cadrés, il
faut que leur liste soit communiquée à Nabih Berry, Walid
Joumblatt ou Amine Gemayel,
que les appartenances confessionnelles et politiques soient
épluchées, et que chacun ait sa
part du pactole. De source bien
informée, on affirmait hier soir
que l’accord sur la titularisation
des contractuels et la nomination de doyens bute sur un seul
point : le refus du ministre de
l’Éducation, Élias Bou Saab,
d’accepter que Walid Joumblatt
appuie la candidature d’un chrétien à l’un des postes de doyen
vacants.
M. Abou Saab (Courant
patriotique libre) estime que la
nomination d’un chrétien est du
seul ressort des blocs parlementaires représentatifs des chrétiens... Un clientélisme inadmissible dans une démocratie
qui se respecte. Un clientélisme
symptomatique de la décadence
où nous plonge la généralisation
du communautarisme que l’on
nous présente comme étant la
panacée pour tous nos maux,
et que l’on veut consacrer dans
les textes, après l’avoir consacré
dans des pratiques déviantes.
Le salaire des
fonctionnaires
Ce qui vaut pour les contractuels de l’Université libanaise
vaut aussi pour les fonctionnaires du secteur public, qui
ont décidé d’aller jusqu’au bout
de leur combat pour obtenir
une augmentation des salaires
de 121 %, que le Parlement,
divisé en clans, pôles d’intérêt,
orientations politico-économiques, commissions et souscommissions, est incapable de
leur accorder, ou de s’entendre
à leur accorder.
Victimes collatérales de ce
conflit, 1,4 million d’élèves
des classes terminales, de l’enseignement professionnel et
technique et du brevet attendent que leurs copies soient
corrigées. Les enseignants ont
réaffirmé hier qu’ils n’hésiteront pas à compromettre la
prochaine année scolaire, pour
atteindre leurs objectifs. De
son côté, le ministre de l’Éducation a assuré que même en
cas de délivrance d’attestations
de succès, ceux-ci devront
porter les signatures des enseignants.
Une faible lueur d’espoir
est apparue avec la perspective de la tenue d’une session
parlementaire indispensable
pour voter une loi autorisant le
ministre des Finances à rembourser une dette externe en
eurobonds. Certes, pour le 14
Mars, en l’absence d’un chef de
l’État, le Parlement ne peut se
réunir qu’en sa qualité de collège électoral, et non comme
assemblée délibérante. Mais ce
camp est prêt à faire une exception, s’agissant de la crédibilité
extérieure du Liban.
Les fonctionnaires espéraient que la session pourrait
être mise à profit pour leur
donner satisfaction. Toutefois,
la grille des salaires n’a aucune chance de passer dans un
proche avenir, assure-t-on de
bonne source. D’abord parce
qu’il n’existe pas d’accord sur
les chiffres des recettes qui permettront d’en couvrir le coût,
ensuite parce que le 14 Mars
est opposé, par principe, à toute légifération qui ne serait pas
justifiée par la raison d’État.
Même pour les salaires des
fonctionnaires, le 14 Mars est
catégorique : une séance législative est inutile, et le ministre
des Finances dispose d’une
batterie de lois lui permettant
de débloquer les fonds nécessaires à cette fin. Toutefois,
dans sa volonté de contrer le
14 Mars et de l’empêcher de
paralyser le législatif, M. Berry
prétend le contraire. C’est ainsi
que le ministre des Finances,
Ali Hassan Khalil, a déclaré
qu’il ne paiera pas ces salaires,
si une loi n’est pas votée à cette
fin. À quoi certains lui ont
rétorqué que même en pleine
guerre civile, les salaires des
fonctionnaires ont continué à
être honorés.
La sécurité
Dans un Liban où, comme
on le voit, de la présidence de
la République au Parlement,
en passant par le Conseil des
ministres, les allégeances politiques se combattent et se paralysent l’une l’autre, seuls les organismes de sécurité continuent
de faire leur travail.
Or nul part ailleurs, comme
dans ce domaine, l’interpénétration du local et du régional n’est
plus évidente, comme le prouve
encore l’assassinat d’un homme
à Ersal, il y a deux jours, par un
commando de l’État islamique
infiltré de Syrie.
« La menace jihadiste doit
être prise au sérieux, estime un
député chrétien de la Békaa, et
les hauteurs de Ersal doivent
être étroitement surveillées.
N’oublions pas que les combattants de l’État islamique sont
aux frontières de l’Iran. »
En tout état de cause, les
conséquences pour le Liban de
la partie qui se joue sur le plan
régional sont évidentes, et c’est
malheureusement l’une des
explications avancées pour expliquer pourquoi le Liban est
appelé à rester encore, pour un
moment, sans président. « Il se
peut bien que ce soit la façon
choisie par certains pour liquider, petit à petit, ce qui reste
de l’aura présidentielle, estime
la source parlementaire citée,
et dire que ce sont les chrétiens
qui creusent ainsi leur propre
tombe. »
Le 14 Mars rejette les trois projets
fondamentalistes qui s’affrontent dans la région
Le secrétariat général du 14
Mars a proclamé hier son attachement à la culture de la
vie et du vivre-ensemble face
aux différents projets fondamentalistes qui ravagent actuellement la région.
Réuni hier à Achrafieh
sous la présidence de son
coordinateur général, l’an-
cien député Farès Souhaid,
le 14 Mars a estimé que
« trois projets, différents
dans la forme et similaires
dans le fond, s’affrontent au
Moyen-Orient ».
« Ces projets visent à
construire des sociétés homogénéisées sur le plan
sectaire. Il s’agit du projet
juif extrémiste, du califat
islamique et du wilayat elfaqih. Ces projets, réunis,
souhaitent nous ramener à
des temps obscurs », a noté
le 14 Mars dans son communiqué.
« Nous rejetons clairement
ces courants différents mais
qui se ressemblent, et pro-
Le secrétariat général du 14 Mars, réuni hier à Achrafieh. Photo Ani
Gemayel reçu par le président azéri
Le chef du parti Kataëb, l’ancien président de la République Amine Gemayel, actuellement en visite en Azerbaïdjan
pour le congrès de l’Internationale des démocrates du
centre (IDC), a été reçu hier
au palais présidentiel, à Bakou,
par le chef de l’État azéri, Ilham Aliyev. La réunion s’est
déroulée en présence du vicePremier ministre azéri, Ali
Hasanov.
M. Gemayel, vice-président
de l’IDC, était accompagné du
secrétaire exécutif de cette ins-
tance, Antonio López-Istúriz
(Espagne).
L’entretien a porté sur les
relations internationales et les
moyens de renforcer la démocratie dans la région.
M. Hasanov a organisé des
agapes en l’honneur de MM.
Gemayel et López-Istúriz,
avec lesquels il a évoqué les
moyens de développer les relations entre le parti du Nouvel
Azerbaïdjan, principal parti
politique du pays, et l’IDC.
L’ancien président de la République a par ailleurs rencon-
tré le ministre de l’Émigration
azéri, Nazim Ibrahimov, qui
est également président d’une
fondation culturelle importante, le Centre international
Nizami Ganjavi, spécialisée
dans le dialogue. L’entretien a
porté sur les moyens d’établir
une coopération entre ce centre et la Maison du Futur.
Le chef du parti Kataëb a été
reçu à Bakou par le président
Ilham Aliyev.
Photo Dalati et Nohra
Jreige : Il faut appuyer les
journalistes de la presse écrite
À l’issue d’un entretien avec le
président de l’ordre des journalistes Élias Aoun, le ministre
de l’Information Ramzi Jreige
a déclaré qu’il faut aider les
journalistes de la presse écrite
qui subissent aujourd’hui les
contrecoups de la crise que
traversent les journaux en
raison de la concurrence des
médias audiovisuels et des réseaux sociaux. Il a promis de
faire de son mieux à cet égard,
précisant que l’ordre, qui
compte actuellement près de
2 000 membres, doit faire face
à des problèmes multiples qui
touchent à la situation des rédacteurs et à leurs conditions
de travail. De son côté, Élias
Aoun a remercié le ministre
pour son appui, saluant en
même temps sa position aux
côtés de Télé-Liban.
Le ministre de l’Information,
hier, en compagnie du
président de l’ordre des
journalistes.
Photo Dalati et Nohra
clamons notre alignement
total sur la culture de la vie,
fondée sur l’acceptation de
l’autre tel qu’il est, et sur la
liberté de l’individu et la dignité de l’homme », a poursuivi le 14 Mars.
« En tant que citoyens libanais libres de tout alignement sectaire ou confessionnel, nous sommes totalement
alignés sur le vivre-ensemble,
sous le parapluie d’un État
civil ; sur l’accord de Taëf et
l’ensemble de ses clauses réformatrices et souverainistes,
sur l’application des résolutions internationales ainsi
que sur la ligne du 14 Mars,
libérée des quotes-parts et
des tiraillements », ajoute le
communiqué.
« Ce courant de pensée
s’est battu pour la liberté du
peuple libanais et se solidarise aujourd’hui avec tout
homme qui se bat pour sa
liberté et sa dignité face à la
dictature, au sous-développement et à la polarisation
sectaire », conclut-il.
La réunion s’est déroulée
en présence de MM. Naufal
Daou, Nadi Ghosn, Rouba
Kabbara, Rached Fayed,
Élias Abou Assi, Ardem
Nanejian, Joseph Karam,
Simon Dergham, Walid
Fakhreddine et Sassine Sassine.
Souhaid
De son côté, Farès Souhaid a indiqué hier au quotidien koweïtien as-Siassa que
« l’échéance présidentielle au
Liban est désormais entre les
mains de l’Iran ».
« L’Iran tente de vendre
l’échéance à l’administration
US comme une sorte de lot
de consolation. Mais l’administration Obama refuse
de conclure un tel marché.
Elle a plus important dans
la région : l’Irak, la Syrie,
l’Afghanistan, le Yémen, la
Libye et tous les pays en difficulté sur le plan sécuritaire.
Elle n’est donc pas prête à
troquer son influence dans
ces États pour un problème
bénin à ses yeux qui s’appelle
l’échéance présidentielle libanaise, fût-il chrétien ou
maronite. C’est le dernier
de ses soucis », a ajouté M.
Souhaid.
L’appel du patriarche maronite Mgr Béchara Raï au
président Nabih Berry de
tenir des séances ouvertes
à la Chambre des députés jusqu’à l’élection d’un
président de la République
a embarrassé ce dernier, si
bien que Mgr Raï a envoyé
un émissaire à Aïn el-Tiné
pour clarifier les motifs qui
l’ont poussé à monter au
créneau. Le patriarche ne
visait guère Nabih Berry. Il
ne cherchait pas à lui faire
assumer la responsabilité
du blocage, mais lançait
un appel à l’aide pour que
l’échéance puisse enfin se
tenir. Peut-être, au moins,
le fait de tenir des séances
ouvertes pourrait constituer
un moyen de pression sur
les députés pour exercer leur
devoir national et moral...
D’autant que certains
députés du 14 Mars avaient
mis en relief leur volonté
d’effectuer un sit-in à la
Chambre jusqu’à ce que le
scrutin ait lieu.
L’émissaire a précisé que le
patriarche maronite avait
fait assumer la responsabilité du blocage à certains
leaders chrétiens, spécifiquement ceux qui boycottent les séances. Des milieux
du patriarcat ont même
demandé au prélat maronite
d’aller jusqu’à jeter l’anathème sur les députés chrétiens
qui manquent à leur devoir
électoral.
À travers sa démarche
conciliatoire, Mgr Raï affiche ainsi sa volonté de préserver intactes les relations
étroites qui lient Bkerké à
Aïn el-Tiné. Le président de
la Chambre a bien compris
le sens de la démarche, ainsi
que le message transmis
par le patriarche maronite.
Aussi s’est-il empressé de
préciser qu’il était en faveur
d’une élection dans les plus
brefs délais. Cependant,
selon les milieux berrystes,
il n’y a rien de nouveau à ce
niveau qui puisse augurer
d’une fin prochaine de la
vacance présidentielle. Pas
le moindre signe d’un début
de solution à l’horizon,
d’une quelconque perspective de pouvoir s’entendre
sur un président de consensus, comme le réclament le
président de la Chambre et
son allié de toujours, le chef
du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt.
Surtout que le général
Michel Aoun tient plus que
jamais à sa candidature et
refuse de se transformer en
grand électeur ou d’accorder le moindre crédit aux
initiatives de solutions – et
de désistement réciproque
– proposées par le président
des Forces libanaises, Samir
Geagea.
Le patriarche maronite n’a
pas réussi à convaincre les
leaders chrétiens de s’entendre. Le Vatican aussi, selon
un ancien ministre. Le général Aoun est intraitable à
ce sujet. C’est pourquoi des
sources du 8 Mars écartent
la possibilité d’un changement ou d’un revirement de
position quelconque.
Des sources proches de
Aïn el-Tiné affirment,
elles, que la responsabilité de l’échéance retombe
sur les leaders chrétiens,
qui devraient s’entendre
sous l’ombrelle de Bkerké.
Tout candidat agréé par
ces pôles bénéficierait de
notre soutien immédiat,
disent-elles. Le courant du
Futur de l’ancien Premier
ministre Saad Hariri tient le
même discours et le même
raisonnement, refusant
de s’embourber dans la
question des candidatures,
et précise qu’il n’opposera
aucun véto contre telle ou
telle figure bénéficiant du
soutien de Bkerké et des
chefs chrétiens.
Face à l’impasse, le président de la Chambre
a reporté une série de
concertations qu’il entendait mener avec les chefs de
blocs parlementaires. Il a
également rejeté une proposition d’appeler les membres
du comité de dialogue à se
réunir pour se concerter sur
la présidentielle, parce que
cela, pense-t-il, sera inutile
en l’absence de nouveaux
éléments. D’autant qu’il
s’avère que la décision de tenir l’échéance présidentielle
dépend désormais de l’extérieur, en dépit des appels de
la communauté internationale à libaniser l’échéance.
L’influence régionale pèse
trop sur le dossier, jusqu’à
le bloquer, et le monde est
trop préoccupé par la crise
irakienne actuellement pour
s’intéresser au Liban. Le
conflit saoudo-iranien fait
rage dans la région, et tant
que le clivage est aussi fort
entre deux projets antinomiques, le Liban est voué
à demeurer une arène de
conflits, du moins tant que
les forces politiques locales
sont elles-mêmes alignées
sur ce clivage. Le blocage de
la présidentielle n’est rien
moins qu’un épiphénomène
de cette âpre bataille. Des
observateurs estiment que
les développements en Irak
constituent, du point de vue
international et régional, le
signe d’un effondrement, à
partir de l’Irak, du projet iranien du « croissant
chiite » de l’Iran au Liban-
Sud. Ce qui constitue un
changement ostensible dans
les rapports de force et dans
les règles du jeu, à l’heure
où les appels à la mise en
place de confédérations ou
à l’édification de mini-États
vont bon train.
Les développements en Irak
interviennent au moment
où s’achève presque sur des
divergences la première
phase de six mois des négociations sur le nucléaire.
L’Occident, et plus précisément les États-Unis, a pris
position en faveur du soutien militaire à l’opposition
syrienne modérée contre le
régime Assad. L’Iran tente
de faire un forcing de son
côté, tant au niveau des
négociations sur le nucléaire
que dans son attachement
à Nouri al-Maliki en Irak
pour un troisième mandat.
Des observateurs estiment
que Téhéran joue son
va-tout, puisque lâcher
Maliki à Bagdad conduirait
immanquablement à un
abandon d’Assad à Damas,
ce qui affaiblirait le Hezbollah au Liban, alors même
que le secrétaire général du
parti chiite avait proclamé,
il y a quelques semaines, sa
victoire totale sur tous les
fronts.
Face à ce tableau peu
réjouissant, les pôles
chrétiens changeront-ils
d’avis et penseront-ils à
sauver la présidence de la
République ? Encore une
fois, des sources politiques
du 8 Mars soulignent qu’il
n’y aura aucun changement
dans les positions du chef
du Courant patriotique
libre jusqu’à ce que Saad
Hariri prenne ouvertement
position sur sa candidature. Elles ajoutent que le
Hezbollah est derrière la
candidature de Aoun, même
si le président Berry n’a pas
clairement pris position en
sa faveur.
Le Hezbollah modifierat-il ses positions ? Commandera-t-il à ses députés
de participer aux séances
électorales ? Acceptera-t-il
de discuter d’un éventuel
candidat de consensus pour
sauver la République, avant
que les événements d’Irak
ne viennent se déverser sur
la scène locale ? Rien n’est
moins sûr. Pas de présidentielle avant septembre,
affirment des sources bien
informées, qui ajoutent que
les contacts sont menés actuellement en faveur d’une
nouvelle prorogation du
mandat de la Chambre. À
moins que des événements
sécuritaires dramatiques ne
précipitent, une fois de plus,
l’échéance.
Pharaon s’élève contre
« la politique du blocage »
Le ministre du Tourisme,
Michel Pharaon, a estimé
hier que « les institutions
constitutionnelles devraient
assumer leurs responsabilités
aux deux plans exécutif et législatif », estimant toutefois
« que la plupart des crises
qui nous frappent sont dues
à la politique de blocage ».
« Le blocage de la présidentielle est la cause d’une
paralysie rampante au niveau de l’ensemble des institutions constitutionnelles
et du pays tout entier, ce
qui augmente les dangers.
Et ce alors que le Liban se
caractérise par un régime
démocratique et consensuel, contrairement aux pays
qui nous entourent et qui
sont incapables d’aboutir à
un accord sur des réformes
politiques et un partage du
pouvoir », a indiqué M.
Pharaon dans un entretien
à la radio.
« Il a été question d’une
libanisation de la crise dans
ces pays et pas d’une libani-
sation de la solution », a-t-il
noté.
Le ministre du Tourisme
a appelé à « immuniser le
régime face à cette période
difficile au lieu de s’exposer au danger, d’autant que
nous bénéficions d’une aide
internationale dans ce domaine. Le blocage a également frappé l’adoption du
budget en raison du tribunal
international, ce qui s’est
répercuté sur le dossier de
l’échelle des salaires et des
dangers financiers qui nous
guettent ».
« Il existe des solutions
à ces questions qui ont été
mises à l’essai durant les
dernières années, mais elles
restent malsaines tant que le
budget n’est pas adopté. Or,
il s’agit là d’un devoir fondamental aux plans législatif et constitutionnel », a
ajouté Michel Pharaon, tout
en soulignant « le caractère
prioritaire de l’élection présidentielle ».
« Sur la question des dé-
placés, nous devons commencer par respecter la
déclaration de Baabda, appliquer la résolution 1701
et surveiller les frontières
avec une aide internationale. Cela reste l’essentiel », a
indiqué le ministre. « Il faut
également développer, pour
ce qui reste, un plan libanais
qui bénéficierait du soutien
de tous. Or, d’une part, nous
sommes témoins d’un accord en coulisses et, d’autre
part, constatons l’émergence de conflits lorsque nous
parlons ouvertement de ces
décisions. Certaines parties
libanaises n’ont pas l’indépendance suffisante par rapport au régime syrien pour
élaborer une politique purement libanaise. C’est notamment le cas concernant
le dossier des frontières et
des camps, le rejet d’un afflux supplémentaire de réfugiés, le retour de certains
d’entre eux, l’aide, le dialogue avec le régime syrien,
etc. », a-t-il noté.
Convergence de points de vue
entre Hélou et Chamoun
Candidat « centriste » à l’élection présidentielle, le député
du Rassemblement démocratique, Henry Hélou, qui
effectue une tournée auprès
des différents pôles politiques
du pays, a été reçu hier par le
chef du Parti national libéral,
le député Dory Chamoun.
M. Hélou a relevé, à l’issue
de la rencontre, la « convergence de points de vue » entre
lui et M. Chamoun concernant « la nécessité d’élire un
président de la République
dans les plus brefs délais et de
mettre fin au blocage constant
de l’échéance ».
Liban
jeudi 10 juillet 2014
Sleiman : Ce n’est pas
en se battant extra-muros
que l’on protège le Liban...
L’ancien président de la République, Michel Sleiman, a
de nouveau critiqué hier l’attitude du Hezbollah, estimant
que ce n’était pas en allant se
battre hors du Liban que l’on
protégeait le pays des troubles
sécuritaires, mais en œuvrant
pour sa neutralité et pour le
respect de la déclaration de
Baabda. M. Sleiman a aussi
appelé à « l’élection sans tarder
d’un nouveau président de la
République, qui devrait être la
priorité absolue ».
L’ancien président, qui s’exprimait devant ses hôtes à son
domicile de Yarzé, a estimé
qu’ « il s’agit là du moyen de
mettre fin à la situation précaire qui prévaut actuellement
au Liban sur les plans constitutionnel, politique et sécuritaire ».
« Les pôles sont appelés à
faciliter le déroulement et la
libanisation de l’échéance, afin
que son sort ne soit pas celui
d’un compromis local et international, qui aura lieu tôt ou
tard », a affirmé l’ancien chef
de l’État. « Le compromis doit
être libanais et interne. Tout
le monde s’est rendu compte,
concrètement, qu’un camp,
quel qu’il soit, est incapable
de faire élire un président sans
s’entendre avec l’autre », a-t-il
souligné.
Michel Sleiman a dénoncé
dans ce cadre « la cinquième
colonne qui profite de la vacance présidentielle pour porter atteinte à l’unité nationale,
tantôt en se livrant à des fabrications électroniques sur le
web et à la création de pages
suspectes dans le but de semer
la terreur, et tantôt en approfondissant le fossé en lançant
des slogans sectaires répugnants et rejetés ».
« Toute organisation terroriste, quelles que soient sa
capacité, sa force et sa propagande, se brisera aux pieds des
Libanais s’ils s’unissent, dans
la mesure où elle ne pourra
pas trouver un environnement
favorable à ses actions. C’est
pourquoi nous devons faire
très attention afin de mettre
la discorde en échec », a-til poursuivi. « Nous devons
relire la réalité géopolitique.
Peut-être
prendrons-nous
alors conscience que la protection du Liban ne provient pas
de l’extérieur, ni des combats à
l’extérieur. Il s’agit d’une affaire d’ordre interne d’abord, qui
consiste à refaire l’unité des
rangs et à être solidaires pour
préserver la neutralité du pays.
C’est ce que nous avons fait
avec la déclaration de Baabda,
et le temps a prouvé qu’elle est
bonne pour de nombreuses
années et qu’il ne s’agissait pas
de paroles jetées en l’air », a
noté Michel Sleiman dans une
critique manifeste du Hezbol-
l’échange d’informations et
d’expertise, ainsi que la coordination avec les pays amis
conduisent à plus de sécurité
préventive et à la mise en échec
de plus de complots terroristes
visant à porter atteinte au Liban, à le saborder aux plans
touristique, infrastructurel et
économique, et à terroriser les
citoyens », a-t-il dit.
Il a rendu hommage, dans
ce cadre, aux efforts fournis
par les services de sécurité et
aux sacrifices consentis par ces
derniers en martyrs et blessés. « Cela prouve qu’ils sont
les seuls capables d’imposer la
sécurité et d’assurer la protection de tous les citoyens sans
exception », a ajouté l’ancien
président.
Michel Sleiman a en outre
mis en relief « la nécessité
d’œuvrer avec sagesse et éveil
sur le dossier des réfugiés syriens et à trouver la meilleure
formule au sein du Conseil
des ministres pour empêcher
les dangers de croître, en profitant de l’unanimité ministérielle sur la nécessité de régler
ce problème et en déployant
plus d’efforts encore, de manière à prendre en considération tous les points de vue
justes à ce sujet ».
Il a enfin salué « la détermination du peuple palestinien à Gaza face à l’agression
israélienne », appelant « les
Palestiniens à s’épauler pour
consolider leur capacité à gêner la position de l’ennemi
et le dévoiler face à l’opinion
publique internationale ». Il
a appelé, dans ce cadre, « la
communauté internationale
à venir au secours de la cause
palestinienne juste et à intervenir immédiatement pour
mettre fin à cette agression
répétée et injuste ».
Les audiences
L’ancien président de la République a évoqué la question des réfugiés syriens avec le ministre de la
Santé, Waël Bou Faour. L’ancien président de la République a reçu hier le ministre
de la Défense et vice-président
du Conseil, Samir Mokbel,
avec qui il a évoqué le dossier
sécuritaire et les besoins de
l’institution militaire. M. Mo-
Solidarité libanaise avec Gaza,
face au « mutisme international »
à toute l’opération ». Il a mis
en garde contre « le mutisme
prolongé sur cette agression,
qui fournira plus de prétextes
au chaos et aux réactions fanatiques » dans la région.
L’ancien Premier ministre,
Nagib Mikati, a également
exprimé son étonnement face
au « mutisme international
absolu, qui laisse croire à une
permissivité
intentionnelle
visant à permettre à l’ennemi
sioniste d’imposer à Gaza une
Les dossiers s’accumulent...
et les Libanais pensent au foot !
Scarlett HADDAD
Photos Dalati et Nohra
L’ancien chef de l’État s’est entretenu avec le vice-président du Conseil, Samir Mokbel.
Un élan de solidarité avec les
Palestiniens de la bande de
Gaza a animé hier la scène
libanaise. Différentes parties
politiques et religieuses ont
en effet dénoncé en chœur les
raids israéliens massifs contre
Gaza.
Le leader du courant du Futur, l’ancien Premier ministre
Saad Hariri, a condamné avec
virulence cette agression et
appelé la communauté internationale « à mettre un terme
Éclairage
Le président Sleiman, hier, en compagnie de la délégation du Rassemblement du Liban civil.
lah.
L’ancien chef de l’État a par
ailleurs mis en exergue « la nécessité pour toutes les parties
de coopérer pour maintenir le
Liban le plus possible à l’abri
des troubles sécuritaires régionaux », insistant sur « le parachèvement de l’application du
plan de sécurité établi par le
gouvernement ».
« La coordination entre les
services de sécurité concernant
situation de fait accompli qui
lui profiterait ultérieurement
au niveau des négociations ». Il
a ainsi exhorté la Ligue arabe
à se mobiliser pour mettre un
terme à l’agression, à l’heure
où « la Palestine brûle ».
Un appel similaire a été
lancé aux Nations unies et à
la communauté internationale
par le président du comité
du dialogue libano-palestinien, l’ancien ministre Hassan
Mneimné, sur fond de marches
de solidarité avec Gaza organisées dans plusieurs camps de
réfugiés palestiniens au Liban,
notamment Aïn el-Heloué
(Saïda), al-Jaleel (Baalbeck) et
al-Bass (Tyr).
Le courant du Futur a appelé les deux communautés
internationale et arabe à « intervenir au plus vite pour mettre un terme au massacre perpétré par Israël à Gaza ». Dans
un communiqué, le courant du
Futur a pressé l’Onu de « prendre une décision historique
qui accorderait une protection internationale au peuple
palestinien dans les territoires
occupés, au lieu de publier des
déclarations qui confortent la
criminalité de l’ennemi et son
terrorisme organisé ».
De son côté, le bureau politique du mouvement Amal a
dénoncé « une guerre menée
pour briser l’unité nationale
palestinienne ». « Il faut cesser
de se poser en spectateur des
actes sanguinaires que subit
le peuple palestinien, laissé
seul dans l’arène », a ajouté
le mouvement chiite dans un
communiqué, appelant toutes
les instances arabes, civiles
et politiques, notamment le
syndicat des avocats arabes, à
« une mobilisation populaire
immédiate ».
Le mufti de la République,
cheikh Mohammad Rachid
Kabbani, s’est adressé pour
sa part aux « grandes puissances qui veillent à la sécurité d’Israël et soutiennent
ses violations contre le peuple
palestinien ». Il a appelé ces
puissances à « freiner l’agression menée par l’État hébreu
intrus et occupant, et à lui demander des comptes pour ses
3
kbel a indiqué qu’il « déploie
tous ses efforts afin d’assurer
les besoins nécessaires à l’armée libanaise qui remplit une
mission nationale importante,
ce qui nécessite un traitement
particulier ». Il a mis l’accent,
dans ce cadre, sur la coopération du ministre des Finances,
Ali Hassan Khalil, avec tous
les dossiers liés au ministère
de la Défense.
M. Sleiman a ensuite accordé audience au ministre de la
Santé, Waël Abou Faour, qui
a placé sa visite sous le signe
de la coordination permanente
avec l’ancien président voulue
par le chef du Rassemblement
démocratique, Walid Joumblatt. « Qu’il soit à la présidence ou ailleurs, il représente
une autorité de référence nationale et morale, et nous discuterons avec lui de toutes les
questions », a ajouté M. Abou
Faour, qui a dénoncé les campagnes visant Michel Sleiman.
« Ceux qui le critiquent doivent se souvenir où ils étaient
à l’époque de Nahr el-Bared et
où le président se trouvait »,
a-t-il souligné.
L’ancien chef de l’État a
également rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports
Abdel Mouttaleb Hennaoui,
puis la ministre des Déplacés,
Alice Chaptini, le président
de l’Association des banques,
François Bassil, et M. Samir
Lahoud.
Signalons enfin que le président Sleiman a reçu une délégation du Rassemblement
du Liban civil (démocrates
chiites indépendants), formée de l’ancien député Salah
Haraké, et de MM. Malek
Mroué, Ghaleb Yaghi, Ali
el-Amine, Ahmad Matar et
Abdallah Rizk. S’exprimant
au nom du groupe, M. Haraké a proclamé son attachement à la déclaration de
Baabda et aux principes qui
se sont dégagés du mandat
Sleiman, ainsi qu’à la nécessité de préserver la stabilité,
la sécurité et la paix civile
face aux développements régionaux.
actes monstrueux ».
Le mufti jaafari, cheikh
Ahmad Kabalan, a stigmatisé avec virulence « un crime
contre l’humanité, et surtout
un défi lancé à l’opinion publique internationale, si toutefois
pareille opinion existe ». Relevant en outre « la corrélation
entre le daechisme et le sionisme », il a estimé que « notre
monde arabe et musulman se
dirige vers plus de démantèlement, à cause des politiques
honteuses et humiliantes des
autorités et leaders arabes et
islamiques ».
Pour le mufti de Saïda,
cheikh Salim Soussane, « stigmatiser ne suffit plus ». « Le
seul point vers lequel notre
boussole doit pointer est l’ennemi sioniste. »
Sur le terrain, parallèlement aux développements à
Gaza, un déploiement de soldats israéliens et de blindés a
pu être observé aux frontières
libanaises, notamment sur les
hauteurs de Kfarchouba et au
niveau des fermes de Chebaa.
La stagnation politique n’a
jamais été aussi désespérante
au Liban, alors que les différentes parties politiques sont
en conflit sur tous les dossiers,
qu’ils soient économiques, sociaux ou constitutionnels. La
nouvelle échelle des salaires
traîne depuis des mois, accompagnée de manifestations
sociales qui ne font pourtant
pas bouger les responsables
politiques. Il faut désormais y
ajouter le problème des salaires
des fonctionnaires, qui pour
être payés exigent une couverture légale, les fonds de réserve
n’étant plus suffisants pour les
régler.
Selon le 8 Mars, les choses
ont au moins le mérite d’être
claires puisque ce qui entrave
l’adoption d’une loi autorisant
ces dépenses est l’opposition
de Fouad Siniora et du bloc
parlementaire qu’il préside.
L’ancien Premier ministre
souhaiterait en effet pousser
le gouvernement actuel à faire
des dépenses sans passer par la
procédure légale pour le mettre
à égalité avec le gouvernement
qu’il présidait entre 2006 et
2008 qui avait dépensé onze
milliards de dollars sans qu’on
retrouve leurs traces dans les
archives comptables de l’État.
De la sorte, l’irrégularité commise serait effacée par la nouvelle, cette fois à l’initiative du
gouvernement de Tammam
Salam avec Ali Hassan Khalil
au ministère des Finances.
Le dossier des professeurs
contractuels de l’Université
libanaise qui touche les quelque 70 000 étudiants inscrits à
cette université est lui aussi en
suspens, pour des raisons inavouables, qui porteraient sur la
part de chaque partie politique
dans la liste des professeurs qui
devraient intégrer le cadre. Le
dossier passe de report en report et aucune partie n’est prête à céder du terrain. De plus,
pour la première fois, le gouverneur de la Banque du Liban
a tiré la sonnette d’alarme sur la
situation économique, tout en
assurant toutefois que les fonds
consacrés aux salaires des fonctionnaires existent...
C’est dans ce contexte social explosif que l’EI (État
islamique – Daech) a fait son
apparition au Liban. En dépit
des dénégations officielles, des
groupes palestiniens ont porté
allégeance au nouveau calife
Ibrahim Abou Bakr el-Baghdadi à Aïn el-Héloué alors
que des drapeaux du califat ont
été brandis à Tripoli. Les routes du Nord sont régulièrement
coupées et les agressions contre
l’armée se poursuivent, même
si elles sont quand même bien
plus faibles qu’avant. La localité
de Ersal continue d’échapper au
contrôle de l’État, puisque des
éléments armés ont débarqué
dans la bourgade pour emmener de force Moustafa Ezzedine et l’exécuter publiquement.
L’homme était coupable, aux
yeux des groupes terroristes,
d’avoir enlevé deux des leurs
qui avaient tué son propre fils.
Ils l’ont donc condamné à mort
et ils ont exécuté la sentence au
vu et au su de tout le monde.
En même temps, des sources
en provenance de la bourgade rapportent que le fameux
« Abou Taquia » recherché par
la justice libanaise est revenu
sur place, après avoir disparu
pendant quelques mois. Abou
Taquia est accusé de pousser
les éléments armés à attaquer
les soldats et à les torturer sur
la place publique.
Pour compléter ce tableau,
il faut ajouter le dossier de la
prison de Roumié qui devient
de jour en jour plus explosif.
Contrairement à ses prédécesseurs, le ministre de l’Intérieur
Nouhad Machnouk a décidé
de l’affronter sérieusement,
mais les moyens restent en
deçà des besoins. La prison de
Roumié est sans doute la seule
au monde où les forces de l’ordre n’ont pas accès à un bâtiment entier. Dans ce fameux
bâtiment « B », les détenus
islamistes ont créé leur propre
émirat et y font la loi, procédant à des transactions financières et même, selon certaines
informations, gérant des cellules dormantes ou en train de
se réveiller. D’ailleurs, ce n’est
pas un hasard si divers responsables de Daech ont aussitôt
lancé des menaces enregistrées
contre le ministre Machnouk
et tous ceux qui seraient tentés
de toucher au fameux bâtiment
« B ». C’est dire la complexité
de ce dossier, qui n’en reste pas
moins crucial pour l’autorité de
l’État.
À tous ces problèmes insolubles, il faut ajouter celui des
réfugiés syriens dont le nombre
devient de plus en plus inquiétant et menaçant pour le tissu
social libanais. La confusion la
plus totale règne à ce sujet, surtout après les rumeurs faisant
état d’un projet d’implantation
de ces réfugiés au Liban, avec
l’aval des instances internationales. L’ONU a certes démenti
les rumeurs, mais la communauté internationale a bel et
bien failli à ses promesses et le
Liban est totalement débordé
par les réfugiés dispersés sur
l’ensemble de son territoire,
sans avoir les moyens (quand
bien même la volonté existe) de
les contrôler. En même temps,
la promesse d’armes françaises
achetées par l’Arabie saoudite
et destinées à l’armée est désormais liée à l’élection d’un
président pour se concrétiser...
En dépit de toutes ces menaces, puisque chaque dossier
peut à lui seul provoquer une
série de troubles dont on ne
peut mesurer à l’avance l’importance, les Libanais trouvent
le moyen de se diviser et de se
disputer sur le foot, comme si,
alentour, le feu n’était pas en
train de s’étendre et comme si
l’urgence de préserver leur pays
ne se faisait pas sentir.
Dans ce tableau où l’inconscience tient lieu d’action, il y a
toutefois des lueurs d’espoir et
elles viennent des efforts déployés par les forces de sécurité, toutes institutions confondues, pour tenter de maintenir
la stabilité. La réaction rapide
de ces forces après les derniers
attentats a porté ses fruits,
mais une source de sécurité
affirme qu’il ne faut pas pour
autant croire que les menaces
sécuritaires sont enrayées. Il
est difficile de lutter contre ces
groupes, précise la source qui
ajoute qu’après les coups de filet de l’an dernier, notamment
l’arrestation de Naïm Abbas et
la mort de Majed el-Majed, les
groupes ont réussi à reconstituer leurs cellules, même si le
travail est approximatif. Elles
ont dû par exemple faire appel à des kamikazes venus de
l’étranger via l’aéroport pour
accomplir certaines missions,
faute de les amener par les
frontières terrestres qui sont
désormais presque totalement
contrôlées, surtout depuis la
prise par l’armée syrienne et
le Hezbollah de la région du
Kalamoun. Ce qui n’empêche
pas près de 2 000 combattants
de se réfugier dans le jurd entre Ersal et la frontière allant
jusqu’à la région de Zabadani.
Enfin, le fait que les derniers
attentats aient été effectués
avec des charges relativement réduites montre que les
groupes ne parviennent plus
à déplacer de grandes quantités d’explosifs. Il reste que
la Sûreté générale est en train
de vérifier minutieusement
l’identité des arrivants à Beyrouth et près d’une soixantaine
de personnes ont été renvoyées
chez elles par prudence, alors
que le gouvernement refuse
toujours de rendre obligatoire
l’obtention de visas par certains
voyageurs arabes arrivant au
Liban. En somme, les forces
de l’ordre font de leur mieux,
mais cela suffira-t-il à mettre
le pays à l’abri des développements régionaux, en l’absence
d’un minimum de consensus
interne ?
Wahhab : La situation à venir
sera encore plus complexe
Après un entretien avec le
général Michel Aoun à Rabieh, l’ancien ministre Wi’am
Wahhab a estimé que la prochaine étape sera sans doute
encore plus difficile que celle
que nous vivons actuellement. M. Wahhab a précisé
qu’il est important d’assurer
une couverture légale aux dépenses budgétaires, mais il a
surtout critiqué les attaques
verbales contre l’armée, ajoutant que dans une période
aussi sensible, il faut appuyer
l’armée et les forces de l’ordre
qui accomplissent un travail
énorme pour maintenir la
stabilité.
« L’armée, a-t-il dit, assume
ses responsabilités sur l’ensemble du territoire et il est inacceptable de la poignarder dans
le dos ou de faire pression sur
elle. Sauf si certains veulent
ramener les foyers de tensions
sécuritaires qui existaient dans
le Nord et ailleurs. » Selon
l’ancien ministre, la situation
régionale devient de plus en
plus complexe, ce qui devrait
imposer aux Libanais de res-
serrer les rangs autour de l’armée, pour tenter de limiter les
risques...
Wi’am Wahhab a en outre
accusé les États-Unis et l’Europe d’avoir joué un double jeu
en Syrie. Il s’est demandé s’ils
vont continuer à le faire ou s’ils
vont enfin décider de combattre le terrorisme et d’appuyer
ceux qui le font. Au sujet de
Daech, il a souligné que le Liban fait partie de son califat,
« même si certains continuent
de nier sa présence ou le préfèrent au régime syrien... ».
Berry reçoit l’ambassadeur d’Iran et
les familles des diplomates disparus
Le président de la Chambre
Nabih Berry a reçu hier l’ambassadeur d’Iran Mohammad
Ali Fateh accompagné des
familles des diplomates iraniens disparus au Liban en
1982. L’ambassadeur et les
familles ont requis l’aide du
chef du législatif pour connaî-
tre le sort de ces diplomates
qui ont disparu au barrage de
Barbara (Liban-Nord) dans la
foulée de l’invasion israélienne du Liban. L’ambassadeur,
qui a pris la parole à l’issue
de l’entretien, a précisé que
le président de la Chambre a
exprimé sa solidarité avec les
familles des diplomates, promettant de faire de son mieux
pour que leur sort soit connu.
L’ambassadeur d’Iran a aussi
souhaité que le gouvernement
traite sérieusement ce dossier qui représente un drame
humain pour les familles des
disparus.
Nabih Berry en conversation avec l’ambassadeur d’Iran et les proches des diplomates disparus.
Photo Hassan Ibrahim
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Liban
Les habitants de Bab el-Tebbané
dénoncent « les arrestations injustes »
Sécurité À Tripoli, l’annonce du transfert à l’hôpital de Ziad Allouké, l’un des caïds du quartier
emprisonné à Roumieh, a suscité le vif mécontentement des familles des autres détenus.
Des dizaines de jeunes hommes ont manifesté dans les
rues pour réclamer la libération de leurs fils « injustement accusés de terrorisme ».
Ils ont bloqué de nombreux
axes de la ville, tirant en l’air
et lançant des bombes sonores. La famille de Ziad Allouké, et celles de nombreux
autres prévenus, ont dressé
quatre tentes au rond-point
Abou Ali, bloquant l’axe
dans les deux sens avec des
pneus enflammés, des pierres, des poubelles et quelques
camionnettes.
Des manifestants ont également bloqué l’autoroute
Tripoli-Akkar, au niveau de
Malloulé, ainsi que l’entrée
de Kobbé, avec des pneus
enflammés. Des hommes encagoulés ont tiré en l’air dans
les environs des marchés du
blé et des légumes, et près du
rond-point Abou Ali. Quatre
bombes sonores ont été lancées dans le fleuve Abou Ali,
et une autre près de la mosquée al-Nassiri. Les habitants
de Minyé ont également bloqué temporairement l’axe Minyé-Akkar.
En réponse à ces troubles,
une unité de l’armée s’est
déployée dans les différentes
rues de Tripoli, et autour du
rond-point Abou Ali.
La colère avait été alimentée par des informations sur la
détérioration de l’état de santé
de Ziad Allouké et la rumeur
d’une crise cardiaque. Il s’est
toutefois avéré, après les examens médicaux qu’il a subis
hier à l’hôpital, que cette détérioration a pour seule cause
la grève de la faim qu’il observe. Il a en tout cas été ramené
à Roumieh peu après.
Les familles des prévenus
ont en tout cas exprimé leur
détermination à maintenir
leur mobilisation jusqu’à la
libération de leurs proches.
Ils ont réclamé l’application
du plan sécuritaire « à tous »,
et pas seulement à ceux qui
ont pris l’initiative de se livrer aux autorités. Les manifestants n’ont pas caché leur
indignation de la politique
des deux poids deux mesures,
qui aurait permis de libérer il
y a deux jours l’une des personnes impliquées dans le
double attentat des mosquées
al-Taqwa et al-Salam.
« Quid des parades
militaires du Hezbollah ? »,
s’interroge Fatfat
Cette mobilisation survient
au lendemain de la réunion du
bloc parlementaire du Futur,
qui avait dénoncé les arrestations dirigées contre « des jeunes qui n’ont fait que porter
des armes », alors que les vrais
fauteurs de troubles courent
toujours. Interrogé sur cette
escalade, le député Samir Jisr
a réfuté cette idée d’une soidisant pression sunnite. « La
mobilisation à Tripoli avait
commencé avant le communiqué du bloc du Futur », a-t-il
relevé, ce communiqué ayant
en tout cas « une dimension nationale et non sunnite ». L’enjeu était en effet de « respecter
la justice et la loi dans la mise
en œuvre du plan sécuritaire ».
Or, « il est inacceptable d’accuser de terrorisme ceux qui sont
coupables uniquement d’avoir
porté des armes », a-t-il souligné à l’agence d’informations
al-Markaziya.
C’est sur cette idée qu’a rebondi d’ailleurs le député du
Les familles des personnes arrêtées dans le cadre du plan de
sécurité ont dressé quatre tentes au rond-point Abou Ali pour
réclamer leur libération.
Photo Naïm Assafiri
bloc du Futur, Ahmad Fatfat,
qui a établi une comparaison
entre « les parades militaires du
Hezbollah à Baalbeck-Hermel,
où l’armée est pourtant présente » d’une part, et « l’arrestation
de personnes à Tripoli pour
terrorisme, seulement parce
qu’elles ont porté une arme
pour défendre leur domicile »,
d’autre part. Dénonçant ainsi
le « laxisme des forces de l’ordre devant les parades du Hezbollah, dont le but est d’abord
d’adresser un message inter-
ne », Ahmad Fatfat a estimé
que c’est ce traitement « inégalitaire » qui conduit aux « vives
réactions populaires, politiques
et sécuritaires ». Il a appelé l’armée à prendre les mesures nécessaires à ce niveau.
Dans ce contexte, le ministre
de la Défense, Samir Mokbel, a
passé en revue la mise en œuvre
du plan sécuritaire au Nord et
dans la Békaa, avec le commissaire du gouvernement près le
Tribunal militaire, le juge Sakr
Sakr.
Kabbani : Décréter le plan d’urgence hydraulique
et prendre des mesures radicales
Ressources naturelles La commission parlementaire de l’Énergie préconise, entre
autres, de tenter d’importer l’eau de Turquie. Une première !
La commission parlementaire
de l’Énergie, des Transports et
des Travaux publics a annoncé
hier une série de recommandations pour faire face à la sécheresse qui menace le pays cet été
en raison d’un hiver particulièrement sec. Parmi ces recommandations, décréter un « état
d’urgence », rationaliser l’utilisation de l’eau en interrompant
les activités génératrices de gaspillage, renforcer les capacités
des offices de l’eau, importer
l’eau de Turquie et autoriser
son importation par le secteur
privé.
Les recommandations ont été
énumérées par le président de
la commission, le député Mohammad Kabbani. « La commission a décidé de considérer
la crise de la sécheresse comme
étant une catastrophe naturelle
et demander au gouvernement
de décréter l’état d’urgence hydraulique », a-t-il dit.
La première de ces recommandations porte sur la rationalisation de l’utilisation de
l’eau : la commission préconise
d’arrêter l’irrigation des cultures saisonnières et du gazon, et
de prévoir des indemnités aux
agriculteurs, en vue de consacrer ces quantités d’eau à l’usage
domestique. Pour cela, elle demande la publication d’une décision en ce sens par le ministre
de l’Énergie et de l’Eau, l’application de cette décision par
le ministère de l’Intérieur avec
le mohafez et les forces de l’ordre, la saisie des puits artésiens
en ajoutant leur eau aux canalisations ou en la transportant
à l’aide de camions-citernes,
le paiement du prix de l’eau
directement aux propriétaires
des puits, l’interdiction du nettoyage des rues et du lavage des
voitures.
Une deuxième recommandation concerne les offices de
l’eau : la commission demande
que leur soient payés les fonds
qui leur sont alloués depuis
2012 afin qu’ils puissent agir sur
le terrain et réparer les canalisations en vue de limiter les fuites.
Ils doivent être capables d’assurer l’utilisation des puits inutilisés et d’en creuser de nouveaux,
selon M. Kabbani.
Des bulles d’eau tirées
par des bateaux
Une tentative d’importer l’eau
de Turquie a fait l’objet d’une
troisième recommandation :
c’est probablement la première
fois que le Liban aurait recours
à une mesure aussi radicale. M.
Kabbani a préconisé un transport dans des sacs « Spragg »,
des espèces de grandes bulles en
plastique tirées par des bateaux
jusqu’aux stations de pompage
à Dbayé et Daychounié. À
ce propos, le député a précisé
avoir effectué des contacts avec
l’ambassadeur de Turquie ainsi
qu’avec l’ambassade de Norvège, étant donné que ce pays
compte des entreprises spécialisées dans le transport d’eau.
« Nous avons abandonné l’idée
de la désalinisation de l’eau à
l’aide de bateaux en raison du
coût élevé de cette technologie », a-t-il ajouté.
Une autre recommandation
en relation avec celle-ci préconise d’autoriser le secteur privé
à importer de l’eau et de la vendre aux sociétés de transport
qui possèdent des camions-citernes. La commission suggère
d’exempter les importateurs de
taxes ou de TVA.
Essayer de profiter des eaux
de Markaba à Jezzine et de la
source de Aïn al-Zarqa’ fait également partie des recommandations. Enfin, la commission a
suggéré de mettre en place un
programme de sensibilisation
des citoyens à travers les médias
Vingt millions d’euros de l’UE
pour « des services de santé
aux plus vulnérables »
Le ministre de la Santé Waël
Abou Faour a lancé hier un
nouveau programme financé
par l’Union européenne (UE)
à hauteur de 20 millions
d’euros, visant à « réduire les
tensions (entre Libanais et
réfugiés syriens) par l’amélioration des services de santé
pour les populations les plus
vulnérables ». Il a tenu une
conférence de presse conjointe avec la chef de la délégation
de l’UE au Liban, Angelina
Eichhorst, la représentante
du Haut-Commissariat de
l’Onu pour les réfugiés au Liban, Ninette Kelley, ainsi que
le directeur général du ministère, Walid Ammar.
Ce projet devrait permettre
d’équiper plus de 180 dispensaires sur le territoire libanais
en équipements médicaux,
ainsi qu’en médicaments et
en vaccins. Des prestataires
de santé seront formés à la
communication autour des
maladies contagieuses, des
soins pour la mère et l’enfant,
de la gestion des maladies
chroniques... Des formations
pour les organisations œuvrant dans ce domaine seront
également assurées dans le
cadre du programme.
M. Abou Faour a remercié l’UE pour cette initiative,
tout en notant que l’aide internationale au Liban, qui
supporte seul un grand fardeau, est insuffisante jusque-
là. Il a affirmé craindre « des
tensions supplémentaires entre Libanais et Syriens sur le
territoire libanais ».
Mme Eichhorst a déclaré
que les besoins en matière de
santé sont considérables depuis le flux de réfugiés syriens
au Liban. Elle a précisé que
ce programme aidera le ministère à améliorer les services
de santé pour les communautés libanaises vulnérables.
Pour sa part, Mme Kelley a
estimé qu’il est indispensable,
dans le cas d’un flux de réfugiés tel que celui que connaît
le Liban, de soutenir les institutions publiques, notamment celles qui s’occupent de
santé.
Derbas : Je n’ai reçu aucun
rapport sur l’implantation
de 100 000 réfugiés
Le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a démenti les informations relatées par certains médias et
selon lesquelles il aurait reçu
des rapports sur l’intention
du Haut-Commissariat des
Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) d’implanter
100 000 réfugiés syriens au
Liban.
Dans un communiqué, M.
Derbas a précisé qu’il avait répondu à la question d’un jour-
naliste qui avait lu l’information sur le site de l’UNHCR.
« Je lui ai assuré que le gouvernement libanais n’a rien reçu
dans ce sens, a-t-il précisé. Si
la question se posait, elle sera
sûrement rejetée. »
De gauche à droite sur la photo, MM. Machnouk, Pharaon,
Chehayeb, Kabbani et Nazarian au cours de la réunion de la
commission parlementaire. Photo Hassan Assal
aux moyens d’économiser l’eau.
M. Kabbani a révélé qu’il
rencontrerait de nouveau l’ambassadeur de Turquie et qu’il
participerait demain vendredi
à la réunion de la commission
ministérielle présidée par le
vice-Premier ministre Samir
Mokbel. Le député devrait livrer aux ministres cette liste de
recommandations.
À savoir qu’à la réunion d’hier,
étaient présents les membres
de la commission, des députés
des différentes formations politiques, ainsi que les ministres
de l’Énergie et de l’Eau Ar-
thur Nazarian, de l’Agriculture
Akram Chehayeb, du Tourisme Michel Pharaon et de
l’Environnement Mohammad
Machnouk, un représentant du
ministre de l’Intérieur Nouhad
Machnouk, le directeur général
du Haut Comité de secours, le
général Mohammad Kheir, le
directeur général de l’Institut
de recherche agricole Michel
Frem, des responsables sécuritaires, ainsi que des responsables des offices des eaux, une
représentante de la présidence
du Conseil et des représentants
de la société civile.
jeudi 10 juillet 2014
La mémoire des 90 ans
Dans « Le Jour » du 10 juillet 1969
L’avenir commence à Spa
Branle-bas de combat, hier matin,
au siège de la maison de publicité
Réclama. Fady el-Khoury tenait
son ultime conseil de guerre, en
l’occurrence une conférence de
presse, avant de s’envoler, dimanche prochain, pour la Belgique où
il défendra les couleurs libanaises
au VIe Festival international de
la chanson française de Spa.
Fady el-Khoury a tout juste
vingt-quatre ans (...) Les téléspectateurs le connaissent depuis
1962, date à laquelle il a remporté
le 1er prix de la chanson française
à thème « Liban », à la CLT.
Chanteur et animateur d’émissions à la radio et à la télévision,
il a su attendre son heure (...)
Dans une semaine environ, la
bonne vieille ville de Spa, renommée pour ses eaux minérales,
accueillera les 18 participants au
festival : 8 Français, 7 Belges,
1 Yougoslave, 1 Canadien et 1
Libanais.
Les conditions de participation
Gabriel Yared et Fady el-Khoury.
et de sélection sont très dures.
Il faut que chaque candidat interprète deux chansons connues et
présente une chanson inédite.
Fady a choisi la grosse artillerie.
Il interprétera un texte d’Aragon,
Est-ce ainsi que les hommes
vivent ? sur une musique de Ferré
(...) Quant à la chanson inédite,
elle a pour titre Escale, les paroles
sont de Fady el-Khoury et Abdallah Comaty, alors que la musique
et l’arrangement sont de Gabriel
Yared (...)
N. F.
Source d’avenir
Danger sismique : pour la création de comités
de surveillance de l’état des bâtiments
L’état des bâtiments au Liban,
anciens dans leur majorité, et
leur résistance en cas de grands
séismes ont fait l’objet d’une
conférence de presse tenue hier
par Youssef Azzam, président
de l’Alliance pour la sécurité
des bâtiments, et Ziad Akl, président de la Yasa. Un constat
sombre et une incertitude se
sont dégagés au lendemain du
séisme de quatre degrés sur
l’échelle de Richter et ses répliques, qui ont secoué le Liban le
week-end dernier.
M. Azzam a précisé d’emblée que le Liban est classé
dans la « zone 2 » en matière de
séismes, c’est-à-dire qu’il est à
risque moyen. « Mais il est possible que le pays connaisse des
secousses de 6 ou de 7 degrés,
dont l’impact le plus important
sera le risque d’effondrement
de bâtiments, a-t-il poursuivi.
Le tremblement de terre est
un événement naturel qu’on ne
peut pas arrêter, mais on peut
appliquer des mesures préventives pour protéger la population. »
M. Azzam a fait référence à
une étude sur les bâtiments et
leur répartition géographique.
« Il y a deux types de bâtiments,
anciens et nouveaux, a-t-il précisé. Pour ce qui est des seconds,
ils sont soumis à un nouveau
décret sur la sécurité publique
et la prévention des séismes. La
plupart des permis de construire
passent désormais par l’ordre
des ingénieurs, mais le plus important reste la surveillance de
l’application du décret sur le terrain. Or il y a des points d’interrogation autour de la qualité du
béton employé, de la quantité
de fer, de la conformité des matériaux de construction aux normes antisismiques... Pour ce qui
est des bâtiments anciens, ils ont
en majorité été construits dans
les années 60 et 70, sans que la
loi d’alors n’impose des normes
strictes de sécurité publique.
Ces bâtiments, qui représentent
environ 80 % des constructions
au Liban, ont connu une longue guerre, des étages y ont été
ajoutés illégalement, ils ne sont
pas soumis à un entretien régulier... En cas de séisme de 6 ou 7
degrés, ces immeubles, qui abritent une majorité de Libanais,
sont en danger. »
Il a souligné la nécessité de
la création de comités pour la
surveillance de l’état des bâtiments et l’organisation d’exercices réguliers dans les écoles, les
universités et autres institutions
pour renseigner la population
sur les règles à suivre en cas de
grand séisme.
Pour sa part, Ziad Akl a
déploré que « l’entretien des
bâtiments soit quasi inexistant
au Liban ». « Les immeubles,
les différentes installations et
les routes sont en danger en cas
de séisme, a-t-il rappelé. Dans
le monde, il est bien connu
qu’il faut prendre des mesures
de précaution dans les bâtiments publics, les hôpitaux, la
Défense civile et sur les routes
embouteillées afin d’assurer un
passage aux équipes de secours
en cas de catastrophe. » Pour
lui, il faut que le gouvernement
mette en place des équipes de
recensement qui surveillent
l’état des bâtiments chaque
année, estimant que plus de
16 000 d’entre eux sont en danger en cas de séisme majeur. Il
s’est demandé quelle serait la
capacité de l’État à faire face à
des dégâts de cette ampleur et
quel est le niveau de préparation de la Défense civile.
Meurtre d’un médecin à Hadeth
Le corps calciné d’un médecin portant les traces de six
coups de poignard au cou et
à la poitrine a été retrouvé à
l’intérieur de son domicile, à
Hadeth-Kafaat. L’homme a
été découvert par les pom-
piers, appelés d’urgence pour
éteindre l’incendie qui s’était
déclaré à son domicile. Le
Dr Hassan Abdel Hadi
Sayyed Sleiman el-Hachem,
né en 1960 dans l’Iqlim elTouffah, était marié et père
de deux enfants, un garçon
et une fille. Tous deux ainsi
que l’épouse du malheureux
se trouvaient en dehors du
domicile au moment du
drame. Une enquête a été
ouverte.
Liban
jeudi 10 juillet 2014
Le « Cles », spécialisé dans les troubles
de l’apprentissage, fête ses 15 ans
5
Éducation Le Centre libanais pour l’enseignement spécialisé (Cles) est l’une des rares
structures libanaises proposant un enseignement spécialisé aux enfants présentant des
troubles de l’apprentissage. À l’occasion du quinzième anniversaire de l’association,
Carmen Chahine Debbané, directrice et fondatrice de l’association, revient sur le
chemin parcouru.
Amel HAMZA
« Si je devais choisir, je choisirais d’être dyslexique. » Alaa,
21 ans, étudiant en 3e année
d’architecture, est dyslexique.
Le jeune homme a choisi de
voir sa différence comme une
force. Il a bénéficié du soutien absolu de sa mère, enseignante, mais aussi du Centre
libanais pour l’enseignement
spécialisé (Cles). Issu d’une
famille d’universitaires, Alaa
était perçu comme un « fainéant » par ses professeurs
avant que son problème ne
soit identifié. Il est en CE1
lorsqu’il rejoint le centre. En
2000, le Cles est le seul à proposer de l’aide aux enfants qui
présentent des troubles de
l’apprentissages. Composée
d’orthophonistes, de psychologues et de psychomotriciens,
la structure encadre des élèves
dyslexiques, dyscalculiques,
dysphasiques... C’est souvent
l’occasion pour ces derniers
de rencontrer des spécialistes
pour la première fois.
La structure, qui a ouvert
ses portes en 1999, ne possédait qu’un seul centre et peinait à recruter des enseignants
spécialisés, raconte Carmen
Chahine Debbané, fondatrice
et présidente de l’association.
Elle en compte désormais
quatre à travers le pays : Beyrouth, Saïda, Tripoli et Zahlé. Ces centres permettent
aux enfants en difficulté d’apprentissage de consulter des
spécialistes après l’école. Alaa
se souvient : « Je m’y rendais
deux fois par semaine. » Après
avoir dressé un bilan, les spécialistes du centre établissent un programme adapté à
chaque enfant. Il s’agit d’une
prise en charge au cas par cas,
chaque élève présentant des
troubles distincts à des niveaux différents.
Classes de support
scolaire à l’école
publique
En février 2013, l’ONG signe un protocole d’entente avec
le ministère de l’Éducation et
de l’Enseignement supérieur
prévoyant l’ouverture de classes de soutien scolaire dans les
écoles publiques. Aujourd’hui,
9 classes existent déjà, et une
quarantaine de plus verront
le jour en octobre 2014. D’ici
à 2023, 200 classes devraient
être équipées du matériel et
Une des affiches utilisées par le Cles dans le cadre des campagnes qu’il mène pour sensibiliser aux troubles de l’apprentissage.
Photo tirée de la page Facebook du Cles
des technologies spécifiques
nécessaires à la prise en charge
d’enfants en difficulté scolaire.
Elles permettront de toucher
un maximum d’élèves au sein
même de l’école publique. À
long terme, 60 000 enfants devraient bénéficier des services
de l’association.
L’évolution du Cles est
aussi marquée par son travail
de sensibilisation en matière
de troubles spécifiques de
l’apprentissage. À ses débuts,
la communication s’opérait principalement par le
biais du bouche à oreille, par
des conférences et grâce à la
presse. Désormais, les enseignants sont mieux formés et
travaillent directement avec
l’institution. Dès qu’un trouble est identifié chez l’enfant,
les enseignants en informent
directement le centre le plus
proche. Un réel travail de sensibilisation s’est opéré dans
le milieu éducatif depuis 15
ans. « Les enfants oubliés du
Liban », tels que les appelle
Mme Debbané, sont maintenant pris en charge et leurs
troubles sont identifiés.
Grâce à plusieurs campagnes de sensibilisation, l’association a réussi à toucher un
plus grand nombre de personnes, parents et enseignants.
« Il est important de détecter
le trouble au plus vite afin que
Au cours d’une classe de support scolaire.
l’enfant ne sombre pas dans
la spirale de l’échec et dans la
marginalisation progressive »,
note Mme Debbané. Tel est
en effet le risque si l’enfant
n’est pas conscient de son
trouble et qu’il pense alors
être le dernier de sa classe,
voire le cancre.
Formation d’enseignants
et sensibilisation
L’association s’est développée et propose maintenant des
formations aux enseignants du
public. Les centres sont composés de 21 formateurs, belges et libanais, et d’ici à cinq
ans, 400 enseignants auront
bénéficié de formations. Le
Cles est donc devenu un acteur incontournable dans le
domaine éducatif spécialisé.
Rappelons qu’à sa création
en 1999, il était difficile de
recruter des spécialistes. Les
troubles spécifiques de l’apprentissage étaient peu étudiés et ne représentaient pas
une priorité pour le gouvernement. « L’Université SaintJoseph a ouvert ses premiers
départements de formation
en 1998 », rappelle Carmen
Debbané.
Quinze ans déjà que l’institution a pour objectif le
bien-être des enfants présentant des troubles de l’apprentissage. Le travail de l’équipe
de spécialistes est avant tout
psychologique. « Le Cles m’a
appris à me connaître, à me
découvrir, et à comprendre
mes points forts et mes points
faibles », déclare Alaa. « Avoir
une équipe derrière moi m’a
empêché de baisser les bras »,
ajoute-t-il.
Actuellement l’un des
meilleurs élèves de sa classe,
le jeune homme a repris
confiance en lui et encourage tous les dyslexiques à
poursuivre leur rêve. Ce qui
l’a aidé, c’est également de se
tourner vers des activités extrascolaires plus artistiques.
« Il est important pour ces
enfants de réaliser qu’ils peuvent exceller dans d’autres
domaines », précise Alaa.
Dans cette optique, le Cles
entend promouvoir davantage les activités artistiques
telles que le théâtre, la peinture ou encore la musique au
sein de ses centres.
Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. L’association a
pour projet de créer un cinquième centre dans un avenir
proche pour toucher davantage d’enfants. La structure a
choisi de se tourner vers l’école
publique dès sa création, mais
après avoir été sollicité à de
nombreuses reprises par des
écoles privées, le Cles envisage
prochainement un partenariat
avec des établissements privés.
Les troubles de l’apprentissage touchent beaucoup d’enfants, « un nombre effrayant »,
note la présidente de l’association. « Près de 30 à 50 %
des élèves d’une classe rencontreront des difficultés plus
ou moins sérieuses et devront
rejoindre les classes de soutien
pour quelques jours, quelques
mois ou même pour un an »,
insiste-t-elle.
L’ouverture d’un nouveau
centre et l’élargissement de
la structure tenteront ainsi de
faire face à une situation qui
n’est pas près de disparaître.
Avec l’afflux de réfugiés sur le
territoire libanais, 4 500 enfants syriens ont déjà été pris
en charge par le Cles. L’écart
de niveau scolaire avec les élèves libanais est un nouveau
défi pour l’association.
les vacances « Chou, amtin ra7
terja3o 3atoul ? »
On ne fera pas les sob7iye
sur le balcon de téta avec les
biscuits Irap et le bon Nescafé,
à refaire le monde et à regarder Beyrouth se réveiller et
bouillonner dans le bruit des
klaxons incessants des voitures,
taxis et services, seuls klaxons
au monde que je prends plaisir
à entendre.
On n’ira pas louer les DVD
usés et abusés de la librairie de
la se7a ; on n’aura pas droit à
la coupe de « Coiffure chez
Élias », toujours trop courte
pour faire plaisir à papa et maman, ou du chawarma du village dont papa raffole mais que
maman boycotte pour manque
de propreté (mais il a fermé depuis et maman ktir rte7it), sans
parler de l’odeur du thym et du
fromage tout aussi bonne que
les mana’iche qui auraient servi
de petit déjeuner, déjeuner et
dîner de la première semaine
de vacances tellement ça nous
aura manqué. Certes, on ne
verra pas la situation grave au
Liban, et tous ces réfugiés qui
nous font prendre conscience
de tout ce qu’il y a à faire dans
nos régions, et combien on
peut et doit aider.
On n’ira pas féliciter la cousine pour ses fiançailles, rendre
visite à sa maman et voir combien sa nièce a grandi.
Certes, on ne se bousculera
pas en éclatant de rire entre
frères et sœurs sur les escaliers
menant au garage pour savoir
qui seront les deux malheureux
à avoir les « places » du milieu
de cette Jeep cinq places qui
a aujourd’hui vingt ans mais
qu’on ne se résout pas à remplacer pour tous les souvenirs
qu’elle a laissés. Et puis on ne
mangera pas les tomates et les
framboises bio que maman
adore cultiver dans le potager,
et la piscine restera couverte
tout l’été.
Alors, certes, toute cette liste
de certes, mais malgré cela,
chacun des six membres de
cette famille catapulté sur trois
continents mais qui ne rêve que
d’un pays se force à se convaincre : « Oui, pourquoi pas Paris
cet été ? »
prometteuse, la vie, devient
le jaune délicieux d’une ovule
morte dans l’eau qui frémit.
Au pays du Cèdre, il se répand, il menace, il submerge,
il casse. Il jaillit, il renverse, il
occupe toute la place. Il chasse
les autres tonalités de l’arc-enciel. Il préfère manier l’arc que
rêvasser dans le ciel. Couleur
de la jalousie grillée qui bloque
la lumière, loin devant RobbeGrillet, est son ambiance délétère. Il farde la vérité, même
internationale. Son réseau
souterrain, il le tisse. Les autres
coloris ? Qu’ils râlent ! Halo
étincelant de la sainteté, soleil altruiste. Une quelconque
teinture ose en douter ? Elle est
terroriste ! Cool leurre clair entre le vert et l’orange, le jaune
les assortit ton sur ton. Grâce
à lui, le premier devient l’allié
de son allié, le second. Courageuse, une candidature, ou religieuse, une visite ? Sans gêne,
il lui gribouille sa réussite. Il se
mêle de tout et de rien. Ce qui
est à toi devient, aussi, le sien. Il
fulmine contre ses détracteurs.
Réfracteur ou non, il domine.
Le pays a mauvaise mine. Les
visages sont jaunâtres, les institutions dans le plâtre. La
Constitution est jaunissante ?
Une nouvelle ravissante ! Enfin, il est grand temps de la
changer. Vite, il veut son tiers,
il ne va pas se déranger.
Non, la bonté du jaune n’a
pas d’égal sur terre. Un jour,
il deviendrait le signe distinctif des ONG humanitaires.
En échange de son héroïsme,
soyons apologistes, pleins
d’enthousiasme et très polis.
Pour chanter ses louanges, un
orchestre de panégyristes ferait
pâlir Erasme vantant la folie.
Même le grand Gollum d’hier
s’en donne, aujourd’hui, à cœur
joie. Il s’est glissé, bien luisant,
l’anneau jaune au doigt. Autrefois, parent très éloigné, couleur radicale, honni par ses
paires, le jaune n’est plus un
marginal, mais de la famille
nucléaire. Apparemment, ils
coordonnent et les drones
bourdonnent. Ils savourent
ensemble le nectar du miel au
clair de sa lune romantique
dans le ciel. Puis, à l’aube de
l’empire, un seul petit déjeuner.
Pour le meilleur ou le pire, une
baguette bien dorée pour nous
mener. On crie, on menace, on
scande : avalez toute cette propagande ! Couleur de l’orge,
de la Méditerranée, à Ispahan.
Il reste en travers de la gorge,
même beurré, ce croissant.
Renversant la table de la
peur, s’indigne, meurtri, le Liban. Le jaune ne sera jamais
ma couleur, mais le rouge et le
blanc.
Opinion
Souvenirs, souvenirs de « ma » faculté
française de médecine
Lors des résultats du concours
d’admission de 1967 où je fus
admis à la faculté française
de médecine, un candidat,
camarade de promotion du
Collège des Frères de Tripoli, me demanda : « Pourquoi
as-tu choisi la médecine ? »
Et moi de lui répondre :
« Parce que je l’ai dans le
sang. » Il me rétorque avec
un certain dédain : « Quel
jeune présomptueux ! »
Je suis né à la croisée de
deux familles « médicales ».
Mon grand-père paternel,
le Dr Alexandre Aoun, dont
je porte le nom avec fierté,
promotion 1909 et triple
lauréat de la faculté en obstétrique, pathologie interne
et pathologie externe, pratiquait la médecine à Damour
et Tripoli, au dispensaire des
sœurs de la Charité. Il suivait
ma mère lors de sa grossesse,
lui déclamant des tirades de
L’Aiglon d’Edmond Rostand,
et comptait l’accoucher. Malheureusement, il est décédé
quelques mois avant ma naissance, en 1950. Soixante ans
après sa médaille (1969), je
fus moi-même lauréat de la
faculté en histologie et embryologie. Ma mère est issue
d’une illustre famille de mandarins de Tripoli el-Mina, les
Bendaly. Elle compte parmi
ses cousins de nombreux médecins connus, certains décédés, d’autres encore vivants.
J’ai vécu mon enfance et mon
adolescence dans cette ambiance. Qui donc est mieux
placé que moi pour parler de
cette faculté ?
– Ma faculté de médecine,
c’est la chapelle simple de
l’amphithéâtre K et l’amphithéâtre C où l’on projetait
tous les mardis soir les films
médicaux apportés de la Mission culturelle française par
le père Madet, alors chancelier de la faculté et éminent
parasitologue.
– Ma faculté, c’est l’amphithéâtre d’anatomie où on entonnait, en attendant le début
du cours, une ancienne chanson de salle de garde, provoquant un certain tohu-bohu :
« ... Dans un amphithéâtre, y
avait un macchabée... » Et le
professeur Serhal nous imposait le silence pour donner son
cours. C’est aussi le responsable de la salle de dissection,
Élias, surnommé le « Croquemort », qui nous procurait le
matériel pour les études de
dissection (ostéologie), pièces de squelette qu’un de mes
collègues d’Alep a tellement
bouillies dans sa chambre qu’il
s’est dégagé de la marmite une
énorme fumée et une odeur
suspecte, provoquant un scandale chez sa propriétaire.
– Ma faculté, c’est la bibliothèque où régnait le silence
sous la supervision l’avantmidi de César, propriétaire
d’une ancienne Chevrolet
1950 garée devant la bibliothèque. L’après-midi et le
soir, c’était Mme « Césarienne », dont je n’ai jamais appris
le vrai nom.
– Ma faculté, c’est le département d’embryologie et cytologie tenu par le père Flamet
et M. Artine. Ce même père
Flamet qui utilisait le microscope pour nous montrer les
coupes d’histologie.
– Ma faculté, c’est le bassin
d’eau près de la bibliothèque,
avec des feuilles pourries, non
loin des serres de plantes exotiques entretenues par le père
Madet. Ce bassin constituait
pour les étudiants une limite
à ne pas dépasser car, plus
loin, il y avait un jardin et des
sentiers réservés aux pères
qui s’y promenaient, méditant et récitant les vêpres. Ce
même jardin a servi plus tard
pour les déjeuners et dîners
champêtres après le départ
des pères.
– Ma faculté, c’est la fameuse « salle verte » où on venait
avec les copains étudier, mais
avec la permission de parler et
discuter à haute voix des différents sujets médicaux.
– Ma faculté, c’est le portier Anis durant la journée et
Foursane le soir, qui nous racontaient leurs prouesses dans
l’armée française.
– Ma faculté, c’est le restaurant le Carabin en face de
la porte d’entrée où l’on était
servi par Rafic, en regardant
et critiquant les copains et les
copines sortant et rentrant par
la porte principale. C’est aussi
la « table de billard » dans une
autre salle où les plus paresseux se plaisaient à perdre leur
temps.
– Ma faculté, c’est aussi
les petits magasins d’en face
situés près de la cathédrale
grecque-catholique, la sandwicherie de Yanni l’invalide et
Malek avec ses journaux.
– Ma faculté, c’est la Maternité française construite dans
les années 30, où j’ai fait mon
stage d’interne en gynécologie-obstétrique, et fermée lors
de la guerre de 1975. Je me
rappelle son beau petit jardin
parsemé de coquelicots et de
pensées. Maternité tenue par
les sœurs des Saints-Cœurs,
dont l’une, sœur Berthe, est
originaire de Damour.
– Ma faculté, c’est, un peu
plus loin, le foyer de l’École
sociale de mère Sara où je
rencontrai des filles, la plupart
nordistes.
– Ma faculté, c’est le stade
du Chayla où l’on déjeunait
« Chez Jano » avec quelques
enseignantes du lycée avant
de regagner le foyer de la cité
« Gabriel Bounoure », propriété de la Mission culturelle française transformée en
foyer pour les étudiants venus de Tripoli. Sans oublier,
plus loin, le snack La Roussalka, célèbre avec ses pirojkis et sa salade russe, où l’on
dînait le soir avec des copines
étudiantes.
– Ma faculté, c’est le souvenir des pères jésuites qui la
dirigeaient avant de la laisser
aux enseignants libanais, ces
pères érudits qui, habillés simplement, ont éduqué nombre
de personnalités libanaises.
C’est le père Claudius Chanteur, jugé par une haute cour
martiale ottomane pendant la
Première Guerre mondiale,
c’est le père Madet, chancelier, le célèbre père Dupré
La Tour. Qui d’autre que le
père Madet, comprenant ma
situation économique précaire d’étudiant, aurait pu
m’offrir la série « Pathologie
médicale » de Péquignot pour
préparer à Tripoli le concours
de l’Hôtel-Dieu de septembre
1972, la bibliothèque de la
faculté étant fermée pour les
vacances d’été ? Avant d’être
terrassé par une hépatite
virale, il demande aux étudiants, lors d’un cours de parasitologie sur la thalassémie,
la traduction en grec du mot
« mer ». Et moi, imprégné de
l’histoire d’Ulysse de Joachim
du Bellay, répondis : « Thalassa, thalassa » devant mes
camarades incrédules.
Qui d’autre que le père Flamet, conservateur de la bibliothèque, aurait pu m’entourer
de son attention lors des travaux pratiques d’histologie ?
Il termina ses jours aveugle, à
la maison de retraite des pères jésuites à Bickfaya, après
la destruction de la faculté et
de sa bibliothèque durant les
années de la guerre libanaise.
Qui d’autre que le père
Dumas aurait pu diriger avec
brio les travaux pratiques de
physique dans un bâtiment
complètement détruit par un
camion bourré d’explosifs lors
de la guerre libanaise ? Il est
mort, atteint par une balle de
franc-tireur, au retour d’une
messe célébrée au foyer de la
mère Sara. Il nous racontait
entre les cours ses aventures
en Chine, à l’observatoire des
pères jésuites à Tonkin.
– Ma faculté, ce sont les
autres pères jésuites, le père
Loiselet, qui dirigeait le laboratoire de biochimie du temps
des premiers balbutiements
sur la structure de l’ADN, et
le père Hewitt, responsable
du premier microscope électronique au Moyen-Orient,
volé lors de la guerre civile.
Tout ce legs culturel et affectif depuis la construction
de la faculté, fin XIXe siècle,
et tout ce flot de souvenirs
ont été transférés à des Libanais après 1975-1990. Leur
ont-ils été fidèles ? Moi, je
ne m’y reconnais plus, mais
je perpétuerai tes souvenirs,
chère faculté, dans ma tête et
mon cœur. C’est une façon
d’exister qui constitue mon
seul avantage sur le temps qui
passe.
Dr Alexandre AOUN
Chirurgien gynécologue
(promotion 1974)
À nos lecteurs
Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et
respecter les règles de la déontologie. De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal.
À ceux qui restent
Pour
la
première
fois
aujourd’hui, par dépit, je me
suis dit que ça ne serait pas
trop mal finalement de passer
l’été à Paris.
De toute façon, ça sera déjà
festif puisqu’une sœur rentre
de Londres, l’autre sœur et
les parents de Dubaï et moi
de New York. Et puis, bon, le
frère n’a qu’une semaine de vacances, donc autant rester près
de lui cet été pour sa première
année dans la vie active.
C’est vrai qu’il a fallu trouver une destination dans un
pays à mi-chemin pour tout
le monde, et de toute façon
un pays qui n’est pas le nôtre.
Et puis, nos parents n’habitant
pas au Liban, cela encourage
les déplacements. Alors oui,
j’ai fini par accepter le raisonnement des parents inquiets et
c’est vrai, pourquoi pas Paris
cet été ?
C’est joli, Paris en été. C’est
les soirées crêpes à Montmartre, les matins joggings au
bois de Boulogne ou au château de Vincennes, les weekends à lézarder le long de la
Loire et aller faire du bateau à
Quiberon, et les midis dans les
bons bistrots français.
Certes, on va rater Beyrouth,
son chaos qui fait son charme
et ses absurdités qui ne nous
interpellent même plus. On
va décevoir les grands-parents,
tantes, oncles, cousins et cousines qui se préparaient déjà à
notre arrivée, on va rater le mariage d’amis d’enfance qu’on
avait inscrit sur nos agendas il
y a six mois, et on va encore reporter les retrouvailles avec les
anciens copains du lycée.
Certes, cette année il ne sera
pas question de « Faraya ou Faqra pour la fête de la Vierge ? »,
de « Chouu, vous allez faire de
la voile cet été ou vous en avez
marre du moniteur français ktir
sa2iil ? », de « Les enfants, yalla, on va marcher, on n’habite
pas à la montagne pour rien,
réveillez-vous, il est midi, et
puis l’électricité va se couper,
vous n’aurez pas commencé
votre journée ! ».
On va louper Houda, la
vieille épicière du village, fidèle à son poste depuis vingt
ans et qui nous demande à
chaque fois qu’on rentre pour
Éloge du jaune
Déployez les fastes solennels.
Jouez la Sarabande de Haendel.
Cour, couronne et crinière du
trône. Même les lions ronronnent, c’est le règne du jaune.
Maître des ruses fines et des
politiques de blocage, toutes
les autres couleurs s’inclinent
et suivent son sillage. Craint
et envié, même par les fauves,
à son respect on est convié par
feu Kalachnikov. Avec une allure de pacha, il encre les lettres
de Katioucha. Il confirme, il
dément, il exhibe ses pigments.
Air, mer ou terre, il ne jure que
par ses armes. Sans leur « r »,
erre son âme. Ni gris ni rose,
il frappe, il ose. Le jaune ne
négocie pas, il s’impose. Il ne
s’agit ni d’art ni de sport, mais
de cette coloration martiale à
plusieurs passeports.
Les frontières tombent devant les anachroniques anonymes. La région plonge dans
l’éclipse du crime. Temps difficiles, boutade de califat. On
regarde ces hordes hostiles, on
panique sur le sofa. La phobie
déborde de la télé pour inonder Twitter. Comment ? Nous
serions aussi dans leur collimateur ? ! Ô gloire des astres,
tendresse du duvet, richesse de
l’or, ô jaune, viens nous couver.
État et citoyens, anciens et novices, choisis les moyens, nous
sommes à ton service. Tout lui
est permis, il nous défend. De
partout soufflerait le danger, il
endigue son vent. On est matraqué avec ardeur et persistance : ne fut-il pas scintillant
sur la regrettée Résistance ?
Maintenant, il nous protégerait du noir des monstres du
gravier. Ils affluent comme une
canicule. La mort se loge secrètement puis se promène en
véhicule. Peu importe si, par
son arrogance, le jaune les avait
conviés. Couvrez ces excuses
complices qu’il ne saurait voir.
Son désengagement de la page
voisine serait la solution ? Non
mais, quelle tare ! Regardez, le
péril ne vient que des autres, jamais de lui. Contre les peuples,
il ne laque aucun despote, ni le
baril qui les cuit.
Il franchit, il dépasse, il
s’étend, il contrôle. Il peint
tous les environs, à tour de rôle.
À son passage, la joie est ostentatoire, les territoires bouillonnent. On n’est pas le samedi
soir ? C’est la fièvre jaune ! À
son paroxysme, ce bonheur
torride causerait la jaunisse du
fascisme, cette ictère du foie,
l’ivresse du fanatisme, la cirrhose de foi. Il enterre l’État,
chamboule les équations,
exige l’omerta, distribue les
accusations. Il est le charme
de l’automne au son des flûtes,
les fleurs fanées, les feuilles qui
chutent, la marque des années.
Même l’œuf frais qui porte,
Diane HUSNI
Sagi SINNO
6
Culture
jeudi 10 juillet 2014
Vision illimitée d’un
monde bien structuré
Agenda
Cinéma
Premières visions
★★ Avis de Mistral de Rose Bosch,
avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa,
Adrien et leur petit frère Théo, sourd
de naissance, partent en vacances en
Provence chez leur grand-père. Ce
sera le choc des générations. Grand
Exposition Une quarantaine de photos sont accrochées à la galerie
Artlab. Elles sont signées Élie Khoury, un jeune photographe qui
présente un travail créatif aux multiples lectures.
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity
(Beirut Souks)
Cold in July de Jim Mickle, avec
Michael C. Hall et Sam Shepard. Une
décision prise en une demi-seconde
peut-elle changer notre vie ? Une suite
d’événements sanglants vont bouleverser la vie d’un homme à cause
d’un seul geste... Grand Cinemas ABC
■
Colette KHALAF
Une structure métallique, un
immeuble, des fenêtres alignées, l’angle d’une maison
ancienne de New York, une
pyramide à Las Vegas, ou
encore des superpositions de
différentes architectures en
Californie... Telle est la vision
colorée, lumineuse, structurée,
vivante et bouillonnante d’Élie
Khoury qui, après avoir poursuivi ses études de photographie à l’USEK, se lance dans
ce projet à facettes complexes.
« Ceci n’est pas une pipe »
avait titré un jour Magritte sa
toile, représentant pourtant
bel et bien une pipe. Trahison
des images ? C’est ce qu’essaye
de reproduire le jeune artiste
en donnant à ses clichés un
autre sens que celui d’une simple nature morte.
Pour ce passionné d’architecture, car, confie-t-il, « elle
a un certain charme », le seul
moyen de la traduire et de l’interpréter autrement est celui
de la photo. C’est ce qu’il fera.
Durant plus de deux mois, se
baladant dans les rues de New
York, captant la lumière de la
Californie ou de Las Vegas,
Achrafieh/Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Métropolis Empire
Sofil, Vox B.C. Center
★★ Dawn of the planets (3D) de
Matt Reeves, avec Andy Serkis et Gary
Oldman. Les singes dirigés par César
ont évolué, mais ils sont menacés par
une bande d’humains survivants de
la planète Terre. Un film à la vision
sombre, mais certes bien fait. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center.
En salle
Élie Khoury porte un regard différent sur l’architecture.
le photographe se met à l’œuvre. « Il n’est pas nécessaire de
prime abord que la “prise” soit
belle en elle-même. Il suffit
qu’elle m’interpelle et qu’elle
puisse par la suite raconter des
histoires. » Et de poursuivre :
« L’architecture peut sembler
un bloc abstrait, mais si on
sait l’aborder et la nourrir d’un
autre regard, alors elle deviendra vivante et pourra s’ouvrir
sur un large monde d’imagination. » « D’ailleurs, poursuit-il,
pour parvenir à cela, je prends
tout ce qu’il faut comme procédés techniques ou matériel
nouveaux qui me permettent
d’élargir les horizons de la photo. » Dans ses différentes bala-
des, Élie Khoury ne se limite
pas à la simple traque. « En
essayant de trouver une équation entre ma vision et celle
des autres, dit-il, je me découvrais moi-même et essayais de
connaître mes limites. »
Inspiré par des artistes
comme Ansell Adams, Elliott
Erwitt et Alfred Stieghlitz, le
Cloisonnement, liberté, mais aussi élévation dans ce monde
superstructuré.
photographe aborde une approche surréaliste qui entraîne
le regard dans un monde mêlé
de passéisme et de futurisme.
Un futur qui dépend, comme
il le dit, « des choix que l’on
fait et des actions que l’on entreprend à l’instant même ».
L’art de la photographie n’estil pas en fait cet art de l’instantané qui projette le présent
dans l’avenir ?
Le grand défouloir de ces Vies de Merde
Maya GHANDOUR HERT
« Vous ne vous sentirez plus
jamais seul(e) dans vos petits
malheurs » clame d’ailleurs le
site.
Pour revenir aux origines,
signalons que Viedemerde.fr
est issu d’un canal IRC (un salon de discussion instantanée)
prévu, à l’origine, pour retracer les mésaventures de quelques amis sous l’impulsion de
Maxime Valette et d’Antoine
Descamps. Pour plus de souplesse, le canal IRC s’est transformé en microblog. Au fil du
Rendez-vous
temps, le site a grandi et intéressé de plus en plus de monde. Il est géré par deux amis :
Maxime Valette et Guillaume
Passaglia. Au départ, il a entièrement été créé par Maxime
qui s’occupe maintenant de la
technique et de la maintenance. Guillaume l’aide au quotidien dans le développement
du site. Viedemerde.fr est une
création de Beta&Cie. Tous
les visiteurs peuvent participer en proposant leur propre
histoire via le lien « Soumettre
Sourat 2014, c’est le 9 août
Le concert-dîner de Sourat est prévu cette
année pour le 9 août et se déroulera, comme
d’habitude, sous les chênes centenaires de la
place du village. L’après-midi commencera
par la visite de Kfar Chemlane et Zané, pour
ceux qui n’ont pas pu encore admirer les fresques de ce village voisin.
Côté concert de musique classique, les
« Archets de Lutèce » seront dirigés par le
maestro Michel Cousteau dans un programme intitulé « Du baroque à nos jours : quatre
siècles de musique pour orchestre à cordes ».
Ils interpréteront des partitions de Haendel
(suite extraite de l’opéra Rinaldo), Mozart,
Chostakovitch (valse extraite de la suite de
Jazz n°2). Pour la partie libanaise, Cosette
Chédid, jeune chanteuse de talent, interprétera des airs folkloriques libanais accompagnée de son orchestre.
Trois expositions seront présentées au
cours de l’événement : Michel Esta (photo),
Sacha Abou Khalil (peinture) et Rodolphe
Chamoun (sculpture). Enfin, un dîner libanais pantagruélique, animé par Christine et
Isabelle, sera servi aux festivaliers d’un soir
qui feront la fête.
votre VDM » du menu. Chaque jour, plusieurs sont mises
en ligne. L’on peut également
voter sur les anecdotes déjà
publiées. Deux options y sont
proposées : « Je valide, c’est
une VDM », lorsque l’on est
d’accord pour dire que l’auteur
a une vie de merde, et/ou « Tu
l’as bien mérité », lorsque l’on
pense qu’il l’a bien cherché.
Ces votes permettent d’établir divers classements (top du
jour, top de la semaine, top du
mois ou top de toujours).
Brève
« Ramadaniyat »
au Madina
Au Masrah el-Madina,
les Ramadaniyat sont
devenues une tradition. Le
théâtre programme en effet
des concerts de musique
orientale et de tarab pour
animer les soirées du mois
béni. Au programme de
cette année : le mercredi
16 juillet, Abdel Karim
el-Chaar chante Al-Qalb
Yaachakou Koul Jamil, avec
la troupe musicale dirigée
par Ziad el-Ahmadiyeh.
Le jeudi 17, c’est Khaled
el-Abdallah qui enchantera
l’auditoire. Lundi 21 et
mardi 22 juillet, place aux
Chouyoukh el-Tarab de
revisiter les airs immortels
orientaux. Le mercredi 23
juillet, la cantatrice Ghada
Ghanem conclut en beauté
Ramadaniyat avec des
chants classiques arabes.
Les concerts débutent à
21h30.
Renseignements au tél. :
01/753010 - 11.
La chasse aux anecdotes
Lorsque l’internaute soumet une VDM, un système de
modération en deux étapes la
traite. En premier lieu, ce sont
des visiteurs du site qui vont la
lire. Si elle est suffisamment
plébiscitée, l’équipe du site
la réceptionne et décide de la
publier ou de la refuser à son
tour.
Le site reçoit chaque jour
entre 1 000 et 2 000 anecdotes. Les modérateurs se voient
ainsi dans l’obligation de trier,
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Galaxy, Vox B.C. Center
Deliver us from evil de Scott
Derrickson, avec Eric Bana. Un
policier, qui se bat contre ses démons
personnels, a affaire à un diable
incarné dans un soldat. Grand Concorde,
❍
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C.
Center, Cinemall
Edge of Tomorrow (3D) de
Doug Liman, avec Tom Cruise et Emily
Blunt. CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
■
Web culture Vie de Merde. Une constatation, une exclamation fréquemment utilisées, notamment ces
derniers jours, parions-le. Mais c’est aussi le nom d’un des sites les plus visités en France.
Viedemerde.fr est ce qu’on
pourrait appeler un « grand
défouloir ». Sous le slogan
« Ma vie est une merde et je
vous emmerde », l’exercice
(de style !) consiste, pour les
internautes, à rédiger des petites anecdotes sur les déboires
de leur vie quotidienne. Un
concept unique et fédérateur,
convenons-le, qui a eu tellement de succès qu’il a fait des
émules aux États-Unis (FMyLife), en Suède (FuckMyLife), en Russie (FMyLife), en
Italie (Vita di Merda), en Espagne (Vaya Mierda de Vida,
Asco De Vida), en Turquie
(AMKhayat), en Allemagne
(MeinscheiBLeben), en Algérie (Mkawda wal hamdou
lillah)...
Toutes ces Vies de Merde
contiennent des petites anecdotes du quotidien qui pourraient nous arriver à tous.
Ces histoires, proposées par
les visiteurs des sites, ont la
particularité de commencer,
comme pour le site français,
par « Aujourd’hui » et de se
terminer par « VDM », les
initiales de Vie de Merde.
Les sujets tournent autour du
boulot, de la vie sentimentale,
des épreuves du bac et sont
classés en thèmes : « Amour »,
« Animaux », « Argent », « Enfants », « Travail », « Santé »,
« Sexe » et « Inclassable ».
Les gros malheurs n’y ont
pas de place, d’ailleurs ce sont
les internautes qui le décident
tacitement. Car le VDM se
veut drôle et amusant à lire,
pas déprimant et cafardeux.
Best night ever de Jason Friedberg avec Desiree Hall et Samantha
Colburn. Une bande d’amies se rend
à Las Vegas pour l’enterrement de
vie de jeune fille de l’une d’elles. Film
pour ados. Cinemall
★ Blended de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
Après un rancart désastreux, deux
parents célibataires se retrouvent dans
un safari avec leurs enfants. Comédie
romantique mais peu de rires. Grand
❍
de faire un choix. Et de retenir
les plus drôles, les mieux écrites et les plus originales.
Quid des histoires fausses,
fabriquées de toutes pièces ?
Sont-elles publiables ? « Impossible de connaître le vrai du
faux, reconnaissent les modérateurs qui tentent de limiter la
casse. Pour cela, nos meilleurs
outils sont la confiance et le
bon sens. À partir du moment
où l’histoire est drôle, originale
et semble plausible (c’est-à-dire qu’elle ne parle pas d’extraterrestres ou de quelqu’un qui
a réussi à faire cuire un steak
en soufflant dessus), ça fonctionne. Il y a la présomption
d’innocence. Nous faisons de
la présomption d’honnêteté. »
Fort de son succès, VDM
s’est trouvé naturellement une
place sur les divers outils de
communication sociaux : « une
page Facebook officielle »,
deux comptes Twitter (@viedemerde et @viedemerde140
pour le meilleur de la VDM
courte. Sur Instagram, c’est
l’entrée en coulisses du site
sur tapis rouge, photos à l’appui. Les abonnés à la newsletter recevront les VDM par
e-mail. Possibilité également
de s’abonner au flux RSS. Et
de télécharger gratuitement
l’une des applications officielles (http ://www.viedemerde.
fr/applications/officielles), ou
visiter la version mobile du site
(http ://m.viedemerde.fr/)
Et, pour couronner le tout,
pour les aficionados invétérés,
les VDM illustrées, dont certaines sont de véritables réussites caricaturales... À quand
la Vie de Merde libanaise ?
Empire Première, Vox B.C. Center
■ Gladiatiors of Rome film animé
en 3D d’Iginio Straffi sur un jeune
rescapé de Pompéi, adopté par un
général romain et éduqué dans une
grande académie de gladiateurs.
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Cinemall
★★ Godzilla (3D) de Gareth Ed-
wards, avec Aaron Taylor-Johnson et
Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center
★★ How to train your dragon
(3D) film d’animation américain
réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
★★ Jersey Boys quand Clint Eas-
twood fait sortir de l’ombre un groupe
dans l’oubli mais aux tubes très
connus, cela fait non un musical, mais
une agréable comédie sur la musique.
Métropolis Empire Sofil
■ Legends of Oz, Dorothy’s
return de Dan St. Pierre, avec Lea
Michele et Kelsey Grammer. CinemaCity
Beirut Souks (vendredi, samedi et dimanche)
★ Make your move Film musical et
dansant avec des stars internationales de la danse. Un film d’été. Avec
Derek Hough, Boa et Will Yun Lee.
Cinemall
■ Maleficient de Robert Stromberg,
avec Angelina Jolie. Planète Abraj/
City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
★★ Qu’est-ce qu’on a fait au
Bon Dieu ? comédie très drôle de
Philippe de Chauveron, avec Christian
Clavier et Chantal Lauby. Les Verneuil,
issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale, sont désespérés. Les
deux aînées ont des fiancés de communautés différentes. Ils espèrent que
Benjamine ramène à la maison un catholique. Ils ne savent pas qu’elle leur
prépare une surprise. Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks),
Empire Première, Espace
★ The Amazing Spiderman (3D)
de Marc Webb, avec Andrew Garfield.
Reprise de l’homme-araignée mais
en 3D. Cela doit-il le rendre meilleur?
Planète Abraj
★★ The Fault in our stars de
Josh Boone, avec Shailene Woodley et
Ansel Elgort. Grand Concorde/Las Salinas,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Première/Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C.
Center, Cinemall
★ Think like a man too de Tim
Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle
Union. Tous les couples du premier
opus sont de retour pour un mari à
Vegas. Bonjour l’embrouille. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Las Salinas/
Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Première, Cinemall, Vox B.C.
Center
■ Third Person de Paul Haggis,
avec Liam Neeson, Mila Kunis et James Franco. Trois histoires d’amour, à
Paris, Rome et New York, se rejoignent
de façon étrange. Empire Première
■ 22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. Deux policiers, après
être retournés au lycée pour mettre à
découvert un nouveau réseau de trafiquants, retournent cette fois-ci à la fac
pour démanteler un trafic de drogues.
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City
Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall
★★ X-Men, days of futur past
de Bryan Singer, avec Hugh Jackman
et Michael Fassbender. Encore un
volet de la série teintée d’humour
et d’action. Cette fois, Bryan Singer
nous offre un voyage dans le passé.
CinemaCity (Dora), Grand Concorde, Vox
B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
FESTIVALs
Festival d’été du Kulturzentrum : Quintette Klangessenz à
l’Hôpital de Bhannès à 16h00. Tél. :
09/835572
Summer Misk Festival : Yuri
Buenaventure à 19h00 jusqu’au
12 juillet. Tél. : 01/999666
Festival international de
Jounieh : The Voice tour au
stade Fouad Chéhab à 20h30. Tél. :
01/999666
Beiteddine Art Festival :
Hommage aux maîtres soufis
et légendes de mouashahat à
21h00. Tél. : 01/999666.
Expos
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatieh jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Mr Brainwash et Patrick
Rubinstein à la galerie 169 rue
Mkhalassiyé Saifi Village jusqu’au 19
juillet. Tél. : 70/738220
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Élie Khoury : Still Image Creativity of indefinite superstructures à Artlab Gemmayzé près
Daraj el-Fan jusqu’au 26 juillet. Tél. :
03/244577
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Samuel Coisne : Sweet cuts à la
galerie Alice Mogabgab imm. Karam
Achrafieh jusqu’au 31 juillet. Tél. :
01/204984
Exposition collective à la galerie
Espaces éphémères Saïfi quartier
du port jusqu’au 29 août. Tél. :
01/442265
Bridge to Palestine au Beirut
Exhibition Center jusqu’au 3 août.
Tél. : 01/999313
Francisco Portillo ou le
cubisme à Les Plumes galerie
Elsie Braidi Achrafieh rue Zeidan
Tabaris jusqu’au 22 juillet. Tél. :
01/333537
Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393
jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936
Claudia Scarsella : I am the
two moons à la galerie Art Factum
jusqu’au 26 juillet. Tél. : 01/443263
Jan Hendrix : Trabajo de campo
au souk des joailliers jusqu’au 23
juillet. Tél. : 04/418870 ext. : 110
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Exposition collective :
Peinture, signature, culture
à la galerie Exode rue Accaoui face
Banque libano-française jusqu’au 16
juillet. Tél. : 03/976304
Exposition collective à la
galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/983111
Abdallah Dadour : Merci
demain à la galerie Surface libre
Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31
juillet. Tél. : 04/715500
Syria’s Apex Generation à la galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut Tower
jusqu’au 2 août. Tél. : 01/374450
A Museum of Immortality à
Home Work jusqu’au 18 juillet. Tél. :
01/423879
Forever au Metropolitan Art Society
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969
Lumière de soie – Liban, Syrie au
Musée de la soie à Bsous jusqu’au 2
novembre. Tél. : 05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018
Mounira al-Solh : All mother
tongues are difficult à la
galerie Sfeir Semler imm. Tannous La
Quarantaine jusqu’au 19 juillet. Tél. :
01/566550.
Théâtre
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél.:
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche du
mois) et Formula Fun à la Planète
de la découverte rue Ayass Souks de
Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
jeudi 10 juillet 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Myriel Allenby Gharghour
Carla Diab
Shelly, épouse Sidney Bustion, et famille
Karen, épouse Georges Mansour, et famille
Grace Diab, épouse Boulos Khauli, et famille
Makram Ghulmieh, époux de feue Liliane, ses enfants et leurs
familles
Samir Allenby Gharghour et famille
Ramzi Allenby Gharghour et famille
Denise, épouse Edward Mccullagh
ainsi que les familles Diab, Gharghour, Bustion, Mansour, Khauli,
Ghulmieh, Mccullagh et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu mercredi 9 juillet 2014,
de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère
et oncle
ÉDOUARD (TEDDY) ALFRED DIAB
Les obsèques auront lieu demain vendredi 11 juillet à 12h30, en
l’église du Prophète Élie des grecs-orthodoxes, à Rabieh, Mtayleb.
La dépouille mortelle sera transférée à son village natal Wajh elHajar, caza de Batroun, où une cérémonie religieuse sera célébrée
à 16h, en l’église de l’Exaltation de la Croix, suivie de l’inhumation
dans le caveau de la famille.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 10h30,
ainsi que samedi 12 et dimanche 13 juillet, de 11h à 18h, dans le salon
de l’église du Prophète Élie des grecs-orthodoxes, à Rabieh, Mtayleb.
Prière de remplacer les couronnes par des dons à l’église et de
considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel.
Condoléances
Élie Matar et famille (à l’étranger)
Ghassan Matar et famille
Claude Matar et famille
Viviane Matar, épouse Michel Touma, et famille
ont la profonde douleur de faire part du décès de leur tante, bellemère et grand-mère
JEANNETTE MICHEL SAYEGH
Vve Matar Élias Matar
Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 juillet, de 11h
à 19h, dans le salon de l’église Saint-Élie des grecs-orthodoxes, à
Rabieh.
z
Marlène Barrière
Mazen Jawad, son épouse Sandra Kulin et famille
Maher Jawad, son épouse Olaya Samhoun et famille
Rakiyeh Youssef Beydoun, Vve Fouad Jawad, et famille
Ghazi, son épouse Chahnaz Youssef Beydoun et famille
Dunia al-Bazzaz, Vve Farouk Jawad, et famille
Leila, épouse Majed Youssef Beydoun, et famille
ainsi que les familles Barrière, Kulin, Samhoun, Beydoun, Akkari,
Soo, Hadid, al-Bazzaz, al-Hindi, Barazi, Akkaoui, Chéhabeddine et
Abukichk
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère, beau-frère et oncle
KAMEL AHMAD JAWAD
Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 et demain
vendredi 11 juillet, de 14h à 18h, dans la salle de l’Alumni Club, place
Wardié.
z
Me Fady Chalfoun, son épouse Me Rita Matta
Rhéa, Farid et Nadim
ont la douleur de faire part du décès de leur très regrettée mère, bellemère et grand-mère
MARCELLE GEORGES BATLOUNI
Vve Farid CHALFOUN
Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 10 et demain
vendredi 11 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame
des Dons, à Achrafieh.
Quarantième
Pour le quarantième jour du décès de la regrettée
EUGÉNIE MALEK RIZK
Vve du Dr Ibrahim Rizk
ses enfants Daoud et Mounir Rizk, et Maha Rizk, épouse Joseph
Haïmari
invitent les parents et les amis à s’associer à eux dans la célébration
de la messe consacrée pour le repos de son âme, aujourd’hui jeudi 10
juillet à 17 heures, en l’église de l’archevêché grec-melkite catholique,
à Beyrouth, rue de Damas.
Cet avis tient lieu de faire-part personnel.
Centre social
du CJC –
Cas 4622
Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge
de sa mère, n’ayant aucune
ressource, sans couverture
sociale, doit être hospitalisé
pour lui poser une batterie
cardiaque dont le coût est
élevé. Merci de votre aide
comme contribution à ce
cas. Le cas 4621 est couvert.
Merci. Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell. : 70/145301,
après-midi 01/335750.
Exposition
Tableaux sculptés « Ahiram »
au CISH
Le Centre international des
sciences de l’homme (CISH)
de l’Unesco organisera, en
son siège dans la vieille ville
de Jbeil, une exposition de
tableaux sculptés de l’artiste
Sami Khoury, intitulée « Ahiram, métal et lumière ». Le
vernissage aura lieu sous le
patronage du ministre de la
Culture Rony Araiji, le mardi
15 juillet à 20h, dans le jardin
qui fait face au siège du centre. L’exposition se poursuivra
jusqu’au 20 août, chaque soir
de 20h à minuit.
La célébration du 14 Juillet
à la Résidence des Pins
À l’occasion de la fête nationale, l’ambassadeur de
France, M. Patrice Paoli, a le
plaisir d’inviter les ressortissants français à la réception
qu’il donnera le 14 juillet
2014 à 18h30, à la Résidence
des Pins.
Pour des raisons de sécurité et de bonne organisation, les invités devront impérativement se munir d’une
pièce d’identité française. La
tenue de ville est recommandée. Les enfants de moins de
16 ans ne seront pas admis.
L’accès des piétons à la Résidence des Pins se fera uniquement par l’avenue Abdallah el-Yafi.
Le stationnement des véhicules est prévu dans l’enceinte de l’hippodrome (avenue Abdallah Yafi).
L’UFE célèbre la fête nationale
française aux Cèdres
À l’occasion de la fête nationale française et dans le cadre
de son projet de décentralisation, l’Union des Français de
l’étranger – représentation du
Liban organise une excursion
dans le Nord-Liban, le samedi
12 juillet 2014. Au program-
me : visite du couvent SaintAntoine Kozhaya à Ehden ;
plantation du « Cèdre du 14
Juillet » à Bécharré, suivie
d’un déjeuner festif ; goûter à
Batroun. Places limitées. Incriptions aux 04- 871551 et
03-173355/66.
7
Associations
La Laas remet un écusson à Araiji
Une délégation de l’Association libanaise pour l’avancement des sciences (Laas),
composée du président de
l’association, Naïm Oueini,
de son trésorier, Abdo Gergès et de son secrétaire général, Hassan Charif, a été
reçue hier par le ministre de
la Culture Rony Araiji. La
discussion a porté sur l’activité de l’association qui vise
à renforcer la culture et la
recherche scientifique dans
les milieux universitaires
au Liban, notamment avec
l’organisation d’un congrès
annuel auquel sont conviés
des scientifiques libanais. M.
Araiji a pour sa part rendu
hommage au travail de l’association dans le domaine du
soutien à la recherche scientifique. M. Oueini a enfin
offert un écusson commémoratif au ministre en guise
de remerciement pour son
intérêt.
Les trois membres de la délégation remettant au ministre Araiji, deuxième à partir de la droite, un
écusson commémoratif.
Universités
Soirée de diplômes pour près de 750
étudiants à la LAU – Jbeil
Colonie de vacances d’Acsauvel
L’Association civile pour la
sauvegarde de l’enfant au Liban, Acsauvel, organise une
colonie de vacances pour les
enfants à besoins spéciaux
dans ses locaux de la Cité de
l’enfant, à Tamiche, du 1er au
31 juillet 2014. Au programme : jeux, sorties, piscine, devoirs de vacances. Les enfants
d’autres associations seront
les bienvenus. Pour tout renseignement, contactez le 03826373.
Annuaire
Appels d’urgencE
Forces de Sécurité
Intérieure : 112
Pompiers : 175
Défense civile : 125
Croix-Rouge : 140
DOCTORS AT HOME 01/444400
Home Care Lebanon : 01/388344
SERVICES PUBLICS
Communications internationales : 100
Information (télé.) : 1515
Ogero (réparations des lignes téléphoniques) : 139
Aéroport : 150
Électricité du Liban : 01/442720
Office des eaux de Beyrouth :
01/386760
Musées
Le Musée national de Beyrouth
ouvert tous les jours de
09h00 à 17h00 sauf les lundis. Tél. : 01/612295
Le Musée du savon, rue Moutran,
Médina de Saïda, 09h00 à
18h00, fermé vendredi.
Tél.: 07/733353
Le Musée de Cilicie - Antélias
10h00 à 17h00, fermé lu.
Tél.: 04/523461
Robert Mouawad Museum rue de
l’Armée, Zokak el-Blatt.
Tél.: 01/980970
Le Musée archéologique de l’AUB
09h00 à 17h00, fermé sa./
di. Tél.: 01/340549
Planète de la découverte Musée
des sciences pour enfants, rue
Omar Daouk centre-ville.
Tél.: 01/980650.
Musée Terbol, écomusée de
la Békaa 09h00 à 18h00,
fermé lu.
Musée du palais de Beiteddine
10h00 à 18h00, fermé lu.
Tél.: 05/503650
Musée Marie Baz, palais Fakhreddine II, Deir el-Qamar, 8h30 à
20h00. Tél.: 05/511666
Musée maritime Tél.:
01/891548 – 03/626069
Le Musée de la préhistoire
libanaise rue de l’Université
Saint-Joseph, ma./me./ve./
sa. 09h00 à 15h00. Tél.:
01/339702
Le Musée Pépé Abed, Byblos,
10h00 à 18h00
Joseph Jabra remettant à Jacques Saadé un doctorat honorifique
de l’université.
La Lebanese American University (LAU), dans sa branche de Jbeil, a organisé une
soirée de diplômes pour ses
742 nouveaux diplômés. Au
cours de cette soirée, le recteur de l’université, Joseph
Jabra, a remis à l’homme d’affaires franco-libanais Jacques
Saadé, président du transporteur maritime mondial
CMA-CGM, un doctorat
honorifique pour ses « contributions humanitaires, sociales
et pédagogiques envers l’université et le pays ». M. Jabra,
dans son allocution, s’est dit
« fier » des réalisations de
l’université, « qui a désormais
sa place parmi les institutions
d’enseignement supérieur les
plus importantes au Liban,
au Moyen-Orient, en Afrique
du Nord et même plus loin ».
« Nous célébrons nos grands
succès, dont nos diplômés
sont la plus grande preuve »,
a-t-il dit.
Des centaines de nouveaux diplômés de la LAU-Jbeil au cours de
la remise des diplômes.
Météo
Liban
15/25°
21/31°
20/30°
Solennité du Sacré-Cœur
de Jésus, à Harissa
18/34°
24/33°
Le Musée du palais Debbané vieille
ville de Saïda, 09h00 à 18h00,
fermé le vendredi.
Tél.: 07/720110
18/34°
Le pressoir à mélasse traditionnel à Ras-Baalbeck. Tél. :
03/360805
22/31°
Musée maritime : Les merveilles de
la mer, Jdeidet el-Metn. Tél.:
01/891548.
Musée du Patrimoine libanais Aïn
Najm, Beit Méry de 8h30 à
17h00. Tél.: 03/850800.
Musée des minéraux, mim, rue de
Damas sur le campus de l'innovation et du sport à l'USJ,
de 10h à 13h et de 14h à
18h. Tél.: 01/421672.
18/34°
Vent S-O – 10 à 35
km/h.
Humidité 55 à 85 %.
Visibilité moyenne à
mauvaise.
Mer moyennement
agitée, 28°.
Temps estival sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui peu
nuageux, avec une hausse limitée des températures et formation de brouillard aux premières de l’aube. Demain, le
temps sera partiellement nuageux, avec une légère baisse
des températures.
Mme Salwa Stéphan, présidente de la FCJ au Liban, prononçant
le mot de bienvenue.
Moyen-Orient
La Famille du Cœur de Jésus
a commémoré la fête annuelle du Sacré-Cœur, le 27 juin
à la basilique Notre-Dame
de Harissa. C’est le patriarche maronite Béchara Raï
qui a célébré la messe, aidé
par Mgr Nabil Andari. Les
aumôniers de la FCJ dans les
paroisses, des prêtres, des religieux et des religieuses ont
Abou Dhabi 30/42°
Dubaï 30/41°
Amman 22/35°
Istanbul 21/26°
Ankara 18/33°
Le Caire 23/39°
Bagdad 32/46°
Mascate 33/42°
Damas 21/34°
Nicosie 24/37°
Djeddah 28/34°
Riyad 30/38°
Doha 32/45°
Téhéran 23/38°
participé à cette cérémonie.
Étaient présents aussi les
représentants des différentes associations et confréries
dont Ella Bitar (Saint-Vincent), Wadih et Patty Berbara (Renouveau dans l’Esprit),
Ghattas Nakhlé (Fédération
des congrégations) et le représentant de la Ligue maronite.
La sainte messe a commencé avec les cantiques chantés par la
chorale de l’école de musique de l’Université antonine, pendant
que les fanions de la FCJ de toutes les paroisses représentées décoraient les deux côtés de la basilique.
International
Alger 22/27°
Marrakech 25/42°
Amsterdam 13/18°
Marseille 17/27°
Athènes 24/29°
Milan 16/28°
Berlin 12/21°
Minsk 14/25°
Bucarest 17/30°
Montréal 19/28°
Budapest 13/26°
Moscou 16/27°
Buenos Aires 7/14°
Munich 9/19°
Bruxelles 11/20°
New York 22/31°
Copenhague 13/18°
Paris 13/22°
Dublin 14/17°
Prague 11/19°
Genève 12/24°
Rio de Janeiro 20/24°
Kiev 16/27°
Rome 19/28°
Lisbonne 20/27°
Tunis 22/32°
Londres 12/23°
Varsovie 13/22°
Madrid 18/35°
Vienne 12/22°
Économie
8
jeudi 10 juillet 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
+0,46 %
+0,47 %
+0,75 %
+0,59 %
+0,40 %
1 972,8
16 985,6
3 892,9
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
5 568
Solidere A
4 545
Solidere B
4 802
Solidere - GDR
33 800
Bank Audi - SAL
12 330
Bank Audi - GDR
–
Bank of Beirut
2 059 571
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
1 000
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 205,46
12,89
12,86
12,94
6,35
6,60
19
1,61
1,82
8,80
9,35
0
+0,08
–0,31
+1,73
0
–4,35
0
+0,63
0
0
0
–
71 664
58 468
62 492
214 630
81 378
N/A
3 315 959
N/A
N/A
9 350
2,70
13,97
0
0
N/A
N/A
Achat
1 501
10,01
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
209,92
2 568,36
2 500,07
14,77
2,92
1 476,64
2 081,59
2 043,16
Vente
1 514
10,10
1,30
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,20
415,82
403,72
211,74
2 590,61
2 521,72
14,90
2,95
1 489,42
2 099,62
2 060,86
Taux croisés
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,7111
1,1195
0,0098
1,3642
£ Sterling
0,5844
–
0,6543
0,0057
0,7955
CHF Franc suisse
0,8932
1,5284
–
0,0088
1,2158
¥ Yen
101,70
174,014 113,853
–
138,42
€ Euro
0,7347
1,2572
0,0072
–
Devise
$ Dollar US
0,8225
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,1525
0,2336
0,3302
0,5562
£ GBP
0,50
0,4950
0,5556
0,7118
1,0552
CHF
1,00
–0,0010 0,0120
0,0714
0,1894
¥ YEN
0,10
0,0964
0,1328
0,1785
0,3271
€ EUR
0,15
0,0835
0,1721
0,2650
0,4345
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
4,68 %
5,77 %
2,56 %
1,66 %
1,23 %
2,66 %
0,54 %
Réunion de la Banque
d’Angleterre :
la tension monte
Le 12 juin,
Mark Carney,
le gouverneur
de la Banque
d’Angleterre,
soufflait le froid
en avertissant
que la hausse
des taux pourrait
survenir
plus vite que ce
que le marché
pensait. Le 24
juin, il soufflait le chaud
en notant qu’il
n’y avait pas de
forte croissance des salaires, de
sorte que si les pressions inflationnistes restent faibles, une
hausse des taux ne serait pas
imminente.
Cette
communication
confuse traduit la surprise de
la BoE devant une reprise bien
plus vigoureuse que prévu. Le
PIB réel progresse sur une
pente de 3 % par an et les indices de confiance ne présagent
pas de freinage à court terme.
De plus, le secteur immobilier
qui avait stagné de 2010 à 2012
rebondit à une vitesse inquiétante. D’un côté, la BoE voulait relancer l’économie avec
4 359,8
3 203,1
En partenariat avec
–0,08 %
–1,23 %
15 302,7
102,1
Or
1 327,9
+0,40 %
Argent
Euro
21,1
1,3642
+0,46 %
+0,11 %
Yen
101,6
+0,12 %
Grille des salaires : la
rentrée scolaire menacée
Social Alors que le sit-in de 24 heures du Comité de coordination syndicale (CCS) se poursuit devant
le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, une nouvelle menace est tombée hier : la
rentrée scolaire n’aura pas lieu avant l’approbation de la grille des salaires.
En parallèle à la grève générale
dans les administrations publiques tous les mercredis, le Comité
de coordination syndicale (CCS)
poursuit aujourd’hui jusqu’à 11
heures le sit-in de 24 heures qu’il
a organisé devant les locaux du
ministère de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur. Cette
nouvelle action vise à accentuer la
pression sur les députés qui reportent depuis des mois l’approbation
de la grille des salaires.
Des représentants de parents
d’élèves et des élèves ayant passé
leurs examens officiels cette année étaient présents aux côtés des
enseignants. Mohammad Safi et
Saïd al-Laham, représentants des
comités de parents de la Békaa
et de Beyrouth respectivement,
ont assuré le CCS de leur soutien, faisant porter aux députés la
responsabilité de l’avenir de leurs
enfants. « Nous n’accepterons pas
de certificats à la place des diplômes et nous nous tenons aux côtés
des enseignants qui méritent une
nouvelle grille des salaires », ontils indiqué. Même son de cloche
du côté d’un étudiant présent au
sit-in. « Nous avons le droit d’obtenir un véritable diplôme et refusons un quelconque certificat que
les responsables politiques veulent
nous donner », a-t-il souligné, appelant ses camarades à soutenir
publiquement les demandes du
CCS.
« Ce sit-in est une réponse aux
responsables politiques qui veulent semer la zizanie entre le CCS
et les parents d’élèves », a affirmé
le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé
Mahfoud. « À partir de maintenant, vous ne pourrez plus prétendre que nous prenons les élèves en
otages et devez assumer la responsabilité du blocage au niveau de la
correction des examens », a-t-il
poursuivi.
Pas de grille, pas de rentrée
scolaire
Pour mettre un terme à ce cycle
de grèves, M. Mahfoud a appelé
le président du Parlement Nabih
Berry à tenir une séance plénière
urgente pour le vote du projet de
loi.
« Si rien n’est fait rapidement,
non seulement les examens officiels ne seront pas corrigés, mais
la rentrée scolaire en septembre
n’aura pas lieu », a-t-il menacé.
De son côté, à l’issue de sa rencontre avec des représentants des
fonctionnaires du secteur public,
le ministre de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur, Élias
Bou Saab, a affirmé hier qu’aucun
progrès n’a été enregistré au niveau du dossier de la grille des
salaires. « Pas de correction ni de
certificats sans les enseignants », a
insisté M. Bou Saab, appelant les
politiques à examiner le dossier
de façon humaine. « Aujourd’hui,
nous bloquons l’avenir de toute
une génération de jeunes qui veulent poursuivre leurs études »,
a souligné le ministre, espérant
« pouvoir dissocier le dossier de
l’enseignement des discordes politiques ».
Sit-in au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, hier.
Photo Sami Ayyad
L’Union des syndicats des travailleurs apporte son soutien au CCS
« L’État devra assumer seul les conséquences du durcissement des crises
politique, sécuritaire, économique et
sociale sur les citoyens des classes les
plus défavorisées. » Cette déclaration
a eu lieu au cours d’une réunion
organisée par l’Union nationale des
syndicats des travailleurs, présidée par
Castro Abdallah. « Le vide présidentiel
et l’aggravation de la crise économique menacent aujourd’hui la stabilité
sociale et les institutions publiques », a
souligné le communiqué. Il a appelé
« tous les citoyens, les associations,
les syndicats – notamment le CCS – à
accroître la pression sur les responsables politiques pour faire approuver la
grille des salaires et résoudre des problèmes majeurs comme le chômage,
la sécurité sociale et la protection de
la main-d’œuvre locale ».
Électricité
Bus se distancie du conflit KVA-EDL
Précisant dans un communiqué que ses opérations
fonctionnaient normalement
et mettant en avant ses réalisations, la compagnie Butec
Utility Services (Bus), filiale
du groupe Butec, s’est distancée hier du conflit qui
oppose actuellement la compagnie KVA à Électricité du
Liban (EDL).
Rappelons que Bus et
KVA font partie de trois
entreprises privées sous-traitantes d’EDL en charge du
réseau de distribution électrique. « Il peut arriver que
des divergences prennent
place entre certaines compagnies et EDL au sujet de la
manière d’effectuer les tâches
; cela est normal dans le cadre de grands projets (...) »,
a relevé hier un communiqué
de Bus.
Ces propos interviennent alors que les employés
de la société KVA ont initié lundi un mouvement de
protestation pour réclamer
le paiement de leur dernier
salaire, qui n’a pas été versé.
Un mouvement soutenu le
lendemain par les journaliers
d’EDL, qui ont observé un
sit-in de solidarité.
Hakim se penche
sur les relations
bilatérales avec
la Grèce
Le ministre de l’Économie
et du Commerce Alain
Hakim a reçu hier
l’ambassadrice de Grèce,
Catherine Boura. Le
ministre et son hôte
se sont penchés sur les
moyens de renforcer les
échanges économiques
et commerciaux entre les
deux pays. Cette rencontre
a également été l’occasion
pour le ministre de rappeler
la position stratégique
qu’occupe le Liban sur
le plan économique,
notamment à travers les
liens qu’il entretient avec
la diaspora libanaise en
Amérique latine et en
Afrique.
Les festivals de l’été
www.fidus.com.lb
Pétrole WTI
Liban
Selon des grévistes interrogés, KVA aurait justifié
l’arrêt du paiement des salaires de ses employés par
un défaut de paiement de la
part d’EDL, qui ne serait apparemment pas satisfaite du
rendement et des résultats de
son sous-traitant.
EDL dans la ligne
de mire de Ali Hassan
Khalil
Ce conflit prend place
alors qu’EDL elle-même se
retrouvait, lundi également,
sous les feux de la rampe.
Lors d’une conférence de
presse, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil,
a en effet tempêté contre
l’insuffisance de la production et les irrégularités de la
distribution du courant, faisant part de son intention de
« demander des comptes » à
l’office.
Dans les détails, le communiqué de Bus a indiqué avoir
adressé une lettre « visant à
compléter (...) et à clarifier »
les conclusions de l’atelier de
travail et de la table ronde
qui se sont récemment tenus
au Parlement.
Consacrées au sauvetage
Le ministre du Tourisme
Michel Pharaon s’est réuni
du Trésor et du secteur de
l’électricité, ces séances ont
abouti à une série de recommandations contenues dans
un rapport qu’a lu lundi le
président de la commission
parlementaire des Travaux
publics et de l’Énergie, Mohammad Kabbani. Le rapport avait notamment mis en
avant la nécessité d’augmenter la production électrique
et de développer le réseau de
distribution, et avait proposé
que tout le secteur (production, transport, distribution)
fasse l’objet d’un partenariat
public-privé (PPP) sous la
supervision du Conseil supérieur de la privatisation.
Dans sa lettre, adressée aux
membres de la commission
ainsi qu’aux participants à
l’atelier de travail, Bus a mis
l’accent sur ses réalisations
techniques, indiquant que
« l’ensemble des études et des
stratégies d’optimisation de
la distribution électrique ont
été complétées » ou encore
que « 98 % des pannes sont
réparées dans les 24 heures ».
« Bus rapporte tous les jours
à EDL pas moins de 600 000
dollars », a également indiqué le communiqué.
Conjoncture
Brèves
des taux bas mais, de l’autre,
elle est embarrassée par cette
surchauffe. Jusqu’à présent, le
gouverneur n’a pas encore eu
à gérer de dissensions au sein
de son comité de politique
monétaire, mais cela pourrait
se produire dans les prochaines
réunions.
Si l’économie britannique
continue de surperformer, la
perspective d’une hausse du
taux directeur avant la fin de
l’année deviendrait sans doute
le scénario central. Début juin,
le marché n’accordait qu’à peine 15 % de probabilité à cette
éventualité.
Nikkei
hier avec Nayla de Freige,
présidente du Festival
de Baalbeck, et Richard
Pharaon, PDG de We
Group. Le ministre et
ses hôtes se sont penchés
sur les préparatifs en vue
d’accueillir « Les chœurs de
l’Armée rouge ».
Richard Pharaon a
tenu à mettre en avant
l’importance de cet
événement en rappelant
qu’il s’agit d’une troupe de
plus de 100 danseurs qui
se produira au centre-ville
de Beyrouth les 13 et 14
septembre prochain.
Par ailleurs, le ministre
Pharaon a reçu le député
Samir el-Jisr afin de
discuter d’une possibilité
de réouverture de l’hôtel
de l’Institut hôtelier de
Tripoli, « une initiative
qui permettrait de créer
des emplois et de mettre
en place les formations
nécessaires ».
Le ministère de l’Économie et du Commerce
se penche sur le dossier des réfugiés
Le ministre de l’Économie
et du Commerce Alain Hakim a proposé hier plusieurs
suggestions et mesures à
prendre pour organiser la
main-d’œuvre syrienne au
Liban. Parmi ces mesures,
la mise en place d’un cadre
légal, et ce à travers le règlement des frais dus à la
CNSS sans que le salarié syrien ne bénéficie de couverture sociale pour autant. Il
a également appelé les entreprises libanaises à prendre conscience « du danger
représenté par les ouvriers
syriens et de cesser de faire
preuve d’indulgence envers
ceux qui ne remplissent pas
les conditions légales requises et les normes de compétence ».
Le ministre Hakim a
de même suggéré la mise
en place d’un exercice de
contrôle orchestré par le
ministère des Finances, et
visant à régulariser l’embauche de travailleurs syriens et
à imposer des amendes aux
contrevenants. M. Hakim
a enfin proposé de dynamiser le rôle des municipalités
pour empêcher toute infraction à cet égard.
Rappelons que le ministre
de l’Économie et du Commerce avait auparavant tiré
la sonnette d’alarme sur la
présence non organisée de
la main-d’œuvre syrienne,
« qui menace les ouvriers libanais » avec le risque d’augmentation du nombre de
chômeurs jusqu’à 324 000
Le ministre de l’Économie et du Commerce plaide pour un cadre
légal qui réglerait l’anarchie occasionnée par les réfugiés syriens
sur le marché de l’emploi.
personnes à la fin de 2014,
appelant à résoudre sans
tarder ce dossier à travers le
cadre légal adéquat.
Économie 9
jeudi 10 juillet 2014
International
Euro et économie font peser
une hypothèque sur les résultats
Croissance La « saison » des résultats trimestriels en Europe ne
suffira pas à inciter les investisseurs à tester de nouveaux sommets
boursiers, après une volée d’avertissements sur résultats et
d’indicateurs économiques sans grand relief.
Après un début d’année mouvementé, le rythme de la reprise économique s’est ranimé
au deuxième trimestre pour
les États-Unis et est resté
stable pour la Chine. Mais
en Europe, où l’euro reste
obstinément fort, l’activité
économique a ralenti en juin
en Allemagne et a fléchi en
France.
Pour autant, la croissance
ailleurs a dû aider les entreprises européennes – qui tirent une partie non négligeable de leurs revenus hors du
Vieux Continent – à dégager
une croissance du bénéfice par
action de l’ordre de 5 % à 6 %,
selon les estimations rassemblées par JPMorgan.
De fait, le pessimisme ambiant s’est tassé ces dernières
semaines avec un ralentissement de la fréquence des révisions à la baisse des résultats
de la part des analystes.
Mais l’euro fort et les doutes quant à la teneur de la
croissance économique au
second semestre amènent
certains investisseurs à douter
que les Bourses européennes
viennent éprouver des pics de
plusieurs années.
« Le deuxième trimestre
sera meilleur que le premier
mais rien de spectaculaire, dit
Ronny Claeys (KBC Asset
Management). Nos attentes
sont limitées parce que les
obstacles ne manquent pas ;
l’impact négatif des changes
est toujours là et la reprise
économique est lente. »
Durant la journée d’hier,
l’assureur britannique Admiral a fait état d’une baisse du
chiffre d’affaires trimestriel,
tandis que Sodexo a revu en
baisse ses prévisions de croissance de l’activité sur l’année en raison de retards pris
dans l’exécution de certains
contrats déjà engrangés.
Le Vatican restructure sa banque
et promet la transparence
Le Saint-Siège a annoncé hier la nomination de
l’homme d’affaires français
Jean-Baptiste de Franssu à
la tête de l’Institut pour les
œuvres de religion (Ior), la
« banque du Vatican », et a
promis de devenir, après des
années de scandales, « un
modèle de transparence financière ».
Jean-Baptiste de Franssu
succède à l’avocat allemand
Ernst von Freyberg qui était
en poste depuis février 2013
et qui a décidé de démissionner pour « raisons personnelles ».
Dans son rapport financier
publié mardi, l’IOR précise
avoir gelé les comptes de
plus de 2 000 de ses clients
et mis fin à ses « relations »
avec 3 000 autres, dans le
cadre d’une restructuration
qui a absorbé l’essentiel de
ses bénéfices.
Dans un but de transparence, le Vatican a également décidé de transférer au
secrétariat pour l’Économie
récemment créé la section de
l’Administration du patrimoine du siège apostolique
(Apsa) chargée de gérer les
biens du Saint-Siège. Pour
ce faire, le pape François a
publié hier un « Motu Proprio », un décret qui modifie
la Constitution du Vatican.
L’Apsa, elle aussi récemment touchée par des scandales, ne conservera plus
que les missions qui sont
celles d’une banque centrale,
assurant le rôle de trésorerie
pour l’État du Vatican et
pour le Saint-Siège.
Le cardinal australien
George Pell a déclaré lors
d’une conférence de presse que ces modifications
étaient nécessaires pour que
le secrétariat pour l’Économie, qu’il dirige, puisse
« exercer ses responsabilités
de contrôle et de vigilance
économiques » partout au
Vatican.
Un nouvel organisme, le
Vatican Asset Management
(Vam), sera spécialement
chargé des investissements,
ce qui soulagera la tâche de
l’IOR dans cette phase de
« transition pacifique », a
ajouté le cardinal Pell qui
veut faire du Vatican « un
modèle de transparence financière et non la cause de
scandales occasionnels ».
L’Ior n’aura ainsi plus de
fonctions de gestion d’actifs
mais assurera des prestations
de paiement et de conseil financier pour les ordres religieux, les œuvres caritatives
et le personnel du Vatican.
(Source : Reuters)
France
En Europe, où l’euro reste obstinément fort, l’activité économique a ralenti en juin en Allemagne et
a fléchi en France.
Au contraire, l’aluminier
américain Alcoa a sans difficulté battu le consensus.
Difficile d’être optimiste
Les entreprises européennes sont exposées à des difficultés diverses et variées. Tout
d’abord une monnaie unique
dont la hausse a fait souffrir
les exportateurs au premier
trimestre et qui ne s’est pas
relâchée le trimestre suivant.
Airbus est la dernière entreprise européenne en date
à avoir exhorté, mardi, la
Banque centrale européenne
(BCE) à prendre d’autres mesures pour affaiblir l’euro.
Concurrence et surcapacités
ont poussé Air France-KLM
et Lufthansa à anticiper une
baisse de leurs bénéfices, tandis que le groupe d’ingénierie
Bilfinger a pointé du doigt la
transition énergétique allemande vers des sources plus
écologiques.
« J’ai beaucoup de mal à
être optimiste pour les résultats en Europe, confie Andrea
Williams (Royal London As-
set Management). Je crains
que la saison des résultats du
deuxième trimestre ne soit à
son tour décevante, surtout
dans l’industrie, notamment
pour les sociétés exposées aux
marchés de l’électricité. »
Les sociétés qui devraient
tirer leur épingle du jeu dans
les trimestres à venir sont
celles qui sont exposées aux
cycles économiques, comme
les constructeurs automobiles,
mais aussi certaines défensives
comme l’italien Snam et l’espagnol Gas Natural.
À l’inverse, les perspectives
annuelles sont moroses pour
les télécommunications en
France, en Grande-Bretagne
et aux Pays-Bas, dans le sillage
de sociétés telles que Vivendi ,
Vodafone et KPN, pour cause
de concurrence effrénée et de
soucis réglementaires. Les actions de ces firmes ont baissé
de 9 à 12 % durant le trimestre sous revue.
« Pas la fin du monde »
Quoi qu’il en soit, il faudra
un élan certain des résultats
de sociétés pour soutenir réellement les places boursières
européennes dans les trimestres à venir, font valoir les
analystes.
Il est probable que les entreprises continueront de réduire leurs coûts et de vendre
des actifs, même si cela s’impose moins qu’avant.
Même si l’indice FTSEurofirst 300 évolue non loin
de pics de plusieurs années, il
gagne moins de 5 % depuis le
début de l’année, tandis que
l’indice londonien FTSE 100
est pratiquement stagnant.
Même si des taux d’intérêt
exceptionnellement bas sont
un plus pour les bilans des
entreprises, ils sont peu nombreux à croire que les investisseurs vont s’emballer.
« Je ne pense pas forcément
que cette saison des résultats
sera la fin du monde, affirme
Ian Richards (Exane BNP
Paribas). Mais ça m’étonnerait vraiment qu’on en tire un
quelconque stimulant. »
(Source : Reuters)
Transport maritime
L’économie corse sérieusement
affectée par la grève de la SNCM
L’économie corse commence
à être sérieusement affectée
par la grève de la SNCM, au
début d’une saison touristique
qui s’annonce morose, l’État
français, actionnaire majoritaire, se montrant incapable
de résoudre le conflit et de
permettre le trafic maritime.
« Suite à des grèves de bateaux, pas de livraison de marchandises », est-il indiqué depuis hier sur des panneaux qui
ont fait leur apparition dans
les rayons de produits frais de
certains supermarchés.
Alors que les navires de
la Société nationale Corse
Méditerranée (SNCM) sont
cloués à quai depuis plus de
deux semaines, des débuts
de pénurie de certaines denrées ont en effet été enregistrés dans l’île où l’essentiel de
l’alimentation est importée et
où la population triple en été
avec les touristes, a souligné
l’AFP.
Le transport de fret et de
passagers est certes bien assuré depuis le début de la
grève, le 24 juin, par les autres
compagnies, notamment la
Corsica Ferries aux navires
battant pavillon italien qui
ont augmenté leurs rotations.
Mais ces compagnies n’arment généralement pas de
cargos mixtes permettant de
transporter de gros camions
comme la SNCM.
En outre, le port de Marseille étant bloqué par la
CGT, tout le trafic a été détourné sur Toulon dont les
installations portuaires civiles
ne sont pas dimensionnées
pour d’importants flux de trafic marchand.
Le Premier ministre, Manuel Valls, qui a invité les
socioprofessionnels insulaires
à venir aujourd’hui s’entretenir à Matignon de la crise, a
annoncé que le gouvernement
allait prendre « toutes les mesures nécessaires » pour débloquer le port de Marseille.
Le navire mixte Kalliste de
Finance
Clap de fin pour la conférence
sociale, mais le dialogue reprendra
L’échec de la troisième conférence sociale, probablement
la dernière du quinquennat
sous cette forme, boycottée
par la moitié des syndicats,
n’entrave pas le dialogue social. Ce dernier va reprendre
en septembre sur les réformes
voulues par le gouvernement
français, mais dans un climat
dégradé en particulier entre
les syndicats.
La troisième édition de
ce rendez-vous emblématique de la méthode voulue
par François Hollande a été
boudée par quatre syndicats,
dont la CGT et FO, qui
ont accusé le gouvernement
d’avoir cédé au « chantage »
au boycott du patronat, a
rappelé l’AFP.
La conférence « n’a pas été
un échec », a affirmé le Premier ministre Manuel Valls,
elle a été « un vrai succès »
pour le ministre du Travail
François Rebsamen. Les
syndicats réformistes, dont la
CFDT, restés jusqu’au bout
de la rencontre, ont vanté
« les avancées obtenues »
dans la feuille de route finale.
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la Méridionale, seule autre
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la cité phocéenne et la Corse
dans le cadre de la délégation de service public, est notamment bloqué depuis plus
d’une semaine par les marins
CGT de la SNCM sans que
les autorités interviennent.
Selon la présidente de
l’Agence du tourisme de la
Corse, Vanina Pieri, citée
par l’AFP, « quelque 230 000
touristes ont déjà été perdus
par la SNCM ». Déplorant
que l’État, actionnaire majoritaire de la compagnie, n’ait
pas encore réagi et « pris ses
responsabilités », Mme Pieri a
souligné qu’il est « encore trop
tôt pour évaluer le montant
des pertes subies », l’augmentation des rotations des autres
compagnies et le transport aérien permettant de limiter les
pertes.
Mais, a-t-elle aussi déclaré au journal Corse-Matin,
« l’image de la destination
(Corse) a pris un coup sur la
tête » puisque l’on constate
« depuis une semaine que les
ventes de dernière minute,
tant attendues, ne se font
pas ».
L’agriculture frappée
de plein fouet
Pour le président de la
Chambre des métiers de Corse du Sud, François Gabrielli,
« les artisans sont pris à la gorge et la moitié des entreprises
de la région d’Ajaccio risquent
de devoir fermer d’ici à la rentrée ».
Son homologue de la Chambre d’agriculture, Jean-Marc
Venturi, a indiqué qu’une délégation de socioprofessionnels
est prête à aller aujourd’hui à
Matignon, mais à la condition
que M. Valls s’engage par écrit
à reconnaître le préjudice subi
par les entreprises.
L’agriculture est en effet
frappée de plein fouet par ce
conflit, les producteurs insulaires ne pouvant plus importer
les produits dont ils ont besoin
pour leurs exploitations alors
que la grève paralyse aussi les
exportations. Un camion de
pêches et d’abricots a ainsi été
symboliquement déversé hier à
Bastia devant la préfecture de
Haute-Corse lors d’un rassemblement de patrons, commerçants, artisans et agriculteurs
pour dénoncer la prise en otages des agriculteurs par cette
énième grève de la SNCM.
« Nous avons des clients sur
le continent et nous ne pouvons
plus envoyer nos camions pour
livrer. C’est catastrophique,
nous ne pouvons plus payer
nos employés », a déploré Julia
Simonpaoli, viticultrice, venue
manifester à Bastia.
Des cellules de soutien ont
été mises en place dans les
Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture.
Les acteurs économiques
victimes de la grève peuvent
remplir une déclaration transmise à l’Agence du développement économique de la Corse,
en liaison notamment avec les
directions locales des finances
publiques, de l’Urssaf et de la
Banque de France.
positives certaines mesures
de la feuille de route, notamment sur l’apprentissage ou la
mise en place d’une commission d’évaluation des aides
publiques aux entreprises.
« Nous l’avions demandée »,
a-t-il dit, cité par l’AFP.
De son côté, Mohammad
Oussedik, membre de la direction de la CGT, a affirmé
à l’AFP que le boycott de la
rencontre était un « message » adressé au gouvernement
pour dire qu’« on ne peut pas
continuer avec des simulacres
de dialogue social ».
Le ton monte entre les
syndicats
Le dialogue se poursuivra
donc, mais dans un contexte difficile, le gouvernement
a déjà annoncé sa volonté
de faire avancer rapidement
les réformes. Par ailleurs,
les relations entre les deux
camps syndicaux, contestataires et réformistes, déjà au
froid, se sont notablement
détériorées.
Le ton est monté hier :
les propos du leader de la
CFDT, Laurent Berger,
qui a fait un parallèle entre le boycott par les quatre
syndicats de la conférence
sociale et la montée du
Front national, ont été jugés « inacceptables » par M.
Mailly.
Le numéro un de la CGT
Thierry Lepaon, lui, a jugé
insupportable l’« amalgame » fait, selon lui, par M.
Berger entre le Front national et la CGT.
Ces propos portent atteinte « à notre honneur, à
nos valeurs », a-t-il écrit à
son homologue, et sont une
« insulte » aux militants.
« Pour la réussite d’un
pacte social, il faut que les
trois acteurs » – gouvernement, patronat, syndicats –
fassent preuve de « responsabilité », relève auprès de
l’AFP Jean-Marie Pernot,
chercheur à l’Ires.
Or, « le patronat joue le
chantage », le gouvernement « revient sur ce qui
était acquis » dans des négociations et « il » n’y a pas
« un minimum de coordination syndicale », souligne
ce chercheur.
Petites annonces
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Le navire mixte Kalliste de la Méridionale est bloqué depuis plus d’une semaine par les marins CGT
de la SNCM sans que les autorités interviennent. Philippe Laurenson/Reuters
Mais la grand-messe semble avoir fait long feu. Le
Premier ministre a évoqué
hier en Conseil des ministres
« l’idée » d’organiser désormais « des rencontres plus
spécifiques, sur des sujets
thématiques », a rapporté le
porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
« Il y a une scénarisation,
un aspect “com” dans ce
genre de grand-messe, une
bonne partie de la feuille
de route était écrite avant »
la conférence, a affirmé sur
BFM Business le numéro un
de FO, Jean-Claude Mailly,
qui s’était déjà « ennuyé »
l’an dernier.
Pour autant, le fil du dialogue social n’est pas rompu.
La CGT et FO ont toutes
deux annoncé qu’elles seront
en septembre autour de la table des négociations, avec au
menu notamment la modernisation du dialogue social,
le chômage de longue durée,
l’épargne salariale, l’apprentissage.
Le dialogue a été « interrompu mais pas rompu », a
insisté M. Mailly qui a jugé
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10 International
Les forces de Kiev se rapprochent de Hadi el-Bahra, le nouveau chef
Donetsk, mal préparée à un assaut de la Coalition syrienne
jeudi 10 juillet 2014
Crise L’Europe invite l’Ukraine à la « retenue afin d’épargner
les populations civiles ».
Berlin et Paris ont invité hier
le président ukrainien à faire
preuve de « retenue » au plan
militaire, alors que les forces de
Kiev ne sont plus qu’à quelques
dizaines de kilomètres de la
place forte rebelle de Donetsk.
Lors d’un entretien téléphonique d’environ quarante
minutes, le président français
François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont relevé l’intention exprimée par Petro Porochenko
« de faire preuve de la retenue
nécessaire au plan militaire,
afin d’épargner les populations
civiles », selon un communiqué
de l’Élysée. Les forces de Kiev
ont repris ces derniers jours
plusieurs villes de l’est du pays
occupées par les séparatistes
prorusses, en particulier le bastion de Slaviansk. Les autorités
ukrainiennes ont répété avoir
donné des ordres stricts d’épargner les civils, mais selon des
témoignages recueillis sur place, certains tirs ont bien touché des quartiers résidentiels à
Lougansk.
Mme Merkel et M. Hollande ont également « marqué
l’importance d’aboutir rapidement à une solution politique
fondée sur l’établissement d’un
cessez-le-feu bilatéral, la mise
au point d’un mécanisme de
surveillance de la frontière avec
l’OSCE et la libération de tous
les otages ». Ce passage apparaît être à la fois une concession
à l’Ukraine, car il ne mentionne plus de « cessez-le-feu sans
conditions » qu’elle refuse, et
une suggestion que Kiev aura
du mal à accepter, à savoir un
« mécanisme de surveillance de
la frontière avec l’OSCE » plutôt que le retour au contrôle de
la frontière par les Ukrainiens.
De son côté, le ministre des
Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a, lui, insisté hier
sur la nécessité d’un cessez-lefeu sans aucune condition dans
l’est de l’Ukraine.
Les deux dirigeants européens doivent avoir dans les
prochains jours un « contact »
avec le président russe Vladimir Poutine, à qui ils doivent
demander de « faire pression »
sur les séparatistes pour les
amener à négocier.
« L’autre Donetsk »
Sur le terrain, Lougansk
était comme déserte hier, avec
très peu de circulation. On
La Russie accepte John Tefft comme
ambassadeur des États-Unis
Moscou a accepté hier la nomination du nouvel ambassadeur
des États-Unis à Moscou, John
Tefft, un diplomate connu pour
son soutien affiché aux aspirations prooccidentales en Ukraine
et en Géorgie, a annoncé Iouri
Ouchakov, le conseiller diplomatique du Kremlin. « Le fait qu’il ait
travaillé en Russie, qu’il connaisse notre pays et parle le russe est
un plus », a-t-il indiqué, ajoutant
qu’il connaissait bien John Tefft,
un diplomate de carrière. Celuici a près de 40 ans d’expérience.
Il a travaillé de 2005 à 2009
en Géorgie, puis entre 2009 et
2013, en Ukraine, deux pays
d’ex-URSS qui affichent leur
volonté de se rapprocher de
l’Occident. Il était ambassadeur
en Géorgie au moment de la
guerre éclair de 2008 avec la
Russie. M. Tefft a également été
l’adjoint de l’ambassadeur des
États-Unis en Russie entre 1996
et 1999, sous la présidence de
Boris Eltsine, puis ambassadeur
en Lituanie entre 2000 et 2003.
Si sa nomination est confirmée
par le Sénat américain, M. Tefft
succédera à Michael McFaul.
entendait régulièrement des
tirs d’artillerie, notamment en
provenance du Nord. La municipalité annonçait trois tués
et cinq blessés au cours des
dernières 24 heures. « Ils nous
bombardent avec des avions,
des canons », peste Olga, une
mère de famille. « Comment
peut-on dire que nous sommes des terroristes. Tout ce
que nous voulons c’est une
fédération, mais ici il y a une
extermination en cours, tout ça
parce qu’on veut parler russe »,
poursuit-elle.
La situation était plus calme
hier matin à Donetsk, où les
transports en commun et les
commerces
fonctionnaient
normalement, alors qu’aucun
grand mouvement de troupes
de Kiev en direction des positions rebelles n’était signalé.
« Nous sommes déjà à 20 km
de Donetsk », a cependant affirmé hier à Slaviansk le ministre de l’Intérieur ukrainien
Arsen Avakov. « Nous allons
les chasser (les rebelles) jusqu’à
ce qu’ils se retrouvent dans
l’autre Donetsk » (petite ville
russe du même nom proche de
la frontière), a-t-il ajouté lors
d’une rencontre avec les habitants.
À Donetsk, le « ministre de
la Défense » des insurgés Igor
Strelkov a donné une interview
à la télévision des séparatistes,
estimant que la ville n’était pas
bien préparée pour se défendre
contre une éventuelle attaque
de chars de Kiev. Il a estimé
qu’il faudrait mobiliser entre
8 000 et 10 000 hommes pour
pouvoir arrêter l’avance des
forces de Kiev, sans chiffrer
les effectifs actuels des troupes séparatistes, estimés généralement à quelques milliers
d’hommes.
Entre-temps, la tension entre Kiev et Moscou s’est enrichie d’un épisode spectaculaire autant que confus : la Russie
a annoncé avoir arrêté une pilote ukrainienne, qu’elle accuse
d’être responsable de la mort
de deux journalistes russes tués
en juin dans l’est de l’Ukraine,
pour avoir signalé l’endroit
où ils se trouvaient aux forces
ukrainiennes. Selon les enquêteurs russes, Nadia Savtchenko
serait entrée en Russie en se
faisant passer pour une réfugiée
fuyant les combats. Pour Kiev,
cette thèse ne correspond pas à
la vérité : la jeune femme aurait
été capturée par les séparatistes
dans la région de Lougansk et
s’est retrouvée dans une prison
de la ville russe de Voronej.
Évoquant cette affaire avec
Mme Merkel et M. Hollande,
M. Porochenko a jugé « inacceptable » un tel « transfert
d’otages pris par les terroristes
vers le territoire russe ».
(Source : AFP)
La « République de Donetsk »
en quête de reconnaissance
La « République populaire de
Donetsk » proclamée par les
rebelles prorusses de l’est de
l’Ukraine a demandé la reconnaissance diplomatique à deux
autres mini-États non reconnus
de l’ex-URSS, l’Abkhazie et la
Transnistrie, selon un communiqué publié hier. Les textes de
ces demandes ont été affichés
sur le site Internet de la Nouvelle Russie, concept lancé en mai
par le président russe, repris
par les séparatistes prorusses
et qui regroupe la République
autoproclamée de Donetsk
et celle de Lougansk. Cette
dernière ne s’est apparemment
pas jointe à la démarche des
dirigeants de Donetsk.
Washington espionnait des responsables
musulmans américains
El-Qaëda, Hamas
ou Hezbollah
Le rapport fait état de 7 485
adresses électroniques surveillées
de 2002 à 2008. De nombreux
courriels proviennent d’étrangers
soupçonnés par l’administration
Obama d’appartenir à el-Qaëda,
au Hamas ou au Hezbollah. Y
figure Anwar al-Aulaqi, l’imam
américain tué dans une attaque
de drone au Yémen en 2011.
Mais The Intercept précise avoir
identifié plusieurs Américains
parmi les adresses électroniques.
Parmi eux, figure un responsable
de l’administration Bush, Faisal
Gill, ancien candidat du Parti
républicain qui avait travaillé au
département de la Sécurité intérieure sous George W. Bush. Il
y a aussi Nihad Awad, directeur
de la plus puissante organisation
de défense des droits musulmans
Cair (Council on American-Islamic relations). Mais également
un avocat dans les affaires de terrorisme, Asim Ghafoor, ou encore des universitaires : Hooshang
Amirahmadi, professeur iranoaméricain à la Rutgers University,
et Agha Saeed, militant des droits
de l’homme et ancien professeur
à la California State University.
« Tous les cinq démentent avec
véhémence avoir jamais été impliqués dans le terrorisme ou
l’espionnage, et aucun ne soutient
le jihad violent », précise The Intercept.
« Discrimination
au faciès »
En réaction, une coalition de
44 organisations de défense des
droits de l’homme, droits civiques et religieux, a envoyé une
lettre au président Barack Obama pour réclamer « une pleine
explication publique de ces pratiques ». « Votre administration
doit répudier la notion de discrimination au faciès », mais aussi
en fonction de la religion ou de
l’origine en matière de sécurité
nationale, écrit la coalition menée par la puissante Aclu de défense des libertés.
« Ce rapport confirme les
pires craintes des musulmans
américains, écrit l’organisation
juridique de défense des musulmans Muslim Advocates.
Le gouvernement fédéral prend
pour cibles des Américains,
même ceux qui ont servi pour
leur pays dans l’armée ou le gouvernement, simplement à cause
de leur foi ou de leur héritage
religieux. »
« C’est complètement faux,
a rétorqué l’administration
Obama dans un communiqué,
de dire que les agences américaines de renseignements font
de l’espionnage électronique de
figures politiques, religieuses ou
militantes uniquement parce
qu’elles sont en désaccord avec
les politiques publiques ou parce
qu’elles critiquent le gouverne-
ment. » Ces communications
n’étaient surveillées que pour
« une raison légitime de renseignement à l’étranger et de
contre-renseignement », et avec
l’autorisation du Fisc, précise le
communiqué.
Pour le Centre pour les droits
constitutionnels (CCR) cependant, cette surveillance « est
calquée sur celle que le FBI a
menée sur Martin Luther King
Jr., Ella Baker, Jesse Jackson,
Malcolm X et d’autres leaders
du mouvement des droits civiques ». « On les soupçonnait
alors d’association avec le Parti
communiste. Aujourd’hui, ils
semblent s’appuyer sur des allégations non prouvées de lien
approximatif avec le Hamas »,
poursuivent Vincent Warren,
directeur du CCR, et Nihad
Awad, directeur de Cair, l’un
des cinq hommes visés, en évoquant le soutien pacifique de
Cair à la cause palestinienne.
« Je ne comprends pas », a
réagi Faisal Gill, l’homme politique républicain dont les boîtes
électroniques AOL et Yahoo !
ont été surveillées. « J’ai tout fait
dans ma vie pour être un bon
patriote », dit-il, cité par The
Intercept.
(Source : AFP)
France
L’UMP, entre grand déballage et règlements de comptes
La France assiste médusée au
choc des ambitions et au grand
déballage au sein de la droite
qui rêve de revanche sur la gauche à la présidentielle de 2017,
mais n’en finit pas de solder les
comptes de la défaite de Nicolas Sarkozy.
Dernier épisode en date :
l’onde de choc provoquée par
un audit financier sur la dette
abyssale – près de 75 millions
d’euros – laissée dans les caisses de l’UMP (Union pour un
mouvement populaire) par la
campagne présidentielle calamiteuse de 2012 et la gestion du
parti par son ancien président
Jean-François Copé, poussé
à la démission fin mai. Après
les révélations sur les millions
d’euros de la campagne de Nicolas Sarkozy indûment pris
en charge par le parti – avec
des soupçons de surfacturation
–, l’heure est aux indiscrétions
distillées dans les médias sur
le train de vie dispendieux du
« clan » Copé.
Billets d’avion de l’épouse de
M. Copé, salaires de collaborateurs personnels d’un proche
de Nicolas Sarkozy, notes de
téléphone de l’ancienne ministre Rachida Dati, chaque
jour apporte son lot de « boules puantes » dénoncées lundi
soir par cette dernière. Ce déballage a poussé M. Copé à
sortir de son silence hier pour
dénoncer sur sa page Facebook
« vengeances », « rancœurs
personnelles » et « règlements
de comptes personnels qui rendent l’UMP inaudible ».
Les fidèles de M. Copé attribuent ces fuites au clan de l’ancien Premier ministre François
Fillon, qui se positionne déjà
en vue de la prochaine présidentielle. Mais le député Éric
Ciotti, un proche de M. Fillon,
a appelé hier Jean-François
Copé à « un peu de décence ».
« Si nous avons aujourd’hui
cette situation épouvantable
(...) je crois que Jean-François
Copé porte une très lourde
responsabilité », a-t-il réagi sur
la chaîne de télévision France
2. Quant au député Bruno Le
Maire, il s’est dit hier « stupéfait et inquiet de voir les
déchirements » de sa famille
politique.
Une première étape
L’UMP n’est pas en danger
de mort imminente, mais elle
devra réduire son train de vie et
ses activités si elle veut survivre
jusqu’à l’échéance de 2017, a
La Coalition nationale syrienne (CNS), regroupant
l’opposition à Bachar el-Assad soutenue par l’Occident,
l’Arabie saoudite et le Qatar,
a élu hier à Istanbul Hadi elBahra comme son nouveau
chef, dans le but de mettre
un terme aux divisions au
sein de l’opposition au régime syrien.
Hadi el-Bahra, qui était
soutenu par son prédécesseur,
Ahmad Jarba, et par l’Arabie
saoudite, où il réside, a été élu
lors d’une réunion tenue dans
une lointaine banlieue d’Istanbul, a fait savoir la coalition sur sa page Facebook. M.
Bahra, un ingénieur industriel qui a fait des études aux
États-Unis et qui parle couramment l’anglais, a obtenu
62 voix lors du vote tenu tôt
hier tandis que son principal
rival, Mouwafaq Nayrabiyeh,
en a obtenu 41. Le nouveau
président du CNS, qui est né
à Damas en 1959, a passé la
plus grande partie de sa vie
d’adulte en Arabie saoudite
où il gère plusieurs hôpitaux
et d’autres entreprises. Expert en communication, il a
dirigé l’équipe de négociation
dans la délégation de l’opposition à la conférence Genève
II en janvier dernier qui avait
échoué à déboucher sur un
règlement de la sanglante
crise syrienne. Lors de ces
discussions, Hadi el-Bahra
s’était dit déterminé à œuvrer en faveur d’une solution
politique au conflit, insistant
sur le fait que l’opposition
« ne cherchait pas à augmenter ses pouvoirs ou à imposer
une opinion ».
Réunis à Sile, un district
balnéaire d’Istanbul sur la
mer Noire depuis plusieurs
jours, les représentants de la
coalition devaient également
élire un vice-président et un
secrétaire général tandis, que
M. Bahra devait s’adresser à
Le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne, Hadi el-Bahra. Mike Theiler/Reuters
la presse. La France a assuré
hier « de son plein soutien »
le nouveau chef de la coalition et indiqué qu’elle continuerait à apporter « une aide
civile et militaire non létale »,
malgré les demandes répétées
de livraison d’armes formulées par les opposants.
Le nouveau chef de l’opposition syrienne aura pour
tâche de poursuivre les efforts pour chasser le président syrien du pouvoir, au
moment où le régime de
Damas gagne des points militairement.
Les raids s’intensifient
En effet, sur le terrain, l’armée syrienne, appuyée par le
Hezbollah, a pris dimanche le
contrôle d’un complexe industriel au nord-est d’Alep, resserrant son étau sur les quartiers
tenus par les insurgés, ont rapporté hier des habitants de la
grande ville du nord de la Syrie
et l’agence de presse officielle
Sana. Quatre personnes, dont
un journaliste militant, ont été
tuées et des dizaines blessées
dans les raids aériens du régime,
selon l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSHD).
Par ailleurs, au moins 20 jihadistes de l’EI ont été tués hier
par des raids de l’aviation du
régime contre un camp d’entraînement à Raqqa, un bastion
de ce groupe ultraradical dans
le nord de la Syrie, a rapporté
l’OSDH.
Les Kurdes syriens sont pour
leur part aux prises avec ces jihadistes depuis 2013. Hier, un
jihadiste tunisien à bord d’un
véhicule s’est fait exploser dans
la ville kurde de Aïn Issa, dans la
province de Raqqa, tuant quatre
combattants kurdes. Et à Khatab, un village de la province de
Hama, au moins 14 personnes,
dont sept femmes, ont péri
« dans un massacre » perpétré
par des « rebelles qui les ont accusées de coopérer avec le régime criminel », a ajouté l’ONG.
De leur côté, les États-Unis
ont ajouté hier à leur liste noire
trois entreprises accusées d’apporter un soutien matériel et
militaire au régime syrien.
(Sources : agences)
Staffan de Mistura succédera à Brahimi comme
médiateur de l’Onu en Syrie
Le diplomate italo-suédois
Staffan de Mistura va succéder
à l’Algérien Lakhdar Brahimi
comme médiateur de l’Onu
dans le conflit syrien. Cette nomination a été confirmée aux
pays membres du Conseil de
sécurité. Selon un diplomate
du Conseil, M. de Mistura
représentera l’Onu – alors
que M. Brahimi était envoyé
spécial conjoint de l’Onu et de
la Ligue arabe – et « il aura un
adjoint arabe », non encore
désigné. L’ancien vice-ministre
italien des Affaires étrangères,
habitué des zones de conflit, a
occupé de nombreuses fonctions aux Nations unies, en
particulier comme représentant
spécial de l’Onu pour l’Afghanistan (2010-2011), pour
l’Irak (2007-2009) et pour le
Liban (2001-2004) et directeur
adjoint du Programme alimentaire mondial (2009-2010).
Le 20 juin dernier, le secrétaire général de l’Onu Ban
Ki-moon avait averti que le
nouveau médiateur « n’aurait
pas de baguette magique »
pour régler le conflit. De fait,
il hérite d’une mission jugée
impossible par de nombreux
diplomates.
Malgré l’amnistie, des dizaines de milliers
de Syriens croupissent toujours en prison
Scandale
Le FBI et l’agence de sécurité
nationale NSA ont surveillé les
communications électroniques
de cinq importants responsables musulmans aux États-Unis
pendant au moins six ans, révèle
un rapport publié hier, suscitant
les foudres des organisations de
défense des libertés.
Le rapport, diffusé en ligne
sur le site d’informations The
Intercept, est codirigé par le
journaliste américain Glenn
Greenwald, célèbre pour avoir
publié dans The Guardian les
révélations d’Edward Snowden
sur le vaste programme d’espionnage de la NSA. Citant de
nouveaux documents fournis par
l’ancien consultant de la NSA
Edward Snowden, le rapport révèle cinq noms de responsables
musulmans, tous de nationalité
américaine, identifiés grâce à
leurs adresses email, figurant
parmi les personnes espionnées
sur autorisation du tribunal spécial chargé du renseignement
classé secret défense (Fisc).
Révolte Le régime resserre l’étau autour d’Alep ; 20 jihadistes tués
à Raqqa par des raids aériens.
averti mardi soir l’ancien ministre Alain Juppé, membre
du triumvirat chargé de gérer
les affaires courantes et d’organiser l’élection du prochain
chef du parti à l’automne.
Cette échéance est une première étape sur le chemin des
primaires qui doivent désigner
en 2016 le champion du parti
pour la présidentielle, alors que
les candidats potentiels sont
légion : outre François Fillon,
60 ans, qui a déjà présenté son
programme économique très
libéral, Bruno Le Maire, 45
ans, Alain Juppé, 68 ans, sans
oublier Nicolas Sarkozy, 59
ans, qui malgré ses multiples
ennuis judiciaires n’a pas abandonné l’ambition de revenir au
premier plan.
(Source : AFP)
Des dizaines de milliers de
personnes, parmi lesquelles
des opposants connus, croupissent toujours dans les prisons syriennes malgré l’amnistie générale annoncée par
le président Bachar el-Assad
il y a un mois, dénoncent des
avocats.
Selon des militants, environ 100 000 personnes ont
été emprisonnées depuis le
début en mars 2011 de la révolte contre le régime Assad.
Et les redoutés services de
sécurité de l’État détiennent
probablement 50 000 autres
personnes, selon les mêmes
sources, qui font état de
tortures et de mauvais traitements systématiques dans
les prisons officielles comme
dans celles de l’ombre. Selon
des avocats, seules 1 200 à
1 500 personnes ont été libérées en juin, dont très peu
de militants politiques ou de
civils détenus de manière arbitraire.
« Le fait que le gouvernement syrien ne libère pas les
gens et qu’il continue à les
détenir dans des conditions
horribles doit être condamné », dénonce Lama Fakih,
de l’organisation Human
Rights Watch.
« Il semble que l’amnistie
ait été décrétée dans l’optique de gagner de la légitimité. Mais il n’y a aucun éloge
à faire », ajoute-t-elle. « À
quelques exceptions près, il
semble que la plupart de ceux
qui ont été libérés étaient détenus pour des motifs autres
que politiques », regrette-telle en rappelant que les détenus politiques « n’auraient
déjà jamais dû être emprisonnés ».
Une « imposture »
Pour Sema Nassar, militante syrienne des droits de
l’homme, le décret d’amnistie
est une « imposture ».
« C’est absurde que le décret ait eu autant d’attention,
si l’on compare le petit nombre de personnes libérées à
celui des personnes toujours
détenues », dénonce-t-elle.
De plus, la procédure d’amnistie souffre « d’un manque
total de transparence », explique Mme Nassar, qui peine
à savoir exactement qui a
été libéré. Seule une poignée
des opposants détenus les
plus connus ont été libérés,
comme Jalal Nawfal, un dis-
sident de longue date, et le
jeune Hazem Waked. « Dans
le même temps, les raids et
les campagnes d’arrestations
arbitraires n’ont pas du tout
cessé, pas plus que les tortures
et les autres violations » des
droits de l’homme, souligne
Mme Nassar.
D’importants prisonniers
politiques comme le journaliste militant des droits de
l’homme Mazen Darwish, le
blogueur Hussein Ghreir et
le militant Hani Zeitani sont,
eux, toujours derrière les barreaux.
« Avec l’amnistie, j’ai vraiment espéré qu’ils soient libé-
rés en quelques heures, mais
un mois plus tard ils sont
toujours en prison et il est
impossible de savoir ce qu’il
va se passer », désespère Yara
Bader, 29 ans, épouse de M.
Darwish. Elle redoute maintenant que de nouveaux chefs
d’inculpation soient signifiés
aux trois hommes, afin de justifier une prolongation de leur
détention. « L’attente est chaque jour plus difficile. Il faut
faire face au fait que, en dépit
de tous nos espoirs, ils pourraient finalement ne pas être
libérés avant longtemps »,
soupire-t-elle.
(Source : AFP)
Seuls 4 % des Syriens se
reconnaissent dans l’État islamique
Seuls 4 % des Syriens se reconnaissent dans l’État islamique
(EI), montre un sondage réalisé
par l’Opinion Research Business (ORB) auprès de 1 014
Syriens adultes, publié hier.
Près d’un tiers des personnes
interrogées ont déclaré que le
président Bachar el-Assad était
celui qui défendait le mieux les
intérêts de la Syrie. Le sondage
a été conduit au mois de mai
par des enquêteurs syriens
dans 12 des 14 provinces du
pays, dont celle de Raqqa,
bastion de l’EI. Seules la
province orientale de Deir ezZor, également aux mains des
jihadistes, et celle de Kuneïtra,
près du plateau du Golan et
de la frontière libanaise, n’ont
pas été couvertes.
Brèves
Anniversaire
Le Soudan du Sud
célèbre ses trois ans,
entre guerre et crise
humanitaire
Le pouvoir et les rebelles du
Soudan du Sud ont assuré
être prêts à reprendre les
discussions de paix, hier pour
les trois ans du plus jeune
État du monde. S’exprimant
devant une foule réunie à
Juba, le président Salva Kiir
a averti : « Si nous n’arrêtons
pas la guerre, beaucoup de
nos compatriotes vont encore
mourir. » Le président s’est
dit « toujours engagé » pour
le dialogue. Riek Machar,
s’exprimant depuis Addis
Abeba, s’est lui aussi dit
« prêt à discuter ». Mais il
s’est empressé de fustiger
la « tyrannie » du régime
de Juba, appelant à des
sanctions. Or, il y a urgence.
« Le Soudan du Sud connaît
actuellement la pire crise
d’Afrique avec près de quatre
millions de personnes, soit
un tiers de sa population,
gravement menacées par la
faim, et l’aide qui parvient à
seulement la moitié de ceux
qui en ont besoin », a ainsi
alerté hier Oxfam.
Scrutin
Les deux rivaux à
la présidentielle
indonésienne se
déclarent vainqueurs
Les deux rivaux à la
présidentielle en Indonésie
hier, le gouverneur de
Djakarta Joko Widodo
et l’ex-général Prabowo
Subianto, se sont déclarés
vainqueurs de l’élection la
plus cruciale et serrée depuis
la chute du dictateur Suharto
il y a 16 ans, alors que des
estimations placent Widodo
en tête (53 % contre 47 %
pour son rival). Cette impasse
politique dans la troisième
démocratie au monde a
conduit le chef de l’État
sortant, Susislo Bambang
Yudhoyono, à appeler les
deux camps à la « retenue »
dans l’attente des résultats
officiels qui seront annoncés
dans deux semaines environ.
Terrorisme
Le pouvoir somalien
revoit sa sécurité face
aux attaques des shebab
Le président somalien a
limogé hier les chefs de la
police et des services de
renseignements après l’assaut
spectaculaire des shebab
contre le palais présidentiel.
En visant ainsi la capitale, les
islamistes démontraient leur
capacité à frapper les centres
ultraprotégés du régime
soutenu par la communauté
internationale. Même s’il a
jugé que l’attaque des shebab
s’était soldée par un « échec »,
le président Hassan Cheikh
Mohamud, qui ne se trouvait
pas sur place lors de l’attaque,
a limogé deux des plus hauts
responsables de la sécurité.
En outre, Khalif Ahmad
Ereg, un ancien patron des
renseignements, est désormais
ministre de la Sécurité
nationale.
Tensions
L’affaire de l’espionnage
américain prend de
l’ampleur en Allemagne
Pour la seconde fois en cinq
jours, la justice allemande a
ouvert une enquête hier sur
un espion présumé, un officier
de la Bundeswehr, travaillant,
selon des médias, pour le
compte de Washington, une
affaire qui tend davantage
encore les relations entre les
États-Unis et l’Allemagne.
L’affaire est considérée
comme « plus grave » que la
première, selon ces sources.
Berlin a refusé de commenter
ces informations, invoquant
l’enquête en cours. Hier
matin, l’ambassadeur des
États-Unis à Berlin, John
B. Emerson, a été, quant
à lui, à nouveau reçu, à sa
demande cette fois-ci, au
ministère allemand des
Affaires étrangères à propos
des soupçons d’espionnage,
a indiqué le porte-parole du
ministère, Martin Schäffer,
lors d’un point presse à Berlin.
International 11
jeudi 10 juillet 2014
Le point
de Christian Merville
Le retour des boutefeux
« Les deux termes de l’alternative, c’est la reprise des pourparlers de paix ou le chaos. Israël veut-il la survenue d’une
troisième intifada, avec pour
corollaire un accroissement
de son isolement sur la scène
internationale et une accélération de la campagne visant
à lui ôter toute légitimité ? »
Ces propos d’une extrême
gravité, John Kerry les tenait
le 7 novembre dernier, dans
le cadre exceptionnel d’une
interview conjointe accordée
aux journalistes Udi Segal, de
la chaîne 2 israélienne, et Maher Chalabi, de Palestine TV.
Depuis, les mises en garde
n’ont cessé de se multiplier,
émanant parfois des sources
les plus inattendues.
En février de cette année,
le ministre israélien des
Finances Yaïr Lapid lançait
une solennelle mise en garde à
ses concitoyens. « Si un accord
n’est pas conclu sur la création
de deux États, affirmait-il,
la crise qui éclatera touchera
chacun de nous dans son
portefeuille. » Et d’expliquer
que l’économie israélienne
dépend de la technologie, des
investissements européens
dans la high tech et des exportations agricoles vers le Vieux
Continent. Or, ajoutait-il, un
boycottage qui réduirait de
20 pour cent nos exportations
coûtera annuellement 5 milliards de dollars et des milliers
d’emplois.
De fait, depuis le 1er janvier, PGGM, l’un des plus
importants fonds de pension
des Pays-Bas, a annoncé le
quotidien Haaretz, a cessé
d’investir dans cinq grandes
banques israéliennes en raison
de leur implication dans le
financement des colonies de
peuplement, considérées au
regard du droit international
comme illégales. Le Jerusalem Post a révélé de son côté
que la Danske Bank danoise
boycotte désormais la banque
israélienne Hapoalim « pour
des motifs légaux et éthiques »
en rapport avec les opérations
de cette dernière dans les colonies de peuplement.
Ce qui s’est passé la semaine
dernière (assassinat du jeune
Mohammad Abou Khdeir,
forcé d’avaler de l’essence puis
brûlé vif ) à la suite de la disparition de trois adolescents
israéliens, retrouvés morts peu
après, le calvaire que subissent depuis les habitants de
la bande de Gaza ainsi que le
climat de haine dans lequel
baigne la région, tout cela
n’augure rien de bon. Mais
est-il possible, pour autant, de
parler d’un nouveau soulèvement palestinien ?
La « guerre des pierres » avait
débuté le 8 décembre 1987,
lorsqu’un tank de l’armée
d’occupation avait heurté une
file de voitures arabes, tuant
quatre Palestiniens ; elle s’était
terminée avec l’ouverture de la
conférence de Madrid en 1991
suivie de la conclusion des
accords dits d’Oslo en 1993.
La seconde intifada représentait une réaction à l’irruption
d’Ariel Sharon sur le site de la
mosquée al-Aqsa et à sa déclaration : « Le mont du Temple
est en nos mains », une phrase
qu’il avait déjà utilisée durant
la guerre de juin 1967. Le
décès de Yasser Arafat en
2004 mais aussi la réunion
Sharon-Mahmoud Abbas
tenue à Charm el-Cheikh en
présence de Ban Ki-moon et
des présidents Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy avaient
sonné la fin du mouvement.
On dira que les circonstances ayant mené à ces deux
soulèvements ont changé,
que les acteurs ne sont pas
les mêmes, que la lassitude
de part et d’autre est nettement plus visible. Tout cela
est vrai, tout comme sont
vraies l’existence d’une haine
qui atteint un degré inégalé à
ce jour, une absence inquiétante de véritables leaders, une
volonté américaine délibérée
de se détourner de problèmes
décidément trop nombreux
et à l’enchevêtrement par trop
inextricable. Si, de plus, pour
peu que l’on entreprenne de
mettre en pratique le précepte
cher à Talleyrand : « Agitez le
peuple avant de s’en servir »,
on aboutit à la situation qui
prévaut aujourd’hui, grave,
désespérée même.
La foule criait vengeance
lors des funérailles des trois
jeunes Israéliens. Vengeance,
scandaient aussi des soldats
qui rêvent d’être lâchés sur
l’enclave de Gaza. Vengeance,
écrivent les rabbins extrémistes Yitzhak Ginsburg et
Yitzhak Shapira sur les réseaux sociaux. Et, faussement
étonnée, l’opinion mondiale
découvre qu’il existe, dans le
« Hamastan » comme dans
l’« Israëlistan » des ultras qui
rêvent d’en découdre.
Dans un courageux article
conjoint paru lundi dans le
Yediot Aharonot, Shimon Peres
et son successeur à la tête de
l’État, Reuven Rivlin, répondent à ces appels. « Maudite
soit l’anéantissante et dévastatrice vengeance qui attise la
douleur et nuit aux innocents », écrivent-ils, estimant
que « nul ici ne devrait rester
silencieux ».
Coincés entre une Égypte qui
a sectionné ces indispensables
artères nourricières qu’étaient
les tunnels de contrebande
et un État hébreu acharné à
les matraquer jusqu’à ce que
mort s’ensuive, les habitants
de Gaza – un million 700 000
personnes – sauront apprécier
ces nobles paroles.
Yémen
Les rebelles chiites
aux portes de Sanaa
Les rebelles chiites d’Ansarullah ont atteint les portes de
la capitale yéménite Sanaa en
prenant la ville d’Amrane, faisant peser une menace directe
sur le pouvoir de transition.
Sur la défensive, les autorités ont accusé les rebelles
d’exactions à grande échelle
à Amrane, située à seulement
une cinquantaine de kilomètres de Sanaa. Selon les médias
yéménites, au moment où les
rebelles renforçaient leur emprise sur la ville, le président
Abd Rabbo Mansour Hadi
a effectué une visite éclair en
Arabie pour évoquer cette escalade. Il y a rencontré le roi
Abdallah d’Arabie saoudite,
dont le pays soupçonne l’Iran
de soutenir les rebelles, qu’il
avait mis des mois fin 2009 à
déloger du sud de son territoire, au prix de gros moyens
militaires.
La prise d’Amrane ne fait
qu’ajouter aux difficultés du
pouvoir déstabilisé par les attaques répétées d’el-Qaëda,
qu’il n’arrive pas à éradiquer,
en particulier dans le Sud et
le Sud-Est, malgré de vastes offensives. Sanaa fait face
aussi au refus des séparatistes
sudistes de prendre part au
processus politique visant à
décentraliser le pouvoir et à
offrir de l’autonomie aux régions de ce pays vaste et pauvre, où les structures tribales
prédominent. Les rebelles
chiites, qui ont multiplié depuis début mars les attaques
contre l’armée, sont soupçonnés de vouloir élargir leur zone
d’influence dans le futur État
fédéral qui doit compter six
provinces.
Exactions ?
Selon les autorités, ces rebelles se sont livrés dans la nuit
à des pillages et des exactions
à grande échelle, après avoir
pris Amrane. Le haut comité
de sécurité, un organisme officiel, a affirmé que les rebelles
avaient envahi les administrations, les QG de l’armée et
des services de sécurité, dont
le siège du gouverneur. « Ces
éléments ont pillé le contenu
des administrations » et les
« armes et les équipements de
la 310e Brigade de l’armée, en
tuant un certain nombre de
soldats et d’officiers », a ajouté
le comité. Le commandant de
cette brigade, le général Hamid al-Qouchaibi, a été tué
dans la nuit lors de la prise
du QG de son unité par les
rebelles houthis, ont affirmé
des sources concordantes,
alors que le comité indiquait
hier qu’il était aux mains des
rebelles.
Sur un autre plan, le gouverneur d’Amrane, Mohammad Saleh Chemellane, a
nié avoir remis la ville aux
rebelles, comme l’ont suggéré
plusieurs médias. La ville de
120 000 habitants est tombée
aux mains des rebelles après
quatre jours d’âpres combats
qui ont poussé à l’exode quelque 10 000 familles, selon le
Croissant-Rouge yéménite.
Ansarullah a affirmé mardi
soir avoir pris la ville pour venir en aide à la population civile. Son porte-parole a assuré
que le groupe était « prêt » à la
rendre aux autorités, mais sans
préciser dans quelles conditions. En attendant, les bilans
de quatre jours de combats
sont contradictoires. Certaines sources évoquent jusqu’à
400 morts, mais il est impossible de les vérifier de source
indépendante.
(Source : AFP)
Israël intensifie ses raids contre le Hamas
Proche-Orient Le mouvement islamiste touche Haïfa pour la première fois ; près d’une cinquantaine
de personnes tuées à Gaza.
Israël et le Hamas palestinien
étaient pris hier dans un engrenage incontrôlé, avec l’intensification des raids aériens
sur Gaza. Ce nouveau cycle
de violences est le plus grave
depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012,
dont l’objectif était aussi de
faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes. Il a été
enclenché après le rapt le 12
juin dernier, puis le meurtre
de trois étudiants israéliens en
Cisjordanie, attribué par Israël
au Hamas, suivi de l’assassinat
d’un jeune Palestinien brûlé
vif à Jérusalem par des jeunes
extrémistes de droite juifs.
À l’étranger, l’Union européenne a appelé à la retenue,
alors que l’Égypte a minimisé
les attentes d’une possible
médiation et que la Jordanie
a demandé l’arrêt de « l’agression barbare » israélienne.
La chancelière allemande
Angela Merkel a condamné
hier « sans réserve » les tirs
de roquettes sur Israël, tandis que le président français
François Hollande a exprimé
la « solidarité de la France »
au Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu. Le secrétaire d’État américain John
Kerry s’est, quant à lui, entretenu hier avec M. Netanyahu
et compte parler avec le président palestinien Mahmoud
Abbas « dans les prochaines
24 heures » au sujet de la
confrontation, a indiqué la diplomatie américaine.
En attendant, Benjamin
Netanyahu a menacé « d’intensifier les attaques contre le
Hamas et les autres groupes
terroristes à Gaza », après le
lancement mardi par son armée d’une offensive aérienne
contre l’enclave palestinienne
qui a coûté la vie au total à 48
Palestiniens, dont un grand
nombre de civils. Les chars
israéliens étaient donc massés
à la frontière entre le sud d’Israël et Gaza, alors que M. Netanyahu est sous forte pression
de ses ministres faucons pour
lancer une offensive terrestre
contre le territoire palestinien
Israéliens enlevés :
les enquêteurs US croient
à une préméditation
Les trois adolescents israéliens
enlevés en Cisjordanie le
mois dernier ont été tués d’au
moins dix balles avec une
arme équipée d’un silencieux,
selon un responsable américain proche de l’enquête.
Cette version étaie la théorie
d’un meurtre prémédité
et semble contredire celle
selon laquelle les ravisseurs
auraient souhaité échanger
leurs prisonniers avant de les
exécuter dans la panique.
Selon le responsable américain, le FBI – mandaté car
l’un des adolescents possède
la double nationalité – a reçu
l’enregistrement de l’appel
téléphonique passé par l’un
des captifs au moment de
l’enlèvement. Sur la bande,
que le FBI a fait analyser aux
États-Unis, on peut entendre une voix demandant
de baisser la tête suivie de
coups de feu qui semblent
provenir d’une arme munie
d’un silencieux. D’après lui,
l’utilisation d’un silencieux
donne à penser que les
preneurs d’otages ont, dès
l’origine, eu l’intention de tuer
leurs détenus.
d’où l’armée israélienne s’est
retirée en 2005. « L’opération que nous avons lancée va
s’étendre dans les prochains
jours », a également averti le
porte-parole de l’armée israélienne, le général Moti Almoz.
Le président israélien sortant
Shimon Peres a d’ailleurs prévenu que la possibilité d’une
opération terrestre se rapprochait, selon le texte d’un
entretien à la chaîne CNN
publié par ses services. Cela
« pourrait arriver bientôt ».
Dans le camp opposé, le président Abbas, qui a conclu un
accord de réconciliation avec le
Hamas en avril, a accusé Israël
de commettre un « génocide »
à Gaza, disant être en contact
avec l’Onu pour tenter de faire
cesser l’offensive. De même,
les ambassadeurs des pays arabes à l’Onu ont demandé une
réunion urgente du Conseil de
sécurité en appelant l’institution à « faire cesser l’agression
israélienne ».
protectrice »), dont 28 hier
seulement, parmi lesquels
15 femmes et enfants, dans
les raids aériens qui se poursuivaient en soirée, selon des
sources médicales. 370 Palestiniens ont été blessés.
De leur côté, les organisations paramilitaires de Gaza
– principalement les branches
armées du Hamas et du Jihad
islamique – ont tiré plus de
50 roquettes sur Israël hier
dont plus d’une dizaine ont
été interceptées par la défense antiaérienne Iron Dome.
Deux sont pour la première
fois tombées au large du port
de Haïfa, le Hamas créant la
« surprise » en parvenant à tirer des roquettes à plus de 160
km de Gaza, soit l’objectif le
plus éloigné jamais touché
par un projectile palestinien.
Deux autres tirées en direction de Tel-Aviv, le cœur éco-
Au total, l’armée a dit avoir
ciblé « 550 sites du Hamas »,
qui contrôle Gaza depuis
2007, y compris 31 tunnels et
60 lance-roquettes. Mais des
habitations ont également été
touchées. Le raid le plus meurtrier a eu lieu dans le Nord : un
commandant local du Jihad
islamique, Hafez Hammad, a
péri dans la destruction de sa
maison, avec cinq membres de
sa famille, dont deux femmes
et une adolescente. « C’est
un véritable massacre par des
F-16 contre des enfants et des
civils, et le monde entier reste
assis et regarde », s’est indigné un voisin, Yasser Abou
Awda.
Une cinquantaine de Palestiniens ont été tués depuis
le début de l’opération « Protective Edge » (« Bordure
Au total, l’armée a dit avoir ciblé « 550 sites du Hamas », qui contrôle Gaza depuis 2007.
Mahmoud Hams/AFP
« surprise » en parvenant à tirer des
roquettes à longue portée dans le
nord d’Israël, à plus de 160 km de
la bande de Gaza, soit l’objectif le
plus éloigné jamais touché par un
projectile palestinien. Daniel Nisman souligne toutefois que « les
missiles les plus perfectionnés et
de plus longue portée sont lancés
avec parcimonie alors que, pour
le reste de son stock, le Hamas a
l’intention de tirer sans compter ».
En outre, Amos Gilad, conseiller
pour les affaires stratégiques au
ministère de la Défense, estime
peu probable que le Hamas reçoive un appui du Hezbollah sous
forme de frappes contre Israël.
L’offensive d’Israël contre le Hamas palestinien à Gaza risque de
déboucher sur une invasion du
territoire palestinien, au risque
d’un conflit long et meurtrier en
l’absence de toute médiation extérieure.
Quels sont les objectifs d’Israël ?
« Il faut qu’à la fin des combats, le Hamas ne dispose plus
de moyens de produire des roquettes », résume Gilad Erdan,
membre du cabinet de sécurité.
Israël s’apprête à une campagne
Selon un membre du cabinet israélien de sécurité, Israël s’apprête
à une campagne de longue haleine, contrairement à sa dernière
opération « Pilier de défense » en novembre 2012.
Jack Guez/AFP
de longue haleine, contrairement
à sa dernière opération “Pilier de
défense” contre Gaza en novembre 2012. Le Premier ministre
Benjamin Netanyahu a d’ailleurs
appelé les Israéliens à « faire preuve de patience ».
Quelle est la probabilité
qu’Israël déclenche une opération terrestre ?
Deux sortes d’opérations terrestres sont possibles :
- l’une, de longue durée, qui
consisterait à « nettoyer » complètement la bande de Gaza des
infrastructures du Hamas ;
- l’autre, plus courte et de
moindre envergure, réclamée par
l’opinion publique israélienne, qui
affaiblirait la capacité militaire des
Gilad Erdan. Selon lui, « il
faut qu’à la fin des combats,
le Hamas ne dispose plus de
moyens de production de roquettes ». Le vice-ministre de
la Défense, Danny Danon,
a plaidé pour qu’Israël cesse
ses approvisionnements en
électricité et en carburant à
Gaza. « Nous devons utiliser
tous les moyens à notre disposition pour faire pression
sur le Hamas pour qu’il mette
inconditionnellement fin à ses
attaques. »
Deux combattants palestiniens de Gaza ont en outre été
abattus en soirée par l’armée
alors qu’ils tentaient de s’infiltrer par la mer dans le sud
d’Israël, au lendemain d’une
tentative similaire avortée qui
s’était soldée par la mort de
quatre combattants, selon la
radio.
(Sources : agences)
Roquettes près du site
nucléaire
Confrontation Hamas-Israël :
un engrenage inévitable
Quels sont les objectifs du
Hamas ?
« Rester en vie, résume le géopolitologue Daniel Nisman. Le
mouvement islamiste est aux abois
à Gaza, en proie à d’énormes difficultés financières, malgré son accord de réconciliation avec l’OLP
(Organisation de libération de la
Palestine) de Mahmoud Abbas,
et abandonné par l’Égypte depuis
la chute des Frères musulmans au
Caire. » « Le Hamas n’a plus rien
à perdre », renchérit Moukhaïmer
Abou Saada, politologue à l’Université al-Aqsa de Gaza.
En outre, le Hamas cherche
des « victoires à brandir à la “rue”
palestinienne, selon Daniel Nisman :
- l’allégement du blocus imposé
par Israël et l’Égypte ;
- un coup militaire spectaculaire contre Israël, comme la
destruction d’un avion israélien,
l’infiltration d’un commando en
Israël ou des roquettes sur le centre de Tel-Aviv.
nomique d’Israël, ont été interceptées, mais les sirènes ont
provoqué la panique parmi les
passants dont certains se sont
abrités derrière des voitures ou
des abribus. En soirée, deux
roquettes sont tombées sur
Dimona, près d’une centrale
nucléaire, et une troisième
a été interceptée par Irone
Dome, selon l’armée.
La veille, Tel-Aviv, déjà, et
la région de Jérusalem avaient
été la cible de roquettes de
longue portée M75 – version
locale du modèle iranien Fajr-5 d’une portée de 80 km –,
pour la première fois depuis
2012. « L’armée, sur instruction du gouvernement, est
prête à lancer si nécessaire
une opération terrestre. C’est
dans ce but que des ordres de
mobilisation de 40 000 réservistes ont été donnés », a dit le
ministre de l’Environnement
organisations armées de Gaza.
« Le Hamas calcule qu’Israël ne
se lancera que dans une opération
terrestre limitée car réoccuper la
bande de Gaza est pratiquement
impossible. Le coût serait exorbitant », analyse Moukhaïmer
Abou Saada. « Si une roquette
frappe le centre de Tel-Aviv ou
fait un premier mort en Israël,
le timing d’une intervention terrestre pourra s’accélérer », prédit
Daniel Nisman.
Le Hamas est-il préparé à un
conflit de longue durée ?
Le Hamas a la capacité de tenir environ six semaines, avec un
arsenal estimé à 10 000 missiles,
selon les experts de défense israéliens. Le Hamas a réussi à créer la
Des médiations internationales sont-elles en cours ?
Tous les regards sont tournés
vers l’Égypte, le médiateur privilégié lors des crises précédentes
entre Israël et le Hamas. « Il n’y
a pas de médiation à proprement
parler », a précisé Badr Abdel
Laty, porte-parole du ministère
des Affaires étrangères au Caire,
reconnaissant toutefois l’existence
de « contacts » avec les Palestiniens à Gaza, Ramallah et TelAviv qui n’ont pas « donné de
résultats ». Pour Daniel Nisman,
cette médiation est vouée à l’échec
car « l’Égypte de Sissi (le président
égyptien) a déjà fait savoir au Hamas la semaine dernière qu’elle
refusait de mettre une pression
exagérée sur Israël ». Dans ce cas,
le Hamas pourrait alors se tourner
vers le Fateh de Mahmoud Abbas
ou la Turquie, selon Moukhaïmer
Abou Saada.
(Source : AFP)
Bahreïn
Le chef de l’opposition
chiite interrogé
par la police
La police bahreïnie a convoqué hier le chef de l’opposition
chiite, après une rencontre
avec un responsable américain
déclaré persona non grata par
les autorités de ce petit pays
du Golfe dirigé par une dynastie sunnite.
Cheikh Ali Salmane, secrétaire général d’al-Wefaq, principale formation de l’opposition chiite, a été convoqué en
même temps que son adjoint
politique, Khalil Marzouq,
par les services de la sécurité
publique. M. Salmane a été
interrogé au QG de la police
sur « sa rencontre avec le secrétaire d’État adjoint américain » Tom Malinowski ainsi
que « sur la situation politique
à Bahreïn et dans la région »,
a expliqué al-Wefaq dans un
communiqué. Ses avocats
n’ont pas été autorisés à l’assister durant l’interrogatoire, a
ajouté le parti. M. Marzouq,
acquitté en juin après avoir
été poursuivi pour incitation
au terrorisme, a été entendu
séparément par la police.
Dans un communiqué, le
ministère de l’Intérieur a précisé que la rencontre au siège
de l’ambassade des États-Unis
à Manama « violait » une loi
selon laquelle toute rencontre
entre des groupes politiques et
des parties étrangères « devrait
être coordonnée avec le ministère des Affaires étrangères et
se dérouler en présence » d’un
représentant du gouvernement. Cette loi, décidée en
septembre 2013, prévoit aussi
que le ministère de la Justice,
en charge des associations politiques, devrait être informé
de ce genre de rencontres « au
moins trois jours à l’avance ».
(Source : AFP)
Des « espions » du Qatar
arrêtés aux Émirats
Des « espions » du Qatar ont
été arrêtés aux Émirats arabes
unis (EAU), a affirmé hier un
quotidien de Charjah, dans un
contexte de tensions entre les
deux voisins arabes du Golfe.
« Cela renforce l’impression
générale que le Qatar ne
prend pas au sérieux son engagement d’éloigner les éléments des Frères musulmans
qu’il accueille et de respecter
l’accord de Riyad », prévoyant
de cesser toute ingérence dans
les affaires de ses voisins,
selon la même source citée.
Maliki accuse les Kurdes d’héberger des jihadistes
Irak L’Iran se dit prêt à coopérer avec les USA contre les insurgés de l’EI.
Le Premier ministre irakien
Nouri al-Maliki a accentué les
divisions minant son pays en
accusant hier les Kurdes d’abriter des jihadistes, ignorant les
appels pressants à l’unité pour
faire face à l’offensive des insurgés qui a précipité l’Irak au
bord du gouffre.
« Nous ne pouvons pas rester
silencieux devant le fait qu’Erbil (la capitale du Kurdistan)
est devenue un quartier général
pour l’État islamique (EI), pour
le parti Baas (de l’ancien président sunnite Saddam Hussein),
pour el-Qaëda et pour des opérations terroristes », a ainsi affirmé M. Maliki dans son allocution télévisée hebdomadaire.
Les insurgés « vont être défaits,
de même que leurs hôtes parce
qu’ils ont échoué à fournir un
exemple de partenariat démocratique », a mis en garde M.
Maliki dont les forces peinent
à reprendre du terrain face aux
insurgés après leur débandade
initiale. M. Maliki a fustigé
dans ce contexte l’initiative du
président du Kurdistan irakien,
Massoud Barzani, qui envisage
un référendum sur l’indépendance de sa région, augmentant
le risque de partition du pays.
M. Maliki, un chiite au pouvoir depuis 2006, prête ainsi
le flanc aux critiques pointant
sa politique confessionnelle et
court le risque de compromettre le troisième mandat auquel
il tient. Si le soutien kurde n’est
pas nécessaire pour former un
gouvernement, il n’en est pas
moins essentiel pour former
un front uni face aux jihadistes
de l’État islamique (EI) qui se
sont emparés de larges pans du
territoire à la faveur d’une vaste
offensive lancée le 9 juin.
Parallèlement, le vice-président des États-Unis Joe Biden
a appelé hier M. Barzani. Lors
de leur entretien téléphonique,
MM. Biden et Barzani sont
tombés d’accord sur la nécessité « d’accélérer le processus de
formation d’un gouvernement
conformément à l’agenda défini dans la Constitution irakienne », a indiqué la MaisonBlanche dans un communiqué.
53 cadavres découverts
Sur le terrain, les corps de 53
hommes, ligotés et exécutés,
ont été découverts hier dans
des vergers au sud de Hilla
dans le centre. Selon un employé de la morgue, les corps
portaient des impacts de balles
dans la tête ou dans la poitrine, et les décès remontent à au
moins une semaine. Même si
la province de Babylone, dont
Hilla est le chef-lieu, a été le
théâtre de combats entre jihadistes et forces irakiennes, la
zone où les cadavres ont été
retrouvés n’avait pas connu de
violences ces derniers temps.
Et alors que l’EI s’approche
de Bagdad, neuf soldats ont
péri dans des combats avec
des jihadistes au nord de Baqouba, à 60 km au nord de la
capitale.
Plus au nord, aux environs
de Kirkouk, ville pétrolière
contrôlée par les forces kurdes, des insurgés ont orchestré
une démonstration de force en
paradant dans des dizaines de
véhicules, dont certains pris
à l’armée, arborant armes et
drapeaux aux couleurs de l’EI,
selon des témoins.
Aide extérieure
Malgré l’aide des ÉtatsUnis, de la Russie et des milices chiites, l’armée tente
toujours sans grand succès de
reconquérir les régions prises
par les jihadistes. Sur ce plan,
les principaux responsables
chrétiens d’Irak ont appelé
hier à Bruxelles l’Union européenne (UE) à s’engager pour
éviter « une guerre civile » qui
menacerait les chrétiens, « une
minorité très fragile », selon
le patriarche de l’Église chaldéenne en Irak, Louis Sako.
Enfin, l’Iran s’est dit hier
prêt à coopérer avec les ÉtatsUnis sur le dossier irakien, selon l’ancien président iranien
Akbar Hachémi Rafsandjani.
« Nous partageons avec les
États-Unis les mêmes problèmes (concernant l’Irak). Il n’y
a pas d’obstacle à notre coopération. Nous coopérerons si
nécessaire », a déclaré M. Rafsandjani, citant des domaines
possibles : « Partage d’informations et d’expérience, soutien mutuel en terme de finances et de technologies. »
(Source : AFP)
12 Sports
jeudi 10 juillet 2014
Football
Maracanazo ? No, Mineirazo !
Le Brésil s’est réveillé hier
partagé entre honte et colère, au lendemain de la déroute historique (7-1) face à
l’Allemagne en demi-finale
de la Coupe du monde.
Les journaux brésiliens
hésitent entre blanc et noir
pour fustiger la prestation
de la Seleçao. La une du
quotidien sportif Lance ! est
restée désespérément blanche, à l’exception de ces
quelques lignes en bas de
page, à l’adresse du lecteur :
« Indignation, révolte, dou-
Demi-finale Après sa défaite humiliante, le Brésil est partagé entre « la plus grande honte de l’histoire »
et la colère d’avoir été éliminé de « son » Mondial par l’Allemagne (7-1).
leur, frustration, irritation,
honte, peine, désillusion...
Dis ce que tu ressens et fais,
toi-même, la une de Lance
! » « La plus grande honte
de l’histoire », titrait implacablement l’édition en ligne
du quotidien. Honte, vexation, humiliation : les mêmes adjectifs reviennent en
énormes caractères gras en
une du quotidien O’ Globo.
Le journal gratuit Métro affiche sur toute sa couverture
une photo presque totalement noire, à l’exception,
tout en bas de la page, du
tableau d’affichage illuminé
en vert du stade Mineirao
de Belo Horizonte avec ce
score inoubliable : Brésil 1,
Allemagne 7. Première page
toute noire aussi pour le
journal populaire Meia Hora
avec ce titre en lettres blanches : « Nao Vai Ter Capa »
(Il n’y aura pas de une), un
détournement du slogan
« Nao Vai Ter Copa » (la
Coupe n’aura pas lieu) des
manifestants anti-Mondial
brésiliens.
La presse traduit ainsi le
sentiment général des quelque 200 millions de supporteurs brésiliens et même
des membres de la Seleçao.
Dans l’heure suivant le coup
de sifflet final, la présidente
Dilma Rousseff s’était déclarée « très, très triste »,
demandant à ses compatriotes de ne pas « se laisser
abattre ». Avant cette défaite humiliante, la pire de
l’histoire de la Seleçao, la
présidente surfait sur la vague du succès du Mondial,
une compétition finalement
sans accroc majeur malgré
les craintes initiales. Candidate à un second mandat à
l’élection présidentielle du 5
octobre, Dilma Rousseff, qui
promettait depuis des mois
que le Brésil organiserait
la « Coupe des Coupes », a
même gagné quatre points
pendant le Mondial, avec
38 % d’intentions de vote et
une solide avance sur ses adversaires politiques. Reste à
voir, après le choc de mardi,
si Mme Rousseff, favorite
Vingt minutes avant la fin du match, les supporteurs brésiliens se sont retirés du stade, écœurés face
à la correction infligée par la Mannschaft à la Seleçao (7-0). Seuls quelques indéfectibles ont assisté
à la fin de la débandade de leur équipe nationale, qui a toutefois sauvé l’honneur en marquant un
but à la dernière minute de jeu.
Leonhard Foeger/Reuters
L’incroyable Hulk et l’homme
invisible Fred, superzéros du Brésil
Fred, l’homme invisible.
« L’incroyable Hulk et l’homme invisible Fred, les superzéros du Brésil », ainsi pourrait
s’intituler un film sur le désastre
du Mineirazo et l’historique
défaite brésilienne 7 à 1 face à
l’Allemagne en demi-finale de
son Mondial. Bien sûr, Fred
et Hulk ne sont pas les seuls
responsables, mais leurs prestations contre l’Allemagne et tout
au long du tournoi symbolisent
la faillite individuelle et collective de la Seleçao. Deux cents
millions de Brésiliens voulaient
des héros et un 6e titre mondial : le scénario idéal a volé en
éclats.
Premier constat, Fred a marqué un seul petit but contre le
Cameroun (4-1), déjà éliminé
lors du seul match facile des
Brésiliens. Mais surtout il n’a
Pedro Ugarte/AFP
jamais participé au jeu, héritant
de son surnom d’homme invisible. Le Brésil a souvent donné
l’impression de jouer à 10. La
seule fois où le sosie de Francis Perrin a percé l’écran lors du
Mondial, c’est pour ses talents
d’acteur en s’écroulant dans la
surface pour obtenir un penalty
controversé. Contre l’Allemagne, il a cristallisé l’ire des supporteurs, étant hué à chacune
de ses interventions, à sa sortie
du terrain et lors de plans sur le
grand écran du stade.
Plus généralement, on peut
se demander si cet avant-centre
opportuniste, mais sans grand
bagage technique, était l’attaquant d’une équipe visant le
titre mondial. Il n’a pas brillé
lors de son passage en Europe
à Lyon, et aucun club européen
« Le 6e titre en Russie »,
affirme Pelé
Le Brésil n’a pas pu remporter sa sixième étoile pour la
Coupe du monde à domicile,
mais il pourra le faire dans
quatre ans au Mondial de Russie 2018, a affirmé le « roi »
Pelé. « Nous allons remporter
le sixième titre en Russie.
Bravo l’Allemagne ! » a posté
l’ancienne star du football
brésilienne sur son compte
Twitter @Pele. « J’ai toujours
dit que le football était une
boîte à surprises. Personne
ne s’attendait à ce résultat »,
a ajouté le joueur trois fois
champion du monde (1958,
1962 et 1970).
L’incroyable Hulk ? Pas vraiment ! ne s’est montré intéressé par
l’attaquant qui fait une carrière
honorable au Brésil. Un excellent joueur de club, un piètre
international. Et, surtout, loin
du standard de jeu du Brésil !
Tout le monde le savait, mais
Scolari a maintenu sa confiance
au joueur qui a disputé les 6
matches du Brésil comme titulaire. Comme si Scolari voulait
vraiment un homme invisible
en attaque.
Talon d’Achille
Mais si l’homme a été invisible, c’est surtout en raison
du système de Scolari et de la
faillite de son milieu de terrain,
stérile en attaque, faible en
défense, comme l’a confirmé
l’outrancière domination allemande.
De ce point de vue, Hulk a
été tout sauf incroyable pendant les quatre semaines de
compétition. Si Fred n’a pas eu
de ballons, c’est aussi parce que
Hulk, Oscar et même Neymar
ne lui en ont pas donné. Hulk,
qui a souvent permuté sur les
flancs avec Oscar sans jamais
trouver le bon espace, n’a pas
percuté comme à son habitude.
Le joueur du Zenith Saint-Pétersbourg, touché à une de ses
cuisses herculéennes (gauche),
a été un des talons d’Achille de
des sondages, pourra continuer à dissocier son destin
politique de celui de la Seleçao.
Soixante-quatre ans après
le « Maracanazo », le drame
national qu’avait été cette
défaite 2-1 face à l’Uruguay
en 1950, au Maracana, synonyme de perte d’un premier titre mondial promis,
le Brésil a vécu son « Mineirazo » mardi soir à Belo
Horizonte.
Euphorie en Allemagne
À l’inverse, l’Allemagne,
trois fois championne du
monde (1954, 1974 et 1990),
baigne dans l’euphorie et
rêve de mettre un terme à
18 ans sans succès dans une
compétition majeure, depuis
l’Euro 96.
Avec 32,57 millions de
téléspectateurs en moyenne,
cette demi-finale a battu
des records d’audience à la
télévision allemande. Et les
25 millions de tweets générés lors du 48e Super Bowl
(football américain) le 2 février ont été balayés par les
35,6 millions de messages
émis pendant la correction
infligée à la Seleçao, soit un
nouveau record sur le réseau
social, tous sports confondus.
L’allégresse a gagné la
presse. « 7-1, pas de mots ! »
titrait ainsi en une le quotidien populaire Bild, avec une
photo de Kroos (double buteur mardi) porté à bout de
bras par Khedira. Et le journal de consacrer quasiment
une page par but, photo à
l’appui, pour faire encore
durer ce rêve allemand.
(Source : AFP)
Quatre parieurs fous
avaient misé sur
l’inimaginable 7-1
Gabriel Bouys/AFP
la Seleçao.
Il a ainsi été, après une mésentente avec son compère
Dani Alves, à l’origine du but
chilien qui a failli enterrer le
Brésil dès les 8es de finale. Et
il a raté sa tentative lors de la
séance de tirs au but. Même
s’il a été meilleur contre la Colombie, il finit son Mondial sur
0 but marqué, 0 passe décisive
donnée, et l’impression d’avoir
été le docteur David Banner
(l’homme qui se transforme en
Hulk) plutôt que le héros musclé à la force démentielle. Celui
qui a déménagé ces dernières
années les défenses en Europe
a brassé de l’air au Mondial.
Hulk et Fred n’ont pas réussi
à sauver la patrie. Pour Fred, il
paraît peu probable qu’on le revoie en jaune.
Il fera partie du groupe des joueurs à écarter
pour
reconstruire.
Quant à Hulk, son talent et sa
force sont indiscutables, mais,
à l’image du héros de la bande
dessinée et du cinéma, il faudra
un entraîneur pour la canaliser
dans la bonne direction. À 27
ans, il peut espérer faire partie
de ceux qui resteront et essayeront de se racheter après avoir
été les « vilains » du Mondial à
la maison.
(Source : AFP)
L’incroyable déroute du Brésil,
écrasé 7 buts à 1 par l’Allemagne en demi-finale du Mondial, avait été anticipée par
quatre parieurs, a révélé hier le
bookmaker Paddy Power. L’un
d’entre eux, habitant l’Essex
(sud de l’Angleterre), a raflé
2 500 livres (3 150 euros) pour
une mise de 5 livres (6,2 euros),
a confié la maison de paris basée en Irlande. Le score fleuve
inimaginable avait été coté par
Paddy Power et William Hill à
500 contre 1, tandis que Ladbrokes le plaçait à 1 000 contre
1. « On a enregistré quelques
paris apparemment démentiels,
qui ressemblent à des traits de
génie aujourd’hui », a commenté un porte-parole de Paddy
Power. Un Serbe a eu l’audace
de parier que plus de sept buts
allaient être inscrits lors cette
demi-finale devenue historique.
Pour une vingtaine d’euros misés, cet homme, dont l’identité
n’a pas été dévoilée, a empoché
137 500 dinars (1 200 euros), a
indiqué la maison de paris mozzartsport.com. Par ailleurs, 82
personnes bien avisées et désormais heureuses comme des
supporteurs allemands avaient
placé de l’argent sur le doublé du milieu de terrain de la
Mannschaft, Toni Kroos.
Chez William Hill, aucun
joueur n’avait anticipé l’ampleur de la défaite brésilienne.
Le plus proche du résultat
avait envisagé que l’Allemagne
mettrait à six reprises le ballon
au fond des filets. Cependant,
un parieur avait prédit le score
de 5-0 à la mi-temps. Sa mise
de 80 pence étant particulièrement modeste, il n’empoche
que 250 euros. Le porte-parole
de Paddy Power a confirmé que
les responsables de sa chaîne
s’étaient réveillés « tout comme
Phil Scolari (le manager brésilien) : avec un certain mal de
crâne ». Plus de 65 % des parieurs avaient en effet anticipé
une victoire de l’Allemagne, et
il a bien fallu payer leurs gains.
Pour couronner le tout,
William Hill confie avoir dû
débourser 1 million de livres à
cause du but brésilien, inscrit
dans les arrêts de jeu. « Il pourrait s’agir du but de consolation
le plus cher jamais mis. » Ce
but-là a par ailleurs ruiné les espoirs d’un client de Ladbrokes,
qui avait eu la vision d’une victoire allemande sur le score de
7 à 0. Pour la suite, un parieur
allemand a misé 140 000 livres
auprès de William Hill sur la
victoire de son équipe nationale
et espère toucher 616 000 euros
au lendemain de la finale.
(Source : AFP)
Les réseaux sociaux impitoyables
« Le Brésil a Neymar, l’Argentine a Messi et le Portugal a
Ronaldo. L’Allemagne a une
équipe » : la déroute historique du Brésil face à l’Allemagne (7-1), en demi-finale du
Mondial, a inspiré des milliers
de messages caustiques sur
les réseaux sociaux. Sous le
hashtag #vergonhabrasil
(hontebrésil), des milliers
d’internautes ont posté des
photomontages montrant
le Christ rédempteur de Rio
se couvrant le visage de
désespoir ou remplacé par
la chancelière allemande
Angela Merkel. « Quelqu’un
peut m’expliquer comment un
coup de genoux à Neymar
fait 11 paraplégiques ? » se
moque @MonteiroLovato sur
Twitter en évoquant la blessure
qui a privé de demi-finale
l’attaquant vedette de la Seleçao. Sur un autre montage,
l’entraîneur allemand Joachim
Löw demande au Chili (éliminé par le Brésil en 8es) : « Ça
va comme ça ou on marque
encore ? »
D’autres invitaient à savoir
perdre avec dignité et critiquaient les messages parlant
de « honte », ou bien postaient
des photos du défenseur
malheureux David Luiz, en le
remerciant. « Avant le match,
tout le monde ne parlait que
du 6e titre en vue, bande
d’imbéciles qui ne soutenez
le Brésil que quand il gagne
! » s’indignait un internaute
brésilien.
Mais ce sont les blagues, plus
ou moins vaches, qui ont
dominé. « Tant qu’à faire de
perdre, autant que ça entre
au Guinness des records »,
plaisante un autre Brésilien. « C’en est fini de mon
élection » en octobre, déclare
dans une bulle une caricature de la présidente Dilma
Rousseff. « Il aurait mieux valu
faire des hôpitaux », dit une
légende accompagnée de
l’image de Ronaldo, membre
du comité organisateur local
du Mondial, qui avait choqué
en disant face aux critiques
que le Mondial se faisait
avec des stades et pas des
hôpitaux.
Scolari : C’est ma pire
défaite, je demande
pardon !
La tête cachée dans les mains, Scolari a demandé pardon hier
pour la défaite du Brésil. « Mais ça arrive, et la vie va continuer.
Tout le monde va continuer à vivre. La vie ne se termine pas avec
cette défaite », a-t-il cependant assuré.
Ruben Sprich/Reuters
« On a fait de notre mieux.
Mais, au peuple brésilien,
je demande pardon pour
ce résultat négatif, pardon
pour ne pas avoir atteint la
finale, mais on va continuer
à travailler et on va jouer la
troisième place à Brasilia. Je
remercie aussi les supporteurs pour leur soutien parce
qu’ils nous ont soutenus,
même après 5-6-7 à 0 », a
déclaré le sélectionneur Luiz
Felipe Scolari après le match
de demi-finale perdu contre
l’Allemagne.
« Qui est responsable ? Qui
est responsable quand l’équipe se présente sur le terrain ?
Qui est entraîneur ? Qui est
responsable des choix ? C’est
moi. Le résultat est catastrophique. Le résultat peut
être partagé entre tous parce
que les joueurs ont demandé
à partager la responsabilité.
Mais toute la partie tactique, c’est moi. Le responsable, c’est moi. C’est probablement ma pire défaite.
J’ai perdu d’autres matches
comme joueur et entraîneur
(...) mais je crois que c’est la
pire journée de ma vie. J’ai
fait ce que je pensais être le
mieux pour mon équipe. On
a travaillé et on a subi une
défaite ici. C’est la troisième
depuis que j’ai pris le poste il
y a un an et demi, mais cette
défaite est horrible... 7-1 »,
a-t-il ajouté.
« On a été en difficulté
tout de suite, a poursuivi
Scolari. (...) Les Allemands
ont transformé leurs occasions, c’est une équipe de
grande qualité. On a essayé
de courir derrière le résultat
pour faire au moins honneur
au maillot. De l’équipe qui
a perdu ce soir, il y a aura
12, 13, 14 joueurs qui seront
probablement au Mondial
2018. C’est le chemin qu’il
faut suivre (...) C’est la pire
défaite du Brésil, c’est horrible, moche... Mais il faut apprendre avec ça. (...) Il faut
s’asseoir, analyser tout ce qui
s’est passé. (...) Il faut savoir
assimiler cette défaite, la
pire défaite du Brésil, même
en amical. Mais ça arrive, et
la vie va continuer. Tout le
monde va continuer à vivre.
La vie ne se termine pas avec
cette défaite. »
(Source : AFP)
Sports 13
jeudi 10 juillet 2014
Cyclisme
Nibali grand vainqueur, Froome à terre
Tour de France Le maillot jaune de l’Italien Vincenzo Nibali a rayonné hier sur les pavés du Tour dont
la 5e étape, dramatique, a été marquée par l’abandon de Chris Froome.
Tir
Najjar s’impose sur
le fil face à Salem
Le champion sortant du Tour de France, Froome, a dû jeter l’éponge. Il a chuté trois fois en deux
jours et n’a même pas pu rallier les redoutés secteurs de pavés de l’étape. Christian Hartman/AFP
Derrière le Néerlandais Lars
Boom, vainqueur de l’étape à
l’ancien site minier d’Arenberg, Nibali a distancé tous
ses adversaires sous la pluie
battante qui a rendu cette
journée épique.
L’Espagnol
Alberto
Contador, distancé sur les
pavés, a évité la chute. Mais
il a terminé à plus de deux
minutes et demie de Nibali,
au bout des 152,5 kilomètres
de cette étape comportant
sept secteurs pavés, deux
d’entre eux ayant été supprimés par les organisateurs en
raison des risques.
L’Australien Richie Porte,
appelé à suppléer probablement Froome dans l’équipe
Sky, a lâché près de deux minutes, l’Espagnol Alejandro
Valverde quelques secondes
supplémentaires.
L’étape tant redoutée, sous
la pluie, a justifié les craintes
de ceux qui craignaient un
carnage. Elle a donné lieu
à une cascade de chutes...
mais le plus souvent sur le
bitume.
C’est sur le goudron que
Froome a chuté à deux reprises, une première fois après
une trentaine de kilomètres,
une seconde au 85e kilomètre. Cette troisième chute
en deux jours s’est avérée
de trop pour le Britannique,
accablé depuis le début de la
saison (problèmes dorsaux,
infection pulmonaire, chute
au Dauphiné).
Le vainqueur du Tour
2013, le cuissard déchiré
laissant entrevoir une plaie
au côté droit et le bras droit
apparemment touché, a pris
place à l’arrière de sa voiture
d’équipe. Bouvines, haut lieu
de l’histoire de France voici
800 ans, a signifié pour lui la
fin de ses espoirs.
Boom de boue
Il faut remonter à 1980
pour trouver trace d’un vainqueur sortant abandonnant
le Tour dans des conditions
à peu près similaires. Bernard Hinault portait alors le
maillot jaune et avait renoncé
à Pau non pas sur chute, mais
à cause d’un problème à un
genou.
Le peloton s’est présenté
déjà morcelé sur les premiers pavés, à 84 kilomètres
de l’arrivée, derrière les res-
capés d’une échappée lancée
en début d’étape (Westra,
Gallopin, Clarke, Hayman,
Taaramae, puis S. Dumoulin
et T. Martin).
Contador, moins à l’aise
que Nibali sur le secteur très
boueux de Pont-Thibault,
a dû laisser partir le groupe
du maillot jaune, conquérant
malgré une grosse émotion
quand l’un de ses coéquipiers
(M. Iglinskiy) a chuté juste
devant lui.
À l’avant, les échappés ont
été rejoints à 28 kilomètres de
l’arrivée par le premier groupe
de poursuite (Nibali, Kwiatkowski). Les équipiers de
Nibali (Westra, Fuglsang) ont
fait le forcing à 12 kilomètres
de l’arrivée où Boom a été le
seul à pouvoir les suivre.
Pour le gain de l’étape,
Boom, le visage couvert de
boue, s’est dégagé avant l’entrée du dernier secteur pavé,
à moins de 7 kilomètres de
la ligne. Ancien champion
du monde de cyclo-cross, le
puissant Néerlandais, qui est
âgé de 28 ans, s’est imposé
pour la première fois dans le
Tour de France. Il a précédé
de 19 secondes Nibali, qui
Les lauréats du tournoi.
La Fédération libanaise de
tir et chasse a organisé la 4e
manche du championnat du
Liban de trap. Cette compétition s’est déroulée sur le terrain
du club de tir Tony Wazen et
a vu la participation de 23 tireurs de la catégorie élite A+.
Joe Salem s’est imposé lors des
qualifications avec un score
Nibali accentue son avance au classement général grâce à l’enfer vécu par ses plus sérieux
concurrents dans l’étape d’Ypres-Arenberg. Jacky Naegelen/Reuters
n’avait plus à ses côtés que le
Danois Jakob Fuglsang (désormais 2e du classement général, à 2 secondes).Le Slovaque Peter Sagan, maillot vert,
et le Suisse Fabian Cancellara, candidats au prestigieux
succès d’étape dans cette
étape des pavés, ont terminé
à un peu plus d’une minute de
Boom, un habitué lui aussi de
Paris-Roubaix.
(Source : AFP)
Classement général après la
5e étape :
1. Vincenzo Nibali (Ita/
AST) 20h26’46’’
2. Jakob Fuglsang (Dan/
AST) à 0’02’’
3. Peter Sagan (Slo/CAN)
0’44’’
4. Michal Kwiatkowski
(Pol/OPQ) 0’50’’
Basket-ball
Diaw reste sur la brèche avant le Mondial
Boris Diaw, auréolé de son
tout frais titre NBA, sera
« la » star tricolore de la
Coupe du monde en l’absence de son partenaire des
Spurs Tony Parker, fin août
en Espagne.
Un statut presque contre
nature pour le capitaine de
l’équipe de France, solide au
poste depuis 12 ans.
« Peut-être que je grille
deux ans de ma fin de carrière en jouant ainsi tous
les étés sans me reposer...,
concède Diaw en commentant la pause estivale de
Parker, son meilleur ami,
plusieurs fois blessé lors
de la saison régulière de
NBA mais aussi tout jeune
papa et épuisé par les sollicitations de ses sponsors.
« Mais je préfère prendre ce
risque et jouer chaque fois
que je peux avec l’équipe de
France. »
Arrivé à Paris lundi matin
des Antilles, où il s’offrait
un avant-goût de vacances,
Diaw a joué le jeu des interviews pour une demi-journée. Avant de s’envoler pour
deux semaines de farniente
vers Bordeaux, dont il préside le club de Basket et où
Boris Diaw devra emmener les Bleus, orphelins de Tony Parker, vers l’exploit.
R. Martinez/AFP
vivent sa mère, ancienne internationale, et nombre de
ses copains.
« Je manque peut-être des
opportunités avec des sponsors, avoue-t-il, mais j’accorde beaucoup d’importance au repos, aux vacances,
au peu de temps que l’on a
entre la saison NBA et celle
de l’équipe de France. »
Investisseur
touche-à-tout
Capitaine des Bleus depuis 2006, pensionnaire de
la NBA depuis plus de 10
ans, Boris Diaw, 32 ans,
n’a sans doute pas optimisé
son image, commercialement parlant, à l’instar d’un
Parker, mais préfère sans
conteste l’ombre à trop de
lumière.
« Je connais très bien
Tony, je connais très bien
son emploi du temps et je
sais que ce n’est pas si simple
tous les jours, avoue Diaw.
La visibilité, la notoriété, ce
n’est pas quelque chose que
je recherche. »
Propriétaire de restaurants, d’une marque de vêtements dont il reverse une
partie des bénéfice à son
association caritative Babac’ards, « Bobo » est un
investisseur qui fonctionne
aux coups de cœur, un touche-à-tout inspiré et généreux en affaires, comme sur
le terrain où ne compte pour
lui que le collectif.
Le titre décroché en juin
avec les Spurs de San Antonio est l’aboutissement
de cette philosophie. « En
2013, après la défaite en finale (3 à 4 contre les Miami
Heats), je me suis remis en
cause. J’ai essayé de changer
mon état d’esprit pour être
plus efficace offensivement
tout au long de la saison,
avoir un plus gros impact
sur le jeu, en play-offs en
particulier. »
Le résultat a été spectaculaire. Décisif lors des
play-offs, en particulier lors
de la finale revanche contre
Miami, Diaw, surnommé le
« couteau suisse » pour sa
promptitude à prêter main
forte dans tous les secteurs
du jeu, s’est vu offrir un
contrat sur trois ans par le
nouveau champion texan.
« Ça me donne de la fierté
et de la confiance », dit celui
qui est devenu le ciquième
Français de l’histoire à décrocher le titre NBA, après
Parker donc, mais aussi Turiaf, Mahinmi et Beaubois.
« Pas question
de remplacer TP »
Aujourd’hui, le capitaine
des Bleus est prêt à transposer son nouvel état d’esprit à
l’équipe de France de Vincent Collet, qui attaquera
la Coupe du monde en
Espagne (30 août-14 septembre) sans Tony Parker,
joueur-clé du triomphe de
l’été dernier au championnat d’Europe.
« La culture de la gagne,
elle vaut aussi pour l’équipe
de France, reprend-il. Le
fait d’avoir gagné l’Euro
nous a montré ce qu’il fallait faire pour y arriver : les
sacrifices, la concentration,
l’attention aux détails. »
« Sans Tony, ce sera forcément différent, poursuitil. C’est une pièce majeure,
mais on a quand même une
grosse équipe.
Il faudra répartir différemment les responsabilités. Il n’est pas question de
le remplacer. Personne ne va
arriver et mettre 25 points
par match parce que Tony
mettait 25 points. Tous les
joueurs sont capables d’être
dangereux offensivement. »
Parole de Diaw, « couteau suisse » de plus en plus
tranchant.
(Source : AFP)
5. Fabian Cancellara (Sui/
TRE) 1’17’’
6. Jürgen Van den Broeck
(Bel/LTB) 1’45’’
7. Tony Gallopin (Fra/
LTB) 1’45’’
8. Richie Porte (Aus/SKY)
1’54’’
9. Andrew Talansky (É-U/
GRM) 2’05’’
10. Alejandro Valverde
(Esp/MOV) 2’11’’.
de 116 /125, suivi de prêt par
Walid Najjar et Joseph Hanna
à 111/125. Salem et Najjar ne
se sont plus départagés jusqu’à
la finale. C’est finalement Najjar qui s’est imposé grâce à un
score de 12/15 contre 11/15
pour Salem. Élie Bejjani a
complété le podium en décrochant la troisième place.
Tennis
Coup d’envoi de l’Open
de l’ATCL le 14 juillet
L’Automobile et Touring
Club du Liban (ATCL) organise son Open annuel de
tennis entre le 14 et 26 juillet
sur les cours du club à Kaslik. Ce tournoi comportera
plusieurs catégories dont le
simple hommes, simple
femmes, double hommes,
double mixe, double moins
de 18 ans, vétérans de plus
de 45 ans, vétérans de plus
de 55 ans, moins de 10 ans,
moins de 12 ans, moins de
14 ans et moins de 18 ans
(hommes et femmes). Le
dernier délai des inscriptions, qui se déroulent au
bureau de tennis de l’ATCL,
est prévu pour aujourd’hui.
Le tirage au sort des matches
s’effectuera demain à 11h au
sein même du club. À noter
que les primes réservées aux
vainqueurs s’élèvent à 10 000
dollars.
Football
La gazette du mercato
Mandzukic va signer à l’Atletico Madrid
L’attaquant international croate Mario Mandzukic, du Bayern Munich, est sur le point de
rejoindre l’Atletico Madrid, a annoncé hier le
directeur sportif du club allemand, Matthias
Sammer.
« Il y a un accord verbal, à la fois du côté de
l’Atletico Madrid et du Bayern Munich, ainsi
qu’entre l’Atletico et Mario Mandzukic », a
assuré Matthias Sammer lors d’une conférence
de presse à Munich.
« Il n’y a rien de signé, mais je pense qu’on
peut se fier à la parole donnée et annoncer
bientôt une concrétisation », a-t-il ajouté.
Selon les médias allemands, le montant du
transfert de Mandzukic, sous contrat au Bayern
jusqu’en 2016 et qui devrait signer au club finaliste de la Ligue des champions jusqu’en 2019,
s’élève à quelque 22 millions d’euros.
Le joueur, âgé de 28 ans, avait annoncé début juin son intention de quitter le club champion d’Allemagne car il ne pouvait s’adapter au
style de jeu imposé par l’entraîneur espagnol
Pep Guardiola.
« J’ai passé des moments fabuleux au Bayern,
mais soyons honnêtes, le style de jeu imposé
par l’entraîneur Guardiola ne me convient
pas », avait déclaré Mandzukic au quotidien
croate Sportske Novosti.
L’arrivée de l’attaquant vedette de Dortmund Robert Lewandowski a encore réduit les
perspectives du Croate, qui vient de disputer le
Mondial au Brésil.
À l’Atletico, il devrait prendre la place de
l’international espagnol Diego Costa qui vient
d’être transféré à Chelsea pour 35 millions
d’euros.
Mandzukic a disputé 110 matches de Bundesliga et inscrit 53 buts durant ses quatre saisons en Allemagne, d’abord à Wolfsburg puis
à Munich.
Chelsea : signature du jeune milieu
croate Pasalic
Le milieu croate Mario Pasalic, 19 ans, du
Hadjuk Split, s’est engagé avec Chelsea, a annoncé hier le club londonien sans révéler ni la
durée du contrat ni l’indemnité de transfert.
Né en Allemagne, ce fan de Frank Lampard
a inscrit 11 buts en 36 matches toutes compétitions confondues la saison dernière avec son
club.
La 3e recrue de l’été des Blues, après le buteur Diego Costa et le milieu offensif Cesc Fabregas, faisait partie de la préliste de 30 joueurs
retenus par la Croatie pour le Mondial 2014
mais n’a finalement pas été retenue dans la liste
des 23.
Everton conserve Gareth Barry
Le milieu de terrain anglais Gareth Barry a
signé un contrat de trois ans avec Everton, où il
évoluait depuis une saison sous forme de prêt, a
annoncé le club anglais.
Gareth Barry, âgé de 33 ans, avait été prêté
l’été dernier par Manchester City aux Toffees,
qui ont terminé 5e du dernier championnat
d’Angleterre.
« Quand vous êtes prêté, ce n’est pas la même
chose. Maintenant, je suis officiellement un
joueur d’Everton et je me sens vraiment très
bien », a déclaré Barry, dont le contrat avec
Manchester City, champion d’Angleterre la saison dernière, avait expiré en juin.
L’ex-sélectionneur de l’Italie Prandelli
signe à Galatasaray
L’ex-sélectionneur de l’équipe d’Italie, Cesare
Prandelli, a signé à Istanbul devant la presse un
contrat le liant pour deux saisons au club turc de
Galatasaray.
L’Italien, âgé de 56 ans, qui est arrivé lundi
soir dans la métropole turque, a signé son contrat
lors d’une cérémonie organisée dans le complexe
sportif du club.
Le montant du contrat s’élèverait à 2,3 millions d’euros (3,12 millions de dollars) assortis
de primes, selon la presse sportive.
Le technicien italien remplace son compatriote Roberto Mancini, arrivé, lui, en cours de
saison.
Cesare Prandelli avait quitté son poste après
l’élimination de l’équipe d’Italie dès le premier
tour du Mondial 2014.
Galatasaray avait eu également des contacts
avec l’Écossais David Moyes, ancien entraîneur
de Manchester United, qui s’était déplacé à cette
fin en Turquie.
Le président du club turc, Unal Aysal, avait
en même temps souligné sa préférence pour
« l’école allemande », citant les noms de Joachim
Löw, Jürgen Klinsmann et Ottmar Hitzfeld, les
entraîneurs des équipes nationales d’Allemagne,
des États-Unis et de Suisse, qualifiées pour les
huitièmes de finale de la Coupe du monde au
Brésil.
Roberto Mancini, arrivé à Galatasaray en octobre 2013 pour remplacer le Turc Fatih Terim,
devenu sélectionneur de la Turquie, a quitté
à la fin de cette saison le club qui a fini 2e du
championnat de Turquie à 9 points de son frère
ennemi Fenerbahçe.
Galatasaray disputera toutefois la Ligue des
champions 2014-2015 en raison de la suspension de Fenerbahçe à la suite d’une affaire de
matches truqués.
(Source : AFP)
14 Détente
jeudi 10 juillet 2014
SU|DO|KU
Sudoku moyen 400
4
9 2 8
5 2
3
7
1 5
7
5
7
1
5 4 9
3
Sudoku B-19
Moyen
4 6
Diabolique
5 4
3
6
7
9
7 3
8
2
6 9
1
Solution du précédent numéro
oku B-17
7 3 5 6 9 8 4 2
8 7 3 1 5 9 6
9 6 8 2 4 1 7 3
5 4 9 6 2 8 7
2 4 1 7 5 6 3 9
7 3 8 2 4 5 1
8 2 6 5 3 9 1 4
5 1 9 4 7 3 2 8
3 9 2 1 8 7 6 5
1
Sudoku B-18
2 6 3 4 1
7 5 9 2 8
1 4 8 7 5
4 1 6 9 3
9 2 5 1 4
8 3 7 5 6
6 7 4 3 9
5 9 2 8 7
3 8 1 6 2
UN MOT DE 8 LETTRES : LES LÉGUMES
7
3
2 7
4 1
9 2
ADORER
ARBRE
ASPERGE
AUBERGINE
4
1
4
7 8
9 5
3 6
6 3
7 2
8 7
2 9
1 8
4 1
5 4
7
oku B-19
Sudoku B-20
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
8 6 unneuf5ordre
3 1 7 9
9 1 4 8 3 5 7
cases.4
5 3 1 6 9 8 4 2
2 6 8 4 9 7 1
Les motsfléchés
fléchés d’Argos
Mots
N° 3750
9 4 8 2 7 3 6 5
7 5 3 6 2 1 4
Sans pitié
Sport sur
Cérium
Pointe
Femme
Construite,
Nullement
planche
analysé
Mot
6bleu 9 2 d’expli1 en
7 3 8 Jouer
8 9 6Discrimi-3 5 4
Cousin
édifiée
atteintes2
en silence
du bœuf
natoire
cation
Exagérer
3 2 Mousse
7des 8 1 6 5 4
1 7 2 9 8 6 5
Lieu
vagues
de retraite
6 7 Dessin
3 4 5 7 1 2 6
3 5 4 9 2 1
de
Annonce
Daumier
2 8 Buvette
9 3 6 5 1 7
6 8 7 5 la suite
4 3 9
Instrument
7 9 2 1 5 4 8Revenant
5 2 9 1 7 8 3
dans 6
d’arbitre
un lieu
5 Pratiquer
4 7 8 Saillie
2 9 3
4 faitIl 3nous
1 2 6 9 8
d’une
suer
oku B-21
Éclat
de voix
1 7 Crotte
6 3 4
de pigeon
2 4 8 7 5
8 3 1 9 2
6 5 3 4 1
7 1 2 6 9
Écrivains
2 anonymes
5 8 7
Sujet
5 9 singulier
4 2 3
8 7 5 6
Bouclé
6 9Moins 1 Publier
8
Point
de côté
Mouches,
par
exemple
éclatant
oku B-23
Un palmier
3 6 du1Creux
fleuve 7
4 1 2 8
8 Laboure
5 3
encore
3Chefclan 9
4 de
2 5 4 6
8 9 Agitation
7 2
passagère
6 7 9 1
2 8 5
5 3 6 4
un livre
Malawi
en Afrique
Promontoires
9 2 8
1 3 6
7 5 4 Inattendue
Servies
hors2 7 9 end’œuvre
4 8 5
6 1 3
8 6 1
Paysan
Bouche
3 9 2
de volcan
5 4 7
Secrets
de cordonbleu
Passereaux
insectivores
L’or
du labo
Vainqueur
8
5 2
mesure6
9 7 3Ancienne
d’irradiation
6 4 1 9
5 2 8 7
Affluent
de la
8 1 9 3 Garonne
1 6 4 5
3 5 2 8
7 3 6 4
2 9 7 1
Refuge
pour
chevaux
Rétais
Quel
parasite !
4
Amoindris
Sudoku B-22
8 3 5 7 6
Contrac1 7 2 9 8
tion involontaire
4 6 9 5 2
5 8 4 6 9
Énergie,
3 9 7 2 1
vigueur
2 1 6Arbre 3 4
en pointe
9 5 8Inférieur4 7
Fleuret
Septième
7 2 3 1 5
degré
6 4 1 8 Berceau
3
des
4
Assemblée d’élus
Excandidat
Forme
l’atmosphère
Cubitus
Craintes,
appréhensions
SALSIFIS
SARRIETTE
SCAROLE
SECHE
SEMEE
NAVET
PANAIS
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A
R
B
T
A
A
I
R
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
6
3 5
Les mots croisés
9 8
7 1
HORIZONTALEMENT
1. Prévert s’en est fait une spécialité.
4 - 2.3 Fête populaire. S’ils
sont aigus, ce n’est pas pour
autant que la situation n’est pas
8 9
grave. - 3. Précision de lieu. Elles se propagent très vite. - 4.
Fera
2 espagnol. - 5.
1 du joli. Cap
Pour le nouveau. Le plus simple
appareil. Appris par cœur. - 6. Il
4
6 à appeler. Marque
sert
un certain embarras. - 7. Exprimes un
mécontentement. Superstruc5 7
ture de navire. - 8. Héritages du
!
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou
Problème n° 14 087
"
# $ %
&
'
(
)
*
vous apercevrez que vous avez jugé de manière plutôt injuste quelqu’un qui avait pour vous
une amitié réelle et qui vous l’avait déjà prouvé.
Vos conseils profiteront à plusieurs personnes qui
vous seront reconnaissantes.
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Une
étourderie pourrait vous coûter cher. Votre
quête de la vérité risque de vous rendre tatillon
vis-à-vis de vos proches. Respectez la liberté des
autres.
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) :
Solution du n° 14 086
! " # $ % & ' ( ) *
4 2 VERTICALEMENT
9 1
A. Déplacées, surtout en cer$ % - % . 4 ) % , 3
tains milieux. - B. On la trouve
Déshasur
une
portée.
Terre
de
mous3billées 5 4 6
% - / 4 ) / . . % %
sons. - C. Distingué. Père d’un
comme la
, ! . # % - % . 4 3
marguerite
Vers Oléron. - D. Fleuve
3
1 8 jour.
7
hispanique. Pauvre individu. - E.
) . % 3 3 5 4 Atoll de Micronésie, proche de
6 % 5 4 & ) 2 %
1
7 3 l’Équateur.
2 Marque une intensi 2 2 % 0 ! 3 3 % 2
té. - F. Masculin. Cheville ouvrière. - G. Arme de service. Prêt à
! - ) 2 ! , % 3 )
5 4 être6 cueilli. Neuf,
8
au début. - H.
. ) ! $ / 2 ! '
Ville basque. Couvert de honte.
bonne tran8 7 -che. Ouverture
5I. Te paieras
9 une
# 3 ! ! 4 ! 8 ) %
au violon. - J. Ils
% 3 3 % . 3 % 6 %
peut-être d’achever un
6 1 viennent
2
3
marathon.
9 6 8 4Solution des mots fléchés
Au menu
du précédent numéro
2 9 7 5
Crêpes farcies
! " # $ % & ' ( ) *
$ % - % . 4 ) % , 3
% - / 4 ) / . . % %
, ! . # % - % . 4 3
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2 2 % 0 ! 3 3 % 2
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. ) ! $ / 2 ! '
# 3 ! ! 4 ! 8 ) %
% 3 3 % . 3 % 6 %
(Référence : Petit Larousse 2004)
4
9
9 5 1
1 7 2
6 9 3
5 6 4
2 1 5
8 3 7
7 2 8
3 4 6
8
6
3
4
7
2
8
5
9
1
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Votre
vie récréative sera plus riche qu’elle ne l’a
jamais été. Vous refuserez de rester seul dans votre
coin et cela vous réussira fort bien.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Vous
de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut
en bas et en diagonale de droite
à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir
pour plusieurs mots.
L’horoscope
passé. Encaissement de liquide. Score de parité. - 9. République insulaire. Il est difficile de
s’en départir. - 10. Il ouvrit les
lycées aux jeunes filles. Abjures.
*
Solution du précédent mot secret : JUCHOIRS
Marche à suivre :
2
TETRAGONE
TIGES
TOMATES
TRUFFE
OIGNON
A
1
2
3 6
9 7
MACHE
MARCHAND
MARCHE
MURES
R
3
5
RADIS
REPOUSSE
ROMAINE
RUTABAGA
T
4
2 9
8 5
6
LAITUE
LECHE
LENTILLE
S
1
Classement
Coup
de poker
Sudoku B-24
5 3 1 7 2
6
7 4 2 8 Certain,
indubitable
9 8 6Deux 5 3
cardinaux
choisir4
2 1 5à Invite
8
Les paons
7 8 1 9
la font3
4 6 9 3 7
6 2 4 9 1
1 5 3 6 4
8 9 7 2 5
Arroseur
céleste
Conjonction
négative
HERBIER
VEGETER
VERTE
E
8
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Récidive,
recommence
GACHE
CAROTTE
CELERI
CERFEUIL
CHICOREE
CHOUX
CIBOULE
CITROUILLE
CLAIRE
CONCOMBRE
CORNICHON
COSSE
COURGE
CUIRE
6
PATATES
PELA
PERSIL
PIMENT
POIREE
POTAGER
POTIRON
PRODUIT
FEUILLE
FRAIS
DETERRER
Solution du précédent numéro
surface
Urge
ECALE
ESTRAGON
BETTE
BULBE
Règle du jeu
la pipée
Le mot secret
Faites une sauce béchamel avec
50 g de beurre ou de margarine
et 40 g de farine, mouillez de 4
dl de lait, faites épaissir sur feu
doux pendant 10 mn en remuant.
Assaisonnez sel, poivre et noix
muscade, joignez 1 jaune d’œuf,
200 g de champignons de Paris
émincés et sautés 10 mn à la
poêle, 150 g de jambon cuit
coupé en dés et 1 c. à soupe de
fines herbes hachées.
Farcissez 8 crêpes non sucrées de
ce mélange, rangez-les dans un
plat allant au four.
Saupoudrez de 2 c. à soupe de
gruyère râpé et faites gratiner.
Doutes et interrogation seront votre lot
aujourd’hui. Vous feriez mieux d’aller voir sur le
terrain ce qui se passe. Vous en verrez de toutes
les couleurs. Ne vous laissez pas marcher sur les
pieds.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Vous
vous sentez concerné par l’avenir même
lointain. Les autres ne vous suivent pas toujours
dans vos idées et projets un peu utopiques.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Les pièges que vous redoutez c’est vousmême qui risquez de les tendre. Faites confiance
au bon jugement de vos amis. Ils vous guideront.
Vous aurez envie de lâcher prise et de vous remettre totalement à la providence.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : Votre regard sur le monde se
fera plus attentif et généreux. Vous trouverez mille
raisons de ne pas désespérer et la chance vous
sourira.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Si seulement tout le monde
pouvait penser comme vous, vous seriez ravi de
prendre des engagements ne serait-ce que pour
atteindre un but vraiment valorisant.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Vous restez toujours en
marge prêt à vous battre avec le reste de l’humanité dont vous trouverez les idéaux médiocres. En
fait vous avez horreur de vous engager tel qu’on
l’entend habituellement.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Vous tenez beaucoup trop à
votre liberté et vous détestez l’idée que quelqu’un
puisse se lier à vous et s’immiscer dans votre vie.
Mais il faut tout de même savoir donner et s’investir si l’on veut obtenir quelque chose.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Personne ne remet en question
votre art de faire les bons choix. Vous tenez absolument à ce que vos engagements soient définitifs
même quand il ne s’agit pas de sentiments.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
De grandes ambitions vous animent. Vous
voulez vous construire un avenir brillant et refusez
de sortir des voies que vous vous êtes tracées.
jeudi 10 juillet 2014
Entre parenthèses
de Colette KHALAF
La boîte aux rêves
Cinéma 15
Les films en mode
« Dolce Vita »
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
.Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve
Chaînes locales
LBCI
À l’affiche « Qui veut bon navet, le sème en juillet. » Si ce proverbe se
référant aux récoltes d’été devait également s’appliquer au cinéma, il
découragerait bel et bien les réalisateurs à tourner durant ce mois de
juillet. Cela expliquerait-il donc la rareté des belles sorties ?
Sur le mont Hollywood,
tout comme au temps du
mont Parnasse – particulièrement vénéré dans
l’Antiquité parce qu’il était
consacré à la fois au dieu
Apollon et aux neuf muses,
dont il était l’une des deux
résidences avec le mont
Hélicon – ou également de
l’Olympe qui abritait les
dieux, acteurs et actrices
étaient tels des demi-dieux.
Quasi idolâtrés. Les femmes
se teignaient les cheveux à la
Jean Harlow ou à la Marilyn
Monroe, fumaient comme
Marlène Dietrich, parlaient
comme Greta Garbo ou
achetaient le bikini à gros
pois de Brigitte Bardot. Les
hommes eux aussi avaient
leurs favoris. Se vêtir comme
Cary Grant, jouer au séducteur comme Clarke Gable
ou au voyou comme Marlon
Brando, autant de jeux de
mimétisme auxquels on ne
joue plus actuellement.
Pourquoi ? Parce que les
acteurs/actrices ne font
plus rêver. Le mystère qui
nimbait leur vie les rendait
intouchables. Inaccessibles.
Immatériels. On ne savait
rien de leur vie intime. Il a
fallu que Rock Hudson, le
plus grand « tombeur » de
ces dames, le « pillow talker », soit au seuil de la mort
pour que la planète découvre qu’il avait le sida et, « ô
shocking », qu’il aimait les
hommes. On a mis du temps
à comprendre que l’Ange
Bleu penchait pour les deux
sexes et que Gable était
accro à la bouteille. Rien ne
filtrait de leurs habitudes,
de leur quotidien. Il n’y avait
pas de réseaux sociaux, ceuxlà même si « associaux ». La
plèbe se contentant de les
adorer et de les imiter.
Aujourd’hui, le cinéma ne
projette plus des images de
personnages idéaux. Les
acteurs et actrices circulent en tongs et, grâce aux
paparazzis, ont des points
noirs au nez et de la cellulite
aux jambes. Les hommes
perdent leurs cheveux et
les femmes prennent de
l’embonpoint et traînent
une marmaille qui piaille.
Ils vont chez H&M ou tout
au plus chez Zara. Non
vraiment, ces demi-dieux ne
font plus rêver !
Casse-tête d’été
La rubrique quiz que la page cinéma propose depuis
un an reprend de nouveau cet été. Testez donc vos
connaissances avec ce questionnaire. Cette semaine,
il s’agit des films dont le titre évoque le « temps ».
Ces heures solennelles...
Avis de mistral,
de Rose Bosch
Avec Jean Reno et Anna
Galiena
Léa, Adrien et leur petit frère
Théo, sourd de naissance,
partent en vacances en Provence chez leur grand-père
qu’ils n’ont jamais rencontré
à cause d’une brouille familiale. Ce ne sont pas les vacances dont ils rêvaient, surtout que leur père a annoncé
la veille qu’il quittait la maison. En moins de 24 heures,
c’est le clash des générations
entre les ados et un grandpère qu’ils croient psychorigide. Mais le passé turbulent
de Paul va ressurgir et les seventies vont débarquer au fin
fond des Alpilles. Pendant
cet été tourmenté, les deux
générations vont être transformées l’une par l’autre.
Répondant au site commeaucinéma.com, la réalisatrice a expliqué la genèse du
film : « L’idée m’est venue de
mes grands-parents. Je les ai
peu connus, mais j’en garde
2. Anthony Quinn joue
le rôle d’un paysan roumain
candide et donne la réplique à Virna Lisi dans ce film
d’Henry Verneuil en 1967.
Est-ce dans :
a - La vingt-cinquième
minute
b - La vingt-cinquième
seconde
c - La vingt-cinquième
heure.
3. Le film « Hours » est un
des derniers films de l’acteur
décédé Paul Walker. Est-il
sorti en salle :
a - Avant sa mort
b - Après sa mort.
4. Cet autre film intitulé
« The Hours » réunissait trois
grandes stars du cinéma,
mais une seule d’entre elles a
obtenu l’oscar pour sa prestation en 2002. Était-ce :
a - Julianne Moore
b - Meryl Streep
c - Nicole Kidman.
5. Ce réalisateur est célèbre pour ne faire jouer dans
ses films que des acteurs et
actrices de couleur. Pourtant, dans cette très belle
œuvre de Spike Lee, tournée en 2002, Edward Norton et Philip Seymour Hoffman y sont les principaux
protagonistes. Est-ce :
a - The 24th Hour
b - The 25th Hour
c - The 26th Hour.
6. Premier film dramatique d’Eddie Murphy (d’école comique), le récit se cloisonne également dans une
bulle temps. S’agit-il de :
a - 24 heures
b - 36 heures
c - 48 heures.
Future TV
Jean Reno, un papi pas si gaga que cela.
un souvenir poétique. Et un
grand vide. Et puis j’avais
envie de décrire un clash de
générations peu exploré : entre grands-parents et petits-
enfants. J’aime le fait que les
“papis” d’aujourd’hui aient
été les hippies d’hier. Ils ont
protesté contre le Vietnam,
connu Woodstock et conspué
la consommation. »
Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh,
Cinemacity (Beirut souks)
Focus
9. Ce titre de film interprété par Robert de Niro
évoque la fameuse phrase
d’Andy Warhol : « Chacun
dans l’avenir aura droit à
...de célébrité. » Est-ce :
a - 20 minutes
b - 25 minutes
c - 15 minutes.
10. Ce n’est peut-être
pas le film le plus connu de
Martin Scorcese, mais il
n’en demeure pas moins un
petit bijou. Tourné en 1985,
il évoque légalement les
heures. Une parodie de Mel
Brooks porte également ce
même nom. S’agit-il de :
a - Before Midnight
b - After Hours
c - After Midnight.
c4 ; b3 ; c2 ; a1 : sesnopéR
.b01; c9 ; b8 ; a7 ; c6 ; b5 ;
Page réalisée par Colette KHALAF
TF1
France 2
d’Oliver Stone
15:55 Tour de France en direct
21:00 Journal
21:45 Envoyé spécial La
grande braderie des
résidences secondaires
23:50 Complément d'enquête.
Lance Armstrong.
France 3
17:15 Des chiffres et des
lettres
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
21:15 Plus belle la vie
21:45 Drame franco-italien
L'armée des ombres.
M6
Val Kilmer et Meg Ryan, acteurs principaux de « The Doors ».
18:35 Les reines du shopping
19:50 100 % Mag
20:45 Le 19.45
21:05 En famille
21:50 Lara Croft Tom Raider :
Craddle of Life.
News
Chadi Haddad dans le rôle de Jésus-Christ
Arte
18:15 Xenius
19:15 Chemins d'école,
chemins de tous les
dangers
20:45 Arte journal
21:05 28 minutes
21:50 Série The Killing
22:50 Série The Killing
23:50 Téléfilm La forêt.
TV5 Monde Europe
Extrait du tournage.
C’est un rêve qui lui tenait
à cœur depuis longtemps.
Aujourd’hui, l’acteur libanais
Chadi Haddad a réussi à lui
donner forme. Comédien
passionné, Haddad s’est lancé très jeune dans la carrière
d’acteur. Avec le temps, il a su
choisir ses rôles avec beaucoup
d’exigence et de minutie, et les
spectateurs ont pu le voir récemment entre autres productions dans Blind Intersections
Chadi Haddad, un rôle béni du ciel. de Lara Saba ainsi que dans
Un homme d’honneur de JeanClaude Codsi. Aujourd’hui,
il vient de terminer un projet
« religieux » sur la Passion du
Christ, intitulé Min Ajlikom
(« Pour vous »).
Après avoir réussi à récolter des fonds – la plus grande
partie ayant été assurée par
Rachid Rizk, partenaire de
« Junto Box Films » (LA) –
et avec l’aide également de
certains privés, Chadi Haddad s’est lancé dans ce projet
filmique il y a deux ans et a
convaincu le père carmélite
Charles Sawaya – avec qui
il avait coopéré dans le film
de Hardini – d’en être le
réalisateur.
« C’est un nouveau regard,
précise le comédien libanais, porté sur la Passion du
Christ », dont la sortie est
prévue l’an prochain avant la
Photos Charbel Saadé.
fête de Pâques. Assistant à la
production, l’acteur a veillé
à être entouré d’une très
bonne équipe de techniciens
(à citer : Nabil Salemeh au
maquillage et Édouard Arsouni aux costumes), ainsi
qu’une pléiade de comédiens,
notamment Mirana Naiemeh dans le rôle de la Sainte
Vierge, et enfin à assurer un
matériel cinématographique
perfectionné.
« Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » franchit le cap des 10 millions d’entrées
Le film Qu’est-ce qu’on a fait
au bon Dieu, qui fait rire la
France depuis la mi-avril – et
le Liban depuis plus de trois
semaines –, avec un sujet sur
les mariages mixtes, a franchi
mercredi soir le cap exceptionnel des 10 millions d’entrées
dans l’Hexagone, a annoncé
le producteur et distributeur
du film.
Seule une dizaine de longs-
métrages ont atteint ou dépassé un tel score dans l’histoire du cinéma français, à
commencer par Bienvenue
chez les Ch’tis (2008), toujours
confortablement en tête avec
20,44 millions d’entrées, juste
devant Intouchables (2011)
avec 19,48 millions, selon les
chiffres du Centre national du
cinéma (CNC).
Viennent ensuite La Gran-
de vadrouille (1966, 17,27
millions), Astérix et Obélix :
mission Cléopâtre (2002, 14,40
millions), Les Visiteurs (1993,
13,67 millions).
Qu’est-ce qu’on a fait au bon
Dieu se situe donc à présent
en 10e position du classement
des films français du CNC
derrière Les Bronzés 3 - amis
pour la vie (2006, 10,23 millions d’entrées).
Le film raconte les aventures de Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier et
Chantal Lauby), des catholiques provinciaux très vieille
France dont les trois filles ont
épousé un musulman, un juif
et un Chinois, tandis que la
dernière veut convoler avec un
catholique... noir.
(Source : AFP)
OTV
08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Kess we 3alam
14:15 Infos
14:45 Layali el-Onss
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
17:45 Aa Nar Latifé
18:45 Daniella
19:45 Le journal
20:30 Layali el-Onss
22:00 Kess we 3alam
23:00 Dehki min el-Alb
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
09:15 MTV Alive
12:25 Clinic
14:00 Infos
15:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
18:30 Special Mondial
19:52 Le journal
20:45 Feuilleton Law
21:45 Aachra 3abid Zghar
23:00 Wala Tehlam
00:00 Infos.
Chaînes câblées
The Doors,
7. Dans ce film d’Henry
Hathaway sorti en 1951,
combien faudra-t-il à l’un
des personnages pour
convaincre un autre de ne
pas se jeter du haut d’un immeuble de New York :
a - Fourteen Hours
b - Sixteen Hours
c - Eighteen Hours.
8. Il faudra à Al Pacino
moins de deux heures pour
trouver un tueur en série
dans le film de John Avnet
(2007), sinon sa propre vie
est en danger. S’agit-il de :
a - 77 minutes
b - 88 minutes
c - 99 minutes.
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
12:00 Infos
13:30 Kossass el-Hayawan fi
el-Qoran
14:00 Eh Bass Bass
14:30 Mood min el-Dohek
15:00 Infos
16:00 Aajaëb al-Kossass fi
el-Qoran
16:30 Tawk el-Banat
17:30 Kalam 3ala Warak
18:30 Eh Bass Bass
19:00 Khayr el-Kalam
18:00 Quatre mariages pour
une lune de miel
20:00 Money Drop
21:00 Journal
21:55 Série Hostages
00:30 Série Law and Order :
SVU.
À « The Gärten », ce samedi à 19h
L’Association Métropolis, en
collaboration avec The Gärten
(Biel), présente, dans le cadre
du cycle « Troubled Symphonies », le film d’Oliver Stone,
The Doors (1991), avec Val Kilmer dans le rôle mythique du
leader de la bande, Jim Morrisson, auquel la douce Meg
Ryan donnait la réplique.
Un beau film de 140 minutes, qui retrace la trajectoire et
la réussite de ce groupe rock,
et signé Stone (nom prémonitoire pour ce projet qui baigne dans la drogue, l’alcool et
autres hallucinogènes). Très
bonne bande-son et surtout,
surtout, un Kilmer au faîte de
sa gloire et de son talent.
1. James Franco incarne
Aaron Raltson dans ce film
de Danny Boyle. Alpiniste
chevronné, il est pris un
jour par surprise entre deux
rochers lors d’une aventure
et devra passer des heures
terribles avant de s’amputer
le bras pour se libérer. Quel
est le titre de ce film :
a -127 heures
b -126 heures
c -125 heures.
07:00 Infos
08:30 Mind Your Language
09:00 La Boutique
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bwab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banat
13:30 Saheb el-Sa3ada
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara 6
15:50 Bwab el-Rih
17:00 Loterie libanaise
17:15 Saheb el-Sa3ada
18:50 Al-Hakaëb
19:25 Loto
19:53 Journal
20:30 Bab el-Hara 6
21:30 Al-Ikhwa
23:00 Saheb el-Sa3ada
23:30 Infos.
19:30 Le Journal
20:30 Tawk el-Banat
21:30 Kalam 3ala Warak
22:30 Mood min el-Dohek
23:30 Khalli el-Sahra 3enna
00:30 Eh Bass Bass
01:00 Tawk el-Banat
02:00 Kalam 3ala Warak
03:00 Kheyr el-Kalam
03:30 Le Coran
06:00 We Rachet Meleh.
08:50 Télématin
09:00 Le journal de
Radio-Canada
09:26 TV5 Monde le journal
09:38 64, rue du Zoo
09:50 Pok et Mok
09:57 Tendres agneaux
09:58 Dofus
10:10 Foot de rue
10:34 Jardins et loisirs
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15:21 Mauvais karma
15:43 Mauvais karma
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16:43 Dans la peau d’un chef
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20:35 Les limiers
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22:05 J’enrage de son
absence
23:41 Premiers pas
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00:22 TV5 Monde le journal
Afrique
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boxing beats
Aubervilliers.
TV5 Monde Orient
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10:06 TV5 Monde le journal
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Babette
12:00 TV5 Monde le journal
12:15 Plus belle la vie
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14:30 Le journal de la RTBF
15:03 Le film du Tour
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sables
18:58 Questions pour un
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16 Ici et ailleurs
« Pourquoi aller vers les déchets alors
que les déchets peuvent venir à vous ! »
jeudi 10 juillet 2014
Le dessin de pinter
Environnement Un adolescent néerlandais s’attaque aux plastiques polluant les océans,
et son idée révolutionnaire a déjà ses adeptes dans la communauté scientifique.
Boyan Slat n’a que 19 ans,
mais 100 personnes travaillent déjà sur son idée,
qu’il espère révolutionnaire,
pour nettoyer les océans des
milliers de tonnes de plastique qui les polluent. Alors
que la plupart des autres
projets envisagent de ramasser les plastiques à l’aide
de bateaux sillonnant les
océans, le jeune Néerlandais
souhaite tout simplement se
servir des courants marins
pour les piéger. « Pourquoi
vouloir aller vers les déchets
alors que les déchets peuvent
venir à vous ? » dit en souriant ce jeune scientifique,
qui a mis entre parenthèses
ses études en ingénierie aéronautique pour se consacrer
à son projet.
La « soupe plastique »
– mélange de déchets de
tailles diverses dans l’océan
– a un impact considérable
sur l’environnement : les
animaux marins (dauphins
et phoques notamment) s’y
empêtrent, s’étranglent et
se noient. D’autres les ingèrent, comme les tortues qui
prennent les sacs plastiques
pour des méduses. Décomposées en petites particules,
ces matières, soupçonnées
d’effet négatif sur la fertilité
et de provoquer des maladies
cancéreuse chez l’homme,
entrent dans la chaîne alimentaire. Le plastique coûte
aussi des milliards d’euros
par an à la pêche et au tourisme.
La plupart du plastique se
retrouve entraîné dans les 5
principales gyres, des courants marins circulaires entraînant la formation d’énormes plaques de déchets, des
« continents » de plastique.
Les estimations varient sur
la quantité totale de plastique dans les océans, allant
de quelques centaines de
milliers à plusieurs millions
de tonnes.
Un « V » géant
Le projet de Boyan Slat
consiste à étendre deux bras
flottants de 50 kilomètres
chacun formant un « V » et
arrimés aux fonds marins.
Munis d’un « rideau » s’enfonçant dans l’eau sur trois
mètres de profondeur, ils
bloqueront les plastiques.
Concentrés au centre du
« V » par les courants, les
plastiques pourraient être
Sur une période de 10 ans, le dispositif de Boyan Slat permettrait
de collecter près de la moitié des déchets du Pacifique Nord.
facilement récupérés via une
plateforme cylindrique de 11
mètres de diamètre en attendant qu’un navire vienne les
évacuer. Pourraient y être
stockés jusqu’à 3 000 mètres
cubes de plastique (autant
qu’une piscine olympique).
Un tapis roulant installé sur
la plateforme, alimenté par
des panneaux solaires, permettrait d’emmener les plus
gros morceaux à un déchiqueteur.
Selon Boyan Slat, sa méthode est des milliers de fois plus rapide et beaucoup moins chère que les méthodes conventionnelles pour
ramasser les déchets qui polluent les océans. Quelque 70 océanographes, ingénieurs et juristes ont participé à l’étude de faisabilité
portant sur les matériaux, les questions légales, la résistance aux intempéries et le financement. « Heureusement que je suis entouré de
personnes qui ont plus de connaissances et plus d’expérience que moi, sourit Boyan. Je n’ai que 19 ans ! »
Photos AFP
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Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
La mère d’Amal n’est pas opposée
à notre mariage, affirme Clooney
L’acteur George Clooney a
dénoncé hier une information
publiée par le quotidien britannique Daily Mail au sujet
de la mère de sa fiancée Amal
Alameddine. Dans un communiqué paru dans le journal
américain USA Today, l’acteur
affirme que l’article du Daily
Mail est complètement fabriqué.
« Le Daily Mail a publié
Le 10 juillet
dans l’histoire
1509 : naissance de Jean
Calvin (mort le 27 mai
1564).
1871 : naissance de
l’écrivain Marcel Proust
(mort le 18 novembre
1922).
1928 : naissance du peintre
Bernard Buffet (mort le 4
octobre 1999).
1940 : le gouvernement
français s’installe à Vichy.
Vote des pleins pouvoirs à
Pétain (80 parlementaires
refusent).
1941 : mort du pianiste de
jazz Jelly Roll Morton.
1943 : débarquement des
Alliés en Sicile.
1953 : destitution du
dirigeant soviétique
Lavrenti Beria (exécuté le
23 décembre 1953).
1976 : catastrophe
écologique de Seveso en
Italie.
1985 : création du Festival
des Francofolies de La
Rochelle.
une histoire (...) sur l’opposition de la mère de ma fiancée
à notre mariage pour des raisons religieuses. Le journal dit
que la mère d’Amal a raconté
à la moitié de Beyrouth qu’elle
était contre le mariage, écrit
l’acteur. La mère d’Amal n’est
pas druze. Elle n’est pas allée
à Beyrouth depuis que je fréquente Amal et elle n’est en
aucune manière opposée au
mariage. Exploiter en ce moment des différences religieuses quand il n’y en a aucune relève de l’irresponsabilité. C’est
au minimum de la négligence,
voire surtout dangereux. »
Amal Alameddine (36 ans)
est une avocate britannique
née au Liban, qui a émigré au
Royaume-Uni avec sa famille
à l’âge de trois ans.
(Source : AFP)
Boyan Slat s’est penché sur
le problème lorsqu’il était encore au lycée : « Après avoir
fait de la plongée sous-marine lors de vacances en Grèce, sous l’eau, j’ai vu plus de
plastique que de poissons. »
Il a présenté son projet fin
2012, espérant à peine être
pris au sérieux. Aujourd’hui,
une centaine de personnes
travaillent dessus, certaines
à plein temps. Après une
année de tests et une étude
de faisabilité, Boyan vise la
mise en place d’un projet
pilote sur les trois ou quatre prochaines années, avant
l’installation du premier
dispositif dans le Pacifique
Nord. Le jeune homme s’est
donné 100 jours pour collecter 2 millions de dollars grâce au crowdfunding, somme
qui lui permettra de continuer l’aventure. En 33 jours,
l’étudiant qui vit encore chez
ses parents en a déjà rassemblé plus d’un million.
Selon certains analystes,
l’étude de faisabilité sousestime la proportion de
microplastiques (quelques
millimètres), plus difficiles à
extraire. Ils font valoir aussi
que le dispositif peut représenter un obstacle dangereux
pour la vie marine et pour la
navigation en mer. Boyan
estime que les problèmes
techniques ont été abordés
dans l’étude de faisabilité.
Mais tout enthousiaste qu’il
est, il reconnaît volontiers
que son projet a ses limites
et n’aborde qu’un aspect du
problème : « Il ne permettra
pas de collecter tous les déchets, admet-il. Et puis surtout, je suis bien conscient
que la source du plastique
dans les océans ne va pas se
tarir du jour au lendemain.
Les gens vont malheureusement continuer à jeter des
plastiques. Si la solution du
plastique dans les océans est
une chaîne, je ne suis qu’un
maillon. »
(Source : AFP)
People
Novak Djokovic épouse
Jelena Ristic au Monténégro
Le joueur de tennis serbe Novak Djokovic, redevenu n°1
mondial après son second sacre à Wimbledon dimanche,
était hier sur la côte monténégrine où il dira « oui » à
sa compatriote Jelena Ristic
aujourd’hui, lors d’une cérémonie de mariage civil qui
sera célébrée sur la presqu’île
de Sveti Stefan. Les noces
religieuses se tiendront, elles,
samedi. « Le mariage civil se
déroulera sur la plage Kraljicina » (la plage de la Reine),
sur la côte adriatique, non
loin de la presqu’île de Sveti
Stefan où les Djokovic et
leurs invités sont logés, a précisé une source proche de la
famille. « La cérémonie sera
suivie d’un banquet, a ajouté
cette source. Le mariage religieux aura lieu en présence de
la seule famille et de quelques
proches. »
Les Djokovic ont loué
l’ensemble de la presqu’île
de Sveti Stefan, l’un des plus
luxueux lieux de villégiature
de la côte adriatique, pour
leurs invités. Un important
dispositif de sécurité est déployé aux abords des lieux
afin d’empêcher tout intrus
d’en approcher.
Djokovic (27 ans), qui a offert son second titre à Wimbledon à sa future épouse et
à leur enfant qu’ils attendent
pour la fin de cette année, a
annoncé qu’il allait refermer
pendant quelque temps le
chapitre du tennis. « Pas mal
de grands moments vont arriver : le mariage, devenir père
dans quelques mois. Je vais en
profiter pour passer du temps
avec mes proches et ma future
femme », a-t-il déclaré.
(Source : AFP)

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