Prêts, partez - L`Orient
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ABONNEMENT Amin Maalouf à « L’OLJ » : J’évite de dire “je suis citoyen du monde” parce que c’est prématuré Page 5, la correspondance à New York de Sylviane ZEHIL mercredi 23 avril 2014 | N°14024 Quotidien libanais d’expRession française Événement Page 3 / Sandra NOUJEIM Journée découverte Page 8 / Muriel ROZELIER Proche-Orient Page 11 Geagea scelle la réconciliation avec son passé Les vins du Liban à Berlin le 5 mai : un enjeu de taille Une paix avec Israël ou une réconciliation Fateh-Hamas ? L’éditorial Prêts, partez ! Elle a été accommodée à toutes les sauces, notre pauvre démocratie : entre autres aberrations et hérésies constitutionnelles, on a renié le verdict des urnes et on a inventé de toutes pièces une minorité gouvernementale de blocage. Qu’elle est facile à pratiquer pourtant, cette belle démocratie, quand il n’y a strictement rien à y perdre, quand cela vous offre au contraire la rare opportunité de faire bonne figure. C’est dire qu’il y aura probablement foule au Parlement aujourd’hui, pour le coup d’envoi de l’élection présidentielle : un coup qui sera toutefois tiré à blanc. Aucun des candidats en lice, déclarés ou non, ne peut en effet espérer s’approprier le nombre d’or : ce chiffre magique de 86 suffrages qui lui permettrait de toucher le jackpot dès le premier tour du scrutin. Dès lors, bien peu de députés iraient, à ce stade, se faire porter absent : ce serait là faire gratuitement preuve de mauvaise volonté. Pour ce qui est de la suite en revanche, les défauts de quorum délibérément provoqués et autres manœuvres de blocage pourraient transformer en véritable marathon la course vers le palais de Baabda. Du lot des candidats en lice se détachent, à première vue, les deux poids lourds, Samir Geagea et Michel Aoun. Tous deux se projettent en présidents forts ; effectivement forts du soutien de leurs alliés, les deux souffrent cependant du même handicap, à savoir les réserves, sinon la franche hostilité, qu’ils suscitent dans le camp d’en face. Pour contourner la difficulté, le leader des Forces libanaises s’est dit ouvert à tout dialogue sans pour autant renoncer à ses convictions bien connues, notamment sur le point épineux du monopole étatique des armes. Avec un superbe aplomb, le chef du Courant patriotique libre, quant à lui, arbore depuis peu une deuxième casquette, celle de président de consensus, alors même que l’arsenal détenu par ses amis du Hezbollah est le principal objet de discorde entre les Libanais. Sans doute doit-on à ce double rébus la floraison absolument inhabituelle de candidatures à la magistrature suprême, proclamées pour cette édition de la présidentielle : la dernière en date étant celle du député Henri Hélou, avancée hier par le bloc de Walid Joumblatt, lui-même pilier d’un centre visiblement résolu à arbitrer les oscillations de la balance. Reste à espérer que l’essentiel sera préservé : que la politique du vide n’a plus cours désormais, que le pesage aura bien lieu. Issa GORAIEB Aujourd’hui Aujourd’hui International Commentaire La fin du nouvel ordre du monde Page 10, l’article de Christopher R. HILL Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet 7 Bourse 8 Petites annonces 9 Météo 13 Horoscope, jeux 14 Télévision15 BEYROUTH min. max. 16° / 27° Poker menteur place de l’Étoile Présidentielle : la messe ne sera pas dite ce mercredi l Joumblatt évite l’embarras et présente Henri Hélou comme candidat l Plan humanitaire Le village de Toufayl peut commencer à respirer Page 4 Crise ukrainienne Washington annonce l’envoi de 600 soldats en Pologne et dans les pays Baltes Page 10 La Syrie de nouveau accusée d’utiliser des agents chimiques toxiques Washington et Paris ont affirmé, en début de semaine, « avoir des indications » que Damas utilise du chlore industriel dans les bombardements des zones rebelles. En outre, alors que la Syrie est plongée dans un conflit sans cesse plus complexe, l’annonce d’une élection présidentielle le 3 juin a provoqué de très vives critiques internationales. Parallèlement à ces événements, le prince saoudien al-Walid ben Talal a effectué une visite au camp de réfugiés syriens, extrêmement miséreux, de Zaatari, en Jordanie (notre photo). Il a déclaré que la situation « précaire » des déplacés lui a « brisé le cœur ».Khalil Mazraawi / AFP Page 11 www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Sethrida Geagea : Au moins 50 voix pour le leader des FL aujourd’hui l Le 8 Mars désignera-t-il son champion ? l Pages 2, 3 et 4, nos informations et l’article d’Élie FAYAD 2 Liban mercredi 23 avril 2014 Présidentielle La messe ne sera pas dite aujourd’hui Élie FAYAD En politique, les surprises, bonnes ou mauvaises, ne doivent jamais être exclues d’emblée ; à cela près qu’au Liban, il faut compter avec une classe politique installée depuis des lustres dans une routine très prévisible que rien ou presque ne paraît être en mesure de secouer. Ce constat dressé, on peut d’ores et déjà observer combien les contours du feuilleton présidentiel que les députés de la nation sont appelés à entamer ce mercredi 23 avril, place de l’Étoile, sont, en effet, tout tracés. Qu’on ne s’attende donc pas, ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain, à ce que notre élection présidentielle ressemble un tant soit peu à ce qu’elle devrait être dans une démocratie « normalisée », même s’il faut reconnaître que pour la première fois depuis la fin de la guerre civile, les acteurs politiques cherchent cette fois-ci à donner l’impression de vouloir « jouer le jeu », d’être moins perméables aux mots d’ordre en provenance de l’extérieur, enfin de faire en sorte que le processus électoral ressemble plus ou moins à une compétition démocratique. Le degré de sincérité dans ce jeu-là varie sans doute d’un protagoniste à l’autre, mais au final, force est de constater que pour ce qui est de l’essentiel, rien n’est laissé au hasard et encore moins à la... compétition. Le processus a, en effet, été clairement verrouillé par l’accord tacite intervenu, sur l’impulsion du président de la Chambre, Nabih Berry, autour de la question du quorum nécessaire pour la tenue des séances d’élection, la Salam : Je ne vois pas d’obstacle à une entente sur un candidat Dans un entretien avec la chaîne britannique Skynews, le Premier ministre Tammam Salam a espéré que la séance parlementaire prévue aujourd’hui puisse aboutir à l’élection d’un nouveau président de la République. Il a estimé, à cet égard, qu’il n’y a pas « d’obstacle réel à une entente autour d’un nom, si les intentions sont bonnes et si la volonté et la détermination sont sincères, comme cela s’est produit pour la formation du gouvernement actuel ». M. Salam a comparé la situation concernant la présidentielle à celle qui prévalait au Liban en 1970, lorsque le président Sleimane Frangié a été élu à une voix de différence, précisant que le nouveau président pourrait être élu avec une faible majorité. Tout en reconnaissant que les influences étrangères ont une certaine importance dans l’échéance présidentielle, il a précisé que jusqu’à présent, il n’y a aucune ingérence étrangère directe dans ce dossier. Constitution ayant été décrétée « vague » sur ce point. On est convenu ainsi du fait que chaque fois que la Chambre doit se réunir dans ce cadre, il faut un quorum des deux tiers du Parlement, soit 86 députés au moins, pour que la séance puisse être ouverte. Or cette interprétation a pour conséquence de neutraliser totalement la disposition constitutionnelle permettant à un candidat à la présidence d’être élu, à partir du second tour, à la seule majorité absolue des voix (soit 65 voix au moins), et non plus aux deux tiers, comme c’est le cas au premier tour. Il suffit, en effet, qu’aussitôt après le premier tour, un nombre de députés quitte la Chambre de façon à ce que le total des présents tombe au-dessous du chiffre de 86 pour que la séance soit automatiquement suspendue. Pour réunir une deuxième fois le Parlement, il faudra à nouveau que 86 députés au moins se présentent. Or en l’absence d’un accord sur un candidat de consensus, ce quorum ne sera pas atteint, on peut en être certain. D’où le risque persistant de vacance à la présidence après le 25 mai prochain, date de l’expiration du mandat de Michel Sleiman. Geagea en vedette Il est donc parfaitement clair que, sauf imprévu, la séance d’aujourd’hui ne devrait pas déboucher sur l’élection d’un nouveau chef de l’État, personne n’étant à ce stade en mesure d’y recueillir les 86 voix nécessaires. Mais cela ne signifie nullement que cette séance manquera d’attrait. Bien au contraire, elle sera l’occasion de tests politiques d’une importance cruciale, rendus possibles par la candidature du leader des Forces libanaises, Samir Geagea. Ce dernier a déjà remporté une victoire non négligeable en s’imposant comme le candidat unique de son propre camp. Après de nombreuses hésitations, le 14 Mars – Kataëb inclus – officialisait hier cette candidature. On peut considérer aussi que le leader des FL a marqué des points face à ses adversaires du 8 Mars en les contraignant, du moins en apparence, à modifier dans l’urgence leurs plans tactiques. La parade Émile Rahmé, avec laquelle le Hezbollah et ses alliés voulaient dans un premier temps affronter M. Geagea, ayant été abandonnée, le parti de Dieu (13 députés) et le bloc du général Michel Aoun (27 en comptant les Marada, le Tachnag, Talal Arslane et M. Rahmé) se dirigent vers un vote blanc aujourd’hui. Ce n’est, semble-t-il, pas le cas du clan berryste (13 sièges), qui se serait rangé, pour l’instant, derrière la candidature d’Henri Hélou, présentée hier par un Walid Joumblatt à la tête d’un bloc démocratique reconstitué (pour l’occasion ?) avec les faucons du 14 Mars que sont Marwan Hamadé, Fouad elSaad et Antoine Saad (11 sièges au total). En mettant en avant le député de Aley, lui-même issu du groupe qui avait quitté M. Joumblatt en 2011 pour rester au cœur du 14 Mars, et en tenant pour l’occasion un discours quatorze-marsiste assez marqué, le chef du PSP ronge ainsi sur l’électorat de M. Geagea. Or les deux grands tests attendus de la séance d’aujourd’hui seront précisément l’ampleur du vote pour le chef des FL et, corollairement, l’unité du 14 Mars. Le courant du Futur (37 sièges), les FL (8) et les Kataëb (5), plus quelques indépendants susceptibles de voter Geagea, se montent à une cinquantaine de voix (en tenant compte de l’absence de Saad Hariri et Okab Sakr). Si au décompte des voix, le leader des Forces libanaises parvient à réunir un nombre de suffrages proche de ce total, il aura d’autant plus gagné son pari qu’il a face à lui un candidat issu du 14 Mars. Joumblatt évite l’embarras et présente Henri Hélou comme candidat à la présidence Le député Henri Hélou entouré à g. de son colistier Fouad el-Saad et à dr. du chef du PSP, Walid Joumblatt. Le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a annoncé hier que le député Henri Hélou est le candidat du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique à la présidence, qualifiant le candidat d’« homme de modération et de dialogue » et affirmant participer à la séance parlementaire d’aujourd’hui. Cette annonce survient sans grande surprise, des informations circulant depuis déjà deux semaines, selon lesquelles Walid Joumblatt voudrait éviter l’embarras avec le 14 et le 8 Mars tout en conservant sa position centriste. « J’ai rencontré lundi les délégations des Forces libanaises et du Courant patriotique libre et je les ai informées de la candidature de Henri Hélou, a déclaré le leader druze à l’issue de la réunion du Front de lutte nationale. La délégation du CPL ne m’a pas, en tout cas, dit que le député Michel Aoun était candidat à la présidence, et jusque-là le chef des FL était l’unique candidat. » M. Joumblatt a en outre salué le président Michel Sleiman pour l’approche suivie à la fin de son mandat, estimant qu’il a réalisé un exploit dans l’élaboration de la déclaration de Baabda, « que nous tenterons d’appliquer ». De son côté, Henri Hélou a déclaré qu’il est un candidat centriste et qu’il prône le dialogue et la modération. « Nous tendons la main à toutes les parties, l’ouverture est la seule solution, a-t-il ajouté. Nous préférons l’élection d’un président au vide à la magistrature suprême. Je ne suis pas un candidat de manœuvre. » Sur un autre plan, des sources proches de M. Hélou ont affirmé à L’Orient-Le Jour que ce dernier n’aurait pas consenti à présenter sa candidature s’il n’y avait pas vu une possible échappatoire à la crise et à l’éventuel vide présidentiel que pourraient causer les alignements politiques . « M. Hélou n’a pas présenté sa candidature pour satisfaire des ambitions personnelles », ont ajouté ces sources, qui ont tenu à rappeler que M. Hélou est le fils d’une famille qui n’a accordé d’importance aux postes politiques que dans la mesure de pouvoir servir le Liban. « Son père Pierre Hélou a refusé de diriger le gouvernement transitoire quand il s’agissait d’un projet consacrant le vide et il a refusé le poste de président sous la tutelle syrienne », ont poursuivi les sources précitées, assurant que « Henri Hélou ne se pose en tant que compétiteur à aucun candidat, ni Geagea ni Aoun, mais il s’oppose tout simplement au vide présidentiel ». Le PM Salam conférant avec la ministre australienne des AE, Julie Bishop. Photo Dalati et Nohra 1953 Droit de vote accordé aux femmes libanaises Les Libanais ont voté 2050 Les femmes majoritaires au Parlement NOUS SOMMES EN 2050, VOUS ÊTES JOURNALISTE À L’ORIENT-LE JOUR ET VOUS DEVEZ SOUMETTRE UN ARTICLE OU UN DESSIN QUI DÉCRIT UN TEMPS FORT DE L’ACTUALITÉ À l’occasion de son 90e anniversaire, L’Orient-Le Jour organise un concours destiné aux étudiants libanais, ou non-libanais de mère libanaise. Si vous avez moins de 26 ans et que vous êtes inscrit dans une université au Liban, participez et gagnez une bourse universitaire. Envoyez votre article ou dessin avant le 30 juin 2014, à l’adresse : [email protected]. Votre texte, en français et en format Word, doit faire entre 3 000 et 5 000 signes au maximum (espace inclus) et peut être écrit sous la forme d’une information factuelle, d’un éditorial, d’un reportage, d’une interview ou toute autre forme journalistique. Orient NP 17.5x25.indd 1 Le dessin journalistique peut être une caricature, une bande dessinée, ou une infographie. Le sujet peut être politique, économique, culturel, écologique, sociétal, sportif, etc. Ce concours sera récompensé par des prix décernés par un jury d’experts constitué de 5 membres. Les candidats présélectionnés se présenteront devant le jury pour exposer et défendre leur travail. Les fiches de renseignement et le règlement du concours sont accessibles sur le site internet de L’Orient-Le Jour : www.lorientlejour.com/concours90ans. Bonne chance à tous ! 3/18/14 4:32 PM mercredi 23 avril 2014 Liban Geagea serait largement le favori de l’électeur 14 Mars, d’après un sondage Le leader des FL scelle la réconciliation avec son passé Un sondage réalisé au début du mois d’avril par l’institut Global Vision (Tanios Chehwane) sur un échantillon transcommunautaire de la base des partisans et sympathisants du 14 Mars donne Samir Geagea largement favori dans la course présidentielle avec 77 % des suffrages, suivi respectivement de 12,2 % pour Boutros Harb, 5,2 % pour Amine Gemayel et 0,9 % pour Robert Ghanem. Il s’agit du seul sondage qui se soit jusqu’à présent intéressé uniquement à la base 14 Mars. L’échantillon est formé de 1 000 personnes des différents caza du pays qui se sont présentées comme appartenant au 14 Mars, dont 48 % se réclament de la « société civile du 14 Mars », 28,3 % des FL, 15 % du courant du Futur, 5,2 % des Kataëb, 1,2 % du Parti national libéral, 0,5 % du Parti socialiste progressiste. Près de 37,1 % d’entre eux sont maronites, 36,1 % sunnites, 8 % grecs-catholiques, 6,4 % grecsorthodoxes, 3 % chiites, 2 % arméniens, 1,8 % druzes, 1,4 % minorités chrétiennes et 0,3 % alaouites. D’après les résultats, 82 % des sondés (80,7 % de sunnites et de chrétiens toutes communautés confondues, ainsi que 66,7 % de druzes et 55 % de chiites) souhaitent un « président fort », et seulement 18 % sont en faveur d’un « président consensuel » (33 % de druzes, 45 % de chiites et 50 % d’alaouites). À la question de savoir qui serait un « président fort », les sondés du 14 Mars ont répondu qu’à 83,5 % ce profil correspondait à Geagea, 20,9 % à Harb, 11,7 % à Amine Gemayel, 10 % à Michel Aoun, 7,8 % à Sleimane Frangié, 3,5 % à Ghanem et 0,4 % à Ziyad Baroud. Cependant, 77 % d’entre eux affirment que Geagea est leur candidat favori à la présidence, contre 12,2 % pour Harb, 5,2 % pour Gemayel et 0,9 % pour Ghanem. Une analyse des résultats par communautés Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, décrit sereinement son passé et témoigne de son incarcération sans émotion, ni clichés, devant les journalistes conviés à l’inauguration d’une reproduction à l’identique de son ancienne « cellule » du ministère de la Défense, reconstituée à Maarab. Il décrit ses onze années passées dans le troisième soussol du ministère de la Défense, « qui était à l’époque un ministère de la tutelle syrienne ». Son attitude contraste avec l’émotion visible sur les visages de certains partisans qui l’accompagnent, dont un garde du corps incarcéré 73 fois au ministère de la Défense de l’époque, où il a été torturé. « Il s’est réconcilié avec cette période, moi pas », pouvaiton entendre murmurer un des proches de Samir Geagea. L’inauguration de la cellule, qui doit prochainement être ouverte au public, a coïncidé avec la 20e commémoration de son arrestation. Le message est simple : la page a été tournée sur le passé, « sans haine ni rancune ». Invoquer ce passé aujourd’hui pour discréditer le chef des FL « trahit un manque d’arguments contre ma politique actuelle ». Si Samir Geagea rejette tout lien entre l’inauguration de la cellule et sa candidature à la présidence, il reste que les deux auront servi un même dessein : briser « une image entretenue longuement par la tutelle syrienne » et qui avait rendu improbable jusque-là sa candidature. « J’ai purgé ma peine », déclare-t-il, indépendamment du bien-fondé des accusations qui lui avaient valu cette peine. Il reconnaît avoir mérité son calvaire carcéral, d’abord psychologique, en même temps qu’il le situe dans le cadre d’un processus de réconciliation nécessaire. Tout dans l’étage de la prison, y compris le matériau, donne effectivement Geagea largement en tête partout. Sur le plan chrétien, toutes communautés confondues, le président des FL obtient 70 % des voix. Chez les maronites et les grecs-catholiques, il passe la barre des 80 %, tandis qu’au niveau des grecs-orthodoxes, il recueille près de 80 %. Loin derrière, Harb et Gemayel sont en deçà de 10 % chez les maronites et les grecs-catholiques, mais Harb devance Gemayel chez les grecs-orthodoxes en passant la barre des 10 %. Chez les Arméniens, Geagea recueille plus de 70 % des votes, contre près de 10 % pour Harb et Gemayel. Chez les minorités chrétiennes, enfin, Geagea est à plus de 90 % contre plus de 10 % pour Harb, qui est loin devant Gemayel. Au niveau de la communauté sunnite aussi, Geagea caracole en tête : il obtient 74 % des voix sunnites contre près de 20 % pour Harb, près de 5 % pour Gemayel et moins de 5 % pour Ghanem. Chez les chiites 14 Mars, Geagea recueille 64 % des suffrages, contre 27 % pour Harb et près de 10 % pour Gemayel. Chez les druzes, enfin, Geagea obtient 50 % des suffrages contre 37 % pour Harb. Le vote analysé par courants politiques est également révélateur : certes, sans surprises, ceux qui se réclament des FL donnent plus de 90 % à Geagea (le reste allant à Harb, puis Gemayel), et ceux des Kataëb octroient 62 % à Gemayel (et 28 % à Geagea), le courant du Futur 77 % à Geagea et 15 % à Harb, et ceux qui se réclament de « la société civile du 14 Mars » 73 % à Geagea, Harb se classant second avec 17,5 % des voix. Le sondage s’intéresse par la suite au profil du « candidat consensuel » selon l’électeur 14 Mars. Pour 45,8 % des 14 Marsistes, ce « candidat consensuel » s’appellerait idéalement Ziyad Baroud (pour 41,7 %), Riad Salamé (22,3 %), Jean Kahwagi (14,4 %) ou Damien Kattar (10,1 %). Parmi ceux-là, celui que l’électeur 14 Mars souhaiterait voir accéder à la présidence en tant que « président consensuel » est Baroud (45,8 %). Salamé obtient 19,5 %, Kahwagi 14,4 % et Kattar 9,3 %. Baroud est en tête au niveau de toutes les communautés, sauf chez les grecs-orthodoxes, qui lui préfèrent Salamé, et les minorités, qui lui préfèrent Kahwagi. Sandra NOUJEIM comme le carrelage et les équipements d’aération, est identique à la prison initiale. Rien n’est maquillé. Jusqu’aux détails de la rouille des lits superposés des geôliers, ou les menottes posées entre les barreaux du portail qui donne sur l’étroit couloir à travers lequel les prisonniers étaient conduits vers leur cellule, les yeux bandés. « C’est après sa reconstitution que j’ai pu voir ce couloir pour la première fois », indique M. Geagea. L’installation de torture dans l’antichambre est aggravée par une bande de deux minutes projetée sur l’un des murs, reproduisant une scène de torture infligée à un homme puis à une femme, aux cris retentissants. « Je n’ai pas été torturé ainsi, mais j’ai subi d’autres formes de torture », affirme Samir Geagea. La projection est réactivée de manière à en entendre les échos lorsque Samir Geagea atteint sa cellule, la troisième d’une série de six, dans un couloir qui prolonge celui de la permanence des geôliers. Ce sont en effet les cris de ses camarades, « torturés exprès devant la porte de ma cellule », qu’il entendait souvent, se mêlant à la rumeur assourdissante d’un générateur électrique activé tout près. C’est par « la patience et le calme » qu’il dit avoir traversé ces instants, conscient qu’il se trouvait « dans une situation de confrontation politique ». Il évoque la prière parmi ses outils de résilience, sans toutefois en faire l’objet principal de son propos. Il fallait « éloigner le sentiment de peur et de découragement ». Debout dans sa cellule, près de son lit aux couvertures affadies, ramené du ministère de la Défense, il murmure un chant de printemps devant les journalistes, comme il avait l’habitude de le faire pour se calmer. Il est arrivé que ces cantonades lui servent d’outil de lutte politique. Dans le couloir longeant les cellules « des jeunes du Courant patriotique libre, du Parti national libéral et des FL étaient souvent entassés. Je pouvais les entendre ». « N’étant pas autorisé à parler, je n’ai trouvé d’autre recours pour réconforter une des militantes que 3 Le leader des FL poussant la porte métallique de la cellule numéro 3, reconstruite, où il a passé sept de ses onze années d’incarcération dans les sous-sols du ministère de la Défense. de chanter “Ma tkhafich ana mouch nasiki” (Ne t’inquiète pas, je ne t’ai pas oublié) »... Son récit s’achève sur un rire calme. À droite de sa cellule, son petit bureau est recomposé : sur les deux bords de la table, une petite pile de livres, où l’on repère un dictionnaire et une bible. Deux images de saints, un carnet de notes, une boîte de yaourt vide, des assiettes en carton empilées sous une boîte de pizza s’entremêlent sur la petite table. S’il dit avoir lu près de 1 500 livres (dont les plus marquants ont été regroupés dans une vitrine aménagée dans une salle indépendante), il confie avoir mis du temps pour acquérir une assiduité de lecture. « Il m’a fallu six mois pour finir mon premier livre, l’autobiographie de sainte Thérèse d’Avila, dont j’ai disséqué chaque ligne. » Se sont ensuite succédées des lectures psychologiques (Kierkegaard) et philosophiques (L’école transpersonnelle), imprégnées de spiritualisme. La quête constante du dépassement de soi et le processus de renaissance est une thématique récurrente dans les titres des ouvrages exposés. Le Un retour dans l’univers carcéral, avec sérénité. pacte national et la formule libanaise font partie de sa bibliographie. « Mon passé est celui du Liban, pourquoi chercher à m’en dissocier comme si la guerre n’avait jamais eu lieu ? » s’interroge-t-il. « Les erreurs Photos Aldo Ayoub que j’ai faites ont été commises en temps de guerre, rappelle-t-il. Le vrai cirminel est celui qui continue à commettre ces erreurs après la fin de la guerre et le redressement de l’État », souligne, lucide, Samir Geagea. Sethrida Geagea : Au moins 50 voix pour le leader des FL aujourd’hui La députée Sethrida Geagea a affirmé, hier, que son groupe politique s’attendait à 50 votes « au moins » en faveur du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, lors de la séance parlementaire d’aujourd’hui, consacrée à l’élection d’un nouveau président de la République. Mme Geagea, accompagnée des députés Fadi Karam et Joseph Maalouf, ainsi que de M. Eddy Abillama, a tenu ces propos à Aïn el-Tiné où elle s’était rendue afin de remettre au chef du législatif, Nabih Berry, une copie du programme électoral de Samir Geagea, intitulé « La république forte ». Cette entrevue s’inscrit dans le cadre de la tournée entreprise par les FL auprès des partis et ténors politiques. « Le président Berry nous a assuré que son bloc assistera à la séance de demain et voterait pour un candidat », a ajouté Sethrida Geagea, notant que M. Berry avait auparavant contacté par téléphone le leader des FL pour rendre hommage à son programme électoral. En réponse à une question, elle a tenu à rappeler que le député Ahmad Fatfat avait affirmé que Samir Geagea était le candidat du courant du Futur à la présidence. Dans l’après-midi, la délégation des FL s’est rendue chez le député Michel Murr, chez le ministre Michel Pharaon et le ministre Boutros Harb, afin de les remercier pour leur soutien au leader des FL et leur remettre Nabih Berry recevant hier la délégation des FL. le programme électoral de ce dernier. M. Murr a indiqué qu’il participerait à la séance pour assurer le quorum. « Quant au vote, je ferai ce que me dicte ma conscience et je prendrai la décision adéquate », a-t-il ajouté. De son côté, M. Harb a déclaré à l’issue de l’entrevue avec la délégation FL : « Les forces du 14 Mars se sont réunies autour de principes bien définis. Nous visons l’intérêt général du Liban. La candidature de M. Geagea à la présidence est fondamentale pour les forces du 14 Mars et nous devons le soutenir. Si une chance se présente devant lui de remporter la bataille avec ces principes, notre victoire sera tout aussi bien assurée. » Quant à M. Pharaon, il a déclaré que « Samir Geagea consacre actuellement nos engagements ». Joumblatt et le programme « responsable » de Geagea Notons qu’une délégation des Forces libanaises s’était rendue lundi auprès du Premier ministre Tammam Salam pour lui exposer le programme électoral de M. Geagea. Elle avait également rencontré durant le week-end les leaders du Courant patriotique libre, Michel Aoun, des Kataëb, Amine Gemayel, du Parti national libéral, Dory Chamoun, et du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. Le leader du PSP a déclaré à Mme Geagea qu’il avait lu le programme présidentiel Photo ANI de M. Geagea et qu’il l’a trouvé « responsable », selon les milieux des FL. Rappelons que la délégation des FL s’était aussi rendue auprès du chef de l’État, Michel Sleiman, et du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, pour leur exposer le programme de M. Geagea. Par ailleurs, le bureau de presse de Samir Geagea a indiqué dans un communiqué que des contacts ont été entrepris entre les FL et le courant des Marada de Sleimane Frangié et que le réunion qui était prévue entre les deux formations n’a pu avoir lieu « en raison d’engagements antérieurs ». « Les contacts se poursuivront par la suite », précise le communiqué FL. Ultimes concertations entre les députés de Tripoli ce matin au Parlement Sur fond de protestations à Tripoli contre la candidature du leader des Forces libanaises Samir Geagea, les députés de la ville ont décidé de tenir des concertations ce matin, avant le début de la séance parlementaire pour adopter une position unifiée. Le « parti de la libération arabe » avait en effet appelé à un rassemblement sur la place Abdel Hamid Karamé, hier dans l’après-midi, pour protester contre la candidature de M. Geagea et contre l’appui de certains députés de la ville à cette candidature. Le rassemblement a été suivi d’une marche pacifique avec des banderoles jusqu’au mausolée de l’ancien Premier ministre Rachid Karamé, assassiné le 1er juin 1987 à bord d’un hélicoptère qui le transportait de Tripoli à Beyrouth. Prévoyant ces protestations, l’ancien Premier ministre Nagib Mikati et son colistier Ahmad Karamé ont annoncé hier qu’ils mettraient des bulletins blancs, tout en se prononçant en faveur d’un président capable de réunir les Libanais et de donner un élan à une entente entre les différentes forces politiques, évoquant dans ce cadre la situation particulière de la ville de Tripoli. Dans le même contexte, les autres députés de la ville, notamment Samir el-Jisr et Mohammad Kabbara, ont décidé de participer aux concertations ce matin pour unifier leur position au sujet du vote pour la présidence de la République. De son côté, Toufic Sultan, proche du courant du Futur, a tenu hier une conférence de presse à Tripoli dans laquelle il a déclaré que « la loi n’empêche pas le leader des Forces libanaises de se présenter à l’élection présidentielle, mais en même temps, les Tripolitains ont le droit de considérer cette candidature comme une atteinte à leur dignité et à leurs émotions ». Il a en même temps rendu hommage à l’ancien Premier ministre assassiné alors qu’il était en fonctions, louant ses qualités nationales et son dévouement pour sa ville. 4 Liban mercredi 23 avril 2014 Sleiman appelle à faire prévaloir « l’intérêt national sur tout autre intérêt extérieur ou sectaire » À la veille du premier tour de scrutin présidentiel, le président Michel Sleiman a souligné hier dans un communiqué rendu public par le service de presse de la présidence de la Répu- blique que « le plus grand défi reste celui de poursuivre le processus entamé et respecter l’échéance conformément aux délais constitutionnels ». « En tant que gardien de la Constitution et le symbole de l’unité du pays, je ne peux qu’inciter le Parlement et les forces politiques à tenir l’élection présidentielle en assurant le quorum requis par la loi », souligne le président Sleiman. Durant cette phase critique, le président Sleiman a précisé en outre que le nouveau président « devrait être compétent, capable de diriger le pays et réaliser le bien commun durant cette phase qui requiert, pour le moins, de faire prévaloir l’intérêt national sur tout autre intérêt extérieur, sectaire ou privé. » La France soutient « le plus consensuel » des candidats PARIS, d’Élie MASBOUNGI En se félicitant de la tenue de l’élection présidentielle libanaise dans les délais constitutionnels requis, la France a réaffirmé hier par la bouche du porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal sa stricte neutralité concernant les candidats. Mais une « petite phrase » prononcée en « off » au cours du point de presse d’hier n’a pas manqué de retenir l’attention des journalistes lorsqu’un responsable diplomatique a laissé entendre que Paris appuie « le plus consensuel des candidats... et celui qui convient le mieux pour réaliser l’unité et la stabilité du pays ». Le décryptage fait par un responsable politique proche de l’Élysée est le suivant : « Le plus consensuel signifie pour nous le moins controversé des candidats, voire même celui qui ne le serait pas du tout. Celui qui ne suscite pas de veto et qui serait accepté sinon par tout le monde du moins par une majorité écrasante des députés et des formations politiques les plus représentatives. » Il faudrait également, a ajouté ce responsable, que le nouveau président ne soit pas uniquement celui qui obtiendrait le plus de suffrages place de l’Étoile mais qu’il bénéficie d’un prestige à l’intérieur et à l’extérieur du pays qui lui permette de conduire les affaires de l’État avec sérénité, confiance et fermeté, en commençant par lancer les chantiers économiques et sociaux les plus urgents grâce à un gouvernement compétent et fort, et en exigeant immédiatement l’élaboration d’une loi électorale susceptible d’assurer la meilleure représentation parlementaire possible. Même s’il fallait pour cela, a conclu cette influente personnalité, entreprendre des réformes constitutionnelles. Bien entendu, il n’a pas été possible, ni aux niveaux parlementaire et politique ni à des échelons inférieurs, d’en savoir plus sur le profil du candidat préféré de Paris ni même sur les critères de base qui selon la France, amie du Liban, amèneraient un bon président à Baabda. La seule phrase entendue dans les milieux politiques français est que la pire des choses qui pourrait arriver au Liban serait qu’il n’y ait pas d’élection présidentielle avant le 24 mai. Le plan humanitaire pour le village de Toufayl mis en œuvre hier Un convoi humanitaire, transportant de la nourriture et du carburant, s’est dirigé hier vers Toufayl, un village libanais situé dans une enclave en Syrie, qui a été isolé de son environnement après la mainmise de l’armée syrienne sur la seule route qui y mène. Les forces de Bachar el-Assad avaient en effet bombardé le village au cours de la semaine dernière, même si le chef du Haut Comité de secours, le général Mohammad Kheir, a démenti hier l’existence d’opposants syriens armés à Toufayl, affirmant que « tout le monde est d’accord sur la nécessité d’envoyer de l’aide à ces habitants », et que « la route sera ouverte jusqu’à la région frontalière de Ras elHaref ». Si une autre route mène à Toufayl, via le village chiite de Brital, les habitants sunnites de Toufayl, localité qui abrite quelque 4 000 Libanais et 10 000 réfugiés syriens, craignent de l’emprunter de peur de représailles de la part des partisans du Hezbollah, ce qui a nécessité une intervention de l’État libanais pour secourir les dizaines de blessés et aider le village qui vit depuis plus de 4 mois sans nourriture, sans eau et sans électricité. De ce fait, le mi- nistre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, avait annoncé samedi la mise en place d’un plan pour aider les Libanais à sortir de la localité à travers une route sécurisée et supervisée par les forces régulières libanaises, après avoir présidé une réunion au ministère de l’Intérieur en présence des responsables des appareils sécuritaires ainsi que du responsable de l’unité de coordination au sein du Hezbollah, Wafic Safa, pour discuter de la question de Toufayl. « Nous ne pouvions pas communiquer avec le régime ou avec l’opposition syrienne pour entrer dans le village, ce qui nous a incité à demander l’aide du Hezbollah », a indiqué en outre le ministre. Lundi, M. Machnouk avait également annoncé que le plan débutera mardi, et comprendra deux volets : l’évacuation des blessés et l’envoi d’une aide alimentaire aux personnes souhaitant rester sur place. Hier, aux alentours de midi, les Forces de sécurité intérieure, des forces de l’armée et de la Sûreté générale, ainsi que des ambulances se sont rassemblées sur la place de Brital pour se diriger vers Toufayl, alors qu’une réunion de notables religieux de mes palestiniennes à l’intérieur ou hors des camps ne sont pas justifiées. Depuis 1982, ces armes n’avaient aucun intérêt et n’ont pas protégé les Palestiniens ; au contraire, elles ont contribué à la détérioration de la situation dans les camps et ont provoqué des accrochages interpalestiniens, qu’ils soient d’ordre politique ou privé », a-t-il poursuivi. « Après les événements de Abra, l’été dernier, les habitants de Saïda et ses alentours ont prouvé qu’ils ont choisi l’État », a-t-il dit. Michel Murr : « Au service du Metn et du développement » Ils sont 28 nouveaux venus qui accèdent pour la première fois à l’Étoile. Nous en avons interrogé une dizaine, plus représentatifs, à tel ou tel titre, que les autres, leur demandant notamment ce qu’ils venaient faire à la Chambre et ce qu’ils apportaient de neuf à leurs électeurs. L’ingénieur Michel Murr se trouvait à Rome pour affaires lorsque nous avons essayé de l’atteindre à son bureau. M. Ibrahim Harik, attaché de presse et homme de confiance du nouveau député du Metn, s’est proposé de répondre à nos questions affirmant : « Je suis autorisé à communiquer les informations voulues comme si elles émanaient de M. Murr lui-même » (...) « Pour dire la vérité, je vous avouerais que la surprise a été de taille... Nous avons découvert que les gens qui nous aiment étaient beaucoup plus nombreux que nous le pensions. Nous avions des Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a annoncé, hier, qu’il a émis de nouveaux mandats d’arrêt contre les cinq suspects Sélim Jamil Ayyach, Moustapha Amine Badreddine, Hassan Habib Merhi, Hussein Hassan Oneissi et Rassemblement des forces de l’ordre hier à Brital, point de départ. la ville se tenait au domicile du mufti de Baalbeck pour peaufiner les derniers détails du plan. Arrivés à Toufayl, les 1 000 rations alimentaires et 6 000 litres de carburant ont été livrés, véhiculés par des groupes syriens. Dans l’après-midi, la Croix-Rouge a commencé à transporter les blessés libanais aux hôpitaux de la Békaa. Sur un autre plan, les « Brigades des sunnites libres de Baalbeck », un groupuscule affilié à el-Qaëda, ont mis en garde hier l’armée libanaise contre toute atteinte aux sunnites de Toufayl. « Nous mettons en garde l’armée li- Sur le terrain, hier, la situation était tendue dans le camp de Aïn el-Héloué après l’assassinat de Ali Nidal Khalil, proche du fondamentaliste Bilal Badr. Il a été enterré dans un cimetière à l’entrée du camp pour éviter d’éventuels accrochages interpalestiniens au passage du cortège funèbre. Manifestation à Bab el-Tebbané Une manifestation a regroupé, hier, des dizaines de jeunes à Bab el-Tebbané. Ils ont a appelé les autorités à annuler les mandats d’arrêt contre certains habitants du quartier impliqués dans les événements entre Bab el-Tebbané et Baal Mohsen. Par ailleurs, le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Sakr Sakr, a engagé des poursuites, hier, contre Maher Dannoué de Bab el-Tebbané et contre Bilal Accaoui, un caïd de ce même quartier et qui est actuellement en fuite. Dannoué et Accaoui sont accusés d’actes terroristes. Abadi chez Pharaon : Pour une coopération touristique entre les deux pays Le ministre du Tourisme Michel Pharaon a reçu hier l’ambassadeur d’Iran Ghadanfar Rokon Abadi qui a évoqué la possibilité de renforcer les échanges touristiques entre les deux pays. Dans ce contexte, M. Abadi a demandé au ministre Pharaon de faciliter les formalités pour les touristes iraniens désireux de se rendre au Liban. Il lui a aussi Dans « Le Jour » du 23 avril 1968 Michel Murr. amis électeurs que nous ne connaissons même pas. Nos pronostics nous permettaient de compter sur 2 000 voix d’écart ; nous en avons obtenu 7 000 de plus. À ces amis inconnus, nous exprimons nos remerciements, avec l’espoir qu’ils se feront connaître un jour afin qu’un réel contact puisse s’établir entre nous » (...) L’État a trop longtemps négligé le Metn pour ce qui est des projets routiers (...) Source d’avenir Le TSL émet à nouveau des mandats d’arrêt contre les cinq suspects Machnouk : Les armes palestiniennes, à l’intérieur ou hors des camps, ne sont pas justifiées Le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, a présidé hier, au Sérail de Saïda, une réunion du conseil de sécurité régional du Liban-Sud. Prenant la parole, M. Machnouk a souligné qu’il « aurait dû être à Baalbeck pour superviser le plan d’action que le ministère a adopté afin de venir en aide aux habitants de Toufayl ». L’accès à ce village libanais situé à la frontière syrienne est difficile du côté libanais et la route du côté de la Syrie est dangereuse, note-t-on. « Les FSI portent actuellement des vivres aux habitants. Ils évacueront également ceux qui voudront quitter le village », a-t-il dit. Se penchant sur la situation à Saïda, M. Machnouk a indiqué que « ce qui s’est passé au cours des dernières semaines fait partie du passé et la capitale du Liban-Sud et ses environs ont retrouvé leur calme ». « Il est toujours possible de négocier avec les responsables des camps palestiniens de Saïda pour que l’instabilité ne déborde pas aux quartiers de la ville, a-t-il noté. Je pense que les ar- La mémoire des 90 ans transmis une invitation de son gouvernement à tenir une conférence conjointe sur les échanges touristiques à Téhéran en présence des ministres et des représentants des agences de voyages libanais et iraniens. Interrogé sur l’échéance présidentielle et sur la possibilité d’une entente saoudo-iranienne sur ce sujet, l’ambassadeur d’Iran a éludé la question se contentant de rappeler le souci de son pays de préserver la stabilité du Liban et d’y favoriser l’entente interne. Il s’est aussi déclaré optimiste sur la capacité des Libanais et de leur classe politique à affronter cette étape dans un climat d’entente et de sagesse. M. Pharaon a aussi reçu l’ambassadeur du Mexique. Assad Hassan Sabra (tous des cadres et responsables du Hezbollah), accusés d’avoir exécuté l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005. Ces nouveaux mandats d’arrêt ont été lancés après que le procureur eut émis un acte d’accu- sation unique. Le TSL a souligné que la chambre de première instance appelle le gouvernement libanais à agir suite à cette émission de nouveaux mandats d’arrêt qui seront également adressés à Interpol. À Tripoli, des mineurs violent des enfants Photo tirée du site alahednews banaise contre toute atteinte aux habitants de Toufayl. Nous défendrons les sunnites s’ils sont pris pour cibles », ont affirmé les Brigades sur leur compte Twitter, ajoutant que « Seifallah al-Chiyah est arrivé à Toufayl et est prêt à se sacrifier pour défendre les sunnites s’ils sont visés ». Des jumeaux de cinq ans ont été violés durant le week-end par un mineur à Tripoli. « Un père de famille, R.A.A., âgé de 38 ans, a indiqué au commissariat de police d’Abi Samra le 20 avril que ses jumeaux garçons de 5 ans avaient été violés par le ressortissant libanais N.A.S., 16 ans », indiquent les FSI dans un communiqué. Le suspect a avoué durant son interrogatoire avoir violé l’un des garçonnets et avoir procédé à des attouchements avec le second. Il a indiqué avoir été poussé à accomplir cet acte par quatre amis à lui, âgés entre 14 et 16 ans. Les autorités judiciaires ont ordonné l’arrestation de N.A.S et laissé en liberté les quatre autres adolescents. Toujours à Tripoli, Z.M.M., âgé de 47 ans, a porté plainte, au commissariat d’Abi Samra, contre K.M.Z., 16 ans, ressortissant libanais, pour avoir violé son fils âgé de 12 ans. Arrêté par la police, K.M.Z. a avoué son acte, alors que le médecin légiste a confirmé le viol. libanaise qui ramassait du thym dans son champ, près du village frontalier de Yaroun. détenu. Le juge a transféré le dossier au premier juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida. Le détenu Hussein Sbeyti était mort le 5 avril après avoir été transféré dans un hôpital. Il souffrait depuis quelque temps d’un problème gastrique. les auteurs du crime de Ouzaï, qui ont tué le Syrien Moustapha el-Saad et l’ont mutilé avant de jeter sa dépouille dans une benne à ordures, les Forces de sécurité intérieure ont indiqué que le détenu syrien A.K. a avoué avoir commis ce crime aidé par son oncle qui a été arrêté hier. Les coupables ont déclaré avoir tué Moustapha el-Saad pour lui voler son argent. Brèves Institutions Le siège de la Sûreté générale de Beyrouth a été déplacé vers les nouveaux locaux sur la route de Damas, face au Sodeco Square. Ligne bleue Des soldats israéliens qui se trouvaient à l’intérieur du territoire israélien ont ouvert le feu hier sur Fatima Ali Saleh, une citoyenne Prisons Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a engagé hier des poursuites contre deux soldats affectés à la prison de Roumieh pour négligence ayant entraîné la mort d’un Fait divers Dans le cadre de l’enquête lancée pour découvrir Liban mercredi 23 avril 2014 Amin Maalouf à « L’OLJ » : « J’évite de dire je suis citoyen du monde parce que c’est prématuré » NEW YORK, de notre correspondante Sylviane ZEHIL L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, membre de l’Académie française depuis juin 2011, n’est pas un habitué des États-Unis. Invité d’honneur à l’Université de Princeton pendant deux semaines à l’initiative des professeurs Bernard Haykal et Edgar Choueiri, il participe donc à des séminaires d’échanges et de discussions « portant sur des thèmes variés liés à la littérature, à la sociologie de la France, à l’Iran, au monde musulman, et à la globalisation et ses conséquences ». Ces « vastes échanges » entre professeurs et étudiants, « qui viennent d’un peu partout », lui semblent « très intéressants et stimulants pour la réflexion ». Un humaniste Dans une interview accordée à L’Orient Le Jour à New York, Amin Maalouf livre ses impressions sur cette visite. Il exprime son inquiétude face au « déclin » de la langue française, tout en mettant l’accent sur l’importance du « plurilinguisme et du multilinguisme ». Il défend l’Académie française contre ses détracteurs et se penche sur la notion de « citoyen du monde » à l’âge de la mondialisation. Quelles impressions tire-t-il de ses échanges et discussions avec la jeunesse de l’Université de Princeton ? Quels ont été les thèmes saillants discutés ? « L’identité à l’âge de la mondialisation » est le thème qui a « fait l’objet d’une longue présentation, suscitant de nombreuses questions et réponses », dit Amin Maalouf. Ce thème est « proche des préoccupations que j’ai exprimées dans quelques livres, notamment Les Identités meurtrières, Le Dérèglement du monde, ou même dans d’autres romans », ajoute-t-il. « L’idée est d’évoquer les conséquences de la mondialisation sur les questions d’identité. Pourquoi les gens qui, en raison de la globalisation, se ressemblent de plus en plus, ont des relations plus difficiles les uns avec les autres. Un autre thème discuté lors d’un autre séminaire tournait autour de la question de la laïcité en France. On a donc évoqué la vision fran- çaise de la question religieuse et la différence entre cette vision et la vision anglaise ou américaine ou néerlandaise. Les étudiants que j’ai rencontrés travaillent avec beaucoup d’intérêt et de sérieux. Leurs questions sont toujours très intéressantes et stimulantes pour la réflexion », constate l’écrivain. Déclin du français Assiste-t-on au déclin de la langue française ? « Bien entendu, toutes les discussions et les cours à l’Université de Princeton, même quand il s’agit de la France, de littératures française, italienne ou espagnole, se passent en anglais, note-t-il. Lors des séminaires, des discussions ont eu lieu sur les craintes que l’on peut avoir en France devant le rôle de plus en plus prédominant de la langue anglaise », ajoute-t-il. L’académicien constate aussi « l’intéressante observation au sujet de l’inquiétude exprimée par un professeur pour la langue anglaise, qui se dévalorise par un usage trop superficiel et aux dépens de ses vertus littéraires et de son rayonnement culturel ». « Quelqu’un Réception à la résidence de l’ambassadeur Salam Profitant « d’une petite interruption pour venir à New York », l’ambassadeur Nawaf Salam et son épouse Sahar ont organisé à leur résidence un dîner en l’honneur du « citoyen du monde » et son épouse Andrée, en présence de grands amis du Liban : l’ancien ministre des Affaires étrangères, actuel représentant permanent du Brésil à l’ONU, Antonio Patriota, et son épouse Tania Cooper Patriota, le chef du département des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, les ambassadeurs de Belgique, Bénédicte Frankinet, de la Palestine auprès de l’ONU, Riyad Mansour, d’Égypte, Mootaz A. Khalil, d’Allemagne, Peter Wittig, et son épouse, la journaliste Huberta Voss-Wittig, des Pays-Bas, Karel J. G. Van Oosterom, le consul général de Suisse à New York, ancien et futur ambassadeur de Suisse au Liban, François Barras, le professeur d’études du ProcheOrient à l’Université de Princeton, Bernard Haykal, et son épouse, la conservatrice au Met, Navina Haidar, du professeur de physique appliquée et aérospatiale à l’Université de Princeton, Edgar Choueiri, et Jenny Lee, Michel Abou Khalil, et Abdallah Zehil. m’avait fait observer un jour que les gens qui parlent le français connaissent Dumas, Voltaire et Camus, tandis que la grande majorité des personnes qui parlent anglais ne connaissent pas la littérature américaine ou anglaise, et ne se préoccupent pas de la connaître, ajoute-t-il. Il est vrai que la connaissance de la langue française s’accompagne souvent d’une familiarisation avec la culture et la littérature, et que l’anglais que l’on parle aujourd’hui est un peu trop sommaire. Alors que la langue anglaise est une grande langue de la poésie », observe-t-il. d’aujourd’hui se développe très vite. La communication est de plus en plus rapide. Ce serait absurde d’en tirer la conclusion que ce monde en pleine expansion, en plein dynamisme, n’a besoin que d’une seule langue. Le vrai combat, c’est de faire en sorte que toutes les langues aient leur place, que les gens puissent avoir accès à tout ce que donne le monde d’aujourd’hui à travers leur langue maternelle, s’ils le veulent, que les moyens de communication, comme l’Internet, soient des véhicules pour l’ensemble des linguistes du monde. » 5 « Il faut œuvrer pour que le monde ne soit pas un monde monolingue » Combat pour le multilinguisme Quel remède ? Amin Maalouf suggère qu’« il y a cependant un combat qui doit être mené pour le plurilinguisme ou le multilinguisme. Il faut œuvrer pour que le monde ne soit pas un monde monolingue, note-t-il. Il faut que l’on insiste sur la nécessité de connaître plusieurs langues, notamment les pays où la langue maternelle est l’anglais, qui sont plus menacés que d’autres par le monolinguisme », suggère-t-il. « Je crois que l’ouverture d’esprit que donne la connaissance de plusieurs langues est irremplaçable. C’est un enrichissement pour les personnes et pour les sociétés », ajoute-til. Le Liban en est l’exemple. « Le fait de connaître diverses langues est un atout essentiel, estime-t-il. Le monde France ait une institution comme celle-là. Ce type d’institution est nécessaire », ponctue-t-il. Contrairement à ce que d’aucuns disent, « je ne pense pas du tout que cette institution soit dépassée ou démodée. Nos langues ne sont jamais démodées, bien au contraire, elles ont toujours besoin d’auteurs et de lecteurs. Elles ont besoin aujourd’hui plus qu’à un autre moment de personnes qui réfléchissent à la langue, aux questions qui concernent la culture et qui se préoccupent de préserver la diversité linguistique et culturelle du monde. Je crois que c’est un combat majeur au siècle de la globalisation accélérée », déclare-t-il. Maalouf, Voltaire et Victor Hugo Quel sentiment a-t-il de faire partie des 40 immortels de l’Académie française et d’être l’égal de Voltaire et de Victor Hugo ? « Je crois que le fait d’appartenir à l’Académie française ne fait pas d’une personne l’égale de Voltaire ou de Victor Hugo, lance-t-il. Je pense que les 730 membres qu’il y a eu à l’Académie française depuis sa fondation au XVIIe siècle ne sont certainement pas tous des égaux de Voltaire ou de Victor Hugo ! Mais c’est une institution que je découvre, pour laquelle j’ai de plus en plus d’attachement, qui se préoccupe évidemment de la préparation du dictionnaire, mais également d’autres questions liées à la langue, à la culture et à la francophonie. Je pense que c’est une chance que la Citoyen du monde Le vent de la mondialisation est-il dangereux ? Étant citoyen du monde risque-ton de perdre son identité ? « La notion de citoyen du monde est tout à fait légitime ; moi-même, je ne l’utilise pas beaucoup telle quelle. » Il « explique que pour que nos contemporains commencent à sentir qu’ils tiennent véritablement à une sorte de nation humaine, il y a encore un très long chemin à parcourir. » Et cela va arriver très progressivement. C’est-à-dire si les gens considèrent que parmi leurs appartenances, à côté de leur nation, de leurs familles, de leur religion, de leur ethnie, de leur communauté, il y a aussi une appartenance à quelque chose de plus vaste, que j’appelle l’aventure humaine, il faut imaginer les choses progressivement. Il ne faut pas brusquer les choses. Il faut que les gens restent en paix avec leurs diverses appartenances et, peu à peu, se dirigent vers ce sentiment d’appartenir à quelque chose de plus vaste. Il ne faut pas faire semblant de croire que les autres appartenances vont disparaître, insiste l’académicien. Ce n’est ni possible ni souhaitable. Je pense qu’il faut avoir une vision réaliste, se dire que le vent de la globalisation nous pousse, d’une certaine manière, vers de plus en plus de similarité, et vers une notion commune de référence commune. C’est pourquoi, encore une fois, j’évite de dire je suis citoyen du monde parce qu’aujourd’hui c’est prématuré », précise l’écrivain. S’attelle-t-il à un nouvel ouvrage ? « Je prépare un nouveau roman. Je suis plutôt dans les premières phases, avoue-t-il. Je ne sentirai que ce livre existe véritablement que vers la fin de cette année 2014. Mais il est encore trop tôt pour en parler. Ce n’est jamais une bonne idée de parler d’un livre quand on est en train d’y travailler. Il faut que cela reste entre mon ordinateur et moi », conclut-il avec un grand sourire. Opinion Et maintenant qu’allons-nous faire ? L’écrivain et poète libyen Kamal Ben Hameda relate au début de son récit La mémoire de l’absent une anecdote que les Tripolitains se plaisent à raconter : « Un riche commerçant tripolitain avait acheté au comptant un stock de marchandises que deux navires espagnols avaient transportées à bord ; pour les remercier, il a invité les membres espagnols de l’équipage à manger chez lui ; au dessert, il a présenté une belle pastèque, mais, n’ayant pas de couteau, il fut obligé d’aller jusqu’au souk en trouver un, ses voisins n’en possédaient pas non plus ; les commerçants espagnols, étonnés par la sérénité et l’hospitalité de ces gens, rapportèrent l’anecdote du couteau et de la pastèque chez eux ; au mois de février 1511, les Espagnols s’emparaient de Tripoli après l’avoir mise à sac. » Cinq cent trois ans plus tard, après les guerres, les invasions, les colonies, l’indépendance, les coups d’État et les révolutions, nous voilà savourant la coque stérile d’une pastèque spoliée à plusieurs reprises. La Libye est un pays délaissé et à nouveau relégué aux oubliettes. Jusqu’à quand ? Faudra-t-il attendre encore quatre décennies pour que l’on se préoccupe à nouveau de nous ? Le quotidien Le Monde, dans l’un de ses articles daté du 19 mars 2014, soulève une question débordante de cynisme insolent et pervers : « Peuton se désintéresser à ce point d’une situation que l’on a, à tort ou à raison, quelque L’Église et l’enfance L’enfant : pour un chrétien, ce mot seul suffit à faire écho aux paroles les plus profondes de Jésus-Christ, qui demeurent gravées au fond de sa conscience : « Laissez venir à moi ces petits enfants (...). Si vous ne devenez semblables à ces petits vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » Toute la vie spirituelle y est évoquée par ces quelques mots, définie dans sa ligne majeure. Qu’est-ce que le christanisme sinon un effort pour atteindre – ou pour retrouver par-delà tant d’ombres et de misères cet état de pureté, de confiance et d’amour qui s’exprime dans le sourire intact, dans le regard d’un enfant innocent ? Que le plus endurci des adultes se sente attendri par une enfantine présence comme atteint dans son âme non encore pétrifiée par la violence et la méchanceté, c’est bien là la preuve qu’il réside dans l’enfance une sorte de puissance surnaturelle de grâce. Aussi bien l’histoire de l’enfant estelle inséparable de l’histoire de l’Église du Christ. Pour lui comme pour la femme, l’Évangile, en pénétrant dans le monde antique, a pu opérer une véritable promotion. Aux stricts principes des droits, qui plaçaient l’enfant dans la dépendance totale du pater familias, le christianisme, sur ce point comme sur tant d’autres, opposa un message d’amour. Comment des pères eussentils pu demeurer autoritaires, tyranniques, prompts à la sanction quand par opposition le Père du Ciel était toujours prêt à la miséricorde, généreux dans son pardon sans cesse répété et que la plus belle prière consignée par le Maître plaçait chaque homme en posture d’enfant devant Dieu ? Il y a dans l’Église en Orient un effort remarquable accompli pour l’enfance, sur tous les plans. Les catéchismes se mettent à la portée de ceux à qui ils s’adressent. Les organes de presse consacrent des pages aux problèmes de l’enfance qu’on appelle nommément « les juniors », et sont à l’avant-garde de méthodes nouvelles de pédagogie et de psychologie. Faut-il le dire ? Grâce à cette action de l’Église pour l’enfant, la partie la plus belle, la plus décisive demeure l’école, en maintenant au prix de sacrifices incommensurables un enseignement « libre ». La liberté de l’enseignement à toujours été la sauvegarde des libertés fondamentales de la personne humaine face aux pouvoirs. Former l’enfant selon la loi des pères affectueux et formateurs, c’est permettre à l’homme de demain de ne pas se soumettre à la dictature des États. Cette liberté essentielle, sur le principe de laquelle tous les partisans de la liberté devraient se trouver d’accord, aussi bien que sur les moyens économiques pour lesquels il ne devrait pas y avoir de rivalité entre l’enseignement scolaire et l’enseignement privé religieux. Tous deux ne visent-ils pas à la solidarité, celle-là même qu’une génération, quelle que soit sa croyance, doit aspirer à transmettre à celle qui prendra le relais dans la nation. Sylvain THOMAS peu contribué à créer ? » Je me suis alors souvenue de l’histoire du couteau et de la pastèque. Elle est révélatrice non seulement du pacifisme d’un peuple sans cesse envahi mais aussi d’une naïveté tragique qui n’a fait que se répéter, comme si l’histoire nous punissait de cette gentillesse nigaude à la Oui-Oui. Après la béatitude d’une libération inespérée, voici le temps du réveil à une réalité terrifiante et anarchique. Guerre des milices entre elles, démission du Premier Les lecteurs ont voix au chapitre Je vous ferai un chèque... raison. Je pleure aujourd’hui la dérive et le naufrage d’un immense navire sous les yeux indifférents et arrogants des grandes puissances. Je digère l’amertume d’une déception aussi grande que la surface de ce pays souillé. J’intègre de plus en plus le chagrin d’un exil désormais confirmé. Je viens d’endosser le voile sombre et résigné d’un pays que je n’habiterai plus jamais. ministre, kidnappings, attentats, insécurité, banditisme, lignes aériennes européennes suspendues pour cause de missiles lancés sur les pistes d’atterrissage. La liste est interminable d’une vie quotidienne à la limite de l’inacceptable. Je suis une schizophrène secouée par les spasmes d’un fou rire névrosé comme celle du peuple libyen pris en otage. Mon vieil oncle disait ironique et sarcastique : « Après le miel, il y a toujours l’oignon qui nous attend. » Il avait Tahani Khalil GHEMATI Genève decine prédictive et fonctionnelle. Elle apporte aujourd’hui, si bien appliquée, une mesure complète et objective de l’état de fonctionnement des systèmes métaboliques et endocriniens et de leurs interactions, permettant au clinicien d’avoir une vision complète objective de l’état fonctionnel de ses patients et de prendre des décisions thérapeutiques sur des bases rationnelles. Cette médecine s’adresse donc aux individus souhaitant optimiser la gestion de leur capital santé dans le but de prévenir des pathologies futures. Le patient doit s’adresser à un professionnel de la santé qui adaptera sa prise en charge à la lumière de l’ensemble de ses paramètres individuels. Ce dernier proposera alors un ou plusieurs bilans dont les principaux sont : le stress oxydatif, le profil des oligoéléments, le statut endocrinien, les intolérances alimentaires, le profil vitaminique, le risque cardiovasculaire et inflammatoire et le profil des acides gras. La deuxième étape est l’interprétation des résultats biologiques. La représentation graphique de ces résultats est un véritable tableau de bord dynamique, à travers le dosage sélectif de paramètres qui ont été tous soigneusement sélectionnés pour leur pertinence biologique non seulement intrinsèque mais également dans le cadre de l’interaction des systèmes biologiques entre eux. Comme l’interprétation clinique est la pierre angulaire de la pertinence clinique, un dialogue personnalisé entre le clinicien et l’expert en médecine fonctionnelle sur chaque dossier de patient permet de bien interpréter les différents profils biologiques et trouver une solution « bien-être » à chaque patient. Au Liban ce nouveau concept commence à faire son chemin, mais timidement. Plusieurs firmes étrangères proposent leurs services, certains visant davantage le gain que la médecine. Devant l’embarras du choix les prescripteurs libanais doivent se tourner vers les laboratoires à vocation médicale avec lesquels ils peuvent établir un dialogue tenant compte de facteurs biologiques propres à chaque patient. Joseph M. HATEM (M.D.) Sylvio Le BLANC Montréal – Québec, Canada Dolly TALHAMÉ Donner plus de pouvoir à l’ONU Une nouvelle approche en médecine Depuis Hippocrate les médecins avaient pour mission de guérir, c’est la médecine curative qui progresse grâce à l’essor de la pharmacologie et de la chirurgie. L’avènement de la microbiologie et de l’immunologie a introduit la notion de prévention des maladies infectieuses grâce aux vaccins et aux sérums. Le résultat de cette évolution est l’impressionnante augmentation de l’espérance de vie. En même temps, cependant, le paysage des pathologies qui affectent les individus a changé. Aujourd’hui ce sont les cancers, les maladies dégénératives, métaboliques, auto-immunes et les allergies qui sont la principale cause de morbidité et de mortalité. On les appelle aussi les maladies de civilisation. Souvent ces pathologies résultent d’une inadéquation entre l’individu et son environnement qui met en jeu des facteurs exogènes et endogènes, propres à chaque malade. En outre, depuis une dizaine d’années s’est développé le concept d’une médecine « au plus près du malade » prenant en compte le profil et les risques de chaque patient. C’est la mé- La question qui se pose ces derniers jours est celle-ci : comment l’État va-t-il faire face aux dépenses occasionnées par les lois que le Parlement se voit acculé à voter s’il veut éviter l’escalade dans les grèves, à la veille de l’élection d un nouveau président ? Et cela me fait penser à l’anecdote de la blonde, convoquée par son banquier inquiet de voir ses comptes passer au rouge et qui répond, désinvolte : « Je vais vous faire un chèque. » pour le bien de l’humanité tout entière, de se plier aux exigences et aux décisions de l’ONU. J’ai lu que des milliards de planètes comparables à la Terre seraient potentiellement habitables. Encore fautil pouvoir s’y rendre, la plus proche se trouvant à douze années-lumière, soit... 113 532 milliards de kilomètres. Vaut mieux miser sur la Terre ; c’est le plus sûr moyen de s’en sortir comme espèce. Les gouvernements donnent dans le court terme au chapitre environnemental parce qu’ils veulent se faire réélire, estime l’écologiste canadien David Suzuki. Voilà pourquoi certains écologistes ont tristement conclu que les démocraties occidentales devraient se métamorphoser en dictatures, elles seules à même d’imposer les durs choix nécessaires à la population pour sauver la planète. Sérieusement, les dictatures, ce n’est pas ce qui manque dans le monde... Non, l’avenir est du côté de l’Organisation des Nations unies. Les pays de cette fragile planète devraient avoir le courage de lui déléguer des pouvoirs en matière environnementale. Si on lui en donnait les moyens, avec une vision d’ensemble, elle serait bien placée pour nous montrer la voie à suivre. Les intérêts égoïstes de chacun des pays seraient exposés et combattus. Mais ce n’est pas demain la veille que des pays comme les États-Unis accepteront, NDLR Réagissons Dans le contexte actuel difficile que traverse le pays, notre avenir demeure incertain. Notre vie balance entre le chaud et le froid. Le gouvernement risque de se perdre face à deux camps adverses. Malgré les bouleversements dans le monde arabe, ne nous soumettons pas aux ordres externes. Déjà affaibli par des années de guerre, le Liban est entraîné dans le cycle de la violence arabe au lieu de se relever des ruines du passé. Tous les partis doivent adopter les décisions historiques prises par le président, qui décide et agit dans l’intérêt du peuple. Préparons ensemble l’échéance présidentielle dans le respect des normes de la Constitution. Depuis l’indépendance le Liban est admiré pour ses valeurs qui font notre fierté à travers le brassage intercommunautaire que nous devons préserver pour évoluer dans le bon sens. Réagissons à temps pour concrétiser le retour à la normale. Hilda DADOURIAN Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devrait pas dépasser 4 000/5 000 signes et respecter les règles de la déontologie. De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal. 6 Culture Les révolutions ? Tout un art ! Manifestation Les mouvements et les transformations sociopolitiques ont engendré des pratiques artistiques critiques diverses dont un bel échantillonnage international est exposé au Beirut Art Center sous l’intitulé « Dix mille artifices et cent mille ruses », dans le cadre de Meeting Points 7. Melting-pot artistique aux confins de l’art contemporain et de l’engagement politique. Maya GHANDOUR HERT S’ils étaient des journalistes ou des écrivains, ils auraient écrit, noir sur blanc, le comment du pourquoi qui les révolte, gêne, horripile, interloque, empêche de dormir la nuit... Mais voilà. Eux, sont des artistes. Et ils doivent user de moyens plus ou moins divers, plus ou moins imaginatifs, plus ou moins abstraits pour faire passer le message, s’il en est. Disons donc qu’ils doivent le faire pour s’exprimer, tout simplement. Ou peutêtre non. Les artistes ont donc recours à « Dix mille artifices et cent mille ruses » pour reprendre le titre de l’exposition, « Ten thousand wiles and a hundred thousand tricks », formule empruntée au livre Les Damnés de la terre de Franz Fanon. Publié en 1961, cet ouvrage se penche sur la question de la violence, des guerres de libération, de l’assimilation culturelle de l’intellectuel colonisé. Des thèmes que l’on retrouve également parmi les nombreuses œuvres exposées au Beirut Art Center dans le cadre de Meeting Points 7. Ce festival pluridisciplinaire d’art contemporain visant à « contextualiser » la présentation de l’art du monde arabe en est à sa septième édition. Se déroulant de septembre 2013 à juin 2014, il est conçu comme une série d’expositions successives dans différentes villes d’Europe, d’Asie et du monde arabe, telles que Zagreb, Anvers, Hong Kong, Moscou, Beyrouth, Le Caire et Vienne. Ce programme se démarque des éditions précédentes de Meeting Points dans la mesure où il s’étend au-delà du monde arabe, qu’il s’agisse des villes où il se tient, des artistes qui y participent et de son orientation, puisqu’il évite les représentations d’ordre national ou régional. MP est organisé par YATF (Young Arab Theater Fund), une association internationale basée à Bruxelles, au service des artistes indépendants et émergents qui résident et travaillent dans le monde arabe. Après une cinquième édition menée par Frie Leysen (lauréat du prix Erasme), c’est Okwui Enwezor qui a concocté le numéro 6 de MP en 2011. Tarek Abou el-Foutouh, commissaire indépendant, architecte et directeur du YATF ainsi que de Meeting Points, a confié cette 7e édition du Meeting Points à « What, How and for Whom », un collectif de curatrices croates formé en 1999 qui dirige la galerie Nova à Zagreb. Il est composé d’Ivet Curlin, Ana Devic, Natasa Ilic, Sabina Sabolovic et du designer/publiciste Dejan Krsicet. « WHW s’intéresse à la façon dont les expositions ou les projets artistiques peuvent être utilisés comme des alternatives aux industries culturelles afin d’ancrer dans la sphère publique des discussions sur des problèmes sociaux et politiques importants », expliquent-ils. Toujours articulées autour des questions What, How and for Whom, les manifestations de ce collectif interrogent des sujets politiques par sa pratique artistique. « Nous ne faisons pas d’art politique, mais nous travaillons des sujets politiques. » Pour l’exposition itinérante de « Meeting points 7 », WHW a conçu plusieurs formats qui s’adaptent à chaque pays accueillant. Tout en gardant un thème général chapeautant le tout et s’inscrivant donc dans une réflexion postcoloniale. WHW a ainsi réuni les productions de créateurs appartenant à des aires culturelles et géographiques diversifiées qui partagent cette même posture de la résistance à toute dynamique coloniale. « En préparant l’exposition, nous avons réalisé que la plupart des œuvres proposées ont été produites durant des périodes de révolution dans l’action comme dans la pensée, raconte Ana Devic. Nous nous sommes interrogés alors comment appréhender la révolution, non en tant que mouvement abrupt de protestation, mais en tant que programme politique en bonne et due forme. » La révolution, un laboratoire d’essai « De tels choix sont liés au contexte actuel, poursuit la curatrice. L’organisation du festival coïncide en effet avec les retombées de la vague de révoltes populaires qui secouent le monde arabe depuis 2011, ainsi qu’avec la montée en puissance de divers autres mouvements sociaux à travers la planète. Ces deux dernières années ont ainsi été l’occasion d’une intense remise en cause par le public du système social et économique en vigueur. » Et de poursuivre : « Les événements qui ont eu lieu – et qui continuent de se produire – ont été accueillis comme les prémices de l’émergence d’un nouveau type de mouvement politique dépourvu d’organisation hégémonique et de leaders charismatiques, mais qui promettrait d’atteindre l’émancipation en suivant des voies alternatives. Et pourtant, en parallèle, on reproche aussi à ces rebellions d’avoir échoué, parce qu’en conservant intact l’appareil répressif, elles ont abouti au prompt rétablissement d’un système conservateur ou, pire encore, elles sont accusées d’avoir sombré dans le chaos et les conflits ethniques ou religieux. » Pour les curateurs de WHW, bien que la portée politique « Super Rich Man », 2011, lithographie couleurs d’Anton Kannemeyer. définitive de ces révolutions demeure à évaluer, ils réactualisent néanmoins la question de savoir comment penser la révolution sur les plans historique et politique. Pour eux, les révolutions arabes fonctionnent donc aussi comme des laboratoires d’essais pour le partage de nouvelles expériences politiques à travers les espaces géographiques. Dans la note d’intention, les curateurs indiquent que « les considérations de Frantz Fanon sur la lutte anticoloniale, son examen critique impitoyable du comportement des mouvements nationalistes une fois le pouvoir conquis, son analyse de la violence ainsi que l’importance majeure qu’il accorde à la lutte des classes, tout ceci peut être employé à bon escient pour comprendre non seulement les mobilisations de masse récentes dans le monde arabe, mais aussi les événements se déroulant à travers le monde depuis le début de la dernière crise structurelle en date du capitalisme – et il en va de même pour sa représentation du “lumpen” prolétariat urbain comme “le fer de lance du mouvement révolutionnaire”, son rejet de l’exclusivisme des politiques identitaires en faveur d’une conscience internationale et son approbation des organisations structurées comme garde-fous contre les Projections de films Meeting Points 7 inclut également dans son programme des projections de films. Après Chroniques d’un été d’Edgar Morin et Jean Rouch et Spectres de Sven Augustijnen, rendez-vous aujourd’hui mercredi 23 avril, à 20h, avec The Newborns (1979) de l’Iranien Kianoush Ayari et Two Furnaces for Udarnik Josip Trojko (2012) du Croatien Goran Devic. Le mercredi 30 avril, Yugoslavia, how Ideology Moved our Collective Body (2013) de Marta Popivoda. « Comparative Monuments, Palestine » 2012, Tom Nicholson. « You’ve Come a Long Way, Baby from the Double » de Rajkamal Kahlon. “pièges de la spontanéité”. » « L’expression “Dix mille artifices et cent mille ruses” du titre de l’exposition n’est qu’une référence oblique à l’analyse par Fanon du passage du colonialisme au néocolonialisme et de la transformation des révolutionnaires anticolonialistes en administrateurs de l’ordre postcolonial », précise la curatrice. « En s’appuyant sur sa pensée, ce titre permet plutôt de mieux cerner le rôle des classes moyennes dans les mouvements et groupements actuels, sans oublier la nouvelle classe mondialisée d’artistes, de commissaires et d’intellectuels. De manière analogue, les termes “artifices et ruses” nous renvoient aux multiples contre-stratégies créatives qui ont surgi des manifestations et soulèvements récents, permettant d’exposer, de recycler et de subvertir les systèmes d’oppression pour forger de nouvelles alliances entre militantisme politique et geste esthétique », dit-elle en précisant que, toutefois, l’exposition ne vise pas en soi à souligner ou archiver ces épi- sodes singuliers que traverse notre époque. Dans ce melting-pot artistique aux confins de l’art contemporain et de l’engagement politique, on trouve beaucoup d’images, de photographies, de montages photos, d’installations vidéo, des maquettes, des plans... Certains à valeur historique, d’autres documentaire et d’autres encore militant pour une cause précise. Les artistes étant de diverses nationalités, de diverses cultures, il est intéressant de naviguer entre les préoccupations des dominants et des dominés, du colonisant et du colonisé, entre les révoltes et les révolutions, les luttes diverses, la langue spoliée, le tiersmonde, la terre confisquée... Ce qui compte au final, c’est l’être humain et ses tentatives de reconquête de la vie, de soimême, de la terre. « Dix mille artifices et cent mille ruses » navigue entre les thèmes imbriqués de la révolution et de la contre-révolution, du pouvoir individuel et de la cooptation, pour tenter de révéler comment émergent, puis sombrent, les vagues de l’espoir au rythme des attentes et des désenchantements. Une exposition à voir jusqu’au 3 mai et où les images se caractérisent par un pouvoir centuplé. Qui transcende les cultures et les époques. Parmi les artistes représentés à Beyrouth Lawrence Abu Hamdan, Marwa Arsanios, Sven Augustijnen, Kianoush Ayari, Céline Condorelli, DAAR, Goran Devic, Simone Fattal, Karpo Godina, Iconoclasistas, Iman Issa, Sanja Ivekovic, Maryam Jafri, Rajkamal Kahlon, Anton Kannemeyer, Kayfata & Haytham el-Wardany, Runo Lagomarsino, Victoria Lomasko, Maha Maamoun, Jumana Manna, Azzedine Meddour, Eduardo Molinari, Edgar Morin, Jean Rouch, Tom Nicholson, Marta Popivoda, Milica Tomic, Mona Vatamanu and Florin Tudor, Cecilia Vicuña et Zelimir Zilnik. mercredi 23 avril 2014 Célébration Aujourd’hui, Journée mondiale du livre Le 23 avril 1616, disparaissaient Cervantès, Shakespeare et Garcilaso de la Vega, dit l’Inca pour son appartenance à la famille royale Inca et considéré comme le premier écrivain américain de nom connu. Le 23 avril marque aussi la naissance ou la mort d’éminents écrivains comme Maurice Druon, K. Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla ou Manuel Mejía Vallejo. C’est pourquoi cette date, ô combien symbolique pour la littérature universelle, a été choisie par la Conférence générale de l’Unesco en 1996 afin de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. Cette année, l’Eunic (European Union National Institutes for Culture) s’unit à cette initiative. Fondé en 2011, le réseau Eunic au Liban a pour but de promouvoir les valeurs européennes et les échanges culturels entre l’Union européenne et le Liban. L’Eunic a pour mission de développer le rôle de la culture en Europe et de renforcer le dialogue culturel et la coopération à travers le monde. Les centres européens qui participent à cette activité sont : l’Instituto Cervantès, l’Institut culturel roumain (ambassade de Roumanie), le Goethe Institut Liban et le British Council. Ces activités auront lieu dans le cadre de la Semaine nationale de la lecture organisée par le ministère libanais de la Culture. Programme de la journée : Institut Cervantès de Beyrouth – Lectures avec les étudiants (12h) Instituto Cervantès Des lectures par des étudiants en langue espagnole seront organisées à l’Instituto Cervantès. Les textes seront choisis parmi les chefs-d’œuvre de la littérature en espagnol. – Concours : Donne un Agenda Cinéma Premières visions ★★ Belle et Sébastien de Nicolas Vanier. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh, Vox B.C. Center, Cinemall, Métropolis Empire Sofil ★★ The Spectacular now de James Ponsoldt, avec Miles Teller et Shailene Woodley. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Tinker bell de Peggy Holmes, avec Mae Whitman et Christina Hendricks. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ■ Tokarev thriller de Paco Cabezas, avec Nicolas Cage. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète Abraj, Vox B.C. Center, Cinemall ■ Transcendance de Wally Pfister, avec Johnny Depp et Rebecca Hall. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall. En salle Captain America de Joe Johnston, avec Chris Evans et Hayley Atwell. Grand ■ Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 Grand Cinemas 01/209 109 ABC Achrafieh Grand Cinemas 04/444 650 ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity DORA 01/899 993 CinemaCity BEIRUT 01/995 195 SOUKS Métropolis Cinéma01/204 080 Vox B.C. Center 01/285 582 ★★ CasSe-tête chinois de Cédric Klapisch, avec Romain Duris et Audrey Tautou. Empire Première ❍ Divergent de Neil Burger, avec Kate Winslet et Shailene Woodley. Cine- À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu (18h30), CinemaCity (Dora et Beirut Souks) ★★★ ★★ ★ ❍ ■ maCity (Beirut Souks), Empire Première/Galaxy, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/ Concorde, Vox B.C. Center Halawet Rouh avec Haïfa Wehbé et Salah Abdallah. CinemaCity (Dora et ■ Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/ Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Cinemall, Vox B.C. Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli ★★ Héritages de Philippe Arac- tingi. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh ★★★ Les GarÇons et Guillaume à table de et avec Guillaume Gallienne. Métropolis Empire Sofil ★ Need for speed de Scott Waugh, avec Aaron Paul. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center Noah (3D) de Darren Aronofsky, avec Russell Crowe et Jennifer Connelly. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ ■ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Cinemall, Vox B.C. Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli ★ Non Stop de Jaume Collet-Serra, avec Liam Neeson. CinemaCity (Dora), Vox B.C. Center ★ Rio 2 (3D) film d’animation de Carlos Saldanha, avec Anne Hathaway. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center. ★★ Son of God de Christopher Spencer, avec Diogo Morgado. CinemaCity (Dora), Empire Galaxy, Espace, Planète Abraj, Cinemall. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. CONCERT Piano à quatre mains au Lycée libano-allemand Jounieh à 20h00. Tél. : 09/644427. CINÉ-CLUBS Faixa de Areia à Brasiliban rue Mar Mitr à 19h00. Tél. : 01/322905 The newborns au Beirut Art Center Jisr el-Wati à 20h00. Tél. : 01/397018. titre à la photo Sur la page Facebook de l’Instituto Cervantès, vous êtes invités à choisir votre photo préférée et à lui donner le titre en espagnol que vous trouvez le plus approprié et de la poster sur le mur. Des prix seront accordés au gagnant entre tous les participants. – Exposition Cette année nous fêtons le centenaire de la naissance d’un auteur incontournable dont les œuvres sont en langue espagnole : Octavio Paz, prix du roman mexicain. Une petite exposition de ses œuvres, qui se trouvent dans la bibliothèque, se tiendra au siège de l’Instituto Cervantès. – Jeu de piste Les élèves pourront s’amuser en apprenant toujours plus sur la littérature hispanique, grâce au jeu de piste qui aura lieu pendant la journée. – Point d’échange de livres Nous invitons tous les amis de la lecture à passer par la bibliothèque de l’Instituto où un point d’échange de livres gratuits sera installé. Laissez, prenez, lisez... – Instants poétiques Les œuvres littéraires ou poétiques préparées à l’avance avec le professeur seront exposées à l’Instituto Cervantès. Calligrammes, créations poétiques, fragments littéraires... – Lectures littéraires à la librairie Tinta Negra à 18h30 Choisis ton fragment littéraire préféré dans la langue que tu voudras et rejoins-nous à la célébration à la librairie espagnole Tinta Negra (rue Pharaon, 120, Mar Mikhaël). – Projection du documentaire « Palabra de Mujer » de Silvia Ponzoda 13h, Université libanaise, faculté de langues et de traduction, New Rawda. Ce documentaire relate la vie et l’œuvre de trois femmes écrivaines : Nawal al-Saadawi, Hanan al-Skhaykh et Janata Bennuna. FESTIVALS Meeting Points 7 au Beirut Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au 3 mai. Tél. : 01/397018 BIPOD : Beirut international platform of dance au théâtre al-Madina à 20h30 jusqu’au 27 avril. Tél. : 01/343834. Expos Fouad J. Tabet : Mitsou à SV Gallery Saifi Village rue Anis Kanafani jusqu’au 3 mai. Tél. : 01/975655 Antoine Faysal : Arc-en-ciel au Lycée libano-allemand Jounieh jusqu’au 30 avril. Tél. : 09/835572 Mohammad Almuazin : To sources à la galarie Zamaan fin Hamra rue Sadate jusqu’au 26 avril. Tél. : 01/745571 Beirut on screen à Plan Bey Mar Mikhaël rue d’Aménie imm. Geara jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/444110 Frida et Diego à la villa Audi jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/200445 Habib Haddad : Bala Enwen à LAAPS Verdun jusqu’au 28 avril. Tél. : 01/738522 Joseph el-Khoury au 392 Rmeil 393 rue Gouraud Gemmayzé Mohammad al-Ameri : State of Love à Orjowan Art Gallery à Bir Hassan imm. Nisrin rue Omar Fahel face TV Mayadeen jusqu’au 30 avril. Tél. : 76/703572 Zena Assi : Framing my City à la galerie Alwane Saifi Village jusqu’au 24 Goethe Institut Liban – Lecture et discussion : « The Book Thief » en anglais à la bibliothèque Riad Nassar (LAU) à 16h The Book Thief (La Voleuse de livres) est un roman de l’auteur d’origine allemande Markus Zusak. Il décrit les relations d’une jeune fille avec sa famille d’accueil, les autres habitants du quartier ainsi qu’avec un jeune homme juif dissimulé dans sa maison durant la Seconde Guerre mondiale. Institut culturel roumain et ambassade de Roumanie À l’occasion de la Journée mondiale du livre et des droits d’auteur, le lycée Amilieh, Ras el-Nabeh, Beyrouth, et l’ambassade de Roumanie organisent plusieurs activités intéressantes et innovantes qui confirment la valeur de la lecture et honorent les auteurs et leurs ouvrages, pour encourager les élèves à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter la contribution des créateurs au progrès social et culturel. – Une conférence : « Le livre un vecteur culturel » – Un débat : e-book ou livre papier (participants : les classes E.B. 11, section français/anglais) – Parlez des livres que vous aimez (classes : E.B. 10 et E.B.11, section français/ anglais) – « Je lis pour toi » – Poésies de Mihai Eminescu et George – Topirceanu (en roumain) classes : E.B. 7 et E.B. 8 – Poésies de Ana Blandiana (en français et anglais) classes : E.B. 10 – Pages de Emil Cioran (classes : E.B. 11, français). British Council – Lecture de textes théâtraux de scénaristes émergents arabes et anglais en langues arabe et anglaise. In Nasawia, le 23 avril à 19h00 – Lectures pour les enfants en langue anglaise, librairie Assabil, le 24 avril à 11h00. avril. Tél. : 01/975250 Zeina Abi Rached : Paris n’est pas une île déserte à l’Institut français de Tripoli jusqu’au 30 avril. Tél. : 06/442590 Persian Maxis à la galerie Artlab Gemmayzé près Daraj el-Fan jusqu’au 26 avril. Tél. : 03/244577 Rita Saadé : être de lumière à l’Institut français du Liban jusqu’au 26 avril. Tél. : 01/420200 La nature autrement à l’Institut français de Zahlé jusqu’au 25 avril. Tél. : 08/821293 Joseph Harb : Under construction à la galerie Janine Rubeiz imm. Majdalani Raouché jusqu’au 26 avril. Tél. : 01/868290 Oussama Baalbaki : Shadows and gloominess à la galerie Tanit imm. East Village Mar Mikhaël jusqu’au 26 avril. Tél. : 76/557662 Vijai Patchleenan à la galerie Workshop jusqu’au 25 avril. Tél. : 01/494331 The Petrol Emotion à MAS La Posta rue Trabaud jusqu’au 27 avril. Tél. : 70/366969 Exposition collective d’artistes internationaux à la galerie Les Plumes Achrafieh Tabaris jusqu’au 30 avril. Tél. : 01/333537. Théâtre Come back : Les diseurs à l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. : 09/644202-3 – 71/1508501 Psy Carlos trip au théâtre Béryte rue de Damas à 20h30 jusqu’au 27 avril. Tél. : 01/218078. Carnet mercredi 23 avril 2014 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Isabelle Bédros Bahadourian Joseph Aour, son épouse Aline Rahmé et leurs enfants : Amine, Isabelle et Toufic André Aour, son épouse Carole Bassila et leurs enfants : Karen, épouse John Khabbaz, et leur famille Anthony et Andrew Gladys, épouse du député Dr Atef Majdalani, et son fils L’émir Tarek Chéhab La famille de feu Sélim Aour Toufic Aour et famille La famille de feu Naaman Aour (à l’étranger) Hanna Aour et famille Samih Aour et famille Les enfants de feue Jaza’, Vve Fouad Mouallem, et leurs familles ainsi que les familles Aour, Bahadourian, Sadek, Rahmé, Bassila, Majdalani, Khabbaz, Chéhab, Mouallem, tous les habitants d’Enfé et leurs alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 19 avril 2014, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle AMINE GERGÈS AOUR Les obsèques ont eu lieu mardi 22 avril, en l’église Saint-Georges, à Enfé. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril au domicile du défunt, à Enfé, ainsi que jeudi 24 et vendredi 25 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Nicolas des grecsorthodoxes, à Achrafieh. Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. z Le président et les membres du conseil d’administration de la société Amine Aour SAL ont la douleur de faire part du décès du regretté AMINE GERGÈS AOUR Fondateur et président honoraire z La direction et les employés de la société Amine Aour SAL ont la douleur de faire part du décès du regretté AMINE GERGÈS AOUR Fondateur et président honoraire z Le groupe des sociétés Amine Aour au Liban et à l’étranger ont la douleur de faire part du décès du regretté AMINE GERGÈS AOUR Fondateur et président honoraire z Tony al-Achkar, son épouse Lina Kamouh Hayek et leur famille Jeannot al-Achkar Carmen, épouse Tony Chucri Saliba, et leur famille Grace al-Achkar Le moukhtar de Beit Chabab Farah al-Achkar, son épouse Pierrette Sassine et leur famille Joseph al-Achkar, son épouse May Chidiac et leur famille Charles al-Achkar, son épouse Mireille Dagher Hayek et leur famille Jeannette, épouse Farhat Bou Dalhé Ghossoub, et leur famille Thérèse, épouse Joseph Bou Dalhé Ghossoub, et leur famille La famille de feue Denise, épouse Khalil Bejjani ainsi que tous les habitants de Beit Chabab et leurs alliés ont la douleur d’annoncer le décès, survenu lundi 21 avril 2014, de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, sœur, belle-sœur et tante JULIE GEORGES FARAH BEJJANI Vve Assaad Bou Saleh al-Achkar L’absoute sera donnée aujourd’hui mercredi 23 avril à 17h, en l’église Mar Sassine, à Beit Chabab. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 et demain jeudi 24 avril, de 11h à 19h, dans le salon de la grande église NotreDame, à Beit Chabab. z On nous prie d’annoncer le décès de la regrettée Esther Melkoun Ghossoub Vve Joseph Fakhoury Les funérailles auront lieu aujourd’hui mercredi 23 avril à 15h, en la grande église Notre-Dame, à Beit Chabab. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, dans le salon de l’église. z Rose Gergi Kanaan Hélou Nicole Hélou Joëlle, épouse du Dr Ibrahim Orizi, et leur famille (à l’étranger) Henri Hélou Dr Charles Hélou Me Dany Hélou, son épouse Suzanna Rotova et leur famille Thérèse Ghiyé, Vve Élias Hélou (ancien président de la municipalité de Baabda) et ses fils : Me Antoine et l’ingénieur Georges Le fils de feu Joseph Hélou : Dr Antoine Joseph Hélou Les enfants de feue Renée : L’ingénieur Antoine Moukarzel et famille Farès Antoine Moukarzel et famille Nada, épouse Philippe Khater, et leur famille L’ingénieur Fady Moukarzel et famille ainsi que leurs familles et tous les habitants de Baabda ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père et oncle MICHEL ANTOUN BOU NAJM HÉLOU frère de feue Yvonne Hélou. Les obsèques auront lieu demain jeudi 24 avril à 15h30, en l’église Mar Abda et Fawka, à Baabda. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 15h à 19h, ainsi que jeudi 24 et vendredi 25 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Mar Abda et Fawka, à Baabda. z Marcelle, Vve Gebran Sabbagha, et ses enfants Joy Haddad, son épouse Alida René Jazra et leurs enfants : Corinne, épouse Grégoire Toussaint, et famille (à l’étranger) Michel et Hadi ainsi que les familles Haddad, Bihar, Sabbagha, Jazra, Toussaint, Afeiche, Farah et leurs alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur d’annoncer le décès, survenu mardi 22 avril 2014, de leur regretté frère, beau-frère et oncle RAYMOND MICHEL HADDAD Les obsèques auront lieu aujourd’hui mercredi 23 avril à 13h, en l’église Saint-Dimitrios (Mar Mitr) des grecs-orthodoxes, Achrafieh, où l’inhumation aura lieu. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi que demain jeudi 24 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Dimitrios (Mar Mitr) des grecs-orthodoxes, Achrafieh. z Martine Chébli, épouse Xavier Côte de Soux, et famille (à l’étranger) Carine Chébli, épouse Baptiste Desplats, et famille Nadim Chébli, son épouse Danielle el-Metni et famille Dr Yves et Simone Laraque et leur famille (à l’étranger) Gisèle Laraque-Martinez et famille (à l’étranger) Micheline Laraque et famille (à l’étranger) Philippe Laraque et famille (à létranger) ainsi que les familles Chébli, Laraque, Côte de Soux, Desplats et elMetni ont la douleur de faire part du décès, survenu mardi 22 avril 2014, de leur regrettée mère, sœur, grand-mère, belle-mère et tante MYRNA MICHÈLE THÉRÈSE LARAQUE Vve Samir Chébli L’absoute sera donnée demain jeudi 24 avril à 15h30, en l’église Saint-Vincent-de-Paul, Naccache. L’inhumation aura lieu au cimetière de la paroisse. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 14h, ainsi que vendredi 24 et samedi 25 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Vincent-de-Paul, Naccache. Condoléances Joseph Raidy Douaihy, son épouse Maria Gerbaka et leur famille Tony Raidy, son épouse Antoinette Dahdah et leur famille Hanna Raidy, son épouse Grace Ghanem et leur famille Nahia Raidy Joséphine, Vve Sayed el-Jurr Douaihy, et famille ainsi que leurs parents et alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée mère, belle-mère et grand-mère CHAHIRA YAACOUB AWKAR Vve Doumit Boutros Raidy Douaihy Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Maron, Gemmayzé, Beyrouth. z La direction et les employés de Raidy Emirates Printing Group LLC – Dubaï ont la douleur d’annoncer le décès de la regrettée CHAHIRA YAACOUB AWKAR Vve Doumit Boutros Raidy Douaihy mère du chairman. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Maron, Gemmayzé, Beyrouth. z La direction et les employés de Raidy Printing Group SAL ont la douleur d’annoncer le décès de la regrettée CHAHIRA YAACOUB AWKAR Vve Doumit Boutros Raidy Douaihy mère du chairman. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Maron, Gemmayzé, Beyrouth. z Boulos Chucrallah Abou Jaoudé Ghazi Abou Jaoudé, son épouse Nathalie Bouchakjian et leur famille Anne-Marie Abou Jaoudé Joseph Abou Jaoudé et famille Michel Abou Jaoudé et famille Liliane, Vve Antoine Abou Jaoudé, et famille Sœur Anne-Marie (des sœurs de la Charité) Nouhad, épouse Paul Aznavourian, et leur famille Carmel Abou Jaoudé ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère, belle-mère, grand-mère, sœur, belle-sœur et tante YVETTE RACHID ABOU JAOUDÉ Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 et demain jeudi 24 avril, de 11h à 19h, dans le salon de la paroisse, à Jouret el-Ballout. z La présidente et les membres du comité du centre Renée Wehbé ont la douleur de faire part du décès de YVETTE ABOU JAOUDÉ Membre active du centre z Leila Élias el-Hajj Me Malek Gharib et famille L’architecte Fadi Gharib et famille Dr Rami Gharib et famille (au Canada) L’ingénieur Maher Gharib et famille Saada Gharib, Vve Maroun Karam, et ses enfants Les enfants de feue Hanné Karam, Vve Boulos Karam, et leurs familles La famille de feu le général Toni Gharib Nassib Gharib Antoinette Gharib, épouse Georges Khoury, et famille Isabelle Gharib, épouse Aziz Sakr Nada Gharib ainsi que les familles Gharib, el-Hajj, Hareb, Karam, Khoury, Maalouf, Kmeid,Gauthier, Fayçal, Sakr, Bou Farah, tous les habitants de Maamarié et Ajaltoun au Liban et à l’étranger ont la douleur de faire part du décès, survenu à Montréal, Canada, de leur regretté époux, père et grand-père GERGÈS ÉLIAS GHARIB Général de brigade BEM pilote à la retraite Détenteur de plusieurs décorations au Liban et à l’étranger Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 11h à 18h, dans le salon de l’église du Sacré-Cœur, avenue Sami el-Solh, Badaro. z Jacqueline Tannous Chaanine L’ingénieur Mark Saadé, son épouse Juliette Mikhaël et leur famille Pierre Saadé, son épouse Amal Dagher et leur famille Nicole, épouse Nadim Dakkan, et leur famille Samir Saadé et famille (à l’étranger) Véra Géara, Vve Michel Saadé, et famille Les familles de feus Georges et Atef Saadé (à l’étranger) ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère, beau-frère et oncle MANSOUR SAADÉ SAADÉ Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 avril, de 11h à 19h, dans le salon de la cathédrale Mar Abda, à Bickfaya. z 7 Farès Jasser et sa fille Michel Jasser, son épouse Lamice Hilaneh et famille Denise Jasser Agnès, épouse Maroun Chédid, et famille Nada, épouse de l’ingénieur Élie Chédid, et famille Samira Khoury, Vve de son frère Jamal Jasser, et famille Les enfants de sa sœur feue Wardé, Vve Sélim Khoury, et leurs familles ainsi que tous les habitants de Saghbine ont la douleur de faire part du décès de leur regretté père, beau-père, grand-père, beau-frère et oncle JAMIL FARÈS JASSER Les condoléances seront reçues demain jeudi 24 avril, de 11h à 19h, dans le salon de l’église du Sacré-Cœur, à Badaro. Commémoration Pour la deuxième commémoration du rappel à Dieu de la très regrettée JEHANNE JAMIL JABRE une messe sera célébrée le 26 avril à 18h, en l’église Saint-Maron, à Gemmayzé. Cet avis tient lieu de faire-part personnel. Pensée pieuse Pour la neuvième commémoration du rappel à Dieu du très regretté GEORGES ÉLIAS CHALHOUB une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé. « Théorème », le chefd’œuvre de Pasolini Au séminaire de Chawki Azouri, demain jeudi 24 avril 2014 à 19h30, à l’hôpi- tal Mont-Liban, Hazmieh. La projection sera suivie d’un débat. Le Pr Léna Gannagé, doyenne de la faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ, a mis l’accent sur « le professionnalisme de Mme Akl qui lui a permis de préserver la collection extrêmement riche du fonds de la rue Huvelin, d’accompagner les mutations du livre, la dématérialisation des revues et des ouvrages et de faire entrer de plain-pied la bibliothèque dans l‘ère du numérique, en opérant les choix stratégiques nécessaires. Et c’est un peu tout cela, cet alliage de compétence et d’innovation, qui a fait la réputation de la bibliothèque, qui en a fait le référent et le correspondant de bien des bibliothèques libanaises et étrangères, mais aussi le dépositaire de nombreux fonds documentaires et de collections privées ». Nada Corbani Akl, conservatrice de bibliothèque, chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres C’est en présence de la grande famille de l’Université SaintJoseph, que le RP recteur, le professeur Salim Daccache s.j., les vice-recteurs, les doyens, les vice-doyens, directeurs, professeurs et anciens de la faculté de droit et des sciences politiques, ainsi que du RP recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, le professeur Bruno Sion s.j. , et des amis et parents, que Mme Nada Corbani Akl, conservatrice principale de la Bibliothèque des sciences sociales de l’USJ de 1977 à 2012, a reçu les insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres » de M. Henri Lebreton, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français du Liban (photo). Présentant Mme Nada Corbani Akl, M. Lebreton a salué « son parcours d’exception en tant que conservatrice de bibliothèque universitaire en signalant que c’est la première fois que la profession de conservateur est honorée par une telle distinction au Liban... Actrice d’une francophonie au service du patrimoine libanais, de l’enseignement universitaire et de la lecture publique, votre courage et votre persévérance, a-t-il dit, nous invitent à nous retrouver autour des valeurs que vous avez cultivées : conserver les œuvres de l’esprit, les mettre à la disposition du plus grand nombre et par cette circulation faire progresser la connaissance. C’est pour l’exemplarité de votre éminent parcours professionnel et pour la haute idée que vous vous êtes toujours faite de votre mission que les autorités françaises ont souhaité vous honorer. » Mme Chadia Ghassan Tuéni, quant à elle, a parlé de la « confiance qu’avait son époux dans la compétence de Nada Akl à qui il avait confié la valorisation de sa précieuse bibliothèque et qui reste à ce jour la conseillère de ce fonds en développement ». Concert intitulé « Endless Romance » à la cathédrale Saint-Louis À l’initiative du Selecteum des arts et des sciences, fondé par Dédé Hourani, un concert intitulé « Endless Romance » a été donné à la cathédrale Saint-Louis des pères capucins du centre-ville. Au programme, des compositions de Johannes Sebastian Bach et de Robert Schumann. Le « Quatuor Musique del Tempo », accompagné par la pianiste internationale Tatiana Primak Khoury et du contrebassiste Bassem al-Jaber, a interprété deux œuvres. La première de Johann Sebastian Bach Concert pour piano en sol mineur BWV 1058 et la seconde œuvre Quintette pour piano, opus 44 de Robert Schumann. Le quatuor, la pianiste et le contrebassiste formaient un ensemble harmonieux mé- langeant leur grande aptitude d’interprétation à l’ambiance solennelle de la cathédrale, ce qui donnait l’impression d’un jeu au caractère orchestral qui a ravi l’audience nombreuse de mélomanes parmi laquelle on comptait Hester Somsen, ambassadeur des Pays-Bas au Liban, Martha Ines Pizzanelli, ambassadrice d’Uruguay au Liban, le conseiller politique près l’ambassade de Chine Han Jing, l’attaché culturel Chen Zhonglin et la troisième secrétaire Song Hui. Également présents, le père Abdallah Noufaili, Hélène Badaro, membre de la Fondation nationale du patrimoine et du comité du Festival de Baalbeck, Amina Berri Fawwaz, présidente de l’Association de la Maison UMP Liban : rencontre publique Les députés français UMP du groupe d’amitié France-Liban à l’Assemblée nationale, Philippe Goujon (député-maire du 15e arrondissement de Paris et parrain du jumelage entre les sections UMP du 15e et du Liban), Christian Kert (député de la 11e circonscription des Bouches-du-Rhône) et Michel Herbillon (député de la 8e circonscription du Val-de-Marne) tiendront une réunion publique pour soutenir la liste investie pour les élections consulaires par l’UMP, l’Union pour une France rayonnante à l’étranger, menée par Fabienne Blineau-Abiramia. La réunion aura lieu le jeudi 24 avril à 20h30 à l’hôtel Alexandre à Achrafieh. La réunion sera suivie d’un verre de l’amitié. Pour plus d’informations, appeler Ghassan Ayoub, au 03/652503 ou Hélène Boyé, au 03/201627. Programme avril au Kulturzentrum Les activités culturelles au Kulturzentrum pour le mois d’avril se présentent comme suit : – Mercredi 23, à 18h, au foyer du Lycée libano-allemand à Jounieh, vernissage de l’exposition de photos d’Antoine Faissal sur le thème « Arcen-ciel ». L’exposition se poursuivra jusqu’au mercredi 30 avril, tous les jours de 8h à 20h. – Mercredi 23, à 20h, au théâtre du Lycée libano-allemand à Jounieh, récital de piano à quatre mains donné par Andreas Henkel et Bertrand Giraud. Au programme : Mendelssohn, Schumann, Brahms, Saint-Saëns, Gouvy et Ravel. Pour plus de renseignements, appeler le Kulturzentrum aux 09/835572, 09/835826, 09/835092. La fondatrice du Selecteum des arts et des sciences entourée des musiciens. de la femme du Liban-Sud, Imad el-Amine, du ministère du Tourisme, et Joseph Jabra, président de l’Université liba- no-américaine LAU. Un vin d’honneur a suivi dans le jardin de la cathédrale. Les résultats du Loto n° 1189 2 11 16 22 26 34 13 1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnantes 2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) : pas de grilles gagnantes 3e rang (5 bons numéros) : Valeur totale des lots : 57 389 670 LL Nombre de grilles gagnantes : 22 Lot pour chaque grille : 2 608 621 LL 4e rang (4 bons numéros) : Valeur totale des lots : 57 389 670 LL Nombre de grilles gagnantes : 1 071 Lot pour chaque grille : 53 585 LL 5e rang (3 bons numéros) : Valeur totale des lots : 136 776 000 LL Nombre de grilles gagnantes : 17 097 Lot pour chaque grille : 8 000 LL Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage n° 1190 : 2 240 355 487LL Sommes cumulées du 2e rang pour le prochain tirage n° 1190 : 60 738 758 LL. Les résultats du Zeed n° 1189 Numéro gagnant : 45239 1er rang : 27 805 724 LL Numéro gagnant : 45239 Montant total des lots : 27 805 724 LL Nombre de billets gagnants : 2 Lot unitaire par billet : 13 902 862 LL Billets dont les numéros se terminent par : 5239 Lot unitaire par billet : 450 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 239 Lot unitaire par billet : 45 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 39 Lot unitaire par billet : 4 000 LL Cumul reporté du 1er lot Zeed : 25 000 000 LL. Économie 8 mercredi 23 avril 2014 S&P 500 Dow Jones Nasdaq 100 Euro Stoxx 50 CAC 40 +0,41 % +0,40 % +0,81 % +1,39 % +1,18 % 1 879,5 16 514,4 3 588,8 Bourse de Beyrouth Volume Les valeurs – BLOM Stock Index 14 800 Solidere A 2 321 Solidere B 21 386 Solidere - GDR – Bank Audi - SAL – Bank Audi - GDR – Bank of Beirut 162 071 Byblos Bank – BEMO Bank – BLOM Bank 5 000 BLOM Bank - GDR – Rasamny Younis Motor 200 Holcim Liban SAL Taux de change (L.L.) Devise Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Prix Var. (%) Montant 1 206,36 12,91 12,90 12,95 6,13 6,18 19 1,68 1,82 9,01 9,20 0 –0,08 +0,31 +1,97 0 0 0 –1,18 0 0 0 – 191 181 29 941 277 062 N/A N/A N/A 272 379 N/A N/A 46 000 3,50 14,82 0 –0,20 N/A 2 964 Achat 1 501 10,38 1,29 5 257,44 2 118,56 3 981,43 408,66 412,25 400,26 215,59 2 523,48 2 500,07 14,7 2,92 1 476,64 1 983,72 2 079,04 Vente 1 514 10,47 1,30 5 302,98 2 136,91 4 015,92 412,20 415,82 403,72 217,49 2 545,34 2 521,72 14,83 2,95 1 489,42 2 000,9 2 097,04 Taux croisés $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR – 1,6831 1,1298 0,0097 1,3805 £ Sterling 0,5942 – 0,6713 0,0058 0,8201 CHF Franc suisse 0,8852 1,4897 – 0,0086 1,2217 ¥ Yen 102,59 172,669 115,905 – 141,61 € Euro 0,7244 1,2194 0,0071 – Devise $ Dollar US 0,8185 Taux d’intérêt Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an $ USD 0,25 0,1523 0,2286 0,3221 0,5483 £ GBP 0,50 0,4862 0,5278 0,6269 0,9193 CHF 1,00 –0,005 0,016 0,0754 0,201 ¥ YEN 0,10 0,1014 0,1350 0,1917 0,3464 € EUR 0,25 0,2214 0,2935 0,3912 0,5560 Euro obligations libanaises - 5 ans Euro obligations libanaises - 10 ans Obligations américaines - 10 ans Obligations du Trésor français - 10 ans Obligations du Trésor allemand - 10 ans Obligations du Trésor britannique - 10 ans Obligations du Trésor japonais - 10 ans Pétrole WTI –0,85 % –2,15 % Or 1 284,9 +0,26 % Argent 19,5 +0,23 % Euro 1,3805 +0,04 % Yen 102,6 0% Grande journée de découverte des vins du Liban à Berlin le 5 mai Industrie vinicole « Der wein » (le vin) : c’est ce que les vignerons libanais espèrent entendre lors de la journée des vins du Liban, qui se tiendra à Berlin (Allemagne), lundi 5 mai. Muriel ROZELIER, Le Commerce du Levant Organisée par le ministère de l’Agriculture, cette journée de découverte et d’initiation aux vins du Liban regroupe cette année 33 domaines, contre 29 en 2013. « Elle doit nous aider à accéder à l’un des premiers marchés européens », explique Jean-Paul Khoury de Château Khoury (Zahlé) pour indiquer ce que l’événement « Der Wein » représente pour les producteurs de vins libanais, qui se tiendra le 5 mai prochain à Berlin. Selon Nada Farah d’Eventions, en charge de l’organisation, le budget de l’événement financé par le ministère de l’Agriculture tourne autour de 150 000 dollars. Les déplacements des vignerons sont pris en charge. « C’est ma première participation à un événement à l’étranger », assure Hicham Geagea de Château Barqa (Hermel). « Je n’y vais pas pour vendre ma production. J’espère rencontrer des professionnels pour mieux comprendre le marché international. » L’enjeu est de taille. Selon l’Office fédéral des statistiques, l’Allemagne représente 9 % de la consommation mondiale de vin. En 2010, elle était de 24,3 litres per capita, ce qui la place dans la moyenne européenne. Sur ses 82 millions d’habitants, 50 millions consomment du vin au moins une fois par an. Surtout, l’Allemagne, qui n’est pas autosuffisante en matière de production de vin, est le plus grand importateur de vin au monde avec 16,1 millions d’hectolitres importés (2011). La France et l’Italie en fournissent une large part (environ 15 % du marché chacune). Mais de petits pays parviennent à se distinguer. Le Liban, notamment, qui a écoulé 58 000 litres en 2013 en Allemagne. « On compte jusqu’ici sur le “réflexe communautaire” ou sur “la case ethnique” : le vin libanais se consomme d’abord dans des restaurants libanais », fait valoir Joe-Assad Touma de Château Saint-Thomas (Kab Élias), qui distribue déjà ses vins en Allemagne et participe à la journée berlinoise. Selon les statistiques fédérales, un peu moins de 35 000 Libanais vivent en Allemagne (dont 7 500 à Berlin) ; des hommes pour les deux tiers d’entre eux. « S’y ajoutent aussi d’autres communautés arabes ou kurdes, qui peuvent aussi avoir envie de retrouver le “goût du Levant” dans les vins », précise Jean-Paul Khoury. C’est pour dépasser cette « case ethnique » que la journée du 5 mai à Berlin a été pensée. « Nous ciblons un public professionnel : cavistes, restaurateurs, sommeliers... », assure Nada Farah d’Eventions. L’une des particularités du marché allemand est de reposer sur la grande distribution, qui représente les trois quarts des ventes de vins. Selon la presse spéciali- Rendement 4,98 % 6,19 % 2,72 % 2,01 % 1,53 % 2,71 % 0,60 % Inauguration prochaine du sommet bancaire libano-irakien Le sommet bancaire libano-irakien sera inauguré vendredi à l’hôtel Mövenpick (Beyrouth) en présence du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, et de son homologue irakien, Abdel-Basset Turki Saïd. Organisé par le groupe al-Iktissad wal-Aamal, cet événement devrait accueillir quelque 300 participants et hauts responsables des secteurs bancaires libanais et irakien. Les apiculteurs réclament l’aide du ministère de l’Agriculture Le ministre de l’Agriculture, Akram Chehayeb, s’est réuni hier à Aley avec une délégation du Haut-Metn regroupant l’Association des apiculteurs et l’Association pour le développement et la conservation du patrimoine forestier. Ils se sont penchés à cette occasion sur certains problèmes auxquels fait face le secteur agricole, récemment affecté par une vague de froid qui a détruit de nombreuses récoltes. Les Immobilier Depuis quelques UEM : variation des taux de la BCE et indice mois, le PMI des pressions de prix (enquêtes PMI) composite européen s’est stabilisé autour de 53 points. Ce niveau correspond à une croissance de 0,5 %, ce qui paraît un peu élevé vu les données disponibles au T1. Cette stabilité, si elle est temporaire, n’invalide pas la poursuite du rebond des rythmes d’activité. Pour avril, le consensus attend l’indice une normalisation après une PMI inchangé à 53,1. Derniè- forte poussée ces derniers mois ? rement, l’écart entre la France Ou encore le signe que l’euro est (en hausse) et l’Allemagne (en trop cher ? L’indice PMI manubaisse) s’est réduit. Dans le cas facturier allemand est attendu à français, le sursaut traduit avant 53,7, contre 55 pts au T1 2014 tout un rattrapage depuis un et 52,9 au T4 2013. En plus des niveau anormalement bas, mais chiffres synthétiques, on sera la croissance s’annonce à peine aussi attentif aux composantes positive au T1. La baisse des de prix (voir graphe ci-dessus). indices PMI allemands n’a pas La BCE mise sur un scénad’explication simple. La situa- rio de remontée progressive de tion en Ukraine inquiète-t-elle l’inflation, mais, pour l’instant, les entrepreneurs allemands, qui les enquêtes PMI ne signalent ont investi en Europe de l’Est ? aucune pression haussière à Ou peut-être est-ce simplement court terme. www.fidus.com.lb 102,1 Liban Climat des affaires UEM : focus Moyen-Orient sur les prix et sur l’Allemagne En partenariat avec 14 388,8 Le Liban a écoulé 58 000 litres de vin en Allemagne en 2013. bigstockphoto.com sée, les ventes de rouges et de blancs baissent en Allemagne ; les ventes de rosé, elles, augmentent. Attention, toutefois, le marché allemand accorde une nette préférence aux discounts : le prix moyen par bouteille en grande surface est aussi en hausse, de 1,65 euro (2,28 dollars) en 2010 à 1,77 euro (2,44 dollars) en 2011. « Sur les entrées de gamme, la concurrence avec la bière est trop importante : ce n’est pas la bonne stratégie pour les vins libanais », assure Bernhard Élias, un Libano-Allemand, fondateur et copropriétaire de Boutique Wineries of Lebanon. Quant au haut de gamme, le segment demeure encore restreint, « car même si les Allemands ont un très bon pouvoir d’achat, ils ont une certaine idée du prix qu’ils veulent mettre dans un vin et ne le dépassent pas », explique-t-il encore. C’est pourquoi certains producteurs libanais visent plus large. « La zone d’influence de l’Al- lemagne s’étend bien au-delà de ses frontières : la foire du vin de Düsseldorf, Prowein, représente par exemple le plus grand espace dédié au vin au monde et les acheteurs qui y viennent se retrouvent jusqu’en Chine, à Shanghai particulièrement », ajoute Bernhard Élias. De quoi en effet rêver. apiculteurs ont notamment mis l’accent sur la nécessité d’un soutien financier et matériel de la part du ministère. Abi Saab. L’entretien a porté sur la concrétisation d’un accord entre les deux pays. M. Kabalan a ensuite informé le ministre Hakim qu’une Journée de l’Équateur sera prochainement organisée au Liban. perturbations à partir de demain et jusqu’à samedi prochain en raison de travaux de maintenance effectués sur des câbles à haute tension alimentant la région. « Le courant sera interrompu de 7 heures du matin à 17 heures » durant la période précitée, indique le communiqué. ministère de l’Éducation, appelant le ministre Élias Bou Saab à répondre à leurs revendications qu’ils réclament depuis des années. Les enseignants demandent en premier lieu d’être cadrés au sein de la fonction publique. « Cela fait des années que nous supportons une situation humiliante, avec des salaires en dessous du salaire minimum, que nous sommes payés avec des mois de retard et que nous accomplissons notre métier d’enseignant avec le plus grand dévouement », ont-ils souligné. Brèves Bons du Trésor Nom 4 484,2 3 199,7 Nikkei Le bénéfice d’Emaar en hausse de 55 % Le géant de l’immobilier de Dubaï, Emaar, a annoncé hier un bénéfice net en hausse de 55 % à 235 millions de dollars au premier trimestre de 2014 sur fond de reprise du secteur, a rapporté l’AFP. Au premier trimestre, le bénéfice a atteint 863 millions de dirhams (235 millions de dollars) contre 556 millions de dirhams (151 millions de dollars) pour la même période de 2013, a indiqué Emaar, qui a entre autres construit Burj Khalifa, la plus haute tour du monde. Le chiffre d’affaires pour la même période a progressé de 7 %, passant de 574 millions de dollars au premier trimestre de 2013 à 614 millions de dollars pour le premier trimestre de 2014. Le bon comportement des différents secteurs de l’économie de Dubaï (transport aérien, commerce, hôtellerie et tourisme) explique ce résultat, a indiqué dans un communiqué le PDG d’Emaar Mohammad Alabbar. La compagnie a indiqué que ses centres commerciaux et ses hôtels ont contribué à hauteur de 366 millions de dollars à ses revenus au premier trimestre de 2014, soit 60 % de ces revenus qui ont progressé de 15 % par rapport au premier trimestre de 2013. Emaar a annoncé de nouveaux projets immobiliers à Dubaï où le secteur connaît une solide reprise après la crise de 2009, a précisé l’AFP. (Source : AFP) La Journée de l’Équateur au Liban Le ministre de l’Économie et du Commerce, Alain Hakim, a reçu hier l’ambassadeur égyptien au Liban, Achraf Hamdi, avec lequel il s’est penché sur les relations économiques bilatérales. M. Hakim s’est ensuite réuni avec l’ambassadeur de l’Équateur, Kabalan Électricité : des perturbations prévues dans le Koura La Kadicha a annoncé dans un communiqué que l’approvisionnement électrique dans le Koura (Liban-Nord) devrait connaître de fortes Les enseignants contractuels manifestent à nouveau Le Haut Comité des enseignants secondaires a organisé hier une manifestation devant le Télécoms Algérie Le géant des télécommunications koweïtien Zain a annoncé lundi une hausse de 7,5 % de son bénéfice net au premier trimestre, à 55,9 millions de dinars (198 millions de dollars). Parallèlement, sur les trois premiers mois de l’année, son chiffre d’affaires a augmenté de 4,7 %, à 1,1 milliard de dollars, a précisé le groupe dans un communiqué. Les ventes de services data ont bondi de 27 % sur un an, en raison d’importants investissements dans de nouvelles technologies, a-t-il précisé. Sur les douze derniers mois, Les exportations algériennes d’hydrocarbures ont baissé de 6,81 % au premier trimestre 2014 comparé à la même période en 2013, a annoncé lundi l’organisme de statistiques cité par l’agence officielle APS. « Les exportations des hydrocarbures ont généré, selon les estimations, 15,70 milliards de dollars au 1er trimestre 2014, contre 16,85 milliards à la même période de l’année précédente, en baisse de 6,81 % », selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS). Selon cet organisme, les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger avec 95,59 % du volume global des exportations. L’Algérie a par ailleurs vu son excédent commercial se réduire au premier trimestre, à 2,6 milliards de dollars contre 3,36 milliards de dollars un an plus tôt, selon la même source. Hausse de 7,5 % du bénéfice net du koweïtien Zain au 1er trimestre la compagnie a par ailleurs enregistré 2,6 millions de nouveaux clients, portant à 46,2 millions le nombre de ses abonnés dans huit pays. Outre le Koweït, Zain est présent à Bahreïn, en Irak, en Jordanie, au Liban, en Arabie saoudite, au Soudan et au Soudan du Sud. Il détient aussi des parts dans une société au Maroc. Le gouvernement koweïtien détient le quart du capital de Zain, le troisième opérateur du pays avec Wataniya et Viva. (Source : AFP) Baisse de 6,8 % des exportations des hydrocarbures au premier trimestre Hors hydrocarbures, les exportations restent « faibles », malgré une progression de plus de 15 % durant les trois premiers mois de 2014, pour une valeur globale de 725 millions dollars, selon le CNIS. Les importations ont, elles, reculé de 2,03 %, à 13,83 milliards de dollars, a précisé l’organisme. Les cinq principaux clients de l’Algérie au 1er trimestre ont été l’Espagne (2,24 milliards), l’Italie (2,18 milliards), la France (1,96 milliard), la Grande-Bretagne (1,61 milliard) et les Pays-Bas (1,52 milliard). Quant aux fournisseurs, la Chine avec 1,87 milliard de dollars conserve la première place devant la France (1,67 milliard), suivie de l’Italie (1,26 milliard), de l’Espagne (1,21 milliard) et l’Allemagne (810 millions). La Chine est devenue en 2013 le principal partenaire de l’Algérie, devançant ainsi la France qui avait occupé la tête du classement pendant des années. (Source : AFP) Économie 9 mercredi 23 avril 2014 International Conjoncture Moody’s : L’économie espagnole La Russie va « punir » Visa/MasterCard « nettement en voie d’amélioration » Reprise L’Espagne est « nettement en voie d’amélioration » grâce au dynamisme des exportations, mais le déséquilibre de ses finances publiques reste « sa principale faiblesse », a estimé Moody’s. « L’économie espagnole est nettement en voie d’amélioration maintenant », a assuré hier l’agence de notation américaine Moody’s. « Alors que les exportations continuent d’être le principal moteur de la croissance, l’agence de notation s’attend aussi à ce que la demande domestique contribue de manière positive à la croissance à partir de cette année », a-t-elle ajouté. L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, vient tout juste de sortir de sa deuxième récession en cinq ans mais reste frappée par un chômage de 26,03 %. Cet avis est publié deux mois après la décision de Moody’s de relever d’un cran la note de l’Espagne, à Baa2, avec une perspective positive. En lui attribuant alors cette note correspondant à un émetteur de qualité moyenne mais en mesure de faire face à ses obligations, l’agence louait les réformes structurelles engagées par Madrid pour rendre le pays de nouveau compétitif. Elle soulignait aussi que le gouvernement espagnol se finance désormais à des taux plus bas qu’au plus fort de la crise de la dette en zone euro, ce qui est un signe de confiance peu à peu revenue. Hier, l’agence, citée par l’AFP, a cependant mis en garde contre le fait que « le déficit budgétaire demeure élevé et, qu’en conséquence, la hausse continuelle du taux de dette publique reste la principale faiblesse de l’Espagne en matière de crédit ». Et comme Moody’s dit s’attendre à « une période prolongée de très basse inflation en Espagne », sans toutefois juger probable un scénario de déflation, ce contexte « fait de la réduction de la dette un exercice difficile et douloureux ». La dette publique espagnole, qui était à un niveau remarquablement bas avant la crise – à 36,3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007 – a explosé alors que le pays était doublement frappé, en 2008, par l’éclatement de sa bulle immobilière et le début de la crise financière internationale : fin 2013, elle a L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, vient tout juste de sortir de sa deuxième récession en cinq ans mais reste frappée par un chômage de 26 %. Sebastien Berda/AFP atteint un record historique, à 93,9 % du PIB. Le déficit public a, lui, été bien réduit, à 6,62 % du PIB en 2013 après avoir été creusé jusqu’à 11,1 % en 2009, mais reste au-dessus de la limite européenne, fixée à 3 %. Madrid lève 3 milliards d’euros à court terme L’Espagne a levé hier 3,057 milliards d’euros en bons à trois et neuf mois, voyant ses taux d’intérêt monter sur l’échéance la plus courte, a indiqué la Banque centrale, citée par l’AFP. Le Trésor a bénéficié d’une forte demande des investisseurs, qui a été 3 fois supérieure à l’offre, ce qui a permis de dépasser légère- ment la fourchette visée (2 à 3 milliards). Par rapport à la précédente émission comparable, le 18 mars, le taux d’intérêt moyen a augmenté pour les bons à trois mois, à 0,324 % (contre 0,189 % la dernière fois), mais il a baissé pour les bons à neuf mois, à 0,465 % contre 0,48 %, et c’est sur cette dernière échéance que la majorité des fonds ont été levés (1,99 milliard). Depuis le début de l’année, le Trésor a déjà émis pour 51,684 milliards d’euros d’obligations à moyen et long terme, soit 38,8 % de son plan de financement annuel qui prévoit l’emprunt de 133,3 milliards d’euros, a précisé hier le ministère espagnol de l’Économie. Industrie pharmaceutique Novartis fait peau neuve par le biais de GSK et Lilly Novartis a annoncé hier une profonde refonte de ses activités en échangeant certains actifs avec le britannique GlaxoSmithKline et en vendant sa division de santé animale à l’américain Eli Lilly – des opérations représentant un montant total de 27 milliards de dollars. Cette refonte résulte d’un examen stratégique très attendu de la structure du groupe pharmaceutique helvétique et devrait se traduire par une simplification de son organisation et un renforcement de ses activités dans les traitements contre le cancer. Cette démarche s’inscrit dans un vaste mouvement international de restructuration de l’industrie pharmaceutique mondiale qui cherche à se recentrer sur les activités porteuses de marges élevées dans un contexte de réduction sensible des dépenses de santé publique. Emmené par AstraZeneca (+7 %) et GlaxoSmithkline (+5,48 %), l’indice européen Stoxx de la santé s’adjugeait 2,85 % et signait la plus forte hausse sectorielle en Europe. À Paris, Sanofi a gagné 1,78 % à 76,83 euros et Ipsen a pris 2,32 % à 30,18 euros. « L’opération s’inscrit dans un processus de transformation », a déclaré Joe Jimenez, directeur général de Novartis. Les changements intervenus « améliorent en outre notre solidité financière et devraient améliorer aussi sur le champ nos taux de croissance et nos marges », a-t-il encore déclaré. Avec l’accord annoncé hier, Novartis renforce encore sa place de numéro deux mondial de l’oncologie, derrière son compatriote Roche. Novartis a précisé qu’il rachèterait les produits d’oncologie de GSK pour 14,5 milliards de dollars tandis qu’il céderait à GSK ses activités dans les vaccins, hors grippe, pour 7,1 milliards de dollars, auxquels s’ajouteront des redevances. La cession de la division de santé animale à Eli Lilly se fera pour approximativement 5,4 milliards de dollars. L’oncologie prioritaire Novartis a ajouté qu’il comptait également céder ses vaccins contre la grippe à une tierce partie. Eli Lilly a affirmé de son côté que cette transaction renforcerait et diversifierait les activités de sa filiale Elanco et qu’elle serait relutive à compter de 2015, hors coûts d’intégration. La refonte de Novartis est également synonyme de réorganisation d’envergure pour GSK, le pharmacien britannique devant restituer quatre milliards de livres à ses actionnaires à la suite de ces changements. GSK s’assurera une position prééminente en gérant une future structure d’hygiène et de santé constituée avec Novartis mais il doit renoncer de fait à son ambition de devenir un leader mondial de l’oncologie. GSK dit qu’à l’avenir la structure de ses activités sera concentrée sur l’hygiène et santé, les vaccins, les traitements respiratoires et traitements VIH, le tout représentant 70 % environ de son chiffre d’affaires. Les grands groupes pharmaceutiques mettent de plus en plus l’accent sur les traitements contre le cancer, en particulier sur les traitements innovants qui privilégient le renforcement du système immunitaire des patients. Ainsi, la tentative présumée de Pfizer de s’emparer d’AstraZeneca serait, selon certains analystes, en grande partie dictée par sa volonté de renforcer sa présence sur le segment des molécules anticancéreuses. Le Sunday Times a rapporté ce week-end que le géant américain de la pharmacie avait approché son concurrent britannique, lui proposant de le racheter pour 60 milliards de livres. Dans le secteur de la pharmacie spécialisée, Pershing Square, le fonds alternatif dirigé par l’investisseur activiste William Ackman a annoncé lundi avoir acquis une participation de 9,7 % dans Allergan, le fabricant de l’antirides Botox, tout en disant coopérer avec le canadien Valeant Pharmaceuticals International en vue du rachat de l’entreprise. Les analystes du cabinet suisse Notenstein ont estimé que les activités d’oncologie reprises auprès de GSK devraient permettre à Novartis de surmonter l’obstacle de la tombée dans le domaine public d’un certain nombre de ses brevets. Des analystes de Barclays jugent de leur côté que le prix payé est assez élevé. Il pourrait en effet gonfler jusqu’à 16 milliards de dollars si certaines étapes sont franchies. (Source : Reuters) Scandale Jérôme Kerviel dépose plainte contre la Société générale pour subornation de témoin Jérôme Kerviel a déposé une plainte hier contre la Société générale pour subornation de témoin, en l’occurrence l’ancien supérieur hiérarchique direct de l’ex-trader, affirmant qu’il aurait perçu une indemnité d’un million d’euros après avoir témoigné en faveur de la banque lors des deux procès. Supérieur direct de l’ancien trader durant près d’un an jusqu’à la révélation des faits, Éric Cordelle avait intenté, en avril 2008, une action aux prud’hommes contre Société générale pour contester les conditions de son propre licenciement par la banque, selon Me David Koubbi, conseil de Jérôme Kerviel. Début février 2013, M. Cordelle s’est désisté de son action aux prud’hommes. Il avait témoigné lors des deux procès et assuré n’avoir rien su des colossales prises de position à risque de Jérôme Kerviel. Selon le document de la plainte envoyée hier au procureur de la République de Paris et consultée par l’AFP, Jérôme Kerviel juge cette chronologie « pour le moins troublante ». Selon Me Koubbi, qui s’appuie notamment sur une lettre anonyme, M. Cordelle aurait perçu un peu plus d’un million d’euros de Société générale quelques jours après que la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement de première instance et condamné Jérôme Kerviel, en octobre 2012. En promettant à M. Cordelle une importante indemnité avant qu’il ne témoigne aux deux procès, Société générale se serait rendue coupable de subornation de témoin, selon l’avocat. « Après avoir versé sept années de salaire fixe à certains responsables hiérarchiques et collègues de Jérôme Kerviel, il est évident, au vu de la chronologie, que la Société générale a également versé quelque chose à Éric Cordelle, supérieur hiérarchique direct de Jérôme Kerviel », a déclaré Me Koubbi à l’AFP. « La justice doit vérifier le montant de cette somme et déterminer quelle en est la contrepartie », a-t-il ajouté. « Si elle est victime, comme elle le prétend, il est pour le moins étonnant qu’elle “indemnise” un supérieur n’ayant rien vu, rien entendu, rien lu et rien compris. De quoi s’agit-il, sinon du prix du silence ? » s’est-interrogé le conseil. « La Société générale apprend que M. Jérôme Kerviel aurait déposé une nouvelle plainte à son encontre. Cette procédure, dont Jérôme Kerviel la menace depuis de nombreux mois, n’est qu’une gesticulation médiatique supplémentaire », a réagi la banque auprès de l’AFP. Pour elle, « cette tactique, déjà utilisée à maintes reprises, vise à détourner l’attention du fond du dossier qui a pourtant été jugé trois fois, et de façon définitive sur le plan pénal, avec la confirmation de la culpabilité de Jérôme Kerviel ». pour leur participation aux sanctions américaines Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a ordonné de « punir » les groupes américains Visa et MasterCard qui ont appliqué en mars des sanctions ciblées de Washington contre des établissements bancaires jugés proches du Kremlin. À la suite de ces sanctions, en vertu desquelles Visa et MasterCard avaient cessé d’assurer leurs services de paiement aux clients de plusieurs banques russes dont la banque Rossia, contrôlée par un milliardaire réputé proche de Vladimir Poutine, la Russie a annoncé qu’elle allait créer son propre système de paiement électronique. S’exprimant hier devant Photo Bigstockphoto.com la Douma (Chambre basse), Dmitri Medvedev a jugé que l’implication des opérateurs de systèmes de paiement électroniques dans les sanctions contre la Russie ne devait « pas rester impunie ». « C’est sans aucun doute une violation des accords existants. Il faut faire le nécessaire pour rendre le sens de la réalité aux opérateurs étrangers en question », a déclaré le Premier ministre. « Qu’ils ne se cachent pas derrière des cas de force majeure et des ordres de présidents et de Parlements », a-t-il ajouté. « Ils doivent en répondre dans le cadre du système existant de relations économiques », a souligné M. Medvedev, sans préciser la nature des mesures envisagées. ©AFP Stratégie budgétaire France : une partie du PS veut atténuer les économies Des députés socialistes ont tenté hier de convaincre Manuel Valls d’adoucir son plan d’économies en préservant les petites retraites et les prestations sociales et en décalant d’un an la baisse annoncée du coût du travail pour les grandes entreprises. Le Premier ministre français pourrait faire un geste pour les petites retraites, comme a dit l’espérer le député Dominique Lefebvre, membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. « On peut améliorer le plan d’économies sur certains aspects », a-t-il déclaré en arrivant à Matignon, où il a été reçu avec une dizaine d’élus. « Il y a effectivement, les Français le disent eux-mêmes, le sujet des petites retraites. On a une mesure fiscale à trouver pour la loi de finances rectificative pour l’automne et des mesures de pouvoir d’achat pour les salaries modestes au 1er janvier. Je pense qu’on va les trouver », a-t-il ajouté. L’entourage de Manuel Valls n’a fourni aucun détail sur le fond des débats, expliquant que le gouvernement était « dans une démarche de dialogue, en responsabilité ». Un proche du président François Hollande a jugé pour sa part que « le principal, c’est que personne ne remette en cause les 50 milliards », laissant entendre que des modifications symboliques pourraient être acceptées par le gouvernement. Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, ont reçu hier 11 députés socialistes emmenés par leur président de groupe, Bruno Le Roux. La députée Karine Berger, spécialiste de l’économie au PS qui a travaillé à des scénarios alternatifs au plan d’économies gouvernemental, n’a pas été conviée à Matignon. « Il faut regarder » Selon son entourage, Manuel Valls pourrait recevoir demain des députés Verts et radicaux de gauche, puis participer à une réunion du groupe PS à l’Assemblée nationale. Le chef du gouvernement a annoncé mercredi dernier un gel des prestations sociales jusqu’en octobre 2015 et du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à la fin du quinquennat. L’objectif est de ramener le déficit public de la France à la limite européenne de 3 % fin 2015 et de financer des baisses de prélèvements sur les entreprises pour ac- croître leur compétitivité et favoriser les embauches. Comme le gouvernement, ces députés veulent réaliser 50 milliards d’euros d’économies sur 2015-2017 par rapport à la croissance tendancielle des dépenses publiques, mais « en ne gelant pas les prestations sociales et en épargnant les petites retraites », a dit Valérie Rabault, rapporteure de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, sur France Info. Pour compenser ces gestes, ils proposent notamment « de décaler à 2016 pour les grandes entreprises » la baisse du coût du travail prévue dans le cadre du pacte de responsabilité. Pour Bruno Le Roux, « il faut regarder de façon précise, dans cette période de crise, la situation des plus fragiles ». « On doit regarder s’il peut y avoir, dans les gels annoncés par le gouvernement, des gels différenciés selon les prestations et le niveau de revenu, pour les petites retraites notamment », ajoute le « patron » des députés PS dans une déclaration au Monde. Sapin optimiste sur le vote Après l’annonce de la stratégie budgétaire du gouver- nement, onze députés socialistes avaient écrit à Manuel Valls pour l’exhorter à limiter le plan à 35 milliards d’euros d’économies. Cette fronde de l’aile gauche du PS menace l’issue du vote du 29 avril sur le nouveau programme de stabilité de la France. Ce programme, qui fixera la trajectoire des finances publiques jusqu’à fin 2017, sera présenté demain au Conseil des ministres. Le 29 avril, « c’est le moment de se regrouper, de ne pas céder aux tentatives d’échappée individuelle », ajoute Bruno Le Roux. « Dans ces étapes difficiles, soit on s’échappe, on fait un baroud et on s’écroule derrière ; soit on reste dans le peloton, on protège tout le monde et on arrive ensemble. » En déplacement près de Lyon, le ministre des Finances, Michel Sapin, s’est montré optimiste. « Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il y aura une majorité, c’est l’affirmation d’un cap et le dialogue qui permettent d’avoir une majorité solide », a-t-il dit. « Nous avons une semaine entière pour convaincre que le pacte de responsabilité, le plan de stabilité tel que nous le proposons, est la bonne manière pour s’en sortir. » (Source : Reuters) Petites annonces Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». offres d’emploi An Electro Mechanical Contracting firm is looking for electrical engineers & draftsman with experience ranging between 1 & 7 years. 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Les espoirs d’apaisement nés de la signature jeudi à Genève d’un compromis international sont définitivement retombés hier face à l’emprise croissante des prorusses à l’est de l’Ukraine et ce malgré l’appel de l’Union européenne à sa mise en œuvre rapide censée permettre une désescalade. Face à l’impasse, les Américains ont annoncé l’envoi de 600 soldats en Pologne et dans les pays baltes pour des exercices. Lors d’une déclaration devant la presse à Kiev, le vice-président américain Joe Biden a par ailleurs promis à Kiev un plan d’aide qui s’élève à 50 millions de dollars, une goutte d’eau en comparaison au milliard de dollars de garanties de prêts déjà promis, mais il donne une idée de la volonté de Washington d’appuyer le gouvernement ukrainien. M. Biden a aussi mis en garde la Russie contre « l’isolement » qui la menace si elle continue de vouloir « démembrer » l’Ukraine en soutenant les insurgés séparatistes dans l’Est. « Il est temps de cesser de parler et de commencer à agir. (...) Nous devons voir des mesures prises sans délai, le temps est compté », a martelé M. Biden aux côtés du Premier ministre Arseni Iatseniouk. Il a exigé de Moscou de « retirer ses troupes » massées à la frontière et de « cesser de soutenir des hommes qui se cachent derrière des masques dans des uniformes sans insigne », en référence aux insurgés prorusses souvent cagoulés, accusés de vouloir empêcher le (bon) déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 mai. Le vice-président a prévenu la Russie : si elle continue « ses provocations », elle risque de subir de nouveaux coûts et « plus d’isolement ». Les États-Unis ont déjà appliqué des sanctions contre de hauts responsables russes, dans l’entourage du président Vladimir Poutine. Ils menacent désormais de s’en prendre à des secteurs entiers de son économie, déjà au bord de la récession, fragilisée par de massives fuites de capitaux. « Une voie sans issue » « C’est une voie sans issue », a tranché hier le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. « Mais si certains de nos partenaires occidentaux décident tout de même de s’y engager, nous n’aurons pas d’autre choix que faire face avec nos propres forces. Et nous gagnerons », at-il poursuivi. C’est ainsi que l’espoir de désescalade dans la pire crise entre Moscou et les Occiden- Lors de sa visite à Kiev, le vice-président américain Joe Biden a exigé de Moscou de « cesser de soutenir des hommes qui se cachent derrière des masques dans des uniformes sans insigne », en référence aux insurgés prorusses souvent cagoulés, accusés de vouloir empêcher le (bon) déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 mai. Marko Djurica / Reuters taux depuis la guerre froide né à Genève avec la signature surprise d’un accord entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne, prévoyant notamment le désarmement des groupes illégaux et l’évacuation des bâtiments occupés, aussi bien de la part des proOccidentaux à Kiev que des séparatistes dans l’Est, est partie en fumée. Les séparatistes ont même étendu leur contrôle sur de nouveaux bâtiments publics lundi à Kramatorsk, au sud de leur place forte de Slaviansk, dont le poste de police. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui a déployé des observateurs sur place, a indiqué que le chef de la police était détenu par les prorusses et s’est élevée contre des « provocations » de nature à « aggraver les tensions existantes ». De son côté, le président par intérim Olexandre Tourtchinov a estimé que les actions, attribuées à « la Russie et ses unités terroristes, mettent une croix » sur l’accord de Genève. Peu après le départ de M. Biden, il a annoncé la reprise de l’opération antiterroriste lancée dans la région mais qui avait tourné à la déroute, des chars se trouvant saisis par les pro-russes et d’autres terminant bloqués par des villageois. « Les terroristes qui ont pris en otage toute la région de Donetsk ont franchi la ligne rouge en torturant des patriotes de l’Ukraine », a lancé le président par intérim, en référence à la découverte des corps de deux hommes « sauvagement torturés » dont l’un semble appartenir à un élu local du parti pro-occidental de Ioulia Timochenko, Batkivchtchina. « Ces crimes sont commis avec le soutien total de la Russie », at-il affirmé, ce qu’affirme aussi Washington, photos à l’appui. Référendum à Lougansk ? Des propos que démentent Moscou et le « maire » autoproclamé de Slaviansk, qui avait appelé dimanche Vladimir Poutine à envoyer des troupes de maintien de la paix après une fusillade meurtrière. Un avion de reconnaissance militaire qui survolait ce bastion des séparatistes a été visé par des tirs. Touché, il a pu atterrir sans encombre. « Je suis lasse de vivre dans un pays qui n’existe pas aux yeux du monde » Anna, 28 ans, est lasse de « vivre dans un pays qui n’existe pas aux yeux du monde ». Les habitants de Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, veulent une reconnaissance mais vivent douloureusement le conflit en Ukraine voisine. Après le rattachement de la Crimée à la Russie, la Moldavie et l’OTAN se sont inquiétés de voir cette langue de terre de 500 000 habitants devenir un nouveau point chaud aux portes de l’Union européenne. Environ 1 500 soldats russes y stationnent depuis des années contre la volonté de Chisinau. À Tiraspol, « capitale » de cette république qu’aucun État n’a reconnue, l’angoisse se fait vivement sentir. « Nous avons tous peur d’une guerre », lâche, interrogée par l’AFP, Olga Zagoujelskaïa, 49 ans, professeure rencontrée au poste-frontière de Koutchourgan-Pervomaïsk, principal point de passage, toujours ouvert, entre l’Ukraine et la Transdniestrie. Car dans cette enclave qui compte 30 % de Russes, 28 % d’Ukrainiens et 40 % de Moldaves, le conflit en Ukraine ravive surtout les douloureux souvenirs de la guerre civile qui fit 800 morts en 1992. Inquiète d’une disparition du russe dans la Moldavie roumanophone, la Transdniestrie avait fait sécession dès 1990 sur fond de dislocation de l’URSS. Sœurs « ennemies », Moldavie et Transdniestrie se font aujourd’hui face, séparées par le Dniestr. Rive gauche, Tiraspol rêve d’union douanière avec Moscou. La statue de Lénine trône devant le « Soviet suprême » (le Parlement) et les très actifs services de sécurité sont toujours appelés KGB. Rive droite, la Moldavie s’apprête à signer un accord d’association avec l’Union européenne. De chaque côté, les citoyens se débrouillent : leur passeport transdniestrien La fin du nouvel ordre du monde L’annexion de la Crimée par la Russie et l’intimidation permanente de l’Ukraine semblent mettre un terme à une période de 25 ans, marquée par un effort pour amener la Russie à mieux s’aligner sur les objectifs et les traditions euro-atlantiques. La question qui se pose à présent est de savoir ce qui nous attend. Il devient de plus en plus clair au fil de ces dernières semaines que le défi n’est pas tant celui de l’Ukraine (qui continuera à être ballottée d’une crise à l’autre, comme c’est le cas depuis son indépendance il y a 23 ans). Mais ce défi est plutôt celui de la Russie, de sa régression, de sa récidive et de son désir de revanche. Il y a exactement 25 ans, au printemps 1989, que la Pologne et les autres pays de ce que l’on connaissait alors sous le nom de « bloc de l’Est » ont fait leurs premiers pas pour se libérer de leur alliance forcée avec l’Union soviétique. En effet, la relation de ces pays avec l’Union soviétique n’avait rien d’une véritable alliance : on les décrivait au contraire comme des « satellites », à savoir comme des États jouissant d’une souveraineté limitée et dont le principal rôle consistait à servir les intérêts soviétiques. Aussi fascinantes et anhistoriques qu’aient pu être ces relations, la plupart des pays avaient admis ce lien de « l’Europe de l’Est » avec l’Union soviétique comme un état de choses cohérent, en vue de maintenir l’ordre du monde qui avait émergé À 150 kilomètres plus à l’est, à Lougansk, les insurgés prorusses, qui occupent les locaux des services de sécurité (SBU), ont nommé lundi un « gouverneur populaire ». Ils ont décrété l’organisation d’un référendum le 11 mai afin de déterminer si la région doit continuer de faire partie de l’Ukraine ou proclamer son indépendance, avant de se prononcer sur un éventuel rattachement à la Russie. Cette décision rappelle l’organisation du vote, le 16 mars, qui a débouché sur le rattachement de la Crimée au territoire russe. Mais l’organisation d’un scrutin semble plus complexe dans l’est de l’Ukraine où le contrôle des séparatistes se limite à certains bâtiments publics. (Sources : agences) à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais ce qui semblait être une division permanente du monde en sphères d’intérêt concurrentes a pris fin subitement en 1989, lorsque le bloc de l’Est a quitté l’orbite soviétique, bientôt suivi par les républiques de l’Union soviétique. La Russie a émergé non pas comme une Union soviétique rebaptisée, mais plutôt comme un État avec sa propre histoire et ses propres symboles, membre d’un système d’étatique international qui avait été absent pendant un certain temps, mais finalement de retour. Et la nouvelle Russie a alors paru se consacrer à sa manière aux mêmes objectifs que ses voisins postsoviétiques : son adhésion aux institutions occidentales, une économie de marché et une démocratie parlementaire multipartite, à la manière russe. Ce nouvel ordre du monde s’est maintenu près de 25 ans. Sauf pendant une brève guerre entre la Russie et la Géorgie en août 2008 (un conflit considéré en général comme ayant été l’initiative de dirigeants géorgiens téméraires), l’acquiescement et l’engagement de la Russie envers le « nouvel ordre du monde », bien que problématique, a été l’un des grands succès postérieurs à la guerre froide. Même la réticence de la Russie pour apporter son soutien à l’action concertée de l’Occident, comme en Bosnie et au Kosovo dans les années 1990, se fondait sur des arguments acceptables par d’autres pays européens. La démocratie russe a certainement son lot de défauts, mais ce n’est pas vraiment ce trait qui la distingue parmi les pays postcommunistes. La relation historique de la Russie avec l’Ukraine est beaucoup plus complexe et nuancée que ne le suggèrent Christopher R. Hill, ancien secrétaire d’État adjoint des États-Unis en Extrême-Orient, est à présent le doyen de la Korbel School pour les études internationales à l’Université de Denver. plusieurs experts occidentaux. Il est difficile de parler de la civilisation russe sans parler de l’Ukraine. Mais en dépit des difficultés propres à ce problème, le comportement récent de la Russie envers son voisin plus petit ne s’enracine pas dans l’héritage de leur histoire commune. Il s’enracine plutôt dans un héritage différent : celui d’un Empire russe dont les habitudes ont survécu à la période soviétique. L’Ukraine n’a pas (ou n’a peut-être pas pu) développer sa souveraineté comme la Pologne et d’autres États depuis 1989. Néanmoins elle a le droit de prendre en main son propre avenir. Le défi de la Russie à l’égard de l’Ukraine en tant qu’État indépendant est donc un défi pour le monde entier, ce qui explique pourquoi la crise est à présent en tête de liste sur l’ordre du jour politique international. Aux États-Unis, les médias font souvent remarquer que la plupart des Américains éprouveraient bien des difficultés pour montrer l’Ukraine sur une carte du monde. Ils n’en ont pas besoin. Mais les Américains doivent comprendre le défi auquel ils sont confrontés. Il s’agit bien de celui d’une Russie qui ne semble plus intéressée par ce que l’Occident lui propose depuis ces 25 dernières années : un statut spécial auprès de l’OTAN, une relation privilégiée avec l’Union européenne et un partenariat dans les efforts diplomatiques internationaux. Tout cela semble ne plus être à l’ordre du jour pour le moment. Que doit donc faire l’Occident ? Une approche fondée sur les sanctions qui cibleraient l’économie russe (et donc ses habitants) est la variante préférée de ceux qui ont le moins d’intérêts en jeu (à savoir, les politiciens américains). Mais les sanctions risquent de peu contribuer aux changements internes dont la Russie a besoin, parce que ces changements doivent être accomplis par le peuple russe. Pour l’Occident, le vrai problème devrait consister à renforcer ses structures de sécurité et à se préparer à ce que cette situation dure un n’étant valable nulle part, ils ont recours à des documents moldave, russe ou ukrainien. Mais le Kremlin n’a aucun intérêt à rattacher la Transdniestrie à la Russie, estime l’analyste politique Konstantin Kalachev. Pourtant Moscou tient sous perfusion l’économie locale avec un soutien qui avoisinerait un milliard de dollars par an (faveurs sur le gaz, aide humanitaire, etc.), selon le président du Parlement Mikhaïl Bourla cité par des médias locaux. Le Kremlin verse un supplément de 15 dollars sur les retraites qui dépassent ainsi celles de Moldavie. Par Christopher R. HILL bon bout de temps. L’OTAN a accompli une étape importante en rassurant ses membres à l’Est. Cela ne signifie pas que la Russie, après avoir annexé la Crimée et intimidé l’Ukraine, va causer des ennuis du même ordre chez les anciens « alliés » soviétiques. Mais certains souvenirs ont la vie dure. Les Polonais sont bien conscients du fait qu’il y aura 75 ans cette année, la France et la Grande-Bretagne ont pris part à des accords de sécurité les obligeant à déclarer la guerre à l’Allemagne si cette dernière devait envahir la Pologne. En septembre 1939, lorsque l’Allemagne a envahi la Pologne, les deux pays ont consciencieusement déclaré la guerre, mais n’ont pas tiré un coup de feu et n’ont aidé la Pologne en aucune manière. La Pologne a disparu de la carte de l’Europe pendant cinq ans. La crise en Ukraine est vraiment une crise russe. L’Ukraine (ou ce qu’il en reste) va se transformer de plus en plus en un pays occidental. La Russie ne donne aucun signe qu’elle va en faire autant. Au lieu de cela, le président russe Vladimir Poutine semble s’installer dans un long hiver diplomatique. Les ÉtatsUnis doivent s’y préparer, en particulier en renforçant leurs partenaires et leurs alliés. Et surtout en s’assurant du mieux possible que l’Ukraine soit bien la dernière victime de la Russie et non pas la première. © Project Syndicate, 2014. mercredi 23 avril 2014 « Je ne supporte pas l’idée que mon fils soit dans cet endroit froid et sombre » Naufrage du ferry coréen Plus de 120 morts et 180 corps à retrouver. Le nombre confirmé de morts dans le naufrage d’un ferry au large de la Corée a dépassé 120, hier, alors que les plongeurs s’activent pour retrouver 180 disparus, en majorité des lycéens. Une mer calme et de meilleures conditions météo ont permis hier d’accélérer les recherches, mais la visibilité dans l’eau reste très faible. Les plongeurs progressent à l’aveugle dans le labyrinthe des couloirs et des cabines du ferry totalement immergé. « Ça reste très difficile pour les plongeurs qui cherchent des corps à tâtons dans une eau boueuse », a ainsi déclaré un porte-parole des garde-côtes. Selon le dernier bilan officiel, 121 personnes sont confirmées mortes et 181 toujours portées disparues. Le Sewol transportait 476 personnes, lorsqu’il a chaviré et sombré le 16 avril au matin, au large de la côte méridionale de la Corée du Sud. Ce ferry à quatre ponts qui faisait route vers l’île touristique de Jeju comptait 352 lycéens à bord, en voyage scolaire. Le proviseur adjoint, qui faisait partie des rescapés, s’est suicidé vendredi. Les proches des disparus, des parents pour la plupart, se réunissent chaque matin dans le port de Jindo, l’île voisine du lieu de la catastrophe, et attendent l’arrivée des bateaux de secours, d’où sont débarqués, à intervalles de plus en plus fréquents, les corps récupérés. Les premiers jours, les proches des disparus, dévorés par l’angoisse et la douleur, se disaient frustrés de la lenteur des opérations de secours, les plongeurs ne parvenant pas à pénétrer dans le bâtiment en raison de la violence des courants. Mais maintenant, l’espoir de retrouver des survivants s’est quasiment éteint et les familles pressent les plongeurs de dégager au plus vite les corps, avant qu’ils ne soient trop abîmés. « Je veux juste revoir mon fils, murmure le père d’un lycéen. Je veux pouvoir le tenir dans mes bras et lui dire au revoir. Je ne supporte pas l’idée qu’il soit dans cet endroit froid et sombre. » Les secours s’attendent à un bilan de quelque 300 morts, car il n’y a quasiment aucun espoir de retrouver des personnes vivantes, rescapées dans d’éventuelles poches d’air à l’intérieur du ferry totalement immergé. « Un meurtre » Les Sud-Coréens ont du mal à comprendre qu’une tragédie de telle ampleur ait pu avoir lieu dans leur pays. Les parents des victimes, mais aussi la presse et l’opinion publique, expriment leur incompréhension, leur colère et leur douleur dans de violentes critiques adressées aux autorités en général. Les gardecôtes sont pris à partie, de hauts responsables politiques dont le Premier ministre ont été hués et bousculés. Mais c’est surtout le capitaine du ferry, Lee Joonseok, qui est voué aux gémonies. Arrêté avec six membres de l’équipage, il est poursuivi pour négligence et carence dans la sécurité d’autrui. Deux autres membres d’équipage ont été arrêtés hier. On lui reproche d’avoir tergiversé à évacuer le bateau lorsqu’il était encore temps, après un choc qui a immobilisé le ferry mais avant qu’il ne pique du nez vers le fond, un laps de temps de 40 minutes, et d’avoir ensuite abandonné le navire alors que des centaines de passagers étaient à bord, piégés. L’équipage a tenté d’accéder aux canots de sauvetage, mais « le navire penchait trop », a expliqué un des marins rescapés. Un seul des 46 canots avait été lancé à la mer. La présidente de la Corée du Sud, Park Geunhye, qui a elle aussi été prise à partie lors d’une rencontre tendue avec les parents la semaine dernière, a assimilé lundi les actes du capitaine et de certains membres de l’équipage à « un meurtre ». Des communications, rendues publiques ce week-end, entre le navire et les autorités maritimes montrent un équipage paniqué, incapable de prendre une décision, alors que le Sewol, immobilisé, est près de sombrer. Le capitaine et deux tiers de l’équipage font partie des 174 personnes récupérées vivantes, tout de suite après le naufrage. À trois jours de l’arrivée de Barack Obama à Séoul, un responsable américain a indiqué qu’« une grande partie de cette visite » aurait pour but d’apporter le soutien des États-Unis à leur allié sud-coréen « dans cette épreuve douloureuse ». (Source : AFP) L’espoir de retrouver des survivants s’est quasiment éteint et les familles pressent maintenant les plongeurs de dégager au plus vite les corps, avant qu’ils ne soient trop abîmés. Nicolas Asfouri/AFP Brèves Iran Des familles de détenus dénoncent des violences contre leurs proches Somalie Deux députés assassinés à Mogadiscio en 24 heures Turquie / Présidentielle Erdogan envisage de faire campagne en Europe Soudan du Sud Les rebelles nient avoir massacré des civils malgré des éléments accablants Plusieurs dizaines de membres de familles de prisonniers d’opinion se sont rassemblés hier près de la présidence pour dénoncer des violences commises selon eux la semaine dernière contre leurs proches détenus à Téhéran, a rapporté un site d’opposition iranien. Selon le site kaleme. com, plusieurs prisonniers ont été violemment frappés le 17 avril lors d’une fouille des cellules dans la section 350 de la prison d’Evine, où sont détenus des prisonniers d’opinion. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, très probable candidat à l’élection présidentielle d’août prochain, envisage de faire campagne dans plusieurs pays d’Europe auprès des électeurs turcs expatriés, a-t-on indiqué hier dans son entourage. Car ce scrutin sera ouvert pour la première fois aux quelque 2,6 millions de Turcs en âge de voter qui vivent à l’étranger, dont 1,5 million dans la seule Allemagne. C’est ainsi que dans le cadre de sa tournée électorale, M. Erdogan veut visiter en premier lieu plusieurs villes d’Allemagne pour ensuite se rendre en France et aux PaysBas, deux pays qui abritent également d’importantes communautés turques. Ce 1er mai, Taksim ne sera pas ouverte aux rassemblements publics Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a catégoriquement exclu toute manifestation pour le 1er mai cette année sur la place Taksim d’Istanbul, lieu emblématique de la fronde antigouvernementale de juin 2013, promettant sinon de les réprimer. « Allez manifester dans d’autres endroits d’Istanbul » qui sont ouvert aux rassemblements publics, a lancé M. Erdogan au Parlement à l’adresse de groupes civiques et de syndicats qui insistent pour se rassembler sur cette place centrale pour la fête du Travail. Abdiaziz Isak Mursal, un député somalien, a été tué par balles hier à Mogadiscio, a annoncé la police, au lendemain de l’assassinat dans la capitale somalienne d’un autre député, tué dans l’explosion d’une bombe fixée sur sa voiture, deux meurtres revendiqués par les islamistes shebab. « Nous sommes responsables du meurtre de ce député mécréant qui servait les intérêts des étrangers », a déclaré hier Abdulaziz Abu Musab, un porte-parole des shebab. Les rebelles sud-soudanais menés par l’ancien viceprésident Riek Machar ont nié hier avoir massacré des centaines de civils en reprenant la localité septentrionale de Bentiu. La veille, la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) avait nommément accusé les troupes fidèles à Riek Machar d’avoir tué, sur des critères ethniques, plusieurs centaines de civils à compter du 15 avril, date à laquelle la rébellion affirmait avoir repris le contrôle de Bentiu. Avalanches Les sherpas népalais ne graviront plus l’Everest cette saison Les guides népalais ont annoncé hier qu’ils avaient décidé de ne pas gravir l’Everest cette saison en hommage à leurs seize collègues tués vendredi dans une avalanche, mettant fin aux projets d’ascension de centaines d’alpinistes étrangers. Les sherpas apportent une aide cruciale à toute ascension du plus haut sommet du monde, en transportant tentes et approvisionnement mais aussi en réparant les échelles et en fixant des cordes pour aider leurs clients à atteindre le sommet de 8 848 mètres. Russie Les blogs visés par de nouvelles lois « antiterroristes » La Chambre basse du Parlement russe a adopté hier plusieurs lois renforçant le contrôle des autorités sur les blogs, leur conférant les mêmes obligations qu’aux médias, figurant dans un paquet de lois « antiterroristes ». Selon le texte, tout blogueur dont le site est consulté par plus de 3 000 visiteurs par jour doit se signaler auprès de l’autorité de contrôle des médias, Roskomnadzor, et conserver toutes ses données pendant six mois. Une autre loi adoptée hier double aussi la peine minimale pour participation aux troubles massifs à l’ordre public, qui passe de 4 à 8 ans de prison. Dans ce contexte, le fondateur du premier réseau social russe, le VKontakte, Pavel Dourov, a annoncé avoir quitté la Russie, évoquant des tensions avec les autorités. L’opposant Navalny reconnu coupable de « diffamation » La justice russe a reconnu hier l’opposant Alexeï Navalny coupable de « diffamation » et l’a condamné à une amende de 6 000 euros pour s’être servi de Twitter pour « accuser sans fondement » un élu municipal moscovite de « toxicomanie ». Plus tôt dans la journée, M. Navalny était sorti du silence imposé dans le cadre de son assignation à résidence, pour clamer son innocence dans une autre affaire. M. Navalny est visé, avec son frère Oleg, par une enquête pour escroquerie au détriment de la marque française de cosmétiques Yves Rocher, pour laquelle ils risquent jusqu’à 10 ans de camp. Corées Le Nord pourrait préparer un 4e essai nucléaire, selon Séoul La Corée du Sud a indiqué hier avoir détecté une hausse de l’activité sur le site des tests nucléaires côté Nord, signe selon Séoul que Pyongyang pourrait préparer un quatrième essai nucléaire. Le programme nucléaire nord-coréen a atteint un stade qui lui permet de mener un test « lorsqu’il le souhaite », une fois l’ordre donné par le pouvoir à Pyongyang, a annoncé le porte-parole du ministère sudcoréen de la Défense, Kim Min-seok. Il a souligné qu’il pourrait s’agir d’ « un leurre », avant l’arrivée du président américain Barack Obama, attendu à Séoul vendredi, dans le cadre d’une tournée en Asie. Coutumière des actes de provocation, Washington a dit pour sa part surveiller « de très près » les activités de Pyongyang. International 11 mercredi 23 avril 2014 Proche-Orient Une paix avec Israël ou une réconciliation Fateh-Hamas ? Les Palestiniens ont décidé de relancer leurs efforts de réconciliation interne en l’absence de progrès dans les négociations de paix avec Israël, à une semaine de la fin des neuf mois impartis pour parvenir à un accord. Une délégation de l’OLP est ainsi arrivée hier soir à Gaza en provenance de Ramallah. Elle est conduite par Azzam al-Ahmad, un dirigeant du Fateh, le parti du président Mahmoud Abbas. Elle a rencontré le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le n° 2 du mouvement islamiste, Moussa Abou Marzouq. D’autres réunions sont prévues jusqu’à la fin de la semaine à Gaza. Parallèlement, les Palestiniens ont minimisé leur menace de dissoudre l’Autorité palestinienne en cas d’échec des pourparlers de paix. « Aucun Palestinien ne parle de démanteler l’Autorité palestinienne », a déclaré le négociateur en chef Saëb Erakat, démentant que les Palestiniens aient pour le moment l’intention de « rendre les clés » à Israël de l’administration des territoires occupés. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a pour sa part accusé les Palestiniens de saborder le processus de paix. « L’Autorité palestinienne, qui menaçait hier de se dissoudre, parle aujourd’hui de réunification avec le Hamas », a déploré lundi M. Netanyahu, ajoutant : « Ils doivent décider s’ils veulent la paix ou se réunifier avec le Hamas. » Israéliens et Palestiniens multiplient les gestes d’hostilité depuis qu’Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un dernier contingent de prisonniers, en réclamant une prolongation des négociations de paix au-delà de l’échéance prévue du 29 avril. Mahmoud Abbas a répété hier qu’il était disposé à prolonger les pourparlers, mais à condition que le gouvernement israélien relâche les prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur État palestinien. Un haut responsable israélien a aussitôt rejeté les exigences palestiniennes. « Celui qui présente de telles conditions ne veut pas la paix », a-t-il affirmé sous couvert d’anonymat. (Source : AFP) Les Arabes chrétiens israéliens bientôt conscrits ? L’armée israélienne va commencer à envoyer des appels à la conscription à des Arabes israéliens de confession chrétienne, une mesure sans précédent et très controversée, a annoncé hier la radio militaire israélienne. Interrogé, un porteparole de l’armée n’était pas en mesure de confirmer cette information. Jusqu’à présent, les Arabes israéliens chrétiens pouvaient effectuer leur service militaire en se portant volontaires. Les Arabes chrétiens qui recevront la convocation pourront toutefois toujours refuser d’être enrôlés, selon la radio. À l’instar des juifs orthodoxes, les Arabes israéliens sont exemptés du service militaire. La décision de l’armée a aussitôt déclenché une polémique au sein de la communauté. Environ 130 000 Arabes israéliens sont de confession chrétienne. Arabie saoudite Le coronavirus se propage, le ministre de la Santé relevé de ses fonctions L’Arabie saoudite a recensé sur son territoire 17 nouveaux cas de contamination au syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), le nombre total de cas confirmés ayant bondi d’un tiers en une semaine dans le royaume. Le sentiment d’urgence dans la lutte contre ce coronavirus mortel est d’autant plus fort que l’Arabie saoudite s’apprête à accueillir des pèlerins du monde entier en juillet à l’occasion du ramadan. Puis en octobre, des millions de fidèles sont attendus à La Mecque et à Médine pour le hajj, le pèlerinage annuel. Les 17 nouveaux cas, annoncés lundi soir par le ministère de la Santé, portent à 261 le nombre total de personnes contaminées, parmi lesquelles 81 sont mortes. Avec les 49 autres cas annoncés ces derniers jours, cela représente une hausse de 34 % en une semaine des infections confirmées en laboratoire. Les autorités sanitaires saoudiennes et internationales soulignent toutefois que le MERS, qui provient des chameaux, se transmet difficilement entre Un coronavirus vu au microscope électronique. êtres humains. Lundi, dans un climat d’inquiétude croissante de la population face à la propagation du coronavirus, pour lequel il n’existe ni vaccin ni traitement antiviral, le roi Abdallah a limogé son ministre de la Santé, Abdallah al-Rabia. Ce dernier avait été critiqué sur les réseaux sociaux pour sa gestion de la crise. Dimanche, il avait annoncé que la maladie n’avait pas encore atteint le stade d’épidémie et assuré que les mesures prises par ses services étaient « compatibles avec les standards internationaux ». Le ministre, Photo AFP médecin de formation, a été « relevé de ses fonctions et nommé conseiller au cabinet royal avec rang de ministre », a annoncé lundi soir l’agence SPA sans autres précisions. Le ministre du Travail, Adel Faqih, a été chargé d’assurer l’intérim, a ajouté SPA. Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin plus mortel mais moins contagieux du virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003. (Sources : agences et rédaction) Libye Ali Tarhouni, un libéral, élu président de l’Assemblée constituante Ali Tarhouni, un libéral, a été élu président de l’Assemblée constituante libyenne, a indiqué hier un porte-parole de l’Assemblée, Naji al-Harbi. M. Tarhouni est un ancien opposant du régime déchu de Mouammar Kadhafi. Après plusieurs années en exil, il est rentré au pays pour rejoindre la rébellion de 2011 contre l’ancien régime. Il avait notamment occupé le poste de ministre dans le bureau exécutif du Conseil national de transition (CNT) qui était le bras politique de la rébellion. Après la chute du régime Kadhafi, M. Tarhouni a fondé le Parti national centriste (PNC) qui s’était allié avec d’autres partis et personnalités de tendances libérales, au sein de l’Alliance des forces nationales (AFN). L’Assemblée constituante, élue le 20 février pour rédiger la Constitution de la Libye, a lancé ses travaux lundi lors d’une cérémonie à al-Baida, dans l’Est libyen, en présence de 47 membres. L’Assemblée devait compter 60 membres, représentant à égalité les trois régions historiques de la Libye, la Cyrénaïque, le Fezzan et la Tripolitaine, sur le modèle du comité des Soixante qui avait rédigé la première Constitution en 1951, abolie par le dictateur déchu Mouammar Kadhafi en 1977. Mais en raison des violences ayant émaillé le scrutin du 20 février, seulement 47 membres ont été élus. De nouvelles élections devraient être organisées dans les régions concernées, pour attribuer les 13 sièges non pourvus. Aucune date n’a été fixée toutefois jusqu’ici pour le scrutin. L’Assemblée a 18 mois pour rédiger le projet de Constitution qui doit déterminer la structure du pouvoir, le statut des minorités et la place de la charia. Après son adoption par la Constituante, la Loi fondamentale doit être soumise à référendum. Par ailleurs, les autorités tunisiennes ont affirmé qu’elles n’accepteraient jamais de négocier sous la pression, en réaction à l’enlèvement le 21 mars d’un employé de l’ambassade de Tunisie à Tripoli. « (...) Il y a d’autres moyens qui peuvent être utilisés (...) », a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi. Il a ajouté que « cette décision est aussi celle du président de la République et du chef du gouvernement ». Le ministre réagissait à la diffusion lundi sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant l’otage et dans laquelle les ravisseurs, un groupuscule méconnu appelé Chabab al-Tawhid, adresse un message écrit « au gouvernement de la Tunisie : Comme vous emprisonnez les nôtres, nous emprisonnons les vôtres, comme vous tuez les nôtres, nous tuons les vôtres ». La vidéo diffusée dimanche ne fait pas mention du diplomate alAroussi Kontassi, enlevé jeudi dernier par le même groupuscule, selon Tunis. (Source : AFP) route menant à l’aéroport, a indiqué ce responsable qui a requis l’anonymat. Il a précisé que l’officier se rendait à pied à son travail. Lundi soir, un officier de la sécurité de l’aéroport, Farès al-Suwaydi, avait déjà été tué devant l’aéroport par des hommes armés à moto qui ont ouvert le feu en sa direction, selon un autre responsable de la sécurité. Lundi matin, un colonel du service de sécurité intérieure avait également été abattu et un autre blessé par des inconnus circulant toujours à moto à Sanaa. Ce dernier, le colonel Abdel Karim al-Areij, est décédé dans la nuit des suites de ses blessures. Plusieurs officiers ont été tués au cours des derniers mois à Sanaa par des inconnus circulant à moto. El-Qaëda n’a jamais revendiqué ces attentats, même si le réseau pourrait en être responsable selon des officiels yéménites. Yémen Série d’assassinats d’officiers à Sanaa Deux officiers yéménites et deux responsables de la sécurité ont été abattus à Sanaa en deux jours alors qu’une opération d’envergure est menée contre el-Qaëda dans le pays, a indiqué hier un responsable. Le colonel Abdel Razak al-Jabali, responsable de l’entraînement au sein de la police militaire, a été abattu hier matin par deux hommes armés à moto sur la Damas accusé de nouvelles et inédites attaques chimiques Révolte Washington et Paris soupçonnent le régime d’utiliser du chlore industriel dans les bombardements des zones rebelles. Alors que la Syrie est plongée dans un conflit sans cesse plus complexe, Washington et Paris ont indiqué, en pointant Damas du doigt, avoir des éléments sur l’utilisation récente de produits chimiques industriels toxiques. La Maison-Blanche a ainsi fait état d’une attaque de ce type à Kafarzita, un bastion rebelle de la province de Hama. Le 12 avril, des militants et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avaient accusé l’armée d’avoir mené une frappe aux barils d’explosifs ayant provoqué « suffocations et empoisonnements » chez des habitants de ce village. Mais la télévision officielle syrienne avait accusé le Front al-Nosra, branche syrienne d’el-Qaëda, d’avoir attaqué Kafarzita au « chlore toxique ». Des militants antirégime ont également évoqué d’autres attaques au chlore, la plus récente ayant eu lieu lundi, selon eux, dans la province d’Idleb. Après une attaque dévastatrice en août près de Damas, la Syrie s’était engagée à détruire son arsenal d’armes chimiques d’ici au 30 juin. À ce stade, près de 80 % de cet arsenal a été évacué ou détruit, selon la mission conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et l’ONU. Hier, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OPCW) a annoncé pour sa part que Damas a remis 86 % de ses armes chimiques. Une nouvelle cargaison a été livrée hier au port syrien de Lattaquié faisant passer « à 86,5 % du total la quantité d’armes chimiques retirée de Syrie », selon un communiqué de l’OPCW. Mais d’après Hamish de Bretton-Gordon, un expert en armes chimiques, le chlore est un produit très largement utilisé dans le civil et Damas n’a donc pas eu à en communiquer ses stocks. Sa toxicité est assez faible, mais il reste « très efficace dans ce type de guerre, dans des zones urbaines, les armes chimiques s’introduisant dans tous les coins et recoins », a-t-il ajouté. Dissuader les jihadistes Sur le terrain, les combats continuaient de faire rage hier. L’aviation a notamment de nouveau bombardé des zones rebelles à Alep et Homs. De fait, la Croix-Rouge s’est dit « horrifiée » par l’escalade des violences ces derniers jours à Alep, faisant état « d’attaques à tort et à travers contre des civils ». Elle a appelé toutes les parties à respecter le droit international et à laisser passer l’aide humanitaire. En outre, des sources jihadistes et l’OSDH ont rapporté que la lutte fratricide entre groupes rebelles avait coûté la vie à Mamadou Cuspert, un Allemand venu combattre en Syrie après avoir abandonné une carrière de rappeur sous le nom de Deso Dogg. Engagé au sein du groupe radical Daech (l’État islamique en Irak et au Levant, lié à elQaëda), il a été tué dans un attentat-suicide mené par ses rivaux du Front al-Nosra. À ce sujet, la France, qui estime à environ 500 le nombre de ses ressortissants partis se battre en Syrie, va présenter aujourd’hui de nouvelles mesures pour dissuader les candidats au jihad. Les services antiterroristes redoutent qu’à leur retour ils ne commettent des actes terroristes en territoire français. Le président François Hollande s’est donc engagé hier à prendre « toutes les mesures pour dissuader, empêcher, punir ceux ou celles qui seraient tentés par le jihad (...) La France déploiera tout un arsenal, en utilisant toutes les techniques, y compris la cybersécurité, pour lutter contre ce phénomène ». Dans le sens inverse, la Turquie a annoncé que le nombre de réfugiés syriens accueillis sur son sol avait dépassé le million, mais assuré qu’elle ne leur fermerait pas la porte. Selon l’ONU, le conflit a déraciné près de la moitié de la population syrienne, avec 6,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et 2,6 millions de réfugiés dans les pays voisins. Présidentielle décriée de toutes parts Dans ces conditions, l’an- Une femme, victime selon des militants syriens d’une attaque au chlore perpétrée par l’armée de Damas, est soignée dans l’hôpital de Bab el-Hawa à la frontière avec la Turquie. Amer Alfaj/Reuters nonce lundi qu’une élection présidentielle aurait lieu le 3 juin en Syrie a provoqué de vives critiques. L’opposition syrienne a qualifié de « farce » ce scrutin qui devrait conduire à la réélection inéluctable de Bachar el-Assad. Washington a dénoncé une « parodie de démocratie ». Londres a estimé que son résultat n’aurait « aucune valeur ni crédibilité ». La Ligue arabe a de son côté estimé qu’il n’était « pas possible Michel Kilo appelle à soutenir les démocrates syriens Michel Kilo, président de l’Union démocratique syrienne (UDS), a publié un communiqué au lendemain de la libération des quatre journalistes français retenus en otages en Syrie, se félicitant de l’heureux dénouement de cette affaire. En voici le texte intégral : « C’est avec soulagement que j’apprends ce matin la libération de quatre journalistes français retenus en otages en Syrie depuis presque un an. Je félicite l’action du gouvernement et des services français qui ont permis cette libération et se tient aux côtés des fa- milles des otages qui ont vécu dans l’angoisse et l’attente ces derniers mois. J’ai établi tous les contacts pour la libération des journalistes depuis plusieurs mois et je poursuivrai les efforts pour la libération de tous les innocents arrêtés en Syrie. « Ma pensée va également à tous ceux qui continuent de défendre la liberté de la presse et le droit à l’information au péril de leur vie partout dans le monde ainsi qu’aux autres otages toujours détenus en Syrie, en particulier le père Paolo Dall’Oglio détenu par le même groupe que les journalistes qui viennent d’être libérés. « Je me réjouis du fait que nous, démocrates, ayons lancé la seconde révolution. En effet, nous nous battons maintenant sur deux fronts : contre Bachar et son armée soutenus par le Hezbollah, les pasdaran iraniens et contre les groupes d’el-Qaëda en Syrie (Daech). Maintenant que la vérité est au grand jour et que les liens entre le régime de Bachar et Daech sont bien établis, je tiens à ce que tous les démocrates et toutes les démocraties soutiennent les démocrates syriens. » d’organiser une élection présidentielle transparente, démocratique et crédible au milieu de cette tragédie humaine ». « La tenue d’une élection dans les circonstances actuelles, en plein conflit et avec des déplacements massifs de population, va nuire au processus politique et éloigner la perspective d’une solution pacifique (...) », a pour sa part affirmé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Et enfin, l’Union européenne a vivement déploré la tenue de l’élection, estimant qu’elle serait « dépourvue de toute crédibilité ». Jusqu’à présent, Bachar el-Assad, comme son père Hafez, avait été élu par référendum. Candidat unique, il a recueilli 97,29 % des voix en 2000 puis 97,62 % en 2007. La nouvelle Constitution approuvée en 2012 permet des candidatures multiples. Mais pour se présenter, il faut avoir vécu en Syrie de manière continue ces 10 dernières années et obtenir le parrainage d’au moins 35 des 250 députés, ce qui exclut les opposants en exil et limite fortement les opposants de l’intérieur. (Sources : agences et rédaction) « Une kalach sur la tête, menottes dans le dos... » Témoignage L’enlèvement, les premiers jours, les conditions de détention, la notion du temps : les journalistes français ex-otages en Syrie racontent leur calvaire de dix mois. Une kalachnikov sur la tête et le calvaire commence pour les journalistes français Didier François, Édouard Élias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, otages 10 mois en Syrie : les coups, la faim, le froid, l’obscurité, un jeu d’échecs bricolé, mais aussi une « surréaliste » bataille de boules de neige avec les geôliers... Après leur libération samedi, les ex-otages ont livré, sur Europe 1 pour Didier François et Édouard Élias, et France 24 et Arte pour Nicolas Hénin, les détails de leur quotidien éprouvant, depuis l’enlèvement par un groupe jihadiste jusqu’à la « première odeur de liberté » à la frontière turque. Et le retour en France, dimanche. Le grand reporter d’Europe 1 Didier François et le photographe Édouard Élias, 23 ans, sont enlevés au nord d’Alep le 6 juin 2013. Le 22, c’est au tour de Nicolas Hénin, 37 ans, reporter pour Le Point, et Pierre Torrès, 29 ans, photographe indépendant, à Raqqa. Didier François et Édouard Élias roulent après avoir passé la frontière turco-syrienne quand ils sont arrêtés par des hommes armés et masqués. « Une kalach sur la tête, menottes dans le dos... En anglais, ils nous ont dit : Don’t be worry (ne vous inquiétez pas), on va tout vérifier, ça peut être réglé en une heure », raconte Didier François. Puis, « on se retrouve en t-shirt, sans ceinture, sans chaussures » pour ne pas s’enfuir, « sans téléphone, sans rien. Et avec quelque chose sur la tête ». Fuite avortée... « Ils vous mettent tout de suite dans l’ambiance. La pression est très, très, très forte. Quatre jours sans manger et sans boire. Au quatrième jour sans boire, on commence vraiment à être mal, menotté à un radiateur et des coups. C’est un peu pour casser les velléités de résistance », raconte Didier François. Nicolas Hénin a réussi au troisième jour à s’éloigner d’une dizaine de kilomètres. « J’ai passé une nuit en liberté à courir dans la campagne sy- Les quatre journalistes Édouard Élias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torrès accueillis en France par le président François Hollande et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le dimanche 20 avril, jour de Pâques. Thomas Samson/AFP rienne avant de me faire rattraper par mes ravisseurs. » Pour Didier François, les chances de succès tiennent du « miracle ». D’abord, « on est restés sans chaussures pendant dix mois ». Puis « vous êtes vêtus de manière assez visible (...) vous ressemblez à Superman mais en couleur plus brillante. Il n’y a strictement aucune chance de passer inaperçu ». Après les interrogatoires menés séparément, les quatre sont rassemblés. Ils seront ensemble la majorité du temps. Enfermés dans « des caves avec des portes en fer et des barreaux sur tous les interstices », ils ne revoient la lumière du jour que durant « 15 jours, trois semaines, dans une maison », raconte Didier François. Pendant un mois et demi, ils restent menottés et enchaînés. Ils sont régulièrement déplacés. « Une longue errance », selon Nicolas Hénin qui a comptabilisé une dizaine de lieux de détention, en zones de guerre, parfois proches des lignes de combat. Pour lui, le plus difficile au début est « le manque de nourriture » et le « froid ». « On est descendu très, très bas en poids », confirme Didier François. Ils sont mieux nourris les derniers mois « quand les négociations ont commencé à reprendre ». Ils sont sales. « J’ai gardé les habits avec lesquels j’ai été capturé le 22 juin jusqu’au 23 décembre », raconte Nicolas Hénin. Sur les violences physiques, les geôliers et de possibles codétenus, les otages refusent d’élaborer. Didier François raconte des simulacres d’exécution, « pistolet sur la tempe ou sur le front ». Penser aux proches est douloureux. « Ma véritable inquiétude était celle-là. Comment ils allaient réagir ? » ... sauf la mort de Mandela Dans de telles conditions, la cohabitation entre otages n’est pas toujours simple : « Il y a eu d’énormes tensions entre nous. » Sans lumière du jour, « on perd le compte », explique Édouard Élias. « Mais grâce à Nicolas, qui est un homme de chiffres, on a réussi à rester calés. » Les cinq prières par jour des musulmans servent de repères. Ils ne savent quasiment rien du monde extérieur, sauf la mort de Mandela annoncée par les geôliers. « Le temps était long », dit Édouard Élias qui a confectionné avec Didier François un jeu d’échecs dans une boîte à fromage, avec un coupeongle et un stylo, le tout caché dans la doublure de la veste et les chaussettes du photographe. Les deux se donnent aussi des « cours » de photographie ou de plongée sous-marine, et se remémorent les grandes dates de l’histoire de France depuis Clovis. Le contact avec les geôliers os- cille entre des « phases dures » et « des phases de détente absolue », résume Didier François, qui décrit un « moment surréaliste » où les gardes sont entrés dans la cellule prétendant apporter à manger et au lieu de ça, « avaient amené de la neige, et ont fait une bataille de boules de neige avec nous. Une espèce de virgule de sourire au milieu de dix mois » où « vous êtes en mode survie ». Au début, « on n’y croyait pas. On avait l’habitude qu’on nous dise : Vous allez en Turquie et de se retrouver dans une autre cave», raconte Édouard Élias. Ils sont alors emmenés en voiture jusqu’à la frontière qu’ils passent à pied. « On a su qu’on était libres quand un capitaine de l’armée turque nous a fait passer devant lui, et la première odeur de liberté a été de le serrer dans nos bras », relate Didier François. « Il fallait aller » en Syrie après avoir appris que le régime d’Assad avait fait usage d’armes chimiques. « C’est indiscutable », pour le grand reporter. « C’est notre métier de trouver les témoignages et de les rapporter. Si on ne fait pas ça, à quoi sert-on ? » (Sources : agences et rédaction) Mali « La France ne laissera pas le meurtre de Gilberto Rodrigues Leal impuni » L’un des deux derniers otages français enlevés au Mali, Gilberto Rodrigues Leal, est mort, a annoncé hier le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), groupe jihadiste qui avait revendiqué son rapt en novembre 2012. « (...) Il est mort, parce que la France est notre ennemie », a déclaré Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mujao. Il n’a pas précisé quand, où et dans quelles circonstances l’otage était mort. La semaine dernière déjà, un autre responsable du Mujao avait annoncé « la fin de vie » de l’otage, âgé de 62 ans. « La France fera tout pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodrigues Leal et elle ne laissera pas ce forfait impuni », a assuré le président français François Hollande, dans un communiqué diffusé hier soir. « Il y a tout lieu de penser que notre compatriote est décédé depuis plusieurs semaines du fait des conditions de sa détention », a-t-il affirmé. 12 Sports mercredi 23 avril 2014 Football Real Madrid-Bayern Munich, deux ogres pour une demi-finale Chelsea neutralise l’Atletico Madrid Ligue des champions Le Bayern Munich, tenant du titre, se déplace en épouvantail ce soir à Madrid (21 h 45 Beyrouth) pour sa demi-finale aller face au Real, neuf fois vainqueur de la C1 et dont l’attaquant Cristiano Ronaldo est le bourreau des clubs allemands cette saison. Philipp Lahm, capitaine du Bayern, a parfaitement résumé les choses : « Cette affiche de demi-finale aurait aussi été digne de la finale. » De fait, le Real et le Bayern cumulent à eux deux 14 C1 et leur affrontement laissera quoi qu’il arrive de côté un géant européen. Le stade Santiago-Bernabeu redoute que ce soit à nouveau la « Maison blanche », comme cela s’est produit à quatre reprises sur cinq confrontations Real-Bayern en demi-finale (1976, 1987, 2001, 2012). « À Madrid, on a le surnom de “bête noire”. Il faut être capable de le prouver une fois de plus », a souligné Karl-Heinz Rummenigge, le patron du club munichois. À l’heure où le Real est encore à la lutte pour le titre en Liga, le Bayern a pour sa part les mains libres : sacré champion fin mars et qualifié pour la finale de la Coupe d’Allemagne, il ambitionne de devenir le premier club à conserver son titre en C1 depuis la création de la Ligue des champions moderne en 1993. Pour éliminer Karim Benzema et ses partenaires, l’équipe de Franck Ribéry doit faire aussi bien qu’en 2011-2012, quand elle avait sorti le Real aux tirs au but (2-1, 1-2). Héros ce soir-là, le gardien Manuel Neuer est a priori remis d’une blessure à un mollet Basket-ball et devrait regoûter au Bernabeu. Ronaldo, croqueur d’Allemands et de records Motif d’espoir pour le Real, le retour de blessure de Cristiano Ronaldo se profile pour ce choc. Le Portugais, absent trois semaines, s’est entraîné normalement lundi et mardi et l’entraîneur Carlo Ancelotti s’est dit « confiant » sur sa participation. De quoi effrayer le Bayern : Ronaldo est le fossoyeur des clubs allemands cette saison en C1, avec quatre buts en deux matches contre Schalke 04 en huitième de finale (6-1, 3-1) et un but en quart aller contre Dortmund (3-0). S’il joue ce soir, il aura une motivation supplémentaire avec la possibilité d’améliorer le record du nombre de buts inscrits dans une seule édition de la C1, qu’il codétient actuellement avec 14 buts, comme Lionel Messi et José Altafini « Mazzola ». Et il devrait être épaulé en attaque par Benzema et Bale, lequel semble remis d’une grippe, pour tenter de qualifier enfin le Real pour la finale après trois échecs consécutifs en demies. Guardiola et Ancelotti, bêtes noires Pep Guardiola n’a jamais perdu au stade Bernabeu (5 victoires, 2 nuls) et son nom donne encore des sueurs froi- (Memphis) l’an passé, a reçu 555 points sur 1 125 possibles et a été placé en première position par 100 des 125 journalistes spécialisés consultés. Il a surtout totalisé près du double des points de ses dauphins réunis, Roy Hibbert (Indiana), deuxième (166 points), et DeAndre Jordan (Los Angeles Clippers), troisième (121 points). Dans l’histoire des Chicago Bulls, seul Michael Jordan avait remporté ce trophée de « Defensive Player Pep Guardiola, l’entraîneur du Bayern, n’a jamais perdu au stade Bernabeu (5 victoires, 2 nuls) et son nom donne encore des sueurs froides au Real. Pedro Ugarte/AFP des au Real. Mais sous la houlette du Catalan, deux fois vainqueur de la C1 avec le Barça (2009, 2011), le Bayern a montré des faiblesses après sa conquête du titre national : il reste sur une défaite et deux victoires sans grand brio. Philipp Lahm est toutefois convaincu que « l’équipe va montrer mercredi qu’elle répond toujours présent pour les matches importants » car « au top niveau, la passion et le cœur font la différence ». L’expérience aussi, et cela, Carlo Ancelotti n’en of the Year », en 1988. Le géant franco-américain (2,15 m) fait désormais partie d’un cercle prestigieux fréquenté par « M.J. », Hakeem Olajuwon, Dikembe Mutombo, Alonzo Mourning, David Robinson ou Dwight Howard. Cette distinction est logique, car Noah, surnommé plus jeune « le bâton de colle collant » tant il ne lâchait jamais son adversaire direct, réalise de loin la meilleure saison de sa carrière NBA, débutée en 2007, déjà à Chicago. 46 « double-double » Ses statistiques sont affolantes avec 12,6 points, 11,3 rebonds et 5,4 passes par match de saison régulière, sans oublier 1,51 contre et 1,24 ballon volé. Ces chiffres – auxquels on peut ajouter ses 80 matches de saison régulière sur 82 et ses 46 « double-double » (deux catégories de statistiques à plus de dix unités) – ne disent toutefois pas la nouvelle dimension prise par le fils de l’ancien joueur de tennis Yannick Noah. Dans une ville encore fortement marquée par l’ère Michael Jordan, Noah, volontiers chambreur avec ses adversaires et toujours capable de coups de sang comme d’insulter un arbitre, a redonné espoir à Chicago. Le style des Bulls 201314 est certes plus défensif et moins spectaculaire que celui de la période dorée (six titres entre 1991 et 1998), Les Knicks limogent Mike Woodson Les New York Knicks ont limogé leur entraîneur Mike Woodson, après son échec pour la qualification en playoffs de la NBA, a annoncé la franchise de la « Grosse Pomme » lundi. La décision a été prise par le néoprésident de la franchise, la légende Phil Jackson, qui, « malgré tout le respect » qu’il porte pour Woodson et « toute son équipe », estimait que le « moment était venu de chan- ger quelque chose ». En 3 saisons à New York, Woodson présente un bilan de 109 victoires contre 79 défaites, dont 45 lors de la saison régulière 2013-2014. Il s’agit du seul échec pour la qualification en play-offs de Woodson lors de son passage, ayant qualifié les Knicks lors des 2 saisons précédentes. Ce licenciement pourrait ouvrir la porte à une arrivée de Steve Kerr, ancien joueur et Terry (cheville gauche) en cours de route. Il devra faire sans eux, et sans Mikel (suspendu), pour le match retour dans une semaine. Mais l’ancien coach du Real fait souvent de grandes choses avec pas grand-chose. Son 4-5-1 plus que frileux, notamment composé de Cole et Mikel sortis spécialement du placard pour l’occasion, a totalement éteint les Colchoneros. Meilleure défense de la Liga et de la C1, l’Atletico n’a jamais été menacé. Multipliant les centres inoffensifs, il n’a pas pu trouver la faille dans la meilleure arrière-garde de Premier League malgré 70 % de possession. Entré à la va-vite pour remplacer Cech, Schwarzer a fait le boulot. Devenu plus vieux gardien à avoir joué en phase finale de Ligue des champions (41 ans et 198 jours), il a sorti une frappe lointaine de Mario (34e) puis un coup franc de Gabi (76e). Le reste du temps, la paire Cahill-Terry a parfaitement contenu Diego Costa. Une fois, l’Espagnol s’est défait de leur marquage, mais sa volée a été repoussée par le courageux Azpilicueta (41e). Appartenant déjà à la légende colchonera, Diego Simeone va devoir retrousser les manches pour trouver la solution face à José Mourinho. Malgré leur budget trois fois moins élevé que celui des Anglais, les Espagnols sont encore en course pour décrocher leur première finale de C1 depuis 40 ans. Pour cela, il faudra se montrer plus entreprenant à Stamford Bridge malgré l’absence de Gabi (suspendu). Vainqueur deux fois de la Ligue des champions avec Porto et l’Inter, spécialiste pour faire déjouer ses adversaires, le Portugais fourbit ses armes pour s’offrir une troisième fois la plus belle des Coupes d’Europe. L’entraîneur de Manchester United Moyes limogé, Giggs en intérim manque pas : le technicien merengue, lui aussi double vainqueur de la C1 comme entraîneur de l’AC Milan (2003, 2007), est invaincu contre le Bayern Munich. Et il a fait franchir un cap au Real en le menant au sacre en Coupe du Roi face au Barça (2-1). « Ce seront des matches compliqués pour nous mais ce sera difficile aussi pour le Bayern Munich. Je ne crois pas que ce soit facile de jouer contre le Real Madrid », a prévenu l’Italien. ©AFP Joakim Noah, premier Français élu meilleur défenseur de la NBA À 29 ans, Joakim Noah est devenu le premier Français à être élu meilleur défenseur de NBA, l’un des trophées les plus prestigieux qui le rapproche encore un peu plus de Michael Jordan et d’autres légendes. Son sacre était pressenti depuis plusieurs semaines, mais l’ampleur de sa victoire est à l’image de sa présence sur les parquets de NBA : étouffante et exubérante. Le pivot français, deuxième étranger sacré consécutivement à ce poste après l’Espagnol Marc Gasol José Mourinho et Chelsea ont réussi leur mission : tenir le choc lors de l’aller sur le terrain de l’Atletico Madrid (00). Mais les Blues ont perdu Cech, Terry (blessés) et Mikel (suspendu) dans l’optique du retour à Stamford Bridge. José Mourinho n’avait qu’une chose en tête : éviter la défaite sur le terrain de l’Atletico. Le technicien portugais a réussi son coup tactique puisque Chelsea (invaincu en Espagne depuis neuf ans) a tenu le choc à Vicente Calderon après un match âpre et soporifique (0-0). Déjà privé d’Eto’o (blessé), il a aussi perdu Cech (coude droit) de Phil Jackson à Chicago lors de la grande époque (3 titres NBA sur 6), et très familier du système du triangle offensif qu’affectionne tant Jackson. Il pourrait néanmoins avoir un impact majeur sur la présence ou non de la star Carmelo Anthony dans l’effectif de New York, qui veut plus que jamais faire partie d’une franchise capable de gagner le titre NBA. ©AFP mais Noah et les siens sont devenus l’une des équipes les plus redoutées de NBA, car ils sont imprévisibles. « Il progresse saison après saison. Ce trophée récompense sa volonté et sa détermination, car il a progressé dans tous les domaines y compris en matière de » leadership « et de professionnalisme », a résumé son entraîneur Tom Thibodeau En l’absence de la star Derrick Rose, encore blessé, Noah, dont l’image en France est brouillée par son désintérêt pour l’équipe nationale, est devenu le patron des Bulls. Ce qui remplit de fierté son père, présent lors de la remise du trophée. Mentor décédé « Même si la NBA était le rêve de Joakim, je ne pensais pas qu’il pouvait y arriver. On disait de lui qu’il était trop frêle et qu’il ne savait pas “shooter”, mais il m’a, il nous a impressionnés », a expliqué au Chicago Tribune le dernier Français vainqueur de Roland-Garros, en 1983 Noah fils, dont le palmarès compte deux titres NCAA avec l’université de Floride et deux participations au All-Star Game, a bien sûr remercié ses parents, ses coéquipiers, son entraîneur, mais il a surtout mis en avant son mentor, Tyrone Green, décédé brutalement à 63 ans la semaine dernière. « Il a toujours cru en moi, je n’aurais pas réussi cette carrière sans M. Green », a-t-il expliqué à propos de cet entraîneur qui le faisait travailler chaque été à New York où il vivait avec sa mère, l’ancienne mannequin suédoise Cecilia Rodhe. Sa récolte de trophée n’est peut-être pas terminée : il pourrait être inclu dans l’équipe-type de l’année. Le titre NBA, en revanche, semble inaccessible à des Bulls qui ont perdu leur premier match du 1er tour contre Toronto. Mais il faut s’attendre à tout avec Noah, même à l’impossible. ©AFP Le limogeage de David Moyes, 10 mois à peine après avoir succédé à Alex Ferguson, et la nomination de Ryan Giggs en intérim, hier, entérinent la saison catastrophique de Manchester United. « Manchester United informe que David Moyes a quitté le club », a sobrement indiqué la formation mancunienne, qui « souhaite le remercier pour son travail, son honnêteté et son intégrité ». Fin de l’histoire. L’intérim a été confié à Ryan Giggs, emblème d’un club pour lequel il a joué 962 fois depuis 1991 et qui, malgré ses 40 ans, conciliait cette saison les fonctions de joueur et d’entraîneur adjoint. Selon la presse anglaise, Moyes, un Écossais de 50 ans, a été prévenu de cette décision plus tôt dans la matinée par le directeur général Ed Woodward, quelques heures après une réunion de l’état-major du club et des propriétaires lundi. Nommé pour remplacer « Fergie », l’icône locale qui a tenu les rênes de la maison rouge plus de 26 ans avant de partir sur un dernier titre de champion, Moyes quitte donc ManU alors qu’il avait signé un contrat de six ans pour marquer la volonté du club de s’inscrire dans un projet à long terme... Comble de l’ironie, c’est la défaite contre Everton dimanche (2-0) qui a scellé son sort alors qu’il avait passé 11 ans chez les Toffees avant d’arriver à Manchester l’été dernier. « Cela aurait pu être géré bien mieux que ça, a cependant estimé l’ex-Mancunien Gary Neville devenu consultant. Mais, il ne faut pas se cacher, l’équipe a proposé un jeu pauvre cette saison et les résultats l’ont été aussi. Les prestations ont même été de pire en pire. » Si United a été contraint à un choix aussi brutal, c’est d’ailleurs parce que le club pourrait, pour la première fois depuis 1990, commencer la saison prochaine sans être qualifié pour une quelconque Coupe d’Europe. La Ligue des champions a d’ailleurs longtemps été une bouée de sauvetage pour Moyes cette saison et retardé l’échéance, avant l’élimination en quart de finale contre le Bayern (1-1, 3-1). Avec Moyes à la baguette, les champions d’Angleterre en titre ont, en effet, plongé à la 7e place à quatre matches de la fin, avec 23 points de retard sur le leader Liverpool et 13 sur la dernière place qualificative pour la Ligue des champions. Le costume aura donc été trop lourd à porter pour le remplaçant de sir Alex, mais ce dernier doit également endosser une certaine responsabilité dans cet échec puisque c’est lui qui a personnellement recruté son compatriote écossais. Austère et travailleur, celuici avait précédemment œuvré à Everton, avant tout pour maintenir et développer « l’autre » club de Liverpool plutôt que pour le conduire sur le chemin de la gloire. C’est donc un entraîneur sans palmarès qui avait pris en main le 9 mai 2013 la destinée d’un club à l’insatiable appétit de titres. Moyes a aussi payé la catastrophique campagne de recrutement, marqué notamment par les 33,5 M EUR dépensés cet été le jour de la clôture du mercato pour recruter Marouane Fellaini. Débauché d’Everton, encore, le milieu belge n’a jamais donné satisfaction et les Red Devils ont dû casser leur tirelire en janvier pour attirer de Chelsea Juan Mata contre le paiement d’une indemnité record pour MU de 45 M EUR. Avec un groupe en fin de cycle à reconstruire, la famille américaine Glazer, qui possède le club, ne se voyait pas confier de nouveau sa carte bleue à un homme ayant une première fois échoué à en faire bon usage. Si Giggs n’assure qu’un intérim, des noms plus ronflants pourraient résonner bientôt du côté d’Old Trafford. Le sélectionneur des PaysBas Louis Van Gaal est ainsi actuellement le grand favori des bookmakers anglais devant l’Allemand de Dortmund Jurgen Klopp. La presse britannique évoque également les noms de Laurent Blanc (PSG), qui a fini à MU sa carrière de joueur (2001-2003), ou celui de Diego Simeone. Outre sa réussite à l’Atletico Madrid, qui est en demi-finale de C1, l’Argentin est connu à Manchester pour avoir provoqué le carton rouge de David Beckham en 1998 lors du Mondial. Le retour de Ferguson, tiré de sa retraite, a également, et inévitablement, une petite cote. ©AFP Courses Les résultats du lundi 21 avril 2014 1re course 1 400 mètres (Course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné d’une à 3 courses. 1 - Free Style (Assi 56) G : 2,10 P : 2,40 2 - Festival (Nasser 52) 3,50 3 - Ajwad (Younès 54 1/2) Forecast 1/3 : 7,50 4 - Habib Loulou (Badr 51) Gagnée par loin et loin, temps : 1m 42s 3/5, prop. : M. Walid Achi, entr.: Marwane Hawwa. 2e course 1 400 mètres Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 2 ou 3 courses. 1 - Mouchagheb (Garly 54) G : 1,30 2 - Moubde’e (Amine 54) Forecast 3/2 : 2,00 3 - Mounsajem (Badr 50)Trio ordre (3-2-6) : 13 500 4 - Mahboub Andy (Toufic 53 1/2) Gagnée par 3 l et 3/4 l, temps : 1m 41s 4/5, prop. : M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine, N.P.: Azm el-Assi, Ya Habibi. 3e course 2 000 mètres « Grand Prix de Pâques » : pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné d’une à 3 courses. 1 - Saad (Badr 56) G : 1,60 P : 1,10 2 - Saffar (Issam 51 1/2) 1,10 3 - Samerry (Toufic 54) Forecast 1/5 : 1,80 4 - Mahboub Géo (Samir 53)Trio ordre (1-5-2) : 22 500 Gagnée par loin et loin, temps : 2m 28s 3/5, prop. : M. Moufid Dabaghi, entr.: H. Seifeddine, N.P.: Zaïm el-Salam. Course du trio 4e course 1 000 mètres Pour chevaux de 4 ans, n’ayant jamais gagné. 1 - Ajibeh (Issam 52 1/2) G : 1,70 P : 1,50 2 - Ibn Hazza’e (Samer 54 1/2) 11,00 3 - Ibn el-Hayate (Garly 54)Twin 6/2 : 52,00 4 - Raoud (Ala’ 52) Gagnée par loin et encolure, temps : 1m 07s 2/5, prop. : M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès. Le rapport du trio 4e course 6 2 1 Dans l’ordre : Dans le désordre : 1 890 000 ll 123 000 ll 5e course 1 000 mètres Pénalité pour poneys âgés, ayant gagné de 4 à 7 courses. 1 - Inabe (Issam 52) G : 1,10 P : 1,20 2 - Ahwale (Badr 58) 1,80 3 - Hami el-Alam (Asmar 54) Forecast 5/1 : 2,30 4 - Ramz el-Adl (Garly 56)Trio ordre (5-1-4) : 36 000 Gagnée par loin et 1 1/2 l, temps : 1m 07s 4/5, prop. : M. Antoine Nasr, entr.: Cédric Kachou’e. 6e course 1 400 mètres (Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné de 6 à 9 courses. 1 - Sayel (Issam 53 1/2) G : 3,00 P : 2,50 2 - Nabhane (Badr 51) 1,50 3 - Tayyar (Samir 57) Forecast 3/6 : 10,00 4 - Majd el-Arab (Garly 53)Trio ordre (3-6-1) : 45 000 Gagnée par 3/4 l et loin, temps : 1m 41s 4/5, prop. : M. Toni Frenn, entr.: Fawwaz Taleb. 7e course 1 400 mètres Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné de 4 à 7 courses. 1 - Abir (Issam 54 1/2) G : 1,10 P : 1,20 2 - Mayssa’ (Badr 50 1/2) 1,30 3 - Farhane (Saleh 52) Forecast 3/6 : 3,00 4 - Zaïm el-Midane (Khalaf 52) Gagnée par 3 l et 3 l, temps : 1m 41s 3/5, prop. : M. Walid Abi Nader, entr.: Cédric Kachou’e. Le doublé 1re sur 2e course : Free Style (n° 1) sur Mouchagheb (n° 3) = 2e sur 3e course : Mouchagheb (n° 3) sur Saad (n° 1) = 3e sur 4e course : Saad (n° 1) sur Ajibeh (n° 6) = 4e sur 5e course : Ajibeh (n° 6) sur Inabe (n° 5) = 5e sur 6e course : Inabe (n° 5) sur Sayel (n° 3) = 6e sur 7e course : Sayel (n° 3) sur Abir (n° 3) = La course française (n° 1) 3,50 3,00 7,00 3,00 6,00 3,00 2 850 mètres Hippodrome de Maure-de-Bretagne - prix Barre Boissons C 10 : (R 2 C 3) « attelé » pour chevaux de 4 ans. 1 - Alson de Guez (A. Abrivard) G : 2,30 P : 1,50 2 - Agami (Raffegeau) 1,70 3 - Amourette Rose (Prioux) 14,00 4 - Altesse Story (Barré) Placé twin (9-8) : 3,50 (8-4) : 22,00 Trio parc (9-8-4) : 279 000 ll N.P.: Aprège de Neuillé (n° 10). La course française (n° 2) 1 600 mètres Hippodrome de Longchamp - prix du Palais Garnier : (R 1 C 3) « plat » handicap pour chevaux de 4 ans. 1 - Linngaro (Peslier) G : 13,00 P : 9,50 2 - Calamari (Guyon) 3,00 3 - Lakritze (Boudot) 27,00 4 - Vol Dolois (R. Thomas) Placé twin (2-9) : 37,00 Trio parc (2-10-9) : 1 560 000 ll N.P.: Sunbury (n° 3). La course française (n° 3) 2 850 mètres Hippodrome de Maure-de-Bretagne - prix Jean Légal : (R 2 C 6) « attelé » handicap pour chevaux de 6 et 7 ans. 1 - Un soir Baroque (Michot) G : 3,00 P : 2,10 2 - US Rabbit (Chevrier) 10,00 3 - Ugo des Douets (Ginard) 2,60 4 - Ulrich Prezinière (Greteau) Placé twin (9-3) : 15,00 (9-11) : 4,50 (3-11) : 46,00 Trio parc (9-3-11) : 252 000 ll La course française (n° 4) 1 950 mètres Hippodrome de Longchamp - prix du Bord de l’Eau : (R 1 C 7) « plat » handicap pour chevaux de 4 ans et plus. 1 - Tagar Béré (Guyon) G : 4,00 P : 1,60 2 - Divin Léon (Gambart) 4,50 3 - A Ready Dream (Piccone) 2,30 4 - Toni Forte Bracci (Soumillon) Placé twin (6-2) : 10,00 (6-3) : 4,50 (2-3) : 9,50 Trio parc (6-2-3) :78 000 ll La course française (n° 5) 2 550 mètres Hippodrome de Cherbourg - prix Province-Courses : (R 3 C 1) « attelé » pour juments de 3 ans. 1 - Brettia Pierji (Le Bouteiller) G : 11,00 P : 2,20 2 - Barbotine (Thomain) 3,50 3 - Bulle Blanche (Gallier) 8,50 4 - Blue Princess (Peschet) Placé twin (7-11) : 32,00 Trio parc (7-11-12) : 2 220 000 ll Mony ESSEILY Sports 13 mercredi 23 avril 2014 Formule 1 Ferrari va un peu mieux, Alonso aussi chance, alors il l’a saisie à pleines mains, après un départ fantastique de plus dans sa longue carrière. « Au départ, j’ai tapé très fort contre Massa, alors j’ai demandé à mon équipe, à la radio, de vérifier la voiture. Ça allait et finalement j’ai eu la chance de pouvoir finir. J’espère que la prochaine fois le départ sera plus propre », a souri l’Espagnol, soutenu par des milliers de Chinois coiffés de casquettes Ferrari et agitant des drapeaux bleu ciel à croix jaune de templier, le blason de ses Asturies natales. Il faut se méfier du sale caractère de Fernando Alonso : quand il est de mauvaise humeur le jeudi, les trois jours qui suivent sont souvent de très haut niveau. C’était le cas au GP de Chine, avec au bout une place méritée sur le podium, 3e derrière les Mercedes. « C’était un bon week-end. Nous avons un peu amélioré la voiture par rapport aux trois premières courses, et on se sentait plus compétitifs. Mais monter sur le podium ici, c’est quand même une belle surprise », a dit le double champion du monde après ce dimanche façon 2012, quand avec une voiture moins rapide, mais fiable, il a entretenu le suspense jusqu’au tout dernier GP de la saison, face à un Sebastian Vettel mieux armé. Après la conférence de presse, Alonso a clôturé avec panache l’ère Domenicali (20082014) en dédiant ce podium au gentil (trop ?) Stefano, son ami et ex-Team Principal, « le gars avec qui je skie toujours en janvier ». Sans dire un mot de son successeur inconnu, Marco Mattiacci, arrivé fatigué vendredi matin dans le paddock de Shanghai. Alonso était énervé jeudi, puis très concentré sur son affaire vendredi matin (meilleur temps des premiers essais libres). Cinquième sur la grille de départ, derrière les deux Mercedes et les deux Red Bull, il savait qu’il avait une petite L’Espagnol Fernando Alonso au volant de sa Ferrari lors du Grand prix de Chine. Carlos Barria/Reuters Ecclestone, patron de la F1, jugé pour corruption en Allemagne « On va se battre » Car Fernando est un seigneur, il le montre à chaque course, et c’est lui qui a fait le parallèle avec 2012, cette saison qui selon lui a été la plus aboutie de sa carrière, la plus pleine et la plus excitante, même sans titre mondial au bout. Il sait que sa nouvelle F14T souffre d’un petit déficit de performance et qu’il va falloir se battre avec d’autres armes, dont l’acharnement. Alonso est aussi un passionné de cyclisme, il a même failli racheter l’équipe basque Euskaltel Euskadi. Quand ça ne rigole pas, quand il pleut ou quand ça monte, il met le nez dans le guidon et il roule, le plus vite possible, sans trop se préoccuper de ce qui se passe autour de lui. C’est aussi pour ça que les fans l’adorent et qu’il a plus de deux millions de « followers » sur Twitter, comme le club de football de Liverpool. En fin de course, dimanche, les deux Red Bull sont restées à distance de la Ferrari n° 14, le numéro fétiche de ses débuts en karting. Et même si Vettel n’avait pas retardé Ricciardo, plus rapide que lui, « on aurait pu rattraper Fernando, mais sûrement pas le dépasser car on était trop juste en ligne droite », a dit Christian Horner, le Team Principal de Red Bull. « Je pense qu’on a bien géré cette course. Ça va nous donner une motivation supplémentaire pour la suite, pour qu’on continue à s’améliorer dans les deux prochaines courses », a conclu Alonso. Justement, les deux prochains GP, ce sera en mai à Barcelone, devant ses fans, sur les lieux de sa dernière victoire en F1, l’an dernier, puis à Monaco, devant de nombreux « tifosi » de la Scuderia. Mais « Nando » ne s’emballe pas : « Il faut rester très calme, il y a encore beaucoup de chemin à faire et nous ne pouvons rien promettre pour Barcelone, où on aura peut-être de nouvelles pièces. La seule chose qu’on peut dire, c’est qu’on se donnera encore à 100 % et qu’on va se battre. » On peut lui faire confiance. ©AFP Tennis Météo Liban 5/18° 15/25° 13/21° 10/26° Le grand argentier de la formule 1, Bernie Ecclestone, sera jugé pour corruption à partir de demain par un tribunal à Munich (Sud), un procès qui pourrait faire vaciller le roi du sport automobile depuis 40 ans. Le milliardaire britannique de 83 ans, qui a déjà annoncé qu’il plaiderait non coupable, est accusé d’avoir versé 44 millions de dollars de pots-devin, en 2006 et 2007, au banquier allemand Gerhard Gribkowsky, qui travaillait pour la banque publique bavaroise Bayern LB, en vue de conclure la vente des droits de la F1 au fonds d’investissement CVC Capital Partners. CVC avait à l’époque racheté pour 839 millions de dollars les droits de la F1 détenus jusque-là par Bayern LB. M. Gribkowsky, alors directeur des risques de l’établissement financier allemand, a été condamné en juin 2012 à huit ans et demi de prison pour corruption et fraude fiscale, pour n’avoir pas déclaré ces 44 millions de dollars. Lors du procès, il avait affirmé que cette somme était un pot-de-vin. Le richissime patron de la F1, convoqué à l’audience en qualité de témoin, avait alors reconnu ce versement mais l’avait présenté comme une forme de « prix du silence » pour que M. Gribkowsky ne fasse pas de révélations gênantes sur son patrimoine au fisc britannique. Au total, 26 journées d’audience sont pour l’instant prévues, au moins jusqu’au 16 septembre. « Je vais aller à ce procès pour prouver mon innocence », a clamé récemment encore M. Ecclestone dans un entretien au journal britannique The Telegraph, rejetant les rumeurs selon lesquelles il pourrait tenter d’obtenir une transaction à l’amiable en plaidant coupable. Malgré les audiences auxquelles il devra se rendre deux fois par semaine, il compte bien continuer à aller aux différents Grands Prix de formule 1 de la saison 2014 à travers le monde. « En ce moment, c’est moi le perdant, car les gens médisent sur moi, sans vraiment comprendre de quoi il s’agit », a-t-il déclaré à la télévision allemande ARD, il y a quelques jours. Reconnaissant que la préparation du procès occupait actuellement « énormément son temps », il a cependant renoncé à assister au Grand Prix de Chine, le dimanche de Pâques, sur le circuit de Shanghai. En raison de cette procédure judiciaire, le conseil d’administration de Delta Topco – la holding de la F1, basée à Jersey et dont CVC Partners est l’actionnaire principal – avait décidé à la mi-janvier de retirer à M. Ecclestone certaines responsabilités au sein du groupe qui gère la plus prestigieuse des compétitions automobiles. S’il ne peut désormais plus signer les contrats avec les écuries, les promoteurs, les propriétaires de circuits et les parraineurs de la F1, il peut potentiellement continuer à les négocier, comme il le fait dans la plus grande discrétion, depuis les années 1980. Ancien pilote automobile, Ecclestone avait racheté en 1971 l’écurie Brabham, fondée par sir Jack, qui a ensuite conquis deux titres mondiaux avec le Brésilien Nelson Piquet (1981, 1983). Les dernières estimations de sa fortune personnelle tournent autour de quatre milliards d’euros. Roi de la F1, il est également une figure controversée. En 2005, il avait dû s’excuser après des remarques sexistes sur les femmes pilotes de formule 1 et en 2009, il avait qualifié Adolf Hitler d’« efficace ». À Munich, Ecclestone va comparaître devant le juge qui a condamné Gerhard Gribkowsky, Peter Noll. Le magistrat l’avait déjà entendu comme témoin pendant deux jours fin 2011, lors du procès du banquier allemand. À l’annonce du verdict concernant Gribkowsky, M. Noll avait déclaré que Ecclestone avait « conduit au crime » le banquier. ©AFP Monte-Carlo : Wawrinka arrache son premier Masters 1000 face Athlétisme à Federer Boston se réapproprie fièrement son marathon, un an après les attentats 10/26° 16/27° 11/26° 16/25° Vent SO – 10 à 25 km/h Humidité 60 à 90 % Visibilité Moyenne Mer calme, 20° Temps printanier et stable sur le BMO. Aujourd’hui, temps peu nuageux, accompagné d’une hausse des températures. Demain, temps également nuageux, et hausse considérable dans les températures. Pluviométrie BEYROUTH-AÉROPORT • De dimanche 8h à lundi 8h : 1 mm. • Depuis septembre : 430,4 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 849 mm. • Moyenne sur 30 ans : 791 mm. BÉKAA-ZAHLÉ • De dimanche 8h à lundi 8h : 0,6 mm. • Depuis septembre : 260,3 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 772,9 mm. • Moyenne sur 30 ans : 604 mm. TRIPOLI • De dimanche 8h à lundi 8h : 0,2 mm. • Depuis septembre : 455,7 mm. • Au cours de la même période de l’année dernière : 825,3 mm. • Moyenne sur 30 ans : 792 mm. Moyen-Orient Abou Dhabi 27/38° Dubaï 26/37° Amman 18/29° Istanbul 15/19° Ankara 11/26° Le Caire 19/35° Bagdad 19/33° Mascate 29/34° Damas 17/29° Nicosie 16/30° Djeddah 26/34° Riyad 26/38° Doha 28/39° Téhéran 14/22° International Alger 14/23° Marrakech 12/29° Amsterdam 11/19° Marseille 12/22° Athènes 15/23° Milan 10/24° Berlin 12/22° Minsk 3/19° Bucarest 12/24° Montréal 1/10° Budapest 13/23° Moscou 1/16° Buenos Aires 11/22° Munich 8/19° Bruxelles 9/21° New York 4/14° Copenhague 6/11° Paris 10/20° Dublin 7/13° Prague 9/21° Genève 8/21° Rio de Janeiro 22/29° Kiev 8/22° Rome 12/22° Lisbonne 11/18° Tunis 14/24° Londres 8/18° Varsovie 10/22° Madrid 8/21° Vienne 12/22° L’Américain Meb Keflezighi a remporté le marathon de Boston sous les acclamations des spectateurs scandant « USA ! USA ! » un an après le double attentat ayant endeuillé la course, avec trois morts et 264 blessés. Aucun Américain ne s’était imposé chez les hommes dans le marathon de Boston depuis 1985. Brian Snyder/Reuters Le Suisse Stanislas Wawrinka. Le Suisse Stanislas Wawrinka a décroché le premier Masters 1000 de sa carrière le week-end dernier en finale à Monte-Carlo, privant au passage son compatriote Roger Federer de l’un des très rares tournois qui manque à son palmarès. Le n° 3 mondial, vainqueur du premier grand chelem de la saison à Melbourne en Australie, en janvier, s’est imposé en trois sets, 4-6, 7-6 (7/5), 6-2, infligeant à Federer sa quatrième défaite en finale sur le Rocher, après trois échecs en 2006, 2007 et 2008, à chaque fois face à l’Espagnol Rafael Nadal. Pas de 22e Masters 1000 donc pour « Roger », qui a remporté tous les tournois portant ce label sauf ceux de Monte-Carlo et Rome, et qui pensait peut-être avoir fait le plus difficile samedi en sortant en demi-finale le tenant du titre, Novak Djokovic, le n° 2 mondial. Visiblement diminué par une blessure au poignet, le Serbe venait de remporter quatre Masters 1000 d’affilée (Shanghai, Paris-Bercy, Indian Wells et Miami). « Roger, tu es un des plus grands joueurs de tous les temps, et c’est un honneur de pouvoir jouer contre toi, merci de tout ce que tu fais pour le tennis », a déclaré Wawrinka après sa victoire, face à un Federer toujours « gentleman », qui lui a souhaité en réponse de continuer comme ça « plein de semaines et plein d’années ». Wawrinka, 29 ans, avait déjà disputé deux finales de Masters 1000, s’inclinant à Rome en 2008 face à Novak Djokovic et à Madrid l’an passé face à Rafael Nadal. Amis sur le court, les deux joueurs, qui viennent la semaine dernière de qualifier leur pays pour les demi-finales de la Coupe Davis, un trophée que la Suisse n’a jamais remporté, ont disputé le week-end dernier la première finale 100 % helvète sur le circuit ATP depuis celle qui avait opposé Federer à Marc Rosset en 2000 à Marseille. Après avoir perdu le premier set (6-2), le natif de Lausanne, quart de finaliste à Roland-Garros en 2013, a peu à peu imposé sa puissance face à son aîné de 32 ans, arrachant le droit de jouer un troisième set au bout d’un tie-break très disputé (7 points à 5). Dans le troisième et dernier set, il n’a par contre jamais tremblé, menant rapidement 4-0 avec un double break pour finalement conclure facilement 6-2 et empocher son 7e titre en 16 finales sur le circuit. Et sa 2e victoire contre son compatriote en 15 duels, après une première en Éric Gaillard/Reuters 2009, à Monte-Carlo déjà. Mais en 8es de finale cette fois. Le Big Four déstabilisé Wawrinka confirme ainsi son nouveau statut de grand joueur sur terre battue, à quelques semaines de Roland-Garros, après avoir sorti facilement en demi l’Espagnol David Ferrer, le tombeur de Rafael Nadal en quart. Un Nadal qui n’avait pas été absent de la finale à Monte-Carlo depuis dix ans, après huit victoires entre 2005 et 2012 et une finale l’an passé, contre Djokovic. Avec ce succès dimanche sur la Côte d’Azur, Wawrinka, seul joueur à avoir gagné trois tournois cette saison, est devenu le troisième joueur seulement à briser l’insolente domination du traditionnel « Big Four » depuis quatre ans en Masters 1000, après le Suédois Robin Soderling (à Paris-Bercy en 2010) et l’Espagnol David Ferrer (à ParisBercy également en 2012). Rafael Nadal, Novak Djokovic, le Britannique Andy Murray, absent cette année à Monte-Carlo, et Federer avaient à eux quatre empoché 34 des 36 derniers Masters 1000, depuis l’édition 2010 de Monte-Carlo. ©AFP Acclamés par des dizaines de milliers de spectateurs, quelque 36 000 coureurs ont participé lundi au célèbre marathon de Boston, se réappropriant fièrement cette grande fête sportive, un an après le double attentat de 2013. Ajoutant à la fête, la course a été remportée chez les hommes pour la première fois depuis 1983 par un Américain, Meb Keflezighi, 38 ans, né en Érythrée, avec un temps officieux de 2 h 08 min 37 sec. Il portait sur son dossard le prénom des quatre victimes tuées l’an dernier. « C’était mon rêve de gagner à Boston » après les attentats, a-t-il lancé, offrant sa victoire aux Bostoniens, 31 ans après la victoire de l’Américain Greg Meyer. Chez les femmes, la Kényane Rita Jeptoo a triomphé avec un temps officieux de 2 h 18 min 57 sec, sa troisième victoire dans la capitale du Massachusetts (nord-est des États-Unis) après 2006 et 2013. Les mesures de sécurité avaient été renforcées pour l’occasion, avec notamment plus de 3 500 policiers mobilisés, deux fois plus que l’an dernier. Des contrôles de sécurité étaient installés tout le long du parcours, en plus de dizaines de caméras de surveillance. « Nous voulons montrer que l’esprit du coureur est très résistant et fort. Cette année, nous revenons plus nombreux et meilleurs que jamais », a déclaré à l’AFP Amby Burfoot, 67 ans, vainqueur de la course en 1968, qui n’avait pas pu terminer l’an dernier en raison du double attentat près de la ligne d’arrivée. Une foule énorme En milieu de journée, par un soleil radieux, la foule était telle que la police a annoncé qu’elle fermait la rue Boylston, où se terminait le marathon. Kevin Havel, 24 ans, de Chicago, le courait pour la première fois. « Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais à chaque kilomètre les gens nous encourageaient, et cela m’a aidé à finir. Les gens étaient unis, c’était tellement bien, même durant la course, de faire ça pour la ville », ajoute-t-il, déjà prêt à revenir. La journée avait commencé par une minute de silence en hommage aux trois personnes tuées – dont un enfant – et 264 blessées l’an dernier sur le marathon, par l’explosion de deux bombes artisanales déposées par deux frères musulmans d’origine tchétchène. Sur la ligne d’arrivée, un petit mémorial, décoré de chaussures de course et de fleurs, était installé en l’honneur des victimes. « Nous ne les oublierons jamais », pouvait-on lire dans un cœur rouge sur une carte, accompagnée de quatre petites croix : trois pour les morts du marathon, et une quatrième pour un policier tué par les auteurs du carnage, Tamerlan et Djokhar Tsarnaev, durant leur fuite. Quelque 36 000 coureurs, 9 000 de plus que l’an dernier, étaient inscrits, la deuxième plus forte participation jamais enregistrée pour le plus vieux marathon du monde, disputé sans interruption depuis 1897. Le record absolu – 38 708 – datait de 1996, pour la 100e édition de la course. La fierté de la ville et sa détermination s’affichaient sur de nombreux tee-shirts, banderoles et panneaux clamant « Boston Strong » (« Boston, forte ») sur le parcours, mais aussi devant les magasins, hôtels et restaurants. Une ville déterminée Après les attentats, une quinzaine de blessés avaient dû être amputés l’an dernier. Plusieurs étaient revenus lundi près de la ligne d’arrivée, dont Jeff Bauman, amputé des deux jambes, avec sa fiancée. Conjurant la peur, Heather Abbott, amputée en dessous du genou, s’y est rendue aussi, pour applaudir Peter Riddle et Erin Chatham, deux inconnus devenus des amis, qui s’étaient portés à son secours l’an dernier, et couraient pour la première fois. Des deux auteurs des attentats, qui vivaient depuis plusieurs années à Boston et ont affirmé avoir agi seuls, un seul est encore en vie. L’aîné des frères, Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, avait été tué le 19 avril 2013, quatre jours après les attentats, à l’issue d’une course-poursuite avec la police. Djokhar, 19 ans à l’époque, sera arrêté, grièvement blessé, quelques heures plus tard. Inculpé notamment d’attentat, il doit être jugé le 3 novembre et encourt la peine de mort. ©AFP 5 3 2 8 4 1 9 4 7 1 6 3 9 2 6 9 8 4 2 5 3 1 4 7 9 6 3 5 3 2 5 1 8 7 4 SU|DO|KU 14 Détente 7 6 5 8 1 7 8 2 6 9 mercredi 23 avril 2014 Sudoku moyen 337 Moyen 1 moyen 334 5 8 Sudoku 13 4 8 5 7 2 9 3 6 5 9 2 6 4 8 3 5 7 1 9 4 2 3 5 7 3 6 1 9 8 4 2 2 8 1 7 24 5 39 6 9 4 6 9 62 3 8 1 5 97 3 5 7 1 49 6 25 8 4 8 3 4 9 2 7 6 1 5 1 4 9 8 6 1 2 3 5 4 7 9 8 7 7 96 5 8 6 1 4 2 3 2 8 6 AVCZTWGB Scrabble « Rebetiko » UN MOT DE 6 LETTRES : LE RETOUR À L’ÉCOLE Le « rebetiko » est né dans les tékés (mot grec désignant les fumeries de haschisch, rien à voir avec le « téké » de l’ODS) et les prisons des principales villes grecques dans les années 1920. La musique est de tradition orale, et l’art de l’improvisation occupe une place importante. Les « rebetes » se méfiaient de toute autorité, et leur musique était le moyen d’exprimer leur créativité et leur indépendance. Beaucoup de leurs chansons étaient interdites en Grèce, principalement à cause de leurs positions anti-autoritaristes et non conformistes. Le développement des rebetikos au port du Pirée, dans la banlieue pauvre et désaffectée d’Athènes, fut la conséquence de la rencontre des réfugiés d’Asie Mineure et des émigrés de la Grèce des îles et du continent venant chercher à Athènes une vie meilleure que celle des campagnes. Jacques Lacarrière, dans l’Été Grec (1976), écrit : « Pour moi, c’est d’abord cela, le rebetiko : une atmosphère autant qu’un chant, des visages silencieux et marqués autant que des danses ou des cris, des odeurs mêlées de vin résiné, d’ouzo, de sciure fraîche sous les tables, de mégots refroidis. » Dans le domaine musical, les autres mots faisant leur entrée dans l’ODS 3 sont : MBALAKH, FOLKEUX, ROCKSTAR et KARAOKE. N°TIRAGE SOLUTION RÉF. Adif ? rs 2 Ouubrpm Defrisa H2 78 3 Mpaeijp Fourbu 4h 22 4 Ippwsea Maje N1 36 5 Idfmeei Swappe O4 74 6 Teeohni Fideisme 7c 70 7 Ugyseop Thiofene C3 80 8 Huelmda Goyesque F4 97 9 Adlmare Hume 1l 36 10 Rannire Malade 10j 36 11 Inrican Arenes 8a 27 12 Ookintv Incarnai M7 78 13 Intvi ? u Look L10 43 14 Sxaeutc Vainquit A7 61 15 Aleetzr Excusat 15g 118 16 Elgstril Tardez 2e 38 17 Gllrtel Excusates 15g 69 18 Lttosvn Erg B4 22 Règle du jeu 19 Nttbell Vols 12c 40 Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. 20 Blé 14f 24 8 9 7 5 1 3 6 8 2 7 4 3 1 6 9 2 4 5 Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases. Total Présence de danger Il donne le départ N° 3687 Instant Exclu de la société Niaises Négation Dont l’éclat est terni Article Panneau routier Méridiennes Énoncées une à une Vraiment patriote Émerveillement Instrument de chasse... Dénigré, calomnié Satisfait Introduit la conséquence Avis de décès 1 040 Raymonde Ayoub Les motsfléchés fléchés d’Argos Mots Étoffes Promise à la chambre Flacon à goulot long Dent du haut... Acide et aigre Comité de travail Une manie Faits à titre gracieux Abandonne Pourtant Faux or Élément de costume Évoque une Excellence On le met à la porte Terme de rappel Avant l’année Conclut un arrangement Petite grenouille Échassier des bords du Nil Récit épique Difficile à trouver Ne pas convenir Être brillant Rapportée Femme à baguette Très attendu Ordonne Joli mois Équidé femelle Il résiste au feu Hommes de la sécurité Apparence À toi Petit monstre touchant Succès Raison d’exister Collège d’hier Cousin de l’unau Raconte une histoire Des siècles et des siècles Nationaliser GARCON GRADUEL Complète un numéro d’adresse OCCUPE TEMPS PARENT PARLER PREPARER PRETE PREVU PRIERE PROFESSEUR VERBE VISITER E U D A R G R E R E P S E C P P S J A S L C A E C O L I E R V R A E C O S L S R I N E V E R D N E R P P A U E U C A S R I O V E D P L T R U H R E O B Y L I E U C C A E E U E D I N N T S O A C U S O R M B N T N E B A U U HE E E GE V C F P E E I R R E A E NB T OC D 1 H R O M M S T U T R N R R E I D U T E P E E E E A L E E V R S E F T H C S S E N U E J N T E I E I U A U M U T T T F L T F O R A L D T J L E T U D I A N T 2 E 3I U R B I X I A U B L E E O E E A E E E F R U N N R E P R R C D R 4E R I N U P E E T N S E O T C O T D R E T I S I V V E O D U I U C N 5N R U E S S E F O R P R T A P I O N N U E L L P R I E R E M E L C A E N I T U O R N S U F E R A 6B N C I J Solution du précédent mot secret : ONDULATION 7 Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus 8 9 longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite A B C D E F G H I J 1 lez-y mollo sur les opérations financières. Au lieu de n’en faire qu’à votre tête, écoutez plutôt les conseils avisés de certains proches. 3 4 5 GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Côté 6 cœur, impossible de vous raisonner. Sous le coup d’une passion dévastatrice, vous pourriez bien prendre une décision irréfléchie. 7 8 CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Le 9 bonheur d’aimer et d’être aimé, ça ne se raconte pas, ça se vit. C’est exactement ce que vous ferez avec la bénédiction de très bons aspects des astres. 10 A B C D T E L E A S I N 3 I S S U 4 K O M T E L E P O R T E R R E 5A S O I N I E N BEO I S S U E S E A U 6K O NM UE T AGN TRS O R E E R U A S G R R I E RR SEE 7N E A A R R E E E G O I R H OI U RRI 8UT E U S P O L I E S E V E N T U E L L E 9 T E S 10 E V E N 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 A BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous serez tellement à la merci de vos états d’âme qu’il vous suffira d’une peine de cœur pour que vous n’ayez plus envie de travailler. Réagissez. TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Al- 2 1 ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. L’horoscope B C D E F G H I J E F G H P I E U O E S T R I E E H P O T U I J R T E N B E A A N T U A R S E G O O U R L I E E L L LION (23 Juillet au 22 Août) : Ne prenez pas vos désirs pour des réalités. Dans le travail, vous aurez tendance à vendre la peau de l’ours. Ne vous emballez pas avant d’avoir conclu un accord signé. R O U S S E VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Savourez votre jeunesse et appréciez en même temps toute la délicatesse de l’être aimé. Visitez une exposition avec une personne assez intellectuelle qui appréciera votre jugement. I S E BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : N’ayez pas peur de faire le point avec vos collaborateurs sur vos réalisations les plus récentes. Vous progresserez. (Référence : Petit Larousse 2004) Au menu Jambon caramélisé Construire Filet ! Bande de papier peint FILLE NERVEUX SEMESTRE SEPTEMBRE SEULE L E Solution des mots fléchés du précédent numéro Résonnant Couleur du visage Abri à vaches MAITRE Problème n° 14 024 VERTICALEMENT A. Qui sont pour le moins troublées. - B. Qui a des lettres. Sur la rose. - C. On l’a parfois à l’oreille. Dans la famille. - D. Sur une partition. Indication d’ancienne enveloppe. Personnel. E. Sur le calendrier. En état de tension. - F. Écrivain de romans policiers. Distance intersidérale. - G. Parfaitement hypothétique. - H. Enlevée du sol. - I. Cardinal. Fin de verbe. Elle baisse avec l’âge. - J. Mises à l’abri dans la campagne. REFUS REPOS RETOURNER REVENIR REVOIR ROUTE ROUTINE LECON LECTURE LIVRES Les mots croisés 10 HORIZONTALEMENT 1. Spolier. - 2. Qui sortent d’une grande gueule. - 3. Un des évangélistes. Envoie. - 4. Germe en boîte. Direction. - 5. Blagué. Entrailles. - 6. Compagnie américaine de téléphonie. Alimenté. - 7. Provoquée. - 8. Il s’éclate à l’Opéra. Commence à poindre. - 9. Comme un temps apprécié quand on est en grève. S’est élargie vers l’Est. - 10. S’occupa de l’éducation des jeunes filles. Sont plusieurs à se partager une maîtresse. PUNIR JEUNESSE JOURNEE Solution du n° 14 023 Proviseur adjoint Projet chimérique Chef de bandes... HATER HEUREUSE ECOLIER ECRIRE ELEVE ENCORE ENFANT ENFIN ENNUIS ENTREE EPUISE ESPERER ETUDE ETUDIANT ETUDIER CAHIER CLASSE CONTENT CONTRE CRAIE CRAYON Scandalisé, indigné Près d’Aix DEPLAIRE DEVOIR DOCILE BANC BANDE BIENTOT BRUIT PTS 1 Sudoku moyen 336 3 7 6 4 1 5 2 8 5 2 9 3 6 4 1 9 4 2 7 8 3 7 2 3 8 6 4 5 6 4 5 7 9 1 8 9 1 8 3 5 2 7 2 3 7 6 4 9 1 4 6 1 5 8 3 9 5 8 9 1 2 7 6 ACCUEIL AIMER ALLER ANNUEL APPRENDRE ATTENDU ATTENTIF AUTOBUS DEBUT DEJA Partie Solution du précédent numéro Le mot secret Pour 10/12 personnes. 1 jambon d’York de 2,5 kg sans l’os du quasi, 1 bouquet garni, 150 g de sucre glace, 125 g de sucre semoule, 10 cl de vinaigre de vin, 25 cl de bouillon de volaille, 10 cl de xérès, clous de girofle, grains de poivre. Faites dessaler le jambon dans de l’eau froide que vous renouvellerez au moins quatre fois en 24h. Égouttez, brossez, couvrez le jambon d’eau froide, portez à ébullition avec le bouquet garni, laissez pocher 1h30. Égouttez, ôtez la couenne en laissant 1 cm d’épaisseur de graisse, striez la surface, piquez de clous de girofle, poudrez de sucre glace, enfournez (th. 7/200° C) 1h. Faites bouillir le vinaigre avec 10 grains de poivre, ajoutez le bouillon chaud. Préparez un caramel blond avec le sucre, ajoutez le xérès, laissez réduire jusqu’à consistance sirupeuse. Servez la sauce à part. SCORPION (23 Octobre au 21 No- vembre) : Un interlocuteur qui vous a dédaigné dernièrement, lors d’une discussion commerciale, peut revenir brusquement sur sa décision. SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Votre esprit est fertile en idées originales et astucieuses. Vous ferez mouche à tous les coups. CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : N’oubliez pas, du fait de relations nouées récemment, vos amitiés de longue date. Vous avez tant besoin d’affection. VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé- vrier) : Vous charmerez vos interlocuteurs sociaux par votre aisance et votre brio. On vous engagerait presque à Hollywood. POISSONS (20 Février au 20 Mars) : Exaltation et projets grandioses au programme. Rien ne vous paraîtra impossible. Vous aurez la certitude que rien ni personne ne pourra vous résister Technologies 15 mercredi 23 avril 2014 Avec Asimo, la robotique prend un visage toujours plus humain Télévision Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. Chaînes locales LBCI Innovation Il court, saute, danse, monte les escaliers ou vous sert à boire... Son allure et ses actions sont presque humaines, mais il ne faut pas s’y tromper : Asimo est un robot. « Bonjour New York, merci d’être venus aujourd’hui ! » La voix est celle, enregistrée, d’un garçon de 16 ans. Mais celui qui parle est un robot blanc de 1,30 mètre pour 50 kilos, dont la tête ronde ressemble à un casque, et qui fait penser à un enfant en combinaison de cosmonaute. Asimo, dont la toute dernière version a fait ses débuts américains à New York, est le descendant de plusieurs générations de robots sur lesquels Honda travaille depuis des décennies. Les ingénieurs du groupe japonais ont étudié les mouvements humains pour tenter de les reproduire artificiellement. L’un des premiers résultats était en 1986 un appareil cubique porté sur deux « jambes » dont chaque « pas » prenait 15 secondes. Avec le temps, l’apparence est devenue plus humaine et les mouvements plus fluides. Le premier Asimo est né en 2000, et la génération 2014 est désormais capable de courir à 9 km/h ou de marcher et monter un escalier dans la foulée sans s’arrêter. S’il se contente de marcher, la batterie au lithium dans son ventre lui donne environ 40 minutes d’autonomie avec un rechargement. Honda affirme avoir beaucoup travaillé sur l’équilibre et la stabilité d’Asimo. Pour le prouver, le robot saute à pieds joints ou à cloche-pied, tape dans un ballon, danse en bougeant les jambes et les bras presque en rythme... Les ingénieurs du groupe japonais vantent aussi la dextérité de ses dix doigts : il vous serre la main, vous « parle » en langue des signes améri- Future TV 07:00 Journal 07:30 Akhbar el-Sabah 08:00 Infos 08:15 Akhbar el-Sabah 09:00 Infos 09:15 Kalam Beyrouth 10:00 Infos 10:15 Aalam el-Sabah 11:00 Infos 11:15 Aalam el-Sabah 12:00 Infos 12:15 Aalam el-Sabah 13:00 Bi Ra’yak 14:00 Lamassat 15:00 Infos 16:00 Journal arménien 16:15 Journal anglais 16:40 Journal français 17:00 Souriya el-Yaoum La manipulation d’une bouteille rigide et d’un gobelet en carton. caine ou japonaise, et vous sert même à boire. Démonstration sur une table où une bouteille rigide et un gobelet en carton plus fragile attendent le robot. Il prend doucement la bouteille d’une main, dévisse de l’autre le bouchon qu’il repose sur la table, avant de saisir le gobelet en carton et d’y verser le contenu de la bouteille, du jus d’orange. Le secret : une caméra cachée derrière la visière de son casque et des capteurs dans les doigts. Les données collectées sont évaluées en temps réel « pour ne pas faire tomber ou écraser le gobelet », explique aux journalistes Satoshi Shigemi, l’un des ingénieurs en chef de Honda dans le domaine de la robotique. Futur robot d’assistance L’essentiel du système informatique est camouflé dans une sorte de sac à dos à l’arrière du robot. D’après Honda, l’apparence d’Asimo est censée faciliter son acceptation par le public. Sa petite taille ne le rend pas inquiétant et le met à la hauteur d’une personne coincée dans un lit ou un fauteuil roulant. L’idée en effet est qu’il serve Il y a 25 ans, au bon vieux temps de la Game Boy Il y a 25 ans, le 21 avril 1989, sortait dans le commerce la première console de jeu vidéo de poche à cartouche interchangeable, la Game Boy du japonais Nintendo, une merveille pour les gamins qui ne connaissaient pas encore le smartphone. Lorsqu’en ce printemps 1989, en pleine période délirante de bulle financière et immobilière, la Game Boy fut lancée au Japon, les jeunes Nippons étaient déjà des férus de jeux sur TV grâce à Nintendo et à sa console de salon « Famicom » arrivée dans les foyers en 1983. À Tiananmen, les étudiants protestaient, à Berlin le mur tombait, à Tokyo on s’amusait. Pouvoir trimbaler leur nouvel amusement high-tech favori était le rêve des mômes d’alors. La firme de Kyoto fut la première à le réaliser, tout comme Sony fut le premier à mettre un lecteur de musique dans la poche des adultes dix ans auparavant. La Game Boy, vendue 8 000 yens à l’époque (56 euros actuels), c’est « 35 heures de jeu dans la poche avec quatre piles bâtons », clamait la publicité. « Les enfants étaient tellement contents de pouvoir jouer dans le train entre la sortie de l’école et les obligatoires cours privés du soir », se souviennent des parents, du moins ceux qui étaient d’accord. « Moi, je n’y ai pas eu droit, mon père ne voulait pas. À la place il m’offrait des mangas et je l’en remercie presque », sourit Taku Nishimura, aujourd’hui dessinateur de... mangas. Il avait quand même pu toucher aux petits jeux électroniques très simples, appelés Game & Watch, que proposait auparavant Nintendo. Mais il était impossible d’en changer le contenu. La Game Boy changeait tout : « C’était révolutionnaire : on pouvait jouer partout, un vrai bonheur quand on voyageait avec les parents », se souvient Jesus Mera, un Espagnol de passage dans une boutique de jeux de Tokyo. « Si Nintendo a devancé les autres sur ce terrain, c’est que la firme appartenait, et depuis des décennies, à l’univers du jeu de société. Elle connaissait le jeune public, ce qui n’était par exemple pas le cas des groupes d’électronique comme Sony qui, eux, avaient l’habitude de s’adresser aux adultes. Sony avait pensé à la musique en balade, mais pas au jeu nomade », rappelle le patron de la société Enterbrain, Hirokazu Hamamura. Avec la Game Boy, dont le nom est à jamais associé au jeu Tetris (puzzle casse-tête indémodable) ou aux aventures interminables de Pikachu et de sa clique de Pocket Monsters, sont nés et ont prospéré les studios de développement. « À l’origine, les jeux vidéo sur TV étaient essentiellement des formes de combat ou de match entre deux joueurs ou contre la machine, mais avec la Game Boy et Tetris, le type de mission a commencé à évoluer », et plus encore ensuite avec les aventures de personnages comme la saga des Pokemon, détaille M. Hamamura. La famille de consoles Game Boy (qui comprend aussi les aux personnes ayant besoin d’assistance. « Il y aura un futur où Asimo pourra s’occuper de personnes âgées », envisage par exemple Satoshi Shigemi. Il pourra les guider dans des gares ou des aéroports, les aider à prendre leurs médicaments. Mais cela n’est pas pour tout de suite. La démonstration était largement préprogrammée. Pour servir au grand public, Asimo doit apprendre à opérer en terrain réel. « Plutôt que d’avoir les gens qui s’adaptent à Asimo, on a besoin qu’Asimo s’adapte aux gens », souligne Satoshi Shi- TF1 Le robot est capable de courir et taper dans un ballon. gemi. Le « défi » est d’arriver à ce que le robot soit capable de « distinguer les mouvements » des personnes, pour comprendre ce qui se passe et avoir « des actions et des comportements qui s’adaptent à la situation » : par exemple, savoir si un individu qui s’approche veut interagir avec lui ou si, au contraire, il doit s’écarter. Satoshi Shigemi reconnaît que s’il faut que le robot soit capable de s’adapter à n’importe quelle situation et n’importe quel environnement, cela prendra du temps. Mais cette durée pourrait se réduire à quelques années, « si on restreint l’utilisation du robot à certaines fonctions » ou si on sait ce que les personnes avec lesquelles il doit interagir recherchent, pour jouer les réceptionnistes par exemple. Grâce aux investissements massifs effectués par les opérateurs et à la concurrence qui crée une forte émulation, « le Japon fait la course en tête dans le domaine des télécommunications mobiles, avec déjà fin 2013 quelque 39 millions d’abonnés aux services cellulaires à la norme LTE » (aussi abusivement appelée 4G), soit près d’un tiers du total, a-t-il déclaré. Mais les efforts ne doivent pas s’arrêter parce qu’il faut parer à l’augmentation exponentielle du trafic sur les réseaux mobiles, qui risque d’être multiplié par 1 000 au Japon en 10 ans, même si la population vieillit et diminue. Masayoshi Son souligne que les activités de services exploitant de façon combinée de nombreuses données de diverses origines (ce que l’on nomme généralement « big data ») pouvaient générer un énorme marché pour le Japon, dans les domaines de la gestion des ressources énergétiques, des transports, de la médecine, de l’agriculture, de la prévention des désastres et de l’organisation des secours, ou encore de la publicité ou des loisirs. « Toutefois, il faut des règles », prévient M. Son, car « big data » évoque pour beaucoup « big brother ». « Il faut garantir la sécurité et la tranquillité des utilisateurs tout en promouvant l’usage à bon escient des données, qu’elles soient géographiques, personnelles, qu’elles émanent des réseaux sociaux, de caméras de sécurité, d’ordinateurs, de smartphones ou encore de capteurs divers », insiste-t-il. Technologies et concurrence Par ailleurs, M. Son estime que 100 % de la population doit accéder à l’Internet par fibre optique (FTTH), un objectif difficile à atteindre. La moitié seulement des clients raccordables en théorie (98 % 18:00 Quatre mariages pour une lune de miel 20:00 Money Drop 21:00 Journal 21:55 Série Grey’s Anatomy 22:40 Série Grey’s Anatomy 00:25 Série Revenge. France 2 15:00 Toute une histoire 17:55 Dans la peau d’un chef 21:00 Journal 21:45 Téléfilm Des frères et des sœurs 23:20 Magazine La parenthèse inattendue. France 3 versions « pocket », « lite » et « color ») s’est écoulée à quelque 118 millions d’unités. À ce record s’ajoutent quelque 82 millions exemplaires de la génération suivante, la série « Game Boy Advance ». Quant au nombre de cartouches vendues, il se chiffre en milliards. « La Game Boy a posé les fondements de ce qu’est le jeu portable aujourd’hui, que ça soit sur consoles ou sur smartphones parce que le concept est le même », résume Serkan Toto, consultant dans l’industrie du jeu vidéo. Les temps changent Célèbre également pour avoir créé la figure indéboulonnable du plombier Mario, Nintendo a de nouveau métamorphosé le monde du jeu en 2004 avec la DS, modèle inaugural d’une série de consoles portables à deux écrans (dont un tactile) qui se sont arrachées à plus de 150 millions d’unités dans le monde. de la population nippone) n’ont pas encore fait la démarche de prendre l’abonnement requis, notamment parce que la concurrence, source d’émulation, n’est pas suffisamment développée pour rendre les offres plus attractives. « Il faut proposer la fibre optique au prix de l’ADSL, c’est possible », martèle M. Son qui reproche au gouvernement d’avoir fait le bon constat dès 2010 mais sans prendre ensuite les mesures nécessaires pour limiter l’emprise de l’opérateur historique NTT. SoftBank, KDDI, eAccess et une soixantaine d’autres acteurs japonais des télécommunications et services en ligne ont d’ailleurs fait part début avril de leurs craintes d’un retour de monopole de l’ex-géant public si la réglementation le concernant était assouplie comme l’envisage le régulateur. Chantre de la concurrence, Masayoshi Son, milliardaire 17:30 Sayyidat el-Mazraa 18:30 Min Koulli Kalbi 19:30 Journal 20:15 DNA 20:30 Inter-Views 23:00 Agenda 23:30 Infos 00:00 DNA 01:00 Min Koulli Kalbi 02:00 Inter-Views 05:00 Bi Ra’yak 06:30 Yoga. OTV 08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Bila Hassani 14:15 Infos 14:45 Dalia wa el-Teghyir 16:30 Journal arménien 17:00 Kazadoo 18:00 Aa Nar Latifé 19:45 Journal 20:30 Chi w Menno 21:15 Hertakji 23:30 Infos. MTV 07:20 Revue de presse 08:00 Infos 08:20 MTV Alive 13:02 Al-Hall Enna 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:30 @ MTV 18:00 Aghani, Aghani 19:00 Ekhtarab el-Hayy 19:52 Journal 20:45 Abtal wa Haramiyi 00:00 Infos. Chaînes câblées 18:30 Slam 19:10 Questions pour un champion 20:00 Le 19/20 21:15 Plus belle la vie 21:45 Des racines et des ailes: patrimoines d’exception. La Game Boy (ici, en version Advance) a révolutionné le concept du jeu vidéo. Puis vint la famille 3DS, avec toujours deux écrans, dont un tactile et l’autre capable d’afficher des images tridimensionnelles, sans lunettes spéciales. Nintendo a toujours gardé la même philosophie : divertir la famille. En 20 ans, la firme a élargi à la fois l’offre de jeux avec des titres ludo-éducatifs, et le public, en convertissant même les adultes, grâce notamment à la console de salon Wii. Si Nintendo se veut fidèle à ses valeurs, alentour, les temps changent. Entre 1989 et 2014, la bulle a éclaté, la crise a frappé à plusieurs reprises. La firme, qui s’est jouée de la mauvaise conjoncture écono- mique pendant des années, comme si de rien n’était, est aujourd’hui rattrapée par une autre menace : le progrès technique fulgurant. Un nouveau rival a eu raison d’un pan de sa popularité : le smartphone. Ses consoles ne trouvent plus autant preneurs et Nintendo est de nouveau au pied du mur. Les dirigeants le savent, il va falloir proposer un produit qui ait la force révolutionnaire de la Game Boy en son temps. Mais pas n’importe quel produit, car « les consoles et les jeux sont le cœur de métier de Nintendo et cela ne changera pas », a réaffirmé récemment le PDG de Nintendo, Satoru Iwata. Le futur monde merveilleux des télécoms En 2040, un smartphone contiendra 500 milliards de chansons, 350 millions d’années d’archives de journaux ou 30 000 ans de cinéma, et les données voyageront 3 millions de fois plus vite qu’aujourd’hui : le Japon doit se préparer au changement, prévient le gourou japonais des télécoms, Masayoshi Son. S’exprimant devant des experts mandatés par le gouvernement pour préparer l’environnent technologique de 2020 et au-delà, le fondateur et PDG du groupe de télécommunications SoftBank ne s’est comme d’habitude pas privé de faire rêver les technophiles. Même s’il n’invente rien, mais parce qu’il s’informe sur tout, M. Son est souvent vu comme un visionnaire, une image qu’il entretient à chacune de ses apparitions en public, de même qu’il se passe de la brosse à reluire à chaque page de ses présentations, au demeurant souvent jugées brillantes. 07:00 Infos 07:30 Familia 08:30 Hki Jeless 10:00 Nharkom Saïd 11:30 Al-Yanabih 12:30 Ayam al-Dirassa 14:30 Infos 15:00 Lara 16:00 Jouzour 17:00 Bab el-Hara 18:00 Ahbabtou Tefla 18:45 Yasmine 19:45 Douma Kratiyi 19:53 Journal 20:35 Wled el-Balad 21:30 Ahmar Bel Khat el-Aarid 23:00 Aala Marr el-Zaman 00:00 Infos. Masayoshi Son fait rêver les technophiles. et fier de l’être, veut non seulement que son groupe soit numéro un mondial (d’où le rachat de l’américain Sprint et l’intérêt marqué pour T-Mobile US), mais il veut aussi que le Japon se distingue par ses avancées techniques sur la scène mondiale comme il a su le faire dans le passé. « Il y a 50 ans, Tokyo accueillait les Jeux olympiques, c’était l’époque de la haute croissance, celle de la TV couleur, des climatiseurs domestiques et de l’automobile in- dividuelle », se souvient-il. Le Japon se hissait alors au rang de deuxième puissance économique mondiale, grâce à la construction d’infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et urbaines de pointe. « En 2020, Tokyo accueillera de nouveau les JO, mais le pays n’est plus que le 3e géant économique mondial », déplore-t-il. Pour se redresser, il doit s’appuyer sur une autre infrastructure essentielle : les technologies de l’information et de la communication. M6 18:20 La meilleure boulangerie de France 20:45 Le 19.45 21:05 Scènes de ménages 21:50 Pékin Express 00:00 Pékin Express. Arte 17:20 Rivalité maritime entre Angleterre et Pays-Bas 18:20 Xenius 20:00 L’Italie par la côte 20:45 Arte journal 21:50 Comédie dramatique Vincent, François, Paul et les autres 23:40 Nelson Mandela et moi. TV5 Monde Europe 08:50 Télématin 09:00 Le journal de RadioCanada 09:26 TV5 Monde le journal 09:39 Wari 10:05 Flash 10:08 Pique-assiette invite les chefs 10:34 Une brique dans le ventre 11:00 Flash 11:03 Littoral 11:31 Nec plus ultra la collection 11:57 Flash 12:02 Dans la peau d’un chef 12:44 Plus belle la vie 13:10 Flash 13:12 Épicerie fine 13:37 Le nouveau voyage d’Ulysse 14:30 Le journal de la RTBF 15:04 Touchez pas au grisbi 16:37 Merci d’éteindre en partant 16:45 Dans la peau d’un chef 17:28 Questions pour un champion 18:00 Flash 18:02 Envoyé spécial, la suite 18:34 Géopolitis 19:00 64’ Le monde en français – 1re partie 19:23 Le journal de l’économie 19:31 Chambre noire 21:03 Les nouveaux paradis 21:30 Le journal de France 2 22:00 Visa pour l’aventure 23:20 Cent regards sur le monde 23:46 Nouvo 00:00 Le journal de la RTS 00:27 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:45 L’invité 01:00 Melting-pot café 01:51 Melting-pot café 02:43 Temps présent 03:36 TV5 Monde le journal. TV5 Monde Orient 10:06 TV5 Monde le journal 10:19 Peuples du monde 10:32 En voyage! 11:00 Flash 11:02 Jardins et loisirs 11:29 Ricardo 12:00 TV5 Monde le journal 12:14 Plus belle la vie 12:39 Mot de passe 13:03 Flash 13:05 Des chiffres et des lettres 13:36 Flash 13:39 Tout le monde veut prendre sa place 14:30 Le journal de la RTBF 15:04 Mademoiselle Zazie 15:11 Mily, Miss Questions 15:18 Pok et Mok 15:26 A.R.T. Investigation 15:38 Le ranch 16:01 Zoobabu 16:04 Le nouveau voyage d’Ulysse 16:59 Questions pour un champion 17:30 Les bureaux du pouvoir 19:06 Géopolitis 19:30 64’ Le monde en français – 1re partie 19:53 Le journal de l’économie 20:00 64’ Le monde en français – 2e partie 20:20 L’invité 20:30 64’ L’essentiel 20:34 Envoyé spécial, la suite 21:07 Le dessous des cartes 21:30 Le journal de France 2 22:00 Frédéric Back, grandeur nature 22:53 L’homme qui plantait des arbres 23:24 Crac! 00:00 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:22 Le journal de la RTS 00:52 Le journal de l’économie 00:58 L’oncle Charles. Radio Liban 96,2 FM 07:00 RFI En direct 10:00 RL Libre cours 11:00 RL Flâneries matinales 12:00 RL Rush Hour 13:00 RL Journal 13:30 RFI En direct 14:00 RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI Infos en direct 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique? 18:00 RL Mon manège à moi 19:00 RL Journal 19:10 RFI En direct 20:00 RL Micro-ondes 21:00 RL Wild Thing 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. 16 Ici et ailleurs Le 23 avril dans l’histoire 1564 : naissance du dramaturge et poète William Shakespeare (mort le 23 avril 1616). 1856 : Victor Hugo publie Les Contemplations. 1919 : une loi fixe la durée du travail à 8 heures par jour et à 48 heures par semaine en France. 1945 : libération du camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne. 1967 : premier essai en vol de Soyouz I, troisième génération des vaisseaux spatiaux soviétiques. 1978 : mort de l’économiste Jacques Rueff. 1986 : décès du cinéaste américain Otto Preminger. 1990 : mort de Paulette Goddard, actrice américaine. 2002 : création de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) en France. 2004 : le dernier bloc de charbon français est symboliquement remonté du puits de la Houve à Creutzwald en Moselle, scellant définitivement trois siècles d’histoire charbonnière. 2007 : décès de Boris Eltsine, premier président de la Russie postsoviétique. 2013 : la France devient le 9e pays européen et le 14e pays au monde à instituer le mariage entre homosexuels. L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. Fax 05/454108 Régie publicitaire - Pressmedia Tél. 01/577000 - Fax 01/561380 Président-directeur général Michel EDDÉ Administrateur délégué Nayla de FREIGE Éditorialiste, conseiller du PDG Issa GORAIEB Rédacteur en chef Nagib AOUN Rédacteurs en chef adjoints Abdo CHAKHTOURA (directeur responsable) Gaby NASR Secrétaire général de la rédaction Michel TOUMA (directeur responsable) Liban Élie FAYAD Tilda ABOU RIZK Culture Maria CHAKHTOURA International Antoine AJOURY Économie Rana ANDRAOS Sports Makram HADDAD Rédaction Web Émilie SUEUR Directeur financier Georges CHAMIEH Informatique Ghassan KHNAISSER Département technique Fady SAAIBY Yehya HAMDAN mercredi 23 avril 2014 Escales Dormir au château de Schönbrunn, telle Sissi l’impératrice La jeune Marie-Antoinette, le prodige Mozart, l’impératrice Sissi ou encore Napoléon ont tous séjourné au château de Schönbrunn, à Vienne, et bientôt des touristes fortunés pourront ajouter leur nom à cette liste. À partir du 30 avril, l’ancien palais d’été des Habsbourg, première attraction touristique de la capitale autrichienne, leur proposera de dormir dans une suite avec vue sur les jardins du château, avec à disposition un majordome, un cuisinier et même une calèche s’ils le souhaitent. « C’est unique en Europe », assure Birgit Reitbauer, du groupe autrichien d’hôtels Verkehrsbüro, l’initiateur de cette offre impériale. La suite en question est située au-dessus de l’ancienne chambre à coucher de l’empereur François-Joseph et du bureau où sa femme Élisabeth, « Sissi », assassinée en 1898, rédigeait des poèmes et son journal. Rénovée pour la coquette somme de 400 000 euros, elle comporte deux chambres, deux salles de bains, un salon, une salle à manger et une petite cuisine avec un réfrigérateur – qui sera garni de bouteilles de champagne. Construit comme une réponse autrichienne au château de Versailles, le château de Schönbrunn et ses jardins, qui abritent le plus ancien zoo d’Europe, ont été classés patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco et attirent 8 millions de visiteurs chaque année. Le salon Napoléon a accueilli l’empereur français – qui a délaissé sa première femme Joséphine pour épouser Marie-Louise, une princesse Habsbourg – quand il a occupé Vienne en 1805 et 1809. D’autres salles ont vu Mozart enfant jouer, dans les années 1760, devant l’impératrice Marie-Thérèse, ou encore l’empereur Charles Ier signer en 1918 la renonciation à la couronne impériale d’Autriche, qui mit fin à 640 ans de règne des Habsbourg. Bien plus tard, l’Américain John F. Kennedy et le Soviétique Nikita Khrouchtchev se sont rencontrés sous les fresques de la grande galerie, l’ancienne salle de bal. Il semble que la suite el- le-même ait été utilisée par la petite-fille de François-Joseph, Élisabeth-Marie, surnommée « l’archiduchesse rouge » pour avoir rejoint le parti social-démocrate. Dans le style de l’époque de Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette, elle est décorée de blanc, noir et or, combinés avec la soie damassée rouge. Mais pour satisfaire les hôtes du XXIe siècle, certains équipements modernes ont été mêlés aux stucs et aux lustres, comme trois télévisions à écran plat. « C’était important pour nous de conserver l’atmosphère impériale de Schönbrunn... sans oublier pour autant les éléments de modernité », a expliqué Franz Sattlecker, responsable du site. L’expérience de se réveiller dans un palais de 1 441 pièces, choyé comme un prince ou une princesse de la maison Habsbourg dans un lit à baldaquin, n’est forcément pas à la portée de tout le monde. Les tarifs commencent à 699 euros la nuit par personne. À ce prix-là, le petit déjeuner n’est pas inclus et il faut aller le prendre au Parkhotel voisin, Le dessin de pinter où s’effectue l’enregistrement. L’offre « Lune de miel », à 2 700 euros, propose aux jeunes mariés un déplacement en calèche depuis le Parkhotel, des roses, du champagne, un « bain romantique », et le petit déjeuner. La plus haut de gamme « Offre suite impériale » prévoit un dîner préparé par un cuisinier particulier, une visite privée du château et d’autres privilèges – le tout pour 4 900 euros la nuit. Les organisateurs visent les visiteurs étrangers bien nantis – Russes, Chinois ou encore Américains – qui se rendent à Vienne en quête d’une expérience particulière. « De nombreux Japonais se rendent à Vienne pour renouveler leurs vœux et rapporter de belles photos et de beaux souvenirs, et nous espérons que nous pourrons en attirer certains », explique Mme Reitbauer. « Mais étrangement, nos premières réservations ont en fait été faites par des Viennois », relève-t-elle. Site Internet : www.schoenbrunn.at/en/ (Source : AFP) Clayderman au Casino du Liban : nostalgie, classe et émotion Concert Des trois « Nuits Nostalgie », organisées par 2U2C et StarSystem au Casino du Liban, celle du pianiste Richard Clayderman méritait le plus son nom. Béchara MAROUN Ballades amoureuses au piano, lumière tamisée et vieux clichés retranscrits sur écran, et il n’en fallait pas plus pour que la magie opère et que les tourbillons d’images oubliées refassent surface, entraînant le public dans un flash-back musical le temps d’un moment empreint de nostalgie. Accompagné par douze violonistes sur scène, dont quelques Libanais, le pianiste français, réputé pour avoir fait 80 fois le tour du globe à travers ses voyages et ses quelque 2 000 concerts, a bercé les cœurs pendant plus de 80 minutes, samedi soir, lors d’un concert dînatoire où il n’a pas manqué à sa tradition de revisiter des morceaux populaires, outre les titres de ses albums. En passant obligatoirement par son éternelle ballade pour Adeline, A comme Amour et Eleana, Richard Clayderman a tenu à partager sa version revisitée de la symphonie du film Titanic, un endiablé adagio tiré de Spartacus de Khachatourian, et un vibrant hommage au groupe Abba lors d’un medley de leurs plus belles chansons dont The Winner Takes it All, Voulez-vous, Gimme Gimme et Dancing Queen, le tout sur fond d’images démodées de villes d’Europe. « Cette chanson est dédiée à tous ceux que j’aime : à mon piano, à mon pays et à vous », a-t-il confié dans un anglais approximatif qu’il a qualifié de « terrible », avant de revenir à son piano pour jouer You Raise me Up, qui a retenti comme une prière. Suscitant émoi et applaudissements, Clayderman s’est amusé à présenter chaque titre de façon captivante avant de l’interpréter, pressé de se débarrasser de ses notes en les offrant au public après chaque morceau. Il n’en avait en tout cas aucunement besoin. Vieilli, changé, mais toujours aussi souriant, virtuose et expressif en glissant ses doigts instinctivement sur son clavier, l’artiste ne faisait qu’un avec son piano. Et c’est sur un medley des chansons de Stevie Wonder que son concert a pris fin, un abrupt retour à la réalité et au brouhaha des spectateurs sortant de la Salle des ambassadeurs élégamment accoutrés, encore bercés par la musique du pianiste qui a clôturé avec beauté une première édition réussie des Nuits Nostalgie. « Celles-ci devraient en tout cas reprendre dès l’automne », confient les producteurs de l’événement, tant il est vrai que les Libanais trouvent un réel plaisir à replonger dans les musiques et chansons d’antan. Insolite Des lunettes supermenteuses Au cas où les vrais yeux trahiraient trop les émotions, un chercheur japonais a mis au point des lunettes à écrans censées parer à cette faiblesse humaine, avec de faux yeux qui disent le contraire de ce que le cerveau pense. Ce prototype de paire de lunettes est équipé de deux écrans organiques (OLED) tournés vers l’interlocuteur en guise de verres. En fonction des mouvements de la tête et de ceux de l’interlocuteur, s’y affichent des yeux globuleux qui reflètent diverses émotions, qu’il s’agisse de l’attention, de la joie, du soulagement ou encore de l’ennui. Cette invention est symptomatique du stress que cause l’obligation qu’ont en permanence les Japonais de ne jamais se laisser dominer par la mauvaise humeur ou toute autre émotion vive dans leurs relations sociales. Et puis, plus prosaïquement, avec ces lunettes, on peut dormir devant son ordinateur en ayant en apparence les yeux grands ouverts. Samedi 26 avril Votre magazine de poche L’Orient-Le Jour Junior offert avec L’Orient-Le Jour Richard Clayderman s’est produit lors d’un concert-dîner samedi et un spectacle-concert lundi, dans le cadre des « Nuits Nostalgie » qui avaient présenté Claude Barzotti et Hervé Villard au Casino il y a quelques semaines. En partenariat avec
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