Sécurité : les actions musclées freinées par l - L`Orient

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Sécurité : les actions musclées freinées par l - L`Orient
ABONNEMENT
Irak
Syrie
Mossoul vidée de ses
chrétiens, au lendemain de
l’expiration de l’ultimatum
de l’EI Page 11
Assad reconduit sa
vice-présidente, aucune
mention de Chareh
Page 11
Quotidien libanais d’expRession française
lundi 21 juillet 2014 | N°14096
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Scandale Page 3 / Béchara MAROUN
Rapport Page 8
Libye Page 9
Petit Syrien battu : et si
le crime restait impuni ?
La Bourse de Beyrouth tire son
épingle du jeu malgré la conjoncture
Violents combats entre milices rivales
pour contrôler l’aéroport de Tripoli
Carnage généralisé à Gaza
• Au moins 100
Palestiniens et 13 soldats
israéliens tués, hier
• Kerry dénonce
l’obstination du Hamas
à s’attirer « l’acharnement
d’Israël »
• Ban entame une tournée
dans la région, Abbas
rencontre Mechaal
Page 9
Aujourd’hui
Économie
Industrie du tabac
Le tribunal de
Floride impose une
indemnisation
de 23,6 milliards
de dollars à RJ
Reynolds
Page 8
Sport
Formule 1
Super Rosberg
et Magic Lewis
assurent le
spectacle à
Hockenheim
Page 13
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Télévision, météo 13
Horoscope, jeux 14
Petites annonces 15
BEYROUTH
min.
max.
25° / 32°
Scène de panique à Chajaya où la journée a été marquée par un pilonnage sanglant de l’armée israélienne qui a tué au moins 62
personnes.
Finbarr O’Reilly/Reuters
Sécurité : les actions musclées Ukraine
freinées par l’impasse politique La colère gronde dans
Les actions musclées opérées par les FSI et l’armée
contre les milieux salafistes-jihadistes à Tripoli, dans
la nuit de samedi à dimanche, ont été accueillies avec
satisfaction dans les milieux politiques et populaires.
Leur impact reste toutefois freiné par l’impasse
politique persistante au niveau de la présidence,
du gouvernement et du Parlement. De « nouvelles
idées » sont explorées, y compris par la nonciature
apostolique et les pays amis.
le monde contre les
séparatistes prorusses
Page 11
Pages 2 et 3, nos informations ainsi que les articles de Fady NOUN
et de Khalil FLEYHANE
Page 3, l’article de Jeanine JALKH
La bonne nouvelle du lundi
Une énorme météorite
découverte sur Mars
baptisée Lebanon
par la Nasa
L’Occident a demandé hier à la Russie de faciliter l’accès au crash
du MH17, fermé par les séparatistes prorusses. Bulent Kilic/AFP
Rencontre
Léa Salamé : résilience
et détermination
Page 16, l’article de Carla HENOUD
Page 4
Diaspora
Au Mississippi Delta,
le mélange presque
parfait de la kebbé
et du patrimoine local
Page 5, l’article de Pauline M. Karroum
de Nagib Aoun
Dégagez !
Les sentiments sont partagés, oscillent entre colère
et lassitude, révolte et soumission aux faits accomplis. Mais le dénominateur commun est là, omniprésent, accablant : un écœurement général, une répulsion incontrôlable qui équivaut au pire des désaveux,
un mépris souverain que le citoyen manifeste désormais à l’égard d’une classe politique démonétisée
qui l’asservit à ses folles ambitions et l’entraîne dans
le cercle vicieux des règlements de comptes.
Alors que l’embrasement gagne toute la région,
que les citadelles de l’obscurantisme s’élèvent dans
les déserts de l’inculture et que les nouveaux barbares frappent à nos portes, le Liban, impuissant,
voit s’effondrer les derniers murs de protection face
aux fossoyeurs d’un État à la dérive, navire fantôme
abandonné et par son capitaine et par son équipage.
Parlement aux abonnés absents, Conseil des ministres otage des états d’âme de ses membres et
magistrature suprême soumise aux caprices de présidentiables englués dans leurs pitoyables ambitions : voilà où nous en sommes aujourd’hui, voilà
à quoi est réduit le fameux Liban-message dont on
s’est si longtemps gargarisé...
Chaque jour qui passe sans que les députés ne se
décident à élire un nouveau chef de l’État est une insulte supplémentaire infligée au citoyen ; chaque jour
qui passe sans que ces mêmes députés ne se décident à légiférer est un coup de poignard enfoncé encore plus profondément dans le corps social et dans
le corps enseignant ; chaque jour qui passe sans que
le gouvernement ne se décide à sauver l’Université
libanaise, à nommer les personnes compétentes aux
fonctions adéquates est une incitation de plus à la
déculturation, à l’exode des dernières têtes pensantes du pays.
Mais qu’attendent donc tous ces manitous de la
politique politicienne pour accomplir ce pour lequel
ils sont payés ? Que l’Arabie saoudite se réconcilie avec l’Iran ? Que Téhéran se rabiboche avec
Washington ? Que Maliki et Assad rejoignent ben Ali
dans son exil doré ou que le Hezbollah découvre enfin les grandes vertus du giron étatique ?
Assez donc de mensonges et de tromperies, assez
de promesses fastidieuses et de rengaines lassantes, assez de fanfaronnades et d’anathèmes : le pays
se disloque et les sauveteurs autoproclamés, chacun installé dans sa propre tour d’ivoire, continuent à
claironner que le salut passe inévitablement par eux.
On en viendrait presque à souhaiter qu’un gros cataclysme survienne pour les ramener à la raison, un
« big bang » qui les secouerait comme fétu de paille
et réveillerait leur conscience, un tsunami ravageur
qui aurait un effet purificateur. Mais ne rêvons pas
trop : ils seraient encore là, fulminant au-dessus des
ruines, lançant leurs imprécations et s’accusant mutuellement d’avoir provoqué la catastrophe, de s’être
acoquinés avec le diable...
Situation désespérée donc ? Pas forcément : tant
que le Liban est au fond de l’abîme il n’a d’autre
choix que de remonter la pente. On se console évidemment comme on peut...
Religion
Sécurité
Tripoli débarrassée d’un coup
de deux repris de justice dangereux
La chronique
C’est quoi au juste
un État islamique ?
Page 10, le dossier d’Anthony SAMRANI
2
Liban
lundi 21 juillet 2014
Dans les coulisses de la diplomatie
La situation
La dynamique de la modération marque
des points... mais laisse voir ses limites
Fady NOUN
Illustrée par le discours souverainiste de Saad Hariri,
qui raye de son vocabulaire
politique toute référence
à une élection législative
avant une élection présidentielle, et les opérations de la
nuit de samedi à dimanche
à Tripoli, la dynamique de
la modération continue de
marquer la scène politique
libanaise, en particulier la
scène sunnite, où le tandem
ministériel Nouhad Machnouk (Intérieur) et Achraf
Rifi (Justice) fait preuve de
détermination dans l’éradication de la menace terroriste jihadiste, comme le
prouve la mort de Mounzer
el-Hassan, l’homme-clé de
l’attentat manqué de l’hôtel
Duroy.
Toutefois, la contestation
implicite par le ministre de
la Justice de l’arrestation de
Hussam Sabbagh, pour des
raisons sans doute clientélistes, donne une idée
de la limite de cette action
musclée contre les milieux
jihadistes et de la compromission de certains leaders
sunnites dans les flambées
de violence qui endeuillaient
régulièrement Tripoli.
Quoi qu’il en soit, ces
temps forts de la semaine
écoulée devraient continuer,
malgré les plaintes des salafistes auxquels le chef du
gouvernement a eu l’habileté de ne pas donner suite,
à marquer la semaine qui
commence. À la différence
près que Tammam Salam, et
sans que l’on ne comprenne
objectivement pourquoi, a
décidé de donner à nouveau
rendez-vous au gouvernement, jeudi.
Si l’on en croit les milieux
politiques, en effet rien n’a
bougé au niveau de l’ordre
du jour de la réunion, qui
continuera d’être dominé
par la question de la titularisation des contractuels
et du pourvoi aux postes
de doyens à l’Université libanaise (un droit usurpé à
l’UL par le gouvernement
pour des besoins purement
clientélistes). À ce sujet, le
blocage provient d’une dispute sur l’identité de la partie politique à laquelle reviendra le droit de nommer
le doyen de la faculté de médecine : Walid Joumblatt, le
parti Kataëb ou le Courant
patriotique libre, sachant
par ailleurs que la correction des examens de 75 000
étudiants repose sur cette
dispute sordide et démoralisante non seulement pour
les étudiants, mais pour toutes les familles concernées.
Pourquoi Tammam Salam a-t-il fixé un nouveau
rendez-vous au gouvernement, au risque de voir les
ministres concernés vider à
nouveau leurs querelles en
pleine réunion ? Selon une
source ministérielle citée par
l’agence al-Markaziya, c’est
sur le conseil des amis du
gouvernement, au Liban et
à l’étranger, que M. Salam
a changé d’avis, après avoir
laissé passer une semaine
sans Conseil des ministres.
Selon la source citée, il a rapidement réalisé qu’il devait
effacer l’impression qu’après
la présidence de la République, les ratés du Conseil des
ministres étaient sur le point
de paralyser tout l’appareil
exécutif.
Ce qui n’est pas tout à fait
faux, puisque le Conseil des
ministres, dans un excès de
zèle déplacé, a décidé que
toutes ses décisions seraient
prises à l’unanimité, tant
qu’un nouveau chef à la tête
de l’État n’aura pas été élu, accordant par là même à
tout ministre un droit de
veto. À cette nuance que le
gouvernement ne s’arrêterait pas aux dossiers faisant
dispute, et passerait à autre
chose, pour ne pas laisser un
contentieux irrésolu bloquer
d’autres questions importantes. Un accord qu’on ne
semble pas vouloir respecter en s’obstinant à refuser
l’examen de tout autre dossier tant que celui de l’UL
n’a pas été réglé. On y verra
plus clair, jeudi.
La semaine en cours de-
vrait également être marquée
par une réunion mercredi de
la Chambre en collège électoral, pour l’élection d’un
nouveau président de la République. Ce rendez-vous
est donné pour la forme par
un Nabih Berry qui sait bien
que cette réunion, comme
les trois ou quatre qui l’ont
précédée, sera marquée par
un défaut de quorum, faute
d’un consensus.
Par contre, il faudra attendre
encore
quelque
temps pour voir l’Assemblée voter une loi autorisant
le ministre des Finances à
régler une dette extérieure
en enrobonds, conformément à un ordre du jour qui
comprend également le vote
d’une nouvelle loi autorisant
Ali Hassan Khalil à engager
de nouvelles dépenses, ce
qui comprend en particulier
des avances du Trésor destinées à financer les salaires
et traitements des fonctionnaires. Or, sur ce point en
particulier, des divergences
opposent le ministre au 14
Mars, de sorte que la séance
parlementaire prévue à cet
effet, ajournée la semaine
dernière, risque de l’être à
nouveau cette semaine.
La présidentielle
Pour en revenir à la présidentielle, on assure de
source proche du 14 Mars
qu’une nouvelle initiative en
ce sens est en préparation,
et qu’elle sera lancée après la
fête du Fitr marquant la fin
du jeûne du ramadan, au début de la semaine prochaine.
Pour les milieux concernés,
« il faut désormais être dans
la création de valeurs », ou
dans la recherche de « nouvelle idées » qui permettront
le déblocage de cette question.
Dans ces milieux, on
conteste les propos tenus par
Saad Hariri, selon lesquels la
question de la présidentielle
est « l’affaire des chrétiens »,
et l’on attend impatiemment
la fin d’un jeu ambigu joué
par M. Hariri, qui refuse
d’adresser au général Michel
Aoun un signal clair en ce
qui concerne l’appui qu’il
pourrait lui accorder, ou
lui refuser, en cas de séance
parlementaire électorale.
Selon ces milieux, M. Hariri juge que le moment n’est
pas encore opportun pour
rejeter clairement l’offre de
Michel Aoun, ce qui entretient chez ce dernier le sentiment qu’il peut toujours
jouer un rôle de « pont » entre le courant du Futur et le
Hezbollah.
Ce jeu est dangereux, affirment les milieux cités, car
il expose les chrétiens à être
les victimes d’un nouvel accord intermusulman, conclu
de guerre lasse et dont ils
feraient les frais.
Expulsion des chrétiens de Mossoul :
« Qu’en disent les musulmans ? » s’interroge Raï
Communautés Pour le patriarche des chaldéens, les exactions de l’État islamique en
Irak « contredisent 1 400 ans de l’histoire et de la vie du monde musulman »
L’ultimatum lancé la semaine
dernière par l’État islamique
aux chrétiens de Mossoul a
choqué le monde arabe, et
en particulier les patriarches
catholiques et orthodoxes
d’Orient. Les réactions à cette
brutalité de conduite a interpellé notamment le patriarche
maronite Béchara Raï, qui
s’est interrogé hier, dans son
homélie de la Saint-Charbel :
« Qu’en disent les musulmans
modérés ? On n’entend pas de
voix qui dénoncent. »
On sait que les chrétiens,
restés à Mossoul après sa
conquête par les hordes de
l’État islamique en Irak et au
Levant (EIIL), sont une centaine de familles environ et
ont eu le choix entre trois options : la première, se convertir à l’islam et devenir des sujets du califat ; la deuxième,
payer un impôt, la « jizya » ;
et la troisième, partir sans rien
emporter que leurs habits ou
subir l’épée. Les musulmans
chiites et d’autres minorités
comme les Yézidis, les Sabéens et les Turkmènes ont
reçus le même ultimatum.
Les mesures prises à Mossoul « contredisent 1 400 ans
de l’histoire et de la vie du
monde musulman », a affirmé
le patriarche des chaldéens,
Louis Sako, dans un message
daté du 17 juillet « destiné
aux musulmans d’Irak et du
monde », et à tous les hommes de bonne volonté et responsables ayant prise sur les
événements.
« Pas de contrainte
en religion »
« Ces conditions imposées
font du tort aux musulmans
et à la réputation de la religion musulmane, précise dans
son message le patriarche des
chaldéens. L’islam proclame
en effet qu’il n’y a pas de
contrainte en matière de religion », et accepte la différence
dans les croyances, selon le
hadith : « Vous avez votre
croyance, et j’ai la mienne. »
« Les conditions imposées
contredisent 1 400 ans de
l’histoire et de la vie du monde musulman et de coexistence entre différentes religions
et différents peuples, qu’ils
soient d’Orient ou d’Occident, de respect mutuel des
croyances et de fraternisation
entre musulmans et chrétiens.
Que dire aussi de jours heureux et malheureux partagés
par les chrétiens en Orient,
depuis l’apparition de l’islam,
et de sang commun versé
par les uns et les autres pour
défendre leurs droits et leurs
terres. Ils ont bâti ensemble
des villes et un patrimoine. Il
est dommage (haram) que les
chrétiens soient ainsi rejetés,
expulsés et traités rudement.
Pensons aux graves conséquences de cet état de fait sur
la coexistence entre majorités
et minorités. Et même entre
musulmans, aussi bien sur
le proche que sur le lointain
avenir. Autrement, l’Irak se
dirige vers une catastrophe
humanitaire, culturelle et historique. »
« C’est pourquoi nous lançons cet appel pressant, fraternel et empreint de gravité,
et nous adjurons nos frères
irakiens qui les appuient de
revoir leur stratégie, de respecter les innocents et les
civils isolés, quels que soient
leurs nationalités, leurs religions et leurs particularismes
communautaires. Le Coran
recommande que les innocents soient respectés et n’appelle pas à la confiscation de
la propriété d’autrui, il ménage la veuve et l’orphelin et
les nécessiteux et même d’être
agréable aux voisins. Parallèlement, nous exhortons les
chrétiens dans la région à
faire preuve de discernement,
de bien mesurer leurs actes
et de comprendre ce qui est
planifié pour la région, de se
montrer solidaires les uns des
autres dans l’amour, d’examiner et de retenir ce qui est de
nature à instaurer la confiance
entre eux comme avec leurs
voisins, de faire corps avec
leurs Églises, de faire preuve
de patience et d’endurance et
de prier afin que l’épreuve ne
se prolonge pas. »
Des réactions indignées ont
également émané du patriarche des syriaques-orthodoxes Ignace Ephrem II, qui a
dénoncé en outre l’incendie
des églises et leur destruction
complète et a invité à l’arrêt
du financement de ces groupes extrémistes « qui sèment
la terreur et cherchent à diviser le peuple irakien, pourtant
riche d’une longue histoire de
coexistence et de travail commun ».
Ignace Youssef III
au Vatican
Pour sa part, le patriarche
des
syriaques-catholiques
Ignace Youssef III a rencontré
le cardinal Dominique Mamberti, ministre des Affaires
étrangères du Vatican, avec
lequel il a parlé des malheurs
qui s’abattent sur les chrétiens
d’Irak, ainsi que de la destruction partielle de l’église
des syriaques-catholiques à
Alep, atteinte par une énorme
bombe larguée par un avion
de guerre syrien.
Ignace Youssef III a pro-
de Khalil Fleyhane
Le nonce apostolique engagé dans
une médiation diplomatique autour
de la présidentielle
L’offensive diplomatique engagée auprès des leaderships
chrétiens pour débloquer le
dossier de la présidentielle
s’est refroidie un peu. Menée
principalement par les chefs
des trois missions diplomatiques américaine, britannique et française au Liban,
respectivement David Hale,
Tom Fletcher et Patrice
Paoli, celle-ci a été pratiquement suspendue au profit,
semble-t-il, d’une démarche
de conciliation engagée
par le nonce apostolique,
Gabriele Caccia, doyen du
corps diplomatique.
Selon une source qui suit de
près le dossier des contacts
diplomatiques liés à la
présidentielle, c’est maintenant Mgr Caccia qui assume
la difficile mission de bons
offices entre les dirigeants
chrétiens pour essayer de
régler les divergences au
sujet du choix d’un candidat
à la présidentielle. Celles-ci
portent toujours sur le chef
des Forces libanaises, Samir
Geagea, comme candidat
du 14 Mars, et le chef du
Courant patriotique libre,
le général Michel Aoun,
déterminé à se faire élire
à la tête de l’État, sachant
que ce dernier ne présentera
officiellement sa candidature
que si son adversaire politique se retire de la course.
Toujours selon la même
source, près de deux mois
après l’expiration du mandat du président Michel
Sleiman, et comme le
blocage est lié au tandem
Geagea-Aoun, les efforts se
concentrent sur la quête de
choix alternatifs, consensuels. Dans ce cadre, un
certain nombre de députés
ont proposé la candidature
du patriarche maronite,
le cardinal Béchara Raï,
partant du principe qu’il
sera difficile de dégager un
consensus national autour
de la candidature de l’une
des quatre personnalités
dont les noms avaient été
avancés par Bkerké comme
éventuels successeurs au
président Michel Sleiman. Il
s’agit, rappelle-ton, de MM.
Amine Gemayel, Michel
Aoun, Samir Geagea et
Sleimane Frangié.
MM. Aoun et Geagea
insistent tous les deux sur le
fait que le nouveau président
devrait avoir une forte base
populaire et une importante
représentation parlementaire. Pour l’heure, une
éventuelle candidature du
patriarche reste de l’ordre du
ballon d’essai. Elle fait l’objet
de consultations parlementaires pour sonder principalement la position du camp
qui risque de s’y opposer.
On ignore cependant si le
Vatican encourage une telle
démarche ou si le nonce
apostolique est associé à ces
consultations. Pour les artisans de ce projet, l’accession
du chef de l’Église maronite
à la tête de l’État serait un
message fort concernant la
coexistence islamo-chrétienne et de la présence
chrétienne au moment où les
chrétiens dans les pays voisins, notamment en Syrie et
en Irak, sont pratiquement
persécutés par les combattants de l’État islamique.
Geagea : Les propos de Hariri
sont une « position de principe »
Les réactions positives de
personnalités du 14 Mars au
discours prononcé par l’ancien Premier ministre Saad
Hariri vendredi se sont
multipliées hier. M. Hariri
avait, rappelons-le, insisté
sur la nécessité d’accorder
la priorité à l’élection présidentielle, refusant toute
nouvelle prorogation du
mandat du Parlement ainsi
que la tenue d’élections législatives avant la présidentielle.
Hier, Samir Geagea, président des Forces libanaises
(FL), a rendu hommage à
la position de l’ancien Premier ministre. Dans une
interview accordée au quotidien al-Hayat, M. Geagea
a répondu par la négative à
une question suggérant que
la déclaration de M. Hariri,
qui a assuré ne pas rester les
bras croisés en attendant
une entente chrétienne, serait un prélude au retrait de
sa candidature et à l’écartement de celle du général
Michel Aoun, chef du bloc
du Changement et de la
Réforme. « Ceux qui empêchent l’élection par défaut
de quorum sont principalement les blocs du Hezbollah
et de Aoun, a-t-il dit. La
position de Saad Hariri est
une position de principe, la
même que celle de toutes les
composantes du 14 Mars, et
que j’avais moi-même exprimée dans mon initiative.
Nous sommes tous prêts à
n’importe quels pourparlers
en vue de débloquer l’élection présidentielle. »
M. Geagea a précisé, dans
la même interview, qu’il « se
positionne déjà dans une logique de retrait de sa candidature s’il le faut », mais
a ajouté ne pas consentir à
le faire si ce n’est pour assurer le bon déroulement de
l’élection présidentielle. Il a
révélé que des pourparlers
directs et indirects avaient
eu lieu entre les FL et le
Courant patriotique libre
(CPL), mais qu’ils avaient
abouti à une impasse étant
donné que le CPL restait
attaché à la candidature de
son chef, Michel Aoun.
Pour sa part, le député
Nidal Tohmé, du bloc
parlementaire du Futur, a
estimé que « l’insistance
de Saad Hariri sur la lutte
contre le terrorisme prouve
qu’il a conscience de la gravité de la situation que nous
traversons et de l’importance du partenariat dans cet
objectif ».
Le député Hadi Hobeiche, du même bloc, a souligné que « les propos de Saad
Hariri sur la priorité accordée à la présidentielle sont
clairs, alors que d’autres se
comportent comme si la vacance ne changeait rien ».
Enfin, le député Ziad elKadiri, également du bloc
du Futur, a vu dans le discours de Saad Hariri « une
feuille de route axée sur le
sujet de la sécurité nationale, dans une période très
délicate ».
Les ulémas sunnites protestent
devant Salam contre l’arrestation
de Sabbagh
L’église des syriaques-catholiques à Mossoul incendiée : est-ce là l’image de l’islam qui se dégage
du printemps arabe ?
posé au cardinal Mamberti
de consacrer à la situation une
réunion des nonces apostoliques dans les pays concernés,
et a suggéré aussi d’associer
aux efforts diplomatiques envisagés une intervention du
patriarche de Moscou, et de
songer à mobiliser les régimes
et instances islamiques modérées.
Signe des temps, le patriarche a fait escale à Rome avant
de s’envoler pour les ÉtatsUnis où il doit rendre visite
au diocèse syriaque-catholique Notre-Dame des Secours
qui s’étend sur les États-Unis
et le Canada.
Signalons environ, sur le
plan civil, que Samir Geagea
et Tracy Chamoun ont tous
deux dénoncés les exactions
attribuées à l’État islamique :
« Du jamais-vu depuis l’aube
de l’islam », a dit M. Geagea,
sur Facebook.
Le chef de l’Église maronite flétrit
l’incapacité du Parlement à remplir « la plus
noble des missions que le peuple lui a confiée »
L’ancien chef d’État, Michel
Sleiman, a reçu un vibrant
hommage, hier, de la part
du patriarche maronite, le
cardinal Béchara Raï, au
cours d’une messe célébrée
au couvent Saint-Maron, à
Annaya, pour la Saint-Charbel
(troisième dimanche de juillet).
Le chef de l’Église maronite
a abordé de front la question de la vacance du siège
présidentiel, depuis le départ
de M. Sleiman (25 mai), pour
affirmer qu’il aurait souhaité
que le mandat de ce dernier
fût prorogé.
« Nous aurions souhaité
célébrer avec vous et le
nouveau président cette
fête, a dit le patriarche Raï,
s’adressant à M. Sleiman,
mais nous en avons été privés
par l’incapacité du Parlement
actuel à remplir la plus noble
des missions que le peuple
lui a confiée. C’est là une
grave blessure infligée à
notre dignité et au corps de
la patrie. Mais votre présence
nous réconforte et comble
moralement ce vide. Par souci
de la dignité nationale, nous
aurions souhaité vous voir
rester à la tête des institutions jusqu’à l’élection d’un
nouveau président. Mais les
partisans de la vacance présidentielle ont rejeté ce souhait.
De fait, j’ignore combien il
peut être précieux à leurs yeux
que la patrie reste décapitée.
Et quel respect ils portent à
la fonction présidentielle.
Car ils ont tenu à ce que les
portes du palais présidentiel se ferment après six ans
d’ouverture aux communautés
arabe et internationale, six
ans au cours desquels l’État
a retrouvé une place de choix
dans ces communautés. Et
avec quelle ardeur n’avezvous pas souhaité vous-même
que le dépôt constitutionnel
passe à un autre au moment
prévu, comme cela se passe
dans les pays avancés ! »
« Nous supportons patiemment cette grave offense à
notre dignité nationale et nous
prions, par l’intercession de
saint Charbel, qui a porté
haut sur terre comme au ciel,
et pour toujours, le nom du
Liban, pour qu’il confère
aux députés de la nation un
esprit de responsabilité, qu’il
les libère de tous les calculs
égoïstes, personnels ou
communautaires, afin qu’ils
se réconcilient avec la patrie
et leur peuple, voire avec euxmêmes, en élisant un nouveau
président de la République qui
redonne prestige et considération au siège présidentiel par
son intégrité et sa droiture. »
Le Premier ministre, Tammam Salam, a exprimé hier
son attachement à l’État
dans tout ce qui a trait à
la sécurité, affirmant que
le gouvernement restera
« ferme pour ce qui est de
l’application de la loi sur
l’ensemble du territoire sans
distinction aucune ».
M. Salam conférait devant
une large délégation d’ulémas
et de représentants religieux
venus de l’ensemble des régions libanaises, avec à leur
tête le chef de la commission
des ulémas, cheikh Malek
Jdeidé, qui se sont rendus à
son domicile à Mousseitbé.
Ce dernier s’est plaint devant le chef du gouvernement du plan de sécurité
qui comporte, selon lui, des
« failles », dénonçant le « déséquilibre dans la manière de
traiter avec certaines régions
et localités et certaines catégories de Libanais ».
M. Salam a assuré que le
gouvernement soutient le
plan sécuritaire qui, a-t-il
dit, « sera appliqué tel quel
à Tripoli, dans le nord de
la Békaa et sur le reste du
territoire ». Le Premier ministre a assuré qu’il n’acceptera aucun déséquilibre dans
l’application de ce plan,
soulignant que les directives données à l’ensemble des
forces de sécurité versent en
direction de la « nécessité
de consolider le prestige de
l’État partout dans le pays,
la règle de droit devant primer sur toute autre considération, et sans aucune discrimination ».
M. Salam a justifié ces
mesures par la nécessité de
« sortir le pays de la situation anormale qui prévaut et
par le défi lancé à la légalité
par des éléments étrangers
qui cherchent à déstabiliser
le pays ». « Si des erreurs
ont toutefois été commises en cours de route, il est
toujours possible de rectifier
le tir, calmement et avec sagesse », a-t-il dit.
Répondant aux objections exprimées par certains
membres de la délégation
sur l’arrestation de cheikh
Houssam Sabbagh à Tripoli, M. Salam a assuré
que les services de sécurité
« ne distinguent entre personne et ne ciblent pas un
groupe donné. Ils ne font
qu’appliquer la loi aux côtés des instances judiciaires.
Si une personne est arrêtée
et qu’elle s’avère innocente
par la suite, elle sera immédiatement libérée », a-t-il
souligné. Le Premier ministre a insisté sur l’importance
de redoubler d’efforts pour
pouvoir dépasser les troubles
qui ont eu lieu à Tripoli au
cours des dernières heures,
insistant sur la nécessité de
consolider le calme.
Les derniers incidents à
Tripoli – l’arrestation de
Houssam Sabbagh principa-
lement – ont été par ailleurs
évoqués lors d’une réunion
qui s’est tenue au domicile
du ministre de la Justice,
Achraf Rifi. Ont pris part
à la discussion les députés Mohammad Kabbara,
Mouïn Merhebi, Khaled
Daher et le responsable de
la Jamaa islamiya à Tripoli,
Hassan Khayyal.
« Le plan sécuritaire appliqué au Liban devrait être
juste et équilibré. Ce qui
n’a pas eu lieu à ce jour », a
déclaré M. Rifi à l’issue de
la rencontre. Le ministre a
déploré « certaines arrestations arbitraires qui ont lieu
à Tripoli et dans le nord aux
mains de certains services
sécuritaires ». « Les dernières en date ont soulevé des
interrogations sur l’avenir
du plan qui semble cibler
une seule partie dans le
pays », a-t-il dit. Le ministre a insisté sur la nécessité
de rectifier le tir et de tirer la
leçon de ce qui se passe dans
certains pays de la région, en
adoptant une « attitude sage
à l’égard des Tripolitains qui
ont été poussés à bout », a-til conclu.
Liban
lundi 21 juillet 2014
Tripoli débarrassée d’un coup
de deux repris de justice dangereux
Petit Syrien battu : et si
le crime restait impuni ?
3
Scandale Après le buzz créé sur les réseaux sociaux
Sécurité Mounzer el-Hassan, le fameux fournisseur de ceintures d’explosifs, a été tué au par la vidéo de l’enfant battant sauvagement un
cours d’un accrochage avec les forces de l’ordre et Houssam Sabbagh arrêté par l’armée. autre, le papa arrêté samedi par les FSI pourrait
avait été repéré et suivi grâce poli ». « Ce type de personnes
Jeanine JALKH
s’en sortir devant la justice sans grave punition,
aux appels téléphoniques, en- ne peuvent survivre que dans un
contexte de chaos et d’insécuLors d’une opération menée tres autres.
l’enfant battu n’ayant pas été gravement blessé. Qui
Arrivées sur place vers mi- rité », dit-il.
avec beaucoup de maîtrise et
Une
source
locale
a
toutefois
nuit,
les
forces
de
l’ordre
ont
de brio, les services de renseiassume alors la responsabilité éthique du crime ?
gnements des FSI ont réussi, encerclé les lieux et ont enta- estimé que Houssam Sabbagh
dans la nuit de samedi à dimanche, à localiser Mounzer
el-Hassan, le fournisseur de
jihadistes en ceintures d’explosifs. Après un violent et
bref accrochage avec les forces
de l’ordre, l’homme a été tué.
Mounzer el-Hassan était un
homme-clé pour les jihadistes
qui comptaient sur lui pour la
logistique, depuis leur départ
de leur pays d’origine jusqu’à
leur arrivée au Liban. C’est lui
qui s’occupait de leur séjour
dans les hôtels, leurs déplacements, des documents dont
ils avaient besoin, des voitures
à piéger et des explosifs requis pour l’opération. Mounzer el-Hassan sous-traitait
certaines tâches, en confiant
notamment la confection des
explosifs à Alaa Kenaa et Mahmoud Khaled, aujourd’hui
sous les verrous.
L’enquête effectuée auprès
de plusieurs membres appartenant à deux réseaux terroristes, celui de Fnaydek et celui
du Qalamoun, laisse croire
que Mounzer el-Hassan avait
plus d’un tour dans son sac, et
bien plus de contacts que ne l’a
révélé à ce jour l’investigation.
Celle-ci a pu prouver en tous
les cas son lien direct avec l’explosion de l’hôtel Duroy et le
passage présumé de kamikazes
à l’hôtel Napoléon.
L’information de sa mort a
rassuré un tant soit peu une
opinion publique inquiète de
savoir que ce receleur de bombes ambulantes sillonnait le
pays en toute liberté.
Il faut reconnaître que les
Forces de sécurité intérieure
ont tenté l’impossible pour l’arrêter vivant. C’est vers minuit
trente qu’une équipe relevant
des forces spéciales des FSI
s’est rendue au City Complex
où elle venait de localiser le
terroriste, dans un espace résidentiel meublé situé dans l’un
des quartiers chics de Tripoli.
L’appartement où il résidait
appartient à son cousin, qui vit
à l’étranger. Surveillé depuis
un certain temps, l’homme
mé dans un premier temps des
tractations avec lui, par le biais
de sa tante qu’ils ont fait venir
sur place pour le convaincre de
se rendre.
Les négociations ont échoué
et l’assaut a été décidé. Des
accrochages ont alors eu lieu
entre l’islamiste et la force de
frappe. À 3 heures du matin,
en plein échange de tirs, Mounzer el-Hassan est tué par une
grenade qui lui a explosé entre
les mains, volontairement ou
pas, on ne le saura jamais.
Sitôt le chapitre Mounzer
el-Hassan clos, c’est une autre
brèche qui s’ouvre à Tripoli :
l’arrestation par l’armée d’un
autre islamiste de taille, Houssam Sabbagh, réputé pour ses
exploits en matière de jihad en
Tchétchénie, en Afghanistan et
en Irak, où il avait combattu les
Américains. Au Liban, il faisait
l’objet depuis 2007 de plusieurs
mandats d’arrêt. Il était accusé
d’avoir notamment formé un
groupe de 250 combattants impliqués dans les affrontements
entre Bab el-Tebbané et Jabal
Mohsen. Le timing de son arrestation reste en tout cas une
énigme, surtout que Houssam
Sabbagh circulait plutôt librement à l’intérieur de Tripoli.
Selon une source proche du
dossier, Sabbagh était recherché
depuis un certain temps. « Rien
d’étonnant à ce qu’il soit tombé
entre les mains de l’armée »,
précise la source qui ajoute :
« C’était un chef de front et l’un
des rares à avoir refusé de se
rendre après l’exécution du plan
de sécurité à Tripoli. »
Houssam Sabbagh est accusé
par l’institution militaire d’avoir
lancé, avec Chadi Mawlaoui
– un autre salafiste arrêté puis
relâché après l’intervention de
l’ancien chef de gouvernement,
Nagib Mikati –, des grenades
contre des positions de l’armée.
Selon un responsable sécuritaire, « les attaques contre la
troupe visaient à ramener l’instabilité pour faire pression sur
l’État et le contraindre à relâcher les caïds de la guerre à Tri-
n’a pas été arrêté par hasard
à son passage à un barrage de
l’armée comme l’indique la version officielle. Sa capture aurait
été orchestrée par les services
de renseignements qui lui ont
tendu un piège à Abou Samra, à
quelques mètres du barrage qu’il
venait d’éviter de toute évidence. La source croit savoir que
l’heure des salafistes-jihadistes a
sonné et que les arrestations des
chefs de file de ce mouvement
vont s’enchaîner dans les mois
à venir.
L’arrestation du leader salafiste n’a pas tardé à se faire
ressentir dans la rue tripolitaine, plus précisément à Bab
el-Tebbané qui s’est immédiatement enflammé. Des accrochages ont opposé, durant
toute la nuit de samedi à dimanche, des éléments armés
à la troupe au niveau de la
rue de Syrie, faisant plusieurs
blessés. Un jeune combattant,
Houssam Sayyad, a été tué.
À quelques mètres de là,
devant le camp de Nahr elBared, des protestataires se
Quelles valeurs transmettent
les écoles libanaises aux élèves ? Quelle est leur mission ?
Quels individus forment-elles
? Des questions auxquelles le
père Salim Daccache, recteur
de l’Université Saint-Joseph
de Beyrouth, a tenté de répondre au cours d’une conférence autour de son dernier
ouvrage, Pluralisme, citoyenneté et vivre-ensemble : le salut
vient-il de l’école ?, qui s’est
tenue à Sebeel, dans le caza
de Zghorta au Liban-Nord.
Celle-ci s’est déroulée en présence notamment du mufti
de Tripoli et du Liban-Nord,
cheikh Malek el-Chaar, de
l’archevêque maronite de
Tripoli, Mgr Georges Abou
Jaoudé, ainsi que de Bernard
Rœch, représentant l’ambassadeur de France.
1964 et 2014. Le père Daccache a retenu ces deux dates
qui permettent, selon lui, de
« mieux comprendre les enjeux de la mission des écoles
libanaises et leur rôle dans
l’édification de la société ».
Ainsi, en 1964, les écoles catholiques accueillaient quelque
165 000 élèves sur un total de
près de 500 000 écoliers. Le
reste des élèves était scolarisé
soit dans les écoles du secteur
public (près de 165 000), soit
dans les écoles musulmanes
(Makassed et Amilieh), ou
encore dans les écoles laïques,
orthodoxes, évangéliques et
privées dites individuelles qui
accueillaient près de 135 000
élèves.
Cinquante ans plus tard,
le nombre des élèves libanais scolarisés s’est élevé à
1,1 million, dont seulement
210 000 suivent leurs études
dans les écoles catholiques.
Près de 30 % des élèves sont
scolarisés dans les écoles du
secteur public et plus de 25 %
dans les écoles musulmanes,
sachant que de nouveaux réseaux scolaires affiliés à des
communautés ou à des partis
politiques ont émergé, comme al-Mabarrat et al-Mustafa
(écoles chiites).
Cette mutation sur la scène
scolaire est principalement
due « à la guerre civile de
1975-1990 », souligne le père
Daccache. « Aujourd’hui, les
réseaux scolaires qui se présentent comme modèles sont des
écoles nouvelles, au moment
où les écoles classiques ou traditionnelles nées au XIXe siècle se présentent comme moteur de l’éducation au Liban,
explique-t-il. Dans ces écoles,
les valeurs qui sont transmises
ne sont pas conformes à notre idée d’un Liban gardien
des valeurs traditionnelles de
convivialité, de pluralisme, de
vivre ensemble... ».
Pourtant, dans tous les projets et chartes éducatifs que le
père Daccache avait étudiés,
l’accent était mis sur la nécessité d’éduquer au respect de
l’autre, « mis à part la charte
d’une seule école extrémiste,
où il est clairement dit que
cet établissement est contre
les autres écoles, systèmes ou
communautés qui ne sont pas
les siennes ». Et d’insister :
« Depuis la fin de la guerre
jusqu’à aujourd’hui, on a assisté à un phénomène communautariste très fort. Ce qui
définit l’identité de la personne au Liban aujourd’hui, plus
que jamais, est cette volonté
de se déclarer appartenant à
une communauté. C’est une
sorte de sécurité. Et la majorité des écoles libanaises
favorisent cette appartenance
communautaire. »
Béchara MAROUN
puisse se sacrifier au nom de
sa communauté et pour sa
communauté ».
Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé hier dans
un communiqué l’arrestation
du père de Abbas, l’enfant libanais apparu dans une vidéo en
train de battre un garçon syrien
de 9 ans sous la bénédiction et
l’observation de son papa, après
que la vidéo a créé le buzz sur
les réseaux sociaux. Le père de
Abbas, âgé de 47 ans, a été arrêté samedi soir à Aïn el-Delbé
à l’intérieur d’un minibus qu’il
possède. Un peu plus tard, une
force des services de renseignements a également arrêté le
cousin de Abbas, âgé de 17 ans
et suspecté d’avoir filmé la vidéo
en question.
En effet, les FSI avaient lancé
samedi une enquête au sujet de
la vidéo, à la requête du ministre de l’Intérieur Nouhad
Machnouk et du directeur des
FSI, le général Ibrahim Basbous. Le ministre de la Justice,
Achraf Rifi, a contacté ensuite
le procureur général de la Cour
de cassation, le juge Samir
Hammoud, l’appelant à suivre
l’affaire de près et à tenter de révéler l’identité du parent afin de
le déférer devant la justice pour
avoir incité son enfant à un acte
de violence.
L’affaire de cette vidéo suscite donc l’intérêt des responsables, et il y a de quoi. Dans
cette vidéo, pour rappel, on voit
Abbas, tout jeune, encouragé
par des voix adultes, en train de
battre Khaled, fils d’une famille
syrienne réfugiée dans la Békaa,
sur différentes parties du corps
puis revenant à la charge malgré
les supplications de sa victime.
Abbas, qui porte une queue de
cheval, frappe le garçon avec
une matraque, lui assène un
coup de poing au visage et un
coup de pied dans les tibias. La
victime tente de se protéger des
coups avec ses bras, mais l’on
entend clairement la voix masculine adulte de son papa qui lui
ordonne de les baisser avant de
demander à Abbas de le frapper
à nouveau. Abbas reçoit ensuite
l’ordre de donner une gifle au
garçon et le fait, puis de le frapper à l’estomac et s’exécute à
nouveau, comme s’il s’agissait
d’un jeu. La victime gémit, se
met à genoux, implore Dieu et
tente de nouveau de se protéger
des coups. Mais une autre voix,
apparemment celle d’un jeune
garçon, et la voix de l’adulte
s’exclament : « Ce n’est pas assez fort ! »
Valeurs
transcommunautaires
Un criminel et deux
enfants victimes
Les FSI avaient pu localiser Sabbagh dans la nuit de samedi à
dimanche.
sont attroupés près du barrage de l’armée pour protester contre les jugements émis
vendredi dernier par la cour
militaire, contre les éléments
de Fateh el-Islam. Des pneus
ont été brûlés et des pierres
lancées contre les soldats qui
devaient servir, une fois de
plus, de boucs émissaires.
Entre-temps, c’est vers la
Békaa et du côté de la frontière que l’institution militaire a les yeux rivés. Sollicitée
sur tous les fronts, l’armée a
choisi cette fois-ci de se déployer en force dans le nord
de la Békaa et sur la frontière
libano-syrienne, notamment
à Kaa, Fekha, Ras Baalbeck,
Laboué et Ersal. Une mesure
préventive visant à verrouiller
les portes d’entrée du pays,
et veiller à la sécurité de ces
localités et des villages avoisinants ainsi qu’à celle des
troupes déjà postées dans ces
secteurs.
Renforts militaires autour de Nahr
el-Bared par crainte de débordements
Des renforts militaires ont été envoyés depuis samedi aux abords
du camp de Nahr el-Bared où
l’armée est en état d’alerte, par
crainte de débordements à cause
de la tension qui y régnait du
fait des lourdes condamnations
prononcées la veille à l’encontre
de 22 Palestiniens pour implication dans les combats sanglants
contre l’armée dans ce camp en
2007.
Les habitants menaçaient de
poursuivre leurs protestations
contre des verdicts qu’ils ont qualifiés d’« injustes ». Rappelons que
vendredi soir, plusieurs dizaines
d’habitants avaient manifesté à
l’intérieur du camp pour protester
contre ces condamnations ayant
touché pour la première fois un
groupe aussi large, depuis les
combats qui avaient fait 400
morts, dont 168 soldats libanais.
Parmi les condamnés, deux
ont écopé de la peine capitale
par contumace. Quant aux 20
détenus, six ont été condamnés à
la prison à vie, le reste recevant
des peines de sept à 20 ans de
prison.
Ils sont tous accusés, comme on
le sait, d’appartenance à Fateh
el-Islam, un mouvement islamiste
s’inspirant d’el-Qaëda.
Réunion nocturne
En milieu de soirée hier, des
représenants des différentes factions palestiniennes, du Comité
populaire de Nahr el-Bared, un
certain nombre de cheikhs et de
forces actives du camp, ainsi que
les parents des détenus islamistes
à Roumieh ont tenu une réunion
à la mosquée al-Qods, à Nahr
el-Bared, et ont décidé de former
une commission les représentant
afin de prendre contact avec le
ministre de la Justice, Achraf Rifi,
et les responsables concernés par
ce dossier.
Selon le communiqué final, la
commission envisage aussi de
saisir les autorités palestiniennes
pour obtenir leur appui dans ce
dossier. Elle a en outre décidé
d’interdire les manifestations
improvisées et d’autoriser seulement les sit-in de solidarité « qui
reflètent l’image civilisée réelle du
peuple palestinien ».
Les personnes réunies ont par
ailleurs décidé de se retrouver
de nouveau lundi au siège du
Comité populaire « afin de poursuivre les contacts et de mettre
en application les résolutions »
d’hier.
Les valeurs transcommunautaires véhiculées
par les écoles, selon un travail du père Daccache
La mission des écoles
Ce qui a également changé
depuis 1964 est la visibilité
que se donnent les écoles sur
Internet ou ailleurs. « Pas
une école ou réseau scolaire
qui ne parlent pas d’euxmêmes », constate le père
Daccache, notant que depuis
1990 jusqu’à aujourd’hui, une
dizaine de licences pour la
fondation de nouvelles écoles ont été accordées au réseau des écoles catholiques
et chrétiennes et plus de 200
licences à des réseaux musulmans.
Ce chamboulement sur
la scène scolaire libanaise
appelle, selon lui, à une réflexion sur la mission de
l’école. Une étude approfondie des chartes et projets
éducatifs de l’ensemble de
ces établissements montre
une constante fondamentale
commune à toutes les écoles :
un attachement féroce à la liberté de l’enseignement et de
l’éducation, conformément à
l’article 6 de la Constitution.
Cette liberté est revendiquée
tant par les communautés que
par les écoles. Il n’en reste
pas moins que le discours des
écoles catholiques et chrétiennes est différent de celui
des écoles musulmanes. Les
écoles chrétiennes sont ainsi
« influencées par le discours
de l’Église qui met l’accent
sur la liberté des individus,
sans oublier celle des communautés, au moment où les
écoles musulmanes insistent
sur la liberté des communautés et moins sur celle des individus ».
Par ailleurs, le père Daccache a constaté que « hormis
les écoles laïques, les écoles
religieuses et individuelles
insistent sur la formation
religieuse propre à la communauté ». « La politique
est un autre aspect relevé notamment dans les chartes des
nouvelles écoles religieuses »,
fait-il remarquer. Il cite dans
ce cadre l’exemple de certaines écoles où l’élève est formé
au « martyre », afin « qu’il
Ce changement observé
au niveau de la mission et
de la philosophie des écoles
pousse le père Daccache à se
demander si « le salut vient
de l’école ». « C’est une question ambiguë, mais il faudrait
garder l’espoir », insiste-t-il,
soulignant que des valeurs
universelles comme « le pluralisme, le vivre ensemble et
la citoyenneté » constituent
un réel défi pour le Liban.
Revenant aux chartes des écoles, il relève quelques « valeurs
transcommunautaires », communes à toutes les chartes,
non sans être polysémiques
ayant des sens variés selon le
réseau scolaire. Au nombre
de ces valeurs notamment « la
citoyenneté », « la piété », « la
transcendance », « Dieu », « la
solidarité », « la résilience »,
« la démocratie », « la tolérance », ainsi qu’une critique de
toute forme de corruption.
Prenant la parole, le mufti
Malek el-Chaar a souligné
que lorsque « les écoles étaient
chrétiennes et musulmanes, il
n’y avait aucun problème pour
instituer un climat culturel et
national ». Le problème, selon
le mufti, c’est que « la majorité
des écoles religieuses relèvent
de partis politiques » et ceuxci « risquent de bloquer le processus de paix, de sécurité et
de stabilité » tel que véhiculé
par le christianisme et l’islam.
Et d’appeler l’État à « mettre
des limites aux libertés dans
la formation des élèves, pour
éviter d’avoir des générations
qui détruisent la nation, le
christianisme ou l’islam ».
De son côté, Mgr Abou
Jaoudé a dénoncé un système
éducatif « qui a perdu son essence, puisqu’il constitue désormais un commerce lucratif
pour certains ».
N. M.
Si les ministres de la Justice
et de l’Intérieur suivent de près
cette affaire choquante, les mesures légales prises à l’encontre
du papa de Abbas pourraient
Capture d’écran tirée de la vidéo diffusée le 18 juillet 2014 sur le
site Yasour.org
malheureusement ne pas être
sévères. Le code pénal libanais
prévoit en effet des mesures de
sûreté applicables à l’instigateur
comme s’il avait été l’auteur
de l’infraction, d’autant plus
que l’auteur en question est un
mineur, mais le code stipule
clairement que « quiconque
aura intentionnellement porté
des coups, fait des blessures ou
commis toute autre lésion, s’il
n’en est pas résulté une maladie
ou une incapacité personnelle
de travail de plus de dix jours
sera puni d’un emprisonnement
de six mois au plus et d’une
amende, de l’une de ces peines
seulement ». L’affaire du jeune
enfant syrien, ce dernier n’ayant
pas été gravement blessé, pourrait ainsi être close facilement.
Contactée hier par L’OrientLe Jour, l’experte en protection juvénile et ex-directrice
du bureau du Mont-Liban de
l’Union pour la protection de
l’enfance (Upel) Roula Lebbos,
a exprimé des craintes similaires
à ce sujet. Roula Lebbos a sur ce
plan affirmé que 2 lois régissent
ce dossier : la loi 422 relative à
la protection de l’enfant et le
code pénal libanais. « D’abord,
il s’agit d’ouvrir un dossier de
protection pour l’enfant agressé
conformément à la loi 442,
même s’il a été éloigné de ses
agresseurs, a-t-elle expliqué.
Ensuite, une enquête sociale
devrait être ouverte concernant
l’enfant agresseur, et en référence à la même loi, à l’initiative
de l’Upel ou du parquet général.
Cet enfant, en fin de compte,
n’est qu’une autre victime, et
il n’a pas encore atteint l’âge
de responsabilité criminelle au
Liban, qui est de 7 ans. À son
âge, même un meurtre n’est pas
puni. »
Pour Roula Lebbos, l’important reste de suivre le dossier à un troisième niveau, en
punissant le parent incitateur à
la violence pour son « crime »,
et selon le code pénal libanais.
« Malheureusement, l’incitation à cet acte pourrait ne pas
être punie de manière sévère,
et le papa pourrait s’en sortir
en payant juste une amende et
quelques jours de détention,
a-t-elle toutefois déploré. En
fait, la loi devrait considérer que
cet adulte a directement lésé le
jeune enfant et le punir. »
Selon l’experte en protection
juvénile, par ailleurs, les crimes
commis par des enfants encouragés par leurs parents sont assez
nombreux, étant donné qu’un
enfant de moins de sept ans qui
commet un meurtre n’est pas
considéré comme étant responsable, et que l’adulte en question
reste souvent impuni. « De tels
actes peuvent pourtant avoir de
graves répercussions psychologiques et comportementales
sur l’enfant agresseur, dit-elle.
À son âge, il considère correct
tout ce qu’on lui enseigne. Je ne
serais pas surprise de savoir que
cet enfant, s’il n’est pas soigné et
suivi, commettra à l’adolescence
des actes de violence allant du
meurtre jusqu’au viol. » « Sans
oublier l’éducation au racisme, dans le cas de Abbas,
qu’on éduque à des notions
de discrimination lui faisant
croire que certains enfants
ne sont pas de son niveau, et
qu’il est bon de les battre »,
a ajouté Roula Lebbos, qui
affirme également que les
enfants des réfugiés syriens
ne sont pas assez protégés au
Liban.
Tout compte fait, si les
textes de loi ne peuvent
condamner rudement le père
de Abbas, le jeune enfant
battu s’en étant sorti sans séquelles physiques graves, il est
nécessaire, voire primordial,
d’examiner cette affaire sous
un autre angle. Car l’image
d’un père « dressant » son
enfant à « attaquer » comme
on dresse un animal, un enfant qui a pourtant hésité à
battre son camarade syrien
et à s’adonner à cette violence
gratuite dont il ne comprenait
pas la raison, reste immensément révélatrice d’une société
qui perd ses valeurs. D’où l’appel urgent aux associations et
ONG se souciant de la protection de l’enfance à agir, et vite !
demi-mètre de diamètre. Des
hélicoptères et des avions israéliens sillonnaient le ciel durant
ce temps.
Sur un autre plan, le représentant du Hamas au Liban,
Ali Baraké, a reçu du cheikh
Abdallah Baqri une donation
d’une valeur de 60 millions
de livres libanaises en vue de
soutenir les Brigades Ezzedine
al-Qassam, branche armée du
Hamas. Cette somme a été
collectée dans la mosquée elRawda de Saïda.
Pour ce qui est des rassemblements qui dénoncent cette
nouvelle guerre israélienne
meurtrière contre Gaza, le plus
important ce week-end s’est
tenu devant l’ambassade des
États-Unis à Awkar, regroupant des dizaines de Libanais
et de Palestiniens, à l’invitation des partis de gauche. Les
manifestants, qui portaient
le drapeau palestinien et ont
brûlé des drapeaux américains
et israéliens, ont dénoncé « le
silence de la communauté internationale et des pays arabes
face aux atrocités commises à
Gaza », et ont rendu hommage « à la force et à la résistance
du peuple de Gaza ». Sur place, les forces de l’ordre étaient
présentes en grand nombre
et avaient bloqué l’entrée de
l’ambassade. Des mots ont été
prononcés par le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), Khaled Hadadé, et par Ali Fayçal, membre
du bureau politique du Front
démocratique pour la libération de la Palestine.
L’armée découvre une plate-forme
de lancement de roquettes au Sud
Alors que l’offensive israélienne
se poursuit à Gaza et que des
roquettes tirées à partir du Liban-Sud ont fait monter la
tension d’un cran dans cette région, une patrouille de l’armée
a découvert samedi, dans le
village de Rachaya el-Fakhar,
la plate-forme qui a servi au
lancement de la roquette dont
la trajectoire s’est terminée dans
la plaine de Khiam le 16 juillet
dernier, a indiqué le commandement de l’armée. La roquette
de type Katioucha avait été lancée d’une vallée près de Ebl elSaqi le jeudi à l’aube. Une enquête a été ouverte sur le sujet,
sachant que l’armée fait circuler
des patrouilles dans la région, et
dresse des barrages pour fouiller
les passants.
Toujours au Sud, des rafales
de mitrailleuses ont été entendues hier par des témoins à
Hasbaya, venant de la partie
occupée du village de Ghajar.
Les raisons de ces tirs sont inconnues, mais les observateurs
cités par l’Agence nationale
d’information (Ani) ont remarqué que les soldats israéliens
étaient en état d’alerte dans cette région. L’armée israélienne a
d’ailleurs lancé quelque treize
fusées éclairantes dans le ciel
de Wazzani, Sardeh et Ghajar,
dont certaines sont tombées
sans exploser sur la plaine du
Wazzani, creusant un trou d’un
mètre de profondeur et d’un
Une séquence pour
Gaza dans les bulletins
télévisés
Par ailleurs, en signe de solidarité des médias libanais avec
Gaza, quelque huit chaînes de
télévision présenteront ce soir
une séquence unifiée de trente
minutes sur Gaza dans leur bulletin télévisé. Un message clair
sera diffusé en faveur de la résistance de Gaza contre l’envahisseur israélien. L’initiative vient
de Talal Salmane, rédacteur en
chef du quotidien as-Safir.
Tirs de joie dans la banlieue
sud et les camps palestiniens
Des tirs de joie ont été entendus
dans la banlieue sud de Beyrouth,
ainsi que dans les camps palestiniens du pays, après l’annonce
par les Brigades al-Kassam de la
capture d’un soldat israélien, rapportée tard en soirée par l’Agence
nationale d’information.
4
Liban
Une énorme météorite découverte sur
Mars baptisée Lebanon par la Nasa
La bonne nouvelle du lundi Coupures d’électricité, crise économique, malaise social,
clivages politiques accrus, tensions communautaires, vacance de la présidence,
attentats... Face à l’ambiance générale quelque peu délétère, « L’Orient-Le Jour » se
lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.
Baptisée « Lebanon » par les équipes du robot Curiosity, la partie visible de cette météorite ferreuse
découverte sur Mars mesure près de 2 m de long. Credit : Nasa/JPL-Caltech/LANL/CNES/IRAP/LPGNantes/CNRS/IAS/MSSS
Sans président, presque sans
eau, sans électricité, le Liban s’enfonce dans le marasme. Du moins sur Terre,
car sur Mars, il brille. La
Nasa vient en effet d’annoncer que le rover Curiosity a
fait une trouvaille totalement
inédite : pour la première
fois depuis son arrivée sur la
planète rouge, il y a près de
deux ans, il est tombé sur une
météorite. Et pas une petite
météorite, non, une météorite « énorme » (huge) selon
les termes du porte-parole
du Jet Propulsion Laboratory
de la Nasa, Guy Webster. Et
cette météorite, dont la partie
visible mesure environ deux
mètres de large, a été baptisée
Lebanon par les scientifiques,
car sa forme rappellerait celle
du pays du Cèdre, selon cer-
tains. À ses côtés se trouve un
fragment plus petit, baptisé
Lebanon B.
Il est possible que le directeur du Jet Propulsion Lab de
la Nasa, en charge de la mission de contrôle de la mission
Curiosity, Charles el-Achi,
ne soit pas étranger à cette
appellation, le chercheur
étant d’origine libanaise.
Quoi qu’il en soit, une certitude : Lebanon et Lebanon
B sont riches en fer. « Heavy
Metal ! J’ai trouvé une météorite ferreuse sur Mars »,
a tweeté Curiosity sur son
compte le 15 juillet.
Le communiqué de la Nasa
publié à l’occasion précise par
ailleurs que les images prises
par le robot datent du 640e
jour martien de Curiosity,
soit le 25 mai dernier.
« Les images montrent des
cavités de forme angulaire sur
la surface de la roche, explique la Nasa. Une explication
possible est qu’elles résulteraient de l’érosion préféren-
Le rover Curiosity. tielle au niveau des limites
cristallines se trouvant dans le
métal de la roche. Une autre
possibilité est que ces cavités
aient contenu des cristaux
d’olivine, qui peuvent être
trouvés dans un type rare de
météorites riches en fer et en
roche appelées pallasites, lesquelles pourraient avoir été
formées près de la frontière
cœur-manteau au sein d’un
astéroïde. »
Le communiqué de la
Nasa poursuit en indiquant
que « les météorites ferreuses
trouvées sur Terre ne sont pas
rares, mais néanmoins moins
communes que les météorites de roches ». Sur Mars au
contraire, les météorites ferreuses constituent la majorité
des quelques météorites trouvées, ce qui pourrait en partie
s’expliquer par « la résistance
des météorites ferreuses face
au processus d’érosion sur
Mars ».
Si les robots Spirit et Opportunity avaient déjà décou-
Reuters/JPL-Caltech/dessin d’artiste
vert des météorites ferreuses
sur Mars, il semblerait que
celle découverte par Curiosity soit de bien plus grande
taille. Le robot poursuit en
tout cas son chemin, se rapprochant du mont Sharp,
une montagne située au centre du cratère Gale. La tâche
de ce robot de 900 kg, de la
taille d’une voiture et à la vague allure de cyclope, est de
découvrir si l’environnement
martien a pu être propice au
développement de la vie microbienne.
lundi 21 juillet 2014
La mémoire des 90 ans
Dans « L’Orient-Le Jour » du 21 juillet 1976
Violente attaque de Hafez el-Assad
contre Joumblatt et la Résistance
Le président syrien, Hafez
el-Assad, a prononcé hier un
discours d’une rare violence
dans lequel il s’en est pris
directement à la Résistance
palestinienne et à M. Kamal
Joumblatt, « accusés de
jeter de l’huile sur le feu pour
prolonger la guerre civile au
Liban ».
Le chef de l’État syrien (...)
a également souligné qu’il ne
retirera ses forces du Liban
que si le président Frangié ou
les autorités libanaises légales
le lui demandent. « Il n’est
absolument pas question, a-t-il
précisé, d’accepter une requête
en ce sens des Palestiniens du
Liban. Ceux-ci n’ont aucun
droit (...) pour demander notre
retrait du Liban. »
Par cette déclaration, relèvent
les observateurs, le président
Assad rejette pratiquement
la demande des Palestinoprogressistes d’un retrait des
troupes syriennes, comme
condition à la réconciliation
avec Damas.
Le président Assad a mis
en garde ensuite contre une
solution militaire de la crise
libanaise (...) « qui aboutira à
l’établissement d’un État qui
serait encore plus dangereux
pour les Arabes qu’Israël ».
Il a nié ensuite que l’entrée
syrienne au Liban ait été cautionnée par les Américains.
À propos du leader de Moukhtara, le président Assad rapporte que Kamal bey lui aurait
confié au cours de sa dernière
visite à Damas qu’une décision
militaire était nécessaire et
qu’il fallait se débarrasser de
« ceux qui nous gouvernent
depuis 140 ans ». Le président
syrien ajoute que M. Joumblatt, parlant des responsables
religieux musulmans au Liban,
lui aurait dit : « Ne leur accordez pas de l’importance. Ils ne
représentent personne. »
Poursuivant son discours, le
président syrien a déclaré :
« Le conflit au Liban n’oppose
pas les musulmans aux chrétiens, ni la gauche à la droite,
ni les réactionnaires aux
progressistes. C’est tout simplement une soif de vengeance
vieille de 14 ans. »
Source d’avenir
Plus de dix mille nouveaux réfugiés syriens
enregistrés cette semaine par le HCR
Dans son rapport sur la semaine
qui vient de s’écouler, le HautCommissariat des Nations
unies pour les réfugiés (HCR)
a annoncé avoir inscrit 10 744
nouveaux réfugiés syriens qui
bénéficient de ses services au Liban, ce qui porte le nombre total de ces réfugiés à 1 092 982 à
ce jour. Si on y ajoute les 36 770
qui attendent leur inscription, le
nombre total est de 1 129 752.
Ces réfugiés se répartissent
géographiquement
comme
suit : au Nord, 282 703 réfugiés inscrits et 2 565 attendant
l’inscription ; à Beyrouth et au
Mont-Liban, 293 129 inscrits
et 6 772 attendant l’inscription ; dans la Békaa, 386 288
inscrits et 25 907 attendant
l’inscription ; au Sud, 130 862
inscrits et 1 576 attendant
l’inscription.
Dans son rapport également, le HCR a indiqué que
792 400 réfugiés ont profité
d’une assistance alimentaire
par le biais d’une « e-card »,
17 000 ont participé à des
sessions de sensibilisation sanitaire, 12 200 ont fait l’objet
de consultations de soins primaires et secondaires, 1 630
ont reçu des couvertures, des
matelas, du mazout et autres
articles domestiques, et 1 557
ont bénéficié de consultations
sociales et de santé mentale.
Les Libanais dans le monde
lundi 21 juillet 2014
Au Mississippi Delta, le mélange presque
parfait de la kebbé et du patrimoine local
5
Diaspora C’est le lieu de naissance et la capitale mondiale du blues. Mais au Larksdale
Mississippi, quelques restaurants appartenant à des émigrés d’origine libanaise ont
trouvé des niches. Certains relatent leur histoire, qui est celle de l’émigration dans
cette partie des États-Unis.
Illinois, États-Unis,
Pauline M. KARROUM
« Kebbé, kebbé, kebbé. » Ce
mot aurait été crié trois fois
par un émigré syrien débarqué
aux États-Unis dans les années
1920 et ne connaissant aucun
mot d’anglais. Il a pensé solliciter de l’aide en prononçant
ce mot magique. Voilà une
des anecdotes qui expliquent
pourquoi, pour certains, l’histoire de l’émigration libanaise
au sud des États-Unis semble
quasiment liée à ce plat de
viande bien typique.
Un émigré libanais au Missisipi Delta nous explique que
depuis l’arrivée des Libanais, il
y a une centaine d’années, une
habitude est ancrée chez ces
migrants : se regrouper chaque dimanche et s’entraider
afin de préparer la viande dans
une grande casserole. « Nous
bénissions le plat et nous le
chérissions comme si c’était un
membre de notre famille », se
souvient-il. Aujourd’hui, même
s’ils sont devenus très peu nombreux – un peu moins qu’une
centaine – les Américains
d’origine libanaise continuent
Des débuts de colporteurs
Jimmy Thomas, rédacteur en
chef de The New Encyclopedia
of Southern Culture à
l’Université du Mississippi, a
écrit une thèse sur l’histoire
des Libanais dans la région
du Mississippi. Il note que
beaucoup se sont installés
dans la région après avoir
entendu parler de « la
mine d’or » et du travail
disponible dans le Delta. Mais
comme dans d’autres États
américains, ils ont dû travailler
en tant que colporteurs
pendant des années. Ils
voyageaient pendant des
jours seuls sur les sentiers
et les routes munis de leur
marchandise sur le dos.
d’attribuer de l’importance à
leurs habitudes culinaires.
Pat Davis, dont le grandpère est arrivé de Zahlé dans
les années 1900, a hérité d’un
fameux restaurant que son père
avait ouvert en 1924. Certes,
sa spécialité est loin d’être les
feuilles de vigne et les kebbés.
Ces plats ne sont servis que sur
demande des clients et lors de
certaines occasions. Mais Pat
continue à préparer la cuisine
de ses ancêtres surtout, dit-il,
lorsqu’il est déprimé. Les autres
jours de la semaine, la place est
donnée aux fritures, au barbecue, aux tamales. « Nous
avons opté pour cette formule
en partie pour ne pas entrer en
compétition directe avec nos
compatriotes », note Pat.
Il veut parler des Chamoun,
Chafik et Louise, propriétaires du « Haven ». Au sein
de ce restaurant, les cuisines
libanaise, italienne et américaine sont à l’honneur. Ainsi,
les plats libanais se combinent
aux spaghettis, à la lasagne et
aux raviolis. Mais c’est de la
gastronomie de leur pays d’ori-
gine que les Chamoun sont le
plus fiers. « Tous ceux qui se
rendent chez nous raffolent du
hommos, de la kebbé, disentils. Qu’ils soient des clients de
passage ou des réguliers de la
région, tous ne tarissent pas
d’éloges à notre égard. »
Ce succès, les propriétaires du « Haven » le doivent à
leur longue expérience dans
le domaine de la restauration.
Pour eux, tout débute après
leur arrivée en 1954. Chafik
emprunte alors une valise et
cinquante dollars de crédit
auprès d’un grossiste de vêtements. Il travaille en tant que
colporteur pendant des années
jusqu’à l’ouverture de son épicerie dans les années 1960, à
Clarksdale. À l’heure du déjeuner, ses clients remarquent
que l’ex-colporteur déguste
avec appétit un sandwich
étrange préparé avec soin par
Louise. Après avoir goûté cette bizarrerie appelée « kebbé »,
tous en redemandent à Louise.
Chafik installe alors des tables
et des chaises à l’intérieur du
magasin pour accueillir les
amoureux de la kebbé, tout
fier de ce succès inattendu.
Les « seuls à servir
des Noirs »
C’est donc dans cette épicerie que les adeptes des enfants
du pays, tels que l’écrivain
William Faulkner ou le dramaturge Tennessee Williams,
aiment manger. Idem pour
les amoureux du blues, ajoute
Chafik.
Même chose aussi pour le
restaurant de Davis. En 1924,
lorsque le père de Pat préparait des barbecues, le fameux
bluesman Robert Johnson
était souvent présent. Pat nous
relate même que c’est dans ce
restaurant que « Johnson a fait
un pacte avec le diable pour
jouer de la bonne musique
blues ».
Autre réalité dont il est fier,
c’est l’adoption de la culture
afro-américaine de la région
par les émigrés d’origine libanaise. Dans le quartier où il a
grandi, il y a avait des membres de sa communauté, des
Italiens mais aussi des Afro-
« Le Liban doit montrer au
monde ce qu’il est réellement »
OLJ – Quelles sont les activités du Centre d’études de
l’immigration libanaise basé
à São Paulo ?
R.D. – Tout a commencé
quand j’ai contacté une équipe
de professionnels pour m’aider
à localiser les Duailibi du Brésil. L’idée de départ était de
monter l’arbre généalogique
Les tables rondes organisées pendant la conférence
concernaient principalement
les droits des Libanais de
l’étranger et les moyens de
tisser des liens entre les résidents et les émigrés.
Je pense que le seul fait de
nous avoir réunis est déjà un
grand pas en avant. L’événement a été une réussite et,
à partir de maintenant, les
échanges seront stimulés et
des liens noués dans différents domaines. Bien sûr, une
conférence ne suffit pas à tout
résoudre, mais ce fut une initiative louable. Dès l’instant où
l’on pose un regard extérieur
sur le Liban et où l’on réfléchit
ensemble à des solutions pour
changer les idées reçues sur ce
pays et aider à son développement, il en ressortira forcément
un effet bénéfique à moyen et
long terme pour les Libanais.
Que faudrait-il faire,
d’après vous, pour endiguer
le flux de réfugiés au Liban ?
Je trouve cette situation extrêmement préoccupante et je
suis sûr que la communauté
internationale est du même
avis. Le Liban est un petit
pays qui n’a pas les moyens
d’accueillir plus de deux millions de réfugiés, tout en leur
fournissant l’assistance néces-
Roberto, Sylvia et Marco Duailibi au Liban en 2014.
saire. Un problème de cette
ampleur nécessite une solution
globale. Il faut que la communauté internationale s’unisse
non seulement pour trouver le
moyen de résoudre cette crise,
mais aussi pour aider financièrement les pays en guerre à se
reconstruire, afin que leurs habitants ne soient plus obligés
d’abandonner leurs maisons.
En attendant, il est urgent de
débloquer des fonds internationaux afin d’apporter à ces
populations vulnérables l’aide
dont elles ont besoin.
Pensez-vous qu’il faudrait
investir davantage dans la
communication pour développer les échanges entre les
Libanais résidents et la diaspora comme cela a été suggéré
durant la conférence ?
Cette proposition a été
l’une des bonnes surprises
de l’événement. Le hashtag
#LebanonConnect créé pour
le lancement a permis à des
immigrants du monde entier
de poster des photos et des
témoignages. C’est une très
bonne idée et il faut continuer à l’exploiter. En faisant
tomber les barrières physiques
ou géographiques, les réseaux
sociaux offrent des possibilités
infinies. Il est important pour
le Liban de s’en servir pour
diffuser le plus d’informations
possibles sur son histoire, sa
culture et ses beautés naturelles. Mais si l’investissement
en communication est important, la planification l’est
tout autant. Et, d’après ce que
j’ai pu constater, ce qui a été
fait dans ce domaine est une
réussite. J’espère que le Liban
poursuivra ses efforts dans ce
sens, que l’intérêt ne retombera pas et qu’il accordera
toujours à la communication
l’attention qu’elle mérite.
Que faut-il faire, d’après
vous, pour modifier l’image
souvent erronée qu’ont les
Brésiliens du Liban ?
Il est vrai que le public a
une image erronée du Liban,
ce que la presse occidentale
ne se gêne pas d’exploiter.
Les gens peu avertis ont tendance à confondre le Liban
avec d’autres pays où l’on parle
arabe.
La communication est
un outil indispensable pour
changer les idées reçues, combattre les préjugés et surtout
construire une nouvelle image.
Le Liban doit montrer au
monde ce qu’il est réellement.
Mais une communication efficace ne consiste pas seulement
à se servir des médias online
et offline. Il faut aussi organiser des événements dans le
pays, développer les relations
publiques et internationales,
inciter les populations locales
à promouvoir leur région, stimuler le tourisme et valoriser
la diversité culturelle. Il faut
produire des films, diffuser
des livres, bref, faire circuler
l’information, parce que la
connaissance est la meilleure
des armes pour lutter contre
les préjugés.
Vous avez écrit un jour
que votre père avait bâti sa
vie sur trois piliers : travail,
humanité et amour familial.
Pouvez-vous nous parler un
peu de votre famille et nous
dire si vos descendants ont
conservé les mêmes liens
que vous avec leurs racines
libanaises ?
Mon père est né à Zahlé.
Après des études de pharmacie à Paris, il s’est installé
à São Paulo où il a rencontré
Le restaurant « Haven » tenu par les Chamoun, le premier à avoir
fait connaître la kebbé aux gens du coin.
Réceptions en l’honneur
de Bassil
Roberto Duailibi à la Conférence des ressources énergétiques de
la diaspora libanaise à Beyrouth.
de ma famille et de maintenir
les liens entre ses membres.
Mais le projet à grandi au fil
du temps et a fini par devenir
un centre d’études en bonne et
due forme. Nous y effectuons
des recherches sur l’immigration libanaise au Brésil et
entretenons une vaste bibliothèque, ainsi qu’une collection
d’œuvres d’art moyen-oriental
et orientaliste européen.
Nous maintenons également
un site Web qui nous permet
d’échanger nos connaissances
avec des chercheurs du monde entier. Grâce à l’Internet,
nous avons construit des partenariats importants avec des
universités et des centres de
recherche internationaux.
Américains. « Tina Turner et
Ike Turner ont travaillé pour
mon oncle à une époque, souligne-t-il. Nous avons côtoyé
tous ces gens. » Pat se souvient
également que lors du mouvement des droits civiques dans
les années 1960, leur restaurant a été l’un des seuls de la
région à servir les Noirs. « En
1965, un groupe de jeunes
Noirs s’est rendu à divers restaurants pour tenter de se faire
servir, en guise de test, et nous
étions les seuls à l’avoir fait »,
dit-il non sans fierté.
Aujourd’hui, des années plus
tard, les Noirs n’ont rien oublié
de cette histoire. Ils n’hésitent
pas à dire tout le bien de ces
Libano-Américains qui leur
ont tendu la main depuis des
décennies.
Nouvelles du Brésil
Interview Roberto Duailibi, un grand publicitaire libano-brésilien, s’exprime sur son
travail au Brésil en faveur de la culture libanaise, sur son attachement à sa famille et à
sa patrie d’origine, et sur l’importance de la communication.
Il a souvent participé à des événements liés à la communauté
libanaise, que ce soit au Liban
ou au Brésil. Il s’appelle Roberto Duailibi et c’est l’un des
plus grands publicitaires du
Brésil. Fondateur et associé de
la célèbre agence de publicité
DPZ, il est connu mondialement et il a été récompensé
plusieurs fois pour son travail.
En plus de ses nombreuses
activités dans différentes organisations, Roberto Duailibi
donne des cours à l’université, écrit des livres et il est un
conférencier international très
sollicité.
Son père, Wadih Duailibi,
né au Liban, est arrivé au Brésil
à vingt-cinq ans. Peu de temps
après, il a épousé Cecília Fadoul. De leur union est né Roberto, cinquième de sept enfants. Depuis son enfance, le
petit garçon s’est intéressé aux
origines de sa famille. Dans
les années 1970, cet intérêt a
donné naissance à l’embryon
de ce qui est aujourd’hui un
important centre de recherche
sur l’histoire et le parcours de
la famille Duailibi au Brésil.
Devenu le « Centro de Estudos da Imigração Libanesa »,
ce centre d’études est à présent
installé dans un beau siège social basé à São Paulo, dans le
quartier du Morumbi.
Cette
année,
Roberto
Duailibi s’est rendu au Liban
à l’occasion de la Conférence
des ressources énergétiques de
la diaspora libanaise. Il a participé à différentes tables rondes,
y apportant son expérience et
ses connaissances. Il a qualifié
l’hommage qu’il lui a été rendu
au cours de cette conférence de
« grand honneur ».
Pat Davis dans son restaurant du Mississippi.
ma mère. Mes parents se sont
beaucoup investis dans notre
éducation. Malgré les difficultés – et il y en avait beaucoup
à l’époque –, ils nous ont envoyés dans de bonnes écoles
et nous ont encouragés à lire,
écrire et discuter. Cet environnement culturel m’a beaucoup
aidé. Enfant, j’entendais parler
différentes langues à la maison
et je vivais entouré de livres.
Bref, j’ai eu une éducation très
stimulante. Mon père était un
entrepreneur qui n’a jamais
hésité à bouger pour aller de
l’avant. Après avoir travaillé
dans l’industrie pharmaceutique, il s’est lancé dans la vente
et l’exportation de tissus, puis
a ouvert son propre commerce.
Il s’est efforcé toute sa vie, avec
une grande détermination et
beaucoup de dévouement, de
nous éduquer dignement. Notre enfance a été nourrie d’histoires sur le Liban et le MoyenOrient. On nous racontait les
voyages, l’adaptation, la lutte
que nos ancêtres ont menée en
arrivant au Brésil. Mes racines libanaises comptent beaucoup pour moi. D’une certaine
manière, c’est ce lien que je
m’efforce de maintenir avec le
Centre d’études. On peut y découvrir le parcours de ses ancêtres, sauvegarder les souvenirs
des familles et accéder à de
nombreuses informations importantes, permettant ainsi de
comprendre le rôle fondamental qu’ont joué les immigrants
libanais dans le développement du Brésil. Notre champ
de recherche ne se limite pas
à l’histoire de notre famille, il
concerne le groupe et l’époque
historique à laquelle nous appartenons.
Propos recueillis par
Nathalie NASSIF
L’organisation de la Coupe
du monde de football 2014 au
Brésil, qui a vu la victoire de
l’Allemagne contre l’Argentine
à Rio de Janeiro, en attendant
les prochains Jeux Olympiques
à Rio en août 2016, aura été
l’occasion pour des centaines
de milliers de touristes de tous
les continents de découvrir
ce beau pays, cher au Liban
en raison de la présence de
millions de descendants
d’émigrés libanais.
Deux grandes réceptions
ont été organisées par les
consuls du Liban Kabalan
Frangié à São Paulo le 11
juillet et Ziad Itani à Rio de
Janeiro le 12 juillet, afin que le
nouveau ministre libanais des
Affaires étrangères Gebran
Bassil, venu pour assister à
la finale du Mondial, prenne
contact avec les membres
de la communauté libanaise
et puisse ainsi mesurer son
importance économique et
politique.
Le ministre Bassil, qui a remis
à la députée Jandira Feghali la
médaille de l’émigrant libanais,
a été également reçu par
l’ambassadeur du Liban Joseph
Sayah dans la capitale Brasilia.
Pour sa part, Nelson Mufarrej,
président de la Fédération
des associations libanaises de
l’État de Rio, a décerné un
diplôme de reconnaissance à
Gebran Bassil, qui a annoncé
de nouvelles mesures décidées
avec les autorités du Brésil
afin d’octroyer des visas de
longue durée aux émigrés
libanais désireux de se rendre
au Liban.
Rencontres libanaises,
mondaines et fortuites
Les Libanais du Brésil sont
très actifs dans les réseaux
sociaux comme celui du
Rotary, avec Philippe Salha
à Teresina (Piauí) ou Flavio
Farah à São Paulo. Rencontrés
au cours de réunions
mondaines, ils se montrent
très intéressés et préoccupés
par la situation au Liban et au
Le drapeau du Liban flotte sur l’« Ilha Do Limão » dans la baie de
Guanabara, porté par les enfants des familles Farah, Zoghzoghi
et Fayad.
Proche-Orient.
Il y a aussi les rencontres
imprévues, comme celle faite
dans le métro en direction de
Copacabana avec un jeune
Franco-Libanais de la famille
Habis, originaire d’Achrafieh,
qui n’a jamais visité le Liban,
et qui vient d’arriver de Paris
à Rio pour suivre des études
en pharmacie. Un chirurgien
égyptien de San Francisco
nous aborde, à l’issue d’une
grande prestation de la
chanteuse Luciana Marinho
dans un bar renommé
d’Ipanema, et nous annonce
que l’époux de sa fille est issu
d’une famille libanaise installée
aux États-Unis.
Quelques jours auparavant
à Brasilia, à la vue du
drapeau libanais frappé du
cèdre millénaire, un groupe
d’Argentins, en chemin pour
le match Argentine-Belgique,
s’arrête net devant nous et
pour cause : l’avocat Marcelo
Daniel Garcia, de Buenos
Aires, est originaire de Zakrit
(familles Morkos et Nehmé),
et ne connaît pas encore le
Liban.
Un nouvel espace
culturel libanais à
Rio de Janeiro
L’État de Rio, l’une des
27 unités fédératives du
Brésil, possède à lui seul
une superficie de près de
quatre fois celle du Liban,
et compte 15 millions
d’habitants. Ancienne capitale
du Brésil, de 1763 à 1960,
cette plateforme touristique
mondiale, qui va célébrer en
janvier 2015 les 450 ans de sa
fondation, accueille un grand
nombre de descendants de
Libanais qui dépasseraient
aujourd’hui les deux millions,
venant en seconde position
après São Paulo.
Le consul Ziad Itani, en poste
à Rio depuis deux ans, secondé
par son dynamique conseiller
Marc Moussallem, multiplie
ses actions en faveur du
rapprochement avec le Liban.
Il va ainsi inaugurer, le 4 août
prochain, un nouvel Espace
culturel libanais placé sous
l’égide du consulat. Cet espace
se situe dans l’enceinte même
du siège du consulat, situé à
la rua Dona Mariana, dans le
beau quartier de Botafogo, et
les travaux sont pratiquement
achevés pour recevoir à temps
les premiers visiteurs.
Il s’agira en premier lieu de
dispenser des cours d’arabe,
avec, comme enseignant
principal, Ibrahim Khalil,
professeur d’arabe à la retraite
de l’Université fédérale de Rio.
Les cours s’étendront sur huit
niveaux à raison de 36 heures
chacun, et débuteront à la
date du lancement. Déjà les
premières inscriptions affluent,
dont celles de militaires de la
marine brésilienne qui doivent
rejoindre leur poste au sein de
la Finul au Liban.
Naji FARAH
RJLiban membre d’une grande
fédération d’associations à Rio
Le président de la Fédération
des associations libano-brésiliennes de l’État de Rio de Janeiro, Nelson Mufarrej, a tenu
à récompenser le travail de
l’association RJLiban au service du Liban et de ses jeunes
depuis trente ans, en France et
en Amérique latine en particulier. Il a ainsi remis lors d’un
dîner privé au Club MonteLibano de Rio, le 17 juillet, un
diplôme de membre collaborateur à Naji Farah, présidentfondateur de RJLiban.
Nelson Muffarej, qui a évoqué les projets en cours grâce à
une collaboration étroite à Rio,
a tenu à signaler que c’est la
première fois qu’un tel diplôme
est décerné. Il a appelé au déve-
Hiba et Naji Farah le 17 juillet au domicile de Nelson et Luisa
Mufarrej.
loppement des relations entre
les jeunes de descendance libanaise au Brésil et dans les pays
limitrophes, avec la participation d’artistes de renom pour
animer les forums prévus dans
les grandes villes de l’émigration. À ce titre étaient présents
au dîner, l’entrepreneur Pedro
Ganem ainsi qu’Iris Ganemha,
organisatrice des tours de chant
de Fagner.
Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : [email protected] – www.rjliban.com
6
Culture
lundi 21 juillet 2014
Festivals
Festival international de Baalbeck
Le récital d’Angela Gheorghiu
au Casino du Liban
Les ballades de Katie
Beiteddine Deuxième voix féminine anglo-saxonne à fouler la scène du palais des émirs cet été, après la
volcanique Joss Stone, c’est une Katie Melua toute en douceur qui a distillé à un auditoire recueilli une
pop folk douce et sucrée.
Maya GHANDOUR HERT
Accompagnée de trois musiciens – au clavier, le jazzman
Marc Edwards, à la basse Rory
McFarlane, Henry Spinetti
à la batterie –, Kétévan (de
son vrai prénom, également
le titre de son dernier album)
a donné un concert intimiste,
dans une ambiance tamisée.
Un concert doux, plein de mélodies harmonieuses et discrètes, qui confirme une artiste au
sommet de son art : celui d’un
folk pop suave, harmonieux et
serein. Un concert tellement
rafraîchissant qu’il manquait,
du coup, de chaleur.
Mais il ne faut pas s’y tromper : il s’agit bien là de la
marque de fabrique de Katie
Melua. Son « œuvre » délicate et raffinée se situe loin
des tapages outranciers et des
attitudes provocatrices souvent rencontrées chez les divas
du show-business. Chez Miss
Melua, on a l’impression que
le show visuel se limite à un
aller-retour de guitares : on
lui en rapporte une à chaque
chanson. Pour le reste, rien à
voir, circulez. Même ses yeux
disparaissent sous une épaisse
frange de rideau. Un pantalon marine de coupe large et
un « crop top » en soie crème
achèvent le look BCBG.
Ses détracteurs lui reprochent justement cette réserve,
cette débauche de douceur.
Katie, elle, assume ses choix
et en rajoute même. Pour
briller par une sobriété recherchée et bien étudiée. À
la tête d’une belle discogra-
Katie Melua : une sobriété recherchée.
phie (6 albums en dix ans), la
tout juste trentenaire affiche
sur scène une aisance incomparable à donner des accents
mélodieux à la plus lente des
musiques. S’il fallait lui donner une accolade aux couleurs
locales, on dirait qu’elle met
Hommage à Zaki Nassif
du « tarab » dans son pop
folk. Mais halte-là les comparaisons. Car Katie reste sur
scène la Melua qu’on écoute
gentiment et sereinement
chez soi.
Certains spectateurs auraient
trouvé tout cela plutôt sopori-
fique. D’autres cherchaient
en vain des étoiles dans le ciel
beiteddinois sur lesquelles accrocher leur regard et rêvasser. D’autres fans ont exprimé
leur déception qu’elle n’ait pas
chanté certains titres fétiches.
Sa setlist comprenait pourtant
un beau melting-pot de ballades sombres : Love is a silent
thief, de blues rock exaltant :
Shiver and shake, de ballades
langoureuses et tellement fifties : Chase me. Sans oublier
le touchant If you were a sailboat ou ses reprises quelque
peu décevantes de Leonard
Cohen (In My Secret Life) et
des Mamas and Papas (You
Baby). Suivront The cry of the
lone wolf, Spooky, Nine Million
Bicycles, Spider’s Web, Hopeless
drifter...
Love is a silent thief sera
plus incisif et bluesy, puis elle
nous rappelle avoir composé
le tendre Red Balloons avec
son amie Polly Scattergood
qui a déjà sorti deux albums
qualifiés d’electro-dance-pop.
Plus nerveux sera No fear of
heights ; suivra le remuant God
on drums, the devil on the bass
à l’esprit rock, perpétué avec
le swampy Shiver and Shake.
Une nouvelle romance, The
closest thing to crazy, avant de
conclure avec la reprise osée de
l’intouchable Kozmic Blues de
Janis Joplin.
Au final, Katie Melua aura
offert un concert gentil, agréable avec de bonnes surprises.
Mais aussi des titres par trop
mielleux. Qu’on finit par écouter avec plaisir, tant sa voix est
apaisante.
Yanni, une machine
bien rodée
Byblos Après le succès de sa venue au même
endroit l’an dernier, Yanni s’est produit avec un
nouveau show, mais plutôt décevant cette fois-ci.
Le Festival international de Baalbeck informe son public
que le récital d’Angela Gheorghiu prévu à Baalbeck le 3
août 2014 à 20h00 aura lieu au théâtre du Casino du Liban
à la même date et à la même heure.
Ceux qui ont déjà acheté leurs billets doivent les actualiser
chez Virgin Ticketing Box Office avant le 1er août 2014.
Agenda
Cinéma
Premières visions
★ Belle
comme la femme
d’un autre comédie fraîche et
romantique de Catherine Castel
avec Olivier Marchal et Zabou
Breitman. Un triangle amoureux où
la fidélité est à l’épreuve. Cinemacity
(Dora et Beirut Souks), Empire Première
★ Fish
‘n chips, best enemies
for ever film animé de Dan Krech.
Les nouveaux Tom and Jerry sont
arrivés. Pour très petits. Cinemacity
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes,
Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh,
Vox B.C. Center
❍ The Purge : Anarchy film
d’horreur de James DeMonaco
avec Frank Grillo. Des gens qui
tuent pour expier leurs fautes ou
se purger de leurs démons. Grand
Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, Cinemacity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy,
Espace,Vox B.C. Center, Cinemall
Titeuf le film (3D) longmétrage d’animation franco-suisse
écrit et réalisé par Zep, adapté des
bandes dessinées et de la série
télévisée Titeuf. Avec les voix de
Jean Rochefort et Mélanie Bernier.
■
Cinemacity (Beirut Souks), Vox B.C. Center,
Cinemall.
En salle
★★ Avis
de Mistral de Rose
Bosch, avec Jean Reno et Anna
Galiena. Léa, Adrien et leur petit
frère Théo, sourd de naissance,
partent en vacances en Provence
chez leur grand-père. Ce sera le
choc des générations. Métropolis
Empire Sofil
★ Blended
de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
Après un rancart désastreux, deux
parents célibataires se retrouvent
dans un safari avec leurs enfants.
Comédie romantique mais peu de
rires. Grand Concorde, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Vox B.C. Center
Cold in July de Jim Mickle, avec
Michael C. Hall et Sam Shepard.
Une décision prise en une demiseconde peut-elle changer notre vie
? Une suite d’événements sanglants
vont bouleverser la vie d’un homme
à cause d’un seul geste... Métropolis
■
Empire Sofil
★★ Dawn
of the planets (3D)
de Matt Reeves, avec Andy Serkis
et Gary Oldman. Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
Deliver us from evil de Scott
Derrickson, avec Eric Bana. Grand
❍
Samedi soir, à Beiteddine,
l’orchestre LeBam
(Association libanaise pour
la promotion de la musique
orchestrale) accompagné
des jeunes de la chorale
al-Fayha’ de Tripoli,
introduisant 76 jeunes filles
et garçons de la section
LeBam de Baakline (créée
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Première/Galaxy, Espace,
Vox B.C. Center, Cinemall
il y a un an et demi), ont
émerveillé le public par une
présentation très applaudie
dans un hommage à Zaki
Nassif.
Edge of Tomorrow (3D) de
Doug Liman, avec Tom Cruise et
Emily Blunt. Vox B.C. Center
★★ Godzilla (3D) de Gareth
Edwards, avec Aaron Taylor-Johnson
et Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center
■
★★ How
to train your dragon
(3D) film d’animation américain
réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
■ Legends of Oz, Dorothy’s
return de Dan St. Pierre, avec
Lea Michele et Kelsey Grammer.
CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi
et dimanche)
Maleficient de Robert
Stromberg, avec Angelina Jolie.
■
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox
B.C. Center, Cinemall
★★ Qu’est-ce
qu’on a fait
au Bon Dieu ? comédie très
drôle de Philippe de Chauveron,
avec Christian Clavier et Chantal
Lauby. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks), Empire
Première
★ The Amazing Spiderman
(3D) de Marc Webb, avec Andrew
Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le
rendre meilleur ? Planète Abraj
★★ The Fault in our stars de
Josh Boone, avec Shailene Woodley
et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las
Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C.
Center, Cinemall
★ Think like a man too de Tim
Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle
Union. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et
Beirut Souks), Empire Dunes/Première,
Cinemall, Vox B.C. Center
■ Third Person de Paul Haggis,
avec Liam Neeson, Mila Kunis et
James Franco. Empire Première
■ 22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox
B.C. Center, Cinemall
★★ X-Men,
days of futur
past de Bryan Singer, avec Hugh
Jackman et Michael Fassbender. Vox
B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus
sont donnés sous toute réserve.
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
CONCERT
Spécial Ramadan : Chouyoukh
al-tarab au théâtre al-Madina à
21h30. Tél. : 01/753010.
Yanni, un dieu laïc superactif, tout de blanc vêtu.
Brice LAEMLE
Le son des vagues qui s’écrasent à quelques mètres du cadre
idyllique apaise les spectateurs
qui patientent en attendant
l’arrivée des retardataires. Le
spectacle commence à 22h avec
un morceau d’ouverture anxiogène à souhait. Le spectacle
son et lumière se met en place.
Yanni fait son apparition après
que les 13 musiciens et les deux
chanteuses se furent installés
sur scène. Les 5 000 spectateurs applaudissent chaudement leur dieu laïc tout de
blanc vêtu, ressemblant parfois
à un professeur de fitness pour
sa suractivité sur scène.
Yanni joue ses plus grands
succès : Aria, Santorini, Felitsa,
Marching Season et quelques
titres de son dernier album
Inspirato. Petit frère spirituel
de l’artiste français Jean-Michel Jarre, il fait partie des
très rares compositeurs à être
connus dans les grandes villes du globe. Un phénomène
qui soulève les foules avec ses
shows gigantesques à Athènes, Moscou ou Shanghai.
Il compte, à son tableau de
chasse, 25 millions d’albums
vendus jusque-là
Yanni vulgarise la musique
classique en la mélangeant à la
pop. Ses compositions ressemblent à des bandes originales
de films, non dépourvues d’un
style pompier, voire grandilo-
quent. Mais à trop surjouer les
émotions, on ne discerne plus
le vrai du faux. Avec ses gestes
amples et ses grimaces, il veut
signaler toute l’énergie qu’il
déploie sur scène, mais tout
cela est vain, comme désincarné, sans âme. Le compositeur
n’est plus si performeur. Il fait
son show automatiquement,
sans passion semble-t-il.
Plus d’une vingtaine de titres et 135 minutes de spectacle plus tard, le public est
debout pour les trois derniers
morceaux, dont deux de ses
plus grands succès : The Storm
puis One Man’s Dream pour finir. Yanni remercie à plusieurs
reprises le public libanais pour
l’accueil enthousiaste qu’il lui
réserve et fait planer l’hypothèse d’un concert à Byblos
qui deviendrait un rendezvous annuel.
Malgré plusieurs bourrasques impressionnantes, les
musiciens qui secondent le
compositeur font preuve de
beaucoup de talent. Les prestations des violonistes Mary
Simpson et Samvel Yervinyan,
tout comme celles du contrebassiste Alexander Zhiroff
sont particulièrement remarquées. Cela n’empêche pas
que l’ensemble du spectacle
s’avère sans grande saveur...
Au clavier, Yanni se fait accompagner par une voix féminine.
Expos
Chadia Najjar au Beirut Art Center
Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. :
01/397018
Jean-Claude Frisque : Endé
à l’Institut français de Baalbeck
jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatiyé jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Élie Khoury : Still Image
Creativity of indefinite
superstructures à Artlab
Gemmayzé près Daraj el-Fan
jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Samuel Coisne : Sweet cuts à
la galerie Alice Mogabgab imm.
Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet.
Tél. : 01/204984
Exposition collective à la
galerie Espaces éphémères Saïfi
quartier du port jusqu’au 19
septembre. Tél. : 01/442265
Bridge to Palestine au Beirut
Exhibition Center jusqu’au 3 août.
Tél. : 01/999313
Francisco Portillo ou le
cubisme à Les Plumes galerie Elsie
Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris
jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537
Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393
jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936
Claudia Scarsella : I am the
two moons à la galerie Art
Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. :
01/443263
Jan Hendrix : Trabajo de
campo au souk des joailliers
jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870
ext. : 110
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Exposition collective à la
galerie Aïda Cherfan place de
l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. :
01/983111
Abdallah Dadour : Merci
demain à la galerie Surface libre
Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31
juillet. Tél. : 04/715500
Syria’s Apex Generation à la
galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut
Tower jusqu’au 2 août. Tél. :
01/374450
Forever au Metropolitan Art Society
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969
Lumière de soie – Liban,
Syrie au Musée de la soie à
Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. :
05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018.
Théâtre
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche
du mois) et Formula Fun à la
Planète de la découverte rue Ayass
Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
lundi 21 juillet 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Margaret Breitwieser
Ralph Chammas, son épouse Isabel Wolter
Katia Chammas, épouse de l’ingénieur Élias Assouad
Randa Chammas
Odette Ghorayeb, Vve Farid Chammas, et famille
Hélène Asfour, Vve du Dr Georges Chammas, et famille
Nabih Chammas et famille
Odette Nader, Vve Labib Chammas, et famille
Rafik Chammas, son épouse Lamia Moufarrej et famille
La famille de feue Wadad Ralph Haddad (à l’étranger)
La famille de feue Najla Nadim Moufarrej
ainsi que les familles Chammas, Jeha, Breitwieser, Wolter, Assouad,
Ghorayeb, Asfour, Attieh, Nader, Moufarrej et Haddad
ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 12 juillet 2014 à
Vienne, de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin
Son épouse : Évelyne Lichaa Abi Nader
Son frère : l’ingénieur Chawki Farhat et famille
Ses sœurs : la famille de feue Najat Farhat
Nawal Farhat, épouse du Dr Élie Baddour, et famille
Elham, Vve du journaliste Jihad Abou Jaoudé, et famille
ainsi que les familles Farhat, Abi Nader, Najm, Ayna, Baddour, Abou
Jaoudé, Rizkallah, Majdalani, Gabriel, Khabbaz, Karam, Kassatly,
Fahd, Hadjean, Rabau, Lemaire, les habitants de Bab Mareh, Aitanit
et leurs parents au Liban et à l’étranger
ont la profonde douleur de faire part du décès de leur très regretté
Dr RAYMOND AKL FARHAT
Avocat
Ancien directeur général de l’Aviation civile
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 21 juillet à 13h, en l’église
Saint-Georges des maronites, centre-ville.
La dépouille mortelle sera transférée à son village natal Bab Mareh,
où une cérémonie sera célébrée, en l’église Notre-Dame.
L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que mardi 22 et mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de
l’église Saint-Georges des maronites, centre-ville.
Condoléances
MOUNIR HANNA CHAMMAS
L’absoute sera donnée demain mardi 22 juillet à 17h30, en l’église
Sainte-Marina, rue Saray, Amioun.
Les condoléances seront reçues mardi 22 juillet, avant l’absoute, de
11h30 à 20h, dans le salon de l’église Sainte-Marina, Amioun, ainsi
que mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église SaintNicolas des grecs-orthodoxes, Achrafieh.
z
Patricia, épouse Nicolas Zvoronos, et leur fille Paola
Carole, épouse Stefano Bianchi
Evanguelo Zvoronos, son épouse Mariane Tannoury et famille
Pamela, épouse Patrick-Philippe Khoury, et famille
Perla, épouse Joseph Gemayel, et famille
Peggy, épouse Élie Ishac, et famille
Maya, épouse Joe Scheib, et famille
Marcel Mouzannar, époux de feue Myrna Nader, et famille
ainsi que les familles Ishac, Nader, Chaccour, Zvoronos, Bianchi,
Tannoury, Khoury, Gemayel, Scheib, Mouzannar, Curmi, Chehab,
Bitar, Daccache, Hitti, Achou, Hnoud, Aramouni, James, et Abou Ezz
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, belle-mère,
grand-mère, arrière-grand-mère, sœur, belle-sœur, tante et alliée
MARIE-THÉRÈSE (MIMO) LOUIS NADER
Vve Georges Ishac
mère de feu Badih Ishac.
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 21 juillet à 16h, en l’église
Notre-Dame des Dons, Achrafieh.
Les condoléances seront reçues avant l’office à partir de 11h, ainsi
que mardi 22 et mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de
l’église Notre-Dame des Dons, Achrafieh.
Cet avis tient lieu de faire-part personnel.
z
Aide humanitaire
Centre social du CJC –
Cas 4622
Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge
de sa mère, n’ayant aucune
ressource, sans couverture
sociale, doit être hospitalisé
pour lui poser une batterie
cardiaque dont le coût est
tion
a
g
on
Prol
’au
u
q
jus
Fouad Abdallah Richa Dagher
Nathalie, épouse Antoine Yazbek, et famille
Katia, épouse Milad Médawar, et famille
Nassif Dagher, son épouse Marie-José Alam et famille
Samira, épouse Mickael Abou Rahal, et famille
Nazih Ziadé, époux de feue Hiyam, et famille
Aïda, épouse Antoine Hanna Sassine, et famille
Nawal, épouse Jack Aziz Doumit, et famille
Amale, Vve Béchara Nassar, et famille
Jean, Joy et Caren Yazbek
Élie et Paméla Mdawar
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère,
grand-mère, belle mère, sœur et tante
RAJA’ GEORGES NASSIF DAGHER
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 21 et demain mardi
22 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de la cathédrale Mar Abda, à
Bickfaya.
z
Elham (Loulou) Makarem, Vve Rabih Abdel-Malak, et famille
L’ensemble des familles Makarem, Izzeddine, Najjar ainsi que tous les
proches et alliés
ont la profonde tristesse de faire part du décès, survenu le 20 juillet
2014, au Venezuela, de
CHAFIK YOUSSEF MAKAREM
Les condoléances seront reçues le 24 juillet, de 11h à 16h, à la Maison
druze, Verdun.
Pensée pieuse
Pour la vingt-deuxième commémoration du rappel à Dieu de la très
regrettée
NICOLE CÉSAR BEHLOK
épouse Georges Choueiri
mère de Michel Choueiri
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et
aimée.
Remerciements
élevé. Merci de votre aide
comme contribution à ce
cas. Le cas 4621 est couvert.
Merci. Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell. : 70/145301,
après-midi 01/335750.
La famille de la regrettée
Hajjé CHAFICA SLEIMAN MAKKI
épouse de Kazem Ibrahim
mère de feu Mohammad, du directeur général de la Sûreté générale, le
général Abbas, de Ahmad, de Charif, de Ali et de hajjé Wafica
remercie tous ceux qui se sont associés à son deuil par leur présence,
leurs appels téléphoniques ou l’envoi de télégrammes. Elle remercie
en particulier le président de l’Assemblée nationale, le président
du Conseil des ministres, le président Michel Sleiman, les anciens
présidents du Conseil des ministres, les anciens et actuels ministres et
députés, les autorités religieuses ou leurs représentants, le représentant
du secrétaire général de l’ONU, le corps diplomatique arabe et
étranger, les présidents des organisations internationales accrédités
au Liban, le commandant en chef de l’armée, les officiers sécuritaires,
le corps judiciaire, consulaire, les personnalités politiques, des partis,
de la presse, sociales et civiles, et les prie de trouver ici l’expression
de sa gratitude émue.
7
Concours
Le prix annuel Ignace Maroun
La Fondation Mgr Ignace Maroun a annoncé qu’elle reçoit les
candidatures pour l’édition 2014
de son prix annuel. Les personnes qui désirent participer
doivent remettre leurs œuvres
avant le 30 septembre à l’adresse
suivante : Fondation Ignace
Maroun, archevêché maronite
de Beyrouth. Les conditions requises de participation sont les
suivantes : nouveauté de l’œuvre
sur les plans culturel, patriotique,
éducatif et artistique ; le participant ne doit avoir reçu aucun
prix auparavant ; la publication
de l’œuvre ne doit pas avoir dépassé les deux ans. Pour plus de
renseignements, appeler Thérèse Bou Maroun, secrétaire de
la fondation, aux : 03-790706,
01-200312, 09-938012, ou Me
Rachid Jalkh, président de la
fondation, au 03-376111.
Carole Samaha rend visite aux réfugiés
syriens de Zaatari
La chanteuse libanaise, Carole
Samaha, ambassadrice de bonne volonté du Réseau mondial
pour les droits et le développement (GNRD), s’est rendue
samedi au camp de réfugiés
syriens de Zaatari, aux frontières syro-jordaniennes. Durant
sa tournée, la star s’est entretenue avec de nombreux réfugiés à propos de leurs besoins
et des difficultés auxquelles ils
font face. Elle a également distribué des cadeaux aux 25 000
enfants du camp.
« La visite était émouvante
et elle ne sera pas la dernière
; j’ai voulu me renseigner sur
les conditions de vie des réfugiés syriens et je coopérerai
de mon mieux avec le GNRD
pour leur assurer leurs besoins
quotidiens », a-t-elle déclaré,
remerciant la Jordanie et tous
les pays qui accueillent et hébergent les réfugiés.
La chanteuse libanaise a visité
le camp de Zaatari, où résident
plus de 130 000 réfugiés dont
25 000 enfants de moins de
cinq ans.
Photo tirée de la page Facebook
de Carole Samaha
La localité de Fardis
Coup d’envoi du Festival
produira sa propre électricité de Douma
Les familles Daouk, Abdel-Rahman et leurs alliés
remercient tous ceux qui se sont associés à leur deuil à la suite du
décès du regretté
KAMAL FOUAD DAOUK
Ingénieur
Elles remercient en particulier les parents et amis, et les prient de
trouver ici l’expression de leur gratitude émue.
z
illet
u
j
31
Mme Solh Hamadé avec les cheikhs de la communauté druze.
La vice-présidente de l’Association humanitaire al-Walid
ben Talal, l’ancienne ministre
Leïla Solh Hamadé, a inauguré le projet de production
d’électricité dans la ville de
Fardis dans le caza de Hasbaya, où elle a été reçue par les
religieux du village représentés
par le comité des waqfs présidé
par cheikh Wissam Slika, ainsi
que le président du conseil
Le Festival de Douma durera trois semaines.
municipal Anis Slika et de
nombreux notables de la région. Après des allocutions de
remerciement prononcés par
ces derniers pour les généreuses donations de la fondation,
Mme Solh Hamadé a appelé
les habitants de cette localité à
rester attachés à leur terre. La
cérémonie a été clôturée par la
remise de plaques commémoratives à l’ancienne ministre.
1953
Droit de vote accordé aux femmes libanaises
Une soirée animée par l’orchestre des FSI pour amorcer les
festivités. Photos ANI
Le Festival de Douma a été
inauguré samedi par le comité organisateur sur le stade
du village, sous le patronage
du ministre du Tourisme
Michel Pharaon, représenté
par Philippe Bustros, et en
présence de représentants des
ministres Boutros Harb, Gebran Bassil et Sejaan Azzi.
La cérémonie a été marquée
par un concert animé par
l’orchestre classique des Forces de sécurité intérieure dirigé par le commandant Ziad
Mourad, qui a présenté des
chansons de Zaki Nassif avec
Les Libanais
ont voté
2050
Les femmes majoritaires au Parlement
NOUS SOMMES EN 2050, VOUS ÊTES JOURNALISTE À L’ORIENT-LE JOUR ET VOUS DEVEZ
SOUMETTRE UN ARTICLE OU UN DESSIN QUI DÉCRIT UN TEMPS FORT DE L’ACTUALITÉ
À l’occasion de son 90e anniversaire, L’Orient-Le Jour
organise un concours destiné aux étudiants libanais, ou
non-libanais de mère libanaise.
Si vous avez moins de 26 ans et que vous êtes inscrit
dans une université au Liban, participez et gagnez
une bourse universitaire. Envoyez votre article ou dessin
avant le 30 juin 2014, à l’adresse :
[email protected].
Votre texte, en français et en format Word, doit faire
entre 3 000 et 5 000 signes au maximum (espace inclus) et peut être écrit sous la forme d’une information
factuelle, d’un éditorial, d’un reportage, d’une interview
ou toute autre forme journalistique.
Orient NP 17.5x25.indd 1
Le dessin journalistique peut être une caricature, une
bande dessinée, ou une infographie. Le sujet peut être
politique, économique, culturel, écologique, sociétal,
sportif, etc.
Ce concours sera récompensé par des prix décernés par
un jury d’experts constitué de 5 membres. Les candidats présélectionnés se présenteront devant le jury pour
exposer et défendre leur travail.
Les fiches de renseignement et le règlement du concours
sont accessibles sur le site internet de L’Orient-Le Jour :
www.lorientlejour.com/concours90ans.
Bonne chance à tous !
3/18/14 4:32 PM
les voix de Carole Aoun et
Chadi Aidamouni.
Dans son allocution, la
présidente du comité du Festival, Hayat Chalhoub, a présenté le programme de cette
année qui s’étalera sur trois
semaines jusqu’au 9 août et
qui comprendra entre autres
un tournoi de jeu d’échecs,
une soirée avec le musicien
Charbel Rouhana, un dîner
champêtre, une journée à
thème russe avec des artistes
venus de Moscou, une soirée
karaoké et un spectacle pour
enfants.
Rotary Club de Beyrouth
La réunion statutaire du
Rotary Club de Beyrouth
se tiendra aujourd’hui lundi 21 juillet autour d’un
iftar, à la villa Linda Sursock.
Au cours de cette réunion, le Dr Khaled Tadmori, architecte et président du Comité de
protection des monuments
historiques à la municipalité de Tripoli, donnera
une conférence en arabe
sur le thème « L’urbanisme
de Tripoli et la conception
des ses bâtiments à travers
l’histoire ».
Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités seront les bienvenus.
Économie
8
La semaine de la
Bourse de Beyrouth
Pour la quatrième semaine consécutive, la Bourse
de Beyrouth était dans le
rouge, à 1 197,44 points
(-0,29 %) en raison du vide
présidentiel, des tensions
relatives au dossier de la
grille des salaires et de la
crise à Gaza.
La moyenne quotidienne
du volume des échanges a
dégringolé de 78,84 % à
101 954 titres, tandis que la
valeur moyenne des échanges chutait de 31,28 % à
Titres
Blom Index
1 197,44
–0,29 %
941 932 dollars. Pour sa
part, la capitalisation boursière a reculé de 27,71 millions de dollars à 9,6 milliards de dollars.
C’est donc sans surprise
que, sur le plan régional,
la performance de la BSE a
été surpassée : l’indice S&P
Pan Arab Composite a progressé de 0,54 % à 151,94
points, et l’indice MSCI
pour les marchés émergents a enregistré + 0,02 %
à 1 062,59 points.
Marchés
Cours ($)*
à la clôture
Variation
hebdomadaire
(%)
Secteur bancaire
Blom (ordinaire)
Beyrouth
8,77
–0,34
Blom (GDR)
Beyrouth
9,35
0
Blom (GDR)
London Stock
Exchange
9,40
+0,53
Blom (préférentielle
« 2011 »)
Beyrouth
10,20
0
Audi (ordinaire)
Beyrouth
6,36
+0,16
Audi (GDR)
Beyrouth
6,40
–3,03
Audi (GDR)
London Stock
Exchange
6,40
0
Audi (préférentielle
« E »)
Beyrouth
101
0
Audi (préférentielle
« F »)
Beyrouth
100
0
Audi (préférentielle
« G »)
Beyrouth
100
0
Audi (préférentielle
« H »)
Beyrouth
100,10
0
Byblos (ordinaire)
Beyrouth
1,60
0
Byblos (GDR)
London Stock
Exchange
73
0
Byblos
(préférentielle
« 2008 »)
Beyrouth
100,50
0
Byblos
(préférentielle
« 2009 »)
Beyrouth
100
–0,99
Bank of Beirut
(ordinaire)
Beyrouth
19
0
Bank of Beirut
(préférentielle « E »)
Beyrouth
25,50
0
Bank of Beirut
(préférentielle « I »)
Beyrouth
25,75
+0,19
Bank of Beirut
(préférentielle « H »)
Beyrouth
25,70
0
BLC (ordinaire)
Beyrouth
2
0
BLC (préférentielle
« A »)
Beyrouth
100
0
BLC (préférentielle
« B »)
Beyrouth
100
0
BLC (préférentielle
« C »)
Beyrouth
100
0
Fransabank (B)
Gré à gré
28
0
Bemo (ordinaire)
Beyrouth
1,82
0
Bemo (préférentielle
« 2013 »)
Beyrouth
100,80
0
Secteur immobilier
Solidere (A)
Beyrouth
12,62
–0,24
Solidere (B)
Beyrouth
12,69
–0,24
London Stock
Exchange
12,51
–2,57
Solidere (GDR)
Secteur industriel
Holcim Liban
Beyrouth
13,76
–1,50
Ciments blancs (B)
Beyrouth
3,50
0
Ciments blancs (N)
Beyrouth
2,75
0
Blom Cedars
Balanced Fund
(tranche « A »)
–
7 279,85
–0,30
Blom Cedars
Balanced Fund
(tranche « B »)
–
5 202,68
–0,30
Blom Cedars
Balanced Fund
(tranche « C »)
–
5 529,10
–0,30
Blom Bond Fund
–
9 653,12
0
Rymco
Beyrouth
3,19
+18,15
ABC (nouvelle)
Gré à gré
33
0
Fonds
Commerce de détail
Secteur touristique
Casino du Liban
Gré à gré
380
0
SGHL
Gré à gré
7
0
* Sauf si indiqué autrement.
En partenariat avec
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lundi 21 juillet 2014
Liban
La Bourse de Beyrouth tire son
épingle du jeu malgré la conjoncture
Rapport La performance de la BSE aux six premiers mois de 2014 s’est maintenue dans le vert avec
+6,24 % à 1 221,87 points, alors que les crises politico-sécuritaires et sociales secouaient le pays.
Au cours de la première moitié de 2014, la reprise économique tant attendue s’est
poursuivie aux États-Unis,
faisant gagner 6 % à l’indice
S&P 500. L’Europe, pour sa
part, a enregistré une croissance relativement maigre, ce
qui n’a pas empêché l’Euro
Stoxx 50 de gagner 4 % fin
juin, a relevé un rapport exhaustif du Lebanon Brief de la
Blom Invest.
En parallèle, bien que
l’économie du monde arabe
soit affectée par l’instabilité
régionale, des performances
boursières très positives ont
été constatées, avec l’Égypte,
Dubaï et Bahreïn en tête de
peloton (+ 20,34 %, + 17 % et
+14 ,31 %, respectivement).
Entre-temps, le Liban demeurait pris en étau entre
impasse politique et stagnation économique, a noté le
rapport. Ce qui n’a pas empêché sa Bourse de Beyrouth
(BSE) de poster des résultats
relativement positifs aux six
premiers mois de 2014 avec
+6,24 % à 1 221,87 points.
Le volume et la valeur des
titres échangés ont bondi de
47 % et 55 % en glissement
annuel, à 26,49 millions de
dollars et 206,01 millions
de dollars, respectivement, a
précisé le rapport.
Le yo-yo des nerfs
Car, a analysé la Blom Invest, bien que la performance
de la BSE soit nettement influencée par les événements
politiques, sécuritaires et
sociaux, quelques répits en
cours de semestre lui ont permis de se refaire une santé.
Ainsi, les investisseurs
étaient euphoriques en janvier à l’annonce de la formation imminente (et longtemps
attendue) d’un nouveau cabinet ministériel. Une humeur
positive illustrée par les 5 %
enregistrés en fin de mois
par la BSE, à quelque 1 200
points.
Néanmoins, l’humeur était
nettement plus sombre le
mois suivant, alors que les retards et le manque de consensus entre les différents partis
politiques ont pris de l’ampleur. Fluctuant aux alentours
des 1 190 points, la Bourse n’a
repris des couleurs que vers la
fin du mois de février, lorsque
le gouvernement a finalement
pris forme.
La situation s’est ensuite
inversée en mars et avril, avec
la réapparition des tensions à
Tripoli, le conflit déchirant
les partisans et les ennemis
du projet de loi relatif aux
anciens loyers – en plus du
dossier brûlant de la réévaluation de la grille des salaires, un sujet qui n’a toujours
pas été résolu à cette heure.
En dépit de quelques avancées positives, notamment
lorsque le Parlement s’est attelé à l’examen de 39 projets
de loi en suspens, la BSE a,
de fait, enregistré un recul
de 1,97 % en mars, suivi par
-0,38 % en avril.
Pour sa part, le mois de
mai a représenté une période
de relative stabilité sécuritaire ; les investisseurs ont
quant à eux adopté une approche attentiste, surveillant
les efforts en vue de l’élection
prochaine d’un nouveau président de la République. La
performance de la Bourse de
Beyrouth était dans vert en
mai, à +1,32 %.
Enfin, le yo-yo des nerfs a
repris en juin en raison de la
fin du mandat du président
Michel Sleiman et de l’incapacité des différents partis à
s’entendre sur un successeur.
Sur le plan sécuritaire, le répit qui avait apporté un peu
de souffle au pays a également pris fin avec les attentats
meurtriers de Dahr el-Baïdar
et de Tayyouné. C’est donc
sans surprise que la Bourse de
Beyrouth a stagné en fin de
semestre, à +0,10 %.
Les actions Solidere et
Blom enregistrent les
meilleures performances
Enfin, en ce qui concerne
les échanges boursiers au
cours des six premiers mois de
2014, les banques se sont taillé
la part du lion avec 74 % de la
valeur totale des titres échangés, qui s’est élevée à 152,98
millions de dollars. Le secteur immobilier est arrivé en
deuxième position avec 25 %
de la valeur totale des titres
échangés (51,14 millions de
dollars), tandis que l’industrie
et le commerce de détail représentaient à eux deux moins
de 1 % de la valeur totale.
Les meilleures performances des six premiers mois de
2014 ont été enregistrées
par les actions Solidere A et
Solidere B, qui ont bondi de
21,18 % et 22,50 % à 13,39 et
13,50 dollars respectivement,
Le volume et la valeur des titres échangés à la BSE ont bondi de
47 % et 55 % au cours de la première moitié de 2014.
Photo Bigstockphoto.com
a précisé le Lebanon Brief.
Les titres Blom GDR et ordinaire ont également gagné
6,59 % et 6,67 % à 9,38 et
8,80 dollars respectivement.
Les performances les plus
faibles au premier semestre
ont été enregistrées par les
actions Rymco (-23,14 % à
2,69 dollars) – ce dernier a
toutefois remarquablement
rebondi la semaine dernière,
avec +18,15 à 3,19 dollars –,
Ciments Blancs (-15,12 % à
2,75 dollars) et Bank Audi,
dont les actions préférentielles « E » et « F » ont toutes
deux reculé de 2,44 % à 100
dollars chacune, a conclu le
rapport.
International
L’Italien Bonomi embarque Serge Trigano
dans sa croisade pour conquérir Club Med
Tourisme L’offre italienne est « plus en phase » avec les racines du Club Med, plaide l’ex-PDG du groupe
et fils du fondateur, Serge Trigano.
Tous les moyens sont bons.
Dans la bataille pour le Club
Méditerranée que se livrent
le tandem franco-chinois Ardian-Fosun et l’Italien Andrea
Bonomi, ce dernier est allé
chercher comme caution Serge
Trigano, ex-PDG du groupe
et fils du fondateur.
L’annonce, reprise par
l’AFP, s’étalait hier dans une
interview au Journal du Dimanche (France). Serge Trigano,
fils de Gilbert, qui inventa le
Club Med de l’après-guerre, y
déclare son soutien à l’homme
d’affaires Andrea Bonomi dont
la contre-OPA veut torpiller
l’offre franco-chinoise lancée en mai 2013 par le fonds
d’investissement Ardian et le
conglomérat Fosun. M. Trigano, 68 ans, prévient qu’en
cas de victoire italienne, il reviendra comme président non
exécutif des célèbres clubs de
vacances aux tridents.
L’opération a été ficelée
depuis fin juin par l’entremise
du banquier Matthieu Pigasse
et du vice-président d’Havas,
Stéphane Fouks, et son annonce tombe alors qu’est attendue
en fin de semaine la décision
du conseil d’administration de
Club Med de recommander ou
non l’offre italienne. Une fois
déclarée conforme par l’Autorité des marchés financiers
(AMF), la contre-OPA pourra
ensuite s’ouvrir officiellement.
« On ne voit pas bien comment le conseil d’administration de Club Med pourrait ne
pas regarder l’offre italienne
d’un œil favorable », estime
une source proche du dossier.
« Ardian et Fosun offrent
17,50 euros par action, Bonomi propose 21 euros et rajoute
150 millions d’investissements
supplémentaires pour le club,
et le titre est coté en Bourse à
plus de 21 euros. On peut discuter du projet industriel de
Bonomi, mais les chiffres sont
là », relève une autre source.
Si « l’offre d’Investindustrial
est la plus séduisante et la plus
intéressante pour les actionnaires », selon M. Trigano, c’est
aussi parce qu’elle « ouvre au
groupe des perspectives qui ne
sont pas que chinoises et haut
de gamme ». Une pique contre
le PDG, Henri Giscard d’Estaing, associé avec 400 manageurs du Club Med à l’OPA
Parallèlement à la bataille d’influence qui se mène en coulisses,
la guerre de la communication bat donc son plein autour de Club
Med, dont l’avenir se joue cet été. Photo AFP/archives
des actionnaires Ardian et Fosun.
Pour développer Club Med,
M. Bonomi – qui a racheté
Aston Martin et a remonté les
motos Ducati – veut accélérer le développement en Asie,
mais sans oublier la France,
l’Europe et l’Amérique, et en
misant aussi sur des villages de
moyenne gamme (3 tridents).
En phase
Sans être « passéiste »,
Industrie du tabac
Le tribunal de Floride impose une
indemnisation de 23,6 milliards
de dollars à RJ Reynolds
Un tribunal de Floride a
ordonné samedi au cigarettier américain RJ Reynolds
Tobacco Company de verser une indemnisation de
23,6 milliards de dollars à
la veuve d’un fumeur décédé
d’un cancer du poumon, a
annoncé son avocat.
Le verdict, considéré
comme l’un des plus importants pour un seul plaignant
dans l’histoire de la Floride,
est assorti de dommages et
intérêts d’un montant de 16
millions de dollars à verser
à la succession du défunt,
Michael Johnson Sr, a révélé
l’AFP.
Au cours du procès de
quatre semaines, les avocats
de la veuve de M. Johnson,
Cynthia Robinson, ont
fait valoir que RJ Reynolds
n’avait pas fait le nécessaire
Photo Bigstockphoto.com
pour informer les consommateurs des dangers du
tabac, une négligence qui
aurait permis à M. Johnson
de contracter un cancer du
poumon. Ils ont avancé que
M. Johnson était devenu
« accro » à la cigarette et
avait échoué dans ses multiples tentatives d’arrêter de
fumer.
Le jury du comté d’Escambia a rendu son verdict après
quelque 15 heures de délibération. « RJ Reynolds a pris
un risque calculé de fabriquer des cigarettes et de les
vendre à des consommateurs
sans les informer convenablement des risques », a affirmé Willie Gary, l’un des
avocats de Mme Robinson,
dans un communiqué.
« Nous espérons que ce
verdict enverra à RJ Reynolds et aux autres grands cigarettiers un message qui les
obligera à arrêter de mettre
en danger la vie de personnes innocentes », a déclaré
M. Gary. RJ Reynolds va
faire appel de cette décision,
a rapporté l’AFP.
l’offre italienne est « plus
en phase » avec les racines
du Club Med, plaide Serge
Trigano. Comprenez : une
clientèle pas seulement luxe,
mais aussi plus modeste, où
les fidèles du Club et les rescapés de l’époque des Bronzés auraient leur place.
Serge Trigano avait succédé à son père Gilbert en 1993
et a dirigé Club Med jusqu’en
1997, avant d’être chassé par
les actionnaires, parmi les-
quels à l’époque la famille
Agnelli, qui le considérait
comme un « petit » gestionnaire et lui reprochait de ne
pas savoir redresser l’entreprise. Depuis, il a lancé avec
ses fils et le designer Philippe
Starck les hôtels-restaurants
branchés Mama Shelter.
S’il récupère la « présidence
non opérationnelle » de Club
Med, Serge Trigano entrera
aussi au capital avec ses fils :
« Je n’ai pas vocation à devenir un gros investisseur,
mais je ne m’imagine pas en
actionnaire marginal », a-t-il
dit au JDD, en prônant l’idée
de faire du Club Med sous
égide italienne « une marque
cool et attractive, quel que
soit le nombre de tridents ».
Parallèlement à la bataille
d’influence qui se mène en
coulisses auprès des politiques et des décideurs, la
guerre de la communication
bat donc son plein autour de
Club Med, dont l’avenir se
joue cet été. « La communication est déterminante dans
les dossiers d’OPA, amicale
comme hostile », relève un
avocat spécialiste du sujet.
Dans une déclaration à
l’AFP hier, M. Bonomi a
salué l’« excellente nouvelle »
du soutien de Serge Trigano,
qui selon lui « répond aux
questions qui pouvaient encore se poser autour de (son)
offre, confirmant son ancrage
français et la volonté de respecter l’authenticité et les
valeurs qui ont fait le succès
du club ».
Vendredi, Les Échos publiait un plaidoyer de JeanJacques Manceau, auteur du
livre Club Med : réinventer la
machine à rêves (2010), qui
expliquait au contraire pourquoi il faut soutenir ArdianFosun et Giscard d’Estaing.
Andrea Bonomi, si son offre l’emporte, a prévu d’éjecter
Giscard – qui l’avait froissé
l’an dernier en refusant d’envisager l’implantation d’un
Club Med près du parc d’attractions espagnol PortAventura, contrôlé par Bonomi.
Mais la partie n’est pas terminée, a relevé l’AFP. Fosun
et Ardian peuvent encore
surenchérir, même si Ardian
semble peu motivé pour l’instant.
Finance
Enquête pénale en GrandeBretagne sur des manipulations
de taux de change
Le Serious Fraud Office
(SFO), l’agence britannique
de lutte contre la fraude et la
corruption, va ouvrir dans les
« prochains jours » une première enquête pénale sur des
soupçons de manipulation du
marché des changes par des
traders et cambistes, a rapporté hier le Sunday Times.
Le SFO enquête déjà sur
des charges criminelles dans
l’affaire des manipulations
du taux interbancaire Libor.
« Nous recevons et examinons des données complexes
sur ce sujet, a fait savoir une
porte-parole du SFO dans un
courriel en réponse à l’article.
L’ouverture d’une enquête pénale, si elle a lieu, sera annoncée par la voie habituelle. »
Les allégations de manipulation des taux de change font
aussi l’objet d’enquêtes de la
Financial Conduct Authority
(FCA), l’autorité de régulation
du secteur financier britannique, et du département américain de la Justice. Des traders
sont soupçonnés d’avoir utilisé
des forums de messagerie en
ligne, comme celui baptisé The
Bandits Club, pour s’entendre
sur la fixation de niveaux de
référence notamment lors du
fixing quotidien de 16h00 à
Londres.
Thomson Reuters et la
plateforme EBS détenue par
ICAP sont les deux principales plateformes utilisées sur le
marché des changes. Le fixing
WM/Reuters, qui concerne
plusieurs devises, est calculé
par WM, filiale du groupe
américain State Street, à partir
des données de Thomson Reuters et d’autres fournisseurs.
En juin, Thomson Reuters
avait fait savoir qu’il revoyait
ses procédures sur le marché des changes à la suite de
consultations avec des intervenants du marché. Thomson
Reuters est la maison mère
de l’agence de presse Reuters
qui n’est pas impliquée dans le
processus de fixing.
Le Conseil de stabilité financière (FSB), responsable
de la régulation financière au
niveau du G20, a prôné mardi
dernier une profonde réforme
des modalités de fixation des
taux de change de référence
en réponse aux soupçons de
manipulation. Le marché des
changes brasse chaque jour
5 300 milliards de dollars
(3 900 milliards d’euros) en
moyenne, dont 40 % à Londres.
(Source : Reuters)
lundi 21 juillet 2014
Libye
Violents combats entre
milices rivales pour
contrôler l’aéroport de Tripoli
International 9
Dimanche sanglant à Gaza : au moins
100 Palestiniens et 13 soldats israéliens tués
Proche-Orient Netanyahu revendique « le soutien très fort de la communauté internationale » ;
Kerry dénonce l’obstination du Hamas à s’attirer l’acharnement d’Israël.
De la fumée près de l’aéroport international de Tripoli après de
violents combats. Mahmud Turkia/AFP
De violents combats faisaient
rage hier autour de l’aéroport
de Tripoli, dont des milices
rivales se disputent le contrôle depuis une semaine.
« L’aéroport a été attaqué
ce matin aux obus de mortier, aux roquettes et aux canons de char. C’est l’attaque
la plus violente » depuis le
début de l’offensive, a déclaré
un responsable de la sécurité
de l’aéroport, al-Jilani alDahech. Il a précisé qu’un
avion libyen était en feu sur
le tarmac. Des photos publiées sur les réseaux sociaux
montraient un appareil de la
Libyan Airlines ravagé par
les flammes, tandis que des
colonnes de fumée s’élevaient
au-dessus de l’aéroport. De
plus, la compagnie nationale
a déploré sur sa page Facebook la perte d’un Bombardier CRJ900.
Les combats se sont étendus en fin de matinée à
d’autres sites occupés par
les Zentanis sur la route de
l’aéroport où des explosions
étaient entendues depuis le
centre-ville. Ces affrontements s’inscrivent dans le
cadre d’une lutte d’influence
politique entre libéraux et
islamistes, mais aussi régionale entre les villes rivales
de Zenten et de Misrata. En
effet, les Misratis ont affiché
ouvertement jeudi leur soutien à l’opération baptisée
« L’aube de la Libye » contre
les Zentanis, envoyant des
forces à Tripoli pour appuyer
la milice originaire de la ville
engagée dès dimanche dans
les combats aux côtés des is-
lamistes. Pour rappel, depuis
le déclenchement des hostilités, des dizaines de roquettes
ont été tirées sur l’aéroport,
endommageant plusieurs installations ainsi que plus d’une
dizaine d’avions libyens. Les
combats de cette semaine ont
suscité les inquiétudes de la
communauté internationale
et ont poussé l’Onu à évacuer
sa mission en Libye.
L’UE « préoccupée »
De son côté, l’Union européenne (UE) a fait part de sa
préoccupation après ces nouveaux affrontements dans lesquels cinq civils ont péri hier,
selon un responsable local. Les
victimes sont des habitants du
quartier de Qasr Ben Ghachir,
à proximité de l’aéroport, tués
dans la chute des roquettes
sur leurs maisons, a précisé
Mohammad Abderrahman,
à la télévision al-Nabaa. Dépassées par les événements, les
autorités libyennes ont indiqué la semaine dernière qu’elles envisageaient de faire appel
à des forces internationales
pour rétablir la sécurité dans
le pays miné par l’anarchie
depuis la chute du régime de
Mouammar Kadhafi en 2011.
S’adressant au Conseil de sécurité de l’Onu à New York,
le ministre libyen des Affaires
étrangères Mohammad Abdelaziz a ainsi demandé jeudi
l’aide de l’Onu pour former les
forces de sécurité libyennes,
afin qu’elles puissent protéger
les infrastructures essentielles,
notamment les aéroports et
installations pétrolières.
(Source : AFP)
Terrorisme
L’Égypte promet de « punir »
les auteurs de l’attaque ayant
tué 22 soldats
L’Égypte a promis hier de
« punir » les auteurs de l’attaque contre un point de
contrôle militaire qui a tué la
veille 22 soldats.
Abdel Fattah al-Sissi, le
chef de l’État, qui a destitué il
y a un an l’islamiste Mohammad Morsi, a décrété dans la
nuit de samedi à dimanche
trois jours de deuil national.
Les vingt-deux soldats ont
été tués samedi après qu’un tir
au lance-roquette eut provoqué l’explosion d’un dépôt de
munitions dans une zone désertique proche de la frontière
libyenne, selon l’armée, qui a
accusé des « terroristes ».
Depuis la destitution en
juillet 2013 de M. Morsi, le
pays a connu une vague d’attaques revendiquées par des
jihadistes visant les forces de
l’ordre, surtout dans la péninsule du Sinaï. Ils affirment
frapper en représailles à la
sanglante répression menée
par les autorités installées par
l’armée après l’éviction du premier président élu démocratiquement dans le pays. Cette
attaque est la plus meurtrière
visant des gardes-frontières
depuis plusieurs années : en
août 2012, des assaillants armés avaient abattu 16 gardesfrontières égyptiens à la frontière israélo-égyptienne.
De plus, l’attaque de samedi
a été perpétrée alors que des
responsables égyptiens ont à
plusieurs reprises mis en garde
contre une possible contagion
des violences qui secouent la
Libye, en proie à l’anarchie
et qui partage une frontière
de plus de 1 000 km avec
l’Égypte. En effet, Le Caire
s’est inquiété publiquement
ces derniers mois de la recrudescence du trafic d’armes et
du passage de combattants
jihadistes en provenance de
Libye, où milices et groupes
armés islamistes font la loi,
notamment dans l’est.
(Source : AFP)
Brèves
Bahreïn
Al-Wefaq, le principal
groupe de l’opposition
chiite, menacé de trois
mois de suspension
Les autorités bahreïnies ont
annoncé hier avoir intenté
un recours en justice pour
demander la suspension,
pendant trois mois, des
activités d’al-Wefaq. Les
partis politiques étant
interdits dans le royaume de
Bahreïn, al-Wefaq a le statut
d’association. Or le ministère
de la Justice a estimé, en
introduisant son recours hier,
qu’al-Wefaq avait violé la loi
sur les associations en tenant
des assemblées générales sans
quorum ou en l’absence de
toute transparence, comme
l’exige la réglementation. Son
chef, cheikh Ali Salmane, et
son adjoint ont été accusés le
10 juillet par la justice d’avoir
« violé la loi » en rencontrant
un haut responsable américain
en visite à Manama.
Tunisie
Fermeture de mosquées
et de médias après la
mort de 15 soldats
Le gouvernement tunisien
a annoncé une série de
mesures, dont la fermeture
de mosquées et celle de
médias « appelant au jihad ».
Ces mesures interviennent
suite à l’assaut qui a tué 15
soldats mercredi soir sur le
mont Chaambi, où l’armée
traque un groupe accusé
de liens avec el-Qaëda.
Il s’agit de la pire attaque
de l’histoire de l’armée
tunisienne.
Au moins 100 Palestiniens sont
morts hier dans le pilonnage par
l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette
journée la plus sanglante depuis
le début du conflit.
En effet, la journée d’hier a
été marquée par le pilonnage
sanglant de Chajaya, située non
loin de la frontière israélienne,
qui a tué au moins 62 personnes. À Chajaya, une journaliste
a décrit des scènes de carnage et
de chaos, tel cet homme éventré
et à la tête arrachée. Beaucoup
de maisons situées en première
ligne, face aux chars, sont complètement détruites, et dans les
rues s’amassent des cadavres,
certains complètement carbonisés, qu’il faut ramasser rapidement. La Ligue arabe a qualifié
cette offensive de « crimes de
guerre » tout comme le gouvernement palestinien qui a appelé
la communauté internationale
à « réagir immédiatement ».
« Chajaya est une zone civile
où le Hamas a placé ses roquettes, ses tunnels, ses centres de
commandement », s’est justifié
l’armée, « cela fait des jours que
nous avons prévenu les civils de
Chajaya qu’ils devaient évacuer.
Le Hamas leur a ordonné de
rester, c’est le Hamas qui les a
mis dans la ligne de mire. » De
plus, une fragile trêve humanitaire demandée par le Comité
international de la Croix-Rouge
(CICR) pour évacuer les morts
et les blessés de Chajaya a été
rompue par intermittence dans
l’après-midi.
Pour l’armée israélienne, il
s’agit aussi d’une journée noire :
avec 13 soldats de la brigade
d’élite Golani tués, le bilan des
militaires morts dans l’offensive monte à 18, un nombre
jamais vu depuis la guerre du
Liban en 2006. L’armée a aussi comptabilisé au moins 55
blessés. En outre, deux civils
israéliens sont morts depuis le
lancement le 8 juillet de l’opération « Bordure protectrice ».
« Nous savons que lors des
combats il y a des pertes, et
nous savons que notre devoir
est d’accomplir nos missions.
C’est ce qu’on fait et nous allons continuer », a déclaré en
réaction le chef d’état-major
de l’armée, Benny Gantz.
« Les résultats de l’armée
ont dépassé les prédictions, les
attentes », s’est félicité de son
côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
De plus, il a revendiqué « le
soutien très fort de la communauté internationale », car le
monde considère que le Hamas « est le problème et non
pas la solution ». De son côté,
le secrétaire d’État américain
John Kerry a, pour sa part,
déclaré que le mouvement islamiste avait refusé la semaine
dernière une proposition de
cessez-le-feu, et qu’il s’est
« obstiné à s’attirer l’acharnement » d’Israël.
De son côté, la branche armée du mouvement palestinien Hamas a revendiqué hier
soir l’enlèvement d’un soldat
israélien, déclenchant des manifestations de joie dans les
rues de la ville de Gaza.
438 Palestiniens tués,
81 000 déplacés
Au total, l’offensive israélienne a fait au moins 438 morts,
Erdogan : Ils maudissent Hitler (...), mais ils
l’ont surpassé dans la barbarie
Le Premier ministre turc Recep
Tayyip Erdogan a lancé une
nouvelle attaque virulente contre
Israël, comparant la mentalité de
certains Israéliens à celle d’Adolf
Hitler. M. Erdogan, qui prend
volontiers la défense des droits
des Palestiniens, se posant en
dirigeant du monde musulman, a haussé le ton vis-à-vis
de l’État hébreu à l’approche
de l’élection présidentielle du
10 août en Turquie à laquelle
il se présente. « Ils maudissent
Hitler jour et nuit, mais ils l’ont
surpassé dans la barbarie... Ils
n’ont ni humanité, ni conscience,
ni honneur », a-t-il déclaré au
cours d’un rassemblement de ses
sympathisants dans la province
d’Ordu sur la mer Noire.
L’armée égyptienne bloque un convoi d’aide
en route vers Gaza
L’armée égyptienne a empêché
samedi un convoi de militants
propalestiniens de rejoindre
le point de passage de Rafah
dans le Nord-Sinaï, vers la
bande de Gaza. Un officier
posté au point de contrôle de
Balloza, l’un des nombreux
barrages militaires installés sur
l’autoroute de Rafah dans la
péninsule désertique, a affirmé
que la situation sécuritaire ne
permettait pas d’assurer le
passage des 11 bus et des 500
militants.
Un tank israélien qui prend part au déploiement de l’armée près de la frontière avec Gaza.
Menahem Kahana/AFP
et plus de 3 000 blessés, des
civils pour l’essentiel, malgré
les multiples appels de la communauté internationale à la retenue. L’Onu à Gaza accueille
81 000 personnes déplacées par
le conflit.
L’armée a annoncé hier l’intensification de son offensive
terrestre, lancée jeudi, pour neutraliser les tirs de roquettes et les
tunnels du mouvement palestinien, considéré comme terroriste par Israël et l’Occident. Elle a
fait état de 341 cibles visées hier.
Quatorze tunnels allant vers Israël pour « commettre des attaques terroristes » ont été détruits
et 110 « terroristes » tués.
(Source : AFP)
Abbas demande une réunion d’urgence
du Conseil de sécurité de l’ONU
Le président palestinien
Mahmoud Abbas, en visite au
Qatar, a appelé à une réunion
d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu après la mort d’au
moins 100 palestiniens à Gaza
hier. Il est arrivé hier à Doha
pour des entretiens en soirée
avec le chef du Hamas Khaled
Mechaal en vue d’une trêve
à Gaza. Pour sa part, Khaled
Mechaal s’est rendu hier matin
à Koweït où, selon l’agence
officielle Kuna, il a été reçu
par l’émir Sabah al-Ahmad
al-Sabah, dont le pays assure
la présidence tournante de la
Ligue arabe et du Conseil de
coopération du Golfe (CCG).
Selon une source diplomati-
que, les entretiens ont porté
sur les moyens de mettre fin
aux hostilités dans la bande de
Gaza. Dans un communiqué
à l’issue de ces entretiens, le
ministère koweïtien des Affaires
étrangères a indiqué que le
Koweït « soutient la proposition
de l’Égypte », qui a été rejetée
par le Hamas.
Ban presse Israël de « faire beaucoup plus »
pour épargner les civils
Le secrétaire général de
l’Onu a pressé hier, à Doha,
Israël de « faire beaucoup
plus » pour épargner les civils
dans son offensive militaire
dans la bande de Gaza. Il
a entamé hier son voyage
dans la région du ProcheOrient où il prévoit d’agir « en
concertation avec les acteurs
régionaux et internationaux,
pour mettre fin à la vio-
lence et trouver une issue » au
conflit, selon un communiqué
de l’Onu. Après Doha, il se
rendra au Koweït, au Caire,
à Jérusalem, à Ramallah et
enfin à Amman.
Violences
Les enfants, atroce dégât collatéral de la guerre à Gaza
Le bilan de plus en plus lourd
des mineurs tués à Gaza dans
les hostilités entre Israël et le
mouvement Hamas alarme la
communauté internationale
qui réclame une protection
pour ces enfants pris dans les
violences.
Il n’est pas de journée ni de
nuit qui n’apportent les terribles nouvelles d’enfants tués
lors de bombardements israéliens dans la bande de Gaza.
Les mêmes scènes se répètent
de petits cadavres déchiquetés apportés à la morgue des
hôpitaux et de parents, quand
ils sont vivants, désespérés.
« Jusqu’à présent, il y a eu
plus d’enfants qui ont péri
sous le feu israélien que de
combattants palestiniens »,
affirmait samedi les ONG
War Child et Defence for
Children International (Défense internationale des
enfants) dans un communiqué. Selon un bilan publié
samedi par l’Unicef, plus de
70 mineurs ont péri, sur un
total d’environ 340 morts
décomptés par les services de
secours de Gaza, depuis le
début de l’opération militaire
israélienne le 8 juillet. Dans
le même temps, 637 mineurs
ont été blessés à Gaza, et 4 en
Israël par des tirs de roquettes palestiniennes, a précisé
l’Unicef.
« Du 8 juillet jusqu’au 19
juillet à 04h00 du matin, au
moins 73 enfants palestiniens
ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements
aériens, par mer et par des
forces terrestres », a déclaré
Catherine Weibel, porte-parole de l’Unicef pour la Palestine. Parmi eux, 53 garçons et
20 filles de moins de 18 ans.
Plus de la moitié n’avaient
pas 12 ans. « La plus jeune
victime était âgée de trois
mois », a précisé Mme Weibel. « Nous avons déjà vu
trop de morts de civils, dont
beaucoup d’enfants comme
ceux tués sur une plage de
Gaza », a déploré la chef de
la diplomatie européenne
Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur
les décès de mineurs.
Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11
ans se sont fait tuer par une
frappe israélienne sur une
plage, près du port de la ville
de Gaza, sous les yeux de
journalistes. Au moins cinq
autres ont été blessés. Les
journalistes ont vu les gamins
survivants terrifiés, certains
ensanglantés, remonter la
plage en hurlant pour se réfugier dans un hôtel. « Ils
étaient en train de jouer sur la
plage. Ils étaient allés au port
pour sortir du camp de réfugiés de Chati parce qu’il y a
beaucoup de bombardements
là-bas », a raconté un parent
d’une victime lors des funérailles. « Ils ont couru droit à
la mort. »
« Marqués à vie »
L’armée israélienne, qui
assure avoir ciblé des « terroristes du Hamas », le mouvement islamiste qui contrôle
l’enclave palestinienne, a promis d’enquêter « consciencieusement » sur ce drame.
« Les morts annoncées de
civils sont un résultat tragique », a répondu l’armée,
soulignant qu’Israël n’avait
pas « l’intention de faire du
mal à des civils entraînés par
le Hamas dans la réalité d’un
conflit urbain ». « Quand on
se bat, il y a des erreurs », a
reconnu samedi un officier
israélien sous le couvert de
l’anonymat.
Une poupée recouverte d’un drap de sang symbolisant la mort des enfants palestiniens à Gaza.
John Thys/AFP
La bande de Gaza est un
territoire exigu où s’entassent
1,8 million de Palestiniens,
soit l’une des densités de
population les plus fortes au
monde. C’est dans cette jungle urbaine que se déroulent
les hostilités, Israël accusant
les combattants du Hamas
de se servir de la population
civile comme d’un « bouclier
humain ». Face au nombre
de mineurs tués, l’Unicef a
fait part de sa « profonde inquiétude ».
Spectaculaires affrontements à Paris entre sympathisants
propalestiniens et policiers
Ailleurs en Europe, les manifestations se sont déroulées dans le calme.
Une manifestation propalestinienne interdite par les autorités françaises a tourné hier aux
heurts entre jeunes et policiers
près de Paris. Jets de projectiles
sur les forces de l’ordre, véhicules incendiés, quelques magasins pillés : Sarcelles, banlieue
connue pour son multiculturalisme à quelques kilomètres au
nord de Paris, était hier soir le
théâtre de nouvelles violences
liées à l’actualité à Gaza. Les
premières dégradations ont
suivi un rassemblement calme
de centaines de militants propalestiniens que la préfecture
avait interdit. Des jeunes manifestants se sont engouffrés en
ville, incendiant des poubelles
et allumant pétards et fumigènes. En fin d’après-midi,
des jeunes s’en prenaient à une
pharmacie qui a pris feu, alors
qu’un hélicoptère de la police
tournoyait dans le ciel. Les policiers antiémeute tiraient des
cartouches de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc
pour tenter de les disperser tout
en bloquant l’accès à une synagogue.
La veille, Barbès, un quartier
populaire du nord de Paris,
avait connu plusieurs heures
d’affrontements entre policiers antiémeute et manifestants après un début de manifestation calme à l’appel d’un
parti de la gauche radicale et
d’associations propalestiniennes. Au total, dix-sept membres des forces antiémeute
avaient été blessés et 44 per-
sonnes arrêtées.
Ailleurs en Europe, notamment à Londres et Bruxelles où
des milliers de personnes ont
appelé à l’arrêt des bombardements israéliens et à la levée du
blocus sur Gaza, les rassemblements se sont déroulés dans le
calme samedi. Alors qu’à Vienne, Amsterdam et Stockholm,
des manifestations pacifiques
contre l’offensive israélienne
à Gaza ont rassemblé hier des
milliers de personnes.
Parallèlement, plusieurs centaines de personnes ont participé hier après-midi à Londres
à une manifestation pro-israélienne devant l’ambassade
d’Israël.
(Source : AFP)
Les affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants propalestiniens à Paris.
Philippe Wojazer/Reuters
10 Dossier international
lundi 21 juillet 2014
C’est quoi au juste un État islamique ?
Religion Concept a priori moderne qui dénote avec la définition juridique de l’État (peuple, territoire, gouvernement), la notion d’État
islamique pose de nombreuses interrogations, qui revêtent désormais un caractère ontologique du fait de l’actualité irakienne.
Anthony SAMRANI
La conquête d’une partie de
l’Irak et de la Syrie par l’État
islamique (EI), anciennement connu sous le nom de
Daech, et l’autoproclamation du nouveau califat par
leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi, inquiètent une grande partie des observateurs.
En effet, ces derniers partagent, pour la plupart, une
déconcertante
impression
d’un retour en arrière, véritable contresens par rapport
à la marche de l’histoire. Le
projet est-il réalisable et avec
quels moyens ? Que signifie
la notion d’État islamique
(dawla islamiyya) et en quoi
se différencie-t-elle de la
notion de califat ? Existe-til une continuité historique
entre le dernier califat, aboli
en 1924 par Mustapha Kemal Atatürk, et le nouveau
califat autoproclamé ? C’est
pour répondre en partie à
ces questions que L’OrientLe Jour a interrogé Bernard
Rougier, cheikh Hassan alChahal, et Romain Caillet.
Une photo publiée par un média jihadiste le 30 juin montre des combattants de l’État islamique défilant dans la ville syrienne de Raqa.
ont popularisé la notion avec
leur célèbre slogan « l’islam
est religion et État ». Auparavant, il n’y avait pas de distinction entre l’État et l’islam
et par conséquent « il n’y avait
pas
besoin
de
préciser
l’islamité de
l’État », note
M.
Caillet.
D’après
lui,
« le terme
dawla est un
concept inventé pour contrer
la sécularisation croissante
du monde musulman ». « Il
définit quelque chose qui n’existe pas
vraiment », ajoute le chercheur. Toutefois, cette vision
est contestée par le cheikh
Hassan al-Chahal, docteur
en islamologie et président
d’une association religieuse
qui considère que « l’État islamique fait référence à l’État
de Médine au temps du Pro-
phète ». « C’est un État organisé selon les préceptes du
Coran et de la sunna », ajoute
M. Chahal. Selon ce dernier,
la notion d’État islamique n’a
donc pas une origine moderne et peut se
targuer d’avoir
l’État
prophétique pour
modèle.
« Le terme dawla
est un concept
inventé pour contrer
la sécularisation
croissante du
monde musulman »
« Supériorité
manifeste
du califat
sur l’État
islamique »
Quelle que
soit son origine, la notion
d’État islamique est différenciée, au moins
sur le plan étymologique, de
celle du califat. Pour autant,
les nuances entre les deux
notions n’apparaissent pas
forcément évidentes, d’autant
plus que le califat a connu de
nombreux sens dans l’histoire
islamique. Pour M. Rougier,
« la notion de califat renvoie
aux premiers temps de l’islam, puis aux constructions
théologiques utopiques d’alMawardi à une époque (XIVe
siècle) où le pouvoir politique
est complètement morcelé ».
M. Caillet précise, quant à lui,
que « la revendication même
d’un retour du califat est un
élément propre à la période
contemporaine ». Concernant
son rapport avec l’État islamique, M. Chahal précise qu’« il
y a une supériorité manifeste
du califat sur l’État islamique ». Si la distinction semble avant tout porter sur une
question territoriale, le califat
n’ayant aucune
frontière, elle
met
surtout
en exergue la
dualité, dans
l’histoire islamique, entre
le calife et le
sultan. En effet, M. Caillet
étoffe le raisonnement en
précisant que « le calife représentait l’autorité légitime alors
qui s’étend du sud de l’Europe
vers l’Asie, en passant par la
domination de tout le MoyenOrient, sur le plan religieux,
le mouvement veut s’imposer
comme la seule autorité légitime de l’islam sunnite. Et pour
ce faire, il doit conquérir les
deux villes les plus symboliques
de l’histoire islamique, à savoir
La Mecque et Médine. En ce
sens, l’Arabie saoudite, voisine
de l’Irak, représente en quelque sorte, aux côtés de l’Iran
chiite, l’ennemi numéro un
pour l’EI. La menace est réelle
puisque Riyad a déjà déployé
30 000 hommes en direction
de sa frontière. « L’Arabie
saoudite est jugée beaucoup
trop corrompue pour défendre
les intérêts sunnites », explique
Romain Caillet. Mais dans le
même temps, « elle refuse toute
logique de concurrence en tant
que seule autorité religieuse
légitime, c’est notamment
pour cela qu’elle a soutenu les
Occidentaux non seulement
contre l’Iran, mais aussi contre
que le sultan avait la réalité
du pouvoir ». « Le pouvoir du
calife est comparable à celui
du pape au Moyen Âge, avec
un rapport de subordination
des princes au pape », ajoute
M.Caillet. Toutefois, même si
le calife nommait le sultan, ce
dernier « pouvait le renverser
et le faire remplacer », nuance
M. Caillet.
Baghdadi : calife
et sultan
Quel est le modèle-type du
nouveau califat proclamé par
l’EI ? Comment comprendre
la nécessité de cette proclamation et quel est
son objectif à
moyen terme ?
Pour Romain
Caillet, « le
dernier califat
référent pour
les jihadistes est
celui de 1258 »,
qui considère
comme corrompus ceux de
la période ottomane. Il n’y
a donc « aucune continuité
« Le dernier califat
référent pour les
jihadistes est celui
de 1258 »
Prochaine cible : l’Arabie saoudite ?
En s’autoproclamant nouveau
califat et en changeant par
conséquent l’appellation du
mouvement jihadiste, l’État islamique (EI) semble avoir voulu
adresser un message très clair :
ils ne seront plus limités par
aucune frontière. Si la conquête
d’une partie de l’Irak et de la
Syrie a déjà surpris de nombreux observateurs quant à leur
capacité d’action, ces derniers
ne comptent pas pour autant
en rester là. En effet, si sur le
plan territorial l’EI a un projet
costume de calife et de sultan,
et impose un mode de fonctionnement très similaire à
celui « d’une administration
moderne avec des services
humanitaires, des règlements
de la circulation et une production juridique tirée de
leur lecture de la charia qui
provoquera autant de protestations et de
divisions »,
souligne
M.
Rougier.
Selon
M.
C h a h a l ,
« Abou Bakr
al-Baghdadi
n’a aucune légitimité pour
se proclamer
calife, puisqu’il
n’a pas obtenu en amont
la
confiance
des “gens qui
lient et qui délient” ». « Les
jihadistes qui
vont porter allégeance pourraient peut-être
devenir des sultans », note,
quant à lui, M. Caillet.
L’État islamique apparaît
donc comme une notion schizophrène dans le sens où elle
cherche à appartenir à deux
époques en n’ayant de sens
défini dans aucune des deux.
Elle semble toutefois devoir
être analysée dans la continuité historique, en prenant
en compte les nombreuses
nuances, de la création d’État
sur des bases religieuses comme l’Iran. En effet, dans le
cas irakien, l’État islamique
semble s’apparenter à une
terre promise pour les jihadistes, refuge multinational
pour les extrémistes sunnites
sur la base d’une rhétorique
religieuse.
L’État islamique
apparaît comme une
notion schizophrène
dans le sens où elle
cherche à appartenir
à deux époques en
n’ayant de sens
défini dans aucune
des deux
« Il définit quelque
chose qui n’existe pas
vraiment »
La suppression du califat
a laissé place à de nombreux
débats dans les années 1920
autour de la pertinence et de
la signification de ce concept
au XXe siècle. C’est à cette
période, dans le cadre de
l’organisation du congrès du
monde musulman, qu’apparaît pour la première fois le
terme d’État islamique, dawla
islamiyya. Bernard Rougier,
spécialiste du Moyen-Orient
arabe, maître de conférences
en sciences politiques, enseignant à Sciences po Paris,
confirme cette version en
expliquant que « la notion »
d’État islamique « est très
moderne ». « Elle s’est développée dans les années 1960
chez les plus radicaux au
sein des Frères musulmans
(Sayyid Qotb par exemple) »,
précise l’auteur de L’Oumma
en fragments. Selon lui, le
concept est un pur anachronisme, « comme beaucoup
de concepts islamistes », qui
ne correspond à aucune référence de l’histoire islamique.
« Le mot “dawla” en arabe
connote une idée de succession dynastique, on parle de
“Dawla al-’abbassiyîn”, et
n’est jamais utilisé seul », précise encore M. Rougier. Cet
avis est partagé par Romain
Caillet, chercheur spécialiste
sur les questions islamistes,
qui explique que les ikhwans
pas se comprendre dans une
simple perspective historique.
Elle doit tenir compte des
deux trajectoires de l’islam
politique chiite et sunnite, depuis 1979.
« La première s’empare avec
la révolution iranienne d’un
appareil d’État, et acclimate
par la suite son jihadisme révolutionnaire
avec le système
régional,
en
étendant son
influence sur
la Syrie et le
Liban », argumente M. Rougier. Cette position l’amène à
« endosser une
posture de “résistance” face à
Israël, tout en
luttant contre
le “terrorisme”
vis-à-vis
des
Occidentaux »,
ajoute-t-il.
Côté sunnite,
la trajectoire islamiste telle
qu’elle s’est constituée dans les
années 1980 en Afghanistan
est essentiellement « a-étatique, ou même antiétatique »,
précise M. Rougier. De ce fait
« revendiquer un “État islamique” en Irak se comprend,
selon moi, dans le cadre de
la rivalité mimétique des militants sunnites avec l’Iran »,
ajoute encore M. Rougier.
Cette rupture avec la logique
non étatique du courant sunnite de l’islam et cette volonté
de concurrencer l’Iran s’expliquent selon M. Caillet par la
volonté de l’EI d’être reconnu
comme « la puissance capable
de défendre les intérêts sunnites ».
De ce fait, Abou Bakr alBaghdadi endosse à la fois le
les talibans », précise-t-il. M.
Caillet considère que l’enjeu
est conséquent, puisque, à titre
d’exemple, « les jihadistes vont
revendiquer le droit, monopolisé par Riyad, de décider du début et de la fin du ramadan ».
Cette bataille concernant la légitimité de l’autorité religieuse
a plusieurs précédents dans
l’histoire islamique, notamment
les combats de 1816 qui opposaient les troupes ottomanes
d’Ibrahim Bacha aux wahhabites saoudiens.
Le drapeau de l’État islamique à côté d’une banderole avec message signifiant « bienvenue dans l’État de Niveneh, il n’y a pas d’autre
dieu que Dieu et Mohammad est son prophète ». Stringer/Reuters
Ho/Welayat Raqa/AFP
historique avec l’abolition du
dernier califat en 1924 », précise le chercheur. M. Rougier
va plus loin en expliquant que
la proclamation du nouveau
califat le 29 juin 2014 ne peut
« Il n’y aura pour eux rien d’autre que l’épée »
Un État qui se définit par l’islam peut-il admettre l’existence
d’un monde en dehors de l’islam ? En d’autres termes, l’État
islamique peut-il reconnaître
un statut de citoyenneté à des
non-musulmans ? La question
n’a pas seulement une portée
théorique, puisque les chrétiens
sont effectivement présents
dans le monde arabe et notamment en Irak. Leur présence
était encadrée pendant des
siècles par le statut de dhimi
qui sous-entendait que le sultan acceptait de les protéger en
contrepartie du paiement d’un
impôt. Mais cette vision est-elle
encore d’actualité ? L’exode
des chrétiens de Mossoul
après un ultimatum de l’État
islamique (EI) amène sérieusement à reposer la question.
« Il n’y a aucune place pour
les minorités dans cet État »,
explique Romain Caillet. Au
meilleur des cas, « les chrétiens
seront forcés de payer l’impôt
islamique (la jiziyya) conformément à la pratique médiévale »,
confirme quant à lui Bernard
Rougier. Selon M. Caillet,
« le statut de dhimi pourrait
être appliqué avec plus ou
moins de rigueur ». Le cheikh
al-Chahal s’appuie également
sur les précédents historiques
pour justifier la possibilité d’une
communauté « des gens du
livre ». Mais le statut de dhimi
sous-entend une idée de tolérance, de demi-citoyenneté, et
non de vivre-ensemble. En ce
sens, il représente aujourd’hui
un énorme retour en arrière
pour les chrétiens d’Orient.
En Irak, l’EI ne leur laisse pas
d’autre choix que d’accepter
ces conditions. En effet, « il n’y
aura pour eux rien d’autre que
l’épée », affirme leur communiqué relayé sur les réseaux
sociaux. Les nassarah, terme
qui désigne les chrétiens dans
le Coran, sont obligés de fuir
le pays, de se convertir, ou de
mourir.
Calife et... anticalife
Les talibans n’ont pas tardé à réagir à la proclamation du nouveau califat par l’État islamique (EI) en désignant à leur tour
un nouveau calife, en la personne du mollah Omar. Tout comme l’EI, ils se sont appuyés sur « un hadith mettant en exergue
l’obligation d’allégeance au moment de la désignation d’un nouveau calife », explique Romain Caillet. « Ils ont mis en scène une
vidéo montrant Ben Laden qui fait allégeance au mollah Omar », ajoute-t-il. Al-Furqan Media/AFP
lundi 21 juillet 2014
Assad reconduit sa vice-présidente,
aucune mention de Chareh
Syrie Au moins 270 personnes tuées par l’EI dans
le champ gazier de Chaer.
Le chef de l’État syrien Bachar
el-Assad a reconduit à son poste
sa vice-présidente Najah al-Attar, une sunnite de 81 ans, en
vertu d’un décret présidentiel
samedi. Elle a prêté serment
devant M. Assad hier, selon
l’agence officielle syrienne Sana.
Il s’agit de la première nomination de M. Assad depuis sa prestation de serment mercredi pour
un troisième septennat, après
son élection le 3 juin, qui a été
qualifiée de « farce » par l’opposition et l’Occident.
Aucune information ne filtrant sur le sort du vice-président Farouk el-Chareh, qui ne
s’est plus manifesté depuis un an
et demi. M. Chareh, ex-chef de
la diplomatie syrienne pendant
22 ans et vice-président d’Assad
depuis 2006, avait été écarté il y
a an de la direction du parti Baas
au pouvoir, sans toutefois être
démis de ses fonctions. Âgé de
75 ans, il était le seul dirigeant
du régime à s’être opposé ouvertement à Bachar el-Assad et à
avoir préconisé une issue politique au conflit qui déchire le pays
depuis 2011. Sa dernière apparition en public remonte à août
2012 à l’occasion de la visite à
Damas d’un responsable iranien.
À l’époque, il était réapparu
après d’intenses spéculations sur
une tentative de défection. Un
ancien vice-ministre du Pétrole,
Abdo Houssameddine, qui a fait
défection, avait en effet affirmé
à la mi-août 2012 que le viceprésident se trouvait « depuis
un certain temps en résidence
surveillée ». Il s’est exprimé pour
la dernière fois devant la presse
en décembre 2012, affichant
ouvertement des divergences et
se prononçant pour une solution
négociée alors que Bachar el-Assad optait pour l’option militaire
afin d’écraser la rébellion armée.
M. Chareh était la personnalité sunnite la plus en vue au
sein du pouvoir et un homme de
confiance du régime Assad, qui
appartient à la minorité alaouite.
Il est né à Deraa dans le sud de
la Syrie, berceau de la contestation contre Bachar el-Assad qui
a éclaté en mars 2011 avant de se
transformer en rébellion armée
face à une répression sanglante.
Il avait proposé sa médiation au
début de la crise mais les durs du
régime, notamment Maher alAssad, frère cadet du président,
l’avaient brutalement éconduit,
selon des diplomates européens
en poste à l’époque à Damas. Il
avait, au nom du régime, organisé une réunion en juillet 2011 sur
le dialogue national, mais celleci a fait long feu et la répression
a repris.
Sur le terrain, l’armée syrienne menait hier pour le troisième jour consécutif de violents
combats contre les jihadistes
de l’État islamique (EI) dans le
champ gazier de Chaer dans la
province de Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH). Plus de 270
personnes ont été tuées, en majorité exécutées par l’EI lors de la
prise du champ gazier, l’une des
pires atrocités commises par ce
groupe ultraradical opérant également en Irak, selon l’OSDH.
Outre les 270 morts, au moins
40 combattants de l’EI et 11
soldats ont péri dans les combats, selon un bilan provisoire
de l’OSDH. Et 65 membres de
forces gouvernementales ont été
tués samedi près du champ et
leurs corps transportés aux hôpitaux de la ville de Homs selon
l’OSDH, mais l’ONG n’était pas
en mesure de confirmer la cause
de leur mort. Par ailleurs, près
d’une quarantaine de personnes
ont trouvé la mort hier à travers
la Syrie, selon la chaine al-Jazira
et des militants. Ainsi, le régime
a poursuivi ses raids aériens dans
les provinces d’Alep, de Deraa
et de Hama. Le Rif de Damas
a également été visé par des barils explosifs lancés par l’aviation
loyaliste.
L’ONG a également rapporté
la mort de 17 rebelles dans des
affrontements avec l’EI près de
la localité d’Akhtarine tenue
par les rebelles dans la province
d’Alep.
(Sources : agences
et rédaction)
Une deuxième femme lapidée en 24h
Une femme accusée d’« adultère » a été lapidée à mort par
les jihadistes de l’État islamique (EI) à Raqqa, dans le nord
de la Syrie, soit la deuxième
exécution du genre en 24
heures, la première ayant eu
lieu pour la même raison,
rapportait le week-end dernier,
l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH),
en citant des habitants de la
ville. « Comme les habitants
ont refusé de participer à la
lapidation, ce sont les combattants de l’EI qui ont exécuté
la femme », indique l’ONG,
précisant qu’ils avaient amené
un pick-up rempli de pierres
pour l’exécution. L’OSDH a
condamné les lapidations,
estimant que les actes de l’EI
n’avaient « rien à voir avec la
charia ».
Mossoul vidée de ses chrétiens,
au lendemain de l’expiration
de l’ultimatum des jihadistes
Irak Le groupe jihadiste revendique des attentats à
Bagdad.
International 11
Crash en Ukraine : Washington accuse
la Russie d’être impliquée dans le drame
Conflit Les séparatistes enlèvent les corps ; Poutine risque l’isolement diplomatique.
La colère gronde dans le
monde contre les séparatistes
prorusses qui se sont précipités pour enlever les corps de
victimes du site où s’est écrasé
le Boeing 777 qui assurait
la liaison Amsterdam-Kuala
Lumpur avec 298 personnes
à bord.
Sur les lieux du drame gardés par les rebelles armés qui
en empêchent l’accès depuis
trois jours, les corps avaient
en effet disparu hier matin.
Quelques heures plus tard, un
chef rebelle, Alexandre Borodaï, a expliqué que ce déplacement des dépouilles mortelles
avait pour but de les protéger
de la chaleur et des animaux
sauvages. « 156 corps ont été
déplacés à Torez (une ville
proche du site du crash) dans
des wagons réfrigérés » et « ils
ne vont nulle part, ils restent
à Torez en attendant que les
experts arrivent », a-t-il ajouté
sans donner de renseignements sur les autres corps. Un
journaliste de l’AFP a constaté
hier après-midi que le convoi
comprenant cinq wagons réfrigérés sans fenêtres stationnait à Torez, le moteur de
la locomotive tournant pour
alimenter le système de refroidissement. Aucune garde
n’était visible aux alentours.
« Lockerbie ukrainien »
Hier, un dirigeant séparatiste a conditionné le travail
d’experts internationaux sur le
site à un cessez-le-feu conclu
entre les autorités de Kiev et la
république séparatiste de Donetsk autoproclamée (DNR).
Cet appel risque de ne pas
être suivi d’effet, le président
ukrainien Petro Porochenko
ayant demandé la veille à plusieurs dirigeants occidentaux
de reconnaître la DNR comme « organisation terroriste ».
« Nous ne voyons pas de différence entre les événements en
Ukraine et le 11-Septembre
aux États-Unis ou la tragédie de Lockerbie » lorsqu’un
avion assurant la liaison Londres-New York explosa en vol
et causa la mort de 270 personnes en 1988, un attentat
dont a été accusée la Libye
de Mouammar Kadhafi, a-t-
il souligné dans un entretien
téléphonique avec le président
Hollande. Il a assuré disposer
de « preuves irréfutables » de
la responsabilité des rebelles
dans le drame, dont des images satellitaires.
Un des chefs des insurgés,
Alexandre Borodaï, a déclaré hier qu’ils avaient trouvé
« certains matériels qui pourraient être les boîtes noires »
et a dit être prêt à les remettre
aux experts internationaux,
qui doivent par ailleurs arriver sur les lieux de la tragédie
aujourd’hui.
Parallèlement, le secrétaire
d’État américain John Kerry a
pour sa part déclaré hier qu’il
existait « des preuves circonstancielles extraordinaires » de
la responsabilité de la Russie
et des séparatistes prorusses sans toutefois les accuser
directement d’avoir lancé le
missile qui a touché l’avion
de Malaysian Airlines. John
Kerry a dénoncé une situation « grotesque » en citant
les cas « de soldats séparatistes
en état d’ébriété empilant des
corps dans des camions, soustrayant des corps et des indices du site ». « La Russie se
doit de faire quelque chose »,
a-t-il plaidé en parlant « d’un
moment de vérité » pour Vladimir Poutine.
Dans un entretien téléphonique avec Angela Merkel, le
président Porochenko a aussi
dénoncé des cas « de pillage
et de vol de cartes de crédit »
que la chancelière allemande
a jugés « inacceptables », selon la présidence ukrainienne.
Mme Merkel, le président
français François Hollande et
le Premier ministre britannique David Cameron ont exigé
auprès de Vladimir Poutine
« qu’il obtienne des séparatistes ukrainiens que les secours
et les enquêteurs aient enfin
libre et total accès à la zone de
la catastrophe ». « Si la Russie
ne prend pas immédiatement
les mesures nécessaires, les
conséquences en seront tirées par l’Union européenne
à l’occasion du Conseil des
Affaires étrangères qui aura
lieu demain », mettent-ils en
garde. Pour sa part, le Premier
ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré que l’avion
de ligne malaisien n’avait pas
été abattu par des « gorilles
ivres », ce genre d’opération
demandant l’intervention de
professionnels, a rapporté hier
la presse allemande.
La Russie « s’en lave
les mains » ?
La veille, plusieurs pays
ont exprimé leur « indignation » face à la gestion du site,
craignant une falsification de
preuves. Mark Rutte, Premier
ministre des Pays-Bas dont
193 citoyens ont péri dans
l’accident, a sommé le président Poutine de « prendre
ses responsabilités à l’égard
des rebelles » soutenus par
Moscou alors qu’un ministre
malaisien a dénoncé « une trahison » à l’égard des victimes
de la tragédie. De son côté,
Tony Abbott, le Premier ministre d’Australie dont 28 ressortissants étaient à bord du
MH17, a accusé la Russie de
vouloir « s’en laver les mains ».
« Mais il leur est impossible de
s’en laver les mains alors que
quelque chose est arrivé en territoire contrôlé par les Russes,
et était provoqué visiblement
par des individus soutenus par
les Russes, avec vraisemblablement un armement fourni
par les Russes. » Il a laissé en-
Les experts internationaux devant identifier les quelque 300
passagers du vol MH17 arriveraient aujourd’hui sur le site de la
catastrophe.
Maxim Zmeyev/Reuters
tendre que Vladimir Poutine
ne serait pas le bienvenu au
sommet du G20 en Australie
en novembre s’il ne coopérait
pour favoriser un bon déroulement de l’enquête.
La Russie risque ainsi de
faire face à un isolement
grandissant après la catastrophe du Boeing malaisien
alors que l’opinion publique
occidentale se ligue contre le
président Poutine, estiment
les experts. « Nous observons
un choc majeur entre la Russie
et l’Occident. L’isolement de
la Russie va s’aggraver de manière conséquente », a déclaré
Iouli Nisnevitch de l’École des
hautes études en sciences économiques à Moscou. Au-delà
de la responsabilité de l’un
des deux camps, les analystes
jugent que le fossé d’incompréhension entre la Russie
et l’Occident ne ferait que se
creuser. Et s’il s’avérait que
l’enquête souligne la responsabilité de Moscou, Vladimir
Poutine risque également de
faire face à une vague de critiques en Russie, portant un
coup à sa popularité pour le
moment au plus haut.
(Source : AFP)
Un entretien téléphonique incriminant les
rebelles authentifié
Un entretien téléphonique entre
deux chefs rebelles enregistré
par les services de sécurité
ukrainiens et prouvant que
leurs hommes ont abattu un
avion civil a été authentifié
par des experts américains, a
annoncé hier l’ambassade des
États-Unis à Kiev. « Les données
audio fournies à la presse par
le service de sécurité ukrainien
ont été examinées par des
analystes de la communauté du
renseignement qui ont confirmé
qu’il s’agissait de conversations
authentiques entre des leaders
séparatistes connus, en se
fondant sur la comparaison
entre les enregistrements audio
avec des enregistrements de
séparatistes connus », a indiqué
l’ambassade dans un communiqué.
– « Ce sont les gars du checkpoint Tchernoukhine qui ont
abattu l’avion. Il s’est désintégré dans l’air », dit l’un d’eux,
« Major ».
– « Et alors ? » demande l’autre,
« Grek ».
– « C’est un avion civil à
100 % » (...).
– « Y a-t-il des armes ? »
– « Non, rien, seulement des
affaires civiles. »
– « Des documents ? »
– « Il y en a un d’un étudiant
indonésien. »
Cet enregistrement était précédé par une conversation entre
le chef rebelle Igor Bezler, un
citoyen russe qui parle au colonel du renseignement militaire
russe Vassili Guéranine, son
officier traitant, selon Kiev.
– « Nous venons d’abattre un
avion (...) On est parti le chercher et le prendre en photo »,
dit Bezler.
En présentant ces éléments, le
chef des services de sécurité
ukrainien Valentin Nalyvaïtchenko avait déclaré qu’il s’agissait
de conversations « d’officiers du
GRU (renseignement militaire
russe) interceptées et transcrites
en conformité avec la loi ».
Ouverture de la conférence sur le sida
avec un hommage aux morts du vol MH17
Maladies infectieuses Plus de 12 000 participants sont attendus à l’événement pour
établir un bilan sur les progrès et reculs dans l’approche du virus.
Des habitants sunnites de Mossoul et des leaders chiites ont exprimé leur solidarité et condamné les
exactions contre les chrétiens, qui ont quitté la ville après les menaces de l’EI.
Sabah Arar/AFP
L’État islamique (EI), qui s’est
emparé de pans entiers du territoire irakien, a revendiqué hier
quatre des sept attaques ayant
fait la veille 24 morts dans des
quartiers chiites de la capitale, affirmant que ses attentats avaient
fait plus de « 150 victimes ».
Peu d’attentats ont été aussi
meurtriers à Bagdad depuis le
début de l’offensive le 9 juin
d’insurgés sunnites menés par
l’EI qui a précipité le pays dans
le chaos, fait des milliers de
morts et forcé quelque 600 000
personnes à quitter leurs foyers.
À ce sujet d’ailleurs, les chrétiens de Mossoul ont fui en
masse la deuxième ville du pays,
tombée aux mains de l’EI le 10
juin. Des habitants sunnites
de la ville et des leaders chiites
ont exprimé leur solidarité et
condamné les exactions contre
cette minorité. La fuite massive
des chrétiens de Mossoul, où ils
étaient présents depuis 16 siècles,
est le plus récent déplacement
de population provoqué par ce
groupe ultraradical connu pour
sa brutalité. « Nous ne savons
pas ce que nous allons faire ou
ce qui va nous arriver. Retournerons-nous jamais chez nous ? »
se demande Oumm Ziyad,
chrétienne de 35 ans ayant fui
Mossoul vendredi avec ses quatre enfants. Elle s’est réfugiée à
Qaraqosh, à une trentaine de
km plus à l’est.
Selon le clergé, plusieurs milliers de chrétiens ont fui Mossoul vendredi et samedi après
un ultimatum des jihadistes
leur intimant de se convertir à
l’islam, payer une forte somme
ou quitter la ville avant samedi
midi (09h00 GMT), sous peine
de mort. Le patriarche chaldéen
Louis Sako avait évalué à 35 000
le nombre de chrétiens présents
à Mossoul avant le début de
l’offensive. Tous ont fui la ville
avant l’expiration de l’ultimatum,
selon lui. L’Onu a déclaré avoir
compté 400 familles arrivées
hier dans les villes de Dohouk et
Erbil, au Kurdistan irakien.
« Contraire à l’islam »
Des habitants sunnites de
Mossoul, bravant leur peur de
s’exprimer, ont signifié hier
leur solidarité avec les chrétiens
et affiché leurs distances vis-àvis de l’EI. « Nous considérons
que c’est injuste et contraire aux
principes de l’islam », a déclaré
l’un d’eux. « Des chrétiens ont
vécu à Mossoul pendant plus de
1 000 ans », a-t-il ajouté. « Leur
départ est une grande perte. »
Le Premier ministre chiite
Nouri al-Maliki a condamné
dans un communiqué l’éviction
des chrétiens de Mossoul et
pressé la communauté internationale de faire front uni contre
les insurgés face auxquels ses
troupes ne parviennent pas à
rencontrer de réels succès. Les
exactions de l’EI envers les minorités religieuses révèlent « la
nature criminelle et terroriste
de ce groupe et le danger qu’il
représente », a affirmé M. Ma-
liki. Des responsables des villes
saintes chiites de Kerbala et
Najaf, accueillant déjà de très
nombreux réfugiés chiites, ont
quant à eux déclaré que les portes de leurs cités étaient ouvertes
aux chrétiens. À Washington, le
département d’État a condamné
« la persécution systématique
des minorités » par l’EI, et le
pape François a dénoncé hier
les persécutions des chrétiens
d’Irak, « chassés » et « dépouillés
de tout ».
Ahmad Chalabi, important politicien chiite et un des
concurrents de M. Maliki pour
le poste de Premier ministre, a
blâmé dans un communiqué le
gouvernement qui « a failli à sa
tâche de protéger les citoyens
irakiens » dont les chrétiens
« font partie intégrante ». Il a
également appelé le Parlement à
élire rapidement un président de
la République afin de former un
nouveau gouvernement. Après
plusieurs reports causés par de
profondes divisions politiques,
les députés ont élu mardi dernier le chef du Parlement, Salim
al-Joubouri, et doivent désormais choisir le président de la
République, à qui il reviendra de
désigner un Premier ministre.
Les noms des candidats au poste
de président de la République
devaient être annoncés hier, au
lendemain du retour au pays du
mandataire Jalal Talabani, après
18 mois de convalescence en Allemagne.
(Source : AFP)
La conférence internationale sur
le sida s’est ouverte hier en Australie par un hommage rendu
aux spécialistes morts dans le
crash du MH17.
Des milliers d’experts, chercheurs, praticiens et activistes
se sont levés pour une minute
de silence lors de l’ouverture officielle de la 20e conférence sur
le sida, qui se tient cette année à
Melbourne. Ils ont ainsi rendu
hommage aux six experts et activistes à bord du Boeing de Malaysia Airlines. Parmi eux, Joep
Lange, un Néerlandais, éminent spécialiste de la lutte contre
l’épidémie, qui avait présidé de
2002 à 2004 la Société internationale sur le sida, organisatrice
de la conférence mondiale sur le
sida. « Que notre silence représente notre tristesse, notre colère
et notre solidarité », a déclaré la
scientifique française Françoise
Barre-Sinoussi, colauréate du
Nobel de médecine pour la découverte du virus. Des centaines
de participants avaient noué un
petit ruban rouge – symbole de
la lutte contre le sida – sur des
panneaux dédiés aux disparus.
Une veillée aux chandelles se
déroulera demain soir sur la
grand-place de Melbourne.
Des centaines de séminaires,
conférences et ateliers sont prévus pendant les cinq jours de la
réunion internationale, reflétant
ainsi l’empreinte qu’a imprimée
la pandémie sur la santé, mais
aussi sur les mœurs, les lois, la
lutte contre la discrimination et
la gouvernance des pays, depuis
le premier cas il y a 33 ans. Plus
de 12 000 participants sont attendus à cet événement qui a
lieu tous les deux ans.
mourir de faim cette année,
faute d’aide suffisante.
au total quelque 100 000
morts en Bosnie. Quelque
700 personnes sont toujours
portées disparues.
35 millions de personnes
infectées
Le nombre de décès dus au
sida dans le monde a nettement
reculé en 2013, avec 1,5 million
de morts (-11,8 % en un an),
soit la plus forte chute depuis
le pic de l’épidémie en 2005,
selon l’Onusida, le programme
qui coordonne l’action des différentes agences de l’Onu sur le
sujet. Le monde compte actuellement 35 millions de personnes infectées, dont 2,1 millions
qui ont contracté la maladie en
2013. Parmi les plus grandes
inventions pharmaceutiques,
les traitements antirétroviraux
(ARV) qui répriment le virus
du sida (VIH) sont de plus en
plus accessibles à ceux qui en
ont besoin, et leur usage, à titre
préventif, est exploré. En 2013,
près de 13 millions de personnes
des pays pauvres avaient accès à
ces antirétroviraux, contre 1,3
million seulement en 2005. À
cela s’ajoutent les campagnes
en Afrique subsaharienne pour
promouvoir la circoncision masculine, qui permet de réduire
notablement la contamination
sexuelle des hommes.
Mais la conférence transmettra aussi la colère contre les lois
qui stigmatisent l’homosexualité
en Afrique ou punissent les usagers de drogues dans l’ex-Union
soviétique, une répression étendue à la Crimée annexée par la
Russie. Depuis le premier cas,
en 1981, quelque 78 millions
de personnes ont été infectées
par le virus du sida, qui détruit
le système immunitaire du corps
humain et le laisse vulnérable à
plusieurs maladies graves, dont
la tuberculose ou la pneumonie. Environ 39 millions sont
mortes, selon les estimations
de l’Onu, soit plus de deux fois
plus que le bilan de la Première
Guerre mondiale, estimé par les
historiens entre 15 et 17 millions.
(Source : AFP)
candidats, qui se sont
accusés mutuellement d’avoir
bénéficié de fraude. Au
total, elle devrait durer au
moins trois semaines, selon
les premières estimations de
l’IEC.
africaine qui combat les
islamistes.
Brèves
Sécheresse en Somalie
Besoin urgent d’aide
trois ans après une
terrible famine
Des ONG ont à nouveau
sonné l’alerte hier : trois ans
après une terrible famine qui
fit plus de 250 000 morts
en Somalie, seule une aide
urgente peut éviter une
nouvelle catastrophe liée
à la sécheresse, mais les
fonds manquent. Ces ONG
soulignent que 1,1 million
de personnes déplacées
sont particulièrement
vulnérables et que « les
habitants les plus touchés
ne sont toujours pas remis
des pertes massives subies
durant la sécheresse et la
famine de 2011 ». Dès mai,
des acteurs humanitaires en
Somalie avaient déjà averti
que « toutes les conditions
sont réunies pour une crise
humanitaire » dans le pays.
L’Unicef avait estimé que
50 000 enfants souffraient
déjà de grave malnutrition
et que 200 000 pourraient
Bosnie
Vingt ans après,
obsèques de 284
victimes de la guerre
Plus de 20 ans après la
guerre intercommunautaire
de 1992-95, des milliers
de personnes ont participé
hier à Kozarac, dans le
nord-ouest de la Bosnie, aux
obsèques de 283 musulmans
et un Croate tués par les
forces serbes bosniennes.
Il s’agit essentiellement
d’hommes, mais aussi de
trois femmes et douze
mineurs, qui avaient été
exécutés dans les premiers
mois du conflit dans la
région de Prijedor lors d’une
« campagne d’épuration
ethnique » menée par les
forces serbes de Bosnie.
Leurs corps ont été retrouvés
récemment dans un charnier.
Près de 3 500 personnes ont
été tuées dans cette région
au début du conflit qui a fait
Afghanistan
L’audit de la
présidentielle se
poursuit laborieusement
Le vaste audit des 8,1
millions de votes du 2e tour
de la présidentielle afghane,
destiné à sauver la première
transition démocratique
du pays, peinait à prendre
son rythme de croisière
quatre jours après son
lancement. Samedi soir,
l’opération, qui avançait
déjà à une allure modérée,
a été temporairement
suspendue samedi avant
de reprendre hier. Depuis
jeudi, seules 435 urnes ont
été examinées, alors que
la commission électorale
indépendante (IEC) espère
à terme en traiter 1 000 par
jour. L’opération, organisée
au siège de l’IEC à Kaboul,
doit départager les deux
Kenya
Les shebab revendiquent
une nouvelle attaque
meurtrière
Les islamistes somaliens
shebab ont revendiqué
le week-end dernier une
attaque contre un car qui
a fait sept morts dans la
région de Lamu, sur la côte
du Kenya, théâtre depuis
un mois d’une série de raids
ayant fait près de 100 morts.
Selon la Croix-Rouge, cette
nouvelle attaque porte à
94 morts le bilan des raids
menés depuis le 15 juin
dans cette zone. Les shebab
ont présenté ces attaques
comme des représailles à
l’intervention en Somalie de
l’armée kényane, désormais
intégrée à l’Amisom, la force
Tchad
Hollande à N’Djamena
pour installer le
dispositif antiterroriste
au Sahel
Le président français
François Hollande a inspecté
à N’Djamena les préparatifs
de la nouvelle force militaire
française dédiée à la lutte
contre le terrorisme au
Sahel, Barkhane, qui sera
opérationnelle le 1er août.
Cette nouvelle force, dont
l’état-major commandé par le
général Jean-Pierre Palasset
sera installé dans la capitale
tchadienne, mobilisera 3 000
militaires. Elle succédera
à l’opération Serval lancée
le 11 janvier 2013 au Mali
contre les groupes islamistes
armés qui menaçaient
l’intégrité du pays. Elle
fusionnera également les
dispositifs Épervier et Sabre
déployés au Tchad et au
Burkina Faso.
12 Sports
lundi 21 juillet 2014
Tour de France
Alexander Kristoff
double la mise à Nîmes
Le peloton, impitoyable, a
rattrapé l’échappée dans les
50 derniers mètres de la 15e
étape du Tour de France,
hier, à Nîmes, où le Norvégien Alexander Kristoff a enlevé au sprint son deuxième
succès depuis le départ.
Le Néo-Zélandais Jack
Bauer et le champion de
Suisse Martin Elmiger ont
été rejoints in extremis après
avoir passé... plus de 220 kilomètres en tête. Dans le groupe, le maillot jaune, l’Italien
Vincenzo Nibali, a franchi la
ligne avec tous les autres candidats au podium.
Devant les arènes antiques,
Kristoff s’est imposé nettement à l’Australien Heinrich
Haussler et au Slovaque Peter Sagan, le propriétaire du
maillot vert présent dans le
top 5 pour la... neuvième fois
de ce Tour 2014. Mais le Slovaque, qui a pris des risques
dans le sprint, n’a toujours pas
gagné.
Kristoff, déjà vainqueur
jeudi à Saint-Étienne, a remporté la deuxième victoire
d’étape de sa carrière. Pour le
solide Norvégien de 27 ans,
lauréat de Milan-Sanremo en
mars dernier, la saison 2014
est celle de tous les succès.
Danger. Le mot d’ordre,
dans les équipes des candidats
au podium était de se méfier
de cette longue étape (222
km), rejoignant la plaine du
Languedoc au sortir des Alpes, à cause du vent soufflant
souvent fort dans la région.
Mais la pluie s’est invitée au
programme du jour, sous la
forme d’orages qui ont noyé la
chaussée avant le passage de
la course. Elmiger et Bauer,
partis dès le premier kilomètre, ont perdu l’essentiel de
leur avantage quand le peloton a brutalement accéléré
à 60 kilomètres de l’arrivée,
sous l’impulsion des équipes
AG2R La Mondiale (Bardet,
Péraud) et surtout BMC (Van
Garderen).
Le rêve évanoui de Jack
Bauer
Nibali a réagi immédiatement. Il a sprinté pour se
replacer dans les premiers
rangs et ses équipiers ont
repris ensuite la tête du
groupe qui a laissé le duo de
tête poursuivre l’échappée à
l’avant avec une avance atteignant encore deux minutes
à 30 kilomètres de l’arrivée.
Entre autres conséquences
de l’orage, le vent est brutalement tombé sur la course,
ce qui a interdit une répétition du scénario vécu en
2009 quand le peloton avait
été fractionné sur la route de
la Grande-Motte.
Sur la route détrempée, en
partie inondée sur les côtés
dans les 25 derniers kilomètres, les coureurs du Tour
ont surtout pris leurs précautions pour éviter les chutes.
À l’avant, Elmiger et Bauer
ont redoublé d’efforts pour
rallier la préfecture du Gard
alors que le Polonais Michal
Kwiatkowski s’est curieusement intercalé aux 20 kilomètres pendant plusieurs
minutes.
Les équipes Giant (pour
Kittel) et surtout Lotto
(pour Greipel) ont travaillé
pour tenter de provoquer la
jonction. Avantagé par les
nombreux ronds-points du
final, le duo a résisté admirablement sur un peloton qui
s’est désorganisé, à l’exemple
des coureurs d’Omega Pharma (Bakelants, T. Martin)
tentant des contre-attaques
solitaires.
Elmiger, présent pour
la troisième fois dans une
échappée depuis le départ
du Yorskhire, et Bauer, qui
aurait tant aimé devenir le
premier Néo-Zélandais vainqueur d’une étape du Tour,
sont passés sous la flamme
rouge du dernier kilomètre
avec 13 secondes d’avance.
Le Suisse a lancé le sprint de
loin, aux 400 mètres, avant
que le Néo-Zélandais prenne
le dessus.
Pour son malheur, Bauer a
été débordé à l’approche de la
ligne. « C’était vraiment très
juste, a reconnu Kristoff. Je
n’étais pas sûr jusqu’aux derniers hectomètres. Mais on a
mis les gaz avec Greipel (4e).
Le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) a remporté au sprint la
15e étape du Tour de France, hier, à Nîmes.
Jeff Pachoud/AFP
Il fallait faire attention surtout dans les ronds-points,
c’était très glissant. »
Bauer, son rêve évanoui, a
franchi la ligne en dixième
Pour Daniel Mangeas, la Grande Boucle
est bientôt bouclée
Voix historique et « monsieur
Loyal » du grand cirque du
Tour de France depuis 40 ans,
le speaker Daniel Mangeas
commente son dernier Tour
qui le fait repasser mercredi
sur les lieux de ses débuts.
La décision a été « mûrement réfléchie ». « Ça me
trottait dans la tête depuis un
moment », explique Mangeas,
65 ans.
« En 2008, j’avais dit à
Christian Prudhomme et
Jean-François Pescheux que
j’aimerais bien aller jusqu’en
2013, le centième Tour. Et
puis j’ai réfléchi : 1974, 2014...
Et deux mois après, Christian
me dit : “Tu fais bien de choisir
2014 parce qu’on retournera à
Saint-Lary où tu as commenté
ta première étape.” Symboliquement, c’est une belle ma-
nière de boucler la boucle. »
Daniel Mangeas connaît la
France et le cyclisme français
par cœur ; la France du cyclisme ne connaît que son inimitable timbre de voix.
Depuis des décennies, il
commente non seulement le
Tour de France, mais aussi de
nombreuses courses du calendrier français, qu’il continuera
d’animer. « Je ne voulais pas
arrêter complètement, mais
faire une décélération », explique celui qui aura commenté
un peu plus de 870 étapes du
Tour depuis le 14 juillet 1974.
« J’étais alors speaker adjoint, je faisais la voiture info
et les départs de contre-lamontre, raconte-t-il. Ce jourlà, Albert Bouvet vient me voir
et me dit : “Pierre Shori (le
speaker, NDLR) est en panne
de voiture, il faut que tu ailles
commenter à l’arrivée.” Je n’ai
pas eu le temps de réfléchir,
raconte-t-il. Ce jour-là, Poulidor gagne, Lopez-Carril est à
40 secondes, Merckx est à près
de deux minutes. Poulidor, 38
ans, était le héros national. Je
me suis dit : “Même si je n’en
commente plus, j’aurai au
moins commenté celle-là.” »
L’année suivante, il est
nommé speaker officiel. Depuis, il a vu défiler des générations de coureurs et grandir
le Tour.
« À l’époque, le matin,
j’avais une table de camping,
une caravane, les commissaires étaient à l’intérieur et les
coureurs passaient le bras par
la fenêtre pour signer la feuille
de départ. Maintenant, c’est
un immense podium avec un
écran géant, raconte-t-il. Et
quand j’ai commencé, c’était
les 300 mêmes coureurs toute
l’année. Aujourd’hui, on découvre sur le Tour des coureurs
qu’on n’a pas vus de l’année, le
cyclisme s’est mondialisé. »
Malgré l’arrivée de l’informatique, il continue de répertorier les résultats de chacun
d’entre eux dans ses cahiers :
un vert pour les Français, un
rouge pour les étrangers.
Ses souvenirs sont, eux,
gravés dans sa « mémoire
d’éléphant », selon le double
vainqueur du Tour Bernard
Thévenet.
Il n’a pas oublié l’« exaltant » duel Fignon-LeMond
de 1989, la grève des coureurs
à Valence d’Agen en 1978 –
« je m’attendais à commenter
un sprint et à 50 mètres, ils
Football
Christian Gourcuff va succéder à Halilhodzic à la tête de
l’Algérie.
mission par un autre ancien
lorientais : Yazid Mansouri,
ex-capitaine de l’équipe
d’Algérie, nommé manager
général des Verts.
Selon la presse algérienne, Gourcuff s’est rendu au
Mondial au Brésil aux frais
de la fédération, qui l’avait
déjà invité au printemps à
visiter les installations techniques de la sélection, près
d’Alger.
Moins exubérant que son
prédécesseur, qui avait affirmé ne pas être un « mouton », mais pas forcément
moins rétif, l’ancien prof
de maths breton entamera
sa mission sous forte pres-
sion. Avec le défi de faire
mieux qu’Halilhodzic qui a
conduit les Verts à une qualification historique en 8es
de finale du Mondial.
Coach Vahid, arrivé en
Algérie en 2011, a refusé de
prolonger son contrat malgré de pressantes sollicitations.
Son successeur, à Lorient
depuis 2003, après avoir déjà
été sur le banc de Lorient de
1982 à 1986 et de 1991 à
2001, n’a pas remporté de
trophée avec le club breton.
Mais les joueurs qu’il a fait
éclore sont légion, de Ciani
à Koscielny en passant par
Gameiro, Gignac ou Jallet,
pour ne citer que les internationaux français.
Dans les travées du Moustoir, à Lorient, Christian
Gourcuff a déjà cornaqué
d’anciens internationaux algériens comme Rafik Saïfi
et Yazid Mansouri.
©AFP
Anelka pourrait rejoindre le Standard Liège
Sans club depuis son départ
avec pertes et fracas de West
Bromwich Albion, Nicolas
Anelka pourrait s’engager
au Standard Liège.
Nicolas Anelka à Liège,
c’est tout sauf une blague
belge. Samedi, Sudpresse
a révélé que le Standard se
prépare à accueillir l’enfant
terrible du football français.
« On sait que des contacts
ont été noués », peut-on lire
sur le site du journal qui
consacre une page entière
dans son édition papier. Le
titre de l’article est pour le
moins accrocheur : « Nicolas
Anelka, c’est de la bombe ! »
©AFP
alors que certaines disciplines
continuent en toute impunité
de forcer l’admiration des médias. »
Pour son dernier Tour, il
s’attend à deux étapes « émotionnellement fortes » : « Les
Champs-Élysées parce que
j’ai commenté toutes les arrivées sur les “Champs” depuis
1975, et Saint-Lary Soulan »
mercredi. « Sinon, je vis ce
Tour comme un autre, assuret-il. Peut-être que je souffrirai
davantage quand le Tour 2015
va partir. »
Il sera alors en vacances chez
son fils, à Bergen en Norvège.
Sur le Tour, la présentation
aura changé de formule. Un
ou deux duo(s) de commentateurs auront pris sa place.
©AFP
Courses
Christian Gourcuff nouveau
sélectionneur de l’Algérie
L’ancien entraîneur de Lorient (1re division française)
Christian Gourcuff va succéder à Vahid Halilhodzic
à la tête de la sélection algérienne, a annoncé la fédération nationale sur son site
Internet.
Le nouveau sélectionneur prendra ses fonctions
le 1er août. Sa désignation
s’est faite samedi lors de la
réunion à Alger du bureau
fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF).
Il devra signer un contrat
d’objectifs concernant les
prochaines Coupes d’Afrique des nations, en 2015
au Maroc et 2017 en Libye,
ainsi que le Mondial 2018
qui aura lieu en Russie, selon un communiqué de la
FAF.
Gourcuff, 59 ans, aura
également la mission de
diriger la sélection A’, composée de joueurs locaux. Il
sera accompagné dans sa
mettent pied à terre » –, le départ d’une étape dans son village de Saint-Martin de Landelles en 2002, ni la mort de
Fabio Casartelli en 1995. « Le
matin, je l’avais présenté en
disant “Retenez bien le nom
de ce jeune champion” et trois
heures après, il n’était plus de
ce monde. »
Durant les années noires
du dopage, il a entretenu le
spectacle. « Armstrong, j’avais
envie d’y croire, l’histoire était
belle, mais on a été trompé »,
explique-t-il, en s’empressant
d’ajouter : « Je suis pour la
lutte antidopage, mais je suis
aussi contre l’injustice. Le cyclisme est le seul sport à avoir
fait sa révolution. Je pense
qu’aujourd’hui dans leur grande majorité, les coureurs sont
clean et méritent le respect
position. Avant de rejoindre, en pleurs, le bus de son
équipe.
L’intérêt du club coïnciderait
avec celui du joueur selon
nos confrères et le Standard
souhaite organiser une
rencontre le plus rapidement possible, selon nos
confrères. Une information
confirmée par la direction
liégeoise à la Dernière
Heure.
En cas d’aboutissement du
dossier, le Standard réaliserait un très gros coup médiatique, le championnat belge
étant davantage réputé pour
la fuite de ses talents et de
ses stars. Le club ferait-il une
bonne affaire pour autant ?
À 35 ans, Anelka a pour lui
l’expérience dont témoigne
l’impressionnante liste de
clubs qu’il a fréquentés
(Paris SG, Arsenal, Real
Madrid, Liverpool, Manchester City, Fenerbahçe,
Bolton, Chelsea, Shanghai
Shenhua, Juventus Turin et
West Bromwich Albion). Pour
le reste, cela fait longtemps
qu’il ne fait plus partie des
meilleurs attaquants de la
planète. Surtout, il traîne une
réputation sulfureuse (née
bien avant son éviction de
l’équipe de France pour cause d’insultes envers Raymond
Domenech) qui lui coûta son
emploi à WBA, le 14 mars
dernier, suite à l’affaire dite
de « la quenelle ». Annoncé
au Brésil un mois plus tard
par le président de l’Atletico
Mineiro, le natif de Trappes
dénonça une manipulation,
affirmant qu’aucun contact
ne fut jamais établi.
Peu courtisé depuis, Anelka
doit voir dans la démarche
du Standard une aubaine,
l’occasion de réaliser son
vœu de « renouer avec
l’insouciance et l’amour du
jeu de mes débuts », comme
il le confiait début avril dans
une interview accordée à
Metronews. Reste à trouver
un accord salarial.
Les résultats du samedi 19 juillet 2014
1re course
1 600 mètres
(Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné
de 4 à 8 courses.
1 - Akaber
(Adnane 56 1/2) G : 1,10
P : 1,10
2 - Sayel
(Amine 61)
1,40
3 - Mahboub Andy (Badr 50 1/2) Forecast 2/1 : 1,50
4 - Dere’ el-Amir
(Asmar 49)
Gagnée par 1 1/4 l et loin, temps : 1m 57s, prop. : M. Fadi
Najjar, entr.: Cédric Kachou’e, N.P.: Free Style.
2e course
1 400 mètres
Pour chevaux de 3 ans, n’ayant jamais gagné.
1 - Sultan el-Zamane (Badr 51)
G : 6,00
P : 2,00
2 - Mared el-Janoub (Adnane 54)
1,30
3 - Chahm el-Midane (Garly 52)
Forecast 3/1 : 6,50
4 - Sana’
(Amine 52)Trio ordre (3-1-2) : 60 000
Gagnée par 1/2 l et loin, temps : 1m 43s 2/5, prop. :
M. Mahmoud Haddara, entr.: Charles Younès.
3e course
1 000 mètres
Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 2 ou 3 courses.
1 - Ghazwan el-Barr (Gharly 52)Hors paris.
2 - Rabi’ el-Arab
(Moulham 52)
G : 1,30
P : 2,40
3 - Sitt el-Habayeb (Asmar 50 1/2) 2,90
4 - Sahil
(Adnane 52)
Forecast 1/5 : 2,50
Trio ordre (1-5-3) : 39 000
Gagnée par 1 1/2 l et 1/2 l, temps : 1m 09s 3/5, prop. :
M. Michel Pharaon, entr.: Ali Seifeddine.
4e course
1 000 mètres
Pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné d’une à 3 courses.
1 - Ghali
(Adnane 53)
G : 2,10
P : 1,30
2 - Mahboub Géo
(Ragheb 51)
2,10
3 - Jamal
(Moulham 56)
Forecast 4/5 : 4,00
4 - Bachouche
(Gharly 56)Trio ordre (4-5-2) :177 000
Gagnée par loin et loin, temps : 1m 05s 4/5, prop. :
M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès.
5e course
1 400 mètres
Pénalité pour poneys de 4 ans, ayant gagné une seule course.
1 - Mhajjal
(Adnane 54)
G : 1,40
P : 1,10
2 - Jabal Tourbol
(Ragheb 54)
1,10
3 - Jameha
(Mhannad 50 1/2) Forecast 4/2 : 6,50
4 - Alyane
(Gharly 54)Trio ordre (4-2-5) : 84 000
Gagnée par loin et loin, temps : 1m 44s 2/5, prop. :
M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès.
6e course
1 000 mètres
(Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné
9 courses et plus.
1 - Rim el-Fala
(Garly 52)
G : 6,50
P : 1,30
2 - Jamil el-Awsafe (Samer 56)
1,90
3 - Majd el-Arab
(Ragheb 52 1/2) Forecast 5/2 : 10,00
4 - Yekhzi el-Aïn
(Moulham 54 1/2)Trio ordre (5-2-4) : 72 000
Gagnée par encolure et 1 3/4 l, temps : 1m 09s 2/5, prop. :
M. Michel Pharaon, entr.: Ali Seifeddine, N.P.: Mousta’jel,
Wahj.
7e course
1 400 mètres
Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus.
1 - Ghanmane
(Gharly 58)
G : 1,10
P : 1,10
2 - Mahoul
(Ala’ 52)Hors paris. 3 - Mahlak
(Mhannad 51)
4 - Mamlouk
(Adnane 64)
Forecast 2/4 :
Gagnée par 1 l et loin, temps : 1m 39s 3/5, prop. :
M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine.
1,10
3,00
Le doublé
1re sur 2e course : Akaber (n° 2) sur Sultan el-Zamane (n° 3) = 5,50
2e sur 3e course : Sultan el-Zamane (n° 3) sur Rabi’ el-Arab (n° 1) = 10,00
3e sur 4e course : Rabi’ el-Arab (n° 1) sur Ghali (n° 4) = 4,00
4e sur 5e course : Ghali (n° 4) sur Mhajjal (n° 4) = 3,50
5e sur 6e course : Mhajjal (n° 4) sur Rim el-Fala (n° 5) = 8,50
6e sur 7e course : Rim el-Fala (n° 5) sur Ghanmane (n° 2) = 4,00
La course française (n° 1)
2 100 mètres
Hippodrome de la Teste de Buch - prix de Pyla : (R 2 C 4)
« plat » pour chevaux de 3 ans.
1 - Stollen Filly
(Bertras)
G : 3,00
P : 1,20
2 - Billie Eve
(Augé) 1,30
3 - Simolensko
(Victoire)
1,50
4 - Helvire
(Bernadet)
Placé twin (5-8) : 2,10
(5-1) : 1,50
(8-1) : 2,50
Trio parc (5-8-1) :12 000 ll
La course française (n° 2)
2 150 mètres
Hippodrome d’Enghien - prix de la Porte Montmartre :
(R 1 C 6) « attelé » pour chevaux de 6 à 10 ans.
1 - Ravenna
(Andreghetti)
G : 5,50
P : 2,70
2 - Rififi Nonantais (Dérieux) 4,00
3 - Noir d’Été
(Thomain)
6,00
4 - Uvevering du Gite (Vercruysse)
Placé twin (10-7) : 21,00
(10-11) : 11,00
(7-11) : 39,00
Trio parc (10-7-11) : 1 320 000 ll
La course française (n° 3)
3 900 mètres
Hippodrome de la Teste de Buch - prix de Pau : (R 2 C 7)
« haies » pour chevaux de 4 et 5 ans.
1 - Axel Lauteix
(Fouchet)
G : 4,00
P : 1,40
2 - Apple Blue
(Pamart) 1,30
3 - Anitzka
(Massinot)
2,00
4 - Syr Alberto
(Ulinski)
Placé twin (6-5) : 2,50
(6-7) : 4,00
(5-7) : 5,50
Trio parc (6-5-7) :42 000 ll
La course française (n° 3)
1 800 mètres
Hippodrome de Dieppe - prix de Clieu : (R 3 C 1)
« plat » pour chevaux de 3 ans.
1 - Prairie Salsa
(Veron)
G : 5,50
P : 1,90
2 - Baroudar
(Mossé) 1,60
3 - Kingscote
(Lemaire)
2,20
4 - Rinaldo
(Pasquier)
Placé twin (13-5) : 2,80
(13-4) : 3,50
(5-4) : 3,00
Trio parc (13-5-4) :36 000 ll
Mony ESSEILY
Sports 13
lundi 21 juillet 2014
Formule 1
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Chaînes locales
LBCI
07:00 Infos
07:30 Al-Ikhwa
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bwab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banat
13:30 Saheb el-Sa3ada
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara 6
15:50 Bwab el-Rih
16:55 Ghazl el-Banat
17:30 Loto
18:50 Al-Hakaëb
19:53 Journal
20:40 Bab el-Hara 6
21:40 Al-Ikhwa
23:00 Saheb el-Sa3ada
00:00 Infos.
Future TV
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
12:00 Infos
13:30 Kossass el-Hayawan fi
el-Qoran
14:00 Eh Bass Bass
14:30 Mood min el-Dohek
15:00 Infos
16:00 Aajaëb al-Kossass fi
el-Qoran
16:30 Tawk el-Banat
17:30 Kalam 3ala Warak
18:30 Eh Bass Bass
19:00 Khayr el-Kalam
19:30 Le Journal
20:30 Tawk el-Banat
21:30 Kalam 3ala Warak
22:30 Mood min el-Dohek
23:30 Khalli el-Sahra 3enna
00:30 Eh Bass Bass
01:00 Tawk el-Banat
02:00 Kalam 3ala Warak
03:00 Kheyr el-Kalam
03:30 Le Coran
06:00 We Rachet Meleh.
18:35 Quatre mariages pour
une lune de miel
21:00 Journal
21:55 Série Criminal Minds
22:40 Série Criminal Minds
23:25 Série Criminal Minds.
France 2
18:15 La dernière échappée
19:45 N’oubliez pas les
paroles
21:00 Journal
21:45 Série Meurtres au
paradis
22:50 Série Meurtres au
paradis
23:45 Série Meurtres au
paradis.
France 3
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 Comédie Le maître
d’école
00:00 Film policier Pile ou
face.
M6
18:35
19:50
20:45
21:05
21:50
00:20
Les reines du shopping
100% Mag
Le 19.45
Scènes de ménages
L’amour est dans le pré
Nouveau look pour une
nouvelle vie.
Arte
18:20
20:45
21:05
21:50
Xenius
Arte journal
Contes des mers
Comédie Drôle de
paroissien
23:15 Comédie dramatique
Dernier étage, gauche,
gauche.
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de
Radio-Canada
09:25 TV5 Monde le journal
09:37 64, rue du Zoo
09:49 Pok et Mok
09:56 Tendres agneaux
09:57 Dofus
10:10 Foot de rue
10:33 Flash info
10:35 Garden-party
11:03 En voyage! Express
11:16 En voyage! Express
11:30 Épicerie fine
11:57 Flash Info
11:59 Dans la peau d’un chef
12:45 Plus belle la vie
13:10 Flash Info
13:12 Les petits plats de
Babette
13:35 Paris belle époque
14:30 Le journal de la
RTBF
15:03 Comme un chef!
08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Kess we 3alam
14:15 Journal
14:45 Layali el-Ounss ma3
Roula
16:30 Journal arménien
18:00 3a Nar Latifi
19:45 Journal
20:30 Layali el-Ounss ma3
Roula
22:00 Kess we 3alam
23:00 Dohki min el-Zleb
23:30 Journal.
MTV
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
09:00 Workout
14:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
19:52 Le journal
20:45 Law
21:45 Aachra 3abid
Zghar
23:00 Wala Tehlam
00:00 Le journal.
16:42 Dans la peau d’un chef
17:28 Questions pour un
champion
18:00 Flash Info
18:03 Partir autrement
19:00 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:23 Le journal de
l’économie
19:31 L’invité
19:40 Boulevard du Palais
21:13 Itineris
21:30 Le journal de France 2
22:01 Un amour de gorille
22:54 Une vie de chimp’
23:45 Écho-logis
00:00 Le journal de la RTS
00:27 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:45 L’invité
00:58 Les fugitifs
02:25 Douce nuit
02:37 Défilé militaire et civil
belge du 21 juillet
03:30 TV5 Monde le journal
03:53 Paris fait sa comédie.
TV5 Monde Orient
09:21 Télématin
10:06 TV5 Monde le journal
10:18 Les peuples des
montagnes
10:33 L’assiette brésilienne
11:00 Flash Info
11:02 Jardins
11:29 À la di Stasio
12:00 TV5 Monde le journal
12:14 Plus belle la vie
12:38 Alors on change!
13:07 Flash Info
13:09 Des chiffres et des
lettres
13:39 Flash Info
13:42 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la RTBF
15:03 Le film du Tour
15:10 Tour cycliste
international de la RDC
16:01 Paris belle époque
16:59 Secrets d’histoire
18:47 On n’est pas que des
cobayes!
19:00 Questions pour un
champion
19:30 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:53 Le journal de
l’économie
20:00 64’ Le monde en
français - 2e Partie
20:20 L’invité
20:30 64’ L’essentiel
20:34 Rio, gravité zéro
21:30 Le journal de France 2
22:00 Boulevard du Palais
23:36 On n’est pas que des
cobayes!
00:00 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:22 Le journal de la RTS
00:52 Le journal de
l’économie
01:04 La dilettante
03:00 TV5 Monde le journal
03:24 L’invité
03:33 Le journal de
l’économie
03:37 Défilé militaire et civil
belge du 21 juillet.
Radio Liban 96,2 FM
07:00
10:00
11:00
12:00
13:00
13:30
14:00
RFI En direct
RL Libre cours
RL Flâneries matinales
RL Rush Hour
RL Journal
RFI En direct
RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI En direct
Les deux pilotes MercedesAMG, Nico Rosberg, vainqueur logique devant son
public, et Lewis Hamilton,
3e alors qu’il était parti 20e
sur la grille, ont assuré le
spectacle hier au Grand Prix
d’Allemagne de formule 1.
Ils ont été accompagnés
sur le podium par le meilleur
représentant, une fois de
plus, de la nouvelle génération des pilotes de F1 : le
Finlandais Valtteri Bottas
(Williams), qui a réussi à
résister jusqu’au bout à un
Hamilton déchaîné. Comme Rosberg, Bottas n’a fait
que deux arrêts au stand
pour changer de pneus et a
terminé avec des gommes
bien usées.
Rosberg profite de sa
4e victoire cette saison
OTV
Chaînes câblées
TF1
Super Rosberg et Magic Lewis
assurent le spectacle
à Hockenheim
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
L’Allemand Nico Rosberg
(Mercedes), parti en pole
position, a remporté
hier à Hockenheim le
Grand Prix d’Allemagne
de formule 1, devant
le Finlandais Valtteri
Bottas (Williams) et
le Britannique Lewis
Hamilton (Mercedes). Thomas Kienzle/AFP
(la 7e de sa carrière en F1)
pour creuser à nouveau
l’écart sur Hamilton en tête
du championnat du monde,
avec 14 points d’avance.
Bottas, 24 ans, monte sur
le podium pour la 3e fois
d’affilée, après une 3e place
en Autriche et déjà une 2e
place en Grande-Bretagne.
« Ça fait beaucoup de
bonnes choses qui s’enchaînent depuis quelques semaines », a dit Rosberg, 29
ans depuis fin juin. Il s’est
marié la semaine dernière, a
ensuite assisté à la victoire
de la Mannschaft au Mondial de football, puis a signé
une prolongation de contrat
avec Mercedes, le tout en
l’espace de trois jours.
Williams sur le podium
des constructeurs
Parti en pole position, le
fils de Keke Rosberg, champion du monde en 1982,
a mené de bout en bout
un GP national qui ne lui
avait jamais porté bonheur,
puisqu’il n’avait jamais
réussi à y monter sur le podium. Il l’a remporté haut la
main devant des milliers de
spectateurs allemands qui
Tennis
Tournoi de l’ATCL
Ghada Batour bat Lynn
Matta 7-5, 5-1 ret. (filles
moins de 14 ans)
Hicham Khater bat Joe
Tabet 9-7 (vétérans plus de
45 ans)
Ram Koleen bat Sebastien Baumgarten 6-2, 6-2
Voici les résultats enregistrés ce week-end dans le
cadre de l’Open de tennis
organisé actuellement par
l’ATCL sur ses courts à
Kaslik, sous le patronage de
la Fédération libanaise de
tennis :
Météo
Liban
11/20°
25/30°
15/22°
17/29°
17/29°
25/32°
17/29°
26/30°
Vent S-O – 10 à 40
km/h.
Humidité 55 à 85 %.
Visibilité bonne,
mauvaise en montagne.
Mer agitée, 28°.
Une zone de basse pression intéresse le BMO. Le temps
sera aujourd’hui partiellement nuageux à nuageux, brumeux
en montagne. Possibilité de chutes de pluie au Liban-Nord
et en montagne, notamment en matinée. Demain, le temps
sera partiellement nuageux, brumeux en montagne, avec
une hausse des températures en montagne.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 31/41°
Dubaï 30/42°
Amman 20/29°
Istanbul 22/26°
Ankara 17/30°
Le Caire 24/36°
Bagdad 28/43°
Mascate 32/41°
Damas 18/30°
Nicosie 23/33°
Djeddah 27/33°
Riyad 31/41°
Doha 33/45°
Téhéran 26/40°
International
Alger 21/27°
Marrakech 20/38°
Amsterdam 17/23°
Marseille 18/27°
Athènes 23/29°
Milan 18/27°
Berlin 18/29°
Minsk 13/24°
Bucarest 19/32°
Montréal 19/28°
Budapest 20/34°
Moscou 13/25°
Buenos Aires 11/18°
Munich 15/23°
Bruxelles 17/25°
New York 18/26°
Copenhague 17/22°
Paris 17/24°
Dublin 16/18°
Prague 18/27°
Genève 15/18°
Rio de Janeiro 18/23°
Kiev 15/26°
Rome 18/26°
Lisbonne 17/26°
Tunis 21/31°
Londres 16/27°
Varsovie 17/28°
Madrid 17/32°
Vienne 19/31°
(garçons moins de 12 ans)
Amer Naw bat Maher
Yehya 6-0, 6-0 (simple
hommes)
Sabah Baz bat Mounir
Bekhazi 9-0 (vétérans plus
de 45 ans)
Maher Yehya bat Robin
Harb 2-6, 7-6, 10-8 (simple
hommes)
Mark Doumit bat Élie
Chedid 6-4, 6-1 (simple
hommes)
Eddy Mrad bat Toufic
Slim 6-4, 5-7, 10-7 (simple
hommes)
Peter Abou Aoun bat
Carl Sahyoun 6-0, 1-6,
10-5 (simple hommes)
Serge Abou Chedid bat
Johnny Harb 9-6 (simple
hommes)
Naw-Makhzoumi battent
Bou Maroun-Badran 6-0,
6-0 (double hommes)
Yasmine Sahyoun bat Sarah Chamsi Bacha 6-0, 6-0
(simple dames)
Abou Chahine-Samaha
battent Tohmé-Tohmé 6-4,
6-3 (double hommes)
Chaker-Alayli
battent
Harb-Harb 6-0, 6-3 (double hommes)
Choucair-Chalah battent
Slim-Mrad 6-3, 6-4 (double hommes)
Tony Rizk bat Choukri
Nakhoul 9-4 (vétérans plus
de 55 ans)
Voici par ailleurs, les
convocations pour la journée d’aujourd’hui :
Jalal Sadek vs Mark Azar
(garçons moins de 12 ans)
Kevin Chahoud vs Mohammad Nour Koleen (garçons moins de 14 ans)
Sarah Nassif vs Mira alSayed (filles moins de 14
ans)
Giovanni Samaha vs
Émilio Khoury (simple
hommes)
Toufic Abillamaa vs Sami
Mourakadi (vétérans plus
de 55 ans)
Michael Chaker vs Yaacoub Makhzoumi (simple
hommes)
Miled Abi Ghanem vs
Mohammad Siblini (vétérans plus de 45 ans)
Chahoud-Slaiby vs Tabet-Krab (double juniors)
Koleen-Koleen vs Tohmé-Monarcha (double juniors)
Moussa Khoury vs Fadi
Aoun ou Élie Mouhasseb
Ghada Batour.
(vétérans plus de 45 ans)
Joe Tabet ou Hicham
Khater vs Serge Abou Chedid (vétérans plus de 45
ans)
Élie Hayek ou Nassif
Maalouli vs Eddy Sayad ou
Mark Kesserwani (vétérans
plus de 45 ans)
Thomas Will vs Rami
Alayli (simple hommes)
Charbel Choukair vs Samir Chehadé ou Peter Abou
Aoun (simple hommes)
Ghassan Jaber vs Tony
Rizk (vétérans plus de 55
ans)
Tania Mehanna vs Marissa Meclenen (simple dames)
Baz-Mourakadi vs Yehya-Majdalani
(double
hommes)
Baz-Achkar vs Abou
Chedid-Rawas ou SahyounSayat (double hommes)
Saade-Naw vs Karam-Jarkassian (double hommes).
L’Allemande Mona Barthel
remporte le titre à Bastad
L’Allemande Mona Barthel a
remporté le tournoi WTA sur
terre battue de Bastad en battant en finale la Sud-Africaine
Chanelle Scheepers en deux
sets 6-3, 7-6 (7/3), hier.
Mona Barthel (61e mondiale),
qui succède au palmarès du
tournoi suédois à l’Américaine
Serena Williams, a soulevé à
24 ans le troisième trophée
de sa carrière, après ses titres
à Hobart en 2012 et Paris en
2013.
Scheepers (91e) disputait à 30
ans la deuxième finale de sa
carrière. Elle avait remporté la
première à Canton en 2012.
©AFP
Amer Naw.
avaient enfin fait le déplacement, malgré la météo incertaine, après avoir boudé
les deux jours d’essais.
Grâce à la 2e place de
Bottas, Williams se hisse
sur le podium provisoire du
championnat constructeurs,
derrière Mercedes-AMG
et Red Bull, mais devant
Ferrari et McLaren. Quant
à Hamilton, auteur d’un
festival de dépassements, il
a bien limité les dégâts au
lendemain d’un gros accident samedi en qualifications.
Sept monoplaces à moteur
Mercedes se sont classées
dans le top 10, en comptant
aussi les deux Force India et
les deux McLaren, histoire
de compléter la démonstration de la marque à l’étoile
sur ses terres. La course
avait été neutralisée dès le
départ, du 1er au 3e tour,
à cause d’un accrochage au
premier virage entre l’autre
pilote Williams, Felipe
Massa, et le débutant Kevin
Magnussen (McLaren), qui
termine finalement dans les
points.
©AFP
3 2 7 8 1 6 5 4
8 6 7 3 5 4 9 2 1
4 2 8 9 3 6 5 1 7
3 7 9 2 1 5 4 8 6
6 1 5 4 7 8 2 9 3 Diabolique
9
14 Détente
SU|DO|KU
Moyen
Sudoku moyen 409
7 5 8
6
3
4
9 6
4 9
1
7
1
8 3
3 9
4
5
2
3
5 4 6
Solution du précédent numéro
Sudoku -B-24
Sudoku
3 B-21
57 1 7 6 3
9 2 4 8 7
9
5
6 8 3 1 9
4
8 61 5 3 4
33 7 1 2 6
4 9 2 5 8
7 5 9 4 2
1 4 8 47 9
5
2 3 6 9 6
1
7
Sudoku B-23
9 3 6 1 7
5 4 1 2 8
2 7 8 5 3
6 1 4 3 9
7 2 5 4 6
3 8 9 7 2
4 6 7 9 1
1 9 2 8 5
8 5 3 6 4
4 99 2
5 1 3
1
2 7 5
18 2 7
9 4 8
7 6 1
7 2
3 8 6
6 389
8 5 4
UN MOT DE 9 LETTRES : SE VÊTIR
8
8
6
74
9
5
3
1
2
7
AJUSTEMENT
AMPLE
ANORAK
ASSORTI
8
5
6
2
5
9
5 2
9 7 3 6
6 4 1 9
5 2 8 7
8 1 9 3
1 6 4 5
3 5 2 8
7 3 6 4
2 9 7 1
Règle du jeu
CABINE
CALECON
CHAPEAU
CHEMISE
CLASSE
CORSAGE
CORSET
COSTUMES
COTON
COUPE
CULOTTE
DECENCE
L
E
N G
E
A
H
P
L
B
I
C
T
L
T
A
E
G
A
S
I
N
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V
T
S
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N H
O C
R
A O
A
B
I
T
C
Sudoku
M R G!G A"
T V#M M
O N
$B-24
% E E& R
A E E E I 5
G U 3A E1 P 7A H2 C 4
E
T T P R R T E U N T M M M H
I C U O S 7
E N 4C T2 E 8S R6 A 9
O
N E O O B E M H D R O U M J
9 8 6 5 3 1
E S C O T O N E B F O E J O
5 R 4T H8 R 6A
C O R S E 2
T L 1M N
E P E T T E L I O T E B C R
3 7 8 1 9 5
R A S C G U N S R E P T S N
E L V A L 4
I S 6E S9 R 3E G7 E 2T
F E N B K A S S O R T I I L
6 2 4 9 1 8
E T N I E T A P I U S S U R
R O B N E 1
L R 5E P3 T 6E C4 A 7
R
P T D E C E N C E H V P E R
8 9 7 2 5 3
T
C
K
E
P
E
C N
A
G
E
L
E
I
N O O
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou
R O (
I L )
'
M
9
I K O
A5 E 1
N
D R O
7 2
Y E P
U9 P 3
L
I L T
6 4
E T E
O1 R 5
P
U P A
3 7
L S R
G2 E 8
E
T U O
4 6
A8 T
6
M3
E
4
S
E7
*
A
C
E
T
T
E
Y
A
L
2
8
5
9
1
de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut
en bas et en diagonale de droite
à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir
pour plusieurs mots.
L’horoscope
Les mots croisés
Problème n° 14 096
!
"
# $
%
&
'
(
)
*
liens amicaux vous donneront des joies très
vives. Journée de travail chargée, mais les résultats
en seront immédiats.
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Si-
tuation familiale fort agitée, où vous aurez
tendance à tout remettre en cause. Moins d’écarts
de régime et tout ira pour le mieux.
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Liens
affectifs et profonds et sentiments protégés
par les influx des planètes les plus importantes.
Sauvez vos relations amicales de la routine qui les
paralyse peu à peu.
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. %.
5 4 2
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% 3 4 % 3 ! ) . 3
% 3 4 % 3 ! ) . 3
Solution des mots fléchés
du précédent numéro
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Une
personne que vous fréquentiez depuis un
certain temps sur une base amicale vous ouvrira
son cœur et vous fera part de ses sentiments à votre égard. Ne prenez pas de décision hâtive.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Vos
Solution du n° 14 095
VERTICALEMENT
A. On y trouvera certainement
Mickaël et Jackson y dirige. B. Lancée chez les libraires.
Vieille Terre. - C. Joliment couvert. Boîte pour monture. - D.
N’est pas moins paresseux que
certains. Striées. - E. Ancien
téléphone. Pièce de serrure. F. Prénom masculin. Passage
sans profondeur. - G. Une Étape dans les Vosges. Traité sans
trop de chimie. - H. Courants.
- I. Victime du trac. Finira bien
par voir la trame. - J. Bien placé
dans les deux sens. Qui manquent de contacts.
T
R
Solution du précédent mot secret : INDUSTRIE
HORIZONTALEMENT
1. Sont tranchés rondement…
- 2. Qui convient parfaitement.
Reste rarement absolu. - 3. Un
homme de Londres. Extravagants. - 4. Mesure des bûches.
Cri de douleur. - 5. Avant l’explication. Gaz rare. - 6. S’est
montré peu clément. Paresseux
autant que certains. - 7. On souhaiterait qu’elle ne manque pas
d’emplois. Pour une norme internationale. - 8. Qui a les qualités du feu. Mit en relief le plat
pays. - 9. Patron de France. Non
amputée. - 10. Baie du Japon.
Pris les devants.
SATIN
SECTE
SHORT
SOUCI
2 9TACHE1
5 4TEINTE
6
TENUE
TISSU
8 3TOILETTE
7
TRICOT
3 1VALISE
2
VESTE
4 6VESTON
8
VETEMENT
7 5 9
1 2 3
6 8 4
S9 T O
7 N5
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf cases.
MODELE
MOEURS
MOITIE
MOTARD
MOULE
6
Sudoku B-22
8FORME3 5 7
4
1GANTS
7 2 9 NEUVE
8 3
GENEE
NIPPE
GRACE
4HABIT6 9 5 OPTER
2 1
HESITE
PAGNE
5KIMONO
8 4 6 PALETOT
9 7
PAREO
PARURE
1 5
3LAINAGE
9 7 2 PERLE
LAYETTE
PONCHO
1 6 3 PREFERE
4 8
2LEGEREMENT
LINGE
PROPRE
LOUTRE
PROTEGER
7 6
9 5 8 4 PYJAMA
MANTEAU
7MATIN
2 3 1 REVETIR
5 9
METTRE
ROBE
A 6
P S 4S V
1 R 8U D3 V 2E
Marche à suivre :
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Les mots fléchés
ECHARPE
ELEGANCE
ELEGANT
BERET
BIKINI
BRETELLE
BRODE
Solution du précédent numéro
4
7 2 9 8 6 5 4 3
3 4 5 7 1 2 6 8 9
6 8 7 5 4 3 9 1 2
5 2 9 1 7 lundi
8 213juillet6 2014
4
Le mot secret4 3 1 2 6 9 8 5 7
1
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Salade de persil
aux radis
Pour 4 personnes.
Un gros bouquet de persil, 1
boîte de radis, 1 oignon vert, 2
œufs durs, 1 citron, 2 c. à soupe
d’huile d’olive.
Nettoyez le persil et les radis,
disposez-les dans un saladier
avec l’oignon haché et les œufs
en quartiers.
Ajoutez la pulpe d’un demi-citron et arrosez avec le jus l’autre
moitié du citron.
Versez de l’huile d’olive sur le
tout au moment de servir
LION (23 Juillet au 22 Août) : Journée lourde de tensions et de confusions,
possibilité de changements incontournables qui
ne vous plairont guère. Vous créerez des situations
stressantes.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Sports et activité de loisirs favorisés.
Bon moment pour adopter un programme de
bonne mise en forme physique, mais veillez à
l’extravagance.
BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Amélioration à prévoir en fin de
journée. Profitez-en pour peaufiner vos projets. Sur
le plan sentimental, vous rêvez de dépaysement.
Pourquoi ne pas partir avec votre partenaire.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Confrontez la réalité en soumettant votre point de vue à l’épreuve des faits.
Sur le plan sentimental, n’hésitez pas à remettre
les pendules à l’heure.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Vous ne vous faites pas facilement des amis, mais ceux qui le demeureront,
en vous acceptant tel que vous êtes, le seront
vraiment. Ne craignez pas d’exprimer le fond de
votre pensée.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : C’est en vous armant de patience que vous parviendrez à déjouer les pièges.
Sur le plan sentimental, vous vivrez une semaine
heureuse. À vous les soirées en tête à tête.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Prévoir une sortie devient si compliqué que vous annulerez tout en dernière minute.
Affaire de cœur probable, mais prenez garde aux
frais.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Pas de rencontres clandestines. Vous aurez
les yeux plus gros que le ventre. Ne faites rien
pour éveiller la méfiance ou l’hostilité d’autrui.
Auto 15
lundi 21 juillet 2014
La Lamborghini Huracan débarque au Liban Aston Martin décapote sa V12
Saad & Trad sal, le
distributeur exclusif
d’Automobili Lamborghini
au Liban, a dévoilé aux
représentants des médias la
toute nouvelle Lamborghini
Huracan. La cérémonie de
lancement s’est déroulée
la semaine passée au
showroom Saad & Trad à
Beyrouth. Parallèlement,
une autre cérémonie a été
organisée pour annoncer
l’arrivée au Liban de la
Huracan à la clientèle de
Lamborghini en présence
de l’ambassadeur d’Italie,
M. Giuseppe Morabito. La
Huracan constitue un chefd’œuvre de luxe automobile
que l’on prévoit de devenir
la nouvelle légende dans
le monde des voitures de
supersport fabriquées par
Lamborghini, toujours en
quête de développer ses
modèles et de concevoir
une nouvelle génération de
voitures stars.
Commentant l’arrivée de
la Huracan au Liban, M.
Michel Trad, directeur
général de Saad & Trad,
a avancé : « Lamborghini
a cherché à offrir à ses
clients une nouvelle
voiture référence qui vient
remplacer la Gallardo.
La Huracan incarne
la nouvelle génération
de supercars alliant la
haute performance, la
magnificence et un artisanat
de qualité qui matérialisent
la vision du fabricant à
redéfinir l’industrie des
supercars via des étapes
solides. »
Prévue de devenir le
successeur de la Gallardo,
considérée jusqu’ici la star
des voitures Lamborghini,
la Huracan tire son nom
du taureau de combat de
la race espagnole Conte de
la Patilla qui a combattu
en août 1879 à Alicante,
connu pour son caractère
inébranlable qui l’a rendu
invincible.
Avec la Huracan,
Lamborghini élève son
design à de nouvelles
dimensions de l’évolution.
Audacieuse et avantgardiste, la voiture dispose
de magnifiques formes
sculpturales, le point de
départ du processus de
conception constituant la
silhouette de la Huracan.
La nouvelle supercar offre
une dynamique incroyable
et une excellente qualité,
avec une expérience de
voiture de sport inégalée.
La toute nouvelle Huracan,
équipée de technologies
de pointe, offre une
performance puissante qui
s’adapte à une utilisation
quotidienne.
Avec ses innovations
sportives, la Huracan
constitue un modèle
de référence pour le
constructeur Lamborghini
dans le secteur des
supercars de luxe, et en
représente une nouvelle
étape.
Lexus envisage la sortie d’un concurrent
de l’Audi Q3
Lexus pourrait lancer un
SUV plus petit que le
nouveau NX. Il s’agirait alors
d’un concurrent de l’Audi
Q3. Avec le Lexus NX, la
marque réduit la voilure mais
pourrait aller encore plus loin
avec un modèle plus compact.
La tendance est à la
réduction de gabarits chez les
constructeurs des marques
premium. Le segment des
SUV, star du moment,
n’échappe pas à cette règle.
Audi l’a bien montré en
lançant le Q3 (de la taille
d’une Golf) et
prochainement
le Q1
(comparable à
une Polo).
Lexus semble
vouloir suivre le
même chemin,
selon Alain
Uyttenhoven,
vice-président
de la marque.
Dans les
colonnes du magazine
Autocar, il déclare qu’un tel
véhicule ferait sens dans la
gamme Lexus, sans préciser
si une production était déjà
envisagée.
Pour le constructeur
japonais, un tel véhicule
lui permettrait de
renforcer sa présence sur
d’autres marchés que celui
d’Amérique du Nord où il
écoule environ 50 % de sa
production. L’Europe est
bien entendu dans le viseur,
Alain Uyttenhoven remarque
que 60 % des modèles
haut de gamme vendus
sur le Vieux Continent
affichent moins de 40 000
euros et cite l’exemple
significatif de l’Audi A1.
Un petit crossover ouvrirait
certainement des portes !
Mais avant cela, Lexus lance
le NX, un petit frère du RX,
reprenant la base du Toyota
Rav4, avec son look qui ne
devrait pas passer inaperçu.
Ce SUV sera naturellement
animé par une motorisation
hybride qui, selon le nombre
de moteurs
électriques,
assurera une
transmission
intégrale ou
une simple
traction.
Attendu en
octobre 2014,
ses tarifs
démarreront
autour de
45 000 euros.
Présentation officielle de la Jaguar XE à Londres
Un mois en amont du
Mondial de Paris, la berline de
Jaguar se dévoilera à Londres.
Après une longue période de
teasing, le mystère autour de la
Jaguar XE sera définitivement
levé le 8 septembre prochain,
date à laquelle la berline
britannique sera présentée lors
d’une conférence se tenant à
Londres.
En attendant, la marque
nous propose aujourd’hui
de découvrir un peu plus
cette future XE. Ainsi, on
apprend qu’elle sera dotée de
suspensions avant à double
triangulation reprises à la
F-Type, qui devraient garantir
une agilité digne d’une Jaguar
XFR. Les suspensions arrière
adopteront pour leur part
une architecture baptisée
Integral Link, censée offrir
plus de rigidité – et donc un
dynamisme accru – qu’un train
multibras conventionnel. À
noter qu’à l’avant comme à
l’arrière, les suspensions feront
la part belle à l’aluminium,
un matériau également utilisé
pour une bonne partie de la
structure de la XE.
Par ailleurs, la berline de
Coventry sera la première
Jaguar dont la direction
fera appel à une assistance
électrique, ce qui ne
l’empêchera pas selon le
constructeur d’offrir un ressenti
encore plus précis que celui
de ses modèles à assistance
hydraulique.
Enfin, la marque annonce
l’apparition du All Surface
Progress Control, un système
développé avec Land Rover
qui permettra à la propulsion
qu’est la XE de bénéficier
d’une motricité optimale en
toutes circonstances, même
sur des surfaces où l’adhérence
laisse à désirer.
À l’occasion de l’arrivée des
beaux jours, Aston Martin
décapote sa V12 Vantage S et
prend désormais l’appellation
Roadster.
Aston Martin avait déjà fait
très fort en faisant entrer une
première fois (au chausse-pied)
le V12 6.0 de 517 ch de feue la
DBS en 2009. La recette avait
bien marchée puisque deux
versions Coupé et Roadster ont
été vendues à 1 301 ex. dont
101 Roadster.
La firme de Gaydon est allée
encore plus loin en sortant
l’année dernière une version S
de sa V12 Vantage.
Cette même version S est
aujourd’hui déclinée en version
Roadster et reprend la même
mécanique que la version
Coupé. La « Baby Aston »
enlève donc le haut et permet
d’écouter ses vocalises cheveux
au vent, notamment grâce à
son échappement venant de la
rarissime One-77.
Présentée comme le roadster
le plus rapide et le plus
puissant de la marque à ce
jour, le V12 6.0 de la Vanquish
remplace l’ancien V12 de la
DBS et développe 573 ch pour
620 Nm de couple maxi, le tout
On connaît
désormais les
chiffres de
puissance exacts
pour la nouvelle
Ford Mustang,
que ce soit en V6
ou en V8.
En début
d’année, Ford
présentait en
fanfare la nouvelle génération
de sa Mustang, avec une
petite révolution stylistique et
une technologie plus avancée
que jamais. Cette nouvelle
Mustang se prépare désormais
à débuter sa production,
et on en apprend un peu
plus aujourd’hui sur ses
caractéristiques techniques.
Le constructeur américain
vient en effet de dévoiler le
chiffre exact de la puissance
sur sa nouvelle sportive. Eh
oui, on ne connaissait pas
encore ces chiffres dans le
détail, même si on savait que
l’auto serait proposée dans des
versions V6 et V8, avec une
noires 20 pouces « Sport
Classic », ailettes avant, petit
aileron arrière, coques de
rétroviseurs et poignées de
portes en noir brillant.
Le cockpit invite des
finitions cuir noir/carbone
aux surpiqûres « Guards
Red », le volant Sport
Design, logo « Exclusive
GB Edition » au drapeau
« Union Jack », le nom
de l’édition spéciale étant
flanqué sur les appuie-têtes.
La mécanique reste
inchangée, le moteur
3,8 litres cylindres à plat
développant toujours
550 chevaux et 750 Nm,
expédiant les 1 680 kg à
100 km/h en 3,1 secondes
et pointant à 318 km/h.
Le tarif de cette Porsche
911 Turbo S Exclusive GB
Edition est fixé à 150 237
livres, soit environ 10 200
euros de plus que le modèle
de base.
fourchette très précise.
La Mustang V6 d’entrée
de gamme développe très
exactement 300 chevaux,
c’est-à-dire moins que l’ancien
modèle. Juste au-dessus d’elle,
la Mustang EcoBoost quatre
cylindres développe 310
chevaux grâce à son bloc de 2,3
litres de cylindrée et un couple
bien supérieur.
Enfin, la Mustang V8 5,0
litres développe 435 chevaux.
À noter que ces chiffres sont
donnés en horsepower (pas
en chevaux DIN) et que
des versions beaucoup plus
puissantes seront proposées
ultérieurement.
Continental prépare un affichage
à réalité augmentée
Sur sa prochaine génération d’affichage
tête haute, l’équipementier Continental
utilisera un procédé de réalité augmentée
qui devrait rendre plus lisibles certains
systèmes de sécurité.
Quelques jours après Jaguar Land
Rover, c’est au tour de l’équipementier
Continental de présenter sa vision
de la réalité augmentée, appliquée à
l’automobile. Si le principe peut laisser
craindre des intrusions gênantes, voire
distrayantes dans le champ de vision
du conducteur, le système présenté par
Continental se montre assez rassurant dans
ce domaine.
Point de surcharge d’informations
avec ce dispositif appelé AR-HUD, la
réalité augmentée permet ici de mieux
appréhender l’utilisation de systèmes
électroniques existants.
L’exemple donné par Continental est celui
du régulateur adaptatif. Sur le pare-brise,
une série de barres apparaissent exactement
derrière le véhicule précédent, grâce à
un système d’affichage tête haute. Le
nombre de barres correspond à la distance
de sécurité définie par le conducteur via
le régulateur. Présenté ainsi, le dispositif
apporterait plus de simplicité dans
l’utilisation de cet équipement. D’autres
applications sont envisagées comme un
complément de l’alerte de sortie de voie,
mettant en relief les files de circulation
afin d’aider le conducteur à mieux se
positionner sur la chaussée.
D’un point de vue technique,
l’équipementier s’appuie sur une nouvelle
technologie de projecteur DMD (Digital
Micromirror Device) issue du cinéma.
Continental prévoit une arrivée sur un
véhicule de série d’ici à 2017.
La Mazda 2 fidèle au concept Hazumi
Mazda a dévoilé des
images et quelques bribes
d’informations sur la nouvelle
Mazda 2 attendue cet
automne. La polyvalente
s’affiche avec le style « Kodo »
des dernières réalisations de
la marque.
Le concept Hazumi du Salon
de Genève en mars dernier
nous avait déjà donné les
clés de la future Mazda 2.
Et cela se confirme avec
le dévoilement du modèle
définitif qui sera présenté à
Paris début octobre. Cette
génération de la polyvalente
japonaise, baptisée Demio
au Japon, est donc une
nouvelle déclinaison
du style Kodo que l’on
retrouve sur les Mazda 3,
6 et CX-5. La Mazda 2
profitera des technologies
SkyActiv réduisant la
consommation à l’image de
ses moteurs 1.5 l essence
et diesel (dont la puissance
devrait être respectivement
de 100 ch et 105 ch).
Cette voiture disposera
aussi de la connectivité
MZD compatible avec
les Smartphones, d’un
affichage tête haute et
d’aides à la conduite
dernier cri. Le constructeur
d’Hiroshima nous en dira
plus d’ici à l’automne pour sa
commercialisation.
Lada Vesta Concept : une nouvelle
berline pour 2015
Après nous avoir dévoilé son nom en mars
dernier, Lada présente une première photo
de sa nouvelle berline destinée à remplacer
la vieille Priora.
Après le 4x4 XRAY remarqué l’an dernier au
Salon de Moscou, c’est le deuxième modèle
du plan produit dévoilé parmi les six attendus. Lada vient de présenter une première
photo de sa future berline tricorps remplaçante de l’actuelle Priora : la Vesta.
Le Concept Vesta sera officiellement dévoilé
le 27 août prochain lors de l’ouverture du
Salon de Moscou 2014. En attendant, le
constructeur russe nous fait patienter avec
une première photo teasing nous permettant
d’observer le tournant abordé par la marque, en termes de style mais aussi de qualité.
La Vesta doit son design à Steve Mattin,
ancien designer de Volvo et Mercedes. Elle
représente un pas en avant supplémentaire
dans le repositionnement de la marque, qui
cherche clairement à monter en gamme et
prendre sa part dans le marché russe. Rappelons que AvtoVAZ, le premier constructeur
russe, est récemment passé sous le contrôle
de l’alliance Renault-Nissan.
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Basée sur la 911 Turbo S,
cette « Exclusive GB
Edition » accueille nombre
d’éléments disponibles
dans le programme de
personnalisation, permettant
la filiation avec le modèle
d’origine. Ainsi le coupé
allemand se pare de
bandes latérales noires au
logotype Porsche, de jantes
accouplé à une boîte Sportshift
III à 7 rapports de dernière
génération. La bête revendique
le 0 à 100 en 4,1 s, soit 0,2 s de
plus que le Coupé, et atteint
323 km/h en vitesse de pointe.
Elle dispose en outre de freins
en carbone-céramique pour
arrêter la cavalerie.
Côté esthétique, le modèle suit
les traces de la V12 Vantage S
Coupé et dispose d’un capot
ventilé, de composants en
fibre de carbone et de touches
d’argent noir ou titane. Le
Roadster dispose également
d’une grille agressive qui puise
directement son inspiration
dans le concept CC100
Speedster.
À noter que cette « Baby
Aston » dopée aux anabolisants
est personnalisable par
la branche « Q by Aston
Martin », qui permet de
choisir à sa guise les teintes
de carrosserie, les jantes, les
cuirs, les essences de bois,
les matériaux intérieurs et
extérieurs, etc.
Pour rappel, si la V12 Vantage
S est vendue 178 076 euros,
le Roadster devrait atteindre,
voire dépasser les 200 000
euros !
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de la version Turbo de la
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unités aux accents du modèle
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au Royaume-Uni.
Après le cinquantenaire de
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le mariage avec le Turbo
qui célèbre aujourd’hui ses
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16 Ici et ailleurs
Le 21 juillet
dans l’histoire
1831 : le prince Léopold
devient Léopold Ier, roi des
Belges, après la séparation de
la Belgique et de la Hollande.
1899 : naissance de l’écrivain
Ernest Hemingway (mort en
1961).
1954 : les accords de Genève
marquent la fin de la guerre
d’Indochine.
1974 : Eddy Merckx
remporte le Tour de France
pour la 5e fois.
2008 : arrestation de
Radovan Karadzic, ancien
chef politique des Serbes de
Bosnie.
2011 : l’ultime atterrissage
en Floride et le dernier vol
d’Atlantis referment l’ère des
navettes spatiales.
2013 : le roi des Belges
Albert II abdique, après vingt
ans de règne, au profit de son
fils aîné, le prince Philippe.
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour
B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444
Abonnement 05/453665
[email protected]
Administration Fax 05/454201
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Rédaction Fax 05/957444
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Michel EDDÉ
Administrateur délégué
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Éditorialiste
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(directeur responsable)
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(directeur responsable)
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Élie FAYAD
Tilda ABOU RIZK
Culture
Maria CHAKHTOURA
International
Antoine AJOURY
Économie
Rana ANDRAOS
Sports
Makram HADDAD
Rédaction Web
Émilie SUEUR
Directeur financier
Georges CHAMIEH
Informatique
Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
lundi 21 juillet 2014
Léa Salamé, résilience
et détermination
Rencontre Elle a quelque chose de félin dans le regard, un félin en suspension sur un
fil, dans l’attente de deux nouvelles aventures qui démarrent, ensemble, à la rentrée
et la propulsent au-devant de la scène, en dehors de cette retenue : « On n’est pas
couché », la célèbre émission de Laurent Ruquier sur FR2, et l’interview politique du
matin sur France-Inter.
Carla HENOUD
Depuis l’annonce faite à Léa
Salamé, reprise par tous les
médias français, qu’elle succède à Natacha Polony dans
On n’est pas couché, la belle
femme, 35 ans en octobre,
très demandée, choisit les
interviews auxquelles elle se
livre prudemment. Les couvertures des revues people et
autres magazines intéressés
par sa vie personnelle, trop
peu pour elle ; Léa accepte
de se confier au Monde, aux
Inrocks et (merci Léa) à
L’Orient-Le Jour. C’est
que, depuis un mois,
l’actualité de Léa Salamé est chargée et
surmédiatisée : sans
même l’avoir sollicitée, elle est contactée par Laurent
Ruquier pour reprendre le poste très
convoité de Natacha
Polony dans On n’est
pas couché, sur FR2,
aux côtés d’Ayméric
Caron. À peine a-telle accepté que
France Inter
lui propose
l’interviewphare
de
7h50
où
elle va pouvoir, à son
grand bonheur, parler
et faire parler de politique française,
sa
véritable
passion. « Mon
rêve a toujours
été d’être journaliste,
avouet-elle, bien plus
que chroniqueuse
ou
éditorialiste.
Interviewer des
personnalités
politiques reste
l’exercice que je
préfère. »
Souvenirs
d’enfance
ans, « comme de nombreux
Libanais, alors », suite au déclenchement de la guerre dite
civile. « Mais contrairement
à de nombreux Libanais,
précise-t-elle, nous sommes
restés. J’ai grandi là-bas, avec
le déracinement qu’on peut
imaginer. » Et de citer Sartre : « Tout homme a son lieu
naturel ; ni l’orgueil ni la valeur n’en fixent
l’altitude :
l’enfance décide... » De son
ADN libanais, elle conserve
une résilience, la détermination de toujours « foncer »,
qui se frotte à son côté arménien, plus prudent, hésitant,
résistant aux changements.
Devenue naturellement française, elle confirme : « J’ai fait
un trou et j’y suis heureuse. »
« Je garde des liens très forts
avec le Liban, poursuit-elle. Il
me faut 10 à 15 jours par an à
Beyrouth pour me sentir bien,
comme le fait un grand nombre de Libanais... » Prendre
du recul, toujours relativiser,
dans une forme d’humilité
sincère. Léa n’a pas la grosse
tête même si elle est, comme
elle l’avoue, un peu « tête
brûlée ». La voix est calme,
les mots se posent et se déposent au gré des confidences,
laissant s’échapper, parfois,
des prémices d’émotion.
Dans son cursus universitaire, après une scolarité à
l’École alsacienne, le
droit à Assas, Science
Po. Entre les deux,
une année d’études de journalisme à New
York. Nous
sommes en
septembre
2001.
Le
11.
Léa,
qui habite
à quelques
blocs du
World
Trade
C e n ter, est,
« comm
e
tant
Fille
de
l’ancien ministre de la
Culture Ghassan Salamé et de
Mary Boghossian,
qui contribue auprès
de ses frères au développement de la Fondation
Boghossian,
Léa a quitté le Liban
pour Paris à l’âge de 5 Léa Salamé, la journaliste qui fait l’actualité.
d’autres, précise-t-elle encore, légèrement blessée, rien de
grave, ce n’est pas comme si
j’avais perdu un membre... ».
Pas de véritable « traumatisme », ce mot qu’elle déteste,
mais plutôt le sentiment
furtif « que j’allais mourir.
Si j’étais juste française, ça
aurait été l’événement de ma
vie. » Le véritable choc pour
elle se produira quelques
mois plus tard, lorsque son
père, en mission pour l’Onu
à Bagdad, échappe de peu à
un attentat. « Pendant deux
à trois heures, je pensais qu’il
était mort. C’est à ce moment-là que j’ai basculé dans
une crise de nerfs qui n’est
pas mon style... » Avant de se
reprendre et de reprendre le
cours normal des choses, munie de cette distanciation qui
la protège.
En 2004, après un stage
auprès de Jean-Pierre Elkabbach, séduit par sa culture
et sa connaissance politique
du Moyen-Orient, elle fait
ses premières apparitions
télévisées sur Public Sénat.
D’abord
programmatrice,
elle gravit les échelons « un à
un », apprend tout. Au bout
de quelques mois, le mentor
Elkabbach lui demande, sans
préparation, de présenter le
Flash. Après une catastrophique prestation, il lui dira :
« Ce n’est pas ça, mais il y a
une présence, un regard. On
continue demain ! » Le lendemain et les années qui ont
suivi, elle a renforcé le regard,
épanoui la présence, assuré les
Flashs, puis l’émission-magazine Paroles du monde. En
2007 et après un important
casting, elle est engagée par
la nouvelle chaîne France 24
pour animer La Soirée, tranche d’infos aux côtés d’Antoine Cormery, puis l’émission Paris Direct. « C’était
une période très heureuse,
se souvient-elle. Mais j’ai
commencé à m’ennuyer, la
politique internationale n’est
pas ce que je préfère ! » Il y
a presque un an, c’est I>Télé
qui la subtilise à la chaîne
internationale. Elle s’y sent
chez elle, avec On ne va pas
se mentir et surtout Ça se dispute, chroniqueuse de charme
bien installée auprès de Éric
Zemmour et Nicolas Domenach.
L’actualité
Arrive alors LA proposition, à travers un texto de
Ruquier, « que je ne connaissais pas personnellement ».
Elle le rencontre, hésite, puis
accepte. « Une opportunité
pareille ne se refuse pas, j’en
suis très honorée. » Les raisons qui l’ont convaincue ?
« C’était instinctif. J’ai vu
Laurent Ruquier une seule
fois et j’ai eu envie de travailler avec lui. » Le challenge, « immense », qui débute
le samedi 30 août est doublé
d’un autre, à France Inter, le
25. « Même si j’avoue avoir
un peu peur, j’essaie d’aborder la chose d’une manière
humble. » Exposée à tous
les coups – les risques d’un
métier public –, attendue au
tournant, parions que cette
femme travailleuse, généreuse et mesurée saura être à la
hauteur. « Avant, j’avais des
étoiles dans les yeux, maintenant rien ne m’effraie, »
conclut-elle.
Au Liban, on parle libanais, oui mais un libanais « à la libanaise » !
Entre le passage des peuples sur ce bout de terre et les voyages des
Libanais dans le monde, nous nous sommes construit un langage
hétéroclite « extra » ! Madmozél écoute, Madmozél prend note. Des
mots à consonance bizarre... Mais d’où viennent-ils ?
deborahphares.wordpress.com
Cinéma
Décès de James Garner, star
de la série « Maverick »
James Garner, star de la
série télévisée américaine
Maverick dans les années
50 et 60, est mort à 86 ans,
a-t-on appris auprès de la
police de Los Angeles hier.
L’acteur est « mort de causes
naturelles » samedi soir,
a expliqué l’agent Alonzo
Iniguez, sans plus de détails.
James Garner s’était fait
connaître grâce à la série
Maverick dans laquelle il
interprétait Bret Maverick,
un joueur de poker invétéré
dans une ambiance de
western. La série, tournée
entre 1957 et 1962, a aussi
permis à de jeunes pousses
tels Clint Eastwood et
Roger Moore de se lancer
à Hollywood. Dans les
années 1970, James Garner
a ensuite interprété le rôle
du détective James Rockford
dans la série 200 dollars
plus les frais (The Rockford
Files), qui lui valut un
Emmy en 1977. Au cinéma,
il a joué dans la Grande
évasion avec Steve McQueen
ou Victor Victoria avec Julie
Andrews.

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