Sécurité : les actions musclées freinées par l - L`Orient
Transcription
Sécurité : les actions musclées freinées par l - L`Orient
ABONNEMENT Irak Syrie Mossoul vidée de ses chrétiens, au lendemain de l’expiration de l’ultimatum de l’EI Page 11 Assad reconduit sa vice-présidente, aucune mention de Chareh Page 11 Quotidien libanais d’expRession française lundi 21 juillet 2014 | N°14096 www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Scandale Page 3 / Béchara MAROUN Rapport Page 8 Libye Page 9 Petit Syrien battu : et si le crime restait impuni ? La Bourse de Beyrouth tire son épingle du jeu malgré la conjoncture Violents combats entre milices rivales pour contrôler l’aéroport de Tripoli Carnage généralisé à Gaza • Au moins 100 Palestiniens et 13 soldats israéliens tués, hier • Kerry dénonce l’obstination du Hamas à s’attirer « l’acharnement d’Israël » • Ban entame une tournée dans la région, Abbas rencontre Mechaal Page 9 Aujourd’hui Économie Industrie du tabac Le tribunal de Floride impose une indemnisation de 23,6 milliards de dollars à RJ Reynolds Page 8 Sport Formule 1 Super Rosberg et Magic Lewis assurent le spectacle à Hockenheim Page 13 Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet 7 Bourse 8 Télévision, météo 13 Horoscope, jeux 14 Petites annonces 15 BEYROUTH min. max. 25° / 32° Scène de panique à Chajaya où la journée a été marquée par un pilonnage sanglant de l’armée israélienne qui a tué au moins 62 personnes. Finbarr O’Reilly/Reuters Sécurité : les actions musclées Ukraine freinées par l’impasse politique La colère gronde dans Les actions musclées opérées par les FSI et l’armée contre les milieux salafistes-jihadistes à Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche, ont été accueillies avec satisfaction dans les milieux politiques et populaires. Leur impact reste toutefois freiné par l’impasse politique persistante au niveau de la présidence, du gouvernement et du Parlement. De « nouvelles idées » sont explorées, y compris par la nonciature apostolique et les pays amis. le monde contre les séparatistes prorusses Page 11 Pages 2 et 3, nos informations ainsi que les articles de Fady NOUN et de Khalil FLEYHANE Page 3, l’article de Jeanine JALKH La bonne nouvelle du lundi Une énorme météorite découverte sur Mars baptisée Lebanon par la Nasa L’Occident a demandé hier à la Russie de faciliter l’accès au crash du MH17, fermé par les séparatistes prorusses. Bulent Kilic/AFP Rencontre Léa Salamé : résilience et détermination Page 16, l’article de Carla HENOUD Page 4 Diaspora Au Mississippi Delta, le mélange presque parfait de la kebbé et du patrimoine local Page 5, l’article de Pauline M. Karroum de Nagib Aoun Dégagez ! Les sentiments sont partagés, oscillent entre colère et lassitude, révolte et soumission aux faits accomplis. Mais le dénominateur commun est là, omniprésent, accablant : un écœurement général, une répulsion incontrôlable qui équivaut au pire des désaveux, un mépris souverain que le citoyen manifeste désormais à l’égard d’une classe politique démonétisée qui l’asservit à ses folles ambitions et l’entraîne dans le cercle vicieux des règlements de comptes. Alors que l’embrasement gagne toute la région, que les citadelles de l’obscurantisme s’élèvent dans les déserts de l’inculture et que les nouveaux barbares frappent à nos portes, le Liban, impuissant, voit s’effondrer les derniers murs de protection face aux fossoyeurs d’un État à la dérive, navire fantôme abandonné et par son capitaine et par son équipage. Parlement aux abonnés absents, Conseil des ministres otage des états d’âme de ses membres et magistrature suprême soumise aux caprices de présidentiables englués dans leurs pitoyables ambitions : voilà où nous en sommes aujourd’hui, voilà à quoi est réduit le fameux Liban-message dont on s’est si longtemps gargarisé... Chaque jour qui passe sans que les députés ne se décident à élire un nouveau chef de l’État est une insulte supplémentaire infligée au citoyen ; chaque jour qui passe sans que ces mêmes députés ne se décident à légiférer est un coup de poignard enfoncé encore plus profondément dans le corps social et dans le corps enseignant ; chaque jour qui passe sans que le gouvernement ne se décide à sauver l’Université libanaise, à nommer les personnes compétentes aux fonctions adéquates est une incitation de plus à la déculturation, à l’exode des dernières têtes pensantes du pays. Mais qu’attendent donc tous ces manitous de la politique politicienne pour accomplir ce pour lequel ils sont payés ? Que l’Arabie saoudite se réconcilie avec l’Iran ? Que Téhéran se rabiboche avec Washington ? Que Maliki et Assad rejoignent ben Ali dans son exil doré ou que le Hezbollah découvre enfin les grandes vertus du giron étatique ? Assez donc de mensonges et de tromperies, assez de promesses fastidieuses et de rengaines lassantes, assez de fanfaronnades et d’anathèmes : le pays se disloque et les sauveteurs autoproclamés, chacun installé dans sa propre tour d’ivoire, continuent à claironner que le salut passe inévitablement par eux. On en viendrait presque à souhaiter qu’un gros cataclysme survienne pour les ramener à la raison, un « big bang » qui les secouerait comme fétu de paille et réveillerait leur conscience, un tsunami ravageur qui aurait un effet purificateur. Mais ne rêvons pas trop : ils seraient encore là, fulminant au-dessus des ruines, lançant leurs imprécations et s’accusant mutuellement d’avoir provoqué la catastrophe, de s’être acoquinés avec le diable... Situation désespérée donc ? Pas forcément : tant que le Liban est au fond de l’abîme il n’a d’autre choix que de remonter la pente. On se console évidemment comme on peut... Religion Sécurité Tripoli débarrassée d’un coup de deux repris de justice dangereux La chronique C’est quoi au juste un État islamique ? Page 10, le dossier d’Anthony SAMRANI 2 Liban lundi 21 juillet 2014 Dans les coulisses de la diplomatie La situation La dynamique de la modération marque des points... mais laisse voir ses limites Fady NOUN Illustrée par le discours souverainiste de Saad Hariri, qui raye de son vocabulaire politique toute référence à une élection législative avant une élection présidentielle, et les opérations de la nuit de samedi à dimanche à Tripoli, la dynamique de la modération continue de marquer la scène politique libanaise, en particulier la scène sunnite, où le tandem ministériel Nouhad Machnouk (Intérieur) et Achraf Rifi (Justice) fait preuve de détermination dans l’éradication de la menace terroriste jihadiste, comme le prouve la mort de Mounzer el-Hassan, l’homme-clé de l’attentat manqué de l’hôtel Duroy. Toutefois, la contestation implicite par le ministre de la Justice de l’arrestation de Hussam Sabbagh, pour des raisons sans doute clientélistes, donne une idée de la limite de cette action musclée contre les milieux jihadistes et de la compromission de certains leaders sunnites dans les flambées de violence qui endeuillaient régulièrement Tripoli. Quoi qu’il en soit, ces temps forts de la semaine écoulée devraient continuer, malgré les plaintes des salafistes auxquels le chef du gouvernement a eu l’habileté de ne pas donner suite, à marquer la semaine qui commence. À la différence près que Tammam Salam, et sans que l’on ne comprenne objectivement pourquoi, a décidé de donner à nouveau rendez-vous au gouvernement, jeudi. Si l’on en croit les milieux politiques, en effet rien n’a bougé au niveau de l’ordre du jour de la réunion, qui continuera d’être dominé par la question de la titularisation des contractuels et du pourvoi aux postes de doyens à l’Université libanaise (un droit usurpé à l’UL par le gouvernement pour des besoins purement clientélistes). À ce sujet, le blocage provient d’une dispute sur l’identité de la partie politique à laquelle reviendra le droit de nommer le doyen de la faculté de médecine : Walid Joumblatt, le parti Kataëb ou le Courant patriotique libre, sachant par ailleurs que la correction des examens de 75 000 étudiants repose sur cette dispute sordide et démoralisante non seulement pour les étudiants, mais pour toutes les familles concernées. Pourquoi Tammam Salam a-t-il fixé un nouveau rendez-vous au gouvernement, au risque de voir les ministres concernés vider à nouveau leurs querelles en pleine réunion ? Selon une source ministérielle citée par l’agence al-Markaziya, c’est sur le conseil des amis du gouvernement, au Liban et à l’étranger, que M. Salam a changé d’avis, après avoir laissé passer une semaine sans Conseil des ministres. Selon la source citée, il a rapidement réalisé qu’il devait effacer l’impression qu’après la présidence de la République, les ratés du Conseil des ministres étaient sur le point de paralyser tout l’appareil exécutif. Ce qui n’est pas tout à fait faux, puisque le Conseil des ministres, dans un excès de zèle déplacé, a décidé que toutes ses décisions seraient prises à l’unanimité, tant qu’un nouveau chef à la tête de l’État n’aura pas été élu, accordant par là même à tout ministre un droit de veto. À cette nuance que le gouvernement ne s’arrêterait pas aux dossiers faisant dispute, et passerait à autre chose, pour ne pas laisser un contentieux irrésolu bloquer d’autres questions importantes. Un accord qu’on ne semble pas vouloir respecter en s’obstinant à refuser l’examen de tout autre dossier tant que celui de l’UL n’a pas été réglé. On y verra plus clair, jeudi. La semaine en cours de- vrait également être marquée par une réunion mercredi de la Chambre en collège électoral, pour l’élection d’un nouveau président de la République. Ce rendez-vous est donné pour la forme par un Nabih Berry qui sait bien que cette réunion, comme les trois ou quatre qui l’ont précédée, sera marquée par un défaut de quorum, faute d’un consensus. Par contre, il faudra attendre encore quelque temps pour voir l’Assemblée voter une loi autorisant le ministre des Finances à régler une dette extérieure en enrobonds, conformément à un ordre du jour qui comprend également le vote d’une nouvelle loi autorisant Ali Hassan Khalil à engager de nouvelles dépenses, ce qui comprend en particulier des avances du Trésor destinées à financer les salaires et traitements des fonctionnaires. Or, sur ce point en particulier, des divergences opposent le ministre au 14 Mars, de sorte que la séance parlementaire prévue à cet effet, ajournée la semaine dernière, risque de l’être à nouveau cette semaine. La présidentielle Pour en revenir à la présidentielle, on assure de source proche du 14 Mars qu’une nouvelle initiative en ce sens est en préparation, et qu’elle sera lancée après la fête du Fitr marquant la fin du jeûne du ramadan, au début de la semaine prochaine. Pour les milieux concernés, « il faut désormais être dans la création de valeurs », ou dans la recherche de « nouvelle idées » qui permettront le déblocage de cette question. Dans ces milieux, on conteste les propos tenus par Saad Hariri, selon lesquels la question de la présidentielle est « l’affaire des chrétiens », et l’on attend impatiemment la fin d’un jeu ambigu joué par M. Hariri, qui refuse d’adresser au général Michel Aoun un signal clair en ce qui concerne l’appui qu’il pourrait lui accorder, ou lui refuser, en cas de séance parlementaire électorale. Selon ces milieux, M. Hariri juge que le moment n’est pas encore opportun pour rejeter clairement l’offre de Michel Aoun, ce qui entretient chez ce dernier le sentiment qu’il peut toujours jouer un rôle de « pont » entre le courant du Futur et le Hezbollah. Ce jeu est dangereux, affirment les milieux cités, car il expose les chrétiens à être les victimes d’un nouvel accord intermusulman, conclu de guerre lasse et dont ils feraient les frais. Expulsion des chrétiens de Mossoul : « Qu’en disent les musulmans ? » s’interroge Raï Communautés Pour le patriarche des chaldéens, les exactions de l’État islamique en Irak « contredisent 1 400 ans de l’histoire et de la vie du monde musulman » L’ultimatum lancé la semaine dernière par l’État islamique aux chrétiens de Mossoul a choqué le monde arabe, et en particulier les patriarches catholiques et orthodoxes d’Orient. Les réactions à cette brutalité de conduite a interpellé notamment le patriarche maronite Béchara Raï, qui s’est interrogé hier, dans son homélie de la Saint-Charbel : « Qu’en disent les musulmans modérés ? On n’entend pas de voix qui dénoncent. » On sait que les chrétiens, restés à Mossoul après sa conquête par les hordes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), sont une centaine de familles environ et ont eu le choix entre trois options : la première, se convertir à l’islam et devenir des sujets du califat ; la deuxième, payer un impôt, la « jizya » ; et la troisième, partir sans rien emporter que leurs habits ou subir l’épée. Les musulmans chiites et d’autres minorités comme les Yézidis, les Sabéens et les Turkmènes ont reçus le même ultimatum. Les mesures prises à Mossoul « contredisent 1 400 ans de l’histoire et de la vie du monde musulman », a affirmé le patriarche des chaldéens, Louis Sako, dans un message daté du 17 juillet « destiné aux musulmans d’Irak et du monde », et à tous les hommes de bonne volonté et responsables ayant prise sur les événements. « Pas de contrainte en religion » « Ces conditions imposées font du tort aux musulmans et à la réputation de la religion musulmane, précise dans son message le patriarche des chaldéens. L’islam proclame en effet qu’il n’y a pas de contrainte en matière de religion », et accepte la différence dans les croyances, selon le hadith : « Vous avez votre croyance, et j’ai la mienne. » « Les conditions imposées contredisent 1 400 ans de l’histoire et de la vie du monde musulman et de coexistence entre différentes religions et différents peuples, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, de respect mutuel des croyances et de fraternisation entre musulmans et chrétiens. Que dire aussi de jours heureux et malheureux partagés par les chrétiens en Orient, depuis l’apparition de l’islam, et de sang commun versé par les uns et les autres pour défendre leurs droits et leurs terres. Ils ont bâti ensemble des villes et un patrimoine. Il est dommage (haram) que les chrétiens soient ainsi rejetés, expulsés et traités rudement. Pensons aux graves conséquences de cet état de fait sur la coexistence entre majorités et minorités. Et même entre musulmans, aussi bien sur le proche que sur le lointain avenir. Autrement, l’Irak se dirige vers une catastrophe humanitaire, culturelle et historique. » « C’est pourquoi nous lançons cet appel pressant, fraternel et empreint de gravité, et nous adjurons nos frères irakiens qui les appuient de revoir leur stratégie, de respecter les innocents et les civils isolés, quels que soient leurs nationalités, leurs religions et leurs particularismes communautaires. Le Coran recommande que les innocents soient respectés et n’appelle pas à la confiscation de la propriété d’autrui, il ménage la veuve et l’orphelin et les nécessiteux et même d’être agréable aux voisins. Parallèlement, nous exhortons les chrétiens dans la région à faire preuve de discernement, de bien mesurer leurs actes et de comprendre ce qui est planifié pour la région, de se montrer solidaires les uns des autres dans l’amour, d’examiner et de retenir ce qui est de nature à instaurer la confiance entre eux comme avec leurs voisins, de faire corps avec leurs Églises, de faire preuve de patience et d’endurance et de prier afin que l’épreuve ne se prolonge pas. » Des réactions indignées ont également émané du patriarche des syriaques-orthodoxes Ignace Ephrem II, qui a dénoncé en outre l’incendie des églises et leur destruction complète et a invité à l’arrêt du financement de ces groupes extrémistes « qui sèment la terreur et cherchent à diviser le peuple irakien, pourtant riche d’une longue histoire de coexistence et de travail commun ». Ignace Youssef III au Vatican Pour sa part, le patriarche des syriaques-catholiques Ignace Youssef III a rencontré le cardinal Dominique Mamberti, ministre des Affaires étrangères du Vatican, avec lequel il a parlé des malheurs qui s’abattent sur les chrétiens d’Irak, ainsi que de la destruction partielle de l’église des syriaques-catholiques à Alep, atteinte par une énorme bombe larguée par un avion de guerre syrien. Ignace Youssef III a pro- de Khalil Fleyhane Le nonce apostolique engagé dans une médiation diplomatique autour de la présidentielle L’offensive diplomatique engagée auprès des leaderships chrétiens pour débloquer le dossier de la présidentielle s’est refroidie un peu. Menée principalement par les chefs des trois missions diplomatiques américaine, britannique et française au Liban, respectivement David Hale, Tom Fletcher et Patrice Paoli, celle-ci a été pratiquement suspendue au profit, semble-t-il, d’une démarche de conciliation engagée par le nonce apostolique, Gabriele Caccia, doyen du corps diplomatique. Selon une source qui suit de près le dossier des contacts diplomatiques liés à la présidentielle, c’est maintenant Mgr Caccia qui assume la difficile mission de bons offices entre les dirigeants chrétiens pour essayer de régler les divergences au sujet du choix d’un candidat à la présidentielle. Celles-ci portent toujours sur le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, comme candidat du 14 Mars, et le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, déterminé à se faire élire à la tête de l’État, sachant que ce dernier ne présentera officiellement sa candidature que si son adversaire politique se retire de la course. Toujours selon la même source, près de deux mois après l’expiration du mandat du président Michel Sleiman, et comme le blocage est lié au tandem Geagea-Aoun, les efforts se concentrent sur la quête de choix alternatifs, consensuels. Dans ce cadre, un certain nombre de députés ont proposé la candidature du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, partant du principe qu’il sera difficile de dégager un consensus national autour de la candidature de l’une des quatre personnalités dont les noms avaient été avancés par Bkerké comme éventuels successeurs au président Michel Sleiman. Il s’agit, rappelle-ton, de MM. Amine Gemayel, Michel Aoun, Samir Geagea et Sleimane Frangié. MM. Aoun et Geagea insistent tous les deux sur le fait que le nouveau président devrait avoir une forte base populaire et une importante représentation parlementaire. Pour l’heure, une éventuelle candidature du patriarche reste de l’ordre du ballon d’essai. Elle fait l’objet de consultations parlementaires pour sonder principalement la position du camp qui risque de s’y opposer. On ignore cependant si le Vatican encourage une telle démarche ou si le nonce apostolique est associé à ces consultations. Pour les artisans de ce projet, l’accession du chef de l’Église maronite à la tête de l’État serait un message fort concernant la coexistence islamo-chrétienne et de la présence chrétienne au moment où les chrétiens dans les pays voisins, notamment en Syrie et en Irak, sont pratiquement persécutés par les combattants de l’État islamique. Geagea : Les propos de Hariri sont une « position de principe » Les réactions positives de personnalités du 14 Mars au discours prononcé par l’ancien Premier ministre Saad Hariri vendredi se sont multipliées hier. M. Hariri avait, rappelons-le, insisté sur la nécessité d’accorder la priorité à l’élection présidentielle, refusant toute nouvelle prorogation du mandat du Parlement ainsi que la tenue d’élections législatives avant la présidentielle. Hier, Samir Geagea, président des Forces libanaises (FL), a rendu hommage à la position de l’ancien Premier ministre. Dans une interview accordée au quotidien al-Hayat, M. Geagea a répondu par la négative à une question suggérant que la déclaration de M. Hariri, qui a assuré ne pas rester les bras croisés en attendant une entente chrétienne, serait un prélude au retrait de sa candidature et à l’écartement de celle du général Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme. « Ceux qui empêchent l’élection par défaut de quorum sont principalement les blocs du Hezbollah et de Aoun, a-t-il dit. La position de Saad Hariri est une position de principe, la même que celle de toutes les composantes du 14 Mars, et que j’avais moi-même exprimée dans mon initiative. Nous sommes tous prêts à n’importe quels pourparlers en vue de débloquer l’élection présidentielle. » M. Geagea a précisé, dans la même interview, qu’il « se positionne déjà dans une logique de retrait de sa candidature s’il le faut », mais a ajouté ne pas consentir à le faire si ce n’est pour assurer le bon déroulement de l’élection présidentielle. Il a révélé que des pourparlers directs et indirects avaient eu lieu entre les FL et le Courant patriotique libre (CPL), mais qu’ils avaient abouti à une impasse étant donné que le CPL restait attaché à la candidature de son chef, Michel Aoun. Pour sa part, le député Nidal Tohmé, du bloc parlementaire du Futur, a estimé que « l’insistance de Saad Hariri sur la lutte contre le terrorisme prouve qu’il a conscience de la gravité de la situation que nous traversons et de l’importance du partenariat dans cet objectif ». Le député Hadi Hobeiche, du même bloc, a souligné que « les propos de Saad Hariri sur la priorité accordée à la présidentielle sont clairs, alors que d’autres se comportent comme si la vacance ne changeait rien ». Enfin, le député Ziad elKadiri, également du bloc du Futur, a vu dans le discours de Saad Hariri « une feuille de route axée sur le sujet de la sécurité nationale, dans une période très délicate ». Les ulémas sunnites protestent devant Salam contre l’arrestation de Sabbagh L’église des syriaques-catholiques à Mossoul incendiée : est-ce là l’image de l’islam qui se dégage du printemps arabe ? posé au cardinal Mamberti de consacrer à la situation une réunion des nonces apostoliques dans les pays concernés, et a suggéré aussi d’associer aux efforts diplomatiques envisagés une intervention du patriarche de Moscou, et de songer à mobiliser les régimes et instances islamiques modérées. Signe des temps, le patriarche a fait escale à Rome avant de s’envoler pour les ÉtatsUnis où il doit rendre visite au diocèse syriaque-catholique Notre-Dame des Secours qui s’étend sur les États-Unis et le Canada. Signalons environ, sur le plan civil, que Samir Geagea et Tracy Chamoun ont tous deux dénoncés les exactions attribuées à l’État islamique : « Du jamais-vu depuis l’aube de l’islam », a dit M. Geagea, sur Facebook. Le chef de l’Église maronite flétrit l’incapacité du Parlement à remplir « la plus noble des missions que le peuple lui a confiée » L’ancien chef d’État, Michel Sleiman, a reçu un vibrant hommage, hier, de la part du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, au cours d’une messe célébrée au couvent Saint-Maron, à Annaya, pour la Saint-Charbel (troisième dimanche de juillet). Le chef de l’Église maronite a abordé de front la question de la vacance du siège présidentiel, depuis le départ de M. Sleiman (25 mai), pour affirmer qu’il aurait souhaité que le mandat de ce dernier fût prorogé. « Nous aurions souhaité célébrer avec vous et le nouveau président cette fête, a dit le patriarche Raï, s’adressant à M. Sleiman, mais nous en avons été privés par l’incapacité du Parlement actuel à remplir la plus noble des missions que le peuple lui a confiée. C’est là une grave blessure infligée à notre dignité et au corps de la patrie. Mais votre présence nous réconforte et comble moralement ce vide. Par souci de la dignité nationale, nous aurions souhaité vous voir rester à la tête des institutions jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Mais les partisans de la vacance présidentielle ont rejeté ce souhait. De fait, j’ignore combien il peut être précieux à leurs yeux que la patrie reste décapitée. Et quel respect ils portent à la fonction présidentielle. Car ils ont tenu à ce que les portes du palais présidentiel se ferment après six ans d’ouverture aux communautés arabe et internationale, six ans au cours desquels l’État a retrouvé une place de choix dans ces communautés. Et avec quelle ardeur n’avezvous pas souhaité vous-même que le dépôt constitutionnel passe à un autre au moment prévu, comme cela se passe dans les pays avancés ! » « Nous supportons patiemment cette grave offense à notre dignité nationale et nous prions, par l’intercession de saint Charbel, qui a porté haut sur terre comme au ciel, et pour toujours, le nom du Liban, pour qu’il confère aux députés de la nation un esprit de responsabilité, qu’il les libère de tous les calculs égoïstes, personnels ou communautaires, afin qu’ils se réconcilient avec la patrie et leur peuple, voire avec euxmêmes, en élisant un nouveau président de la République qui redonne prestige et considération au siège présidentiel par son intégrité et sa droiture. » Le Premier ministre, Tammam Salam, a exprimé hier son attachement à l’État dans tout ce qui a trait à la sécurité, affirmant que le gouvernement restera « ferme pour ce qui est de l’application de la loi sur l’ensemble du territoire sans distinction aucune ». M. Salam conférait devant une large délégation d’ulémas et de représentants religieux venus de l’ensemble des régions libanaises, avec à leur tête le chef de la commission des ulémas, cheikh Malek Jdeidé, qui se sont rendus à son domicile à Mousseitbé. Ce dernier s’est plaint devant le chef du gouvernement du plan de sécurité qui comporte, selon lui, des « failles », dénonçant le « déséquilibre dans la manière de traiter avec certaines régions et localités et certaines catégories de Libanais ». M. Salam a assuré que le gouvernement soutient le plan sécuritaire qui, a-t-il dit, « sera appliqué tel quel à Tripoli, dans le nord de la Békaa et sur le reste du territoire ». Le Premier ministre a assuré qu’il n’acceptera aucun déséquilibre dans l’application de ce plan, soulignant que les directives données à l’ensemble des forces de sécurité versent en direction de la « nécessité de consolider le prestige de l’État partout dans le pays, la règle de droit devant primer sur toute autre considération, et sans aucune discrimination ». M. Salam a justifié ces mesures par la nécessité de « sortir le pays de la situation anormale qui prévaut et par le défi lancé à la légalité par des éléments étrangers qui cherchent à déstabiliser le pays ». « Si des erreurs ont toutefois été commises en cours de route, il est toujours possible de rectifier le tir, calmement et avec sagesse », a-t-il dit. Répondant aux objections exprimées par certains membres de la délégation sur l’arrestation de cheikh Houssam Sabbagh à Tripoli, M. Salam a assuré que les services de sécurité « ne distinguent entre personne et ne ciblent pas un groupe donné. Ils ne font qu’appliquer la loi aux côtés des instances judiciaires. Si une personne est arrêtée et qu’elle s’avère innocente par la suite, elle sera immédiatement libérée », a-t-il souligné. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de redoubler d’efforts pour pouvoir dépasser les troubles qui ont eu lieu à Tripoli au cours des dernières heures, insistant sur la nécessité de consolider le calme. Les derniers incidents à Tripoli – l’arrestation de Houssam Sabbagh principa- lement – ont été par ailleurs évoqués lors d’une réunion qui s’est tenue au domicile du ministre de la Justice, Achraf Rifi. Ont pris part à la discussion les députés Mohammad Kabbara, Mouïn Merhebi, Khaled Daher et le responsable de la Jamaa islamiya à Tripoli, Hassan Khayyal. « Le plan sécuritaire appliqué au Liban devrait être juste et équilibré. Ce qui n’a pas eu lieu à ce jour », a déclaré M. Rifi à l’issue de la rencontre. Le ministre a déploré « certaines arrestations arbitraires qui ont lieu à Tripoli et dans le nord aux mains de certains services sécuritaires ». « Les dernières en date ont soulevé des interrogations sur l’avenir du plan qui semble cibler une seule partie dans le pays », a-t-il dit. Le ministre a insisté sur la nécessité de rectifier le tir et de tirer la leçon de ce qui se passe dans certains pays de la région, en adoptant une « attitude sage à l’égard des Tripolitains qui ont été poussés à bout », a-til conclu. Liban lundi 21 juillet 2014 Tripoli débarrassée d’un coup de deux repris de justice dangereux Petit Syrien battu : et si le crime restait impuni ? 3 Scandale Après le buzz créé sur les réseaux sociaux Sécurité Mounzer el-Hassan, le fameux fournisseur de ceintures d’explosifs, a été tué au par la vidéo de l’enfant battant sauvagement un cours d’un accrochage avec les forces de l’ordre et Houssam Sabbagh arrêté par l’armée. autre, le papa arrêté samedi par les FSI pourrait avait été repéré et suivi grâce poli ». « Ce type de personnes Jeanine JALKH s’en sortir devant la justice sans grave punition, aux appels téléphoniques, en- ne peuvent survivre que dans un contexte de chaos et d’insécuLors d’une opération menée tres autres. l’enfant battu n’ayant pas été gravement blessé. Qui Arrivées sur place vers mi- rité », dit-il. avec beaucoup de maîtrise et Une source locale a toutefois nuit, les forces de l’ordre ont de brio, les services de renseiassume alors la responsabilité éthique du crime ? gnements des FSI ont réussi, encerclé les lieux et ont enta- estimé que Houssam Sabbagh dans la nuit de samedi à dimanche, à localiser Mounzer el-Hassan, le fournisseur de jihadistes en ceintures d’explosifs. Après un violent et bref accrochage avec les forces de l’ordre, l’homme a été tué. Mounzer el-Hassan était un homme-clé pour les jihadistes qui comptaient sur lui pour la logistique, depuis leur départ de leur pays d’origine jusqu’à leur arrivée au Liban. C’est lui qui s’occupait de leur séjour dans les hôtels, leurs déplacements, des documents dont ils avaient besoin, des voitures à piéger et des explosifs requis pour l’opération. Mounzer el-Hassan sous-traitait certaines tâches, en confiant notamment la confection des explosifs à Alaa Kenaa et Mahmoud Khaled, aujourd’hui sous les verrous. L’enquête effectuée auprès de plusieurs membres appartenant à deux réseaux terroristes, celui de Fnaydek et celui du Qalamoun, laisse croire que Mounzer el-Hassan avait plus d’un tour dans son sac, et bien plus de contacts que ne l’a révélé à ce jour l’investigation. Celle-ci a pu prouver en tous les cas son lien direct avec l’explosion de l’hôtel Duroy et le passage présumé de kamikazes à l’hôtel Napoléon. L’information de sa mort a rassuré un tant soit peu une opinion publique inquiète de savoir que ce receleur de bombes ambulantes sillonnait le pays en toute liberté. Il faut reconnaître que les Forces de sécurité intérieure ont tenté l’impossible pour l’arrêter vivant. C’est vers minuit trente qu’une équipe relevant des forces spéciales des FSI s’est rendue au City Complex où elle venait de localiser le terroriste, dans un espace résidentiel meublé situé dans l’un des quartiers chics de Tripoli. L’appartement où il résidait appartient à son cousin, qui vit à l’étranger. Surveillé depuis un certain temps, l’homme mé dans un premier temps des tractations avec lui, par le biais de sa tante qu’ils ont fait venir sur place pour le convaincre de se rendre. Les négociations ont échoué et l’assaut a été décidé. Des accrochages ont alors eu lieu entre l’islamiste et la force de frappe. À 3 heures du matin, en plein échange de tirs, Mounzer el-Hassan est tué par une grenade qui lui a explosé entre les mains, volontairement ou pas, on ne le saura jamais. Sitôt le chapitre Mounzer el-Hassan clos, c’est une autre brèche qui s’ouvre à Tripoli : l’arrestation par l’armée d’un autre islamiste de taille, Houssam Sabbagh, réputé pour ses exploits en matière de jihad en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak, où il avait combattu les Américains. Au Liban, il faisait l’objet depuis 2007 de plusieurs mandats d’arrêt. Il était accusé d’avoir notamment formé un groupe de 250 combattants impliqués dans les affrontements entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen. Le timing de son arrestation reste en tout cas une énigme, surtout que Houssam Sabbagh circulait plutôt librement à l’intérieur de Tripoli. Selon une source proche du dossier, Sabbagh était recherché depuis un certain temps. « Rien d’étonnant à ce qu’il soit tombé entre les mains de l’armée », précise la source qui ajoute : « C’était un chef de front et l’un des rares à avoir refusé de se rendre après l’exécution du plan de sécurité à Tripoli. » Houssam Sabbagh est accusé par l’institution militaire d’avoir lancé, avec Chadi Mawlaoui – un autre salafiste arrêté puis relâché après l’intervention de l’ancien chef de gouvernement, Nagib Mikati –, des grenades contre des positions de l’armée. Selon un responsable sécuritaire, « les attaques contre la troupe visaient à ramener l’instabilité pour faire pression sur l’État et le contraindre à relâcher les caïds de la guerre à Tri- n’a pas été arrêté par hasard à son passage à un barrage de l’armée comme l’indique la version officielle. Sa capture aurait été orchestrée par les services de renseignements qui lui ont tendu un piège à Abou Samra, à quelques mètres du barrage qu’il venait d’éviter de toute évidence. La source croit savoir que l’heure des salafistes-jihadistes a sonné et que les arrestations des chefs de file de ce mouvement vont s’enchaîner dans les mois à venir. L’arrestation du leader salafiste n’a pas tardé à se faire ressentir dans la rue tripolitaine, plus précisément à Bab el-Tebbané qui s’est immédiatement enflammé. Des accrochages ont opposé, durant toute la nuit de samedi à dimanche, des éléments armés à la troupe au niveau de la rue de Syrie, faisant plusieurs blessés. Un jeune combattant, Houssam Sayyad, a été tué. À quelques mètres de là, devant le camp de Nahr elBared, des protestataires se Quelles valeurs transmettent les écoles libanaises aux élèves ? Quelle est leur mission ? Quels individus forment-elles ? Des questions auxquelles le père Salim Daccache, recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, a tenté de répondre au cours d’une conférence autour de son dernier ouvrage, Pluralisme, citoyenneté et vivre-ensemble : le salut vient-il de l’école ?, qui s’est tenue à Sebeel, dans le caza de Zghorta au Liban-Nord. Celle-ci s’est déroulée en présence notamment du mufti de Tripoli et du Liban-Nord, cheikh Malek el-Chaar, de l’archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges Abou Jaoudé, ainsi que de Bernard Rœch, représentant l’ambassadeur de France. 1964 et 2014. Le père Daccache a retenu ces deux dates qui permettent, selon lui, de « mieux comprendre les enjeux de la mission des écoles libanaises et leur rôle dans l’édification de la société ». Ainsi, en 1964, les écoles catholiques accueillaient quelque 165 000 élèves sur un total de près de 500 000 écoliers. Le reste des élèves était scolarisé soit dans les écoles du secteur public (près de 165 000), soit dans les écoles musulmanes (Makassed et Amilieh), ou encore dans les écoles laïques, orthodoxes, évangéliques et privées dites individuelles qui accueillaient près de 135 000 élèves. Cinquante ans plus tard, le nombre des élèves libanais scolarisés s’est élevé à 1,1 million, dont seulement 210 000 suivent leurs études dans les écoles catholiques. Près de 30 % des élèves sont scolarisés dans les écoles du secteur public et plus de 25 % dans les écoles musulmanes, sachant que de nouveaux réseaux scolaires affiliés à des communautés ou à des partis politiques ont émergé, comme al-Mabarrat et al-Mustafa (écoles chiites). Cette mutation sur la scène scolaire est principalement due « à la guerre civile de 1975-1990 », souligne le père Daccache. « Aujourd’hui, les réseaux scolaires qui se présentent comme modèles sont des écoles nouvelles, au moment où les écoles classiques ou traditionnelles nées au XIXe siècle se présentent comme moteur de l’éducation au Liban, explique-t-il. Dans ces écoles, les valeurs qui sont transmises ne sont pas conformes à notre idée d’un Liban gardien des valeurs traditionnelles de convivialité, de pluralisme, de vivre ensemble... ». Pourtant, dans tous les projets et chartes éducatifs que le père Daccache avait étudiés, l’accent était mis sur la nécessité d’éduquer au respect de l’autre, « mis à part la charte d’une seule école extrémiste, où il est clairement dit que cet établissement est contre les autres écoles, systèmes ou communautés qui ne sont pas les siennes ». Et d’insister : « Depuis la fin de la guerre jusqu’à aujourd’hui, on a assisté à un phénomène communautariste très fort. Ce qui définit l’identité de la personne au Liban aujourd’hui, plus que jamais, est cette volonté de se déclarer appartenant à une communauté. C’est une sorte de sécurité. Et la majorité des écoles libanaises favorisent cette appartenance communautaire. » Béchara MAROUN puisse se sacrifier au nom de sa communauté et pour sa communauté ». Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé hier dans un communiqué l’arrestation du père de Abbas, l’enfant libanais apparu dans une vidéo en train de battre un garçon syrien de 9 ans sous la bénédiction et l’observation de son papa, après que la vidéo a créé le buzz sur les réseaux sociaux. Le père de Abbas, âgé de 47 ans, a été arrêté samedi soir à Aïn el-Delbé à l’intérieur d’un minibus qu’il possède. Un peu plus tard, une force des services de renseignements a également arrêté le cousin de Abbas, âgé de 17 ans et suspecté d’avoir filmé la vidéo en question. En effet, les FSI avaient lancé samedi une enquête au sujet de la vidéo, à la requête du ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk et du directeur des FSI, le général Ibrahim Basbous. Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a contacté ensuite le procureur général de la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, l’appelant à suivre l’affaire de près et à tenter de révéler l’identité du parent afin de le déférer devant la justice pour avoir incité son enfant à un acte de violence. L’affaire de cette vidéo suscite donc l’intérêt des responsables, et il y a de quoi. Dans cette vidéo, pour rappel, on voit Abbas, tout jeune, encouragé par des voix adultes, en train de battre Khaled, fils d’une famille syrienne réfugiée dans la Békaa, sur différentes parties du corps puis revenant à la charge malgré les supplications de sa victime. Abbas, qui porte une queue de cheval, frappe le garçon avec une matraque, lui assène un coup de poing au visage et un coup de pied dans les tibias. La victime tente de se protéger des coups avec ses bras, mais l’on entend clairement la voix masculine adulte de son papa qui lui ordonne de les baisser avant de demander à Abbas de le frapper à nouveau. Abbas reçoit ensuite l’ordre de donner une gifle au garçon et le fait, puis de le frapper à l’estomac et s’exécute à nouveau, comme s’il s’agissait d’un jeu. La victime gémit, se met à genoux, implore Dieu et tente de nouveau de se protéger des coups. Mais une autre voix, apparemment celle d’un jeune garçon, et la voix de l’adulte s’exclament : « Ce n’est pas assez fort ! » Valeurs transcommunautaires Un criminel et deux enfants victimes Les FSI avaient pu localiser Sabbagh dans la nuit de samedi à dimanche. sont attroupés près du barrage de l’armée pour protester contre les jugements émis vendredi dernier par la cour militaire, contre les éléments de Fateh el-Islam. Des pneus ont été brûlés et des pierres lancées contre les soldats qui devaient servir, une fois de plus, de boucs émissaires. Entre-temps, c’est vers la Békaa et du côté de la frontière que l’institution militaire a les yeux rivés. Sollicitée sur tous les fronts, l’armée a choisi cette fois-ci de se déployer en force dans le nord de la Békaa et sur la frontière libano-syrienne, notamment à Kaa, Fekha, Ras Baalbeck, Laboué et Ersal. Une mesure préventive visant à verrouiller les portes d’entrée du pays, et veiller à la sécurité de ces localités et des villages avoisinants ainsi qu’à celle des troupes déjà postées dans ces secteurs. Renforts militaires autour de Nahr el-Bared par crainte de débordements Des renforts militaires ont été envoyés depuis samedi aux abords du camp de Nahr el-Bared où l’armée est en état d’alerte, par crainte de débordements à cause de la tension qui y régnait du fait des lourdes condamnations prononcées la veille à l’encontre de 22 Palestiniens pour implication dans les combats sanglants contre l’armée dans ce camp en 2007. Les habitants menaçaient de poursuivre leurs protestations contre des verdicts qu’ils ont qualifiés d’« injustes ». Rappelons que vendredi soir, plusieurs dizaines d’habitants avaient manifesté à l’intérieur du camp pour protester contre ces condamnations ayant touché pour la première fois un groupe aussi large, depuis les combats qui avaient fait 400 morts, dont 168 soldats libanais. Parmi les condamnés, deux ont écopé de la peine capitale par contumace. Quant aux 20 détenus, six ont été condamnés à la prison à vie, le reste recevant des peines de sept à 20 ans de prison. Ils sont tous accusés, comme on le sait, d’appartenance à Fateh el-Islam, un mouvement islamiste s’inspirant d’el-Qaëda. Réunion nocturne En milieu de soirée hier, des représenants des différentes factions palestiniennes, du Comité populaire de Nahr el-Bared, un certain nombre de cheikhs et de forces actives du camp, ainsi que les parents des détenus islamistes à Roumieh ont tenu une réunion à la mosquée al-Qods, à Nahr el-Bared, et ont décidé de former une commission les représentant afin de prendre contact avec le ministre de la Justice, Achraf Rifi, et les responsables concernés par ce dossier. Selon le communiqué final, la commission envisage aussi de saisir les autorités palestiniennes pour obtenir leur appui dans ce dossier. Elle a en outre décidé d’interdire les manifestations improvisées et d’autoriser seulement les sit-in de solidarité « qui reflètent l’image civilisée réelle du peuple palestinien ». Les personnes réunies ont par ailleurs décidé de se retrouver de nouveau lundi au siège du Comité populaire « afin de poursuivre les contacts et de mettre en application les résolutions » d’hier. Les valeurs transcommunautaires véhiculées par les écoles, selon un travail du père Daccache La mission des écoles Ce qui a également changé depuis 1964 est la visibilité que se donnent les écoles sur Internet ou ailleurs. « Pas une école ou réseau scolaire qui ne parlent pas d’euxmêmes », constate le père Daccache, notant que depuis 1990 jusqu’à aujourd’hui, une dizaine de licences pour la fondation de nouvelles écoles ont été accordées au réseau des écoles catholiques et chrétiennes et plus de 200 licences à des réseaux musulmans. Ce chamboulement sur la scène scolaire libanaise appelle, selon lui, à une réflexion sur la mission de l’école. Une étude approfondie des chartes et projets éducatifs de l’ensemble de ces établissements montre une constante fondamentale commune à toutes les écoles : un attachement féroce à la liberté de l’enseignement et de l’éducation, conformément à l’article 6 de la Constitution. Cette liberté est revendiquée tant par les communautés que par les écoles. Il n’en reste pas moins que le discours des écoles catholiques et chrétiennes est différent de celui des écoles musulmanes. Les écoles chrétiennes sont ainsi « influencées par le discours de l’Église qui met l’accent sur la liberté des individus, sans oublier celle des communautés, au moment où les écoles musulmanes insistent sur la liberté des communautés et moins sur celle des individus ». Par ailleurs, le père Daccache a constaté que « hormis les écoles laïques, les écoles religieuses et individuelles insistent sur la formation religieuse propre à la communauté ». « La politique est un autre aspect relevé notamment dans les chartes des nouvelles écoles religieuses », fait-il remarquer. Il cite dans ce cadre l’exemple de certaines écoles où l’élève est formé au « martyre », afin « qu’il Ce changement observé au niveau de la mission et de la philosophie des écoles pousse le père Daccache à se demander si « le salut vient de l’école ». « C’est une question ambiguë, mais il faudrait garder l’espoir », insiste-t-il, soulignant que des valeurs universelles comme « le pluralisme, le vivre ensemble et la citoyenneté » constituent un réel défi pour le Liban. Revenant aux chartes des écoles, il relève quelques « valeurs transcommunautaires », communes à toutes les chartes, non sans être polysémiques ayant des sens variés selon le réseau scolaire. Au nombre de ces valeurs notamment « la citoyenneté », « la piété », « la transcendance », « Dieu », « la solidarité », « la résilience », « la démocratie », « la tolérance », ainsi qu’une critique de toute forme de corruption. Prenant la parole, le mufti Malek el-Chaar a souligné que lorsque « les écoles étaient chrétiennes et musulmanes, il n’y avait aucun problème pour instituer un climat culturel et national ». Le problème, selon le mufti, c’est que « la majorité des écoles religieuses relèvent de partis politiques » et ceuxci « risquent de bloquer le processus de paix, de sécurité et de stabilité » tel que véhiculé par le christianisme et l’islam. Et d’appeler l’État à « mettre des limites aux libertés dans la formation des élèves, pour éviter d’avoir des générations qui détruisent la nation, le christianisme ou l’islam ». De son côté, Mgr Abou Jaoudé a dénoncé un système éducatif « qui a perdu son essence, puisqu’il constitue désormais un commerce lucratif pour certains ». N. M. Si les ministres de la Justice et de l’Intérieur suivent de près cette affaire choquante, les mesures légales prises à l’encontre du papa de Abbas pourraient Capture d’écran tirée de la vidéo diffusée le 18 juillet 2014 sur le site Yasour.org malheureusement ne pas être sévères. Le code pénal libanais prévoit en effet des mesures de sûreté applicables à l’instigateur comme s’il avait été l’auteur de l’infraction, d’autant plus que l’auteur en question est un mineur, mais le code stipule clairement que « quiconque aura intentionnellement porté des coups, fait des blessures ou commis toute autre lésion, s’il n’en est pas résulté une maladie ou une incapacité personnelle de travail de plus de dix jours sera puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende, de l’une de ces peines seulement ». L’affaire du jeune enfant syrien, ce dernier n’ayant pas été gravement blessé, pourrait ainsi être close facilement. Contactée hier par L’OrientLe Jour, l’experte en protection juvénile et ex-directrice du bureau du Mont-Liban de l’Union pour la protection de l’enfance (Upel) Roula Lebbos, a exprimé des craintes similaires à ce sujet. Roula Lebbos a sur ce plan affirmé que 2 lois régissent ce dossier : la loi 422 relative à la protection de l’enfant et le code pénal libanais. « D’abord, il s’agit d’ouvrir un dossier de protection pour l’enfant agressé conformément à la loi 442, même s’il a été éloigné de ses agresseurs, a-t-elle expliqué. Ensuite, une enquête sociale devrait être ouverte concernant l’enfant agresseur, et en référence à la même loi, à l’initiative de l’Upel ou du parquet général. Cet enfant, en fin de compte, n’est qu’une autre victime, et il n’a pas encore atteint l’âge de responsabilité criminelle au Liban, qui est de 7 ans. À son âge, même un meurtre n’est pas puni. » Pour Roula Lebbos, l’important reste de suivre le dossier à un troisième niveau, en punissant le parent incitateur à la violence pour son « crime », et selon le code pénal libanais. « Malheureusement, l’incitation à cet acte pourrait ne pas être punie de manière sévère, et le papa pourrait s’en sortir en payant juste une amende et quelques jours de détention, a-t-elle toutefois déploré. En fait, la loi devrait considérer que cet adulte a directement lésé le jeune enfant et le punir. » Selon l’experte en protection juvénile, par ailleurs, les crimes commis par des enfants encouragés par leurs parents sont assez nombreux, étant donné qu’un enfant de moins de sept ans qui commet un meurtre n’est pas considéré comme étant responsable, et que l’adulte en question reste souvent impuni. « De tels actes peuvent pourtant avoir de graves répercussions psychologiques et comportementales sur l’enfant agresseur, dit-elle. À son âge, il considère correct tout ce qu’on lui enseigne. Je ne serais pas surprise de savoir que cet enfant, s’il n’est pas soigné et suivi, commettra à l’adolescence des actes de violence allant du meurtre jusqu’au viol. » « Sans oublier l’éducation au racisme, dans le cas de Abbas, qu’on éduque à des notions de discrimination lui faisant croire que certains enfants ne sont pas de son niveau, et qu’il est bon de les battre », a ajouté Roula Lebbos, qui affirme également que les enfants des réfugiés syriens ne sont pas assez protégés au Liban. Tout compte fait, si les textes de loi ne peuvent condamner rudement le père de Abbas, le jeune enfant battu s’en étant sorti sans séquelles physiques graves, il est nécessaire, voire primordial, d’examiner cette affaire sous un autre angle. Car l’image d’un père « dressant » son enfant à « attaquer » comme on dresse un animal, un enfant qui a pourtant hésité à battre son camarade syrien et à s’adonner à cette violence gratuite dont il ne comprenait pas la raison, reste immensément révélatrice d’une société qui perd ses valeurs. D’où l’appel urgent aux associations et ONG se souciant de la protection de l’enfance à agir, et vite ! demi-mètre de diamètre. Des hélicoptères et des avions israéliens sillonnaient le ciel durant ce temps. Sur un autre plan, le représentant du Hamas au Liban, Ali Baraké, a reçu du cheikh Abdallah Baqri une donation d’une valeur de 60 millions de livres libanaises en vue de soutenir les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas. Cette somme a été collectée dans la mosquée elRawda de Saïda. Pour ce qui est des rassemblements qui dénoncent cette nouvelle guerre israélienne meurtrière contre Gaza, le plus important ce week-end s’est tenu devant l’ambassade des États-Unis à Awkar, regroupant des dizaines de Libanais et de Palestiniens, à l’invitation des partis de gauche. Les manifestants, qui portaient le drapeau palestinien et ont brûlé des drapeaux américains et israéliens, ont dénoncé « le silence de la communauté internationale et des pays arabes face aux atrocités commises à Gaza », et ont rendu hommage « à la force et à la résistance du peuple de Gaza ». Sur place, les forces de l’ordre étaient présentes en grand nombre et avaient bloqué l’entrée de l’ambassade. Des mots ont été prononcés par le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), Khaled Hadadé, et par Ali Fayçal, membre du bureau politique du Front démocratique pour la libération de la Palestine. L’armée découvre une plate-forme de lancement de roquettes au Sud Alors que l’offensive israélienne se poursuit à Gaza et que des roquettes tirées à partir du Liban-Sud ont fait monter la tension d’un cran dans cette région, une patrouille de l’armée a découvert samedi, dans le village de Rachaya el-Fakhar, la plate-forme qui a servi au lancement de la roquette dont la trajectoire s’est terminée dans la plaine de Khiam le 16 juillet dernier, a indiqué le commandement de l’armée. La roquette de type Katioucha avait été lancée d’une vallée près de Ebl elSaqi le jeudi à l’aube. Une enquête a été ouverte sur le sujet, sachant que l’armée fait circuler des patrouilles dans la région, et dresse des barrages pour fouiller les passants. Toujours au Sud, des rafales de mitrailleuses ont été entendues hier par des témoins à Hasbaya, venant de la partie occupée du village de Ghajar. Les raisons de ces tirs sont inconnues, mais les observateurs cités par l’Agence nationale d’information (Ani) ont remarqué que les soldats israéliens étaient en état d’alerte dans cette région. L’armée israélienne a d’ailleurs lancé quelque treize fusées éclairantes dans le ciel de Wazzani, Sardeh et Ghajar, dont certaines sont tombées sans exploser sur la plaine du Wazzani, creusant un trou d’un mètre de profondeur et d’un Une séquence pour Gaza dans les bulletins télévisés Par ailleurs, en signe de solidarité des médias libanais avec Gaza, quelque huit chaînes de télévision présenteront ce soir une séquence unifiée de trente minutes sur Gaza dans leur bulletin télévisé. Un message clair sera diffusé en faveur de la résistance de Gaza contre l’envahisseur israélien. L’initiative vient de Talal Salmane, rédacteur en chef du quotidien as-Safir. Tirs de joie dans la banlieue sud et les camps palestiniens Des tirs de joie ont été entendus dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans les camps palestiniens du pays, après l’annonce par les Brigades al-Kassam de la capture d’un soldat israélien, rapportée tard en soirée par l’Agence nationale d’information. 4 Liban Une énorme météorite découverte sur Mars baptisée Lebanon par la Nasa La bonne nouvelle du lundi Coupures d’électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires, vacance de la présidence, attentats... Face à l’ambiance générale quelque peu délétère, « L’Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi. Baptisée « Lebanon » par les équipes du robot Curiosity, la partie visible de cette météorite ferreuse découverte sur Mars mesure près de 2 m de long. Credit : Nasa/JPL-Caltech/LANL/CNES/IRAP/LPGNantes/CNRS/IAS/MSSS Sans président, presque sans eau, sans électricité, le Liban s’enfonce dans le marasme. Du moins sur Terre, car sur Mars, il brille. La Nasa vient en effet d’annoncer que le rover Curiosity a fait une trouvaille totalement inédite : pour la première fois depuis son arrivée sur la planète rouge, il y a près de deux ans, il est tombé sur une météorite. Et pas une petite météorite, non, une météorite « énorme » (huge) selon les termes du porte-parole du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, Guy Webster. Et cette météorite, dont la partie visible mesure environ deux mètres de large, a été baptisée Lebanon par les scientifiques, car sa forme rappellerait celle du pays du Cèdre, selon cer- tains. À ses côtés se trouve un fragment plus petit, baptisé Lebanon B. Il est possible que le directeur du Jet Propulsion Lab de la Nasa, en charge de la mission de contrôle de la mission Curiosity, Charles el-Achi, ne soit pas étranger à cette appellation, le chercheur étant d’origine libanaise. Quoi qu’il en soit, une certitude : Lebanon et Lebanon B sont riches en fer. « Heavy Metal ! J’ai trouvé une météorite ferreuse sur Mars », a tweeté Curiosity sur son compte le 15 juillet. Le communiqué de la Nasa publié à l’occasion précise par ailleurs que les images prises par le robot datent du 640e jour martien de Curiosity, soit le 25 mai dernier. « Les images montrent des cavités de forme angulaire sur la surface de la roche, explique la Nasa. Une explication possible est qu’elles résulteraient de l’érosion préféren- Le rover Curiosity. tielle au niveau des limites cristallines se trouvant dans le métal de la roche. Une autre possibilité est que ces cavités aient contenu des cristaux d’olivine, qui peuvent être trouvés dans un type rare de météorites riches en fer et en roche appelées pallasites, lesquelles pourraient avoir été formées près de la frontière cœur-manteau au sein d’un astéroïde. » Le communiqué de la Nasa poursuit en indiquant que « les météorites ferreuses trouvées sur Terre ne sont pas rares, mais néanmoins moins communes que les météorites de roches ». Sur Mars au contraire, les météorites ferreuses constituent la majorité des quelques météorites trouvées, ce qui pourrait en partie s’expliquer par « la résistance des météorites ferreuses face au processus d’érosion sur Mars ». Si les robots Spirit et Opportunity avaient déjà décou- Reuters/JPL-Caltech/dessin d’artiste vert des météorites ferreuses sur Mars, il semblerait que celle découverte par Curiosity soit de bien plus grande taille. Le robot poursuit en tout cas son chemin, se rapprochant du mont Sharp, une montagne située au centre du cratère Gale. La tâche de ce robot de 900 kg, de la taille d’une voiture et à la vague allure de cyclope, est de découvrir si l’environnement martien a pu être propice au développement de la vie microbienne. lundi 21 juillet 2014 La mémoire des 90 ans Dans « L’Orient-Le Jour » du 21 juillet 1976 Violente attaque de Hafez el-Assad contre Joumblatt et la Résistance Le président syrien, Hafez el-Assad, a prononcé hier un discours d’une rare violence dans lequel il s’en est pris directement à la Résistance palestinienne et à M. Kamal Joumblatt, « accusés de jeter de l’huile sur le feu pour prolonger la guerre civile au Liban ». Le chef de l’État syrien (...) a également souligné qu’il ne retirera ses forces du Liban que si le président Frangié ou les autorités libanaises légales le lui demandent. « Il n’est absolument pas question, a-t-il précisé, d’accepter une requête en ce sens des Palestiniens du Liban. Ceux-ci n’ont aucun droit (...) pour demander notre retrait du Liban. » Par cette déclaration, relèvent les observateurs, le président Assad rejette pratiquement la demande des Palestinoprogressistes d’un retrait des troupes syriennes, comme condition à la réconciliation avec Damas. Le président Assad a mis en garde ensuite contre une solution militaire de la crise libanaise (...) « qui aboutira à l’établissement d’un État qui serait encore plus dangereux pour les Arabes qu’Israël ». Il a nié ensuite que l’entrée syrienne au Liban ait été cautionnée par les Américains. À propos du leader de Moukhtara, le président Assad rapporte que Kamal bey lui aurait confié au cours de sa dernière visite à Damas qu’une décision militaire était nécessaire et qu’il fallait se débarrasser de « ceux qui nous gouvernent depuis 140 ans ». Le président syrien ajoute que M. Joumblatt, parlant des responsables religieux musulmans au Liban, lui aurait dit : « Ne leur accordez pas de l’importance. Ils ne représentent personne. » Poursuivant son discours, le président syrien a déclaré : « Le conflit au Liban n’oppose pas les musulmans aux chrétiens, ni la gauche à la droite, ni les réactionnaires aux progressistes. C’est tout simplement une soif de vengeance vieille de 14 ans. » Source d’avenir Plus de dix mille nouveaux réfugiés syriens enregistrés cette semaine par le HCR Dans son rapport sur la semaine qui vient de s’écouler, le HautCommissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé avoir inscrit 10 744 nouveaux réfugiés syriens qui bénéficient de ses services au Liban, ce qui porte le nombre total de ces réfugiés à 1 092 982 à ce jour. Si on y ajoute les 36 770 qui attendent leur inscription, le nombre total est de 1 129 752. Ces réfugiés se répartissent géographiquement comme suit : au Nord, 282 703 réfugiés inscrits et 2 565 attendant l’inscription ; à Beyrouth et au Mont-Liban, 293 129 inscrits et 6 772 attendant l’inscription ; dans la Békaa, 386 288 inscrits et 25 907 attendant l’inscription ; au Sud, 130 862 inscrits et 1 576 attendant l’inscription. Dans son rapport également, le HCR a indiqué que 792 400 réfugiés ont profité d’une assistance alimentaire par le biais d’une « e-card », 17 000 ont participé à des sessions de sensibilisation sanitaire, 12 200 ont fait l’objet de consultations de soins primaires et secondaires, 1 630 ont reçu des couvertures, des matelas, du mazout et autres articles domestiques, et 1 557 ont bénéficié de consultations sociales et de santé mentale. Les Libanais dans le monde lundi 21 juillet 2014 Au Mississippi Delta, le mélange presque parfait de la kebbé et du patrimoine local 5 Diaspora C’est le lieu de naissance et la capitale mondiale du blues. Mais au Larksdale Mississippi, quelques restaurants appartenant à des émigrés d’origine libanaise ont trouvé des niches. Certains relatent leur histoire, qui est celle de l’émigration dans cette partie des États-Unis. Illinois, États-Unis, Pauline M. KARROUM « Kebbé, kebbé, kebbé. » Ce mot aurait été crié trois fois par un émigré syrien débarqué aux États-Unis dans les années 1920 et ne connaissant aucun mot d’anglais. Il a pensé solliciter de l’aide en prononçant ce mot magique. Voilà une des anecdotes qui expliquent pourquoi, pour certains, l’histoire de l’émigration libanaise au sud des États-Unis semble quasiment liée à ce plat de viande bien typique. Un émigré libanais au Missisipi Delta nous explique que depuis l’arrivée des Libanais, il y a une centaine d’années, une habitude est ancrée chez ces migrants : se regrouper chaque dimanche et s’entraider afin de préparer la viande dans une grande casserole. « Nous bénissions le plat et nous le chérissions comme si c’était un membre de notre famille », se souvient-il. Aujourd’hui, même s’ils sont devenus très peu nombreux – un peu moins qu’une centaine – les Américains d’origine libanaise continuent Des débuts de colporteurs Jimmy Thomas, rédacteur en chef de The New Encyclopedia of Southern Culture à l’Université du Mississippi, a écrit une thèse sur l’histoire des Libanais dans la région du Mississippi. Il note que beaucoup se sont installés dans la région après avoir entendu parler de « la mine d’or » et du travail disponible dans le Delta. Mais comme dans d’autres États américains, ils ont dû travailler en tant que colporteurs pendant des années. Ils voyageaient pendant des jours seuls sur les sentiers et les routes munis de leur marchandise sur le dos. d’attribuer de l’importance à leurs habitudes culinaires. Pat Davis, dont le grandpère est arrivé de Zahlé dans les années 1900, a hérité d’un fameux restaurant que son père avait ouvert en 1924. Certes, sa spécialité est loin d’être les feuilles de vigne et les kebbés. Ces plats ne sont servis que sur demande des clients et lors de certaines occasions. Mais Pat continue à préparer la cuisine de ses ancêtres surtout, dit-il, lorsqu’il est déprimé. Les autres jours de la semaine, la place est donnée aux fritures, au barbecue, aux tamales. « Nous avons opté pour cette formule en partie pour ne pas entrer en compétition directe avec nos compatriotes », note Pat. Il veut parler des Chamoun, Chafik et Louise, propriétaires du « Haven ». Au sein de ce restaurant, les cuisines libanaise, italienne et américaine sont à l’honneur. Ainsi, les plats libanais se combinent aux spaghettis, à la lasagne et aux raviolis. Mais c’est de la gastronomie de leur pays d’ori- gine que les Chamoun sont le plus fiers. « Tous ceux qui se rendent chez nous raffolent du hommos, de la kebbé, disentils. Qu’ils soient des clients de passage ou des réguliers de la région, tous ne tarissent pas d’éloges à notre égard. » Ce succès, les propriétaires du « Haven » le doivent à leur longue expérience dans le domaine de la restauration. Pour eux, tout débute après leur arrivée en 1954. Chafik emprunte alors une valise et cinquante dollars de crédit auprès d’un grossiste de vêtements. Il travaille en tant que colporteur pendant des années jusqu’à l’ouverture de son épicerie dans les années 1960, à Clarksdale. À l’heure du déjeuner, ses clients remarquent que l’ex-colporteur déguste avec appétit un sandwich étrange préparé avec soin par Louise. Après avoir goûté cette bizarrerie appelée « kebbé », tous en redemandent à Louise. Chafik installe alors des tables et des chaises à l’intérieur du magasin pour accueillir les amoureux de la kebbé, tout fier de ce succès inattendu. Les « seuls à servir des Noirs » C’est donc dans cette épicerie que les adeptes des enfants du pays, tels que l’écrivain William Faulkner ou le dramaturge Tennessee Williams, aiment manger. Idem pour les amoureux du blues, ajoute Chafik. Même chose aussi pour le restaurant de Davis. En 1924, lorsque le père de Pat préparait des barbecues, le fameux bluesman Robert Johnson était souvent présent. Pat nous relate même que c’est dans ce restaurant que « Johnson a fait un pacte avec le diable pour jouer de la bonne musique blues ». Autre réalité dont il est fier, c’est l’adoption de la culture afro-américaine de la région par les émigrés d’origine libanaise. Dans le quartier où il a grandi, il y a avait des membres de sa communauté, des Italiens mais aussi des Afro- « Le Liban doit montrer au monde ce qu’il est réellement » OLJ – Quelles sont les activités du Centre d’études de l’immigration libanaise basé à São Paulo ? R.D. – Tout a commencé quand j’ai contacté une équipe de professionnels pour m’aider à localiser les Duailibi du Brésil. L’idée de départ était de monter l’arbre généalogique Les tables rondes organisées pendant la conférence concernaient principalement les droits des Libanais de l’étranger et les moyens de tisser des liens entre les résidents et les émigrés. Je pense que le seul fait de nous avoir réunis est déjà un grand pas en avant. L’événement a été une réussite et, à partir de maintenant, les échanges seront stimulés et des liens noués dans différents domaines. Bien sûr, une conférence ne suffit pas à tout résoudre, mais ce fut une initiative louable. Dès l’instant où l’on pose un regard extérieur sur le Liban et où l’on réfléchit ensemble à des solutions pour changer les idées reçues sur ce pays et aider à son développement, il en ressortira forcément un effet bénéfique à moyen et long terme pour les Libanais. Que faudrait-il faire, d’après vous, pour endiguer le flux de réfugiés au Liban ? Je trouve cette situation extrêmement préoccupante et je suis sûr que la communauté internationale est du même avis. Le Liban est un petit pays qui n’a pas les moyens d’accueillir plus de deux millions de réfugiés, tout en leur fournissant l’assistance néces- Roberto, Sylvia et Marco Duailibi au Liban en 2014. saire. Un problème de cette ampleur nécessite une solution globale. Il faut que la communauté internationale s’unisse non seulement pour trouver le moyen de résoudre cette crise, mais aussi pour aider financièrement les pays en guerre à se reconstruire, afin que leurs habitants ne soient plus obligés d’abandonner leurs maisons. En attendant, il est urgent de débloquer des fonds internationaux afin d’apporter à ces populations vulnérables l’aide dont elles ont besoin. Pensez-vous qu’il faudrait investir davantage dans la communication pour développer les échanges entre les Libanais résidents et la diaspora comme cela a été suggéré durant la conférence ? Cette proposition a été l’une des bonnes surprises de l’événement. Le hashtag #LebanonConnect créé pour le lancement a permis à des immigrants du monde entier de poster des photos et des témoignages. C’est une très bonne idée et il faut continuer à l’exploiter. En faisant tomber les barrières physiques ou géographiques, les réseaux sociaux offrent des possibilités infinies. Il est important pour le Liban de s’en servir pour diffuser le plus d’informations possibles sur son histoire, sa culture et ses beautés naturelles. Mais si l’investissement en communication est important, la planification l’est tout autant. Et, d’après ce que j’ai pu constater, ce qui a été fait dans ce domaine est une réussite. J’espère que le Liban poursuivra ses efforts dans ce sens, que l’intérêt ne retombera pas et qu’il accordera toujours à la communication l’attention qu’elle mérite. Que faut-il faire, d’après vous, pour modifier l’image souvent erronée qu’ont les Brésiliens du Liban ? Il est vrai que le public a une image erronée du Liban, ce que la presse occidentale ne se gêne pas d’exploiter. Les gens peu avertis ont tendance à confondre le Liban avec d’autres pays où l’on parle arabe. La communication est un outil indispensable pour changer les idées reçues, combattre les préjugés et surtout construire une nouvelle image. Le Liban doit montrer au monde ce qu’il est réellement. Mais une communication efficace ne consiste pas seulement à se servir des médias online et offline. Il faut aussi organiser des événements dans le pays, développer les relations publiques et internationales, inciter les populations locales à promouvoir leur région, stimuler le tourisme et valoriser la diversité culturelle. Il faut produire des films, diffuser des livres, bref, faire circuler l’information, parce que la connaissance est la meilleure des armes pour lutter contre les préjugés. Vous avez écrit un jour que votre père avait bâti sa vie sur trois piliers : travail, humanité et amour familial. Pouvez-vous nous parler un peu de votre famille et nous dire si vos descendants ont conservé les mêmes liens que vous avec leurs racines libanaises ? Mon père est né à Zahlé. Après des études de pharmacie à Paris, il s’est installé à São Paulo où il a rencontré Le restaurant « Haven » tenu par les Chamoun, le premier à avoir fait connaître la kebbé aux gens du coin. Réceptions en l’honneur de Bassil Roberto Duailibi à la Conférence des ressources énergétiques de la diaspora libanaise à Beyrouth. de ma famille et de maintenir les liens entre ses membres. Mais le projet à grandi au fil du temps et a fini par devenir un centre d’études en bonne et due forme. Nous y effectuons des recherches sur l’immigration libanaise au Brésil et entretenons une vaste bibliothèque, ainsi qu’une collection d’œuvres d’art moyen-oriental et orientaliste européen. Nous maintenons également un site Web qui nous permet d’échanger nos connaissances avec des chercheurs du monde entier. Grâce à l’Internet, nous avons construit des partenariats importants avec des universités et des centres de recherche internationaux. Américains. « Tina Turner et Ike Turner ont travaillé pour mon oncle à une époque, souligne-t-il. Nous avons côtoyé tous ces gens. » Pat se souvient également que lors du mouvement des droits civiques dans les années 1960, leur restaurant a été l’un des seuls de la région à servir les Noirs. « En 1965, un groupe de jeunes Noirs s’est rendu à divers restaurants pour tenter de se faire servir, en guise de test, et nous étions les seuls à l’avoir fait », dit-il non sans fierté. Aujourd’hui, des années plus tard, les Noirs n’ont rien oublié de cette histoire. Ils n’hésitent pas à dire tout le bien de ces Libano-Américains qui leur ont tendu la main depuis des décennies. Nouvelles du Brésil Interview Roberto Duailibi, un grand publicitaire libano-brésilien, s’exprime sur son travail au Brésil en faveur de la culture libanaise, sur son attachement à sa famille et à sa patrie d’origine, et sur l’importance de la communication. Il a souvent participé à des événements liés à la communauté libanaise, que ce soit au Liban ou au Brésil. Il s’appelle Roberto Duailibi et c’est l’un des plus grands publicitaires du Brésil. Fondateur et associé de la célèbre agence de publicité DPZ, il est connu mondialement et il a été récompensé plusieurs fois pour son travail. En plus de ses nombreuses activités dans différentes organisations, Roberto Duailibi donne des cours à l’université, écrit des livres et il est un conférencier international très sollicité. Son père, Wadih Duailibi, né au Liban, est arrivé au Brésil à vingt-cinq ans. Peu de temps après, il a épousé Cecília Fadoul. De leur union est né Roberto, cinquième de sept enfants. Depuis son enfance, le petit garçon s’est intéressé aux origines de sa famille. Dans les années 1970, cet intérêt a donné naissance à l’embryon de ce qui est aujourd’hui un important centre de recherche sur l’histoire et le parcours de la famille Duailibi au Brésil. Devenu le « Centro de Estudos da Imigração Libanesa », ce centre d’études est à présent installé dans un beau siège social basé à São Paulo, dans le quartier du Morumbi. Cette année, Roberto Duailibi s’est rendu au Liban à l’occasion de la Conférence des ressources énergétiques de la diaspora libanaise. Il a participé à différentes tables rondes, y apportant son expérience et ses connaissances. Il a qualifié l’hommage qu’il lui a été rendu au cours de cette conférence de « grand honneur ». Pat Davis dans son restaurant du Mississippi. ma mère. Mes parents se sont beaucoup investis dans notre éducation. Malgré les difficultés – et il y en avait beaucoup à l’époque –, ils nous ont envoyés dans de bonnes écoles et nous ont encouragés à lire, écrire et discuter. Cet environnement culturel m’a beaucoup aidé. Enfant, j’entendais parler différentes langues à la maison et je vivais entouré de livres. Bref, j’ai eu une éducation très stimulante. Mon père était un entrepreneur qui n’a jamais hésité à bouger pour aller de l’avant. Après avoir travaillé dans l’industrie pharmaceutique, il s’est lancé dans la vente et l’exportation de tissus, puis a ouvert son propre commerce. Il s’est efforcé toute sa vie, avec une grande détermination et beaucoup de dévouement, de nous éduquer dignement. Notre enfance a été nourrie d’histoires sur le Liban et le MoyenOrient. On nous racontait les voyages, l’adaptation, la lutte que nos ancêtres ont menée en arrivant au Brésil. Mes racines libanaises comptent beaucoup pour moi. D’une certaine manière, c’est ce lien que je m’efforce de maintenir avec le Centre d’études. On peut y découvrir le parcours de ses ancêtres, sauvegarder les souvenirs des familles et accéder à de nombreuses informations importantes, permettant ainsi de comprendre le rôle fondamental qu’ont joué les immigrants libanais dans le développement du Brésil. Notre champ de recherche ne se limite pas à l’histoire de notre famille, il concerne le groupe et l’époque historique à laquelle nous appartenons. Propos recueillis par Nathalie NASSIF L’organisation de la Coupe du monde de football 2014 au Brésil, qui a vu la victoire de l’Allemagne contre l’Argentine à Rio de Janeiro, en attendant les prochains Jeux Olympiques à Rio en août 2016, aura été l’occasion pour des centaines de milliers de touristes de tous les continents de découvrir ce beau pays, cher au Liban en raison de la présence de millions de descendants d’émigrés libanais. Deux grandes réceptions ont été organisées par les consuls du Liban Kabalan Frangié à São Paulo le 11 juillet et Ziad Itani à Rio de Janeiro le 12 juillet, afin que le nouveau ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil, venu pour assister à la finale du Mondial, prenne contact avec les membres de la communauté libanaise et puisse ainsi mesurer son importance économique et politique. Le ministre Bassil, qui a remis à la députée Jandira Feghali la médaille de l’émigrant libanais, a été également reçu par l’ambassadeur du Liban Joseph Sayah dans la capitale Brasilia. Pour sa part, Nelson Mufarrej, président de la Fédération des associations libanaises de l’État de Rio, a décerné un diplôme de reconnaissance à Gebran Bassil, qui a annoncé de nouvelles mesures décidées avec les autorités du Brésil afin d’octroyer des visas de longue durée aux émigrés libanais désireux de se rendre au Liban. Rencontres libanaises, mondaines et fortuites Les Libanais du Brésil sont très actifs dans les réseaux sociaux comme celui du Rotary, avec Philippe Salha à Teresina (Piauí) ou Flavio Farah à São Paulo. Rencontrés au cours de réunions mondaines, ils se montrent très intéressés et préoccupés par la situation au Liban et au Le drapeau du Liban flotte sur l’« Ilha Do Limão » dans la baie de Guanabara, porté par les enfants des familles Farah, Zoghzoghi et Fayad. Proche-Orient. Il y a aussi les rencontres imprévues, comme celle faite dans le métro en direction de Copacabana avec un jeune Franco-Libanais de la famille Habis, originaire d’Achrafieh, qui n’a jamais visité le Liban, et qui vient d’arriver de Paris à Rio pour suivre des études en pharmacie. Un chirurgien égyptien de San Francisco nous aborde, à l’issue d’une grande prestation de la chanteuse Luciana Marinho dans un bar renommé d’Ipanema, et nous annonce que l’époux de sa fille est issu d’une famille libanaise installée aux États-Unis. Quelques jours auparavant à Brasilia, à la vue du drapeau libanais frappé du cèdre millénaire, un groupe d’Argentins, en chemin pour le match Argentine-Belgique, s’arrête net devant nous et pour cause : l’avocat Marcelo Daniel Garcia, de Buenos Aires, est originaire de Zakrit (familles Morkos et Nehmé), et ne connaît pas encore le Liban. Un nouvel espace culturel libanais à Rio de Janeiro L’État de Rio, l’une des 27 unités fédératives du Brésil, possède à lui seul une superficie de près de quatre fois celle du Liban, et compte 15 millions d’habitants. Ancienne capitale du Brésil, de 1763 à 1960, cette plateforme touristique mondiale, qui va célébrer en janvier 2015 les 450 ans de sa fondation, accueille un grand nombre de descendants de Libanais qui dépasseraient aujourd’hui les deux millions, venant en seconde position après São Paulo. Le consul Ziad Itani, en poste à Rio depuis deux ans, secondé par son dynamique conseiller Marc Moussallem, multiplie ses actions en faveur du rapprochement avec le Liban. Il va ainsi inaugurer, le 4 août prochain, un nouvel Espace culturel libanais placé sous l’égide du consulat. Cet espace se situe dans l’enceinte même du siège du consulat, situé à la rua Dona Mariana, dans le beau quartier de Botafogo, et les travaux sont pratiquement achevés pour recevoir à temps les premiers visiteurs. Il s’agira en premier lieu de dispenser des cours d’arabe, avec, comme enseignant principal, Ibrahim Khalil, professeur d’arabe à la retraite de l’Université fédérale de Rio. Les cours s’étendront sur huit niveaux à raison de 36 heures chacun, et débuteront à la date du lancement. Déjà les premières inscriptions affluent, dont celles de militaires de la marine brésilienne qui doivent rejoindre leur poste au sein de la Finul au Liban. Naji FARAH RJLiban membre d’une grande fédération d’associations à Rio Le président de la Fédération des associations libano-brésiliennes de l’État de Rio de Janeiro, Nelson Mufarrej, a tenu à récompenser le travail de l’association RJLiban au service du Liban et de ses jeunes depuis trente ans, en France et en Amérique latine en particulier. Il a ainsi remis lors d’un dîner privé au Club MonteLibano de Rio, le 17 juillet, un diplôme de membre collaborateur à Naji Farah, présidentfondateur de RJLiban. Nelson Muffarej, qui a évoqué les projets en cours grâce à une collaboration étroite à Rio, a tenu à signaler que c’est la première fois qu’un tel diplôme est décerné. Il a appelé au déve- Hiba et Naji Farah le 17 juillet au domicile de Nelson et Luisa Mufarrej. loppement des relations entre les jeunes de descendance libanaise au Brésil et dans les pays limitrophes, avec la participation d’artistes de renom pour animer les forums prévus dans les grandes villes de l’émigration. À ce titre étaient présents au dîner, l’entrepreneur Pedro Ganem ainsi qu’Iris Ganemha, organisatrice des tours de chant de Fagner. Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : [email protected] – www.rjliban.com 6 Culture lundi 21 juillet 2014 Festivals Festival international de Baalbeck Le récital d’Angela Gheorghiu au Casino du Liban Les ballades de Katie Beiteddine Deuxième voix féminine anglo-saxonne à fouler la scène du palais des émirs cet été, après la volcanique Joss Stone, c’est une Katie Melua toute en douceur qui a distillé à un auditoire recueilli une pop folk douce et sucrée. Maya GHANDOUR HERT Accompagnée de trois musiciens – au clavier, le jazzman Marc Edwards, à la basse Rory McFarlane, Henry Spinetti à la batterie –, Kétévan (de son vrai prénom, également le titre de son dernier album) a donné un concert intimiste, dans une ambiance tamisée. Un concert doux, plein de mélodies harmonieuses et discrètes, qui confirme une artiste au sommet de son art : celui d’un folk pop suave, harmonieux et serein. Un concert tellement rafraîchissant qu’il manquait, du coup, de chaleur. Mais il ne faut pas s’y tromper : il s’agit bien là de la marque de fabrique de Katie Melua. Son « œuvre » délicate et raffinée se situe loin des tapages outranciers et des attitudes provocatrices souvent rencontrées chez les divas du show-business. Chez Miss Melua, on a l’impression que le show visuel se limite à un aller-retour de guitares : on lui en rapporte une à chaque chanson. Pour le reste, rien à voir, circulez. Même ses yeux disparaissent sous une épaisse frange de rideau. Un pantalon marine de coupe large et un « crop top » en soie crème achèvent le look BCBG. Ses détracteurs lui reprochent justement cette réserve, cette débauche de douceur. Katie, elle, assume ses choix et en rajoute même. Pour briller par une sobriété recherchée et bien étudiée. À la tête d’une belle discogra- Katie Melua : une sobriété recherchée. phie (6 albums en dix ans), la tout juste trentenaire affiche sur scène une aisance incomparable à donner des accents mélodieux à la plus lente des musiques. S’il fallait lui donner une accolade aux couleurs locales, on dirait qu’elle met Hommage à Zaki Nassif du « tarab » dans son pop folk. Mais halte-là les comparaisons. Car Katie reste sur scène la Melua qu’on écoute gentiment et sereinement chez soi. Certains spectateurs auraient trouvé tout cela plutôt sopori- fique. D’autres cherchaient en vain des étoiles dans le ciel beiteddinois sur lesquelles accrocher leur regard et rêvasser. D’autres fans ont exprimé leur déception qu’elle n’ait pas chanté certains titres fétiches. Sa setlist comprenait pourtant un beau melting-pot de ballades sombres : Love is a silent thief, de blues rock exaltant : Shiver and shake, de ballades langoureuses et tellement fifties : Chase me. Sans oublier le touchant If you were a sailboat ou ses reprises quelque peu décevantes de Leonard Cohen (In My Secret Life) et des Mamas and Papas (You Baby). Suivront The cry of the lone wolf, Spooky, Nine Million Bicycles, Spider’s Web, Hopeless drifter... Love is a silent thief sera plus incisif et bluesy, puis elle nous rappelle avoir composé le tendre Red Balloons avec son amie Polly Scattergood qui a déjà sorti deux albums qualifiés d’electro-dance-pop. Plus nerveux sera No fear of heights ; suivra le remuant God on drums, the devil on the bass à l’esprit rock, perpétué avec le swampy Shiver and Shake. Une nouvelle romance, The closest thing to crazy, avant de conclure avec la reprise osée de l’intouchable Kozmic Blues de Janis Joplin. Au final, Katie Melua aura offert un concert gentil, agréable avec de bonnes surprises. Mais aussi des titres par trop mielleux. Qu’on finit par écouter avec plaisir, tant sa voix est apaisante. Yanni, une machine bien rodée Byblos Après le succès de sa venue au même endroit l’an dernier, Yanni s’est produit avec un nouveau show, mais plutôt décevant cette fois-ci. Le Festival international de Baalbeck informe son public que le récital d’Angela Gheorghiu prévu à Baalbeck le 3 août 2014 à 20h00 aura lieu au théâtre du Casino du Liban à la même date et à la même heure. Ceux qui ont déjà acheté leurs billets doivent les actualiser chez Virgin Ticketing Box Office avant le 1er août 2014. Agenda Cinéma Premières visions ★ Belle comme la femme d’un autre comédie fraîche et romantique de Catherine Castel avec Olivier Marchal et Zabou Breitman. Un triangle amoureux où la fidélité est à l’épreuve. Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Première ★ Fish ‘n chips, best enemies for ever film animé de Dan Krech. Les nouveaux Tom and Jerry sont arrivés. Pour très petits. Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes, Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh, Vox B.C. Center ❍ The Purge : Anarchy film d’horreur de James DeMonaco avec Frank Grillo. Des gens qui tuent pour expier leurs fautes ou se purger de leurs démons. Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace,Vox B.C. Center, Cinemall Titeuf le film (3D) longmétrage d’animation franco-suisse écrit et réalisé par Zep, adapté des bandes dessinées et de la série télévisée Titeuf. Avec les voix de Jean Rochefort et Mélanie Bernier. ■ Cinemacity (Beirut Souks), Vox B.C. Center, Cinemall. En salle ★★ Avis de Mistral de Rose Bosch, avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa, Adrien et leur petit frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père. Ce sera le choc des générations. Métropolis Empire Sofil ★ Blended de Frank Coraci, avec Adam Sandler et Drew Barrymore. Après un rancart désastreux, deux parents célibataires se retrouvent dans un safari avec leurs enfants. Comédie romantique mais peu de rires. Grand Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Vox B.C. Center Cold in July de Jim Mickle, avec Michael C. Hall et Sam Shepard. Une décision prise en une demiseconde peut-elle changer notre vie ? Une suite d’événements sanglants vont bouleverser la vie d’un homme à cause d’un seul geste... Métropolis ■ Empire Sofil ★★ Dawn of the planets (3D) de Matt Reeves, avec Andy Serkis et Gary Oldman. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall Deliver us from evil de Scott Derrickson, avec Eric Bana. Grand ❍ Samedi soir, à Beiteddine, l’orchestre LeBam (Association libanaise pour la promotion de la musique orchestrale) accompagné des jeunes de la chorale al-Fayha’ de Tripoli, introduisant 76 jeunes filles et garçons de la section LeBam de Baakline (créée Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall il y a un an et demi), ont émerveillé le public par une présentation très applaudie dans un hommage à Zaki Nassif. Edge of Tomorrow (3D) de Doug Liman, avec Tom Cruise et Emily Blunt. Vox B.C. Center ★★ Godzilla (3D) de Gareth Edwards, avec Aaron Taylor-Johnson et Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center ■ ★★ How to train your dragon (3D) film d’animation américain réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ■ Legends of Oz, Dorothy’s return de Dan St. Pierre, avec Lea Michele et Kelsey Grammer. CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi et dimanche) Maleficient de Robert Stromberg, avec Angelina Jolie. ■ Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? comédie très drôle de Philippe de Chauveron, avec Christian Clavier et Chantal Lauby. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première ★ The Amazing Spiderman (3D) de Marc Webb, avec Andrew Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le rendre meilleur ? Planète Abraj ★★ The Fault in our stars de Josh Boone, avec Shailene Woodley et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Think like a man too de Tim Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle Union. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Cinemall, Vox B.C. Center ■ Third Person de Paul Haggis, avec Liam Neeson, Mila Kunis et James Franco. Empire Première ■ 22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller, avec Channing Tatum et Jonah Hill. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ X-Men, days of futur past de Bryan Singer, avec Hugh Jackman et Michael Fassbender. Vox B.C. Center. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 Grand Cinemas ABC Achrafieh 01/209 109 Grand Cinemas ABC Dbayeh 04/444 650 Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity DORA 01/899 993 CinemaCity BEIRUT SOUKS 01/995 195 Métropolis Cinéma01/204 080 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ Activités diverses CONCERT Spécial Ramadan : Chouyoukh al-tarab au théâtre al-Madina à 21h30. Tél. : 01/753010. Yanni, un dieu laïc superactif, tout de blanc vêtu. Brice LAEMLE Le son des vagues qui s’écrasent à quelques mètres du cadre idyllique apaise les spectateurs qui patientent en attendant l’arrivée des retardataires. Le spectacle commence à 22h avec un morceau d’ouverture anxiogène à souhait. Le spectacle son et lumière se met en place. Yanni fait son apparition après que les 13 musiciens et les deux chanteuses se furent installés sur scène. Les 5 000 spectateurs applaudissent chaudement leur dieu laïc tout de blanc vêtu, ressemblant parfois à un professeur de fitness pour sa suractivité sur scène. Yanni joue ses plus grands succès : Aria, Santorini, Felitsa, Marching Season et quelques titres de son dernier album Inspirato. Petit frère spirituel de l’artiste français Jean-Michel Jarre, il fait partie des très rares compositeurs à être connus dans les grandes villes du globe. Un phénomène qui soulève les foules avec ses shows gigantesques à Athènes, Moscou ou Shanghai. Il compte, à son tableau de chasse, 25 millions d’albums vendus jusque-là Yanni vulgarise la musique classique en la mélangeant à la pop. Ses compositions ressemblent à des bandes originales de films, non dépourvues d’un style pompier, voire grandilo- quent. Mais à trop surjouer les émotions, on ne discerne plus le vrai du faux. Avec ses gestes amples et ses grimaces, il veut signaler toute l’énergie qu’il déploie sur scène, mais tout cela est vain, comme désincarné, sans âme. Le compositeur n’est plus si performeur. Il fait son show automatiquement, sans passion semble-t-il. Plus d’une vingtaine de titres et 135 minutes de spectacle plus tard, le public est debout pour les trois derniers morceaux, dont deux de ses plus grands succès : The Storm puis One Man’s Dream pour finir. Yanni remercie à plusieurs reprises le public libanais pour l’accueil enthousiaste qu’il lui réserve et fait planer l’hypothèse d’un concert à Byblos qui deviendrait un rendezvous annuel. Malgré plusieurs bourrasques impressionnantes, les musiciens qui secondent le compositeur font preuve de beaucoup de talent. Les prestations des violonistes Mary Simpson et Samvel Yervinyan, tout comme celles du contrebassiste Alexander Zhiroff sont particulièrement remarquées. Cela n’empêche pas que l’ensemble du spectacle s’avère sans grande saveur... Au clavier, Yanni se fait accompagner par une voix féminine. Expos Chadia Najjar au Beirut Art Center Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018 Jean-Claude Frisque : Endé à l’Institut français de Baalbeck jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436 Laurent Courvaisier à l’Institut français de Nabatiyé jusqu’au 28 août. Tél. : 07/762744 Arts asiatiqueS / bouddhistes à Art Lounge Maasser Beiteddine jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676 Élie Khoury : Still Image Creativity of indefinite superstructures à Artlab Gemmayzé près Daraj el-Fan jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577 Clin d’œil 2014 à la galerie Janine Rubeiz imm. Majdalani Raouché jusqu’au 31 août. Tél. : 01/868290 Samuel Coisne : Sweet cuts à la galerie Alice Mogabgab imm. Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/204984 Exposition collective à la galerie Espaces éphémères Saïfi quartier du port jusqu’au 19 septembre. Tél. : 01/442265 Bridge to Palestine au Beirut Exhibition Center jusqu’au 3 août. Tél. : 01/999313 Francisco Portillo ou le cubisme à Les Plumes galerie Elsie Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537 Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393 jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936 Claudia Scarsella : I am the two moons à la galerie Art Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. : 01/443263 Jan Hendrix : Trabajo de campo au souk des joailliers jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870 ext. : 110 Simone Fattal : Grès et porcelaine à la galerie Tanit Mar Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4 septembre. Tél. : 76/557662 Exposition collective à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/983111 Abdallah Dadour : Merci demain à la galerie Surface libre Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31 juillet. Tél. : 04/715500 Syria’s Apex Generation à la galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut Tower jusqu’au 2 août. Tél. : 01/374450 Forever au Metropolitan Art Society jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969 Lumière de soie – Liban, Syrie au Musée de la soie à Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. : 05/940767 KaDer Attia : contre nature au Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018. Théâtre Come-back : Les diseurs à l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. : 09/644202-3 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath (en anglais chaque premier dimanche du mois) et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650. Carnet lundi 21 juillet 2014 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Margaret Breitwieser Ralph Chammas, son épouse Isabel Wolter Katia Chammas, épouse de l’ingénieur Élias Assouad Randa Chammas Odette Ghorayeb, Vve Farid Chammas, et famille Hélène Asfour, Vve du Dr Georges Chammas, et famille Nabih Chammas et famille Odette Nader, Vve Labib Chammas, et famille Rafik Chammas, son épouse Lamia Moufarrej et famille La famille de feue Wadad Ralph Haddad (à l’étranger) La famille de feue Najla Nadim Moufarrej ainsi que les familles Chammas, Jeha, Breitwieser, Wolter, Assouad, Ghorayeb, Asfour, Attieh, Nader, Moufarrej et Haddad ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 12 juillet 2014 à Vienne, de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin Son épouse : Évelyne Lichaa Abi Nader Son frère : l’ingénieur Chawki Farhat et famille Ses sœurs : la famille de feue Najat Farhat Nawal Farhat, épouse du Dr Élie Baddour, et famille Elham, Vve du journaliste Jihad Abou Jaoudé, et famille ainsi que les familles Farhat, Abi Nader, Najm, Ayna, Baddour, Abou Jaoudé, Rizkallah, Majdalani, Gabriel, Khabbaz, Karam, Kassatly, Fahd, Hadjean, Rabau, Lemaire, les habitants de Bab Mareh, Aitanit et leurs parents au Liban et à l’étranger ont la profonde douleur de faire part du décès de leur très regretté Dr RAYMOND AKL FARHAT Avocat Ancien directeur général de l’Aviation civile L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 21 juillet à 13h, en l’église Saint-Georges des maronites, centre-ville. La dépouille mortelle sera transférée à son village natal Bab Mareh, où une cérémonie sera célébrée, en l’église Notre-Dame. L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi que mardi 22 et mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges des maronites, centre-ville. Condoléances MOUNIR HANNA CHAMMAS L’absoute sera donnée demain mardi 22 juillet à 17h30, en l’église Sainte-Marina, rue Saray, Amioun. Les condoléances seront reçues mardi 22 juillet, avant l’absoute, de 11h30 à 20h, dans le salon de l’église Sainte-Marina, Amioun, ainsi que mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église SaintNicolas des grecs-orthodoxes, Achrafieh. z Patricia, épouse Nicolas Zvoronos, et leur fille Paola Carole, épouse Stefano Bianchi Evanguelo Zvoronos, son épouse Mariane Tannoury et famille Pamela, épouse Patrick-Philippe Khoury, et famille Perla, épouse Joseph Gemayel, et famille Peggy, épouse Élie Ishac, et famille Maya, épouse Joe Scheib, et famille Marcel Mouzannar, époux de feue Myrna Nader, et famille ainsi que les familles Ishac, Nader, Chaccour, Zvoronos, Bianchi, Tannoury, Khoury, Gemayel, Scheib, Mouzannar, Curmi, Chehab, Bitar, Daccache, Hitti, Achou, Hnoud, Aramouni, James, et Abou Ezz ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère, sœur, belle-sœur, tante et alliée MARIE-THÉRÈSE (MIMO) LOUIS NADER Vve Georges Ishac mère de feu Badih Ishac. L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 21 juillet à 16h, en l’église Notre-Dame des Dons, Achrafieh. Les condoléances seront reçues avant l’office à partir de 11h, ainsi que mardi 22 et mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons, Achrafieh. Cet avis tient lieu de faire-part personnel. z Aide humanitaire Centre social du CJC – Cas 4622 Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge de sa mère, n’ayant aucune ressource, sans couverture sociale, doit être hospitalisé pour lui poser une batterie cardiaque dont le coût est tion a g on Prol ’au u q jus Fouad Abdallah Richa Dagher Nathalie, épouse Antoine Yazbek, et famille Katia, épouse Milad Médawar, et famille Nassif Dagher, son épouse Marie-José Alam et famille Samira, épouse Mickael Abou Rahal, et famille Nazih Ziadé, époux de feue Hiyam, et famille Aïda, épouse Antoine Hanna Sassine, et famille Nawal, épouse Jack Aziz Doumit, et famille Amale, Vve Béchara Nassar, et famille Jean, Joy et Caren Yazbek Élie et Paméla Mdawar ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère, grand-mère, belle mère, sœur et tante RAJA’ GEORGES NASSIF DAGHER Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 21 et demain mardi 22 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de la cathédrale Mar Abda, à Bickfaya. z Elham (Loulou) Makarem, Vve Rabih Abdel-Malak, et famille L’ensemble des familles Makarem, Izzeddine, Najjar ainsi que tous les proches et alliés ont la profonde tristesse de faire part du décès, survenu le 20 juillet 2014, au Venezuela, de CHAFIK YOUSSEF MAKAREM Les condoléances seront reçues le 24 juillet, de 11h à 16h, à la Maison druze, Verdun. Pensée pieuse Pour la vingt-deuxième commémoration du rappel à Dieu de la très regrettée NICOLE CÉSAR BEHLOK épouse Georges Choueiri mère de Michel Choueiri une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et aimée. Remerciements élevé. Merci de votre aide comme contribution à ce cas. Le cas 4621 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell. : 70/145301, après-midi 01/335750. La famille de la regrettée Hajjé CHAFICA SLEIMAN MAKKI épouse de Kazem Ibrahim mère de feu Mohammad, du directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas, de Ahmad, de Charif, de Ali et de hajjé Wafica remercie tous ceux qui se sont associés à son deuil par leur présence, leurs appels téléphoniques ou l’envoi de télégrammes. Elle remercie en particulier le président de l’Assemblée nationale, le président du Conseil des ministres, le président Michel Sleiman, les anciens présidents du Conseil des ministres, les anciens et actuels ministres et députés, les autorités religieuses ou leurs représentants, le représentant du secrétaire général de l’ONU, le corps diplomatique arabe et étranger, les présidents des organisations internationales accrédités au Liban, le commandant en chef de l’armée, les officiers sécuritaires, le corps judiciaire, consulaire, les personnalités politiques, des partis, de la presse, sociales et civiles, et les prie de trouver ici l’expression de sa gratitude émue. 7 Concours Le prix annuel Ignace Maroun La Fondation Mgr Ignace Maroun a annoncé qu’elle reçoit les candidatures pour l’édition 2014 de son prix annuel. Les personnes qui désirent participer doivent remettre leurs œuvres avant le 30 septembre à l’adresse suivante : Fondation Ignace Maroun, archevêché maronite de Beyrouth. Les conditions requises de participation sont les suivantes : nouveauté de l’œuvre sur les plans culturel, patriotique, éducatif et artistique ; le participant ne doit avoir reçu aucun prix auparavant ; la publication de l’œuvre ne doit pas avoir dépassé les deux ans. Pour plus de renseignements, appeler Thérèse Bou Maroun, secrétaire de la fondation, aux : 03-790706, 01-200312, 09-938012, ou Me Rachid Jalkh, président de la fondation, au 03-376111. Carole Samaha rend visite aux réfugiés syriens de Zaatari La chanteuse libanaise, Carole Samaha, ambassadrice de bonne volonté du Réseau mondial pour les droits et le développement (GNRD), s’est rendue samedi au camp de réfugiés syriens de Zaatari, aux frontières syro-jordaniennes. Durant sa tournée, la star s’est entretenue avec de nombreux réfugiés à propos de leurs besoins et des difficultés auxquelles ils font face. Elle a également distribué des cadeaux aux 25 000 enfants du camp. « La visite était émouvante et elle ne sera pas la dernière ; j’ai voulu me renseigner sur les conditions de vie des réfugiés syriens et je coopérerai de mon mieux avec le GNRD pour leur assurer leurs besoins quotidiens », a-t-elle déclaré, remerciant la Jordanie et tous les pays qui accueillent et hébergent les réfugiés. La chanteuse libanaise a visité le camp de Zaatari, où résident plus de 130 000 réfugiés dont 25 000 enfants de moins de cinq ans. Photo tirée de la page Facebook de Carole Samaha La localité de Fardis Coup d’envoi du Festival produira sa propre électricité de Douma Les familles Daouk, Abdel-Rahman et leurs alliés remercient tous ceux qui se sont associés à leur deuil à la suite du décès du regretté KAMAL FOUAD DAOUK Ingénieur Elles remercient en particulier les parents et amis, et les prient de trouver ici l’expression de leur gratitude émue. z illet u j 31 Mme Solh Hamadé avec les cheikhs de la communauté druze. La vice-présidente de l’Association humanitaire al-Walid ben Talal, l’ancienne ministre Leïla Solh Hamadé, a inauguré le projet de production d’électricité dans la ville de Fardis dans le caza de Hasbaya, où elle a été reçue par les religieux du village représentés par le comité des waqfs présidé par cheikh Wissam Slika, ainsi que le président du conseil Le Festival de Douma durera trois semaines. municipal Anis Slika et de nombreux notables de la région. Après des allocutions de remerciement prononcés par ces derniers pour les généreuses donations de la fondation, Mme Solh Hamadé a appelé les habitants de cette localité à rester attachés à leur terre. La cérémonie a été clôturée par la remise de plaques commémoratives à l’ancienne ministre. 1953 Droit de vote accordé aux femmes libanaises Une soirée animée par l’orchestre des FSI pour amorcer les festivités. Photos ANI Le Festival de Douma a été inauguré samedi par le comité organisateur sur le stade du village, sous le patronage du ministre du Tourisme Michel Pharaon, représenté par Philippe Bustros, et en présence de représentants des ministres Boutros Harb, Gebran Bassil et Sejaan Azzi. La cérémonie a été marquée par un concert animé par l’orchestre classique des Forces de sécurité intérieure dirigé par le commandant Ziad Mourad, qui a présenté des chansons de Zaki Nassif avec Les Libanais ont voté 2050 Les femmes majoritaires au Parlement NOUS SOMMES EN 2050, VOUS ÊTES JOURNALISTE À L’ORIENT-LE JOUR ET VOUS DEVEZ SOUMETTRE UN ARTICLE OU UN DESSIN QUI DÉCRIT UN TEMPS FORT DE L’ACTUALITÉ À l’occasion de son 90e anniversaire, L’Orient-Le Jour organise un concours destiné aux étudiants libanais, ou non-libanais de mère libanaise. Si vous avez moins de 26 ans et que vous êtes inscrit dans une université au Liban, participez et gagnez une bourse universitaire. Envoyez votre article ou dessin avant le 30 juin 2014, à l’adresse : [email protected]. Votre texte, en français et en format Word, doit faire entre 3 000 et 5 000 signes au maximum (espace inclus) et peut être écrit sous la forme d’une information factuelle, d’un éditorial, d’un reportage, d’une interview ou toute autre forme journalistique. Orient NP 17.5x25.indd 1 Le dessin journalistique peut être une caricature, une bande dessinée, ou une infographie. Le sujet peut être politique, économique, culturel, écologique, sociétal, sportif, etc. Ce concours sera récompensé par des prix décernés par un jury d’experts constitué de 5 membres. Les candidats présélectionnés se présenteront devant le jury pour exposer et défendre leur travail. Les fiches de renseignement et le règlement du concours sont accessibles sur le site internet de L’Orient-Le Jour : www.lorientlejour.com/concours90ans. Bonne chance à tous ! 3/18/14 4:32 PM les voix de Carole Aoun et Chadi Aidamouni. Dans son allocution, la présidente du comité du Festival, Hayat Chalhoub, a présenté le programme de cette année qui s’étalera sur trois semaines jusqu’au 9 août et qui comprendra entre autres un tournoi de jeu d’échecs, une soirée avec le musicien Charbel Rouhana, un dîner champêtre, une journée à thème russe avec des artistes venus de Moscou, une soirée karaoké et un spectacle pour enfants. Rotary Club de Beyrouth La réunion statutaire du Rotary Club de Beyrouth se tiendra aujourd’hui lundi 21 juillet autour d’un iftar, à la villa Linda Sursock. Au cours de cette réunion, le Dr Khaled Tadmori, architecte et président du Comité de protection des monuments historiques à la municipalité de Tripoli, donnera une conférence en arabe sur le thème « L’urbanisme de Tripoli et la conception des ses bâtiments à travers l’histoire ». Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités seront les bienvenus. Économie 8 La semaine de la Bourse de Beyrouth Pour la quatrième semaine consécutive, la Bourse de Beyrouth était dans le rouge, à 1 197,44 points (-0,29 %) en raison du vide présidentiel, des tensions relatives au dossier de la grille des salaires et de la crise à Gaza. La moyenne quotidienne du volume des échanges a dégringolé de 78,84 % à 101 954 titres, tandis que la valeur moyenne des échanges chutait de 31,28 % à Titres Blom Index 1 197,44 –0,29 % 941 932 dollars. Pour sa part, la capitalisation boursière a reculé de 27,71 millions de dollars à 9,6 milliards de dollars. C’est donc sans surprise que, sur le plan régional, la performance de la BSE a été surpassée : l’indice S&P Pan Arab Composite a progressé de 0,54 % à 151,94 points, et l’indice MSCI pour les marchés émergents a enregistré + 0,02 % à 1 062,59 points. Marchés Cours ($)* à la clôture Variation hebdomadaire (%) Secteur bancaire Blom (ordinaire) Beyrouth 8,77 –0,34 Blom (GDR) Beyrouth 9,35 0 Blom (GDR) London Stock Exchange 9,40 +0,53 Blom (préférentielle « 2011 ») Beyrouth 10,20 0 Audi (ordinaire) Beyrouth 6,36 +0,16 Audi (GDR) Beyrouth 6,40 –3,03 Audi (GDR) London Stock Exchange 6,40 0 Audi (préférentielle « E ») Beyrouth 101 0 Audi (préférentielle « F ») Beyrouth 100 0 Audi (préférentielle « G ») Beyrouth 100 0 Audi (préférentielle « H ») Beyrouth 100,10 0 Byblos (ordinaire) Beyrouth 1,60 0 Byblos (GDR) London Stock Exchange 73 0 Byblos (préférentielle « 2008 ») Beyrouth 100,50 0 Byblos (préférentielle « 2009 ») Beyrouth 100 –0,99 Bank of Beirut (ordinaire) Beyrouth 19 0 Bank of Beirut (préférentielle « E ») Beyrouth 25,50 0 Bank of Beirut (préférentielle « I ») Beyrouth 25,75 +0,19 Bank of Beirut (préférentielle « H ») Beyrouth 25,70 0 BLC (ordinaire) Beyrouth 2 0 BLC (préférentielle « A ») Beyrouth 100 0 BLC (préférentielle « B ») Beyrouth 100 0 BLC (préférentielle « C ») Beyrouth 100 0 Fransabank (B) Gré à gré 28 0 Bemo (ordinaire) Beyrouth 1,82 0 Bemo (préférentielle « 2013 ») Beyrouth 100,80 0 Secteur immobilier Solidere (A) Beyrouth 12,62 –0,24 Solidere (B) Beyrouth 12,69 –0,24 London Stock Exchange 12,51 –2,57 Solidere (GDR) Secteur industriel Holcim Liban Beyrouth 13,76 –1,50 Ciments blancs (B) Beyrouth 3,50 0 Ciments blancs (N) Beyrouth 2,75 0 Blom Cedars Balanced Fund (tranche « A ») – 7 279,85 –0,30 Blom Cedars Balanced Fund (tranche « B ») – 5 202,68 –0,30 Blom Cedars Balanced Fund (tranche « C ») – 5 529,10 –0,30 Blom Bond Fund – 9 653,12 0 Rymco Beyrouth 3,19 +18,15 ABC (nouvelle) Gré à gré 33 0 Fonds Commerce de détail Secteur touristique Casino du Liban Gré à gré 380 0 SGHL Gré à gré 7 0 * Sauf si indiqué autrement. En partenariat avec www.fidus.com.lb lundi 21 juillet 2014 Liban La Bourse de Beyrouth tire son épingle du jeu malgré la conjoncture Rapport La performance de la BSE aux six premiers mois de 2014 s’est maintenue dans le vert avec +6,24 % à 1 221,87 points, alors que les crises politico-sécuritaires et sociales secouaient le pays. Au cours de la première moitié de 2014, la reprise économique tant attendue s’est poursuivie aux États-Unis, faisant gagner 6 % à l’indice S&P 500. L’Europe, pour sa part, a enregistré une croissance relativement maigre, ce qui n’a pas empêché l’Euro Stoxx 50 de gagner 4 % fin juin, a relevé un rapport exhaustif du Lebanon Brief de la Blom Invest. En parallèle, bien que l’économie du monde arabe soit affectée par l’instabilité régionale, des performances boursières très positives ont été constatées, avec l’Égypte, Dubaï et Bahreïn en tête de peloton (+ 20,34 %, + 17 % et +14 ,31 %, respectivement). Entre-temps, le Liban demeurait pris en étau entre impasse politique et stagnation économique, a noté le rapport. Ce qui n’a pas empêché sa Bourse de Beyrouth (BSE) de poster des résultats relativement positifs aux six premiers mois de 2014 avec +6,24 % à 1 221,87 points. Le volume et la valeur des titres échangés ont bondi de 47 % et 55 % en glissement annuel, à 26,49 millions de dollars et 206,01 millions de dollars, respectivement, a précisé le rapport. Le yo-yo des nerfs Car, a analysé la Blom Invest, bien que la performance de la BSE soit nettement influencée par les événements politiques, sécuritaires et sociaux, quelques répits en cours de semestre lui ont permis de se refaire une santé. Ainsi, les investisseurs étaient euphoriques en janvier à l’annonce de la formation imminente (et longtemps attendue) d’un nouveau cabinet ministériel. Une humeur positive illustrée par les 5 % enregistrés en fin de mois par la BSE, à quelque 1 200 points. Néanmoins, l’humeur était nettement plus sombre le mois suivant, alors que les retards et le manque de consensus entre les différents partis politiques ont pris de l’ampleur. Fluctuant aux alentours des 1 190 points, la Bourse n’a repris des couleurs que vers la fin du mois de février, lorsque le gouvernement a finalement pris forme. La situation s’est ensuite inversée en mars et avril, avec la réapparition des tensions à Tripoli, le conflit déchirant les partisans et les ennemis du projet de loi relatif aux anciens loyers – en plus du dossier brûlant de la réévaluation de la grille des salaires, un sujet qui n’a toujours pas été résolu à cette heure. En dépit de quelques avancées positives, notamment lorsque le Parlement s’est attelé à l’examen de 39 projets de loi en suspens, la BSE a, de fait, enregistré un recul de 1,97 % en mars, suivi par -0,38 % en avril. Pour sa part, le mois de mai a représenté une période de relative stabilité sécuritaire ; les investisseurs ont quant à eux adopté une approche attentiste, surveillant les efforts en vue de l’élection prochaine d’un nouveau président de la République. La performance de la Bourse de Beyrouth était dans vert en mai, à +1,32 %. Enfin, le yo-yo des nerfs a repris en juin en raison de la fin du mandat du président Michel Sleiman et de l’incapacité des différents partis à s’entendre sur un successeur. Sur le plan sécuritaire, le répit qui avait apporté un peu de souffle au pays a également pris fin avec les attentats meurtriers de Dahr el-Baïdar et de Tayyouné. C’est donc sans surprise que la Bourse de Beyrouth a stagné en fin de semestre, à +0,10 %. Les actions Solidere et Blom enregistrent les meilleures performances Enfin, en ce qui concerne les échanges boursiers au cours des six premiers mois de 2014, les banques se sont taillé la part du lion avec 74 % de la valeur totale des titres échangés, qui s’est élevée à 152,98 millions de dollars. Le secteur immobilier est arrivé en deuxième position avec 25 % de la valeur totale des titres échangés (51,14 millions de dollars), tandis que l’industrie et le commerce de détail représentaient à eux deux moins de 1 % de la valeur totale. Les meilleures performances des six premiers mois de 2014 ont été enregistrées par les actions Solidere A et Solidere B, qui ont bondi de 21,18 % et 22,50 % à 13,39 et 13,50 dollars respectivement, Le volume et la valeur des titres échangés à la BSE ont bondi de 47 % et 55 % au cours de la première moitié de 2014. Photo Bigstockphoto.com a précisé le Lebanon Brief. Les titres Blom GDR et ordinaire ont également gagné 6,59 % et 6,67 % à 9,38 et 8,80 dollars respectivement. Les performances les plus faibles au premier semestre ont été enregistrées par les actions Rymco (-23,14 % à 2,69 dollars) – ce dernier a toutefois remarquablement rebondi la semaine dernière, avec +18,15 à 3,19 dollars –, Ciments Blancs (-15,12 % à 2,75 dollars) et Bank Audi, dont les actions préférentielles « E » et « F » ont toutes deux reculé de 2,44 % à 100 dollars chacune, a conclu le rapport. International L’Italien Bonomi embarque Serge Trigano dans sa croisade pour conquérir Club Med Tourisme L’offre italienne est « plus en phase » avec les racines du Club Med, plaide l’ex-PDG du groupe et fils du fondateur, Serge Trigano. Tous les moyens sont bons. Dans la bataille pour le Club Méditerranée que se livrent le tandem franco-chinois Ardian-Fosun et l’Italien Andrea Bonomi, ce dernier est allé chercher comme caution Serge Trigano, ex-PDG du groupe et fils du fondateur. L’annonce, reprise par l’AFP, s’étalait hier dans une interview au Journal du Dimanche (France). Serge Trigano, fils de Gilbert, qui inventa le Club Med de l’après-guerre, y déclare son soutien à l’homme d’affaires Andrea Bonomi dont la contre-OPA veut torpiller l’offre franco-chinoise lancée en mai 2013 par le fonds d’investissement Ardian et le conglomérat Fosun. M. Trigano, 68 ans, prévient qu’en cas de victoire italienne, il reviendra comme président non exécutif des célèbres clubs de vacances aux tridents. L’opération a été ficelée depuis fin juin par l’entremise du banquier Matthieu Pigasse et du vice-président d’Havas, Stéphane Fouks, et son annonce tombe alors qu’est attendue en fin de semaine la décision du conseil d’administration de Club Med de recommander ou non l’offre italienne. Une fois déclarée conforme par l’Autorité des marchés financiers (AMF), la contre-OPA pourra ensuite s’ouvrir officiellement. « On ne voit pas bien comment le conseil d’administration de Club Med pourrait ne pas regarder l’offre italienne d’un œil favorable », estime une source proche du dossier. « Ardian et Fosun offrent 17,50 euros par action, Bonomi propose 21 euros et rajoute 150 millions d’investissements supplémentaires pour le club, et le titre est coté en Bourse à plus de 21 euros. On peut discuter du projet industriel de Bonomi, mais les chiffres sont là », relève une autre source. Si « l’offre d’Investindustrial est la plus séduisante et la plus intéressante pour les actionnaires », selon M. Trigano, c’est aussi parce qu’elle « ouvre au groupe des perspectives qui ne sont pas que chinoises et haut de gamme ». Une pique contre le PDG, Henri Giscard d’Estaing, associé avec 400 manageurs du Club Med à l’OPA Parallèlement à la bataille d’influence qui se mène en coulisses, la guerre de la communication bat donc son plein autour de Club Med, dont l’avenir se joue cet été. Photo AFP/archives des actionnaires Ardian et Fosun. Pour développer Club Med, M. Bonomi – qui a racheté Aston Martin et a remonté les motos Ducati – veut accélérer le développement en Asie, mais sans oublier la France, l’Europe et l’Amérique, et en misant aussi sur des villages de moyenne gamme (3 tridents). En phase Sans être « passéiste », Industrie du tabac Le tribunal de Floride impose une indemnisation de 23,6 milliards de dollars à RJ Reynolds Un tribunal de Floride a ordonné samedi au cigarettier américain RJ Reynolds Tobacco Company de verser une indemnisation de 23,6 milliards de dollars à la veuve d’un fumeur décédé d’un cancer du poumon, a annoncé son avocat. Le verdict, considéré comme l’un des plus importants pour un seul plaignant dans l’histoire de la Floride, est assorti de dommages et intérêts d’un montant de 16 millions de dollars à verser à la succession du défunt, Michael Johnson Sr, a révélé l’AFP. Au cours du procès de quatre semaines, les avocats de la veuve de M. Johnson, Cynthia Robinson, ont fait valoir que RJ Reynolds n’avait pas fait le nécessaire Photo Bigstockphoto.com pour informer les consommateurs des dangers du tabac, une négligence qui aurait permis à M. Johnson de contracter un cancer du poumon. Ils ont avancé que M. Johnson était devenu « accro » à la cigarette et avait échoué dans ses multiples tentatives d’arrêter de fumer. Le jury du comté d’Escambia a rendu son verdict après quelque 15 heures de délibération. « RJ Reynolds a pris un risque calculé de fabriquer des cigarettes et de les vendre à des consommateurs sans les informer convenablement des risques », a affirmé Willie Gary, l’un des avocats de Mme Robinson, dans un communiqué. « Nous espérons que ce verdict enverra à RJ Reynolds et aux autres grands cigarettiers un message qui les obligera à arrêter de mettre en danger la vie de personnes innocentes », a déclaré M. Gary. RJ Reynolds va faire appel de cette décision, a rapporté l’AFP. l’offre italienne est « plus en phase » avec les racines du Club Med, plaide Serge Trigano. Comprenez : une clientèle pas seulement luxe, mais aussi plus modeste, où les fidèles du Club et les rescapés de l’époque des Bronzés auraient leur place. Serge Trigano avait succédé à son père Gilbert en 1993 et a dirigé Club Med jusqu’en 1997, avant d’être chassé par les actionnaires, parmi les- quels à l’époque la famille Agnelli, qui le considérait comme un « petit » gestionnaire et lui reprochait de ne pas savoir redresser l’entreprise. Depuis, il a lancé avec ses fils et le designer Philippe Starck les hôtels-restaurants branchés Mama Shelter. S’il récupère la « présidence non opérationnelle » de Club Med, Serge Trigano entrera aussi au capital avec ses fils : « Je n’ai pas vocation à devenir un gros investisseur, mais je ne m’imagine pas en actionnaire marginal », a-t-il dit au JDD, en prônant l’idée de faire du Club Med sous égide italienne « une marque cool et attractive, quel que soit le nombre de tridents ». Parallèlement à la bataille d’influence qui se mène en coulisses auprès des politiques et des décideurs, la guerre de la communication bat donc son plein autour de Club Med, dont l’avenir se joue cet été. « La communication est déterminante dans les dossiers d’OPA, amicale comme hostile », relève un avocat spécialiste du sujet. Dans une déclaration à l’AFP hier, M. Bonomi a salué l’« excellente nouvelle » du soutien de Serge Trigano, qui selon lui « répond aux questions qui pouvaient encore se poser autour de (son) offre, confirmant son ancrage français et la volonté de respecter l’authenticité et les valeurs qui ont fait le succès du club ». Vendredi, Les Échos publiait un plaidoyer de JeanJacques Manceau, auteur du livre Club Med : réinventer la machine à rêves (2010), qui expliquait au contraire pourquoi il faut soutenir ArdianFosun et Giscard d’Estaing. Andrea Bonomi, si son offre l’emporte, a prévu d’éjecter Giscard – qui l’avait froissé l’an dernier en refusant d’envisager l’implantation d’un Club Med près du parc d’attractions espagnol PortAventura, contrôlé par Bonomi. Mais la partie n’est pas terminée, a relevé l’AFP. Fosun et Ardian peuvent encore surenchérir, même si Ardian semble peu motivé pour l’instant. Finance Enquête pénale en GrandeBretagne sur des manipulations de taux de change Le Serious Fraud Office (SFO), l’agence britannique de lutte contre la fraude et la corruption, va ouvrir dans les « prochains jours » une première enquête pénale sur des soupçons de manipulation du marché des changes par des traders et cambistes, a rapporté hier le Sunday Times. Le SFO enquête déjà sur des charges criminelles dans l’affaire des manipulations du taux interbancaire Libor. « Nous recevons et examinons des données complexes sur ce sujet, a fait savoir une porte-parole du SFO dans un courriel en réponse à l’article. L’ouverture d’une enquête pénale, si elle a lieu, sera annoncée par la voie habituelle. » Les allégations de manipulation des taux de change font aussi l’objet d’enquêtes de la Financial Conduct Authority (FCA), l’autorité de régulation du secteur financier britannique, et du département américain de la Justice. Des traders sont soupçonnés d’avoir utilisé des forums de messagerie en ligne, comme celui baptisé The Bandits Club, pour s’entendre sur la fixation de niveaux de référence notamment lors du fixing quotidien de 16h00 à Londres. Thomson Reuters et la plateforme EBS détenue par ICAP sont les deux principales plateformes utilisées sur le marché des changes. Le fixing WM/Reuters, qui concerne plusieurs devises, est calculé par WM, filiale du groupe américain State Street, à partir des données de Thomson Reuters et d’autres fournisseurs. En juin, Thomson Reuters avait fait savoir qu’il revoyait ses procédures sur le marché des changes à la suite de consultations avec des intervenants du marché. Thomson Reuters est la maison mère de l’agence de presse Reuters qui n’est pas impliquée dans le processus de fixing. Le Conseil de stabilité financière (FSB), responsable de la régulation financière au niveau du G20, a prôné mardi dernier une profonde réforme des modalités de fixation des taux de change de référence en réponse aux soupçons de manipulation. Le marché des changes brasse chaque jour 5 300 milliards de dollars (3 900 milliards d’euros) en moyenne, dont 40 % à Londres. (Source : Reuters) lundi 21 juillet 2014 Libye Violents combats entre milices rivales pour contrôler l’aéroport de Tripoli International 9 Dimanche sanglant à Gaza : au moins 100 Palestiniens et 13 soldats israéliens tués Proche-Orient Netanyahu revendique « le soutien très fort de la communauté internationale » ; Kerry dénonce l’obstination du Hamas à s’attirer l’acharnement d’Israël. De la fumée près de l’aéroport international de Tripoli après de violents combats. Mahmud Turkia/AFP De violents combats faisaient rage hier autour de l’aéroport de Tripoli, dont des milices rivales se disputent le contrôle depuis une semaine. « L’aéroport a été attaqué ce matin aux obus de mortier, aux roquettes et aux canons de char. C’est l’attaque la plus violente » depuis le début de l’offensive, a déclaré un responsable de la sécurité de l’aéroport, al-Jilani alDahech. Il a précisé qu’un avion libyen était en feu sur le tarmac. Des photos publiées sur les réseaux sociaux montraient un appareil de la Libyan Airlines ravagé par les flammes, tandis que des colonnes de fumée s’élevaient au-dessus de l’aéroport. De plus, la compagnie nationale a déploré sur sa page Facebook la perte d’un Bombardier CRJ900. Les combats se sont étendus en fin de matinée à d’autres sites occupés par les Zentanis sur la route de l’aéroport où des explosions étaient entendues depuis le centre-ville. Ces affrontements s’inscrivent dans le cadre d’une lutte d’influence politique entre libéraux et islamistes, mais aussi régionale entre les villes rivales de Zenten et de Misrata. En effet, les Misratis ont affiché ouvertement jeudi leur soutien à l’opération baptisée « L’aube de la Libye » contre les Zentanis, envoyant des forces à Tripoli pour appuyer la milice originaire de la ville engagée dès dimanche dans les combats aux côtés des is- lamistes. Pour rappel, depuis le déclenchement des hostilités, des dizaines de roquettes ont été tirées sur l’aéroport, endommageant plusieurs installations ainsi que plus d’une dizaine d’avions libyens. Les combats de cette semaine ont suscité les inquiétudes de la communauté internationale et ont poussé l’Onu à évacuer sa mission en Libye. L’UE « préoccupée » De son côté, l’Union européenne (UE) a fait part de sa préoccupation après ces nouveaux affrontements dans lesquels cinq civils ont péri hier, selon un responsable local. Les victimes sont des habitants du quartier de Qasr Ben Ghachir, à proximité de l’aéroport, tués dans la chute des roquettes sur leurs maisons, a précisé Mohammad Abderrahman, à la télévision al-Nabaa. Dépassées par les événements, les autorités libyennes ont indiqué la semaine dernière qu’elles envisageaient de faire appel à des forces internationales pour rétablir la sécurité dans le pays miné par l’anarchie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. S’adressant au Conseil de sécurité de l’Onu à New York, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammad Abdelaziz a ainsi demandé jeudi l’aide de l’Onu pour former les forces de sécurité libyennes, afin qu’elles puissent protéger les infrastructures essentielles, notamment les aéroports et installations pétrolières. (Source : AFP) Terrorisme L’Égypte promet de « punir » les auteurs de l’attaque ayant tué 22 soldats L’Égypte a promis hier de « punir » les auteurs de l’attaque contre un point de contrôle militaire qui a tué la veille 22 soldats. Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’État, qui a destitué il y a un an l’islamiste Mohammad Morsi, a décrété dans la nuit de samedi à dimanche trois jours de deuil national. Les vingt-deux soldats ont été tués samedi après qu’un tir au lance-roquette eut provoqué l’explosion d’un dépôt de munitions dans une zone désertique proche de la frontière libyenne, selon l’armée, qui a accusé des « terroristes ». Depuis la destitution en juillet 2013 de M. Morsi, le pays a connu une vague d’attaques revendiquées par des jihadistes visant les forces de l’ordre, surtout dans la péninsule du Sinaï. Ils affirment frapper en représailles à la sanglante répression menée par les autorités installées par l’armée après l’éviction du premier président élu démocratiquement dans le pays. Cette attaque est la plus meurtrière visant des gardes-frontières depuis plusieurs années : en août 2012, des assaillants armés avaient abattu 16 gardesfrontières égyptiens à la frontière israélo-égyptienne. De plus, l’attaque de samedi a été perpétrée alors que des responsables égyptiens ont à plusieurs reprises mis en garde contre une possible contagion des violences qui secouent la Libye, en proie à l’anarchie et qui partage une frontière de plus de 1 000 km avec l’Égypte. En effet, Le Caire s’est inquiété publiquement ces derniers mois de la recrudescence du trafic d’armes et du passage de combattants jihadistes en provenance de Libye, où milices et groupes armés islamistes font la loi, notamment dans l’est. (Source : AFP) Brèves Bahreïn Al-Wefaq, le principal groupe de l’opposition chiite, menacé de trois mois de suspension Les autorités bahreïnies ont annoncé hier avoir intenté un recours en justice pour demander la suspension, pendant trois mois, des activités d’al-Wefaq. Les partis politiques étant interdits dans le royaume de Bahreïn, al-Wefaq a le statut d’association. Or le ministère de la Justice a estimé, en introduisant son recours hier, qu’al-Wefaq avait violé la loi sur les associations en tenant des assemblées générales sans quorum ou en l’absence de toute transparence, comme l’exige la réglementation. Son chef, cheikh Ali Salmane, et son adjoint ont été accusés le 10 juillet par la justice d’avoir « violé la loi » en rencontrant un haut responsable américain en visite à Manama. Tunisie Fermeture de mosquées et de médias après la mort de 15 soldats Le gouvernement tunisien a annoncé une série de mesures, dont la fermeture de mosquées et celle de médias « appelant au jihad ». Ces mesures interviennent suite à l’assaut qui a tué 15 soldats mercredi soir sur le mont Chaambi, où l’armée traque un groupe accusé de liens avec el-Qaëda. Il s’agit de la pire attaque de l’histoire de l’armée tunisienne. Au moins 100 Palestiniens sont morts hier dans le pilonnage par l’armée israélienne d’une banlieue de Gaza, faisant de cette journée la plus sanglante depuis le début du conflit. En effet, la journée d’hier a été marquée par le pilonnage sanglant de Chajaya, située non loin de la frontière israélienne, qui a tué au moins 62 personnes. À Chajaya, une journaliste a décrit des scènes de carnage et de chaos, tel cet homme éventré et à la tête arrachée. Beaucoup de maisons situées en première ligne, face aux chars, sont complètement détruites, et dans les rues s’amassent des cadavres, certains complètement carbonisés, qu’il faut ramasser rapidement. La Ligue arabe a qualifié cette offensive de « crimes de guerre » tout comme le gouvernement palestinien qui a appelé la communauté internationale à « réagir immédiatement ». « Chajaya est une zone civile où le Hamas a placé ses roquettes, ses tunnels, ses centres de commandement », s’est justifié l’armée, « cela fait des jours que nous avons prévenu les civils de Chajaya qu’ils devaient évacuer. Le Hamas leur a ordonné de rester, c’est le Hamas qui les a mis dans la ligne de mire. » De plus, une fragile trêve humanitaire demandée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour évacuer les morts et les blessés de Chajaya a été rompue par intermittence dans l’après-midi. Pour l’armée israélienne, il s’agit aussi d’une journée noire : avec 13 soldats de la brigade d’élite Golani tués, le bilan des militaires morts dans l’offensive monte à 18, un nombre jamais vu depuis la guerre du Liban en 2006. L’armée a aussi comptabilisé au moins 55 blessés. En outre, deux civils israéliens sont morts depuis le lancement le 8 juillet de l’opération « Bordure protectrice ». « Nous savons que lors des combats il y a des pertes, et nous savons que notre devoir est d’accomplir nos missions. C’est ce qu’on fait et nous allons continuer », a déclaré en réaction le chef d’état-major de l’armée, Benny Gantz. « Les résultats de l’armée ont dépassé les prédictions, les attentes », s’est félicité de son côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. De plus, il a revendiqué « le soutien très fort de la communauté internationale », car le monde considère que le Hamas « est le problème et non pas la solution ». De son côté, le secrétaire d’État américain John Kerry a, pour sa part, déclaré que le mouvement islamiste avait refusé la semaine dernière une proposition de cessez-le-feu, et qu’il s’est « obstiné à s’attirer l’acharnement » d’Israël. De son côté, la branche armée du mouvement palestinien Hamas a revendiqué hier soir l’enlèvement d’un soldat israélien, déclenchant des manifestations de joie dans les rues de la ville de Gaza. 438 Palestiniens tués, 81 000 déplacés Au total, l’offensive israélienne a fait au moins 438 morts, Erdogan : Ils maudissent Hitler (...), mais ils l’ont surpassé dans la barbarie Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé une nouvelle attaque virulente contre Israël, comparant la mentalité de certains Israéliens à celle d’Adolf Hitler. M. Erdogan, qui prend volontiers la défense des droits des Palestiniens, se posant en dirigeant du monde musulman, a haussé le ton vis-à-vis de l’État hébreu à l’approche de l’élection présidentielle du 10 août en Turquie à laquelle il se présente. « Ils maudissent Hitler jour et nuit, mais ils l’ont surpassé dans la barbarie... Ils n’ont ni humanité, ni conscience, ni honneur », a-t-il déclaré au cours d’un rassemblement de ses sympathisants dans la province d’Ordu sur la mer Noire. L’armée égyptienne bloque un convoi d’aide en route vers Gaza L’armée égyptienne a empêché samedi un convoi de militants propalestiniens de rejoindre le point de passage de Rafah dans le Nord-Sinaï, vers la bande de Gaza. Un officier posté au point de contrôle de Balloza, l’un des nombreux barrages militaires installés sur l’autoroute de Rafah dans la péninsule désertique, a affirmé que la situation sécuritaire ne permettait pas d’assurer le passage des 11 bus et des 500 militants. Un tank israélien qui prend part au déploiement de l’armée près de la frontière avec Gaza. Menahem Kahana/AFP et plus de 3 000 blessés, des civils pour l’essentiel, malgré les multiples appels de la communauté internationale à la retenue. L’Onu à Gaza accueille 81 000 personnes déplacées par le conflit. L’armée a annoncé hier l’intensification de son offensive terrestre, lancée jeudi, pour neutraliser les tirs de roquettes et les tunnels du mouvement palestinien, considéré comme terroriste par Israël et l’Occident. Elle a fait état de 341 cibles visées hier. Quatorze tunnels allant vers Israël pour « commettre des attaques terroristes » ont été détruits et 110 « terroristes » tués. (Source : AFP) Abbas demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU Le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite au Qatar, a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu après la mort d’au moins 100 palestiniens à Gaza hier. Il est arrivé hier à Doha pour des entretiens en soirée avec le chef du Hamas Khaled Mechaal en vue d’une trêve à Gaza. Pour sa part, Khaled Mechaal s’est rendu hier matin à Koweït où, selon l’agence officielle Kuna, il a été reçu par l’émir Sabah al-Ahmad al-Sabah, dont le pays assure la présidence tournante de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Selon une source diplomati- que, les entretiens ont porté sur les moyens de mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza. Dans un communiqué à l’issue de ces entretiens, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a indiqué que le Koweït « soutient la proposition de l’Égypte », qui a été rejetée par le Hamas. Ban presse Israël de « faire beaucoup plus » pour épargner les civils Le secrétaire général de l’Onu a pressé hier, à Doha, Israël de « faire beaucoup plus » pour épargner les civils dans son offensive militaire dans la bande de Gaza. Il a entamé hier son voyage dans la région du ProcheOrient où il prévoit d’agir « en concertation avec les acteurs régionaux et internationaux, pour mettre fin à la vio- lence et trouver une issue » au conflit, selon un communiqué de l’Onu. Après Doha, il se rendra au Koweït, au Caire, à Jérusalem, à Ramallah et enfin à Amman. Violences Les enfants, atroce dégât collatéral de la guerre à Gaza Le bilan de plus en plus lourd des mineurs tués à Gaza dans les hostilités entre Israël et le mouvement Hamas alarme la communauté internationale qui réclame une protection pour ces enfants pris dans les violences. Il n’est pas de journée ni de nuit qui n’apportent les terribles nouvelles d’enfants tués lors de bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Les mêmes scènes se répètent de petits cadavres déchiquetés apportés à la morgue des hôpitaux et de parents, quand ils sont vivants, désespérés. « Jusqu’à présent, il y a eu plus d’enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens », affirmait samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense internationale des enfants) dans un communiqué. Selon un bilan publié samedi par l’Unicef, plus de 70 mineurs ont péri, sur un total d’environ 340 morts décomptés par les services de secours de Gaza, depuis le début de l’opération militaire israélienne le 8 juillet. Dans le même temps, 637 mineurs ont été blessés à Gaza, et 4 en Israël par des tirs de roquettes palestiniennes, a précisé l’Unicef. « Du 8 juillet jusqu’au 19 juillet à 04h00 du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements aériens, par mer et par des forces terrestres », a déclaré Catherine Weibel, porte-parole de l’Unicef pour la Palestine. Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n’avaient pas 12 ans. « La plus jeune victime était âgée de trois mois », a précisé Mme Weibel. « Nous avons déjà vu trop de morts de civils, dont beaucoup d’enfants comme ceux tués sur une plage de Gaza », a déploré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs. Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11 ans se sont fait tuer par une frappe israélienne sur une plage, près du port de la ville de Gaza, sous les yeux de journalistes. Au moins cinq autres ont été blessés. Les journalistes ont vu les gamins survivants terrifiés, certains ensanglantés, remonter la plage en hurlant pour se réfugier dans un hôtel. « Ils étaient en train de jouer sur la plage. Ils étaient allés au port pour sortir du camp de réfugiés de Chati parce qu’il y a beaucoup de bombardements là-bas », a raconté un parent d’une victime lors des funérailles. « Ils ont couru droit à la mort. » « Marqués à vie » L’armée israélienne, qui assure avoir ciblé des « terroristes du Hamas », le mouvement islamiste qui contrôle l’enclave palestinienne, a promis d’enquêter « consciencieusement » sur ce drame. « Les morts annoncées de civils sont un résultat tragique », a répondu l’armée, soulignant qu’Israël n’avait pas « l’intention de faire du mal à des civils entraînés par le Hamas dans la réalité d’un conflit urbain ». « Quand on se bat, il y a des erreurs », a reconnu samedi un officier israélien sous le couvert de l’anonymat. Une poupée recouverte d’un drap de sang symbolisant la mort des enfants palestiniens à Gaza. John Thys/AFP La bande de Gaza est un territoire exigu où s’entassent 1,8 million de Palestiniens, soit l’une des densités de population les plus fortes au monde. C’est dans cette jungle urbaine que se déroulent les hostilités, Israël accusant les combattants du Hamas de se servir de la population civile comme d’un « bouclier humain ». Face au nombre de mineurs tués, l’Unicef a fait part de sa « profonde inquiétude ». Spectaculaires affrontements à Paris entre sympathisants propalestiniens et policiers Ailleurs en Europe, les manifestations se sont déroulées dans le calme. Une manifestation propalestinienne interdite par les autorités françaises a tourné hier aux heurts entre jeunes et policiers près de Paris. Jets de projectiles sur les forces de l’ordre, véhicules incendiés, quelques magasins pillés : Sarcelles, banlieue connue pour son multiculturalisme à quelques kilomètres au nord de Paris, était hier soir le théâtre de nouvelles violences liées à l’actualité à Gaza. Les premières dégradations ont suivi un rassemblement calme de centaines de militants propalestiniens que la préfecture avait interdit. Des jeunes manifestants se sont engouffrés en ville, incendiant des poubelles et allumant pétards et fumigènes. En fin d’après-midi, des jeunes s’en prenaient à une pharmacie qui a pris feu, alors qu’un hélicoptère de la police tournoyait dans le ciel. Les policiers antiémeute tiraient des cartouches de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de les disperser tout en bloquant l’accès à une synagogue. La veille, Barbès, un quartier populaire du nord de Paris, avait connu plusieurs heures d’affrontements entre policiers antiémeute et manifestants après un début de manifestation calme à l’appel d’un parti de la gauche radicale et d’associations propalestiniennes. Au total, dix-sept membres des forces antiémeute avaient été blessés et 44 per- sonnes arrêtées. Ailleurs en Europe, notamment à Londres et Bruxelles où des milliers de personnes ont appelé à l’arrêt des bombardements israéliens et à la levée du blocus sur Gaza, les rassemblements se sont déroulés dans le calme samedi. Alors qu’à Vienne, Amsterdam et Stockholm, des manifestations pacifiques contre l’offensive israélienne à Gaza ont rassemblé hier des milliers de personnes. Parallèlement, plusieurs centaines de personnes ont participé hier après-midi à Londres à une manifestation pro-israélienne devant l’ambassade d’Israël. (Source : AFP) Les affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants propalestiniens à Paris. Philippe Wojazer/Reuters 10 Dossier international lundi 21 juillet 2014 C’est quoi au juste un État islamique ? Religion Concept a priori moderne qui dénote avec la définition juridique de l’État (peuple, territoire, gouvernement), la notion d’État islamique pose de nombreuses interrogations, qui revêtent désormais un caractère ontologique du fait de l’actualité irakienne. Anthony SAMRANI La conquête d’une partie de l’Irak et de la Syrie par l’État islamique (EI), anciennement connu sous le nom de Daech, et l’autoproclamation du nouveau califat par leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi, inquiètent une grande partie des observateurs. En effet, ces derniers partagent, pour la plupart, une déconcertante impression d’un retour en arrière, véritable contresens par rapport à la marche de l’histoire. Le projet est-il réalisable et avec quels moyens ? Que signifie la notion d’État islamique (dawla islamiyya) et en quoi se différencie-t-elle de la notion de califat ? Existe-til une continuité historique entre le dernier califat, aboli en 1924 par Mustapha Kemal Atatürk, et le nouveau califat autoproclamé ? C’est pour répondre en partie à ces questions que L’OrientLe Jour a interrogé Bernard Rougier, cheikh Hassan alChahal, et Romain Caillet. Une photo publiée par un média jihadiste le 30 juin montre des combattants de l’État islamique défilant dans la ville syrienne de Raqa. ont popularisé la notion avec leur célèbre slogan « l’islam est religion et État ». Auparavant, il n’y avait pas de distinction entre l’État et l’islam et par conséquent « il n’y avait pas besoin de préciser l’islamité de l’État », note M. Caillet. D’après lui, « le terme dawla est un concept inventé pour contrer la sécularisation croissante du monde musulman ». « Il définit quelque chose qui n’existe pas vraiment », ajoute le chercheur. Toutefois, cette vision est contestée par le cheikh Hassan al-Chahal, docteur en islamologie et président d’une association religieuse qui considère que « l’État islamique fait référence à l’État de Médine au temps du Pro- phète ». « C’est un État organisé selon les préceptes du Coran et de la sunna », ajoute M. Chahal. Selon ce dernier, la notion d’État islamique n’a donc pas une origine moderne et peut se targuer d’avoir l’État prophétique pour modèle. « Le terme dawla est un concept inventé pour contrer la sécularisation croissante du monde musulman » « Supériorité manifeste du califat sur l’État islamique » Quelle que soit son origine, la notion d’État islamique est différenciée, au moins sur le plan étymologique, de celle du califat. Pour autant, les nuances entre les deux notions n’apparaissent pas forcément évidentes, d’autant plus que le califat a connu de nombreux sens dans l’histoire islamique. Pour M. Rougier, « la notion de califat renvoie aux premiers temps de l’islam, puis aux constructions théologiques utopiques d’alMawardi à une époque (XIVe siècle) où le pouvoir politique est complètement morcelé ». M. Caillet précise, quant à lui, que « la revendication même d’un retour du califat est un élément propre à la période contemporaine ». Concernant son rapport avec l’État islamique, M. Chahal précise qu’« il y a une supériorité manifeste du califat sur l’État islamique ». Si la distinction semble avant tout porter sur une question territoriale, le califat n’ayant aucune frontière, elle met surtout en exergue la dualité, dans l’histoire islamique, entre le calife et le sultan. En effet, M. Caillet étoffe le raisonnement en précisant que « le calife représentait l’autorité légitime alors qui s’étend du sud de l’Europe vers l’Asie, en passant par la domination de tout le MoyenOrient, sur le plan religieux, le mouvement veut s’imposer comme la seule autorité légitime de l’islam sunnite. Et pour ce faire, il doit conquérir les deux villes les plus symboliques de l’histoire islamique, à savoir La Mecque et Médine. En ce sens, l’Arabie saoudite, voisine de l’Irak, représente en quelque sorte, aux côtés de l’Iran chiite, l’ennemi numéro un pour l’EI. La menace est réelle puisque Riyad a déjà déployé 30 000 hommes en direction de sa frontière. « L’Arabie saoudite est jugée beaucoup trop corrompue pour défendre les intérêts sunnites », explique Romain Caillet. Mais dans le même temps, « elle refuse toute logique de concurrence en tant que seule autorité religieuse légitime, c’est notamment pour cela qu’elle a soutenu les Occidentaux non seulement contre l’Iran, mais aussi contre que le sultan avait la réalité du pouvoir ». « Le pouvoir du calife est comparable à celui du pape au Moyen Âge, avec un rapport de subordination des princes au pape », ajoute M.Caillet. Toutefois, même si le calife nommait le sultan, ce dernier « pouvait le renverser et le faire remplacer », nuance M. Caillet. Baghdadi : calife et sultan Quel est le modèle-type du nouveau califat proclamé par l’EI ? Comment comprendre la nécessité de cette proclamation et quel est son objectif à moyen terme ? Pour Romain Caillet, « le dernier califat référent pour les jihadistes est celui de 1258 », qui considère comme corrompus ceux de la période ottomane. Il n’y a donc « aucune continuité « Le dernier califat référent pour les jihadistes est celui de 1258 » Prochaine cible : l’Arabie saoudite ? En s’autoproclamant nouveau califat et en changeant par conséquent l’appellation du mouvement jihadiste, l’État islamique (EI) semble avoir voulu adresser un message très clair : ils ne seront plus limités par aucune frontière. Si la conquête d’une partie de l’Irak et de la Syrie a déjà surpris de nombreux observateurs quant à leur capacité d’action, ces derniers ne comptent pas pour autant en rester là. En effet, si sur le plan territorial l’EI a un projet costume de calife et de sultan, et impose un mode de fonctionnement très similaire à celui « d’une administration moderne avec des services humanitaires, des règlements de la circulation et une production juridique tirée de leur lecture de la charia qui provoquera autant de protestations et de divisions », souligne M. Rougier. Selon M. C h a h a l , « Abou Bakr al-Baghdadi n’a aucune légitimité pour se proclamer calife, puisqu’il n’a pas obtenu en amont la confiance des “gens qui lient et qui délient” ». « Les jihadistes qui vont porter allégeance pourraient peut-être devenir des sultans », note, quant à lui, M. Caillet. L’État islamique apparaît donc comme une notion schizophrène dans le sens où elle cherche à appartenir à deux époques en n’ayant de sens défini dans aucune des deux. Elle semble toutefois devoir être analysée dans la continuité historique, en prenant en compte les nombreuses nuances, de la création d’État sur des bases religieuses comme l’Iran. En effet, dans le cas irakien, l’État islamique semble s’apparenter à une terre promise pour les jihadistes, refuge multinational pour les extrémistes sunnites sur la base d’une rhétorique religieuse. L’État islamique apparaît comme une notion schizophrène dans le sens où elle cherche à appartenir à deux époques en n’ayant de sens défini dans aucune des deux « Il définit quelque chose qui n’existe pas vraiment » La suppression du califat a laissé place à de nombreux débats dans les années 1920 autour de la pertinence et de la signification de ce concept au XXe siècle. C’est à cette période, dans le cadre de l’organisation du congrès du monde musulman, qu’apparaît pour la première fois le terme d’État islamique, dawla islamiyya. Bernard Rougier, spécialiste du Moyen-Orient arabe, maître de conférences en sciences politiques, enseignant à Sciences po Paris, confirme cette version en expliquant que « la notion » d’État islamique « est très moderne ». « Elle s’est développée dans les années 1960 chez les plus radicaux au sein des Frères musulmans (Sayyid Qotb par exemple) », précise l’auteur de L’Oumma en fragments. Selon lui, le concept est un pur anachronisme, « comme beaucoup de concepts islamistes », qui ne correspond à aucune référence de l’histoire islamique. « Le mot “dawla” en arabe connote une idée de succession dynastique, on parle de “Dawla al-’abbassiyîn”, et n’est jamais utilisé seul », précise encore M. Rougier. Cet avis est partagé par Romain Caillet, chercheur spécialiste sur les questions islamistes, qui explique que les ikhwans pas se comprendre dans une simple perspective historique. Elle doit tenir compte des deux trajectoires de l’islam politique chiite et sunnite, depuis 1979. « La première s’empare avec la révolution iranienne d’un appareil d’État, et acclimate par la suite son jihadisme révolutionnaire avec le système régional, en étendant son influence sur la Syrie et le Liban », argumente M. Rougier. Cette position l’amène à « endosser une posture de “résistance” face à Israël, tout en luttant contre le “terrorisme” vis-à-vis des Occidentaux », ajoute-t-il. Côté sunnite, la trajectoire islamiste telle qu’elle s’est constituée dans les années 1980 en Afghanistan est essentiellement « a-étatique, ou même antiétatique », précise M. Rougier. De ce fait « revendiquer un “État islamique” en Irak se comprend, selon moi, dans le cadre de la rivalité mimétique des militants sunnites avec l’Iran », ajoute encore M. Rougier. Cette rupture avec la logique non étatique du courant sunnite de l’islam et cette volonté de concurrencer l’Iran s’expliquent selon M. Caillet par la volonté de l’EI d’être reconnu comme « la puissance capable de défendre les intérêts sunnites ». De ce fait, Abou Bakr alBaghdadi endosse à la fois le les talibans », précise-t-il. M. Caillet considère que l’enjeu est conséquent, puisque, à titre d’exemple, « les jihadistes vont revendiquer le droit, monopolisé par Riyad, de décider du début et de la fin du ramadan ». Cette bataille concernant la légitimité de l’autorité religieuse a plusieurs précédents dans l’histoire islamique, notamment les combats de 1816 qui opposaient les troupes ottomanes d’Ibrahim Bacha aux wahhabites saoudiens. Le drapeau de l’État islamique à côté d’une banderole avec message signifiant « bienvenue dans l’État de Niveneh, il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mohammad est son prophète ». Stringer/Reuters Ho/Welayat Raqa/AFP historique avec l’abolition du dernier califat en 1924 », précise le chercheur. M. Rougier va plus loin en expliquant que la proclamation du nouveau califat le 29 juin 2014 ne peut « Il n’y aura pour eux rien d’autre que l’épée » Un État qui se définit par l’islam peut-il admettre l’existence d’un monde en dehors de l’islam ? En d’autres termes, l’État islamique peut-il reconnaître un statut de citoyenneté à des non-musulmans ? La question n’a pas seulement une portée théorique, puisque les chrétiens sont effectivement présents dans le monde arabe et notamment en Irak. Leur présence était encadrée pendant des siècles par le statut de dhimi qui sous-entendait que le sultan acceptait de les protéger en contrepartie du paiement d’un impôt. Mais cette vision est-elle encore d’actualité ? L’exode des chrétiens de Mossoul après un ultimatum de l’État islamique (EI) amène sérieusement à reposer la question. « Il n’y a aucune place pour les minorités dans cet État », explique Romain Caillet. Au meilleur des cas, « les chrétiens seront forcés de payer l’impôt islamique (la jiziyya) conformément à la pratique médiévale », confirme quant à lui Bernard Rougier. Selon M. Caillet, « le statut de dhimi pourrait être appliqué avec plus ou moins de rigueur ». Le cheikh al-Chahal s’appuie également sur les précédents historiques pour justifier la possibilité d’une communauté « des gens du livre ». Mais le statut de dhimi sous-entend une idée de tolérance, de demi-citoyenneté, et non de vivre-ensemble. En ce sens, il représente aujourd’hui un énorme retour en arrière pour les chrétiens d’Orient. En Irak, l’EI ne leur laisse pas d’autre choix que d’accepter ces conditions. En effet, « il n’y aura pour eux rien d’autre que l’épée », affirme leur communiqué relayé sur les réseaux sociaux. Les nassarah, terme qui désigne les chrétiens dans le Coran, sont obligés de fuir le pays, de se convertir, ou de mourir. Calife et... anticalife Les talibans n’ont pas tardé à réagir à la proclamation du nouveau califat par l’État islamique (EI) en désignant à leur tour un nouveau calife, en la personne du mollah Omar. Tout comme l’EI, ils se sont appuyés sur « un hadith mettant en exergue l’obligation d’allégeance au moment de la désignation d’un nouveau calife », explique Romain Caillet. « Ils ont mis en scène une vidéo montrant Ben Laden qui fait allégeance au mollah Omar », ajoute-t-il. Al-Furqan Media/AFP lundi 21 juillet 2014 Assad reconduit sa vice-présidente, aucune mention de Chareh Syrie Au moins 270 personnes tuées par l’EI dans le champ gazier de Chaer. Le chef de l’État syrien Bachar el-Assad a reconduit à son poste sa vice-présidente Najah al-Attar, une sunnite de 81 ans, en vertu d’un décret présidentiel samedi. Elle a prêté serment devant M. Assad hier, selon l’agence officielle syrienne Sana. Il s’agit de la première nomination de M. Assad depuis sa prestation de serment mercredi pour un troisième septennat, après son élection le 3 juin, qui a été qualifiée de « farce » par l’opposition et l’Occident. Aucune information ne filtrant sur le sort du vice-président Farouk el-Chareh, qui ne s’est plus manifesté depuis un an et demi. M. Chareh, ex-chef de la diplomatie syrienne pendant 22 ans et vice-président d’Assad depuis 2006, avait été écarté il y a an de la direction du parti Baas au pouvoir, sans toutefois être démis de ses fonctions. Âgé de 75 ans, il était le seul dirigeant du régime à s’être opposé ouvertement à Bachar el-Assad et à avoir préconisé une issue politique au conflit qui déchire le pays depuis 2011. Sa dernière apparition en public remonte à août 2012 à l’occasion de la visite à Damas d’un responsable iranien. À l’époque, il était réapparu après d’intenses spéculations sur une tentative de défection. Un ancien vice-ministre du Pétrole, Abdo Houssameddine, qui a fait défection, avait en effet affirmé à la mi-août 2012 que le viceprésident se trouvait « depuis un certain temps en résidence surveillée ». Il s’est exprimé pour la dernière fois devant la presse en décembre 2012, affichant ouvertement des divergences et se prononçant pour une solution négociée alors que Bachar el-Assad optait pour l’option militaire afin d’écraser la rébellion armée. M. Chareh était la personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir et un homme de confiance du régime Assad, qui appartient à la minorité alaouite. Il est né à Deraa dans le sud de la Syrie, berceau de la contestation contre Bachar el-Assad qui a éclaté en mars 2011 avant de se transformer en rébellion armée face à une répression sanglante. Il avait proposé sa médiation au début de la crise mais les durs du régime, notamment Maher alAssad, frère cadet du président, l’avaient brutalement éconduit, selon des diplomates européens en poste à l’époque à Damas. Il avait, au nom du régime, organisé une réunion en juillet 2011 sur le dialogue national, mais celleci a fait long feu et la répression a repris. Sur le terrain, l’armée syrienne menait hier pour le troisième jour consécutif de violents combats contre les jihadistes de l’État islamique (EI) dans le champ gazier de Chaer dans la province de Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Plus de 270 personnes ont été tuées, en majorité exécutées par l’EI lors de la prise du champ gazier, l’une des pires atrocités commises par ce groupe ultraradical opérant également en Irak, selon l’OSDH. Outre les 270 morts, au moins 40 combattants de l’EI et 11 soldats ont péri dans les combats, selon un bilan provisoire de l’OSDH. Et 65 membres de forces gouvernementales ont été tués samedi près du champ et leurs corps transportés aux hôpitaux de la ville de Homs selon l’OSDH, mais l’ONG n’était pas en mesure de confirmer la cause de leur mort. Par ailleurs, près d’une quarantaine de personnes ont trouvé la mort hier à travers la Syrie, selon la chaine al-Jazira et des militants. Ainsi, le régime a poursuivi ses raids aériens dans les provinces d’Alep, de Deraa et de Hama. Le Rif de Damas a également été visé par des barils explosifs lancés par l’aviation loyaliste. L’ONG a également rapporté la mort de 17 rebelles dans des affrontements avec l’EI près de la localité d’Akhtarine tenue par les rebelles dans la province d’Alep. (Sources : agences et rédaction) Une deuxième femme lapidée en 24h Une femme accusée d’« adultère » a été lapidée à mort par les jihadistes de l’État islamique (EI) à Raqqa, dans le nord de la Syrie, soit la deuxième exécution du genre en 24 heures, la première ayant eu lieu pour la même raison, rapportait le week-end dernier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), en citant des habitants de la ville. « Comme les habitants ont refusé de participer à la lapidation, ce sont les combattants de l’EI qui ont exécuté la femme », indique l’ONG, précisant qu’ils avaient amené un pick-up rempli de pierres pour l’exécution. L’OSDH a condamné les lapidations, estimant que les actes de l’EI n’avaient « rien à voir avec la charia ». Mossoul vidée de ses chrétiens, au lendemain de l’expiration de l’ultimatum des jihadistes Irak Le groupe jihadiste revendique des attentats à Bagdad. International 11 Crash en Ukraine : Washington accuse la Russie d’être impliquée dans le drame Conflit Les séparatistes enlèvent les corps ; Poutine risque l’isolement diplomatique. La colère gronde dans le monde contre les séparatistes prorusses qui se sont précipités pour enlever les corps de victimes du site où s’est écrasé le Boeing 777 qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord. Sur les lieux du drame gardés par les rebelles armés qui en empêchent l’accès depuis trois jours, les corps avaient en effet disparu hier matin. Quelques heures plus tard, un chef rebelle, Alexandre Borodaï, a expliqué que ce déplacement des dépouilles mortelles avait pour but de les protéger de la chaleur et des animaux sauvages. « 156 corps ont été déplacés à Torez (une ville proche du site du crash) dans des wagons réfrigérés » et « ils ne vont nulle part, ils restent à Torez en attendant que les experts arrivent », a-t-il ajouté sans donner de renseignements sur les autres corps. Un journaliste de l’AFP a constaté hier après-midi que le convoi comprenant cinq wagons réfrigérés sans fenêtres stationnait à Torez, le moteur de la locomotive tournant pour alimenter le système de refroidissement. Aucune garde n’était visible aux alentours. « Lockerbie ukrainien » Hier, un dirigeant séparatiste a conditionné le travail d’experts internationaux sur le site à un cessez-le-feu conclu entre les autorités de Kiev et la république séparatiste de Donetsk autoproclamée (DNR). Cet appel risque de ne pas être suivi d’effet, le président ukrainien Petro Porochenko ayant demandé la veille à plusieurs dirigeants occidentaux de reconnaître la DNR comme « organisation terroriste ». « Nous ne voyons pas de différence entre les événements en Ukraine et le 11-Septembre aux États-Unis ou la tragédie de Lockerbie » lorsqu’un avion assurant la liaison Londres-New York explosa en vol et causa la mort de 270 personnes en 1988, un attentat dont a été accusée la Libye de Mouammar Kadhafi, a-t- il souligné dans un entretien téléphonique avec le président Hollande. Il a assuré disposer de « preuves irréfutables » de la responsabilité des rebelles dans le drame, dont des images satellitaires. Un des chefs des insurgés, Alexandre Borodaï, a déclaré hier qu’ils avaient trouvé « certains matériels qui pourraient être les boîtes noires » et a dit être prêt à les remettre aux experts internationaux, qui doivent par ailleurs arriver sur les lieux de la tragédie aujourd’hui. Parallèlement, le secrétaire d’État américain John Kerry a pour sa part déclaré hier qu’il existait « des preuves circonstancielles extraordinaires » de la responsabilité de la Russie et des séparatistes prorusses sans toutefois les accuser directement d’avoir lancé le missile qui a touché l’avion de Malaysian Airlines. John Kerry a dénoncé une situation « grotesque » en citant les cas « de soldats séparatistes en état d’ébriété empilant des corps dans des camions, soustrayant des corps et des indices du site ». « La Russie se doit de faire quelque chose », a-t-il plaidé en parlant « d’un moment de vérité » pour Vladimir Poutine. Dans un entretien téléphonique avec Angela Merkel, le président Porochenko a aussi dénoncé des cas « de pillage et de vol de cartes de crédit » que la chancelière allemande a jugés « inacceptables », selon la présidence ukrainienne. Mme Merkel, le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron ont exigé auprès de Vladimir Poutine « qu’il obtienne des séparatistes ukrainiens que les secours et les enquêteurs aient enfin libre et total accès à la zone de la catastrophe ». « Si la Russie ne prend pas immédiatement les mesures nécessaires, les conséquences en seront tirées par l’Union européenne à l’occasion du Conseil des Affaires étrangères qui aura lieu demain », mettent-ils en garde. Pour sa part, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré que l’avion de ligne malaisien n’avait pas été abattu par des « gorilles ivres », ce genre d’opération demandant l’intervention de professionnels, a rapporté hier la presse allemande. La Russie « s’en lave les mains » ? La veille, plusieurs pays ont exprimé leur « indignation » face à la gestion du site, craignant une falsification de preuves. Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas dont 193 citoyens ont péri dans l’accident, a sommé le président Poutine de « prendre ses responsabilités à l’égard des rebelles » soutenus par Moscou alors qu’un ministre malaisien a dénoncé « une trahison » à l’égard des victimes de la tragédie. De son côté, Tony Abbott, le Premier ministre d’Australie dont 28 ressortissants étaient à bord du MH17, a accusé la Russie de vouloir « s’en laver les mains ». « Mais il leur est impossible de s’en laver les mains alors que quelque chose est arrivé en territoire contrôlé par les Russes, et était provoqué visiblement par des individus soutenus par les Russes, avec vraisemblablement un armement fourni par les Russes. » Il a laissé en- Les experts internationaux devant identifier les quelque 300 passagers du vol MH17 arriveraient aujourd’hui sur le site de la catastrophe. Maxim Zmeyev/Reuters tendre que Vladimir Poutine ne serait pas le bienvenu au sommet du G20 en Australie en novembre s’il ne coopérait pour favoriser un bon déroulement de l’enquête. La Russie risque ainsi de faire face à un isolement grandissant après la catastrophe du Boeing malaisien alors que l’opinion publique occidentale se ligue contre le président Poutine, estiment les experts. « Nous observons un choc majeur entre la Russie et l’Occident. L’isolement de la Russie va s’aggraver de manière conséquente », a déclaré Iouli Nisnevitch de l’École des hautes études en sciences économiques à Moscou. Au-delà de la responsabilité de l’un des deux camps, les analystes jugent que le fossé d’incompréhension entre la Russie et l’Occident ne ferait que se creuser. Et s’il s’avérait que l’enquête souligne la responsabilité de Moscou, Vladimir Poutine risque également de faire face à une vague de critiques en Russie, portant un coup à sa popularité pour le moment au plus haut. (Source : AFP) Un entretien téléphonique incriminant les rebelles authentifié Un entretien téléphonique entre deux chefs rebelles enregistré par les services de sécurité ukrainiens et prouvant que leurs hommes ont abattu un avion civil a été authentifié par des experts américains, a annoncé hier l’ambassade des États-Unis à Kiev. « Les données audio fournies à la presse par le service de sécurité ukrainien ont été examinées par des analystes de la communauté du renseignement qui ont confirmé qu’il s’agissait de conversations authentiques entre des leaders séparatistes connus, en se fondant sur la comparaison entre les enregistrements audio avec des enregistrements de séparatistes connus », a indiqué l’ambassade dans un communiqué. – « Ce sont les gars du checkpoint Tchernoukhine qui ont abattu l’avion. Il s’est désintégré dans l’air », dit l’un d’eux, « Major ». – « Et alors ? » demande l’autre, « Grek ». – « C’est un avion civil à 100 % » (...). – « Y a-t-il des armes ? » – « Non, rien, seulement des affaires civiles. » – « Des documents ? » – « Il y en a un d’un étudiant indonésien. » Cet enregistrement était précédé par une conversation entre le chef rebelle Igor Bezler, un citoyen russe qui parle au colonel du renseignement militaire russe Vassili Guéranine, son officier traitant, selon Kiev. – « Nous venons d’abattre un avion (...) On est parti le chercher et le prendre en photo », dit Bezler. En présentant ces éléments, le chef des services de sécurité ukrainien Valentin Nalyvaïtchenko avait déclaré qu’il s’agissait de conversations « d’officiers du GRU (renseignement militaire russe) interceptées et transcrites en conformité avec la loi ». Ouverture de la conférence sur le sida avec un hommage aux morts du vol MH17 Maladies infectieuses Plus de 12 000 participants sont attendus à l’événement pour établir un bilan sur les progrès et reculs dans l’approche du virus. Des habitants sunnites de Mossoul et des leaders chiites ont exprimé leur solidarité et condamné les exactions contre les chrétiens, qui ont quitté la ville après les menaces de l’EI. Sabah Arar/AFP L’État islamique (EI), qui s’est emparé de pans entiers du territoire irakien, a revendiqué hier quatre des sept attaques ayant fait la veille 24 morts dans des quartiers chiites de la capitale, affirmant que ses attentats avaient fait plus de « 150 victimes ». Peu d’attentats ont été aussi meurtriers à Bagdad depuis le début de l’offensive le 9 juin d’insurgés sunnites menés par l’EI qui a précipité le pays dans le chaos, fait des milliers de morts et forcé quelque 600 000 personnes à quitter leurs foyers. À ce sujet d’ailleurs, les chrétiens de Mossoul ont fui en masse la deuxième ville du pays, tombée aux mains de l’EI le 10 juin. Des habitants sunnites de la ville et des leaders chiites ont exprimé leur solidarité et condamné les exactions contre cette minorité. La fuite massive des chrétiens de Mossoul, où ils étaient présents depuis 16 siècles, est le plus récent déplacement de population provoqué par ce groupe ultraradical connu pour sa brutalité. « Nous ne savons pas ce que nous allons faire ou ce qui va nous arriver. Retournerons-nous jamais chez nous ? » se demande Oumm Ziyad, chrétienne de 35 ans ayant fui Mossoul vendredi avec ses quatre enfants. Elle s’est réfugiée à Qaraqosh, à une trentaine de km plus à l’est. Selon le clergé, plusieurs milliers de chrétiens ont fui Mossoul vendredi et samedi après un ultimatum des jihadistes leur intimant de se convertir à l’islam, payer une forte somme ou quitter la ville avant samedi midi (09h00 GMT), sous peine de mort. Le patriarche chaldéen Louis Sako avait évalué à 35 000 le nombre de chrétiens présents à Mossoul avant le début de l’offensive. Tous ont fui la ville avant l’expiration de l’ultimatum, selon lui. L’Onu a déclaré avoir compté 400 familles arrivées hier dans les villes de Dohouk et Erbil, au Kurdistan irakien. « Contraire à l’islam » Des habitants sunnites de Mossoul, bravant leur peur de s’exprimer, ont signifié hier leur solidarité avec les chrétiens et affiché leurs distances vis-àvis de l’EI. « Nous considérons que c’est injuste et contraire aux principes de l’islam », a déclaré l’un d’eux. « Des chrétiens ont vécu à Mossoul pendant plus de 1 000 ans », a-t-il ajouté. « Leur départ est une grande perte. » Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a condamné dans un communiqué l’éviction des chrétiens de Mossoul et pressé la communauté internationale de faire front uni contre les insurgés face auxquels ses troupes ne parviennent pas à rencontrer de réels succès. Les exactions de l’EI envers les minorités religieuses révèlent « la nature criminelle et terroriste de ce groupe et le danger qu’il représente », a affirmé M. Ma- liki. Des responsables des villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, accueillant déjà de très nombreux réfugiés chiites, ont quant à eux déclaré que les portes de leurs cités étaient ouvertes aux chrétiens. À Washington, le département d’État a condamné « la persécution systématique des minorités » par l’EI, et le pape François a dénoncé hier les persécutions des chrétiens d’Irak, « chassés » et « dépouillés de tout ». Ahmad Chalabi, important politicien chiite et un des concurrents de M. Maliki pour le poste de Premier ministre, a blâmé dans un communiqué le gouvernement qui « a failli à sa tâche de protéger les citoyens irakiens » dont les chrétiens « font partie intégrante ». Il a également appelé le Parlement à élire rapidement un président de la République afin de former un nouveau gouvernement. Après plusieurs reports causés par de profondes divisions politiques, les députés ont élu mardi dernier le chef du Parlement, Salim al-Joubouri, et doivent désormais choisir le président de la République, à qui il reviendra de désigner un Premier ministre. Les noms des candidats au poste de président de la République devaient être annoncés hier, au lendemain du retour au pays du mandataire Jalal Talabani, après 18 mois de convalescence en Allemagne. (Source : AFP) La conférence internationale sur le sida s’est ouverte hier en Australie par un hommage rendu aux spécialistes morts dans le crash du MH17. Des milliers d’experts, chercheurs, praticiens et activistes se sont levés pour une minute de silence lors de l’ouverture officielle de la 20e conférence sur le sida, qui se tient cette année à Melbourne. Ils ont ainsi rendu hommage aux six experts et activistes à bord du Boeing de Malaysia Airlines. Parmi eux, Joep Lange, un Néerlandais, éminent spécialiste de la lutte contre l’épidémie, qui avait présidé de 2002 à 2004 la Société internationale sur le sida, organisatrice de la conférence mondiale sur le sida. « Que notre silence représente notre tristesse, notre colère et notre solidarité », a déclaré la scientifique française Françoise Barre-Sinoussi, colauréate du Nobel de médecine pour la découverte du virus. Des centaines de participants avaient noué un petit ruban rouge – symbole de la lutte contre le sida – sur des panneaux dédiés aux disparus. Une veillée aux chandelles se déroulera demain soir sur la grand-place de Melbourne. Des centaines de séminaires, conférences et ateliers sont prévus pendant les cinq jours de la réunion internationale, reflétant ainsi l’empreinte qu’a imprimée la pandémie sur la santé, mais aussi sur les mœurs, les lois, la lutte contre la discrimination et la gouvernance des pays, depuis le premier cas il y a 33 ans. Plus de 12 000 participants sont attendus à cet événement qui a lieu tous les deux ans. mourir de faim cette année, faute d’aide suffisante. au total quelque 100 000 morts en Bosnie. Quelque 700 personnes sont toujours portées disparues. 35 millions de personnes infectées Le nombre de décès dus au sida dans le monde a nettement reculé en 2013, avec 1,5 million de morts (-11,8 % en un an), soit la plus forte chute depuis le pic de l’épidémie en 2005, selon l’Onusida, le programme qui coordonne l’action des différentes agences de l’Onu sur le sujet. Le monde compte actuellement 35 millions de personnes infectées, dont 2,1 millions qui ont contracté la maladie en 2013. Parmi les plus grandes inventions pharmaceutiques, les traitements antirétroviraux (ARV) qui répriment le virus du sida (VIH) sont de plus en plus accessibles à ceux qui en ont besoin, et leur usage, à titre préventif, est exploré. En 2013, près de 13 millions de personnes des pays pauvres avaient accès à ces antirétroviraux, contre 1,3 million seulement en 2005. À cela s’ajoutent les campagnes en Afrique subsaharienne pour promouvoir la circoncision masculine, qui permet de réduire notablement la contamination sexuelle des hommes. Mais la conférence transmettra aussi la colère contre les lois qui stigmatisent l’homosexualité en Afrique ou punissent les usagers de drogues dans l’ex-Union soviétique, une répression étendue à la Crimée annexée par la Russie. Depuis le premier cas, en 1981, quelque 78 millions de personnes ont été infectées par le virus du sida, qui détruit le système immunitaire du corps humain et le laisse vulnérable à plusieurs maladies graves, dont la tuberculose ou la pneumonie. Environ 39 millions sont mortes, selon les estimations de l’Onu, soit plus de deux fois plus que le bilan de la Première Guerre mondiale, estimé par les historiens entre 15 et 17 millions. (Source : AFP) candidats, qui se sont accusés mutuellement d’avoir bénéficié de fraude. Au total, elle devrait durer au moins trois semaines, selon les premières estimations de l’IEC. africaine qui combat les islamistes. Brèves Sécheresse en Somalie Besoin urgent d’aide trois ans après une terrible famine Des ONG ont à nouveau sonné l’alerte hier : trois ans après une terrible famine qui fit plus de 250 000 morts en Somalie, seule une aide urgente peut éviter une nouvelle catastrophe liée à la sécheresse, mais les fonds manquent. Ces ONG soulignent que 1,1 million de personnes déplacées sont particulièrement vulnérables et que « les habitants les plus touchés ne sont toujours pas remis des pertes massives subies durant la sécheresse et la famine de 2011 ». Dès mai, des acteurs humanitaires en Somalie avaient déjà averti que « toutes les conditions sont réunies pour une crise humanitaire » dans le pays. L’Unicef avait estimé que 50 000 enfants souffraient déjà de grave malnutrition et que 200 000 pourraient Bosnie Vingt ans après, obsèques de 284 victimes de la guerre Plus de 20 ans après la guerre intercommunautaire de 1992-95, des milliers de personnes ont participé hier à Kozarac, dans le nord-ouest de la Bosnie, aux obsèques de 283 musulmans et un Croate tués par les forces serbes bosniennes. Il s’agit essentiellement d’hommes, mais aussi de trois femmes et douze mineurs, qui avaient été exécutés dans les premiers mois du conflit dans la région de Prijedor lors d’une « campagne d’épuration ethnique » menée par les forces serbes de Bosnie. Leurs corps ont été retrouvés récemment dans un charnier. Près de 3 500 personnes ont été tuées dans cette région au début du conflit qui a fait Afghanistan L’audit de la présidentielle se poursuit laborieusement Le vaste audit des 8,1 millions de votes du 2e tour de la présidentielle afghane, destiné à sauver la première transition démocratique du pays, peinait à prendre son rythme de croisière quatre jours après son lancement. Samedi soir, l’opération, qui avançait déjà à une allure modérée, a été temporairement suspendue samedi avant de reprendre hier. Depuis jeudi, seules 435 urnes ont été examinées, alors que la commission électorale indépendante (IEC) espère à terme en traiter 1 000 par jour. L’opération, organisée au siège de l’IEC à Kaboul, doit départager les deux Kenya Les shebab revendiquent une nouvelle attaque meurtrière Les islamistes somaliens shebab ont revendiqué le week-end dernier une attaque contre un car qui a fait sept morts dans la région de Lamu, sur la côte du Kenya, théâtre depuis un mois d’une série de raids ayant fait près de 100 morts. Selon la Croix-Rouge, cette nouvelle attaque porte à 94 morts le bilan des raids menés depuis le 15 juin dans cette zone. Les shebab ont présenté ces attaques comme des représailles à l’intervention en Somalie de l’armée kényane, désormais intégrée à l’Amisom, la force Tchad Hollande à N’Djamena pour installer le dispositif antiterroriste au Sahel Le président français François Hollande a inspecté à N’Djamena les préparatifs de la nouvelle force militaire française dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel, Barkhane, qui sera opérationnelle le 1er août. Cette nouvelle force, dont l’état-major commandé par le général Jean-Pierre Palasset sera installé dans la capitale tchadienne, mobilisera 3 000 militaires. Elle succédera à l’opération Serval lancée le 11 janvier 2013 au Mali contre les groupes islamistes armés qui menaçaient l’intégrité du pays. Elle fusionnera également les dispositifs Épervier et Sabre déployés au Tchad et au Burkina Faso. 12 Sports lundi 21 juillet 2014 Tour de France Alexander Kristoff double la mise à Nîmes Le peloton, impitoyable, a rattrapé l’échappée dans les 50 derniers mètres de la 15e étape du Tour de France, hier, à Nîmes, où le Norvégien Alexander Kristoff a enlevé au sprint son deuxième succès depuis le départ. Le Néo-Zélandais Jack Bauer et le champion de Suisse Martin Elmiger ont été rejoints in extremis après avoir passé... plus de 220 kilomètres en tête. Dans le groupe, le maillot jaune, l’Italien Vincenzo Nibali, a franchi la ligne avec tous les autres candidats au podium. Devant les arènes antiques, Kristoff s’est imposé nettement à l’Australien Heinrich Haussler et au Slovaque Peter Sagan, le propriétaire du maillot vert présent dans le top 5 pour la... neuvième fois de ce Tour 2014. Mais le Slovaque, qui a pris des risques dans le sprint, n’a toujours pas gagné. Kristoff, déjà vainqueur jeudi à Saint-Étienne, a remporté la deuxième victoire d’étape de sa carrière. Pour le solide Norvégien de 27 ans, lauréat de Milan-Sanremo en mars dernier, la saison 2014 est celle de tous les succès. Danger. Le mot d’ordre, dans les équipes des candidats au podium était de se méfier de cette longue étape (222 km), rejoignant la plaine du Languedoc au sortir des Alpes, à cause du vent soufflant souvent fort dans la région. Mais la pluie s’est invitée au programme du jour, sous la forme d’orages qui ont noyé la chaussée avant le passage de la course. Elmiger et Bauer, partis dès le premier kilomètre, ont perdu l’essentiel de leur avantage quand le peloton a brutalement accéléré à 60 kilomètres de l’arrivée, sous l’impulsion des équipes AG2R La Mondiale (Bardet, Péraud) et surtout BMC (Van Garderen). Le rêve évanoui de Jack Bauer Nibali a réagi immédiatement. Il a sprinté pour se replacer dans les premiers rangs et ses équipiers ont repris ensuite la tête du groupe qui a laissé le duo de tête poursuivre l’échappée à l’avant avec une avance atteignant encore deux minutes à 30 kilomètres de l’arrivée. Entre autres conséquences de l’orage, le vent est brutalement tombé sur la course, ce qui a interdit une répétition du scénario vécu en 2009 quand le peloton avait été fractionné sur la route de la Grande-Motte. Sur la route détrempée, en partie inondée sur les côtés dans les 25 derniers kilomètres, les coureurs du Tour ont surtout pris leurs précautions pour éviter les chutes. À l’avant, Elmiger et Bauer ont redoublé d’efforts pour rallier la préfecture du Gard alors que le Polonais Michal Kwiatkowski s’est curieusement intercalé aux 20 kilomètres pendant plusieurs minutes. Les équipes Giant (pour Kittel) et surtout Lotto (pour Greipel) ont travaillé pour tenter de provoquer la jonction. Avantagé par les nombreux ronds-points du final, le duo a résisté admirablement sur un peloton qui s’est désorganisé, à l’exemple des coureurs d’Omega Pharma (Bakelants, T. Martin) tentant des contre-attaques solitaires. Elmiger, présent pour la troisième fois dans une échappée depuis le départ du Yorskhire, et Bauer, qui aurait tant aimé devenir le premier Néo-Zélandais vainqueur d’une étape du Tour, sont passés sous la flamme rouge du dernier kilomètre avec 13 secondes d’avance. Le Suisse a lancé le sprint de loin, aux 400 mètres, avant que le Néo-Zélandais prenne le dessus. Pour son malheur, Bauer a été débordé à l’approche de la ligne. « C’était vraiment très juste, a reconnu Kristoff. Je n’étais pas sûr jusqu’aux derniers hectomètres. Mais on a mis les gaz avec Greipel (4e). Le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) a remporté au sprint la 15e étape du Tour de France, hier, à Nîmes. Jeff Pachoud/AFP Il fallait faire attention surtout dans les ronds-points, c’était très glissant. » Bauer, son rêve évanoui, a franchi la ligne en dixième Pour Daniel Mangeas, la Grande Boucle est bientôt bouclée Voix historique et « monsieur Loyal » du grand cirque du Tour de France depuis 40 ans, le speaker Daniel Mangeas commente son dernier Tour qui le fait repasser mercredi sur les lieux de ses débuts. La décision a été « mûrement réfléchie ». « Ça me trottait dans la tête depuis un moment », explique Mangeas, 65 ans. « En 2008, j’avais dit à Christian Prudhomme et Jean-François Pescheux que j’aimerais bien aller jusqu’en 2013, le centième Tour. Et puis j’ai réfléchi : 1974, 2014... Et deux mois après, Christian me dit : “Tu fais bien de choisir 2014 parce qu’on retournera à Saint-Lary où tu as commenté ta première étape.” Symboliquement, c’est une belle ma- nière de boucler la boucle. » Daniel Mangeas connaît la France et le cyclisme français par cœur ; la France du cyclisme ne connaît que son inimitable timbre de voix. Depuis des décennies, il commente non seulement le Tour de France, mais aussi de nombreuses courses du calendrier français, qu’il continuera d’animer. « Je ne voulais pas arrêter complètement, mais faire une décélération », explique celui qui aura commenté un peu plus de 870 étapes du Tour depuis le 14 juillet 1974. « J’étais alors speaker adjoint, je faisais la voiture info et les départs de contre-lamontre, raconte-t-il. Ce jourlà, Albert Bouvet vient me voir et me dit : “Pierre Shori (le speaker, NDLR) est en panne de voiture, il faut que tu ailles commenter à l’arrivée.” Je n’ai pas eu le temps de réfléchir, raconte-t-il. Ce jour-là, Poulidor gagne, Lopez-Carril est à 40 secondes, Merckx est à près de deux minutes. Poulidor, 38 ans, était le héros national. Je me suis dit : “Même si je n’en commente plus, j’aurai au moins commenté celle-là.” » L’année suivante, il est nommé speaker officiel. Depuis, il a vu défiler des générations de coureurs et grandir le Tour. « À l’époque, le matin, j’avais une table de camping, une caravane, les commissaires étaient à l’intérieur et les coureurs passaient le bras par la fenêtre pour signer la feuille de départ. Maintenant, c’est un immense podium avec un écran géant, raconte-t-il. Et quand j’ai commencé, c’était les 300 mêmes coureurs toute l’année. Aujourd’hui, on découvre sur le Tour des coureurs qu’on n’a pas vus de l’année, le cyclisme s’est mondialisé. » Malgré l’arrivée de l’informatique, il continue de répertorier les résultats de chacun d’entre eux dans ses cahiers : un vert pour les Français, un rouge pour les étrangers. Ses souvenirs sont, eux, gravés dans sa « mémoire d’éléphant », selon le double vainqueur du Tour Bernard Thévenet. Il n’a pas oublié l’« exaltant » duel Fignon-LeMond de 1989, la grève des coureurs à Valence d’Agen en 1978 – « je m’attendais à commenter un sprint et à 50 mètres, ils Football Christian Gourcuff va succéder à Halilhodzic à la tête de l’Algérie. mission par un autre ancien lorientais : Yazid Mansouri, ex-capitaine de l’équipe d’Algérie, nommé manager général des Verts. Selon la presse algérienne, Gourcuff s’est rendu au Mondial au Brésil aux frais de la fédération, qui l’avait déjà invité au printemps à visiter les installations techniques de la sélection, près d’Alger. Moins exubérant que son prédécesseur, qui avait affirmé ne pas être un « mouton », mais pas forcément moins rétif, l’ancien prof de maths breton entamera sa mission sous forte pres- sion. Avec le défi de faire mieux qu’Halilhodzic qui a conduit les Verts à une qualification historique en 8es de finale du Mondial. Coach Vahid, arrivé en Algérie en 2011, a refusé de prolonger son contrat malgré de pressantes sollicitations. Son successeur, à Lorient depuis 2003, après avoir déjà été sur le banc de Lorient de 1982 à 1986 et de 1991 à 2001, n’a pas remporté de trophée avec le club breton. Mais les joueurs qu’il a fait éclore sont légion, de Ciani à Koscielny en passant par Gameiro, Gignac ou Jallet, pour ne citer que les internationaux français. Dans les travées du Moustoir, à Lorient, Christian Gourcuff a déjà cornaqué d’anciens internationaux algériens comme Rafik Saïfi et Yazid Mansouri. ©AFP Anelka pourrait rejoindre le Standard Liège Sans club depuis son départ avec pertes et fracas de West Bromwich Albion, Nicolas Anelka pourrait s’engager au Standard Liège. Nicolas Anelka à Liège, c’est tout sauf une blague belge. Samedi, Sudpresse a révélé que le Standard se prépare à accueillir l’enfant terrible du football français. « On sait que des contacts ont été noués », peut-on lire sur le site du journal qui consacre une page entière dans son édition papier. Le titre de l’article est pour le moins accrocheur : « Nicolas Anelka, c’est de la bombe ! » ©AFP alors que certaines disciplines continuent en toute impunité de forcer l’admiration des médias. » Pour son dernier Tour, il s’attend à deux étapes « émotionnellement fortes » : « Les Champs-Élysées parce que j’ai commenté toutes les arrivées sur les “Champs” depuis 1975, et Saint-Lary Soulan » mercredi. « Sinon, je vis ce Tour comme un autre, assuret-il. Peut-être que je souffrirai davantage quand le Tour 2015 va partir. » Il sera alors en vacances chez son fils, à Bergen en Norvège. Sur le Tour, la présentation aura changé de formule. Un ou deux duo(s) de commentateurs auront pris sa place. ©AFP Courses Christian Gourcuff nouveau sélectionneur de l’Algérie L’ancien entraîneur de Lorient (1re division française) Christian Gourcuff va succéder à Vahid Halilhodzic à la tête de la sélection algérienne, a annoncé la fédération nationale sur son site Internet. Le nouveau sélectionneur prendra ses fonctions le 1er août. Sa désignation s’est faite samedi lors de la réunion à Alger du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF). Il devra signer un contrat d’objectifs concernant les prochaines Coupes d’Afrique des nations, en 2015 au Maroc et 2017 en Libye, ainsi que le Mondial 2018 qui aura lieu en Russie, selon un communiqué de la FAF. Gourcuff, 59 ans, aura également la mission de diriger la sélection A’, composée de joueurs locaux. Il sera accompagné dans sa mettent pied à terre » –, le départ d’une étape dans son village de Saint-Martin de Landelles en 2002, ni la mort de Fabio Casartelli en 1995. « Le matin, je l’avais présenté en disant “Retenez bien le nom de ce jeune champion” et trois heures après, il n’était plus de ce monde. » Durant les années noires du dopage, il a entretenu le spectacle. « Armstrong, j’avais envie d’y croire, l’histoire était belle, mais on a été trompé », explique-t-il, en s’empressant d’ajouter : « Je suis pour la lutte antidopage, mais je suis aussi contre l’injustice. Le cyclisme est le seul sport à avoir fait sa révolution. Je pense qu’aujourd’hui dans leur grande majorité, les coureurs sont clean et méritent le respect position. Avant de rejoindre, en pleurs, le bus de son équipe. L’intérêt du club coïnciderait avec celui du joueur selon nos confrères et le Standard souhaite organiser une rencontre le plus rapidement possible, selon nos confrères. Une information confirmée par la direction liégeoise à la Dernière Heure. En cas d’aboutissement du dossier, le Standard réaliserait un très gros coup médiatique, le championnat belge étant davantage réputé pour la fuite de ses talents et de ses stars. Le club ferait-il une bonne affaire pour autant ? À 35 ans, Anelka a pour lui l’expérience dont témoigne l’impressionnante liste de clubs qu’il a fréquentés (Paris SG, Arsenal, Real Madrid, Liverpool, Manchester City, Fenerbahçe, Bolton, Chelsea, Shanghai Shenhua, Juventus Turin et West Bromwich Albion). Pour le reste, cela fait longtemps qu’il ne fait plus partie des meilleurs attaquants de la planète. Surtout, il traîne une réputation sulfureuse (née bien avant son éviction de l’équipe de France pour cause d’insultes envers Raymond Domenech) qui lui coûta son emploi à WBA, le 14 mars dernier, suite à l’affaire dite de « la quenelle ». Annoncé au Brésil un mois plus tard par le président de l’Atletico Mineiro, le natif de Trappes dénonça une manipulation, affirmant qu’aucun contact ne fut jamais établi. Peu courtisé depuis, Anelka doit voir dans la démarche du Standard une aubaine, l’occasion de réaliser son vœu de « renouer avec l’insouciance et l’amour du jeu de mes débuts », comme il le confiait début avril dans une interview accordée à Metronews. Reste à trouver un accord salarial. Les résultats du samedi 19 juillet 2014 1re course 1 600 mètres (Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné de 4 à 8 courses. 1 - Akaber (Adnane 56 1/2) G : 1,10 P : 1,10 2 - Sayel (Amine 61) 1,40 3 - Mahboub Andy (Badr 50 1/2) Forecast 2/1 : 1,50 4 - Dere’ el-Amir (Asmar 49) Gagnée par 1 1/4 l et loin, temps : 1m 57s, prop. : M. Fadi Najjar, entr.: Cédric Kachou’e, N.P.: Free Style. 2e course 1 400 mètres Pour chevaux de 3 ans, n’ayant jamais gagné. 1 - Sultan el-Zamane (Badr 51) G : 6,00 P : 2,00 2 - Mared el-Janoub (Adnane 54) 1,30 3 - Chahm el-Midane (Garly 52) Forecast 3/1 : 6,50 4 - Sana’ (Amine 52)Trio ordre (3-1-2) : 60 000 Gagnée par 1/2 l et loin, temps : 1m 43s 2/5, prop. : M. Mahmoud Haddara, entr.: Charles Younès. 3e course 1 000 mètres Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 2 ou 3 courses. 1 - Ghazwan el-Barr (Gharly 52)Hors paris. 2 - Rabi’ el-Arab (Moulham 52) G : 1,30 P : 2,40 3 - Sitt el-Habayeb (Asmar 50 1/2) 2,90 4 - Sahil (Adnane 52) Forecast 1/5 : 2,50 Trio ordre (1-5-3) : 39 000 Gagnée par 1 1/2 l et 1/2 l, temps : 1m 09s 3/5, prop. : M. Michel Pharaon, entr.: Ali Seifeddine. 4e course 1 000 mètres Pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné d’une à 3 courses. 1 - Ghali (Adnane 53) G : 2,10 P : 1,30 2 - Mahboub Géo (Ragheb 51) 2,10 3 - Jamal (Moulham 56) Forecast 4/5 : 4,00 4 - Bachouche (Gharly 56)Trio ordre (4-5-2) :177 000 Gagnée par loin et loin, temps : 1m 05s 4/5, prop. : M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès. 5e course 1 400 mètres Pénalité pour poneys de 4 ans, ayant gagné une seule course. 1 - Mhajjal (Adnane 54) G : 1,40 P : 1,10 2 - Jabal Tourbol (Ragheb 54) 1,10 3 - Jameha (Mhannad 50 1/2) Forecast 4/2 : 6,50 4 - Alyane (Gharly 54)Trio ordre (4-2-5) : 84 000 Gagnée par loin et loin, temps : 1m 44s 2/5, prop. : M. Antoine Nasr, entr.: Charles Younès. 6e course 1 000 mètres (Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné 9 courses et plus. 1 - Rim el-Fala (Garly 52) G : 6,50 P : 1,30 2 - Jamil el-Awsafe (Samer 56) 1,90 3 - Majd el-Arab (Ragheb 52 1/2) Forecast 5/2 : 10,00 4 - Yekhzi el-Aïn (Moulham 54 1/2)Trio ordre (5-2-4) : 72 000 Gagnée par encolure et 1 3/4 l, temps : 1m 09s 2/5, prop. : M. Michel Pharaon, entr.: Ali Seifeddine, N.P.: Mousta’jel, Wahj. 7e course 1 400 mètres Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus. 1 - Ghanmane (Gharly 58) G : 1,10 P : 1,10 2 - Mahoul (Ala’ 52)Hors paris. 3 - Mahlak (Mhannad 51) 4 - Mamlouk (Adnane 64) Forecast 2/4 : Gagnée par 1 l et loin, temps : 1m 39s 3/5, prop. : M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine. 1,10 3,00 Le doublé 1re sur 2e course : Akaber (n° 2) sur Sultan el-Zamane (n° 3) = 5,50 2e sur 3e course : Sultan el-Zamane (n° 3) sur Rabi’ el-Arab (n° 1) = 10,00 3e sur 4e course : Rabi’ el-Arab (n° 1) sur Ghali (n° 4) = 4,00 4e sur 5e course : Ghali (n° 4) sur Mhajjal (n° 4) = 3,50 5e sur 6e course : Mhajjal (n° 4) sur Rim el-Fala (n° 5) = 8,50 6e sur 7e course : Rim el-Fala (n° 5) sur Ghanmane (n° 2) = 4,00 La course française (n° 1) 2 100 mètres Hippodrome de la Teste de Buch - prix de Pyla : (R 2 C 4) « plat » pour chevaux de 3 ans. 1 - Stollen Filly (Bertras) G : 3,00 P : 1,20 2 - Billie Eve (Augé) 1,30 3 - Simolensko (Victoire) 1,50 4 - Helvire (Bernadet) Placé twin (5-8) : 2,10 (5-1) : 1,50 (8-1) : 2,50 Trio parc (5-8-1) :12 000 ll La course française (n° 2) 2 150 mètres Hippodrome d’Enghien - prix de la Porte Montmartre : (R 1 C 6) « attelé » pour chevaux de 6 à 10 ans. 1 - Ravenna (Andreghetti) G : 5,50 P : 2,70 2 - Rififi Nonantais (Dérieux) 4,00 3 - Noir d’Été (Thomain) 6,00 4 - Uvevering du Gite (Vercruysse) Placé twin (10-7) : 21,00 (10-11) : 11,00 (7-11) : 39,00 Trio parc (10-7-11) : 1 320 000 ll La course française (n° 3) 3 900 mètres Hippodrome de la Teste de Buch - prix de Pau : (R 2 C 7) « haies » pour chevaux de 4 et 5 ans. 1 - Axel Lauteix (Fouchet) G : 4,00 P : 1,40 2 - Apple Blue (Pamart) 1,30 3 - Anitzka (Massinot) 2,00 4 - Syr Alberto (Ulinski) Placé twin (6-5) : 2,50 (6-7) : 4,00 (5-7) : 5,50 Trio parc (6-5-7) :42 000 ll La course française (n° 3) 1 800 mètres Hippodrome de Dieppe - prix de Clieu : (R 3 C 1) « plat » pour chevaux de 3 ans. 1 - Prairie Salsa (Veron) G : 5,50 P : 1,90 2 - Baroudar (Mossé) 1,60 3 - Kingscote (Lemaire) 2,20 4 - Rinaldo (Pasquier) Placé twin (13-5) : 2,80 (13-4) : 3,50 (5-4) : 3,00 Trio parc (13-5-4) :36 000 ll Mony ESSEILY Sports 13 lundi 21 juillet 2014 Formule 1 Télévision Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. Chaînes locales LBCI 07:00 Infos 07:30 Al-Ikhwa 10:00 Nharkoum Saïd 11:30 Bwab el-Rih 12:30 Ghazl el-Banat 13:30 Saheb el-Sa3ada 14:30 Infos 15:00 Bab el-Hara 6 15:50 Bwab el-Rih 16:55 Ghazl el-Banat 17:30 Loto 18:50 Al-Hakaëb 19:53 Journal 20:40 Bab el-Hara 6 21:40 Al-Ikhwa 23:00 Saheb el-Sa3ada 00:00 Infos. Future TV 07:00 Journal 07:30 Akhbar el-Sabah 08:00 Infos 08:15 Akhbar el-Sabah 09:00 Infos 09:15 Kalam Beyrouth 10:00 Infos 10:15 Aalam el-Sabah 11:00 Infos 11:15 Aalam el-Sabah 12:00 Infos 13:30 Kossass el-Hayawan fi el-Qoran 14:00 Eh Bass Bass 14:30 Mood min el-Dohek 15:00 Infos 16:00 Aajaëb al-Kossass fi el-Qoran 16:30 Tawk el-Banat 17:30 Kalam 3ala Warak 18:30 Eh Bass Bass 19:00 Khayr el-Kalam 19:30 Le Journal 20:30 Tawk el-Banat 21:30 Kalam 3ala Warak 22:30 Mood min el-Dohek 23:30 Khalli el-Sahra 3enna 00:30 Eh Bass Bass 01:00 Tawk el-Banat 02:00 Kalam 3ala Warak 03:00 Kheyr el-Kalam 03:30 Le Coran 06:00 We Rachet Meleh. 18:35 Quatre mariages pour une lune de miel 21:00 Journal 21:55 Série Criminal Minds 22:40 Série Criminal Minds 23:25 Série Criminal Minds. France 2 18:15 La dernière échappée 19:45 N’oubliez pas les paroles 21:00 Journal 21:45 Série Meurtres au paradis 22:50 Série Meurtres au paradis 23:45 Série Meurtres au paradis. France 3 18:30 Slam 19:10 Questions pour un champion 20:00 Le 19/20 21:15 Plus belle la vie 21:45 Comédie Le maître d’école 00:00 Film policier Pile ou face. M6 18:35 19:50 20:45 21:05 21:50 00:20 Les reines du shopping 100% Mag Le 19.45 Scènes de ménages L’amour est dans le pré Nouveau look pour une nouvelle vie. Arte 18:20 20:45 21:05 21:50 Xenius Arte journal Contes des mers Comédie Drôle de paroissien 23:15 Comédie dramatique Dernier étage, gauche, gauche. TV5 Monde Europe 08:50 Télématin 09:00 Le journal de Radio-Canada 09:25 TV5 Monde le journal 09:37 64, rue du Zoo 09:49 Pok et Mok 09:56 Tendres agneaux 09:57 Dofus 10:10 Foot de rue 10:33 Flash info 10:35 Garden-party 11:03 En voyage! Express 11:16 En voyage! Express 11:30 Épicerie fine 11:57 Flash Info 11:59 Dans la peau d’un chef 12:45 Plus belle la vie 13:10 Flash Info 13:12 Les petits plats de Babette 13:35 Paris belle époque 14:30 Le journal de la RTBF 15:03 Comme un chef! 08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Kess we 3alam 14:15 Journal 14:45 Layali el-Ounss ma3 Roula 16:30 Journal arménien 18:00 3a Nar Latifi 19:45 Journal 20:30 Layali el-Ounss ma3 Roula 22:00 Kess we 3alam 23:00 Dohki min el-Zleb 23:30 Journal. MTV 08:00 Infos 08:20 MTV Alive 09:00 Workout 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 Mini-studio 16:30 @ MTV 19:52 Le journal 20:45 Law 21:45 Aachra 3abid Zghar 23:00 Wala Tehlam 00:00 Le journal. 16:42 Dans la peau d’un chef 17:28 Questions pour un champion 18:00 Flash Info 18:03 Partir autrement 19:00 64’ Le monde en français – 1re partie 19:23 Le journal de l’économie 19:31 L’invité 19:40 Boulevard du Palais 21:13 Itineris 21:30 Le journal de France 2 22:01 Un amour de gorille 22:54 Une vie de chimp’ 23:45 Écho-logis 00:00 Le journal de la RTS 00:27 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:45 L’invité 00:58 Les fugitifs 02:25 Douce nuit 02:37 Défilé militaire et civil belge du 21 juillet 03:30 TV5 Monde le journal 03:53 Paris fait sa comédie. TV5 Monde Orient 09:21 Télématin 10:06 TV5 Monde le journal 10:18 Les peuples des montagnes 10:33 L’assiette brésilienne 11:00 Flash Info 11:02 Jardins 11:29 À la di Stasio 12:00 TV5 Monde le journal 12:14 Plus belle la vie 12:38 Alors on change! 13:07 Flash Info 13:09 Des chiffres et des lettres 13:39 Flash Info 13:42 Tout le monde veut prendre sa place 14:30 Le journal de la RTBF 15:03 Le film du Tour 15:10 Tour cycliste international de la RDC 16:01 Paris belle époque 16:59 Secrets d’histoire 18:47 On n’est pas que des cobayes! 19:00 Questions pour un champion 19:30 64’ Le monde en français – 1re partie 19:53 Le journal de l’économie 20:00 64’ Le monde en français - 2e Partie 20:20 L’invité 20:30 64’ L’essentiel 20:34 Rio, gravité zéro 21:30 Le journal de France 2 22:00 Boulevard du Palais 23:36 On n’est pas que des cobayes! 00:00 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:22 Le journal de la RTS 00:52 Le journal de l’économie 01:04 La dilettante 03:00 TV5 Monde le journal 03:24 L’invité 03:33 Le journal de l’économie 03:37 Défilé militaire et civil belge du 21 juillet. Radio Liban 96,2 FM 07:00 10:00 11:00 12:00 13:00 13:30 14:00 RFI En direct RL Libre cours RL Flâneries matinales RL Rush Hour RL Journal RFI En direct RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI En direct Les deux pilotes MercedesAMG, Nico Rosberg, vainqueur logique devant son public, et Lewis Hamilton, 3e alors qu’il était parti 20e sur la grille, ont assuré le spectacle hier au Grand Prix d’Allemagne de formule 1. Ils ont été accompagnés sur le podium par le meilleur représentant, une fois de plus, de la nouvelle génération des pilotes de F1 : le Finlandais Valtteri Bottas (Williams), qui a réussi à résister jusqu’au bout à un Hamilton déchaîné. Comme Rosberg, Bottas n’a fait que deux arrêts au stand pour changer de pneus et a terminé avec des gommes bien usées. Rosberg profite de sa 4e victoire cette saison OTV Chaînes câblées TF1 Super Rosberg et Magic Lewis assurent le spectacle à Hockenheim 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique 18:00 RL Mon manège à moi 19:00 RL Journal 19:10 RFI En direct 20:00 RL Ruptures 21:00 RL Wild Thing 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. L’Allemand Nico Rosberg (Mercedes), parti en pole position, a remporté hier à Hockenheim le Grand Prix d’Allemagne de formule 1, devant le Finlandais Valtteri Bottas (Williams) et le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes). Thomas Kienzle/AFP (la 7e de sa carrière en F1) pour creuser à nouveau l’écart sur Hamilton en tête du championnat du monde, avec 14 points d’avance. Bottas, 24 ans, monte sur le podium pour la 3e fois d’affilée, après une 3e place en Autriche et déjà une 2e place en Grande-Bretagne. « Ça fait beaucoup de bonnes choses qui s’enchaînent depuis quelques semaines », a dit Rosberg, 29 ans depuis fin juin. Il s’est marié la semaine dernière, a ensuite assisté à la victoire de la Mannschaft au Mondial de football, puis a signé une prolongation de contrat avec Mercedes, le tout en l’espace de trois jours. Williams sur le podium des constructeurs Parti en pole position, le fils de Keke Rosberg, champion du monde en 1982, a mené de bout en bout un GP national qui ne lui avait jamais porté bonheur, puisqu’il n’avait jamais réussi à y monter sur le podium. Il l’a remporté haut la main devant des milliers de spectateurs allemands qui Tennis Tournoi de l’ATCL Ghada Batour bat Lynn Matta 7-5, 5-1 ret. (filles moins de 14 ans) Hicham Khater bat Joe Tabet 9-7 (vétérans plus de 45 ans) Ram Koleen bat Sebastien Baumgarten 6-2, 6-2 Voici les résultats enregistrés ce week-end dans le cadre de l’Open de tennis organisé actuellement par l’ATCL sur ses courts à Kaslik, sous le patronage de la Fédération libanaise de tennis : Météo Liban 11/20° 25/30° 15/22° 17/29° 17/29° 25/32° 17/29° 26/30° Vent S-O – 10 à 40 km/h. Humidité 55 à 85 %. Visibilité bonne, mauvaise en montagne. Mer agitée, 28°. Une zone de basse pression intéresse le BMO. Le temps sera aujourd’hui partiellement nuageux à nuageux, brumeux en montagne. Possibilité de chutes de pluie au Liban-Nord et en montagne, notamment en matinée. Demain, le temps sera partiellement nuageux, brumeux en montagne, avec une hausse des températures en montagne. Moyen-Orient Abou Dhabi 31/41° Dubaï 30/42° Amman 20/29° Istanbul 22/26° Ankara 17/30° Le Caire 24/36° Bagdad 28/43° Mascate 32/41° Damas 18/30° Nicosie 23/33° Djeddah 27/33° Riyad 31/41° Doha 33/45° Téhéran 26/40° International Alger 21/27° Marrakech 20/38° Amsterdam 17/23° Marseille 18/27° Athènes 23/29° Milan 18/27° Berlin 18/29° Minsk 13/24° Bucarest 19/32° Montréal 19/28° Budapest 20/34° Moscou 13/25° Buenos Aires 11/18° Munich 15/23° Bruxelles 17/25° New York 18/26° Copenhague 17/22° Paris 17/24° Dublin 16/18° Prague 18/27° Genève 15/18° Rio de Janeiro 18/23° Kiev 15/26° Rome 18/26° Lisbonne 17/26° Tunis 21/31° Londres 16/27° Varsovie 17/28° Madrid 17/32° Vienne 19/31° (garçons moins de 12 ans) Amer Naw bat Maher Yehya 6-0, 6-0 (simple hommes) Sabah Baz bat Mounir Bekhazi 9-0 (vétérans plus de 45 ans) Maher Yehya bat Robin Harb 2-6, 7-6, 10-8 (simple hommes) Mark Doumit bat Élie Chedid 6-4, 6-1 (simple hommes) Eddy Mrad bat Toufic Slim 6-4, 5-7, 10-7 (simple hommes) Peter Abou Aoun bat Carl Sahyoun 6-0, 1-6, 10-5 (simple hommes) Serge Abou Chedid bat Johnny Harb 9-6 (simple hommes) Naw-Makhzoumi battent Bou Maroun-Badran 6-0, 6-0 (double hommes) Yasmine Sahyoun bat Sarah Chamsi Bacha 6-0, 6-0 (simple dames) Abou Chahine-Samaha battent Tohmé-Tohmé 6-4, 6-3 (double hommes) Chaker-Alayli battent Harb-Harb 6-0, 6-3 (double hommes) Choucair-Chalah battent Slim-Mrad 6-3, 6-4 (double hommes) Tony Rizk bat Choukri Nakhoul 9-4 (vétérans plus de 55 ans) Voici par ailleurs, les convocations pour la journée d’aujourd’hui : Jalal Sadek vs Mark Azar (garçons moins de 12 ans) Kevin Chahoud vs Mohammad Nour Koleen (garçons moins de 14 ans) Sarah Nassif vs Mira alSayed (filles moins de 14 ans) Giovanni Samaha vs Émilio Khoury (simple hommes) Toufic Abillamaa vs Sami Mourakadi (vétérans plus de 55 ans) Michael Chaker vs Yaacoub Makhzoumi (simple hommes) Miled Abi Ghanem vs Mohammad Siblini (vétérans plus de 45 ans) Chahoud-Slaiby vs Tabet-Krab (double juniors) Koleen-Koleen vs Tohmé-Monarcha (double juniors) Moussa Khoury vs Fadi Aoun ou Élie Mouhasseb Ghada Batour. (vétérans plus de 45 ans) Joe Tabet ou Hicham Khater vs Serge Abou Chedid (vétérans plus de 45 ans) Élie Hayek ou Nassif Maalouli vs Eddy Sayad ou Mark Kesserwani (vétérans plus de 45 ans) Thomas Will vs Rami Alayli (simple hommes) Charbel Choukair vs Samir Chehadé ou Peter Abou Aoun (simple hommes) Ghassan Jaber vs Tony Rizk (vétérans plus de 55 ans) Tania Mehanna vs Marissa Meclenen (simple dames) Baz-Mourakadi vs Yehya-Majdalani (double hommes) Baz-Achkar vs Abou Chedid-Rawas ou SahyounSayat (double hommes) Saade-Naw vs Karam-Jarkassian (double hommes). L’Allemande Mona Barthel remporte le titre à Bastad L’Allemande Mona Barthel a remporté le tournoi WTA sur terre battue de Bastad en battant en finale la Sud-Africaine Chanelle Scheepers en deux sets 6-3, 7-6 (7/3), hier. Mona Barthel (61e mondiale), qui succède au palmarès du tournoi suédois à l’Américaine Serena Williams, a soulevé à 24 ans le troisième trophée de sa carrière, après ses titres à Hobart en 2012 et Paris en 2013. Scheepers (91e) disputait à 30 ans la deuxième finale de sa carrière. Elle avait remporté la première à Canton en 2012. ©AFP Amer Naw. avaient enfin fait le déplacement, malgré la météo incertaine, après avoir boudé les deux jours d’essais. Grâce à la 2e place de Bottas, Williams se hisse sur le podium provisoire du championnat constructeurs, derrière Mercedes-AMG et Red Bull, mais devant Ferrari et McLaren. Quant à Hamilton, auteur d’un festival de dépassements, il a bien limité les dégâts au lendemain d’un gros accident samedi en qualifications. Sept monoplaces à moteur Mercedes se sont classées dans le top 10, en comptant aussi les deux Force India et les deux McLaren, histoire de compléter la démonstration de la marque à l’étoile sur ses terres. La course avait été neutralisée dès le départ, du 1er au 3e tour, à cause d’un accrochage au premier virage entre l’autre pilote Williams, Felipe Massa, et le débutant Kevin Magnussen (McLaren), qui termine finalement dans les points. ©AFP 3 2 7 8 1 6 5 4 8 6 7 3 5 4 9 2 1 4 2 8 9 3 6 5 1 7 3 7 9 2 1 5 4 8 6 6 1 5 4 7 8 2 9 3 Diabolique 9 14 Détente SU|DO|KU Moyen Sudoku moyen 409 7 5 8 6 3 4 9 6 4 9 1 7 1 8 3 3 9 4 5 2 3 5 4 6 Solution du précédent numéro Sudoku -B-24 Sudoku 3 B-21 57 1 7 6 3 9 2 4 8 7 9 5 6 8 3 1 9 4 8 61 5 3 4 33 7 1 2 6 4 9 2 5 8 7 5 9 4 2 1 4 8 47 9 5 2 3 6 9 6 1 7 Sudoku B-23 9 3 6 1 7 5 4 1 2 8 2 7 8 5 3 6 1 4 3 9 7 2 5 4 6 3 8 9 7 2 4 6 7 9 1 1 9 2 8 5 8 5 3 6 4 4 99 2 5 1 3 1 2 7 5 18 2 7 9 4 8 7 6 1 7 2 3 8 6 6 389 8 5 4 UN MOT DE 9 LETTRES : SE VÊTIR 8 8 6 74 9 5 3 1 2 7 AJUSTEMENT AMPLE ANORAK ASSORTI 8 5 6 2 5 9 5 2 9 7 3 6 6 4 1 9 5 2 8 7 8 1 9 3 1 6 4 5 3 5 2 8 7 3 6 4 2 9 7 1 Règle du jeu CABINE CALECON CHAPEAU CHEMISE CLASSE CORSAGE CORSET COSTUMES COTON COUPE CULOTTE DECENCE L E N G E A H P L B I C T L T A E G A S I N R V T S E N H O C R A O A B I T C Sudoku M R G!G A" T V#M M O N $B-24 % E E& R A E E E I 5 G U 3A E1 P 7A H2 C 4 E T T P R R T E U N T M M M H I C U O S 7 E N 4C T2 E 8S R6 A 9 O N E O O B E M H D R O U M J 9 8 6 5 3 1 E S C O T O N E B F O E J O 5 R 4T H8 R 6A C O R S E 2 T L 1M N E P E T T E L I O T E B C R 3 7 8 1 9 5 R A S C G U N S R E P T S N E L V A L 4 I S 6E S9 R 3E G7 E 2T F E N B K A S S O R T I I L 6 2 4 9 1 8 E T N I E T A P I U S S U R R O B N E 1 L R 5E P3 T 6E C4 A 7 R P T D E C E N C E H V P E R 8 9 7 2 5 3 T C K E P E C N A G E L E I N O O longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou R O ( I L ) ' M 9 I K O A5 E 1 N D R O 7 2 Y E P U9 P 3 L I L T 6 4 E T E O1 R 5 P U P A 3 7 L S R G2 E 8 E T U O 4 6 A8 T 6 M3 E 4 S E7 * A C E T T E Y A L 2 8 5 9 1 de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. L’horoscope Les mots croisés Problème n° 14 096 ! " # $ % & ' ( ) * liens amicaux vous donneront des joies très vives. Journée de travail chargée, mais les résultats en seront immédiats. GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Si- tuation familiale fort agitée, où vous aurez tendance à tout remettre en cause. Moins d’écarts de régime et tout ira pour le mieux. CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Liens affectifs et profonds et sentiments protégés par les influx des planètes les plus importantes. Sauvez vos relations amicales de la routine qui les paralyse peu à peu. ! " # $ % & ' ( ) * 0 ! 0 ) , , / 4 % 3 / - ) 3 % 4 % 4 5 2 / 3 % 0 ) , ! ) # 5 4 3 % 4 - 3 2 ) 0 % , % 3 ! # $ % & '% ( ) 3 * "% 0 ! 0 ) , , / 4 % 3 / - ) 3 % 4 % 4 5 , % 2 / 4 3 ) 2 % 2 / 3 % 0 ) , ! ) # 5 4 3 % 4 - 3 ! 4 , % 6 % 3 % 2 % 3 ) 0 % , % 3 , % 2 / 4 3 ) 2 % 46 / ) / $ % 3 ! 4 ), % % 5 3 ) 4 / 5 ) / $ % 3 %% 35 /4 . %. 5 4 2 % 2 % 3 / % % 3 4 % 3 ! ) . 3 % 3 4 % 3 ! ) . 3 Solution des mots fléchés du précédent numéro BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Une personne que vous fréquentiez depuis un certain temps sur une base amicale vous ouvrira son cœur et vous fera part de ses sentiments à votre égard. Ne prenez pas de décision hâtive. TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Vos Solution du n° 14 095 VERTICALEMENT A. On y trouvera certainement Mickaël et Jackson y dirige. B. Lancée chez les libraires. Vieille Terre. - C. Joliment couvert. Boîte pour monture. - D. N’est pas moins paresseux que certains. Striées. - E. Ancien téléphone. Pièce de serrure. F. Prénom masculin. Passage sans profondeur. - G. Une Étape dans les Vosges. Traité sans trop de chimie. - H. Courants. - I. Victime du trac. Finira bien par voir la trame. - J. Bien placé dans les deux sens. Qui manquent de contacts. T R Solution du précédent mot secret : INDUSTRIE HORIZONTALEMENT 1. Sont tranchés rondement… - 2. Qui convient parfaitement. Reste rarement absolu. - 3. Un homme de Londres. Extravagants. - 4. Mesure des bûches. Cri de douleur. - 5. Avant l’explication. Gaz rare. - 6. S’est montré peu clément. Paresseux autant que certains. - 7. On souhaiterait qu’elle ne manque pas d’emplois. Pour une norme internationale. - 8. Qui a les qualités du feu. Mit en relief le plat pays. - 9. Patron de France. Non amputée. - 10. Baie du Japon. Pris les devants. SATIN SECTE SHORT SOUCI 2 9TACHE1 5 4TEINTE 6 TENUE TISSU 8 3TOILETTE 7 TRICOT 3 1VALISE 2 VESTE 4 6VESTON 8 VETEMENT 7 5 9 1 2 3 6 8 4 S9 T O 7 N5 Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases. MODELE MOEURS MOITIE MOTARD MOULE 6 Sudoku B-22 8FORME3 5 7 4 1GANTS 7 2 9 NEUVE 8 3 GENEE NIPPE GRACE 4HABIT6 9 5 OPTER 2 1 HESITE PAGNE 5KIMONO 8 4 6 PALETOT 9 7 PAREO PARURE 1 5 3LAINAGE 9 7 2 PERLE LAYETTE PONCHO 1 6 3 PREFERE 4 8 2LEGEREMENT LINGE PROPRE LOUTRE PROTEGER 7 6 9 5 8 4 PYJAMA MANTEAU 7MATIN 2 3 1 REVETIR 5 9 METTRE ROBE A 6 P S 4S V 1 R 8U D3 V 2E Marche à suivre : Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. Les mots fléchés ECHARPE ELEGANCE ELEGANT BERET BIKINI BRETELLE BRODE Solution du précédent numéro 4 7 2 9 8 6 5 4 3 3 4 5 7 1 2 6 8 9 6 8 7 5 4 3 9 1 2 5 2 9 1 7 lundi 8 213juillet6 2014 4 Le mot secret4 3 1 2 6 9 8 5 7 1 (Référence : Petit Larousse 2004) Au menu Salade de persil aux radis Pour 4 personnes. Un gros bouquet de persil, 1 boîte de radis, 1 oignon vert, 2 œufs durs, 1 citron, 2 c. à soupe d’huile d’olive. Nettoyez le persil et les radis, disposez-les dans un saladier avec l’oignon haché et les œufs en quartiers. Ajoutez la pulpe d’un demi-citron et arrosez avec le jus l’autre moitié du citron. Versez de l’huile d’olive sur le tout au moment de servir LION (23 Juillet au 22 Août) : Journée lourde de tensions et de confusions, possibilité de changements incontournables qui ne vous plairont guère. Vous créerez des situations stressantes. VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Sports et activité de loisirs favorisés. Bon moment pour adopter un programme de bonne mise en forme physique, mais veillez à l’extravagance. BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Amélioration à prévoir en fin de journée. Profitez-en pour peaufiner vos projets. Sur le plan sentimental, vous rêvez de dépaysement. Pourquoi ne pas partir avec votre partenaire. SCORPION (23 Octobre au 21 No- vembre) : Confrontez la réalité en soumettant votre point de vue à l’épreuve des faits. Sur le plan sentimental, n’hésitez pas à remettre les pendules à l’heure. SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Vous ne vous faites pas facilement des amis, mais ceux qui le demeureront, en vous acceptant tel que vous êtes, le seront vraiment. Ne craignez pas d’exprimer le fond de votre pensée. CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : C’est en vous armant de patience que vous parviendrez à déjouer les pièges. Sur le plan sentimental, vous vivrez une semaine heureuse. À vous les soirées en tête à tête. VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé- vrier) : Prévoir une sortie devient si compliqué que vous annulerez tout en dernière minute. Affaire de cœur probable, mais prenez garde aux frais. POISSONS (20 Février au 20 Mars) : Pas de rencontres clandestines. Vous aurez les yeux plus gros que le ventre. Ne faites rien pour éveiller la méfiance ou l’hostilité d’autrui. Auto 15 lundi 21 juillet 2014 La Lamborghini Huracan débarque au Liban Aston Martin décapote sa V12 Saad & Trad sal, le distributeur exclusif d’Automobili Lamborghini au Liban, a dévoilé aux représentants des médias la toute nouvelle Lamborghini Huracan. La cérémonie de lancement s’est déroulée la semaine passée au showroom Saad & Trad à Beyrouth. Parallèlement, une autre cérémonie a été organisée pour annoncer l’arrivée au Liban de la Huracan à la clientèle de Lamborghini en présence de l’ambassadeur d’Italie, M. Giuseppe Morabito. La Huracan constitue un chefd’œuvre de luxe automobile que l’on prévoit de devenir la nouvelle légende dans le monde des voitures de supersport fabriquées par Lamborghini, toujours en quête de développer ses modèles et de concevoir une nouvelle génération de voitures stars. Commentant l’arrivée de la Huracan au Liban, M. Michel Trad, directeur général de Saad & Trad, a avancé : « Lamborghini a cherché à offrir à ses clients une nouvelle voiture référence qui vient remplacer la Gallardo. La Huracan incarne la nouvelle génération de supercars alliant la haute performance, la magnificence et un artisanat de qualité qui matérialisent la vision du fabricant à redéfinir l’industrie des supercars via des étapes solides. » Prévue de devenir le successeur de la Gallardo, considérée jusqu’ici la star des voitures Lamborghini, la Huracan tire son nom du taureau de combat de la race espagnole Conte de la Patilla qui a combattu en août 1879 à Alicante, connu pour son caractère inébranlable qui l’a rendu invincible. Avec la Huracan, Lamborghini élève son design à de nouvelles dimensions de l’évolution. Audacieuse et avantgardiste, la voiture dispose de magnifiques formes sculpturales, le point de départ du processus de conception constituant la silhouette de la Huracan. La nouvelle supercar offre une dynamique incroyable et une excellente qualité, avec une expérience de voiture de sport inégalée. La toute nouvelle Huracan, équipée de technologies de pointe, offre une performance puissante qui s’adapte à une utilisation quotidienne. Avec ses innovations sportives, la Huracan constitue un modèle de référence pour le constructeur Lamborghini dans le secteur des supercars de luxe, et en représente une nouvelle étape. Lexus envisage la sortie d’un concurrent de l’Audi Q3 Lexus pourrait lancer un SUV plus petit que le nouveau NX. Il s’agirait alors d’un concurrent de l’Audi Q3. Avec le Lexus NX, la marque réduit la voilure mais pourrait aller encore plus loin avec un modèle plus compact. La tendance est à la réduction de gabarits chez les constructeurs des marques premium. Le segment des SUV, star du moment, n’échappe pas à cette règle. Audi l’a bien montré en lançant le Q3 (de la taille d’une Golf) et prochainement le Q1 (comparable à une Polo). Lexus semble vouloir suivre le même chemin, selon Alain Uyttenhoven, vice-président de la marque. Dans les colonnes du magazine Autocar, il déclare qu’un tel véhicule ferait sens dans la gamme Lexus, sans préciser si une production était déjà envisagée. Pour le constructeur japonais, un tel véhicule lui permettrait de renforcer sa présence sur d’autres marchés que celui d’Amérique du Nord où il écoule environ 50 % de sa production. L’Europe est bien entendu dans le viseur, Alain Uyttenhoven remarque que 60 % des modèles haut de gamme vendus sur le Vieux Continent affichent moins de 40 000 euros et cite l’exemple significatif de l’Audi A1. Un petit crossover ouvrirait certainement des portes ! Mais avant cela, Lexus lance le NX, un petit frère du RX, reprenant la base du Toyota Rav4, avec son look qui ne devrait pas passer inaperçu. Ce SUV sera naturellement animé par une motorisation hybride qui, selon le nombre de moteurs électriques, assurera une transmission intégrale ou une simple traction. Attendu en octobre 2014, ses tarifs démarreront autour de 45 000 euros. Présentation officielle de la Jaguar XE à Londres Un mois en amont du Mondial de Paris, la berline de Jaguar se dévoilera à Londres. Après une longue période de teasing, le mystère autour de la Jaguar XE sera définitivement levé le 8 septembre prochain, date à laquelle la berline britannique sera présentée lors d’une conférence se tenant à Londres. En attendant, la marque nous propose aujourd’hui de découvrir un peu plus cette future XE. Ainsi, on apprend qu’elle sera dotée de suspensions avant à double triangulation reprises à la F-Type, qui devraient garantir une agilité digne d’une Jaguar XFR. Les suspensions arrière adopteront pour leur part une architecture baptisée Integral Link, censée offrir plus de rigidité – et donc un dynamisme accru – qu’un train multibras conventionnel. À noter qu’à l’avant comme à l’arrière, les suspensions feront la part belle à l’aluminium, un matériau également utilisé pour une bonne partie de la structure de la XE. Par ailleurs, la berline de Coventry sera la première Jaguar dont la direction fera appel à une assistance électrique, ce qui ne l’empêchera pas selon le constructeur d’offrir un ressenti encore plus précis que celui de ses modèles à assistance hydraulique. Enfin, la marque annonce l’apparition du All Surface Progress Control, un système développé avec Land Rover qui permettra à la propulsion qu’est la XE de bénéficier d’une motricité optimale en toutes circonstances, même sur des surfaces où l’adhérence laisse à désirer. À l’occasion de l’arrivée des beaux jours, Aston Martin décapote sa V12 Vantage S et prend désormais l’appellation Roadster. Aston Martin avait déjà fait très fort en faisant entrer une première fois (au chausse-pied) le V12 6.0 de 517 ch de feue la DBS en 2009. La recette avait bien marchée puisque deux versions Coupé et Roadster ont été vendues à 1 301 ex. dont 101 Roadster. La firme de Gaydon est allée encore plus loin en sortant l’année dernière une version S de sa V12 Vantage. Cette même version S est aujourd’hui déclinée en version Roadster et reprend la même mécanique que la version Coupé. La « Baby Aston » enlève donc le haut et permet d’écouter ses vocalises cheveux au vent, notamment grâce à son échappement venant de la rarissime One-77. Présentée comme le roadster le plus rapide et le plus puissant de la marque à ce jour, le V12 6.0 de la Vanquish remplace l’ancien V12 de la DBS et développe 573 ch pour 620 Nm de couple maxi, le tout On connaît désormais les chiffres de puissance exacts pour la nouvelle Ford Mustang, que ce soit en V6 ou en V8. En début d’année, Ford présentait en fanfare la nouvelle génération de sa Mustang, avec une petite révolution stylistique et une technologie plus avancée que jamais. Cette nouvelle Mustang se prépare désormais à débuter sa production, et on en apprend un peu plus aujourd’hui sur ses caractéristiques techniques. Le constructeur américain vient en effet de dévoiler le chiffre exact de la puissance sur sa nouvelle sportive. Eh oui, on ne connaissait pas encore ces chiffres dans le détail, même si on savait que l’auto serait proposée dans des versions V6 et V8, avec une noires 20 pouces « Sport Classic », ailettes avant, petit aileron arrière, coques de rétroviseurs et poignées de portes en noir brillant. Le cockpit invite des finitions cuir noir/carbone aux surpiqûres « Guards Red », le volant Sport Design, logo « Exclusive GB Edition » au drapeau « Union Jack », le nom de l’édition spéciale étant flanqué sur les appuie-têtes. La mécanique reste inchangée, le moteur 3,8 litres cylindres à plat développant toujours 550 chevaux et 750 Nm, expédiant les 1 680 kg à 100 km/h en 3,1 secondes et pointant à 318 km/h. Le tarif de cette Porsche 911 Turbo S Exclusive GB Edition est fixé à 150 237 livres, soit environ 10 200 euros de plus que le modèle de base. fourchette très précise. La Mustang V6 d’entrée de gamme développe très exactement 300 chevaux, c’est-à-dire moins que l’ancien modèle. Juste au-dessus d’elle, la Mustang EcoBoost quatre cylindres développe 310 chevaux grâce à son bloc de 2,3 litres de cylindrée et un couple bien supérieur. Enfin, la Mustang V8 5,0 litres développe 435 chevaux. À noter que ces chiffres sont donnés en horsepower (pas en chevaux DIN) et que des versions beaucoup plus puissantes seront proposées ultérieurement. Continental prépare un affichage à réalité augmentée Sur sa prochaine génération d’affichage tête haute, l’équipementier Continental utilisera un procédé de réalité augmentée qui devrait rendre plus lisibles certains systèmes de sécurité. Quelques jours après Jaguar Land Rover, c’est au tour de l’équipementier Continental de présenter sa vision de la réalité augmentée, appliquée à l’automobile. Si le principe peut laisser craindre des intrusions gênantes, voire distrayantes dans le champ de vision du conducteur, le système présenté par Continental se montre assez rassurant dans ce domaine. Point de surcharge d’informations avec ce dispositif appelé AR-HUD, la réalité augmentée permet ici de mieux appréhender l’utilisation de systèmes électroniques existants. L’exemple donné par Continental est celui du régulateur adaptatif. Sur le pare-brise, une série de barres apparaissent exactement derrière le véhicule précédent, grâce à un système d’affichage tête haute. Le nombre de barres correspond à la distance de sécurité définie par le conducteur via le régulateur. Présenté ainsi, le dispositif apporterait plus de simplicité dans l’utilisation de cet équipement. D’autres applications sont envisagées comme un complément de l’alerte de sortie de voie, mettant en relief les files de circulation afin d’aider le conducteur à mieux se positionner sur la chaussée. D’un point de vue technique, l’équipementier s’appuie sur une nouvelle technologie de projecteur DMD (Digital Micromirror Device) issue du cinéma. Continental prévoit une arrivée sur un véhicule de série d’ici à 2017. La Mazda 2 fidèle au concept Hazumi Mazda a dévoilé des images et quelques bribes d’informations sur la nouvelle Mazda 2 attendue cet automne. La polyvalente s’affiche avec le style « Kodo » des dernières réalisations de la marque. Le concept Hazumi du Salon de Genève en mars dernier nous avait déjà donné les clés de la future Mazda 2. Et cela se confirme avec le dévoilement du modèle définitif qui sera présenté à Paris début octobre. Cette génération de la polyvalente japonaise, baptisée Demio au Japon, est donc une nouvelle déclinaison du style Kodo que l’on retrouve sur les Mazda 3, 6 et CX-5. La Mazda 2 profitera des technologies SkyActiv réduisant la consommation à l’image de ses moteurs 1.5 l essence et diesel (dont la puissance devrait être respectivement de 100 ch et 105 ch). Cette voiture disposera aussi de la connectivité MZD compatible avec les Smartphones, d’un affichage tête haute et d’aides à la conduite dernier cri. Le constructeur d’Hiroshima nous en dira plus d’ici à l’automne pour sa commercialisation. Lada Vesta Concept : une nouvelle berline pour 2015 Après nous avoir dévoilé son nom en mars dernier, Lada présente une première photo de sa nouvelle berline destinée à remplacer la vieille Priora. Après le 4x4 XRAY remarqué l’an dernier au Salon de Moscou, c’est le deuxième modèle du plan produit dévoilé parmi les six attendus. Lada vient de présenter une première photo de sa future berline tricorps remplaçante de l’actuelle Priora : la Vesta. Le Concept Vesta sera officiellement dévoilé le 27 août prochain lors de l’ouverture du Salon de Moscou 2014. En attendant, le constructeur russe nous fait patienter avec une première photo teasing nous permettant d’observer le tournant abordé par la marque, en termes de style mais aussi de qualité. La Vesta doit son design à Steve Mattin, ancien designer de Volvo et Mercedes. Elle représente un pas en avant supplémentaire dans le repositionnement de la marque, qui cherche clairement à monter en gamme et prendre sa part dans le marché russe. Rappelons que AvtoVAZ, le premier constructeur russe, est récemment passé sous le contrôle de l’alliance Renault-Nissan. Petites annonces Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». offres d’emploi Needed assistant marketing manager for a pharmaceutical cie in Mansourieh with strong supervisory and communication skills. Send CV to : [email protected] réservée donc seulement au Royaume-Uni, avec un nombre limité de 40 exemplaires. Basée sur la 911 Turbo S, cette « Exclusive GB Edition » accueille nombre d’éléments disponibles dans le programme de personnalisation, permettant la filiation avec le modèle d’origine. Ainsi le coupé allemand se pare de bandes latérales noires au logotype Porsche, de jantes accouplé à une boîte Sportshift III à 7 rapports de dernière génération. La bête revendique le 0 à 100 en 4,1 s, soit 0,2 s de plus que le Coupé, et atteint 323 km/h en vitesse de pointe. Elle dispose en outre de freins en carbone-céramique pour arrêter la cavalerie. Côté esthétique, le modèle suit les traces de la V12 Vantage S Coupé et dispose d’un capot ventilé, de composants en fibre de carbone et de touches d’argent noir ou titane. Le Roadster dispose également d’une grille agressive qui puise directement son inspiration dans le concept CC100 Speedster. À noter que cette « Baby Aston » dopée aux anabolisants est personnalisable par la branche « Q by Aston Martin », qui permet de choisir à sa guise les teintes de carrosserie, les jantes, les cuirs, les essences de bois, les matériaux intérieurs et extérieurs, etc. Pour rappel, si la V12 Vantage S est vendue 178 076 euros, le Roadster devrait atteindre, voire dépasser les 200 000 euros ! Ford dévoile la puissance exacte de la nouvelle Mustang Demandons chef comptable, homme ou femme, libanais(e), 10 ans d’expérience, à Dora, plein-temps ou partiel. info@khc. lb.com or fax : 01/251468. Porsche 911 Turbo S Exclusive GB Edition : pour les 40 ans du Turbo Afin de célébrer les 40 ans de la version Turbo de la 911, Porsche a décliné une édition anniversaire de 40 unités aux accents du modèle 1974, seulement disponible au Royaume-Uni. Après le cinquantenaire de la 911 fêté l’an dernier, c’est le mariage avec le Turbo qui célèbre aujourd’hui ses 40 ans. Pas d’officialisation générale, seule la filiale britannique met en place une édition anniversaire, Vantage S et devient Roadster Technologie immobilier location Bayada, appt 250m2, s. de luxe, 3 c. à c., 2 s., c. d. b., nouv. imm., vue pano. mer/montagne, 4e ét., 2 park. Tél. : 03/707577. À louer appt 100m2, Sanayeh. Tél. : 03/443426. À louer magasin 100m2, très bon état, 40000$/an, sis à Mar Mikhaël. Tél. : 03/488568. Achrafieh, appt 100m2, en bon état avec une vue dégagée, 2 ch., 1 park., 24000$/an. tél. : 01/616000, www.sodeco-gestion.com Achrafieh, appt neuf 140m2, 2 ch., cuisine équipée, 1 park., 21000$/an. Tél. : 01/616000, www.sodeco-gestion.com Saïfi, Convivium 6, appt neuf 85m2, 1 c. à c., 1 s. d. b., salon, s. à m., cuis. équipée, 1 park., 25000$/an. 70/888777. À louer chalet meublé, Rimal, 2 chambres à coucher, salon, 2 toilettes, cuisine fermée, terrasse 100m2. 03/605252. Beit-Méry, à louer appt meublé, 3 c. à c., vue panoramique, quartier calme, parking. 70/936109 – 70/586518. AP 2348 : Achrafieh, quartier calme et résidentiel, à quelques minutes de l’ABC, bel immeuble, appt 140m2, 2 c. à c., 2 s. d. b., salon, etc., 3 a/c, 1 parking, prix 1250$/mois. Tél. : 01/900000,www.plusbrokers.net A7423 : Rent, Rmeil, office 116sqm, 2 parkings, 42000$/ year. Ultimate Brokerage 01/992993. immobilier vente Luxury building in Hamra, Wardieh, one apartment/floor, simplex 174 sqm, duplex 236sqm + 90sqm terrace, includes one parking for simplex & two parking for duplex + cellar. For info call us on : 01/444444, ext. : 103, cell : 03/786595. À vendre appt 185m2, Achrafieh, Furn el-Hayek, gde réception, s. à m., 2 c. à c., c. d. b., sans parking. Tél. : 03/789351. A6145 : Gemmayzé, apt 500sqm, 4 bedrooms, 2 parkings, 2350000$. Ultimate Brokerage 01/992993. A7215 : Sale, Tabaris, apt 390sqm, 4 bedrooms, 2 parkings, 2047000$. Ultimate Brokerage 01/992993. A7500q : Sale, Sioufi, apt 235sqm, 3 bedrooms, 2 parkings, 822500$. Ultimate Brokerage 01/992993. Achrafieh, appt tout neuf 245m2, 3 master bedrooms, vue imprenable, prix intéressant. Tél. : 03/313752. À vendre dans les projets suites Faqra, chalet 130m2 avec une terrasse de 50m2, 3000$/m2. 76/187046. Monteverde, appartement 293m2 dont jardin 86m2, 3 chambres, cuisine équipée, jacuzzi, 540000$. Tél. : 03/807517. Ballouneh, appt 210m2 avec une vue dégagée, 3 ch., 2 park., 360000$. Tél. : 09/916816, www.sodeco-gestion.com Yarzé, à vendre appartement 450m habitable 300m jardin, parking, 2 caves, vue panoramique, 1500000$. 03/862670. Beit-Méry, 2 luxe apts, same bldg, 2nd & 3rd floor, pano. sea view, 485sqm/apt, 290sqm covered for 3rd floor + terrace, with infinity pool outdoor, no agents, top apt. Tel. : 01/566471 – 03/089986. Cherche villa/terrain, Yarzé, Jamhour, Rabieh, Aïn Saadé, Beit-Méry & Baabdate. 01/487321. automobiles À vendre VW EOS cabriolet TSi, mod. 2008, origine Kettaneh, 66000km. 70/936109 – 70/586518. Aston Martin Rapide, 2011, 15000km, dark blue on blue. Call : 76/191911. Porsche Boxster S, 2013, 12500km, GT Silver, intérieur cuir rouge, PDK sport chrono plus, jantes 20, bose, etc., valeur des options 45000$, prix 88000$. 76/900950, entre 10h et 18h. divers À vendre action familiale au al-Yarz Leisure Club. Tél. : 03/954253 – 03/908611. Set complet Limoges Bernardaud + set Baccarat âge 30 ans neuf, 14000$. 03/607037. 16 Ici et ailleurs Le 21 juillet dans l’histoire 1831 : le prince Léopold devient Léopold Ier, roi des Belges, après la séparation de la Belgique et de la Hollande. 1899 : naissance de l’écrivain Ernest Hemingway (mort en 1961). 1954 : les accords de Genève marquent la fin de la guerre d’Indochine. 1974 : Eddy Merckx remporte le Tour de France pour la 5e fois. 2008 : arrestation de Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie. 2011 : l’ultime atterrissage en Floride et le dernier vol d’Atlantis referment l’ère des navettes spatiales. 2013 : le roi des Belges Albert II abdique, après vingt ans de règne, au profit de son fils aîné, le prince Philippe. L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. Fax 05/454108 Régie publicitaire - Pressmedia Tél. 01/577000 - Fax 01/561380 Président-directeur général Michel EDDÉ Administrateur délégué Nayla de FREIGE Éditorialiste Issa GORAIEB Rédacteur en chef Nagib AOUN Rédacteurs en chef adjoints Abdo CHAKHTOURA (directeur responsable) Gaby NASR Secrétaire général de la rédaction Michel TOUMA (directeur responsable) Liban Élie FAYAD Tilda ABOU RIZK Culture Maria CHAKHTOURA International Antoine AJOURY Économie Rana ANDRAOS Sports Makram HADDAD Rédaction Web Émilie SUEUR Directeur financier Georges CHAMIEH Informatique Ghassan KHNAISSER Département technique Fady SAAIBY Yehya HAMDAN lundi 21 juillet 2014 Léa Salamé, résilience et détermination Rencontre Elle a quelque chose de félin dans le regard, un félin en suspension sur un fil, dans l’attente de deux nouvelles aventures qui démarrent, ensemble, à la rentrée et la propulsent au-devant de la scène, en dehors de cette retenue : « On n’est pas couché », la célèbre émission de Laurent Ruquier sur FR2, et l’interview politique du matin sur France-Inter. Carla HENOUD Depuis l’annonce faite à Léa Salamé, reprise par tous les médias français, qu’elle succède à Natacha Polony dans On n’est pas couché, la belle femme, 35 ans en octobre, très demandée, choisit les interviews auxquelles elle se livre prudemment. Les couvertures des revues people et autres magazines intéressés par sa vie personnelle, trop peu pour elle ; Léa accepte de se confier au Monde, aux Inrocks et (merci Léa) à L’Orient-Le Jour. C’est que, depuis un mois, l’actualité de Léa Salamé est chargée et surmédiatisée : sans même l’avoir sollicitée, elle est contactée par Laurent Ruquier pour reprendre le poste très convoité de Natacha Polony dans On n’est pas couché, sur FR2, aux côtés d’Ayméric Caron. À peine a-telle accepté que France Inter lui propose l’interviewphare de 7h50 où elle va pouvoir, à son grand bonheur, parler et faire parler de politique française, sa véritable passion. « Mon rêve a toujours été d’être journaliste, avouet-elle, bien plus que chroniqueuse ou éditorialiste. Interviewer des personnalités politiques reste l’exercice que je préfère. » Souvenirs d’enfance ans, « comme de nombreux Libanais, alors », suite au déclenchement de la guerre dite civile. « Mais contrairement à de nombreux Libanais, précise-t-elle, nous sommes restés. J’ai grandi là-bas, avec le déracinement qu’on peut imaginer. » Et de citer Sartre : « Tout homme a son lieu naturel ; ni l’orgueil ni la valeur n’en fixent l’altitude : l’enfance décide... » De son ADN libanais, elle conserve une résilience, la détermination de toujours « foncer », qui se frotte à son côté arménien, plus prudent, hésitant, résistant aux changements. Devenue naturellement française, elle confirme : « J’ai fait un trou et j’y suis heureuse. » « Je garde des liens très forts avec le Liban, poursuit-elle. Il me faut 10 à 15 jours par an à Beyrouth pour me sentir bien, comme le fait un grand nombre de Libanais... » Prendre du recul, toujours relativiser, dans une forme d’humilité sincère. Léa n’a pas la grosse tête même si elle est, comme elle l’avoue, un peu « tête brûlée ». La voix est calme, les mots se posent et se déposent au gré des confidences, laissant s’échapper, parfois, des prémices d’émotion. Dans son cursus universitaire, après une scolarité à l’École alsacienne, le droit à Assas, Science Po. Entre les deux, une année d’études de journalisme à New York. Nous sommes en septembre 2001. Le 11. Léa, qui habite à quelques blocs du World Trade C e n ter, est, « comm e tant Fille de l’ancien ministre de la Culture Ghassan Salamé et de Mary Boghossian, qui contribue auprès de ses frères au développement de la Fondation Boghossian, Léa a quitté le Liban pour Paris à l’âge de 5 Léa Salamé, la journaliste qui fait l’actualité. d’autres, précise-t-elle encore, légèrement blessée, rien de grave, ce n’est pas comme si j’avais perdu un membre... ». Pas de véritable « traumatisme », ce mot qu’elle déteste, mais plutôt le sentiment furtif « que j’allais mourir. Si j’étais juste française, ça aurait été l’événement de ma vie. » Le véritable choc pour elle se produira quelques mois plus tard, lorsque son père, en mission pour l’Onu à Bagdad, échappe de peu à un attentat. « Pendant deux à trois heures, je pensais qu’il était mort. C’est à ce moment-là que j’ai basculé dans une crise de nerfs qui n’est pas mon style... » Avant de se reprendre et de reprendre le cours normal des choses, munie de cette distanciation qui la protège. En 2004, après un stage auprès de Jean-Pierre Elkabbach, séduit par sa culture et sa connaissance politique du Moyen-Orient, elle fait ses premières apparitions télévisées sur Public Sénat. D’abord programmatrice, elle gravit les échelons « un à un », apprend tout. Au bout de quelques mois, le mentor Elkabbach lui demande, sans préparation, de présenter le Flash. Après une catastrophique prestation, il lui dira : « Ce n’est pas ça, mais il y a une présence, un regard. On continue demain ! » Le lendemain et les années qui ont suivi, elle a renforcé le regard, épanoui la présence, assuré les Flashs, puis l’émission-magazine Paroles du monde. En 2007 et après un important casting, elle est engagée par la nouvelle chaîne France 24 pour animer La Soirée, tranche d’infos aux côtés d’Antoine Cormery, puis l’émission Paris Direct. « C’était une période très heureuse, se souvient-elle. Mais j’ai commencé à m’ennuyer, la politique internationale n’est pas ce que je préfère ! » Il y a presque un an, c’est I>Télé qui la subtilise à la chaîne internationale. Elle s’y sent chez elle, avec On ne va pas se mentir et surtout Ça se dispute, chroniqueuse de charme bien installée auprès de Éric Zemmour et Nicolas Domenach. L’actualité Arrive alors LA proposition, à travers un texto de Ruquier, « que je ne connaissais pas personnellement ». Elle le rencontre, hésite, puis accepte. « Une opportunité pareille ne se refuse pas, j’en suis très honorée. » Les raisons qui l’ont convaincue ? « C’était instinctif. J’ai vu Laurent Ruquier une seule fois et j’ai eu envie de travailler avec lui. » Le challenge, « immense », qui débute le samedi 30 août est doublé d’un autre, à France Inter, le 25. « Même si j’avoue avoir un peu peur, j’essaie d’aborder la chose d’une manière humble. » Exposée à tous les coups – les risques d’un métier public –, attendue au tournant, parions que cette femme travailleuse, généreuse et mesurée saura être à la hauteur. « Avant, j’avais des étoiles dans les yeux, maintenant rien ne m’effraie, » conclut-elle. Au Liban, on parle libanais, oui mais un libanais « à la libanaise » ! Entre le passage des peuples sur ce bout de terre et les voyages des Libanais dans le monde, nous nous sommes construit un langage hétéroclite « extra » ! Madmozél écoute, Madmozél prend note. Des mots à consonance bizarre... Mais d’où viennent-ils ? deborahphares.wordpress.com Cinéma Décès de James Garner, star de la série « Maverick » James Garner, star de la série télévisée américaine Maverick dans les années 50 et 60, est mort à 86 ans, a-t-on appris auprès de la police de Los Angeles hier. L’acteur est « mort de causes naturelles » samedi soir, a expliqué l’agent Alonzo Iniguez, sans plus de détails. James Garner s’était fait connaître grâce à la série Maverick dans laquelle il interprétait Bret Maverick, un joueur de poker invétéré dans une ambiance de western. La série, tournée entre 1957 et 1962, a aussi permis à de jeunes pousses tels Clint Eastwood et Roger Moore de se lancer à Hollywood. Dans les années 1970, James Garner a ensuite interprété le rôle du détective James Rockford dans la série 200 dollars plus les frais (The Rockford Files), qui lui valut un Emmy en 1977. Au cinéma, il a joué dans la Grande évasion avec Steve McQueen ou Victor Victoria avec Julie Andrews.
Similar documents
Israël et le Hamas pris dans un engrenage - L`Orient
ministres, les allégeances politiques se combattent et se paralysent l’une l’autre, seuls les organismes de sécurité continuent de faire leur travail. Or nul part ailleurs, comme dans ce domaine, l...
More informationPrêts, partez - L`Orient
place de l’Étoile, sont, en effet, tout tracés. Qu’on ne s’attende donc pas, ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain, à ce que notre élection présidentielle ressemble un tant soit peu à ce qu’el...
More information