Entrenews 182 - Accueil
Transcription
Entrenews 182 - Accueil
182 octobre 2013 www.jura.cci.fr création d’entreprise les clés d’un projet réussi 10 contraintes règlementaires : Actualité Portrait un frein au développement ? aéroport Dole Jura Environnement, urbanisme, santé… Les normes s’accumulent pour règlementer la vie quotidienne. Si les élus avouent leur agacement, les chefs d’entreprises craignent pour leur développement. L’administration, elle, reste stoïque… une certaine idée du comté 60 000 passagers fin septembre 2013. Les destinations proposées au départ de l’aéroport séduisent toujours plus de voyageurs. 03 Jean-Charles Arnaud, Le parcours de Jean-Charles Arnaud est marqué par une succession de paris vertigineux. En trente ans, ce polinois a fait de Juraflore une marque d’excellence, racheté le fort des Rousses et s’est hissé à la présidence de l’INAO. Le débat est ouvert 21 07 CCI JURA Edito 3 4 Plan d’action pour le commerce Création d’emplois locaux et innovants 5 Conférence de N. Bouzou Vent : priorité aux financements locaux 6 7à 9 10 à 15 16 18 20 21 22 24 25 26 28 29 30 Actualité Aéroport Dole Jura ajoutées qui induisent ces créations de richesses, sont les moteurs incontournables de toute société. Les étapes de la création d’entreprise, quelles que soient les formes juridiques, peuvent être un parcours du combattant qui ne doit pas décourager. Ces étapes, en fait, ne sont rien face à la persévérance nécessaire des chefs d’entreprises tout au long de la vie de leur entreprise. Ce n’est en effet jamais un long fleuve tranquille et ce ne le sera jamais. C’est justement tout le challenge de l’entreprenariat pour ces moments de réussite et de satisfaction. Développement des territoires Hôteliers et restaurateurs : miser toujours plus sur la qualité le débat est ouvert Contraintes règlementaires : Un frein au développement ? Dossier Création d’entreprise, Les clés d’un projet réussi Réseaux Réseaux territoriaux interprofessionnels Rencontres dirigeants Industrie Jura aménagement du territoirE Innovia : un hôtel d’entreprises Expertise territoriale par la CCI Innovation Rally’nov Créativité et management Portrait Jean-Charles Arnaud ENVIRONNEMENT Nouvelle filière éco-mobilier Rudologia Enseignement supérieur Être chef d’entreprise et étudiant ! Formation La formation des salariés est essentielle Dans un contexte toujours difficile induisant une certaine morosité qui décourage nombre d’acteurs économiques, il faut trouver des pistes de motivation. L’entreprenariat en est une, au travers des sources induites de créativité, d’innovation, de changement et de management d’équipe pour atteindre la satisfaction du client. C’est ainsi que l’Entrepreneur trouve son épanouissement et le plaisir que procure la réalisation de soi dans la construction et la mise en œuvre d’un projet de vie professionnelle entrepreneuriale et cela en dépit des difficultés et des contraintes inhérentes notamment au jeu de la concurrence. Cette concurrence si souvent décriée ou tout simplement omise est pourtant source d’adaptation et de progrès, donc de développement au travers d’une certaine compétition qui incite à trouver les meilleurs moyens licites et loyaux pour faire mieux. Les enjeux dans le domaine sont illimités, car il s’agit aussi du renouvellement toujours nécessaire d’entreprises indispensables à toute activité économique répondant aux besoins de tout un chacun. Les valeurs Compétences / CIBC Le Fongecif Conduite du changement EnTREPRENDRE Rencontre avec les repreneurs du « Relais des Salines » M-commerce Challenge des unions commerciales Forum Pro-Est international Les clés de l’international Forum Pays Benelux Crédits photos : Studiovision - Jean-Marc Baudet / CCI du Jura / Air Corsica / Tadeo-Acceo / Nicolas Bouzou / Conseil général du Jura / Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté / Eureka communication / Atelier Zou / Fotolia / iStockphoto / CCI International / Asphor / Régie MCC. La CCI, comme décrit dans ce magazine, accompagne les porteurs de projet dans la maturation du business modèle et dans le suivi du calibrage des premières années. La plateforme « porteurs de projets », qui fait ses preuves tous les jours, est un formidable outil d’aide et d’assistance qui s’inscrit dans un réseau d’experts de toute nature à la disposition des nouveaux entrepreneurs. Après un guide méthodologique sur la reprise d’entreprise en 2011, la CCI du Jura élabore un guide sur la création d’entreprise qui sera distribué à l’occasion d’une nouvelle soirée au Carcom à Lonsle-Saunier, le 28 janvier 2014, focalisant sur l’envie d’entreprendre qu’il convient impérativement de refaire émerger en rappelant les ingrédients de la réussite : vision, travail, compétence, rigueur et prise de risques. Il en va en effet de l’avenir de notre tissu économique et donc des emplois. Rémy Laurent, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura BP 377-39016 Lons-le-Saunier cedex Tél. 03 84 24 15 76 - Fax 03 84 24 54 62 [email protected] - www.jura.cci.fr Directeur de la publication : Luc Drevet Rédacteur en chef : Claudie Favre Conception et réalisation : IDAHO Numéro réalisé avec le concours d’Armand Spicher, journaliste Impression : Est Imprim EntreNews est imprimé sur un papier Inapa Oxygen offset 100 % recyclé Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 Périodicité trimestrielle • N° de commission paritaire • ISSN 01963-2649 Dépôt légal n° 4233 - Octobre 2013 Actualité Aéroport Dole Jura Des vols attractifs et une bonne promotion de la destination Jura 1 500 passagers. Les compagnies IGavion et Air Corsica ont assuré des vols tous les mercredis et samedis à destination de la Corse. De son côté, la liaison avec la capitale de la Côte d’Azur, Nice, a été fréquentée par plus de 2 300 passagers. L’aéroport Dole Jura a connu une affluence record durant la saison estivale Le trafic de l’aéroport a connu, entre 2011 et 2013, un essor rapide et d’envergure, passant de moins de 5 000 passagers annuels à plus de 37 000, puis 60 000 fin septembre 2013. L’activité commerciale de l’Aéroport Dole Jura poursuit sa croissance, bien amorcée en 2012 grâce au lancement de lignes régulières et en particulier au trafic low cost. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2013, l’Aéroport a accueilli plus de 60 000 passagers commerciaux (c’est-à-dire ayant un titre de transport), tous trafics confondus. Destination : la presse touristique britannique goûte le Jura Convaincus du potentiel que représente le marché britannique pour le département, les acteurs de la promotion touristique dans le Jura ont organisé un voyage de presse pour les journalistes anglais. Du 5 au 8 octobre, ces derniers ont été invités à visiter quelques-uns des atouts du Jura, côté ville, côté vignoble et la Bourgogne, région proche et souvent référente pour les touristes étrangers. Porto demeure la destination phare proposée au départ de l’aéroport avec plus de 25 900 passagers transportés sur cette ligne depuis le début de l’année. La rotation supplémentaire proposée le mardi pendant le mois d’août a connu un large succès. Lancées au printemps dernier, les deux autres lignes de la compagnie Ryanair, à destination de Londres et Marrakech, enregistrent pas moins de 24 500 passagers cumulés. Cette offre de lignes régulières, saisonnières ou à l’année, est complétée par des vols charters ponctuels organisés par les agences de voyage de la région : cet été, les passagers ont également embarqués pour les Baléares et la Tunisie au départ de l’aéroport Dole Jura. www.aeroportdolejura.com Les vols à destination de Bastia et d’Ajaccio ont répondu à la demande de plus de Un nouveau point de restauration Depuis le 11 juillet, le « Bar à caf » propose, dans l’enceinte de l’aéroport, boissons, glaces, sandwichs, salades pour se rafraichir et se restaurer en attendant de décoller. Manuel Melières, gérant de cet espace, tire un bilan très positif de cette première saison à l’aéroport : « Nous avons accueilli beaucoup de clients et les chiffres ont été en constante progression. J’assure une présence tous les jours à l’aéroport et un deuxième point de restauration, sous forme de bar mobile, est installé en salle d’embarquement au moment des vols ». L’essor de l’aéroport profite aussi aux commerces alentours Philippe Guigneret, gérant du Buffalo grill de Choisey est ravi du fort développement de l’aéroport : « Nous accueillons de plus en plus de personnes en provenance ou en partance de l’Aéroport. Ces clients sont facilement repérables : ils sont souvent pressés et arrivent pour la plupart en dehors des heures de services les plus chargées ! Mais nous savons répondre à leurs attentes et je suis heureux de cette progression sensible de notre clientèle qui est toujours un plus. » 03 Plan d’action pour le commercE : Les principales mesures Le 19 juin dernier, Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, a présenté en Conseil des Ministres, les 50 mesures du plan d’action pour le commerce et les commerçants. En France, le commerce est un secteur essentiel à l’économie et à l’emploi car il représente 11 % du PIB, 730 000 entreprises et plus de 3 millions de salariés Equivalent Temps Plein*. Il fait face à d’importantes mutations : évolution du comportement des consommateurs, nouvelles technologies et e-commerce, développement de nouveaux formats de distribution… Les principales mesures portent sur les sujets suivants : aider les entreprises à s’adapter aux nouvelles normes, améliorer le financement des commerces indépendants dans les phases critiques, moderniser la fiscalité, favoriser la transmission (les Chambres de Commerce et d’Industrie seront missionnées pour un recensement exhaustif des cédants et repreneurs potentiels), améliorer la sécurité (avec notamment la diffusion d’un guide des bonnes pratiques dans lequel le dispositif jurassien Alerte Commerces aura sa place et la nomination de référents sécurité-commerce dans les CCI…), renforcer la cohérence et l’efficacité du droit de l’urbanisme commercial (la CCI du Jura a d’ores et déjà réactualisé le dernier inventaire de 2008 pour l’intégrer dans son futur Observatoire Territorial du Commerce) et l’intégration des « drive », maintenir les commerces indépendants dans les centres-villes… Le plan détaillé est consultable et téléchargeable sur www.jura.cci.fr/infos-pratiques-commerces-et-services * chiffres du Ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme Contact Emmanuel Bredon au 03 84 86 42 31 ou [email protected] Création d’emplois locaux et innovants au cœur du Haut-Jura L’équipe Tadeo-Acceo et les élus des Bouchoux ont organisé le 21 juin dernier à destination des institutionnels, médias et habitants de la région, les « portes ouvertes » de la 1 ère plateforme créée en zone rurale. Cette première ouverture caractérise l’engagement d’acteurs du privé depuis 2006 qui, après avoir initié la création d’un écosystème innovant à fort impact sociétal, ont accompagné l’entreprise dans cette logique de création d’emplois en zone rurale au bénéfice de tous et notamment du maillage de territoires isolés en très hautdébit. Pendant la visite, un entretien a eu lieu en direct avec une jeune femme sourde, interne en médecine démontrant ainsi les enjeux de la transcription de la parole dans l’expression des talents des personnes sourdes et malentendantes… Tadeo-Acceo lançait fin 2011 sa première formation d’e-transcription en zone rurale grâce à des partenaires régionaux engagés (Etat, Région, Département, Collectivités locales, partenaires fondateurs…) en 04 faveur d’une quinzaine de personnes « locales » avec, à la clé, un emploi à forte valeur ajoutée. Installés depuis mai dans les locaux de l’ex- Gendarmerie, ces « apprentis » jurassiens ont ainsi pu présenter leur métier de « Transcription Instantanée de la Parole » en direct et à distance. Pendant 2 ans, ils reçoivent une formation au métier d’e-transcripteurs ® et peuvent à terme permettre à des milliers de salariés, clients, administrés, usagers ou bénéficiaires entendants et sourds de communiquer ensemble en toute autonomie. Première pér iode suivie d’une for mation continue de 3 ans afin d’at teindre le nive au le plus exper t de ce métier. Deux autres établissements dans le Haut-Jura seront ouverts : l’un à Bellecombe (premier site identifié initialement de 90 habitants) et un troisième à définir, portant à terme le nombre d’emplois créés à une centaine de personnes. www.acce-o.fr conférence de Nicolas Bouzou co-organiséE par la cci et l’uimm « Crise ou mutation : nous traversons une période de grands bouleversements industriels, technologiques et géopolitiques. Le challenge des prochaines années va être d’assumer ces mutations, possibles vecteurs de croissance ». Ce thème fera l’objet d’une conférence de l’économiste Nicolas Bouzou proposée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura et l’UIMM de Franche- Comté le 15 octobre à 16h30 à la Commanderie à Dole. Diplômé de l’Université Paris Dauphine, Directeur du cabinet de conseil Asterès, Directeur d’études et enseignant en MBA à l’Ecole de Droit de l’Université Paris II, Vice-Président du cercle Turgot, Nicolas Bouzou travaille sur la croissance, la politique économique, l’organisation territoriale et la santé. Auteur de plusieurs livres, il rédige régulièrement des articles pour la presse écrite (Le Figaro, les Echos) et est également chroniqueur économique à la télévision. Vents du GrimonT : priorité aux financements locaux Pour garder dans l’économie locale les dividendes du vent, Jean-Louis Dufour, Maire de Chamole et Président de l’Association Vents du Grimont, projette la création d’une société détentrice d’une ou plusieurs éoliennes du futur Parc de Chamole (Jura). A quelques kilomètres de Poligny, le projet de parc est développé par Intervent, une société mulhousienne, depuis 2007. Il comporte potentiellement 9 éoliennes de 2,35 MW qui seront raccordées au réseau électrique à haute-tension à proximité d’Arbois (à 7 km). La production espérée à pleine puissance est de 42 000 MWh, soit la consommation de 12 000 foyers. « Elles seront installées pour partie en forêt, non visibles de Poligny et auront une durée de vie de trente ans » indique Jean-Louis Dufour. Originalité de la démarche, la société créée sera détenue par des citoyens et des collectivités, ce qui permettra une redistribution locale des revenus du parc éolien. Sachant qu’une seule éolienne coûte 3,5 M€, l’association doit donc mobiliser très largement les citoyens mais aussi les collectivités locales franc-comtoises. Le parc bénéficie depuis 2009 d’un arrêté « ZDE » (Zone de Développement Eolien) ce qui permet de s’assurer de l’achat par EDF de l’électricité produite à un prix bonifié. Comme le fait remarquer Jean-Louis Dufour : « En Franche-Comté, le seul parc éolien en service est actuellement détenu par des fonds de pension australiens ». A méditer ! www.ventsdugrimont.fr ZOOM L’accessibilité, un enjeu, une obligation La Loi du 11 février 2005 impose aux commerçants, artisans, prestataires de services de rendre leurs établissements accessibles aux personnes à mobilité réduite pour le 1er janvier 2015. Commerces, s, services... vices La CCI du Jura, avec la collaboration de la Êtes-vous prêts ? Direction Départementale des Territoires, s’est mobilisée autour de cette thématique en organisant différents temps d’information et de sensibilisation : « Matinale de l’Entrepreneur » et réunions sur les villes les plus importantes du Jura. Guide des bonnes es pratiques ement accessible à tous. t s. pour un établissement La CCI publie également un Guide Accessibilité, relu et amendé par les services de l’Etat, adressé à chacun de ses ressortissants, aux élus et aux partenaires. Il est également téléchargeable sur www.jura.cci.fr et permet de faire un autodiagnostic. Informations et rendez-vous sur site : Emmanuel Bredon au 03 84 86 42 31 ou [email protected] 05 Le SCOT prépare le développement des territoires Avec le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), les élus du Pays Lédonien, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, mettent en place une réflexion pour créer un schéma de développement commercial. L’objectif de ce document - indispensable à la prise de décision - est d’analyser la situation, les tendances et perspectives d’évolution du commerce. Il servira à fixer des règles d’implantation et d’extension des grandes surfaces, d’organisation et de desserte des équipements commerciaux et devra tenir compte des enjeux pour le bassin : commerces de proximité et de centre-ville, impact architectural, économie d’énergie et aménagement de futurs espaces économiques, mais aussi de secteurs d’activités commerciales et de services à prioriser. Dans le contexte particulier de l’urbanisme commercial jurassien, il paraît important de disposer de ce type de schéma de concertation et de prospective. La CCI, membre du Comité de pilotage de la réflexion, contribue actuellement au Diagnostic d’Aménagement Commercial préalable, le DAC. La même démarche est en cours sur le Pays du Haut-Jura et le même type de partenariat pour le SCOT s’est instauré avec ce territoire, en premier lieu sur le volet commercial. Contacts - Alexia Vincent-Viry au 03 84 86 42 19 ou [email protected] - Emmanuel Bredon au 03 84 86 42 31 ou [email protected] Hôteliers et restaurateurs: miser toujours plus sur la qualité et le numérique Lors de l’Assemblée Générale de l’UMIH39 (Union des Métiers et de l’Industrie de l’Hôtellerie) le 23 septembre, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance pour les professionnels de se mobiliser pour valoriser leurs savoir-faire. Dans un contexte économique difficile où les consommateurs adoptent des comportements à la fois restrictifs sur les dépenses et sélectifs sur le choix de leurs séjours, cet engagement passe en premier lieu par un investissement volontaire et pro-actif sur le numérique (site internet, e-tourisme, e-réputation, image). En effet, plus de 70 % des touristes en hôtellerie 06 consultent ces outils en réseau avant de sélectionner leur destination ou donnent leur avis sur la toile. Ce plan d’action offensif, à la fois individuel, collectif et partenarial, passe obligatoirement par la qualité. Une offre renouvelée et des prestations qui doivent différencier le Jura permettent de se mettre au niveau des attentes de clients de plus en plus exigeants. Des parts de marché sont à conquérir dès l’accueil, la traduction du site internet, l’apprentissage des langues face à l’internationalisation de la clientèle touristique, le « fait maison » en cuisine et dans les assiettes. A cet égard, des dispositifs de labellisation offrent des opportunités à saisir. Pour les hôteliers, le nouveau classement ou encore la marque Qualité Tourisme Franche-Comté sont gages de prestations de qualité auprès de leur clients. Pour les restaurateurs, la marque régionale est un atout supplémentaire ; de même que le titre de Maître Restaurateur qui doit encore se déployer au-delà de la trentaine de chefs qui concourent à la notoriété du Jura sur ce point fort. Contact Philippe Rouget au 03 84 86 42 22 ou [email protected] Le débat est ouvert contraintes règlementaires : un frein au développement ? Trop de lois, trop de règles, trop de normes… Trop chères, trop strictes, trop contraignantes… La plupart des chefs d’entreprises ne sont pas tendres avec l’Administration à qui ils reprochent son pointillisme qui mettrait en péril leur développement quand ce n’est pas leur survie. Ils ne sont pas seuls à entonner ce crédo, beaucoup d’élus se plaignent de l’empilement des textes, qu’ils viennent de Bruxelles ou de Paris. Lois, décrets et normes compliquent leur tâche déjà bien ardue d’aménageurs du territoire. Face à ce déluge de reproches, l’Administration reste stoïque, c’est son essence. Responsables de la sécurité, de l’urbanisme ou de l’environnement campent sur les mêmes positions. Principe de précaution oblige (eu égard à son inscription dans la Constitution), les textes de toutes natures, législatives ou règlementaires, se multiplient au gré de l’actualité, cherchant à se rapprocher du risque zéro. La difficulté tient à établir une sorte d’équilibre entre les réalités des uns et des autres, un équilibre précaire. On a vu il y a quelques mois dans le Jura une fronde des Maires face à la lourdeur des textes, souvent d’origine européenne, qui encadrent leurs compétences. On a vu également un projet d’éoliennes retoqué à cause d’une nichée de chauve-souris et on entend chaque jour les plaintes des patrons contraints de creuser un bassin de récupération des eaux ou de financer un mur pare-feu… Mais la règlementation est-elle seule en cause ? La solution tient peut-être à une interprétation intelligente et mesurée des textes de lois. Tout simplement. « Les normes répondent souvent à un besoin de sécurité » Gérard Perrin, Directeur Départemental des Territoires (DDT du Jura) « Tout le monde reconnaît qu’il y a trop de normes, c’est un constat partagé par les services de l’Etat, mais il existe une vraie prise de conscience des pouvoirs publics et du gouvernement sur l’ampleur normative et ses conséquences sur la compétitivité des entreprises et la vie quotidienne des gens. Le Premier Ministre a annoncé un dispositif de gel de la règlementation. Chaque texte doit faire l’objet d’une étude d’impact rendue publique. Désormais, quand une norme est créée, une norme est supprimée et les nouvelles normes s’appliquent à des dates connues d’avance. De plus, la circulaire du 17 juillet dernier limite les nouveaux textes règlementaires à 5 pages maximum et laisse aux Préfets plus de marge d’interprétation locale et l’ajustement aux territoires. C’est intéressant en termes de prise de conscience. Les normes répondent souvent à un besoin de sécurité, la question est de savoir si on en fait trop ou pas assez. Elles répondent au changement de modèle de développement en cours : la préservation de la nature, la biodiversité, la limitation de l’espace consommé, les économies d’énergie… Localement, il y a deux manières pour faire en sorte que les choses se fassent intelligemment. La première, c’est le pouvoir d’appréciation local laissé aux administrations pour appliquer les textes. La seconde, c’est l’accompagnement, l’aide aux porteurs de projets pour franchir le parcours administratif. Plus nous connaissons les projets en amont, plus nous pouvons faciliter les choses et rapprocher le temps administratif du temps économique. On ne pourra pas supprimer les obstacles, mais on aidera à ordonner les démarches et à gagner du temps. » Conférence débat sur la simplification administrative Mardi 10 décembre 2013 à 17h Comme promis par le Président François Hollande dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, une loi autorisant le gouvernement à agir pour « simplifier la vie des entreprises » est en projet. Ce « choc de simplification » devrait permettre aux entreprises françaises, selon le Ministère de l’Economie, de réaliser jusqu’à 15 milliards d’euros d’économies. Les principales mesures de simplification administratives votées par les Parlementaires seront présentées par les différentes administrations et institutions à l’occasion d’une conférence-débat dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura le 10 décembre prochain à 17h. Cet évènement sera également l’occasion de célébrer les 30 ans du Centre de Formalités des Entreprises (CFE).Plus d’informations dans le prochain magazine. Contact : Alban Buguet au 03 84 86 42 33 ou [email protected] 07 « on n’accepte plus le risque dans notre société » Colonel Coste, Directeur du SDIS Jura Service Départemental d’Incendie et de Secours « La mission des pompiers est double : en amont, la prévention s’appuie sur des règlements pour éviter les sinistres ; la prévision, elle, consiste à prendre les mesures adéquates pour limiter l’impact d’un sinistre quand il a lieu. On n’accepte plus le risque dans notre société. C’est à la suite de sinistres graves qu’on prend de nouvelles normes, mais on les applique avec discernement. Il existe des marges d’interprétation et une liberté de rendre les choses plus simples. Nous sommes conscients de la contrainte que constitue l’empilement des textes, mais d’un autre côté il est plus pratique pour un hôtelier d’avoir un voisin à 8 m qu’à 2,5 m ! » « Quant au problème des surcoûts liés à l’application des normes, il existe aussi des lobbies industriels qui poussent pour que tel ou tel matériau soit utilisé. Derrière les textes, il y a aussi des industries avec des emplois. Le marché de la sécurité est florissant et des entreprises jurassiennes en bénéficient ! Ce que l’on constate à notre niveau, c’est que certains professionnels de l’urbanisme méconnaissent l’environnement qui leur incombe. Si on était consulté en amont on pourrait apporter des conseils et éviter des surcoûts. On le fait autant qu’on peut, mais on nous fait jouer le rôle du vilain petit canard. On n’est pas là pour ça ! » « On crée une norme par jour ouvrable ! » Sylvie Vermeillet, Présidente de l’Association des Maires du Jura « Si ces derniers temps les Maires se sont exprimés un peu plus sur la règlementation, c’est parce qu’ils ressentent une inflation normative. Cette évolution est flagrante depuis le début de ce mandat. On crée une norme par jour ouvrable ! Le problème, c’est qu’elles coûtent cher et sont complexes, la mise en place du Grenelle 2 va coûter 2,4 milliards d’euros aux collectivités dans les dix ans. Elles peuvent aussi dissuader les projets, la mise en place de la RT 2012 induit 12 à 15 % de surcoût pour une construction et, dans le Jura, le nombre de permis de construire a déjà diminué de 14 %. L’excès de règlementation nuit au développement local, c’est pourquoi les Maires réagissent. L’inflation des textes a une origine : 75 % des nouvelles normes viennent de l’Europe et le droit communautaire prime sur le droit interne, il est applicable sans délai. Or, la France cherche à être plus européenne que l’Europe et complique souvent la réglementation. Les fabricants de jouets jurassiens sont obligés de respecter des normes qui ne sont pas demandées aux fabricants de jouets chinois qui vendent en France. L’Europe demande des efforts à ses États membres, mais elle n’en fait pas elle-même. En matière d’urbanisme, le droit français reste prépondérant. Les directives, c’est moins consommer de terres agricoles, mais je note que l’enfrichement attaque bien plus les paysages que l’urbanisme. Il faut une appréciation au cas par cas, parce que le Jura construit par exemple dix fois moins que la Bretagne. De plus, l’État français donne deux fois moins par habitant aux zones rurales qu’aux villes (64 € contre 128 €). Alors un peu de concertation et de compréhension locales seraient légitimes. Le Président de la République dit : « le poids des normes est devenu invivable, 400 000 normes c’est un frein inacceptable à l’initiative et à la compétitivité… Nous pouvons introduire plus de souplesse pour atteindre le même objectif sans qu’il se traduise nécessairement par un interdit, une injonction ou une sanction. » J’attends donc que cet engagement soit traduit dans le Jura avec le même empressement qu’une norme européenne ! » « On ne renoncera pas » Denis Jeunet, Vice-Président du Conseil général, Président de Jura-Nord « Mon point de vue est nuancé. Les normes sont utiles quand elles permettent de faire mieux et il faut reconnaître qu’elles ont amélioré la vie des gens. Dire qu’il n’en faut pas, c’est populiste. Quand elles s’appuient sur la science, oui mais quand elles s’appuient sur un principe de précaution, il faut être prudent. Sur le territoire de Jura-Nord, nous allons déposer notre quatrième projet d’implantation d’éoliennes. Il a été refusé trois fois à cause de la présence de minioptères de Schreibers, une chauve-souris inscrite sur la liste rouge des espèces protégées. La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) nous dit que, du fait de cette présence, on ne peut pas installer d’éoliennes. Nous, on dit : faisons des études et ces études ont tendance à affirmer que le minioptère n’évolue pas sur des milieux ouverts, son biotope c’est la forêt, le projet d’éoliennes est situé dans les champs. Nous allons donc apporter la preuve que notre projet est compatible avec la défense de cette espèce. On ne renoncera pas. Un précédent projet d’implantation d’un pôle enfant aux forges de Fraisans a été annulé à cause de la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol. On a été obligé de le déplacer aux abords du stade où il a fallu construire sur pilotis avec un surcoût important. Je suis pour que l’on fixe des normes, mais donnons également des fourchettes de tolérance. » 08 « Des normes difficilement accessibles » Alexandre Muselier, Gérant de l’imprimerie Caire à Moirans « Une norme ou une règlementation n’est pas un frein en soi, mais c’est l’addition des normes et des règlementations (cumulées aux demandes spécifiques de certains clients) qui augmente de façon importante la partie administrative liée à ces demandes… Dans la période tendue que nous traversons actuellement, nous ressentons le poids de ce travail supplémentaire… Nous avons le label Imprim’vert depuis 2005. C’était pour nous un engagement personnel et une valorisation de l’entreprise (malgré l’impact financier). Depuis, d’autres normes ont vu le jour (PEFC, FSC, Iso 14001…). Malheureusement, bien que 90 % des papiers et cartons que nous utilisons répondent aux labels concernant la gestion durable des forêts, ces normes sont difficilement accessibles aux petites entreprises car trop coûteuses et trop compliquées à mettre en place… Pour finir, les réglementations et les normes font avancer l’entreprise dans le bon sens (environnement, qualité…) mais une question demeure : à l’heure où nous pouvons acheter de l’imprimé en deux clics de souris et à des prix très bas, fabriqué dans des localités que nous ne connaissons pas forcément, les entreprises sont-elles toutes logées à la même enseigne ? » « les normes sont déjà intégrées dans notre process » Didier Besson, responsable de la production d’Epart à Lons-Le-Saunier Créée en 1982 sur le bassin lédonien, la société d’insertion EPART a mis en place depuis 1990 un service de recyclage des palettes usagées. Le principe est simple, récupérer des palettes standards chez les clients pour les recycler en palettes hors normes ou en bûchettes de bois. Une activité régie par les normes Afnor, mais aussi par la norme NIMP 15 qui touche aux conditions d’exportation (les palettes passent dans un four à haute température pour éliminer toute vie microbienne). Didier Besson, Responsable de la production, vit très bien ces contraintes : « Les normes Afnor sont assez souples dans le secteur du bois. Comme nous fabriquons des palettes hors cotes, on est un peu en dehors des normes classiques. Par contre, pour les palettes européennes normalisées, nous avons un agrément et nous sommes contrôlés tous les mois sur les clous et les planches utilisées, sur les longueurs, les dimensions, mais toutes ces normes sont déjà intégrées dans notre process. » Epart recycle également 98% de ses déchets bois utilisés dans la chaufferie des locaux, dans la blanchisserie, dans la réparation des palettes et dans des allume-feu. Si la règlementation n’induit pas de surcoût pour l’entreprise, par contre le passage en norme de qualité ISO 9001 actuellement en cours a un coût non négligeable, même si la démarche n’est pas obligatoire ! « ma contrainte la plus importante » Denis Hochedé, PDG de Comtoise de Traitement de Surface à Saint-Claude « Notre société est organisée selon la norme ISO 14 001 pour avoir une bonne veille et anticiper au maximum l’évolution de la règlementation. Pour nous, c’est capital, cela signifie des investissements lourds et il faut tout à la fois trouver de nouveaux clients et jongler avec les normes. Aujourd’hui, la règlementation représente ma contrainte la plus importante, notamment tout ce qui touche à l’hygiène-sécurité et à l’environnement. CTS dépend de la directive Sévéso qui nous impose des contraintes lourdes et Reach vient se rajouter pour interdire l’utilisation de certains produits. Là-dessus, il faut composer avec les changements de classement de certains produits qui passent en CMR (prévention des risques chimiques), il faut en trouver d’autres et ce n’est pas simple. Ce serait acceptable si tous les pays étaient traités de la même manière, mais il existe une distorsion : l’Italie ou l’Allemagne subissent moins que nous ces contraintes. Je comprends que la loi soit ainsi faite, on a tous envie de travailler plus proprement, mais peut-on se permettre de s’imposer toutes ces normes ? C’est un problème de riches, mieux vaudrait avancer au même rythme que les autres. Le bon côté des choses, c’est que nos règles nous obligent à bouger. Si on survit malgré les pertes de marges et de marchés, on aura vraiment de l’avance, mais c’est un pari. Je crois qu’il faut être plus pragmatique… Il existe un autre paramètre, c’est le timing. Si on décroche un marché, il faut le prendre tout de suite. S’il faut monter un dossier parce qu’on est une entreprise polluante, on perd du temps sans être sûr d’obtenir les autorisations. Et puis, il y a aussi une question de taille. Dans notre métier, plus on est gros, plus on est surveillé et il existe une autre distorsion avec des entreprises plus petites et moins suivies. » 09 DOSSIER Création d’entreprise, les clés d’un projet réussi La Franche-Comté, championne de France de la création d’entreprises 7415 entreprises nouvelles ont été créées entre 2011 et 2012 en Franche-Comté, soit une augmentation de 6%, ce qui en fait la région de France la plus dynamique dans ce secteur. La moyenne nationale oscille entre -2% et +2%. Page 11 - Un accompagnement personnalisé et sur-mesure - Les belles créations passent toujours par l’innovation Page 12 - Le prêt primo-développement n’est pas assez sollicité… - Priorité à l’accompagnement Page 13 - La mise en réseaux des structures est essentielle - Le prêt d’honneur pour une première création Page 14 - LDS, une certaine idée de la sous-traitance lunette - L’Atelier Zou ancré au territoire Page 15 - Princesse Sarah, la péniche-café du port de Dole - BrickAfoli, un légo-center à Lons-le-Saunier - Une soirée événement et un guide pour réussir 10 Créer son entreprise, être son propre maître, décider seul, prendre des risques, assumer… Les images de jeunes patrons à peine sortis de l’enfance et déjà milliardaires de startups truffent le petit écran avec, en corollaire, un message à peine voilé : en période de crise, c’est le moment de se lancer, tout est possible… En effet, à priori tout est possible. Les indicateurs sont formels, plus la courbe du chômage augmente, plus les candidats à la création sont nombreux. Sauf que cette vérité première s’est inversée depuis début 2013. Dans le Jura, ils sont presque 10% de moins à pousser les portes des organismes professionnels. Un tassement qui traduit ce qui n’est pour l’heure qu’un manque de confiance, mais pourrait virer à la résignation. Que se passe-t-il exactement dans la tête des patrons en devenir ? En les écoutant, la passion est toujours là, l’espoir aussi et les bonnes idées ne manquent pas, mais on est loin du compte… Dans un pays qui, culturellement, refuse l’échec, dont le corps enseignant regarde l’entreprise avec appréhension, l’aventure de la création devient vite anxiogène dans le maquis florissant des organismes conseils. Le miracle n’existe pas, mais il peut s’apprivoiser. Le modèle des self-made-men ne concerne toujours qu’une petite minorité d’entrepreneurs. Aujourd’hui, pour se lancer il faut être prêt : avoir un projet, accepter les risques et surtout se faire aider, confronter son idée avec la réalité très cartésienne du marché, des banques, de la concurrence. Un chef d’entreprise est un homme orchestre : technicien, commercial, comptable, gestionnaire… Au moment de se lancer, il doit avoir fait un bilan personnel sur ses compétences, avoir réalisé son étude de marché et son business plan, vérifié son statut fiscal et juridique, abordé les aspects liés au bail et aux assurances, évalué ses investissements… Face à cette apparente solitude, les organismes professionnels foisonnent et s’il y a embarras du choix pour le candidat, tous ne se ressemblent pas. Sur le marché, les capacités d’expertises et les moyens proposés diffèrent parfois profondément, même si tous apportent conseils et formations. De ce point de vue, le système de guichet unique mis en place par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura permet non seulement d’évaluer un projet - quitte à l’abandonner s’il est trop bancal mais aussi de suivre le créateur dans la durée. Et pourtant, seul un futur entrepreneur sur deux fait appel à ces aides qui rassemblent, outre les chambres consulaires, assureurs, expertscomptables, banques, organismes de prêt... La liste est impressionnante et ils auront tous le même langage : on ne crée pas son entreprise par hasard. Et si se lancer dans la grande aventure de l’entreprenariat sera toujours un acte profondément personnel, se faire (bien) accompagner permet d’augmenter fortement les chances de succès d’une très jeune entreprise. A bon entendeur ! La pérennité des entreprises à 3 ans est de 66 % en France. Ne pas créer en solitaire Dans le Jura, pour les entreprises accompagnées et/ou formées, ce chiffre atteint près de 80%. Boris SIMUNIC, Responsable de l’espace entreprendre à la cci du jura « un accompagnement personnalisé et sur-mesure » Chaque année, 1000 personnes sollicitent la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura pour créer ou reprendre une entreprise et plus de 400 sont accueillies sans rendezvous. En quoi le premier contact avec un porteur de projet est-il capital ? Toute personne qui vient à la CCI est reçue de manière individuelle lors d’un entretien découverte, ce service est un vrai luxe. Ce premier contact permet de qualifier les projets et de bien détecter les besoins et les attentes des candidats à l’entreprenariat. Cela permet également de réorienter les initiatives qui paraissent éloignées de la création d’entreprise. Quel est l’intérêt du guichet unique mis en place à la CCI ? Le principe est de mettre à la disposition du futur créateur des spécialistes qui respectent le processus complet d’accompagnement et ainsi de définir un parcours personnalisé. Notre force, ce sont nos compétences : étude de marché, prévisionnel d’activité, gestion, statuts fiscal, social et juridique, bail commercial… Si d’autres besoins apparaissent, on peut également y répondre. Comment accompagnez-vous les porteurs de projets ? Nous proposons cinq types de prestations (information, formation, conseil individuel, formalités et suivi post-création) qui sont quasiment « sur-mesure ». Nous n’avons pas de parcours type, on s’adapte aux besoins du porteur de projet et on s’interdit de flécher les personnes. Par exemple, on ne propose pas forcément la demi-journée d’information préalable. On compare souvent le parcours du créateur à une course d’obstacles, dans quelle mesure pouvez-vous le soutenir ? Notre rôle est de détecter les besoins et de mettre le créateur en face des bons interlocuteurs, internes et externes, au bon moment. Il faut absolument que la personne parte dans la bonne direction, soit en renforçant le projet, soit en le repositionnant. Inciter à créer des gens qui ne sont pas prêts ou pas prédisposés, c’est une erreur, surtout quand on sait les conséquences d’un échec sur la vie personnelle. Nous devons être très attentifs. Comment expliquer la baisse de création d’entreprises ? La chute de 10 % des demandes de création, observée alors que le chômage est en hausse depuis ce début d’année, reflète la perte de confiance. D’ordinaire, le nombre des demandes de création suit la courbe du chômage. La majorité des créateurs sont là pour créer leur propre emploi et se dégager entre 1 000 et 1 500 € par mois. Créer c’est possible mais la démarche doit être souhaitée et bien préparée. Un créateur doit être multi-casquettes et avoir les aptitudes d’un chef d’entreprise n’est pas donné à tout le monde. joël faton, expert-comptable « Les belles créations passent toujours par l’innovation » Depuis un an et demi, Joël Faton expert-comptable à Cogesten, voit beaucoup moins de porteurs de projet. Pour tout dire, pratiquement pas… Une situation qu’il ne faut pas dramatiser : « Les gens sont plus prudents, mais ce ralentissement est lié à la conjoncture, tout peut redémarrer très vite. Et puis, le statut d’auto-entrepreneur doit jouer. Nous, les experts-comptables, nous ne les voyons pas, ils ne nous consultent pas. » Par contre, le constat que fait Joël Faton touche davantage au type de projet : « Pour la plupart, c’est de l’artisanat ou du commerce, les gens créent leur propre emploi. Il n’y a quasiment pas de projet innovant à potentiel. » Une réalité qui s’explique par plusieurs facteurs : « Dans le Jura, nous n’avons pas de formation supérieure. A Besançon, le pôle innovation aide les créateurs, ensuite ils restent sur place. Il nous faudrait un vrai soutien à l’innovation qui suscite des vocations. Aujourd’hui, les personnes ont souvent des apports limités, elles ont du mal à apporter 10 000 € et les banques hésitent beaucoup à les accompagner. Heureusement, les prêts d’honneur et l’aide de Pôle Emploi aux chômeurs créateurs sont de bons soutiens. En général, les gens que nous voyons ont des projets assez avancés, notre rôle est de leur dire clairement ce que nous en pensons, nous les accompagnons pour leur business-plan, sur le choix de leur statut juridique, social et fiscal. Après le début d’activité, nous les suivons également avec des tableaux de bord pour les aider à anticiper les décisions. Ce qui compte avant tout, c’est la qualité des personnes plus que du projet. » 11 Financer son projet Robert Carnet, Président d’Initiative Jura « Le prêt primo-développement n’est pas assez sollicité » Lancé en 2011, le prêt primo-développement n’a pas encore rencontré le succès attendu. Six dossiers en 2011, cinq à ce jour en 2013… Robert Carnet, Président d’Initiative Jura, gestionnaire et accompagnateur de cette aide, espérait un essor plus fulgurant : « Nos prévisions étaient d’une douzaine de prêts par an, on est à cinq pour 2012, mais on progresse pour 2013. La conjoncture n’est pas très favorable, mais nous avons prêté déjà 248 000 €. S’il y avait une reprise, on serait vite aux prévisions. » Pourtant, le prêt primo-développement a tout pour plaire. Attribué aux entreprises de plus de trois ans qui veulent se développer, il vient souvent à la suite du prêt d’honneur création-reprise qui, lui, connaît un gros succès : « Le primo-développement concerne toutes les entreprises qui veulent se développer pour améliorer leurs performances et créer des emplois. Nous avons déjà accompagné une scierie pour l’achat de nouvelles machines, un boulanger qui a créé un troisième point de vente, une fleuriste qui a racheté un second magasin. Le prêt à 0 % porte sur tous les investissements, y compris sur les besoins de trésorerie liés à l’investissement. C’est d’ailleurs l’originalité de ce dispositif plafonné à 25 % de l’ensemble des besoins et toujours complémentaire d’un prêt bancaire.» Abondée par le Conseil général, avec les banques, les chambres consulaires et les experts-comptables pour partenaires, cette aide est donc potentiellement un levier pour la création d’emplois. Le prêt est attribué par un comité unique devant lequel le candidat vient présenter lui-même son projet. S’il est bon, pas de crainte… laurent favre, Directeur régional de la Banque Populaire et Président de la Fédération bancaire du Jura « priorité à l’accompagnement » Les banques prêtent plus, mais le manque de visibilité de l’activité économique incite les futurs créateurs à l’attentisme et ce n’est pas forcément une bonne chose. Le Jura est-il en panne de créations d’entreprises ? Au niveau du premier semestre 2013, la situation est plutôt calme. On constate même un tassement, mais il faut se méfier des chiffres. Le Doubs enregistre une hausse de 4% des créations alors que le Jura est en baisse de 10%, mais l’an dernier le Jura avait enregistré la plus haute progression. Il faut donc relativiser. A quel niveau y a-t-il difficulté ? L’immobilier est bien touché, mais c’est compréhensible en période de crise, ainsi que les services à la personne. Ce sont les deux secteurs en difficulté. Si l’on regarde les statuts juridiques des créateurs, le nombre d’auto-entrepreneurs est encore important, mais il amorce une décrue. Cette formule est intéressante si elle représente 12 un passage vers un autre statut, sinon c’est une distorsion de concurrence. C’est donc l’attentisme qui prévaut ? Oui. Le manque de visibilité n’incite pas les porteurs de projets à s’engager. La situation est anxiogène pour eux, ils n’osent pas faire le premier pas. Il manque la confiance dans l’avenir, pourtant on sait aujourd’hui que, dans le Jura, beaucoup d’entrepreneurs vont transmettre leur activité, mais on ne trouve pas de candidats. Que dites-vous à ces personnes qui hésitent ? Peut-on parler d’un manque d’ambition ? On assiste à de très belles réussites, c’est indéniable, mais ça marche quand les porteurs de projets se font accompagner. Aujourd’hui, il existe beaucoup de structures qui travaillent en partenariat et les chances de réussite sur 3 ans sont beaucoup plus importantes quand le créateur fait appel à elles. Le système du parrainage est également très efficace mais trop peu utilisé, les candidats n’osent pas demander. Le constat, c’est que la moyenne des financements apportés aux projets est en baisse. Nos encours de prêts augmentent, ce qui signifie que nous prêtons plus, mais notre analyse s’est affinée. L’ambition des projets qui nous sont proposés diminue, les gens ont peur des gros emprunts. Pourtant je le répète, il existe un vrai marché ! Financer son projet Jean-Pascal Fichère, Président d’Initiative Franche-Comté « la mise en réseaux des structures est essentielle » Réactivée l’an dernier, l’association Initiative Franche-Comté coordonne les quatre plateformes du réseau Initiative France existantes au niveau régional (deux dans le Jura, une en Haute-Saône, une dans le Doubs avec projet de création d’une cinquième à Belfort.) Quel est le rôle d’Initiative Franche-Comté ? L’association ne fait rien en elle-même, elle n’intervient pas sur le terrain. C’est une structure de coordination des plateformes existantes en Franche-Comté pour les faire travailler en réseau avec les autres interlocuteurs. L’important, c’est que tout le monde se connaisse et échange. Interlocutrice unique du Conseil Régional, elle gère et distribue le fonds abondé par l’Union Européenne, le Conseil Régional et la Caisse des Dépôts et Consignations pour soutenir les entreprises de Franche-Comté qui innovent. A quoi sert ce fonds ? Initiative Franche-Comté travaille sur deux orientations. D’une part, le soutien à la création, l’accueil, l’écoute, l’aide du créateur au niveau personnel, sa formation, son orientation. Sur ce volet, nous ne sommes pas les seuls… D’autre part, le parrainage. On essaie de développer une équipe de parrains (des chefs d’entreprises qui n’exercent plus) pour accompagner les créateurs. N’y a-t-il pas un risque de chevauchement de toutes les structures liées à la création ? Il existe quelques chevauchements, mais globalement tous les niveaux d’aide sont remplis depuis l’ADIE, le réseau Initiative FrancheComté pour tous types d’entreprises, celui des Boutiques de Gestion pour la formation et l’accompagnement, celui du Réseau Entreprendre pour la reprise des entreprises de plus de 10 salariés avec au centre, les chambres consulaires. Tout cela ne constitue pas une usine à gaz, ce n’est pas la même chose de créer un commerce, une activité de consulting ou une entreprise industrielle. Tout cela représente des sommes très importantes… Une entreprise aidée et accompagnée a 80 % de chances de survie et le coût de l’accompagnement est de l’ordre de 1 500 à 2 000 € par an. Ce n’est pas exorbitant par rapport au coût du chômage (environ 15 000 € par an). On pourrait faire mieux, mais c’est quand même de l’argent bien investi ! Le prêt d’honneur pour une première création Le prêt d’honneur, dont le fonds est abondé par un financement mixte public/privé, vient en complément d’un prêt bancaire et il en facilite l’obtention. Les critères d’éligibilité font qu’il ne peut être accordé qu’à la personne physique, il est limité à la première création et son montant est fonction de l’apport personnel et des prêts bancaires accordés (de 3 000 à 15 000 € voir plus pour les projets plus importants). Il est principalement sollicité par des personnes qui créent leur propre emploi dans le commerce, l’artisanat et les services. Claire Bourgeois-République, Présidente d’Initiative Dole Territoires - un des organismes qui anime un Comité local d’engagement et qui est habilité à instruire les dossiers, constate une stagnation : « L’année précédente, nous avions eu 17 projets et cette année, au 30 juin nous en avons financé 13. L’objectif est d’arriver à 25. » Comment expliquer le peu de créations d’entreprises ? Le problème est culturel. Quand un jeune sort de l’école, le milieu de l’entreprise lui paraît hostile, les enseignants ne sont pas sensibilisés par l’entreprise, c’est un frein. L’autre frein, c’est le manque de lisibilité de nos réseaux, les gens ne passent pas facilement les portes des Chambres de Commerce et d’Industrie… Donc, il est facile de créer son entreprise… En France, on a la chance d’avoir de nombreux statuts juridiques qui répondent à peu près à tous les cas de figure, le plus compliqué c’est de choisir ! Quand quelqu’un sait qu’il veut créer une SARL par exemple, ça se fait en une semaine. Le problème, c’est que souvent les projets ne sont pas aboutis… L’avance remboursable du Conseil Régional de Franche-Comté Au niveau régional, l’avance remboursable du Conseil Régional de Franche Comté (ARDEA) favorise la création et la reprise d’entreprises des petites entreprises (TPE) artisanales, industrielles, commerciales et de services en attribuant une avance remboursable à taux 0 % (d’un montant maximum de 20 000 €). Ce dispositif vise à renforcer significativement le fonds de roulement de l’entreprise. Cette avance vient en complément de l’apport personnel et du prêt bancaire. Son montant est plafonné aux apports personnels du porteur de projet. 13 Ils ont franchi le pas... LDS, une certaine idée de la sous-traitance lunette Un BTS micro-mécanique, une expérience dans les lampes à pétrole, quatre ans comme mécanicien chez Naja, un père et un oncle dans la lunette et une grosse envie de créer son entreprise, David-Alexandre Seiller se lance en 2003 avec 5 salariés : « J’ai orienté le travail vers la finition comme le détourage de verres jusqu’au conditionnement des montures ». En janvier 2010, il rachète l’entreprise de son oncle alors en difficulté : « Atol mettait en place son Made in France, le groupe nous a suivi, nous comptions déjà comme clients les sociétés Oxibis et Novembre. On s’est retrouvé avec deux sites de production à Champagnole et à Morbier ». Une situation qui dure jusqu’au regroupement dans de nouveaux locaux à Saint-Laurent cet été : « C’est presque un départ à zéro, il faut trouver de nouveaux marchés, améliorer notre gestion de Presque deux fois plus de créations en cinq ans... production ». Mais le jeune chef d’entreprise croit en son concept : « Le client nous amène la matière première et on s’occupe des étapes de fabrication, il n’a qu’un seul interlocuteur. Ma devise : tout est réalisable si on s’en donne les moyens. La force de LDS, c’est sa réactivité et sa qualité ». Pourtant, les débuts n’ont pas été simples : « Quand j’ai commencé, je n’avais qu’un prévisionnel, il me manquait le capital. Heureusement, les chiffres réalisés ont été plus forts que ceux espérés et les banques m’ont suivi. Pour se lancer, il faut un projet noir sur blanc très carré et il faut prouver à son banquier que le projet est réalisable. Quand on est chef d’entreprise, on l’est à tout instant, même la nuit et la vie de famille n’est pas facile. Par contre, j’ai conscience de faire vivre 45 familles ». L’Atelier Zou ancré au territoire Dans le Jura, l’évolution du nombre de créations d’entreprises a suivi une évolution régulière entre 2000 et 2008. Etre 2008 et 2010, ce chiffre a bondi de 102,3% pour atteindre un record à 1934 créations en 2010 dû à l’effet du statut d’auto-entrepreneur. En 2011, le nombre est redescendu à 1698 pour remonter à 1736 en 2012. Cette évolution suit celle de l’ensemble de la Franche-Comté. L’équipe de l’Atelier Zou : Vincent et Marc Plésiat, Nicolas Grosperrin, Anaïs Romand et Rémi Carteron mais 62,4% des entreprises créÉes en 2012 sont des auto-entreprises Sur 1736 créations en 2012, 1084 sont des autoentreprises. La répartition se fait à part égale entre le commerce (38,6%) et les services (35,7%), l’industrie et la construction représentent 25,7%. Le Jura créE des emplois Avec 137 entreprises qui ont créé au moins deux emplois en 2012, le Jura fait un bond de 31,7% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, la Franche-Comté était en recul de 11,9% et la France de 9,5%. Source : APCE 14 Créé à Lons-le-Saunier en juin 2010, l’Atelier Zou - Architecture et Urbanisme travaille sur toute la France avec une annexe à Paris. Pour Marc Plaisiat, l’un des trois associés, la volonté était avant tout de revenir sur ses terres après un épisode en Finlande : « Le Jura est un territoire intéressant pour la qualité de vie, la proximité et la disponibilité des services et, pour de jeunes entrepreneurs, le pouvoir d’achat est meilleur que dans une grande ville. Au départ, nous avons analysé la situation : sur une vingtaine d’architectes, les trois quarts seront en retraite dans les cinq ans. Tous les voyants sont au vert ! » Pourtant, Zou ne s’est pas créé en un jour : « Nous nous sommes fait accompagner par la CCI, il a fallu être patient, faire un business-plan, regarder notre projet objectivement, se poser les bonnes questions. Le Jura a la chance de proposer beaucoup d’aides, le terreau est là pour entreprendre ». Avec un investissement de départ de 24 000 €, la création n’a guère posé de problème : « La difficulté, pour nous aujourd’hui, c’est la déconnexion du territoire en termes de transports et de numérique. Si on n’a pas la fibre optique dans les cinq ans, on sera obligé de délocaliser. L’autre souci, c’est le fonds de roulement, trop de temps s’écoule entre la facture et le moment où l’on est payé, les fins de mois sont difficiles et on rogne sur notre trésorerie. Pourtant, on a dépassé notre prévisionnel…» Ils ont franchi le pas... Princesse Sarah, la péniche-café du port de Dole Partis de Neuchâtel en 2007 avec armes et bagages pour reprendre un bateau-croisière à Chypre, Sarah et Philippe Quellet sont revenus en France en 2009 sans un sou après la crise : « On a tout perdu, il a fallu repartir à zéro et vivre deux ans en gîtes, le temps de retrouver un nouveau bateau. » Lui reprend son métier de chauffeur poids-lourd, elle travaille dans une boulangerie à mi-temps. En septembre 2011, ils rachètent une péniche Fressinet de 38 m de long à Saint-Usage et la ramènent à Dole. Ils passent l’hiver à aménager leur logis, l’été à préparer sur le pont le petit bistrot (l’Amphitrite) qui ouvrira en octobre et cet hiver, ils vont aménager trois chambres d’hôtes pour le printemps 2014… CAP, FRANCHISSEZ LEEPRISE ! CRÉEZ VOTRE ENTR GUIDE PRATIQUE 1 CCI JURA Espace Entreprendre Une soirée événement et un guide pour réussir La CCI du Jura réalise actuellement un guide méthodologique sur les différentes étapes de la création d’entreprise. Elaboré par des techniciens avec la participation d’élus membres de la CCI, à partir d’expériences vécues par des créateurs, ce guide détaille tous les aspects techniques et surtout psychologiques permettant de franchir le cap de la création. Sa sortie officielle se fera à l’occasion d’une soirée événement le mardi 28 janvier prochain au Carrefour de la Communication à Lons-le-Saunier. Dans le cadre de cette manifestation d’ampleur aura lieu une conférence, animée par Philippe Bloch, entrepreneur, conférencier et animateur de renom (BFM Business, Les Echos…), qui abordera la thématique de la création d’entreprise en France et les facteurs clefs de réussite. Informations et inscriptions : Florence Lonjaret au 03 84 86 42 25 ou [email protected] Mener à bien ce projet n’a pas été simple, ils ont dû naviguer entre la Chambre de Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat : « Beaucoup de choses ne sont pas dites, il faut interroger les organismes. C’est un peu la jungle, il faut montrer sa détermination. » Côté financement, les banques ont suivi : « Une banque nous a accordé le prêt pour l’achat du bateau et également un prêt professionnel. Après discussion, on a opté pour une SARL. C’est plus coûteux qu’en individuel, mais on a monté notre projet d’activité avec un comptable et c’est mieux. On a eu également de très bons contacts avec le service urbanisme de la ville de Dole et avec Voies Navigables de France. Il a fallu se battre, mais cette fois on y est et on y reste ! » BrickAfoli, un légo-center à Lons-le-Saunier Après vingt ans comme ingénieur dans les industries de l’énergie, Patrick Mago a décidé de changer de vie. Il vient d’ouvrir à Lons-le- Saunier un magasin entièrement consacré aux légos rue des Salines : « Je suis AFOL (Adult Fan Of Légo) et je veux réaliser un univers comme j’en ai vus aux USA. » Le concept : acheter, vendre, louer, échanger des boites, des pièces, faire du dépôt-vente et des animations (ateliers créatifs, vidéos, mosaïques à partir de logiciels, ateliers robotiques…) Projet original qui ne laisse pourtant rien au hasard. D’abord une étude de marché qui a révélé un potentiel prometteur, puis un PPE (Parcours Pour Entreprendre) de deux mois à la CCI : « Des professionnels m’ont aidé à passer du statut de salarié à celui d’entrepreneur, à bâtir un business-plan. J’ai surtout appris à anticiper et à ne négliger aucun détail : couverture sociale, règlementation, commercialisation. » La suite n’a été qu’une formalité : « Le business-plan est un langage commun que les banques comprennent. J’ai obtenu les aides que je voulais, j’ai trouvé un local et j’ai fait appel à une architecte d’intérieur. » Pour concrétiser ce marché de niche, Patrick Mago va travailler directement avec Légo, mais aussi avec des revendeurs et sur internet : « L’important dans la création d’entreprise, c’est le libre arbitre et c’est de créer à partir de ses propres valeurs. BrickAfoli, c’est moi à 100 % ! » 15 Réseaux entreprises Les réseaux territoriaux interprofessionnels pour une écoute de proximité Pour conforter son ancrage territorial, la Chambre de Commerce et d’Industrie souhaite aujourd’hui renforcer ces liens avec les élus locaux par le déploiement d’un nouveau dispositif d’écoute et d’échange, les « Réseaux Territoriaux Interprofessionnels ». Ces RTI associent étroitement les branches professionnelles, à l’instar de la première initiative réussie sur le bassin de Dole. L’objectif de ces réseaux est à la fois une plus grande proximité de l’action de la CCI vis-à-vis des bassins économiques et le renforcement des partenariats avec les collectivités locales. Le prochain réseau sur le Pays du Revermont Comme annoncé lors de la dernière Assemblée Générale, le 28 juin en présence des élus des secteurs de Poligny, Arbois et Salins-les-Bains, le lancement du prochain RTI concernera le Pays du Revermont, en s’appuyant des projets intercommunaux et locaux, et des perspectives à renforcer de coopération au bénéfice des entreprises. Ce nouveau réseau sera mis en place le 24 octobre à Arbois. L’objectif de l’invitation lancée par la CCI et ses délégués territoriaux avec les organisations patronales et professionnelles toutes activités confondues et les collectivités (Communautés de communes, Pays, Conseillers généraux), est d’évoquer un certain nombre de sujets liés à l’actualité économique locale, en termes de problématiques rencontrées, d’enjeux d’aménagement et de collaborations nouvelles qui permettraient d’apporter collectivement au bassin de vie concerné des atouts supplémentaires pour un développement concerté. Le RTI suivant devrait concerner le secteur de Morez / Les Rousses. Contact Philippe Rouget au 03 84 86 42 22 ou [email protected] Rencontres Dirigeants Industrie Jura Les Rencontres Dirigeants Industrie Jura sont l’occasion pour les dirigeants de découvrir régulièrement une entreprise « voisine » dans chacun des quatre bassins : Dole Nord-Revermont, Lons Sud-Revermont, Champagnole Morez Lacs et Massif, Haut-Jura St-Claude… Les rencontres du 2e semestre seront l’occasion de découvrir sept entreprises. 19 septembre 2013 - Usinage & Nouvelles Technologies (UNT) à Morbier Effectif : 40 personnes Fabrication d’outillages et de composants très techniques pour la lunetterie, l’horlogerie, le luxe et le médical. Précurseur pour la réalisation d’outillages de précision. 8 octobre 2013 - Simon SARL à Saint-Lupicin Effectif : 12 personnes Société spécialisée dans la conception et la fabrication de moules complexes pour l’injection plastique ainsi que l’usinage de haute précision pour les marchés du luxe, du médical et de la cosmétique. - Process Industrie à Saint-Lupicin Effectif : 13 personnes Conception, réalisation, installation et suivi de 16 systèmes robotisés polyarticulés de préhension, manipulation, assemblage et contrôle de pièces industrielles, service de sous-traitance en mécanique. 5 novembre 2013 - COMEP / Toulouse-le-Château Effectif : 14 personnes Marquage industriel, impression et découpe numérique petit à très grand format, mise en peinture hydro industrielle, laboratoire de colorimétrie. 28 novembre 2013 - JTD à Perrigny Effectif : 30 personnes Micro décolletage et décolletage de précision. Co-développement et usinage pour des secteurs diversifiés (automobile, composants d’armement et d’aéronautique, pièces horlogères…). - Venfroid à Perrigny Effectif : 10 personnes Concepteur-installateur spécialiste du froid industriel et du génie climatique mais aussi de la salle propre au niveau national et international. - Skamex France à Lons-le-Saunier Effectif : 15 personnes Injection plastique à destination des marchés de l’électronique et des dispositifs médicaux. Renseignements et inscriptions (sur invitations) : Emmanuel Vallet au 03 84 86 42 27 ou [email protected] CCI-39-215x281.indd 1 BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 467 226 960 € – Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France - 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – BPCE, intermédiaire en assurance inscrit à l’ORIAS sous le n°08 045 100 – Réf.: 05/2013 – Illustration NOROC : – Impression : PDI - SOUTENIR LES ENTREPRISES, C’EST RÉVÉLER LE POTENTIEL DE NOTRE RÉGION 17 21/05/13 15:32 Aménagement du territoire INNOVIA : un hôtel d’entreprises bientôt sur le pôle A l’automne débutera la construction d’un hôtel d’entreprises sur le pôle Innovia, de quoi donner un nouvel élan à sa commercialisation. Image 3D du projet d’hôtel d’entreprises De nombreuses entreprises prospectées par le cabinet Acsan expriment leur volonté de s’installer dans des locaux existants et disponibles rapidement avant d’envisager une construction. L’hôtel d’entreprises, porté par Expansion 39, devrait ainsi répondre à ces besoins et permettre l’implantation rapide d’entreprises innovant dans les technologies de l’environnement. est spécialisée dans l’étude et la production de réservoirs d’hydrogènes destinés à des applications de mobilité. A terme, l’hôtel d’entreprises pourrait également voir accueillir un institut de stockage d’hydrogène (ISTHY). C’est le cas notamment de MaHyTec, première à s’y installer. Cette société, actuellement en pépinière d’entreprises au Grand Dole, Au total, ce sont quatre entreprises qui pourront bénéficier chacune d’un atelier de 190 m2² et d’un espace bureau de 40 m2. Contact Alexia Vincent-Viry Développeur territorial à la CCI, partenaire de la SOCAD sur le volet prospection / promotion / commercialisation d’Innovia au 06 16 83 14 35 ou [email protected] Expertise territoriale : une prestation dédiée aux collectivités locales La Chambre de Commerce et d’Industrie mène actuellement deux études pour le compte de la Communauté de Communes de la Région d’Orgelet et pour celle de BresseRevermont. Il s’agit de mieux identifier les attentes d’expansion et d’attractivité des entreprises qui ont fait, font ou feront le choix de s’implanter sur leur territoire. L’expertise proposée porte sur un état des lieux général et prospectif, avec comme plus-value la rencontre avec les entreprises locales et une analyse fine, avec recommandations, du contexte et des perspectives, y compris sur le volet prospectif et d’aménagement des espaces économiques. Albert Higounenc, Président de la Communauté de Communes Arbois, Vignes et Villages, a bénéficié de cette expertise. Il témoigne. « Notre Communauté de Communes porte un ambitieux projet de développement économique avec l’aménagement de la ZAC de l’Ethole à 18 Arbois (industrie, artisanat et services) sur 32 ha. Au regard de l’importance du projet et de la volonté de réaliser une zone bien en adéquation avec les besoins exprimés par les entreprises locales mais aussi extérieures, la Communauté de Communes s’est rapprochée dès le début de la CCI et lui a confié « une étude de faisabilité et de positionnement économique » de cette future zone. Engagée dès 2010, cette étude très complète a consisté à rencontrer « in situ » l’ensemble des acteurs économiques de la ZI actuelle afin de recueillir leurs visions de la future ZAC. Les 40 entretiens ont permis de mettre en lumière de nombreux axes de développement (besoin en immobilier d’entreprises, parking,..). S’en est suivi un important travail d’expertise bien adapté au contexte local puis, par une seconde mission conduite jusqu’en 2013, l’élaboration d’une stratégie de communication pour la commercialisation des parcelles. Ce partenariat avec la CCI a été largement bénéfique pour notre Collectivité car il a servi à définir précisément la vocation de cette nouvelle zone de sorte qu’elle réponde le plus possible aux attentes des prospects désireux de s’installer (développement exogène) ainsi qu’aux nombreux contacts locaux souhaitant développer leur activité (activité endogène). Ce projet se concrétisera dès la fin de l’année avec la réalisation d’une tranche de travaux sur environ 12 ha pouvant accueillir une dizaine d’entreprises, avec déjà des réservations ». Contact Alexia Vincent-Viry au 06 16 83 14 35 ou [email protected] Philippe Rouget au 03 84 86 42 22 ou [email protected] COURROIES SPÉCIALES 4 C, rue Monge Z. I. du Tumulus - 39100 DOLE Tél. 03 84 71 59 31 ou 06 61 59 74 96 E-mail : [email protected] www.galvabelt.com É POUR L’EFFICACIT La réponse à vos besoins en Galvanoplastie / Cosmétique / Médical / Aéronautique… Votre courroie spéciale, fraisée, ajourée ou lisse en quelques jours chez vous ! NER N VOUS DÉPA Travaux dépannages Aux services de la maison Étude et devis gratuits Plomberie Pour vous Particuliers Contrats d’entretien professionnels Électricité Ménage Peinture Repassage Menuiserie… Travaux extérieurs Vitres… 335, route de Besançon 39000 LONS-LE-SAUNIER – Tél. 03 84 24 43 45 19 Innovation Les étapes Rally’nov Europe, Etat, Région se sont mobilisés avec l’appui de plusieurs organismes pour organiser un rallye de l’innovation sociale, « Rally’nov ». Le but : valoriser les innovations sociales dans les entreprises et les associations. Parmi les axes stratégiques de l’innovation, le renforcement du « capital humain » est essentiel : mobiliser les compétences, impliquer les collaborateurs, diffuser une culture de l’innovation dans les équipes pour permettre de progresser sur les aspects sociaux tout en élevant le niveau de « performance ». La finalité est donc autant économique que sociale… Concernant particulièrement l’industrie, l’UIMM, le CETIM et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura se sont associés pour organiser une étape du rallye de l’innovation qui a permis de faire le point sur l’impact de l’implication créative des équipes, véritable facteur de performance et de bien-être au sein d’une entreprise. Etape de Rally’nov au Lycée Paul Emile Victor à Champagnole organisée avec la CCI, le mercredi 11 septembre. Sur la base des témoignages des sociétés C&K Components (Dole), AC Automation (Bonnétage 25), Groupe JBT (Molinges), Plastiques Bourgeois (Bletterans), Tech Power Electronics (Courlaoux) et Vuillermoz (Saint-Claude), un échange a pu avoir lieu sur les processus à organiser, les attitudes managériales à adopter, les organisations à mettre en œuvre pour générer un climat créatif quelle que soit la taille de l’entreprise, la mobilisation des équipes et l’amélioration durable des performances de l’entreprise. Créativité et management de projets innovants accélérateurs d’innovations produits et process, mais aussi de formidables vecteurs d’émulation et d’implication des équipes. Au-delà de ces accompagnements collectifs, la CCI propose également des réponses individuelles aux entreprises. Une formation à la créativité pour répondre à un dirigeant d’entreprise Depuis 2010, la CCI a rencontré plus de 500 personnes de l’industrie jurassienne lors de séances d’informations collectives sur les thèmes de la créativité et de l’innovation. Aujourd’hui, ces efforts sont récompensés avec la mise en place de « groupes innovations » dans un certain nombre d’entreprises. Ces groupes, managés selon le processus créativité, sont de véritables 20 Sollicitée par le dirigeant d’une entreprise unipersonnelle au sujet d’un projet innovant, la CCI a proposé la mise en place par RIFC (Réseau Innovation Franche-Comté) d’une journée de formation pratique de la créativité. Le 10 septembre à Besançon, une douzaine de personnes issues d’organismes divers, en appui aux entreprises de la région, se sont retrouvées autour du thème : la pratique du processus créativité autour d’un projet de nouveau matériau. L’intérêt était double. D’abord, faire bénéficier le dirigeant, seul dans son entreprise, de la force de frappe d’un groupe pour réfléchir et consolider son projet, à un stade où il devenait nécessaire de recueillir plus d’idées, mais aussi de confronter les siennes au groupe. Ensuite, faire travailler le groupe en formation sur un sujet concret, proposé par un dirigeant d’entreprise et manipuler les outils d’une démarche créativité qu’un groupe innovation est appelé à déployer au sein d’une entreprise. Ceci, bien sûr, avec un engagement de confidentialité signé par les participants. Une première, à l’actif de la CCI du Jura ! Contact Emmanuel Vallet au 03 84 86 42 27 ou [email protected] Portrait Jean-Charles Arnaud, une certaine idée du comté L’histoire de Jean-Charles Arnaud n’est pas celle d’un homme. C’est celle d’une famille ancrée dans son terroir qui a traversé le XX° siècle, a bâti, a tout perdu et tout reconstruit. Tout commence avec le grand-père, Jules-Charles Arnaud, fromager-vigneron à Poligny. Il achète son lait et affine dans les caves de son magasin ouvert en 1907 place nationale à Poligny. Son fils, Charles-Arnaud, lui succède. C’est lui qui, un jour de 1936 devant le célèbre café de Flore du boulevard Saint-Germain, invente la marque Juraflore. Puis vient la guerre, prisonnier en juin 1940, évadé, clandestin, il perd son gagne-pain. Il ne reste plus à la famille que le magasin. Il devra attendre 1949 pour que la loi l’autorise à reprendre son métier. Des années noires. Jean-Charles, son fils, nait en 1958 : « Mes parents ont traversé cette décennie dans le dénuement le plus complet. Tout était à construire, c’est donc chez mon grand-père fromager à Fraroz que j’ai passé mon enfance. » Arpette à la fromagerie jusqu’à l’âge de 10 ans, école de Poligny, petit séminaire de Vaux, lycée à Sainte-Marie, bac économie, deux années d’école de commerce à Lyon, institut de contrôle de gestion : « Je rejoins l’entreprise familiale en 1980. Je prends vite conscience qu’elle est au bout d’un cycle. » Les bâtiments de Poligny sont inadaptés à la mise en place des agréments sanitaires, le travail manuel en cave est pénible et pose un vrai problème et la perspective d’une robotisation pour le traitement des meules relève presque du rêve. Quant aux ventes, basées sur le commerce traditionnel, elles s’essoufflent dangereusement : « Mon père était très pessimiste. Il ne croyait pas à la robotisation et à la capacité de l’entreprise d’assumer une telle mutation. En 1990, il m’annonce que si je veux relever le défi, il me confie les clés. » Le défi du fort des Rousses Premier pari de Jean-Charles Arnaud à 30 millions de francs (sans fonds propres): raser les locaux pour construire du neuf et se lancer avec l’aide de l’INRA et l’ANVAR dans un programme de robotisation : « Cette période était extrêmement difficile et l’issue incertaine. Le soutien de ma mère fut une aide des plus précieuses. » Les vingt années suivantes sont jalonnées d’investissements, jusqu’à une nouvelle restructuration du site de Poligny en 2012 pour 9 millions d’euros. Le but : être à la pointe des normes de qualité (BRC, IFS) et développer de nouvelles versions de produits emballés pour l’export (9,5% des ventes). Mais Juraflore, c’est aussi le rachat du fort des Rousses en 1998, Jean-Charles y a été instructeur escalade pendant son service militaire. Après dix-huit mois d’études de faisabilité, il se décide : « La restructuration du fort était un défi majeur par son ampleur et l’obligation de la financer par 100% d’endettement. » Ce choix à 15 millions d’euros et 6 ans de travaux change la dimension de l’entreprise : « Ce lieu offre des caractéristiques techniques fabuleuses pour l’affinage de nos comtés dans de petites cellules aux voûtes de pierre. Il y a 19 zones climatiques différentes avec une parfaite stabilité de température. On fait du sur-mesure ! » Un affinage « classique » à Poligny, des fromages de plus d’un an aux Rousses, les deux sites se complètent avec 95 000 meules chacun. Aujourd’hui, Juraflore pèse 57 millions d’euros de chiffre d’affaires dans un esprit de filière où la valeur ajoutée est partagée et contribue avec 31 fruitières à faire vivre plus de 400 familles sur le massif jurassien et si le patron vient d’être nommé Président de l’INAO, il n’en conserve pas moins ses vieilles habitudes : n’arriver jamais au bureau après 7h le matin et n’en repartir jamais avant 19h au moins, le tout dans un local de 9m 2², le seul qui n’a pas été refait… Un Président de l’INAO droit dans ses bottes L’INAO gère l’ensemble des produits (plus de 1000) sous signes officiels de qualité : les appellations d’origine, les Indications Géographiques Protégées (IGP), les produits bio, les labels rouges et les Spécialités Traditionnelles Garanties (STG). Au total, plus de 100 000 exploitations pour un Chiffre d’affaires estimé de 19 milliards d’euros. Il appartient au nouveau Président de mener à bien une restructuration de l’INAO qui, aujourd’hui, condamne le site de Poligny. Une situation qui ne met pas Jean-Charles Arnaud dans l’embarras : « J’étais favorable à la conservation d’un site à identité fromagère dominante, en l’occurrence Poligny en faisant venir le personnel de Chambéry car plus de la moitié des appellations fromagères françaises sont dans l’Est de la France. Cette position n’était pas en contradiction avec la nécessaire réorganisation de l’INAO pour que chaque site soit en capacité de faire face à ses nouvelles missions et à un champ de compétences très élargi. » 21 Environnement Déchets d’ameublement : Eco-Mobilier La nouvelle filière « Eco-mobilier », agréée par le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Energie le 26 décembre dernier, se met en place en Franche-Comté et dans le Jura. Une éco-participation payée par le consommateur lors de chaque vente de meubles sera intégralement reversée à Eco-mobilier et financera la collecte et le traitement des Déchets d’Eléments d’Ameublement (DEA). Les meubles usagés ainsi collectés seront traités, leurs composants produiront de nouveaux objets (tuyaux, rembourrages, panneaux de bois) ou deviendront combustibles de substitution. Une convention signée en juin avec l’ensemble des collectivités jurassiennes permet de débuter dès aujourd’hui les premières récupérations dans les déchèteries publiques, soit un volume de 4 500 tonnes annuelles. La collecte est effectuée par Jura Recyclage et Juratri qui assure aussi le traitement des DEA dits « rembourrés » (canapés, fauteuils). Les enlèvements destinés aux professionnels adhérents d’Eco-mobilier commencent également. Eco-Mobilier a aussi lancé en septembre un appel à projet visant à utiliser Rudologia : pôle national de compétences déchets arrive… de nouvelles technologies de valorisation permettant d’atteindre 45% de valorisation des DEA en 2015. www.eco-mobilier.fr Contact Daniel Lepré, CCI du Jura au 03 84 86 42 26 ou [email protected] ZOOM Aide pour les pressings Une récente obligation réglementaire interdit l’utilisation de perchloréthylène pour toute nouvelle installation de machine de nettoyage à sec. Les pressings qui utilisent cette technologie (90 % des établissements) devront donc en choisir une autre. Les machines existantes seront interdites de manière progressive et au 1er janvier 2022, l’usage en sera définitivement arrêté. Depuis janvier dernier et jusqu’au 10 décembre 2014, l’Assurance Maladie - Risques Professionnels accompagne les établissements pour faire le choix de l’aquanettoyage. Contact : Daniel Lepré au 03 84 86 42 26 ou [email protected] L’équipe du pôle Rudologia accompagne les différents publics dans la gestion de leurs déchets. QUI jette Un œUf, jette Un bœUf. Journée sur le gaspillage alimentaire Dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, le SYDOM organise une journée sur le gaspillage alimentaire mardi 19 novembre au Carrefour de la communication à Lons-le-Saunier. Le matin sera dédié aux professionnels de la restauration collective avec échanges sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. L’après-midi, des ateliers d’éducation au goût seront réservés aux scolaires. En soirée, conférence débat sur le thème : « Réduire le gaspillage alimentaire, un enjeu majeur ». Chaque Français jette en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle : 7 kg d’aliments enCore emballés et 13 kg de restes de repas, de Fruits et légumes abîmés et non Consommés… www.alimentation.gouv.fr Aff50x70-Logo.indd 2 Rudologia est un Pôle d’expertise et de formation basé à Lons-le-Saunier et reconnu au plan national dans le domaine des déchets. Né sous l’impulsion commune de la Région de Franche-Comté, du Département du Jura, de la Ville de Lons-leSaunier, de collectivités locales, de l’ADEME nationale et avec le soutien de l’Interconsulaire du Jura, le Pôle fédère actuellement les principales têtes de réseaux de la filière déchets (fédérations professionnelles, associations de collectivités territoriales…). 22 La mission de Rudologia est de réunir l’ensemble des acteurs de la filière en capitalisant et en diffusant des connaissances techniques, réglementaires et sociologiques notamment sous la forme de formation. La structure est ouverte à tous les publics intéressés par les problématiques liées aux déchets : Elus, professionnels, membres d’associations, étudiants ou stagiaires de la formation professionnelle. Retrouvez l’actualité et les programmes d’actions de l’association sur www.rudologia.fr Contact : Bénédicte Jorcin, SYDOM au 03 84 47 44 41 ou [email protected] www.letri.com Manger c’est bIen jeter ça craInt ! 16/11/12 15:31 3, Place Perraud - 39000 LONS-LE-SAUNIER > 03 63 67 21 16 Siège social : 300, Avenue des Tilleuls - 39230 PASSENANS > 03 84 85 39 27 www.cabinetjacquotimmobilier.com Spa Lédonia OFFREZ DES SOINS A VOS PROCHES PENSEZ AUX CARTES CADEAUX VALVITAL ! Espace Ledonia Institut sante-beaute Activites aquatiques Aquagym -Aquafitness- Cours de natation RENSEIGNEMENTS : 03 84 24 38 18 - 39000 Lons-le-Saunier Ouvert toute l’annee tous les jours 23 Enseignement supérieur Quand la flamme entrepreneuriale devient Sevaflam… En début d’année, Lionel Bernard, à la tête de la nouvelle entreprise Sevaflam Energie Bois, passe la porte de l’Ecole de Management Commercial à Lons-le-Saunier. Le jeune chef d’entreprise veut bénéficier des outils professionnels proposés par l’alternance pour développer son activité commerciale. Suite à une présentation des formations de l’EMC, il redessine son projet en décidant de se former lui-même. Ainsi, tout en restant au service de son entreprise (spécialisée dans la vente de bois de chauffage et produits dérivés), Lionel Bernard va faire sa rentrée le 4 novembre prochain pour 13 mois de professionnalisation pour acquérir un diplôme BAC+3 « Responsable en Développement Commercial ». Rencontre sur son site de Mouchard. Originaire du sud de la France et issu d’une toute autre formation, qu’est-ce qui vous a motivé à vous installer dans la région ? Effectivement, je suis originaire de Martigues, mais j’ai suivi une formation de carrossierréparateur, puis de peintre en carrosserie au CFA de Gevingey. Après avoir obtenu un Certificat de Qualification Professionnelle et un Brevet de Technicien Supérieur, je suis progressivement redescendu dans le sud, proche de mes origines. Mais amoureux de la région, de la nature et désirant depuis longtemps une toute autre carrière, j’ai choisi de rejoindre le Jura à 39 ans pour changer d’orientation et réaliser mon rêve. 24 Foire du Jura du 11 au 14 octobre Quelle est aujourd’hui votre activité ? Je propose à mes clients de préparer tout type de bois sur commande, aux dimensions et à la quantité désirées, livrable sur palette, sec, propre et rangé. Du bois énergie au relancefeu écologique en passant par les bûches en filets, j’offre une gamme variée, sur-mesure et conditionnée. Pourquoi avoir fait appel à l’EMC ? Dans un premier temps, j’ai pensé accueillir un alternant pour m’aider au quotidien. Mais lorsque j’ai découvert la diversité commerciale de la formation proposée par l’EMC, j’ai souhaité en profiter moi-même en visant une qualification de niveau II et surtout l’opportunité d’échanger avec les formateurs de terrain sur mes problématiques professionnelles. Quels sont vos projets ? Lionel Bernard, chef d’entreprise et étudiant ! brèves Je souhaite mettre toutes les chances de mon côté pour obtenir mon diplôme et avoir ensuite l’opportunité de devenir tuteur moi-même. Dans cet esprit de développement commercial, je pourrai accueillir stagiaires ou alternants qui m’apporteront un appui pour réaliser mes objectifs. En attendant, il faudra travailler dur pour allier activité professionnelle et formation… mais je suis prêt et impatient de commencer ! Comme chaque année, l’EMC en collaboration avec Jurapromotion sera présente sur la Foire du Jura. Des étudiants de l’Ecole, en formation d’Attaché commercial, interrogeront les visiteurs pour évaluer leur degré de satisfaction sur l’organisation et la logistique de l’événement… pour mieux répondre à leurs attentes d’année en année ! Les chiffres de la rentrée L’EMC de Lons-le-Saunier et de Dole a accueilli 49 nouveaux arrivants en formation BAC+2 « Gestionnaire d’Unité Commerciale ». Le recrutement est toujours en cours pour les formations « Attaché commercial » (demandeurs d’emploi) et « Responsable en Développement Commercial » (contrat de professionnalisation BAC+3). Contact : Virginie Schmit au 03 84 86 42 04 ou [email protected] Taux de réussite aux diplômes 2013 77% de réussite pour les Attachés commerciaux. 88% de réussite pour les Gestionnaires d’Unité Commerciale Spécialisée (dont 100% à Dole). Formation La formation continue des salariés est essentielle ! EMC Formation (Centre de formation des salariés) propose de nouveaux programmes : maître d’apprentissage, formateur et tutorat en adéquation avec le contrat de génération, concevoir et réaliser un plan d’action commercial efficace et cohérent ainsi que des formules « spécifiques métiers » en langues étrangères (anglais pour viticulteurs, accueil et réception en anglais pour l’hôtellerie de plein air…). Ces modules de formation sont tous issus des besoins exprimés sur le territoire. Selon les thématiques ou spécificités demandées, les animations sont organisées soit chez les clients, soit dans les locaux d’EMC Formation (à Lonsle-Saunier et Dole) pour les sessions interentreprises recensées dans le catalogue annuel consultable sur www.emc-formation-jura.fr Contact Virginie Monnier au 03 84 86 42 01 ou [email protected] Compé tences Expert ise Accom pagnem ent Dévelop pemen t Témoignages Program m 2013/201 4 « Une formation sur-mesure » Pour répondre à la demande en formation des Etablissements Profil C pour leur salariée Séverine Duboz, EMC Formation a proposé une formule personnalisée et sur-mesure avec un formateur, lui-même professionnel en fonction dans une entreprise, Denis Bailly-Maître, Responsable achats aux Etablissements Diager. Cette démarche originale et novatrice a permis d’accompagner une salariée dans sa prise de fonction. Marie-Paule Ravoyard, Directeur Administratif et Financier des Etablissements Profil C Dans quel contexte avez-vous fait appel à EMC Formation ? Suite au départ d’un salarié, nous avons souhaité proposer une promotion interne à une collaboratrice qui avait le profil et le comportement adapté pour remplir la mission proposée. Ne lui restait à apprendre que les techniques propres à ce poste d’acheteur. Quel était votre objectif prioritaire ? L’objectif était d’apprendre à Séverine Duboz les bases par l’intermédiaire d’un professionnel du métier pour avoir rapidement de la crédibilité envers ses interlocuteurs. Nous souhaitions une formation en adéquation avec les problématiques liées à notre activité. www.em c-form e ation-ju ra .fr Il y a une très forte volonté d’EMC Formation de répondre aux attentes des entreprises, sans pour autant chercher à exercer une pression commerciale ; les programmes peuvent être adaptés au fur et à mesure de l’avancement des formations, et cette liberté n’a pas de prix ! Séverine Duboz, Salariée des Etablissements Profil C Pourquoi avoir choisi EMC Formation ? Cet organisme est pour nous un véritable partenaire tant dans l’écoute de nos besoins que dans la relation avec les formateurs. Nous avons déjà fait appel de nombreuses fois à ses services, pour des formations commerciales. Quel était votre sentiment d’intégrer la formation ? avant Je me posais une multitude de questions sur la définition de ce poste, les actions à mener et ne savais pas comment aborder une négociation… Que vous a apporté la formation ? Séverine Duboz et Denis Bailly-Maître Le formateur m’a rassurée, m’a donné des conseils personnalisés et m’a permis de traiter de cas concrets, ce qui est appréciable. Aujourd’hui, grâce à la formation, je sais définir mes objectifs et trouver les arguments à présenter dans les négociations que je mène. 25 Compétences CIBC Francis Jérôme : « Le FongeciF, c’est 1200 dossiers en 2012 ! » Francis Jérôme, directeur du Fongecif Franche-Comté depuis le 1er janvier 2012, explique le rôle de cette structure au niveau régional. comme le CIF (Congé Individuel Formation), le Bilan de compétences, l’accompagnement à la VAE, etc ; l’habilitation annuelle des Centres de Bilans de compétences. Quelles sont les missions et les actions du Fongecif Franche-Comté ? Combien de traite-t-il ? Le Fongecif poursuit 3 objectifs : le conseil et l’information des salariés et demandeurs d’emploi qui permettent d’accompagner un public diversifié dans un nouveau projet professionnel ; le financement (remboursement des salaires, coûts de formations…) des différentes prestations En 2012, le Fongecif a réalisé plus de 2500 contacts (salariés, demandeurs d’emplois, étudiants, fonctionnaires…). Près de 1200 dossiers ont été reçus parmi lesquels 1045 ont trouvé des financements, dont 488 pour des Bilans de compétences. dossiers le Fongecif Quelle collaboration menez-vous avec le Centre de Bilans de Compétences de la CCI du Jura ? Nous travaillons avec le CIBC depuis plus de 20 ans. En 2012, 89 bilans ont été réalisés au sein de cette structure et depuis 1990, le Fongecif Franche-Comté a financé 1687 bilans CDI, 62 Bilans CDD et 7 accompagnements VAE au CIBC Jura. Contact CIBC Jura Laurence Guillaume au 03 84 24 80 29 ou [email protected] Des ateliers pour réfléchir à la conduite du changement Dirigeant de l’entreprise Thierry à Morbier, Joël Thierry témoigne de l’aide apportée par les Ateliers de développement managérial et de conduite du changement. Qu’avez-vous trouvé dans les Ateliers de développement managérial qui vous a aidé dans votre management ou votre posture de dirigeant ? Dans mon cas, les Ateliers de développement managérial ont été la suite logique d’un diagnostic d’organisation réalisé dans l’entreprise. J’ai pu mesurer à cette occasion que mes connaissances dans les domaines de l’analyse transactionnelle et dans la compréhension des organisations méritaient une sérieuse remise à niveau. C’est donc tout naturellement que j’ai participé à cet Atelier. L’explication des concepts théoriques, l’illustration à travers des exemples pratiques au sein d’un groupe de 6 personnes de diverses origines (entreprises industrielles ou de services de tailles très différentes) 26 ont largement contribué à m’apporter la compréhension des processus complexes de fonctionnement des organisations. Que vous ont apporté par la suite les Ateliers de conduite du changement ? J’ai trouvé logique de mettre en pratique au sein d’un nouveau groupe constitué, là-aussi, de dirigeants issus de structures diverses, les connaissances théoriques acquises précédemment. Au cours de chaque séance, à travers les exemples apportés par les membres du groupe, nous présentons et analysons des événements issus du quotidien de chacun. C’est un exercice très riche en échanges qui me permet surtout de prendre du recul par rapport à un quotidien fortement perturbateur qui me met rarement dans les conditions d’une réflexion approfondie sur l’évolution permanente de mon entreprise. Ce cadre de travail crée en fait les conditions idéales pour réfléchir à la conduite du changement. AGENDA - 7 novembre à Saint-Claude : Réunion du club RH de St-Claude de 15 à 18h (Pôle de services du Tomachon) 8 novembre à Lons-le-Saunier : -1 Réunion du Club RH de Lons-le-Saunier de 14 à 17 h à l’EMC (87, place de la Comédie) - 19 novembre à Dole : Réunion du Club RH de Dole de 9 à 12 h (Antenne CCI - 1, rue Louis de la Verne) -2 6 novembre à Lons-le-Saunier : Démarrage d’un nouveau cycle de 6 ateliers de développement managérial de 8h30 à 12h30 à l’EMC (87, place de la Comédie) Information et contact : Rachel Theureaud au 03 84 86 42 39 ou [email protected] www.plateforme-rh-jura.fr Longitude : 5°55’35’’ Est Latitude : 46°44’52’’ Nord Accès WiFi sécurisé 39300 CHAMPAGNOLE 03 84 52 66 66 [email protected] www.bois-dormant.com NOUVEAU E SALLES LOCATION D RSONNES DE 2 À 150 PE Pour un entretien individuel, un congrès annuel, nous disposons de 6 salles de réunion, de 40 chambres, et nous vous offrons la possibilité d’organiser des activités extérieures pour la cohésion d’équipe. 27 Entreprendre Lauriane et Alexandre Valat voulaient un restaurant rien qu’à eux Spécialisé dans les poêlées, le « Relais des Salines » à Lons-Le-Saunier a été repris par Lauriane et Alexandre Valat. Rencontre. Comment est né votre projet de reprise? Nous étions tous les deux saisonniers en restauration. Nous faisions beaucoup d’heures et notre travail n’était pas reconnu à sa juste valeur. Comme nous avons des compétences complémentaires en cuisine et en salle, nous nous sommes dits qu’en faisant le même nombre d’heures, on pourrait travailler pour notre compte. L’agence immobilière nous a fait découvrir le restaurant, puis on a vu avec notre expert-comptable si le projet était réalisable. Avez-vous obtenu des aides financières ? Oui, d’une part nous avons bénéficié d’une donation à titre personnel et d’autre part, suite à un rendez-vous à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura, nous avons pu obtenir une aide régionale, l’ARDEA, qui est une avance remboursable à taux zéro en complément de notre emprunt bancaire classique. Aujourd’hui, quelles sont vos perspectives ? Gagner en notoriété et nous affirmer dans notre métier afin de nous épanouir tant personnellement que professionnellement. Nous avons créé un site internet avec possibilité de réservation en ligne, il montre déjà ses effets positifs ! Et si c’était à refaire ? Nous le referions sans hésiter ! C’est une expérience qui demande beaucoup d’investissement personnel, mais c’est la meilleure chose à faire quand on a envie de s’épanouir professionnellement. Des opportunités comme celle-ci sont rares et il ne faut pas hésiter à les saisir. C’est une merveilleuse aventure que nous avons commencée avec mon conjoint et nous espérons la poursuivre encore très longtemps. Peut-être avec nos enfants, s’ils reprennent à leur tour le restaurant ! La révolution du m-commerce La démocratisation du m-commerce (pour commerce mobile, autrement dit commerce via smartphones, tablettes, etc.) est bel et bien lancée. Ce nouveau type de commerce bouleverse le commerce électronique qui a lieu principalement depuis la maison ou le lieu de travail. Il transforme également les usages du commerce traditionnel, « l’achat en magasin », qui représente encore la majorité des ventes aux particuliers. Mais peut-être plus pour longtemps... La France compte 19,4 millions d’utilisateurs de smartphones parmi lesquels 4,3 millions ont déjà acheté des biens ou une application via leur téléphone. Après avoir généré un chiffre d’affaires national de 300 millions d’euros en 2010, le m-commerce a connu une hausse de 633 % en 2 ans, pour atteindre 2,2 milliards d’euros en 2012. Pour 2013, la prévision est de 5,9 milliards d’euros avec une croissance de 127 % dans les trois 28 prochaines années. Des chiffres qui font tourner la tête. Et si 69 % des détenteurs de smartphones consomment de la vidéo, 15 % des Français scannent des QR Codes et 40 % affirment que le fait d’acheter depuis leur mobile leur fait gagner du temps. Il est donc primordial pour les commerçants, commerçants-artisans et prestataires de services de s’emparer de ce nouveau moyen de communication afin d’attirer les clients en magasin : le web-to-store (comportement des internautes qui recherchent des informations sur la toile avant d’acheter en magasin) est d’autant plus facilité qu’il existe de nombreuses applications dédiées au commerce (géolocalisation, information des promotions…). Sources : www.ecommercemag.fr et Magazine LSA du 19 septembre 2013 2ème Challenge départemental des Unions Commerciales Lauréats du 1er Challenge des Unions Commerciales La remise de prix du 2ème Challenge aura lieu le 14 octobre à Juraparc Il y a tout juste un an, sous l’impulsion de Philippe Drhouin, Vice-Président en charge du commerce, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura a organisé le 1er Challenge départemental des Unions Commerciales en partenariat avec la Fédération Jurassienne du Commerce (FJC), Jura promotion et soutenu financièrement par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, le CIC Est et Lyonnaise de Banque, le Crédit Agricole Franche-Comté et le Crédit Mutuel. Ce challenge a pour objectif de mettre en avant et de valoriser le travail des Unions Commerciales du département que ces dernières effectuent quotidiennement et bénévolement et ce malgré un contexte économique peu favorable. En effet, les Unions Commerciales sont des partenaires essentiels et des relais indispensables de proximité auprès des dirigeants d’entreprises. En organisant des manifestations de toutes formes, en représentant les commerçants lors de réunions spécifiques, en étant forces de proposition sur des sujets en lien avec l’activité économique de leur territoire, elles participent activement à la vie locale… L’an dernier, onze Unions Commerciales Jurassiennes ont participées à ce Challenge et six prix ont été distribués. Pour cette 2e édition, les Associations suivantes candidatent : Association du Commerce et des Services de Champagnole, Union Commerciale Industrielle Artisanale et des Services de Clairvaux-les-Lacs, Unidole, Ledopole, UC de Chantrans Montmorot, Articom Mouchard, Association de Promotion Economique de la Région de Nozeroy, Union Commerciale et Artisanale de Grimont (Poligny), Union des Commerçants Indépendants de Saint-Claude, Union Commerciale Industrielle Artisanale et des Services de Salins-les-Bains, l’Union Commerciale Industrielle et Artisanale de Bletterans ainsi que l’Union Commerciale de Tavaux. La remise de Prix aura lieu comme l’année dernière lors du dernier jour de la Foire du Jura, le lundi 14 octobre 2013 à 10h30 et se clôturera par un cocktail déjeunatoire. Cette année, Miss Jura sera présente. Contact Patricia Le Brun au 03 84 86 42 30 ou [email protected] forum pro-est La CCI du Jura s’était associée au Forum Pro-Est organisé le 7 octobre par la CCI du Territoire de Belfort en permettant à des commerçants ou prestataires jurassiens de présenter leurs offres ou solutions innovantes sur le salon. Sur 500 m2, cet événement - avec stands de présentation, émissions TV, ateliers pratiques et conférence sur les enjeux du commerce de demain - s’adressait aux commerçants, artisans, créateurs et repreneurs d’entreprises. Pour les visiteurs, le forum était l’occasion de bénéficier d’un check-up gratuit de leurs outils de vente grâce aux 500 décideurs et ambassadeurs du commerce et de l’artisanat présents. La présentation des meilleurs concepts de points de vente et de sites e-commerce, campagnes de création de trafic et d’animation commerciale apportait des conseils précieux pour améliorer un point de vente. Des solutions personnalisées et immédiatement opérationnelles étaient proposées afin d’augmenter significativement les ventes. Les nouveaux outils et techniques du commerce étaient présentés afin de répondre aux différentes problématiques. Un forum où prendre des idées rentables et efficaces pour réagir dans un contexte économique difficile ! 29 International les Clés de l’International : prenez un ticket pour le monde ! Pour sa 8ème édition, le Forum régional de l’international se tiendra le 3 décembre, à la Maison de l’Economie de Besançon. Les partenaires du Village Expert sont à disposition des entreprises pour des entretiens individuels. En un seul jour et un seul lieu, CCI International Franche-Comté propose aux entreprises 9 ateliers différents et des rencontres avec plus de 40 spécialistes de l’accompagnement à l’international. Sur place, un « Village Experts » regroupera les structures pouvant aider les entreprises dans leur parcours à l’international (financement, formation, marketing). Des dirigeants franccomtois partageront leur expérience sur les marchés réputés complexes de l’Inde et la AGENDA C’est le moment de s’inscrire pour… - 29 octobre à Vesoul : Forum Pays Bénélux - 27 novembre à Lons-le-Saunier : Journée technique « Les paiements internationaux » -3 décembre à Besançon : Forum Les Clés de l’International. Contact Claire Rohart au 03 81 25 25 88 ou [email protected] Toutes nos actions sur www.cciinternational.fr 30 Russie, invités d’honneur de deux « Cafés Pays ». Les opportunités et tendances mondiales dans les domaines de l’énergie, l’agroalimentaire et le bois seront présentées dans trois « Temps Forts Filières ». Quatre « Ateliers Thématiques » donneront les clés d’un développement international : « Comment bâtir sa stratégie ? », « Bpifrance, quels appuis à l’international ? », « Votre produit est-il exportable ? », « Les opportunités des marchés publics en Suisse ». Enfin, 15 « experts pays » aideront les visiteurs à faire le point sur leurs marchés cibles, à recueillir une information sectorielle actualisée ou à valider une stratégie commerciale. Informations et inscriptions sur www.cciinternational.fr Contact Claire Rohart au 03 81 25 25 88 ou [email protected] Forum Pays Bénélux le 29 octobre C’est à Vesoul que se tiendra le 7 ème et dernier Forum pays organisé par CCI International en 2013. Il sera consacré à la zone Belgique / Pays-Bas / Luxembourg, un marché de 28 millions d’habitants aux portes de la France, ce qui le rend particulièrement accessible aux entreprises franc-comtoises. Une session d’information ainsi que des rendezvous avec les trois « experts pays » est prévue pour les entreprises afin de leurs proposer conseils et accompagnement sur ces marchés. L’occasion de valider le potentiel de produits, d’obtenir des informations de veille ou de connaître les actions de prospection possibles ! Contact et inscriptions Claire Rohart au 03 81 25 25 88 ou [email protected] Vos Séminaires "Respirent" sur les Rives du Magnifique Lac de Chalain > Accueil > 3 salles > Evénements > Restaurants > Hébergement COMOP ADRÉA Mutuelle / Crédit photo : Masterfile - Mutuelle relevant du livre II du Code de la Mutualité Immatriculée sous le n° 311 799 878 - Document non contractuel ADRÉA MUTUELLE Assistance & Forfaits "Sur Mesure" de 20 à 200 pers.- Equipements 5* Réunions, Cocktails, Formations… Terrasses Panoramiques 300 pers.- Plage & Piscines 12 000 entreprises adhérentes VOTRE PROTECTION 1 million SOCIALE COLLECTIVE de personnes protégées Votre interlocuteur privilégié pour une protection sociale collective ADAPTÉE À VOS BESOINS SPÉCIFIQUES Santé Prévoyance Épargne Retraite Tél. : 03 81 65 82 13 Champagnole 21 rue de la République Dole 49 rue des Arènes Annonce presse_210x140_CCI Jura_Entrenews.indd 1 Lons-le-Saunier 8 rue Lafayette Saint-Claude 5 avenue de Belfort www.adrea.fr 28/06/2013 17:37:24 31 Franche-Comté 2013 Agriculteurs, Artisans ou Restaurateurs, inscrivez-vous au concours* sur talents-gourmands.fr et tentez de gagner 5 000 euros. * Inscription du 20/09/2013 au 10/11/2013 inclus, dans les Caisses régionales participantes. Les conditions de participation sont disponibles dans le règlement mis en ligne sur talents-gourmands.fr et chez maître Nelly Marzilli-Fourcaut, huissier de justice, au 6, rue des Fonds Verts, 75012 Paris. SOUS LE HAUT PATRONAGE DU 09/2013 – Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000. Vous débordez de
Similar documents
le stand n°242
électroniques et des arts numériques. COLORPIX (231) Champagnole - Impression numérique grand format, communication signalétique. COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME (309) Lons-le-Saunier - Conseil et...
More information