au parc du Marquenterre - Syndicat Mixte Baie de Somme
Transcription
au parc du Marquenterre - Syndicat Mixte Baie de Somme
Le Parc du Marquenterre L’homme et la nature se rencontrent Carnet de parcours Des parcours adaptés à votre rythme : Parcours vert 45 min. Parcours bleu 1 h 30 Familiarisez-vous avec le Parc en famille ou entre amis. Pour vous assurer une belle rencontre avec la nature. Parcours rouge Toute la réserve s’offre à vous. 2 2 h et + Voir les recommandations de la page 10 de ce carnet de parcours. 3 Bienvenue au Parc du Marquenterre Ce carnet de terrain réalisé par les guides du Parc vous aidera à décrypter ce lieu magique qui nous invite à redécouvrir notre vraie nature. Toute l’équipe du Parc du Marquenterre est heureuse de vous accueillir sur ce territoire préservé au cœur de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme. Depuis son ouverture au public en 1973, plus de 300 espèces d’oiseaux ont été recensées. Les douze postes d’observation, répartis sur trois circuits vous assurent de belles rencontres avec la Nature, sans la perturber. Pour vous garantir un accueil de qualité, 50 salariés dont 20 guides naturalistes et 5 agents dédiés à la gestion du patrimoine naturel se mobilisent au quotidien. La volonté du Parc du Marquenterre de poursuivre son rôle de sensibilisation à la richesse du patrimoine naturel de la Baie de Somme s’exprime, cette année, à travers des initiatives toujours plus diversifiées. Visites guidées thématiques, activités de photographie, ateliers nature… sont à découvrir. Espérant partager avec vous le bonheur que nous y ressentons. La Direction du Parc du Marquenterre 4 Personnes ayant contribuées au carnet de parcours : l’ensemble des équipes du Parc du Marquenterre et le service communication du Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard. Crédits photos : Famille Jeanson (page 8), Alexander Hiley, Nathanaël Herrmann, Catherine Degardin, Com des Images, Patrick Tripley /Syndicat Mixte Baie de Somme-Grand Littoral Picard. Aquarelles et illustrations : Yann Dupont, Laurent Zagni. Table des matières Le Parc du Marquenterre, au cœur de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme Le Parc du Marquenterre, un espace naturel protégé Le Parc du Marquenterre, une terre d’accueil Le Parc du Marquenterre, un espace façonné par l’homme Visiter le Parc, mode d’emploi 6 6 7 8 10 Des parcours adaptés à vos envies 10 Recommandations10 À la découverte du parc et de ses hôtes Une diversité unique de paysages La vie en eau douce L’eau dans tous ses états Du restaurant à l’hôtel… Chevaux, vaches et vanneaux… Une formidable « forêt aquatique »… Une « nurserie » au sommet des arbres Portraits d’oiseaux Les échassiers Les limicoles Les oiseaux d’eau Les passereaux et rapaces Zoom sur… 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Les insectes Les batraciens Les mammifères La flore du Marquenterre 24 25 26 27 Le Parc répond à vos questions 28 Me reconnaissez-vous ? 33 Informations pratiques 34 5 Le Parc du Marquenterre, au cœur de la Réserve Naturelle de la Baie de Somme Le Parc du Marquenterre, un espace naturel protégé Même si certains oiseaux tolèrent la présence humaine sur le site, il est essentiel de rester sur les chemins afin de ne pas provoquer de dérangement. Baie de Somme Parc du Marquenterre Rue Réserve Naturelle de la Baie de Somme De même la discrétion est indispensable dans les postes d’observation (ne pas sortir les mains, les appareils photo ou longues-vues des ouvertures) tant pour les oiseaux que pour les hommes. Le Crotoy Saint-Valery-sur-Somme Cayeux-sur-Mer 6 Noyelles-sur-Mer Principales zones humides sur notre couloir de migration Péninsule de Varanger (Norvège) Reposoir à marée haute Le Parc du Marquenterre, une terre d’accueil Une aire de repos pour les oiseaux migrateurs Pour regagner leurs sites de nidification nordique (Scandinavie, Russie…) ou d’hivernage méridional, les oiseaux migrent en longeant le littoral. Ainsi, depuis toujours, la Baie de Somme est une halte privilégiée pour des milliers d’oiseaux « globetrotters ». La plupart d’entre eux s’arrêtent quelques jours dans les vasières de la Réserve pour s’y ressourcer. Un site d’hivernage et de reproduction Le Parc est un lieu d’hivernage pour les canards nordiques (Canard siffleur, Sarcelle d’hiver, Garrot à œil d’or…) et un site de reproduction au printemps pour une centaine d’espèces (Spatule blanche, Avocette élégante, Phragmite des joncs…) ! Baie de Wash (Angleterre) Mer des Waddens (Pays-Bas, Allemagne, Danemark) Aire de nidification des oiseaux Baie de Somme (France) Bassin d’Arcachon (France) Parc naturel de Faro (Portugal) Delta du Guadalquivir (Espagne) Réserve biologique de Merja Zerga (Maroc) Réserve Naturelle du banc d’Arguin (Mauritanie) Parc national du Djoudj (Sénégal) Aire d’hivernage des oiseaux Archipel des Bijagos (Guiné-Bissau) Un lieu unique pour l’observation Intégré dans le réseau des Réserves Naturelles de France, haut lieu de conservation du patrimoine naturel français, peu de sites disposent d’aussi bonnes conditions d’observation des oiseaux du littoral. Des équipements (sentiers, postes d’observation…) ont été aménagés pour favoriser l’observation de la faune. * La migration : déplacement régulier des animaux du lieu de reproduction au lieu d’hivernage (de l’été à l’automne) et du lieu d’hivernage au lieu de reproduction (de la fin de l’hiver au printemps). On parle alors de migration « pré » et « post » nuptiale. 7 r du Parc n, fondateu Michel Jeanso ouse Claude ép n so terre et du Marquen Le Parc du Marquenterre, un espace façonné par l’homme Une histoire récente Au cours des années 1950, afin d’agrandir son domaine agricole, Michel Jeanson fait appel au savoir-faire des hollandais pour la construction d’un polder (terre gagnée sur la mer) de 200 ha. Après 10 ans d’effort, les premières cultures de tulipes et jacinthes voient le jour. Mais face à la concurrence des Pays-Bas, cette activité n’est plus rentable dès les années 1970. Michel Jeanson cherche alors une alternative possible et se tourne vers les parcs et réserves d’Europe (Parc du Zwin en Belgique, Slimbridge en Grande-Bretagne…). Ayant remarqué que les oiseaux étaient nombreux sur ces plans d’eau, il décide de convertir l’espace agricole en terre dédiée à l’accueil des oiseaux. Le Parc du Marquenterre ouvre pour la première fois ses portes au public en juillet 1973. En 1986, les 200 ha du polder sont cédés au Conservatoire du littoral afin d’assurer une gestion pérenne de ce patrimoine naturel exceptionnel. La création d’une Réserve Naturelle d’État, créée en 1994, complète le dispositif de protection du site. La gestion du Parc est confiée en 2003 au Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard. Bien que le terrain soit d’origine artificielle, les techniques de génie écologique ont permis à une flore et une faune remarquables d’investir les lieux. Drague suceuse pour éva cuer l’eau et les sédiments hors du polder Fixation des dunes 8 Barge à queue noire Effectif de Barge à queue noire depuis 1974 600 500 Les conséquences du réchauffement climatique, notamment l’élévation du niveau des océans, est une vraie préoccupation pour notre pays de polders, terres sous le niveau de la mer. Elle menace le territoire du Marquenterre où la présence humaine est omniprésente tout en restant un des moins urbanisés de France. Accompagner ces changements rapides reste un défi pour l’avenir de notre littoral. Les équipes du Parc du Marquenterre, mesurent déjà les premières conséquences du réchauffement climatique sur la biologie des populations animales. Depuis les années 1995, de nombreuses espèces augmentent leur présence en hivernage (spatules, canards…), alors que d’autres retardent leur départ vers le sud (Oie cendrée, Chevalier arlequin et aboyeur, Fauvette grisette…). 400 300 200 100 0 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Un avenir fragile Effectif de Pluvier doré depuis 1974 3000 2500 2000 1500 1000 500 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 0 oustaches Panures à m Parc baguées au 9 Visiter le Parc, mode d’emploi… Des parcours adaptés à vos envies Afin d’observer un maximum d’oiseaux, prévoyez au moins 2 heures de visite (parcours rouge). Le billet d’entrée est valable toute la journée, vous pouvez découvrir une première partie du Parc en fin de matinée, puis compléter votre visite l’après-midi après votre déjeuner ! Des sorties guidées d’initiation vous sont proposées chaque jour à 10h30 et 14h pour vous familiariser à l’observation des oiseaux. En dehors de ces sorties, les guides naturalistes observent avec vous les oiseaux depuis les postes d’observation et vous aident à décrypter leurs comportements. Recommandations Quel niveau d’accessibilité ? Afin de garder le caractère naturel des lieux, le revêtement des principaux sentiers est composé de sable compacté. Les pentes naturelles du milieu dunaire n’ont pas été modifiées. Les poussettes canne et fauteuils électriques restent donc très peu adaptés à la visite du site. Pour les personnes à mobilité réduite, il est à noter que le point de vue principal, l’accès aux toilettes sèches et postes d’observation 4 et 7 sont munis d’escaliers. Leur accessibilité est à l’étude. Dans tous les cas, privilégiez le parcours bleu ou optez pour une visite guidée de la Baie de Somme en calèche (sur réservation). Avec des enfants en bas âge, nous vous recommandons de suivre le parcours bleu ou vert au printemps. Comment s’équiper ? Les jumelles sont indispensables pour l’obser vation rapprochée des oiseaux (en location sur place). Nul doute qu’au-delà de toute technologie, le meilleur des équipements 10 pour l’observation des oiseaux et de la nature reste la patience et l’attention à tout ce qui nous entoure ! Regarder, écouter, sentir avant de comprendre… Comment régler sa paire de jumelles ? Faites la mise au point de l’oeil gauche en tournant la molette centrale des jumelles. Ensuite, faites de même avec l’œil droit, mais en tournant uniquement l’oculaire droit. N’hésitez pas à demander conseil aux guides naturalistes présents dans les parcours. Quels oiseaux vais-je observer ? Selon les saisons, nous pouvons faire des « prévisions » d’obser vation. Toutefois, la nature nous réser ve quotidiennement son lot de surprises (hauteurs de marée, météo, prédation…). Autant de facteurs qui peuvent influencer la quantité et la diversité des stationnements d’oiseaux. À la découverte du Parc et de ses hôtes N’hésitez pas à questionner nos guides naturalistes ! 11 Une diversité unique de paysages Point de vue Vous êtes au point culminant du Parc, une dune de 8 mètres de haut au pied de laquelle venait la mer il y a 60 ans. d’oiseaux recensées sur 850 présentes en Europe, 29 espèces de mammifères, 27 espèces de libellules, 280 espèces de plantes… Une diversité exceptionnelle d’habitats naturels s’offre à vous sur 200 hectares : pinède, dunes, prairies, marais, roselières… Ce point culminant est particulièrement animé en migration postnuptiale (août à octobre) lorsque les conditions climatiques sont favorables (vent d’est et sud). Des milliers de passereaux, rapaces, corvidés… survolent alors le Parc du nord vers le sud. Ces espaces sont la garantie d’une grande variété d’espèces animales et végétales. Le Parc permet d’observer presque autant d’oiseaux qu’en Camargue. Plus de 300 espèces Cap Hornu (Saint-Valery-sur-Somme) Maison de l’Oiseau (Lanchères) Cayeux-sur-Mer Falaises (Ault, Le Tréport, Dieppe) Digue de 2,5 km 12 Digue du Parc à 900 mètres Parc au Phare du Hourdel : 5,5 km Parc au Phare de Brighton : 9,2 km Limite Ouest du Parc : 2 km Petit gravelot La vie en eau douce Parcours vert Grâce aux travaux réguliers de création d’îlots, de coupe des arbustes ou de fauche des prairies… plusieurs couples de limicoles (oiseaux qui se nourrissent dans les vasières) se donnent rendez-vous au printemps pour y nicher : Petit Gravelot, Avocette élégante, Échasse blanche, Huîtrier-pie… Un lieu incontournable pour sa proximité avec les oiseaux, idéal pour les photographes amoureux de la nature… et une chance pour les enfants ! Hors période de nidification, vous retrouverez ces oiseaux sur les grandes étendues d’eau du Parc (parcours bleu et rouge). Clin d’œil à la Cigogne blanche La Cigogne blanche est un oiseau bien picard. Un couple a ainsi niché en 1834 au Crotoy. Disparue de la région dans les années 1970 (il ne restait plus que 9 couples en France en 1978), un programme de réintroduction eut lieu avec des relâchés d’oiseaux en provenance de Belgique, Maroc et Pologne. Aujourd’hui plus de 35 couples de ce bel échassier nichent dans la Somme dont une grande majorité dans la région du Marquenterre. Fin juin, les cigogneaux qui naissent en Baie de Somme sont bagués par les guides naturalistes du Parc. Profitant des courants d’air chaud de juillet, ces jeunes oiseaux nous quittent pour gagner le Mali, la Mauritanie ou la péninsule ibérique. Quelques individus nés plus au nord (aux Pays-Bas, en Belgique ou en Allemagne) tentent d’hiverner dans la région. che Cigogne blan 13 Observer avec attention L’eau dans tous ses états Le contrôle et la gestion des niveaux d’eau est un travail essentiel et quotidien sur le site. Au printemps, le maintien d’un faible niveau d’eau saumâtre (faible salinité) sur les plans d’eau permet aux poussins d’Avocette élégante ou de Tadorne de Belon de se nourrir facilement. En été, la mise en assec naturelle ou provoquée conduit à l’assèchement des plans d’eau. Cette gestion limite leur envasement et permet de rester attractif pour les oiseaux dès l’automne. En hiver, leur remise en eau est notamment propice à l’accueil des canards plongeurs (Fuligules milouin ou morillon…) et grèbes. sur le long terme et au quotidien… et sur une vigilance des conditions météorologiques ! Finalement rien ne se produit au hasard au fil des cycles naturels et du travail des hommes du Parc. Inondations, assecs, sécheresses ou fortes pluviométries sont indispensables à la vie diversifiée du marais ! Avocette nichant sur un îlot Cette gestion de l’eau est effectuée grâce à un réseau complexe de fossés et de vannes. Elle repose aussi et surtout sur une solide connaissance du comportement des oiseaux Niveau d’eau haut en hiver (hivernage des oiseaux d’eau) Vanne Niveau d’eau bas au printemps (îlots de nidification) 14 Baie de Somme Postes 1à3 Parc du Marquenterre Poste 6 : vous êtes à mi-chemin du Parc Les gravelots se nourrissent en surface Postes 4à6 Du restaurant à l’hôtel… Derrière la digue du Parc s’étendent les 7 000 hectares de l’estuaire de la Somme dont 2 800 sont protégés par le statut de Réserve Naturelle Nationale. Beaucoup d’oiseaux (limicoles, anatidés, oiseaux marins…) s’y nourrissent à marée basse sur les vasières riches en invertébrés (vers marins, coques…). Au flot, lors des périodes de grandes marées, les oiseaux trouvent refuge sur le Parc du Marquenterre. C’est là que de jour ou de nuit ils sommeillent, font leur toilette, attendant que les vasières se redécouvrent. Il n’est pas rare, lors des marées d’équinoxe, d’assister à l’arrivée de 10 000 Huîtriers-pie, 2 000 Courlis cendrés, et des milliers de goélands, Grands Cormorans et Tadornes de Belon. La Cigogne blanche Le Chevalier gambette 5 cm La Barge à queue noire 10 cm L’Avocette élégante Le Courlis cendré 15 cm Pointure : 40 cm Coefficient de marée > à 100 La Spatule blanche 30 cm 17 cm Le Chevalier gambette 8 cm Le Bécasseau variable 4 cm Digue Reposoirs Baie de Somme Parc du Marquenterre 15 Oie cendrée Chevaux, vaches et vanneaux… Postes 7 à 10 Un « gazon » bien ras ! Afin d’accueillir certaines espèces comme les Oies cendrées, les Vanneaux huppés, les Pluviers dorés, les Canards siffleurs… il est nécessaire de garder des milieux ouverts sur le Parc. En mars, les couples de vanneaux ne nicheront pas si l’herbe a plus de 10 centimètres de hauteur ! Les chevaux Henson ou les vaches Highland Cattle sont mis en pâture sur ces grandes prairies pour limiter la pousse de la végétation. Un fauchage mécanique estival vient compléter leur action. Le Henson, ou cheval de la Baie de Somme, est une race chevaline française dont l’idée émerge au début des années 1970. Issue de croisements entre des chevaux de race Selle français et Angloarabe, entre autres, et des chevaux Fjord d’origine norvégienne, elle est créée afin d’obtenir une monture adaptée au tourisme équestre, alors en plein essor dans la Baie de Somme. Contrairement à la majorité des races de chevaux françaises, le Henson est une création de la fin du XXe siècle, dans le but d’obtenir un cheval rustique adapté à toutes les formes de tourisme équestre, l’équitation d’extérieur et de loisir, il est de ce fait la plus récente de toutes les races équines françaises. 16 race Henson Chevaux de Râle d’eau Postes 11 à 12 Une formidable « forêt aquatique »… Une roselière est constituée de plantes (principalement des phragmites…) ayant les pieds dans l’eau une bonne partie de l’année. C’est dans cette dense forêt aquatique de roseaux que nichent de nombreux petits passereaux (rousserolles, phragmites…) que l’on entend plus qu’on ne voit ! Peut-être aurez-vous la chance d’y croiser des espèces tout aussi discrètes que le Râle d’eau, le Butor étoilé ou le Bruant des roseaux. L’Homme y limite le boisement naturel (saules, aulnes, bouleaux) qui concurrence les roseaux. Il maintient des zones d’eau libre par la coupe régulière de roseaux. L’ensemble de ces actions assure la bonne conservation de cette zone humide. Les oiseaux aquatiques notamment les canards, foulques ou poules d’eau et leurs couvées peuvent circuler en toute sécurité dans un réseau de chenaux. Les grands échassiers comme la Grande aigrette viennent y pêcher les poissons et insectes aquatiques. Bruant des roseaux (fem elle) Butor étoilé 17 Spatules blanches Une « nurserie » au sommet des arbres Héronnière Poste 13 La héronnière est un lieu où se rassemblent chaque printemps de nombreux grands échassiers pour y nicher. L’installation à même le sol étant risquée pour leur progéniture (prédation), les oiseaux construisent leurs « appartements » au sommet des pins. Le premier couple de Héron cendré s’est installé spontanément en 1982. L’année suivante, 8 couples se sont invités, puis à tour de rôle Aigrette garzette, Héron garde-bœufs, Bihoreau gris et Spatule blanche en 2000 pour atteindre au total 200 couples de grands échassiers. Après le mois de juillet, les oiseaux quittent la héronnière, se dispersent localement pour les uns, partent en migration pour les autres. Ils n’y reviendront qu’au printemps suivant, nous l’espérons… rés Hérons cend Hier une héronnière, aujourd’hui une « spatulière » ? Le bec caractéristique de la Spatule blanche, permet de la reconnaître à coup sûr. À la héronnière, près de 70 couples se reproduisent, ce qui en fait une des seules grandes colonies en France visible du public ! 18 Aigrette garzette Portraits d’oiseaux Martin pêcheur 19 Cigogne blanche Les échassiers Héron cendré ette Grande Aigr Aigrette garzette che Spatule blan Héron cendré Bihoreau gris 20 Petit Gravelot Échasse blanche Huîtrier-pie Les limicoles ppé Vanneau hu Barge à queu e noire Avocette élégante Chevalier guignette Chevalier gambette 21 Grand Cormoran Mouette rieuse Foulque macroule Les oiseaux d eau Belon Tadorne de Oie cendrée Canard pilet Canard souc het illon Fuligule mor Sarcelle d’hiver Gallinule poule d’eau 22 Grèbe huppé noir Grèbe à cou Fauvette à tête noire Bruant des roseaux tte Bergeronne printanière Les passereaux et rapaces Épervier d’Europe reau Faucon hobe Phragmite de s joncs Pic épeiche Mésange charbonnière Bouscarle de Cetti Faucon crécerelle 23 Zoom sur... Vulcain Leste sauvage Les insectes Si les oiseaux représentent la « partie visible » de la richesse écologique du site, les insectes sont bien plus nombreux tant en diversité qu’en quantité. N’oubliez pas de poser votre regard au sol, sur l’écorce d’un pin, la flore des dunes… leur observation suscite toujours émerveillement et curiosité. Des inventaires de libellules, criquets, sauterelles, des comptages de papillons en migration (Vulcain, Belle-Dame…) sont effectués chaque année par les guides naturalistes du Parc. Anax empereur Écaille du séneçon -bois Cossus gâte Chenille du 24 Crapaud calamite Crapaud com mun Les batraciens Les 3 000 hectares de dunes et de plaines du massif du Marquenterre bénéficient d’un réseau de pannes dunaires (mares temporaires) remarquable. Il abrite 10 espèces de batraciens, dont le Triton crêté. Ces milieux rares et fragiles font l’objet de programmes de restauration. ricole Rainette arbo Grenouille rousse 25 Rat musqué Chevreuil Les mammifères Dans la Baie de Somme se trouve la plus grande colonie française de Phoques veaux-marins (jusqu’à 400 individus) ainsi qu’une population en expansion de Phoques gris. Vous pouvez les observer au départ de la Maison de la Baie de Somme. Phoque veaux-marin Renard Sanglier 26 Parnassie des marais Ne pas cueillir Argousier La flore du Marquenterre De nombreuses espèces de la flore picarde sont rares et protégées. Au détour des parcours, certaines fleurs sont facilement reconnaissables en fonction de la saison. Au mois de juin, le rose des orchidées égaie les prairies pour laisser place, en septembre, à la blancheur des Parnassie des marais. Mais attention, la cueillette est interdite ! Lychnis fleur de coucou Menthe aquatique Épipactis des marais corchidée Centaurée du littoral 27 Le Parc répond à vos questions Rassemblement de Spatules blanches Quelle est la meilleure période pour visiter le Parc ? Les saisons rythment les comportements des oiseaux : • Au printemps, la nature s’éveille. Les oiseaux ont tous leur somptueux plumage nuptial. C’est le temps des parades, défenses de territoire, et de la couvaison. C’est l’occasion de voir la Sarcelle d’été, le Courlis corlieu ou l’Avocette élégante de retour des terres méridionales. Oies cendrées et Hérons cendrés ont déjà leurs poussins alors que les Tadornes de Belon partent à la recherche d’un terrier de lapin pour y nicher. La héronnière est en pleine activité avec la reproduction des Spatules blanches, Aigrettes garzettes et Cigognes blanches. De nombreux petits échassiers comme les bécasseaux, chevaliers, barges… remontent vers le nord alors que d’autres comme l’Huîtrier-pie, ou le Vanneau huppé se reproduisent sur place. De chaque buisson retentit un chant de passereau (rousserolle, fauvette, rossignol…). •E n été, dès la fin juin (la durée du jour raccourcit) la migration ver s le sud commence pour les Courlis cendrés et les sternes, alors que d’autres espèces finissent à peine d’élever leurs poussins. Les oiseaux qui nichent très au nord doivent partir tôt. • A oût sera le passage tant attendu des Spatules blanches et peut être du Balbuzard pêcheur ou de la rare Cigogne noire. Les grands coefficients de marée nous amènent des milliers de limicoles en reposoir sur les prairies et îlots du Parc. •C ’est aussi l’époque des grands rassemblements de Spatules blanches, d’Aigrettes garzettes, de Grands Cormorans… La flore des dunes et des marais est à son apogée. Cigogne blanche au nid 28 Huîtrier-pie sin et son pous Rouge-gorge familier • En automne, la migration va concerner d’autres espèces migrant moins loin, restant surtout en Europe plutôt que d’atteindre l’Afrique. C’est le cas par exemple de certains passereaux granivores comme les pinsons, linottes, bruants qui survolent le Parc et sont comptés au point de vue. La chance sera peut-être au rendez-vous avec, en novembre, le passage de milliers d’Oies cendrées en une seule journée. •C ’est aussi le temps de la migration des rapaces comme les busards, Milans royaux, buses et éperviers. Bien que discret et rapide, la rencontre avec le Martin pêcheur est régulière. Les Grèbes castagneux et huppés se rassemblent tout comme les Sarcelles d’hiver qui arrivent en nombre. es Oies cendré n en migratio • Au cœur de l’hiver, le Parc sous la neige et la glace est un plaisir des yeux unique. Les canards, foulques et oies sont rassemblés sur les plus vastes plans d’eau. Les prairies, si l’hiver est clément, accueillent plusieurs milliers de vanneaux et de pluviers dorés. Leur brusque décollage annonce la chasse d’un Faucon pèlerin ou d’un Busard des roseaux hivernant depuis peu sur notre littoral. Des espèces comme les Barges à queue noire, les Combattants variés, les spatules tentent d’hiverner sur notre littoral nordique depuis les premiers signes du réchauffement climatique. Sarcelle d’hiver 29 Calèche Photo anim alière Quel équipement pour observer la nature ? Pour une paire de jumelles, choisissez un grossissement de 8 ou 10 fois avec une focale de sortie supérieure ou égale à 40 (8x40, 10x42…). Une longue vue est appréciable sur les grands étangs et bords de mer et permet surtout un partage facile des observations. Un grossissement 20 fois est suffisant et un trépied stable est indispensable ! De nombreux guides d’identification des oiseaux, des batraciens, des plantes… existent. Nous vous recommandons dans un premier temps d’utiliser un manuel des espèces que vous rencontrerez dans la région que vous visitez. Comment étudier les oiseaux ? Comme dans la majorité des réserves, le comptage des oiseaux présents est effectué chaque décade afin d’estimer les effectifs des populations et de suivre leurs évolutions à l’échelle mondiale. Le baguage est une activité complémentaire sur le Parc. Il permet une meilleure connaissance individuelle des oiseaux : mesure de l’aile, poids, sexe, âge, adiposité… Cette activité est encadrée par le Museum National d’Histoire Naturelle de Paris. Entre 2 000 et 4 000 oiseaux sont bagués chaque année dans la Réserve. Le Parc est-il adapté à la photo animalière ? Tout comme pour l’observation, les premiers équipements photographiques indispensables sont les yeux, les oreilles et la patience ! Nul besoin d’appareil sophistiqué pour des photos souvenirs. Pour photographier les oiseaux, un équipement plus important est nécessaire, au minimum un objectif de 300 mm équivalent à un grossissement de jumelles x10. 30 Sortie parabole L’automne est une excellente saison pour les amoureux des belles lumières avec une diversité d’oiseaux importante. Le Parc propose différentes activités pour les photographes (sorties découvertes, stages, affûts…). Aller plus loin ? Des évènements et activités à ne pas manquer ! • V isites thématiques : Découverte des chants de passereaux (accessible aux personnes non ou malvoyantes), le comportement des oiseaux, la gestion des habitats naturels et paysages, croquez la nature, la migration des oiseaux, la flore du Marquenterre… • Visites guidées pour les individuels et les groupes. • A ctivités de photographie de nature (sor ties découvertes, stages, affûts …). •A teliers nature pour les scolaires, séminaires d’entreprises. • Visite guidée de la Baie de Somme en calèche. • Festival annuel de l’Oiseau et de la nature en avril. • Fête de la Nature en mai. Suivre l’actualité nature du Parc ? Rendez-vous sur www.marquenterrenature.com Par votre visite vous soutenez l’engagement au quotidien des équipes du Parc et la politique nationale du Conservatoire du littoral. Un espace naturel au service de tous Le Parc du Marquenterre a été acquis par le Conservatoire du littoral en 1986. Les entrées financent à 100 % la gestion des espaces naturels de la Réserve, l’embauche du personnel (jusqu’à 50 personnes). Une partie du budget contribue à la préservation d’autres sites naturels du Conservatoire du littoral picard. Jardins de Valloires, Aire autoroutière de la Baie de Somme, Maison Pontonnière, Musée Picarvie, Baliseur Somme II). Le Syndicat Mixte embauche annuellement plus de 250 agents. Depuis le 3 juin 2011, la Baie de Somme a été labellisée « Grand Site de France ». Le Syndicat Mixte étend ainsi son périmètre de gestionnaire sur 25 communes. Le Conservatoire du littoral (propriétaire) Le Conservatoire du littoral est un établissement public créé par la loi du 10 juillet 1975. Il a pour mission de mener une politique foncière pour la protection des espaces naturels côtiers et lacustres d’intérêt écologique et paysager. Au quotidien, le Conservatoire du littoral travaille avec les collectivités, les établissements publics, les associations. Au Parc du Marquenterre, comme sur l’ensemble du littoral de la Somme, la gestion des terrains est confiée au Syndicat Mixte Baie de Somme. Le Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard (gestionnaire) Le Syndicat Mixte est une collectivité territoriale ayant une mission d’assistance pour l’aménagement et la préservation de la Baie de Somme, une mission de préservation et de valorisation de plus de 5 000 hectares de milieux naturels (terrains du Conservatoire du littoral du département, marais communaux, Natura 2000…), et une mission de gestion d’équipements touristiques (Aquaclub et Golf de Belle Dune, Maison de la Baie de Somme, Cap Hornu, Réserve Naturelle Nationale Dans les années 1970, alors que les biotopes les plus remarquables disparaissaient, que la liste des espèces menacées s’allongeait, l’État a souhaité mettre en place un outil juridique permettant d’assurer une protection efficace et pérenne des milieux ou des espaces naturels fragiles et remarquables : les Réserves Naturelles. Le Parc du Marquenterre ainsi que 3 000 ha du Domaine Public Maritime a été classé Réserve Naturelle en 1994 par décision du Ministre de l’Environnement, reconnaissant un patrimoine naturel national. Un décret règlemente les activités de la Réserve, le plan de gestion de la Baie de Somme oriente les opérations de gestion confiées au gestionnaire (le Syndicat Mixte). Aujourd’hui, 283 Réserves Naturelles couvrent 0,26 % du territoire français et assurent la préservation de 40 % des espèces végétales et de près de 80 % des espèces animales. 31 Mésange bleue Une réserve naturelle à la maison ? pot Sitelle torche Mésange charbonnière Un simple jardin peut vous permettre de rencontrer plus de 35 espèces d’oiseaux tout au long de l’année. Cela à condition de développer une diversité végétale (haie d’espèces locales, arbres fruitiers, potager…) conciliant l’utile et l’agréable. Des nichoirs installés dès février pour la nidification des mésanges, rougegorges, gobemouches sont très vite occupés par un couple de locataires qui servira de prédateur à insectes. En hiver, des mangeoires garnies de graines de tournesol vous permettent d’observer nombre de passereaux parfois peu fréquents comme les Pinsons du Nord, le Gros bec cassenoyau ou les Tarins des aulnes. Pinson des arbres 32 Moineau domestique L’observation des oiseaux est aujourd’hui un des loisirs les plus durables et les moins coûteux qui existent. Une paire de jumelles 8x40 ou 10x42, un livre d’identification, un carnet et un crayon et vous voilà équipé pour un plaisir des yeux à vie… Me reconnaissez-vous ? Portez attention aux moindres détails des plumages, formes de becs et pattes, ou comportements… ! Les guides naturalistes peuvent vous « souffler » les réponses. 1 : ..................................... 13 : ..................................... 7 : ..................................... 2 : ..................................... 8 : ..................................... 9 : ..................................... 3 : ..................................... 14 : ..................................... 5 :..................................... 4 : ..................................... 10 : ..................................... 6 : ..................................... 12 : ..................................... 11 : ..................................... 33 Réponses : 1 Avocette élégante - 2 Bécasseau variable - 3 Spatule blanche - 4 Huîtrier-pie - 5 Fuligule morillon - 6 Canard pilet - 7 Grand Cormoran - 8 Tadorne de Belon - 9 Sarcelle d’hiver - 10 Barge à queue noire - 11 Oie cendrée - 12 Foulque macroule - 13 Cigogne blanche - 14 Aigrette garzette. Informations pratiques N ATTENTIO cès Dernier ac h avant 2 rs aux parcou re du site la fermetu • Des toilettes sèches se situent à mi-parcours (accès escalier, après le poste 3). • Le pique-nique est autorisé uniquement à l’extérieur de la réserve (aire dédiée). • Les animaux domestiques sont interdits dans l’espace naturel (chenil gratuit). Un défibrillateur est installé au niveau des toilettes. • Les feux (cigarette…) sont interdits dans la Réserve (risque d’incendie). • Le ticket est valable toute la journée (présenter votre ticket en passant par l’entrée principale). • Possibilité de s’abonner à l’année (carte d’adhérent). Rappel des horaires d’ouverture >> 10h-17h : Janvier et de mi-novembre à fin décembre >> 10h-18h : février, mars, octobre à mi-novembre >> 10h-19h : avril à septembre Boutique nature : Librairie, carterie, produits du terroirs, textiles,… Pour votre « migration » dans la région, nous vous proposons de vous ressourcer à : la « Tablée du Marquenterre » (ouverture de 12h à 15h). Après 15h, le bar vous propose des crêpes, gaufres, glaces et boissons. 34 D’autres services sont à votre disposition : boutique, bar, aire de pique-nique, chenil… Grand Site Baie de Somme La Baie de Somme, ce sont à perte de vue des étendues de sable balayées par une Manche turquoise, bleu marine, et des champs désordonnés d’oyats, rosiers sauvages, aubépines, prunelliers et argousiers qui recouvrent le massif dunaire. À plus de 30 mètres du sol, le foyer couleur vermillon du phare de Brighton les Pins offre un panorama éblouissant où se distinguent au loin le Marquenterre, Le Crotoy, le Hable d’Ault, les falaises de craie qui murent la Normandie. Labellisée Grand Site de France depuis 2011, celle qui est considérée comme l’une des plus belles baies du monde doit cette distinction à son caractère authentique, à sa nature préservée, sa faune et flore rares et remarquables, à ses magnifiques lumières, ses dégradés, ses paysages, à ses réserves naturelles où font escale lors des migrations des milliers d’oiseaux et à la culture qui en jaillit. L’une des plus belles baies du monde, la plus proche de Paris… En quelques chiffres : • 20 000 habitants • 72 km de côte, dont seulement 15 % urbanisée • 70 km² d’estuaire • 6 stations balnéaires : Mers-les-Bains, Ault-Onival, Cayeux-sur-Mer, Le Crotoy, Quend-Plage, Fort-MahonPlage • 3 ports : Le Hourdel, Saint-Valéry-sur-Somme, Le Crotoy • ses labels et reconnaissances : - Grand Site de France - Club des plus belles baies du monde - Site Ramsar : 20 000 ha (site protégé pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides) - 2 sites classés (Hourdel/Cap Hornu et Marquenterre) - ZICO / ZPS / ZNIEFF (Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux Sauvages / Zone de Protection Spéciale / Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) Rendez-vous sur www.grandsitebaiedesomme.fr 35 Ce document a été imprimé par un imprimeur certifié Imprim’Vert®. www.laboutiquedecom.fr - 05/13 - 12/793 - Ne pas jeter sur la voie publique. Parc du Marquenterre 80120 Saint-Quentin-en-Tourmont Tél. : +33 (0)3 22 25 68 99 - Fax : +33 (0)3 22 25 20 79 Courriel : [email protected] www.parcdumarquenterre.com
Similar documents
Chemin de Fer de la Baie de Somme
balnéaires du Réseau des Bains de Mer. En cheminant le long des ruisseaux bordés de saules, en passant à travers champs et marais, vous découvrirez tous les charmes verdoyants de la Baie de Somme. ...
More information