Ça ne change pas le monde, sauf que

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LE PEUPLE CÔTE-SUD, le mercredi 14 septembre 2011
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Ça ne change pas le monde, sauf que...
D.G. - Un groupe de 12 étudiants du Centre
d’études collégiales de Montmagny a quitté la
région, le 18 mai dernier, pour aller faire un
voyage humanitaire au Pérou. Une aventure
de quatre semaines qui a été chargée d’émotions, mais aussi de défis de toutes sortes.
Afin d’amasser les sous nécessaires pour vivre
leur périple, les étudiants, qui étaient accompagnés
de Guylaine Côté, enseignante en éducation physique, et de Yvon Grondin, technicien en informatique, ont dû effectuer entre 50 et 60 activités de
financement. Un travail de dur labeur si l’on considère qu’à travers cela, ils devaient faire leurs devoirs, pratiquer leur sport, s’entraîner, aller à leurs
cours, travailler et entretenir leur vie sociale.
«Nous en avons faites plusieurs, notamment des
soirées pour le hockey et pour le superbowl. Nous
avons vendu du chocolat et du café équitables, des
bougies du carnaval. Nous avons fait du raccompagnement de ‘’partys’’ de Noël. Nous avons emballé
chez Maxi. Nous avons mis sur pied un comptoir
de lunchs santés», énumèrent l’un après l’autre
Laurie Caron, Félix-Antoine Morin et Audrey Bilodeau. Ils ont également reçu des commandites
provenant de nombreuses entreprises de la MRC
de Montmagny.
Ils se sont donc envolés pour le Pérou, en mai
dernier. Mais pourquoi participe-t-on à un voyage
humanitaire comme celui-là? «Pour l’expérience,
l’aventure, la langue», répond Laurie. «Pour aider
les communautés qui sont moins chanceuses que
nous», ajoute Audrey. «Un voyage humanitaire
nous force à quitter notre zone de confort, raconte
Félix-Antoine. Ce sont des situations auxquelles les
jeunes de notre âge ne sont pas habituées.»
Belle expérience
Bien sûr, les étudiants du centre d’études ont dû
suivre des cours d’espagnol avant et pendant leur
périple en Amérique latine. Arrivés au Pérou, ils ont
suivi des leçons intensives durant la première semaine, en alternance travail et études.
Dans les deux semaines qui ont suivi, ils se sont
concentrés à leur ouvrage, qui consistait notamment à sabler, à peinturer, à ramasser, à creuser, à
nettoyer ainsi qu’à réaménager des locaux d’une
école secondaire et d’un orphelinat. Ils ont profité
de leur quatrième semaine pour faire un peu de
tourisme. Ils ont visité le Matchou Pitchou, le lac
Titicaca, la Vallée sacrée, l’Ollantaytambo et le
Pisac.
Qu’ont-ils le plus apprécié de leur aventure? Laurie a bien aimé le côté naturel, la beauté et la diversité du paysage qui était «à couper le souffle». Elle a
aimé les expéditions qu’ils ont faites. Félix-Antoine
a adoré le désir et le dépassement de soi. «C’était un
défi constant. Il fallait se dépasser dans nos cours,
Le groupe de jeunes durant leur périple au Pérou.
dans nos travaux, dans nos expéditions, et ce, autant physiquement, que mentalement et émotionnellement.» Pour sa part, Audrey a aimé voir le
sourire sur le visage des enfants qu’ils ont aidé et le
fait qu’ils ont apprécié de voir d’autres gens que
ceux de leur entourage.
Parmi les choses qu’ils ont trouvées plus difficiles, on retrouve l’altitude, le travail physique, la désorganisation, la digestion et aussi la négociation,
lors de leurs achats, avec les enfants péruviens.
L’accompagnatrice Guylaine Côté a aimé voir les
jeunes évoluer à travers les semaines. Ils ont modifié leur attitude et sont devenus plus responsables, selon elle. Ce qu’elle a trouvé inquiétant,
c’est la sécurité de ses jeunes. «Nous devions toujours être vigilants et ne jamais baisser notre garde.»
Le prochain voyage humanitaire du centre est
prévu pour mai 2012 où un groupe de dix étudiants
devraient partir pour la Bolivie, si tout se passe
comme prévu.
Nathacha Gilbert
Félix-Antoine Morin, Audrey Bilodeau et Laurie Caron accompagnés de Guylaine Côté,
enseignante en éducation physique.
Pendant leur voyage, les jeunes ont aidé de nombreuses personnes, dont des enfants.
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