2.6 MB

Transcription

2.6 MB
culture
0123
Vendredi 30 décembre 2011
21
Dans la famille Gruss, Louis a choisi le rouleau
Il a 13 ans, aime l’école et la télé, a failli être tué par une ruade de cheval et vient de trouver sa voie. Une vie de cirque
Cirque
D
ans le spectacle « Empreintes », trente-huitième création du Cirque national
AlexisGruss, Louis Gruss, 13 ans, est
enpisteavecunfalabella,un cheval
miniature, croisement de poney
shetland et de pur-sang, acheté en
Argentine. Le petit galopeur et le
galopin cabotinent, passent une
herse sur la sciure, comme vient de
le faire avec d’infinis scrupules un
immense et superbe shire. « On dit
que c’est le plus grand cheval du
monde. Au Royaume-Uni, c’est celui
qui tirait les tonneaux de bière, ou
encore les péniches sur le chemin de
halage », explique Alexis Gruss,
patriarche et cavalier. L’homme
qui parle à l’oreille des chevaux et
qui les fait danser est intarissable
sur ses bêtes, celles qui sont sur la
piste – parfois jusqu’à vingt-trois
ensemble –, comme celles qui y
viendront : « Cinq magnifiques
espagnols, des pure-race de 3 ans,
achetés près de Jerez. »
Installé dans le bois de Boulogne jusqu’au début du mois de
mars 2012, le Cirque national
Alexis Gruss est un cirque familial
dont le propos n’est pas de montrer les meilleurs numéros du
monde. Chacun des enfants, des
brus, des gendres, des petitsenfants y joue du début (les numéros équestres, spécialité maison)
jusqu’à la fin (jonglage, échelle
libre, contorsions, mât chinois).
« Il y a déjà trois
jongleurs dans
la famille, donc on m’a
laissé trouver autre
chose. J’ai essayé
la magie, mais bon… »
Louis Gruss
On peut rater un numéro. Il
peut être imparfait. Mais la règle
est de recommencer jusqu’à le
réussir. « Nous avons une vie particulière. L’homme de cirque en général monte son numéro, puis est
engagé dans un cirque ou un autre,
pas nous. On reste ensemble, c’est
un choix », précise Stephan Gruss,
fils aîné d’Alexis et de Gypsy Gruss
(une Bouglione de grande élégance) et père de Louis.
La nuit est tombée, la matinée
s’est jouée, l’orchestre s’est tu. le
petit Louis Gruss a quitté le pantalon noir et la veste rouge cintrée ; il
a mis son sifflet donneur d’ordres
au rencart. Il a revêtu un T-shirt
« Bob l’Eponge » et un jean de collégien de classe de 3e. « Louis a 12 ans
et 18 de moyenne », dit le grandpère. « Il exagère, rectifie le garçon
en cachant un rire derrière une
main. J’ai 13 ans et 16,5 à l’école. »
Il a plu. Dehors, le sol détrempé
s’esttransformé enbourbier. Al’entrée, le tapis rouge est intact pour
accueillir les spectateurs du lendemain. Sur les côtés, les écuries où
trône une éléphante – unique nonéquidé de la bande – laissent au sec
les superbes chevaux gris, marrons, noirs, blancs, fines jambes de
pur-sang, croupes généreuses des
animaux de voltige, crinières soignées, épatantes au galop.
Derrière, les lourds camions ont
creusé des sillons profonds, qu’il
convient de traverser en évitant les
flaques pour arriver jusqu’aux
caravanes, modernes, blanches,
vastes, qui hébergent les Gruss. Il y
a celles où vivent Louis, son père,
Stephan, sa mère, Nathalie, ses frères (Charles et Alexandre, jongleurs et cavaliers, des jumeaux
qui viennent d’avoir leur bac et 18
ans; Joseph, 7 ans).
Il y a unsapin, c’estNoël ; onlaisse les chaussures à l’entrée. Il y a
une odeur particulière, de terre et
de ville, un mélange d’esprit du
voyage, d’anciens temps et de
modernité électrique.
Louis, né le 18 novembre 1998 à
Paris, regarde un dessin animé
En haut : les coulisses avant le salut final. A gauche : Louis Gruss. A droite : la famille Gruss à la fin du spectacle « Empreintes ». CYRUS CORNUT/DOLCE VITA POUR « LE MONDE ».
(décidément, « Bob l’Eponge ») sur
l’écran plat. Il se marre.
Il a d’abord mené un désopilant
troupeau de chèvres sur la piste.
« Je le prenais dans mes bras, je lui
faisais des baisers dans le cou, je lui
disais : “Tu sens bon.” Il me répondait : “Non, je sens l’after-bouc.” »,
raconte le grand-père, emballé par
«cet individu spécial ».
Mais le chapitre est clos. « Je suis
trop grand pour les chèvres, dit
Louis, dans un mélange de timidité et de certitude. Et, à l’âge que j’ai,
j’ai dû choisir mon métier. » Le
sérieux du propos incite à penser à
larévélation d’une professionfuture – avocat, footballeur, vétérinaire, qui serait un pas à côté de six
générations de Gruss. Mais non :
« J’ai choisi le rouleau américain. »
Le métier ne peut exister que dans
le cercle de la famille du cirque.
La petite Gloria, 6 mois, fille de
Maud Gruss, écuyère, fildefériste,
et de Tony Florees, jongleur,
braille dans la caravane voisine.
Louis est pris d’un fou rire. « Il y a
un an, on m’a demandé de choisir,
de réfléchir. J’ai décidé que je ferais
du rolla-bolla. Ça a du style. Mes frères Charles et Alexandre ont tenu
leur première massue à l’âge de
2 ans, mon père les a initiés au jonglage. Il y a déjà trois jongleurs
dans la famille, donc on m’a laissé
trouver autre chose. J’ai essayé la
magie, mais bon… Il me faut encore
deux ans de répétition au rouleau
américain avant d’aller en piste. »
Le rolla-bolla, une planche en
bois en équilibre sur un rouleau
caoutchouté, est un instrument de
déséquilibre, inventé pour entraîner les surfers et les skieurs. On lui
aensuite découvertdes vertus neurologiques, permettant de faciliter
la coordination des hémisphères
cérébraux droit et gauche. C’est un
numéro très technique. Petit problème, Louis a grignoté, il a pris
quelques kilos. Il a ses raisons.
« Homicide involontaire »
A l’hiver 2008, le Cirque national Gruss donne une représentation privée porte de Passy. Louis,
presque 10 ans, court au milieu de
la piste. « Je ramenais du matériel
pour mes frères. Le cheval de voltige, un très gros boulonnais, qui
devait sortir après moi, est parti
avant. Il a eu peur. » Il a rué, et Louis
prend le sabot en pleine tête. Une
semaine de coma profond, de la
rééducation intensive. Les médecins de l’hôpital Necker prévoient
des séquelles, il n’y en aura pas. « Je
ne me souviens pas des jours avant
l’accident, mais je me rappelle très
bien le moment exact. Je sais qu’on
ne doit jamais passer derrière un
cheval. »
Les accidents comme celui-ci
sont rares, explique Stephan
Gruss. La famille a été touchée par
le sort, avec la mort de son frère,
Armand, clown, décédé en 1994 à
l’âge de 20 ans d’une crise cardiaque. Ce n’était pas la faute du cirque, mais le destin voulut que ce
soit vingt ans après l’année où
Alexis Gruss créait avec la collaboration de la comédienne Sylvia
Montfort le cirque à l’ancienne,
équestre et national, Alexis Gruss.
Louis n’en veut pas aux chevaux. « Celui-là ne l’a pas fait
exprès. Il a commis un homicide
involontaire, j’ai eu de la chance, il
n’était pas ferré, sinon je serais
mort », répète le rescapé. Il a selon
son père « pris un peu de retard sur
le travail du cirque, et perdu une
des deux années d’avance qu’il
avait à l’école ».
La chatte noire, Mina, minaude.
Louis boit un Sprite en cannette.
C’est un premier de la classe, un
gamin normal. Oui et non. Ici, tout
est cirque. Sa mère aussi, Nathalie,
qui vient d’une famille de cirque
sédentarisée, et a rejoint le Cirque
Bouglione à 18 ans, les caravanes
en ligne, la transhumance. Quand
se termine la saison d’hiver au bois
de Boulogne, après un mois de
démontage, la troupe et ses cinquante employés repartent à Piolenc (Vaucluse), où s’est installé le
Parc Alexis Gruss autour d’un château du XVIIIe siècle. « C’est là qu’on
crée les nouveaux spectacles, on
répète les répétitions [il pouffe], il y
a de l’espace. J’aime beaucoup cette
vie où l’on est très proche de sa
famille. Je ne sais pas ce que c’est
qu’une vie d’enfant normal, puisque je ne l’ai jamais vécue. Je ne
pourrais pas me sentir d’une autre
façon. »
Louis ne fréquente pas l’école
maissuit les cours du CNED, le Centre national d’enseignement à distance. « Nous avons une institutrice
qui s’installe avec nous à l’année.
L’an dernier, elle a fait le grand
écart, Joseph entrait au CP, mes frères aînés en terminale. Mes frères
sont allés en primaire à l’école, ils
n’ont pas aimé. Moi, je n’ai pas pu
comparer. » Le père intervient, de
loin :« Quand ils sont arrivés àl’école, ils demandaient à leurs copains :
“Et toi, ton cirque, il s’appelle comment ?”. » Chez les Gruss, les
enfants, poursuit-il, apprennent à
monter à cheval vers 7 ans. L’acrobatie, le jonglage vont de pair :
« Pour nous donner le goût jeune.
C’est un métier de passion, sinon
c’est impossible. Quand on grandit
dedans, s’en détacher est très dur. »
Louis a appris l’histoire de sa
famillegrâce aux «spectacles pédagogiques»donnésà Piolenc.L’ancêtre, André-Charles Gruss, était
tailleur de pierres à Sainte-Marieaux-Mines, en Alsace. Les cirques à
l’époque tournaient en été, et
demandaient l’hospitalité pendant l’hiver, afin de se mettre à
l’abri. André-Charles a hébergé la
famille Farina-Martinetti, et il est
tombé amoureux de la jeune
Maria, écuyère, pour qui il aban-
donna tout. Le romantisme cède
au fil des générations à des bouderies fratricides, des désaccords de
fond sur la gestion du patrimoine
et sur les arts de la piste.
Louis sera-t-il l’héritier ? Louis
reprend les prérogatives de son
âge, celui où le conseiller d’éducation ne peut s’empêcher d’insister
sur le profil de carrière à venir,
alors que Bob l’Eponge attire l’attention comme un aimant. « La
situation a changé, explique Stephan. Alexis, mon père, a tout mené
de front. Aujourd’hui, nous avons
partagé. C’est moi qui conçois les
spectacles,lamiseen scène,monfrère Firmin, cavalier et équilibriste,
s’occupe de l’administration, ma
sœur Maud des chevaux. » Louis est
bon en maths. p
Véronique Mortaigne
Empreintes, Cirque national Alexis
Gruss, jusqu’au 4 mars 2012, porte de
Passy-Carrefour des Cascades,
Paris 16e. Jusqu’au 1er janvier, tous les
jours à 15 heures, 1er janvier à 16 heures,
les 30 et 31 décembre à 20 heures. A partir du 4 janvier les mercredis et dimanches à 15 heures, le samedi à 15 heures
et 20 heures. Pendant les vacances scolaires de février, tous les jours à 15 heures sauf le lundi. De 20 ¤ à 65 ¤.
Alexis-gruss.com.
n Sur Lemonde.fr
Un reportage photo consacré au dernier
spectacle du cirque Gruss
22
0123
culture
MONDE
diplomatique
Au sommaire
du numéro de janvier
Vendredi 30 décembre 2011
Disparition Sam Rivers estmort le 27décembre, à 88ans. Il aura baladé sa grande silhouette
de saxophoniste depuis les bancs du conservatoire jusqu’aux rives du free jazz
1,90 mètre de bon génie
N
LA FABRIQUE
DES DÉBATS PUBLICS
Par Pierre Bourdieu
Par quel prodige l’opinion d’une minorité
se transforme-t-elle en « opinion publique » ?
« Bonnes feuilles » exclusives
d’un cours au Collège de France.
ÉGALEMENT
UN MASSACRE ANNONCÉ
Oran, 5 juillet 1962...
Par Pierre Daum et Aurel
Dix ans après…
Alors, euro ?
Par Antoine Schwartz
Suez entre salafisme
et révolution
Un reportage de François Pradal
L’Internationale socialiste
et l’Amérique latine
Par Maurice Lemoine
Et si Shakespeare
était Shakespeare ?
Par William Prendiville
• 30 langues • 51 éditions imprimées
pour 2 400 000 exemplaires
4,90 € – CHEZ VOTRE
MARCHAND DE JOURNAUX
é à El Reno (Oklahoma), terre de déportation de Noirs
et d’Indiens, le 25 septembre 1923, Samuel Carthorne
« Sam » Rivers est mort à Orlando
(Floride) le 27 décembre, des suites
d’une pneumonie. En 2010, à
87 ans, il s’était encore produit à la
tête de l’Orlando Rivbea Orchestra ; et ce n’était ni par amour de
l’argent ni par amour du pouvoir,
avec lesquels il n’entretenait
qu’un rapport très poétique.
Elevé à Little Rock (Arkansas)
dans une famille de musiciens
(« spirituals » et musique classique), il étudie le piano dès 5 ans,
puis le violon, et, dans la foulée, le
saxophone alto. Coiffé d’une casquette d’amiral très seyante, on le
voit au soprano dans la fanfare. Il
mesure alors 128 centimètres, déjà
très mince. Mince, il le restera, promenant sa silhouette de près de
1,90 mètre, son sourire, ses
dreadlocks, sa petite barbe, et son
intransigeante gentillesse, au terme d’une carrière que Little Rock –
célèbre pour ses aberrations racistes – ne pouvait en rien garantir.
Quelle image donne-t-on de
Sam Rivers, si l’on précise que, à
25 ans, il est premier violon de l’Orchestre du conservatoire de Boston ? Classique ? C’est évident, il
enregistrera avec des orchestres
symphoniques. « Classique » passant ses nuits au ténor et à la flûte ?
– « jazz », alors. C’est ce qu’on est
convenu de dire. Ajoutons que,
avec sa femme Beatrice (quatre
enfants, plus une bonne équipe de
rugby de petits-enfants et arrièrepetits-enfants), aux côtés du danseur et peintre Cecil Taylor, il fonde le studio Rivbea – expositions,
débats, concerts, restauration à
toute heure –, en 1971, dans l’East
Village de Manhattan, 24 Bond
Street ? Alors, « free » ? Activiste ?
Politique ? On approche.
Certes, mais avant de réunir
autour d’eux tous les musiciens
d’avant-garde, comme naturellement (en France aussi, bien plus
tard), Sam et Bea Rivers ont
Rollins », blasphème innocemment Bea Benjamin devant la journaliste Graciela Rava en
février 1978 pour Jazz Magazine.
Elle aborde aussi, ce que personne
n’oserait plus faire de peur de
paraître ringard, les détails de la
vie matérielle, de la vaisselle, du
combat des femmes pour l’égalité
des droits. « C’est comme l’égalité
raciale, on finit par gagner, mais
comment évaluer ce gain ? »
Il aura fondé
le studio Rivbea avec
Cecil Taylor, accueilli
Charlie Parker
et joué dans le groupe
de Miles Davis
Sam Rivers, en 1988. CHRISTIAN ROSE/FASTIMAGE
accueilli pendant plusieurs mois
Charlie Parker. Sam a joué une
demi-année dans le groupe de
Miles Davis, leur ami. Il aura donc
été (avec Dizzy Gillespie, Tony
Williams, Bill Evans, George Russell, Bobby Hutcherson…) au cœur
de l’événement ? Sans le moindre
doute.
A l’été 1973, le studio Rivbea,
comme Ali’s Alley – même formule – du batteur Rashied Ali,
veillait, au milieu de la nuit, tel un
foyer d’improvisation et un havre
de paix.
« On voulait ouvrir notre maison à d’autres formes que Duke
Ellington, Count Basie ou Sonny
Le patrimoine de la Cité de l’immigration
mérite plus belle exposition!
Des œuvres d’art contemporain magnifiques, mais mal mises en valeur
Art
D
epuis sa fondation, en
2004, la Cité nationale de
l’histoire de l’immigration
a constitué une collection
d’œuvres contemporaines. Une
sélection en est montrée pour la
première fois, une centaine de pièces et vingt-deux artistes. C’est
peu, au regard de l’immensité des
problèmes et du nombre des artistes concernés par la question de
l’immigration; c’est trop, pour l’espace consacré à l’exposition.
Ce manque de place se voit
d’autant plus que les œuvres sont
de nature matérielle, de format et
de sujets très divers. La promiscuité forcée dans laquelle elles se trouvent placéesaccentue l’impression
d’hétérogénéité et gêne la vision. Il
faudrait ainsi plus de recul pour les
grandes photographies de Mohamed Bourouissa et celles de Bruno
Serralongue comme pour les quatre toiles de Djamel Tatah. Il faudrait un parcours moins accidenté
et plus respectueux des singularités de chacun. Il faudrait, dans certainscas,unesignalétiqueplus visible, car le visiteur risque par exemple de manquer la sculpture Dans
le bonheur, de Diadji Diop, sur un
coin de pelouse dans le petit jardin
triste qui précède le bâtiment.
Détails ? Pas vraiment. Ces
approximations finissent par irriter un peu. L’idée qui a présidé à la
fondation de la Cité est évidemment essentielle, les enjeux
immenses. S’interrogersur les relations, tout aussi évidemment complexes, entre créations artistiques,
exils, déplacements, acculturations, hybridations des mémoires
et des pratiques, est une nécessité
certaine. Ce serait peu dire que travaux, colloques et séminaires ne
manquent pas depuis quelques
années, depuis que les « post-colonial studies » venues des pays
anglo-saxons ont enfin pénétré
l’université française.
« Machine à rêve »
Les achats auxquels ont procédé les équipes successives de la
Cité ne sont pas non plus discutables. Il y a dans l’exposition des
œuvres remarquables, celles que
l’on a déjà citées, mais aussi les
vidéos de Zineb Sedira et de Bouchra Khalili, les installations de
Barthélémy Toguo, les photographies de sans-logis de Mathieu Pernot, les « voitures cathédrales » de
Thomas Mailaender, et la féroce
Machine à rêve de Kader Attia,
variation sur le principe du distributeur automatique de friandises.
De l’une à l’autre œuvre alternent l’apparente neutralité de
l’image composée, le sarcasme
rapide et railleur, la parodie qui
blesse, l’allégorie qui épure. Et
alternent les situations particulières des artistes, les uns exilés
récemment, d’autres nés en France de familles immigrées, d’autres
encore se saisissant du sujet en
leur qualité de citoyen portant
leur regard sur le monde actuel en
dehors de toute autobiographie.
Il y a donc là tout ce qu’il faudrait pour réussir une exposition
qui fasse date. Une telle manifestation devrait naturellement se
tenir dans un lieu parisien central
et dont la visibilité serait assurée,
le Grand Palais par exemple. Ce
dernier accueille parfois des expositions assurément fort savantes
mais aux enjeux politiques et
publics très réduits. Là, les œuvres
acquises par la Cité trouveraient
enfin des espaces à leurs dimensions et le parcours pourrait être à
la fois moins lacunaire et mieux
composé.
Mais, pour qu’une telle exposition se tienne au centre de Paris, il
faudrait une volonté – et au ministère de la culture d’abord. De toute
évidence,elle faitdéfaut.On nesaurait s’en dire vraiment surpris. p
philippe dagen
« J’ai deux amours », Cité nationale de
l’histoire de l’immigration, Palais de la
porte Dorée, 293, avenue Daumesnil,
Paris 12e. Mo Porte-Dorée. Tél. :
01-53-59-58-60. Du mardi au vendredi
de 10 heures à 17 h 30, samedi et dimanche de 10 heures à 19 heures. De 3,50 ¤
à 5 ¤. Jusqu’au 24 juin 2012.
Histoire-immigration.fr
Sam Rivers aura exercé dans
tous les registres. Et notamment
en quartette avec Tony Williams
(13 ans), le plus grand batteur de
Boston, donc du monde. Il aura
gagné la vie matérielle avec les
poids lourds du blues, T-Bone Walker ou B. B. King – dure école. Ou
sera l’un des acteurs décisifs de
l’esthétique « Blue Note », avant
de se lancer dans sa propre aventure de compositeur en chef d’escadrille (Dave Holland, contrebasse,
Barry Altschul, batterie, le trio
Streams avec Cecil McBee, contrebasse, et Norman Connors, batterie) ou en meneur de troupe : le
Rivbea All-Star Orchestra.
Dans Quatre jours à Ocoee
(2000), Pascale Ferran montre
avec exactitude le geste même de
l’improvisation. Duo avec le pianiste Tony Hymas, que l’on
retrouve dans le troisième album
publié consacré à Sam Rivers par
le label Nato, Winter Garden
(1999). En Europe, les aventuriers
Gérard Terronès et Jean Rochard
lui auront donné une septième
jeunesse. C’est toujours troublant une vie passée à apprendre
et à offrir. p
Francis Marmande
Cinéma Alberto Barbera
nommé à la tête
de la Mostra de Venise
Presque dix ans après en avoir
quitté la direction, Alberto Barbera fait son retour au festival de
Venise. Le conseil d’administration de la Biennale de Venise, institution dont dépend la Mostra, a
nommé pour quatre ans Alberto
Barbera, qui était jusqu’alors le
directeur du Musée du cinéma de
Turin après avoir dirigé la Mostra
de 1998 à 2002. M. Barbera succède à Marco Mueller, qui a dirigé le
doyen des festivals de cinéma (la
première édition de la Mostra
date de 1932) de 2004 à l’édition
2011. La Biennale, dont le président, Paolo Baratta, a vu son mandat récemment renouvelé, a précisé que M. Barbera aurait entre
autres pour tâche le développement d’un « light market », un
marché du film léger, qui permettrait à Venise de prendre place sur
un terrain dont il est absent face
aux marchés du film de Cannes et
de Berlin.
Art L’Etat achète la tour
Utrillo pour en faire une
Villa Médicis en banlieue
Le ministère de la culture a racheté la tour Utrillo, située à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, et destinée à devenir une Villa Médicis
en banlieue. L’achat de la tour
Utrillo est « la première étape
pour concrétiser un projet phare
du Grand Paris culturel : la tour
Médicis de Clichy-sousBois/Montfermeil, établissement
culturel de résidence artistique et
de formation », a indiqué le ministère, précisant : « Une fois qu’on a
le cadre, on peut réfléchir à ce
qu’on met dedans ». – (AFP.)
& vous
0123
Vendredi 30 décembre 2011
23
Des automates pour sensibiliser
à l’environnement
La magie de Noël ne doit pas faire oublier les menaces qui pèsent
sur notre planète. Le marché de Noël des Champs-Elysées à Paris
accueille, jusqu’au mardi 3 janvier 2012, une exposition intitulée
Age Magic, réunissant environ 200 animaux automates en peluche : ours polaires, éléphants, pingouins, orangs-outans, tortues
géantes… Le but : sensibiliser petits et grands à la protection de l’environnement et à la sauvegarde des espèces. Michel Taillis, fabricant d’automates notamment pour les vitrines des magasins, a,
pour sa première exposition, délibérément choisi de ne pas délivrer de messages, suggérés pourtant, selon lui, par la mise en scène. p Pascale Santi (PHOTOS MARC PARIS/MONDE FESTIF)
Age Magic, jusqu’au 3 janvier 2012, tous les jours de 11 heures à 22 h 30, les vendredis et samedis, et le 1er janvier de 11 heures à minuit. Tarifs : adultes : 10 ¤ ;
seniors, étudiants et moins de 25 ans : 8 ¤ ; enfants de moins de 14 ans : 5 ¤.
Plaisir d’offrir… Joie de revendre…
Roue libre Alain Constant
Se débarrasser de ses cadeaux de Noël est aussi une manière de se débarrasser de ceux
qui les ont faits, et révèle la nature des liens affectifs entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent
Fiat Panda,
le bon sens à l’italienne
Psychologie
E
L
e soir même du réveillon, certains se sont précipités pour
mettre en vente leurs
cadeaux de Noël sur Internet :
livres déjà lus, jouets en double
exemplaire, objets qui ne plaisent
pas…
Dès le lundi 26 décembre,
d’autres déçus de Noël sont allés
revendre leurs présents dans des
boutiques spécialisées. Au magasin Cash Express de la Bastille à
Paris, un trentenaire a ainsi empoché 10 euros grâce à un set de poker
(22 euros, neuf) qu’on lui avait
offertalorsqu’ilne jouepasauxcartes. Chloé, 18 ans, est venue, elle,
revendre la Wii Fit, sorte de plateformesurlaquelleonfaitdelagymnastique, offerte par sa grandmère : « Je ne peux pas m’en servir,
carjen’aipaslaconsoledejeunécessaire pour la faire marcher, explique-t-elle. J’ai avoué à ma grandmèrequej’espéraism’offriravecl’argent un week-end à Amsterdam. »
Samuel Lepastier, pédopsychiatreetpsychanalyste,trouvelapratique « un peu triste ». Pour lui, « elle
montre que le cadeau n’a pas fait
plaisir, et révèle l’absence de liens
affectifs profonds entre la personne
qui offre et celle qui reçoit, aucun
des deux partenaires n’étant en
mesure de percevoir les attentes de
l’autre, alors que faire ou recevoir
un cadeau est un geste d’amour».
On peut s’étonner, en effet, que
l’on donne un set de poker à quelqu’un qui ne joue pas : est-ce par
ignorance, ou cherche-t-on à le
convertir, donc à lui imposer ses
goûts ? « Aimer quelqu’un, c’est lui
vouloir du bien, s’identifier à lui, et
imaginer ce qui lui fera plaisir, rappelle le docteur Lepastier. Si on ne
le connaît pas, les règles de la bonne
conduite sociale disent qu’il faut
interroger ses proches sur ses
goûts. »
Certaines personnes, toutefois,
sont incapables de s’identifier aux
autres,etleurfont descadeaux égocentriques:latanteGermaineoffrira, quoi qu’il arrive, des faïences de
Rouen, parce qu’elle les adore, et
sans se préoccuper de savoir si son
goût est vraiment partagé.
Le phénomène de la revente
immédiate, que l’on observe en
France depuis quelques années
après les fêtes, pose d’autres questions « A-t-on déjà vu une mère
aimante revendre le collier de
coquillages de mauvais goût offert
par son enfant?», demande Samuel
Lepastier. « Au contraire, plus le
cadeau est maladroit, plus elle est
touchée par ce qu’il révèle, un acte
d’amour, constate-t-il. Recevoir un
cadeau d’une personne que l’on
aime doit susciter de l’émotion, parce qu’on apprécie son intention, qui
était de faire plaisir », ajoute le
pédopsychiatre.Onditd’ailleurstraditionnellement que «c’est le geste
qui compte»… C’est le cas par exemple des cadeaux venant de personnes modestes, dont on sait qu’elles
ont fait un effort pour les acheter.
Geste égocentrique
Ceux qui revendent leur cadeau
segardent bien de le dire: moins de
15% environ l’avouent à la personne qui le leur a offert, selon un sondage du site Price Minister (du 2 au
9 décembre auprès de 1 687 Internautes). « Cette réticence montre
bien qu’ils se sentent en faute, ils
savent qu’ils manquent d’égards
vis-à-vis de celui qui offre », constateledocteur Lepastier. Sedébarrasser des faïences de Rouen, et le faire
savoir, ce serait « se débarrasser de
la tante elle-même, en reconnaissant ouvertement, contre tous les
usages, que son geste a pesé, plus
qu’il n’a fait plaisir », note-t-il.
Revendre des cadeaux de Noël
mal choisis serait donc une revanche sur un geste égocentrique.
Mais « cette revanche aussi est égocentrique », observe le pédopsychiatre. Elle signifie que l’on attendait quelque chose de précis de la
personne qui offre. « Elle montre
que l’on n’accorde pas de valeur
affective à l’échange de Noël, poursuit-il. Notre société a de plus en
plus de mal à reconnaître l’importance des liens affectifs, elle valorise l’intérêt matériel. »
Personne ne s’étonnera dans
ces conditions que le cadeau préféré des Français soit l’argent (Le
Monde daté 1er décembre) : avec de
l’argent, on est sûr de ne pas être
déçu… p
lle en a rendu des services,
cette vaillante petite ! Fonctionnelle et un brin rustique, la Fiat Panda fait partie du
paysage automobile européen
depuis une trentaine d’années.
Née en 1980, la Panda de l’époque adoptait une silhouette carrée qui lui donnait des allures de
petit baroudeur urbain plutôt
sympathique. Sortie d’usine fin
2003, la deuxième génération
s’embourgeoisait avec un intérieur moins spartiate et des rondeurs extérieures. Sans toutefois
délaisser son aspect de petit
monospace, à l’aise dans le chaos
urbain et capable de prendre la
route sans trop d’angoisses.
Astucieuse avec ses nombreux
espaces de rangement, abordable financièrement, la Panda
s’est vendue depuis sa naissance
à environ 6,4 millions d’exemplaires. Autant dire que pour
Fiat, ce modèle constitue, avec la
500, un pilier. Sur le marché français, concurrentiel pour les petites voitures, la Panda reste la première citadine importée et se place juste derrière la Renault Twingo, la Peugeot 107 et la Citroën
C1. Mais face à ses concurrentes,
la Panda dispose d’un atout non
négligeable : des portes à l’arrière, ce qui facilite la vie.
Avec l’apparition de la troisième
génération, qui sera commercialisée à partir du 8 mars 2012 en
France, Fiat mise plus que jamais
sur ce modèle pour séduire les
foules. Et aussi rappeler que la
Panda, c’est l’Italie. Pas celle du
bunga-bunga berlusconien mais
celle du travail bien fait. Car l’apparition de cette nouvelle Panda,
plus longue, plus large, plus spacieuse, un peu plus ronde à l’extérieur que la précédente et
mieux finie à l’intérieur avec
son drôle de volant et ses compteurs carrés, est désormais produite dans l’usine rénovée de
Pomigliano d’Arco, près de
Naples, alors que l’actuelle l’était
en Pologne.
Cette nouvelle Panda a su conserver ce qui a fait le succès de ses
devancières : une habitabilité
record dans un espace aussi
réduit (3,65 m de long), une
maniabilité hors pair en milieu
urbain avec son système de direction sur-assistée baptisé « City »,
des espaces de rangement en
quantité (quatorze) et son levier
de vitesses bien pratique, car placé en hauteur. Ajoutez à cela une
insonorisation en progrès et un
La recette made
in Italy d’une petite
voiture pratique,
correctement équipée
et accessible
financièrement
système « stop and start » de
série sauf sur le petit moteur
Fire (1,2 litre essence de 69 ch), et
vous aurez la recette made in Italy d’une petite voiture pratique,
correctement équipée et accessible financièrement. Fiat annonce un prix d’appel aux alentours
de 9 700 euros.
Cependant, afin de profiter pleinement des atouts de cette nouvelle Panda, il faudra rajouter
quelques centaines d’euros pour
accéder à des motorisations plus
satisfaisantes (le TwinAir turbo
essence ou le 1,3 Multijet diesel).
Trois finitions (Pop, Easy, Lounge) seront proposées avec, dès le
premier niveau, l’ABS, quatre airbags, la fermeture centralisée,
les vitres électriques à l’avant.
Tradition oblige, un petit 4 × 4
Panda est attendu dans quelques
mois. On ne change pas une
recette qui a séduit autant de
monde depuis trente ans. p
Rafaële Rivais
En janvier, envoyez vos vœux sur une carte hybride
Entre le courrier et le courriel, ce système réconcilie anciens et modernes
Tendance
E
n 2012, vous enverrez vos
vœux sur papier, par courriel
ou par SMS ? La question est
devenue rituelle. Dans la nuit de la
Saint-Sylvestre 2010 et le 1er janvier
2011, 930millions de vœux se sont
échangés par Texto et 11 millions
de cartes virtuelles circulaient
dans le même temps sur Internet.
Selon une étude menée par TNS
Sofres (les 25 et 26 octobre sur un
échantillon de 500 personnes)
pour le site Dromadaire.com, l’un
des leaders de l’e-card en France,
62 % d’internautes plébiscitaient
l’envoi des vœux par Internet. Et le
site a enregistré4,7 millionsde visi-
teurs ayant envoyé des cartes au
cours de la semaine de Noël 2011,
soit 30 % de plus qu’en 2010. A partirdeces chiffres,Rafik Smati,président de ce site créé en 1998, estime
que 16 millions de Français pourraient envoyer quelque 20 millions de cartes de vœux électroniques à l’occasion des fêtes.
Revival
Dans cette avalanche épistolaire
de l’ère moderne, « plusieurs dizaines de milliers de cartes pourraient
bien être des cartes hybrides, mi-virtuelles, mi-postales », prévient-il. Le
principe?Allier lecaractèrepersonnel de la carte papier aux dimensions ludiques et pratiques d’Inter-
net. On choisit son modèle que l’on
personnalise avec ses mots et photos, voire avec des animations
musicales ou de la 3D. Le site se
charge de l’impression sur papier
verni en format A5 et l’expédie
sous 24 heures par La Poste, pour
3,99 euros. Mercifacteur.com propose un service identique à partir
de 1, 90 euro, le timbre en sus.
La carte hybride, un « revival »
de la bonne vieille carte de vœux
dont nous serions nostalgiques ?
Les cartes reçues aujourd’hui dans
une « vraie » boîte aux lettres se
comptent en effet sur les doigts de
la main. Alors que nous sommes
submergés par les SMS impersonnels et vite perdus et par les flots de
courriels qui finissent par saturer
nos boîtes virtuelles
Ces cartes hybrides auraient,
selon M. Smati, un autre avantage :
celui de réinventer la carte papier
et d’inciter lesfabricants à se recentrer sur des produits d’exception
plus proches du design ou de l’artisanat d’art. De quoi satisfaire les
neufFrançaissurdixqui,selonDromadaire.com, trouvent la carte à
l’ancienne plus authentique. A
l’image de cette cliente, Victoria
Gallois, 25 ans, pour qui « prendre
le temps de choisir la carte qui va
convenir au destinataire est aussi
précieuxque de trouverles mots justes et de les écrire…». p
Mélina Gazsi
La nouvelle Panda est disponible à partir de 9 700 euros. DR
24
météo & jeux
< -10°
-5 à 0°
-10 à -5°
0 à 5°
5 à 10°
10 à 15°
www.meteonews.fr
10 12
D
Caen
Brest
Metz
7 9
8 11
Rennes
1015
1020
3 5
Orléans
9 12
7
Besançon
1025
3 6
1030
Dijon
Poitiers
3 6
8 10
Minsk
Amsterdam Berlin
100 Prague Varsovie
5
Bruxelles
Londres
Kiev
Munich Vienne
Paris
Odessa
Zagreb
Belgrade
Milan
1035
-3 -1
4 6
Budapest
Berne
Chamonix
Clermont-Ferrand
Barcelone
Barcelone
Lyon
6 8
60 km/h
D
8
9 12
Limoges
Moscou
Copenhague
100
0
Dublin
Strasbourg
D
Bucarest
A
Grenoble
Bordeaux
1015
Sofia
Rome
Istanbul
Madrid
3 6
St-Pétersbourg
990
995
Riga
10
10
Edimbourg
1005
3 4
Nantes
55 km/h
D
995
10 12
Faut-il s’y résoudre?
Helsinki
Oslo
Stockholm
0
Ankara 102
Lisbonne
Lisbonne
Séville
2 4
D
Tunis
Tunis
Athènes
A
Alger
9 12
Beyrouth
Rabat
A
Biarritz
10 12
Montpellier
Toulouse
7 12
7 10
5 14
Lever 11h23
Coucher 23h56
Lever 08h44
Coucher 17h00
Aujourd’hui
Ajaccio
70 km/h
Samedi
Un temps couvert, pluvieux et venteux
concernera les trois-quarts du pays, alors
que la limite pluie-neige remontera vers
1000 à 1200 m sur les montagnes. Le
temps sera plus sec mais très nuageux
vers les frontières du nord-est. Le soleil
percera davantage sur les côtes du
Languedoc-Roussillon, la Côte d'Azur et la
Corse où le vent soufflera fort, voire très
fort sur le Roussillon. Les températures
remonteront nettement par l'ouest.
10 12
11 13
11 12
12 14
3 10
8 10
11 14
7 10
9 12
8 14
Amsterdam
Athènes
Barcelone
Belgrade
Berlin
Berne
Bruxelles
Bucarest
Budapest
Copenhague
Dublin
Edimbourg
Helsinki
Istanbul
Kiev
La Valette
Lisbonne
Ljubljana
Londres
Luxembourg
Madrid
Moscou
Nicosie
Oslo
Prague
Reykjavik
aversessporadiques 6
averseslocales
10
largementdégagé 8
faibleneige
-1
averseslocales
2
pluieetneige
2
aversessporadiques 3
souventdégagé -1
aversesdeneige 0
averseslocales
4
aversessporadiques 5
aversesmodérées 2
2
faibleneige
6
souventdégagé
0
éclaircies
12
averseslocales
5
beautemps
1
souventdégagé
aversesmodérées 6
aversesmodérées 2
-3
beautemps
0
cielcouvert
largementdégagé 9
largementdégagé 0
aversesdeneige 2
-1
pluieetneige
8
12
14
4
4
4
6
4
2
5
12
5
3
10
2
14
12
4
11
4
11
1
15
2
3
5
Riga
Rome
Sofia
Stockholm
Tallin
Tirana
Varsovie
Vienne
Vilnius
Zagreb
2 2
6 12
-3 6
0 2
3 4
5 12
1 3
1 5
1 2
0 5
faibleneige
largementdégagé
éclaircies
éclaircies
pluieetneige
éclaircies
pluieetneige
éclaircies
éclaircies
éclaircies
Dans le monde
Alger
9 14
averseslocales
Amman
4 14
éclaircies
Bangkok
23 31
souventdégagé
Beyrouth
15 20
souventdégagé
Brasilia
19 23
risqueorageux
Buenos Aires souventdégagé
21 30
Dakar
22 23
souventdégagé
Djakarta
27 31
souventdégagé
Dubai
largementdégagé 18 22
Hongkong souventdégagé
18 19
Jérusalem souventdégagé
8 14
Kinshasa
24 29
risqueorageux
Le Caire
11 19
éclaircies
Mexico
8 23
largementdégagé
Montréal
-14 -6
neigesoutenue
Nairobi
largementdégagé 12 25
Jours suivants
Dimanche Lundi
Mardi
Nord-Ouest
13
14
5
10
11
14
Ile-de-France
11
14
7
8
6
12
Nord-Est
9
11
8
8
2
6
Sud-Ouest
12
14
11
13
8
14
Sud-Est
7
15
6
13
3
11
Jérusalem
1015
Front froid
Le Caire
Thalweg
En Europe
8 12
Températures à l’aube 1 22 l’après-midi
Tripoli
Tripoli
Dépression
Québec Des chutes de neige importantes se produiront
Perpignan
Saint Roger
Coeff. de marée 68/63
D
1035Occlusion
6 14
4 12
Anticyclone
Front chaud
Nice
Marseille
Un
hors
série
au
cœur
LE NUCLÉAIRE
S’IMPOSE
DANS LA
PRÉSIDENTIELLE
pour
être
du
débat
New Delhi
New York
Pékin
Pretoria
Rabat
Rio de Janeiro
Séoul
Singapour
Sydney
Téhéran
Tokyo
Tunis
Washington
Wellington
beautemps
7 20
souventdégagé
4 9
éclaircies
-4 2
largementdégagé 17 23
beautemps
6 14
souventdégagé 22 27
beautemps
-9 -2
souventdégagé 25 32
souventdégagé
19 23
beautemps
4 8
beautemps
0 7
11 15
averseslocales
aversessporadiques 4 11
fortepluie
16 18
Cayenne
Fort-de-Fr.
Nouméa
Papeete
Pte-à-Pitre
St-Denis
averseslocales
largementdégagé
trèsnuageux
souventdégagé
beautemps
risqueorageux
Outremer
24
27
24
26
24
25
28
28
26
29
28
29
Météorologue en direct
au 0899 700 703
1,34 € l’appel + 0,34 € la minute
7 jours/7 de 6h30-18h
€‚
;<=>?>@=AB
<BR> pour bonnes résolutions. Allez savoir pourquoi j’ai fait ce parallèle… celui de constater que les deux initiales de « bonnes résolutions »,
soit BR, correspondent, en langage hypertexte HTML – format de données conçu pour représenter des pages Web –, à la balise <BR>, utilisée
pour représenter un retour à la ligne (tinyurl.com/mrn4o3). Toujours la
même ritournelle! La fin de l’année approche et les bonnes (vieilles!) résolutions ressortent du placard. Comment opérer ce « retour à la ligne» ?
Une seule, mais laquelle ? Seuls 12 % se tiendront à leurs bonnes résolutions (tinyurl.com/cblmb2y). Arrêter de fumer ? Plus de 70 % échoueront. Même chiffre pour ceux qui se sont engagés à perdre du poids.
Pour La Rochefoucauld, « il faut tenir à une résolution parce qu’elle est
bonne et non parce qu’on l’a prise ». Une affirmation que la psychologue
Sophie Achard prolonge d’un « pour tenir ses bonnes résolutions, le
mieux est de n’en prendre qu’une ». Sur Twitter, les objectifs pour 2012
pullulent sous le hashtag #MyGoalFor2012. « Je n’ai pas tellement de
#2011Regrets, écrit@MQBO, en revanche, j’ai beaucoup de
#MyGoalFor2012. » Les projets fusent, embarquant dans leurs sillons les
espoirs des utilisateurs du réseau social : avoir mon bac, arrêter de me
ronger les ongles, avoir une petite amie, être plus heureux qu’en 2010
et 2011 réunis, ne pas me laisser atteindre par les critiques de personnes
aigries, déserter Facebook, vivre, aimer et rire ou encore avoir mon portefeuille aussi épais qu’une Bible. Mais où sont les bonnes résolutions,
celles qui sont contraignantes, les « En 2012, j’arrête de fumer, de boire,
de manger gras, de polluer » et les « Je fais du sport, je perds 5 kg, je cesse
de râler, je passe moins de temps sur les réseaux sociaux » ?
Allez, un peu de nerf ! Il me faut en formuler une. Horace ? Oui, c’est
bien elle que je cherchais. Ce sera ma résolution pour l’année à venir :
carpe diem, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ! Pas
facile par les temps qui courent… p
Courriels
Transports La révolte ordinaire d’un suburbain fatigué
Je suis un usager meurtri, désemparé, sonné. Les nouveaux horaires de la
SNCF sont une telle honte : un train de moins le soir aux heures de pointe, cela signifie une heure de plus pour rentrer chez soi. Dans mon cas, je
passe de 3 h 30 de « voyage » quotidien à 4 h 30… Ou alors la voiture. Notre
ministre de l’environnement, la belle, intelligente et motivée NKM, sera
ainsi la première ministre de l’écologie française à être parvenue à remettre les usagers en voiture et à accroître le trafic routier entre la banlieue et
Paris! Belle performance, vraiment. (…) Je me retiens mais il m’arrive de
penser que, si nos ministres (…) avaient une idée de ce qu’est – en vrai –
un train de banlieue, cela n’arriverait peut-être pas.
Est-ce cela le populisme ? Eh bien tant pis, tant mieux. Nos « élites » sont
si peu à l’écoute des gens qu’il faudra bien les réveiller par un coup de
quelque chose. L’histoire montre qu’il suffit parfois de peu – une hausse
du prix du pain, une taxe sur le thé (…) – pour déclencher l’orage.
Nicolas Jean Brehon, Saint-Piat (Eure-et-Loir)
Les soirées télé
Les jeux
Mots croisés n˚11-310
Sudoku n˚11-310
Solution du n˚11-309
Jeudi 29 décembre
TF 1
1
2
Vendredi 30 décembre 2011
C’est tout Net! Marlène Duretz
> 35°
985
985
4 7
PARIS
30 à 35°
A
D
980
Amiens
5 8975
ChâlonsRouen
en-champagne
7 8
25 à 30°
Reykjavik
5 8
65 km/h
20 à 25°
30.12.2011 12h TU
Lille
50 km/h
15 à 20°
En Europe
Vendredi 30 décembre
Pluies fréquentes
Cherbourg
0123
écrans
3
4
5
6
7
8
9
10 1 1 12
3
4
2
I
9
II
2
7
9
6
5
4
5
III
2
IV
4
2
1
9
8
5
3
6
7
4
6
8
7
2
9
4
3
5
1
3
4
5
6
1
7
8
9
2
9
6
1
7
4
8
5
2
3
5
3
4
1
6
2
9
8
7
8
7
2
5
3
9
4
1
6
7
9
8
4
2
6
1
3
5
4
5
3
9
7
1
2
6
8
1
2
6
3
8
5
7
4
9
Difficile
Complétez toute la
4 9 7 5
1 8
grille avec des chiffres
allant de 1 à 9.
Chaque chiffre ne doit
être utilisé qu’une
1
seule fois par ligne,
par colonne et par
8
7 5
carré de neuf cases.
Réalisé par Yan Georget (http://yangeorget.blogspot.com)
V
VI
VII
VIII
IX
Loto
X
Horizontalement
Verticalement
Résultats du tirage du mercredi 28 décembre.
I. Pour aller se faire voir ailleurs.
II. La ligie, le cloporte ou autre
crustacé. Très bien charpenté.
III. Comme des bandes torsadées.
Interjection. Un peu d’importance.
IV. Antique cité. Mouvement sur
la colonne. V. Belle enfant sacrifiée
par son père. VI. Article. Force à la
fermer. Facilite la traversée.
VII. Partenaire social. A dirigé la
Grande Russie. VIII. Protection
des gens d’armes. Son salaire est
bien mérité. Permet de dire
beaucoup de choses. IX. A évacuer
régulièrement. Complètement
étouffé. X. Invitent à chanter et à
danser.
1. Ouvre les voies de la terre et du
ciel. 2. Se sert indûment. Le
dernier serait à la mode.
3. Personnel. Pris au piège. 4. Mis
sous pression. Tout un drame à
Tokyo. 5. Traduit par Baudelaire et
Mallarmé. Jeu de pions. Faible
quantité. 6. Gracieuse petite
poésie. 7. Dans la gamme. Essaie
de maintenir la paix. 8. Effleure
en surface. 9. Ne devrait pas plier.
Authentique. 10. Monnaie
romaine. Assure la répétition.
Personnel. 11. Maman d’Horus.
Pousse sous les tropiques.
12. Nous gonflent.
16, 31, 36, 39, 41 ; numéro chance : 5.
Philippe Dupuis
Solution du n° 11 - 309
Horizontalement
Verticalement
I. Invalidation. II. Moulage. Accu.
III. Pu. Bileuse. IV. Overdose. Lin.
V. Rêva. Os. Clic. VI. Ta. QI. Eure.
VII. Augurasse. Cr. VIII. BN. Ecu.
Epela. IX. Leu. Aggravai.
X. Estimeraient.
1. Importable. 2. Nouveau-nés.
3. Vu. Ev. Ut. 4. Albraque. 5. Laid.
Ircam. 6. Igloo. Auge. 7. Déesses.
Gr. 8. Ue. Usera. 9. Tas. Crêpai.
10. Icelle. Eve. 11. Oc. II. Clan.
12. Nuancerait.
Rapports :
5 bons numéros et numéro chance : pas de gagnant ;
5 bons numéros : 120 485,70 ¤ ;
4 bons numéros : 1 722,90 ¤ ;
3 bons numéros : 15,60 ¤ ;
2 bons numéros : 7,10 ¤.
Numéro chance : grilles à 2 ¤ remboursées.
Joker : 0 037 424.
Les résultats du Loto sont publiés dans nos éditions
datées dimanche-lundi, mardi, mercredi et vendredi.
Tous les jours Mots croisés et sudoku.
Rédaction : 80, boulevard Auguste-Blanqui,75707 Paris Cedex 13
Tél. : 01-57-28-20-00 ; télex : 202806F ;
télécopieur : 01-57-28-21-21
Courrier des lecteurs : par télécopie : 01-57-28-21-74 ;
Par courrier électronique : [email protected]
Médiateur : [email protected]
Abonnements : par téléphone : de France 32-89
(0,34¤ TTC/min) ; de l’étranger : (33) 1-76-26-32-89.
Sur Internet : www.lemonde.fr/abojournal/
Tarif 1 an : France métropolitaine : 394 ¤
Internet : site d’information: www.lemonde.fr
finances : http://finance.lemonde.fr
Emploi : www.talents.fr/ Immobilier: http ://immo.lemonde.fr
Documentation : http ://archives.lemonde.fr
Collection : Le Monde sur CD-ROM : CEDROM-SNI 01-44-82-66-40
Le Monde sur microfilms : 03-88-04-28-60
Vendredi 30décembre
TF 1
20.50 Ushuaïa nature.
20.50 La Chanson de l’année.
Tchad : espoir de vie. Présenté par Nicolas Hulot.
22.35 New York unité spéciale.
Série. Tante Birdie (S10, 16/22) U. La Mauvaise
Education (S6, 3/23) U. Du sang sur les marches
(saison 3, 19/23) U. Supplice et châtiments
(saison 1, 12/22) V (190 min).
Variétés. Invités : Keen’V, Thomas Dutronc,
Mickaël Miro, Colonel Reyel, Elisa Tovati...
23.15 Gad Elmaleh. « Papa est en haut ».
Spectacle. En 2010, au Palais des sports, à Paris.
1.05 Il était une fois... Franck Dubosc.
Spectacle enregistré à l’Olympia, en 2010 (85 min).
FRANCE 2
FRANCE 2
20.35 Les Rois du bêtisier.
20.35 La Nouvelle Blanche-Neige.
Divertissement présenté par Alexandre Devoise.
22.40 La Maison du lac.
Pièce d’Ernest Thompson. Enregistré en 2009.
Mise en scène de Stéphane Hillel. Avec Jean
Piat, Maria Pacôme, Béatrice Agenin (115 min).
Téléfilm. Laurent Bénégui. Avec Lou de Laâge,
Claire Keim, Sam Karmann (France, 2011).
22.10 Un jour, un destin.
Jean Gabin, les secrets d’un mythe. Magazine.
23.45 Journal, Météo (20 min).
FRANCE 3
FRANCE 3
20.35 Johnny English
20.35 La Vie en rire.
Film Peter Howitt. Avec Rowan Atkinson,
John Malkovich, Ben Miller (GB - Fr., 2003).
22.00 L’Homme au pistolet d’or p
Film Guy Hamilton. Avec Roger Moore, Christopher Lee, Britt Ekland (GB, 1974, 125 min).
Présenté par Michel Leeb et Marine Vignes.
Invités : Anne Roumanoff, Michel Boujenah,
Véronic DiCaire, François-Xavier Demaison...
22.40 et 3.50 Soir 3.
23.10 Marc Jolivet, quarante ans
de scène. Spectacle (2010, 90 min).
CANAL +
20.55 Body of Proof.
Série. Conflit familial. Des secrets bien gardés
(S1, 7 et 8/13, 2011, inédit). Avec Dana Delany U.
22.15 The Big C. Série (S1, 7 et 8/13) U.
23.10 Raising Hope.
Série. C’est du propre ! A quel sein se vouer ?
Couic-couic (saison 1, 13 à 15/22, 65 min).
ARTE
20.39 Soirée Laurel et Hardy.
20.40 Les As d’Oxford p Film Alfred Goulding.
Avec Stan Laurel, Oliver Hardy (1940, N., v.o.).
21.40 Les Bricoleurs. Court métrage. James
Parrott. Avec Laurel, Hardy (EU, 1930, v.o.).
22.00 Son altesse royale. Court métrage. Lewis
R. Foster. Avec Laurel, Hardy (1929, muet, N.).
22.30 Les Contes d’Hoffmann.
Opéra d’Offenbach. Mise en scène de Richard
Jones. Avec Rolando Villazón (170 min).
M6
CANAL +
21.00 Rugby.
Top 14 (14e journée) : Toulouse - Bayonne.
22.55 Rien à déclarer p
Film Dany Boon. Avec Benoît Poelvoorde, Dany
Boon, Julie Bernard (France, 2010, audiovision).
0.40 Les Emotifs anonymes p
Film Jean-Pierre Améris. Avec Isabelle Carré,
Benoît Poelvoorde (France, 2010, 80 min).
ARTE
20.40 Clowns. Documentaire (Fr., 2011).
21.55 Une histoire naturelle du rire.
Documentaire (2011).
22.45 Metropolis ppp
Film Fritz Lang. Avec Alfred Abel, Gustav Fröhlich
(All., 1927, muet, N., version longue restaurée).
1.15 Court-circuit.
Spécial « Danse ». Magazine (50 min).
M6
20.50 L’homme qui murmurait
20.50 NCIS.
à l’oreille des chevaux p
Film Robert Redford. Avec Robert Redford,
Kristin Scott Thomas, Sam Neill (EU, 1998) U.
23.35 Le Grand Bêtisier des stars.
Présenté par Faustine Bollaert (85 min).
Série. Etroite surveillance. Le Meilleur Ami
de l’homme (S5, 12 et 13/19) U. Le Témoin.
Randonnée mortelle U (saison 2, 14 et 15/23).
23.50 Nip/Tuck. Série. Le Jardin d’Eden V.
Sang-froid W (saison 5, 3 et 4/22, 95 min).
0123
Aix-en-Provence.
! " !#
$%#& '' ( !#
Le Carnet
Faites part
de vos événements
par téléphone : 01 57 28 28 28
par e-mail : [email protected]
par fax : 01 57 28 21 36
Tarifs 2011 (prix à la ligne)
Naissances, Anniversaires
de naissance, Mariages,
Fiançailles… : 18 TTC
€‚ƒ‚„…†
Décès, remerciements,
Avis de messe, Anniversaires
de décès, Souvenirs : 24 TTC
Thèses : 15 TTC
Réduction abonnés
Un justificatif d’identité sera demandé.
AU CARNET DU «MONDE»
Naissances
Camille et Neal
SPURRELL GALLOIS
ont la joie d’annoncer la naissance
de leur Àlle,
Emma,
€‚ƒ‚„…†
Raymonde André-Jehan,
son épouse,
Ses enfants,
Ses petits-enfants,
ont la tristesse de faire part du décès de
Michel ANDRÉ,
chevalier de la Légion d’honneur,
ingénieur
de l’Institut supérieur d’optique,
ancien directeur au CEA,
survenu à l’âge de soixante-douze ans.
La cérémonie d’adieu aura lieu
le samedi 31 décembre 2011, à 10 heures,
au crématorium des Milles, à Aixen-Provence,
Raymonde André-Jehan,
1, place des Prêcheurs,
13100 Aix-en-Provence.
Yves, Laurent, Olivier Attal,
Agnès et Olivier Bonnecarrere,
ses enfants et son gendre.
Noemi, Victor, Myrtille, Arthur,
Gabriel, Paul, Fanny, Iris et Virgil,
ses petits-enfants,
ont la tristesse de faire part du décès,
le 24 décembre 2011, de
Mme Janine, Claude ATTAL,
le vendredi 16 décembre 2011,
à Palma de Majorque.
née WEIL.
Gabrielle
MARQUE-ANTHOINE,
est née le 2 décembre 2011, à Londres.
Samuel et Céline,
ses parents.
Ceux qui l’ont connue auront une
pensée pour elle.
15, rue d’Aumale,
75009 Paris.
Maryvonne Boloh,
Ses enfants
Et petits-enfants,
Brigitte et Jean-Luc VANDEWIELE
ont la joie d’annoncer la naissance de
Sophie,
‡†ˆ‚‰†Š
ont l’immense tristesse de faire part
du décès de
Jacques BOLOH,
chevalier de la Légion d’honneur,
le 29 novembre 2011,
chez
Maud et Xavier.
survenu le samedi 24 décembre 2011,
dans sa soixante-dix-septième année.
!"#$#%"&'
Décès
!" #$"% !" & #'"
()*+ ,)*!"##$%&'(")*+
,-+' ,#./0 123+4./0 5.&'2&*(0 6+##"%2 +( 5#2/7."4 8.**2/%+
€‚ƒ‚„…†
Martine et Pierre Albano,
Bernadette Albano,
Véronique et Jean-René Albano,
ses enfants,
Pierre-Olivier, Florence, Nicolas,
Agnès, Muriel, Benjamin,
Clément, Célia,
ses petits-enfants,
Mado, Quentin, Guilhem, Naël,
ses arrière-petits-enfants,
ont la douleur de faire part du rappel
à Dieu du
commandant (h)
André ALBANO,
)*'' %#+*!
,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
chevalier de la Légion d’honneur,
croix de guerre 1939-1945 avec palmes,
médaille vermeil de la Ville de Paris,
survenu le 27 décembre 2011,
dans sa quatre-vingt-seizième année.
Il a rejoint sa chère épouse
2, rue de Condé,
91160 Longjumeau.
Pascale Brudon,
Pierre-Emile Brudon (†),
Jacques et Suzanne Brudon,
Jean-Robert et Frédérique Brudon,
sa Àlle, ses Àls et leurs conjoints,
Emmanuel et Nathalie,
Emilie et Jérôme,
Coline et Nicolas,
Alexandre,
Nicolas, Guillaume,
Charles, Bertrand,
ses petits-enfants et leurs conjoints,
Mattéo, Arthur, Nael et Lilas,
ses arrière-petits-enfants,
Jotte BRUDON,
Renée,
3
4 3,
(1 -$
-$20
- 20
*22 561*(
La cérémonie religieuse aura lieu
en l’église du Saint-Esprit, 186, avenue
Daumesnil, Paris 12 e , le vendredi
30 décembre à 9 heures.
L’inhumation aura lieu le samedi
31 décembre, au cimetière de Grammont,
à Montpellier.
Ni Áeurs ni couronnes.
# $%&'()
6, rue de Toul,
75012 Paris.
Saint-Marcouf-de-l’Isle.
« Il est retourné dans la maison du Père
pour retrouver ceux qu’il aimait. »
Lucien POUPPEVILLE,
ingénieur en chef de l’Armement
(génie maritime),
ancien conseiller auprès de la République
de Côte d’Ivoire de 1973 à 1983,
ont la très grande douleur de faire part
du décès de leur irremplaçable épouse,
mère et sœur,
nous a quittés à l’âge de quatre-vingt-dix
ans pour entrer dans la vie éternelle.
Françoise BRULLMANNGOUINGUENET,
La cérémonie religieuse a été célébrée
le mercredi 28 décembre 2011, à 14 h 30,
en l’église des Gougins, à Saint-Marcoufde-l’Isle, suivie de l’inhumation dans
le caveau de famille, tout près de la maison
où il est né, le 26 mars 1921.
psychanalyste,
survenu le 24 décembre 2011,
à l’âge de soixante-sept ans.
Priez Dieu pour lui.
Toute sa vie, elle a fait preuve d’une
générosité et d’une dignité admirables.
D’une personnalité à la fois douce et
afÀrmée, elle tirait sa joie de vivre de celle
qu’elle suscitait chez ses patients, ses amis
et dans sa famille. Son rayonnement restera
à jamais en nous.
Nous lui rendrons hommage en l’église
Saint-Etienne-du-Mont, place du Panthéon,
à Paris, le 3 janvier 2012, à 11 heures.
Cet avis tient lieu de faire-part.
48, rue Mouffetard,
75005 Paris.
Arlette Royer-Kambouchner,
son épouse,
Denis et Cécile Kambouchner,
Anne et François Demolliens,
ses enfants,
Clara, Jean, Vincent et Lila,
ses petits-enfants,
Les familles Kambouchner, Zalberg
et Goldberg,
ont la tristesse d’annoncer le décès de
0 %# &/.
Ses cendres seront déposées dans
le caveau de famille au cimetière parisien
de Bagneux, le vendredi 30 décembre,
à 15 heures.
On se réunira à l’entrée principale,
45, avenue Marx-Dormoy.
Les familles Idir et Moll
Un recueillement aura lieu le vendredi
30 décembre, à 15 h 30, au funérarium de
Verneuil-sur-Avre (Eure), boulevard JeanBertin.
La cérémonie religieuse sera célébrée
le vendredi 30 décembre, à 10 h 30,
en l’église de la Rédemption, Lyon 6 e,
suivie de l’inhumation au cimetière
de Saint-Julien-sur-Reyssouze (Ain),
vers 15 heures.
La famille rappelle à votre souvenir
son époux,
Jean BRUDON,
décédé en mai 1993.
Mme Hermina NOVEMBER,
Elise et Aline Ramé,
ses Àlles,
Christiane et Bernard Tarrin,
ses parents,
Bruno Tarrin,
son frère,
Les familles Tarrin, Ramé, Singher
Et Pascal Rivet,
son ami,
est décédée le 25 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
Les honneurs militaires seront rendus
le lundi 2 janvier 2012, à 14 heures, dans
la cour d’honneur des Invalides, Paris 7e.
Un dernier hommage aura lieu le même
jour, à 16 heures, au crématorium du
cimetière du Père-Lachaise, Paris 20e.
Le Carnet
Deux mois d’abonnement
au Monde offerts*
pour toute annonce
de naissance ou de mariage
dans le carnet.
POUR FAIRE PARVENIR VOS TEXTES : [email protected]
Fax : 01 57 28 21 36 - Infos au : 01 57 28 28 28
Elle repose au funérarium, 90, avenue
Jacques-Cœur, à Poitiers, où ceux qui
l’aimaient peuvent lui dire adieu.
Une cérémonie d’incinération nous
réunira au crématorium, rue du Souvenir,
vendredi 30 décembre, à 14 heures.
Ses cendres seront transférées au
cimetière parisien de Bagneux (Hautsde-Seine), le mardi 3 janvier 2012,
à 15 heures.
ancienne résistante-déportée,
7/*8 ..+*!! '.
9 /"+% 5 . " !# .
survenu le 26 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-six ans.
Mme Jean BARRIER,
née Henriette MESSIKA,
vous prient de trouver ici leurs sincères
remerciements.
Colloque
Le Collège des Études juives
de l’Alliance israélite universelle
Colloque international
« L’étranger biblique dans le regard
de la tradition juive »
avec Michel Attali, Michaël Benadmon,
Shmuel Trigano, Michaël Wygoda,
Zvi Zohar,
le dimanche 8 janvier 2012,
de 10 heures à 18 heures,
accueil à partir de 9 h 30.
Auditorium
du Centre Alliance Edmond J. Safra,
6 bis, rue Michel-Ange, Paris 16e,
(Métro Michel-Ange Auteuil)
PAF. 20 euros.
Réservations : 01 53 32 88 55.
Conférence
L’UniverCité,
le cycle de conférences de la Cité
nationale de l’histoire de l’immigration,
le jeudi 5 janvier 2012, à 18 h 30,
« Femmes et genre en contexte colonial,
XIXe-XXe siècles »,
avec Christelle Taraud, Anne Hugon,
Emmanuel Blanchard
et Pascale Barthélémy.
Palais de la Porte Dorée,
293, rue Daumesnil,
Paris 12e.
Renseignements :
[email protected]
Communications diverses
Merci aux lecteurs de
« ENVOÛTEMENTS PRÉCAIRES ».
Ce roman mis en feuilleton
au cours de l’année 2011
sera disponible gratuitement en 2012
sur le site www.envoutements-precaires.fr
jusqu’à l’option d’un éditeur.
survenu le 27 décembre 2011.
€‚ ƒ Š9†87†…‡†…‡†…‡
€‚ ƒ Š†‡Š8†Š8†Š9†Œ7
M. Jean RISACHER,
très touchés des marques de sympathie qui
leur ont été témoignées lors du décès de
chargée d’études (ONISEP de Poitiers).
*offre non cumulable
0 )$/! # 5& 6*!5
ont la tristesse de faire part du décès de
Remerciements
André et Marlène Barrier,
Claude et Monique Barrier,
Roger et Catherine Barrier,
Laurence TARRIN,
Geneviève MOLL,
chevalier de la Légion d’honneur,
‰Š‹„Œ  !"#$%
3*&#+4& 5& 6*!5
Mme Jacqueline Risacher,
son épouse,
Marc-André, Marie-Christine,
Bénédicte, Emmanuel et Béatrice,
ses enfants,
Leurs conjoints,
Ses petits-enfants,
Ses arrière-petits-enfants,
ont l’immense chagrin d’annoncer
le décès, survenu le 26 décembre 2011, de
font part du décès de
€‚ ƒ „…†‡ˆ
‡Š‹ -(/'0,+) 1/2/34'†5,$6/#‹
78Š9„ :,+#3
;< =,>#?+' (/ (+0#3,+4
€‚ ƒ Š9†87†…‡†…ˆ†‡8
&&&‚'"($)'‚*+!-(/4#6/'
M. David Keita
et ses enfants,
La famille Hautemanière,
enfants, petits-enfants et arrière-petitsenfants,
Ses cousins, cousines
Et amis.
11, rue Jules-César,
75012 Paris.
survenu le 25 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-neuf ans.
12*!! ( !#.
&&&‚'"($)'‚*+!,-(.(/+$,
Ni Áeurs ni plaques.
Les obsèques auront lieu le vendredi
30 décembre, à 16 heures, au crématorium
du cimetière du Père-Lachaise, à Paris 20e.
dit ROYER,
ancien résistant,
journaliste,
conseil en publications,
*( +, -./(0
-*.
. /"+% .
,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
« Heureux les miséricordieux
car ils obtiendront miséricorde. »
Georges KAMBOUCHNER,
survenu le 27 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
décédée en 1991.
Cet avis tient lieu de faire-part.
!"
Cuno Brullmann,
son mari,
Boris et Bruno,
ses Àls
et Elena,
Jean-Paul et Jacques Gouinguenet,
ses frères
et sa belle-sœur, Jeannick,
leurs enfants
Et toute la famille,
Elle avait quarante-quatre ans.
ont l’immense tristesse de faire part
du décès de
née Josette BOUCHÉ,
!" #$%&' () &*+$,-.$
/01( 23456783
25
carnet
Vendredi 30 décembre 2011
Elle reposera auprès de
ses grands-parents.
Cet avis tient lieu de faire-part.
Tarrin,
27, avenue du Docteur-Arnold-Netter,
75012 Paris.
SOS AMITIÉ
qui est à l’écoute 24 heures sur 24
de toute personne en situation
de solitude, d’angoisse et de mal-être
recherche
DES ÉCOUTANT(E)S BÉNÉVOLES
pour ses sept lieux d’écoute
à Paris et en Ile-de-France.
Disponibilité souhaitée
de quelques heures par semaine,
le jour, le soir, la nuit ou le week-end.
Formation assurée.
Écrire à SOS Amitié Idf
7, rue Heyrault, 92660 Boulogne Cedex.
Email : [email protected]
26
0123
0123
Vendredi 30 décembre 2011
Parfum d’optimisme
au Nigeria
Lettre d’Afrique
Jean-Philippe Remy
E
n cette fin décembre, les Nigérians
dansent-ils sur un volcan ? Les attentats de Noël, une année de violences
(près de 500 morts) et l’extension d’une
insurrection islamiste pourraient constituer une bonne raison de se faire du souci.
Cela n’empêche pas le Nigeria d’être le
pays dont les habitants, selon le baromètre global de l’espoir économique (sondage BVA-Gallup réalisé pour Le Parisien et
Aujourd’hui en France), sont les plus optimistes de la planète, sur 51 pays sondés.
Ce n’est pas seulement parce que le
pays le plus peuplé d’Afrique (près de
160 millions d’habitants) est aussi le premier consommateur de champagne du
continent (600 000 bouteilles par an)
qu’il est à ce point de bonne humeur, mais
en raison de facteurs plus profonds. Les
Nigérians ont confiance en eux et en leur
pays, auquel ils prédisent un avenir
meilleur. Voilà qui les différencie des Français, qui occupent la dernière place du classement et remportent donc le championnat du monde de pessimisme. Le contraste entre les deux nations est cruel. Seuls
6 % des Nigérians interrogés dans le cadre
du « baromètre » pensent que 2012 sera
marquée par des « difficultés économiques», contre 81 % des Français.
Il serait tentant de doucher cet enthousiasme en faisant valoir que l’économie
planétaire donne des signes de fatigue,
que les conditions de vie restent dures
dans le pays – 70% de la population vit
sous le seuil de pauvreté – et que l’élan économique est à la merci du prix du pétrole
(80% des recettes de l’Etat).
C’est tout vu! | Chronique télé
par Olivier Zilbertin
En attendant Mélenchon
C
’est une question qu’on
aurait aimé lui poser d’emblée : « Monsieur Mélenchon,
le vrai bonheur existe-t-il ? » Ou
bien, variante: « Monsieur Mélenchon, quelle est votre conception
du bonheur ? » Plus personnelle
encore : « Monsieur Mélenchon,
êtes-vous un homme heureux ? »
A le voir débarquer dans les premières images du documentaire
« La mécanique Mélenchon » que
lui a consacré la chaîne LCP, mercredi 28 décembre, on aurait eu en
tout cas des raisons de douter de
la réponse : un rien fripé, le regard
las, la voix qui s’attarde un peu
plus que de coutume sur les chuintantes, le candidat du Front de gauche est à l’évidence un homme
fatigué ce soir-là. Fourbu par des
journées de campagne successives, sans répit. Ses premiers mots
le confirment : « Ça ne va pas très
bien. » Il a rencontré « trop de journalistes pour aujourd’hui ». Du
coup, la question initiale aurait
peut-être semblée plus incongrue,
plus mal venue que jamais.
Il n’empêche, elle est naturellement passée par l’esprit du téléspectateur, et pour cause : en attendant Jean-Luc Mélenchon, la chaîne parlementaire diffusait « Tombé du ciel», le magazine de la spiritualité (en partenariat avec LeMonde des religions). Trente minutes
essentielles consacrées à des interrogations qui le sont tout autant.
Exemples: « Les religions peuventelles changer le capitalisme ? »,
«Lieux de culte : quelle place dans
la cité ?», ou encore «Les mariages
mixtes, une chance pour nos sociétés? ». Le hasard de la programmation avait donc bien fait les choses
et la question était évidemment la
suivante: « Le vrai bonheur existe-t-il ?» Ecrivains, sociologues,
psychologues, adeptes de gymnastique traditionnelle chinoise ou
de méditation transcendantale y
venaient témoigner de leur quête,
impossible, achevée, en cours.
Marcher « pour se retrouver »,
comme l’écrivain Olivier Lemire ?
« Apprendre à s’aimer soi-même »,
comme le conseille le psychosociologue Jacques Salomé ? C’était sûr,
maintenant, on ne se débarrasserait pas de la question existentielle comme ça. Alors, le bonheur,
pour Jean-Luc Mélenchon, était-ce
plutôt de « dire non » et d’être
« fidèle à ses engagements et à ses
valeurs», toujours selon les recommandations de Jacques Salomé ? A
moins qu’il ne trouve dans les
débats, les polémiques, la rhétorique, la provocation, sa seule et unique source de joie. Pourquoi pas ?
Ilavait prévenu :
pas question de parler
de lui, uniquement
de ses idées. Lecandidat
duFront de gauche
baisserapourtant
furtivement lagarde
On n’en saura pas plus en tout
cas. Car même à le suivre pas à pas
durant une heure – de télé pour
nous, plusieurs jours de campagne pour lui – on ne parviendra
guère à voir vraiment sous le masque du candidat. Il avait d’ailleurs
prévenu : pas question de parler
de lui, uniquement de ses idées.
Le candidat du Front de gauche
baissera pourtant furtivement la
garde. Evoquant les racines de son
engagement politique, il en appellera en effet au souvenir de sa
mère, « catholique pratiquante »
– « On ne passait jamais à côté de
la pauvreté sans compassion » – et
à l’insupportable souffrance des
animaux. Tous les chemins
mènent à la félicité. p
A ne pas manquer sur 0123.fr
Astronomie La Terre n’a pas qu’une seule lune
Une étude publiée par la revue Icarus s’intéresse à une population méconnue de petits
objets, les « orbiteurs temporairement capturés ». Ces petits astéroïdes sont faits prisonniers du champ gravitationnel de la Terre et se
mettent à tourner autour d’elle pour quelques
mois, années ou siècles. (PHOTO : DR)
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/
pTirage du Monde daté jeudi 29 décembre 2011 : 319 179 exemplaires.
123
Ce serait une erreur. En dépit des inégalités, des incertitudes, des dangers de la vie
quotidienne et des menaces que font
peser les tensions religieuses, le Nigeria,
premier producteur de pétrole au sud du
Sahara (sauf lors des sabotages) est en
plein essor. Les transformations y sont
nombreuses, visibles, notamment dans le
secteur économique. Nul n’est en mesure
de décrire précisément le parfum d’un
pays qui passe à la vitesse supérieure,
mais chacun peut le reconnaître. Au Nigeria, on le respire à pleins poumons. Et pas
seulement dans les avenues de Lagos, la
capitale économique, rénovées à vitesse
foudroyante par le nouveau gouverneur
de la ville, Babatunde Fashola.
D’autres raisons nourrissent cet optimisme. La production de brut est en augmentation (2,3millions de barils par jour),
conjointement à des réformes de l’Etat et
du secteur bancaire, et au développement
de services. La distribution d’électricité est
un désastre presque partout, mais les banques nigérianes prennent d’assaut le continent… Au total, en continuant sur la lancée
d’une croissance de 8,4 % en 2011 et 8,5 %
l’année suivante, le produit national brut
pourrait atteindre 400 milliards de dollars
d’ici la fin de la décennie, et la taille de l’économie nigériane dépasser, d’ici à 2025, celle de l’Afrique du Sud, aujourd’hui la plus
importante d’Afrique, selon une note de
Morgan Stanley à Johannesburg. Pour les
analystes de Renaissance Capital, cela
pourrait même arriver plus tôt.
En 2012, l’économie du Nigeria dépasse-
ra celle de l’Egypte. L’Afrique du Sud s’en
inquiète: et si un futur siège permanent
pour l’Afrique, dans un Conseil de sécurité
des Nations unies élargi, revenait au Nigeria, et non au pays de Nelson Mandela? Sur
l’ensemble du territoire, ce n’est pas encore la fête de la prospérité à chaque coin de
rue. Avec son chaos, ses escrocs, ses «area
boys» (gangs), ses «go slows» (embouteillages), le pays a souvent des airs d’enfer
urbain. Mais c’est fou ce qui peut s’inventer dans un enfer urbain, grâce au génie
créatif national qu’aucune difficulté n’effraie, et encore moins les pronostics pessimistes. La devise de Lagos, «Centre de l’excellence», a longtemps fait ricaner ses habi-
D’ici à 2025, la taille
de l’économie nigériane
pourrait dépasser celle
de l’Afrique du Sud,
selon une note de Morgan
Stanley à Johannesburg
tants. Ils commencent à la prendre au
sérieux, en voyant la ville de près de 20millions d’habitants changer de visage.
Les grandes universités de la planète,
notamment aux Etats-Unis, sont pleines
de Nigérians qui y excellent, comme excellent ses écrivains (on songe au succès planétaire de la jeune auteure Chimamanda
Ngozi Adichie, déjà couronnée de nombreux prix littéraires) ou ses commer-
çants. L’un des plus grands marchés de la
planète est situé dans la petite ville
d’Onitsha, dans l’Etat d’Anambra
(600 000 habitants, 3 millions de clients
chaque jour). Tout s’y vend, tout s’y fabrique, des médicaments aux pièces de voitures en passant par les sacs de couturiers,
un marché-cité si grand qu’il existe un site
Internet donnant des indications pour
trouver les produits sans se perdre dans
ses différents sous-quartiers
(http://allonitshamarkets.com). Naturellement, ce n’est pas le paradis du copyright.
Les marchés ne sont pas près de disparaître au Nigeria. Mais à leur côté sortent
de terre des centres commerciaux rutilants, où ce n’est pas seulement une élite
de super-riches (ils existent, jouent au
polo, ne se déplacent qu’en jet) qui vient
faire ses courses, mais aussi une classe
moyenne émergente.
Dernière note d’optimisme, cette histoire d’un milliardaire, Aliko Dangote, qui a
construit sa fortune dans le ciment, l’agroalimentaire et le pétrole sur les bases d’un
groupe familial. Discret, puissant, Aliko
Dangote cache ses fantaisies, comme la pièce aux murs constitués d’aquariums
géants où il reçoit dans sa maison de Lagos.
Il est désormais l’homme le plus riche
d’Afrique (13,8milliards de dollars). Sa fortune est la 51e de la planète, et a augmenté
de 557% en 2011, selon le classement Forbes, où il précède d’une place Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook. p
[email protected]

Similar documents

carnet

carnet soufflé. Son affiche est annotée au marqueur noir par une main furibonde : « Pauv’blonde ! Moi, j’ai juste frappé à sa porte. La pub rend vraiment trop con. » Je monte sur mes ergots, prête à inter...

More information

Sans titre-1

Sans titre-1 bien prendre à son grand concurrent qui, lui non plus, ne veut rien lâcher ! Pour l’heure, le patron de GDF Suez déploie les grands moyens et les petites attentions. Il n’est pas homme à laisser le...

More information