Untitled - Aventure Chasse et Pêche
Transcription
Untitled - Aventure Chasse et Pêche
ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 30 2014-12-18 1:42 PM Chasse tardive à l’orignal TECHNIQUES EFFICACES ET DESTINATION À SUCCÈS Texte : Caroline Bolduc Photos : Denis Lapointe et Caroline Bolduc Dans le passé, le sujet de la chasse tardive à l’orignal a déjà fait l’objet de quelques articles dans les pages d’Aventure. T outefois, comme quantité de chasseurs sont « condamnés » par la réglementation en place à chasser alors que le gros des activités de rut est chose du passé, la chasse est inévitablement plus difficile; le sujet de la chasse tardive est par conséquent d’un immense intérêt. WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 31 PRINTEMPS 2015 31 2014-12-18 1:42 PM D ans le cadre du présent article, je crois bien que nous avons fait d’une pierre deux coups! Nous vous livrons d’abord les différentes techniques de chasse de Simon Lemay, propriétaire de la pourvoirie Le Chasseur au Bas-SaintLaurent, et de son équipe de guides qui traquent l’orignal du 15 septembre au 6 novembre. Ils sont donc bien placés pour suivre l’évolution du comportement des orignaux au fil de la saison et surtout, pour évaluer l’efficacité des différentes techniques de chasse de semaine en semaine. Par la même occasion, nous vous proposons une destination de chasse tardive tout à fait exceptionnelle, où le taux de succès atteint 97 %. Par où voulez-vous commencer? Allons-y avec les techniques de chasse. Avant toute chose, je vous l’accorde, le territoire de la pourvoirie Le Chasseur a l’avantage de jouir d’une des plus fortes densités d’orignaux du Québec. Facile, me direz-vous, de chasser dans une telle abondance! Bon point, et vous avez en partie raison. Toutefois, comme partout ailleurs, lorsque les activités de rut baissent drastiquement à partir environ du 10 octobre, les orignaux deviennent comme de véritables fantômes là aussi. Comme vous le savez, à ce temps de l’année, la game est complètement différente. À partir du 10-15 octobre, la stratégie que favorisent Simon et ses guides est de « faire de la fine en forêt mature ». Vous aurez compris qu’il parle de chasse fine. « Étant donné que les orignaux sont beaucoup moins enclins à répondre aux appels et sont devenus plutôt non réceptifs, il faut aller à eux, explique-t-il. Cependant, comme les feuilles sont tombées, on doit tenir compte du fait que leur alimentation a complètement changé; et ce facteur pousse souvent les orignaux vers de nouveaux secteurs qu’ils n’occupaient pas nécessairement dans les semaines précédentes. En plus, un avantage fort intéressant de chasser tard en saison, c’est qu’on bénéficie d’une vision exceptionnelle en forêt – les arbres étant dénudés de leur feuillage. » Lorsque les dernières feuilles disponibles sont séchées et tapissent le sol, les orignaux se tournent vers le sapin, les tiges d’érables rouges dénudées de feuilles et aussi les jeunes pousses d’une plante d’à peine quelques pouces de hauteur du nom de quatre-temps (voir photos). C’est du moins ce que Simon Lemay a observé sur le territoire de sa pourvoirie et dans l’estomac des orignaux récoltés tard en saison. À ce temps de l’année, le gros des activités de reproduction est derrière nous, mais n’oublions pas qu’un deuxième pic d’activité, de moindre intensité, survient vers la fin octobre. Les appels et le rattling ont donc encore leur place. Lorsqu’il s’engouffre en forêt, Simon est armé de son cornet, d’une petite palette d’orignal et d’une bouteille-vaporisatrice remplie d’urine de mâle. Sa technique de chasse fine est la même qu’en début et en milieu de saison. La seule différence est qu’il utilise l’appel avec modération, à l’instar des orignaux à cette période. Sa progression est lente, furtive et complètement silencieuse. S’il est aussi furtif et silencieux, c’est qu’il est vêtu de laine ou de polar. Lorsqu’une branche claque ou frotte sur ses jambes, la laine ou le polar étouffe complètement le son au lieu de produire un claquement alertant. C’est aussi parce qu’il porte une LÉG Schéma 1 : Technique de chasse « de la guenille » Tard en automne, lorsque les orignaux ne peuvent plus compter sur les feuilles des arbres pour s’alimenter, ils se tournent vers le sapin, les tiges d’érables rouges dénudées de feuilles et aussi les jeunes pousses d’une plante d’à peine quelques pouces de hauteur du nom de quatre-temps. Ce changement de nourriture explique parfois pourquoi les orignaux ne se trouvent plus dans les mêmes secteurs qu’en début de saison. 32 PRINTEMPS 2015 ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 32 (D WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM 2014-12-18 1:42 PM Pub_Surp CALEPIN 3x5 POUR ÉCRIRE SOUS LA PLUIE RITE IN THE RAIN SYSTÈME DE CUISSON CAMO FLASH JETBOIL 3.99 MACHETTE ORIGINALE WOODMAN’S PAL® FABRIQUÉE EN PENNSYLVANIE DEPUIS 1941 99.99 (Bonbonne non incluse) BOTTES MULTIFONCTIONS LOWA Z-6S GTX® LÉGÈRES•CONFORTABLES•DURABLES BOUCHONS D’OREILLES EP4 SONIC DEFENDERS PLUS 14.99 À PARTIR DE 199.99 69.99 (Disponibles en plusieurs couleurs) (Disponibles en plusieurs couleurs) SAC À DOS POUR ARME À FEU LODRAG HIGH SPEED PANTALON TACTIQUE AVEC POCHES CARGO TRU-SPEC ASCENT SNUGPAK SLEEPER LITE STYLE MOMIE AVEC SAC COMPRESSIF 89.99 COUTEAU CRKT M16-14T TITANIUM TANTO CONÇU PAR KIT CARSON RÉGULIER 149.99 PROMOTION 119.99 (Disponibles en plusieurs couleurs) Pub_Surplus Pont Rouge_23-1.indd ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 33 1 2014-12-12 2014-12-18 10:10 1:42 PM AM étroite et souple botte de caoutchouc de qualité, et non une mégabotte rigide munie d’une épaisse semelle. Ses yeux balaient continuellement la forêt à la recherche de la bête convoitée. Et à l’occasion, il lance de discrets appels, principalement de mâle, parfois de femelle, pour simuler un ou quelques orignaux. Son urine de mâle, il s’en sert presque exclusivement lorsqu’il a localisé une bête, mâle ou femelle, et qu’il tente une approche. Si le vent n’est pas parfaitement en sa faveur, poucchh pouccchh, quelques jets d’odeur, portés par la brise, auront généralement tôt fait de rassurer la bête – lui faisant croire olfactivement à la présence d’un autre orignal. Chasser à la guenille… Une deuxième stratégie qui peut s’avérer payante en fin de saison est la « technique de la guenille ». Lorsqu’on a repéré des empreintes très fraîches ou autres signes et qu’on présume de la présence d’orignaux Une des techniques employées tard en saison par l’équipe de guides de la pourvoirie Le Chasseur est celle « de la guenille » (expliquée dans l’article). Dès notre première journée de chasse, le 25 octobre dernier, une belle femelle et son veau sont entrés directement dans notre montage une cinquantaine de minutes après son installation. 34 PRINTEMPS 2015 ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 34 dans une parcelle de forêt spécifique, la technique de la guenille consiste à former une ligne d’odeur, grâce à des linges propres imbibés d’urine de mâle, le long de cette parcelle de bois. Il suffit d’accrocher de trois à cinq guenilles odorantes à des arbres, espacées d’une centaine de pieds, le long du chemin forestier. Bien évidemment, le vent doit être favorable à notre montage, de manière à pousser l’odeur dans la parcelle de forêt visée. Le matin, avant de partir du camp, Simon asperge abondamment les guenilles d’urine de mâle et les transporte dans un gros sac Ziploc fermé hermétiquement. De cette manière, l’installation s’effectue très rapidement sur le terrain. Avant de les accrocher dans les arbres, à une hauteur de 5-6 pieds, il n’hésite pas à les faire virevolter dans les airs pour diffuser un maximum d’odeur. Une fois les guenilles en place, elles forment une ligne d’odeur d’une longueur de 300 à 500 pieds. En fait, il suffit d’adapter la disposition des guenilles à la distance à laquelle le chasseur est à l’aise pour tirer. Il n’a ensuite qu’à s’éloigner quelque peu et à se positionner le long du chemin forestier de manière à bien voir l’ensemble du montage. Pour maximiser les chances de résultat, Simon incorpore au scénario du rattling et des appels de mâle. Le rattling, à ce temps de l’année, il l’effectue exclusivement sur un sapin d’un diamètre de 3-4 pouces. Pourquoi? D’abord, pour imiter le comportement réel des orignaux; du 15 octobre jusqu’à la perte des bois, l’orignal se frotte presque exclusivement sur cette essence. Et ensuite, pour produire un attracteur olfactif additionnel, soit l’odeur de sapin. Comme cette technique implique de travailler à « mauvais » vent, après une séance de rattling et d’appels d’une vingtaine de minutes, il se retire et laisse le chasseur posté à son site d’affût. Comme ce dernier est à l’écart du montage, son odeur corporelle ne devrait théoriquement pas parvenir aux narines des orignaux. « On ne doit pas s’attendre à une réponse vocale immédiate, m’explique Simon. En fin de saison, on a affaire à des orignaux moins réceptifs. Mais il faut garder à l’esprit que les orignaux attirent les orignaux. Et notre scénario vise exactement ça. Plutôt que d’attendre à l’affût dans une cache passivement, sans rien faire, la technique de la guenille a de bonnes chances de stimuler WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM 2014-12-18 1:42 PM la curiosité des orignaux et les inciter à bouger et à sortir avant la noirceur. » Si Simon ne jure que par l’urine de mâle tout au long de la saison, c’est qu’il a constaté que cette odeur rassure et attire autant les mâles que les femelles. Dans la réalité, tant les mâles que les femelles se vautrent dans les souilles (dans lesquelles les mâles urinent); par conséquent, il est tout à fait plausible qu’une femelle dégage elle aussi une senteur d’urine de mâle. Il considère que l’urine de mâle est véritablement l’odeur sexuelle numéro un chez les orignaux. À notre première journée de chasse à la pourvoirie Le Chasseur, alors que j’accompagnais Simon et son fils à titre de caméraman, j’ai d’ailleurs pu voir que la technique de la guenille fonctionnait. En avant-midi, nous avions vu quatre orignaux s’enfoncer en forêt au fond d’un vaste bûché. En après-midi, nous avons donc travaillé le secteur où les orignaux s’étaient dirigés. Simon a disposé la ligne d’odeur, formée de trois linges empestant l’urine de mâle, puis s’est éloigné pour exécuter du rattling et les appels de mâle. Son fils François et moi étions postés à l’affût dans une cache le long du chemin forestier. À peine une quarantaine de minutes plus tard, Simon nous a fait signe qu’il voyait trois orignaux se diriger dans notre direction. De notre position, François et moi ne pouvions cependant pas les voir. Ces trois femelles curieuses semblaient avoir été intriguées non pas par l’odeur, mais plutôt par les sons de rattling et les appels puisqu’elles provenaient d’une tout autre direction. Toutefois, à peine dix minutes plus tard, une autre femelle et son veau sont apparus dans le chemin tout près de la guenille la plus éloignée. La femelle alla se coller le nez dessus, imitée par son veau qui s’y frotta le museau, allant même jusqu’à l’arracher de l’arbre. Le duo s’est avancé dans notre direction jusqu’à la deuxième guenille. Même manège : les deux cervidés ont reniflé le linge pendant de longues minutes et s’y sont frotté le museau. Comme la pourvoirie privilégie la récolte des femelles sans veau, François et moi avons apprécié le spectacle qui se déroulait à quelque 200 pieds de nous, à l’abri de la pluie dans notre cache. Vous pouvez d’ailleurs v isionner la scène sur le site vidéo du magazine, au www.aventure-chasse-peche. com, à la section Magazine en cours. Parlant de cache, il me faut absolument vous dire que les nombreuses caches érigées un peu partout sur le territoire de la pourvoirie sont réellement bien conçues. D’abord, la majorité d’entre elles sont pourvues d’un véritable escalier muni d’un garde. Qu’on ait 17 ou 77 ans, il est très aisé et sécuritaire d’y monter, même avec notre arme sur l’épaule et notre sac à dos. Dotées d’un toit pour chasser confortablement en toutes conditions, les installations sont construites de manière à procurer une vision sur 360º. Pour conclure à propos de la technique de chasse à la guenille, Simon me précise qu’on n’exécute pas la stratégie à l’aveuglette, un peu n’importe où sur un territoire. Les résultats seraient alors peu probables. Toutefois, si des signes très frais (ou autres) nous font présumer de la présence d’orignaux dans une parcelle de forêt, la ligne d’odeur d’urine, additionnée de l’odeur de sapin, peut décider les orignaux à venir investiguer et à s’exposer à découvert dans notre corridor AVIS DE SÉCURITÉ DE PRODUIT - AVERTISSEMENT Famille d’action à levier WINCHESTER® modèle 94 Carabines, fusils et mousquets avec cran de sûreté Half-Cock Winchester modèle 94 (y compris commémoratives); Winchester modèle 1894 Winchester modèle 9422 et modèle 9422M; Winchester modèle 55 Sears® modèle 54 et Ted Williams® modèle 100; Winchester modèles 64 et 64A; Winchester '66 Centenaire; Winchester Centenaire canadien '67 Olin Corporation, de par sa Division Winchester, met en garde les utilisateurs des armes à feu listées ci-dessus que lorsqu’il y a une cartouche dans la chambre, échapper, secouer ou cogner l'arme peut provoquer une décharge accidentelle, ce qui pourrait entraîner des dommages matériels, des blessures graves, la mort de l'utilisateur ou d'autres personnes: • Avec le chien en position armée (full-down), le moindre impact, ou cogner le chien, peut provoquer une décharge. • Avec le chien en position de sûreté half-cock, un fort impact avec le chien, tel que la chute de l'arme à feu, peut briser le mécanisme de sûreté et provoquer une décharge. • Avec le chien dans n'importe quelle position, un fort impact, tel que la chute ou un choc de l'arme à feu, peut provoquer une décharge, même si l’impact n’est pas sur le chien. Pour réduire le risque de décharge accidentelle, adoptez des pratiques sécuritaires de manutention d’armes à feu, y compris : • Maintenez toujours le contrôle de l'arme à feu et gardez votre arme pointée dans une direction sécuritaire en tout temps. • Ne placez jamais le chien en position complètement reculée quand il y a une cartouche dans la chambre. • Ne jamais vous fier que la position de sûreté semi-reculée préviendra une décharge accidentelle si l’arme est échappée, secouée ou qu’il y a un contact violent avec le chien. • Lorsqu’il y a une cartouche dans la chambre, évitez les activités qui augmentent le risque d’échapper ou de cogner l’arme comme courir, grimper, franchir une clôture ou monter et descendre l’arme d’un mirador. Ceci n'est pas un rappel de munitions ni d’armes à feu. Pour obtenir des manuels d’utilisation d’armes à feu Winchester, s'il vous plaît aller au : www.winchesterguns.com/customerservice/ownersmanuals © 2014 WINCHESTER 600 Powder Mill Road East Alton, IL 62024-1273 WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM 23-1 - Winchester-1.indd 1 ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 35 PRINTEMPS 2015 35 2014-11-18 10:08 AM 2014-12-18 1:42 PM de tir. Le vent doit évidemment souffler de manière à répandre les effluves d’urine dans la parcelle de forêt visée. Nouveaux forfaits de chasse tardive Parlons maintenant des nouvelles possibilités de chasse tardive à la pourvoirie Le Chasseur, dont le territoire borne la réserve de Rimouski et le Nouveau-Brunswick. Cette pourvoirie, l’une des plus prisées pour la chasse à l’orignal au Québec, est à peu près inaccessible depuis plusieurs années puisque presque toujours complète (pour la chasse à l’orignal)! Un inventaire aérien mené à l’hiver 2013-2014 pour évaluer la densité d’orignaux est venu changer la donne. L’inventaire a révélé que le territoire de 200 km2 de la pourvoirie renfermait plus d’orignaux qu’on le croyait : 25 orignaux aux 10 km2 après chasse (soit 30 orignaux aux 10 km2 avant chasse). Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a donc augmenté le nombre d’orignaux à récolter afin de s topper la croissance du cheptel. Le segment visé pour y parvenir : les femelles. Ainsi, de nouveaux forfaits de chasse tardive permettant la récolte d’une femelle orignal sont désormais offerts par la pourvoirie. Trois périodes de chasse se sont ajoutées aux sept déjà existantes. En 2015, ces trois nouvelles périodes de chasse tardive se tiendront du 24 au 27 octobre, du 29 octobre au 1er novembre et du 3 au 6 novembre, ce qui procure quatre jours complets de chasse. Il est possible de séjourner à la pourvoirie Le Chasseur en plan européen ou américain. Dans le premier cas, où la nourriture n’est pas incluse, vous serez hébergé en chalet et aurez une zone attribuée pour chasser. Chaque zone est d’une superficie moyenne de 15 km2. En plan américain (nourriture incluse), vous serez plutôt logé à l’auberge et votre groupe bénéficiera des services d’un guide d’expérience pour la durée du séjour. Classée 4 étoiles par la FPQ, l’auberge a véritablement un cachet chaleureux, et on y sert une fine cuisine tout simplement savoureuse. En entrant dans l’établissement, au retour d’une demi-journée de chasse, d’appétissants arômes proviennent des cuisines où Louise et Johanne s’affairent. Après un copieux souper, on peut disputer une partie de billard au rez-de-chaussée ou encore se cantonner devant le feu de foyer. L’automne dernier, nous nous sommes rendus à la pourvoirie afin de vivre une chasse tardive. Simon souhaitait faire récolter une femelle à son fils de 14 ans, François. C’est dans ce cadre que j’ai Tarifs 2015 des séjours de chasse tardive à la pourvoirie Le Chasseur (24 au 27 octobre 2015) (29 octobre au 1er novembre 2015) (3 au 6 novembre 2015) Plan européen (en chalet) Une part importante des caches disposées sur le territoire de la pourvoirie Le C hasseur sont pourvues d’un véritable escalier muni d’un garde. Parfait pour les chasseurs qui avancent en âge, on peut y monter de façon sécuritaire. 36 PRINTEMPS 2015 ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 36 Plan américain (en auberge) 1 Groupe de 2 à 4 chasseurs 1 orignal sans bois 3485 $ Groupe de 4 à 6 chasseurs 2 orignaux sans bois 6170 $ Groupe de 2 chasseurs 1 orignal sans bois 5085 $ 1 Groupe de 4 chasseurs 2 orignaux sans bois 8170 $ 1 Chasseur additionnel, 500 $ accompagné le père et le fils sur le terrain, caméra à l’épaule. À notre première journée de chasse, le 25 octobre, nous avons vu un total de 11 orignaux (un beau mâle, neuf femelles et un veau). Comme expliqué précédemment, la technique de la guenille nous a permis d’observer une belle femelle accompagnée de son veau à une distance d’environ 200 pieds. Le lendemain matin, au lever du jour, une épaisse brume nous a forcés à patienter de longues minutes au camion pour que la luminosité soit un peu meilleure pour tourner des séquences vidéo. Lorsque nous avons quitté le camion, il était permis de faire feu depuis une bonne vingtaine de minutes. Le plan, ce matin-là, était d ’inspecter quelques bûchés où nos compagnons de chasse avaient vu plusieurs femelles orignal la veille. Après à peine un demi-kilomètre de marche, Simon a repéré deux orignaux à travers une bande de forêt, à une distance avoisinant les 500-600 pieds. Croyant d’abord qu’il s’agissait d’une femelle et de son veau, un examen plus attentif nous a révélé qu’il s’agissait de deux femelles. Afin d’offrir à François une distance de tir plus rapprochée, nous avons entrepris d ’avancer en direction des deux bêtes. Comme nous étions quatre (grand-papa Laval aussi était des nôtres), l’exercice était audacieux. Mais Simon avait remarqué, par l’attitude des femelles, qu’elles ne semblaient pas alarmées par notre présence – bien qu’elles l’aient remarquée. Quelques appels de mâle et un peu de rattling, question de leur signifier que nous « étions » d’autres orignaux, nous ont permis de franchir tranquillement les deux tiers de la bande de forêt. Lorsque Simon a vu une ouverture pour permettre un tir à F rançois, il a p ositionné notre jeune chasseur. Bien appuyé sur un bâton de tir et contre un gros arbre pour un maximum de stabilité, François a exécuté un excellent tir sur la femelle de gauche. Lorsque la bête tomba au sol, notre François lâcha un puissant « Wwwhhhaaaa! » de satisfaction! Vous auriez dû voir les trois générations de chasseurs savourer cette belle victoire et ce premier orignal pour François! À bien y penser, vous pouvez voir cette belle chasse intergénérationnelle puisque j’ai filmé le tout! Rendez-vous sur notre site Internet! À voir la flamme et la fierté dans les petits WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM 2014-12-18 1:42 PM yeux en amande de François, fort à parier que ce ne sera pas son dernier orignal! Quelques heures plus tard, alors que nous étions de retour à l’auberge et d iscutions devant notre trophée de 496 livres suspendu à une imposante pôle, nos compagnons sont arrivés de leur m atinée de chasse. Denis, qui devait initialement chasser plus tôt en saison, avait décalé son séjour pour nous p ermettre de faire ce reportage de chasse tardive du même coup. Sylvain et lui nous ont écoutés raconter notre récit et décrire les émotions fortes que nous avions vécues quelques heures auparavant. Après une dizaine de minutes, il a sorti un monopode de son camion. Braquant la pièce d ’équipement sur sa tête, il nous a demandé : « un buck de cette largeur-là, est-ce que ça ferait l’affaire? » Après quelques secondes d’incompréhension, nous avons compris que lui aussi avait frappé ce matin-là. Il avait récolté un magnifique mâle et avait utilisé le monopode de la caméra pour « mesurer » l’envergure du panache. Tous attroupés autour du m onopode, le ruban à mesurer nous dévoila une envergure de 51 pouces! Au lever du jour, Denis et Sylvain, son caméraman pour l’occasion, s’étaient dirigés dans un secteur conseillé par Simon et y avaient fait « de la fine ». L’ancien bûché d’une dizaine d’années, principa lement peuplé de conifères, regorgeait de frottages et de crottins extrêmement frais. Délaissant le bûché pour s’enfoncer en forêt mature, ils ont entrevu une femelle orignal à travers les arbres après une bonne heure de marche. Sylvain a donc enlevé précautionneusement le sac de plastique qui protégeait la caméra de la pluie. Pour couvrir les bruissements du sac, Denis a fait quelques appels de mâle. Alors que l’attention de nos deux comparses était portée sur cette femelle, cet impressionnant buck s’est pointé à la course, probablement provoqué par les sons de mâle. Sylvain a entrevu du mouvement du coin de l’œil et a murmuré prestement à Denis de se tourner. Le majestueux orignal devait se trouver à moins de 80 pieds lorsque Denis a posé les yeux sur lui. Au rythme auquel il allait, Denis a eu tout juste le temps d’épauler son arme et d’émettre un « Oouuuaf » pour le stopper. Fier descendant de John Wayne (!), il a tiré quatre balles. À sa défense, il faut préciser que ses coups, pourtant bien portants, ne provoquaient aucune réaction visible. Le noble guerrier, venu repousser un rival, s’est écroulé à une centaine de pieds de nos chasseurs. Cette belle séquence a également été filmée par notre bon ami Sylvain, vous pouvez donc la visionner sur notre site Internet. La pourvoirie Le Chasseur offre aussi de la pêche! Bien qu’elle porte le nom prédestiné de son fondateur Isidore Le Chasseur, on fait aussi de la pêche à cette pourvoirie! À partir de l’ouverture de la saison, le 22 mai prochain, les pêcheurs d’omble de fontaine pourront mettre leur ligne à l’eau dans l’un des nombreux lacs de la pourvoirie. Certains sont ensemencés, d’autres non. La limite de possession y est de 10 truites. Par ailleurs, une magnifique rivière à saumon, la Kedgwick, serpente le territoire. La petite rivière de 15 km, qui compte 10 fosses, fait cadeau de gros saumons. Un maximum de quatre pêcheurs par jour y fouettent leur perche. Les séjours de pêche au saumon sont offerts en plan européen. La pourvoirie Le Chasseur propose aussi de la chasse printanière à l’ours. Pour plus d ’information sur ces autres activités, visitez le site I nternet de la pourvoirie. Il est noté en fin d’article. Vous y trouverez assurément réponse à vos questions. Conclusion Les nouveaux forfaits de chasse tardive à l’orignal qu’offre la pourvoirie Le C hasseur sont une occasion rêvée de vivre une agréable expérience de chasse dans un territoire où la densité d’orignaux est parmi les plus élevées de la province. C’est le type de forfait idéal pour effectuer une chasse en couple ou encore, pour initier un fils, une fille, à la chasse à l’orignal. La disponibilité est là… Au moment d’imprimer le présent numéro, des forfaits étaient encore disponibles tant pour la chasse tardive qu’en saison régulière en plan américain (avec la récolte d’un mâle). De plus, Simon Lemay, propriétaire de la pourvoirie, nous a même partagé quelques techniques que ses guides et lui exploitent à partir de la mi-octobre pour nous faciliter les choses. Tout compte fait, il ne vous reste plus qu’à débloquer un peu de budget pour profiter de cette opportunité de vivre un séjour de rêve dans l’une des pourvoiries les plus prisées du Québec. Pourvoirie Le Chasseur 418 750-3344 www.pourvoirielechasseur.com En fin de saison, le gros des activités de reproduction est passé, mais n’oublions pas qu’un deuxième pic d’activité, de moindre intensité, survient vers la fin octobre. Denis a récolté ce noble guerrier de 51 pouces le 26 octobre, venu repousser un rival. WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM ACP_PRINTEMPS_23-1_I.indd 37 PRINTEMPS 2015 37 2014-12-18 1:42 PM