Picante - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino
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Picante - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino
5 Le journal des Reflets Lundi 28 mars 2011 / numéro 5 Picante LA FEMME QU’EST-CE SANS PIANOQU’ON A FAIT POUR MÉRITER ÇA ? Espagne L e réalisateur espagnol Javier Rebollo n’est pas un inconnu à Villeurbanne, puisque nous avons suivi son parcours dès ses premiers courts métrages, et ses films En medio de ninguna parte (1997), ¡ Hola, desconocido ! (1998), El equipaje abierto (1999, encore projeté dans le cadre de la Longue Nuit de l’Amour du dernier Festival du Film Court) et En camas separadas (2003) ont tous eu les honneurs du Zola et de nos festivals. Si son premier long métrage Ce que je sais de Lola (2006) nous était passé sous le nez (question de timing), nous ne pouvions décemment pas laisser filer La femme sans piano (2009) sans constater le chemin parcouru par ce réalisateur sur lequel nous aurions bien misé une piécette. Manifestement, le talent est toujours là, plus mûr, plus sûr, certains diront plus radical. A l’instar de certains de ses contemporains espagnols (comme Jaime Rosales, mais dans un autre registre), Javier Rebollo aime l’expérimentation, tant au niveau de l’écriture que du tour- nage, et sur ce point La femme sans piano peut laisser le spectateur non averti sans voix. Le postulat est plutôt simple, et la séquence d’ouverture du film résume assez bien la situation : un homme (visiblement chauffeur de taxi) et sa femme, la cinquantaine bien entamée, à l’intérieur du véhicule, échangent sans grand enthousiasme sur le repas du soir. Quelques plans plus tard, le plat – froid à défaut d’avoir été pris par le mari visiblement retardé – laissé pour mort sur la table en dit plus long que cinq minutes de dialogues : cette femme - Rosa - s’ennuie. Dans sa vie, dans son travail (esthéticienne qui officie chez elle), dans sa vie sexuelle. Son acouphène n’arrange rien, et à défaut de remplir sa vie de rebonds et de satisfactions, elle doit se contenter de la bourrer de sons, de bips, de télévision hurlante et de sonneries de téléphone pour traiter le mal par le mal. Car dans La femme sans piano, aucun plan n’est silencieux, comme si cet acouphène, plus (le téléviseur à tue-tête) ou moins (le sifflement lointain de la circulation en pleine nuit à Madrid) fort selon la situation, hantait Rosa comme elle traîne son mal de vivre. Un soir de plus (mais pas n’importe quel soir), alors que l’ennui envoie son mari au lit et qu’à la télévision Bush, Blair et Aznar décident d’aller chercher en Irak des armes de destruction qui n’existent pas (car nous sommes le 17 mars 2003), Rosa met ses plus belles chaussures, remplit à la hâte une valise, se coiffe d’une perruque noire… et fugue ! Vers où, elle ne le sait pas encore… mais elle n’ira pas très loin. Commence alors une lente pérégrination à travers Madrid de nuit, pleine de doute, d’absurdes micro-événements et de rencontres. Comme celle qui l’amène à croiser un compagnon d’infortune, un immigré polonais qui espère que son portable ne sonnera pas, alors qu’elle, de son côté, souhaiterait entendre (!) le sien jouer la sérénade (preuve que quelqu’un a remarqué son départ !). Ils ont d’ailleurs la même sonnerie, comme quoi qui se ressemble… (Suite page 2) Espagne Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Les expositions Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain (Suite de la page 1) Je ne dévoilerai rien de plus de la partition, mais n’imaginez pas une passion torride dans une chambre d’hôtel bon marché avec son Polonais, qui lui rendrait le sourire et ferait valser son sifflement auditif. Quand j’écrivais plus haut qu’elle n’ira pas très loin, géographiquement parlant s’entend, je n’ai pas menti, mais cette nuit d’errance l’amènera à constater que la vie, qu’elle soit diurne ou nocturne, n’est pas faite d’une seule note, aussi ronde soit-elle. Avec La femme sans piano, Javier Rebollo compose ce qu’il sait faire de mieux, et ça tombe bien puisqu’il y excelle depuis ses premiers courts métrages : le portrait de femme. Et on ne peut manquer d’entrevoir chez Carmen Machi les traits d’une autre comédienne, égérie du réalisateur, et qui a marqué toutes les premières œuvres du cinéaste : Lola Dueñas. Les femmes qui se cherchent, qui fuient et se retrouvent sont quasiment le lot commun de tous les rôles interprétés par Dueñas chez Rebollo, et je n’ai trouvé nulle part de raison de cette infidélité (mais lequel des deux l’a commise ?), qui ne sera toutefois pas une fausse note tant Carmen Machi s’en tire admirablement bien pour un rôle beaucoup plus ardu qu’il n’y paraît. Quant à la réalisation, si l’esthète Rebollo se fait toujours entendre, il n’hésite plus maintenant à jouer avec le tempo, au risque de faire parfois perdre le rythme au spectateur qui aimerait passer de l’Adagio à l’Allegro. La femme sans piano prend le temps de l’errance et si, par moments, les seules notes audibles restent les talons de Rosa qui martèlent les pavés madrilènes, elles n’en demeurent pas moins signifiantes : cette femme marche pour trouver une raison au bout de la nuit. Une raison de partir… ou de rentrer chez elle. Laurent Hugues LA FEMME SANS PIANO AVANT-PREMIERE Mardi 29 à 20h45 FRÉQUENTATION MAUSSADE POUR LE CINÉMA ESPAGNOL E n Espagne, la fréquentation pour les films espagnols en 2010 a été faible. Seuls 10,3 % des spectateurs espagnols sont allés voir un film de leur pays. D’habitude, le pourcentage est de 13 % avec des pics à 16 % En 2009, le film le plus vu a été Planet 51, un film d’animation avec 1,6 million de spectateurs devant Celda 211 (1,4 million). En 2009, les dix premiers titres (sur plus de 100) représentaient 70 % des recettes du cinéma espagnol. En 2010, le film le plus regardé fut Tres metros sobre el cielo avec 1,3 million de spectateurs et 18ème du box office, loin derrière Avatar et ses 6,2 millions de spectateurs, devant Les yeux de Julia (1 million), sorti dans la plus totale indifférence en France, et Que se mueran los feos. Les recettes deviennent inférieures aux subventions reçues par les pro- ducteurs en 2010. Ce qui est encore plus grave, c’est que seuls les films produits par la chaîne de télévision Antena 3 ont une grande campagne de lancement sur la chaîne pour un cout pratiquement nul, alors que les autres films sortent sans budget suffisant de lancement publicitaire. Antena 3 a ainsi obtenu la moitié des recettes des films espagnols pour seulement six films et crée le goût des spectateurs. En 2010 le nombre total des entrées pour les films espagnols est seulement de 100 millions, alors qu’il était de 147 en 2001 et qu’il baisse régulièrement depuis. Alain Liatard Source Rentrak, citée par la revue Cineinforme de Janvier 2011. www.cineytele.com QUELQUES PRIMÉS AUX GOYAS Meilleur film : Pa negre d’Agustí Villaronga Meilleur espoir féminin : Marina Comas (Pa negre) Meilleur réalisateur : Agustí Villaronga (Pa negre) Meilleur premier rôle féminin : Nora Navas (Pa negre) Meilleur film documentaire : Bicicleta cuchara manzana de Carlos Bosch Meilleur film d’animation : Chico et Rita de Fernando Trueba, Javier Mariscal et Tono Errando Meilleur scénario original : Chris Sparling pour Buried Meilleur second rôle masculin : Karra Elejalde (Même la pluie) Meilleure musique originale : Alberto Iglesias (Même la pluie) Meilleur second rôle féminin : Laia Marull (Pa negre) Meilleure chanson originale : Que el soneto nos tome por sorpresa de Jorge Drexler pour Lope Meilleur premier rôle masculin : Javier Bardem (Biutiful) Meilleur espoir masculin : Francesc Colomer (Pa negre) Page 2 Salsa SalsaPicante PicanteOff 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain ATTENTION ! Espagne LA SÉQUENCE PRÉFÉRÉE DE… Ne pas lire avant d’avoir vu MÊME LA PLUIE ICÍAR « Il y a une séquence que j’aime beaucoup, celle où les femmes doivent noyer leurs bébés dans l’eau, mais elles refusent. Sebastián (Gabriel García Bernal) désespère de tourner sa séquence et, effectivement, il ne la tourne pas. Salsa Picante 5 Cette partie du tournage a été compliquée, parce que nous voulions créer un moment magique quand la femme commence à chanter. Finalement, nous avons réussi à le faire plus ou moins au montage, et ensuite la musique d’Alberto Iglesias ferme la séquence de façon très belle, mais sur place, pour la magie, zéro pointé ! Les enfants pleuraient à chaudes larmes parce que les femmes qui les tenaient n’étaient pas leurs mères, celles-ci étaient un peu plus loin. Il fallait qu’ils pleurent mais au bout d’un moment il fallait qu’ils se calment et il n’y avait pas moyen ; on était tous désespérés, l’équipe était nerveuse et tendue, il y avait de l’humidité et nous avons commencé à nous inquiéter pour les bébés qui ne pouvaient pas rester dans ces conditions trop longtemps. Ça a été très stressant. » Vidéo publiée sur www.elpais.com Les expositions Puis, il y a une autre chose avec laquelle je m’identifie et c’est que des fois, en tant que réalisateur il y a des choses que tu ne peux pas tourner tout simplement parce que celui que tu as en face ne veut pas, en général un enfant ou bien un acteur non professionnel. Quand un enfant ne veut pas faire quelque chose, tu peux remballer ta caméra et partir ailleurs parce qu’il n’y a rien à faire et cette impuissance que ressent Gael dans cette scène me fait beaucoup rire parce que je l’ai ressentie des fois. Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Je trouve fascinant dans le scénario comment sans tourner la scène on arrive à raconter ce que l’on veut d’une façon encore plus percutante, parce que je pense qu’il est plus fort pour le spectateur voir des femmes qui refusent d’imaginer qu’elles noient leurs enfants que les voir le faire. Puis, ces enfants commencent à pleurer, ce qu’ils ont fait pendant le tournage, et on essaie de les calmer, etc., et il arrive que le spectateur, sans voir vraiment la scène à l’écran, la voit dans sa tête, assis dans son fauteuil il imagine cet enfant, avec les larmes qui coulent sur son visage, noyé… et c’est beaucoup plus fort dans l’imagination du spectateur. Je trouve ce moment du scénario spécialement brillant. BOLLAÍN Page 3 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Les Reflets e vendredi 1er avril sera consacré aux bandes et aux rapports que l’on peut établir avec elles et ce, au travers de deux films d’Antsa Rakotoson. Les expositions Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain L Les Tropilocos 21 sont une bande du centre-ville de San Luis Potosí au Mexique depuis plusieurs générations. Le spectateur est immergé au cœur de la vie du groupe, apprend à les connaître, découvre leur mode de vie, la foi extrême qu’ils vouent à la Vierge et à la Santa Muerte, leurs rapports à la drogue et la violence, leur appréhension quant à la nouvelle génération. Ce documentaire de 26 mn a été réalisé par Antsa Rakotoson qui suit les pas du jeune photographe Jean-Félix Fayolle au tout début de son périple vers la Colombie. La bande, à la vie, à la mort, la foi, la Santa Muerte et pour se sauver : la boxe. Tandis que Jean-Félix Fayolle prend des clichés (exposés notamment à la bibliothèque du 4ème arrondissement-La Croix Rousse), Antsa Rakotoson, son complice, filme les Tropilocos 21. Dans Barrio Foto, on retrouve JeanFélix Fayolle dans un projet photo qui se déroule dans un quartier défavorisé de San Luis Potosí au Mexique. Les jeunes ont entre 10 et 13 ans et regardent leur quartier, leur vie. Antsa Rakotoson retourne deux ans plus tard à San Luis Potosí, dans le quartier de Pavon, où Jean-Félix a vécu plus d’un an. Ce documentaire présente le rapport des jeunes à la photographie dans le cadre de l’atelier photo, des retrouvailles du photographe avec les bandes, puis lors de l’exposition organisée sur la place centrale du quartier. ANTSA RAKOTSON Réalisateur de LOS TROPILOCOS 21 & BARRIO FOTO répond à nos questions... Non, Los Tropilocos 21 est ma première réalisation et Barrio Foto ma deuxième. Nous nous sommes rencontrés en 2008 où nous avons échangé nos différents travaux. La suite s'est fait naturellement. Quels sont les projets que vous développez actuellement ? Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur le tournage de Je travaille toujours avec Jean-Félix Los Tropilocos 21 et sur Barrio Foto ? mais en France. A côté, je prépare un documentaire en France, ensuite un en Pour Los Tropilocos 21, la réalisation Thaïlande et un au Sri Lanka. Ce ne s'est faite en 10 jours, ce qui est trop sont pas les idées qui manquent ! court… il fallait être efficace. De plus, ce n'était pas évident de sortir la caméra devant eux au début mais certains L’équipe des Regards ont joué le jeu. Il fallait trouver un bon Pascale Amey, Julien Fayet contact et une bonne confiance et cela et Laura Haro. s'est fait avec la boxe car je boxe en France et c'est une passion chez eux. (la bande boxe beaucoup là-bas). Pas facile aussi quand on ne maîtrise pas la langue. C'était la même chose pour Barrio FoNous avons souhaité poser quelques to. C'est un quartier que je découvrais. Ils ne me connaissaient pas contrairequestions au réalisateur : ment à Jean Félix. L'approche s'est Comment êtes-vous venu au docu- faite à travers les photos et le travail mentaire ? Quelle formation avez- qu'on a fait avec Los Tropilocos. Ils n'ont pas le même rapport devant un vous suivie ? appareil photo et une caméra. Jean C'est avant tout une passion. Je re- Félix m'a beaucoup aidé pour la réalisagarde beaucoup de documentaires, tion des deux films. surtout ceux réalisés à l'étranger. C'est un moyen d'apprendre et de découvrir Lequel de ses deux films vous a le le monde. Ainsi, je suis venu au docu- plus apporté professionnellement et mentaire dans le but de faire passer un humainement ? message, montrer une certaine réalité Les deux films m'ont beaucoup apporté et partager une expérience. professionnellement et humainement. J'ai une formation en gestion de production audiovisuelle, ce qui me permet J'ai beaucoup appris sur le terrain au de monter des projets (de la prépara- niveau de la réalisation et de la production. Il y a eu beaucoup d'échanges tion au montage...) intéressants avec les jeunes du quarAviez-vous fait d’autres documen- tier. J'étais aussi étonné de voir le comtaires avant de travailler avec Jean- portement qu'ont les habitants de ces Félix et de le suivre dans ses aven- quartiers populaires face à la photographie. tures ? Page 4 Ce sont des premiers projets pas évident à réaliser mais qui me permettront d'être prêt pour les prochains projets en rectifiant les erreurs. LOS TROPILOCOS 21 BARRIO FOTO Vendredi 1er avril à 18h30 Instituto Cervantes 58 montée de Choulans 69005 Lyon En présence du réalisateur Antsa Rakotson et du photographe-reporter Jean-Félix Fayolle ENTRÉE LIBRE Salsa SalsaPicante PicanteOff 5 Refletsdu duCinéma CinémaIbérique IbériqueetetLatino-américain Latino-américain Les Reflets D u 16 mars au 9 avril, exposition En los barrios mexicanos, photographies couleurs de Jean-Félix Fayolle. Ce reportage réalisé dans différents quartiers populaires de San Luis Potosí dans le nord du Mexique présente différentes bandes, leur mode de vie, l'importance de la foi, l'évolution de la violence avec le contrôle de plus en plus important du cartel des Zetas. C’est ainsi que Los Tropilocos, La Clika ou encore Los Patos vous feront découvrir leur quartier, leurs amis et leur famille. Ces jeunes, souvent assimilés à des délinquants au comportement à risques, ont le coeur sur la main et ça se voit ! expositions EN LOS BARRIOS MEXICANOS Nous avons souhaité poser quelques questions à Jean-Félix avant son arrivée sur Lyon : Comment êtes-vous venu à la photo ? et surtout à la photo-reportage ou photo-témoignage ? Quels sont les photographes qui vous inspirent ou dont le travail vous inspire ? Nombreux sont les photographes qui m’inspirent : HCB, Reza, Salgado, S. Greene, C. Poveda, Marc Riboud, McCurry… Qu’est-ce qui vous a décidé à faire un périple en Amérique latine ? Mon périple en Amérique Latine rentre dans le cadre d’un projet personnel pour faire mes preuves en photo-reportage. J’ai décidé de réaliser ce voyage afin de faire connaître à un large public la voix de ceux qui n’en ont pas dans la société civile, la voix d’une jeunesse vivant dans des quartiers populaires et des communautés indigènes au Mexique, Guatemala, El Salvador, Nicaragua et en Colombie. Que vous a apporté l’expérience à San Luis Potosí avec les Tropilocos 21 ? Les Tropilocos sont la première bande que j’ai rencontrée, côtoyée et avec laquelle des liens forts se sont créés, notamment lors du pèlerinage à San Juan de los Lagos. Ce sont eux qui m’ont enseigné les lois et les codes de la vie de la rue, qui m’ont invité à réaliser ces photos et à les montrer. Sans eux, je ne sais pas si je serais ce que je suis aujourd’hui. Et l’expérience avec les enfants et l’atelier de photographie ? Salsa Picante 5 L’expérience des ateliers photo avec des jeunes dans des quartiers populaires latino-américains, comme les deux derniers réalisés à El Salvador et au Mexique, ne fait que me rappeler qu’une sensibilisation et une formation à l’image est importante dans le monde dans lequel nous vivons et que ceci intéresse particulièrement ces jeunes. La plupart n’avait jamais tenu d’appareil photo numérique entre les mains et au bout d’une semaine, ils savaient déjà utiliser l’appareil et réaliser de belles photos. En deux mots, pouvez-vous présenter l’exposition En los barrios mexicanos de la bibliothèque du 4ème…. En Los Barrios Mexicanos est une exposition photo présentant mon travail dans des quartiers de San Luis Potosí avec lesquels j’entretiens une relation forte depuis 4 ans. Ces quartiers sont la base de mon travail et de mon choix de vie, celui de m’intéresser à une jeunesse discriminée et de faire parler d’elle avec des images. Je compte bien poursuivre mes reportages sur cette zone géographique pendant de nombreuses années afin d’être le témoin des mutations et évolutions de ces milieux de vie. Pour info, l’expo à la bibliothèque est prolongée jusqu’au 9 avril… Pour en savoir plus sur le travail de Jean -Félix Fayolle : http://fotomexcabia.blogspot.com et www.peff.book.fr Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain J’en suis venu à la photo de par mes années d’études et stages à l’étranger. En effet, j’ai fait des études de Commerce International qui m’ont permis de vivre deux ans en Allemagne et un an au Mexique. Et puis, il y a eu mon année de fac où le mouvement anti-CPE a bloqué l’établissement pendant près de trois mois, cela m’a poussé à réaliser des reportages sur cet événement. C’est après mon année au Mexique que j’ai définitivement décidé de laisser de côté le commerce international pour tenter de ne me dédier qu’à la photographie de reportage. Par ailleurs, Jean-Félix Fayolle sera présent à la bibliothèque du 4ème arrondissement - Croix Rousse le samedi 2 avril après-midi pour rencontrer le public des Regards et commenter l’exposition En los barrios mexicanos. L’équipe des Regards Pascale Amey, Julien Fayet et Laura Haro Page 5 Les expositions Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Les Reflets REVE D'UN SAMEDI APRES-MIDI MEXICAIN à la bibliothèque du 4ème E n conclusion de cette édition des Regards, et Reflets, nous vous convions à une après-midi "mexicaine" à la Bibliothèque du quatrième arrondissement de Lyon. En effet, nous présenterons deux films de Vincent Martorana, Tijuana et Autour du ring ainsi qu'un film de Lucas Mouzas, Sur le sentier de l'école, ayant tous pour cadre le Mexique. De plus, nous serons accompagnés par Jean-Félix Fayolle, venu présenter son exposition En los barrios mexicanos. Vincent Martorana, présent en 2009 avec deux films (Lejos de Veracruz et Esperando a la Virgen) nous emmène à Tijuana pour un film qu'il présente luimême comme un "essai documentaire". En effet, la forme est particulière puisque les seuls témoignages oraux sont ceux de deux syndicalistes et d'un migrant refoulé. Le film est composé d'affirmations écrites de l'auteur, commençant généralement par " A Tijuana il y a...", décrivant les habitudes des habitants, les conditions économiques, les réalités d'une ville frontalière ou les sentiments qui transpirent dans cette ville. Ces affirmations sont entrecoupées de magnifiques plans séquence filmant la frontière, matériellement le mur, sur fond musical. Si Martorana assume la naïveté de celui qui découvre, humblement, un nouvel environnement, il nous fait pénétrer, petit à petit, dans l'intimité de cette ville, nous en dévoilant l'âme. On comprend alors son parti-pris narratif de faire intervenir peu les gens à l'oral, le personnage principal (et récurrent) étant la frontière. Il signe ainsi une oeuvre poétique et envoûtante. Autour du ring nous fait pénétrer dans les coulisses de la Lucha libre, ou "catch mexicain", héritière de la lutte grécoromaine et qui se caractérise par un aspect spectaculaire puisque avec le temps les combats sont devenus très Page 6 aériens. Le film alterne séquences de combat et interviews, bien sûr des lutteurs mais aussi de vendeurs de masques et autre équipements des lutteurs, de propriétaires de salles, etc. Nous découvrons les athlètes à l'entrainement, la Lucha libre requérant, en plus de la force, technique, souplesse, endurance, capacité à se repérer dans l'espace (surtout si on porte un masque !) et sens du spectacle ! Le documentaire nous montre la portée sociale de la Lucha libre, même si peu en vivent réellement, les lutteurs de seconde zone devant travailler à côté. On y voit des lutteurs célèbres, mais aussi des amateurs, des femmes (qui ont fait ce choix de vie par féminisme "si les hommes le font nous pouvons le faire aussi"). On y est impressionné par l'immense Arena México (plus grande salle du pays) et on sourit devant le spectacle proposé dans le Coliseo Coacalco (chapiteau de la banlieue de Mexico où ont lieu des combats). Dans les deux lieux la même ferveur, avec dans la petite salle la possibilité pour le public d'insulter ou de dialoguer avec les lutteurs ! Vincent Martorana nous propose un large panorama de la Lucha libre ; pour en savoir plus voici l'adresse de la fédération mexicaine la plus importante : http://www.cmll.com/ Pour découvrir le travail du réalisateur et de Daï Films : http://www.daifilms.com/ Lucas Mouzas est lui aussi un habitué des Regards puisque nous avions présenté Le mystère Toledo il y a deux ans également ; il nous présente de nouveau un portrait, celui de José P. Ramírez, enseignant installé depuis une vingtaine d'années dans le village de San Miguel Panixtlahuaca, dans l'Etat de Oaxaca. Le film nous présente la fierté du professeur d'enseigner aux Indiens Chatinos, sa joie d'avoir participé à la création d'un collège (auparavant n'existait qu'une école primaire) avec l'aide du programme Telesecundaria (programme de l'Education Nationale mexicaine de diffusion de cours de niveau collège à la télévision), sa réussite d'avoir intégré les filles (très minoritaires à son arrivée et qui représentent aujourd'hui 50% de ses élèves). On voit d'ailleurs de jeunes filles brillantes qui enseignent à leur tour, en castillan et en chatino, ou une étudiante en agronomie à Mexico qui rêve de revenir au village pour participer à son développement. L'un des aspects les plus intéressants du film est de découvrir l'intimité du professeur, on le voit retrouver sa mère, ancienne militante, ou se faire soigner par une dame du village. On voit que son expérience d'enseignant lui a permis de s'imprégner du "caractère" chatino, comme il le décrit lui-même, autant que de son apport aux enfants du village. A noter la musique de Lila Downs, originaire de l'Etat de Oaxaca. Pascale Amey, Julien Fayet & Laura Haro TIJUANA Samedi 2 avril à 14h30 AUTOUR DU RING Samedi 2 avril à 15h15 SUR LE SENTIER DE L’ECOLE Samedi 2 avril à 16h30 Bibliothèque du 4ème 12 rue de Cuire - 69004 Lyon ENTRÉE LIBRE Salsa SalsaPicante PicanteOff 5 Remerciements T out d’abord merci à vous, public, fidèles ou nouveaux spectateurs qui avez cette année découvert et apprécié notre programme. Et parce qu’un festival c’est avant tout une œuvre collective, un GRAND MERCI à toutes et à tous ! GRACIAS pour cette belle édition ! Tous les réalisateurs et acteurs de la Section PANORAMA. Tous les réalisateurs et acteurs de la Section REGARDS. Cinéma Les Alizés – Bron, Marc Van Maële/ Cinéma Gérard Phillipe – Vénissieux, Gérard Martin, Alexandra Martinez / Ecully Cinéma, Rodolphe Girard / Cinéma Le France - St Etienne, Antoine Ravat, Pierre Tamet / Cinéma Les 400 coups - Villefranche, Rodolphe Donati / Ville de Villeurbanne : Direction de la vie associative et des Centres sociaux de la Ville de Villeurbanne, Service Reprographie, Services Techniques, Service Communication ; Centre Culturel et de la Vie Associative de Villeurbanne, Christine Bonnot, Cécile Faÿsse ; Espace Info de Villeurbanne : Christine Bragard / Instituto Cervantes : Arturo Lorenzo, Nadia Mansouri / Instituto Camões : Margarida Ochoa, Sophie Lobo / Bibliothèque du 4ème : Claire Girard, Anne Réty, Frédéric Gayral / Bibliothèque du 7ème : Anne-Marie Péchuzal / Université Catholique de Lyon : Rosa Mestre, Rémi Douzal / Brasserie Le Zénith : Catherine Boissie. INTILLAPUN / TRIO DE CÓCO / DONA FLOR / BAILE DE CAMPO (Giamba, Gustavo Paez) / DUO MADACHI. Des artistes : CCVA Studio Desperado : Laura Vicedo et Philippe Aureille / Guy Forge pour le Totem / l’Ecole ARFIS / Julio Pantoja / Jean-Félix Fayolle. Régie Technique: Vincent Bonin, Gabin Brochet, Stéphane Desissaire, Didier Leblanc, Rhiad Romdhame. Des réalisateurs, des intervenants : Coordination des associations : Cécile Faÿsse. Marion Sarels / António Ferreira / La Compagnie Azur et les Aéroplanes, Patricia Grattepaille / Mercedes Alfonso, Dominique Mercier -Balaz, Evelyn Carlesi, Jorge Castogliola / Nicolás Rincón Gille / Hervé Do Alto / Antsa Rakotoson. Les Momentos picantes : La fiesta des Associations: Les associations : AFAL / Amis des Paysans Sans Terre du Brésil / Baila Conmigo Les Artistes : Anne Larue Rousseau / DJ Carlos / DJ Bira. La Gran Fiesta des Reflets : Radio CapSao / Scène Attitude / La Cumbia Chicharra / La Timba del mundo / DJ Oscar D’Lyon. L’équipe du Zola : Clara Anton, Maéva Belloir, Marianne Bourillon, Noémie Clémençon, Sandrine Dias, Thomas Dubost-Martin, Alexandra Fognini, Emelyne Guiller, Laurent Hugues, Georges Lacot, Benoît LaplancheServigne, Edwin Lopera, Alicia Mancone, Marie N’Guyen, Romain Verger. Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Des espaces, des lieux, des partenaires : (Suite page 8) Salsa Picante 5 Page 7 Remerciements (Suite de la page 7) NOTICIAS Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain L’Association pour le Cinéma et les bénévoles : Ils ont dit : Evelyne Alamercery, Annette Alix, Pascale Amey, Homero Arellano Pinto, Michèle Bernard, Christian Brison, Giselle Buchs, Monique Candau, Olivier Calonnec, Bastien Charbouillot, Rodica Chiriac, Bernard Corneloup, Dominique Cossalter, Annie Damidot, Catherine Dert, Cindy Dubost, Michel Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet, Célia Ghanem, Maxime Grimbert, Anne-Charlotte George, Martine Gérardi, Alondra Gonzalez, Françoise Guerin, Laura Haro, Monette Hernandez, Alexandre Huon, Etienne Husson, Hervé Jallais, Mireille Jallais, Julie Lecat, Charles Lemaitre, Charlotte Léothaud, Elsa Leydier, Alain Liatard, Catherine Liénart, Dominique Mabille, Margarita Margini, Michèle Marsala, Ana Mompo, Christine Molero, Patrick Molero, Florine Mougel, MarieJosèphe Petit, Annabel Polly, MarieFrance Rametti, Segovia Rivera, Denise Rizos, Irene Sánchez Miret, Dominique Savoyat, Julie Serrano, Monica Sessin, Annie Simon-Martin, Agathe Sinck, Marilou Stapazzon, Marie-Paule Strobel, Liliane Ville, Marjolaine Zerbib. L’équipe de sélection des Reflets et les rédacteurs de Salsa Picante. « Mariscal semble être un penseur anarchiste bien qu’en vérité, je ne crois pas qu’il ait jamais pensé. » Fernando Trueba, toujours sympa avec ses amis ! « La 3D est très bien pour la scatologie et le porno » Santiago Segura. Tout en finesse, comme toujours ! Au secours ! « Si j’avais été une fille, j’aurais été très dominante avec mes petits copains. Je les aurais menés à la baguette » Gael García Bernal. Voilà une source d’inspiration pour notre ami Loulou et ses folles chroniques de l’ibérique… « Je suis médiateur et ceux qui se trouvent au milieu se prennent des baffes ! » Alex de la Iglesia. Pas besoin de le dire, on avait compris, l’Académie Espagnole aussi ! « Je crois qu’au sein du cinéma espagnol, nous avons beaucoup de talent mais nous avons du mal à y croire » María Valverde… encore un effort María ! News en vrac Una pistola en cada mano, voilà le titre du prochain film de Cesc Gay (Krampack). Il devrait s’agir d’un questionnement sur le ton de la comédie sur ce qu’est la masculinité. Eduard Fernández, pour sa troisième collaboration avec Cesc Gay, interprétera l’un des huit personnages masculins du film. Emilio Martínez-Lázaro tourne actuellement La montaña rusa entre Paris et Madrid une comédie sentimentale dans laquelle on croisera Verónica Sánchez, Ernesto Alterio et Alberto San Juan. Agustí Villaronga, grand gagnant des Goyas 2011, tournera Una carta para Eva avec Julieta Cardinali et Carmen Maura, qui avaient déjà travaillé ensemble pour Valentín d’Alejandro Agresti. Julieta Cardinali incarnera Eva Perón lors de sa visite en Espagne en 1947. Le film prétend montrer l’histoire croisée de trois femmes : Eva Perón, Carmen Polo, l’épouse de Franco, et Juana Doña, la veuve du leader communiste Eugenio Mesón. D’autres acteurs sont attendus : Eduard Fernández, Elvira Mínguez et Nora Navas pour un tournage qui débutera en juillet. Ernesto Alterio tourne actuellement à Buenos Aires le premier film de Benjamín Avila, Infancia clandestina, une histoire de militantisme, de clandestinité et d’amour lors de la dernière dictature militaire qu’ait connu le pays et basée sur l’histoire personnelle du réalisateur. Il s’agira d’une coproduction argentinouruguayenne. News compilées par Pascale Amey Merci à toutes et à tous ! Rendez-vous du 14 au 28 mars 2012 pour les 28èmes Reflets Michel Dulac Page 8 Salsa Picante 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain La Fiesta des Reflets La Fiesta des Reflets Organisée pour la première fois en co-production entre l’Association Pour le Cinéma et la Radio CapSao, la Fiesta de Clôture va proposer un plateau de folie pour tous les aficionados de musique, de danse et de bonne humeur ! Mercredi 30 mars à 19h Centre Culturel et de la Vie Associative İ FIESTA Y CUMBIA ! avec 21h40 (234 cours Emile Zola - Villeurbanne) Métro ligne A arrêt Flachet La Timba del Mundo 19h45 ¡ A bailar ! F 23h10 DJ Oscar d’Lyon D J fétiche de la Fiesta des Reflets, Oscar Minaya mixe le meilleur de la salsa, de la cumbia, du merengue et du reggaeton au plus grand bonheur des habitués de la Fiesta ! Le meilleur moyen pour clore en beauté les Reflets… et donnez à tous et très vite l’envie de revenir pour l’édition suivante ! DJ Oscar d’Lyon / [email protected] Tarifs (entrée + 1 boisson) : Tarif normal : 12 € (à l’entrée de la fiesta) Tarif « aficionado » : 7 € (offre valable à la caisse du Zola du 16 au 29 mars 2011) F La Fiesta des reflets ondée depuis 2007 et sévissant depuis quelques mois à Villeurbanne (en face du Zola), la Scène Attitude Compagnie vous fera entrer immédiatement dans la chaleur de la fiesta avec, en ouverture à 19h45, un cours de danse (bachata) qui sera dispensé à tous les membres du public désireux de faire leurs gammes. Plus tard dans la soirée, Scène Attitude Compagnie vous proposera en avant -première un show latino ! Scene Attitude [email protected] usion de rythmes traditionnels mixés aux beats les plus actuels, la Timba del Mundo est un show explosif mêlant percussion, chant et danse. Instruments et rythmes en provenance de Cuba, du Brésil et d’Afrique se lient aux influences ragga, hip-hop, jungle et house pour créer un style unique à l’énergie délirante. Ces 5 percussionnistes constituent une véritable tribu urbaine aux rituels frénétiques dédiés à la danse. La Timba del Mundo [email protected] 20h45 La Cumbia Chicharra L a Chicharra est née en 2002 au bord de la mer, par amour de ce rythme suave et irrésistible qu'est la Cumbia. Influencés et fascinés par les perles de la cumbia colombienne des années 60 et 70 (Corraleros de Majagual, Pedro Laza, Lucho Bermúdez) ils ont composé leur premier album Ya va empezar en y laissant mûrir leur influences méditerranéennes et européennes. Basée à Marseille, La Cumbia Chicharra, c'est la passion latine de la cumbia colombienne exaltée par la fougue méditerranéenne : un mélange totalement torride à découvrir sur scène, muni d'une tenue légère, les pieds souples, les yeux brillants et les hanches mobiles… Venus d'horizons bariolés, les huit musiciens du groupe célèbrent la cumbia, cette musique aimée et dansée dans toute l'Amérique latine... ¡ A cantar y bailar ! La Cumbia Chicharra [email protected] Page 9 El niño Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain El Niño Un feuilleton de Loulou Esparza Après Code Pénélope, Loulou est de retour pour le meilleur et, surtout, le pire ! Une histoire terrible qui se déroule, peut-être, pendant ces 27èmes Reflets ! Pour lire d’autres exactions de l’auteur : http://petitesnouvelles.blogspot.com/ Attention ! EPISODE 5 N ous sommes tous réunis au Zénith pour préparer la fiesta de clôture. Michel n'a toujours pas récupéré l'essentiel de ses facultés, ce qui nous arrange bien pour l'instant. Pénélope m'appelle de temps en temps pour avoir des nouvelles, mais comme Javier parle toujours de la tuer, elle reste très prudente, alors je lui rappelle qu'elle a promis de tout faire pour le calmer. Elle change de sujet et me raconte que Clint Eastwood vient de les embaucher, Javier et elle, pour son prochain film en France. J'ai alors immédiatement appelé ce salopard de Clint pour lui dire ce que je pensais de cette idée à la con. Il a semblé comprendre, mais depuis ce triste épisode, il m'appelle tous les jours. Finalement, il a embauché Carla Bruni et Christian Clavier. A part cela, il commence à me fatiguer avec ses questions incessantes au sujet de Cathy. C'est vrai qu'il a fait quelques bons films ce type, mais, qu'est-ce qu'il est chiant dans la vie de tous les jours. « Il aurait bien sa place dans l'association » me glisse un Laurent ravi à l'idée d'accueillir la première Dame de France au Zola. Pour l'instant, accoudés au comptoir, Page 10 nous en sommes à discuter, comme tous les ans, des tarifs prohibitifs que nous allons appliquer aux boissons lors de la soirée de clôture, quand les deux trafiquants colombiens font irruption dans le bar. Ils n'en veulent qu'à Michel, mais nous nous interposons et les coups ne tardent pas à voltiger. Dans la bagarre, Le président se mange par erreur un méchant coup de bouteille de bière, maladroitement assené par un Alain debout sur le comptoir, et qui croyait bien faire. Les Sud-Américains vont embarquer notre ami évanoui, quand Robert le patron surgit de sa cuisine pour inaugurer sa nouvelle carabine d'un doublé gagnant. Le nuage de poudre dissipé et le temps de la surprise passé, Marcel et Roger, deux habitués du bar qui bossent dans le bâtiment, embarquent les deux cadavres qui seront coulés demain matin dans les fondations de béton d'un nouvel immeuble de bureau dans le quartier de la Confluence. « Le grand, avec son chapeau, je l'ai pris pour Clint Eastwood » se justifiera plus tard le patron en payant une tournée générale. Nous trinquons à cette affaire qui se termine bien finalement, quand Michel se réveille apparemment guéri. Après ce nouveau coup sur la tête, sa mémoire est revenue intacte et comme pour nous le prouver il attaque immédiatement : « Et mon fils, il est où mon fils ? » Il part ensuite dans une longue tirade nous expliquant qu'il allait se battre pour faire reconnaître sa paternité et obtenir un droit de visite. « J'irais à Los Angeles tous les 15 jours, le Zola peut bien me payer cela. Ce gosse, je vais lui apprendre l'amour de l'andouillette et de l'Olympique Lyonnais. ». A ce stade-là, pas besoin de se parler, Laurent et moi. Un seul regard suffit. Nous savons ce qu'il nous reste à faire : Oui, un bon coup de canette de bière sur son crâne pour renvoyer notre cher président à son amnésie, et nous au festival. Un triomphe, comme tous les ans. FIN Salsa Picante 5 SIN EMBARGO CUBA - LYON Du 22 mars au 17 avril : Trois semaines pour rencontrer Cuba autrement. Loin des a priori et des fantasmes, l’île nous dévoile ses secrets à travers la vision amoureuse des passionnés d’arts, de musiques et de cinéma. Associations Ekelekua, Obatala et A lo cubano ainsi que Espace Arts Dreams. Pour tout renseignement : Ekelekua - tél : 04 72 12 08 99 EXPOSITION ESPAÑA ! Du 30 mars au 30 mai 2011 Oeuvres des 19e et 20e siècles. L’Espagne des 19ème et 20ème siècles est présente au musée des beaux-arts de Bordeaux à travers les oeuvres d’artistes espagnols qui pour nombre d’entre eux sont venus en France, temporairement ou s’y établissant, mais aussi d’artistes français attirés par la péninsule. Musée des Beaux Arts de Bordeaux 20 cours d’Albret – 33000 Bordeaux www.bordeaux.fr/ LE MÉLODRAME DANS LE MONDE IBÉRIQUE ET LATINO-AMÉRICAIN Du 31 mars au 2 avril Le drame de la reconnaissance. Manipulation, éducation, subversion ? Colloque international organisé par le laboratoire LCE (Langues et Cultures Européennes) – Département des langues romanes. Université Lumière Lyon 2 Campus Porte des Alpes 5 Avenue P. Mendès-France - Bron Pour tout renseignement : www.univ-lyon2.fr DANIEL VIGLIETTI Vendredi 1er avril à 19 h 30 Concert exceptionnel (avec le concours de la Maison de l'Amérique Latine Rhône – Alpes) avec Fac (A. Ciccone, A. Ferrant, A. Frier) en première partie. Université Lumière Lyon 2 Amphithéâtre Culturel Campus Porte des Alpes - Bâtiment C 5 avenue Pierre Mendès-France 69676 Bron - Tél. 04 78 77 24 90 EXPOSITION VAUDOU Du 5 avril au 25 septembre La Fondation Cartier pour l’art contemporain présentera pour la première fois au public un ensemble exceptionnel d’objets vaudou issus de la collection Anne et Jacques Kerchache dans une scénographie conçue par Enzo Mari, l’un des grands maîtres du design industriel italien. Fondation Cartier pour l’art contemporain 261, boulevard Raspail – 75014 Paris www.fondation.cartier.com NACÍ EN UN CRÁTER (lecture théâtralisée) Le 6 avril Salsa Picante 5 Texte de Rocío Duràn-Barba, accompagné d’une composition musicale de Fredi Rojas. Récital en l’honneur de Quito, capitale d’Equateur, déclarée « capitale américaine de la culture 2011 » Instituto Cervantes 58 montée de Choulans – 69005 Lyon 9ÈMES IMAGES HISPANO-AMÉRICAINES D’ANNECY Du 6 au 12 avril La 9ème édition des Images hispano-américaines se déroule en alternance avec la Biennale du Cinéma Espagnol d’Annecy. Au programme 16 films latino-américains qui, bien souvent, n’ont pas encore été montrés en salle à Annecy. Biennale du Cinéma Espagnol d’Annecy 26 rue Sommeiller – 74000 Annecy tél. : 04 50 51 30 14 - anneciespagnol.fr FRIDA KAHLO, ESQUISSE DE MA VIE Les 12 et 13 avril à 20h30 Une création originale de la Compagnie Art Toupan. Nadia Larbiouene explore différents moments de la vie de Frida Kahlo (1907-1954) à travers des textes lus, des textes joués et des projections d’œuvres mis en musique. La Maison des Passages 44, rue Saint Georges – 69005 Lyon tél. : 04 78 42 19 04 Compagnie Art Toupan : 06 81 10 50 34 et [email protected] EXPOSITION LA VIDA EN EL ESPEJO (Mexique) Du 6 avril au 3 juillet L’exposition explore la question de la relation à l’Autre, et comment celle-ci se manifeste dans les arts plastiques au cours des 5 siècles précédents (soit de la période préhispanique à nos jours), à partir de la représentation exclusive des visages. Musée des Beaux Arts de Rennes 20 quai Emile Zola – 35000 Rennes - www.mbar.org PAROLES FACE À LA MER par Mercedes Alfonso (Cuba) Le vendredi 8 avril à 20h30 , Palabres ramassées au bord du chemin bleu… Paroles tissées entre un boléro et une tasse de café… Des paroles qui seront suivies d’un concert du trio Cielo Tisu (Dominique Mercier-Balaz, Evelyn Carlei et Jorge Castagliola) qui nous offre un festin de bonheur tantôt métisse, tantôt ancré dans le sillon d’un voyage entre Cuba et leur imaginaire. Espace Tonkin 5, avenue Salvador Allende - 69100 Villeurbanne Pour tout renseignement : Compagnie Ekelekua tél : 04 72 12 08 99 WEEK-END DO BRASIL Les 8, 9 et 10 avril… Danse, soirées et capoeira - Lyon Les lieux : l’ALCR – 4 bis rue Hénon – 69004 Lyon et au Gymnase de la ficelle – 85 boulevard des Canuts – 69004 Lyon. Association Gingando Capoeira 2, rue Dumont – 69004 Lyon tél : 09 81 04 18 83 et 06 61 82 32 30 www.gingando-capoeira-lyon.com FESTIVAL DE CINÉMA PÉRUVIEN DE PARIS Du 27 avril au 3 mai La sixième édition, basée sur le cinéma andin, propose une trentaine de films et célèbre le centenaire de la naissance de l’écrivain José María Arguedas. Toujours actifs, Jovita Maeder et l’association Pérou Pacha poursuivent ainsi leur action de promotion du cinéma (et quel cinéma !) péruvien. Cinéma l’Action Christine 4 rue Christine – 75006 Paris renseignements : www.peroupacha.com/ Dansez solidaire au FESTIVAL SOLATINO ! Du 4 au 8 mai Des stages de danses latinos, des soirées et un village Solatino (Place Louis Pradel). Informations sur le site : www.solatino.fr et au 06 99 04 46 62 PEÑA DE SOL.AR (Solidarité avec l’Argentine) Le samedi 28 mai à partir de 19h30 Tango de Soie 41, rue René Leynaud – 69001 Lyon métro Croix Paquet / solar.perso.neuf.fr/solar2.html EXPOSITION D’ANTÓNIO OLE Jusqu’au 10 juillet L’espace consacré à l’art contemporain sera investi par l’un des plus grands artistes angolais, António Ole. Ses interrogations, ses intentions, ses douleurs et ses espoirs habitent pleinement l’oeuvre d’António Ole. Peinture, sculpture, installation, photographie et cinéma traduisent sa relation au monde. Depuis plus de quatre décennies, António Ole – l’un des plasticiens angolais les plus importants et de renommée internationale – appréhende les réalités qui l’entourent, le violentent, le confortent, le construisent. Musée Dapper 31 rue Paul Valéry – 75016 Paris www.dapper.com.fr MAYAS. DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE Du 21 juin au 2 octobre Sous la houlette de Juan Carlos Meléndez, directeur du Musée National d’archéologie et d’ethnologie de la ville de Guatemala et de Richard Hansen, archéologue. Dans une volonté de valorisation de la sauvegarde du patrimoine national du Guatemala, l’exposition met en avant les dernières grandes découvertes archéologiques sur plusieurs sites récemment étudiés. L’exposition présente aussi les coutumes, rituels et richesses de la culture maya contemporaine. Musée du quai Branly 37, quai Branly - 75007 Paris Tél : 01 56 61 70 00 - www.quaibranly.fr/ A Lyon, chaque dimanche à partir de 18 heures, retrouvez l’équipe de la PAGODE DO NEGRO GATO. Entrée libre et bon moment assuré. On paie ce que l’on consomme et il y a même de la feijoada… à 5 € !!! Dj Duda, percussions et chant : Negro Gato, guitare et chant : Francis Brasilis, chant, percu, cavaco : Marcao et Zaza à la batterie ! pour s’éclater sans chichi ! pagode, MPB, baile funk, forro, jazz, samba, bossa nova. Metal Café 4 rue Saint Georges – 69005 Lyon Le coin du poète Image Vaste plage, sans limite sauf le cadrage de l’image : une vague tiède brise la glace fige dans l’air et demeure. Ont participé à ce numéro : Pascale Amey, Michel Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet, Laura Haro, Laurent Hugues, Alain Liatard, Irene Sánchez Miret. MIRÓ SCULPTEUR Du 16 mars au 31 juillet Le musée Maillol se propose de rendre hommage à l’oeuvre sculptée de Joan Miró. Si l’artiste est universellement reconnu, ses sculptures n’ont pas fait l’objet d’une exposition à Paris depuis près de 40 ans. Musée Maillol – Fondation Dina Vierny 61 rue de Grenelle - 75007 Paris www.museemaillol.com/ APRÈS LES REFLETS Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain EN LOS BARRIOS MEXICANOS Jusqu'au 9 avril... l'exposition de Jean-Félix Fayolle est prolongée. Magnifique reportage réalisé dans différents quartiers populaires de San Luis Potosí - nord du Mexique - présente différentes bandes. C’est ainsi que Los Tropilocos, La Clika ou encore Los Patos vous feront découvrir leur quartier, leurs amis et leur famille. Pour en savoir plus sur le travail de Jean-Félix Fayolle : fotomexcabia.blogspot.com et www.peff.book.fr Le samedi 2 avril : rencontre avec Jean-Félix Fayolle pour une visite commentée de l’exposition. Bibliothèque du 4ème arr.—Croix Rousse 12 rue de Cuire - 69004 Lyon Elva Macías (née en 1943) Tous les poèmes proposés dans Le Coin Du Poète des Salsa Picante sont extraits du livre Un siècle de poésie mexicaine – Anthologie. Traduit de l’espagnol, choix et présentation par Claude Beausoleil - Editeur : Points, février 2009. Un site riche en poésie de langue espagnole : http://www.los-poetas.com/ Page 11 Norteado (1h35 / vos) Abel (1h23 / vos) Mar 22 San!ago 73, Post Mortem (1h38 / vos) Même la pluie (1h43 / vos) Habana Eva (1h40 / vos) IN Habana Eva (1h40 / vos) IN Jeu 24 Ven 25 La sociedad del semaforo (1h48 / vos) IN Los viajes del viento (1h57 / vos) Los abrazos del rio (1h13 / vos) IN Esto es un revolver (22’) + Retratos en un mar de men!ras (1h30 / vos) IN Mar 29 Mer 30 Las marimbas del infierno (1h12 / vos) IN Los viajes del viento (1h57 / vos) IN Lun 28 Las marimbas del infierno (1h12 / vos) IN FIESTA DE CLOTURE à par!r de 19h / CCVA Dolores (9’30) + La femme sans piano (1h35 / vos) AP Los gritones (1’20) + La vida empieza hoy (1h30 / vos) IN 21h : Los abrazos del rio (1h13 / vos) IN + rencontre Zona Sur (1h49 / vost anglais) IN + rencontre Contracorriente (1h42 / vos) AP Esto es un revolver (22’) + Retratos en un mar de men!ras (1h30 / vos) IN 5x Favela (1h40 / vos) IN Embargo (1h23 / vos) IN Dim 27 Balada triste de trompeta (1h47 / vos) AP La sociedad del semaforo (1h48 / vos) IN Contracorriente (1h42 / vos) AP L’œil invisible (1h35 / vos) AP + rencontre Chico y Rita (1h30 / vos) + ciné-conte AP Revolución (1h45 / vos) IN Embargo (1h23 / vos) IN + rencontre Villefranche Les 400 coups / 20h45 Abel (1h23 / vos) St E!enne Le France / 20h Hermano (1h37 / vos) IN Vénissieux Cinéma Gérard Philipe / 16h30 Carancho (1h50 / vos) Bron Les Alizés / 20h45 Chico y Rita (1h30 / vos) AP Vénissieux Cinéma Gérard Philipe / 19h30 Habana Eva (1h40 / vos) IN + concert de Tequila Café Ne nous jugez pas (1h39 / vos) AP Interdit– 12 ans L’homme d’à côté (1h50 / vos) AP Ecully Cinéma / 20h45 Buenos Aires 1977 (1h40 / vos) Séances délocalisées El Ra! Horror Show (1h35 / vos) IN Alma (5’30) + Les couleurs de la montagne (1h30 / vos) AP Ouverture Revolución (1h45 / vos) IN 20h45 San!ago 73, Post Mortem (1h38 / vos) Un nuevo baile (23’38) + Octubre (1h20 / vos) Lluvia (1h50 / vos) Sam 26 Le dernier été de la Boyita (1h30 / vos) Alma (5’30) + Alamar (1h10 / vos) Mer 23 Atras das nuvens (1h26 / vos) IN 14h30 « Demain, dès l’aube... » (spectacle jeune public) à par!r de 6 ans Atras das nuvens (1h26 / vos) IN Lluvia (1h50 / vos) La buena nueva (1h43 / vos) IN Lun 21 Dim 20 5x Favela (1h40 / vos) IN La Barra (1h35 / vos) El verdugo (1h28 / vos) + rencontre Sam 19 Los gritones (1’20) + La vida empieza hoy (1h30 / vos) IN Carancho (1h50 / vos) Taita Boves (1h42 / vos) IN Même la pluie (1h43 / vos) Un nuevo baile (23’38) + Octubre (1h20 / vos) Alma (5’30) + Alamar (1h10 / vos) Ven 18 Hermano (1h37 / vos) IN Carancho (1h50 / vos) Norteado (1h35 / vos) Jeu 17 La Barra (1h35 / vos) La buena nueva (1h43 / vos) IN El Ra! 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