Picante - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino

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Picante - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino
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Le journal des Reflets
Lundi 28 mars 2011 / numéro 5
Picante
LA FEMME QU’EST-CE
SANS PIANOQU’ON A FAIT
POUR MÉRITER
ÇA ?
Espagne
L
e réalisateur espagnol Javier Rebollo
n’est pas un inconnu à Villeurbanne,
puisque nous avons suivi son parcours dès ses premiers courts métrages, et ses films En medio de ninguna parte (1997), ¡ Hola, desconocido !
(1998), El equipaje abierto (1999, encore projeté dans le cadre de la Longue
Nuit de l’Amour du dernier Festival du
Film Court) et En camas separadas
(2003) ont tous eu les honneurs du Zola
et de nos festivals. Si son premier long
métrage Ce que je sais de Lola (2006)
nous était passé sous le nez (question de
timing), nous ne pouvions décemment
pas laisser filer La femme sans piano
(2009) sans constater le chemin parcouru par ce réalisateur sur lequel nous aurions bien misé une piécette.
Manifestement, le talent est toujours là,
plus mûr, plus sûr, certains diront plus
radical. A l’instar de certains de ses contemporains espagnols (comme Jaime
Rosales, mais dans un autre registre),
Javier Rebollo aime l’expérimentation,
tant au niveau de l’écriture que du tour-
nage, et sur ce point La femme sans
piano peut laisser le spectateur non
averti sans voix.
Le postulat est plutôt simple, et la séquence d’ouverture du film résume assez
bien la situation : un homme (visiblement
chauffeur de taxi) et sa femme, la cinquantaine bien entamée, à l’intérieur du
véhicule, échangent sans grand enthousiasme sur le repas du soir. Quelques
plans plus tard, le plat – froid à défaut
d’avoir été pris par le mari visiblement
retardé – laissé pour mort sur la table en
dit plus long que cinq minutes de dialogues : cette femme - Rosa - s’ennuie.
Dans sa vie, dans son travail
(esthéticienne qui officie chez elle), dans
sa vie sexuelle. Son acouphène n’arrange rien, et à défaut de remplir sa vie
de rebonds et de satisfactions, elle doit
se contenter de la bourrer de sons, de
bips, de télévision hurlante et de sonneries de téléphone pour traiter le mal par
le mal. Car dans La femme sans piano,
aucun plan n’est silencieux, comme si cet
acouphène, plus (le téléviseur à tue-tête)
ou moins (le sifflement lointain de la circulation en pleine nuit à Madrid) fort selon la situation, hantait Rosa comme elle
traîne son mal de vivre. Un soir de plus
(mais pas n’importe quel soir), alors que
l’ennui envoie son mari au lit et qu’à la
télévision Bush, Blair et Aznar décident
d’aller chercher en Irak des armes de
destruction qui n’existent pas (car nous
sommes le 17 mars 2003), Rosa met ses
plus belles chaussures, remplit à la hâte
une valise, se coiffe d’une perruque
noire… et fugue ! Vers où, elle ne le sait
pas encore… mais elle n’ira pas très loin.
Commence alors une lente pérégrination
à travers Madrid de nuit, pleine de doute,
d’absurdes micro-événements et de rencontres. Comme celle qui l’amène à croiser un compagnon d’infortune, un immigré polonais qui espère que son portable
ne sonnera pas, alors qu’elle, de son
côté, souhaiterait entendre (!) le sien
jouer la sérénade (preuve que quelqu’un
a remarqué son départ !). Ils ont d’ailleurs la même sonnerie, comme quoi qui
se ressemble…
(Suite page 2)
Espagne
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Les expositions
Reflets
du Cinéma Ibérique et Latino-américain
(Suite de la page 1)
Je ne dévoilerai rien de plus de la partition, mais n’imaginez pas une passion
torride dans une chambre d’hôtel bon
marché avec son Polonais, qui lui rendrait le sourire et ferait valser son sifflement auditif. Quand j’écrivais plus haut
qu’elle n’ira pas très loin, géographiquement parlant s’entend, je n’ai pas
menti, mais cette nuit d’errance l’amènera à constater que la vie, qu’elle soit
diurne ou nocturne, n’est pas faite
d’une seule note, aussi ronde soit-elle.
Avec La femme sans piano, Javier
Rebollo compose ce qu’il sait faire de
mieux, et ça tombe bien puisqu’il y
excelle depuis ses premiers courts
métrages : le portrait de femme. Et on
ne peut manquer d’entrevoir chez Carmen Machi les traits d’une autre comédienne, égérie du réalisateur, et qui a
marqué toutes les premières œuvres
du cinéaste : Lola Dueñas. Les
femmes qui se cherchent, qui fuient et
se retrouvent sont quasiment le lot
commun de tous les rôles interprétés
par Dueñas chez Rebollo, et je n’ai
trouvé nulle part de raison de cette
infidélité (mais lequel des deux l’a commise ?), qui ne sera toutefois pas une
fausse note tant Carmen Machi s’en
tire admirablement bien pour un rôle
beaucoup plus ardu qu’il n’y paraît.
Quant à la réalisation, si l’esthète Rebollo se fait toujours entendre, il n’hésite plus maintenant à jouer avec le
tempo, au risque de faire parfois perdre
le rythme au spectateur qui aimerait
passer de l’Adagio à l’Allegro. La
femme sans piano prend le temps de
l’errance et si, par moments, les seules
notes audibles restent les talons de
Rosa qui martèlent les pavés madrilènes, elles n’en demeurent pas moins
signifiantes : cette femme marche pour
trouver une raison au bout de la nuit.
Une raison de partir… ou de rentrer
chez elle.
Laurent Hugues
LA FEMME SANS PIANO
AVANT-PREMIERE
Mardi 29 à 20h45
FRÉQUENTATION MAUSSADE
POUR LE CINÉMA ESPAGNOL
E
n Espagne, la fréquentation pour
les films espagnols en 2010 a été
faible. Seuls 10,3 % des spectateurs espagnols sont allés voir un
film de leur pays. D’habitude, le pourcentage est de 13 % avec des pics à
16 % En 2009, le film le plus vu a été
Planet 51, un film d’animation avec
1,6 million de spectateurs devant
Celda 211 (1,4 million). En 2009, les
dix premiers titres (sur plus de 100)
représentaient 70 % des recettes du
cinéma espagnol.
En 2010, le film le plus regardé fut
Tres metros sobre el cielo avec 1,3
million de spectateurs et 18ème du
box office, loin derrière Avatar et ses
6,2 millions de spectateurs, devant
Les yeux de Julia (1 million), sorti
dans la plus totale indifférence en
France, et Que se mueran los feos.
Les recettes deviennent inférieures
aux subventions reçues par les pro-
ducteurs en 2010.
Ce qui est encore plus grave, c’est
que seuls les films produits par la
chaîne de télévision Antena 3 ont une
grande campagne de lancement sur
la chaîne pour un cout pratiquement
nul, alors que les autres films sortent
sans budget suffisant de lancement
publicitaire. Antena 3 a ainsi obtenu
la moitié des recettes des films espagnols pour seulement six films et crée
le goût des spectateurs. En 2010 le
nombre total des entrées pour les
films espagnols est seulement de 100
millions, alors qu’il était de 147 en
2001 et qu’il baisse régulièrement
depuis.
Alain Liatard
Source Rentrak, citée par la revue
Cineinforme de Janvier 2011.
www.cineytele.com
QUELQUES PRIMÉS AUX GOYAS
Meilleur film :
Pa negre d’Agustí Villaronga
Meilleur espoir féminin :
Marina Comas (Pa negre)
Meilleur réalisateur :
Agustí Villaronga (Pa negre)
Meilleur premier rôle féminin :
Nora Navas (Pa negre)
Meilleur film documentaire :
Bicicleta cuchara manzana
de Carlos Bosch
Meilleur film d’animation :
Chico et Rita de Fernando Trueba,
Javier Mariscal et Tono Errando
Meilleur scénario original :
Chris Sparling pour Buried
Meilleur second rôle masculin :
Karra Elejalde (Même la pluie)
Meilleure musique originale :
Alberto Iglesias (Même la pluie)
Meilleur second rôle féminin :
Laia Marull (Pa negre)
Meilleure chanson originale :
Que el soneto nos tome por sorpresa
de Jorge Drexler pour Lope
Meilleur premier rôle masculin :
Javier Bardem (Biutiful)
Meilleur espoir masculin :
Francesc Colomer (Pa negre)
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Salsa
SalsaPicante
PicanteOff
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Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
ATTENTION !
Espagne
LA SÉQUENCE PRÉFÉRÉE DE…
Ne pas lire avant d’avoir vu
MÊME LA PLUIE
ICÍAR
«
Il y a une séquence que
j’aime beaucoup, celle où
les femmes doivent noyer
leurs bébés dans l’eau,
mais elles refusent. Sebastián
(Gabriel García Bernal) désespère
de tourner sa séquence et, effectivement, il ne la tourne pas.
Salsa Picante 5
Cette partie du tournage a été
compliquée, parce que nous voulions créer un moment magique
quand la femme commence à
chanter. Finalement, nous avons
réussi à le faire plus ou moins au
montage, et ensuite la musique
d’Alberto Iglesias ferme la séquence de façon très belle, mais
sur place, pour la magie, zéro
pointé ! Les enfants pleuraient à
chaudes larmes parce que les
femmes qui les tenaient n’étaient
pas leurs mères, celles-ci étaient
un peu plus loin. Il fallait qu’ils
pleurent mais au bout d’un moment il fallait qu’ils se calment et il
n’y avait pas moyen ; on était tous
désespérés, l’équipe était nerveuse et tendue, il y avait de l’humidité et nous avons commencé à
nous inquiéter pour les bébés qui
ne pouvaient pas rester dans ces
conditions trop longtemps. Ça a
été très stressant. »
Vidéo publiée sur www.elpais.com
Les expositions
Puis, il y a une autre chose avec
laquelle je m’identifie et c’est que
des fois, en tant que réalisateur il y
a des choses que tu ne peux pas
tourner tout simplement parce que
celui que tu as en face ne veut
pas, en général un enfant ou bien
un acteur non professionnel.
Quand un enfant ne veut pas faire
quelque chose, tu peux remballer
ta caméra et partir ailleurs parce
qu’il n’y a rien à faire et cette impuissance que ressent Gael dans
cette scène me fait beaucoup rire
parce que je l’ai ressentie des fois.
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Je trouve fascinant dans le scénario comment sans tourner la scène
on arrive à raconter ce que l’on
veut d’une façon encore plus percutante, parce que je pense qu’il
est plus fort pour le spectateur voir
des femmes qui refusent d’imaginer qu’elles noient leurs enfants
que les voir le faire. Puis, ces enfants commencent à pleurer, ce
qu’ils ont fait pendant le tournage,
et on essaie de les calmer, etc., et
il arrive que le spectateur, sans
voir vraiment la scène à l’écran, la
voit dans sa tête, assis dans son
fauteuil il imagine cet enfant, avec
les larmes qui coulent sur son visage, noyé… et c’est beaucoup
plus fort dans l’imagination du
spectateur. Je trouve ce moment
du scénario spécialement brillant.
BOLLAÍN
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Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Les Reflets
e vendredi 1er avril sera consacré
aux bandes et aux rapports que l’on
peut établir avec elles et ce, au travers de deux films d’Antsa Rakotoson.
Les
expositions
Reflets
du Cinéma Ibérique et Latino-américain
L
Les Tropilocos 21 sont une bande du
centre-ville de San Luis Potosí au
Mexique depuis plusieurs générations.
Le spectateur est immergé au cœur de
la vie du groupe, apprend à les connaître, découvre leur mode de vie, la foi
extrême qu’ils vouent à la Vierge et à la
Santa Muerte, leurs rapports à la
drogue et la violence, leur appréhension quant à la nouvelle génération. Ce
documentaire de 26 mn a été réalisé
par Antsa Rakotoson qui suit les pas du
jeune photographe Jean-Félix Fayolle
au tout début de son périple vers la
Colombie. La bande, à la vie, à la mort,
la foi, la Santa Muerte et pour se sauver : la boxe. Tandis que Jean-Félix
Fayolle prend des clichés (exposés
notamment à la bibliothèque du 4ème
arrondissement-La Croix Rousse), Antsa Rakotoson, son complice, filme les
Tropilocos 21.
Dans Barrio Foto, on retrouve JeanFélix Fayolle dans un projet photo qui
se déroule dans un quartier défavorisé
de San Luis Potosí au Mexique. Les
jeunes ont entre 10 et 13 ans et regardent leur quartier, leur vie. Antsa Rakotoson retourne deux ans plus tard à
San Luis Potosí, dans le quartier de
Pavon, où Jean-Félix a vécu plus d’un
an.
Ce documentaire présente le rapport
des jeunes à la photographie dans le
cadre de l’atelier photo, des retrouvailles du photographe avec les
bandes, puis lors de l’exposition organisée sur la place centrale du quartier.
ANTSA RAKOTSON
Réalisateur de LOS TROPILOCOS 21 & BARRIO FOTO
répond à nos questions...
Non, Los Tropilocos 21 est ma première réalisation et Barrio Foto ma
deuxième. Nous nous sommes rencontrés en 2008 où nous avons échangé
nos différents travaux. La suite s'est fait
naturellement.
Quels sont les projets que vous développez actuellement ?
Quelles sont les difficultés que vous
avez rencontrées sur le tournage de Je travaille toujours avec Jean-Félix
Los Tropilocos 21 et sur Barrio Foto ? mais en France. A côté, je prépare un
documentaire en France, ensuite un en
Pour Los Tropilocos 21, la réalisation Thaïlande et un au Sri Lanka. Ce ne
s'est faite en 10 jours, ce qui est trop sont pas les idées qui manquent !
court… il fallait être efficace. De plus,
ce n'était pas évident de sortir la caméra devant eux au début mais certains
L’équipe des Regards
ont joué le jeu. Il fallait trouver un bon
Pascale Amey, Julien Fayet
contact et une bonne confiance et cela
et Laura Haro.
s'est fait avec la boxe car je boxe en
France et c'est une passion chez eux.
(la bande boxe beaucoup là-bas). Pas
facile aussi quand on ne maîtrise pas la
langue.
C'était la même chose pour Barrio FoNous avons souhaité poser quelques to. C'est un quartier que je découvrais.
Ils ne me connaissaient pas contrairequestions au réalisateur :
ment à Jean Félix. L'approche s'est
Comment êtes-vous venu au docu- faite à travers les photos et le travail
mentaire ? Quelle formation avez- qu'on a fait avec Los Tropilocos. Ils
n'ont pas le même rapport devant un
vous suivie ?
appareil photo et une caméra. Jean
C'est avant tout une passion. Je re- Félix m'a beaucoup aidé pour la réalisagarde beaucoup de documentaires, tion des deux films.
surtout ceux réalisés à l'étranger. C'est
un moyen d'apprendre et de découvrir Lequel de ses deux films vous a le
le monde. Ainsi, je suis venu au docu- plus apporté professionnellement et
mentaire dans le but de faire passer un humainement ?
message, montrer une certaine réalité
Les deux films m'ont beaucoup apporté
et partager une expérience.
professionnellement et humainement.
J'ai une formation en gestion de production audiovisuelle, ce qui me permet J'ai beaucoup appris sur le terrain au
de monter des projets (de la prépara- niveau de la réalisation et de la production. Il y a eu beaucoup d'échanges
tion au montage...)
intéressants avec les jeunes du quarAviez-vous fait d’autres documen- tier. J'étais aussi étonné de voir le comtaires avant de travailler avec Jean- portement qu'ont les habitants de ces
Félix et de le suivre dans ses aven- quartiers populaires face à la photographie.
tures ?
Page 4
Ce sont des premiers projets pas évident à réaliser mais qui me permettront
d'être prêt pour les prochains projets en
rectifiant les erreurs.
LOS TROPILOCOS 21
BARRIO FOTO
Vendredi 1er avril à 18h30
Instituto Cervantes
58 montée de Choulans
69005 Lyon
En présence du réalisateur
Antsa Rakotson
et du photographe-reporter
Jean-Félix Fayolle
ENTRÉE LIBRE
Salsa
SalsaPicante
PicanteOff
5
Refletsdu
duCinéma
CinémaIbérique
IbériqueetetLatino-américain
Latino-américain
Les
Reflets
D
u 16 mars au 9 avril, exposition En
los barrios mexicanos, photographies couleurs de Jean-Félix
Fayolle. Ce reportage réalisé dans
différents quartiers populaires de San
Luis Potosí dans le nord du Mexique
présente différentes bandes, leur mode
de vie, l'importance de la foi, l'évolution
de la violence avec le contrôle de plus
en plus important du cartel des Zetas.
C’est ainsi que Los Tropilocos, La Clika
ou encore Los Patos vous feront découvrir leur quartier, leurs amis et leur famille. Ces jeunes, souvent assimilés à
des délinquants au comportement à
risques, ont le coeur sur la main et ça
se voit !
expositions
EN LOS
BARRIOS
MEXICANOS
Nous avons souhaité poser quelques
questions à Jean-Félix avant son arrivée
sur Lyon :
Comment êtes-vous venu à la photo ?
et surtout à la photo-reportage ou
photo-témoignage ?
Quels sont les photographes qui
vous inspirent ou dont le travail vous
inspire ?
Nombreux sont les photographes qui
m’inspirent : HCB, Reza, Salgado, S.
Greene, C. Poveda, Marc Riboud,
McCurry…
Qu’est-ce qui vous a décidé à faire un
périple en Amérique latine ?
Mon périple en Amérique Latine rentre
dans le cadre d’un projet personnel pour
faire mes preuves en photo-reportage. J’ai
décidé de réaliser ce voyage afin de faire
connaître à un large public la voix de ceux
qui n’en ont pas dans la société civile, la
voix d’une jeunesse vivant dans des quartiers populaires et des communautés indigènes au Mexique, Guatemala, El Salvador, Nicaragua et en Colombie.
Que vous a apporté
l’expérience à San
Luis Potosí avec
les Tropilocos 21 ?
Les Tropilocos sont
la première bande
que j’ai rencontrée,
côtoyée et avec
laquelle des liens
forts se sont créés,
notamment lors du
pèlerinage à San
Juan de los Lagos.
Ce sont eux qui
m’ont enseigné les
lois et les codes de
la vie de la rue, qui
m’ont invité à réaliser ces photos et à
les montrer. Sans
eux, je ne sais pas si
je serais ce que je
suis aujourd’hui.
Et
l’expérience
avec les enfants et
l’atelier de photographie ?
Salsa Picante 5
L’expérience des ateliers photo avec des
jeunes dans des quartiers populaires
latino-américains, comme les deux derniers réalisés à El Salvador et au
Mexique, ne fait que me rappeler qu’une
sensibilisation et une formation à l’image
est importante dans le monde dans lequel nous vivons et que ceci intéresse
particulièrement ces jeunes. La plupart
n’avait jamais tenu d’appareil photo numérique entre les mains et au bout d’une
semaine, ils savaient déjà utiliser l’appareil et réaliser de belles photos.
En deux mots, pouvez-vous présenter
l’exposition En los barrios mexicanos
de la bibliothèque du 4ème….
En Los Barrios Mexicanos est une
exposition photo présentant mon travail
dans des quartiers de San Luis Potosí
avec lesquels j’entretiens une relation
forte depuis 4 ans. Ces quartiers sont la
base de mon travail et de mon choix de
vie, celui de m’intéresser à une jeunesse
discriminée et de faire parler d’elle avec
des images. Je compte bien poursuivre
mes reportages sur cette zone géographique pendant de nombreuses années
afin d’être le témoin des mutations et
évolutions de ces milieux de vie. Pour
info, l’expo à la bibliothèque est prolongée jusqu’au 9 avril…
Pour en savoir plus sur le travail de Jean
-Félix Fayolle :
http://fotomexcabia.blogspot.com et
www.peff.book.fr
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
J’en suis venu à la photo de par mes
années d’études et stages à l’étranger.
En effet, j’ai fait des études de Commerce International qui m’ont permis de
vivre deux ans en Allemagne et un an au
Mexique. Et puis, il y a eu mon année de
fac où le mouvement anti-CPE a bloqué
l’établissement pendant près de trois
mois, cela m’a poussé à réaliser des
reportages sur cet événement. C’est
après mon année au Mexique que j’ai
définitivement décidé de laisser de côté
le commerce international pour tenter de
ne me dédier qu’à la photographie de
reportage.
Par ailleurs, Jean-Félix Fayolle sera
présent à la bibliothèque du 4ème arrondissement - Croix Rousse le samedi 2
avril après-midi pour rencontrer le public
des Regards et commenter l’exposition
En los barrios mexicanos.
L’équipe des Regards
Pascale Amey, Julien Fayet
et Laura Haro
Page 5
Les
expositions
Reflets
du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Les Reflets
REVE
D'UN SAMEDI
APRES-MIDI
MEXICAIN
à la bibliothèque du 4ème
E
n conclusion de cette édition des
Regards, et Reflets, nous vous convions à une après-midi "mexicaine" à
la Bibliothèque du quatrième arrondissement de Lyon. En effet, nous présenterons deux films de Vincent Martorana, Tijuana et Autour du ring ainsi
qu'un film de Lucas Mouzas, Sur le sentier de l'école, ayant tous pour cadre le
Mexique. De plus, nous serons accompagnés par Jean-Félix Fayolle, venu
présenter son exposition En los barrios
mexicanos.
Vincent Martorana, présent en 2009
avec deux films (Lejos de Veracruz et
Esperando a la Virgen) nous emmène
à Tijuana pour un film qu'il présente luimême comme un "essai documentaire".
En effet, la forme est particulière
puisque les seuls témoignages oraux
sont ceux de deux syndicalistes et d'un
migrant refoulé. Le film est composé
d'affirmations écrites de l'auteur, commençant généralement par " A Tijuana il
y a...", décrivant les habitudes des habitants, les conditions économiques, les
réalités d'une ville frontalière ou les sentiments qui transpirent dans cette ville.
Ces affirmations sont entrecoupées de
magnifiques plans séquence filmant la
frontière, matériellement le mur, sur fond
musical. Si Martorana assume la naïveté
de celui qui découvre, humblement, un
nouvel environnement, il nous fait pénétrer, petit à petit, dans l'intimité de cette
ville, nous en dévoilant l'âme. On comprend alors son parti-pris narratif de faire
intervenir peu les gens à l'oral, le personnage principal (et récurrent) étant la
frontière. Il signe ainsi une oeuvre poétique et envoûtante.
Autour du ring nous fait pénétrer dans
les coulisses de la Lucha libre, ou "catch
mexicain", héritière de la lutte grécoromaine et qui se caractérise par un
aspect spectaculaire puisque avec le
temps les combats sont devenus très
Page 6
aériens. Le film alterne séquences de
combat et interviews, bien sûr des lutteurs mais aussi de vendeurs de
masques et autre équipements des lutteurs, de propriétaires de salles, etc.
Nous découvrons les athlètes à l'entrainement, la Lucha libre requérant, en
plus de la force, technique, souplesse,
endurance, capacité à se repérer dans
l'espace (surtout si on porte un
masque !) et sens du spectacle !
Le documentaire nous montre la portée
sociale de la Lucha libre, même si peu
en vivent réellement, les lutteurs de seconde zone devant travailler à côté. On
y voit des lutteurs célèbres, mais aussi
des amateurs, des femmes (qui ont fait
ce choix de vie par féminisme "si les
hommes le font nous pouvons le faire
aussi"). On y est impressionné par l'immense Arena México (plus grande salle
du pays) et on sourit devant le spectacle
proposé dans le Coliseo Coacalco
(chapiteau de la banlieue de Mexico où
ont lieu des combats). Dans les deux
lieux la même ferveur, avec dans la petite salle la possibilité pour le public
d'insulter ou de dialoguer avec les lutteurs !
Vincent Martorana nous propose un
large panorama de la Lucha libre ; pour
en savoir plus voici l'adresse de la fédération mexicaine la plus importante :
http://www.cmll.com/
Pour découvrir le travail du réalisateur et
de Daï Films :
http://www.daifilms.com/
Lucas Mouzas est lui aussi un habitué
des Regards puisque nous avions présenté Le mystère Toledo il y a deux
ans également ; il nous présente de
nouveau un portrait, celui de José P.
Ramírez, enseignant installé depuis une
vingtaine d'années dans le village de
San Miguel Panixtlahuaca, dans l'Etat de
Oaxaca. Le film nous présente la fierté
du professeur d'enseigner aux Indiens
Chatinos, sa joie d'avoir participé à la
création d'un collège (auparavant n'existait qu'une école primaire) avec l'aide du
programme Telesecundaria (programme
de l'Education Nationale mexicaine de
diffusion de cours de niveau collège à la
télévision), sa réussite d'avoir intégré les
filles (très minoritaires à son arrivée et
qui représentent aujourd'hui 50% de ses
élèves). On voit d'ailleurs de jeunes filles
brillantes qui enseignent à leur tour, en
castillan et en chatino, ou une étudiante
en agronomie à Mexico qui rêve de revenir au village pour participer à son
développement.
L'un des aspects les plus intéressants
du film est de découvrir l'intimité du professeur, on le voit retrouver sa mère,
ancienne militante, ou se faire soigner
par une dame du village. On voit que
son expérience d'enseignant lui a permis
de s'imprégner du "caractère" chatino,
comme il le décrit lui-même, autant que
de son apport aux enfants du village.
A noter la musique de Lila Downs, originaire de l'Etat de Oaxaca.
Pascale Amey, Julien Fayet
& Laura Haro
TIJUANA
Samedi 2 avril à 14h30
AUTOUR DU RING
Samedi 2 avril à 15h15
SUR LE SENTIER
DE L’ECOLE
Samedi 2 avril à 16h30
Bibliothèque du 4ème
12 rue de Cuire - 69004 Lyon
ENTRÉE LIBRE
Salsa
SalsaPicante
PicanteOff
5
Remerciements
T
out d’abord merci à vous, public, fidèles ou nouveaux spectateurs qui avez cette année
découvert et apprécié notre
programme.
Et parce qu’un festival c’est avant
tout une œuvre collective, un
GRAND MERCI à toutes et à
tous !
GRACIAS
pour cette belle édition !
Tous les réalisateurs et acteurs
de la Section PANORAMA.
Tous les réalisateurs et acteurs
de la Section REGARDS.
Cinéma Les Alizés – Bron, Marc
Van Maële/ Cinéma Gérard Phillipe – Vénissieux, Gérard Martin,
Alexandra Martinez / Ecully Cinéma, Rodolphe Girard / Cinéma Le
France - St Etienne, Antoine Ravat, Pierre Tamet / Cinéma Les
400 coups - Villefranche, Rodolphe
Donati / Ville de Villeurbanne :
Direction de la vie associative et
des Centres sociaux de la Ville de
Villeurbanne, Service Reprographie, Services Techniques, Service Communication ; Centre Culturel et de la Vie Associative de
Villeurbanne, Christine Bonnot,
Cécile Faÿsse ; Espace Info de
Villeurbanne : Christine Bragard /
Instituto Cervantes : Arturo Lorenzo, Nadia Mansouri / Instituto
Camões : Margarida Ochoa, Sophie Lobo / Bibliothèque du 4ème :
Claire Girard, Anne Réty, Frédéric
Gayral / Bibliothèque du 7ème :
Anne-Marie Péchuzal / Université
Catholique de Lyon : Rosa Mestre,
Rémi Douzal / Brasserie Le Zénith : Catherine Boissie.
INTILLAPUN / TRIO DE CÓCO /
DONA FLOR / BAILE DE CAMPO
(Giamba, Gustavo Paez) / DUO
MADACHI.
Des artistes :
CCVA
Studio Desperado : Laura Vicedo
et Philippe Aureille / Guy Forge
pour le Totem / l’Ecole ARFIS /
Julio Pantoja / Jean-Félix Fayolle.
Régie Technique: Vincent Bonin,
Gabin Brochet, Stéphane Desissaire, Didier Leblanc, Rhiad Romdhame.
Des réalisateurs,
des intervenants :
Coordination des associations :
Cécile Faÿsse.
Marion Sarels / António Ferreira /
La Compagnie Azur et les Aéroplanes, Patricia Grattepaille / Mercedes Alfonso, Dominique Mercier
-Balaz, Evelyn Carlesi, Jorge Castogliola / Nicolás Rincón Gille /
Hervé Do Alto / Antsa Rakotoson.
Les Momentos picantes :
La fiesta des Associations:
Les associations : AFAL / Amis
des Paysans Sans Terre du Brésil / Baila Conmigo
Les Artistes : Anne Larue Rousseau / DJ Carlos / DJ Bira.
La Gran Fiesta des Reflets :
Radio CapSao / Scène Attitude /
La Cumbia Chicharra / La Timba
del mundo / DJ Oscar D’Lyon.
L’équipe du Zola :
Clara Anton, Maéva Belloir, Marianne Bourillon, Noémie Clémençon, Sandrine Dias, Thomas
Dubost-Martin, Alexandra Fognini,
Emelyne Guiller, Laurent Hugues,
Georges Lacot, Benoît LaplancheServigne, Edwin Lopera, Alicia
Mancone, Marie N’Guyen, Romain
Verger.
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
Des espaces, des lieux,
des partenaires :
(Suite page 8)
Salsa Picante 5
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Remerciements
(Suite de la page 7)
NOTICIAS
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
L’Association
pour le Cinéma
et les bénévoles :
Ils ont dit :
Evelyne Alamercery, Annette Alix, Pascale Amey, Homero Arellano Pinto,
Michèle Bernard, Christian Brison, Giselle Buchs, Monique Candau, Olivier
Calonnec, Bastien Charbouillot, Rodica
Chiriac, Bernard Corneloup, Dominique Cossalter, Annie Damidot, Catherine Dert, Cindy Dubost, Michel
Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet,
Célia Ghanem, Maxime Grimbert,
Anne-Charlotte George, Martine Gérardi, Alondra Gonzalez, Françoise
Guerin, Laura Haro, Monette Hernandez, Alexandre Huon, Etienne Husson,
Hervé Jallais, Mireille Jallais, Julie Lecat, Charles Lemaitre, Charlotte Léothaud, Elsa Leydier, Alain Liatard, Catherine Liénart, Dominique Mabille,
Margarita Margini, Michèle Marsala,
Ana Mompo, Christine Molero, Patrick
Molero, Florine Mougel, MarieJosèphe Petit, Annabel Polly, MarieFrance Rametti, Segovia Rivera, Denise Rizos, Irene Sánchez Miret, Dominique Savoyat, Julie Serrano, Monica
Sessin, Annie Simon-Martin, Agathe
Sinck, Marilou Stapazzon, Marie-Paule
Strobel, Liliane Ville, Marjolaine Zerbib.
L’équipe de sélection des Reflets et
les rédacteurs de Salsa Picante.
« Mariscal semble être un penseur anarchiste bien qu’en vérité, je ne crois pas
qu’il ait jamais pensé. » Fernando Trueba,
toujours sympa avec ses amis !
« La 3D est très bien pour la scatologie et
le porno » Santiago Segura. Tout en finesse, comme toujours ! Au secours !
« Si j’avais été une fille, j’aurais été très
dominante avec mes petits copains. Je les
aurais menés à la baguette » Gael García
Bernal. Voilà une source d’inspiration pour
notre ami Loulou et ses folles chroniques
de l’ibérique…
« Je suis médiateur et ceux qui se trouvent
au milieu se prennent des baffes ! » Alex
de la Iglesia. Pas besoin de le dire, on
avait compris, l’Académie Espagnole aussi !
« Je crois qu’au sein du cinéma espagnol,
nous avons beaucoup de talent mais nous
avons du mal à y croire » María Valverde… encore un effort María !
News en vrac
Una pistola en cada mano, voilà le titre
du prochain film de Cesc Gay
(Krampack). Il devrait s’agir d’un questionnement sur le ton de la comédie sur ce
qu’est la masculinité. Eduard Fernández,
pour sa troisième collaboration avec Cesc
Gay, interprétera l’un des huit personnages masculins du film.
Emilio Martínez-Lázaro tourne actuellement La montaña rusa entre Paris et
Madrid une comédie sentimentale dans
laquelle on croisera Verónica Sánchez,
Ernesto Alterio et Alberto San Juan.
Agustí Villaronga, grand gagnant des
Goyas 2011, tournera Una carta para
Eva avec Julieta Cardinali et Carmen Maura, qui avaient déjà travaillé ensemble pour
Valentín d’Alejandro Agresti.
Julieta Cardinali incarnera Eva Perón lors
de sa visite en Espagne en 1947. Le film
prétend montrer l’histoire croisée de trois
femmes : Eva Perón, Carmen Polo,
l’épouse de Franco, et Juana Doña, la
veuve du leader communiste Eugenio
Mesón. D’autres acteurs sont attendus :
Eduard Fernández, Elvira Mínguez et Nora
Navas pour un tournage qui débutera en
juillet.
Ernesto Alterio tourne actuellement à Buenos Aires le premier film de Benjamín
Avila, Infancia clandestina, une histoire
de militantisme, de clandestinité et
d’amour lors de la dernière dictature militaire qu’ait connu le pays et basée sur
l’histoire personnelle du réalisateur. Il
s’agira d’une coproduction argentinouruguayenne.
News compilées par
Pascale Amey
Merci à toutes et à tous !
Rendez-vous
du 14 au 28 mars 2012
pour les 28èmes Reflets
Michel Dulac
Page 8
Salsa Picante 5
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
La Fiesta des Reflets
La Fiesta des Reflets
Organisée pour la première fois
en co-production entre l’Association Pour le Cinéma et la Radio
CapSao, la Fiesta de Clôture va
proposer un plateau de folie pour
tous les aficionados de musique,
de danse et de bonne humeur !
Mercredi 30 mars à 19h
Centre Culturel
et de la Vie Associative
İ FIESTA Y CUMBIA !
avec
21h40
(234 cours Emile Zola - Villeurbanne)
Métro ligne A arrêt Flachet
La Timba
del Mundo
19h45
¡ A bailar !
F
23h10
DJ Oscar
d’Lyon
D
J fétiche de la Fiesta des Reflets, Oscar
Minaya mixe le meilleur de la salsa, de la
cumbia, du merengue et du reggaeton au
plus grand bonheur des habitués de la Fiesta ! Le meilleur moyen pour clore en beauté les
Reflets… et donnez à tous et très vite l’envie de
revenir pour l’édition suivante !
DJ Oscar d’Lyon / [email protected]
Tarifs (entrée + 1 boisson) :
Tarif normal : 12 € (à l’entrée de la fiesta)
Tarif « aficionado » : 7 €
(offre valable à la caisse du Zola du 16 au 29 mars 2011)
F
La Fiesta des reflets
ondée depuis 2007 et sévissant depuis quelques mois à
Villeurbanne (en face du Zola), la Scène Attitude Compagnie vous fera entrer immédiatement dans la chaleur
de la fiesta avec, en ouverture à 19h45, un cours de
danse (bachata) qui sera dispensé à tous les membres du
public désireux de faire leurs gammes. Plus tard dans la
soirée, Scène Attitude Compagnie vous proposera en avant
-première un show latino !
Scene Attitude
[email protected]
usion de rythmes traditionnels mixés aux
beats les plus actuels, la Timba del Mundo
est un show explosif mêlant percussion,
chant et danse. Instruments et rythmes en
provenance de Cuba, du Brésil et d’Afrique se
lient aux influences ragga, hip-hop, jungle et
house pour créer un style unique à l’énergie
délirante. Ces 5 percussionnistes constituent
une véritable tribu urbaine aux rituels frénétiques
dédiés à la danse.
La Timba del Mundo
[email protected]
20h45
La
Cumbia
Chicharra
L
a Chicharra est née en 2002 au bord de la mer, par
amour de ce rythme suave et irrésistible qu'est la
Cumbia. Influencés et fascinés par les perles de la
cumbia colombienne des années 60 et 70 (Corraleros
de Majagual, Pedro Laza, Lucho Bermúdez) ils ont composé leur premier album Ya va empezar en y laissant
mûrir leur influences méditerranéennes et européennes.
Basée à Marseille, La Cumbia Chicharra, c'est la passion
latine de la cumbia colombienne exaltée par la fougue
méditerranéenne : un mélange totalement torride à découvrir sur scène, muni d'une tenue légère, les pieds
souples, les yeux brillants et les hanches mobiles…
Venus d'horizons bariolés, les huit musiciens du groupe
célèbrent la cumbia, cette musique aimée et dansée dans
toute l'Amérique latine... ¡ A cantar y bailar !
La Cumbia Chicharra
[email protected]
Page 9
El niño
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
El
Niño
Un feuilleton de Loulou Esparza
Après Code Pénélope, Loulou est de retour pour le meilleur
et, surtout, le pire ! Une histoire terrible qui se
déroule, peut-être, pendant ces 27èmes Reflets !
Pour lire d’autres exactions de l’auteur :
http://petitesnouvelles.blogspot.com/
Attention ! EPISODE 5
N
ous sommes tous réunis au Zénith pour préparer la fiesta de
clôture. Michel n'a toujours pas
récupéré l'essentiel de ses facultés, ce qui nous arrange bien pour
l'instant. Pénélope m'appelle de temps
en temps pour avoir des nouvelles,
mais comme Javier parle toujours de
la tuer, elle reste très prudente, alors
je lui rappelle qu'elle a promis de tout
faire pour le calmer. Elle change de
sujet et me raconte que Clint
Eastwood vient de les embaucher,
Javier et elle, pour son prochain film
en France. J'ai alors immédiatement
appelé ce salopard de Clint pour lui
dire ce que je pensais de cette idée à
la con. Il a semblé comprendre, mais
depuis ce triste épisode, il m'appelle
tous les jours.
Finalement, il a embauché Carla Bruni
et Christian Clavier. A part cela, il
commence à me fatiguer avec ses
questions incessantes au sujet de
Cathy. C'est vrai qu'il a fait quelques
bons films ce type, mais, qu'est-ce
qu'il est chiant dans la vie de tous les
jours. « Il aurait bien sa place dans
l'association » me glisse un Laurent
ravi à l'idée d'accueillir la première
Dame de France au Zola.
Pour l'instant, accoudés au comptoir,
Page 10
nous en sommes à discuter, comme
tous les ans, des tarifs prohibitifs que
nous allons appliquer aux boissons
lors de la soirée de clôture, quand les
deux trafiquants colombiens font irruption dans le bar. Ils n'en veulent qu'à
Michel, mais nous nous interposons et
les coups ne tardent pas à voltiger.
Dans la bagarre, Le président se
mange par erreur un méchant coup de
bouteille de bière, maladroitement
assené par un Alain debout sur le
comptoir, et qui croyait bien faire. Les
Sud-Américains vont embarquer notre
ami évanoui, quand Robert le patron
surgit de sa cuisine pour inaugurer sa
nouvelle
carabine
d'un
doublé
gagnant. Le nuage de poudre dissipé
et le temps de la surprise passé,
Marcel et Roger, deux habitués du bar
qui bossent dans le bâtiment, embarquent les deux cadavres qui seront
coulés demain matin dans les fondations de béton d'un nouvel immeuble
de bureau dans le quartier de la
Confluence.
« Le grand, avec son chapeau, je l'ai
pris pour Clint Eastwood » se justifiera
plus tard le patron en payant une tournée générale. Nous trinquons à cette
affaire qui se termine bien finalement,
quand Michel se réveille apparemment
guéri.
Après ce nouveau coup sur la tête, sa
mémoire est revenue intacte et
comme pour nous le prouver il attaque
immédiatement : « Et mon fils, il est où
mon fils ? » Il part ensuite dans une
longue tirade nous expliquant qu'il
allait se battre pour faire reconnaître
sa paternité et obtenir un droit de visite. « J'irais à Los Angeles tous les
15 jours, le Zola peut bien me payer
cela. Ce gosse, je vais lui apprendre
l'amour de l'andouillette et de l'Olympique Lyonnais. ». A ce stade-là, pas
besoin de se parler, Laurent et moi.
Un seul regard suffit. Nous savons ce
qu'il nous reste à faire : Oui, un bon
coup de canette de bière sur son
crâne pour renvoyer notre cher président à son amnésie, et nous au festival.
Un triomphe, comme tous les ans.
FIN
Salsa Picante 5
SIN EMBARGO CUBA - LYON
Du 22 mars au 17 avril : Trois semaines pour
rencontrer Cuba autrement. Loin des a priori et
des fantasmes, l’île nous dévoile ses secrets à
travers la vision amoureuse des passionnés
d’arts, de musiques et de cinéma. Associations
Ekelekua, Obatala et A lo cubano ainsi que Espace Arts Dreams.
Pour tout renseignement :
Ekelekua - tél : 04 72 12 08 99
EXPOSITION ESPAÑA !
Du 30 mars au 30 mai 2011
Oeuvres des 19e et 20e siècles. L’Espagne des
19ème et 20ème siècles est présente au musée des
beaux-arts de Bordeaux à travers les oeuvres
d’artistes espagnols qui pour nombre d’entre eux
sont venus en France, temporairement ou s’y
établissant, mais aussi d’artistes français attirés
par la péninsule.
Musée des Beaux Arts de Bordeaux
20 cours d’Albret – 33000 Bordeaux
www.bordeaux.fr/
LE MÉLODRAME DANS LE MONDE
IBÉRIQUE ET LATINO-AMÉRICAIN
Du 31 mars au 2 avril
Le drame de la reconnaissance. Manipulation,
éducation, subversion ? Colloque international
organisé par le laboratoire LCE (Langues et
Cultures Européennes) – Département des
langues romanes.
Université Lumière Lyon 2
Campus Porte des Alpes
5 Avenue P. Mendès-France - Bron
Pour tout renseignement : www.univ-lyon2.fr
DANIEL VIGLIETTI
Vendredi 1er avril à 19 h 30
Concert exceptionnel (avec le concours de la
Maison de l'Amérique Latine Rhône – Alpes)
avec Fac (A. Ciccone, A. Ferrant, A. Frier) en
première partie.
Université Lumière Lyon 2
Amphithéâtre Culturel
Campus Porte des Alpes - Bâtiment C
5 avenue Pierre Mendès-France
69676 Bron - Tél. 04 78 77 24 90
EXPOSITION VAUDOU
Du 5 avril au 25 septembre
La Fondation Cartier pour l’art contemporain
présentera pour la première fois au public un
ensemble exceptionnel d’objets vaudou issus de
la collection Anne et Jacques Kerchache dans
une scénographie conçue par Enzo Mari, l’un des
grands maîtres du design industriel italien.
Fondation Cartier pour l’art contemporain
261, boulevard Raspail – 75014 Paris
www.fondation.cartier.com
NACÍ EN UN CRÁTER (lecture théâtralisée)
Le 6 avril
Salsa Picante 5
Texte de Rocío Duràn-Barba, accompagné d’une
composition musicale de Fredi Rojas. Récital en
l’honneur de Quito, capitale d’Equateur, déclarée
« capitale américaine de la culture 2011 »
Instituto Cervantes
58 montée de Choulans – 69005 Lyon
9ÈMES IMAGES HISPANO-AMÉRICAINES D’ANNECY
Du 6 au 12 avril
La 9ème édition des Images hispano-américaines
se déroule en alternance avec la Biennale du
Cinéma Espagnol d’Annecy. Au programme 16
films latino-américains qui, bien souvent, n’ont
pas encore été montrés en salle à Annecy.
Biennale du Cinéma Espagnol d’Annecy
26 rue Sommeiller – 74000 Annecy
tél. : 04 50 51 30 14 - anneciespagnol.fr
FRIDA KAHLO, ESQUISSE DE MA VIE
Les 12 et 13 avril à 20h30
Une création originale de la Compagnie Art Toupan. Nadia Larbiouene explore différents moments de la vie de Frida Kahlo (1907-1954) à
travers des textes lus, des textes joués et des
projections d’œuvres mis en musique.
La Maison des Passages
44, rue Saint Georges – 69005 Lyon
tél. : 04 78 42 19 04
Compagnie Art Toupan : 06 81 10 50 34
et [email protected]
EXPOSITION LA VIDA EN EL ESPEJO (Mexique)
Du 6 avril au 3 juillet
L’exposition explore la question de la relation à
l’Autre, et comment celle-ci se manifeste dans les
arts plastiques au cours des 5 siècles précédents
(soit de la période préhispanique à nos jours), à
partir de la représentation exclusive des visages.
Musée des Beaux Arts de Rennes
20 quai Emile Zola – 35000 Rennes - www.mbar.org
PAROLES FACE À LA MER
par Mercedes Alfonso (Cuba)
Le vendredi 8 avril à 20h30 ,
Palabres ramassées au bord du chemin bleu…
Paroles tissées entre un boléro et une tasse de
café… Des paroles qui seront suivies d’un concert du trio Cielo Tisu (Dominique Mercier-Balaz,
Evelyn Carlei et Jorge Castagliola) qui nous offre
un festin de bonheur tantôt métisse, tantôt ancré
dans le sillon d’un voyage entre Cuba et leur
imaginaire.
Espace Tonkin
5, avenue Salvador Allende - 69100 Villeurbanne
Pour tout renseignement :
Compagnie Ekelekua tél : 04 72 12 08 99
WEEK-END DO BRASIL
Les 8, 9 et 10 avril…
Danse, soirées et capoeira - Lyon
Les lieux : l’ALCR – 4 bis rue Hénon – 69004
Lyon et au Gymnase de la ficelle – 85 boulevard
des Canuts – 69004 Lyon.
Association Gingando Capoeira
2, rue Dumont – 69004 Lyon
tél : 09 81 04 18 83 et 06 61 82 32 30
www.gingando-capoeira-lyon.com
FESTIVAL DE CINÉMA PÉRUVIEN DE PARIS
Du 27 avril au 3 mai
La sixième édition, basée sur le cinéma andin,
propose une trentaine de films et célèbre le centenaire de la naissance de l’écrivain José María
Arguedas. Toujours actifs, Jovita Maeder et
l’association Pérou Pacha poursuivent ainsi leur
action de promotion du cinéma (et quel cinéma !)
péruvien.
Cinéma l’Action Christine
4 rue Christine – 75006 Paris
renseignements : www.peroupacha.com/
Dansez solidaire au FESTIVAL SOLATINO !
Du 4 au 8 mai
Des stages de danses latinos, des soirées et un
village Solatino (Place Louis Pradel).
Informations sur le site : www.solatino.fr
et au 06 99 04 46 62
PEÑA DE SOL.AR (Solidarité avec l’Argentine)
Le samedi 28 mai à partir de 19h30
Tango de Soie
41, rue René Leynaud – 69001 Lyon
métro Croix Paquet / solar.perso.neuf.fr/solar2.html
EXPOSITION D’ANTÓNIO OLE
Jusqu’au 10 juillet
L’espace consacré à l’art contemporain sera
investi par l’un des plus grands artistes angolais,
António Ole. Ses interrogations, ses intentions,
ses douleurs et ses espoirs habitent pleinement
l’oeuvre d’António Ole. Peinture, sculpture, installation, photographie et cinéma traduisent sa
relation au monde. Depuis plus de quatre décennies, António Ole – l’un des plasticiens angolais
les plus importants et de renommée internationale – appréhende les réalités qui l’entourent, le
violentent, le confortent, le construisent.
Musée Dapper
31 rue Paul Valéry – 75016 Paris
www.dapper.com.fr
MAYAS. DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE
Du 21 juin au 2 octobre
Sous la houlette de Juan Carlos Meléndez, directeur du Musée National d’archéologie et d’ethnologie de la ville de Guatemala et de Richard
Hansen, archéologue. Dans une volonté de valorisation de la sauvegarde du patrimoine national
du Guatemala, l’exposition met en avant les
dernières grandes découvertes archéologiques
sur plusieurs sites récemment étudiés. L’exposition présente aussi les coutumes, rituels et richesses de la culture maya contemporaine.
Musée du quai Branly
37, quai Branly - 75007 Paris
Tél : 01 56 61 70 00 - www.quaibranly.fr/
A Lyon, chaque dimanche à partir de 18
heures, retrouvez l’équipe de la PAGODE DO
NEGRO GATO. Entrée libre et bon moment assuré.
On paie ce que l’on consomme et il y a même de
la feijoada… à 5 € !!! Dj Duda, percussions et
chant : Negro Gato, guitare et chant : Francis
Brasilis, chant, percu, cavaco : Marcao et Zaza à
la batterie ! pour s’éclater sans chichi ! pagode,
MPB, baile funk, forro, jazz, samba, bossa nova.
Metal Café
4 rue Saint Georges – 69005 Lyon
Le coin du
poète
Image
Vaste plage,
sans limite
sauf le cadrage de l’image :
une vague tiède
brise la glace
fige dans l’air
et demeure.
Ont participé à ce numéro : Pascale Amey, Michel Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet, Laura Haro, Laurent
Hugues, Alain Liatard, Irene Sánchez Miret.
MIRÓ SCULPTEUR
Du 16 mars au 31 juillet
Le musée Maillol se propose de rendre hommage
à l’oeuvre sculptée de Joan Miró. Si l’artiste est
universellement reconnu, ses sculptures n’ont
pas fait l’objet d’une exposition à Paris depuis
près de 40 ans.
Musée Maillol – Fondation Dina Vierny
61 rue de Grenelle - 75007 Paris
www.museemaillol.com/
APRÈS LES REFLETS
Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain
EN LOS BARRIOS MEXICANOS
Jusqu'au 9 avril... l'exposition de Jean-Félix
Fayolle est prolongée.
Magnifique reportage réalisé dans différents
quartiers populaires de San Luis Potosí - nord du
Mexique - présente différentes bandes. C’est
ainsi que Los Tropilocos, La Clika ou encore Los
Patos vous feront découvrir leur quartier, leurs
amis et leur famille. Pour en savoir plus sur le
travail de Jean-Félix Fayolle : fotomexcabia.blogspot.com
et www.peff.book.fr
Le samedi 2 avril : rencontre avec Jean-Félix
Fayolle pour une visite commentée de l’exposition.
Bibliothèque du 4ème arr.—Croix Rousse
12 rue de Cuire - 69004 Lyon
Elva Macías (née en 1943)
Tous les poèmes proposés dans Le Coin Du
Poète des Salsa Picante sont extraits du livre Un
siècle de poésie mexicaine – Anthologie. Traduit
de l’espagnol, choix et présentation par Claude
Beausoleil - Editeur : Points, février 2009.
Un site riche en poésie de langue espagnole :
http://www.los-poetas.com/
Page 11
Norteado
(1h35 / vos)
Abel
(1h23 / vos)
Mar 22
San!ago 73, Post Mortem
(1h38 / vos)
Même la pluie
(1h43 / vos)
Habana Eva
(1h40 / vos) IN
Habana Eva
(1h40 / vos) IN
Jeu 24
Ven 25
La sociedad del semaforo
(1h48 / vos) IN
Los viajes del viento
(1h57 / vos)
Los abrazos del rio
(1h13 / vos) IN
Esto es un revolver (22’) +
Retratos en un mar
de men!ras (1h30 / vos) IN
Mar 29
Mer 30
Las marimbas del infierno
(1h12 / vos) IN
Los viajes del viento
(1h57 / vos) IN
Lun 28
Las marimbas del infierno
(1h12 / vos) IN
FIESTA DE CLOTURE
à par!r de 19h / CCVA
Dolores (9’30) +
La femme sans piano
(1h35 / vos) AP
Los gritones (1’20) +
La vida empieza hoy
(1h30 / vos) IN
21h : Los abrazos del rio
(1h13 / vos) IN
+ rencontre
Zona Sur
(1h49 / vost anglais) IN
+ rencontre
Contracorriente
(1h42 / vos) AP
Esto es un revolver (22’) +
Retratos en un mar
de men!ras (1h30 / vos) IN
5x Favela
(1h40 / vos) IN
Embargo
(1h23 / vos) IN
Dim 27
Balada triste de trompeta
(1h47 / vos) AP
La sociedad del semaforo
(1h48 / vos) IN
Contracorriente
(1h42 / vos) AP
L’œil invisible
(1h35 / vos) AP
+ rencontre
Chico y Rita (1h30 / vos)
+ ciné-conte AP
Revolución
(1h45 / vos) IN
Embargo
(1h23 / vos) IN
+ rencontre
Villefranche
Les 400 coups / 20h45
Abel (1h23 / vos)
St E!enne Le France / 20h
Hermano (1h37 / vos) IN
Vénissieux Cinéma
Gérard Philipe / 16h30
Carancho (1h50 / vos)
Bron Les Alizés / 20h45
Chico y Rita (1h30 / vos)
AP
Vénissieux Cinéma
Gérard Philipe / 19h30
Habana Eva (1h40 / vos) IN
+ concert de Tequila Café
Ne nous jugez pas
(1h39 / vos) AP
Interdit– 12 ans
L’homme d’à côté
(1h50 / vos) AP
Ecully Cinéma / 20h45
Buenos Aires 1977
(1h40 / vos)
Séances délocalisées
El Ra! Horror Show
(1h35 / vos) IN
Alma (5’30) +
Les couleurs de la montagne
(1h30 / vos) AP
Ouverture
Revolución (1h45 / vos) IN
20h45
San!ago 73, Post Mortem
(1h38 / vos)
Un nuevo baile (23’38) +
Octubre
(1h20 / vos)
Lluvia
(1h50 / vos)
Sam 26
Le dernier été de la Boyita
(1h30 / vos)
Alma (5’30) +
Alamar
(1h10 / vos)
Mer 23
Atras das nuvens
(1h26 / vos) IN
14h30
« Demain, dès l’aube... »
(spectacle jeune public)
à par!r de 6 ans
Atras das nuvens
(1h26 / vos) IN
Lluvia
(1h50 / vos)
La buena nueva
(1h43 / vos) IN
Lun 21
Dim 20
5x Favela
(1h40 / vos) IN
La Barra
(1h35 / vos)
El verdugo
(1h28 / vos)
+ rencontre
Sam 19
Los gritones (1’20) +
La vida empieza hoy
(1h30 / vos) IN
Carancho
(1h50 / vos)
Taita Boves
(1h42 / vos) IN
Même la pluie
(1h43 / vos)
Un nuevo baile (23’38) +
Octubre
(1h20 / vos)
Alma (5’30) +
Alamar
(1h10 / vos)
Ven 18
Hermano
(1h37 / vos) IN
Carancho
(1h50 / vos)
Norteado
(1h35 / vos)
Jeu 17
La Barra
(1h35 / vos)
La buena nueva
(1h43 / vos) IN
El Ra! Horror Show
(1h35 / vos) IN
18h30
Abel
(1h23 / vos)
Mer 16
12h
16h15
10h
14h
CINEMA LE ZOLA

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