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35-Reflets-1-Couve-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 10:58 Page 1 Reflets FÉVRIER 2010 // numéro 35 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES INDUSTRIES Une confiance à gagner DOSSIER // page 32 Réformes Les maires unis dans l’action VILLE // page 9 Merci Coluche Les Restos à cœur ouvert VILLE REPORTAGE // page 18 Tonnerre de Brest ! BD, quand tu nous tiens ! PRENONS LE TEMPS // page 44 35-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 10:59 Page 1 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GABY CHARROUX DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION DIDIER CERBONI SECRÉTARIAT DE RÉDACTION CATHY ANTON MAQUETTE VIRGINIE PALAZY GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 24 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE RÉDACTION SOAZIC ANDRÉ, OLIVIER BONNET, RÉMI CHAPE, CAROLINE LIPS, MURIEL PEDRO ÉVÉNEMENT 4 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEM 8 DOSSIER DOSSIER LA COURONNE La résidence Les Joncas déménage BARBOUSSADE Une histoire de lien // Un projet pour les jeunes SAINT-JEAN Un rendez-vous attendu CROIX-SAINTE Tapons l’carton // 25 ans de partage NOTRE-DAME DES MARINS Quand les langues se délient L’ÎLE Droits de l’enfant : les écoles se mobilisent // L’île aux idées MAS-DEPOUANE Le travail, c’est la santé RISQUE INDUSTRIEL 32 © S.A. 38 SOUVENIR Mas-de-Pouane 45 ans d’existence GROS PLAN Place Jean Jaurès RENCONTRE Claudia Saint Léger Une vie d’engagement CULTURE Tonnerre de Brest ! BD, quand tu nous tiens PORTFOLIO États d’Halle Vert et blanc à l’honneur PRENONS PRENO LE TEMPS © F.M. AGEND AGENDA PHOTOGRAPHES FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL DIRECTION ARTISTIQUE AGENCE ANATOME IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830 DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires RÉFORMES Les maires unis dans l’action VOUS Franck // Malika PAYS DE MARTIGUES Vœux: Une année d’action malgré les menaces DITES-NOUS Claudette Montoya VOUS Jean-Marie // Mélanie RAFFINERIE Gel des investissements ENVIRONNEMENT Colère contre l’incinérateur RECENSEMENT La population à la loupe TRIBUNES CHANTIERS Bientôt un nouveau pont REPORTAGES MERCI COLUCHE Les Restos à cœur ouvert ÉCONOMIE Entrez dans la carrière ! MARTIGUES LA SPORTIVE L’UNSS tient son rang © F.D. AGENDA Regard de femmes // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 48 En couverture : © Frédéric Munos REFLETS I FÉVRIER 2010 3 35-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 17/02/10 10:59 Page 2 Il s'appelle le César 2, c'est le nouveau ferry-boat que les Marseillais et les autres emprunteront désormais pour traverser le Vieux Port. Oh peuchère, il vient de Martigues, du chantier naval Gatto ! TOUT NOUVEAU À L’EAU! 4 REFLETS I FÉVRIER 2010 35-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 10:59 Page 3 LA CHRONIQUE DE GABY CHARROUX CHRONIQUE L’UNION FAIT LA FORCE « Le mois de janvier m’a permis d’adresser mes vœux personnels, mais aussi ceux de la Municipalité, à beaucoup d’entre vous lors des nombreux rendez-vous qui nous ont réunis en ce début d’année. Or, nous le savons tous, il ne suffit pas d’y croire pour que les vœux que nous exprimons se réalisent. C’est la raison pour laquelle j’ai pris l’initiative, avec le président de Ouest-Provence, de réunir les neuf conseils municipaux qui constituent les deux intercommunalités voisines que sont la Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues et Ouest-Provence, afin de présenter un front uni face aux menaces que représentent la suppression de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriales. Au cours de cette rencontre réunissant près de deux cents élus, toutes tendances confondues, nous avons adopté une déclaration commune afin de réaffirmer notre refus quant à la perte d’autonomie de décision et de gestion qu’engendreraient ces réformes, et réclamer la reconnaissance du droit, pour les collectivités, de déterminer librement les coopérations qu’elles souhaitent développer entre elles, sur la base d’un volontariat conjoint au service de l’intérêt général des populations concernées. Cet acte est une étape importante dans les relations qui se tissent quotidiennement entre nos communes, au sein de ce territoire. En effet, trouver des points de convergence, définir des positions communes tout en préservant les identités qui sont propres à chaque entité, réfléchir ensemble à de nouvelles perspectives : voilà ce que, progressivement, nous mettons en œuvre. Sur ces questions, nous voulons contribuer à l’information et à l’expression directe des citoyens. En ce qui concerne Martigues, je m’y emploie personnellement depuis plusieurs mois maintenant. Néanmoins, nous devons poursuivre nos efforts pour rassembler plus largement encore. Car, nous le savons, la mobilisation de nos neuf villes ne suffira » pas à influer sur les projets et les lois que le Gouvernement souhaite imposer à tout le pays. Il est désormais indispensable que les associations d’élus et les instances politiques de notre pays s’emparent de ce débat afin de conduire le Gouvernement à organiser, à l’échelle nationale, un référendum populaire sur ces questions. © François Déléna REFLETS I FÉVRIER 2010 5 35-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 17/02/10 10:59 Page 4 Piétonisation ? Modification du plan de déplacement urbain ? Le projet d’aménagement du Cours du 4 septembre vise à redynamiser le centre historique de la ville LE RENOUVEAU DE JONQUIÈRES © Frédéric Munos Bouger le centre-ville BON À SAVOIR À partir de mars 2010, à l’emplacement de l’ancien Gatorium, un lieu d’information sera ouvert à la population et aux commerçants. Exposition sur le programme et ses objectifs, plan de déplacement, historique du Cours, présentation du projet lauréat, études, calendrier du chantier… Un lieu d’échange, de communication avec les habitants et les usagers du centre-ville. 6 REFLETS I FÉVRIER 2010 I maginons un instant ce que pourrait être le plaisir de prendre un verre à la terrasse d’un bar du Cours sans l’incessant ballet des véhicules, sans les klaxons des automobilistes bloqués derrière un bus lui-même retardé par les pratiques « d’arrêt minute » sur la voie. Redonner à cette zone sa vocation première de cours provençal, c’est l’objet du projet urbain entrepris par la Ville de Martigues. Un projet dont le programme devait recevoir l’approbation du Conseil municipal, le 29 janvier dernier, appelé à désigner ses représentants au sein du jury du concours urbain. Ce dernier sera chargé d’examiner les propositions des candidats à la conception du projet, et devrait choisir l’équipe lauréate en septembre 2010. Sans attendre cette date, et le début des travaux programmés pour le début de l’année 2012, les services de l’urbanisme et les services techniques sont mobilisés. Car le maire, Gaby Charroux, insiste : « Je veux que l’aménagement du centre de Jonquières soit fini dans les deux ans. Nous allons communiquer, concerter et associer la population. Notre ambition est de le rendre esthétique, fonctionnel et agréable à vivre ». En quoi pourrait consister cet aménagement, dont le budget est estimé à plusieurs millions d’euros ? Quelles en seraient les étapes ? Sophie Bertran de Balanda, architecte et paysagiste de la ville, explique : « La première étape concernera la réalisation, courant 2010, d’une liaison piétonne entre le parking Lucien Dégut et le centre ancien ». Un nouveau plan de circulation Avant même de parler d’une piétonisation qui pourrait concerner le Boulevard Richaud, le Cours du 4 septembre, l’Esplanade des Belges et la Place des Martyrs, il s’agira d’organiser un nouveau plan de circulation. Car seuls les piétons, les vélos, les bus, les véhicules de livraison et de service public seraient habilités à fréquenter l’hyper-centre. Un plan de déplacement a été réalisé par un bureau d’études pour les services techniques de la Ville. Le plan définitif qui concerne l’ensemble de Jonquières sera choisi par les élus en relation 35-Reflets-2-event-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 10:59 Page 5 ÉVÉNEMENT avec l’équipe lauréate. La dernière étape concernerait l’aménagement du Cours. Les 30 places de stationnement que l’on y compte actuellement seraient supprimées. C’est peu, au vu des 1 522 places offertes et très majoritairement gratuites par les parkings à proximité immédiate (Leclerc, Mistral, Combes, Degut, Pasteur, Ziem). « Le but est de ne pas faire venir dans le centre des véhicules qui n’ont rien à y faire. Mais au contraire, d’améliorer les liaisons entre les différents parkings et l’hyper-centre », précise Sophie Bertran de Balanda. L’objectif du projet, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable, est d’adapter ce site majeur aux nouvelles pratiques de la ville en matière de déplacement, d’animations sociales, culturelles et d’activités commerciales. « Un projet important de développement économique et de redynamisation du centre, estime Gaby Charroux, auquel s’ajoute une volonté de reconquête sur l’Île et Ferrières avec la mise en place de dispositions sur la propreté, la sécurité et la reconquête de l’habitat ». // CAROLINE LIPS © Archives municipales MAIS AUSSI MAIS AUSSI « La petite histoire du Cours Le « cours » trouve son origine dans les promenades urbaines des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est ainsi baptisé depuis le 6 mars 1881 en hommage à la proclamation de la IIIe République. Issu de la tradition des allées de parc à la Française, il est généralement planté de deux files d’arbres et composé d’une chaussée centrale et de voies latérales. À Martigues, l’idée du Cours naît à la fin du XVIIIe siècle, par un rapport du 3 avril 1795 demandé par la municipalité estimant « qu’il serait utile à l’embellissement de la ville et avantageux vu le nombre de ses habitants à Jonquières, de faire abattre et combler les remparts dégradés et d’en vendre l’emplacement pour donner une avenue et une perspective plus commode et plus agréable dans cette partie qui forme l’entrée la plus fréquentée de la ville ». L’abattement des murs de l’enceinte et des bastions encore en place s’effectua dès la fin du XVIIIe siècle, mais l’établissement d’un boulevard à cet endroit n’intervint que vers 1810. Le 25 avril 1811 marque le début des travaux d’aménagement et le 5 mai 1812 le Cours, qui s’étendait du canal de Caronte à l’étang de Berre, est inauguré sous le nom boulevard Thibaudau. En 1813 il sera planté et renommé « Cours de Jonquières ». Le Cours du 4 septembre tel qu’on le connaît aujourd’hui correspond à une partie du Cours originel et de ses deux alignements d’arbres, un seul a été préservé jusqu’à maintenant. » © Frédéric Munos Le projet prévoit une Charte d’Occupation du Domaine Public. © Archives municipales REFLETS I FÉVRIER 2010 7 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 2 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Réformes Les maires unis dans l’action page 9 Portraits Franck et Malika page 10 Pays de Martigues Vœux : une année d’action malgré les menaces page 10 Dites-nous Claudette Montoya page 11 Portraits JeanMarie et Mélanie page 12 Raffinerie Gel des investissements page 12 Environnement Colère contre l’incinérateur page 13 Recensement La population à la loupe page 14 Tribunes page 15 Chantiers Bientôt un nouveau pont page 16 Reportages Merci Coluche Les Restos à cœur ouvert page 18 Économie Entrez dans la carrière ! page 20 Martigues la sportive L’UNSS tient son rang page 22 Rentrée solennelle pour les Prud’hommes Plus de 1 000 dossiers traités en 2009 dans un délai de neuf mois en moyenne, voilà le bilan affiché par le conseil des Prud'hommes de Martigues au moment de son audience de rentrée (voir Dites-nous...) © François Déléna a 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 3 LA VILLE Réformes LES MAIRES UNIS DANS L’ACTION Le Pays de Martigues et Ouest-Provence ont signé un texte contre la perte de leur autonomie de gestion financière, un englobement potentiel dans la métropole marseillaise et une régression démocratique Lundi 18 janvier au théâtre de Fos, neuf maires, deux présidents de communautés d’agglomération, au total 180 élus ont signé un texte commun battant en brèche deux réformes voulues par le gouvernement. Un fait rare. Pour que ces élus se mobilisent ainsi, c’est qu’ils jugent ces deux réformes comme susceptibles de nuire aux populations. Concernant la suppression de la Taxe Professionnelle, les élus demandent « la garantie de l’autonomie de gestion financière des collectivités territoriales et de leurs ressources, ainsi que l’assurance de la perception d’une contribution financière réactualisée et tenant compte des nouvelles implantations sur leur territoire ». En clair, l’État doit s’engager sur l’avenir pour compenser la perte de la TP et revaloriser chaque fois qu’une nouvelle entreprise s’installe sur une commune. La réforme des collectivités territoriales, encore en projet, soulève aujourd’hui un débat national. Localement, le mouvement est lancé : « Nous avons signé « ©Frédéric Munos à l’unanimité un texte qui exprime notre opposition à ces réformes, explique Gaby Charroux, maire de Martigues et président de la Capm. C’est un grand pas de fait. Nous nous élevons contre l’abandon de la décentralisation et la concentration autour des grandes métropoles.» Les élus de la Capm et de Ouest-Provence se sont prononcés pour « refuser toute perte d’autonomie de décision et de gestion, et toute menace de suppression de l’action publique de proximité. » Ils demandent « la reconnaissance du droit pour nos collectivités de déterminer librement les coopérations qu’elles SUR LE VIF Gaby Charroux, maire de Martigues et président de la Capm : « Il y a unanimité contre la perte d’autonomie de gestion, d’autonomie financière, contre le risque de disparition de la démocratie de proximité. Les coopérations doivent être librement consenties. » Bernard Granié, président de Ouest-Provence: « Les élus ne refusent pas les coopérations intercommunales, mais ils veulent le faire sur la base du volontariat. » François Bernardini, maire d’Istres: « Nous n’avons pas de schéma précis de ce qui va se passer, mais nous sommes d’accord sur les points essentiels. » Jean-Marc Charrier, maire de Port-Saint-Louis: « Les deux réformes vont dans le même sens : éloigner les centres décisionnels des citoyens. Ce n’est pas une affaire de spécialistes, mais de l’ensemble des citoyens. » Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc: « Nous souhaitons plus d’intervention des citoyens, face à cela, on nous propose une recentralisation qui va à l’inverse de la démocratie. » René Raimondi, maire de Fos: « Le congrès des maires a été très clair : nous réclamons le volontariat. Nous ne deviendrons pas des colonies de la ville de Marseille. » » souhaitent développer entre elles, ainsi qu’avec les autres intercommunalités, sur la base d’un volontariat conjoint au service de l’intérêt général des populations concernées. » Perte d’autonomie financière, crainte de voir les centres de décision éloignés des citoyens et de leurs élus, voilà ce qui a entraîné l’accord sur ce texte « socle » qui doit ouvrir le débat avec les sénateurs, les députés, les élus des différentes collectivités. « Nous allons passer à la vitesse supérieure » affirme Bernard Granié, président d’OuestProvence. Des relais sont à venir avec les différentes organisations nationales, celles des maires, mais aussi les syndicats et les partis politiques. L’idée d’un référendum national, qui ne fait pas encore l’unanimité, est défendue par plusieurs élus dont Gaby Charroux. // MICHEL MAISONNEUVE REFLETS I FÉVRIER 2010 9 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 4 VIVRE ENSEMBLE Franck Dell’ova Un tour du monde culturel Lorsque Franck Dell’ova quitte Londres, où il a passé six ans, pour revenir s’installer dans la maison familiale de Saint-Pierre, il poursuit la carrière entamée outre-Manche dans les transports internationaux maritimes, avec à la clef un contrat pour la CMA-CGM à Marseille. Pourtant, à l’issue de ce dernier, Franck, 31 ans, largue les amarres : « Je pensais sérieusement à faire le tour du monde depuis sept ou huit ans, explique-t-il. J’avais économisé pour ça. » Une © Frédéric Munos rencontre au mois d’août, par le truchement d’une amie commune, a favorisé le passage à l’acte : Hélène rêvait elle aussi d’un tour du monde, alors pourquoi ne pas le faire ensemble ? « Au départ, nous étions amis. Aujourd’hui, nous sommes plus qu’amis ! » Une telle équipée n’est-elle pas dangereuse pour un couple si jeune ? « C’est une épreuve dans l’épreuve, répond Franck. Ce sera le test. Si, dans un an, on est toujours ensemble, c’est qu’on ne s’entend pas trop mal! » Le voyage, débuté en janvier, comprend des séjours en Asie du sud-est, Inde et Népal, Indonésie, Océanie et Amérique latine, en passant par Tahiti et l’Île de Pâques. Avec une ambition culturelle : « Un an juste à prendre en photo des paysages et des monuments, ça risquait de ne pas être très intéressant… » Alors Franck et Hélène vont interviewer, enregistrer et photographier les artistes de rue qu’ils croiseront tout autour du monde, avec l’objectif d’en tirer une exposition des sons, textes et photos glanés : « Quels sont leurs espoirs, leurs craintes, leurs joies et leurs peines ? Nous allons essayer de retranscrire leur façon de voir le monde, explique le jeune homme, avant d’ajouter: Rencontrer l’autre, c’est se rencontrer soi-même… » // O.B. Malika Dhahboui Membre du comité de sélection pour Regard de femmes La participation au comité de sélection des films pour le festival Regard de femmes (voir notre agenda) a été une vraie révélation pour Malika. « Je me suis découvert une passion de cinéphile et j’ai été impressionnée par l’engagement des femmes dont plusieurs films témoignent, car le festival porte cette année sur ce thème. » Habitant depuis 7 ans à Notre-Dame des Marins, Malika s’est progressivement engagée elle aussi, même si le mot lui paraît fort, dans la vie associative et culturelle locale. D’abord inscrite à l’atelier couture de la © Frédéric Munos Maison de quartier, elle est devenue lectrice pour les petits de la halte-garderie, et fait partie des bénévoles préparant le carnaval, dans la fabrication des costumes en particulier. C’est ainsi qu’elle en est venue à participer, pour la première fois, au comité de sélection des films. « On visionne beaucoup de films, c’est très intéressant, d’autant plus que cela permet de rencontrer des gens de plusieurs quartiers, de débattre, de confronter nos opinions, ce qu’on n’a finalement pas souvent l’occasion de faire. Cela me remet un peu les idées en place, m’interroge sur mon engagement à moi, modifie certains points de vue… Je crois que tout ça contribue à m’épanouir. » C’est toute la richesse du lien social, et ce n’est pas Malika qui dira le contraire. // M.M. 10 REFLETS I FÉVRIER 2010 Pays de Martigues VŒUX: UNE ANNÉE D’ACTION MALGRÉ Personnalités, personnel communal et de l'Agglomération ont répondu sous La Halle à l'appel de la cérémonie des vœux de bonne année ©Frédéric Munos Affluence record pour la cérémonie des vœux du maire aux personnalités. Il y a d'abord Gaby Charroux, le nouveau maire (déjà président de la Capm), ému et solennel dans cet exercice de style oratoire du discours de rentrée. Il y a ensuite les Féeries végétales, un décor bâti sur le thème du développement durable, une notion qui va désormais guider toute l'action politique de l'équipe municipale (dossier Reflets du mois de janvier). Car de politique, il est bien question dans cette affirmation des priorités annuelles : programme de logement offensif, poursuite des aménagements urbains, défense des principes de solidarité et des services publics. Une volonté qui, selon Gaby Charroux, trouve une déclinaison économique : entre les investissements de la Ville, de ses sociétés d'économie mixte et ceux de l'Agglomération, ce sont près de 44 millions d'euros qui seront dépensés en 2010. « Investir et réaliser des équipements nécessaires aux habitants est une traduction de notre principe de solidarité, déclare le maire à la tribune, c'est aider à l'attractivité de notre territoire et par conséquence, soutenir nos entreprises et permettre la création d'emplois ». Impossible en quelques lignes de résumer tout le champ d'intervention municipal, réalisation de la ZAC de la route Blanche côté logement et infrastructures, mise en route du pôle judiciaire côté services publics et travaux de la piscine côté équipements, voilà quelques priorités réaffirmées. Dans son discours aux personnalités, Gaby Charroux a également annoncé sa préoccupation de la propreté urbaine, conteneurs enterrés, équipe spéciale de ramassage des déchets, véhicules électriques dans le centre ville. Autre nouveauté, la mise en place en nombre limité de caméras de vidéosurveillance dans certains parkings : « Cette technique peut être utilisée, mais, précise le maire, sans fascination, elle ne doit pas être considérée comme un remplaçant à la présence humaine », rappelant les services de l’État à leurs devoirs. D'ailleurs, une antenne de la police municipale sera prochainement installée dans le quartier de Ferrières. Une solidarité active L'année 2010 verra également pour l'équipe municipale la continuation de ses politiques de solidarité et 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 5 LA VILLE vite dit Dites-nous... LES MENACES CLAUDETTE MONTOYA présent, début janvier du maire et son équipe d'action sociale. « Les tarifs de l’ensemble des activités destinées aux enfants, aux familles, aux personnes âgées, aux personnes démunies seront maintenus, affirme Gaby Charroux. De la même manière, nous continuerons notre politique volontariste pour permettre l’accès de tous à la Formation, à l’Emploi, à la Culture et aux Sports ». Une politique sociale forte que le maire et son équipe entendent maintenir en dépit des menaces qui pèsent sur les finances de la Ville et sur son autonomie de gestion avec la perspective du Grand Marseille que les élus dénoncent unanimement. Sur la fin de son discours, Gaby Charroux s'est voulu plus personnel en souhaitant souligner son engagement de nouveau maire, tout en se référant notamment aux valeurs du Conseil National de la Résistance : « Les combats pour le progrès, que nous menons depuis des années, sont le ferment de l’espérance que nous devons semer face aux difficultés qui sont annoncées. Les artisans du Conseil National de la Résistance dans leur diversité portaient le joli nom de « partisans ». Ce nom de partisan, je le fais mien. Je suis un partisan de Martigues. Je suis un partisan des villes du Pays de Martigues. Je suis partisan d’un Martigues autonome dans sa gestion et dans ses décisions. Je suis partisan d’un Martigues et d’un Pays de Martigues qui s’honore de porter haut et fort les valeurs de justice sociale, de défense des services publics, de démocratie de proximité, de solidarité et de laïcité. Martigues, une ville pour la Vie. C’est l’ambition de la signature que je veux porter pour notre ville et que je partage pour la première fois aujourd’hui avec vous. » // DIDIER GESUALDI ©F.M. Nouveaux horaires Le centre de vaccination contre la grippe A modifie ses jours et heures d'ouverture. Il est désormais fermé les lundi, jeudi et dimanche. Le centre reste accessible au public de 14 h à 20 h les mardi et vendredi. Ouverture également de 8 h à 20 h les mercredi et samedi. © S.A. Oui je le veux ! 149, voilà le nombre de mariages célébrés en 2009 sur la commune, il est en net retrait par rapport aux autres années. Un effet de la crise ou du Pacs qui a fêté l'an dernier ses 10 ans ? Aux couples de voir... © F.M. Panne de chauffage Les collégiens de Henri Wallon ont dû sécher les cours pour cause de froid le lundi 18 janvier dernier. En cause la température dans les classes après une panne du système de chauffage détectée le week-end et impossible à réparer dans les temps. Les élèves ont passé la journée chez eux au chaud. Vice-présidente du Tribunal des Prud’hommes de Martigues Propos recueillis par Caroline Lips Quel bilan peut-on tirer de l’activité du Tribunal et des conseillers prud’homaux en 2009? Nous avons jugé 1 054 affaires sur les 1 312 qui ont été portées devant les conseillers. Ce qui fixe à 5 % la hausse de l’activité du Tribunal entre 2008 et 2009. La réforme de la carte judiciaire, lancée en 2007 par la ministre de la justice, Rachida Dati, n’a pas véritablement affecté le Conseil des Prud’hommes de Saint-Roch qui a simplement bénéficié de dix conseillers supplémentaires, leur nombre passant de 68 à 78. Les délais de traitement des contentieux s’établissent en moyenne à 9,2 mois, toutes sections confondues. Un résultat à mettre en parallèle avec la moyenne nationale de 14,5 mois. Quant au taux de départage, qui correspond à l’intervention d’un magistrat professionnel lorsque les conseillers salariés et employeurs ne trouvent pas de terrain d’entente, il s’élève à 23 % en 2009 contre 18 % en 2008. Avez-vous perçu au travers de votre pratique les effets de la crise économique? Jusqu’à maintenant l’impact de la crise économique ne s’est pas fait ressentir dans les Tribunaux prud’homaux. Nous ne pourrons en juger qu’au cours de l’année 2010 mais nous commençons à voir arriver des contentieux liés © F.D. aux restructurations que les entreprises ont connues ou connaissent de plus en plus. Alors qu’auparavant, les affaires portées aux Prud’hommes concernaient des litiges liés au non-respect des conventions collectives, à des licenciements pour faute lourde ou grave… Les sociétés contraintes de mettre la clé sous la porte laissent parfois leurs employés sur le carreau, sans même leur verser leur salaire. Cette triste tendance se traduit par un recours de plus en plus fréquent aux procédures d’urgence comme les audiences de référé. Quelles sont vos craintes pour l’avenir des Tribunaux prud’homaux? J’ai peur que cette institution judiciaire ne soit amenée à disparaître à terme faisant place à une justice à deux vitesses : celle des personnes les plus riches et celle des personnes les plus défavorisées. Les décrets d’application du projet de loi du gouvernement ne garantissent pas l’accès au droit des plus démunis. Le principe de la conciliation entre employeurs et salariés y est mis à mal au profit d’une négociation hors du tribunal. Cela obligerait les parties à être représentées par un avocat pour chaque procédure devant le Conseil des Prud’hommes. Pour l’instant ce projet de loi est suspendu, les décrets d’application sont dans les tiroirs, mais ils pourraient en ressortir rapidement. Il faut rester vigilant. REFLETS I FÉVRIER 2010 11 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 6 VIVRE ENSEMBLE Jean-Marie Dupuy La caserne à livre ouvert Évoquant son ouvrage tout juste édité, 1903… Les 105 ans du centre, Jean-Marie Dupuy revient sur l’histoire du centre de secours de Martigues, l’évolution des matériels, des locaux et de la profession… avec de petites étincelles dans les yeux. À 54 ans, le caporal-chef, pompier volontaire depuis 1988, a su conserver l’admiration et le respect qu’ont les enfants pour les soldats du feu. Une histoire de famille. Car chez les Dupuy, on a le sens du dévouement et de « l’utilité collective, comme le souligne le pompier. Être volon©François Déléna taire, c’est être au service des personnes et des biens ». Il aura fallu près de sept ans à ce père de famille, responsable protection et incendies industriels dans une raffinerie de Fos-sur-Mer, pour venir à bout des 120 pages de son livre, le soir après le boulot et pendant ses jours de congés. Un travail de fourmi pour exhumer des archives et de la mémoire des anciens des anecdotes, des photos, des documents et des articles de presse, trouver des financements, dans un seul objectif : « créer un support qui serve de mémoire pour les générations à venir. À l’heure où l’on envisage de supprimer l’enseignement de l’histoire aux classes de Terminales scientifiques, il est important de rappeler que l’on doit toujours s’appuyer sur l’expérience de nos aînés », insiste Jean-Marie. C’est la journée portes ouvertes célébrant le centenaire de la caserne, en 2003, qui lui avait donné l’envie de coucher sur le papier le quotidien vécu par plusieurs générations de combattants du feu. 1903… // C.L. « Les 105 ans du centre », aux éditions Mosaïques, est disponible à l’Office de tourisme et à l’Amicale des pompiers de Martigues (25 euros). Mélanie Mordogan Elle est bio C’est dans la campagne martégale, entre Saint-Pierre et Saint-Julien, que Mélanie Mordogan a créé son entreprise Elle & bio. Elle propose, dans un cadre reposant, des massages énergétiques tel que le kobido (une technique de massage japonais), mais aussi des soins du corps et de la cosmétique bio : « J’ai monté Elle & bio, ça a été une prise © Frédéric Munos de conscience pour moi. Je voulais diffuser l’idée que l’on peut se faire du bien en utilisant des produits simples et naturels, sans toxicité. » Savon d’Alep, huile d’argan, eaux florales, maquillage minéral. Mélanie prône une autre façon de prendre soin de soi et écouter son corps, tout en respectant l’environnement. Mélanie pense « bio » mais aussi « local » et sélectionne ses produits en fonction de leur proximité, à Aix-en-Provence ou bien encore Saint-Rémy : « Quel air vont respirer nos enfants demain, quelle terre va produire les légumes qu’ils vont manger ? Nous sommes toutes face à ces questions. Moi, je pense que prendre soin de soi participe à être mieux avec les autres. J’essaie de donner du mieux autour de nous. Je propose des bulles de sérénité. Il n’y a rien de plus beau que d’apporter cela aux gens. » // S.A. www.ellebio.com – Tél : 06 62 58 08 76 12 REFLETS I FÉVRIER 2010 Raffinerie GEL DES GROS INVESTISSEMENTS Inéos n’injectera pas 250 millions d’euros sur le site cette année. Le raffinage en France n’est pas à la fête © François Déléna Les 250 millions d’euros qui devaient être injectés dans la modernisation du site d’Inéos sont remis en question pour les deux à trois années à venir. « Ce projet comportait deux parties équivalentes financièrement, explique Frédéric Python, directeur des services supports d’Inéos. L’une concerne l’amélioration de la sécurité et de l’environnement, l’autre consiste en un dégoulottage (augmentation de la capacité de production) de l’unité d’amines, qui serait passée de 50 000 tonnes/an à 170 000 tonnes/an. » Après avoir été stoppé déjà une fois en 2008, à cause de la crise, le projet est à nouveau remis aux calendes suites à des problèmes de capacité financière d’Inéos. « Le raffinage français perd beaucoup d’argent, aujourd’hui les investissements de croissance sont réduits à leur plus simple expression. » précise Frédéric Python. Inéos traverse une période difficile, ce que souligne aussi Marc Sarde, secrétaire du syndicat CGT de la raffinerie : « Nous exerçons notre droit d’alerte sur la situation actuelle. Il y a des investissements majeurs à réaliser si on veut passer le cap 2012, avec les nouvelles normes environnementales. Si le raffinage ne connaît pas de croissance d’ici quelque temps, la capacité de résistance d’Inéos dans la durée deviendra limitée. L’une des solutions qu’envisage le groupe est de faire appel à un partenaire. Un autre financeur qui pourrait injecter l’argent frais dont le site a besoin pour faire face à l’avenir. » La pérennisation du site serait donc liée à une reprise économique ou à un partenariat avec un autre groupe. Un nouveau financeur ? Pour Inéos, les 250 millions d’euros auraient permis d’amener le site de Lavéra au même niveau que deux autres installations qu’elle possède à Cologne et à Anvers, qui, d’avis de Frédéric Python, sont « plus compétitives ». Points positifs malgré les inquiétudes : certains investissements sont quand même réalisés, pour la sécurité et pour la réduction des émissions de soufre. « Nous ne sommes pas sur un arrêt total du projet, affirme Frédéric Python, mais un gel momentané. L’idée est de le réaliser dans les 2 ou 3 ans qui viennent. » Les salariés s’interrogent : « Qu’en sera-t-il dans six mois ? remarque Sébastien Varagnol, secrétaire CGT du CHSCT de la raffinerie. Faudrat-il arrêter des ateliers ? » L’année qui vient apportera sans doute des réponses, mais il est clair que depuis l’abandon du raffinage français par certains grands groupes, comme BP, ce genre de question est récurrent pour les sites importants comme le nôtre. // MICHEL MAISONNEUVE 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:00 Page 7 LA VILLE Environnement COLÈRE CONTRE L’INCINÉRATEUR Les premiers essais ont commencé dans l’indignation générale ; élus, associations et population se mobilisent Des centaines de manifestants se sont rassemblés au rond-point des Bannes à Fos-sur-Mer à l’appel d’associations et d’élus de OuestProvence pour protester contre les premiers essais de l’incinérateur. « Il y a matière à s’inquiéter, ils sont réalisés la nuit et s’arrêtent le matin, ils se cachent pour démarrer », précise Daniel Moutet, président de l’association Défense et Protection du Littoral du Golf de Fos. Ses opposants n’en démordent pas, après avoir crié haut et fort leur « Non » à l’implantation, ils demandent désormais la fermeture définitive du site. « On va continuer à lutter jusqu’à sa mise en arrêt et son remplacement par d’autres solutions plus adaptées à notre territoire, la population ne va pas rester les bras croisés », lance Jacques Carle, président du Collectif Santé Environnement de Port-Saint-Louisdu-Rhône. Le seul espoir de voir leur vœu se réaliser dépend désormais de la justice, qui validera ou non l’arrêté d’exploitation de l’usine en mars. Pour René Raimondi, maire de Fos-sur-Mer, l’issue du jugement ne fait aucun doute. « Je suis persuadé que nous gagnerons en appel », déclaret-il, on aura alors foutu en l’air 400 millions d’euros que les contribuables seront quand même obligés de payer ». Un déni de démocratie Par « on », il entend bien sûr la Communauté Urbaine de Marseille, à l’origine du projet sous l’ère Gaudin, et de sa mise en place sous la présidence d’Eugène Caselli. Une plaque « commémorative » comportant la mention « ci-gît la parole donnée » a d’ailleurs été déposée à son intention lors de la manifestation. Les élus de Ouest-Provence lui reprochent de ne pas avoir annulé l’implantation de l’incinérateur lorsqu’il a pris la tête de MPM, au motif que les travaux étaient trop avancés pour pouvoir reculer. « J’ai visité l’usine ce matin et j’ai pu constater qu’elle était très loin d’être terminée, s’insurge René Raimondi, ses dispositifs de tri et de © François Déléna méthanisation ne fonctionnent pas, c’est un barbecue qui bouge, rien de plus ». Et si devoir faire avec une nouvelle source de pollution sur leur territoire est déjà loin d’être du goût des élus, se l’être vu imposée par Marseille intensifie leur colère. « C’est un problème de démocratie, reprend le maire. C’est la première fois qu’une collectivité territoriale construit chez son voisin ce qu’elle n’a pas le courage politique de faire chez elle. Deux incinérateurs étaient d’abord prévus à Marseille, puis abandonnés parce que les populations ont dit non. Et bien ici, la population et les élus disent non ! » Des propos relayés par Gaby Charroux, président de la Capm, venu en voisin pour exprimer son soutien : « Je dénie à quiconque le droit de parler à la place des élus qui l’ont été par la population, argue-t-il. C’est ce qui se passe aujourd’hui avec l’incinérateur et c’est ce qui se passera demain avec la réforme des collectivités territoriales ». // RÉMI CHAPE REFLETS I FÉVRIER 2010 13 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 8 VIVRE ENSEMBLE Recensement LA POPULATION À LA LOUPE vite dit L’enquête annuelle du recensement a commencé dans des zones ciblées de la ville Permis malin © Frédéric Munos Huit agents de recensement, pour le compte de la DGSFI (direction générale du service financier et informatique) de la Ville sillonnent, depuis le 21 janvier dernier, les rues martégales. Certains d’entre vous ont peut-être déjà répondu aux questions de ces agents recenseurs sur votre naissance, votre niveau d’études, votre logement ou bien encore son année de construction. Les réponses obtenues serviront à établir des 14 REFLETS I FÉVRIER 2010 statistiques sur le nombre d’habitants et sur leurs caractéristiques, à savoir, les professions exercées, les modes de transports utilisés… Jusqu’au 27 février, près de 1 800 logements éparpillés sur l’ensemble du territoire, Martigues et ses écarts, vont être sondés selon la nouvelle méthode : « Nous recensons chaque année 8 % des logements et ce, sur un cycle de cinq ans, précise Véronique Pastinelli, coordinatrice. L’intérêt de cette nouvelle technique est que les données sont réactualisées chaque année et puis, c’est beaucoup moins lourd à organiser qu’un recensement exhaustif tous les neuf ans. » Connaître le terrain, avoir une bonne organisation et le sens du contact telles sont les qualités requises pour mener à bien cette mission : « De la patience, de la persévérance, de la diplomatie aussi, ajoute Rozelyne Jouen, agent recenseur. En général, l’accueil est bon. Pour moi, c’est aussi le moyen de rencontrer des gens. L’année dernière, j’ai fait connaissance avec une personne âgée seule et en difficulté, je l’ai mise en relation avec la Ville. » Comptez un peu plus de cinq minutes pour remplir les deux questionnaires. Ces derniers seront envoyés à l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) de Marseille qui analysera les chiffres en respectant une confidentialité totale. Aux derniers chiffres nous étions 47 056. // SOAZIC ANDRÉ Avenue Pasteur Combes, M. Saker vous offre le moyen de prendre des heures de conduite après les 20 heures réglementaires, en étant avec un conducteur qui vous mette en confiance. Permis malin, c’est la possibilité de louer une voiture pour conduire avec une personne de son choix, c’est aussi un moyen de s’entraîner pour s’améliorer. Lancé tout d’abord à Paris il y a deux ans, M. Saker est le premier a exporter ce concept dans le sud. Renseignements au 06 88 52 98 19 Vœux de la CGT « C’est certainement ma dernière intervention de souhait de vœux pour une nouvelle année comme secrétaire général de l’Union locale CGT, a dit Georges Capozzi lors des vœux du 19 janvier. Mais aujourd’hui, notre feuille de route c’est d’accélérer le mouvement. » Un départ annoncé, donc, pour un monsieur que le monde syndical local salue unanimement. 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 Tribunes 17/02/10 11:01 Page 9 Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe communistes et partenaires Depuis le 1er janvier 2010 une nouvelle vague d’injustices balaie le pays : l’envolée du forfait hospitalier, des tarifs de la S.N.C.F, des assurances, des cotisations mutuelles ou encore des loyers avec en contrepartie la dégradation du pouvoir d’achat et une revalorisation insignifiante des prestations sociales. Ajoutons la suppression de la taxe professionnelle et l’arrivée de la taxe carbone qui bien que recalée par le Conseil d’État sera sûrement remise sur le tapis, les deux alourdiront sans aucun doute la pression fiscale sur les couches moyennes et modestes. De l’autre côté, la Bourse qui s’envole, les entreprises du CAC40 qui renouent avec des superprofits et les choix gouvernementaux qui privilégient les revendications patronales. Cette fin 2009 a confirmé que la crise financière n’a rien appris au gouvernement et au Medef et qu’ils en jouent comme d’un prétexte pour « dégraisser » les effectifs, maintenir des salaires bas, sabrer les budgets sociaux de l’État et mettre à mal l’efficacité et l’avenir des services publics. S’ils permettent aux grandes entreprises de retrouver leurs profits d’avant la crise, ces choix sont porteurs de graves menaces, aux mêmes effets les mêmes conséquences. C’est pourquoi le groupe communistes et partenaires appelle à une autre voie politique, celle du progrès social et de la solidarité. Groupe communiste et partenaires Groupe des élus socialistes L’environnement tient une place importante chez nos concitoyens. Cette prise de conscience tardive est aujourd’hui réelle et nous ne pouvons que nous en réjouir. L’évolution du monde nous a conduits à exprimer des inquiétudes et les élus doivent exercer une forte vigilance. La sauvegarde de notre environnement est l’affaire de tous. En lançant la semaine du développement durable nous avons souligné l’importance de préserver notre environnement. Dans une ville comme la nôtre, avec son patrimoine, son littoral, ses plages, son port, sa proximité avec la mer et l’étang de Berre, notre responsabilité est grande. D’abord parce que notre ville a été classée « station balnéaire et de tourisme » ; ensuite parce qu’à côté de la nature nous possédons un potentiel industriel et nous devons être extrêmement vigilants sur le respect des normes en matière de pollution. Enfin car nous devons préserver cet environnement qui fait la beauté de Martigues. Nous souhaitons tendre encore plus dans les années à venir vers une commune éco-responsable quant aux nouvelles constructions, aux rénovations, l’aménagement de notre territoire, l’économie d’énergie, l’installation de panneaux photovoltaïques ou encore un parc auto équipé de véhicules non polluants. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes Groupe UMP Une passerelle pour relier la Mairie à L'Île ? Mais pour quoi faire… Quelle ne fût pas notre surprise en découvrant dans la presse que Monsieur le Maire avait comme génial projet de construire une passerelle tournante entre la Mairie et l'Ile. Et il précisait, tout fier, que les premières estimations prévoyaient un budget de 5 à 6 millions d'euros ! Sachant qu'en matière de travaux publics les montants réels sont toujours bien supérieurs aux premières estimations, le budget total risque d'être bien supérieur. Pourquoi investir autant d'argent pour simplement gagner 5 à 6 minutes à pied entre ces deux quartiers : à 1 million d'euros par minute obtenue, ce serait l'investissement le moins rentable jamais réalisée ! Alors tout ça pour quoi ? Aucune réponse, aucune précision. Tout est dans le vague… Voilà maintenant 7 mois que Gaby Charroux est maire. En 7 mois, sa seule grande idée pour le futur de Martigues, c'est donc ça ! Et pendant ce temps, rien n'avance sur des préoccupations bien plus importantes comme la sécurité avec la mise en place d'un système de vidéoprotection que nous demandons depuis longtemps, un vrai projet pour le centre-ville qui se meurt et des commerces qui ferment, une politique ambitieuse pour attirer des entreprises sur notre territoire et créer des emplois… Mathias Petricoul, www.petricoul.com Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues Aujourd’hui, force est de constater que le filtre gouvernemental a fortement édulcoré les ambitions du projet de réforme en transformant peu à peu ce dernier en une réforme électorale. L’incohérence de la formule choisie par le Président de la république (dissociation du volet institutionnel, du volet électoral et du volet compétences) et l’examen séparé de la réforme de la taxe professionnelle suscitent inquiétudes et critiques à gauche comme à droite. Pourquoi supprimer la taxe professionnelle source de revenu pour notre intercom, avant de déterminer qui prendra en charge quoi ? Rien n’est dit par le gouvernement sur la compensation de ce manque à gagner pour les collectivités au-delà de 2011, ce manque d’engagement clair doit nous inquiéter. Ces dernières ont su grâce à leur bonne gestion assurer notre qualité de vie. Qu’en sera-t-il en 2012 lorsque les compensations ne seront plus à l’ordre du jour ? Des services rendus au public qui ne pourront plus être assurés faute de moyens financiers ? Martigues est une ville propre qui offre à chaque étape de notre vie un service public de qualité à un coût raisonnable. Nous appelons à la mobilisation collective pour soutenir les actions de notre maire pour la défense de nos intérêts communaux et au delà intercommunaux. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux Groupe Martigues en marche Lors d’un précédent conseil municipal, notre groupe à soulevé un problème de relation bailleur-locataires, dans le contexte du logement social. En effet, certains locataires rencontrent de réels problèmes pour se faire entendre auprès de la Semivim, en charge de la gestion d’une partie du patrimoine immobilier de notre ville. Par exemple, ceux-ci dénoncent notamment les difficultés qu’ils rencontrent pour être remboursés de charges payées en trop, ou bien l’impossibilité de faire admettre une erreur de facturation d’eau, pourtant manifeste. Lettres et appels téléphoniques restent le plus souvent sans réponse, alors qu’ils sont dans leur droit. Il faut pourtant bien prendre en considération qu’il s’agit d’habitants de logements sociaux, au budget souvent très ajusté, et que, par conséquent, ce dysfonctionnement risque de mettre ces locataires en situation financière périlleuse, car les sommes engagées sont importantes. Il nous semble donc urgent que les services concernés mettent en œuvre un suivi sérieux et régulier de ces réclamations afin de rétablir une bonne relation bailleur-locataire. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons parler d’un véritable « service proximité à l’écoute de ses administrés. » www.martiguesenmarche.eu Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste Déchets : non à l’incinération, oui au recyclage Le 7 janvier dernier à Fos, nous étions parmi les nombreux habitants de l’ouest du département qui ont manifesté contre le démarrage de l’incinérateur des déchets de Marseille. Malgré l’opposition des communes concernées, la Communauté Urbaine de Marseille persiste dans sa volonté anti démocratique d’imposer un équipement polluant qu’elle ne veut pas installer chez elle. Elle se refuse même à préciser les conditions de transport de ces déchets sur Fos, les tonnages qui y seront traités, les conditions de surveillance des émissions et le lieu de stockage des déchets ultimes. Incinérer les déchets, c’est à la fois émettre dans l’air des produits chimiques dangereux pour la santé et détruire des matières premières qui pourraient servir. Nous refusons ce mode de traitement, et demandons la mise en place d'installations de méthanisation et de compostage productrices de matières organiques dont nos sols ont besoin pour stocker le carbone responsable du changement climatique, matières qui nous éviteraient aussi l’emploi d’engrais chimiques. Ne seraient donc mis en décharge que les déchets non générateurs de nuisances pour les riverains. Nos combats contre l’incinérateur de Fos et pour une décharge propre au Vallon du Fou sont donc intimement liés. Mouloud Ben Ayad, Conseiller municipal REFLETS I FÉVRIER 2010 15 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 10 VIVRE ENSEMBLE Ferrières-Île BIENTÔT UN NOUVEAU PONT Une nouvelle liaison, entre L’Île et Ferrières, prévue fin 2010 On en entendait parler, on se l’imaginait, le projet de la passerelle reliant Ferrières à L’Île pointe désormais son nez et devrait entrer dans une phase active cette année. Il s’inscrit dans une volonté de dynamiser la vie et les échanges entre les quartiers de L’Île et Ferrières, à l’image de l’apport enregistré par la création des deux ponts bleus. Ce pont, d’une longueur de 50 mètres, assurera et facilitera le cheminement des piétons et des deux-roues non motorisés entre la mairie et le conservatoire de musique. Il devra aussi laisser le passage des quelque 320 bateaux de pêche et plaisanciers qui mouillent dans le port de Ferrières. Passerelle basculante, tournante ou pivotante peuvent être envisagées. « Cette jonction permettra la diminution de la circulation automobile dans le quartier de L’Île, explique l’Adjoint aux travaux, Jean Gontéro. Cela réglera aussi les problèmes de stationnement, importants dans ce quartier, car les usagers pourront se garer sur les parkings de Ferrières, sans oublier celui de © François Déléna La Halle. » Les architectes, porteurs du projet, devront réfléchir à l’impact environnemental sur le canal de Baussengue afin que cette construction n’affecte pas l’équilibre hydraulique entre l’étang et le Golfe de Fos. Enfin, des dispositifs lumineux seront implantés, mise en lumière de l’ouvrage et balisage maritime pour signaler les ouvertures et fermeture de la passerelle afin d’éviter toute interférence entre les différents modes de déplacement. // SOAZIC ANDRÉ Canal de Martigues UNE PARTIE DE L’AQUEDUC S’EST ÉCROULÉE EN DÉCEMBRE DERNIER Une partie de la paroi de l’aqueduc qui achemine l’eau de la Durance à la station de traitement d’eau potable de la Capm, (située sur la commune de Saint-Mitre) s’est effondrée, le 20 décembre dernier, au niveau des arcades de Rassuen, à Istres : « Il a été fait, au XIXe siècle, avec les matériaux de l’époque, raconte Jean Gontéro, adjoint aux travaux. C’était un mélange de chaux et de terre très robuste. On craignait que cet aqueduc, dont la partie surélevée jouxtait une route, soit endommagé par ©Régie des eaux 16 REFLETS I FÉVRIER 2010 un camion ou une voiture, ce qui posait des problèmes de sécurité. Finalement, il s’est affaissé un peu plus loin. » La régie des eaux est tout de suite intervenue sur les lieux et a posé, dans un premier temps, un tuyau provisoire afin de colmater la fuite et rétablir l’eau. Ensuite, le service a installé une grande conduite, un U de transfert en acier. En concertation avec la commune d’Istres, la Capm a pour projet de sécuriser l’ensemble du cheminement de cet aqueduc en supprimant sa partie aérienne pour l’enfouir sous terre au moyen d’une canalisation circulaire en acier sur une longueur de 700 mètres. Résolvant par la même occasion le problème de sécurité aux abords de la route. « Le problème, ce n’était pas de perdre de l’eau, explique Marcel Paillé, Directeur de la régie des eaux. C’était de ne plus pouvoir faire tourner la station de traitement d’eau potable du Ranquet. Il faut saluer le professionnalisme de l’équipe d’astreinte de la régie des eaux qui est intervenue dans la nuit, sans quoi, nous n’aurions plus eu d’eau. » // S.A. 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 11 L’ACTU DES CHANTIERS Ancelle vite vu La Ville rénove son centre de vacances Acquis en 1966 par la commune de Martigues, le centre de vacances d’Ancelle accueille, chaque d’année, des centaines de visiteurs dans le cadre de la belle plaine des Chabottes, au-dessus de Gap. Il est géré par la société NSTL (Neige, soleil, tourisme et loisirs). La Ville est en charge des travaux sur les six chalets (Le Brabant, le Piboure, le Mouraillon, le Chaille, le Faurest et le grand chalet, ce qui représente 200 couchages) que compte le site de 12 hectares. Chaque année la Ville réalise près de 120 000 euros de travaux afin d’améliorer le confort des vacanciers. Réfection des toitures, isolation thermique, mise en conformité de l’électricité, réfection de la salle à manger, de la cuisine et des sanitaires (fini le collectif, chaque chambre dispose désormais de ses sanitaires), remise aux normes du réseau alarme-incendie, remplacement des menuiseries et installation de barres à neige sur les toits ont été, jusqu’ici, réalisés. Les perspectives pour 2010 : la commune va revoir le système de chauffage avec la possibilité de passer à la chaudière à bois. // S.A. © F.D. Welcome ! La salle du Gres, à Ferrières, a bénéficié d’un petit coup de jeunesse. Son hall d’entrée a été agrandi afin de permettre un meilleur accueil des visiteurs. Des baies vitrées ont été placées et le portail d’accès qui jouxte l’école a été changé. Le tout pour un montant de 50 000 euros. Assainissement dans Jonquières Elles dataient de quarante ans, les tuyauteries de distribution d’eau potable, du carrefour du Temple vers le chemin Font Sarade (quartier de l’Oliveraie), vont être changées sur une longueur de 600 mètres. Les travaux, dont le coût s’élève à 300 000 euros, ont commencé à la mi-janvier et se termineront en mai prochain. © François Déléna © F.D. Depuis 2003, la ville de Martigues modernise le centre de vacances et investit, chaque année, près de 120 000 euros. Bientôt l’été ! La plage du Verdon va bénéficier de quelques aménagements pour améliorer le confort de ceux qui la fréquentent. Trois douches vont être installées au centre et aux extrémités de la plage. Un local avec vestiaires réservés aux personnes handicapées va être implanté sur le site et un dispositif d’interdiction d’accès des deux-roues sera mis en place à proximité des commerces. Le poste de secours, lui, va recevoir du matériel de surveillance. Du côté des commerces, l’ancien restaurant « Le Provence », fragilisé par les coups de mer, sera prochainement détruit afin de sécuriser les lieux. Valentoulin Réhabilitation de la déchèterie Des travaux d’aménagement ont commencé sur l’ancienne décharge du Valentoulin. Six à sept mois de travaux vont permettre de transformer le site en espace végétalisé. Pour cela, les déchets vont être répartis. Le sol aura été, préalablement, recouvert d’une couche d’argile semi étanche afin de le protéger d’éventuelles pollutions. Le tout sera recouvert de terre et agrémenté de plantations. Des forages de contrôle, des captages de bio gaz et des petites torches, qui brûleront ces gaz, compléteront l’installation, le tout pour un montant de deux millions d’euros. // S.A. © Régie des eaux REFLETS I FÉVRIER 2010 17 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 12 VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE MERCI COLUCHE Les Restos à cœur ouvert La campagne 2009 des Restos du cœur a débuté cette année dans la morosité. On constate une augmentation de personnes dans le besoin, même les travailleurs ne sont plus épargnés et sont aussi dans le besoin de ce soutien. Personnes à bas revenus, retraités, actifs, même triste combat contre la précarité « MURIEL PEDRO // FRANÇOIS DÉLÉNA SUR LE VIF « Cela faisait un an et demi qu’on était à la rue et il y a deux jours on a enfin obtenu un appartement. Mon mari et moi dormions dans la voiture, pendant trois mois et grâce aux Restos du cœur on a pu avoir une alimentation régulière, avoir des couettes et des vêtements. Les Restos ont aussi été là comme soutien moral. Nous tenons à les remercier » Monsieur et madame Dormeval » C ette année les Restos du cœur à Martigues ont enregistré l’inscription de 340 familles. « Le principe est de leur donner un coup de main pendant les quatre mois d’hiver. Nous ne sommes pas seulement un service d’urgence alimentaire, nous faisons aussi de l’accompagnement et aidons les personnes, par exemple, à faire des démarches administratives. », explique Christiane Tintori, coordinatrice des cinq Restos du cœur autour de l’étang de Berre. Se tourner vers les Restos n’est pas chose aisée pour tout le monde. C’est le cas de Jean-Claude Rousseau, 51 ans et père de trois enfants. Il vient ici depuis son arrêt de travail, il y a trois ans. « Je travaillais comme opérateur mais à cause d’un handicap ça n’a plus été possible. Les employeurs disent qu’ils nous aident mais ils n’aménagent pas les postes pour les adapter. Comme j’étais érémiste, l’assistante sociale m’a conseillé d’aller aux Restos du cœur. Bien sûr avec ce qu’ils nous donnent, je tiens difficilement la semaine, mais ça dépanne toujours. » Le reste de l’année, il va au Secours Populaire ou à la Croix-Rouge. « Les temps sont durs. De nos jours, même avec un salaire c’est 18 REFLETS I FÉVRIER 2010 difficile, il y en a qui ne s’en sortent pas non plus », continue-t-il. C’est le constat que fait Christiane Tintori, il y a de plus en plus de travailleurs pauvres. Travailler ce n’est pas assez Halima Bourakouche est dans cette situation. Déterminée et expérimentée, cette femme de 37 ans porte une double casquette. Elle est titulaire d’un permis de transport en commun et a une expérience en tant qu’auxiliaire de vie. Cependant elle a du mal à trouver un emploi stable. Sortie d’un Contrat d’accompagnement à l’emploi effectué à l’hôpital, elle a passé un concours pour le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Vie Sociale. « Il y avait 17 places pour 85 personnes et on nous a annoncé que même si on réussissait les jeunes de moins de 26 ans étaient prioritaires. Donc j’ai dû m’inscrire au chômage. C’est de cette manière que je suis arrivé aux Restos du cœur. Pourtant j’ai un dossier en béton mais aucune embauche sérieuse ni concrète ne m’est proposée par un patron. En attendant j’effectue quelques missions 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 13 Vingt-cinq ans après ce premier hiver de solidarité, l’action de Coluche marque encore les cœurs. d’intérim, mais c’est toujours précaire. Avec ce type de contrat on perd toutes les aides et on se retrouve limite en situation de érémiste. Je vis seule et je dois gérer les charges de mon appartement, mon véhicule ce qui n’est pas facile. Quand je travaillais, je ne dépendais pas des services sociaux, mais c’est bien qu’ils soient là. Même si c’est un soutien temporaire ça permet de nous aider pendant les passages difficiles ». Christiane Tintori remarque, elle aussi, une évolution du profil des personnes reçues aux Restos du cœur. « Depuis ces trois dernières années on reçoit des personnes qui travaillent un tiers temps ou un quart temps et des familles monoparentales. Mais le phénomène nouveau ce sont les jeunes actifs. C’est un constat d’échec pour la seconde génération, après avoir reçu les parents ce sont leurs enfants qui arrivent. Il y a quelques années nous avions surtout des gens qui étaient au RMI. Maintenant on a aussi des retraités qui ne s’en sortent plus avec leur petits revenus ». C’est ce que vit Elisabeth, 53 ans. Depuis trois ans, elle vient car la retraite de son mari ne leur suffit pas. « Ça fait trois ans que je viens ici, j’ai été guidée par l’assistante sociale. Ce qu’on nous donne ici ne suffit pas à tenir la semaine mais c’est déjà beaucoup. Avant on nous donnait un peu plus de denrées mais maintenant ce n’est plus le cas, les temps sont durs ». Aide alimentaire, écoute, réconfort, ces actions que mènent les Restos du cœur représentent beaucoup pour leurs bénéficiaires, cela leur permet de mieux s’en sortir. Et quand ces derniers n’achètent pas de nourriture, ils peuvent régler un loyer ou une facture EDF. Un moyen de rester intégré et responsabilisé. BON À SAVOIR La Communauté Européenne fournit une partie des denrées alimentaires. Le reste est acheté par l’association départementale des Restos. Ces derniers peuvent aussi compter sur le soutien d’enseignes de grande distribution et sur le concours de particuliers ou de clubs services comme le Rotary qui chaque année donne deux tonnes de pommes de terre. Cette année l’hôtel Ibis a aussi offert aux bénéficiaires 150 petits déjeuner complets le temps d’une matinée. REFLETS I FÉVRIER 2010 19 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 14 VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE ÉCONOMIE Entrez dans la carrière ! Située entre Martigues et la Mède, la carrière Gontéro produit depuis les années 1930 des matières premières de grande nécessité. Avec un gisement d’une qualité exceptionelle, exploitable sur de nombreuses décennies, cette « petite » entreprise familiale ne connaît pas la crise. Visite au cœur de son activité «» RÉMI CHAPE // FRÉDÉRIC MUNOS SUR LE VIF « Nous, nous sommes autorisés à produire jusqu’à 980 000 tonnes par an et le potentiel de notre gisement, exploité depuis 1932, s’étend encore sur plusieurs décennies ». René Gontéro, directeur technique de la carrière des Bouttiers P énétrer dans la carrière des Bouttiers équivaut à atterrir sur une autre planète. Un paysage lunaire à perte de vue, une couleur blanche du calcaire brut, des falaises taillées géométriquement… Et surtout, l’échelle de grandeur, qui semble avoir changé. Les engins que l’on croise ont des roues aussi grandes que des voitures et transportent des blocs de pierre pouvant peser plusieurs tonnes. On les retrouve notamment dans les digues de l’étang de Berre ou dans celles du port de Fos 2XL. Mais ces enrochements ne représentent qu’une infime partie de la production de la carrière. À partir de la roche mère est fabriqué le panel le plus complet des matériaux demandés par l’industrie aujourd’hui. « Une bonne partie de Martigues a été construite avec cette roche, en particulier des ouvrages comme le viaduc ou le théâtre », précise René Gontéro, directeur technique du site. Deux exemples d’une liste interminable d’immeubles, de bâtiments publics, de routes, de voie ferrées… Bref, tout ce que l’on peut construire à partir de granulats, obtenus suite au broyage et au criblage de la pierre, réalisés dans 20 REFLETS I FÉVRIER 2010 l’enceinte même de la carrière. « La chaîne de production est simple, on passe de l’extraction à l’usine. Nous avons dans un premier temps le minage à l’explosif de la roche, avec des moyens mécanisés, puis nous acheminons les matériaux vers les installations où l’on va concasser la roche, lui donner une certaine forme, une certaine dimension, puis, au fur et à mesure, on va la re-broyer pour obtenir un mélange de sables et de gravillons, ce sont des granulats », explique Julien Haute, ingénieur carrière aux Bouttiers. Des filières d’avenir Après l’eau, il s’agit de la matière première la plus consommée en France, elle sert à concevoir tuiles, agglos, béton, enduits, tuyaux, dalles, et entre dans la fabrication du verre, du papier ou encore de l’acier. « En gros nous en consommons en France sept tonnes par habitant et par an, soit plus de 420 millions de tonnes. On n’est pas près de se passer du caillou », sourit René Gontéro. Une aubaine pour Martigues et sa région, qui disposent ainsi d’un site d’approvisionnement 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 15 Après le minage de la roche à l’explosif, les blocs de calcaire sont transportés par dumper et concassés pour en faire des granulats. de matériaux à quelques enjambées de leurs portes. Et à l’heure du développement durable, avoir cette proximité de livraison permet d’écourter un éventuel transport par camions provenant de sites plus éloignés, économisant dans le même temps de conséquents rejets de CO2 dans l’atmosphère. Mais ce n’est pas tout, la carrière des Bouttiers dispose d’un centre de tri et de valorisation des déchets du BTP, destiné à recevoir des déblais inertes issus des travaux publics. Enfin elle procède également à la végétalisation et au boisement des zones exploitées, ce qui permet le retour de la faune locale (chèvres sauvages, perdreaux, lapins…). Mais, est-il possible de faire carrière dans une carrière ? « Oui », répond sans hésitation Marie-Thérèse AubrieuxGontéro, présidente de l’entreprise « Granulats Gontéro ». « Beaucoup de gens viennent visiter notre site et repartent à chaque fois stupéfaits de l’évolution de nos métiers, poursuitelle, ce n’est plus la pelle et la pioche… On trouve différents types d’activités, dans le domaine de la sécurité, de l’environnement, en passant par le travail en laboratoire ». Conducteur d’engins, chaudronnier, mécanicien, chef de chantier… Des métiers souvent peu connus des jeunes qui peuvent pourtant devenir de véritables vocations, et pas seulement pour les garçons. « Grâce à la technologie, la force physique n’est plus un élément important. Que ce soit dans les métiers des carrières ou du BTP, on ne fait plus de différence entre hommes et femmes, elles sont d’ailleurs nombreuses à nous rejoindre », reprend la présidente. D’autant que ces secteurs sont actuellement en demande d’emplois. Alors pourquoi ne pas profiter des opérations portes ouvertes organisées sur le territoire pour les découvrir ? BON À SAVOIR C’est en 1890 qu’Ernest Gontéro s'installe à Martigues. Entreprenant, il se lance dans la livraison de bois, dans les travaux publics… Quelques années plus tard, ses quatre fils : Joseph, Étienne, Michel et Jean ouvrent une première carrière à l'Oratoire, site qui deviendra par la suite une piste de karting, puis une seconde : la carrière des Bouttiers, à cheval sur les communes de Châteauneuf et de Martigues. Aujourd'hui c’est Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro, petite-fille d'Ernest, qui dirige l'entreprise avec son frère René et le représentant de la quatrième génération : Edgard AubrieuxGontéro. La société exploite toujours la carrière de Bouttiers, ainsi qu'une deuxième carrière dans le département du Gard : la carrière de Saint-GenièsDe-Comolas. REFLETS I FÉVRIER 2010 21 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 16 VIVRE ENSEMBLE MARTIGUES LA SPORTIVE ! L’UNSS TIENT SON RANG À Martigues, le sport scolaire se porte bien. Chaque semaine, ce sont plusieurs dizaines d’enfants qui pratiquent toutes sortes de disciplines en étant encadrés Pour bon nombre d'adultes, le sigle UNSS évoque le souvenir un peu vague d'une structure liée à l'école. Pour les collégiens, lycéens et par la force des choses leurs parents, l'Union Nationale du Sport Scolaire n'a rien de désuet. Cette fédération multisports chapeaute dans chaque lycée ou collège une association sportive (AS) à laquelle les élèves ont le loisir d'adhérer. Une fois licenciés à cette AS, ils ont ainsi la possibilité de pratiquer l'une des quatre-vingts activités sportives proposées, sous le contrôle de professeurs d'Éducation Physique et Sportive (EPS). Chaque mercredi au gymnase du lycée Langevin, les élèves licenciés viennent par exemple pratiquer l'escalade, encadrés par les « profs de sport du bahut ». Car c'est là la particularité de l'UNSS : alors qu'elle est installée dans l'enceinte de l'établissement et qu'elle est animée par des enseignants, elle offre aux élèves des activités extrascolaires leur ouvrant ainsi une fenêtre sur l'extérieur. Une fenêtre © Frédéric Munos Ici les élèves de l’UNSS : escalade à l’assaut du mur du lycée Langevin le mercredi après-midi. qui depuis plusieurs années se referme pourtant peu à peu. Sempiternel reproche adressé au service public quand on veut le fragiliser « Oui, l'UNSS est menacée : on est toujours en décalage avec les éléments de rentabilité, d'économie © L.R. Les AS avaient manifesté à Martigues en 2007 pour défendre le sport scolaire. 22 REFLETS I FÉVRIER 2010 et parfois aussi de concurrence avec le sport civil » constate, dépité, Philippe Gros, l'un des sept professeurs d'EPS du lycée Langevin (tous animateurs de l'UNSS !). Alors que le nombre de jeunes licenciés a dépassé le million en 2009, les facteurs d'érosion de l'UNSS se multiplient : stagnation de la subvention de l'État ; tentative du ministère de l'Éducation nationale d'augmenter le montant de la licence payée par les familles, ce qui aurait pour effet immédiat d'exclure du sport scolaire les enfants des milieux les plus modestes , non remplacement de bon nombre de profs d'EPS partis en retraite, volonté de détacher l'UNSS de la tutelle de l'Éducation Nationale, ce qui fragiliserait évidemment son statut et à terme son existence. Alors bien sûr, on demande à Philippe Gros ce qui justifie en 2010 de maintenir en vie cette bonne vieille UNSS ? « Elle permet à l'élève de découvrir une activité, de la pratiquer, par exemple chez nous à Langevin entre midi et deux de participer à des tournois, ça peut être un lieu de formation aux fonctions de juges ou d'arbitres, et puis c'est aussi un élément de confrontation et de rencontre au travers des compétitions organisées au niveau départemental, régional et national » ce que l'EPS n'a pas les moyens d'offrir au sein de l'établissement. Quant à la diversité, sans l'UNSS, qui saurait que le sambo n'est pas une danse brésilienne mais un sport de combat russe ? Tout cela pour une licence qui, au lycée Langevin, s'élève à… 10 euros l'année. Une fenêtre à ce prix, il serait dommage de la condamner, non ? // MICHEL MONTAGNE 35-Reflets-3-Ville-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:01 Page 17 SPORT Ils visent le podium EN BREF L’école de rame organise la première manche du championnat de France © Frédéric Munos Le 7 mars prochain, l’école des rameurs vénitiens organisera, sous l’égide de la Fédération française de sauvetage nautique, la première manche du championnat de France de rame. Cet événement aura lieu sur le parvis de l’Hôtel de Ville. 350 rameurs, toutes catégories confondues, sont attendus. Le club martégal présentera une équipe mixte, une équipe de garçons et une équipe de Tamalou (les plus de cinquante ans). Les manches suivantes se dérouleront à Gruissan dans l’Aude, Strasbourg et Nievrose dans l’Ain pour la finale. Les rameurs martégaux se préparent déjà, leur vice-président Christian Deprez leur a concocté un programme de mise en forme pas piqué des hannetons ! « Depuis la mi-janvier, nous avons commencé un entraînement spécifique, en vue de cette compétition. Nous faisons deux à trois entraînements par semaine, de l’endurance, du sprint. Il y aura des épreuves techniques à Gruissan et Strasbourg, alors nous travaillons les virages, les 360 degrés, la chaise… Bref, six semaines d’entraînement intensif avec le championnat. » Les épreuves commenceront à 8 h 30 jusqu’à 14 h et se dérouleront sur le canal de Baussengue avec 300 mètres de parcours aller-retour agrémentés de virages : « Il y a dans ce canal des courants marins, en mars il y aura les marées d’équinoxe et à un moment donné ou un autre nos concurrents devront ramer à contre-courant. Mais on ne va pas leur dire ! » Deux bateaux supplémentaires prêtés par les rameurs marseillais viendront compléter la flotte martégale qui dispose actuellement de deux bateaux, le Jeannot Lajarin et le Bebert Pignatel (acquis en novembre 2009, grâce aux soutiens de la Ville, du Conseil Général et de sponsors, le Bebert Pignatel porte le nom d’un ancien président de la Jeune lance martégale). Alors bonne chance à Jeannot et Bebert, on laisse le mot de la fin au vice-président : « Là, franchement, on va viser le podium ! » // SOAZIC ANDRÉ Les footeux municipaux ont tout donné ! L'aventure en coupe de France s'est arrêtée avec regrets en 32e de finale Après avoir éliminé 3 équipes régionales, l’équipe des Municipaux de Martigues, qui évolue en division d'honneur entreprise, a perdu son 32e de finale de la coupe de France contre leurs homologues d'Air France. Les hommes entraînés par Patrice Cantoni accédaient ainsi pour la première fois de leur histoire à ce niveau. Et pourtant, en ce samedi de janvier, les supporters martégaux, présents au parc des sports de la Coudoulière, croyaient fort dans les chances de leur équipe, mais rapidement menés au score, elle a dû s'incliner 3 buts à 0. « On s'est mis trop la pression commente Sébastien Vonner le capitaine, on a pas assez l'habitude de jouer ce type de compéti- tions ». « On a eu aussi du mal à rentrer dans le match, c'est un de nos défauts » ajoute Patrice Cantoni. Qu'importe, la « perf » est à inscrire sur les tablettes d'un groupe plein de qualités, qui domine chaque année son championnat : premier de la ligue Méditerranée, avec désormais une belle expérience en coupe de France. // DIDIER GESUALDI © S.A. Le FCM engrange des points Pour leur retour à la compétition en 2010 en championnat de CFA, les footballeurs martégaux ont battu 1 à 0 Lyon la Duchère à la mi-janvier à domicile. Une victoire synonyme de bonne opération au classement, les Sang et or se rapprochent ainsi de la tête. Le FCM est passé devant la DNCG, direction nationale du contrôle de gestion, sans encombre au mois de décembre, les finances sont saines. Le moral est bon, le dossier judiciaire de l'ancienne société d'économie mixte est définitivement clos, ne reste plus qu'à monter en national, la division supérieure. C'est l'année non ? Les rameurs du dimanche L’école des rameurs vénitiens de Martigues a créé une section loisir le dimanche matin, de 9 h 30 à midi. Cette section s’adresse aux personnes qui souhaitent pratiquer ce sport, sans s’impliquer dans les compétitions. [email protected] Initiation foot Le C.A.C.S (club athlétique de Croix-Sainte) organise son stage de foot annuel, les 13, 14 et 15 avril 2010. Ces initiations gratuites sont adressées aux enfants de 6 à 10 ans et avec le concours du service des sports et des Maisons de quartier de la ville. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 31 mars. Tél : 04 42 42 02 65 © Soazic André REFLETS I FÉVRIER 2010 23 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 Page 2 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIE La Couronne La résidence Les Joncas déménage page 25 Barboussade Une histoire de lien page 26 Un projet pour les jeunes page 26 Saint-Jean Un rendez-vous attendu page 27 Croix-Sainte Tapons l’carton page 28 25 ans de partage page 28 Notre-Dame des Marins Quand les langues se délient page 29 L’Île Droits de l’enfant : les écoles se mobilisent page 30 L’Île aux idées page 30 Mas-de-Pouane Le travail c’est la santé page 31 Bonne année les quartiers ! Comme chaque mois de janvier, les élus ont présenté leur vœux à la population des quartiers de la ville, une véritable tournée marathon ! © François Déléna a 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 LA COURONNE Page 3 Nadine San Nicolas Présidente du Conseil de quartier de La Couronne mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 LA RÉSIDENCE LES JONCAS DÉMÉNAGE Le futur Mas de la Côte Bleue disposera de 35 lits supplémentaires et d’équipements haut de gamme pour les personnes âgées dépendantes De la résidence Les Joncas au futur établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, Le Mas de La Côte Bleue, il n’y a qu’un pas. Ou plutôt quelques centaines de mètres, facilement franchis par une des résidentes, Irène Michel, qui en a même fait sa promenade quotidienne. « J’ai hâte de déménager. J’occuperai une chambre qui communiquera avec celle de ma sœur, atteinte de la maladie d’Alzheimer », confiait cette dame de 83 ans quelques minutes avant la cérémonie du drapeau, marquant la fin des travaux de gros œuvre sur le chantier de la future résidence qui ouvrira ses portes en décembre 2010. De 65 lits actuellement, la capacité d’accueil passera à 85 lits d’hébergement permanent, 5 lits d’hébergement temporaire et 10 pour les résidents de jour. « Une très grande satisfaction, dit le maire, Gaby Charroux. Cette initiative privée répond à un besoin de la population. Car même si notre ville se place au-dessus de la moyenne départementale, la capacité d’accueil des personnes âgées dépendantes est une véritable préoccupation ». 13 millions d’euros Deux structures privées, de 90 places chacune, viendront bientôt s’ajouter au futur Mas de La Côte Bleue ; la première sur la Route de la Colline, à proximité du lycée Brise « © Frédéric Munos Les résidents des Joncas étaient présents lors de la cérémonie du drapeau aux côtés de la directrice du futur Mas de la Côte Bleue. Lames, la seconde, à Saint-Jean, gérée par l’association départementale L’entraide. Gilles Hug de Larause, directeur d’exploitation du groupe nantais Le Noble Âge, propriétaire de la résidence Les Joncas, le dit lui-même, ce déménagement était nécessaire : « L’établissement actuel, ses douches, ses escaliers… sont très rustiques. C’était à l’origine un centre de vacances bâti pour accueillir des enfants et non des personnes qui rencontrent des problèmes de mobilité ». Une bâtisse de 5 000 m2 s’érige désormais face à l’école primaire. Montant total de l’investissement réalisé par Le Noble Âge : près de 13 millions d’euros. « La résidence sera adaptée à la prise en charge de résidents très dépendants, explique la directrice des Joncas, Véronique Mallaroni. Deux unités de 20 lits chacune seront dédiées aux personnes désorientées, atteintes de la maladie d’Alzheimer ou souffrant de pathologies similaires. Deux autres unités s’adresseront aux personnes valides ». Sur le modèle des méthodes suédoises, le futur établissement disposera d’une salle Snoezelen, propice à la stimulation sensorielle et cognitive, d’une salle de balnéothérapie avec baignoire à bains bouillonnants et pratique de la chromothérapie et de l’aroma thérapie, d’un jardin de plain-pied de 622 m2 au premier. Une résidence haut de gamme pour laquelle le prix à payer devrait s’établir autour des 65 euros la journée. Un tarif que le directeur d’exploitation juge « raisonnable en comparaison des prix pratiqués dans les autres établissements du groupe ». // CAROLINE LIPS SUR LE VIF » « L’ARCHITECTURE du Mas de la Côte Bleue a été dictée (THPE) qui consommera 25 à 27 % d’énergie en moins par rapport par l’environnement dans lequel il s’intègre, à savoir un quartier d’habitats à la réglementation actuelle. 120 m2 de panneaux photovoltaïques individuels, et une démarche de développement durable. La façade sera seront installés et des panneaux solaires permettront de produire par exemple entièrement recouverte de pierres issues de carrières près de 50 % de l’eau chaude ». Bastien Rispoli, du cabinet de La Couronne. C’est un bâtiment à très haute performance énergétique marseillais Ereme architecture, responsable du projet REFLETS I FÉVRIER 2010 25 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 BARBOUSSADE Page 4 Charlette Bénard Présidente du Conseil de quartier de Barboussade mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 UNE HISTOIRE DE LIEN L’association L’Escaillon, 17 ans de mobilisation pour les habitants © Frédéric Munos Au début des années 90, le quartier de Barboussade-Escaillon était tout neuf et paraissait plus excentré qu’aujourd’hui. En 1993, plusieurs habitants fondaient l’association L’Escaillon avec Mahi Nouar comme président : « Notre objectif était d’être à l’écoute des habitants du quartier. Les travaux avaient abîmé des trottoirs, nous avions des soucis pour le transport scolaire, nous nous sommes fédérés pour transmettre nos doléances à la municipalité. Un dialogue s’est instauré avec les élus et le service Développement des quartiers. Il a abouti à pas mal d’améliorations. » Puis l’action de l’association s’est étoffée : « Un local a été mis à notre disposition. Ce lieu nous a permis de mettre en place, avec l’appui des services de la Ville, toutes sortes d’activités : fête de la musique, chasse au trésor, jeux de société et soutien scolaire. » La fête de la musique rassemblait des centaines de personnes au cœur du quartier au début des années 2000. Le soutien scolaire, appuyé par de nombreux bénévoles, a obtenu un grand succès. Plus de vingt personnes se mobilisaient pour l’association à cette époque. « Le local nous a donné la possibilité de nous rencontrer, de discuter, d’exprimer toutes sortes de problèmes comme la circulation et la sécurité dans notre quartier. Cela s’est concrétisé par la pose de nombreux brise-vitesse. » Mais comme ailleurs, le bénévolat a tendance à s’essouffler. Aujourd’hui, il n’y a plus que cinq membres actifs à L’Escaillon : Laurence Liotard, Danièle Roumieu, Jeanine Chrétien, Céline Garcia et, bien sûr, le président. La Maison Jeanne Pistoun va prendre le relais pour les activités des jeunes, à la satisfaction de Mahi Nouar qui comptait sur cet appui. Mais Mahi espère une relance : « Nous restons un interlocuteur pour la Ville. L’associatif permet d’aller à la rencontre des gens, c’est la base de notre démocratie, je crois que cela a toujours de l’avenir ». // MICHEL MAISONNEUVE et aussi... Enfants Le Centre de loisirs de la Maison Pistoun accueille les 6-11 ans tous les mercredis de 13 h 30 à 17 h 30 et les petites vacances scolaires pour diverses activités éducatives, artistiques et sportives. Prenez contact avec la Maison Pistoun : 04 42 49 35 05 [email protected]. Bibliothèque La Maison Pistoun dispose d’une annexe de la Médiathèque. Elle est ouverte les mardi et jeudi de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h. Le mercredi et le samedi de 9 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h. Le mercredi matin une lectrice raconte des histoires aux enfants. Un café-lecture y est organisé régulièrement. Le prochain aura lieu le samedi 20 février, à partir de 14 h 30. Il y en aura un autre le 20 mars. Prenez contact au 04 42 80 29 67. UN PROJET POUR LES JEUNES La Maison Jeanne Pistoun crée une annexe dans le quartier et lance un programme d’animations C’est dit : le local qui se trouve à l’impasse de la Révolution française devient une annexe de la Maison de quartier Jeanne Pistoun. « Concrètement, nous démarrons une série d’activités destinées aux jeunes, mais avec des temps forts pour tous » explique Guillaume Bioud, directeur de la Maison Pistoun. L’aide aux devoirs, ou plus exactement l’accompagnement éducatif, est mis en place dès ce mois-ci (tarif : 10 euros par an). Lundi de 18 à 19 h 30 pour les 6e et 3e, mardi de 17 à 18 h 30 pour les CP, CE1 et CE2, jeudi de 18 à 19 h 30 pour les 5e et 4e, vendredi de 17 à 18 h 30 pour les CM1 et CM2. Un accueil-loisirs 26 REFLETS I FÉVRIER 2010 pour les 6-12 ans s’organise le mercredi et les vacances scolaires. Il y aura des sorties et divers projets en cours d’élaboration. Une fois par mois aura lieu une soirée conviviale pour les jeunes de plus de 16 ans, de 19 à 22 h. Babyfoot, cartes, mais aussi une dynamique de projets là aussi à élaborer. Trois temps forts pour les animations générales : cet été il y aura un film projeté en plein air, et une soirée où sera accueilli un groupe participant au festival de folklore, avec un repas. Une petite équipe est en train de se constituer pour gérer l’ensemble de ce projet, mais on sait que l’animatrice référente sur l’annexe sera Soraya Brima, © Frédéric Munos ici en photo devant le local. Cette réalisation fait suite aux vœux de l’élue de quartier, Charlette Bénard, avec l’appui du service Développement des quartiers. C’est donc un tour- nant pour l’animation du quartier, qui permettra aux jeunes d’avoir un appui solide pour réaliser des projets et trouver des moments de rencontre et d’animation. // M.M 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 Page 5 SAINT-JEAN Sandrine Scognamiglio Présidente du Conseil de quartier de Saint-Jean mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 UN RENDEZ-VOUS ATTENDU Vitesse, inondation, école... Beaucoup de sujets ont été abordés au conseil de quartier © François Déléna Une fois de plus, le conseil de quartier de Saint-Jean a fait salle comble le 17 décembre dernier, dans les locaux du foyer rural. Les habitants ont pu poser leurs questions aux élus présents : Henri Cambessédès, le maire adjoint, mais aussi Sandrine Scognamiglio présidente de quartier appuyée par sa suppléante, Patricia Ducros. Beaucoup de sujets ont été abordés : la construction de la future école, dont le projet est reporté mais pas abandonné en faveur du groupe scolaire Aupècle, qui a un manque urgent d’espace. La Ville doit réfléchir à l’ensemble de la carte scolaire. L’inquiétude des parents s’est pourtant fait ressentir : « Notre école se dégrade, rappelle Pierre Fabre, président de l’association des parents d’élèves, il faut penser aussi aux lotissements qui vont se construire, et qui vont augmenter la population du quartier. » La nouvelle école verra le jour, en attendant, une visite des élus, avec l’association, aura lieu prochainement pour envisager des travaux d’aménagement. Autre sujet : l’eau. Des habitants rencontrent des problèmes d’inondation et de coulées de boue lors de fortes pluies. La route de Port-deBouc, le chemin des Sources sont, entre autres, concernés. La Capm va effectuer un état des lieux des réseaux d’eau en concertation avec les riverains touchés. Les incivilités ont fait l’objet de nombreuses interrogations : vitesse, bruit, rassemblement et vandalisme (quatre véhicules ont été détériorés en 2009), des interpellations ont été faites par la Police Nationale, ces interventions seront renouvelées, il semble que ces auteurs de nuisance viennent de l’extérieur du quartier. Des rues restent sans numérotation et il y a encore des problèmes de vitesse sur l’allée des Ajoncs : « C’est une piste d’essai pour les motos et les voitures ! » a tempêté un riverain. Le stationnement pose problème aux abords du stade Pezzatini, malgré l’installation de barrières. Une bonne nouvelle, depuis la création de dos-d’âne sur le chemin des Fabriques (où transitent près de 3 000 véhicules par jour), le service circulation a observé une baisse de la vitesse de 10 km/h ainsi que de la fréquentation de 13 %. Les habitants souhaitent une ligne de bus sur cette voie et quelqu’un a émis l’idée d’organiser du covoiturage dans le quartier, pourquoi pas? // SOAZIC ANDRÉ et aussi... Marchons vers l’école Les parents d’élèves qui s’investissent dans le pédibus cherchent des bénévoles pour accompagner les enfants à l’école Damofli. Les points de départ sont : le tabac-presse sur la route de Saint-Jean, l’allée de la Loutre aux Bergeronnettes et le chemin des Arcades. Tél : 06 60 11 51 68 N° d’habilitation : 0813113 • Formalités consécutives à un décès • Organisation des obsèques • Formalités après décès • Inhumation ou crémation • Transport avant et après mise en bière • La chambre funéraire et les soins • Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925) Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla 13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24 REFLETS I FÉVRIER 2010 27 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 CROIX-SAINTE Page 6 Christian Agnel Président du Conseil de quartier de Croix-Sainte mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 TAPONS L’CARTON Le Bridge club martégal attire les nouveaux joueurs et multiplie les activités © François Déléna Dans la belle et grande salle du Bridge club martégal, les adhérents tapent le carton des après-midi et des soirées entières. L’association, créee en 1982, s’est établie, il y a deux ans, à proximité du supermarché Intermarché dans le quartier de Croix-Sainte. Ils sont 200 bridgeurs de tous les niveaux, affiliés à la FFB (Fédération française de bridge), à se rencontrer autour d’une table pour un bridge de comparaison. Kesako ? « C’est un jeu où la compétition se fait sur les résultats des différentes équipes (composées de deux personnes), explique le président Guy Margail. Les équipes partent avec le même jeu et au final, on compare les résultats. » Il règne dans la salle un silence profond. La concentration est de mise : « C’est un jeu difficile à apprendre, continue le président. Il ne s’apprend pas en une ou deux heures. C’est aussi un jeu social. Aujourd’hui, il y a 80 joueurs, de 35 à 85 ans. Ça permet le contact, les rencontres, et puis c’est un remède au vieillissement des neurones. C’est salutaire au niveau de l’esprit. » Tous les mardis, le club donne des cours de bridge aux élèves du collège Gérard Philipe, il leur enseigne la technique, la logique et leur inculque l’esprit d’équipe. Le Bridge club martégal souhaite la venue de nouveaux bridgeurs. Pour cela, il propose des avantages non négligeables: la modicité de ses tarifs, ses ouvertures en soirée (les mardis et vendredis), des cours gratuits pour les adhérents, des sorties, des expositions de peinture et de photos, et surtout une ambiance conviviale. // SOAZIC ANDRÉ Tél : 04 42 44 18 81 http :/bcm13.free.fr [email protected] et aussi... « C’est mon loto! » La Saison des lotos est arrivée ! La Maison de quartier de Croix-Sainte ne coupera pas à cette tradition et fera son loto annuel le 6 février (à partir de 15 h). « La particularité de ce loto est qu’il est préparé en collectif, précise Yvon Manca, le directeur. C’est mon loto se disent les adhérents, qui s’échinent à trouver des lots qui sortent de l’ordinaire. » Attendez-vous à de jolies surprises telles que des paniers de fruits et légumes de saison préparés par les agriculteurs Zavatoni. Médiabus Tous les mardis ou les vendredis, de 14 h à 16 h, le médiabus stationne à proximité du groupe scolaire Daugey . Le principe est le même que celui en médiathèque: prêts de livres, de CD, DVD et bandes dessinées. Tél : 04 42 80 27 97 25 ANS DE PARTAGE Carmen et Daniel Tourrel ont tenu le Tabac presse de la place de Croix-Sainte La place de Croix-Sainte est une place de village, avec son docteur, son « légumier », sa boulangère, son salon de coiffure, sa Maison de quartier et son tabac presse. Carmen et Daniel Tourrel ont tenu pendant près de vintg-cinq ans ce commerce. Tous les jours, dès 6 heures du matin, ils ont vendu des tickets de loto, du tabac et des journaux aux Croix-saintains. Plus qu’un commerce, le tabac presse de la place de Croix-Sainte était un lieu de partage, une sorte de mini office de tourisme vantant les qualités du coin et les animations de la Maison de quartier : « Nous encouragions les gens à sortir de chez eux, à participer aux animations du quartier, explique Carmen. Ce n’est pas le travail que 28 REFLETS I FÉVRIER 2010 nous regrettons, mais plutôt la clientèle. Le contact est extra. Ici, c’est comme une famille. » Sardinades, atelier carnaval, fête de quartier, Carmen et Daniel, depuis leur retraite, continuent de s’investir dans ce petit coin de Croix-Sainte que Daniel qualifie de coin en or : « C’est une mine d’or cet endroit. Pour moi c’est resté l’esprit village. On est bien situé, entre Martigues et Port-de-Bouc. Il y a toujours des places pour se garer, l’ambiance est bonne, agréable… Maintenant que nous avons plus de temps, nous allons être plus présents à la Maison de quartier. C’est important qu’un quartier vive et qu’il y ait des animations. » Derrière eux, trône un trophée de la Française des jeux : « un monsieur, raconte Daniel, avait © Frédéric Munos gratté les trois télés sur un ticket de jeu. Il a gagné 50 000 euros et nous, nous avons été invités à Paris, hôtel, restaurant, spectacle au Lido… C’est un beau souvenir aussi. » Leur implication dans la vie du quartier a été saluée par les habitants et l’équipe de la Maison de quartier lors d’une soirée de festivités en novembre dernier : « Ça nous a beaucoup touchés, confie Carmen, j’en ai pleuré. » // SOAZIC ANDRÉ 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 NOTRE-DAME DES MARINS Page 7 Françoise Eynaud Présidente du Conseil de quartier de Notre-Dame des Marins mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 QUAND LES LANGUES SE DÉLIENT L’accueil convivial : un lieu de parole, d’écoute et de partage ouvert à tous les habitants du quartier © François Déléna Autour d’une table et d’un café, les sujets de conversation ne manquent pas. 1500 F. Borel - 04 42 06 06 75 produits sacrifiés ouverture exceptionnelle les dimanches après-midi* ce rendez-vous hebdomadaire. On discute de tout, de la vie en général, des problèmes que l’on rencontre au quotidien, de nos enfants, de sexualité et même de politique ! ». Et de ces conversations émergent de véritables problématiques rencontrées par les habitants. Sandrine Afolabi, référent famille, anime l’accueil convivial depuis près de trois ans. Chaque semaine, une vingtaine de personnes, adhérents on les invite à passer ». Chacun y va de sa petite anecdote. On rit, on se remémore des souvenirs, on se met en colère parfois. « Ça me sort de mon quotidien », témoigne une mère de famille. La Maison de quartier organise également des sorties familiales : la visite du Fort de Bouc, du musée Ziem, de la galerie d’histoire… Alors, si le cœur vous en dit, passez donc boire un café. // CAROLINE LIPS et aussi... Loto de la solidarité Le 10 février dès 14h30, les 9-12 ans des A.L.S.H. de toutes les Maisons de quartier de la ville et du Centre social de Bargemont se réuniront au gymnase Di Lorto pour un grand loto de la solidarité, organisé en partenariat avec le Secours Populaire. Les recettes seront reversées aux victimes du séisme en Haïti. (*) SOLDES DU 6 JAN. AU 9 FÉV. 2010 Tous les mardis après-midi, à la Maison de Notre-Dame-des-Marins, l’accueil convivial suit le même protocole. Un café, une part de gâteau que l’on partage autour d’une table. Juste un prétexte pour se réunir et échanger. Certains y passent juste quelques minutes, d’autres laissent dériver les discussions et se délier les langues. « Ici la parole est libre, racontent Fousia, Safia et Fatma, des fidèles de ou non adhérents de la Maison de quartier, s’y retrouve. « Ces réunions sont un miroir de la société. Les thématiques tournent autour de la consommation, des difficultés financières, des démarches administratives, des relations avec les bailleurs ». Face à ces inquiétudes, des actions sont rapidement mises en place. Comment faire des économies sur sa facture d’électricité, par exemple ? Une question à laquelle peut répondre une conseillère en économie sociale et familiale, invitée à venir animer un après-midi. Pour la directrice, Dominique Garro, « l’accueil convivial est avant tout un lieu ouvert, un lieu de parole, où l’on peut libérer des choses difficiles, où l’on doit encourager la mixité sociale. C’est le cœur de notre métier. Lier, relier les personnes et les choses entre elles. L’idée est véritablement de s’ouvrir à des publics différents, poursuit-elle. Quand on repère de nouveaux habitants dans le quartier, des individus isolés, en situation difficile, ERGAS S O L D E S Route de Fos - PORT-DE-BOUC - 04 42 06 20 17 - ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h REFLETS I FÉVRIER 2010 29 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 Page 8 L’ÎLE Maryse Virmes Présidente du Conseil de quartier de L’Île mail : [email protected] Tél : 04 42 44 34 00 DROITS DE L’ENFANT : LES ÉCOLES SE MOBILISENT Les écoliers martégaux ont réalisé une exposition pour défendre les droits de l’enfant dans le monde © Frédéric Munos Des enfants maltraités, abusés sexuellement, exploités à coudre des tapis ou fabriquer des ballons pour un euro par jour, ou encore envoyés à la guerre, à l’âge où ils devraient étudier à l’école. Cette terrible réalité, quotidienne pour nombre d’enfants dans le monde, les écoliers martégaux ont pu la toucher du doigt à l’occasion du travail effectué, sous le patronage de la Ville et de l’association Accès au droit des enfants et des jeunes (Adej), pour célébrer le vingtième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant. « La réflexion a été lancée en 1978 par l’ONU, rappelle Annie Kinas, adjointe à l’Éducation : il a fallu onze ans de travail pour que cette Convention soit enfin signée, le 20 novembre 1989. Elle a été ratifiée par 192 États, ce qui est un record historique. » Le chemin est encore long pourtant, vingt ans après, pour que ces droits élémentaires ne soient pas bafoués un peu partout sur la planète. Après l’intervention d’un conférencier de l’Adej venu dresser l’état des lieux sur le sujet dans 13 classes de 7 écoles élémentaires de la ville, les enfants se sont mis au travail pour illustrer à leur façon ces droits qu’on refuse à certains d’entre eux. « Ils ont été très sensibles à l’injustice L’ÎLE AUX IDÉES Gérald DelArte et Les Mecs biens vont vous en mettre plein la tête et les oreilles © Frédéric Munos Artiste-musicien-performeur, Gérald DelArte de son nom de scène se veut le défenseur de la langue française : « Si le tissu culturel français ne s’allie pas avec les pays francophones ou francophiles comme l’Afrique ou bien le Canada, il va mourir. Il faut des émissaires culturels venant de France dans tous les domaines. On a besoin d’une relève qui invente, ensuite le milieu politique pourra l’appuyer. » Gerald aime 30 REFLETS I FÉVRIER 2010 partager ses idées avec les autres, c’est ce qu’il fait dans ses chansons. Mais il a surtout une soif d’apprendre intarissable et une envie de renouvellement constante. Depuis 2003, il prépare Le French Cultural unplugged show. Entre chanson et théâtre, pleurs et rires, le public va pouvoir se divertir mais aussi avoir des instants de réflexion. Durant la représentation, lui et son groupe aborderont des thèmes tels que l’alcool, la condition de l’homme par rapport à la femme et celle de l’artiste. Mais aussi un thème qui lui est cher, celui de la culture car ce spectacle s’inscrit dans son action « La Real-Culture à la française » qui va à l’encontre de la téléréalité, système qu’il déplore parce qu’il fait croire aux gens qu’on « peut devenir célèbre et riche en cinq minutes ». Pour lui, ce qui importe avant tout, c’est de bosser. Près de quarante morceaux de styles variés seront interprétés. Une tournée en France est prévue du 8 mars au 28 août, ensuite ils mettront le cap sur l’Afrique et le Canada. « Avec le groupe, nous allons passer un moment sur la route parce que je veux que chacun d’entre nous devienne un frère pour l’autre. » // MURIEL PEDRO http://www.myspace.com/lesmecsbiens.com qui fait que, suivant l’endroit où l’on naît, on est par exemple victime d’exploitation », explique Annie Kinas, se félicitant de cette prise de conscience. Leurs œuvres, exposées durant la dernière quinzaine de l’année à la Médiathèque, illustrent clairement les maux dont sont victimes leurs semblables. Sahra, de l’école Lucien Toulmond, venue visiter l’expo, s’épouvante : « C’est des enfants qui n’ont rien demandé qui vont à la guerre! » Ou qui sont prostitués, battus, réduits en esclavage… De quoi relativiser ses petits tracas d’écolier martégal! « D’autres actions seront menées au cours de l’année pour voir ce qu’il reste de cette sensibilisation », annonce l’adjointe à l’Éducation. À suivre, donc. // OLIVIER BONNET et aussi... Le blues du New-yorkais Mardi 23 février, le bluesman américain Mike Green sera l’invité du Tchatch n’roll. Rendez-vous à 18 h 30 à la médiathèque. Renseignement au 04 42 80 27 37 Portraits d’Izzo Du 27 février au 6 mars, aura lieu l’exposition : Izzo, portraits d’un homme du Sud. Bernard Plossu, Éric Franceschi et d’autres présenteront leurs œuvres à la médiathèque. Le 3 mars, une conférence sera animée sur le même thème. Mars attaque Pour la journée de la femme, le 8 mars à 15 h 30, Les Mecs biens se produiront à la médiathèque Louis Aragon. Le soir ils seront à l’Absolu Kfé à Saint-Mitre. Ils joueront aussi plusieurs soirées à Marseille. Voir les dates sur leur myspace. 35-Reflets-4-Quartier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:02 Page 9 INTER-QUARTIER LE TRAVAIL C’EST LA SANTÉ La classe de 4e 1 du collège Honoré Daumier sort sa plus belle plume pour écrire des mots À l’initiative d’Haciba Latrèche, directrice de la Maison Méli, d’Agnès Caziconstantinos, animatrice référente du projet Question de travail, et avec la collaboration de M. Canadas, principal du collège Daumier et de Mme Langa, principal adjoint, vingt-sept élèves du collège Honoré Daumier se sont inscrits dans un projet de découverte des métiers du secteur médical. Ce projet a deux axes, rencontrer des professionnels de la santé et réaliser un livre qui retrace les recherches effectuées par les élèves. Depuis décembre, à l’aide d’un questionnaire fourni par la Maison de quartier, ils peuvent aller à la rencontre de leur entourage, infirmier du collège, médecin traitant et autre, pour récolter des informations sur le métier exercé. « Nous avons fait le choix d’une classe de 4e car dans leur programme, ils travaillent sur le portrait et sur l’interview, explique Haciba Latreche. Il s’agit de leur faire rencontrer psychologue, sage-femme, aide-soignante… Nous voulons qu’ils voient que dans un secteur il y a plusieurs corps de métier qui requièrent diverses compétences, continue la directrice. Ainsi, ils pourront voir s’ils sont intéressés ou pas ». La démarche étant aussi de les faire s’interroger sur leur orientation et un futur emploi. L’aboutissement de ce projet sera matérialisé par la constitution du livre qui synthétisera l’ensemble du travail accompli. Les élèves devront passer par toutes les étapes que comporte la réalisation d’un ouvrage, recueil des informations, rédaction, illustration et édition. Pour mener à bien cette tâche, ils seront encadrés par un intervenant, Frank Buschart, photographe-graphiste. Celui-ci leur montrera quelle est la démarche d’un journaliste, comment synthétiser les idées, comment jouer avec l’image ou encore quel travail de réflexion il faut mener. « Ils verront aussi comment on constitue un chemin de fer, ligne directrice du livre. © Frédéric Munos L’infirmier du collège, monsieur Herpin interviewé par quelques élèves. Madame Lamy, professeur de français et Madame Nicaud enseignante de technologie travailleront sur la rédaction et sur l’aspect esthétique », raconte Agnès Caziconstantinos. Des employés de l’hôpital de Martigues ont bien voulu jouer le jeu et recevoir la classe de 4e la matinée du 21 janvier. Le temps du projet, ils se glissent dans la peau de journalistes. Il faudra cependant attendre la fin de l’année scolaire pour avoir en main le fruit de leur travail. « On espère avoir un impact important sur la jeunesse et que l’opération puisse se renouveler avec d’autres professeurs dans d’autres collèges », conclut Haciba Latrèche. // MURIEL PEDRO POMPES FUNÈBRES - MARBRERIE ROC-ECLERC FAILLA POURQUOI UN CONTRAT OBSÈQUES ? permanences 24 h /24 • 7 j/7 Martigues HP 0813143 - Port-de-Bouc HP 081399 Un contrat prévoyance : un véritable témoignage d’amour pour vos proches 04 42 80 48 84 04 42 40 12 32 Bd du 14-Juillet • Martigues RN 568 • Port-de-Bouc REFLETS I FÉVRIER 2010 31 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 2 Une confiance à gagner 32 REFLETS I FÉVRIER 2010 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 3 DOSSIER RISQUE INDUSTRIEL RÉMI CHAPE // MICHEL MAISONNEUVE FRANÇOIS DÉLÉNA //FRÉDÉRIC MUNOS Il n’existe pas de vaccin contre les accidents industriels, mais un traitement préventif, sûr à 99,9 %. Réduction du risque à la source, entraînement et équipement des personnels de secours, sensibilisation de la population comme au mois d’avril… Acteurs publics, privés et associatifs se mobilisent pour qu’emploi durable rime avec sécurité. Pour autant, tout nouvel incident fait office de piqûre de rappel, et ravive en chacun de nous la peur de la catastrophe : ce 0,01 % de doute que seule la confiance sera à même d’effacer V © Georges Xuereb ivons-nous à proximité de bombes potentielles ? La question nous concerne tous, bien évidemment. D’autant que certaines tragédies passées, comme l’explosion de l’usine AZF en 2001, nous rappellent de temps à autre une réalité qui n’est pas toujours la première de nos préoccupations. Depuis 1989, de grandes campagnes de sensibilisation aux risques industriels sont organisées. La prochaine aura lieu vers le mois d’avril. Ces campagnes sont lancées sous le signe de la « confiance lucide ». Un terme un peu ambigu, mais qui résume assez l’état d’esprit des citoyens pour lesquels la présence industrielle, malgré les nuisances qu’elle peut générer, reste une garantie d’emploi et de prospérité. Pourquoi avoir confiance ? Parce que dans notre pays il existe un certain nombre de garde-fous qui visent à cerner et à diminuer les risques. Trop souvent, malheureusement, cet arsenal de précautions est mis en place à la suite d’un accident : « Les catastrophes ont poussé le législateur à évoluer » fait remarquer François Parra, l’un des membres de la CGT au Comité d’hygiène et sécurité de Naphtachimie. Le fait est là : aujourd’hui les installations classées à risques sont soumises à une réglementation stricte. Elles doivent faire des études de danger remises à jour régulièrement, respecter des procédures écrites, respecter des normes et se soumettre aux inspections de la Dreal, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, qui représente l’État en liaison avec le Préfet. Information, c’est pas gagné… « Nos inspecteurs se rendent sur les sites 3 ou 4 fois par an, explique Gilbert Sandon, responsable départemental de la Dreal. Les entreprises ont besoin de nous pour mieux connaître les modifications à mettre en place, et nous contrôlons. Nous ne sommes pas là pour les empêcher de travailler mais pour veiller à ce que la réglementation soit respectée. » L’information aux populations est aussi une obligation légale. Et quelquefois une foire d’empoigne. Longtemps on a reproché leur opacité aux directeurs de sites classés. Ce temps est-il révolu ? « Instaurer un climat de confiance est notre intérêt » affirme le directeur de Total La Mède, Daniel Aussenac. « La confiance, ça se bâtit grâce à la communication » soutient Marc Bayard, directeur de Naphtachimie. Mais rien n’est gagné. Lors de l’incident survenu à Arkéma le 10 septembre, causant l’intoxication de 4 salariés, c’est la CGT qui a alerté les médias. Syndicats et CHSCT jouent aussi ce rôle de gardefou, l’une des clés de la « confiance lucide ». Le maire Gaby Charroux a voulu avancer d’un pas dans cette volonté de transparence. Il a demandé aux directeurs de sites d’avertir la commune le plus tôt possible en cas d’incident et s’est donné les moyens de recevoir l’information 24 h sur 24. « Le développement industriel est une bonne chose, mais nous demandons que les questions de sécurité soient au centre des priorités » souligne le maire. Ce qui n’entre pas en contradiction avec la volonté affirmée des directeurs de sites : « Notre premier souci est de réduire le risque d’exposition des personnes » confirme Frédéric Python, directeur des services support à Inéos. Le pourcentage d’investissements voués à la sécurité a, en effet, pris une part croissante dans les installations sur les vingt dernières années. Même les salariés conviennent que le risque est mieux maîtrisé. Mieux, ça ne veut pas dire totalement. La preuve : les incidents de l’année 2009. Maintenir l’équilibre est un effort constant. Confiance, mais lucidité aussi. La coopération des services de l’État, des communes, des associations d’habitants, des salariés et des industriels est d’autant plus nécessaire. Tout le monde semble convaincu que la prise de conscience doit se faire préventivement, en cela réside la seule garantie que nous puissions avoir. REFLETS I FÉVRIER 2010 33 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 4 DOSSIER RISQUE INDUSTRIEL Urgence // Bons réflexes Entrer dans le bâtiment en dur le plus proche. Des réponses adaptées Tous les scénarios d’incident ont été répertoriés, ce qui permet la mise en place immédiate du dispositif de secours approprié. Fiction... Ne pas rester dans un véhicule. Fermer et calfeutrer portes, fenêtres et ventilations et s’en éloigner. Écouter la radio. (Radio Maritima : 93.6 et 87.9) Radio Martima a signé une convention avec la Préfecture qui en fait le média privilégié en cas d’accidents majeurs. Un dispositif de direct est prévu en cas de nécessité // Mauvais réflexes N’allez pas chercher vos enfants à l’école (les établissements se confinent). Ne fumez pas. Ni flamme ni étincelle. Ne téléphonez pas, libérez les lignes pour les secours. I l est 10 heures lorsqu’une sonnerie de téléphone retentit dans le Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours de Marseille. C’est la ligne privilégiée des sites industriels de l’étang de Berre : une explosion vient de survenir sur la plateforme de Lavéra et un nuage de pollution toxique commence à se former dans le ciel. L’alerte est aussitôt donnée dans les centres de secours de la Région, 22 officiers pompiers sont directement mobilisés. À Martigues, c’est le capitaine Frédéric Vaucouleur qui reçoit l’alerte : « Les personnels formés aux risques technologiques sont en train de s’équiper de protections pour pouvoir approcher du lieu de l’incident, effectuer les reconnaissances qui s’imposent et commencer les sauvetages. Ils sont suivis par les engins spéciaux, ceux de forte puissance pour projeter de la mousse et disposant d’une grande longueur de tuyau ». La route est encore praticable, et 10 minutes plus tard, lorsqu’ils arrivent sur place, les 32 hommes du service de sécurité interne de la plateforme sont à pied d’œuvre. Déjà renforcés par les effectifs de Total La Mède, ils circonscrivent la propagation de l’incendie. Pas de panique, l’opération se déroule dans le calme, les pompiers connaissent les gestes et les manœuvres sur le bout des doigts. « Les équipes sont entraînées toutes les semaines, explique Frédéric Pithon, directeur d’Inéos. Le service incendie choisit un scénario d’accident sans les prévenir, et lance une simulation de deux heures. Ensuite les débriefings permettent de voir ce qui a bien fonctionné, d’améliorer ce qui peut l’être ». Les premiers blessés sont immédiatement évacués. Trois périmètres de sécurité ont été déterminés. Le premier est réservé aux secouristes habilités à Les pompiers s’équipent de protections adaptées aux risques technologiques avant d’intervenir. 34 REFLETS I FÉVRIER 2010 intervenir avec de hautes protections, dans le deuxième les protections sont plus légères, quant au troisième ce sont les équipes d’intervention sans protections particulières qui y travaillent. 100 secouristes en 45 minutes « D’abord nous allons dégager les victimes de la zone exposée et commencer à leur donner les premiers soins, précise Frédéric Vaucouleur, ensuite elles sont conduites dans les postes médicaux avancés pour être décontaminées, ce sont les structures gonflables que nous avons installées, et le gymnase Picasso qui vient d’être réquisitionné. C’est là que se fait le tri entre blessés graves, légers, décédés ou indemnes. Les soins se poursuivent jusqu’à ce que les ambulances du Samu les prennent en charge et les transportent vers les hôpitaux de la région ». Dans celui des Rayettes, le Plan Blanc vient d’être activé. « Nous sommes prêts à recevoir un afflux massif de blessés, lance Michel Hamon, chef du service des urgences ; la rénovation du bâtiment, en octobre 2009, a pris en compte les risques technologiques. Nous disposons d’un sas de décontamination muni d’un système de douches permettant de traiter plusieurs dizaines de victimes. Le personnel est sans cesse formé en interne et réalise des entraînements réguliers. Nous avons des tenues spéciales, des masques, et à partir d’un certain nombre de victimes, c’est l’ensemble de l’hôpital qui est mobilisé pour devenir un centre médical d’évacuation. Notre héliport peut recevoir jour et nuit l’ensemble des hélicoptères et ainsi transporter des blessés vers d’autres hôpitaux par voie aérienne ». À Lavéra, des maisons ont été démolies par le souffle de l’explosion. Les engins de déblaiement, de levage et les pompiers spécialisés dans le sauvetage sont au travail pour récupérer les victimes ensevelies sous les décombres. Les équipes arrivent de toutes les communes du pourtour de l’étang, de Marseille, d’Aix-en-Provence, tout le département envoie des renforts. 45 minutes après la catastrophe, plus d’une centaine de professionnels sont sur place. À Martigues, les véhicules d’alerte qui circulent dans toute la ville continuent d’avertir la population avec leurs hautparleurs. Mais grâce au système de télé-alerte la majorité des habitants a pris connaissance par téléphone des consignes de sécurité et des premiers gestes à appliquer, et ce, quelques minutes après l’incident. Sur la plateforme, l’eau amenée en complément, puisée à plusieurs kilomètres de là, dans la mer, l’étang et les structures artificielles, a permis de maîtriser l’incendie. Le nuage toxique s’est dissipé, tout rentre progressivement dans l’ordre. L’opération est un succès. 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 5 DOSSIER RISQUE INDUSTRIEL Trois questions à... Françoise Pernin Mise en place de la télé-alerte par la Ville Adjointe à la Prévention et à la Sécurité Civile La Police est mobilisée pour couper l’accès des routes exposées aux dangers et gérer la circulation. Plans prévus en cas d’incidents Il en existe de deux natures, en cas d’incident industriel. Le POI, Plan d’organisation interne, est déclenché par le responsable d’un site dans le cas d’un incident dont les conséquences ne dépassent pas les limites de l’installation. Ce fut le cas, par exemple, le 12 octobre à Naphtachimie, lorsque deux chaudières ont cessé de fonctionner, entraînant un délestage de vapeur. Un opérateur a été intoxiqué sans gravité par des émanations de fumées. Le PPI, ou Plan Particulier d’Intervention, est déclenché par le Préfet, alerté par l’industriel, lors d’un incident majeur. Les Martégaux seront directement appelés chez eux en cas d’accident majeur. Comment cela fonctionne-t-il ? Le SAIP, pour Système d’Alerte et d’Information de la Population, consiste à envoyer très vite des messages téléphoniques aux habitants de la zone concernée en cas d’incident industriel, naturel ou sanitaire (épidémie, canicule, etc). Pour le risque industriel, le zonage s’appuie sur ce qui existe et qui est défini dans le Plan de prévention des risques technologiques aux abords du site de Total, et dans le Plan Particulier d’Intervention aux abords de Lavéra (en attendant que le PPRT soit établi). Piloté par le Service environnement, le SAIP est un serveur vocal: les gens reçoivent les messages sur leurs téléphones fixes. Ils peuvent aussi les recevoir sur leurs téléphones portables s ‘ils ne possèdent pas de fixe, à condition de s’inscrire à l’accueil de la mairie ou de télécharger le formulaire d’inscription sur le site de la Ville. Ce message d’alerte sera-t-il diffusé très vite après l’incident ? Pour réagir vite, il faut la coopération de l’industriel. Or, celui-ci n’est pas tenu d’alerter la Ville. En cas d’incident grave, il doit appeler la Préfecture qui informe ensuite la commune concernée. Cela prend du temps. La Ville a demandé aux responsables de sites industriels de l’informer directement. Certains ont répondu favorablement, d’autres non. Ce qui est certain, c’est que dès que l’information parvient à la Ville, grâce au SAIP elle sera diffusée aussitôt vers les populations. Le SAIP est-il déjà opérationnel ? Il le sera dans les prochains jours, les Martégaux vont recevoir nos messages d’essais annonciateurs de sa mise en place. C’est un service gratuit. Précision : il faut que la personne signifie qu’elle l’a bien reçu et écouté le message d’alerte jusqu’au bout. Pour cela, elle devra appuyer sur une touche en fin de message (ce sera précisé dans le message même). Si elle ne le fait pas, elle sera automatiquement rappelée. Complémentaire de l’alerte par les sirènes, le SAIP devrait nous permettre de couvrir l’ensemble de la commune au niveau de ces informations essentielles. Site internet: www.mairie-martigues.fr. Une fois sur le site, cliquez sur Risques majeurs Télé-alerte à la rubrique Infos utiles. REFLETS I FÉVRIER 2010 35 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 6 DOSSIER RISQUE INDUSTRIEL Campagne // Plaquette Situé sur la colline de la Vierge, le Cyprès, Centre d’information du public sur la prévention des risques industriels et la protection de l’environnement doit diffuser l’information préventive sur les risques majeurs. C’est lui qui éditera la plaquette qui vous sera distribuée en avril, sous la responsabilité du Préfet. Un travail qui est le fruit de la coordination entre les exploitants industriels, les collectivités locales, les services de l’État et plusieurs associations de riverains et de défense de l’environnement. Tél : 04 42 13 01 00. Internet : ww.cypres.org La méfiance reste de mise Avec le sentiment de n’être qu’une poussière face à des géants industriels, les riverains craignent de voir leurs inquiétudes balayées Q uand on évoque la sécurité dans les sites industriels avec Jean Sotgia, le président de l’association des locataires de Lavéra, la première image qui lui vient en tête est positive. « J’ai travaillé pendant plus de trente ans sur la plateforme, d’abord dans la fabrication, puis dans la sécurité, déclare-t-il. Nous avons été des précurseurs dans ce domaine, je sais que le personnel est compétent ». Mais cette confiance acquise sur le terrain, peu de riverains la partagent. Pour Jean-Luc Pirras, vice-président de l’association Patrimoine Côte Bleue, résident aux Laurons « Il y a deux catégories de personnes : ceux qui concentrent toutes les craintes, qui ont peur d’une explosion massive, et ceux qui ne sont pas du tout conscients des problèmes, qui les occultent complètement ». Pourtant, l’entrée en vigueur de la Loi Bachelot du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques, a permis de créer les Comités locaux d’information et de concertation (Clic) et les Commissions Locales d’Information et d’Échanges (Clie), dont certaines sont directement accessibles à la population. Les industriels ont obligation d’y participer pour communiquer avec les riverains, et à les écouter ils y mettent un point d’honneur. « Notre volonté, c’est de communiquer, d’être transparents, vraiment, déclare Frédéric Python, directeur des services supports de la raffinerie Inéos. Et Marc Bayard, directeur du site de Naphtachimie, d’enchérir : « C’est dans notre intérêt que la communauté qui nous entoure ait confiance en nous. Et cela se bâtit grâce à la communication ». Pour Jean Sotgia, c’est une révolu- Le sauvetage des victimes et leur transfert hors de la zone de danger est une priorité. 36 REFLETS I FÉVRIER 2010 tion : « Avant c’était le mutisme le plus total, j’ai assisté à des dizaines d’accidents et personne n’a jamais rien su, c’était tabou. Désormais tout le monde est informé ». « J’ai de plus en plus peur » Du mieux ? Pas sûr. Car on semble bien loin de l’objectif « confiance » escompté. Il faut dire que les « informations » n’ont pas vocation à rassurer les riverains : les accidents se sont multipliés ces derniers mois. « L’explosion d’un tuyau de vapeur, ce n’était jamais arrivé, poursuit le président. Il y a une telle pression au niveau des actionnaires, avec leur politique de rendement maximum, que forcément on en arrive à ce qu’il y ait des accidents. Quand j’y travaillais, en 1974 on était 3 400 employés, maintenant ils sont 800 et ils produisent 10 fois plus ». Quant à Jean-Luc Pirras, il se souvient de « l’affaire des vannes chinoises », révélée dans le quotidien La Provence en septembre dernier : « Les matériels utilisés sont de moins bonne qualité, ces vannes fuient, ne résistent pas aux pressions, tout ça pour les payer moins cher. J’ai de plus en plus peur, les restrictions de coûts se multiplient d’année en année, il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait un accident ». Pas vraiment rassurés, donc. Ils peuvent pourtant rencontrer régulièrement des membres de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (la Dreal), qui fait office de police concernant le risque industriel. Gilbert Sandon en est le responsable dans les Bôuches-du-Rhône : « Nos inspecteurs se rendent fréquemment sur le site de Lavéra, pour vérifier comment les industriels travaillent, expliquet-il. Nous organisons aussi des contrôles-surprise trois ou quatre fois par an et veillons à réaliser une évaluation régulière des risques sanitaires ». Mais malgré tout, la méfiance reste de mise. « Je trouve que la réglementation de l’État ne va pas assez loin, reprend Jean-Luc Pirras. On sait très bien que sans les usines la région meurt, et qu’elles sont confrontées à des concurrents étrangers qui n’ont pas toutes ces règles à respecter. Mais j’encourage l’État à les défendre sur le plan international, car on ne peut pas accepter d’avoir un plus gros risque d’explosion ». Même son de cloche pour Jean Sotgia : « On sait que la manne financière est importante, on ne dit pas de fermer les usines mais on veut juste continuer de faire progresser la sécurité dans la transparence. Il faut toujours mettre la pression, pour que dès qu’il s’écartent du droit chemin il rectifient le tir tout de suite. Maintenant ils savent qu’il sont beaucoup plus surveillés ». Bref, gagner définitivement la confiance de la population va demander encore quelques efforts. 35-Reflets-5-Dossier-A-C-P:Mise en page 1 17/02/10 11:04 Page 7 DOSSIER RISQUE INDUSTRIEL Le paradoxe sécurité Dans l’entreprise, procédures et contraintes ont permis de mieux cerner les risques. Mais productivité et sécurité sont elles compatibles ? A border la question de la sécurité industrielle sur un site aussi sensible que le nôtre, c’est se retrouver très vite devant un paradoxe. D’un côté, directions et salariés conviennent que le risque est mieux maîtrisé qu’hier, d’un autre côté on ne peut oublier qu’il y a eu un salarié tué en janvier 2009 à Total La Mède, deux brûlés le 12 août à Naphtachimie, 4 personnes gazées le 10 septembre à Arkéma Lavéra et un opérateur intoxiqué en octobre à Naphtachimie. Tout est donc très relatif. Il est vrai que les grandes catastrophes des années précédentes – celle d’AZF en 2001 a causé 30 décès et 2 500 blessés – ont poussé le législateur à imposer une réglementation et des procédures très strictes. Les Plans de Prévention de Risques Technologiques, qui touchent aujourd’hui les riverains de Total et ceux de Lavéra, en sont une émanation. À l’intérieur de l’entreprise, le respect des procédures est devenu une hantise. « Nous entraînons les équipes toutes les semaines » affirme Frédéric Python, directeur des services supports de la raffinerie Inéos. Inéos centralise, en effet, les services de sécurité de l’ensemble de la plateforme pétrochimique. Ces simulations d’incidents concernent donc à la fois la raffinerie, Naphtachimie et Arkéma. Une usine classée à risques est obligée par la loi d’effectuer plusieurs études de danger pour envisager tous les cas d’incident possibles et définir les mesures à prendre. Un travail qui doit être remis à jour tous les 5 ans. Les simulations hebdomadaires, menées par le service incendie, font partie de ces contraintes qui n’existaient pas autrefois. De ce point de vue, on comprend que se soit instaurée dans l’entreprise une véritable « culture du risque ». Sécurité et production en compétition Pourtant, des problèmes demeurent. « Le site est plus sécurisé, c’est vrai, dit Éric Clément, secrétaire CGT de Naphtachimie. Mais pour répondre à la demande commerciale on pousse plus le matériel. Les deux contraintes que sont la sécurité et la production se retrouvent en compétition. Il y a plus des procédures lourdes, de plus en plus élaborées, cela pèse sur les personnels. Et pourtant, en même temps il faut rogner sur les coûts, gagner en productivité. » Cela crée un malaise. L’accident du 12 août à Naphtachimie fait l’objet d’un audit exigé par la Préfecture. Une mesure assez rassurante, qui montre que l’État joue encore un rôle dans la sécurité industrielle. « L’une des conclusions que nous en avons tirées, précise Gilbert Sandon, responsable départemental de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement « Les gars ont trop de charge de travail, trop de responsabilités étendues » Éric Clément, CGT. et du logement), c’est qu’il y a eu un défaut d’application des procédures. » Éric Clément explique : « Les gars ont trop de charge de travail, trop de contraintes, trop de responsabilités étendues ». Entre rentabilité et sécurité, les directeurs doivent-ils jongler ? « Notre objectif est que Naphtachimie ait un avenir, déclare Marc Bayard, directeur du site. Pour cela, nous devons être bons partout. Dans la sécurité et dans la production. » Et Frédéric Python d’ajouter : « La réduction des coûts ne se fait pas dans le domaine de la sécurité. Il n’y a pas de coupes sombres sur la maintenance. » Maintenance qui, justement, semble poser quelques problèmes: « Aujourd’hui, quand on fait appel à un électricien, il n’a pas la connaissance de l’atelier où il doit intervenir. Avant, on avait du personnel de maintenance organique (appartenant à la société). Là, il y a une perte de savoir-faire. » note Franck Ferraro, de la CGT d’Arkéma. Un phénomène que reconnaissent aujourd’hui les responsables de site, ce qui les pousse à tenter des timides opérations de « réinternalisation » de certains services. « Réinternaliser la maintenance est un projet à l’étude actuellement, cela représente un changement d’organisation lourd » signale Éric Ratier, directeur d’Arkéma. En somme, sur tous les sites le niveau d’investissements consacrés à la sécurité a considérablement augmenté ces dernières années. Daniel Aussenac, directeur de la raffinerie Total à La Mède avance le nombre de 215 millions d’euros entre 2004 et 2008. Mais en même temps, le tassement progressif des effectifs et l’exigence perpétuelle de réduction de coûts créent un équilibre fragile. Jusqu’où ? La question reste en suspens. À savoir // Sirènes En cas d’alerte les sirènes émettent un son montant et descendant de trois fois 1,41 minute Le réflexe dans ce cas : se mettre à l’abri et écouter la radio. La fin d’alerte est un son continu de 30 secondes. Les sirènes sont testées le premier mercredi de chaque mois à midi. // Précautions On ne pense pas toujours à l’accident qui pourrait survenir ; néanmoins, un Martégal averti… comme dit le proverbe. Donc, il est bon d’avoir un poste de radio à piles, de s’informer préventivement et d’avoir de l’eau en réserve. REFLETS I FÉVRIER 2010 37 35-Reflets-7-Agenda-A-C:Mise en page 1 17/02/10 11:07 Page 2 AGENDA ET SERVICES REGARD DE FEMMES EN VILLE CARNAVAL Pour sa troisième année, le festival du film féminin aura pour thème l’engagement ÇA TOURNE PAS ROND ! Le carnaval 2010 arrive, et après avoir pris la grosse tête, Martigues perd la boule. « Le carnaval demande une mobilisation forte pendant six mois, mais pendant trois semaines les clés de la ville appartiennent à ce projet carnavalesque », explique Romaric Matagne de la compagnie Madame Olivier. Cette année l’univers d’Andy Warhol, le maître du Pop Art va être représenté dans ses formes les plus diverses. Entre accumulation, répétition, sérigraphie, ou encore folie, c’est à vous de choisir. Le tout c’est qu’on en perde la tête. Les Martégaux ne seront plus, des objets de consommation prendront vie à leur place. Alors, le 28 mars, ça se passe en ville, une parade de 800 mètres vous en fera voir de toutes les couleurs. Départ de l’avenue Ziem à 14 h 30. ©Frédéric Munos La manifestation connaît une vraie croissance en flèche. Pilotée par Nicole Sanchez, de la Maison de Saint-Roch, elle bénéficie désormais du partenariat de quatre autres Maisons de quartier, celles de Notre-Dame des Marins, de Canto-Perdrix, de Lavéra et de Ferrières. Parmi les organisateurs signalons aussi le service culturel de la Ville, le Foyer Moulet, la Médiathèque et bien sûr le cinéma Renoir. Il faut souligner aussi la coopération des jeunes, avec un groupe de filles de Canto-Perdrix et les lycéens du lycée Lurçat qui ont proposé plusieurs courts-métrages. La sélection des films est devenue un véritable carrefour de rencontres et débats : 35 personnes – femmes et hommes – y participent, visionnant des dizaines de films qui portaient cette année sur l’engagement politique, philosophique, culturel de la femme, ce qui signifie que les échanges d’idées n’ont pas manqué. « Cela a changé mon regard sur le cinéma, raconte Éliane Boos. Ces rencontres autour du cinéma peuvent 48 REFLETS I FÉVRIER 2010 devenir un précieux allié pour les personnes souffrant de solitude. C’est un vrai bonheur. » Liliane Guérou, longtemps militante à Action information femmes confirme : « Le cinéma est une bonne façon de parler de nos problèmes et de considérer autrement l’image de la femme. » Rendez-vous donc les 5, 6 et 7 mars au Renoir, pour des films, des débats avec plusieurs intervenants. La programmation n’est pas tout à fait arrêtée à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais elle comportera de 5 à 6 films choisis par les nombreux sélectionneurs (ses). Parmi les films sélectionnés : De l’autre côté de Fathi Akin, Les femmes de l’ombre de Jacques Salomé, Moolaadé de Sembene Ousmane, Frida Kahlo de Julie Teynor, Lettre à Anna d’Éric Bergkraut, La 1re fois que j’ai eu 20 ans de Lorraine Levy, La constance du jardinier de Fernando Meirelles. Et plusieurs courtmétrages. // MICHEL MAISONNEUVE Précisions: Maison de Paradis Saint-Roch Tél : 0442493400 © B. Montlahuc Projet de char de la Maison de St-Julien-St-Pierre. DÉFILÉ DIMANCHE 28 MARS RENSEIGNEMENTS 0442423110 ET AUSSI Pour travailler sur la préparation du carnaval, confection de chars, création de costumes, s’adresser aux différentes Maisons de quartier. Les chars sont confectionnés à la Fabrique (ateliers nord Croix-Sainte) où les bénévoles se réunissent sur plusieurs ateliers. 35-Reflets-7-Agenda-A-C:Mise en page 1 17/02/10 11:07 Page 3 NOTRE SÉLECTION LES SALINS MÉDIATHÈQUE THÉÂTRE CONCERT © J.L. Fernandez LE 26 FÉVRIER À 20 h 30 ET LE 27 À 20 H RENSEIGNEMENTS 04 42 49 02 00 LA HALLE CONCERT MERCREDI 17 FÉVRIER ■ CONFÉRENCE LE MAROC THÉ À L’ÉCOUTE /// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 01 67 C’est une petite nouveauté au sein de la médiathèque. Depuis novembre dernier, Thierry Fabront, adjoint du patrimoine, organise une fois par mois des concerts de musique du monde. Deux groupes ont été, jusqu’ici, présentés : Bossa nova et Massilia Ka. Le 19 février prochain, le « Thé à l’écoute » présentera le groupe guinéen Domou Africa, de 18 h à 20 h dans la salle du forum. SAMEDI 20 FÉVRIER ■ SPORT FCM/Bourg péronnas /// 18 h / stade F. Turcan / 04 42 42 18 30 LUNDI 22 FÉVRIER ■ CONFÉRENCE 1943 : Destruction du vieux port de Marseille /// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 24 49 VENDREDI 26 FÉVRIER ■ THÉÂTRE Casimir et Caroline RENSEIGNEMENTS AU 0442802797 CASIMIR ET CAROLINE Emmanuel Demarcy-Mota présente, les 26 et 27 février, un très grand texte d’Ödön von Horvàth qu’il a mis en scène. C’est l’histoire d’un amour impossible entre Casimir (Thomas Durand) et Caroline (Sylvie Testud), pendant l’Allemagne des années 1930. Une Allemagne en pleine crise économique et en proie à la prise de pouvoir d’Hitler. Une Allemagne ou pour oublier on s’autorise tout les excès : on fait la fête, on baigne dans l’alcool, on cherche le plaisir. À travers un décor gigantesque, une foule de personnages et des textes entrecoupés de musique, le metteur en scène plonge le public dans cet univers où les sensations et les sentiments sont décuplés. COUP DE CŒUR HÔTEL DE VILLE CONFÉRENCE 1943 : DESTRUCTION DU VIEUX PORT /// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00 SAMEDI 27 FÉVRIER ■ THÉÂTRE Casimir et Caroline /// 20 h / Les Salins / 04 42 49 02 00 ■ CONCERT Les cosaques du don /// 15 h / La Halle / 04 42 44 35 35 LUNDI 1er MARS ■ CONCERT Arthur H Le 22 février, l’association des amis du musée de Martigues organise la conférence 1943 : destruction du vieux port de Marseille, qui aura pour sujet de montrer de quelle manière les Allemands ont été l’instrument des projets immobiliers de la municipalité vichyssoise de l’époque. /// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00 VENDREDI 5 MARS ■ THÉÂTRE Turba /// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00 LUNDI 8 MARS ■ CONFÉRENCE L’art graphique contemporain /// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 24 49 L’ART À FABIAN Lara Fabian revient sur scène après trois années d’absence, lors de sa tournée française pour son nouvel album Toutes les femmes en moi. Dans son spectacle, la belgo-canadienne interprètera les titres de grandes interprètes françaises et internationales qui l’ont influencée tout au long de sa vie. Dans ce dernier opus, on retrouve Il venait d’avoir 18 ans de Dalida, L’amour existe encore de Céline Dion, le célèbre Mamy Blue de Nicoletta, L’hymne à l’amour d’Édith Piaf et bien d’autres chansons qui ont marqué leur temps. MERCREDI 10 MARS À 20 h 30 RENSEIGNEMENTS 04 42 44 35 35 EN BREF En piste ! Le ski-club de martigues organise deux sorties ski au mois de mars : du 12 au 14 mars à Courchevel et du 26 au 29 mars aux Alpes d’Huez. Clôture des inscriptions fixée le 10 février pour Courchevel et le 24 février pour les Alpes d’Huez. Renseignements auprès de M. Chambon au 04 42 80 20 85 ou sur le site www.skiclubmartigues.fr LE 22 FÉVRIER À 17h30 RENSEIGNEMENTS AU 0442802449 MARDI 9 MARS ■ OPÉRA Le couronnement de Poppée EN BREF La donation Siméoni Du 3 février au 30 mai, le musée Ziem exposera de nouvelles œuvres d’art contemporain, à l’origine d’une donation du docteur Charles-Éric Siméoni. Cette collection vient enrichir celle qu’il avait précédemment donnée au musée. On y retrouve des œuvres de Giuseppe Caccavale, Jean-Jacques Ceccarelli, Sol Lewitt, Pierre Tal-coat ou encore Joël Kermarrec. Renseignements au 0442413960 /// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00 MERCREDI 10 MARS ■ CONCERT Lara Fabian /// 20 h 30 / La Halle / 04 42 44 35 35 JEUDI 11 ET VENDREDI 12 MARS ■ THÉÂTRE La noce /// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00 SAMEDI 13 MARS ■ SPORT FCM/Agde RCO /// 18 h / stade F. Turcan / 04 42 42 18 30 ■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ PRATIQUE ■ BANDES DESSINÉES ■ HUMOUR REFLETS I FÉVRIER 2010 49 35-Reflets-7-Agenda-A-C:Mise en page 1 17/02/10 11:07 Page 4 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX M. GABY CHARROUX Maire de Martigues, Conseiller général, Président de la Capm Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 80 M. HENRI CAMBESSÉDÈS 1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie locale Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 96 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe aux sports sur rendez-vous en mairie 04 42 44 32 10 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Adjoint à l’urbanisme sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. JEAN GONTÉRO Adjoint aux travaux et marchés publics Les 2e et 4e jeudis du mois de 16 h à 18 h en mairie et sur rendez-vous 04 42 44 30 88 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au tourisme, animations, commerce, artisanat Sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe à l’enfance et à l’enseignement Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe à l’environnement et au développement durable Sur rendez-vous 04 42 44 34 58 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe aux affaires sociales, à la solidarité sur rendez-vous 04 42 44 32 02 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint à la culture Sur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi 04 42 44 31 33 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe à la jeunesse, Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 63 77 MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe à la prévention et à la sécurité civile sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. VINCENT THÉRON Adjoint au logement Sur rendez-vous, en mairie 04 42 44 34 36 50 REFLETS I FÉVRIER 2010 MME MARGUERITE GOSSET Conseillère municipale déléguée à la petite enfance Sur rendez-vous, en mairie 04 42 44 34 50 ADJOINTS DE QUARTIER M. ANTONIN BREST La Couronne Carro MME JOSETTE PERPINAN Lavéra M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, Saint-Jean MOULOUD BEN AYAD Sur rendez-vous 06 08 69 81 92 GROUPE UMP Sur rendez-vous 04 42 80 28 16 06 28 95 73 12 CONSEIL MUNICIPAL ÉTAT CIVIL DÉCEMBRE 2009 M. HENRI CAMBESSÉDÈS Saint-Pierre et Les Laurons, sur rendez-vous au 04 42 44 30 96 MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO Saint-Jean et Mas-de-Pouane, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 M. DANIEL MONCHO Ferrières nord, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 M. ROGER CAMOIN Hôtel de Ville, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME MARYSE VIRMES L’Île, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME SOPHIE DEGIOANNI Jonquières est, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 Séance publique le vendredi 26 février à 17 h 45 en mairie M. VINCENT THÉRON Touret de Vallier et Figuerolles, sur rendez-vous au 04 42 44 34 36 PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL DE QUARTIER M. JEAN-PIERRE RÉGIS Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58 M. ANTONIN BREST Carro, sur rendez-vous le mercredi de 10 h à 11 h 30 à la mairie annexe de La Couronne 04 42 80 72 69 MME JOSETTE PERPINAN Lavéra, sur rendez-vous 04 42 44 34 50 M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte 04 42 80 13 87 M. ALAIN SALDUCCI Les Vallons, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Notre-Dame des Marins, dernier mardi du mois à la Maison de quartier à partir de 17 h 04 42 44 32 02 M. JEAN GONTÉRO Saint-Julien, le 1er jeudi du mois à 17 h 30, à la Maison pour tous sur rendez-vous 0442443088 M. ALAIN LOPEZ et MME SANDRINE FIGUIÉ Ferrières Centre, le 1er mercredi du mois à la Maison de quartier Eugénie Cotton, de 16 h à 18 h 04 42 41 63 48 M. PAUL LOMBARD Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49 MME FRANÇOISE PERNIN Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 34 58 MME LINDA BOUCHICHA Boudème-Les deux portes, sur rendez-vous au 04 42 44 32 67 MME CHARLETTE BENARD Barboussade-Escaillon, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NADINE SAN NICOLAS La Couronne, le 1er jeudi du mois à partir de 16 h 30 en mairie sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NATHALIE LEFEBVRE Canto-Perdrix et Les quatre vents, Renseignements au 04 42 44 31 55 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Paradis Saint-Roch, Renseignements au 04 42 44 34 35 © DR BONJOUR LES BÉBÉS Younes ADOUI Clara ARRIXI Estelle AUGONNET Leyna BADRI Clarisse BANA Tony BARONTINI Maryam BENAYAD Noah BRUN Marissa CADI Sienna CANTON Fanny CHATAIN-LOPEZ Chayma CHERNI Angelo CLEMENT Sony CLEMENT Luna GIOANNI Angelo JACUMIN Juliette JAMET Kyle KNOCKAERT Lilou KOSCHER Laéna KUENTZ Barbara LEMONNIER Elsa LOPEZ Amir MALEK Chiara MAMINE-ORLANDI Tom MARCZYK Lola MARTIN Laly MICHEL Camille PIRAT Maël ROMANA-GINNOUX Paul-Edouard ROQUE Brigitte SANTIAGO Luca SCHIRKOFF Mattéo VALVERDE Sacha VIDEMONT Ilian VILLEDARY Reflets s’associe à la joie des heureux parents. ILS S’AIMENT Odile SPERDUTO et Gilbert CREST Silvina BRAGA MACHADO et Patrice FAURAN Angela HENSEL et Patrick CHEMINEAU Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Fernand ANDRÉ Lucien BERAUD Mohammed BOUCHICHA Yves BRACCIANI Jacky BRIGNONE Thierry CAMBIEN Jean CASALTA Yvonne CORLOU veuve MAHE Valter GALLI Maria LAURIA épouse VITALE Salvador MORAND Nino MOTTURA Augustin PEREZ Paul POIRIER Gilbert RAINA Robert RENARD Muriel RUIZ épouse VELOSO Thérèse SIDDI veuve BOUANANI Lucie SOUVETON épouse MONTCHAMP Georges VILLIELM Maurice WANTZENRIEDER Magdeleine DANIEL épouse GONTARD Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.
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