(Janvier 2010) du magazine le Monde des Artisans

Transcription

(Janvier 2010) du magazine le Monde des Artisans
LE MONDE
DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA
rtisans
Bimestriel n°74 • janvier-février 2010 • 1 €
ÉDITION
Charente-Maritime
Soirée de l’excellence
L’apprentissage et les étudiants
des métiers à l’honneur et à la fête
P. 4
WWW.ARTISANS17.COM
L’ANNUAIRE DES ARTISANS
EST EN LIGNE ! P. 8
LE CATAL
CATALOGUE
DE FORMATIONS
ACTUALITÉS TAXE
D’APPRENTISSAGE
2010 P. 9
P ANORAMA
D OSSIER
É DITO
FAIRE LE CHOIX DU
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Jeudi 26 novembre, la CMA17 fêtait l’apprentissage. 80 étudiants des Campus des Métiers
de La Rochelle et de Saint-Germain-de-Lusignan étaient mis à l’honneur à travers leur
investissement dans divers projets et actions
menées durant leur formation. P 4
■ ÉVÉNEMENT
4 SOIRÉE DE L’EXCELLENCE :
L’apprentissage et les étudiants
des métiers à l’honneur et à la fête
■ ACTUALITÉS
6 CMA17 ET DDTEFP :
un partenariat actif et opérationnel
8 WWW.ARTISANS17.COM
l’annuaire des artisans est en ligne !
9 TAXE d’apprentissage 2010
12 CHANTIER DE LIGNE grande vitesse
Sud-Europe Atlantique
Si dans certains domaines,
la réglementation oblige les
entreprises à s’y mettre, dans
d’autres, les artisans hésitent
encore. Si vous en faites partie,
les témoignages de vos pairs et les
conseils des experts achèveront peutêtre de vous convaincre. P. 29
UN RÉSEAU ARTISANATUNIVERSITÉ SUR LE THÈME
DE L’ÉCO-CONSTRUCTION
Les ressources de l’enseignement
supérieur sont mises à disposition
des chefs d’entreprises artisanales. P. 33
P RATIQUE
S TRATÉGIES
■ STYLE DE VIE
14 J’AI CHOISI de travailler en famille
16 50 ANS DE PLAISIR : Le Palais
de la Gourmandise
■ ÉCLAIRAGE
17 MARKETING tenir ses prix contre
la crise
19 GESTION FINANCIÈRE tous les coûts
bas sont permis
20 TECHNIQUES DE « PRICING »
à la recherche du tarif magique
22 NÉGOCIATION osez le négoce
■ 1 JOUR AVEC…
24 UN TOILETTEUR CANIN un métier
qui a du chien
■ RÉUSSITE
28 MAZET CONFISEUR le bon goût
d’autrefois
L
Bonnes nouvelles
ou bonne année ? »
a nouvelle formule de votre magazine se devait
d’évoluer, vous allez le découvrir à l’occasion
de cette nouvelle
d
ll parution d
du « Monde
d des
d
Artisans ». Autre nouvelle pour cette année,
l’entreprise à patrimoine affecté verra le jour avec
la création d’un nouveau statut très attendu, celui
de l’Entreprise Individuelle à Responsabilité
Limitée (EIRL), cette réforme intégrée dans la loi
sur la réforme des réseaux consulaires sera votée
avant l’été 2010. Merci à Xavier de Roux chargé
par le Gouvernement d’explorer ce sujet et de
présenter des propositions. La quasi-intégralité
de son travail a été reprise, contribuant ainsi à la
réussite d’une revendication vieille de plusieurs
décennies. C’est une avancée historique pour
la vie des entreprises du secteur artisanal.
Par ailleurs, les auto-entrepreneurs exerçant
une activité artisanale seront tenus d’être
immatriculés au Répertoire des Métiers.
Ce quiz va vous permettre de faire le point
sur votre positionnement actuel en matière
d’environnement. P 39
Voilà 50 ans que les Oléronais viennent céder
à la tentation à la Pâtisserie « Le Palais de
la gourmandise ». Une vraie histoire de famille
et ce depuis quatre générations. P 16
Jean Doignon
Président de la CMA
de la Charente-Maritime
■ PRATIQUE
34 ANNUAIRES PROFESSIONNELS
vigilance
35 LES SOLUTIONS pour gérer sa paye
■ PRATIQUE CHARENTE-MARITIME
36 CATALOGUE DES FORMATIONS
de la CMA17
■ MÉTÉO
38 BRÈVES et tableau de bord
■ TEST
39 OÙ EN ÊTES-VOUS en matière
de développement durable
■ FORUM CHARENTE-MARITIME
40 COUP DE PROJECTEUR sur
les jeunes talents des métiers
traditionnels de l’alimentation
R EGARDS
■ PRESTIGE
42 ATELIERS NECTOUX fabrication
de comptoirs en étain
■ INITIATIVES
44 CONCOURS TALENTS ces artisans
ont du talent
45 PRIX GOÛT ET SANTÉ
MAAF ASSURANCES 2008 ce qu’ils
sont devenus : Christian Ségui,
traiteur hédoniste
■ OPINION
46 HASSAN ZAOUAL, professeur et
expert, nous fait partager sa vision
d’un nouveau modèle économique
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Charente-Maritime.
De plus, dès le 1er avril 2010, ils devront fournir
une attestation de qualification pour les activités
soumises à réglementation, au même titre
que tout nouveau créateur dans l’artisanat.
L’organisation du contrôle incombera aux
services de la CMA. De même, le CFE (Centre
de Formalités des Entreprises) tenu par les CMA
est encore renforcé par sa position dans le
dispositif du guichet unique voulu par la
commission européenne. Toutefois, le plaisir à
œuvrer pour l’intérêt de nos entreprises aurait été
complet si l’année 2009 s’était terminée par
l’annonce, enfin, de la construction, pourtant
nécessaire à notre département, d’un nouveau
centre de formation sur l’agglomération
rochelaise. Il n’en est rien et je suis très inquiet
de voir que sur ce sujet, le Conseil Régional
n’a fait aucune avancée significative me
permettant d’espérer une décision favorable
allant dans ce sens. Seule la CDA rochelaise,
ayant inscrit un projet de terrain dans le futur
SCOT, a compris combien la question de
l’apprentissage et de la formation continue
était prioritaire pour le bien de nos entreprises
et l’économie de notre département.
Ainsi, ce qui serait bon au niveau local, et attendu
des Charentais Maritimes, ne serait pas une
priorité au niveau régional, allez comprendre !
Ce serait moins grave s’il ne s’agissait pas de
nos jeunes, de leur avenir, de leur emploi.
Les premiers signes de sortie de crise économique,
bien qu’hésitants, sont réels, je souhaite qu’ils
se concrétisent dans chacune de vos entreprises
en 2010. L’avenir de l’artisanat sera celui
qu’il se forgera. Bonne année à tous.
Le Monde des artisans n°74 – Janvier-février 2010 – Édition de la Charente-Maritime – Président du comité de rédaction des pages locales : Jean Doignon – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt
– Rédaction : ATC-ÉDIMÉTIERS, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 42 74 28 32, fax 01 42 74 28 35, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Florence
Brunel, Barbara Colas, Florent Lacas, Guillaume Geneste – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC-ÉDIMÉTIERS, 84 bd de Sébastopol, 75003 Paris – Chef de
publicité : Philippe Saint Etienne – Édition nationale : Mathieu Tournier, Tél. 01 42 74 28 73, fax 01 42 74 28 35, e-mail : [email protected] – Éditions départementales sud-ouest : Thierry
(Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Éditions départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12,
fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication :
Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier
– N° commission paritaire : 0311 T 86957 – Dépôt légal : décembre 2009 – Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts
gérées durablement et de sources contrôlées.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
3
vénement
Charente-Maritime
Jeudi 26 novembre, au Forum des Pertuis de La Rochelle, la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime fêtait l’apprentissage.
80 étudiants des Campus des Métiers de La Rochelle et de Saint-Germain
de Lusignan étaient mis à l’honneur à travers leur investissement
dans divers projets et actions menés durant leur formation.
SOIRÉE DE L’EXCELLENCE
L’apprentissage et les étudi
à l’honneur et à la fête
D
evant un amphithéâtre de
450 personnes (personnalités, par te naires,
maîtres d’apprentissage,
enseignants et artisans), le Président
de la CMA 17, Jean Doignon, a
ouvert la cérémonie par un discours
placé sous le signe de l’excellence.
Parlant au nom de tous les artisans de
Charente-Maritime, il a insisté sur le
fait que depuis toujours était prônée
« la pédagogie par l’apprentissage ».
Il a rappelé que l’apprentissage n’était
désormais plus associé à l’échec
scolaire, comme le démontrent les
récents sondages réalisés à ce sujet,
avec 80 % de familles et de jeunes
favorables à la formation par
l’alternance. Monsieur Doignon
a félicité les étudiants des métiers
qui ont excellé encore une fois
lors de leur examen de fin d’année
avec un taux de réussite de plus de
72 %. Enfin il a tenu à sensibiliser
l’auditoire sur le devenir du secteur
artisanal « 40 % de nos 12 000 chefs
d’entreprises artisanales partiront à
la retraite lors des dix prochaines
années. Si nous ne formons plus
nos apprentis, à quoi ressemblera le
secteur artisanal ? Ensemble, soyons
sûrs du poids et de la force que nous
représentons ! »
4
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Catégorie « l’esprit d’entreprendre ».
Cinq catégories à l’honneur
Animée par l’un des Meilleurs
Ouvriers de France, Philippe Mouix,
la soirée s’est poursuivie avec la
mise à l’honneur des étudiants des
métiers, tous appartenant à l’une des
cinq catégories mettant en avant les
valeurs de l’apprentissage :
◾ la réussite par l’apprentissage
récompensait les étudiants du bâtiment ayant obtenu les meilleurs
résultats aux examens ;
◾ l’esprit d’entreprendre revenait sur
l’opération « Apprendre à entrepren-
dre » à laquelle les pâtissiers et les
coiffeurs avaient participé en montant un projet de création d’entreprise fictive en collaboration avec le Pôle
Création Reprise de la CMA 17 ;
◾ l’insertion professionnelle rendait
hommage aux étudiants de tous
horizons qui, à force de courage et
de travail, parviendront à s’intégrer
socialement mais aussi professionnellement à l’issue de leur apprentissage ;
◾ l’excellence de l’apprentissage
mettait à l’honneur les bacheliers
© Sylvain Roussillon
◼ Repères
Le Campus des Métiers est
le plus important centre
de formation de la Région
Poitou-Charentes avec plus
de 2 350 étudiants inscrits.
Soit plus de 50 % des apprentis
de Charente-Maritime.
En France, chaque année,
plus de 350 000 jeunes choisissent
la voie de l’excellence par
le biais de l’apprentissage.
Les Campus des Métiers forment
par alternance à 26 métiers
(bâtiment, services, mécanique
et métiers de bouche) avec
56 diplômes, du CAP au BTS.
Jean Doignon, Président de la CMA17, et le Colonel Christophe Burbaud, Directeur
adjoint du SDIS17, devant le véhicule pédagogique réalisé par les étudiants des métiers.
ants des métiers
Catégorie « 100 % de réussite Bac Pro mécanique automobile ».
en mécanique auto qui ont, pour la
seconde année consécutive, obtenu
100 % de réussite à leur examen ;
◾ l’esprit civique mettait en lumière
l’opération inédite et exceptionnelle
sur laquelle une quarantaine d’étudiants se sont mobilisés en mécanique, peinture, carrosserie, menuiserie,
signalétique et décor afin de réaliser
un véhicule pédagogique pour le
centre de formation des Pompiers du
SDIS 17 (Service Départemental d’Incendie et de Secours). Le Président de
la CMA 17, Jean Doignon, a officiel-
lement remis les clés du véhicule au
Colonel Burbaud qui était présent,
accompagné de ses collaborateurs.
L’occasion de rappeler que certains
des enseignants des Campus des
Métiers sont pompiers volontaires et
qu’une convention a récemment été
signée entre la CMA 17 et le SDIS à
ce sujet (cf Artisanat un atout n°120,
juillet 2009).
Chaque jeune s’est vu remettre un
Trophée de l’apprentissage ainsi que
de nombreux cadeaux.
La cérémonie a également été rythmée par l’incroyable fanfare les
Traîne-Savates, qui ont transporté
le public dans leur univers décalé et
festif.
La Soirée de l’excellence s’est traditionnellement conclue autour d’un
prestigieux buffet réalisé par les enseignants et les étudiants des métiers de
bouche, sous la direction de David
Bret, un des Meilleurs Ouvriers de
France, également enseignant en cuisine au Campus des Métiers de SaintGermain-de-Lusignan.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
5
ctualités
Charente-Maritime
PRÉVENTION DES RISQUES SUR LES CHANTIERS - ÉLECTIONS DES DÉLÉGUÉS DU PERSONNEL
CMA 17 ET DDTEFP : UN PARTENARIAT
ACTIF ET OPÉRATIONNEL
Accompagner pas à pas les entreprises artisanales jusqu’à la mise à jour de leurs obligations essentielles
en matière de sécurité au travail d’une part et dans la mise en place des élections des délégués du personnel
d’autre part, tels sont les objectifs fixés par la convention de partenariat signée le 30 septembre dernier entre
la CMA 17 et la DDTEFP (Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle).
E
ffective depuis le début de l’année,
cette convention permet aux artisans
de bénéficier d’un accompagnement
personnalisé, au plus près de leurs
besoins, pour la mise en place des
élections des délégués du personnel et
l’amélioration de la sécurité en prévenant
les risques sur les chantiers.
Sécurité : prévenir les risques
sur les chantiers
Bâtiment et des Travaux Publics), dont
l’objectif est d’aider pas à pas les chefs
d’entreprises jusqu’à la mise à jour de
leurs obligations essentielles en matière
de sécurité au travail. En 2009, une cinquantaine d’entreprises du département
ont subi un arrêt de travaux. La DDTEFP
prévoit une augmentation des inspections
sur les chantiers pour l’année 2010.
3
SI VOUS SOUHAITEZ
être accompagné dès maintenant pour
améliorer la prévention des risques
sur vos chantiers, contactez Cindy
Gougeon, conseillère d’entreprise en
sécurité au 05 46 50 03 38 ou par e-mail :
[email protected]
En Charente-Maritime, le nombre
d’accidents du travail augmente depuis
plusieurs années. Ils se produisent généralement dans le secteur du bâtiment et
ont pour cause principale une chute de
hauteur. Ces accidents, aux conséquences souvent tragiques, pèsent lourdement sur les entreprises : traumatismes
humains, absence prolongée du salarié,
retard dans la réalisation du chantier…
Afin d’aider les professionnels à améliorer la prévention des risques sur leurs
chantiers, la Chambre de Métiers et de
l’Artisanat de la Charente-Maritime s’est
engagée auprès de la DDTEFP à accompagner les entreprises au sein desquelles
les inspecteurs du travail auront détecté
des situations de travail non ou mal protégées contre le risque de chute de hauteur.
Il s’agit d’une action nouvelle, élaborée en
partenariat avec l’OPPBTP (Organisation
Professionnelle pour la Prévention du
6
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Ressources Humaines :
élire ses délégués du personnel
Bernard Gueguen, Directeur de la DDTEFP,
Jean Doignon, Président de la CMA 17, et JeanYves Chisson, Secrétaire Général de la CMA 17
Habilité par la DDTEFP, le service conseil
en gestion des Ressources Humaines vous
accompagne dans la mise en place des
élections des délégués du personnel. Cette
démarche vous conseille dans les différentes obligations à accomplir.
■ Pourquoi mettre en place des élections
professionnelles ?
L’employeur se doit d’organiser, une fois
tous les 4 ans des élections professionnelles. Cette obligation court dès lors qu’une
entreprise atteint le seuil de 11 salariés
La démarche des élections des
délégués du personnel en 4 points
◼ Établir un rétroplanning en étant
vigilant sur les dates butoir.
◼ Négocier le protocole préélectoral
avec les institutions syndicales
représentatives.
◼ Organiser le(s) scrutin(s).
◼ Effectuer les formalités
administratives.
en équivalent temps-plein sur 12 mois
consécutifs ou non, au cours des trois
dernières années. S’il ne se conforme pas
à cette obligation, le chef d’entreprise risque d’être poursuivi pénalement.
■ Le délégué du personnel : un atout.
La présence de représentant du personnel
a de nombreux aspects positifs dans les
entreprises. Véritable vecteur du dialogue
social, il est un soutien des salariés et un
partenaire de la direction. Ses différentes
missions visent notamment à prévenir
d’éventuels conflits sociaux et à participer au maintien d’un climat social serein.
Les chargés de développement économique, spécialisés en Ressources Humaines
de la CMA 17 accompagnent les entreprises artisanales sur site. Ils guident le
chef d’entreprise dans l’élaboration d’un
planning, des documents formels, ainsi
qu’à la préparation à la négociation du
protocole préélectoral et du scrutin.
3
POUR OBTENIR DAVANTAGE…
d’informations : contactez nos chargés
de développement économique
spécialisés en Ressources Humaines,
Valérie Pucheu au 05 46 50 03 07 –
[email protected] ou
Lionel Le Kyhuong au 05 46 50 03 05 –
[email protected]
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En Charente-Maritime
En
Deux-Sèvres,
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LA ROCHELLE - ANGOULINS - ROCHEFORT - SAINTES - ANGOULEME - NIORT
ctualités
Charente-Maritime
WWW.ARTISANS17.COM
L’ANNUAIRE DES ARTISANS
EST EN LIGNE !
Nous vous l’annoncions dans le magazine « Artisanat, un atout
en Charente-Maritime » d’octobre 2009, l’annuaire des artisans
www.artisans17.com est en ligne depuis le 1er décembre.
L
a CMA17 a accompagné le lancement
de l’annuaire avec une grande campagne
de communication destinée au grand
public dans les médias locaux (presse
quotidienne régionale, radio, Internet) à
propos de la mise en place de ce nouveau
service totalement inédit en CharenteMaritime. Rappel sur les points essentiels
d’une présence gratuite de vos coordonnées
sur Internet, visible par tous.
1. L’annuaire des artisans :
vos coordonnées visibles
pour tous GRATUITEMENT
La CMA vous offre une présence sur
Internet gratuitement.
Le site www.artisans17.com c’est tout
d’abord un annuaire en ligne qui permet
aux internautes de trouver vos coordonnées et celles de tous les artisans de
la Charente-Maritime. Les qualifications artisanales et distinctions obtenues
(Meilleurs Ouvriers de France, charte d’assainissement, Imprim’Vert, Éco Artisan)
sont mises en avant. Votre présence sur
www.artisans17.com sera un gage de qualité pour le consommateur iinternaute.
2. La création d’un site vitrine
sur Internet
Une vitrine sur votre activité visible par
tous les internautes.
Vous souhaitez vous démarquer, présenter votre activité de manière attractive ? Ce
service est pour vous ! En adhérant au site
vitrine, vous accédez à un espace dédié à
votre entreprise comprenant :
• 1 onglet de contact,
• 1 onglet de plan d’accès interactif,
• 3 onglets libres pour présenter votre
entreprise, vos produits (photos ou
vidéos), votre équipe…
• la possibilité de mettre un lien vers votre
propre site Internet,
• la possibilité de modifier vous-même les
contenus de votre vitrine.
Prix : 50 euros par an, une formation pour
vous permettre de prendre en main votre
vitrine sera également prise en charge
3. La création de votre site
Internet
Un site entièrement personnalisé et indépendant de l’annuaire des artisans.
■ Le site dynamique
Vous souhaitez pouvoir actualiser les
photos de votre site et faire évoluer son
contenu en fonction de vos besoins ?
Cette formule est faite pour vous !
• Création d’un graphisme personnalisé
• Création de 4 pages pour mettre vos
contenus en ligne
• Création d’une page contact
• Référencement de votre site
• Mise à disposition d’un espace en ligne
pour modifier vous-même les contenus en
ligne
■ Le site statique
Internet et l’outil numérique vous semblent compliqués ?
Cette formule vous propose un site simple, ne demandant aucune connaissance
spécifique.
• Création d’un graphisme personnalisé
• Création de 2 pages pour mettre vos
contenus en ligne
• Création d’une page de contact
■ Référencement de votre site existant
3
CONTACT
Si vous êtes intéressé par la mise en
place d’un site vitrine ou d’un site Internet entièrement personnalisé, n’hésitez
pas à contacter : Vincent Bessenay,
webmaster de la CMA17 au 05 46 50 02 24
ou [email protected]
« Dis, tu ne connaîtrais pas un artisan qualifié ? »
Vous avez sûrement entendu ou lu les messages publicitaires de la campagne de lancement de
l’annuaire. Durant les trois premières semaines de décembre, parallèlement à la mise en ligne de
l’annuaire, la CMA17 a largement communiqué auprès du grand public afin de faire connaître ce nouvel
annuaire des artisans. Radio, presse quotidienne régionale ou Internet, l’annuaire des artisans était
annoncé dans tout le département afin que le grand public se connecte sur www.artisans17.com pour
retrouver les coordonnées des artisans de Charente-Maritime. Lire également dans la rubrique
« Pratique » : « Annuaires professionnels : vigilance ! ». Afin d’éviter et d’identifier les différentes
arnaques dont vous pouvez être victime.
8
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
La taxe d’apprentissage est un
impôt versé par les entreprises
permettant de financer les
dépenses nécessaires au développement de l’enseignement technique et professionnel. Elle est
obligatoirement versée à un organisme collecteur auquel l’employeur indiquera ses souhaits de
répartition vers les centres de formation ou écoles de son choix.
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime
est à la fois organisme collecteur
et percepteur de la taxe d’apprentissage. Par conséquent,
dans le cadre d’une délégation de
la Chambre Régionale des Métiers
et de l’Artisanat, la CMA traite
pour votre compte l’ensemble de
votre dossier de taxe d’apprentissage dans le strict respect du
choix de votre affectation à
condition de préciser très claire-
ment sur votre bordereau de collecte :
■ les noms et adresses des établissements de formation auxquels vous destinez votre taxe ;
■ le montant de la taxe ou le
pourcentage à affecter.
Le Campus des Métiers de la
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime représente le centre de formation le
plus important du département.
Si l’apprentissage est souvent cité
comme la voie de l’excellence
pour acquérir un diplôme, trouver
un emploi, assurer l’avenir des
entreprises, encore faut-il que
davantage de fonds soient attribués au Campus des Métiers afin
d’offrir les meilleures formations
et les meilleures chances de réussite à ses élèves.
* Pour les salaires versés à compter
du 1er janvier 2009.
Afin de faciliter la déclaration
de la taxe d’apprentissage, notre site Internet
(www.cma-larochelle.fr) met à votre disposition un
service complémentaire « le Web Taxe » mis à jour
dès le 4 janvier pour le calcul de la taxe 2010.
Zoom sur le Web Taxe
Trois pavés sont consultables :
• un premier si vous laissez le soin à votre
cabinet comptable de réaliser la formalité ;
• un second pour la saisie en ligne par les entreprises avec un accès
personnalisé par le SIRET ;
• enfin un suivi législatif et réglementaire très pratique.
Vous disposez d’un outil interactif de pré-saisie et de calcul de la taxe
d’apprentissage. La saisie est aisée et autocontrôlée pour les
cabinets comptables comme pour les entreprises. Il vous suffit
ensuite d’éditer, de signer votre bulletin et de nous l’adresser en y
joignant votre règlement. Le bulletin de versement pour la taxe
d’apprentissage 2010 dûment complété devra être retourné
accompagné du règlement avant le 28 février prochain.
+
Info
LE PATRIMOINE
AFFECTÉ DEVIENT
RÉALITÉ
© Fotolia
Taxe d’apprentissage 2010* :
la CMA 17 organisme collecteur
L
a création d’un patrimoine d’affectation semble enfin à portée de main. Le
3 décembre, le Premier ministre François
Fillon a détaillé son projet de création
d’un « patrimoine affecté » pour les petits
patrons, à l’occasion d’un déplacement à la
chambre des métiers et de l’artisanat d’Alsace. Ce principe, demandé de longue date par
les représentants des artisans, permettrait
aux chefs d’entreprise de séparer leur patrimoine personnel de leur patrimoine professionnel. En cas de faillite de leur entreprise,
ils pourraient ainsi mettre à l’abri leurs biens
privés. Jusqu’à maintenant, seule la résidence
principale, et les biens immobiliers étaient
protégés. L’entrée en vigueur de ce nouveau
régime est prévue le 1er janvier 2011. L’APCM
qualifie cette décision de « grande victoire
pour l’artisanat », rappelant qu’elle fait suite
à la remise d’un rapport de Xavier de Roux
à Hervé Novelli, secrétaire d’État à l’Artisanat, en novembre 2008. Elle concernera
« 51 % des 920 000 entreprises artisanales »
et se matérialisera sous une forme « simple
et peu onéreuse ». Au rayon des simplifications administratives, l’Assemblée nationale
vient également d’adopter un amendement
qui permettra de centraliser les échanges
d’information de l’administration vers les
centres de formalités des entreprises. « Cela
vise à éviter aux entreprises artisanales de
recevoir plusieurs demandes identiques de
l’administration pour un même sujet », précise l’APCM.
La taxe pro n’est plus
Le Sénat a entériné, fin novembre, la disparition de la taxe professionnelle. Impôt jugé « absurde », il sera remplacé par une
Contribution économique territoriale (CET). Celle-ci, en deux volets, sera calculée d’une part sur la valeur des bâtiments des
entreprises, renommée par le Sénat « cotisation foncière » et d’autre part sur leur valeur ajoutée, renommée « cotisation sur
la valeur ajoutée ». Ce deuxième prélèvement fait l’objet d’âpres débats. Il devrait concerner les sociétés réalisant plus de
152 000 € de chiffres d’affaires, avec un taux unique de 1,5 %. Cependant, grâce à un dégrèvement intégral sur la cotisation sur
la valeur ajoutée, cela serait sans incidence sur l’allégement de la charge fiscale des entreprises dont le chiffre d’affaires est
compris entre 152 000 et 500 000 €. Une partie importante de la réforme devait être discutée au Sénat début décembre, et
concernait la répartition des nouvelles taxes entre les collectivités locales, pour une prise d’effet dès 2011.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
9
ctualités
SEMAINE NATIONALE DE CRÉATION REPRISE
LES MULTIPLES VISAGES DE L’ARTISANAT
L’artisanat reste la voie de reconversion par excellence. Si le parcours le plus répandu pour y entrer
est l’apprentissage, certains salariés y trouvent une réponse à la crise, en font un défi personnel ou
cèdent simplement à une passion. Multiples et variés, ces entrepreneurs revêtent de nouveaux profils.
+
Info
10
●
Photos : CMA33-Droit réservé
ous êtes un homme ou une femme, vous avez entre 35 et
45 ans et avez déjà une certaine expérience professionnelle ? Vous faites donc partie de ces nouveaux entrepreneurs
potentiels de l’artisanat. Même s’il n’y a pas de profil type pour
créer ou reprendre une entreprise artisanale car c’est avant
tout une affaire d’opportunités. Pas d’âge idéal donc, mais un
constat : le créateur repreneur a en moyenne entre 35 et 45
ans et a eu auparavant une première expérience professionnelle significative de 10 ans environ. Souvent « hors artisanat »
puisque 30 à 40 % d’entre eux viennent d’un autre horizon
professionnel.
Concernant les formations, pas de linéarité non plus : on s’installe à tous niveaux d’études dans l’artisanat. Même si les techniques et professionnelles restent majoritaires et concernent
63 % des chefs d’entreprise, le bac pro (13 %) et le DUT (8 %)
ont le vent en poupe. Les niveaux d’études les plus fréquents
restant le CAP ou le BEP, puisqu’ils concernent 42 % d’entre
eux. On peut tout de même parler d’une certaine élévation,
lente mais réelle, des niveaux de formation puisque 15 % en
moyenne des créateurs-repreneurs sont diplômés de l’enseignement supérieur aujourd’hui.
Si le parcours traditionnel d’ascension professionnelle - apprentissage, salariat, installation à son compte - reste prépondérant,
les chemins pour y accéder sont de plus en plus sinueux. Les
jeunes ? Ils investissent toujours en masse le secteur : environ 1
dirigeant sur 10 a moins de 25 ans. Et les plus de 50 ans ne sont
pas en reste puisqu’ils représentent 10 % des entrepreneurs. À
côté des créateurs de « souche artisanale », qui demeurent le
groupe majoritaire (30 à 50 %), on trouve les dirigeants par
nécessité. Un entrepreneur sur dix serait contraint à l’installation « parce qu’il n’avait pas d’autre solution d’emploi ». Peu
donc créent ou reprennent une entreprise artisanale par opportunité financière. Un tiers des « nouveaux entrants » viennent
d’autres mondes professionnels ou de l’étranger. Certains ont
déjà réalisé une partie de leur parcours professionnel dans des
© Nasser Zebidour-APCM
V
Quels secteurs investissent
ces repreneurs ?
L’artisanat joue un rôle moteur dans le renouvellement
de certains secteurs d’activité :
● 90% des nouvelles entreprises de construction
sont artisanales,
● de même que 79% des entreprises agro-alimentaires
● et 74% des entreprises de l’industrie manufacturière.
● 1/3 des créateurs-repreneurs d’entreprises
accueillis chaque année dans l’artisanat,
● 93 459 nouvelles entreprises artisanales
créées en 2008,
● 87 % des installations se font
dans l’artisanat par création pure
et 13 % sont des reprises.
PME ou des grandes entreprises, d’autres sont d’origine étrangère (14 %). Ce qui prouve la dynamique d’intégration sociale
de l’artisanat. Quant aux multi-entrepreneurs, déjà à la tête
d’une entreprise, ou qui cherchent à réaliser des opérations
d’achats-reventes, ils sont 25 % à investir dans l’artisanat.
Tous ont la même démarche : une volonté, à un moment donné
de leur vie professionnelle, de créer, reprendre et s’installer. On
parle donc d’artisanat « d’installation ». Ainsi, la plupart d’entre eux sont des entrepreneurs et des créateurs d’opportunités.
Avec pour tous, une même motivation : le désir d’indépendance
et d’entreprendre allié à la passion du métier. Il serait d’ailleurs
intéressant de confronter ces aspirations à celles des auto-entrepreneurs…
Source : répertoire Sirene des entreprises artisanales
Programme d’études réalisé par l’ISM avec le soutien du ministère de l’Économie.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
ctualités
Charente-Maritime
CHANTIER DE LA LIGNE GRANDE VITESSE SUD EUROPE ATLANTIQUE
LES ENTREPRISES ARTISANALES
INTÉRESSÉES PAR LES TRAVAUX
APPELÉES À SE MANIFESTER
L
a CMA 17 se mobilise aux côtés du
Conseil Général de la CharenteMaritime et de la Communauté de
Communes de la Haute-Saintonge pour
faire en sorte que les entreprises artisanales
départementales puissent tirer parti du
chantier de la ligne à grande vitesse
(LGV), qui traversera le sud de notre
département. Ce projet, programmé par
Réseau Ferré de France (RFF), devrait
s’étendre de 2011 à 2016. RFF confiera la
maîtrise d’ouvrage de la construction de
cette ligne à un concessionnaire privé au
printemps prochain. Une fois que le
concessionnaire sera connu, le calendrier
du projet est prévu ainsi :
■ de juillet 2010 à fin 2010 : réalisation
des études et de quelques travaux (défrichement, fouilles archéologiques) ;
■ de fin 2011 à fin 2013 : chantier de
génie civil ;
■ de 2013 à 2016 : équipement ferroviaire.
Ce chantier concernera de nombreux
métiers liés aux travaux de défrichement, de piquetage, de sondage, de
fouilles archéologiques, de matérialisation des emprises, de mise œuvre des
mesures de préservation environnementales, de terrassement, de génie civil et
de rétablissement routier. Un comité
technique composé de représentants
du Conseil Général, de la Communauté
de Communes de Haute-Saintonge,
du collectif des élus et des Chambres
Consulaires a été constitué pour travailler sur différentes thématiques : le
foncier, l’emploi, l’économie et l’accueil-
hébergement. Sur le plan économique,
l’objectif principal de ce comité est de
faire en sorte que les entreprises départementales et locales puissent être bénéficiaires des retombées de ce chantier.
Ce comité a donc décidé de constituer
un fichier des entreprises intéressées par
des travaux de sous-traitance afin de le
présenter au concessionnaire désigné. Un
forum sera organisé fin mars pour informer les entreprises sur les métiers concernés et les retombées socio-économiques
du chantier. Si vous souhaitez vous faire
connaître ou obtenir des informations
complémentaires sur ce chantier, vous
pouvez d’ores et déjà nous contacter.
3
CONTACT CMA 17 : Franck Vorano,
Chargé de développement économique,
05 46 93 50 60
Prix Régional SEMA 2009 :
un Charentais Maritime remporte le prix
Jérôme Clochard, mosaïste à Fouras, a
reçu le prix régional SEMA (Société d’encouragement aux métiers d’art) 2009, à la
Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat, le 17 novembre dernier. Il avait
déjà remporté l’épreuve départementale
en octobre, à la CMA 17, en séduisant
les membres du jury avec son œuvre :
une sublime mosaïque.
12
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Il est récompensé pour la création
« SCAPPA », mosaïque représentant la silhouette d’une femme en mouvements
toute en nuances de blancs. Cette année,
le thème du prix SEMA portait sur la création contemporaine, alliance du savoirfaire traditionnel et des textures contemporaines. Cela faisait cinq ans que la
Charente-Maritime n’avait pas passé
l’étape régionale. Le prochain rendez-
+
Info
vous aura lieu
à Paris, à la SEMA,
à la fin du premier
trimestre 2010.
Toute la CMA 17
souhaite une bonne
e
chance à Monsieur
Clochard et croise
les doigts pour
la victoire.
Mention spéciale
Alexandra Laine, plus connue sous le nom de Miss Briquet,
a décroché la deuxième place du podium départemental.
Elle a reçu un prix spécial avec les félicitations du jury pour son
magnifique chapeau qu’elle a choisi de baptiser « Juste comme
il faut ».
SCAPPA
Retrouvez les meilleurs professionnels sur
www.artisans17.com
trouver les coordonnées des artisans
de la Charente Maritime.
Des savoir-faire uniques près de chez vous
découvrir leurs sites vitrines :
leurs produits et
leurs services en images
repérer les artisans qui ont obtenu
des titres et des distinctions
STYLE
de vie
Gérer son entreprise avec des membres de sa famille
présente de nombreux atouts, mais aussi quelques
risques. Comment profiter des avantages de l’entreprise
familiale sans tomber dans ses pièges ?
Nos artisans témoignent.
J’ai choisi de travailler en famille
I
ls sont mari et femme, parents
et enfants, frères et sœurs…
et travaillent ensemble. Leur
complicité, la connaissance de
leurs talents mutuels et leurs motivations communes sont des atouts
de taille pour réussir. « Nous avançons ensemble dans la même direction et avons tous le même objectif : développer l’entreprise. » Cette
phrase revient souvent dans la
bouche des artisans qui travaillent
en famille. Ils se serrent les coudes et s’investissent sans compter.
« Travailler en famille est un avantage considérable quand on a des
coups de bourre », confirme JeanMarie Duverger, qui gère l’imprimerie Nouvelle, à Biard (Vienne)
avec son épouse et ses deux enfants.
La proximité familiale permet aussi
de se tenir facilement au courant
des urgences. Dany Casagrande
de la société Brisse, entreprise de
charpente basée dans le Lot-etGaronne, est toujours disponible
pour faire un rapport sur la journée quand son mari, gérant de l’entreprise, rentre tard d’un chantier.
« Il ne pourrait pas déranger une
secrétaire à 21h pour se tenir au
courant d’éventuelles urgences. »
+
infos
● 1/2 des entreprises familiales n’a pas élaboré un plan
de succession mais 50 % des dirigeants souhaitent transmettre leur entreprise à leur(s) enfant(s).
● +1/3 des dirigeants ont vécu des conflits à propos de la
stratégie future de leur entreprise.
● 2/3 des entreprises familiales n’ont pas défini de critères pour sélectionner les membres de la famille habilités
à s’engager dans l’activité de l’entreprise.
● +2/3 des entreprises familiales ne disposent d’aucun
processus de résolution des conflits entre les membres
de la famille.
Chiffres de l’enquête mondiale 2007-2008 réalisée par PricewaterhouseCoopers auprès
des entreprises familiales.
■ Répartir les rôles
Si cet investissement sans limite
est un sérieux atout pour s’imposer, il peut aussi s’avérer nuisible.
« Comme tous les membres de la
famille souhaitent le bien de l’entreprise, tout le monde veut tout faire
et, à la longue, on s’épuise tous »,
a constaté Lydie Durieux, co-gérante du garage Durieux en Savoie. À
l’arrivée du deuxième fils dans l’entreprise, il est devenu indispensable
de définir un organigramme précis.
Mais « ce n’est pas facile de déléguer quand on est habitué à tout
faire depuis des années », avouet-elle. Lydie a donc fait appel à un
consultant extérieur pour avoir un
regard objectif sur le fonctionnement de l’entreprise. Pour Catherine
Gourguechon, psychologue et coach
chez Mars Venus Coaching, recourir à une tierce personne est toujours
bénéfique : « Un œil neutre permet
de sortir de la dimension affective et
d’agir pour le bien de l’entreprise. »
Dans le BTP, la répartition des rôles
se fait généralement par secteur, et
chaque co-gérant prend en charge
une équipe de travail. C’est le cas
de l’entreprise de Claude Vriet, une
menuiserie dans la Vienne. Un de ses
« J’AI RECRUTÉ MON GENDRE POUR DÉVELOPPER UNE NOUVELLE ACTIVITÉ »
Jacky Pouvreau, Télé-Scope Services
Il y a plus de 20 ans, Jacky Pouvreau
a créé Télé-Scope Services, une
entreprise de dépannage télé,
antennes et instruments de musique,
à Poitiers (Vienne). En 2000, il a eu l’idée
de proposer à son gendre, technicien
spécialiste en électroménager, de
rejoindre l’entreprise pour lancer
une nouvelle activité. « Ma clientèle
était demandeuse de dépannage en
électroménager. J’ai donc eu l’idée
d’intégrer mon gendre dans l’entreprise
pour accroître la gamme de services. »
Et la société est devenue « Télé-Scope
14
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Services et L’Atelier du ménager ». Son
épouse Annick, conjointe collaboratrice,
avait déjà rejoint Jacky pour l’épauler
dans les tâches administratives.
Puis c’est sa fille, Sarah, qui a décidé
de suivre un BTS assistante de gestion
pour intégrer l’entreprise familiale.
« Aujourd’hui, nous sommes agréés
par presque toutes les marques pour
réparer des appareils électroménagers
sous garantie. Seul, je ne me serais pas
lancé dans ce nouveau challenge.
L’arrivée de ma fille et de mon gendre
m’a poussé à aller de l’avant. »
© DR
Karine et Cyril, frère et sœur, ont fondé
ensemble la boucherie Etallaz.
fils gère les commandes en atelier,
l’autre manage les équipes sur les
chantiers et le père supervise l’ensemble. « Ainsi, personne ne se marche sur les pieds ! » Dans la plupart
des cas, chacun trouve son rôle de
manière naturelle, selon ses compétences. Karine et Cyril, fondateurs de
la boucherie Etallaz en Savoie, sont
si complémentaires que leur père
leur a justement conseillé de s’associer pour créer leur entreprise. Elle a
fait des études de comptabilité et lui
de boucherie. « Nous avons d’emblée posé les choses à plat, notamment par rapport aux horaires et
aux attributions de chacun. Et nous
essayons de communiquer au maximum pour nous adapter aux souhaits de l’un et l’autre et prévenir les
conflits. Car travailler entre frère et
sœur, c’est comme dans un couple :
quand ça éclate c’est trop tard ! »
En cas de conflit important, ils ont
décidé que leur père jouerait le rôle
d’arbitre. Ainsi, ils détiennent chacun 49 % des parts de l’entreprise et
le père possède les 2 % restants.
■ Jouer cartes sur table
Pour prévenir les conflits, faut-il
alors écrire les choses noir sur blanc ?
« Oui », répondent les experts. Didier
et Alain Duchêne jouent le jeu du
contrat écrit depuis la création de
l’entreprise en 1990 et en sont satisfaits. « Nous avons établi une charte familiale qui stipule qu’en cas de
litige, c’est moi, l’aîné, qui prendrais
la décision. Tous les quatre ou cinq
ans, nous la remettons à jour et je
propose régulièrement à mon frère
de prendre ma place s’il le souhaite.
Mais je considère qu’il est important
de désigner un patron de manière
claire, tout simplement car un bateau
ne peut pas avancer sans capitaine »,
explique Didier Duchêne, gérant
de CMD2, une métallerie située à
Estissac (Aube). Cette charte leur a
récemment servi à trancher un désaccord : Didier souhaitait développer
l’entreprise à l’international alors
que son frère y était très réticent. La
décision finale revenant à Didier, il
a donc décidé de débloquer un budget pour préparer le développement
à l’export de CMD2. En plus de définir le périmètre décisionnel de chaque membre, la charte familiale peut
aussi servir à encadrer les départs et
le choix de nouvelles recrues.
Q UEL STATUT CHOISIR
POUR SON CONJOINT ?
Depuis la loi du 1er août 2006,
applicable depuis le 1er juillet 2007,
le conjoint du chef d’entreprise
qui travaille avec son époux doit
obligatoirement choisir parmi
les trois statuts suivants : conjoint
collaborateur, conjoint salarié ou
conjoint associé. Le choix dépend
de la situation de l’entreprise
car chaque statut présente des
avantages et des inconvénients.
Par exemple, le statut du conjoint
collaborateur coûtera moins cher
à l’entreprise que le statut de conjoint
salarié mais offrira au conjoint une
protection sociale moins élevée.
Quant au statut du conjoint associé,
il concerne uniquement les couples
qui dirigent ensemble l’entreprise.
se de carrosserie Jean-Claude Roi,
en Charente-Maritime : « Nous nous
sommes toujours dit que nous ne
ferions pas entrer d’autres personnes
de la famille, en particulier nos épouses, pour ne pas risquer d’apporter
des tensions et des jalousies. »
■ Bien séparer
vie professionnelle
et vie familiale
L’entreprise CMD2 s’est dotée d’une chartre
familiale.
Mais, souvent, les règles du jeu entre
les membres de la famille restent tacites. Considérant que leur relation est
basée sur la confiance, ils estiment
que la parole est suffisante. Comme
la promesse que se sont faite Thierry
et Yannick, co-gérants de l’entrepri-
« Comme dans un couple, il faut partager
des zones communes tout en préservant
son territoire pour que l’autre
ne nous marche pas sur les pieds »
Thierry Roi, co-gérant d’une carrosserie.
Si les deux frères ne souhaitent pas
voir d’autres membres de la famille
intégrer l’entreprise, c’est également
pour conserver un maximum d’indépendance entre leur vie privée et leur
vie professionnelle. En effet, il est
important d’exister aussi en dehors
du travail même si cela est plus compliqué dans les entreprises familiales.
« Pour éviter de parler travail à la
maison ou lors des repas de famille,
on peut par exemple noter ses pensées sur un calepin et en parler dès le
retour sur le lieu de travail », suggère
Catherine Gourguechon. Dans le couple Durieux, on ne parle pas travail à
la maison mais on se montre compréhensif l’un envers l’autre. « Si mon
mari part en dépannage le dimanche
ou si j’ai besoin d’avancer sur un dossier le week-end, on ne se fait pas de
reproches car on sait ce que c’est ! »
Preuve que quand on avance dans la
même direction, le travail peut aussi
resserrer les liens affectifs.
Florence Brunel
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
15
Voilà 50 ans que les Oléronais
viennent céder à la tentation
à la Pâtisserie « Le Palais de
la gourmandise ». Une vraie
histoire de famille et ce
depuis quatre générations.
STYLE
de vie
CharenteMaritime
50 ANS DE PLAISIR
Le Palais de la Gourmandise
T
out débute en 1930 avec
Raymond Arnaud, artisan
pâtissier à Saint-Georges
d’Oléron qui transmet
son savoir-faire à son fils Bernard.
Ce dernier et son épouse, Simone,
ouvrent à leur tour leur propre établissement au Château d’Oléron en
1958. Ensemble ils ont cinq enfants,
l’un d’eux, Jean-François, a obtenu
le titre d’un des Meilleurs Ouvriers
de France en pâtisserie en 2000, sa
fille Marie-Perle exerce et enseigne
également ce métier. Marie-Agnès la
seule fille de la fratrie Arnaud travaille sur tous les fronts (laboratoire, boutique, salon de thé) au Palais
de la Gourmandise depuis 4 ans, aux
côtés de son mari Alain, artisan boulanger…
■ Une famille associée aux
bons moments de la vie
Au « Palais de la gourmandise », il
y en a pour tous les goûts : pâtisserie, boulangerie, confiserie, chocolaterie, glacerie, traiteur et salon
de thé. Pas étonnant donc que les
Oléronais se déplacent depuis le
canton Nord pour passer commande auprès de la famille Arnaud dès
qu’un heureux événement doit être
fêté. « Anniversaire, mariage, départ
à la retraite, notre famille est associée aux bons moments de la vie
de nos clients. Nous formons tous
une grande famille, raconte MarieAgnès. Mon père jouissait d’une
grande notoriété sur l’Ile d’Oléron.
Il a fait un brillant apprentissage et a
même décroché une bourse pour étudier la chocolaterie en Suisse. Mes
16
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Simone Arnaud et sa fille, Marie-Agnès.
parents m’ont tout appris de leur
savoir-faire et transmis des valeurs
qui sont devenues les miennes : le
travail, le courage, et surtout le respect du service et de la clientèle. Il
n’y a pas de petit client chez nous,
que ce soit pour une ficelle ou pour
un cocktail, chacun doit repartir
parfaitement satisfait ! »
■ Double casquette
Bernard Arnaud nous a malheureusement quittés cette année, un bouleversement pour la famille et pour
l’entreprise. Les temps changent,
mais l’avenir est là et le savoir-faire familial perdure. Simone Arnaud
partira à la retraite courant mars.
L’entreprise a été transmise à de nouveaux pâtissiers. Marie-Agnès, sa
fille, entend bien faire honneur à ses
parents et s’est lancée dans la reprise
partielle de l’activité. « J’ai porté les
casquettes de cédant et de repreneur
en même temps. J’ai accompagné ma
mère dans la transmission du Palais
de la Gourmandise et, parallèlement,
j’ai suivi le Module Repreneur à la
Chambre de Métiers et de l’Artisanat afin d’être aidée dans mon projet
de reprise du dépôt, que nous possédons également, à Saint-Trojan, un
canton voisin. Le Module Repreneur
est incontournable pour moi, il m’a
permis de rencontrer d’autres repreneurs, mais aussi des avocats, des
experts-comptables et des juristes. Il
permet vraiment une meilleure compréhension. Avec mon époux, nous
souhaitons développer les savoir-faire que mes parents nous ont transmis », confie-t-elle. Avec fierté et respect Marie-Agnès, Alain, Jean-Marie
et Marie-Perle perpétuent la tradition et le savoir-faire familial.
La question de la détermination des prix
est d’autant plus pertinente en période de
ralentissement. Faut-il élargir sa part de
marché en baissant ses tarifs et ainsi risquer
de diminuer ses marges ? Ou au contraire,
maintenir des prix élevés pour assurer sa
trésorerie et garantir sa rentabilité ?
Une entreprise artisanale est censée apporter
une réelle valeur ajoutée à ses clients, en vertu
de quoi elle doit pouvoir maintenir ses prix,
même pendant une période difficile.
© Manipulateur / Fotolia
É clairage
L’agressivité de la politique prix des grandes surfaces doit pousser les
Dossier réalisé par Florent Lacas artisans à personnaliser leurs offres pour garder leurs parts de marché.
MARKETING
Tenir ses prix contre la crise
« Avoir des atouts
pour justifier ses tarifs »
Jean-Pierre Joseph, responsable régional
du marché des artisans - KPMG
L’expert incite surtout les dirigeants à bien maîtriser
les composantes du bien ou du service qu’ils
proposent. « J’invite les artisans à connaître sur
le bout des doigts les différentes qualités de chaque
élément de leurs ouvrages. » Ceci afin d’endosser
le rôle de conseiller, en plus de celui de prestataire. « Il faut mettre en relief pour
le client les avantages de votre proposition. » Comme un geste commercial est
souvent inévitable, Jean-Pierre Joseph conseille aux artisans de garder une marge
de manœuvre dès le départ, en fixant des prix suffisamment élevés au regard
de la prestation proposée. « Par contre, une remise ne doit être lâchée qu’en
contrepartie d’un avantage, comme par exemple un délai de paiement raccourci. »
Ce soin à apporter à la relation client est l’atout privilégié des petites entreprises
dans un contexte de plus en plus concurrentiel. « J’engage les entreprises
à se différencier, à faire preuve de réactivité par rapport au service, au SAV
et à la réputation de l’entreprise. » C’est l’effort à consentir pour faire passer
des tarifs plutôt en haut de la fourchette. « Être plus cher de 10 % n’est pas
forcément un handicap, mais il faut avoir quelques atouts pour le justifier.
Être moins cher en temps de crise implique par contre de bien maîtriser ses coûts
pour savoir à l’avance jusqu’où l’on peut descendre. C’est parfois une décision
à prendre lorsque l’on perd des parts de marché. »
© D.R.
S
elon le dernier baromètre de
l’Union professionnelle artisanale, l’artisanat a subi une
chute d’activité de 6 % en glissement annuel au premier semestre
2009. Un contexte nouveau qui pousse beaucoup d’entreprises à revoir
leur politique de prix. Compte tenu
des inquiétudes qu’ont les consommateurs sur leur pouvoir d’achat,
on serait tenté de dire qu’une baisse des prix s’impose, pour capter un
marché qui n’est plus prêt à débourser autant d’argent. Prudence ! Car
beaucoup d’entreprises risquent de
ne plus rentrer dans leurs frais, surtout si elles ne maîtrisent pas totalement leur coût de revient. Également,
la politique de prix à mener varie
selon le secteur dans lequel on exerce. Une politique de baisse des tarifs
peut faire ses preuves dans certaines
activités, comme l’artisanat de bouche ou manufacturier, où l’on peut
baisser le prix de certains biens ou
services ciblés dans le but d’attirer la
clientèle. L’exemple canonique en la
matière reste la floraison de « menus
anti-crise » proposés dans les restaurants, à prix compétitifs ; ils constituent un produit d’appel, alors que
les restaurateurs font leur marge sur
le vin ou les desserts. Attention toutefois au risque inhérent à une politi-
que de baisse des tarifs : la guerre des
prix. Qui peut non seulement rogner
vos marges, instiller le doute sur la
qualité de vos produits mais aussi
détériorer considérablement les relations que vous entretenez avec vos
collègues - concurrents. En outre,
faire diminuer ses tarifs est une stratégie qui a tendance à placer le coût
au premier rang des préoccupations
des clients, alors que dans certains
métiers ils recherchent autre chose.
Le fait de ne pas trop faire varier ses
prix peut améliorer la relation de
confiance avec votre clientèle.
Communiquer
pour faire passer ses prix
André Fady est co-auteur de l’ouvrage
La Politique de prix dans le commerce (éditions Vuibert) et professeur à
l’université de Rennes. Il observe des
changements dans la manière d’être
des consommateurs qui devraient
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
17
É clairage
inciter les artisans à garder une politique de prix simple. « Le
consommateur a naturellement horreur de se faire mener en bateau. Il
aime être malin. En période de crise,
cette tendance est encore plus forte,
c’est pourquoi il faut annoncer d’emblée un prix clair. » En d’autres termes, si l’on ne change pas son prix,
on peut essayer de le présenter à ses
clients de manière différente. Plutôt
que de se concentrer sur le tarif en luimême, pourquoi ne pas insister davantage sur la qualité du bien ou du service que vous allez offrir au client ?
La FFB-Conseil de l’artisanat dispense
des formations dans cette veine. « Les
clients ont changé, ils sont surinformés grâce à Internet. Pour faire passer ses prix, l’artisan doit donc mettre
en avant son savoir-faire. » Travailler
l’image autant que l’ouvrage. « Avoir
un site Internet est devenu indispensable, c’est une publicité moins chère
et plus efficace. » Des efforts de communication qui vont de pair avec
le maintien d’une politique de prix
rémunératrice pour l’entreprise. Et
qui permettent de maintenir un bon
relationnel avec une clientèle de plus
en plus informée et demandeuse. Mais
pas pour autant obsédée par le prix.
S’affirmer face aux chaînes
low-cost
Il y a beaucoup d’autres moyens
de séduire le client et il y est sensible. Suivons Gilles Somme, créateur
« Nous faisons
du sur-mesure,
et il n’y a aucune
discrimination
entre les clients »,
Gilles Somme, créateur
d’escaliers.
d’escaliers, dans les locaux de son
entreprise. Ou plutôt son « showroom », comme il l’appelle, où un
confortable divan attend les clients.
« Nous plaçons des petites pancartes
de bienvenue à l’entrée avec le nom
du client. Nous l’invitons ensuite à
prendre place dans un beau divan,
comme s’il était chez lui, avec une
boisson. Puis, sur un grand écran en
face, nous lui permettons de visualiser en direct la conception de son
escalier par ordinateur », expliquet-il. Le client, par ses indications,
voit son escalier prendre forme sous
ses yeux. Il influe par conséquent sur
le prix du service. « Celui-ci est calculé de manière automatique, par un
ordinateur, selon la demande. » Une
façon efficace de placer la question
du prix au second rang, le client étant
d’abord intéressé par les possibilités
qui s’offrent à lui. « Nous faisons du
sur-mesure et il n’y a aucune discrimination de prix », explique Gilles
Somme. « Les variations du coût des
matières premières sont automatiquement répercutées sur nos tarifs, à
la hausse ou à la baisse. » Ce qu’il ne
manque pas d’indiquer à ses clients,
qui apprécient forcément l’honnêteté
du professionnel à qui ils ont affai-
« Même avec la crise,
j’ai augmenté mes tarifs ! »
Éric de la Guéronnière, entreprise de menuiserie –
ébénisterie (Gironde)
Cette entreprise spécialisée dans les façades en bois
se positionne sur du haut de gamme, avec des prix
en conséquence. « La concurrence ne nous fait pas
trop souffrir, et les clients sont prêts à payer pour nos
travaux qui leur assurent fiabilité et longévité »,
explique Éric de la Guéronnière, son gérant. L’utilisation de matériaux de qualité
est un des atouts de son entreprise, un créneau sur lequel les concurrents
ne s’alignent pas toujours. Alors que la crise a impacté son activité, il n’a jamais été
question qu’il baisse ses prix. « Je les ai augmentés. Une entreprise est de plus en plus
chère à gérer, je ne pouvais pas me permettre, avec moins de clients, de diminuer
mon chiffre d’affaires. » À l’heure où beaucoup de trésoreries sont à sec, une telle
démarche assure une bonne santé financière. Si les clients prêts à payer un peu plus
cher sont assez nombreux ! « Ils signent mes devis parce que je leur apporte de
l’unique », observe-t-il. « Je réfléchis beaucoup avec eux, pour me différencier
de mes concurrents qui sont plus limités en capacité d’adaptation. »
18
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
© Yuri Arcurs / Fotolia
………
Les clients recherchent dans le commerce
de proximité des vertus d’accueil et de savoir-vivre
qu’ils ne trouvent pas ailleurs.
re. Il cultive ainsi une certaine idée
de l’artisanat qui doit perdurer, si le
secteur veut garder ses parts de marché face à la multiplication de chaînes à bas coûts qui cassent les prix.
Et pour cela, songer à soigner des
détails qui peuvent paraître anodins
pour le professionnel mais qui comptent beaucoup pour le client.
« Personnaliser
l’offre au maximum »
« La rédaction des devis est un point
clé sur lequel beaucoup d’artisans ne
font pas assez d’effort », estime-t-on
à la FFB. « Le but est de faire comprendre que derrière le prix il y a un
savoir-faire. Pour cela, il faut personnaliser l’offre au maximum, ce
qui suppose une vraie communication avec la clientèle. Et, plutôt que
de mettre le prix en dernière page, ce
qui crée un suspens malvenu, pourquoi ne pas le mettre en première
page ? On peut ensuite revenir sur les
détails, les propriétés écologiques de
vos produits, par exemple… » Parlez
de votre métier et de vos compétences, ainsi les clients auront moins
tendance à se focaliser sur le prix. Ce
n’est pas une raison pour délaisser
l’aspect « gestion » de votre entreprise, bien au contraire. Maîtrisez-le,
mais tâchez simplement de l’éloigner
de l’imagination du client. Un artisan
qui explique mal et néglige sa communication sentira le prix à plein nez.
C’est une odeur qui, dit-on, a plutôt
tendance à éloigner les clients…
É clairage
Le prix de vente d’un produit est indissociable de son coût de revient.
Ce dernier fixe le tarif minimum que vous pouvez donner au bien ou service
que vous commercialisez. Trop de gérants ne portent pas assez d’attention
à leurs coûts avant de fixer leurs prix. Pourtant, une gestion fine de votre entreprise
peut déboucher sur de petits miracles comptables.
GESTION FINANCIÈRE
Tous les coûts bas sont permis
B
eaucoup d’artisans se
disent qu’il leur faut
sortir tant d’euros de
marge par semaine.
Ils se tiennent à ce chiffre et pilotent à vue, avec un ordre de grandeur. » C’est ce qu’observe PierreAlain Leouffre, secrétaire général de
la Capeb-Gironde. « Ce que je leur
conseille, c’est de profiter de la crise
pour recalculer leurs coûts de revient
et procéder ainsi de manière plus
rationnelle en fixant leurs prix. » En
effet, comment tarifer un bien ou un
service sans savoir précisément combien il vous a coûté ? Aligner sa politique de prix sur la concurrence n’est
pas suffisant, tout comme se fixer un
objectif de chiffre d’affaires global.
Certains entrepreneurs ont tendance à confondre rentabilité et niveau
d’activité. Dégager une recette importante n’assure en rien une marge intéressante, si l’on n’a pas l’œil braqué
sur ses coûts de production.
«
Le coût des matériaux,
le coût du temps
Guillaume Capgras, restaurateur de
bâtiments anciens, a bien conscience
Calculer votre prix
de revient
Un nouvel outil en ligne vient
de voir le jour pour calculer
votre prix de revient.
Il s’agit d’Anabase, crée
par la Fédération française
du bâtiment (FFB).
En 20 minutes et 8 étapes,
vous pourrez déterminer
votre prix de revient et établir
ainsi le prix de vente le plus
adapté à vos produits selon
que vous choisissez d’amortir
vos coûts sur la main-d’œuvre
ou sur votre matériel.
Pas de calcul savant à faire,
simplement de la saisie !
À vos claviers !
des dépenses induites par son activité. « Lorsque nous évaluons le
coût d’un chantier, nous prenons
en compte le temps que nous y passons et le prix des matériaux, explique-t- il. Je surveille attentivement
l’évolution de leur coût, tout comme
les tarifs de mes fournisseurs pour
faire jouer la concurrence. » Pierre-
Alain Leouffre n’encourage pas pour
autant les artisans à se fournir systématiquement chez les moins-disants.
« Certains fournisseurs qui sont plus
chers ont un bon service après-vente. L’offre anormalement basse cache
quelque chose. » Reste que de nombreux postes de dépenses peuvent
être drastiquement réduits. À vous
de les identifier, en fonction de votre
métier. Mais attention ! Le client est
au bout de la chaîne et la réduction
des coûts ne doit pas influer négativement sur la qualité de la prestation qui lui est fournie. Si la masse
salariale est une charge peu malléable, certains artisans sont parvenus
à réaliser 70 % d’économies sur les
fournitures. « Si l’on souhaite baisser
ses prix, les frais généraux peuvent
être comprimés, par exemple en utilisant des ampoules basse consommation », confirme la FFB-Conseil de
l’artisanat. Le jeu en vaut la chandelle, quand on réalise que faire 10 %
d’économies sur ses coûts aura quasiment le même impact sur votre marge
qu’augmenter ses prix de 10 %. À la
différence notable que vous n’aurez
aucun risque de perdre des clients.
« Il y a une insuffisance du suivi des coûts »
© D.R.
Frédéric Tillard, expert-comptable au cabinet Co-pilotes
« Le problème du coût de revient est souvent mal appréhendé », estime Frédéric Tillard,
expert-comptable spécialisé dans la gestion des petites entreprises, dans le cabinet Co-pilotes
(experts-comptables-en-ligne.fr). Encore trop d’artisans se basent sur le prix du marché. Le « calcul
des coûts est une tâche qui revient au comptable », estime-t-il. Une opération de réduction des charges
optimise le rendement d’une entreprise, presque à coup sûr. « Tous nos clients qui mènent une
politique de contrôle des coûts de revient connaissent une augmentation de leur rentabilité. »
Frédéric Tillard insiste sur le fait qu’à la création, les besoins sont souvent sous-estimés. Pour
les entreprises de taille plus importante, les artisans négligent de « différer les structures de coûts », ce qui les amène à ne calculer
qu’un seul prix de revient pour des activités différentes. « L’utilisation de coefficients pour aboutir à sa marge est un outil trop
forfaitaire ; il faut faire du cas-par-cas. » Le cabinet Co-pilotes propose ainsi une solution « ComptaLibre », qui permet aux gérants de
tenir leur comptabilité en ligne.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
19
Vous avez calculé vos coûts
de production et pouvez enfin vous
rapprocher de votre juste prix.
Une première partie du travail
est faite, car il vous reste à prendre
en compte d’autres données
importantes, comme le prix
du marché et surtout le prix
psychologique, celui qui se cache
dans la tête de votre clientèle.
© Florent Lacas
É clairage
Des techniques de pricing simples, si elles sont bien communiquées
aux clients, peuvent améliorer votre chiffre d’affaires.
TECHNIQUES DE « PRICING »
À la recherche du tarif magique
L
es politiques de prix ne sont
pas réservées aux grandes
entreprises. Des méthodes
simples permettent de vendre mieux et plus, quelle que soit
la quantité de biens ou de services
concernés. L’objectif est de découvrir à quel montant les clients sont
prêts à acheter vos prestations. Ce
prix psychologique est fonction de la
manière avec laquelle vous allez vanter les qualités de vos biens et services, comme on l’a vu précédemment.
Mais il dépend aussi de la situation
économique, de la concurrence sur
votre marché, des inquiétudes et des
besoins des clients. Donnée importante : ce prix idéal n’est pas forcément égal au prix du marché, c’està-dire à celui qui est pratiqué par
les professionnels. D’où l’intérêt de
chercher à connaître ce seuil tarifaire
qui pourrait vous permettre de vous
positionner mieux que les autres.
+
Info
Techniques de pricing
1 L’offre groupée est très souvent pratiquée : un plat est à 10 €,
mais pour 13 € on a l’entrée et le dessert. Succès garanti.
2 La stratégie de gamme propose différentes qualités pour
un produit ayant la même utilité. Si vous proposez un bien
à 5 € et l’autre à 10, il y a des chances que la majorité prenne
le moins cher. Mais en ajoutant un bien à 15 €, davantage
de clients opteront pour la solution médiane (10).
3 Les économies d’échelle sont aussi très utilisées, en proposant
d’opérer une ristourne au client qui achète en grande quantité.
« Faire un sondage
auprès de vos clients »
Si le flair est inné chez les bons
commerçants, on peut toujours se
renseigner auprès de ses collègues
et amis. « Pourquoi ne pas faire un
sondage, proposer un questionnaire à ses clients », conseille Pierre
Maurin, auteur de l’ouvrage Vendre
de façon rentable ! (éditions Afnor).
Les 4 pratiques interdites
1 La vente à perte consiste à vendre des produits à un tarif inférieur à ce qu’ils
vous ont coûté.
2 La technique des prix discriminatoires, qui consiste à proposer des prix
différents selon les clients (les remises sont permises si elles sont justifiées).
3 Une utilisation abusive du prix d’appel consiste à mettre en avant un bien ou
service à prix très faible, mais dont le commerçant dit être en rupture de stock.
4 L’entente entre concurrents pour fixer vos prix fausse la concurrence.
20
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
« L’idée est de cibler sa stratégie
en sélectionnant sa clientèle et pour
ça, essayer de bien connaître ses
meilleurs clients. » Si vous privilégiez l’augmentation de votre rentabilité, vous proposerez des produits
à forte valeur ajoutée et à prix élevés, en insistant sur votre savoir-faire. À l’inverse, augmenter ses parts
de marché passe par une offensive
tarifaire qui doit être épaulée par
une communication efficace et claire. Ici, votre objectif sera moins de
fidéliser certains clients que d’attirer du monde. Dans l’absolu,
aucune méthode n’est supérieure à
l’autre. L’essentiel est de mener une
politique de prix volontaire et réaliste, qui passe par la détermination
de votre client type. Sachez où vous
allez ; sachez aussi qui vient chez
vous !
Faites
un vœu.
L’Internet Haut-Débit
même sans être éligible à l’ADSL
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Un monde de solutions Internet
Que ce soit pour augmenter les prix
auprès de vos clients ou comprimer
les coûts avec vos fournisseurs, vous
êtes souvent amenés à discuter avec
vos partenaires. Connaître quelques
principes de négociation peut vous
permettre d’imposer vos conditions.
© fotolia.com - Dominique Vernier
É clairage
Dans une négociation, chacune des parties a besoin de l’autre.
Le désaccord ne doit donc jamais se limiter à un seul point.
NÉGOCIATION
Osez le négoce
E
n observant de fins négociateurs, on pourrait croire qu’ils
se mettent d’accord en direct.
Pourtant, chacun d’entre eux
a, au préalable, strictement fixé sa
marge de manœuvre. Si la pratique de
la négociation n’est pas simple, c’est
parce qu’elle comporte une théâtralisation qu’il faut assumer pour rencontrer le succès. Une discussion concernant les conditions d’une transaction
se prépare en amont. Auprès de vos
fournisseurs ou de vos clients, vous
pouvez mettre en place certaines pratiques efficaces, d’autant plus que ceuxci sont parfois aussi instruits que vous
en matière de négoce.
Fixer vos objectifs
avant la négociation
Pour bien négocier, vous devez savoir
ce dont vous avez besoin en priorité.
L’Assemblée permanente des chambres
de métiers et de l’artisanat vous conseille
de réfléchir à « ce qui a de l’importance
pour vous et qui en a moins pour lui ».
Si, par exemple, votre trésorerie montre des signes de faiblesse, vous pouvez
proposer aux clients qui vous demandent une baisse de prix de vous payer
plus tôt. Si vous ne souhaitez pas baisser vos prix, vous pouvez retirer de la
qualité dans votre prestation. Ou bien
utiliser d’autres techniques, comme
celle proposée par le Conseil de l’artisanat de la FFB. « Demandez à votre
client pourquoi il vous a choisi. Si vous
arrivez à lui faire dire que vous êtes
un des meilleurs artisans de la place, il
osera moins vous demander une réduction de prix. » En d’autres termes, si
vous réussissez à vous rendre important
pour votre interlocuteur, vous ouvrez la
voie à la négociation. C’est pourquoi il
faut, au préalable, savoir ce que l’on va
vanter chez soi.
« Je mets la pression
sur mes fournisseurs »
Philippe Korda, dans son ouvrage Vendre et défendre
ses marges (éditions Dunod), vous livre plusieurs
de ses techniques pour la négociation.
Entre autres, il y a ce qu’il appelle les « phrases magiques »
qui permettent, selon lui, de vous placer en situation favorable
par rapport à votre interlocuteur pendant la discussion.
Exemples : « J’entends bien votre demande, mais il y a une chose
que vous devez savoir » ; « J’aimerais bien vous aider, mais vous
ne me donnez pas beaucoup d’argument » ; « Sur ce point-là,
vraiment, je ne peux rien faire ».
22
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Ainsi, pour rogner sur les prix de ses
fournisseurs, Benoît Dulion, restaurateur de patrimoine dans l’Yonne, a
mis en pratique une stratégie. « J’ai
toujours été irréprochable avec eux
au niveau des délais de paiement.
J’essaie d’avoir affaire au moins possible d’entre eux, pour les fidéliser
et profiter au maximum des économies d’échelle. Je deviens ainsi un de
leurs clients importants et en retour
je peux me permettre de leur mettre
la pression sur les délais ou de les
inciter à s’aligner sur les prix de leurs
concurrents. » Une tactique bien
rodée qu’il résume en une phrase :
« Mieux vaut être un excellent client
chez peu de fournisseurs qu’un bon
client chez dix d’entre eux. »
Il y a des cas où vous ne serez pas
l’initiateur de la négociation.
Comment réagir à une demande ?
« Il faut toujours refuser une proposition de négociation avant d’accepter », continue la FFB. Simuler
l’étonnement, tout en pensant pardevers soi à la marge de manœuvre
que l’on s’est gardée, ou bien refuser
pour gagner du temps, avant de revenir à la charge avec des arguments.
Si on vous parle délais de paiement,
parlez prix ; si on vous parle prix,
parlez qualité. C’est sur la multiplicité des points de tensions que se
résout une opération.
1
journée
avec…
… UN TOILETTEUR CANIN
Un métier qui a
10
h
Photos L. Theeten/Pixel Image
LAVAGE ET PREMIERS SOINS
9 30
11h
h
PRISE DE RENDEZ-VOUS
Si Christian appelle les
clients lui-même pour leur
rappeler qu’il faut toiletter
leur chien, Jean-Pierre, lui,
se contente de réceptionner
les appels. Ils notent ensuite
tout ce qu’il faut savoir sur
des fiches clients : le nom
du chien, sa race, son âge,
son caractère, sa coupe,
les soins spécifiques, des
signes particuliers… Dans le
salon, tout est manuel : « On
n’aurait pas la place pour un
ordinateur ici. »
Une boutique exiguë, c’est
vrai, mais assez grande tout
de même pour que JeanPierre et Christian s’occupent
chacun d’un chien. Teckels,
yorkshires, terriers, cockers,
caniches… Les toutous
défilent dans le salon
d’Esthéti’chiens.
24
●
COUPE DU CHIEN
Après les avoir brossés ou même parfois entamé
une pré-coupe, les chiens vont au bain ! En fait de bain,
ils passent sous l’eau et sont lavés avec des shampoings
appropriés à chaque type de poil. Véritables auxiliaires
de santé pour le vétérinaire, Jean-Pierre et Christian font
« le lien avec eux. On est les premiers à voir ce qui ne va pas.
On décèle parfois des kystes, des maladies de peau,
des otites, des grosseurs, des problèmes de dents…
alors on donne des conseils sur l’entretien. » Et conseillent
les clients lorsqu’ils doivent prendre rendez-vous chez
le vétérinaire.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
+
Info
Un marché porteur
Le chiffre d’affaires des animaux
de compagnie en France est estimé à
4 milliards d’euros par an, dont 200 millions
consacrés au toilettage et aux dépenses
santé. Il existe actuellement 4 500 salons
de toilettage en France, occupant 10 000 actifs.
As des ciseaux, comme
les coiffeurs, Jean-Pierre et
Christian brossent, tondent,
épilent… « Les clients sont de
plus en plus exigeants, en termes
de disponibilité, d’horaires,
de tarifs… et de coupe ! »
Alors, pour eux, pas question de
bâcler le travail. Ils passent en
moyenne 3 heures sur chaque
chien. Tout dépend du poil de
la bête. Les fantaisies ne sont
possibles que sur certains
chiens. Toute la journée JeanPierre et Christian sont debout,
à tenir des chiens, parfois des
gros (jusqu’aux labradors),
même s’ils limitent leur activité
aux races réputées toilettables.
Ici donc, pas de poids lourd
de la gent canine.
du chien
JEAN-PIERRE ET CHRISTIAN SONT
DEUX AMOUREUX DES CHIENS. ILS VOULAIENT
ÊTRE COIFFEURS OU VÉTÉRINAIRES, ILS SONT
FINALEMENT DEVENUS TOILETTEURS CANINS.
RÉCIT D’UNE JOURNÉE AU CONTACT DES
ANIMAUX, PAS TOUJOURS DOCILES.
13h
RETOUR CLIENTE
17h
VENTE D’ACCESSOIRES
16h
ATTENTION, CHIEN MÉCHANT
Et voilà une cliente fidèle,
Stéphanie, qui tient un commerce
à côté du salon. Maîtresse de trois
chiens, elle vient rechercher son
caniche, paré d’une nouvelle coupe.
Ici, pas de relookeur ou de toiletteur
visagiste, des coupes simples mais
personnalisées en fonction de
la race du chien.
Habitué du salon, Piper vient
tous les 2 ou 3 mois se refaire
une beauté. En plus des qualités
techniques, Jean-Pierre et Christian
doivent également être de bons
gestionnaires et des commerciaux
avisés pour entretenir de bonnes
relations avec les maîtres.
Ici, Christian et Jean-Pierre tiennent les chiens à bout
de bras. Pas d’attache. Et depuis 30 ans qu’ils exercent
ce métier, ils ont compris : rien ne sert d’amadouer
un chien hargneux. « On perd du temps et surtout,
on risque de se faire mordre ! » Ils ont déjà testé et
ne souhaitent pas forcément réitérer l’expérience.
Alors, dès que le coton de tulear, la race de ce chien
blanc, se met à montrer les crocs, la décision est prise :
ils rappellent sa maîtresse, qui vient le rechercher
immédiatement. Une nouvelle cliente perdue.
Christian et Jean-Pierre espèrent simplement
qu’elle ne fera pas trop de mauvais bouche-à-oreille
dans le quartier. Car hormis les cartes de fidélité
avec bons de réduction, les médailles estampillées
du nom du salon et une pub dans les PagesJaunes,
Christian et Jean-Pierre ne font pas de com’ ni
de Salons. « Nous avons capté une clientèle fidèle
depuis des années, les deux tiers provenant du quartier.
Ils continuent à venir dans notre salon même quand
ils rachètent un nouveau chien ! »
3
CONTACT :
Esthéti’chiens, XIIe, Paris
01 43 40 98 24
En ce début d’hiver, les manteaux
se vendent très bien. Pour ne pas que
leurs petites bêtes attrapent froid,
les clients n’hésitent pas à débourser
entre 40 et 60€ en moyenne. Impers,
manteaux en peaux, bijoux, colliers
strass, colifichets divers… Tout ce
qui agrémente le quotidien de toutou
et valorise son look est disponible
dans les rayons. Il y en a pour tous
les goûts. Et si la demande n’est pas
satisfaite, Christian et Jean-Pierre
disposent de plusieurs catalogues
de grossistes. Car ici, pas de basique,
mais du haut de gamme. Et pour
se diversifier, ils se sont même
lancés dans les cadeaux animaliers.
Si le toilettage reste leur activité
principale, la vente d’accessoires
représente tout de même 20%
de leur chiffre d’affaires. Un petit plus
donc, surtout quand on sait que
les clients sont prêts à tout pour
leurs toutous.
CdS
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
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R éussite
Il était une fois un secret bien gardé, celui de la praline Mazet de Montargis (Loiret).
Si la recette à base d’amandes caramélisées est restée un mystère, les produits
Mazet s’exportent aujourd’hui aux 4 coins du monde. Recette du succès
d’une maison centenaire.
MAZET CONFISEUR
Le bon goût d’autrefois
«
N
otre réussite, c’est notre
tour de main, notre histoire ». C’est sur ce créneau de qualité permanente, de luxe et de raffinement que Benoît
Digeon développe l’entreprise Mazet
depuis qu’il en a repris les rênes, en 1984, à
la suite de son père. L’amiral dirige l’entreprise depuis la maison mère, à Montargis.
Une institution dans le Loiret. Un symbole
de la confiserie de luxe à la française qui
conserve l’âme de la praline, produit inimitable. Pralines, amandas, grêlons, passions, truffes, kaloudjas, lyettes, mirabos,
fondues au chocolat… sont fabriquées
dans la plus pure tradition avec des ingrédients nobles : la quintessence des amandes d’Espagne, provenant de fournisseurs
fidèles et de confiance depuis plusieurs
dizaines d’années, du caramel fondu, de la
nougatine, du chocolat tendre ou amer. De
quoi séduire les papilles de tous. Et c’est
bien en famille que l’on vient déguster les
célèbres pralines (40 % du chiffre d’affaires) et visiter les murs de cette confiserie
d’antan. Des grands parents aux petitsenfants, elles ont conquis les gourmands,
et les gourmets, de tout âge.
Il en est de même à l’étranger puisque les
pralines Mazet ont franchi les frontières
(l’export représentant 20 % du chiffre
d’affaires), depuis 30 ans déjà.
Aujourd’hui, c’est vers 36 pays qu’elles s’exportent. En majorité au Japon et en Asie.
C’est en 1981, lors d’un Salon à New York,
le « Fancy Food Show » que la marque a
amorcé le virage de l’export. « C’était le
premier Salon auquel nous participions. Il
nous a permis de nous faire connaître et de
nous lancer. » Et les contraintes de l’export
(étiquetage, colorants, alcool, poids…),
loin de freiner Benoît Digeon, lui ont au
contraire « permis de progresser ». Tout
comme la concurrence des chocolatiers belges et des franchises qui n’a pas essoufflé le
dynamisme de la Maison. Bien au contraire : « Ça a été un très bon stimulant qui
oblige à être contorsionniste et à s’adapter. » Fini la vente en vrac et les produits
anonymes, aujourd’hui tout est estampillé
Mazet. Avec des boîtes en métal imprimées,
des ballotins et autres atours d’emballage
+
BIO
haut de gamme. La Maison a même élargi
sa gamme de produits pour s’adapter aux
évolutions gustatives : des dragées et pâtes
de fruits, elle est passée aux déclinaisons
d’amandes, noisettes et nougatines au
chocolat. Toujours en éveil et en quête de
nouvelles saveurs qui viendraient taquiner
la tradition, Benoît Digeon prépare la commercialisation de différentes ganaches : aux
fleurs, aux épices et aux fruits. Des pépites
qui se vendront dans les 1 800 points de
vente de la marque. L’origine de toutes ces
gourmandises ? Un atelier de fabrication
artisanal de 2000 m2, situé à 3 km de la
maison mère. Là-bas, c’est savoir-faire,
norme et qualité. Des mots d’ordre qui ont
fait la renommée de la confiserie.
CdS
3
CONTACT :
www.mazetconfiseur.com
02 38 98 00 29
1903 : Léon Mazet, le grand-père de Benoît Digeon, rachète
la confiserie de Montargis.
1914 : Ouverture du premier magasin sur Paris, rue Vivienne.
1981 : Participation au premier Salon aux États-Unis qui amorce
le virage à l’export.
2007 : Certification Iso 22000 qui permet de garantir les normes
les plus élevées pour la fabrication des produits.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
28
ossier
Faire
le choix du
développement
durable
L
e développement durable ? On en entend parler partout.
Valeur montante dans l’économie actuelle, que revêt-il exactement ?
Si dans certains domaines, la réglementation oblige les entreprises
à s’y mettre, dans d’autres, les artisans hésitent encore. Si vous en faites
partie, les témoignages de vos pairs et les conseils des experts
achèveront peut-être de vous convaincre.
□□ □
Dossier réalisé par Barbara Colas
D ossier
Les artisans
éco-responsables
Certains artisans, ne pratiquant pas d’éco-activités, ont décidé d’agir malgré tout pour limiter
leur impact néfaste sur l’environnement : réduire leur production de déchets, leur consommation
d’énergie ou leurs émissions de CO2... Si ce sont des motivations économiques qui les y ont poussés,
ils font désormais partie des artisans « éco-responsables ». Et ils en sont fiers.
E
n prenant en compte le développement
durable dans la gestion de leur entreprise, de nombreux artisans
ont désormais intégré cette
dimension dans leur quotidien. Si les motivations peuvent être différentes, la finalité
est toujours le développement
économique de l’entreprise.
Certains ont choisi de modifier des éléments dans leur
production sans pour autant
remettre en cause totalement leur façon de travailler.
D’autres ont fait le choix d’un
projet 100 % vert ! Les exemples sont nombreux et existent dans des secteurs aussi
divers que la coiffure, l’imprimerie, la boulangerie…
Valérie Ferry, gérante d’un
pressing en Haute-Garonne, a
fait le choix d’un engagement
conséquent : « J’ai remplacé
le système de nettoyage. C’est
un investissement lourd qu’il
faut amortir. » Cependant
elle ne le regrette pas : grâce
à cette évolution, la création
d’une nouvelle vitrine et un
peu de communication, elle a
réussi à maintenir son activité
malgré la crise. « J’ai créé ma
propre marque : Dry naturel,
le pressing vert. Et mon objectif est d’ouvrir une deuxième
boutique quand la première
30
●
tournera mieux. »
Pour Alain Texeira, gérant du
salon de coiffure R Végétal, le
développement durable a été
au cœur de son concept. « J’ai
voulu faire quelque chose de
différent et j’ai éliminé tous
mental de son entreprise,
Jean-Marc Imberton, qui crée
des sacs et des poufs dans la
banlieue de Lyon. Lorsqu’il
a créé Réversible avec son
épouse, il a souhaité réutiliser d’anciennes bâches publi-
« Mes salariés se sentent plus
à l’aise, donc la productivité
augmente »
les produits que je n’aimais
pas. » Il ne propose donc à
sa clientèle que des colorations végétales et son salon ne
désemplit pas. « J’ai créé mon
entreprise il y a trois ans et il
y a maintenant 8 salariés »,
précise-t-il. Autre artisan soucieux de l’impact environne-
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
citaires. « Notre activité recycle des produits, mais nous
recyclons également les chutes et les morceaux non utilisés. Ainsi nous travaillons sur
l’ensemble du cycle de vie de
la bâche. » L’entreprise propose même au client de recycler son sac ou autre quand
il est trop vieux. Elle affiche
d’ailleurs sa politique sur son
site Internet : « Récupération,
Réemploi, Recyclage ». Et utilise également de nouveaux
matériaux : « les vinyles. On
est sur un créneau porteur,
maintenant il faut arriver à
imposer la marque durablement. »
Autre entreprise qui bénéficie des attraits du développement durable : la boulangerie
Aux Délices du Calvaire Saint
Pierre dans le Calvados où on
n’a pas attendu le Grenelle
de l’environnement pour
être attentifs aux économies
d’énergie. « En 1983, j’ai
cherché un moyen de réduire
la consommation de la chambre de fermentation. Et en
mettant moins de levure dans
« Certains labels sont auto-déclaratifs »
Sylvie Padilla, responsable du département activités
économiques à l’Ademe
Pour mettre en avant la spécificité d’une entreprise, la formation des artisans,
ou tout autre caractère lié au développement durable, de nombreux labels
ont vu le jour. Mais attention ! Le problème est qu’ils ne sont pas tous attribués
de la même manière, leur niveau de fiabilité est très hétérogène et ils traitent
majoritairement de la problématique des déchets. Consciente de cette
difficulté, l’Ademe a un projet pour homogénéiser ces marques « vertes »,
les élargir à l’ensemble des problématiques énergie-environnement et éclaircir le paysage
pour les entreprises clientes et les consommateurs. Explications avec Sylvie Padilla. « Pour
le grand public ou les donneurs d’ordre, l’offre verte doit être simple, homogène. Tous les labels
qui fleurissent n’offrent pas toujours de réelles garanties pour le client. Certains reposent sur
des dispositifs fiables et bien contrôlés alors que d’autres sont auto-déclaratifs. En partenariat
avec l’ACFCI et l’APCM, nous construisons donc actuellement le projet ENVOL pour permettre
à tous ces labels existants ou à venir - d’évoluer vers la même base de référence. Ainsi ils auront
un impact marketing beaucoup plus fort. ENVOL devrait être opérationnel fin 2010. »
© Fotolia
la pâte, j’y suis parvenu »,
explique Michel Jourdain,
son gérant. Pour lui, c’était
une démarche logique dans
un intérêt économique et sur
laquelle il n’avait alors pas
mis l’étiquette « développement durable ». Depuis, il a
continué dans cette voie avec
le tri des déchets et l’achat de
matériel récent et donc moins
énergivore. Grâce à ces investissements, l’entreprise a été
labellisée développement
durable par la Maison de la
boulangerie du Calvados.
Le bien-être des salariés
Outre ces objectifs économiques ou environnementaux,
la préoccupation de la santé
des salariés peut également
être à l’origine de l’investissement dans le développement durable. Ainsi, Michel
Michel Jourdain
est un
précurseur,
puisque
cet artisan
boulanger
se préoccupait
des économies d’énergie
dès les années 1980.
Jourdain envisage d’investir
prochainement dans une nouvelle machine qui limite la
projection de farine. « Il faut
savoir que dans la profession,
il y a beaucoup d’allergies à
la farine, c’est donc une innovation qui peut totalement
révolutionner les conditions
de travail des boulangers ! »
Valérie Ferry, quant à elle,
explique que si elle a été sensible à l’idée d’un système
plus écologique, c’est qu’elle
souffrait d’allergie depuis un
moment : « J’en avais marre
de sentir l’odeur du perchlo
qui me donnait mal à la tête. »
Ce solvant utilisé dans la plupart des pressings est classé
cancérigène.
Le bien-être des salariés,
c’est aussi l’assurance qu’ils
travailleront avec plus de
motivation et plus longtemps. Ainsi, depuis qu’il
a installé son entreprise de
mécanique de précision dans
un bâtiment rénové et sain,
Hervé Salmon, dirigeant de
la Mécanique du Plateau, a
observé une augmentation de
la productivité. « Mes salariés
se sentent plus à l’aise. Avant
Les aides et l’accompagnement
De nombreuses aides existent pour les entreprises
qui investissent dans le développement durable,
cependant, elles varient selon les territoires et les
situations. Le plus simple est donc de contacter votre
chambre de métiers, la région et le département
pour savoir ce à quoi vous pouvez prétendre.
il n’y avait pas de réfectoire
ou même de sanitaires dignes
de ce nom. C’est un investissement important mais je
m’y retrouve. » Ces initiatives ont conduit l’entreprise à
être lauréate de la catégorie
« sociétale » du prix « développement durable et artisanat » de la CMA 28.
Des clients satisfaits
L’objectif de tous ces artisans est également de séduire le client. Pour tous, l’impact de leur choix est visible.
« Les clients m’en parlent,
ils trouvent mes méthodes
plus saines. Ça se voit sur
les vêtements, ils sont moins
abîmés », confie Valérie
Ferry. Selon Alain Texeira,
c’est un critère déterminant
pour les trois quarts de sa
clientèle. « La demande est
là. Les clients viennent parfois de loin car ils apprécient
notre démarche. D’autres
parce qu’ils pensent que
c’est meilleur pour leur santé
et celle de leurs cheveux. »
Hervé Salmon constate en
tout cas qu’il va dans le sens
adéquat. « Nous travaillons
depuis longtemps avec une
entreprise orientée développement durable. Partager le
même état d’esprit qu’eux
est un avantage indéniable.
Leurs commandes représentent désormais 10 % de
mon chiffre d’affaires. »
Pour Jean-Marc Imberton,
Réversible séduit également
de nombreux clients par sa
démarche : « Beaucoup de
gens recherchent des produits
qui ont une histoire. Nous
sommes donc sur un secteur
porteur. »
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
31
D ossier
Au cœur de l’économie verte
Il existe des secteurs dans lesquels les artisans sont fortement incités à se mettre au développement
durable en modifiant de façon profonde leur manière de travailler. C’est notamment le cas du bâtiment
qui fait face à un nouveau défi, celui de la construction verte.
« La demande des
consommateurs
évolue vers l’écoconstruction mais
il y a encore trop
peu de clients » explique
Sophie Bagagem.
artisans ont bien compris.
C’est le cas de François
Raphanaud, spécialiste de
l’ossature bois. S’il a choisi
de faire la formation Écoartisan et se passionne pour
la construction verte, il
garde la tête sur les épaules.
« L’ossature bois représente
40 % de notre activité. Donc
nous continuons à faire principalement de la couverture. » Car aujourd’hui, même
32
●
© Fotolia
C
onstruire durable,
c’est l’avenir du secteur du bâtiment.
Tous les experts
s’accordent pour dire qu’ensemble, les consommateurs
et les décideurs emmènent le bâtiment vers la
construction verte. Même
les politiques s’y mettent.
La conception de l’habitat
en a été totalement bouleversée ces dernières années.
« Ceux qui seront formés et
auront réfléchi à cette question auront une longueur
d’avance quand la demande
explosera », explique Sophie
Bagagem, conseiller environnement et coordinatrice
du service Hygiène-SécuritéEnvironnement à la CMA
de Charente-Maritime. Un
positionnement que certains
si « la demande des consommateurs évolue vers l’écoconstruction, il y a encore
trop peu de clients », concède Sophie Bagagem. Elle
conseille donc aux artisans
de « conserver en parallèle
pour l’instant leur métier traditionnel ».
Un rôle de conseiller
Alors que de nouvelles innovations voient le jour régulièrement, les clients ont
d’autant plus besoin de l’artisan comme conseiller. C’est
ainsi que François Chouvel,
co-dirigeant de Terre Solaire
dans l’Eure, conçoit l’activité de son entreprise : « Nous
faisons un gros effort de formation et une sélection des
meilleurs partenaires pour
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
proposer des solutions fiables à nos clients. » François
Raphanaud a également
intégré cette dimension :
« Les clients souhaitent parfois un isolant écologique
mais le coût les fait parfois
hésiter. C’est là-dessus que
nous devons jouer notre rôle
d’éco-artisans et évoquer les
économies d’énergie ».
Un avenir vert
Il y a des artisans qui ne s’en
font pas pour leur avenir et
Laurent Allart, dirigeant de
Delphi Environnement, fait
partie de ceux-là. Fabricant
de presse pour compacter
les déchets cartons, il sait
que son activité va se développer. Et pour cause : « On
est au cœur de la filière envi-
ronnement et le recours aux
machines que nous fabriquons va devenir de plus en
plus important puisqu’il y a
de plus en plus de déchets. »
François Raphanaud est
également optimiste : « Pour
l’ossature bois, nous travaillons à 90 % pour des particuliers mais on sent que ça
se développe au niveau des
collectivités locales. » Pour
développer encore plus en
avant la construction écologique, Hervé Piault, co-dirigeant de l’entreprise Van Nes
éco concept, pense qu’il faut
« faire baisser les coûts des
matériaux écologiques ».
Hervé Piault,
co-dirigeant
de l’entreprise
Van Nes
éco concept :
« Il faut baisser les coûts des
matériaux écologiques ».
Pour lui, le prix reste une
donnée importante pour les
consommateurs mais sur ce
point il a bon espoir : « L’offre
se développe beaucoup et les
prix sont déjà devenus bien
plus raisonnables. »
Le bâtiment forme ses artisans
Pour valoriser les artisans et les aider à acquérir la maîtrise des performances
énergétiques dans le bâtiment, la Capeb a créé la marque Éco Artisan. Quant à la FFB,
elle propose la charte « Bâtir avec l’environnement » et incite ses adhérents à être
qualifiés Qualibat et Qualifelec. L’objectif étant qu’ils deviennent des « Pros de la
performance énergétique. »
3
PLUS D’INFOS SUR LES SITES :
www.capeb.fr et www.ffbatiment.fr/
D ossier Charente-Maritime
®
Un Réseau Artisanat-Université
sur le thème de l’éco-construction
Le concept de Réseau Artisanat-Université® est né d’une initiative de l’Institut Supérieur
des Métiers (ISM) pour mettre en place un dispositif visant à accompagner les
dirigeants d’entreprises artisanales dans la gestion de leur entreprise et la mise en
place de stratégies de marché. Les ressources de l’enseignement supérieur sont mises
à disposition des chefs d’entreprises artisanales pour apporter leurs compétences sur
des thématiques qui les préoccupent.
E
n Poitou-Charentes,
la thématique retenue
concerne l’éco-construction. Le partenariat établi réunit l’Université
de La Rochelle, via l’Institut de gestion, la CMA de
la Charente-Maritime et des
entreprises artisanales issues
des différents métiers du bâtiment.
Pourquoi
l’éco-construction ?
La filière se développe rapidement. Les techniques, le
matériel se multiplient. Les
particuliers ont souvent du
mal à s’y retrouver. Les artisans formés à l’éco-construction ont des difficultés à faire
reconnaître leur savoir-faire
face aux enseignes nationales
disposant d’une bonne offre
commerciale.
Il est important pour les professionnels de se structurer et
de définir une stratégie d’organisation.
Quels sont les objectifs ?
Une première réunion a permis de définir des axes de travail. Les objectifs attendus
par les artisans sont :
◾ acquérir des techniques de
commercialisation, améliorer
leur marketing ;
◾ fédérer un réseau de professionnels compétents ;
◾ partager leurs expériences à
travers la réalisation de fiches
d’évaluation du matériel ;
◾ identifier les prescripteurs
et se faire connaître auprès
d’eux.
3
CONTACT :
Si vous souhaitez
participer aux prochaines
réunions, contactez
Sophie Bagagem,
coordinatrice Hygiène,
sécurité, environnement
au Pôle développement
technique de la CMA 17
au 05 46 50 03 01 ou
par email : s.bagagem@
cm-larochelle.fr
Zone d’activité HQE (Haute Qualité Environnementale)
Z
S
Soucieux
de protéger un environnement fragile et une nature généreuse, les élus de la Communauté
d
de Communes du Bassin de Marennes ont souhaité aménager différemment et durablement
lles espaces économiques pour lesquels ils ont la compétence.
A
Ainsi, depuis le début de l’année 2009, les élus communautaires travaillent sur la certification ISO 14001
e
et EMAS (norme européenne) pour « la conception et la réalisation des zones d’activités de
lla Communauté de Communes du Bassin de Marennes », et la mise en œuvre d’un Système
de Management Environnemental (SME). Le SME permet d’améliorer de façon continue les efforts
de la collectivité en matière de développement durable.
Les résultats de l’audit de certification seront connus dans le courant du premier semestre 2010.
Si la CdC du Bassin de Marennes est certifiée, elle sera la première Communauté de Communes en France à obtenir cette double
certification. Le premier projet concerné par ce périmètre de certification est le futur parc d’activités artisanales d’environ
30 hectares situé sur la commune de Le Gua. La livraison commerciale du parc d’activités est prévue pour l’année 2011.
3
CONTACT :
CdC du Bassin de Marennes : 05 46 85 98 41
Cécile Braine, responsable du SME ; Jean-François Damas, responsable du développement économique
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
33
Rubrique réalisée en partenariat avec le cabinet
P ratique
◼ DATES
DE VALEUR
D’UN CHÈQUE
OU ESPÈCES
Depuis le 1er novembre
2009, les sommes qui vous
sont payées doivent être
sur votre compte plus rapidement qu’auparavant.
Ceci pour mettre fin à la
pratique du décalage
entre la date de valeur
d’un paiement et celle de
sa comptabilisation par
votre banque. Ces nouvelles règles vont également
faciliter la gestion de votre
trésorerie. L’article 1er de
l’ordonnance n°2009-866
du 15 juillet 2009 et celui
de la loi n°2009-1255 du
19 octobre dernier tendant
à favoriser l’accès au crédit des PME modifient les
règles qui avaient cours.
Ainsi, il est prévu :
● pour les versements
d’espèces : si le versement
émane d’un professionnel,
c’est-à-dire lorsqu’il est
fait par une personne pour
des besoins professionnels, alors le montant
versé est mis sur votre
compte et reçoit une date
de valeur au plus tard le
jour ouvrable suivant celui
de la réception des fonds.
S’il est fait par un particulier, votre banque doit
mettre ces fonds à votre
disposition et recevoir
une date de valeur dès que
les fonds lui sont remis.
● pour l’encaissement
d’un chèque : pas de distinction à faire entre un
particulier ou un professionnel concernant le titulaire du compte-chèques,
la date de valeur de ce dernier ne peut différer d’un
jour ouvré de la date retenue pour sa comptabilisation sur un compte
de dépôt.
ANNUAIRES PROFESSIONNELS :
VIGILANCE !
S
i tous les annuaires professionnels ne sont pas
des arnaques, il convient
cependant d’adopter toutes
les règles de prudence avant
de signer un document qui
vous est adressé. Sur ce papier
initial, le plus souvent anodin,
ressemblant à une demande
de renseignements ou de vérifications de coordonnées de
votre entreprise, l’engagement
est généralement peu lisible. Il
peut également vous proposer l’insertion de vos coordonnées dans des annuaires
électroniques, ou sur papier.
Après avoir survolé ce document et l’avoir renvoyé avec
votre signature, vous recevrez
une facture, puis des courriers
de relance. Aucun bon à tirer
ne vous a été adressé, aucune
insertion n’est réalisée dans
aucun document ou alors la
réalisation est très insuffisante. Comment ne pas se laisser
piéger et comment réagir ?
1- Identifier les
demandes litigieuses
Ces demandes sont adressées
par télécopie, par mail ou
encore par voie postale. Le
plus souvent, les documents
envoyés aux professionnels
sont adressés par des sociétés étrangères ; même si des
sociétés implantées en France
sont également susceptibles
de vous en adresser. Dans un
cas concret, un client a reçu
une demande de renseignements au moyen d’un docu-
◼ RÈGLES DE CUMUL EMPLOI- RETRAITE
ment utilisant un code couleur propre à lui faire penser
que la demande émanait d’un
service connu nationalement
et consistait seulement dans le
renouvellement de son abonnement. Cela constitue des
pratiques commerciales trompeuses et frauduleuses sanctionnées par l’article L121-1
et suivants du Code de la
consommation. Certaines
sociétés sont bien connues
et identifiées, des décisions à
l’étranger ou en France ayant
d’ores et déjà été rendues, les
condamnant à des amendes
importantes.
2- Ne payez pas
une demande qui
vous semble issue
d’une telle société
Que faire face à la demande
de paiement ? D’abord, ne
payez pas. En règle générale, à la suite de la réception de la première facture,
beaucoup demandent l’annulation du contrat. Cette
première démarche de votre
part est nécessaire pour prouver votre contestation. Pour
avoir cette preuve, envoyez
votre réclamation par courrier recommandé avec accusé
de réception, dans laquelle
vous contesterez avoir signé
le bon de commande, pensant
n’avoir répondu qu’à une
demande de renseignement,
et que vous refusez toute
insertion de vos coordonnées
sur quelque support que ce
soit. Dans un second temps
la société peut faire appel à
une société de recouvrement.
Ne cédez pas au harcèlement.
Seule l’existence d’une décision de justice, un « titre exécutoire », peut leur permettre
de vous obliger à régler les
sommes réclamées.
3- Portez plainte
Rien ne vous empêche de
faire des démarches auprès
de la société afin que celleci cesse toute action. Que la
société soit basée à l’étranger
ou en France, vous pouvez
également saisir la Direction
générale de la concurrence,
de la consommation et de
la répression des fraudes
(DGCCRF) ou le Procureur
de la République, sur la base
d’une publicité mensongère
si l’entreprise est située en
France, soit dans le cadre
d’une coopération administrative internationale si elle
est située à l’étranger.
3
CONTACT :
Pour poser vos questions
juridiques professionnelles
ou personnelles appelez
TélExper au 02 43 404 405
(appel non surtaxé).
Assistance de Juristes
ou d’Experts (avocat,
notaire, fiscaliste) par
téléphone, par écrit, sans
RV. Pour litiges importants :
intervention
de Négociateurs Amiables.
Depuis janvier 2009, dans le cadre de la simplification du cumul emploi-retraite, les retraités sont autorisés à continuer à travailler
ou à reprendre librement une activité, sous réserve d’avoir liquidé leurs pensions de vieillesse auprès des régimes de retraite
obligatoires (de base et complémentaire, en France et à l’étranger) :
● à 60 ans, s’ils ont eu une carrière complète (ouvrant droit à une retraite à taux plein),
● à 65 ans dans tous les cas.
Une circulaire n°2009/044 du 15 octobre dernier du Régime social des indépendants (RSI) apporte désormais toutes les précisions
utiles sur les modalités de ce cumul.
34
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Rubrique réalisée en partenariat avec
P ratique
◼ AVIS D’EXPERT
Yazid Zouaoui,
Chef de marché
Paye chez Ciel
Les solutions pour gérer sa paye
© Johnny Lye / Fotolia
S
ouvent assimilée à une
activité administrative,
l’édition des bulletins
de paie est une fonction sensible et complexe. D’ailleurs,
les erreurs ne sont pas rares
sur les bulletins : 40 % d’entre
eux en comporteraient selon
le ministère du Travail.
La gestion de la paye nécessite
des compétences variées. Aussi,
avant de choisir votre solution
de gestion des fiches de paie,
déterminez qui se chargera de
la saisie : vous-même, l’un de
vos employés ou un spécialiste
de la sous-traitance des paies ?
Deux solutions s’offrent alors
à vous :
◾ La gestion interne, par le biais
d’un logiciel
Faire le choix d’un logiciel
n’est pas forcément lié à la
taille de l’entreprise : nombre
de petites entreprises ont des
connaissances pointues en
matière de paye et choisissent
cette solution pour la faire
eux-mêmes. La question à se
poser est celle des compétences : plus on emploie de salariés
avec des contrats particuliers
(saisonniers, temps partiel)
plus il devient complexe de
gérer sa paye soi-même. De
plus, la paye ne se résume pas
seulement à la conception et
au paiement des bulletins de
salaire : différents documents
et états des charges doivent être
complétés (taxe sur les salaires,
DADS, taxe professionnelle,
etc.). Il est donc essentiel de
bien choisir son logiciel et son
éditeur en fonction des services
d’assistance proposés.
◾ L’externalisation de la paye
Si vous souhaitez vous prémunir contre tout risque d’erreur
et oubli, optez pour l’externalisation. Selon la taille de
votre entreprise, le nombre de
bulletins à traiter et les compétences techniques des personnes chargées de la saisie, cette
externalisation pourra être
totale ou partielle.
Traitement partiel : votre
entreprise se charge de la saisie
(sur un logiciel « classique »
ou via Internet) et de l’édition des documents courants
(bulletins de salaire, journal
de paie, etc.) ; et un employé
d’une entreprise spécialisée
intègre les données fournies
et complète les bordereaux
sociaux ainsi que les documents annexes.
Traitement total : votre entreprise se charge de collecter
les données liées aux salaires
(heures travaillées, absences et
congés, primes, etc.) et les transmet à un prestataire spécialisé
qui se charge de la conception,
de l’édition et de la préparation des états de charges. Vous
n’avez plus qu’à contrôler et à
procéder au paiement.
LES PETITES ENTREPRISES
AUSSI PEUVENT FAIRE DES RH
E
mbaucher est souvent
une source d’inquiétude pour les artisans
et les petites entreprises. Pas
seulement sur un plan financier mais plutôt par crainte
des formalités administratives, d’une réglementation du
travail toujours plus contraignante et surtout par peur
d’avoir à mettre en place un
véritable management des
ressources humaines.
Dans ces petites structures, où
la proximité du chef d’entreprise pourrait être un véritable atout, le manque de disponibilité de celui-ci devient
un véritable frein à la gestion
de son personnel. Pour palier
ce manque de temps, l’utilisation d’un logiciel vous permet
d’informatiser l’administration du personnel, de gérer les
rémunérations , d’accompagner l’évolution des emplois
et carrières ainsi que la formation professionnelle, et vous
donne les moyens « d’avoir
tout d’une grande ».
Pour conserver leur dynamisme et continuer à s’adapter à
leur marché, les artisans doivent anticiper les compétences
nécessaires au fonctionnement
et aux objectifs de leur entreprise, gérer les compétences
existantes, les développer et
en attirer de nouvelles.
LES SERVICES DE
PAIE VIA INTERNET
Le rythme des évolutions légales s’accélère chaque année :
loi Tepa, réduction
Fillon ou télé-déclaration des revenus...
Autant de réglementations complexes qui
doivent être mises
en application
rapidement.
Pour aider les petites
entreprises qui souhaitent éviter les
erreurs tout en conservant la gestion des
payes en interne,
des solutions ont été
conçues sur le mode
de l’e-paye. Elles vous
permettent de personnaliser plans de paye
et bulletins selon
votre activité. Chaque
mois, vous saisissez
uniquement les éléments qui changent :
congés, primes, absences… Le bulletin se
calcule automatiquement. Des spécialistes
externes à votre entreprise prennent en
charge le calcul de
vos bulletins de paye
et des documents
pour faire les déclarations de charges
en tenant compte
des mises à jour. Et
bien sûr, pour les artisans qui souhaitent
gérer l’intégralité de
leur paye en interne,
il existe des logiciels
parfaitement adaptés.
Tout dépend des compétences de chaque
entreprise et du temps
disponible.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
35
P ormation
F
ratique Charente-Maritime
Charente-Maritime
JANVIER À AVRIL 2010
CATALOGUE DES FORMATIONS DE LA CMA 17
Intitulé
L’entretien de vente
Développer son CA, fidéliser sa clientèle
Durée
Prix artisans
et conjoints
collaborateurs
Date et Lieu
Prix autre
public
2 jours
La Rochelle : 1er et 2/02
35 €
400 €
2 jours
La Rochelle : 18/02 - Saintes : 19/04
-1 jour collectif + 1 jour sur site
50 €
400 €
Commercialiser ses produits et ses services
2 jours
La Rochelle : 8 et 9/02
35 €
400 €
La vitrine, votre premier vendeur
2 jours
La Rochelle : 8 et 9/03
35 €
400 €
Transmission d’entreprise
(Collectif + accompagnement individuel)
1,5 jour
La Rochelle : 1er et 8/02, 25/03, 1er/04
Saintes : 11 et 18/01, 15 et 22/02
20 €
200 €
Protéger et gérer son patrimoine
1 jour
La Rochelle : 11/03
20 €
200 €
Gérer sa trésorerie : les outils indispensables
1 jour
La Rochelle : 25/01 - Saintes : 12/04
20 €
200 €
*Découverte de l’environnement Windows XP et
multimédia
2 jours
La Rochelle : 19 et 20/01
35 €
400 €
*Les logiciels de bureautique : Word et Excel
2 jours
● Word : La Rochelle : 9 et 10/02
Saintes : 6 et 7/04
● Excel : La Rochelle : 16 et 17/02
35 €
400 €
*Faire sa comptabilité et sa gestion commerciale
en informatique sur EBP
2 jours
● Comptabilité : La Rochelle : 26 et 27/01
Saintes : 16 et 17/03
● Gestion Commerciale : La Rochelle : 2 et 3/02
● Devis : La Rochelle : 13 et 14/04
35 €
400 €
*Faire sa comptabilité sur CIEL
2 jours
La Rochelle : 23 et 24/02
35 €
400 €
Retouches d’images
2 jours
La Rochelle : 22 et 23/02
35 €
400 €
Créer son site Internet
2 jours
La Rochelle : 11 et 12/01, 1er et 2/03
35 €
400 €
De 18h à 20h
● Débutants : La Rochelle : du 1er/03 au 17/05
● Perfectionnement : La Rochelle : du 1er/03 au 17/05
50 €
350 €
La Rochelle : 18 et 19/01
35 €
400 €
Anglais
Affirmation et image de soi
20 h
2 jours
Gérer son équipe
1 jour
La Rochelle : 1 /03
20 €
200 €
Sensibilisation au droit du travail
1 jour
Saintes : 22/02
20 €
200 €
Réalisation du Document Unique
+ suivi individuel sur site
1 jour
Saintes : 18/01 - Jonzac : 23/02
Saint-Jean d’Angély : 22/04
50 €
100 €
140 €
er
Autodiagnostic en hygiène alimentaire
+ suivi individuel en entreprise
2 aprèsmidi
La Rochelle : 25/01 et 1er/02
Rochefort : 22 et 29/03
50 €
Initiation électrique
3 jours
1er, 2 et 3/03
50 €
600 €
Habilitation électricien B1, B2, BC, BR
3 jours
La Rochelle : 1er, 2 et 3/02 - Saintes : 19, 20 et 21/04
50 €
600 €
ADEA - Communication et Relations Humaines
10 jours
La Rochelle et-ou Saintes : 25 et 26/01 ;
1er, 2, 22 et 23/02 ; 8,9,15 et 16/03
50 €
SUR
DEVIS
ADEA - Secrétariat et Bureautique
14 jours
La Rochelle : du 29/03 au 15/06
50 €
SUR
DEVIS
Gestion de l’Entreprise Artisanale
29 jours
La Rochelle et-ou Saintes : du 7/09/2009
au 31/03/2010
50 €
SUR
DEVIS
Comment répondre à un marché d’appel d’offres
2 jours
Saintes : 19 et 20/04
35 €
400 €
Assainissement individuel
2 jours
Saintes : 21 et 22/04
3
CONTACT :
400 €
Pour plus d’informations sur les programmes et pour vous accompagner dans l’élaboration de votre projet de formation,
contactez-nous : Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime, 107 avenue Michel Crépeau, 17000 La Rochelle,
Katia Soulard, conseillère en formation, 06 48 20 25 86
36
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Charente-Maritime
Parce qu'il est important de pouvoir compter sur nos compétences,
et notre proximité avec la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
Les
PACTES
CREATEURS
Les PACTES CREATEURS
etREPRENEURS
REPRENEURS
et
Diagnostic et prévisionnel
Optimisation fiscale et sociale
Solutions de financement
Conseils et aide au choix de logiciels
Gestion du personnel (obligations légales, déclaration d’embauche,
médecine du travail, convention collective…)
Formalités juridiques, conseils juridiques
Contacts
Siège :
Maison des Métiers
107 avenue Michel Crépeau
17041 LA ROCHELLE CEDEX 1
05 46 50 00 60
05 46 28 92 26
Antenne de Marennes
18 rue François Fresneau
17320 MARENNES
05 46 50 00 60
05 46 75 68 44
Antenne de Saintes
26-28 cours Maréchal Leclerc
17100 SAINTES
05 46 74 89 90
05 46 74 60 25
Antenne de Dolus d'Oléron
Centre Commercial Intermarché
17500 DOLUS D'OLERON
05 46 50 00 60
05 46 76 62 85
DOLUS
(1)
(1)
(1) Uniquement sur Rendez-Vous
Antenne de Saint-Martin de Ré
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■ LA TRÉSORERIE DES TPE FRAGILISÉE
54% des patrons de TPE affirment être opposés au lancement d’un
grand emprunt. Ils considèrent à plus de 75% que les objectifs
devraient avant tout relever de mesures et d’investissements au
niveau européen plutôt qu’uniquement national. Par ailleurs, ils
n’attendent pas de répercussions bénéfiques à court terme pour
l’économie française. Principale conséquence de la crise sur les petites
entreprises : une forte fragilisation de leur trésorerie constatée par
61% des patrons de TPE. Ils évoquent aussi une réduction contrainte
de leurs coûts (54%), des reports d’investissements (40%) et des
réorganisations (30%). 23% d’entre eux ont subi un durcissement des
conditions d’accès au crédit de la part de leur banque. 22% avouent
avoir failli cesser leur activité. Mais seulement 7% des TPE ont dû se
résoudre à des licenciements. Parmi les mesures du plan de relance,
une seule mériterait véritablement d’être prolongée en 2010 selon
eux : l’exonération des charges pour les embauches dans les TPE.
Sondage réalisé par OpinionWay pour Fiducial qui propose un regard croisé
des dirigeants de TPE et des Français sur la crise et le grand emprunt.
■ LES PATRONS RESTENT ATTENTISTES
FACE À LA CRISE
Bonne nouvelle, les chefs d’entreprise reprennent du poil de la bête
(53% se déclarent confiants sur l’année à venir). Mais la prudence reste
de mise : seuls 16% déclarent envisager des investissements dans les
6 prochains mois, alors que seuls 20% estiment que leur trésorerie
sera plutôt en hausse. Concernant le recrutement, 75% ne l’envisagent
pas pour ce prochain trimestre. Néanmoins, un bon nombre saluent le
dispositif «zéro charge», cité par 48% des sondés. En revanche, parmi
les freins à l’emploi, les chefs de TPE/PME citent avant tout le niveau
des charges sociales. C’est surtout pour le financement de leur activité
que leurs griefs se sont confirmés. Ainsi, 78% déclarent les prêts
« difficiles à obtenir », et 72% évoquent des difficultés de financement
pour renforcer leurs fonds propres, ou trouver des financements
bancaires pour leur cycle d’exploitation.
Baromètre trimestriel TPE-PME de l’Ordre des experts-comptables.
Ils ont dit
« La crise financière actuelle
a rendu l’accès au crédit encore
plus difficile : à l’évidence,
les banques restent frileuses.
Elles ont tendance à considérer
l’artisan comme un particulier
et non pas comme une
entreprise à part entière.
Dans certaines banques,
on pratique le découvert
autorisé pour le compte de
l’artisan, et non pas une ligne
de crédit professionnelle
comme c’est la pratique
commerciale pour les
entreprises », Alain Griset,
président de l’APCM, sur
les entreprises artisanales
d’Outre-Mer, lors de la
Conférence interrégionale
des chambres de métiers
et de l’artisanat d’Outre-mer
(Coirema), du 2 au 6 novembre
derniers en Guadeloupe.
« Dans la droite ligne du
Grenelle de l’environnement,
il conviendrait d’encourager
financièrement l’achat de
véhicules professionnels
émettant peu ou pas de
CO2. Pour les artisans de
l’alimentation qui effectuent
des tournées en milieu rural,
pour les taxis, les ambulanciers,
les véhicules de chantiers des
artisans du bâtiment
et autres, il s’agirait
38
●
TABLEAU DE BORD
d’une mesure immédiatement
efficace, parce que source
d’économies. Pour l’industrie
automobile, cela se traduirait
par un regain de commandes
et d’activité. » Pierre Martin,
président de l’UPA, à l’occasion
des Etats Généraux de
l’économie de proximité
du 22 octobre, lors de
propositions d’orientation
du grand emprunt.
SOCIAL
• Smic au 1er juillet 2009 : 8,82 €/heure
soit 1 337,73 €/mois (35 heures)
• Minimum garanti : 3,31
• Plafond mensuel de la Sécurité sociale 2009 : 2 885 €
• Barèmes de frais 2009 : repas hors des locaux de
l’entreprise : 8,10 € ; repas lors d’un déplacement
professionnel : 16,60 € ; logement et petit déjeuner
44,20 € (59,60 € à Paris et dans les départements
92, 93, 94)
• Taux de chômage : 9,1 % au 3e trimestre 2009
PRIX
• Indice des prix à la consommation en octobre 2009 :
120,05 (-0,2 % sur un an)
Ensemble des ménages, tabac inclus, base 100 en 1998
• Indice du coût de la construction au 2e trimestre 2009 :
1 498
FINANCE
• Taux d’intérêt Euribor 3 mois (1er décembre) : 0,720
95 %
Des Français
ont une très bonne
image de l’artisanat. Aux yeux
du grand public, des jeunes
de 15 à 24 ans et des artisans
eux-mêmes, l’artisanat est
le premier créateur d’emplois
et le deuxième acteur de la
formation des jeunes.
5e baromètre d’Opinion Way pour le compte
du Fonds National de Promotion et de
Communication de l’Artisanat.
70 %
Des artisans
estiment
que l’instauration d’une taxe
carbone devrait s’accompagner
d’une diminution d’un autre
prélèvement fiscal ou social.
Enquête UPA I+C d’octobre 2009.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
FEU VERT
Pour presque
9 Français sur
10, les TPE sont
l’avenir de la
France. 93%
des Français
souhaitent des mesures
d’urgence pour sauver
les petites entreprises
françaises. En effet, 92%
d’entre eux considèrent
qu’elles jouent un rôle
majeur dans l’emploi ou
pour la formation des
jeunes. En revanche,
les grandes entreprises
restent mal aimées.
Uniquement 1% ou 2%
des personnes interrogées
leur accorderaient des
aides.
Sondage réalisé par
OpinionWay pour Fiducial.
FEU ORANGE
Si les salariés
des TPE estiment
avoir de bons
échanges
avec leurs
patrons et
que la proximité leur
permet de tisser des
liens plus étroits
que dans les
grandes entreprises,
l’aménagement du
temps de travail et
les rémunérations
sont moins évoqués.
Enquête Fiducial/
OpinionWay sur
le dialogue social
dans les TPE de
novembre 2009.
T est
Où en êtes-vous en matière
de développement durable?
En tant que chef d’entreprise, il vous faut désormais compter avec le développement durable,
le mettre en œuvre au quotidien, le dompter. Ce quiz va vous permettre de faire le point
sur votre positionnement actuel en matière d’environnement.
1. Que pensez-vous du concept de développement
5. Pratiquer une politique de développement durable,
durable ?
c’est valorisant...
A. C’est un enjeu crucial pour notre avenir à tous.
B. C’est une mode passagère à laquelle il faut se plier.
C. Cela représente avant tout des contraintes supplémentaires
pour nous les entreprises.
A. Vis-à-vis de vos clients. C’est une bonne pub
car c’est un concept à la mode.
B. Pour vous et vos salariés, c’est toujours un petit plus
pour se différencier.
C. Vis-à-vis de votre personnel, de vos clients,
de vos fournisseurs et de votre territoire d’implantation.
Tous sont censés en bénéficier.
2. Qu’est-ce que le développement durable
pour une entreprise?
A. Un atout pour son développement économique
et sa pérennité, une façon de se différencier.
B. Une nouvelle vision managériale permettant d’augmenter
la performance.
C. Du marketing ou de la communication.
3. Pour vous, le développement durable
est plus facilement applicable dans :
A. Les grands groupes qui ont un budget et des services
dévoués à ces questions.
B. Quelle que soit leur taille, les entreprises peuvent
jouer un rôle.
C. Les entreprises artisanales qui peuvent, à leur échelle,
faire beaucoup et à bien des niveaux.
4. Parmi les actions suivantes, quelle est celle
que vous faites régulièrement ?
A. Faire le tri sélectif et pratiquer le recyclage des déchets.
B. Acheter certains produits en fonction de critères
environnementaux ou/et éthiques .
C. Réfléchir avant d’imprimer certains devis ou factures.
6. En tant que chef d’entreprise, une politique
de développement durable représente :
A. Une somme d’actions et d’habitudes simples à mettre
en œuvre et des investissements rentables.
B. Des réglementations toujours plus contraignantes,
des investissements lourds qui plombent votre budget.
C. Des mises aux normes plus ou moins simples,
des investissements sans doute nécessaires.
7. Pour vous, les labels et les chartes de qualité
représentent :
A. Une bonne pub vis-à-vis des clients mais trop de contraintes
pour les obtenir et les garder.
B. Un gage de qualité vis-à-vis des clients et des fournisseurs.
Une façon de se différencier des concurrents.
C. La concrétisation d’un état d’esprit fort, d’une prise
de positions claire en matière d’environnement.
Calculez vos points selon vos réponses aux questions
Question : 1 a=1/b=2/c=3 ; 2 a=0/b=1/c=3 ; 3 a=4/b=3/c=2 ; 6 a=1/b=0/c=2 ;
5 a=3/b=2/c=1 ; 4 a=1/b=4/c=2 ; 7 a=4/b=3/c=2
Test réalisé par Charlotte de Saintignon et inspiré de Hommes & Métiers n° 229
+ de 20 points.
Entre 10 et 20 points.
– de 10 points.
Un énorme retard à rattraper
Une notion bien intégrée
Un bel avenir tout tracé
Le développement durable et vous,
ça fait 2 ! Vous avez de nombreuses idées
reçues sur ce sujet et ne vous souciez
aucunement des aspects environnementaux
ou sociaux de votre activité. Ces derniers
sont pour vous de véritables contraintes
ou des préoccupations secondaires.
Vous pensez que cette notion est une lubie
d’écolos, un effet de mode véhiculé par
les politiques et les médias. Des actions
sont pourtant possibles, des habitudes
simples à prendre tout à fait accessibles.
Il est grand temps de vous y mettre !
Et de compter avec le développement
durable.
Le développement durable ? Ce n’est pas un
concept qui vous est complètement inconnu.
Les valeurs qu’il véhicule vous touchent,
ou du moins, ne vous laissent pas indifférent.
En tant que chef d’entreprise, vous êtes
conscient de votre rôle au sein de la société
et du territoire où vous êtes implanté. Sensible
aux aspects environnementaux et sociaux,
autant qu’aux préoccupations économiques,
le développement durable, c’est une démarche
quasi naturelle que vous pratiquez sans faire
d’efforts particuliers. Vous êtes sur la bonne
voie et avez juste besoin d’un petit coup
de pouce pour devenir une entreprise
exemplaire.
Le développement durable, ça vous
connaît ! Cette notion n’a plus,
ou très peu, de secrets pour vous.
Vous savez comment l’appliquer au
sein de votre entreprise. Conscient
de votre rôle de précurseur, vous
n’avez pas attendu qu’il soit sur
le devant de la scène et avez
appréhendé depuis longtemps
l’idée que s’engager dans cette voie
constituait un véritable atout.
Tant vis-à-vis de vos clients et de vos
fournisseurs que de vos employés.
Le succès de votre entreprise
est bien parti pour durer…
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
39
F orum Charente-Maritime
ANTA CHALLENGE
Coup de projecteur sur les jeunes
talents des métiers traditionnels
de l’alimentation
L
e 8 novembre 2009, au Campus des
Métiers de Saint-Germain-de-Lusignan,
David Bret, un des Meilleurs Ouvriers
de France, enseignant au Campus et responsable ANTA challenge de Charente-Maritime,
accompagné de M. Doignon, président de
la CMA17, de M. Thaunay, directeur du
Campus de Saint-Germain-de-Lusignan, de M.
Laborde, son adjoint, et de Thierry Bellaubre,
étudiant des métiers promotion 2008, ont
réservé un accueil d’exception à la délégation lyonnaise de l’Association Nationale des
Traiteurs de l’Alimentation (ANTA) à l’occasion de la 6e promotion nationale de l’ANTA
Challenge. Six nominés représentaient trois
régions de France devant sept des Meilleurs
Ouvriers de France et les membres du bureau
d’ANTA Challenge. En fin de journée, le président de l’ANTA, M. Signovert, a remis avec
honneur les médailles et diplômes aux trois
lauréats de cette sixième promotion nationale :
Jordan Le Hech, Mathieu Perceau et Fabien
Kayser. Après une présentation de l’association, M. Signovert en a rappelé les objectifs :
« Récompenser les étudiants des lycées professionnels et les apprentis des métiers traditionnels de l’alimentation - charcuterie, boucherie,
cuisine, pâtisserie, boulangerie possédant un
domaine traiteur - qui se sont appliqués dans
leur travail, leur comportement durant leur
apprentissage. »
TRAVAIL LE DIMANCHE
Les nouvelles règles
La loi sur le travail dominical a simplifié l’ancien dispositif et étendu les possibilités
de dérogation. L’ancien dispositif légal autorisait le travail le dimanche dans les
zones touristiques ou thermales et les zones touristiques d’affluence exceptionnelle
et d’animation culturelle. Mais sous des conditions assez restrictives et selon
des procédures administratives assez lourdes. Tout en réaffirmant le principe
du repos dominical, la loi du 22 juillet 2009* a simplifié et élargi les possibilités
de dérogation, en distinguant notamment deux types de zones :
■ Les zones urbaines : La nouvelle loi sur le repos dominical du 22 juillet 2009
introduit un dispositif spécifique dans les zones urbaines de plus d’un million
d’habitants, soit Paris, Lyon, Aix-Marseille et Lille. Les commerces de détail qui
proposent des biens et services au public pourront ouvrir le dimanche dans les
périmètres dits « d’usage de consommation exceptionnel » (« PUCE » en abrégé).
La liste et le périmètre de ces « Puce » seront arrêtés par le préfet de région sur
demande du conseil municipal. Les autorisations d’ouverture le dimanche seront
accordées pour une durée de cinq ans après consultation et avis du conseil
municipal, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de la Chambre de Métiers
et des syndicats d’employeurs et de salariés des zones concernées.
■ Les zones touristiques : Les communes d’intérêt touristique ou thermale et les
périmètres des zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation
culturelle sont soumises à un dispositif spécifique introduit par la nouvelle loi.
La liste des communes concernées et le périmètre des zones sont définis par le
préfet sur proposition du maire, après avis du comité départemental du tourisme
et des syndicats d’employeurs et de salariés. Alors que les dérogations étaient,
dans ces zones, soumises à une autorisation administrative temporaire, tous les
commerces de détail pourront faire travailler leur personnel par roulement le
dimanche de façon permanente, pendant toute l’année, et sans procédure préalable.
Contrairement aux pratiques prévues dans les « Puce », le travail le dimanche
dans ces secteurs ne s’effectuera pas sur la base du volontariat et les salariés
ne bénéficieront pas de contreparties minimales. En revanche, la loi oblige
les employeurs concernés à engager des négociations pour définir les contreparties
envisageables, mais la conclusion d’un accord n’est pas obligatoire…
Les commerces alimentaires
Dans les commerces de détail alimentaire, le repos dominical pouvait être donné,
jusqu’à présent, à partir de midi. La nouvelle loi repousse cette heure à 13 heures.
Et cela quelle que soit leur zone d’implantation.
* Circulaire n°DGT/20 du 31 août 2009 portant application de la Loi n° 2009-974 du 10 août 2009.
40
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
PERMANENCES DES
AVOCATS À LA CMA17
Depuis 2002, l’ordre des avocats
tient une permanence gratuite
dans les locaux de la CMA 17.
Les permanences ont lieu deux
fois par mois. Les consultations
portent aussi bien sur le
domaine judiciaire (litiges, etc.)
que sur le domaine juridique
(statuts, contrats, etc.) :
● Permanences judiciaires :
de 9 h à 12 h
● Permanences juridiques :
de 14 h à 17 h.
Les permanences se tiennent
sur rendez-vous exclusivement.
Prochaines consultations :
● Lundi 25 janvier 2010
● Lundi 8 février 2010
● Lundi 22 février 2010
● Lundi 8 mars 2010
● Lundi 22 mars 2010
● Lundi 12 avril 2010
Pour prendre rendez-vous
contactez le Pôle Création
Reprise de la CMA17
3
CONTACTS :
• Christine Bouin, 05 46 50 00 16
[email protected]
• Estelle Mandin, 05 46 50 01 07
[email protected]
• CMA17 – 107 av. Michel Crépeau
- 17024 La Rochelle Cedex1
[email protected]
www.cm-larochelle.fr
■ APPRENTISSAGE
La reprise des échanges franco-allemands
à la CMA17
Le 18 octobre 2009, la CMA a accueilli un groupe de 10 jeunes
apprentis allemands pour un séjour d’une semaine.
Au programme, visites touristiques et découverte
de l’Artisanat local. Sous la houlette de l’équipe d’animation
du Campus des Métiers de La Rochelle, ces jeunes Allemands
ont lancé le concours « Peinture sur le mur » à l’occasion
des 20 ans de la chute du mur de Berlin.
La CMA17 remercie les entreprises qui les ont accueillis
ainsi qu’aux équipes de la vie du Campus.
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Thierry Nectoux
“
L’étain
éclatant des vieux
bistrots
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Ci-dessus : Les accessoires, comme ici des colonnettes,
sont faits en laiton, dessinés par les Ateliers mais réalisés
par d’autres entreprises.
À droite : Lisser un comptoir pour gommer les
imperfections. Et ainsi rendre cette impression de pureté
qui charme les mains qui s’y posent.
De la philosophie du comptoir
Depuis plus de soixante-dix ans, l’entreprise familiale Nectoux
réalise intégralement des comptoirs de bar, en partant de lingots
d’étain. Un métier traditionnel aujourd’hui rarissime,
qui nécessite une collection de savoir-faire.
42
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
Photos : Laurent Theeten / Florent Lacas / Pixel image
Àgauche : Thierry Nectoux, dépositaire de soixante-dix ans de savoir-faire.
Ci-dessus : Le charme des comptoirs en étain prend source dans les mythiques « vieux bistrots » parisiens du début
du siècle dernier.
Ci-dessous :
Les bordures,
« identité de l’atelier »,
selon Thierry Nectoux.
Certaines datent
de 1880.
1933
Q
ui n’a jamais éprouvé le plaisir
d’étaler ses bras sur le comptoir
d’un bar, devant une tasse de café
ou un demi de bière, en jetant un
œil sur son quotidien ? Impossible
alors de ne pas songer à l’étain brillant d’un
« zinc », élément incontournable de l’imagerie
des bons vieux bistrots. « C’est la matière la plus
adaptée au métier. Elle est chaleureuse, ne fait
pas de casse avec le verre, est facile à nettoyer »,
explique Thierry Nectoux, gérant des Ateliers
depuis 1995. « Dans les années soixante, il y
avait des dizaines d’entreprises telles que la
nôtre à Paris. Aujourd’hui, nous ne sommes plus
que deux… dans le monde. » Pourquoi cette
saignée des fabricants de comptoirs en étain ?
« L’arrivée de l’inox, du formica, moins chers
et plus modernes, a tué ces ateliers. L’étain est
plus cher, mais plus durable. » Aujourd’hui,
Thierry Nectoux fait travailler quatre salariés
et vend 30 % plus cher que ses « concurrents »
qui utilisent des matériaux bon marché. Il ne
manque pourtant pas de travail puisqu’il a su
aller chercher sa clientèle. Depuis qu’il a pris les
rênes de l’entreprise, les Ateliers Nectoux ont
internationalisé leur activité. Chaque année,
jusqu’à 40 % de son chiffre d’affaires se fait à
l’export. Une renommée qui se déploie grâce à
son site internet, puis par un bouche-à-oreille
local. L’imaginaire collectif qui a court sur
le Vieux Paris sert les Ateliers Nectoux : aux
Création de l’entreprise par le
grand-père de Thierry Nectoux.
1986
Thierry Nectoux commence à
travailler dans les Ateliers.
1995
quatre coins du globe, on rêve de ces comptoirs
qui évoquent les grandes années de la Ville
Lumière. D’où l’importance du visuel. Sur le site,
outre la vidéo qui décompose le processus de
fabrication, plusieurs photos sont disponibles,
ainsi que l’intégralité des 30 bordures proposées
aux clients.
« Les bordures, c’est ce qui identifie un atelier »,
rappelle Thierry Nectoux. Elles sont posées
sur des meubles en bois, que les Ateliers réalisent également. « Chacun de nous maîtrise les
bases de la menuiserie. Notre métier nécessite
également des connaissances en plomberie et
en carrosserie. » Savoirs indispensables pour
assurer les différentes étapes de réalisation. Il
faut d’abord fondre les lingots d’étain reçus puis
les couler dans des moules, avant de les souder
puis de cacher les soudures. Une fois la plaque
assemblée au meuble, une grosse part du travail
consiste à gommer les impuretés du métal, par
des séances de râpage, lissage et frisage. Au total,
dix à quinze heures de travail au mètre. Le prix à
payer pour pouvoir apprécier le tintement d’une
tasse de porcelaine sur un « zinc » immaculé.
Florent Lacas
3
CONTACT :
Ateliers Nectoux, 92800, Puteaux
Plus de photos sur :
pixel.laurenttheeten.com/, section « Artisanat »
Il devient le gérant de l’entreprise.
2009
Les Ateliers Nectoux obtiennent
la distinction d’Entreprise du
Patrimoine Vivant.
Le monde des artisans ● janvier-février 2010 ●
43
I nitiatives
CONCOURS TALENTS
CES ARTISANS ONT DU TALENT
Sensibilité humaine, développement local, respect de l’environnement, innovation… Les raisons sont
multiples pour récompenser ces artisans porteurs d’emplois durables au développement exemplaire.
Quatre d’entre eux ont retenu notre attention.
L
es parts de marché, c’est maintenant qu’il faut les prendre !
C’est le moment de créer, les dispositifs d’aide à la création d’entreprise
sont nombreux et les démarches facilitées. » C’est ce que n’ont pas hésité à faire
Benjamin Cuier et Philippe Larzègue,
Jean-Benoît Durand et Franck Loigerot.
Leurs points communs ? Un farouche
besoin de se lancer et de réussir. Et le prix
Talents qui les récompense cette année va
les aider à se développer.
«
2 métiers en 1 seul
Tous plus dynamiques les uns que les
autres, ils ont de l’énergie à revendre :
Jean-Benoît Durand, lauréat du Talents
Développement avec la Petite Boîte, est
un habitué du concours : ancien lauréat
régional Talents de l’Artisanat et du commerce pour son magazine régional pour
enfants Normandie junior, son objectif
est de lancer 200 livres pour enfants sur
les régions françaises d’ici 3 ans. Franck
Loigerot, lui, a réuni 2 métiers aux technicités différentes dans un seul. Les nouvelles réglementations thermiques rendant
inséparables l’installation électrique et
l’isolation des cloisons, il est devenu plaquiste électricien. Aujourd’hui, il a 3 mois
◾ Tentez vous aussi votre chance !
Pour poser sa candidature pour 2010, il faut avoir créé son activité entre
le 1er janvier 2009 et le 31 mars 2010 et être soutenu par une Boutique de gestion
ou par une autre structure d’aide à la création d’entreprise.
Date limite d’inscription : 30 avril 2010
de commandes devant lui. « Avec ces 2
métiers, l’entreprise offre une sorte de
package, adapté aux besoins, dans un
contexte où les chantiers de rénovation
connaissent un fort développement. »
Quant aux jeunes créateurs Benjamin
Cuier (32 ans) et Philippe Larguèze
(33 ans), tous deux passionnés de mode
urbaine, ils ont choisi de renouer avec
la tradition locale de Grenoble : la ganterie de luxe. Le prix de l’Artisanat et
du Commerce ? « Une récompense qui
vient souligner nos efforts pour relancer
un produit régional » (Grenoble ayant
été capitale de la ganterie). Ils ont donc
lancé Handwear Distribution en septembre 2008 et commercialisent aujourd’hui
des gants, ou « habits de mains » originaux, stylisés street wear, alliant matières françaises de qualité et design exclusif. Installés en Zone Franche Urbaine
(ZFU), ils travaillent avec les industriels
régionaux et s’assurent que leurs produits
« On a choisi
de se lancer
dans un secteur
peu concurrentiel
et bien ancré
dans notre
région »
© David Delap
orte
Benjamin Cuier et
Philippe Larguèze,
Handwear Distribution.
44
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
soient acheminés de la manière la moins
polluante possible. Cet hiver, ils diffusent
déjà leur seconde collection. Un développement exponentiel puisque le réseau de
revendeurs qu’ils ont développé est passé
de 60 boutiques multimarques à plus de
200 en une saison. S’ils sont déjà présents
en France, en Europe et au Japon, ils ne
veulent pas en rester là. Philippe explose : « Le prix Talents c’est juste énorme !
La subvention (8 000 €) va financer les
2 prochains Salons et donc contribuer à
notre développement à l’international. »
Un bon coup de pouce pour ces jeunes
créateurs qui ont su faire d’une idée, un
business rentable et innovant. À qui le
tour ?
3
INSCRIPTIONS :
en ligne sur le site
www.concours-talents.com/
rubrique « s’inscrire »
Franck Loigerot,
plaquiste électricien.
Jean-Benoît Durand,
la Petite Boîte.
I nitiatives
PRIX GOÛT ET SANTÉ MAAF ASSURANCES 2008
CE QU’ILS SONT DEVENUS :
CHRISTIAN SÉGUI, TRAITEUR HÉDONISTE
E
« Le secret de la réussite, c’est le plaisir. Celui qu’on prend, qu’on offre et qu’on partage. »
Héritier des épicuriens méditerranéens, le Catalan Christian Ségui, lauréat du Prix Goût et Santé 2008,
n’en garde pas moins les pieds sur terre.
st-ce rudesse des temps que nous
vivons ? Il semble de plus en plus
rare de lire, dans les regards, le plaisir
d’exercer une activité professionnelle. Sauf
dans l’artisanat où, au hasard des rencontres, on croise des passionnés, intarissables
sur leur métier. Christian Ségui est de ceuxlà. Si sa tatin de poireaux et tomates, ceviche de saint-jacques, jus de persil a conquis
le jury du Prix Goût et Santé 2008, il le doit
aussi à sa faconde, à son sourire et surtout
à son enthousiasme. « Pour moi, concourir
pour un prix, c’est une façon d’améliorer
ma pratique, la connaissance des produits,
les gestes. Mais c’est avant tout un acte de
plaisir partagé. » Certes. Mais le Catalan
prépare actuellement le concours des MOF
2010, ce qui n’est pas, on en conviendra,
une partie de plaisir.
Sa carte saisonnière sur Internet
Évoluer sans perdre son âme
Pour ce patron de 8 salariés, qui partage
la responsabilité de l’entreprise avec son
épouse, l’essentiel n’est pas le projet économique mais la recherche de l’excellence et la passion. Il forme des apprentis ?
«Oui, je l’ai toujours fait. On ne peut pas
ne pas transmettre ce savoir. » Il fait grandir sa boîte ? « Non, elle grandit par ellemême, naturellement. » Un petit coup de
pouce par-ci par-là, comme le réinvestissement du montant du Prix MAAF dans
les comptes de l’entreprise. Ou comme le
site Internet réalisé récemment, et dont
il prétend que « même ici, en province,
pour notre clientèle, il est indispensable ».
Des pages au design épuré, à l’image des
spécialités qu’il propose, marquées par le
souci d’une esthétique irréprochable.
Christian Ségui, c’est l’archétype du
traiteur des temps nouveaux, qui
s’adapte aux goûts d’une époque sans
perdre ses racines. « Il y a aussi des amateurs de plats riches, se défend-il, mais
beaucoup de mes clients sont attentifs au bilan nutritionnel de ce qu’ils
achètent ». La recherche d’une recette adaptée au Prix Goût et Santé n’a
pas été sans lendemain. « Désormais,
toute une partie de ma carte obéit à ces
principes. » Sans se lasser, il explique,
démontre, convainc. Et ça marche, tant
pour le client en boutique, que pour
l’entreprise ou la réception. Petit à
petit, depuis son village de Ponteilla,
près de Perpignan, Christian Ségui fait
évoluer l’image du traiteur.
CFCMO - SA Coopérative de Crédit à Capital Variable - RCS La Roche/Yon B 307 049 015 - Intermédiaire d’assurance n° ORIAS
07 027 974 - 34 rue L. Merlet - 85000 La Roche/Yon - Tél. 02 51 47 53 00 - Crédit photo : Crédit Mutuel - Décembre 2009.
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Alors que les 2es États généraux de l’Économie de proximité viennent d’avoir lieu,
Hassan Zaoual, professeur et expert, nous fait partager sa vision d’un nouveau modèle
économique basé sur la solidarité, au service de l’homme, suite à la dégénérescence
de la globalisation et à la remise en cause du productivisme et des lois du marché.
© Charlotte de Saintignon
Hassan Zaoual,
professeur et expert de l’économie de proximité
Le Monde des Artisans : Comment
expliquez-vous la crise économique
actuelle ?
Hassan Zaoual : La globalisation est
vouée à l’échec car elle déshumanise,
elle dévitalise. Tout ne se réduit pas à
l’économie et au marché. Ca a fait l’affaire de la finance et des multinationales
mais pas des populations ni de l’artisanat. Les grandes entreprises recherchent exclusivement la rentabilité et le
profit, à la différence des artisans. Dans
le modèle économique actuel, tout est
réduit à une seule vision : l’hégémonie
du marché et la standardisation des produits. Nous assistons à l’effondrement
de ce monde uniforme et du mythe de
l’accumulation. Les gens saturent de la
grande taille. La France doit donc changer de modèle et penser proximité.
LMA : Qu’entendez-vous par
économie de proximité ?
H. Z. : Dans l’économie de proximité, les
lois du marché n’ont plus cours. Les artisans sont encastrés, enracinés dans les
territoires. Ils ont des liens organiques
avec leur milieu. Et raisonnent appartenance, réseau, coopération, don, solidarité, partage… Des dimensions que l’on
ne retrouve pas dans la globalisation.
LMA : Comment qualifieriez-vous
les artisans ?
H. Z. : L’artisan n’est pas l’homo economicus tel que le pense le savoir éco-
46
“
“
Les artisans sont
le laboratoire vivant
d’une nouvelle économie
au service de l’homme.
●
Le monde des artisans ● janvier-février 2010
nomique classique. Il se rapproche de
l’homo situs : c’est un homme territorial, c’est-à-dire multidimensionnel. Il
a donc une responsabilité sociale que
n’ont pas les grandes entreprises et a
fortiori la sphère financière. Son but
n’est pas de maximiser le profit mais de
vivre en harmonie avec son environnement, en osmose avec son territoire. Ici,
le territoire apparaît comme un espoir
face au désarroi de la globalisation.
LMA : Qu’attendent les
consommateurs aujourd’hui ?
H. Z. : Les consommateurs ont besoin
d’être écoutés. À la différence d’un
hypermarché, ce non-lieu qui pratique un marketing agressif et anonyme
avec une multiplicité d’articles et aucun
conseiller pour vous aiguiller. Les artisans, eux, proposent du relationnel,
du contact humain, ainsi, ils inspirent
confiance. Être à la fois économique
et social, l’artisan travaille en tenant
compte du client, de son intérêt. Il y a
de l’incalculable dans cette économie
+
BIO
humaine de proximité. Aujourd’hui, les
consommateurs recherchent des produits de qualité, avec une traçabilité
éprouvée. Les agents économiques ont
besoin de repères et les trouvent dans le
territoire, dans son identité.
LMA : COMMENT VOYEZ-VOUS
LA SORTIE DE CRISE ?
H. Z. : La crise a démontré la faillite
de l’économie globale. C’est la fin
de l’économie violente où la logique de vente à tout prix avait cours.
Il y a donc opportunité de changement. Et là, l’artisanat a un rôle à
jouer : nous allons vers une économie où le social et la transmission
seront plus que jamais au cœur
de nos préoccupations. Les artisans sont porteurs d’une nouvelle
vision de l’économie au service de
l’homme.
Propos recueillis par
Charlotte de Saintignon
1991 : Professeur d’économie et d’aménagement territorial
à l’université du Littoral Côte d’Opale (Dunkerque).
1996 : Docteur d’État, habilité à diriger des recherches en
sciences économiques.
1998 : Lauréat des Nations Unies pour un prix international
Cultures et Développement économique.
2005 : Auteur de Socioéconomie de la proximité. Du global au
local, éditions L’Harmattan.
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